[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 26 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 26 Mar 08:09:33 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Railcoop, la coopérative qui relance les lignes de train abandonnées par la SNCF <https://www.wedemain.fr/ralentir/railcoop-la-cooperative-qui-relance-les-lignes-de-train-abandonnees-par-la-sncf/>, We Demain, 10/03/21
2- Analyse. « Verdir » Paris pour les JO 2024, une ruse du marketing urbain <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/15/verdir-paris-pour-les-jo-2024-une-ruse-du-marketing-urbain_6073134_3232.html>, Le Monde, 14/03/21, 05h00 
3- Des écolodges inspirés des cactus pour séjourner dans le désert <https://www.parismatch.com/Vivre/Voyage/Des-ecolodges-inspires-des-cactus-pour-sejourner-dans-le-desert-1728652>, Paris Match, 15/03/21, 02h30 
4- A Bath, camions et bus polluants ne sont plus les bienvenus <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210315-a-bath-camions-et-bus-polluants-ne-sont-plus-les-bienvenus>, AFP, 15/03/21, 11:00
5- Le virage en faveur du nucléaire de François de Rugy <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/le-virage-en-faveur-du-nucleaire-de-francois-de-rugy_6073185_3234.html>, Le Monde, 15/03/21, 12h11
6- Dix ans après Fukushima, l’industrie allemande a accepté l’abandon de l’atome <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/dix-ans-apres-fukushima-l-industrie-allemande-a-accepte-l-abandon-de-l-atome_6073198_3234.html>, Le Monde, 15/03/21, 15h00
7- Deux Français ont obtenu le prix Pritzker, l'équivalent du Nobel en architecture <https://www.lejdd.fr/Societe/deux-francais-ont-obtenu-le-prix-pritzker-lequivalent-du-nobel-en-architecture-4031883>, Le JDD, 16/03/21, 18h12
8- Le pétrolier Vermilion fait sa mue énergétique <https://presselib.com/parentis-en-born-landes-vermilion/>, Presselib, 16/03/21
9- Le stockage souterrain peut entrainer la fracturation des roches hôtes <https://www.techno-science.net/actualite/stockage-souterrain-peut-entrainer-fracturation-roches-hotes-N20673.html>, Techno-science, 17/03/21, 09:00
10- EPR de Flamanville : trois nouvelles soudures posent problème <https://www.actu-environnement.com/ae/news/non-conformites-soudure-piquages-EPR-37225.php4>, Actu-environnement, 17/03/21, 13h36 
11- Quand le pétrole devient l’énergie du pauvre <https://theconversation.com/quand-le-petrole-devient-lenergie-du-pauvre-156759>, The Conversation, 17/03/21, 20:19
12- Reportage. Les étudiants d’AgroParisTech occupent leur école pour la sauver des promoteurs <https://beta.reporterre.net/Les-etudiants-d-AgroParisTech-occupent-leur-ecole-pour-la-sauver-des-promoteurs>, Reporterre, 19/03/21, 11h29
13- EPR de Flamanville : feu vert de l'ASN à un soudage par robot <https://information.tv5monde.com/info/epr-de-flamanville-feu-vert-de-l-asn-un-soudage-par-robot-401531>, AFP, 22/03/21, 14:00
14- Strasbourg : "Le chauffage au bois plus dangereux que le diesel", des médecins alertent sur les centrales biomasses <https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-le-chauffage-au-bois-plus-dangereux-que-le-diesel-des-medecins-alertent-sur-les-centrales-biomasses-2011999.html>, France 3 Grand Est, 23/03/21, 21h06
15- Au Yémen, des femmes apportent l'énergie solaire dans leurs villages <https://information.tv5monde.com/terriennes/au-yemen-des-femmes-apportent-l-energie-solaire-dans-leurs-villages-401778>, AFP, 24/03/21, 08:39
16- « 3h50 d’antenne par jour » : les consommateurs français « surexposés » à la pub pour les SUV <https://www.nouvelobs.com/planete/20210324.OBS41806/3h50-d-antenne-par-jour-les-consommateurs-francais-surexposes-a-la-pub-pour-les-suv.html>, L’Obs, 24/03/21, 09h08
17- Véhicule autonome : des conséquences écologiques potentiellement catastrophiques <https://mrmondialisation.org/vehicule-autonome-des-consequences-ecologiques-potentiellement-catastrophiques/>, Mr Mondialisation, 24/03/21
En images
18- Rénovation énergétique : quelles aides pour rénover son logement ? <https://www.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-8/2351523-renovation-energetique-quelles-aides-pour-renover-son-logement.html>, France 5, La Quotidienne, 16/03/21, 11h45
19- Écologie : construire une maison en paille, c’est possible <https://www.francetvinfo.fr/societe/ecologie-construire-une-maison-en-paille-cest-possible_4335377.html>, France 2, journal de 13h, 16/03/21
20- BTP : la demande de maisons en bois explose <https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/btp-la-demande-de-maisons-en-bois-explose_4344295.html>, France 2, journal de 13h, 23/03/21
21- Écologie : les voitures hybrides polluent-elles moins ? <https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/ecologie-les-voitures-hybrides-polluent-elles-moins_4344271.html>, France 2, journal de 13h, 23/03/21

Bien à vous,
Florence

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INITIATIVE DU JOUR : Fermée en 2012, la ligne ferroviaire transversale Lyon/Bordeaux pourrait revivre à l’horizon 2022 grâce à l’obstination d’une petite bande, qui a monté Railcoop dans un village du Lot. (cf. item 1)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Les flamboyants projets d’aménagement qui promettent de repeindre la capitale en vert pour les Jeux olympiques sont-ils le rêve écologique affiché par leurs concepteurs ? (cf. item 2)
SUREXPOSITION DU JOUR : 3h50 de publicité chaque jour, 18 pages de journal chaque jour, c’est la durée totale des publicités pour SUV (Sport Utility Vehicle) diffusées chaque jour à la télévision entre 2018 et 2019 selon un rapport du WWF. (cf. item 16 & suite) 
RAPPORT DU JOUR : De la voiture individuelle aux flottes de robots-taxi, plusieurs scénarios pour l’avenir sont très sérieusement envisagés par la Fabrique Ecologique, think-tank qui alerte sur les conséquences écologiques potentiellement désastreuses du déploiement des véhicules autonomes. (cf. item 17)
TEST DU JOUR : Une étude de l'ONG Transport et environnement a montré qu'un SUV hybride rechargeable, avec une batterie vide et un coffre surchargé sur une route en pente, émet jusqu'à 12 fois plus de CO2 dans ces conditions maximales. (cf. item 21)
REVIREMENT DU JOUR : 4 jours après l’accident nucléaire au Japon, Angela Merkel amorçait l’abandon définitif de l’atome, opérant un revirement complet de sa politique en la matière. La colère des industriels d’alors s’est aujourd’hui apaisée. (cf. item 6)
RECONVERSION DU JOUR : Géothermie, traitement de déchets et production d’hydrogène, d’électricité ou de matières premières…, le canadien Vermilion Energy qui produit plus de 10.000 barils de pétrole par jour en Nouvelle-Aquitaine, cherche à se renouveler. (cf item 8)
RÉCURRENCE DU JOUR : Devant les nouvelles soudures qui posent toujours problème sur le circuit primaire principal de l'EPR de Flamanville (Manche), l'ASN donne son feu vert à un soudage par robot. (cf. item 10 & 13)
RECONNAISSANCE DU JOUR : Le duo parisien formé par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal a obtenu le prix Pritzker, la récompense suprême, souvent comparée au prix Nobel dans le domaine l’architecture. (cf. item 7)
REPORTAGE DU JOUR : Depuis deux semaines, les étudiants ingénieurs agronomes d’AgroParisTech occupent leur école à Thiverval-Grignon (Yvelines). Ils défendent les 300 hectares du domaine contre les appétits immobiliers. (cf. item 12)
PIONNIÈRES DU JOUR : Elles ont défié scepticisme et moqueries pour parvenir à leurs fins. Dix pionnières yéménites ont apporté l'électricité à leurs villages, illuminant des maisons et des vies grâce à un micro-réseau alimenté par l'énergie solaire qu'elles espèrent étendre dans leur pays ravagé par la guerre civile. (cf. item 15) 
STARS DU JOUR : Maisons en paille et maisons en bois ont de beaux jours devant elles. (cf. item 19 & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Railcoop, la coopérative qui relance les lignes de train abandonnées par la SNCF, We Demain, 10/03/21
Emmanuelle Vibert

Pendant un siècle et demi, Lyon et Bordeaux ont été reliées par le train. Fermée en 2012, cette ligne transversale pourrait revivre à l’horizon 2022 grâce à l’obstination d’une petite bande, qui a monté Railcoop dans un village du Lot.
[Mise à jour] Depuis la publication de cet article en août 2020, Railcoop a réuni le capital social nécessaire pour l’obtention de la licence ferroviaire voyageurs, c’est-à-dire 1,5 million d’euros. La coopérative compte à ce jour plus de 6 200 sociétaires. Sa première ligne commerciale doit être ouverte en juin 2022, entre Bordeaux et Lyon. En 2023, la société espère ouvrir deux autres lignes : Toulouse-Rennes et Lyon-Thionville. Et, dès cet automne, un projet de navette-fret entre Toulouse/Saint-Jory et Viviez, dans l’Aveyron, sera lancé.
Chaque ligne de chemin de fer est une aventure technique, politique, humaine… L’histoire de celle qui relie Bordeaux à Lyon, achevée à la fin des années 1860, n’échappe pas à la règle. Elle a connu la solide locomotive à vapeur 141 TA, surnommée “cul de bateau”, en raison de son derrière faisant penser à la poupe d’une péniche. Elle a connu la première guerre mondiale, les vivres américains débarqués dans les ports de l’Atlantique traversant la France sur rails pour alimenter le front. 
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/ralentir/railcoop-la-cooperative-qui-relance-les-lignes-de-train-abandonnees-par-la-sncf/>
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2- Analyse. « Verdir » Paris pour les JO 2024, une ruse du marketing urbain, Le Monde, 14/03/21, 05h00 
Isabelle Regnier

Tour Eiffel, Champs-Elysées… Les flamboyants projets d’aménagement qui promettent de repeindre la capitale en vert pour les Jeux olympiques sont-ils le rêve écologique affiché par leurs concepteurs ? Rien n’est moins sûr. 
Analyse. Symboles de l’« héritage durable » que sont censés léguer les Jeux olympiques de Paris 2024, deux grands projets promettent de verdir la capitale dans les grandes largeurs : la transformation du quartier de la tour Eiffel en une zone piétonne filant de l’Ecole militaire au Trocadéro, et la piétonnisation partielle de la place la Concorde, qui doit conduire, à plus long terme, à faire des Champs-Elysées rien de moins qu’un « jardin extraordinaire ». Les JO doivent ainsi être le grand accélérateur du rêve d’un Paris sans voiture cher à la maire Anne Hidalgo. Est-ce pour autant un rêve écologique ? Rien n’est moins sûr.
Depuis que la voie de chemin de fer qui courait le long de l’Hudson, à New York, a été transformée en une promenade paysagère, on sait le mal que l’urbanisme vert peut faire aux villes. Certes, cette « highline » a changé la dynamique de Manhattan, attirant les touristes comme un aimant et faisant exploser dans son sillage le prix du foncier. C’était le pari du maire Rudy Giuliani, qui, en déplafonnant le plan d’urbanisme, a permis une transformation brutale du sud-ouest de l’île. Pourtant, ce tissu de briques brunes naguère si homogène est aujourd’hui éventré par une forêt de tours rutilantes.
> Lire le portrait : Diller Scofidio + Renfro, architectes conquérants de l’ouest de Manhattan
Ces programmes de verdissement labellisés font partie de l’arsenal marketing que les villes utilisent pour attirer, comme l’écrit Véronique Biau dans Les Architectes au défi de la ville néolibérale (Parenthèses, 2020), « les principaux acteurs du marché, que ce soient les entreprises à haute valeur ajoutée, la main-d’œuvre qualifiée, les touristes ou encore les investisseurs immobiliers ». C’est ainsi que le savoir-faire de Diller Scofidio + Renfro, l’agence new-yorkaise conceptrice de la highline, est devenu synonyme de moteur métropolitain, un peu comme la marque Guggenheim et le nom de Frank Gehry le furent dans les premières années du XXIe siècle.
Conception ambivalente
A Moscou, on lui a confié la refonte du parc Zariadié, à Londres une promenade urbaine de 5 kilomètres (The Tide), à Madrid, la transformation du quartier d’affaires moribond d’AZCA en un paradis biosourcé… Sur ce dernier projet, Diller Scofidio + Renfro est associé à Gustafson Porter + Bowman, les paysagistes américains qui viennent de remporter le concours du quartier de la tour Eiffel. Pour les Champs-Elysées, c’est l’agence française PCA Stream de Philippe Chiambaretta qui est aux manettes et, derrière elle, le Comité Champs-Elysées. Ce lobby qui représente les enseignes de l’avenue avait d’abord commandé une étude à l’architecte, qui a ensuite fait l’objet d’une exposition au Pavillon de l’Arsenal…
> Lire aussi  Urbanisme : les Champs-Elysées, avenue en quête de Parisiens
Repeints en vert, les Champs-Elysées seront d’autant plus propices aux affaires des géants du luxe, de la malbouffe et du prêt-à-porter jetable qui y ont leurs vitrines. Une conception pour le moins ambivalente de la ville durable, qui s’accorde bien avec celle des JO. Dans son pamphlet 2024. Les Jeux olympiques n’ont pas eu lieu (éditions du Détour, 192 pages, 18 euros), l’architecte Marc Perelman ironise en effet sur l’ambition écologique affichée par cet événement monstre qui transforme Paris et sa banlieue en un gigantesque chantier, qui mise sur un nombre record de touristes et donc sur un accroissement du trafic aérien, et dont les principaux sponsors sont des multinationales.
> Lire aussi  JO 2024 : le futur complexe aquatique d’Aubervilliers menace les jardins ouvriers
Alors que toutes les études montrent que le combat contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité doit être mené à toutes les échelles pour être efficace, ces projets parisiens flamboyants s’accompagnent d’un saccage des oasis urbaines de l’autre côté du périphérique. Les jardins ouvriers d’Aubvervilliers devraient ainsi voir bétonner près du tiers de leur surface. Cet îlot de fraîcheur est d’autant plus précieux qu’il se trouve en Seine-Saint-Denis, département notoirement sous-doté en tout, et dans une ville qui ne dispose que de 1,3 mètre carré d’espace vert par habitant. Mais l’établissement public Grand Paris Aménagement a décidé d’en sacrifier une partie à un solarium et à une salle de fitness rattachés à la future piscine olympique, une autre à une gare du Grand Paris Express. Promesse a beau avoir été faite de remplacer les parcelles perdues, les jardiniers ne décolèrent pas, qui ont déposé un recours gracieux contre le projet.
« Course effrénée à la construction »
Un recours gracieux a aussi été déposé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour empêcher la construction de 130 000 mètres carrés de bureaux et commerces réalisés par de grands noms de l’architecture (Christian de Portzamparc, Richard Rogers…) sur l’île Seguin. Sur le pied de guerre depuis que la mairie, décidée à mettre un terme au long feuilleton du réaménagement de l’île, a déposé deux permis de construire, un collectif d’associations a rallié Stéphane Bern à la cause. En visite sur l’île le 10 février, l’initiateur du Loto du patrimoine a défendu la nécessité de préserver « un couloir vert » autour la Seine et dénoncé « cette course effrénée à la construction », alors que « 20 % des bureaux sont vides dans le quartier du Trapèze, juste en face ». Citons encore la Butte rouge, cité-jardin exemplaire abritant un ensemble architectural remarquable où vit le tiers le plus pauvre de la population de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) que la mairie veut détruire à 85 % pour reconstruire du neuf. Qu’une enquête publique ait recueilli 85 % d’opinions défavorables n’a pas empêché le commissaire-enquêteur de donner son feu vert.
> Lire aussi  A Châtenay-Malabry, le quartier de la Butte-Rouge lutte pour sa survie
Alors que la convention citoyenne sur le climat vient d’exprimer la déception que lui a inspirée la réponse politique apportée à ses travaux, ces conflits localisés entre des collectifs qui se battent pour préserver les petits lopins de nature qui peuvent encore l’être et des décideurs obstinés à en tirer une rente sont une preuve supplémentaire du peu de poids que pèse le bien commun face aux intérêts économiques et financiers.
> Lire aussi  La convention citoyenne pour le climat se sépare sur une note sévère au gouvernement
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/15/verdir-paris-pour-les-jo-2024-une-ruse-du-marketing-urbain_6073134_3232.html>
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3- Des écolodges inspirés des cactus pour séjourner dans le désert, Paris Match, 15/03/21, 02h30 
Aurélie Michel

Un cabinet d’architectes a imaginé des habitations adaptées aux conditions climatiques extrêmes du Rub al-Khali, à Abu Dhabi. 
Le plus grand des Emirats arabes unis, Abu Dhabi, abrite une partie de la plus vaste étendue de sable au monde : le désert de Rub al-Khali qui, au sud de la péninsule Arabique, occupe une superficie de quelque 655 000 kilomètres carrés. Afin de permettre au public de le découvrir, l’agence gouvernementale EAD, Environment Agency Abu Dhabi, a lancé un appel à projet. Les écolodges imaginés par Aidia Studio, l’un des lauréats, évoquent de gigantesques cactus. Car les architectes se sont inspirés d’organismes capables de s’adapter à des températures extrêmes.
Un ingénieux système d'ombrage modulable 
Trente vantaux mêlant bois et double vitrage constituent une structure autoportante. Seule la partie située au nord est équipée d’un bardage isolant opaque tout en bois. Et ce n’est pas un hasard : c’est de cette direction que viennent le vent chaud et les tempêtes de sable ! Un ingénieux système d’ombrage composé de 60 panneaux verticaux en tissu forment une « peau » totalement modulable. Lorsqu’elle est repliée, elle permet d’observer les dunes et les antilopes. On peut aussi la laisser semi-ouverte pour s’abriter de la chaleur tout en profitant de la terrasse. Ou encore la déplier pour préserver son intimité. Au sommet, le système d’ombrage protège l’écolodge des puissants rayons du soleil. Une configuration qui offre, la nuit, une vue dégagée sur la Voie lactée.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Vivre/Voyage/Des-ecolodges-inspires-des-cactus-pour-sejourner-dans-le-desert-1728652>
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4- A Bath, camions et bus polluants ne sont plus les bienvenus, AFP, 15/03/21, 11:00
Pauline Froissart

Devant le marché couvert de la ville anglaise de Bath, une camionnette blanche flambant neuve : celle de Michele Dicorato. Le commerçant a adopté un modèle plus "propre" pour échapper à une taxe sur les véhicules polluants entrée en vigueur lundi.
"Si j'avais fait comme bon me semble, je ne l'aurais pas changée mais je n'avais pas le choix", raconte ce patron d'une droguerie, au milieu des paillassons, toiles cirées et corbeilles à papier.
A partir de lundi, les conducteurs de véhicules polluants doivent s'acquitter d'une taxe quotidienne allant de 9 à 100 livres (de 10 à 116 euros) pour rouler dans le centre de cette ville du sud-ouest de l'Angleterre prisée des touristes pour ses thermes romains et ses majestueux bâtiments néoclassiques.
Cette initiative, inédite au Royaume-Uni hors de Londres, vise à diminuer les émissions toxiques.
Des mesures similaires sont prévues à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, Bradford (nord) ou Bristol (sud-ouest), avec le soutien du gouvernement, qui avait été condamné par la justice en 2018 pour son inaction face à la pollution de l'air.
Le Royaume-Uni, qui accueille en novembre à Glasgow la conférence sur le climat COP26, se veut désormais en pointe et s'est engagé à atteindre la neutralité carbone en 2050.
A Bath, la pollution au dioxyde d'azote (NO2), qui est principalement causée par le diesel et les véhicules à essence plus anciens, dépasse les limites légales. Or, des niveaux élevés peuvent déclencher des crises d'asthme, une affection dont souffrent environ 12.000 personnes à Bath et sa région.
"Malgré le confinement, avec beaucoup de gens restant chez eux et moins de circulation, la limite légale de dioxyde d'azote continue d'être dépassée à quatre endroits du centre-ville", explique à l'AFP Sarah Warren, conseillère locale.
Pour abaisser ces niveaux, une "zone air propre" a vu le jour. Des panneaux représentant un nuage sur fond vert en indiquent les contours, et des caméras ont été installées pour repérer les plaques d'immatriculations. 
Les véhicules privés et les motos sont exemptés de cette taxe après une consultation publique qui a révélé "une forte inquiétude sur l'impact de la mesure sur les plus vulnérables", explique Sarah Warren. 
- De 9 à 100 livres par jour -
Côté chauffeurs de taxis, on fait la tête. 
"Ce n'est pas le moment de faire ça, alors qu'on se débat pour survivre", estime Tim Elbehiry, 49 ans, attendant un des rares clients de la journée dans une rue du centre-ville aux nombreuses devantures fermées, confinement oblige.
Mais ce père de famille s'estime "chanceux", car sa Mercedes noire, un véhicule diesel acheté en 2015, répond de justesse aux critères fixés pour éviter la nouvelle taxe, qui s'élève à 9 livres (10,5 euros) pour les taxis.
Cette taxe, redevable 24 h sur 24 et sept jours sur sept, grimpe à 100 livres par jour (116 euros) pour les conducteurs de bus, cars et poids-lourds polluants.
Chris Ashley, responsable Environnement et régulations à la fédération de routiers Road haulage association, juge la mesure "brutale": "Cela condamne des véhicules qui sont seulement vieux de cinq, six ou sept ans".
Malgré les subventions pour faciliter l'achat de véhicules plus propres, il affirme que les membres de son association de transporteurs routiers peinent à s'adapter par "manque" de camions répondant aux critères environnementaux disponibles à l'achat.
En débit du contexte économique difficile, la lutte contre la pollution de l'air s'est imposée comme une priorité.
Pour Imogen Martineau, responsable au Royaume-Uni du Clean Air Fund, qui sensibilise au problème de la pollution de l'air, les zones à basse émission comme celle de Bath "sont identifiées comme la façon la plus rapide de réduire les niveaux de dioxyde d'azote".
Si le Royaume-Uni parvenait à ramener la pollution de l'air dans les limites recommandées par l'Organisation mondiale de la santé, cela éviterait 17.000 naissances prématurées chaque année, selon le Clean air fund.
Un impact positif pour la santé mais aussi pour l'économie, souligne Imogen Martineau : "trois millions de journées de travail sont perdues chaque année en raison de la pollution de l'air, à cause de travailleurs tombant malades ou devant s'occuper d'enfants malades".
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210315-a-bath-camions-et-bus-polluants-ne-sont-plus-les-bienvenus>
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5- Le virage en faveur du nucléaire de François de Rugy, Le Monde, 15/03/21, 12h11
Nabil Wakim

Ancien avocat de la sortie de l’atome, le député de Loire-Atlantique explique avoir acquis de nouvelles convictions lors de son passage au ministère. 
L’ancien ministre de la transition écologique et solidaire François de Rugy (LRM) a un long passé de militant critique contre l’atome. Dans un entretien au Pointpublié samedi 13 mars, il explique que son passage au ministère l’a fait changer d’avis sur plusieurs dossiers, et notamment sur la question du nucléaire.
« J’ai regardé au fond des choses et j’ai approfondi les dossiers. J’ai pu vérifier que l’enjeu de sécurité nucléaire – le risque d’un accident est le premier sujet – était extrêmement maîtrisé en France, avec des outils de contrôle de sûreté extrêmement resserrés », explique le député de Loire-Atlantique, qui dit que « ce qui se passe à Flamanville [Manche] le montre, d’ailleurs, et EDF se plaint beaucoup des mesures que lui impose l’Autorité de sûreté du nucléaire ». 
« La France est en train d’inventer un nouveau modèle »
Il explique également qu’il a « acquis au ministère une conviction » qu’il n’avait pas auparavant, en devenant partisan du stockage en profondeur des déchets nucléaires les plus dangereux. « J’étais même favorable, lorsque j’étais ministre, à ce qu’on le dise publiquement… Je n’ai pas été suivi », explique-t-il. L’ancien militant Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui a démissionné du ministère après des accusations de dépenses excessives, défend un modèle qui allie le développement des énergies renouvelables et le maintien d’une capacité de production d’électricité nucléaire.
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« Dans le domaine de l’énergie, la France est en train d’inventer un nouveau modèle, dans lequel les énergies renouvelables associées au nucléaire pourraient nous permettre de nous passer totalement des énergies fossiles, quand tous les autres pays conservent des centrales thermiques », précise-t-il. « Dans le combat pour le climat, le fait d’avoir une production d’électricité de base en grande quantité décarbonée est un formidable atout pour la France. Or, c’était impossible à dire à EELV ! », dit-il à l’encontre de ses anciens camarades écologistes.
Dans une vidéo tournée par Le Point, il précise : « Je ne suis pas devenu “pronucléaire”, mais je crois qu’il faut une hiérarchie dans les combats. (…) Si le combat, c’est le climat, il faut intégrer la production d’électricité nucléaire à la production d’électricité en France pleinement. »
Candidat aux élections régionales en Pays de la Loire
L’ancien président de l’Assemblée est désormais candidat aux élections régionales en Pays de la Loire, où il sera notamment opposé à l’ex-LRM écologiste Matthieu Orphelin, qui n’a pas manqué de railler la sortie de son ancien camarade.
Ministre, François de Rugy n’a pas pris de position très tranchée contre le développement du nucléaire, mais il a accompagné le processus de fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), dont les deux réacteurs ont été arrêtés en 2020. Il n’avait, par ailleurs, pas ménagé ses critiques contre les retards du chantier EPR, comme en juin 2019 : « Il faudra tirer toutes les leçons pour voir (…), aussi du point de vue économique, si ce type de réacteur nucléaire est compétitif. Aujourd’hui, on peut en effet avoir des doutes sur la compétitivité future par rapport aux énergies renouvelables dont les coûts de production baissent », expliquait-il sur France 3.
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Lors de sa candidature à la primaire de la gauche, en 2016 – il avait recueilli 3,88 % des voix –, il défendait un scénario 100 % énergies renouvelables, avec un arrêt total du nucléaire en 2040. Il proposait ainsi de « supprimer le risque nucléaire qui pèse sur la France et surtout la production de déchets dont on ne sait pas quoi faire ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/le-virage-en-faveur-du-nucleaire-de-francois-de-rugy_6073185_3234.html>
Sur le même sujet : 
> Nucléaire et OGM : la mue productiviste de François de Rugy <https://reporterre.net/Nucleaire-et-OGM-la-mue-productiviste-de-Francois-de-Rugy>, Reporterre, 15/03/21
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6- Dix ans après Fukushima, l’industrie allemande a accepté l’abandon de l’atome, Le Monde, 15/03/21, 15h00
Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

Le 15 mars 2011, quatre jours après l’accident nucléaire au Japon, Angela Merkel amorçait l’abandon définitif de l’atome, opérant un revirement complet de sa politique en la matière. La colère des industriels d’alors s’est aujourd’hui apaisée. 
Quand il évoque les jours qui ont suivi l’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, le 11 mars 2011, Rainer Brüderle se rappelle surtout l’émotion extrême qui a saisi l’opinion publique allemande. Alors ministre de l’économie, membre du parti libéral FDP, plutôt favorable au nucléaire, il comprend très vite que l’opinion est sur le point de basculer.
« Les télévisions passaient en boucle des images de Fukushima en ruine. On ne parlait plus que des effets des radiations. L’opposition réclamait une sortie immédiate [du nucléaire]. Dans une telle situation, il était impossible de débattre calmement des questions énergétiques », se remémore-t-il. Le lundi 15 mars 2011, quatre-vingt-seize heures seulement après la catastrophe survenue sur l’archipel nippon, Angela Merkel annonce un moratoire immédiat sur les réacteurs les plus anciens et amorce la sortie anticipée et définitive de l’Allemagne du nucléaire.
> Lire aussi  En Allemagne, l’accident de Fukushima a accéléré la sortie du nucléaire civil
Le monde économique est pris de court. Cinq mois plus tôt, la même coalition conservatrice-libérale au pouvoir à Berlin avait voté en faveur de la prolongation des centrales de douze ans en moyenne. Ce revirement spectaculaire est précipité par le contexte politique, à quelques jours d’élections dans le riche Bade-Wurtemberg (sud-ouest), un bastion conservateur, qui menace de tomber aux mains des écologistes. « Dans l’industrie, certains étaient consternés, se souvient Carsten Rolle, directeur du département de politique énergétique au BDI, la grande fédération industrielle allemande. C’était une décision politique. Sur le plan technique, rien n’avait changé dans la situation des centrales allemandes, qui ont des normes de sécurité très élevées. »
Accélération de la transition énergétique
Rainer Brüderle reconnaît que les discussions ont été houleuses avec les dirigeants des grands groupes industriels. « Ils étaient hors d’eux. Il y avait de vives inquiétudes sur la sécurité des approvisionnements et le coût de l’électricité. Mais il faut se remettre dans le contexte. L’Allemagne, contrairement à la France, a toujours été très réticente vis-à-vis du nucléaire. Même au sein du parti libéral, il y a toujours eu une importante minorité hostile à l’atome. » Etre pour ou antinucléaire est, à l’époque, un sujet délicat, un marqueur politique fort, influencé par les grands mouvements de protestation contre l’atome depuis les années 1970 outre-Rhin.
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« Cela faisait une décennie [depuis l’accord de sortie adopté par le gouvernement Schröder-Fischer en 2002] qu’on s’était habitués à l’idée que l’atome, si controversé, était condamné, souligne Jörg Rothermel, de la fédération des industries très consommatrices d’énergie (chimie, acier, verre, papier). Le nouveau consensus de 2009, adopté fin 2010, n’avait fait que prolonger le nucléaire comme énergie de transition, le temps de pousser les renouvelables. Fukushima a brusquement remis la question de la sécurité au premier plan. »
> Lire aussi  L’Allemagne entérine la sortie progressive du charbon au plus tard en 2038
La décision a accéléré la transition énergétique, l’un des efforts technologiques et sociétaux les plus importants jamais entrepris par l’Allemagne. A partir de là, on assiste à une progression considérable du renouvelable, mais aussi à une intensification de l’utilisation des centrales à charbon, afin de garantir la sécurité des approvisionnements. Ce qui pèse négativement sur le bilan en émissions de dioxyde de carbone du pays. Par la suite, c’est au tour du minerai noir d’être au cœur des critiques des écologistes et des participants aux manifestations du vendredi pour le climat. Ce mouvement a influencé l’adoption d’un calendrier de sortie du charbon, adopté en juillet 2020, qui prévoit que la dernière centrale fermera en 2038.
Désavantage compétitif
L’Allemagne est le seul pays à orchestrer cette sortie concomitante de l’atome et du charbon. Certains experts et industriels s’inquiètent de la future capacité du pays à faire face à ses besoins croissants en électricité, pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone en 2050. D’autant qu’il n’est pas certain que les renouvelables bénéficieront toujours du soutien de la population. Les lignes à haute tension qui traversent le pays du Nord producteur vers le Sud consommateur, tout comme les éoliennes terrestres, sont parfois rejetées. A cela s’ajoute la spécificité du dispositif de financement des énergies renouvelables, reporté sur la facture des consommateurs, qui a conduit à une envolée des prix. L’Allemagne a aujourd’hui l’électricité la plus chère du monde, à 32 centimes par kilowattheure (contre 17 centimes en France). Seules les industries les plus consommatrices d’électricité en sont partiellement exemptées.
Ce prix élevé n’est pas lié directement à la sortie du nucléaire ; il reflète la transformation du système énergétique dans son ensemble. Cependant, il constitue un désavantage compétitif pour l’industrie. « Ce facteur coût a fait que nous avons sans doute investi plus tôt que les autres dans les technologies d’efficience énergétique, souligne M. Rolle, du BDI. Et nous avons acquis la compétence technique de maintenir une grande stabilité du système électrique, malgré la volatilité des approvisionnements en renouvelables. »
> Lire aussi  Nucléaire : le dialogue de sourds entre Allemands et Français
Dix ans après Fukushima, le débat sur le nucléaire semble définitivement clos. Le 5 mars 2021, les grands groupes énergétiques du pays, qui ont subi un préjudice du fait de la sortie anticipée du nucléaire (E.ON, EnBW, RWE et Vattenfall), ont obtenu 2,4 milliards d’euros de dédommagement de la part de l’Etat, un accord qui solde neuf ans de procédure judiciaire.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/dix-ans-apres-fukushima-l-industrie-allemande-a-accepte-l-abandon-de-l-atome_6073198_3234.html>
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7- Deux Français ont obtenu le prix Pritzker, l'équivalent du Nobel en architecture, Le JDD, 16/03/21, 18h12
Bertrand Gréco

Le duo parisien formé par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal a obtenu ce mardi le prix Pritzker, la récompense suprême, souvent comparée au prix Nobel dans le domaine l’architecture. Leur approche modeste est confortée par les nouvelles attentes liées à la crise sanitaire.
Jusqu’à aujourd’hui, seuls deux Français s’étaient vus décerner le prix Pritzker, l’équivalent du Nobel pour l’architecture : Jean Nouvel en 2008 et Christian de Portzamparc en 1994. Désormais, ils sont quatre, puisque le couple formé par Anne Lacaton (65 ans) et Jean-Philippe Vassal (67 ans) a été primé aujourd’hui pour l’ensemble de son œuvre. Le jury de cette très prestigieuse distinction récompense l’approche modeste, respectueuse de l’existant et de l’environnement, du duo parisien : "Leur travail, qui répond aux urgences climatiques et écologiques de notre temps autant qu’à ses urgences sociales, en particulier dans le domaine du logement urbain, redonne de la vigueur aux espoirs et aux rêves modernistes d’amélioration de la vie du plus grand nombre." Un Pritzker qui trouve tout son sens en temps de Covid-19 et de confinement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/deux-francais-ont-obtenu-le-prix-pritzker-lequivalent-du-nobel-en-architecture-4031883>
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8- Le pétrolier Vermilion fait sa mue énergétique, Presselib, 16/03/21

Basé à Parentis-en-Born, il étudie plusieurs pistes de reconversion, entre géothermie, traitement de déchets et production d’hydrogène, d’électricité ou de matières premières…
Avec la fin programmée de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures en France, le canadien Vermilion Energy, très présent en Nouvelle-Aquitaine, cherche à se renouveler.
Adoptée en décembre 2017, la loi Hulot met fin à la délivrance de permis d’exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux dans l’Hexagone. Elle prévoit en outre de mettre un terme aux concessions d’exploitation en cours après 2040.
Le groupe canadien Vermilion, qui produit plus de 10.000 barils par jour via l’exploitation de gisements français (ce qui en ferait le leader sur notre sol avec 75% de la production), est l’un des acteurs les plus touchés par cette loi.
>> Suite à lire à :
<https://presselib.com/parentis-en-born-landes-vermilion/>
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9- Le stockage souterrain peut entrainer la fracturation des roches hôtes, Techno-science, 17/03/21, 09:00
Publié par Adrien - Source: CNRS INSU

Notre société s'intéresse de plus en plus au stockage dans les couches rocheuses souterraines. Celles-ci sont composées d'un squelette solide et d'un réseau de microcavités (pores) remplies soit d'eau (on parle alors de milieu saturé), soit d'un mélange eau/air (milieu insaturé).
Dans de nombreux cas de figure, comme le stockage profond des déchets nucléaires ou industriels, le piégeage du CO2 à long terme, ou encore l'utilisation de ressources énergétiques à court terme, la roche hôte est insaturée et le stockage tend à renforcer cette insaturation. Or, dans les roches poreuses, les variations de la pression de l'eau jouent un rôle majeur dans leur déformation. Lorsque la pression de l'eau atteint des valeurs négatives (c'est à dire inférieures à la pression lithostatique), une tension capillaire peut alors s'installer, ce qui peut conduire à endommager la roche hôte.
Dans une nouvelle étude, des chercheurs se sont intéressés à l'effet mécanique qu'une telle tension dans les pores peut avoir sur le champ cristallin environnant, grâce à des expériences de laboratoire à l'échelle des pores. Des procédures microthermométriques ont été effectuées sur un fluide piégé dans une cavité solide synthétique pour générer de grandes contraintes de traction. Les champs de contraintes résultants dans le quartz hôte ont pu être visualisés par microspectrométrie Raman et comparés à un champ modélisé numériquement avec une approche d'élasticité linéaire.
>> Suite à lire à :
<https://www.techno-science.net/actualite/stockage-souterrain-peut-entrainer-fracturation-roches-hotes-N20673.html>
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10- EPR de Flamanville : trois nouvelles soudures posent problème, Actu-environnement, 17/03/21, 13h36 
Philippe Collet

Trois nouvelles soudures ne respectent pas l'intégralité des exigences qui permettent de réduire sensiblement le risque de rupture. Or, si elles rompaient, la brèche serait plus importante qu'envisagé dans les études de sûreté.
Mardi 16 mars, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé la découverte d'un nouvel écart affectant le circuit primaire principal de l'EPR de Flamanville (Manche). Cette fois-ci, il s'agit d'un écart de conception concernant trois piquages du circuit primaire du réacteur en construction, c'est-à-dire des raccordements entre ce circuit et d'autres tuyauteries ou récipients. L'écart consiste à la non-prise en compte d'une brèche plus importante qu'initialement envisagé en cas de rupture de la…
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/non-conformites-soudure-piquages-EPR-37225.php4>
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11- Quand le pétrole devient l’énergie du pauvre, The Conversation, 17/03/21, 20:19
Par Philippe Copinschi, Enseignant en relations internationales à Sciences Po Paris, Sciences Po

C’est une révolution silencieuse qui est en marche. Sur un marché automobile en plein marasme dans le sillon de la crise sanitaire – les ventes de voitures neuves ont plongé de 24 % en Europe en 2020 par rapport à 2019 – les ventes de véhicules électriques (VE, comprenant les véhicules 100 % électriques et les hybrides rechargeables) ont explosé en 2020. En particulier en Europe, dorénavant premier marché des VE au monde devant la Chine. C’est l’analyse que nous avons menée avec d’autres chercheurs dans un rapport publié par l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques.
Alors qu’ils ne représentaient que 3 % des ventes d’automobiles en Europe en 2019, ils ont dépassé les 10 % de parts de marché en 2020, avec une nette accélération en fin d’année. En décembre dernier, leur part a ainsi atteint 20 à 25 % sur les principaux marchés européens (Allemagne, France, Royaume-Uni, et nettement plus sur les marchés pionniers du nord de l’Europe comme la Suède (50 %), les Pays-Bas (75 %) et surtout la Norvège, où ils contribuent désormais pour plus de 85 % des ventes – contre moins de 20 % il y a seulement 5 ans, et où les ventes de voitures à essence et diesel sont devenues insignifiantes, respectivement 5 et 2,5 % du marché en décembre 2020.
Cette évolution spectaculaire, qui intervient alors même que le prix du pétrole est resté structurellement bas durant toute l’année 2020, s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/quand-le-petrole-devient-lenergie-du-pauvre-156759>
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12- Reportage. Les étudiants d’AgroParisTech occupent leur école pour la sauver des promoteurs, Reporterre, 19/03/21, 11h29
Emmanuel Clévenot, Thiverval-Grignon (Yvelines)

Depuis 1826, la célèbre école d’ingénieur AgroParisTech est installée sur un domaine de plus d’une centaine d’hectares, dans les Yvelines. Depuis mardi 16 mars, les étudiants occupent le site, dont ils ont bloqué les entrées, pour s’opposer à sa vente à des promoteurs.
« Notre devoir : sauver deux cents ans d’histoire. » Accrochées aux barreaux de l’imposant portail recouvert de lierre, les banderoles donnent le ton. Troncs d’arbres et parpaings condamnent tout accès à l’enceinte. Derrière les murs hauts de trois mètres, s’échappent quelques notes de guitare. Depuis mardi 16 mars, les étudiants de l’école d’ingénieur AgroParisTech se sont barricadés dans leur domaine de Thiverval-Grignon, à l’ouest de Paris. Ils réclament d’être entendus par le ministère de l’Agriculture, propriétaire du site, bien décidé à le vendre.
Lundi 15 mars, près de trois cents étudiants se sont réunis en assemblée générale. À l’issue des discussions, ils ont procédé à un scrutin pour choisir ou non de bloquer le site. Et le résultat est sans appel : 82 % des votes approuvaient le recours à cette stratégie. « À partir de là, nous avons commencé à organiser le blocus, dit Boris, étudiant de première année. On a passé la nuit à construire des barricades et à murer les sept accès au site pour que les fourgons de police ne puissent pas entrer. » Au petit matin, « la prise de la “Loge” », fief des vigiles en temps paisible, marquait la réussite cet assaut non violent.
>> Suite à lire à :
<https://beta.reporterre.net/Les-etudiants-d-AgroParisTech-occupent-leur-ecole-pour-la-sauver-des-promoteurs>
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13- EPR de Flamanville : feu vert de l'ASN à un soudage par robot, AFP, 22/03/21, 14:00

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est d'accord pour qu'EDF reprenne avec un robot des soudures défectueuses et difficiles d'accès sur le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), a-t-elle indiqué lundi. 
"L'ASN a signifié l'absence d'objection à l'engagement des opérations de soudage pour les 8 soudures au niveau de traversées d'enceinte, à l'issue d'une instruction et de contrôles sur les volets techniques et organisationnels", a déclaré à l'AFP une porte-parole du gendarme du nucléaire.
Ces réparations complexes concernent huit soudures difficilement accessibles, situées dans la traversée de l'enceinte de confinement, la grosse structure de béton qui doit retenir les éléments radioactifs en cas d'accident. 
EDF doit au total reprendre une centaine de soudures, pour lesquelles des problèmes avaient été détectés en 2018. Pour les huit les plus difficiles, le groupe avait privilégié l'utilisation de robots télé-opérés afin de limiter les nouveaux retards et surcoûts sur ce chantier qui en a connu beaucoup. 
"Le procédé a fait l'objet d'un programme d'essais sur maquette à grandeur réelle. L'ASN restera vigilante durant la phase de réalisation des opérations", a poursuivi la porte-parole de l'ASN.
"Les équipes sont entraînées et le matériel est en place. Nous sommes prêts!", a de son côté assuré EDF dans un tweet.
L'affaire des soudures avait conduit EDF à annoncer en 2019 un nouveau retard d'au moins trois ans pour l'EPR, où le chargement du combustible nucléaire est désormais attendu fin 2022.
"Aujourd'hui nous n'avons pas d'élément conduisant à mettre en doute le planning qui a été présenté par EDF. C'est très serré, c'est sur le chemin critique. S'il n'y a pas d’élément nouveau, ça semble possible", estimait en janvier le président de l'ASN, Bernard Doroszczuk.
Un nouveau problème a toutefois émergé récemment concernant d'autres soudures. 
L'ASN a ainsi fait part en mars d'un "écart de conception concernant trois piquages du circuit primaire principal". Le piquage correspond à la partie d'une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient.
<https://information.tv5monde.com/info/epr-de-flamanville-feu-vert-de-l-asn-un-soudage-par-robot-401531>
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14- Strasbourg : "Le chauffage au bois plus dangereux que le diesel", des médecins alertent sur les centrales biomasses, France 3 Grand Est, 23/03/21, 21h06

Une cinquantaine de médecins, professionnels de santé et associations alertent ce mardi 23 mars via une tribune sur la pollution par le chauffage au bois et les centrales biomasses à Strasbourg. Ils réclament leur arrêt et la mise en place de capteurs dans les zones industrielles.
Il incarne la forêt, le bien-être, procure une atmosphère chaleureuse et agréable : le chauffage au bois a la cote, vanté pour ses avantages économiques et écologiques. Seulement voilà, à chaque bûche glissée dans la cheminée, des particules très toxiques pour la santé s’échappent dans l’atmosphère.
Soucieux de la qualité de l’air à Strasbourg et engagés pour la lutte contre la pollution, une cinquantaine de médecins, professionnels de santé et associations de riverains alertent sur ces dangers méconnus du grand public, via une tribune publiée le 23 mars (voir le texte ci-dessous). "Le bois émet plus de particules fines et de gaz cancérigènes que n’importe quelle autre source, y compris le charbon et le fioul", met en garde le texte. 
Le bois a pourtant la réputation d'être une source d'énergie neutre en carbone. "C'est en partie vrai, commente Thomas Bourdrel, médecin radiologue strasbourgeois signataire de la tribune, membre des collectifs Strasbourg respire et Air Santé Climat. Mais on brûle beaucoup plus d'arbres qu'on n'en replante. Il faudrait des dizaines d'années pour que les arbres réabsorbent ce qui est émis dans nos cheminées."
Et d'ajouter que 800 chercheurs du groupe d'experts intergouvenemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont tiré la sonnette d'alarme auprès de la Commission européenne en prédisant que la filière bois pourrait entraîner une hausse de 10% des gaz à effet de serre dans les dix prochaines années
Le danger représenté par la combustion de bois ou de biomasse ne tient pas seulement aux particules fines et ultra-fines dégagées par les cheminées. C'est aussi la composition chimique de ces particules qui s'avère très néfaste et dangereuse pour notre santé. "Dans leur composition, on trouve des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Parmi tous les polluants présents dans l'air, ce sont les plus toxiques pour la santé, il n'y a pas pire", révèle le médecin strasbourgeois. 
Ces HAP figurent d'ailleurs dans la liste des polluants prioritaires de l’agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA US Environmental Protection Agency), de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et de la Communauté européenne. " La combustion au bois peut générer dix fois plus de HAP que le diesel", alerte le médecin.
Ce qui inquiète particulièrement ces vigies de l'atmosphère, ce sont les sites industriels qui fonctionnent grâce à la combustion de biomasse, qui consiste à brûler des matières organiques pour obtenir de l’énergie (en savoir plus sur le site de l’Ademe, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-le-chauffage-au-bois-plus-dangereux-que-le-diesel-des-medecins-alertent-sur-les-centrales-biomasses-2011999.html>
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15- Au Yémen, des femmes apportent l'énergie solaire dans leurs villages, AFP, 24/03/21, 08:39
Par les correspondants de l'AFP au Yémen, avec Mohamad Ali Harissi à Dubai

Elles ont défié scepticisme et moqueries pour parvenir à leurs fins. Dix pionnières yéménites ont apporté l'électricité à leurs villages, illuminant des maisons et des vies grâce à un micro-réseau alimenté par l'énergie solaire qu'elles espèrent étendre dans leur pays ravagé par la guerre civile.
Dans ce pays conservateur en proie à la famine et à la pauvreté, dévasté par un conflit qui a détruit depuis 2014 la plupart des infrastructures, Imane Hadi et ses collègues vêtues de niqabs noirs ont réussi ce qui semblait pour beaucoup inimaginable.
Elle gère depuis 2019, avec une équipe entièrement féminine, la Station des amies de l'environnement dans la région d'Abs, au nord-ouest de la capitale Sanaa, sous contrôle des rebelles Houthis comme la majeure partie du nord du Yémen.
Cette centrale solaire est la seule source d'électricité pour des dizaines de maisons de plusieurs villages.
Chaque jour, ces femmes nettoient les panneaux solaires bleu marine, resserrent les vis qui les maintiennent en place, vérifient les batteries et calculent la consommation sur des compteurs accrochés aux murs.
La station, l'une des trois du genre dans le pays mais la seule dirigée par une équipe exclusivement féminine, a commencé avec vingt maisons. Aujourd'hui, elle en alimente jusqu'à 43.
"Nous avons pu rendre de nombreuses personnes heureuses en connectant leurs maisons à l'électricité", se réjouit la Mme Hadi, 36 ans, assise derrière un bureau de fortune.
L'idée, explique-t-elle, a vu le jour lorsque ces femmes ont commencé à réfléchir à ce qu'elles pouvaient faire pour atténuer l'impact de la guerre sur le pays le plus pauvre de la péninsule arabique.
Selon l'ONU, le Yémen subit le pire désastre humanitaire actuellement au monde en raison du conflit qui oppose les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, aux forces gouvernementales, appuyées par l'Arabie saoudite.
Des dizaines de milliers de personnes ont péri depuis le début de la guerre, également marquée par la destruction d'infrastructures essentielles comme des hôpitaux ou des centrales électriques. Avant le conflit, seulement deux-tiers des habitants avaient accès au réseau électrique public.
D'importantes pénuries de carburant obligent de nombreux Yéménites à travailler à la bougie.
- "Zones reculées" -
Dans ce marasme, l'énergie solaire émergente apporte une lueur d'espoir. Des panneaux ont commencé à fleurir sur les toits de maisons en ville ou à la campagne.
La station d'Imane Hadi a bénéficié du financement et de formations de l'Union européenne et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui s'efforce de faire passer ce système de trois à 100 sites dans le pays. L'Union européenne a également participé.
"Au Yémen, où les gens n'ont pas les moyens d'acheter de la nourriture, d'accéder aux soins ou de satisfaire d'autres besoins fondamentaux, la possibilité d'utiliser l'énergie solaire renforce les communautés dans les zones reculées", explique Auke Lootsma, représentant du PNUD au Yémen.
"Du matin au soir, les ventilateurs, les machines à laver, les réfrigérateurs et les machines à coudre fonctionnent dans notre maison", se réjouit Faïqa Najar, une cliente des Amies de l'environnement.
Grâce au succès de son projet, Imane Hadi puise dans les 2.000 dollars de bénéfices mensuels pour accorder des microcrédits, permettant à des villageois d'ouvrir de petites entreprises comme des épiceries et des boulangeries.
Mais son parcours n'a pas été facile en raison des combats qui déstabilisent régulièrement la région mais aussi du conservatisme dominant les communautés rurales du pays.
"Nous avons été confrontées à de nombreuses difficultés, notamment les moqueries et le rejet de nos familles puis de la société qui estimaient que ce genre de projets était réservé aux hommes", raconte-t-elle.
"Mais nous avons affronté ces difficultés avec ténacité. Aujourd'hui, leurs moqueries se sont transformées en reconnaissance et en respect pour les femmes", souligne celle qui a été classée par la BBC parmi les 100 femmes les plus inspirantes et influentes du monde en 2020.
Son projet a remporté les Ashden Awards for Humanitarian Energy, qui récompensent les initiatives vertes dans les communautés défavorisées. Et il a fait d'elle une icône du commerce local, des hommes lui demandant même des conseils et de petits prêts.
Son ambition à long terme est d'étendre les services solaires aux plus de 3.000 foyers de sa région. Son message aux femmes du Yémen : "Levez-vous et sortez réaliser vos ambitions".
<https://information.tv5monde.com/terriennes/au-yemen-des-femmes-apportent-l-energie-solaire-dans-leurs-villages-401778>
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16- « 3h50 d’antenne par jour » : les consommateurs français « surexposés » à la pub pour les SUV, L’Obs, 24/03/21, 09h08
Sébastien Billard

En 2019, les constructeurs automobiles ont investi 1,8 milliard d’euros pour faire la promotion de ces véhicules en France, dénonce le WWF. Une « catastrophe » pour le climat tant ces modèles sont de gros émetteurs de CO2.
Ce sont des chiffres qui donnent la mesure du matraquage publicitaire déployé par les constructeurs automobiles pour vendre des SUV, ces véhicules imposants et polluants, qui connaissent un succès fou. Selon les calculs du WWF, « en 2019, les spots publicitaires vantant les mérites de ces véhicules ont bénéficié à la télévision de l’équivalent de 3h50 d’antenne quotidienne, toutes chaînes confondues ». « Soit, rappelle l’ONG dans une étude publiée ce mercredi 24 mars, l’équivalent de deux matchs de football ou de six journaux télévisés » chaque jour.
La presse écrite n’échappe pas à cette déferlante : les publicités pour les SUV représentaient, en 2019, l’équivalent d’une édition quotidienne complète de 18 pages. Près des 2/3 des publicités financées par les constructeurs automobiles dans la presse étaient ainsi dédiées à ce type de véhicules, dont la part de marché est passée de 5 % en 2008 à… 40 % en 2020.
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210324.OBS41806/3h50-d-antenne-par-jour-les-consommateurs-francais-surexposes-a-la-pub-pour-les-suv.html>
En savoir plus :
> Rapport. SUV : à contresens de l’histoire <https://www.wwf.fr/sengager-ensemble/relayer-campagnes/stop-suv>, WWF, 224/03/21
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17- Véhicule autonome : des conséquences écologiques potentiellement catastrophiques, Mr Mondialisation, 24/03/21

Présenté comme l’avenir de la mobilité, le véhicule autonome est souvent perçu comme étant porteur de promesses en termes de sécurité, de services et d’écologie. Mais à l’heure où les high techs gourmandes en ressources montrent de plus en plus leurs limites, de nombreuses interrogations subsistent. Pour évaluer les impacts réels du véhicule autonome, la Fabrique Ecologique publie un rapport exhaustif sur le sujet. De la voiture individuelle aux flottes de robots-taxi, plusieurs scénarios pour l’avenir sont très sérieusement envisagés par le think-tank, qui alerte sur les conséquences écologiques potentiellement désastreuses du déploiement des véhicules autonomes.
Dans un contexte de raréfaction des ressources pétrolières, la voiture électrique a le vent en poupe. La plupart des constructeurs proposent désormais ce type de modèle, avec toujours plus d’assistance à la conduite. L’objectif à terme : se passer de conducteur. Avec des centaines de milliards d’euros investis et des Etats qui se lancent à leur tour dans la course, le véhicule autonome voulue électrique ne relève aujourd’hui plus du mythe, si ce n’est celui de la croissance verte et de la technologie salvatrice.
Une innovation qui définira l’avenir de la mobilité
Apparue d’abord en réponse au taux élevé de mortalité sur les routes puis comme un moyen de libérer le temps des déplacements et d’alléger les frais des assurances, le véhicule autonome constitue à n’en pas douter une innovation majeure, qui pourrait définir l’avenir de la mobilité. Il est aussi souvent présenté comme une solution écologique, dans sa version électrique, mais le Forum Vies Mobiles a voulu évaluer de manière plus précise sa contribution aux changements qui s’imposent pour un monde plus durable. Cet institut de recherche sur la mobilité, soutenu par la SNCF, a donc fait appel à la Fabrique Écologique.
Se présentant comme un Think et Do-Tank, cet organisme s’est donné pour objectif de promouvoir l’écologie et le développement durable sur la base de propositions pragmatiques et concrètes. C’est ainsi qu’il publie diverses notes et études considérées comme des références sur les sujets traités. Son rapport dernièrement publié sur le véhicule autonomene fait pas exception à la règle. Plusieurs informations capitales en ressortent, et l’esquisse des différents scénarios qui s’annoncent devrait permettre une réflexion essentielle sur l’évolution de cette technologie.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/vehicule-autonome-des-consequences-ecologiques-potentiellement-catastrophiques/>
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En images
18- Rénovation énergétique : quelles aides pour rénover son logement ?, France 5, La Quotidienne, 16/03/21, 11h45

Changer ses fenêtres, remplacer sa chaudière ou encore isoler ses murs, les travaux de rénovation énergétique permettent de faire baisser votre facture d’énergie tout en minimisant votre empreinte carbone. Et pour ça, des aides financières existent ! Pourtant, 65% des Français connaissent mal les aides à la rénovation énergétique. Alors quelles sont les différentes aides disponibles pour rénover son logement, quels travaux sont concernés et qui peut en bénéficier ? On vous aide à y voir plus clair dans notre dossier du jour !
> Interview (23 min) à à retrouver à :
<https://www.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-8/2351523-renovation-energetique-quelles-aides-pour-renover-son-logement.html>
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19- Écologie : construire une maison en paille, c’est possible, France 2, journal de 13h, 16/03/21

Des bâtiments écologiques, comme une école de 3 000 m2 à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), sont construits en paille. Un matériau plus résistant qu’il n’y paraît. 
À Champeaux, en Seine-et-Marne, une maison a été construite sans pierre ni béton, mais avec de la paille locale. Jean Poisson, agriculteur, produit cette matière première. 10 % de sa récolte de paille sert à construire des maisons. “C’est une paille qui est bien serrée de manière à ce qu’elle ne s’écrase pas, tout en ayant moins de 15 % d’humidité à l'intérieur”, explique-t-il.
Résistant au feu et au temps
Ces ballots vendus cinq euros l'un sont ensuite utilisés dans un atelier de construction écologique, où des panneaux en paille vont être construits pour en faire des murs. Ils ont permis par exemple de construire une école de 3 000 m2 à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ces murs de paille résistent au feu et au temps. “La paille est très solide, on a des bâtiments qui résistent depuis plus de 100 ans, et nous avons ici au moins trois écoles en paille qui sont là pour certaines depuis plus de six à sept ans, sur lesquelles nous n’avons aucun problème particulier”, affirme Emmanuel Pezres, architecte en chef de la ville. Pour ce bâtiment moderne et écologique, 4 400 bottes de paille ont été utilisées. 
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/ecologie-construire-une-maison-en-paille-cest-possible_4335377.html>
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20- BTP : la demande de maisons en bois explose, France 2, journal de 13h, 23/03/21

La nouvelle tendance de maisons construites en bois booste le nombre de chantiers, qui a augmenté de 10% en un an. 
Faut-il se convertir à la maison en bois ? C'est une grande tendance du moment, avec des constructions en pleine progression partout en France. Elle présente les avantages d'être mieux isolées, plus écologiques, et de se construire plus vite. "On avait la volonté d'aller vite, et aujourd'hui une maison en bois se construit beaucoup plus rapidement", explique Philippe Crochet, qui a opté pour une maison constituée à 95% en bois et terminée en neuf mois. Les panneaux sont fabriqués en atelier, et le montage se fait en sept jours. Au final, pour 130 mètres carré, il en a coûté 300 000 euros. 
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/btp-la-demande-de-maisons-en-bois-explose_4344295.html>
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21- Écologie : les voitures hybrides polluent-elles moins ?, France 2, journal de 13h, 23/03/21

Les ventes de voitures hybrides ont été multipliées par quatre en seulement un an. Elles seraient moins polluantes. Est-ce vraiment le cas ? 
Dans une concession automobile visitée par l'équipe de France 2, un modèle sur deux est proposé en version "hybride rechargeable", avec un moteur thermique à essence et un moteur électrique que l'on recharge sur une prise. Sur le papier, cette formule permet d'abaisser la consommation et les rejets polluants. Les journalistes de France Télévisions ont fait le test sur une autoroute. Ils constatent que seul le moteur à essence tourne, les batteries et le moteur électrique deviennent un poids mort d'environ 300 kilos qu'il faut transporter, induisant une surconsommation de carburant.
"Ça peut devenir un nouveau scandale"
L'autonomie tout électrique ne couvre que les 50 premiers kilomètres. Une étude de l'ONG Transport et environnement a montré qu'un SUV hybride rechargeable, avec une batterie vide et un coffre surchargé sur une route en pente, consomme jusqu'à 12 fois plus de CO2 dans ces conditions maximales. "Ça peut devenir un nouveau scandale si on ne fait rien. C'est à dire qu'on sait maintenant que ces véhicules sont beaucoup plus polluants que ce qui est annoncé, il faut soit supprimer les aides soit transformer la façon dont ces véhicules sont construits", explique Diane Strauss, directrice France de l'ONG Transport et environnement. 
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/ecologie-les-voitures-hybrides-polluent-elles-moins_4344271.html>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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