[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (mardi 18 mai)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 18 Mai 08:27:25 CEST 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Une association recense 3000 installations obsolètes non démontées dans les montagnes françaises dont les Pyrénées <https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/une-association-recense-3000-installations-obsoletes-non-demontees-dans-les-montagnes-francaises-dont-les-pyrenees-2070841.html>, France 3 Occitanie, 01/05/21, 08h02
2- Tribune. « Une gouvernance de l’air, avec des moyens de suivi de sa mise en œuvre, doit être créée en France » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/01/une-gouvernance-de-l-air-avec-des-moyens-de-suivi-de-sa-mise-en-uvre-doit-etre-creee-en-france_6078742_3232.html>, Le Monde, 01/05/21, 09h00
3- Chasse aux tags, brigade verte, cendriers de poche... Quand les villes misent sur la propreté <https://www.lexpress.fr/actualite/societe/chasse-aux-tags-brigade-verte-cendriers-de-poche-quand-les-villes-misent-sur-la-proprete_2149807.html>, L’Express, 01/05/21, 09:00
4- Pollution à Paris : 59 % des Parisiens veulent fermer les rues devant les écoles aux véhicules thermiques <https://www.20minutes.fr/paris/3033967-20210504-pollution-paris-59-parisiens-veulent-fermer-rues-devant-ecoles-vehicules-thermiques>, 20 Minutes, 04/05/21, 10h33
5- L'éco-organisme allemand Léko veut battre en brèche le monopole de Citeo <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/leco-organisme-allemand-leko-veut-battre-en-breche-le-monopole-de-citeo-1312326>, Les Echos, 04/05/21, 18:39
6- Emballages plastiques : un plan mais pas de sanctions pour s'en débarrasser en France <https://www.geo.fr/environnement/emballages-plastiques-un-plan-mais-pas-de-sanctions-pour-sen-debarrasser-en-france-204673>, AFP, 04/05/21, 21:00
7- Sur les routes du recyclage du plastique agricole <https://www.lepoint.fr/societe/sur-les-routes-du-recyclage-du-plastique-agricole-05-05-2021-2425092_23.php>, AFP, 05/05/21, 08:00
8- Des associations de consommateurs s’inquiètent d’un projet du gouvernement facilitant le démarchage téléphonique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/05/des-associations-de-consommateurs-s-inquietent-d-un-projet-du-gouvernement-facilitant-le-demarchage-telephonique_6079203_3234.html>, Le Monde avec AFP, 05/05/21, 12h29
9- Dans les marais de Mésopotamie coulent... les égouts d'Irak <https://www.nouvelobs.com/topnews/20210505.AFP8257/dans-les-marais-de-mesopotamie-coulent-les-egouts-d-irak.html>, AFP, 05/05/21, 17:00
10- Paris : la pollution aux particules fines dépasse les normes sanitaires dans les cours d’école, selon Airparif <https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/paris-la-pollution-aux-particules-fines-depasse-les-normes-sanitaires-dans-les-cours-decole-selon-airparif_4612205.html>, France info avec France Bleu Paris, 05/05/21, 17:40
11- L’entreprise Lubrizol condamnée pour des infractions lors de la dépollution de son usine Seveso de Rouen, qui avait brûlé en 2019 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/05/lubrizol-condamnee-pour-des-infractions-lors-de-la-depollution-de-son-site-de-rouen_6079241_3244.html>, Le Monde avec AFP, 05/05/21, 18h22
12- Ce nouveau procédé transforme les plastiques à usage unique en carburants <https://dailygeekshow.com/plastique-carburant/>, Daily Geek Show, 06/05/21
13- Garonne : Tous les voyants laissent présager une sécheresse précoce cette année <https://www.20minutes.fr/planete/3037163-20210507-toulouse-tous-voyants-laissent-presager-secheresse-precoce-annee>, 20 Minutes, 07/05/21, 17h57
14- Entretien. Jean-François Rial : "Il faut sortir du tourisme de masse" <https://www.lexpress.fr/styles/mobilite/jean-francois-rial-il-faut-sortir-du-tourisme-de-masse_2150386.html?Echobox=1620457582>, L’Express, 08/05/21, 09:00
15- "Agent orange" toxique : les demandes d'une Franco-Vietnamienne contre 14 multinationales jugées irrecevables <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210510-agent-orange-toxique-les-demandes-d-une-franco-vietnamienne-contre-14-multinationales-jug%C3%A9es-irrecevables>, AFP, 10/04/21, 14:00
16- Le Toxiscore, le label qui épingle les produits ménagers les plus nocifs <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/sante-environnementale/isr-rse/le-toxiscore-le-label-qui-epingle-les-produits-menagers-les-plus-nocifs-149797.html>, Novethic, 11/05/21
17- Lancement d’une campagne contre les marées vertes en Bretagne <https://www.ouest-france.fr/bretagne/lancement-d-une-campagne-contre-les-marees-vertes-en-bretagne-c38981ec-b2fe-11eb-b3ae-6871867c9135>, Ouest-France avec AFP, 12/05/21, 10h59
18- En Guadeloupe, la valorisation des sargasses, de l'enjeu sanitaire à l'enjeu économique <https://information.tv5monde.com/info/en-guadeloupe-la-valorisation-des-sargasses-de-l-enjeu-sanitaire-l-enjeu-economique-408415>, AFP, 12/05/21, 20:00
19- Trop vague, peu ambitieux : le plan national santé environnement ne convainc pas <https://reporterre.net/Trop-vague-peu-ambitieux-le-plan-national-sante-environnement-ne-convainc-pas>, Reporterre, 14/05/21, 09h18
En images
20- Écologie : le fléau des algues vertes en Bretagne <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/ecologie-le-fleau-des-algues-vertes-en-bretagne_4621531.html>, France 2, journal de 20h, 12/05/21
21- Vidéo. Covid-19 : "La source de ce virus, c'est l'effondrement de nos écosystèmes", alerte Karima Delli, députée européenne EELV <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-covid-19-la-source-de-ce-virus-c-est-l-effondrement-de-nos-ecosystemes-alerte-karima-delli-deputee-europeenne-eelv_4625777.html>, France info, 16/05/21, 11:27
Bien à vous,
Florence
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INCONTOURNABLES DU JOUR : — L’ONG Mountain Wilderness vient de fêter les 20 ans de sa campagne "installations obsolètes" visant à dépolluer la nature des constructions inutilisées mais laissées sur place. (cf. item 1)
— Metz, Nice ou Ajaccio, des villes qui misent sur la propreté et se distinguent par des actions novatrices dans ce domaine. (cf. item 3)
RÉVEIL DU JOUR : L'éco-organisme allemand Léko prend pied sur le sol français sur le marché du traitement des emballages ménagers, secteur d'activité presque exclusivement contrôlé par Citeo, ex-Eco Emballages. (cf. item 5)
DÉCISIONS DU JOUR : — Pour tenter de déplastifier sa consommation, la France se dote d'une feuille de route visant à réduire de 20% les emballages plastique à usage unique d'ici fin 2025, dont la portée sans contrôle ni sanction est critiquée par le mouvement associatif. (cf. item 6)
— Le gouvernement veut mettre en place un Toxiscore, d'ici 2022, qui indiquera au consommateur, grâce à une notation et un système de couleur, le degré de toxicité du produit qu'il utilise. (cf. item 16)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Au cœur du maraîchage nantais, le recyclage des déchets plastifiés agricoles bat son plein. (cf. item 7)
— Repêcher les Sargasses avant qu'elles n'atteignent la côte ou réussir à les recycler, les collectivités chargées d'évacuer ces nappes d'algues qui s'échouent depuis 10 ans sur les côtes guadeloupéennes cherchent des solutions face à cette invasion. (cf. item 17)
ALERTE DU JOUR : 12 associations de consommateurs dénoncent un projet de démarchage téléphonique qui aboutit à légitimer le harcèlement dont sont victimes les consommateurs. (cf. item 8)
POLLUTION DU JOUR : Dans le "jardin d'Eden" de Mésopotamie, trésor multimillénaire inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, d'énormes tuyaux jaillit une eau saumâtre, celle des égouts que l'Etat irakien, incapable d'assurer les services de base, préfère déverser là. (cf. item 9)
ÉTUDES DU JOUR : — Selon une étude réalisée au sein de 44 établissements scolaires de la capitale, des taux de concentration de particules fines dans les cours d'écoles sont supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). (cf. item 10 & 4)
— Selon une étude menée par les chercheurs du Center for Plastics Innovation (CPI) de l’université du Delaware, ces derniers ont mis au point une méthode pour convertir les déchets plastiques à usage unique en molécules prêtes à l’emploi pour produire des carburéacteurs, du diesel et des lubrifiants. (cf. item 12)
CONTRAVENTIONS DU JOUR : Deux contraventions de 1 500 euros, ce sont les sommes auxquelles a été condamnée la société Lubrizol pour des infractions constatées lors de la dépollution de son site Seveso de Rouen. (cf. item 11)
PRÉMICES DU JOUR : Le Comité de l'eau réuni par le préfet a pointé des déficits hydrologiques de la Garonne déjà bas pour la saison. (cf. item 13)
ENTRETIEN DU JOUR : Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, livre sa vision de l'évasion et des nouveaux modes de transport. (cf. item 14)
DÉTERMINATION DU JOUR : Alors que le tribunal d'Evry a déclaré irrecevables ses demandes contre 14 multinationales de l'agrochimie, la Franco-Vietnamienne Tran To Nga a réaffirmé qu'elle poursuivrait son combat judiciaire comme victime de "l'agent orange" pendant la guerre du Vietnam. (cf. item 15 & suite)
CHIFFRE DU JOUR : Dans le quatrième Plan national santé environnement (PNSE) présenté par le gouvernement et qui couvre la période 2021-2025, la prévention représente seulement 1 % du budget total de la santé. (cf. item 19 & suite)
PÉTITION DU JOUR : À quelques semaines des élections régionales, l’association Eau et Rivières de Bretagne a lancé une campagne pour « mettre fin aux marées vertes » en Bretagne, avec notamment une pétition déjà signée par une centaine de personnalités. (cf. item 17, suite & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
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> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Une association recense 3000 installations obsolètes non démontées dans les montagnes françaises dont les Pyrénées, France 3 Occitanie, 01/05/21, 08h02
L’association Mountain Wilderness fête les 20 ans de sa campagne "Installations Obsolètes". L’ONG a développé une expertise en matière d’aménagements de constructions abandonnées dans les différents massifs de France, dont les Pyrénées.
Répertorier les installations abandonnées dans les différents massifs de France, dont ceux des Pyrénées, voilà l'une des missions menées par l’ONG Mountain Wilderness. Née en 1987 en Italie et basée à Grenoble, l'association fête les 20 ans de sa campagne "installations obsolètes" visant à dépolluer la nature des constructions inutilisées mais laissées sur place.
Mountain Wilderness a travaillé à la révision de la loi montagne votée en 2016. Une victoire pour l'association puisque la nouvelle loi montagne prévoit que les autorisations de construire des remontées mécaniques doivent s’accompagner d’une obligation de désinstallation lorsque celles-ci sont inexploitées pendant cinq ans. Cela ne s’applique toutefois qu’aux constructions faites après 2016. Il faudra donc attendre 2050 environ pour voir un effet réel.
D’ici là, de nombreuses installations inusitées et abandonnées continuent de défigurer les espaces de nature.
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/une-association-recense-3000-installations-obsoletes-non-demontees-dans-les-montagnes-francaises-dont-les-pyrenees-2070841.html <https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/une-association-recense-3000-installations-obsoletes-non-demontees-dans-les-montagnes-francaises-dont-les-pyrenees-2070841.html>>
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2- Tribune. « Une gouvernance de l’air, avec des moyens de suivi de sa mise en œuvre, doit être créée en France », Le Monde, 01/05/21, 09h00
Par Claire Pitollat, ingénieure aéronautique, députée (LRM) des Bouches-du-Rhône et présidente du groupe d’études « Air et Santé » de l’Assemblée nationale
Il est l’heure pour la France de passer de championne de l’observation de la qualité de l’air à championne de l’action, consistant à « tester, mesurer et informer », affirme, dans une tribune au « Monde », Claire Pitollat, députée (LRM), présidente du groupe d’études « Air et Santé » de l’Assemblée nationale.
Tribune. Londres, 15 février 2013. A la suite d’une grave crise d’asthme qui lui cause une insuffisance respiratoire aiguë, la petite Ella Adoo-Kissi-Debrah, 9 ans, décède à l’hôpital. Plus de sept ans plus tard, le 16 décembre 2021, la justice britannique reconnaît le rôle de la pollution de l’air dans ce décès. Une première historique.
Pourtant, entre 28 000 et 36 000 décès survenant au Royaume-Uni chaque année sont estimés être liés à la pollution de l’air. En France, cette estimation monte à environ 50 000, mais ce chiffre est largement discuté à la hausse. Une étude de Harvard estime, elle, que 97 242 décès seraient dus en France aux combustions fossiles, et un décès sur cinq dans le monde. Ces écarts vertigineux sont aussi une preuve flagrante du manque d’informations et de mesures réelles de l’impact de la qualité de l’air sur nos vies.
> Lire aussi : Les pics de pollution de l’air aux particules fines soupçonnés de faire augmenter les contaminations
Ce « phénomène mondial » a tué trois fois plus de personnes dans le monde que le Covid-19 en 2020, sans bruit. Pourtant la France est loin de détenir le bonnet d’âne des pays européens. Fin janvier, l’université de Yale a dévoilé son classement bi-annuel de l’Indice de performance environnementale, basé sur 24 critères comme la qualité de l’air ou la préservation des ressources…
Prise en compte des particules fines
La France y apparaît comme le deuxième pays le plus performant du monde en ce domaine ! Plus récemment, l’Hexagone a été classé quatrième pays le plus « vert » au monde dans le Green Future Index réalisé par le MIT Technology Review sur cinq critères : émissions de CO2, transition énergétique, société verte, innovation verte et politique climatique. Ces bons classements sont notamment le résultat d’une politique volontariste menée depuis plusieurs années.
Nous surveillons mieux qu’ailleurs la qualité de l’air, et nos réglementations sont particulièrement exigeantes. Ainsi, le 5 décembre, le réseau Atmo, qui surveille la qualité de l’air en France, a fait évoluer son indice quotidien afin de prendre en compte les particules fines, les plus inquiétantes pour notre santé.
> Lire aussi Pollution de l’air : le Parlement européen demande des normes plus strictes et plus protectrices
L’indice couvre désormais tout le pays, permettant à chaque citoyen urbain ou rural de connaître l’état de l’air qu’il respire dehors. Car la pollution ne s’arrête pas aux frontières des villes : il y a autant de microparticules dans l’air au Pic du midi qu’à Paris. Il ne prend pas non plus en compte l’air intérieur. Pourtant, nous passons en moyenne 90 % de notre temps dans des environnements clos, plus encore depuis le confinement.
Passer de l’observation à l’action
Des études révèlent que l’air intérieur peut être jusqu’à dix fois plus pollué que l’air extérieur. Ainsi, malgré les efforts d’évaluation déployés depuis plusieurs années, l’absence d’une véritable gouvernance de l’air en France compromet le pilotage de ces politiques publiques. Il est l’heure pour la France de passer de championne de l’observation à championne de l’action, consistant à tester, mesurer et informer.
Il convient d’abord de vérifier la mise en œuvre des plans nationaux. Le Parlement doit consacrer deux demi-journées par an au contrôle et à l’exécution du Plan national santé environnement (PNSE), car il se doit d’être un organe de contrôle des failles de notre action publique en santé environnementale.
> Lire aussi Un décès sur cinq dans le monde serait lié à la pollution de l’air
L’Assemblée nationale produit quantité de rapports, de missions d’information et d’enquêtes qui le permettent. Inscrits dans la Constitution de notre République, le suivi de l’application des lois, l’évaluation des politiques publiques et le contrôle de l’action du gouvernement sont le cœur de notre mission. Ainsi, une des premières mesures reste la construction d’une organisation plus pérenne au sein de l’Etat. La France excelle dans le constat et les schémas directeurs, mais nous devons cesser de regarder passer les trains de rapports !
Un enjeu de justice sociale
Nous devons aussi mesurer ce qui impacte notre santé au quotidien. Nous passons la majorité de notre temps à l’intérieur, c’est notre principal lieu d’exposition aux polluants. Mais la mesure de cet air intérieur reste largement insuffisante. Quel air respirons-nous vraiment au quotidien ? Quelles solutions mettre en œuvre pour l’assainir ? Quelle gouvernance de l’air en France ?
> Lire aussi En 2021, la pollution de l’air va virer au violet
Car derrière l’enjeu de santé environnementale et plus particulièrement de pollution de l’air intérieur, il y a un enjeu de justice sociale. Les publics vulnérables sont les doubles victimes d’une précarité sociale mais aussi sanitaire, avec pour première cible les enfants qui grandissent dans des logements insalubres et nocifs pour leur santé. « Il faut que l’air intérieur soit considéré comme un bien public, car ayant un impact communautaire », affirmait, Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dans une tribune « Il faut que l’air intérieur soit considéré comme un bien public » publiée le 6 avril par Le Monde.
Informer les citoyens sans alarmer, sans culpabiliser
Il faut enfin informer pour donner la liberté de choisir et donc d’agir, selon l’adage « mieux vaut prévenir que guérir ». De nombreux spécialistes estiment que la moitié des maladies sont évitables si l’on adapte les habitudes de vie et l’environnement des individus. Si, aujourd’hui, tous les Français connaissent le slogan « mangez cinq fruits et légumes par jour », celui-ci résulte d’une volonté d’alerter et éduquer la population sur ces enjeux simples mais essentiels, de santé publique.
A l’image du Nutri-score, un « Toxi-score » devrait, par exemple, être le premier moyen d’informer les consommateurs de la présence de substances chimiques dangereuses dans les produits. Nous devons informer les citoyens sans alarmer, sans culpabiliser, mais informer véritablement et dès le plus jeune âge.
Des solutions sont là. La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili s’est engagée à ce que toutes les propositions de la convention climat soient versées au quatrième Plan national santé environnement (PNSE4). Au-delà, nous souhaitons que les moyens de son application et de son contrôle soient donnés. Une gouvernance de l’air, orientée vers l’action, avec des moyens de suivi de sa mise en œuvre doit être créée. Nous appelons à une politique d’action : tester, mesurer, informer. Voici nos ambitions, voilà nos devoirs.
§ Cette tribune est soutenue par : Céline Calvez, députée (LRM) des Hauts-de-Seine ; Lamia Kerdjana, médecin anesthésiste-réanimatrice, présidente Ile-de-France du syndicat Jeunes médecins ; Thomas Kerting, fondateur du collectif Airpublica et président de l’association Les Respirations ; Jean-Claude Mifsud, fondateur et directeur de l’entreprise de mesure de la qualité de l’air Rubix Senses & Instrumentation ; Pierre Souvet, président de l’Association santé environnement France (ASEF) ; Etienne de Vanssay, président de la Fédération interprofessionnelle des métiers de l’environnement atmosphérique (Fiméa).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/01/une-gouvernance-de-l-air-avec-des-moyens-de-suivi-de-sa-mise-en-uvre-doit-etre-creee-en-france_6078742_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/01/une-gouvernance-de-l-air-avec-des-moyens-de-suivi-de-sa-mise-en-uvre-doit-etre-creee-en-france_6078742_3232.html>>
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3- Chasse aux tags, brigade verte, cendriers de poche... Quand les villes misent sur la propreté, L’Express, 01/05/21, 09:00
Michel Feltin-Palace
Anne Hidalgo est accusée d'avoir laissé salir Paris. D'autres élus se distinguent par des actions novatrices dans ce domaine, comme à Metz, Nice ou Ajaccio. Illustrations.
C'est une anecdote véridique que l'on se plaît à rapporter à Bayonne. Voilà quelques décennies, le patron de Sony avait choisi la petite cité des Pyrénées-Atlantiques pour y installer l'une de ses usines européennes. La raison ? Il avait été séduit par le soin apporté par les Basques à leurs habitations, y voyant vu un excellent présage pour la qualité de la production. A la clef : plusieurs centaines d'emplois.
La propreté est souvent considérée comme un sujet mineur. Un emballage qui traîne, un mégot de cigarette, une "offrande" laissée par un chien, a priori, cela paraît évidemment beaucoup moins important que la création d'une nouvelle ligne de tramway. Grave erreur. Anne Hidalgo, confrontée à un flot de critiques concernant la saleté de la capitale depuis le succès du mot-dièse #saccageparis, est en train de s'en apercevoir à ses dépens. Car la propreté d'une rue traduit notre capacité à vivre ensemble harmonieusement. "Dans toute société existent des normes produites par la communauté des citoyens. Quand on les enfreint, on remet en cause la communauté tout entière", souligne le politologue Dominique Reynié. C'est pourquoi ce type d'incivilités inquiète tant : elles laissent craindre que l'ordre social est en train de se déliter, qu'il n'y a plus vraiment de culture partagée. La question est également liée au sentiment d'insécurité. Quiconque arrive dans une artère où traîne un vieux frigo et dont l'abribus est cassé éprouve aussitôt une impression de danger. Il y va aussi de la réputation d'une cité. Toulouse a ainsi lancé une vaste campagne contre les mégots en distribuant des cendriers de poche. L'enjeu ? Rien moins que le classement de la capitale de l'Occitanie au patrimoine mondial de l'Unesco.
> Lire aussi >> Propreté à Paris : "Il n'y a pas de pilote dans l'avion"
Les maires les plus aguerris le savent : pour garder une ville propre, il faut savoir jouer sur tous les leviers, sans négliger la répression. A Nice, la chasse aux tags se déroule sans merci. "On condamne les auteurs à repeindre le mur souillé. En général, cela les calme", se félicite Christian Estrosi, le premier magistrat de la cité azuréenne. Même intransigeance vis-à-vis des déjections canines, qu'une brigade motorisée spécialisée somme les propriétaires de ramasser. Sachant qu'en cas de refus, la douloureuse s'élève à 450 euros, les récalcitrants sont rares... A Bobigny, des caméras de surveillance installées près des dépôts sauvages permettent à la police municipale d'intervenir en flagrant délit. A Metz, une brigade verte composée d'un médiateur et d'un garde champêtre veille à ce que personne n'oublie ses mégots ou ses cartons sur la voie publique. Un système double lame : le médiateur explique, le garde champêtre verbalise. Parfois, une simple astuce suffit. A Ajaccio, un spot à déclenchement automatique a été placé près d'un mur que certains avaient pris la fâcheuse habitude de considérer comme une pissotière. Les intéressés ont revu leur jugement après avoir été pris sous le feu des projecteurs en pleine action...
"On respecte mieux l'espace public quand l'on s'y sent chez soi"
Les élus ne se contentent pas de manier le bâton ; ils proposent aussi des solutions. "A Nice, nous disposons d'une "Force rapide action propreté" qui intervient au moindre appel en moins de deux heures, sept jours sur sept et 24 heures sur 24", souligne Pierre-Paul Leonelli, très actif maire adjoint délégué à la propreté. La pédagogie n'est pas oubliée. A Montpellier, des "balades d'éducation canine collectives" enseignent aux propriétaires les bons gestes quand ils se promènent en ville avec Médor - par exemple à le museler quand ils prennent le tram. A Clermont-Ferrand, les agents municipaux vont eux aussi à la rencontre des propriétaires des chiens... accompagnés de leur propre animal. Dès lors, ce n'est plus seulement un fonctionnaire qui réprimande un citoyen ; ce sont deux amis des bêtes qui se rencontrent, et le message passe mieux.
Dans ce domaine plus que dans d'autres, le comportement des usagers est déterminant. "La plupart des individus veillent à la propreté de leur intérieur. S'ils s'autorisent à salir les rues à l'extérieur, cela signifie qu'ils ne se sentent pas vraiment chez eux dans la ville", souligne Magali Ordas, la fondatrice de l'Association des villes pour la propreté urbaine. De ce point de vue, Paris part objectivement avec un handicap. "La capitale accueille chaque jour des centaines de milliers de personnes qui n'y résident pas en permanence, comme les salariés venant de banlieue et, en temps normal, les touristes. Or on respecte mieux l'espace public quand l'on s'y sent chez soi", complète Hervé Guillaume, le coordinateur de la même association. Paris souffre aussi de son extrême densité dans la mesure où, plus un lieu est fréquenté, plus il risque de recevoir de papiers gras et de canettes. Et c'est l'engrenage fatal.
> Lire aussi >> Annecy, Bayonne et La Rochelle parmi les villes où l'on vit le mieux
Cela ne veut pas dire qu'Anne Hidalgo est exempte de tout reproche. Dans la capitale, le service de la propreté est beaucoup trop centralisé alors qu'il s'agit par excellence d'un secteur où il faut être proche du terrain. La maire sortante avait bien promis pendant sa campagne de 2020 de doubler le budget dans ce domaine et de confier le dossier aux maires d'arrondissement, mais, pour le moment, ses promesses n'ont pas été tenues... Elle en paie aujourd'hui le prix.
Faut-il vraiment s'en étonner ? En tout cas, le rapport à la propreté varie d'un lieu à l'autre. "Les maires de la région méditerranéenne doivent consacrer deux à trois fois plus de moyens que ceux du Grand Ouest pour aboutir au même résultat", précise Hervé Guillaume. La météo explique en partie ce constat : les villes les plus sales sont souvent celles où l'on passe le plus de temps dehors. La taille des agglomérations joue aussi. S'il y a moins de déjections canines dans les métropoles, c'est simplement parce qu'on y trouve plus d'immeubles et moins de maisons avec jardins, donc moins de chiens. En revanche, parce que l'on y déjeune plus souvent sur place le midi, on y trouve davantage de papiers et de canettes sur les trottoirs. Conclusion ? La propreté dépend aussi du comportement de chacun d'entre nous. Sachant que la rue la plus propre n'est pas celle qui est la mieux nettoyée, mais celle qui n'est jamais salie.
<https://www.lexpress.fr/actualite/societe/chasse-aux-tags-brigade-verte-cendriers-de-poche-quand-les-villes-misent-sur-la-proprete_2149807.html <https://www.lexpress.fr/actualite/societe/chasse-aux-tags-brigade-verte-cendriers-de-poche-quand-les-villes-misent-sur-la-proprete_2149807.html>>
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4- Pollution à Paris : 59 % des Parisiens veulent fermer les rues devant les écoles aux véhicules thermiques, 20 Minutes, 04/05/21, 10h33
Aude Lorriaux
Les Parisiens et les Parisiennes veulent plus d’action des responsables politiques contre la pollution de l’air, selon un sondage YouGov pour la coalition d’ONG Clean Cities Campaign
• Un sondage YouGov pour la coalition d’ONG Clean Cities Campaign indique que 59 % des Parisiens et Parisiennes veulent que les rues qui passent devant les écoles et les crèches soient fermées aux véhicules thermiques.
• 67 % souhaitent par ailleurs que leurs élus et élues en fassent plus pour protéger les enfants et les citoyens de la pollution de l’air.
• « C’est la base d’assurer à nos enfants une bonne santé. Le point de départ devrait être partagé par tous », commente Olivier Blond, directeur général de l’association Respire, qui estime que la mairie de Paris « n’en fait pas assez ».
« Il y a une prise de conscience », s’enthousiasme Vincent Bezaguet, coordinateur de La Rue Est À Nous, qui fait partie de la Clean Cities Campaign. C’est cette coalition d’association qui a commandé à l’institut YouGov un sondage sur la pollution de l’air, dont les résultats sont éloquents. 59 % des Parisiens et Parisiennes [voir encadré pour la méthodologie] veulent que les rues qui passent devant les écoles et les crèches soient fermées aux véhicules thermiques, et 67 % souhaitent que leurs élus et élues en fassent plus pour protéger les enfants de la pollution de l’air. Des chiffres « inenvisageables » il y a dix ans selon Vincent Bezaguet.
Ces aspirations ne sont d’ailleurs pas liées qu’aux enfants. Un nombre tout aussi important d’habitants de la capitale (67 %) voudraient que les responsables politiques en fassent « plus » pour protéger les citoyens et citoyennes de la pollution de l’air. Dans le détail, ils sont aussi une large majorité à vouloir plus de politiques publiques contre les véhicules polluants (55 %), plus de mesures en faveur des déplacements à pied (62 %), des transports publics (60 %) et du vélo (55 %). Et même 77 % d’entre elles et eux s’accordent à vouloir plus d’espaces verts et de végétation dans leur ville.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/paris/3033967-20210504-pollution-paris-59-parisiens-veulent-fermer-rues-devant-ecoles-vehicules-thermiques>
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5- L'éco-organisme allemand Léko veut battre en brèche le monopole de Citeo, Les Echos, 04/05/21, 18:39
Joël Cossardeaux
L'éco-organisme dépendant du groupe allemand Reclay reprend pied en France sur le marché du traitement des emballages ménagers, jusqu'ici quasi-monopole de l'ex-Eco Emballages. La loi antigaspillage lui offre des opportunités.
Mis en veilleuse depuis 2018, un an après avoir reçu l'agrément de l'Etat en tant que nouvel acteur du tri et du recyclage des déchets d'emballages ménagers, Léko sort de sa léthargie. L'éco-organisme lié au groupe allemand Reclay, via sa filiale française Valorie, mise sur l'entrée en vigueur progressive de la loi anti-gaspillage en faveur d'une économie circulaire de loi (Agec) pour prendre enfin pied sur le sol français, où ce secteur d'activité est contrôlé presque exclusivement par Citeo, ex-Eco Emballages, l'opérateur historique créé en 1992.
Forts des éco-contributions de 150 metteurs sur le marché - des entreprises qui vont d'Epson à Lexmar (informatique) en passant par Kambly (biscuits) -, soit un volume de ressources de 2 millions d'euros, les dirigeants de Léko estiment avoir maintenant les moyens de passer à l'action. Mais les capacités de cet éco-organisme restent bien modestes au regard des 800 millions d'euros de fonds mobilisés auprès des entreprises et sur lesquels Citeo règne quasiment sans partage.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/leco-organisme-allemand-leko-veut-battre-en-breche-le-monopole-de-citeo-1312326>
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6- Emballages plastiques : un plan mais pas de sanctions pour s'en débarrasser en France, AFP, 04/05/21, 21:00
Catherine Hours & Isabel Malsang
Pots de yaourt, enveloppes de charcuterie : même jetés dans les bacs jaunes de tri, ils ne sont quasiment jamais recyclés. Pour tenter de déplastifier sa consommation, la France se dote d'une feuille de route visant à réduire de 20% les emballages plastique à usage unique d'ici fin 2025, dont la portée est critiquée par le mouvement associatif.
Un décret, baptisé "3R" (Réduire, réemployer, recycler) publié le 30 avril par le ministère de la Transition écologique, fixe le cap en rappelant l'objectif final, sortir totalement des emballages plastique à usage unique en 2040, fixé par une loi de février 2020.
Le décret concerne tous les produits et tous les types d'emballages plastiques, ménagers, industriels ou commerciaux, y compris ceux qualifiés de biodégradables ou biosourcés.
Au total, les tubes de dentifrice, bidons de lessive, barquettes de fruits et l'ensemble des emballages en plastique représentent en France quelque 2,2 millions de tonnes mis sur le marché chaque année.
Mais, alors que la loi de 2020 visait une interdiction totale en 2040, le décret d'application semble en assouplir un peu la portée : il parle de "tendre" vers une "réduction de 100% des emballages en plastique à usage unique jugés inutiles comme les blisters plastiques autour des piles ou des ampoules, d'ici 2025".
Le décret incite aussi au réemploi, deuxième R du décret, quasiment inexistant en France.
Pour ce qui est des pots de yaourt, très consommés en France mais en réalité quasiment jamais recyclés ni réutilisés même s'ils sont collectés dans les bacs de tri, plusieurs industriels ont montré récemment des projets de réemploi en boucle fermée (réutilisation de pots de yaourt pour du yaourt), selon le ministère, qui ne s'attend toutefois pas à ce que la filière soit opérationnelle avant 2025.
Pour ce qui est du troisième R (Recyclage), durant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis d'arriver à 100% de recyclage des plastiques d'ici 2025 en France.
Or, le décret ne prévoit que de "tendre" vers 100% de recyclage des seuls emballages en plastique à usage unique "d'ici le 1er janvier 2025", ce qui passe par l'obligation de mettre sur le marché des matériaux recyclables.
Le taux de recyclage des emballages plastiques étant très bas actuellement en France, à 27% seulement, la marge d'amélioration reste conséquente, seules les bouteilles plastique étant effectivement correctement recyclées.
- "Sans contrôle ni sanction" -
L'ONG Zero Waste s'est déclarée mardi "très déçue" par ce décret, très attendu, qu'elle a qualifié "d'incantatoire".
Pas de contrôle ni de sanction, pas de quota par secteur... "Cela donne une déresponsabilisation par des objectifs fixés à tous", dit à l'AFP Alice El Fassi, responsable juridique de l'ONG.
"Il stipule des objectifs par tonnage. Or mettre des objectifs par tonnage, cela peut signifier alléger par des plastiques plus souples et plus légers mais pas forcément mieux recyclables !" ajoute-t-elle.
Ce décret "s'inscrit dans les limites de la loi et du droit européen" indique-t-on au ministère pour expliquer l'absence de sanctions prévues contre les industriels.
"Mais des incitations financières" pourront intervenir, ajoute-t-on.
En l'absence de données précises sur les volumes de plastique utilisés par l'industrie et le commerce chaque année, le ministère compte sur un "observatoire du réemploi" que va mettre en place l'Ademe, pour comptabiliser les progrès accomplis.
L'objectif est de réaliser un premier bilan d'étape quantitatif au 31 décembre 2023, précise une source au ministère.
Si les ONG trouvent que le mouvement ne va pas assez vite, le conseil national de l'emballage a de son côté publié un document de 20 pages intitulé "pourquoi s'emballer ?", rappelant que "l'emballage est indispensable pour réaliser certains produits", "pour des raisons technologiques, réglementaires ou autres" : il cite pêle-mêle les fromages industriels à tartiner ou "sous sac d'affinage" comme l'emmental, les pâtisseries cuites dans leur moule de cuisson, le Champagne ou le Cognac.
<https://www.geo.fr/environnement/emballages-plastiques-un-plan-mais-pas-de-sanctions-pour-sen-debarrasser-en-france-204673>
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7- Sur les routes du recyclage du plastique agricole, AFP, 05/05/21, 08:00
Nicolas Gubert
Landemont (France) (AFP) - Au cœur du maraîchage nantais, un entrepôt qui ne paie pas de mine, aux abords duquel des tractopelles se croisent et se recroisent, la gueule pleine de ballots de plastique : c'est le printemps, le recyclage des déchets plastifiés agricoles bat son plein.
La journée a commencé chez Alain Robillard, à quelque 150 kilomètres de là, en plein cœur du bocage ornais, où les pâtures succèdent aux pâtures, entrecoupées de champs de blé ou de maïs.
"Donner aux plastiques une nouvelle vie, c'est important pour moi. Autrefois, mes parents les brûlaient", témoigne cet éleveur de 65 vaches normandes laitières nourries avec le maïs, le blé et l'herbe produits sur l'exploitation de 67 hectares, d'où sortent 400.000 litres de lait par an.
"On demande de renvoyer les emballages sans les mélanger", explique Pierre de Lépinau, directeur d'Adivalor, la filière de recyclage des déchets des fournitures agricoles, créée en 2001.
Elle est financée à plus de 70 % par des éco-contributions acquittées par les metteurs en marché des produits, gérées par les actionnaires d'Adivalor qui représentent notamment les producteurs de pesticides, d'engrais, de plastiques, de produits d'hygiène et de semences.
"L'autre principal poste de recettes est lié à la vente de déchets recyclables", explique M. de Lépinau.
En 2020, 85.000 tonnes d'emballages et plastiques ont ainsi été collectées dans les fermes françaises, en progression de 5.000 tonnes, dont près de 90 % ont été recyclées. En moyenne, l'agriculture recycle ainsi 72 % du plastique qu'elle utilise, précise M. de Lépinau.
Soit un taux de recyclage presque trois fois supérieur à celui des emballages plastiques ménagers (27 %) collectés en France, selon les chiffres publiés mardi par le ministère de la Transition écologique.
La filière agricole vise le 100 % collecté, 100 % recyclé, en 2030.
Dans les 85.000 tonnes, 65 % de polyéthylène basse densité qui sert à fabriquer les films plastiques d'enrubannage protégeant les balles de fourrage.
"Derrière ces chiffres, il y a des enjeux de logistique forts: environ 1,1 million de mètres cubes sont transportés chaque année, soit quelque 38.000 demandes d'enlèvement" sur tout le territoire, explique Pierre de Lépinau.
Dans son étable, M. Robillard a entreposé quatre sacs jaunes contenant ficelles, filets, films plastiques, pré-triés.
"Mon père avait cinq vaches et consommait peut-être 10 tonnes de paille par an, moi il m'en faut 150", explique l'agriculteur.
Bénévoles
Avec un tracteur et une benne, M. Robillard charge les bâches pliées qui ont servi à protéger le maïs stocké de l'oxydation de l'air.
Il se rend ensuite dans une entreprise de négoce agricole, point de collecte, à quelques kilomètres.
Un pont-bascule permet de peser la quantité de plastiques apportés.
"Des agriculteurs bénévoles aident au déchargement des bennes, et vérifient les apports", explique Hélène Guillier, de la chambre d'agriculture de l'Orne.
Ils doivent notamment s'assurer que les plastiques ne sont pas trop pleins de paille, de terre ou de sable, ce qui compliquerait le recyclage.
Des vérifications d'autant plus importantes qu'on a "une grosse saisonnalité de collecte, avec un pic en avril, mai, juin", explique Pierre de Lépinau: "Les bêtes sortent, c'est le moment où on utilise engrais et fertilisants".
Sur un parapheur, Mme Guillier note le détail de la cargaison. "On déclare le nombre de sacs et le poids des différents plastiques, ça permet de mieux organiser la logistique".
Bilan : 300 kilos de plastique, dont 100 kilos de bâche d'ensilage, six sacs de film d'enrubannage, un sac de ficelles et trois de filets.
Après avoir chargé les plastiques, un camion rutilant part au centre de recyclage qui appartient au groupe Suez, à Landemont, quelque 150 kilomètres plus loin.
Ici, 25.000 tonnes de matières sont traitées chaque année, dont 18 à 20.000 issues du secteur agricole.
"Une tonne de plastique recyclé représente une économie en moyenne de cinq barils de pétrole", explique Yann Ménigaud, directeur du site.
Après déchargement, dans une atmosphère crépusculaire et une pénombre sapée de néons, les matières plastiques subissent prélavage, broyage, lavage, essorage, séchage, extrusion.
Réduit en flocons, le plastique est chauffé et aggloméré en une sorte de pâte, redécoupée en granulés.
Ces grains serviront à fabriquer conduits de canalisation ou sacs-poubelle.
"C'est plus propre pour tout le monde", estime M. Robillard, ajoutant: "le plastique n'est pas une ressource inépuisable".
<https://www.lepoint.fr/societe/sur-les-routes-du-recyclage-du-plastique-agricole-05-05-2021-2425092_23.php>
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8- Des associations de consommateurs s’inquiètent d’un projet du gouvernement facilitant le démarchage téléphonique, Le Monde avec AFP, 05/05/21, 12h29
Ce décret prévoit d’autoriser « le démarcheur à appeler jusqu’à quatre fois au cours du même mois », même si la personne jointe a décliné la proposition commerciale dès le premier appel.
« Alors que le démarchage téléphonique s’est accentué avec la crise sanitaire, on attendrait du gouvernement qu’il use de sa prérogative pour instaurer des règles intransigeantes pour garantir la tranquillité des consommateurs. » La critique, à peine voilée, de douze associations de consommateurs, publiée dans un communiqué mercredi 5 mai, fait suite à un projet de décret du gouvernement sur le démarchage téléphonique, proposé à la consultation au Conseil national de la consommation, dont elles sont membres.
L’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le CNAFAL, la CNAFC, la CLCV, Familles de France, Familles rurales, INDECOSA-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’UNAF dénoncent un projet « qui aboutit à légitimer le harcèlement dont sont victimes les consommateurs », « notamment les plus vulnérables », en autorisant notamment « des créneaux de plus de cinquante heures d’appel par semaine, sur six jours ». « Du lundi au vendredi, la prospection sera autorisée de 9 heures à 19 heures et de 10 heures à 18 heures le samedi, avec seulement une et deux heures de répit respectivement le midi », ajoutent-elles.
> Lire aussi Chez Marc Chauvet, le téléphone sonne toujours cent fois
Poursuite des appels autorisée malgré le refus des consommateurs
Autre point d’alerte : la possibilité pour « le démarcheur d’une même entreprise[d’]appeler jusqu’à quatre fois au total au cours du même mois, soit une fois par semaine » une personne qui aurait refusé dès le premier appel la proposition commerciale.
« Cette tolérance est d’autant plus inacceptable qu’elle constitue un quasi blanc-seing aux professionnels, comme ceux de la fourniture d’énergie ou des travaux de la maison, qui échappent encore à tout encadrement sectoriel », fustigent ces douze associations.
Elles demandent « la réécriture intégrale du projet de décret » gouvernemental afin que les créneaux horaires durant lesquels le démarchage est autorisé soient réduits « drastiquement ». Et que soit généralisé « le droit des consommateurs qui déclinent une proposition commerciale à ne pas être rappelés », ce qui avait été « obtenu par la loi sur le secteur de l’assurance ».
En France, à l’heure actuelle, chacun peut être démarché, sauf s’il a inscrit son numéro au fichier Bloctel, service mis en place mi-2016 qui permet théoriquement de ne plus être dérangé par des appels non souhaités. Les opérateurs ont l’obligation légale de filtrer les numéros de leurs fichiers inscrits à Bloctel, mais tous ne le font pas, malgré les importantes amendes encourues.
En janvier 2020, une pétition contre ce démarchage avait été lancée par ces mêmes associations. Elle avait alors rassemblé 450 000 signatures en sept mois.
> Lire aussi Energie : enquête sur le démarchage téléphonique mensonger
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/05/des-associations-de-consommateurs-s-inquietent-d-un-projet-du-gouvernement-facilitant-le-demarchage-telephonique_6079203_3234.html>
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9- Dans les marais de Mésopotamie coulent... les égouts d'Irak, AFP, 05/05/21, 17:00
Haydar Indhar
Au milieu des marais mésopotamiens, dans le "jardin d'Eden" de Mésopotamie, trésor multimillénaire inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, une tache sombre s'agrandit : depuis d'énormes tuyaux jaillit une eau saumâtre, celle des égouts que l'Etat irakien, incapable d'assurer les services de base, préfère déverser là.
Cette eau charrie "pollution et métaux lourds qui menacent directement la faune et la flore des marais", explique à l'AFP Jassim al-Assadi, à la tête de l'association de défense de l'environnement Nature Iraq.
Elle met aussi en danger "indirectement l'humain à travers les buffles" qui constituent l'un des premiers élevages de la région et dont le lait sert à confectionner le "guemar", la mozzarella locale, poursuit celui qui a abandonné son poste d'ingénieur au ministère des Ressources hydrauliques pour se consacrer au sauvetage des marais.
"Autour des tuyaux d'eaux usées, la plupart des poissons meurent et nous, on a plein de maladies, ces tuyaux sont en train de nous détruire", abonde Nader Mohssen, pêcheur et éleveur né dans cet écosystème unique au monde où, selon la tradition, se trouvait le jardin d'Eden.
"Quant aux buffles, ils sont obligés de s'enfoncer dans les marais pour pouvoir boire autre chose que cette eau polluée", raconte-t-il à l'AFP.
- Crime et puanteur -
Selon l'ONU, 70% des déchets industriels de l'Irak sont reversés dans les fleuves ou la mer.
Pour les habitants des marais, ce serait un comble que leurs égouts viennent aujourd'hui à bout d'un des plus grands deltas intérieurs du monde, alors que ce petit paradis, coincé entre les fleuves Tigre et Euphrate dans le sud de l'Irak, a survécu à l'une des folies destructrices de Saddam Hussein.
Pour punir les habitants de la région qui avaient caché des insurgés en 1991, le dictateur avait fait assécher les marais.
Leur surface humide, de 15.000 km2 en 1991, a ensuite été divisée par deux, ce que l'ONU a qualifié d'"un des pires crimes environnementaux de l'Histoire" et pour lequel 32 responsables de l'ancien régime ont été condamnés, dont un à mort en 2010.
Il y a quelques années, M. Mohssen et les autres habitants des marais - quelques milliers de familles à cheval sur trois provinces du Sud rural et tribal qui peinent à joindre les deux bouts - ont cru voir leur jardin d'Eden refleurir.
L'eau est revenue. Et avec elle plus de 200 espèces d'oiseaux migrateurs ou sédentaires et des dizaines de races d'animaux parfois en voie d'extinction ailleurs.
Des touristes, principalement irakiens, recommençaient à venir pour un tour en bateau ou un déjeuner de poisson grillé.
Mais aujourd'hui, ils fuient en se bouchant les narines tant les effluves nauséabonds qui s'échappent des énormes tuyaux d'eaux usées sont pestilentiels.
Pour les autorités locales, les torts sont partagés. D'un côté par des habitants qui font des branchements sauvages sur les réseaux d'évacuation des eaux de pluie faute d'être officiellement raccordés au tout-à-l'égout. De l'autre par le ministère qui n'attribue pas un budget suffisant au Conseil provincial pour construire des stations d'épuration.
- Scénario catastrophe -
"De telles unités coûteraient près de 57 millions d'euros", explique à l'AFP Haydar Razzaq, chef de la direction des eaux usées de la province de Zi Qar.
Quant à celles dont la construction a déjà été lancée, les travaux ont été brutalement interrompus et jamais repris, comme souvent en Irak, dit-il.
Pour M. Assadi, qui a travaillé avec des experts européens et américains sur le sujet, la solution est simple et réside dans les phytotechnologies : l'utilisation des plantes pour dépolluer les marais.
Mais ses demandes aux autorités restent à chaque fois lettre morte, regrette-t-il.
Pourtant, assure le défenseur de l'environnement, quand l'Unesco a inscrit les marais sur sa liste mondiale en 2016, l'Irak s'est engagé à préserver leur écosystème et à fournir des services fonctionnels à leurs habitants.
Et aujourd'hui, au moment où l'ONU estime que l'Irak est "le cinquième pays le plus vulnérable au monde" face au changement climatique, la réhabilitation des marais n'est plus une question de patrimoine, c'est une question de survie.
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) prévient : une hausse des températures mènera à moins de pluies, plus de tempêtes de sable et donc moins de productivité agricole et plus de sècheresse.
Le PNUE a déjà mesuré que si en 2015, chaque Irakien avait à sa disposition 2.100 mètres cubes d'eau par an, ce nombre tomberait à 1.750 en 2025.
Et chaque été qui passe ressemble un peu plus à ce scénario catastrophe, qui menace à terme toute l'agriculture, l'industrie et surtout la santé des 40 millions d'Irakiens.
<https://www.nouvelobs.com/topnews/20210505.AFP8257/dans-les-marais-de-mesopotamie-coulent-les-egouts-d-irak.html>
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10- Paris : la pollution aux particules fines dépasse les normes sanitaires dans les cours d’école, selon Airparif, France info avec France Bleu Paris, 05/05/21, 17:40
Selon une étude réalisée au sein de 44 établissements de la capitale, des taux de concentration de particules fines dans les cours d'écoles sont supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La pollution aux particules fines dépasse les normes sanitaires dans les cours d'école, selon une étude menée par Airparif dans 44 établissements scolaires parisiens, rapporte France Bleu Paris mercredi 5 mai. Cette étude a été menée pour le compte de la Ville de Paris. Les résultats ont été présentés mardi soir aux enseignants et représentants de parents d'élèves des établissements concernés. Les mesures ont été réalisées pendant un an, entre septembre 2019 et septembre 2020, au sein de 44 établissements de la capitale, de la crèche au collège, ainsi que dans plusieurs rues adjacentes.
Selon les résultats de l'étude, les niveaux de dioxyde d'azote, principalement issu du trafic routier et notamment des véhicules diesel, sont inférieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces niveaux ont même tendance à diminuer lorsque l'établissement scolaire est éloigné du trafic routier. Airparif constatant une baisse moyenne de 36% des concentrations de dioxyde d'azote dans les cours d'école par rapport aux rues adjacentes, les bâtiments et les murs ayant un "effet écran".
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/paris-la-pollution-aux-particules-fines-depasse-les-normes-sanitaires-dans-les-cours-decole-selon-airparif_4612205.html>
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11- L’entreprise Lubrizol condamnée pour des infractions lors de la dépollution de son usine Seveso de Rouen, qui avait brûlé en 2019, Le Monde avec AFP, 05/05/21, 18h22
Selon le procès-verbal, la condamnation fait suite à une inspection des opérations de dépollution du site. La décision du tribunal de police de Rouen date du 23 mars.
Deux contraventions de 1 500 euros. Ce sont les sommes auxquelles a été condamnée la société Lubrizol pour des infractions constatées lors de la dépollution de son site Seveso de Rouen, où s’était produit un spectaculaire incendie en septembre 2019, a confirmé mercredi 5 mai le procureur de la République de Rouen, Pascal Prache.
Selon le procès-verbal dressé par les services de l’Etat, révélé par le média d’investigation normand Le Poulpe et que l’Agence France-Presse a pu consulter, la condamnation fait suite à une inspection des opérations de dépollution de l’usine rouennaise effectuée à la fin de 2019. La décision du tribunal de police de Rouen date du 23 mars, a précisé Pascal Prache.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/05/lubrizol-condamnee-pour-des-infractions-lors-de-la-depollution-de-son-site-de-rouen_6079241_3244.html>
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12- Ce nouveau procédé transforme les plastiques à usage unique en carburants, Daily Geek Show, 06/05/21
Gabrielle Andriamanjatoson - Source : Science Alert
Très écologique, il n'implique pas d'émissions de CO2
La pollution plastique reste un problème majeur de notre société actuelle. Malgré les nombreux efforts de recyclage de par le monde, certains plastiques à usage unique ne sont malheureusement pas recyclables, et finissent ainsi par engendrer des cas graves de pollution. Mais il pourrait y avoir une solution à ce problème puisqu’un nouveau procédé chimique pour transformer ce genre de plastique en carburant a été découvert.
Une nouvelle technique pour traiter le type de plastique le plus difficile à recycler
Avec la pandémie de Covid-19, le problème de la pollution a empiré à mesure que la population est obligée d’utiliser au quotidien des équipements à usage unique pour se protéger de la maladie. Une partie de ces déchets liée au Covid-19 est constituée de plastique, s’ajoutant ainsi à ce problème de longue date qui représente un défi encore non résolu pour le monde de la science. En effet, les statistiques actuelles font état de 7 milliards de tonnes de déchets plastiques – soit 79 % de tous les déchets plastiques mondiaux – qui finissent dans des décharges, des canalisations, ou déversées en pleine nature pour polluer les mers et les océans.
> Lire aussi : Les capacités purificatrices des éclairs seraient largement sous-estimées
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/plastique-carburant/>
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13- Garonne : Tous les voyants laissent présager une sécheresse précoce cette année, 20 Minutes, 07/05/21, 17h57
J.R.
Garonne. Le Comité de l'eau réuni par le préfet cette semaine a pointé des déficits hydroliques de la Garonne déjà bas pour la saison
Nous ne sommes que début mai et pourtant la Garonne affiche d’ores et déjà des signes de sécheresse. En Haute-Garonne, le manque de pluie et la fonte précoce des neiges, peu abondantes cette année, permettent de sentir poindre un manque d’eau, selon le Comité de l’eau, réuni par le préfet le 4 mai.
Ces déficits hydrologiques importants pour la saison seront scrutés avec attention par les autorités dans les prochaines semaines, d’autant plus que Météo-France annonce dans ses prévisions saisonnières une sécheresse probable pour avril, mai et juin sur le sud de la France.
Baisse progressive depuis février
« Malgré les pluies qui ont touché le département la semaine dernière, l’hydrologie des cours d’eau ainsi que l’humidité des sols sont à des niveaux bas pour la saison, indique la préfecture. La neige ayant fondu précocement et le niveau des eaux souterraines étant en baisse progressive depuis le mois de février, la vigilance doit être de mise car cette situation laisse présager une situation de sécheresse précoce ».
Une situation alarmante à tempérer par un remplissage des barrages important, à plus de 80 %. Grâce à un accord de coopération entre les principaux acteurs du soutien d’étiage de la Garonne (services de l’État, SMEAG, Agence de l’eau Adour-Garonne et EDF), des volumes supplémentaires pour réalimenter les cours d’eau peuvent être décidés.
<https://www.20minutes.fr/planete/3037163-20210507-toulouse-tous-voyants-laissent-presager-secheresse-precoce-annee>
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14- Entretien. Jean-François Rial : "Il faut sortir du tourisme de masse", L’Express, 08/05/21, 09:00
Propos recueillis par Stéphanie Gendron
Le PDG de Voyageurs du Monde livre sa vision de l'évasion et des nouveaux modes de transport.
Vous avez passé le premier confinement dans le Perche où vous êtes resté près de quatre mois. Les voyages ont dû vous manquer...
Jean-François Rial : Non, parce que j'étais dans une propriété magnifique. Il faisait beau. J'ai consacré mon temps à mon entreprise et à la défense des intérêts de la profession. Et puis étant statisticien de formation je me suis beaucoup intéressé au Covid. J'ai également lancé à ce moment-là, avec mon fils Tom, une ferme écologique. Bref, j'étais totalement débordé. Et finalement, dès cet été, j'ai pu voyager de nouveau. Je suis allé en Italie, en Egypte, en Espagne et même dans les Caraïbes. Ce qui me manque le plus, c'est de prendre une bière dans un bar avec mes potes et d'aller au resto avec ma famille et mes amis.
Vous êtes un grand lecteur. Est-ce un autre moyen de vous évader ?
Oui, je me balade... Je lis des romans et des polars de qualité dont les scènes se passent dans les pays qui me plaisent : cela m'apprend des choses sur ces lieux. Je lis aussi beaucoup d'essais sur l'économie et l'anthropologie, ainsi que des livres de philosophie spirituelle.
En tant qu'écologiste engagé, vous défendez une approche durable du voyage. Cette crise a-t-elle renforcé vos convictions ?
Cela a conforté mon positionnement vers un voyage de plus en plus individuel, sur mesure et écolo, avec moins d'étapes et loin des autoroutes touristiques. Il faut sortir du tourisme de masse sans oublier le tourisme populaire, ce qui est différent. L'écologie sera la boussole du voyage de demain. Mais ce qui a surtout changé dans mon regard, c'est cette histoire d'organisation du travail.
>> Suite à lire à :
<https://www.lexpress.fr/styles/mobilite/jean-francois-rial-il-faut-sortir-du-tourisme-de-masse_2150386.html?Echobox=1620457582>
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15- "Agent orange" toxique : les demandes d'une Franco-Vietnamienne contre 14 multinationales jugées irrecevables, AFP, 10/04/21, 14:00
Le tribunal d'Evry a jugé irrecevables, lundi, les demandes d'une Franco-Vietnamienne de 79 ans qui poursuivait au civil 14 multinationales de l'agrochimie, en tant que victime de "l'agent orange", défoliant très toxique utilisé par l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Le tribunal a donné raison aux 14 sociétés, en estimant qu'elles étaient "bien fondées à se prévaloir de l’immunité de juridiction".
L'avocat de la compagnie américaine Monsanto (absorbée en 2018 par la société allemande Bayer), Me Jean-Daniel Bretzner, avait ainsi fait valoir qu'un tribunal français n'était pas compétent pour juger l'action d'un Etat étranger souverain dans le cadre d'une "politique de défense" en temps de guerre.
La justice française a estimé, après examen des pièces portées au dossier, que les sociétés avaient bien agi "sur ordre et pour le compte de l'Etat américain, dans l'accomplissement d'un acte de souveraineté", est-il indiqué dans la décision que l'AFP s'est procurée.
Des dizaines de millions de litres de ce défoliant avaient été épandus par l'armée américaine, entre 1962 et 1971, sur les forêts et les cultures vietnamiennes et laotiennes afin d'empêcher la progression de la guérilla communiste.
Née en 1942 dans l'Indochine française, Tran To Nga s'était engagée dans le mouvement indépendantiste du nord du Vietnam et avait aussi couvert la guerre (1955-1975) comme journaliste. Elle affirme y avoir alors été exposée aux effets durables du produit chimique ultratoxique, surnommé "l'agent orange".
Depuis 2014, cette grand-mère franco-vietnamienne mène une bataille judiciaire, au civil, contre les 14 firmes, pour avoir produit ce composé.
Tran To Nga dit souffrir de pathologies "caractéristiques" d'une exposition à cet herbicide. Atteinte d'un diabète de type 2 avec une allergie à l'insuline "rarissime", elle a aussi contracté deux tuberculoses, a eu un cancer et une de ses filles est décédée d'une malformation cardiaque.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210510-agent-orange-toxique-les-demandes-d-une-franco-vietnamienne-contre-14-multinationales-jugées-irrecevables>
Sur le même sujet :
> "Agent orange" : une Franco-Vietnamienne "déterminée" à poursuivre la bataille judiciaire <https://information.tv5monde.com/info/agent-orange-une-franco-vietnamienne-determinee-poursuivre-la-bataille-judiciaire-408229>, AFP, 11/05/21, 16:00
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16- Le Toxiscore, le label qui épingle les produits ménagers les plus nocifs, Novethic, 11/05/21
Marina Fabre
Fini les longues étiquettes incompréhensibles au dos des produits ménagers. Le gouvernement veut mettre en place un Toxiscore, d'ici 2022, qui indiquera au consommateur, grâce à une notation et un système de couleur, le degré de toxicité du produit qu'il utilise. Si Barbara Pompili envisage de rendre cet étiquetage obligatoire, elle pourrait se heurter à la réglementation européenne.
Après le Nutriscore et l’indice de réparabilité, voici un petit nouveau dans la famille des notations : le Toxiscore. Ce nouveau label annoncé le 7 mai dernier sur France Info par Barbara Pompili va permettre de simplifier l’étiquetage des produits ménagers jugés "très complexes" par la ministre de la Transition écologique. "Il faut qu'on sache au premier coup d'œil s'il faut prendre des précautions d'utilisation, par exemple mettre des gants ou bien aérer la pièce", a-t-elle souligné.
Aujourd’hui, les Français achètent plus d’un milliard de produits ménagers par an, selon le ministère. Le nouveau label serait calqué sur le modèle du Nutriscore. Selon plusieurs critères qui reste à définir, il évaluera la nocivité des produits pour la santé et l’environnement, avec un code couleur allant du rouge au vert. Tous les produits de nettoyage pourraient être concernés.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/sante-environnementale/isr-rse/le-toxiscore-le-label-qui-epingle-les-produits-menagers-les-plus-nocifs-149797.html>
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17- Lancement d’une campagne contre les marées vertes en Bretagne, Ouest-France avec AFP, 12/05/21, 10h59
L’association Eau et rivières de Bretagne a lancé, mercredi 12 mai, une pétition pour « mettre fin aux marées vertes » dans la région. Une centaine de personnalités l’a déjà signée.
À quelques semaines des élections régionales, l’association Eau et Rivières de Bretagne a lancé mercredi une campagne pour « mettre fin aux marées vertes » en Bretagne, avec notamment une pétition déjà signée par une centaine de personnalités.
« On veut que la question des algues vertes soit au cœur de la campagne des élections régionales », a expliqué à l’AFPArnaud Clugery, directeur de l’association environnementale.
« Cette question est culturelle en Bretagne, elle ne laisse pas les gens indifférents. Les candidats devraient s’en préoccuper. On espère que ça fera l’objet de leurs propositions de campagne », a-t-il ajouté.
La pétition « Je dis stop aux marées vertes », lancée mercredi, a déjà été signée par une centaine de personnalités comme le musicien Alan Stivell, l’ancien entraîneur de football Christian Gourcuff, le journaliste Fabrice Nicolino ou l’agriculteur retraité André Pochon.
Présentes en mer à l’état naturel, les algues vertes prolifèrent dans les baies bretonnes, où elles sont nourries par des apports de nitrates épandus sur les champs et dont les excédents sont acheminés par les fleuves côtiers.
« En se dégradant, les algues vertes dégagent un gaz mortel, l’hydrogène sulfuré. Des humains et des animaux en sont morts. La biodiversité s’appauvrit sur les estrans, les touristes fuient les plages touchées : la nature, l’économie et l’image de la Bretagne en pâtissent », souligne la pétition.
Une mobilisation symbolique à Lorient
« Malgré les promesses, sous la pression des lobbys, l’État et les collectivités ne prennent pas les décisions à la hauteur des enjeux. Les plans de lutte se succèdent, 110 millions d’euros ont été investis entre 2010 et 2019, mais les algues vertes sont toujours là », ajoute ce texte, en préconisant de « favoriser la diminution du cheptel breton », de « conditionner les aides publiques », de « renforcer la réglementation et le contrôle sur les épandages de déjections sur les terres » et d’« améliorer l’assainissement collectif et individuel ».
D’après les premières mesures réalisées au printemps, les échouages d’algues vertes cette année dans les baies sableuses de Bretagne « seraient 30 à 40 % supérieurs à la moyenne observée en avril de 2002 à 2020 », selon la région et la préfecture.
Eau et Rivières de Bretagne entend interpeller les candidats sur cette question et organiser « différentes actions », dont une « mobilisation visuelle et symbolique » samedi 5 juin, à 10h30, devant la cité de la voile de Lorient (Morbihan).
<https://www.ouest-france.fr/bretagne/lancement-d-une-campagne-contre-les-marees-vertes-en-bretagne-c38981ec-b2fe-11eb-b3ae-6871867c9135>
En savoir plus :
> Pétition. Je dis STOP aux marées vertes ! <https://petitions.eau-et-rivieres.org/stop-marees-vertes>, Eau et Rivières de Bretagne
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18- En Guadeloupe, la valorisation des sargasses, de l'enjeu sanitaire à l'enjeu économique, AFP, 12/05/21, 20:00
Repêcher les Sargasses avant qu'elles n'atteignent la côte ou réussir à les recycler, les collectivités chargées d'évacuer ces nappes d'algues qui s'échouent depuis 10 ans sur les côtes guadeloupéennes cherchent des solutions face à cette invasion.
Ces algues, qui prolifèrent dans la région caribéenne depuis 2011, s'échouent de nouveau depuis plusieurs semaines en Guadeloupe. Elles dégagent, quand elles pourrissent sur le rivage, des émanations nauséabondes et toxiques qui dérangent les riverains et découragent les touristes.
Face à cette marée d'algues brunes envahissantes, certaines communes se retrouvent parfois démunies, comme Terre-de-Haut, sur l'île des Saintes, dont le port s'est retrouvé envahi au début du mois d'avril, isolant encore davantage la petite île.
Son maire, Hilaire Brudey, avait dénoncé dans les médias locaux le coût des opérations d'évacuations. Il évoquait "quelques aides ici où là pour une tractopelle" et des "solutions financières avancées" tout en estimant que la situation n'avait "pas beaucoup bougé". Et ces tonnes de déchets "On les met où ?", s'interrogeait-il.
"Lorsqu'on a recours à des prestataires privés pour la collecte sur la plage, la journée de collecte peut monter à 5.000 euros", explique Sylvie Gustave-Dit-Duflo, vice-présidente de la Région chargée de l'environnement. "D'où l'idée pour les communes et les agglomérations qu'on aille vers un syndicat qui mutualiserait ces coûts" en ramassant les algues avant même qu'elles ne touchent la côte, ajoute-t-elle.
Plusieurs techniques sont envisagées afin de récupérer les algues avant qu'elles ne s'échouent et "éviter le risque sanitaire, qui est le sujet premier pour nous", en raison du gaz toxique qui s'en dégage quand elles se décomposent, explique Bruno André, sous-préfet de Pointe-à-Pitre. Il y a "des barrages déviants qui permettent d'envoyer les sargasses dans des zones où elles sont plus faciles à ramasser".
"On fait des études de courant dans certaines communes, on a posé des barrages dans certaines autres", ajoute le sous-préfet, qui ne cache pas l'existence "d'enjeux industriels" pour certains procédés de ramassage.
"Des projets de bateaux" sont ainsi à l'étude pour les arrivages massifs. Certains sont "en cours de construction", mais ne sont pas encore homologués "pour que techniquement ils puissent réceptionner et charger les sargasses en restant à flots", précise M. André.
- Chaine vertueuse -
Les autorités travaillent aussi à la meilleure façon de tirer parti de ces échouements potentiellement aussi massifs et nuisibles qu'imprévisibles sur le long terme
"40% des échouements arrivent sur Marie-Galante", une petite île au sud de la Guadeloupe, explique Adèle Veerabadren responsable de la cellule PULSAR (Plan d'urgence local sargasses) à la sous-préfecture.
Les collectivités ont ramassé 48.000 tonnes de ces algues en 2018, 27.000 tonnes en 2019 et 19.000 tonnes en 2020, selon ses données.
Ces déchets abondants pourraient alimenter une éventuelle usine de valorisation dans l'archipel.
"A Capesterre de Marie-galante, on est en train de réhabiliter une zone d'épandage, d'imaginer aussi une nouvelle plateforme de séchage et de stockage avec derrière un programme de valorisation en faisant du compost", raconte M. André.
"On a le site, le terrain, la commune qui travaille très bien, on a tous les ingrédients", se félicite le sous-préfet, qui compte sur "une chaine vertueuse à travers cet exemple".
"On est en discussion avec certains industriels intéressés pour imaginer avec eux le lieu où ils poseraient leur unité de transformation", explique Bruno André, citant quatre projets de valorisation des sargasses : du "compost, du bio-plastique, du carton ou du papier, et du charbon".
Ces projets nécessiteront une matière première régulière, à savoir "des algues fraîches", souligne Mme Gustave-Dit-Duflo, qui évoque une certaine "frilosité" des industriels "puisqu'on ne sait jamais la quantité qu'il va y avoir chaque année".
Cependant, l'élue reste optimiste, évoquant un industriel intéressé qui voudrait s'implanter à Baie-Mahault, commune située au centre de la Guadeloupe où les algues pourraient être déshydratées, séchées, mises en balles, et expédiées en métropole pour être utilisées dans la fabrication de bioplastique.
<https://information.tv5monde.com/info/en-guadeloupe-la-valorisation-des-sargasses-de-l-enjeu-sanitaire-l-enjeu-economique-408415>
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19- Trop vague, peu ambitieux : le plan national santé environnement ne convainc pas, Reporterre, 14/05/21, 09h18
Margaux Otter
Un nouveau plan national santé environnement, qui vise à réduire les risques sanitaires liés à la dégradation de l’environnement, a été publié le 7 mai. Pas d’objectifs chiffrés, pas de mesures concrètes, peu d’argent pour la prévention... « C’est cohérent avec le refus d’action ambitieuse de ce gouvernement », taclent les associations.
Le gouvernement a publié vendredi 7 mai son quatrième Plan national santé environnement (PNSE), qui couvre la période 2021-2025. Information sur les bons gestes à adopter, réduction des expositions environnementales affectant la santé humaine et celle des écosystèmes ou encore territorialisation des enjeux de santé environnementale : ce plan regroupe un ensemble d’actions visant à prévenir et réduire les risques sanitaires liés à la dégradation de l’environnement. « La crise du Covid a souligné le lien entre santé et environnement : 75 % des nouvelles maladies infectieuses sont d’origine animale, a assuré lors d’un point presse jeudi 6 mai le ministère de la Transition écologique. Nous avons pris un temps supplémentaire dans la préparation du PNSE 4 pour prendre en compte les retours d’expérience de la crise du Covid. »
Concrètement, ce nouveau PNSE se décompose en vingt actions allant de l’identification des substances dangereuses dans l’alimentation ou les objets du quotidien à la surveillance de la santé de la faune animale pour prévenir les « zoonoses » — les maladies se transmettant des animaux à l’humain. Il propose également un volet de prévention et de formation aux risques environnementaux. Parmi les mesures proposées : la création d’un « toxiscore » pour les produits ménagers ou encore l’interdiction des lumières bleues les plus dangereuses dans les jouets pour enfants d’ici 2022. « Barbara Pompili [la ministre de la Transition écologique] va annoncer la pérennisation de l’expérimentation de la surveillance de 75 pesticides dans l’air dès septembre 2021 », a par ailleurs indiqué le ministère.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Trop-vague-peu-ambitieux-le-plan-national-sante-environnement-ne-convainc-pas>
En savoir plus :
> Le plan national santé environnement (PNSE) <https://www.ecologie.gouv.fr/plan-national-sante-environnement-pnse>, Ministère de la Transition écologique, 19/04/21
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En images
20- Écologie : le fléau des algues vertes en Bretagne, France 2, journal de 20h, 12/05/21
Les Bretons expriment un ras-le-bol contre le fléau des algues vertes, qui s'accumulent sur les plages et dégagent des gaz toxiques. Une association a lancé une pétition, et appelle les candidats aux régionales à s'en occuper. La Cour des comptes, elle, pointe la responsabilité de l'État.
Sur les baies bretonnes, les traces d'algues vertes forment comme un oiseau de mauvais augure. Elles prolifèrent comme jamais dans la région : plus 30 % d'algues vertes échouées en moyenne, par rapport aux 20 dernières années. Une véritable marée verte. "Elle se déchire en petits morceaux, elle peut augmenter sa masse de 30% par jour", explique Yves-Marie Le Lay, militant écologiste. Ces algues sont nocives à terme, puisqu'elles dégagent de l'hydrogène sulfuré, toxique et mortel à hautes doses.
En cause, la pollution de l'eau
En Bretagne, les algues vertes envahissent régulièrement huit baies. Dans ces zones, les éleveurs de porcs et de bovins ont dû fortement baisser leurs émissions d'azote, qui se transforment en nitrate dans l'eau, la cause principale des algues vertes. L'enjeu, pour les éleveurs, est donc limiter les fuites d'azote dans l'eau. La Cour des comptes dénonce des aides financières trop faibles pour les éleveurs. Les contrôles dans les fermes ont par ailleurs chuté de 73% en dix ans.
> Reportage à voir :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/ecologie-le-fleau-des-algues-vertes-en-bretagne_4621531.html>
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21- Vidéo. Covid-19 : "La source de ce virus, c'est l'effondrement de nos écosystèmes", alerte Karima Delli, députée européenne EELV, France info, 16/05/21, 11:27
À quelques jours de la réouverture des terrasses de cafés et des lieux de culture en France, l'eurodéputée EELV le martèle : "On ne règle une épidémie que lorsqu'on s'y attaque au niveau global".
La France amorce le 19 mai son déconfinement, avec la réouverture des lieux de culture ainsi que des terrasses des bars et restaurants. Karima Delli, députée européenne EELV et tête de liste de l'union de la gauche et des écologistes pour les élections régionales dans les Hauts-de-France, appelle dimanche 16 mai sur France info à penser à l'après-Covid-19.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-covid-19-la-source-de-ce-virus-c-est-l-effondrement-de-nos-ecosystemes-alerte-karima-delli-deputee-europeenne-eelv_4625777.html>
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