[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (vendredi 21 mai)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Ven 21 Mai 07:51:28 CEST 2021
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Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- La certification Haute Valeur Environnementale dans la PAC : enjeux pour une transition agroécologique réelle <https://www.iddri.org/sites/default/files/PDF/Publications/Catalogue%20Iddri/Propositions/202103-PB0421_HVE_0.pdf>, IDDRI, Document de propositions n°4, mars 2021
2- Un rapport constate l’échec des plans de lutte contre les algues vertes <https://reporterre.net/Algues-vertes-un-rapport-constate-l-echec-des-plans-de-lutte>, Reporterre, 04/05/21, 09h47
3- Vert, local et anobli, le lin conquiert la mode <https://www.geo.fr/environnement/vert-local-et-anobli-le-lin-conquiert-la-mode-204722>, AFP, 08/05/21, 09:00
4- Haro sur le foodporn : la Chine interdit les commandes de nourriture démesurée <http://www.slate.fr/story/208727/chine-interdiction-gaspillage-alimentaire-foodporn-orgie-nourriture-restaurant-commandes>, Slate, 08/05/21, 17h26
5- Les Français gaspillent beaucoup trop de fruits et légumes <https://www.lalsace.fr/economie/2021/05/10/les-francais-gaspillent-beaucoup-trop-de-fruits-et-legumes>, L’Alsace, 10/05/21, 21:28
6- Pourquoi la Fondation Nicolas Hulot et Interbev demandent à Bruxelles d'imposer les standards européens aux viandes d'importation <https://www.lamontagne.fr/saint-alyre-es-montagne-63420/actualites/pourquoi-la-fondation-nicolas-hulot-et-interbev-demandent-a-bruxelles-d-imposer-les-standards-europeens-aux-viandes-d-importation_13951400/>, La Montagne, 11/05/21, 07h00
7- Pesticides : 29 ONG interpellent l'Anses sur les substances cachées <https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-courrier-anses-substances-cachees-evaluation-long-terme-secrets-toxiques-37520.php4>, Actu-environnement, 11/05/21
8- Grippe aviaire : près de 90 millions d’euros débloqués pour indemniser les pertes économiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/12/grippe-aviaire-pres-de-90-millions-d-euros-debloques-pour-indemniser-les-pertes-economiques_6079921_3244.html>, Le Monde avec AFP, 12/05/21, 04h45
9- En Côte d’Ivoire, la difficile lutte contre le travail des enfants dans le cacao <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/12/en-cote-d-ivoire-la-difficile-lutte-contre-le-travail-des-enfants-dans-le-cacao_6079965_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 12/05/21, 10h00
10- Denormandie, le ministre controversé pour une “agriculture forte” <https://www.natura-sciences.com/agriculture/julien-denormandie-ministre-agriculture-controverses.html>, Natura-Sciences, 12/05/21, 13:04
11- Méthanisation : des mesures pour réduire nuisances et risques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/methanisation-des-mesures-pour-reduire-nuisances-et-risques_154205>, AFP, 12/05/21, 23:00
12- Allô, allô, Monsieur l’agriculteur : quand les paysans communiquent en ligne <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/05/13/allo-allo-monsieur-l-agriculteur-quand-les-paysans-communiquent-en-ligne_6080118_4497916.html>, Le Monde,13/05/21, 05h24
13- Reportage. En Roumanie, une des dernières forêts primaires d’Europe menacée par les coupes légales et illégales <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/13/en-roumanie-une-des-dernieres-forets-primaires-d-europe-menacee-par-les-coupes-legales-et-illegales_6080071_3244.html>, Le Monde, 13/05/21, 05h51
14- Analyse. La flambée des prix agricoles réveille le spectre d'une crise alimentaire <https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/la-flambee-des-prix-agricoles-reveille-le-spectre-dune-crise-alimentaire-1315016>, Les Echos, 14/05/21, 08:45
15- Nourredine Guerbati, un berger urbain venu du Sahara en France <https://information.tv5monde.com/info/nourredine-guerbati-un-berger-urbain-venu-du-sahara-en-france-408628>, AFP, 14/05/21, 12:00
16- Roundup : Une cour d’appel californienne confirme la condamnation de Monsanto-Bayer <https://www.20minutes.fr/planete/3041891-20210514-proces-desherbant-roundup-cour-appel-californienne-confirme-condamnation-monsanto-bayer>, 20 Minutes avec AFP, 14/05/21, 21h59
17- Les néonicotinoïdes : entre rumeurs, postures et informations <https://blog.defi-ecologique.com/neonicotinoides-rumeurs-postures-informations/>, Blog défi écologique, 14/05/21
18- A Maurice, des pépinières de corail pour lutter contre l’érosion côtière <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/15/a-maurice-des-pepinieres-de-corail-pour-lutter-contre-l-erosion-cotiere_6080292_3212.html>, Le Monde, 15/05/21, 09h00
19- La justice européenne confirme l'interdiction des néonicotinoïdes, malgré l'attaque des géants Bayer et Syngenta <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-justice-europeenne-acte-son-refus-des-neonicotinoides-face-aux-geants-bayer-et-syngenta-149796.html>, Novetic, 15/05/21
En images
20- Écologie : le fléau des algues vertes en Bretagne <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/ecologie-le-fleau-des-algues-vertes-en-bretagne_4621531.html>, France 2, journal de 20h, 12/05/21
21- Rencontre avec des agriculteurs youtubeurs <https://www.lci.fr/societe/video-rencontre-avec-des-agriculteurs-youtubeurs-2186033.html>, TF1, journal de 20h, 13/05/21
Bien à vous,
Florence
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CHIFFRE DU JOUR : En Côte d’Ivoire, près de 800 000 enfants travaillent dans les plantations de cacaoyers. Quelque 2 000 ont été retirés des champs depuis 2019, puis sont rescolarisés et apprennent un métier. (cf. item 9)
PORTRAIT DU JOUR : En moins d’un an, Julien Denormandie a réintroduit des néonicotinoïdes, a défendu la viande à la cantine et les nouveaux OGM. Ainsi, le ministre de l’Agriculture plaît à la profession, moins aux écologistes. (cf. item 10)
FLÉAUX DU JOUR : — Les Bretons expriment un ras-le-bol contre le fléau des algues vertes, qui s'accumulent sur les plages et dégagent des gaz toxiques. Une association a lancé une pétition, et appelle les candidats aux régionales à s'en occuper. La Cour des comptes, elle, pointe la responsabilité de l’État. (cf. item 2 & 20)
— Face à un gigantesque trafic commercial de bois, Bruxelles pourrait traîner la Roumanie devant la Cour de justice de l’UE si Bucarest ne prend pas des mesures efficaces pour enrayer le déboisement de la région des Carpates. (cf. item 13)
DOSSIER DU JOUR : Chaîne YouTube, numéro vert, plate-forme vidéo… A la faveur des confinements, des agriculteurs ont pris le taureau de la com par les cornes, et se rapprochent des consommateurs grâce aux réseaux sociaux. (cf. item 12 & 21)
ALTERNATIVE DU JOUR : Dans quelle mesure la certification HVE peut contribuer à l’amélioration des performances environnementales de l’agriculture française en direction des objectifs du Pacte vert et de la Stratégie nationale bas-carbone. (cf. item 1)
PODIUM DU JOUR : De Caen à Amsterdam, l'Europe de l'Ouest est le premier producteur mondial du lin dont 80% est produit en France. (cf. item 3)
GASPILLAGES DU JOUR : — Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, la Chine a décidé de légiférer sur les commandes de nourriture et le partage de vidéos de binge-eating. (cf. item 4)
— Les fruits et légumes représentent 42 % du gaspillage alimentaire. 60 % des consommateurs les jettent régulièrement à la poubelle. Les plus gaspilleurs sont les jeunes, selon une enquête YouGov. (cf. item 5)
PÉDAGOGIES DU JOUR : — Pourquoi faut-il un nouveau règlement imposant aux importations de viande bovine par l’UE les mêmes standards que la production européenne. (cf. item 6)
— L’utilisation des néonicotinoïdes dans l’agriculture, un sujet emblématique des dilemmes entre agriculture et écologie. (cf. item 17)
PÉTITION DU JOUR : La coalition Secrets toxiques, qui regroupe 29 ONG, a adressé un courrier au directeur de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) réclamant le retrait du marché de quatorze pesticides au nom du principe de précaution. (cf. item 7 & suite)
HIATUS DU JOUR : D'un côté les matières premières agricoles s’envolent sur les marchés et de l'autre, les revenus des ménages s'effondrent. (cf. item 14)
DÉCISIONS DU JOUR : — Monsanto-Bayer doit verser 25 millions de dollars de dommages et intérêts à un retraité malade du cancer. (cf. item 16)
— Face aux géants Bayer et Syngenta, la cour de justice européenne a tranché, et a confirmé l’interdiction de trois néonicotinoïdes, accusés d'être des "tueurs d'abeilles". (cf. item 19)
PÉPINIÈRE DU JOUR : En absorbant l’énergie des vagues, les récifs coralliens jouent un rôle essentiel. A Flic-en-Flac, sur le littoral ouest de l’île Maurice, 20 000 boutures doivent être immergées par douze mètres de profondeur. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La certification Haute Valeur Environnementale dans la PAC : enjeux pour une transition agroécologique réelle, IDDRI, Document de propositions n°4, mars 2021
Pierre-Marie Aubert (Iddri), Xavier Poux (Iddri, AScA)
La négociation européenne sur la future politique agricole commune (PAC), qui entrera en vigueur en 2023, a donné une marge de manœuvre importante aux États membres, qui doivent chacun élaborer un plan stratégique national (PSN). Ces PSN devront définir les différentes mesures mises en œuvre au sein de chaque État membre pour atteindre les objectifs de la PAC, fixés au niveau européen.
Le PSN fixera notamment les pratiques agricoles éligibles aux aides dites des « écorégimes », qui représenteront entre 20 et 30 % du montant total du premier pilier de la PAC selon l’état actuel des négociations. Ces écorégimes visent à encourager la transition de l’agriculture vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, du climat, et de la biodiversité.
En France, la place qui sera accordée à la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) pour bénéficier de ces écorégimes suscite une controverse entre les parties prenantes, certains voyant dans cette certification un moyen d’accompagner le maximum d’agriculteurs dans une démarche de progrès, d’autres l’accusant de greenwashing. Cette certification peut être obtenue par deux voies :
– une approche thématique, dite « voie A », basée sur quatre indicateurs (biodiversité, phytosanitaire, fertilisation, irrigation) subdivisés en une quarantaine d’éléments qui permettent tous d’obtenir des points. La certification HVE nécessite d’obtenir 10 points sur chacun de ces 4 indicateurs ;
– une approche globale, dite « voie B », basée principalement sur le respect d’un ratio intrants/chiffre d’affaires inférieur à 30 %.
Ce Document de propositions examine dans quelle mesure la certification HVE peut contribuer à l’amé- lioration des performances environnementales de l’agriculture française en direction des objectifs du Pacte vert et de la Stratégie nationale bas-carbone.
> Document à télécharger à :
<https://www.iddri.org/sites/default/files/PDF/Publications/Catalogue%20Iddri/Propositions/202103-PB0421_HVE_0.pdf>
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2- Un rapport constate l’échec des plans de lutte contre les algues vertes, Reporterre, 04/05/21, 09h47
Julie Lallouët-Geffroy
Un rapport provisoire de la Cour des comptes, révélé par « Le Télégramme », démontre l’inefficacité de la lutte contre les algues vertes en Bretagne menée depuis 2010. Et ce, malgré une enveloppe de plus de 110 millions d’euros.
En un mot : inefficaces. Le constat de la Cour des comptes et de la chambre régionale des comptes de Bretagne est clair : les deux plans de lutte contre les algues vertes mis en place depuis vingt ans [1] ne fonctionnent pas. Objectifs mal définis, acteurs peu mobilisés, contrôles peu nombreux, avis scientifiques manquants… Les plans n’ont pas eu d’effet significatif sur les marées vertes. C’est le journal Le Télégramme qui a révélé l’informationdans son édition du 29 avril : il a pu consulter une version non définitive du rapport, à paraître fin juin, après les élections régionales et a publié les éléments clefs du travail d’enquête mené depuis deux ans par les deux instances.
Depuis 2015, la situation stagne, avec toujours autant d’azote épandu, indique le rapport. L’azote, issu de l’agriculture et qui deviendra nitrate, est en effet un ingrédient essentiel de la prolifération des algues vertes. En réduire la charge dans les cours d’eau est le « moyen d’action prioritaire » contre les algues. En se décomposant, celles-ci libèrent un gaz mortel. Or, les échouages sont de plus en plus précoces. Il suffit de se promener en ce moment en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) — elle concentre 90 % des échouages d’algues — pour s’en rendre compte. Selon le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), la précocité des échouages serait « largement supérieure à la moyenne » et la surface concernée « supérieure de 30 à 40 % à la moyenne des mois d’avril de la période 2002-2020 ». « Il y a encore beaucoup trop d’algues vertes, on le sait, il faut aller plus loin », dit à Reporterre Sylvain Ballu. Responsable de la surveillance des marées vertes au Ceva, il survole les huit baies touchées par les marées vertes depuis près de vingt ans.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Algues-vertes-un-rapport-constate-l-echec-des-plans-de-lutte>
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3- Vert, local et anobli, le lin conquiert la mode, AFP, 08/05/21, 09:00
Olga Nedbaeva
On l'associait autrefois aux draps sortis du placard de grand-mère. Rustique, gothique ou raffiné, le lin envahit les podiums et s'expose au musée comme un symbole du luxe moderne, plébiscité pour ses propriétés écoresponsables.
Un petit champ de lin a été installé cette semaine pour un mois et demi en face de la mairie de Paris et devant un grand magasin. Des chants d'oiseaux enregistrés sont audibles au milieu des bruits des voitures.
"On veut montrer aux Parisiens que c'est une fibre qui pousse à nos pieds et que les vêtements qu'on voit pendant les Fashion weeks viennent de cette plante verte", souligne à l'AFP Marie-Emmanuelle Belzung, déléguée générale de la Confédération européenne du lin.
- La France, 1er producteur mondial -
De Caen à Amsterdam, l'Europe de l'Ouest est le premier producteur mondial du lin dont 80% est produit en France.
Facile à tracer, ne nécessitant pas d'irrigation et avec la fibre extraite mécaniquement sans produits chimiques, cette matière correspond à des critères de plus en plus recherchés par les consommateurs.
"On n'a jamais vu autant de lin" que dans les dernières collections prêt-à-porter qu'on trouvera en boutique dès la réouverture, souligne Mme Belzung.
Début 2020, Laetitia Casta a défilé après 10 ans d'absence portant un ensemble jupe-bustier en lin, couleur naturelle, du créateur marseillais Jacquemus. Dans sa dernière collection, presque la moitié des silhouettes sont faites en lin.
Pour l'été 2021, le tissu "s'impose clairement avec un bond de +102% de looks en lin sur les podiums", selon la dernière étude de Tagwalk, le moteur de recherche par mot-clé qui analyse les collections présentées aux quatre principales Fashion weeks mondiales.
49% des designers ont présenté au moins un look en lin dans leur collection, tandis que Dior, Tom Browne, Fendi ou Louis Vuitton utilisent cette matière "de façon significative".
- T-shirt ou robe de mariée -
Fendi en fait des robes midi et pantalons larges ultra-féminins, chez Margiela, le lin se porte en smoking ou robe de mariée de style gothique.
L'innovation technologique des dix dernières années fait qu'on a parfois du mal à identifier le lin dans des tissus luxueux et glamour avec des rajouts du lurex ou du glitter pour l'anoblir ou en stretch qui ne se froisse pas. Le lin prélavé apporte aux vêtements "un tombé, une souplesse et un mouvement qu'ils n'avaient pas avant", souligne Mme Belzung.
La plus grande révolution, c'est la possibilité de faire de la maille en lin dont la fibre solide cassait auparavant les aiguilles. Ce qui permet de s'offrir un T-shirt en lin dans toutes les couleurs à des prix abordables.
"Le lin se vend de plus en plus, au départ c'était beaucoup dans le textile et cela prend de l'ampleur et s'intègre à tous les produits", souligne Valérie Chaleyssin directrice marketing du BHV Marais qui accueille le "champs de lin" et va vendre du lin dans des pop up.
Le lin qui ne représente actuellement que 0,4% des fibres textiles semble promis à un bel avenir. Et l'offre suit.
Le groupe Depestele, premier producteur privé en Europe, "collecte jusqu'à 12.000 hectares de lin fibre contre 5.000 hectares il y a 10 ans. C'est une très grosse évolution et derrière, on voit qu'il y a un vrai intérêt pour cette matière qui pousse et qui est travaillée en Europe", déclare à l'AFP Romain Depestele, chargé de la direction du groupe familial.
"Des matériaux fabriqués localement avec peu d'eau dans un contexte environnemental plus exigent sont aujourd'hui pour le consommateur un élément du luxe", a déclaré à l'AFP Olivier Gabet, directeur du musée des arts décoratifs qui a inauguré en octobre 2020 une exposition "Luxes". Les murs des salles de cette exposition qui rouvrira le 19 mai sont couverts de métrages de lin épais et doré qui vont être recyclés dans des oeuvres d'art.
<https://www.geo.fr/environnement/vert-local-et-anobli-le-lin-conquiert-la-mode-204722>
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4- Haro sur le foodporn : la Chine interdit les commandes de nourriture démesurée, Slate, 08/05/21, 17h26
Repéré par Léa Polverini sur Vice
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, la Chine a décidé de légiférer sur les commandes de nourriture et le partage de vidéos de binge-eating.
L'année dernière, le président chinois Xi Jinping avait lancé une campagne de lutte contre le gaspillage alimentaire, qu'il qualifiait de problème «choquant et inquiétant», menaçant la sécurité alimentaire du pays.
Cette campagne vient de passer à la vitesse supérieure avec l'adoption d'une nouvelle loi, entrée en vigueur le 29 avril, qui interdit à la clientèle des restaurants de commander plus que ce dont elle a besoin. Le tournage et le partage de vidéos d'orgies culinaires, connues en Chine sous le nom de mukbang, et qui rencontrent un grand succès sur les réseaux sociaux depuis quelques années, ont également été interdits.
Alors que la loi vise à prévenir toute «utilisation déraisonnable» de la nourriture, les limites restent toutefois sujettes à interprétation. Les autorités locales ont conséquemment été chargées de prendre diverses mesures afin de faire appliquer ces nouvelles règles.
> À lire aussi «Finissez votre assiette»: les mesures drastiques de la Chine contre le gaspillage alimentaire
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/208727/chine-interdiction-gaspillage-alimentaire-foodporn-orgie-nourriture-restaurant-commandes>
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5- Les Français gaspillent beaucoup trop de fruits et légumes, L’Alsace, 10/05/21, 21:28
L.C.
Les fruits et légumes représentent 42 % du gaspillage alimentaire. 60 % des consommateurs les jettent régulièrement à la poubelle. Les plus gaspilleurs sont les jeunes, selon une enquête YouGov pour l’application Too Good To Go.
Six Français sur 10 mettent des fruits et légumes à la poubelle. Les plus gaspilleurs sont les jeunes : 87 % des 18-24 ans avouent qu’ils en jettent, la plupart du temps parce que le produit s’est abîmé ou est devenu moins appétissant. Ces chiffres montrent qu’il reste encore beaucoup de progrès à faire pour parvenir à l’objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025.
On jette en France chaque année l’équivalent de 150 kilos de nourriture consommable par habitant. Les consommateurs sont responsables d’un tiers du gaspillage, autant que les producteurs, tandis que 14 % des pertes se produisent au niveau de la distribution et 21 % au niveau de la transformation.
Les fruits et légumes représentent 42 % du gaspillage alimentaire. Un tel niveau est choquant alors qu’une personne sur 10 en France a du mal à se nourrir et que les épisodes de gel répétés de cette année vont sérieusement impacter la production.
Les salades, bananes et carottes les plus gaspillées
"Il y a un gros travail de sensibilisation à faire", explique Lucie Basch, présidente de Too Good To Go. Neuf millions de Français ont téléchargé cette application qui permet aux commerçants d’écouler leurs invendus et aux consommateurs de sauver des produits de la poubelle.
"J’ai été surprise par le fait que ce sont les jeunes qui jettent le plus des fruits et légumes à la poubelle, alors que les jeunes générations sont très sensibilisées à l’environnement", observe la cofondatrice de la start-up à la pointe de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Les fruits et légumes les plus gaspillés sont les salades, les bananes et les carottes, d’après l’enquête réalisée pour Too Good To Go (*). "La salade et les bananes sont des produits particulièrement fragiles. Le gaspillage vient du fait que les produits ont en partie mûri ou moisi, alors qu’il suffit de couper la partie gâtée. Il faut apprendre aux consommateurs les bons réflexes pour que ces denrées finissent dans les assiettes et non à la poubelle".
Moins de pertes chez les producteurs grâce au Covid-19
Un peu plus d’un Français sur trois cuisine ou congèle les restes pour éviter de les jeter et seulement 10 % des consommateurs ont le réflexe de les partager avec leurs proches ou des voisins.
Chez les producteurs, la qualité esthétique des fruits et légumes est responsable de 17 % du gaspillage. D’où les initiatives pour valoriser les produits "moches" mais aussi bons et consommables que les autres.
En privilégiant la filière française, la crise du Covid-19 a permis de réduire de moitié les pertes de fruits et légumes chez les producteurs tricolores. "Ils ont jeté beaucoup moins de fruits et légumes en 2020", se réjouit Lucie Basch. Elle craint cependant un retour à "l’anormal" si les consommateurs finissent par reprendre leurs habitudes.
(*) Enquête YouGov pour Too Good To Go réalisée les 20 et 21 avril auprès de 1 003 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
<https://www.lalsace.fr/economie/2021/05/10/les-francais-gaspillent-beaucoup-trop-de-fruits-et-legumes>
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6- Pourquoi la Fondation Nicolas Hulot et Interbev demandent à Bruxelles d'imposer les standards européens aux viandes d'importation, La Montagne, 11/05/21, 07h00
Dominique Diogon
Alors que l’Union européenne importe chaque année 300.000 tonnes de viande bovine, la Fondation Nicolas Hulot, Interbev et l’institut Veblen militent pour un nouveau règlement imposant à ces importations les standards de production européens. L’instauration de ces clauses dites miroirs est un enjeu vital pour l’avenir de la planète et de l’élevage français.
À Saint-Alyre-es-Montagne (Puy-de-Dôme), la beauté sauvage du plateau du Cézallier, avec ses grands espaces dignes des steppes d’Asie mineure, s’étale presque à l’infini. Et vous donne la grisante impression d’habiter le toit du monde.
Le tour de France avec un papa ingénieur
C’est dans ce cadre de vie unique que Marine et Michel Van Simmertier ont posé définitivement leurs valises début 2018 en reprenant un élevage avec 80 mères salers sur 143 hectares. Elle, a fait pendant son enfance le tour de France avec un papa ingénieur. Et lui a grandi en région parisienne. Tous les deux sont donc ce que l’on appelle dans le milieu agricole des hors cadres familiaux. Qui sont venus à l’élevage par passion.
>> Suite à lire à :
<https://www.lamontagne.fr/saint-alyre-es-montagne-63420/actualites/pourquoi-la-fondation-nicolas-hulot-et-interbev-demandent-a-bruxelles-d-imposer-les-standards-europeens-aux-viandes-d-importation_13951400/>
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7- Pesticides : 29 ONG interpellent l'Anses sur les substances cachées, Actu-environnement, 11/05/21
Laurent Radisson
La coalition Secrets toxiques, qui regroupe 29 ONG, a adressé mardi 11 mai un courrier au directeur de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) réclamant le retrait du marché de quatorze pesticides au nom du principe de précaution. Ils lui demandent également de prendre en compte la toxicité à long terme des pesticides lors de leur évaluation comme le droit européen l'exige. Cette demande fait suite à l'envoi par 119 parlementaires français et européens d'un courrier d'interpellation à...
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> Pesticides : notre santé, leur procès - La campagne Secrets Toxiques <https://www.secretstoxiques.fr/>, mars 2001
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8- Grippe aviaire : près de 90 millions d’euros débloqués pour indemniser les pertes économiques, Le Monde avec AFP, 12/05/21, 04h45
La grippe aviaire a sévi cet hiver, entraînant des pertes d’exploitation. Le ministère de l’agriculture a précisé que le montant final sera « probablement » plus élevé.
Plus de 3,5 millions de volailles (essentiellement des canards) ont été abattues et des arrêts de production prolongés cet hiver en raison de la grippe aviaire. L’Etat français prévoit de mobiliser dans un premier temps près de 90 millions d’euros pour indemniser les professionnels ayant subi des pertes d’exploitation, notamment les éleveurs de canards du sud-ouest, a annoncé mardi 11 mai le ministère de l’agriculture.
> Lire aussi Grippe aviaire : « L’industrie agricole a créé un nid douillet pour les pathogènes »
« C’est une première étape, le montant final [du plan d’indemnisation] sera probablement plus élevé », a souligné le cabinet du ministre Julien Denormandie à l’issue d’une réunion avec les acteurs de la filière.
Une partie des fonds doivent être débloqués rapidement pour soutenir tous les maillons – accouveurs, éleveurs, industriels – dont l’activité a été perturbée par l’influenza aviaire (communément appelée grippe aviaire) qui a sévi cet hiver.
> Lire aussi Avec la grippe aviaire, la filière foie gras n’est pas à la fête
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<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/12/grippe-aviaire-pres-de-90-millions-d-euros-debloques-pour-indemniser-les-pertes-economiques_6079921_3244.html>
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9- En Côte d’Ivoire, la difficile lutte contre le travail des enfants dans le cacao, Le Monde Afrique avec AFP, 12/05/21, 10h00
Près de 800 000 enfants travaillent dans les plantations. Quelque 2 000 ont été retirés des champs depuis 2019, puis sont rescolarisés et apprennent un métier.
Après vingt minutes d’entretien avec un éducateur, Issouf se tord les mains et finit par le reconnaître : il travaille dans une plantation de cacao. Le frêle garçon de 15 ans fait partie de la soixantaine d’enfants recueillis par la police lors d’une opération coup de poing dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Largement médiatisée, cette opération baptisée Nawa 2, menée début mai dans la région de Soubré, à 400 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, la grande zone cacaoyère du pays, vise à convaincre que les autorités ivoiriennes agissent contre le travail des enfants dans le cacao, un fléau dénoncé par les ONG internationales depuis vingt ans.
> Lire aussi En Côte d’Ivoire, « les planteurs de cacao sont chocolats »
L’enjeu est de taille : la pression monte sur ce pays d’Afrique de l’Ouest, premier producteur de cacao mondial, ainsi que sur les multinationales du chocolat, les consommateurs occidentaux exigeant de plus en plus un produit éthique, fabriqué sans abus contre les enfants ni atteinte à l’environnement. La Côte d’Ivoire s’est même vue menacée de boycottage de son cacao par un projet de loi américain, qui n’a finalement pas abouti.
« Cas de traite »
Issouf raconte qu’il est venu du Burkina Faso avec son père il y a deux ans. Celui-ci est reparti au bout d’un mois, le laissant avec un homme présenté comme son oncle pour travailler dans une plantation. « C’est un cas de traite », estime Alain-Didier Lath Mel, directeur de la protection de l’enfance au ministère ivoirien de la famille, présent à Soubré.
Beaucoup d’enfants exploités dans les plantations viennent du Burkina Faso et du Mali, pays voisins pauvres et traditionnellement pourvoyeurs de main-d’œuvre pour la Côte d’Ivoire plus riche.
Selon l’enquête NORC de l’université de Chicago réalisée en 2018-2019, près de 800 000 enfants travaillent dans le cacao, contre 1,2 million selon une précédente étude de l’université américaine de Tulane en 2013-2014. Les cas de traite concernent moins de 2 000 enfants, d’après une autre étude de 2018 par la Fondation Walk Free et l’ONG Vérité.
Ces chiffres ne sont cependant que des estimations et les méthodologies d’enquête diffèrent souligne le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par Dominique Ouattara, l’épouse du président ivoirien.
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10- Denormandie, le ministre controversé pour une “agriculture forte”, Natura-Sciences, 12/05/21, 13:04
Matthieu Combe avec AFP
En moins d’un an, Julien Denormandie a réintroduit des néonicotinoïdes, a défendu la viande à la cantine et les nouveaux OGM. Ainsi, le ministre de l’Agriculture plaît à la profession, moins aux écologistes.
Fin avril sur BFMTV/RMC, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a reconnu que l’objectif de 15% des surfaces agricoles cultivées en bio en France ne sera pas atteint à l’issue du quinquennat. Il appelle à arrêter d’opposer “l’environnement et l’agriculture”. “Il n’y a pas dans notre pays d’un côté les vertueux qui font du bio et de l’autre côté les mauvais qui font un autre type d’agriculture”, estime le ministre.
Cet ingénieur agronome de formation est ministre de l’agriculture depuis juillet 2020. Du haut de ses 40 ans, il remet selon lui du “rationnel” dans l’approche des questions agricoles. Il s’oppose ainsi aux approches “dictées par l’émotion collective citoyenne”. “Sa marque de fabrique, c’est qu’il fait l’unanimité parmi ceux qui ne sont pas dans une vision décroissante de l’agriculture”, décrit à l’AFP Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, qui représente 2.300 entreprises coopératives françaises.
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11- Méthanisation : des mesures pour réduire nuisances et risques, AFP, 12/05/21, 23:00
Les installations de méthanisation nouvelles devront bientôt être situées à au moins 200 mètres des habitations environnantes, et plus seulement à 50 m, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, qui a annoncé plusieurs mesures visant à réduire risques et nuisances liés à ces sites.
"De nouveaux arrêtés sont en cours d'élaboration, qui permettront aussi de favoriser l'acceptabilité de certains projets", a-t-elle dit, relevant que souvent la réaction des riverains "peut faire craindre" aux agriculteurs de se lancer. "Il faut regarder en face la question des nuisances".
Mme Pompili était entendue au Sénat avec son homologue de l'Agriculture Julien Denormandie, par la mission d'information sur la méthanisation.
La France compte plus de 220 méthaniseurs, agricoles pour les deux tiers, permettant de produire du biogaz à partir de déchets organiques et autres effluents d'élevages, une activité en plein essor depuis 10 ans.
"La distance réglementaire entre les installations et les tiers passera de 50 à 200 m à partir du 1er janvier 2023", a dit Mme Pompili. "Sauf pour les plus petites, où on montera à 100 m".
Sur la prévention des fuites de gaz, il y aura "des contrôles à fréquence suffisante de l’intégrité de tous les contenants, notamment un contrôle semestriel des pièces d'étanchéité".
Pour prévenir les pollutions, "il faudra des capacités de rétention sous les stockages de digestats liquides (substances restant après la transformation des déchets en gaz, ndlr) ou de toute autre matière susceptibles de polluer les eaux et les sols", a-t-elle ajouté.
La publication de ces arrêtés est attendue courant mai.
Contre les nuisances olfactives, tout pétitionnaire d'une nouvelle installation devra produire "un état initial des perceptions", a-t-elle ajouté : "Cela servira de référence en cas de plainte".
Les deux ministres ont redit le soutien de l'Etat à cette énergie renouvelable, complément de revenus pour les agriculteurs.
"Le gouvernement souhaite produire davantage de biogaz", a dit Mme Pompili.
"Mais ce n'est viable que si nous parvenons à baisser les coûts de production. Aujourd'hui l'Etat achète (ce gaz) entre 5 et 10 fois plus cher que le gaz naturel".
Le gouvernement a annoncé fin 2020 une réforme des garanties d’origine et un changement du cadre de soutien, désormais basé, pour les nouvelles installations et selon la taille des sites, sur un tarif d'achat révisé ou des appels d'offres.
Le secteur, inquiet des impacts de ce nouveau cadre, a proposé au gouvernement un mécanisme "extra-budgétaire", qui imposerait aux fournisseurs d'énergie une obligation de production ou d'achat de biométhane, avec allocation de "certificats verts".
"On (y) réfléchit", a dit Mme Pompili.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/methanisation-des-mesures-pour-reduire-nuisances-et-risques_154205>
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12- Allô, allô, Monsieur l’agriculteur : quand les paysans communiquent en ligne, Le Monde,13/05/21, 05h24
Catherine Rollot
Chaîne YouTube, numéro vert, plate-forme vidéo… A la faveur des confinements, des agriculteurs ont pris le taureau de la com par les cornes, et se rapprochent des consommateurs grâce aux réseaux sociaux.
Opération séduction plutôt qu’opération escargot. On s’était habitués à les voir manifester au volant de leurs tracteurs, moins à les voir labourer les routes de France du haut de leur cabine pour semer la bonne parole. Au volant d’un engin à larges roues crantées, avec pour cri de ralliement un tonitruant « Salut, c’est Thierry, agriculteur d’aujourd’hui », Thierry Bailliet, 49 ans, à la tête d’une exploitation de 150 hectares, en partie bio, dans le Pas-de-Calais, s’est lancé depuis février dans une grande boucle, destinée à donner une image positive de son métier. Au programme, trente étapes, en cinq semaines non consécutives, de février jusqu’en décembre. Pas de bob promotionnel distribué sur les bords de route, mais une caravane d’une petite vingtaine de start-up agricoles, membres de l’association Cofarming, partenaire de son périple. Et, à chaque étape, « un journal du Tour » de trente minutes, en vidéo.
Renouvellement des générations
Tests d’engins, reportages dans des exploitations équipées des dernières technologies, vulgarisation autour de l’élevage, rencontres avec le grand public… derrière les gros plans sur les essieux des machines agricoles, les labours et les interviews « tracteur », un même but : « Montrer l’innovation, la diversité de nos métiers, pour donner envie à des jeunes de nous rejoindre, mais aussi faire acte de pédagogie auprès des consommateurs », explique Thierry Bailliet, qui, depuis sept ans, raconte son quotidien sur sa chaîne YouTube (plus de 700 vidéos en ligne et quelque 85 000 abonnés, dont un quart n’appartient pas au monde agricole). Un parfait ambassadeur pour inciter toute une profession à oser sortir de son champ de betteraves pour passer dans celui de la caméra.
« Pendant longtemps, les agriculteurs ont considéré qu’ils n’avaient pas à s’expliquer sur leurs pratiques, analyse Eddy Fougier, politologue et consultant, auteur d’une note à paraître sur le sujet pour le think tank AgriDées. Leurs contacts directs avec les consommateurs étaient limités et ils avaient suffisamment de relais auprès des politiques pour les défendre. » Le renouvellement des générations et le confinement les ont fait sortir de leur silence et d’une position défensive. Apparus comme un maillon essentiel de la chaîne alimentaire, ils ont repris confiance. L’essor de la vente directe et des drives fermiers a rapproché consommateurs et producteurs, urbains et ruraux. D’où l’idée d’une partie du monde agricole de profiter de cette période pour jouer la carte de la communication en circuit court. Privé du Salon cette année – en remplacement, une Semaine de l’agriculture est organisée dans toute la France du 13 au 24 mai –, le secteur joue désormais la carte du cool et de la transparence, en distillant des tranches de vie qui se veulent authentiques et indépendantes de toute organisation syndicale, sur une multitude de supports. Un peu comme il y a eu le « personal branding », cette forme d’autopromotion professionnelle en vogue dans le tertiaire, c’est désormais le « rural branding » qui a le vent en poupe.
Il y a un an, Edouard Bergeon, le réalisateur du film Au nom de la terre (2 millions d’entrées en 2019), lançait sur Internet la plate-forme CultivonsNous.tv. Une sorte de Netflix agricole, qui propose, moyennant un abonnement de 4,99 euros par mois, un catalogue de films, de reportages et d’interviews. Une partie en accès libre accueille des pocket films (« films de poche ») d’agriculteurs de tout bord. Et ça marche. Selon le journaliste, le site compte déjà 60 000 abonnés. Grâce à une approche « ni culpabilisante ni moralisatrice. Je donne la parole à toutes les agricultures, même si tout le monde sait que je ne ferai jamais de retape pour Monsanto », précise-t-il.
> Lire aussi Le « rustique chic » fait bonne presse
Imaginaire collectif
Sur Au cœur de l’agri, la nouvelle chaîne YouTube lancée en mars 2021 par deux associations, La Ferme digitale et FranceAgriTwittos, pas de défense d’un type d’agriculture, ni de coups de gueule, mais une télé-réalité plein champ et en deux minutes. Benoît propose simplement un tour de son exploitation sur fond de musique un brin pompeuse, Nicolas, éleveur ovin en écopâturage, explique son métier entre deux bêlements du troupeau, Anne-Marie, cultivatrice de chanvre, parle des débouchés industriels de la plante, au milieu des branches vertes. Une approche apaisée et positive, loin du discours sur « l’agribashing », ce dénigrement systématique des agriculteurs sur lequel s’appesantissent les syndicats et les lobbys du secteur.
« Contrairement à ceux que les intéressés eux-mêmes ont souvent voulu croire, les Français aiment leurs agriculteurs mais n’en sont pas moins critiques sur certaines de leurs pratiques », analyse Eddy Fougier. « Cette tendance à largement surestimer le rejet dont ils seraient l’objet a conduit une partie de la profession à adopter des postures de victimisation ou de repli sur soi, au lieu de jouer la transparence », poursuit-il. Aujourd’hui, moins nombreux – 400 000 agriculteurs exploitants, soit 1,5 % des actifs, contre 30 % au lendemain de la guerre – mais toujours très présents dans notre imaginaire collectif, des paysans ont choisi d’inverser la tendance et de faire sauter les intermédiaires.
> Lire aussi La lente hémorragie du monde agricole français
« Vous avez des questions ? Des agriculteurs y répondent. » En 2019, le collectif Ici la Terre mettait en place un numéro vert pour répondre aux interrogations et aux critiques des particuliers sur les pratiques agricoles. Deux ans plus tard, le téléphone continue de sonner. Selon Jérôme Regnault, polyculteur à Plaisir (Yvelines) et l’un des trois fondateurs, « 900 appels et 83 heures de conversations téléphoniques au compteur, avec en vedette l’usage des produits phytosanitaires et la question du bien-être animal, mais, au final, plus de remerciements que d’injures ». Pour poursuivre le dialogue, depuis un mois, le collectif de 130 exploitants, majoritairement installés dans les Yvelines et dans le nord de la France, propose de tisser un lien privilégié avec un agriculteur référent, idéalement installé à proximité et qui, selon Jérôme Regnault, « n’a pas été casté pour dérouler des éléments de langage ». Un voisin, en quelque sorte, avec qui on entretient de bonnes relations et dont on a le numéro de téléphone au cas où.
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/05/13/allo-allo-monsieur-l-agriculteur-quand-les-paysans-communiquent-en-ligne_6080118_4497916.html>
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13- Reportage. En Roumanie, une des dernières forêts primaires d’Europe menacée par les coupes légales et illégales, Le Monde, 13/05/21, 05h51
Clara Robert-Motta (Iasi, Roumanie, envoyée spéciale)
Bruxelles pourrait traîner le pays devant la Cour de justice de l’UE si Bucarest ne prend pas des mesures efficaces pour enrayer le déboisement de cette région des Carpates.
Aucune route, pas de camions, pas la trace d’une habitation. Au fin fond des Carpates roumaines, certains paysages n’ont été sculptés que par la pluie et n’ont jamais – ou quasiment – connu la main humaine. Réservoir de biodiversité incomparable, ces forêts primaires sont, pour certaines, âgées de dix mille ans. Ces espaces d’un autre temps accueillent en leur sein des espèces menacées d’extinction (ours, lynx, loups et plus récemment bisons, réintroduits en 2014).
Mais ce fragile écosystème est menacé depuis la chute du communisme, en 1989, qui a ouvert grand la porte aux entreprises commerciales sylvicoles. Nul besoin de se rendre en Amazonie ou à Bornéo pour observer des scènes de déforestation massive. Au sein même de l’Europe, un gigantesque trafic commercial se perpétue sur fond de corruption et menace les forêts primaires du pays.
Ikea, premier propriétaire privé de forêts en Roumanie
Sur les routes sinueuses de Transylvanie, les camions transportant des troncs sont légion. Avec une ou deux remorques pleines à craquer, ils circulent depuis les montagnes jusqu’aux scieries. Ce défilé journalier est la partie visible d’un gros marché estimé à 6 milliards d’euros annuels qui a débité 349 000 hectares de zones forestières entre 2001 et 2019 en Roumanie d’après les images satellites de Global Forest Watch.
Et ce rythme s’est accéléré : depuis 2014, chaque année, 38 millions de mètres cubes de bois sont coupés dans le pays d’après l’inventaire national. Pire, seulement la moitié de ce bois serait extraite légalement. Le reste a tout simplement… disparu.
> Lire aussi Déforestation : « L’industrie du bois tue et détruit les arbres sans tenir compte des services qu’ils nous rendent »
Pour Gabriel Paun, fondateur de l’ONG de lutte contre la déforestation Agent Green, cette surconsommation est due aux besoins nationaux roumains (3,5 millions de foyers se chauffent au bois) et à l’industrie forestière, qui veut aussi vendre du bois pour le secteur de l’ameublement. Il tient les autorités roumaines pour responsables. « Les gouvernements n’ont pas su dire stop. Les compagnies de bois sont venues les unes après les autres sans régulation. Aujourd’hui, on se retrouve à importer du bois de Bulgarie pour se chauffer parce que notre production disparaît dans les exportations de meubles en kit. »
Parmi ces entreprises, souvent étrangères, on retrouve des noms familiers comme Ikea qui, au travers de sa filiale Ingka Investments, est désormais le plus grand propriétaire privé de forêts en Roumanie (50.000 hectares estimés).
1,5 % des forêts strictement protégées
Si Ikea et les autres propriétaires de forêts assurent respecter toutes les réglementations roumaines, cela ne suffit pas pour les associations car la législation du pays ne protège que peu de territoires. Les forêts occupent un tiers de la superficie du pays, dont seulement 1,5 % sont strictement protégés car reconnus officiellement comme primaires, alors que la part de forêts primaires et anciennes pourrait monter à 8 % selon un inventaire de 2017 par la fondation EuroNatur.
Dans le reste des forêts, des plans de gestion sont décrétés tous les dix ans pour définir ce qui peut être coupé ou pas. Mais, réalisés par les administrateurs des forêts, ils sont trop souples selon les associations environnementales et permettraient une déforestation trop importante dans des zones qui devraient être préservées.
Les activistes ne sont pas les seuls à être inquiets du fonctionnement roumain. Le 12 février 2020, la Commission européenne a lancé une procédure d’infraction contre la Roumanie l’exhortant à faire cesser immédiatement le trafic illégal de bois et à mieux protéger ses espaces sensibles.
L’une des raisons pour lesquelles Bruxelles a épinglé ce pays des Balkans est précisément une suite « d’incohérences dans la législation nationale », selon une porte-parole de la Commission. Ewelina Tylec-Bakalarz, avocate pour ClientEarth, une des associations à l’origine de la plainte qui a conduit à la procédure d’infraction, assure que certaines législations européennes ne sont pas correctement mises en œuvre en Roumanie. « La loi roumaine limite la protection à la seule surface des zones protégées et exclut les zones voisines, alors que la loi européenne crée un parapluie de protection autour des sites protégés [« buffer zones », « zone tampon »] », affirme-t-elle.
« Nous avons un problème avec la loi »
C’est notamment le cas dans la forêt de Bârnova, au nord de la Roumanie. Ici, le bruit sourd et aigu des tronçonneuses accompagne les pas des randonneurs. Bien qu’elle soit classée en zone Natura 2000 (une certification européenne censée protéger sa faune et sa flore particulière), l’administrateur public de la forêt, Romsilva, autorise la coupe sur 99 % du parc forestier. Seul 1 % de cet espace est donc strictement protégé de la déforestation.
Pour l’ONG Agent Green, cette autorisation est une aberration. « Si cette pratique est légale, alors nous avons un problème avec la loi », s’énerve Gabriel Paun, le fondateur de l’ONG. Poursuivie en justice par Agent Green sur ce sujet, Romsilva refuse de s’exprimer tant que les procédures judiciaires sont en cours.
> Lire aussi Les fronts de la déforestation se multiplient sur la planète
Pour éviter à la Roumanie de se retrouver devant la Cour de justice de l’Union européenne, l’étape suivant la procédure d’infraction, le gouvernement doit prendre des mesures fortes. En premier lieu : la nouvelle version de Sumal ; le nom désigne une application de téléphone, lancée en 2016 et mise à jour en février. Sumal 2.0 est censée traquer le bois dans le pays depuis sa coupe jusqu’à son transport, et rendre ainsi son commerce plus transparent pour les citoyens.
En planque dans sa voiture, Gabriel Paun, de l’ONG Agent Green, consulte la partie publique de l’application. Sur son écran, il peut vérifier les autorisations des semi-remorques grâce aux plaques d’immatriculation. S’il se rend compte que le chargement est illégal, il appelle le numéro d’urgence pour que la police vienne contrôler. Les autorités peuvent évidemment intervenir sans les signalements des citoyens, mais les contrôles sont, de fait, plutôt rares ou en tout cas peu efficaces. Sur les 20 millions de mètres cubes de bois volé, seul 1 % a fait l’objet d’un contrôle et a été sanctionné. « En Roumanie, vous avez donc 99 % de chances de ne pas vous faire attraper si vous volez du bois », conclut Gabriel Paun, amer.
« Des voleurs avec papiers »
Si les contrôles sont peu nombreux dans ce pays, s’arranger avec la loi, au contraire, serait monnaie courante. Pour Serban Niculescu, lobbyiste forêt pour WWF Romania, la plus grosse menace pour la forêt roumaine est les « voleurs avec papiers » qui mentent sur le volume de bois, ou qui réalisent plusieurs trajets quand un seul est autorisé. Pour contrer cette fraude, l’ONG propose de recourir à des caméras, à des images satellites ou à une intelligence artificielle pour estimer le volume de bois prélevé.
Du côté de Greenpeace Romania, même son de cloche. Ciprian Galusca qui est chargé des forêts au sein de l’ONG souligne l’importance des outils technologiques. « Il faut créer un système de contrôle possédant le moins de subjectivité possible pour éliminer le facteur humain car cela fait des années qu’on entend parler de corruption. Une énorme méfiance s’est construite envers les acteurs de l’économie forestière, et à raison. »
Au-delà des techniques employées, les associations pointent du doigt un système organisationnel qui permet cette déforestation illégale. Le scientifique allemand Hans Knapp, qui a œuvré auprès de l’Unesco pour protéger les forêts primaires européennes, l’a narquoisement surnommé le « système Dracula » pour la propension de cette structure « corrompue et irresponsable » à « aspirer autant que possible les ressources de la forêt ».
Cette organisation est décrite par Gabriel Paun, d’Agent Green, comme criminelle. « C’est bien une mafia du bois, elle implique des politiques, les autorités de contrôle, les compagnies forestières, de transport et les autorités locales. Ce n’est pas ponctuel, mais bien systématique. »
> Lire aussi « La déforestation n’est pas une fatalité, mais un choix politique »
Depuis quelques années, plusieurs lanceurs d’alerte corroborent ces allégations. En 2020, c’est un haut responsable de l’administration chargé de la gestion des forêts publiques, Romsilva, qui a brisé l’omerta. Dans le média roumain indépendant The Recorder, Ilie Covrig a révélé comment les entreprises désireuses de couper illégalement devaient verser des pots-de-vin aux gardes forestiers. Cet argent serait alors redistribué à chaque échelon jusqu’au ministère de l’environnement dont dépend Romsilva.
L’administration forestière a assuré au Monde que des contrôles et des sanctions ont suivi ces révélations et que des enquêtes internes sont toujours en cours. Romsilva tient à rappeler que « [leur] institution est transparente et ne tolère pas les actes de corruption ». Contacté, le ministère n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet tout en rappelant qu’une institution judiciaire, la Direction nationale anticorruption, était chargée des problèmes de corruption en Roumanie.
Six assassinats et 650 agressions
Ceux qui ne veulent pas participer seraient écartés. Voire pire. Depuis 2014, six gardes forestiers ont été assassinés et plus de 650 agressions contre des protecteurs de l’environnement et des gardes forestiers ont été recensées (dont 180 contre les équipes de Romsilva). Depuis son passage à tabac en 2014, Gabriel Paun, de l’ONG Agent Green, s’est exilé de son pays. « C’est le prix à payer pour alerter sur la situation. Je dois me sauver et me cacher. » Six ans après, l’agression (filmée) n’a toujours pas abouti à une condamnation judiciaire.
Si cette situation intenable à la fois pour les forêts et pour les habitants de Roumanie ne s’arrête pas rapidement, la Cour de justice de l’Union européenne pourrait être saisie. En 2016, une décision de la Cour contre la Pologne avait sauvé la forêt de Bialowieza d’une déforestation excessive grâce à une amende journalière. Ciprian Galusca, spécialiste « forêts » pour Greenpeace Romania, espère que le processus n’ira pas jusque-là mais y voit tout de même une opportunité : « Cette procédure a un tel coût médiatique et politique, c’est l’occasion pour les politiques de prendre conscience et de procéder à de réels changements. »
> Lire aussi La justice européenne, arbitre du sort de la forêt de Bialowieza en Pologne
Rainer Luick, de l’ONG EuroNatur, estime que la responsabilité est aussi européenne. « Nous avons détruit toutes les autres forêts primaires d’Europe. Désormais, il faut que le gouvernement roumain demande de l’aide à l’Union européenne pour sauver les dernières forêts anciennes d’Europe. » En Roumanie, un arbre est abattu chaque seconde. Si la prise de conscience ne se fait pas rapidement, l’Europe risque bien de transformer sa dernière forêt primaire en meubles en kit.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/13/en-roumanie-une-des-dernieres-forets-primaires-d-europe-menacee-par-les-coupes-legales-et-illegales_6080071_3244.html>
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14- Analyse. La flambée des prix agricoles réveille le spectre d'une crise alimentaire, Les Echos, 14/05/21, 08:45
Étienne Goetz
Le cocktail est explosif : les prix des denrées s'envolent au moment où les revenus chutent partout dans le monde. Si on ne peut pas espérer de grandes moissons permettant d'apaiser les tensions sur les marchés, il existe toutefois des soupapes de sécurité.
Et si le covid se doublait d'une crise alimentaire ? Depuis le début de la pandémie, cette peur revient régulièrement. Il faut reconnaître que tous les ingrédients sont réunis : d'un côté les matières premières agricoles s'envolentsur les marchés et de l'autre, les revenus des ménages s'effondrent. A Chicago, le boisseau de soja (entre 25 et 27 kg) se paie 16 dollars, du jamais vu depuis 2012; le maïs coûte 8 dollars, au plus haut depuis 2013. A Paris, la tonne de blé s'échange contre 227 euros. L'huile de palme, très consommée en Asie, n'a jamais été aussi chère depuis les années 1990…
La hausse des cours pèse déjà sur le porte-monnaie des consommateurs : selon l'indice de l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), les prix des denrées alimentaires sont au plus haut depuis 2014. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que la FAO et le Programme alimentaire mondial, prix Nobel de la paix en 2020 , multiplient les alertes. La vigilance est d'autant plus grande que la situation actuelle présente des ressemblances inquiétantes avec la très grave crise alimentaire de 2007-2008 : la flambée des prix au moment de la crise financière avait même provoqué des émeutes de la faim.
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15- Nourredine Guerbati, un berger urbain venu du Sahara en France, AFP, 14/05/21, 12:00
Isabelle Ligner
"Tous les prophètes l'ont fait : il faut avoir exercé le noble travail de berger pour devenir responsable". Né dans une famille d'éleveurs de chameaux du Sahara algérien, Nourredine Guerbati est un pâtre urbain pratiquant avec son troupeau l'entretien écologique des espaces verts français.
Depuis mars, ce berger moderne est installé dans une caravane mise à disposition par l'entreprise Ecozoone, pionnière de l'écopâturage, dans le parc de la Grande Lironde à Montpellier.
Avec ces six hectares peuplés d'essences et d'une faune remarquables, ce parc est pourtant situé en pleine zone urbaine, entre immeubles et zone commerciale.
Cet homme mince, chaleureux et volubile aux cheveux poivre et sel gère au quotidien un troupeau d'une vingtaine de moutons dont "Muguet", un Mérinos né à Montpellier. Il a divisé le parc en 12 parcelles et installe les bêtes dans un enclos mobile où elles "se régalent" régulièrement de "nouveaux plats".
Le berger âgé de 58 ans accueille aussi les visiteurs pour leur expliquer le concept populaire de l'écopâturage. "Cela rapproche la campagne de la ville, ça a vraiment un impact positif pour les enfants et les familles, c'est une thérapie en pleine ville", explique-t-il avec conviction.
Né le 21 octobre 1962 dans le grand sud algérien à El Goléa (aujourd'hui El Menia), connue pour son vieux ksar, sa palmeraie et ses dunes dorées, Nourredine s'inscrit dans la tradition familiale.
Son père était commerçant au bazar et sa mère tissait des tapis traditionnels, mais ses grands-pères étaient bergers-éleveurs de chameaux et distribuaient l'eau dans les campements du Grand Erg occidental. Ils avaient aussi des moutons et des chèvres.
Aujourd'hui divorcé, Nourredine Guerbati s'était installé en France en 2007 avec son épouse franco-belge rencontrée en Algérie. Depuis, il a fait plusieurs allers-retours entre France et Algérie.
"En France, je n'ai pas pu faire valider mon diplôme de conseiller éducatif, j'ai essayé de travailler à droite à gauche mais c'était difficile et je n'ai pas hésité en 2019 quand on m'a proposé ce travail de berger car je connaissais ça depuis l'enfance", raconte-t-il.
"Nourredine est une personne extrêmement sensible", souligne Marjorie Deruwez, sa responsable à Ecozoone, qui emploie une vingtaine de bergers en saison. "En plus de ses capacités en matière de soins aux animaux, il a une immense écoute de l'humain, il aime les gens, ce qui en fait un excellent berger urbain".
- "Signature d'artiste" -
"J'aimerais que les jeunes s'orientent vers ce métier-là qui est passionnant car il a de multiples facettes : il faut être vétérinaire, gynécologue, s'y connaître dans la gestion et la surveillance des troupeaux et dans l'alimentation", énumère le quinquagénaire qui chaule également les arbres du parc pour les soigner naturellement et débarrasser de leurs parasites les brebis qui viennent se frotter contre les écorces.
Perfectionniste, le berger, rémunéré de 1.600 à 1.800 euros net par mois, forme une équipe efficace avec son troupeau pour débroussailler des voix ferrées ou entretenir des parcs en luttant notamment contre des plantes invasives comme la Renouée du Japon ou l'ambroisie. Et évite ainsi l'emploi d'engins mécanisés consommant du carburant.
"Quand on passe dans une parcelle après c'est nickel, c'est comme une feuille blanche", assure-t-il. "Moi j'appelle ça une finition de tableau avec signature d'artiste", sourit-il.
Car, sous le nom de Nourel, le berger urbain compose aussi des tableaux en fibre de palmiers - la technique du lif - rappelant notamment l'art rupestre préhistorique du Tassili n'Ajjer, massif montagneux à l'aspect lunaire situé au sud-est de l'Algérie, aux confins de la Libye, du Niger et du Mali. A travers son expression artistique, il souhaite "rendre hommage à la civilisation tassilienne".
Profondément attaché à son Sahara natal, le berger basé en Ardèche évolue aujourd'hui dans des paysages urbains très différents à travers la France. En juillet, il quittera Montpellier avec son troupeau pour rejoindre Dijon, Lille ou Nîmes. "L'être humain s'adapte toujours aux gens et aux endroits", assure cet enfant du désert.
<https://information.tv5monde.com/info/nourredine-guerbati-un-berger-urbain-venu-du-sahara-en-france-408628>
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16- Roundup : Une cour d’appel californienne confirme la condamnation de Monsanto-Bayer, 20 Minutes avec AFP, 14/05/21, 21h59
Justice. Il doit verser 25 millions de dollars de dommages et intérêts au retraité a un retraité malade du cancer
Dans le combat de David contre Goliath, la cour d’appel de San Francisco a donné raison à David. Edwin Hardeman, un retraité malade d’un cancer qu’il attribuait à l’utilisation du désherbant Roundup, avait intenté un procès contre Monsanto, racheté par le groupe allemand Bayer. Il avait été diagnostiqué d’un lymphome non-hodgkinien en 2015 et liait sa maladie à l’utilisation régulière de ce produit fait à base de glyphosate.
Condamné en première instance, Bayer avait demandé à la cour d’appel californienne de revenir sur le cas d'Edwin Hardeman. Cette dernière a annoncé vendredi qu’elle refusait et a confirmé la condamnation du groupe à payer 25 millions de dollars de dommages et intérêts au retraité.
« Depuis 2015 des milliers de victimes de cancer ont poursuivi Monsanto »
Les juges « ont confirmé le jugement du tribunal de district en faveur d’Edwin Hardeman dans son action alléguant que le pesticide Roundup de Monsanto a causé son lymphome non-hodgkinien », dit l’arrêt qui rappelle que « depuis 2015 des milliers de victimes de cancer ont poursuivi Monsanto devant les tribunaux d’Etats comme fédéraux ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3041891-20210514-proces-desherbant-roundup-cour-appel-californienne-confirme-condamnation-monsanto-bayer>
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17- Les néonicotinoïdes : entre rumeurs, postures et informations, Blog défi écologique, 14/05/21
Arnaud Lardé, Professeur agrégé en SVT
L’utilisation des néonicotinoïdes dans l’agriculture vient régulièrement faire la une des médias. Autorisation, interdiction, autorisation partielle, dérogation provisoire ou encore moratoire. L’un des derniers épisodes remonte au 15 mars 2021 avec la validation par le conseil d’Etat de l’autorisation provisoire de l’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage des graines de betteraves.
Essayons de rassembler les éléments qui nous aideront peut-être à éclaircir notre position sur ce sujet délicat emblématique des dilemmes entre agriculture et écologie.
Ces éléments seront développés selon les trois points de vue impliqués : la position scientifique, la position des agriculteurs et celle des politiques. J’ajouterais, avant de commencer, que toutes les informations qui seront développées ici seront sourcées de manière transparente.
Ce que vous allez apprendre
• Que la dérogation d'utilisation des néonicotinoïdes (interdits par l'UE) n'est pas une spécificité française
• Que si la toxicité environnementale est avérée, les données scientifiques sont plus contrastées en ce qui concerne la santé humaine
• Que le principal risque repose sur une chronicité de l'exposition et à un effet cocktail plus qu'à une exposition aigue
• Que des alternatives existent, probablement insuffisantes pour un modèle d'agriculture intensive
• Que la ministre responsable de la demande d'interdiction en 2016 est la même qui a cautionné sa dérogation aujourd'hui
>> Suite à lire à :
<https://blog.defi-ecologique.com/neonicotinoides-rumeurs-postures-informations/>
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18- A Maurice, des pépinières de corail pour lutter contre l’érosion côtière, Le Monde, 15/05/21, 09h00
Vel Moonien (Port-Louis, correspondance)
En absorbant l’énergie des vagues, les récifs coralliens jouent un rôle essentiel. A Flic-en-Flac, 20 000 boutures doivent être immergées par douze mètres de profondeur.
La plage de Flic-en-Flac, sur le littoral ouest de l’île Maurice, est un paradis pour les vacanciers. Pourtant, sous ses eaux turquoise, le paysage est de moins en moins idyllique. Stressés par le réchauffement climatique et les activités humaines, les coraux sont au plus mal. Un constat général : d’après des données gouvernementales publiées en 2020, 75 % des récifs entourant les lagons mauriciens sont endommagés. A Flic-en-Flac, le taux de blanchiment du corail – un phénomène de décoloration qui peut conduire, dans le pire des cas, à la mort de l’animal – atteint 75 %.
Il faut dire que la température de l’eau de mer annuelle moyenne y est passée de 29 °C en 2012 à 32 °C en 2015. Et jusqu’à 33 °C l’été entre 2018 et 2020. Ailleurs sur la côte ouest, ainsi qu’au sud, elle a grimpé de 1 °C. L’écosystème corallien est également bouleversé par l’augmentation des constructions sur le littoral, notamment sur les zones humides ; par l’invasion de la « couronne d’épines » (Acanthaster planci), une étoile de mer qui s’attaque aux coraux (lire encadré) ; par la surpêche… Sans compter l’impact persistant de pratiques anciennes telles que l’enlèvement des coraux par des hôtels pour créer des espaces de baignade ou la pêche à la dynamite.
> Lire aussi En Australie, la Grande Barrière de corail victime de l’été austral
A Flic-en-Flac, la lutte est désormais engagée pour tenter de réhabiliter les récifs, sous la houlette du chercheur Nadeem Nazurally, chargé de cours en aquaculture et en biologie marine à l’université de Maurice. Ecologistes, pêcheurs, scientifiques et volontaires se réunissent depuis 2018 en face de l’hôtel La Pirogue pour y planter du corail. Ils sont aux petits soins d’une pépinière de 3 000 m2 qui héberge 5 000 boutures. Ce nombre devrait passer à 20 000 l’an prochain. A terme, l’ensemble doit être immergé à douze mètres de profondeur derrière la barrière de corail, dans l’espoir de voir se recréer de nouveaux récifs.
Le centre de recherches marines installé à La Pirogue veut encourager un partage d’expérience entre chercheurs internationaux. Financé par la Commission mauricienne de l’éducation tertiaire, ce projet bénéficie aussi du soutien de l’université d’Australie-Occidentale, de l’Institut océanographique d’Israël et de l’Union européenne.
Des tests sur cinq espèces
« Nous avons eu recours à cinq espèces de corail différentes, afin de déterminer laquelle est la plus résistante à la chaleur. Les résultants sont intéressants. Des boutures de 2 cm plantées en 2013 à Trou-aux-Biches [nord] font désormais 35 cm et abritent des poissons », se félicite Nadeem Nazurally en évoquant un précédent programme qu’il a personnellement piloté et qui fait toujours l’objet d’un suivi. Les premiers résultats pour Flic-en-Flac démontrent que certaines boutures ont grandi de 2 à 8 cm en l’espace de deux ans, ce qui est prometteur.
Une autre pépinière a vu le jour à Pointe-aux-Feuilles (sud-est), également gérée par l’équipe de Nadeem Nazurally. D’autres groupes hôteliers de l’île sont impliqués dans des projets similaires, mais aussi le Centre de recherches d’Albion, du ministère de l’économie océanique, qui y travaille depuis déjà plus d’une décennie. Des pêcheurs ont été formés à la culture du corail ces trois dernières années. Avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ce centre travaille aussi avec l’Institut océanographique de Maurice sur l’élevage de coraux plus résistants à la chaleur.
> Lire aussi Au large des Tonga, une mer de pierres ponces pourrait revitaliser la Grande Barrière de corail
Reste à trouver la meilleure espèce qui s’adaptera aux différentes régions de l’île, souligne le professeur Rajeev Bhagooli, qui a étudié le blanchiment des coraux en Australie, en Floride, à Hawaï et au Japon. « Il faut au moins quinze ans pour déterminer si une ferme de corail répond aux objectifs. Ces jours-ci, des projets sont lancés sans réel suivi sur le long terme », déplore-t-il, en référence aux projets de Trou-aux-Biches et Flic-en-Flac. Les pépinières développées à Maurice sont programmées sur trois, voire cinq ans, et parfois abandonnées faute de financement ou, comme en ce moment pour certaines, en raison du couvre-feu sanitaire lié au Covid-19.
« Le recours aux fermes de corail pour lutter contre le blanchiment est un bon début. Nous sommes au stade de l’apprentissage. L’erreur à ne pas faire, c’est d’effectuer des bouturages avec des espèces invasives », prévient de son côté l’océanographe Vassen Kauppaymuthoo.
Réservoirs de biodiversité
Extraordinaires réservoirs de biodiversité, les coraux jouent un rôle essentiel dans la protection des côtes mauriciennes en absorbant l’énergie des vagues et en limitant les phénomènes d’érosion. Or l’élévation du niveau de la mer de 5,6 mm par an, alors que la moyenne mondiale est de 3,3 mm, souligne l’urgence de la menace.
Pour préserver les récifs, le professeur Bhagooli préconise des mesures plus générales concernant par exemple les plans d’aménagement du territoire et l’utilisation de fertilisants sur le littoral. Les autorités mauriciennes sont conscientes de la nécessité d’agir sans tarder et une loi sur le changement climatique a été votée en novembre 2020. Les sacs en plastique à usage unique sont désormais interdits pour mieux contrôler les sources de pollution nuisibles au corail.
> Lire aussi « Il faudra peut-être 15 ans pour que la mer redevienne normale » après la marée noire au large de l’île Maurice
Maurice a aussi soumis à l’Organisation maritime internationale (OMI) une liste des zones à éviter par les cargos afin d’éviter la réédition de la marée noire provoquée par le MV Wakashio à Pointe-d’Esny, à côté du parc marin de Blue Bay, en août 2020. Cette zone n’a pas encore fait l’objet de relevés jusqu’à présent, la proue du minéralier étant toujours en train d’être démantelée. Elle est d’ailleurs interdite aussi bien aux pêcheurs qu’aux écologistes.
« Nous travaillons avec le ministère de l’économie bleue pour la protection des zones côtières. Outre la création d’aires marines protégées sur une superficie de 7 190 hectares, un récif artificiel a été créé à Mon Choisy [nord] », indique le ministre de l’environnement, Kavi Ramano.
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Une étoile de mer qui fait des ravages
Le changement climatique semble avoir affecté le cycle de l’acanthaster pourpre (Acanthaster planci), également appelé « couronne d’épines », qui s’attaque aux coraux à Maurice et dans l’île autonome de Rodrigues. « Il n’y a malheureusement pas eu d’études scientifiques pour déterminer si on est face à une prolifération. Lorsque j’étudiais à Okinawa, elles étaient enlevées par camions entiers », déclare le professeur Rajeev Bhagooli.
Cette espèce carnassière d’étoile de mer se nourrit du corail et ses épines provoquent des phénomènes de nécrose des récifs. La couronne d’épines produit plusieurs dizaines de millions d’œufs par saison et ses larves peuvent dériver sur des centaines de kilomètres. Si l’acanthaster pourpre se démultiplie ainsi, c’est également en raison de l’habitude des Mauriciens d’utiliser son prédateur naturel, le triton géant (Charonia tritonis), comme élément de décoration. La réintroduction de ce mollusque gastéropode est à l’étude.
Une autre menace pèse sur les récifs : l’enlèvement des oursins pour rendre les plages plus « propres ». Cela entraîne la prolifération d’algues qui étouffent les coraux, selon une étude de l’université de Maurice.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/15/a-maurice-des-pepinieres-de-corail-pour-lutter-contre-l-erosion-cotiere_6080292_3212.html>
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19- La justice européenne confirme l'interdiction des néonicotinoïdes, malgré l'attaque des géants Bayer et Syngenta, Novetic, 15/05/21
Sur la question des néonicotinoïdes, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) n'entend pas faire de compromis. En 2018, l’Europe avait fixé un arrêté confirmant la quasi-interdiction de trois néonicotinoïdes, classe d'insecticides jugée très nocive pour les abeilles, renforçant des dispositifs datant de 2013. L'interdiction s'applique aux cultures de plein champs mais restent autorisées en intérieur. La mesure a été vivement contestée par deux géants des pesticides, le suisse Syngenta et l’allemand Bayer.
Jeudi, la CJUE a rejeté un ultime recours de Bayer, confirmant définitivement les restrictions imposées par Bruxelles sur la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame. Le tribunal a notamment relevé l’obligation juridique de la Commission européenne d’assurer "le maintien de la santé des colonies d’abeilles", notant que l’UE avait pu, au fil des ans, "mesurer l’impact (des restrictions) sur l’agriculture et sur l’environnement". "Dans certains États membres, l’agriculture a pu fonctionner de manière satisfaisante sans avoir recours à des produits phytopharmaceutiques contenant les substances visées", observe la cour de justice dans son arrêt. "La Commission avait une connaissance des substances actives pouvant remplacer" les néonicotinoïdes, insiste aussi le tribunal.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-justice-europeenne-acte-son-refus-des-neonicotinoides-face-aux-geants-bayer-et-syngenta-149796.html>
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En images
20- Écologie : le fléau des algues vertes en Bretagne, France 2, journal de 20h, 12/05/21
Les Bretons expriment un ras-le-bol contre le fléau des algues vertes, qui s'accumulent sur les plages et dégagent des gaz toxiques. Une association a lancé une pétition, et appelle les candidats aux régionales à s'en occuper. La Cour des comptes, elle, pointe la responsabilité de l'État.
Sur les baies bretonnes, les traces d'algues vertes forment comme un oiseau de mauvais augure. Elles prolifèrent comme jamais dans la région : plus 30 % d'algues vertes échouées en moyenne, par rapport aux 20 dernières années. Une véritable marée verte. "Elle se déchire en petits morceaux, elle peut augmenter sa masse de 30% par jour", explique Yves-Marie Le Lay, militant écologiste. Ces algues sont nocives à terme, puisqu'elles dégagent de l'hydrogène sulfuré, toxique et mortel à hautes doses.
En cause, la pollution de l'eau
En Bretagne, les algues vertes envahissent régulièrement huit baies. Dans ces zones, les éleveurs de porcs et de bovins ont dû fortement baisser leurs émissions d'azote, qui se transforment en nitrate dans l'eau, la cause principale des algues vertes. L'enjeu, pour les éleveurs, est donc limiter les fuites d'azote dans l'eau. La Cour des comptes dénonce des aides financières trop faibles pour les éleveurs. Les contrôles dans les fermes ont par ailleurs chuté de 73% en dix ans.
> Reportage à voir :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/ecologie-le-fleau-des-algues-vertes-en-bretagne_4621531.html>
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21- Rencontre avec des agriculteurs youtubeurs, TF1, journal de 20h, 13/05/21
La Semaine de l'agriculture française débute ce jeudi. L'occasion de mettre à l'honneur le travail des éleveurs, des producteurs et des maraichers. Certains d'entre eux se sont découvert une vocation comme influenceur ou Youtubeur.
Pour montrer la réalité de leur métier sur Youtube, de plus en plus d'agriculteurs se filment face caméra. Ils nous font vivre leurs quotidiens avec passion. À 6h30 du matin, la journée commence à la ferme. Ces youtubeurs mettent en avant leur humour ou poussent même la chansonnette.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-rencontre-avec-des-agriculteurs-youtubeurs-2186033.html>
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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