[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 10 mars)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 10 Mar 08:11:07 CET 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Enquête. En 2050, y aura-t-il autant de plastiques que de poissons dans les océans ? <https://www.cnetfrance.fr/news/en-2050-y-aura-t-il-autant-de-plastiques-que-de-poissons-dans-les-oceans-39917973.htm>, CNET France, 18/02/21, 17:45
2- Sable du Sahara : "Une pollution radioactive bien réelle et parfaitement indiscutable", selon le spécialiste Pierre Barbey <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/sable-du-sahara-une-pollution-radioactive-bien-reelle-et-parfaitement-indiscutable-selon-le-specialiste-pierre-barbey_4312517.html>, France info, 27/02/21, 00:05
3- Enquête. Après le Covid-19, d’autres virus d’origine animale nous menacent <https://www.francetvinfo.fr/sante/enquete-apres-le-covid-19-dautres-virus-dorigine-animale-nous-menacent_4312331.html>, France info, 27/02/21, 16:27
4- Interview. Thierry Lefrançois : "Le monde vétérinaire est beaucoup plus habitué à gérer des crises sanitaires" <https://www.lejdd.fr/Societe/thierry-lefrancois-le-monde-veterinaire-est-beaucoup-plus-habitue-a-gerer-des-crises-sanitaires-4028056>, Le JDD, 27/02/21, 23h04
5- Entretien. Axel Kahn : « J’ai choisi la médecine par élimination » <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/02/28/axel-kahn-j-ai-choisi-la-medecine-par-elimination_6071447_1650684.html>, Le Monde, 28/02/21, 04h38
6- Chronique. « L’environnement est le grand impensé du plan cancer » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/28/l-environnement-est-le-grand-impense-du-plan-cancer_6071451_3232.html>, Le Monde, 28/02/21, 05h00
7- Les notes de réparabilité des iPhone sont passables <https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/01/les-notes-de-reparabilite-des-iphone-sont-passables_6071596_4408996.html>, Le Monde, Pixels, 01/03/21, 18h11
8- Qualité de l'air : les projets des collectivités soutenus par l'Ademe <https://www.actu-environnement.com/ae/news/appel-projet-qualite-air-collectivite-ademe-aact-37124.php4>, Actu-environnement, 01/03/21
9- La santé environnementale, « priorité oubliée » du président Macron, dénoncent des associations <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/03/la-sante-environnementale-priorite-oubliee-du-president-macron-denoncent-des-associations_6071785_3244.html>, Le Monde, 03/03/21, 11h40
10- Quand les poussières de sable du Sahara recouvrent la France d’un voile de pollution <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/03/quand-les-poussieres-de-sable-du-sahara-recouvrent-la-france-d-un-voile-de-pollution_6071868_3244.html>, Le Monde, maj le 04/03/21 à 06h30
11- Mobilisation contre l’externalisation par Veolia de la collecte des déchets industriels en Ile-de-France <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/04/mobilisation-contre-l-externalisation-par-veolia-de-la-collecte-des-dechets-industriels-en-ile-de-france_6071996_3234.html>, Le Monde, 04/03/21, 21h19
12- En Inde, un État bannit les bouteilles plastiques pour les bouteilles en bambou <https://creapills.com/bouteilles-bambou-plastique-20210304>, Creapills, 04/03/21
13- Bouteille plastique : le scénario sans consigne impose une « trajectoire ambitieuse », alerte l'Ademe <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-ademe-consigne-collecte-recyclage-bouteille-plastique-37159.php4>, Actu-environnement, 05/03/21
14- Nalleli Cobo, l'ado qui fit plier une compagnie pétrolière <http://www.slate.fr/story/204722/nalleli-cobo-lado-qui-fit-plier-une-compagnie-petroliere>, Slate, 06/03/21, 08h35
15- Covid-19 : les pics de pollution de l’air aux particules fines soupçonnés de faire augmenter les contaminations au Covid-19 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/06/covid-19-les-pics-de-pollution-aux-particules-fines-soupconnes-de-jouer-un-role-dans-le-rebond-epidemique_6072189_3244.html>, Le Monde, 06/03/21, 13h09
16- Entretien. Santé environnementale : « On est en inadéquation totale entre les enjeux et les moyens » <https://www.actu-environnement.com/ae/news/sante-environnementale-interview-pierre-souvet-37160.php4>, Actu-environnement, 06/03/21
17- La rhinopneumonie, l'autre épidémie qui fait trembler le monde de l'équitation <https://www.lejdd.fr/Sport/la-rhinopneumonie-lautre-epidemie-qui-fait-trembler-le-monde-de-lequitation-4029728>, Le JDD, 07/03/21, 12h00
En images
18- Vidéo. Guerre de l'eau : le collectif qui dit "Bassines non merci" au projet de retenues artificielles dans le Marais poitevin <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/video-guerre-de-l-eau-le-collectif-qui-dit-bassines-non-merci-au-projet-de-retenues-artificielles-dans-le-marais-poitevin_4316911.html>, France Télévisions, 03/03/21, 09:32
19- Cartouches d'encre : l'impression à prix d'or <https://www.lci.fr/conso/video-cartouches-d-encre-l-impression-a-prix-d-or-2180076.html>, TF1, journal de 20h, 06/03/21
20- Grande distribution : apprendre à se passer du plastique <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-grande-distribution-apprendre-a-se-passer-du-plastique-2180075.html>, TF1, journal de 20h, 06/03/21
21- Monde équestre : épidémie de rhinopneumonie <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/monde-equestre-epidemie-de-rhinopneumonie_4323979.html>, France 2, journal de 20h, 07/03/21
Bien à vous,
Florence
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CITATION DU JOUR : "Avant le XXe siècle, le monde connaissait une pandémie environ tous les cent ans, Or depuis le début du XXIe siècle on en a déjà connu six ! On estime à 1,7 million le nombre de virus 'non découverts' actuellement présents dans les mammifères et les oiseaux, dont 827 000 pourraient avoir la capacité d'infecter les êtres humains." Benjamin Roche, éco-épidémiologiste à l’IRD (Institut de recherche sur le développement). (cf. item 3)
INSISTANCE DU JOUR : Depuis le début de l'épidémie, le monde vétérinaire rappelle son expertise en matière de coronavirus, très présents chez les animaux. (cf. item 4)
CHIFFRES DU JOUR : — Chaque année, plus de 10 millions de tonnes de plastique continuent d’être déversées dans les habitats marins. Un nombre qui pourrait tripler en seulement 20 ans si rien ne change. (cf. item 1, 12, 13 & 20)
— 36 % des décès par cancer du poumon dans le monde sont liés à l’exposition aux particules fines. La nouvelle stratégie nationale de lutte contre le cancer entend agir sur les facteurs de risque comportementaux plutôt que sur la préservation de l’environnement. (cf. item 6, 9, 8, suite)
— Entre 1 et 3 milliards de tonnes de poussières transportant notamment virus et autres agents pathogènes, sont rejetées chaque année dans l’atmosphère à l’échelle de la planète. (cf. item 10 & 2)
— A 2 830 euros le litre d’encre, le prix de nos cartouches est donc 12 fois plus onéreux que celle du champagne Dom Pérignon et beaucoup plus chère que du parfum de luxe. (cf. item 18)
ANALYSE DU JOUR : Pour l’épidémiologiste Antoine Flahault, les épisodes de pollution pourraient « être l’un des facteurs déterminants majeurs tant de la transmission que de la gravité du Covid-19 ». (cf. item 15)
INQUIÉTUDE DU JOUR : Un virus inquiète le monde du cheval. Après l'Espagne, plusieurs foyers de rhinopneumonie, une maladie très contagieuse, ont été confirmés dans l'Hérault, la Haute-Savoie, Seine-et-Marne et le Calvados. (cf. item 17 & 21)
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> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Enquête. En 2050, y aura-t-il autant de plastiques que de poissons dans les océans ?, CNET France, 18/02/21, 17:45
Fabien Soyez
Quatre ans après l’alerte lancée par la fondation Ellen McArthur, la pollution des océans par le plastique se poursuit. Et malgré de nombreuses lois pour la restreindre, il devrait toujours y avoir plus de déchets que de poissons dans la mer en 2050. Chaque année, plus de 10 millions de tonnes de plastique continuent en effet d’être déversées dans les habitats marins. Un nombre qui pourrait tripler en seulement 20 ans si rien ne change.
>> Suite à lire à :
<https://www.cnetfrance.fr/news/en-2050-y-aura-t-il-autant-de-plastiques-que-de-poissons-dans-les-oceans-39917973.htm>
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2- Sable du Sahara : "Une pollution radioactive bien réelle et parfaitement indiscutable", selon le spécialiste Pierre Barbey, France info, 27/02/21, 00:05
Radio France
Spécialiste de la radioprotection à l’Université de Caen, Pierre Barbey explique pourquoi le sable du Sahara, porté par des vents jusqu'en France, contient des particules radioactives.
"Les données qu'on a publiées sont sans ambiguïté du césium 137" qui "remonte au début des années 60, quand la France a fait ces essais nucléaires atmosphériques dans le Sahara", explique le spécialiste de la radioprotection à l’Université de Caen et vice-président de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest Pierre Barbey vendredi 26 février sur franceinfo, après la découverte de ces particules radioactives dans le sable du Sahara déposé sur une partie de la France par les vents, courant février.
Le scientifique souligne que "leur origine est clairement établie. (…) Le césium est un produit de fission dominant à travers les essais nucléaires. C'est une substance radioactive qui émet des rayonnements pénétrants, des rayonnements gamma et il n'existe pas à l'état naturel", a-t-il rappelé : "C'est une pollution radioactive bien réelle et parfaitement indiscutable".
Les quantités de césium 137 mesurées en France sont "assez faibles" selon Pierre Barbey qui ajoute que "l'objet, n'est pas de dire qu'il y a une mise en danger de la population mais de rappeler un peu quelle est l'origine et la responsabilité de la France dans ces essais nucléaires", puisque "même si pour nous qui sommes très loin du Sahara, il y a une exposition qui est très faible, ce n'est pas du tout le cas des populations avoisinantes", précise-t-il, des populations qui "vivent dans ces régions et qui, il y a 60 ans, y ont subi des expositions extrêmement importantes" selon ce spécialiste de la radioactivité.
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/sable-du-sahara-une-pollution-radioactive-bien-reelle-et-parfaitement-indiscutable-selon-le-specialiste-pierre-barbey_4312517.html>
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3- Enquête. Après le Covid-19, d’autres virus d’origine animale nous menacent, France info, 27/02/21, 16:27
Anne Brunel (cellule investigation de Radio France)
La nomination d’un vétérinaire au Conseil scientifique sur le Covid-19 a mis l’accent sur la nécessité d'associer des spécialistes des animaux aux spécialistes de la santé humaine. Les zoonoses, maladies d’origines animales, pourraient en effet être de plus en plus nombreuses à l’avenir.
Réclamée par de nombreux experts depuis un an, la récente nomination d’un spécialiste de la santé animale au sein du conseil scientifique français sur le Covid-19 est un symbole fort : il montre qu’il est nécessaire de conjuguer les compétences pour prévenir les maladies nouvelles dont l’émergence se multiplie : 60 % des maladies humaines existantes sont en effet désormais zoonotiques, autrement dit issues du monde animal, et 75 % des maladies émergentes le sont aussi. Les virus, bactéries ou parasites "sautent" la barrière d’espèces pour infecter l'être humain, le plus souvent en transitant par des animaux domestiques. D’où ce concept d’associer les disciplines appelé One Health ("une seule santé") né dans les milieux scientifiques internationaux au début des années 2000.
Médecins, vétérinaires, éleveurs et chefs de villages mobilisés
Dans cet esprit, à la mi-janvier 2021, sous l’égide de la France, s'est tenu à Paris le One Planet Summit. Il a permis de lancer l'initiative Prezode – dont l’objectif est de prévenir de futures crises sanitaires en détectant de manière précoce ces maladies chez les animaux, afin de réagir avant qu’elles ne "sautent" la barrière d’espèce et se diffusent entre humains.
L’unité santé animale du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) a ainsi évalué le projet australo-français déployé par le groupe Ausvet en Indonésie. Baptisé iSIHKNAS (Indonesia’s National Animal Health and Production Information System), il a notamment développé une application pour téléphone mobile, destinée à partager et faire remonter les informations concernant les cas de maladies détectées dans les élevages d’animaux domestiques, voire les cas de contaminations d’êtres humains.
Cet outil associe les éleveurs (de bovins et volailles), les chefs de village, les responsables de dispensaires, les vétérinaires de districts, ainsi que les niveaux supérieurs. De la sorte chacun sait ce qui se passe dans son village et dans les villages voisins et surtout cela permet aux autorités sanitaires de prendre, en temps réel, les mesures adaptées. En Indonésie, cinq millions d’éleveurs sont dotés de cette application.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/enquete-apres-le-covid-19-dautres-virus-dorigine-animale-nous-menacent_4312331.html>
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4- Interview. Thierry Lefrançois : "Le monde vétérinaire est beaucoup plus habitué à gérer des crises sanitaires", Le JDD, 27/02/21, 23h04
Marianne Enault
Le spécialiste des maladies infectieuses animales tropicales Thierry Lefrançois vient de rejoindre le Conseil scientifique, l'instance d'experts chargée d'orienter les décisions politiques pendant la pandémie de Covid-19.
Emmanuel Macron a fini par entendre le monde vétérinaire qui, depuis le début de l'épidémie, rappelle son expertise en matière de coronavirus, très présents chez les animaux. Le vétérinaire Thierry Lefrançois, spécialiste de l'immunologie, du diagnostic et de l'épidémiologie des maladies infectieuses animales tropicales au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), vient de rejoindre le Conseil scientifique, désormais composé de 17 experts censés éclairer les décisions politiques pendant la pandémie. Une place qui devrait permettre, espère-t-il, de généraliser l'approche "une seule santé", qui consiste à prendre en compte l'ensemble du vivant - environnement, animaux, humains - dans la prévention et le traitement des pandémies.
Pourquoi la France a attendu un an avant d'intégrer un vétérinaire au sein du Conseil scientifique, quand d'autres, comme l'Allemagne, l'ont fait depuis le début de l’épidémie ?
Il faut voir la bonne nouvelle : un vétérinaire a intégré le Conseil scientifique, et c'est d'autant plus intéressant aujourd'hui que des questions nouvelles se posent et renforcent l'intérêt d'avoir un spécialiste de la santé animale au sein de cette instance. Une psychiatre et un gériatre ont également rejoint le Conseil, cela permet d'avoir, après un an d'épidémie, des visions décalées et renouvelées, des propositions plus innovantes en termes de tests et de diagnostics. Il faut aller au-delà des mesures de confinement avec lesquelles on ne pourra pas tout gérer. La crise s'est installée et aujourd'hui nous avons la difficulté des variants avec une complexité géographique. C'est le bon moment pour avoir une vision multidisciplinaire de ce qui peut être fait.
Que peut apporter l'expertise de la santé animale ?
C'est d'abord une maladie d'origine animale ! Les travaux sur son origine exacte et la chaîne de transmission sont essentiels. Ensuite, les spécialistes de la santé animale ont une vraie expertise des coronavirus, le premier a d'ailleurs été découvert par un vétérinaire dans les années 1930 chez la volaille. Le monde vétérinaire est beaucoup plus habitué à gérer des crises sanitaires, comme la grippe aviaire, la maladie de la langue bleue, la vache folle, y compris le contrôle des populations par la vaccination. Les vétérinaires ont l'habitude de penser en termes de population, dans les élevages par exemple. Et dans une phase de gestion de la pandémie, il y a une capacité de mobilisation de diagnostic et de séquençage du monde de la santé animale. J'ai déjà commencé à faire le lien avec les différents laboratoires et les structures existantes qui pourraient venir prêter main forte. On a fait un inventaire et les capacités sont importantes. On a par exemple aujourd'hui des infrastructures de génomique à haut débit dans le domaine de la recherche agronomique qui font du séquençage. D'autres structures disposent aussi des congélateurs nécessaires pour conserver les vaccins ou de capacités diagnostic dans des zones qui n'ont pas ou peu de capacité, dans certains territoires d'outre-mer par exemple.
Votre expérience personnelle sur les maladies infectieuses animales est aussi un atout…
Oui j'ai travaillé sur la maladie du sommeil, sur les crises d'influenza aviaire, sur différentes maladies émergentes dans les pays du sud. Je veux servir de pont entre ma discipline et la santé humaine, entre les scientifiques et les décideurs. J'ai notamment beaucoup travaillé entre Outre-mer et je connais la spécificité de ces territoires. Au Conseil scientifique, nous préparons d'ailleurs un prochain avis sur la situation dans les départements et collectivités d'outre-mer. Il faut prendre en compte leurs infrastructures spécifiques. Ils n'ont par ailleurs pas les mêmes capacités de diagnostic de séquençage ou de ressources humaines. Les structures de populations sont complètement différentes, avec une proportion de population fragile beaucoup plus importante. Il faut faire des recommandations adaptées à ces territoires et non calquées sur les recommandations faites en métropole.
Votre place au sein du Conseil scientifique va-t-elle aussi faire avancer le concept "une seule santé" ?
Oui c'est une reconnaissance du concept "One Health". On ne peut pas se poser des questions sur la santé humaine sans interroger l'environnement, l'agriculture et la santé animale. Cette approche, défendue par les organisations internationales, existe depuis des dizaines d'années dans le domaine scientifique, mais a encore du mal à être traduite dans le domaine institutionnel, politique et pratique. Avec le Covid-19, où sont identifiés les liens entre émergence du virus et atteintes à la biodiversité, les choses commencent à bouger. On ne pourra plus faire comme avant, comme si tout n'était pas lié. On sait très bien que l'action de l'homme, les élevages intensifs, la mondialisation des échanges, la déforestation, le traitement des sols avec des intrants ont des conséquences sur la santé d'un territoire, que ce soit la santé humaine ou animale, elles-mêmes liées. J'espère que la crise va permettre de développer cette approche intégrée.
Y a-t-il une méfiance de la médecine humaine par rapport à la médecine animale ?
Il y a très longtemps, les deux allaient de pair. Puis, l'homme, par présomption, a cru qu'il allait pouvoir contrôler toutes les maladies. Les avancées en microbiologie qui ont permis d'identifier les rapports entre un pathogène et une maladie, ont laissé penser qu'on règlerait tout avec des traitements et des vaccins. On s'est focalisé sur la maladie elle-même et non sur l'environnement global.
La France est-elle en retard sur cette approche intégrée ?
On est en train de réaliser qu'il faut avancer. Plusieurs initiatives sont en cours. Au Forum de la paix, en novembre dernier, a ainsi été annoncée la création d'un haut conseil "Une seule santé", une sorte de conseil scientifique international avec des experts qui vont travailler sur cette approche intégrée. C'est une initiative française, soutenue par les Allemands. L'instance sera effective en mai, lors de l'assemblée générale de l'OMS. Puis, lors du One Planet Summit à Paris le 11 janvier, une autre initiative "Prezode" a été lancée pour lier les questions de biodiversité et de santé dans le but de prévenir les prochaines pandémies. Ça doit permettre de travailler sur la prévention et de développer des écosystèmes peu favorables aux émergences de maladie.
C'est-à-dire ?
Il faut s'interroger : qu'est-ce que c'est un territoire en bonne santé? Quels sont les facteurs de risque qui favorisent l'émergence d'une maladie ? Les réponses sont multiples : le braconnage, la déforestation, l'utilisation abusive de pesticides… Il faut qu'on travaille en amont si on veut éviter que ces crises ne se répète et si on veut développer un modèle sanitaire et social durable. Il faut construire des systèmes tournés vers l'avenir.
Des prochaines pandémies sont-elles aussi inévitables qu'on le dit ?
Il va y avoir d'autres pandémies. L'histoire nous montre que la fréquence des maladies infectieuses augmente. Il faut être capable de se préparer aux prochaines pandémies en développant des systèmes de santé plus résilients, plus efficaces pour détecter rapidement de nouvelles émergences et prendre des mesures pour limiter la propagation. Mais ça ne suffira pas. Il faut agir en amont, limiter les facteurs négatifs, prévenir. Aujourd'hui, et c'est normal, tout le monde se focalise sur la gestion de la crise. Mais il faut s'interroger sur l'après et sur la façon dont on veut gérer collectivement la santé, les territoires, l'alimentation, les modes de vie, les aspects sociaux ; aux niveaux national et international.
Vous avez officiellement été nommé le 16 février, mais vous participez au Conseil scientifique depuis le début de l'année. Quelles sont vos impressions ?
C'est une structure d'intelligence collective où chaque expert apporte son point de vue. J'ai pu m'exprimer sans qu'on me regarde de travers parce que je suis vétérinaire. Les discussions sont assez libres, on partage nos réseaux, nos connaissances, on s'interroge, on va chercher les informations scientifiques quand on n'a pas les réponses. Les membres du Conseil ne sont pas omniscients, ce sont des experts dans différentes disciplines.
Certains sujets ont fait débat au sein du Conseil, comme l'isolement des personnes âgées. Qu'en est-il ?
Heureusement qu'il y a des points de vue différents au sein du Conseil ! D'ailleurs, ceux-ci sont mêmes indiqués sur certains avis, quand on n'est pas arrivé à un consensus. Quant au sujet de l'auto-isolement des personnes âgées, il s'agissait d'une publication scientifique de certains membres du Conseil au titre de leurs recherches personnelles et non au titre de l'instance. Et puis sincèrement, on s'intéresse au fond, pas à la forme.
Regrettez-vous le fait que les avis du Conseil ne soient pas publiés automatiquement par le gouvernement ?
C'est la répartition du travail : on élabore des analyses et des conseils, on les fournit au gouvernement et lui décide en fonction de plein d'autres facteurs.
Que pensez-vous de la stratégie locale choisie par le gouvernement ? Est-ce quelque chose que l'on observe en médecine animale ?
La stratégie locale a prouvé son utilité dans la gestion de crises précédentes, dans le domaine de la santé animale aussi, mais cela ne veut pas dire que cela peut être calqué. En médecine animale, quand une ferme est infectée, on installe tout de suite un périmètre de trois kilomètres pour fermer totalement les accès. Ensuite, on installe un périmètre plus large de surveillance. Nous avons l'habitude d'agir très rapidement et à un niveau très local. Mais ce n'est clairement pas reproductible en santé humaine.
Comme en santé animale, doit-on aider à freiner l'épidémie dans les pays en développement ?
Déjà, à l'échelle de l'Europe, il faudrait une stratégie commune sur les décisions de confinement et sur la vaccination. A l'international, il faut évidemment être solidaires. Plus on laissera circuler le virus, plus il se maintiendra, plus on aura à faire à d'autres variants, etc. Ce n'est pas le moment d'être égoïstes !
<https://www.lejdd.fr/Societe/thierry-lefrancois-le-monde-veterinaire-est-beaucoup-plus-habitue-a-gerer-des-crises-sanitaires-4028056>
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5- Entretien. Axel Kahn : « J’ai choisi la médecine par élimination », Le Monde, 28/02/21, 04h38
Propos recueillis par Sandrine Blanchard
Je ne serais pas arrivé là si… Cette semaine, le généticien et président de la Ligue nationale contre le cancer explique, dans un entretien au « Monde », comment son parcours découle du besoin de se démarquer au sein d’une famille où règne l’excellence.
Médecin, généticien, Axel Kahn a été directeur de recherche à l’Inserm, directeur de l’Institut Cochin et président de l’université Paris-Descartes. A 76 ans, il préside désormais la Ligue nationale contre le cancer et multiplie les prises de position sur la gestion de la crise sanitaire. Début février, ce scientifique a lancé une pétition réclamant une coordination mondiale pour une production de vaccin contre le Covid-19. Auteur de nombreux ouvrages, le professeur Kahn publie, le 10 mars, Et le bien dans tout ça ? (Stock, 20,50 euros).
Je ne serais pas arrivé là si…
… Si deux moments importants ne m’y avaient pas conduit. Le premier, à 15 ans, est la perte de la foi catholique alors que je suis pensionnaire dans une école de jésuites. J’avais commencé à cheminer croyant en tout et puis je me suis rendu compte que je m’étais trompé, que je ne pouvais pas y accorder le moindre mot. Mais il m’apparaît que tout n’est pas à jeter, et notamment les bases de l’humanisme chrétien. Reconstruire ces bases, sans faire l’hypothèse de la transcendance, c’est un peu l’effort d’une vie.
Le second moment, à 26 ans, correspond à un tournant radical ; il s’agit de l’injonction de mon père, des derniers mots qu’il a écrits à mon intention avant de se donner la mort : « Sois raisonnable et humain. » D’un point de vue purement intellectuel, la direction de ma vie a consisté à essayer de faire des choix dont mon père aurait pu se satisfaire, et également des choix montrant que j’étais resté humaniste quoique ne faisant plus du tout l’hypothèse du bon Dieu.
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Vous dites : « J’ai toujours suivi l’injonction de mon père. » Sans jamais lui en avoir voulu de s’être suicidé ?
Non. Je suis dans la situation de tous les proches de suicidé. Ils ne leur en veulent jamais. Ils s’en veulent de n’avoir pas vu qu’ils étaient malheureux au point de se suicider. Cela a entraîné chez moi et chez mes deux frères une gigantesque culpabilité. Et puis comment aurais-je pu lui en vouloir… Professeur de philosophie, il a joué un rôle absolument fondamental intellectuellement dans ce que nous sommes devenus, mes frères, Jean-François, Olivier et moi. Nous avions pour lui une admiration sans borne. Très tôt, il nous a fait comprendre qu’il avait confiance en nous car, disait-il, « je sais qu’il y a en vous une source vive qui ne demande qu’à sourdre. Mon rôle sera de l’aider à dégager son avènement mais ensuite c’est à vous d’en prendre la maîtrise, de l’entretenir ». Pour lui, il n’y avait pas de réussite qui vaille la peine si elle ne l’était pas au niveau de l’esprit.
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Quant à l’injonction qui m’était destinée, toute ma vie j’ai cherché à savoir ce qu’il avait bien voulu me dire. Toute ma vie je me suis demandé, quand j’avais un choix à faire, qu’est-ce que papa en aurait pensé. « Sois raisonnable et humain », c’est extraordinairement vague.
Lorsque vous avez découvert cette lettre qui vous était adressée, en avez-vous parlé à vos frères ?
Non, je l’ai gardé pour moi pendant trente ans. Ils n’en ont rien su. Olivier est mort [le 8 décembre 1999] sans le savoir.
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Pourquoi n’avoir rien dit ?
C’était presque obligatoire. Il y avait deux sens opposés que l’on pouvait donner à ce choix. Un sens qui m’était favorable, mais qui n’était pas le bon : j’étais le fils élu, moi le plus jeune. Si par hasard cela avait été le cas, de quel droit me serais-je targué d’être le fils élu aux yeux de mes deux aînés ? C’est impossible. Très rapidement, il m’est apparu que c’était, en réalité, un choix extrêmement fonctionnel. S’il m’a demandé d’être « raisonnable et humain », c’est qu’il était un peu inquiet à mon propos, son regard n’est pas entièrement positif. Le garçon que je suis, très engagé, manichéen, l’effraie un peu. J’étais encore communiste à l’époque. Une des manières de comprendre le message de mon père c’est qu’il faut aimer l’humanité. C’est comme s’il me disait : « Si tu veux aimer les hommes, il faut les aimer non pas comme tu aimerais qu’ils fussent mais tels qu’ils sont. »
Et votre mère, vous en parlez peu ?
Nous vivions dans une ambiance familiale très tôt éclatée. Après leur divorce, Olivier et moi avons vécu avec notre mère, et Jean-François avec notre père. Mais il s’est toujours intéressé à nous trois, n’a jamais coupé le lien. Nous avions une espèce de myopie : le monde de l’esprit était un monde masculin. Il y avait papa, son frère, qui avait aussi trois garçons, et ses amis. Incontestablement, cette ambiance dans un monde d’hommes m’a marqué. Mais ma mère était une femme extraordinaire. Il y a une richesse fabuleuse dans la manière féminine d’être humain. Cela m’éblouit. Mais c’est un éblouissement qui vient d’une découverte secondaire, celle du caractère extrêmement aimable – au sens étymologique du terme – de notre mère et de sa grande vivacité intellectuelle. Néanmoins, honnêtement, cela nous a moins forgés, mes frères et moi, que notre relation à ce très grand intellectuel – un peu ésotérique par moments ! – qu’était mon père, Jean Kahn.
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Dans ma famille, la vie politique était un sujet majeur. Mon père avait commencé communiste et a fini gaulliste très fervent. Jean-François a été journaliste politique. Quant à moi, en perdant la foi chrétienne, en quittant le giron de l’Eglise, où pouvais-je mieux trouver la solidarité envers les pauvres que dans la gauche et, surtout à cette époque-là, au Parti communiste français ?
Comment le choix pour la médecine s’est-il opéré ?
La philosophie c’était papa, l’histoire et les sciences humaines c’était Jean-François, et Olivier les sciences dures. Par conséquent, va pour la médecine ! Mon choix n’a rien à voir avec la vocation, même si elle est venue après, parce que cela m’a plu.
Donc vous choisissez médecine par défaut ?
Absolument, par élimination ! On s’admirait beaucoup, les quatre hommes Kahn. Je trouvais que c’était malhabile, maladroit et source de beaucoup de tension que de créer des circonstances de rivalité entre nous. Il me restait donc les sciences semi-molles ! Car malgré mon premier prix de philosophie au concours général, je n’envisageais pas une carrière qui tourne le dos à une approche scientifique.
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Dès mes premières années de faculté, je voulais m’orienter vers une approche scientifique de la médecine, qui se remette en question. L’excellence de la médecine praticienne m’a toujours attiré mais il n’empêche, une fois qu’on est excellent c’est toujours la même chose, on n’hésite plus. Je voulais pouvoir hésiter, être sur des questions nouvelles comme la génétique.
De toutes les responsabilités que vous avez eues, y a-t-il des périodes ou des sujets plus marquants que d’autres ?
Il n’y a pas de période de ma vie dont je me repente totalement. J’ai tout adoré. Mais j’ai abandonné la médecine après un traumatisme. J’étais de garde dans un service de réanimation avec des cas extrêmement graves. La garde avait été épuisante. A 4 heures du matin, quand il y a eu enfin une accalmie, je me suis assoupi. A peine une demi-heure plus tard on tambourine à ma porte : « Venez, venez, il y a une dame dont la tension s’effondre. » Je connaissais bien cette patiente, elle était là depuis trois, quatre mois, après une tentative de suicide par absorption d’eau de Javel. Son œsophage était dissous, son médiastin détruit, elle était sous ventilation. En réalité, il était totalement impossible qu’elle survive. Et là, je me suis laissé aller à penser, l’espace de quelques minutes, « tout de même c’est dommage qu’elle ne soit pas morte d’un seul coup, j’aurais pu dormir une demi-heure de plus ». De manière presque simultanée, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête parce qu’un réanimateur ne peut pas penser ça. A partir de là, j’ai arrêté les gardes, puis mes consultations.
Pour le reste, assez tôt je considère que j’ai fait le tour ! Par exemple, j’ai préféré aller marcher à travers la France que me représenter à la présidence de l’université Descartes. J’ai aimé la recherche mais lorsque je me suis mis à diriger des structures de plus en plus grosses, je n’en faisais plus moi-même et donc cela m’a moins intéressé. Et j’ai refusé au moins deux fois le poste de ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur, parce que je ne voyais absolument pas, dans des circonstances contraintes, ce que je pouvais apporter.
La marche a toujours occupé une place importante dans votre vie. Pourquoi ?
J’ai aimé toute ma vie la relation à la nature, au sport, à la marche qui m’apporte la pensée et la beauté. Cette pensée est alimentée par le souffle du vent, le chant d’un oiseau, une odeur de genêt… autant de stimuli qui éveillent la mémoire et nourrissent la pensée. Les gens qui marchent pour se vider la tête, je ne comprends pas, je ne sais pas ce que cela veut dire. Par ailleurs, il y a la recherche de la beauté. J’ai été élevé à la campagne, au Petit-Pressigny (Indre-et-Loire), mon village natal, j’en garde un peu le souvenir du paradis terrestre. Emprunter les chemins a toujours été un moyen de, peut-être, retrouver le paradis terrestre de mon enfance. Ce qui est fantastique dans ma vie, et qui fait que, tout compte fait, elle a été belle, c’est que je l’ai retrouvé très souvent.
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Je me souviens très bien d’un moment qui est à la fois une épiphanie de l’amour et de la beauté. Je suis avec une femme dont je suis éperdument amoureux. On campe au nord-ouest du pic Carlit, dans les Pyrénées. C’est une soirée de juillet magnifique. Le lendemain matin, on monte un chemin rude, et nous arrivons juste au moment où le soleil apparaît derrière la chaîne espagnole. Le paysage est absolument inouï. Je vois cette femme qui, comme moi, a les yeux brillants, je vois que je l’aime et qu’elle m’aime. Il n’y a pas mieux !
Vous réagissez régulièrement sur la gestion de la crise sanitaire. Pourquoi ce besoin de prendre position publiquement sur ce sujet ?
A cause de trois mécanismes. Le premier, cela fait des décennies que je suis médiatisé pour parler de l’information scientifique. Déjà, dans les années 1990, lorsque j’étais rédacteur en chef de Médecine/sciences, je me souviens d’avoir fait jusqu’à douze plateaux de radio et de télé sur certains sujets. Bref, je suis le « bon client » qu’on appelle à tout bout de champ et, puisqu’on me le propose, je considère que c’est mon devoir de le faire. Est-ce qu’il y a eu un peu de vanité ? Sans doute oui. C’est valorisant. Deuxièmement : quand la pandémie est arrivée, j’étais très familier de ce sujet. Dans les années 1960, alors jeune médecin chef dans la préfecture de Haute-Kotto, en République centrafricaine, j’ai été confronté à des épidémies de rougeole. Puis, à Médecine/sciences, j’ai couvert toute la naissance du sida.
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Comme directeur de l’Institut Cochin, j’avais un département sur les maladies infectieuses. Par conséquent, c’est un domaine que je connais bien. Et je suis indépendant de tout laboratoire et de tout pouvoir politique. Troisième élément : les personnes atteintes de cancer en prennent plein la poire du Covid-19. Retards de diagnostic, reports d’opérations, infections nosocomiales, elles sont des victimes collatérales parmi les plus durement touchées. La seule possibilité de les tirer de ce très mauvais pas, c’est d’avoir la peau de cette maladie. Aujourd’hui, lutter contre ce virus, c’est faire mon job de président de la Ligue.
Pourtant, depuis un an, on entend tout et son contraire dans les médias sur le Covid-19…
Depuis toujours, quand il y a une maladie grave qu’on ne sait pas guérir, les théories les plus farfelues émergent avec des fidèles extrêmement engagés. Evidemment, c’est amplifié par les réseaux sociaux et par le phénomène, tout à fait nouveau, des chaînes d’info en continu. Quand j’ai vu ce qui se passait, je me suis dit que je pouvais considérer que j’avais loupé ma vie.
> Enquête : L’épidémie de Covid-19 et la popularité des théories complotistes en France
Je m’explique : quand le jeune Axel Kahn commence à faire de la vulgarisation scientifique, il a le sentiment qu’il faut donner au citoyen la possibilité de se faire une opinion, de comprendre les choses, de le familiariser avec l’outil de la raison. Mais là, je vois un monde où ce qu’il y a de plus nouveau, c’est l’irraison la plus totale. Tout énoncé, de quelque logique fût-il, qui peut être considéré comme mainstream, venant d’une autorité quelle qu’elle soit, est immédiatement considéré comme l’un des éléments d’un complot mondial. Qu’est-ce que les hommes de ma génération, avec leur approche, ont-ils manqué, pour qu’on aboutisse à ça ?
N’est-ce pas vertigineux ?
Oui, c’est vertigineux et j’aurais pu me replier dans ma tente en fermant les yeux. J’ai considéré, tant pis, qu’il fallait essayer de maintenir, d’entretenir la flamme fragile d’une approche raisonnable. Sinon, à quoi bon espérer que tout s’embrase à nouveau aux couleurs de la raison.
Restez-vous optimiste ?
Non, mobilisé. La notion de « monde d’après » m’a toujours semblé une vaste pantalonnade intellectuelle. Le monde d’après sera sans doute différent du monde d’avant mais, en tout état de cause, il n’y a aucune chance qu’il soit mieux. Faisons en sorte qu’il ne soit pas trop pire.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/02/28/axel-kahn-j-ai-choisi-la-medecine-par-elimination_6071447_1650684.html>
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6- Chronique. « L’environnement est le grand impensé du plan cancer », Le Monde, 28/02/21, 05h00
Stéphane Foucart
La nouvelle stratégie nationale de lutte contre le cancer entend agir sur les facteurs de risque comportementaux plutôt que sur la préservation de l’environnement. Un parti pris qui est aussi un choix politique, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Chronique. L’historien des sciences Robert Proctor (université de Stanford) l’a montré dans un ouvrage important (Cancer Wars. How Politics Shapes What We Know & Don’t Know About Cancer, Basic Books, 1996, non traduit) : lorsque le cancer s’invite dans le débat public, il est souvent autant question de science et de santé que de communication et d’idéologie politique. La stratégie nationale de lutte contre le cancer, présentée début février par le président Emmanuel Macron, n’a pas dérogé à cette règle.
Non que les efforts consentis ne soient réels : le président français a annoncé un financement du nouveau plan en forte hausse et des ambitions fortes. Dans son allocution, M. Macron en a annoncé les éléments saillants : « faire reculer la mortalité des sept cancers les plus létaux », « mieux accompagner les conséquences de la maladie et de ses traitements sur la qualité de vie et l’emploi », « passer en une décennie de 150 000 cancers évitables par an, à moins de 100 000 ».
On le voit, le volet du plan visant à réduire l’incidence des cancers repose essentiellement sur la réduction de ceux dits « évitables ». Une définition s’impose ici : on parle de cancers « évitables » pour définir ceux qui sont liés à des facteurs de risque connus (tabac, alcool, sédentarité, alimentation, etc.), et dont l’impact sur la probabilité que tel ou tel cancer survienne est à la fois bien établi et quantifié par des grandes études épidémiologiques de qualité.
40 % de cancers « évitables »
Selon les données les plus récentes sur le sujet, publiées en juin 2018 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, environ 40 % des cancers survenant en France chaque année sont ainsi « évitables ». Le classement par facteurs de risque inscrit sans surprise le tabac en première place (70 000 cancers par an), suivi de l’alcool (28 000), d’une alimentation déséquilibrée (18 000), du surpoids et de l’obésité (18 000), etc. On le voit, les cancers « évitables » apparaissent comme le fait de comportements individuels. Il suffirait que les individus renoncent à leurs mauvaises habitudes pour améliorer la situation.
Cette approche repose sur une vision de la santé publique dominée par l’épidémiologie, dont nul ne conteste l’efficacité. Mais elle a aussi ses angles morts. D’abord, elle sous-entend que, puisque 40 % des cancers sont « évitables », c’est que les 60 % restant ne le seraient pas. Ils seraient par nature « inévitables » et représenteraient un minimum incompressible.
Un tel glissement est trompeur. Pour comprendre, il faut savoir que la connaissance épidémiologique repose, en grande partie, sur l’accessibilité des données d’exposition à certains facteurs de risque. Or, par définition, les facteurs de risque les plus accessibles sont ceux liés au comportement ou aux conditions individuels. Chacun est capable de remplir un questionnaire pour estimer sa consommation de fruits et légumes, de viande, de tabac, d’alcool, chacun connaît son poids, et son niveau d’activité physique, etc.
Perturbateurs endocriniens
A l’inverse, nul ne sait à quel perturbateur endocrinien ou autre polluant diffus il est ou a été exposé au cours de sa vie ni à quel niveau. Les études épidémiologiques intégrant de telles données existent, mais elles sont à la fois récentes et limitées par leur coût prohibitif.
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En outre, les connaissances accumulées depuis une quinzaine d’années par la toxicologie, l’endocrinologie et la biologie du développement indiquent que les conséquences des pollutions diffuses sont souvent peu objectivables par l’approche épidémiologique : effets parfois importants à faibles doses d’exposition, effets différés d’expositions au cours de la vie fœtale, effet cocktail, absence de population témoin pour certains polluants trop largement distribués, etc. Il sera toujours très complexe de mettre un nombre de cancers en face de tel pesticide, de tel plastifiant, ou de tout autre contaminant à bas bruit de la chaîne alimentaire, par exemple.
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Tout cela conduit mécaniquement à minorer le rôle des dégradations environnementales au sens large dans l’augmentation des maladies chroniques – et à faire de l’environnement le grand impensé du nouveau plan cancer. En tenir compte imposerait de renforcer la recherche sur les causes du cancer, mais aussi d’user de précaution en contraignant par la voie réglementaire de nombreux secteurs économiques (agroalimentaire, agriculture, chimie, cosmétique, transports, etc.). Au contraire, la focalisation sur les grands facteurs de risque comportementaux (tabac, alcool, habitudes alimentaires, sédentarité…) conforte une vision politique libérale, qui fait de l’individu l’unique responsable de son destin sanitaire.
Responsabilité individuelle ou collective ?
Ce parti pris conduit à faire peser la responsabilité du cancer sur les individus plutôt que sur les structures économiques. Il se perçoit dans certaines décisions récentes : absence de soutien de l’Elysée à l’initiative Dry January, par exemple, ou encore rejet, en 2018, d’une proposition visant à restreindre les publicités télévisées faisant la promotion d’aliments obésogènes pour les enfants – le surpoids et l’obésité étant des facteurs de risque reconnus du cancer. Il fallait plutôt « responsabiliser les parents », comme l’ont dit des élus de la majorité.
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De même, les viandes transformées sont responsables d’au moins 4 000 cancers par an, dont une part substantielle est due à l’adjonction de sels nitrités. Là encore, les propositions du député du Loiret Richard Ramos (MoDem) de taxer ou de bannir ces produits de nos charcuteries n’ont jusqu’à présent pas été appuyées par le gouvernement. Cette affaire résume bien la question. Qui sont les premiers responsables des cancers induits par les viandes transformées : ceux qui en mangent ou ceux qui les ont rendues cancérogènes ?
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/28/l-environnement-est-le-grand-impense-du-plan-cancer_6071451_3232.html>
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7- Les notes de réparabilité des iPhone sont passables, Le Monde, Pixels, 01/03/21, 18h11
Nicolas Six
Apple a rendu public l’indice de réparabilité de ses smartphones, inférieur aux scores moyens des mobiles concurrents.
Gradué de 1 à 10, l’indice de réparabilité renseigne sur la facilité avec laquelle on peut réparer ou faire réparer un appareil électronique. Mis en place depuis début janvier en France, il est affiché sous la forme d’une étiquette dans les boutiques et sur les sites marchands, directement sous les smartphones, les téléviseurs, les ordinateurs, les tondeuses et les machines à laver.
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Apple est l’un des derniers grands constructeurs à livrer les notes de réparabilité de ses smartphones, rendues publiques fin février, presque deux mois après le lancement officiel de l’indice. Leurs résultats sont décevants : les quatre modèles d’iPhone 12 commercialisés en octobre 2020 obtiennent 6/10. En comparaison, la gamme concurrente des Samsung S21 culmine à plus de 8/10.
Moins bien noté que la moyenne
L’iPhone SE, modèle moins coûteux, est légèrement mieux noté (6,2/10) que l’iPhone 12. Sur les rayonnages des commerçants, ces scores permettent tout juste à ces mobiles d’arborer une étiquette verte – un résultat de 5,9/10 leur aurait valu du jaune. Le jaune est d’ailleurs la couleur de l’étiquette de deux anciens modèles restés au catalogue d’Apple, l’iPhone 11 (noté 4,6/10) et l’iPhone XR (noté 4,5/10). Leurs scores de réparabilité figurent parmi les plus bas que nous ayons relevés, toutes marques confondues, sur plusieurs sites de fabricants, de marchands en ligne, et sur Indicereparabilité.fr.
Il est difficile de connaître précisément les raisons qui justifient les résultats décevants des iPhone. Les scores de réparabilité sont calculés par les fabricants eux-mêmes, qui n’ont pas l’obligation de fournir au grand public leur grille de calcul détaillée, mais seulement un court résumé, trop flou pour être interprété en détail.
> Lire aussi Smartphones, ordinateurs, TV… les professionnels jugent le nouvel indice de réparabilité des produits électroniques
Ces résultats placent en tout cas les iPhone en dessous de la note de réparabilité moyenne de 6,8/10 que nous avons calculée en additionnant les scores d’une petite centaine de smartphones recensés par le site dédié.
Des pièces pour certains réparateurs
Apple aurait pu obtenir de meilleures notes en libéralisant l’accès aux pièces détachées des iPhone, comme l’a fait Samsung avec certains mobiles : n’importe qui pourra bientôt acquérir un écran, une batterie, un capteur photo d’origine officielle. Le constructeur coréen est en train de bâtir un site marchand de vente de pièces qui sera accessible aux particuliers, aux petits réparateurs de quartier, ainsi qu’aux associations de réparation citoyennes.
Mais Apple ne compte pas suivre ce chemin, et souhaite conserver un certain niveau de contrôle sur la qualité des réparations proposées à ses clients. La marque nous a assuré que certaines étaient particulièrement délicates, telles le remplacement du système de reconnaissance faciale Face ID.
Apple a toutefois fait un effort en autorisant fin 2020 quelques réparateurs indépendants à accéder à ses pièces détachées après que leurs techniciens ont été dûment certifiés – un privilège jusqu’alors réservé à une centaine de centres de service agréés. Le réseau de boutiques Save espère proposer la réparation avec pièces officielles dans 150 magasins d’ici la fin de 2021. C’est une bonne chose : certains clients auront moins de route à faire pour trouver un réparateur travaillant avec des pièces d’origine.
Pour obtenir une meilleure note, Apple aurait aussi pu étoffer la notice d’utilisation des iPhone avec un guide de remplacement des pièces importantes agrémenté de dizaines d’images, comme ce que proposent Samsung, Oppo et Xiaomi. Ou encore baisser le prix des pièces détachées, qui semblent plus coûteuses chez Apple que chez Samsung.
> Lire aussi Droit à la réparation des appareils électroniques : premiers succès pour l’indice de réparabilité
Si Samsung remporte cette première manche haut la main, Apple aura peut-être l’occasion de prendre sa revanche début 2024. L’Etat français compte lancer à cette date un « indice de durabilité » qui complétera l’indice de réparabilité. La marque américaine aurait alors des arguments à faire valoir, puisqu’elle propose aux propriétaires d’iPhone des mises à jour logicielles pendant cinq ans, sans équivalent chez ses concurrents.
<https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/01/les-notes-de-reparabilite-des-iphone-sont-passables_6071596_4408996.html>
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8- Qualité de l'air : les projets des collectivités soutenus par l'Ademe, Actu-environnement, 01/03/21
Florence Roussel
L'Agence de la transition écologique (Ademe) lance une nouvelle édition de son appel à projets AACT-Air. Par ce biais, elle sélectionne et finance des projets visant à améliorer la qualité de l'air intérieur et extérieur. Pour l'édition 2020, neuf lauréats se sont partagés 440 000 euros d'aide. Il s'agit par exemple de la communauté d'agglomération Hermitage-Tournonais-Herbasse-Pays de Saint Félicien, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui a réalisé une enquête auprès des ménages pour mieux connaître l'utilisation des chauffages au bois et mieux cerner les réticences, et les leviers, pour renouveler les appareils. Dans la même région, le Grand Annecy a, quant à lui, développé une charte pour identifier et mettre en œuvre les bonnes pratiques permettant de réduire les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre liées aux chantiers du BTP.
En Bourgogne-Franche-Comté, la communauté de communes Avallon-Vézelay-Morvan a déployé sur son territoire un nombre restreint de mini-stations de surveillance de la qualité de l'air, reposant sur la technologie des microcapteurs. Autre exemple, dans les Hauts-de-France, Loos-en-Gohelle a réalisé un diagnostic, un plan d'action et une quantification des impacts sur la qualité de l'air de l'usage du vélo à l'échelle du territoire.
Pour l'édition 2021 de l'appel à projets, l'Ademe s'adresse aux collectivités territoriales ayant des problèmes de qualité de l'air extérieur liés aux polluants réglementés ou des problèmes de qualité de l'air intérieur. Elle financera des études qui ont pour objectif d'aboutir à des actions concrètes d'amélioration de la qualité de l'air. Depuis l'édition 2020, les projets R&D ne sont plus éligibles et devront être orientés vers la prochaine édition de l'appel à projets Aqacia.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/appel-projet-qualite-air-collectivite-ademe-aact-37124.php4>
En savoir plus :
> [AACT-Air] 9 projets lauréats 2020 et lancement de l’édition 2021 <https://presse.ademe.fr/2021/02/aact-air-9-projets-laureats-2020-et-lancement-de-ledition-2021.html>, Ademe, 26/02/21
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9- La santé environnementale, « priorité oubliée » du président Macron, dénoncent des associations, Le Monde, 03/03/21, 11h40
Stéphane Mandard
Dans une lettre ouverte, une trentaine d’organisations reprochent au nouveau plan cancer de ne pas s’attaquer aux causes environnementales telles que la pollution de l’air.
Lors de la campagne présidentielle de 2017, le candidat Macron promettait de faire de la santé environnementale une « priorité du quinquennat ». Quatre ans plus tard, elle est une « priorité oubliée », dénonce une trentaine d’associations dans une lettre ouverte adressée au président de la République mercredi 3 mars. Parmi les signataires, on retrouve des organisations de défense de l’environnement (Réseau Environnement Santé), de consommateurs (UFC-Que choisir), d’usagers (Ligue contre l’obésité), de professionnels de santé (Convergence infirmières) ou encore de familles (association des familles victimes du saturnisme).
> Lire aussi La santé environnementale doit devenir « une priorité du XXIe siècle », alerte un rapport parlementaire
Les associations reprochent en particulier « l’absence d’ambition » du nouveau plan cancer présenté par Emmanuel Macron le 4 février, pour s’attaquer aux causes liées aux dégradations de l’environnement. Pour rappel, chaque année, plus de 157 000 personnes meurent d’un cancer en France. La stratégie nationale décennale (2021-2030) de lutte contre les cancers se fixe pour objectif de réduire de 60 000 cas par an le nombre de cancers dit évitables en ciblant en priorité le tabac et l’alcool. Un « vœu pieux », selon les associations pour lesquels le nouveau plan reproduit une stratégie qui a jusqu’ici montré son « inefficacité ». Cette dernière repose sur la « culpabilisation des individus et des comportements individuels à risque » et « minimise le rôle de la pollution passive et de l’environnement en général ».
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 15 % de la mortalité française serait pourtant liée à des causes environnementales au sens large : pollution de l’air, de l’eau, ou des sols, exposition aux produits chimiques dangereux (pesticides, phtalates et autres perturbateurs endocriniens omniprésents dans les objets de la vie quotidienne), etc. Principal risque environnemental pour la santé, la pollution de l’air serait à l’origine de près de 100 000 décès prématurés en France chaque année, révèle une étude de l’université Harvard publiée en février. En outre, selon les données de l’OMS, 36 % des décès par cancer du poumon dans le monde sont liés à l’exposition aux particules fines dont un pic de pollution touche actuellement plusieurs régions de France.
« La qualité de vie, c’est aussi l’air que nous respirons, a admis M. Macron lors de la présentation de son plan cancer. Aussi, quand nous instaurons dans nos villes des “zones à faible émission” [ZFE], c’est bon pour le climat mais c’est aussi bon pour la santé. » Pressé par la Commission européenne et le Conseil d’Etat qui menace la France de lourdes amendes pour des dépassements répétés des normes de qualité de l’air dans une dizaine d’agglomérations, le gouvernement a demandé à ces métropoles de se doter de ZFE d’ici à la fin de l’année. Et le projet de loi Climat et résilience prévoit de les étendre aux agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici à fin 2024.
Conférence nationale annuelle
« La santé environnementale est la grande absente du projet de loi climat et résilience, déplore Sandrine Josso, rapporteure de la commission d’enquête parlementaire sur l’évaluation des politiques publiques de santé environnementale. Il y a environ 10 millions d’obèses en France, un lien avéré avec la létalité du Covid-19 mais ce constat est totalement absent du chapitre “se nourrir” du projet de loi climat. » Le rapport a été adopté à l’unanimité le 16 décembre 2019. « Mais l’exécutif ne s’en saisit pas, s’étonne la députée (MoDem) de Loire-Atlantique. Sans doute parce qu’il dérange. »
Dans leur lettre au président de la République, les associations demandent à Emmanuel Macron de reprendre l’une des propositions dudit rapport : l’organisation d’une conférence nationale annuelle de santé environnementale. Elle aurait pour mission d’élaborer une « véritable stratégie » pour lutter contre « l’épidémie » de maladies chroniques, notamment de cancers. Elle s’articulerait autour de plusieurs axes : un soutien accru à la recherche publique en santé environnementale en la dotant de moyens conséquents par la création d’un Institut français de recherche en environnement santé, un développement de la veille sanitaire par la systématisation des registres de maladies, notamment à l’échelle territoriale, et la création d’un institut de veille environnementale, l’élaboration d’un nouveau référentiel pour les normes environnementales intégrant les « effets cocktail » des multi-expositions. Les associations préconisent également de mieux former les professionnels de santé et de l’environnement à ces enjeux.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/03/la-sante-environnementale-priorite-oubliee-du-president-macron-denoncent-des-associations_6071785_3244.html>
Sur le même sujet :
> Plan Cancer : un collectif d’associations interpelle Emmanuel Macron <http://www.reseau-environnement-sante.fr/cp-collectif-plan-cancer/>, Réseau Environnement Santé, communiqué du 03/03/21
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10- Quand les poussières de sable du Sahara recouvrent la France d’un voile de pollution, Le Monde, maj le 04/03/21 à 06h30
Stéphane Mandard
Ce phénomène, qui se produit pour la troisième fois en moins d’un mois, n’est pas sans conséquences sur la santé, les particules transportant notamment virus et autres agents pathogènes.
Des ciels orange façon sépia, des sommets enneigés qui virent au jaune… Ces dernières heures, la France offre des images de paysages insolites qui se répandent sur les réseaux sociaux. Ils sont la manifestation la plus spectaculaire d’un phénomène encore méconnu : le passage au-dessus du pays d’un nuage de poussières de sable en provenance du Sahara. Surtout, c’est la troisième fois qu’il se produit en moins d’un mois, après un premier épisode début février et un deuxième en fin de semaine dernière.
> Lire aussi : En février, du sable venu du Sahara donnait une couleur ocre au ciel de l’est de la France
Combiné à des conditions météorologiques favorables (anticyclone et inversion des températures) et à d’autres sources d’émission de particules fines (chauffage domestique, trafic routier, début des épandages agricoles), le phénomène a généré d’importants pics de pollution dans plusieurs régions, de la Corse à l’Ile-de-France en passant par la Bourgogne, les Alpes ou le Grand-Est. Une alerte à la pollution de l’air aux particules fines a ainsi été déclenchée mercredi 3 mars et pour deux jours dans trois départements du Sud-Ouest, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et la Gironde, ont annoncé les préfectures.
Phénomène en constante augmentation
« Ce phénomène est assez habituel en hiver mais cette fois, il a été particulièrement remarquable et remarqué », commente Vincent Guidard, responsable de l’équipe « pollution atmosphérique » au Centre national de recherches météorologiques (CNRS/Météo-France). Mais comment ces poussières issues du Sahara ont-elles pu retomber en France ?
Les mécanismes de formation sont bien connus : un vent fort en surface va soulever les poussières de sable dans le désert ; les particules capturées vont ensuite monter à des altitudes troposphériques (entre 3 000 et 4 000 mètres) par des régimes de fortes convections qui se développent à travers le Sahara ; enfin, les flux de masse d’air orientés du sud vers le nord vont les transporter sur des milliers de kilomètres, puis, les particules vont se déposer. Plus elles montent haut, plus elles vont être transportées loin. Lors de l’épisode de la semaine dernière, les poussières du Sahara ont voyagé jusqu’en Angleterre et dans le sud de la Scandinavie.
Selon les estimations de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), entre1 milliard et 3 milliards de tonnes de poussières sont rejetées chaque année dans l’atmosphère à l’échelle de la planète. Une grande partie – entre 500 millions et 1 milliard de tonnes – provient du Sahara. Mais ces tempêtes de sable peuvent aussi trouver leur source dans la mer de Salton (Californie), la Patagonie (Argentine, Chili), l’Altiplano (cordillère des Andes), le bassin du lac Eyre (Australie), le désert du Namib (Afrique australe), la vallée de l’Indus (Pakistan, Inde), le désert de Gobi (Mongolie, Chine) ou encore le désert du Taklamakan (au Xinjiang, en Chine).
> Lire aussi Transportés par l’air, les microplastiques polluent jusque dans les montagnes
La part des poussières émises en Asie est en constante augmentation depuis vingt ans, en raison du changement climatique et de la désertification croissante, relèvent plusieurs études. Le réchauffement climatique pourrait encore augmenter la fréquence et l’intensité de ces phénomènes, selon le Centre de prévision de la poussière atmosphérique de Barcelone, qui supervise avec des supercalculateurs la survenue de tempêtes de sable et de poussière en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Europe.
« Risque accru de mortalité »
En collaboration avec l’OMM, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit boucler d’ici à la fin de l’année une première étude d’envergure sur les effets sanitaires des poussières du désert et les inclure dans ses lignes directrices sur la qualité de l’air. « Les études épidémiologiques ont mis en évidence un risque accru de mortalité cardiovasculaire due à des problèmes respiratoires, ainsi que d’asthme chez l’enfant. Mais ce risque a été identifié dans les effets à court terme et il y a un déficit d’études sur les effets à long terme », relève Pierpaolo Mudu, statisticien et spécialiste des questions de pollution de l’air à l’OMS.
Les particules de sable sont dites « grossières », de diamètre situé essentiellement entre 2,5 micromètres et 10 micromètres (µm). Elles sont donc généralement stoppées par les voies respiratoires, à la différence des particules fines (inférieures à 2,5 µm) et ultrafines (moins de moins de 0,1 µm). « Leur composition initiale est également moins toxique que celle des particules issues de la combustion d’énergie fossile, précise Thomas Bourdrel, radiologue et membre du collectif Air Santé Climat. Le problème est qu’en voyageant sur des centaines voire des milliers de kilomètres, elles vont transporter tout un tas de polluants et d’agents pathogènes qu’elles croisent en chemin. »
> Lire aussi Covid-19 : 15 % des décès attribuables à la pollution de l’air
Une étude menée en Guadeloupe et publiée en 2019 dans la revue Occupational and Environmental Medicine a mis en évidence que l’exposition aux particules en provenance du Sahara pendant la grossesse multipliait par trois le risque de naissance prématurée. D’avril à octobre, les alizés ramènent sur les Antilles des nuages de poussières du Sahara. Des épisodes à l’origine de fréquentes et sévères alertes à la pollution atmosphérique : en juin 2020, la Guadeloupe et la Martinique ont notamment été placées en alerte rouge pendant plusieurs jours.
Redoutable cheval de Troie
Les recherches ont également montré que les particules de sable pouvaient agir en redoutable cheval de Troie et être elles-mêmes contaminées par des composés chimiques (métaux lourds, phtalates, pesticides…) potentiellement dangereux ou transporter des pollens, des bactéries et des virus.
« Cela a été démontré, par exemple, pour la grippe aviaire, pour laquelle on a pu mettre en évidence une transmission du virus entre deux poulaillers distants de plusieurs centaines de mètres », rappelle Thomas Bourdrel, coauteur d’un article de synthèse sur les liens entre pollution de l’air et Covid-19, publié en février, dans la revue European Respiratory.
Les particules qui nous arrivent du désert sont aussi des marqueurs de l’histoire : en analysant la composition de prélèvements de sable effectués lors d’une balade en raquettes dans le Jura, fin février, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a retrouvé des traces de césium 137. Héritage, selon l’ACRO, des essais nucléaires menés par la France en Algérie, au début des années 1960.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/03/quand-les-poussieres-de-sable-du-sahara-recouvrent-la-france-d-un-voile-de-pollution_6071868_3244.html>
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11- Mobilisation contre l’externalisation par Veolia de la collecte des déchets industriels en Ile-de-France, Le Monde, 04/03/21, 21h19
Aline Leclerc
En grève, une centaine de conducteurs de camions-bennes ont manifesté jeudi 4 mars devant le siège de l’entreprise pour dénoncer un projet qui, selon eux, dégraderait considérablement leurs conditions de travail.
« Pour que je vienne jusqu’ici, c’est vraiment que ça va mal ! », glisse André, 52 ans, collecteur de déchets dans le Val-d’Oise mais habitant dans l’Eure. Il a fait presque 100 km ce jeudi 4 mars pour venir manifester, comme une centaine de ses collègues, devant le siège de Veolia, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), contre le projet de l’entreprise de sous-traiter la collecte des déchets industriels en Ile-de-France, jusqu’ici gérée par sa filiale Taïs.
Cela concerne des déchets non dangereux produits par des entreprises ou des administrations, déchets de la grande distribution ou du BTP, emballages, boues ou poussières. Taïs conservera contrats et clients, ainsi que le traitement des déchets (tri, recyclage, valorisation), mais pas la gestion des tournées de camions qui ramassent les bennes et transportent leur contenu jusqu’aux « exutoires » en vue de leur traitement. Et donc pas leurs chauffeurs non plus : 151 postes sont ainsi supprimés.
Déficit structurel
Pour justifier son plan, la direction invoque d’abord « l’enjeu environnemental ». Le lien ne s’imposant pas d’emblée, elle s’explique. « En 2024, les véhicules au gazole seront interdits dans le Grand Paris. Cela nous demanderait de renouveler la totalité de notre flotte de camions, détaille au Monde Eric Garcia, directeur général de Taïs. Or, précise Abdelateff Mansouri, directeur des ressources humaines chez Veolia Recyclage et Valorisation, « ce verdissement de la flotte a déjà été engagé par d’autres sur l’Ile-de-France, des partenaires de confiance », en l’occurrence les entreprises Mauffrey et Cèdre, les prestataires qui récupéreront la collecte. Veolia a donc fait le choix « de donner la priorité de [ses] investissements aux questions du tri, du recyclage et de la valorisation » et d’externaliser la collecte.
> Lire aussi Veolia « n’a plus besoin de plans sociaux », assure le PDG du groupe
D’autant que cette activité génère un déficit structurel de 10 millions d’euros par an. « Cela va nous permettre de regagner en compétitivité », explique M. Garcia. Un plan de départs volontaires a été mis en place. Et les chauffeurs qui le souhaitent pourront opter pour une « mobilité externe » : dans ce métier en tension, dès le lendemain de la rupture du contrat de travail, les prestataires proposent de les reprendre en CDI sans période d’essai.
Mais sans non plus de prise en compte de leur ancienneté. Et sous une autre convention collective, celle du transport, moins disante socialement que la convention collective du déchet. « Le taux horaire passe de 16 euros de l’heure à 10 euros, de 35 heures par semaine, on passe à 39 heures, on perd le 13e mois, on perd des primes… », liste, entre autres, Ali Chaligui, délégué CGT chez Taïs.
« Salaires indécents »
Les chauffeurs sont amers. « Après vingt-cinq ou trente ans de boîte, on va se retrouver à des salaires indécents, à peine plus que le SMIC, avec des conditions de travail dégradées ! », peste Laurent, 53 ans, dans sa veste orange fluo « Veolia Propreté ». « Ce serait comme un retour en arrière », renchérit André. « C’est 500 euros de salaire en moins minimum ! » calcule D., 40 ans, qui n’a pas souhaité son prénom. « On nous propose des trucs de moins que rien ! », grogne Sylvain.
« Cela repose sur le volontariat », insiste le directeur de Taïs. Les salariés non volontaires pourront choisir une mobilité interne chez Veolia, d’autres partir à la retraite. « C’est tout un collectif de travail qu’ils veulent briser, et vingt ans d’accord d’entreprises obtenus par la lutte qu’on balaye ! », dénonce Ali Chaligui, pour qui ce projet annonce « une régression du métier ». « Nous sommes les premiers, mais ce qu’ils font ici sera bientôt imité partout en France ! » Pour lui, la question de la rentabilité de la collecte n’est pas audible : « Ce n’est qu’un maillon de la chaîne de la gestion des déchets, chaîne qui, elle, au final, est rentable. Veolia cherche à faire des bénéfices avec ce qui ne devrait être qu’un service public ! »
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO prévoient la poursuite de la mobilisation. Une nouvelle réunion de négociation est prévue mardi 9 mars.
> Lire aussi Suez refuse l’offre, jugée sous-valorisée, de Veolia
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/04/mobilisation-contre-l-externalisation-par-veolia-de-la-collecte-des-dechets-industriels-en-ile-de-france_6071996_3234.html>
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12- En Inde, un État bannit les bouteilles plastiques pour les bouteilles en bambou, Creapills, 04/03/21
Maxime Delmas
La résistance contre les bouteilles en plastique s’organise dans le monde et certaines initiatives valent le détour. Au nord-est de l’Inde, le petit État du Sikkim vient de bannir l’utilisation des bouteilles en plastique pour les touristes. Ces derniers peuvent utiliser à la place des jolies bouteilles confectionnées… en bambou.
L’interdiction concerne pour le moment la ville de Lachen, qui accueille chaque année des milliers de touristes qui viennent découvrir les sommets enneigés et la vue pittoresque. Au fur et à mesure du développement du tourisme, les habitants ont vu une pollution de bouteilles plastiques de plus en plus importante dans leur montagne, incitant les autorités à agir.
C’est le député Sikkim Hishley Lachungpa qui a le premier passé une commande de 1000 bouteilles en bambou pour qu’elles soient commercialisées aux touristes. Ces dernières sont confectionnées à la main par un artisan prénommé Dhritiman Bora. Conçues à partir d’une variété de bambou qui s’appelle bhaluka, elles sont commercialisées entre 2 et 5 euros pièce selon leur taille. Évidemment, 1000 bouteilles est un début modeste mais qui, en plus de favoriser l’économie locale, est une excellente mesure pour protéger l’environnement.
Précisons que l’État de Sikkim est un des pionniers en matière de lutte contre les bouteilles en plastique. Ses premières mesures datent de 1998 et depuis 2016, l’usage des contenants plastiques est interdit dans tous les bureaux gouvernementaux et les événements publics. Quant aux touristes de la ville de Lachen, ils sont contrôlés de manière aléatoire pour vérifier qu’aucun d’entre eux ne transporte de bouteilles plastiques.
Photos à voir à :
<https://creapills.com/bouteilles-bambou-plastique-20210304>
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13- Bouteille plastique : le scénario sans consigne impose une « trajectoire ambitieuse », alerte l'Ademe, Actu-environnement, 05/03/21
Philippe Collet
L'Ademe liste onze « leviers » à actionner pour atteindre un taux de collecte de 90 % des bouteilles plastique sans recourir à la consigne. Le chemin s'annonce difficile, tant tous les acteurs devront redoubler d'effort.
L'Agence de la transition écologique (Ademe) vient de transmettre aux parties prenantes sa première évaluation de la collecte des bouteilles plastique en France et de son évolution sans mise en œuvre de la consigne pour recyclage. Le rapport, consulté par Actu-Environnement, montre qu'il est possible d'atteindre les objectifs de taux de collecte pour 2025 (77 %) et 2029 (90 %) sans consigne. Mais la trajectoire proposée relève du défi, tant les mesures à appliquer sont peu consensuelles,...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-ademe-consigne-collecte-recyclage-bouteille-plastique-37159.php4>
Sur le même sujet :
> L’Ademe explore les futurs de la consigne <https://www.lagazettedescommunes.com/726210/lademe-explore-les-futurs-de-la-consigne/>, La gazette des communes, 09/03/21
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14- Nalleli Cobo, l'ado qui fit plier une compagnie pétrolière, Slate, 06/03/21, 08h35
Repéré par Thomas Messias sur BBC
À 19 ans, la jeune femme a déjà connu de belles victoires d'activiste... mais aussi le cancer.
C'est en 2010, à l'âge de 9 ans, que Nalleli Cobo a commencé à souffrir de saignements de nez, de maux de tête et d'asthme. Membre de la communauté latino du centre-sud de Los Angeles, la jeune fille vivait avec sept membres de sa famille dans un petit appartement. «J'étais incapable de marcher, il fallait que ma mère me porte», explique à la BBC celle qui est rapidement devenue activiste. «Mes saignements de nez étaient si abondants que, la nuit, je devais dormir assise pour ne pas m'étrangler avec mon sang».
Nalleli Cobo a vite réalisé qu'un tueur silencieux s'en prenait à sa famille, mais que personne n'en parlait. Autour d'elle, ses proches étaient également atteint·es d'affections diverses: asthme, fibromes... En prenant un peu de recul, elle a fini par se rendre compte que des problèmes similaires touchaient également des membres de son voisinage. Et qu'ils étaient certainement liés au site d'exploitation de puits de pétrole situé en face de leur domicile.
Depuis bien longtemps, un odeur persistante d'œuf pourri s'était installée dans le quartier, envahissant les logements pour ne plus jamais les quitter. Les ventilateurs et les purificateurs d'air n'y pouvaient rien. Parfois, une odeur de goyave ou de chocolat, clairement artificielle, s'infiltrait comme pour masquer les autres odeurs.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/204722/nalleli-cobo-lado-qui-fit-plier-une-compagnie-petroliere>
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15- Covid-19 : les pics de pollution de l’air aux particules fines soupçonnés de faire augmenter les contaminations au Covid-19, Le Monde, 06/03/21, 13h09
Stéphane Mandard
Pour l’épidémiologiste Antoine Flahault, les épisodes de pollution pourraient « être l’un des facteurs déterminants majeurs tant de la transmission que de la gravité du Covid-19 ».
Dans son dernier point épidémiologique du jeudi 4 mars, Santé publique France constate pour la deuxième semaine d’affilée que les contaminations et les hospitalisations liées au Covid-19 sont reparties à la hausse entre le 22 et le 28 février. Et si ce rebond n’était pas seulement dû à la diffusion croissante de variants plus transmissibles mais aussi à un autre phénomène passé sous les radars : les pics de pollution de l’air aux particules fines ?
« C’est tout à fait possible, indique au Monde Antoine Flahault, professeur de santé publique et directeur de l’Institut de santé globale (université de Genève). Il se peut que la pollution atmosphérique par des particules fines soit responsable d’aggravations de l’épidémie tant dans le nombre de nouvelles contaminations que d’hospitalisations de cas de Covid-19. »
De la Corse aux Hauts-de-France, en passant par le Grand-Est, Rhônes-Alpes-Auvergne, la Nouvelle-Aquitaine ou l’Ile-de-France, de nombreuses régions ont été touchées par trois épisodes de pollution liés à des remontées de poussières de sable en provenance du Sahara. Le dernier vient de se terminer.
> Lire aussi Quand les poussières de sable du Sahara arrivent en France, ce n’est pas sans conséquences sur la santé
Les deux précédents sont intervenus début février et la semaine du 22 février. Combiné à des conditions météorologiques favorables (anticyclone et inversion des températures) et à d’autres sources d’émission de particules fines (chauffage domestique, trafic routier, épandages agricoles), le phénomène a généré d’importants pics de pollution aux particules fines.
« Le rôle des concentrations élevées en particules fines dans l’air pourrait être l’un des facteurs déterminants majeurs tant de la transmission que de la gravité du Covid-19, estime même le professeur Flahault. Qu’elles soient d’origine naturelle comme le sable du désert ou anthropiques, les particules fines sont associées à des rebonds épidémiques de maladies respiratoires transmissibles, et notamment de Covid-19. »
Dans un article publié en novembre 2020 dans la revue Earth Systems and Environment, l’épidémiologiste et ses collègues de l’université de Genève montrent une corrélation entre la survenue de ces pics de pollution et des brusques poussées de contaminations. A partir de l’analyse des relevés journaliers des concentrations de polluants à Paris, Londres et dans le canton suisse du Tessin, ils ont observé que « les tempêtes épidémiques » (en mars à Paris) ont coïncidé ou se sont produites juste après des pics de particules fines PM 2,5 (de taille inférieure à 2,5 micromètres), les plus dangereuses pour la santé car elles pénètrent profondément dans l’organisme.
Pour Antoine Flahaut, le cas du « patient zéro » italien, Mattia Maestri, 38 ans, habitant de Codogno (au sud de Milan), sportif accompli et en parfaite de santé, intubé pendant dix-huit jours en février 2020, s’explique « possiblement » par « les concentrations extrêmement élevées en particules fines en Lombardie » à cette époque.
Vecteur de transmission
L’étude conclut que la saturation des hôpitaux ainsi que la surmortalité observée dans diverses régions d’Europe au printemps 2020 peuvent être liées aux pics de PM 2,5. Elle s’est particulièrement intéressée à une importante tempête de sable en provenance du Sahara qui a touché les îles Canaries, en Espagne, le 23 février 2020. Le lendemain, un touriste italien originaire d’une zone à risque du nord de l’Italie tombe sévèrement malade. Il est testé positif à l’hôpital de Ténérife.
Les jours suivants, plusieurs touristes du même hôtel puis d’autres établissements sont à leur tour contaminés. Les chercheurs de l’université de Genève émettent l’hypothèse que les particules de sable ont pu servir de vecteur de transmission de la même manière que la littérature scientifique l’a établi avec les spores d’un champignon pathogène (Aspergillus).
Les particules de sable sont en effet un redoutable cheval de Troie. Les recherches ont montré qu’elles pouvaient véhiculer des composés chimiques (métaux lourds, phtalates, pesticides…) potentiellement dangereux ou des pollens, des bactéries et des virus. « En voyageant sur des centaines voire des milliers de kilomètres, elles vont transporter tout un tas de polluants et d’agents pathogènes qu’elles croisent en chemin », explique le radiologue Thomas Bourdrel, coauteur d’un article de synthèse sur les liens entre pollution de l’air et Covid-19, publié en février, dans la revue European Respiratory.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reste prudente sur le lien entre particules fines et propagation du virus. Elle doit boucler d’ici la fin de l’année une première étude d’envergure sur les effets sanitaires des poussières du désert et les inclure dans ses lignes directrices sur la qualité de l’air. « Les études épidémiologiques ont mis en évidence un risque accru de mortalité cardiovasculaire due à des problèmes respiratoires, ainsi que d’asthme chez l’enfant. Mais ce risque a été identifié dans les effets à court terme et il y a un déficit d’études sur les effets à long terme », relève Pierpaolo Mudu, statisticien et spécialiste des questions de pollution de l’air à l’OMS.
L’enjeu est de taille : entre 1 milliard et 3 milliards de tonnes de poussière de sable sont rejetées chaque année dans l’atmosphère à l’échelle de la planète, selon les estimations de l’Organisation météorologique mondiale. Et le phénomène des brumes de sable − qui touche régulièrement les Canaries comme les Antilles sous l’influence des alizés − risque de s’aggraver et de s’intensifier sous l’effet du réchauffement climatique et de la désertification galopante.
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Des niveaux élevés de césium retrouvés dans les particules désertiques
Potentiels vecteurs de bactéries et de virus, les particules désertiques peuvent cacher d’autres mauvaises surprises. En analysant la composition de prélèvements de sable effectués dans le Jura, fin février, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a retrouvé du césium 137. Un héritage, selon l’ACRO, des essais nucléaires menés par la France en Algérie, au début des années 1960.
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a confirmé jeudi 4 mars que l’épisode de sable saharien qui a touché la France en février s’était traduit par des niveaux de césium jusqu’à 11 fois supérieurs aux moyennes de février 2019 et 2020 sur certaines de ses stations de mesures. Ainsi de celle du pic du Midi, où la neige s’était couverte d’une pellicule ocre. L’IRSN précise que les sables du Sahara, comme tous les sols de l’hémisphère nord, sont marqués par les retombées issues de l’ensemble des essais nucléaires atmosphériques des années 1960. Et que les concentrations en Cs-137 relevés, de l’ordre de 0,1 µBq/m3, sont bien inférieures aux valeurs maximales observées en France à la suite de la catastrophe de Fukushima (de l’ordre de 100 à 200 μBq/m3) ou de Tchernobyl (7 Bq/m3).
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/06/covid-19-les-pics-de-pollution-aux-particules-fines-soupconnes-de-jouer-un-role-dans-le-rebond-epidemique_6072189_3244.html>
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16- Entretien. Santé environnementale : « On est en inadéquation totale entre les enjeux et les moyens », Actu-environnement, 06/03/21
Propos recueillis par Laurent Radisson
Un collectif d'associations et de professionnels pointe l'absence de volet santé environnementale dans la stratégie cancers. Parmi eux, le cardiologue Pierre Souvet, président de l'Association Santé Environnement France. Entretien.
Actu-Environnement : Le Gouvernement a présenté début février une nouvelle stratégie contre le cancer. Prend-elle correctement en compte les risques ?
Pierre Souvet : Il y a des choses sur les facteurs individuels mais rien sur les facteurs collectifs. Or, la pollution environnementale est un facteur de risques : de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou pulmonaires notamment. Que vous fumiez est un facteur de risque mais le fait d'être exposé à la pollution de l'air en est un autre. L'expérience de Tokyo, qui a décidé en 2000 de réduire la pollution aux particules, est extraordinaire. Après l'interdiction du diesel en ville, la pollution particulaire a baissé de 44 %. La mortalité par cancer du poumon a baissé de 4,9 %, la mortalité pulmonaire de 22 % et la mortalité cardio-vasculaire de plus de 10 %. Je n'ai pas de médicament capable de réduire une mortalité à ce point. Il faut donc traiter les facteurs de risques environnementaux comme les facteurs individuels.
AE : Quels sont les facteurs de risques environnementaux ?
PS : Les trois grands facteurs sont la pollution de l'air, les pesticides et les perturbateurs endocriniens, sachant qu'il y a des liens croisés entre eux. Il y a aussi les risques émergents : ondes électromagnétiques, nanoparticules, polluants persistants, problèmes liés au changement climatique. Ce sont des facteurs de risques qui peuvent se surajouter à une pathologie. La contamination chimique à laquelle on est soumis participe à l'éclosion de pathologies, notamment cancéreuses. Si vous êtes exposés à des pesticides, vous avez plus de risques d'avoir des cancers du cerveau ou des leucémies. Avec la 5G, comme pour les nanos, on lance la technologie sans aucun recul. On n'a rien qui prouve que c'est dangereux mais, à ce stade, on ne peut pas dire non plus que ça ne l'est pas, car aucune étude fiable n'est disponible.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/sante-environnementale-interview-pierre-souvet-37160.php4>
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17- La rhinopneumonie, l'autre épidémie qui fait trembler le monde de l'équitation, Le JDD, 07/03/21, 12h00
Mathieu Escoula
Déjà frappés par le Covid-19, les sports équestres font face à une terrible maladie virale, la rhinopneumonie. Les compétitions sont suspendues en Europe.
Il est midi ce dimanche 21 février à Valence (Espagne) et Edward Levy termine l'échauffement de sa monture sur un ultime obstacle. L'international français s'apprête à entrer en piste. Un appel micro retentit : compétition arrêtée. "Sur le coup, ça surprend", témoigne le Normand. La raison : la présence d'un foyer épidémique de rhinopneumonie (EHV-1) parmi les quelque 800 chevaux présents sur le site. Dans sa forme nerveuse, cette maladie virale, l'une des plus contagieuses chez les équidés, provoque de graves troubles neurologiques et dans de plus rares cas la mort ; le vaccin n'est que très peu efficace.
Une semaine plus tard, alors que quatre chevaux avaient succombé et que près de 90 présentaient des signes cliniques, la Fédération équestre internationale (FEI), silencieuse jusqu'alors, évoquait dans un communiqué "l'épidémie d'EHV-1 la plus grave en Europe depuis des décennies". Le même jour, la fédération française (FFE) suspendait pour un mois – comme la FEI pour dix pays européens – l'ensemble des compétitions.
Humains et chevaux confinés
"Du jamais-vu sur une période aussi longue", selon Christel Marcillaud-Pitel, vétérinaire et directrice du réseau d'épidémio-surveillance en pathologie équine (Respe), qui a confirmé plusieurs foyers en France. En semi-léthargie depuis la crise du Covid-19, les sports équestres subissent une nouvelle estocade. À Valence, la fatigue s'entend dans les voix des cavaliers restés sur place. Guillaume Batillat, cravache internationale, est toujours confiné avec ses quatre chevaux. Tous présentent des symptômes.
> Lire aussi - Equitation : le groom, "un mélange de nounou, d'infirmière et de taxi"
Le Francilien témoigne de nuits courtes et de scènes difficiles avec "des chevaux qui s'effondrent au sol". Son voisin d'écurie, Franck Curti, est encore sonné. Jeudi matin, sa jument de tête s'est éteinte des suites du virus, portant le bilan à huit décès. "On est dans une période irréelle", souffle-t‑il, encore groggy d'émotion.
Des chevaux s'effondrent au sol
Mêmes sanglots dans la voix de Philippe Rozier. Lui aussi avait fait le déplacement à Valence avant de rentrer dès le 20 février avec ses quatorze chevaux, dont celui qui l'a couronné aux Jeux olympiques de Rio en 2016, Rahotep de Toscane. Dans une vidéo publiée mardi sur Instagram et vue plus de 300.000 fois, il confiait les larmes aux yeux que son champion présentait des symptômes avant de donner des "nouvelles positives" vendredi. Comme un appel au calme, alors que les cavaliers ayant quitté Valence pour concourir ailleurs sont pris à partie sur les réseaux sociaux.
Polémique autour d'un confinement qui n'a pas eu lieu
Sur Facebook, la cavalière de cinq étoiles (le plus haut niveau) Félicie Bertrand s'est fendue d'un long message après son déplacement deux semaines plus tard au concours de Royan, dont elle n'a finalement pas pris le départ. "À aucun moment je n'ai reçu d'informations de la part du concours de Valence ou de la FEI concernant la situation sanitaire sur place", se défend-elle.
"Si c'était à refaire, je referais pareil", lâche de son côté Edward Levy, qui dès son retour affirme avoir isolé ses chevaux ainsi que son groom, l'être humain étant un vecteur du virus. Vendredi, il publiait lui aussi une vidéo pour dire ses vérités. Moyen d'éteindre une polémique qui en cache une autre : pourquoi, alors que le nombre de cas suspicieux ne cessait de s'étendre à Valence, la FEI n'a-t‑elle pas immédiatement acté un confinement strict ?
Vendredi soir, l'instance a fait machine arrière en interrompant une série de concours internationaux à Vejer de la Frontera (Espagne). À Doha (Qatar), en revanche, l'étape du Longines Global Champions Tour du puissant Néerlandais Jan Tops, un temps associé à Frank McCourt sur son circuit, a pu se poursuivre malgré la détection d'un cas positif. Un coup de retard et une politique sanitaire à deux vitesses guère rassurants en cette année olympique.
<https://www.lejdd.fr/Sport/la-rhinopneumonie-lautre-epidemie-qui-fait-trembler-le-monde-de-lequitation-4029728>
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En images
18- Vidéo. Guerre de l'eau : le collectif qui dit "Bassines non merci" au projet de retenues artificielles dans le Marais poitevin, France Télévisions, 03/03/21, 09:32
La guerre de l'eau est déclarée alors que partout en France, des projets de retenues artificielles parfois gigantesques se multiplient. Face aux agriculteurs qui veulent stocker l'eau pour irriguer leurs champs, des défenseurs de l'environnement se mobilisent pour préserver une ressource de plus en plus rare. Extrait d'"Envoyé spécial" dans le Marais poitevin, en première ligne dans la bataille.
Le Marais poitevin, deuxième zone humide de France en superficie, Julien Le Guet l'a parcouru des centaines de fois. Depuis ses 14 ans, pigouille en main (c'est la perche qui l'aide à faire avancer sa barque), il guide les touristes dans le parc naturel. "Et qu'est-ce que je vois depuis que j'ai 14 ans ? C'est que ce marais, il crève", s'indigne-t-il.
Selon ce militant écologiste, sont en partie responsables les retenues artificielles où les agriculteurs stockent l'eau pour irriguer leurs terres en été. En pompant dans les nappes phréatiques, ces "bassines", comme il les appelle, font baisser le niveau du marais. Conséquence : la tourbe, le sol perméable qui humidifie en permanence la végétation locale, n'est plus alimentée.
L'été dernier, explique-t-il, le niveau du marais a baissé de 40 centimètres. "Ce qui veut dire que sur certains canaux, c'était impossible de faire de la barque. A partir du 15 août, il ne restait plus qu'une seule solution pour faire un tour... Et sur tous les autres canaux, on touchait le fond, littéralement."
>> Suite à lire et extrait d'"Envoyé spécial" dans le Marais poitevin à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/video-guerre-de-l-eau-le-collectif-qui-dit-bassines-non-merci-au-projet-de-retenues-artificielles-dans-le-marais-poitevin_4316911.html>
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19- Cartouches d'encre : l'impression à prix d'or, TF1, journal de 20h, 06/03/21
On utilise les cartouches d'encre tous les jours, pourtant, leurs prix les mettent au niveau des produits de luxe. Tout cela répondant à une stratégie industrielle bien rodée.
En magasin, une cartouche d'encre noire classique est vendue 14,99 euros. À l'intérieur, il y a 5,3 ml et cela fait 2,83 euros le millilitre, soit 2 830 le litre. L'encre de nos cartouches est donc 12 fois plus onéreuse que celle du champagne Dom Pérignon. Elle est aussi beaucoup plus chère que du parfum de luxe.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/conso/video-cartouches-d-encre-l-impression-a-prix-d-or-2180076.html>
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20- Grande distribution : apprendre à se passer du plastique, TF1, journal de 20h, 06/03/21
Il avait fait son grand retour dans les supermarchés au début de la pandémie. Le plastique est souvent associé à une meilleure hygiène. Et pourtant, il existe bien d’autres alternatives. Certaines grandes enseignes se sont même emparées de ce combat.
Utilisé partout, vous ne remarquez même plus le plastique. Pourtant dans certains rayons, il est voué à disparaître. Bertrand Swiderski, directeur du développement durable chez Carrefour, nous montre : “Voilà cette banane. Vous rentrez à la maison, vous enlevez directement ce plastique. Nous, on sait, dans la suppression du plastique et on a mis un genre d’anneau. Et ça, c’est 30 tonnes de plastique supprimées. On a supprimé le plastique du fameux concombre. C’était ridicule mais c’est encore six tonnes de plastique supprimés”.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-grande-distribution-apprendre-a-se-passer-du-plastique-2180075.html>
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21- Monde équestre : épidémie de rhinopneumonie, France 2, journal de 20h, 07/03/21
Un virus inquiète le monde du cheval. Après l'Espagne, plusieurs foyers de rhinopneumonie ont été confirmés dans l'Hérault, la Haute-Savoie, Seine-et-Marne et le Calvados. Une maladie très contagieuse qui a poussé la Fédération française d'équitation à suspendre toute compétition.
Philippe Rozier, champion olympique du saut d'obstacles par équipe, a rarement été aussi inquiet. Il veille sans relâche sur ses chevaux, révèle France 2, dimanche 7 mars. Dans ses boxes, quatre chevaux sont isolés après avoir été testés positifs à la rhinopneumonie, un virus respiratoire non-transmissible à l'homme. Son cheval fétiche a été contaminé, il est en convalescence. "Il est très attachant, c'est ma vie, je lui dois tout", confie-t-il ému. Ensemble, ils ont gagné les Jeux olympiques en 2016 à Rio. Jamais Philippe Rozier n'avait vu son cheval dans un tel état.
Une souche neuro-pathogène
En Espagne, l'une des plus grandes compétions de sauts d'obstacles est devenue le point de départ de l'épidémie. En France, quatre foyers ont déjà été détectés. "C'est un virus qu'on connaît depuis très longtemps, on a régulièrement malheureusement des épidémies mais là il s'agit d'une souche neuro-pathogène c'est-à-dire qu'elle touche le système nerveux du cheval", explique Xavier D'Ablon, vétérinaire.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/monde-equestre-epidemie-de-rhinopneumonie_4323979.html>
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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