[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (jeudi 20 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 20 Mai 07:59:37 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L’ouverture du passage maritime du Nord-Est, une fausse bonne nouvelle ? <http://www.carbone4.com/louverture-passage-maritime-nord-fausse-bonne-nouvelle/>, Carbone 4, 20/04/21
2- Face à l’urgence climatique, l’adaptation, c’est dès maintenant ! <https://theconversation.com/face-a-lurgence-climatique-ladaptation-cest-des-maintenant-159870>, The Conversation, 29/04/21, 21:38
3- La hausse des océans limitée avec un réchauffement climatique de 1,5°C (étude) <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-hausse-des-oceans-limitee-avec-un-rechauffement-climatique-de-1-5-c-etude_154048>, AFP, 05/05/21, 21:00
4- Fonte des glaciers : en Antarctique, le point de non-retour pourrait être atteint d’ici à 2060 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/05/fonte-des-glaciers-en-antarctique-le-point-de-non-retour-pourrait-etre-atteint-d-ici-a-2060_6079264_3244.html>, Le Monde, 05/05/21, 22h19
5- Le superordinateur qui veut changer la face de la météo (et du climat) <https://korii.slate.fr/tech/meteo-superordinateur-met-office-microsoft-climat-ernergies-renouvelables>, Korii, 06/05/21, 07h07
6- En Jordanie, la sécheresse menace les cultures et l'accès à l'eau potable <https://www.geo.fr/environnement/en-jordanie-la-secheresse-menace-les-cultures-et-lacces-a-leau-potable-204698>, AFP, 06/05/21, 09:00
7- En Californie, un séquoia se consume encore après un feu de forêt de l'été 2020 <https://www.geo.fr/environnement/en-californie-un-sequoia-se-consume-encore-apres-un-feu-de-foret-de-lete-2020-204695>, AFP, 06/05/21, 12:00
8- Dans l’Himalaya, le risque d’inondations va tripler d’ici la fin du siècle <https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/dans-l-himalaya-le-risque-d-inondations-va-tripler-d-ici-la-fin-du-siecle_154070>, Sciences & Avenir, 06/05/21, 17h00
9- Sous l'effet du changement climatique, l’axe de rotation de la Terre est en train de se modifier <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-changement-climatique-modifie-l-axe-de-rotation-de-la-terre-selon-une-etude-149784.html>, Novethic, 06/05/21
10- Réduire les émissions de méthane, un puissant levier pour limiter la crise climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/07/reduire-les-emissions-de-methane-un-puissant-levier-pour-limiter-la-crise-climatique_6079540_3244.html>, Le Monde, 07/05/21, 19h41
11- Entretien. Urgence climatique : plus de 1.000 solutions écologiques identifiées par Bertrand Piccard et Solar Impulse <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-urgence-climatique-plus-1000-solutions-ecologiques-identifiees-bertrand-piccard-solar-impulse-87211/>, Futura-sciences, 08/05/21
12- Climat : quand les experts et les citoyens se muent en vigies des politiques menées par les Etats <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-quand-les-experts-et-les-citoyens-se-muent-en-vigies-des-politiques-menees-par-les-etats_4604017.html>, France info, 09/05/21, 15:09
13- Antarctique : risque de forte élévation du niveau de la mer au-delà de 2°C <https://global-climat.com/2021/05/11/antarctique-risque-de-forte-elevation-du-niveau-de-la-mer-au-dela-de-2c/>, Global climat, 11/05/21
14- Des millions de citadins sont à risque face au changement climatique, selon une ONG <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-millions-de-citadins-sont-a-risque-face-au-changement-climatique-selon-une-ong_154194>, AFP, 12/05/21, 12:00
15- La COP26 ou le « dernier espoir » pour limiter le réchauffement climatique <https://www.ouest-france.fr/environnement/rechauffement-climatique/la-cop26-ou-le-dernier-espoir-pour-limiter-le-rechauffement-climatique-7259891>, Ouest-France avec AFP, 14/05/21, 06h05
16- Entretien. Nicolas Hulot : « En Amazonie, l’UE devrait prendre des sanctions commerciales » <https://www.la-croix.com/Nicolas-Hulot-En-Amazonie-lUE-devrait-prendre-sanctions-commerciales-2021-05-14-1201155685>, La Croix, 14/05/21, 06:30
17- Comment un pays grand comme Narbonne compte imposer une taxe carbone au reste du monde <https://korii.slate.fr/biz/transport-maritime-iles-marshall-imposer-taxe-carbone-reste-monde-omi-emissions-co2>, Korii, 14/05/21, 07h14
18- Plan climat : l’industrie américaine se réjouit <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/15/plan-climat-l-industrie-americaine-se-rejouit_6080272_3234.html>, Le Monde, 15/05/21, 06h21 
19- La sécheresse s’installe de nouveau en Californie <https://reporterre.net/La-secheresse-s-installe-de-nouveau-en-Californie>, Reporterre, 15/05/21, 19h11
En audio
20- Des villes pas assez adaptées au changement climatique, selon un rapport <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-villes-pas-assez-adaptees-au-changement-climatique-selon-un-rapport_4602463.html>, Radio France, 12/05/21, 09:41
En images
21- La carte prévisionnelle de la sécheresse pour cet été <https://www.actu-environnement.com/ae/news/secheresse-carte-departements-prevision-ete-2021-37547.php4>, Actu-environnement, 18/05/21

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES DU JOUR : — Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C permettrait de réduire de moitié la hausse du niveau des océans liée à la fonte des glaces au cours du siècle, selon une étude parue dans Nature. (cf. item 3 & suite)
— Deux études publiées dans "Nature" explorent les risques de montée du niveau de la mer en fonction de différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre. (cf. item 4 & suite)
— Sur l’ensemble montagneux de l’Hindu Kush-Himalaya, du Tian Shan et du Pamir qui s’étend sur plus d’un million de km² et onze pays d’Asie, une équipe de chercheurs sino-suisse dirigée par l’Université de Genève révèle dans une étude que le nombre de crues issues de la fonte des glaces pourrait tripler d’ici la fin du siècle. (cf. item 8 & suite)
— En modifiant son climat, son atmosphère, sa biodiversité, la composition de son écorce..., les humains seraient même en train de modifier l'axe de rotation de la Terre, selon une étude de l'Académie des sciences chinoises. (cf. item 9 & suite)
— Une nouvelle étude de modélisation montre l’importance de limiter le réchauffement climatique pour éviter une fonte accélérée des glaces de l’Antarctique. (cf. item 13 & suite)
— Selon une étude de la Banque mondiale, il existe 61 systèmes différents de taxe ou de marché carbone à travers le monde, dont le prix varie de moins d’1 dollar la tonne en Ukraine ou en Pologne à 119 dollars en Suède. (cf. item 17 & suite)
RAPPORTS DU JOUR : — Les émissions de méthane dont l’impact est 28 fois plus élevé que celui du CO2, pourraient être réduites de 45 % sur la décennie 2020-2030 en utilisant des technologies existantes et à un « coût raisonnable » selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE ou UNEP en anglais). (cf. item 10 & suite)
— En analysant les menaces qui pèsent sur plus de 800 villes dans le monde avec le changement climatique, le rapport du Carbon disclosure project (CDP) détecte que 43% d’entre elles n'ont pas de plan d’adaptation et estime que 400 millions de personnes seront à risque d'ici 2030. (cf. item 14, suite, 20 & suite)
EXPLICATIONS DU JOUR : Face au réchauffement climatique, pourquoi il faut vite adopter une stratégie « Atténuation et adaptation ». (cf. item 2)
SEUIL DU JOUR : Le sommet sur le climat, qui se tiendra à Glasgow en novembre, constitue le « dernier espoir » de maintenir l’augmentation des températures en dessous de 1,5 °C, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le changement climatique deviendra incontrôlable. (cf. item 15)
PROGRAMME DU JOUR : Le gigantesque programme de dépenses publiques prévu par Joe Biden dans les infrastructures, d’un montant de 2 200 milliards de dollars sur environ dix ans, ne prévoit aucune taxe punitive sur l’énergie et le carbone. (cf. item 18)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Le Met Office, le service national de météorologie du Royaume-Uni, va construire, en partenariat avec Microsoft, un superordinateur qui devrait être le plus véloce de tous ceux dédiés au climat et à la météo. (cf. item 5)
PRÉMICES DU JOUR : En Jordanie, en Californie et dans bon nombre de départements français, de nouveaux symptômes de sécheresse en vue. (cf. item 6, 7, 19, 21 & suite)
SUIVI DU JOUR : Tour des organes ou collectifs qui tiennent tant bien que mal les comptes des promesses de réduction des émissions de gaz à effet de serre faites par les États. (cf. item 12)
ALTERNATIVES DU JOUR : Le site de la Fondation Solar Impulse a identifié et analysé 1.000 solutions pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger l'environnement de façon durable. (cf. item 11)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- L’ouverture du passage maritime du Nord-Est, une fausse bonne nouvelle ?, Carbone 4, 20/04/21
Clément Mallet (Consultant Senior)

Pour relier Shanghai, premier port maritime mondial, à Rotterdam, premier port maritime en Europe, il faut compter environ 19 600 km par le canal de Suez contre 14 900 km, soit 30 % de moins, par le passage du Nord-Est [1]. A priori, 30 % de distance en moins signifie peu ou prou 30 % de CO2 émis en moins. Dans ce contexte, on pourrait donc penser que l’ouverture progressive de ce passage du Nord-Est [2] est une excellente nouvelle pour l’environnement. Est-ce aussi trivial que cela ? Nous vous proposons ici quelques éléments de réflexion.
De quoi parle-t-on ?
Le passage du Nord-Est correspond à la route reliant l’Asie à l’Europe en passant par le Nord, c’est-à-dire de la mer de Bering à la mer de Barents en longeant notamment les côtes russes. On distingue en particulier la section, entièrement russe, de la Northern Sea Route, allant du détroit de Bering jusqu’à la mer de Kara, et s’arrêtant donc avant d’arriver en Europe.
>> Suite à lire et à voir à :
<http://www.carbone4.com/louverture-passage-maritime-nord-fausse-bonne-nouvelle/ <http://www.carbone4.com/louverture-passage-maritime-nord-fausse-bonne-nouvelle/>>
<https://www.lemondedelenergie.com/ouverture-passage-maritime-climat/2021/05/11/ <https://www.lemondedelenergie.com/ouverture-passage-maritime-climat/2021/05/11/>>
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2- Face à l’urgence climatique, l’adaptation, c’est dès maintenant !, The Conversation, 29/04/21, 21:38
Par Magali Reghezza-Zitt, Maître de conférences, habilitée à diriger des recherches en géographie, École normale supérieure (ENS) – PSL

Le réchauffement climatique global va changer l’intensité et la fréquence des extrêmes météorologiques et climatiques, alerte depuis plusieurs années le GIEC. Il agira sur la récurrence d’événements d’intensité moyenne, la date d’apparition de certains aléas – des vagues de chaleur hors de la saison d’été, par exemple – ou leur localisation.
La hausse des températures, l’évolution des précipitations, l’élévation du niveau de la mer, affecteront la santé humaine et celle des écosystèmes.
Ces perturbations modifieront les conditions de vie des populations exposées et menaceront les activités qui dépendent des températures et des précipitations, des ressources en eau, de la biodiversité, des sols.
Les effets du changement climatique concerneront aussi bien les populations, que les filières productives, les systèmes financiers, le commerce, les mobilités, etc.
Les études montrent toutefois que l’augmentation de la sinistralité à horizon 2050 résultera de la combinaison de la variabilité naturelle du climat, du changement climatique global et des dynamiques sociodémographiques propres à chaque territoire.
Le rôle des sociétés est donc déterminant. Leur résilience dépendra notamment des réponses mises en œuvre au sein des territoires. Elles se trouvent aussi bien dans l’atténuation, essentielle, que l’adaptation, terme du langage courant repris d’abord en biologie pour parler d’évolution, puis en sciences sociales pour rendre compte des interactions complexes entre nature et sociétés humaines.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/face-a-lurgence-climatique-ladaptation-cest-des-maintenant-159870 <https://theconversation.com/face-a-lurgence-climatique-ladaptation-cest-des-maintenant-159870>>
<https://www.20minutes.fr/planete/3035403-20210507-rechauffement-climatique-pourquoi-faut-vite-adopter-strategie-attenuation-adaptation <https://www.20minutes.fr/planete/3035403-20210507-rechauffement-climatique-pourquoi-faut-vite-adopter-strategie-attenuation-adaptation>>
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3- La hausse des océans limitée avec un réchauffement climatique de 1,5°C (étude), AFP, 05/05/21, 21:00

Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C permettrait de réduire de moitié la hausse du niveau des océans liée à la fonte des glaces au cours du siècle, selon une étude parue mercredi dans Nature.
Depuis 1993, la fonte des glaces a contribué au moins de moitié à la hausse du niveau des mers et les scientifiques ont déjà averti que de vastes zones glacées en Antarctique fondent plus vite que prévu par les pires scénarios.
Une cinquantaine de scientifiques ont combiné des simulations de la fonte des couvertures glaciaires de l'Antarctique et du Groenland - qui contiennent à eux seuls assez d'eau pour élever le niveau des océans de 65 mètres - ainsi que des simulations concernant les 220.000 glaciers sur terre.
"Le niveau global des océans va continuer à augmenter", explique l'auteur principal, Tamsin Edwards, du King's College à Londres. "Mais nous pouvons réduire de moitié la contribution de la fonte des glaces si nous limitons le réchauffement climatique à 1,5°C comparé aux engagements actuels" des Etats, qui conduiraient à une hausse des températures autour de 3°C.
La fonte des glaces contribuerait ainsi à faire monter les océans de 13 centimètres d'ici 2100, contre 25 centimètres selon les projections actuelles.
Des incertitudes demeurent toutefois concernant l'Antarctique.
"Le Groenland est très sensible au changement atmosphérique et donc dans un monde plus chaud, il y aura plus de fonte à la surface de la couverture glaciaire", explique Sophie Nowicki, du NASA Goddard Flight Center et co-auteure de l'étude. "En Antarctique, c'est très complexe. Un monde plus chaud pourrait signifier plus de chutes de neige, mais aussi plus de fonte de la calotte glaciaire", poursuit-elle.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-hausse-des-oceans-limitee-avec-un-rechauffement-climatique-de-1-5-c-etude_154048 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-hausse-des-oceans-limitee-avec-un-rechauffement-climatique-de-1-5-c-etude_154048>>
En savoir plus :
> Projected land ice contributions to twenty-first-century sea level rise <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03302-y>, Nature, 05 May 2021
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4- Fonte des glaciers : en Antarctique, le point de non-retour pourrait être atteint d’ici à 2060, Le Monde, 05/05/21, 22h19
Audrey Garric

Deux études, publiées mercredi 5 mai dans « Nature », explorent les risques de montée du niveau de la mer en fonction de différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre. 
Partout dans le monde, les glaces craquent, se morcellent et chavirent sous l’effet de la crise climatique. Si l’accélération de la fonte des glaciers de montagne, du Groenland et de l’Antarctique ne fait aucun doute, les scientifiques débattent encore du rythme qu’elle pourrait atteindre dans les prochaines décennies et surtout des conséquences pour la montée du niveau des mers. Le problème, c’est que les plus fortes incertitudes résident dans la plus grande menace : l’Antarctique, dont la disparition complète pourrait provoquer une élévation du niveau des océans de 58 mètres. Deux études, publiées mercredi 5 mai dans Nature, explorent les risques en fonction de différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre.
> Lire aussi  La fonte de la calotte glaciaire du Groenland semble irrémédiable
La première, réalisée par l’équipe de Robert De Conto (université du Massachusetts), est la plus alarmante. Elle ne suscite toutefois pas l’adhésion de toute la communauté scientifique. Elle montre que dans un scénario optimiste de réchauffement contenu à 1,5 ou 2 °C (les objectifs de l’accord de Paris), la fonte de l’Antarctique se poursuivrait au même rythme qu’aujourd’hui et contribuerait à l’élévation du niveau de la mer à hauteur de 6 à 11 centimètres d’ici à la fin du siècle.
A l’inverse, si la trajectoire actuelle, qui nous mène à un réchauffement de plus de 3 °C, est maintenue, l’étude montre que le monde risque de connaître un « saut brutal » dans le rythme de la perte de glace de l’Antarctique vers 2060. L’élévation du niveau des océans serait « irréversible sur des échelles de plusieurs siècles ».« Aucune intervention humaine, y compris la géo-ingénierie, ne pourra empêcher une élévation du niveau de la mer liée à l’Antarctique de 17 à 21 centimètres d’ici à 2100, soit 0,5 cm par an d’ici à 2100 », prévient Robert De Conto. Le processus sera irreversible, avec des conséquences qui dureront sur plusieurs siècles. Le continent blanc pourrait contribuer à une élévation des mers jusqu’à 10 mètres en 2300 en cas d’émissions de gaz à effet de serre qui continueraient à ne pas être contrôlées.
Projections plus incertaines
La seconde publication, réalisée par 80 chercheurs de 62 instituts de recherche, et qui s’appuie sur des dizaines de modèles différents, est plus prudente. Elle montre que, si les Etats parvenaient à tenir un scénario de réchauffement climatique contenu à 1,5 °C, les pertes de glaces du Groenland seraient réduites de 70 % et celles des 210 000 glaciers de montagne de moitié, par rapport à un réchauffement de plus de 3 °C à la fin du siècle, la trajectoire actuelle.
Concernant l’Antarctique, en revanche, les projections sont bien plus incertaines, dans la mesure où il reste difficile de déterminer si l’augmentation des précipitations neigeuses induites par un climat plus chaud pourront compenser l’aggravation de la fonte de la glace sur les côtes. Dans un scénario optimiste, la débâcle des glaces de l’Antarctique se poursuivrait au même rythme, tandis que dans un scénario plus pessimiste, elle pourrait être cinq fois pire qu’aujourd’hui, y compris si l’on maintient le réchauffement à 1,5 °C, en raison d’un effondrement de l’Antarctique de l’Ouest et en particulier des glaciers Thwaites – surnommé « le glacier de l’Apocalypse » – et Pine Island, déjà très instables.
> Lire aussi  La calotte glaciaire du Groenland a déjà fondu au moins une fois au cours du dernier million d’années
De sorte que les projections d’élévation du niveau des mers due à la fonte de la glace continentale, à la fin du siècle, varient fortement selon les scénarios : elle pourrait être de 13 centimètres avec un réchauffement de 1,5 °C, de 25 centimètres sous 3 °C, et de 42 voire 56 centimètres dans les scénarios les plus pessimistes d’instabilité antarctique. Une hausse à laquelle il faut encore ajouter l’élévation liée à l’expansion thermique de l’océan sous l’effet du réchauffement – de l’ordre d’une vingtaine de centimètres.
Ces résultats seront intégrés au prochain rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), en août. Le précédent rapport du GIEC sur l’océan estimait que la montée pourrait atteindre, d’ici à 2100, au moins 0,6 mètre, selon le scénario le plus optimiste, et 1,10 m dans le scénario le plus pessimiste, par rapport à la période 1986-2005.
« Manque de recul dans les données »
« Nos travaux montrent que l’on peut encore éviter la casse, mais l’Antarctique reste le joker pour l’élévation du niveau de la mer », indique Tamsin Edwards du King’s College London, première auteure de l’étude.
L’Antarctique subit deux effets majeurs du réchauffement climatique, en surface et en profondeur. D’abord, les courants sous-marins plus chauds grignotent la base des plates-formes glaciaires flottantes de l’Antarctique, qui finissent par se détacher sous forme d’icebergs. Or ces parties côtières font office de « bouchons » pour les glaciers qui sont en amont. Libérés de leurs contraintes, ces derniers « accélèrent », c’est-à-dire que leur écoulement augmente vers la mer.
> Lire aussi  Situé au Groenland, le principal glacier de l’Arctique se fracture sous l’effet de la chaleur
Ce n’est pas tout. La perte d’épaisseur des glaciers fait aussi reculer la ligne d’échouage, c’est-à-dire la zone de transition entre la partie où les glaces flottent et celles où elles reposent sur le socle de terre. De quoi créer une instabilité et augmenter encore la débâcle des glaces. Par ailleurs, la fonte en surface peut générer des crevasses sur les plates-formes, qui se détachent plus facilement. « La question est de savoir si les plates-formes vont s’effondrer d’un coup ou progressivement, et donc la mer monter d’un coup ou progressivement », note Xavier Fettweis, chercheur à l’université de Liège, et l’un des auteurs de l’étude menée par Tamsin Edwards.
« On ne sait pas encore bien estimer les conséquences du réchauffement des océans sur l’Antarctique, notamment quelle quantité précise de glace va fondre pour chaque degré supplémentaire, ajoute Nicolas Jourdain,
> Lire aussi  Fragilisés par le dérèglement climatique, les glaciers des Alpes sous étroite surveillance
« Ces deux études, l’une consensuelle, l’autre plus exploratoire, en envisageant davantage l’imprévisible, arrivent à une conclusion convergente : l’Antarctique et en particulier l’Antarctique de l’Ouest est un game changer. Si l’on ne réduit pas nos émissions, on se dirige vers des changements drastiques, voire dramatiques, pour notre civilisation, qui seront très difficilement réversibles, à des échelles de temps courtes », conclut Gaël Durand, glaciologue à l’IGE, qui n’a pas participé aux études.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/05/fonte-des-glaciers-en-antarctique-le-point-de-non-retour-pourrait-etre-atteint-d-ici-a-2060_6079264_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/05/fonte-des-glaciers-en-antarctique-le-point-de-non-retour-pourrait-etre-atteint-d-ici-a-2060_6079264_3244.html>>
Sur le même sujet :
> L'Antarctique se rapproche du point de non-retour : « L’ampleur du phénomène nous a choqué » <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-rapproche-point-non-retour-ampleur-phenomene-nous-choque-87203>, Futura-sciences, maj le 07/05/21
En savoir plus :
> The Paris Climate Agreement and future sea-level rise from Antarctica <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03427-0>, Nature, 05 May 2021
> Projected land ice contributions to twenty-first-century sea level rise <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03302-y>, Nature, 05 May 2021
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5- Le superordinateur qui veut changer la face de la météo (et du climat), Korii, 06/05/21, 07h07
Repéré par Barthélemy Dont sur BBC, Wired

Il pourrait notamment rendre plus efficace la production d'énergies renouvelables.
Le Met Office, le service national de météorologie du Royaume-Uni, va construire, en partenariat avec Microsoft, un superordinateur dédié à la météo. Le gouvernement britannique a annoncé qu'il investirait 1,2 milliard de livres sterling (1,39 milliards d'euros) dans le projet.
Avec une mise en marche prévue pour l'été 2022, la machine devrait entrer dans le top 25 des ordinateurs les plus puissants au monde. Il devrait aussi être le plus véloce de tous ceux dédiés au climat et à la météo.
Utilisant Azure, le service de cloud computing de Microsoft, la bête de 1,5 millions de cœurs devrait entièrement fonctionner grâce à des énergies renouvelables et pourra atteindre plus de 60 petaflops, soit 60 puissance 15 opérations en virgule flottante par seconde.
Le gouvernement britannique explique que «prédire les événements météorologiques sévères et les conséquences du changement climatique sera plus rapide et précis que jamais».
Le Met Office promet ainsi «des prédictions de chutes de pluie plus sophistiquées» qui permettront de mieux anticiper les inondations, ainsi que «de meilleures anticipations dans les aéroports» et «des informations plus détaillées pour le secteur de l'énergie».
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<https://korii.slate.fr/tech/meteo-superordinateur-met-office-microsoft-climat-ernergies-renouvelables <https://korii.slate.fr/tech/meteo-superordinateur-met-office-microsoft-climat-ernergies-renouvelables>>
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6- En Jordanie, la sécheresse menace les cultures et l'accès à l'eau potable, AFP, 06/05/21, 09:00
Kamal Taha

Ahmad Daoud arpente ses plants de tomates mais son champ n'est cette année que désolation en raison de la sécheresse extrême qui frappe la Jordanie, un des pays les plus pauvres au monde en eau.
Le cultivateur marche sur une terre craquelée et maculée de taches blanchâtres dues aux remontées de sel. Accablé, il balaie du regard ses tomates, pas plus grosses que des billes, desséchées avant d'avoir muri.
"Regardez comment la terre a soif. Tout ce que j'ai planté sur mes 50 dounams (cinq hectares) est mort. S'il y avait eu de l'eau, cette tomate aurait eu la grosseur de mon poing", lâche le métayer pakistanais de 25 ans.
Né en Jordanie de parents arrivés dans le pays en 1976 --comme quelque 3.200 Pakistanais ayant emménagé dans le royaume à partir des années 1960--, Ahmad loue son champ à des propriétaires jordaniens à Ghor al-Haditha, au sud de la mer Morte. 
Dans cette région située à 80 km au sud d'Amman, la terre est riche et les fermes maraîchères nombreuses. Mais aujourd'hui, c'est l'affliction.
"Nous souffrons habituellement de pénurie d'eau, mais cette année, c'est bien pire. Quand elle arrive, le débit est trop faible pour arroser nos cultures ou remplir nos réservoirs", explique M. Daoud.
- Chute des précipitations -
La saison des pluies, qui s'étend d'octobre à fin avril, a été très faible cette année. Les précipitations se sont élevées à 4,5 milliards de m3, affirme à l'AFP Omar Salameh, directeur de la communication au ministère de l'Eau et de l'Irrigation, soit 60% seulement du volume qui arrose d'habitude le pays.
"La situation est critique", résume-t-il. 
Selon les experts, la Jordanie connait une des plus graves sécheresses de son histoire et le pire est à venir. Les précipitations pourraient chuter de quasiment un tiers d'ici 2100, tandis que la température moyenne augmenterait de quelque 4,5 degrés.
Dans une ferme proche de celle de M. Daoud, Ibrahim Dgheimat, accablé par la chaleur, désespère.
"Normalement, je cultive sur mes 90 dounams des poivrons, des tomates, des aubergines, des courgettes et des choux. Mais cette année, les deux tiers de ma récolte ont été détruits par le manque d'eau", assure cet agriculteur de 43 ans.
"Mes pertes s'élèvent à plus de 30.000 dinars (environ 35.800 euros). Je n'ai pas de quoi payer ces ouvrières", ajoute-t-il en regardant huit femmes ramasser des haricots verts.
D'autant que les prix ont chuté en raison de la pandémie. Les exportations de fruits et légumes ont baissé de 20% en 2020 avec la fermeture des frontières alors que les hôtels et les restaurants travaillent au ralenti.
"Ce sont cinq mois d'efforts qui vont partir en fumée, je m'apprête à brûler la récolte pour préparer celle de l'an prochain", déplore M. Daoud.
- Manque d'eau potable -
Au-delà de l'irrigation des cultures, la sécheresse pourrait réduire l'accès des Jordaniens à l'eau potable.
"La part annuelle d'eau par habitant est passée de 3.400 m3 en 1946 à moins de 100 m3 aujourd'hui, en raison de la baisse des précipitations, du réchauffement climatique, de la croissance démographique et des afflux successifs de réfugiés", affirme M. Salameh, ce qui fait de la Jordanie un des pays les plus pauvres en eau du monde.
Tout usage compris (eau potable ou non), la Jordanie a besoin d'environ 1,3 milliard de m3 d'eau par an, mais les quantités disponibles tournent autour de 850 à 900 millions de m3. 
Cette année, les réserves des trois barrages d'eau potable, ont atteint un seuil critique de 41 millions de m3, soit un tiers de leur capacité normale.
En outre, la consommation d'eau potable dans les foyers a augmenté de 10% depuis la pandémie car beaucoup travaillent chez eux et les cours se font à la maison.
Le pays pourrait donc manquer de 40 millions de m3 pour subvenir à ses besoins et M. Salameh a donc appelé les habitants à "rationner leur consommation".
Aux termes de l'accord de paix de 1994, Israël fournit gratuitement au royaume 55 millions de m3 d'eau tous les ans, selon Amman.
Cette année, la Jordanie a demandé à son voisin de lui fournir un surplus de huit millions de m3. L’Etat hébreu n'a finalement accepté de lui en vendre que trois millions supplémentaires.
Pour combler le déficit, la Jordanie va devoir pomper dans les nappes phréatiques, affirme M. Salameh. Et surtout tenter d'empêcher le sabotage des canalisations, une pratique courante pour s'approvisionner gratuitement en eau.
<https://www.geo.fr/environnement/en-jordanie-la-secheresse-menace-les-cultures-et-lacces-a-leau-potable-204698 <https://www.geo.fr/environnement/en-jordanie-la-secheresse-menace-les-cultures-et-lacces-a-leau-potable-204698>>
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7- En Californie, un séquoia se consume encore après un feu de forêt de l'été 2020, AFP, 06/05/21, 12:00

Un séquoia géant de Californie se consumait toujours lentement ces derniers jours après avoir été pris dans un gigantesque incendie qui a ravagé la région à la fin de l'été 2020, ont annoncé mercredi les services du parc national de Séquoia.
"Des scientifiques et pompiers du service des parcs nationaux étudiaient récemment les effets du Castle Fire de 2020 dans le parc national de Séquoia lorsqu'ils ont observé un séquoia géant qui se consumait et fumait encore", écrit le parc dans un communiqué.
Selon les experts, il s'agit des conséquences de l'incendie de forêt qui avait été déclenché par la foudre le 19 août 2020 et s'était étendu dans toute la région. Au total, jusqu'en décembre 2020, on estime que plus de 700 km2 de forêts sont parties en fumée à cause de cet incendie.
Le séquoia en question est isolé et ne présente pas de danger pour l'environnement ou les usagers du parc mais ce phénomène qui persiste plusieurs mois après la fin de l'incendie "démontre à quel point le parc est sec", souligne Leif Mathiesen, expert en gestion des incendies auprès des parcs nationaux de Séquoia et Kings Canyon, cité dans le communiqué.
"Etant donné la faible quantité de chutes de neige et de pluie cette année, il pourrait y avoir d'autres surprises", met-il en garde.
En proie à une sécheresse chronique aggravée par le changement climatique, l'ouest des Etats-Unis a subi en 2020 des feux de forêt d'une ampleur exceptionnelle, avec 33 morts et plus de 17.000 km2 incendiés rien qu'en Californie.
Cette année encore, les autorités s'attendent au pire et ont déjà commencé à prendre des mesures face à la sécheresse qui s'annonce pour la deuxième année consécutive.
<https://www.geo.fr/environnement/en-californie-un-sequoia-se-consume-encore-apres-un-feu-de-foret-de-lete-2020-204695 <https://www.geo.fr/environnement/en-californie-un-sequoia-se-consume-encore-apres-un-feu-de-foret-de-lete-2020-204695>>
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8- Dans l’Himalaya, le risque d’inondations va tripler d’ici la fin du siècle, Sciences & Avenir, 06/05/21, 17h00
Léa Fournasson 

Surnommé "troisième pôle", l’ensemble montagneux de l’Hindu Kush-Himalaya, du Tian Shan et du Pamir s’étend sur plus d’un million de km² et onze pays d’Asie, et compte le plus grand nombre de glaciers après les pôles. Une équipe de chercheurs sino-suisse dirigée par l’Université de Genève révèle dans une étude que le nombre de crues issues de la fonte des glaces pourrait tripler d’ici la fin du siècle.
Dans la région montagneuse de l’Himalaya, les glaciers reculent, fondent et de nouveaux lacs se forment. Cette chaîne de montagnes colossale abrite plus de 26.000 lacs glaciaires qui totalisent une superficie de presque 2.000 km². Parmi eux, l’équipe de chercheurs a dénombré 7.000 lacs d’une taille supérieure à un hectare, dont 1.200 représentent un danger, notamment dans les régions de l’Himalaya oriental et central de la Chine, de l’Inde, du Népal et du Bhoutan. La rupture d’un de ces lacs peut provoquer des crues extrêmement dévastatrices, entraînant mort et destruction sur leur passage.
Celle-ci peut se produire de deux manières différentes : dans le cas des lacs maintenus par des bastions morainiques (amas de sédiments façonnés par les glaciers), la fonte des glaciers entraîne un débordement puis la formation d’une brèche. Dans le cas des lacs se trouvant dans des dépressions laissées par le recul des glaciers, l’impact d’un éboulement ou d’une avalanche dans le lac peut provoquer un tsunami en le vidant de manière presque instantanée.
Quel que soit le type de rupture glaciaire, la cause reste la même : la fonte des glaces, donc le réchauffement climatique. Dans l’étude publiée dans Nature Climate Change, l’équipe de scientifiques a estimé l’augmentation des risques d’inondations dues aux glaciers jusqu’à 2100.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/dans-l-himalaya-le-risque-d-inondations-va-tripler-d-ici-la-fin-du-siecle_154070 <https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/dans-l-himalaya-le-risque-d-inondations-va-tripler-d-ici-la-fin-du-siecle_154070>>
En savoir plus :
> Increasing risk of glacial lake outburst floods from future Third Pole deglaciation <https://www.nature.com/articles/s41558-021-01028-3>, Nature Climate Change, 06 May 2021
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9- Sous l'effet du changement climatique, l’axe de rotation de la Terre est en train de se modifier, Novethic, 06/05/21
Pauline Fricot

L'humanité transforme sa planète en profondeur. Elle modifie son climat, son atmosphère, sa biodiversité, la composition de son écorce...  Les humains seraient même entrain de modifier l'axe de rotation de la Terre, selon une étude de l'Académie des sciences chinoises. Avec la fonte des glaces et la nouvelle répartition des masses d'eau, chaque pôle géographique se serait déplacé de quatre mètres en trente ans, bien plus vite que les variations naturelles.
L’humain peut-il changer l’axe de rotation de la Terre ? La réponse est oui, selon une étude scientifique publiée fin mars. Le réchauffement climatique, d’origine anthropique, modifie la répartition des masses d’eau à la surface de la planète avec la fonte des glaces. D'après l'étude, publiée dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, ce phénomène déplace les pôles Nord et Sud, et avec eux l'axe autour duquel la Terre tourne. Selon les chercheurs l’Académie des sciences chinoise à l'origine des recherches, chaque pôle aurait bougé d’environ quatre mètres depuis trente ans.
Tout comme les pôles magnétiques, les pôles géographiques sont mobiles. Depuis 2002, les scientifiques de la NASA et du centre aérospatial allemand ont lancé la mission Gravity Recovery and Climate Experiment (GRACE) pour en connaître les raisons. Les changements dans la répartition des eaux sur terre (glaciers et eaux souterraines, pompées notamment pour l'agriculture) comptent parmi les pistes privilégiées. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs soulignent que le réchauffement climatique a suffisamment redistribué les eaux pour accélérer le déplacement des pôles vers l'Est depuis le milieu des années 1990. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-changement-climatique-modifie-l-axe-de-rotation-de-la-terre-selon-une-etude-149784.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-changement-climatique-modifie-l-axe-de-rotation-de-la-terre-selon-une-etude-149784.html>>
En savoir plus :
> Polar Drift in the 1990s Explained by Terrestrial Water Storage Changes <https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1029/2020GL092114>, Geophysical Research Letters, 16 March 2021
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10- Réduire les émissions de méthane, un puissant levier pour limiter la crise climatique, Le Monde, 07/05/21, 19h41 
Audrey Garric

Selon les résultats d’une étude publiée jeudi 6 mai, les émissions de méthane pourraient être réduites de 45 % sur la décennie 2020-2030 en utilisant des technologies existantes et à un « coût raisonnable ». 
Réduire drastiquement les émissions de méthane – un puissant gaz à effet de serre – constitue une formidable opportunité pour ralentir la crise climatique à court terme, et à moindre coût, en entraînant en outre des bénéfices pour la santé et l’agriculture. C’est la conclusion d’un rapport publié jeudi 6 mai par le Programme des Nations unies pour l’environnement et la Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC) – qui regroupe des Etats, des organisations intergouvernementales, des institutions scientifiques, des entreprises et des ONG.
Selon les résultats de ce rapport, tirés de modélisations scientifiques, les émissions de méthane (CH4) pourraient être réduites de 45 % sur la décennie 2020-2030, soit une baisse d’environ 180 millions de tonnes de CH4 par an d’ici à 2030, en utilisant des technologies existantes et à un « coût raisonnable ». De quoi réduire le réchauffement climatique de 0,3 °C d’ici à 2045 et maintenir accessible l’objectif de l’accord de Paris sur le climat de ne pas dépasser un réchauffement de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Il y a urgence, alors que 2020 a été l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées et que la température mondiale s’est déjà élevée de 1,2 °C.
« La réduction des émissions de méthane est le levier le plus puissant que nous ayons pour ralentir le changement climatique au cours des vingt-cinq prochaines années, et complète les efforts nécessaires pour réduire les émissions de CO2 », indique Inger Andersen, la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui appelle à une « coopération internationale pour réduire de toute urgence les émissions de méthane autant que possible au cours de cette décennie ».
Piège à chaleur
La principale cause du dérèglement climatique reste le CO2, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon. Mais le méthane, s’il est moins abondant, est responsable de 23 % du réchauffement depuis l’ère préindustrielle et il est plus puissant : il piège 28 fois plus la chaleur que le CO2sur un horizon de cent ans et 86 fois plus sur vingt ans.
Toutefois, comme il perdure moins longtemps dans l’atmosphère (autour de neuf ans contre des siècles pour le CO2), baisser les émissions de méthane aujourd’hui « permet de réduire rapidement le rythme du réchauffement à court terme », indique le rapport. A l’inverse, « si on ne fait rien concernant le méthane, tous les efforts que l’on pourra réaliser pour lutter contre le CO2 et limiter le réchauffement sous les 2 °C seront anéantis », avertit Marielle Saunois, enseignante-chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.
Le problème, c’est que dans l’immédiat, les émissions de méthane croissent à un rythme inédit depuis le début des mesures dans les années 1980. Elles ont même augmenté en 2020, malgré la crise sanitaire – qui a fait baisser, à l’inverse, les rejets de CO2 de 7 % – pour atteindre autour de 600 millions de tonnes, notamment sous l’effet d’une hausse de l’usage des énergies fossiles, et en particulier du gaz de schiste. De sorte que la concentration de CH4 a plus que doublé dans l’atmosphère depuis l’ère préindustrielle.
> Lire aussi  Les émissions mondiales de méthane ont atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés
Les émissions de méthane sont à 60 % liées aux activités humaines – le reste étant d’origine naturelle, provenant des zones humides essentiellement. Les rejets anthropiques proviennent de trois secteurs : l’agriculture (40 % des rejets, avec l’élevage – fermentation provenant de la digestion des animaux et du fumier – et la riziculture), les énergies fossiles (35 %, du fait des fuites lors de l’extraction, l’exploitation et la distribution du gaz et du pétrole, mais aussi dans les mines de charbon) et les déchets (20 %, notamment les décharges à ciel ouvert dans lesquelles de la matière organique se décompose).
Colmater les fuites
Les solutions pour réduire ces émissions sont connues. Il s’agit d’abord de s’attaquer directement aux émissions de méthane, en détectant et colmatant les fuites dans les installations pétrolières et gazières, en récupérant et réutilisant le méthane éventé, en améliorant le traitement et l’entreposage des déchets solides, ou en introduisant des changements dans l’alimentation du bétail pour réduire la fermentation entérique. « Environ 60 % de ces mesures ciblées sont peu coûteuses et la moitié d’entre elles ont des coûts négatifs, ce qui signifie que les entreprises gagnent de l’argent en les appliquant », précise le rapport. Ces solutions techniquement faciles à mettre en œuvre, car elles existent déjà, permettraient de réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici à 2030.
Mais les mesures ciblées ne suffisent pas. Des mesures supplémentaires qui ne visent pas spécifiquement le méthane, comme le passage aux énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la réduction du gaspillage alimentaire ou la diminution de produits issus du bétail (viande, lait, etc.), peuvent réduire les émissions de méthane de 15 % supplémentaires d’ici à 2030.
Au-delà des bénéfices pour le climat, la chasse au méthane permettrait également d’éviter 260 000 décès prématurés, 775 000 visites à l’hôpital liées à l’asthme et 73 milliards d’heures de travail perdues en raison de la chaleur extrême. Le méthane est en effet un ingrédient-clé dans la formation de l’ozone dans les basses couches de l’atmosphère, un dangereux polluant de l’air. L’ozone freine également la croissance des plantes, de sorte que la réduction des rejets de méthane permettrait d’éviter la perte de 25 millions de tonnes de blé, soja, maïs, riz par an.
« Mettre en place un traité spécifique »
Le rapport note une volonté politique croissante pour réduire les émissions de CH4. L’Union européenne a adopté une stratégie méthane en octobre 2020, tandis que plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et la Russie, ont appelé à des actions urgentes, lors du sommet climat convoqué par Joe Biden en avril. « Pour l’instant, cela reste des vœux pieux : rien n’a été fait pour lutter contre le méthane. On s’interroge s’il ne faudrait pas mettre en place un traité spécifique, comme on l’a fait avec le protocole de Montréal et l’amendement de Kigali pour lutter contre les gaz qui détruisent la couche d’ozone, les CFC et leurs remplaçants, les HFC », indique Maxime Beaugrand, directrice du bureau de Paris de l’Institut pour la gouvernance et le développement durable.
« L’objectif de réduire les émissions de méthane de 45 % sur la décennie est très ambitieux. Mais je pense que nous avons de très bonnes chances de parvenir à réduire les rejets dans le secteur des combustibles fossiles, où le méthane capté, contrairement au CO2, rapporte de l’argent, car il est le principal composant du gaz naturel, indique Drew Shindell, professeur des sciences de la Terre à l’université Duke, aux Etats-Unis, qui a dirigé le rapport. Je suis moins optimiste, par exemple, sur le fait que les gens vont consommer moins de viande bovine à court terme. Cela va demander un effort considérable dans le monde entier, mais on peut y arriver avec une volonté politique suffisante. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/07/reduire-les-emissions-de-methane-un-puissant-levier-pour-limiter-la-crise-climatique_6079540_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/07/reduire-les-emissions-de-methane-un-puissant-levier-pour-limiter-la-crise-climatique_6079540_3244.html>>
Sur le même sujet : 
> Méthane : la bombe climatique qui pourrait être désamorcée <https://reporterre.net/Methane-la-bombe-climatique-qui-pourrait-etre-desamorcee>, Reporterre, 12/05/21, 20h15
En savoir plus : 
> Report. Global Methane Assessment : Benefits and Costs of Mitigating Methane Emissions <https://www.unep.org/resources/report/global-methane-assessment-benefits-and-costs-mitigating-methane-emissions>, UN Environment Programme (UNEP), 06 May 2021
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11- Entretien. Urgence climatique : plus de 1.000 solutions écologiques identifiées par Bertrand Piccard et Solar Impulse, Futura-sciences, 08/05/21
GoodPlanet Mag

La Fondation Solar Impulse est parvenue à identifier plus de 1.000 solutions existantes afin de lutter contre le réchauffement climatique. Son fondateur, l'explorateur Bertrand Piccard, qui a réalisé le premier tour du monde à bord d'un avion solaire, revient dans cet entretien sur ces « 1.000 solutions propres et rentables à la crise environnementale ».
Chacun peut consulter sur le site de la Fondation Solar Impulse ces 1.000 solutions pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger l'environnement de façon durable.
1.000 solutions pour le climat, en quoi est-ce une bonne nouvelle ?
La bonne nouvelle va au-delà du fait qu'il existe déjà beaucoup de solutions opérationnelles et commercialisables. En effet, ces solutions s'avèrent rentables, c'est-à-dire qu'elles ne nécessitent pas des dépenses et des subventions. Elles peuvent donc être déployées dans la vie de tous les jours, dans l'industrie ou de façon plus générale dans l'économie tout en permettant d'être plus efficients, de faire des économies, de faire du profit ou d'accroître son pouvoir d'achat. Ainsi, elles rendent plus attrayante la protection de l’environnement.
Qu’en est-il de leur réplicabilité ?
Nous avons retenu des solutions qui peuvent être répliquées et adaptées partout. Il ne s'agit pas de vagues idées pour le futur, mais bien de procédés, de matériaux, de produits, de systèmes, de technologies ou encore de sources d'énergie déjà existants et commercialisés.
Parmi ces 1.000, avez-vous un coup de cœur ?
Il y a Eco-Tech Ceram, une entreprise française, qui a inventé un module de récupération de la chaleurperdue dans les usines afin de la stocker et la réinjecter dans le circuit de l'usine. Cela permet d'éviter les déperditions de chaleur et d'énergie.
Y a-t-il une solution que vous aimeriez voir généralisée en priorité ?
Une société française propose AntiSmog, un appareil à installer sur le moteur thermique d'une voiturequi permet de réduire de 80 % les rejets de particules toxiques (55 % pour le Nox et 95 % pour les particules) et de diminuer de 20 % la consommation de carburant. Les économies réalisées grâce à la baisse de consommation permettent d'amortir le système. Pour un taxi, l'installation est amortie en seulement six mois.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-urgence-climatique-plus-1000-solutions-ecologiques-identifiees-bertrand-piccard-solar-impulse-87211/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-urgence-climatique-plus-1000-solutions-ecologiques-identifiees-bertrand-piccard-solar-impulse-87211/>>
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12- Climat : quand les experts et les citoyens se muent en vigies des politiques menées par les Etats, France info, 09/05/21, 15:09
Camille Adaoust

Ces derniers mois, les Etats ont enchaîné les promesses de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais qui vérifie si les engagements se concrétisent ? France info fait le tour des organes ou collectifs qui tiennent tant bien que mal les comptes.
Après les belles paroles, place aux actes. Voici en substance le message que plusieurs centaines d'organisations adresseront au gouvernement français, dimanche 9 mai, lors d'une nouvelle marche pour le climat. Plus de cinq ans après la signature de l'accord de Paris, le compte n'y est pas pour ces défenseurs de l'écologie, obligés de s'ériger en "police" de l'action climatique. Pour eux, il s'agit déjà de rehausser l'ambition de la loi Climat et ainsi forcer la France à respecter ses engagements en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
D'autres pays dans le monde sont concernés. La Chine, qui a créé la surprise en annonçant en 2020 un objectif de neutralité carbone d'ici à 2060, n'a pas précisé comment elle allait y parvenir. "C'est bien d'annoncer une neutralité carbone, c'est symbolique. Mais il est nécessaire que ça se traduise par des objectifs précis et des décisions à court terme", souligne Sébastien Treyer, directeur de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Côté chinois, les dernières "contributions déterminées au niveau national" (CDN), document qui doit décrire la stratégie nationale et être publié sur le site de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, datent d'ailleurs de 2016 (contenu en anglais). Le rapport 2020 (PDF) du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) souligne de son côté qu'"il sera crucial de voir dans quelle mesure ces annonces se traduiront par des interventions politiques à court terme et par des CDN nettement plus ambitieuses." L'attente est toujours de mise.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-quand-les-experts-et-les-citoyens-se-muent-en-vigies-des-politiques-menees-par-les-etats_4604017.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-quand-les-experts-et-les-citoyens-se-muent-en-vigies-des-politiques-menees-par-les-etats_4604017.html>>
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13- Antarctique : risque de forte élévation du niveau de la mer au-delà de 2°C, Global climat, 11/05/21
Johan Lorck

Une nouvelle étude de modélisation montre l’importance de limiter le réchauffement climatique pour éviter une fonte accélérée des glaces de l’Antarctique.
La quantité d’émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines décennies aura une incidence sur le niveau moyen de la mer pour les centaines d’années à venir, à travers une combinaison d’expansion thermique des océans et de perte de glace terrestre. L’élévation se poursuivra longtemps après l’arrêt des émissions de gaz à effet de serre.  Une étude publiée dans Nature montre l’importance des effets de seuil qui interviendraient si les émissions de CO2 ne peuvent être maîtrisées au 21è siècle. Des mécanismes tels que l’hydrofracturation des plateformes et l’effondrement des falaises de glace risquent de rapidement augmenter le débit des calottes glaciaires marines.
La calotte glaciaire antarctique est le plus grand réservoir de glace terrestre de la Terre avec l’équivalent de 58 mètres d’élévation du niveau de la mer. La majeure partie de l’inlandsis de l’Antarctique de l’Ouest est ancrée bien au-dessous du niveau de la mer, avec de vastes lignes d’échouage (grounding line en anglais, la zone située entre la partie où les glaces flottent et celle où elles reposent sur la terre) et de larges plateformes de glace directement en contact avec l’océan. Les données géologiques indiquent que le niveau moyen de la mer a fluctué sur au cours des 25 derniers millions d’années, atteignant parfois 20 mètres ou plus au-dessus du niveau moderne. Une telle élévation implique des variations substantielles de la taille de l’inlandsis de l’Antarctique.
>> Suite à lire à :
<https://global-climat.com/2021/05/11/antarctique-risque-de-forte-elevation-du-niveau-de-la-mer-au-dela-de-2c/ <https://global-climat.com/2021/05/11/antarctique-risque-de-forte-elevation-du-niveau-de-la-mer-au-dela-de-2c/>>
En savoir plus : 
> The Paris Climate Agreement and future sea-level rise from Antarctica <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03427-0>, Nature, 05 May 2021
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14- Des millions de citadins sont à risque face au changement climatique, selon une ONG, AFP, 12/05/21, 12:00

Des centaines de villes dans le monde n'ont pas de plan pour faire face au changement climatique malgré la montée des menaces comme les inondations, les vagues de chaleur et la pollution, selon un rapport mercredi qui estime que 400 millions de personnes seront à risque d'ici 2030.
Les zones urbaines abritent plus de la moitié de la population de la planète. CDP, une ONG collectant des données d'impact environnemental divulguées par des entreprises, villes et États, a trouvé que sur 800 villes, 43% n'ont pas de plan pour s'adapter aux défis que pose le changement climatique.
Avec la croissance urbaine, CDP estime que d'ici 2030 environ 400 millions de personnes vivront dans des villes mal préparées à cette menace.
"L'urgence d'agir avec des mesures adaptées pour la sécurité de ces citoyens, est aggravée par (la croissance de la population urbaine)", a dit Mirjam Wolfrum, responsable de CDP pour l'Europe.
Les cinq plus grandes menaces sont les inondations, les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les pics de chaleur et la sècheresse, selon elle, en n'oubliant pas aussi la pollution de l'air. 
Parmi les villes recensées dans le rapport, certaines tentent de s'adapter en plantant des arbres (20%), en cartographiant les zones inondables (18%) et en développant des plans de gestion de crise (14%). 
Certaines étudient aussi les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre (produit à 70% dans les villes), en augmentant par exemple l'utilisation d'énergies renouvelables.
Selon l'Accord de Paris sur le climat en 2015, les pays s'engagent à des mesures pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés Celsius.
Depuis, on a enregistré des années parmi les plus chaudes, et de sévères évènements climatiques ont frappé des communautés à travers le globe.
Mais certaines localités ont décidé d'agir plus radicalement que les pays signataires de l'Accord de Paris, selon CDP. Comme le comté de Santa Fé aux États-Unis, le grand Manchester au Royaume-Uni et Penambang en Malaisie.
Le nombre de villes participant au rapport annuel de CDP est aussi à la hausse. Elles étaient 812 en 2020, contre 48 pour la première étude en 2011.
Les villes "paient déjà des milliards pour affronter les changements dus au climat et voient la somme augmenter", dit-elle.
Elles ont aussi du mal à financer ces plans, selon CDP, un quart d'entre elles disant manquer d'argent pour passer à l'action. Trois-quart des villes du rapport attendent des fonds et des innovations du secteur privé.
Selon la Banque mondiale, le coût annuel moyen des dommages causés par les évènements climatiques et autres désastres dans les villes s'élevait à 314 milliards de dollars en 2015. Il atteindrait 415 milliards en 2030.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-millions-de-citadins-sont-a-risque-face-au-changement-climatique-selon-une-ong_154194 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-millions-de-citadins-sont-a-risque-face-au-changement-climatique-selon-une-ong_154194>>
En savoir plus :
> Report. Cities on the route to 2030 - Building a zero emissions, resilient planet for all <https://www.cdp.net/en/research/global-reports/cities-on-the-route-to-2030>, Carbon disclosure project (CDP), may 2021
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15- La COP26 ou le « dernier espoir » pour limiter le réchauffement climatique, Ouest-France avec AFP, 14/05/21, 06h05

Le sommet sur le climat, qui se tiendra à Glasgow en novembre, constitue selon le président de l’événement le « dernier espoir » de maintenir l’augmentation des températures en dessous de 1,5 °C, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le changement climatique deviendra incontrôlable.
Le sommet sur le climat COP26, qui doit se dérouler physiquement à Glasgow en novembre, constitue le « dernier espoir » pour empêcher une hausse incontrôlée des températures, affirmera ce vendredi dans un important discours le président de cet événement, Alok Sharma.
« J’ai confiance dans le fait que les dirigeants mondiaux seront à la hauteur de l’événement et qu’ils ne manqueront pas leur rendez-vous avec le destin », devrait déclarer M. Sharma, selon des extraits de son discours communiqués aux médias.
Le « dernier espoir »
Ce sommet - qui réunira des dirigeants issus de 196 pays, ainsi que des entreprises et des experts - constitue selon le député britannique le « dernier espoir » de maintenir l’augmentation des températures en dessous de 1,5 °C, le seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le changement climatique deviendra incontrôlable.
Selon les Nations unies, les émissions devraient diminuer de près de 8 % par an pour ne pas dépasser l’augmentation globale de 1,5 °C prévu dans l’accord de Paris, ce qui équivaudrait à économiser chaque année jusqu’en 2030 la même quantité d’émissions que pendant la pandémie.
« Alok Sharma a tout à fait raison » de vouloir « maintenir l’objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré », a commenté Kate Blagojevic, la responsable du climat chez Greenpeace.
« Cet objectif doit être gravé dans l’esprit de tous les dirigeants du monde et sous-tendre toutes les décisions qu’ils prennent », a-t-elle ajouté, « mais pour qu’il devienne réalité, chaque pays doit intensifier son action dès maintenant, à commencer par le Royaume-Uni ».
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/environnement/rechauffement-climatique/la-cop26-ou-le-dernier-espoir-pour-limiter-le-rechauffement-climatique-7259891 <https://www.ouest-france.fr/environnement/rechauffement-climatique/la-cop26-ou-le-dernier-espoir-pour-limiter-le-rechauffement-climatique-7259891>>
Sur le même sujet : 
> Climat : La COP26 se tiendra bien en présentiel à Glasgow, malgré la pandémie <https://www.20minutes.fr/planete/3041743-20210514-climat-cop26-tiendra-bien-presentiel-glasgow-malgre-pandemie-coronavirus>, 20 Minutes avec AFP, 14/05/21, 15h31
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16- Entretien. Nicolas Hulot : « En Amazonie, l’UE devrait prendre des sanctions commerciales », La Croix, 14/05/21, 06:30
Propos recueillis par Marine Lamoureux

Selon la revue Nature climate change, les pertes de carbone de l’Amazonie brésilienne ont été supérieures de 18 % à ses gains entre 2010 et 2019. L’ancien ministre Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation pour la nature et l’homme, demande l’abandon du traité commercial entre l’UE et le Mercosur (1).
La Croix : Comment réagissez-vous à la dernière étude sur les rejets de carbone de l’Amazonie ?
Nicolas Hulot : Ce qui se passe risque de compromettre définitivement nos chances de gagner la bataille climatique. Car, pour la gagner, il y a deux leviers : diminuer nos émissions de gaz à effets de serre et créer une alliance avec les écosystèmes qui…
(1) Le Mercosur rassemble le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.la-croix.com/Nicolas-Hulot-En-Amazonie-lUE-devrait-prendre-sanctions-commerciales-2021-05-14-1201155685 <https://www.la-croix.com/Nicolas-Hulot-En-Amazonie-lUE-devrait-prendre-sanctions-commerciales-2021-05-14-1201155685>>
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17- Comment un pays grand comme Narbonne compte imposer une taxe carbone au reste du monde, Korii, 14/05/21, 07h14
Repéré par Céline Deluzarche sur Quartz

La République des Îles Marshall est petite mais influente.
Une taxe carbone au niveau mondial, prônée par nombre d'économistes, n'est hélas pas pour demain. Selon une étude de la Banque mondiale, il existe soixante-et-un systèmes différents de taxe ou de marché carbone à travers le monde, dont le prix varie de moins d'un dollar la tonne en Ukraine ou en Pologne à 119 dollars en Suède. Bref, on est loin d'une harmonisation incitative.
Une avancée majeure pourrait pourtant provenir d'un pays d'à peine 58.000 habitants, planté en plein milieu du Pacifique : la République des Îles Marshall.
Au mois de mars, ce dernier a proposé à l'Organisation maritime internationale (OMI) une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime, raconte Quartz. Avec pour objectif une sortie complète des énergies fossiles d'ici à 2050.
Si elle était adoptée, cette taxe serait la première à couvrir un secteur au niveau mondial. Et pas des moindres : le transport maritime représente déjà 3% des émissions globales de CO2, et sa part pourrait atteindre 20% d'ici trente ans si rien n'est fait, prévient un rapport de l'Institution of Mechanical Engineers, un think tank londonien.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/biz/transport-maritime-iles-marshall-imposer-taxe-carbone-reste-monde-omi-emissions-co2 <https://korii.slate.fr/biz/transport-maritime-iles-marshall-imposer-taxe-carbone-reste-monde-omi-emissions-co2>>
En savoir plus : 
> State and Trends of Carbon Pricing 2020 <https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/33809>, World Bank Group, 27/05/2020
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18- Plan climat : l’industrie américaine se réjouit, Le Monde, 15/05/21, 06h21 
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)

Le gigantesque programme de dépenses publiques prévu par Joe Biden dans les infrastructures, d’un montant de 2 200 milliards de dollars sur environ dix ans, ne prévoit aucune taxe punitive sur l’énergie et le carbone. 
Lors du sommet sur le climat de Washington, les 22 et 23 avril, John Kerry, l’envoyé spécial du président Joe Biden, avait ainsi résumé la philosophie des Etats-Unis : « On ne demande à personne de faire un sacrifice, c’est une chance. » M. Kerry avait salué le basculement énergétique de la planète – « Le marché le plus grand au monde s’ouvre devant nos yeux » –, y voyant une occasion de créer « des millions de bons emplois bien payés ».
Le plan climatique de M. Biden comporte certes des régulations et quelques contraintes, mais il s’agit avant tout d’un gigantesque programme de dépenses publiques dans les infrastructures de 2 200 milliards de dollars (un peu plus de 1 800 milliards d’euros) sur environ dix ans. Il n’inclut aucune taxe punitive sur l’énergie et le carbone. Au contraire, il multiplie les propositions de subventions, ce qui lui vaut les applaudissements des secteurs concernés.
> Lire aussi  Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique
Avec une réserve, toutefois : son volet financement provoque l’ire des entreprises. Le locataire de la Maison Blanche prévoit en effet une hausse du taux de l’impôt sur les sociétés, de 21 % à 28 %. Les entreprises sont soutenues par les républicains, qui ne veulent pas en entendre parler. Les négociations se poursuivent ; les jeux sont ouverts. M. Biden peut passer en force, à condition de rallier l’intégralité des cinquante élus démocrates au Sénat. Il n’est pas exclu non plus de séparer le volet dépenses du volet recettes.
En attendant, chacun – entreprises comme élus – veut avoir sa part du gâteau dans le cadre de ce plan, mélange de dépenses sociales, climatiques et d’infrastructures. « Mon téléphone explose », déclarait en avril Pete Buttigieg, le secrétaire aux transports, dans un entretien au New York Times. Presque tous les élus du Congrès « peuvent désigner une route, un pont ou un aéroport » dans leur district s’il a un besoin urgent de réparations.
Nouvelles normes d’efficacité énergétique
Dans l’automobile, M. Biden entend consacrer 174 milliards de dollars au véhicule électrique – à titre de comparaison, le total du bilan de Tesla, leader écrasant du secteur, s’élève à 50 milliards de dollars. Il prévoit de faire basculer le parc fédéral, d’offrir des crédits d’impôt aux acheteurs de véhicules électriques et, surtout, d’installer sur le territoire national 500 000 bornes de chargement. Sans garantie sur ce point, les consommateurs répugnent à sauter le pas. Les industriels, eux, sont ravis, notamment General Motors (GM), qui met les bouchées doubles pour combler son retard.
Joe Biden a rouvert le dossier des émissions carbone des automobiles, mais en tempérant le volontarisme de l’ère Obama. Aux Etats-Unis, c’est la Californie qui donne le la, fixant de facto les normes américaines. Donald Trump, soutenu par GM, Toyota et Fiat Chrysler, avait attaqué ce droit. Son successeur a mis fin à cette querelle judiciaire, tandis que les constructeurs se sont retirés du litige. L’administration en place devrait proposer en juillet de nouvelles normes d’efficacité énergétique, à mi-chemin entre celles très strictes décrétées sous Obama et celles, beaucoup plus souples, décidées par Trump, alors que l’engouement des consommateurs pour les SUV rend plus compliqué le respect de standards plus draconiens. Elle peut agir sans le Congrès.
Côté énergie, le président ne s’attaque plus de manière aussi frontale au secteur des hydrocarbures qu’au début de son mandat. Il a pris des mesures fortes en janvier, avec la suspension du permis de construire de l’oléoduc Keystone XL censé relier le Canada au golfe du Mexique et la fin de l’octroi de permis de forage sur les terres fédérales. Cependant, lors d’une rencontre en mars avec les patrons du secteur pétrolier, son équipe s’est montrée plus mesurée. Sa porte-parole a ainsi « clairement fait savoir que l’administration ne [combattait] pas la filière des hydrocarbures, mais se [battait] pour créer des emplois syndiqués, déployer des technologies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcer l’industrie manufacturière américaine et servir de carburant à l’économie américaine ».
> Lire aussi notre édito : Climat : une compétition vertueuse
Dans son plan d’infrastructures, M. Biden ne vise pas le charbon, son déclin étant inexorable. De fait, sa part dans la production d’électricité est passée de plus de 50 % au début des années 2000 à 20 % aujourd’hui, l’équivalent des renouvelables. Les Etats-Unis ont fermé l’équivalent du parc nucléaire français. L’administration laisse le marché faire son œuvre pour résorber cette industrie polluante. Elle prévoit de débourser 16 milliards de dollars pour réhabiliter l’environnement autour des anciennes mines de charbon, fermer les puits de gaz et de pétrole abandonnés et réduire les fuites de méthane. L’administration insiste beaucoup sur les techniques de captation du carbone.
Développement massif de l’Internet à haut débit en zone rurale
L’industrie, elle, a opéré un revirement spectaculaire et proposé la fixation d’un prix du carbone. Cette idée, longtemps soutenue par les démocrates, n’a plus le vent en poupe chez ceux de Washington. Toutefois, les géants du pétrole, y compris Exxon et Shell, préfèrent cette contrainte purement financière – ils peuvent acheter des droits à polluer – à des normes environnementales sévères.
M. Biden souhaite que la production d’électricité atteigne la neutralité carbone en 2035. A cette fin, il veut financer la modernisation du réseau pour éviter un black-out comme celui survenu en février au Texas. Mais la tâche est immense, et la création de champs éoliens offshore n’y suffira pas.
> Lire aussi  Le Texas au bord de la crise humanitaire après une vague de froid historique
L’Amérique de Joe Biden se veut numérique, pour tous. C’est pourquoi son plan inclut un développement massif de l’Internet à haut débit en zone rurale, essentiellement par la fibre, pour des acteurs locaux investis de missions de service public. Montant de l’ardoise : 100 milliards de dollars. Le président aspire aussi à ce que les Etats-Unis retrouvent leur indépendance en matière de microprocesseurs, alors que le pays est devenu étroitement dépendant de Taïwan. Un programme d’aide et de recherche de 50 milliards de dollars est prévu.
De surcroît, la rénovation des infrastructures classiques (35 000 kilomètres de routes, 10 000 ponts, les réseaux de transport public, les aéroports) est à l’ordre du jour, avec un habillage climatique – les autoroutes devront être surélevées pour faire face à la montée des eaux et à l’accentuation des intempéries. Les industriels de l’acier et de l’aluminium se réjouissent. Joe Biden, enfin, compte allouer 230 milliards de dollars à la construction et à la rénovation immobilière, alors que le secteur est en plein essor, les Américains étant partis vivre dans des maisons individuelles du fait de la crise liée au Covid-19.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/15/plan-climat-l-industrie-americaine-se-rejouit_6080272_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/15/plan-climat-l-industrie-americaine-se-rejouit_6080272_3234.html>>
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19- La sécheresse s’installe de nouveau en Californie, Reporterre, 15/05/21, 19h11
Elisabeth Schneiter

L’état d’urgence est déclaré dans presque toute la Californie, en raison d’une sécheresse précoce et massive.
Au 5 mai, il y avait déjà, en Californie, l’État le plus peuplé des Etats-Unis, sept fois plus d’hectares brûlés par des incendies que l’année dernière à la même époque. Le gouverneur Gavin Newsom, a donc élargi le 10 mai, sa déclaration d’urgence pour cause de sécheresse à presque tout l’État en raison de pénuries aiguës d’eau dans le Nord et le Centre : 41 comtés sur 58, affectant 30 % de la population de 40 millions de Californiens.
Tout l’Ouest américain est en proie à une grande sécheresse, quelques années seulement après que la Californie soit sortie en 2017 d’une période de sécheresse pluriannuelle éprouvante. Le manque de pluie et la maigre production neigeuse de la Sierra Nevada explique en partie pourquoi le U.S. Drought Monitor, une analyse hydrologique hebdomadaire du gouvernement fédéral, indique que 93 % de la Californie connaît une sécheresse « grave », « extrême » ou « exceptionnelle ». Il y a un mois, seuls deux tiers environ de l’État étaient confrontés à ces conditions.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/La-secheresse-s-installe-de-nouveau-en-Californie <https://reporterre.net/La-secheresse-s-installe-de-nouveau-en-Californie>>
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En audio
20- Des villes pas assez adaptées au changement climatique, selon un rapport, Radio France, 12/05/21, 09:41
Anne-Laure Barral

Le rapport du Carbon disclosure project s'est penché sur les menaces qui pèsent sur plus de 800 villes dans le monde avec le changement climatique. 43% n'ont pas de plan d'adaptation. 
Un rapport international révèle aujourd'hui que de nombreuses villes ne sont pas prêtes à affronter le changement climatique. Sur plus de 800 communes évaluées dans le monde, près de la moitié n’ont pas de plan d’adaptation pour leur population. Cela représente environ 400 millions d’habitants qui ne sont pas protégés des vagues de chaleur, des inondations, des sécheresses, estime ce rapport du Carbon disclosure project, qui évalue les politiques climatiques des villes et des entreprises depuis dix ans.
Il y a quand même eu des progrès : elles n’étaient que 30 à avoir un plan d’adaptation au changement climatique en 2011, aujourd’hui, elles sont plus de 400. Les auteurs du rapport estiment qu'il faut que toutes les villes deviennent plus résilientes. D'autant que d'ici 2050, l'ONU prévoit que 70% de la population mondiale sera urbaine.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-villes-pas-assez-adaptees-au-changement-climatique-selon-un-rapport_4602463.html <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-villes-pas-assez-adaptees-au-changement-climatique-selon-un-rapport_4602463.html>>
En savoir plus :
> Report. Cities on the route to 2030 - Building a zero emissions, resilient planet for all <https://www.cdp.net/en/research/global-reports/cities-on-the-route-to-2030>, Carbon disclosure project (CDP), may 2021
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En images
21- La carte prévisionnelle de la sécheresse pour cet été, Actu-environnement, 18/05/21
Laurent Radisson 

L'épisode pluvieux actuel ne devrait pas changer structurellement les choses. La sécheresse est attendue cet été pour la quatrième année consécutive. Le ministère de la Transition divulgue la carte des départements concernés.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/secheresse-carte-departements-prevision-ete-2021-37547.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/secheresse-carte-departements-prevision-ete-2021-37547.php4>>
En savoir plus :
> Face au risque de sécheresse, de nouveaux outils pour préparer l’été <https://www.ecologie.gouv.fr/face-au-risque-secheresse-nouveaux-outils-preparer-lete>, Ministère de la Transition écologique, 18/05/21
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– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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