[revue-presse-FNH] Grande revue de presse spéciale dérèglement climatique et COP26 de Glasgow (jeudi 4 novembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Jeu 4 Nov 08:03:35 CET 2021
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1- Reportage. Climat : "Les médias traditionnels ne s’adaptent pas à la jeunesse" <https://www.letudiant.fr/lifestyle/engagement-et-vie-associative/article/climat-les-medias-traditionnels-ne-s-adaptent-pas-a-la-jeunesse.html>, L’Etudiant, 04/10/21
2- Les humains ne sont pas faits pour résister à la chaleur qu'annonce le changement climatique <https://theconversation.com/avec-le-rechauffement-climatique-letre-humain-va-atteindre-ses-limites-de-resistance-a-la-chaleur-169882>, The Conversation, 29/10/21, 11:24
3- La crédibilité des négociations climatiques se joue à la COP 26 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/credibilite-negociations-climatiques-cop26-38453.php4>, Actu-environnement, 29/10/21
4- COP26 : l’enjeu est de ne pas tuer l’Accord de Paris <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/ouverture-de-la-cop26-tout-l-enjeu-est-de-ne-pas-tuer-l-accord-de-paris-150277.html>, Novethic, 31/10/21
5- COP26 : calculez votre bilan carbone annuel grâce à un simulateur <https://www.leparisien.fr/environnement/cop26-calculez-votre-bilan-carbone-annuel-grace-a-un-simulateur-01-11-2021-WFV5BRUPQBFSXM4GABFTVVNYJE.php>, Le Parisien, 01/11/21, 15h36
6- Décryptage. COP 26 : pourquoi la neutralité carbone est un concept complexe pour les entreprises <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/cop-26-pourquoi-la-neutralite-carbone-est-un-concept-complexe-pour-les-entreprises-1360055>, Les Echos, 01/11/21, 12:01
7- Comment parler du changement climatique aux enfants <http://www.slate.fr/story/218340/comment-parler-du-changement-climatique-aux-enfants>, Slate, 01/11/21, 18h04
8- COP26 : pourquoi les Etats-Unis restent-ils à la traîne dans la lutte contre le réchauffement climatique ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-pourquoi-les-etats-unis-restent-ils-a-la-traine-dans-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique_4829089.html>, France Télévisions, 01/11/21, 18:25
9- COP26 : la gravité de la situation climatique en 10 chiffres <https://www.wedemain.fr/dechiffrer/cop26-la-gravite-de-la-situation-climatique-en-10-chiffres-selon-l-organisation-meteorologique-mondiale/>, We Demain, 01/11/21
10- La Russie et le mythe du changement climatique heureux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/la-russie-et-le-mythe-du-changement-climatique-heureux_6100613_3244.html>, Le Monde, 02/11/21, 02h14
11- COP26 : sceptiques, jusqu'au-boutistes, submergés… On vous présente les six grandes familles de pays qui négocient en ce moment sur le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-sceptiques-jusqu-au-boutistes-submerges-on-vous-presente-les-six-grandes-familles-de-pays-des-negociations-climatiques_4787445.html>, France Télévisions, 02/11/21, 07:12
12- La COP26 dans l’attente de gestes concrets <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-malgre-la-prise-de-conscience-les-actions-concretes-se-font-attendre_6100623_3244.html>, Le Monde, 02/11/21, 10h17
13- COP26 : l’Inde crée la surprise en promettant la neutralité carbone pour 2070 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-l-inde-cree-la-surprise-en-promettant-la-neutralite-carbone-pour-2070_6100669_3244.html>, Le Monde, 02/11/21, 11h27
14- Inde : rentabiliser le désert grâce à l'énergie solaire <https://information.tv5monde.com/info/inde-rentabiliser-le-desert-grace-l-energie-solaire-430778>, AFP, 02/11/21, 12:00
15- COP26: une centaine de dirigeants mondiaux s'engagent à enrayer la déforestation <https://information.tv5monde.com/info/cop26-une-centaine-de-dirigeants-mondiaux-s-engagent-enrayer-la-deforestation-430817>, AFP, 02/11/21, 14:00
16- COP26 : on vous explique ce qu'est le méthane, l'autre gaz à effet de serre qui réchauffe le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-vous-explique-ce-qu-est-le-methane-l-autre-gaz-a-effet-de-serre-qui-rechauffe-le-climat_4830143.html>, France Télévisions, 02/11/21, 16:46
17- Tribune. COP26 : "Mettons fin au forage des énergies fossiles en mer !", l'appel de Marie Toussaint et d'ONG <https://www.lejdd.fr/Societe/lappel-de-leurodeputee-marie-toussaint-et-dong-mettons-fin-au-forage-des-energies-fossiles-en-mer-4074847>, Le JDD, 02/11/21, 17h13
18- Le climat, l’enjeu qui peut faire basculer la géopolitique mondiale <https://theconversation.com/le-climat-lenjeu-qui-peut-faire-basculer-la-geopolitique-mondiale-168418>, The Conversation, 02/11/21, 19:03
19- A la COP26, le parcours du combattant des petites délégations pour rejoindre Glasgow <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/a-la-cop26-le-parcours-du-combattant-des-petites-delegations-pour-rejoindre-glasgow_4829463.html>, France Télévisions, 02/11/21, 19:54
20- Ensoleillée mais isolée, Chypre peine à augmenter la part d'énergie verte <https://information.tv5monde.com/info/ensoleillee-mais-isolee-chypre-peine-augmenter-la-part-d-energie-verte-430803>, AFP, 02/11/21, 20:00
21- COP26, jour 2 : les dirigeants mondiaux s’engagent contre le méthane et pour les forêts <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-jour-2-les-dirigeants-mondiaux-s-engagent-contre-le-methane-et-pour-les-forets_6100712_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/11/21, 22h35
22- COP26 : Joe Biden tance Pékin sur le changement climatique <https://www.goodplanet.info/2021/11/03/cop26-joe-biden-tance-pekin-sur-le-changement-climatique/>, AFP, 02/11/21, 23:00
23- Reportage. Au Jharkhand, terre de forêts, le charbon à marche forcée <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/03/au-jharkhand-terre-de-forets-le-charbon-a-marche-forcee_6100730_3244.html>, Le Monde, 03/11/21, 02h31
24- Décryptage. Comment l’homme bouscule l’équilibre du climat sur la Terre <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/11/03/comment-l-homme-bouscule-l-equilibre-du-climat-sur-la-terre_6100746_4355770.html%3E>, Le Monde, 03/11/21, 07h26
25- A la COP26, de belles promesses pour les forêts <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/a-glasgow-les-dirigeants-de-la-planete-promettent-de-stopper-la-deforestation-d-ici-a-2030_6100711_3244.html>, Le Monde, maj le 03/11/21 à 09h37
26- Palestiniens ou Israéliens, les oléiculteurs ont la crise climatique comme ennemie <https://information.tv5monde.com/info/palestiniens-ou-israeliens-les-oleiculteurs-ont-la-crise-climatique-comme-ennemie-430939>, AFP, 03/11/21, 11:00
27- COP26 : Pékin et Moscou répliquent aux critiques de Washington sur le changement climatique <https://www.goodplanet.info/2021/11/03/cop26-pekin-et-moscou-repliquent-aux-critiques-de-washington-sur-le-changement-climatique/>, AFP, 03/11/21, 12:00
28- COP26 : Le Royaume-Uni lance un plan de neutralité carbone pour le secteur de la finance <https://www.20minutes.fr/planete/3163611-20211103-cop26-royaume-uni-lance-plan-neutralite-carbone-secteur-finance>, 20 Minutes avec agences, 03/11/21, 12h14
29- COP26 : après les leaders mondiaux, place aux financiers et aux négociateurs <https://information.tv5monde.com/info/cop26-apres-les-leaders-mondiaux-place-aux-financiers-et-aux-negociateurs-430845>, AFP, 03/11/21, 20:00
30- Charbon : on le rejette à la COP26… Mais on en redemande <https://www.wedemain.fr/respirer/charbon-on-le-rejette-a-la-cop26-mais-on-en-redemande/>, We Demain, 03/11/21
31- Climat : les émissions de CO2 presque aux niveaux records d'avant Covid <https://information.tv5monde.com/info/climat-les-emissions-de-co2-presque-aux-niveaux-records-d-avant-covid-431079>, AFP, 04/11/21, 02:00
En images
32- Climat : un demi-degré aux conséquences désastreuses pour la planète <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/climat-un-demi-degre-aux-consequences-desastreuses-pour-la-planete_4829301.html>, France 2, journal de 13h, 01/11/21
33- Énergie : en Chine, le charbon est toujours roi <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-en-chine-le-charbon-est-toujours-roi_4830459.html>, France 3, Le 12/13, 02/11/21
34- "Si on va sur une autre planète, ce sera de la faute des grands" : six enfants nous livrent leur ressenti face à la crise climatique <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/video-si-on-va-sur-une-autre-planete-ce-sera-de-la-faute-des-grands-six-enfants-decrivent-leur-ressenti-face-a-la-crise-climatique_4813211.html>, France Télévisions, 03/11/21, 17:38
Bien à vous,
Florence
NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
RESSENTIS DU JOUR : Face au réchauffement de la planète, la jeunesse oscille entre anxiété, colère et frustration. (cf. item 1, 7 & 34)
ENJEU DU JOUR : Au cours des derniers millénaires, les différentes sociétés humaines ont pu s’appuyer sur une large variété de conditions climatiques pour soutenir leur croissance fulgurante et leurs progrès. Mais aujourd’hui, l’éventail des conditions météorologiques que notre espèce est peu à peu amenée à rencontrer se modifie sous l’effet du réchauffement climatique. (cf. item 2)
MENU DU JOUR : Compensations insuffisantes envers les pays victimes du climat, décalage entre les trajectoires d'émissions et les alertes scientifiques, accumulation de décisions laissées en suspens sont au menu du sommet crucial de Glasgow. (cf. item 3, 4, 9, 12 & 18)
CITATION DU JOUR : "Si la COP21 de Paris était celle des promesses, la COP26 de Glasgow doit être celle des résultats", Jonathan Wilkinson, Premier ministre canadien (cf. item 4)
ATTENTISME DU JOUR : Développement agricole, nouvelles routes maritimes… Le fantasme de bénéfices possibles pour la Russie entretient l’attentisme du pays face au réchauffement climatique. Et l’annonce récente d’un objectif de neutralité carbone en 2060 suscite le scepticisme. (cf. item 10)
ANNONCE DU JOUR : L’Inde, troisième émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine et les Etats-Unis, s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2070, a annoncé le premier ministre, Narendra Modi. Dans le même temps, sont en cours de nouveaux projets d’extraction de charbon au Jharkhand, Etat de l’Inde possédant la majorité des réserves de charbon nationales. (cf. item 13, 14 & 23)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : En 250 ans, la Terre s’est réchauffée à un rythme jamais vu dans sa pourtant longue histoire. Progressivement, son système climatique est passé d’un équilibre à un déséquilibre. (cf. item 24 & 32)
QUESTIONNEMENTS DU JOUR : — Quelle valeur faut-il donner à une déclaration non contraignante signée par 100 pays dont certains (Congo, Brésil…) sont jugés peu "crédibles" ? Beaucoup de pays s'étaient déjà engagés en 2014 à diviser la déforestation par deux d'ici 2020 et d'y mettre fin en 2030. L’objectif de 2030 n’est-il pas trop lointain laissant encore libre cours à une décennie supplémentaire de déforestation ? Les promesses n'engagent-elles que ceux qui les écoutent ? (cf. item 15, suite, 21 & 25)
— Moins connu que le CO2, le méthane est un puissant gaz à effet de serre. A l'occasion de la COP26, plus de 80 pays se sont engagés à en baisser rapidement les émissions. Cet engagement sera-t-il suivi de faits ?. (cf. item 16 & 21)
TENSION DU JOUR : Joe Biden a accusé la Chine, le principal pollueur mondial, de rester sourde aux "gigantesques" enjeux du dérèglement climatique par son absence à la COP26, marquée par une avancée majeure pour réduire les émissions de méthane. (cf. item 22 & 27)
ASPIRATION DU JOUR : Après les leaders mondiaux, place aux financiers. Londres veut exiger des institutions financières et des entreprises cotées qu’elles « publient des plans de transition » détaillés. (cf. item 28, 29 & suite)
INTRUS DU JOUR : Sur le papier, tout le monde semble s’en accorder. Il n’y aura pas de limitation du réchauffement planétaire sans tourner la page du charbon. Mais dans la pratique, cela sera plus compliqué, y compris pour l’Europe. (cf. item 30 & 33)
ALERTE DU JOUR : Les émissions mondiales de CO2 en 2021 sont proches des niveaux pré-Covid, alerte le Global Carbon Project dans une étude. (cf. item 31 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Reportage. Climat : "Les médias traditionnels ne s’adaptent pas à la jeunesse", L’Etudiant, 04/10/21
À l’occasion des Assises du journalisme, quatre étudiants engagés dans la transition écologique ont échangé avec des journalistes lors d’un débat sur la place accordée au climat dans les médias. Une rencontre qui a mis en avant les différences plutôt que les solutions et n’a pas répondu à toutes les attentes de la jeunesse.
"Absolument frustrant." Après deux heures de discussion, le constat est un peu amer pour Noé, Lou, Zoé et Guillaume. À l’occasion des Assises du journalisme, dont l’édition 2021 s’est tenue à Tours sur le thème du climat, ces quatre jeunes engagés dans la transition écologique ont échangé mardi 28 septembre avec trois journalistes de BFM, Brut et Reporterre. Un débat "pas abouti" qui aura fait l’inventaire des difficultés sans proposer beaucoup de solutions.
>> Suite à lire :
<https://www.letudiant.fr/lifestyle/engagement-et-vie-associative/article/climat-les-medias-traditionnels-ne-s-adaptent-pas-a-la-jeunesse.html <https://www.letudiant.fr/lifestyle/engagement-et-vie-associative/article/climat-les-medias-traditionnels-ne-s-adaptent-pas-a-la-jeunesse.html>>
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2- Les humains ne sont pas faits pour résister à la chaleur qu'annonce le changement climatique, The Conversation, 29/10/21, 11:24
Par Tom Matthews, Lecturer in Climate Science, Loughborough University & Colin Raymond, Postdoctoral Researcher, California Institute of Technology
Au cours des derniers millénaires, les différentes sociétés humaines ont pu s’appuyer sur une large variété de conditions climatiques pour soutenir leur croissance fulgurante et leurs progrès. Mais aujourd’hui, l’éventail des conditions météorologiques que notre espèce est peu à peu amenée à rencontrer se modifie sous l’effet du réchauffement climatique.
Des conditions entièrement nouvelles pourraient bien apparaître dans les prochaines décennies. Même si les technologies peuvent nous aider, cette menace ne doit pas être prise à la légère, car notre premier système d’adaptation n’est pas mécanique, il est biologique : c’est notre corps – et il a ses limites.
Notre capacité à réguler notre température interne a joué un rôle clé dans la colonisation de la planète par les humains. Marchant sur deux jambes (ce qui réclame moins d’énergie que de se déplacer sur quatre membres), sans fourrure et dotés d’un système de refroidissement basé sur la sueur, nous sommes bien conçus pour combattre la chaleur. Cette dernière influe toutefois sur notre capacité à nous mouvoir et à rester en bonne santé.
Dans les faits, notre physiologie impose des limites à ce que nous pouvons supporter en termes de chaleur et d’humidité.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/avec-le-rechauffement-climatique-letre-humain-va-atteindre-ses-limites-de-resistance-a-la-chaleur-169882 <https://theconversation.com/avec-le-rechauffement-climatique-letre-humain-va-atteindre-ses-limites-de-resistance-a-la-chaleur-169882>>
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3- La crédibilité des négociations climatiques se joue à la COP 26, Actu-environnement, 29/10/21
Agnès Sinaï
Compensations insuffisantes envers les pays victimes du climat, décalage entre les trajectoires d'émissions et les alertes scientifiques, accumulation de décisions laissées en suspens seront au menu de ce sommet crucial à Glasgow.
Décalée d'un an en raison de la Covid-19, la COP 26, qui se déroule à Glasgow (Écosse), du 1erau 12 novembre, fait suite à la Conférence de Madrid, qui s'était tenue dans la capitale espagnole du 2 au 15 décembre 2019. Au sortir de cette COP 25, les observateurs parlaient d'un « gouffre béant » entre les attentes de la société civile et les connaissances scientifiques, entre les intentions des États et la lenteur des négociations.
Cinq ans après son adoption à l'issue de la COP 21, l'Accord de Paris (2015) devait connaître sa mise en œuvre effective le 1er janvier 2021, y compris dans ses mécanismes, règles et procédures. La 26e Conférence des Parties sur le climat hérite de ces inachèvements. Le régime de l'Accord de Paris, mis en place par la COP 21 pour la période post-2020, est entré en vigueur, mais ses règles ne sont pas encore finalisées.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/credibilite-negociations-climatiques-cop26-38453.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/credibilite-negociations-climatiques-cop26-38453.php4>>
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4- COP26 : l’enjeu est de ne pas tuer l’Accord de Paris, Novethic, 31/10/21
Concepcion Alvarez
C'est le rendez-vous climatique le plus important depuis la COP21. La COP26 s'est ouverte dimanche, à Glasgow, au Royaume-Uni, jusqu'au 12 novembre. Les dirigeants du monde entier doivent désormais passer des promesses aux actes pour s'inscrire dans la trajectoire fixée par l'Accord de Paris. C'est un moment de vérité qui doit permettre de relancer la dynamique. Mais les chances de succès sont mitigées dans un contexte international tendu, alors que Vladimir Poutine et Xi Jinping, qui comptent parmi les principaux pays pollueurs au monde, ne se rendront pas en Écosse.
"Si la COP21 de Paris était celle des promesses, la COP26 de Glasgow doit être celle des résultats", résume parfaitement le Premier ministre canadien, Jonathan Wilkinson. Le sommet qui s’est ouvert dimanche à Glasgow, au Royaume-Uni, est le rendez-vous climatique le plus important depuis la COP21 de 2015 et l’adoption de l’Accord de Paris. Il marque le premier test de crédibilité pour la communauté internationale. Celle-ci s’était en effet engagée à réviser tous les cinq ans son ambition climatique, à travers les fameuses "NDC", les contributions nationales déterminées.
L’heure du bilan a sonné, retardée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19. C’est à Glasgow que va avoir lieu cette première révision. Or, pour l’instant, les objectifs de réduction d’émissions des États nous mettent sur une trajectoire de réchauffement climatique de +2,7°C. Et de nombreux pays, parmi lesquels l’Inde ou la Turquie, manquent encore à l’appel, tandis que d’autres, comme le Brésil, le Mexique et l’Indonésie, ont déposé des NDC égales voire même inférieures aux précédentes.
"À Glasgow, les États vont devoir réaffirmer que l’objectif 1,5°C est toujours d’actualité et combler l’écart entre les annonces et la trajectoire" affirme Aurore Mathieu, du Réseau action climat. "Ce que nous devons obtenir à Glasgow, ce sont des messages des dirigeants qu'ils sont déterminés à conduire cette transformation, à apporter ces changements, à chercher des moyens d'accroître leur ambition" complète Patricia Espinosa, la secrétaire générale de la CCNUCC.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/ouverture-de-la-cop26-tout-l-enjeu-est-de-ne-pas-tuer-l-accord-de-paris-150277.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/ouverture-de-la-cop26-tout-l-enjeu-est-de-ne-pas-tuer-l-accord-de-paris-150277.html>>
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5- COP26 : calculez votre bilan carbone annuel grâce à un simulateur, Le Parisien, 01/11/21, 15h36
Félix d'Orso avec AFP
Le test, proposé par l’Ademe et qui prend une dizaine de minutes, met également en avant des actions concrètes pour améliorer son bilan.
Alors que la COP26 s’est ouverte dimanche 31 octobre à Glasgow, en Écosse, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) propose, en partenariat avec l’association Bilan Carbone, un questionnaire qui vise à calculer votre propre consommation de CO2 annuelle. Le test, prend une dizaine de minutes et comporte 74 questions divisées en six catégories comme l’alimentation, les transports et le logement et dont les réponses visent à établir votre propre bilan carbone.
La plupart sont simples et permettent notamment de connaître votre consommation hebdomadaire de viande, ou l’âge de vos appareils électroménagers. Lorsqu’une question s’avère un peu plus compliquée, il est possible de la passer ou de cliquer sur un onglet pour obtenir plus de précisions.
>> Suite à lire à :
<https://www.leparisien.fr/environnement/cop26-calculez-votre-bilan-carbone-annuel-grace-a-un-simulateur-01-11-2021-WFV5BRUPQBFSXM4GABFTVVNYJE.php <https://www.leparisien.fr/environnement/cop26-calculez-votre-bilan-carbone-annuel-grace-a-un-simulateur-01-11-2021-WFV5BRUPQBFSXM4GABFTVVNYJE.php>>
En savoir plus :
> Connaissez-vous votre empreinte sur le climat ? <https://nosgestesclimat.fr/>, Faire le test de l'Ademe
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6- Décryptage. COP 26 : pourquoi la neutralité carbone est un concept complexe pour les entreprises, Les Echos, 01/11/21, 12:01
Basile Dekonink
Promis par un nombre croissant d'entreprises, le « zéro émission nette » a pour but de ne plus ajouter, à terme, de nouvelles émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Un concept clair qui cache, en réalité, de vrais problèmes de mesures ou de comptabilité.
Le concept s'est déjà imposé de longue date, mais il va fleurir, plus que jamais, dans le débat public avec la COP26. Traduction concrète des objectifs de lutte contre le changement climatique de l'Accord de Paris, la « neutralité carbone » est devenue en quelques années un totem. Et de plus en plus d'entreprises, désireuses de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que les puits de carbone naturels et artificiels ne peuvent en absorber, s'en emparent.
Le groupe La Poste, l'ensemble du secteur de l'aviation commerciale, ou plus récemment Thalès… Dans le sillage des Etats, grands groupes et interprofessions rivalisent d'engagements à l'horizon 2050, voire dès 2040. Mais derrière les promesses, il y a la mise en œuvre, et celle-ci est loin d'être évidente. Ne serait-ce que parce que les gaz à effet de serre sont, pour commencer, difficiles à mesurer.
Seules 9 % des entreprises sont aujourd'hui capables de calculer leurs émissions avec précision, révèle une étude du BCG qui porte sur 1.300 structures dans 12 pays.
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<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/cop-26-pourquoi-la-neutralite-carbone-est-un-concept-complexe-pour-les-entreprises-1360055 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/cop-26-pourquoi-la-neutralite-carbone-est-un-concept-complexe-pour-les-entreprises-1360055>>
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7- Comment parler du changement climatique aux enfants, Slate, 01/11/21, 18h04
Repéré par Robin Tutenges sur Wired
Une discussion nécessaire pour prévenir et limiter leurs inquiétudes.
Fonte des glaces, inondations, incendies, hausse des températures: le monde se trouve chaque jour confronté un peu plus à une réalité anxiogène, celle du changement climatique. Une réalité qui préoccupe toutes les générations, notamment la jeunesse. Près de 45% d'entre eux disent même souffrir d’éco-anxiété, selon une étude menée sur les jeunes du monde entier.
En tant que parents, une question se pose: quelle attitude adopter face aux potentielles angoisses que peuvent ressentir ses enfants, jeunes ou adolescents, face au réchauffement climatique et à ses conséquences? Le média Wired s'est penché sur le sujet, en interrogeant plusieurs spécialistes.
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<http://www.slate.fr/story/218340/comment-parler-du-changement-climatique-aux-enfants <http://www.slate.fr/story/218340/comment-parler-du-changement-climatique-aux-enfants>>
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8- COP26 : pourquoi les Etats-Unis restent-ils à la traîne dans la lutte contre le réchauffement climatique ?, France Télévisions, 01/11/21, 18:25
Marie-Adélaïde Scigacz
L'ambitieux plan de Joe Biden en faveur des familles et de l'environnement est toujours bloqué au Congrès, ce qui prive le président américain du succès qu'il espérait avant le début de la COP26.
Joe Biden arrive les mains vides à Glasgow. Le président américain espérait monter au pupitre de la COP26, lundi 1er novembre, pour clamer le leadership de son pays dans la lutte contre la crise climatique. Mais il n'a pas de quoi parader sur la scène internationale. La réforme ambitieuse qu'il propose en faveur des familles et de l'environnement n'a toujours pas été adoptée par le Congrès, et c'est en chef d'Etat affaibli qu'il pousse la porte du sommet.
>> Suivez la deuxième journée de la COP26 dans notre direct
Dès son investiture, Joe Biden avait réintégré l'accord de Paris pour limiter à 1,5 °C la hausse moyenne des températures à l'horizon 2100. Un geste fort qui refermait l'ère Donald Trump et entérinait son ambition de réinscrire le climat à l'agenda, après quatre ans de climatoscepticisme à la tête de l'Etat.
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<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-pourquoi-les-etats-unis-restent-ils-a-la-traine-dans-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique_4829089.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-pourquoi-les-etats-unis-restent-ils-a-la-traine-dans-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique_4829089.html>>
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9- COP26 : la gravité de la situation climatique en 10 chiffres, We Demain, 01/11/21
Vincent Rondreux
Températures, gaz à effet de serre, précipitations, fonte des glaces, hausse du niveau de la mer, acidification des océans, famine… Le rapport provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat en 2021 dresse un nouveau panorama alarmant de la situation climatique actuelle. Avec un réchauffement de “seulement” 1,09 °C environ.
C’est le jour de l’ouverture de la COP26 que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a choisi de publier la version provisoire de son rapport annuel sur l’état du climat. Avec ses multiples catastrophes, 2021 “porte la marque” du changement climatique. “Les phénomènes extrêmes n’ont plus rien d’exceptionnel”, a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM. Tour d’horizon.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.wedemain.fr/dechiffrer/cop26-la-gravite-de-la-situation-climatique-en-10-chiffres-selon-l-organisation-meteorologique-mondiale/ <https://www.wedemain.fr/dechiffrer/cop26-la-gravite-de-la-situation-climatique-en-10-chiffres-selon-l-organisation-meteorologique-mondiale/>>
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10- La Russie et le mythe du changement climatique heureux, Le Monde, 02/11/21, 02h14
Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)
Développement agricole, nouvelles routes maritimes… Le fantasme de bénéfices possibles pour le pays entretient l’attentisme russe face au réchauffement climatique. Et l’annonce récente d’un objectif de neutralité carbone en 2060 suscite le scepticisme.
L’avenir de l’humanité se trouve-il quelque part au fin fond de la Iakoutie (aujourd’hui appelée Sakha), l’une des régions les plus froides du monde ? Plus précisément à Viliouïsk, localité située à huit heures de route de la capitale régionale, Iakoutsk ? A cet endroit où les températures tombent en hiver sous les – 50 OC, on a récolté pour la première fois, au cours de l’année 2020, du blé, de l’orge et de l’avoine. Dix-sept tonnes de grain en tout, indique Pavel Inokientev, le chef du département de l’agriculture du district, joint par téléphone. « On a pu goûter pour la première fois du pain intégralement iakoute, s’enorgueillit-il. Et on envoie une partie de notre farine vers d’autres régions. » L’année 2021 devrait être encore plus riche, avec 28 tonnes récoltées et une surface cultivée étendue à 60 hectares.
A l’heure où le réchauffement climatique suscite des angoisses sur la planète entière, le « succulent » pain de Viliouïsk, même fruit d’un investissement démesuré, a de quoi alimenter bien des fantasmes. Le district avait déjà mené des expérimentations agricoles, au début des années 1960, mais avec des résultats beaucoup plus modestes. « A l’époque, il faisait
– 5°C fin septembre, explique M. Inokientiev. Aujourd’hui [à la même époque de l’année], nous sommes au-dessus de 5°C. »
Combien de millions d’hectares, combien de régions autrefois inhospitalières pourraient devenir les greniers à blé de demain ? La question n’est pas seulement stratégique pour la Russie, redevenue ces dernières années un géant agricole. Elle interroge les scénarios de développement à l’échelle mondiale, pour les décennies à venir. « Pourquoi le réchauffement climatique ne deviendrait-il pas l’avantage comparatif de la Russie au XXIe siècle ? », interroge Alexandre Tchernokoulski, membre de l’Académie des sciences de Russie et chercheur à l’Institut de physique de l’atmosphère. En 2003, Vladimir Poutine avait posé l’équation dans des termes encore plus simples : « Il fera deux ou trois degrés de plus… Ce n’est pas dramatique, et c’est peut-être même bien : on dépensera moins en fourrures. »
Depuis, la position du président russe a certes évolué. Mi-octobre, dans la perspective de la COP26 de Glasgow, M. Poutine a même opéré un virage à 180 degrés en fixant l’objectif ambitieux – mais sans plan d’action ni objectif intermédiaire – d’une Russie atteignant la neutralité carbone en 2060. Mais la vision russe reste influencée par l’idée des « avantages » que le pays peut espérer tirer du réchauffement climatique. Dans le discours public, ceux-ci sont presque aussi présents que la recension, désormais routinière, des événements climatiques extrêmes – inondations, sécheresses et surtout incendies massifs (cet été, une surface plus grande que le Portugal a brûlé en Iakoutie).
Une transition périlleuse
Parmi ces avantages, le plus fréquemment cité est la célèbre route maritime du nord, soit la perspective de voir circuler dans un océan Arctique libéré des glaces des navires reliant l’Asie à l’Europe, une route bien plus rapide que celles existant actuellement. Dès le début des années 1970, le climatologue soviétique Mikhaïl Boudyko faisait partie des scientifiques alertant – dans une grande solitude – sur les dangers du réchauffement climatique. Ses modèles prévoyaient une fonte importante des glaces arctiques dès 2050. En réalité, un navire a pu emprunter pour la première fois la route du nord sans être accompagné d’un brise-glace en 2010.
Les héritiers russes de M. Boudyko sont aujourd’hui tout aussi sceptiques quant à l’idée d’un changement climatique profitable à la Russie. Gueorgui Safonov, spécialiste du sujet à la Haute Ecole d’économie, va jusqu’à parler de « mythes »qui servent uniquement à justifier l’inaction russe. M. Tchernokoulski lui-même reconnaît que la « phase transitoire » sera au minimum périlleuse et qu’il faut étudier « les plus et les moins dans chaque cas ».
Celui de l’agriculture est parlant. D’abord, note M. Safonov, les régions qui pourraient demain être exploitées sont éloignées, peu peuplées, et ne comptent pas la moindre infrastructure. Plus grave, les gains hypothétiques compensent difficilement les pertes dues au changement du climat dans les régions méridionales qui concentrent l’essentiel de la production.
Depuis 2010, des problèmes de sécheresse sont enregistrés quasi tous les ans, provoquant la perte de jusqu’à un tiers des récoltes dans les régions très agricoles de Rostov, Krasnodar, Volgograd ou Stavropol. Le tournesol et le maïs s’imposent sur le blé, et des régions entières sont rayées de la carte agricole, comme le nord du Daghestan qui se transforme en un désert sablonneux.
La route maritime du nord, elle, nécessite des investissements massifs – pour créer un réseau de ports et d’infrastructures qui n’existaient pas, même à l’époque soviétique. Pour l’heure, le réchauffement moyen des températures, lui, n’a pas entraîné d’économies d’énergie, les infrastructures de chauffage restant peu flexibles. « L’idée de gains éventuels est assez illusoire et semble surtout entretenue par certains pour gagner de l’argent, juge Ivan Blokov, de Greenpeace.L’analogie fonctionne aussi avec les incendies : on débloque des sommes importantes pour la reforestation, mais, chaque année, des zones bien plus étendues sont détruites par les feux sans que les pouvoirs publics interviennent. »
Des objectifs vagues
Résultat : l’attitude russe est caractérisée en premier lieu par l’attentisme et le scepticisme. Si la réalité du réchauffement est désormais admise (il est 2,5 fois plus rapide en Russie que sur le reste de la planète), la responsabilité humaine dans ce processus reste fréquemment remise en question, y compris par Vladimir Poutine. Depuis l’arrivée au pouvoir du président russe, en 2000, les émissions de carbone ont crû de 15 %.
Au titre des rares avancées législatives figure l’obligation faite aux entreprises, depuis l’été, de déclarer leurs émissions de carbone. Pour le reste, les réglementations sont minimalistes et les textes gouvernementaux se contentent d’objectifs vagues. Pour M. Safonov, la stratégie de l’Etat russe se résume de manière simple : « Tant qu’il y a du charbon, des hydrocarbures, il faut produire et vendre. Face à cela, l’horizon à dix ans paraît extrêmement lointain… »
La cause en est également aux accords internationaux, très favorables à Moscou. L’année de référence retenue de manière conventionnelle est l’année 1990, qui constituait un plus haut historique, juste avant l’implosion de l’URSS – en d’autres termes, les émissions pourraient continuer de croître de 40 % sans placer Moscou en faute, ce qui ne l’incite guère à moderniser son industrie. De fait, avant les dernières déclarations de M. Poutine, les plans russes prévoyaient de poursuivre l’augmentation des émissions jusqu’en 2050.
L’opinion publique n’est pas plus un facteur de changement. Si elle peut se faire entendre sur des sujets environnementaux de niveau local, elle est très peu mobilisée sur le thème du réchauffement climatique. Pour les experts, ce sont, comme ailleurs, les enjeux financiers qui pourraient se révéler les moteurs les plus efficaces. Le thème de la fonte du permafrost s’est par exemple imposé, non en raison des risques globaux qu’il fait peser (libération de méthane), mais à cause des menaces que cette fonte constitue sur les constructions – et en premier lieu sur les infrastructures pétrolières et gazières vieillissantes (des milliers d’incidents sont recensés chaque année sur les gazoducs et les oléoducs).
> Lire aussi Nord Stream 2, le gazoduc russe qui sème la zizanie en Europe
Plus déterminant encore devrait être le projet d’instauration d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne (carbon border adjustment mechanism ; CBAM), présentée en juillet 2021. Un tel plan renchérirait fortement les exportations russes et irait jusqu’à menacer des filières entières, aluminium et acier en premier lieu, mais aussi engrais. La première réaction russe a été de présenter cette initiative comme un épisode de guerre commerciale et de menacer d’augmenter les taxes sur différents produits européens. « Mais c’est une tendance mondiale, note M. Safonov. D’autres importateurs de produits russes ont des plans similaires, comme la Corée du Sud, le Kazakhstan… » « Les entreprises vont être obligées de bouger, affirme M. Tchernokoulski. Elles peuvent devenir les moteurs d’un changement en Russie. »
Pour l’heure, les annonces de Vladimir Poutine sur une neutralité carbone en 2060 suscitent un scepticisme assez unanime. Mais celles-ci ont déjà fait émerger un timide débat sur le coût de la transition énergétique, que le vice-premier ministre, Andreï Belooussov, a évalué à 1 000 milliards d’euros sur trente ans, et sur ses possibles bénéfices. Le pays dispose d’un potentiel considérable dans les énergies renouvelables et de technologies pour réformer ses industries les plus polluantes, y compris les mines de charbon du Kouzbass. Le tout sans rien enlever aux perspectives du pain de la Iakoutie.
> Retrouvez tous les articles de notre dossier spécial COP26 ici <https://www.lemonde.fr/cop26/>.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/la-russie-et-le-mythe-du-changement-climatique-heureux_6100613_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/la-russie-et-le-mythe-du-changement-climatique-heureux_6100613_3244.html>>
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11- COP26 : sceptiques, jusqu'au-boutistes, submergés… On vous présente les six grandes familles de pays qui négocient en ce moment sur le climat, France Télévisions, 02/11/21, 07:12
Thomas Baïetto
Le réchauffement climatique a beau être un problème mondial, la communauté internationale reste divisée sur les manières d'y faire face. A chaque COP, des groupes de pays aux positions et intérêts opposés se font et se défont. A l'occasion de la COP26 de Glasgow, France info fait les présentations.
Dans la lutte contre le changement climatique, il y a les pays qui traînent des pieds et ceux qui les ont déjà dans l'eau. Ceux qui ont déjà bien profité des énergies fossiles et ceux qui aimeraient en faire autant pour améliorer le niveau de vie de leur population. Alors que la COP26 se déroule du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, les négociations climatiques ont dessiné, depuis la signature de la Convention climat en 1992, de nouveaux "continents" et de nouvelles coalitions sur la carte du monde.
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<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-sceptiques-jusqu-au-boutistes-submerges-on-vous-presente-les-six-grandes-familles-de-pays-des-negociations-climatiques_4787445.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-sceptiques-jusqu-au-boutistes-submerges-on-vous-presente-les-six-grandes-familles-de-pays-des-negociations-climatiques_4787445.html>>
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12- La COP26 dans l’attente de gestes concrets, Le Monde, 02/11/21, 10h17
Cécile Ducourtieux (Glasgow, envoyée spéciale)
Le sommet pour le climat s’est ouvert, lundi, à Glasgow, au lendemain d’un G20 marqué par l’absence de réelle dynamique sur la question environnementale. Si personne ne nie l’urgence de la situation, peu de pays ont formulé des engagements clairs.
Comment la COP26, qui ouvrait ses portes au sommet des dirigeants, lundi 1er novembre à Glasgow (Ecosse), parviendra-t-elle à mettre d’accord plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement d’agir de manière radicale et immédiate contre le réchauffement climatique, quand le G20, qui s’est achevé la veille à Rome, n’y est pas parvenu ? La réunion des vingt principales puissances économiques du monde n’a même pas réussi à s’accorder sur un objectif commun de neutralité carbone en 2050, pourtant absolument nécessaire pour tenir l’objectif d’un réchauffement de 1,5 °C d’ici à la fin du siècle.
> Lire aussi COP26, jour 1 : les dirigeants du monde sommés d’agir maintenant pour « sauver l’humanité »
L’absence d’une dynamique amorcée par le G20 n’est pas une très bonne nouvelle pour l’énorme « Conférence des parties », qui réunit physiquement, jusqu’au 12 novembre, près de 30 000 personnes, délégués (représentants des pays) et observateurs (ONG), dans une ambiance un peu chaotique. Car son enjeu est énorme – presque écrasant : selon ses organisateurs, qui se sont succédé lundi à la tribune du Scottish Event Campus, cette 26e COP représente « la dernière chance », six ans après l’accord historique de Paris, d’éviter un réchauffement incontrôlé et mortifère de la planète, en le limitant à 1,5 °C.
« Course contre la montre »
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a donné le ton, appelant à une action immédiate et décisive, car « cette COP doit agir pour sauver l’humanité. Soit nous stoppons le réchauffement climatique, soit c’est lui qui nous stoppe ». « Les générations futures ne nous pardonneront pas si nous ne faisons [pas de Glasgow] un succès », a jugé le premier ministre britannique, Boris Johnson, hôte du sommet, assurant, à sa manière imagée, que « l’humanité est comme James Bond, elle est engagée dans une course contre la montre » face au réchauffement.
Le prince Charles a appelé le secteur privé à mettre la main à la poche, « avec des trilliards, pas des milliards », pour financer la transition énergétique au Sud, et Mia Mottley, la première ministre de la Barbade, a lancé un puissant appel à sauver son île-Etat, menacée par la montée des eaux, comme de très nombreux autres archipels : « On peut survivre à un réchauffement de 1,5 °C, mais 2 °C, c’est un arrêt de mort. »
> Lire aussi La COP26, une conférence cruciale face à la crise climatique
La prise de conscience était palpable à Glasgow : personne n’a nié l’urgence de la situation. Pour autant, les actions concrètes, et requises au vu des prévisions du Programme des Nations unies pour l’environnement, qui prédit un réchauffement d’au moins 2,7 °C d’ici à la fin du siècle en l’état actuel des engagements de réduction des émissions des pays (les NDC, dans le jargon onusien), manquaient encore à l’appel lundi.
Le président américain, Joe Biden, a assuré que le succès de la COP était « un impératif moral et économique », mais n’a pas relevé ses ambitions climatiques – une neutralité carbone à l’horizon 2050 – ni augmenté la contribution des Etats-Unis au financement de la transition et de l’adaptation des pays en développement, les plus affectés par le réchauffement climatique. La Chine, l’autre principal pollueur de la planète, s’en est tenue aux annonces faites fin octobre d’une neutralité carbone atteinte en 2060 et de la fin des cofinancements dans les centrales à charbon hors de ses frontières.
Les pays riches, responsables historiques du réchauffement
Seule annonce très significative, lundi, celle de Narendra Modi, le premier ministre indien, qui a rendu public un objectif de neutralité carbone pour 2070. L’Inde, encore très dépendante du charbon, était le seul pays majeur à n’avoir toujours pas déposé ses « NDC » auprès des Nations unies. « L’horizon de 2070 peut paraître lointain, mais il représente un réel effort pour cet énorme pays bien plus pauvre que la Chine », décrypte Lola Vallejo, directrice du programme climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
« Cet engagement est crédibilisé par les objectifs à court terme, l’Inde annonçant vouloir générer 50 % de son électricité via les renouvelables, ajoute Sébastien Treyer, de l’Iddri également. La balle est dans le camp des pays riches, l’Inde ne va pas manquer de réclamer qu’ils tiennent enfin leurs promesses de soutien financier. » Ces pays auraient dû rassembler 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) annuels à partir de 2020, pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique, ils risquent de ne pas y parvenir avant 2023.
Cette responsabilité financière des pays historiquement responsables du réchauffement s’est d’emblée imposée, lundi, comme un enjeu crucial de la COP. « Les pays africains ne sont responsables que de 0,5 % des émissions de CO2historiques, les enfants ne sont responsables de rien », a lancé l’activiste kenyane Elizabeth Wathuti, fondatrice de Green Generation. Le président indonésien, Joko Widodo, a réclamé « des transferts de technologie » de la part des pays riches ; son homologue mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a demandé « des dons, et pas des dettes supplémentaires pour les pays africains ». Le premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, et celui de Tuvalu, Kausea Natano, ont lancé une commission pour étudier d’éventuels recours en justice des îles contre les pays riches sur leurs responsabilités climatiques.
La « rock star » Greta Thunberg
Venus par milliers à Glasgow, les militants comptent bien, eux aussi, mettre une pression maximale sur la COP26 et les principaux pollueurs, Etats comme multinationales. Ils ont pris leurs quartiers en centre-ville ou plus près de la conférence, le long du fleuve Clyde, et comptent multiplier les actions pour faire entendre la voix des jeunes et des populations les plus affectées par le réchauffement, trop peu représentées à leur sens.
Pas invitée officiellement par la COP, mais accueillie comme une rock star par les médias à son arrivée à Glasgow, samedi 30 octobre, Greta Thunberg devrait intervenir lors d’une marche géante pour le climat le 6 novembre. Lancée il y a quelques jours, sa pétition (et celle de trois autres jeunes militantes : Vanessa Nakate, Dominika Lasota et Mitzi Tan), appelant les dirigeants à faire face « maintenant » à l’urgence climatique, avait recueilli 1,31 million de signatures mardi matin. Son désormais fameux « bla-bla-bla », prononcé en septembre, est devenu un cri de ralliement à Glasgow.
> Lire aussi A la COP26, l’heure des comptes
La COP26 sera-t-elle à la hauteur ? « La clé est que les plus gros émetteurs rehaussent leurs ambitions dans les quinze jours qui viennent », a jugé le président français, Emmanuel Macron, qui s’est félicité que « la France et l’Union européenne [soient] au rendez-vous de leurs engagements » avec 6 milliards d’euros par an à destination des pays du Sud pour la France (et 25 milliards par an pour l’UE).
« J’invite les pays en développement et les pays riches à former des coalitions pour sortir du charbon, pour taxer les subventions aux énergies fossiles », a ajouté Antonio Guterres. Toujours optimiste du haut de ses 95 ans, l’iconique naturaliste britannique David Attenborough a un peu tranché sur la pesanteur ambiante, assurant que, « si nous parvenons à travailler ensemble, nous sommes assez puissants pour parvenir [à sauver la planète]. Je n’aurai vu que sa dégradation durant mon existence, mais vous, les générations futures, je suis sûr que vous verrez sa renaissance ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-malgre-la-prise-de-conscience-les-actions-concretes-se-font-attendre_6100623_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-malgre-la-prise-de-conscience-les-actions-concretes-se-font-attendre_6100623_3244.html>>
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13- COP26 : l’Inde crée la surprise en promettant la neutralité carbone pour 2070, Le Monde, 02/11/21, 11h27
Ravi Pinto (New Delhi, correspondance)
L’annonce a été faite par le premier ministre Narendra Modi, lundi, à Glasgow. Le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète rechignait jusque-là à s’engager sur ce point.
L’Inde a créé la surprise, lundi 1er novembre, à Glasgow, en Ecosse. Le géant sud-asiatique s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2070, a annoncé le premier ministre, Narendra Modi, dans son discours, prononcé au lendemain de l’ouverture de la COP26. L’Inde, troisième émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine et les Etats-Unis, était le seul pays parmi les plus gros pollueurs de la planète à ne pas avoir pris d’engagement sur la question de la neutralité carbone. « Le premier ministre, fidèle à son style, a pris tout le monde de court et l’objectif qu’il a fixé est particulièrement ambitieux », estime Swati D’Souza, responsable de la recherche pour l’action climatique à la National Foundation for India.
> Lire aussi La COP26 dans l’attente de gestes concrets
La semaine dernière encore, l’Inde rechignait à annoncer un objectif de neutralité carbone. « La neutralité carbone n’est pas une solution, ce qui compte c’est la quantité de carbone qui sera émise dans l’atmosphère avant d’atteindre le net zéro », estimait Rameshwar Prasad Gupta, le plus haut fonctionnaire du ministère de l’environnement, lors d’une rencontre avec la presse, soulignant la faible part des émissions cumulées de l’Inde. Depuis l’ère préindustrielle, ces dernières ne représentent qu’environ 3,5 % du total mondial, là où celles des Etats-Unis comptent pour environ 20 % et celles de l’Union européenne pour 15 %.
Pour éviter des impacts climatiques catastrophiques, les scientifiques estiment que le net zéro doit être atteint d’ici à 2050, soit vingt ans avant la date établie par le premier ministre indien. « L’Inde aime se fixer des objectifs en dessous de ce qu’elle est capable de faire afin de mieux les dépasser. Si le pays tient toutes ses autres promesses, alors il pourrait bien atteindre la neutralité carbone avant 2070 », juge Swati D’Souza. L’Inde a annoncé qu’elle accroîtrait également ses capacités énergétiques non fossiles à 500 gigawatts d’ici à 2030, assurant 50 % de ses besoins grâce aux énergies renouvelables. Autre promesse faite lundi par le premier ministre : la réduction de l’intensité carbone de l’économie de 45 % d’ici à 2030.
> Lire aussi En graphiques et en images : les Etats-Unis, l’UE et la Chine émettent près de 50 % des émissions de CO2 mondiales
« Moment significatif »
Le défi pour l’Inde sera de financer cette transition. Le pays dépend encore cruellement du charbon qui assure actuellement la génération de 70 % de ses besoins énergétiques. « On estime aujourd’hui que 20 millions de personnes vivent de l’industrie du charbon et cette transition prendra un certain temps », détaille Swati D’Souza. Narendra Modi n’a d’ailleurs pas manqué de souligner que les pays en développement auraient besoin du soutien des pays développés. « L’Inde s’attend à ce que les pays développés mettent à disposition 1 000 milliards de dollars en financements climat dès que possible », a-t-il déclaré. C’est dix fois plus que l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an, que les pays développés ne devraient pas atteindre avant 2023. « L’Inde a placé la balle dans le camp des pays développés », a jugé Arunabha Ghosh, du Conseil sur l’énergie, l’environnement et l’eau, un think tank basé à New Delhi, et désormais elle « surveillera non seulement l’action climatique, mais également le financement climatique apporté », a-t-il poursuivi.
> Lire aussi Au sommet du G20, le risque d’une fracture entre pays développés et émergents en prélude à la COP26
L’annonce surprise du premier ministre indien a été largement saluée. « Ce fut un moment significatif du sommet », a jugé Nicholas Stern, à la tête du Grantham Research Institute sur le changement climatique et l’environnement de la London School of Economics, intimant les pays riches à « répondre au défi lancé par le premier ministre Modi d’augmenter fortement les financements climat ». Le premier ministre s’est, quant à lui, excusé d’avoir dépassé le temps de parole qui lui était imparti, mais il « était de son devoir de faire entendre la voix des pays en développement », a-t-il conclu.
> Lire aussi Des coupures d’électricité menacent l’Inde, les stocks de charbon atteignent un point critique
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-l-inde-cree-la-surprise-en-promettant-la-neutralite-carbone-pour-2070_6100669_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-l-inde-cree-la-surprise-en-promettant-la-neutralite-carbone-pour-2070_6100669_3244.html>>
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14- Inde : rentabiliser le désert grâce à l'énergie solaire, AFP, 02/11/21, 12:00
Glenda Kwek
Derrière les dromadaires qui broutent l'herbe sèche à la lisière du désert de Thar, une oasis de panneaux photovoltaïques bleu cobalt s'étend à perte de vue. La ferme solaire géante de Bhadla est la pièce maîtresse du plan de l'Inde pour devenir un champion de l'énergie propre.
Pour l'heure, l'Inde est le troisième plus gros émetteur de carbone du monde. Environ 70% de son électricité provient de centrales à charbon.
Mais le Premier ministre Narendra Modi a annoncé lundi que le pays allait porter, d'ici 2030, sa part d'énergies renouvelables de 100 gigawatts (GW) actuellement à 500 GW, soit plus que toute sa production électrique actuelle. A cette date, 50% de l'énergie du pays devra être propre, a-t-il promis, tout en affirmant que l'Inde visait la neutralité carbone à l'horizon 2070.
D'une surface équivalente à la République de Saint-Marin, la ferme de Bhadla est située dans l’État désertique du Rajasthan. Avec ses 325 jours d'ensoleillement par an, c'est l'endroit idéal pour entamer cette révolution énergétique indienne.
Le projet est présenté par ses promoteurs comme un modèle de haute technologie, d'innovation et de collaboration public-privé.
Au Rajasthan, "nous disposons d'énormes espaces où aucune herbe ne pousse. Maintenant on n'y voit plus le sol : on ne voit plus que des panneaux solaires. C'est une transformation gigantesque", se félicite Subodh Agarwal, un des responsables de la politique énergétique de "l’État-désert", tel que le Rajasthan est surnommé.
- "État solaire" -
Au cours de la prochaine décennie, "ce sera un Rajasthan différent. Ce sera l’État solaire du Rajasthan", s'enthousiasme-t-il.
La construction de Bhadla, en plein désert, a eu un impact minimal sur l'habitat humain et l'agriculture. Quelques centaines de personnes veillent sur les installations mais ce sont des robots qui enlèvent la poussière et le sable sur les 10 millions de panneaux photovoltaïques.
D'autres méga-projets sont en cours. Au Gujarat, Narendra Modi a lancé l'an dernier, dans un autre désert, la construction d'un parc d'énergies renouvelables de la taille de Singapour. Plusieurs des plus grandes fortunes d'Inde, comme Mukesh Ambani et Gautam Adani, les deux hommes les plus riches d'Asie, commencent à investir lourdement dans le secteur.
Il y a urgence : selon un rapport publié en 2019, 21 des 30 villes à l'air le plus pollué du monde se trouvent en Inde. Et le pays de 1,3 milliard d'habitants à l'urbanisation effrénée est de plus en plus vorace en énergie.
Au cours des 20 prochaines années, l'Inde devra ajouter à son système de production électrique actuel des capacités équivalentes à celles de l'Europe pour répondre à la hausse vertigineuse de sa demande nationale, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Et si les capacités indiennes en énergies renouvelables ont été multipliées par cinq au cours de la dernière décennie, elles devront encore être quintuplées pour atteindre l'objectif de 500 GW en 2030.
Vinay Rustagi, directeur du cabinet de consultants en énergie renouvelable Bridge to India, est sceptique. Selon lui, le gouvernement indien cherche surtout "à montrer au monde que nous sommes sur la bonne voie".
"Malheureusement, je crois qu'il n'existe aucune façon pour nous d'atteindre cet objectif", regrette-t-il.
- Remodeler le système énergétique -
Car même si installer des panneaux solaires est relativement bon marché, remodeler de fond en comble le système énergétique indien nécessitera encore beaucoup de temps et d'efforts, préviennent les experts.
Ainsi, pour l'heure, environ 80% des panneaux sont importés de Chine, les capacités de production nationales étant très insuffisantes.
Et si les projets d'énergie solaire géants comme celui de Bhadla sont présentés comme des succès, ils pourraient se heurter à terme à des problèmes d'acquisition de terres et à la multiplication des procès intentés par des propriétaires expropriés.
Certains experts estiment donc que l'avenir de l'énergie solaire en Inde passera plutôt par la multiplication des petites unités de production.
Comme celles que le médecin et agriculteur Amit Singh a installé dans son village de Bhaloji, au Rajasthan.
Alors que le village était frappé par des coupures de courant à répétition et par les pénuries d'eau, le Dr Singh a eu une idée. "Depuis toujours je voyais le soleil et ses rayons, et je me suis demandé : pourquoi ne pas le maîtriser pour générer de l'électricité ?", raconte-t-il à l'AFP.
Il a commencé par installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de son dispensaire, ce qui a permis de couvrir la moitié des besoins en électricité de l'établissement. Il a ensuite dépensé ses économies pour installer une centrale d'un mégawatt dans sa petite exploitation agricole familiale.
Cette mini-centrale solaire a coûté 35 millions de roupies (400.000 euros). Un investissement qui s'avérera rentable dans un délai raisonnable puisque chaque mois, elle rapporte 400.000 roupies (4.600 euros) en ventes au réseau électrique indien. "J'ai l'impression de contribuer au développement de mon village", se félicite M. Singh.
Arunabha Ghosh, expert en politique climatique auprès du Conseil de l'énergie, de l'environnement et de l'eau, estime essentiel de faire baisser les coûts de ce type de petite installation.
"Quand un paysan est capable de générer de l'électricité à l'aide d'une centrale solaire près de sa ferme et de pomper de l'eau, quand un habitant de la campagne peut faire tourner une usine textile grâce à des panneaux solaires placés sur le toit, alors nous pouvons amener la transition énergétique au plus près des gens", estime-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/inde-rentabiliser-le-desert-grace-l-energie-solaire-430778 <https://information.tv5monde.com/info/inde-rentabiliser-le-desert-grace-l-energie-solaire-430778>>
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15- COP26 : une centaine de dirigeants mondiaux s'engagent à enrayer la déforestation, AFP, 02/11/21, 14:00
Martine Pauwels
Préserver les forêts pour sauver le climat: une centaine de pays, dont certains pointés du doigt pour une déforestation intense comme le Brésil, ont pris cet engagement solennel mardi à la COP26, mais leur promesse est jugée trop molle par les défenseurs de l'environnement.
A l'agenda de la grande conférence climatique mardi figure aussi un accord visant à réduire les émissions de méthane, l'un des grands gaz à effet de serre avec le CO2, de 30% d'ici 2030.
Selon un responsable américain interrogé par l'AFP, il a été souscrit par plus de 90 pays représentant deux tiers de l'économie mondiale, dont "la moité des 30 principaux émetteurs de méthane".
Poumons de la planète avec les océans, les forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique en absorbant une partie importante des milliards de tonnes de gaz à effets de serre libérés chaque année dans l'atmosphère par les activités humaines.
Afin d'enrayer leur dégradation et restaurer ces "cathédrales de la nature", les dirigeants de plus de 100 pays abritant 85% des forêts mondiales, dont la forêt boréale du Canada, la forêt amazonienne au Brésil ou encore la forêt tropicale du bassin du Congo, ont adopté une déclaration sur les forêts dans le cadre de la conférence climatique de l'ONU à Glasgow.
L'initiative, qui bénéficiera d'un financement public et privé de 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d'euros) sur plusieurs années, est essentielle pour parvenir à l'objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, selon le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de l'événement.
"On ne peut faire face à la perte dévastatrice d'habitats et d'espèces sans lutter contre le changement climatique, et on ne peut faire face au changement climatique sans protéger notre environnement naturel et respecter les droits des peuples autochtones", a-t-il déclaré mardi.
"Protéger nos forêts est la bonne chose à faire non seulement pour lutter contre le changement climatique, mais aussi pour un avenir plus prospère pour tous", a-t-il ajouté.
Les forêts reculent actuellement au "rythme alarmant" de 27 terrains de football chaque minute, selon la présidence britannique de la COP26. Et d'après l'ONG Global Forest Watch, la déforestation dans le monde a accéléré ces dernières années: la destruction de forêts primaires était en hausse de 12% en 2020 par rapport à l'année précédente.
Parmi les signataires figurent la Chine, la Russie, la France, l'Australie ou les Etats-Unis.
- Crainte d'échec -
Le nouvel engagement contre la déforestation fait écho à la Déclaration de New York sur les forêts de 2014, quand de nombreux pays, entreprises et peuples autochtones s'étaient engagés à diviser par deux la déforestation en 2020 et d'y mettre fin en 2030.
Mais pour des ONG comme Greenpeace, l'objectif de 2030 mis en exergue mardi reste beaucoup trop lointain et donne le feu vert à "une décennie supplémentaire de déforestation".
Global Witness a dit craindre de voir se répéter "les échecs de précédents engagements" similaires, en raison d'un financement insuffisant et d'un suivi incertain de la parole donnée. Le gouvernement brésilien, critiqué pour sa politique environnementale, a annoncé lundi des objectifs plus ambitieux pour réduire les émissions de CO2 - 50% de moins d'ici 2030 au lieu de 43%, et la neutralité carbone en 2050 - et de lutte contre la déforestation.
Mais depuis le début du mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro en 2019, l'Amazonie brésilienne a perdu 10.000 km2 de forêt par an, contre 6.500 km2 annuels lors de la précédente décennie.
Pays voisin, la Colombie a décidé de ne pas attendre 2030 et de protéger 30% de son territoire dès 2022, a indiqué mardi son président Ivan Duque.
Dans le cadre de cette annonce sur les forêts, 28 pays représentant trois quarts du commerce mondial de matières premières susceptibles de menacer les forêts, comme l'huile de palme et le cacao, ont aussi souscrit à une déclaration pour agir de manière plus équitable et transparente.
Plus de 30 institutions financières comme Aviva ou Axa se sont elles engagées à ne plus investir dans les activités liées à la déforestation.
Actuellement, près d'un quart (23%) des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent d'activités comme l'agriculture ou l'industrie forestière.
<https://information.tv5monde.com/info/cop26-une-centaine-de-dirigeants-mondiaux-s-engagent-enrayer-la-deforestation-430817 <https://information.tv5monde.com/info/cop26-une-centaine-de-dirigeants-mondiaux-s-engagent-enrayer-la-deforestation-430817>>
Sur le même sujet :
> COP26 : ce que l'on sait de l'accord sur la déforestation signé à Glasgow, France info, le 02/11/21, 14:46
Selon le gouvernement britannique, une déclaration commune va être adoptée par plus de cent pays abritant 85% des forêts mondiales, dont la forêt boréale du Canada, la forêt amazonienne au Brésil ou encore la forêt tropicale du bassin du Congo.
Il s'agit du "plus grand pas en avant dans la protection des forêts mondiales en une génération", s'est enthousiasmé Boris Johnson dans un communiqué publié lundi 1er novembre. Les dirigeants mondiaux réunis à Glasgow (Ecosse) pour la COP26 doivent s'engager, mardi 2 novembre, à enrayer la déforestation d'ici 2030. Selon le gouvernement britannique, hôte de la conférence climat, une déclaration commune va être adoptée par plus de cent pays abritant 85% des forêts mondiales.
L'initiative est essentielle pour parvenir à l'objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, selon le Premier ministre britannique, Boris Johnson. "Ces formidables écosystèmes fourmillants - ces cathédrales de la nature - sont les poumons de notre planète", absorbant une part importante du CO2 rejeté dans l'atmosphère, doit-il dire mardi selon ses services. Or, les forêts, "essentielles à notre survie-même", sont en train de reculer au "rythme alarmant" de 27 terrains de football chaque minute. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait du texte qui doit être dévoilé mardi.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-ce-que-l-on-sait-de-l-accord-sur-la-deforestation-signe-a-glasgow_4830127.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-ce-que-l-on-sait-de-l-accord-sur-la-deforestation-signe-a-glasgow_4830127.html>>
Sur le même sujet :
> Entretien. Accord mondial sur la déforestation : "On peut douter qu'il s'agisse d'un accord très ferme", estime un spécialiste de l'Amazonie, Radio-France, 02/11/21, 15:46
"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent", a estimé François-Michel Le Tourneau, géographe, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’Amazonie, ce mardi sur France info.
"On peut douter qu'il s'agisse d'un accord très ferme", a estimé sur franceinfo François-Michel Le Tourneau, géographe, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’Amazonie, à propos de l'engagement pris mardi 2 novembre par une centaine de paysde préserver les forêts pour sauver le climat. Cette initiative, annoncée en pleine COP26, bénéficiera d'un financement public et privé de 16,5 milliards d'euros sur plusieurs années.
France info : La centaine de pays qui a pris cet engagement représente plus de 85 % des forêts de la planète. Peut-on parler d'un engagement audacieux ?
François-Michel Le Tourneau : Il paraît audacieux au vu du nombre des signataires, et c'est aussi un signe de bonne volonté. En même temps, beaucoup de pays s'étaient déjà engagés en 2014 à diviser la déforestation par deux d'ici 2020. Le Brésil [qui compte parmi les signataires] s'était engagé à éradiquer la déforestation illégale sur son sol en 2015 et ça n'a toujours pas eu lieu. On peut donc être un peu sceptique, douter qu'il s'agisse d'un accord très ferme. Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, comme on le sait.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/amazonie/accord-mondial-sur-la-deforestation-on-peut-douter-qu-il-s-agisse-d-un-accord-tres-ferme-estime-un-specialiste-de-l-amazonie_4830297.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/amazonie/accord-mondial-sur-la-deforestation-on-peut-douter-qu-il-s-agisse-d-un-accord-tres-ferme-estime-un-specialiste-de-l-amazonie_4830297.html>>
Sur le même sujet :
> COP26 : les promesses du Brésil contre la déforestation montrent ce qui ne va pas avec le sommet <https://www.huffingtonpost.fr/entry/cop26-les-promesses-du-bresil-contre-la-deforestation-soulignent-tout-ce-qui-ne-va-pas_fr_61810802e4b06b9de8baa6b9>, Le HuffPost, 02/11/21, 16:55
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16- COP26 : on vous explique ce qu'est le méthane, l'autre gaz à effet de serre qui réchauffe le climat, France Télévisions, 02/11/21, 16:46
Thomas Baïetto
Moins connu que le CO2, le méthane est un puissant gaz à effet de serre. A l'occasion de la COP26, plus de 80 pays se sont engagés à en baisser rapidement les émissions.
C'est une première pour ce gaz à effet de serre, longtemps ignoré par la communauté internationale. Une centaine de pays, dont ceux de l'Union européenne et les Etats-Unis, se sont engagés à réduire leurs émissions de méthane, mardi 2 novembre. Objectif : les faire baisser de 30% d'ici 2030, par rapport à 2020. "Le méthane est l'un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite", a justifié la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pendant la COP26 à Glasgow (Royaume-Uni). Franceinfo vous présente ce gaz au cœur des négociations climatiques.
Quelles sont les caractéristiques de ce gaz et d'où vient-il ?
Le méthane, CH4, est formé d'un atome de carbone et de quatre d'hydrogène. "Constituant principal du gaz naturel, le méthane est présent dans tous les combustibles hydrocarbonés", explique le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans son glossaire.
Il est produit naturellement par la décomposition sans oxygène de matière organique dans les zones humides. Mais "environ 60%" des émissions mondiales de méthane proviennent des activités humaines, rappelle le Programme des Nations unies pour l'environnement dans un récent rapport*. Trois secteurs sont principalement concernés : l'agriculture (40% des émissions de méthane liées à l'activité humaine), les énergies fossiles (35%) et les déchets (20%).
Dans le secteur agricole, l'élevage – avec le fumier et les flatulences des ruminants que sont les vaches et les moutons – est la première source de méthane (32% des émissions humaines), devant les rizières (8%). Pour les énergies fossiles, ce sont les fuites durant le transport ou l'extraction du pétrole et du gaz, qui pèsent 23% des émissions humaines. Fin octobre, une fuite équivalente aux émissions annuelles de 8 000 voitures s'était par exemple déclarée en Russie, rapporte Bloomberg*.
On trouve également du méthane dans les sols congelés de l'Arctique, le pergélisol (ou permafrost en anglais), et les profondeurs des océans. L'augmentation des températures pourrait donc conduire à leur libération dans l'atmosphère et à une aggravation du réchauffement. Mais "il faut arrêter de parler de bombe de méthane. Il y a un risque, mais il n'est pas à court terme et cela sera progressif", estime Philippe Bousquet, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), interrogé par franceinfo. "Nous ne voyons pas d'augmentation majeure en Arctique pour le moment."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-vous-explique-ce-qu-est-le-methane-l-autre-gaz-a-effet-de-serre-qui-rechauffe-le-climat_4830143.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-vous-explique-ce-qu-est-le-methane-l-autre-gaz-a-effet-de-serre-qui-rechauffe-le-climat_4830143.html>>
Sur le même sujet :
> Pour réduire de 30% les émissions de méthane, une piste simple et efficace : "Détecter les fuites et les reboucher" <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pour-reduire-de-30-les-emissions-de-methane-une-piste-simple-et-efficace-detecter-les-fuites-et-les-reboucher_4830281.html>, Radio France, 02/11/21, 17:51
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17- Tribune. COP26 : "Mettons fin au forage des énergies fossiles en mer !", l'appel de Marie Toussaint et d'ONG, Le JDD, 02/11/21, 17h13
Rédaction JDD
L'eurodéputée écologiste Marie Toussaint et plusieurs ONG liées à la protection des océans appellent à mettre fin "au forage des énergies fossiles en mer".
Voici leur tribune : "Le 2 juillet 2021 les eaux de la baie de Campeche, dans le golfe du Mexique, ont pris feu. Cet effroyable épisode doit son origine à la rupture d’un gazoduc sous-marin sur la plateforme pétrolière Ku-Charly, exploitée par la compagnie mexicaine Pemex. Un accident qui souligne une fois encore le danger que fait peser sur la planète l’exploitation d’énergies fossiles en mer. Surtout, un accident qui est appelé à se reproduire alors que l’administration Biden vient d’autoriser l’exploitation de gaz et de pétrole sur 320.000 km² dans le Golfe du Mexique, au lendemain du passage dévastateur des ouragans Ida et Nora.
Pourtant, la science est claire : nous avons une décennie pour enrayer le dérèglement climatique et nous mettre en situation de respecter l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement à 1,5/2°C. Mais ce n’est pas tout, car nous vivons également la 6e extinction des espèces. Et parmi les urgences absolues figure la protection des océans. Selon l’UICN, environ 6% des poissons évalués, près de la moitié des requins et des raies, et 31% des oiseaux marins seraient menacés d’extinction. Alors que ceux-ci représentent plus de 90% de l’espace habitable sur la planète, et abritent quelques 250.000 espèces connues ainsi que des millions d’autres non-encore répertoriées, nos mers et océans subissent des chocs catastrophiques.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/lappel-de-leurodeputee-marie-toussaint-et-dong-mettons-fin-au-forage-des-energies-fossiles-en-mer-4074847 <https://www.lejdd.fr/Societe/lappel-de-leurodeputee-marie-toussaint-et-dong-mettons-fin-au-forage-des-energies-fossiles-en-mer-4074847>>
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18- Le climat, l’enjeu qui peut faire basculer la géopolitique mondiale, The Conversation, 02/11/21, 19:03
Par Rodolphe Desbordes, Professeur d'Economie, SKEMA Business School & Frédéric Munier, Professeur affilié de géopolitique, SKEMA Business School
Le dernier rapport du GIEC, publié le 9 août 2021, esquisse des perspectives d'avenir inquiétantes, en soulignant notamment la hausse alarmante des températures malgré les engagements des gouvernements.
Plus que jamais, il est clair que l'action – ou l'inaction – des États est décisive en la matière. S'il est courant de lire des analyses sur les conséquences géopolitiques du réchauffement climatique – pensons par exemple aux migrations climatiques qui ne manqueront pas d'engendrer des crises internationales –, ne faudrait-il pas alors inverser l'ordre des termes : n'est-ce pas finalement la géopolitique qui détermine le changement climatique ?
En effet, le bouleversement d'ampleur planétaire auquel nous faisons face ne pourra être ralenti qu'au prix d'une action globale et concertée de l'ensemble des pays, notamment les plus riches et les plus pollueurs. Une telle coopération internationale, si elle a lieu, sera motivée par des intérêts nationaux plutôt que par une vision cosmopolite.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/le-climat-lenjeu-qui-peut-faire-basculer-la-geopolitique-mondiale-168418 <https://theconversation.com/le-climat-lenjeu-qui-peut-faire-basculer-la-geopolitique-mondiale-168418>>
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19- A la COP26, le parcours du combattant des petites délégations pour rejoindre Glasgow, France Télévisions, 02/11/21, 19:54
Camille Adaoust, envoyée spéciale à Glasgow
En raison des mesures sanitaires, de nombreuses délégations ont rencontré des difficultés pour arriver à Glasgow. Elles témoignent auprès de France info.
"Vas-y, c'est le bureau 12 à côté de la Belgique, au fond à gauche." Appolinaire Gnanvi se repose quelques instants avant de suivre son collègue. Tous deux sont délégués du Bénin à la COP26 de Glasgow (Ecosse). Assis dans un fauteuil confortable en face de l'entrée des bureaux des délégations, il participe, ce dimanche 31 octobre, à sa 6e Conférence des parties. "Cette fois-ci, ça n'a pas été facile de venir", raconte-t-il à France info. Parti le vendredi de Cotonou, la capitale du Bénin, il est passé par Paris, puis Londres et enfin Glasgow. "On a dû changer de plans de vols. Lors de l'émission des billets, on ne pouvait plus traverser deux pays de l'espace Schengen", se souvient-il.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/a-la-cop26-le-parcours-du-combattant-des-petites-delegations-pour-rejoindre-glasgow_4829463.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/a-la-cop26-le-parcours-du-combattant-des-petites-delegations-pour-rejoindre-glasgow_4829463.html>>
Sur le même sujet :
> COP26 : une ministre israélienne en chaise roulante accède finalement à la conférence climatique après avoir été privée d'accès <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-une-ministre-israelienne-en-chaise-roulante-accede-finalement-a-la-conference-climatique-apres-avoir-ete-privee-d-acces_4830431.html>, France info avec AFP, 02/11/21, 17:48
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20- Ensoleillée mais isolée, Chypre peine à augmenter la part d'énergie verte, AFP, 02/11/21, 20:00
Anaïs Llobet
"Trois cent quarante jours de soleil par an, mais on ne mise toujours pas sur les énergies renouvelables à Chypre" se désespère Georgia Mouskou, dans son salon baigné de lumière à Nicosie.
Devant sa facture d'électricité qui flambe, la trentenaire dit vouloir "louer une parcelle" pour y installer des panneaux solaires.
Sur l'île méditerranéenne, en un an, le nombre de panneaux installés par des particuliers a augmenté de 16%, selon l'Autorité chypriote de l'électricité (EAC).
Pourtant, Chypre peine à augmenter sa part d'énergie solaire et éolienne. En 2019, elle stagnait à 13,8%, en dessous de la moyenne européenne (19,7%), selon les derniers chiffres de l'office européen des statistiques Eurostat.
Chypre espère voir sa part d'énergies renouvelables atteindre les 23% d'ici 2030, selon son plan d'action national.
Le problème, selon Markos Asprou, spécialiste de l'électricité au centre de recherche chypriote Kios, c'est que la production d'énergie renouvelable est "difficile à prévoir".
"Le jour, nous avons de l'énergie d'origine photovoltaïque. La nuit, nous tombons à zéro", explique Giorgos Moniatis, le codirecteur de la principale centrale de production d'électricité de l'île, Vassilikos.
Pour pallier l'absence d'énergie renouvelable, "le réseau doit être flexible, ce qui n'est pas le cas à Chypre" en raison de son isolement, indique M. Asprou.
- Isolement -
En cas de carence, l'île ne peut compter sur le réseau d'aucun pays voisin. Située à plus de 800 km des premières côtes européennes - celles de la Grèce -, elle n'est reliée à aucun autre système électrique.
D'où, selon M. Asprou, la lenteur du développement de l'énergie renouvelable par rapport à d'autres pays de l'Union européenne (UE).
Pour l'accélérer, il faudrait une solution pour garantir la fourniture d'énergie pendant les creux de production comme "le stockage ou l'interconnexion avec d'autres pays, etc", explique-t-il.
Mais si les technologies pour stocker de l'électricité d'origine renouvelable existent, il est pour l'instant difficile et coûteux de les mettre en place à grande échelle, selon des experts du secteur.
Dans la salle de contrôle de Vassilikos, M. Moniatis montre une colonne vide sur un écran: sur l'ensemble de l'île, pas un souffle de vent. Les pales des éoliennes restent immobiles.
Vassilikos, qui couvre 61,5% des besoins électricité de l'île, brûle du fioul lourd et du gasoil, des énergies fossiles qui placent Chypre parmi les pays les plus pollueurs de l'UE.
"Que fait-on s'il n'y a pas de vent ?", demande M. Moniatis. "C'est très difficile. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes."
Pour briser son isolement, Chypre multiplie les accords et projets, comme le très coûteux EuroAsia interconnector, cofinancé par l'UE, qui vise à relier les réseaux électriques de Chypre à ceux d'Israël et de Grèce.
Le 19 octobre, Chypre, la Grèce et l'Egypte ont aussi signé un accord de transfert d'énergie électrique en vue de l'interconnexion des trois pays.
- Pics de consommation -
La République de Chypre fait aussi face à un facteur démographique particulier qui entraîne des pics de consommation: ses 800.000 habitants accueillent environ quatre millions de touristes par an, notamment l'été, hors pandémie de Covid-19.
Les besoins de l'île sont ainsi passés cette année de 300 mégawatts (mw) au printemps à 1.200 mw cet été, souligne M. Moniatis.
Pendant les nuits estivales étouffantes, "tout le monde veut dormir avec l'air conditionné, mais la nuit il n'y a pas d'énergie solaire donc on doit compter sur les turbines" de la centrale, rappelle le codirecteur.
Pour les consommateurs, "le coût de l'électricité ne cesse d'augmenter, ça plombe notre budget", déplore Georgia Mouskou.
Le prix du kilowattheure (kwh) est passé de 16,97 centimes d'euros fin 2020, à 21,78 centimes d'euros en août 2021, soit plus de 28% d'augmentation, selon des chiffres de l'EAC.
Mais selon Mme Mouskou, la transformation de son logement pour recourir à l'énergie verte coûterait une fortune.
"Même avec des aides de l'Etat, c'est irréalisable pour nous", regrette-t-elle.
Une autre solution pourrait être de repenser son mode de vie. A Chirokitia, à six kilomètres seulement de Vassilikos, deux panneaux solaires suffisent aux besoins de Melissa Ahearn et son compagnon.
"Quatre ampoules, un chargeur de téléphone et la batterie de l'ordinateur, c'est tout ce qu'il nous faut !", assure celle qui a longtemps travaillé sur les marchés boursiers.
<https://information.tv5monde.com/info/ensoleillee-mais-isolee-chypre-peine-augmenter-la-part-d-energie-verte-430803 <https://information.tv5monde.com/info/ensoleillee-mais-isolee-chypre-peine-augmenter-la-part-d-energie-verte-430803>>
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21- COP26, jour 2 : les dirigeants mondiaux s’engagent contre le méthane et pour les forêts, Le Monde avec AFP, 02/11/21, 22h35
Réduire les émissions de méthane et enrayer la déforestation : les chefs d’Etat et de gouvernement ont conclu, mardi, deux accords majeurs.
Ce qu’il faut retenir :
• Accord sur la réduction des émissions de méthane
Près de 90 Etats ont rejoint mardi un « pacte global pour le méthane », une initiative des Etats-Unis et de l’Union européenne pour s’attaquer à ce polluant très puissant, responsable d’un quart du réchauffement climatique depuis l’ère préindustrielle.
La France, l’Allemagne, l’Argentine, le Canada, le Brésil, les Etats-Unis, l’Indonésie, l’Irak ou encore le Royaume-Uni se sont engagés à réduire les émissions mondiales de méthane d’au moins 30 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Il s’agit du premier engagement politique mondial en la matière. Les pays signataires couvrent près de la moitié des émissions mondiales de méthane. En revanche, la Chine, la Russie et l’Inde, qui pèsent pour un tiers des émissions, ne font pas partie de cette nouvelle alliance.
Le méthane (CH4), émis par l’agriculture et l’élevage, les combustibles fossiles et les déchets, est le deuxième gaz à effet de serre lié à l’activité humaine après le dioxyde de carbone (CO2). Son effet de réchauffement est vingt-neuf fois plus important par kilogramme que celui du CO2 pour un horizon de cent ans, et quatre-vingt-deux fois pour une période de vingt ans.
Réduire ces émissions représente donc une « opportunité importante » de ralentir le réchauffement « à court terme » et d’« aider à combler l’écart entre les trajectoires actuelles et celles compatibles avec un réchauffement de + 1,5 °C ou 2 °C », a souligné la semaine dernière le Programme des Nations unies pour l’environnement.
> Lire aussi Réduire les émissions de méthane, un puissant levier pour limiter la crise climatique
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<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-jour-2-les-dirigeants-mondiaux-s-engagent-contre-le-methane-et-pour-les-forets_6100712_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/cop26-jour-2-les-dirigeants-mondiaux-s-engagent-contre-le-methane-et-pour-les-forets_6100712_3244.html>>
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22- COP26 : Joe Biden tance Pékin sur le changement climatique, AFP, 02/11/21, 23:00
Martine Pauwels et Amélie Bottollier-Depois
Le président américain Joe Biden a accusé mardi la Chine, le principal pollueur mondial, de rester sourde aux "gigantesques" enjeux du dérèglement climatique par son absence à la COP26, marquée par une avancée majeure pour réduire les émissions de méthane.
"Je pense que c'était une grave erreur de la Chine de ne pas venir" et le président chinois Xi Jinping "a perdu une occasion d'influer sur les gens dans le monde entier", a dit Joe Biden au cours d'une conférence de presse en clôture de sa propre visite à la conférence sur le climat de Glasgow prévue pour durer jusqu'au 12 novembre et considérée comme capitale.
"C'est un sujet gigantesque et ils (les Chinois) ont tourné le dos. Comment peut-on faire ça et prétendre à un quelconque leadership ?", a commenté le président américain.
Xi Jinping s'est contenté d'un message écrit, posté sur le site internet de la conférence, aucune intervention par visioconférence ou message vidéo n'étant prévu pour les chefs d'Etat et de gouvernement, qui devaient aller s'exprimer sur place.
"Il a des problèmes climatiques très, très graves et il ne se montre pas disposé à faire quoi que ce soit", a lancé M. Biden.
"C'est la même chose pour Vladimir Poutine", a-t-il poursuivi, le président russe n'ayant pas non plus assisté à cette réunion.
Juste avant la COP26, le président américain, qui a vanté le retour de son pays sur la scène internationale sous son mandat, avait déjà chargé Pékin et Moscou au cours du G20 à Rome, se disant "déçu" par l'absence d'engagements climatiques de leur part.
Avec dans le viseur un réchauffement de la planète limité à +1,5°C, les pays sont sous pression pour en faire davantage contre le changement du climat à l'occasion de la conférence de Glasgow.
Mais la Chine, le premier émetteur de gaz à effets de serre, et la Russie figurent parmi les grands absents d'un accord phare conclu mardi par une centaine de pays pour contenir le méthane.
- Haro sur le méthane -
Représentant plus de 40% des émissions mondiales de ce puissant gaz à effet de serre, ces derniers se sont engagés à en réduire les rejets d'au moins 30% d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020.
"Le méthane est l'un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite. Ce faisant, cela permettra de ralentir immédiatement le changement climatique", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, soulignant que ce gaz était responsable d'"environ 30%" du réchauffement de la planète depuis la révolution industrielle.
C'est "un engagement qui change la donne", avait renchéri Joe Biden, assurant que les signataires représentaient 70% du PIB mondial.
Moins connu que le CO2, le méthane (CH4) est le deuxième gaz à effet de serre lié à l'activité humaine, principalement issu de l'élevage, des combustibles fossiles et des déchets. Surtout, s'il subsiste moins longtemps dans l'atmosphère, son effet de réchauffement est bien supérieur à celui du dioxyde de carbone, jusqu'à plus de 80 fois.
"C'est un moment historique", a salué le patron de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol. En dix ans, l'engagement pris équivaut, selon lui, à éliminer les émissions de "tout le secteur des transports" dans le monde.
L'ONG Greenpeace souligne toutefois que ce pacte doit marquer "le début et pas la fin" des ambitions concernant la réduction du méthane.
- "Prudemment optimiste" -
Malgré cette annonce et celle d'un engagement à arrêter la déforestation, le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays accueille la COP26, s'est dit "prudemment optimiste" sur les chances de réussite de cette réunion, soulignant qu'il y avait "encore un très long chemin à parcourir".
Au difficile menu des discussions figurent notamment la question de l'aide financière, promise mais toujours inaboutie, aux pays pauvres déjà affectés par le changement climatique et celle d'une décarbonation accélérée de l'économie.
Près de cent pays abritant 85% des forêts mondiales se sont aussi engagés mardi à enrayer la déforestation pour protéger ces poumons de la planète qui, avec les océans, sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique car ils absorbent une grande partie du CO2 rejeté dans l'atmosphère.
L'initiative bénéficiera d'un financement public et privé de 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d'euros) sur plusieurs années.
"On ne peut faire face au changement climatique sans protéger notre environnement naturel et respecter les droits des peuples autochtones", avait souligné Boris Johnson en présentant cet engagement.
Cet accord rappelle toutefois la Déclaration de New York sur les forêts de 2014, souscrite par de nombreux pays, entreprises et peuples autochtones, sans beaucoup d'effets concrets.
Pour des ONG comme Greenpeace, l'objectif de 2030 mis en exergue reste beaucoup trop lointain et donne le feu vert à "une décennie supplémentaire de déforestation".
Global Witness a dit craindre de voir se répéter "les échecs de précédents engagements" en raison d'un financement insuffisant et d'un suivi incertain de la parole donnée.
<https://www.goodplanet.info/2021/11/03/cop26-joe-biden-tance-pekin-sur-le-changement-climatique/ <https://www.goodplanet.info/2021/11/03/cop26-joe-biden-tance-pekin-sur-le-changement-climatique/>>
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23- Reportage. Au Jharkhand, terre de forêts, le charbon à marche forcée, Le Monde, 03/11/21, 02h31
Ravi Pinto (Gondalpura, Jharkhand (Inde), envoyé spécial)
Dans cet Etat de l’Inde, qui possède la majorité des réserves de charbon nationales, les populations s’opposent de longue date à l’exploitation de leurs sous-sols. Mais de nouveaux projets d’extraction, destinés à satisfaire les besoins de tout un pays, les menacent d’expulsion.
Des dizaines d’hommes se sont donné rendez-vous au pied d’un imposant figuier des pagodes, dans le village de Gondalpura. Certains sont venus à pied, d’autres ont fait le chemin depuis les villages voisins à vélo ou à moto. Assis en tailleur sur le sol, ils se lèvent les uns après les autres pour prendre la parole. Les nerfs sont à vif. Ces villageois ont récemment eu vent des projets du milliardaire Gautam Adani, réputé proche du premier ministre indien Narendra Modi, de transformer leurs bucoliques bourgades en une mine de charbon à ciel ouvert.
Six villages sont menacés d’être rayés de la carte. Situés à une centaine de kilomètres de Ranchi, la capitale de l’Etat minier du Jharkhand, il faut pour les atteindre s’enfoncer dans la campagne : emprunter de petites routes cahoteuses à travers les rizières verdoyantes et slalomer habilement entre les buffles et les chèvres qui comptent pour la majorité du trafic routier. Selon les estimations, il serait possible d’extraire des terres agricoles et forestières de cette zone quatre millions de tonnes de charbon par an. Le Jharkhand, situé dans l’est du pays et recouvert à 30 % de forêts, possède la majorité des réserves de charbon de l’Inde. Mais pour les populations, cette richesse est une source de malheurs.
+ Carte de l’Etat minier du Jharkhand <https://img.lemde.fr/2021/10/29/0/0/0/0/700/0/0/0/a866347_644358090-pla-2143-inde-jharkhand-web.png>
Extraire pour ne pas importer
Le groupe Adani, plus gros producteur privé d’énergie thermique en Inde, a remporté l’appel d’offres pour l’exploitation de la mine de charbon dite « Gondulpara » dès le mois de novembre 2020, mais les habitants n’ont appris la nouvelle qu’en juillet 2021. « Personne n’a jugé bon de les prévenir, ils ont compris ce qui se tramait au détour d’un article publié dans la presse locale », indique Mithilesh Dangi, un militant venu d’Hazaribagh, la plus importante ville de ce district éponyme, littéralement « la terre aux mille jardins ».
> Lire aussi Le grand bond en arrière des pays émergents, forcés de réajuster leur « stratégie d’insertion dans l’économie mondiale »
Malgré les conséquences sur le climat, le gouvernement veut développer la production domestique de charbon. Après la première vague de Covid-19, en 2020, dans le cadre de son plan de relance placé sous le signe de l’autosuffisance, le gouvernement a mis aux enchères des dizaines de blocs miniers à des fins d’exploitation commerciale, des appels d’offres ont été ouverts aux entreprises privées indiennes et étrangères. Vingt-huit mines ont déjà été vendues à travers le pays, et 88 autres sont actuellement sur le marché.
L’objectif pour le géant sud-asiatique est de réduire sa dépendance aux importations. L’Inde a beau posséder les quatrièmes plus grandes réserves de charbon au monde, le pays n’en est pas moins le deuxième importateur d’or noir de la planète. La houille, qui permet de produire 70 % de l’électricité, va continuer à jouer un rôle majeur dans le mix énergétique indien pour les trente-cinq à quarante ans à venir, a prévenu le ministre du charbon et des mines, Pralhad Joshi, le 12 octobre, lors de la mise aux enchères d’un nouveau lot de mines.
A Gondalpura, tout ce que Mithilesh Dangi sait du projet du groupe Adani, il l’a consigné de sa plus belle écriture dans un vieil agenda de 2018. Installé sur une chaise en plastique vert face à la foule, il débite religieusement les informations qu’il possède. Pour qu’Adani puisse exploiter les richesses du sous-sol de cette région, près de 2 000 familles, appartenant aux catégories les plus défavorisées du pays, devront être déplacées. Parmi elles, plus d’une centaine de familles aborigènes, habitants ancestraux des forêts de l’Inde. Plus de 200 hectares de forêt seront aussi rasés. A lui seul, ce projet accaparera 513 hectares de terres jusque-là relativement préservées.
> Lire aussi Le coton équitable, un espoir pour les paysans de l’Odisha en Inde
« Nous sommes d’heureux paysans et nous refusons qu’une entreprise vienne troubler notre mode de vie et mette à mal l’avenir des générations futures », lance Shrikant Nirala, le chef de l’assemblée du village. Ici, tous vivent du travail de la terre, comme leurs aïeux avant eux. « Nous dépendons de l’eau, de la forêt et de la terre », rappelle Shrikant Nirala, reprenant une expression consacrée en hindi « Jal, Jungle, Zameen ». Un homme arborant une petite moustache se lève alors parmi ses pairs. « Nous avons vu des employés d’Adani venir ici en voiture le 5 octobre, nous les avons chassés, mais la prochaine fois nous ne leur laisserons pas la chance de repartir, ils sont prévenus », menace Krishna Kumar, un jeune agriculteur du village.
Ces paysans n’en sont pas à leur premier bras de fer. Dans le passé, ils se sont notamment opposés à la venue de Damodar Valley Corporation (DVC), cet opérateur public de centrales thermiques. « Je me souviens d’avoir passé toute une nuit à l’hôtel de ville d’Hazaribagh pour protester contre DVC, et des employés de l’entreprise nous ont roués de coups », raconte Kapur Devi, une dame de 71 ans drapée dans un sari couleur safran. C’était il y a près de vingt ans. « C’est grâce aux terres de nos grands-parents et de nos parents, leur unique moyen de subsistance, que nous avons pu faire des études et que nous sommes capables de regarder vers l’avenir », renchérit sa petite-fille de 21 ans, Archana Kumari, qui prépare les concours de l’administration.
Les populations ne sont pas les seules à s’opposer à ces nouvelles enchères voulues par le gouvernement central à New Delhi. Fin 2020, l’Etat du Jharkhand a déposé un recours devant la Cour suprême indienne, jugeant que cette décision représentait « une violation des normes environnementales et causerait des dommages irréparables à l’environnement, aux forêts et aux terres ». La plus haute juridiction du pays n’a pas suspendu les enchères mais elle doit encore statuer sur leur sort, rendant de fait les attributions de mines provisoires.
Au Jharkhand, les conflits entre les populations et les exploitants de minerais sont multiples. Non loin de Gondalpura, sur le bloc minier dit de « Pakri Barwadih », quatre personnes ont ainsi perdu la vie en 2016 sous les balles de la police. Les villageois, en guerre contre le géant public de l’énergie National Thermal Power Corporation, refusaient de longue date d’abandonner leurs terres. Ce drame a mis un terme à la fronde et aujourd’hui les habitants constatent chaque jour les dégâts. « Depuis que l’exploitation a commencé, les eaux usées des mines sont déversées dans nos champs et les rivières sont noires, même les animaux ne veulent plus boire cette eau », indique Ilyas Ansari qui vit à Chepakhurd, un village qui sera bientôt évacué pour que l’exploitation du charbon puisse se poursuivre. Les habitants ont le choix entre être relogés non loin de là, dans une petite ville, et percevoir une compensation financière.
Prêts à mourir pour leurs terres
Les communes proches épargnées par l’extraction n’en paient pas moins un lourd tribut. A Katkamdag, l’or noir arrive des mines par camions pour être chargé sur des trains, afin d’alimenter les centrales du pays. « Plus de 1 500 camions pleins de charbon traversent le village chaque jour et les champs sont recouverts de 30 centimètres de poussière, empoisonnant les récoltes », dénonce Priyanka Kumari, membre de l’assemblée du district d’Hazaribagh, sous le regard de son mari. Le bras de celui-ci est fracturé et en écharpe, stigmate de la dernière manifestation qui a opposé les villageois aux forces de l’ordre, le 10 octobre.
> Lire aussi Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon
« Dans le cas de la mine de Pakri Barwadih, près de la moitié des normes environnementales et forestières ne sont pas respectées, et de nombreux habitants se sont plaints de compensations non réglées », constate Rahul Choudhary, avocat et cofondateur de l’organisation environnementale Legal Initiative for Forest and Environment, récipiendaire du Right Livelihood Award 2021, plus connu sous le nom de prix Nobel alternatif. « Nous savons que les mines en activité dérogent de manière flagrante aux règles en vigueur. Peu importe que l’exploitant soit Adani ou des entreprises publiques, le résultat sera le même. La seule différence, c’est que les profits seront privatisés alors que le coût environnemental continuera de peser sur la société », prévient l’avocat.
Cela n’aura pas échappé aux habitants de Gondalpura qui connaissent les conséquences de l’exploitation du charbon et le sort des populations déplacées. « Les mines dévorent les êtres humains, alors que nos terres, elles, nous ont donné la vie, estime Deonath Mahto, le fils de Kapur Devi, la dame en sari. Si nous acceptons de partir, nous perdrons nos champs et il ne nous restera rien. » Et de conclure : « Jamais nous n’abandonnerons nos terres, pas même sous la contrainte. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/03/au-jharkhand-terre-de-forets-le-charbon-a-marche-forcee_6100730_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/03/au-jharkhand-terre-de-forets-le-charbon-a-marche-forcee_6100730_3244.html>>
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24- Décryptage. Comment l’homme bouscule l’équilibre du climat sur la Terre, Le Monde, 03/11/21, 07h26
Gary Dagorn
En 250 ans, la Terre s’est réchauffée à un rythme jamais vu dans sa pourtant longue histoire. Progressivement, son système climatique est passé d’un équilibre à un déséquilibre.
Qu’est-ce qui réchauffe réellement la Terre ?
Depuis 1880 et les relevés systématiques de températures de surface, la température moyenne du globe s’est élevé de plus d’un degré Celsius.
>> Suite à lire et infographies à voir :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/11/03/comment-l-homme-bouscule-l-equilibre-du-climat-sur-la-terre_6100746_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/11/03/comment-l-homme-bouscule-l-equilibre-du-climat-sur-la-terre_6100746_4355770.html>>
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25- A la COP26, de belles promesses pour les forêts, Le Monde, maj le 03/11/21 à 09h37
Cécile Ducourtieux (Glasgow, envoyée spéciale) et Perrine Mouterde
Une centaine de dirigeants de pays représentant plus de 85 % des forêts mondiales ont pris, mardi, l’engagement de mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici à 2030.
Pour la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26) qu’il accueille en Ecosse, Boris Johnson s’était fixé quatre priorités : obtenir des engagements dans les domaines « du charbon, des voitures, de l’argent et des arbres ». Mardi 2 novembre, le premier ministre britannique pouvait d’ores et déjà se réjouir d’avoir coché une case : plus d’une centaine de dirigeants ont pris l’engagement, par le biais d’une « déclaration de Glasgow », de mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici à 2030.
Ces Etats, parmi lesquels figurent la Russie, l’Indonésie, la République démocratique du Congo, la Chine ou le Canada représentent plus de 85 % des forêts mondiales. Le Brésil du président Jair Bolsonaro, où la déforestation de l’Amazonie a atteint des records, fait également partie des signataires.
A travers ce court texte, ces pays promettent de faciliter les pratiques commerciales n’engendrant pas de déforestation, de mettre en œuvre des politiques encourageant une agriculture durable ou encore d’aligner les flux financiers avec ces objectifs internationaux de protection de ces écosystèmes.
Puits de carbone
« On ne peut faire face à la perte dévastatrice d’habitats et d’espèces sans lutter contre le changement climatique, et on ne peut faire face au changement climatique sans protéger notre environnement naturel et respecter les droits des peuples autochtones », a insisté Boris Johnson. Tous les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) soulignent en effet que limiter le réchauffement implique nécessairement de mieux protéger les forêts, qui constituent l’un des principaux puits de carbone de la planète.
Déjà en 2014, la déclaration de New York, adoptée par une trentaine de pays, autant d’entreprises et plusieurs dizaines d’organisations des peuples autochtones et de la société civile, prévoyait de réduire de moitié le rythme de disparition des forêts naturelles dans le monde d’ici à 2020 et de stopper leur perte d’ici à 2030. Mais depuis son adoption, la déforestation n’a cessé de s’accroître, et même de s’accélérer. Selon le World Resources Institute (WRI), un centre de réflexion américain, quelque 258 000 km2 de forêts, soit une superficie plus importante que le Royaume-Uni, ont encore disparu en 2020.
> Lire aussi Les fronts de la déforestation se multiplient sur la planète
« Par rapport à 2014, il y a plus de pays engagés et plus d’argent sur la table », observe toutefois Ana Yang, directrice exécutive du programme durabilité à la Chatham House, un centre de réflexion britannique. En parallèle de la signature de la déclaration de Glasgow, onze pays – dont la France – et l’Union européenne se sont engagés à mettre sur la table 10,3 milliards d’euros d’ici à 2025 en faveur de la lutte contre la déforestation. A cette somme devraient s’ajouter plus de 6 milliards d’euros d’investissements privés.
1,4 milliard d’euros pour les communautés indigènes
La partie la plus tangible des annonces concerne la somme de 1,4 milliard d’euros qui doit être versée d’ici à 2025 aux communautés indigènes par cinq Etats (Etats-Unis, Norvège, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni) et quelques très grosses fondations (Ford Foundation, le Bezos Earth Fund, etc.). Cet argent doit aller directement aux peuples autochtones pour les aider à sécuriser leurs droits de propriété sur leurs terres ancestrales. Il constitue également une reconnaissance de leur rôle crucial pour la préservation des écosystèmes, dont la dégradation menace directement leur mode de vie.
« Cette initiative est très bienvenue, c’est la première fois que nous voyons ce type de partenariat et ce niveau de montants reconnaissant le rôle essentiel de préservation de la nature que jouent les peuples indigènes, se félicite Victoria Tauli Corpuz, ex-rapporteuse spéciale sur les droits des peuples indigènes auprès des Nations unies. Quand les droits des peuples indigènes sur leurs terres sont sécurisés, le rythme de la déforestation a tendance à ralentir. » Et cette activiste philippine d’ajouter, en marge de la COP : « Malheureusement, ces populations, qui prennent soin de 80 % de la biodiversité, sont les moins susceptibles d’être subventionnées en retour. »
« Pendant trop longtemps, les meilleurs gardiens de la forêt ont été ignorés et les dirigeants ont accordé bien plus d’importance aux solutions technologiques et aux forces du marché [pour contrer le changement climatique] », déplore pour sa part Darren Walker, président de la Ford Foundation. Très présents à la COP, les peuples indigènes se sont constitués en coalition, la Global Alliance of Territorial Union, représentant des communautés de 18 pays et préservant plus de 840 millions d’hectares de forêts tropicales, pour tenter de faire entendre leur voix.
> Lire aussi Les peuples autochtones, acteurs majeurs de la protection des espèces et des écosystèmes
« Diriger l’argent sur le terrain »
Au-delà des annonces, la façon dont sera mise en œuvre cette déclaration reste encore largement à définir, faisant craindre aux ONG de nouvelles « promesses vides » et une répétition des « échecs des précédents engagements ». « Maintenant, il faut que l’on comprenne quels mécanismes vont permettre de diriger l’argent sur le terrain et de transformer ce signal global en actions concrètes », souligne Ana Yang.
Rod Taylor, directeur du programme forêts au WRI, liste trois priorités : que les chaînes d’approvisionnement deviennent réellement transparentes et permettent de savoir quels produits sont liés, ou pas, à la déforestation ; que les engagements de la déclaration de Glasgow soient également pris en compte au moment de conclure des accords commerciaux ; et que les petits agriculteurs soient accompagnés dans leur transition vers des pratiques plus durables. « Le fait qu’un grand nombre de pays s’engagent, dont la Chine ou le Brésil, confirme qu’il y a une volonté politique de stopper la déforestation, ajoute-t-il. La vraie question est de savoir à quel point le système va changer. »
« Si les dirigeants mondiaux veulent vraiment arrêter la destruction des forêts, ils doivent appuyer les annonces d’aujourd’hui en s’engageant à adopter des législations nationales fortes et contraignantes qui interdisent aux entreprises et aux institutions financières d’alimenter la déforestation », a aussi réagi Jo Blackman, responsable des politiques forestières et du plaidoyer chez Global Witness.
> Lire aussi « L’Amazonie brésilienne n’assure plus son rôle de poumon de la planète »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/a-glasgow-les-dirigeants-de-la-planete-promettent-de-stopper-la-deforestation-d-ici-a-2030_6100711_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/a-glasgow-les-dirigeants-de-la-planete-promettent-de-stopper-la-deforestation-d-ici-a-2030_6100711_3244.html>>
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26- Palestiniens ou Israéliens, les oléiculteurs ont la crise climatique comme ennemie, AFP, 03/11/21, 11:00
Daniella Cheslow
Dans un champ d'oliviers en lisière de son village de Cisjordanie occupée, Dalal Sawalmeh secoue délicatement les branches de ses arbres pour la récolte annuelle, sans entendre le bruit habituel des olives qui tombent au sol.
Cette année, les arbres "n'ont donné que 50 ou 40% de leur capacité", explique la Palestinienne de 38 ans, qui se désole que certains oliviers n'aient pas donné de fruits du tout.
Oléiculteurs israéliens et palestiniens assurent que ce qui était un cycle de production immuable --une année de récolte florissante suivie d'une année plus maigre-- est perturbé depuis environ une décennie. Ils mettent en cause le changement climatique.
L'hiver dernier en Israël et dans les Territoires palestiniens a été particulièrement chaud et sec, tandis que le printemps a été marqué par une vague de froid et des averses.
Sur le terrain, "les changements sont vraiment évidents", assure Hazem Yassin, maire d'Assira al-Shamaliya, village près de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie où des oliviers sont cultivés depuis au moins 500 ans.
Si Israéliens et Palestiniens notent des perturbations et s'accordent sur la nécessité de s'adapter, leur approche diffère.
- "Super-variété" -
Dans un champ duquel on aperçoit au loin les grattes-ciels de Tel-Aviv, Giora Ben-Ari, scientifique au centre de recherche agricole Volcani, teste la résistance à la chaleur de 120 variétés d'oliviers provenant du monde entier.
L'une d'elle, la variété Barnea originaire d'Israël, assure de bonnes récoltes même après des étés chauds, tandis que la Souri, du Liban, conserve une qualité d'olives exemplaire mais en quantité limitée.
"Nous n'avons toujours pas identifié de +super-variété+ qui soit résistante sur tous les points", regrette M. Ben-Ari, dont l'institut est financé par des fonds publics.
"D'autres arbres fruitiers sont beaucoup plus sensibles aux températures élevées" que les oliviers, note-t-il. Mais ces derniers "sont généralement plantés sur des terres ingrates et se développent dans des conditions qui ne sont pas idéales. Chaque changement affecte leur rendement".
Pour contrer la sécheresse, les oléiculteurs israéliens irriguent leurs oliviers, souvent au goutte-à-goutte. Selon M. Ben-Ari, environ un quart des 33.000 hectares de plantations d'oliviers sont approvisionnés en eau.
- L'eau, produit de luxe -
Mais côté palestinien, où les agriculteurs dépendent parfois des récoltes d'oliviers pour répondre aux besoins de leurs familles, l'irrigation relève souvent d'un luxe.
Seuls 5% des 88.000 hectares d'oliviers cultivés par des Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sont irrigués, selon Fares Gabi, spécialiste de l'oléiculture et retraité du ministère palestinien de l'Agriculture.
Il pointe du doigt l'armée israélienne qui occupe depuis 1967 la Cisjordanie et "menace" des terres agricoles, car l'Etat hébreu restreint l'extraction d'eau pour les agriculteurs palestiniens, faisant monter les prix.
A Assira al-Shamaliya, un cinquième des terres se trouvent en "zone C", où Israël opère un contrôle total et où l'armée a d'ailleurs établi une base.
Les agriculteurs palestiniens sont aussi confrontés à la violence de colons israéliens qui détruisent leurs oliviers. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, 9.300 arbres ont ainsi été abattus entre août 2020 et août 2021.
Abdel Salam Sholi, un oléiculteur du village, a élagué certains de ses oliviers, quitte à faire une croix sur une partie du rendement, parce qu'il n'a pas les moyens de tous les irriguer.
Un confrère, Mohammed Amer Hammoudi, 67 ans, a décidé de continuer à irriguer malgré le coût. Ce Palestinien recevait un temps des aides du gouvernement américain pour arroser ses champs, suspendues par l'administration de l'ancien président Donald Trump.
L'eau lui coûte 10 shekels le mètre cube (2,75 euros), soit au moins six fois plus que pour un agriculteur israélien. Le transport de l'eau vers ses terres lui coûte 15 shekels (4,10 euros) par mètre cube supplémentaire, explique-t-il.
"L'eau est très chère mais ce système permet à de nouvelles branches de se développer", affirme-t-il, misant tout sur un nouveau réservoir d'eau de pluie pour baisser les coûts.
L'été dernier, Dalal Sawalmeh a elle aussi arrosé 30 de ses 150 arbres à l'aide de barils légèrement troués au fond, qui permettent à l'eau de s'écouler doucement au pied des oliviers. Une technique ayant assuré un rendement supérieur, mais pas suffisante pour pouvoir recruter des travailleurs pour la récolte.
"Je ne veux pas payer pour me faire aider", explique l'oléicultrice, qui a dû compter sur son époux et ses enfants. "On essaye de faire des économies comme on peut."
<https://information.tv5monde.com/info/palestiniens-ou-israeliens-les-oleiculteurs-ont-la-crise-climatique-comme-ennemie-430939 <https://information.tv5monde.com/info/palestiniens-ou-israeliens-les-oleiculteurs-ont-la-crise-climatique-comme-ennemie-430939>>
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27- COP26 : Pékin et Moscou répliquent aux critiques de Washington sur le changement climatique, AFP, 03/11/21, 12:00
Martine Pauwels et Amélie Bottollier-depois avec Teng Jingxuan à Pékin
La Chine et la Russie ont répliqué mercredi aux critiques de Joe Biden envers l'absence de leurs dirigeants à la COP26 et affirmé agir contre le réchauffement climatique.
"Les actes parlent plus que les mots", a assuré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, fustigeant les "mots creux" du président américain.
M. Wang a souligné les engagements "concrets" de son pays contre le réchauffement climatique. La Chine, premier pollueur mondial, est le pays qui investit le plus dans les énergies propres.
Moscou a également rejeté les critiques émises la veille par M. Biden: "nous ne sommes pas d'accord", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les actions de la Russie contre le réchauffement climatique "sont cohérentes, réfléchies et sérieuses", a-t-il ajouté.
"Je pense que c'était une grave erreur de la Chine de ne pas venir" et Xi Jinping "a perdu une occasion d'influer sur les gens dans le monde entier", avait dit mardi le président américain au cours d'une conférence de presse en clôture de sa propre visite à la COP26.
La conférence sur le climat de Glasgow, considérée comme capitale, est prévue jusqu'au 12 novembre.
"C'est un sujet gigantesque et ils (les Chinois) ont tourné le dos. Comment peut-on faire ça et prétendre à un quelconque leadership?", a commenté Joe Biden.
Xi Jinping s'est contenté d'un message écrit, posté sur le site internet de la conférence, aucune intervention par visioconférence ou message vidéo n'étant prévu pour les chefs d'Etat et de gouvernement qui n'ont pas fait le déplacement.
"Il a des problèmes climatiques très, très graves et il ne se montre pas disposé à faire quoi que ce soit", a lancé M. Biden.
"C'est la même chose pour Vladimir Poutine", a-t-il poursuivi, le président russe n'ayant pas non plus assisté à cette réunion.
- "Problèmes pratiques" -
Avec dans le viseur un réchauffement de la planète limité à +1,5°C, les pays sont sous pression pour en faire davantage contre le changement du climat.
La Chine et son voisin russe figurent parmi les grands absents d'un accord phare conclu mardi par une centaine de pays pour contenir le méthane.
Les pays en développement dont la Chine font face à des "problèmes pratiques" pour atteindre ces "objectifs ambitieux", a fait valoir mercredi M. Wang, soulignant notamment un "manque de technologies" adaptées.
Représentant plus de 40% des émissions mondiales de ce puissant gaz à effet de serre, les pays signataires de l'accord se sont engagés à en réduire les rejets d'au moins 30% d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020.
"Le méthane est l'un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite. Ce faisant, cela permettra de ralentir immédiatement le changement climatique", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, soulignant que ce gaz était responsable d'"environ 30%" du réchauffement de la planète depuis la révolution industrielle.
C'est "un engagement qui change la donne", avait renchéri Joe Biden.
Moins connu que le CO2, le méthane (CH4) est le deuxième gaz à effet de serre lié à l'activité humaine, principalement issu de l'élevage, des combustibles fossiles et des déchets. Surtout, s'il subsiste moins longtemps dans l'atmosphère, son effet de réchauffement est bien supérieur à celui du dioxyde de carbone, jusqu'à plus de 80 fois.
- "Prudemment optimiste" -
Malgré cette annonce, le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays accueille la COP26, s'est dit "prudemment optimiste" sur les chances de réussite de cette réunion, soulignant qu'il y avait "encore un très long chemin à parcourir".
Au difficile menu des discussions figurent la question de l'aide financière, promise mais toujours inaboutie, aux pays pauvres déjà affectés par le changement climatique et celle d'une décarbonation accélérée de l'économie.
Près de cent pays abritant 85% des forêts mondiales se sont aussi engagés mardi à enrayer la déforestation pour protéger ces poumons de la planète qui, avec les océans, sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique car ils absorbent une grande partie du CO2 rejeté dans l'atmosphère.
L'initiative bénéficiera d'un financement public et privé de 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d'euros) sur plusieurs années.
Pour des ONG comme Greenpeace, l'objectif de 2030 mis en exergue reste beaucoup trop lointain et donne le feu vert à "une décennie supplémentaire de déforestation".
Global Witness a dit craindre de voir se répéter "les échecs de précédents engagements" en raison d'un financement insuffisant et d'un suivi incertain de la parole donnée.
<https://www.goodplanet.info/2021/11/03/cop26-pekin-et-moscou-repliquent-aux-critiques-de-washington-sur-le-changement-climatique/ <https://www.goodplanet.info/2021/11/03/cop26-pekin-et-moscou-repliquent-aux-critiques-de-washington-sur-le-changement-climatique/>>
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28- COP26 : Le Royaume-Uni lance un plan de neutralité carbone pour le secteur de la finance, 20 Minutes avec agences, 03/11/21, 12h14
Environnement. Un groupe de travail élaborera de nouveaux standards d’évaluation pour les entreprises afin d’éviter le « greenwashing »
Le Royaume-Uni, qui accueille en ce moment la COP26 à Glasgow, a annoncé mardi son ambition de décarboner la finance britannique. Les exigences pesant sur le secteur seront renforcées d’ici à 2023, dans le but d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Londres veut exiger des institutions financières et des entreprises cotées qu’elles « publient des plans de transition » détaillés. De nouveaux standards d’évaluation seront élaborés pour éviter le « greenwashing ». Le gouvernement s’appuiera sur un groupe de travail « composé de dirigeants, des universitaires, des régulateurs et de groupes issus de la société civile », indique le ministère des Finances.
Les entreprises s’engagent
« La transition vers la neutralité carbone est urgente, mais […] nous savons que nous dépendons dans une certaine mesure d’énergies moins propres », a commenté ce mercredi John Glen, secrétaire d’État au Trésor. « Le secteur financier a la capacité de consacrer des milliers de milliards » à la transition, selon lui.
Rishi Sunak, Chancelier de l’Échiquier, doit s’exprimer ce mercredi à la COP26 et y annoncer l’engagement de 450 entreprises de la finance de s’aligner sur les objectifs de l’accord de Paris. Selon le gouvernement britannique, ces entreprises « basées dans 45 pays sur six continents » représentent « plus de 130.000 milliards de dollars ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3163611-20211103-cop26-royaume-uni-lance-plan-neutralite-carbone-secteur-finance <https://www.20minutes.fr/planete/3163611-20211103-cop26-royaume-uni-lance-plan-neutralite-carbone-secteur-finance>>
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29- COP26 : après les leaders mondiaux, place aux financiers et aux négociateurs, AFP, 03/11/21, 20:00
Ursula Hyzy
Après les chefs d'Etat, place aux financiers et aux négociateurs, qui à la COP26 de Glasgow ont commencé à discuter âprement mercredi des financements et moyens nécessaires pour lutter contre le réchauffement planétaire, sous le regard critique des militants du climat.
Avec dans le viseur un réchauffement de la planète limité à +1,5°C et l'idée que chaque dixième de degré compte, les pays sont sous pression pour en faire davantage, freiner le changement du climat et protéger les populations contre les catastrophes déjà en cours.
Le financement est le nerf de la guerre dans cette équation, et les pays en développement, frappés de plein fouet par un dérèglement dont ils ne sont que marginalement responsables, demandent que soit enfin tenue la promesse vieille d'une décennie d'un financement de 100 milliards de dollars par an de la part des pays développés.
Le chancelier de l'échiquier du Royaume-Uni, pays hôte de cette conférence prévue jusqu'au 12 novembre, Rishi Sunak, a assuré mercredi que ce serait chose faite grâce à la COP26.
"Nous savons que vous avez été dévastés par la double catastrophe du Covid et du changement climatique", a-t-il dit. "C'est pourquoi nous allons satisfaire l'objectif de 100 milliards de dollars de finance climat aux pays en développement".
Patricia Espinosa, la secrétaire exécutive de la convention Climat de l'ONU, a dit espérer "qu'à la fin de cette conférence nous arriverons à l'objectif des 100 milliards en 2022", au vu des annonces faites par les pays, Japon, USA, Grande-Bretagne... depuis dimanche.
- Accusations de greenwashing -
Côté secteur privé, on promet la neutralité carbone. Plusieurs centaines d'acteurs financiers (banques, assurances, gestionnaires d'actifs...) sont désormais engagés à atteindre cet équilibre entre émissions et absorption de carbone en milieu de siècle, a annoncé Mark Carney, qui pilote cette alliance mise en place sous la houlette de l'ONU.
Lancée il y a quelques mois, la "Glasgow Financial Alliance for Net Zero" (GFanz) réunit à présent 450 acteurs financiers de 45 pays représentant quelque 130.000 milliards de dollars d'actifs, selon l'ancien gouverneur de la banque d'Angleterre.
Ces institutions s'engagent à la neutralité carbone d'ici 2050 "au plus tard", à "faire leur juste part dans une réduction des émissions de moitié au cours de cette décennie", et à réviser leurs objectifs tous les cinq ans.
Mais cette Alliance laisse sur leur faim les organisations non gouvernementales, qui soulignent qu'elle n'empêche pas les investissements dans le charbon ou le pétrole.
Plusieurs ONG ont aussi dénoncé mercredi les restrictions d'accès imposées par les organisateurs de la COP26, où des milliers d'experts ne peuvent pas assister aux négociations alors que les règles de la Convention des Nations Unis sur les changements climatiques les y autorise, pour permettre une transparence du processus. L'ONU invoque le Covid.
Simultanément, à l'extérieur du centre de conférences, plusieurs centaines de défenseurs de l'environnement accusaient la COP26 de "greenwashing". La police écossaise a indiqué avoir procédé à deux arrestations après que des agents ont été aspergés de peinture.
Après deux journées de sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, une centaine de pays se sont engagés mardi à réduire drastiquement leurs émissions d'un gaz à effet de serre moins connu que le CO2 mais beaucoup plus puissant: le méthane (CH4).
- Dissensions entre Pékin et Washington -
Ces pays, qui représentent plus de 40% des émissions de méthane dues aux activités humaines (élevage, industrie pétrolière et gazière, production de déchets), visent une baisse d'au moins 30% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020.
Signe de la difficulté de parvenir à des actions communes dans la lutte contre le changement climatique, de gros pollueurs comme la Chine, la Russie et l'Inde manquaient toutefois à l'appel. L'absence du géant économique chinois n'a pas manqué de faire des étincelles entre Washington et Pékin.
Peu avant de quitter Glasgow mardi soir, le président américain Joe Biden s'en est vivement pris à son homologue chinois Xi Jinping, estimant qu'il avait commis "une grave erreur" en ne venant pas en Ecosse et que la Chine ne pouvait "prétendre à un quelconque leadership" en "tournant le dos" à la crise climatique.
A Pékin, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a qualifié ces propos de "creux".
Les pays en développement et émergents, dont la Chine, font face à des "problèmes pratiques" pour atteindre ces "objectifs ambitieux", a fait valoir M. Wang, arguant notamment d'un "manque de technologies" adaptées.
Moins d'émissions d'un côté, plus d'absorption naturelle de l'autre: près de cent pays abritant 85% des forêts mondiales, dont la Chine, s'étaient par ailleurs engagés mardi à enrayer la déforestation pour protéger ces poumons de la planète qui absorbent une grande partie du CO2.
<https://information.tv5monde.com/info/cop26-apres-les-leaders-mondiaux-place-aux-financiers-et-aux-negociateurs-430845 <https://information.tv5monde.com/info/cop26-apres-les-leaders-mondiaux-place-aux-financiers-et-aux-negociateurs-430845>>
Sur le même sujet :
> COP26 : « Pas de blabla », l’ONU présente l'engagement du secteur privé en matière de financement climatique <https://news.un.org/fr/story/2021/11/1107742>, ONU Info, 03/11/21
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30- Charbon : on le rejette à la COP26… Mais on en redemande, We Demain, 03/11/21
Vincent Rondreux
Sur le papier, tout le monde semble s’en accorder. Il n’y aura pas de limitation du réchauffement planétaire sans tourner la page du charbon. Mais dans la pratique, cela sera plus compliqué, y compris pour l’Europe.
Le charbon s’invite quasiment tous les jours à la COP26. Dès l’ouverture du sommet, les pays du G20 ont annoncé l’arrêt du financement international des centrales. Mais sans date de sortie totale.
Le charbon a émis 14,6 milliards de tonnes de CO2 sur les 36,7 attribuées en 2019 aux énergies fossiles, selon l’organisme Global Carbon Project. Son exploitation provoque en plus des fuites de méthane dans les mines. Et il émet des particules polluantes responsables de morts prématurées concernant chaque année plus de 20 000 personnes par an en Europe, selon plusieurs ONG, dont Greenpeace avec l’IER de l’Université de Stuttgart. Un fléau comparable aux décès par accidents de la route.
Au total, il y a environ 8 500 centrales à charbon dans le monde. Elles produisent plus du tiers de l’électricité.
En 2019, les plus gros émetteurs de CO2 issu du charbon étaient la Chine (7 236 millions de tonnes de CO2), l’Inde (1 670), les États-Unis (1 095), l’Union européenne (740), le Japon (435), l’Afrique du Sud (410), la Russie (395), la Corée du Sud (299), l’Indonésie (255), le Kazakhstan (172).
L’Australie (160 millions de tonnes de CO2 dues au charbon) est elle le premier pays exportateur, devant l’Indonésie et la Russie. Autant de pays qui, à part les États-Unis et l’Union européenne, ne se revendiquent pas à la pointe du combat contre le changement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/respirer/charbon-on-le-rejette-a-la-cop26-mais-on-en-redemande/ <https://www.wedemain.fr/respirer/charbon-on-le-rejette-a-la-cop26-mais-on-en-redemande/>>
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31- Climat : les émissions de CO2 presque aux niveaux records d'avant Covid, AFP, 04/11/21, 02:00
Stéphane Orjollet
La crise du Covid n'aura été qu'une parenthèse pour le climat et les émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre, sont reparties de plus belle, laissant de moins en moins de temps pour contrer le réchauffement climatique, alerte une étude jeudi.
La pandémie avait mis à l'arrêt une bonne partie du monde et de son économie très dépendante des énergies fossiles, entraînant une chute spectaculaire de 5,4% des émissions totales en 2020.
Mais en 2021, elles devraient rebondir de 4,9% pour se rapprocher à moins de 1% du record absolu de 2019, selon cette étude du Global carbon project, publiée à l'occasion de la COP26. Ce groupe de scientifiques internationaux étudie les "budgets" carbone mondiaux, soit la quantité de CO2 pouvant être émise pour un résultat donné.
Car malgré les promesses de plans de relance post-Covid "verts", cette reprise se fait surtout avec les énergies fossiles : les émissions dues au charbon devraient ainsi dépasser leur niveau de 2019 c'est-à-dire d'avant la crise du Covid, bien que sous leur record absolu de 2014, et celles dues au gaz atteindre leur plus haut historique.
Certes, les émissions dues au pétrole, projetées en augmentation de 4,4% pour 2021, ne rattrapent pas leur niveau de 2019, mais les auteurs soulignent que le secteur des transports n'a pas encore recouvré ses niveaux d'avant-crise et que le rebond risque donc de s'accélérer.
- Rappel à la réalité -
Résultat, les "budgets carbone" restants pour ne pas dépasser les objectifs de l'accord de Paris, soit un réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle nettement sous +2°C, et si possible à +1,5°C, s'amenuisent dangereusement, alors que le niveau atteint actuellement est évalué entre +1,1° et +1,2°.
Au rythme de 2021, pour avoir 50% de chances de tenir +1,5°C, il reste huit ans d'émissions, 20 ans pour limiter le réchauffement à +1,7°C et 32 ans à +2°C.
Si on espère augmenter les chances à 66%, la durée baisse encore: 8 ans pour 1,5°C, 16 années à +1,7°C et 27 ans à +2°C.
Le temps presse donc, comme le montre la recrudescence de catastrophes climatiques en tout genre - inondations, sécheresses, méga-feux - avec leur cortège de victimes, populations déplacées ou menacées de famine.
L'étude constitue donc un "rappel à la réalité de ce qui se passe dans le monde pendant que nous discutons à Glasgow de la façon de combattre le changement climatique", souligne pour l'AFP la climatologue Corinne Le Quéré, un des auteurs.
Car la chute liée au Covid "n'a jamais été le fruit d'un changement structurel. Mettre sa voiture (temporairement) au garage ou changer pour une voiture électrique, ce n'est pas la même chose".
Et en l'absence de ces changements, "le rebond a été encore plus fort que je ne pensais", abonde Glen Peters du Centre international de recherche sur le climat, autre auteur de l'étude.
- Nouvelle croissance -
En l'état actuel, "nous pourrions nous attendre à voir les émissions croître de nouveau," explique-t-il à l'AFP, alors qu'avant la pandémie, les scientifiques espéraient que 2019 puisse marquer un pic d'émissions.
La répartition géographique des émissions pour 2021 illustre ces craintes. La Chine, premier émetteur mondial depuis 2007 avec environ un quart des émissions, verra sa part bondir à 31% en 2021.
Part qui pourrait avoir été poussée à la hausse, car le pays est sorti de la crise due au Covid avant les autres. Les émissions chinoises avaient en effet crû de +1,4% en 2020, alors que celles des Etats-Unis, deuxième émetteur mondial, chutaient de 10,6%, celles de l'Union Européenne, troisième émetteur, de 10,9% et de l'Inde, quatrième, de 7,3%.
Les projections 2021 prévoient des augmentations de 4%, 7,6%, 7,6% et 12,6% respectivement.
Les auteurs de l'étude en appellent donc à "une action immédiate et une cohérence globale dans la réponse mondiale au changement climatique".
Avec une lueur d'espoir. Sur la décennie 2010/19, ils ont identifié 23 pays, représentant environ le quart des émissions mondiales de CO2, où les émissions ont substantiellement baissé, alors que l'économie a été en croissance. Pour une bonne moitié des pays très développés, qui ont donc les moyens, et les règlementations, pour s'attaquer au problème.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-les-emissions-de-co2-presque-aux-niveaux-records-d-avant-covid-431079 <https://information.tv5monde.com/info/climat-les-emissions-de-co2-presque-aux-niveaux-records-d-avant-covid-431079>>
Sur le même sujet :
> CO2 : Les émissions mondiales en 2021 proches des niveaux pré-Covid, alerte le Global Carbon Project <https://www.20minutes.fr/planete/3162515-20211104-co2-emissions-mondiales-2021-proches-niveaux-pre-covid-alerte-global-carbon-project>, 20 Minutes, 04/11/21, 01h05
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En images
32- Climat : un demi-degré aux conséquences désastreuses pour la planète, France 2, journal de 13h, 01/11/21
De 1,5 à 2 degrés d'augmentation de la température moyenne sur la planète : le changement peut paraître minime, mais selon les estimations, l'impact serait majeur sur la biodiversité et la population.
Déambuler dans les rues d'Étretat (Seine-Maritime) pourrait devenir dangereux au vu de la situation climatique. Les rues, où les piétons peuvent marcher, deviendraient des rivières sauvages. Deux degrés de plus en moyenne qui changeraient tout : le niveau de l'océan grimperait de 43 centimètres et les pics de chaleur seraient 14 fois plus fréquents. Les citoyens remarquent la différence au niveau climatique au fil des décennies. "Quand j'étais enfant, c'était rarissime que j'aie chaud l'été, maintenant, j'appréhende l'été", témoigne une femme.
Une hausse de 1,5 degré atteinte en 2030
D'après les expertises du GIEC (le groupe d'experts sur l'évolution du climat de l'ONU), une hausse de la température de 1,5 degré sera atteinte en 2030, avec près de 10 ans d'attente sur les estimations prévues. L'objectif fixé par les pays participants à la COP21 de 2015, à Paris, paraît ambitieux. Pour éviter des dommages irréversibles, il faudrait agir sept fois plus vite. "À 2 degrés Celsius, c'est 200 millions de personnes supplémentaires en décès prématuré par rapport à un scénario à 1,5 degrés Celsius", explique Pierre Canet, responsable environnement WWF.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/climat-un-demi-degre-aux-consequences-desastreuses-pour-la-planete_4829301.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/climat-un-demi-degre-aux-consequences-desastreuses-pour-la-planete_4829301.html>>
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33- Énergie : en Chine, le charbon est toujours roi, France 3, Le 12/13, 02/11/21
Alors que certains pays se tournent vers les énergies renouvelables, la Chine poursuit sa consommation et son utilisation de charbon à des fins énergétiques. Certaines centrales sont toutefois désormais moins polluantes.
À Shanghai (Chine) se situe l'une des plus grandes centrales thermiques au monde, mais également l'une des centrales à charbon les moins polluantes. Si le charbon est encore roi au niveau énergétique dans le pays, devant le gaz ou l'électricité, dans la centrale de Waigaoqiao, tout est fait pour émettre le moins de dioxyde de carbone. Elle utilise à cet effet de nouvelles technologies, et tente de réduire la consommation de charbon.
Une transformation qui serait utile aux autres usines
La centrale de Waigaoqiao est un modèle pour la Chine. Selon plusieurs études, si les autres usines chinoises de charbon fonctionnaient ainsi, le pays réduirait de 7% ses émissions de dioxyde de carbone. Ce serait une avancée majeure, pour le plus grand émetteur de gaz à effet de serre sur la planète. En attendant la transition vers les énergies renouvelables, "la Chine continue de consommer du charbon comme jamais", rappelle Arnaud Miguet, journaliste France Télévisions en Chine.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-en-chine-le-charbon-est-toujours-roi_4830459.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-en-chine-le-charbon-est-toujours-roi_4830459.html>>
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34- "Si on va sur une autre planète, ce sera de la faute des grands" : six enfants nous livrent leur ressenti face à la crise climatique, France Télévisions, 03/11/21, 17:38
Camille Adaoust
Réchauffement de la planète, fonte de la banquise, espèces en voie de disparition... Dès le plus jeune âge, la crise climatique est source d'inquiétudes. A l'occasion de la COP26, France info a interrogé six enfants, de 7 à 14 ans, pour connaître leur sentiment sur cet enjeu planétaire.
"Les émissions de gaz à effet de serre retiennent la chaleur sur la Terre", expose Augustin, 12 ans. A l'occasion de la COP26, qui débute à Glasgow (Ecosse) lundi 1er novembre, France info est allé à la rencontre des plus jeunes pour sonder leur perception du changement climatique. "Beaucoup de choses dans notre environnement ont changé depuis des années", avance Romane, 14 ans. "Il y a un réchauffement climatique à cause de l'électricité qu'on fait", tente à son tour d'expliquer Colas, 7 ans.
A l'école, à la maison ou à la télévision, tous ont entendu parler du changement climatique. "Ils ne comprennent pas toujours les détails scientifiques, mais ils connaissent le phénomène global", rapporte Laelia Benoit, pédopsychiatre, qui réalise en ce moment des entretiens avec une centaine d'enfants sur le sujet. Face au phénomène, ils s'inquiètent bien des conséquences futures. "Ça déclenche de la tristesse, notamment par rapport aux animaux. Ils ressentent aussi de l'anxiété", explique l'experte. "Il fera tellement chaud qu'il y aura plus de désert. Beaucoup d'espèces vont disparaître, elles sont en danger comme nous", s'alarme ainsi Arthur, 7 ans. "S'il n'y a plus d'espèce animale, comment je vais faire pour mon métier plus tard ?", se demande Augustin, "biologiste" en herbe.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/video-si-on-va-sur-une-autre-planete-ce-sera-de-la-faute-des-grands-six-enfants-decrivent-leur-ressenti-face-a-la-crise-climatique_4813211.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/video-si-on-va-sur-une-autre-planete-ce-sera-de-la-faute-des-grands-six-enfants-decrivent-leur-ressenti-face-a-la-crise-climatique_4813211.html>>
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