[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (vendredi 25 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 25 Juin 08:03:43 CEST 2021


Bonjour à tous,
  
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1- Les Français de plus en plus attirés par les objets électroniques reconditionnés <https://www.lejdd.fr/Economie/les-francais-de-plus-en-plus-attires-par-les-objets-electroniques-reconditionnes-4050092>, Le JDD, 07/06/21, 14h00
2- Décryptage. Surchauffe, acidification, asphyxie, pollution, algues… L’état de l’océan continue de se dégrader à grande vitesse <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/06/07/surchauffe-acidification-asphyxie-pollution-algues-l-ocean-en-perdition_6083242_1650684.html>, Le Monde, maj le 08/06/21, 05h57
3- Euro 2021 : une compétition organisée dans 11 pays est-elle une aberration écologique ? <https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/equipe-de-france/euro-2021-une-competition-organisee-dans-11-pays-est-elle-une-aberration-ecologique_4654147.html>, France info, 11/06/21, 08:18
4- Le compost séduit aussi en ville <https://www.lejdd.fr/Politique/le-compost-seduit-aussi-en-ville-4050144>, Le JDD, 11/06/21, 10h00 
5- Pollution maritime au large de la Corse, le plan Polmar terre activé par le préfet de Haute-Corse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/12/pollution-maritime-au-large-de-la-corse-le-plan-polmar-terre-active-par-le-prefet-de-haute-corse_6083822_3244.html>, Le Monde avec AFP, 12/06/21, 05h48 
6- L’antisèche. Qu'est-ce qu'un dégazage ? <https://www.lejdd.fr/Societe/quest-ce-quun-degazage-4051722>, Le JDD, 13/06/21, 18h01
7- Corse : Les plages rouvrent une semaine après l'épisode de pollution aux hydrocarbures <https://www.20minutes.fr/planete/3064863-20210618-corse-plages-rouvrent-semaine-apres-episode-pollution-hydrocarbures>, 20 Minutes avec AFP, 18/06/21, 10h29
8- L'ONG du navigateur Bourgnon présente un bateau de dépollution plastique fluviale <https://information.tv5monde.com/info/l-ong-du-navigateur-bourgnon-presente-un-bateau-de-depollution-plastique-fluviale-413447>, AFP, 18/06/21, 18:00
9- Le lien entre consommation de viande rouge et cancer colorectal mieux compris <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/22/le-lien-entre-consommation-de-viande-rouge-et-cancer-colorectal-mieux-compris_6085111_3244.html>, Le Monde, 22/06/21, 11h35 
10- Jimmy Vial, le sherpa-nettoyeur des cimes pyrénéennes <https://information.tv5monde.com/info/jimmy-vial-le-sherpa-nettoyeur-des-cimes-pyreneennes-413948>, AFP, 22/06/21, 21:00
11- REP tabac : les fabricants de cigarettes veulent limiter la fourniture de cendriers publics <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rep-tabac-agrement-alcome-fourniture-cendriers-publics-37759.php4>, Actu-environnement, 22/06/21
12- À Volvic, l’accès à l’eau fait des remous face au réchauffement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/a-volvic-l-acces-a-l-eau-fait-des-remous-face-au-rechauffement-climatique-149900.html>, Novethic, 22/06/21
13- Les scientifiques ont trouvé une solution pour suivre à la trace les déchets microplastiques <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-plastique-scientifiques-ont-trouve-solution-suivre-trace-dechets-microplastiques-88106/>, Futura-sciences, 22/06/21
14- Reportage. Pollution et réchauffement climatique, un double fléau pour la mer de Marmara <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/23/pollution-et-rechauffement-climatique-un-double-fleau-pour-la-mer-de-marmara_6085274_3244.html>, Le Monde, 23/06/21, 01h43
15- La mer Méditerranée, une beauté... plastique ? <https://www.actu-environnement.com/ae/news/mediterranee-beaute-plastique-37778.php4>, Actu-environnement, 24/06/21
16- Une étude satellite vient de changer la façon dont nous suivons les microplastiques à l’échelle mondiale <https://www.enviro2b.com/2021/06/24/une-etude-satellite-vient-de-changer-la-facon-dont-nous-suivons-les-microplastiques-a-lechelle-mondiale/>, Enviro2B, 24/06/21
En images
17- Le compostage collectif de quartier, pas si facile <https://www.actu-environnement.com/ae/news/compostage-collectif-pas-facile-37720.php4>, Actu-environnement, 16/06/21
18- Euro 2020 : carton rouge pour les sponsors <https://information.tv5monde.com/video/euro-2020-carton-rouge-pour-les-sponsors>, TV5Monde, 17/06/21
19- [Infographie] Le tourisme génère 11 % des émissions de gaz à effet de serre de la France <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-ou-sans-pandemie-la-france-doit-basculer-vers-un-tourisme-durable-pour-respecter-ses-objectifs-climatiques-149919.html>, Novethic, 24/06/21

Bien à vous,
Florence

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ÉVALUATION DU JOUR : En 1 200 pages, l’« évaluation des évaluations » voulue par l’ONU, intitulée The World Ocean Assessment (WOA), synthétise une multitude de recherches scientifiques. Faune, flore, composition chimique, altération des zones côtières, multiplication de pathogènes : depuis la publication, en janvier 2016, d’une première version de ce travail, l’ensemble des indicateurs a continué à se dégrader à de rares exceptions près. (cf. item 2, suite, 13, 14, 15, suite & 16)
CHIFFRES DU JOUR : — Plus de 2 millions de smartphones d'occasion sont achetés chaque année en France. (cf. item 1)
— La France est historiquement la 1ère destination touristique du monde avec 89,3 millions de touristes avant la pandémie soit plus de 7 % du PIB du pays, ce qui génère 11 % des émissions de gaz à effet de serre. (cf. item 19)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Quel est le coût carbone de ce méga-événement sportif qu’est l’Euro 2021 ? (cf. item 3 & 18)
RÉOUVERTURE DU JOUR : Apres un épisode de pollution aux hydrocarbures suite à un déballastage sauvage, la Corse rouvre ses plages. (cf. item 5, suite, 6 & 7)
ÉTUDE DU JOUR : En croisant pour la première fois des données épidémiologiques sur les modes de vie et des données sur l’ADN, des chercheurs de Harvard montrent qu’une alimentation très fortement carnée peut altérer le génome. (cf. item 9)
FREIN DU JOUR : La responsabilité élargie des producteurs de tabac prévoit qu'ils financent l'installation de cendriers publics pour réduire la pollution liée aux mégots. Les cigarettiers font leur possible pour limiter cette obligation. (cf. item 11)
ÉCHÉANCE DU JOUR : À Volvic, la nappe phréatique s'est vidée de 30% depuis les années 80 et il faut 5 ans à une goutte de pluie pour traverser les couches géologiques et se transformer en eau minérale naturelle Volvic. (cf. item 12)
PISTES DU JOUR : Compostage à titre individuel ou dans un cadre collectif : des pistes à suivre. (cf. item 4 & 17)
INITIATIVES DU JOUR : — L'association SeaCleaners du navigateur Yvan Bourgnon a présenté un nouveau bateau de dépollution fluviale, le Mobula 8, partie d'un projet de lutte contre la pollution plastique dans les océans. (cf. item 8)
— Jimmy Vial, passionné de course à pied de 52 ans arpente les montagnes, à la recherche de débris. Il a déjà nettoyé sept sites en moins de six mois. (cf. item 10 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Les Français de plus en plus attirés par les objets électroniques reconditionnés, Le JDD, 07/06/21, 14h00
Bruna Basini

Plus de 2 millions de smartphones d'occasion sont achetés chaque année en France.
Votre smartphone est-il cool, c'est-à-dire reconditionné ? Les objets électroniques de seconde main sont résolument entrés dans le radar des consommateurs. Surtout à la faveur de la crise sanitaire, qui a poussé beaucoup de Français confinés à s'équiper en tablettes, bureautique et consoles de jeux d'occasion, produits facturés de 20 % à 70 % moins cher. En 2020, un smartphone – le produit phare de la catégorie – sur dix vendus (soit 2 millions environ) était reconditionné.
> Lire aussi - Tribune. Taxe sur les smartphones d'occasion : "2.500 emplois sont en jeu en France" 
Mais les consommateurs achètent aussi des ordinateurs, des AirPods, des appareils photo ou des robots ménagers. La tendance n'a pas échappé à l'opérateur Orange, qui lançait en octobre dernier dans tous ses magasins des bornes de collecte pour smartphones à recycler, à reconditionner ou à reprendre. "Jusque-là, notre programme “Re” existait en ligne et n'était pas assez visible", indique-t‑on chez Orange, qui espère vendre 10 % d'appareils reconditionnés d'ici à 2025 contre 2 % aujourd'hui. Et Bouygues vient de lui emboîter le pas.
Des garanties de un à deux ans
Pour Inès Leonarduzzi, auteure de Réparer le futur (Éditions de l'Observatoire), ce marché est passé en mode offensif. "Avant, l'idée même d'acheter ces produits terrorisait les clients, mais aujourd'hui, dans les lycées et les collèges, par exemple, avoir un smartphone à faible impact pour la planète est devenu un vrai geste écologique", développe-t‑elle. Encore très atomisée, l'électronique d'occasion fait travailler près de 2 500 personnes en France, avec des réparateurs en vue comme WeFix ou ­Recommerce et la place de marché Back ­Market, une licorne française spécialisée dans le reconditionnement de matériel déjà présente dans 10 pays.
"La clientèle européenne et américaine est mûre pour ce type d'offre, même si aux États-Unis nous devons faire un peu plus de pédagogie pour convaincre les acheteurs qu'un appareil usagé n'est pas un produit de loser", expose Vianney Vaute, un des trois cofondateurs de Back Market, qui a converti près de 5 millions de Français aux produits durables depuis son lancement en 2014. Beaucoup de consommateurs franchissent aussi le pas du reconditionné grâce aux garanties de douze à vingt-quatre mois sur ces appareils et à des polices d'assurance spécifiques.
<https://www.lejdd.fr/Economie/les-francais-de-plus-en-plus-attires-par-les-objets-electroniques-reconditionnes-4050092>
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2- Décryptage. Surchauffe, acidification, asphyxie, pollution, algues… L’état de l’océan continue de se dégrader à grande vitesse, Le Monde, maj le 08/06/21 à 05h57
Martine Valo

Le diagnostic dressé par l’ONU à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, le 8 juin, est sans appel : le réchauffement climatique et les activités humaines font des ravages.
Drôle de pari que de vouloir prendre le pouls de l’océan : tant d’éléments manquent pour établir son état de santé. Les Nations unies (ONU) ont néanmoins passé commande d’un diagnostic le plus complet possible d’un milieu que l’on ne devrait pouvoir ignorer puisqu’il représente 97 % de l’espace physique habitable de cette planète, non pour savoir si celui-ci va bien, mais pour mesurer à quel point il se porte mal.
Car, du fond des abysses jusqu’aux littoraux, tout y est bousculé sous les effets conjugués du changement climatique et des activités humaines. C’est désormais un rituel que de le rappeler à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, le 8 juin.
En 1 200 pages, l’« évaluation des évaluations » voulue par l’ONU, intitulée The World Ocean Assessment (WOA), synthétise une multitude de recherches scientifiques. Elle ne formule aucune recommandation à l’attention des Etats, mais dresse un état des lieux suffisamment alarmant pour les inciter à agir.
Faune, flore, composition chimique, altération des zones côtières, multiplication de pathogènes : depuis la publication, en janvier 2016, d’une première version de ce travail, l’ensemble des indicateurs a continué à se dégrader à de rares exceptions près. Il a fallu ajouter des chapitres pour tenir compte de menaces supplémentaires qui pèsent sur le monde marin : le bruit que les activités industrielles, pétrolières, gazières, les vaisseaux, les sonars envoient dans les colonnes d’eau ; l’érosion accélérée des côtes, les nouveaux polluants, la diffusion de substances médicamenteuses…
> Lire aussi Dans les océans, la pollution chimique menace toute la chaîne alimentaire
Or, il reste beaucoup à découvrir : ainsi, une nouvelle espèce de poisson est décrite chaque semaine en moyenne depuis 2015 et la première version du WOA. Au fil des pages, les rapporteurs ne cessent d’appeler à davantage d’études, de cartographies, de bases de données.
Il n’empêche, la progression des connaissances constitue l’un des rares constats positifs du gros rapport, car pour le reste rien n’échappe aux bouleversements d’un univers marin qui absorbe toujours plus de CO2 et de chaleur, où les températures s’élèvent de façon hétérogène de plus en plus rapidement à la surface des eaux mais aussi à plusieurs milliers de mètres en dessous, où les taux de salinité changent – tout le bassin Atlantique est désormais plus salé que dans les années 1950, tandis que l’eau devient plus douce près des pôles où la glace fond.
Des zones mortes sous-estimées
Dans l’océan mondial rendu plus acide, le volume global de l’oxygène dissous a diminué de 2 % au cours des cinq dernières décennies, inégalement selon les régions et les profondeurs. Le nombre des désormais fameuses « zones mortes » – autrement dit hypoxiques ou, dans le pire des cas, anoxiques – est revu à la hausse, il avait sans doute été auparavant sous-estimé en haute mer. Ces aires sont non seulement désertées par la faune, qui est suffisamment mobile pour fuir l’asphyxie, mais elles contribuent aussi à l’émission de grandes quantités de protoxyde d’azote, un puissant gaz à effet de serre.
> Lire aussi « Pour mieux sonder les océans, il nous faudrait des véhicules autonomes, des bouées, des balises… »
On en recensait 400 jusqu’en 2008, environ 700 en 2019. De nouvelles zones sans oxygène sont apparues dans l’océan Indien et dans le Pacifique, et des vortex hypoxiques ont été récemment découverts à l’est de l’Atlantique. Le long des côtes, leur répartition dessine une sorte de carte des excès de l’agriculture intensive, car elles résultent en bonne partie des rejets de nitrates et de phosphates. Les engrais génèrent des proliférations d’algues, dont la dégradation entraîne une eutrophisation des eaux et une déperdition d’oxygène.
Les macroalgues sont loin d’être bien connues. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) aurait évalué moins de 1 % des espèces répertoriées dans le Ocean Biodiversity Information System, mais en a déjà classé une comme éteinte, l’australienne Vanvoorstia bennettiana, et plusieurs autres comme menacées, notamment des algues endémiques des Galapagos et de Méditerranée.
Cependant, l’intérêt des scientifiques est aiguisé par ces végétaux dont certaines efflorescences, désormais fréquentes, se manifestent de façon spectaculaire en colorant la mer en rouge, brun, vert ou en s’accumulant en couches épaisses. Depuis la première version du WOA, plusieurs de ces blooms sont apparus dans l’océan Indien, le long des côtes du Bangladesh et du Brésil.
Immenses radeaux flottants
Le phytoplancton joue un rôle essentiel dans la production d’oxygène sur terre. Mais, sur 10 000 espèces, environ 200 ont la capacité de produire des toxines qui intoxiquent poissons, coquillages et humains également. Ces microalgues se trouvent majoritairement chez les dinoflagellés que l’eutrophisation favorise. Elles peuvent se révéler létales : elles sont capables de paralyser la respiration, d’attaquer les systèmes nerveux, le foie, la peau, de causer des amnésies…
> Lire aussi La pollution de l’océan fait proliférer virus et algues toxiques
L’office américain qui les répertorie indique que les événements de ce type sont devenus plus fréquents et plus étendus dans le monde depuis 1970. La production de zooplancton semble aussi connaître des changements importants avec l’acidification et autres effets des changements climatiques. Le krill en particulier pâtit du rétrécissement des glaces qui lui servent d’abri. Les minuscules crustacés qui le composent sont à la base de la chaîne alimentaire des poissons, cétacés, oiseaux marins…
Autre signe de bouleversement complexe : la prolifération des algues brunes sargasses. Celles-ci s’accumulent en immenses radeaux flottants, denses, pouvant atteindre sept mètres d’épaisseur. Elles s’échouent ainsi par millions de tonnes sur les côtes des Caraïbes, d’Amérique centrale, d’Afrique, formant une sorte de ceinture équatoriale dans l’Atlantique.
Depuis 2011, deux espèces, Sargassum natans, autrefois rare, et Sargassum fluitans, empoisonnent la vie des riverains, altèrent l’abondance de petits invertébrés : crevettes benthiques, mollusques… En mer, ces radeaux servent d’abri à certains poissons pélagiques, notamment aux juvéniles de carangues, tout en affectant probablement la production de phytoplancton et en favorisant la diffusion d’espèces invasives.
Hausse des « blooms », déclin de la faune
Les nutriments charriés par les fleuves Amazone et Congo sont soupçonnés d’être responsables du phénomène des blooms de sargasses, mais une étude menée notamment par le Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales de Toulouse et publiée en 2021 remet cette explication en cause, sans en avancer d’autres pour l’heure.
Les espèces invasives continuent leur expansion. Ainsi, le poisson-lion, qui s’est imposé dans les parages des Antilles en dévorant les larves des autres poissons – contaminées ou non au chlordécone –, atteint désormais les côtes du Brésil.
Le déclin de la faune marine comporte encore une part d’inconnu, mais ses moteurs sont généralement bien identifiés. « La diversification des activités humaines dans les océans, notamment pour la production d’énergie et l’exploitation minière dans le cadre de l’économie bleue en expansion dans de nombreuses régions marines, pose de nouveaux défis de conservation pour les mammifères marins, résume le WOA. Le changement climatique et les modifications associées de la dynamique des écosystèmes marins, le bruit anthropique, les collisions avec les navires, la modification de l’habitat et les perturbations comportementales apparaissent désormais comme influençant un éventail plus large d’espèces. »
> Lire aussi Plongées vers les coraux des profondeurs
Qu’ils soient victimes de multiples pollutions, pris accidentellement dans des engins de pêche, qu’ils s’étouffent avec des sacs en plastique ou meurent de faim faute de proies, les animaux ne souffrent pas seulement des impacts du changement climatique, mais aussi directement et massivement des activités humaines.
Selon l’UICN, environ 6 % des poissons évalués, près de la moitié des requins et des raies, 10 % des chimères et les deux espèces de cœlacanthes sont menacés ou quasi menacés d’extinction. Triste nouvelle annoncée en 2018, puis confirmée deux ans plus tard : le Sympterichthys unipennis de Tasmanie, un poisson « à mains » doté de drôles de nageoires allongées, est déclaré éteint. Il est le premier dans ce cas dans l’océan. Après un pic, la pêche mondiale connaît d’ailleurs de moindres performances malgré sa sophistication technologique.
Destruction des habitats
Le constat est sombre aussi pour les oiseaux marins, tandis que les dugongs et les lamantins, les dauphins côtiers, les loutres déclinent. Il ne reste plus que quelques vaquitas ou marsouins du golfe de Californie.
Quant aux tortues marines qui ont la mauvaise habitude de venir nicher sur des plages que l’érosion réduit à la portion congrue, elles subissent en outre une féminisation de leurs embryons en raison de la hausse des températures, des perturbations dues aux lumières des villes massées sur les littoraux, sans compter le braconnage…
Depuis l’évaluation publiée en 2016, la tortue de Kemp (Lepidochelys kempii), par exemple, est descendue de la catégorie « en danger » à « en danger critique d’extinction », sa population ayant chuté de 80 %. Des centaines de milliers d’entre elles ont été exposées aux fuites de pétrole de la plate-forme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique, en 2010. La tortue luth est elle aussi en très mauvaise posture dans le nord-ouest de l’océan Indien, et dans le sud du Pacifique, mais ne suscite qu’une « préoccupation mineure » dans le nord. Cependant, grâce à des mesures de protection, la tortue caouanne (Caretta caretta) se porte mieux.
> Lire aussi La pêche industrielle affame les oiseaux de mer
Nettement moins chassés qu’au XXe siècle, une part des divers cétacés à fanons semblent se rétablir, 36 % d’entre eux voient leur abondance progresser. Les baleines n’en ont pas fini pour autant avec tous les déboires que leur causent les humains : elles sont de plus en plus souvent victimes de collision avec les navires, alors que le transport maritime se chargeait des trois quarts du commerce mondial en volume à la veille de la pandémie de Covid-19.
A part pour quelques rares organismes, comme les méduses à l’aise pour voyager sur des particules de plastique et toutes prêtes à s’adapter au bétonnage des côtes, la destruction des habitats constitue un dommage majeur. Entre les tempêtes de plus en plus violentes, les rejets de sédiments et la turbidité, dus à la construction de digues de protection, au creusement de ports ou de kilomètres carrés de bassins aquacoles, à la pose de câbles sous-marins et bien sûr au chalutage, mangroves, herbiers marins, marais salants et coraux disparaissent à grande vitesse.
> Lire aussi A la rescousse des prairies sous-marines, de la Côte est des Etats-Unis à la Méditerranée
L’évolution rapide des côtes sableuses a de quoi inquiéter, pas seulement la faune des littoraux depuis les années 1980. Un quart d’entre elles s’érodent à un taux supérieur à 0,5 mètre par an – le phénomène s’observe particulièrement en Afrique et en Océanie, tandis qu’à l’inverse 27 % connaissent une accrétion. C’est surtout le cas en Asie, où d’importantes constructions artificielles sont gagnées sur la mer. Les prévisions indiquent que de 13 % à 15 % des plages de sable (entre 36 000 kilomètres et 40 500 kilomètres) subiront une érosion sévère d’ici à 2050, et entre 35 % et 49 % d’ici à la fin de ce siècle.
Des gènes antibiorésistants dans les sols des océans
Plus de 600 millions de personnes vivent dans des régions côtières à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette attirance et l’extension des élevages aquacoles entraînent des pressions supplémentaires pour les écosystèmes marins : l’océan reçoit quantité de substances pharmaceutiques, tonnes de crème solaire et autres produits de soins (3 000 arrivent sur le marché chaque année). Les analyses qui commencent à se développer dans ce domaine détectent le plus fréquemment des antibiotiques, antiépileptiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, analgésiques, de la caféine. Des gènes antibiorésistants ont été trouvés dans les sols des océans Pacifique et Arctique.
Compte tenu des millions de tonnes de plastique qu’elles y déversent, et que l’on retrouve jusqu’à – 10 000 mètres, il semble clair que les sociétés humaines continuent de prendre l’océan pour une gigantesque poubelle.
A tort : des expériences en laboratoire ont révélé des effets néfastes de lixiviation de plastique sur la bactérie marine photosynthétique Prochlorococcus, qui produit jusqu’à 20 % de l’oxygène atmosphérique. « Si les résultats sont confirmés in situ, la pollution plastique constitue une menace pour la production mondiale d’oxygène par les bactéries marines »,conclut le rapport.
> Lire aussi « Le plastique est omniprésent dans les fleuves » français
Qu’est-ce qui a changé depuis l’époque où les belligérants de la première guerre mondiale balançaient au large leurs armes chimiques, avant que la plupart des pays s’y débarrassent d’une bonne part de leurs déchets industriels ? Le WOA se réjouit qu’il ne se soit pas produit d’événement majeur dans l’industrie nucléaire depuis le tsunami qui a frappé la centrale de Fukushima, en 2011. Mais cette observation précède la décision du Japon annoncée en avril de déverser dans le Pacifique les eaux contaminées issues du refroidissement des réacteurs de la centrale.
Les rapporteurs soulignent par ailleurs que plusieurs traités internationaux commencent heureusement à s’appliquer. Ainsi, la convention de Minamata a-t-elle généralement permis de réduire les concentrations de mercure à l’échelle mondiale. Globalement, le nombre d’accidents de navires de plus de 100 tonneaux continue de diminuer : avec une moyenne de 88 par an de 2014 à 2018, contre 120 les cinq années précédentes.
On a dénombré en moyenne six déversements d’hydrocarbures de plus de sept tonnes par des pétroliers entre 2010 et 2018, contre dix-huit au cours de la décennie précédente. Mais, là encore, l’actualité a noirci ce tableau depuis. A l’été 2020, l’île Maurice a été souillée par une marée noire, puis le Sri Lanka en a connu une en septembre. C’était avant la catastrophe du X-Press Pearl. Ce porte-conteneurs qui a brûlé pendant treize jours, avait partiellement sombré le 2 juin en déversant à l’est de ce pays des tonnes d’acide nitrique, d’éthanol et de granulés de plastique. Les experts en environnement les appellent les « larmes de sirène ».
+ Infographie : Les côtes nord-américaines et européenne très touchées par l’eutrophisation <https://img.lemde.fr/2021/06/07/0/0/1050/3702/1200/0/45/0/15efd0a_870787007-scie-2321-oceans-web-350-part2.png>
+ Infographie : En chiffres, extraits du Rapport World Ocean Assessment II <https://img.lemde.fr/2021/06/07/0/0/1051/7273/1200/0/45/0/973f9dd_475666888-scie-2321-oceans-web-350-part1.png>, Nations unies
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C’est confirmé : les algues nuisibles augmentent au même rythme que les activités humaines
Pour la première fois, la Commission océanique internationale publie, le 8 juin, une analyse de 9 500 efflorescences massives d’algues nuisibles répertoriées et ayant eu un impact pour les humains dans le monde ces trente-trois dernières années. Les 109 experts qui y ont travaillé pendant sept ans constatent que les dommages causés par ces « blooms » « augmentent au même rythme que l’industrie aquacole, l’exploitation marine et le développement côtier ». Si, à l’échelle mondiale, ils ne concluent pas à une multiplication ni à une extension générale de ces épisodes, ils constatent néanmoins leur augmentation en Amérique centrale et aux Caraïbes, en Amérique du Sud, en Méditerranée, au nord de l’Asie.
Les efflorescences affectent pour 48 % les fruits de mer, provoquent des colorations de la mer dans 43 % des cas, entraînent des mortalités massives d’animaux – notamment des saumons et des thons élevés en mer –, ou de plantes dans 7 % des cas, et 2 % produisent une mousse gélatineuse peu ragoûtante. Les toxines produites par certaines algues infestant les fruits de mer peuvent être paralysantes (35 %), diarrhéiques (30 %), provoquer de redoutables empoisonnements dus à la ciguatera ou à des cyanobactéries marines et d’eau saumâtre (9 %) et des amnésies (7 %). Elles peuvent aussi se diffuser en aérosol.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/06/07/surchauffe-acidification-asphyxie-pollution-algues-l-ocean-en-perdition_6083242_1650684.html>
Sur le même sujet : 
> Journée mondiale de l’océan <https://www.un.org/fr/observances/oceans-day>, ONU, 08/06/21
En savoir plus : 
> The Second World Ocean Assessment (WOA II) <https://www.un.org/regularprocess/woa2launch>, United Nations
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3- Euro 2021 : une compétition organisée dans 11 pays est-elle une aberration écologique ?, France info, 11/06/21, 08:18
Pierre Godon, France Télévisions

Réponse courte : oui. Mais les responsables des grandes organisations internationales font un peu moins l'autruche ces dernières années quand il s'agit d'essayer de traiter le problème.
Sur le papier, l'idée avait de la gueule. Organiser un Euro dans toute l'Europe pour fêter les 60 ans de la construction européenne et de la première compétition du continent, de Bakou à Stockholm en passant par Londres, Bruxelles, Saint-Pétersbourg ou Bucarest. En 2012, peu de voix s'étaient élevées pour dénoncer ce que beaucoup considèrent finalement comme une aberration écologique.
Entre temps, la prise de conscience environnementale a gagné du terrain quand l'intérêt pour les institutions de Bruxelles a, au mieux, stagné sur le Vieux-Continent. L'occasion de se pencher sérieusement sur le coût carbone de ce méga-événement sportif, dont le match d'ouverture, Turquie-Italie, est prévu vendredi 11 juin (à 21 heures). Si on manque de recul et d'un mode de calcul universel pour en tirer des conclusions définitives, il est quand même possible de distribuer les bons et les mauvais points.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/equipe-de-france/euro-2021-une-competition-organisee-dans-11-pays-est-elle-une-aberration-ecologique_4654147.html>
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4- Le compost séduit aussi en ville, Le JDD, 11/06/21, 10h00 
Pierre Lesieur

En appartement aussi, des solutions pratiques et élégantes existent pour transformer nos déchets en engrais.
Cultiver ses légumes n'est plus l'apanage des maisons avec jardin. Les solutions urbaines se multiplient pour obtenir un terreau fertile à partir de ses déchets organiques. Et c'est tant mieux, quand on sait qu'ils représentent plus du tiers de nos poubelles ! Avec une moyenne de 160 kilos par an et par habitant, on comprend l'intérêt écologique d'un recyclage à domicile de nos restes alimentaires. Car moins de volume, c'est moins de transports et moins de matières bêtement incinérées.
On l'oublie souvent mais la démarche reste parfaitement possible en ville, même quand on n'a pas la main verte, grâce aux nombreux composteurs publics. Souvent installés dans les parcs municipaux, ils permettent de réduire utilement la masse de ses ordures au profit de la collectivité. Seul accessoire nécessaire : un seau à compost pour recueillir hermétiquement ses résidus de cuisine. Casa, Oxo, Maison du Monde ou La Chaise Longue déclinent des modèles décoratifs pour moins de 30 euros qui facilitent ce tri sélectif. On peut aller plus loin et ­valoriser ses déchets directement à la maison en fabriquant un engrais qui nourrira les plantes du salon comme les tomates du balcon. Sans contraintes particulières ni odeurs incommodantes, à condition toutefois d'être bien équipé.
Deux méthodes de ­compostage
Il existe deux méthodes de ­compostage en milieu urbain. La première, dite Bokashi, a été ­développée à Okinawa (Japon) dans les années 1980 et consiste à recouvrir ses biodéchets d'une poudre de micro-organismes dans un contenant étanche. Après quelques semaines de fermentation, on mélange le substrat obtenu directement à la terre, où il achève sa décomposition. La technique n'a pas besoin d'air et nécessite de compacter les déchets au maximum, ce qui limite la place occupée et procure un avantage certain en appartement. Si Castorama commercialise un seau à Bokashi abordable à 59,90 euros, la marque belge BokashiCompost vient de lancer Organko 2, un modèle plus design au prix de 98 euros (tous deux vendus avec 1 kilo de poudre magique).
Autre méthode qui fait fureur en ville : le vermicompostage. Cette technique mise sur les vers Eisenia, qui se chargent de décomposer la matière organique. Il suffit de 1 kilo de ce petit animal, capable d'avaler chaque jour la moitié de son poids, pour absorber entre 180 et 260 kilos de biodéchets par an. Peu ragoûtant de prime abord, le procédé est pourtant parfaitement hygiénique. Selon Pascal Martin, auteur de Je réussis mon compost et lombricompost (éditions Terre vivante), il aurait même de nombreux avantages : "En plus de sortir moins souvent ses poubelles et de nourrir la terre, on évite les odeurs de putréfaction particulièrement gênantes dans un espace clos. L'opération se pratique dans une vermicaisse où les vers voyagent du bas vers le haut, à mesure des apports en nourriture, tandis que l'eau circule vers le bas jusqu'à un bac collecteur."
En bois ou en terre cuite
Avec cette technique, on récolte en effet un compost en fin de cycle de décomposition mais aussi un "jus fertile" grâce à un robinet situé en bas du contenant. Un élixir si puissant qu'il faut le diluer dix fois dans l'eau avant de l'utiliser en engrais "coup de fouet" pour les plantes et les légumes. La marque tchèque Urbalive propose une low worm farm au design acidulé à partir de 157 euros. Mais on peut se tourner vers une marque française comme Natuco, qui fabrique d'élégants modèles en bois (à partir de 339 euros), ou Transfarmers, une jeune start-up montpelliéraine qui conçoit des vermicomposteurs aussi jolis que malins (à partir de 210 euros). En forme de U, leur modèle en terre cuite et en liège possède deux extrémités reliées en leur centre par une simple membrane. La première sert à la récolte des déchets et au vermicompostage, la seconde est un pot où une plante se nourrit directement à la source.
Si pour l'heure le compostage en milieu urbain reste marginal, la pratique pourrait se généraliser dans les prochaines années. Car, à l'image de Besançon ou de La Roche-sur-Yon, près de 200 communes françaises ont d'ores et déjà adopté une taxe sur les ordures ménagères en fonction de leur poids, et de nombreuses autres l'envisagent sérieusement. De quoi enfin motiver tout le monde à réduire notablement le volume de ses poubelles.
<https://www.lejdd.fr/Politique/le-compost-seduit-aussi-en-ville-4050144>
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5- Pollution maritime au large de la Corse, le plan Polmar terre activé par le préfet de Haute-Corse, Le Monde avec AFP, 12/06/21, 05h48 

Une vedette des affaires maritimes et un remorqueur doivent se rendre dans le secteur d’Aleria-Solenzara, samedi matin, pour mener des opérations de lutte par chalutage. 
Une pollution hydrocarbures a été détectée en mer à l’est de la Corse, à environ 10 km de la côte. Le préfet de Haute-Corse a décidé, samedi 12 juin, d’activer le plan Polmar-Terre dédié à la protection du littoral.
Cette pollution, contenant des hydrocarbures lourds se répartit en deux nappes sur une longueur d’environ 19 nautiques (environ 35 kilomètres). Elle se situe dans le secteur Aleria-Solenzara et dérive en direction des côtes, a précisé la préfecture maritime de Méditerranée dans un communiqué.
Elle « résulte vraisemblablement d’un dégazage mais la taille et la nature des produits ne permettent pas d’espérer une dilution naturelle et nécessitent d’engager des unités et du matériel spécifique antipollution. »
Le préfet de Haute-Corse appelle les populations à « ne pas toucher ou procéder par [elles-mêmes] au ramassage des galettes [qu’elles] peuvent être susceptibles de trouver sur les plages » mais à informer de leur présence la gendarmerie ou les sapeurs-pompiers.
> Lire aussi  Souillé par les hydrocarbures, le Var porte plainte
Des opérations de lutte par chalutage prévues samedi
La pollution a été repérée vendredi vers midi au cours d’un exercice mené par la base aérienne de Solenzara (Corse-du-Sud). La préfecture maritime de Méditerranée a immédiatement envoyé sur place un avion Falcon50 de la Marine nationale. Ce dernier a pris des photos qui ont permis de caractériser la nature, la localisation et la dimension de cette pollution.
Ces premiers éléments ont ensuite été confirmés par les observations visuelles de la vedette des douanes Libecciu, basée à Bastia, qui a effectué des prélèvements sur la zone.
« Des moyens nationaux stationnés en Corse sont mobilisés pour intervenir le plus rapidement possible. La situation est suivie en collaboration avec les maires », a précisé la préfecture de Haute-Corse. Une vedette des affaires maritimes Mimosaembarquant du personnel de la base navale d’Aspretto et le remorqueur Altagnade la société Erasme basé à Bastia doivent se rendre sur place samedi matin pour mener des opérations de lutte par chalutage.
> Lire notre éclairage : A quoi servent les plans Polmar anti-pollution ?
Deux bâtiments de soutien et d’assistance affrété (BSAA), Pionnier et Jason, basés à Toulon sont également attendus sur zone ce samedi avec des matériels spécifiques antipollution et du personnel spécialisé de la cellule antipollution de la base navale de Toulon.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/12/pollution-maritime-au-large-de-la-corse-le-plan-polmar-terre-active-par-le-prefet-de-haute-corse_6083822_3244.html>
Sur le même sujet :
> En Corse, la pollution aux hydrocarbures s'éloigne des côtes <https://information.tv5monde.com/info/en-corse-la-pollution-aux-hydrocarbures-s-eloigne-des-cotes-412575>, AFP, 12/06/21, 20:00
> Corse : la pollution en mer dérive vers le sud de l'île <https://information.tv5monde.com/info/corse-la-pollution-en-mer-derive-vers-le-sud-de-l-ile-412712>, AFP, 13/06/21, 23:00
> Vidéo. Corse : les pompiers récupèrent des résidus d'hydrocarbures sur une plage <https://information.tv5monde.com/info/corse-les-pompiers-recuperent-des-residus-d-hydrocarbures-sur-une-plage-412788>, AFP, 14/06/21, 13:00
> En Corse, les premières galettes d’hydrocarbures se sont échouées sur la plage de Solaro <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/14/corse-les-premieres-galettes-d-hydrocarbures-se-sont-echouees-sur-la-plage-de-solaro_6084082_3244.html>, Le Monde, 14/06/21, 14h50 
> Pollution aux hydrocarbures en Corse : plaintes de la Collectivité territoriale <https://information.tv5monde.com/info/pollution-aux-hydrocarbures-en-corse-plaintes-de-la-collectivite-territoriale-412934>, AFP, 15/06/21, 22:00
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6- L’antisèche. Qu'est-ce qu'un dégazage ?, Le JDD, 13/06/21, 18h01
Redaction JDD

Le littoral corse est menacé par deux nappes d'hydrocarbures lourds. Les autorités évoquent un possible dégazage. Mais de quoi parle-t-on ? Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question pas si bête que ça, pour mieux comprendre l'actualité.
Deux nappes d'hydrocarbures lourds, se répartissant sur une longueur de 35 kilomètres, avancent sur la Méditerranée ce samedi et menacent le littoral corse. Les autorités soupçonnent le dégazage d'un navire d'être à l'origine de cette pollution. Le terme de dégazage, toujours utilisé par les médias et les autorités dans ces cas-là, est en réalité impropre. Techniquement, le dégazage est une opération consistant à évacuer les gaz toxiques qui s'accumulent dans les réservoirs des navires.
Des gaz et donc pas des liquides, comme c'est le cas ici. Il s'agit d'une opération courante et nécessaire, car elle évite des risques explosifs.
Un danger biologique
Plutôt que dégazage, il faudrait utiliser le mot déballastage. Un cargo a des ballasts : des compartiments que l'on remplit plus ou moins d'eau de mer pour corriger son équilibre ou son enfoncement dans l'eau, notamment lors de voyages à vide. Ces ballasts peuvent contenir des résidus pétroliers. Ou alors, lorsqu'il s'agit d'un pétrolier, l'équipe du bateau peut décider de nettoyer ses cuves en pleine mer, ce qui est interdit mais profitable.
L'autre danger de ces déballastages est biologique : en pompant de l'eau de mer pour remplir ses ballasts à un endroit du globe et en s'en délestant dans un autre, on risque de transférer des espèces exotiques pouvant menacer les locales. Le déballastage est interdit dans les eaux territoriales d'un Etat, mais la traque des coupables est très difficile.
<https://www.lejdd.fr/Societe/quest-ce-quun-degazage-4051722>
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7- Corse : Les plages rouvrent une semaine après l'épisode de pollution aux hydrocarbures, 20 Minutes avec AFP, 18/06/21, 10h29

Environnement. Le risque de pollution aux hydrocarbures sur les plages de Porto-Vecchio et Bonifacio en Corse a été écarté
Il est de nouveau possible de se prélasser sur les plages de Porto-Vecchio et de Bonifacio, une semaine après le début de l’épisode de pollution ​aux hydrocarbures auquel la Corse fait face.
L’interdiction de baignade a été levée ce jeudi sur l’ensemble des plages du golfe de Porto-Vecchio à l’exception « du secteur de Porto-Novo » qui est « dans l’attente d’une amélioration prochaine », a indiqué la mairie de Porto-Vecchio sur son site Internet.
Un dégazage
L’interdiction de mouillage, de navigation et de pratique des activités nautiques dans la bande des 300 mètres bordant le littoral de la commune est également « levée », selon la même source. Ces mesures d’interdictions avaient été prises suite à l’apparition lundi soir de deux nappes d’hydrocarbures dans le Golfe de Porto-Vecchio.
Depuis le repérage vendredi au large de la Corse de deux nappes d’hydrocarbures d’environ 35 km de long, vraisemblablement dues au dégazage d’un navire, d’importants moyens ont été déployés dans les airs, sur mer et à terre pour lutter contre la pollution.
L’essentiel des dépôts repérés au large de la Corse avait été récupéré mardi après-midi et les plages avaient rouvert dans le nord de l’île, mais une menace subsistait sur le sud et notamment Porto-Vecchio et Bonifacio où les plages avaient été fermées mardi soir.
<https://www.20minutes.fr/planete/3064863-20210618-corse-plages-rouvrent-semaine-apres-episode-pollution-hydrocarbures>
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8- L'ONG du navigateur Bourgnon présente un bateau de dépollution plastique fluviale, AFP, 18/06/21, 18:00

L'association SeaCleaners du navigateur Yvan Bourgnon a présenté jeudi à Paris un nouveau bateau de dépollution fluviale, le Mobula 8, partie d'un projet de lutte contre la pollution plastique dans les océans.
L'embarcation de 9,2 mètres de long, équipée d'un système de récupération de déchets de 4 mètres d'envergure et aspirant jusqu'à 40 centimètres de profondeur, a effectué une démonstration sur le bassin de la Villette.
Elle peut nettoyer jusqu'à 15.000 m2 par heure et stocker jusqu'à 2.400 kg de déchets qui seront ensuite envoyés au tri, avec l'objectif d'agir en amont de la pollution dans les mers en collectant les déchets dans les rivières, les mangroves et zones lacustres, les canaux et les zones côtières, jusqu’à 5 milles (9,2 km) des côtes.
Le Mobula 8 doit connaître son premier déploiement opérationnel fin 2021 en Indonésie, où se trouvent cinq des 20 fleuves les plus pollués au monde, explique SeaCleaners.
Pour l'association du marin franco-suisse, sensibilisé à la pollution plastique lors d'un tour du monde en catamaran de 2013 à 2015, il s'agit aussi de préparer les futures missions de son projet phare, le navire de dépollution Manta.
Ce catamaran de 56,5 mètres et de 1.900 tonnes doit être opérationnel en 2024 et son premier déploiement est également prévu en Indonésie. Il doit recueillir les déchets en mer, avant de les trier, de ramener à terre ceux qui sont en état d'être recyclés et de brûler les autres par un procédé de pyrolyse.
<https://information.tv5monde.com/info/l-ong-du-navigateur-bourgnon-presente-un-bateau-de-depollution-plastique-fluviale-413447>
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9- Le lien entre consommation de viande rouge et cancer colorectal mieux compris, Le Monde, 22/06/21, 11h35 
Mathilde Gérard

En croisant pour la première fois des données épidémiologiques sur les modes de vie et des données sur l’ADN, des chercheurs de Harvard montrent qu’une alimentation très fortement carnée peut altérer le génome. 
Depuis que le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation mondiale de la santé, a classé, en 2015, la viande rouge (bœuf, porc, veau, mouton, etc.) « cancérogène probable » et la viande transformée (charcuteries, saucisses, etc.) « cancérogène avéré », le risque lié à la consommation en quantité élevée de viande rouge de développer certains cancers, en particulier le cancer colorectal, ne fait plus de doute.
Mais le débat reste ouvert parmi les scientifiques sur le mécanisme biologique en jeu : la viande en tant que telle est-elle la cause de ces cancers, notamment au travers du fer héminique qu’elle contient ? Les additifs nitrités, ajoutés dans les processus de transformation d’un grand nombre de charcuteries, peuvent-ils favoriser la formation de tumeurs ? Ou bien d’autres facteurs liés à la cuisson des aliments, ou au mode de vie des individus, peuvent-ils entrer en jeu ?
Une étude publiée jeudi 17 juin dans Cancer Discovery, une revue d’oncologie avec un fort facteur d’impact académique, vient d’apporter une importante pierre à la compréhension du processus en jeu. Pour la première fois, des chercheurs de l’école de médecine de Harvard, aux Etats-Unis, ont mis en évidence l’existence d’une signature génétique spécifiquement liée à une forte consommation de viande rouge. En s’appuyant sur trois vastes cohortes de suivi épidémiologique américaines, qui compilent des données de 280 000 personnes depuis les années 1970-1980, l’équipe de Harvard cherchait au départ à identifier « les différentes empreintes génétiques que l’on observe dans les tumeurs colorectales », précise Carino Gurjao, chercheur français à l’Institut du cancer Dana-Farber et premier auteur de l’article.
Plus de 150 grammes par jour
Au total, les données de 900 patients ayant développé un cancer colorectal ont été retenues pour cette analyse. Un séquençage ADN de cellules du côlon a été réalisé, à la fois sur des échantillons sains et des échantillons cancéreux. Les patients étudiés ayant renseigné depuis le début de leur suivi leurs habitudes alimentaires, les chercheurs ont pu comparer leurs observations sur l’ADN et le mode de vie de ces individus.
« C’est la première fois qu’on a une base de données de cette envergure, ce qui a permis de combiner étude de l’ADN et du régime alimentaire », poursuit M. Gurjao, qui s’est dit « surpris de trouver dans ces cellules une signature alkylante [une altération du génome], qui est la signature génétique attendue des composés nitrosés ». Les composés nitrosés mènent en effet directement à la piste de la viande rouge : ils sont dus non seulement à l’hémoglobine du sang, mais aussi aux additifs nitrités dans les viandes transformées.
En mettant en regard la présence d’un fort niveau d’alkylation des cellules et les modes de vie des patients, les chercheurs ont observé un schéma récurrent : une très forte consommation de viande rouge chez ces individus – plus de 150 grammes par jour, soit l’équivalent d’un steak par jour (en France, la moyenne de consommation se situe à 50 grammes par jour). A l’inverse, d’autres variables alimentaires – comme la consommation de poisson ou de poulet –, le tabagisme, l’activité physique ou la consommation d’alcool, ne présentaient pas d’association significative avec cette signature alkylante.
> Décryptage des Décodeurs : Non, il n’est pas indispensable de manger de la viande pour être en bonne santé
Restait encore à comprendre les conséquences de cette altération de l’ADN. « Une fois cette signature alkylante identifiée, nous avons aussi cherché à prédire les gènes qu’elle affecte, détaille Carino Gurjao. Nous avons observé que cette signature a une forte probabilité de muter le gène KRAS, qui est un oncogène puissant. » Avec la découverte de cette empreinte génétique, l’équipe de Harvard donne ainsi un coup d’accélérateur à la compréhension du lien moléculaire entre consommation élevée de viande rouge et développement de composés oncogènes.
« Données solides »
« Ce sont des données solides, très intéressantes et qui renforcent la plausibilité mécanistique du lien entre viande rouge et cancers colorectaux, commente Fabrice Pierre, chercheur à l’Inrae-Toxalim. Mais ça ne permet pas encore de dire que l’histoire est terminée et de démontrer un lien de causalité. » En travaillant sur des modèles animaux et cellulaires, l’équipe prévention et promotion de la cancérogenèse par les aliments, qu’encadre Fabrice Pierre à Toulouse, est arrivée à une conclusion proche de celle des chercheurs américains de Boston : l’hypothèse la plus forte est que le fer présent dans les produits carnés, qui permet de lutter contre l’anémie, oxyde également les lipides du régime alimentaire, ce qui a un effet sur l’alkylation de l’ADN, tout comme les nitrites présents dans les charcuteries.
« C’est la première fois qu’on a l’évidence, avec une étude d’une grande force méthodologique, d’un lien fonctionnel réel entre la consommation de viande rouge en quantité très élevée, et le développement de cancers du côlon », réagit Iris Pauporté, déléguée à la recherche à la Ligue contre le cancer. Pour cette spécialiste en génomique des cancers, l’intérêt de ces travaux est triple : en matière de prévention, pour identifier des individus prédisposés à développer ce type de cancer ; pour faire de la détection précoce, la signature alkylante ayant également été observée dans des cellules saines du côlon ; et pour développer des traitements qui stopperaient le processus mutationnel de l’ADN.
> Lire aussi  Les auteurs d’une étude minimisant les risques de la viande pour la santé n’ont pas déclaré leurs liens avec l’agroalimentaire
En France, le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier chez l’homme, et le troisième chez la femme, avec 17 000 décès par an. Les chercheurs de Harvard montrent avec leurs travaux que les patients qui présentent le plus fort niveau d’alkylation des cellules ont un risque de mortalité 47 % plus élevé que les autres. « Il est donc important d’identifier cette empreinte génétique au plus tôt, abonde Carino Gurjao, notamment pour les individus prédisposés aux mutations alkylantes. Cela pourrait permettre de prévenir leur cancer ou de le traiter à un stade plus précoce. »
Des préconisations peu suivies
Mais, pour Fabrice Pierre, la prévention la plus efficace reste le dépistage par l’analyse des selles, et dans un second temps par coloscopie : « La prévention, c’est d’abord par ce dépistage régulier à partir de 50 ans, et par les choix nutritionnels, en respectant les recommandations du Programme national nutrition santé. » 
Les autorités sanitaires françaises recommandent de ne pas excéder 500 grammes de viande rouge par semaine, de privilégier la volaille et de limiter la charcuterie à moins de 150 grammes hebdomadaires. Mais ces préconisations restent peu suivies : selon l’enquête Esteban 2014-2016 de Santé publique France, deux tiers des Français (63,2 %) dépassent ces seuils pour la charcuterie, et 32,4 % pour la viande rouge.
> Lire aussi  Cancer du côlon : le rôle d’« E. coli », véritable agent double, se précise
Pour Fabrice Pierre, au vu de l’adhésion relative de la population à ces messages de santé publique, il faut également suivre d’autres pistes, comme compenser l’effet du fer de la viande, en la cuisinant avec des marinades antioxydantes par exemple, ou en reformulant les produits de charcuterie. L’équipe toulousaine mène actuellement une étude sur les alternatives aux nitrites, et rendra ses conclusions en début d’année 2022.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/22/le-lien-entre-consommation-de-viande-rouge-et-cancer-colorectal-mieux-compris_6085111_3244.html> 
En savoir plus :
> Discovery and features of an alkylating signature in colorectal cancer <https://cancerdiscovery.aacrjournals.org/content/early/2021/06/11/2159-8290.CD-20-1656>, Cancer Discovery, June 17, 2021
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10- Jimmy Vial, le sherpa-nettoyeur des cimes pyrénéennes, AFP, 22/06/21, 21:00
Hugues Jeanneaud

"Éboueur des montagnes, ça me convient comme définition". En plein confinement, Jimmy Vial, 52 ans, sans emploi, a décidé de débarrasser "à dos d'homme" les déchets abandonnés en haute montagne, une action en hommage aux travailleurs "de deuxième ligne".
"Le déclic c'est vraiment le confinement, la pandémie. Je me demandais comment moi aussi je pouvais être utile", dit ce géant de 1,96 m, un amateur d'ultra-trail qui s'entraîne sur les crêtes matérialisant la frontière entre la France, l'Espagne et l'Andorre.
"Les bergers, les randonneurs me disaient +là il y a des bidons dans la rivière, ici un parc à brebis abandonné+", raconte le pyrénéen d'adoption, qui a quitté il y a 21 ans son Jura natal pour s'établir dans la commune de Porta au pied du col qui mène à la petite principauté voisine.
Il y a quatre ans, cet ancien moniteur de sport a décidé d'abandonner son emploi de cadre dans un centre d'entraînement en altitude andorran pour adopter un style de vie plus frugal et respectueux de la nature.
"C'est en entendant parler +des travailleurs de deuxième ligne+, des éboueurs ou des femmes de ménage qui étaient au boulot pendant le confinement que j’ai eu l'idée de faire un peu la même chose". Pour concrétiser ce projet il crée en janvier l'association "Rêves Ô Sommets".
- Débris à 2.700 m -
En ce début de mois de juin, le robuste ultra-runner veut descendre "un ULM (en fait un planeur motorisé, Ndlr) qui s'est crashé en septembre 2000" dans la vallée du Campcardos à 2.700 m d'altitude.
"Ces rebuts sont en dehors des sentiers de randonnée, et comme on ne les voit pas, on les oublie...". Adepte d'une "écologie résiliente", il a déjà nettoyé en six mois pas moins de sept sites qu'il tient à remettre dans leur état d’origine.
Jimmy Vial a ainsi descendu sur ses épaules deux tonnes de ferrailles et de matériaux divers "d'origine industrielle ou agricole". "Le grillage d'un parc à brebis abandonné peut devenir un véritable piège pour les animaux sauvages", souligne-t-il.
Pour aller chercher le planeur en morceaux, l'éboueur des cimes doit parcourir quelque 8 kilomètres avec "1.200 m de dénivelé". 
Ce dernier paramètre change tout à l'opération. Après quatre kilomètres et demi d'un sentier qui serpente le long de la rivière Campcardos, il faut obliquer et prendre la ligne de plus grande pente. 
"On trouve jusqu'à 33% de pente", dit l'ultra-runner, bandeau autour du front, équipé de ses lunettes aux verres glaces et d'une clé de portage, une sorte de sac à dos en tubes d'aluminium : "le même matériel que les sherpas. On peut porter cinquante kilos".
Au terme de quatre heures de marche, les jambes sont dures, la végétation se fait de plus en plus rare. Quelques névés résistent encore sur ce versant sud. Derrière un amas de rochers, un bout d'aile apparait.
La voilure de 17 mètres d'envergure et une partie de la carlingue sont calées par un gros bloc. Difficile de croire, comme l'indique le rapport du Bureau enquête accident (BEA), que le pilote n'est sorti que blessé de ce spectaculaire crash.
- Un métier à créer ? -
"J'ai trouvé des morceaux sur plusieurs centaines de mètres", explique le géant s'excusant presque de ne pouvoir descendre qu'une cinquantaine de kilos à la fois. Il prévoit d'achever le chantier d'ici "trois ou quatre mois". 
"La descente, c'est parfois très dur, avec le vent et de gros morceaux dans le dos. Je suis déjà tombé... j'en avais les larmes au yeux", avoue le montagnard.
Il s'attaque à une aile avec une petite scie à métaux et comprend qu'il ne pourra arriver à bout de la tringlerie métallique des gouvernes. "Il me faudrait une disqueuse pro, mais c'est un budget", explique le quinquagénaire qui est actuellement au RSA.
"Au départ on ne m'avait pas pris au sérieux". Seul le maire de Porta avait répondu favorablement à une demande de subvention adressée à la communauté de communes.
Depuis, sa détermination et son efficacité commencent à être reconnues. Quelques collectivités montagnardes lui ont signalé des chantiers. 
Mais, ce bénévole est toujours à la recherche de "subventions" pour pouvoir s'équiper et rêve de pouvoir pérenniser son activité. "Créer un ou deux emplois, ce serait pas mal".
<https://information.tv5monde.com/info/jimmy-vial-le-sherpa-nettoyeur-des-cimes-pyreneennes-413948>
Sur le même sujet en vidéo : 
> Jimmy Vial, nettoyeur des montagnes pyrénéennes <https://www.youtube.com/watch?v=MUKHvX4NmA0>, Euronews, 
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11- REP tabac : les fabricants de cigarettes veulent limiter la fourniture de cendriers publics, Actu-environnement, 22/06/21

La responsabilité élargie des producteurs de tabac prévoit qu'ils financent l'installation de cendriers publics pour réduire la pollution liée aux mégots. Les cigarettiers font leur possible pour limiter cette obligation.
L'adoption du cahier des charges de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) de produits du tabac avait déjà donné lieu à une lutte acharnée entre le ministère de la Transition écologique et les fabricants de cigarettes. Tranché en février par Matignon, le différend avait permis aux cigarettiers d'obtenir un étalement dans le temps de la mise en œuvre de leur obligation de financement du nettoiement des mégots abandonnés. Alcome, l'éco-organisme créé par les industriels...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/rep-tabac-agrement-alcome-fourniture-cendriers-publics-37759.php4>
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12- À Volvic, l’accès à l’eau fait des remous face au réchauffement climatique, Novethic, 22/06/21
Pauline Fricot

À Volvic, la nappe phréatique s'est vidée de 30% depuis les années 80. Alors que le géant de l'eau minérale, Volvic, propriété de Danone, puise sa ressource dans les réserves du territoire, un pisciculteur est contraint de faire cesser son activité par manque d'eau. L'entreprise maintient qu'elle n'y est pour rien, et tente de réduire sa consommation d'eau à coups d'investissements colossaux et d'innovation.
"Il faut cinq ans à une goutte de pluie pour traverser les couches géologiques et se transformer en eau minérale naturelle Volvic", met en avant la marque au volcan, du groupe Danone. L'eau minérale est une ressource précieuse. En France, sur 40 000 captages d’eau souterraine d'eau potable, seuls 90 sont de l’eau minérale.
Mais avec le réchauffement climatique, celle-ci se fait encore plus rare. La température moyenne à l'année dans le Puy-de-Dôme a ainsi augmenté de 2,2 °C depuis les années 80, diminuant la capacité de la nappe phréatique de 30%. La situation provoque des tensions entre les riverains et le géant de l'eau minérale. Selon les informations communiquées par Danone Eaux France, le site de Volvic est autorisé à prélever 2,8 milliards de litres d'eau par an sur la capacité totale du gisement. Soit "seulement" 22% des réserves de la nappe. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/a-volvic-l-acces-a-l-eau-fait-des-remous-face-au-rechauffement-climatique-149900.html>
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13- Les scientifiques ont trouvé une solution pour suivre à la trace les déchets microplastiques, Futura-sciences, 22/06/21
Nathalie Mayer, journaliste

La plupart des déchets plastiques qui polluent l'océan sont transformés en microplastiques. Ils deviennent alors particulièrement difficiles à suivre. Mais des chercheurs pourraient avoir trouvé une solution qui aiderait à mieux gérer cette pollution.
Huit millions de tonnes. C'est la quantité de déchets plastique qui se jettent chaque année dans l'océan. Décomposés sous l'effet du soleil et des vagues en ce que les scientifiques appellent des microplastiques, ils sont emportés par les courants. Parfois à des centaines ou des milliers de kilomètres de leur point d'entrée. Nuisant au passage à la vie marine et aux écosystèmes.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-plastique-scientifiques-ont-trouve-solution-suivre-trace-dechets-microplastiques-88106/>
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14- Reportage. Pollution et réchauffement climatique, un double fléau pour la mer de Marmara, Le Monde, 23/06/21, 01h43
Aydin Yücel, Istanbul, correspondance

Une matière visqueuse, dite « mucilage », se propage sur le littoral du nord-ouest de la Turquie. Causé notamment par les eaux usées des agglomérations riveraines, ce phénomène met en péril les ressources halieutiques et les activités touristiques.
Depuis près de trois mois, les bateaux de la mairie d’Istanbul qui desservent les îles aux Princes, à l’entrée de la mer de Marmara, se fraient un chemin entre les étendues d’un étrange mucus. La proue de l’imposant navire qui vogue vers l’île d’Heybeliada fend de larges traînées de mousse couleur crème. Cette matière visqueuse, dite « mucilage » ou « morve de mer », enregistre une inquiétante progression au fil de semaines.
« Le secteur du poisson est fini ! », se désole Uğur Kıran, pêcheur quinquagénaire, du fond de son échoppe aux abords du port. Assis sur un petit tabouret, il s’affaire à raccommoder ses filets abîmés lors de la pêche de la nuit dernière. « Le mucilage déchire les mailles », explique-t-il d’une voix éraillée entre deux bouffées de cigarette.
Dans la famille, le métier de pêcheur se transmet de père en fils. Originaire de la région de la mer Noire, il est né et a grandi à Heybeliada. La mer de Marmara, il la fréquente tous les jours depuis plus de quarante ans. « Avant, il y avait des dorades royales, des brèmes de mer, des thons et même des espadons, ici, se souvient-il, aujourd’hui, il n’y a plus rien de tout cela. Aujourd’hui, il a laborieusement réussi à vendre 15 kg de poissons contre une soixantaine en temps normal. Malgré son inquiétude, il donne raison à ces clients : « Avec une mer pareille, qui voudrait en manger ? »
Inquiétude du secteur du tourisme
A quelques centaines de mètres de la poissonnerie d’Uğur Kıran, Emre Durmuser, 25 ans, tient une pension située dans la rue principale, parallèle au bord de mer. « Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact qu’aura le mucilage sur les réservations, mais je sais déjà que la saison sera affectée », admet l’hôtelier au visage poupin. « Je commence habituellement à me baigner dès le mois de mai. Cette année, je n’ai pas mis un pied dans l’eau », reconnaît-il.
Les employés du secteur touristique sont très inquiets de l’état des plages, devenues impraticables. La presse turque rapporte déjà de nombreuses annulations de réservations dans plusieurs stations balnéaires de la mer de Marmara, alors que le secteur a déjà beaucoup souffert des confinements dus à la pandémie de Covid-19 depuis plus d’un an.
Située au nord-ouest de la Turquie, la région de Marmara concentre 25 millions d’habitants, soit environ 30 % de la population totale du pays. Or les eaux usées des agglomérations riveraines – dont celles de la mégapole d’Istanbul – finissent dans la mer, à la suite d’opérations d’épuration plus ou moins efficaces.
> Lire aussi Istanbul, un « monstre urbain »
La prolifération du mucilage à la surface de la mer n’étonne ni les pêcheurs ni les scientifiques. Il était déjà apparu en 2007 et s’observe à certaines périodes de l’année quand la mer se réchauffe. Car la mousse blanche qui s’accumule n’est que le symptôme d’une intense pollution marine. L’accumulation de matières organiques fait augmenter le taux de nitrates et de phosphates, ce qui stimule la prolifération de phytoplanctons, dont les sécrétions remontent alors à la surface et menacent l’écosystème marin. S’ajoute à cela le réchauffement climatique, qui agit comme amplificateur du phénomène : or la mer de Marmara a augmenté de 2,5 °C en quatre décennies.
Des actes qui arrivent « bien trop tard »
L’urgence de la situation a poussé le président Recep Tayyip Erdogan lui-même à s’exprimer sur la question le 9 juin, déclarant son intention de faire de la mer de Marmara « une zone protégée », et de doter la région de stations d’épuration de « technologies de pointe ».
Pour autant, pas question pour le reïs (« chef ») de remettre en cause la réalisation du « Canal Istanbul », projet pharaonique de percement de la rive européenne d’Istanbul, qui viendrait bouleverser un peu plus l’écosystème de la mer de Marmara et dont les premiers travaux devraient être lancés le 26 juin.
> Lire aussi Doubler le détroit du Bosphore avec un nouveau canal, la dernière toquade d’Erdogan
Le ministre de l’environnement, Murat Kurum, a pour sa part annoncé le lancement d’un plan d’action de lutte contre le mucilage le 6 juin. Des actes qui arrivent « bien trop tard » pour Ahmet Dursun Kahraman, président de la chambre des ingénieurs de l’environnement : « Ces mesures auraient dû être mises en place il y a vingt ou trente ans », s’indigne-t-il. Comme nombre de lanceurs d’alerte, le spécialiste a le sentiment de ne pas avoir été écouté : « Nous serions heureux de pouvoir collaborer avec le gouvernement, mais jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun contact. »
Quant aux opérations de nettoyage du mucilage lancées depuis quelques jours, au cours desquelles l’écume est récupérée à l’aide d’aspirateurs, il les observe avec circonspection : « Je suis partagé entre le rire et la colère. C’est tragicomique. C’est comme d’essayer de creuser un puits avec une aiguille. »
Istanbul compte 89 stations d’épuration
Avec l’apparition du mucilage, tous les regards se sont tournés vers la société de traitement des eaux usées d’Istanbul, ISKI (Gestion de l’eau et des canalisations d’Istanbul).
Sur les hauteurs du Bosphore, dans le quartier de Baltalimani, est installée l’une des plus grandes des 89 stations d’épuration que compte la gigantesque Istanbul. Les installations fonctionnent sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour assurer la filtration des eaux usées de la population de l’arrondissement, soit plus de deux millions d’usagers.
Raif Mermutlu, directeur général d’ISKI, défend le bilan de l’entreprise et expose les projets d’amélioration à venir. « Nous prévoyons de passer à 65 % d’installations en traitement biologique avancé », explique-t-il. A l’échelle d’Istanbul, ce sont près de 6 millions de mètres cubes qui doivent être traités chaque jour pour répondre aux besoins.
Seul problème, une partie des eaux usées échappe encore au contrôle de la société. Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, opposant déclaré au chef de l’Etat, a récemment révélé l’existence d’une centaine de sorties de canalisation déversant directement les eaux usées dans le Bosphore sans aucune opération de filtrage. « La redirection de ces canalisations est techniquement compliquée à réaliser, poursuit Raif Mermultu, mais nous disposons aujourd’hui d’une meilleure équipe et nous y parviendrons », assure-t-il, confiant.
Des usines déversent leurs eaux usées dans la mer
Cependant, la santé de la mer de Marmara est loin de reposer uniquement sur les performances d’ISKI. Les villes côtières de Bursa ou Kocaeli, locomotives du secteur industriel en Turquie, abritent un grand nombre d’usines qui déversent également leurs eaux usées dans les flots. Seize d’entre elles ont déjà été fermées ou sanctionnées, a assuré, mardi 22 juin, le ministre de l’environnement.
« De nombreuses rivières sont polluées par les installations industrielles, dénonce avec colère Mert Gökalp, spécialiste en biologie marine. Pour éviter de dépenser de l’argent dans des installations de filtrage des eaux usées, il a suffi aux industriels de verser des pots-de-vin aux autorités locales », se désespère-t-il.
Auteur de documentaires sur la diversité des écosystèmes en Turquie, il continue de travailler à la défense de la nature, bien qu’il soit las de jouer les Cassandre. « Il ne faut pas laisser la gestion de la question aux industriels, aux députés et aux promoteurs immobiliers. Il faut intégrer les citoyens, interroger les scientifiques et appliquer le principe de transparence. Si rien n’est fait, la mer de Marmara pourrait bien devenir une mer morte. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/23/pollution-et-rechauffement-climatique-un-double-fleau-pour-la-mer-de-marmara_6085274_3244.html>
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15- La mer Méditerranée, une beauté... plastique ?, Actu-environnement, 24/06/21
Fanny Bouchaud

Pour la première fois, une équipe scientifique internationale, dont l'Ifremer fait partie, a analysé la teneur en plastiques des profondeurs de la Méditerranée. Leur étude se concentre sur une zone de partage entre la France, Monaco et l'Italie et a été publiée en septembre dans la revue Science of the Total Environment. Résultat : des déchets partout et de toutes tailles. 
En prélevant l'eau et les sédiments à 2 200 mètres de fond, les chercheurs ont constaté qu'ils contenaient des microplastiques en quantité non négligeable. Au fond des canyons sous-marins, les vidéos recueillies par Victor 6 000, le submersible de l'Ifremer, montrent des gobelets, canettes, ballons et autres boîtes de conserve à perte de vue. « Les canyons jouent un rôle de conduit et les déchets descendent vers les grands fonds sous l'effet des courants marins », explique Michela Angiolillo, l'auteur principale de la publication. Dans les canyons situés en face de grandes villes comme Saint-Tropez, Nice, Cannes ou Monaco, ces déchets sont dominés par les plastiques. « Plus au large, au niveau des monts sous-marins, les déchets sont de nature différente, davantage liés à la pêche, avec des lignes perdues ou des filets », continue la chercheuse. Olivia Gérigny, également auteur de l'étude souligne : « 70 % des déchets ont une interaction avec la faune vivant sur le fond : soit les espèces se servent des déchets pour se fixer et accroître leur zone d'habitat, soit elles sont victimes de blessures, d'étranglement, d'emmêlements. On ne s'attendait pas à trouver un pourcentage si élevé ».
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/mediterranee-beaute-plastique-37778.php4>
En savoir plus : 
> Premières mesures de plastiques dans les grands fonds en Méditerranée <https://wwz.ifremer.fr/Actualites-et-Agenda/Toutes-les-actualites/Premieres-mesures-de-plastiques-dans-les-grands-fonds-en-Mediterranee>, IFREMER, 24/06/21
> An inshore–offshore sorting system revealed from global classification of ocean litter <https://www.nature.com/articles/s41893-021-00720-8>, Nature sustainability, 10 June 2021
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16- Une étude satellite vient de changer la façon dont nous suivons les microplastiques à l’échelle mondiale, Enviro2B, 24/06/21
Par Rédaction

Si nous voulons nous attaquer à notre problème de pollution par les microplastiques, nous devons mieux comprendre où se trouvent ces fragments et particules – et une nouvelle étude suggère que l’adaptation des mesures satellitaires pourrait être un moyen d’y parvenir.
À l’heure actuelle, les estimations des microplastiques dans l’océan reposent sur le traçage méticuleux de zones spécifiques avec des filets et l’évaluation des mouvements en fonction des modèles de circulation océanique. Il y a beaucoup de place pour l’amélioration lorsqu’il s’agit de déterminer où se trouvent ces particules de plastique et comment elles pourraient se déplacer au fil du temps.
C’est là qu’interviennent les relevés satellitaires, et en particulier les relevés satellitaires de la rugosité de la surface des océans des satellites météorologiques Cyclone Global Navigation Satellite System (CYGNSS) : cette rugosité semble être corrélée à la présence de microplastiques.
« Nous avions pris ces mesures radar de la rugosité de la surface et les utilisions pour mesurer la vitesse du vent, et nous savions que la présence de substances dans l’eau altère sa réactivité à l’environnement », explique Chris Ruf, scientifique du climat et de l’espace, de l’université du Michigan.
« J’ai donc eu l’idée de tout faire à l’envers, en utilisant des changements de réactivité pour prédire la présence de choses dans l’eau. »
>> Suite à lire à :
<https://www.enviro2b.com/2021/06/24/une-etude-satellite-vient-de-changer-la-facon-dont-nous-suivons-les-microplastiques-a-lechelle-mondiale/>
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En images
17- Le compostage collectif de quartier, pas si facile, Actu-environnement, 16/06/21
Baptiste Clarke 

Moyen très efficace de réduire le poids des ordures ménagères résiduelles, le compostage collectif nécessite de gérer correctement les installations, surtout si ces dernières sont prises en charges par les citoyens, de façon bénévole.
Montpellier Méditerranée Métropole (Hérault) regroupe trente et une communes. Elle est notamment en charge de la collecte et du traitement des déchets ménagers et entend vouloir mener une politique « zéro déchet » depuis les dernières élections municipales. Elle veut s'attaquer aux biodéchets contenus dans les poubelles grises. Des déchets fermentescibles qui représentent 30 à 50 % du poids des ordures ménagères résiduelles (OMR). Des matières valorisables en compostage et/ou méthanisation.
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/compostage-collectif-pas-facile-37720.php4>
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18- Euro 2020 : carton rouge pour les sponsors, TV5Monde, 17/06/21
Mathieu Sarfati

La star du football mondial, Cristiano Ronaldo qui repousse sa bouteille de soda réclamant de l'eau lors de la traditionnelle conférence de presse d'après match de l'Euro, suivi par une autre star, le milieu français Paul Pogba, et l'Italien Manuel Locatelli. Un geste inédit, qui condamne cette boisson très sucrée et cependant sponsor de la compétition. Les conséquences sur le cours de l'action Coca Cola ne se sont pas fait attendre.
> Vidéo à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/euro-2020-carton-rouge-pour-les-sponsors>
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19- [Infographie] Le tourisme génère 11 % des émissions de gaz à effet de serre de la France, Novethic, 24/06/21
Marina Fabre

Alors que la levée des restrictions sanitaires permet au tourisme de revivre après deux années difficiles, il est plus que jamais nécessaire de ne pas "repartir comme avant" et d'orienter le secteur vers un modèle plus durable. Le tourisme génère en effet des dégâts considérables sur l'environnement et Emmanuel Macron appelle à développer une "stratégie de tourisme vert".
Avec 89,3 millions de touristes avant la pandémie, la France est historiquement la première destination touristique du monde. C’est aussi un pilier économique qui représente plus de 7 % du PIB du pays. Mais ce secteur génère de graves pressions sur l’environnement. La pause forcée du tourisme avec le Covid-19 pousse ainsi la France à revoir sa partition. Le 2 juin, lors de la présentation du "plan de reconquête" pour le tourisme, le Président de la République, Emmanuel Macron, a estimé qu’il fallait "valoriser pleinement notre patrimoine", "avoir une stratégie de tourisme vert, tourisme patrimonial et d’investir là aussi pour mettre en valeur notre patrimoine naturel et architectural".
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-ou-sans-pandemie-la-france-doit-basculer-vers-un-tourisme-durable-pour-respecter-ses-objectifs-climatiques-149919.html>
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