[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications & 2 annonces (vendredi 7 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 7 Mai 07:56:41 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- À Paris, ce cinéma fait la pub des commerçants du quartier avec ses affiches <https://creapills.com/affiches-cinema-commercants-paris-20210414>, Creapills, 14/04/21
2- Raison d'être : faire des affaires et se soucier des enjeux planétaires <https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/raison-detre-faire-des-affaires-et-se-soucier-des-enjeux-planetaires-1307048>, Les Echos, 15/04/21, 07:30
3- Chronique. « Pollution ou inflation : en Chine, un dilemme de fer » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/19/pollution-ou-inflation-en-chine-un-dilemme-de-fer_6077271_3234.html>, Le Monde, 19/04/21, 10h27 
4- Annalena Baerbock, une jeune écologiste de l'ombre à la lumière <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/annalena-baerbock-une-jeune-ecologiste-de-l-ombre-a-la-lumiere_153557>, AFP, 19/04/21, 13:22
5- La dette verte pourrait atteindre 100 milliards de dollars <https://www.lematin.ch/story/la-dette-verte-des-pays-emergents-pourrait-atteindre-100-milliards-de-dollars-dici-2023-797159321310>, AFP, 19/04/21, 14:15
6- Tribune. Pierre Veltz : "L’économie de sobriété que nous devons construire doit rompre avec l’accumulation d’objets inutilement complexes" <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/20/pierre-veltz-l-economie-de-sobriete-que-nous-devons-construire-doit-rompre-avec-l-accumulation-d-objets-inutilement-complexes_6077356_3232.html>, Le Monde, 20/04/21, 05h00  
7- Décryptage. Vaccins anti-Covid, climat, Internet… Le « bien public mondial », cette notion ambiguë et souvent rhétorique <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/21/vaccins-anti-covid-climat-internet-le-bien-public-mondial-cette-notion-ambigue-et-souvent-rhetorique_6077492_3232.html>, Le Monde, 21/04/21, 06h00  
8- Journée de la Terre : retour sur les engagements écologiques de Thomas Pesquet <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/journee-terre-journee-terre-retour-engagements-ecologiques-thomas-pesquet-86938/>, Futura-sciences, 22/04/21
9- Journée de la Terre : le rôle des satellites utile à la science mais aussi dans nos vies quotidiennes <https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/observation-terre-journee-terre-role-satellites-utile-science-mais-aussi-nos-vies-quotidiennes-86937/>, Futura-sciences, 22/04/21
10- Entretien. Bertrand Piccard et la fondation Solar Impulse ont identifié plus de 1000 solutions écologiques : "il faut de nouvelles technologies pour ne pas demander à la population des efforts impossibles à tenir" <https://www.goodplanet.info/2021/04/22/bertrand-piccard-il-faut-de-nouvelles-technologies-pour-ne-pas-demander-a-la-population-des-efforts-impossibles-a-tenir/>, GoodPlanet Mag’, 22/04/21
11- Meurtres et intimidations... En Amérique latine, les militants écologistes payent au prix fort leur engagement <https://www.lejdd.fr/meurtres-et-intimidations-en-amerique-latine-les-militants-ecologistes-payent-au-prix-fort-leur-engagement-4040570>, Le JDD, 23/04/21, 19h48
12- En Corrèze, désobéir pour vivre en pleine nature <https://www.geo.fr/environnement/en-correze-desobeir-pour-vivre-en-pleine-nature-204580>, AFP, 25/04/21, 10:00
13- Chronique. « Dans le monde politique, l’approche “One Health” demeure incantatoire » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/25/l-approche-one-health-restera-longtemps-un-instrument-de-communication-politique-plutot-qu-un-levier-d-action_6078014_3232.html>, Le Monde, maj le 26/04/21 à 10h11 
14- Action près de Bercy contre la fermeture du dernier site français de recyclage papier <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/action-pres-de-bercy-contre-la-fermeture-du-dernier-site-francais-de-recyclage-papier_153883>, AFP, 28/04/21, 10h31
15- Plan de relance : 50% du budget attribué à la transition écologique <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/plan-de-relance-50-du-budget-attribue-a-la-transition-ecologique/>, EurActiv, 28/04/21
En images
16- Documentaires - Des citoyens « au bord de la crise de vert » <https://reporterre.net/Documentaires-Des-citoyens-au-bord-de-la-crise-de-vert>, Reporterre, 22/04/21, 10h59
17- Jour de la Terre : en Inde, le combat de Neola Pereira <https://information.tv5monde.com/video/jour-de-la-terre-en-inde-le-combat-de-neola-pereira>, TV5Monde, 22/04/21
Deux publications
18- Le guide du jeune engagé pour la planète <https://www.fleuruseditions.com/9782215176985-le-guide-du-jeune-engage-pour-la-planete.html>, de Johan Reboul & Ihab Bourara, Editions Fleurus, 12/03/21
19- Utopies made in monde - Le sage et l'économiste <https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/economie-et-finance/utopies-made-in-monde_9782738154057.php>, de Jean-Joseph Boillot, Editions Odile Jacob, 07/04/21
Deux annonces
20- Entrez dans le printemps avec Imagine magazine ! <https://www.imagine-magazine.com/libre-acces/>, Lettre du 21/04/21
21- Marche pour le climat du 9 mai 2021 : horaires, lieux, slogans… <https://www.wedemain.fr/partager/marche-pour-le-climat-2021-horaires-lieux-slogans/>, We Demain,  05/05/21

Bien à vous,
Florence

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FINALITÉS DU JOUR : Offrir une bonne qualité de produits et services et faire du profit sont des conditions nécessaires mais plus suffisantes aujourd'hui. La raison d'être et la mission invitent à satisfaire d'autres finalités. (cf. item 2)
DILEMME DU JOUR : Principal producteur d’acier de la planète, l’empire du Milieu est confronté à un choix cornélien : bloquer l’économie mondiale ou compromettre ses récents engagements climatiques. Une ligne de crête difficile à tenir. (cf. item 3)
PORTRAIT DU JOUR : Annalena Baerbock, ancienne championne de trampoline et écologiste déterminée, relève aujourd'hui son défi le plus audacieux en portant les espoirs des Verts pour accéder à la chancellerie allemande. (cf. item 4)
ÉTUDE DU JOUR : Le montant des obligations vertes émises sur des marchés émergents pourrait atteindre les 100 milliards de dollars d’ici 2023, porté par la nécessité d’intégrer l’environnement dans la reprise économique, selon une étude. (cf. item 5)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : Apparue avec la mondialisation et largement mobilisée depuis le début de la pandémie, l’idée de 'bien public mondial’ n’a pas la même définition selon qu’elle est utilisée dans les champs économique, politique ou philosophique. Au risque de rester une déclaration de principe. (cf. item 7)
ALTERNATIVES DU JOUR : La Fondation Solar Impulse est parvenue à identifier plus de 1000 solutions existantes afin de lutter contre le réchauffement climatique. Son fondateur, l’explorateur Bertrand Piccard revient dans un entretien sur ces "1000 solutions propres et rentables à la crise environnementale." (cf. item 10)
DÉCISION DU JOUR : En Amérique latine, des militants écologistes s'opposent aux intérêts économiques des industries extractives. Un traité régional historique a été ratifié par douze pays de la région : il vise à protéger les droits des défenseurs de l'environnement, cibles de nombreux assassinats dans la région. (cf. item 11)
INCANTATION DU JOUR : La démarche ‘One Health', que l’on peut traduire par « une seule santé », considère que la santé des écosystèmes et celle des humains sont liées. La pandémie de Covid-19 l’a popularisée, y compris chez les gouvernants. Mais pour l’instant cela reste des mots. (cf. item 13)
RELANCE DU JOUR : La France a transmis son plan national de relance et de résilience (PNRR) à Bruxelles. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a dévoilé la répartition du budget de 40 milliards d’euros attribué par l’Union européenne. (cf. item 15)
DOCUMENTAIRES DU JOUR : "Carbonisés" et "Au bord de la crise de vert", deux séries documentaires sur le tourment climatique tournés vers celles et ceux qui se préoccupent de la question écologique au point d’en souffrir. (cf. item 16)
ESPOIRS DU JOUR : Des publications pour s’investir et se réinventer. (cf. suite de l’item 12 et item 18, 19 & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- À Paris, ce cinéma fait la pub des commerçants du quartier avec ses affiches, Creapills, 14/04/21
Maxime Delmas

Avec la crise sanitaire qui dure depuis plus d’un an, l’année 2021 s’annonce très difficile pour les commerçants qui doivent travailler avec des contraintes drastiques quand ils n’ont pas l’obligation de fermer. Un coup dur qui a fait l’objet d’un soutien insolite et créatif de la part de BNP en partenariat avec deux chaînes de cinéma.
C’est à Paris, dans le quartier Odéon, qu’a pris vie cette opération marketing. La façade des cinémas MK2 et UGC ont vu apparaître des affiches de films originales mettant en scène les commerçants du quartier comme des héros de films de cinéma.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://creapills.com/affiches-cinema-commercants-paris-20210414>
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2- Raison d'être : faire des affaires et se soucier des enjeux planétaires, Les Echos, 15/04/21, 07:30

Offrir une bonne qualité de produits et services et faire du profit sont des conditions nécessaires mais plus suffisantes aujourd'hui. La raison d'être et la mission invitent à satisfaire d'autres finalités.
Zara, Maje, Uniqlo, Sandro, Skechers… Une plainte vient d'être déposée par un collectif d'ONG contre ces enseignes, accusées de bénéficier des produits issus du travail forcé des Ouïgours. Au-delà du rapport qualité-prix des produits ou services, consommateurs et recrues potentielles cherchent à ce qu'on les éclaire sur le niveau d'engagement sociétal et/ou environnemental de l'entreprise à laquelle ils s'adressent. « Les règles du jeu changent grâce notamment aux parties prenantes non contractuelles que sont les ONG, les associations, les collectifs citoyens ou de riverains, la société civile », prévient Fabrice Bonnifet, président du C3D, le Collège des directeurs du développement durable.
De surcroît, la crise du Covid - qui a mis au jour nombre de vulnérabilités - active l'urgence à réfléchir autour de la raison d'être, de la mission et d'une création de valeur plus durable et partagée. Enfin, preuve que les changements de paradigme commandent autant d'innovations que de ruptures , cette semaine voit sortir deux ouvrages engagés, didactiques et complémentaires sur ces sujets, qui l'un et l'autre prônent la transformation radicale des business models.
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/raison-detre-faire-des-affaires-et-se-soucier-des-enjeux-planetaires-1307048>
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3- Chronique. « Pollution ou inflation : en Chine, un dilemme de fer », Le Monde, 19/04/21, 10h27 
Philippe Escande

Principal producteur d’acier de la planète, l’empire du Milieu est confronté à un choix cornélien : bloquer l’économie mondiale ou compromettre ses récents engagements climatiques. Une ligne de crête difficile à tenir, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Pertes et profits. Située à 170 kilomètres au sud-est de Pékin, la ville de Tangshan paie à sa manière son tribut à la capitale de l’empire du Milieu. Elle lui apporte l’acier qui élève ses buildings jusqu’au ciel et la pollution qui les obscurcit, plongeant régulièrement ses habitants dans un brouillard orange chargé de particules. Le progrès et sa malédiction. Le dilemme n’est pas nouveau, mais il prend une nouvelle tournure après la promesse faite par le pays de réduire à zéro ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2060.
> Lire aussi  Un nouvel âge du fer, sous emprise chinoise
La seule fabrication d’acier représente près de 15 % de tous les gaz à effet de serre émis par la Chine. Aussi « l’empereur » Xi Jinping a-t-il dépêché ses mandarins dans les hauts-fourneaux de Tangshan pour faire appliquer la loi : fermer les sites les plus polluants et rénover les autres afin de réduire les émissions de particules et de CO2. Mais quand le ministre de l’environnement, Huang Runqui, a débarqué par surprise, il a constaté, comme le rapporte le Financial Times le 13 avril, que quatre aciéries avaient menti sur les volumes de production pour passer sous les quotas.
La pénurie s’installe
Il faut dire que les tentations sont grandes, voire irrésistibles. Si, en 2019, on parlait encore de surcapacités de production en Chine, qui fabrique plus de la moitié de l’acier dans le monde, aujourd’hui, c’est la pénurie qui s’installe. Réveillée par la reprise plus rapide que prévu dans le pays, mais aussi aux Etats-Unis et en Europe, la demande explose, du côté des constructeurs d’immeuble comme des fabricants d’automobile.
En quelques mois, les prix des différents produits, plats ou longs, ont crû de 50 % à 80 %, voire doublé dans certains cas. Même en France, certains industriels sont tellement désespérés de courir après le métal pour continuer à travailler qu’ils demandent une suspension des quotas d’importation. C’est un pan majeur de l’économie qui se grippe. Et les plans de relance, aussi verts soient-ils, remettront de l’huile sur le feu, qu’ils favorisent le logement, le ferroviaire ou les éoliennes.
Bloquer l’économie mondiale ou compromettre des engagements climatiques pourtant tout frais ? En dépit de la pandémie de Covid-19, la production d’acier chinois a dépassé en 2020 son record de 2019. Ce dilemme ne touche pas que l’acier, mais aussi l’aluminium et la plupart des autres matières premières. Et il ne concerne pas que la Chine. La reprise qui s’annonce menace déjà la vertu si facile à promettre durant les temps difficiles.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/19/pollution-ou-inflation-en-chine-un-dilemme-de-fer_6077271_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/19/pollution-ou-inflation-en-chine-un-dilemme-de-fer_6077271_3234.html>>
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4- Annalena Baerbock, une jeune écologiste de l'ombre à la lumière, AFP, 19/04/21, 13:22

Viser les sommets est une seconde nature pour Annalena Baerbock, ancienne championne de trampoline. Cette écologiste déterminée relève aujourd'hui son défi le plus audacieux en portant les espoirs des Verts pour accéder à la chancellerie.
A seulement 40 ans, c'est elle et non Robert Habeck, son charismatique partenaire à la tête du parti, longtemps favori, qui sera le chef de file des Grünen pour les élections législatives du 26 septembre.
Ainsi en a décidé lundi le comité exécutif du parti écologiste, plébiscité dans les sondages au point de talonner les conservateurs minés par leurs divisions et le départ prochain d'Angela Merkel.
Annalena Baerbock sera la plus jeune des candidats à la chancellerie et la seule femme parmi les trois principales formations, aux côtés des prétendants de la droite et des sociaux-démocrates.
Juste avant Noël, la quadragénaire avait quasiment suscité la surprise en affichant ses ambitions.
"Je fais confiance à Robert (Habeck) pour être chancelier. Mais je me fais aussi confiance pour la chancellerie", avait averti cette brune énergique.
- Médailles -
Depuis que leur attelage a pris les rênes des Verts en janvier 2018, il est celui qui charme et qui brille quand cette juriste spécialiste de droit international fourbit ses arguments, peaufine ses dossiers, que ce soit sur la sortie du charbon dans la région du Brandebourg où elle est élue ou sur le financement de l'Otan.
L'ancien ministre des Affaires étrangères (1998-2005), Joschka Fischer, figure tutélaire des Verts allemands, le concède : "pour moi, elle est quasiment sortie de nulle part".
Pourtant lors de la réélection du duo à la tête du parti en 2019, elle obtient un meilleur score que Robert Habeck (97,1% contre 90,4%) et même le meilleur résultat jamais enregistré par un dirigeant Vert. 
"Annalena, ce sont les racines de notre arbre. Certaines fleurs de Robert se faneraient rapidement sans elle", assure Claudia Roth, vice-présidente du Bundestag, grande figure de cette formation longtemps turbulente et aujourd'hui largement entrée dans le rang.
Pour tenter de cerner Annalena Baerbock, il faut se rendre... sur un trampoline. La jeune femme aux cheveux brun foncé et au corps athlétique y effectue de très impressionnants saltos après quelques chandelles.
Cette ancienne sportive de haut niveau fut triple médaille de bronze aux championnats d'Allemagne de la discipline. Également footballeuse, l'écologiste qui milite pour "une prospérité respectueuse du climat" y voit des similitudes avec la politique.
Dans ces deux domaines, "il faut être vraiment courageuse", juge-t-elle dans un documentaire de la chaîne publique NDR. "A chaque nouvelle figure qu'on apprend, on ne sait pas si on va atterrir sur la tête ou les pieds".
- Inexpérimentée ? -
Après avoir déserté les gymnases en raison de blessures chroniques, la jeune femme qui a grandi dans une ferme de Basse-Saxe (nord-ouest) envisage d'abord une carrière dans le journalisme. Mais sa trajectoire bifurque après un stage auprès d'un député européen Verts.
Elle prend sa carte du parti en 2005, l'année où les écologistes, partenaires gouvernementaux minoritaires des sociaux-démocrates, quittent le pouvoir. C'est aussi l'année où Angela Merkel entre à la chancellerie, la première femme dans l'histoire allemande.
Seize ans plus tard, l'adhérente, qui décline une panoplie de blousons de cuir de différentes couleurs, est depuis près de huit ans députée au Bundestag, élue dans une circonscription du Brandebourg.
Avant cela elle a dirigé de 2009 à 2013 la section de cet Etat régional qui entoure Berlin.
Mais son CV n'évoque aucune expérience ministérielle, même au niveau régional, faisant dire aux voix caustiques qu'elle n'est pas rompue aux arcanes de la négociation, indispensable dans une coalition gouvernementale.
Mère de deux petites filles, elle vit à Potsdam, à la périphérie de Berlin et a parrainé financièrement un réfugié syrien qui a pu obtenir un visa pour l'Allemagne.
Alors que le coronavirus afflige la planète et contraint les écoles à fermer en Allemagne, elle égratigne les décisions gouvernementales et insiste sur la difficulté de concilier en tant que jeune mère télétravail et enseignement à la maison.
Plusieurs journaux dont la Süddeutsche Zeitung s'étaient prononcés en faveur de sa candidature. Pour le Spiegel, elle incarne "une femme (...) qui veut et peut beaucoup mais qui devrait se détendre un peu".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/annalena-baerbock-une-jeune-ecologiste-de-l-ombre-a-la-lumiere_153557 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/annalena-baerbock-une-jeune-ecologiste-de-l-ombre-a-la-lumiere_153557>>
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5- La dette verte pourrait atteindre 100 milliards de dollars, AFP, 19/04/21, 14:15

Selon une étude, la nécessité d’intégrer l’environnement dans l’économie coûterait très cher aux pays émergents.
Le montant des obligations vertes émises sur des marchés émergents pourrait atteindre les 100 milliards de dollars d’ici 2023, porté par la nécessité d’intégrer l’environnement dans la reprise économique, selon une étude publiée lundi. Une obligation verte est un titre de reconnaissance de dette qui ne peut financer que des investissements verts. Elle peut être émise par un Etat, une organisation internationale ou une entreprise.
Dans leur rapport, le premier gestionnaire d’actifs européen Amundi et la Société financière internationale (IFC), branche de la Banque mondiale, évaluent à 40 milliards de dollars, le total des obligations vertes émises sur les marchés émergents en 2020, dans un marché mondial à 280 milliards de dollars. 
Selon les auteurs du rapport, les opportunités d’investissement dans les marchés émergents pourraient générer plus de 10.000 milliards de dollars d’ici 2030 et créer plus de 200 millions d’emplois dans les secteurs verts. 
«Le solide appétit des investisseurs et un environnement politique de plus en plus favorable continueront à soutenir la croissance des marchés des obligations vertes des pays émergents», affirme Jean Pierre Lacombe, directeur de la recherche macroéconomique et des marchés à l’IFC.
>> Suite à lire à :
<https://www.lematin.ch/story/la-dette-verte-des-pays-emergents-pourrait-atteindre-100-milliards-de-dollars-dici-2023-797159321310 <https://www.lematin.ch/story/la-dette-verte-des-pays-emergents-pourrait-atteindre-100-milliards-de-dollars-dici-2023-797159321310>>
En savoir plus : 
> Les émissions d'obligations vertes des marchés émergents atteindront 100 milliards de dollars d'ici 2023, selon Amundi et IFC <https://pressroom.ifc.org/all/pages/PressDetail.aspx?ID=26313>, communiqué du 19/04/21
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6- Tribune. Pierre Veltz : « L’économie de sobriété que nous devons construire doit rompre avec l’accumulation d’objets inutilement complexes », Le Monde, 20/04/21, 05h00   
Par Pierre Veltz, Sociologue et économiste

L’économiste et sociologue Pierre Veltz estime, dans une tribune au « Monde », que le « déconfinement » de l’écologie passe par le développement d’une économie socialement juste, et créatrice de valeur et d’emplois de qualité.
Tribune. Les débats sur la loi « climat » illustrent parfaitement deux des grands obstacles auxquels se heurtent nos politiques écologiques : la difficulté à inclure des politiques sectorielles (habitat, transports, alimentation, etc.) dans une vision systémique ; mais surtout, plus profondément, l’incapacité à les replacer dans une perspective politique globale, dans un nouveau récit positif susceptible de mobiliser l’adhésion des citoyens – et même, plus simplement, leur compréhension.
Dans le grand livre des politiques publiques, européennes, nationales et locales, l’écologie reste un chapitre à part. Sa place s’accroît, mais la synthèse nouvelle qui prendra le relais de la modernisation sociale-démocrate, dont le cycle s’achève sous nos yeux, reste à inventer.
L’envol des consommations
Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un défi gigantesque. Le constat essentiel est que l’amplitude et l’urgence des mutations nécessaires ne pourront pas se contenter d’une augmentation, même forte, de l’efficacité de nos processus technico-économiques.
Les gains d’efficacité – en termes d’énergie consommée, de gaz à effet de serre (GES) émis, de matières utilisées, etc. – sont en effet systématiquement mangés par l’envol des consommations (l’effet « rebond »). Et ils sont largement absorbés par la « profondeur technologique » croissante, c’est-à-dire la course à la conception d’objets et de services de plus en plus (inutilement) sophistiqués. Il n’y a donc pas d’autre issue que de marier la recherche d’efficacité avec celle de la sobriété.
> Lire aussi  « Métropolisation et transition énergétique : un couple impossible »
Mais toute la question est là : que faut-il mettre sous ce terme ? On pense en général à des comportements individuels, presque tous restrictifs. Ces comportements ont un impact réel mais limité. Mais le vrai défi est celui de l’invention d’une économie globalement et structurellement sobre, qui soit aussi socialement juste et créatrice de valeur et d’emplois de qualité, condition sine qua non de son acceptabilité.
Il est paradoxal que les résultats d’une convention citoyenne débouchent sur un catalogue de mesures sectorielles (proches de celles que les experts, eux aussi sectoriels préconisent depuis longtemps). On s’interroge, à juste titre, sur l’ampleur des mesures. On se chamaille autour d’une comptabilité boutiquière des mesures retenues ou rejetées. Mais, ce faisant, la question du « quoi produire » est totalement noyée sous les discussions techniques relatives au « comment produire ». Le problème de fond reste : la « décarbonation », surtout découpée en rondelles, ne fait pas un projet politique.
Rien n’illustre mieux cela que la manière dont sont abordées les questions des transports et du bâtiment. Les premiers sont énergivores (un tiers de la consommation totale) mais surtout très carbonés (40 % des émissions de GES). Le bâtiment est moins dépendant des énergies fossiles (25 % des émissions de GES), mais constitue de loin le premier poste de dépense en énergie.
> Lire aussi  Emploi : « Il faut développer les complémentarités entre les grandes villes et le reste du territoire »
Avec l’alimentation, très émettrice de GES (25 %), ce sont des postes essentiels de nos « factures » écologiques. Il est donc légitime de les regarder de très près. Mais habiter, se déplacer, se nourrir sont bien autre chose que des factures d’énergie et de GES. Ce sont des composantes centrales de nos vies individuelles et sociales. L’oublier conduit et conduira inévitablement à des incompréhensions et à des impasses majeures.
S’agissant des mobilités, le discours qui tend à se répandre sur la « dé-mobilité » est gravement régressif. User plus sobrement de l’avion ou de la voiture individuelle est certainement nécessaire. Mais il faut cesser de considérer la mobilité comme une contrainte technique et fonctionnelle. Elle est une dimension majeure et positive de la vie, d’ouverture sur le monde et la société, dont les restrictions actuelles nous font d’ailleurs sentir la puissance.
> Lire aussi  « Les espaces d’inventivité et de solidarité, nouveaux communs urbains, doivent pouvoir accéder à l’immobilier »
Il est crucial de sauvegarder ce droit à la mobilité dans une économie de sobriété. Et c’est possible car les leviers d’actions sont dans les véhicules et les réseaux, certes, mais aussi et surtout dans l’organisation de nos temporalités et de nos espaces, urbains et périurbains, qui engendre une somme immense de mobilités forcées et inutiles.
Energie de chauffage et urbanisme
Le cas de « l’habiter » est encore plus frappant. Il ouvre, là encore, un double débat : technique et politique. Techniquement, le « must » absolu serait la chasse aux passoires thermiques. Le consensus paraît total sur ce point. Or la rénovation thermique est le terrain par excellence de l’effet « rebond ».
La puissante organisation allemande GdW, principale fédération de sociétés immobilières, a jeté un pavé dans la mare en juillet 2020 en notant que les sommes gigantesques investies dans l’isolation thermique, qui avaient fait baisser sensiblement la consommation au mètre carré de 1990 à 2010, n’ont, depuis cette date, produit strictement aucun effet ! Grosso modo, on monte les thermostats de 20 à 22 degrés, et tout l’effet est perdu (sauf pour le confort).
De plus, pourquoi se focaliser sur ce seul aspect de l’isolation, certes utile, mais qui pose d’autres problèmes (déficit de main-d’œuvre qualifiée, retours sur investissements très longs) ? Le sujet-clé est celui de l’énergie de chauffage. Si l’on veut décarboner vite, il faut remplacer les énergies de chauffage encore massivement fossiles par des énergies propres, des pompes à chaleur électriques ou des énergies géothermiques, par exemple.
Enfin, comme pour le transport, la politique d’urbanisme est cruciale, car c’est l’addition des coûts de mobilité et d’habitat qu’il faut regarder.
Des logements vastes et lumineux
Mais l’essentiel n’est pas dans ce débat technique. Le sujet de fond est que le logement ne se réduit pas à l’enveloppe physique dans laquelle vivent les gens. Les conditions d’habitat sont un élément essentiel de la façon dont chacun s’inscrit dans l’existence, se construit une image de soi et du monde. Sans que cela soit mesurable, le mal-logement pèse en profondeur sur le moral d’une nation ou de ses composantes.
Ainsi, la rétraction continue des surfaces des logements en France est un problème sans doute plus grave que la facture énergétique ! Les immeubles conçus comme des bouteilles Thermos, avec d’étroites meurtrières, semblent heureusement en régression. Mais ils sont le symbole de ce que peut produire une vision techniciste dépassée de l’écologie (le prix Pritzker attribué à Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal est un beau contrepoint). Une société écologique qui ne serait pas capable de produire des logements vastes, lumineux et silencieux pour tous ne mériterait pas son nom !
> Lire aussi  Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir : « Il faut absolument sortir de cette logique absurde de croissance infinie dans un monde fini »
L’économie de sobriété que nous devons construire, au prix d’un véritable changement de paradigme, doit rompre avec l’accumulation d’objets inutilement complexes. Elle doit se recentrer sur les secteurs « humano-centrés » comme la santé, l’éducation, l’alimentation de qualité, la culture, le loisir. Ce sera une économie de l’individu, mais aussi du lien entre les personnes, source essentielle de la valeur, peu coûteuse en énergie.
Dans l’alimentation, les planètes sont heureusement alignées entre la perspective d’une refonte écologique de l’agriculture et l’amélioration de notre qualité d’existence. Ce n’est pas encore le cas pour l’habitat et la mobilité. Mais le droit à la mobilité et le droit à l’habitat de qualité sont des conditions cruciales pour réussir la bifurcation.
§ Pierre Veltz est l’auteur de L’Economie désirable. Sortir du monde thermo-fossile (Seuil, 128 pages 11,80 euros).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/20/pierre-veltz-l-economie-de-sobriete-que-nous-devons-construire-doit-rompre-avec-l-accumulation-d-objets-inutilement-complexes_6077356_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/20/pierre-veltz-l-economie-de-sobriete-que-nous-devons-construire-doit-rompre-avec-l-accumulation-d-objets-inutilement-complexes_6077356_3232.html>>
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7- Décryptage. Vaccins anti-Covid, climat, Internet… Le « bien public mondial », cette notion ambiguë et souvent rhétorique, Le Monde, 21/04/21, 06h00 
Claire Legros 

Apparue avec la mondialisation et largement utilisée depuis le début de la pandémie, l’idée n’a pas la même définition selon qu’elle est utilisée dans les champs économique, politique ou philosophique. Au risque de rester une déclaration de principe. 
Histoire d’une notion. Faire du vaccin contre le Covid-19 un « bien public mondial » qui « n’appartiendra à personne, mais nous appartiendra à tous », affirmait Emmanuel Macron en mai 2020. Ou encore considérer les vaccins « comme un bien public mondial » dont la mise à disposition « ne constitue plus un privilège réservé aux Etats les plus offrants », plaidait l’Unesco en février.
> Lire aussi Tedros Adhanom Ghebreyesus : « Le Covid-19 fait peser une menace planétaire et il importe de partager équitablement les outils pour le vaincre »
Plus d’un an après le début de la pandémie, la perspective d’une diffusion équitable des doses à l’échelle de la planète n’a pas résisté aux effets conjugués du nationalisme vaccinal des Etats et de l’appétit des firmes pharmaceutiques. « Plus de 130 pays n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin », notait la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, le 24 février. Un « échec moral catastrophique », selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.
Ce rendez-vous manqué en dit long sur l’ambiguïté d’une idée apparue avec la mondialisation dans les années 1980 et largement débattue depuis trente ans. Dès le départ, la notion fait l’objet d’interprétations différentes. Dans un ouvrage majeur paru aux Etats-Unis en 1999, Les Biens publics mondiaux. La coopération internationale au XXIe siècle (Editions Economica, 2002), les économistes américains Isabelle Grunberg, Inge Kaul et Marc A. Stern définissent les biens publics mondiaux selon des critères économiques : ce sont des biens qui « profitent à tous les pays, tous les groupes de population et toutes les générations ». Le marché ne peut les produire ou les conserver sans une action collective concertée qui passe, selon les trois auteurs, par la responsabilisation des acteurs.
> Lire aussi  « Les vaccins contre le SARS-CoV-2 doivent être considérés comme des biens publics mondiaux »
Cette définition est suffisamment large pour que l’on puisse y ranger des ressources très diverses : les biens sur-utilisés comme la couche d’ozone ou la stabilité du climat ; les ressources produites – et sous-utilisées – par l’humanité telles que les connaissances scientifiques ou Internet ; ou encore les effets d’une politique mondiale coordonnée sur la paix, la santé, la stabilité financière…
Approches contradictoires
Une autre approche, plus politique, définit les biens publics mondiaux en termes de droits humains fondamentaux. « Elle s’inscrit dans la continuité de la déclaration universelle de 1948 et considère le droit à la santé ou à l’éducation, biens publics mondiaux, comme constitutif de la dignité humaine », explique Bruno Boidin, professeur d’économie à l’université de Lille et auteur de La Santé, bien public mondial ou bien marchand ? (Ed. Septentrion, 2014).
Selon qu’elle est utilisée par des institutions internationales comme la Banque mondiale ou bien par des ONG, la notion n’a donc pas le même sens. « L’idée s’est révélée protéiforme, elle n’est pas attachée à un concept scientifique strict, et relève le plus souvent de la rhétorique », constate Séverine Dusollier, professeure à l’école de droit de Sciences Po, spécialiste de la propriété intellectuelle. « Comme pour les notions de “bien commun mondial” ou de “patrimoine commun de l’humanité” censées protéger le génome humain, la réflexion n’a pas abouti à des concrétisations juridiques fortes, définissant des obligations pour les Etats. »
> Lire aussi  Vaccins et médicaments : la longue marche vers des « communs de la santé »
A bien des égards, les deux approches, économique et philosophique, paraissent même contradictoires. L’idée d’un droit aux biens publics mondiaux se heurte aux traités internationaux de libre-échange et au système de propriété intellectuelle, encadré en 1994 par l’Organisation mondiale du commerce. « L’imposition de la logique des marchés est dirigée contre la logique des droits fondamentaux reconnus dans l’après-guerre », affirment le philosophe Pierre Dardot et le sociologue Christian Laval dans leur ouvrage Commun (La Découverte, 2014).
La bataille des brevets
Pour que les vaccins anti-Covid deviennent des biens publics mondiaux et soient produits massivement partout dans le monde, il faudrait lever les brevets qui les protègent. Certains le réclament en mettant en avant que leur conception, issue de la recherche publique, a été largement financée par l’argent des contribuables. Conquise de haute lutte en 2001, au plus fort de l’épidémie de sida, une dérogation autorise bien les Etats à délivrer une « licence obligatoire » et à produire des médicaments génériques pour des raisons de santé publique. Mais elle est complexe à mettre en œuvre et elle « ne suffit pas car il faut aussi que les firmes accompagnent le transfert de technologies vers les laboratoires capables de produire le vaccin », assure Séverine Dusollier.
> Lire aussi Gaëlle Krikorian : « L’OMC pourrait décider que la propriété intellectuelle ne s’applique pas aux produits Covid-19 »
Vingt ans après, la bataille des brevets se rejoue aujourd’hui avec les vaccins anti-Covid, dans un bras de fer qui oppose à nouveau l’Inde et l’Afrique du Sud aux Etats-Unis et à l’Union européenne notamment.
Le risque de voir émerger des mutations plus redoutables peut-il changer la donne ? « C’est la peur des pays riches pour leur propre sécurité qui a permis la généralisation des trithérapies contre le sida », rappelle Bruno Boidin, convaincu que « la pandémie de Covid joue malgré tout un rôle d’accélérateur d’innovations institutionnelles comme le programme Covax où, pour la première fois dans l’histoire, est inscrit noir sur blanc qu’un vaccin doit bénéficier à tous les pays, en s’appuyant sur un système de financement mondial ». Encore faudrait-il que cette initiative se concrétise rapidement au-delà des premières annonces.
> Lire aussi « La protection de la population mondiale doit passer avant la logique du profit »
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/21/vaccins-anti-covid-climat-internet-le-bien-public-mondial-cette-notion-ambigue-et-souvent-rhetorique_6077492_3232.html>
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8- Journée de la Terre : retour sur les engagements écologiques de Thomas Pesquet, Futura-sciences, 22/04/21
La rédaction de Futura

Le 22 avril, c'est la Journée de la Terre ! Demain, Thomas Pesquet quitte la Planète bleue pour rejoindre la Station spatiale internationale pour une durée de six mois. L'occasion de revenir sur les engagements écologiques de l'astronaute français.
Nommé en novembre 2016 ambassadeur de l'Unicef pour le changement climatique et l'accès à l'eau potable, et cette année ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Thomas Pesquet prend le temps de s'engager pour la préservation de la Terre, malgré un programme chargé. Demain, il part pour la seconde fois rejoindre la Station spatiale internationale (ISS).
La prise de conscience  
Avant son premier vol dans l'espace, Thomas Pesquet était déjà sensibilisé à la cause environnementale. Avec les nombreux clichés photographiques qu'il a réalisés lors de sa première mission, il a pris davantage conscience de l'urgence climatique. « C'est bête qu'il faille aller dans l'espace pour le comprendre », révèle-t-il dans un reportage de Brut. En effet, contempler la Terre avec un recul de 400 kilomètres, ça aide à réaliser la place de celle-ci dans l'espace : une boule de vie, fragile et toute petite. C'est d'ailleurs un choc psychologique appelé « overview effet » que vivent tous les astronautes. De plus, cet effet ne peut être que décuplé lorsqu'on apprend que l'ISS tourne 16 fois autour de la Terre avec une trajectoire couvrant 95 % de la surface du globe. Alors, installé dans la Cupola - poste d'observation de l'ISS panoramique orienté vers la Terre -, Thomas Pesquet s'est émerveillé devant ce spectacle et a constaté l'impact de l'Homme sur la planète : pollution de l'air au-dessus des grandes villes, montée des eaux, sécheresse, incendie, surexploitation des terres... 
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/journee-terre-journee-terre-retour-engagements-ecologiques-thomas-pesquet-86938/>
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9- Journée de la Terre : le rôle des satellites utile à la science mais aussi dans nos vies quotidiennes, Futura-sciences, 22/04/21
Rémy Decourt, journaliste

Découvrez brièvement les deux catégories de satellites d'observations de la Terre qui se côtoient en orbite. Il y a les gros, dédiés à la machine climatique, et ceux du New Space qui se focalisent sur l'observation de la surface de la Terre plutôt que l'atmosphère. Ces deux catégories se complètent et offrent des services différents. La première est plutôt dédiée à la science tandis que la seconde commercialise de la donnée.
Comme vous le savez, tous les ans à la même date, le 22 avril, les citoyens du monde entier sont invités à réfléchir aux enjeux climatiques, à l'occasion de la Journée mondiale de la Terre. Futura profite de cette journée pour mettre en avant le rôle des satellites d'observation de la Terre que l'on peut classer en deux catégories. Il y a ceux qui se focalisent sur la machine climatique et affinent la vision et la connaissance du changement climatique, et ceux qui se contentent d'observer la surface de la Terre.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/observation-terre-journee-terre-role-satellites-utile-science-mais-aussi-nos-vies-quotidiennes-86937/>
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10- Entretien. Bertrand Piccard et la fondation Solar Impulse ont identifié plus de 1000 solutions écologiques : « il faut de nouvelles technologies pour ne pas demander à la population des efforts impossibles à tenir », GoodPlanet Mag’, 22/04/21

La Fondation Solar Impulse est parvenue à identifier plus de 1000 solutions existantes afin de lutter contre le réchauffement climatique. Son fondateur, l’explorateur Bertrand Piccard, qui a réalisé le premier tour du monde à bord d’un avion solaire, revient dans cet entretien sur ces « 1000 solutions propres et rentables à la crise environnementale » que chacun peut consulter sur le site de la Fondation Solar Impulse.
1000 solutions pour le climat, en quoi est-ce une bonne nouvelle ?
Bertrand Piccard : La bonne nouvelle va au-delà du fait qu’il existe déjà beaucoup de solutions opérationnelles et commercialisables.  En effet, ces solutions s’avèrent rentables, c’est-à-dire qu’elles ne nécessitent pas des dépenses et des subventions. Elles peuvent donc être déployées dans la vie de tous les jours, dans l’industrie ou de façon plus générale dans l’économie tout en permettant d’être plus efficients, de faire des économies, de faire du profit ou d’accroitre son pouvoir d’achat. Ainsi, elles rendent plus attrayante la protection de l’environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.goodplanet.info/2021/04/22/bertrand-piccard-il-faut-de-nouvelles-technologies-pour-ne-pas-demander-a-la-population-des-efforts-impossibles-a-tenir/>
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11- Meurtres et intimidations... En Amérique latine, les militants écologistes payent au prix fort leur engagement, Le JDD, 23/04/21, 19h48
Tiffany Fillon

En Amérique latine, des militants écologistes s'opposent aux intérêts économiques des industries extractives. Jeudi, un traité régional historique a été ratifié par douze pays de la région : il vise à protéger les droits des défenseurs de l'environnement, cibles de nombreux assassinats dans la région.
Ils s'appelaient Berta Cáceres, Roberto Carlos Pacheco ou encore Homero Gómez. Tous étaient des militants écologistes. Berta Cáceres a été exécutée par balles dans la nuit du 2 à 3 mars 2016, à son domicile au Honduras et s'opposait à construction d'un barrage dans ce même pays. Roberto Carlos Pacheco, lui, a été tué par balles le 11 septembre 2020 au Pérou. Il était connu pour ses activités militantes de lutte contre l'exploitation minière illégale dans la Réserve de Tambopata, en Amazonie. L'ingénieur agronome mexicain Homero Gómez a été retrouvé mort mercredi 29 janvier 2020 après avoir reçu un violent coup sur la tête. 
Ces trois activistes ne sont pas les seuls à avoir été assassinés en Amérique latine. "En 2019, 210 défenseurs de l'environnement ont été tués dans le monde, dont deux tiers dans notre région", a déclaré Alicia Barcena, secrétaire générale de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc), une agence régionale des Nations unies. "Sept des dix pays présentant les taux les plus élevés d'assassinats de ces personnes en 2019 se trouvent en Amérique latine, selon le rapport de Global Witness intitulé 'Defending Tomorrow'", abonde Graciela Martínez González, chargée, chez Amnesty International, de la défense des droits de l'homme pour la zone Amériques.
Pour enrayer ce fléau, le premier traité environnemental d'Amérique latine et des Caraïbes, protégeant notamment les droits des défenseurs de l'environnement, a été promulgué jeudi. Cet "accord d'Escazu" vise à garantir la protection de l'environnement et de la santé des personnes, principalement des peuples indigènes, favorise la participation du public, l'accès à l'information et à la justice en matière d'environnement.
La Colombie, le Brésil et le Pérou manquent à l'appel
Il avait été adopté en 2018 à Escazu, au sud-ouest de San José, au Costa Rica après des années de négociations. Aujourd'hui, sur les 33 pays d'Amérique latine, il a été signé par 24 d'entre eux. Il a été ratifié par seulement 12 pays, scellant ainsi son entrée en vigueur sur ces territoires. Mais des pays où les violences particulièrement fortes ne l'ont, pour l'heure, pas ratifié comme la Colombie, le Brésil ou encore le Pérou. Pourtant, Graciela Martínez González précise que "la Colombie est le pays le plus dangereux pour ces [défenseurs de l'environnement] selon les chiffres issus d'organisations internationales et de différents organismes." 
Face à cette spirale de violences qui s'attaque à ces militants, l'accord d'Escazu peut-il changer les choses ? "Les pays qui ont ratifié le traité ont un an pour se réunir sous forme dans le cadre de la première conférence des Etats Partis et décider de la manière dont ils vont collaborer pour se donner les moyens d'appliquer ce traité", explique Chloé Nicolas-Artero, post-doctorante au Center for climate and resilience research, un centre de recherche transdisciplinaire sur le climat basé au Chili. Mais le nombre de pays qui ont ratifié l'accord lui paraît "très faible". "Cela signifie qu'il y a tout de même un frein venant de la part de ces pays qui n'ont pas ratifié le traité", poursuit Chloé Nicolas-Artero. Graciela Martínez González estime, pour sa part, que "tous les pays d'Amérique latine et des Caraïbes devraient adhérer à l'accord d'Escazú dès que possible". 
Les agriculteurs, populations indigènes et chercheurs dans le viseur
Chloé Nicolas-Artero soulève également la question des jeunes chercheurs qui, au Chili, enquêtent sur des problématiques environnementales et qui reçoivent des pressions dans les vallées rurales faiblement peuplées et isolées. "Comment l'Etat pourrait éviter ces situations alors que des entreprises ou des acteurs dominants, comme des grandes entreprises minières, agricoles et des puissants usagers de l'eau, entravent la réalisation de ces recherches ?", se demande la chercheuse. 
Pour l'ONG Amnesty International, cette question ne pose pas. "La signature de l'accord implique la reconnaissance publique par les Etats que ces défenseurs de l'environnement possèdent des connaissances vitales qui devraient être intégrées dans les prises de décision sur le plan environnemental", affirme Graciela Martínez González. 
La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a, pour sa part, mentionné le rôle des Etats après la ratification du traité par ces 12 pays. Elle a ainsi estimé que "face aux dommages environnementaux et aux injustices, les instruments juridiques comme l'accord d'Escazu sont fondamentaux pour tenir les États responsables et défendre les droits et la santé des personnes et de la planète".
Outre les universitaires, des communautés indigènes, des agriculteurs et activistes de la région sont régulièrement visés en Amérique latine par des acteurs étatiques et des entreprises implantées dans la région. A maintes reprises, ils ont dénoncé des menaces pour s'être opposés aux intérêts de compagnies minières, forestières, agro-industrielles, éoliennes, hydroélectriques ou gazières. C'est le cas par exemple de Rodrigo Mundaca, lauréat du prix de la fondation Danielle Mitterrand en 2019. Affirmant avoir été menacé de mort plusieurs fois, il incarne la contestation contre la marchandisation de l'eau au Chili.
Les violences peuvent également se manifester sous une autre forme : celle des migrations forcées. "En Amérique latine, des militants ou habitants engagés pour l'environnement sont souvent forcés à migrer", pointe la spécialiste. 
> Lire aussi - Amazonie, Sibérie, Californie : en 2020, les incendies ont été encore plus dévastateurs qu'en 2019
Les conflits entre les populations locales et les grands groupes qui exploitent les ressources naturelles trouvent leurs racines dans les modèles de développement des pays latino-américains. Les chercheurs Maristella Svampa et Eduardo Gudynas ont ainsi démontré que l'économie de ces pays était fondée sur le "néo-extractivisme". Celui-ci est incarné par des "grandes entreprises dont l'activité repose sur l'extraction de matière première à grande échelle et qui sont souvent détenues par des capitaux nationaux et étranger", relève Chloé Nicolas-Artero. 
Ces entreprises figurent au cœur d'un mécanisme qui, au bout de la chaîne, heurte les populations locales. "Dès qu'il y a une augmentation du prix des matières premières, les profits de ces entreprises sont en hausse, faisant augmenter à leur tour les échelles de production et d'extraction en dépit des dégradations qu'elles produisent sur les ressources naturelles", explique la chercheuse. 
Les ressources naturelles, une manne financière 
Par conséquent, des riverains vivant près d'installations extractives se réunissent dans des collectifs pour protester contre la pollution des cours d'eau par des entreprises minières. Les entreprises agricoles utilisent, de leur côté, des engrais qui polluent l'atmosphère, les nappes phréatiques et les cours d'eau. "L'extraction pétrolière et de gaz implique parfois la réalisation de grands aménagements routiers pour atteindre les points de captage des ressources. Cela peut entraîner un phénomène de déforestation et l'expropriation de certaines populations locales", ajoute Chloé Nicolas-Artero. 
Malgré ce cercle vicieux, l'ONU ne perd pas espoir. Dans un message enregistré, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que l'entrée en vigueur de cet accord "ouvre la voie à une réglementation durable et résiliente" pour enrayer le changement climatique, l'effondrement de la biodiversité et la pollution de l'environnement.
<https://www.lejdd.fr/meurtres-et-intimidations-en-amerique-latine-les-militants-ecologistes-payent-au-prix-fort-leur-engagement-4040570>
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12- En Corrèze, désobéir pour vivre en pleine nature, AFP, 25/04/21, 10:00
Franck Lagier

Dans un écrin boisé du causse corrézien, un couple et ses deux fillettes vivent dans une cabane, au rythme des saisons. Ils prônent la "désobéissance fertile", un retour à la nature pour la "régénérer" qui n'est pas forcément du goût des voisins.
A Chasteaux, 800 habitants, aux confins de la Corrèze, du Lot et de la Dordogne, la cabane de Jonathan Attias, 34 ans et Caroline Perez, 35 ans, est en bois avec des murs en paille, recouverts de terre glaise locale.
Le confort est sommaire. A l'intérieur, un lit superposé pour le couple et leurs deux filles de 6 et 2 ans, un coin pour se laver avec de l’eau de source, un autre pour la vaisselle, un espace repas. A l’extérieur, un four solaire.
Ils habitaient Paris avec un avenir tout tracé, lui dans la production, elle manager dans le domaine du luxe. “Toutes les portes s’ouvraient pour nous professionnellement”, dit Jonathan.
Mais, persuadés de l’effondrement prochain de la société, ils ont préféré partir, en octobre 2018, en quête d’un "confort intérieur", constatant "l’échec de l’écologie citadine".
"Il fallait passer à l’expérimentation de cette nature. On pense toujours à réduire notre impact sur la planète or, on peut aussi arranger les choses", assure Jonathan, "aggrader (améliorer) l’environnement plutôt que de le dégrader, préserver l’écosystème, le régénérer. Tout en s’opposant, s’il le faut, aux lois injustes et inadaptées, responsables de l’écocide actuel".
De là est née la “désobéissance fertile”, développée en livre et en vidéos sur internet. “L’homme, source des pollutions, peut être à l’origine des solutions”, assure celui qui, aujourd’hui encore, donne quelques cours de communication politique à l’université de Paris-Cergy. Caroline est devenue doula, une personne qui accompagne les femmes enceintes.
- "Faire évoluer la société" -
Depuis deux ans et demi, ils vivent au rythme des saisons, nettoient leur linge dans une machine à laver recyclée dont le tambour est activé par un vélo d’appartement. 
Parfois, ils plongent dans une eau de source à 13 degrés, ont appris à se passer de viande, mangent des produits du potager commun quand ils ne vont pas...à Biocoop. “Nous ne sommes pas encore totalement autonomes", reconnaissent-ils.
A Chasteaux, ils sont une dizaine, comme eux, à vivre ainsi sur des terres agricoles, se retrouvant pour des chantiers collectifs ou des moments festifs.
"Des dizaines de milliers de personnes vivent comme nous en France en dehors des radars, cachés dans la nature, sans respecter les lois", assure Jonathan, mais "nous, nous avons décidé de ne pas nous cacher pour faire évoluer la société".
Un mode de vie qui n’est pas du goût du maire, qui a engagé une procédure d'expulsion, comme des voisins. "Ils vivent sur des terrains agricoles, donc non constructibles", s'insurge Jean-Paul Fronty (DVG), "les autres habitants se voient imposer des normes en matière d'urbanisme et eux auraient le droit de faire n'importe quoi?".
"Nous avons tenté de discuter plusieurs fois, mais si l’on n'est pas d'accord avec eux, ce n'est même pas la peine", ajoute-t-il.
"Les gens devraient avoir peur de ce qui nous attend si l’on ne fait rien, plus que de ces lois" qui "empêchent l'installation en habitat léger alors même que le secteur de la construction est responsable de 10% des gaz à effet de serre dans le monde", rétorque Jonathan Attias qui veut "un débat de société sur l'urbanisme. La loi nous interdit de vivre écologiquement".
De son côté, Caroline dénonce une "écologie hyper intellectuelle. Il était temps de retourner au sauvage. On ne regrette en rien nos modes de vie urbains", assure la jeune femme tout en façonnant, au couteau, une cuillère en bois dans un morceau de frêne.
"Nous ne sommes pas des babas cool, encore moins des ermites. Nous voulons vivre en harmonie avec la nature et avec l’homme. Notre fille aînée va à l’école. Ici, elle a une vie saine et heureuse. Ce choix, c'est aussi pour nos enfants".
<https://www.geo.fr/environnement/en-correze-desobeir-pour-vivre-en-pleine-nature-204580>
En savoir plus : 
> La désobéissance fertile - Pour une écologie offensive <https://www.payot-rivages.fr/payot/node/37398>, de Jonathan Attias, Editions Payot, 03/02/21
> Les nouveaux « Robinson » <https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/2264615-les-nouveaux-robinson.html>, France 2, 13h15, le dimanche, 21/02/21
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13- Chronique. « Dans le monde politique, l’approche “One Health” demeure incantatoire », Le Monde, maj le 26/04/21 à 10h11 
Stéphane Foucart

Cette démarche, que l’on peut traduire par « une seule santé », considère que la santé des écosystèmes et celle des humains sont liées. La pandémie de Covid-19 l’a popularisée, y compris chez les gouvernants. Mais pour l’instant cela reste des mots, constate dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Chronique. Avec la pandémie de Covid-19, un nouvel élément de langage a fait irruption dans la communication politique. A droite, à gauche, dans la majorité ou l’opposition, l’approche « One Health » (« une seule santé ») fait l’unanimité. Elle met tout le monde d’accord. Avant d’être un élément de langage, il s’agit d’un concept très sérieux, né dans les milieux des biologistes de la conservation au début des années 2000 et qui vise à considérer les liens d’interdépendance entre la santé des humains et celle de la faune et des écosystèmes. Dans le monde savant, le succès de cette notion est réel : One Health, la revue éditée par Elsevier depuis 2015, affiche déjà des taux de citations impressionnants, signe d’un fort intérêt scientifique pour une approche plus holistique de la santé.
Chez les responsables politiques, l’idée est de plus en plus populaire. Dans une déclaration publiée le 30 mars, une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appellent à la prise en compte de l’approche « One Health » dans les politiques publiques.
> Lire aussi  Vingt-six chefs d’Etat et de gouvernement et le directeur de l’OMS : « Le Covid-19 met en évidence la nécessité d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies »
Dans cet intérêt soudain, on voit surtout une aubaine formidable pour les dirigeants à la recherche de nouveaux mots pour habiller à peu de frais leur discours de vertu sanitaire et environnementale. Le recours à cette notion, dans le discours politique, n’engage en effet à pas grand-chose, et en réalité à rien. « One Health » est une notion qui permet surtout de cadrer certaines questions de recherche, de rompre l’hyperspécialisation disciplinaire qui nuit à la compréhension de certains phénomènes, de mettre l’activité scientifique au diapason des problèmes effectifs rencontrés par les sociétés, etc. Mais il n’existe, aujourd’hui, aucune traduction réglementaire ou législative à cette notion. Et il n’existe aucun projet concret pour faire de « One Health » un outil véritablement opérationnel.
Une pressante question de santé publique
Entre les mains de la plus grande part des dirigeants, « One Health » restera longtemps, et sans doute à jamais, un instrument de communication plutôt qu’un levier d’action. Et, en un sens, on le comprend aisément : serait-il acceptable, pour de larges franges de la société, qu’une variété d’activités ou de pratiques soient proscrites ou encadrées au seul motif qu’elles iraient à l’encontre de l’approche « One Health » ? Dans le monde savant, la notion permet d’ouvrir de nouvelles questions, ou d’en reconsidérer d’autres ; dans le monde politique, elle demeure incantatoire. Trop vague, trop peu susceptible de générer des estimations chiffrables pour déclencher des politiques publiques.
Comment illustrer et incarner cette approche ? Comment donner à voir la pertinence qu’elle peut avoir, pour des citoyens généralement peu mobilisés pour la défense de l’environnement, mais soucieux de leur santé et de celle de leurs enfants ? L’équipe conduite par l’épidémiologiste américaine Barbara Cohn (Public Health Institute, à Berkeley) offre, ces jours-ci, l’exemple remarquable d’une question environnementale devenue, en un demi-siècle, une pressante question de santé publique.
> Lire aussi : DDT : pesticide d’hier, cancer d’aujourd’hui
Dans une étude publiée le 14 avril dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention et passée inaperçue en France, Mme Cohn et ses coauteurs sont parvenus à établir une association entre l’exposition au DDT (un célèbre pesticide), dans les années 1960, de femmes californiennes et la susceptibilité au cancer du sein de leurs petites filles – des jeunes femmes d’aujourd’hui. En 2015, la même équipe avait déjà montré que les filles dont les mères appartenaient au quart de la population la plus exposée au DDT avaient, autour de la cinquantaine, un risque presque quadruplé de cancer du sein, par rapport à celles dont les mères avaient été le moins exposées.
En 1962, qui se souciait des oiseaux ?
Cette fois, en examinant les filles des filles de ces femmes californiennes exposées au DDT il y a six décennies, les mêmes auteurs suggèrent la persistance d’une prédisposition au risque de cancer du sein : celles dont les grands-mères avaient les taux de DDT les plus élevés ont un risque doublé d’obésité et de puberté précoce. Deux facteurs de risques reconnus pour le carcinome mammaire. Bien sûr, la causalité n’est jamais démontrée par une étude observationnelle isolée, mais ces travaux sont cohérents avec les conclusions de nombreux autres. S’agissant d’une maladie qui touche une femme sur huit à une femme sur sept au cours de sa vie, ils pourraient revêtir une importance considérable en termes de santé publique.
> Lire aussi : Sabrina Krief : « Il faut renforcer l’approche permettant d’intégrer les santés animale, environnementale et humaine »
Si l’histoire du DDT illustre si bien le fameux « One Health », c’est que la bataille contre ce pesticide – interdit en 1972 aux Etats-Unis – a d’abord été celle des environnementalistes, plutôt que celle des autorités sanitaires et des médecins. Jusqu’à la fin des années 1970 et même au-delà, les possibles effets délétères du produit sur les humains sont demeurés controversés. En revanche, ses dégâts sur la faune sauvage – en particulier les oiseaux – étaient, eux, sans équivoques depuis les années 1950.
> Lire aussi : Renforcer le lien entre la protection de la nature et celle de la santé
Mais les oiseaux, qui s’en souciait ? En 1962, dans son célèbre livre Printemps silencieux, la biologiste Rachel Carson a été la première à alerter publiquement sur le sujet. En dépit de la rigueur de son opus magnum, elle fut (et demeure) moquée et dénigrée, raillée pour sa « sensiblerie » et son « hystérie » écologiste. En réalité, Rachel Carson ne faisait qu’appliquer les principes de l’approche « One Health », cinquante ans avant que cela ne devienne un élément de langage à la mode. L’environnementalisme d’hier était, en somme, un engagement pour la santé publique d’aujourd’hui. Il n’est pas certain que ceux qui enfourchent ces jours-ci ce cheval de bataille réincarné en slogan politique, en aient vraiment conscience.
> Écouter aussi  Semaine de l’économie positive : « One earth… One health ? » (« Une planète, une santé ? »)
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/25/l-approche-one-health-restera-longtemps-un-instrument-de-communication-politique-plutot-qu-un-levier-d-action_6078014_3232.html>
En savoir plus :
> Research article. Grandmaternal Perinatal Serum DDT in Relation to Granddaughter Early Menarche and Adult Obesity : Three Generations in the Child Health and Development Studies Cohort <https://cebp.aacrjournals.org/content/early/2021/04/13/1055-9965.EPI-20-1456>, Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, April 14, 2021
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14- Action près de Bercy contre la fermeture du dernier site français de recyclage papier, AFP, 28/04/21, 10h31

"Sauvons la Chapelle Darblay !": une centaine de manifestants se sont rassemblés mercredi au pied du siège du ministère de l'Économie à Paris pour réclamer l'aide de l'Etat contre la délocalisation d'un centre de recyclage de papier situé dans la banlieue de Rouen, a constaté l'AFP.
Fumigènes, banderoles, une vingtaine de mannequins en bois aux gilets de sécurité et aux pancartes "SOS" lancés dans la Seine, des syndicats (CGT, FSU, Solidaires) et d'associations (Greenpeace, Attac) réunis dans le collectif "Plus jamais ça !" ont appelé tôt jeudi matin à une "action de désobéissance" pour avoir l'oreille du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
"On a besoin d'appuyer plus fort pour sauver la Chapelle Darblay. Ce combat représente l'avenir de l'industrie en France, cette usine représente un tiers du recyclage du papier français", a expliqué le délégué syndical de la CGT Cyril Biffault, devant une grande banderole tendue sur le quai de Bercy proclamant "pour qu'industrie rime avec écologie".
"On a une usine qui (...) conjugue industrie et écologie avec des salariés compétents et on a un propriétaire qui refuse de vendre, alors qu'il y a des repreneurs. Et un État qui nous dit : +si le propriétaire ne veut pas vendre, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?+. Donc ce qu'on exige de Bercy, de M. Le Maire, (...) c'est qu'ils disent par écrit +oui on s'engage à la réouverture du site dans les plus brefs délais+", a complété le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
Dernier site de recyclage de papier en France, la Chapelle Darblay, où 228 personnes ont été licenciées en 2020, représente un "symbole d'économie sociale et solidaire" selon Greenpeace.
"Il y en a marre des belles paroles sur la transition écologique et sociale. Si ce gouvernement veut être crédible, qu'il commence par sauver cette usine de Chapelle Darblay", a déclaré à l'AFP la porte-parole d'Attac, Aurélie Trouvé.
"On attend aujourd'hui un engagement concret et ferme (de Bercy). Tant qu'on n'a pas cet engagement on reste là", a-t-elle ajouté.
"Il faut être attentifs à la reprise du site industriel, on veut que Bruno Le Maire s'implique, il est capable de peser sur le choix du repreneur", a indiqué à l'AFP la directrice générale d'Oxfam France, Cécile Duflot.
Après presque quatre heures de présence, Greenpeace France a regretté dans un tweet que les ministres Bruno Le Maire et la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, "refusent" de les recevoir. 
"Ma porte est ouverte aux organisations syndicales. Je regrette que la main tendue ce matin ait été refusée", a répondu un peu plus tard sur Twitter Mme Pannier-Runacher.
Sans repreneur depuis sa mise en vente en 2019 par le groupe finlandais UPM, l'usine Chapelle Darblay de Grand-Couronne (Seine-Maritime) est maintenue en état de marche jusqu'au 15 juin, date à laquelle les machines seront envoyées sur un nouveau site en Amérique du Sud, selon le collectif "Plus jamais ça !".
Le collectif est né en mars 2020 avec la publication d'une tribune signée notamment par Les Amis de la Terre, Attac, la CGT, la Confédération paysanne, la FSU, Greenpeace, Oxfam, l'Union syndicale Solidaires, se donnant pour objectif de "reconstruire ensemble un futur écologique, féministe et social" face au "désordre néolibéral".
Une réunion des antennes locales du collectif en vidéoconférence est prévue les 28 et 29 mai, selon la CGT.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/action-pres-de-bercy-contre-la-fermeture-du-dernier-site-francais-de-recyclage-papier_153883>
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15- Plan de relance : 50% du budget attribué à la transition écologique, EurActiv, 28/04/21
Clara Bauer-Babef

Ce mercredi (28 avril) la France transmet son plan national de relance et de résilience (PNRR) à Bruxelles. Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a dévoilé mardi (27 avril) la répartition du budget de 40 milliards d’euros attribué par l’Union européenne, dans le cadre du plan de relance européen. 
Parmi les trois grands axes du plan de relance français : la cohésion sociale et territoriale, la compétitivité et l’écologie. Le gouvernement veut mettre l’accent sur ce dernier axe en allouant 50% des investissements du plan de relance à la transition écologique. 
Bilan positif pour les députés du groupe Renaissance. La délégation rappelle que « 37% des plans de relance nationaux doivent être dédiés à la transition verte », soulignant que « la France va au-delà avec plus de la moitié de son plan de relance dédiée à l’écologie ». 
Le principal investissement vert se fera dans les infrastructures et mobilités vertes, avec une enveloppe de 7 milliards d’euros. Ce fonds servira notamment au « verdissement du parc automobile français », au « soutien à la demande en véhicule propre » ou encore à « l’accélération de travaux sur les infrastructures de transports ».
5,8 milliards d’euros seront également attribués au secteur de la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, des logements sociaux, et des TPE/PME. 
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/plan-de-relance-50-du-budget-attribue-a-la-transition-ecologique/>
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En images
16- Documentaires - Des citoyens « au bord de la crise de vert », Reporterre, 22/04/21, 10h59
Emmanuel Clévenot (Reporterre)

Jeudi 22 avril, à l’occasion du Jour de la Terre, France Télévisions diffuse deux séries documentaires en partenariat avec Reporterre. Des histoires intimes, touchantes et amusantes sur la thématique du tourment climatique.
Se préoccuper de la question écologique au point d’en souffrir. Renoncer à agir parce que son voisin ne fait rien. Préférer nier l’évidence pour mieux se protéger. Il est parfois éprouvant d’être « écoresponsable ». En partenariat avec Reporterre, France Télévisions diffuse dès le jeudi 22 avril deux séries documentaires sur le tourment climatique : « Carbonisés » et « Au bord de la crise de vert ». 
Nous vous offrons dès à présent les premiers épisodes.
>> Suite à voir à :
<https://reporterre.net/Documentaires-Des-citoyens-au-bord-de-la-crise-de-vert>
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17- Jour de la Terre : en Inde, le combat de Neola Pereira, TV5Monde, 22/04/21
Grégory Fontana

En cette journée de la Terre, voici l'engagement d'une jeune indienne. Elle s'appelle Neola Pereira, elle a tout juste 20 ans et elle a décidé de se battre pour sauver la forêt de sa région. Un combat qui peut parfois être risqué tant les enjeux économiques sont importants.
> Vidéo (1 min 59) à voir à : 
<https://information.tv5monde.com/video/jour-de-la-terre-en-inde-le-combat-de-neola-pereira>
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Deux publications
18- Le guide du jeune engagé pour la planète, de Johan Reboul & Ihab Bourara, Editions Fleurus, 12/03/21

Tu en as assez de voir notre planète souffrir, de constater jour après jour les dégâts causés par l'homme et la société de consommation sur notre environnement ? Tu es persuadé que nous sommes à un tournant clé et qu'il faut agir maintenant pour offrir aux générations futures un monde plus écologique et plus solidaire ? Tu aimerais t'engager, t'investir dans la préservation de notre planète, mais tu ne sais pas quoi faire ni par où commencer ? Alors ce livre est fait pour toi ! Le guide du Jeune Engagé pour la planète, ce sont des conseils pour changer son mode de vie, s'engager à son échelle ou mener un combat de plus grande ampleur, savoir s'informer et développer son esprit critique, connaître les acteurs de l'écologie qui comptent aujourd'hui... 
Ce sont aussi plus de dix interviews de ceux qui ont osé changer les choses. Toi aussi, à ton tour, tu peux devenir un Jeune Engagé ! "Nous serons la génération qui fera plier les décideurs politiques, nous serons la génération qui fera changer les mentalités, nous serons la génération qui sera actrice du changement."
A propos des auteurs
Johan Reboul est le fondateur de la plateforme ‘Le Jeune Engagé’, qui incite les jeunes à s'investir dans la préservation de notre planète. C'est à 16 ans qu'il déclare la guerre aux multinationales utilisant de l'huile de palme, responsable de la déforestation en Indonésie. Depuis, il mène un combat pour faire entendre la voix de sa génération !
Ihab Bourara est l’illustrateur de cet ouvrage.
Le guide du jeune engagé pour la planète, de Johan Reboul & Ihab Bourara, Editions Fleurus, 12/03/21, ISBN : 978-2-215-17698-5, EAN : 9782215176985, 192 pages, 12,00 €.
<https://www.fleuruseditions.com/9782215176985-le-guide-du-jeune-engage-pour-la-planete.html>
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19- Utopies made in monde - Le sage et l'économiste, de Jean-Joseph Boillot, Editions Odile Jacob, 07/04/21

L'économie doit se réinventer et elle ne pourra le faire qu'en puisant son inspiration à la source de l'utopie. Telle est la conviction qui anime ce livre foisonnant. Alors que nous sommes confrontés à une crise de civilisation industrielle et à une mondialisation devenue chaotique, il nous faut réouvrir les champs du possible. C'est ce que nous propose Jean-Joseph Boillot avec ce voyage en utopies. 
Voyage dans l'histoire longue et universelle des utopies et des grandes traditions culturelles : taoïsme, bouddhisme, esprit des griots, christianisme social... Voyage aussi sur les pas de l'auteur, qui nous entraîne à la rencontre des utopies concrètes, de l'agroécologie indienne à l'esprit coopératif africain en passant par les montagnes sacrées chinoises jusqu'à son petit village normand. De cette double traversée intellectuelle et géographique, Jean-Joseph Boillot tire une typologie commune et des leçons. 
Et si l'utopie du XXIe siècle était tout simplement celle de la sagesse ? Et si l'économie devenait elle-même "sage" ? Un livre qui montre comment l'économie, nourrie des sagesses du monde, offre une alternative aux scénarios de l'effondrement et aux sociétés de surveillance dystopiques.
A propos de l’auteur
Économiste globe-trotter parlant huit langues et ayant séjourné dans une centaine de pays, Jean-Joseph Boillot renouvelle ici l’approche décentrée qui a fait le succès de Chindiafrique (éditions Odile Jacob, 2013). Utopies made in monde - Le sage et l'économiste, de Jean-Joseph Boillot, Editions Odile Jacob, 07/04/21, ISBN : 978-2-7381-5405-7, EAN : 9782738154057, 416 pages, 25,90 € ou 18,99 € en e-book.
<https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/economie-et-finance/utopies-made-in-monde_9782738154057.php>
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Deux annonces
20- Entrez dans le printemps avec Imagine magazine !, Lettre du 21/04/21

Libérer nos esprits et nos imaginaires
L’actualité est parfois morose, répétitive, très peu engageante et inspirante. Or, il nous faut continuer à éveiller nos esprits, nous projeter, aller à la découverte d’idées nouvelles et transformatrices.
Numéro après numéro, Imagine vous propose de l’information libre, prospective et non-conformiste qui allie les faits, l’étude, la réflexion et l’expérience. Qui refuse la facilité et les simplistes, pour défendre une société apaisée et inclusive. Retrouvez-nous tous les deux mois sur papier ou via notre site. D’ici là, voici quelques lectures audacieuses à lire et partager.
> En libre accès <https://www.imagine-magazine.com/libre-acces/>
En savoir plus :
<https://www.imagine-magazine.com>
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21- Marche pour le climat du 9 mai 2021 : horaires, lieux, slogans…, We Demain,  05/05/21
Sofia Colla

Toutes les informations pratiques pour participer à la marche climat du 9 mai. Baptisée “la Marche d’après”, elle vise à protester contre la loi Climat.
Le dimanche 9 mai 2021, se tient une nouvelle Marche pour le climat. Celle-ci est baptisée “la Marche d’après”. Elle fait suite à une précédente mobilisation, organisé le dimanche 28 mars 2021 dernier. Le lendemain, lundi 29 mars 2021, le projet de loi Climat et Résilience était examiné à l’Assemblée nationale. Les manifestants demandaient alors une “vraie loi climat” pour lutter contre le réchauffement climatique.
Après trois semaines de débat, la loi Climat et Résilience a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale ce mardi 4 mai. Le texte y a fait l’objet de plus de 110 heures de discussion. Désormais, c’est le Sénat qui va s’en emparer, et devrait voter à son tour en juin prochain. Des avancées très attendues alors même qu’en novembre prochain, se tiendra à Glasgow la COP26, nouvelle Conférence Climat mondiale où l’Accord de Paris (COP21) sera notamment sur le devant de la scène.
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/partager/marche-pour-le-climat-2021-horaires-lieux-slogans/>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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