[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 1 publication (vendredi 14 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 14 Mai 07:52:49 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Agir pour le vivant : enquête. Quand le temps des villes suspend son vol <https://www.liberation.fr/plus/quand-le-temps-des-villes-suspend-son-vol-20210429_SPWY45NVZBCMVMVNOBSLRF2LEY/>, Libération, 28/04/21, 17h40
2- Le charbon, mauvaise fortune des mineurs illégaux en Afrique du Sud <https://www.ouest-france.fr/economie/le-charbon-mauvaise-fortune-des-mineurs-illegaux-en-afrique-du-sud-7244275>, AFP, 30/04/21, 09:00
3- Le gouvernement sonne le réveil des lignes à grande vitesse <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/30/le-gouvernement-sonne-le-reveil-des-lignes-a-grande-vitesse_6078620_3234.html>, Le Monde, 30/04/21, 10h45 
4- Le Portugal inaugure le pont pédestre suspendu le plus long du monde <https://www.sudouest.fr/redaction/insolite/portugal-le-pont-pedestre-suspendu-le-plus-long-du-monde-est-ouvert-2332410.php>, AFP, 30/04/21, 14:00
5- Le covoiturage domicile-travail sur la bonne voie <https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/transport-covoiturage-domicile-travail-bonne-voie-87123/>, Futura-sciences, 01/05/21
6- Birmanie : comment Total finance les généraux à travers des comptes offshore <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/04/birmanie-comment-total-finance-les-generaux-a-travers-des-comptes-offshore_6078990_3210.html>, Le Monde, 04/05/21, 11h19 
7- Uber et la start-up Arrival s'associent pour fabriquer des voitures électriques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/uber-et-la-start-up-arrival-s-associent-pour-fabriquer-des-voitures-electriques_154006>, AFP, 04/05/21, 13:00
8- Les Français pas assez préparés à un accident nucléaire, selon des acteurs locaux <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-francais-pas-assez-prepares-a-un-accident-nucleaire-selon-des-acteurs-locaux_154014>, AFP, 04/05/21, 17:00
9- L'antisèche. Qu'est-ce qu'un semi-conducteur ? <https://www.lejdd.fr/Economie/quest-ce-quun-semi-conducteur-4043139>, Le JDD, 06/05/21, 06h00
10- Nucléaire en Polynésie : la population des Gambier toujours marquée par les essais français <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/nucleaire-en-polynesie-la-population-des-gambier-toujours-marquee-par-les-essais-francais_2150293.html>, AFP, 06/05/21, 13:00
11- Des terrains d’aventure pour redessiner la place des enfants en ville <https://theconversation.com/des-terrains-daventure-pour-redessiner-la-place-des-enfants-en-ville-159936>, The Conversation, 06/05/21, 20:23
12- Rénovation énergétique : construire une stratégie territoriale, un axe clé pour les élus <https://www.actu-environnement.com/ae/news/renovation-energetique-batiments-publics-prives-amorce-strategie-territoriale-plan-relance-37495.php4>, Actu-environnement, 06/05/21
13- "Santé, circulation, pollution" : des associations dénoncent les conséquences écologiques des chantiers des JO 2024 en Seine-Saint-Denis <https://www.francetvinfo.fr/sports/jo/jo-2024/sante-circulation-pollution-des-associations-denoncent-les-consequences-ecologiques-des-chantiers-des-jo-2024-en-seine-saint-denis_4615083.html>, Radio France, 07/05/21, 20:44
14- En baie de Saint-Brieuc, le bateau du chantier éolien encerclé par les pêcheurs <https://information.tv5monde.com/info/en-baie-de-saint-brieuc-le-bateau-du-chantier-eolien-encercle-par-les-pecheurs-407714>, AFP, 07/05/21, 21:00
En audio
15- Podcast. Fret ferroviaire : la France va-t-elle manquer le train ? <https://theconversation.com/fret-ferroviaire-la-france-va-t-elle-manquer-le-train-159498>, The Conversation, 06/05/21, 20:23
En images
16- Vidéo. Et si cette maison en terre imprimée en 3D pouvait résoudre la pénurie mondiale de logements ? <https://www.nouvelobs.com/planete/20210502.OBS43549/et-si-cette-maison-en-terre-imprimee-en-3d-pouvait-resoudre-la-penurie-mondiale-de-logements.html>, L’Obs, 02/05/21, 12h00
17- La construction bois en plein essor <https://www.actu-environnement.com/ae/news/construction-bois-plein-essor-37467.php4>, Actu-environnement, 03/05/21, 14h00
18- Birmanie : le groupe Total financerait la junte militaire <https://information.tv5monde.com/video/birmanie-le-groupe-total-financerait-la-junte-militaire>, TV5Monde, 04/05/21
19- Éoliennes en mer : pourquoi la France est-elle à ce point en retard ? <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-energie-eoliennes-en-mer-pourquoi-la-france-est-elle-a-ce-point-en-retard-2185115.html>, TF1, journal de 20h, 04/05/21
20- L'hydrogène est-il vraiment une énergie propre ? <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-l-hydrogene-est-il-vraiment-une-energie-propre-2185227.html>, TF1, journal de 20h, Les Vérificateurs, 04/05/21
Une publication
21- Report. The Role of Critical Minerals in Clean Energy Transition <https://www.iea.org/reports/the-role-of-critical-minerals-in-clean-energy-transitions>, International Energy Agency (IEA), May 2021

Bien à vous,
Florence

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ENQUÊTE DU JOUR : Selon des documents consultés par "Le Monde", le groupe pétrolier français Total a mis en place un système de partage des revenus avec la junte militaire birmane, en passant par les Bermudes. (cf. item 6 & 18)
RAPPORT DU JOUR : "Dans le pays le plus nucléarisé au monde par nombre d'habitants, les moyens mis en œuvre pour protéger les Français sont inadaptés et insuffisants", s’alarme l'Association nationale des comités et commissions locales d'information (ANCCLI) dans un rapport. (cf. item 8 & suite)
POISON DU JOUR : Selon l'Association nationale des mineurs indépendants (NAAM), l'Afrique du Sud compte 6.000 mines désaffectées. Chaque année, dans ce pays qui tire 8% de ses richesses de l'extraction de minerais, des mineurs illégaux meurent dans des effondrements ou des explosions dans des sites abandonnés. (cf. item 2)
RAILS DU JOUR : — Le premier ministre, Jean Castex, s’est engagé à ce que l’Etat finance la LGV Bordeaux-Toulouse à hauteur de 4,1 milliards d’euros. (cf. item 3)
— En septembre dernier, le gouvernement français présentait un plan de relance dans lequel étaient prévus 4,7 milliards d’euros pour la relance des échanges de marchandises par voie ferrée : le fret ferroviaire. (cf. item 15)
VERTIGE DU JOUR : Le pont pédestre suspendu le plus long du monde a ouvert à 175 mètres au-dessus de la rivière Paiva, dans la commune d’Arouca, au nord du Portugal. (cf. item 4)
PERSPECTIVES DU JOUR : — Quand on sait que 70 % des déplacements domicile-travail sont réalisés avec des véhicules individuels, pour la plupart en autosolisme, la solution du covoiturage quotidien prend toute son importance. (cf. item 5)
— La voiture électrique va-t-elle tombée en panne de minerais ? (cf. item 21)
PÉDAGOGIE DU JOUR : — Stellantis a annoncé que la pénurie mondiale de semi-conducteurs avait empêché le groupe automobile, issu de la fusion de Peugeot-Citroën et de Fiat-Chrysler, de produire 190.000 véhicules au premier trimestre. Mais, au fait, qu'est-ce qu'un semi-conducteur ? (cf. item 9 & suite)
— Inventés il y a presque un siècle au Danemark, les terrains d’aventure sont des espaces d’activités libres destinés aux enfants, qui leur permettent de se réapproprier l’espace public. Depuis quelques années, les projets de création autour de ce concept se multiplient en France. (cf. item 11)
CHIFFRE DU JOUR : Le patrimoine des collectivités représente plus de 75 % des consommations énergétiques des collectivités locales, et jusqu'à 4 à 5 % de leur budget communal. (cf. item 12)
REPORTAGE DU JOUR : Des associations manifestent leur mécontentement contre les nombreux chantiers prévus dans ce département francilien pour accueillir les Jeux olympiques dans trois ans. Reportage dans le quartier Pleyel de Saint-Denis. (cf. item 13)
FILIÈRES DU JOUR : — Les aléas de l’éolien en mer. (cf. item 14 & 19) 
— La nouvelle règlementation RE 2020 qui va remplacer la RT 2012 doit permettre de réduire l'empreinte carbone des bâtiments sur l'ensemble du cycle de vie. Or le bois stocke le carbone, un avantage qui pourrait doper la filière. (cf. item 17)
— La technologie de la filière hydrogène fonctionne très bien, mais dans l'immédiat, sa production n'est pas très vertueuse. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Agir pour le vivant : enquête. Quand le temps des villes suspend son vol, Libération, 28/04/21, 17h40
Christelle Granja

Tout s’accélère, la vie va trop vite ? Pour tenter de retrouver le temps de vivre, les municipalités plaident pour la redécouverte de la proximité, à l’instar de «la ville du quart d’heure», concept aux allures de slogan qui a séduit la mairie de Paris.
Les habitants de la rue de Cotte, dans le XIIe arrondissement de Paris, avaient l’habitude de le voir fermé, ce portail tagué, coincé entre deux hauts murs. Depuis le 23 janvier pourtant, il s’ouvre tous les samedis sur la cour de récré jusqu’alors bien cachée de l’école élémentaire Charles-Baudelaire. Libre à chacun – avec ou sans enfants – d’investir l’espace arboré, doté en prime d’un terrain de basket, à mi-chemin entre le square et l’aire de jeux. L’affaire peut sembler anecdotique, mais dans la capitale la plus dense d’Europe, chaque mètre carré rendu aux habitants est précieux. Alors, si le foncier manque pour construire de nouveaux lieux, place au levier temporel pour recréer de la proximité : en fonction des créneaux de la journée, de la semaine, des mois de l’année, un bâtiment et un lieu peuvent changer de fonction. Un couloir de bus devient parking la nuit, des bureaux inoccupés servent d’hébergement, des gymnases accueillent des cours de langue… Et des cours de récréation…
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2- Le charbon, mauvaise fortune des mineurs illégaux en Afrique du Sud, AFP, 30/04/21, 09:00
Claire Doyen

Au crépuscule, un pick-up repart rempli de charbon. Devant cette mine désaffectée à deux heures de Johannesburg, Bonginkosi Mhlanga jette sa pioche sur l'épaule : mineur illégal, il restera au fond jusqu'au petit jour.
Ils sont des dizaines de milliers de "zama zamas" en Afrique du Sud, qui compte plus de 30% de chômeurs. Ceux "qui essayent et essayent encore", en zoulou, se partagent les restes d'anciens puits abandonnés car plus assez rentables, souvent en même temps que la main-d'oeuvre locale, créant des poches de pauvreté. 
Bonginkosi dévale les 82 marches qui mènent des dizaines de mètres sous terre. Elles deviennent rapidement humides et glissantes. L'air se resserre.
Le couloir de la mine est haut d'1,60 m. Quelques fantômes, l'échine courbée, passent dans l'obscurité profonde, un sac de charbon sur le dos. Ils remontent à la surface le fruit de leur travail d'un ou plusieurs jours.
Plus on avance, plus le plafond semble bas. Le labyrinthe s'étend sur des centaines de kilomètres. 
A la lueur d'une lampe frontale, Bonginkosi tape fort. Il fait voler des éclats noirs qu'il empile à mains nues dans de vieux sacs de farine. Du charbon brut qu'il vendra à un prix dérisoire, 500 rands la tonne (moins de 30 euros).
"C'est mon spot", montre-t-il à l'AFP, désignant une veine de deux mètres de large. Sous terre aussi, il y a des règles: "Je nettoie mon coin, j'en prends soin et personne n'y touche". 
- Poison lent -
Chaque année, dans ce pays qui tire 8% de ses richesses de l'extraction de minerais, des mineurs illégaux meurent dans des effondrements ou des explosions dans des sites abandonnés. Selon l'Association nationale des mineurs indépendants (NAAM), l'Afrique du Sud compte 6.000 mines désaffectées.
"Quand tu descends, tu ne sais jamais si tu vas remonter", soupire Bonginkosi, 31 ans. Des mauvaises expériences, il a en eu, mais il n'est pas causant sur le sujet. "Si ça arrive, tu laisses tout et tu cours". 
Les groupes miniers "viennent, extraient et partent en laissant derrière eux les travailleurs locaux, qui ont parfois contracté des maladies", résume Zethu Hlatshwayo, porte-parole du NAAM.
L'eau, l'air sont pollués. L'asthme est une maladie courante dans la région, selon le NAAM et le Kuthala group, organisme de défense de l'environnement présente dans ce coin de la province du Mpumalanga (nord). Mais difficile d'obtenir des données précises des autorités sanitaires. 
Le charbon empoisonne lentement ces "gueules noires" mais c'est leur seul revenu. Alors les mineurs illégaux d'Ermelo, cité minière déshéritée depuis la fermeture de plusieurs sites, espèrent un jour obtenir des permis. 
Il y a trois ans, 800 "zama zamas" des mines de diamants de Kimberley (centre) étaient régularisés, les autorités tentant ainsi de freiner l'exploitation illégale.
Dans le Mpumalanga, le charbon abonde à faible profondeur. Le haut plateau fertile couvert de lacs et de marais compte aussi douze centrales électriques, c'est ici le cœur de l'industrie sud-africaine du charbon. Et l'endroit du monde où l'air est le plus pollué, selon Greenpeace.
- Polluer ou manger -
En fin d'après-midi, dans les vastes townships autour d'Ermelo, l'odeur intense de combustion donne mal au crâne. D'épaisses fumées grises s'échappent des toits des maisons en tôle: ici, tout marche au charbon, le chauffage, la cuisine. 
"C'est tout ce qu'on a", explique Buhle Nkosi, enceinte de sept mois, dans le township de Wesselton. Dans son espace exigu, un poêle à charbon, seule source d'énergie. Pas de raccordement à l'électricité, pas d'eau courante. Pas non plus de toilettes. 
L'Afrique du Sud tire 80% de son électricité du charbon et exporte vers la Chine et l'Europe. Le pays est aussi le 12e plus gros émetteur de gaz à effet de serre. Les énergies propres, solaire ou éolien, pèsent moins de 2%.
Selon l'ONG sud-africaine groundWork, les centrales à charbon vieillissantes, mal entretenues, seraient responsables de 2.239 décès par an dus à des maladies cardiaques, infections respiratoires et cancers.
Le gouvernement veut réduire à 59% cette production d'ici 2030. Mais "ces choses prennent du temps et nous, on a faim aujourd'hui", dit Zethu Hlatshwayo. 
"La pollution ne nous fait pas autant souffrir que la faim. Désolé pour la prochaine génération, mais nous, on souffre aujourd'hui", s'excuse Eddie Malaga, un mineur illégal croisé à l'aube. Comme beaucoup, il tire sur un joint avant d'aller au fond de la mine. 
Il fait jour depuis un moment quand Bonginkosi Mhlanga remonte ses derniers sacs de charbon au prix d'un incroyable effort. En douze heures de travail, il n'atteint pas la tonne. Il est payé 250 rands, soit 15 euros.
<https://www.ouest-france.fr/economie/le-charbon-mauvaise-fortune-des-mineurs-illegaux-en-afrique-du-sud-7244275>
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3- Le gouvernement sonne le réveil des lignes à grande vitesse, Le Monde, 30/04/21, 10h45 
Eric Béziat et Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondant)

Le premier ministre, Jean Castex, s’est engagé à ce que l’Etat finance la LGV Bordeaux-Toulouse à hauteur de 4,1 milliards d’euros. 
« Ce n’est pas un changement de doctrine », assure-t-on dans l’entourage du premier ministre, Jean Castex. Pourtant, cela y ressemble fort. La pause dans les créations de coûteuses nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse décrétée au début du quinquennat d’Emmanuel Macron semble avoir pris fin à un an de l’échéance électorale présidentielle. Dans un courrier adressé mardi 27 avril à Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie, et à Jean-Luc Moudenc, maire (LR) de Toulouse, M. Castex a annoncé que l’Etat va s’engager à hauteur de 4,1 milliards d’euros dans le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, dite GPSO (Grand projet du Sud-Ouest).
> Lire aussi  Le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse va recevoir 4,1 milliards d’euros de l’Etat
Longue de 222 kilomètres, dont 55 en commun avec la nouvelle ligne Bordeaux-Dax, la GPSO permettra de relier Paris à Toulouse en 3 h 10, contre 4 h 10 actuellement. Le projet global, dont le coût est estimé autour de 9,5 milliards, devrait être financé à parité par l’Etat et les collectivités, l’Europe complétant pour 20 % le financement. Pour Mme Delga, cette annonce est « une première étape, après un week-end surréaliste, et trois années de silence de la part du gouvernement ».
Jean Castex, grand amateur de la chose ferroviaire
Le projet, vieux de presque trente ans, semblait tombé aux oubliettes depuis l’été 2017. Mais en quelques heures tout a changé. Après une visite un peu chahutée, à Toulouse, du chef du gouvernement ce samedi 24 avril, les deux élus occitans ont eu gain de cause. Il est vrai qu’ils n’avaient pas caché leur ire après avoir appris que le gouvernement débloquait des fonds pour la ligne nouvelle Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), alors qu’eux restaient sans réponse quant à Bordeaux-Toulouse. « Nous avons bien manœuvré et mis la pression en défendant l’équilibre territorial et la solidité de notre dossier », commente M. Moudenc.
Si elle a joué, la colère du duo toulousain n’a pas été le seul vecteur du déblocage. D’abord, en cette fin de mandat présidentiel, l’exécutif a décidé de se rapprocher des territoires. Et puis l’arrivée à Matignon du Catalan Jean Castex, grand amateur de la chose ferroviaire, a coïncidé avec un début de desserrement de la règle du non-financement des LGV. Dès juillet 2020, le chef du gouvernement disait sa volonté de faire aboutir sans délai la construction de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan. M. Castex a d’ailleurs, dans son courrier de mardi, souligné sa volonté d’accélérer sur le tronçon Montpellier-Béziers de cette ligne languedocienne.
« Toulouse était la dernière grande métropole française à ne pas être desservie par une LGV, ajoute-t-on à Matignon. Le projet, qui était déjà inscrit dans la loi d’orientation des mobilités fin 2019, a simplement vu son calendrier accélérer, ce qui permet de prévoir un début des travaux dès 2024. »
Reste un point sensible, et non des moindres : celui du financement. Jean Castex est allé contre l’avis de Bercy, qui n’a guère envie de voir la dette du pays s’alourdir davantage. Et, à la SNCF, il n’est pas certain qu’on saute de joie. La compagnie publique ferroviaire, qui demeure dans une situation financière délicate à cause du Covid, a dû reporter mi-avril une partie de sa commande de TGV nouvelle génération. Elle n’a pas souhaité commenter l’information, précisant qu’il était question « d’aménagement du territoire relevant de la puissance publique ».
« Décidément l’argent magique est intarissable,ironise Gilles Savary, consultant et ancien parlementaire spécialiste des transports. Je rappelle que la période du tout-TGV a fait prendre beaucoup de retard en matière d’entretien du réseau. Je ne suis pas ennemi de la grande vitesse ferroviaire, mais il faut avoir en tête qu’elle est un accélérateur de centralisme, un facteur d’étalement urbain qui fait monter les prix de l’immobilier dans les centres des métropoles et fabrique du “gilet jaune”. On a besoin de moyens énormes pour moderniser le réseau, sauver le fret, désenclaver le Massif central, permettre un accès des petites villes à la centralité. Cela va être compliqué de mener tous ces chantiers de front s’il faut y ajouter trois LGV. »
Ces lignes (Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Espagne, Montpellier-Perpignan) qui semblaient reléguées à un futur lointain vont devoir cohabiter avec des chantiers qui cumulent les milliards d’investissement : régénération des lignes actuelles, création de voies jugées prioritaires, Lyon-Turin, Paris-Normandie et ligne nouvelle PACA, pour laquelle l’Etat vient d’annoncer un engagement à hauteur de 1,38 milliard d’euros. Et c’est compter sans le fait que ce déblocage devrait réveiller les ardeurs des élus locaux partisans de projets qui paraissaient enterrés : LGV Rennes-Brest-Quimper, LGV Rhin-Rhône.
Ce réveil des LGV a tout de même ses partisans
Pour financer cette nouvelle vague de LGV, outre le concours de l’Europe, qui « sera recherché », dit M. Castex (et donc pas garanti), l’idée est de créer des sociétés de travaux locales comme la SGP (Société du Grand Paris), qui finance les travaux des nouveaux métros franciliens grâce à une fiscalité dédiée. D’où des taxes nouvelles, par exemple sur l’immobilier, à faire accepter…
Ce réveil des LGV a tout de même ses partisans. « Ces projets peuvent coïncider avec de vrais besoins de desserrement ferroviaire, note Philippe Duron, spécialistes des transports et ancien président du Conseil d’orientation des infrastructures.Entre Montpellier et Perpignan, la saturation de la voie actuelle rend la création d’une nouvelle ligne indispensable. » A Toulouse, on fait remarquer que la GPSO facilitera la création d’un RER autour de la Ville rose et vers Montauban. Et MmeDelga de lancer : « Les grands travaux d’infrastructures, c’est le premier élément de sortie de crise, comme fait Biden aux Etats-Unis. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/30/le-gouvernement-sonne-le-reveil-des-lignes-a-grande-vitesse_6078620_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/30/le-gouvernement-sonne-le-reveil-des-lignes-a-grande-vitesse_6078620_3234.html>> 
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4- Le Portugal inaugure le pont pédestre suspendu le plus long du monde, AFP, 30/04/21, 14:00

A 175 mètres au-dessus de la rivière Paiva, le pont pédestre suspendu le plus long du monde s'est ouvert jeudi dans le nord du Portugal, dépassant avec ses 516 mètres le record établi en 2017 par la passerelle Charles Kuonen dans les Alpes suisses.
Reliant deux escarpes granitiques situées dans la commune d'Arouca, le pont est composé par 127 plateaux grillagés avec rambardes métalliques d'une largeur de 1,20 mètre, reliés par des câbles en acier aux piliers en forme de "V" érigés de chaque côté.
"Même si la construction du pont est terminée depuis un moment, cette inauguration est importante car elle nous permet de bien reprendre notre activité touristique", a déclaré à l'AFPTV la maire d'Arouca, Margarida Belem, en saluant l'ouverture d'une "attraction fondamentale" pour la région.
Cette partie des berges de la rivière Paiva disposait déjà d'un parcours de 8 kilomètres de passerelles en bois qui serpentent jusqu'au fond de la vallée.
Avant l'inauguration officielle dimanche et l'ouverture aux touristes le lendemain, la population locale a pu découvrir en avant-première le pont baptisé "516 Arouca", en référence à sa longueur record.
"Je vis ici et quand j'ai entendu parler la première fois de ce projet de pont, je n'y croyais pas vraiment. Mais aujourd'hui je suis très fier d'être là", a commenté un habitant, Marcio Soares, en décrivant "une expérience unique".
"Je vous conseille vivement de venir même si comme moi vous avez le vertige, je dois reconnaître que je n'en ai pas souffert du tout", a abondé un autre résident, Rui Brandao.
<https://www.sudouest.fr/redaction/insolite/portugal-le-pont-pedestre-suspendu-le-plus-long-du-monde-est-ouvert-2332410.php>
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5- Le covoiturage domicile-travail sur la bonne voie, Futura-sciences, 01/05/21
Thibault Caudron, journaliste

Quand on sait que 70 % des déplacements domicile-travail sont réalisés avec des véhicules individuels, pour la plupart en autosolisme, la solution du covoiturage quotidien prend toute son importance.
Le sujet de la mobilité est au cœur de la transition écologique. Dans ce domaine, de nombreux progrès restent encore à faire notamment en ce qui concerne les trajets domicile-travail en voiture. Selon l'étude TomTom Traffic Index, les habitants de grandes agglomérations comme Paris passent jusqu'à six jours et six heures par an dans les embouteillages... Rageant, surtout quand on sait que le taux d'occupation d'un véhicule varie selon les sources entre 1,1 et 1,4 personne. La solution du covoiturage quotidien apparaît dès lors évidente, en plus quand elle est organisée par les entreprises ou les collectivités.
La loi d’orientation des mobilités en booster
Le système de covoiturage n'est pas nouveau, « il existait déjà fin XIXe en calèches... » précise Jérémy Lelièvre, chargé d'animation et chef de projets pour Mobicoop. En fait, si des services de covoiturage pour les trajets domicile-travail existent depuis longtemps, c'est la loi d'orientation des mobilités, promulguée fin 2019, qui a donné un vrai coup de boost au secteur. Les collectivités locales peuvent désormais subventionner les déplacements en covoiturage quotidien. « Cela a notamment un intérêt certain dans les zones rurales et périurbaines pour lesquelles la mise en place d'un service de transport en commun n'est pas forcément viable économiquement », souligne Julien Honnart, cofondateur de Klaxit.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/transport-covoiturage-domicile-travail-bonne-voie-87123/>
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6- Birmanie : comment Total finance les généraux à travers des comptes offshore, Le Monde, 04/05/21, 11h19 
Nabil Wakim et Julien Bouissou

Selon des documents consultés par « Le Monde », le groupe français a mis en place un système de partage des revenus avec la junte, en passant par les Bermudes. 
Depuis le coup d’Etat militaire en Birmanie, le 1er février, la pression monte sur le groupe Total. Et pour cause : le pétrolier français exploite depuis 1998 un gisement de gaz au large des côtes birmanes. Les militants prodémocratie demandent aux groupes étrangers, en particulier Total et l’américain Chevron, de suspendre leurs activités pour cesser d’apporter un soutien financier à la junte – ce dont se défend le PDG de Total, Patrick Pouyanné, qui affirme simplement s’acquitter de ses obligations auprès de l’Etat birman.
Des documents internes, auxquels Le Monde a eu accès, racontent une autre version de l’histoire. Ils mettent en lumière le montage financier autour du gazoduc sous-marin de 346 km qui relie le gisement de Yadana à la Thaïlande. Ce tuyau ne se contente pas de transporter du gaz : il est le cœur d’un système où des centaines de millions de dollars provenant des ventes du gaz sont détournées des caisses de l’Etat birman vers la Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), une entreprise publique à la gestion opaque, contrôlée par les militaires.
> Lire aussi  Accor, Total… ces entreprises françaises liées à la junte militaire birmane
Parmi les 120 000 documents ayant fuité de l’administration birmane peu après le coup d’Etat militaire du 1er février, se trouvent les comptes et les audits de la Moattama Gas Transportation Company (MGTC), propriétaire du pipeline acheminant le gaz de Yadana vers la Thaïlande, et dont Total est l’opérateur et le premier actionnaire. Première bizarrerie : selon les rapports des commissaires aux comptes, cette entreprise déclare un niveau de profits à faire pâlir d’envie n’importe quelle multinationale (98 % de bénéfice net avant impôt), alors que le propriétaire du gazoduc a déclaré, en 2019, un chiffre d’affaires de près de 523 millions de dollars (433 millions d’euros), pour seulement 11 millions de dollars de charges.
Un chiffre surréaliste, voire anormal. Plusieurs experts du secteur, consultés par Le Monde, rapportent que cette pratique est le signe d’un montage fiscal particulier. « Lorsque la totalité du profit est sur le transport, c’est qu’il s’agit d’une optimisation fiscale particulièrement agressive », explique un bon connaisseur de ce type d’opérations. « Ce n’est pas forcément de la corruption. Simplement, les impôts payés sur le transport sont en général bien inférieurs à ceux payés sur la production », détaille Johnny West, du cabinet Open Oil, qui conseille des gouvernements sur leurs liens avec les compagnies pétrolières.
Interrogé par Le Monde, Total se défend en assurant qu’il s’agit d’un « schéma classique » et qu’« il n’y a pas de profits extraordinaires ». Le groupe assure également que « la rentabilité du projet Yadana se situe dans la moyenne de rentabilités de l’industrie » sans, toutefois, se prononcer sur les profits élevés du seul gazoduc.
Mêmes propriétaires
Un autre élément interroge : les propriétaires du tuyau et de l’exploitation du gisement de gaz sont les mêmes, répartis de manière identique au capital des deux sociétés. On y trouve le français Total (31 %), le thaïlandais PTT Exploration and Production Public Company Limited (PTTEP, 26 %), l’américain Chevron (28 %) et l’entreprise publique Birmane MOGE (15 %). Pourquoi une entreprise facturerait-elle ses services à un prix jugé exorbitant par certains à son double, détenu par les mêmes actionnaires ? Ce qui revient, autrement dit, à déshabiller Pierre pour habiller Paul.
« Les coûts de transport sont déduits des revenus du gisement de gaz, ce qui permet de réduire automatiquement les montants des royalties et la part des profits touchés par l’Etat birman », croit savoir Ben Hardman, chercheur à l’ONG EarthRights International. Autrement dit : Total et ses partenaires paient très peu de royalties à l’Etat birman pour l’exploitation du gaz proprement dite, en raison des coûts élevés de transport.
Par une étrange coïncidence, les bénéfices confortables du gazoduc sont ensuite versés sous la forme de dividendes non imposables. Le 20 décembre 1994, lors de la mise en place du projet gazier, les actionnaires du tuyau ont en effet pris le soin d’enregistrer leur holding aux Bermudes, un paradis fiscal où ni les cessions de parts, ni les revenus ni les dividendes ne sont taxés. Quelques semaines plus tard, le 30 janvier 1995, ils ont aussi obtenu la garantie qu’ils ne soient « pas taxés au Myanmar pour quelque dividende que ce soit ». « Les paiements de dividendes effectués par MGTC ne seront soumis à aucune retenue à la source », prévoit cet accord.
Interrogée sur le sujet, la compagnie française se montre pour le moins elliptique : « Nous ne connaissons pas les raisons précises qui ont conduit le choix de domicilier MGTC aux Bermudes il y a trente ans. » Mais elle reconnaît qu’un tel montage ne serait plus possible aujourd’hui, « compte tenu de la politique de Total depuis 2012, qui ne domicilie plus aucune filiale nouvelle dans les paradis fiscaux ».
« Boîte noire » de la junte
Ce dispositif complexe permet de maximiser les profits versés aux actionnaires de MGTC… et de minimiser les taxes versées à l’Etat birman, grand perdant de ce système. Les derniers résultats annuels publiés par Total en 2020 montrent que les sommes versées par le géant pétrolier français au ministère des finances birman sont trois à quatre fois inférieures à celles distribuées à son coactionnaire MOGE. Résultat : les bénéfices colossaux des opérations gazières ne transitent plus par les caisses de l’Etat birman, mais sont massivement récupérés par une entreprise totalement sous contrôle des militaires.
Il faut comprendre que MOGE n’est pas une entreprise publique comme une autre. Elle est un véritable Etat dans l’Etat, qui échappe à tout contrôle et toute transparence. « A l’exception de la période 2016-2020, MOGE n’a été dirigée que par des cadres de l’armée ou des officiers à la retraite qui l’avaient sous son contrôle », explique Htwe Htwe Thein, professeure d’économie internationale et spécialiste de la Birmanie à l’université Curtin de Perth, en Australie.
> Lire aussi : Htwe Htwe Thein : « La position de Total en Birmanie revient à nier la volonté démocratique du peuple »
L’entreprise a longtemps été considérée par l’opposition comme étant la « boîte noire » de la junte. Peu après l’arrivée des civils au pouvoir en 2016, la dirigeante de l’opposition, Aung San Suu Kyi en prend la direction, en espérant pouvoir desserrer l’étau des militaires. Mais elle abandonne ce poste en 2018. « En voulant réformer l’institution, elle s’est sans doute heurtée à la résistance des militaires »,estime Htwe Htwe Thein. Comme l’a également révélé début mars l’organisation Publish What You Pay, en Australie, MOGE fournit du gaz à prix réduit à des entreprises détenues par l’armée ou par des hommes d’affaires qui lui sont proches, à l’instar du propriétaire de Max, le partenaire de la chaîne hôtelière Accor en Birmanie.
Comptes à l’étranger
A la différence des royalties ou taxes versées au gouvernement, qui peuvent être tracés et comptabilisés même sous le contrôle des militaires, une partie des revenus perçus par MOGE sont difficilement traçables. Pendant des années, des milliards de dollars sont ainsi apparus sous la mystérieuse ligne comptable intitulée « other accounts » – au moins jusqu’à ce que le gouvernement, dirigé par la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) d’Aung San Suu Kyi, ne décide de les interdire en 2019, sans que personne ne sache précisément à quoi ces sommes correspondent.
En 2013, MOGE a ainsi déposé 1,4 milliard de dollars sur ces « autres comptes », des dépenses alors largement supérieures aux budgets annuels de la santé (750 millions de dollars) ou encore de l’éducation (1,1 milliard de dollars), selon les calculs du think tank américain Natural Resource Governance Institute. En 2018, date de leur dernière apparition, ces dépenses mystérieuses s’élevaient à 4,5 milliards de dollars, sans que l’on sache à qui elles étaient destinées.
Des sommes d’argent d’autant plus difficiles à tracer qu’elles sont placées sur des comptes à l’étranger. « Lorsque le régime était sous le coup de sanctions, c’est-à-dire avant 2012, MOGE avait demandé à ouvrir des comptes offshore afin de pouvoir acheter des biens et des équipements. Des sociétés-écrans ont été créées avec des comptes ouverts en Chine, à Singapour et ailleurs », peut-on lire dans le rapport 2018 du Natural Resource Governance Institute.
Profit « sur le dos du peuple »
Ce montage, favorable in fine aux militaires aussi bien qu’à Total, a-t-il été mis en place en bonne intelligence entre les deux partenaires ? Ou a-t-il été imposé à la compagnie française pour pouvoir opérer dans le pays ? Selon une source haut placée dans le secteur des hydrocarbures en Birmanie, c’est Total qui a mis en place l’intégralité de ce montage au début des années 1990. Le groupe se contente, lui, d’assurer que tout a été « validé avec les autorités de l’époque et s’est poursuivi avec les gouvernements successifs jusqu’à ce jour ».
« Des centaines de millions de dollars de revenus du gaz, qui devraient revenir au peuple birman, alimentent des comptes offshore contrôlés par une junte illégale qui mène une campagne de terreur contre les Birmans », dénonce Yadanar Maung, porte-parole de l’ONG Justice for Myanmar. L’organisation, qui a écrit au groupe français, appelle Total à suspendre ses paiements à la junte militaire et à placer ces profits sur un compte protégé jusqu’au retour de la démocratie.
« Il est déplorable que Total et les généraux birmans aient tiré profit des ressources naturelles du pays sur le dos du peuple », dénonce Mme Maung dans une déclaration transmise au Monde. Après avoir été très profitable pour les généraux et le groupe français, le champ gazier de Yadana est désormais sur le déclin. Selon Total, il devrait cesser son activité en 2025.
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Total et la Birmanie en dates
1992 : Total débute ses opérations d’exploration au large de la Birmanie en développant le champ gazier de Yadana. Le gaz est majoritairement exporté vers la Thaïlande, mais couvre aussi 50 % des besoins de Rangoun, la plus grande ville du pays, en électricité.
2011 : Après des années de junte militaire, un gouvernement civil est mis en place. La Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de la Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, domine les élections.
2014 : De nouvelles explorations gazières ont lieu et Total projette d’étendre ses opérations.
2021 : Le 1er février, un coup d’Etat militaire met brutalement fin à l’expérience d’ouverture démocratique birmane. Les dirigeants de la LND sont arrêtés et la répression fait des centaines de morts. Total maintient ses activités en Birmanie, mais suspend l’exploration de nouveaux champs.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/04/birmanie-comment-total-finance-les-generaux-a-travers-des-comptes-offshore_6078990_3210.html>
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7- Uber et la start-up Arrival s'associent pour fabriquer des voitures électriques, AFP, 04/05/21, 13:00

Le géant Uber a noué un partenariat avec la start-up britannique Arrival afin de mettre au point une voiture électrique qui permettra à la plateforme américaine de VTC de réduire ses émissions carbone, selon un communiqué commun mardi.
Le véhicule devrait être produit à partir du troisième trimestre de 2023, expliquent les deux entreprises qui veulent "explorer un partenariat stratégique dans les grands marchés, dont le Royaume-Uni et l'UE".
Cette annonce intervient quelques semaines après l'entrée en Bourse en mars sur le Nasdaq à Wall Street d'Arrival, jeune société créée en 2015 et spécialisée jusqu'à présent dans les camionnettes électriques.
Arrival est valorisé plus de 10 milliards de dollars à la Bourse de New York et compte parmi ses investisseurs le groupe automobile sud-coréen Hyundai.
L'entreprise compte 1.800 salariés dans le monde et ouvre cette année trois usines, deux aux Etats-Unis et une au Royaume-Uni.
Grâce à cet accord, Uber entend respecter ses engagements de devenir une plateforme 100% électrique à Londres d'ici 2025 et en Amérique du Nord et en Europe d'ici 2030.
Uber rappelle qu'une voiture avec chauffeurs roule en moyenne entre 45.000 et 50.000 kilomètres par an, contre 12.000 pour un véhicule classique.
Arrival va collaborer avec des chauffeurs Uber afin de concevoir le véhicule dans les prochains mois pour être sûr qu'il réponde à leurs besoins et à ceux des passagers. Le modèle sera révélé d'ici la fin de 2021.
Uber lance cette nouvelle initiative "verte" peu de temps après avoir été contraint de faire évoluer son modèle au Royaume-Uni.
Après une décision de la Cour suprême britannique, il a été obligé en mars de reconnaître dans le pays le statut de "worker" ou travailleur salarié, à ses chauffeurs, ce qui leur donne droit au salaire minimum et à des congés payés, comparé au statut de travailleur indépendant.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/uber-et-la-start-up-arrival-s-associent-pour-fabriquer-des-voitures-electriques_154006>
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8- Les Français pas assez préparés à un accident nucléaire, selon des acteurs locaux, AFP, 04/05/21, 17:00

Les Français sont insuffisamment préparés en cas d'accident nucléaire, selon des acteurs locaux qui veulent associer plus largement le public aux exercices de crise ou encore favoriser la distribution des cachets d'iode.
"Dans le pays le plus nucléarisé au monde par nombre d'habitants, les moyens mis en oeuvre pour protéger les Français sont inadaptés et insuffisants", s'alarme mardi l'Association nationale des comités et commissions locales d'information (ANCCLI) dans un rapport.
"C'est un cri de révolte", a lancé lors d'une conférence de presse Jean-Claude Delalonde, président de l'ANCCLI.
Celle-ci regroupe la trentaine de Commissions locales d'information (CLI) rattachées à chaque site nucléaire français.
La France compte de nombreuses implantations nucléaires: outre les 19 centrales d'EDF, il existe des sites de retraitement comme celui d'Orano à La Hague (Nord Ouest) ou encore des sites consacrés à la recherche.
Chaque implantation compte une CLI regoupant élus, associations, syndicats etc. aux côtés des représentants de l'Etat et des opérateurs comme EDF ou le Commissariat à l'énergie atomique, un organisme de recherche sur la défense et la sécurité, les énergies nucléaire et renouvelables.
Première cible de ces instances: "les ratés de la dernière campagne de distribution d'iode".
Cette campagne lancée en 2019 concernait 2,2 millions de riverains de centrales nucléaires et des établissements recevant du public, comme les écoles ou les entreprises.
Ils se trouvent dans un rayon de 10 à 20 km autour des centrales d'EDF, les publics plus proches ayant déjà été servis lors de campagnes précédentes.
"Avec un taux d'échec de 75%, le bilan est rude. Sur les 2,2 millions de riverains ciblés, seuls 550.000 sont allés chercher leurs comprimés en pharmacie", regrette l'ANCCLI.
- Impliquer les riverains -
Ces cachets sont pourtant utiles en cas d'accident nucléaire: l'iode radioactif rejeté se fixe sur la glande thyroïde, organe essentiel à la régulation hormonale. 
La prise de comprimés d'iode stable, sur instruction des pouvoirs publics, permet de saturer la glande thyroïde, qui ainsi ne peut plus capter ou fixer l'iode radioactif.
Pour l'ANCCLI, il "faut sortir de l'emprise du lobbying pharmaceutique" et confier la distribution d'iode aux 1.600 maires des communes concernées.
Dans l'entourage de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, on dit avoir "conscience" du problème. 
"L'administration travaille sur le statut de ces pastilles d'iode, qui sont considérées comme des médicaments, pour voir si on pourrait les distribuer plus facilement et plus largement", indique cette source.
Autre sujet d'inquiétude: les exercices de simulation de crise, dont la population est dans les faits "exclue".
"En pratique, ces exercices sont réservés aux autorités et aux services de secours", regrette l'ANCCLI.
Un constat toutefois "exagéré", selon un industriel du nucléaire interrogé par l'AFP. "Il y a des exercices de confinement locaux et d'évacuation de populations ciblées, comme les écoles", selon cette source.
"Il est temps de développer une conscience du risque nucléaire à la hauteur du danger encouru", presse de son côté l'association, disant vouloir tirer les enseignements de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des risques.
"Une implication totale des riverains dans les exercices permettrait d'éviter tout mouvement de panique et limiterait considérablement les conséquences d'un accident majeur", selon l'ANCCLI.
Concrètement, elle prône une multiplication des exercices réalistes avec mise à l'abri et évacuation pour sensibiliser le public.
Avec, comme pour la distribution des cachets d'iode, la nécessité de s'appuyer sur les maires et les Commissions locales d'information.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-francais-pas-assez-prepares-a-un-accident-nucleaire-selon-des-acteurs-locaux_154014>
En savoir plus : 
> L’ANCCLI s’alarme du manque de préparation des Français en cas d’accident nucléaire <https://www.anccli.org/wp-content/uploads/2021/05/DP_ANCCLI_2021-05-04.pdf>, dossier de presse du 04/05/21
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9- L'antisèche. Qu'est-ce qu'un semi-conducteur ?, Le JDD, 06/05/21, 06h00
Bruna Basini

Stellantis a annoncé mercredi que la pénurie mondiale de semi-conducteurs avait empêché le groupe automobile, issu de la fusion de Peugeot-Citroën et de Fiat-Chrysler, de produire 190.000 véhicules au premier trimestre. Mais, au fait, qu'est-ce qu'un semi-conducteur ? Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question pas si bête que ça, pour mieux comprendre l'actualité.
Le mot semi-conducteur rime depuis quelques mois avec pénurie. Un semi-conducteur est un matériau qui a les caractéristiques électriques d’un isolant. Son atout tient au fait qu’il parvient à laisser passer un courant électrique. On dit aussi que la conductivité électrique d’un semi-conducteur est intermédiaire entre celle des métaux et celle des isolants. Surtout, ces matériaux font partie de la famille des composants électroniques et autres puces devenus indispensables pour actionner les dernières innovations industrielles, qu’il s’agisse des voitures électriques, de la 5G dans les télécoms jusqu’à l’intelligence artificielle ou encore les drones de combat.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Economie/quest-ce-quun-semi-conducteur-4043139>
Sur le même sujet :
> Semi-conducteurs : la pénurie qui menace l'industrie <https://www.lci.fr/economie/video-semi-conducteurs-la-penurie-qui-menace-l-industrie-2184022.html>, TF1, journal de 20h, 20/04/21
En plateau, sur le même sujet :
> François Lenglet : les puces électroniques "constituent désormais les ingrédients de la croissance" <https://www.lci.fr/economie/video-francois-lenglet-les-puces-electroniques-constituent-desormais-les-ingredients-de-la-croissance-2184030.html>, TF1, journal de 20h, 20/04/21
Et aussi : 
> Semi-conducteurs : la sécheresse à Taïwan risque d'amplifier la pénurie mondiale <https://www.ouest-france.fr/economie/semi-conducteurs-la-secheresse-a-taiwan-risque-d-amplifier-la-penurie-mondiale-7233630>, AFP, 21/04/21, 10:00
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10- Nucléaire en Polynésie : la population des Gambier toujours marquée par les essais français, AFP, 06/05/21, 13:00
Suliane Favennec

"Ici, la maladie fait partie de notre quotidien". Assise devant sa maison à l'ombre d'un grand bougainvillier sur l'île de Mangareva, dans l'archipel des Gambier, Monica Paheo, 69 ans, explique que beaucoup de ses proches sont tombés malades après les essais nucléaires de l'armée française en Polynésie.
Elle-même a développé un cancer de la thyroïde en 2000. Dix-sept ans après, le comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires français, créé à la suite de la loi Morin en 2010, a reconnu le lien entre sa pathologie et le nucléaire. 
La France a mené 193 essais nucléaires en Polynésie française entre 1966 et 1996. L'archipel des Gambier, situé à seulement quelques centaines de kilomètres de Moruroa, a été particulièrement touché par les retombées radioactives. 
Monica Paheo se rappelle du premier tir, le 2 juillet 1966. Elle était chez ses parents au village de Rikitea, à 424 km du lieu des essais. 
Elle n'était qu'une adolescente à l'époque, mais elle en garde un souvenir immuable : "La maison a tremblé comme si ça allait éclater. Le lendemain, il y avait des poissons pourris sur la plage et on a retrouvé des poules et des cochons morts devant la maison d'une famille. J'ai vu des militaires renverser des fûts d'eau en nous disant qu'il ne fallait surtout pas la boire".
En 2013, l'État a reconnu 31 retombées radioactives sur Mangareva. Parmi les plus importantes: le premier tir, Aldebaran, et l'essai Phoebe le 8 août 1971.
- "Je l'ai su après" -
A la fin des années 1960, les autorités françaises ont bâti des abris de protection sur l'île, qui comptait 570 habitants et quelques centaines de militaires : un hangar en tôle au village de Rikitea et un blochkaus de l'autre côté, pour les militaires. 
"J'étais une petite fille, je me rappelle qu'il y avait un cinéma et beaucoup de nourriture. On y restait parfois quelques jours et on s'y amusait bien. On nous mettait dans les abris à cause des nuages et pluies radioactifs mais ça, je l'ai su après", raconte Tina Pavaouau tout en gardant un œil sur son linge à sécher, menacé par un ciel qui se couvre. 
Malgré un traitement pour sa thyroïde afin d'éviter un cancer, la quinquagénaire n'a jamais voulu quitter sa terre natale où, 25 ans après l'explosion de la dernière bombe, il ne reste plus aucune trace des abris, détruits par l'armée à la fin des années 2000 lors du démantèlement du centre d'expérimentation du Pacifique. 
Les images du champignon nucléaire que les habitants affichaient un temps fièrement dans leur maison ont, elles aussi, presque disparu, jetées à la poubelle comme un mauvais souvenir. 
Une partie de l'héritage des essais n'est plus visible mais la population en garde les marques. 
"La maladie est toujours présente. Une de mes sœurs a (des nodules sur, NDLR) la thyroïde et un lupus. Ma mère est morte d'un cancer de l'œsophage et, en 2020, c'est mon père. Il avait un cancer de la thyroïde qui s'est aggravé car il a été empoissonné plusieurs fois par le poisson", explique Maria Mahaa, le regard sombre fixé vers l'une des dernières photographies de son père.
Devenue une réalité de la vie quotidienne des Mangaréviens, la ciguatera, appelée aussi la "gratte", une intoxication alimentaire par le poisson de récif corallien, est connue depuis des siècles en Polynésie. Mais elle a pris une autre proportion depuis quelques dizaines d'années.
"On savait où et quel poisson était mauvais. Mais depuis les bombes, presque tous sont malades. Le poisson, c'est notre plat principal, alors beaucoup de gens et même des enfants ont été empoisonnés. J'en ai vu plusieurs vomir et avoir la diarrhée", souligne Monica Paheo chez qui l'inquiétude est palpable. 
Aujourd'hui, aucune étude scientifique n'a permis de faire de lien direct entre le nucléaire et l'augmentation d'intoxication au poisson. Mais cette hausse localisée est confirmée par la commission d'enquête sur les conséquences des essais nucléaires de l'Assemblée de Polynésie en 2005.
Alors, comme beaucoup de Mangaréviens, Monica Paheo s'interroge : "Quatre de mes enfants ont développé (des nodules sur, NDLR) la thyroïde et une de mes filles a eu un cancer de l'utérus. Mes petits-enfants sont-ils eux aussi en danger ?"
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/nucleaire-en-polynesie-la-population-des-gambier-toujours-marquee-par-les-essais-francais_2150293.html>
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11- Des terrains d’aventure pour redessiner la place des enfants en ville, The Conversation, 06/05/21, 20:23
Par Sylvain Wagnon, Professeur des universités en sciences de l'éducation, Faculté d'éducation, Université de Montpellier, Delphine Patry, Docteure en sciences de l’éducation, ATER à l'Université de Caen-Normandie, membre associée au CIRNEF, Université de Caen Normandie & Mathieu Depoil, Doctorant en Science de l'éducation au Liderf - Université de Montpellier, Université Paul Valéry – Montpellier III

Inventés il y a presque un siècle au Danemark, les terrains d’aventure sont des espaces d’activités libres destinés aux enfants, qui leur permettent de se réapproprier l’espace public. Depuis quelques années, les projets de création autour de ce concept se multiplient en France. Comment analyser ce regain d’intérêt ? Ces terrains constituent-ils des champs d’expérimentation et d’éducation d’un nouveau genre ?
Leur histoire commence au début des années 1930, sous l’impulsion de Carl Theodor Sørensen (1893-1979). Cet architecte paysagiste danois réfléchit à une nouvelle forme d’espace, où les enfants pourraient laisser libre cours à leur esprit d’invention, tenter de nouvelles expériences, et où l’empreinte des adultes serait minimale. Son objectif est de leur permettre d’imaginer et de construire leur univers propre.
En 1943, le premier terrain d’aventure voit le jour à Emdrup, dans la banlieue de Copenhague. Mais c’est en Angleterre que le mouvement prend de l’ampleur, dans un pays où le terrain d’aventure va se définir en opposition au square, cette aire de jeux citadine normalisée.
Dans les années 1950, tout s’accélère sur le continent européen (Danemark, Suède, Suisse, Allemagne, France). Face à une densification urbaine croissante, les terrains d’aventure fleurissent au pied des immeubles en construction.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/des-terrains-daventure-pour-redessiner-la-place-des-enfants-en-ville-159936>
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12- Rénovation énergétique : construire une stratégie territoriale, un axe clé pour les élus, Actu-environnement, 06/05/21
Rachida Boughriet  

Pour réussir les projets de rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, les élus de l'association Amorce défendent une hausse et une pérennisation des enveloppes de l'État et l'élaboration de stratégies sur leurs territoires.
La rénovation énergétique des bâtiments publics est une des priorités du plan de relance et également du grand plan d'investissement (2018-2022) lancé par le Gouvernement. Il s'est fixé pour objectif de rénover 25 % du parc immobilier de l'État durant le quinquennat.
Le patrimoine des collectivités représente plus de 75 % des consommations énergétiques des collectivités locales, et jusqu'à 4 à 5 % de leur budget communal « sur lequel on doit consommer mieux et moins », rappelle Nicolas Garnier, délégué général de l'association d'élus Amorce. Parce que la majorité des bâtiments publics a été construite avant 1975, ces bâtiments nécessitent donc des investissements pour favoriser les économies d'énergie et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
En septembre dernier, le plan de relance a ajouté quatre milliards d'euros pour financer la rénovation de ces bâtiments, dont un milliard prévu pour les bâtiments des collectivités. Si les élus saluent ces nouveaux financements, ils risquent cependant d'être « relativement limités au regard des enjeux de la rénovation des bâtiments publics », prévient Nicolas Garnier. Il s'exprimait à l'occasion des 2ème Rencontres des collectivités pour la rénovation énergétique, organisées par Amorce les 7 et 8 avril dernier. De même, « les conditions de mise en œuvre (des dotations) restent encore posées aujourd'hui, d'où la nécessité d'un dialogue avec les préfets », a-t-il ajouté. Michel Maya, maire de Tramayes (Saône-et-Loire), partage aussi cette crainte « d'avoir des petites subventions pour de gros projets de rénovation ».
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/renovation-energetique-batiments-publics-prives-amorce-strategie-territoriale-plan-relance-37495.php4>
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13- "Santé, circulation, pollution" : des associations dénoncent les conséquences écologiques des chantiers des JO 2024 en Seine-Saint-Denis, Radio France, 07/05/21, 20:44
Guillaume Battin

Des associations manifestent leur mécontentement contre les nombreux chantiers prévus dans ce département francilien pour accueillir les Jeux olympiques dans trois ans. Reportage dans le quartier Pleyel de Saint-Denis. 
La capitale et sa banlieue se transforment à trois ans des Jeux olympiques de 2024. De nouveaux bâtiments sont inaugurés comme le Grand Palais éphémère dans le 7e arrondissement de Paris. D'autres constructions sont en cours ou doivent bientôt débuter, comme le village olympique et celui des médias. La plupart de ces chantiers vont transformer le département de Seine-Saint-Denis, et plusieurs associations manifestent régulièrement pour dénoncer les conséquences écologiques de ces travaux.
Sous la surveillance de trois véhicules de CRS, une petite centaine de manifestants est regroupée devant une bouche de métro dans le quartier Pleyel de Saint-Denis. Cécile Gintrac distribue un tract intitulé : "Le Toxic Tour Village Olympique : la pollution en héritage, c'est non !" Elle est géographe de profession et membre du comité de vigilance des Jeux olympiques dans cette ville de la banlieue parisienne. "Nous sommes dans le quartier Pleyel qui va être totalement reconfiguré. Il y a la tour Pleyel qui va devenir un hôtel quatre étoiles et dans ce quartier vous allez avoir pas un mais au moins quatre ou cinq grands projets énormes qui vont complètement reconfigurer ce quartier." Pour la militante, ces projets "vont poser des gros problèmes de circulation que probablement les institutions ne mesurent même pas elles-mêmes. On risque de se retrouver dans une situation extrêmement difficile en termes de santé, de circulation et de pollution."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sports/jo/jo-2024/sante-circulation-pollution-des-associations-denoncent-les-consequences-ecologiques-des-chantiers-des-jo-2024-en-seine-saint-denis_4615083.html>
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14- En baie de Saint-Brieuc, le bateau du chantier éolien encerclé par les pêcheurs, AFP, 07/05/21, 21:00

Une cinquantaine de bateaux de pêche ont fait une démonstration de force vendredi matin en baie de Saint-Brieuc, encerclant pendant une heure un imposant navire auto-élévateur chargé de la construction d'un parc éolien en mer, a constaté un photographe de l'AFP.
L'Aeolus, un bâtiment de 138 m de long sur 38 de large, est chargé de poser les fondations du chantier éolien pour la compagnie Ailes Marines, filiale du groupe espagnol Iberdrola.
Pendant une heure, les pêcheurs costarmoricains, aidés de collègues venus de Dieppe ou du Crotoy (baie de Somme), ont encerclé le bateau autour duquel ils ont effectué de nombreux tours, s'approchant parfois de quelques mètres.
Ils ont tiré des feux de détresse vers le ciel, et allumé des fumigènes. La gendarmerie était présente à bord d'un Zodiac, et on pouvait voir au loin un patrouilleur de la Marine nationale.
Les pêcheurs réclament l'annulation de ce projet de parc éolien, qui doit être mis en service fin 2023. Ils y voient une menace pour la riche biodiversité marine (homards, coquilles Saint-Jacques...) de la baie de Saint-Brieuc. Parallèlement, les écologistes craignent la dispersion d'aluminium dans la chaîne alimentaire marine. 
"Le message est très simple : on ne veut pas d'éolien ici", a souligné Alain Coudray, du comité des pêches des Côtes-d'Armor (CDPMEM22). On voulait "montrer qu'on est là et qu'il n'y a pas que les pêcheurs, et que les riverains ne sont pas d'accord non plus", a-t-il ajouté.
Les pêcheurs ont ensuite quitté la zone dans le calme, pour se rendre au Cap Fréhel et saluer les associations opposées au projet éolien, et qui appelaient au même moment à une manifestation.
Selon Katherine Pujol, présidente de l'association "Gardez les Caps", cette action "montre que contrairement à ce qu'on entend parfois, les associations environnementales travaillent avec les pêcheurs". 
Dans l'après-midi, des opposants au projet étaient également présents sur la plage d'Erquy, "dans une ambiance plutôt bon enfant, sans incident", a indiqué la gendarmerie des Côtes-d'Armor à l'AFP.
Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) a apporté vendredi son soutien aux opposants, estimant qu'il s'agissait d'un "passage en force".
"Un report des travaux et la finalisation des études promises constituent les seules mesures capables d’apaiser les esprits et permettre de statuer objectivement sur la pérennité du projet", a estimé son président Gérard Romiti dans une déclaration transmise à l'AFP.
Lundi, environ 300 pêcheurs et membres d'associations s'étaient déjà rassemblés devant la préfecture des Côtes-d'Armor contre ce projet.
Fixé sur les fonds marins, ce parc doit être érigé à 16,3 km des côtes les plus proches, le Cap Fréhel et le port de pêche d'Erquy, deux secteurs classés. 
D’une capacité de 496 MW, avec 62 éoliennes de plus de 200 m de haut et 30 à 42 m sous l'eau, il est censé produire 1.820 GWh, la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon son promoteur.
<https://information.tv5monde.com/info/en-baie-de-saint-brieuc-le-bateau-du-chantier-eolien-encercle-par-les-pecheurs-407714>
Sur le même sujet : 
> Reportage. "Ça va être un carnage" : en baie de Saint-Brieuc, un projet éolien suscite les craintes des pêcheurs de Saint-Jacques, Le JDD, 08/05/21, 17h09
Maël Jouan
Plusieurs dizaines de pêcheurs bretons et normands ont protesté en mer vendredi contre le futur parc d'éoliennes offshore en baie de Saint-Brieuc. Un projet qui menace les réserves halieutiques et notamment les populations de coquilles Saint-Jacques.
La baie de Saint-Brieuc s'est embrasée vendredi 7 mai. Au lendemain de la démonstration de force effectuée à Jersey pour protester contre les nouvelles autorisations de pêche post-Brexit, plusieurs dizaines de marins bretons et normands ont mis le cap au large d'Erquy. Dans leur ligne de mire : le parc d'éoliennes offshore d'Ailes Marines, filiale du géant de l'énergie renouvelable, l'espagnol Iberdrola. Ce lundi 3 mai, neuf ans après l'attribution de l'appel d'offres, l'arrivée de l'Aeolus, un navire en charge du forage, a scellé le début des travaux.
Dans trois ans, 62 éoliennes de 200 mètres de haut s'étaleront sur une surface de 75 km2 à 16 km des côtes. Une menace pour les réserves halieutiques selon les pêcheurs et notamment pour la fameuse coquille Saint-Jacques.
La coquille Saint-Jacques, une manne vitale mais fragile
Ici, elle est reine. Deuxième gisement de France, la coquille représente une manne financière vitale pour les locaux, bien conscients de naviguer sur une mine d'or. Alors, on protège la réserve. Les règles de pêche sont drastiques : les licences sont accordées au compte-goutte et la saison limitée d'octobre à mars, uniquement deux jours par semaine et pour une durée de prise de 45min. L'Ifremer salue une "tendance favorable depuis les années 2000 en lien avec la gestion des pêcheries françaises". C'est donc par crainte que les pêcheurs prennent le large à 7 heures du matin.
A la barre du Maverick, un navire bleu ciel d'une dizaine mètres, Benjamin Domoy est l'un des premiers à sonner la charge. Cheveux courts, barbe de 3 jours bien taillée, le patron de pêche de 37 ans arbore des lunettes d'aviateurs et un pull marine Lacoste. Pas vraiment le stéréotype du vieux loup de mer. Pourtant, son index gauche coupé à la première phalange et son majeur rapiécé à la suite d'un accident de travail rappellent la dangerosité du métier.
A l'écran de bord, il n'hésite pas à montrer ses lignes de pêche d'habitude tenues si jalousement secrètes. Le constat est sans appel, le chantier ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres. "Les forages vont remuer tout un tas de sédiments et déranger les coquilles !", s'exclame-t-il. "C'est sur la zone de chantier que se développent les juvéniles." Il pense aussi à ses collègues qui pêchent au chalut ou au filet : "Ça va être un carnage pendant des années ! On n'a plus qu'à vendre nos bateaux." Iberdrola a bien proposé des compensations financières à hauteur de 10 millions d'euros. Il n'y croit guère et surtout, il n'en veut pas. "J'aurai l'air malin d'expliquer à ma fille de sept ans que j'ai touché un gros chèque, mais que du coup, il n'y a plus de pêche."
Une flottille face à un monstre d'acier
Bientôt rejoint par une flottille d'environ 70 bateaux, Benjamin Domoy et ses collègues entament une démonstration de force. Pendant une heure, ils encerclent l'Aeolus, un monstre d'acier de plus de 160 mètres perché au-dessus du niveau de la mer sur quatre jambes, tel une maison sur pilotis.
Sur les ponts, il n'est pas rare de voir des épouvantails grimés de cirés pendus aux cordages. Des fusées de détresse et fumigènes sont lancés sous le regard des militaires de la vedette de la gendarmerie maritime et d'un navire de la marine postés à bonne distance. Alors que les narines s'emplissent d'une fumée âcre, le bateau de forage disparait tel un mirage sous des teintes orange et rose.
Les pêcheurs s'estiment dupés
Les pêcheurs poursuivent leur action au cap Fréhel où une manifestation se tient sur la terre ferme. La deuxième cette semaine après un rassemblement devant la préfecture lundi. Elle est menée par un farouche opposant aux moulins à vent : Alain Coudray. Ce cassé de la mer, triskell (un symbole celte) en pendentif et tatoué sur le cou, ne souhaite qu'une chose : le retrait de ce projet de 2,4 milliards d'euros.
Le président du comité départemental des pêches maritimes et des élevages marins (CDPMEM22) n'a que faire des efforts mis en avant par Iberdrola : un enfouissement des câbles, une zone réduite déplacée au Nord et une orientation des éoliennes permettant aux pêcheurs de continuer leur travail. "Au départ, nous n'étions pas forcément opposés, détaille le pêcheur retraité, conscient de la nécessité d'une transition énergétique. Mais nous avons été dupés sur les conséquences d'un tel projet. Ça fait maintenant près d'un an qu'Iberdrola ne nous écoute plus. Ici, la pêche c'est 200 bateaux et 800 emplois, sans compter ceux à terre." De son côté, l'Espagnol affirme être associé en permanence avec le CDPMEM22 et se défend d'impacter massivement la population de coquilles. Selon Iberdola, 1,5% de la population serait touchée.
Tensions en baie de Saint-Brieuc
De retour à quai, la petite ville a viré au bleu en début d'après-midi. Sept cars du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) ont été dépêchés sur place. Depuis l'annonce du début des travaux, le 21 avril, la situation se tend. La semaine dernière, un agent de sécurité embauché par un sous-traitant a été poussé à l'eau et un cocktail molotov a été lancé sur la base RTE. Ce vendredi, les manifestations se sont déroulées sans incident.
Aux Assises de la Mer de 2019 à Montpellier, Emmanuel Macron avait prévenu : "Il faut que les conflits d'usage soient réglés avant que les parcs soient déployés." A Saint-Brieuc pourtant, la colère couve. Les pêcheurs affirment ne pas avoir été entendus. Si certains semblent résignés, d'autres gardent un infime espoir que le projet tombe à l'eau. Ils prévoient de nouvelles actions. Touchés, pas encore coulés.
<https://www.lejdd.fr/Societe/ca-va-etre-un-carnage-en-baie-de-saint-brieuc-un-projet-eolien-menace-les-pecheurs-de-saint-jacques-4043819>
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En audio
15- Podcast. Fret ferroviaire : la France va-t-elle manquer le train ?, The Conversation, 06/05/21, 20:23
Par Thibault Lieurade, Chef de rubrique Economie + Entreprise, The Conversation France et Patrice Geoffron (interviewé) Professeur d'Economie, Université Paris Dauphine – PSL

En septembre dernier, le gouvernement français présentait un plan de relance dans lequel étaient prévus 4,7 milliards d’euros pour la relance des échanges de marchandises par voie ferrée : le fret ferroviaire. L’impact environnemental réduit de ce moyen de transport par rapport à d’autres pourrait permettre de contribuer à une relance verte.
Mais ce montant suffit-il pour développer ce mode de transport plus écologique ? Comment cela va-t-il impacter le réseau ferroviaire français ? Éléments de réponse avec Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine.
> Podcast à écouter à :
<https://theconversation.com/fret-ferroviaire-la-france-va-t-elle-manquer-le-train-159498>
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En images
16- Vidéo. Et si cette maison en terre imprimée en 3D pouvait résoudre la pénurie mondiale de logements ?, L’Obs, 02/05/21, 12h00
Louis Morice

Fondateur de la société italienne WASP, Massimo Moretti nous explique comment est née cette étonnante maison qui, en un clic, peut être construite n’importe où, n’importe quand et par n’importe qui.
En 2049, les humains seront 9,7 milliards. Tous ont droit à un toit mais la pénurie de logement est mondiale. Par l’observation de la guêpe maçonne, la société italienne WASP, spécialisée dans l’impression 3D a mis au point une solution écoresponsable. Fondateur de WASP, Massimo Moretti nous explique le processus de construction de Tecla, une maison écologique en terre, grâce à un système d’impression 3D.
>  Découvrez la maison Tecla présentée par Massimo Moretti dans la vidéo ci-dessous :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210502.OBS43549/et-si-cette-maison-en-terre-imprimee-en-3d-pouvait-resoudre-la-penurie-mondiale-de-logements.html <https://www.nouvelobs.com/planete/20210502.OBS43549/et-si-cette-maison-en-terre-imprimee-en-3d-pouvait-resoudre-la-penurie-mondiale-de-logements.html>>
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17- La construction bois en plein essor, Actu-environnement, 03/05/21, 14h00
Baptiste Clarke 

La nouvelle règlementation RE 2020 qui va remplacer la RT 2012 doit permettre de réduire l'empreinte carbone des bâtiments sur l'ensemble du cycle de vie. Or le bois stocke le carbone, un avantage qui pourrait doper la filière.
À Vélizy-Villacoublay, dans le département des Yvelines, une nouvelle résidence vient de sortir de terre, à proximité du tramway, des écoles, des commerces et sur un parc de plus de 2 200 mètres carrés. À première vue, il s'agit de bâtiments à l'architecture moderne, proposant 62 logements, mais lorsqu'on s'y intéresse de plus près, on comprend que ces bâtiments sont conçus en bois, pourtant, quasi invisible.
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/construction-bois-plein-essor-37467.php4>
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18- Birmanie : le groupe Total financerait la junte militaire, TV5Monde, 04/05/21
Antoine Delpierre

Le quotidien français Le Monde révèle un obscur montage financier impliquant le groupe Total en Birmanie. Le groupe pétrolier français, qui exploite depuis 1998 un gisement de gaz au large des côtes birmanes, a mis en place un système de partage des revenus avec la junte militaire, en passant par les Bermudes. Les militants prodémocratie demandent aux groupes étrangers, en particulier Total et l’américain Chevron, de suspendre leurs activités afin d'arrêter de financer la junte.
> Explications (1 min 49) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/birmanie-le-groupe-total-financerait-la-junte-militaire>
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19- Éoliennes en mer : pourquoi la France est-elle à ce point en retard ?, TF1, journal de 20h, 04/05/21

Énergies – C'est un fait, la France est en retard dans l’éolien en mer par rapport à de nombreux pays. Mais pourquoi les délais sont-ils si longs ? 
Ce lundi 3 mai matin, environ 300 personnes, dont des pêcheurs et des membres d’associations environnementales, se sont rassemblées devant la préfecture des Côtes-d’Armor pour protester contre un projet de parc éolien en mer dont les travaux devaient débuter ce même jour. 
"Non à la mort de la pêche artisanale", "Iberdrola, parrain de la mafia éolienne", pouvait-on lire sur les nombreuses banderoles accrochées aux grilles de la préfecture. Les pêcheurs craignent que la construction du futur parc éolien menace la biodiversité. Pour protester contre ce désastre, selon eux, sur de nombreuses espèces marines, ils ont notamment déversé des coquilles vides de Saint-Jacques. 
Des contentieux sur les projets d’éoliens en mer 
Les pêcheurs réclament l’annulation de ce projet de parc éolien en mer dont la mise en service est prévue pour fin 2023. Il est construit par la société Ailes Marines, filiale du groupe espagnol Iberdrola : "Ce parc éolien va se trouver dans une zone très fréquentée et où la biodiversité et la ressource halieutique se porte bien. Nous nous sommes battus pour protéger cela et aujourd’hui, ils vont tout détruire en essayant d’implanter leurs éoliennes", s’insurge Julien Théorel, patron armateur de la pêche artisanale de Saint-Brieuc. 
L’État a aujourd’hui refusé ces arguments et accordé son feu vert pour le lancement du projet. Ce genre de litiges illustre, en partie, le retard pris par la France ces dernières années. 
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-energie-eoliennes-en-mer-pourquoi-la-france-est-elle-a-ce-point-en-retard-2185115.html>
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20- L'hydrogène est-il vraiment une énergie propre ?, TF1, journal de 20h, Les Vérificateurs, 04/05/21

La loi climat adoptée ce mardi à l'Assemblée nationale prévoit de développer la filière hydrogène. La technologie fonctionne très bien, mais pour l'instant, sa production n'est pas très vertueuse. Nos vérificateurs nous expliquent pourquoi.
L'hydrogène, une énergie miracle pour faire voler des avions, rouler des trains ou des voitures, qui ne rejettent plus que de l'eau. Nous avons voulu vérifier à Pau, une ville pionnière en matière d'hydrogène grâce à ses bus. Silencieux, beaux, propres, bref, tout pour plaire par rapport aux modèles diesel. Ces nouveaux bus circulent depuis un an et demi grâce à un hydrogène fabriqué sur place. Une fierté pour la ville.
Ces bus sont très gourmands en électricité. Pour produire de l'hydrogène, il faut séparer la précieuse molécule H² de celle de l'eau à grand renfort de courant électrique. À Pau, ces bus sont réellement écologiques, car la ville achète de l'électricité produite localement par un barrage. Mais l'hydrogène écologique coûte environ trois fois plus cher que l'hydrogène produit à base de charbon ou de gaz naturel comme ici en Normandie.
Nous sommes dans l'usine de l'un des leaders mondiaux de l'hydrogène. Une production loin d'être propre, mais difficile de faire mieux pour l'instant. Pour produire plus d'hydrogène vert, il faut donc plus d'éoliennes, plus de panneaux solaires, plus de barrages hydrauliques. La France a prévu 7 milliards d'euros pour développer l'hydrogène vert. Les aides publiques se multiplient partout dans le monde, afin de réduire drastiquement nos émissions de CO².
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-l-hydrogene-est-il-vraiment-une-energie-propre-2185227.html>
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Une publication
21- Report. The Role of Critical Minerals in Clean Energy Transition, International Energy Agency (IEA), May 2021

Minerals are essential components in many of today’s rapidly growing clean energy technologies – from wind turbines and electricity networks to electric vehicles. Demand for these minerals will grow quickly as clean energy transitions gather pace. This new World Energy Outlook Special Report provides the most comprehensive analysis to date of the complex links between these minerals and the prospects for a secure, rapid transformation of the energy sector. 
Alongside a wealth of detail on mineral demand prospects under different technology and policy assumptions, it examines whether today’s mineral investments can meet the needs of a swiftly changing energy sector. It considers the task ahead to promote responsible and sustainable development of mineral resources, and offers vital insights for policy makers, including six key IEA recommendations for a new, comprehensive approach to mineral security.
> Read extract or download full report at :
<https://www.iea.org/reports/the-role-of-critical-minerals-in-clean-energy-transitions>
Sur le même sujet :
> La voiture électrique va-t-elle tomber en panne de minerais ? <https://www.automobile-propre.com/la-voiture-electrique-va-t-elle-tomber-en-panne-de-minerais/>, Automobile propre, 08/05/21
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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