[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (lundi 17 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 17 Mai 07:58:27 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L'agriculture, première source de pollution de l'eau potable en France <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210420-l-agriculture-premi%C3%A8re-source-de-pollution-de-l-eau-potable-en-france>, AFP, 20/04/21, 08:00
2- Avec BeeHome, Pollinature offre une ruche aux abeilles <https://www.lejdd.fr/Economie/avec-beehome-pollinature-offre-une-ruche-aux-abeilles-4040882>, Le JDD, 28/04/21, 11h00
3- Tribune. Pour « une politique agricole et alimentaire commune » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/02/pour-une-politique-agricole-et-alimentaire-commune_6078806_3232.html>, Le Monde, 02/05/21, 08h00 
4- Tribune. « Moins d’un tiers des agriculteurs sont assurés contre les aléas météorologiques » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/02/moins-d-un-tiers-des-agriculteurs-sont-assures-contre-les-aleas-meteorologiques_6078804_3232.html>, Le Monde, 02/05/21, 08h00 
5- InnovaFeed : des larves de mouches pour nourrir les porcs <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/03/innovafeed-des-larves-de-mouches-pour-nourrir-les-porcs_6078921_3234.html>, Le Monde, 03/05/21, 12h21 
6- Tribune. « Réconcilier végétarien et viande de qualité, loin des polémiques inutiles et des débats hystérisés » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/03/reconcilier-vegetarien-et-viande-de-qualite-loin-des-polemiques-inutiles-et-des-debats-hysterises_6078943_3232.html>, Le Monde, 03/05/21, 15h09 
7- Tribune. Climat et biodiversité : « Les petits pas de la politique agricole commune ne suffisent plus » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/03/climat-et-biodiversite-les-petits-pas-de-la-politique-agricole-commune-ne-suffisent-plus_6078952_3232.html>, Le Monde, 03/05/21, 18h00 
8- Pêche et Brexit : contestant les nouvelles conditions édictées par Londres, la France est prête à des « mesures de rétorsion » <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/04/peche-et-brexit-paris-conteste-les-nouvelles-exigences-de-londres_6078970_3210.html>, Le Monde avec AFP, 04/05/21, 05h09
9- Au Maroc, le dur labeur des cueilleuses de roses <https://www.youtube.com/watch?v=Xp3_iNqh4to>, AFP, 04/05/21, 17:00
10- L’UE donne son feu vert à la consommation des « vers de farine » <https://www.20minutes.fr/monde/3034919-20210504-alimentation-feu-vert-ue-consommer-vers-farine>, 20 Minutes avec AFP, 04/05/21, 22h39
11- Déforestation : des dizaines de distributeurs menacent le Brésil de boycott <https://www.geo.fr/environnement/deforestation-des-dizaines-de-distributeurs-menacent-le-bresil-de-boycott-204689>, AFP, 05/05/21, 19:00
12- Additifs alimentaires : l'Europe met en garde contre les dangers du dioxyde de titane <https://www.lci.fr/conso/additifs-alimentaires-l-europe-met-en-garde-contre-les-dangers-du-dioxyde-de-titane-e171-2185389.html>, LCI avec AFP, 06/05/21, 18h15
13- Satay végétarien : un laboratoire expérimente des plats asiatiques sans viande <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/satay-vegetarien-un-laboratoire-experimente-des-plats-asiatiques-sans-viande_154102>, AFP, 07/05/21, 20:00
14- Poules pondeuses en cages : l’inaction du gouvernement devant le Conseil d’Etat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/07/poules-pondeuses-en-cages-l-inaction-du-gouvernement-devant-le-conseil-d-etat_6079543_3244.html>, Le Monde, 07/05/21, 20h33 
15- Le Marché de Rungis va s'étendre au nord de Paris avec nouvelles plateformes et volet agricole <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210507-le-march%C3%A9-de-rungis-va-s-%C3%A9tendre-au-nord-de-paris-avec-nouvelles-plateformes-et-volet-agricole>, AFP, 07/05/21, 23:00
16- Néonicotinoïdes : la justice européenne valide définitivement les interdictions <https://www.actu-environnement.com/ae/news/neonicotinoides-interdictions-validation-justice-europeenne-37496.php4>, Actu-environnement, 07/05/21
17- Quelle surface agricole est nécessaire pour nourrir un Français ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/agriculture-surface-agricole-necessaire-nourrir-francais-87169/>, Futura-sciences, 07/05/21
En images
18- Santé. Interview 5/5 : excès ou absence de viande consommée sont-ils néfastes ? <https://www.futura-sciences.com/sante/videos/interview-5-5-exces-absence-viande-consommee-sont-ils-nefastes-456/>, Futura-sciences, 05/12/14
19- L’huile de jojoba, l’or vert des oasis égyptiennes <https://www.lci.fr/evasion/video-l-huile-de-jojoba-l-or-vert-des-oasis-egyptiennes-2185125.html>, TF1, journal de 20h, 03/05/21
20- Producteurs de laine : comment écouler les stocks <https://www.lci.fr/societe/video-producteurs-de-laine-comment-ecouler-les-stocks-2185317.html>, TF1, journal de 20h, 05/05/21
21- Alimentation : bientôt des "vers de farine" dans nos assiettes <https://www.lci.fr/societe/video-alimentation-bientot-des-vers-de-farine-dans-nos-assiettes-2185314.html>, TF1, journal de 20h, 05/05/21
22- Dérèglement climatique : les agriculteurs français à la recherche de cultures résistantes <https://information.tv5monde.com/video/dereglement-climatique-les-agriculteurs-francais-la-recherche-de-cultures-resistantes>, TV5Monde, 05/05/21
Un bonus
23- Avant de mettre à jour WhatsApp, quatre questions sur la nouvelle politique de partage des données de la messagerie <https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/avant-de-mettre-a-jour-whatsapp-quatre-questions-sur-la-nouvelle-politique-de-partage-des-donnees-de-la-messagerie_4618681.html>, France info, 15/05/21, 09:24

Bien à vous,
Florence

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ENQUÊTE DU JOUR : Plus d'un million de consommateurs, surtout en zones rurales, boivent une eau polluée essentiellement par des pesticides, dénonce l'UFC-Que Choisir, qui demande une interdiction de certains des produits soupçonnés d'être perturbateurs endocriniens. (cf. item 1 & suite)
VALIDATION DU JOUR : La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a définitivement validé l'interdiction de trois insecticides néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) prise par la Commission européenne en 2013 et l'Union nationale de l'apiculture française se félicite d'une « grande victoire » pour les apiculteurs. (cf. item 16)
TRIBUNE DU JOUR : Cinq membres de l’Académie d’agriculture de France proposent de faire d’une alimentation sûre et saine l’un des objectifs de la politique agricole commune (PAC). (cf. item 3)
ALERTES DU JOUR : — Un collectif de plus de 700 scientifiques de la recherche publique alerte sur les « conséquences catastrophiques » d’un manque d’ambition en matière d’agroécologie. (cf. item 7)
— Le dioxyde de titane - ou E171 - "ne peut plus être considéré comme sûr en tant qu'additif alimentaire", alerte l'Autorité européenne de sécurité des aliments. (cf. item 12)
AUTORISATION DU JOUR : L'Union européenne a autorisé la vente de ces insectes comme aliment, le plus souvent sous forme de farine. Ils seraient bons pour la santé et pour la planète. D’ores et déjà, la start-up InnovaFeed, continue d’innover pour produire davantage de protéines issues de l’élevage d’insectes plutôt que de cultiver toujours plus de soja pour nourrir poissons et bétail. (cf. item 5, 10 & 21)
RÉMUNÉRATION DU JOUR : Au Maroc, les cueilleuses de roses gagnent 30 centimes d'euro pour chaque kilo de fleurs ramassées à la main. (cf. item 9)
RÉTORSION DU JOUR : Près de quarante distributeurs, entreprises et fédérations essentiellement européennes menacent le Brésil de boycotter ses produits agricoles s'il ne retire pas un projet de réforme agraire qui risque d'accélérer selon eux la déforestation de l’Amazonie. (cf. item 11)
RECOURS DU JOUR : Saisi par une association de défense des animaux, le Conseil d’Etat doit se prononcer sur l’absence de décret d’application d’un article de la loi EGalim sur les bâtiments d’élevages de poules pondeuses. (cf. item 14)
RAPPORT DU JOUR : L’Ademe a travaillé sur l'empreinte sol, un indicateur qui prend en compte la surface agricole nécessaire pour produire la nourriture d'une personne, les émissions de gaz à effet de serre, les importations de nourritures ou de produits nécessaires à l'agriculture et l'élevage ainsi que sa consommation d’énergie. (cf. 16 & suite)
ENTRETIEN : Les régimes végétariens sont à la mode, mais quelles sont les conséquences de la suppression de la viande de l'alimentation ? Existe-t-il des risques ? La nutritionniste, Béatrice de Reynal, répond à ces questions. (cf. item 18). 
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- L'agriculture, première source de pollution de l'eau potable en France, AFP, 20/04/21, 08:00
Laure Fillon

Plus d'un million de consommateurs, surtout en zones rurales, boivent une eau polluée essentiellement par des pesticides, dénonce mardi UFC-Que Choisir, qui demande une interdiction de certains des produits soupçonnés d'être perturbateurs endocriniens.
L'association de consommateurs a mis à jour son étude nationale sur la qualité de l'eau potable et une carte interactive accessible au grand public, basées sur les résultats d’analyses réalisés pour le compte des Agences régionales de santé (ARS). Elles ont été réalisées en lien avec l'ONG Générations futures.
La qualité de l'eau progresse : "98% des consommateurs ont accès à une eau conforme à la totalité des critères sanitaires, soit une progression de plus de deux points par rapport à la précédente étude de 2017", selon un communiqué de presse.
Cette amélioration s'explique par trois facteurs : "dans des grandes villes, des réseaux contaminés sont été fermés, la loi NOTRe a incité à des groupements de compétences au niveau des intercommunalités dans l'objectif de mettre des moyens financiers au pot commun et il y a eu des améliorations techniques", a expliqué à l'AFP Olivier Andrault d'UFC-Que Choisir, qui a piloté l'étude.
Des problèmes subsistent toutefois, en particulier dans des zones rurales et de montagne. Selon UFC-Que Choisir, "les pollutions agricoles constituent toujours les premières causes de contaminations : 450.000 consommateurs boivent ainsi une eau dépassant les normes maximales en pesticides et 148.000 une eau contaminée par les nitrates".
UFC-Que Choisir cite notamment les villes de Château-Gontier (Mayenne), Langres (Haute-Marne) pour les pesticides et Berck (Pas-de-Calais), Chinon (Indre-et-Loire) pour les nitrates. "La pollution des eaux, des nappes phréatiques et des rivières n'a pas baissé", souligne Olivier Andrault.
"Ce paradoxe de la bonne qualité de l’eau potable s’explique par la mise en place de coûteux traitements de dépollution", selon l'étude. "Le coût de la dépollution des pollutions agricoles représente entre 750 millions et 1,3 milliard d’euros par an, intégralement financé par les consommateurs via leurs factures d’eau", indique-t-elle.
- Effet cocktail -
Les deux associations de défense des consommateurs et de l'environnement s'inquiètent de la disparité, selon les départements, des pesticides recherchés dans l'eau potable. 
"750 molécules de pesticides ou de dérivés peuvent être rencontrées dans la nature, en moyenne on n'en recherche en France que 206", explique Olivier Andrault.
"Dans certains territoires comme l'Aisne, qui est pourtant un département agricole avec des grandes cultures intensives très utilisatrices de pesticides, on peut descendre à douze", poursuit-il.
Les associations s'inquiètent aussi de la présence de pesticides soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens, qui "peuvent agir à des doses beaucoup plus faibles et avec un effet cocktail", souligne Olivier Andrault. 
"Si on s'en tient aux normes actuelles, certes très basses au niveau de l'eau, et si on n'applique pas le principe de précaution au niveau des pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens, on soumet la population à un risque", juge-t-il.
L'"étude révèle ainsi la présence de pesticides soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens dans 28% en moyenne des analyses considérées comme conformes à la réglementation", selon le communiqué.
Par conséquent, UFC-Que Choisir et Générations futures demandent que la commercialisation de ces pesticides soit interdite au nom du principe de précaution. Les associations demandent également "d’intensifier les recherches de pesticides en lien avec les niveaux de risques et les types de cultures environnantes".
"Les gouvernements français ne veulent pas contraindre les agriculteurs à respecter la réglementation environnementale. Nous en payons les conséquences et le coût au niveau de la facture d'eau", dénonce Olivier Andrault.
Les contaminations bactériennes concernent elles 80.000 personnes "essentiellement en zones de montagne et en zones rurales de l’Est", ce qui s'explique souvent par le manque de moyens de petites communes ou des réseaux vétustes.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210420-l-agriculture-première-source-de-pollution-de-l-eau-potable-en-france <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210420-l-agriculture-premi%C3%A8re-source-de-pollution-de-l-eau-potable-en-france>>
En savoir plus :
> Carte interactive de la qualité de l’eau - Découvrez la qualité de l’eau du robinet de votre commune <https://www.quechoisir.org/carte-interactive-qualite-eau-n21241/>, Que choisir
Sur le même sujet : 
> Plus d’un million de Français boivent une eau polluée par les pesticides <https://www.nouvelobs.com/conso/20210420.OBS43018/plus-d-un-million-de-consommateurs-boivent-une-eau-polluee-par-les-pesticides.html>, L’Obs avec AFP, 20/04/21, 11h02
> Des pesticides coulent de nos robinets, alerte l’UFC-Que choisir <https://reporterre.net/Des-pesticides-coulent-de-nos-robinets-alerte-l-UFC-Que-choisir>, Reporterre, 20/04/21,17h15
> Pesticides et eau potable : une règlementation mieux respectée mais trop laxiste selon deux associations <https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-eau-potable-respect-reglementation-laxisme-37394.php4>, Actu-environnement, 20/04/21
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2- Avec BeeHome, Pollinature offre une ruche aux abeilles, Le JDD, 28/04/21, 11h00
Maël Jouan

Avec ses abeilles, la jeune pousse Pollinature souhaite amplifier la pollinisation naturelle.
Et si votre balcon accueillait une ruche? La jeune pousse ­Pollinature propose avec ses BeeHome de ­véritables maisonnettes où peuvent ­cohabiter jusqu'à 100 abeilles. Avec le retour des beaux jours, elles sont de sortie et très actives. C'est d'ailleurs à cette saison que la société ­engrange 80% de son chiffre ­d'affaires. L'idée naît en Suisse en 2013. Claudio Sedivy et Tom Strobl, biologistes, multiplient les interventions auprès des agriculteurs pour polliniser les vergers avec leurs insectes. "On sous-estime l'importance de la pollinisation sauvage", explique Chloé Humbert-Droz, la responsable de Pollinature en France. Très vite, leurs proches expriment l'envie d'en avoir chez eux.
La BeeHome voit alors le jour et s'exporte dans trois pays : la France, l'Italie et l'Allemagne. Elle est livrée pour 75 euros avec 25 abeilles. "Il suffit d'un petit coin d'extérieur, s'enthousiasme Chloé Humbert-Droz. En ville, les espaces verts font très bien leur travail." La start-up cible avec succès les passionnés de jardin, les citadins à la fibre écolo et les écoles où le modèle Observer, muni d'un tiroir, est très apprécié. En 2020, elle a atteint son objectif de 4 millions d'euros de chiffre d'affaires et a écoulé 10 000 ruches en France en deux ans.
Sensibiliser le grand public
La start-up n'en oublie pas ses origines. Elle a levé 4,8 millions d'euros pour investir en recherche et développement et fournir un système efficace de pollinisation aux agriculteurs. Elle vient de mettre sur le marché la BeeHome Pro, une ruche destinée aux vergers. "Nous souhaitons à la fois fournir des solutions mais aussi sensibiliser le grand public à l'importance des abeilles", indique Chloé Humbert-Droz.
Pour les plus réticents à l'idée de se faire piquer, pas d'inquiétude ! L'espèce choisie, les maçonnes, ­retient ses dards. "Elles n'ont pas de reine ou de miel à protéger. On peut les manipuler ou marcher dessus, assure la responsable. Elles ont bien un dard, mais la piqûre est très légère et ne provoque pas plus de démangeaisons que les orties." Vous ne pourrez, en revanche, pas récolter votre pot de miel en fin de saison.
<https://www.lejdd.fr/Economie/avec-beehome-pollinature-offre-une-ruche-aux-abeilles-4040882>
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3- Tribune. Pour « une politique agricole et alimentaire commune », Le Monde, 02/05/21, 08h00 
Par Collectif*

Cinq membres de l’Académie d’agriculture de France proposent, dans une tribune au « Monde », de faire d’une alimentation sûre et saine l’un des objectifs de la politique agricole commune.
Tribune. La nouvelle politique agricole commune (PAC) mise en place par l’Union européenne propose une approche innovante, le « pacte vert » (le Green Deal), et sa déclinaison agricole et alimentaire, « de la ferme à l’assiette » (From farm to fork), qui affirment la dimension environnementale de la PAC en fixant des objectifs ambitieux de réduction des intrants de synthèse à l’horizon 2030.
Cependant, la crise sanitaire due au Covid-19 a remis en cause de nombreuses certitudes et de nombreux paradigmes concernant nos approvisionnements alimentaires. Ainsi, on ne parle plus de souveraineté agricole, mais bien de souveraineté alimentaire. Pourtant, la question alimentaire reste la grande oubliée de la PAC ! Il paraît donc nécessaire et légitime de transformer l’actuelle politique agricole commune en une politique agricole et alimentaire commune (PAAC).
Une rente de situation
Créée en 1962, la PAC a contribué à assurer la sécurité alimentaire de près d’un demi-milliard d’êtres humains ; elle doit aujourd’hui évoluer pour faire face à de nouveaux défis. La PAC actuelle est de moins en moins comprise par une majorité d’Européens, consommateurs et électeurs.
> Lire aussi  « Moins d’un tiers des agriculteurs sont assurés contre les aléas météorologiques »
Son principal dispositif de soutien, la prime à l’hectare, représente une rente de situation sans incitation à une amélioration systémique. Il est clair que les consommateurs européens comprendraient beaucoup mieux une politique agricole commune si elle intégrait une vraie dimension alimentaire.
La crise due au Covid-19 a stigmatisé la dépendance française et européenne aux importations de produits sanitaires de première nécessité. Cette dépendance sanitaire interroge sur d’autres types de dépendance, conduisant à considérer parmi les priorités la souveraineté alimentaire. La crise a également contribué à augmenter la précarité alimentaire.
> Lire aussi  PAC : « Le temps est venu de bâtir ensemble la souveraineté alimentaire résiliente dont la France et l’Europe ont besoin ! »
Une alimentation sûre, saine et soutenable ne pourra être assurée que par la conjugaison des complémentarités agricoles des différents terroirs européens et le maillage des industries agroalimentaires avec ces terroirs. La PAAC devra englober dans une même politique tous les acteurs des systèmes alimentaires de l’Union européenne.
Circuits vertueux
Pour assurer une dimension alimentaire à cette politique européenne, il faudra agir simultanément à différents niveaux :
> Lire aussi  Le jour d’après : « Les Français se tournent de plus en plus vers les circuits alimentaires courts »
• Le partage équilibré de la valeur créée dans la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur, doit être le premier objectif d’une PAAC efficace. C’est l’ambition, en France, de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire (EGalim) dont les résultats restent limités faute de dispositifs suffisamment incitatifs.
• Une attention particulière doit être portée à l’importance de l’alimentation pour la santé des populations. Certains fléaux sanitaires (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers) sont liés à des régimes alimentaires déséquilibrés, et leur régulation passera par un renforcement de la chaîne des savoirs (R&D, formation, information) et des incitations économiques et fiscales.
• L’indéniable succès des circuits de proximité, créateurs de revenus, d’emplois et de lien social, ne doit pas occulter l’importance de « circuits longs vertueux », car la grande majorité des aliments consommés par les Européens passent toujours par une phase industrielle et commerciale qui doit être bien intégrée dans la PAAC.
• La souveraineté alimentaire ne sera acquise que si les règles de mise en marché des productions agricoles sont les mêmes pour tous : il faut imposer des « mesures miroirs » dans tous les accords commerciaux internationaux agricoles.
• La lutte contre la précarité alimentaire doit être un objectif de la PAAC, avec par exemple le projet français de chèques alimentaires pour les plus démunis, qui devrait être mis en place à l’échelle européenne.
• La PAAC doit aussi consacrer des moyens pour éduquer – dans le cadre scolaire, universitaire et associatif – les Européens à une alimentation plus saine, à une bonne compréhension de la nature des systèmes alimentaires et à la lutte contre le gaspillage alimentaire.
• Avec cette nouvelle ambition alimentaire, la gouvernance de la PAAC doit être partenariale entre acteurs privés et publics, et plus décentralisée au niveau des territoires et notamment des régions – le succès des projets alimentaires territoriaux en France en est un bel exemple.
> Lire aussi  « C’est comme si les gens s’étaient rendu compte de la fragilité de nos approvisionnements » : des collectivités locales en quête de « résilience » alimentaire
Pour réussir l’indispensable transition écologique de l’Europe, la dimension alimentaire doit être mieux intégrée aux enjeux de la PAC.
*§ Liste des signataires : Gilles Bazin, Jacques Brulhet (président), Bertrand Hervieu, Jean-Louis Rastoin et Jean-Marie Séronie sont membres de l’Académie d’agriculture de France.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/02/pour-une-politique-agricole-et-alimentaire-commune_6078806_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/02/pour-une-politique-agricole-et-alimentaire-commune_6078806_3232.html>>
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4- Tribune. « Moins d’un tiers des agriculteurs sont assurés contre les aléas météorologiques », Le Monde, 02/05/21, 08h00 
Par Guillaume Bagnarosa, Professeur associé au pôle Agribusiness de Rennes School of Business

L’épisode du gel des vignobles a montré l’insuffisance de la couverture contre les catastrophes climatiques, observe, dans une tribune au « Monde », le professeur de finance Guillaume Bagnarosa.
Tribune. Les images des vignobles et des vergers dévastés par le gel ont envahi nos écrans il y a trois semaines. Pour soutenir les agriculteurs face à « la plus grande catastrophe agronomique de ce début du XXIe siècle », le gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds d’aide exceptionnel. Une telle solidarité nationale suscite a priori une large adhésion populaire mais, face à la montée des aléas climatiques, est-il pertinent d’attendre de l’Etat français qu’il intervienne, à chaque tragédie, tel un deus ex machina ? Nous ne le pensons pas.
Beaucoup de risques sont couverts aujourd’hui dans les économies développées par des systèmes d’assurance. Risque d’accident, risque de vol, risque de maladie… Or moins d’un tiers des agriculteurs français assurent leurs récoltes contre les aléas météorologiques, avec des chiffres particulièrement bas pour les horticulteurs et les viticulteurs, dont un sur cinq seulement dispose aujourd’hui d’une assurance pour faire face au gel, à la sécheresse ou autre tempête.
> Lire aussi  « La réponse est ferme et massive » : après l’épisode de gel, les agriculteurs satisfaits du plan d’aide du gouvernement
Les difficultés économiques d’une bonne partie de la profession sont indéniables. Il ne s’agit pas ici de les contester. Mais la manière dont l’Etat prodigue aujourd’hui son aide suscite ce que les économistes nomment un « dilemme du Samaritain ». Pourquoi un agriculteur assurerait-il ses récoltes s’il pense que la puissance publique a de grandes chances de venir à sa rescousse en cas de problème important ? L’assurance est en ce cas toujours trop chère, et le lobbying un meilleur investissement.
Plus de 85 % des agriculteurs américains sont assurés
Il serait possible d’articuler tout autrement mécanisme de solidarité et mécanisme d’assurance. Aux Etats-Unis, une agence fédérale publique, la Risk Management Agency (RMA), propose ainsi depuis 1996 une assurance de base aux agriculteurs. Celle-ci est distribuée par des compagnies d’assurance privées labellisées, qui supportent une part du risque et complètent cette offre publique par des propositions plus sophistiquées et coûteuses. Au total, plus de 85 % des agriculteurs américains sont ainsi assurés.
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C’est notamment l’accès à des données extrêmement détaillées qui permet ce système d’assurance massif. Pour mener son action, l’agence fédérale d’assurance collabore en effet étroitement avec le ministère américain de l’agriculture (USDA), auquel elle est directement rattachée, et dispose d’informations très précises sur l’ensemble des parcelles agricoles, la texture des sols, les cultures pratiquées, les rendements, les conditions météorologiques… Cela lui permet d’évaluer au plus juste les primes d’assurance.
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Pourquoi ne pas créer un tel organisme au niveau de l’Europe ? Une agence européenne pourrait bénéficier d’une base de données très riche, rassemblant l’ensemble des informations collectées au niveau local, national et européen (notamment les données divulguées pour les demandes d’aides européennes) facilitant, comme aux Etats-Unis, l’estimation des primes d’assurance individuelles.
Anticipation et adaptation des agriculteurs
Il est plus facile, par ailleurs, d’assurer un risque météorologique sur un grand territoire car le gel, la tempête et la sécheresse frappent rarement à l’échelle d’un continent. Une telle agence pourrait soutenir efficacement les agriculteurs à coûts maîtrisés, en prenant en charge, si nécessaire, les cotisations des exploitations les plus fragiles, avec des subventions analogues à celles dispensées dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC).
Mais le système américain pourrait aussi être perfectionné par les Européens. En effet, un agriculteur bien assuré contre le risque de sécheresse, avec une prime calculée en fonction des événements passés, peut être incité à ne pas modifier ses pratiques culturales malgré l’évolution du climat en cours.
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Or il est vital que les agriculteurs anticipent et s’adaptent aux changements. On pourrait imaginer des systèmes de primes d’assurance et de subventions prenant en compte les nécessaires investissements pour accroître la résilience des exploitations face au changement climatique.
Le bénéfice des assurances indicielles
Ce système européen d’assurance individuelle pourrait être complété, en outre, par des produits d’assurance dits « indiciels », basés sur l’évaluation des risques à échelle territoriale, ne nécessitant donc pas d’évaluation des dommages individuels. Ces assurances indicielles, privilégiées dans les pays en développement, méritent d’être plus utilisées en Europe car elles diminuent fortement les coûts de gestion de sinistre pour les compagnies et, par voie de conséquence, les primes proposées aux agriculteurs.
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Des sources d’information précises et nombreuses permettent d’ajuster l’offre en repérant les écarts de situation importants entre parcelles. Cette plus grande efficience de l’assurance ne rimerait donc pas nécessairement avec un budget agricole européen plus élevé. D’autant plus que la répartition du risque climatique entre puissance publique et assurance privée serait alors plus lisible pour les différentes parties prenantes.
Dans tous les cas, une réflexion de fond s’impose pour faire face de manière collective et coordonnée aux épisodes météorologiques extrêmes qui vont se multiplier dans les années qui viennent, rendant le secteur agricole toujours plus vulnérable.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/02/moins-d-un-tiers-des-agriculteurs-sont-assures-contre-les-aleas-meteorologiques_6078804_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/02/moins-d-un-tiers-des-agriculteurs-sont-assures-contre-les-aleas-meteorologiques_6078804_3232.html>>
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5- InnovaFeed : des larves de mouches pour nourrir les porcs, Le Monde, 03/05/21, 12h21 
Laurie Moniez (Nesle (Somme), envoyée spéciale)

L’entreprise biotechnologique française et le géant américain de l’agro-industrie Cargill ont noué un nouveau partenariat pour utiliser de l’huile dérivée d’insectes dans l’alimentation des cochons. 
Dans la Somme, au beau milieu des champs de la petite commune de Nesle, 2 300 habitants, des dizaines de millions de mouches s’agitent sans bruit dans 200 cages constituées de fins filets. Les Hermetia illucens s’accouplent et les femelles pondent chacune près de 1 000 œufs le temps de leur cycle de vie, soit en moyenne sept jours, dans l’immense serre d’InnovaFeed. Les futures larves viendront alimenter le marché mondial de l’alimentation animale.
En à peine cinq ans, InnovaFeed, petite start-up lancée par des jeunes ingénieurs au centre de recherche Génopole, à Evry, est devenue l’un des acteurs de la nutrition animale que les grands groupes de l’agroalimentaire s’arrachent. Du petit laboratoire, monté en 2016 dans l’Essonne, à la plus grande usine d’insectes au monde dans les Hauts-de-France, l’entreprise biotechnologique – 170 salariés – continue d’innover pour produire davantage de protéines issues de l’élevage d’insectes plutôt que de cultiver toujours plus de soja pour nourrir poissons et bétail.
Après l’annonce, en novembre 2020, de la signature d’un contrat avec Archer Daniels Midland (ADM), l’un des deux leaders de l’agro-industrie, visant à implanter dans l’Illinois, aux Etats-Unis, une seconde usine, InnovaFeed vient d’élargir son partenariat avec l’autre géant américain du secteur, Cargill. Depuis 2019, l’entreprise française fournissait ce dernier en farine d’insectes destinée à l’aquaculture, notamment pour nourrir les saumons. Un marché peu connu, mais massif, pour lequel InnovaFeed produit annuellement 8 000 tonnes de protéines.
« Nourrir de façon sûre, responsable et durable »
Lundi 3 mai, les deux entreprises devaient annoncer un nouveau contrat commercial pour l’utilisation dans l’alimentation des porcs d’une huile dérivée d’insectes, sans vouloir préciser son montant. C’est un contrat « très ambitieux et fondé sur le long terme », confie Clément Ray, le jeune président d’InnovaFeed. Riche en acide laurique, l’huile d’insecte contribue à améliorer la santé intestinale des porcelets, « des effets sur la prise de poids des animaux » ont été constatés, ajoute M. Ray. Le marché s’annonce gigantesque. Rien qu’en France, les consommateurs consomment l’équivalent de 23 millions de porcs par an.
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D’ici à 2026, Cargill annonce que plus de 20 millions de porcelets destinés au marché européen pourront être nourris en partie par cette huile extraite des larves de mouches. « L’intérêt pour nous est de nourrir de façon sûre, responsable et durable, explique Hélène Ziv, directrice approvisionnement et gestion des risques pour l’activité Cargill Nutrition Animale. On ne va pas forcément remplacer l’actuelle huile de noyaux de palme par l’huile d’insectes, mais on est conscient des défis de l’industrie et quand on réfléchit à la croissance exponentielle de la planète et ses 9 milliards d’êtres humains en 2050, il va falloir trouver de nouvelles solutions pour nourrir les gens en limitant les impacts. »
L’activité d’InnovaFeed s’inscrit dans une dynamique d’agroécologie. En effet, InnovaFeed participe à l’essor d’une pisciculture durable, respectueuse de l’environnement et des ressources naturelles, en alternative aux farines de poissons et aux huiles végétales d’importation. Par ailleurs, pour réduire son incidence environnementale, InnovaFeed a développé une technologie lui permettant de colocaliser son site de production de Nesle avec deux acteurs industriels existants : d’une part, l’amidonnier Tereos, usine voisine dont ils récupèrent les coproduits agricoles grâce à un pipeline connecté entre les deux sites et, d’autre part, la centrale d’énergie verte Kogeban, dont ils valorisent l’énergie perdue (énergie qui était jusque-là dissipée dans l’atmosphère) pour alimenter leur usine voisine.
La concurrence ne cesse de croître
Un modèle de colocalisation qu’InnovaFeed souhaite répliquer, dès 2022, dans sa future unité dans l’Illinois, un des plus grands bassins agricoles au monde. Au plus proche des grandes plaines de maïs du Mississippi, une usine quatre fois plus grande que celle des Hauts-de-France va être construite pour recycler les coproduits aujourd’hui non valorisés.
Après Nesle et l’Illinois (et sa future production de 60 000 tonnes de protéines), une quinzaine d’autres sites en Europe, en Asie et aux Etats-Unis sont à l’étude. « On souhaite déployer notre technologie en créant des alliances avec les leaders de l’agro-industrie pour avoir un impact sur l’empreinte carbone le plus important possible », explique Clément Ray. Fort de sa dernière levée de fonds de 140 millions d’euros en novembre 2020, qui porte à 200 millions d’euros ses financements sécurisés depuis sa création, InnovaFeed compte depuis février parmi les 120 start-up de référence de l’indice phare de la French Tech française.
> Lire aussi : Ynsect, la start-up spécialisée dans l’élevage d’insectes
Depuis que l’autorité sanitaire européenne a rendu, le 13 janvier, un avis favorable à la commercialisation de vers de farine pour l’alimentation humaine à Agronutris, start-up française installée dans les Ardennes, InnovaFeed profite de ce signal pour étendre ses activités. Face au tricolore Ynsect, entreprise spécialisée dans la production de protéines d’insectes et d’engrais à destination de l’alimentation animale et des plantes lancée dès 2011, InnovaFeed se veut plus performante à travers son modèle environnemental. Mais sur ce marché, la concurrence ne cesse de croître. Alors que la plus grande usine d’insectes du monde a été inaugurée en octobre 2020, une extension est déjà annoncée par InnovaFeed pour permettre au site de Nesle de produire 15 000 tonnes de protéines par an.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/03/innovafeed-des-larves-de-mouches-pour-nourrir-les-porcs_6078921_3234.html>
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6- Tribune. « Réconcilier végétarien et viande de qualité, loin des polémiques inutiles et des débats hystérisés », Le Monde, 03/05/21, 15h09 
Par Célia de Lavergne, Députée LRM de la Drôme

L’option du menu végétarien dans les cantines scolaires prévue par la loi « climat » est soutenue par une partie croissante de l’opinion qui y voit une liberté pour tous de choisir son plat, souligne, dans une tribune au « Monde », la députée, La République en marche, Célia de Lavergne
Tribune. Le débat sur la place du repas végétarien dans nos cantines, et plus largement dans nos assiettes, suscite dans l’opinion comme dans le monde politique des passions insoupçonnées. Enjeux philosophiques, nutritionnels, sociaux, environnementaux : la question de nos choix alimentaires touche à l’intime et au quotidien de nos vies.
En introduisant un menu sans viande ni poisson dans nos cantines, il n’est pas question d’opposer les tenants de nos traditions culinaires ou nos éleveurs avec ceux qui se déclarent végétariens ou « flexitariens ». Il est question de répondre à une attente sociétale forte et de réconcilier, autour de valeurs partagées : le goût, la diversité alimentaire, la qualité des produits, l’équilibre nutritionnel des assiettes et le respect des choix de chacun.
> Lire aussi  Loi climat : les députés se divisent sur les menus végétariens dans les cantines
Une majorité de nos concitoyens, en particulier les jeunes, veut pouvoir choisir une option végétarienne, pour des raisons très diverses, de régime alimentaire, par convictions environnementales, pour des raisons cultuelles ou encore philosophiques. Et 80 % d’entre eux se déclarent favorables à ce que l’accès à un choix végétarien soit même rendu obligatoire dans nos cantines, comme le montre un sondage Harris Interactive pour le Réseau Action Climat France de février 2021. Nous devons répondre à cette attente sociétale forte, et faire progresser la liberté de choisir son plat pour tous.
Faciliter la liberté de choix
Sur le plan nutritionnel, commençons par casser une idée reçue : une alimentation sans viande ni poisson est tout à fait possible, et bien faite, elle est saine, variée et équilibrée. Dans nos cantines, les gestionnaires sont tenus de respecter des exigences de santé publique fortes et d’équilibre nutritionnel des repas très encadré.
L’introduction d’assiettes végétariennes hebdomadairement dans nos cantines par la loi EGalim de 2018 a suscité un élan bénéfique vers plus de recettes, plus de formations, et plus de filières d’approvisionnement. Le plan protéines végétales prévu par le gouvernement dans le cadre du plan de relance nous permettra de fournir des légumineuses françaises de qualité, et d’être à terme souverains en la matière. Les conditions de réussite de la montée en puissance des plats végétariens dans les cantines sont réunies, alors allons-y !
> Lire aussi  Loi Climat et résilience : la majorité face à ses tiraillements en matière d’écologie
L’intégration d’un choix végétarien apporte des bénéfices environnementaux. Notre alimentation représente le quart de nos émissions de gaz à effet de serre, et le menu végétarien émet 30 % d’émissions de moins qu’un menu carné. Cela en fait, de tous les gestes individuels, l’un des plus efficaces pour réduire son impact sur le climat ! Sans imposer, nous facilitons simplement la liberté de choix.
Faire baisser l’empreinte environnementale
Ainsi, dans la loi « climat », nous accélérons la réponse en matière d’option végétarienne, par une généralisation du menu hebdomadaire dans nos cantines et par des dispositions pour permettre la liberté de choix chaque fois que plusieurs menus sont possibles, notamment en imposant l’offre d’un choix végétarien en cas de choix multiple dans les restaurants universitaires. Beaucoup sera à faire également dans les cantines des collèges et lycées, qui dépendront des candidats aux élections à venir en juin. Mais nous allons aussi plus loin sur l’attente sociétale forte pour plus de qualité de la viande.
Car nous avons et aurons besoin d’élevage de qualité. Il est une tradition française et une activité millénaire, nécessaire, indispensable même pour des raisons agronomiques et de fertilisation des sols. L’enjeu est donc de baisser l’empreinte environnementale de cette activité, notamment par une alimentation animale française adaptée et par l’amélioration du traitement des effluents. Ce que font les agriculteurs et que nous encourageons.
> Lire aussi  La polémique sur les menus sans viande dans les cantines scolaires passe à côté des vrais enjeux
Pour les y aider, du chemin reste à faire. Plus de la moitié des viandes bovines de nos cantines sont importées, ainsi que 80 % de l’approvisionnement en volaille, avec encore trop souvent de la viande mixée de piètre qualité nutritionnelle dans des plats transformés. Ce n’est plus acceptable. La loi « climat » entérinera un objectif minimum de 60 % de viandes et poissons de qualité dans nos cantines d’ici à 2024.
L’enjeu, notre souveraineté alimentaire
Au-delà de l’impact environnemental positif, c’est un enjeu essentiel de notre souveraineté alimentaire. Nos éleveurs gagnent mal leur vie. Nous devons faire en sorte que leur viande de qualité aille davantage dans nos assiettes, à consommer avec modération !
> Lire aussi  Le menu sans viande des écologistes dans les cantines de Lyon n’est pas au goût du gouvernement
Ma conviction est que nous devons agir sur tous les fronts, et réconcilier végétarien et viande de qualité, loin des polémiques inutiles et des débats hystérisés. Et cela aidera nos agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, comme nos producteurs de protéines animales et végétales, notre santé et enfin l’environnement.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/03/reconcilier-vegetarien-et-viande-de-qualite-loin-des-polemiques-inutiles-et-des-debats-hysterises_6078943_3232.html>
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7- Tribune. Climat et biodiversité : « Les petits pas de la politique agricole commune ne suffisent plus », Le Monde, 03/05/21, 18h00 
Par Collectif

Alors que la nouvelle PAC est discutée à Bruxelles, un collectif de plus de 700 scientifiques en recherche publique alerte, dans une tribune au « Monde », sur les « conséquences catastrophiques » d’un manque d’ambition en matière d’agroécologie.
Tribune. Le gouvernement est sur le point de définir la déclinaison nationale de la politique agricole commune (PAC) qui scellera le futur de l’agriculture française à l’horizon 2030. Ses propositions seront débattues les 4 et 5 mai au Sénat puis à l’Assemblée nationale. Nous alertons sur les conséquences catastrophiques qu’un manque d’ambition aurait pour la biodiversité et le climat, mais aussi pour les agriculteurs et agricultrices et la société.
Agriculture, biodiversité et climat sont intimement liés. La vague récente de gel a généré des pertes considérables dans les vignes, vergers et cultures. Une situation exceptionnelle ? Malheureusement non. En accélérant la croissance des plantes lors des épisodes de chaleur précoce en fin d’hiver, le changement climatique va rendre ces gels tardifs de plus en plus destructeurs. Les agriculteurs en sont les premières victimes, comme ils sont victimes de l’exposition aux pesticides qui nuit à leur santé, du déclin de la biodiversité qui favorise les ravageurs des cultures et de la course à l’agrandissement des exploitations agricoles et à l’endettement qui accélèrent la disparition des agriculteurs.
Changement de régime alimentaire
Le secteur agricole a amorcé une prise de conscience et des changements de pratiques ; mais, pour garantir la pérennité économique des exploitations, limiter le changement climatique et enrayer le déclin de la biodiversité, des transformations de bien plus grande ampleur doivent avoir lieu. La PAC, qui assure l’essentiel du revenu moyen des agriculteurs français et oriente directement leurs pratiques, est un levier majeur pour la transition attendue des systèmes agricoles et alimentaires.
Les petits pas de la PAC ne suffisent plus. Depuis celle de 1992, introduisant les mesures agroenvironnementales, les réformes successives de la PAC ont très insuffisamment pris en compte les enjeux sociaux et environnementaux. Le « verdissement » de la PAC de 2013 s’est révélé un échec total selon la Cour des comptes européenne. En 2020, 3 600 scientifiques lançaient un appel dans la revue académique People and Nature pour des actions fortes afin que la PAC relève les défis de la durabilité.
> Lire aussi  « La PAC, une catastrophe agricole commune »
La nouvelle PAC, actuellement discutée à Bruxelles, est loin de répondre aux attentes exprimées par ces scientifiques. Néanmoins, elle demande aux Etats membres de définir un plan stratégique national, qui offre des marges de manœuvre pour accélérer la transition agroécologique. La France doit s’en saisir sérieusement, en évitant la tentation du « greenwashing » .
Le plan stratégique national doit mobiliser les connaissances scientifiques. Un changement de régime alimentaire avec une réduction importante des produits animaux, en priorité ceux issus de l’élevage industriel, est nécessaire tant pour le climat que pour la biodiversité et le bien-être animal. Un lien plus direct entre producteurs et consommateurs doit aussi être encouragé pour réduire la part d’aliments ultratransformés dans notre alimentation et mieux partager la valeur ajoutée entre les agriculteurs et les autres acteurs des filières.
> Lire aussi  Agriculture : « La PAC doit accompagner à la fois la transition économique et la transition environnementale »
Cela implique une réorientation des productions, qui doit impérativement être accompagnée par les politiques. Par ailleurs, sans politiques volontaristes, les tendances actuelles à l’agrandissement, à la simplification et à l’intensification vont se poursuivre et évincer la diversité des exploitations et des productions.
Les exploitations qui mettent en œuvre des pratiques agroécologiques valorisent la biodiversité et les régulations naturelles : diversification des cultures, élevage extensif, association entre productions végétales et animales, valorisation et entretien des prairies, diminution de la taille des parcelles. Les études scientifiques montrent que ces pratiques sont indispensables pour réduire l’usage des engrais, des pesticides et des antiparasitaires et antibiotiques vétérinaires, qui ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine. Elles tendent également à développer l’emploi.
Haies pérennes
Les milieux semi-naturels jouxtant les parcelles agricoles (haies, bandes enherbées et prairies naturelles) permettent de stocker du carbone, de contrôler l’érosion des sols, d’épurer l’eau et de maintenir la biodiversité, dont les pollinisateurs et les ennemis des ravageurs des cultures. La littérature scientifique montre qu’il est nécessaire de les maintenir en bon état sur, au minimum, 20 % de la surface des paysages pour garantir leur bon fonctionnement agroécologique.
> Lire aussi  Pour une PAC plus juste, verte et tournée vers l’avenir, un millier de propositions citoyennes
Les prochains jours seront décisifs pour l’agriculture française. Toute la question est de savoir quelle place sera donnée à l’agroécologie dans le plan stratégique national.
Premièrement, les aides directes doivent favoriser l’installation en agroécologie de nouveaux agriculteurs et limiter la course à l’agrandissement. Pour cela, le soutien aux premiers hectares des exploitations agricoles doit être amplifié et les aides aux grandes exploitations, plafonnées.
Deuxièmement, les aides dites « écorégimes » (qui visent à rémunérer les pratiques vertueuses) doivent être basées sur des critères d’attribution ambitieux. Il est nécessaire d’exiger, à l’échelle de l’exploitation, un nombre important de cultures diversifiées, un taux élevé de haies et de bandes enherbées pérennes et une grande part de prairies non labourées pour l’élevage herbivore.
Dans le cas où l’écorégime est lié à une certification, le soutien doit être proportionnel au niveau d’exigence du cahier des charges (par exemple, l’agriculture biologique bannit l’usage des pesticides de synthèse, ce qui n’est pas le cas du label haute valeur environnementale). Enfin, compte tenu de la nécessité de jouer simultanément sur les pratiques et la présence de milieux semi-naturels, les agriculteurs doivent pouvoir cumuler les différents types d’écorégimes.
Troisièmement, le budget alloué aux écorégimes doit être consolidé, mais sans l’être au détriment de celui des mesures agroenvironnementales qui est déjà particulièrement peu élevé.
> Lire aussi  « L’agroécologie peut parfaitement nourrir 10 milliards d’humains »
Nous appelons le gouvernement à définir un plan stratégique national ambitieux, qui soit un réel outil pour la transition agroécologique, et à rendre des arbitrages justes, qui reposent sur les bénéfices sanitaires, sociaux et environnementaux des pratiques et non sur le seul poids des parties prenantes dans les négociations.
§ Premiers signataires : Jacques Baudry, écologue (Institut national de la recherche agronomique - Inrae) ; Bernard Chevassus-au-Louis, écologue (association Humanité et biodiversité) ; Denis Couvet, écologue (Muséum national d’histoire naturelle) ; Marion Desquilbet, économiste (Inrae et Toulouse School of Economics) ; Sophie Devienne, professeure d’agriculture comparée (AgroParisTech) ; Julien Fosse, inspecteur en chef de santé publique vétérinaire ; Eve Fouilleux, directrice de recherches en science politique (Centre national de la recherche scientifique - CNRS) ; Bernard Hubert, écologue (Inrae) ; Jean-Marc Meynard, agronome (Inrae) ; Clélia Sirami, chercheuse en agroécologie (Inrae) ; Pablo Tittonell, chercheur en agroécologie (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement - Cirad) ; Sandra Lavorel, écologue (CNRS)...
§ Liste complète des signataires de la tribune sur la politique agricole commune et l'agroécologie <https://www.scribd.com/document/505972855/Liste-complete-des-signataires-de-la-tribune-sur-la-politique-agricole-commune-et-l-agroecologie#from_embed> by LeMonde.fr on Scribd
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/03/climat-et-biodiversite-les-petits-pas-de-la-politique-agricole-commune-ne-suffisent-plus_6078952_3232.html>
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8- Pêche et Brexit : contestant les nouvelles conditions édictées par Londres, la France est prête à des « mesures de rétorsion », Le Monde avec AFP, 04/05/21, 05h09

Les « nouvelles exigences » dont Londres a assorti la délivrance d’autorisations de pêche dans les îles anglo-normandes et notamment l’île de Jersey sont « nulles et non avenues », a déclaré, lundi, le ministère français de la mer. 
Le dialogue post-Brexit sur la pêche semble brouillé entre la France et le Royaume-Uni, après les dispositions énoncées vendredi par Londres au sujet des zones et des conditions de pêche dans les îles anglo-normandes.
« On considère que si de nouvelles exigences pour les zonages de mer ou les engins de pêche sont intégrées dans les licences, alors même qu’elles n’ont pas été notifiées à la Commission européenne, elles sont nulles et non avenues », a déclaré, lundi 3 mai, le ministère de la mer à l’Agence France-Presse (AFP).
Il a rappelé son attachement au « strict respect de l’accord » de pêche négocié dans le cadre du Brexit : « Si le Royaume-Uni veut introduire de nouvelles dispositions, il doit les notifier à la Commission européenne qui nous les notifie, ce qui nous permet d’engager un dialogue ensuite. A ce stade, on a découvert ces nouvelles mesures techniques qui ne sont pas applicables en l’état à nos pêcheurs. »
> Décryptage : Brexit : la querelle sur la pêche bloque les négociations entre Londres et Bruxelles
>> Suite à lire à : 
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/04/peche-et-brexit-paris-conteste-les-nouvelles-exigences-de-londres_6078970_3210.html>
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9- Au Maroc, le dur labeur des cueilleuses de roses, AFP, 04/05/21, 17:00
Sophie Pons

Izza, comme les cueilleuses de son équipe, gagne 3 dirhams (30 centimes d'euro) pour chaque kilo de roses ramassées à la main, avant la distillation en eau florale ou en huile essentielle, précieux extrait vendu au Maroc jusqu'à 15.000 euros le kilo.
"On gagne juste de quoi vivre", souffle-t-elle, mains gantées contre les épines, tête couverte contre le chaud soleil printanier de la "Vallée des roses", dans le sud du royaume.
La récolte commence à l'aube, il faut environ six heures pour remplir les gros sacs que les femmes transportent sur leur tête jusqu'à la pesée.
Izza Ait Ammi Mouh, une Berbère âgée d'"environ 40 ans" --elle ignore son âge exact et ne sait pas épeler son nom-- ne se plaint pas. Ce travail saisonnier lui permet de "nourrir sa famille de cinq personnes", grâce aux vingt kilos récoltés par jour pendant la floraison d'environ un mois.
Au printemps, l'odeur entêtante de la Rosa Damascena --rose de Damas, variété apportée selon certains par des voyageurs au temps du commerce caravanier-- embaume la vallée, irriguée par deux oueds, entre les montagnes de l'Atlas et le désert du Sahara.
Tout tourne autour de cette fleur : le nom des hôtels, la couleur des taxis, les produits cosmétiques des innombrables boutiques, les colliers proposés par des enfants le long des routes, la sculpture monumentale ornant le rond-point de Kelaat Mgouna et son festival annuel qui attirait des milliers de visiteurs avant la pandémie de coronavirus.
- Label bio -
"La rose, c'est le seul moyen de travailler dans la vallée", résume Najad Hassad, 35 ans. Elle se félicite d'avoir quitté son emploi dans une usine d'emballage pour devenir gérante de la coopérative Rosamgoun, distillerie créée par deux soeurs cultivatrices.
La paie est bien meilleure, 2.500 dh/mois --environ 230 euros, soit presque le salaire minimum au Maroc-- contre 400 dh/mois à l'usine. Et "elle se sent en famille" dans cette unité de cinq salariés.
La distillation permet de produire eau florale et huile essentielle, vendues dans la boutique avec leurs dérivés cosmétiques.
Le gramme d'huile essentielle enchâssé dans une boîte minuscule coûte 170 dh --soit environ 15.000 euros pour un kilo, qui nécessite 4 à 5 tonnes de fleurs.
Rochdi Bouker, président de la Fédération interprofessionnelle des cultivateurs et transformateurs marocains (Fimarose), voit la rose comme "un moteur du développement local", en misant sur la vogue mondiale pour des matières premières naturelles et le bio.
Son objectif : obtenir un label bio pour l'ensemble de la vallée, afin de valoriser ses roses sur un marché dominé par la Bulgarie et la Turquie, premiers producteurs de roses à parfum.
"On a de la chance d'être pauvres, on ne traite pas ou très peu, notre vallée n'est pas imprégnée de pesticides ou d'insecticides", affirme-t-il.
- "Plus d'investisseurs" -
Selon lui, il faut soutenir la distillation en coopérative "pour améliorer les conditions de vie et lutter contre l'exode rural".
Et pour augmenter les revenus, il faut "développer les dérivés qui rapportent le plus" : l'huile essentielle et la concrète, un extrait obtenu par solvant qui, une fois filtré, donne "l'absolu" de rose, très prisé par la parfumerie de luxe.
Les exportations se résument pour l'essentiel à l'eau florale et aux fleurs séchées. Le reste est confidentiel : environ 50 kg par an pour l'huile essentielle, 500 kg pour la concrète, loin des volumes industriels bulgares et turcs, selon Fimarose.
"Les premiers acheteurs sont les touristes (...) Malheureusement, le Covid-19 bloque tout", explique Mohamed Kaci. Ce quadragénaire a débuté avec un alambic, il emploie aujourd'hui trente salariés dans son entreprise spécialisée dans les cosmétiques. 
Avec la crise sanitaire, le prix des fleurs fraîches a baissé d'environ 30% depuis la dernière saison, après un épisode de hausse lié aux efforts du ministère marocain de l'Agriculture pour développer la filière, attirer les investisseurs et augmenter les rendements --3.600 tonnes de fleurs en 2020, sur environ 950 hectares, selon les chiffres de la fédération.
Mais Hafsa Chakibi reste optimiste. Cette Franco-Marocaine de 30 ans a créé sa société en 2016 après un diplôme universitaire en chimie, en tablant sur le bio, les petits volumes et la distillation "traditionnelle" en alambic de cuivre.
Son eau florale "pure et naturelle" a très vite trouvé des clients "qui cherchaient un plus" au Canada, en Chine, au Royaume-Uni, en France et aux Pays-Bas et elle espère se lancer "bientôt" dans la concrète bio, à plus forte valeur ajoutée.
<https://www.youtube.com/watch?v=Xp3_iNqh4to>
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10- L’UE donne son feu vert à la consommation des « vers de farine », 20 Minutes avec AFP, 04/05/21, 22h39

Insectes. Près d'un millier d'espèces sont consommées en Afrique, Asie et Amérique latine par des millions de personnes
Des biscuits ou pâtes à base de vers de farine jaunes séchés pourront bientôt arriver dans les assiettes des Européens. Pour la première fois, l'Union européenne a donné son feu vert, ce mardi, à la mise sur le marché d'insectes en tant qu'aliments.
Mi-janvier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait conclu que les larves du ténébrion meunier, aussi appelées « vers de farine », pouvaient être consommées sans danger « soit sous forme d’insecte entier séché, soit sous forme de poudre ».
Une empreinte écologique limitée
A la suite de ce feu vert réglementaire, « les États membres ont approuvé une proposition de la Commission européenne, autorisant l’utilisation de vers de farine jaunes séchés en tant que nouvel aliment », a annoncé mardi l’exécutif européen. « Il peut être utilisé comme insecte séché entier sous forme de collation ou comme ingrédient d’un certain nombre de produits alimentaires, sous forme de poudre dans des produits protéiques, biscuits ou produits à base de pâtes », poursuit la Commission.
Les produits à base d’insectes (très riches en protéines, minéraux, vitamines, fibres, mais aussi acides gras sains, oméga 6 et 3) peuvent aider à prévenir les carences en nutriments, selon les entreprises du secteur L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les qualifie de « source alimentaire saine et très nutritive ». Ils peuvent constituer « une source de protéines de substitution pour soutenir la transition vers un système alimentaire plus durable », car l’élevage d’insectes a une empreinte écologique limitée par rapport aux autres sources de protéines, explique la Commission.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/monde/3034919-20210504-alimentation-feu-vert-ue-consommer-vers-farine>
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11- Déforestation : des dizaines de distributeurs menacent le Brésil de boycott, AFP, 05/05/21, 19:00

Près de quarante distributeurs, entreprises et fédérations essentiellement européennes menacent le Brésil de boycotter ses produits agricoles s'il ne retire pas un projet de réforme agraire qui risque d'accélérer selon eux la déforestation de l'Amazonie, dans une lettre diffusée mercredi.
Des chaînes de supermarchés comme l'allemand Aldi, les britanniques Asda, Marks and Spencer, Sainsbury's ou Morrisons, le suisse Migros s'inquiètent d'un projet de loi qui prévoit la privatisation de terres et "menace comme jamais l'Amazonie", qui a pourtant fait l'objet de "feux de forêt et de déforestation à des niveaux extrêmement élevés" l'an passé.
Cette missive adressée aux parlementaires brésiliens, également signée par la chaîne de fast-food britannique Greggs, des fédérations professionnelles ou les sociétés financières Skandia et Legal and General, relève que "les objectifs pour réduire les niveaux" de déboisement "et les budgets pour y parvenir sont de plus en plus inadéquats".
Elle souligne que "l'Amazonie est une partie vitale du système terrestre (...) essentielle pour la sécurité de notre planète tout en représentant un élément vital d'un avenir prospère pour les Brésiliens et toute la société".
Les groupes signataires relèvent que les "protections existantes dans la législation brésilienne ont été déterminantes pour nos organisations" qui ont foi dans le fait que leurs produits, services et investissements au Brésil "sont en ligne avec nos engagements environnementaux et sociaux".
"Notre porte reste ouverte pour nos partenaires brésiliens" pour parvenir à "une gestion des terres et une agriculture soutenables" qui préservent le développement économique et les droits des peuples autochtones, mais "sans mettre en danger" des écosystèmes "essentiels pour la santé du monde".
Ils concluent que si ces mesures deviennent des lois, "nous n'aurons d'autre choix que de reconsidérer notre recours à la chaîne d'approvisionnement agricole brésilienne" et enjoignent le gouvernement à "reconsidérer cette proposition" législative.
La déforestation a détruit 8.426 km2 de jungle amazonienne au Brésil en 2020.
Le nombre des incendies avait par ailleurs augmenté de 61% en septembre 2020 par rapport au même mois de l'année 2019.
En janvier le chef Raoni Matuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, avait demandé à la Cour pénale internationale d'enquêter pour "crimes contre l'humanité" contre le président brésilien Jair Bolsonaro, accusé de "persécuter" les peuples autochtones en détruisant leur habitat et bafouant leurs droits fondamentaux.
Pour l'ONG Imazon, le nouveau projet de loi "aggrave certains des risques et en crée d’autres".
Dans un poste sur son site internet, Imazon affirmait le mois dernier que "deux projets de loi actuellement au Congrès brésilien "allaient donner à des envahisseurs des forêts publiques des titres de propriété au lieu de les punir et de retourner ces terrains à l'Etat", des projets législatifs issus d'un projet de loi similaire qui avait expiré avant d'avoir pu être adopté l'an dernier.
Ce texte prévoyait la régularisation des exploitations illégales de terres publiques et faisait déjà craindre une aggravation de la déforestation et des conflits agraires, en particulier en Amazonie, dans un contexte de remise en cause des normes environnementales par le gouvernement Bolsonaro.
<https://www.geo.fr/environnement/deforestation-des-dizaines-de-distributeurs-menacent-le-bresil-de-boycott-204689>
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12- Additifs alimentaires : l'Europe met en garde contre les dangers du dioxyde de titane, LCI avec AFP, 06/05/21, 18h15
MM avec AFP

Alimentation. Le dioxyde de titane - ou E171 - "ne peut plus être considéré comme sûr en tant qu'additif alimentaire", alerte l'Autorité européenne de sécurité des aliments.
Les producteurs de confiseries, pâtisseries ou encore de plats cuisinés devront peut-être bientôt revoir leur copie. Jeudi 6 mai, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé que le dioxyde de titane, également connu comme le colorant E171, ne pouvait "plus être considéré comme sûr en tant qu'additif alimentaire".
Utilisé dans divers aliments pour ses propriétés colorantes (pigment blanc) et opacifiantes, le E171 est un additif alimentaire sous forme de poudre, constitué de particules de dioxyde de titane. En France, précise l'Agence nationale française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur son site, il est utilisé dans de nombreux produits alimentaires tels que les confiseries, les pâtisseries ou encore des plats cuisinés.
"En prenant en compte toutes les études et données scientifiques disponibles, le groupe a conclu que le dioxyde de titane ne peut plus être considéré comme sûr en tant qu'additif alimentaire", affirme un communiqué de l'EFSA, citant un haut responsable, le professeur Maged Younes. 
"Un élément décisif pour arriver à cette conclusion a été que nous ne pouvions pas exclure les problèmes de génotoxicité après la consommation de particules de dioxyde de titane. Après une ingestion orale, l'absorption des particules de dioxyde de titane est faible, mais elles peuvent s'accumuler dans l'organisme."
La génotoxicité désigne la capacité d'une substance chimique à endommager l'ADN, rappelle l'EFSA dans son communiqué, précisant qu'elle a mené cette évaluation à la demande de la Commission européenne.
Un additif provisoirement interdit en France
L'agence européenne pour la sécurité alimentaire précise que son évaluation sert uniquement à la Commission européenne et aux États membres, qui sont les seuls à pouvoir prendre une décision concernant l'utilisation de cet additif. 
L'année dernière, la France avait interdit le dioxyde de titane comme additif alimentaire pendant un an, car des chercheurs avaient établi que ce produit pouvait provoquer des lésions pré-cancéreuses chez des rats de laboratoire.
<https://www.lci.fr/conso/additifs-alimentaires-l-europe-met-en-garde-contre-les-dangers-du-dioxyde-de-titane-e171-2185389.html>
Sur le même sujet :
> Le dioxyde de titane « pas sûr » en tant qu’additif alimentaire, estime l’autorité européenne <https://www.20minutes.fr/planete/3036599-20210506-dioxyde-titane-tant-additif-alimentaire-estime-autorite-europeenne>, 20 minutes, 06/05/21, 19h05
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13- Satay végétarien : un laboratoire expérimente des plats asiatiques sans viande, AFP, 07/05/21, 20:00
Martin Abbugao

Brochettes de poulet satay ou boeuf rendang en version végétarienne : un nouveau laboratoire high-tech à Singapour recrée sans viande des classiques de la cuisine asiatique pour assouvir l'appétit grandissant de la région pour l'alimentation durable.
Des scientifiques et des professionnels de l'alimentation en blouse blanche testent différents extraits végétaux pour concocter ces mets d'Asie en imitant au plus près les saveurs traditionnelles.
Ce laboratoire a été créé par le géant américain de la transformation et du négoce de matières premières agricoles, Archer Daniels Midland (ADM).
La demande pour l'alimentation durable en Asie est encore émergente mais elle progresse, surtout dans les pays les plus développés comme Singapour, à mesure que les consommateurs cherchent une alimentation plus équilibrée et un impact moindre sur l'environnement.
Des burgers ou nuggets végétaux sont déjà vendus dans la région, mais la société américaine cherche à séduire les palais des clients asiatiques avec des plats locaux.
"Nous travaillons avec des cuisiniers et des clients locaux pour développer et adapter des saveurs qui sont recherchées ici en Asie", explique Dirk Oyen, vice-président et directeur de l'alimentation humaine de la société pour l'Asie du Sud-Est.
"C'est vraiment la clé, de créer une saveur locale".
Le laboratoire a déjà conçu des versions aux légumes du satay (habituellement des brochettes de viande à la sauce aux cacahouètes) et du rendang (curry de boeuf cuit dans du lait de coco avec des épices).
- Inquiétudes pour la planète -
Mais son objectif est d'inventer des mélanges protéinés, à base de soja et de pois, avec une texture et une saveur similaires à la viande.
Ces produits imitent le boeuf, le porc ou le poulet et peuvent être utilisés pour cuisiner des plats locaux traditionnellement à base de viande.
Les consommateurs asiatiques sont déjà habitués au tofu et tempé (spécialité indonésienne à base de soja fermenté) mais ADM espère élargir encore l'offre.
Il veut notamment proposer une solution à ceux qui aiment le goût de la viande mais s'inquiètent de l'impact de l'élevage intensif sur la planète.
L'élevage intensif pour la consommation de viande est une source de méthane, gaz qui favorise l'effet de serre. Dans certains pays comme le Brésil, ce secteur contribue à la destruction des forêts, barrières naturelles au réchauffement climatique.
Les fabricants de nouvelles protéines à base de plantes font cependant face à de nombreux défis, comme ceux de persuader les consommateurs de changer leurs habitudes ou d'affronter une concurrence qui s'intensifie. 
Singapour abrite déjà plusieurs start-up d'alimentation durable, comme Karana qui fabrique des raviolis à base de fruits au lieu de porc, ou Sophie's BioNutrients qui expérimente les micro-algues en guise de substituts aux fruits de mer et à la viande.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/satay-vegetarien-un-laboratoire-experimente-des-plats-asiatiques-sans-viande_154102>
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14- Poules pondeuses en cages : l’inaction du gouvernement devant le Conseil d’Etat, Le Monde, 07/05/21, 20h33 
Mathilde Gérard

Saisi par une association de défense des animaux, le Conseil d’Etat doit se prononcer sur l’absence de décret d’application d’un article de la loi EGalim sur les bâtiments d’élevages de poules. 
Quand il n’était encore que candidat à la présidence de la République, en février 2017, Emmanuel Macron avait fait la promesse, s’il était élu, de faire « disparaître l’élevage en batterie de poules pondeuses ». A moins d’un an de la fin son mandat, près d’une poule pondeuse sur deux (47 %) est toujours élevée en cage en France, même si cette proportion diminue d’année en année.
Si ce mouvement doit davantage à l’impulsion des consommateurs et de la grande distribution – qui peu à peu se détournent des systèmes d’élevage en cages – qu’à l’action politique, une initiative avait néanmoins été prise par les parlementaires. Lors de l’examen de la loi Agriculture et alimentation (EGalim) en 2018, ils avaient voté l’interdiction de construire ou réaménager tout bâtiment en cages pour les poules pondeuses.
Ce moratoire avait pour but de faciliter la transition vers des modes d’élevage alternatifs, sans pénaliser les éleveurs déjà installés. L’article L214-11 du code rural et de la pêche maritime, ainsi introduit, devait toutefois se traduire par un décret, qui, deux ans et demi après la promulgation de la loi, n’a toujours pas été publié.
> Lire la tribune : Pour « une politique agricole et alimentaire commune »
Pour l’association Compassion in World Farming (CIWF) France, qui a introduit un recours devant le Conseil d’Etat, l’absence de décret équivaut à un non-respect de la loi. « Ce vide juridique, c’est une inaction de la France, qui laisse pourrir la situation », estime Agathe Gignoux, chargée d’affaires publiques de CIWF.
Absence de décret
Dans leur réponse à la requête de l’ONG, les services du ministère de l’agriculture ont considéré qu’un décret n’était pas nécessaire pour que la loi s’applique, « l’interdiction prévue étant suffisamment claire ». Mais dans ses conclusions présentées vendredi 7 mai, lors de l’audience devant le Conseil d’Etat, la rapporteuse publique a au contraire estimé que « la publication d’un décret est une condition nécessaire à l’application de l’article L214-11, un seul renvoi au règlement ne suffisant pas ».
> Lire aussi  Des associations dénoncent un recul du gouvernement sur les élevages de poules en cages
La rapporteuse a notamment rappelé que lors, de l’examen du texte à l’Assemblée et au Sénat, la notion de « réaménagement de bâtiment » avait été particulièrement débattue par les législateurs et que ces derniers avaient renvoyé sa clarification à un décret. Celui-ci devrait notamment préciser l’étendue des réaménagements concernés et, par exemple, distinguer le cas d’un éleveur devant faire une réparation, de celui opérant des investissements structurels sur son bâtiment.
La rapporteuse publique a par ailleurs souligné que l’absence de décret, plus de deux ans et demi après la promulgation de la loi, dépassait le cadre d’un « délai raisonnable » : « Ce délai n’est justifié par aucune circonstance », relève-t-elle. Dans ses conclusions, la rapporteuse propose au Conseil d’Etat, qui rendra sa décision dans les prochaines semaines, d’enjoindre au gouvernement de rendre un décret dans un délai de six mois, assorti de 200 euros d’amende par jour de retard.
« C’est très positif que la rapporteuse reconnaisse qu’il faut un décret d’application : cela signifie que notre démarche était fondée, a réagi Agathe Gignoux. Nous espérons désormais que l’arrêt du Conseil d’Etat suivra ces conclusions, et nous poursuivrons nos demandes sur le fond pour un décret d’application qui ne restreigne pas le moratoire adopté lors de la loi EGalim. » 
Un article de loi « indispensable »
Sept autres associations étaient associées à CIWF pour ce recours, dont Welfarm, la Fondation Brigitte Bardot et la Société protectrice des animaux (SPA). « Il faut rappeler dans quel esprit la loi EGalim a été votée, poursuit Nikita Bachelard, de la Fondation Droit animal (LFDA), également soutien de l’action de CIWF. Ce petit article sur les bâtiments de poules pondeuses avait été adopté après un amendement parlementaire. L’objectif était de permettre une transition vers la fin de l’élevage en cages. »
L’association rappelle notamment qu’en 2012, en vertu d’une directive européenne sur les « cages aménagées », de nombreux éleveurs français avaient procédé à de lourds travaux pour se conformer à cette réglementation. Ces investissements avaient ensuite été un frein pour la transition vers le hors-cage. « On ne veut pas refaire cette bêtise en permettant de nouveaux investissements dans les cages », résume Nikita Bachelard. Même si « l’article de la loi EGalim n’est pas révolutionnaire – il ne s’agit que d’interdire des réaménagements –, il est indispensable. On a encore 28 millions de poules pondeuses en cages en France, dans la moyenne haute européenne, alors que d’autres pays avancent beaucoup plus vite », insiste Agathe Gignoux. L’Allemagne notamment interdira totalement les cages d’ici à 2025. Pour la responsable de CIWF, « sortir d’un système d’élevage en cage, c’est pourtant la base ».
> Lire aussi  L’association L214 dénonce les conditions d’élevage de poules au sol
Les cages sont reconnues comme le mode d’élevage le plus éloigné des besoins naturels des volailles, pouvant susciter des troubles du comportement, des risques de blessures et des maladies liées à la très forte densité. Pour autant, le spectre des alternatives est large, entre élevages au sol en bâtiment fermé, avec un environnement plus ou moins enrichi (perchoirs, grattoirs, accès à un « jardin d’hiver »…) et des élevages en plein air, « label rouge », ou en agriculture biologique.
Soutenue par 170 organisations, une initiative citoyenne européenne pour demander la fin des cages dans les élevages de l’Union européenne avait réuni plus de 1,4 million de signatures entre septembre 2018 et septembre 2019. Lors d’une audition publique sur le sujet par le Parlement européen, à la mi-avril, le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, a apporté son « plein soutien [à cette initiative] pour mettre en œuvre cette transformation ». La Commission doit encore y apporter une réponse formelle, attendue dans les prochaines semaines.
> Lire aussi  Elevage : près de 1,4 million de citoyens européens demandent l’interdiction des cages
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/07/poules-pondeuses-en-cages-l-inaction-du-gouvernement-devant-le-conseil-d-etat_6079543_3244.html>
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15- Le Marché de Rungis va s'étendre au nord de Paris avec nouvelles plateformes et volet agricole, AFP, 07/05/21, 23:00

La Semmaris, société gestionnaire du Marché de Rungis, a confirmé vendredi son projet de développer "un espace de production agricole sur le Triangle de Gonesse et une ou deux plateformes de distribution situées à proximité", dans le Val d'Oise. 
Stéphane Layani, président du Marché international de Rungis, a "salué" l'annonce vendredi par le Premier ministre Jean Castex, du choix de Rungis, le plus grand marché de produits frais du monde, "pour développer des plateformes de distribution alimentaire dans le nord de l'Ile-de-France".
Le volet agricole de ce projet reposera "sur les principes de l'agro-écologie", a précisé la Semmaris dans un communiqué.
Baptisé "Agoralim", le projet a "pour objectif de donner un élan écologique et économique à ce territoire" au nord de Paris, assure la Semmaris.
Il visera notamment "à favoriser le développement de la production locale et des circuits courts, en ligne avec les nouvelles attentes des Franciliens en matière de consommation de produits frais". 
Installé depuis 50 ans à Rungis, au sud de Paris, le Marché d'intérêt national (MIN) a grandi et est proche de la saturation.
La Semmaris précise "travailler dans une démarche de co-construction avec l'ensemble des parties prenantes pour trouver l'implantation la plus adaptée à ses activités".
"L'implantation d'un projet d'extension de Rungis autour des circuits-courts et des productions locales est une opportunité pour notre territoire de créer un pôle d'excellence pour l'alimentaire et de soutenir la mutation de l'économie agricole", a salué Marie-Christine Cavecchi, présidente (LR) du Conseil départemental du Val-d'Oise, à la suite de l'annonce de Jean Castex.
Dans une lettre commune adressée au préfet en avril, les maires de Gonesse et Goussainville estimaient que l'implantation de la future extension de Rungis pourrait se situer sur des terrains le long de la route de Roissy, bien desservis par le réseau routier et d'une superficie totale de 156 hectares.
Ce lieu se situe à quelques kilomètres du Triangle de Gonesse. Il devait initialement accueillir un projet européen de fret express ferroviaire, actuellement au point mort.
La question est sensible pour le département où la défense des zones agricoles continue de mobiliser des centaines de défenseurs de l'environnement. Une ZAD ("zone à défendre") avait été installée dix-sept jours en février dernier, avant l'expulsion de ses militants.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210507-le-marché-de-rungis-va-s-étendre-au-nord-de-paris-avec-nouvelles-plateformes-et-volet-agricole>
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16- Néonicotinoïdes : la justice européenne valide définitivement les interdictions, Actu-environnement, 07/05/21
Laurent Radisson

Par une décision du 6 mai 2021, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a définitivement validé l'interdiction de trois insecticides néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) prise par la Commission européenne en 2013. Elle a en effet rejeté le pourvoi de la société Bayer contre l'arrêt du Tribunal de l'UE du 17 mai 2018 qui avait rejeté le recours de l'agrochimiste contre le règlement d'interdiction.
L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), qui a soutenu la Commission européenne dans ce contentieux, se félicite d'une « grande victoire » pour les apiculteurs. « Cet arrêt est fondamental pour les apiculteurs car c'est sur la base de l'interdiction des néonicotinoïdes décidée au niveau de UE en 2013 que la législation et la réglementation française interdisant les semences enrobées de néonicotinoïdes ont été établies », explique le syndicat professionnel. Cette décision intervient « au moment où le gouvernement français tente de faire machine arrière sur l'interdiction des néonicotinoïdes, comme on l'a vu pour les semences de betteraves », pointe le président du syndicat Christian Pons.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/neonicotinoides-interdictions-validation-justice-europeenne-37496.php4>
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17- Quelle surface agricole est nécessaire pour nourrir un Français ?, Futura-sciences, 07/05/21
GoodPlanet Mag

L'Ademe s'est intéressée à la surface nécessaire pour produire l'alimentation de la population française. L'agence estime ainsi que la production annuelle de nourriture pour un Français moyen, mangeant de la viande une fois par jour est de 4.800 m² par an. Il s'agit de l'empreinte sol, un indicateur qui prend en compte la surface agricole nécessaire pour produire la nourriture d'une personne, les émissions de gaz à effet de serre, les importations de nourritures ou de produits nécessaires à l'agriculture et l'élevage ainsi que sa consommation d'énergie.
Sarah Martin, ingénieure en alimentation durable à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), explique : « même si la viande ne représente que 5 % du contenu de l'assiette, elle représente 50 % de l'empreinte sol d'un consommateur français moyen ». Ainsi, avec un régime entièrement végétal, un Français aurait besoin de seulement 1.200 m² d'empreinte sol pour son alimentation tandis qu'un gros mangeur de viande (170 grammes de viande par jour) aura besoin de 5.200 m².
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/agriculture-surface-agricole-necessaire-nourrir-francais-87169/>
En savoir plus : 
> Rapport en ligne. Empreintes sol, énergie et carbone de l’alimentation <https://librairie.ademe.fr/produire-autrement/4396-empreintes-sol-energie-et-carbone-de-l-alimentation.html>, Ademe, décembre 2020
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En images
18- Santé. Interview 5/5 : excès ou absence de viande consommée sont-ils néfastes ?, Futura-sciences, 05/12/14

Les régimes végétariens sont à la mode, mais quelles sont les conséquences de la suppression de la viande de l'alimentation ? Existe-t-il des risques ? Nous avons posé la question à une nutritionniste, Béatrice de Reynal. 
> Entretien à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/sante/videos/interview-5-5-exces-absence-viande-consommee-sont-ils-nefastes-456/>
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19- L’huile de jojoba, l’or vert des oasis égyptiennes, TF1, journal de 20h, 03/05/21

On l'appelle l'or du désert. L’huile de jojoba est utilisée pour ses vertus hydratantes et anti-âge. Elle rentre dans la composition de très nombreux cosmétiques. En Egypte, on cultive les très précieuses graines dont elle est extraite.
À Ismaïlia, aux portes du désert égyptien, à 200km du Caire se trouve une oasis verdoyante. Ce paradis sorti du sable, Nabil Al Moggi, producteur de jojoba, l'a créé de ses mains grâce à celui qu'on surnomme le noisetier sauvage. Sans pesticide, beaucoup de soleil et deux fois moins gourmand en eau que l'olivier, le jojoba originaire d'Amérique du Sud a trouvé dans ce coin d’Égypte son autre terre promise.
Cet arbuste est d'une résistance exceptionnelle. Il faut traiter ses fruits avec minutie. Le contrôle de sa qualité se fait à l'œil. La douceur est le mot d'ordre. Preuve en est, le pressage se fait à froid pour préserver les acides gras et minéraux du précieux liquide.
Connu pour ses effets hydratants, anti-âge ou encore cicatrisant, sa composition unique a fait sa renommée mondiale et attire les industriels. En effet, près de 400 entrepreneurs égyptiens auraient fait le pari du jojoba. Dans une usine d'El Sadat, en périphérie du Caire, 350 litres d'huile sont extraits chaque jour pour être exportés dans 16 pays. Depuis deux ans, l'usine fonctionne jour et nuit grâce à 20 employés pour tenter de répondre aux demandes venues du monde entier, en vain.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-l-huile-de-jojoba-l-or-vert-des-oasis-egyptiennes-2185125.html>
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20- Producteurs de laine : comment écouler les stocks, TF1, journal de 20h, 05/05/21

La laine, un produit d’exportation dont notre pays expédie une grande partie vers la Chine, en tout cas en temps normal. Cette année, de très nombreux producteurs se retrouvent avec des centaines de kilos de toisons sur les bras.
Sur ces 1 200 agneaux et brebis élevés pour leur viande, la laine a déjà bien poussé. Donc, comme tous les ans, il va falloir les tondre. “C’est une obligation de les tondre car elles auraient beaucoup trop chaud l’été si on ne les tond pas. et enlever toute la toile”, précise Déborah Courron, une éleveuse d’ovins. Cette tonte va générer une tonne de laine. Le problème, c’est que cette éleveuse en a déjà une tonne dans son hangar dont elle ne sait pas quoi faire.
Depuis la pandémie de Covid, plus personne ne vient chercher la laine dans le département. Pierre Courron, éleveur d’ovins à Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-maritimes), explique : “Avant la coopérative récoltait toute la laine pour expédier ça en Chine. Et maintenant, la Chine a bloqué ses importations. Du coup, la laine est restée en stock chez les éleveurs”.
La laine était vendue 0,40 euros le kilo. ça ne couvrait même pas les frais de tonte, mais s’en débarrasser va coûter bien plus cher. Pour des raisons sanitaires, elle ne peut pas être enterrée. Pour la brûler, il faudrait des incinérateurs spéciaux à plus de 60 degrés. Des initiatives commencent à voir le jour, comme dans cette association qui récolte de la laine chez les éleveurs locaux pour la transformer. Découvrez l'intégralité de ce reportage dans la vidéo ci-dessus.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-producteurs-de-laine-comment-ecouler-les-stocks-2185317.html>
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21- Alimentation : bientôt des "vers de farine" dans nos assiettes, TF1, journal de 20h, 05/05/21

L'Union européenne a autorisé la vente de ces insectes comme aliment, le plus souvent sous forme de farine. Ils seraient bons pour la santé et pour la planète.
C'est le tout dernier aliment autorisé à vente, le "ver de farine". Depuis dix ans, l'entreprise Ynsect située à Damparis, dans le Jura, élève des milliers de tonnes de larves. Elle les sèche, les broie, les transforme en une pâte sableuse, une farine jusque-là réservée à l'alimentation animale. Désormais, la poudre d'insectes pourra aussi servir à faire des gâteaux ou des pâtes pour les humains.
"Ça va nous ouvrir de nouveaux marchés. C'est une farine qui est très riche en protéines. On en 70% de protéines dans notre farine. C'est une farine qui est très digestible, qui peut venir en complément ou en remplacement à d'autres type de farine", explique Cyrille Canitrot, expert en élevage.
L'idée de manger des vers et des criquets dégoûte certains d'entre nous. Pour éviter cela, avant même l'autorisation européenne, la société Jimini's a imaginé toute une série de produits à base d'insectes. Le secret, c'est qu'on ne les voit pas.
"Ce n'est pas évident de se dire que le matin, si on veut manger des insectes, on va avoir des insectes qui flottent dans son bol. Ce n'est absolument pas le but. On utilise la poudre, qui est broyée, qu'on ne voit plus. Et ce sont des céréales, qui une fois dans votre bol, sont identiques à ceux que vous allez manger tous les matins", indique Bastien Rabastens, cofondateur de Jimini's.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-alimentation-bientot-des-vers-de-farine-dans-nos-assiettes-2185314.html>
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22- Dérèglement climatique : les agriculteurs français à la recherche de cultures résistantes, TV5Monde, 05/05/21
Anne-Sophie Pieri & Fabrice Birault

Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, des sécheresses aux gelées tardives, les agriculteurs n'ont pas d'autres choix que de se mettre à diversifier leurs cultures. Il y a un an, Jean-Pierre Ricard, agriculteur dans l'Oise, au nord de Paris, essaye de semer du sorgho sur une parcelle. La plante, traditionnellement cultivée en Afrique, est peu demandeuse en eau, résistante aux insectes et aux fortes chaleurs. Rencontre. 
> Reportage à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/dereglement-climatique-les-agriculteurs-francais-la-recherche-de-cultures-resistantes>
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Un bonus
23- Avant de mettre à jour WhatsApp, quatre questions sur la nouvelle politique de partage des données de la messagerie, France info, 15/05/21, 09:24
Louisa Benchabane, France Télévisions

A partir du 15 mai, des millions d'utilisateurs devront accepter d'installer une mise à jour et de nouvelles conditions générales d'utilisation afin de pouvoir continuer à utiliser l'application.
WhatsApp avait repoussé l'échéance pour faire redescendre la pression, mais à partir du samedi 15 mai, il ne sera plus question pour les utilisateurs de l'application d'échapper à la nouvelle mise à jour, qui devait initialement être installée avant le 8 février. En janvier, un déluge de critiques, liées au changement du périmètre des données issues de WhatsApp qui seront partagées avec sa maison-mère Facebook, avait fait reculer la messagerie. Explications.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/avant-de-mettre-a-jour-whatsapp-quatre-questions-sur-la-nouvelle-politique-de-partage-des-donnees-de-la-messagerie_4618681.html>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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