[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (mercredi 23 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 23 Juin 08:17:38 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Le Ghana plante 5 millions d'arbres dans une campagne de reforestation <https://www.geo.fr/environnement/le-ghana-plante-5-millions-darbres-dans-une-campagne-de-reforestation-205127>, AFP, 14/06/21, 10:00
2- Le château Cheval Blanc plante des centaines d'arbres dans ses vignes légendaires <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210614-le-ch%C3%A2teau-cheval-blanc-plante-des-centaines-d-arbres-dans-ses-vignes-l%C3%A9gendaires>, AFP, 14/06/21, 15:00
3- De nombreuses glaces contenant un produit cancérogène visées par une procédure de rappel <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/16/de-nombreuses-glaces-contenant-un-produit-cancerogene-visees-par-une-procedure-de-rappel_6084368_3234.html>, Le Monde avec AFP, 16/06/21, 12h01 
4- Le glyphosate franchit un premier pas vers sa réautorisation en Europe en 2022 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/16/le-glyphosate-franchit-un-premier-pas-vers-sa-reautorisation-en-europe-en-2022_6084383_3244.html>, Le Monde, 16/06/21, 13h18 
5- Vaincre le stress thermique <https://www.pressreader.com/france/le-point/textview>, Le Point n°2548, 17/06/21
6- Nestlé reconnaît que 60 % de ses produits sont mauvais pour la santé <https://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/entreprises-controversees/isr-rse/nestle-reconnait-que-60-de-ses-produits-sont-mauvais-pour-la-sante-sans-chuter-en-bourse-149909.html>, Novethic avec AFP, 17/06/21
7- Les ammonitrates, des produits banals à haut risque <https://reporterre.net/Agriculture-les-ammonitrates-des-produits-banals-a-haut-risque>, Reporterre, 18/06/21, 10h46
8- L'Office national des forêts va supprimer près de 500 postes en cinq ans <https://information.tv5monde.com/info/l-office-national-des-forets-va-supprimer-pres-de-500-postes-en-cinq-ans-413475>, AFP, 18/06/21, 23:00
9- Les chercheurs du CNRS imaginent un plan pour nourrir l'Europe grâce à l'agriculture biologique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/chercheurs-cnrs-plan-nourrir-europe-agriculture-biologique-37744.php4>, Actu-environnement, 18/06/21
10- Chronique. Matières premières : « Mise à pied du porc castré » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/19/matieres-premieres-mise-a-pied-du-porc-castre_6084810_3234.html>, Le Monde, 19/06/21, 12h00 
11- Tribune. "Pour une pêche durable : la France doit soutenir la transparence sur les produits de la mer" <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-pour-une-peche-durable-la-france-doit-soutenir-la-transparence-sur-les-produits-de-la-mer-4052944>, Le JDD, 19/06/21, 19h00
12- Le Gabon rétribué pour la protection de ses forêts <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/22/le-gabon-retribue-pour-la-protection-de-ses-forets_6085208_3212.html>, Le Monde Afrique, 22/06/21, 13h00 
En audio
13- Mycotopia : les champignons pour recycler et valoriser les déchets agricoles <https://www.franceinter.fr/emissions/l-esprit-d-initiative/l-esprit-d-initiative-09-juin-2021>, France Inter, L’esprit d’initiative, 09/06/21, 6h18
En images
14- Pour mémoire. Ferme autonome : un éleveur bio qui maîtrise tout <https://www.youtube.com/watch?v=B5Kw5S2kfw8>, Tous terriens, 28/08/19
15- Une idée pour la France : les Petites Cantines, de la cuisine conviviale pour alimenter le lien social <https://www.francetvinfo.fr/france/hauts-de-france/nord/une-idee-pour-la-france-les-petites-cantines-de-la-cuisine-conviviale-pour-alimenter-le-lien-social_4663423.html>, France 2, journal de 13h, 14/06/21
16- Cerises, pêches, abricots : pourquoi les prix flambent <https://www.lci.fr/societe/video-cerises-peches-abricots-pourquoi-les-prix-flambent-2188761.html>, TF1, journal de 20h, 14/06/21
17- Décryptage. Climat : comment cultiver quand il n’y a plus de saisons ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/06/20/climat-comment-cultiver-quand-il-n-y-a-plus-de-saisons_6084899_3244.html>, Le Monde, 20/06/21, 14h00

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

CITATION DU JOUR : "Maintenant il faut passer à l'action. Il n'y a plus de temps à perdre. Notre forêt a été endommagée à cause de l'exploitation illégale de l'or, et a été rasée pour plein d'autres raisons", Samuel Abu Jinapor, ministre ghanéen de la Terre et des Ressources naturelles (cf. item 1)
AGROFORESTERIE DU JOUR : Pommiers, tilleuls, érables au milieu des vignes : durant la pandémie, le château Cheval Blanc, grand cru bordelais à la renommée mondiale, a accéléré sa démarche agroécologique et planté plusieurs milliers de végétaux pour assurer l'avenir face au réchauffement climatique, une petite révolution. (cf. item 2)
RETRAIT DU JOUR : Du fait de la présence d’oxyde d’éthylène, un produit classé cancérogène et interdit dans l’Union européenne depuis 2011, 7 000 références de lots alimentaires ont été visés par une procédure de « retrait/rappel », a fait savoir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). (cf. item 3)
EXPERTISE DU JOUR : Chargés de la réévaluation du glyphosate, les quatre Etats rapporteurs ont rendu une première version de leur expertise, qui n’identifie aucune propriété toxicologique du produit pourtant classé cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer. (cf. item 4)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Des biologistes japonais ont découvert chez les végétaux la présence d’un mécanisme épigénétique leur permettant de résister au stress thermique. (cf. item 5)
RAPPORT DU JOUR : Les agriculteurs ne sont pas « sensibilisés aux risques des ammonitrates », selon un rapport gouvernemental. Les produits à base de nitrate d’ammonium sont en effet hautement explosifs, notamment s’ils sont mal stockés. (cf. item 7)
APPEL DU JOUR : WWF et UFC Que Choisir lancent un appel pour que tous les produits de la mer, y compris ceux transformés ou conservés, soient tracés du filet à l’assiette. (cf. item 11)
CHIFFRES DU JOUR : — 63 % des produits vendus par le géant de l'agroalimentaire Nestlé sont mauvais pour la santé, selon un document interne qui a fuité dans le Financial Times. (cf. item 6)
— Alors que les forêts publiques représentent environ 25% des forêts françaises, l'Office national des forêts (ONF) qui les gère, va supprimer 475 postes sur 8.400 dans les 5 ans à venir. (cf. item 8)
— La Norvège va verser au Gabon 17 millions de dollars pour les 3,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires séquestrées en 2016 et 2017. (cf. item 12)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Nourrir toute l'Europe avec du bio et du local ? D'après les chercheurs du laboratoire Milieux environnementaux, transferts et interactions dans les hydrosystèmes et les sols du CNRS, c'est possible. (cf. item 9 & suite)
— C’est dans le 1er arrondissement de Marseille que se monte un projet d’économie sociale et circulaire de valorisation des déchets agricoles de la région grâce aux champignons. (cf. item 13)
— Pascal Rouy, éleveur de limousines en Haute-Loire (Auvergne), en bio depuis 2008, a progressivement pris le contrôle de toute sa production jusqu'à la vente de sa viande. C’est pour lui la seule manière de garantir la qualité aux consommateurs. (cf. item 14)
— Les Petites Cantines, une association du Nord qui entend resserrer les liens sociaux autour de bons repas. Le principe ? Des habitants se retrouvent ensemble pour cuisiner. Le repas est ensuite ouvert à tous et chacun donne ce qu’il veut. (cf. item 15)
— Entre gelées records et canicules à répétition, depuis plusieurs années les agriculteurs s'adaptent pour préserver leurs récoltes des aléas climatiques extrêmes. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- Le Ghana plante 5 millions d'arbres dans une campagne de reforestation, AFP, 14/06/21, 10:00

Cinq millions d'arbres devaient être plantés à travers le Ghana, grâce à l'opération "Ghana Vert" (Green Ghana) menée par le gouvernement qui vise à encourager le reboisement de ce pays d'Afrique de l'Ouest. 
Le pays compte aujourd'hui 1,6 million d'hectares de forêt contre 8,2 millions au début du 20e siècle, selon des statistiques du ministère de la Terre et des Ressources naturelles. 
La déforestation moderne et l'importante dégradation de l'environnement sont dues notamment à l'exploitation formelle et informelle de l'or, dont regorgent les sous-sols du Ghana, mais aussi à la croissance démographique et l'exploitation illégale des forêts. 
Le gouvernement ghanéen a décidé de mettre des semences de trois sortes d'arbres à la disposition de l'ensemble de la population : villageois, hautes personnalités publiques, parlementaires, chefs communautaires, écoles pour que les élèves puissent les planter. 
"Maintenant il faut passer à l'action. Il n'y a plus de temps à perdre. Notre forêt a été endommagée à cause de l'exploitation illégale de l'or, et a été rasée pour plein d'autres raisons", a expliqué vendredi à l'AFP Samuel Abu Jinapor, ministre ghanéen de la Terre et des Ressources naturelles.
"Le but de Ghana Vert est de protéger les générations futures", a-t-il ajouté, assurant que le gouvernement s'était engagé à assurer le suivi des plantations, en organisant une journée annuelle dédiée à la préservation de ces nouvelles plantations. 
Lors de la cérémonie de lancement de Ghana Vert, Rosemond Asante, 12 ans, se réjouissait de l'initiative. "Rien que ce matin, nous avons planté 15 arbres, et j'ai des semences pour ramener chez moi. Je les planterai ce week-end avec mes parents", racontait la petite fille. 
La Côte d'Ivoire, pays voisin du Ghana, a également lancé l'année dernière une "journée de l’arbre", phase pratique de la politique forestière qui vise à recouvrer "six millions d'hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d'hectares de forêts".
La déforestation due à la culture du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial de fèves, a réduit de seize millions d'hectares, en 1960, à deux millions d'hectares actuellement la superficie de la forêt ivoirienne, selon les experts de l'environnement.
Mais le problème est global. La déforestation a atteint en mai un niveau record pour ce mois en Amazonie brésilienne, avec une progression de 41% par rapport à mai 2020, qui a entraîné le déboisement d'une surface de 1.180 km2 de la plus grande forêt tropicale au monde.
<https://www.geo.fr/environnement/le-ghana-plante-5-millions-darbres-dans-une-campagne-de-reforestation-205127>
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- Le château Cheval Blanc plante des centaines d'arbres dans ses vignes légendaires, AFP, 14/06/21, 15:00
Katell Prigent

Pommiers, tilleuls, érables au milieu des vignes : durant la pandémie, le château Cheval Blanc, grand cru bordelais à la renommée mondiale, a accéléré sa démarche agroécologique et planté plusieurs milliers de végétaux pour assurer l'avenir face au réchauffement climatique, une petite révolution.
"Vous avez vu le héron ? C'est la première fois qu'on en voit un sur cette pièce d'eau qui n'a que huit mois", s'émerveille Pierre Lurton, son directeur général.
Comme les arbres et les herbes folles (trèfles, moutarde, lin...) dans les vignes, les poules, moutons et ruches au sein de la propriété s'inscrivent dans une démarche entamée il y a une dizaine d'années par le domaine, propriété de la famille Frère et de LVMH.
Durant le confinement, ce 1er grand cru de Saint-Emilion a donné un coup d'accélérateur et planté 3.000 végétaux, dont 1.500 arbres dans ses vignes (qui en comptaient déjà 200), sous le regard de ses voisins de Pomerol, les non moins célèbres châteaux L'Evangile et Pétrus.
"On ne se réveille pas un matin en disant +tiens on va planter des arbres+. Cela fait plus de dix ans qu'on tâtonne", explique Pierre-Olivier Clouet, directeur technique de 41 ans. Les premiers tests ont ainsi été réalisés sur les parcelles du second vin, le Petit Cheval Blanc, moins exposé médiatiquement.
Puis est venu le tour de "l'intimidant domaine" Cheval Blanc. "On a des sols qui font des vins brillantissimes, feront-ils des vins aussi brillantissimes avec deux ou trois degrés de plus, j'ai des doutes", explique-il. D'où les arbres.
"L’objectif principal c’est de ramener de la fraîcheur sur les parcelles" grâce à leur ombre, explique Juliette Combe, assistante viticole de 29 ans.
La plantation est composée à 50% de fruitiers (dont la production garnira la table du château) et 50% de forestiers (tilleul, érable, charme...) pour nourrir le sol et abriter oiseaux, insectes et chauve-souris.
- "Un rôle de pompe à eau" -
L'arbre intéresse aussi pour son "travail sous-terrain". "Il prélève ses nutriments et son eau dans le sol grâce à un champignon mycorhizien, des filaments qui vont coloniser les racines des arbres et les plants de vigne voisins", explique avec enthousiasme Pierre-Olivier Clouet. 
"On organise un véritable réseau de partage des nutriments, le végétal qui a du mal à s'alimenter va être alimenté par son voisin. Ces champignons ont une importance majeure dans le cadre d'un réchauffement du climat" en jouant "le rôle de pompe à eau", selon lui.
Avant de planter, il a fallu arracher une centaine de pieds de vigne par hectare (un hectare compte entre 6.000 et 8.000 pieds). "Avant de se donner la permission d'arracher un pied de vigne de Cheval Blanc, il faut bien réfléchir à ce qu'on fait", reconnaît le directeur technique.
Avec une moyenne d'âge de 42 ans, la vigne compte des pieds datant de 1920 et certains millésimes atteignent plusieurs centaines voire milliers d'euros.
Cheval Blanc, qui compte 45 salariés, n'est pas le premier à se lancer dans l'agroforesterie. Delphine et Benoît Vinet, qui se sont lancés en 2008 dans leur petit vignoble du Libournais, font figure de "pionniers": "C'était un peu compliqué d'être considérés comme des beaux rêveurs", s'amuse aujourd'hui Delphine Vinet auprès de l'AFP.
"Ces châteaux connus qui se mettent à pratiquer l'agroforesterie et la biodiversité, ça nous réjouit parce qu'ils ont une visibilité. On sait comment ça se passe dans le monde viticole, si eux avancent, les autres ne se laisseront pas distancer", un bénéfice pour la biodiversité et pour les vignes, selon elle.
"On n'a rien inventé", reconnaît Pierre-Olivier Clouet mais la nouveauté chez Cheval Blanc réside dans l'ampleur du projet, les 16 hectares (sur 39) passés en agroforesterie.
En charge du suivi scientifique de l'aventure, Juliette Combe estime qu'"il va falloir laisser du temps aux arbres pour montrer que ce n’est pas un effet d’annonce".
"On a mis en place des indicateurs qu’on veut assez faciles, précis et comparables : les taux de matière organique, la stabilité structurale du sol... D’ici quatre, cinq ans, on aura une première tendance", explique la jeune ingénieure agronome.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210614-le-château-cheval-blanc-plante-des-centaines-d-arbres-dans-ses-vignes-légendaires>
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- De nombreuses glaces contenant un produit cancérogène visées par une procédure de rappel, Le Monde avec AFP, 16/06/21, 12h01 

Ces lots contiennent des graines de sésame importées d’Inde, lesquelles comportent des résidus d’oxyde d’éthylène, un produit interdit dans l’Union européenne depuis 2011. 
Le bac de glace au café Auchan, les profiteroles Picard, le sorbet mangue exotique La Laitière, la glace pistache avec éclats de pistaches caramélisés Leader Price… Tous ces produits ont été ajoutés à la longue liste – 7 000 références – des lots alimentaires visés par une procédure de « retrait/rappel », a fait savoir mardi 15 juin la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué. Ils contiennent de l’oxyde d’éthylène, un produit classé cancérogène et interdit dans l’Union européenne depuis 2011.
Les autorités sanitaires « n’ont pas connaissance de signalements d’intoxication de consommateurs à l’oxyde d’éthylène en lien avec les produits rappelés », précise toutefois l’autorité.
> Lire aussi  Du retrait au rappel de produit, comment fonctionne une alerte sanitaire ?
Les graines de sésame en cause
Depuis plus de dix mois, « plus de sept mille lots de produits » alimentaires ont été rappelés par les autorités sanitaires pour présence d’oxyde d’éthylène, a précisé la DGCCRF.
L’origine de ces rappels remonte au 9 septembre 2020, lorsqu’« un opérateur italien [s’était rendu compte] que des graines de sésame importées d’Inde comport[ai]ent des résidus d’oxyde d’éthylène », avait expliqué un rapport sénatorial en février dernier.
> Effectuez une recherche dans la liste intégrale des produits rappelés ci-dessous ou téléchargez en cliquant ici  <https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/rappel-de-produits-contenant-du-sesame-glaces-et-sorbets>le fichier Excel publié par Bercy le 17 juin :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/16/de-nombreuses-glaces-contenant-un-produit-cancerogene-visees-par-une-procedure-de-rappel_6084368_3234.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- Le glyphosate franchit un premier pas vers sa réautorisation en Europe en 2022, Le Monde, 16/06/21, 13h18 
Stéphane Foucart

Les quatre Etats rapporteurs ont rendu une première version de leur expertise, qui n’identifie aucune propriété toxicologique du produit, classé cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer. 
Mise en sommeil depuis trois ans par l’absence d’enjeu réglementaire, la controverse sur le glyphosate devrait redémarrer. Les quatre Etats rapporteurs chargés de sa réévaluation ont rendu aux autorités européennes, mardi 15 juin, la version de travail de leur rapport d’expertise en vue de la réautorisation du célèbre herbicide, prévue pour décembre 2022. Fondé sur l’analyse du dossier réglementaire fourni par les industriels pétitionnaires, cet épais rapport n’identifie aucune propriété toxicologique justifiant l’exclusion du glyphosate du marché.
Selon les conclusions préliminaires de l’expertise, le glyphosate ne serait pas cancérogène, mutagène ou reprotoxique et ne remplirait pas les critères requis pour être considéré comme perturbateur endocrinien. Les deux agences réglementaires communautaires – l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) – doivent maintenant examiner à leur tour le dossier pour exprimer leurs opinions. Celles-ci sont attendues à partir du printemps 2022.
> Lire aussi  Le glyphosate peut perturber le microbiote à des doses très faibles, selon une étude internationale
Le dispositif mis en place par l’Union européenne pour la réévaluation du produit est inédit. Généralement, un seul Etat rapporteur, éventuellement assisté d’un suppléant, est chargé d’établir l’expertise préliminaire. L’ampleur de la controverse publique générée par la précédente évaluation, pilotée par les autorités réglementaires allemandes et achevée en 2017, a échaudé les Etats membres. Cette fois, quatre d’entre eux – la Hongrie, la Suède, les Pays-Bas et la France – se sont partagé le travail, et le coût politique potentiel de la réautorisation.
L’apport de la France dans le processus, par le truchement de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a porté sur les données écotoxicologiques. Un secteur de l’expertise moins sensible, seuls les effets sur la santé humaine pouvant imposer une non-reconduction du produit.
> Lire aussi  Les autorités sanitaires restreignent l’usage du glyphosate, quand des alternatives existent
Profond hiatus
En tout état de cause, la controverse avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) est vouée à se poursuivre. A l’inverse des autorités réglementaires, cette agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), principale autorité de classification des agents cancérogènes dans le monde, considère depuis 2015 le glyphosate comme « cancérogène probable ». Une telle classification entraînerait l’impossibilité de réautoriser le produit, en vertu de la loi européenne sur les pesticides. Mais les autorités réglementaires du Vieux Continent (et des Etats-Unis) ne partagent pas cet avis.
L’une des raisons à cette divergence de vues est la matière première scientifique utilisée pour l’expertise. Alors que le CIRC se fonde uniquement sur des données publiées dans la littérature scientifique, ou publiquement accessibles, le processus réglementaire s’appuie essentiellement sur les études industrielles menées par les firmes elles-mêmes, et dont les données demeurent confidentielles. Le hiatus entre les deux approches est si profond que les propriétés de base de la molécule sont évaluées en radicale opposition par le CIRC et les agences réglementaires. Alors que le CIRC assure que les preuves de génotoxicité (la toxicité pour l’ADN) du glyphosate sont « fortes », les agences réglementaires estiment que de telles preuves n’existent pas.
> Lire aussi  Cancer et glyphosate : le complément d’expertise de l’Anses n’aura pas lieu
Depuis la publication de l’expertise du CIRC, de nombreuses poursuites en justice ont éclaté aux Etats-Unis, où plus de 100 000 personnes touchées par un lymphome non hodgkinien (LNH) après des années d’utilisation de pesticides à base de glyphosate se sont retournées contre Monsanto, le principal producteur de l’herbicide. Alors que de nombreuses affaires sont toujours en cours outre Atlantique, Bayer – propriétaire de Monsanto – a dû provisionner 10 milliards de dollars en juin 2020, dans le cadre d’un accord amiable avec plusieurs milliers de plaignants.
« Grand pas en arrière »
La divulgation, dans le cadre de ces procès, de nombreux documents internes de l’entreprise Monsanto – les « Monsanto Papers » – a nourri de nombreuses enquêtes journalistiques publiées dans la presse internationale, dont Le Monde. Celles-ci ont mis en évidence de nombreuses manœuvres de la société américaine pour influencer l’expertise publique sur le glyphosate, dénigrer le CIRC, intimider certains scientifiques, rédiger des études scientifiques sans apparaître dans ses signataires, etc. Ces révélations ont alimenté un intense débat public, plusieurs années durant, et ont conduit à la formation d’une commission parlementaire européenne. Devant l’ampleur de la polémique, la réautorisation in extremis du produit en Europe, en 2017, n’avait été décidée que pour cinq années – un fait là encore inédit, les autorisations étant habituellement délivrées pour une décennie.
> Lire aussi  119 parlementaires européens dénoncent les « failles » du système d’évaluation des pesticides
L’annonce des conclusions préliminaires des quatre Etats rapporteurs a, sans surprise, réactivé les protestations des organisations de défense de la santé et de l’environnement. « Le Centre international de recherche sur le cancer a déjà conclu en 2015 que l’exposition au glyphosate est associée à un risque accru de cancer, a déclaré la toxicologue Angeliki Lyssimachou, chargée de la politique scientifique à l’Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL), une organisation non gouvernementale qui rassemble une soixantaine d’associations de la société civile, de syndicats de soignants ou de mutuelles. L’annonce d’aujourd’hui sur la sécurité du glyphosate est un grand pas en arrière et met en lumière les questions qui subsistent quant à l’objectivité et à l’indépendance de l’évaluation de la sécurité des pesticides par l’Europe. »
Au sein même des institutions européennes, le glyphosate pourrait continuer à produire de la discorde. Les députés européens ont ainsi approuvé début juin, à une large majorité, une résolution réclamant à l’UE des objectifs contraignants à l’horizon 2030 pour préserver la biodiversité du continent. Parmi leurs exigences figure l’interdiction stricte de l’utilisation des herbicides à base de glyphosate après décembre 2022.
> Lire : Quelles sont les alternatives au glyphosate ?
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/16/le-glyphosate-franchit-un-premier-pas-vers-sa-reautorisation-en-europe-en-2022_6084383_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- Vaincre le stress thermique, Le Point n°2548, 17/06/21
Page sciences dirigée par Frédéric Lewino

Agronomie. Des biologistes japonais ont découvert chez les végétaux la présence d’un mécanisme épigénétique leur permettant de résister au stress thermique : après un coup de chaud, ils sont capables de mieux affronter les épisodes suivants grâce aux protéines Jumonji, qui modifient l’expression des gènes. Cette « mémoire du stress thermique » pourrait s’avérer précieuse pour les plantes cultivées dans le contexte actuel. (Nature Communication)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/textview>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- Nestlé reconnaît que 60 % de ses produits sont mauvais pour la santé, Novethic avec AFP, 17/06/21
Marina Fabre

Seuls 37 % des produits vendus par le géant de l'agroalimentaire Nestlé sont bons pour la santé, selon un document interne qui a fuité dans le Financial Times. Entre les eaux aromatisées trop sucrées, les plats ultra-transformés ou les céréales, le groupe, qui s'est pourtant lancé dans un virage plus végétal et plus sain, se remet en question. Il est en tout cas soutenu par ses actionnaires car, malgré les révélations, ses actions en Bourse atteignent des sommets.
L’empire Nestlé est énorme. L’éventail de ses 50 marques s’étend des confiseries KitKat, Crunch ou Smarties à la purée Mousline et l’eau en bouteille en passant par les céréales Chocapic ou Lion. Nestlé, qui affiche en grand sur son site sa volonté "d’aider les enfants à mieux manger" traverse pourtant une période compliquée. Un rapport affirme en effet que 60 % des produits de la marque sont mauvais pour la santé. Et cette note n’est pas le fruit d’une enquête d’une ONG mais de Nestlé lui-même. Le document a fuité dans la presse et le Financial Times y a eu accès.
Dans cette présentation, faite aux cadres dirigeants, le groupe reconnaît que seuls 37 % de ses produits et boissons obtiennent une note supérieure à 3,5 étoiles dans le système de notation à 5 étoiles, utilisé en Australie. 3,5 sur 5 est le seuil minimum pour être considéré comme bon pour la santé. Le chiffre de 60 % évoqué dans la note interne ne porte toutefois que sur une partie de son portefeuille de produits, précise le FT. Il ne concerne pas la nutrition infantile ni les produits pour les animaux de compagnie, le café ou encore la nutrition médicale. En pratique, ce chiffre de 60 % ne concerne "qu’environ la moitié" de ses activités en termes de chiffre d’affaires.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/entreprises-controversees/isr-rse/nestle-reconnait-que-60-de-ses-produits-sont-mauvais-pour-la-sante-sans-chuter-en-bourse-149909.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- Les ammonitrates, des produits banals à haut risque, Reporterre, 18/06/21, 10h46
Laury-Anne Cholez

Les agriculteurs ne sont pas « sensibilisés aux risques des ammonitrates », selon un rapport gouvernemental. Les produits à base de nitrate d’ammonium sont en effet hautement explosifs, notamment s’ils sont mal stockés.
4 août 2020 au Liban. Il était 18 heures lorsqu’une gigantesque explosion dévasta le port de Beyrouth, faisant autour de 200 morts et plus de 6 500 blessés. Le coupable : les 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans grande précaution sur les quais. Cette catastrophe a suscité un émoi international — notamment en France : en 2017, le pays a importé 332 694 tonnes de nitrate d’ammonium et 823 727 tonnes de nitrate d’ammonium calcique [1] rien que pour les besoins de l’agriculture, selon l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). La France est même le premier consommateur de nitrate d’ammonium agricole en Europe.
Dans la foulée, les ministères de la Transition écologique et de l’Économie ont commandé un rapport afin d’évaluer les risques liés au transport et au stockage de ces produits hautement explosifs, notamment dans les ports. [2] Publié en mai et retrouvé par Actu Environnement, le document pointe de nombreuses lacunes comme le déchargement annuel de 17 000 tonnes dans le port d’Elbeuf (Seine-Maritime) « qui ne font l’objet d’aucune prescription et d’aucun contrôle », souligne le site. Ou encore le stockage de 480 tonnes dans le port de Strasbourg sans que les autorités en soient averties. De nombreuses insuffisances dans l’application de la réglementation sur les installations classées ont également été relevées.
Ces constats n’étonnent pas Paul Poulain, spécialiste des risques industriels et de la sécurité incendie, auditionné pour ce rapport. « Il n’y a que 1 350 inspecteurs à temps plein et ils manquent de temps pour bien faire leur travail. D’autant que lorsque les industriels savent qu’il y a une inspection, ils cachent ce qu’ils ne veulent pas montrer », dit-il à Reporterre.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Agriculture-les-ammonitrates-des-produits-banals-a-haut-risque>
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- L'Office national des forêts va supprimer près de 500 postes en cinq ans, AFP, 18/06/21, 23:00

L'Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts publiques françaises, va supprimer 475 postes sur 8.400 dans les cinq ans, a-t-on appris vendredi soir auprès de la direction de l'établissement, lourdement endetté.
"Ce n'est pas un plan social, ce sont des départs à la retraite et des départs naturels", a indiqué la direction à l'AFP. Les suppressions de postes se feront en tenant compte "des enjeux stratégiques de l'établissement", dont le "maillage territorial est préservé", précise-t-elle.
Cette annonce a été faite le 10 juin par les cabinets de différents ministères, dont l'Agriculture, ministère de tutelle de l'établissement, lors d'une réunion au sujet du prochain contrat d'objectifs et de performances (COP) 2021-2025, avec la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR), a indiqué cette dernière dans un communiqué vendredi.
"Les annonces qui nous ont été faites sont inacceptables!", a déclaré cette fédération, selon laquelle une "contribution supplémentaire des collectivités au financement de l'ONF" a été demandée.
"Le projet d'augmentation de la contribution des communes s'élèverait à près de 30 millions d'euros", selon la FNCOFOR. "Pour faire bon poids, le futur COP Etat-ONF prévoit la suppression de près de 500 emplois temps plein à l'ONF. Payer plus pour avoir moins !", a-t-elle conclu.
Cette annonce vient confirmer des craintes exprimées début février par l'intersyndicale de l'ONF.
Elle avait estimé que cette décision était "de nature à amplifier gravement la dégradation des conditions de travail et à porter atteinte à la santé des personnels de l'ONF".
Elle avait notamment souligné que "le changement climatique et le dépérissement des forêts vont nécessiter de plus en plus de travail pour assurer le suivi sanitaire et le renouvellement des peuplements forestiers".
Le volet agricole du plan de relance engagé par la France pour faire face à la crise du Covid prévoit 200 millions d'euros pour la forêt, dont 150 millions d'euros pour reboiser des forêts parfois gravement touchées par la sécheresse et des attaques d'insectes sur les arbres, comme les scolytes, des coléoptères qui creusent des trous dans les arbres fragilisés par la sécheresse.
Ce budget tranche par son ampleur avec les moyens engagés ces dernières années pour le reboisement.
Le ministère de l'Agriculture a indiqué à l'AFP avoir mobilisé 60 millions d'euros de "subvention exceptionnelle" afin de "soutenir l'ONF et renforcer la subvention d'équilibre", dans le cadre du COP, lesquels viennent s'ajouter aux 31 millions d'euros versés dans le cadre du plan de relance à l'ONF pour financer les forêts qui ont subi des crises sanitaires. 
"On va essayer de renforcer cette partie-là", a indiqué le ministère, qui a ajouté que la subvention d'équilibre d'environ 150 millions d'euros versée chaque année à l'établissement a par ailleurs été reconduite pour les cinq prochaines années.
L'ONF employait fin 2020 8.400 personnes, dont environ la moitié sont des fonctionnaires ou des contractuels de droit public.
Les forêts publiques représentent environ 25% des forêts françaises.
<https://information.tv5monde.com/info/l-office-national-des-forets-va-supprimer-pres-de-500-postes-en-cinq-ans-413475>
Sur le même sujet : 
> L’Office national des forêts va supprimer près de 500 postes en cinq ans <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/18/l-office-national-des-forets-va-supprimer-pres-de-500-postes-en-cinq-ans_6084758_3244.html>, Le Monde avec AFP, 18/06/21, 22h45 
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Les chercheurs du CNRS imaginent un plan pour nourrir l'Europe grâce à l'agriculture biologique, Actu-environnement, 18/06/21
Fanny Bouchaud

Nourrir toute l'Europe avec du bio et du local ? D'après les chercheurs du laboratoire Milieux environnementaux, transferts et interactions dans les hydrosystèmes et les sols du CNRS, c'est possible. Leur étude, publiée le 18 juin dans la revue One Earth, décrit un système agro-alimentaire « biologique et durable, respectueux de la biodiversité ». L'idée est de rendre l'Europe plus autonome et moins dépendante des importations comme celle du soja.
Mais la réalisation de ce plan demanderait des changements conséquents dans plusieurs domaines. Le premier concerne le régime alimentaire : « une consommation moindre de produits animaux permettrait de limiter l'élevage hors sol et de supprimer les importations d'aliments pour le bétail », précisent les scientifiques dans un communiqué. Ensuite, le scénario prône les rotations de cultures longues et diversifiées, avec l'introduction de légumineuses fixatrices d'azote, ce qui, selon l'étude, permettrait de se passer d'engrais de synthèse, et même de pesticides. Enfin, le dernier levier consisterait à rapprocher culture et élevage « souvent déconnectés et concentrés dans des régions ultra-spécialisées ». Les déjections animales pourraient ainsi être recyclées plus efficacement. Selon ce scénario, il serait donc envisageable de nourrir la population européenne attendue en 2050 tout en diminuant la pollution des eaux et les émissions de gaz à effet de serre.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/chercheurs-cnrs-plan-nourrir-europe-agriculture-biologique-37744.php4>
En savoir plus :
> Reshaping the European agro-food system and closing its nitrogen cycle : The potential of combining dietary change, agroecology, and circularity <https://www.cell.com/one-earth/fulltext/S2590-3322(21)00289-X>, One Earth, June 18, 2021
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- Chronique. Matières premières : « Mise à pied du porc castré », Le Monde, 19/06/21, 12h00 
Laurence Girard

Outre l’argument du bien-être animal, l’enjeu est aussi économique, car un cochon entier consomme moins d’aliments pour livrer un kilo de viande, observe Laurence Girard, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Qui vivra, verra… plus de verrats. La question de la castration du cochon est en effet d’une actualité brûlante. Elle a alimenté les débats de la Fédération nationale porcine (FNP), réunie en conclave à Pau, vendredi 11 juin. Avec, en ligne de mire, une échéance : le 1er janvier 2022. A cette date, le couperet tombera sur une pratique très répandue en France, à savoir la castration à vif du porcelet. Une décision prise par le ministre de l’agriculture en janvier 2020 pour « mettre fin aux pratiques douloureuses dans les élevages ». L’hôte de la Rue de Varenne était alors Didier Guillaume, dont la tête tomba quelques semaines plus tard, lors d’une révolution de palais.
Certaines associations de défense animale ont fait la fine bouche, dénonçant le principe de la castration, même sous anesthésie. Déjà, quelques acteurs avaient anticipé le mouvement. A l’exemple de la puissante coopérative porcine bretonne Cooperl. « Aujourd’hui, en France, il y a 70 % de cochons castrés et 30 % de cochons entiers », explique Guillaume Roué, président de l’interprofession Inaporc.
« Différentiel de coût de production »
Si l’argument du bien-être animal est brandi aux yeux du consommateur, l’enjeu économique pèse tout autant. Combien ? 200 grammes. C’est bien peu, direz-vous. Laissons M. Roué prendre la calculette. Un cochon entier est moins glouton et déguste donc 200 grammes d’aliments en moins pour livrer un kilo de viande. En ajoutant le surcoût de l’anesthésie de la castration, vous obtenez une réduction du prix de revient de 7 euros par porc. « Sur une exploitation, le différentiel de coût de production peut atteindre 18 000 euros par an », estime M. Roué. Le compte est bon pour le cochon entier.
Alors, mise à pied du porc castré ? Les industriels du Sud-Ouest ne l’entendent pas de cette oreille. Ils évoquent l’odeur de la viande, mais aussi sa qualité, trop maigre, pour élaborer jambon sec ou saucisson. Les éleveurs discutent donc le bout de gras. Si les salaisonniers veulent du mâle castré, il leur faudra débourser plus. La FNP demande que la référence du marché du porc breton soit désormais le mâle entier ou la femelle, placés tous deux à égalité. Et que le mâle castré soit différencié.
> Lire aussi  « Le marché mondial du cochon est complètement chamboulé »
Le marché au cadran de Plérin dans les Côtes-d’Armor continue à jouer le rôle de boussole. Jeudi 17 juin, le kilo de porc se négociait à 1,54 euro. Il avait fondu à 1,2 euro le kilo fin 2020, avant de se refaire une santé début 2021. Sauf que le cours semble maintenant plafonner. La Chine, dont les cheptels sont décimés par la peste porcine africaine depuis l’été 2018, aurait mis le frein sur les importations. Coup d’arrêt temporaire pour refroidir des marchés en surchauffe ? Mise en route de nouveaux complexes d’élevage ? Ou coup de torchon sur le cochon ?
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/19/matieres-premieres-mise-a-pied-du-porc-castre_6084810_3234.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- Tribune. "Pour une pêche durable : la France doit soutenir la transparence sur les produits de la mer", Le JDD, 19/06/21, 19h00
Par Isabelle Autissier, présidente d'honneur du WWF France & Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir

WWF et UFC Que Choisir exhorte la ministre de la Mer, Annick Girardin, à "respecter et soutenir notre droit à tous de choisir des poissons durables en se prononçant publiquement pour que tous les produits de la mer, y compris les transformés ou conservés, soient tracés du filet à l'assiette".
La tribune : "Depuis 2014, l'Union européenne a rendu obligatoire la traçabilité qui nous permet de savoir si les produits frais de la pêche et de l'aquaculture ont été pêchés ou élevés de manière durable. Mais ce n'est toujours pas le cas pour les produits transformés issus de la mer (conserves, plats préparés…). Pourtant, ils représentent, en France, plus de la moitié de notre consommation. Il y a urgence à agir aujourd'hui, alors que les ministres européens de la pêche doivent se prononcer les 28-29 juin sur le sujet. 
La responsabilité et l'exemplarité de la France (1) dans la lutte contre la pêche illégale et pour la préservation de la biodiversité sont en jeu.
"Ceci n'est pas du thon 'durable'"
Lorsque vous achetez une boîte de thon, savez-vous vraiment ce que vous consommez ? Peut-être vous êtes-vous demandé s'il a été pêché de manière 'durable', mais vous n'avez trouvé aucune information utile sur l'étiquette. Cela tient au fait qu'il existe une faille préoccupante dans la législation européenne. 
Dans le cadre de la révision actuelle, au niveau européen, du règlement de contrôle de la pêche, la Commission a proposé une première étape : rendre obligatoire cette transmission d'information pour les produits transformés jusqu'au dernier opérateur. Le Parlement a adopté cette proposition lors d'un vote en mars ; mais le Conseil l'a supprimée de son projet de position. Alors que l'Espagne a soutenu l'obligation de transparence, la France s'y est opposée.
Pourtant, pour faire des choix éclairés, acteurs économiques et consommateurs ont besoin de ces informations essentielles telles que l'espèce de poisson, sa provenance et la manière dont il a été pêché. Si l'exclusion des produits de la mer transformés du système de traçabilité est confirmée, l'UE laissera la porte ouverte au commerce de produits à l'origine douteuse.
La traçabilité, une clef de voûte 
Pourquoi réclamons-nous ce changement? Parce que la traçabilité permet de garantir une chaîne d'approvisionnement transparente : elle est la clef de voûte du contrôle et donc de la lutte contre la pêche illégale mais aussi de l'information du consommateur et de la durabilité. Elle est indispensable pour les entreprises qui voudraient réorienter leurs chaînes d'approvisionnement dans ce sens. D'ailleurs, de grands distributeurs et transformateurs soutiennent cette obligation. Une fois le système adopté, nous pourrons demander que l'information aille jusqu'aux consommateurs pour qu'ils puissent faire des choix responsables.
Sans ces précieuses informations, malgré vos meilleures intentions de consommer du poisson durable, vous achetez peut-être des produits issus de la pêche illégale ou non durable. L'enjeu est de taille au vu de la quantité de poissons transformés que consomment les Français : 97% du thon acheté pour la consommation à domicile en France en 2018 était un produit en boîte, 82% pour les sardines et 80% pour les maquereaux. De vraies boîtes noires…
Au niveau européen, plus de 60% des produits de la mer sont importés, faisant de l'Europe le premier importateur mondial de produits de la mer. Pour les produits transformés, il s'agit en grande partie de thon et de crevettes, des espèces largement sujettes à la pêche illégale. 
Il est primordial de garantir la durabilité des approvisionnements de l'UE. Cela constituerait un formidable levier pour lutter contre la pêche illégale au niveau mondial et donc pour la préservation de la biodiversité puisqu'il est estimé qu'un poisson sur six est pêché illégalement alors que 93% des stocks halieutiques sont surexploités ou exploités au maximum de ce qu'ils peuvent endurer. 
Une occasion unique de transparence complète
Nous, WWF et UFC Que Choisir, demandons expressément à la ministre de la Mer, Annick Girardin, de respecter et soutenir notre droit à tous de choisir des poissons durables en se prononçant publiquement pour que tous les produits de la mer, y compris les transformés ou conservés, soient tracés du filet à l'assiette et en se battant au niveau européen pour décrocher, ce mois-ci ou dans les mois qui viennent, cette victoire. 
La pêche illégale contribue fortement à la surexploitation des stocks de poissons. Elle peut avoir de forts impacts sur les écosystèmes et la sécurité alimentaire locale. Cette victoire répondrait aux engagements internationaux de la France en matière de biodiversité. Elle répondrait aussi, en cette année diplomatique de la biodiversité, aux engagements du Président de la République tels qu'illustrés par l'organisation du One Planet Summit Biodiversité en janvier dernier, l'accueil du Congrès de l'UICN à Marseille en septembre prochain et sa volonté d'une France 'exemplaire' pour 'pouvoir être le fer de lance' dans ce 'combat international'."
(1) 3e plus grand consommateur de produits de la mer de l'Union (exprimé en dépense des consommateurs hors restauration.).
<https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-pour-une-peche-durable-la-france-doit-soutenir-la-transparence-sur-les-produits-de-la-mer-4052944>
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- Le Gabon rétribué pour la protection de ses forêts, Le Monde Afrique, 22/06/21, 13h00 
Laurence Caramel

La Norvège va verser 17 millions de dollars pour les 3,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires séquestrées en 2016 et 2017. 
Le Gabon va recevoir ses premiers paiements internationaux en récompense de la protection de ses forêts. Ce qui n’était qu’une promesse avec l’accord signé en septembre 2019 avec la Norvège devient donc une réalité après dix-huit mois de discussions et d’audit pour vérifier la solidité des engagements pris par Libreville.
Ce sont donc 17 millions de dollars (14,3 millions d’euros) qui vont être versés en contrepartie des tonnes de carbone supplémentaires séquestrées grâce aux mesures mises en œuvre pour lutter contre la déforestation. Celles-ci ont été estimées à 3,4 millions de tonnes au cours des deux années 2016 et 2017 par rapport à la moyenne des émissions des dix années précédentes et sont rémunérées à 5 dollars la tonne. Le Gabon pourrait au total percevoir 150 millions de dollars s’il maintient ses efforts.
> Lire aussi  Lee White : « Personne n’est prêt à payer le juste prix pour sauver les forêts tropicales »
Cette étape marque un moment important pour les pays d’Afrique centrale qui abritent le deuxième massif forestier tropical de la planète. « C’est la première fois qu’un pays africain est récompensé pour avoir réduit les émissions liées aux forêts au niveau national », a souligné le ministre de l’environnement norvégien, Sveinung Rotevatn, mardi 22 juin, au nom de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (CAFI) qui réunit plusieurs pays industrialisés et dont la Norvège est le principal bailleur. Ce fonds créé en septembre 2015, quelques semaines avant que ne soit signé l’Accord de Paris sur le climat, est géré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Marque de reconnaissance
L’argent reçu devra servir au financement de politiques permettant de maîtriser l’évolution du couvert forestier qui représente aujourd’hui 88 % de la superficie du pays. Avec une population de moins de 2 millions d’habitants concentrée dans les villes côtières, la pression sur les forêts est avant tout liée à l’exploitation forestière. Elle est, jusqu’à présent, restée faible, comparée par exemple à la situation observée en République démocratique du Congo, devenu le pays avec le plus fort taux de déforestation après le Brésil.
> Lire aussi  En Afrique centrale, le réchauffement climatique affame les éléphants de forêts
Le ministre des eaux et forêts gabonais, Lee White, a remercié la Norvège de cette marque de reconnaissance, même s’il ne cache pas que le prix retenu ne valorise pas suffisamment, à ses yeux, les efforts accomplis. La validation par des standards internationaux envoie un signal fort aux acteurs du marché du carbone auprès desquels le Gabon espère trouver une source de financement. « La reconnaissance par CAFI de notre système de surveillance et de nos données est particulièrement encourageante dans la mesure où elle constitue une référence mondiale en matière de paiements pour les réductions des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts », a déclaré le scientifique britannique nommé à ce poste en 2019 mais chargé de conduire les négociations climatiques depuis plus de dix ans.
Outre le fait que les forêts tropicales abritent environ la moitié de la biodiversité terrestre, elles représentent d’importants puits de carbone pour lutter contre le dérèglement climatique. Le massif africain absorbe l’équivalent de 4 % des émissions mondiales de CO2 chaque année.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/22/le-gabon-retribue-pour-la-protection-de-ses-forets_6085208_3212.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En audio
13- Mycotopia : les champignons pour recycler et valoriser les déchets agricoles, France Inter, L’esprit d’initiative, 09/06/21, 6h18
Philippe Bertrand

C’est dans le premier arrondissement de Marseille que se monte un beau projet d’économie sociale et circulaire de valorisation des déchets agricoles de la région grâce aux champignons. 
Cette innovation qui répond au nom de Mycotopia est née de l’engagement de trois personnes dont Guislain Delcher. Si le premier principe est de valoriser les déchets des agriculteurs et des brasseurs pour cultiver des champignons, le deuxième ouvre d’autres horizons puisque le mycellium des champignons permettrait à plus ou moins brève échéance de réaliser des biomatériaux écologiques et durables. 
Le champignon pourrait donc nous libérer du plastique ? Réponse avec Guislain Delcher, au micro de Philippe Bertrand.
> 3 minutes à écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/l-esprit-d-initiative/l-esprit-d-initiative-09-juin-2021>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
14- Pour mémoire. Ferme autonome : un éleveur bio qui maîtrise tout, Tous terriens, 28/08/19
Pierre Girard
La grande distribution et l’industrie pratiquent des marges et des prix si élevés sur les produits bio qu'elles font subir aux agriculteurs une pression insoutenable. La dernière enquête publiée par l'UFC-Que choisir l'a confirmé. L’autonomie fourragère, l’indépendance vis-à-vis de l’industrie et de la chimie, la vente directe sont donc autant d’enjeux essentiels pour réduire les coûts et maîtriser la production. Pour Pascal Rouy, éleveur de limousines en Haute-Loire (Auvergne), cette indépendance est la priorité absolue. En bio depuis 2008, il a progressivement pris le contrôle de toute sa production et même de la vente de sa viande. Il veut tout maîtriser. Au-delà de l’intérêt économique, c’est pour lui la seule manière de garantir la qualité aux consommateurs.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=B5Kw5S2kfw8>
_______________________________________________________________________________________________________________________
15- Une idée pour la France : les Petites Cantines, de la cuisine conviviale pour alimenter le lien social, France 2, journal de 13h, 14/06/21

Dans Une idée pour la France, les équipes de France 2 mettent en avant les initiatives des Français. Lundi 14 juin, découvrez les Petites Cantines, une association du Nord qui entend resserrer les liens sociaux autour de bons repas. Le principe ? Des habitants se retrouvent ensemble pour cuisiner. Le repas est ensuite ouvert à tous et chacun donne ce qu’il veut.
Cuisiner ensemble, et partager de bons repas pour alimenter le tissu social : tels sont les buts de l’association les Petites Cantines, située à Croix, dans le Nord. La porteuse du projet s’appelle Catherine Roche. Comme le rappelle cette dernière, 25 % des Français se sentent seuls. Un matin, une équipe de gourmands enthousiastes vient mettre la main à la patte pour concocter de bons petits plats. "Pourquoi je le fais ? Pour le contact, la convivialité. J’aime cuisiner", témoigne une bénévole conquise. Tout le monde est accueilli, peu importe l’âge ou le milieu social. "Ce qu’on veut, c’est de la diversité, C’est ouvert à tous", affirme Catherine Roche. 
Ode à la convivialité
Ce type de projet tend à se développer dans l’Hexagone. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une petite cantine à proximité, pas de panique. Présente sur le plateau du 13 Heures, lundi 14 juin, La journaliste Valérie Heurtel, rappelle qu’Internet est une mine d’or pour trouver des lieux d’échanges lorsque l'on arrive dans une nouvelle ville. Il existe aussi des plateformes gratuites, à l’instar de l’Heure civique. Une heure par mois, on s’engage à rendre service à une personne habitant près de chez soi.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/hauts-de-france/nord/une-idee-pour-la-france-les-petites-cantines-de-la-cuisine-conviviale-pour-alimenter-le-lien-social_4663423.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- Cerises, pêches, abricots : pourquoi les prix flambent, TF1, journal de 20h, 14/06/21

Il y a à peine deux mois, des milliers d'hectares de vignes et de vergers ont été détruits. Actuellement, nous en voyons les résultats sur les étals. Les récoltes de pêches, de cerises, d’abricots sont au plus bas depuis 30 ans et les prix au plus haut.
Jean-Philippe Banc, responsable agricole à “La cerise du plateau” dans les Plats (Ardèche), n’a jamais vu ces arbres aussi dénudés. Il a pourtant passé 27 nuits dehors sans dormir, brûler 200 000 euros de bougies pour combattre le gel. Malgré tous ces efforts, les dégâts sont considérables. “On a des fruits qui ne vont pas jusqu’au bout. On a qui sont déformés, qui sont tout petits et qui vont chuter, qui continuent à chuter ou qui ne chutent pas. Ça, c’est des cerises qui sont perdues", précise-t-il.
Résultat, actuellement, il doit vendre ses cerises à un euro plus cher le kilo. Mais cela ne lui permet pas de couvrir toutes les pertes. “On n’arrivera jamais à compenser la perte de volume, parce que les charges, elles sont quand même là. Les ramasseurs, ils sont quand même là. Le peu qu’il y a, il faut le ramasser, il ne faut pas le laisser les fruits sur les arbres”, a-t-il ajouté.
Partout dans l’Hexagone, les productions de cerises, pêches et abricots sont parmi les plus faibles jamais enregistrées. Moins nombreux, donc plus chers, deux euros de plus en moyenne pour les abricots. En revanche, vous serez gagnant sur la qualité des produits. Seuls les plus gros calibres ont survécu au gel, autrement dit, les fruits les plus charnus. Cet exportateur n’est qu’à 25% de son potentiel d’activité mais les équipes ont bon espoir, des variétés tardives devraient arriver prochainement.
>> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-cerises-peches-abricots-pourquoi-les-prix-flambent-2188761.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
17- Décryptage. Climat : comment cultiver quand il n’y a plus de saisons ?, Le Monde, 20/06/21, 14h00
Anna Moreau et Elisa Bellanger

Entre gelées records et canicules à répétition, depuis plusieurs années les agriculteurs se battent chaque saison pour préserver leurs récoltes des aléas climatiques extrêmes. Mais comment font-ils exactement ? 
Les gelées d’avril 2021 resteront certainement dans les mémoires des agriculteurs français. Après un hiver doux, une vague de froid s’est abattue sur le pays. Résultat : des dégâts catastrophiques qui touchent de nombreuses filières. Les plus touchées sont la viticulture et l’arboriculture.
Cet épisode est marquant par son intensité et son étendue, mais il n’est malheureusement pas nouveau. Cela fait plusieurs années que les agriculteurs s’inquiètent des conditions climatiques imprévisibles et/ou extrêmes avec lesquelles ils doivent compter.
Alors comment faire pour continuer de cultiver dans ces conditions ?
Rencontre avec ces agriculteurs et agricultrices qui réinventent leurs pratiquespour faire face au changement climatique. 
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/06/20/climat-comment-cultiver-quand-il-n-y-a-plus-de-saisons_6084899_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210623/7806ca11/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse