[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (jeudi 18 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 18 Mar 07:54:21 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La faim et les moyens <https://lesjours.fr/obsessions/fin-du-monde-fin-du-mois/ep5-epicerie-solidaire-lyon/>, épisode n° 5, Les Jours, 15/02/21
2- Reportage. La paisible retraite des animaux de ferme rescapés des abattoirs ou de la maltraitance <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/26/rescapes-des-abattoirs-de-l-industrie-ou-de-la-maltraitance-ces-animaux-de-ferme-coulent-une-retraite-paisible_6071343_4497916.html>, Le Monde, 26/02/21, 19h30
3- Scandale du chlordécone : les Antilles en colère contre une possible prescription du dossier <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/26/scandale-du-chlordecone-les-antilles-en-colere-contre-une-possible-prescription-du-dossier_6071345_3244.html>, Le Monde, maj le 27/02/21 à 05h28 
4- Quentin Le Guillous, céréalier : « Le moral est remonté avec la hausse des prix » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/27/quentin-le-guillous-cerealier-le-moral-est-remonte-avec-la-hausse-des-prix_6071395_3234.html>, Le Monde, 27/02/21, 09h48 
5- Des morceaux de la forêt amazonienne sont vendus sur Facebook Marketplace <https://www.phonandroid.com/morceaux-foret-amazonienne-sont-vendus-facebook-marketplace.html>, Phonandroid, 27/02/21
6- Lancement en Inde d'Amazonie 1, le premier satellite 100% brésilien <https://www.geo.fr/environnement/lancement-en-inde-damazonie-1-le-premier-satellite-100-bresilien-203892>, AFP, 28/02/21, 18:00
7- Changement climatique : à la fois bourreau, victime et sauveur, le secteur agricole à la croisée des chemins <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/changement-climatique-a-la-fois-bourreau-victime-et-sauveur-le-secteur-agricole-a-la-croisee-des-chemins_4300371.html>, France Télévisions, 01/03/21, 07:17
8- Des "bombes à graines" contre la déforestation au Kenya <https://www.dailymotion.com/video/x7zmnr6>, AFP, 01/03/21, 09:00
9- « Nous sommes des citadins, et personne ne nous a parlé des lycées agricoles ! » : cultiver la terre, un rêve d’étudiant engagé <https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/03/01/nous-sommes-des-citadins-et-personne-ne-nous-a-parle-des-lycees-agricoles-cultiver-la-terre-un-reve-d-etudiant-engage_6071532_4401467.html>, M Campus, 01/03/21, 09h48
10- Mexique : 2 entrepreneurs ont mis au point un cuir végétal à base de cactus <https://creapills.com/cuir-cactus-vegetal-mexique-20210301>, Creapills, 01/03/21
11- Une vague de nouveaux arrêtés anti-pesticides émerge dans les communes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/arretes-anti-pesticides-nouveaux-modele-police-dechets-37140.php4>, Actu-environnement, 03/03/21, 11h28
12- Pression foncière, verdissement, révolution cellulaire : les ingrédients de l’agriculture de demain <https://theconversation.com/pression-fonciere-verdissement-revolution-cellulaire-les-ingredients-de-lagriculture-de-demain-155969>, The Conversation, 03/03/21, 18:56
13- 17 % de la nourriture disponible dans le monde a fini à la poubelle en 2019 <https://www.nouvelobs.com/societe/20210304.OBS40960/17-de-la-nourriture-disponible-dans-le-monde-a-fini-a-la-poubelle-en-2019.html>, L'Obs, 04/03/21, 18h00
14- Aude : des "faucheurs" d'OGM détruisent des centaines de sacs de semences <https://www.geo.fr/environnement/aude-des-faucheurs-dogm-detruisent-des-centaines-de-sacs-de-semences-203948>, AFP, 04/03/21, 19:00
15- Sélection. Epluchures, fanes, trognons, tout est bon ! Quatre recettes antigaspi et gourmandes <https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2021/03/04/epluchures-fanes-trognons-tout-est-bon-quatre-recettes-antigaspi-et-gourmandes_6071909_4497319.html>, Le Monde, 04/03/21, 23h56
16- Pourquoi le beurre canadien ne ramollit pas ? La polémique du « Buttergate » met en cause l’utilisation de l’huile de palme <https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/03/05/pourquoi-le-beurre-canadien-ne-ramollit-pas-la-polemique-du-buttergate-pointe-l-utilisation-de-l-huile-de-palme_6072099_4832693.html>, Blog Big Browser, 05/03/21, 16h24 
17- Notre-Dame : de la forêt à la charpente, la longue marche des chênes <https://www.geo.fr/environnement/notre-dame-de-la-foret-a-la-charpente-la-longue-marche-des-chenes-203968>, AFP, 06/03/21, 13:00
18- Chronique. Négociations commerciales avec la grande distribution : « Les éleveurs de poules pondeuses courroucés » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/06/negociations-commerciales-avec-la-grande-distribution-les-eleveurs-de-poules-pondeuses-courrouces_6072205_3234.html>, Le Monde, 06/03/21, 14h00
19- Le gouvernement débloque 60 millions d’euros d’aide d’urgence aux éleveurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/06/le-gouvernement-debloque-60-millions-d-euros-d-aide-d-urgence-aux-eleveurs_6072210_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/03/21, 16h13 
20- Enquête. Agriculture : pourquoi la France est-elle en retard sur ses objectifs de conversion bio ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/enquete-franceinfo-agriculture-pourquoi-la-france-est-elle-en-retard-sur-ses-objectifs-de-conversion-bio_4316685.html>, France info, 07/03/21, 07:12
En images
21- Mayenne : une famille d’agriculteurs choisit le bio de père en fils <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/mayenne-une-famille-dagriculteurs-choisit-le-bio-de-pere-en-fils_4317075.html>, France 2, journal de 13h, 02/03/21
22- Le Yémen face à "la pire famine" de ces dernières décennies <https://information.tv5monde.com/video/le-yemen-face-la-pire-famine-de-ces-dernieres-decennies>, TV5Monde, 03/03/21

Bien à vous,
Florence

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ALTERNATIVES DU JOUR : — Vendre du bio pas cher aux personnes précaires, en pleines crises écologique et sanitaire : c’est le défi d’une épicerie solidaire de Lyon. (cf. item 1)
— Huit rangers de l'ONG Mara Elephant Project mobilisés pour disperser quelque 22.000 "bombes à graines" d’acacia en vue de répondre au défi de la reforestation au Kenya. (cf. item 8)
— Portés par des convictions écologiques, des étudiants ou des jeunes diplômés sans lien familial avec le monde agricole décident de se lancer dans une activité liée à la terre. (cf. item 9)
— Deux entrepreneurs mexicains ont lancé la société Desserto qui produit un cuir végétal avec la plus emblématique des plantes du Mexique : le cactus. (cf. item 10)
— Blinis aux épluchures de légumes, soupe de fanes de radis, carrot cake, panna cotta aux épluchures de poires et chocolat : quatre recettes antigaspi et gourmandes. (cf. item 15)
— Depuis que le grand-père Piquet s’est converti à l’agriculture biologique, ses enfants et petits-enfants perpétuent cette tradition et ce respect de la nature, chacun dans son domaine. (cf. item 21)
REPORTAGE DU JOUR : Quand certains ouvrent des refuges pour accueillir cochons, vaches ou poules en fin de vie et d’autres investissent dans des productions plus éthiques où le consommateur contribue aux frais de retraite. (cf. item 2)
IMPUNITÉ DU JOUR : L’insecticide chlordécone a été autorisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies, alors que sa toxicité était connue. La plainte déposée en 2006 pourrait se solder par une prescription. (cf. item 3 & suite)
TRAFIC DU JOUR : D’après la BBC, c’est l’équivalent d’un millier de terrains de foot de forêt amazonienne au Brésil qui ont été mises en vente sur Facebook Marketplace, la section dédiée aux ventes entre particuliers. Derrière ces annonces illégales, les internautes occupent les terres appartenant aux peuples indigènes sans avoir obtenu de titre foncier. (cf. item 5 & suite)
IMPULSION DU JOUR : L'idée de fonder les arrêtés anti-pesticides sur la compétence des maires en matière de déchets fait tache d'huile. (cf. item 11)
BUTTERGATE DU JOUR : Pour faire face à la hausse de la demande de beurre au Canada, les éleveurs sont accusés d’avoir augmenté la quantité d’huile de palme donnée aux vaches. Résultat, le produit serait désormais plus dur et plus difficile à tartiner. (cf. item 16)
TABOURET DU JOUR : Ils ont déjà vécu deux siècles, il leur faudra plusieurs années pour que leur précieux bois puissent être transformé en tabouret destiné à soutenir la future flèche de Notre-Dame de Paris : un traitement long et complexe attend les chênes majestueux de la forêt de Bercé (Sarthe). (cf. item 17)
FREINS DU JOUR : Passer de 6,5% à 15% de surfaces agricoles en bio au cours du quinquennat, le gouvernement en rêvait, mais divers freins psychologiques, techniques ou encore économiques rendent cet objectif irréaliste. (cf. item 20)
CHIFFRES DU JOUR : — En France, plus de 5,5 millions de tonnes de déchets alimentaires sont jetées par an par les ménages, soit 85 kg par personne. (cf. item 13)
— Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), près de 400 000 enfants sont menacés de mort au Yémen en raison de la malnutrition. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La faim et les moyens, épisode n° 5, Les Jours, 15/02/21
Cécile Cazenave, à Saint-Fons (Rhône)

Vendre du bio pas cher aux personnes précaires, en pleines crises écologique et sanitaire : c’est le défi d’une épicerie solidaire de Lyon.
Impossible de la rater, derrière le minuscule jardin d’enfants, juste après le commissariat, sous la façade moribonde du foyer de personnes âgées qui la surplombe. Sur les vastes fenêtres ont été accrochées de grandes lettres pastel qui reconstituent le nom « La Casaline ». La vitrine de l’épicerie sociale et solidaire de Saint-Fons (Rhône), une commune de l’est de la métropole lyonnaise, coincée entre des voies périphériques et l’enfilade de cheminées de la vallée de la chimie, et où plus d’un habitant sur cinq est au chômage et plus d’un sur trois est pauvre, affiche la couleur, chaleureuse. En face, en chien de faïence, se tient le Lidl du quartier. « On fait de la concurrence, c’est chouette ! », rigole Cécile Fau, directrice de l’Espace créateur de solidarités, association locale vieille de 35 ans, dont l’épicerie est l’un des piliers. En matière de nourriture vendue à très bas prix, La Casaline tient la dragée à son concurrent du hard discount. Elle y ajoute un supplément de santé et d’âme : rendre accessible une nourriture de qualité à ses clients adhérents, appelés « bénéficiaires », en situation de précarité, tout en leur rendant leur dignité. « Ici, c’est un lieu ouvert à tous les habitants avec une double tarification : des prix les plus bas possibles pour les bénéficiaires et des prix normaux pour les autres, pour des produits bios ou locaux, précise Cécile Fau. Cela nous permet de diversifier notre offre, de ne plus être un lieu stigmatisant pour les personnes en difficulté et de sortir des schémas habituels de l’aide alimentaire. »
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://lesjours.fr/obsessions/fin-du-monde-fin-du-mois/ep5-epicerie-solidaire-lyon/>
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2- Reportage. La paisible retraite des animaux de ferme rescapés des abattoirs ou de la maltraitance, Le Monde, 26/02/21, 19h30
Catherine Rollot

Des défenseurs de la cause animale ouvrent des refuges pour accueillir cochons, vaches ou poules en fin de vie quand d’autres investissent dans des productions plus éthiques où le consommateur contribue aux frais de retraite.
Vautré sur une épaisse couche de paille, Noé ronfle comme… un cochon bienheureux. A l’abri du froid dans sa jolie cabane en bois, le verrat à la robe claire recouverte de longues soies ressemble au cochon rose des comptines enfantines. Dans ce décor paisible et bucolique, seule sa queue coupée témoigne encore d’un passé confiné entre les quatre murs d’un élevage intensif.
Il y a deux mois, le bel endormi était un animal errant dans les rues d’un petit village, échappé de l’enclos d’un propriétaire qui le détenait illégalement. Récupéré par l’association GroinGroin, il est devenu le plus récent résident de ce refuge pour animaux de ferme, situé à Neuvillette-en-Charnie, en pleine campagne sarthoise. Ici, ni stalle, ni couloir de contention, ni bâtiments fermés, qui constituent le quotidien de la grande majorité des porcs d’élevage. A la place, 12 hectares de pâtures verdoyantes, sur lesquelles vaque en toute liberté une troupe hétéroclite composée de congénères de Noé mais aussi de dindons, vaches, poulets ou chèvres. Un paradis où le risque de finir en rillettes ou en steak haché n’existe pas. Car, ici, comme le résume Caroline Dubois, fondatrice de GroinGroin, « on ne demande rien d’autre aux animaux que de vivre leur vie tranquillement ».
Une histoire, un prénom
Dans ce lieu, ouvert aux rescapés des abattoirs, des élevages industriels, de la maltraitance ou de l’abandon, chaque animal a une histoire, un prénom. Il y a là Lulu, la plus ancienne pensionnaire, une truie vietnamienne, une race naine utilisée comme animal de compagnie, arrivée il y a treize ans, après avoir été abandonnée par ses maîtres. Pompon, une femelle aux oreilles noires engraissée par des particuliers en région parisienne pour être mangée, et sauvée in extremis par un proche. Heston, un colosse de 400 kg, dernier cochon du cheptel d’un couple d’éleveurs repentis, qui n’assumaient plus de le tuer pour le transformer en chair à saucisse… A l’abri aussi, Flagada Jones et Gontran, ex-poulets de batterie, aux pattes fragilisées par leurs anciennes conditions de vie, ou encore Marguerite, une Holstein à la robe noire et blanche, arrachée à son destin de vache laitière et à l’abattoir grâce à une blessure. Au total, 98 bêtes dont une cinquantaine de cochons (nains ou de ferme) partagent prairies, mangeoires, soins et caresses prodigués quotidiennement par les cinq permanents de l’équipe.
C’est avec des cochons vietnamiens que Caroline Dubois a basculé, en 2005, côté champs. Dans son ancienne vie, côté ville, elle était cadre dans l’aéronautique et parisienne. La pratique de l’équitation compensait la frustration de la citadine, amoureuse de longue date des animaux. La rencontre avec un cochon nain, aperçu lors d’une visite dans le parc d’un château, lui fait prendre conscience d’un paradoxe : « Cet animal aussi vif, affectueux et intelligent qu’un chien ne pouvait pas être le même que celui dans lequel on plantait sa fourchette… »Dès lors, la quadragénaire dévore tout ce qui est publié sur le sujet, engrangeant un savoir encyclopédique, jusqu’à finalement adopter une première femelle, Rosalie. Puis une deuxième, Marge. En 2005, aidée par une amie vétérinaire, elle décide de changer de vie et d’acheter une ancienne exploitation agricole. Adieu ville, bureau, escarpins, steak et jambon. Bienvenue fermette, bottes crottées, pâtures, animaux et nourriture végétarienne. Consacré d’abord à l’information sur les cochons, le lieu devient vite un refuge. Sans subvention de l’Etat, fonctionnant uniquement grâce à des dons de particuliers, de fondations et, parfois, d’entreprises, GroinGroin a, depuis son ouverture, aidé au sauvetage ou au placement de plus de 2 000 animaux.
Il va sans dire que l’intérêt de Caroline pour les porcs a suscité bien des interrogations et des critiques. « A l’époque, on m’a vraiment prise pour une folle. Sauver des animaux dits de ferme pour lesquels on n’avait que peu d’égards, c’était déjà considéré comme bizarre, mais en plus, des cochons, mal aimés parmi les mal aimés, c’était la totale », s’amuse Caroline Dubois, derrière son masque et son gros sweat-shirt bleu au dessin animalier. Quinze ans plus tard, scandales alimentaires et sensibilisation grandissante à la maltraitance animale ont accéléré la prise de conscience sur le sort réservé à ceux élevés pour finir dans nos assiettes. Et sur la nécessité de leur offrir des espaces pour les protéger ou simplement les laisser vieillir, comme il en existe depuis longtemps pour les chiens ou les chats. Une lente évolution.
« Longtemps, il n’y a pas eu de vieillesse pour les animaux d’élevage, résume Brigitte Gothière, cofondatrice et directrice de l’association L214. Les poulets de chair industriels sont abattus à six semaines, les canards à trois mois, les poules pondeuses à 18 mois, dès que leur rendement baisse. Même les vaches laitières ne vont pas au-delà de 5 ans, alors que naturellement elles peuvent vivre 20 ans… » Taxés de sensiblerie, parfois ridiculisés ou attaqués, rares étaient alors ceux qui montaient au créneau pour ces bêtes dites de boucherie. « Autrefois, une vache famélique dans un champ n’émouvait personne, confirme Frédéric Freund, directeur général de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir (OABA). Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » Cette association de protection animale, créée en 1961 et reconnue d’utilité publique depuis 1965, qui combat la maltraitance dans les élevages, intervient, entre autres, à la demande des services vétérinaires de l’Etat pour prendre en charge des animaux retirés à leurs éleveurs. Des éclopés de plus en plus nombreux. En cause : l’augmentation des procédures contre les maltraitances mais aussi la crise de l’élevage. Littéralement sur la paille, certains professionnels n’auraient plus les moyens d’entretenir correctement leur cheptel.
« Le troupeau du bonheur »
Pour assurer un repos bien mérité à ces animaux souvent usés prématurément par une vie de labeur et d’enfermement, les maisons de retraite, pensions et autres sanctuaires se multiplient, mais sont encore peu nombreux. Une petite vingtaine seulement recensée sur le site de L214. L’OABA a ainsi créé ce qu’elle nomme « le troupeau du bonheur ».Dans une quarantaine de fermes tenues par des exploitants à la retraite, des éleveurs ayant abandonné l’élevage intensif ou, plus rarement, des particuliers, 438 pensionnaires (bovins, ovins, caprins, équidés mais aussi volaille) sont accueillis à vie, avec l’assurance de ne pas être exploités (ni reproduction ni abattoir). En échange, l’association rétribue les familles d’accueil.
« Ce matin, on m’a appelé pour 90 bovins, mais nous n’avons ni les moyens ni la place de les prendre », regrette Frédéric Freund. Car l’engagement de garder les animaux jusqu’à leur mort naturelle libère peu de places chaque année. Quelques dizaines tout au plus. Par ailleurs, pour des associations, sans aucune aide de l’Etat, l’entretien d’une arche de Noé coûte cher : « 170 euros par mois environ pour un cochon nain, 300 à 400 euros pour son congénère de ferme, rien qu’en nourriture et soins », compte Caroline Dubois, qui reçoit une grosse vingtaine de demandes de placements par semaine. « Je suis devenue madame Non », constate la fondatrice de GroinGroin, qui doit sans cesse arbitrer pour ne pas obérer un budget déjà serré.
Pourtant, même si l’argent reste le nerf de la guerre, il ne suffit pas pour assurer un bon accueil. « Il faut des moyens, de l’espace, une vraie motivation mais aussi être capable de s’occuper de bovins, ovins et autres caprins, met en garde Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. Ça ne s’improvise pas. » L’ONG qui se bat depuis 1986 pour la protection de l’animal sauvage et domestique accueille plus de 7 000 animaux, répartis entre ses trois refuges historiques mais aussi de nombreuses structures partenaires. Avec, désormais, une part croissante d’animaux de ferme pour lesquels un système de pension sur l’exploitation a été mis en place. Une formule qu’elle privilégie. Condition non négociable : avoir arrêté l’élevage pour l’abattoir.
« Tant que les méthodes d’élevage ne changeront pas, malgré une plus grande sensibilité de l’opinion publique, nous n’avons pas la possibilité de répondre aux milliers d’animaux jugés trop vieux et laissés à leur triste sort », se désole Thierry Bedossa, vétérinaire et président de d’Agir pour la vie animale (AVA), une association qui, elle aussi, possède une propriété en Seine-Maritime, la ferme du Quesnoy, où vivent près de 500 protégés, notamment des chevaux. « 160 000 équidés sont mis à la retraite chaque année, combien d’entre eux sont encore en vie ? », s’interroge le militant, très critique envers le projet de loi sur la maltraitance animale, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 29 janvier, qui a laissé de côté nombre de sujets qui fâchent comme la chasse, l’élevage intensif ou la corrida.
Au-delà du modèle associatif, la solution se trouve peut-être à la source, dans une production plus éthique. Telle est la conviction de Fabien Sauleman, cofondateur de la start-up agricole Poulehouse. Pour lutter contre « l’obsolescence animale », en particulier celles des poules pondeuses, l’entreprise propose depuis 2017, des « œufs qui ne tuent pas la poule ». Pour assurer une vie digne et une mort naturelle aux gallinacés, Poulehouse travaille avec des éleveurs partenaires qui s’engagent à ne pas couper le bec des poules, ni leurs ailes, et à les remettre à la start-up lorsqu’elles sont censées partir à l’abattoir. Elles sont alors nourries, logées et accueillies à « La Maison des Poules », le refuge que l’entreprise a installé dans le Limousin. Elles continuent alors à vivre au grand air, à pondre pour certaines et ce jusqu’à leur mort, souvent entre 3 et 6 ans.
Modèle inédit et vertueux
Ce modèle inédit et vertueux, financé en partie par le consommateur qui contribue aux frais de retraite des poules et à une meilleure rémunération des éleveurs a un prix : 6 euros la boîte de six œufs bio, soit le double du marché. Un peu moins pour ceux en plein air non bio (3,99 euros la douzaine). Mais le pari semble gagné. « Grâce à l’engagement des consommateurs, en trois ans, 75 000 gallinacées ont échappé à la mise au rebut, explique Fabien Sauleman, qui, avec 12 élevages partenaires, a déjà écoulé plus de 10 millions d’œufs, distribués dans les magasins bio et désormais dans la plupart des grandes enseignes. Courant 2021, une seconde maison devrait ouvrir en Bretagne pour accueillir les jeunes retraitées de Poulehouse, de plus en plus nombreuses.
Un fétu de paille en comparaison avec les 50 millions de poules pondeuses tuées chaque année et les 14 milliards d’œufs produits annuellement en France ? « Une façon positive de faire de l’élevage et de montrer que l’animal n’est pas une machine à produire, jetable et corvéable à merci », rétorque l’entrepreneur. Une initiative qui, au passage, permet aussi de résoudre la sempiternelle question de l’œuf et de la poule. Et de montrer qu’après tout, les deux peuvent aller de pair.
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Pour les bêtes comme pour les humains…
• Des spas
Partout en France, des salons de toilettage pour chiens montent en gamme. « Centres de bien-être », « Balnéodog », « Pet spa » et autres « Canispa » proposent des bains bouillonnants au sel de la mer Morte, des massages de pattes relaxants, des enveloppements de boue pour « sublimer le poil »… Même la SPA de Marseille s’est équipée d’un spa pour détendre ses pensionnaires.
• Des hôtels de luxe
Friandises de bienvenue, room service et conciergerie. Depuis l’ouverture, en 2014, d’Aristide, le premier hôtel de luxe pour chats à Paris, les séjours cinq étoiles n’ont cessé de se développer un peu partout dans l’Hexagone. Dans ces palaces pour chats et chiens, les clients sont plus poilus que ceux que l’on croise dans un établissement classique mais tout aussi choyés. Et la facture peut vite s’envoler. A partir de 20 euros par jour en basse saison et en formule standard et jusqu’à trois fois plus selon les établissements, périodes et prestations choisies.
• Des assurances-santé
A 50 euros la moindre consultation chez le vétérinaire, certains propriétaires de chiens et de chats se résolvent à souscrire pour leur animal de compagnie une assurance-santé. Les cotisations varient d’une dizaine à une cinquantaine d’euros mensuels, selon le niveau de garanties. Assureurs, mutuelles, banques et opérateurs spécifiques sont déjà très nombreux à se disputer ce nouveau marché.
• Des soins de cancérologie
Bilan d’extension, scanner, échographie, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie… Les cliniques d’oncologie vétérinaires se développent, qui déploient des stratégies diagnostiques et thérapeutiques aussi sophistiquées que pour les humains. Prévoir une bonne assurance-santé.
• Des pompes funèbres
Chaque année en France, 1,6 million d’animaux de compagnie décèdent. Jusqu’à présent, la dépouille était souvent confiée à un vétérinaire, qui la faisait incinérer dans un crématorium animalier. Ou la famille se débrouillait toute seule. Fin 2020, une première offre d’agences funéraires animales vient d’être lancée. En faisant appel à l’enseigne Esthima, les propriétaires en deuil pourront organiser des obsèques sur mesure, faire signer un livre d’or, commander une urne, acheter des objets souvenir… Compter 60 euros pour l’incinération collective d’un chien (avec d’autres animaux), autour de 180 euros si l’on désire récupérer les cendres, et jusqu’à 280 euros pour une cérémonie complète avec crémation individuelle.
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<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/26/rescapes-des-abattoirs-de-l-industrie-ou-de-la-maltraitance-ces-animaux-de-ferme-coulent-une-retraite-paisible_6071343_4497916.html>
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3- Scandale du chlordécone : les Antilles en colère contre une possible prescription du dossier, Le Monde, maj le 27/02/21 à 05h28 
Jean-Michel Hauteville

La lenteur des tribunaux face à ce désastre environnemental provoque l’exaspération croissante des Antillais. Le plan présenté mercredi par le gouvernement suscite des réactions mitigées en Guadeloupe et en Martinique. 
Plusieurs milliers de manifestants sont attendus, samedi 27 février, à Fort-de-France, en Martinique, et à Capesterre-Belle-Eau, haut lieu de la production bananière en Guadeloupe. A l’appel d’une quarantaine d’organisations – partis politiques, syndicats, associations – sur les deux « îles sœurs », ils souhaitent protester contre la possible prescription du dossier du chlordécone, un insecticide organochloré à forte toxicité qui avait été abondamment épandu dans les plantations bananières de Guadeloupe et de Martinique entre 1972 et 1993.
L’annonce, faite le 21 janvier par le tribunal de grande instance de Paris, lors d’une audition en visioconférence des représentants de plusieurs organisations qui avaient déposé plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » en 2006, a semé la consternation aux Antilles.
« Exaspération »
« Quinze ans après le dépôt de notre plainte, le tribunal auditionne les parties civiles pour la première fois, et on nous dit qu’il y aura prescription. Mais c’est du mépris ! » s’insurge Jean-Marie Nomertin, secrétaire général du syndicat guadeloupéen CGTG, qui figure parmi les plaignants. « La justice ne nous laisse pas le choix, il va falloir multiplier les actions », avertit le syndicaliste.
Cette lenteur des tribunaux exacerbe la défiance de la population antillaise et nourrit un sentiment diffus de déni de justice. Une frange radicale de l’opinion ne recule plus devant la violence : en juillet 2020, des manifestations anti-chlordécone avaient tourné à l’émeute à Fort-de-France deux nuits durant, donnant lieu à des interpellations.
> Lire aussi  Qu’est-ce que le scandale du chlordécone, ce pesticide ultratoxique ?
Cette situation inquiète les responsables politiques. « Oui, nous comprenons la colère, l’exaspération du peuple », concède Justine Benin, députée (Mouvement démocrate) de la Guadeloupe. « Mais le volet judiciaire doit pouvoir se dérouler de façon transparente, en toute sérénité. Prenons garde à ces accès de véhémence, et veillons plutôt à rester sur le chemin de la responsabilité », exhorte l’élue guadeloupéenne.
Un quatrième plan chlordécone a été présenté, mercredi 24 février, au cours d’une réunion virtuelle par le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte. Promis en octobre 2019 par Agnès Buzyn, alors ministre de la santé, il fait suite aux plans chlordécone I à III qui avaient été mis en œuvre successivement entre 2008 et 2020. Il vise à « protéger les populations » des effets d’une pollution à grande échelle, mais aussi à prendre en charge les impacts « sanitaires, environnementaux ou économiques » d’une catastrophe écologique invisible à l’œil nu. Pas moins de huit ministères se sont impliqués dans l’élaboration de ce programme, doté d’un budget prévisionnel de 92 millions d’euros sur la période allant de 2021 à 2027.
Classée cancérogène probable dès 1979
Cette fois-ci, les collectivités locales, dans les deux départements, mais aussi des associations, des scientifiques ou des organisations professionnelles ont été associés aux travaux. Autre nouveauté : en novembre et décembre 2020, une consultation publique a permis aux Martiniquais et aux Guadeloupéens de donner leur avis sur les grandes orientations de ce plan encore en gestation.
Au final, un fascicule gouvernemental énonce 47 mesures, regroupées en six stratégies – parmi lesquelles la recherche scientifique, la promotion d’une production alimentaire locale saine, ou encore l’accompagnement des professionnels affectés, en premier lieu les cultivateurs et les marins pêcheurs. Objectif : atteindre le « zéro chlordécone ».
> Lire aussi  L’Etat, « premier responsable » du scandale du chlordécone aux Antilles selon la commission d’enquête parlementaire
Aux Antilles, après une longue attente, les réactions sont mitigées. « Ce plan chlordécone IV s’inspire largement des recommandations de la commission d’enquête parlementaire. Son financement est trois fois plus important que celui du plan chlordécone III », se félicite Justine Benin, qui avait été la rapporteuse de la commission d’enquête parlementaire mise en place en 2019 pour faire la lumière sur ce scandale. Si elle reconnaît, à demi-mot, quelques insuffisances au plan annoncé par le gouvernement, l’élue préfère insister sur sa volonté de « voir le verre à moitié plein ».
Adopté par l’Assemblée nationale en novembre 2019, le rapport de la commission parlementaire avait désigné l’Etat « premier responsable » du scandale, pour avoir autorisé l’emploi de cette substance pendant deux décennies, alors que l’Organisation mondiale de la santé l’avait classée cancérogène possible dès 1979. Paris avait attendu 1990 pour interdire cet insecticide, et accordé des dérogations aux producteurs bananiers des Antilles pendant les trois années suivantes.
« Pas à la hauteur »
Sur les deux îles, la molécule du chlordécone, très persistante, est désormais présente partout : dans les sols – sur 20 000 à 30 000 hectares de terres potentiellement polluées –, les cours d’eau, et même en milieu marin. La production alimentaire locale est largement contaminée, et avec elle, plus de 90 % de la population antillaise, qui présente un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.
« Ces plans chlordécone ne sont pas à la hauteur de la situation », regrette le député (apparenté PS) martiniquais Serge Letchimy, qui avait présidé la commission d’enquête parlementaire. « La philosophie qu’a installée l’Etat, c’est que les Antillais devraient apprendre à vivre avec le chlordécone. Or, on ne peut pas vivre avec ce poison : on doit sortir du chlordécone », martèle l’élu. Pour lui, la solution passe par une loi d’orientation et de programmation – réclamée par le rapport parlementaire de 2019 – afin de guider la gestion du dossier et d’assurer des financements adéquats.
> Lire notre enquête : Les Antilles empoisonnées pour des générations
Les députés antillais sont unanimes : le budget du quatrième plan de lutte contre ce polluant ne suffira pas. « Rien que pour tester tous les sols, en Guadeloupe et en Martinique, il faudrait 25 à 30 millions d’euros, estime M. Letchimy, je suis très déçu. »
Les élus sont loin d’être les seuls à s’émouvoir de la réponse de l’Etat. Les défenseurs de l’environnement déplorent, entre autres, le manque de progrès en matière de traçabilité. Résultat, pour les consommateurs antillais, il est encore difficile de savoir si les produits locaux dans leurs assiettes sont sains ou non.
« Après toutes ces années, il y a encore un flou autour de la présence de la molécule dans les fruits et légumes. Les produits maraîchers ont été déclarés conformes, mais en fait, ça signifie qu’ils peuvent contenir du chlordécone en dessous d’un certain seuil », explique Laetitia Privat, dirigeante d’entreprise et porte-parole du « Lyannaj pou dépolyé Matinik » (« collectif pour la dépollution de la Martinique »), fondé en 2018.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/26/scandale-du-chlordecone-les-antilles-en-colere-contre-une-possible-prescription-du-dossier_6071345_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Scandale du chlordécone : plusieurs milliers de manifestants en Martinique contre « l’impunité » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/27/scandale-du-chlordecone-plusieurs-milliers-de-manifestants-en-martinique-contre-l-impunite_6071431_3244.html>, Le Monde, 27/02/21, 20h56 
> Chlordécone : la Martinique se mobilise contre "l'impunité" <https://www.geo.fr/environnement/chlordecone-la-martinique-se-mobilise-contre-limpunite-203888>, AFP, 27/02/21, 21:00
> Chlordécone : "La grande majorité des faits était déjà prescrite" dès le dépôt des plaintes <https://information.tv5monde.com/info/chlordecone-la-grande-majorite-des-faits-etait-deja-prescrite-des-le-depot-des-plaintes-400743>, AFP, 16/03/21, 21:00
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4- Quentin Le Guillous, céréalier : « Le moral est remonté avec la hausse des prix », Le Monde, 27/02/21, 09h48 
Laurence Girard

Privées de Salon de l’agriculture, les grandes filières agricoles françaises expriment leurs inquiétudes. 
En novembre 2019, Quentin Le Guillous était venu bloquer le périphérique parisien avec son tracteur. Une manifestation orchestrée par le syndicat FNSEA, associé aux Jeunes agriculteurs (JA), pour faire pression sur le gouvernement et limiter les zones non traitées aux pesticides autour des habitations. Il évoquait alors le blues des agriculteurs, désireux de continuer à utiliser glyphosate ou autres produits phytosanitaires sur leurs fermes.
>Lire aussi  Les éleveurs donnent de la voix pour dénoncer des revenus en berne
Début 2021, la tonalité est autre. « Avec la hausse du prix des céréales, le moral est remonté », affirme M. Le Guillous, qui exploite 170 hectares de grandes cultures à Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure-et-Loir). Pourtant, l’année 2020, ce trentenaire, secrétaire général des JA Ile-de-France, la qualifie de « pas terrible ». Les récoltes ont été amputées par le manque de pluie au printemps. « Globalement, nous avons perdu 20 % sur les rendements », dit-il. Blé tendre, blé dur, orge, maïs, colza ont également souffert. Pire, sa récolte de petits pois secs pour l’oisellerie, une nouvelle culture, affiche des pertes de 70 %.
Amortir le choc
Mais la remontée des cours des céréales a permis d’amortir le choc. « Nous sommes pas loin de compenser la perte et en blé nous faisons mieux », ajoute M. Le Guillous, qui a écoulé son blé en trois temps, d’abord à 160, puis à 170 et enfin à 190 euros la tonne. Tous ses espoirs se portent maintenant sur la récolte 2021, en espérant que cette fois, rendement et prix soient au rendez-vous.
> Lire aussi  « S’ils ne passent pas la frontière, les fraises sont flinguées » : des agriculteurs inquiets si les travailleurs étrangers ne viennent plus
« Malgré le coup de froid à – 10 °C, la plaine est belle pour l’instant », constate-t-il. Cette année, il a ajouté de la féverole à son assolement. Et a planté de l’herbe en bordure de ses champs, sur une largeur de 5 mètres, distance fixée finalement pour la zone de non-traitement aux produits phytosanitaires. Il espère la vendre à un voisin éleveur pour réduire le coût des semences. Le jeune père veille aussi au projet de diversification nouvellement lancé par sa femme : une fabrication de pâtes sous la marque Patatras. A base de blé dur maison, bien sûr.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/27/quentin-le-guillous-cerealier-le-moral-est-remonte-avec-la-hausse-des-prix_6071395_3234.html>
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5- Des morceaux de la forêt amazonienne sont vendus sur Facebook Marketplace, Phonandroid, 27/02/21
Florian Bayard

Des parties de la forêt amazonienne au Brésil ont été mises en vente sur Facebook Marketplace, la section du réseau social dédiée aux ventes entre particuliers. Les internautes derrière ces annonces illégales occupent les terres appartenant aux peuples indigènes sans avoir obtenu de titre foncier. Les parcelles sont vendues à des industries agricoles illégales. D'après les vendeurs, il n'y aucun risque que l'Etat du Brésil s'intéresse à leur commerce.
D'après un article de nos confrères de la BBC, l’équivalent d’un millier de terrains de foot est actuellement en vente sur Facebook Marketplace. Les parcelles mises en vente comprennent les forêts nationales protégées et les terres réservées aux peuples autochtones. La plupart des terres se trouve aux alentours de Rondônia, le territoire le plus touché par la déforestation, ou réside le peuple des Uru Eu Wau Wau, avance le média.
En l'absence d'autorité sur place, des individus peu scrupuleux se sont en effet appropriés plusieurs hectares au détriment des populations locales. Après avoir pris possession des terres, ils défrichent et prépare le terrain pour une agriculture intensive. Bien souvent, les parcelles de terres sont rapidement achetées par des entrepreneurs désireux de mettre sur pied une exploitation agricole ou de bétail en toute illégalité.
> Lire également : Quand la forêt amazonienne brûle, Google met en avant les tablettes Amazon Fire
>> Suite à lire à :
<https://www.phonandroid.com/morceaux-foret-amazonienne-sont-vendus-facebook-marketplace.html>
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6- Lancement en Inde d'Amazonie 1, le premier satellite 100% brésilien, AFP, 28/02/21, 18:00

Le premier satellite 100% brésilien, Amazonie 1, qui fournira des données sur la déforestation, a été lancé dimanche en Inde, a annoncé l'Institut national de recherches spatiales (INPE).
L'INPE a annoncé "le succès du lancement d'Amazonie 1, à 01H54 (04H54 GMT) ce dimanche depuis le centre spatial Satish Dhawan à Sriharikota en Inde".
Amazonie 1 sera le troisième satellite à rejoindre le système DETER, programme de surveillance de la déforestation en temps réel de la forêt amazonienne brésilienne de l'INPE.
"Amazonie 1 fournira des images pour la surveillance de l'environnement et de l'agriculture sur tout le territoire brésilien (...). Il servira également à surveiller la région côtière, les réserves en eau, les désastres environnementaux, entre autres applications", a détaillé l'INPE qui a travaillé durant huit ans au développement du satellite national.
Amazonie, 1.637 kilos pour 44,4 mètres, transmettra des images tous les cinq jours.
"Production nationale, conception nationale, utilisation nationale", s'est félicité le ministre des Sciences et de la technologie, Marcos Pontes, sur les réseaux sociaux à la veille du lancement.
La forêt amazonienne brésilienne a perdu 8.426 km2 en 2020 à cause de la déforestation. Bien que ce chiffre soit de 8% inférieur à celui de l'année précédente, il reste extrêmement préoccupant de l'avis des spécialistes qui mettent en cause la politique du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
l'INPE reçoit chaque jour des images en basse résolution des satellites, sur le défrichement des forêts, l'expansion de l'agriculture et l'utilisation des terres, et peut, très rapidement, alerter la police sur des activités suspectes.
<https://www.geo.fr/environnement/lancement-en-inde-damazonie-1-le-premier-satellite-100-bresilien-203892>
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7- Changement climatique : à la fois bourreau, victime et sauveur, le secteur agricole à la croisée des chemins, France Télévisions, 01/03/21, 07:17
Camille Adaoust

Franceinfo décrypte les liens paradoxaux de cette activité avec les aléas climatiques et le défi d'adaptation qu'ils posent.
"Si toutes les fermes faisaient pareil, on pourrait compenser une partie des émissions des autres secteurs." Félix Noblia est fier de présenter sa propriété, calée sur la vie des sols, la nature et ses cycles. Ses 150 hectares à Bergouey-Viellenave (Pyrénées-Atlantiques) participent davantage à la solution qu'au problème climatique, selon lui.
Le chemin a été long. Quand il a repris la ferme, il y a treize ans, "elle fonctionnait dans un schéma très traditionnel". Rapidement, les limites sont apparues : de "gros empreints", un mauvais état des sols et l'intime conviction que son secteur était "un émetteur net de gaz à effet de serre" responsables du dérèglement climatique.
Méthane, protoxyde d'azote et dioxyde de carbone
Cette dernière crainte se vérifie dans les chiffres : l'agriculture est le deuxième poste d'émissions de gaz à effet de serre de la France. Elle représente 19% des émissions totales, avec ses 85 mégatonnes de CO2 équivalent en 2019, indique le ministère de la Transition écologique. A l'échelle mondiale, cela grimpe à 24%, selon le dernier rapport du Giec (PDF). Contrairement à de nombreux secteurs, les émissions dues à l'agriculture ne viennent pas tant de sa consommation d'énergie que des processus biologiques.
Au cœur du problème, le méthane (CH4). Son émission est surtout "liée à la fermentation entérique" pendant la digestion des ruminants, explique à franceinfo Sylvain Pellerin, chef adjoint du département AgroEcosystem de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Ce gaz à effet de serre a un pouvoir de réchauffement 25 fois supérieur au CO2. Vient ensuite le protoxyde d'azote (N2O), "lié à l'usage de fertilisants azotés", 298 fois plus réchauffant que le dioxyde de carbone. Enfin, le CO2 qui s'échappe lors de l'utilisation d'engins agricoles ou du chauffage de bâtiments d'élevage.
D'autres activités viennent peser dans la balance des émissions du secteur. Du champ à l'assiette, "quand on tient compte de tout le système alimentaire, de l'énergie liée aux transports, à la transformation, à la distribution, etc., on est à plus de 30% des émissions nationales", précise Sylvain Pellerin. Une ultime participation à l'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère vient s'ajouter : le changement d'affectation des sols. Ce processus modifie "les stocks de carbone contenus sur les sols, il peut en résulter une émission de CO2", explique l'Ademe.
Ainsi, si un hectare de forêt est transformé en culture, 2,75 tonnes de CO2 seront émises par an. Le chiffre grimpe à 3,48 tonnes lorsque le terrain était une prairie. "En France, nous n'avons pas de problème de déforestation comme ça peut être le cas en Amazonie. La surface forestière augmente plutôt, précise Sylvain Pellerin, mais la surface en prairie permanente continue de se réduire au profil des terres arables."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/changement-climatique-a-la-fois-bourreau-victime-et-sauveur-le-secteur-agricole-a-la-croisee-des-chemins_4300371.html>
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8- Des "bombes à graines" contre la déforestation au Kenya, AFP, 01/03/21, 09:00
Marion Douet

A première vue, on hésite entre des crottes d'animaux et des bonbons en chocolat. Mais ces boulettes noires, éparpillées au sol, abritent en réalité une graine d'acacia, et ambitionnent de répondre au défi de la reforestation au Kenya.
Dans la forêt de Nyakweri, qui jouxte la célèbre réserve animalière du Masai Mara, dans le sud-ouest du Kenya, il n'a fallu qu'une poignée de minutes aux huit rangers de l'ONG Mara Elephant Project pour disperser dans cette clairière quelque 22.000 "bombes à graines". 
"C'est très simple, souligne Jackson Maitai, dont l'unité de gardes - uniformes vert et solides boots noires - patrouille quotidiennement pour protéger l'habitat des éléphants et a récemment découvert cette zone détruite par l’abattage illégal. 
Ils en profitent ce jour-là pour amorcer sa régénération.
"Les +bombes à graines+ ne sont pas lourdes. On les lance juste un peu partout, là où nous observons de la déforestation". 
Le Kenya fait face, depuis plus d'un siècle, à une déforestation continue et tenace, alimentée hier par les besoins en bois du train colonial et aujourd'hui par la forte pression démographique.
Les forêts bordant le Masai Mara sont grignotées pour produire du charbon de bois - un combustible extrêmement populaire - et récupérer, dans un pays très agricole, des parcelles de cultures ou des pâturages.
Nyakweri, par exemple, a perdu "plus de la moitié de sa surface ces 20 dernières années", illustre depuis son bureau le directeur de Mara Elephant Project, Marc Goss, cartes et images satellites à l'appui.
Essentielles pour abriter et nourrir de nombreux animaux sauvages, dit-il, les forêts kényanes - seulement 7% du territoire - sont aussi des réserves d'eau et de puissants remparts face au réchauffement climatique et à la désertification. 
- "Une illumination" -
L'ONG a commencé il y a trois ans à épandre - à pied, en voiture, en hélicoptère - ces "bombes à graines", conçues par la société Seedballs Kenya, cofondée par Teddy Kinyanjui, 36 ans.
Au volant du pick-up encombré de sacs de "bombes", qui l'emmène aux quatre coins du pays, ce Kényan-Américain, né à Nairobi dans une famille d'écologistes, raconte avoir eu un jour "une illumination": sans les humains, les graines d'arbres poussent par elles-mêmes, sans besoin d'être plantées, arrosées, dorlotées. 
Mais "dans la nature, si vous jetez des graines "nues", une grande partie d'entre elles seront mangées par les souris, les oiseaux ou les insectes. Nous les protégeons donc dans du charbon (...) Elles vont rester là, attendre l'arrivée de la pluie qui fera fondre l'enrobage. Elles pourront commencer à pousser". 
Les bombes à graines existent "depuis l'Egypte ancienne", enrobées par exemple dans de la boue, souligne M. Kinyanjui qui a innové en utilisant de la poussière de charbon de bois, une matière particulièrement bien adaptée au Kenya.
Non-toxique, poreuse, elle agit "comme une éponge" qui aide la plante à germer dans ses régions parfois arides. Surtout, elle est disponible en grande quantité et pour un prix dérisoire : c'est un déchet de l'industrie du charbon de bois, un des principaux vecteurs de la déforestation. 
"La boucle est bouclée en quelque sorte", sourit-il.
Et les boulettes sombres, à l'aspect lisse et doux, ne renferment que des essences indigènes, essentiellement des variétés d'acacias, un arbre emblématique mais très recherché et abattu pour la qualité de son bois.
- De frêles arbres - 
Au Kenya, les acheteurs de bombes à graines vont "du petit propriétaire qui veut planter à peu de frais des arbres le long de sa clôture", jusqu'à des partenaires qui acquièrent "500 kg" d'un coup pour les donner à des ONG comme Mara Elephant Project, explique M. Kinyanjui.
Conçue comme une entreprise commerciale, mais réinvestissant tous ses profits, Seedballs Kenya travaille aussi avec des hôtels qui proposent aux touristes une activité "reforestation" après le traditionnel safari, ou encore avec des agriculteurs, soucieux à la fois de préserver leur environnement et d'avoir du bois à l'avenir.
Lancée mi-2016, l'entreprise a vendu plus de 13 millions de graines, mais une minorité a donné naissance à une jeune pousse : très variable, le taux de germination est de 5 à 10% en pleine nature. De plus, même après plusieurs années de croissance, ces frêles arbres ne dépassent pas encore deux mètres. 
Le défi "c'est le temps, la patience, les arbres sont lents", rappelle Teddy Kinyanjui.
<https://www.dailymotion.com/video/x7zmnr6>
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9- « Nous sommes des citadins, et personne ne nous a parlé des lycées agricoles ! » : cultiver la terre, un rêve d’étudiant engagé, M Campus, 01/03/21, 09h48
Sophie Viguier-Vinson

Portés par des convictions écologiques, des étudiants ou des jeunes diplômés sans lien familial avec le monde agricole décident de se lancer dans une activité liée à la terre. 
Rendez-vous à la résidence universitaire Francis-de-Croisset, porte de Clignancourt, à Paris. C’est l’hiver, on entend la rumeur du périph, mais peu importe. Sur un carré de pelouse alloué par le Crous, cinq étudiants, membres de l’association écologiste Green Wave de Sorbonne Université, inaugurent un potager. Tachés de boue jusqu’au masque, ils sont radieux !
« Nous avons récupéré de la terre, des planches, du géotextile, emprunté des outils à la ferme urbaine La Recyclerie, et nous avons monté les bacs pour bientôt planter »,explique Clara, en master de géographie « alimentation et cultures alimentaires », qui rêve de devenir productrice de bière artisanale. Elle et Benjamin, son condisciple, ainsi qu’Isabeau, en master de littérature comparée, Mathilde en master d’anglais, et Ryan en licence d’histoire, n’avaient échangé que sur les réseaux sociaux – confinements obligent – avant de se retrouver « en vrai » pour ce projet de potager.
« Je me suis beaucoup interrogée sur le sens de mes études dès ma prépa littéraire, et plus encore depuis le début de la crise sanitaire, raconte Mathilde. L’art pour l’art, ça me laisse sur ma faim. M’impliquer pour ce potager me fait du bien. » De son côté, Isabeau s’est documentée sur l’agroécologie, la biodiversité… « L’ancien modèle industriel et intensif n’est plus viable, déclare-t-elle. Je ne sais pas quelle agriculture urbaine est envisageable, mais nous devons intégrer cet objectif et pour ma part, je ne pourrais pas me passer de ce rapport à la terre. »
Même certitude pour Ryan : « Je ferai un potager plus tard, c’est l’avenir et ça me rend heureux. » Et Benjamin de s’interroger sur le métier d’agriculteur : « Nous sommes des citadins, et personne ne nous a parlé des lycées agricoles ! Ou des diplômes nécessaires pour s’installer », regrette-t-il. Il n’est peut-être pas trop tard…
A deux heures de là, à la ferme bio normande du Bec-Hellouin (Eure), Perrine Hervé-Gruyer, ex-juriste internationale devenue agricultrice, le constate : elle est davantage sollicitée depuis le printemps dernier : par des jeunes actifs qui souhaitent se reconvertir, par des étudiants qui postulent pour des stages ouvriers ou qui veulent un terrain d’études pour rédiger un mémoire…
« Le premier confinement a été un choc pour beaucoup. Aujourd’hui, certains jeunes ont faim, bon nombre sont toujours très seuls. Il y a eu chez certains une prise de conscience de la fragilité de la souveraineté alimentaire, et qu’il faut développer les petites fermes pour nourrir la population locale. Et nous allons avoir autant besoin de cerveaux que de bras », note Perrine Hervé-Gruyer. Des bras qui viennent de tous les milieux, et c’est tant mieux, se réjouit Emilie Rousselou, directrice de l’université Domaine du Possible d’Arles, un site qui propose des formations en agroécologie : « La majorité des jeunes qui viennent se former chez nous ne sont pas enfants d’agriculteurs. Et ça, c’est nouveau. Ils sont habités par l’urgence de l’autosuffisance alimentaire. »
> Lire aussi  Fermiers urbains, bergers militants, maraîchers bio… les visages du renouveau paysan
Andréa Mathez, 27 ans, n’a pas attendu la crise sanitaire pour entamer sa transition. Après un double master en développement international, agriculture et environnement commencé en 2017 entre Sciences Po et le Kings College de Londres, elle a pris une année de césure pour travailler quelques mois dans une ferme de permaculture. « Cette expérience émotionnelle et physique du travail agricole m’a bouleversée, et a déclenché une réflexion profonde sur la manière dont je pouvais mieux concilier mes travaux de recherche avec ma vie personnelle », raconte la jeune femme. Andréa, qui envisage d’entamer une thèse l’an prochain, pense s’installer dans un éco-lieu.
Clément, fils d’un couple de cadres, a totalement basculé vers cette autre vie dans les champs, quant à lui, une fois son diplôme de Centrale Supelec en poche, en 2018. « Ma formation d’ingénieur m’est tombée des mains. J’ai bien eu des cours sur l’énergie verte, mais c’était plus axé business qu’écologie. » Après avoir tenté de développer une entreprise pour la fertilisation des sols par un processus d’urine recyclée, et effectué un service civique chez Asterya pour la réalisation d’un Guide pour agir, il le dit comme ça : il a « tout quitté ». Il a rejoint le mouvement de La Bascule, qui fédère des initiatives « durables », et s’est lancé dans le maraîchage. Doriane, sa compagne, sortie de l’école de commerce Audencia, veut cultiver des plantes aromatiques et médicinales.
Nolwenn Thiriet, 24 ans, diplômée de Sciences Po Rennes en 2020, entend maintenant devenir vachère à la ferme des Petits Chapelais de Chavagne, dans l’Ille-et-Vilaine. Cette fille d’un électricien et d’une aide-soignante a découvert la terre lors d’un stage de maraîchage, en parallèle de ses études. « Récemment, j’ai découvert l’élevage, la connexion avec les animaux, l’empathie et la nouvelle relation au vivant que cela implique, le challenge de penser un modèle écologique, éthique et résilient. » Expérience à poursuivre, avec ces vaches « douces et têtues ».
Tous les chemins universitaires peuvent donc mener aux verts pâturages. « En rupture avec l’économie classique et avec la ville qui inquiète, ces jeunes diplômés pourraient rejoindre la cohorte des collapsologues [théoriciens de l’effondrement], ou ces survivalistes organisés pour la fin des temps. Mais la plupart semblent davantage se tourner vers la coopération, le partage, avec l’objectif de mieux nourrir le plus grand nombre », analyse le sociologue Bertrand Vidal, maître de conférences à l’université Paul-Valéry de Montpellier, auteur de Survivalisme, êtes-vous prêts pour la fin du monde ? (Arkhé, 2018). Selon lui, ces « transitionneurs » très diplômés pourraient s’apparenter à une catégorie émergente, probablement amenée à croître dans le sillage de la crise sanitaire, qui joue un rôle de catalyseur. « Ils sont globalement issus de la classe cultivée, dont le luxe paradoxal est de rejeter le consumérisme d’autant plus facilement qu’ils n’ont pas été frustrés matériellement. » Et bien formés, ils ont aussi la tête sur les épaules, ajoute Emilie Rousselou : « Ils savent que pour vivre du métier, il faut être entrepreneur, comptable, communiquant, manageur, bon sportif, et pas seulement cultivateur. »
Jamais seul
Bonne nouvelle, « car des paysans polyvalents et protecteurs de l’environnement, il va en falloir pour remplacer les 45 % d’agriculteurs qui arriveront à l’âge de la retraite dans les dix ans, prévient Guillaume Riou, président de la Fédération nationale des agriculteurs bio (FNAB). Près de 12 millions d’hectares pourraient potentiellement se libérer, au risque d’agrandir de grandes exploitations existantes, alors qu’il y a de quoi installer chaque année plus de mille nouveaux paysans sur 100 hectares chacun ! » 
Le rêve des néoruraux écolos pourrait ainsi rencontrer les besoins du territoire. A condition de décrocher un brevet professionnel d’exploitation agricole (BPREA), comprenant 1 200 heures de formation environ, pour être autorisé à acheter une surface agricole et bénéficier d’aides publiques à l’installation… « Les candidats devraient être mieux accompagnés afin d’y accéder plus largement, surtout les femmes encore sous-représentées », assure Guillaume Riou.
Le défi n’effraie justement pas la jeune Nolwenn Thiriet, qui compte décrocher son brevet. Pour se lancer sur 100 hectares ? « Pourquoi pas, mais à plusieurs, pour mutualiser les compétences, réduire la pénibilité, les frais, les risques… et la solitude. » Si le « bio » est une évidence pour tous, l’aventure doit se vivre sur le mode collectif.
> Lire aussi  Le « retour à la terre » des enfants d’agriculteurs
<https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/03/01/nous-sommes-des-citadins-et-personne-ne-nous-a-parle-des-lycees-agricoles-cultiver-la-terre-un-reve-d-etudiant-engage_6071532_4401467.html <https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/03/01/nous-sommes-des-citadins-et-personne-ne-nous-a-parle-des-lycees-agricoles-cultiver-la-terre-un-reve-d-etudiant-engage_6071532_4401467.html>>
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10- Mexique : 2 entrepreneurs ont mis au point un cuir végétal à base de cactus, Creapills, 01/03/21
Maxime Delmas

Voilà une brillante alternative créative et écologique au cuir animal. Deux entrepreneurs mexicains ont lancé la société Desserto qui produit un cuir végétal avec la plus emblématique des plantes du Mexique : le cactus.
Dans leur ranch situé dans l’État de Zacatecas, Adrián López Velarde et Marte Cázarez cultivent leur or vert et ne font qu’une récolte tous les 6 à 8 mois pour ne couper que les feuilles de cactus matures. Une fois sélectionnées et coupées, les épaisses feuilles sèchent au soleil pendant 3 jours avant d’être nettoyées puis réduites en purée avant de donner la texture et la couleur souhaitées au futur cuir végétal.
Le résultat est un cuir vegan de qualité qui a une durée de vie d’au moins 10 ans et qui présente des avantages considérables. La conception du cuir traditionnel est très polluante (élevage, utilisation de produits toxiques), utilisant de grandes quantités d’eau et, évidemment cruelle envers les animaux. La production de cuir de cactus quant à elle n’utilise aucun produit toxique et que très peu d’eau ; une des spécificités connues de cette plante est qu’elle se développe très bien dans les endroits arides.
>> Suite à lire à :
<https://creapills.com/cuir-cactus-vegetal-mexique-20210301>
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11- Une vague de nouveaux arrêtés anti-pesticides émerge dans les communes, Actu-environnement, 03/03/21, 11h28
Laurent Radisson 

L'idée de fonder les arrêtés anti-pesticides sur la compétence des maires en matière de déchets fait tache d'huile. Après l'exemple donné par le maire de La Montagne (Loire-Atlantique) en janvier, c'est au tour de neuf communes d'Ile-de-France de prendre un tel arrêté sous l'impulsion du collectif des maires anti-pesticides. Entre-temps, la ville de Grenoble avait fait de même en actualisant son arrêté anti-pesticides qui risquait l'annulation.
En effet, par une décision du 31 décembre dernier, le Conseil d'État a dénié toute compétence aux maires pour réglementer les produits phytopharmaceutiques. Ce qui a douché les derniers espoirs des maires dont les arrêtés anti-pesticides n'avaient pas encore été annulés par la justice administrative. Plus d'une centaine de communes avaient signé de tels textes courant 2019 dans la foulée du maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), Daniel Cueff, qui avait médiatisé ce combat.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/arretes-anti-pesticides-nouveaux-modele-police-dechets-37140.php4>
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12- Pression foncière, verdissement, révolution cellulaire : les ingrédients de l’agriculture de demain, The Conversation, 03/03/21, 18:56
Par Xavier Hollandts, Professeur de stratégie et entrepreneuriat, Kedge Business School

Covid-19 oblige, le Salon international de l’agriculture n’aura pas d’édition 2021… mais les sujets de débat et d’interrogation autour du devenir agricole ne manquent pas !
L’agriculture connaît des mutations rapides qui questionnent sur ses possibles évolutions : quels sont les tendances émergentes et les scénarios prospectifs que l’on peut imaginer pour un secteur qui semble peser peu en matière d’emploi mais dont l’importance est majeure dans notre quotidien et notre économie ?
Ce travail de prospective n’a rien de la cartomancie : il s’appuie sur des outils et des méthodes logiques, rationnelles, permettant de dégager des « futurs probables ». Un des éléments clés de la discipline consiste à prendre en compte les signaux faibles présents, dont certains sont annonciateurs de possibles évolutions, voire de révolutions.
Tout l’enjeu étant d’arriver à distinguer, parmi ces signaux, ceux vecteurs de changements importants. En complément, une analyse portant sur l’historique et les tendances lourdes du présent permet de dessiner des pistes et tendances probables.
C’est la combinaison de tous ces points qui permet d’esquisser des scénarios prospectifs pour le futur.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/pression-fonciere-verdissement-revolution-cellulaire-les-ingredients-de-lagriculture-de-demain-155969>
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13- 17 % de la nourriture disponible dans le monde a fini à la poubelle en 2019, L'Obs, 04/03/21, 18h00

Au total, ce sont 931 millions de tonnes de nourritures qui ont été jetées en 2019. Ce sont les ménages qui participent le plus à ce gaspillage (11 %), loin devant les restaurants (5 %) et les points de vente au détail (2 %).
Ce sont 931 millions de tonnes de nourritures qui ont été jetées à la poubelle en 2019. Cela représente 17 % de la nourriture disponible, une fois commercialisée pour les ménages, les grossistes, les restaurants ou d’autres services alimentaires, révèle le programme des Nations unies pour l’environnement dans une étude publiée en partenariat avec l’ONG Wrap ce jeudi 4 mars. « Ce poids est à peu près l’équivalent de 23 millions de poids lourds de 40 tonnes, chargés à pleine capacité, en file indienne, ce qui permettrait de faire sept fois le tour de la Terre », détaille le communiqué de presse.
> Tribune. « Faisons de la lutte contre le gaspillage alimentaire une “grande cause nationale” pour 2021 »
La majeure partie de ce gaspillage provient des ménages, « qui jettent 11 % de la nourriture ». Le gaspillage des consommateurs serait « deux fois plus important que les estimations précédentes ». Les services de restauration sont eux responsables du gaspillage à hauteur de 5 % et les points de vente au détail de 2 %.
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/societe/20210304.OBS40960/17-de-la-nourriture-disponible-dans-le-monde-a-fini-a-la-poubelle-en-2019.html>
Sur le même sujet :
> Près de 20% de la nourriture gaspillée dans le monde <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/pres-de-20-de-la-nourriture-gaspillee-dans-le-monde-20210304>, Le Figaro avec AFP, 04/03/21, 15:41
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14- Aude : des "faucheurs" d'OGM détruisent des centaines de sacs de semences, AFP, 04/03/21, 19:00

Une cinquantaine de "faucheurs volontaires" d'OGM ont pénétré jeudi dans le site d'une coopérative agricole à Castelnaudary (Aude), éventrant plusieurs centaines de sacs de semences de colza et de tournesol qu’ils considèrent illégales, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Non aux OGM" ou "Colza et tournesol OGM, depuis des mois, gouvernement hors-la-loi", ces militants venus d'Occitanie et d'ailleurs se sont ensuite assis au milieu de l'entrepôt, avant d'être évacués par une trentaine de gendarmes.
"On entend dire qu’il n’y a plus d’OGM cultivés en France. C’est faux. On est venu dire par cette action que les OGM, qui devraient être interdits, sont en fait en vente ici dans ce hall pour les agriculteurs qui veulent bien en semer. C’est en complète contradiction avec la législation européenne", a déclaré l'un de ces "faucheurs", le Toulousain Jacques Dandelot.
Ces graines de colza et de tournesol obtenues par des NBT ou "New breeding techniques", des outils permettant de modifier le génome des plantes sans insertion de gène étranger (transgénèse), sont considérées comme des organismes génétiquement modifiés par les anti-OGM.
En revanche, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a estimé début janvier que les NBT "ne sont pas des OGM", mais des technologies qui permettent "de faire apparaître plus tôt une variété qui aurait pu apparaître naturellement à un moment donné".
En février 2020, le Conseil d'Etat avait estimé que ces nouvelles techniques devaient être soumises à la réglementation OGM.
Allant dans le sens de la Cour de justice européenne, il avait donné six mois au gouvernement pour modifier le code de l'environnement.
"Depuis plus de six mois, le gouvernement est dans l'illégalité", lit-on sur un tract distribué jeudi à Castelnaudary par les militants anti-OGM.
<https://www.geo.fr/environnement/aude-des-faucheurs-dogm-detruisent-des-centaines-de-sacs-de-semences-203948>
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15- Sélection. Epluchures, fanes, trognons, tout est bon ! Quatre recettes antigaspi et gourmandes, Le Monde, 04/03/21, 23h56
Elvire von Bardeleben

Blinis aux épluchures de légumes, soupe de fanes de radis, carrot cake, panna cotta aux épluchures de poires et chocolat : en attendant que la saison soit propice au pesto de peau de courgette et à la confiture d’écorce de melon, voici quatre recettes pour la fin de l’hiver.
Privilégier une alimentation riche en fruits et légumes, c’est faire un geste pour la planète. Pour passer au niveau supérieur en matière d’écoresponsabilité, voici un livre qui pourrait vous être utile :L’Epluchure, la fane et le trognon, le livre cuisine de l’anti-gaspillaged’Aurélie Thérond (Ed. de La Martinière, 160 pages, 19,90 euros, paru le 4 mars). L’auteure démontre en 60 recettes que le recyclage des épluchures et des trognons ne signifie pas renoncer à la gourmandise.
Blinis aux épluchures de légumes
Pour 20 blinis. Préparation : 15 minutes. Repos : 1 heure. Cuisson : 3 minutes par blini.
Ingrédients
150 à 200 g d’épluchures diverses (carottes, courgettes, vert de poireau)
2 gousses d’ail
Quelques branches de persil
1 yaourt grec (150 g)
2 œufs
12,5 cl de lait demi-écrémé
130 g de farine T55
½ sachet de levure chimique
5 cuillerées à soupe d’huile (olive, tournesol ou pépins de raisin)
Sel et poivre
> Passer les épluchures au mixeur jusqu’à obtenir un mélange homogène de fins morceaux. Eplucher les gousses d’ail et les émincer en petits morceaux. Rincer le persil et hacher finement ses feuilles.
Dans un saladier, fouetter le yaourt avec les œufs, puis ajouter le lait, la farine et la levure et continuer à fouetter de manière à obtenir un mélange homogène sans grumeaux.
Incorporer les épluchures hachées, l’ail et le persil au mélange précédent. Bien mélanger, saler et poivrer. Recouvrir d’un torchon et laisser reposer le tout pendant au moins 1 heure à température ambiante.
Une fois que la pâte a reposé, verser 2 cuillerées à soupe d’huile dans une poêle et la faire chauffer à feu moyen. Pour chaque blini, déposer dans la poêle l’équivalent d’une cuillerée à soupe bombée de pâte et faire dorer le blini environ 1 minute et 30 secondes par face (le retourner quand des bulles commencent à se former à la surface).
Procéder ainsi jusqu’à épuisement de la pâte, en ajoutant de l’huile au fur et à mesure qu’il en manque. Déguster aussitôt la cuisson terminée.
Vous pouvez servir ces blinis en apéritif ou en entrée, avec du poisson fumé par exemple, mais également les proposer en accompagnement d’un plat principal.
Soupe de fanes de radis
Pour 4 personnes. Préparation 10 minutes. Cuisson : 27 minutes.
Ingrédients
Les fanes d’une botte de radis
1 oignon
300 g environ de pommes de terre
2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
60 cl d’eau
Sel et poivre
> Laver les fanes de radis, les égoutter et les hacher grossièrement au couteau. Peler et émincer l’oignon. Eplucher les pommes de terre et les couper en petits cubes.
Dans une casserole, faire revenir l’oignon avec l’huile d’olive à feu moyen pendant 3 à 4 minutes, en remuant régulièrement (il ne doit pas dorer). Ajouter les pommes de terre et poursuivre la cuisson durant 2 minutes, puis ajouter les fanes de radis, bien mélanger et laisser cuire encore 2 minutes.
Couvrir le tout avec l’eau, saler et porter à ébullition. Dès que l’eau bout, laisser cuire pendant environ 20 minutes, à couvert, à feu moyen.
Mixer la soupe, ajuster l’assaisonnement en sel et poivre ; servir aussitôt avec une pointe de crème fraîche.
Carrot cake aux noix et gingembre
Pour un cake. Préparation : 20 minutes. Cuisson : 1 heure.
Ingrédients
250 g d’épluchures de carottes
60 g de cerneaux de noix
40 g de gingembre confit
80 g de farine T55
120 g de poudre d’amande
½ sachet de levure chimique
3 œufs
65 g de sucre en poudre
65 g de cassonade
10 cl d’huile au goût neutre (tournesol, pépins de raisin)
1 pincée de sel
1 cuillerée à café de gingembre en poudre
1 cuillerée à café de cannelle en poudre
> Préchauffer le four à 180 °C. Mixer les épluchures de carottes. Hacher grossièrement au couteau les cerneaux de noix ; détailler le gingembre confit en petits morceaux.
Dans un bol, mélanger la farine, la poudre d’amande et la levure chimique. Dans un saladier, fouetter les œufs avec le sucre et la cassonade. Verser le mélange farine, poudre d’amande et levure et continuer de fouetter jusqu’à l’obtention d’une préparation homogène. Incorporer l’huile au mélange précédent et mélanger bien à l’aide d’une spatule ou d’une cuillère. Ajouter ensuite le sel, le gingembre et la cannelle en poudre.
Ajouter enfin les carottes mixées, les noix et le gingembre confit et mélanger. Verser cette pâte dans un plat à cake recouvert de papier cuisson, et mettre à cuire au four pendant 1 heure environ (la lame d’un couteau plantée verticalement en son centre doit ressortir sèche).
Laisser refroidir le cake avant de le déguster.
Panna cotta aux épluchures de poire et chocolat
Pour 4 personnes. Préparation : 15 minutes. Cuisson : 15 minutes. Repos : au moins 4 heures.
Ingrédients
Les épluchures et trognons de 4 poires
15 cl de lait demi-écrémé
15 cl de crème fraîche entière liquide
½ citron
40 g de sucre en poudre
2 feuilles de gélatine
Pour la ganache :
5 cl de crème fraîche entière liquide
50 g de chocolat noir
Préparer la ganache : râper le chocolat ou le couper au couteau en petits morceaux. Le mettre dans un bol. Porter la crème fraîche à ébullition, puis la verser sur le chocolat, mélanger brièvement à l’aide d’une cuillère et couvrir pendant 2 à 3 minutes.
Mélanger ensuite à la cuillère jusqu’à ce que tout le chocolat soit fondu. Verser la ganache encore chaude dans quatre ramequins, tapisser bien les fonds et remonter un peu sur les parois. Placer les ramequins recouverts de ganache au réfrigérateur jusqu’à la fin de la recette.
Dans une casserole, mettre le lait, la crème fraîche liquide, le jus du demi-citron, le sucre, les épluchures et trognons de poires. Faire chauffer à feu doux pendant environ 15 minutes. Pendant ce temps, faire ramollir les feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide.
Filtrer le mélange lacté de manière à enlever les épluchures, puis y ajouter les feuilles de gélatine essorées. Remuer la préparation jusqu’à ce que la gélatine soit complètement diluée.
Répartir la préparation obtenue dans les ramequins garnis de ganache ; replacer les ramequins au réfrigérateur jusqu’à ce que les panna cotta soient bien prises.
Les sortir une dizaine de minutes avant de les déguster.
<https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2021/03/04/epluchures-fanes-trognons-tout-est-bon-quatre-recettes-antigaspi-et-gourmandes_6071909_4497319.html>
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16- Pourquoi le beurre canadien ne ramollit pas ? La polémique du « Buttergate » met en cause l’utilisation de l’huile de palme, Blog Big Browser, 05/03/21, 16h24 
Marie Slavicek

Pour faire face à la hausse de la demande de beurre au Canada, les éleveurs sont accusés d’avoir augmenté la quantité d’huile de palme donnée aux vaches. Résultat, le produit serait désormais plus dur et plus difficile à tartiner.
Amis bretons et normands, passez votre chemin : cet article risque de heurter votre sensibilité. Depuis plusieurs semaines, les Canadiens ont un problème de beurre. Trop dur, il s’étale mal sur les tartines et met du temps à fondre dans la poêle.
Ce que les médias locaux nomment désormais le « Buttergate » est parti d’un tweet posté le 5 février par la cuisinière et autrice de livres de recettes Julie Van Rosendaal. « Il y a quelque chose qui cloche avec notre approvisionnement en beurre (…). Vous avez remarqué qu’il n’est plus mou à température ambiante ? » interroge-t-elle.
De nombreux internautes ont répondu par l’affirmative : au petit déjeuner, il faut désormais des biscotos en tungstène ou, à défaut, se rabattre sur la confiture.
Dans une tribune publiée le 20 février sur le site du quotidien canadien The Globe and Mail, Julie Van Rosendaal suggère qu’une augmentation de la consommation de beurre depuis le début de la pandémie de Covid-19 a entraîné des changements dans l’alimentation du bétail – les éleveurs cherchant à optimiser leur rendement et leur production. D’après elle, le principal suspect de cette épidémie de beurre trop dur n’est autre que l’huile de palme.
> Lire aussi  Doux ou demi-sel, quel beurre êtes-vous ?
Les Canadiens n’ont pas échappé au confinement ainsi qu’à la généralisation du télétravail, et ils ont eux aussi cuisiné plus de plats maison. Résultat : la demande de beurre est en hausse de 12 % sur l’année 2020, selon Dairy Farmers of Canada (les représentants des producteurs laitiers), rapporte le site de la BBC. C’est là que l’huile de palme entre en jeu. Administrée aux vaches comme complément alimentaire, elle est utilisée depuis des décennies pour augmenter leur production de lait et sa teneur en matières grasses. Depuis l’été dernier, des centaines de fermiers canadiens ont eu recours à cette technique.
L’Association des transformateurs laitiers du Canada, la voix nationale du secteur, créée en 2003, a assuré au site Real Agriculture qu’il n’y a eu aucun changement dans la production de beurre, ni dans la réglementation nationale sur les ingrédients.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/03/05/pourquoi-le-beurre-canadien-ne-ramollit-pas-la-polemique-du-buttergate-pointe-l-utilisation-de-l-huile-de-palme_6072099_4832693.html>
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17- Notre-Dame : de la forêt à la charpente, la longue marche des chênes, AFP, 06/03/21, 13:00
Jean-Louis de La Vaissière

Ils ont déjà vécu deux siècles, il leur faudra plusieurs années pour que leurs précieux bois puissent soutenir la future flèche de Notre-Dame de Paris : un traitement long et complexe attend les chênes majestueux de la forêt de Bercé (Sarthe) 
Huit arbres d'exception repérés dans cette futaie - plus de vingt mètres de tronc utile et un mètre de diamètre - ont été sélectionnés vendredi par Philippe Villeneuve et Rémi Fromont, architectes en chef des monuments historiques. Destinés au tabouret de la flèche détruite dans l'incendie du 15 avril 2019, ainsi qu'aux charpentes du transept et travées adjacentes, ils assureront l'assise d'une structure de quelque 300 tonnes.
Ici, tel chêne immense, marqué d'un chiffre 8 peint en rouge, sera épargné, car on y a découvert un noeud. Là, un autre géant porte la pancarte "arbre numéro un" et sera bientôt à terre. 
"Un drone a fait des profils en 3D pour vérifier ceux qui convenaient", raconte à l'AFP Aymeric Albert, chef du département commercial de l'Office national des forêts (ONF). Ils doivent en effet être légèrement courbés, pour que les futures poutres suivent la courbure des voûtes, en reliant les piliers de la croisée du transept.
Un millier de chênes de l'hexagone ont été offerts, en majorité de cinq régions (Bourgogne, Centre Val de Loire, Grand Est, Pays de la Loire, Normandie). Ils sont issus pour moitié de forêts publiques, pour moitié de près de 150 forêts privées. Et des nouvelles offres continuent d'affluer.
Dans une phase ultérieure, il faudra refaire les charpentes médiévales de la nef et du choeur. Des milliers d'autres arbres, plus jeunes cette fois, seront sélectionnés. Des chênes ont déjà été aussi proposés par des donateurs étrangers.
--"Récolte"--
La "récolte" de ces mille arbres, comme on nomme l'abattage en langue forestière, était déjà prévue pour 2021. Afin de permettre aux futaies de se régénérer naturellement.
Et l'opération va s'achever ces prochains jours, plus vite que prévu, avant la montée de sève.
Pendant six mois, les troncs seront laissés sur place "car l'arbre peut réagir, avec des vrilles, des courbures. Quand il a vrillé, alors on sait qu'il ne bougera plus", explique Aymeric Albert.
Chaque arbre est identifié par un numéro permettant sa traçabilité.
D'avril à juin, les troncs seront "débardés" (amenés au bord des chemins), puis au deuxième semestre, ils seront débités et transportés dans une vingtaine de scieries. 
Leur temps de séchage sera de 12 à 18 mois, jusqu’à ce qu'un taux d'humidité de moins de 30% soit atteint. 
Vers le début 2023, ils seront transportés vers les ateliers des charpentiers, qui suivront les plans de Viollet-Le-Duc pour une reconstruction à l'identique.
Répondant aux inquiétudes d'associations dénonçant l'abattage d'arbres centenaires, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, venue assister à ce moment symbolique, s'insurge : "Comment défendre la filière bois sans procéder à des coupes prévues en tout état de cause ! Il n'y a aucune flibuste, aucun piratage, aucune amputation du patrimoine. Une forêt, ça se gère".
Selon l'ONF, ces mille chênes représentent 0,1% de la récolte annuelle de bois de chêne destiné à la construction ou l’ameublement.
"Il pousse plus de chênes qu'on en récolte : 3 millions de mètres cubes, contre 2 millions, chaque année", estime Aymeric Albert.
Leur sélection, s'est félicité l'architecte en chef Villeneuve, "est le début de la renaissance réelle de la cathédrale. On entre dans une phase où on va voir renaître des choses neuves". Même si la restauration ne débutera formellement qu'en septembre.
Interrogé sur les risques d'un dépassement des délais de cinq ans du chantier, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public chargé de Notre-Dame, les balaie : "nous sommes dans les temps pour rendre la cathédrale au culte en 2024. Même s'il restera "encore beaucoup de travail".
Et de poursuivre : "En 2024, vous verrez dans le ciel de Paris briller la flèche qui ne sera plus la flèche de Viollet-Le-Duc mais de Philippe Villeneuve !".
<https://www.geo.fr/environnement/notre-dame-de-la-foret-a-la-charpente-la-longue-marche-des-chenes-203968>
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18- Chronique. Négociations commerciales avec la grande distribution : « Les éleveurs de poules pondeuses courroucés », Le Monde, 06/03/21, 14h00
Laurence Girard

Les industriels souhaitent répercuter la hausse du coût des matières premières pour nourrir les volailles à la distribution et au consommateur. Dans la dernière ligne droite de la négociation, ils affirmaient n’avoir obtenu qu’une revalorisation de 1 % à 2 %, contre les 7 % à 8 % espérés, observe Laurence Girard, journaliste économique au « Monde ».
Matières premières. Les éleveurs de poules pondeuses sont montés sur leurs ergots. Sujet de leur courroux : les houleuses négociations commerciales avec la grande distribution, dont la date butoir était fixée au lundi 1er mars. Les enseignes, pour grappiller un peu de marge, sont prêtes à tondre un œuf, maugrée la filière avicole. En colère, elle n’a pas hésité à jeter en pâture le nom des géants de la distribution peu enclins à augmenter les tarifs. Carrefour, Casino, Auchan et Aldi ont ainsi été dénoncés par la Confédération française de l’aviculture (CFA). Et des agriculteurs sont même allés interpeller les consommateurs dans les allées d’un magasin Carrefour de Rennes pour se faire entendre.
> Lire aussi  « Avec le confinement, l’œuf nouvelle star des listes de courses »
En effet, contrairement à ce que serine la ritournelle, la poule pondeuse ne picore plus de pain dur. Elle croque une pitance où se mêlent grains de maïs et tourteaux de soja. Des mets de plus en plus précieux, depuis l’envolée des cours mondiaux de ces matières premières agricoles à l’automne 2020. Entre janvier 2020 et janvier 2021, la progression dépasse les 20 %. Dans ce contexte tendu, les éleveurs font leurs comptes et estiment la hausse du coût de production d’un œuf à 7 % ou 8 %.
Effet d’aubaine
Les industriels chargés de collecter, trier et mettre en boîte le fruit de la ponte, au moment de signer les contrats annuels avec les agriculteurs, souhaitent répercuter cette hausse à la distribution et au consommateur. Ils estiment l’augmentation de tarif nécessaire en rayon à 1 centime de l’œuf. Et mettent en exergue le respect de la loi Egalim, adoptée en 2018, censée mieux répartir la valeur au sein de la chaîne alimentaire et assurer un revenu décent aux éleveurs, pour justifier leur démarche. Dans la dernière ligne droite de la négociation, ils affirmaient n’avoir obtenu, en moyenne, qu’une revalorisation de 1 % à 2 %, contre les 7 % à 8 % espérés.
S’ils ont volé dans les plumes de la distribution, c’est aussi parce qu’ils considèrent qu’elle a bénéficié de l’effet d’aubaine du confinement. Il y a quasiment un an, jour pour jour, les consommateurs se sont lancés dans une chasse à l’œuf dans les supermarchés. Avec la fermeture des cantines et des restaurants, les foyers français se sont découvert des âmes de cuisiniers et de pâtissiers. Si la tension est retombée avec le retour des enfants sur les bancs de l’école, les ventes en grande distribution ont tout de même bondi de 11 % en 2020, selon le Comité national pour la promotion de l’œuf.
> Lire aussi  Les éleveurs donnent de la voix pour dénoncer des revenus en berne
De leur côté, les poules n’ont pas chômé, puisque le volume de ponte en France a progressé de 5 %, à 15 milliards d’œufs. Au point qu’en fin d’année, alors que les restaurants refermaient leurs portes, le marché s’est trouvé déséquilibré. Le cours, qui avait bondi au-dessus des 9 euros les 100 œufs au paroxysme du confinement printanier, est passé sous la barre des 6,50 euros, fin octobre. Des œufs à prix cassé. Toutefois, depuis mi-février, une embellie se dessine. Et, qui sait, à Pâques, l’œuf sera-il peut-être de nouveau à la fête…
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/06/negociations-commerciales-avec-la-grande-distribution-les-eleveurs-de-poules-pondeuses-courrouces_6072205_3234.html>
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19- Le gouvernement débloque 60 millions d’euros d’aide d’urgence aux éleveurs, Le Monde avec AFP, 06/03/21, 16h13 

Cette aide annoncée par Jean Castex bénéficiera aux éleveurs les plus en difficulté, qui ont gagné moins de 11 000 euros en 2020. 
Soixante millions d’euros pour les éleveurs les plus en difficulté. Lors d’une table ronde dans la Creuse avec les représentants de cette filière agricole, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, samedi 6 mars, le déblocage d’une aide d’urgence.
« Pour tous les éleveurs qui ont gagné moins de 11 000 euros en 2020 et qui ont subi des pertes importantes, ce qui représente 18 000 exploitations. (…) Nous allons mettre en place un dispositif exceptionnel de soutien financier qui permettra de couvrir jusqu’à 80 % des pertes d’exploitation », a affirmé le premier ministre.
Ces 60 millions d’euros vont « s’ajouter à l’enveloppe prévue dans le plan de relance (…) de 50 millions pour la restructuration de la filière, actions que je veux lier », a-t-il ajouté. Dans le plan de relance présenté début septembre, le gouvernement prévoit un total de 1,2 milliard d’euros pour le secteur de l’agriculture et de l’alimentation.
« C’est un tout. Il y a une situation d’urgence, nous devons [y] répondre. Mais les aides d’urgence ne régleront rien [pour la filière de l’élevage], il faut que ces filières continuent encore à s’améliorer, notamment dans le secteur de la viande, à mieux se structurer », a insisté M. Castex. « On ne peut pas vous abandonner. (…) La crise Covid a fait naître des situations de difficultés, de précarité », a-t-il remarqué.
> Lire aussi  Les éleveurs donnent de la voix pour dénoncer des revenus en berne
Revalorisation des retraites
Célébrés par les autorités politiques pour avoir continué à nourrir les Français au plus fort de la crise sanitaire, les agriculteurs demeurent confrontés à une multitude de défis et à un malaise qui demeure, privés cette année de leur vitrine du Salon de l’agriculture pour cause de pandémie de Covid-19.
Au-delà de l’élevage, le revenu des fermes françaises a reculé en 2020, a estimé l’Insee, fin décembre, conséquence de mauvaises récoltes de céréales et de betteraves, mais aussi de la baisse des rentrées d’argent des élevages porcins et bovins (lait et viande). Les éleveurs dénoncent régulièrement le fait qu’ils doivent vendre leurs bêtes à un prix inférieur à leurs coûts de production.
La Fédération nationale bovine a récemment calculé qu’un éleveur bovin avait gagné en moyenne 8 000 euros en 2020, soit moins de 700 euros par mois. La surmortalité par suicide est aussi « particulièrement marquée chez les éleveurs bovins (lait et viande) âgés de 45 à 54 ans », selon la fédération.
> Lire la chronique : « Quand le cochon n’est plus payant, les éleveurs ne se font pas de lard »
Le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, a annoncé, pour sa part, la volonté du gouvernement de faire entrer en vigueur dès le 1er septembre cette année, au lieu de 2022, la revalorisation des retraites des agriculteurs de 75 à 85 % du smic, votée par le Parlement en juin. Il a promis des « changements » à la loi Alimentation, rappelant toutefois que « la loi ne peut pas fixer le prix » des produits agricoles mais que le gouvernement avait « démultiplié les sanctions »contre les distributeurs.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/06/le-gouvernement-debloque-60-millions-d-euros-d-aide-d-urgence-aux-eleveurs_6072210_3244.html>
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20- Enquête. Agriculture : pourquoi la France est-elle en retard sur ses objectifs de conversion bio ?, France info, 07/03/21, 07:12
Yann Thompson, France Télévisions

Passer de 6,5% à 15% de surfaces agricoles en bio au cours du quinquennat ? Le gouvernement en rêvait, mais divers freins psychologiques, techniques ou encore économiques rendent cet objectif irréaliste.
"A chaque fois qu'un objectif est affiché par le ministère de l'Agriculture, il n'est jamais atteint." A l'heure du dernier ramassage des œufs avant la nuit, Etienne Gangneron, éleveur et cultivateur bio installé à Vasselay (Cher), près de Bourges, met les pieds dans le plat. Le vice-président de la FNSEA en charge de l'agriculture biologique estime que la France n'atteindra pas son objectif de passer de 6,5% à 15% de surfaces agricoles en bio entre 2017 et 2022.
Fin 2019, 8,5% des terres étaient consacrées à une production en conversion ou déjà certifiée agriculture biologique (AB). "On sera probablement autour de 9,5 ou 10% pour l'année 2020", prédit Guillaume Riou, le président de la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab), lui aussi pessimiste. Au regard des dynamiques en cours, un rapport sénatorial publié l'an dernier invitait d'ores et déjà le gouvernement à renommer son plan Ambition bio 2022 "Ambition bio (au mieux)2026". 
Après l'échec du Grenelle de l'environnement de 2008, qui visait les 15% de surfaces en bio dès 2013, la France risque une nouvelle fois de manquer sa cible. Si les terres bio sont en progression forte et constante depuis 2008, les agriculteurs français dits "conventionnels" restent confrontés à divers freins qui empêchent des conversions plus massives.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/enquete-franceinfo-agriculture-pourquoi-la-france-est-elle-en-retard-sur-ses-objectifs-de-conversion-bio_4316685.html>
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En images
21- Mayenne : une famille d’agriculteurs choisit le bio de père en fils, France 2, journal de 13h, 02/03/21

La famille Piquet est une famille nombreuse. Depuis que grand-père s’est converti à l’agriculture biologique, ses enfants et petits-enfants perpétuent cette tradition et ce respect de la nature, chacun dans son domaine.
Nichée dans le bocage mayennais, la ferme des Piquet est le cœur battant de la famille. Christophe, le grand-père agriculteur, Antoine, son fils aîné, mais aussi Myriam, sa benjamine devenue coiffeuse, et enfin Benoît, le musicien, sont tous unis autour d’une valeur : le bio. La naissance de ses premiers petits-enfants a provoqué un déclic chez Christophe. Il y a 12 ans, l'agriculteur traditionnel s’est converti au bio. Un respect de la nature qu’il essaye de leur inculquer. "Jusque-là, on a d’abord pensé à nous avant de penser à eux", estime-t-il. Pour lui, l’arbre est l'avenir de l’homme : il a vu les choses en grand et a planté 1 000 arbres au milieu de ses champs. 
Du menu bio d’un cabaret au salon de coiffure
Antoine vient de reprendre l’exploitation, et même en bio, l’affaire est rentable. Avec sa femme danseuse, Benoît a quant à lui fait le pari fou d’ouvrir une salle de spectacle à Château-Gontier, en pleine campagne. Il y sert un menu 100 % bio. Myriam a, elle, repris le salon de coiffure créé par sa mère. Ici aussi le bio s’est imposé : les colorations sont toutes issues de pigments naturels.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/mayenne-une-famille-dagriculteurs-choisit-le-bio-de-pere-en-fils_4317075.html>
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22- Le Yémen face à "la pire famine" de ces dernières décennies, TV5Monde, 03/03/21
May Vallaud

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), près de 400 000 enfants sont menacés de mort au Yémen en raison de la malnutrition. Sans une aide plus prononcée de la communauté internationale, l’ONU présage de la "pire famine" que le monde ait connue ces dernières décennies. 300 centres de santé ont été privés d’aide en septembre 2020. Une conférence de donateurs a réuni à peine la moitié des fonds nécessaires pour prévenir un désastre humanitaire dans ce pays ravagé par la guerre. L'objectif de l'ONU était de lever 3,85 milliards de dollars ce lundi, mais seulement 1,7 milliard ont été promis par une centaine de gouvernements et de donateurs particuliers.
> Vidéo (1 min 50) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/le-yemen-face-la-pire-famine-de-ces-dernieres-decennies> 
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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