[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international (mardi 25 mai)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 25 Mai 08:46:00 CEST 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Chine : le nombre d'habitants a progressé de 72 millions en dix ans <https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-le-nombre-d-habitants-a-progresse-de-72-millions-en-dix-ans-pour-atteindre-1-4-milliards-en-2020_4620083.html>, France info avec AFP, 11/05/21, 19:15
2- L’application Moka veut faciliter l’épargne durable en misant sur l'arrondi <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/l-application-moka-veut-faciliter-l-epargne-durable-des-le-premier-euro-149789.html>, Novethic, 11/05/21
3- L'intégration de la protection de l'environnement dans la Constitution est menacée... et ce n’est pas si grave <https://www.novethic.fr/actualite/politique/isr-rse/le-referendum-sur-l-environnement-est-menace-mais-ce-n-est-pas-si-important-149801.html>, Novethic, 12/05/21
4- La Revue européenne du droit dessine les contours d’une « nouvelle gouvernance mondiale » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/13/la-revue-europeenne-du-droit-dessine-les-contours-d-une-nouvelle-gouvernance-mondiale_6080074_3232.html>, Le Monde, 13/05/21, 06h30
5- Emmanuel Macron et l’écologie : un quinquennat de malentendus <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/13/emmanuel-macron-et-l-ecologie-un-quinquennat-de-malentendus_6080059_823448.html>, Le Monde, 13/05/21, 14h20
6- Comment un pays grand comme Narbonne compte imposer une taxe carbone au reste du monde <https://korii.slate.fr/biz/transport-maritime-iles-marshall-imposer-taxe-carbone-reste-monde-omi-emissions-co2>, Korii, 14/05/21, 07h14
7- Les livres sur la nature, « des bouffées d’oxygène contre la sinistrose ambiante » <https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/05/13/des-bouffees-d-oxygene-contre-la-sinistrose-ambiante-le-boom-des-recits-litteraires-d-echappees-dans-la-nature_6080099_3260.html>, Le Monde, maj le 14/05/21 à 08h27
8- Tribune. France Nature Environnement, premier lobbyiste de France ? La bonne blague ! <https://reporterre.net/France-Nature-Environnement-premier-lobbyiste-de-France-La-bonne-blague>, Reporterre, 14/05/20, 10h28
9- Mille milliards de dollars par an, c’est le montant des investissements durables nécessaires pour sortir de la crise <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/1000-milliards-de-dollars-par-an-c-est-le-montant-des-investissements-durables-necessaires-pour-sortir-de-la-crise-149799.html>, Novethic, 14/05/21
10- L'Arctique, un test pour les relations américano-russes avant un sommet Biden-Poutine <https://www.geo.fr/environnement/larctique-un-test-pour-les-relations-americano-russes-avant-un-sommet-biden-poutine-204779>, AFP, 16/05/21, 18:00
11- « Petits gestes » – les idiots utiles du greenwashing ? <https://usbeketrica.com/fr/les-petits-gestes-idiots-utiles-du-greenwashing>, Usbek & Rica, 16/05/21
12- La très lente reconversion des friches sidérurgiques de Moselle <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/17/en-moselle-la-tres-lente-reconversion-des-friches-siderurgiques_6080387_3234.html>, Le Monde, 17/05/21, 08h13
13- Comment le peuple Kayapo d’Amazonie défend son territoire avec courage et détermination <https://mrmondialisation.org/comment-le-peuple-kayapo-damazonie-defend-son-territoire-avec-courage-et-determination/>, Mr Mondialisation, 17/05/21
14- Le Cese modernisé entame une nouvelle mandature, sous la présidence de Thierry Beaudet <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-cese-modernise-entame-une-nouvelle-mandature-sous-la-presidence-de-thierry-beaudet-20210518>, Le Figaro avec AFP, 18/05/21, 05:29
15- Bretagne : Face aux géants du Web, la messagerie Treebal se rêve en alternative verte <https://www.20minutes.fr/high-tech/3043499-20210518-bretagne-face-geants-web-messagerie-treebal-reve-alternative-verte>, 20 Minutes, 18/05/21, 07h05
16- Economie de la mer : le Pacte vert de l’UE sera aussi « bleu », promet Bruxelles <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/economie-de-la-mer-le-pacte-vert-de-lue-sera-aussi-bleu-promet-bruxelles/>, EurActiv avec AFP, 18/05/21, 08:35
17- Pourquoi les scientifiques cherchent-ils à s’affranchir du terme « métaux lourds » ? <https://theconversation.com/pourquoi-les-scientifiques-cherchent-ils-a-saffranchir-du-terme-metaux-lourds-159846>, The Conversation, 19/05/21, 18:38
18- Dans la Sarthe, l’ancienne papeterie d’Arjowiggins va fabriquer des gants chirurgicaux <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/20/dans-la-sarthe-l-ancienne-papeterie-d-arjowiggins-va-fabriquer-des-gants-chirurgicaux_6080841_3234.html>, Le Monde, 20/05/21, 10h37
En audio
19- Naomi Klein, à l'adresse des jeunes générations <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-17-mai-2021>, France Inter, La Terre au carré, 17/05/21, de 14h à 15h
20- Podcast #Lesengagés : Émery Jacquillat tire son épingle du jeu avec la Camif <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/podcast-lesengages-emery-jacquillat-le-patron-responsable-et-heureux-de-la-camif-149494.html>, Novethic, 20/05/21
Bien à vous,
Florence
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CHIFFRE DU JOUR : La population chinoise s'élevait l'an dernier à 1,411 milliard d'habitants selon les résultats de son recensement décennal. Un bond de 72 millions d'habitants a été enregistré par rapport à 2010, soit une hausse de 5,38% en 10 ans. (cf. item 1)
SPÉCIFICITÉS DU JOUR : — L’application Moka a pour originalité d’avoir transposé le principe de l’arrondi solidaire à l’épargne. (cf. item 2)
— Développée par une société rennaise, la messagerie instantanée Treebal se veut une « alternative européenne » aux géants du numérique. (cf. item 15)
QUESTIONNEMENTS DU JOUR : — Symbolique ou pas : quelle est la portée de la tenue d'un référendum pour intégrer la préservation de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution ? Par ailleurs, s’agit-il d’un abandon ou d’un mensonge. (cf. item 3 & 5)
— Qu’est-ce que pourrait être une gouvernance mondiale alors même qu’il y a « une inadaptation croissante de la pensée juridique traditionnelle » face aux nouveaux défis globaux que sont les pandémies, la crise migratoire, la crise climatique, les bulles financières, etc. ? (cf. item 4)
— Les pratiques individuelles en matière d’écologie accélèrent-elles le changement ou légitiment-elles l’immobilisme ? (cf. item 11)
— Au-delà des discussions sur la masse et le poids, il n’est pas facile de comprendre ce qu’est vraiment un « métal lourd ». Faut-il remettre en question le nom de cette classe de matériaux ? (cf. item 17)
ÉTUDE DU JOUR : Selon une étude de la Banque mondiale, il existe 61 systèmes différents de taxe ou de marché carbone à travers le monde, dont le prix varie de moins d'un dollar la tonne en Ukraine ou en Pologne à 119 dollars en Suède. (cf. item 6 & suite)
RAPPORT DU JOUR : En amont de la réunion du G7 du mois de juin, Nicholas Stern, économiste à la London School of Economics, vient de remettre un rapport qui exhorte les 7 grandes puissances mondiales à mettre en place un cadre commun d’investissement pour assurer une relance pérenne et durable. (cf. item 9 & suite)
PROGRÈS DU JOUR : Le Conseil de l'Arctique, qui réunit les Etats-Unis, la Russie, le Canada, l'Islande, le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède, s'est finalement engagé à lutter contre le réchauffement climatique, trois fois plus rapide dans le Grand Nord, et à préserver la paix malgré une compétition géopolitique acharnée et les tensions militaires croissantes entre Moscou et les Occidentaux. (cf. item 10 & suite)
OMNIPRÉSENCE DU JOUR : Le récit littéraire d’échappées en solitaire – à la montagne, dans les forêts, à la mer – est devenu omniprésent sur les tables des librairies. (cf. item 7)
RECONVERSION DU JOUR : Trente ans après l’échec du parc Big Bang Schtroumpf, un nouveau projet de transformation de l’ancienne aciérie de Talange-Hagondange en Moselle est en cours. A terme, 500 emplois pourraient être créés. (cf. item 12)
TENACITÉ DU JOUR : En 2020, en plein milieu du chaos de la pandémie, des niveaux croissants de déforestation et de démembrement des institutions environnementales brésiliennes, le peuple Kayapo a réussi à tenir bon et à défendre son vaste territoire, grâce leur courage, leur détermination, leur organisation et à leur alliance avec des ONG. (cf. item 13)
ÉVOLUTION DU JOUR : Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) entame une nouvelle mandature avec l'ambition de devenir la caisse de résonance de la participation citoyenne, sous la houlette d'un nouveau président, Thierry Beaudet. (cf. item 14)
ANNONCE DU JOUR : Le Pacte vert européen, qui vise la neutralité carbone du continent d’ici 2050, concernera aussi « l’économie bleue », en développant l’aquaculture et les éoliennes en mer tout en s’efforçant de « décarboner » pêche et transport maritime, a annoncé l’UE. (cf. item 16)
ÉLAN DU JOUR : Le fabricant de masques Kolmi-Hopen, établi à Saint-Barthélemy-d’Anjou, compte y produire près de deux milliards d’unités dès le printemps 2022. (cf. item 18)
ENGAGÉS DU JOUR : — Dans son dernier ouvrage l'activiste et journaliste Naomi Klein s'adresse à la jeune génération et propose des exemples d'actions militantes déjà réalisées ou en cours qui œuvrent à servir la cause environnementale. (cf. item 19)
— Émery Jacquillat, à la tête de la Camif depuis 2009, qu'il a complètement transformée. L'ancien catalogue de vente par correspondance est devenu un site de vente de meubles en ligne écolo et branché. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Chine : le nombre d'habitants a progressé de 72 millions en dix ans, France info avec AFP, 11/05/21, 19:15
Il s'agit d'une hausse de 5,38% par rapport au précédent recensement décennal réalisé en 2010.
La population de la Chine s'élevait l'an dernier à 1,411 milliard d'habitants, a annoncé le pays le plus peuplé du monde, mardi 11 mai, en présentant les résultats de son recensement décennal. Un bond de 72 millions d'habitants a été enregistré par rapport à 2010, soit une hausse de 5,38% en 10 ans.
Jusqu'à présent, la Chine a prévu que la courbe de croissance de sa population atteindrait un pic en 2027, lorsque l'Inde la devancerait. La population chinoise devrait alors commencer à reculer, pour atteindre 1,32 milliard d'habitants en 2050.
Depuis 2017, le taux de natalité est en baisse régulière, en dépit de l'assouplissement, l'année précédente, de la politique de l'enfant unique, autorisant la naissance d'un deuxième enfant. Le taux de natalité est tombé en 2019 à 10,48 pour 1 000 habitants, soit son niveau le plus faible depuis la fondation de la Chine communiste en 1949.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-le-nombre-d-habitants-a-progresse-de-72-millions-en-dix-ans-pour-atteindre-1-4-milliards-en-2020_4620083.html>
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2- L’application Moka veut faciliter l’épargne durable en misant sur l'arrondi, Novethic, 11/05/21
Arnaud Dumas
Faire fructifier son argent dès le premier euro avec des produits durables, c’est ce que promet Moka, une fintech canadienne qui s’est installée en France. En branchant l’appli sur son compte bancaire, elle permet de mettre de côté l’arrondi de chaque paiement avec sa carte bancaire et de l’investir dans des fonds ayant obtenus le label ISR.
"Nous mettons à disposition un service d’épargne simple qui ne nécessite aucune connaissance financière et qui est accessible dès le premier euro", résume Maxime Le Maître, responsable du marché français de Moka. Cette application sur smartphone canadienne, arrivée en France l’été dernier, vient tout juste de lancer un nouveau service permettant d’investir son épargne dans des produits financiers durables. La société créée en 2017 à Montréal fait partie d’une vague de start-ups qui facilitent l’accès aux services financiers, en direction notamment des plus jeunes, la plupart de ses utilisateurs ayant moins de 35 ans.
L’originalité de cette appli consiste à avoir transposé le principe de l’arrondi solidaire à l’épargne. Les personnes l’ayant téléchargée la connectent à leur compte bancaire et peuvent ensuite décider qu’à chaque paiement effectué avec leur carte bancaire, Moka arrondisse la somme à l’euro supérieur et place les centimes d’euros sur un compte d’épargne. De quoi se composer un bas de laine facilement, d’autant qu’il est également possible d’effectuer des versements volontaires en plus sur le compte.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/l-application-moka-veut-faciliter-l-epargne-durable-des-le-premier-euro-149789.html>
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3- L'intégration de la protection de l'environnement dans la Constitution est menacée... et ce n’est pas si grave, Novethic, 12/05/21
Pauline Fricot
La tenue d'un référendum pour intégrer la préservation de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution était l'une des propositions phares de la Convention citoyenne. En votant un texte différent de celui de l'Assemblée nationale le 10 mai, le Sénat éloigne la possibilité d'organiser le plébiscite, moins d'un an avant les présidentielles. Pour de nombreux spécialistes et défenseurs de l'environnement ce n'est pas si grave : la mesure n'a qu'une portée symbolique et les outils nécessaires sont déjà à disposition.
Il n’aura fallu que cinq heures au Sénat pour mettre entre parenthèses la tenue du référendum visant à intégrer la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution. Pour permettre le plébiscite voulu par la Convention citoyenne pour le climat, l’Assemblée nationale et le Sénat doivent s'accorder sur un texte identique. Alors que les députés ont voté en mars que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique", le Sénat s’est prononcé lundi 10 mai pour une toute autre version, qui inscrirait que le pays "préserve l’environnement ainsi que la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l’environnement."
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/politique/isr-rse/le-referendum-sur-l-environnement-est-menace-mais-ce-n-est-pas-si-important-149801.html>
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4- La Revue européenne du droit dessine les contours d’une « nouvelle gouvernance mondiale », Le Monde, 13/05/21, 06h30
Marc Semo
Dans sa dernière livraison, la publication scientifique réfléchit aux nécessaires solutions juridiques face aux défis globaux que sont les pandémies ou la crise climatique.
La pandémie de Covid-19 a montré à la fois l’évidence de la globalisation et celle de la crise du multilatéralisme. Alors que l’humanité est, pour la première fois de son histoire, confrontée dans sa totalité à la même peur au même moment, les outils forgés depuis l’après-guerre autour du système onusien ont montré leurs limites. Qu’est-ce que pourrait donc être une gouvernance mondiale alors même qu’il y a « une inadaptation croissante de la pensée juridique traditionnelle » face aux nouveaux défis globaux que sont les pandémies, la crise migratoire, la crise climatique, les bulles financières, etc. ? Tel est le thème du second numéro de la Revue européenne du droit (RED), dans la mouvance du Grand Continent, revue en ligne sise à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm.
> Lire aussi L’ONU, symbole du désordre mondial
Sous la direction scientifique de Mireille Delmas-Marty, membre de l’Institut et professeure honoraire au Collège de France, ce riche numéro réunit des contributeurs de premier plan – dont Pascal Lamy, président du Forum de Paris pour la paix, l’ancienne ministre de la justice Christiane Taubira, Samantha Besson, professeur de droit international des institutions au Collège de France, le juriste Dominique Rousseau, le philosophe Olivier Abel et tant d’autres – aux côtés de jeunes chercheurs.
« Polylatéralisme »
« Une véritable gouvernance mondiale des biens communs, si elle est possible, ne peut être que plurielle et instable, hybride et flexible », écrit Mireille Delmas-Marty dans son propos liminaire cosigné avec Hugo Pascal et Vasile Rotaru, deux doctorants en droit public, rédacteurs en chef de la revue. L’enjeu est de « pacifier les humains sans les uniformiser ». « Une gouvernance plurielle permettrait l’émergence d’un récit de l’humanité comme une aventure commune, à la recherche d’un équilibre dynamique permettant de stabiliser les sociétés dans leurs rapports réciproques et sans les figer dans leurs différences », souligne le texte.
> Lire aussi Michel Duclos : « C’est avec l’administration Biden que Paris pourrait tenter de relancer le débat sur la gouvernance mondiale post-Covid »
La crise du multilatéralisme est aussi celle d’un système international où la souveraineté étatique devient toujours plus fictive. D’où la proposition de Pascal Lamy d’instaurer un « polylatéralisme » afin de mettre autour de la table les nombreux agents non étatiques – villes, gouvernements régionaux, ONG, mais aussi entreprises − qui ont une influence croissante mais ne trouvent pas véritablement de place dans le cadre du multilatéralisme formaliste des Etats-nations.
En clôture de ce numéro, Mireille Delmas-Marty, dans un long dialogue avec le philosophe et théologien protestant Oliver Abel, rappelle « qu’à la différence des communautés nationales, la communauté mondiale émergente n’a, pour s’inscrire dans la durée, ni mémoire collective, ni histoire commune née d’un passé partagé ». D’où l’importance de l’« anticipation », c’est-à-dire de penser ce qui va advenir « afin de pouvoir durer dans l’imprévisible à mesure que l’humanité prend conscience de son destin commun ».
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/13/la-revue-europeenne-du-droit-dessine-les-contours-d-une-nouvelle-gouvernance-mondiale_6080074_3232.html>.
En savoir plus :
> Revue européenne du droit. « Gouverner la mondialisation » <https://legrandcontinent.eu/fr/2021/03/22/gouverner-la-mondialisation/>. Année 02. mars 2021, numéro 2,24 €.
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5- Emmanuel Macron et l’écologie : un quinquennat de malentendus, Le Monde, 13/05/21, 14h20
Claire Gatinois
L’échec annoncé du référendum visant à réviser la Constitution pour encadrer la sauvegarde du climat et de la biodiversité devrait entretenir la brouille entre Emmanuel Macron et les militants de l’environnement.
A l’Elysée la cause s’affiche comme le « combat du siècle ». Un enjeu crucial dont Emmanuel Macron s’est saisi, dès juin 2017, en s’érigeant sur la scène internationale comme celui qui contribuerait à « Make our planet great again » (« rendre sa grandeur à notre planète ») face à un Donald Trump ou un Jair Bolsonaro, chantres des climatosceptiques.
Pourtant, l’ONG environnementale Greenpeace ne voit dans l’action du chef de l’Etat qu’une suite de promesses non tenues, de trahisons et de petits calculs électoraux. Malentendu ? Réelles divergences ?
L’échec annoncé du référendum visant à réviser la Constitution pour encadrer la sauvegarde du climat et de la biodiversité devrait entretenir la brouille entre Emmanuel Macron et les militants de l’environnement. Lundi 10 mai, le Sénat s’est refusé à adopter le texte destiné à compléter l’article premier de la Constitution stipulant que « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ». Jugeant que la formulation introduisait « le virus de la décroissance dans notre Constitution », selon les mots de Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, la majorité de droite a réécrit le texte pour supprimer le verbe « garantir ».
> Lire aussi Environnement dans la Constitution : le Sénat vote une version différente de l’Assemblée, rendant le référendum très incertain
Ce recul remet en question le référendum prévu, puisque le chef de l’Etat s’était engagé, en décembre 2020, à reprendre au mot les conclusions de la convention citoyenne pour le climat. Depuis, les macronistes accusent le Sénat de confisquer le débat démocratique.
A Matignon, comme à l’Elysée, on assure pourtant que les dés ne sont pas jetés. « Si le Sénat persiste dans sa volonté de revoir à la baisse les ambitions du texte, nous reviendrons vers la convention citoyenne et la majorité parlementaire pour décider de la suite », a prévenu, mardi 11 mai le premier ministre, Jean Castex, dans un entretien au Parisien.
« Une stratégie politique »
La suite ? Une partie de l’opposition l’a déjà écrite. « Ce référendum n’est pas l’histoire d’un abandon mais d’un mensonge. Ils [l’exécutif] s’y sont pris de façon à ce que ça n’aboutisse pas », enrage Matthieu Orphelin, député de Maine-et-Loire (non inscrit) et ex-président du groupe Ecologie Démocratie Solidarité à l’Assemblée.
Aux yeux de l’ancien macroniste, comme pour une partie de l’opposition, Emmanuel Macron aurait, dès le départ, instrumentalisé le sujet afin de mieux dénoncer le climatoscepticisme qui persiste dans les rangs de LR. « Tout ça n’est que de la stratégie politique. Voilà ce qu’est l’écologie pour Emmanuel Macron : une stratégie politique », s’étrangle M. Orphelin. Le sentiment de l’écologiste est à l’image de celui éprouvé par une grande partie des militants de l’environnement : beaucoup d’espoirs et autant de déconvenues.
L’histoire avait pourtant bien démarré avec l’arrivée de Nicolas Hulot, une figure respectée et populaire de l’écologie, entré au gouvernement en 2017. Quelques mois plus tard, le président promettait l’abandon du glyphosate, un herbicide controversé. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), lui, était définitivement enterré. Tous les espoirs étaient permis.
> Lire aussi Environnement dans la Constitution : exécutif et droite sénatoriale se renvoient la responsabilité d’un éventuel échec du référendum
Mais la démission, aussi spectaculaire qu’inattendue, de Nicolas Hulot du ministère de la transition écologique et solidaire, un an plus tard, et le maintien du glyphosate en 2019 au nom de la sauvegarde de « notre agriculture », aura acté le divorce entre les puristes de la cause et Emmanuel Macron.
De l’actuelle ministre de l’écologie, Barbara Pompili, ancienne d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), la plupart des activistes ne retiennent que les compromissions comme celle d’accorder une dérogation aux betteraviers en péril pour l’utilisation des néonicotinoïdes, un insecticide tueur d’abeilles. Quant à sa loi, Climat et résilience, censée reprendre « sans filtre », les principales propositions de la convention citoyenne pour le climat, elle est décrite par eux comme un texte sans ambition. « Son vote scelle une écologie du sur-place », regrette la Fondation Nicolas Hulot. « On ne se remettra sans doute jamais du départ de Nicolas Hulot », souffle une ministre.
« Bombe à fragmentation »
Emmanuel Macron, lui-même, a pu laisser croire qu’il a délaissé le combat de l’écologie au nom du pragmatisme nécessaire à l’exercice du pouvoir.
La crise des « gilets jaunes » provoquée, fin 2018, par l’instauration de la taxe carbone et celle due à la pandémie de Covid-19 ont, de fait, bouleversé l’agenda. « On a dû reprendre notre souffle », confirme un conseiller. Et que dire de ses petites phrases lorsque le président confie au média Brut, en décembre 2020, au sujet des conclusions de la convention citoyenne : « Je ne vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc, que c’est la Bible ou le Coran », ou encore lorsqu’il compare, trois mois plus tôt, une partie des défenseurs de l’environnement à des « amish » qui souhaiteraient revenir à la lampe à huile ?
> Lire ce que contient la loi climat adoptée à l’Assemblée nationale
« Le problème d’Emmanuel Macron c’est que des fois, comme moi d’ailleurs, il a des dérapages de langage », soupire Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen Vert. Pour autant, « Dany le rouge », devenu au fil des ans « Dany le vert » ne doute pas de la sincérité du chef de l’Etat envers la cause environnementale. « Il n’y a pas eu de bascule d’Emmanuel Macron », assure-t-on aussi au cabinet de Barbara Pompili. Les mots du président ne seraient donc pas comparables au virage de Nicolas Sarkozy affirmant l’environnement, « ça commence à bien faire » trois ans après avoir installé le Grenelle de l’environnement.
« On n’a peut être pas de loi spectaculaire, mais ce qu’on met en place est une bombe à fragmentation qui bouleverse nos modes de vie et surtout qui accompagne financièrement la transition pour éviter d’autres crises », se défend-on encore au ministère de l’écologie, rappelant les avancées marquantes du quinquennat comme la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) et la fin de projets controversés, tels l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la mine aurifère en Guyane la Montagne d’or, ou le mégacomplexe de commerces et de loisirs EuropaCity.
Conception « business friendly » de l’environnement
L’entourage du président de la République le confirme, si le propos sur les « amish » a pu être maladroit, il visait, en réalité, à faire naître un débat.
« Notre conception de l’écologie n’est ni celle de LR – qui vote systématiquement contre tous nos textes en faveur de l’environnement – ni celle des Verts qui ne voient comme seule solution que taxer et punir, explique le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il faut assumer notre positionnement. Je ne me retrouve pas dans l’écologie “Pierrafeu” qui veut tout interdire. Nous, on ne dit pas aux jeunes : “Demain, vous ne prendrez plus l’avion”, mais : “on met les moyens pour inventer l’avion de demain.” »
> Lire aussi la tribune de Barbara Pompili : « La loi issue des travaux de la convention citoyenne pour le climat ancrera l’écologie dans la société française »
Pour défendre sa conception « business friendly » et progressiste de l’environnement, le pouvoir n’a pas manqué de noter les faux pas de responsables écologistes s’en prenant ici aux arbres de Noël ou affirmant là que « l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants ».
L’opinion publique, qui fait de la défense de l’environnement l’une de ses priorités promet d’adhérer à cette vision antidécroissante. Selon une enquête de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), datée de mai, 72 % des Français pensent, que l’« on peut continuer à développer notre économie tout en préservant l’environnement pour les générations futures ». Pour le reste, « seules les promesses non tenues ont un avenir », écrivait l’essayiste, Roland Jaccard.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/13/emmanuel-macron-et-l-ecologie-un-quinquennat-de-malentendus_6080059_823448.html>
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6- Comment un pays grand comme Narbonne compte imposer une taxe carbone au reste du monde, Korii, 14/05/21, 07h14
Repéré par Céline Deluzarche sur Quartz
La République des Îles Marshall est petite mais influente.
Une taxe carbone au niveau mondial, prônée par nombre d'économistes, n'est hélas pas pour demain. Selon une étude de la Banque mondiale, il existe soixante-et-un systèmes différents de taxe ou de marché carbone à travers le monde, dont le prix varie de moins d'un dollar la tonne en Ukraine ou en Pologne à 119 dollars en Suède. Bref, on est loin d'une harmonisation incitative.
Une avancée majeure pourrait pourtant provenir d'un pays d'à peine 58.000 habitants, planté en plein milieu du Pacifique : la République des Îles Marshall.
Au mois de mars, ce dernier a proposé à l'Organisation maritime internationale (OMI) une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime, raconte Quartz. Avec pour objectif une sortie complète des énergies fossiles d'ici à 2050.
Si elle était adoptée, cette taxe serait la première à couvrir un secteur au niveau mondial. Et pas des moindres : le transport maritime représente déjà 3% des émissions globales de CO2, et sa part pourrait atteindre 20% d'ici trente ans si rien n'est fait, prévient un rapport de l'Institution of Mechanical Engineers, un think tank londonien.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/biz/transport-maritime-iles-marshall-imposer-taxe-carbone-reste-monde-omi-emissions-co2 <https://korii.slate.fr/biz/transport-maritime-iles-marshall-imposer-taxe-carbone-reste-monde-omi-emissions-co2>>
En savoir plus :
> State and Trends of Carbon Pricing 2020 <https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/33809>, World Bank Group, 27/05/20
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7- Les livres sur la nature, « des bouffées d’oxygène contre la sinistrose ambiante », Le Monde, maj le 14/05/21 à 08h27
Virginie François (Collaboratrice du « Monde des livres »)
Le récit littéraire d’échappées en solitaire – à la montagne, dans les forêts, à la mer – est devenu omniprésent sur les tables des librairies.
Montagne, campagne, forêts, bord de mer… A défaut d’avoir pu arpenter physiquement ces lieux en toute liberté durant ce printemps confiné, il aura été possible d’y accéder par de nombreux livres. Le récit littéraire d’échappées en solitaire – si possible à la rude – est devenu un genre incontournable. Et omniprésent sur les tables des librairies.
Des exemples ? Paulsen, éditeur de l’exploration et de l’ailleurs, propose depuis mars sous le label Guérin L’Ile-Montagne. La Corse vue du GR20, de Gilles Modica (176 p., 21 €), quand la collection « Démarches », spécialisée dans les récits d’aventure à la première personne, propose le 12 mai Fantaisie vagabonde, de Thierry Dussard (184 p., 19,50 €), pérégrination dans les paysages bretons sur les traces de Flaubert. Les éditions franco-suisses La Salamandre (vouées à « faire aimer la nature ») ont publié mi-avril le cinquième titre de leur collection « Marcher avec » : L’Appel du volcan, de Claude Marthaler (176 p., 19 €), récit d’un tour du monde à vélo suivi de l’ascension à pied d’un volcan indonésien.
> Lire aussi L’écriture nature d’Edward Abbey
Chez Transboréal, la collection « Nature nomade » a vu le jour en avril avec deux titres, dont Un hiver de Coyote, de Gabrielle Ardence (194 p., 13,90 €), qui s’est essayée au mode de vie des trappeurs dans les neiges québécoises. Au même moment, les éditions Le Mot et le reste ont publié Dans les forêts de l’ours, de Rémi Huot (160 p., 15 €), sur sa longue marche à travers les forêts d’Europe de l’Est à la recherche de plantigrades. De leur côté, les éditions Noir sur blanc ont fait paraître le 6 mai Lignes de crêtes. Promenades littéraires en montagne (296 p., 29 €), anthologie de randonnées alpines en compagnie d’écrivains classiques (Chateaubriand, Frison-Roche…) ou contemporains (Jacques Chessex, Frédéric Pajak…).
Les ancêtres Henry David Thoreau et Nicolas Bouvier
Puisant dans la tradition des écrivains voyageurs du XIXe siècle et le « nature writing » anglo-saxon inauguré à la même époque par Henry David Thoreau, le genre n’est pas nouveau. Popularisé dans la littérature francophone par Nicolas Bouvier ou Jacques Lacarrière, il s’est notamment développé après l’immense succès de Sylvain Tesson avec Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011) et Sur les chemins noirs (Gallimard 2016). « Depuis environ trois ans et encore plus depuis les confinements, l’intérêt pour ce type de récits s’est accru », confirme Marc Gaucherand, directeur du Bleuet à Banon (Alpes-Maritimes), la plus grande librairie française en milieu rural, dotée d’un important rayon voyage et nature. « Nous vendons mieux les nouveautés mais aussi tout le fonds des classiques du genre », précise le libraire, qui propose également depuis 2019 des randonnées littéraires dans la région. Parmi les « best-sellers » du Bleuet, on peut citer Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur, de David Le Breton (Métaillé, 2020), ou Sans jamais atteindre le sommet, de Paolo Cognetti (Stock, 2019).
> Lire aussi « Marcher, une philosophie », de Frédéric Gros : crève pas, marche !
« En 2018, nous avons écoulé 5 000 exemplaires d’Encabanée, de Gabrielle Filteau-Chiba, un titre qui n’aurait pas dépassé les 2 000 ventes deux ou trois ans auparavant », se réjouit pour sa part Yves Jolivet, fondateur des éditions Le Mot et le reste. Si l’éditeur marseillais est surtout connu pour son catalogue musical, il avait pourtant débuté en 2008 en publiant plusieurs ouvrages d’Henry David Thoreau et d’autres auteurs du « nature writing » : « Cette mode nous a permis de revenir aux sources. Nous publions désormais six ou sept ouvrages par an sur la thématique nature. »
Un remède à des maux contemporains
Dans un contexte de crise économique, sociale et sanitaire, ces livres jouent, selon Isabelle Parent, directrice éditoriale des éditions Paulsen, « le rôle de bouffées d’oxygène contre la sinistrose ambiante ». Ils proposeraient aussi un remède à des maux contemporains tels que la tyrannie de la vitesse, la surconsommation ou l’omniprésence des technologies : « On y trouve une authenticité, un hédonisme vagabond où on prend le temps de voyager », poursuit Isabelle Parent.
> Lire aussi (2018): François Garde marche là où la faune ne craint pas l’homme
Ils donnent également matière à repenser le rapport à l’environnement. « En plongeant dans la tête d’un auteur qui arpente forêts ou montagnes à la force de ses jambes, on réévalue le lien entre nature et culture », explique Benoît Richard, responsable éditorial à La Salamandre. Avec, en arrière-fond, une quête de sens et de transcendance : « Ces textes souvent contemplatifs sont une invitation à sonder la profondeur de l’esprit humain », souligne Benoît Richard. « Nombre de lecteurs cherchent là une élévation et une forme de spiritualité. L’intérêt pour ces ouvrages croise d’ailleurs celui pour le yoga ou le bouddhisme », affirme le libraire Marc Gaucherand. Autant dire que de ce continent littéraire en constante expansion, on n’a pas fini de faire le tour.
> Lire aussi Le cœur de la littérature bat au plus profond des bois
<https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/05/13/des-bouffees-d-oxygene-contre-la-sinistrose-ambiante-le-boom-des-recits-litteraires-d-echappees-dans-la-nature_6080099_3260.html>
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8- Tribune. France Nature Environnement, premier lobbyiste de France ? La bonne blague !, Reporterre, 14/05/20, 10h28
Par Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement
Dans un classement mêlant entreprises comme le Medef et ONG, France Nature Environnement a été classée « premier lobby de France »... Cette dénomination absurde agace le président de l’association qui souligne que parmi leurs 850 000 « lobbyistes de la nature », 99 % sont bénévoles. Et rappelle : « Nous nous battons pour la préservation d’un monde vivable ; pas pour le profit. »
Tribune. Le gros avantage du télétravail, c’est que l’on peut traînasser un peu plus le matin. Du coup, jeudi 29 avril, au lieu d’être sur mon vélo en route vers le bureau, je terminais mon petit-déjeuner en écoutant le journal de 8 heures de France Inter. À l’annonce d’une étude sur l’action des lobbys dans notre pays, je tendis l’oreille… et manquai m’étrangler en entendant ces mots : « France Nature Environnement, 1er lobbyiste de France ! »
Était-ce une blague ?
Non, ça n’en avait pas l’air. Selon le journaliste, la toute jeune start-up Smart Lobbying avait travaillé six mois pour arriver à cette conclusion. Au journal de 8 heures, sur la première radio de France… Évidemment, ce n’est pas sérieux.
Le classement dont il était question est basé sur des données publiques : celles de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui impose à tous les organismes ayant recours au plaidoyer et au lobbying de déclarer le montant annuel qu’ils consacrent à ces activités. France Nature Environnement, fédération des associations de protection de l’environnement sur tout le territoire français, l’a fait de manière exhaustive, transparente et honnête.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/France-Nature-Environnement-premier-lobbyiste-de-France-La-bonne-blague>
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9- Mille milliards de dollars par an, c’est le montant des investissements durables nécessaires pour sortir de la crise, Novethic, 14/05/21
Arnaud Dumas
Nicholas Stern, économiste à la London School of Economics, vient de remettre un rapport au gouvernement anglais en amont de la réunion du G7 du mois de juin. Il exhorte les sept grandes puissances mondiales à mettre en place un cadre commun d’investissement pour assurer une relance pérenne et durable. Il estime à 1 000 milliards de dollars les besoins d’investissements par an dans les secteurs verts tels quel l’énergie, les transports, l’agriculture, etc.
La relance après la pandémie devrait être au cœur des discussions des dirigeants des pays du G7, lors de leur prochaine réunion du 11 au 13 juin prochain au Royaume-Uni. À cette occasion, le Premier ministre britannique a commandé à la London School of Economics (LSE) un rapport pour envisager une relance durable. C’est Nicholas Stern, président du Grantham Research Institute on climate change and the environment de la LSE et auteur du célèbre "rapport Stern sur l’économie du changement climatique" en 2006, qui a pris la plume.
Le rapport demande aux sept grandes puissances mondiales formant le G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) d’assumer leur rôle de leaders économiques. "Les pays du G7 ont des ressources solides, des compétences, de l’influence dans les organisations internationales, et les capacités d’innovation, de réglementation et d’analyse. Leurs actions communes, à grande échelle, servent d’exemples puissants", écrit Nicholas Stern. Il décline les pistes que les sept pays pourraient mettre en œuvre pour "Build back better" (reconstruire mieux) après la pandémie.
L’une de ces pistes consiste à augmenter les dépenses afin de transformer les économies. Nicholas Stern recommande aux membres du G7 de se fixer "un objectif collectif d’augmenter les investissements annuels de 2 % du PIB au-dessus des niveaux pré-pandémiques pour cette décennie et au-delà". Au total, le dirigeant du Grantham Institute estime à 1 000 milliards de dollars par an l’investissement supplémentaire nécessaire par le G7. "Cet investissement, s’il est bien exécuté, pourrait entraîner des retours élevés en termes de productivité, de nouvelles opportunités et pour l’environnement", déclare l’auteur du rapport.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/1000-milliards-de-dollars-par-an-c-est-le-montant-des-investissements-durables-necessaires-pour-sortir-de-la-crise-149799.html>
En savoir plus :
> G7 countries should invest $1 trillion per year for a strong and sustainable economic recovery from pandemic <https://www.lse.ac.uk/granthaminstitute/news/g7-countries-should-invest-1-trillion-per-year-for-a-strong-and-sustainable-economic-recovery-from-pandemic/>, London School of Economics (LSE), Press release, 10 May 2021
> Report. ‘G7 leadership for sustainable, resilient and inclusive economic recovery and growth’ <https://www.lse.ac.uk/granthaminstitute/wp-content/uploads/2021/05/G7-leadership-for-sustainable-resilient-and-inclusive-economic-recovery-and-growth.pdf>, London School of Economics (LSE), May 2021
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10- L'Arctique, un test pour les relations américano-russes avant un sommet Biden-Poutine, AFP, 16/05/21, 18:00
Francesco Fontemaggi
Le chef de la diplomatie des Etats-Unis entame dimanche une tournée consacrée à l'Arctique, nouvel enjeu des rivalités avec la Chine et première occasion de tester les relations délétères avec la Russie avant un probable sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine.
Antony Blinken a quitté Washington pour Copenhague, où il rencontrera lundi les dirigeants danois, avant d'aller en Islande pour la réunion ministérielle du Conseil de l'Arctique, prévue mercredi et jeudi.
A Reykjavik, les projecteurs seront braqués sur son tête-à-tête avec son homologue russe Sergueï Lavrov, première réunion de haut niveau entre les deux puissances à couteaux tirés depuis l'élection du nouveau président américain.
L'Arctique, vaste territoire aux conditions extrêmes autour du pôle Nord, s'est imposé ces dernières années dans la compétition géopolitique mondiale entre ses huit pays riverains membres du Conseil (Etats-Unis, Russie, Canada, Norvège, Danemark, Suède, Finlande et Islande), pour ses ressources naturelles, ses voies de navigation et sa position stratégique.
Il suscite aussi, au grand dam de Washington, la convoitise de la Chine, simple "observateur" au Conseil mais qui se revendique comme un Etat "quasi Arctique".
Sous la présidence de Donald Trump, les Etats-Unis ont clairement montré leur volonté de se dresser face à "l'agressivité" russo-chinoise. Et l'administration Biden semble vouloir continuer à marquer son territoire.
"Nous ne disons pas non à tous les investissements ou activités chinois, mais nous insistons sur le respect des règles internationales", a mis en garde cette semaine James DeHart, coordinateur de la diplomatie américaine pour l'Arctique, en notant "l'inquiétude" de Washington face aux visées de Pékin.
- Controverses trumpistes -
Mais Antony Blinken doit avant toute chose tourner la page de deux controverses héritées de l'ère Trump.
Le magnat de l'immobilier avait émis en 2019 l'idée d'un rachat américain du Groenland, immense territoire arctique et atout du petit Danemark -- "absurde", "pas à vendre", avait répondu Copenhague.
S'il veut "approfondir les relations avec le Groenland", le nouveau secrétaire d'Etat américain va se tenir à l'écart de telles provocations, en rencontrant ses dirigeants d'abord dans la capitale danoise puis lors d'une brève étape dans le territoire autonome.
Son prédécesseur Mike Pompeo avait aussi, plus sérieusement, bousculé la même année la précédente réunion du Conseil de l'Arctique en bloquant pour la première fois sa déclaration finale en raison du refus américain de mentionner le changement climatique.
Il avait même semblé y voir une certaine aubaine. "Le recul régulier de la banquise ouvre de nouvelles voies de passage et offre de nouvelles opportunités commerciales", avait-il applaudi.
Sur ce point, le message américain a radicalement changé avec l'arrivée du président Biden, qui a fait de la lutte contre le réchauffement une de ses priorités.
Il y aura bien cette fois une déclaration finale, déjà "approuvée par les huit ministres", mais aussi "un plan stratégique" commun pour les dix prochaines années, a annoncé à des journalistes Marcia Bernicat, chargée de l'environnement au département d'Etat américain.
"L'ouverture de l'océan n'est pas seulement une bonne chose. Elle comporte aussi des risques énormes", a-t-elle aussi martelé, relevant les dernières études qui montrent que le réchauffement dans l'Arctique "atteint un rythme non pas deux fois, mais trois fois" supérieur à celui du reste de la planète.
L'administration Biden veut aussi s'appuyer sur ces questions climatiques pour explorer les possibilités de coopération avec Moscou, qui va prendre pour deux ans la présidence du Conseil de l'Arctique.
Antony Blinken et Sergueï Lavrov vont passer en revue "tous les aspects des relations bilatérales -- les bons, les mauvais, et ceux qui sont entre les deux", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Autant dire que les "mauvais" risquent d'être prépondérants, Washington accusant le Kremlin d'ingérence électorale, d'espionnage et de cyberattaques en série.
Déterminé à afficher sa fermeté pour marquer la rupture avec un Donald Trump accusé de complaisance à l'égard de Vladimir Poutine, Joe Biden est allé jusqu'à qualifier son homologue russe de "tueur", et les deux puissances rivales ont échangé des sanctions dès le début du mandat du démocrate à la Maison Blanche.
Mais la politique étrangère du nouveau gouvernement américain se veut aussi très pragmatique, capable de trouver des terrains d'entente avec ses pires ennemis là où les Etats-Unis y ont intérêt, comme sur le climat ou le désarmement.
C'est tout l'objectif de la rencontre de Reykjavik, qui devrait déboucher sur la confirmation d'un premier sommet Poutine-Biden en Europe en juin. "Nous voulons tester la possibilité de rendre notre relation avec Moscou plus stable et plus prévisible", a expliqué Ned Price.
<https://www.geo.fr/environnement/larctique-un-test-pour-les-relations-americano-russes-avant-un-sommet-biden-poutine-204779>
Sur le même sujet :
> Moscou met en garde l'Occident avant une rencontre sur l'Arctique <https://information.tv5monde.com/info/moscou-met-en-garde-l-occident-avant-une-rencontre-sur-l-arctique-409054>, AFP, 17/05/21, 22:00
> Washington appelle à "éviter une militarisation" de l'Arctique <https://information.tv5monde.com/info/washington-appelle-eviter-une-militarisation-de-l-arctique-409180>, AFP, 18/05/21, 17:00
> Première réunion américano-russe sous tension avant un sommet Biden-Poutine <https://information.tv5monde.com/info/premiere-reunion-americano-russe-sous-tension-avant-un-sommet-biden-poutine-409254>, AFP, 19/05/21, 06:00
> Dans l'Arctique, la Russie affiche sa base militaire modèle face à l'Otan <https://information.tv5monde.com/info/dans-l-arctique-la-russie-affiche-sa-base-militaire-modele-face-l-otan-409258>, AFP, 19/05/21, 06:00
> L'Arctique, une région stratégique convoitée <https://information.tv5monde.com/info/l-arctique-une-region-strategique-convoitee-409040>, AFP, 19/05/21, 08:00
> Washington et Moscou tentent d'apaiser les tensions lors de la première rencontre de l'ère Biden <https://information.tv5monde.com/info/washington-et-moscou-tentent-d-apaiser-les-tensions-lors-de-la-premiere-rencontre-de-l-ere>, AFP, 20/05/21, 05:00
> Les pays de l'Arctique réunis face à la montée des températures et des frictions <https://information.tv5monde.com/info/les-pays-de-l-arctique-reunis-face-la-montee-des-temperatures-et-des-frictions-409410>, AFP, 20/05/21, 07:00
> L'Arctique affiche son unité face au réchauffement, malgré les frictions militaires <https://information.tv5monde.com/info/l-arctique-affiche-son-unite-face-au-rechauffement-malgre-les-frictions-militaires-409410>, AFP, 20/05/21, 23:00
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11- « Petits gestes » – les idiots utiles du greenwashing ?, Usbek & Rica, 16/05/21
Gabriel Malek
Alors que l’impact des fameux « petits gestes pour l’écologie » reste faible, la responsabilisation à outrance de l’individu dispense notre modèle économique d’un changement de paradigme plus ferme.
« C’est à chacun d’entre nous d’agir pour la Planète », « everyone is a changermaker »,« par l’addition de nos efforts personnels nous pouvons sauver la Terre ! ». Vous n’avez pas pu manquer ces derniers mois la myriade de petits guides d’action climatique personnels qui meublent dorénavant le débat sur la RSE.
Quelle ère magnifique que celle de la raison d’être. Tout le monde aspire à changer son mode de vie, à être entrepreneur social, startuper pour la transition écologique et champion du climat. Petit hic pour cette révolution sociétale en marche, l’amas de gestes individuels est le meilleur allié du business as usual. D’ailleurs ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?
L’illusion de l’impact individuel
Brandir des valeurs positives comme la lutte contre le dérèglement climatique, la défense de la biodiversité ou encore l’équité en entreprise n’assure absolument pas l’efficacité des modes d’action individualistes. Selon le rapport « Faire sa part ? » du cabinet Carbone 4 (2019), si un Français activait conjointement tous les leviers à sa disposition pour agir, la réduction réelle de son impact carbone ne serait que de 25 %. Dans les faits, l’étude pointe plutôt une baisse moyenne de 5 à 10 % de cet impact.
Ainsi, il est aujourd’hui clair pour tout acteur sérieux de la transformation sociétale que seule une réforme systémique de notre modèle économique peut être salvatrice.
En plus d’être largement inefficace, la responsabilisation à outrance de l’individu dispense nos organisations de toute remise en cause profonde. « Pourquoi changer la manière de faire si les consommateurs ne suivent pas ? », peut-on souvent lire. Mais c’est pourtant à l’État et aux entreprises d’impulser des changements vertueux, et de les diffuser dans la société.
Contrairement à ce qu’on entend bien souvent, les pratiques individualistes n’accélèrent pas forcément le changement mais légitiment plutôt l’immobilisme. Pourquoi alors se précipite-t-on vers ces modes d’inaction ? Parce qu’ils nous donnent l’impression de pouvoir agir à notre échelle, et nous rassurent face au discours culpabilisant de certaines organisations qui remettent la faute sur le malheureux consommateur, alors qu’il est lui-même victime du marketing poussant au consumérisme. Faire de la communication responsable d’une main, et de la publicité agressive de l’autre, est une recette tristement éprouvée qui n’a plus sa place aujourd’hui.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/les-petits-gestes-idiots-utiles-du-greenwashing>
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12- La très lente reconversion des friches sidérurgiques de Moselle, Le Monde, 17/05/21, 08h13
Anthony Villeneuve (correspondant à Metz)
Trente ans après l’échec du parc Big Bang Schtroumpf, un nouveau projet de transformation de l’ancienne aciérie de Talange-Hagondange est en cours. A terme, 500 emplois pourraient être créés.
170 millions d’euros d’investissement, 500 emplois créés à terme dans les secteurs de la logistique, de la production d’énergie verte et de la recherche. En dévoilant son projet de reconversion de la partie nord de l’ancienne aciérie de Talange-Hagondange (Moselle), le groupe alsacien Beck a redonné de l’espoir au bassin d’emploi. Pourtant, dans les allées du marché du vendredi, à Hagondange, il n’y a pas d’euphorie. Comme souvent, ici, « on attend de voir ».
En Lorraine, la reconversion des friches industrielles est un défi qui occupe élus et fonctionnaires depuis une bonne cinquantaine d’années. Dans cette aventure, il y a eu de nombreux mirages et espoirs déçus. Le site de l’aciérie de Talange-Hagondange est à ce titre emblématique. Bâtie par l’industriel Thyssen au début du XXe siècle, l’aciérie a été la plus importante d’Europe. Spécialisée en produits longs, elle était l’une de ces nombreuses cathédrales qui dessinaient la ligne d’horizon du Texas lorrain.
> Lire aussi L’ancien site sidérurgique de Gandrange veut profiter de l’hydrogène pour renaître industriellement
« Au début des années 1980, c’était la première usine de cette envergure à fermer en France, se souvient le maire de Talange, l’ancien sénateur Patrick Abate (Parti communiste français). A l’époque, ce n’était pas forcément un choc social car la sidérurgie avait mis beaucoup d’argent dans des dispositifs de départs avantageux. En revanche, le choc psychologique était violent. Cette première fermeture, c’était un symbole. »
« Ce parc avait suscité un tel espoir »
L’Etat-providence mitterrandien promet alors une intervention puissante pour offrir une reconversion. Le projet retenu ne sort pas de l’esprit d’un énarque ou d’un polytechnicien. Mais de l’imagination de deux commerçants hayangeois qui rêvent d’implanter ici un Disneyland à la française. Des dizaines de millions de francs sont alors débloquées, de grandes entreprises publiques mobilisées. C’est la naissance de l’un des premiers grands parcs d’attractions de France, Big Bang Schtroumpf, inauguré le 9 mai 1989… Et en faillite seulement deux ans plus tard !
Depuis, le parc a changé de nom et de propriétaires plusieurs fois, sans jamais approcher de l’objectif des 1,8 million de visiteurs et 1 000 emplois directs promis. En 2019, avant la crise sanitaire due au Covid-19, à peine 300 000 personnes avaient visité le complexe, rebaptisé Walygator Grand-Est. « Ce parc avait suscité un tel espoir, se remémore Patrick Abate. Je me souviens de discussions avec des collègues au cours desquelles on se demandait s’il ne fallait pas élargir les places de nos parkings, pour pouvoir accueillir les grosses voitures des Américains… »
En réalité, ce qui devait être le symbole de la reconversion industrielle illustrait déjà les difficultés qui s’annonçaient en la matière. « Au départ, le parc devait être en partie “indoor”, sous les 40 000 mètres carrés des verrières des anciens laminoirs, rappelle l’élu. Et puis les ingénieurs ont réalisé combien il serait complexe et coûteux de transformer un site industriel en lieu de loisirs. Du coup, les Schtroumpfs ont été déplacés plus au sud, sur une parcelle vierge qui était en fait une réserve foncière de la sidérurgie. Il n’y a jamais eu le moindre haut-fourneau à cet endroit précis. »
> Lire aussi Trente ans après la crise de la sidérurgie, la Lorraine a changé de modèle économique
Cet échec, les élus locaux le traîneront comme un boulet pendant de longues années. « Il restait des dizaines d’hectares à reconvertir et personne n’en voulait,raconte M. Abate. Plus le temps passait, plus la réglementation devenait exigeante en matière de dépollution, plus le dossier devenait difficile à porter… » Le tournant intervient à la fin des années 2000, lorsque l’Etat et la région Lorraine débloquent d’importants moyens pour la dépollution des anciens sites industriels. Le groupe Beck, qui a implanté une petite activité industrielle sur le site, y participe et acquiert le foncier.
« Le contexte a changé »
« Nous y avons vu du potentiel, résume le président, Philippe Beck. Nous sommes ici à la croisée de deux corridors autoroutiers européens, avec un port fluvial sur la Moselle connecté aux grands ports de la mer du Nord et la possibilité d’aménager une connexion ferroviaire. » Idéal pour une activité logistique.
« D’importantes implantations logistiques ont été menées en Moselle au cours des trente dernières années, rappelle M. Beck. Mais jusqu’alors les opérateurs préféraient s’implanter sur des parcelles agricoles ou des sites vierges, par facilité. Le contexte a changé. Aujourd’hui, les préoccupations environnementales poussent les acteurs du secteur à privilégier les implantations sur des friches. »
Avec son partenaire Arefim, le groupe prévoit donc d’aménager une plate-forme logistique de 120 000 m2 pour les industriels, chargeurs et logisticiens, principalement dans l’automobile et la sidérurgie. Mais Beck a voulu donner une seconde orientation à son projet : l’énergie verte, avec la construction d’une unité de méthanisation et d’un centre de valorisation de déchets. « Depuis l’origine de notre présence sur le site, nous développons ici des activités de recyclage des matériaux de construction, dit M. Beck. Nous voulons aujourd’hui aller beaucoup plus loin en diversifiant nos activités. La matière qui ne pourra pas être recyclée sera extraite pour nourrir nos filières de valorisation énergétique. »
> Lire aussi L’hydrogène, une solution incertaine pour la mobilité
Le projet prévoit aussi la construction d’une unité de production d’hydrogène alimentée par l’électricité générée par des panneaux photovoltaïques installés sur les toits des hangars logistiques. « L’hydrogène, c’est un peu à la mode, reconnaît Patrick Abate. Aujourd’hui, une opération de cette ampleur ne pourrait être portée sans cette dimension écolo. C’est habile en matière de communication de la part des entrepreneurs. C’est confortable pour les élus, car c’est plus facile à défendre. Mais c’est surtout pertinent d’un point de vue économique. Quand vous avez une toiture de 120 000 m2, pourquoi ne pas l’utiliser pour produire de l’énergie ? »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/17/en-moselle-la-tres-lente-reconversion-des-friches-siderurgiques_6080387_3234.html>
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13- Comment le peuple Kayapo d’Amazonie défend son territoire avec courage et détermination, Mr Mondialisation, 17/05/21
En 2020, en plein milieu du chaos de la pandémie, des niveaux croissants de déforestation et de démembrement des institutions environnementales brésiliennes, le peuple Kayapo a réussi à tenir bon et à défendre son vaste territoire, grâce leur courage, leur détermination, leur organisation et à leur alliance avec des ONG.
Une année réussie
Un nouveau rapport de l’ICFC, partenaire des Kayapos, révèle le succès du programme de surveillance territoriale de Kayapo visant à assurer la survie de plus de neuf millions d’hectares de territoire autochtone Kayapo ratifié et des écosystèmes de forêt primaire, de savane et de rivières intactes. Défendre un territoire aussi vaste et riche en ressources naturelles est une tâche épineuse. Les rivières et les forêts des Kayapo regorgent de poissons et de bois de grande valeur et, malheureusement, d’or. La société industrielle s’efforce de dévorer ces richesses.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/comment-le-peuple-kayapo-damazonie-defend-son-territoire-avec-courage-et-determination/>
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14- Le Cese modernisé entame une nouvelle mandature, sous la présidence de Thierry Beaudet, Le Figaro avec AFP, 18/05/21, 05:29
Les 175 membres du Conseil économique, social et environnemental se réunissent mardi pour la séance inaugurale de cette mandature de cinq ans.
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) entame mardi 18 mai une nouvelle mandature, dans un format resserré et avec l'ambition de devenir la caisse de résonance de la participation citoyenne, sous la houlette d'un nouveau président, Thierry Beaudet.
Les 175 membres du Cese, réunis à 14 heures pour la séance inaugurale de cette mandature de cinq ans, éliront le président de la troisième chambre constitutionnelle de la République, ainsi que les 18 autres membres du Bureau, organe collégial de décision du Cese. Seul candidat en lice, le président de la Fédération nationale de la Mutualité française, Thierry Beaudet, est appelé à succéder à Patrick Bernasconi à la tête de cette chambre au rôle avant tout consultatif. Le patron du groupe VYV, âgé de 59 ans, prend les rênes d'une institution rénovée, après avoir fait face à des interrogations récurrentes sur son «utilité» et sur l'absentéisme de ses conseillers.
La loi du 15 janvier 2021 a ainsi réduit le nombre de conseillers du Cese de 233 à 175, en supprimant le collège des personnalités qualifiées. La nouvelle assemblée se compose de 52 représentants des salariés; 52 représentants des entreprises, exploitants agricoles, artisans, professions libérales, mutuelles, coopératives et chambres consulaires; 45 représentants au titre de la cohésion sociale et territoriale et de la vie associative, et 26 représentants au titre de la protection de la nature et de l'environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-cese-modernise-entame-une-nouvelle-mandature-sous-la-presidence-de-thierry-beaudet-20210518>
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15- Bretagne : Face aux géants du Web, la messagerie Treebal se rêve en alternative verte, 20 Minutes, 18/05/21, 07h05
Jérôme Gicquel
Application. Portée par la société rennaise Dolmen, la start-up s’engage à protéger les données de ses utilisateurs tout en œuvrant pour la planète
• Développée par une société rennaise, la messagerie instantanée Treebal se veut une « alternative européenne » aux géants du numérique.
• Elle mise sur la sécurité en chiffrant de bout en bout les messages envoyés par ses utilisateurs.
• Elle se veut également éco-responsable en finançant des projets pour la préservation des forêts à travers la planète.
Elles font désormais partie de nos vies. Cela fait déjà un bout de temps que les messageries instantanées gratuites ont pris d’assaut nos téléphones, ringardisant le bon vieux texto. Et dans ce domaine, la concurrence est féroce entre les Whatsapp, Signal, Telegram et autre Messenger qui se partagent des milliards d’utilisateurs. Au milieu de ces ogres, certains acteurs tentent de se faire une place. C’est le cas de la messagerie Treebal, disponible depuis quelques jours en France sur iOS et Android. Portée par la société rennaise Dolmen, spécialisée dans la communication digitale, l’application se veut « une alternative européenne à ces géants du numérique », selon son PDG David Godest.
Pour se démarquer, Treebal joue la carte de la sécurité, certaines messageries étant régulièrement accusées d’exploiter ou de partager les données de ses utilisateurs. « Qui accepterait qu’un facteur lise son courrier ? », interroge le fondateur de Dolmen. Pour respecter la vie privée, Treebal va ainsi chiffrer de bout en bout les messages, à la fois le contenu mais aussi les métadonnées. « L’application jouera juste le rôle de transporteur du message, rien ne sera stocké sur nos serveurs », assure David Godest. Pour pousser plus loin la sécurité, la messagerie s’engage même à supprimer automatiquement tous les messages au bout de sept jours. « Cela ne sert à rien de stocker tous ces messages et ces émojis qui ne seront jamais relus, souligne-t-il. Et cela permet de réduire aussi l’empreinte carbone ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/high-tech/3043499-20210518-bretagne-face-geants-web-messagerie-treebal-reve-alternative-verte>
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16- Economie de la mer : le Pacte vert de l’UE sera aussi « bleu », promet Bruxelles, EurActiv avec AFP, 18/05/21, 08:35
Agence France-Presse (AFP)
Le Pacte vert européen, qui vise la neutralité carbone du continent d’ici 2050, concernera aussi « l’économie bleue », en développant l’aquaculture et les éoliennes en mer tout en s’efforçant de « décarboner » pêche et transport maritime, a annoncé l’UE lundi.
Tous les secteurs liés à la mer – pêche, aquaculture, tourisme côtier, fret maritime, ports et chantiers navals – « devront réduire leur empreinte environnementale et climatique tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques », a déclaré le commissaire à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius.
Ils représentent 4,5 millions d’emplois directs dans l’UE et 650 milliards de revenus annuels.
La Commission entend doper l’installation d’éoliennes en mer, de solaire marin ou de technologies marémotrices pour atteindre d’ici 2050 des capacités cumulées de 300 gigawatts, contre 12 aujourd’hui, et générer en mer un quart de l’énergie de l’UE.
Bruxelles envisage également de développer la production de plastiques à partir d’algues, mais aussi d’encourager une source d’alimentation « avec une empreinte carbone bien moins importante que pour les protéines animales des élevages terrestres ».
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/economie-de-la-mer-le-pacte-vert-de-lue-sera-aussi-bleu-promet-bruxelles/>
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17- Pourquoi les scientifiques cherchent-ils à s’affranchir du terme « métaux lourds » ?, The Conversation, 19/05/21, 18:38
Par Olivier Pourret, Enseignant-chercheur en géochimie et responsable intégrité scientifique et science ouverte, UniLaSalle
Des centaines de tonnes de plomb dans la flèche et le toit de Notre-Dame ont fondu lors de l’incendie du 15 avril 2019 selon plusieurs agences de presse. L’Agence Régionale de Santé Île-de-France a rapporté que les concentrations de plomb restaient élevées à certains endroits à l’intérieur du bâtiment et dans le sol du parc et du parvis adjacents, ceux-ci ont été fermés temporairement au public après l’incendie.
Le plomb fait partie des métaux dits « lourds » et l’empoisonnement au plomb existe bel et bien. Également connu sous le nom de saturnisme, il se produit le plus souvent par ingestion du métal, plus particulièrement par ingestion orale de poussière et d’éclats de peinture contenant du plomb. Ce type d’empoissonnement est bien connu et particulièrement dramatique pour les petits enfants, mais au-delà de l’ingestion par voie orale, les mesures de contamination au plomb sont encore difficiles à interpréter.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/pourquoi-les-scientifiques-cherchent-ils-a-saffranchir-du-terme-metaux-lourds-159846>
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18- Dans la Sarthe, l’ancienne papeterie d’Arjowiggins va fabriquer des gants chirurgicaux, Le Monde, 20/05/21, 10h37
Yves Tréca-Durand (Angers, correspondant)
Le fabricant de masques Kolmi-Hopen, établi à Saint-Barthélemy-d’Anjou, compte y produire près de deux milliards d’unités dès le printemps 2022.
Ce sont deux histoires industrielles qui, au bout du compte, finissent par se rejoindre. D’un côté, celle du fabricant de masques chirurgicaux Kolmi-Hopen, en difficulté au mitan des années 2010, mais qui se trouve aujourd’hui dopé par la crise sanitaire due au Covid-19 ; de l’autre, celle d’Arjowiggins, dont la papeterie de Bessé-sur-Braye (Sarthe) a été liquidée en mars 2019, laissant du même coup 568 salariés sans emploi.
Le premier connaît depuis un an une activité exponentielle. La production de l’usine de Saint-Barthélemy-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, est ainsi passée de 300 000 masques par jour avant l’épidémie à 3 millions aujourd’hui. Elle fonctionne désormais en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Un deuxième site a même dû être ouvert de l’autre côté d’Angers, à Beaucouzé, en juillet 2020, portant l’effectif total à 260 personnes.
> Lire le reportage : Coronavirus : à Saint-Barthélemy-d’Anjou, les rotatives crachent des masques à la chaîne
Ce regain de santé se matérialise à travers un nouveau projet qui vise à fabriquer des gants chirurgicaux. Kolmi-Hopen vient en effet de remporter l’appel d’offres lancé par le Réseau des acheteurs hospitaliers et s’apprête à investir 40 millions d’euros pour produire plus de deux milliards d’unités par an. Et c’est l’ancienne usine sarthoise d’Arjowiggins qui a été choisie pour accueillir cette production, après avoir été mise en balance avec celle du fabricant de pneus Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais), fermée en septembre 2020.
« La marche à franchir est assez réduite »
« Ce qui a fait la différence, ce sont les caractéristiques techniques du site. Le bâtiment était mieux adapté et les délais pour obtenir les autorisations plus courts. On pouvait démarrer de manière sécurisée dès 2022 », se réjouit Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’industrie. L’Etat va financer le projet à hauteur de dix millions d’euros. Quant à la région Pays de la Loire, elle apportera cinq millions.
La présidente du conseil régional, Christelle Morançais (Les Républicains), est, elle aussi, soulagée par cette perspective. « 60 % des salariés d’Arjowiggins n’ont toujours pas retrouvé d’emploi »,explique l’élue de la Sarthe, candidate à un nouveau mandat aux élections des 20 et 27 juin. Des formations seront proposées à ces demandeurs d’emploi afin de leur permettre d’intégrer le projet. « La marche à franchir est assez réduite. Les anciens d’Arjowiggins sont a priori qualifiés, et ils connaissent le site. Sincèrement, je ne suis pas inquiète sur la capacité de Kolmi-Hopen à mettre en place des passerelles éventuelles », observe Mme Pannier-Runacher.
Le directeur général du fabricant de masques chirurgicaux, Gérald Heuliez, juge pour sa part qu’il lui faudra de 150 à 200 salariés pour lancer la production de gants, et même 300 à terme. Le contrat de quatre ans porte sur la fourniture de 1,750 milliard de gants. « Le premier camion sera expédié au printemps 2022 »,promet-il, ajoutant qu’il lui faudra diversifier son portefeuille pour assurer la pérennité du site. « Le prix de vente sera deux fois moins cher que celui actuellement pratiqué par les producteurs asiatiques, qui ont honteusement gonflé leurs prix ces derniers mois. Mais, si l’on se réfère aux tarifs d’avant la crise, nous serons 20 % à 25 % plus cher. Avec l’argument du “Made in France”. » Cette bonne nouvelle annoncée à un mois du scrutin régional fait grincer des dents parmi les candidats qui seront opposés à Christelle Morançais.
« C’est inespéré »
« Ce n’est pas un coup politique », se défend l’intéressée. « Il y a un industriel prêt à mettre 40 millions d’euros sur la table. Ce n’est pas rien. On parle de réindustrialisation et de souveraineté nationale. C’est inespéré ». La ministre ne dit pas autre chose. « L’argument porte assez peu. Le lobbying politique m’était indifférent. Ce qui compte, c’est que les projets se fassent en France et pas en dehors. C’est ça, mon alpha et mon oméga », souligne-t-elle.
L’Etat, de son côté, va accompagner l’investisseur sur les questions réglementaires et faire connaître cette nouvelle offre aux clients potentiels, pour que Kolmi-Hopen soit un fournisseur à intégrer dans leurs appels d’offres. « Ce sera le seul à produire en France, et même le second à l’échelle européenne », se félicite MmePannier-Runacher. « Le prix de revient sera légèrement supérieur à celui du marché, mais la capacité de Kolmi-Hopen à assurer qu’il n’y aura pas de rupture d’approvisionnement sera un argument. Ils l’ont montré avec les masques chirurgicaux », précise-t-elle.
> Lire aussi Le fabricant de masques Kolmi-Hopen fait appel aux salariés en chômage technique pour obtenir de l’aide
Une réponse aux propos tenus par le président de la République, Emmanuel Macron, à l’occasion de sa visite dans l’usine de Saint-Barthélemy-d’Anjou, le 31 mars 2020. « Le caractère stratégique de cette production impose d’avoir une souveraineté européenne et de réduire notre dépendance. Heureusement, nous avons gardé l’expertise, et je félicite l’entreprise Kolmi, qui a su maintenir cette compétence en France contre vents et marées, qui se fournit en Europe et travaille avec des machines françaises », avait alors déclaré le chef de l’Etat. A elle seule, la future usine de gants pourra couvrir les besoins annuels de la France, qui sont estimés à 1,5 milliard de gants.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/20/dans-la-sarthe-l-ancienne-papeterie-d-arjowiggins-va-fabriquer-des-gants-chirurgicaux_6080841_3234.html>
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En audio
19- Naomi Klein, à l'adresse des jeunes générations, France Inter, La Terre au carré, 17/05/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard
Dans son dernier ouvrage l'activiste et journaliste Naomi Klein s'adresse à la jeune génération et propose des exemples d'actions militantes déjà réalisées ou en cours qui œuvrent à servir la cause environnementale, une boîte à outils dont les jeunes générations peuvent s'inspirer.
Dans son dernier livre Vaincre l'injustice climatique et sociale : feuilles de combat à l'usage des jeunes générations (Actes Sud, 2021) Naomi Klein propose une boite à outils pour les jeunes générations afin de faire entendre l'urgence des enjeux climatiques. La pédagogie, la non-violence, la désobéissance civile, la grève, l’action en justice sont autant de préconisations faites pour réussir une démarche militante.
Le livre est aussi l'occasion de parcourir les combats écologiques passés et actuels et de valoriser les figures emblématiques contemporaines de la justice climatique, qui sont des figures jeunes et qui ont déjà réussies par leurs actions et leurs engagements à obtenir gain de cause.
A l'instar d'Alice Brown Otter parvenue à obtenir l’arrêt de la construction du Dakota Access Pipeline grâce à une pétition et une marche, mais aussi de Amira Odeh Quiñones jeune militante écologiste de Porto Rico frappée par la disparition de la barrière de corail dans laquelle elle plongeait enfant qui lutte contre les énergies fossiles.
Ce n'est donc pas seulement un état des lieux de la planète mais un éventail d'actions entreprises et menées par les activistes d'aujourd'hui qui peuvent inspirer les générations à venir.
> Emission (54 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-17-mai-2021>
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20- Podcast #Lesengagés : Émery Jacquillat tire son épingle du jeu avec la Camif, Novethic, 20/05/21
Concepcion Alvarez
Aujourd'hui, rencontre avec Émery Jacquillat, à la tête de la Camif depuis 2009, qu'il a complètement transformée. L'ancien catalogue de vente par correspondance est devenu un site de vente de meubles en ligne écolo et branché. Une expérience qui a chamboulé sa vie, aujourd'hui résolument tournée vers la transition écologique et sociale.
C’était un sacré pari ! Et il est plus que réussi ! En 2009, Émery Jacquillat, entré dans le monde des affaires très jeune, jette son dévolu sur la Camif, catalogue de vente de meubles par correspondance, plébiscité par les enseignants. L’entreprise est alors en faillite, dépassée par le succès du e-commerce. Mais au lieu de laisser mourir ce dinosaure français, l’entrepreneur a la conviction qu’il peut sortir son épingle du jeu. Dix ans plus tard, à force de persévérance, la Camif a fait sa mue et est devenue le chouchou des jeunes consommateurs écolos.
Pourtant, quand il débarque avec femme et enfants à Niort, ce père de famille n’a pas vraiment la fibre écolo. Mais il est perspicace et sent monter le mouvement encore fébrile de la consommation responsable. Il faut tout reconstruire de zéro, convaincre employés, fournisseurs et investisseurs que le changement vers un modèle alternatif, durable et local est possible… et rentable. Aujourd'hui, la Camif affiche une croissance à deux chiffres et une clientèle renouvelée à 80 %. Le succès est tel que l'objectif que se fixe désormais l'entrepreneur est de détrôner Ikea en 2040 !
> Podcast à écouter à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/podcast-lesengages-emery-jacquillat-le-patron-responsable-et-heureux-de-la-camif-149494.html>
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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