[revue-presse-FNH] Grande revue de presse spéciale dérèglement climatique et COP26 de Glasgow + 1 annonce (lundi 8 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 8 Nov 08:03:03 CET 2021


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Prix Nobel de Physique : lorsque les prévisions climatiques se réalisent <https://france-science.com/prix-nobel-de-physique-lorsque-les-predictions-climatiques-se-realisent/>, MST, 28/10/21, 11:52 
2- Jean Jouzel : « Les engagements contre le réchauffement climatique devraient être multipliés par trois ! » <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-jean-jouzel-engagements-rechauffement-climatique-devraient-etre-multiplies-trois-94074/>, Futura-sciences, 03/11/21
3- COP26 : « Pas de blabla », l’ONU présente l'engagement du secteur privé en matière de financement climatique <https://news.un.org/fr/story/2021/11/1107742>, ONU Info, 03/11/21
4- COP26 : une coalition de 190 pays et organisations s'engage à sortir progressivement de l'énergie au charbon <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-une-coalition-de-190-pays-et-organisations-s-engage-a-sortir-progressivement-de-l-energie-au-charbon_4831831.html>, France info, maj le 04/11/21 à 00:39
5- Changement climatique : Les Nations unies vont aider les pays pauvres à mieux prévoir la météo <https://www.20minutes.fr/planete/3164495-20211104-changement-climatique-nations-unies-vont-aider-pays-pauvres-mieux-prevoir-meteo>, 20 Minutes avec AFP, 04/11/21, 05h40
6- Tribune. « Il ne peut y avoir de sortie du carbone sans réelle redistribution des revenus et du patrimoine » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/04/il-ne-peut-y-avoir-de-sortie-du-carbone-sans-reelle-redistribution-des-revenus-et-du-patrimoine_6100871_3232.html>, Le Monde, 04/11/21, 06h12
7- Tribune. Le message de 51 membres de la Convention citoyenne pour le climat à la COP26 : "Nous savons et vous savez ; et si nous osions ensemble ?" <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/tribune-le-message-de-51-membres-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-a-la-cop26-nous-savons-et-vous-savez-et-si-nous-osions-ensemble_4831249.html>, France info, 04/11/21, 07:04
8- COP26, neutralité carbone, gaz à effet de serre... Le vocabulaire à connaître pour tout comprendre des négociations sur le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-neutralite-carbone-gaz-a-effet-de-serre-le-vocabulaire-a-connaitre-pour-tout-comprendre-des-negociations-sur-le-climat_4816019.html>, France Télévisions, 04/11/21, 07:05
9- En Bolivie, la piste de ski la plus haute du monde n'est plus qu'un souvenir <https://information.tv5monde.com/info/en-bolivie-la-piste-de-ski-la-plus-haute-du-monde-n-est-plus-qu-un-souvenir-431124>, AFP, 04/11/21, 11:00
10- L'Amazonie près du point de non-retour : "Nous allons arriver à un scénario de film d'horreur" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plantes-et-vegetaux/l-amazonie-pres-du-point-de-non-retour-nous-allons-arriver-a-un-scenario-de-film-d-horreur_158828>, Sciences et Avenir avec AFP, 04/11/21, 12h24
11- L'astronaute Thomas Pesquet décrit au président français les dégâts climatiques sur Terre <https://information.tv5monde.com/info/l-astronaute-thomas-pesquet-decrit-au-president-francais-les-degats-climatiques-sur-terre>, AFP, 04/11/21, 13:00
12- COP26 : Dix-neuf pays, dont les Etats-Unis, s’engagent à ne plus financer les énergies fossiles à l’étranger <https://www.20minutes.fr/planete/3164719-20211104-cop26-dix-neuf-pays-dont-etats-unis-engagent-plus-financer-energies-fossiles-etranger>, 20 Minutes, 04/11/21, 13h27
13- Protéger la planète ou conserver son emploi, le dilemme des charbonniers panaméens <https://information.tv5monde.com/info/proteger-la-planete-ou-conserver-son-emploi-le-dilemme-des-charbonniers-panameens-431141>, AFP, 04/11/21, 14:00
14- Dans l'ouest du Canada, une "guerre des bois" pour sauver une forêt ancestrale <https://information.tv5monde.com/info/dans-l-ouest-du-canada-une-guerre-des-bois-pour-sauver-une-foret-ancestrale-431147>, AFP, 04/11/21, 14:00
15- En Bulgarie, les mineurs de charbon se préparent à un "désastre" <https://information.tv5monde.com/info/en-bulgarie-les-mineurs-de-charbon-se-preparent-un-desastre-431142>, AFP, 04/11/21, 14:00
16- A la COP26, Stella McCartney défend une mode éthique... et rentable <https://information.tv5monde.com/culture/la-cop26-stella-mccartney-defend-une-mode-ethique-et-rentable-431144>, AFP, 04/11/21, 16:00
17- A la COP26, l'Australie met en avant une entreprise gazière et "choque" une association de victimes des incendies <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/a-la-cop26-l-australie-met-en-avant-une-entreprise-gaziere-et-choque-une-association-de-victimes-des-incendies_4832745.html>, France Télévisions, 04/11/21, 17:35
18- La COP26 engrange des engagements sur les énergies fossiles <https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-engrange-des-engagements-sur-les-energies-fossiles-431167>, AFP, 04/11/21, 18:00
19- COP26 : Trois propositions réalistes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre rapidement <https://www.20minutes.fr/planete/3165095-20211104-cop26-trois-propositions-realistes-diminuer-emissions-gaz-effet-serre-rapidement>, 20 Minutes, 04/11/21, 18h58
20- COP26 : les pays qui émettent le plus de CO2 par habitant ne sont pas ceux que vous croyez… <https://positivr.fr/cop26-pays-emissions-co2-par-habitant/>, Positivr, 04/11/21
21- Emirats : les déchets produiront de l'énergie au pays du pétrole <https://information.tv5monde.com/info/emirats-les-dechets-produiront-de-l-energie-au-pays-du-petrole-431196>, AFP, 05/11/21, 01:00
22- Entretien. COP26 : "On ne voit pas chez les jeunes l'idée que leurs parents sont responsables du réchauffement climatique" <https://www.francetvinfo.fr/politique/conference-environnementale/grand-entretien-cop26-on-ne-voit-pas-chez-les-jeunes-l-idee-que-leurs-parents-sont-responsables-du-rechauffement-climatique_4773087.html>, France Télévisions, 05/11/21, 07:07
23- COP26 : une alliance pour en finir avec les financements internationaux dans les énergies fossiles <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/05/cop26-une-alliance-pour-en-finir-avec-les-financements-internationaux-dans-les-energies-fossiles_6101040_3244.html>, Le Monde, 05/11/21, 11h12
24- Pékin sous un nuage de pollution en pleine COP26 <https://information.tv5monde.com/info/pekin-sous-un-nuage-de-pollution-en-pleine-cop26-431278>, AFP, 05/11/21, 12:00
25- "Ça me ronge" : du Bangladesh au Nigeria, une génération angoissée par le climat <https://information.tv5monde.com/info/ca-me-ronge-du-bangladesh-au-nigeria-une-generation-angoissee-par-le-climat-431279>, AFP, 05/11/21, 12:00
26- Francisco Javier Vera, le grand petit militant écologiste de la COP26 <https://information.tv5monde.com/info/francisco-javier-vera-le-grand-petit-militant-ecologiste-de-la-cop26-431288>, AFP, 05/11/21, 13:00
27- Indonésie : des crues subites font au moins huit morts <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-des-crues-subites-font-au-moins-huit-morts-431312>, AFP, 05/11/21, 16:00
28- COP26 : plusieurs milliers de jeunes marchent dans les rues de Glasgow pour appeler les dirigeants à l'action <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-plusieurs-milliers-de-jeunes-marchent-dans-les-rues-de-glasgow-pour-appeler-les-dirigeants-a-l-action_4834077.html>, France Télévisions, 05/11/21, 17:06
29- Écrire une autre histoire du dérèglement climatique <https://theconversation.com/ecrire-une-autre-histoire-du-dereglement-climatique-168164>, The Conversation, 05/11/21, 18:00
30- COP26 : pourquoi la France n'a pas rejoint l'accord de non-financement des énergies fossiles à l’étranger d'ici 2022 <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-pourquoi-la-france-n-a-pas-rejoint-l-accord-de-non-financement-des-energies-fossiles-a-letranger-d-ici-2022_4834097.html>, France Télévisions, 05/11/21, 19:49
31- Entretien. COP26 : face à l'inaction climatique, la jeunesse contre-attaque <https://information.tv5monde.com/info/cop26-face-l-inaction-climatique-la-jeunesse-contre-attaque-431305>, TV5Monde, 05/11/21, 19:57
32- Au Kurdistan irakien, un village englouti refait surface à cause de la sécheresse <https://information.tv5monde.com/info/au-kurdistan-irakien-un-village-englouti-refait-surface-cause-de-la-secheresse-431313>, AFP, 05/11/21, 21:00
En audio
33- La COP 26 c'est lutter contre la pollution tout en polluant <https://www.francebleu.fr/emissions/willy-rovelli-met-les-points-sur-les-i/willy-rovelli-met-les-points-sur-les-i-336>, France bleu, 04/11/21, 12:44
34- COP26 : "Du bla-bla-bla, un grand cirque", pour les jeunes militants rassemblés au Royaume-Uni <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-du-bla-bla-bla-un-grand-cirque-pour-les-jeunes-militants-rassembles-au-royaume-uni_4832949.html>, Radio France, 05/11/21, 06:56
En images
35- Dérèglement climatique : des impacts dramatiques dans l'Arctique <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/dereglement-climatique-des-impacts-dramatiques-dans-l-arctique_4831789.html>, France 2, journal de 20h, 03/11/21
36- COP26 : l'infographie qui dévoile les bons et mauvais élèves <https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/cop26-ou-en-est-l-ambition-climatique-de-l-accord-de-paris-infographie-150286.html>, Novethic, 03/11/21
37- COP26 : plus de 400 jets privés utilisés pour se rendre à Glasgow <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-plus-de-400-jets-prives-utilises-pour-se-rendre-a-glasgow_4832973.html>, France 3, Le 12/13 National, 04/11/21
Une annonce
38- Rencontre avec un auteur. “Changement climatique, pour un nouveau récit“ <https://www.academieduclimat.paris/evenements/rencontre-avec-un-auteur/>, L’Académie du Climat (75004), le 08/11/21 à 18h

Bien à vous,
Florence

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RECONNAISSANCE DU JOUR : Le comité Nobel a attribué le prix de physique à deux pionniers de la recherche sur le climat, Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann, et à un expert des systèmes complexes, Giorgio Parisi. (cf. item 1)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Après une frénésie d’annonces, un tourbillon d’engagements, une succession ininterrompue de prises de parole, s’est-on rapproché de l’enjeu principal, à savoir « maintenir en vie » l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ? (cf. item 2, 3, 4, 12, 18, 23, 30, 34 & 36)
RESSENTIS DU JOUR : Face au dérèglement climatique, la jeunesse s’engage, se désole de l’absence d’action politique concrète et éprouve aussi de la peur, de la colère, du désespoir, de l'impuissance". (cf. item 22, 25, 26, 28, suite, 29, suite, 31 & 34)
STIGMATES DU JOUR : — Chacaltaya, la station de ski la plus haute du monde, dans les Andes boliviennes, n'est plus que ruines en l'absence de neige. (cf. item 9)
— Dans le Grand Nord, l'Océan Arctique gèle de plus en plus tard et le sol s’affaisse. (cf. item 35)
A BOUT DE SOUFFLE DU JOUR : Dans son laboratoire, la chimiste brésilienne Luciana Gatti passe et repasse ses chiffres en revue. Il doit y avoir une erreur quelque part. Mais toujours la même sombre conclusion s'impose : l'Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, cet "océan vert" sur lequel comptait l'humanité pour absorber ses émissions polluantes et la sauver du désastre, émet désormais plus de carbone qu'elle n'en absorbe. (cf. item 10)
ÉTUDE DU JOUR : Réalisée par Carbon Brief, une étude révèle les résultats surprenants des émissions de CO2 par habitant. (cf. item 20) 
CITATIONS DU JOUR : — "Si le mandat qui nous avait été confié par le président de la République est terminé, notre devoir citoyen, lui, ne se terminera jamais. À l'heure de l'ouverture de la COP26 à Glasgow, nous voulons rappeler les enjeux et les attentes des citoyennes et citoyens vis-à-vis du risque systémique et du caractère universel du réchauffement climatique, crises qui nous impacteront et nous impactent déjà collectivement." 51 membres de la Convention citoyenne pour le climat (cf. item 7)
— "La COP26 a à peine commencé. Les militants qui la déclarent déjà morte font sauter de joie les managers des compagnies d'énergies fossiles", Michael Mann, professeur à la Penn State University qui en dirige le System Science Center (cf. suite de l’item 28)
DILEMME DU JOUR : Protéger la planète ou conserver son emploi, c’est le dilemme des charbonniers panaméens et des mineurs de charbon bulgares. (cf. item 13 & 15)
INSUFFISANCE DU JOUR : Une quarantaine de pays dont la Pologne ou la France se sont engagés sur une "déclaration de transition du charbon vers l'énergie propre", toutefois, de grands pays impliqués dans le secteur -Australie, Chine, Inde, Etats-Unis, Japon ou Russie- ne figurent pas parmi les signataires. (cf. item 18)
CONTRIBUTION DU JOUR : Objectifs contraignants sur la rénovation des bâtiments, fret ferroviaire et suppression de lignes aériennes, développement de la restauration végétarienne…, les ONG Care et Greenpeace font des propositions concrètes. (cf. item 19) 
CONTRADICTIONS DU JOUR : — Sur l'île de Vancouver, des centaines de Canadiens se relaient depuis plus d'un an pour bloquer l'accès à une forêt dite ancienne et ainsi empêcher la coupe de ses arbres pluricentenaires, quand à la COP26, le Canada s'est engagé cette semaine à lutter contre la déforestation. (cf. item 14)
— Dans la zone des pavillons de la COP26, l'Australie a fait la démonstration d'un projet de capture et de stockage du carbone réalisé par l'une des entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre du pays. (cf. item 17)
— Selon le Daily Mail, 400 jets privés ont atterri à Glasgow" pour se rendre à la COP26. Un afflux d'avions privés tellement important qu'il a créé un embouteillage sur le tarmac de l'aéroport, obligeant certains avions à faire 50 kilomètres en plus pour trouver une place pour se stationner. (cf. item 33 & 37)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Prix Nobel de Physique : lorsque les prévisions climatiques se réalisent, MST, 28/10/21, 11:52 

Le mardi 5 octobre, le comité Nobel a attribué le prix de physique à deux pionniers de la recherche sur le climat, Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann, et à un expert des systèmes complexes, Giorgio Parisi. Cette récompense pourrait résonner avec le sommet de la COP26 qui se tiendra à Glasgow en début novembre 2021.
En 1995, le prix Nobel de Chimie a été réparti entre trois chercheurs pour leurs travaux sur la formation et la décomposition de l’ozone [1]. Plus de 25 ans plus tard, les recherches en climatologie sont mises à l’honneur avec la récompense de l’Américano-Japonais Syukuro Manabe [2] et l’Allemand Klaus Hasselmann [3] pour leur modélisation physique du climat de la Terre, l’analyse quantitative des variations et la prédiction fiable du réchauffement climatique [4]. L’Italien Giorgio Parisi [5], qui a reçu l’autre moitié du prix, est récompensé pour ses travaux visant à comprendre “comment le désordre et les fluctuations interagissent des échelles atomiques aux échelles planétaires”.
>> Suite à lire :
<https://france-science.com/prix-nobel-de-physique-lorsque-les-predictions-climatiques-se-realisent/>
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2- Jean Jouzel : « Les engagements contre le réchauffement climatique devraient être multipliés par trois ! », Futura-sciences, 03/11/21
Jean Jouzel, Climatologue - Vice-président du GIEC

À l'occasion des 20 ans de Futura, Jean Jouzel, le climatologue vice-président du Giec, s'associe à la rédaction pour vous proposer, tout au long de cette journée spéciale, des sujets qui interpellent. Il se pose, notamment avec nous, la question des extrêmes. Car, dans ce monde qui globalement se réchauffe, les événements climatiques extrêmes, autrefois plutôt rares, deviennent de plus en plus fréquents. De plus en plus intenses aussi. Avec de graves conséquences pour la Planète et pour nos sociétés.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-jean-jouzel-engagements-rechauffement-climatique-devraient-etre-multiplies-trois-94074/>
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3- COP26 : « Pas de blabla », l’ONU présente l'engagement du secteur privé en matière de financement climatique, ONU Info, 03/11/21

C'était la « Journée de la finance », mercredi, à la COP26, la Conférence des Nations Unies sur le climat, et les projecteurs étaient braqués sur une grande annonce : près de 500 entreprises mondiales de services financiers ont convenu d'aligner 130.000 milliards de dollars - environ 40 % des actifs financiers mondiaux - avec les objectifs climatiques de l'Accord de Paris, notamment la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C.
Mark Carney, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l'action et la finance climatiques, a réuni la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, un groupe de banquiers, d'assureurs et d'investisseurs qui se sont désormais engagés à placer le changement climatique au centre de leur travail.
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2021/11/1107742>
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4- COP26 : une coalition de 190 pays et organisations s'engage à sortir progressivement de l'énergie au charbon, France info, maj le 04/11/21 à 00:39

Parmi les signataires de cet accord figurent notamment le Vietnam, l'Egypte, le Chili, mais aussi de gros consommateurs de charbon tels que la Pologne.
Un engagement sur le charbon à la COP26. Une coalition de 190 pays s'est engagée à sortir progressivement du charbon à partir de 2030 et à "ne plus soutenir la création de nouvelles centrales à charbon", a annoncé mercredi 3 novembre le gouvernement britannique, hôte de la conférence climat. Parmi les signataires de cet accord figurent notamment le Vietnam, l'Egypte, le Chili, mais aussi de gros consommateurs de charbon tels que la Pologne. La liste complète des signataires sera annoncée jeudi.
"Intensifier rapidement le déploiement de la production d'énergie propre"
Au sein de cet accord, les nations signataires s'engagent notamment à supprimer progressivement l'énergie au charbon, à partir de 2030 pour les économies développées, à partir de 2040 pour les pays en développement. Ces nations s'engagent par ailleurs à "intensifier rapidement le déploiement de la production d'énergie propre". C'est "un tournant décisif dans la transition mondiale de l'énergie propre", se réjouit le gourvenement britannique dans un communiqué.
De leurs côtés, les grandes banques mondiales s'engagent à ne plus financer le charbon. La Chine, le Japon et Corée du Sud, les trois plus grands financiers publics du charbon dans le monde, s'étaient de leurs côtés déjà engagés à cesser de financer des centrales à charbon à l'étranger à la fin de l'année 2021.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-une-coalition-de-190-pays-et-organisations-s-engage-a-sortir-progressivement-de-l-energie-au-charbon_4831831.html>
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5- Changement climatique : Les Nations unies vont aider les pays pauvres à mieux prévoir la météo, 20 Minutes avec AFP, 04/11/21, 05h40

Pouvoir anticiper.  L’ONU et l’Organisation météorologique mondiale ont lancé un dispositif de financement des observations météorologiques, qui sera opérationnel à partir de juin 2022
Pour aider à anticiper les catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique, les Nations unies ont décidé d’agir. Touchés de plein fouet par les impacts dévastateurs du changement climatique, les pays en développement ou insulaires font aussi face à des données météorologiques lacunaires pour les prévoir.
Pour combler ce manque, les Nations unies (PNUD et PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont lancé mercredi un dispositif de financement des observations météorologiques, qui sera opérationnel à compter de juin 2022.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3164495-20211104-changement-climatique-nations-unies-vont-aider-pays-pauvres-mieux-prevoir-meteo>
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6- Tribune. « Il ne peut y avoir de sortie du carbone sans réelle redistribution des revenus et du patrimoine », Le Monde, 04/11/21, 06h12
Par Lucas Chancel, Codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales

Pour Lucas Chancel, économiste et codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, l’objectif de neutralité carbone ne sera réalisable que si les Etats prennent à bras-le-corps la question des inégalités. Pour cela, il préconise, dans une tribune au « Monde », un impôt progressif sur la fortune augmenté d’un supplément pollution.
Tribune. La COP26 a débuté à Glasgow (Ecosse). Disons-le d’emblée : nos chances de maintenir la hausse des températures mondiales à 2 °C sous les niveaux préindustriels ne sont pas bonnes. La poursuite des tendances actuelles nous précipite vers un réchauffement d’au moins 3 °C d’ici à la fin du siècle. Le paradoxe est que le soutien populaire à l’action climatique n’a jamais été aussi fort. Selon une vaste enquête menée par les Nations unies, la grande majorité de la population des pays riches comme des pays pauvres considère le changement climatique comme une véritable urgence. Où faisons-nous fausse route ?
Il y a un impensé fondamental autour des débats sur le climat : les inégalités. Les ménages modestes anticipent que les politiques climatiques qui leur sont proposées pourraient heurter leur niveau de vie. Le lobby du carbone utilise cet argument pour freiner toute avancée et les décideurs craignent la sanction électorale s’ils tentent d’accélérer la cadence. Ce cercle vicieux nous a fait perdre plusieurs décennies d’action. La bonne nouvelle est que nous pouvons y mettre fin en prenant la question des inégalités à bras-le-corps.
La responsabilité des 10 % les plus riches
Examinons d’abord les faits : 10 % de la population mondiale est responsable d’environ la moitié de toutes les émissions de gaz à effet de serre, tandis que la moitié inférieure de la population ne contribue qu’à 12 % des émissions totales. Il ne s’agit pas simplement d’un clivage entre pays riches et pays pauvres : il y a d’énormes émetteurs dans les pays pauvres et de faibles émetteurs dans les pays riches. En France, la moitié la plus pauvre émet environ 5 tonnes par personne, tandis que les 10 % des plus riches émettent environ 25 tonnes.
> Lire aussi COP26, jour 1 : les dirigeants du monde sommés d’agir maintenant pour « sauver l’humanité »
D’où viennent ces inégalités considérables ? Les riches émettent plus de carbone à travers leurs émissions dites « directes », mais aussi et surtout par leurs émissions « indirectes », au travers des biens et services qu’ils achètent, ainsi que par les investissements qu’ils réalisent. Pourquoi faut-il davantage s’intéresser à ces écarts ? Après tout, ne devrions-nous pas tous réduire nos émissions ? Certes, mais les plus gros pollueurs devraient logiquement faire plus d’efforts. Cela semble aller de soi, mais il en va en réalité autrement.
On l’a vu notamment lors de la crise des « gilets jaunes », lorsque le gouvernement a souhaité augmenter la taxe carbone sans redistribuer ses recettes aux ménages modestes ni inquiéter les habitudes de consommation ou d’investissement des plus aisés. Parmi les ménages modestes, nombreux étaient ceux qui n’avaient aucun moyen de réduire leur consommation d’essence. En même temps, le kérosène aérien utilisé par les plus aisés pour aller sur la Côte d’Azur restait détaxé. Cerise sur le gâteau : une partie des recettes de la taxe carbone venait financer de fait des cadeaux fiscaux aux plus riches. Une telle manière de mettre en œuvre les politiques climatiques, en opposition frontale avec la question sociale, est vouée à l’échec.
Etablir des droits individuels sur le carbone
Ces dernières années, les Etats ont annoncé leur intention de réduire leurs émissions d’ici à 2030 et la plupart ont établi des plans pour atteindre le zéro net vers 2050. Concentrons-nous sur le premier jalon : l’objectif de réduction des émissions à l’horizon 2030. Nous révélons dans une étude du 21 octobre sur notre banque de données World Inequality Database que, lorsque cet objectif est exprimé en tonnes d’émissions par habitant, la moitié la plus pauvre de la population des pays européens a déjà atteint la cible. A l’inverse, les classes moyennes supérieures et les plus riches sont nettement au-dessus de celle-ci.
> Lire aussi Comment l’Homme modifie l’équilibre du climat sur la Terre
Pour atteindre ces cibles de réduction, une stratégie consiste à établir des droits individuels sur le carbone, similaires aux programmes en place dans certains pays pour les ressources environnementales rares, comme l’eau. Cela soulèverait inévitablement de multiples enjeux logistiques et informationnels, mais du point de vue de la justice sociale, c’est une option qui mérite que l’on s’y intéresse sérieusement. En tout état de cause, il existe de nombreuses façons de réduire nos émissions, mais dévier de cette stratégie de quotas égalitaires signifie inévitablement exiger un effort accru de la part de ceux qui sont déjà au niveau cible, et moins de la part des plus aisés, qui sont aujourd’hui au-dessus de cette cible.
Quelques exemples nous montrent la voie
Dès lors, toute déviation par rapport à la stratégie égalitaire justifie davantage de redistribution des plus pollueurs vers les moins pollueurs. Quelques exemples nous montrent la voie. En Colombie-Britannique (Canada), la mise en place d’une taxe carbone acquittée par les ménages a été un succès. Comment cela a-t-il été possible ? Une grande partie des revenus de la taxe sert à dédommager les ménages à revenus faibles et moyens. En Indonésie, la fin des subventions aux carburants aurait pu grever le budget des ménages modestes. La solution trouvée consiste à utiliser les recettes dégagées par cette réforme pour financer l’assurance maladie universelle et des mesures de soutien aux plus pauvres.
> Lire aussi Rapport du GIEC : « Il faut décarboner de toute urgence et de manière très radicale nos sociétés et nos économies »
Apprendre de tels exemples est nécessaire mais pas suffisant ; pour accélérer la transition, il faudra aussi sortir des sentiers battus. Considérons, par exemple, un impôt progressif sur la fortune, avec un supplément pollution. Cela accélérerait l’abandon des investissements dans les énergies fossiles en rendant l’accès au capital plus coûteux pour les industries polluantes et générerait des revenus importants permettant d’accélérer les investissements verts. De telles taxes ne ciblent par construction qu’une fraction de la population qui dispose de moyens pour s’adapter. On estime qu’au niveau mondial un impôt relativement modeste sur la fortune des multimillionnaires, augmenté d’un supplément pollution, générerait 1,7 % du revenu mondial. De quoi financer la majeure partie des investissements nécessaires chaque année pour mener à bien la transition énergétique.
Quelle que soit la voie choisie pour accélérer la transition – et il existe de nombreuses options disponibles –, il est temps de reconnaître qu’il ne peut y avoir de sortie du carbone sans réelle redistribution des revenus et du patrimoine.
§ Lucas Chancel est codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales et professeur d’économie affilié à Sciences Po. Il est l’auteur d’Insoutenables inégalités (Les Petits Matins, 216 pages, 16 euros).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/04/il-ne-peut-y-avoir-de-sortie-du-carbone-sans-reelle-redistribution-des-revenus-et-du-patrimoine_6100871_3232.html>
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7- Tribune. Le message de 51 membres de la Convention citoyenne pour le climat à la COP26 : "Nous savons et vous savez ; et si nous osions ensemble ?", France info, 04/11/21, 07:04

Ils sont toujours mobilisés pour le climat. Après avoir planché en 2020 sur 149 propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France, propositions en partie reprises dans la loi "Climat et résilience", 51 des citoyens tirés au sort pour ce processus démocratique inédit signent une tribune sur France info pour "porter leur voix et leur expérience auprès des acteurs internationaux" de la COP26. Ils recommandent le développement "des assemblées citoyennes et autres exercices de participation démocratique". Ils s'expriment ici librement. 
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Tribune. Si le mandat qui nous avait été confié par le président de la République est terminé, notre devoir citoyen, lui, ne se terminera jamais. À l'heure de l'ouverture de la COP26 à Glasgow, nous voulons rappeler les enjeux et les attentes des citoyennes et citoyens vis-à-vis du risque systémique et du caractère universel du réchauffement climatique, crises qui nous impacteront et nous impactent déjà collectivement. La démocratie apparaît comme un recours nécessaire face à cette situation d'urgence et à l'incapacité de nos sociétés à construire leur résilience. Mais encore faut-il que la démocratie puisse s'exprimer, et que citoyen comme citoyenne puissent trouver leur place dans les discussions qui s'engagent.
« Les unes après les autres, les Conférences des parties (COP) sont devenues le lieu de paroles et de promesses, accouchant d'objectifs chiffrés jamais vraiment atteints et peu tangibles pour les populations avides de changement. », les signataires de la tribune
À l'instar de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui représentait une volonté de ramener la parole citoyenne au centre du débat démocratique, ces grands rassemblements, où les décisions prises impactent l'avenir de tous et toutes, devraient être plus transparents, audibles et inclusifs. Alors que les responsables politiques de nos pays vont se réunir pour la énième fois, ne faudrait-il pas prôner plus d'horizontalité dans les discussions et ainsi créer les conditions d'un débat neuf et, à terme, d'une action concertée ?
Le temps des constats est révolu
Mêlant ambitions politiques, constats scientifiques, vécus et expériences individuelles de chaque membre, la Convention Citoyenne pour le Climat aura été un laboratoire de ce que l'action climatique concertée de demain peut devenir. Nous en avons la conviction. La COP de Glasgow doit être le lieu de ce changement d'échelle si elle veut déboucher sur des changements concrets.
En effet, le temps des constats est révolu :
Nous savons et vous savez qu'il faut rénover nos bâtiments pour économiser l'énergie de demain et construire les conditions d'un habitat durable pour tous.
Nous savons et vous savez que nous devons repenser nos mobilités, tant dans leur fréquence que dans leurs modalités.
Nous savons et vous savez qu'il faut retrouver les chemins d'une agroécologie respectueuse des ressources.
Nous savons et vous savez qu'il faudra repenser nos accords internationaux à travers le prisme des impacts environnementaux.
Nous savons et vous savez que notre planète a ses limites et que chaque jour du dépassement nous le rappelle.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/tribune-le-message-de-51-membres-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-a-la-cop26-nous-savons-et-vous-savez-et-si-nous-osions-ensemble_4831249.html>
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8- COP26, neutralité carbone, gaz à effet de serre... Le vocabulaire à connaître pour tout comprendre des négociations sur le climat, France Télévisions, 04/11/21, 07:05
Marie-Adélaïde Scigacz

Afin que plus rien ne vous échappe lors de la conférence internationale qui se déroule à Glasgow, France info vous propose un petit lexique climatique.
Les "NDC" réduisent-elles suffisamment "l'empreinte carbone" des pays émetteurs de "GES" ? Le "marché carbone" est-il un aspect de la "mitigation" ? Non, ne fuyez pas ! Alors que le sommet de l'ONU pour le climat, la COP26, s'est ouvert dimanche 31 octobre à Glasgow (Ecosse), le jargon climatique et environnemental s'invite dans les articles de nombreux médias généralistes, y compris ceux de franceinfo. Parce qu'ils renferment des concepts précis, ces termes sont souvent difficiles à éviter et indispensables pour comprendre ce qu'il se trame sur le front de la lutte contre le changement climatique. Pour que plus rien ne vous échappe, France info vous propose un petit lexique climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-neutralite-carbone-gaz-a-effet-de-serre-le-vocabulaire-a-connaitre-pour-tout-comprendre-des-negociations-sur-le-climat_4816019.html>
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9- En Bolivie, la piste de ski la plus haute du monde n'est plus qu'un souvenir, AFP, 04/11/21, 11:00

Les yeux de l'alpiniste Bernardo Guarachi s'éclairent quand il se remémore les jours glorieux de Chacaltaya, la station de ski la plus haute du monde, dans les Andes boliviennes, qui n'est plus que ruines en l'absence de neige. 
"Aujourd'hui, c'est un cimetière", se désole l'alpiniste de 68 ans, en montrant les poteaux et les câbles rouillés des télésièges. Son regard balaie la piste de 400 mètres, la plus haute du monde, à 5.300 mètres d'altitude, qu'il descendait à toute vitesse et qui n'est plus qu'herbes rases et rochers.
"Il y avait plein de skieurs qui venaient le samedi et le dimanche", rappelle le montagnard qui a gravi les plus hauts sommets du monde. La Paz n'est située qu'à 30 kilomètres de là. Dès 1998 cependant, le glacier n'avait déjà plus que 7% de sa surface de 1940. En 2009, il a complètement disparu, témoin supplémentaire du réchauffement accéléré du climat. 
La Bolivie a perdu environ la moitié de ses glaciers au cours des cinquante dernières années.
Selon l'Atlas des glaciers et eaux andins, publié en 2018 par l'Unesco et la Fondation norvégienne GRID-Arendal, "le réchauffement prévu va provoquer la perte de 95% du pergélisol (sol gelé en permanence) en Bolivie d'ici 2050" et la "disparition de presque tous les glaciers". 
Edson Ramirez le sait plus que quiconque : ce spécialiste des glaciers de l'Université Mayor de San Andrés a réalisé une vaste étude sur l'impact du réchauffement sur les Andes boliviennes. 
Il a été le premier à inventorier les glaciers du pays et dans certains cas à "documenter leur disparition". "Tous les glaciers similaires à Chacaltaya (...) souffrent du même processus de fonte et de disparition", explique-t-il. 
A la fin des années 1990, avec d'autres scientifiques, il a mesuré la partie la plus épaisse du glacier qui était alors de 15 mètres. "Nous savions qu'en quinze ans, le glacier pouvait disparaître". Cela n'a pris que onze ans. 
- "Gagner de l'argent" -
Selon certaines prévisions, les températures andines pourraient augmenter de deux à cinq degrés avant la fin du XXIe siècle. 
"Nous devons mener des actions urgentes dans tous les pays pour réussir à faire baisser la température de la planète", dit le chercheur, en plein sommet climatique de la COP26 à Glasgow. 
Bernardo Guarachi regarde vers l'horizon. Au loin on aperçoit El Alto, la grande ville située près de La Paz. Il montre la nuée de pollution qui enveloppe les deux villes. 
"L'homme a changé beaucoup de choses pour une seule ambition, gagner de l'argent, beaucoup d'argent et il a oublié la nature, les montagnes", déplore-t-il. 
La Bolivie n'est qu'au 80e rang sur 181 des pays émetteurs de CO2. 
Le pays de 11 millions d'habitants a déposé devant les Nations Unies une proposition pour que les pays les plus polluants multiplient par "cinq à dix" les financements destinés aux pays les plus touchés. 
Et demande une hausse des objectifs de réduction des émissions de CO2. 
Edson Ramirez dénonce la pratique des brûlis qui dévastent chaque année des milliers d'hectares dans l'est de son pays pour étendre les zones agricoles.
"Les effets des incendies influencent également l'état des glaciers", relève-t-il. La fonte s'accélère en raison des particules de carbone qui se déposent sur la neige et réduisent le réfléchissement des rayons du soleil.
La disparition des glaciers pourrait priver d'eau des millions de Boliviens. En période de sécheresse, la fonte des glaces fournit jusqu'à 85% de l'eau que consomment les habitants de La Paz. 
Sur les hauts plateaux, les agriculteurs en ressentent également les effets. Les offrandes à la Terre Mère accompagnées de prières pour l'eau sont monnaie courante. 
Comme si l'altitude n'avait aucun effet sur lui, Bernardo Guarachi se promène dans les ruines du refuge de Chacaltaya, construit dans les années 1930. Le chalet est en ruine depuis dix ans.
"Nous devons changer notre mentalité (...) Vous pouvez avoir beaucoup d'argent, cela ne vous permettra pas d'acheter de l'eau si les glaciers s'épuisent", rappelle-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/en-bolivie-la-piste-de-ski-la-plus-haute-du-monde-n-est-plus-qu-un-souvenir-431124>
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10- L'Amazonie près du point de non-retour : "Nous allons arriver à un scénario de film d'horreur", Sciences et Avenir avec AFP, 04/11/21, 12h24

Avec la déforestation se profile le pire des scénarios : l'atteinte du point de bascule, où la forêt passerait de puits de carbone à émettrice de CO2, accélérant le réchauffement au lieu de le ralentir. Reportage dans un pays au bord du gouffre climatique.
Il y a quelque chose qui cloche. Dans son laboratoire, la chimiste brésilienne Luciana Gatti passe et repasse ses chiffres en revue. Il doit y avoir une erreur quelque part. Mais toujours la même sombre conclusion s'impose : l'Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, cet "océan vert" sur lequel comptait l'humanité pour absorber ses émissions polluantes et la sauver du désastre, émet désormais plus de carbone qu'elle n'en absorbe.
Étendu à travers une partie de l'Amérique du Sud comme une exubérante tache vert profond, le bassin amazonien est l'une des plus grandes régions sauvages au monde. Il regorge d'une vie nourrie par la chaleur tropicale, les pluies torrentielles et ces rivières qui serpentent à travers la jungle comme des veines bleutées.
La majestueuse forêt aux trois millions d'espèces offre une végétation luxuriante qui absorbe d'énormes quantités de carbone grâce à la photosynthèse, cruciale au moment où l'humanité lutte pour limiter les gaz à effet de serre qui réchauffent la planète.
À bout de souffle
Alors que les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 50% en 50 ans, dépassant les 40 milliards de tonnes dans le monde en 2019, l'Amazonie a absorbé une bonne part de cette pollution : presque deux milliards de tonnes par an, jusqu'à récemment. Mais les hommes ont aussi passé ce demi-siècle à détruire et à brûler des pans entiers de la forêt amazonienne pour faire place au bétail et aux cultures. Depuis, le Brésil est devenu le premier producteur et exportateur de bovins au monde.
Luciana Gatti, qui travaille à l'Institut national d'études spatiales (INPE), analyse la qualité de l'air de l'Amazonie, le carbone qu'elle absorbe et émet. Elle guette les signes d'un scénario cauchemardesque : le "point de basculement" climatique, au-delà duquel la libération de CO2 et de méthane est inéluctable et le changement de l'écosystème irréversible. Passé ce seuil critique, une partie de l'Amazonie se transformera en savane. Pour les scientifiques, il s'agirait d'une catastrophe : au lieu d'enrayer le réchauffement climatique, l'Amazonie l'accélèrerait.
Les arbres mourraient les uns après les autres, la forêt relâcherait 123 milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère. Selon une étude faisant autorité, l'Amazonie atteindra ce point de non-retour lorsque 20 à 25% de sa surface aura été déboisée. Aujourd'hui, nous en sommes à 15%, contre 6% en 1985. 80 à 90% sont des pâturages.
Quand elle n'est pas dans son laboratoire près de Sao Paulo, Luciana Gatti forme des pilotes à la collecte d'échantillons. Elle leur apprend à plonger en spirale d'une altitude de près de 4.400 mètres pour emplir des flasques d'air.
Au fil des mois, la chercheuse de 61 ans, spécialisée en chimie atmosphérique, a vu ces flasques témoigner d'une évolution de plus en plus inquiétante. En juillet, elle a publié avec son équipe dans la revue Nature leurs découvertes les plus sombres. D'abord, l'Amazonie est désormais un émetteur net de carbone, essentiellement en raison des incendies volontaires. Pire, c'est déjà le cas dans le sud-est de cette immense région, même déduites les émissions dues aux feux.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plantes-et-vegetaux/l-amazonie-pres-du-point-de-non-retour-nous-allons-arriver-a-un-scenario-de-film-d-horreur_158828>
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11- L'astronaute Thomas Pesquet décrit au président français les dégâts climatiques sur Terre, AFP, 04/11/21, 13:00

Dans une conversation vidéo depuis la Station spatiale internationale (ISS) jeudi, l'astronaute Thomas Pesquet a décrit au président français Emmanuel Macron les dégâts climatiques sur Terre qu'il a vu depuis l'espace au cours de sa deuxième mission en orbite.
"Est-ce que vous voyez véritablement les conséquences du dérèglement climatique, des traces tangibles ?", lui a demandé le chef de l'Etat, depuis son bureau. 
"Malheureusement oui, Monsieur le président. Par le hublot de la Station spatiale on voit distinctement la fragilité de la Terre, une oasis avec des ressources limitées, et les effets néfastes des activités humaines, la pollution des rivières, la pollution atmosphérique", a répondu l'astronaute, en apesanteur dans la station.
Thomas Pesquet doit regagner la Terre dans les tout prochains jours, mais la date précise n'a pas encore été annoncée.
"On voyait des régions entières qui brûlaient, le Canada, la Californie recouverte d'un nuage de fumée, les flammes qu'on voyait à l'oeil nu à 400 km d'attitude, même chose dans le sud de la France et la Grèce et sur le bassin méditerranéen", a-t-il poursuivi. Il a aussi décrit "le triste spectacle des tempêtes tropicales qui s'enchaînent".
"Vous avez vu des évolutions par rapport votre dernière mission ?", a enchaîné Emmanuel Macron, qui avait déjà conversé avec l'astronaute. "Oui, ces phénomènes météorologiques s'accélèrent de manière inquiétante", a répondu l'astronaute, tandis que le chef de l'Etat restait un instant silencieux.
"On espère qu'on va arriver à prendre les mesures qui s'imposent pour que la planète reste habitable pour tout le monde", a conclu M. Pesquet, en lui proposant une nouvelle discussion lors de son amerrissage prochain.
"Il faut accélérer beaucoup plus les engagements et leur mise en œuvre. C'est l'objectif de cette COP26 et de ce qu'on essaie tous de faire au niveau national, régional et européen", a conclu le président, en remerciant l'astronaute d'apporter "cette part de rêve et d'inspiration".
Thomas Pesquet a aussi rappelé les objectifs des prochaines missions spatiales, notamment "retourner sur la Lune de manière plus durable pour y établir une base, et dans quelques années aller vers Mars, pour voir si ce qui est arrivé à cette planète - perdre son atmosphère - peut arriver à la Terre".
<https://information.tv5monde.com/info/l-astronaute-thomas-pesquet-decrit-au-president-francais-les-degats-climatiques-sur-terre>
Sur le même sujet : 
> Thomas Pesquet de retour sur Terre lundi : «Il sera un futur grand ambassadeur de la planète» <https://www.leparisien.fr/environnement/thomas-pesquet-de-retour-sur-terre-lundi-il-sera-un-futur-grand-ambassadeur-de-la-planete-07-11-2021-FJ4PD2AK6JDSDNFDMMWWYC6A4I.php>, Le Parisien, 07/11/21, 08h25
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12- COP26 : Dix-neuf pays, dont les Etats-Unis, s’engagent à ne plus financer les énergies fossiles à l’étranger, 20 Minutes, 04/11/21, 13h27
M.F avec AFP

Environnement. Les projets d’énergies fossiles sans techniques de capture de carbone risquent de voir leurs investissements coupés
Cette décision pourrait bien faire partie des plus importants engagements pris lors du sommet mondial pour le climat. Au moins 19 pays ont annoncé jeudi qu’ils mettraient un terme d’ici la fin de 2022 aux investissements à l’étranger « de projets liés aux combustibles fossiles non assortis de systèmes de capture du carbone ».
Parmi les signataires, de grands investisseurs comme les Etats-Unis et le Canada. La déclaration commune des signataires, parmi lesquels on retrouve de grands investisseurs comme les Etats-Unis et le Canada a été diffusée durant la COP26 à Glasgow. Ces pays reconnaissent que ces financements « comportent de plus en plus des risques sociaux et économiques ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3164719-20211104-cop26-dix-neuf-pays-dont-etats-unis-engagent-plus-financer-energies-fossiles-etranger>
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13- Protéger la planète ou conserver son emploi, le dilemme des charbonniers panaméens, AFP, 04/11/21, 14:00
Moises Avila

Sur la côte du Panama où environ 200 familles produisent du charbon de bois de palétuviers, la silhouette d'Elieser émerge de la fumée de fours artisanaux. Avec un dilemme : couper la mangrove pour survivre ou prendre soin de l'écosystème et se retrouver sans emploi. 
"C'est le moyen de subsistance quotidien de ma famille. J'ai 30 ans et je travaille ici depuis que j'ai 15, 16 ans (...). Cela ne rend pas riche, c'est juste pour survivre", explique à l'AFP Elieser Rodriguez, mains et vêtements noircis par le charbon. 
Le trentenaire vit à El Espavé, un village niché au creux de la baie de Chame sur le Pacifique, à 80 kilomètres au sud-ouest de la ville de Panama. Tout autour de la baie, dans un spectaculaire paysage entre terre et mer, s'étire une épaisse barrière naturelle de mangroves. 
Les mangroves, connues pour constituer une barrière naturelle efficace contre la montée des eaux, abritent des espèces rares et surtout captent de grandes quantités de carbone, cinq fois plus que les forêts tropicales.
Le Panama compte plus de 177.000 hectares de cet écosystème, dont 35% sont protégés, selon le ministère de l'Environnement. Chame en fait partie. Officiellement, l'exploitation forestière y est interdite, mais sur place les habitants continuent à produire du charbon de bois, une pratique ancienne. 
"Mon grand-père raconte qu'il faisait déjà ça. Son père faisait aussi du charbon de bois", explique Elieser. 
"Nous sommes plus de 200 familles qui dépendent de la mangrove (...) Pour moi, s'ils ferment ça, ça va être très difficile, un coup très dur", ajoute Dario Hidalgo, 42 ans, chargé d'installer les fours.
Les charbonniers partent à l'aube dans leurs longues pirogues à moteur vers les zones de mangroves où ils coupent les arbres à la tronçonneuse ou à la machette. 
En fin de matinée, ils sont de retour, les barques chargées de troncs qui atteignent parfois 30 cm de diamètre. 
Israel Gonzalez, 46 ans, explique que les troncs les plus fins sont épargnées car encore en croissance : "Nous faisons attention, là où nous coupons, nous laissons toujours deux, trois ou quatre arbres pour que les graines puissent tomber et les mangroves reproduire". 
La communauté a aussi installé une pépinière "avec 500 à 1.000 plants de palétuviers, pour pouvoir continuer à utiliser la mangrove", souligne-t-il. 
- Plages artificielles -
Les troncs alimentent ensuite plusieurs fours installés sur la rive. Les foyers en forme de pyramides, hauts d'environ deux mètres, brûlent pendant environ quatre jours. 
"On place les troncs, puis on recouvre d'herbe et enfin on met la terre par-dessus. Une fois ce processus terminé, nous mettons la mèche, de l'essence et puis on allume", explique Lesbia Batista, 48 ans, dont toute la famille travaille dans cette activité. 
Les fours sont ensuite patiemment éteints avec de l'eau, puis le charbon récupéré dans le foyer. 
Au total, un four coûte 350 dollars, entre la matière première et la main d'œuvre. Il en sort 120 sacs de charbon, vendus aux pizzerias et restaurants de la région. 
Raisa Banfield, militante pour la défense de l'environnement, rappelle que des efforts ont été faits pour éviter que les habitants les plus pauvres surexploitent les mangroves pour un usage domestique, notamment grâce à une loi subventionnant le prix du gaz. 
Pour elle, les menaces les plus sérieuses sont désormais "les hôtels et complexes immobiliers qui détruisent les mangroves pour les remplacer par des plages artificielles".
Interrogé par l'AFP, le responsable des zones côtières et maritimes au ministère panaméen de l'Environnement, José Julio Casas, reconnaît que les autorités doivent agir "lorsque des activités sont menées sans être réglementées". 
Mais il faut aussi "rechercher des alternatives" pour les familles concernées, insiste-t-il. 
Lesbia Batista ne se voit pas faire autre chose : "Nous attendons que le gouvernement nous donne une réponse sur la manière dont nous allons continuer à fabriquer du charbon de bois ou qu'il nous fasse des propositions d'emplois". 
"Nous ne voulons pas arrêter de travailler", dit-elle.
<https://information.tv5monde.com/info/proteger-la-planete-ou-conserver-son-emploi-le-dilemme-des-charbonniers-panameens-431141>
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14- Dans l'ouest du Canada, une "guerre des bois" pour sauver une forêt ancestrale, AFP, 04/11/21, 14:00
Anne-Sophie Thill

Ils ont construit des barricades, creusé des tranchées, installé des campements : sur l'île de Vancouver, des centaines de Canadiens se relaient depuis plus d'un an pour bloquer l'accès à une forêt dite ancienne et ainsi empêcher la coupe de ses arbres pluricentenaires, quand à la COP26, une centaine de pays dont le Canada se sont engagés cette semaine à lutter contre la déforestation.
Sur cette grande île de l'ouest du Canada, légèrement plus vaste que la Belgique, la protection des forêts est un combat ancien et le bassin de Fairy Creek, où se joue cette mobilisation, est devenu le nouveau symbole de la lutte pour la biodiversité.
Ici, la cime des cèdres et des sapins, hauts de plusieurs dizaines de mètres, disparaît sous une épaisse brume. 
Cette forêt de plus de 1.200 hectares comprend des arbres géants vieux de centaines d'années, parfois millénaires, et abrite des espèces d'oiseaux menacées comme le guillemot marbré.
Une faune et une flore qu'il faut préserver à tout prix, estiment les militants. "Si les arbres sont coupés, il n'y a plus d'avenir", s'inquiète Rayvn (prononcer "Rayven") qui, comme tous ceux présents dans la forêt, ne souhaite donner que son pseudonyme.
Autour d'elle, une vingtaine d'activistes canadiens chantent debout, malgré la pluie battante et sous supervision policière. 
Ces dernières semaines, les confrontations n'ont pas manqué avec les forces de l'ordre, qui tentent de dégager l'accès aux zones de coupe pour le groupe forestier Teal-Jones.
Depuis août 2020, plus de 1.150 manifestants ont été interpellés, faisant de cette lutte "le plus important mouvement de contestation civile de l'histoire du pays", explique David Tindall, professeur de sociologie à l'Université de Colombie-Britannique et spécialiste des mouvements environnementaux.
- Mobilisation difficile -
En 1993, un mouvement de protestation avait déjà vu le jour sur l'île de Vancouver. Des manifestants s'étaient enchaînés à des bulldozers pour protéger les bois de Clayoquot Sound, donnant lieu à quelque 850 arrestations dans des heurts baptisés la "guerre des bois".
Le nombre d'interpellations à Fairy Creek est "assez impressionnant", souligne M. Tindall, qui rappelle que tous les accès à la forêt sont barrés par la police, forçant les manifestants à parcourir plusieurs kilomètres à pied.
Une mobilisation difficile d'accès, et encore compliquée par "de graves atteintes aux libertés civiles" commises par la police, selon un juge.
La province de Colombie-Britannique où se trouve l'île, qui tire d'importants revenus du secteur forestier, dénombre 11 millions d'hectares de forêts anciennes -- où se trouvent des arbres vieux d'au moins 250 ans pour ceux situés sur la côte ou d'au moins 140 ans dans les terres.
Mais selon un rapport indépendant, l'exploitation forestière n'y a laissé qu'une "infime proportion" de très grands arbres.
Pour sa part, le groupe Teal-Jones, qui détient les droits d'exploitation dans la région de Fairy Creek, souligne que des centaines d'emplois dépendent de cette activité.
La province a toutefois annoncé cette semaine son intention de différer l'exploitation forestière de 2,6 millions d'hectares de forêts anciennes, après avoir repoussé de deux ans celle de Fairy Creek en juin dernier.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est également engagé à enrayer la déforestation d'ici 2030 aux côtés d'une centaine de dirigeants mondiaux à la COP26.
- "Au-delà des arbres" -
Outre le combat écologique, beaucoup voient dans cette mobilisation un engagement pour les peuples autochtones.
Les dreadlocks sous un bonnet, Rayvn rêve que la Première nation Pacheedaht, dont le territoire traditionnel comprend Fairy Creek, "puisse décider de ce qu'il adviendra de cette terre".
Cette ancienne travailleuse sociale de 27 ans explique à l'AFP qu'elle a démissionné pour défendre Fairy Creek, où ce qui se joue est "beaucoup plus important".
Capuche sur la tête et barbe naissante, Maïkan, un autre manifestant, veut protéger les forêts anciennes, "rétablir des liens de confiance avec les autochtones" et permettre "le respect de leurs droits ancestraux".
"Je suis là, je ne m'arrêterai pas tant qu'il n'y aura pas de loi protégeant les forêts ancestrales de la Colombie-Britannique, interdisant la coupe pour toujours", souligne cet entrepreneur dans la construction qui a effectué une dizaine de voyages sur l'île de Vancouver.
Mais au sein des Pacheedaht, le sort de la forêt ancienne ne fait pas l'unanimité.
Les manifestants affirment avoir été invités à rester sur place par un "aîné" de la communauté tandis que le conseil de bande, des membres élus qui ont le pouvoir de légiférer, demande à ce qu'ils partent.
Reconduit pour un troisième mandat en septembre, Justin Trudeau qui vient de nommer un militant écologiste à la tête du ministère de l'Environnement, s'est dit pendant la campagne prêt à "élargir les zones protégées" comprenant des arbres anciens.
Il a aussi promis de créer "un fonds de la nature pour la protection des forêts anciennes" en Colombie-Britannique, doté de 50 millions de dollars canadiens (28 millions d'euros).
"Ce qui se passe ici va au-delà des arbres", veut croire celui qui se fait appeler Sweet Skunk, sur place depuis deux mois. Il voit cette manifestation comme "un point de départ, une graine" que l'on plante, pour un plus grand bouleversement.
<https://information.tv5monde.com/info/dans-l-ouest-du-canada-une-guerre-des-bois-pour-sauver-une-foret-ancestrale-431147>
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15- En Bulgarie, les mineurs de charbon se préparent à un "désastre", AFP, 04/11/21, 14:00
Rossen Bossev

Douze ans qu'il travaille dans une mine de charbon, située au "cœur énergétique" de la Bulgarie. Nikolay Dinev n'a que 34 ans mais il sait que sa carrière touche déjà à sa fin. Et après ? C'est l'inconnue.
"Ce sera un désastre", prédit-il, arborant sa tenue de mineur fraîchement lavée en ce jour de congé.
Ce pays des Balkans, le plus pauvre de l'UE, est aussi l'un des plus dépendants au charbon.
Depuis son entrée dans l'Union en 2007, la Bulgarie a maintes fois tenté de repousser l'échéance mais face à l'urgence climatique, en débat actuellement à la COP26 de Glasgow (Ecosse), les mineurs ne se font guère d'illusions.
Ils ont bien protesté en octobre dans la capitale Sofia pour appeler à préserver un secteur qui emploie près de 30.000 personnes, mais le couperet est tombé.
Selon le plan de transition écologique présenté par le gouvernement pour satisfaire aux exigences du "pacte vert" bruxellois, la sortie du charbon se profile d'ici à 2040. 
Cette source d'énergie contribue à une grande part des émissions de carbone dans le monde, ce qui en fait une menace majeure pour la limitation de la hausse des températures à +1,5°C.
"La fermeture est inévitable", confie à l'AFP le gaillard brun de 34 ans, aux abords du gigantesque complexe de Maritza-East (centre), qui fait vivre la région depuis des décennies.
Le gisement, découvert par un géologue français au milieu du 19e siècle, a ensuite été développé par des ingénieurs soviétiques.
Chaque jour, 12.000 salariés affluent pour s'affairer dans les mines à ciel ouvert et centrales électriques aux cheminées fumantes, qui produisent plus d'un tiers de l'énergie du pays.
- "J'irai à l'étranger" -
Ce que Nikolay Dinev déplore surtout, c'est "l'incertitude".
"Certains disent qu'on perdra notre emploi dès 2026, d'autres en 2038", explique-t-il, quand lui voudrait "retarder le processus de 30 ans"... Le temps d'arriver à l'âge de la retraite.
Il gardait espoir jusqu'à récemment encore et avait même entamé des études à distance dans une université minière et géologique pour monter en grade. Son objectif : "devenir chef d'équipe". 
Mais maintenant, il esquisse d'autres projets. "J'irai probablement à l'étranger", suggère le trentenaire, comme des millions d'autres Bulgares partis chercher meilleure fortune à l'Ouest après la fin du régime communiste en 1989.
Finalement il aurait peut-être dû rester soldat, profession qu'il a brièvement embrassée dans sa jeunesse avant de bifurquer vers les mines.
Comme son père, 31 ans de métier et dont la maison d'enfance a été engloutie par l'extension des gisements de charbon.
"J'ai démissionné de l'armée parce que je touchais 500 leva (255 euros) par mois, et ici on m'offrait le double. Je me dis que j'ai peut-être fait une erreur à ce moment-là", raconte-t-il.
Il gagne actuellement 1.500 leva pour 12 heures de travail par jour à réparer les outils, soit la rémunération moyenne en Bulgarie.
"C'est pas mal pour la région", estime-t-il.
- "Je veux avoir une idée claire" -
Avec ce pécule, il a bâti au fil des ans une maison pour ses parents, sa femme et sa fille de 10 ans, qu'il fait fièrement visiter. 
Dans le grand jardin, ils cultivent des fruits et légumes, élèvent des poules et lapins. Son rêve d'une "grande piscine" attendra : "je la construirai quand on saura ce qu'il adviendra des mines".
Au-delà de son cas personnel, il redoute l'impact dans une Bulgarie déjà saignée par la diaspora. 
"Ce ne sont pas seulement les travailleurs de la mine, mais tous ceux qui en dépendent - même mon garagiste est inquiet", dit-il.
"La situation n'est pas rose", abonde, dans un euphémisme, Zhivko Demerdjiev, 40 ans et bientôt 20 ans d'expérience comme ingénieur électricien au sein du même complexe minier.
Lui aussi déplore le flou, l'absence de propositions concrètes des autorités sur la reconversion de la région. D'autant que son épouse travaille aussi pour les mines comme comptable.
Tous les jours, tous deux se lèvent aux aurores pour prendre le bus à 05H50 précises. Et sont les derniers à récupérer leurs trois filles le soir à l'école.
"Il y a un tas d'informations, des rumeurs. Nous ne savons pas ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas", se désole-t-il.
"Tout ce que je veux, c'est avoir une idée claire sur ce qui va se passer et savoir si je pourrai travailler après", résume-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/en-bulgarie-les-mineurs-de-charbon-se-preparent-un-desastre-431142>
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16- A la COP26, Stella McCartney défend une mode éthique... et rentable, AFP, 04/11/21, 16:00
Jordi Zamora

Très engagée pour l'environnement, la créatrice Stella McCartney est venue à Glasgow, où se tient la conférence climat COP26, défendre sa vision d'une mode moins polluante et plus respectueuse de la nature et du bien-être animal.
Végétarienne convaincue, la fille de Paul McCartney a déboulé il y a 30 ans dans cette industrie avec un premier credo : ne pas travailler le cuir ou la fourrure. Et elle a - très bien - réussi, malgré le scepticisme initial.
Le musée Kelvingrove de la métropole écossaise lui rend hommage, exposant notamment des matières sur lesquelles travaille sa griffe depuis des années.
Comme le mycélium, directement extrait de champignons pour remplacer le cuir. Ou NuCycl, une technologie capable, selon ses créateurs, de recycler à l'infini tout type de déchets textiles, naturels comme le coton, ou synthétiques comme le polyester.
"Je suis ici pour montrer ce que peut être l'avenir de la mode," explique la créatrice à l'AFP. "Qu'il y a une autre voie et d'autres solutions, que nous pouvons mettre en avant de nouvelles technologies et de nouvelles marques pour échanger le mal par le bien".
La mode est le troisième secteur manufacturier de la planète, représentant jusqu'à 8% des émissions de carbone, selon le World Resources Institute (WRI).
Mais le grand défi pour ces nouvelles matières est d'habiller des milliards de personnes à des prix raisonnables, loin de ceux de la créatrice britannique.
"Je l'espère", dit Stella McCartney. "Que ce soient des solutions viables et qu'il faut faire connaître".
- Mode "sale" -
Sur le recyclage par exemple. "Les gens portent des vêtements à la mode au maximum trois fois avant de les jeter. Et cela signifie des milliards de dollars de déchets. Pour moi, c'est une opportunité commerciale", lance-t-elle.
"Ce que je dis, c'est : apportez-moi ces vêtements gaspillés et je vous montrerai comment je peux fabriquer un sweat-shirt entièrement à partir de déchets", poursuit celle dont la marque attire fashionistas et célébrités, comme en témoigne la présence dans le public de Glasgow de l'acteur Leonardo di Caprio, connu pour son engagement en faveur de la cause environnementale.
A ses débuts, Stella McCartney a fait sensation avec une vidéo dénonçant le traitement des animaux pour l'industrie de la fourrure. Même malaise mercredi à la présentation d'extraits de cette vidéo à Glasgow. 
"Vingt-cinq ans plus tard, les choses n'ont pas beaucoup changé", constate-t-elle. "Il faut faire comprendre aux gens que des centaines de millions d'animaux sont tués chaque année pour l'industrie de la mode".
Le groupe français LVMH, numéro un mondial du luxe auquel appartient sa marque, n'a pas généralisé sa pratique, mais une "charte du bien-être animal" encadre les approvisionnements du groupe. Autre géant français du luxe, Kering a annoncé en septembre mettre fin à la fourrure animale dans toutes les collections du groupe.
Stella McCartney, dit "travailler dur pour créer de beaux produits fabriqués de manière éthique". Ce qui peut aussi faire sens économiquement : "je pense que nous avons atteint un point où nous devenons très vite hors de propos et où la génération X, Y ou Z arrêtera d'acheter de la mode +sale+".
Et au final, toutes ces technologies doivent permettre de remplacer les pratiques actuelles "par quelque chose de mieux", pour les clients comme pour les producteurs.
Après tout, "qui veut travailler dans un abattoir ?"
<https://information.tv5monde.com/culture/la-cop26-stella-mccartney-defend-une-mode-ethique-et-rentable-431144>
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17- A la COP26, l'Australie met en avant une entreprise gazière et "choque" une association de victimes des incendies, France Télévisions, 04/11/21, 17:35
Camille Adaoust, envoyée spéciale à Glasgow 

Dans la zone des pavillons de la COP26, l'Australie a fait la démonstration d'un projet de capture et de stockage du carbone réalisé par l'une des entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre du pays. 
"Je suis tellement choquée, en tant que survivante des incendies, de voir qu'à une conférence sur la crise climatique, mon gouvernement accorde une place immense à une entreprise de combustibles fossiles." Mardi 2 novembre à Glasgow (Ecosse), Jo Dodds, Australienne présidente de l'association Bushfire Survivors for Climate Action (BSCA, en français "Les survivants des feux de broussaille pour l'action climatique"), a décidé de rendre visite au pavillon de son pays, dans le bâtiment abritant les négociations de la COP26.
En arrivant devant le grand stand strié de jaune et de vert, elle a découvert un large bloc bleu avec une inscription blanche : "Capture et stockage de carbone" par "Santos". Au-dessus, une vitrine faisait la démonstration du projet "Moomba", qui doit démarrer en 2024 en Australie-Méridionale. 
"Le gouvernement australien a choisi de mettre en avant cette entreprise de combustibles fossiles plutôt que le peuple australien, qui est victime des activités de cette même entreprise", réagit auprès de franceinfo Jo Dodds. Car parmi les plus grosses entreprises fossiles et cimentiers du pays, Santos est le dixième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. En 2018, la société a émis 17,72 millions de tonnes de CO2eq., selon un rapport de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud (PDF, en anglais).
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/a-la-cop26-l-australie-met-en-avant-une-entreprise-gaziere-et-choque-une-association-de-victimes-des-incendies_4832745.html>
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18- La COP26 engrange des engagements sur les énergies fossiles, AFP, 04/11/21, 18:00

La COP26 a enregistré jeudi plusieurs engagements sur les énergies fossiles, principales causes du changement climatique, mais avec de grands absents alors même qu'une étude avertissait que les émissions de CO2 sont quasiment revenues à leurs niveaux records d'avant Covid.
Au moins 19 pays, parmi lesquels de grands investisseurs comme les Etats-Unis ou le Canada, et des institutions financières se sont ainsi engagés à mettre un terme d'ici la fin 2022 au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone.
"Investir dans des projets d'énergie fossile laissés tels quels comporte de plus en plus de risques sociaux et économiques", écrivent les signataires dans une déclaration commune.
Les nations du G20 s'étaient accordées tout récemment pour cesser de soutenir les projets de centrales au charbon à l'étranger. Mais le plan annoncé jeudi inclut pour la première fois gaz et pétrole, et promet de réorienter cet argent vers des énergies renouvelables.
Si cet engagement est tenu, plus de 15 milliards de dollars devraient ainsi bénéficier aux énergies propres, estiment des experts.
Dans une autre initiative, promue par le gouvernement britannique, plus d'une quarantaine de pays se sont engagés sur une "déclaration de transition du charbon vers l'énergie propre", dont plusieurs avaient déjà pris des engagements similaires, comme la Pologne ou la France, déjà très peu engagée dans le charbon.
Toutefois, de grands pays impliqués dans le secteur --Australie, Chine, Inde, Etats-Unis, Japon ou Russie-- ne figurent pas parmi les signataires.
Les deux initiatives comptent en revanche des membres au poids économique international très relatif --Maldives, Iles Marshall, Fidji, Mali ou Népal. Le Pays de Galles est également comptabilisé à part dans la liste des signataires sur le charbon, dont il fut un grand producteur, aux côtés du Royaume-Uni dont il fait pourtant partie...
Les organisateurs ont cité en exemple l'accord annoncé plus tôt à la COP par lequel l'Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union européenne se sont engagés à financer une "transition énergétique juste", à hauteur de 8,5 milliards de dollars, pour aider l'Afrique du Sud à sortir de sa dépendance au charbon sur le plan énergétique. Johannesbourg n'est cependant pas signataire de l'accord charbonnier.
Les hôtes britanniques ont néanmoins manifesté leur enthousiasme, à l'image d'Alok Sharma, président de la COP26 pour qui "nous arrivons au moment où nous renvoyons le charbon aux livres d'Histoire".
- Bon côté de l'Histoire -
"Nous devons mettre les financements publics du bon côté de l'Histoire", a renchéri le secrétaire d'Etat britannique aux entreprises, Greg Hands.
Selon l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), pour pouvoir préserver l’objectif idéal de l'accord de Paris d'un réchauffement contenu à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, il faudrait immédiatement cesser tout financement de nouveaux projets dans les énergies fossiles.
Or selon l'ONG Oil Change International, entre 2018 et 2020, les seuls pays du G20 ont financé de tels projets à hauteur de 188 milliards de dollars, principalement via des banques multilatérales de développement.
Après des engagements sur la réduction de 30% des émissions de méthane en début de semaine, nombre d'observateurs ont toutefois estimé qu'il s'agissait d'un nouveau "pas dans la bonne direction", à l'image de Tasneem Essop, directrice du Climate Action Network International.
"Le Giec est parfaitement clair: pour éviter un désastre climatique il faut mettre un terme à notre addiction aux énergies fossiles, et l'élimination du financement est un pas en avant essentiel", a résumé Jennifer Layke, du World Resources Institute
D'autant qu'une étude scientifique, publiée à l'occasion de la COP est venue rappeler la réalité froide des chiffres: malgré le trou d'air de la pandémie de Covid-19, qui avait fait fortement reculer les émissions de CO2 en 2020, le mouvement est déjà reparti à la hausse.
Selon le Global carbon project, ces émissions auront rebondi en 2021 à moins de 1% de leur niveau record de 2019, laissant de moins en moins de temps pour tenir l'objectif de +1,5°C. Et la source très majoritaire de production de CO2, principal gaz à effet de serre, est justement la combustion des énergies fossiles.
<https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-engrange-des-engagements-sur-les-energies-fossiles-431167>
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19- COP26 : Trois propositions réalistes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre rapidement, 20 Minutes, 04/11/21, 18h58
X. R.

Réchauffement climatique. Objectifs contraignants sur la rénovation des bâtiments, fret ferroviaire et suppression de lignes aériennes, développement de la restauration végétarienne… Les idées ne manquent pas
• La COP26 se tient du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, alors que l’objectif d’un réchauffement climatique limité à 1,5 °C semble inatteignable.
• Les ONG Care et Greenpeace nous ont présenté trois grandes propositions concrètes et à mettre en place rapidement pour limiter les émissions de CO2.
• Des solutions de financement existent, notamment en cessant d’investir dans les énergies fossiles.
Après le rapport catastrophé du GIEC cet été, la COP26 qui se déroule en ce moment à Glasgow fait office de douloureuse piqûre de rappel. Notre maison brûle, comme dirait Chirac, et la température du four est bien partie pour augmenter de 2,7 degrés par rapport à l’ère pré-industrielle.
Sous les grands discours, les traités interminables – même pas signés par les plus grands pollueurs comme la Chine ou les Etats-Unis – sont bien peu contraignants. Pire, les émissions de carbone sont déjà revenues au niveau pré-Covid. Alors, comment atteindre l’objectif d’un réchauffement limité à 1,5 °C ? 20 Minutes est allé chercher trois propositions concrètes à mettre en œuvre rapidement.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3165095-20211104-cop26-trois-propositions-realistes-diminuer-emissions-gaz-effet-serre-rapidement>
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20- COP26 : les pays qui émettent le plus de CO2 par habitant ne sont pas ceux que vous croyez…, Positivr, 04/11/21
Agence de Presse

Voici les résultats bluffants d’une récente étude réalisée par Carbon Brief sur les émissions de CO2 par habitant.
La Chine ? Non. Les Etats-Unis ? Non plus. La Nouvelle-Zélande est en réalité le pays qui rejette le plus de dioxyde de carbone lorsque l’on prend en compte les émissions de CO2 par habitant depuis 1850. C’est le résultat bluffant d’une récente étude, alors que la COP 26 a jusqu’au 12 novembre prochain pour trouver des solutions durables et freiner le dérèglement climatique. 
Lorsqu’il s’agit de pointer du doigt des responsables du réchauffement climatique, on a vite fait d’évoquer les pays les plus peuplés du monde. Sur la base de l’année 2019, les Chinois ont rejeté 9,8 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère tandis que le compteur des Américains a affiché 4,9 milliards et celui des Indiens 2,5 milliards. Les Russes aussi ont leur part de responsabilité en rejetant 1,5 milliard de tonnes de CO2. Depuis 1850, l’humanité a ainsi émis 2 500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, d’après les calculs de Carbon Brief, une plateforme anglaise spécialisée dans la data autour de l’environnement. 
Cependant, lorsque les calculs se concentrent sur les émissions de CO2 cumulées par habitant entre 1850 et 2021 les cartes sont redistribuées. On découvre alors que les Néo-Zélandais sont responsables chacun de 5 764 tonnes de dioxyde de carbone. Le Canada arrive deuxième avec 4 772 tonnes et l’Australie est troisième avec 4 013 tonnes. À noter qu’aucun pays d’Europe n’apparaît dans les vingt premières places. Surtout, contre toute attente, ni la Chine ni l’Inde ou même la Russie ne sont responsables des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle individuelle. Ces pays ne sont tout simplement pas indiqués dans ce classement !
Néanmoins, si l’on prend en compte uniquement l’année 2021, la Russie prend la sixième place avec 1 181 tonnes de dioxyde de carbone émis. C’est un soupçon moins que Trinité-et-Tobago (1 187 tonnes), un État caribéen de 5,128 km2 contre plus de 17 millions de km2 pour l’ogre russe…
<https://positivr.fr/cop26-pays-emissions-co2-par-habitant/>
En savoir plus :
> Global CO2 emissions have been flat for a decade, new data reveals <https://www.carbonbrief.org/global-co2-emissions-have-been-flat-for-a-decade-new-data-reveals>, CarbonBrief, 04/11/21, 00:01
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21- Emirats : les déchets produiront de l'énergie au pays du pétrole, AFP, 05/11/21, 01:00
Carolyn Lamboley

Alors que les déchets s'accumulent dans le désert, les Emirats arabes unis ont donné leur feu vert pour la construction d'incinérateurs pouvant transformer les ordures non recyclables en électricité.
L'Etat des Emirats arabes unis, parmi les dix premiers exportateurs de pétrole au monde, est le premier du Golfe à se lancer dans le "waste-to-energy" (valorisation énergétique des déchets), pour trouver une solution au problème chronique des ordures mais aussi à sa dépendance au gaz pour le fonctionnement de ses centrales électriques.
Quatre incinérateurs, dont un qui coûtera plus d'1 milliard d'euros, doivent être construits, dans un pays où la production d'ordures ménagères et la consommation d'électricité per capita sont parmi les plus élevées du monde.
Les ONG mettent en garde contre les effets polluants de ces usines. Mais pour l'ingénieure Nouf al-Wazir de la société Beeah, les incinérateurs permettront d'extraire de la valeur des déchets.
"Tout le monde ne sait pas que les déchets ont de la valeur. Chez Beeah, c'est notre leitmotiv", explique Mme Al-Wazir. 
Derrière elle, des ouvriers s'activent pour boucler à temps l'usine de Sharjah, qui devrait être opérationnelle d'ici la fin de l'année. Pouvant absorber 300.000 tonnes de déchets par an, elle alimentera environ 28.000 foyers en électricité.
Dans l'émirat voisin de Dubaï, avec ses gratte-ciels et centres commerciaux énergivores, une usine beaucoup plus grande est prévue pour 2024, d'un coût total de plus d'un milliard d'euros, selon un des partenaires, Hitachi Zosen Inova.
Parmi les plus grandes au monde, elle devrait absorber 1,9 million tonnes par an soit 45% des déchets ménagers actuellement produits dans l'émirat.
- Surconsommation -
Aux Emirats, "on consomme beaucoup et on jette beaucoup", explique Riad Bestani, fondateur de la société ECOsquare à Dubaï, qui propose des solutions de gestion de déchets.
Dubaï seul compte six décharges immenses. Elles couvrent actuellement 1,6 million de mètres carrés, une surface qui pourrait atteindre les 5,8 millions de m2 en 2041 si d'autres solutions ne sont pas trouvées, selon la municipalité.
Les frais de mise en décharge "sont quasi inexistants, donc c'est très bon marché et facile de se débarrasser de tous types de matériaux dans le désert", explique à l'AFP Emma Barber, directrice de Dgrade, société qui crée vêtements et accessoires à partir de bouteilles en plastique recyclé.
La transformation des déchets s'inscrit également dans le cadre de la campagne de diversification de l'économie et des sources d'énergie lancée par les Emirats, avec notamment la première centrale nucléaire du monde arabe.
Le pays dépend à 90% du gaz naturel pour la production d'électricité, selon un rapport gouvernemental de 2019. 
Selon l'Agence internationale de l'Energie, sa consommation d'électricité a augmenté d'environ 750% en 30 ans alors que la population a quintuplé depuis que le pays s'est transformé à partir de 1990 en un véritable hub régional pour les affaires.
Le pays produit aujourd'hui autour de 1,8 kg de déchets par personne par jour.
- "Plus facile" -
L'incinération est "plus facile" que d'autres solutions, explique Janek Vähk, de l'ONG Zero Waste Europe, qui a notamment appelé à un moratoire sur les incinérateurs et leur fermeture progressive à partir de 2040.
Mais selon lui, "la meilleure chose pour le climat et l'environnement serait la récupération" et le compostage, même si "ce n'est pas vraiment d'actualité car (...) c'est plus facile de simplement brûler plutôt que de séparer, trier et recycler".
Le militant met en garde contre un "effet de verrouillage", en référence au besoin d'alimenter en permanence les incinérateurs pour rentabiliser les investissements dans ces installations, très coûteuses.
L'incinération est "plus efficace" quand elle sert en même temps à produire de la chaleur, comme dans les pays nordiques où la combustion des déchets sert aussi au chauffage urbain, explique-t-il. 
Mais si l'objectif est uniquement de produire de l'électricité, l'incinération présente un bilan carbone peu favorable, même par rapport aux énergies fossiles, souligne Janek Vähk.
Début octobre, les Emirats avaient annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
L'électricité produite par l'incinération "n'est pas forcément une énergie verte", estime Rami Shaar, co-fondateur de Washmen, service de pressing à domicile à Dubaï qui propose à ses clients de collecter leurs déchets recyclables avec leurs vêtements.
C'est "une solution qui permet de ne pas extraire davantage de pétrole, mais elle ne résout pas le problème dans son ensemble".
<https://information.tv5monde.com/info/emirats-les-dechets-produiront-de-l-energie-au-pays-du-petrole-431196>
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22- Entretien. COP26 : "On ne voit pas chez les jeunes l'idée que leurs parents sont responsables du réchauffement climatique", France Télévisions, 05/11/21, 07:07
Marie-Adélaïde Scigacz

Lassés par des décennies d'inaction, les jeunes sont de plus en plus nombreux à s'engager pour la cause écologiste. Et il leur revient en partie de réparer les excès de leurs prédécesseurs. Pour autant, une éventuelle fracture entre générations relève "plutôt du fantasme", selon le sociologue Maxime Gaborit.
Ils sont "les générations futures" mentionnées dans les discours enflammés que tenaient déjà certains dirigeants dans les années 1980, 1990 ou 2000. Ils sont "l'avenir" qu'entendaient protéger les organisateurs du sommet pour la Terre à Rio en 1992 ou de la COP3 à Kyoto en 1997. Les jeunes de 2021 n'ont connu qu'une planète qui se réchauffe.
Une semaine avant la COP26, du 1er au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), ils se rassemblent dans le cadre de la Conférence des jeunes des Nations unies sur le changement climatique. Venus du monde entier pour discuter de la refonte de la société à la lueur de l'urgence environnementale, ils seront également dans la rue pour tenter de faire entendre leur voix avant que les aînés ne négocient pour eux. 
Mais alors que les promesses de réduction des émissions de gaz à effet de serre tardent à se concrétiser, hypothéquant chaque jour davantage le futur de ces adolescents et jeunes adultes, quels regards les 16-25 ans portent-ils sur leurs aînés ? Les blâment-ils pour ces décennies d'inaction ? Leur reprochent-ils d'avoir pillé les ressources, leur laissant une Terre malade et dangereusement fiévreuse ? 
Membre du collectif Quantité critique, qui étudie le profil des manifestants pour le climat, le sociologue Maxime Gaborit pointe les limites de ce discours. Doctorant à l'université Saint-Louis de Bruxelles (Belgique), il explique à France info comment les jeunes se mobilisent et renouvellent les discours et les modes d'action.  
France info : A-t-on raison de considérer que les jeunes sont les plus mobilisés sur les questions environnementales et que le climat est surtout la préoccupation de la jeune génération ?  
Maxime Gaborit : Ce n'est pas tant l'appartenance à une génération qui définit la mobilisation que leur position sociale et leur ancrage politique. Quand on regarde les jeunes qui manifestent pour le climat, il s'agit d'une jeunesse dont les parents appartiennent aux classes supérieures − ce sont des cadres, de professions intellectuelles... 
La plupart du temps, leurs parents leur ont transmis une culture de gauche qu'ils se réapproprient. Or, depuis 2018, la mobilisation en faveur de l'écologie s'est faite à travers des modes d'action qui ont mis la jeunesse au premier plan, comme la grève des lycéens et l'émergence de la figure de Greta Thunberg. Ces jeunes-là − de gauche, plutôt enfants de cadres supérieurs − se sont davantage mobilisés.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/politique/conference-environnementale/grand-entretien-cop26-on-ne-voit-pas-chez-les-jeunes-l-idee-que-leurs-parents-sont-responsables-du-rechauffement-climatique_4773087.html>
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23- COP26 : une alliance pour en finir avec les financements internationaux dans les énergies fossiles, Le Monde, 05/11/21, 11h12 
Cécile Ducourtieux (Glasgow, envoyée spéciale)

Lors de la conférence de Glasgow sur les changements climatiques, 20 pays et 5 banques publiques ont annoncé, jeudi 4 novembre, mettre un terme, à partir de fin 2022, à leurs investissements publics dans le pétrole, le gaz et le charbon à l’international. 
L’annonce est importante : vingt pays et cinq banques publiques, dont de gros financeurs des énergies fossiles comme les Etats-Unis, le Canada ou le Royaume-Uni, mais aussi l’Agence française de développement, le Danemark, la Finlande, le Mali, la Nouvelle-Zélande, l’Ethiopie, la Zambie ou le Costa Rica, se sont collectivement engagés, jeudi 4 novembre, lors de la conférence sur le climat de Glasgow (COP26), à mettre un terme à leurs investissements publics dans les combustibles fossiles – pétrole, gaz et charbon – à l’international à partir de la fin de 2022. Ils ne s’autoriseront plus que le financement des projets accompagnés de « dispositifs d’atténuation » des émissions de gaz à effet de serre (capture de carbone, par exemple).
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Les pays signataires investissent entre 15 et presque 17,8 milliards de dollars (entre 12,9 et 15,4 milliards d’euros) chaque année dans les énergies fossiles en dehors de leurs frontières, selon les calculs de la société de conseil indépendante Oil Change International. Ces sommes pourraient être redirigées vers le financement de projets de génération d’électricité grâce aux énergies renouvelables, encore très coûteux, notamment dans les pays en développement. Toujours selon Oil Change International, et l’ONG Friends of the Earth US, entre 2018 et 2020, les institutions de financement public du G20 et les banques de développement ont encore investi un total de 188 milliards de dollars dans des projets internationaux d’énergies fossiles, soit 2,5 fois plus que l’argent placé dans les renouvelables.
Manque de fonds pour le renouvelable
Jonathan Wilkinson, le ministre canadien des ressources naturelles, qui était à Glasgow jeudi, a souligné à quel point « la signature du Canada signifie beaucoup, car [le pays est] un des principaux fournisseurs d’énergie au monde ». Egalement présent pour l’annonce, John Morton, le conseiller climat du département du Trésor américain, a ajouté que le désengagement des énergies fossiles « est un sujet central pour l’administration [Biden] depuis le premier jour. Dès sa prise de fonctions, le président Biden a publié [le 27 janvier] un ordre exécutif appelant à la fin du financement international des énergies fossiles ».
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Elle aussi signataire, Vivienne Yeda Apopo, la directrice générale de la Banque de développement d’Afrique de l’Est, a expliqué espérer que l’accord stimulera les investissements sur le continent : « Nous manquons de fonds pour les projets de renouvelables, ils restent très coûteux et les investisseurs considèrent encore que les projets en Afrique sont plus risqués. Pourtant, nos territoires étant souvent constitués d’habitats isolés, les petites unités de génération d’électricité, par le solaire ou la biomasse, se révèlent très adaptées et peuvent être bien plus profitables que les investissements dans les énergies fossiles. »
Les ONG ont de leur côté accueilli ces promesses avec un optimisme prudent. « Elles vont dans la bonne direction, mais il faut que bien plus de gouvernements et d’institutions financières participent », juge Tasneem Essop, responsable du Climate Action Network International. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour espérer limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C à la fin de ce siècle, il faudrait immédiatement stopper tout développement de ressources fossiles. L’ONG Les Amis de la Terre explique quant à elle rester vigilante. « Le terme “dispositifs d’atténuation” ne doit pas être utilisé à mauvais escient pour continuer à soutenir les infrastructures de gaz à longue durée de vie ou les projets de combustibles fossiles avec de vagues promesses de capture du carbone ou de compensation des émissions à l’avenir. »
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« Festival de “greenwashing” »
La COP26 a démarré fin octobre sous des auspices assez sombres, experts et ONG s’inquiétant, après un G20 assez peu productif, que l’objectif de maintenir la limitation du réchauffement à 1,5 °C reste hors d’atteinte à l’issue de ce rendez-vous crucial, par manque d’actions concrètes de la part des principaux pays pollueurs. Mais, ces derniers jours, les annonces se sont enchaînées à un rythme soutenu : jeudi, 23 pays, dont de très gros consommateurs, comme le Canada ou la Pologne, ont aussi promis d’abandonner le charbon pour produire leur électricité d’ici à 2030 pour les pays les plus riches et d’ici à 2040 pour les autres.
> Lire aussi COP26 : une quarantaine de pays s’engagent à sortir plus vite du charbon, mais les gros consommateurs manquent à l’appel
Certes, des acteurs cruciaux manquent encore à l’appel (la Chine, l’Australie ou le Brésil) et les engagements ne sont pas aussi radicaux que le souhaitent les milliers d’activistes qui ont convergé sur Glasgow. « Cette COP (…) n’est plus une conférence climat mais un festival de “greenwashing”, une célébration du business et du blabla habituel », a ainsi lancé Greta Thunberg sur Twitter, jeudi. L’activiste suédoise multiplie les apparitions dans la capitale économique de l’Ecosse, mais n’a pas été invitée formellement à intervenir durant la COP.
Mais l’addition de ces initiatives pourrait créer les conditions d’un accord global à la fin du sommet. « Attendons un peu que l’encre de toutes ces alliances [la sortie du charbon, la reforestation, la réduction des émissions de méthane] sèche un peu et que les pays signataires confirment tous vraiment leurs intentions. On a parfois des surprises », met en garde Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales, qui explique avoir surtout été impressionnée par les partenariats de financement très ciblés, tel celui annoncé au début de la COP26 par l’Afrique du Sud, qui va recevoir 8,5 milliards de dollars des Etats-Unis, de l’Union européenne, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne pour l’aider à sortir de sa dépendance au charbon.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/05/cop26-une-alliance-pour-en-finir-avec-les-financements-internationaux-dans-les-energies-fossiles_6101040_3244.html>
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24- Pékin sous un nuage de pollution en pleine COP26, AFP, 05/11/21, 12:00
Matthew Walsh

La ville de Pékin a fermé vendredi ses cours de récréation pour cause de pollution atmosphérique, au moment où la Chine accroît sa production de charbon en pleine COP26 sur le changement climatique.
La Chine, premier pollueur mondial, est sous le feu des critiques à la conférence internationale en cours à Glasgow, du fait de l'absence du président Xi Jinping. 
Au moment où les Etats doivent négocier une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, la Chine a annoncé cette semaine qu'elle avait augmenté d'un million de tonnes par jour sa production de charbon.
Le pays, qui dépend à 60% de la houille pour sa production d'électricité, fait face ces derniers mois à des coupures de courant et a accru en conséquence son extraction de charbon.
Dans ce contexte, un épais brouillard recouvrait vendredi la capitale chinoise, où la visibilité était réduite à 200 mètres par endroit selon la météo nationale.
Des sections d'autoroutes à destination des grandes villes du pays étaient fermées pour cause de visibilité insuffisante.
Les autorités locales ont mis le phénomène sur le compte "de conditions météorologiques défavorables et d'une propagation régionale de la pollution", précisant que l'épisode devrait se poursuivre au moins jusqu'à samedi soir.
Mais "la cause fondamentale du brouillard de pollution dans le Nord de la Chine, c'est la combustion d'énergie fossile", a assuré à l'AFP Li Danqing, de l'association écologiste Greenpeace. 
- "Très malsain" -
Les écoles de la capitale ont reçu l'ordre de suspendre les cours de sport ainsi que toutes les activités de plein air.
La présence des particules fines était évaluée aux alentours de 230, soit un niveau "très malsain", par l'ambassade des Etats-Unis à Pékin, alors que l'OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 15.
La pollution atmosphérique s'est nettement atténuée ces dernières années à Pékin, qui doit accueillir les Jeux olympiques d'hiver en février prochain.
Mais l'arrivée du froid a conduit cette année à allumer précocement le chauffage dans les régions du Nord du pays, alimentant la pollution.
Interrogés, des Pékinois semblaient tout ignorer de la conférence de l'ONU sur le climat et ne pas s'inquiéter outre mesure de l'épisode de pollution.
"Ces dernières années, la qualité de l'air a été très bonne, avec très peu de jours de brouillard", a déclaré une habitante, Song Ximeng. "Ce genre de choses arrive rarement".
Absent de Glasgow, le président Xi s'est adressé à la conférence via un discours écrit. Il en a profité pour appeler les pays riches à aider davantage les pays en développement à lutter contre le changement du climat.
Il n'a pas annoncé de nouveaux objectifs climatiques pour son pays. L'an dernier, il avait promis que la Chine atteindrait un "pic" d'émissions polluantes en 2030, avant de parvenir à la neutralité carbone en 2060.
Mais le président américain Joe Biden s'en est vivement pris mardi à Xi Jinping, estimant qu'il avait commis "une grave erreur" en ne venant pas en Ecosse et que la Chine ne pouvait "prétendre" à un quelconque rôle dirigeant en "tournant le dos" à la crise climatique.
Pékin a qualifié ces propos de "creux".
<https://information.tv5monde.com/info/pekin-sous-un-nuage-de-pollution-en-pleine-cop26-431278>
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25- "Ça me ronge" : du Bangladesh au Nigeria, une génération angoissée par le climat, AFP, 05/11/21, 12:00
Rose Troup Buchanan, avec Sam Jahan à Barisal, Yasmine Canga-Valles à Lagos et Robin Simmonds à Londres

"La crise climatique est pour moi une source de stress, un traumatisme, un cauchemar" : Depuis qu'il a survécu, il y a plus de dix ans, au passage d'un puissant cyclone chez lui au Bangladesh, Sohanur Rahman, 24 ans se dit, comme de nombreux jeunes de sa génération, victime d'une "angoisse climatique".
Du Bangladesh au Royaume-Uni en passant par le Nigeria, de nombreux jeunes militants en première ligne de la lutte mondiale contre le changement climatique sont désormais confrontés à un nouveau problème : l'impact de la crise sur leur santé mentale.
L'AFP a rencontré trois d'entre eux, au moment où des milliers de délégués sont réunis au sommet de la COP26 à Glasgow pour discuter des façons de faire face à l'urgence environnementale.
"Ça me ronge de l'intérieur", confie Sohanur Rahman depuis la ville de Barisal, où il vit, la peur au ventre, frustré par le manque d'action politique.
Son pays d'Asie du Sud Est est classé septième au rang de ceux les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes, et il craint pour ses parents qui vivent dans le village de Nathullabad qui a été rasé par le cyclone, en 2007.
- "Catastrophe" -
L'"angoisse climatique" que de nombreux jeunes comme Sohanur ressentent est définie par l'association des psychologues américains comme une peur "chronique d'une catastrophe environnementale".
Comme d'autres formes d'angoisses, ce phénomène peut avoir un impact concret sur le quotidien des personnes qui en sont victimes, et aggraver d'autres troubles de la santé mentale déjà existants.
Des chercheurs ont mis en garde contre la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes, qui contemplent un avenir marqué par des vagues de chaleur accablantes, des tempêtes dévastatrices et la montée des océans.
Un récent rapport dirigé par des chercheurs de l'université de Bath, au Royaume-Uni, portant sur 10.000 jeunes dans 10 pays, a révélé que 77% d'entre eux considéraient l'avenir comme effrayant en raison du changement climatique. 
Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré aux chercheurs que leurs craintes concernant le changement environnemental affectaient leur vie quotidienne. 
- "Impuissante" -
"Je regarde l'avenir, et ce qui nous attend, et je ressens beaucoup de peur et d'angoisse. Et de la colère", confie à l'AFP Dominique Palmer, 22 ans, lors d'une manifestation pour le climat à Londres.
Elle assure se sentir "trahie" face à l'attentisme de dirigeants de la planète.
"Je me sens souvent très impuissante", confie-t-elle. "Jusqu'à ce que je sois de retour avec mes proches et que je recommence à militer."
Une détresse qu'analyse Garret Barnwell, psychologue à Johannesburg, en Afrique du Sud : "Les enfants sont confrontés à ce monde en mutation. Ils éprouvent de la peur, de la colère, du désespoir, de l'impuissance".
La violence du changement climatique accentue également des injustices sociales préexistantes, explique-t-il.
Et quand les jeunes font part de leurs craintes à leurs aînés, ils se sentent souvent incompris, constate le psychologue.
Pour soigner ces maux, le psychologue recommande de la thérapie, mais estime que la meilleure des cures sera une action politique délibérée, qui apaisera les angoisses des plus jeunes.
- Le fardeau -
C'est justement cette action politique concrète qui manque, aux yeux de nombreux militants.
Des dizaines de pays ont rejoint cette semaine l'engagement pris par les Etats-Unis et l'Union européenne de réduire leurs émissions de méthane, une initiative qui pourrait, selon les experts, avoir un impact puissant à court terme sur le réchauffement de la planète.
Mais de nombreuses querelles diplomatiques et l'absence à Glasgow de plusieurs leaders de nations polluantes, comme la Chine ou la Russie, ont aussi semblé révéler à quel point ces tractations sont fragiles.
"La dernière COP, la COP25 a vraiment révélé au grand jour toute l'angoisse climatique que je ressentais", raconte Jennifer Uchendu, de Lagos, selon qui ce sentiment domine chez les jeunes écologistes des pays moins développés.
"Nous portons sur nos épaules le fardeau du changement climatique, alors que nous sommes ceux qui y avons le moins contribué", soupire la Nigériane, l'air grave.
"Ce n'est pas grave d'avoir peur, et même d'être angoissé", philosophe-t-elle. Surtout, "face à quelque chose de si grand et écrasant."
<https://information.tv5monde.com/info/ca-me-ronge-du-bangladesh-au-nigeria-une-generation-angoissee-par-le-climat-431279>
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26- Francisco Javier Vera, le grand petit militant écologiste de la COP26, AFP, 05/11/21, 13:00
Anna Cuenca

Du haut de ses 12 ans et de son 1,40 mètre, le petit Colombien Francisco Javier Vera est déjà un grand militant écologiste, défendant la nature avec une éloquence rare pour son âge, qui lui a attiré des menaces de mort dans son pays.
Qu'il s'adresse aux manifestants debout sur une table en pleine rue ou réponde aux nombreuses sollicitations des journalistes à la COP26, ce garçon rayonne de charisme à la grande conférence de l'ONU sur le climat prévue pour deux semaines à Glasgow, où il a fait le déplacement et doit prendre la parole. 
"Je crois que nous les enfants, contrairement aux gens qui disent que nous sommes l'avenir, incarnons le présent et avons une opinion et une voix comme citoyens", soutient-il dans un entretien à l'AFP, lunettes sur le nez et visage poupin. 
"Mais ils ne nous permettent pas de l'exprimer", ajoute-t-il avec passion, en parlant avec les mains. 
Pour preuve, montre-t-il autour de lui, il n'y a pratiquement pas d'adolescents dans les couloirs de la conférence. 
Francisco Javier Vera a été invité par l'Union européenne en tant qu'"ambassadeur de bonne volonté" du programme Euroclima+, qui vise à soutenir des pays d'Amérique latine face au changement climatique. 
Aux dirigeants de la planète, le jeune Colombien demande "qu'ils "tiennent leurs promesses". 
- "Faire foisonner ses idées" -
Tout a commencé en mars 2019 quand cet amoureux des animaux et de la nature, à tout juste 9 ans, a vu l'Amazonie et l'Australie ravagées par des incendies. 
Inspiré par la jeune activiste suédoise Greta Thunberg mais aussi par des figures comme la Pakistanaise Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix, il a un jour dit à sa mère qu'il voulait fonder un mouvement de défense de l'environnement. Les "Guardianes por la vida" ("Gardiens de la vie") étaient nés. 
"Quand je suis arrivée le soir, il avait déjà toute une base de données des gens du quartier", informations recueillies en faisant du porte-à-porte, raconte sa mère, Ana Maria Manzanares. Cette travailleuse sociale a tout quitté il y a vingt mois pour accompagner son fils unique qui, "depuis tout petit, a toujours été un leader". 
Son père, avocat, s'était opposé par crainte de répercussions, mais il a toutefois fini pour lui acheter un mégaphone pour les manifestations. Au lieu d'aller jouer, enfant, Francisco organisait des actions comme le ramassage de déchets. 
Il s'est lancé avec quelques copains en prononçant un discours devant la mairie de Villeta, petite municipalité située à quelque 90 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bogota, avec une éloquence remarquable. 
"Beaucoup de gens me demandent si j'ai reçu une formation pour parler ainsi, si j'ai suivi des cours pour améliorer mon vocabulaire, mais je crois que le plus important est de faire foisonner ses idées", assure ce passionné de lecture. 
A huit ans, il avait fait un exposé sur l'astrophysicien anglais Stephen Hawking à des élèves bien plus âgés que lui de son école. Il aime aussi lire le scientifique américain Carl Sagan, explique sa mère, qui envisage de le faire tester pour voir s'il est surdoué. 
- "Un enfant totalement normal" -
Son mouvement a rapidement pris de l'ampleur et compte aujourd'hui quelque 400 enfants. Francisco participe à des événements aux côtés de figures comme le prix Nobel de la paix José Ramos-Hortas, homme d'Etat du Timor oriental. 
Fin 2019, le jeune militant avait pris la parole contre la fracturation hydraulique et les plastiques à usage unique au Sénat colombien, sans convaincre les députés. 
"Cela m'a attristé que les politiciens n'écoutent pas les citoyens", raconte celui qui reproche aux politiciens d'ignorer la réalité du dérèglement climatique. 
Il assure avoir lui-même constaté un recul de la biodiversité dans les cascades de Villeta. 
Sa mère joue le rôle de "barrière de contention" face à l'avalanche de sollicitations, également sur les réseaux sociaux où Francisco a reçu des menaces de mort pour le simple fait d'avoir demandé un accès à internet pour permettre aux enfants d'étudier à distance. 
Quand il sera grand, il aimerait faire de la politique, mais pour le moment, il affirme être "un enfant totalement normal" qui joue au basketball avec ses amis et aux jeux vidéo.
<https://information.tv5monde.com/info/francisco-javier-vera-le-grand-petit-militant-ecologiste-de-la-cop26-431288>
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27- Indonésie : des crues subites font au moins huit morts, AFP, 05/11/21, 16:00

Les sauveteurs s'efforçaient vendredi de retrouver des survivants après des crues subites qui ont fait huit morts dans l'Est de l'île de Java en Indonésie, a indiqué l'agence de gestion des catastrophes.
Des pluies diluviennes jeudi ont déclenché des crues subites dans les villes voisines de Malang et Batu, avec de nombreuses maisons envahies par des coulées de boue et des débris et plusieurs ponts détruits.
Six personnes ont été retirées des décombres en vie mais les sauveteurs ont retrouvé six cadavres à Batu et deux autres victimes mortes à Malang.
"Nous essayons toujours de retrouver trois personnes portées disparues" à Batu, a indiqué le porte-parole de l'agence Abdul Muhari dans un communiqué.
L'agence indonésienne de gestion des catastrophes a averti la semaine dernière que le phénomène météorologique la Niña, un refroidissement des eaux de surface dans le centre et l'est du Pacifique équatorial, observé cette année, pouvait provoquer des catastrophes naturelles dans l'archipel.
Les glissements de terrains et les inondations sont fréquents chaque année en Indonésie pendant la saison des pluies.
Ces catastrophes sont souvent favorisées par la déforestation et le manque de prévention des risques, selon les défenseurs de l'environnement.
Sept personnes sont mortes dans un glissement de terrain causé par des pluies torrentielles à Sumatra le mois dernier.
En avril, plus de 200 personnes ont trouvé la mort dans des groupes d'îles de l'est de l'archipel indonésien et au Timor oriental, qui ont été dévastés par le cyclone Seroja.
<https://information.tv5monde.com/info/indonesie-des-crues-subites-font-au-moins-huit-morts-431312>
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28- COP26 : plusieurs milliers de jeunes marchent dans les rues de Glasgow pour appeler les dirigeants à l'action, France Télévisions, 05/11/21, 17:06
Camille Adaoust, envoyée spéciale à Glasgow

La manifestation était organisée par le mouvement Fridays for future, en marge des négociations de la conférence pour le climat.
La cinquième journée de la COP26, vendredi 5 novembre, est consacrée à la jeunesse. Celle-ci a profité de l'occasion pour donner de la voix : des milliers de jeunes ont battu le pavé à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni), de Kelvingrove Park à George Square, à quelques centaines de mètres des bâtiments abritant les négociations internationales de la conférence sur le climat. L'appel avait été lancé par le mouvement Fridays For Future et les activistes Greta Thunberg et Vanessa Nakate.
La marche #FridaysForFuture n'a pas encore commencé mais l'allée de Kelvin Way semble pleine #COP26
"- Que veut-on ?
- La justice climatique
- Quand la veut-on ?
- Maintenant", crie la foule 
#FridaysForFuture #COP26
>> Suite à lire et à voir à 
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-plusieurs-milliers-de-jeunes-marchent-dans-les-rues-de-glasgow-pour-appeler-les-dirigeants-a-l-action_4834077.html>
Sur le même sujet : 
> Pour le climat, des dizaines de milliers de personnes marchent à Glasgow et dans le monde <https://information.tv5monde.com/info/pour-le-climat-des-dizaines-de-milliers-de-personnes-marchent-glasgow-et-dans-le-monde-431387>, AFP, 06/11/21, 22:00
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29- Écrire une autre histoire du dérèglement climatique, The Conversation, 05/11/21, 18:00
Par Soizic Rochange, Enseignante-chercheuse en biologie, Université de Toulouse III – Paul Sabatier

Pas de savant dans sa baignoire, pas de sieste sous un pommier, personne ne criant « Eurêka ! »… en découvrant soudainement le dérèglement climatique. Qui d’ailleurs pourrait manifester sa joie d’avoir mis au jour une telle catastrophe ? La chercheuse Lesley Hughes évoque bien au contraire « des moments de pure terreur, de ceux qui vous arrêtent le cœur et vous empêchent de dormir ».
Survolons l’histoire des sciences climatiques : en 1824, Joseph Fourier énonce le principe de ce qu’on appelle désormais « l’effet de serre » ; soit la capacité de l’atmosphère à retenir la chaleur terrestre. Plutôt une bonne nouvelle, puisque de nombreux savants de cette période pensent (à tort) que la Terre tend naturellement à se refroidir.
Quand des géologues du milieu du XIXe siècle trouvent les indices d’une succession d’âges glaciaires, ils découvrent que le climat terrestre peut subir des changements plus profonds et complexes au cours du temps.
On doit, en 1856, à une chercheuse nord-américaine, Eunice Newton-Foote, les premières expériences en laboratoire montrant que le CO2 de l’atmosphère joue un rôle important dans l’effet de serre. Cette découverte est confirmée et étendue peu après par John Tyndall et d’autres scientifiques en Europe.
Le chimiste Svante Arrhenius, en 1896, calcule quant à lui les effets de variations de la concentration atmosphérique de CO2 sur la température de surface de la Terre.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://theconversation.com/ecrire-une-autre-histoire-du-dereglement-climatique-168164>
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30- COP26 : pourquoi la France n'a pas rejoint l'accord de non-financement des énergies fossiles à l’étranger d'ici 2022, France Télévisions, 05/11/21, 19:49
Eloïse Bartoli – France info

Dix-neuf pays ont annoncé vouloir arrêter d'ici la fin de l'année prochaine les financements à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. Mais la France n'en fait pas partie.
La France passe son tour. Dix-neuf pays ont annoncé, jeudi 4 novembre, s'engager à mettre un terme, d'ici à la fin de 2022, au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. Parmi les signataires de cet accord qualifié d'historique par les observateurs, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada... mais pas la France, qui apparaît comme le grand absent de cette coalition made in COP26. 
"Le gouvernement français, absent de la liste des signataires, rate le coche pour se positionner dans le groupe des pays progressistes", a estimé Lucile Dufour, Senior Policy Advisor à l'IISD (International Institute for Sustainable Development) en marge du sommet. Une position partagée par Anne-Lena Rebaud, chargée de campagne Climat pour les Amis de la Terre. "En restant en dehors de l'accord, ils sont du mauvais côté de l'histoire. La France n'est pas suffisamment ambitieuse", dénonce-t-elle auprès de franceinfo.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-pourquoi-la-france-n-a-pas-rejoint-l-accord-de-non-financement-des-energies-fossiles-a-letranger-d-ici-2022_4834097.html>
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31- Entretien. COP26 : face à l'inaction climatique, la jeunesse contre-attaque, TV5Monde, 05/11/21, 19:57

La jeunesse s'est largement mobilisée en marge de la 26e conférence pour le climat ce vendredi 05 novembre 2021, dénonçant l'inaction climatique des principaux dirigeants. Deux activistes climatiques présents sur les lieux, Simon MacLardie, de Extinction Rebellion en Ecosse, et Pousse, de Youth for Climate France, nous expliquent les raisons de leur mobilisation. 
Les dirigeants de la COP26 n'ont qu'à  bien se tenir. La jeunesse est en colère et dénonce le nouvel "échec" de cette édition pour la conférence climat, selon les termes de l'activiste Greta Thunberg. Le mouvement militant climatique qu'elle représente, Fridays for Future, a organisé ce mercredi 5 novembre une mobilisation massive à Glasgow et dans différentes villes britanniques afin de pointer du doigt l'inaction des dirigeants à la COP26. 
Deux activistes climatiques présents sur les lieux, Simon MacLardie (Extinction Rebellion en Ecosse) et Pousse (Youth for Climate France), nous expliquent les raisons de la mobilisation.
TV5Monde : La COP26 a commencé il y a 6 jours, que pensez-vous des premières annonces de la conférence ?
Simon MacLardie - Extinction Rebellion Ecosse : Les gouvernements ont fait des progrès mais ce n'est pas encore suffisant. Nous avons besoin que les dirigeants de la Chine, de la Russie et de l'Australie s'engagent également. 
Ils ont annoncé qu'ils allaient réduire leurs émissions de méthane de 30% d'ici 2030, par rapport aux chiffres 2020. Ce n'est vraiment pas suffisant.
> A (re)lire : COP26 : quels seront les enjeux décisifs à Glasgow ?
Nous avons besoin de courage maintenant, plus que jamais. Si nous voulons changer radicalement de système, nous devons mettre un terme aux échanges d'argent entre les compagnies pétrolières et les banques. 2,7 trillions de dollars ont été transférés par les banques aux entreprises de combustibles fossiles entre 2016 et 2020. C'est pourtant le cœur du problème.
Pousse - Youth for Climate : Ce sont des annonces de principe, de la politique de bas étage sans fond, selon moi, on ne peut plus rien attendre des politiques... Dans tous les cas, je pense que ces annonces ne resteront que des annonces et ne seront jamais appliquées.
On demande surtout à ce que les personnes et les zones les plus touchées (les MAPA  ou Most Affected People and Areas en anglais) soient sur le devant de la scène et que les questions de climat soient abordées dans les débats politiques.
> A (re)lire : COP26 : un sommet marqué par l'absence de nombreux pays du Sud
>> Suite à lire et à voir à :
<https://information.tv5monde.com/info/cop26-face-l-inaction-climatique-la-jeunesse-contre-attaque-431305>
Sur le même sujet : 
> La COP26 est un "échec", juge Greta Thunberg devant des milliers de jeunes à Glasgow <https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-est-un-echec-juge-greta-thunberg-devant-des-milliers-de-jeunes-glasgow-431244>, AFP, 05/11/21, 21:00
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32- Au Kurdistan irakien, un village englouti refait surface à cause de la sécheresse, AFP, 05/11/21, 21:00

Au Kurdistan d'Irak, les vestiges du village de Guiri Qasrouka, englouti sous les eaux d'un barrage il y a 36 ans, ont soudainement ressurgi à l'air libre à cause de la baisse du niveau des eaux provoquée par la sécheresse.
Le barrage de retenue, situé à deux kilomètres au nord de la ville de Dohouk, a été construit à partir de 1985, entraînant le départ des habitants de Guiri Qasrouka. Depuis, le village était sous les eaux qui servent à irriguer les terres agricoles de la région.
Mais "à cause de la sécheresse" le niveau de l'eau a baissé de sept mètres en septembre par rapport à la même période l'an dernier, libérant les vestiges du village, explique Farhad Taher, chef du barrage.
"Toute l'eau du barrage provient de la pluie qui est très peu tombée cette année", a-t-il précisé. "Par trois fois par le passé, en 1992, 1999 et 2009, les vestiges de Guiri Qasrouka sont réapparus à l'occasion d'une forte baisse du niveau d'eau".
"Ce phénomène est certainement lié au changement climatique", ajoute M. Taher.
L'Irak est l'un des pays les plus vulnérables au changement climatique. Et le nord du pays -- de la région autonome du Kurdistan à la plaine de Ninive -- souffre d'une sécheresse qui frappe de plein fouet les habitants et le secteur agricole. 
Aujourd'hui, les vestiges de Guiri Qasrouka peuvent se visiter à pied sec et notamment une maison, la seule dont les murs en pierre sont encore debout. Par endroits, des algues et des coquillages séchés s'accrochent encore à la pierre. "On pense que ce bâtiment était une école", explique Farhad Taher. 
Les autres bâtiments ont disparu et seules quelques pierres restent encore en place ainsi. 
Avant d'être submergé, Guiri Qasrouka comptait quelque 50 familles kurdes de la tribu Doski depuis les années 1970.
"Les habitants ont quitté leur village une première fois" lors d'une insurrection kurde en 1974 et y sont revenus en 1976, explique à l'AFP l'historien Karzan Mohammed Bamerni. "C'est l'un des nombreux villages à avoir été évacués à l'époque en raison du conflit".
Ils ont définitivement plié bagages en 1985 à la construction du barrage et se sont installés sur un terrain proche grâce à une compensation financière, baptisant leur nouveau village... Guiri Qasrouka, tout comme l'ancien.
Aujourd'hui, les touristes venus de Dohouk et de la région viennent se prendre en photo devant ses ruines avec les imposantes montagnes kurdes en arrière-plan. Les eaux devraient remonter avec l'arrivée de l'hiver et des précipitations.
<https://information.tv5monde.com/info/au-kurdistan-irakien-un-village-englouti-refait-surface-cause-de-la-secheresse-431313>
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En audio
33- La COP 26 c'est lutter contre la pollution tout en polluant, France bleu, 04/11/21, 12:44
Willy Rovelli

Willy Rovelli revient avec humour sur l'ouverture de la COP 26 et son non-sens de lutte contre le réchauffement climatique. Effectivement, on parle de lutte contre la pollution, mais on vient en jet privé.
> Suite à lire ou à écouter (02 min) à :
<https://www.francebleu.fr/emissions/willy-rovelli-met-les-points-sur-les-i/willy-rovelli-met-les-points-sur-les-i-336>
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34- COP26 : "Du bla-bla-bla, un grand cirque", pour les jeunes militants rassemblés au Royaume-Uni, Radio France, 05/11/21, 06:56
Etienne Monin

Environ 70 jeunes militants pour le climat du monde entier assistent aux discussions entre les chefs d'États à la COP26. Mais ils restent persuadés que ce sommet à Glasgow ne va rien changer au dérèglement climatique. 
Éric N’Juguna a 19 ans. Il vient de terminer le lycée et détient un badge bleu des Nations unies pour entrer à la COP26. Il fait parti du mouvement de Greta Thunberg, Youth4Climate et il explique que grâce à de grandes ONG, ils sont autour de 70 jeunes à pouvoir naviguer dans l’organisation pour suivre les discussions et créer des liens avec d’autres mouvements de jeunesse. Vendredi 5 novembre, Youth4Climate organise un nouveau "vendredi de grève" avec une marche dans Glasgow. Le lendemain samedi, une autre grande marche est prévue par la Coalition climat 21.
Lors de ces manifestations, Éric va demander la justice climatique. Un soutien financier sans condition pour les pays pauvres, parce qu'il assure ne plus croire en ce genre d’événement : "Je ne suis pas venu à la COP26 parce que je pensais qu'il allait se passer quelque chose, explique le jeune militant, mais parce que je voulais voir en vrai comment les leaders du monde détériorent la vie des autres, comment ils prennent les mauvaises décisions et comment ils jouent avec la vie des autres. Parce que leurs décisions menacent des vies. Le changement climatique nous touche déjà nous dans le sud", ajoute-t-il.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-du-bla-bla-bla-un-grand-cirque-pour-les-jeunes-militants-rassembles-au-royaume-uni_4832949.html>
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En images
35- Dérèglement climatique : des impacts dramatiques dans l'Arctique, France 2, journal de 20h, 03/11/21

Le réchauffement climatique, au cœur de la COP26 qui s’est ouverte à Glasgow (Écosse), mardi 2 novembre, est particulièrement perceptible dans les zones les plus froides du monde. Résultat, dans le Grand Nord, l'Océan Arctique gèle de plus en plus tard et le sol s'affaisse.
À Tiksi, en Iakoutsie (Sibérie, Russie), la toundra s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres au nord du cercle polaire. Dans ce paysage d’un autre monde, la température a augmenté de plusieurs degrés depuis les années 1980. Pour arriver jusque-là, il faut passer des heures dans un étrange véhicule, seul moyen pour traverser ces étendues de plus en plus impraticables. "La toundra a commencé aussi à s’affaisser. Ces routes par lesquelles on passe, elles se transforment petit à petit en ruisseau. Si l’été est chaud, le sol s’enfonce de plus en plus", explique Sergueï Botchkariov, le chauffeur du véhicule. 
20 jours de grand froid en moins
Les pêcheurs de la mer des Laptev sont aux avant-postes du dérèglement climatique. La campagne de pêche vient de commencer, et elle fait vivre tout le village. Ce jour-là, il ne fait que - 8°C, une température élevée pour la saison. En 40 ans, la région a perdu 20 jours de grand froid, quand les températures sont en dessous de - 10°C.
Les conséquences se ressentent jusqu'au pôle nord, puisque la mer des Laptev est comme l'usine à glace de l'Arctique, comme l'explique Alexandre Goukov, météorologue : "La glace dérive en permanence en direction du Nord. Si elle se forme ici, elle est ensuite transportée vers l'Arctique, et même l'Atlantique." En 40 ans, la surface recouverte de glace en Arctique au mois de septembre a reculé de 30%, une perte équivalente à trois fois et demie la superficie de la France. 
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/dereglement-climatique-des-impacts-dramatiques-dans-l-arctique_4831789.html>
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36- COP26 : l'infographie qui dévoile les bons et mauvais élèves, Novethic, 03/11/21
Concepcion Alvarez

Six ans après l’Accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements climatiques des États nous mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l'objectif 1,5°C. La COP26, qui se tient à Glasgow, au Royaume-Uni, fixait la première échéance pour la relève de l'ambition, mais de nombreux pays ne sont pas au rendez-vous. Parmi eux, la Russie, la Brésil ou encore la Chine dont l'absence à Glasgow est largement critiquée. En cette première semaine de négociations, la dynamique semble toujours enrayée.
On peut décider de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Commençons par les avancées. Depuis l’Accord de Paris, adopté en à la COP21 en 2015, et ratifié depuis par tous les pays du monde – à l’exception de cinq d’entre eux (Érythrée, Iraq, Iran, Libye et Yémen), de nombreux engagements ont émané de la part des États, mais pas seulement. Les collectivités locales, les régions, les villes, les entreprises et les institutions financières se sont emparées de la question du climat. "L’accord de Paris est devenu une référence. Cette première phase a vraiment permis une appropriation collective par tous les acteurs", souligne Henri Waisman, chercheur à l’Iddri.   
"L’Indonésie, par exemple, a établi une stratégie climatique de long terme et s'est engagé à atteindre la neutralité carbone en 2060. Cela peu paraître banal aujourd’hui mais en 2015, on ne l’aurait même pas imaginé. C’est un progrès très notable", ajoute le spécialiste. "Il faut désormais que la deuxième phase soit celle de l’accélération de l’ambition". Car si de nombreux États ont en effet pris des engagements pour la neutralité carbone – ils représentent 90 % des émissions mondiales – certains comme l’Australie, le Brésil ou encore la Russie n’ont pas détaillé de feuille de route suffisamment crédible pour y parvenir.  
>> Suite à lire et infographie à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/cop26-ou-en-est-l-ambition-climatique-de-l-accord-de-paris-infographie-150286.html>
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37- COP26 : plus de 400 jets privés utilisés pour se rendre à Glasgow, France 3, Le 12/13 National, 04/11/21

Depuis le 31 octobre, le Royaume-Uni voit des dirigeants du monde entier arriver sur son sol pour assister à la COP26, à Glasgow (Écosse). Si certains accords pris à ce sommet pour le climat sont salués, les moyens de transport pour accéder à la COP font beaucoup jaser, la majorité des participants ayant pris l'avion voire un jet privé.
Selon le Daily Mail, "400 jets privés ont atterri à Glasgow" pour se rendre à la COP26, le sommet pour le climat, indique la journaliste de France Télévisions Maëlys Septembre, en direct de Londres. Un afflux d'avions privés tellement important qu'il a créé un "embouteillage sur le tarmac de l'aéroport, obligeant certains avions à faire 50 kilomètres en plus pour trouver une place pour se stationner", précise-t-elle.
"Hypocrisie"
Le quotidien britannique critique plusieurs personnalités publiques et parle même d'hypocrisie. Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, Joe Biden, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore Boris Johnson sont pointés du doigt. Beaucoup réclament non plus seulement des paroles de ces personnalités publiques, mais également des actes.
> Témoignage à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-plus-de-400-jets-prives-utilises-pour-se-rendre-a-glasgow_4832973.html>
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Une annonce
38- Rencontre sans inscription. “Changement climatique, pour un nouveau récit“, L’Académie du Climat (75004), le 08/11/21 à 18h

Depuis près de 50 ans, nous cherchons les mots pour décrire les maux de la planète, de mises en garde en cris d’alerte, les acteurs de l’écologie peine à mobiliser les décideurs et le grand public. 
Aujourd’hui alors que la crise climatique est une réalité partout dans le monde, quel récit pour passer à l’action ?
Quand ? Lundi 8 novembre à 18h et sans inscription préalable, venez rencontrer Thierry Libaert, auteur du livre “Des vents porteurs” et Jacques Olivier Barthés, ancien Directeur de la communication du WWF – France.
“Des vents porteurs” éditions Le pommier  <https://www.editions-lepommier.fr/des-vents-porteurs>
Où ? à l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer Paris 4e – Petite Buvette (Rdc)
Cet atelier se tient dans le cadre de la programmation COP ou pas COP – événement à l’Académie du Climat du 2 au 12 novembre 2021 !
<https://www.academieduclimat.paris/evenements/rencontre-avec-un-auteur/>
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