[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 3 novembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 3 Nov 07:42:39 CET 2021
Bonjour à tous,
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1- En France, de gros retards dans les travaux de rénovation énergétique des bâtiments <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/22/en-france-de-gros-retards-dans-les-travaux-de-renovation-des-batiments_6099495_3234.html>, Le Monde, 22/10/21, 13h00
2- Bretagne : Face à la flambée des carburants, Barbara Pompili vante la conversion à l’électrique <https://www.20minutes.fr/planete/3154879-20211022-bretagne-face-flambee-carburants-barbara-pompili-vante-conversion-electrique>, 20 Minutes, 22/10/21, 15h51
3- Une victoire sur le béton : Decathlon recule à Montpellier <https://reporterre.net/Une-victoire-sur-le-beton-Decathlon-recule-a-Montpellier>, Reporterre, 22/10/21, 16h36
4- Pour le vélo "made in Portugal", N.1 en Europe, la pandémie est une aubaine et un défi <https://www.lepoint.fr/monde/pour-le-velo-made-in-portugal-n-1-en-europe-la-pandemie-est-une-aubaine-et-un-defi-22-10-2021-2448939_24.php>, AFP, 22/10/21, 18:00
5- Entretien. Un "air nouveau" fait repartir le train des primeurs Perpignan-Rungis <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211022-un-air-nouveau-fait-repartir-le-train-des-primeurs-perpignan-rungis>, AFP, 22/10/21, 19:00
6- En Loire-Atlantique, Yannick Jadot prend de la hauteur pour défendre l'éolien <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-loire-atlantique-yannick-jadot-prend-de-la-hauteur-pour-defendre-l-eolien_158458>, AFP, 22/10/21, 21:00
7- L'Ademe lance le label Vertvolt pour faire le tri dans les offres d'électricité verte <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ademe-label-vertvolt-tri-offres-electricite-verte-38419.php4>, Actu-environnement, 22/10/21
8- Lancement de France Rénov', le guichet unique de la rénovation énergétique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/france-renov-guichet-unique-renovation-energetique-38418.php4>, Actu-environnement, 22/10/21
9- Bioraffinerie de La Mède : l'autorité environnementale critique la nouvelle étude d'impact de Total <https://www.actu-environnement.com/ae/news/bioraffinerie-la-mede-autorite-environnementame-critique-etude-impact-total-38417.php4>, Actu-environnement, 22/10/21
10- Ouganda : arrestation de militants s'opposant à un mégaprojet de TotalEnergies <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211023-ouganda-arrestation-de-militants-s-opposant-%C3%A0-un-m%C3%A9gaprojet-de-totalenergies>, AFP, 23/10/21, 20:00
11- « Futurs énergétiques 2050 »… Quelle est cette grande étude que publie RTE ce lundi ? <https://www.20minutes.fr/planete/3153723-20211024-futurs-energetiques-2050-grande-etude-publie-rte-lundi>, 20 Minutes, 24/10/21, 10h35
12- Tribune. « Les petits réacteurs nucléaires sont un atout pour la France » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/25/les-petits-reacteurs-nucleaires-sont-un-atout-pour-la-france_6099767_3232.html>, Le Monde, 25/10/21, 06h30
13- Trois questions sur le grand défi énergétique de la France <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/trois-questions-sur-le-grand-defi-energetique-de-la-france-1358093>, Les Echos, 25/10/21, 13:51
14- Scénario de RTE : attention à une analyse partielle qui conduirait à des décisions trop hâtives <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/scenario-de-rte-attention-a-une-analyse-partielle-qui-conduirait-a-des-decisions-trop-hatives/>, Fondation Nicolas Hulot, communiqué du 25/10/21
15- Energies : le choix résigné d’Emmanuel Macron pour les éoliennes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/25/energies-le-choix-resigne-d-emmanuel-macron-pour-les-eoliennes_6099787_3234.html>, Le Monde, 25/10/21, 13h57
16- « L’évolution prudente » de l’Australie en matière de transition énergétique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/26/l-evolution-prudente-de-l-australie-en-matiere-de-transition-energetique_6099907_3244.html>, Le Monde, 26/10/21
17- Pollution contre emploi : au Guatemala, une mine de nickel met une ville en état de siège <https://information.tv5monde.com/info/pollution-contre-emploi-au-guatemala-une-mine-de-nickel-met-une-ville-en-etat-de-siege-430104>, AFP, 27/10/21, 13:00
18- L'ASN redoute une saturation "beaucoup plus rapide que prévu" des piscines de la Hague <https://information.tv5monde.com/info/l-asn-redoute-une-saturation-beaucoup-plus-rapide-que-prevu-des-piscines-de-la-hague-430324>, AFP, 28/10/21, 22:00
19- Un A319neo a fait son premier vol d'essai avec 100% de carburant durable issu d'huiles de cuisson usagées <https://www.20minutes.fr/planete/3160719-20211029-a319neo-fait-premier-vol-essai-100-carburant-durable-issu-huiles-cuisson-usagees>, 20 Minutes, 29/10/21, 17h28
20- Le futur chancelier allemand s’engage en faveur du gaz et les Verts se rallient à sa cause <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/le-futur-chancelier-allemand-sengage-en-faveur-du-gaz-et-les-verts-se-rallient-a-sa-cause/>, EurActiv, 29/10/21
21- Les pays de l’UE intensifient la pression pour accorder au nucléaire un label « vert » <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/les-pays-de-lue-intensifient-la-pression-pour-accorder-au-nucleaire-un-label-%E2%80%89vert%E2%80%89/>, EurActiv, 29/10/21
22- La réparation de vélos, un marché qui se développe à grande vitesse <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/01/la-reparation-de-velos-en-plein-essor_6100527_3234.html>, Le Monde, 01/11/21, 14h46
23- Gaz à effet de serre : le nucléaire français peut mieux faire <https://information.tv5monde.com/info/gaz-effet-de-serre-le-nucleaire-francais-peut-mieux-faire-430709>, AFP, 01/11/21, 15:00
En images
24- Énergie : un chèque de 100 euros... et après ? <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2822835-emission-du-vendredi-22-octobre-2021.html>, France 5, C dans l’air, 22/10/21, 17h44
25- Une idée pour la France : une démarche citoyenne pour l'électricité verte <https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce/competitivite/une-idee-pour-la-france-une-demarche-citoyenne-pour-l-electricite-verte_4821271.html>, France 2, journal de 13h, 25/10/21
Bien à vous,
Florence
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CHIFFRE DU JOUR : Le secteur du bâtiment (logements, écoles, mairies, hôpitaux, usines, piscines, bureaux…) est le deuxième à émettre le plus de gaz à effet de serre. (cf. item 1)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Des bornes de recharge innovantes ont été inaugurées à Vezin-le-Coquet, près de Rennes (cf. item 2)
ABANDON DU JOUR : Le projet de centre commercial Oxylane, au nord de Montpellier, a été abandonné par son promoteur, le groupe Décathlon. (cf. item 3)
CRAINTES DU JOUR : — Le cas de l'entreprise InCycles, un des fleurons du "cluster" de la bicyclette regroupé autour de la ville d’Agueda au Portugal, témoigne de la "success story" d'une filière en plein essor mais qui, dans le même temps, souffre des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. (cf. item 4)
— Une utilisation de plus en plus démocratisée du vélo a forcé le marché de la réparation à s’adapter. Les ateliers, commerciaux ou associatifs, se multiplient, malgré la pénurie de pièces détachées et de main-d’œuvre. (cf. item 22)
LANCEMENTS DU JOUR : — Suite au constat de confusion entourant les offres d'électricité verte, l'Ademe lance son label Vertvolt, garantissant la fourniture d'une électricité provenant à 100 % d'énergies renouvelables. (cf. item 7 & suite)
— À partir du 1er janvier 2022, France Rénov' regroupera l'ensemble des espaces conseils et les dispositifs d'aides pour accompagner les ménages dans les travaux de rénovation énergétique de leur logement. (cf. item 8)
DÉFAILLANCE DU JOUR : C'est un avis très critique que l'autorité environnementale a rendu sur la nouvelle étude d'étude d'impact que Total a fourni pour la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône). (cf. item 9)
CONTRESENS DU JOUR : Les gouvernements d'Ouganda et de Tanzanie ont signé avec TotalEnergies et le géant chinois CNOOC des accords ouvrant la voie à la construction d'un oléoduc, l'East African Crude Oil Pipe Line (EACOP), qui convoiera sur 1.443 km le produit des gisements de pétrole découverts en 2006 dans la région du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, jusque vers un port tanzanien de l'océan Indien. (cf. item 10)
ÉTUDE DU JOUR : De quoi sera faite la production électrique française en 2050 ? C’est la question-clé de l’étude « Futurs énergétiques 2050 » qu’a dévoilé RTE, gestionnaire du réseau électrique, scénario qui suscite des réactions et des questionnements. (cf. item 11, suite, 14 & 13)
CHOIX DU JOUR : Le chef de l’Etat se fait le promoteur du nucléaire sans renoncer à l’éolien malgré ses préventions, notamment esthétiques. (cf. item 15)
INSUFFISANCE DU JOUR : Pressé de faire un pas avant la COP26 sur le climat, l'Australie ne revoit pas à la hausse ses engagements pour 2030 et compte investir dans l’hydrogène « propre ». (cf. item 16)
ÉTAT DE SIÈGE DU JOUR : "Cette entreprise nous apporte la mort à petit feu" : pour le chef indigène Cristobal Pop, la mine de nickel d'El Estor, dans l'est du Guatemala, pollue le lac où sa communauté pêche pour se nourrir au point que la situation à El Estor devient explosive. (cf. item 17)
SATURATION DU JOUR : L'Autorité de sûreté nucléaire craint une "saturation (...) beaucoup plus rapide que prévu" des piscines de La Hague, où refroidissent les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises, si les "difficultés" d'Orano persistent dans son usine de Marcoule (Gard). (cf. item 18)
FUITES DU JOUR : Les réacteurs nucléaires français émettent ainsi chaque année de 1,3 à 2 tonnes de SF6, le plus puissant des gaz à effet de serre, soit entre 30.000 et 45.000 tonnes équivalent CO2, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le SF6 possède un potentiel de réchauffement 23.500 supérieur à celui du CO2 pour une durée de vie de 3.200 ans, selon EDF. (cf. item 23)
PRESSIONS DU JOUR : Alors qu'un groupe de dix pays européens fait pression sur la Commission européenne pour qu’elle accorde à l’énergie nucléaire le label « vert », l’Allemagne et son futur chancelier sont plus engagés que jamais en faveur du gaz. (cf. item 20 & 21)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Le "train des primeurs" entre Perpignan et Rungis, arrêté depuis 2019, va repartir évitant ainsi 18 camions par jour sur les routes. (cf. item 5)
— Un A319neo a mené un premier vol d’essai en volant avec 100 % de carburant issu d'huiles de cuissons usagées, afin d’étudier son impact, notamment sur les émissions de l’avion. (cf. item 19)
— Dans la commune d’Aubais (Gard), des "survoltés" désireux d'obtenir des moyens d'énergie plus verts, ont équipé une ancienne décharge de panneaux photovoltaïques. (cf. item 25)
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> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- En France, de gros retards dans les travaux de rénovation énergétique des bâtiments, Le Monde, 22/10/21, 13h00
Emeline Cazi
Le secteur du bâtiment est le deuxième à émettre le plus de gaz à effet de serre.
Les chiffres donnent toujours le tournis, lorsqu’on évoque la nécessité de rénover l’ensemble des bâtiments d’ici à 2050 pour les rendre les moins énergivores possible. Car, qui dit bâtiment dit l’ensemble du bâti, c’est-à-dire, les logements, mais aussi les écoles, les mairies, les hôpitaux, les usines, les piscines, les bureaux… Soit des millions et millions de mètres carrés sur lesquels intervenir, en isolant murs et toitures, en changeant des chaudières, en remplaçant des fenêtres, le tout avec l’objectif de lutter contre le réchauffement climatique. Pour rappel, le secteur des bâtiments en France est le deuxième à émettre le plus de gaz à effet de serre (28 %). Il est aussi celui qui accuse encore beaucoup de retard au regard de la feuille de route fixée.
Le mouvement est pourtant enclenché, et le plan de relance, avec 7 milliards d’euros fléchés pour la rénovation énergétique, a donné un bon coup d’accélérateur. Mais la plupart des réserves émises dans les rapports, notamment celui du Haut Conseil pour le climat de novembre 2020, ou celui d’Olivier Sichel, directeur général délégué de la Caisse des dépôts, en mars 2021, demeurent : les financements sont là, mais il faudrait les démultiplier, les pérenniser et veiller à leur bonne utilisation.
> Lire aussi L’énorme retard de la France en matière de rénovation énergétique des bâtiments
Or, dans la très grande majorité des cas, les subventions versées ne sont pas conditionnées à un niveau de performance à atteindre. Et aucun contrôle n’est réalisé une fois les travaux terminés. Ce qui fait dire à Maxime Ledez, chargé de recherche à l’Institut de l’économie pour le climat, qu’« entre l’objectif très ambitieux du gouvernement pour 2050 et les pratiques actuelles il n’y a pas encore d’alignement ». Ou, à Andreas Rüdinger, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales, qu’« il y a beaucoup d’argent dépensé, mais qu’il faut réfléchir à centrer les aides vers des rénovations plus performantes ».
Rénovations par à-coups au détriment de la rénovation globale
Le dispositif MaPrimeRénov’, pour les particuliers, est un bon exemple. Son déploiement à grande échelle, depuis le printemps 2020, est un succès, c’est même la Cour des comptes qui le dit. Le dispositif « répond bien aux objectifs de massification de la rénovation énergétique », ont souligné les magistrats. Ces derniers déplorent toutefois l’absence de visibilité après 2023. Et ont relevé, comme d’autres, que les rénovations par à-coups sont privilégiées, au détriment de la rénovation globale, certes plus exigeante, mais jugée plus efficace.
Ce point n’était pas au menu du ministère du logement, qui annonçait, jeudi 21 octobre, la création de la plate-forme France Rénov’pour simplifier le service public de rénovation de l’habitat, celle d’un réseau de conseillers qui accompagneront les ménages dans la réalisation de leurs travaux. Et le fait aussi que La Banque postale et le Crédit mutuel sont prêts à accorder le « prêt avance rénovation », qui consiste à ne faire payer au propriétaire que les intérêts. Le montant des travaux étant remboursés au moment de la mutation ou de la succession.
> Lire aussi Plus de 4 200 bâtiments publics d’Etat rénovés d’ici à 2023
Du côté des collectivités locales, cela bouge aussi. Dans le cadre de son plan Climat à 20 milliards d’euros, la Banque des territoires a décidé de consacrer 12,5 milliards d’euros pour aider ces dernières et les bailleurs sociaux à rénover leur bâti. Des prêts longs sont proposés, mais aussi le financement d’études pour accélérer le lancement des projets. « Il faut anticiper les échéances fixées par la loi et accélérer le mouvement », insiste Gil Vauquelin, le directeur de la transition énergétique de l’établissement. Le décret tertiaire adopté en 2019 prévoit que la consommation des bâtiments publics soit réduite de 40 % d’ici à 2030, de 50 % d’ici à 2040 et de 60 % d’ici à 2050.
Mieux former les artisans et structurer la filière
Le programme Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique, lancé, en 2018, par la Fédération nationale des collectivités, va dans le même sens. Grâce à lui, 213 audits sont en cours sur les bâtiments publics de la Métropole Aix-Marseille-Provence, avec une attention particulière portée sur les écoles. Au total, le programme, entre 2018 et 2023, aura permis de diagnostiquer 8 500 bâtiments, répartis dans 19 000 communes.
> Lire aussi Comment la France peut rattraper son retard et accélérer la rénovation énergétique des bâtiments
Les travaux, c’est l’étape d’après. Celle-ci ne suit pas toujours. D’où la création de ces nouveaux emplois, les « économes de flux », qui aident les collectivités, de toutes tailles, pour peu qu’elles soient plusieurs, à décrocher les subventions, à définir le cahier des charges, à mutualiser des changements de chaudières, des chantiers d’isolation, à trouver les entreprises. Ce dernier point est encore largement perfectible. La massification de la rénovation énergétique devra nécessairement passer par une meilleure formation des artisans sur cette thématique et une structuration de la filière.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/22/en-france-de-gros-retards-dans-les-travaux-de-renovation-des-batiments_6099495_3234.html>
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2- Bretagne : Face à la flambée des carburants, Barbara Pompili vante la conversion à l’électrique, 20 Minutes, 22/10/21, 15h51
Camille Allain
Energie. Des bornes de recharge innovantes ont été inaugurées en grande pompe ce vendredi à Vezin-le-Coquet, près de Rennes
• La ministre de la Transition énergétique Barbara Pompili a inauguré une station de recharge innovante ce vendredi près de Rennes.
• L’Etat souhaite encourager l’achat de véhicules plus propres en maintenant ses primes et en maillant le territoire de bornes de recharge.
• La Bretagne mise beaucoup sur ces bornes branchées sur batterie afin de pouvoir soulager son réseau parfois sous tension.
« J’ai regardé dans les archives. La dernière fois qu’un ministre est venu à Vezin-le-Coquet, c’était en 1742 ». Le maire de Vezin René-François Houssin a mis fin à cette disette ce vendredi en accueillant en grande pompe Barbara Pompili dans sa petite commune située à deux pas de Rennes. Entourée d’un impressionnant parterre de costumes sombres et de la veste de pluie rouge de Jean-Louis Borloo, la ministre de la Transition énergétique est venue inaugurer une borne de recharge rapide pour véhicules électriques installée au bord d’une route déserte, entre un champ de maïs et des herbages.
La raison de ce déplacement ministériel se trouvait à quelques mètres de la fameuse station, dans un caisson électrique beige clair. Cette immense batterie imaginée par l’entreprise NW Groupe sert en fait d’alimentation aux bornes de recharge situées juste à côté. L’objectif est simple : éviter de pomper de l’électricité sur le réseau au moment où ce dernier est déjà sous tension. Tout sauf anecdotique dans une région qui lutte depuis des années pour gagner en indépendance énergétique.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3154879-20211022-bretagne-face-flambee-carburants-barbara-pompili-vante-conversion-electrique <https://www.20minutes.fr/planete/3154879-20211022-bretagne-face-flambee-carburants-barbara-pompili-vante-conversion-electrique>>
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3- Une victoire sur le béton : Decathlon recule à Montpellier, Reporterre, 22/10/21, 16h36
Laury-Anne Cholez
Le projet de centre commercial Oxylane, au nord de Montpellier, a été abandonné par son promoteur, le groupe Décathlon. Une victoire obtenue grâce à la mobilisation de nombreux collectifs et associations de défense de l’environnement.
Sept années de bataille viennent d’être couronnées par une victoire. Mercredi 21 octobre, le groupe Décathlon a annoncé l’abandon de son projet de centre commercial Oxylane à Saint-Clément-de-Rivière, au nord de Montpellier (Hérault).
Ce « village du sport et du bien-être » aurait bétonné 24 hectares de terres agricoles pour construire un Décathlon, une jardinerie Truffaut, un magasin O’Tera, des restaurants, des salles de sport, des parkings et des bassins de rétention — la zone est en effet inondable.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Une-victoire-sur-le-beton-Decathlon-recule-a-Montpellier <https://reporterre.net/Une-victoire-sur-le-beton-Decathlon-recule-a-Montpellier>>
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4- Pour le vélo "made in Portugal", N.1 en Europe, la pandémie est une aubaine et un défi, AFP, 22/10/21, 18:00
Thomas Cabral
"On a des commandes jusqu'à mi-2023, mais aura-t-on de quoi les remplir ?", s'interroge le responsable export d'une usine d'assemblage de vélos du nord du Portugal, leader européen d'un secteur qui s'efforce d'accompagner l'explosion de la demande provoquée par la crise sanitaire.
Le cas de l'entreprise InCycles, un des fleurons du "cluster" de la bicyclette regroupé autour de la ville d'Agueda, témoigne de la "success story" d'une filière en plein essor mais qui, dans le même temps, souffre des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement mondiale.
Avec la pandémie et ses confinements, "les gens se sont battus pour avoir des vélos, donc on en a vendu beaucoup", explique Filipe Mota au milieu des quatre lignes de montage où près de 200 travailleurs aux gestes précis assemblent des bicyclettes pour une quarantaine de marques.
Mais, précise-t-il à l'AFP, ce "boom de commandes" a provoqué "un manque de pièces très important, avec des délais de livraison qui peuvent aller jusqu'à deux ou trois ans" de la part des fournisseurs de composants, majoritairement asiatiques.
Quand cette entreprise a commencé à assembler les vélos en libre service d'Uber, sous l'enseigne Jump entre-temps reprise par Lime, son chiffre d'affaires a bondi : d'environ 3 millions d'euros en 2018 à quelque 50 millions d'euros en 2019.
Depuis, la pandémie de Covid-19 a provoqué une chute de ses recettes à environ 37 millions d'euros en 2020, un niveau auquel elles devraient stagner cette année.
- "Entreprises de pointe" -
"Si on avait les pièces, on aurait fait facilement 60 ou 70 millions d'euros", assure M. Mota en précisant que l'usine inaugurée l'an dernier pouvait assembler jusqu'à 250.000 vélos par an, mais bouclera 2021 à près de 140.000 unités.
D'après les prévisions des experts, ces problèmes logistiques devraient se résorber d'ici 2023 et le "cluster" portugais, comptant quelque 8.000 emplois directs, entend bien tirer son épingle du jeu.
Depuis que l'association nationale du secteur des deux roues, Abimota, a lancé en 2015 un programme d'internationalisation de la filière, ses exportations ont quasiment doublé, à 425 millions d'euros l'an dernier.
Cette année, malgré les difficultés d'approvisionnement, elles pourraient encore bondir de 30%, avance son secrétaire général, Gil Nadais.
"Nous avons ici plusieurs entreprises de pointe, parmi les meilleurs d'Europe ou du monde", dit-il en citant en exemple la première entreprise hors d'Asie à produire des cadres en carbone, la seule usine au monde à fabriquer des cadres en aluminium soudés par des robots ou encore le N.1 mondial des sièges pour enfants.
En 2020, le Portugal a produit 2,6 millions de bicyclettes, dont la quasi-totalité a été exportée, ce qui place le pays ibérique au premier rang européen devant l'Italie et l'Allemagne, selon Eurostat.
- Mesures anti-dumping -
Presque la moitié de ce volume est sorti des ateliers de la société RTE, fournisseur des magasins Décathlon et qui prévoit en janvier prochain d'agrandir son usine de Vila Nova de Gaia, près de Porto (nord), et d'en ouvrir une deuxième en Pologne.
Au-delà de la main-d'œuvre bon marché et d'un savoir-faire ancré dans l'histoire, la filière portugaise du vélo a profité des tarifs douaniers imposés par l'Union européenne aux bicyclettes importées de Chine.
"Sans les mesures anti-dumping, notre filière n'en serait pas là", reconnaît son Gil Nadais, en soulignant qu'au Portugal la production de vélos était repartie à la hausse avant même la pandémie, alors qu'elle reculait ailleurs en Europe.
D'après Kevin Mayne, responsable de l'association européenne du secteur "Cycling Industries Europe", ce marché devrait continuer à croître de 15% d'ici 2030, "soit 10 millions de vélos supplémentaires par an".
"Le prix moyen d'un vélo, l'utilisation du vélo ou la pénétration des vélos électriques sont meilleurs en Europe que partout ailleurs dans le monde", explique-t-il à l'AFP.
Par conséquent, "la filière portugaise et d'autres +clusters+ seront gagnants car davantage d'entreprises vont maintenant probablement décider que l'Europe représente un meilleur investissement à long terme".
<https://www.lepoint.fr/monde/pour-le-velo-made-in-portugal-n-1-en-europe-la-pandemie-est-une-aubaine-et-un-defi-22-10-2021-2448939_24.php>
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5- Entretien. Un "air nouveau" fait repartir le train des primeurs Perpignan-Rungis, AFP, 22/10/21, 19:00
Le "train des primeurs" entre Perpignan et Rungis, arrêté depuis 2019, va pouvoir repartir vendredi parce que "le contexte a changé", les bénéfices écologiques attendus justifiant une subvention de l’État, explique à l'AFP Frédéric Delorme, président de Rail Logistics Europe (filiale de fret ferroviaire de la SNCF).
Q. : Pourquoi le service s'était-il arrêté en 2019 ?
R. : Il y avait deux clients qui ne voulaient pas continuer à ces conditions de prix et de qualité. On avait clairement un problème de compétitivité par rapport au prix de la route. On avait un cercle vicieux : ça ne rémunérait pas le produit, on ne pouvait pas rénover les wagons, ils tombaient de plus en plus en panne... Et à un moment donné, ça s'est arrêté faute de clients. Il y a deux ans, c'était la dure loi du marché qui s'appliquait, le train n'était pas subventionné.
Ce train est spécial à cause de ses horaires. Le chargement a lieu en fin d'après-midi et il faut qu'il soit à 03H30 à Rungis, pas plus tard. Il faut donc des wagons spéciaux, aptes à rouler à 140 m/h.
Le contexte a changé avec le Green Deal européen et le plan de relance français : un air nouveau souffle sur le fret ferroviaire! Et la méthode a changé parce que l’État s'est emparé de la recherche d'une solution en faisant appel aux acteurs du marché avec un appel à manifestation d'intérêts extrêmement ouvert, qui disait "amenez vos propositions pour faire des trains entre l'Occitanie et l'Ile-de-France". Cet appel était assez large, avec une obligation qui était d'intégrer la réouverture d'un service entre Perpignan et Rungis pour satisfaire la demande des transports de primeurs.
Q. : Que proposez-vous ?
R. : On a gagné sur appel d'offres, donc on est très fiers.
On a été voir tous les gens qui transportent de la marchandise, notamment du frais, pas seulement pour le MIN (marché d'intérêt national, NDLR) de Rungis, mais aussi pour la grande distribution sur l'Ile-de-France. On a proposé -et c'est ça qui fait la différence- deux services complémentaires.
Il y a d'abord la relance du train des primeurs conventionnel qui existait avant, rénové, relancé quasiment à l'identique, qui circulera cinq jours sur sept du lundi au vendredi. Pour le jugement de l'offre il fallait avoir des clients qui s'engagent et on a trouvé Primever qui garantit qu'il remplira les douze wagons.
On ne peut pas faire plus que 12 wagons par train, car tous n'ont pas pu être remis en état pour tenir jusqu'à la fin du contrat qu'on a obtenu, fin 2024.
A côté de ça on a proposé une offre d'autoroute ferroviaire entre Le Boulou (Pyrénées-orientales, à la frontière espagnole) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Là, c'est surtout des semi-remorques qui montent sur le train, car il y avait suffisamment de produits à remonter pour la grande distribution. Contrairement au train des primeurs, ce train a un gros avantage, c'est qu'il peut charger autre chose que des primeurs, et, surtout, il permet de charger des produits dans l'autre sens. Il est du coup économiquement mieux équilibré, et c'est la somme des deux qui a gagné.
Ça coûte plus cher que la route et c'est pour ça qu'il faut une subvention, mais les bénéfices écologiques justifient cette subvention.
Q. : Que va-t-il se passer après 2024 ?
R. : Ce que je sais, c'est qu'une grande majorité des utilisateurs du MIN de Perpignan seraient très favorables à ce qu'on aille vers le transport combiné, soit des conteneurs sur les trains, soit des autoroutes ferroviaires avec des camions sur les trains. Et puis les wagons réfrigérés du train des primeurs, même ceux qui ont été rénovés et roulent à nouveau, vont bientôt arriver à leur limite de péremption. Ils vont avoir 50 ans en 2024.
Il y a un projet d'autoroute ferroviaire -donc avec des semi-remorques qui montent sur le train- entre Barcelone, Perpignan, Rungis et Anvers. Mais aujourd'hui, on ne peut pas faire une autoroute ferroviaire qui passe par Rungis, parce qu'il n'y a pas de terminal.
Pour ce projet du futur Barcelone-Perpignan-Rungis-Anvers, il faudra faire un nouvel appel à manifestation d'intérêt pour boucler les financements. Il faudra aussi construire un terminal de transport combiné à Rungis.
Ça n'arrêterait pas pour autant l’axe Le Boulou-Gennevilliers.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211022-un-air-nouveau-fait-repartir-le-train-des-primeurs-perpignan-rungis>
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6- En Loire-Atlantique, Yannick Jadot prend de la hauteur pour défendre l'éolien, AFP, 22/10/21, 21:00
Cécile Azzaro
"Dans une campagne, il faut savoir prendre de la hauteur » : c'est au sommet d'une éolienne que le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a défendu vendredi les énergies renouvelables et le pouvoir d'achat des Français, au coeur du pays de Retz, en Loire-Atlantique.
Casque de chantier orange sur la tête et équipé d'un baudrier, Yannick Jadot, comme aux plus belles heures de ses actions à Greenpeace, est monté au sommet d'une des trois éoliennes du parc de Saint-Père-en-Retz, à 100 mètres de hauteur.
"Nous sommes là pour dire à quel point nous soutenons l'éolien", a-t-il dit, au-dessus du bocage environnant, des vaches qui pâturaient, et d'agriculteurs en train de labourer leurs parcelles.
"On ne lâchera pas sur la transition énergétique", a assuré le candidat, crédité entre 7 et 9% des intentions de vote.
"Le président de la République veut condamner les Français à avoir des factures énergétiques de plus en plus élevées, il condamne les Français à l'ébriété énergétique, pour justifier un choix technologique, celui du nucléaire, qui est un choix risqué qui va coûter très cher", a-t-il développé, une fois redescendu sur la terre ferme.
Lui préconise "la maîtrise des consommations d'énergies", notamment de l'électricité, par exemple par une meilleure isolation des bâtiments, et le déploiement progressif des énergies renouvelables.
Mais "le nucléaire, on ne va pas le fermer demain. En étant totalement responsables, on fermera les réacteurs au fur et à mesure qu'on n'en aura plus besoin, tout simplement", a expliqué le député européen, en jean et pull bleu.
Lancé fin 2015 par la société Valorem, les trois éoliennes du parc de Saint-Père-en-Retz produisent 18.500 megawatt/heure par an, et n'ont pas suscité de recours de la part d'opposants, a expliqué le directeur de la société, Jean-Yves Grandidier.
Le projet est en partie financé par du financement participatif, notamment de population locale (72%). Et rapporte de l'impôt local aux communes, a-t-il ajouté.
- "Responsable" -
"C'est un projet 100% gagnant", pour Yannick Jadot, car "il permet de financer les collectivités locales, de lutter contre la précarité énergétique et de crér de l'emploi local".
Au total, le Pays de Retz compte 51 éoliennes, a expliqué le maire de Corcoué-sur-Lognes, une commune voisine, Claude Naud, farouche partisan de l'éolien, même si sa commune n'a pas pu en installer, malgré son souhait, en raison de la présence d'un radar militaire.
Mais les éoliennes sont parfois décriées, par des associations de riverains, et aussi par la droite et l'extrême-droite, qui mettent en avant les nuisances qu'elles provoquent : bruit, atteinte au paysage, proximité d'habitations, de sites naturels ou historiques...
"Quand certains veulent implanter de l'éolien sur une zone Natura 2000, je peux comprendre que cela puisse faire débat", a expliqué M. Jadot. "Mais les écologistes n'ont jamais défendu l'idée de remplacer la flèche de Notre-Dame par une éolienne, on est sérieux".
"Ecoutez, il n'y a pas de bruit", a souligné le député de Loire-Atlantique Matthieu Orphelin, qui l'accompagnait comme de nombreux membres de son équipe de campagne. "Un drone, ça fait plus de bruit", souligne-t-il.
"On aime les paysages, on défend notre patrimoine naturel, notre patrimoine culturel. Nous avons une vision du développement de l'éolien qui est parfaitement responsable", a défendu Yannick Jadot.
Pour lui "l'écologie c'est redonner du pouvoir d'achat aux Français". "Quand aujourd'hui vous investissez dans les énergies renouvelables, dont les coûts ne font que baisser, plutôt que dans l'énergie nucléaire dont le coûts ne font qu'augmenter, c'est bien l'écologie qui est l'ami du pouvoir d'achat", a poursuivi le candidat écologiste.
Alors que la présidente de la région Pays-de-Loire Christelle Morançais vient de se prononcer en faveur d'une "petite centrale nucléaire", en remplacement de la centrale thermique qui est amenée à fermer à Cordemais, M. Jadot a jugé que cette décision n'était "responsable ni vis-à-vis de son territoire ni vis-à-vis des salariés de la centrale de Cordemais".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-loire-atlantique-yannick-jadot-prend-de-la-hauteur-pour-defendre-l-eolien_158458>
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7- L'Ademe lance le label Vertvolt pour faire le tri dans les offres d'électricité verte, Actu-environnement, 22/10/21
Félix Gouty
À la suite du constat, en 2018, de la confusion entourant les offres d'électricité verte, l'Ademe lance aujourd'hui son label Vertvolt, garantissant la fourniture d'une électricité provenant à 100 % d'énergies renouvelables.
Ce 22 octobre, Journée mondiale de l'énergie, l'Agence de la transition écologie (Ademe) lance son nouveau label, Vertvolt, destiné aux offres d'électricité verte. Il se décline en deux formules – « choix engagé » et « choix très engagé » – et est déjà attaché à sept premières offres proposées par cinq fournisseurs d'électricité : Enercoop, Plüm Energie, Oui Energy, EDF et Engie.
Éclaircir l'électricité verte
Élaboré par un groupe de travail réunissant fournisseurs, producteurs et acteurs institutionnels, le label Vertvolt fait suite à la publication par l'Ademe d'un avis sur les offres d'électricité verte en 2018. Cet avis attestait que toutes les offres d'électricité verte sur le marché « ne garantissaient pas en réalité que l'électricité achetée provienne d'énergies renouvelables comme le terme "vert" pourrait le laisser penser », rappelle l'Ademe dans un communiqué.
Les fournisseurs d'électricité sont en effet capables d'acheter des garanties d'origine (GO) – des certificats d'injection d'électricité d'origine renouvelable – aux producteurs sans jamais leur acheter cette électricité. « C'est pour rendre plus transparent le contenu des offres d'électricité verte et pour aider les consommateurs que l'Ademe a décidé d'attribuer un label en fonction de l'engagement des fournisseurs d'énergie à rémunérer des producteurs d'énergies renouvelables en France. »
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ademe-label-vertvolt-tri-offres-electricite-verte-38419.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ademe-label-vertvolt-tri-offres-electricite-verte-38419.php4>>
En savoir plus :
> VertVolt, un label pour choisir son électricité verte <https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/vertvolt>, Ademe, 22/10/21
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8- Lancement de France Rénov', le guichet unique de la rénovation énergétique, Actu-environnement, 22/10/21
Rachida Boughriet
À partir du 1er janvier 2022, France Rénov' regroupera l'ensemble des espaces conseils et les dispositifs d'aides pour accompagner les ménages dans les travaux de rénovation énergétique de leur logement.
Plus de lisibilité et de simplicité dans l'offre d'accompagnement des Français qui souhaitent se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement. C'est l'objectif du ministère du Logement qui lance, à compter du 1er janvier 2022, le nouveau service public « unique » baptisé France Rénov'.
En janvier prochain, les espaces conseils « Faire » coordonnés par l'Agence de la transition écologique (Ademe) et les points rénovation information service (PRIS) de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) deviendront les espaces conseils France Rénov'.
Ce sont plus de 450 guichets, répartis sur l'ensemble du territoire, qui pourront accueillir, informer et conseiller les ménages. Ce réseau « va continuer de grandir, en lien avec les collectivités locales et avec le financement du programme de certificats d'économies d'énergie « Sare », de telle sorte à augmenter la couverture du territoire », précise le cabinet de la ministre du Logement. C'est l'Anah qui sera chargée de l'animation du réseau, afin que les particuliers puissent « disposer d'une information claire, cohérente et complète ».
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/france-renov-guichet-unique-renovation-energetique-38418.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/france-renov-guichet-unique-renovation-energetique-38418.php4>>
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9- Bioraffinerie de La Mède : l'autorité environnementale critique la nouvelle étude d'impact de Total, Actu-environnement, 22/10/21
Laurent Radisson
C'est un avis très critique que l'autorité environnementale a rendu, le 23 septembre, sur la nouvelle étude d'étude d'impact que Total a fourni pour la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône).
Le 1er avril 2021, le tribunal administratif de Marseille avait partiellement annulé l'autorisation de reconversion de la raffinerie en usine de production de biocarburants à partir, notamment, d'huiles de palme importées. Il avait jugé insuffisante l'étude d'impact dans la mesure où elle aurait dû prendre en compte les effets directs, mais aussi indirects, du projet sur le climat. Le tribunal a donné neuf mois au préfet pour la faire compléter par l'exploitant, saisir l'autorité environnementale, organiser une enquête publique et prendre un arrêté modificatif. Dans ce cadre, Total a remis son étude d'impact actualisée, en juillet dernier, au préfet.
Celle-ci indique que la plateforme cessera d'être approvisionnée en huile de palme à compter de janvier 2023. Ce qui correspond aux déclarations faites, le 5 juillet dernier, par le P-DG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, dans une interview au quotidien La Provence. « Cependant, elle ne précise pas la nature, la provenance géographique, ni la quantité des huiles retenues en remplacement », pointe la mission de l'autorité environnementale Provence Alpes-Côte d'Azur (MRAe Paca). Le dossier n'explique ni les raisons pour lesquelles les émissions de gaz à effet de serre sont les mêmes, quelles que soient les huiles végétales certifiées considérées, ni la part des émissions liées à la production et au transport de chaque huile végétale, critique l'avis. « Les méthodologies liées aux certifications des huiles végétales, leurs conditions de mise en œuvre sur le terrain et leurs modalités de contrôle ne sont pas exposées pour les scénarios d'approvisionnement sur lesquels TotalEnergies Raffinage France s'est engagé », cingle la MRAe.
« Prochaine étape : une nouvelle enquête publique sera organisée pour recueillir l'avis de la population. Elle pourra aboutir à un refus d'autoriser l'exploitation du site si les informations fournies par Total restent insuffisantes ou mensongères », réagit France Nature Environnement (FNE) sur Twitter. Cet avis critique est rendu alors qu'une étude publiée, le 19 octobre 2021 dans la revue Global Environmental Change, révèle que l'énergéticien a, depuis le début des années 1970, mené une stratégie pour minorer l'impact climatique de ses activités.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/bioraffinerie-la-mede-autorite-environnementame-critique-etude-impact-total-38417.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/bioraffinerie-la-mede-autorite-environnementame-critique-etude-impact-total-38417.php4>>
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10- Ouganda : arrestation de militants s'opposant à un mégaprojet de TotalEnergies, AFP, 23/10/21, 20:00
Deux ONG françaises ont dénoncé samedi l'arrestation en Ouganda de six défenseurs ougandais de l'environnement, fustigeant une volonté des autorités ougandaises de faire taire les voix qui s'opposent à un projet pétrolier du groupe français TotalEnergies dans le pays.
Le principal groupe de défense de l'environnement en Ouganda, AFIEGO, a fait savoir dans un communiqué que six de ses militants étaient en garde à vue dans un commissariat près de Kampala depuis vendredi.
"Depuis plusieurs mois, AFIEGO est la cible de pressions et intimidations continues et croissantes des autorités ougandaises qui veulent l'empêcher de poursuivre ses activités contre le mégaprojet pétrolier de Total" en Ouganda, affirment dans un communiqué Les Amis de la Terre et Survie qui appellent à leur libération immédiate.
Les deux associations françaises affirment qu'il s'agit de la cinquième fois en 15 jours que des critiques du projet de TotalEnergies sont visés.
AFIEGO, qui fait partie des 54 ONG fermées par les autorités ougandaises en août pour de présumées infractions à la législation, estime que ces arrestations entrent dans le cadre d'un "effort coordonné pour réduire au silence les voix critiques" s'exprimant au nom des communautés menacées par le projet pétrolier.
En avril, les gouvernements d'Ouganda et de Tanzanie ont signé avec TotalEnergies et le géant chinois CNOOC des accords ouvrant la voie à la construction d'un oléoduc, l'East African Crude Oil Pipe Line (EACOP), qui convoiera sur 1.443 km le produit des gisements découverts en 2006 dans la région du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, jusque vers un port tanzanien de l'océan Indien.
TotalEnergies a promis de prendre des mesures pour réduire l'impact sur les populations et sur l'environnement de ce projet évalué à 3,5 milliards de dollars.
Mais les défenseurs de l'environnement estiment que ce projet fait perdre l'accès à leurs terres à des dizaines de milliers d'agriculteurs et représente une menace écologique pour cette région riche en biodiversité.
AFIEGO fait partie, au côté des Amis de la Terre et de Survie, d'un consortium de groupes de défense de l'environnement ayant assigné TotalEnergies devant la justice française pour n'avoir pas respecté ses obligations légales de protection de l'environnement et des droits des populations touchées par le projet.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211023-ouganda-arrestation-de-militants-s-opposant-à-un-mégaprojet-de-totalenergies>
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11- « Futurs énergétiques 2050 »… Quelle est cette grande étude que publie RTE ce lundi ?, 20 Minutes, 24/10/21, 10h35
Fabrice Pouliquen
Du 100 % renouvelable ou avec de l’atome ? De quoi sera faite la production électrique française en 2050 ? C’est la question-clé de l’étude « Futurs énergétiques 2050 » que dévoile lundi RTE, gestionnaire du réseau électrique
• Lundi matin, Réseau de transport d’électricité (RTE) publie les conclusions de « Futurs énergétiques 2050 », étude prospective sur l’avenir de notre système électrique. Un système que l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé la France invite à transformer.
• Pour ce travail, lancé il y a plus de deux ans et pour lequel RTE a concerté un grand nombre d’acteurs, six scénarios de mix électriques techniquement possibles pour 2050 ont été élaborés. Dont trois qui tendent vers le 100 % renouvelables.
• Une nouvelle preuve, pour les associations de promotion de la transition énergétique, que celle-ci est possible. Reste à savoir si ce sera l’option choisie par le gouvernement. Ces ONG ont de gros doutes.
C’est un rapport très attendu. Y compris par le gouvernement et Emmanuel Macron, qui l’ont mentionné à plusieurs reprises ces dernières semaines comme devant déterminer des décisions importantes pour l’avenir énergétique du pays.
Lundi matin, RTE, gestionnaire du réseau de transport électrique français, publie les premières conclusions de son étude « Futurs énergétiques 2050 ». L’aboutissement de deux ans et demi de travail au cours desquels RTE a étudié les évolutions possibles de notre système de production électrique * pour les trente années à venir. Période cruciale alors que la France s’est fixé l’objectif de la neutralité carbone en 2050, qui implique une profonde transition énergétique.
A quelle consommation d’électricité faut-il s’attendre en 2050 ? Peut-on se reposer uniquement sur les énergies renouvelables (ENR) pour y répondre ? Quelles places possibles encore pour le nucléaire ? Voilà les questions au cœur de « Futurs énergétiques 2050 ». 20 Minutes vous propose d’en faire le tour.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3153723-20211024-futurs-energetiques-2050-grande-etude-publie-rte-lundi>
En savoir plus :
> "Futurs énergétiques 2050" : comment atteindre la neutralité carbone ? Rendez-vous le 25 octobre <https://www.rte-france.com/actualites/futurs-energetiques-neutralite-carbone-2050-principaux-enseignements>, RTE, 18/10/21 ?
Sur le même sujet :
> Après le rapport RTE, les hostilités sont ouvertes entre les écologistes et le gouvernement sur l’énergie <https://www.nouvelobs.com/election-presidentielle-2022/20211026.OBS50305/apres-le-rapport-rte-les-hostilites-sont-ouvertes-entre-les-ecologistes-et-le-gouvernement-sur-l-energie.html>, L’Obs, 26/10/21, 16h06
> Rapport sur l'électricité : Bernard Accoyer écrit au président de RTE et pointe "un biais majeur" dans l'étude <https://www.lejdd.fr/Politique/rapport-sur-lelectricite-bernard-accoyer-ecrit-au-president-de-rte-et-pointe-un-biais-majeur-dans-letude-4074432>, Le JDD, 31/10/21, 09h00
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12- Tribune. « Les petits réacteurs nucléaires sont un atout pour la France », Le Monde, 25/10/21, 06h30
Par Patrick Criqui, Directeur de recherche émérite d’économie au CNRS et à l’université Grenoble-Alpes
L’annonce par Emmanuel Macron de nouveaux choix sur le nucléaire, dans le cadre du plan France 2030, est à la fois une rupture et un pari qui apportera un degré de liberté supplémentaires pour réagir aux aléas de la transition écologique, observe, dans une tribune au « Monde », l’économiste Patrick Criqui.
Tribune. Le président de la République a dévoilé, mardi 12 octobre, les grandes lignes du plan France 2030, présentant les investissements programmés dans dix domaines d’innovation stratégiques pour le futur. Parmi ces grandes options, figure en bonne place l’investissement dans des petits réacteurs nucléaires modulaires, les PRM (en anglais, small modular reactor).
Les PRM sont de petits réacteurs, d’une puissance allant de 10 à 300 mégawatts électriques, de deux types : ils sont soit dérivés, par réduction de taille, de l’architecture des réacteurs actuellement en fonctionnement, soit des réacteurs dits à neutrons rapides. Aujourd’hui, la Russie fait déjà fonctionner des PRM du premier type, la Chine démarre un réacteur à neutrons rapides et sels fondus, alors que les deux concepts sont développés aux Etats-Unis. En France, le projet Nuward d’EDF relève de la première catégorie, mais des recherches sont menées depuis plusieurs années au CNRS et à l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules sur un PRM à sels fondus.
> Lire aussi « S’ils voient le jour, les petits réacteurs nucléaires modulaires produiront une électricité ruineuse »
L’annonce de l’intégration des PRM dans le plan France 2030 est à la fois une surprise et un pari. Une surprise, car le débat autour du nucléaire en France a été jusqu’alors focalisé sur le nucléaire classique et sur la question du développement de réacteurs de troisième génération, les EPR. Un pari, car les perspectives de déploiement des PRM, à l’échelle nationale comme internationale, restent aujourd’hui incertaines.
Changement de perspective
Les PRM sont inscrits dans le plan France 2030 parce qu’ils peuvent constituer une innovation de rupture. Ils représentent en effet un changement complet de perspective dans le développement des technologies nucléaires. La deuxième génération de réacteurs nucléaires, celle des centrales aujourd’hui en opération, a pu donner lieu à une standardisation et à une production en série offrant une certaine maîtrise des coûts. Mais avec les EPR, il est apparu que l’augmentation de la taille, qui aurait dû apporter cette maîtrise des coûts, s’est au contraire soldée par un surcroît de complexité, générateur de délais et de coûts supplémentaires.
La logique économique sous-jacente qui justifie le développement des PRM s’appuie au contraire sur une technologie dont les progrès peuvent reposer sur la production en grande série d’objets de petite taille, en profitant de multiples retours d’expérience. L’avantage des PRM est de pouvoir s’adapter à tous les types de réseaux, y compris dans les pays émergents, où la nécessaire sortie des centrales au charbon crée des besoins immenses de remplacement. Ils présentent par ailleurs des avantages importants du point de vue de la gestion de la sûreté et des déchets. Mais cela ne garantit pas pour autant un large déploiement à l’échelle mondiale.
> Lire aussi : France 2030 : « Ce plan doit cibler les bons actifs technologiques pour avoir des effets tangibles »
Dans son discours de présentation, Emmanuel Macron a d’ailleurs rappelé plusieurs fois qu’il fallait savoir prendre le risque de l’échec. Comment apprécier aujourd’hui les risques d’échec et les chances de succès des PRM ?
Leur développement devra faire face à deux types d’opposition. Pour les tenants du nucléaire classique, ces réacteurs ne répondent pas aux besoins spécifiques de la France, qui dispose d’un large réseau et d’une longue expérience dans le domaine des grands réacteurs : la priorité doit donc rester à l’engagement des trois paires de réacteurs EPR, un engagement qui est envisagé, mais sans décision ferme pour l’instant. Pour les opposants à toute forme de nucléaire, il ne s’agit simplement que du nouvel avatar d’une filière en déclin, qui serait aujourd’hui rhabillée des attributs de petit et modulaire, pour « faire mignon », alors même que la baisse de coût des renouvelables rendrait inutile le recours au nucléaire.
Incertitudes de la décarbonation complète
Une transition énergétique s’appuyant sur une sobriété maximale et un approvisionnement 100 % renouvelable pourrait certes apparaître idéale. Mais rien ne garantit aujourd’hui qu’elle puisse être atteinte en raison de contraintes économiques et d’acceptabilité sociale. Car au coût de production sur le terrain des énergies renouvelables, éolienne et solaire, il faut en effet ajouter les « coûts systèmes », c’est-à-dire les coûts associés à la gestion de la demande, au stockage de l’électricité et à la production d’hydrogène, afin de permettre l’ajustement permanent de l’offre à la demande. Passé un certain seuil d’énergies renouvelables intermittentes, ces coûts systèmes peuvent devenir très importants.
Il est donc probable que le nucléaire aura encore un rôle à jouer, même si sa part dans le mix énergétique doit baisser, conformément à l’objectif de 50 % de nucléaire en 2035. Il apportera un complément aux renouvelables avec une production stable et pilotable, c’est-à-dire modulable à volonté. Et dans cette production nucléaire, les PRM peuvent avoir un rôle à jouer.
> Lire aussi France 2030 : « Une large coupure subsiste entre économie et écologie »
Le défi de la décarbonation complète des systèmes énergétiques introduit des incertitudes majeures pour tous les pays engagés vers la neutralité carbone. Partout se pose la question du poids respectif de l’électricité, des énergies de la biomasse et de l’hydrogène décarboné. Cet hydrogène décarboné figure également en bonne place dans le plan France 2030 : sera-t-il importé (c’est aujourd’hui le choix de l’Allemagne) ou bien sera-t-il produit en France par les renouvelables et le nucléaire ?
On le voit, le futur des systèmes énergétiques est extrêmement ouvert. Dans un tel contexte, il faut privilégier ce que les économistes appellent les « valeurs d’option », c’est-à-dire les investissements qui apportent des degrés de liberté supplémentaires pour réagir aux aléas futurs. Les PRM constituent de fait une option nouvelle, susceptible de rendre possibles des solutions énergétiques décarbonées inédites. C’est dans cette perspective que leur développement constituerait un atout.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/25/les-petits-reacteurs-nucleaires-sont-un-atout-pour-la-france_6099767_3232.html>
Sur le même sujet :
> De nouveaux réacteurs nucléaires "plus petits, plus mignons" c'est possible ? Non. + de réacteurs, c'est + de déchets <https://twitter.com/greenpeacefr/status/1447856186561290243>, Tweet de Greenpeace, 12/10/21
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13- Trois questions sur le grand défi énergétique de la France, Les Echos, 25/10/21, 13:51
Florian Maussion & Julien Dupont-Calbo
Face au mur climatique, l'Hexagone doit électriser son appareil énergétique. Un chantier financier, technique et politique considérable, qu'il s'agisse de nucléaire ou d'énergies renouvelables.
La route est droite, mais la pente est forte. Pour minimiser le réchauffement climatique et répondre à l'objectif de neutralité carbone en 2050, la France doit accomplir une véritable révolution énergétique et passer au tout-électrique. Un choix complexe, pour un pays qui ne se posait plus trop de questions sur son énergie depuis les Trente Glorieuses et le programme nucléaire.
Demain, l'Hexagone devra mettre au placard le plus vite possible les dernières centrales thermiques au charbon et au gaz, convertir les véhicules en circulation et les usines polluantes à l'électrique et à l'hydrogène, développer à marche forcée les renouvelables, et enfin statuer sur le sort de son parc nucléaire - faut-il le prolonger, le renouveler, l'abandonner ? Ce grand défi énergétique, la France peut le réaliser, clame aujourd'hui RTE , le gestionnaire du réseau électrique. A plusieurs conditions cependant. Voici les principales.
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<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/trois-questions-sur-le-grand-defi-energetique-de-la-france-1358093>
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14- Scénario de RTE : attention à une analyse partielle qui conduirait à des décisions trop hâtives, Fondation Nicolas Hulot, communiqué du 25/10/21
Pour Célia Gautier, responsable Climat & Énergie de la FNH : “Ce rapport très attendu de RTE montre que nous avons le choix de notre avenir énergétique, et c’est une bonne nouvelle. Mais la FNH pointe un important problème de communication. Nous n’avons pas aujourd’hui toutes les données en main pour prendre les bonnes décisions : l’évaluation économique des scénarios de sobriété n'a pas encore été faite. Or la sobriété énergétique n’est pas une variable d’ajustement, elle est au contraire centrale pour décider de notre avenir. Cette analyse partielle ne peut que conduire à des décisions hâtives. Il est essentiel d’avoir une vue globale des travaux sur les scénarios énergétiques pour organiser un réel débat démocratique, donc après l’élection présidentielle. ”
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<https://www.fondation-nicolas-hulot.org/scenario-de-rte-attention-a-une-analyse-partielle-qui-conduirait-a-des-decisions-trop-hatives/>
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15- Energies : le choix résigné d’Emmanuel Macron pour les éoliennes, Le Monde, 25/10/21, 13h57
Claire Gatinois
Le chef de l’Etat se fait le promoteur du nucléaire sans renoncer à l’éolien malgré ses préventions, notamment esthétiques.
Temps calme, ciel dégagé. Ce jeudi 2 mai 2019, Emmanuel et Brigitte Macron observent la campagne française à un peu plus de 1 000 pieds de hauteur. Le Super-Puma, l’hélicoptère présidentiel, est en route vers Amboise, où le couple est attendu pour commémorer le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. On survole les plaines de la Beauce, on s’approche du Val de Loire… Quand, soudain, l’œil du couple présidentiel heurte un parc éolien. « C’est vrai que c’est moche », lâche le président.
A ses côtés, Stéphane Bern jubile. L’animateur de télévision nommé à la tête de la mission de sauvegarde du patrimoine en péril n’ignore pas que, comme lui, M. et Mme Macron goûtent peu l’esthétique de ces pales métalliques prisées des écologistes. Il se dit même que, lors des voyages officiels, la route est étudiée pour éviter au président de la République de croiser ces moulins à vent 2.0. Mais, ce jour-là, pas d’échappatoire. « Je l’ai fait exprès pour qu’il voie », assure Stéphane Bern, à qui M. Macron aurait alors dit : « Tu as raison, il y en a trop. »
Angoisses des électeurs
Deux ans plus tard, les éoliennes sont toujours là. Plus que jamais. Les voici même présentées, aux côtés du nucléaire, comme des éléments-clés de la transition énergétique permettant de parvenir à la neutralité carbone en 2050 dans le rapport du gestionnaire du Réseau de transport d’électricité (RTE) dévoilé lundi 25 octobre. Elles font aussi partie des investissements d’avenir censés bâtir la France de 2030 qu’a dessinée le chef de l’Etat, le 12 octobre. « Nous aurons un objectif d’investissement de plus de 500 millions d’euros dans les technologies de rupture, dans les énergies renouvelables, en particulier les éoliennes, terrestres, en mer et le photovoltaïque », a détaillé Emmanuel Macron. « C’est toujours ce “en même temps” », s’agace Stéphane Bern.
> Lire aussi « Futurs énergétiques 2050 » : une étude publiée par Réseau de transport d’électricité propose six scénarios
Le « Monsieur Patrimoine » de l’Elysée, très remonté contre les éoliennes tout en se revendiquant « 100 % écolo », espérait pourtant finir par avoir gain de cause. A la mi-janvier 2020, lors d’une table ronde consacrée à l’écologie à Pau, le chef de l’Etat l’avait reconnu. « Soyons lucides : la capacité à développer massivement l’éolien terrestre est réduite. (…) Le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays », expliquait-il. Et d’ajouter : « On ne peut pas imposer l’éolien d’en haut. » Le 27 juillet, Emmanuel Macron assénait encore un coup à la filière. Lors d’un déplacement en Polynésie, il recommandait d’adapter, voire de renoncer, aux parcs éoliens « là où ils dénaturent, défigurent le paysage, parce que parfois ça arrive ».
> Lire aussi Eoliennes : en Polynésie, Emmanuel Macron en appelle au « pragmatisme au cas par cas »
Mais, à six mois de la présidentielle, le chef de l’Etat n’ignore pas que l’écologie est l’une des premières préoccupations – et sources d’angoisses – des électeurs juste après le pouvoir d’achat. Et si personne n’est enchanté à l’idée de planter un mat d’éolienne près de chez lui, un sondage Harris Interactive publié le 7 octobre souligne que 73 % des Français ont une bonne image de l’éolien. Mieux, pour une personne sondée sur deux, les éoliennes sont considérées comme « plutôt belles » ou « très belles ».
Polémique, le sujet est devenu un marqueur politique. Pour les écologistes, qui défendent la sortie rapide du nucléaire, la France doit être en mesure de produire la majeure partie de son électricité avec des énergies renouvelables, donc de l’éolien. Vendredi 22 octobre, grimpé au sommet du parc éolien de Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique), Yannick Jadot, le candidat à la présidentielle pour Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a, une fois de plus, voulu dire « à quel point nous soutenons l’éolien ».
A droite, vent contraire. Tout en se faisant l’ambassadeur du nucléaire, le candidat à l’investiture du parti Les Républicains (LR) Xavier Bertrand propose un « moratoire » sur les éoliennes. A l’extrême droite, la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, veut les démonter, tandis que le polémiste Eric Zemmour, pas encore candidat à la présidentielle, martèle que « les éoliennes sont une catastrophe ».
Promoteur du nucléaire
Dans ce contexte, « il fallait montrer qu’il y a un adulte dans la salle », explique-t-on au cabinet de la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili. « Marine Le Pen, Xavier Bertrand et Jean-Luc Mélenchon sont des candidats du black-out ! Dans dix ans, si on arrête le renouvelable ou qu’on ferme des réacteurs nucléaires de manière totalement démagogique, il y aura des coupures d’électricité. Moi, dans cette présidentielle, je veux faire barrage aux simplismes mortifères »,soutient la ministre dans un entretien à L’Express, samedi 23 octobre.
Entre les solutions jugées « irréalistes » des uns et les propositions « démagogiques » des autres, le gouvernement se veut ainsi le porte-voix d’une vision « raisonnable » et « non dogmatique » de la transition écologique. Fidèle à cette posture « et de droite et de gauche », le président se fait à la fois le promoteur du nucléaire, énergie décarbonée et garante de notre souveraineté énergétique mais dont la dangerosité est pointée par les écologistes, sans renoncer aux éoliennes, honnies de la droite.
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La publication du rapport du Réseau de transport d’électricité (RTE) détaillant les différents scénarios permettant de parvenir à la neutralité carbone en 2050 pourrait permettre d’étayer cette approche macroniste. « Atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables », expliquent notamment les experts, qui décrivent ces énergies comme devenues compétitives.
Si l’étude mentionne une baisse de la consommation d’énergie attendue, qui doit être la priorité des années à venir, elle met aussi en évidence l’inévitable hausse de la consommation d’électricité liée au remplacement progressif des énergies fossiles par de l’électrique. Avec un tel scénario, « se passer de nouveaux réacteurs nucléaires » impliquerait « un développement des énergies renouvelables plus rapide que celui des pays européens les plus dynamiques ».
> Lire aussi Vent de fronde contre les éoliennes de la montagne Sainte-Victoire
Dit autrement, l’option du « 100 % renouvelables » est jugée peu crédible dans les trente prochaines années, tant pour atteindre la neutralité carbone que pour répondre aux besoins de la population. « Il n’y a pas d’autre chemin possible que celui que prend le gouvernement », conclut Philippe Hardouin, président du parti En commun, allié à la majorité présidentielle. Un chemin ponctué d’éoliennes auquel Emmanuel Macron s’est finalement résigné.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/25/energies-le-choix-resigne-d-emmanuel-macron-pour-les-eoliennes_6099787_3234.html>
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16- « L’évolution prudente » de l’Australie en matière de transition énergétique, Le Monde, 26/10/21
Isabelle Dellerba (Sydney, correspondance)
Pressé de faire un pas avant la COP26 sur le climat, le pays ne revoit pas à la hausse ses engagements pour 2030 et compte investir dans l’hydrogène « propre ».
C’est un petit pas en avant, très insuffisant eu égard aux mesures nécessaires pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C. Mais, pour l’Australie, il représente un progrès notable. A quelques jours de l’ouverture de la 26econférence mondiale sur le climat (COP26), le 31 octobre, à Glasgow, le gouvernement dirigé par Scott Morrison s’est engagé, mardi 26 octobre, à viser l’objectif de « zéro émission nette » de gaz à effet de serre pour 2050.
Il n’a, en revanche, pas rehaussé son objectif de réduction des émissions d’ici à 2030, actuellement fixé entre 26 et 28 % (par rapport au niveau de 2005), se contentant d’annoncer que le pays le dépasserait pour atteindre de 30 % à 35 %. Ce n’est « pas une révolution mais une évolution prudente », a souligné le premier ministre conservateur mardi, en brandissant un petit livret bleu, contenant le plan qu’il entend présenter lors de son déplacement en Ecosse.
> Lire aussi Article réservé à nos abonnés Climat : l’objectif de 100 milliards de dollars pour les pays du Sud atteignable en 2023
« L’exécutif défend toujours les énergies fossiles. Il veut encore ouvrir de nouvelles mines. Or, la science est très claire. Pour respecter l’accord de Paris, il faut baisser les émissions d’environ 50 % dès 2030, atteindre la neutralité carbone avant 2050 et cesser immédiatement tout investissement dans le charbon, de gaz comme le pétrole », critiquait, peu avant l’annonce, Will Steffen, conseiller auprès du Climate Council, une organisation faisant autorité sur les questions liées au changement climatique en Australie.
« Nouvelles technologies » et « hydrogène propre »
Premier exportateur mondial de charbon comme de gaz naturel liquéfié, le pays n’entend pas tourner le dos aux ressources naturelles qui assurent sa prospérité ni instaurer de taxe carbone, ni même imposer des mesures contraignantes. Pour réussir sa transition énergétique, il privilégie une autre méthode : investir massivement dans les « nouvelles technologies » et notamment dans l’hydrogène « propre ».
> Lire aussi Changement climatique : qui paiera pour sauver la planète ?
Sous cet adjectif se cachent deux types d’hydrogènes : le « vert », produit à partir d’énergies renouvelables, et le « bleu », produit à partir d’énergies fossiles adossées à un système de stockage de carbone. Ce dernier, qui conserve le gaz ou le charbon dans le mix énergétique et s’appuie sur des technologies encore balbutiantes, est rejeté par des organisations de défense de l’environnement. Mais, pour l’Australie, qui ambitionne de devenir une puissance exportatrice de produits tels que l’hydrogène, l’ammoniaque, l’acier ou l’aluminium, la priorité est de trouver le bon équilibre afin de préserver les emplois dans les régions minières, tout en amorçant la conversion du pays dans les renouvelables.
L’île-continent n’est pas sans savoir que quatorze de ses vingt principaux partenaires commerciaux se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050-2060. Si elle ne veut pas perdre des parts de marché, elle doit donc s’adapter à la demande d’un monde décarboné.
> Lire aussi : A un mois de la COP26, la pression s’accroît sur les Etats
Et pour cela, elle dispose d’une multitude d’atouts : un taux d’ensoleillement exceptionnel, un vaste espace et une faible densité de population. Les Etats et territoires ne s’y sont pas trompés. La plupart d’entre eux ont d’ores et déjà misé sur les renouvelables. C’est grâce à leurs efforts et à l’engouement des particuliers et des entreprises australiennes pour le solaire que Canberra devrait pouvoir réduire ses émissions de 30 % à 35 % d’ici à 2030. Quant à la Nouvelle-Galles du Sud, elle espère devenir un géant mondial de l’hydrogène vert.
Interminable impasse
Au niveau fédéral, « nous n’avons toujours pas de politique globale. Le gouvernement veut investir dans les technologies mais il manque une politique pour inciter à l’adoption de ces technologies », note Tony Wood, directeur du programme énergie au Grattan Institute. « Néanmoins, je suis optimiste car nous assistons peut-être au début de la fin des guerres climatiques », ajoute-t-il. Pendant plus d’une décennie, les élus fédéraux australiens se sont écharpés sur ces questions au point de plonger l’île dans une interminable impasse. En juillet, les Nations unies, qui avaient analysé les actions de 170 pays pour répondre à la crise climatique, avaient classé l’Australie à la dernière place du rapport publié.
> Lire aussi L’Australie ne compte pas revoir à la hausse ses objectifs en matière de lutte contre le changement climatique
Finalement, c’est Scott Morrison, fervent défenseur de l’industrie minière, qui a réussi à convaincre les derniers climatosceptiques, au sein de sa majorité, d’agir. L’homme, connu pour son pragmatisme, ne pouvait plus ignorer qu’une vaste majorité de la population australienne mais aussi des acteurs économiques, politiques, culturels et même religieux réclamaient l’adoption de politiques climatiques ambitieuses. Il était aussi sous la pression de ses principaux alliés étrangers, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui lui demandaient de ne pas venir à Glasgow les mains vides.
Si la majorité de droite s’est résolue à viser la neutralité carbone, elle ne s’est pas donné les moyens de l’atteindre en renonçant, poussée par une poignée d’élus issus de circonscriptions agricoles et minières, à renforcer ses objectifs pour 2030.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/26/l-evolution-prudente-de-l-australie-en-matiere-de-transition-energetique_6099907_3244.html>
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17- Pollution contre emploi : au Guatemala, une mine de nickel met une ville en état de siège, AFP, 27/10/21, 13:00
Henry Morales Arana
"Cette entreprise nous apporte la mort à petit feu" : pour le chef indigène Cristobal Pop, la mine de nickel d'El Estor, dans l'est du Guatemala, pollue le lac où sa communauté pêche pour se nourrir - ce que dément la compagnie qui l'exploite.
La situation à El Estor est explosive : depuis dimanche, l'agglomération de 100.000 habitants a été placée en état de siège, avec le déploiement dans les rues d'un millier de militaires et de policiers.
La veille, une manifestation contre la Compagnie guatémaltèque de nickel (CGN), filiale de la société suisse Solway Investment Group, avait été dispersée violemment par les forces de l'ordre. Les manifestants bloquaient depuis près de trois semaines l'accès des camions à la mine.
Quatre policiers ont été blessés par balles. Dans la foulée, le gouvernement du président Alejandro Giammattei a suspendu pour un mois le droit de manifester dans la zone, un couvre-feu est en vigueur et les forces de l'ordre patrouillent dans les rues.
Les manifestants ont dénoncé une mesure d'intimidation et la criminalisation de leur lutte. Cristobal, lui, est inquiet mais se veut déterminé.
"J'ai quatre enfants et ils vont subir les conséquences" de l'exploitation minière, explique à l'AFP ce pêcheur artisanal de 44 ans, membre de la communauté des maya-q'eqchi'.
Il assure que lorsqu'il était adolescent, les poissons étaient abondants dans le lac de Izabal, sur la rive duquel se dresse El Estor.
Et affirme que leur nombre a diminué depuis l'entrée en activité de la mine en 2014, pointant du doigt une installation située sur les rives du lac, qui mettrait en péril les sources d'eau souterraines.
- "Spéculations" -
Le pêcheur rappelle qu'en 2017 une large nappe rouge était apparue sur la surface du lac.
Lui et ses collègues avaient mis en cause la mine et organisé des manifestations.
Un pêcheur avait été tué par balles, dans des circonstances troubles, et lui-même avait été emprisonné.
Lors de la récente mobilisation, les habitants de la zone ont accusé CGN de poursuivre son activité alors que la Cour suprême a ordonné en 2020 sa suspension.
La plus haute juridiction du pays a donné raison aux habitants indigènes qui dénonçaient l'absence de consultation préalable avec la population avant l'obtention de la concession.
Comme souvent dans ce genre de situation, d'autres habitants accueillent la mine à bras ouverts car elle fournit des emplois.
L'entreprise, qui revendique près de 2.000 employés, "ne fait pas de mal à la commune, elle permet de la développer", estime ainsi Abelardo Xol, un professeur.
Abelino Chub, un autre dirigeant communautaire, constate que les "gens sont divisés" sur la question. "Malheureusement le groupe en faveur de la mine ne voit que l'argent (...), mais pas les dégâts que provoque cette entreprise", estime-t-il.
Au siège de la mine, à 6 km de là, son directeur, Dmitry Kudryakov, rejette les accusations de pollution qu'il qualifie de "spéculations" d'un "petit groupe" d'opposants qui ne représente pas, selon lui, les habitants d'El Estor.
L'entrepreneur russe assure à l'AFP que la société respecte les règles internationales en matière de protection de l'environnement.
Selon lui, la nappe rouge de 2017 a résulté de la présence de "bactéries" liées à une pollution du fleuve Polochic, en amont.
M. Kudryakov affirme que la décision de justice ordonnant l'arrêt de l'activité minière ne concerne qu'un permis d'extraction de matériaux situé à flanc de montagne et que cette activité a été interrompue en février.
Ce que confirme le gouvernement : "l'usine de traitement et les autres droits miniers (...) ne sont pas liés à la décision" de la Cour suprême. "Actuellement, son fonctionnement est en vigueur et est considéré comme conforme à la loi", a-t-il fait savoir dimanche dans un communiqué.
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-contre-emploi-au-guatemala-une-mine-de-nickel-met-une-ville-en-etat-de-siege-430104>
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18- L'ASN redoute une saturation "beaucoup plus rapide que prévu" des piscines de la Hague, AFP, 28/10/21, 22:00
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) craint une "saturation (...) beaucoup plus rapide que prévu" des piscines de La Hague, où refroidissent les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises, si les "difficultés" d'Orano persistent dans son usine de Marcoule (Gard), a-t-on appris jeudi auprès du gendarme du nucléaire.
C'est ce que l'ASN indique dans un courrier daté du 25 octobre et publié récemment sur son site internet.
Le gendarme du nucléaire alerte depuis 2020 sur le risque de saturation des piscines de La Hague, où refroidissent près de 9.700 tonnes de combustibles. La saturation était jusqu'alors évoquée pour l'horizon 2030.
Mais ce risque est accentué par "l'aggravation des difficultés auxquelles (Orano) est confronté pour la fabrication de combustible Mox" dans son usine Melox à Marcoule (Gard), selon l'ASN.
Car comme Marcoule produit moins, La Hague doit retirer moins de combustibles des piscines pour les retraiter et les piscines continuent à se remplir avec les combustibles qui arrivent des centrales, assure Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires chez Greenpeace.
Dans son usine de La Hague, Orano extrait des combustibles irradiés, notamment du plutonium, qu'elle transfert à Marcoule pour y fabriquer de nouveaux combustibles (appelés Mox) en le mélangeant avec de l'uranium.
Or "à La Hague, on n'a pas le droit d'extraire plus de plutonium que ce qu'on en consomme pour fabriquer du Mox à Marcoule. C'est une règle de non-prolifération", le plutonium étant un matériau pouvant servir à fabriquer des bombes, selon M. Rousselet.
Interrogée, l'ASN n'a pas souhaité donner plus d'information qu'il n'en figure dans son courrier.
Dans ce courrier rédigé après une audition du directeur général d'Orano le 28 septembre, le gendarme du nucléaire souligne aussi "sa préoccupation concernant la dégradation rapide des marges disponibles dans les entreposages à La Hague, pour les matières plutonifères".
A La Hague, Orano stocke en effet aussi notamment, en dehors des piscines, le plutonium extrait des combustibles irradiés dans les centrales et à destination de Marcoule.
Interrogé par l'AFP, la direction d'Orano La Hague a précisé qu'elle avait "proposé" à l'ASN et à EDF "plusieurs solutions dont la densification des piscines actuelles", "afin de maintenir un niveau de disponibilité important dans ses piscines d’entreposage et pour faire face aux aléas".
En outre, "le site de Melox a engagé un grand plan de transformation pour restaurer son rythme de production" après "un ralentissement important" de la production, selon Orano.
EDF doit construire une nouvelle piscine d'entreposage centralisée à La Hague, site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe, mais elle ne sera pas opérationnelle avant 2034.
Selon l'IRSN, bras technique de l'ASN, une saturation des piscines de la Hague peut bloquer progressivement tous les réacteurs français.
<https://information.tv5monde.com/info/l-asn-redoute-une-saturation-beaucoup-plus-rapide-que-prevu-des-piscines-de-la-hague-430324>
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19- Un A319neo a fait son premier vol d'essai avec 100% de carburant durable issu d'huiles de cuisson usagées, 20 Minutes, 29/10/21, 17h28
Béatrice Colin
Vol au vert. Un A319neo a mené un premier vol d’essai en volant avec 100 % de carburant d’aviation durable, afin d’étudier son impact, notamment sur les émissions de l’avion
• Un avion d’essai Airbus A319neo a volé jeudi au-dessus de Toulouse grâce à du carburant d’aviation durable.
• Cette alternative au kérosène est produite en partie grâce à des huiles de cuissons usagées.
• Une étude est lancée pour déterminer notamment son impact sur les émissions de l’avion.
On ne sait pas si ça sentait la frite dans le cockpit jeudi. En tout cas, c’est bien grâce à un carburant «vert» issu d’huiles de cuisson usagées qu’un A319neo a pris son envol hier depuis le tarmac de Blagnac pour un premier vol d’essai avec dans ses réservoirs cette alternative au kérosène.
Lors de ce vol d’essai au-dessus de la région toulousaine, l’avion Airbus a fonctionné avec 100 % de carburant d’aviation durable, le CAD, « fabriqué à partir d’esters hydro-traités et d’acides gras (HEFA), qui se composent principalement d’huiles de cuisson usagées », indique l’avionneur européen dans un communiqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3160719-20211029-a319neo-fait-premier-vol-essai-100-carburant-durable-issu-huiles-cuisson-usagees>
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20- Le futur chancelier allemand s’engage en faveur du gaz et les Verts se rallient à sa cause, EurActiv, 29/10/21
Nikolaus J. Kurmayer | translated by Ambrine Dumas
Alors que la Commission européenne devrait présenter cette année les règles de la finance durable dans le cadre de la taxonomie de l’UE, le plus grand État de l’UE et son futur chancelier sont plus engagés que jamais en faveur du gaz.
Le rôle du gaz dans le mix énergétique est controversé, puisque le passage du charbon au gaz est considéré comme un « objectif si facilement accessible » qui permet de progresser rapidement vers la réduction des émissions de carbone. Pourtant, les critiques craignent que le recours au gaz ne « verrouille » la production d’énergie à partir de combustibles fossiles.
L’Allemagne, dont les derniers réacteurs nucléaires seront arrêtés d’ici à la fin de l’année 2022, est l’un des pays de l’UE les plus dépendants du gaz. Le développement des énergies renouvelables dans le pays a été très lent ces dernières années.
La transition énergétique allemande sera axée sur les énergies renouvelables, mais « l’utilisation du gaz en fera également partie pendant une longue période ». Cela qui signifie que l’Allemagne devra « construire de nouvelles centrales électriques à gaz », a expliqué le futur chancelier allemand Olaf Scholz.
Les centrales à gaz « sont la condition préalable pour nous permettre de faire face à cette période de changement », a déclaré M. Scholz aux participants d’un congrès organisé par l’influent syndicat de l’industrie minière, chimique et énergétique, IG BCE, le 27 octobre.
EURACTIV avait précédemment rapporté depuis Berlin que les sociaux-démocrates allemands du SPD sont favorables à l’inclusion du gaz dans la taxonomie de la finance durable de l’UE.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/le-futur-chancelier-allemand-sengage-en-faveur-du-gaz-et-les-verts-se-rallient-a-sa-cause/>
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21- Les pays de l’UE intensifient la pression pour accorder au nucléaire un label « vert », EurActiv, 29/10/21
Kira Taylor | translated by Ambrine Dumas
Un groupe de dix pays européens a fait pression sur la Commission européenne pour qu’elle accorde à l’énergie nucléaire le label « vert » dans le cadre de la taxonomie financière durable de l’UE, qui sert de guide aux investissements en faveur du climat.
Les ministres de l’Énergie du groupe des dix ont soutenu l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie lors d’une réunion extraordinaire du Conseil « Énergie » de l’UE mardi (26 octobre), organisée pour faire face à la hausse des prix de l’énergie.
Une proposition de la Commission européenne est désormais attendue « d’ici la fin de l’année », a déclaré Kadri Simson, commissaire européenne à l’Énergie.
Au début du mois, un groupe de ministres de dix pays de l’UE a signé un article d’opinion commun affirmant que « l’énergie nucléaire doit faire partie de la solution » à la crise climatique et être incluse dans la taxonomie.
L’article a été signé par les ministres de l’économie et de l’énergie de la Bulgarie, de la Croatie, de la République tchèque, de la Finlande, de la France, de la Hongrie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie et de la Slovénie.
Lors de la réunion ministérielle de cette semaine, les Pays-Bas ont offert leur soutien tandis que la Suède s’est également exprimée favorablement sur le nucléaire.
« Les Pays-Bas sont en outre favorables à une conclusion rapide des actes délégués sur la taxonomie, en tenant compte de l’énergie nucléaire. Le contexte de cet acte devrait être basé sur la science afin de garantir une crédibilité à long terme », a déclaré le ministre néerlandais Stef Blok.
« La Suède estime que nous aurons besoin de toutes les solutions rentables sans combustibles fossiles, y compris la bioénergie et le nucléaire, qui contribuent aux objectifs climatiques de l’UE et à la réduction de notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles », a déclaré Anders Ygeman, le ministre suédois de l’énergie.
« Ce qui a été très intéressant, c’est la façon dont le débat a évolué au cours des dernières semaines. Tout d’abord, je pense que c’est parce que de plus en plus d’États membres admettent que, pour atteindre les objectifs de décarbonation, nous avons besoin du nucléaire dans le mix énergétique », a déclaré Jessica Johnson de Foratom, l’organisme industriel de l’énergie nucléaire.
« Ce changement s’explique en partie par le fait que certains États membres changent d’avis sur le nucléaire, et ce depuis environ un an. Cela s’explique également par la récente crise énergétique. Je pense que de plus en plus de personnes commencent à comprendre le risque de dépendre des importations », a-t-elle déclaré à EURACTIV.
La flambée mondiale des prix de l’énergie a mis en lumière la dépendance de l’Europe vis-à-vis des puissances étrangères, notamment la Russie, pour son gaz.
L’énergie nucléaire, cependant, dépend moins des importations. L’uranium est disponible auprès de multiples sources et seule une petite quantité est nécessaire pour produire une grande quantité d’énergie. De plus, la plupart des exploitants stockent sur place des réserves d’uranium suffisantes pour garantir deux à trois ans d’exploitation, selon Foratom.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/les-pays-de-lue-intensifient-la-pression-pour-accorder-au-nucleaire-un-label-%E2%80%89vert%E2%80%89/>
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22- La réparation de vélos, un marché qui se développe à grande vitesse, Le Monde, 01/11/21, 14h46
Olivier Razemon
Une utilisation de plus en plus démocratisée du vélo a forcé le marché de la réparation à s’adapter. Les ateliers, commerciaux ou associatifs, se multiplient, malgré la pénurie de pièces détachées et de main-d’œuvre.
« Il était temps qu’on ouvre, car la demande explose. » A Rennes, David Piederriere, coprésident de l’atelier associatif de réparation de bicyclettes La Petite Rennes, se félicite d’avoir troqué, début septembre, un local exigu du centre-ville pour un espace de 160 mètres carrés dans l’écoquartier de la Courrouze, à l’emplacement d’une ancienne caserne.
Chaque jour, entre 30 et 40 personnes poussent la porte de l’atelier, « pour réparer leur vélo, acheter une pièce d’usure, prendre une information », poursuit le responsable. En échange d’une adhésion de 20 euros par an, les membres peuvent manier les outils mis à leur disposition et bénéficier des conseils des salariés. Si l’association insiste sur sa mission « solidaire » et sur son engagement à réemployer des objets plutôt que de les jeter, une bonne partie de ses membres ne sont pas des militants. En effet, à Rennes, la dizaine de boutiques de vélocistes ne suffit pas à absorber la demande, et les délais d’obtention d’un rendez-vous se comptent en semaines.
Le marché de la réparation de vélos a beaucoup changé en quelques années. Jusqu’au milieu des années 2010, pour remettre en état sa bicyclette, l’usager pouvait solliciter, outre les 300 ateliers associatifs existants, un vélociste de son quartier ou, à défaut, « un gentil voisin qui fait tout ».
Mise en relation de réparateurs et de citadins pressés
Puis, à Paris, Strasbourg, Bordeaux ou Lyon, des plates-formes ont lancé un service à domicile. La société Cyclofix, créée fin 2015, met en relation des réparateurs indépendants, autoentrepreneurs pour la plupart, et les citadins pressés. Aujourd’hui, la plate-forme centralise les emplois du temps de 200 mécaniciens, dans 14 agglomérations. Entre-temps, les enseignes de distribution se sont équipées d’ateliers de réparation, le plus souvent en fond de boutique ou au sous-sol.
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La pandémie et la forte progression de l’usage du vélo ont chamboulé le marché. La pénurie à laquelle est confronté le secteur depuis plus d’un an a redoré le blason des vieux biclous retapés. Reprenant une idée de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), l’Etat a financé, entre mai 2020 et mars 2021, une dotation de 50 euros pour chaque vélo remis en état. L’opération, qui consistait à « sortir des caves » les bicyclettes qui firent un jour office de cadeau de Noël et rouillaient depuis, a fait chauffer les outils dans les ateliers. Enfin, parmi les nouveaux cyclistes, nombreux sont ceux qui avouent sans honte ne pas savoir changer une chambre à air ni remplacer un patin de frein.
C’est pour capter ce marché que Vélogik, une entreprise spécialisée dans la maintenance cyclable pour le compte d’entreprises ou de collectivités, s’adresse désormais au grand public. La société, qui emploie 150 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros, a ouvert cet automne deux ateliers à Grenoble et Paris.
Pénurie de pièces détachées neuves
Dans l’Est parisien, l’entreprise a investi une ancienne cristallerie aux larges baies vitrées à travers lesquelles les passants aperçoivent deux mécaniciens en train de manier des vélos suspendus à des pieds d’atelier. « Nous tenons à rendre visible ce savoir-faire pour le mettre en valeur », explique Chloé Bouilloux, chargée d’animer le réseau d’ateliers. D’ici à la fin 2022, Vélogik compte « mailler les dix plus grandes agglomérations cyclables de France, en succursales ou en franchises », développe Vincent Monatte, son directeur général.
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Le secteur subit toutefois la pénurie de pièces détachées neuves qui, pour la plupart, viennent d’Asie. Vélogik et Cyclofix disposent certes d’un avantage concurrentiel, en commandant et stockant des pièces en grande quantité. Mais cela ne suffit plus. Les vélocistes commencent à lorgner le stock constitué au fil des années par les ateliers associatifs. « Cela fait sept ans que nous désossons des vélos pour réemployer ce qui peut l’être », souligne David Piederriere, à La petite Rennes. Cette méthode inspire désormais l’ensemble du secteur. « Lorsqu’un vélo en libre-service que nous exploitons doit être mis au rebut et qu’il comporte des pièces quasi neuves, nous les récupérons », indique M. Monatte.
« Il faudrait au moins 10 000 mécaniciens, peut-être 14 000 d’ici cinq ans »
Tous les acteurs peinent en outre à recruter. L’Institut national du cycle et du motocycle (INCM), qui délivre des formations spécialisées, estime à 8 000 le nombre de mécaniciens en exercice. « Il en faudrait au moins 10 000, peut-être 14 000 d’ici cinq ans, mais surtout des mécaniciens correctement formés », estime Jean Le Naour, directeur de l’INCM.
En matière de formation, chacun fait avec les moyens du bord. La FUB « pilote une formation d’opérateur cycle qui s’acquiert en une vingtaine de jours », indique Claire Toubal, chargée de mission. 422 personnes en avaient bénéficié à la mi-octobre. Vélogik a créé en interne son propre organisme, qui a formé une centaine de collaborateurs. En trente-cinq heures, dispensées en ligne, la « Cyclofix Academy » promet pour sa part un « apprentissage en autonomie, validé par des vidéos, qui est en cours de certification », précise Alexis Zerbib, fondateur de l’entreprise. Les recruteurs ne font pas la fine bouche. « Il suffit de révéler sur le réseau professionnel LinkedIn que l’on commence une formation de mécanicien vélo pour recevoir des promesses d’embauche », confie un responsable de l’industrie du cycle.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/01/la-reparation-de-velos-en-plein-essor_6100527_3234.html>
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23- Gaz à effet de serre : le nucléaire français peut mieux faire, AFP, 01/11/21, 15:00
Chloé Coupeau
Avec 16 "événements significatifs" liés à l'émission du plus puissant des gaz à effet de serre depuis 2018 en France, le nucléaire peut mieux faire dans ce domaine où il est réputé exceller. Le gendarme du nucléaire suit ces "fuites" de près.
Les centrales nucléaires sont certes "faiblement carbonées mais elles émettent des gaz beaucoup plus puissants que le CO2 qui ne sont pas négligeables par rapport au discours du nucléaire +on est totalement clean+" pour le climat, estime Yannick Rousselet, chargé des question nucléaires de Greenpeace France interrogé par l'AFP.
Les réacteurs français émettent ainsi chaque année de 1,3 à 2 tonnes de SF6, le plus puissant des gaz à effet de serre, soit entre 30.000 et 45.000 tonnes équivalent CO2, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le SF6, utilisé pour ses propriétés d'isolant électrique, possède un potentiel de réchauffement 23.500 supérieur à celui du CO2 pour une durée de vie de 3.200 ans, selon EDF. Il met en effet beaucoup plus de temps à disparaître que le CO2.
L'ASN relève en outre pour 2018-2020 plusieurs milliers de kilos par an de fuites de fluides frigorigènes, des gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement est de 1.200 à 3.000 fois supérieur à celui du CO2 selon le type de gaz.
Ces émissions sont faibles comparées aux 396 millions de tonnes équivalent C02 émises en 2020 en France, avant tout par les transports et le chauffage.
Mais l'ASN n'en suit pas moins ces "fuites" de près, à l'heure où l'objectif d'une neutralité carbone en 2050 doit se traduire par une électrification massive des usages. L'atome produit plus de 70% du courant en France, un record mondial.
Depuis 2018, le gendarme du nucléaire demande ainsi aux centrales nucléaires de lui déclarer un "événement significatif environnement" (ESE) dès lors que le seuil annuel de 100 kg émis est dépassé pour le SF6, comme pour les fluides frigorigènes.
Le gendarme du nucléaire a ainsi enregistré 16 ESE depuis 2018 pour le SF6 et 14 à 17 par an sur 2018-2020 pour les fluides frigorigènes.
- "Plan de résorption des fuites"-
Pour le SF6, l’ASN "a mené depuis 2019 des actions de contrôles de centrales nucléaires sur les rejets" et "EDF a mis en place depuis 2019/2020 un plan de résorption des fuites", selon le gendarme du nucléaire. Sa mise en œuvre fait "l'objet d'une campagne de contrôle" de l'ASN en 2021, selon la même source.
En juillet, l'Autorité a ainsi déploré des "lacunes persistantes concernant les rejets de SF6", en 2020, à la centrale de Penly (Seine-Maritime) avec des "rejets assez importants non maîtrisés" de ce gaz.
Avec ses deux réacteurs, la centrale normande a émis 559 kg de SF6 en 2020, 880 kg en 2019, 777 en 2018, bien au-delà du seuil déclenchant la déclaration d'un ESE.
Les fuites de SF6 concernent six des 18 centrales nucléaires (Penly, Paluel, Blayais, Flamanville, Golfech, Gravelines), selon l'ASN. Elles interviennent en effet plus fréquemment sur les sites situés en bord de mer en raison de la corrosion liée à l’air salin.
"Sortir du nucléaire" de son côté déplore que le seuil de 100 kg pour la déclaration d'ESE soit le même pour le SF6 et les fluides frigorigènes alors que le SF6 est beaucoup plus puissant. L'organisation regrette en outre que le seuil soit le même quel que soit le nombre de réacteurs dans la centrale.
Reste que selon EDF, entre 2008 et 2020, "les fuites de SF6 du parc nucléaire ont été réduites de près de 85%" et "les projections à septembre 2021 confirment des diminutions substantielles de 26 à 28% par rapport à 2020".
Interrogé également sur les fluides frigorigènes, le géant du nucléaire n'a pas communiqué de chiffres.
Côté CO2, Greenpeace rappelle par ailleurs que la filière nucléaire génère d'autres émissions hors centrales, via l'extraction dans les mines, les transports de matière ou l'usine de retraitement de la Hague.
<https://information.tv5monde.com/info/gaz-effet-de-serre-le-nucleaire-francais-peut-mieux-faire-430709>
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En images
24- Énergie : un chèque de 100 euros... et après ?, France 5, C dans l’air, 22/10/21, 17h44
Invités :
- Fanny Guinochet, éditorialiste - France Info, La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales
- Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie - Le Parisien-Aujourd’hui en France
- Maud Descamp, journaliste, chargée de l'énergie au service économique d’Europe 1.
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique - Marianne
> Magazine (64 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2822835-emission-du-vendredi-22-octobre-2021.html>
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25- Une idée pour la France : une démarche citoyenne pour l'électricité verte, France 2, journal de 13h, 25/10/21
Dans la chronique "Une idée pour la France", les équipes du Journal de 13 Heures vous emmènent à la découverte de projets citoyens pour améliorer la qualité de vie des Français. Lundi 25 octobre, direction le Gard, dans la commune d'Aubais, où des "survoltés" veulent changer les choses.
Il y a près de dix ans, aux alentours de la commune d'Aubais (Gard), des manifestants s'opposent à l'exploitation du gaz de schiste dans la région. Après avoir eu gain de cause, certains manifestants ont continué à pousser afin d'obtenir des moyens d'énergie plus verts. Une ancienne décharge a notamment été réaménagée en terrain pour panneaux photovoltaïques. "On a vu avec la mairie, à savoir si on pouvait disposer de ce terrain", explique Sophie Setbon-Cuisinier, membre du collectif des "Survoltés". L'investissement sur les panneaux rapporte près de 3%. Ce projet écocitoyen inspire de nombreux autres projets en France.
Des projets d'énergie citoyens poussent en France
Comme le précise Valérie Heurtel, journaliste France Télévisions, sur le plateau du journal de 13 Heures, de nombreux projets similaires voient le jour en France. "À Saint-Denis-sur-Coise (Loire), dans les monts du Lyonnais, 12 agriculteurs fabriquent du biogaz à partir des déchets agricoles. Cela fournit le chauffage pour 2 400 personnes", ajoute la journaliste du groupe France Télévisions. Pour ceux ne disposant pas de projets à proximité, il est également possible d'investir dans des projets déjà débutés ailleurs.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce/competitivite/une-idee-pour-la-france-une-demarche-citoyenne-pour-l-electricite-verte_4821271.html>
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