[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 publication, 1 annonce & 1 offre d'emploi (mardi 30 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 30 Mar 08:08:13 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- Exclusif : la facture faramineuse de la Commission européenne avec les Big Four <https://www.euractiv.fr/section/economie/news/exclusive-commissions-ballooning-bill-with-consultancy-firms-revealed/>, EurActiv, 18/03/21
2- Rencontre. Maison des étudiants de la francophonie : "Quand j’ai posé mes valises, je me suis dit : ça y est, le chemin commence" <https://information.tv5monde.com/info/maison-des-etudiants-de-la-francophonie-quand-j-ai-pose-mes-valises-je-me-suis-dit-ca-y-est-le>, TV5Monde, 20/03/21, 19:54
3- Les soutiens à Emmanuel Faber, PDG de Danone, se multiplient et se font entendre sur les réseaux sociaux <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-soutiens-a-emmanuel-faber-ancien-pdg-de-danone-se-multiplient-et-se-font-entendre-sur-les-reseaux-sociaux-149651.html>, Novethic, 22/03/21
4- Mort de Rémi Fraisse : non-lieu confirmé pour le gendarme <https://information.tv5monde.com/info/mort-de-remi-fraisse-non-lieu-confirme-pour-le-gendarme-401720>, AFP, 23/03/21, 18:00
5- Tribune. L’appel à « une révolution complète de notre rapport à la nature et au vivant » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/23/audrey-azoulay-jane-goodall-nicolas-hulot-neuf-personnalites-appellent-a-une-revolution-complete-de-notre-rapport-a-la-nature-et-au-vivant_6074204_3232.html>, Le Monde, maj le 24/03/21, 05h10 
6- Entretien. Stéphane François : « Le Rassemblement national n’est toujours pas converti à l’écologie » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/24/stephane-francois-le-rassemblement-national-n-est-toujours-pas-converti-a-l-ecologie_6074244_3232.html>, Le Monde, 24/03/21, 06h00
7- Enquête. Un demi-siècle de mensonges et de secrets sur le paraquat, pesticide lucratif et poison violent <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/24/le-paraquat-un-poison-trop-rentable_6074345_3244.html>, Le Monde, maj le 25/03/21 à 06h53
8- La Cour suprême du Canada valide la taxe carbone de Justin Trudeau <https://information.tv5monde.com/info/la-cour-supreme-du-canada-valide-la-taxe-carbone-de-justin-trudeau-402077>, AFP, 25/03/21, 19:00
9- Nike et H&M boycottés en Chine pour avoir rompu leur lien avec le travail forcé des Ouighours <https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/nike-et-h-m-boycottes-en-chine-pour-avoir-rompu-leur-lien-avec-le-travail-force-des-ouighours-149669.html>, Novethic, 25/03/21
10- Enquête. Le bilan écologique de Macron : 89 mesures négatives depuis 2017 <https://reporterre.net/Le-bilan-ecologique-de-Macron-89-mesures-negatives-depuis-2017>, Reporterre, 26/03/21, 15h01
11- Décryptage. Écologie, solidarité… Que reste-t-il du “Monde d’après” ? <https://www.wedemain.fr/dechiffrer/ecologie-local-solidarite-que-reste-t-il-du-monde-dapres-dans-le-debat-public/>, We Demain, 26/03/21
En audio
12- L'industrie de la mode : l'ère délétère de la fast-fashion <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-22-mars-2021>, France Inter, La Terre au carré, 22/03/21, de 14h à 15h
13- Nicolas Hulot, pour une planète durable à grands pas ? <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/de-cause-a-effets-du-mardi-23-mars-2021>, France culture, De cause à effets, 23/03/21, de 21h à 22h
En images
14- Le coton bio existe-t-il vraiment ? <https://www.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-8/2321371-emission-du-mardi-23-mars-2021.html>, France 5, La quotidienne, 23/03/21, 11h46
15- Nicolas Hulot invité de C à vous : "Ce monde n'a pas d'avenir" (vidéo) <https://www.programme-television.org/news-tv/Nicolas-Hulot-invite-de-C-a-vous-Ce-monde-n-a-pas-d-avenir-VIDEO-4670942>, Télé 7 jours, 25/03/21, 22h00
Une publication
16- Les petits pas ne suffisent pas ! <https://www.rusticaeditions.com/9782815316057-les-petits-pas-ne-suffisent-pas.html>, de Nicolas Hulot & Muriel Douru, Editions Rustica, 19/03/21
Une annonce
17- Evènement digital. Accueillir nos vulnérabilités dans l’entreprise : un chemin de transformation <https://3rg8s.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/r-y1ObXmjgR_0E4VgyTVEmOOerG-_i9oLSMHIGymEv05cUjDzTpZpRC1_iS_hFF9suPOwIcf0623jOwQhDFqyK-8RVzPzMJZZHCkkJOv7S_PNiGo>, Entrepreneurs d'avenir, le 06/04/21 de 18h30 à 20h30
Une offre d’emploi
18- Offre d’emploi. Poste de délégué.e général.e, CDI à temps partiel (80%) <https://web.imt-atlantique.fr/x-dg/transition-energetique/uploads/ressources/AFUL%20Chantrerie/Fiche%20de%20poste%20AFUL%20Chantrerie_V3.pdf>, AFUL Chantrerie à Nantes, avant le 20/04/21

Bien à vous,
Florence

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TÉNACITÉ  DU JOUR : Devenu lanceur d’alerte, Jon Heylings, un ancien employé du producteur du paraquat, un herbicide particulièrement violent, révèle 50 ans de manipulations visant à protéger la rentabilité de ce produit, lié à des dizaines de milliers de morts. (cf. item 7)
FACTURE DU JOUR : La Commission européenne a dépensé plus de 462 millions d’euros entre 2016 et 2019 dans des contrats de consultants avec PWC, KPMG, Deloitte et EY, connus collectivement sous le nom des Big Four. (cf. item 1)
LIEN SOCIAL DU JOUR : La Maison des étudiants de la francophonie (MEF) a ouvert ses portes en janvier dernier sur le campus de la Cité internationale universitaire de Paris et des jeunes issus de plus d’une vingtaine de pays partagent cet espace. (cf. item 2)
CITATIONS DU JOUR : — "Sans justice sociale, il n'y a plus d'économie". Paul Polman, ancien dirigeant de Unilever (cf. item 3)
— "C’est à une révolution que nous appelons : une refondation complète de notre rapport à la nature et au vivant. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité pour notre survie à tous, car la santé de l’humanité dépend de celle de notre environnement, comme de celle des espèces avec qui nous cohabitons sur la planète." Tribune d’un collectif de 11 personnalités (cf. item 5)
DÉCISION DU JOUR : La Cour suprême du Canada a déclaré constitutionnelle la taxe carbone fédérale instaurée par Justin Trudeau, pièce maîtresse de la stratégie canadienne pour respecter ses engagements climatiques. (cf. item 8)
BOYCOTT DU JOUR : HM et Nike font l'objet d'une campagne de boycott en Chine. L'an dernier, les deux grandes marques avaient stoppé leur approvisionnement en coton provenant du Xinjiang, région dans laquelle la minorité musulmane ouïghoure est internée dans des camps de travail forcé. (cf. item 9)
ENQUÊTE DU JOUR : Reporterre a enquêté sur le bilan complet du président Macron en matière d’écologie. 53 % des 169 mesures prises dans ce domaine depuis 2017 sont nuisibles à la planète. (cf. item 10)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : — Une étude de l’Ademe, basée sur 1 000 contributions (articles de presse, think tank, syndicats, ONG…), décrypte les désirs collectifs cachés derrière l’expression du “Monde d’après” et leur évolution au fil d’une année de pandémie. (cf. item 11)
— Le modèle économique au rythme effréné de la fast-fashion est à l'origine de colossaux dégâts environnementaux et humains. (cf. item 12 & 14)
APPEL DU JOUR : Trente ans après la création de sa Fondation, Nicolas Hulot, lassé des petits pas, après son passage au poste de ministre d'État à la transition écologique et solidaire, en appelle à la jeunesse pour engager un changement à grands pas. (cf. item 13, 15 & 16)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Exclusif : la facture faramineuse de la Commission européenne avec les Big Four, EurActiv, 18/03/21
Jorge Valero

La Commission européenne a dépensé plus de 462 millions d’euros entre 2016 et 2019 dans des contrats avec PWC, KPMG, Deloitte et EY, connus collectivement sous le nom des Big Four, selon des estimations réalisées par Euractiv sur la base de documents officiels.
Le rôle des consultants dans l’élaboration des politiques de l’UE et dans les États membres augmente grâce aux conseils techniques qu’ils fournissent pour les réformes structurelles, financées par la Commission. Leur travail a également suscité des critiques dans certains États membres en raison de leur implication dans le déploiement de la stratégie vaccinale.
Certains des contrats signés avec l’UE ont soulevé des questions de conflits d’intérêts potentiels, car les Big Four ont été engagés pour des secteurs dans lesquels ils conseillent également des entreprises privées, selon les eurodéputés.
Euractiv s’est plongé dans le système de transparence financière de l’UE pour y voir plus clair.
La base de données de l’UE contient des informations depuis 2007. Bien que les renseignements des premières années soient lacunaires, les dossiers montrent une quantité croissante de ressources dédiées aux cabinets de conseil externes, en particulier les Big Four.
Entre 2016 et 2019, les deux années incluses, KPMG a reçu le plus gros montant de fonds européens, notamment du Fonds européen de développement, (154,84 millions d’euros), suivi par EY (121,32 millions d’euros), PwC (93,77 millions d’euros) et Deloitte (92,28 millions d’euros).
Leur facturation à la Commission a reçu un coup de pouce supplémentaire au cours des dernières années grâce au programme d’appui à la réforme structurelle (désormais Instrument d’appui technique, TSI) de la Commission.
Ce programme fournit une assistance technique aux États membres pour mener à bien des réformes structurelles, soit par l’intermédiaire de l’expertise interne de la Commission, soit par des experts recrutés auprès d’autres organisations internationales, d’ONG ou d’entreprises privées.
En 2017, lorsque le programme a été lancé, seule EY y était impliquée, à hauteur de 221 820 €. Cette année-là, moins de 2 % des 22,5 millions d’euros alloués au programme sont allés à des entrepreneurs privés, tandis que plus de la moitié des fonds ont été accordés à des organisations internationales.
Mais, la participation des Big Four a augmenté de manière exponentielle au cours des années suivantes. En 2018, ils ont reçu 11,04 millions d’euros sur un total de 30,5 millions d’euros. En 2019, l’année la plus récente dont les chiffres sont disponibles, ils ont obtenu 24,38 millions d’euros pour 91 réformes, là encore près d’un tiers des 79,4 millions d’euros consacrés au programme cette année-là.
Avec 10,31 millions d’euros, PwC a attiré la plupart des fonds en 2019, participant à un total de 33 propositions de réforme dans les États membres, suivi par EY (6,7 millions d’euros pour 30 réformes), Deloitte (3,97 millions d’euros pour 13 réformes) et KPMG (avec des contrats d’une valeur de 3,4 millions d’euros pour 15 réformes).
Leur facturation a continué de croître en 2020, puisque le programme a vu sa puissance de feu augmentée à 84,9 millions d’euros.
En outre, leur part du gâteau pourrait être revue à la hausse, car l’UE va renforcer l’instrument d’appui technique dans les années à venir.
Au titre du nouveau cadre financier pluriannuel (CFP), la Commission disposera de 864 millions d’euros pour les réformes structurelles sur une période de sept ans, soit environ 115 millions d’euros par an.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/economie/news/exclusive-commissions-ballooning-bill-with-consultancy-firms-revealed/>
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2- Rencontre. Maison des étudiants de la francophonie : "Quand j’ai posé mes valises, je me suis dit : ça y est, le chemin commence", TV5Monde, 20/03/21, 19:54
Anne-Sophie Pieri

Près de trois ans après les annonces du président français, Emmanuel Macron, la Maison des étudiants de la francophonie (MEF) a ouvert ses portes en janvier dernier sur le campus de la Cité internationale universitaire de Paris. Des jeunes issus de plus d’une vingtaine de pays partagent cet espace devenu, Covid oblige, la seule possibilité de créer un lien social depuis leur arrivée. Rencontre. 
Zineb, 23 ans, en master 1 coopération internationale en éducation et formation : « Je n'ai quasiment jamais vu mes camarades de classe »
Zineb pose ses valises il y a six mois en France, à Paris, « une ville de rêve » pour la jeune Marocaine. Elle n’était jamais venue dans le pays, pourtant, elle nourrit très tôt un intérêt pour la langue française, « pour sa richesse et pour sa littérature ». Parmi ses auteurs phares, Victor Hugo. 
​Originaire de Khouribga, une petite ville à une centaine de kilomètres de Casablanca, Zineb fait une licence d’études françaises et sciences de l’éducation à l’Université Mohammed V, à Rabat. Un champ universitaire peu développé au Maroc, aussi, elle envisage rapidement de continuer sa formation à l’étranger. Grâce à un partenariat avec l’AUF (Agence des Universités Francophones), elle obtient une place dans la Cité internationale universitaire de Paris en septembre dernier. Une opportunité à la fois personnelle, mais aussi universitaire : « on peut communiquer avec des étudiants de différentes nationalités, et cela m’aide par ailleurs à comprendre comment sont les systèmes éducatifs dans d’autres pays ». Les travaux de la MEF n’étant pas encore terminés, elle est d’abord logée dans la Maison Ile-de-France pendant 3 mois (la Cité Internationale comprend une quarantaine de maisons, chacune gérée par un pays différent ou par d'autres institutions). Pour Zineb, la question financière est aussi en jeu : « les conditions pour obtenir un logement sont très compliquées à Paris : il faut avoir un garant physique et surtout, c’est très cher ». Si ses parents ont bloqué de l’argent afin de lui permettre de partir étudier en France, elle n’aurait pas pu se permettre d’avoir un loyer à 800 euros. Le studio neuf et tout équipé attribué dans la MEF lui coûte 536 euros par mois, sans compter les aides de la CAF. 
Son arrivée en France se conjugue avec le début de son master 1 en coopération internationale en éducation et formation à l’université Paris-Descartes, mais une semaine après le début des cours, le reconfinement fait basculer tous les cours à distance. « Je n’ai quasiment jamais vu mes camarades de classe » regrette-t-elle, «heureusement que j’ai pu rencontrer des gens à la Cité et dans la maison, sinon la situation aurait été très difficile, loin de ses parents et de ses ami.e.s, sans voir personne… ». 
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/maison-des-etudiants-de-la-francophonie-quand-j-ai-pose-mes-valises-je-me-suis-dit-ca-y-est-le>
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3- Les soutiens à Emmanuel Faber, PDG de Danone, se multiplient et se font entendre sur les réseaux sociaux, Novethic, 22/03/21
Ludovic Dupin

Espérant de meilleurs résultats financiers à court terme, deux actionnaires ont demandé et obtenu le départ d’Emmanuel Faber, PDG de Danone. Mais ce faisant, ils ont réveillé une fronde d’acteurs engagés du monde des affaires et d’observateurs avertis qui soulignent que cette décision met à mal une ambition sociale et environnementale inédite à l’échelle d’un si grand groupe. Partout sur les réseaux sociaux, des grands noms ont pris la parole pour apporter leur soutien à l’ancien patron du géant de l’agroalimentaire.
Lundi 15 septembre dernier, Emmanuel Faber a perdu la présidence de Danone. Plusieurs actionnaires activistes jugeaient que son engagement social et environnemental se faisait au détriment des résultats du groupe. Ils ont fini par avoir sa tête. Emmanuel Faber a discrètement tiré sa révérence. Il a d’abord publié un sobre message d’au revoir aux équipes de l’entreprise, avant de diffuser une lettre de testament où il les invitait à se "tourner vers l'avenir avec confiance" car "aucune entreprise n'est allée aussi loin pour bâtir dans ses statuts le rêve collectif qu'elle porte".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-soutiens-a-emmanuel-faber-ancien-pdg-de-danone-se-multiplient-et-se-font-entendre-sur-les-reseaux-sociaux-149651.html>
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4- Mort de Rémi Fraisse : non-lieu confirmé pour le gendarme, AFP, 23/03/21, 18:00
Anne-Sophie Lasserre avec Alexandre Peyrille à Toulouse

Après six ans de procédures, la Cour de cassation a confirmé un non-lieu pour le gendarme dont le tir de grenade a tué en 2014 le militant écologiste Rémi Fraisse à Sivens (Tarn), une déception pour la famille qui réclamait un procès.
Dans cette affaire ayant suscité une vive polémique sur les méthodes de maintien de l'ordre, la famille de la victime va se tourner vers la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), ayant épuisé les voies de recours devant la justice française.
"C'est comme si rien ne s’était passé cette nuit-là à Sivens. Cet arrêt clôture une procédure marquée par le déni. Le déni par l’État français de la dangerosité de ses armes utilisées en maintien de l’ordre, le déni des violences commises par les forces de l’ordre, le déni d’une doctrine de gestion des foules qui ne protège plus mais qui blesse, mutile et tue", ont réagi la mère et la sœur de Rémi Fraisse.
Le 26 octobre 2014, de nuit, un gendarme avait lancé sur le botaniste de 21 ans une grenade offensive de type OF-F1, lors de violents affrontements sur le chantier de la retenue d'eau controversée de Sivens.
La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, qui juge le droit et non les faits, a rejeté le pourvoi formé par la famille de Rémi Fraisse contre un arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse, qui avait confirmé en janvier 2020 le non-lieu.
- Instruction critiquée -
Les proches de Rémi Fraisse, qui réclamaient un "procès public" dans cette affaire, dénoncent une instruction incomplète. "Nous avons un problème structurel en France sur la façon de juger les violences policières. La Cour européenne est là pour condamner la France dans ses errements", juge pour sa part Me Arié Alimi, l'avocat du père de Rémi Fraisse.
Quelques jours après la mort du jeune homme, le gouvernement avait suspendu l'utilisation des grenades offensives OF-F1 par les forces de l'ordre, avant de les interdire définitivement quelques mois plus tard. 
L'utilisation de cette grenade était une "réponse inadaptée" car elle avait été choisie "faute de mieux", le gendarme n'étant alors pas doté d'autres types de grenades, avait affirmé Me Patrice Spinosi, avocat de la famille Fraisse, lors de l'audience le 16 février devant la Cour de cassation. 
"Dans une obscurité totale", le gendarme avait d'autre part tiré "en cloche" et non au sol, et la grenade s'était coincée entre la veste et le sac à dos du jeune militant, avant d'exploser, avait souligné Me Spinosi, pour qui l'usage de cette arme n'était ni "absolument nécessaire, ni strictement proportionné".
- Pas pénalement responsable -
Pour la Cour de cassation, la chambre de l'instruction "a établi, compte tenu des circonstances, le caractère absolument nécessaire et proportionné de l'usage d'une grenade dont le type était alors autorisé".
"Les exigences légales de l'article 122-4 du code pénal, selon lesquelles n'est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte prescrit autorisé par des dispositions législatives ou réglementaires ou qui accomplit un acte commandé par l'autorité légitime, ont été respectées", a considéré la haute juridiction.
Le projet de barrage à Sivens, retenu en 2012 malgré une levée de boucliers de défenseurs de l'environnement opposés à la destruction d'une zone humide, a été abandonné après la mort de Rémi Fraisse. Un nouveau projet d'irrigation dans la zone a depuis refait surface, relançant, dans l'attente d'un arbitrage, la mobilisation des écologistes.
"Il n'y aura pas de procès, il n'y a pas de coupable, un homme est mort, il n'y a pas de responsable, circulez il n'y a rien à voir", s'est désolé Jean-Pierre Fraisse, le père de Rémi Fraisse, qui s'attendait au rejet de son pourvoi en cassation.
"Cette tragédie est devenue une affaire d’État. Mais la France n’en a tiré aucune leçon (...) les responsables ont été promus et mutés loin de la métropole ou dans le privé. Chacun sait désormais qu’il ne faut rien attendre (de la justice) dans ces situations-là", déplorent la mère et la sœur de Rémi Fraisse, dans un communiqué. 
"Pas de justice, pas de paix. Ni oubli, ni pardon", concluent-elles.
<https://information.tv5monde.com/info/mort-de-remi-fraisse-non-lieu-confirme-pour-le-gendarme-401720>
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5- Tribune. L’appel à « une révolution complète de notre rapport à la nature et au vivant », Le Monde, maj le 24/03/21, 05h10 
Par Collectif

Un collectif, parmi lesquelles Nicolas Hulot, Jane Goodall et Audrey Azoulay, appelle à s’organiser pour que cesse la destruction des conditions d’habitabilité de la planète, notre « maison commune ».
Tribune. « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas. » Ce constat que faisait déjà Victor Hugo en son temps prend aujourd’hui un sens inédit. Alors que la crise due au Covid-19 menace nos vies, nous ne devons en effet pas oublier que nous sommes largement responsables de ce qui nous arrive.
Les crises de plus en plus nombreuses – le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la mauvaise santé des océans, l’épuisement général des ressources – nous montrent que nous ne pouvons plus continuer ainsi.
> Lire aussi  Le déclin massif de la biodiversité menace l’humanité
Ce mode de relation à la nature et au vivant, fondé sur la domination et l’exploitation, a déjà entraîné la destruction de 75 % des écosystèmes terrestres et de 40 % de l’environnement marin. Le rythme des extinctions est déjà de dix à cent fois plus rapide que le rythme moyen des dix derniers millions d’années ; et il s’accélère encore. Des huit millions d’espèces animales et végétales qui peupleraient notre planète, un million sont désormais menacées d’extinction. La situation est maintenant intenable.
Un droit fondamental pour l’humanité
C’est à une révolution que nous appelons : une refondation complète de notre rapport à la nature et au vivant. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité pour notre survie à tous, car la santé de l’humanité dépend de celle de notre environnement, comme de celle des espèces avec qui nous cohabitons sur la planète.
Il y a urgence à agir. Et agir, c’est d’abord prendre ensemble l’engagement de ne plus détruire les conditions d’habitabilité de notre maison commune. Pour nos générations actuelles, mais aussi pour les générations futures, car habiter dans de bonnes conditions sur notre planète est un droit fondamental pour l’humanité.
> Lire aussi  Biodiversité : les Nations unies appellent à « une ambition beaucoup plus grande »
Il nous faut par conséquent consacrer les moyens nécessaires – et surtout avoir cette ambition – pour protéger et restaurer l’ensemble des écosystèmes, qu’ils soient naturels ou gérés. Dans le cadre des négociations de la convention sur la diversité biologique, les Etats travaillent à protéger, d’ici à 2030, 30 % de la surface du globe, surfaces terrestres comme maritimes. Nous ne partons heureusement pas de rien, puisque, avec les 252 sites du Patrimoine mondial naturel, les 714 réserves de biosphères et les 161 géoparcs mondiaux de l’Unesco, 6 % de la surface terrestre est déjà protégée.
Un changement radical des modèles de production, agricoles comme industriels, est également indispensable. Nous ne pouvons continuer à faire reposer la croissance sur la destruction de la nature. Le nouveau cadre commun des Objectifs du développement durable donne le cap : le développement durable doit apporter une réponse à la pauvreté, aux inégalités, aux droits humains, à l’éducation, à la santé, mais aussi aux écosystèmes.
Sur ce chemin vers les Objectifs du développement durable, nous devons faire un véritable effort de créativité et d’imagination. Il faut explorer d’autres manières d’être au monde. Cela implique de concevoir et de mieux gérer des espaces où la faune et la flore puissent s’épanouir, se renouveler et dans lesquels les conditions sont réunies pour que perdure un lien respectueux entre l’humanité et le vivant.
> Lire aussi  Les 100 principes de Nicolas Hulot pour « un nouveau monde »
Il nous faut aussi écouter les peuples autochtones, eux qui ont toujours considéré que la nature était notre passé, notre présent et notre avenir. Leurs droits doivent être reconnus et protégés, car leurs savoirs traditionnels constituent un vivier unique de solutions pour la protection des écosystèmes.
S’appuyer sur l’éducation
Cela passe, enfin, par la transmission et la prise de conscience. Protéger et respecter le vivant nécessite de s’appuyer sur le pouvoir transformateur de l’éducation, y compris en développant la connaissance des océans, car c’est par elle que nous pouvons obtenir des résultats sur le temps long. Il est donc nécessaire d’inclure davantage l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires et de former les enseignants – comme l’Unesco s’y engage.
En conclusion, au-delà d’une proportion de territoires à protéger, c’est bien 100 % de la population mondiale que nous voulons réconcilier avec le vivant. Et cela nécessite de mettre la science au centre de nos décisions et de nos actions, compte tenu du rôle essentiel de la biodiversité dans l’économie, la santé et notre bien-être.
> Lire aussi la tribune : « Nous n’avons d’autre choix que la conciliation entre économie et écologie, mais cela implique un autre modèle économique »
Un tel changement de paradigme ne nous demande en rien de renoncer à nos valeurs humanistes et de progrès. Bien au contraire : les plus vulnérables sont justement ceux qui souffrent le plus des conséquences des dérèglements climatiques ; comme ce sont en général eux qui savent innover pour y trouver des solutions. Affirmons-le donc : il n’y aura pas de justice sociale sans justice environnementale.
Il est temps que l’humanité comprenne que la Terre ne lui appartient pas : elle en dépend au contraire. Pour partager un monde commun, il nous faut faire de la protection et de la transmission du vivant la priorité de nos sociétés ; ou, dans le cas contraire, nous apprêter à en subir les conséquences.
§ Signataires : Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco ; Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, pour la COP26 ; Docteure Jane Goodall, fondatrice de l’Institut Jane Goodall et messagère de la paix des Nations unies ; Ana María Hernandez Salgar, présidente de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes) ; Nicolas Hulot, journaliste, écrivain, ancien ministre français de la transition écologique et solidaire ; Hindou Oumarou Ibrahim, militante pour les peuples autochtones et le climat et conseillère du secrétaire général des Nations unies ; Professeur Hoesung Lee, président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ; Princesse Sumaya de Jordanie, envoyée spéciale de l’Unesco pour la science au service de la paix ; Peter Thomson, envoyé des Nations unies pour les océans.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/23/audrey-azoulay-jane-goodall-nicolas-hulot-neuf-personnalites-appellent-a-une-revolution-complete-de-notre-rapport-a-la-nature-et-au-vivant_6074204_3232.html>
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6- Entretien. Stéphane François : « Le Rassemblement national n’est toujours pas converti à l’écologie », Le Monde, 24/03/21, 06h00
Propos recueillis par Valentine Faure

L’historien des idées, spécialiste des droites radicales, analyse les enjeux politiques et idéologiques du « contre-projet de référendum » sur les questions environnementales présenté par Marine Le Pen en réponse à celui du gouvernement. 
Le 9 mars, la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen présentait un « contre-projet de référendum » sur l’environnement, sous la forme de quinze questions (toutes censées appeler un « oui »). Si ce dernier n’a aucune chance d’aboutir, l’enjeu pour le RN est ailleurs : se positionner sur le terrain de l’écologie. Historien des idées et spécialiste des droites radicales, auteur notamment de L’Ecologie politique : une vision du monde réactionnaire ? (Cerf, 2012), Stéphane François analyse les ressorts idéologiques du parti et de son programme.
> Lire aussi  Ecologie : Marine Le Pen propose un contre-projet de référendum
Comment qualifier le « contre-référendum » du RN ? Quelle vision de l’écologie donne-t-il à voir ?
Le RN tâtonne sur les questions écologiques. Les quinze questions relèvent d’une écologie superficielle – par opposition à l’écologie profonde, plus radicale – et d’une certaine « qualité de vie ». Aucune ne porte sur la transition écologique ou sur un autre modèle civilisationnel rompant avec le productivisme… Le constat est simple à faire : le RN n’est toujours pas converti à l’écologie.
> Lire aussi  Derrière le virage écologique de Marine Le Pen, l’obsession de l’immigration
Jusque récemment, l’écologie était négligée par le Front national (ancien nom du RN). En 2010, les responsables du parti parlaient encore de « prétendu réchauffement climatique ». Qu’est-ce qui a changé ?
Jean-Marie Le Pen ne s’y est jamais intéressé et considérait l’écologie comme une préoccupation de « bobo ». Cela a évolué avec Marine Le Pen, mais il a fallu attendre l’arrivée d’Hervé Juvin pour voir le sujet mis en avant. Juvin vient des milieux libéraux, avant d’évoluer vers l’écologie – il a été collaborateur de Corinne Lepage – puis vers les idéologies identitaristes. En 2008, il a publié un ouvrage à teneur décroissante, Produire le monde. Pour une croissance écologique (coll. « Le Débat », Gallimard), avant d’évoluer vers une forme d’écologie ouvertement identitaire. Depuis 2017, il tient une chronique dans Eléments, le magazine de la nouvelle droite [courant de pensée politique d’extrême droite apparu en 1969, anti-égalitariste, anticapitaliste, qui défend l’homogénéité des populations].
> Lire aussi  Corinne Lepage : « Notre écologie doit être celle du consensus et non celle de l’exclusion »
Le projet a une tonalité « localiste ». Depuis quand est-ce un thème développé par le parti ?
Le localisme a été surtout mis en avant lors de la précédente campagne présidentielle. Mais c’est un thème exploité par les identitaires depuis le début des années 2000, en lien avec leur défense du régionalisme et de l’enracinement. Or, depuis l’accession de Marine Le Pen à la tête du RN, un nombre non négligeable de cadres et de militants identitaires sont entrés dans ce parti, sans compter l’influence d’Hervé Juvin depuis quelques années. Mais lorsqu’on écoute et lit Marine Le Pen, on s’aperçoit que son localisme se résume surtout à un patriotisme économique et peu à une défense des productions issues d’une agriculture biologique…
> Lire aussi  « L’agriculture biologique peut être meilleure pour l’environnement »
Qu’est-ce que le « patrimoine matériel et immatériel » auquel le projet fait référence ?
La formule, volontairement floue, est intéressante. Le « patrimoine matériel » renvoie évidemment au patrimoine historique, auquel on peut adjoindre les paysages et les milieux écologiques exceptionnels. Quant au patrimoine « immatériel », il renvoie à la culture. Ce dernier point comprend, implicitement, la défense d’une identité culturelle, mise à mal par l’islamisation supposée de la France. On retrouve là encore un thème classique de ce parti : protéger une identité française d’une invasion culturelle.
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Comment le thème de l’écologie se conjugue-t-il avec les thèses identitaires du parti et son projet migratoire ? Comment passe-t-on des espèces animales et végétales à l’espèce humaine ? Le lien est-il fait explicitement ?
Le RN, contrairement à des formations ouvertement identitaires, ne met pas en lien écologie et politique migratoire. Par contre, certains militants le font. Hervé Juvin le fait, dans sa chronique de la revue Eléments, c’est explicite.
> Lire aussi  « L’allure plaisante de la revue “Eléments” dissimule son réel ancrage à l’extrême droite »
Quant à l’autre point que vous soulevez, la mouvance identitaire l’affirme sans détour : les hommes sont des animaux, qui doivent protéger leur biotope des espèces invasives. Les militants d’extrême droite associent écologie et anthropologie. Il s’agit de préserver les cultures et les diversités humaines, c’est-à-dire des « identités spécifiques ». De ce fait, « l’écologie bien comprise ne consiste pas seulement à protéger les espèces animales, mais également à préserver la diversité des peuples », selon la formule de Jean Mabire, un intellectuel proche de la nouvelle droite. Par conséquent, le métissage – assimilé ici à l’hybridation animale – est rejeté, tant sur le plan culturel qu’ethnique : il faut préserver la diversité et, implicitement, la pureté des cultures, civilisations et des peuples conçus en tant qu’ethnies.
> Lire aussi : Ecofascisme : comment l’extrême droite en ligne s’est réapproprié les questions climatiques
Où se situe le RN dans le spectre de l’écologie de droite, entre la vision d’inspiration « païenne », la nouvelle droite et « l’écologie intégrale », dans sa version défendue par les catholiques conservateurs ?
Lorsque les anciens membres de la nouvelle droite, entrés au FN à la fin des années 1980, ont suivi Bruno Mégret dans sa scission, les liens ont été rompus. De même, le RN n’a pas été influencé par l’écologie intégrale mise en avant par le pape François dans l’encyclique Laudato si, en 2015. Il y proposait une vision catholique de l’écologie, liant pauvreté et écologie, s’inquiétant des changements climatiques et associant manipulation du vivant, comme la PMA, à la protection de la nature. Mais le RN est idéologiquement très éloigné des préoccupations religieuses ou morales. Les militants catholiques ont quitté le FN lors de l’accession de Marine Le Pen à la tête du parti, celle-ci ne représentant pas leurs valeurs : elle est divorcée, vivant en concubinage, etc. En outre, on ne peut pas dire que le RN mette en avant un discours chrétien. Ce n’est pas la matrice idéologique du parti.
> Lire aussi  « L’écologie intégrale n’est pas ce que vous croyez »
Comment la composante souverainiste du RN s’articule-t-elle avec les enjeux globaux du réchauffement climatique ?
En fait, il n’y a pas d’articulation : le parti propose des solutions nationales à des enjeux qui demandent des actions coordonnées à l’échelle mondiale. Là encore, on retrouve le fondement idéologique de ce parti : le nationalisme, rebaptisé souverainisme. De telles réponses, désordonnées, ne servent pas à grand-chose en ce qui concerne le changement climatique. Et n’oublions pas que le RN était fasciné par Donald Trump (Marine Le Pen l’a soutenu jusqu’à la fin, le pathétique assaut contre le Capitole compris) et sa politique, qui n’a pas vraiment brillé par sa teneur écologique, bien au contraire.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/24/stephane-francois-le-rassemblement-national-n-est-toujours-pas-converti-a-l-ecologie_6074244_3232.html>
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7- Enquête. Un demi-siècle de mensonges et de secrets sur le paraquat, pesticide lucratif et poison violent, Le Monde, 24/03/21, 06h53
Stéphane Horel avec Sharon Lerner (« The Intercept »)

Devenu lanceur d’alerte, un ancien employé du producteur de cet herbicide révèle les manipulations visant à protéger la rentabilité de ce produit, lié à des dizaines de milliers de morts.
Le petit Américain a 15 mois quand, un jour de 2000, une bouteille colorée de Gatorade qui traîne là attire son attention. Mais au lieu du soda, elle contient du paraquat, un pesticide ultratoxique, qu’il boit. Les soins intensifs qui lui sont prodigués à l’hôpital n’y font rien. Après treize jours d’agonie, ses reins et son foie cessent de fonctionner. L’enfant meurt.
Longtemps après, en 2018, la lecture de cette « histoire vraie », sur le site de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), plonge Jon Heylings dans un profond désarroi. Ce récit-là et d’autres plus récents, aux Etats-Unis, au Costa Rica, en Inde et ailleurs. Car ce pesticide, le Britannique en a une connaissance intime. Près de Manchester, sur les paillasses du laboratoire central d’Imperial Chemical Industries (ICI), son fabricant, le scientifique a consacré la majeure partie de sa carrière à s’efforcer de le rendre moins dangereux. En 2008, il avait quitté la firme avec un sentiment de devoir accompli.
Mais le paraquat, constate-t-il dix ans plus tard, a continué à tuer. « Et là, j’ai pensé : “Merde !” » Ses efforts n’ont-ils donc servi à rien ?, se demande Jon Heylings, d’ordinaire fort courtois, les cheveux blancs traversés par la lumière qui baigne son bureau. Petit à petit, l’idée de s’exprimer fait son chemin et le scientifique de 65 ans, qui se décrit comme un « employé modèle », est aujourd’hui déterminé à raconter son histoire. Le Monde, en collaboration avec le site d’investigation américain The Intercept, arecueilli sa première prise de parole publique, lors d’un long entretien en ligne.
Notre enquête s’appuie aussi sur plus de 350 documents internes à ICI, société devenue Zeneca puis Syngenta, obtenus à la suite d’une procédure de divulgation (« discovery »), liée à un procès intenté contre Syngenta aux Etats-Unis par des personnes ayant développé la maladie de Parkinson, une pathologie incurable qui affecte le contrôle des mouvements, à la suite d’une exposition au paraquat. Une trentaine de documents supplémentaires proviennent d’une enquête conjointe des organisations environnementales Public Eye et Greenpeace Unearthed.
Un carnet comme point de départ
Le procès, qui devrait commencer en mai, a beau porter sur la maladie de Parkinson, il inclura aussi une autre facette du paraquat : celle d’un poison extraordinairement toxique, sans antidote connu. « Des dizaines de milliers de personnes » sont mortes empoisonnées au paraquat depuis sa mise sur le marché dans les années 1960, a indiqué au Monde Michael Eddleston, professeur de toxicologie clinique à l’université d’Edimbourg (Ecosse). « Probablement plus de 100 000. »
Mémos tapés à la machine, télex à l’encre délavée piqués de taches, lettres percées par les anneaux des classeurs, notes stratégiques ornées de « highly confidential » que soulignent de petites vagues tracées au stylo-bille… Ces milliers de pages racontent l’histoire d’un demi-siècle de dissimulation et de silence d’une firme pour, coûte que coûte, tirer profit de l’un des pesticides les plus dangereux jamais mis sur le marché.
L’histoire de Jon Heylings avec le paraquat commence, elle, en 1986. Agé de tout juste 30 ans, diplôme de toxicologie en poche, le scientifique est affecté à l’équipe chargée de soumettre à des tests diverses formulations de paraquat chez ICI, le fleuron de l’industrie chimique britannique. Au fil des mois, Jon Heylings s’interroge : pourquoi ces formulations, pourtant conçues pour être plus sûres, ne sont-elles pas commercialisées ? Pourquoi l’herbicide est-il vendu à travers le monde sous le nom de Gramoxone, dans une composition différente ? Intrigué, il traverse le campus d’ICI, direction les archives. C’est là qu’il met la main sur un carnet de laboratoire.
Ces notes, prises par Michael Rose, un scientifique senior de la firme, ont servi à rédiger le rapport sur lequel ICI s’est appuyé, près de quinze ans auparavant, pour déterminer la concentration de PP796, un produit chimique qui fait vomir les personnes qui l’ont ingéré, dans le but d’éviter l’empoisonnement. Mais, à la stupéfaction de Jon Heylings, les conclusions du « rapport Rose » ne correspondent pas aux données qu’il a maintenant sous les yeux. « J’ai comparé celles de son rapport aux données originales provenant des essais cliniques pharmaceutiques et j’ai constaté qu’elles étaient différentes. Très différentes », se souvient Jon Heylings. Selon lui, Michael Rose « avait fait un tri sélectif, ôté des chiffres ici, en avait ajouté là ».
Que faire de cette découverte ? On n’accuse pas de « fraude » un collègue, doublé d’un scientifique chevronné, « autour d’un café ». Surtout quand on a « trois enfants et un gros emprunt immobilier » à rembourser. En janvier 1990, Jon Heylings adresse une série de mémos à son supérieur, Lewis Smith, le chef de produit du paraquat. La concentration de PP796 recommandée dans le rapport Rose – et donc dans le Gramoxone en vente –, est insuffisante pour être efficace, écrit Jon Heylings. Il recommande de la multiplier par dix.
Accidents, meurtres et suicides
Vingt petits mètres séparent son bureau de celui de Lewis Smith. « J’étais assis là, pensant qu’il allait venir frapper à ma porte et me dire : “Bon sang, Jon, mais qu’est-ce que tu racontes ?” » Mais Lewis Smith lui répond par écrit. Il lui assure que la division commerciale pour l’agrochimie sera promptement informée. Il est en fait au courant depuis longtemps que quelque chose cloche.
Puissant herbicide, le paraquat est aussi un violent poison dont il suffit d’ingérer 10 ml (l’équivalent d’une cuillère à dessert) pour mourir. Peu après sa mise sur le marché en 1962, des victimes d’empoisonnement accidentel commencent à être signalées en Nouvelle-Zélande et en Irlande. Rapidement, le paraquat acquiert une réputation de méthode de suicide « efficace ». Les actes volontaires font exploser les statistiques. Pour tenter de prévenir les décès, un scientifique maison suggère, en 1968, d’ajouter au Gramoxone un produit chimique provoquant des vomissements en cas d’ingestion, afin d’évacuer le pesticide. Mais en raison, notamment, d’un coût considéré comme « prohibitif », ICI abandonne provisoirement l’idée.
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Au milieu des années 1970, en Irlande, on approche la centaine de morts. En Angleterre et au Pays de Galles, les empoisonnements atteignent bientôt la barre des 570. A cela s’ajoute le fait que le pesticide a très mauvaise presse. Dans un quotidien irlandais, le Irish Independent, un médecin qualifie ainsi le paraquat de « tueur le plus meurtrier depuis la bombe atomique ». On se sert même du pesticide pour assassiner.
Face à ce décompte lugubre, l’Agence américaine de protection de l’environnement a, comme d’autres régulateurs dans les nombreux pays où le paraquat fait des ravages, fait part de son inquiétude à la firme Chevron, qui commercialisera le produit aux Etats-Unis pour ICI jusqu’en 1986. Faute de solution, elle envisage de lui retirer son autorisation.
Au même moment, la division pharmaceutique d’ICI remarque qu’une molécule, le PP796, étudiée comme traitement potentiel de l’asthme, a un effet émétique sur les patients : elle les fait vomir. Début 1976, pour régler ce qu’elle appelle son « paraquat poisoning problem », ICI décide d’investir sur le PP796.
Un rapport qui fait tiquer
C’est en citant ces essais cliniques que Michael Rose affirme que l’humain est dix fois plus sensible au PP796 que les espèces animales sur lesquelles il a été testé. Dans son fameux rapport, il prescrit une concentration de 5 mg de PP796 pour 10 ml de Gramoxone. Ainsi, assure-t-il, « il est estimé que la majorité des personnes ayant ingéré 10 ml de cette formulation vomiront dans l’heure qui suit ». Pourtant, lors des essais, un seul des patients a régurgité, et seulement deux longues heures après avoir avalé le PP796, comme le découvrira plus tard Jon Heylings.
Mais aux Etats-Unis, chez Chevron, le scientifique Richard Cavalli tique déjà sur le rapport. Pour survivre à une ingestion de paraquat, les empoisonnés doivent vomir très vite. ICI lui a assuré que le PP796 pouvait produire cet effet dans les quinze minutes. Or, « pour autant que je sache, personne n’a vomi dans les quinze minutes », écrit-il en octobre 1976, dans un courrier interne. Quant à la prétendue sensibilité supérieure de l’humain au PP796, il n’en trouve pas la preuve. Pour lui, l’opération relève même du « fiasco ». Sur quelles bases Michael Rose a-t-il déterminé cette dose de 5 mg ? Il n’avait pas pu voir les données de ces essais cliniques, qui se trouvaient sur microfiches, car toutes les copies papier avaient été détruites.
Par télex, Cavalli fait part de ses doutes à son confrère britannique. Celui-ci reconnaît des données « certainement fragiles », mais rétorque qu’il est impossible, pour des « raisons éthiques », de mener des essais sur des volontaires. Et puis, la machine est déjà lancée : nous sommes en octobre 1976 et des brevets ont été déposés dans vingt-quatre pays. La stratégie commerciale d’ICI vise en effet à créer une nouvelle source de profits, en contraignant ses concurrents à lui acheter le PP796, explique le document confidentiel qui prépare le lancement mondial de la nouvelle formulation.
A partir de 1977, alors que l’on dénombre 600 morts depuis l’introduction du paraquat sur le marché, ICI commence donc à additionner 5 mg de PP796 tous les 10 ml de Gramoxone. Certains pays imposent aussi à la firme d’adjoindre à son produit un additif qui lui donne une odeur repoussante, ainsi qu’un colorant bleu – car le paraquat a la couleur brune du Coca-Cola. Mais les chiffres sont têtus. Partout dans le monde, le pesticide continue de tuer.
« Aucune preuve statistique ne permet de dire que l’émétique a réduit le nombre de décès », constate un cadre d’ICI dans un mémo d’août 1981, estampillé « company secret ». Deux ans plus tard, pourtant, malgré l’absence de preuves de son efficacité, l’agence réglementaire américaine finit par approuver l’inclusion du PP796 aux Etats-Unis.
Les comptes sont faits
Chez ICI, Lewis Smith a compris pourquoi la nouvelle formulation n’apportait aucune amélioration. « Ce qu’il nous faut, c’est un émétique puissant qui provoque des vomissements dans les cinq minutes. Le PP796 ne répond pas à ce critère », écrit-il dans un courrier interne, en 1984 –soit six ans avant que Jon Heylings ne l’alerte. Peu après, il recommandede multiplier la dose de PP796 par cinq. Sans succès.
Au même moment, la Suède interdit le paraquat. La France envisage d’en faire autant. Au Japon, c’est un désastre : le nombre vertigineux de 1 200 morts est atteint pour la seule année 1986. Alors que le taux de survie à un empoisonnement aux produits chimiques atteint en moyenne 80 %, celui du paraquat n’est que de 20 %.
ICI entreprend de développer des formulations moins létales. En Grande-Bretagne, où se situe le siège de la firme, ICI commercialise le Weedol. Destiné aux jardiniers amateurs, il contient un ratio plus élevé de PP796 et se présente sous forme de granules, plus difficiles à avaler en quantité létale. Une formulation diluée cinq fois est mise au point pour le Japon.
Mais ces deux alternatives qu’ICI garde en secret dans un « panier d’options » ne sont prévues que pour faire face à d’éventuelles « crises réglementaires » dans d’autres pays. Trop coûteux à généraliser, ces produits alternatifs « détruiraient les bénéfices du groupe sur le paraquat », explique un document de 1987. Cette année-là, 15 000 tonnes de paraquat sont vendues, rapportant 200 millions de livres (environ 275 millions d’euros) à ICI, soit 30 % de ses bénéfices.
Quand, en 1990, Jon Heylings fait part à sa hiérarchie du décalage qu’il a découvert entre les chiffres notés dans le carnet de Michael Rose et les conclusions de son rapport, on ne lui demande pas de se taire. On l’occupe. Le scientifique est chargé de développer une nouvelle formulation, plus sûre. Mais dans les étages supérieurs, les comptes sont déjà faits. Le paraquat coûte à ICI 3,50 livres par kilo ; le PP796, lui, 30 livres. Une augmentation de la concentration d’émétique par cinq « pénaliserait financièrement [ICI] à un niveau considérable », calcule Rob Morrison, le responsable des herbicides de la firme. En outre, la construction de nouveaux sites de production du PP796 s’imposerait : une dépense « évidemment exclue ».
Quant à ce « problème commercial » que constituent les suicides et homicides, poursuit Rob Morrison, « ICI a toujours établi une nette distinction entre sa responsabilité dans la prévention des accidents authentiques et son attitude face au détournement suicidaire du paraquat, lequel a pour origine un problème social ». L’agonie par empoisonnement au paraquat peut durer entre vingt-quatre heures et trente jours, et survient après la défaillance d’organes vitaux. Le cadre d’ICI la décrit comme « prolongée et désagréable ».
Paraquat et Parkinson
En 1993, ICI est devenu le groupe Zeneca et l’Union européenne, un marché unique. Pour les pesticides, les règles changent. Zeneca se met alors en ordre de bataille pour fournir des milliers de pages de données toxicologiques sur le paraquat à la Commission européenne, qui accorde désormais les homologations. Chargé de la réglementation du produit chez Zeneca, Andy Cook fait circuler en interne la partie sur l’émétique. Jon Heylings n’en croit pas ses yeux. Le rapport Rose y figure, cité comme référence. « Faux », note-t-il à la main, en face des points dont il dénonce le caractère frauduleux depuis cinq ans.
Mais la « conspiration au sein de la firme pour garder le secret », comme il dit, ne se cantonne pas à l’inefficacité du PP796. Dans la littérature scientifique, ont commencé à paraître des études qui relient une exposition au paraquat à la maladie de Parkinson. Le neurologue canadien André Barbeau a été le premier à documenter une « très forte » association, dès 1985. Zeneca ne l’ignore pas : des notes internesmentionnent ces études. Mais dans le dossier européen, rien.
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Au fil des huit longues années que dure la procédure européenne, le temps ne manque pourtant pas, ni à Zeneca ni aux autorités, pour prendre en compte ces éléments. Divers comités demandent bien à la firme des précisions sur l’exposition des travailleurs agricoles ou la toxicité pour les lièvres. Mais pas sur la maladie de Parkinson.
Le problème figure pourtant en bonne place, en mai 2003, dans un document stratégique secret de la firme, devenue Syngenta en 2000 et désormais basée en Suisse, l’un des premiers pays à avoir interdit le paraquat… Face à la « menace » de l’évolution des connaissances scientifiques, sa « stratégie d’influence » prévoit de « réorienter les recherches sérieuses sur Parkinson vers d’autres causes environnementales ».
Deux rencontres et un désaccord
Peu après, et sans même mentionner la maladie de Parkinson dans son avis final, la Commission européenne donne son feu vert au paraquat pour quinze ans. Mais en juillet 2007, coup de théâtre. Saisie par la Suède, la Cour européenne de justice estime que la Commission a mal fait son travail : elle juge la procédure irrégulière et annule l’autorisation du pesticide. C’est la fin du paraquat en Europe, où 500 000 agriculteurs continuaient à l’utiliser.
Pendant tout ce temps, Jon Heylings s’est évertué à trouver la recette du vomir rapide et efficace : trois fois plus de PP796 et des agents gélifiants qui transforment le contenu de l’estomac en gel pour empêcher le paraquat, liquide, d’atteindre l’intestin grêle. La formulation est introduite sous le nom de Gramoxone Inteon au Sri Lanka en 2004. Une étude menée par Syngenta, publiée en 2008, semble indiquer une légère amélioration du taux de survie.
Cette même année, Jon Heylings quitte la firme. Il a décidé de monter son propre laboratoire de toxicologie sur le campus de l’université de Keele, où il enseigne également. C’est à ce titre que, dix ans plus tard, il se voit confier une expertise par le ministère britannique de la santé. Comme si le destin s’entêtait à le désigner comme l’homme qui fera surgir la vérité, le scientifique doit évaluer les possibilités de décontamination de la peau et des cheveux en cas d’attaque terroriste ayant recours à certains produits chimiques… dont le paraquat.
Jon Heylings, dont le laboratoire a obtenu plusieurs contrats de Syngenta pour effectuer des tests de routine, avait entretemps cessé de travailler sur le paraquat. Il met donc à jour ses connaissances. Stupeur : le GramoxoneInteon a été retiré des ventes l’année de son départ, et personne ne l’en a informé, lui, le détenteur du brevet. C’est alors qu’il tombe sur la page d’information de l’EPA, relatant le décès du petit Américain. Son sang ne fait qu’un tour.
« Je me sens obligé de veiller à ce que la sécurité humaine l’emporte sur la politique et les sensibilités commerciales », écrit-il à Andy Cook, toujours chargé de la réglementation du paraquat chez Syngenta. Une rencontre a lieu à l’automne au siège britannique, près de Londres. Certains de ses interlocuteurs, Jon Heylings en est convaincu, découvrent l’historique du PP796. « Ces types étaient là, bouche ouverte, à cran. Ils ont compris qu’il y avait un gros problème », raconte-t-il.
Deuxième rencontre, début 2019. Syngenta partage avec Jon Heylings une analyse des vieilles données sur le PP796, effectuée par l’un de ses scientifiques. Celui-ci y reconnaît qu’elles ne sont pas « en mesure d’étayer une conclusion probante » sur la dose appropriée. Michael Rose, écrit-il, semble en effet « avoir inspecté les données visuellement avant d’en tirer ses conclusions, plutôt que d’utiliser une procédure statistique ». Aux cinq responsables de la firme présents, Jon Heylings raconte à nouveau : le carnet, les chiffres, le rapport… Andy Cook a forcément une sensation de déjà-vu : il a lu la même explication, vingt-cinq ans auparavant. Les échanges ne tardent pas à s’espacer et à se tendre. En juin, Syngenta envoie à Jon Heylings un ultime message qui réfute l’éventualité d’une fraude et scelle leur désaccord. Le dialogue s’interrompt.
« Argument trop simpliste »
« Nos scientifiques ont investi des centaines d’heures à examiner le sujet des inquiétudes [de Jon Heylings] », a assuré, dans un courriel, un porte-parole de Syngenta, interrogé par Le Monde en mars 2021. Selon la firme,« augmenter le niveau d’émétique pour améliorer la sécurité du produit [comme le recommande Jon Heylings] est un argument trop simpliste ; la réalité est complexe et les avis médicaux et scientifiques modernes ne corroborent pas le point de vue » du toxicologue, que Syngenta accuse de s’être approprié « des documents de la société sans autorisation ». 
« Nos détracteurs ont choisi de se concentrer sur un nombre limité de documents, sciemment déformés et présentés sous un faux jour, assure la firme, alors qu’ils font partie d’un dialogue classique plus global concernant la sécurité des produits, pour porter de fausses accusations quant à l’importance accordée au coût dans notre réflexion sur la sécurité. »
Jon Heylings met alors à exécution sa menace d’alerter les autorités. En juin 2019, il écrit à l’EPA. Son interlocutrice se propose de verser son document récapitulatif au registre public de l’agence américaine sur le paraquat, dont la réévaluation est en cours. Mais dix-huit mois plus tard, il ne s’y trouve toujours pas. Un porte-parole de l’EPA se justifie dans un courriel : « Cette information n’a pas été intégrée au dossier par erreur, en raison de changements de personnel. »
Mais un autre problème inquiète Jon Heylings : l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’agence des Nations unies qui définit les standards internationaux pour les pesticides. Le scientifique a découvert, à son grand effarement, que ses « spécifications techniques » pour le paraquat imposent le PP796 comme émétique à la dose, inefficace, que lui a suggérée Syngenta en 2003. Cette norme a ainsi permis des profits substantiels à la firme détentrice du brevet. Le chiffre d’affaires de la société, rachetée en 2016 par l’entreprise d’Etat chinoise ChemChina, dépassait les 11 milliards d’euros en 2019.
Un procès en mai
Sollicitée par Le Monde, la FAO explique dans un courriel que, à la suite du signalement de Jon Heylings, la question du PP796 a bien été évoquée lors d’une réunion annuelle conjointe entre la FAO et l’Organisation mondiale de la santé, fin 2020. « Conformément à la procédure », explique l’organisation, c’est à Syngenta qu’elle a demandé « de fournir des données/informations supplémentaires sur le bien-fondé » des éléments disponibles sur l’émétique. Au Monde, Syngenta dit « rejeter les insinuations selon lesquelles Syngenta et ses prédécesseurs auraient eu un autre objectif que celui de trouver le niveau d’émétique le plus adéquat ».
Jon Heylings, lui, n’en dort plus. « Cette histoire me réveille la nuit et tourne dans ma tête, dit-il. Ai-je tort ? » Mais il le sait : si ICI, devenue Zeneca, puis Syngenta, n’avait pas caché la vérité, des milliers d’agonies effroyables auraient pu être évitées. « Cela nous brise le cœur de savoir que des personnes ont pu être blessées lors d’une ingestion accidentelle ou intentionnelle de paraquat », nous assure le porte-parole de Syngenta. « Presque toutes les innovations modernes – bâtiments, ponts, chemins de fer, médicaments, automobiles, machines et produits de protection des cultures – ont été utilisées à des fins de suicide », ajoute-t-il.
> Lire aussi « Monsanto papers », désinformation organisée autour du glyphosate
C’est en mai que le procès du paraquat devrait commencer à Saint Clair (Illinois), aux Etats-Unis, où le pesticide est toujours commercialisé. La terrible maladie de Parkinson, que le pesticide est accusé de déclencher, sera au centre des débats. Mais, selon Syngenta, « le poids des preuves scientifiques ne montre aucun lien de causalité entre une exposition au paraquat et le développement de la maladie de Parkinson ». Pour autant, la firme, qui prend ces allégations « au sérieux », a bien l’intention de s’y « opposer vigoureusement ».
Jon Heylings, l’employé modèle devenu lanceur d’alerte, doit quant à lui témoigner en tant qu’expert scientifique, lors du procès contre Syngenta. Son récit pourrait l’attester : le paraquat aurait pu être interdit dès les années 1980. Il se représente cette étape comme un « soulagement ». « Il est facile d’être confiant, quand on dit la vérité. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/24/le-paraquat-un-poison-trop-rentable_6074345_3244.html>
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8- La Cour suprême du Canada valide la taxe carbone de Justin Trudeau, AFP, 25/03/21, 19:00

La Cour suprême du Canada a déclaré jeudi constitutionnelle la taxe carbone fédérale instaurée par Justin Trudeau, pièce maîtresse de la stratégie canadienne pour respecter ses engagements climatiques, contestée par plusieurs provinces.
Il s'agit d'une victoire pour le gouvernement libéral de M. Trudeau : introduite en 2019, la taxe carbone est la principale mesure qu'il a prise pour réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre du pays d'ici 2030, par rapport à leur niveau de 2005, comme il s'y est engagé dans le cadre de l'accord de Paris. 
"Les changements climatiques mondiaux constituent un phénomène réel", ont souligné les juges dans leur décision. 
La lutte contre le changement climatique "requiert une action collective à l'échelle nationale et internationale, et ce, en raison du fait que par leur nature même, les gaz à effet de serre ne connaissent pas de frontières", ont-ils estimé.
"Les changements climatiques sont réels, c'est indéniable, mais on peut les combattre en mettant un prix sur la pollution", a réagi sur Twitter le Premier ministre Justin Trudeau.
"A compter d'aujourd'hui, le gouvernement fédéral peut continuer d'utiliser la tarification de la pollution comme élément clé de son plan de lutte contre les changements climatiques car ceux-ci ont des conséquences sur les Canadiens, peu importe où ils vivent dans le pays", s'est pour sa part félicité le ministre de l'Environnement Jonathan Wilkinson, lors d'un point presse. 
Une quarantaine de pays appliquent des mécanismes similaires de taxation sur le carbone, a-t-il souligné, ajoutant que "la tarification de la pollution est le moyen le plus efficace du point de vue économique pour réduire les émissions tout en stimulant l'innovation". 
La décision a été saluée par les Verts et des associations de défense de l'environnement, mais elle a suscité l'ire de plusieurs provinces et des conservateurs. Leur chef Erin O'Toole, chef de l'opposition à M. Trudeau, a rappelé qu'il comptait "abolir" la taxe carbone s'il parvenait au pouvoir, et promis de présenter un plan climatique qui ne sera pas déployé "au détriment des Canadiens les plus pauvres et de ceux qui travaillent".
Depuis 2019, le Canada impose cette taxe, qui s'applique à un large éventail de sources d'émissions de gaz à effet de serre, pour financer la transition écologique.
Initialement de 20 dollars (13 euros) par tonne de dioxyde de carbone (le principal gaz à effet de serre) émis par les carburants et produits pétroliers, cette taxe doit passer à 50 dollars en 2022 et devrait atteindre 170 dollars par tonne d'ici 2030.
Elle est répercutée sur le prix du carburant et appliquée dans quatre des dix provinces canadiennes qui n'ont pas pris de mesures jugées compatibles avec le plan du gouvernement central.
Pour les consommateurs de ces provinces (Ontario, Alberta, Manitoba et Saskatchewan), elle entraîne une hausse des prix à la pompe de quelques cents par litre, qui leur est cependant en grande partie remboursée sous la forme de crédits d'impôts.
Les gouvernements provinciaux riches en pétrole de l'Alberta et de la Saskatchewan, ainsi que celui de l'Ontario, avaient contesté la constitutionnalité de la loi fédérale de 2018 et affirmaient notamment qu'Ottawa avait empiété sur leur champ de compétences.
Les cours d'appel de l'Ontario et de la Saskatchewan avaient débouté ces provinces, mais celle de l'Alberta avait jugé anticonstitutionnelle la loi fédérale.
<https://information.tv5monde.com/info/la-cour-supreme-du-canada-valide-la-taxe-carbone-de-justin-trudeau-402077>
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9- Nike et H&M boycottés en Chine pour avoir rompu leur lien avec le travail forcé des Ouighours, Novethic, 25/03/21
Marina Fabre

H&M et Nike font l'objet d'une campagne de boycott en Chine. L'an dernier, les deux grandes marques avaient stoppé leur approvisionnement en coton provenant du Xinjiang, région dans laquelle la minorité musulmane ouïghoure est internée dans des camps de travail forcé. Alors que les puissances occidentales viennent d'annoncer des sanctions contre Pékin, les réseaux sociaux chinois s'enflamment contre ces enseignes au point que le géant Alibaba a effacé HM de sa plateforme d’e-commerce. 
C’est la plus grande marque de vêtements au monde et elle est la cible d’une campagne de boycott venant de Chine. "H&M doit payer un lourd tribut pour ses mauvaises actions", dénonçait le 24 mars le média d’État CCTV. Depuis quelques jours, le groupe suédois est sous le feu des critiques pour avoir annoncé rompre ses liens avec le Xinjiang, région dans laquelle la minorité musulmane ouïghoure est persécutée. Plus d’un million de Ouïghours y seraient internés dans des camps de travail forcé. La décision d’H&M de ne plus se fournir en coton provenant de cette région n’est pas récente, elle date de l’été dernier. Mais son communiqué a refait surface ces dernières heures sur le réseau social chinois Weibo.
"Vous voulez gagner de l’argent en Chine tout en répandant de fausses rumeurs et en boycottant le coton du Xinjiang ? Vœu pieux", a critiqué La ligue de la jeunesse communiste dans un post devenu très populaire. Plusieurs importantes plateformes d’e-commerce comme Alibaba ou Taoboa ont suspendu H&M de leurs sites. L’application H&M a même disparu des possibles téléchargements d’application des téléphones Xiaomi ou Huawei. La riposte est telle que les deux acteurs chinois Huang Xuan et Song Qian, ambassadeur de la marque en Chine ont annoncé rompre leur coopération avec H&M. Contacté par Novethic, le groupe suédois a indiqué n'avoir "rien à déclarer". La marque n'est pas la seule a être ciblée par cette campagne de boycott. Nike vient de la rejoindre.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/nike-et-h-m-boycottes-en-chine-pour-avoir-rompu-leur-lien-avec-le-travail-force-des-ouighours-149669.html>
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10- Enquête. Le bilan écologique de Macron : 89 mesures négatives depuis 2017, Reporterre, 26/03/21, 15h01
Gaspard d’Allens, Nicolas Boeuf & Léa Dang (Reporterre)

« Champion de la Terre », Emmanuel Macron ? Oh non ! Reporterre a enquêté sur le bilan complet du président en matière d’écologie. 53 % des 169 mesures prises dans ce domaine depuis 2017 sont nuisibles à la planète. Le détail en infographie et décision par décision.
L’examen du projet de loi Climat va débuter à l’Assemblée nationale, en assemblée plénière, lundi 29 mars. Il va durer encore deux semaines. Mais son issue ne fait aucun doute au regard de l’attitude des députés de la majorité durant l’examen du texte en commission spéciale. L’ambition de la loi ne sera pas relevée et elle risque d’incarner, en cette fin de quinquennat, l’ultime échec de la Macronie sur l’écologie.
Pour museler les débats parlementaires, le gouvernement a engagé la procédure accélérée. Le temps de discussion est chronométré. De nombreux amendements ont été déclarés irrecevables, alors même qu’ils reprenaient mot pour mot les propositions de la Convention citoyenne. L’objectif de réduction de - 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 s’éloigne à grands pas. L’étude d’impact du projet de loi le reconnaît elle-même. L’avis est largement partagé et décrit par de multiples rapports. En février dernier, le Haut Conseil pour le climat regrettait « la portée réduite » du texte de loi.
Pour éluder les critiques, le gouvernement dit vouloir être jugé non pas sur la loi mais sur l’ensemble des actions qu’il a menées au cours de son quinquennat. « On ne peut pas évaluer une politique climatique à l’aune d’une seule loi », s’est défendu la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, lors d’un entretien avec Reporterre.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Le-bilan-ecologique-de-Macron-89-mesures-negatives-depuis-2017>
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11- Décryptage. Écologie, solidarité… Que reste-t-il du “Monde d’après” ?, We Demain, 26/03/21
Alice Pouyat

Lors du premier confinement, la France s’est mise à rêver d’un “Monde d’après” où tout serait différent. Une étude de l’Ademe, basée sur 1 000 contributions (articles de presse, think tank, syndicats, ONG…), décrypte les désirs collectifs cachés derrière cette expression et leur évolution au fil d’une année de pandémie.
Rarement expression aura autant marqué une époque. Lors du premier confinement, l’idée du “Monde d’après” a soudainement surgi, prenant peu à peu de l’ampleur, dans les discours politiques, les médias, la sphère publique… La crise apparaissait alors comme une opportunité de tout réinventer : nos rapports à l’autre, notre consommation, notre industrie, nos idéaux…
WE DEMAIN avait d’ailleurs consacré un podcast à ce “Monde d’après”, dans lequel des personnalités avançaient leurs propositions pour un avenir meilleur.
“En explosant le socle du quotidien, le confinement a décadenassé les pensées et libéré les imaginaires”,rappelle une étude de l’Ademe (Agence de la transition écologique), dont les conclusions ont été publiées jeudi 25 mars. Un an plus tard, avec un peu de recul, cette étude revient sur le sens donné à cette expression, et son usage au fil du temps.
De mars à décembre 2020, plus de 1 000 contributions (articles de presse, think tank, syndicats, ONG…) ont été analysées. Qu’en ressort-il ? D’abord que les espoirs des Français pour ce Monde d’après ont été liés à cinq thématiques majeures. 
> À lire aussi : Ces communautés qui préparent le monde d’après
>> Suite à lire à : 
<https://www.wedemain.fr/dechiffrer/ecologie-local-solidarite-que-reste-t-il-du-monde-dapres-dans-le-debat-public/>
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En audio
12- L'industrie de la mode : l'ère délétère de la fast-fashion, France Inter, La Terre au carré, 22/03/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

On ne compte plus les conséquences catastrophiques de l'industrie de la mode sur l'environnement : consommatrice d'eau, produits toxiques dans les nappes phréatiques... Le modèle économique au rythme effréné de la fast-fashion est à l'origine de colossaux dégâts environnementaux et humains.
L’industrie textile rejette chaque année 1,2 milliard de tonnes de gaz à effets de serre. 
En l’espace de quinze ans, la consommation occidentale de vêtements a augmenté de 60 %, alors que nous les conservons deux fois moins longtemps.
Aujourd’hui, environ 60 millions de personnes travaillent dans le secteur du textile, de l'habillement et de la chaussure dans le monde.
L’historienne dresse un portrait au vitriol de l'industrie de la mode, qui s’apparente à la lecture du livre à une industrie bien plus macabre qu’enchanteresse. De l’ouvrière qui fabrique les vêtements à un rythme effréné, très mal payée à l’ouvrier qui colorise les tissus en employant des produits toxiques en s’auto-empoisonnant, jusqu’à la maigreur des mannequins, l’industrie de la mode est bien loin des strass des podiums. En cause notamment, le modèle économique de la fast fashion, cette mode rapide qui nous permet de retrouver, quasiment toutes les deux semaines, une nouvelle collection dans les magasins de vêtements.
>> Suite à lire et émission (54 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-22-mars-2021>
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13- Nicolas Hulot, pour une planète durable à grands pas ?, France culture, De cause à effets, 23/03/21, de 21h à 22h
Aurélie Luneau

Héros pour nombre de citoyens qui ont investi les rues après sa démission du gouvernement, il revient en personnage de BD pour diffuser sa parole et ses projets pour la planète.
C’était il y a 30 ans, le 22 avril 1991, Paul-Emile Victor, soutenait la toute jeune Fondation Ushuaïa et en appelait à l’éducation de la jeunesse pour sauvegarder la nature.
Trente ans plus tard, Nicolas Hulot, lassé des petits pas, après son passage au poste de ministre d'État à la transition écologique et solidaire, en appelle à la jeunesse pour engager un changement à grands pas.
Symbole pour nombre de citoyens qui ont investi les rues après sa démission du gouvernement, il revient en héros de Bande Dessinée pour diffuser sa parole et ses projets pour la planète.
Et avec la complicité de l’auteure et illustratrice Muriel Douru, son personnage ne cache pas ses sentiments et ne mâche pas ses mots. Une façon de tirer le bilan, mais aussi de regarder le monde en face et de tracer une voie à emprunter pour des lendemains plus durables…et plus heureux.
Avec Nicolas Hulot, Président d’honneur de la Fondation ‘Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme’, et co-auteur de cette BD intitulée « Les petits pas ne suffisent pas » publiée chez Rustica éditions. 
>> Emission (58 min) à réécouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/de-cause-a-effets-du-mardi-23-mars-2021>
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En images
14- Le coton bio existe-t-il vraiment ?, France 5, La quotidienne, 23/03/21, 11h46

> Interview à retrouver à :
<https://www.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-8/2321371-emission-du-mardi-23-mars-2021.html>
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15- Nicolas Hulot invité de C à vous : "Ce monde n'a pas d'avenir" (vidéo), Télé 7 jours, 25/03/21, 22h00

Invité sur le plateau de C à vous ce jeudi 25 mars, Nicolas Hulot parle avec pessimisme de l'avenir du Monde.
"Est-ce que ce monde est sérieux" ? C'est en reprenant les paroles d'une célèbre chanson de Francis Cabrel que Nicolas Hulot, l'ancien Ministre de l'écologie, s'est exprimé ce soir dans C à vous sur France 5. 
En pleine promotion de sa BD intitulée "Les petits pas ne suffisent pas", publiée chez Rustica éditions, Nicolas Hulot a évoqué le gaspillage de médicaments. Des milliers de doses de vaccins anti-covid seraient en effet jetées à la poubelle chaque jour à cause de la mauvaise organisation des centres de vaccination. Une aberration pour Nicolas Hulot : "Au nord on détruit nos médicaments et on en manque au sud. Au nord on meurt de l'obésité et au sud on meurt de faim. Ce monde il n'a pas d'avenir parce que maintenant tout ça se fait au grand jour. Et donc cette confrontation d'un côté du gâchis et de l'autre côté de la misère elle est pas propice à un monde apaisé. C'est ça aussi qu'il faut voir c'est ce monde là". 
Amer, il ajoute : "Où allons-nous nous arrêter ? (...) on est devenus totalement schizophrènes". 
Nicolas Hulot est également longuement revenu sur le bloquage du Canal de Suez. La navigation est en effet suspendue sur le canal de Suez, l’une des voies commerciales les plus empruntées au monde, à cause de l’échouage d’un gigantesque porte-conteneurs en travers de la voie, provoquant un embouteillage massif. Des remorqueurs et une drague travaillent à dégager le géant des mers depuis mercredi matin.
>> Vidéo à voir à :
<https://www.programme-television.org/news-tv/Nicolas-Hulot-invite-de-C-a-vous-Ce-monde-n-a-pas-d-avenir-VIDEO-4670942>
En voir davantage : 
> Invités : Nicolas Hulot, Muriel Douru, Julien Courbet et Philippe Torreton, France 5, C à vous, 25/03/21, 18h58
- Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, et Muriel Douru, illustratrice et autrice. Ils publient ensemble "Les petits pas ne suffisent pas !" chez Rustica Editions.
- Julien Courbet, journaliste présentateur de "Capital" sur M6, à l’occasion du prochain numéro "Médicaments, e-commerce, chaussures : révélations sur un gaspillage révoltant" diffusé ce dimanche à 21h sur M6.
- Philippe Torreton. Il a joué dans plusieurs films de Bertrand Tavernier notamment "L 627" (1992), "L’Appât" (1995), "Capitaine Conan" (1996), "Ça commence aujourd’hui" (1998)
> Interviews (53 min) à retrouver à :
<https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-12/2373559-invites-nicolas-hulot-muriel-douru-julien-courbet-et-philippe-torreton.html
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Une publication
16- Les petits pas ne suffisent pas !, de Nicolas Hulot & Muriel Douru, Editions Rustica, 19/03/21

« Défendre la nature, c’est défendre l’être humain, ce n’est pas un combat secondaire, optionnel, à remettre à plus tard, c’est un combat prioritaire car si la nature peut se passer de nous, nous ne pouvons nous passer d’elle, mais le temps presse ! »
Muriel Douru et Nicolas Hulot unissent leurs voix et leurs forces dans cet essai graphique sans concession et dressent un bilan alarmant mais réaliste de la situation écologique globale.
Du réchauffement climatique à la disparition des espèces, de l'industrie de la viande à la maltraitance animale, de l'urbanisation massive à la surconsommation, de la destruction des écosystèmes à la crise du coronavirus, du lobby de la chasse à la démission de Nicolas Hulot en passant par son engagement pour l’écologie…
Cet ouvrage atypique et percutant ne laisse rien de côté : un cri d’alarme pour la planète lancé vers toutes les générations.
Les petits pas ne suffisent pas !, de Nicolas Hulot & Muriel Douru, Editions Rustica, Collection Ecologie, 19/03/21, EAN : 9782815316057, 192 pages, 22 €.
<https://www.rusticaeditions.com/9782815316057-les-petits-pas-ne-suffisent-pas.html>
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Une annonce
17- Evènement digital. Accueillir nos vulnérabilités dans l’entreprise : un chemin de transformation, Entrepreneurs d'avenir, le 06/04/21 de 18h30 à 20h30

Chers Entrepreneurs d'avenir,
Quelles que soient nos croyances religieuses ou laïques, la spiritualité ne doit-elle pas être au cœur de nos engagements et nos responsabilités si nous voulons contribuer à un changement de paradigme ?
Nous vous invitons à un événement digital sur le thème "Accueillir nos vulnérabilités
dans l’entreprise : un chemin de transformation" le mardi 6 avril de 18h30 à 20h30.
Deux témoignages et des temps de partages en groupes vous seront proposés.​
Pour en savoir plus et s’inscrire :
<https://3rg8s.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/r-y1ObXmjgR_0E4VgyTVEmOOerG-_i9oLSMHIGymEv05cUjDzTpZpRC1_iS_hFF9suPOwIcf0623jOwQhDFqyK-8RVzPzMJZZHCkkJOv7S_PNiGo>
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Une offre d’emploi
18- Offre d’emploi. Poste de délégué.e général.e, CDI à temps partiel (80%), AFUL Chantrerie à Nantes, avant le 20/04/21

L'AFUL Chantrerie ouvre un poste de délégué.é général.e pour aider à la gestion et au développement des projets de transitions sur le site de la Chantrerie à Nantes.
Si vous êtes intéressé.e, voici ci-dessous le lien pour télécharger la fiche de poste.
Bien cordialement,
Bernard Lemoult et Thierry Lesenne
Pour l'AFUL Chantrerie
Site web : <https://aful-chantrerie.fr/>
> Pour télécharger la fiche de poste :
<https://web.imt-atlantique.fr/x-dg/transition-energetique/uploads/ressources/AFUL%20Chantrerie/Fiche%20de%20poste%20AFUL%20Chantrerie_V3.pdf>
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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