[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 2 publications (mardi 11 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 11 Mai 08:09:22 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- « Les animaux jouent, se saluent et apprécient la beauté » <https://www.nouvelobs.com/animaux/20210425.OBS43239/les-animaux-jouent-se-saluent-et-apprecient-la-beaute.html>, L’Obs, 25/04/21, 11h00
2- "Monstre" des rivières, le silure dans le collimateur <https://www.youtube.com/watch?v=3UEAig9PlfE>, AFP, 28/04/21, 13:00
3- Comment le plancton a changé après la Seconde guerre mondiale <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/comment-le-plancton-a-change-apres-la-deuxieme-guerre-mondiale_153885>, Sciences & Avenir, 28/04/21, 17h14
4- Les Galapagos à l'abri du Covid, mais tourisme et science à l'arrêt <https://www.geo.fr/environnement/les-galapagos-a-labri-du-covid-mais-tourisme-et-science-a-larret-204615>, AFP, 28/04/21, 20:00
5- Les gorilles, une des 200 espèces menacées par les conflits, selon l'UICN <https://www.lavoixdunord.fr/992997/article/2021-04-28/les-gorilles-une-des-200-especes-menacees-par-les-conflits-armes-dans-le-monde>, AFP, 28/04/21, 20:00
6- Six mois après son échec, Vega décolle avec des satellites d'observation de la Terre <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210429-six-mois-apr%C3%A8s-son-%C3%A9chec-vega-d%C3%A9colle-avec-des-satellites-d-observation-de-la-terre>, AFP, 29/04/21, 09:00
7- Australie : des techniques pour "ralentir de 20 ans" la disparition de la Grande barrière de corail <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/australie-des-techniques-pour-ralentir-de-20-ans-la-disparition-de-la-grande-barriere-de-corail_153904>, AFP, 29/04/21, 12:00
8- Remède de cheval : en Serbie, le sauveur improbable des destriers <https://www.courrierinternational.com/depeche/remede-de-cheval-en-serbie-le-sauveur-improbable-des-destriers.afp.com.20210429.doc.98v262.xml>, AFP, 29/04/21, 13:00
9- L’humanité a utilisé 173 % de la biocapacité de la Terre : concrètement, cela veut dire quoi ? <https://www.numerama.com/sciences/707913-lhumanite-a-utilise-173-de-la-biocapacite-de-la-terre-concretement-cela-veut-dire-quoi.html>, Numerama, 29/04/21
10- Le "Mayflower 400", premier bateau intelligent, s'attaque à l'Atlantique sans capitaine <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210430-le-mayflower-400-premier-bateau-intelligent-s-attaque-%C3%A0-l-atlantique-sans-capitaine>, AFP, 30/04/21, 21:00
11- En Floride, l'inquiétante augmentation des morts de lamantins <https://www.geo.fr/environnement/en-floride-linquietante-augmentation-des-morts-de-lamantins-204643>, AFP, 01/05/21, 00:00
12- En Nouvelle-Calédonie, la psychose du requin s'installe <https://www.geo.fr/environnement/en-nouvelle-caledonie-la-psychose-du-requin-sinstalle-204644>, AFP, 01/05/21, 11:00
13- Une baleine grise égarée observée pour la première fois en Méditerranée française <https://www.geo.fr/environnement/une-baleine-grise-egaree-observee-pour-la-premiere-fois-en-mediterranee-francaise-204647>, AFP, 02/05/21, 19:00
14- L'Afrique du Sud va interdire l'élevage de lions en captivité pour la chasse <https://www.geo.fr/environnement/lafrique-du-sud-va-interdire-lelevage-de-lions-en-captivite-pour-la-chasse-204646>, AFP, 02/05/21, 19:00
15- Les aborigènes de Taïwan comptent sur la justice pour protéger leurs traditions <https://information.tv5monde.com/info/les-aborigenes-de-taiwan-comptent-sur-la-justice-pour-proteger-leurs-traditions-407396>, AFP, 05/05/21, 10:00
16- Espèces menacées : qui faut-il sauver en priorité ? <https://www.lejdd.fr/Societe/especes-menacees-qui-faut-il-sauver-en-priorite-4043946>, Le JDD, 10/05/21, 06h00
En images
17- Le fjord tropical du Saco de Mamanguá, un jardin d'Eden au Brésil <https://www.lci.fr/evasion/video-le-fjord-tropical-du-saco-de-mamangua-un-jardin-d-eden-au-bresil-2184707.html>, TF1, journal de 20h, 28/04/21
18- Sardaigne : la Cala Goloritzé, joyau de la Méditerranée <https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/sardaigne-la-cala-goloritze-joyau-de-la-mediterranee_4605995.html>, France 2, journal de 13h, 30/04/21
19- La marche des éléphants (2/2) - Des voisins peu ordinaires <https://www.arte.tv/fr/videos/069083-002-A/la-marche-des-elephants-2-2/>, Arte, 30/04/21, 14h30
20- La science au secours des oiseaux : Opération outarde <https://www.arte.tv/fr/videos/098095-000-A/la-science-au-secours-des-oiseaux/>, Arte, 01/05/21, 22:20
21- Requin blanc : la grande traversée de Nukumy <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/requin-blanc-la-grande-traversee-de-nukumy_4608557.html>, France 2, journal de 20h, 02/05/21
Deux publications
22- Vols au crépuscule <http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Hors-serie-Connaissance/Vols-au-crepuscule>, d’Helen Macdonald, Editions Gallimard, 08/04/21
23- L’appel de la nature <https://www.imagine-magazine.com/numero-en-cours/>, Imagine demain le monde n°144, mai-juin 2021

Bien à vous,
Florence

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QUESTIONNEMENT DU JOUR : Les animaux ont-ils une culture ? Dans son nouvel ouvrage, "A l’école des animaux", le célèbre naturaliste américain Carl Safina le prouve, avec mille observations et anecdotes fascinantes à l’appui. (cf. item 1)
ÉTUDES DU JOUR : — Les pollutions de la Seconde guerre mondiale et de l’activité agricole intensive de la rade de Brest après les années 1940 ont modifié les populations locales de plancton, favorisant des espèces toxiques, selon une étude de paléogénétique menée par l’Ifremer. (cf. item 3)
— La Grande barrière de corail risque de "se dégrader rapidement" dans les 50 prochaines années en raison du changement climatique. Des chercheurs présentent dans une nouvelle étude des techniques pour "ralentir de 20 ans" la disparition de ces coraux. (cf. item 7)
— En 2017, nous avons utilisé 173 % de la biocapacité de la Terre, révèle une étude récente. Une tendance qui ne fait que s'aggraver, et devient de plus en plus problématique pour certains pays. (cf. item 9)
ALERTE DU JOUR : Guerres, conflits, exercices militaires sont autant de menaces qui pèsent sur plus de 200 espèces dans le monde, comme les éléphants et les gorilles de l’Est, a alerté l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). (cf. item 5)
CHIFFRES DU JOUR : — Plus de 80% des océans restent inexplorés, en raison de leur immensité et des dangers encourus. (cf. item 10)
— Du 1er janvier au 16 avril, 674 lamantins ont été retrouvés morts dans les eaux de Floride, selon la commission de protection de la faune de Floride (FWS). (cf. item 11)
— Les requins seraient responsables d'environ dix morts chaque année dans le monde tandis que les moustiques en génèreraient entre 725 000 et 1 000 000 selon les sources. (cf. item 12)
DÉCISION DU JOUR : L'Afrique du Sud a annoncé son intention d'interdire l'élevage de lions en captivité, que ce soit aux fins de chasse ou pour permettre aux touristes de caresser des lionceaux. (cf. item 14 & suite)
DÉBAT DU JOUR : Parmi les espèces menacées lesquelles faut-il sauver en priorité ? Le débat sur des critères de tri des animaux et des végétaux à préserver anime les scientifiques. (cf. item 16)
PÉRIPLES DU JOUR : Egarée loin du Pacifique, une baleine grise a été observée pour la première fois ces derniers jours le long des côtes de la Méditerranée française tandis qu’une femelle requin blanc suivie par les scientifiques, a fait une migration exceptionnelle en traversant l’Atlantique. (cf. item 13, suite, 21 & suite)
MOBILISATION DU JOUR : Oiseau volant le plus lourd d’Europe – jusqu’à 17 kilos pour le mâle −, la grande outarde, réputée pour sa parade nuptiale spectaculaire, semblait destinée à rejoindre ses congénères derrière les vitrines des musées d’histoire naturelle. L’espèce ne comptait plus qu'une cinquantaine de spécimens il y a 30 ans en Allemagne. Les scientifiques et les défenseurs de l'environnement se sont alors lancés dans une opération de sauvetage sans précédent. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- « Les animaux jouent, se saluent et apprécient la beauté », L’Obs, 25/04/21, 11h00
Philippe Boulet-Gercourt (correspondant à New York)

Les animaux ont-ils une culture ? Evidemment, répond le célèbre naturaliste américain Carl Safina. Il le prouve, avec mille observations et anecdotes fascinantes à l’appui, dans son nouvel ouvrage, « A l’école des animaux ».
Nous avons plongé dans les océans et découvert nos cousins cachalots. Nous connaissons chacun par son prénom. Au Pérou, dans la forêt tropicale, nous avons vu les aras magnifiques jouer, se gaver de beauté et avoir une vie sociale complexe et fascinante. En Ouganda, nos frères chimpanzés nous envoient le reflet de notre propre culture, violente, mais aussi coopérative…
Nous avons découvert la culture des animaux grâce à un passeur de génie : Carl Safina, scientifique américain, passionné depuis des décennies par le comportement des espèces animales. Dans son précédent ouvrage, « Qu’est-ce qui fait sourire les animaux ? », Safina évoquait déjà la vie des espèces animales sans préjugés et avec un luxe de détails extraordinaire, alternant anecdotes, descriptions sublimes de la nature et réflexions sur la condition de l’homme. Dans « l’Ecole des animaux », il va encore plus loin et s’interroge sur leur culture, tout aussi fondamentale que la nôtre.
Les cachalots de la mer des Caraïbes communiquent entre eux à l’aide d’une langue en clics, similaire au code Morse, ce qui leur permet d’indiquer à quel groupe ils appartiennent et qui ils sont. En Ouganda, l’obsession du statut social des chimpanzés mâles nourrit leur agressivité, mais ils disposent en parallèle de nombreux moyens d’apaiser les tensions qui les opposent. Les perroquets de la forêt tropicale du Pérou, eux, accordent une grande importance à la beauté qui leur sert en quelque sorte de « monnaie sociale ». Tout cela, ils…
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.nouvelobs.com/animaux/20210425.OBS43239/les-animaux-jouent-se-saluent-et-apprecient-la-beaute.html>
En savoir plus :
> A l'école des animaux - Fonder une famille, apprendre à séduire, vivre en paix : comment font-ils ? <http://www.buchetchastel.fr/a-l-ecole-des-animaux-carl-safina-9782283035153>, de Carl Safina, Editions Buchet-Chastel, 01/04/21
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2- "Monstre" des rivières, le silure dans le collimateur, AFP, 28/04/21, 13:00
Philippe Bernes-Lasserre

Il est gros, moche, engloutit tout et règne sur les grandes rivières. Mais le silure est-il le monstre parfois décrit, fatal aux poissons migrateurs ? En Dordogne, des pêches ciblées de ce "poisson chat" géant visent à évaluer son impact réel sur la biodiversité, et la part du mythe.
La Dordogne, "une des dernières grandes rivières de France à jouir des huit poissons migrateurs européens", s'inquiète pour ses saumons, anguilles, aloses, lamproies, esturgeons, explique Roland Thieleke, directeur de l'Etablissement public territorial de la Dordogne (Epidor). Ces "sentinelles de la biodiversité, très sensibles, sont en première ligne du point de vue de la fragilité, et de l'accumulation des emmerdes", entre barrages, pêche, pollution, dégradation de l'habitat. Et, donc, silure.
En Basse Dordogne, le silure (Silurus glanis) passe un sale printemps. Au pied des barrages de Mauzac-et-Castang, Tuillières, Bergerac, des filets, cordeaux, nasses tentent depuis 2020 -et pour trois ans- de prélever un maximum de ce prédateur venu d'Europe de l'Est, pour voir si les poissons migrateurs s'en portent mieux.
Le corps-à-corps est bref, mais vigoureux, intense, brisant la paisible surface de la Dordogne au petit matin. Saisi à pleines mains par la gueule, le poisson pris au cordeau est hissé -"une fois que la lourde tête est passée, le reste bascule..." Et l'intimidante masse de 1,75 m pour 35 kilos gît au fond de la barque, agitée encore aux pieds des pêcheurs.
- Eradication "utopique" -
L'enquête, pour l'heure, se concentre sur le pied des barrages, où fonctionnent, mais imparfaitement, des "ascenseurs" ou "passes à poissons". Les poissons les moins agiles tournent en rond, cherchent l'accès, et sont soit avalés par le silure, soit effarouchés, bref empêchés de remonter la rivière pour se reproduire. 
"Il ne s'agit pas d'essayer d'éradiquer ou réguler le silure sur la Dordogne, l'expérience prouve que c'est utopique d'essayer d'enlever une espèce qui s'est introduite et acclimatée", pose Pascal Verdeyroux, chargé de mission à l'Epidor. "Mais on veut expérimenter si une gestion localisée est faisable et pertinente". 
Sur la barque, sitôt le silure remonté, un pêcheur enfonce jusqu'à l'épaule son bras dans la gueule béante aux mini-dents comme des "râpes". De l'estomac il ressort une jeune anguille, entière. Un flagrant délit.
Ce carnivore opportuniste, qui peut atteindre 2,70 m pour plus de 100 kg, mange des poissons de toutes espèces -y compris la sienne-, mais aussi grenouilles, rats, petits ragondins, voire des canards, pigeons surpris sur la berge, en mode "échouage d'orque" qui ajoute aux fantasmes.
"Ça a très mauvaise réputation, ça a une sale tronche, c'est gros, c'est gluant (sans écailles, NDLR), c'est tout ce qu'on voudra, ça bouffe de tout. Ca peut faire un peu peur...", résume Jean-Michel Ravailhes, président de la Fédération de Dordogne pour la pêche et la protection du milieu aquatique. 
- Mangez du silure !-
"Mais ça me gêne un peu de faire du silure un bouc émissaire. Il ne faudrait pas qu'il soit l'arbre qui cache la forêt", s'agace-t-il en pointant du doigt la ponction réalisée sur les migrateurs, selon lui, par la pêche en aval en Gironde.
Quoi qu'il en soit, le silure, introduit -par l'homme- dans les années 70-80, "est là pour rester". Ce poisson qui déchaîne les passions a d'ailleurs ses quelques fans, amateurs de pêche sportive, qui viennent parfois de loin, car avoir 70-80 kg au bout de la ligne, "c'est fort en sensations". 
Et depuis peu, "ça se mange. Des restaurants locaux se sont mis à valoriser ce poisson, avec différentes recettes. D'année en année, on a de plus en plus de demandes", observe Patrick Ceccheto pêcheur professionnel agréé. 
Vincent Arnould, chef étoilé à Trémoulat, vante ce poisson "intéressant", sans arête, à la chair ferme rappelant la lotte. "Il marche bien en beignets, poché, rôti, avec des goûts relevés, un peu épicés, exotiques, et à merveille avec une sauce au vin".
Il lui prédit un bel avenir dans les cantines. "Les gamins sont moins arrêtés que les adultes sur certaines choses". Et si en plus c'est bon pour la biodiversité...
<https://www.youtube.com/watch?v=3UEAig9PlfE>
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3- Comment le plancton a changé après la Seconde guerre mondiale, Sciences & Avenir, 28/04/21, 17h14
Loïc Chauveau

Les pollutions de la Deuxième guerre mondiale et de l’activité agricole intensive de la rade de Brest après les années 1940 ont complètement modifié les populations locales de plancton, favorisant des espèces toxiques, selon une étude de paléogénétique menée par l’Ifremer.
La rade de Brest est aujourd’hui en pleins travaux. Un nouveau quai de chargement de 400 mètres de long va servir à la logistique nécessaire à la construction des éoliennes offshore et à leur maintenance. Ce polder de 12 hectares ne risque-t-il pas de favoriser les efflorescences de la micro algue toxique Alexandrium minutum, un véritable fléau pour les conchyliculteurs de la rade ? C’est la question qu’a posé en 2017 à l’Ifremer, le Conseil régional de Bretagne propriétaire du port de Brest depuis 2007 et le Service Ingénierie de la Direction des Ports de la Région Bretagne responsable des travaux du polder. Cette investigation menée dans le cadre du projet "Paléoécologie d’Alexandrium minutum en rade de Brest" (Palmira) a accouché d’un résultat scientifique étonnant publié dans Current biology : c’est l’impact de l’homme après la Seconde guerre mondiale qui a fait prospérer Alexandrium minutum.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/comment-le-plancton-a-change-apres-la-deuxieme-guerre-mondiale_153885 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/comment-le-plancton-a-change-apres-la-deuxieme-guerre-mondiale_153885>>
En savoir plus :
> Report. Sediment archives reveal irreversible shifts in plankton communities after World War II and agricultural pollution <https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0960982221004528>, Current Biology, 21 April 2021
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4- Les Galapagos à l'abri du Covid, mais tourisme et science à l'arrêt, AFP, 28/04/21, 20:00
Florence Panoussian

La pandémie a chassé les humains du paradis des Galapagos. Tortues géantes, iguanes et autres espèces de ce sanctuaire écologique du Pacifique ont échappé à la curiosité des touristes et des scientifiques, une tranquillité coûteuse pour les bipèdes de l'archipel.
"Je ne suis jamais resté si longtemps sans voir l'océan, si ce n'est dans le ventre de ma mère!" s'exclame Pelayo Salinas, biologiste à Santa Cruz, l'une des quatre îles habitées de ce patrimoine naturel de l'humanité, situé à 1.000 km des côtes de l'Equateur.
Vaste territoire volcanique de 234 îles, îlots et rochers, peuplé de seulement 30.000 personnes, l'archipel a été strictement confiné durant quatre mois, après la détection du Covid-19 fin février 2020 sur le continent.
Avec plus de 2.900 espèces, dont 25% endémiques, "pour un biologiste, les Galapagos c'est Disneyland". 
Mais la pandémie "a changé nos projets. Nous ne pouvions aller sur le terrain", a précisé à l'AFP ce scientifique espagnol de 37 ans, directeur du programme sur les requins à la Fondation Charles Darwin (FCD), du nom du naturaliste anglais qui a développé sa théorie de l'évolution en parcourant l'archipel. 
Si sa fonction lui a permis de rester, des dizaines d'autres chercheurs et stagiaires étrangers ont été rapatriés, plus d'une centaine de programmes mis au point mort.
- Investigations en suspens -
Il y "a eu un impact direct sur le plan scientifique : 60% des activités de recherche prévues en 2020 ont été suspendues", indique Danny Rueda, directeur du Parc national des Galapagos (PNG), qui veille sur 97% des terres de l'archipel et l'une des plus vastes réserves marines de la planète, soit 799.540 ha.
Grâce à ses plus de 300 gardes forestiers, le PNG a maintenu son "activité d'investigation (...) de surveillance des requins, des sites de nidation des tortues marines, de conservation (...) des iguanes, des otaries, etc." 
Mais "il n'était pas permis de se déplacer d'une île à l'autre", souligne le responsable du parc, riche de 21 volcans, dont 13 actifs, parmi lesquels le Wolf culminant à 1.707 m.
Les embarcations du PNG ont été mobilisées pour transférer malades et tests. L'archipel a répertorié environ 1.380 cas de Covid-19, dont 16 morts, contre quelque 375.000 cas, plus de 18.000 décès dans tout le pays.
Mais le coronavirus a sonné le glas du tourisme, dont dépend 85% de l'économie locale, affectant le gagne-pain des habitants.
"L'impact du Covid a été très dur (...) La fermeture a été immédiate, du jour au lendemain. Nous n'avons pas eu le temps de nous préparer", déplore Juan Carlos Moncayo, 50 ans, patron du Macarron's Scuba Diver, centre de plongée employant six personnes alors réduites au chômage.
Si les Galapagos ont été rouvertes aux voyageurs en juillet, elles n'en reçoivent encore que 6.000 par mois contre 23.000 en moyenne auparavant, selon des chiffres officiels.
Son entreprise n'a donc pas retrouvé sa vitesse de croisière : il ne sort parfois en mer qu'avec deux clients, quand il en faut cinq pour être rentable, à 160 dollars minimum par personne.
- 75% de touristes en moins -
Certains centres n'ont pu reprendre, faute d'argent pour renouveler les licences nécessaires. "Sur 12, nous ne sommes que six en activité", ajoute-t-il. 
Bien que les visiteurs doivent présenter un test PCR négatif, "tout a changé parce qu'on sort travailler, mais avec un peu de peur", souligne l'instructeur de plongée.
Nombre de commerces ont baissé le rideau, hôtels et restaurants sont désertés.
Selon la Chambre provinciale du tourisme des Galapagos (Capturgal), le secteur a été privé de 850 millions de dollars de recettes entre mars 2020 et mars 2021.
"Avec la pandémie, la fermeture des aéroports, la restriction des voyages (...) nous avons eu une chute impressionnante des flux de touristes (...) d'environ 75%" par rapport aux plus de 271.000 de 2019, confirme Monica Paez, représentante du ministère.
Une leçon à retenir de la crise : la nécessité d'"un tourisme (...) plus axé sur la durabilité (...) Comme patrimoine naturel de l'humanité, c'est une responsabilité que nous avons envers le monde", souligne-t-elle toutefois. 
Au-delà de cette prise de conscience environnementale, le confinement a eu un effet positif inédit pour la science, les chercheurs ayant eu le temps d'écrire et publier le résultat de leurs investigations.
"Cela nous a permis de respirer, d'organiser et analyser les données que nous accumulions", explique Paola Lahuatte, 30 ans, autre biologiste de la FCD qui étudie la Philornis downsi, mouche invasive menaçant 18 espèces d'oiseaux dont elle infeste les nids.
Quant à la réactivation complète du tourisme, les Galapagos parient sur la vaccination de tous les adultes d'ici fin mai pour devenir, selon le gouvernement, "le premier archipel d'Amérique latine" libéré du Covid-19.
<https://www.geo.fr/environnement/les-galapagos-a-labri-du-covid-mais-tourisme-et-science-a-larret-204615>
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5- Les gorilles, une des 200 espèces menacées par les conflits, selon l'UICN, AFP, 28/04/21, 20:00
Nina Larson

Guerres, conflits, exercices militaires sont autant de menaces qui pèsent sur plus de 200 espèces dans le monde, comme les éléphants et les gorilles de l'Est, a alerté mercredi l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Dans un rapport, l'UICN, dont les 1.400 organisations membres comprennent notamment des Etats, des ONG et des institutions scientifiques, dénonce l'effet dévastateur des conflits armés et autres violences générées par l'Homme sur l'environnement.
L'organisation basée près de Genève souligne aussi que la dégradation de la nature favorise les conflits et demande que la protection de l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles soient considérées comme des outils de paix.
"La dégradation de la nature augmente le risque de conflit, tandis que les guerres dévastent non seulement des vies, mais aussi l'environnement", a indiqué le directeur général de l'UICN, Bruno Oberle, dans un communiqué.
Ce rapport - le premier d'une série consacrée à la nature dans un monde globalisé - constate que les conflits armés sont particulièrement fréquents dans certaines des régions du monde les plus riches en biodiversité.
Selon l'UICN, 219 espèces menacées sont confrontées aux "guerres, troubles civils et exercices militaires". Alors que certains de ces animaux sont tués, d'autres voient leur écosystème ravagé.
Plusieurs espèces emblématiques sont ainsi menacées par les guerres, comme le gorille de l'Est, en danger critique d'extinction, qui vit en République démocratique du Congo, au Rwanda et en Ouganda.
L'une des menaces qui pèsent sur les plus grands primates vivants du monde est, selon Thomas Brooks, qui dirige l'unité scientifique de l'UICN, est "l'abattage direct, parfois pour s'entraîner au tir, parfois pour se nourrir". Mais la plus grande menace que les conflits font peser sur l'espèce, a-t-il déclaré à l'AFP, sont les risques qu'ils font courir à ceux qui essaient de protéger les gorilles.
- Nature et conflit -
Le rapport revient ainsi sur l'impact dramatique de certains conflits sur certaines espèces.
Durant le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, par exemple, 90% des grands mammifères du parc national de l'Akagera ont été tués, indique le rapport. Ce génocide a poussé des milliers de personnes à fuir à travers les zones protégées, les obligeant à tuer des animaux pour se nourrir.
Autre exemple cité, rien qu'en 2007, pas moins de 2.000 éléphants ont été tués par des milices soudanaises entrées en Centrafrique, selon le rapport.
Le document indique également que la guerre du Vietnam a "presque certainement accéléré la transition vers l'extinction" du rhinocéros de Java, car les Viet Cong, la guérilla communiste, les abattaient pour se nourrir. 
"Il ne fait aucun doute que les conflits ont augmenté le risque d'extinction des espèces", a déclaré Thomas Brooks.
Le rapport observe par ailleurs que la dégradation de l'environnement est associé à un risque plus élevé de conflit.
Après avoir examiné plus de 85.000 conflits armés s'étant produits au cours des 30 dernières années et ayant causé la mort de plus de deux millions de personnes, l'UICN conclut que ces violences étaient plus susceptibles d'éclater dans les pays où les terres agricoles sont moins productives et où les sécheresses sont fréquentes.
Pour l'économiste en chef de l'UICN, Juha Siikamaki, "ces résultats suggèrent que la protection et la gestion durable des ressources naturelles peuvent contribuer à réduire les pressions qui alimentent les conflits". 
- "Crimes de guerre environnementaux" -
"A mesure que la dégradation de l'environnement et le changement climatique s'intensifient, il devient de plus en plus important de tenir compte des liens entre les conflits et l'environnement lors de l'élaboration des politiques de sécurité, de développement et environnementale", a estimé Mme Siikamaki, dans le communiqué.
Le rapport constate aussi que les conflits sont moins fréquents à l'intérieur des réserves naturelles et des autres zones protégées.
"La protection, la gestion durable et équitable de la nature joue un rôle important dans la prévention des conflits et le retour à la paix", a insisté Kristen Walker, qui préside la commission de l'UICN sur les politiques environnementales, économiques et sociales.
Ces efforts permettent notamment "de soutenir les moyens de subsistance et le bien-être des communautés locales et autochtones en temps de paix et contribue à réduire le risque d'éclatement des conflits", a-t-elle souligné.
Le rapport énumère aussi un certain nombre de recommandations politiques visant à atténuer et à prévenir les conflits armés, notamment la mise en place de mesures de protection pour le personnel des zones protégées et autres défenseurs de la nature. 
Il appelle également à des "sanctions contre ceux qui commettent des crimes de guerre environnementaux".
<https://www.lavoixdunord.fr/992997/article/2021-04-28/les-gorilles-une-des-200-especes-menacees-par-les-conflits-armes-dans-le-monde>
En savoir plus : 
> Sustainable management of natural resources can reduce risk of armed conflict <https://www.iucn.org/news/secretariat/202104/sustainable-management-natural-resources-can-reduce-risk-armed-conflict-iucn-report>, IUCN report, Wed, 28 Apr 2021
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6- Six mois après son échec, Vega décolle avec des satellites d'observation de la Terre, AFP, 29/04/21, 09:00

La fusée européenne Vega, qui avait perdu deux satellites à l'automne 2020, a "parfaitement réussi" cette fois sa mission dans la nuit de mercredi à jeudi depuis Kourou, en Guyane, a annoncé le centre national des études spatiales (CNES).
Le lancement a "parfaitement réussi", s'est réjoui par communiqué le CNES, à l'issue des opérations.
C'est un "retour en vol réussi" pour Vega, s'est aussi félicité par un autre communiqué Stéphane Israël, le président exécutif d’Arianespace, à la suite de la mission qui a duré 1 heure et 42 minutes.
Vega a placé à 628 km d'altitude Pléiades Neo 3 (920 kg), le premier satellite très haute résolution de la nouvelle constellation d’observation de la Terre entièrement financé et fabriqué par son futur opérateur, Airbus.
Vega a aussi placé cinq satellites de petite taille via son service de déploiement et de "lancements partagés", SSMS, une offre de lancements à coûts abordables développée grâce au financement de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Union européenne.
Les satellites mis en orbite sont Norsat-3, microsatellite d’observation au profit de l’agence spatiale norvégienne et quatre cubesats, pour les opérateurs Eutelsat, NanoAvionics/Aurora Insight et Spire.
Le tir a eu lieu à 22H50 heure locale, 1H50 GMT.
Selon Arianespace, les opérations de production du lanceur et la préparation du tir avaient été menées suivant "l’ensemble des recommandations" qui avaient été "formulées" par la commission d’enquête indépendante mise en place après l’échec du vol Vega à l'automne 2020.
La fusée s'était échouée dans la mer le 17 novembre 2020, peu après son envol, avec à son bord un satellite espagnol d'imagerie optique, SEOSAT-Ingenio, et le satellite français Taranis, premier instrument scientifique d'observation.
L'échec de la mission de novembre était dû à un problème de fabrication lors de l'intégration du quatrième étage de la fusée, fabriquée par Avio en Italie. L'erreur de câblage n'avait pas été détectée par les contrôles.
D'une durée de vie de dix ans, la constellation Pléiades Neo offrira une capacité accrue de géolocalisation et une grande "réactivité" selon Arianespace, pour l'observation de la Terre, notamment lors des catastrophes naturelles.
NorSat-3 transportera un détecteur de radar de navigation expérimental pour accroître les capacités de détection des navires.
Il s'agit du troisième lancement opéré en 2021 par Arianespace, après les deux lancements Soyuz des 25 mars et 26 avril 2021 depuis la base spatiale de Vostochny, en Russie.Il s'agit du 18e tir d'une Vega depuis ses débuts en 2012.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210429-six-mois-après-son-échec-vega-décolle-avec-des-satellites-d-observation-de-la-terre>
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7- Australie : des techniques pour "ralentir de 20 ans" la disparition de la Grande barrière de corail, AFP, 29/04/21, 12:00

Rendre les "nuages brillants" et permettre aux coraux de mieux supporter la chaleur sont deux techniques susceptibles de ralentir de vingt ans la disparition de la Grande Barrière en raison du réchauffement climatique, selon des scientifiques australiens.
Le site du nord-est de l'Australie, inscrit en 1981 au patrimoine mondial de l'Unesco, risque de "se dégrader rapidement" dans les cinquante prochaines années en raison du changement climatique, selon une étude publiée dans le journal Royal Society Open Science.
"Les récifs coralliens sont parmi les écosystèmes les plus vulnérables au climat", a rappelé à l'AFP l'auteur principal de cette étude, Scott Condie.
"Selon des projections modélisées, la proportion de coraux au sein du récif de la Grande Barrière de Corail pourrait chuter au-dessous de 10% d'ici 20 ans", a-t-il estimé.
Il est cependant possible de ralentir ce déclin en adoptant des programmes de grande ampleur à l'échelle planètaire, a souligné M. Condie, chercheur principal au sein de l'agence scientifique nationale australienne (CSIRO).
La Grande Barrière de corail a déjà connu trois épisodes de blanchissement en cinq ans alors que la moitié ont disparu, depuis 1995, en raison de la hausse de la température de l'eau.
M. Condie et les autres auteurs de cet article ont modélisé l'impact que pourrait avoir la technique consistant à rendre les "nuages brillants", testée pour la première fois l'an passé au-dessus de la Grande barrière. 
Elle consiste à projeter des cristaux de sel dans les nuages pour les rendre plus brillants et ainsi refroidir les eaux situées autour du récif.
Ils ont également modélisé des mesures de lutte contre une espèce d'étoile de mer prédatrice qui se nourrit de coraux et proliférant avec le blanchiment qui oblige les gros poissons à migrer loin de la zone.
"Les résultats laissent penser que combiner ces mesures pourrait retarder le déclin de la Grande Barrière de Corail de deux décennies ou plus", a déclaré M. Condie.
Il est "urgent" d'agir, a affirmé le scientifique tout en reconnaissant que cela nécessite des travaux "bien plus importants que ce qui a été réalisé jusqu'à présent ainsi que d'immenses investissements".
Cette modélisation part du principe que les températures mondiales n'augmenteront pas au-delà de 1,8 degré d'ici 2100, ce qui oblige les gouvernements à respecter les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/australie-des-techniques-pour-ralentir-de-20-ans-la-disparition-de-la-grande-barriere-de-corail_153904>
En savoir plus :
> Large-scale interventions may delay decline of the Great Barrier Reef <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsos.201296>, Royal Society Open Science, 28 April 2021
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8- Remède de cheval : en Serbie, le sauveur improbable des destriers, AFP, 29/04/21, 13:00
Miodrag Sovilj

Autrefois, Pasha portait beau, tournait dans des films et faisait du mannequinat. Aujourd'hui, l'étalon de 24 ans coule une retraite paisible dans l'unique sanctuaire pour chevaux de Serbie.
Le lipizzan à la robe gris pâle peine à avancer mais il tient son rang parmi les dix chevaux rangés des voitures qui vivent dans le refuge Staro Brdo, en Serbie centrale.
Dans le pays des Balkans, il n'est pas rare de voir des chevaux affamés ou battus, tirant des carrioles le long des routes. 
Zeljko Ilicic en a eu assez du spectacle.
"A un moment, j'ai décidé de faire quelque chose, même si ça voulait dire sauver un seul cheval", dit-il à l'AFP. "C'est mieux que rien." 
Malgré une allergie aux crins, le quadragénaire qui vit des arcs et des flèches qu'il fabrique sauva sa première monture en 2015, l'hébergeant sur les terres de sa famille près de Lapovo. 
Depuis, 70 chevaux ont séjourné là. 
L'année dernière, il a accueilli une vingtaine de chevaux exténués, victimes de tortures, récupérés quand la police a démantelé un réseau international de trafic d'animaux. La plupart d'entre eux ont retrouvé une nouvelle maison. 
Mais pour Zeljko Ilicic, les propriétaires irresponsables sont le principal problème.
Leurs chevaux ne sont pas forcément victimes d'abus physiques mais ils languissent souvent inactifs dans des granges quand ils ne sont pas attachés trop court à l'extérieur. 
- "Ici, c'est ma vie" -
"Les chevaux en Serbie sont dans une situation difficile. Ce ne sont plus des +machines à travailler+ auxquelles les propriétaires font attention car ils en tirent profit. Ce ne sont pas non plus des animaux de compagnie montés par des riches et choyés comme en Occident", déclare-t-il.
Il n'existe pas de données officielles mais il estime "qu'au moins la moitié" des chevaux serbes n'ont pas de conditions de vie adéquates. A partir d'un certain âge, ils finissent à l'abattoir. 
"La plupart des propriétaires assurent les aimer. Mais quand quelque chose se passe financièrement dans leur famille, vendre le cheval pour 200 ou 300 euros est la solution la plus facile", déclare-t-il.
Cependant, depuis que le refuge a ouvert ses portes, certains propriétaires renoncent au prix de la viande pour lui confier leurs animaux. 
Entre l'alimentation et les soins vétérinaires, la gestion du refuge est coûteuse.
Le sanctuaire survit grâce aux dons privés, à la vente de limonade organisée par les enfants du coin, aux oeuvres offertes par des artistes.
Grâce aussi au dévouement de volontaires comme Violeta Jovic, 33 ans, qui dort souvent dans une cabane sur le site pour rester auprès des bêtes.
"Je suis venue en 2016. Petit à petit, j'ai passé de plus en plus de temps ici et j'ai fini par venir y vivre. Maintenant, le sanctuaire c'est ma vie", raconte-t-elle à l'AFP.
Quatre ânes abandonnés, une vingtaine de chats et de chiens et même un buffle vivent aussi à Staro Brdo. 
En 2018, le refuge a accueilli sept porcelets en piteux état, abandonnés dans une décharge à Nis, ville du sud de la Serbie. Devenus grands, ils passent des jours heureux à patauger dans la boue. 
"Nous sommes un sanctuaire pour chevaux mais quelqu'un qui aime les animaux ne peut pas simplement aimer une espèce et ignorer les autres", ajoute Zeljko Ilicic. "On n'a jamais refusé un animal."
<https://www.courrierinternational.com/depeche/remede-de-cheval-en-serbie-le-sauveur-improbable-des-destriers.afp.com.20210429.doc.98v262.xml>
<https://x.facebook.com/AFPfra/videos/remède-de-cheval-en-serbie-le-sauveur-improbable-des-destriers/256055622919833/?depth=2>
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9- L’humanité a utilisé 173 % de la biocapacité de la Terre : concrètement, cela veut dire quoi ?, Numerama, 29/04/21
Anne Cagan

En 2017, nous avons utilisé 173 % de la biocapacité de la Terre, révèle une étude récente. Une tendance qui ne fait que s'aggraver, et devient de plus en plus problématique pour certains pays. 
173 % de la biocapacité de la Terre : c’est ce que l’humanité a utilisé en 2017. Ce chiffre choc est révélé dans une étude sur le rôle de sécurisation des ressources dans la lutte contre la pauvreté, publiée le 26 avril 2021 dans Nature. Mais que signifie-t-il exactement ? 
Ce qu’on l’appelle biocapacité est la capacité d’un écosystème à régénérer les ressources utilisées et absorber les déchets produits. Lorsque « nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres, construit et cultivé sur plus de terres que ce que la nature peut nous procurer au cours d’une année », explique le site du WWF, c’est que nous avons atteint le stade au-delà duquel notre empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète.
L’ONG précise : « Cela marque également le moment où nos émissions de gaz à effet de serre par la combustion d’énergies fossiles auront été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber. »
>> Suite à lire ou à écouter à : 
<https://www.numerama.com/sciences/707913-lhumanite-a-utilise-173-de-la-biocapacite-de-la-terre-concretement-cela-veut-dire-quoi.html>
En savoir plus :
> The importance of resource security for poverty eradication <https://www.nature.com/articles/s41893-021-00708-4>, Nature Sustainability, 26 April 2021
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10- Le "Mayflower 400", premier bateau intelligent, s'attaque à l'Atlantique sans capitaine, AFP, 30/04/21, 21:00
Anna Cuenca

Voguant dans la baie de Plymouth, au sud-ouest de l'Angleterre, le "Mayflower 400", premier navire intelligent, coupe ses moteurs et active un hydrophone, conçu pour écouter les baleines. Le tout sans aucune intervention humaine.
Capable de prendre ses propres décisions et de naviguer en totale autonomie, ce petit trimaran de 15 mètres de long et 9 tonnes, couvert de panneaux solaires, se prépare à traverser l'océan Atlantique tout seul. Il pourra étudier l'environnement en analysant la présence de plastique dans l'eau ou traquant les mammifères marins.
L'océan "est la force la plus puissante de la planète qui régule notre climat", explique à l'AFP Brett Phaneuf, fondateur de l'association ProMare et architecte du projet. Mais plus de 80% des océans restent inexplorés, en raison de leur immensité et des dangers encourus. 
"La mer est un environnement impitoyable, donc avoir un bateau sans personne à bord, cela permet vraiment aux scientifiques d'élargir la zone d'étude", souligne Rosie Lickorish, spécialiste des technologies émergentes chez IBM, l'un des partenaires qui ont rejoint le projet depuis sa naissance il y a quatre ans. 
Lorsque l'idée a émergé, "d'autres fournisseurs de technologie ont commencé à nous aider", raconte Brett Phaneuf, ainsi que plusieurs "centaines" de personnes de l'Inde aux États-Unis, en passant par le Japon ou la Suisse.
Sans cet "effort mondial", le projet "aurait coûté des dizaines de millions" de dollars au lieu d'"un peu moins d'un million de dollars" investis au final par ProMare, qui mettra gratuitement à disposition les informations récoltées.
Le grand départ vers les Etats-Unis est prévu aux alentours du 15 mai, en fonction de la météo et de l'autorisation pour l'instant incertaine des autorités britanniques. 
Le bateau devrait mettre environ trois semaines pour atteindre un autre Plymouth, dans le Massachusetts, reproduisant la traversée du "Mayflower" originel il y a plus de 400 ans, en 1620, lorsqu'une centaine de "pèlerins", des dissidents religieux anglais, étaient partis pour le Nouveau monde. 
Mais pour ce futur voyage, qui a été retardé par la pandémie, "personne ne tombera malade" et "on pourra prendre tout le temps qu'on veut pour les expériences scientifiques", précise M. Phaneuf sur le port anglais. 
A ses côtés, assis sur les quais, trois informaticiens contrôlent les équipements depuis leurs ordinateurs tandis qu'une étudiante ingénieure de 21 ans, Meirwen Jenking-Rees, vérifie les moteurs avant un entraînement.
- "Penser" seul - 
La construction du trimaran, entièrement robotisé, du gouvernail au groupe électrogène diesel qui complète l'énergie solaire, a pris un an.
Le développement de son "capitaine virtuel", une intelligence artificielle qui a commencé par apprendre à identifier les obstacles maritimes en analysant des milliers de photographies, a pris encore plus de temps. 
Les programmeurs ont également appris au "Mayflower 400" à éviter les collisions. 
Forte de ces connaissances, l'embarcation est partie en mer pour un "apprentissage supervisé". "On peut lui dire quelles sont ses bonnes et ses mauvaises actions, ce qui est dangereux ou non", explique Ollie Thompson, ingénieur en robotique.
Puis "on passe au stade où le bateau est capable de se corriger lui-même", c'est-à-dire de "penser" grâce à un système informatique qui simule la manière dont un cerveau humain analyse les informations. 
"Il continue d'apprendre par lui-même", en utilisant ses "yeux", un système sophistiqué de six caméras, et ses "oreilles", c'est-à-dire son radar, ajoute M. Thompson.
Cependant, en raison des règlementations sur la navigation sans personne à bord, qui est inédite, le "Mayflower 400" n'a pas encore pu "sortir sur une mer agitée, avec de grosses vagues, du vent, de la pluie", soit le "pire scénario", celui d'une violente tempête, regrette Meirwen Jenking-Rees. 
A la place, le trimaran s'est entraîné à affronter des vagues de 50 mètres à l'aide d'un simulateur. 
Il utilisera son intelligence artificielle pour mener des expériences scientifiques, explique Rosie Lickorish. Il a par exemple "été entraîné à l'aide de milliers d'heures d'enregistrement audio (...) à détecter les mammifères marins, les reconnaître et nous apprendre des choses sur la répartition de leurs populations". 
Analyser la composition chimique de l'eau, mesurer le niveau de la mer et prélever des échantillons à la recherche de microplastiques figurent parmi ses autres missions, une collecte de données similaire à celle que font des robots dans l'espace depuis des décennies. 
Malgré son autonomie totale, l'équipe surveillera le bateau 24 heures sur 24 depuis l'Angleterre, prête à intervenir à distance en cas de danger.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210430-le-mayflower-400-premier-bateau-intelligent-s-attaque-à-l-atlantique-sans-capitaine>
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11- En Floride, l'inquiétante augmentation des morts de lamantins, AFP, 01/05/21, 00:00
Leila Macor

Le bébé lamantin était si malade qu'on avait dû lui mettre des flotteurs pour qu'il sorte respirer à la surface. D'autres n'ont pas eu cette chance : ces dociles mammifères marins de Floride sont en train de mourir à une vitesse inédite.
Quand il fut secouru à la mi-avril, l'animal de deux ans, une femelle, souffrait d'une sévère intoxication aux brévétoxines, produites par la marée rouge - ou floraison d'algues - dans certaines régions de Floride, un phénomène qui touche le système nerveux des bêtes.
Lorsque Lativa (c'est ainsi qu'elle a été baptisée) a été retrouvée, "elle était inconsciente", se souvient Molly Lippincott, qui travaille au zoo de Tampa, en montrant une vidéo de la bête, la tête appuyée sur une frite gonflable. 
Aujourd'hui elle respire seule, mais elle reste suivie de près dans une petite piscine de soins intensifs aux côtés de la lamantin Bellisima, retrouvée sous-alimentée et avec de graves blessures provoquées par un canot.
Les marées rouges causées par l'utilisation humaine d'engrais, la perte de nourriture dans leur habitat naturel et les chocs avec des embarcations sont les principales causes de décès pour les lamantins.
Et cette année, les chiffres sont montés en flèche. Du 1er janvier au 16 avril, 674 lamantins ont été retrouvés morts dans les eaux de Floride, selon la commission de protection de la faune de Floride (FWS).
C'est quasiment le triple du nombre de morts de lamantins enregistrées à la même période pour chacune des cinq années passées.
Quand Lativa et Bellisima iront mieux, elles iront dans la piscine de récupération, où une vingtaine de lamantins convalescents sont nourris de laitue et soignés jusqu'à être remis dans leur milieu naturel.
Il y a cinq hôpitaux pour lamantins en Floride. Celui de Tampa est l'un des trois plus grands et compte trois réservoirs de soins intensifs, dont le fond peut être élevé pour pouvoir soigner les bêtes.
Mais la mortalité de cette année fait que les cinq centres sont quasiment à capacité.
- Cicatrices -
Cousins éloignés des éléphants, les lamantins sont de doux géants herbivores qui vivent dans des eaux chaudes et calmes parce qu'ils doivent sortir fréquemment à la surface pour respirer.
En général, l'augmentation de leur mortalité est due aux collisions avec des embarcations et des jet-skis qui vont très vite dans des eaux peu profondes.
"Quand un lamantin émerge pour respirer, c'est là qu'il est généralement vulnérable et qu'il est frappé par un bateau", explique Molly Lippincott.
Dans les piscines de récupération du zoo, ils ont tous des cicatrices. Une ligne droite quand la blessure a été provoquée par la quille ; ou plusieurs lignes parallèles quand c'est l'hélice qui en est à l'origine.
"Ils se déplacent très, très lentement. A environ 8 km/h, ils n'ont pas le temps de s'éloigner des embarcations. Il faut que les gens ralentissent quand ils sont en eaux peu profondes", plaide Mme Lippincott.
La population de lamantins en Floride est estimée à environ 7.000.
La mortalité excessive de cette année se concentre sur la côte Est de Floride et semble être due à la disparition d'herbes marines, qui ne reçoivent pas de lumière du soleil à cause de l'invasion des algues.
Le mois dernier, la FWS a rapporté que l'inquiétante situation avait été qualifiée d'évènement de mortalité inhabituelle (UME, en anglais), ce qui a débloqué des fonds pour une enquête fédérale.
Une UME se définit comme "la mort importante d'une population de mammifères marins (qui) exige une réponse immédiate", selon la loi de protection des mammifères marins.
Pour compliquer encore les choses, une fuite dans le réservoir d'une ancienne usine de phosphate a provoqué le déversement d'eaux usées dans la baie de Tampa.
"Nous n'en voyons pas encore les effets, mais nous sommes préoccupés par le fait que ce soit un problème à l'avenir", dit Cynthia Stringfield, une responsable du zoo.
En mai 2017, peu après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les autorités fédérales avaient requalifié les lamantins, les faisant passer d'espèce en danger à espèce menacée, ce qui a réduit les protections les entourant.
<https://www.geo.fr/environnement/en-floride-linquietante-augmentation-des-morts-de-lamantins-204643>
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12- En Nouvelle-Calédonie, la psychose du requin s'installe, AFP, 01/05/21, 11:00

L'attaque de requin mortelle dont a été victime le 24 avril un quinquagénaire à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, venant après celle d'un nageur en février et deux disparitions suspectes, ravive la peur du requin dans cet archipel français, et relance le débat sur la gestion de ce risque. 
Parti samedi dernier sur sa planche à rame équipée depuis une plage de Nouméa, chef-lieu de ce territoire du Pacifique sud, jusqu'à la presqu'île de Nouville, plus au nord, Jean-Christophe V., un vétérinaire de 53 ans, a été retrouvé par un plaisancier, inanimé sur sa planche avec une plaie importante à la jambe. 
"Le médecin-légiste a constaté la section complète de l'artère fémorale", a ensuite précisé le procureur de la République, évoquant, à l'appui d'expertises, la morsure d'un requin-tigre de 4 mètres.
L'accident est survenu deux mois après la mort d'Eric C., attaqué par un requin alors qu'il se baignait à proximité de son bateau à l'îlot Maitre, un site très touristique à 20 minutes de Nouméa. 
Le drame, jusqu'alors inimaginable à cet endroit, a eu lieu en plein après-midi sous le regard effrayé de nombreux baigneurs et amateurs de sports nautiques. 
La justice a par ailleurs ouvert deux enquêtes pour cause de disparition inquiétante après que dans la même période et toujours à Nouméa, un nageur et un plaisancier ont disparu dans des conditions qui n'excluent pas l'hypothèse d'une attaque de squale.
"Pour ce début 2021, on est devenu le pays le plus dangereux au monde en matière de risque requin", estime Emmanuel Couture, chargé de mission à la direction de l'Environnement de la province Sud. 
Trois attaques non mortelles, dont une rarissime sur une plongeuse en bouteilles, avaient en outre eu lieu en novembre et décembre 2020.
- Danger permanent -
Pas une semaine ne se passe sans qu'une alerte soit déclenchée sur les plages de la ville ou dans l'Intérieur après des signalements d'usagers de la mer ou des autorités de surveillance. 
"J'ai récemment vu deux requins-bouledogues et un requin-tigre à moins de dix mètres du rivage", témoigne un adepte de la plage de la baie des Citrons, où régulièrement les pompiers-sauveteurs lèvent le drapeau rouge et sortent leurs fanions marqués d'une mâchoire de squale. 
Un peu plus loin à l'anse Vata, Mathieu, gérant d'une école de voile, trompe l'ennui en jouant avec son chien, faute de clients. 
"Les conditions pour naviguer sont idéales aujourd'hui mais il n'y a personne, c'est normal les gens ont peur", lâche-t-il, réclamant "une régulation de la population de requins sur la zone côtière". 
Présidente de l'association Nouméa Glisse, Stéphane Bouquillard a pour sa part pris la décision radicale de "suspendre toutes les régates jusqu'à nouvel ordre", après le dernier accident mortel. 
"Nous ne sommes plus dans une situation de risque mais de danger permanent. Ce n'est pas supportable et il devient indispensable de prendre des mesures coordonnées", prône-t-elle. 
En mars, la province Sud a procédé à l'abattage ciblé de 24 requins tigres et bouledogues et envisage en cas d'attaque une "autorisation automatique de capture pendant 72 heures dans un périmètre d'un kilomètre". 
L'an dernier, la collectivité a en outre interdit tout rejet de déchets carnés à moins de 500 mètres d'un îlot ou du rivage et des panneaux mettant en garde les baigneurs ont été installés. 
Les associations environnementales dénoncent cependant ces prélèvements sur des espèces protégées, qu'elles jugent "inefficaces, donnant un faux sentiment de sécurité et sans base scientifique". 
"Le niveau d'étude de ces animaux marins en Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui très limité, nous manquons d'expertise, d'informations et sommes incapables de prendre des décisions éclairées et mesurées", proteste Eva Dumas, présidente de Sea Shepherd.
L'organisation de défense des océans vient de lancer un appel à la communauté scientifique pour élaborer un programme d'études, permettant notamment de comprendre les facteurs environnementaux et humains qui favorisent la présence des requins.
Les captures suscitent également la réprobation des chefferies traditionnelles kanak alors que le requin est un des animaux totémiques de la culture mélanésienne.
<https://www.geo.fr/environnement/en-nouvelle-caledonie-la-psychose-du-requin-sinstalle-204644>
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13- Une baleine grise égarée observée pour la première fois en Méditerranée française, AFP, 02/05/21, 19:00

Egarée loin du Pacifique, une baleine grise a été observée pour la première fois ces derniers jours le long des côtes de la Méditerranée française, a-t-on appris dimanche auprès du Réseau national échouages de mammifères marins.
Il s'agit d'un baleineau âgé d'une quinzaine de mois environ et mesurant 8 mètres qui avait déjà été observé au Maroc début mars et en Italie ces dernières semaines, à Naples, puis Rome et Gênes. Selon toute vraisemblance, il s'est égaré en Méditerranée, une mer dont il tente de ressortir pour regagner son habitat naturel situé dans le Pacifique nord.
"Un spécimen avait déjà été observé en 2010 en Méditerranée, à deux reprises, mais en Israël et en Espagne, c'est une première pour nos côtes françaises", a indiqué Adrien Gannier, vétérinaire et membre de ce Réseau, qui a lui-même observé cette jeune baleine vendredi au large de Bormes-les-Mimosas (Var).
La présence de cette espèce de baleine dans de telles eaux est tout à fait inhabituelle car sa population vit en grande majorité entre la Basse-Californie l'hiver et l'Alaska l'été. 
"Il est possible que cette baleine, née en Californie, se soit perdue en mer de Beaufort lors de sa première saison de nourrissage et qu'au lieu de redescendre vers le Pacifique, elle ait emprunté l'Atlantique avant de se retrouver piégée en Méditerranée", explique Adrien Gannier, qui fait également partie du Groupe de recherches sur le cétacé (Grec), une association basée à Antibes.
Observée d'abord à Antibes puis à Mandelieu-La Napoule jeudi, dans les Alpes-Maritimes, elle avait ensuite été vue dans le port de Bormes-les-Mimosas vendredi, d'où les autorités portuaires ont réussi à la faire repartir vers le large.
"Nous l'avons alors accompagnée dans son trajet vers l'ouest et laissée à un mille nautique du cap Bénat", raconte Adrien Gannier, qui espère que le baleineau va continuer sa route vers le golfe du Lion puis les côtes espagnoles avant de ressortir de la Méditerranée à Gibraltar et remonter ensuite l'Atlantique.
"Elle semble en assez bonne santé mais amaigrie car son mode de nourrissage ne convient pas à la Méditerranée", explique ce vétérinaire. Cet animal se nourrit en effet d'invertébrés présents dans le sable vaseux, ce qui est rare dans la région.
<https://www.geo.fr/environnement/une-baleine-grise-egaree-observee-pour-la-premiere-fois-en-mediterranee-francaise-204647>
Sur le même sujet : 
> La baleine égarée en Méditerranée a peu de chances de retrouver son milieu <https://information.tv5monde.com/info/la-baleine-egaree-en-mediterranee-peu-de-chances-de-retrouver-son-milieu-407447>, AFP, 05/05/21, 10:00
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14- L'Afrique du Sud va interdire l'élevage de lions en captivité pour la chasse, AFP, 02/05/21, 19:00

L'Afrique du Sud a annoncé dimanche son intention d'interdire l'élevage de lions en captivité, que ce soit aux fins de chasse ou pour permettre aux touristes de caresser des lionceaux, afin de promouvoir une image plus "authentique" du pays.
Cette décision a été prise conformément aux recommandations d'une commission chargée par le gouvernement de se pencher sur les règles encadrant la chasse, le commerce et la captivité des lions, éléphants, rhinocéros et léopards.
La commission dit que "nous devons cesser et faire marche arrière sur la domestication et l'élevage en captivité des lions", a indiqué la ministre sud-africaine de l'Environnement Barbara Creecy lors d'une conférence de presse.
"Nous ne voulons plus d'élevage en captivité, de chasse (d'animaux élevés) en captivité, de câlinerie (de lionceaux) en captivité, d'utilisation de lions en captivité", a poursuivi la ministre, précisant que la commission demandait que la mesure soit "prise immédiatement pour faire cesser les interactions entre les touristes et les lions en captivité".
La décision, qui doit encore être traduite dans une loi, va probablement susciter l'opposition du très lucratif secteur de l'élevage des lions.
En Afrique du Sud, de 8.000 à 12.000 lions sont élevés dans quelque 350 fermes pour la chasse en enclos, le commerce des os, le tourisme ou les recherches scientifiques, selon les estimations d'associations.
Quelque 3.500 lions seulement vivent à l'état sauvage dans le pays, selon l'ONG Endangered Wildlife Trust, basée en Afrique du Sud.
La chasse de lions élevés en captivité est depuis longtemps un sujet controversé en Afrique du Sud et des campagnes pour interdire l'importation des trophées de lions élevés en captivité ont recueilli ces dernières années un soutien croissant aux Etats-Unis, en Australie et dans plusieurs pays d'Europe.
"La chasse légale et encadrée d'espèces emblématiques permise par le cadre réglementaire continuera d'être autorisée", a souligné la ministre.
L'intention est de s'assurer que les touristes intéressés par "la chasse authentique aux animaux sauvages" ne vont "pas chasser des animaux qui ont été sortis d'une cage", a-t-elle expliqué.
L'ONG international World Animal Protection a salué une décision "courageuse". "C'est une victoire pour la faune sauvage", qui va permettre que "les lions restent dans le milieu auquel ils appartiennent : la nature", a estimé Edith Kabesiime, chargée de campagne Afrique de l'ONG.
La commission a également recommandé la suppression progressive de l'élevage en captivité des rhinocéros, et d'étudier les options sur la future utilisation des stocks de cornes de rhinocéros, dont le commerce fait l'objet d'un moratoire depuis 1977. La corne de rhinocéros est prisée en Asie pour ses prétendues vertus thérapeutiques, et le braconnage décime l'espèce.
L'Afrique du Sud abrite environ 80% de la population mondiale des rhinocéros et plus de 300 éleveurs de rhinocéros.
Vice-président de l'Association des chasseurs professionnels d'Afrique du Sud et membre d'une association des propriétaires de rhinocéros, Barry York a estimé que ces recommandations n'aideraient pas à sauver les animaux, mais "mènent à la destruction et l'éradication de nos espèces", à leur "extinction".
<https://www.geo.fr/environnement/lafrique-du-sud-va-interdire-lelevage-de-lions-en-captivite-pour-la-chasse-204646>
Sur le même sujet : 
> L’Afrique du Sud veut interdire l’élevage de lions en captivité pour la chasse <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/03/l-afrique-du-sud-va-interdire-l-elevage-de-lions-en-captivite-pour-la-chasse_6078899_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 03/05/21, 10h17
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15- Les aborigènes de Taïwan comptent sur la justice pour protéger leurs traditions, AFP, 05/05/21, 10:00
Amber Wang

C'est normalement aux esprits que Tama Talum, un aborigène Bunun, adresse ses prières avant de partir traquer les bêtes sauvages dans les montagnes de Taïwan. Mais depuis quelques jours, c'est surtout la justice taïwanaise qu'il implore car cette tradition ancestrale de la chasse est menacée.
Tama Talum, 62 ans, faisait la semaine dernière partie des centaines de membres de sa tribu à avoir participé au Mala Hodaigian, la fête annuelle des chasseurs et du gibier, au cours de laquelle on chante des prières et on offre aux esprits de l'alcool de riz et des noix de bétel.
Cette année, tous avaient en tête la décision que la justice doit rendre vendredi, dont les implications risquent d'être très lourdes pour les peuples aborigènes de l'île.
Au-delà des seules libertés de Tama Talum, l'enjeu est de savoir si les limitations de chasse imposées aux Aborigènes ne sont pas tout simplement discriminatoires, et donc anticonstitutionnelles.
"Pour les Aborigènes, la chasse est une question de survie, c'est notre culture", explique ce chauffeur routier à la retraite dans sa maison du Comté de Taitung, où il vit notamment avec sa mère âgée de 99 ans.
Le contentieux remonte à huit ans. Parti chasser, il est arrêté pour avoir abattu un Muntjac de Formose, un type de cerf, et un saro de Taïwan, une espèce de caprin endémique.
- "Nous chassons pour manger" -
Inculpé pour possession d'une arme illégale et chasse d'une espèce protégée, il est condamné à trois ans et demi de prison.
Pour les tribus aborigènes de l'île, l'affaire a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase après des décennies de restrictions.
"Le tribunal devrait reconnaître que la chasse fait partie de notre culture, et pas dire que c'est un délit", résume Dahu, 42 ans, un ami de Talum.
Les chasseurs aborigènes ne sont autorisés à utiliser que des armes à feu de fabrication maison, ce qui, disent-ils, est dangereux. Ils ne peuvent chasser que les jours fériés, restriction très mal tolérée.
De recours en recours, l'affaire a atteint la Cour suprême qui a confirmé la peine de prison.
Les haute juridiction a cependant pris la décision rare de saisir la Cour constitutionnelle pour dire si les règles actuelles ne violent pas les droits des Aborigènes.
Et pour ces derniers, une décision en leur faveur pourrait permettre enfin de changer les choses après des années d'injustice.
L'affaire a suscité l'inquiétude d'organisations de défense de l'environnement et de protection de la faune. Mais les aborigènes affirment qu'un équilibre peut être trouvé.
"Nous chassons pour manger, pas pour vendre la viande et nous faire de l'argent", explique Talum, qui a commencé à chasser avec son père à 11 ans. "Ce n'est pas comme si nous allions chasser tous les jours et que nous étions sur le point d'exterminer les animaux."
- Laissés-pour-compte -
D'après les anthropologues, les aborigènes de Taïwan ont migré de Malaisie ou d'Indonésie. Leurs langues et coutumes sont beaucoup plus proches de celles du Pacifique et de l'Asie du Sud-Est que de la Chine.
Le sentiment d'être des laissés-pour-compte remonte à la perte de leurs droits ancestraux sur la terre, déjà menacés par l'arrivée d'immigrants chinois il y a 400 ans.
Ces terres sont aujourd'hui en grande partie classées parc naturel, ce qui provoque des disputes sur la chasse et la pêche. 
A l'instar des populations autochtones d'Australie ou d'Amérique, les Aborigènes de Taïwan ont été décimés par les vagues d'immigration successives, puis ont souffert de discriminations sous la colonisation japonaise et la dictature du Kuomintang.
Ils ne représentent plus que 2,5% de la population et sont marginalisés. Leurs salaires sont moins élevés que le reste de la population, leur santé moins bonne et ils sont davantage touchés par le chômage.
L'île est cependant devenue ces dernières années l'une des démocraties les plus progressistes d'Asie. 
En 2016, la présidente Tsai Ing-wen, premier chef d'Etat taïwanais à avoir du sang aborigène, avait tenté d'apaiser les tensions en présentant les premières excuses jamais adressées aux peuples indigènes pour les injustices subies au fil des siècles. 
Piya, professeur de danse traditionnelle âgée de 27 ans, explique qu'une victoire en justice sur la chasse ne serait qu'un début, compte tenu des nombreux combats pour plus de justice qui doivent encore être menés.
"Nous sommes les premiers à avoir vécu à Taïwan et nous demandons le respect mutuel."
<https://information.tv5monde.com/info/les-aborigenes-de-taiwan-comptent-sur-la-justice-pour-proteger-leurs-traditions-407396>
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16- Espèces menacées : qui faut-il sauver en priorité ?, Le JDD, 10/05/21, 06h00
Marianne Enault

Le débat sur des critères de tri des animaux et des végétaux à préserver anime les scientifiques.
Avec ses 20 à 50  centimètres de haut, son aspect élancé, ses feuilles très fines et ses fleurs blanc rosé, l'Armérie de Belgentier est bien connue des promeneurs du Var. Pour combien de temps encore ? L'espèce endémique du département est "en danger critique d'extinction". Pour la sauver, un plan national d'action sera lancé en septembre, après celui pour les papillons l'an passé. Mardi, pour la Journée mondiale des espèces menacées, la secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba, annoncera aussi un programme d'envergure pour l'apron du Rhône - un poisson d'eau douce - et le faucon crécerellette.
Selon les chiffres du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la France figure parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces menacées (2.430), un tiers dans l'Hexagone et deux tiers outre-mer. "Par exemple, il ne reste que 50 couples de tuit-tuit, un oiseau forestier endémique de la Réunion", témoigne Florian Kirchner, écologue à l'UICN France. Selon la dernière Liste rouge mondiale, sur les 134.425 espèces étudiées, 37.480 sont menacées. Un chiffre qui ne décrit qu'une partie du vivant : les scientifiques ont recensé 2 millions d'espèces, quand la planète en compterait huit à dix. En réalité, 1 million d'entre elles seraient en danger.
Des "protocoles de priorisation des projets"
"Vu l'ampleur de la tâche, reconnaît Florian Kirchner, on ne pourra pas toutes les sauver." Forts de ce constat, des scientifiques défendent l'idée d'un "tri" ou "triage de conservation", un terme emprunté à la médecine de guerre. Ainsi, en 2008, la Nouvelle-Zélande a mis en place un  "protocole de priorisation des projets", rejointe en 2013 par l'Australie. L'enveloppe réservée à la protection de la biodiversité y est dépensée selon quatre critères : le degré de menace pesant sur l'espèce, la probabilité que le projet destiné à la protéger fonctionne, le coût de l'opération et l'originalité de l'animal ou du végétal ainsi ciblé.
Selon le chercheur australien Hugh Possingham, la Nouvelle-Zélande protégerait aujourd'hui et pour la même somme près de trois fois plus d'espèces qu'avant. Sur le papier, l'approche séduit, mais les critères de mise en œuvre interrogent. Concrètement, si la notion de degré d'extinction primait, on sauverait d'urgence le vison d'Europe, le rhinocéros de Sumatra ou les gorilles d'Afrique de l'Ouest. "Mais il resterait encore plus de 8.000 espèces en danger critique!", balaie le spécialiste de l'UICN.
Il y a aussi le biais de mignonnerie. Les gens sont plus sensibles à certaines bêtes
L'idée irrite les chercheurs français. A leurs doutes - éthiques -, d'autres scientifiques répondent qu'il faudrait s'occuper en priorité des spécimens les plus originaux, au motif qu'ils représentent un pan important de notre évolution : par exemple l'ornithorynque, l'un des rares mammifères à pondre des œufs, ou le cœlacanthe, un poisson préhistorique. Certains poussent le raisonnement plus loin : pourquoi ne pas sauver d'abord les espèces qui nous sont utiles ? Les pollinisateurs pour nos vergers ; les vers de terre ou les champignons pour nos sols. "Choisir de tels critères rationnels, estime la philosophe des sciences Vinciane Despret, c'est repartir sur des notions d'exploitation." Certains chercheurs vantent les mérites des "espèces parapluie", celles dont la protection va bénéficier à quantité d'autres animaux et végétaux ainsi qu'au milieu ; le panda ou le tigre pour la forêt. "Il y a aussi le biais de mignonnerie, poursuit Florian Kirchner. Les gens sont plus sensibles à certaines bêtes." Et les fonds aussi. "Que dire alors des microbes, qui n'ont aucun statut ! tempête Marc-André Selosse, mycologue et botaniste au Muséum national d'histoire naturelle. Ils ont pourtant un rôle plus important que les espèces que l'on voit."
L'extinction résulte des activités humaines
L'approche par inventaire a ses limites. "Si on n'avait pas sorti la corneille d'Hawaï de son milieu naturel, elle aurait disparu, illustre Vinciane Despret. Mais pense-t-on au monde dans lequel on envisage de la réimplanter ?" Aujourd'hui, beaucoup défendent une approche par le milieu, avec des objectifs d'aires protégées. "Mais est-ce qu'augmenter de 30% la biodiversité sur 10% du territoire français est mieux que de l'augmenter de 4% sur l'ensemble ? s'interroge François Letourneux, vice-président de l'UICN France. Préserve-t-on les châteaux de la Loire ou les villages autour ? Il faut sortir du manichéisme." 
Les causes d'extinction, toutes résultant des activités humaines, sont identifiées : destruction des habitats naturels, surexploitation des espèces sauvages, pollution, changement climatique et espèces envahissantes. A la Réunion, ce sont les rats introduits par les premiers navigateurs qui aujourd'hui dévorent les œufs de tuit-tuit.
<https://www.lejdd.fr/Societe/especes-menacees-qui-faut-il-sauver-en-priorite-4043946>
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En images
17- Le fjord tropical du Saco de Mamanguá, un jardin d'Eden au Brésil, TF1, journal de 20h, 28/04/21

Le Saco de Mamanguá est un paradoxe de la nature, un fjord sous les tropiques. Ce bras de mer chaude s'enfonce entre les montagnes sur la côte brésilienne. Découvrez ce jardin d'Eden dont les habitants prennent le plus grand soin.
Cet écosystème unique au monde intéresse Paulo Nogara. Ce biologiste spécialiste de gestion maritime est arrivé dans cette région brésilienne il y a trente ans. Avec lui, nous nous enfonçons dans la mangrove, le berceau de la vie marine. À l'abri des marées, des organismes aquatiques y naissent et fondent la chaîne alimentaire.
Il y a dix ans, pour protéger ce paradis du Saco de Mamanguá, Paulo Nogara a mené une opération coup de poing. Il a coulé d'immenses blocs de béton sous l'eau pour empêcher la pêche intensive. Et ses recherches scientifiques ont fait basculer le destin de la Mamanguá. En effet, si ce fjord tropical est aussi préservé, c'est parce que l'État brésilien l'a classé réserve écologique en 1992. Pour protéger la mangrove, mais aussi les communautés de Caiçara, les habitants de bord du fleuve qui descendent des Indiens, des esclaves et des colons portugais.
Nilson Da Conceição est l'un des derniers Caiçaras à vivre de l'agriculture traditionnelle. Comme lui, 120 familles de Caiçaras habitent toujours les rives du Saco de Mamanguá, en harmonie avec la nature sauvage. Ces communautés traditionnelles se battent pour se protéger, notamment contre de riches propriétaires qui souhaitent y construire une marina. Ce qui aurait détruit la mangrove.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-le-fjord-tropical-du-saco-de-mamangua-un-jardin-d-eden-au-bresil-2184707.html>
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18- Sardaigne : la Cala Goloritzé, joyau de la Méditerranée, France 2, journal de 13h, 30/04/21

Les équipes du 13 Heures de France 2 vous font découvrir les plages les plus secrètes de la planète. Direction la Sardaigne dans la crique de la Cala Goloritzé. Ses eaux sont considérées par certains comme les plus belles de la Méditerranée. 
En Sardaigne, la crique de la Cala Goloritzé est un secret que la nature a incroyablement protégé. Plus que le maillot de bain, l'équipement obligatoire comprend ici de bonnes chaussures de marche et un sac à dos. Car accéder à la crique se mérite. Pour accéder à la plage, il faut dépasser les derniers troupeaux, et s'enfoncer dans le maquis où il est très facile de se perdre. 
Une plage à la renommée internationale
Antonio Cabras est guide et fils de berger. Il connait chaque pierre et chaque son. D'un coup, la montée se fait plus rude. Il reste une petite heure de marche au groupe accompagné par Antonio pour atteindre la crique "l'une des plus belles places du monde, ça vaut le coup de marcher un peu", explique Antonio. La descente est abrupte mais la mer est là, au bout du chemin. La crique mesure une centaine de mètres de long et 30 de large : un tout petit espace à la renommée internationale.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/sardaigne-la-cala-goloritze-joyau-de-la-mediterranee_4605995.html>
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19- La marche des éléphants (2/2) - Des voisins peu ordinaires, Arte, 30/04/21, 14h30

Réalisé après deux ans de tournage au Botswana, un portrait intime des géants de la savane, qui met en lumière leur mode de vie et leur complexité. Ce second volet s'intéresse aux éléphanteaux qui ne quittent le giron familial pour prendre leur indépendance qu’après quatorze longues années.
Tout comme les humains, les éléphanteaux sont élevés avec attention. Ils ne quittent le giron familial pour prendre leur indépendance qu’après quatorze longues années. Malgré la prudence dont ils font généralement preuve, certains éléphants osent parfois s’aventurer près de zones habitées, comme l'illustre leur incursion dans le village botswanais de Kasane, à la frontière de la Namibie et de la Zambie : en quête de nourriture, ils ont alors ravagé les champs, attisant la colère des paysans. Pour les protéger, le Botswana a créé avec ses voisins l’une des plus grandes réserves naturelles au monde, sanctuarisant ainsi les routes migratoires qu'empruntent ces géants de la savane pour trouver leur nourriture.
> Magazine (44 min) à revoir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/069083-002-A/la-marche-des-elephants-2-2/>
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20- La science au secours des oiseaux : Opération outarde, Arte, 01/05/21, 22:20

En Allemagne, scientifiques et défenseurs de l’environnement se mobilisent pour sauver les grandes outardes de la disparition. Une étonnante expérience pilote. 
Au XXe siècle, plus d’une centaine d’espèces de volatiles ont disparu. Oiseau volant le plus lourd d’Europe – jusqu’à 17 kilos pour le mâle −, la grande outarde, réputée pour sa parade nuptiale spectaculaire, semblait destinée à rejoindre ses congénères derrière les vitrines des musées d’histoire naturelle. En voie d’extinction à cause de la chasse et de l’agriculture intensive qui détruisait son habitat, l’espèce ne comptait plus qu'une cinquantaine de spécimens il y a trente ans en Allemagne. Les scientifiques et les défenseurs de l'environnement se sont alors lancés dans une opération de sauvetage sans précédent. Dans le Brandebourg et en Saxe-Anhalt, ils ont créé des zones de protection dédiées en négociant avec les agriculteurs. Les nichées d’outardes sauvages menacées sont notamment collectées pour permettre aux oeufs d'éclore dans des incubateurs, à l’abri des prédateurs. Élevés avec précaution, les petits sont ensuite relâchés dans la nature.
Fragile succès 
Alors que les imposants volatiles ont disparu de leurs territoires de prédilection en Europe orientale et en Asie, ce documentaire suit au plus près les protagonistes de l’expérience allemande, laquelle suscite intérêt et espoirs au niveau mondial. Quelque 350 grandes outardes vivent désormais outre-Rhin. Mais ce succès, fruit de prodigieux efforts, reste fragile, les lignes à haute tension et les éoliennes constituant une nouvelle menace pour les outardes. Comme le montre cet étonnant "laboratoire" de renaturation, leur avenir dépendra de la place que l’homme est prêt à accorder à la nature.
> Documentaire (52 min) à revoir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/098095-000-A/la-science-au-secours-des-oiseaux/>
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21- Requin blanc : la grande traversée de Nukumy, France 2, journal de 20h, 02/05/21

Le requin blanc sera-t-il dans les eaux de la Méditerranée ? Habituée des eaux américaines, une femelle requin blanc a fait une migration exceptionnelle, suivie par les scientifiques.
Nukumy est le plus gros requin blanc de l'Atlantique. C'est une femelle de 50 ans et de 5 mètres de long, qui pèse plus de 1 600 kilos. Son comportement intrigue les scientifiques. Début octobre, l'ONG qui étudie les requins de l'Atlantique capture provisoirement l'animal pour lui poser une balise GPS noire sur la dorsale afin de suivre ses déplacements. Le requin est alors localisé au large du Canada. Cette espèce de requin quitte rarement la côte américaine mais, surprise, elle change de trajectoire en février et elle traverse l'Atlantique en direction de l'Europe.
Donner naissance en Méditerranée ?
Les spécialistes émettent l'hypothèse d'une migration pour donner naissance à des petits, possiblement en Méditerranée. Nukumy va-t-elle poursuivre sa route vers l'Europe ? La présence en Méditerrané de cette espèce de requin blanc potentiellement dangereux serait très rare. Au fil des années, la pêche intensive a chassé l'espèce de la zone.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/requin-blanc-la-grande-traversee-de-nukumy_4608557.html>
Sur le même sujet :
> L’incroyable migration vers l'Europe de Nukumi, le plus grand requin blanc observé dans l'Atlantique nord <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-l-incroyable-migration-du-requin-blanc-nukumi-2185119.html>, TF1, journal de 20h, 04/05/21
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Deux publications
22- Vols au crépuscule, d’Helen Macdonald, Editions Gallimard, 08/04/2021

Vols au crépuscule se présente comme un recueil d'essais entre souvenirs personnels, pensées intimes et descriptions naturalistes de la faune et de la flore. Dans une prose poétique et délicate, mais aussi souvent drôle et espiègle, Helen Macdonald traite d'une grande variété de sujets, de la migration des oiseaux au-dessus des gratte-ciel de New York à sa rencontre inattendue avec un sanglier, en passant par l'étude de la vie nocturne d'une forêt anglaise et le souvenir encore vif d'un terrain vague de son enfance et de l'écosystème fascinant qui s'y déployait. 
Prenant pour appui la vie sauvage, elle analyse le rapport entre la captivité et la liberté, la nature et le sacré, l'immigration humaine et les migrations aviaires. Elle nous invite également à partager ses plus inoubliables expériences : observer les nids, partir sur les traces d'oiseaux rares, contempler la beauté d'une éclipse totale... Pétris d'un profond engagement écologiste, ces essais témoignent aussi d'une méditation plus large sur la mémoire, l'amour, la perte, l'espoir et la façon dont nous tâchons de trouver un sens au monde qui nous entoure. 
Dotée d'une écriture précise et lumineuse, Helen Macdonald parvient à transmettre avec passion son goût pour l'observation, nous offrant un livre généreux, captivant et fondamental.
Vols au crépuscule, d’Helen Macdonald, Editions Gallimard, 08/04/21, ISBN : 978-2-07-288826-7, EAN : 9782072888267, 352 pages, 23 €.
> Pour feuilleter l’ouvrage :
<http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Hors-serie-Connaissance/Vols-au-crepuscule>
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23-  L’appel de la nature, Imagine demain le monde n°144, mai-juin 2021

Un numéro printanier 100 % vitaminé
Sur les chemins de randonnée, à l’affut de la faune et de la flore, les mains dans leurs parterres ou leurs potagers, dans les « écoles du dehors » ou en luttes collectives, de plus en plus de citoyens font alliance avec le monde vivant.
Dans son numéro de mai-juin qui sort ce vendredi en librairie, Imagine Demain le monde vous propose un dossier de 21 pages sur cette foisonnante « biomania ». Avec des reportages à Majorque et à Bruxelles, un grand entretien avec l’anthropologue de la nature et psychologue Véronique Servais (ULiège), le récit d’un « homme-chevreuil », des témoignages en pleine terre…
Par ailleurs, Imagine vous propose :
• un focus sur la publicité climaticide
• un reportage aux côtés des sans-papiers en mal de régularisation
• les bonnes feuilles du dernier livre de Naomi Klein
• un état des lieux des statistiques sur les féminicides
• une enquête de huit pages sur le marché belge des fleurs coupées
• le point sur la banque citoyenne NewB en passe de bousculer le secteur bancaire
• une plongée dans l’entomoculture et la production d’insectes destinés à nourrir le bétail de demain
• l’entretien avec Céline Lafontaine, sociologue et spécialiste des bio-objets (cellules, gamètes, embryons, virus, bactéries…) cultivés in vitro et au cœur d’une bataille économique et éthique
• un article sur les méthodes de contraception masculine
• une analyse critique des réseaux sociaux où les émotions sont à fleur de peau et l’ambiance souvent délétère
Mais aussi d’autres sujets peu traités dans les médias, des chroniques inédites (Corinne Morel Darleux, Dominique Bourg, Arnaud Zacharie, Gaëlle Jeanmart, Philippe Marczewski, Pablo Servigne, Raphael Stevens et Olivier De Schutter), notre baromètre égalité et diversité, les coups de cœur culturels d’Imagine…
> En savoir plus : 
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– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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