[revue-presse-FNH] Grande revue de presse spéciale dérèglement climatique et clôture de la COP26 de Glasgow (lundi 15 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 15 Nov 08:10:50 CET 2021


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- "On avait tout en main il y a 40 ans pour éviter la catastrophe climatique", fustige un chercheur <https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/12625248-on-avait-tout-en-main-il-y-a-40-ans-pour-eviter-la-catastrophe-climatique-fustige-un-chercheur.html>, RTS, 08/11/21, 17:21
2- COP26 : cinq pays européens dénoncent le classement par l'Union européenne du nucléaire comme investissement "vert" <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-cinq-pays-europeens-denoncent-le-classement-par-l-ue-du-nucleaire-comme-investissement-vert_4841371.html>, France info avec AFP, 11/11/21, 20:06
3- COP26 : Les collectifs de salariés et dirigeants engagés s’allient pour transformer les entreprises <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/cop26-les-collectifs-de-salaries-et-dirigeants-engages-s-allient-pour-transformer-les-entreprises-150306.html>, Novethic, 11/11/21
4- A la COP26, la part belle faite aux scientifiques : "On doit travailler directement avec ceux qui prennent des décisions difficiles" <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/reportage-a-la-cop26-la-part-belle-faite-aux-scientifiques-on-doit-travailler-directement-avec-ceux-qui-prennent-des-decisions-difficiles_4830295.html>, France Télévisions, 12/11/21, 07:01
5- Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade qui « réveille tout le monde » <https://reporterre.net/Mia-Mottley-la-Premiere-ministre-de-la-Barbade-qui-reveille-tout-le-monde>, Reporterre, maj le 12/11/21 à 09h20
6- A la COP26, des pays fixent pour la première fois la fin de leur production de pétrole et de gaz <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/11/a-la-cop26-pour-la-premiere-fois-des-pays-fixent-la-fin-de-leur-production-de-petrole-et-de-gaz_6101750_3244.html>, Le Monde, maj le 12/11/21 à 09h56 
7- COP26 : les pays encouragés à limiter les financements "inefficaces" aux énergies fossiles <https://www.rtbf.be/info/societe/detail_cop26-les-pays-encourages-a-limiter-les-financements-inefficaces-aux-energies-fossiles?id=10877387>, RTBF, 12/11/21, 10h49
8- COP26 : "On n'est pas au niveau de l'ambition nécessaire", s'alarme Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-n-est-pas-au-niveau-de-l-ambition-necessaire-s-alarme-laurence-tubiana-directrice-de-la-fondation-europeenne-pour-le-climat_4842229.html>, Radio France, 12/11/21, 11:25
9- Interview. COP26 : face au changement climatique, «les promesses ne sont pas encore des résultats» <https://www.liberation.fr/environnement/climat/cop26-face-au-changement-climatique-les-promesses-ne-sont-pas-encore-des-resultats-20211112_2IVEG2EKQRE2HIYCGJAGTXG42U/>, Libération, 12/11/21, 11h27
10- Contre le réchauffement, l'agriculture française expérimente des "parasols" mobiles <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211112-contre-le-r%C3%A9chauffement-l-agriculture-fran%C3%A7aise-exp%C3%A9rimente-des-parasols-mobiles>, France 24 avec AFP, 12/11/21, 11:40
11- COP26. Comment refroidir l’Afrique ? <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/cop26-comment-refroidir-l-afrique_159021>, Sciences & Avenir, 12/11/21, 12h22
12- COP26 : les avancées annoncées suffiront-elles à faire un bon bilan ? <https://www.rfi.fr/fr/environnement/20211112-cop26-les-avanc%C3%A9es-annonc%C3%A9es-suffiront-elles-%C3%A0-faire-un-bon-bilan>, RFI, 12/11/21, 12:36
13- COP 26 : A quelques heures du gong, qu’attendre de la décision finale du sommet de Glasgow ? <https://www.20minutes.fr/planete/3170211-20211112-cop-26-quelques-heures-gong-attendre-decision-finale-sommet-glasgow>, 20 Minutes, 12/11/21, 13h39
14- Direct. COP26 : la France rejoint la coalition pour cesser de financer les énergies fossiles à l'étranger <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/direct-cop26-derniere-journee-de-negociations-a-glasgow-pour-s-accorder-sur-une-declaration-commune_4842133.html>, France Télévisions, 12/11/21, 14:36
15- 8 annonces majeures : la COP26 à l'heure du bilan <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/les-multiples-engagements-de-la-cop26_159045>, Sciences & Avenir, 12/11/21, 14h56
16- Reportage. Au Bangladesh, des paysans fuient des fleuves qui débordent <https://reporterre.net/Au-Bangladesh-des-paysans-fuient-des-fleuves-qui-debordent>, Reporterre, 12/11/21, 15h43
17- A la COP26, des avancées préservées dans la dernière ligne droite <https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-des-avancees-preservees-dans-la-derniere-ligne-droite-432139>, AFP, 12/11/21, 18:00
18- Une vingtaine de pays s'engagent à coopérer pour adapter leurs armées au changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/une-vingtaine-de-pays-s-engagent-cooperer-pour-adapter-leurs-armees-au-changement-climatique>, AFP, 12/11/21, 18:00
19- COP26, jour 12 : « Il faut mettre l’argent sur la table » pour les pays pauvres, plaide Boris Johnson <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/cop26-jour-12-il-faut-mettre-l-argent-sur-la-table-pour-les-pays-pauvres-plaide-boris-johnson_6101895_3244.html>, Le Monde avec AFP, 12/11/21, 20h08 
20- COP26 : des milliers de milliards nécessaires pour adapter le monde au réchauffement <https://www.linfodurable.fr/environnement/des-milliers-de-milliards-necessaires-pour-adapter-le-monde-au-rechauffement-29541>, L’Info Durable, 12/11/21
21- Interview. Climat : lancement d'une alliance des générations pour co-construire le futur <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/come-girschig-cofondateur-de-jeunes-ambassadeurs-pour-le-climat-on-veut-creer-un-espace-ou-jeunes-et-moins-jeunes-travaillent-ensemble-sur-des-projets-ecologiques-locaux-et-concrets-150289.html>, Novethic, 12/11/21
22- Climat : les âpres tractations entraînent la COP26 en prolongations <https://information.tv5monde.com/info/climat-les-apres-tractations-entrainent-la-cop26-en-prolongations-432247>, AFP, 13/11/21, 00:00
23- COP26 : la France mettra fin à ses subventions aux projets d’exploitation d’énergies fossiles à l’étranger fin 2022 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/cop26-la-france-annonce-qu-elle-mettra-fin-a-ses-subventions-aux-projets-d-exploitation-d-energies-fossiles-a-l-etranger-des-la-fin-de-2022_6101856_3244.html>, Le Monde, maj le 13/11/21 à 04h56 
24- Heures décisives pour le climat à la COP26 <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211113-heures-d%C3%A9cisives-pour-le-climat-%C3%A0-la-cop26>, AFP, 13/11/21, 05:00
25- Glasgow ville pionnière dans la lutte contre les effets du réchauffement <https://information.tv5monde.com/info/glasgow-ville-pionniere-dans-la-lutte-contre-les-effets-du-rechauffement-432310>, AFP, 13/11/21, 14:00
26- La COP26 joue des prolongations laborieuses, alors que l’Inde défend le droit à « un usage responsable » des énergies fossiles <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/13/la-cop26-joue-des-prolongations-laborieuses-sans-avancee-sur-l-aide-aux-pays-pauvres_6101968_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/11/21, 19h40 
27- Décision finale. La COP26 accouche d’un «Pacte de Glasgow pour le climat», décrié par les pays pauvres et les ONG <https://www.liberation.fr/environnement/climat/apres-15-1-jours-de-negociations-accord-a-la-cop26-pour-accelerer-la-lutte-contre-le-rechauffement-20211113_4UVRE3XETNGZPBJ2RU4SYFXA7A/>, Libération, 13/11/21, 20h55
28- COP26 : limitation timide des énergies fossiles, pas d'aides nouvelles aux pays vulnérables... Ce qu'il faut retenir de la conférence sur la crise climatique <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-limitation-des-energies-fossiles-pas-d-aides-nouvelles-aux-pays-vulnerables-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-conference-sur-la-crise-climatique_4843407.html>, France Télévisions, maj le 13/11/21 à 21:15
29- Direct. COP26 : après 15 jours de négociations, les Etats ont adopté un texte commun, le Pacte de Glasgow pour le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/direct-cop26-le-projet-de-declaration-finale-prevoit-de-reduire-l-utilisation-du-charbon-mais-pas-de-nouvelles-aides-pour-les-pays-touches-par-la-crise-climatique_4842705.html>, France Télévisions, maj le 13/11/21 à 22:51
30- COP26 : il y a le "sentiment d'un immense gâchis car c'est un rendez-vous qui est manqué", se désole Oxfam France <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-il-y-a-le-sentiment-d-immense-gachis-car-c-est-un-rendez-vous-qui-est-manque-se-desole-oxfam-france_4843871.html>, Radio France, 13/11/21, 22:57
31- COP26 : "On paye le manque de volontarisme de l'Union européenne de la France", regrette Matthieu Orphelin <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-paye-le-manque-de-volontarisme-de-l-union-europeenne-de-la-france-regrette-matthieu-orphelin_4843873.html>, Radio France, 13/11/21, 23:06
32- COP26 : "Ce n'est pas une grande COP, il n'y a pas eu d'ambition réelle", réagit le climatologue Jean Jouzel après l'accord trouvé à Glasgow <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-ce-n-est-pas-une-grande-cop-il-n-y-a-pas-eu-d-ambition-reelle-reagit-le-climatologue-jean-jouzel-apres-l-accord-trouve-sur-le-climat_4843833.html>, Radio France, 13/11/21, 23:10
33- COP26 : "Les gouvernements ne sont pas au niveau, les citoyens doivent continuer la mobilisation dès demain", lance l'ONG WWF <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-les-gouvernements-ne-sont-pas-au-niveau-les-citoyens-doivent-continuer-la-mobilisation-des-demain-lance-l-ong-wwf_4843857.html>, Radio France, 13/11/21, 23:10
34- Le "Pacte de Glasgow" signé en clôture de la COP26 : un accord mais des regrets <https://www.lejdd.fr/International/cop26-le-pacte-de-glasgow-un-accord-a-minima-pour-contenir-le-rechauffement-planetaire-4076918>, Le JDD, 13/11/21, 23h15
35- Interview. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, au JDD : "Le combat climatique se porte mieux après la COP26" <https://www.lejdd.fr/Politique/barbara-pompili-ministre-de-la-transition-ecologique-au-jdd-le-combat-climatique-se-porte-mieux-apres-la-cop26-4076911>, Le JDD, 13/11/21, 23h15
36- COP26 : « La catastrophe climatique frappe toujours à la porte », avertit le secrétaire général de l’ONU <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/13/cop26-la-catastrophe-climatique-frappe-toujours-a-la-porte-avertit-le-secretaire-general-de-l-onu_6101983_3244.html>, Le Monde avec AP et AFP, 13/11/21, 23h51
37- Climat : la COP26 accouche d’un accord en demi-teinte <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/13/climat-la-cop26-accouche-d-un-accord-en-demi-teinte-notamment-sur-le-charbon_6101980_3244.html>, Le Monde, 13/11/21, 23h55 
38- La COP26 adopte un "pacte" critiqué pour accélérer la lutte contre le réchauffement <https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-adopte-un-pacte-critique-pour-accelerer-la-lutte-contre-le-rechauffement-432278>, AFP, 14/11/21, 02:00
En images
39- Climat : les tourbières en pleine réhabilitation <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/climat-les-tourbieres-en-pleine-rehabilitation_4842549.html>, France 2, journal de 13h, 12/11/21
40- COP26, Ceux qui avancent, ceux qui reculent <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2882765-emission-du-samedi-13-novembre-2021.html>, France 5, C dans l'air, 13/11/21, 17h45

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

PORTRAIT DU JOUR : La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, est une puissante défenseuse des nations insulaires, particulièrement vulnérables au changement climatique. À Glasgow, elle dynamite les négociations. (cf. item 5)
REBONDISSEMENTS DU JOUR : — Douze pays et régions ont voulu marquer le « début de la fin du pétrole et du gaz ». Leur coalition, appelée « Beyond Oil and Gas Alliance » (BOGA), regroupe le Costa Rica et le Danemark –1er producteur de l’Union européenne de pétrole–, qui l’ont lancée, ainsi que la France, le Groenland, l’Irlande, le Pays de Galles, le Québec et la Suède. (cf. item 6)
— La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé que Paris rejoignait la coalition de pays qui ne financeront plus les projets d’énergies fossiles s’ils ne sont pas accompagnés de « dispositifs d’atténuation » des gaz à effet de serre. (cf. item 23, 7 & 14)
CITATIONS DU JOUR : — "Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible." Antoine de Saint Exupéry, Citadelle, 1948
— "Le changement climatique n'est pas une crise de la planète, c'est une crise humaine." Keith Larson, chercheur américain à la tête du Centre de recherche sur les impacts climatiques à Abisko, en Laponie suédoise (cf. item 1)
— Il faut qu'au rendez-vous de l'année prochaine, tout le monde revienne avec des choses nouvelles parce que, encore une fois, on n'y est pas. On n'est pas au niveau de l'ambition nécessaire. Il y a beaucoup d'autres questions à régler, notamment sur l'ambition, mais aussi sur les financements. On a toujours ce manque de financement sur les 100 milliards promis déjà à Copenhague en 2009." Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat (cf. item 8, 11 & 12)
— Villes inondées, pénuries alimentaires, vagues de chaleur meurtrières, migrations de masse... "Les coûts d'adaptation sont considérablement plus élevés qu'estimé précédemment", selon le résumé du texte de 4000 pages. "Les dispositions existantes pour financer l'adaptation sont inadéquates face à l'ampleur anticipé des impacts climatiques", extrait du rapport préliminaire du Giec consacré aux impacts du réchauffement (cf. item 19 & suite)
— "On continue à jouer au poker avec l'avenir de la jeunesse", Clément Sénéchal, porte-parole climat de Greenpeace France (cf. item 34)
— "La COP, c'est une accélération, pas une conclusion. La pression a fonctionné : il n'y a eu ni recul ni statu quo, mais des avancées… Il faut rester prudent : sans moyen de vérification, sans mesure concrète, ces engagements ne sont que des mots", Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique (cf. item 35)
— "C'est mou, c'est faible, et l'objectif de 1,5°C est à peine en vie, mais il y a un signal sur la fin de l'ère du charbon. Et c'est important", Jennifer Morgan, patronne de Greenpeace International (cf. item 38)
BILAN & RÉACTIONS DU JOUR : Près de 200 États ont approuvé un texte visant à contenir le réchauffement planétaire. Baptisé «Pacte de Glasgow pour le climat», le texte de la décision finale est jugé «pathétique» par les uns, «imparfait» et «a minima» par les autres, ou «équilibré» selon la présidence britannique de la COP26. Les ONG en pointent déjà les limites ; l'aide aux pays pauvres et la sortie des énergies fossiles sont jugées trop timorées. (cf. item 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 35, 36, 37, 38, suite & 40)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Pour accélérer la transformation durable des entreprises, Les collectifs, mouvement de salariés engagés dans la transition écologique, et Impact France, fédérant une communauté de dirigeants sensibles à ces questions, viennent de créer une alliance présentée à la COP26. (cf. item 3)
— Face à l’urgence écologique, Côme Girschig, 26 ans et membre fondateur de l’association Jeunes ambassadeurs pour le climat, vient de co-lancer L’Alliance des générations,  une initiative faisant travailler ensemble jeunes et retraités autour de projets climatiques dans les territoires. (cf. item 21)
— Depuis cette semaine, les 57 km du canal de Forth et Clyde à Glasgow se sont transformés pour devenir le "premier ‘canal intelligent’ d'Europe", conçu pour lutter contre les inondations qui sont l'une des conséquences du changement climatique. (cf. item 25)
— Après des décennies passées à les détruire, les tourbières, écosystème précieux pour l’environnement, sont réhabilitées dans le Jura. (cf. item 39)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Au regard de la gravité du dérèglement climatique et de la radicalité des mesures à prendre alors que cela fait 40 ans que nous avons tout en main pour éviter une catastrophe et dès lors qu’il ne s’agit plus de "sortir" du charbon mais de le "réduire", le fonctionnement des COP basé sur le consensus de 200 pays n’engendre-t-il pas toujours la victoire du moins disant ? (cf. les items de l’ensemble de cette revue de presse)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- "On avait tout en main il y a 40 ans pour éviter la catastrophe climatique", fustige un chercheur, RTS, 08/11/21, 17:21
Propos recueillis par Fouad Boukari

Keith Larson n'attend pas plus de la deuxième semaine de la COP26 que de la première. Depuis 10 ans à la tête du Centre de recherche sur les impacts climatiques à Abisko, en Laponie suédoise, il peut se targuer d'une vue globale sur la situation actuelle.
>> Lire : A mi-parcours, la COP26 oscille entre espoirs et critiques
La COP26 "sera un échec", avance-t-il. "Nous ne négocions pas une date de fin de l'utilisation des combustibles fossiles. Pendant des décennies, nous avons traité le changement climatique comme s'il s'agissait d'une responsabilité individuelle : 'mangez moins de viande, volez moins, faites moins d'enfants, changez vos ampoules !' La majorité des gens dans le monde n'ont pas ce choix. Alors, nous avons commencé à parler de nos empreintes écologiques, ce qui n'est qu'une autre version de la responsabilité individuelle. Et puis nous avons commencé à acheter des compensations carbone et à planter des milliers d'arbres pour nous donner bonne conscience quand nous volons."
>> Suite à lire à :
<https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/12625248-on-avait-tout-en-main-il-y-a-40-ans-pour-eviter-la-catastrophe-climatique-fustige-un-chercheur.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- COP26 : cinq pays européens dénoncent le classement par l'Union européenne du nucléaire comme investissement "vert", France info avec AFP, 11/11/21, 20:06

Ces Etats, dont l'Allemagne, épinglent le problème du stockage à très long terme des déchets radioactifs. La France, elle, favorable au nucléaire, soutient ce classement.
Ils disent non à une prime au nucléaire. L'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, le Luxembourg et le Portugal ont estimé, jeudi 11 novembre, à la COP26 à Glasgow (Ecosse), que l'énergie nucléaire était "incompatible" avec les critères de la liste des investissements considérés comme "durables" actuellement élaborée par l'Union européenne. Pour eux, cette énergie peut porter préjudice à l'environnement et doit donc être écartée de la liste.
La Commission européenne doit proposer, avant la fin de l'année, une liste des énergies considérées comme vertueuses pour le climat, dite "taxonomie verte". Cette classification ouvrira l'accès à la finance verte, donnant un avantage compétitif crucial aux filières reconnues.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-cinq-pays-europeens-denoncent-le-classement-par-l-ue-du-nucleaire-comme-investissement-vert_4841371.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- COP26 : Les collectifs de salariés et dirigeants engagés s’allient pour transformer les entreprises, Novethic, 11/11/21
Marina Fabre

Pour accélérer la transformation durable des entreprises, Les collectifs, mouvement de salariés engagés dans la transition écologique, et Impact France, fédérant une communauté de dirigeants sensibles à ces questions, viennent de créer une alliance présentée à la COP26. Soutenus par Emmanuel Faber, ces deux réseaux inter-entreprises s'unissent pour créer l'entreprise de demain.
Transformer l’entreprise et initier un nouveau mode d’engagement réunissant salariés et dirigeants. Voilà l’objectif de cette nouvelle alliance, portée pendant la COP26 entre les Collectifs, une fédération réunissant une trentaine de collectifs de salariés engagés dans la transition écologique, et Impact France, le réseau français des entrepreneurs et dirigeants rassemblés autour de la transformation écologique et sociale. Ces deux réseaux inter-entreprises atypiques veulent créer des synergies. Le 2 novembre, ils étaient sur le pavillon France de la COP26 pour porter une "voix commune", selon les mots de la cofondatrice d’Impact France, Eva Sadoun.
"Nous promouvons un nouveau mode d’engagement", explique Quentin Bordet, cofondateur du réseau Les Collectifs. "Le but est de faire rayonner notre vision de l’entreprise, celle qui créé des ponts entre les salariés et les dirigeants pour accélérer la transition écologique de nos sociétés", ajoute-t-il.  Cette fédération de collectifs de salariés, lancée en avril dernier, réunit des salariés de grands groupes comme Engie, IBM, Airbus ou Michelin, qui veulent transformer de l’intérieur leur entreprise. Leur credo : "Il suffit de 10 % des collaborateurs pour changer toute l’entreprise". 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/cop26-les-collectifs-de-salaries-et-dirigeants-engages-s-allient-pour-transformer-les-entreprises-150306.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- A la COP26, la part belle faite aux scientifiques : "On doit travailler directement avec ceux qui prennent des décisions difficiles", France Télévisions, 12/11/21, 07:01
Camille Adaoust, envoyée spéciale à Glasgow 

A Glasgow, les pavillons scientifiques étaient plus nombreux que les années précédentes. Les chercheurs se réjouissent de cet espace de rencontre avec les décideurs politiques.
Dans la zone des pavillons de la COP26, regroupant les stands d'Etats ou d'organisations, il y a l'Indonésie, qui tente d'attirer les visiteurs avec ses gâteaux, le pavillon "business", qui met en avant de nouveaux bâtiments recouverts de plantes, ou encore le Qatar, qui vante les mérites de ses stades, pourtant très énergivores, pour la Coupe du monde de football 2022. Et puis, il y a les scientifiques."Nous, on n'a rien à vendre. On est juste là pour partager nos observations de terrain", décrit Heidi Sevestre. Tantôt assise par terre, tantôt en pleine discussion sur le permafrost, cette glaciologue participe à tous les événements organisés sur le stand de la cryosphère, cette composante glacée et fragile de notre planète. De hauts panneaux y détaillent, entre autres, les risques irréversibles d'une fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique.
Il y a deux ans, lors de la COP25 à Madrid, le stand consacré à la cryosphère était le tout premier pavillon scientifique thématique. Aujourd'hui, ils sont plusieurs. On retrouve le pavillon "Science", qui regroupe des intervenants du Giec, de l'Organisation météorologique mondiale et du Met Office. A quelques mètres, on découvre celui dédié à l'eau, avec son écran géant et sa fontaine. Plus loin encore, dans une ambiance cosy avec ses nombreux fauteuils, le pavillon consacré au méthane accueille lui aussi les visiteurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/reportage-a-la-cop26-la-part-belle-faite-aux-scientifiques-on-doit-travailler-directement-avec-ceux-qui-prennent-des-decisions-difficiles_4830295.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade qui « réveille tout le monde », Reporterre, maj le 12/11/21 à 09h20
Lou-Eve Popper, Glasgow (Écosse), reportage

La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, est une puissante défenseuse des nations insulaires, particulièrement vulnérables au changement climatique. À Glasgow, elle dynamite les négociations.
« Pour survivre, nous avons besoin de limiter le réchauffement à +1,5 °C. 2 °C serait une condamnation à mort pour les populations d’Antigua-et-Barbuda, des Maldives, des Fidji, du Kenya ou du Mozambique, des Samoa et de la Barbade. » Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade, a galvanisé le public présent lors de l’ouverture de la COP26, le 2 novembre. Dans les couloirs du Scottish Event Campus, où se déroule le sommet, son discours reste l’un des plus marquants de ces deux semaines. « Nous ne voulons pas de cette condamnation à mort et nous sommes venus ici pour dire “redoublez d’efforts, redoublez d’efforts”car nous voulons exister dans cent ans. »
« Code rouge pour les dirigeants du G20 », a-t-elle poursuivi devant son auditoire composé entre autres du président étasunien, Joe Biden, des Premiers ministres canadien, Justin Trudeau, et britannique, Boris Johnson. « Elle a réveillé tout le monde », assure à Reporterre Armelle Le Comte d’Oxfam. « Elle a personnifié la crise climatique. Son discours est d’autant plus fort qu’elle représente l’une des rares femmes à être montée à la tribune. »
Mais qui est Mia Mottley ? Ancienne avocate, elle est devenue ministre de l’Éducation en 2002, avant d’occuper d’autres postes ministériels par la suite. Après la victoire du Parti travailliste — le sien — aux élections législatives de 2018, elle est devenue Première ministre. C’est la première femme à occuper cette fonction sur l’île de Barbade. Venant d’un pays menacé par la montée des eaux, elle s’est distinguée pour la première fois en septembre 2019 sur la scène internationale par un discours sur le climat. Elle avait alors déclaré : « Les jeunes personnes du monde entier exigent la justice climatique, et nous aussi. »
La travailliste n’est pas la seule à porter la voix des pays du Sud, et notamment des États insulaires particulièrement sensibles au réchauffement climatique. Le ministre des Affaires étrangères de l’archipel des Tuvalu avait par exemple marqué les esprits en filmant son discours les pieds dans l’eau de l’océan pacifique.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Mia-Mottley-la-Premiere-ministre-de-la-Barbade-qui-reveille-tout-le-monde>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- A la COP26, des pays fixent pour la première fois la fin de leur production de pétrole et de gaz, Le Monde, maj le 12/11/21 à 09h56 
Audrey Garric (Glasgow, envoyée spéciale)

La coalition « Beyond Oil and Gas Alliance » (BOGA), lancée par le Costa Rica et le Danemark, regroupe aussi la France, le Groenland, l’Irlande, le Pays de Galles, le Québec et la Suède. 
Pour la première fois, une COP s’attaque frontalement aux énergies fossiles, premières responsables du changement climatique. Au charbon, d’abord, puisque la semaine dernière, une vingtaine de pays ont promis de sortir de cette énergie la plus polluante dans les années 2030 et 2040. Mais aussi au pétrole et au gaz, une étape encore rarement franchie.
Jeudi 11 novembre, à la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26), qui se tient à Glasgow (Ecosse), douze pays et régions ont voulu marquer le « début de la fin du pétrole et du gaz ». Leur coalition, appelée « Beyond Oil and Gas Alliance » (BOGA), regroupe le Costa Rica et le Danemark – premier producteur de l’Union européenne de pétrole –, qui l’ont lancée, ainsi que la France, le Groenland, l’Irlande, le Pays de Galles, le Québec et la Suède.
Ces nations se sont engagées à ne plus octroyer de nouvelles concessions et licences pour la production et l’exploration de pétrole et de gaz – avec effet immédiat. Elles ont également décidé de fixer une date de fin d’exploitation et d’exploration – pour les licences déjà en cours – des hydrocarbures sur leur territoire. Cette date, qui n’est pas encore déterminée, devra être « alignée sur l’accord de Paris », qui vise à contenir le réchauffement climatique si possible à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Certains des membres de BOGA avaient déjà auparavant fixé une date de sortie des hydrocarbures, en 2040 en France ou en 2050 au Danemark.
« Un changement radical »
La Nouvelle-Zélande, la Californie et le Portugal ont aussi rejoint la coalition en tant que membres associés puisqu’ils « ont pris des mesures concrètes importantes qui contribuent à la réduction de la production de pétrole et de gaz », indique le communiqué de presse, et l’Italie en tant que « membre ami ». La Nouvelle-Zélande a décidé en 2018 de bannir tout nouveau permis d’exploration pétrolière offshore, tandis que la Californie, importante productrice de pétrole, interdira la fracturation hydraulique (qui permet d’extraire du pétrole et gaz de schiste) en 2024 et cessera toute exploitation d’hydrocarbures à l’horizon 2045.
Cette alliance ne comporte pas les grands pays producteurs de pétrole et de gaz, comme les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, le Canada, l’Irak ou la Norvège. « Mais nous avons eu le courage de commencer cette conversation, qui n’est pas facile », avance Andrea Meza, ministre de l’environnement et de l’énergie du Costa Rica. « Nous espérons inspirer d’autres pays », abonde Dan Jorgensen, le ministre danois du climat, qui indique avoir des « discussions étroites » avec l’Ecosse.
« C’est une coalition très importante car si la fin du charbon est déjà dans les consciences, à l’inverse c’est la première fois que l’on pose la question de la fin du pétrole et du gaz, qui va entraîner d’énormes enjeux, notamment dans les transports », juge Lola Vallejo, directrice climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales. « Il s’agit d’un tournant alors que les négociations climatiques ont ignoré la question des énergies fossiles pendant trente ans », confirme Romain Ioualalen, chargé de campagne à l’ONG Oil Change International.
L’accord de Paris ne mentionne pas les énergies fossiles, pourtant responsables de 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le projet de décisions de la COP26, publié mercredi matin, évoque l’engagement à accélérer la sortie du charbon et la fin des subventions aux énergies fossiles, mais cette mention pourrait disparaître dans la décision finale sous la pression de pays pétroliers.
> Lire aussi COP26 : « L’extraction des énergies fossiles et les subventions qui leur sont accordées restent un impensé des négociations climatiques »
La déclaration de BOGA souligne qu’éviter des niveaux « dangereux » de réchauffement et respecter l’accord de Paris « exigent un changement radical dans la manière dont nous produisons et utilisons l’énergie. Sortir d’un approvisionnement non durable en pétrole et en gaz est un élément essentiel de ce défi. »
Les pays industrialisés « doivent montrer la voie »
En septembre, une étude publiée dans Nature avait montré que pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser dans le sol près de 60 % des réserves de pétrole et de gaz, et 90 % de celles de charbon d’ici à 2050. Ce qui reviendrait à diminuer la production de gaz et de pétrole de 3 % par an jusqu’en 2050, et celle de charbon de 7 %. Quelques mois avant, l’Agence internationale de l’énergie appelait à ne plus investir dans de nouvelles installations pétrolières ou gazières pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
> Lire aussi Lutte contre le réchauffement climatique : comment l’Agence internationale de l’énergie s’est convertie à la neutralité carbone
Or jusqu’à présent, les principaux pays pétroliers, malgré leurs engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et d’atteinte de la neutralité carbone, ne se sont pas fixé d’objectifs explicites de baisse de la production d’hydrocarbures. De sorte que selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, les Etats prévoient de produire deux fois plus d’énergies fossiles que ce qu’il faudrait pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Cette production va encore augmenter de 2 % par an d’ici à 2030. En parallèle, les soutiens publics aux énergies fossiles s’accroissent.
Cette « transition radicale » pour sortir des hydrocarbures doit toutefois se faire de manière « socialement juste » et les pays industrialisés « doivent montrer la voie », préviennent les membres de la coalition BOGA.
« En France, les deux tiers de l’énergie consommée sont encore d’origine fossile :nous agissons pour sortir de cette dépendance en fermant nos dernières centrales à charbon, en convertissant notre industrie automobile à l’électrification, en rénovant massivement nos logements et en développant les énergies renouvelables », déclare dans un communiqué Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique, indiquant que la France est devenue en 2017, avec la loi Hulot sur les hydrocarbures, « le premier pays au monde à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur son territoire ».
Problème de cohérence de la France
La France a toutefois été fortement critiquée, à la COP26, pour n’avoir pas rejoint une autre alliance, celle de 30 pays et banques publiques qui s’engagent à mettre un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles d’ici à la fin de 2022. Après que l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne ont finalement signé cette promesse, Paris se retrouve isolé en Europe. La France s’est fixée pour objectif d’arrêter le soutien au pétrole en 2025 et celui au gaz en 2035. « C’est trop tard et cela montre qu’il y a un problème de cohérence en France : on ne peut pas arrêter la production chez nous, mais continuer de financer des projets ailleurs par le biais de la banque publique d’investissement. Cela interroge sur le leadership de la France », juge Romain Ioualalen. A la COP26, Barbara Pompili a reconnu mardi qu’il faudrait « forcément accélérer sur la date de 2035 ».
> Lire aussi Arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger : pourquoi la France ne fait pas partie des signataires
Le Royaume-Uni est également blâmé. Si l’hôte de la COP26 a signé l’engagement de fin des subventions aux fossiles à l’étranger, à l’inverse, il ne fait pas partie de la coalition BOGA sur la sortie de la production. Le Royaume-Uni produit encore beaucoup de pétrole, notamment en mer du Nord. « Le premier ministre britannique Boris Johnson perdra ce qui reste de sa crédibilité en matière de climat s’il poursuit ses propositions de construction du nouveau champ pétrolifère Cambo [au large des îles Shetland], après avoir dit aux autres pays de “sortir le grand jeu” à la COP26 », prévient Rebecca Newsom, chargée de campagne à Greenpeace Royaume-Uni.
Si, pour elle, l’alliance BOGA est un « nouveau clou dans le cercueil de l’industrie des énergies fossiles », ces dernières restent encore bien présentes à la COP26. Selon un rapport de l’ONG Global Witness, 503 lobbyistes du charbon, du pétrole et du gaz ont été accrédités à la conférence, un nombre plus élevé que la délégation la plus fournie (Brésil) ou que celles des pays les plus durement touchés par le changement climatique. Selon l’ONG, plus de 100 compagnies pétrolières sont présentes à la COP. Et 27 pays (dont le Canada ou la Russie) comptent des lobbyistes des fossiles au sein de leur délégation nationale.
> Lire aussi L’heure de vérité pour Boris Johnson, qui se veut « exemplaire » sur le climat
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/11/a-la-cop26-pour-la-premiere-fois-des-pays-fixent-la-fin-de-leur-production-de-petrole-et-de-gaz_6101750_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- COP26 : les pays encouragés à limiter les financements "inefficaces" aux énergies fossiles, RTBF, 12/11/21, 10h49

Les États parties à l'accord de Paris sont invités à limiter les financements "inefficaces" aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l'utilisation du charbon "sans système de capture" carbone, dans un nouveau projet de décision finale, publié par la présidence britannique de la COP26 vendredi matin.
Cette formulation est édulcorée par rapport à une précédente version du texte qui appelait simplement à "accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles". 
Une question contentieuse
Les systèmes de captation du carbone pour réduire les taux de gaz à effet de serre dans l'atmosphère sont mis en avant pour réduire le réchauffement climatique mais peinent à convaincre les écologistes.
"En ce moment, l'empreinte des lobbys des énergies fossiles est toujours sur le texte et ce n'est pas l'accord décisif que les gens espéraient pour Glasgow", a réagi l'ONG Greenpeace à la lecture de ce nouveau "draft".
> À lire : Le financement du climat au cœur des prolongations, selon la ministre Zakia Khattabi
Un autre point du nouveau projet de texte mis en ligne appelle les États parties à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022. Par rapport à une première version du texte, ce nouveau projet ajoute que cette révision doit être faite "en prenant en compte les circonstances nationales particulières", ouvrant la voie à des aménagements pour certains pays.
Le brouillon de texte constate que les engagements volontaires pris jusqu'ici par les États dans le cadre de l'accord de Paris (les NDC's dans le jargon onusien) conduisent à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 13,7% en 2030 (par rapport aux niveaux de 2010) alors qu'une limitation du réchauffement requiert une réduction des émissions de CO2 de 45% d'ici 2030. 
Le projet de décision prévoit dès lors l'établissement d'un "programme de travail" afin d'augmenter rapidement les ambitions et l'action. Il est aussi prévu d'organiser, dès la COP27 en 2022, une "table ronde annuelle ministérielle" consacrée à l'ambition pré-2030 alors que la décennie en cours est vue comme "critique" pour conserver une chance d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris et singulièrement celui de contenir le réchauffement à +1,5°C.
Sur la question centrale du financement international climat, le texte prend note "avec profond regret" que la promesse des pays développés de fournir 100 milliards de dollars annuels dès 2020 n'a pas été atteinte. Les pays riches sont exhortés à réaliser leur engagement d'urgence et à augmenter leurs efforts dans la foulée.
>> Suite à voir à :
<https://www.rtbf.be/info/societe/detail_cop26-les-pays-encourages-a-limiter-les-financements-inefficaces-aux-energies-fossiles?id=10877387>
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- COP26 : "On n'est pas au niveau de l'ambition nécessaire", s'alarme Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat, Radio France, 12/11/21, 11:25

Pour Laurence Tubiana, si de bonnes annonces ont déjà été faites, la contribution de plusieurs pays, dont le Brésil, est loin d'être suffisante.
Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat, architecte de l'accord de Paris en 2015, estime vendredi 12 novembre sur franceinfo qu'"il y a encore plein de pays qui doivent faire des efforts". La COP 26, la conférence sur le climat à Glasgow en Écosse, se termine officiellement vendredi 12 novembre au soir. Près de 200 pays participants vont essayer de se mettre d'accord sur une déclaration finale avec comme enjeu limiter la hausse des températures mondiales à 1,5 degré d'ici la fin du siècle. "On n'est pas au niveau de l'ambition nécessaire", a-t-elle souligné.
France info : Quel bilan tirez-vous de cette COP26 ?
Laurence Tubiana : On a eu une très bonne annonce de relèvement du plan climat de l'Afrique du Sud, qui est un gros émetteur. Peut-être moins précis, mais très important aussi, celui de l'Inde. Et il y a plusieurs pays qui ont effectivement relancé leur machine, qui avait été au fond mis en sommeil par les quatre ans d'absence des Etats-Unis et la crise du Covid-19. En revanche, et c'est pour cela qu'on est encore loin de l'objectif, il y a beaucoup de pays, pratiquement 12 pays du G20, qui n'ont pas encore relevé leurs contributions, leur plan climat d'ici 2030. C'est le cas de l'Australie. La contribution du Brésil, évidemment, n'est pas du tout encore à la hauteur. Il y a plein de pays qui doivent faire des efforts. Ce qu'il faut obtenir à Glasgow, c'est pour ceux qui, pour différentes raisons ne l'ont pas fait en 2021, reviennent en 2022, cette fois-ci, avec leur copie complète. Beaucoup de pays très nombreux, plus de 130, se sont engagés à réduire à presque zéro leurs émissions à la moitié du siècle. C'est évidemment très important pour que les températures soient maintenues. Ces plans sont des engagements et c'est très bien, mais il manque des plans pour dire comment va y arriver.
Quels sont les objectifs pour la prochaine Conférence pour le climat ?
Il faut qu'au rendez-vous de l'année prochaine, tout le monde y soit, c'est à dire revienne avec des choses nouvelles parce que, encore une fois, on n'y est pas. On n'est pas au niveau de l'ambition nécessaire. D'autre part, il y a beaucoup d'autres questions à régler, notamment sur l'ambition, mais aussi sur les financements. On a toujours ce manque de financement sur les 100 milliards promis déjà à Copenhague en 2009, sur lequel on est encore en retard pour les pays en développement. Et puis, on se rend compte que ces fonds doivent aussi générer beaucoup d'investissements pour la transition verte dans les pays en développement. La mobilisation des capitaux privés, il faut le faire dans de bonnes conditions parce que tous ces pays, la plupart d'entre eux, n'ont pas accès aux marchés des capitaux à des taux raisonnables. Depuis l'accord de Paris, les événements extrêmes se sont multipliés et donc les dommages, les impacts sur les pays les plus exposés sont maintenant économiquement et humainement déjà très coûteux. Donc, il faut qu'on traite ce problème. On ne peut pas ignorer qu'au fond, notre responsabilité collective est en train aujourd'hui de ruiner des économies. C'est le cas évidemment des petites îles des Caraïbes et du Pacifique.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-n-est-pas-au-niveau-de-l-ambition-necessaire-s-alarme-laurence-tubiana-directrice-de-la-fondation-europeenne-pour-le-climat_4842229.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Interview. COP26 : face au changement climatique, «les promesses ne sont pas encore des résultats», Libération, 12/11/21, 11h27
Propos recueillis par Coralie Schaub, envoyée spéciale à Glasgow

Achim Steiner, le responsable du Programme des Nations unies pour le développement, analyse pour «Libération» les tractations en cours à Glasgow et pointe la responsabilité des Etats à tenir les engagements qu’ils prendront d’ici la fin de la COP, ce week-end.
Administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et ancien directeur général du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), le diplomate allemand Achim Steiner juge encourageant l’engagement des Etats-Unis et de la Chine à coopérer pour que la COP26 de Glasgow, qui doit s’achever ce vendredi, soit un succès. Il estime qu’ensuite, ce sera aux citoyens de chaque pays de demander des comptes à leurs gouvernements pour qu’ils respectent leurs engagements. Entretien exclusif.
Dans quelle mesure les enjeux de climat et de développement sont-ils liés ?
Ils le sont inextricablement. D’abord, le changement climatique peut imposer un coût supplémentaire à beaucoup de pays en développement, alors qu’ils essaient de faire en sorte que toute leur population ait enfin accès à l’énergie. Ensuite, beaucoup de gens sous-estiment la nature catastrophique des événements climatiques extrêmes : inondations, typhons, feux de forêts, etc. En 2017, l’ouragan Irma a dévasté l’île de Barbuda, dans les Caraïbes, détruisant 97% des maisons et laissant un tiers du pays d’Antigua-et-Barbuda inhabitable, avec une perte économique …
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.liberation.fr/environnement/climat/cop26-face-au-changement-climatique-les-promesses-ne-sont-pas-encore-des-resultats-20211112_2IVEG2EKQRE2HIYCGJAGTXG42U/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- Contre le réchauffement, l'agriculture française expérimente des "parasols" mobiles, France 24 avec AFP, 12/11/21, 11:40

Rians (France) (AFP) – Et si vignes et pommiers étaient ombragés par des "parasols" mobiles produisant de l'énergie solaire ? Ces ombrières photovoltaïques sont expérimentées sur quelques vergers et vignobles du bassin méditerranéen français, une zone victime du réchauffement climatique.
"Une ombrière c’est comme quand un humain a chaud et qu’il prend un parasol pour s'abriter de la chaleur. Donc la vigne on la protège d’une grosse partie des gros coups de chaud" pour garder le même cycle de mâturation du raisin qu'il y a dix ans, explique Gautier Hugues au milieu de ses vignes, dans la terre rouge des collines provençales, à Rians (Var).
"Depuis dix ans, chaque année est pire. Aussi bien au niveau du froid de printemps que des périodes de forte chaleur sans pluie", raconte ce fils d'agriculteur.
Le constat du vigneron rejoint celui des scientifiques. Le bassin méditerranéen dans son ensemble se réchauffe 20% plus vite que le reste du monde, selon un rapport du réseau des experts méditerranéens sur le climat et le changement environnemental (MedECC).
"Les extrêmes climatiques sont une menace pour le secteur agricole. Le rendement des récoltes devrait baisser dans les décennies à venir dans la plupart des zones actuelles de production (...) si aucune adaptation n'a lieu", souligne le rapport.
Gautier Hugues a donc décidé de placer des panneaux photovoltaïques coulissants au-dessus d'une petite parcelle de vigne et s'en montre satisfait. A côté, une parcelle témoin sans ombrière montre une vigne moins vigoureuse.
L'électricité produite par les panneaux est revendue au réseau, ce qui assure le paiement de l'installation. L'équilibre à trouver est complexe car une plante a besoin du soleil pour produire fleurs et fruits. 
"Si vous donnez de l’ombre à une plante qui n’en n’a pas besoin c'est la catastrophe", relève Christian Davico-Pahin, un horticulteur qui a fondé Ombrea fin 2016 après avoir perdu un quart de sa récolte sur un "coup de chaud".
L'entreprise, qui emploie une quarantaine de salariés à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a placé des capteurs dans la vigne pour mesurer humidité, vitesse du vent, luminosité, état du sol... Toutes les 15 à 20 secondes, ces masses de données - 16 millions sur un an - sont transmises à un logiciel "qui, en les analysant, va piloter à distance les panneaux de manière à recréer un microclimat idéal", affirme M. Davico-Pahin.
>> Suite à lire à :
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211112-contre-le-réchauffement-l-agriculture-française-expérimente-des-parasols-mobiles>
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- COP26. Comment refroidir l’Afrique ?, Sciences & Avenir, 12/11/21, 12h22
Loïc Chauveau

Tous les ans en Afrique, des centaines de milliers de tonnes de produits agricoles sont perdus faute de transports et d’entrepôts frigorifiques. Un premier centre de formation de techniciens vient d’ouvrir au Rwanda, première étape pour doter le continent d’une chaîne du froid.
Techniciens. Cela n’existait pas encore. Début 2022, va ouvrir à Kigali, capitale du Rwanda, le premier "centre d’excellence pour une chaîne de froid et des systèmes de refroidissement soutenable" du continent africain. Ce nouvel institut sera dédié à la recherche de matériels adaptés à l’Afrique, son climat et ses réalités géographiques et techniques, aux moyens de diffusion des changements qu’implique pour les agriculteurs et les commerçants la possibilité de mieux conserver leurs récoltes, à l’émergence d’une véritable filière pour tout le continent et enfin - et surtout - à la formation de techniciens. La base : "il ne servirait à rien d’installer des machines si personne ne sait les utiliser et les réparer", rappelle Herman Hakuzimana, fonctionnaire du Ministère de l’environnement du Rwanda venu présenter la nouvelle institution à la COP26.
L’Afrique en particulier mais aussi l’ensemble de la ceinture tropicale vivent une véritable gabegie. A chaque récolte, des fruits, des légumes, des céréales restent dans les champs faute de transports même pour les marchés locaux. La FAO estime ainsi que 40% des produits agricoles sont perdus alors qu’ils pourraient être consommés par les populations locales, être transformés par l’industrie agro-alimentaire ou exportés. Ainsi, il y a peu d’échanges entre l’est du Rwanda où l’on produit des céréales et légumes et le nord, terre à pommes de terre. Les blocages que vit l’agriculture nationale ont particulièrement été visibles avec le programme "one cow per family" lancé en 2009 où chaque foyer agricole a reçu une vache laitière. "Il y a eu surproduction et donc du lait jeté tout simplement parce que la production en excès n’a pu ni être conservée, ni acheminée dans les villes", raconte Herman Hakuzimana. Le Rwanda a donc démarré un plan de construction d’une chaîne du froid. L’Institut en est la première pierre.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/cop26-comment-refroidir-l-afrique_159021>
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- COP26 : les avancées annoncées suffiront-elles à faire un bon bilan ?, RFI, 12/11/21, 12:36
Jeanne Richard

Après deux semaines de discours et de négociations, la COP26 à Glasgow, en Écosse, doit prendre fin ce vendredi 12 novembre. Mais il est probable que les négociations se poursuivent pour aboutir à une déclaration commune des 196 États représentés sur place. Si le texte final n’est pas encore bouclé, des avancées sont déjà saluées, même si elles ne suffiront pas à éviter les pires impacts du changement climatique.
Inédite, cette 26e COP l’aura été à plusieurs niveaux. D’abord par son ampleur : avec 40 000 participants enregistrés, c’est la plus grosse conférence sur le climat jamais organisée, et ce, malgré les restrictions sanitaires liées au Covid-19. Inédite aussi, sur le nombre d’accords annoncés en faveur du climat.
Les Britanniques, hôtes de l’évènement, se sont démenés pour en faire un succès. Le slogan « charbon, voitures, financements et arbres », répété à de nombreuses reprises par le Premier ministre Boris Johnson et le président de la COP, Alok Sharma, s’est décliné en une avalanche d’engagements. Lutte contre la déforestation, diminution des émissions de méthane, finance plus verte, engagements à renoncer aux centrales à charbon et à arrêter de financer les énergies fossiles, à cesser les explorations gazières et pétrolières, ou à passer aux voitures 0 émission de gaz à effet de serre…
Mais toutes ces annonces ont été parfois survendues. « Ces engagements manquent de concret », explique Marine Pouget, du Réseau action climat qui regroupe plusieurs ONG de défense de l'environnement. « Rien n’est dit sur la manière dont ils vont atteindre leurs objectifs, ou alors ce ne sont que de petits groupes de pays et d’entreprises qui signent ces accords et ce n’est pas suffisant. Et souvent ces objectifs ne mènent pas à l’action immédiate or, on a besoin d’agir maintenant. »
> À lire aussi : Leurs îles coulent : comment les petits États insulaires tentent de se débattre à la COP
>> Suite à lire à :
<https://www.rfi.fr/fr/environnement/20211112-cop26-les-avancées-annoncées-suffiront-elles-à-faire-un-bon-bilan>
_______________________________________________________________________________________________________________________
13- COP 26 : A quelques heures du gong, qu’attendre de la décision finale du sommet de Glasgow ?, 20 Minutes, 12/11/21, 13h39
Fabrice Pouliquen

Négociation climat. La COP26 doit officiellement prendre fin ce vendredi soir avec une dernière séance plénière pour présenter la décision finale sur laquelle les 197 Etats représentés à la COP sont parvenus à s’entendre. On vous en présente les principaux enjeux
• Ouverte le 31 octobre, la COP26 prend fin, officiellement, ce vendredi soir, si du moins elle ne joue pas les prolongations comme beaucoup d’autres COP avant elle.
• Avant la tombée de rideau, les 197 pays parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique doivent se mettre d’accord sur les textes de décisions finales qui récapitulent ce à quoi ils se sont engagés à Glasgow.
• Un joli casse-tête où chaque mot peut être sujet à une bataille diplomatique. Une nouvelle version des textes a été publiée dans la nuit. Finance climat, mention ou pas des énergies fossiles, relève de l’ambition... En voici les principaux enjeux.
Il est probable que cette COP26 joue les prolongations, comme d’ailleurs la majorité de ces sommets de l'ONU sur le climat avant elle.​ Mais, en théorie, le rideau doit tomber ce vendredi soir sur le Scottish Event Campus de Glasgow après quinze jours intenses de négociations entre les 197 parties (pays) membres de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (Cnucc).
Cette COP26 a été présentée comme la plus importante depuis celle de Paris – la COP21 – en 2015. D’abord pour une histoire de calendrier, puisqu’elle ouvre une décennie 2020 annoncée comme décisive en vue de garder la trajectoire de réchauffement climatique sous les 2°C, voire sous les 1,5°C dans l’idéal, par rapport à l’ère préindustrielle. C’est l’engagement pris par les 191 Etats à avoir ratifié à ce jour l’accord de Paris sur le climat. L’engagement aussi que presse de tenirle Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), dans ses rapports, pour ne pas s’exposer à une augmentation en intensité et en nombre, à l’avenir, des phénomènes climatiques extrêmes.
Mieux vaut-il donc réussir le virage à Glasgow. Le succès ou non de cette COP26 ne se mesurera pas tant dans le florilège d’initiatives et coalitions lancées en Ecosse. Mais bien dans ce que contiendra « la décision finale » de cette COP26, sur laquelle travaillent en coulisse, depuis quinze jours, les 197 Etats représentés à la COP. Cet ultime document doit reprendre l’ensemble des points sur lesquels les parties sont tombées d’accord. Et sur lesquels, donc, ils sont s’engagent. C’est toute la complexité et toute la force de cette décision finale : elle doit obtenir l’assentiment des 197 parties prenantes. De premiers brouillons ont déjà été publiés ces derniers jours par la présidence britannique. La dernière version ce vendredi, au petit matin… Petit tour d’horizon des principaux enjeux.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3170211-20211112-cop-26-quelques-heures-gong-attendre-decision-finale-sommet-glasgow>
_______________________________________________________________________________________________________________________
14- Direct. COP26 : la France rejoint la coalition pour cesser de financer les énergies fossiles à l'étranger, France Télévisions, 12/11/21, 14:36
Marie-Adélaïde Scigacz, Vincent Matalon, Louisa Benchabane, Elise Lambert

Cette conférence pour le climat, considérée comme cruciale pour préserver des chances de tenir les objectifs définis en 2015 par l'accord de Paris, doit s'achever vendredi soir. Mais les discussions pourraient se prolonger. 
Dernière ligne droite à Glasgow, où se tiennent les ultimes tractations avant la fin de la COP26. Après de longues et difficiles négociations, la présidence britannique du sommet sur le climat a présenté, vendredi 12 novembre, un nouveau projet d'accord. Mais avant le coup de marteau marquant son adoption, ce texte pourra encore subir des amendements. Si la conférence doit officiellement s'achever à 18 heures, les négociateurs des quelque 200 pays membres pourraient bien, comme souvent, jouer les prolongations. France info vous fait vivre cette journée de la dernière chance en direct.
Des enjeux décisifs. Cette COP est considérée comme cruciale pour préserver des chances de limiter "en deçà des 2 °C", voire à 1,5°C, la hausse des températures en 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, selon l'objectif fixé en 2015 avec l'accord de Paris.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/direct-cop26-derniere-journee-de-negociations-a-glasgow-pour-s-accorder-sur-une-declaration-commune_4842133.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
15- 8 annonces majeures : la COP26 à l'heure du bilan, Sciences & Avenir, 12/11/21, 14h56
Loïc Chauveau

Sous l’impulsion de la présidence britannique, la COP26 a été l’occasion d’un nombre exceptionnellement élevé d’engagements des états sur des objectifs variés. Non contraignante, cette méthode doit encore faire la preuve de son efficacité. Par notre envoyé spécial à Glasgow
Mobilité, sortie du charbon, méthane, "zéro émission nette" : le quotidien de la COP26 a été rythmé par les engagements de groupes d’Etats sur des objectifs ciblés de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Partiels, sans contraintes juridiques, parfois flous, ces textes n’engagent que ceux qui y croient selon leurs détracteurs. Au contraire, selon ses partisans, ils constituent un bon moyen de mettre des dossiers oubliés sur le haut de la pile et pourraient engager ceux qui demeurent hésitants. Revue des principales annonces faites durant la quinzaine de Glasgow.
1. Pour une ambition plus forte
L’objectif de maintenir la hausse des températures à 1,5°C n’est pas abandonné bien que, selon les calculs du Global carbon project, il ne reste plus que dix ans pour dépasser ce seuil critique. La "coalition pour une haute ambition" comprend 26 pays qui veulent tout mettre en œuvre pour rester en dessous de cette barre. Les Etats signataires s’engagent à réduire de moitié leurs émissions d’ici 2030 et appellent tous les Etats à atteindre le "zéro émission net" en 2050. La France a adhéré à cet objectif.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/les-multiples-engagements-de-la-cop26_159045>
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- Reportage. Au Bangladesh, des paysans fuient des fleuves qui débordent, Reporterre, 12/11/21, 15h43
Margaux Solinas et Martin Bertrand, Dacca (Bangladesh), reportage

Cyclone, inondation, érosion des berges fluviales… Au Bangladesh, bien des fermiers ont dû quitter leurs villages côtiers pour refaire leur vie à côté d’une grande ville. Ces migrants climatiques se retrouvent entassés dans un bidonville près de la capitale, Dacca.
Trois chèvres attendent patiemment au fond d’une allée marchande étroite, en périphérie de Dacca, la capitale du Bangladesh. Elles broutent le peu de verdure qui pousse entre les déchets gisants au sol, devant une petite échoppe. De prime abord, on pourrait croire à un cul-de-sac. Pourtant, un petit garçon pieds nus disparaît à gauche du magasin, dans un chemin exigu qui mène à de nombreuses habitations en tôles.
Le bidonville de Duari Para borde les rives du Jheel, un plan d’eau similaire à un lac. La plupart de ses habitants sont des migrants climatiques. Après un cyclone, une inondation ou une érosion des berges fluviales, ils ont dû quitter leurs villages natals côtiers pour refaire leur vie à côté d’une grande ville. Duari Para n’est pas à l’abri des intempéries mais la plupart des habitations sont surélevées sur des pilotis de bambou, et certaines bâties en béton. 
>> Suite à lire à : 
<https://reporterre.net/Au-Bangladesh-des-paysans-fuient-des-fleuves-qui-debordent>
_______________________________________________________________________________________________________________________
17- A la COP26, des avancées préservées dans la dernière ligne droite, AFP, 12/11/21, 18:00
Stéphane Orjollet

A l'heure des ultimes tractations à la COP 26 de Glasgow, la présidence britannique a présenté un nouveau projet de déclaration finale préservant plusieurs avancées, dont une accélération des révisions de réduction d'émissions.
Le nouveau texte, mis en ligne tôt vendredi après de longues heures de négociations, préserve également une référence inédite - mais adoucie par rapport à une première version - aux énergies fossiles, principales sources du réchauffement climatique. 
La réduction des émissions est considérée comme une priorité absolue alors que le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, selon l'ONU, malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP. 
L'accord de Paris fixe l'objectif de contenir la hausse de la température "bien en deçà" de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C.
La présidence britannique a d'ailleurs fait du slogan "Maintenir 1,5 en vie" son mantra à la COP26, alors que se multiplient les signe des effets du changement climatique, sécheresses, inondations, canicules, avec leur cortège de dégâts et de victimes.
Le texte appelle donc les Etats membres à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022.
- Circonstances particulières -
Par rapport à une première version du texte, ce nouveau projet ajoute toutefois que cette révision doit être faite "en prenant en compte les circonstances nationales particulières", ouvrant la voie à des aménagements pour certains pays.
Ce maintien a été salué par plusieurs observateurs, même si le Fonds mondial pour la nature (WWF) relevait par exemple qu'il "n'est toujours pas en ligne avec (l’objectif de) +1,5°C".
Symboliquement, le texte conserve aussi une référence à une sortie des financements des énergies fossiles et de l'utilisation du charbon. Il s'agit d'une première remarquée, puisque les énergies fossiles ne sont même pas mentionnées dans l'accord de Paris, clé de voûte de la diplomatie du climat. 
Mas la formulation est adoucie par rapport à une précédente version qui appelait à "accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles". Les pays sont maintenant encouragés à limiter les financements "inefficaces" aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l'utilisation du charbon "sans système de capture" carbone, jugés inefficaces par les militants verts.
Sur les très controversées questions de l'aide financière aux pays pauvres, la nouvelle version du texte appelle toujours les pays riches à remplir, et même aller au-delà, de leur promesse non tenue de fournir 100 milliards de dollars par an. Et à doubler l'aide spécifiquement consacrée à l'adaptation aux effets du changement climatique, alors que c'est l'aide aux réductions d'émissions qui capte actuellement 75% du total.
Les pays pauvres estiment cette répartition particulièrement "injuste", puisqu'ils représentent une part insignifiante des émissions mondiales, mais subissent déjà les conséquences les plus sévères du réchauffement.
Ils insistent donc également pour que les financements prennent désormais en compte les "pertes et préjudices" qu'ils subissent déjà. Sur ce contentieux, le texte propose d'accélérer la mise en œuvre de dispositifs déjà prévus, ainsi que la création d'une "facilité d'assistance technique". 
Mais sans donner de chiffres, alors que les estimations de besoins toutes enveloppes confondues des groupes de pays moins développés vont maintenant de 750 milliards à 1.300 milliards de dollars par an.
Le nouveau texte a suscité des réactions mitigées d'observateurs et ONG. 
"Globalement c'est un compromis qui présente de l'espoir," a estimé Yamide Dagnet, du think tank World resources institute, qui espère encore "des progrès sur la question des pertes et dommages".
Greenpeace a dénoncé "l'affaiblissement considérable" de la référence aux énergies fossiles, mais a encouragé la présidence britannique à "se battre bec et ongles pour préserver les éléments les plus ambitieux" du texte.
Car le texte peut encore être amendé lors des négociations qui vont se poursuivre jusqu'à l'adoption finale. La conférence mondiale climat est supposée s'achever vendredi à 18H00 GMT, mais les prolongations sont désormais une quasi-certitude.
<https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-des-avancees-preservees-dans-la-derniere-ligne-droite-432139>
_______________________________________________________________________________________________________________________
18- Une vingtaine de pays s'engagent à coopérer pour adapter leurs armées au changement climatique, AFP, 12/11/21, 18:00

Une vingtaine de pays ont adopté vendredi une feuille de route initiée par la France visant à coopérer pour adapter leurs forces armées à l'impact du changement climatique et décarboner les activités militaires, encore très dépendantes des énergies fossiles. 
Invitée vendredi à s'exprimer au Forum de Paris pour la Paix, la ministre française des Armées Florence Parly a annoncé "l'adoption aujourd'hui par les ministres de la défense de 22 pays d'une initiative proposée par la France" pour "lancer au niveau international une dynamique pour que les armées, à travers le monde, soient des acteurs engagés de la lutte contre le réchauffement climatique". 
"Alors que la COP26 (conférence mondiale sur le climat s'achevant ce vendredi, NDLR) a renforcé l'ambition climatique internationale, il est nécessaire que les institutions de défense consolident, elles aussi, leur engagement", souligne la déclaration commune.
Cette initiative prévoit un travail collectif pour anticiper les risques engendrés par le changement climatique, adapter les forces armées aux nouvelles conditions climatiques, et atténuer leur empreinte environnementale à tous les niveaux possibles, en particulier dans le domaine énergétique.
Blindés hybrides, investissements dans des énergies renouvelables, suppression des chaudières à charbon et au fioul sur les bases militaires: le ministère français des Armées, premier consommateur en énergie de l'Etat, a d'ores et déjà déployé en 2020 une stratégie énergétique de défense pour tenter de limiter sa dépendance aux produits pétroliers tout en diminuant son empreinte carbone.
Parmi les signataires de la déclaration commune publiée vendredi figurent l'Albanie, la Belgique, Chypre, la Côte d’Ivoire, la Corée du Sud, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, les Etats-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Sénégal et la Slovénie.
<https://information.tv5monde.com/info/une-vingtaine-de-pays-s-engagent-cooperer-pour-adapter-leurs-armees-au-changement-climatique>
_______________________________________________________________________________________________________________________
19- COP26, jour 12 : « Il faut mettre l’argent sur la table » pour les pays pauvres, plaide Boris Johnson, Le Monde avec AFP, 12/11/21, 20h08 

Les négociations se poursuivent vendredi à la conférence sur le climat, sur un projet de déclaration finale appelant à accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre, aider les pays pauvres face aux catastrophes et limiter les énergies fossiles. 
Retrouvez chaque jour, en fin de journée, les moments forts de la 26e Conférence des parties (COP) pour le climat des Nations unies, qui se tient jusqu’au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), ainsi que les éclairages des journalistes du Monde.
Ce qu’il faut retenir :
• Les négociations se poursuivent 
D’âpres discussions se poursuivaient vendredi à la COP26 sur un projet de déclaration finale appelant à accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre, aider les pays pauvres face aux catastrophes et limiter les énergies fossiles. Alok Sharma, le président britannique de la COP26, a déclaré que les discussions se poursuivraient au-delà de l’heure limite de 18 heures. Il a ajouté qu’il espérait toujours aboutir à un texte aujourd’hui, qui pourrait ensuite être approuvé et adopté dans la soirée.
• La France va cesser de financer à l’étranger des projets d’énergies fossiles
Au dernier jour de la conférence, la France annonce qu’elle va rejoindre l’accord mettant fin au financement public à l’étranger de certains projets d’énergies fossiles dès la fin de 2022, a annoncé vendredi le gouvernement. La semaine dernière, à Glasgow, une vingtaine de pays, dont les Etats-Unis, rejoints depuis par quelques autres, dont l’Allemagne, avaient lancé cette coalition, saluée comme un premier pas dans la bonne direction par les ONG climat.
Pour la France, cette déclaration concerne à la fois l’aide publique au développement bilatérale et les financements à l’export pour les projets d’énergies fossiles ne disposant pas de dispositifs d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, a précisé le gouvernement dans un communiqué. « La lutte contre le dérèglement climatique implique de tourner la page des énergies fossiles », a commenté dans un tweet la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.
> Lire aussi COP26 : la France mettra fin à ses subventions aux projets d’exploitation d’énergies fossiles à l’étranger fin 2022
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/cop26-jour-12-il-faut-mettre-l-argent-sur-la-table-pour-les-pays-pauvres-plaide-boris-johnson_6101895_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
20- COP26 : des milliers de milliards nécessaires pour adapter le monde au réchauffement, L’Info Durable, 12/11/21
Rédaction ID

Pour aider les nations vulnérables à affronter la multiplication des sécheresses, des inondations ou des canicules liées au changement climatique, les milliards de dollars sur la table à la COP26 ne suffiront pas. Ce sont des milliers de milliards de dollars qui seront nécessaires, selon un projet de rapport obtenu par l'AFP.
L'échec des pays riches à respecter leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 leur aide climatique aux pays pauvres est un des contentieux les plus explosifs de la conférence sur le climat qui arrive à son terme. Et pourtant, cette enveloppe ne représenterait qu'un simple acompte face au véritable coût de l'adaptation aux impacts ravageurs du réchauffement de la planète, selon un projet de rapport des experts climat de l'ONU (Giec) qui doit être publié début 2022.
Villes inondées, pénuries alimentaires, vagues de chaleur meurtrières, migrations de masse... "Les coûts d'adaptation sont considérablement plus élevés qu'estimé précédemment", selon le résumé du texte de 4000 pages. "Les dispositions existantes pour financer l'adaptation sont inadéquates face à l'ampleur anticipé des impacts climatiques". La planète a gagné environ 1,1°C depuis l'ère pré-industrielle, entraînant déjà une multiplication des événements météo extrêmes. Et en l'état actuel des engagements des gouvernements, le monde se dirige vers un réchauffement dépassant les objectifs de l'accord de Paris de limiter cette hausse de température "bien en deçà" de 2°C, si possible 1,5°C.
Or, plus la température s'élève, plus les coûts pour protéger la société augmentent, met en garde le Giec. Selon le projet de rapport, d'ici 2050, les financements nécessaires pour l'adaptation pourraient ainsi atteindre 1000 milliards de dollars par an dans certains scénarios d'émissions. Dans un monde à +2°C, les coûts d'adaptation pour l'Afrique seule pourraient augmenter de "dizaines de milliards" chaque année.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/des-milliers-de-milliards-necessaires-pour-adapter-le-monde-au-rechauffement-29541>
Sur le même sujet : 
> Des milliers de milliards de dollars nécessaires pour s'adapter au réchauffement climatique <https://www.europe1.fr/international/des-milliers-de-milliards-de-dollars-necessaires-pour-sadapter-au-rechauffement-climatique-4076597>, Europe 1 avec AFP, 12/11/21, 07h26
> Des milliers de milliards nécessaires pour adapter le monde au réchauffement <https://information.tv5monde.com/info/des-milliers-de-milliards-necessaires-pour-adapter-le-monde-au-rechauffement-432143>, AFP, 12/11/21, 08:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
21- Interview. Climat : lancement d'une alliance des générations pour co-construire le futur, Novethic, 12/11/21
Propos recueillis par Mathieu Viviani

Face à l’urgence écologique, les discours portés par les anciennes et les nouvelles générations peuvent s’opposer, allant parfois jusqu’à la rupture. Côme Girschig, 26 ans et membre fondateur de l’association Jeunes ambassadeurs pour le climat, vient de co-lancer L’Alliance des générations, une initiative faisant travailler ensemble jeunes et retraités autour de projets climatiques dans les territoires. Interview.
Vous venez de lancer l’Alliance des générations. Pouvez-vous nous expliquer son principe ?                   
Côme Girschig : C'est un espace d’échanges entre les seniors et les jeunes générations afin qu’elles travaillent ensemble sur des projets climats locaux et concrets. On est parti du constat suivant : chaque année, il y a des centaines de milliers de personnes mises en retraite dont l’expérience n’est pas mise à contribution pour faire progresser la transition écologique. Au cours de leur parcours professionnel, ces personnes ont pourtant vécu différents moments du combat climatique et possèdent un vrai recul sur celui-ci. Notamment sur les erreurs commises. C’est Jacques Brégeon, 67 ans et fondateur du Collège des Hautes Études du Développement durable, qui a eu cette idée. Nous avons échangé ensemble et très vite j’ai décidé de soutenir l’initiative, officiellement lancée au sommet Talent for the Planet courant octobre à Paris. Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’Environnement, ainsi que Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC, nous parrainent.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/come-girschig-cofondateur-de-jeunes-ambassadeurs-pour-le-climat-on-veut-creer-un-espace-ou-jeunes-et-moins-jeunes-travaillent-ensemble-sur-des-projets-ecologiques-locaux-et-concrets-150289.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
22- Climat : les âpres tractations entraînent la COP26 en prolongations, AFP, 13/11/21, 00:00
Amélie Bottollier-Depois et Stéphane Orjollet

Les âpres tractations à la COP26, capitale pour la lutte contre le réchauffement climatique vont se poursuivre au moins jusqu'à samedi pour tenter de trouver des compromis sur l'aide aux pays pauvres et les énergies fossiles.
Vendredi matin, la présidence britannique de cette conférence sur le climat a publié un deuxième projet de déclaration finale, mais la session plénière de l'après-midi a mis en lumière les divergences toujours importantes parmi les quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris en 2016 et les négociations vont se poursuivre sans surprise dans la nuit, au-delà du programme officiel qui se terminait à 18H00 locales (18H00 GMT).
Un nouveau texte sera publié samedi matin, avant une nouvelle séance plénière pour recueillir les diverses positions dans la matinée, a précisé dans un message le président de la COP26 Alok Sharma, qui espère désormais terminer ces deux semaines de marathon dans la journée de samedi.
Un échec à cette COP mettrait encore un peu plus en danger l'objectif de l'accord de Paris de limiter le réchauffement de la planète à "bien en deçà" de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible 1,5°C.
Le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, selon l'ONU, malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP.
Un des points les plus disputés : l'enveloppe financière pour aider les pays les plus pauvres -- les moins responsables du changement climatique mais en première ligne face à ses impacts-- à réduire leurs émissions et à se préparer à affronter tempêtes, canicules et sécheresses qui se multiplient.
"Il faut mettre l'argent sur la table pour aider les pays en développement à faire les changements nécessaires (...) C'est ce qui doit se passer dans les heures qui viennent", a insisté le Premier ministre Boris Johnson sur la BBC vendredi après-midi.
"On ne pourra pas tout avoir à la COP, mais on peut commencer", a-t-il ajouté, semblant moins optimiste qu'avant le début de cette conférence de parvenir à son objectif proclamé de "garder 1,5°C vivant".
- "Confiance brisée" -
En 2009, les pays du Nord avaient promis de porter à partir de 2020 leur aide climat au Sud à 100 milliards par an. Mais la promesse n'est toujours pas tenue, aiguisant le ressentiment des pays en développement dans un contexte de crise sanitaire qui ajoute à leur fardeau.
Le projet de déclaration appelle les pays riches à remplir, et même aller au-delà de leur promesse non tenue. Et à doubler d'ici 2025 l'aide spécifiquement consacrée à l'adaptation aux effets du changement climatique, alors que c'est le financement des réductions d'émissions qui capte 75% du total.
Mais ces engagements ne suffisent pas, insistent les pays en développement. "Notre confiance a été brisée", a notamment souligné le représentant du Kenya.
Les plus pauvres, qui comptent pour une part insignifiante des émissions mondiales, insistent également pour que les financements prennent en compte les "pertes et préjudices" qu'ils subissent déjà à un rythme de plus en plus fréquent. 
Mais sur ce point, le projet de déclaration propose juste d'accélérer la mise en œuvre de dispositifs déjà prévus, sans objectifs chiffrés dans le temps.
"Nous sommes extrêmement déçus" que la proposition d'un dispositif spécifique n'ait pas été retenue, a lancé le représentant guinéen au nom du groupe G77+Chine (plus de 100 pays en développement et émergents).
Plusieurs ONG ont accusé l'UE et les Etats-Unis d'avoir bloqué cette demande, le groupe Climate Action Network y voyant un risque de "mettre la COP26 en danger". "Quitter la COP26 avec un résultat décent dépend largement de la volonté des Etats-Unis et de l'UE d'apporter un soutien aux pays en développement", a commenté Mohamed Adow, du think tank Power Shift Africa.
Le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans s'est toutefois dit certain de "trouver une solution pour aider les pays vulnérables à faire face aux destructions et aux dommages déjà causés par la crise climatique".
Les estimations de besoins de financements des groupes de pays moins développés vont maintenant de 750 milliards à 1.300 milliards de dollars par an.
- Pyromanes -
Autre question brûlante au cœur des négociations, les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète.
Alors que l'accord de Paris ne mentionnait pas les énergies fossiles, le dernier projet de déclaration prévoit l'inclusion --adoucie par rapport à la première version-- de la sortie de leur financement. 
Une mention soutenue notamment par l'UE et les Etats-Unis. L'émissaire américain John Kerry a même fustigé les subventions massives à ces énergies qui sont "la définition même de la folie".
De manière plus générale, pour tenter de limiter le réchauffement, le texte provisoire de la présidence britannique appelle les Etats membres à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022. Même si la possibilité d'aménagements pour "circonstances nationales particulières" a été ajoutée.
"Notre question aux gros émetteurs et aux grandes économies, ici à Glasgow est celle-là : comment voulez-vous qu'on se souvienne de vous ?", a lancé Gabriela Bucher, de l'ONG Oxfam. "Comme ceux qui ont laissé les pyromanes brûler la planète ou comme ceux qui ont mené le monde vers la sécurité ?"
<https://information.tv5monde.com/info/climat-les-apres-tractations-entrainent-la-cop26-en-prolongations-432247>
_______________________________________________________________________________________________________________________
23- COP26 : la France mettra fin à ses subventions aux projets d’exploitation d’énergies fossiles à l’étranger fin 2022, Le Monde, maj le 13/11/21 à 04h56 
Audrey Garric (Glasgow (Ecosse), envoyée spéciale)

La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé que Paris rejoignait la coalition de pays qui ne financeront plus les projets d’énergies fossiles s’ils ne sont pas accompagnés de « dispositifs d’atténuation » des gaz à effet de serre. 
C’est un rebondissement dans le dossier du soutien aux énergies fossiles qui a animé la 26e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26). A Glasgow (Ecosse), vendredi 12 novembre, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé que la France rejoignait une coalition d’une trentaine de pays et banques de développement (Etats-Unis, Canada…) qui mettront fin à leurs investissements dans le pétrole, le gaz et le charbon à l’étranger à partir de la fin de 2022. Cette alliance avait été lancée le 5 novembre par le Royaume-Uni, et largement saluée, mais la France n’en faisait pas partie, préférant rester sur son calendrier de fin du soutien au pétrole en 2025 et au gaz en 2035, à l’export.
« Cette signature est une décision de cohérence pour la France. Même si cette coalition a ses imperfections, elle crée une dynamique qui est importante pour que les choses avancent », explique la ministre. 
La France ne financera donc plus, dès l’an prochain, les projets d’énergies fossiles qui ne sont pas accompagnés de « dispositifs d’atténuation » des émissions de gaz à effet de serre (comme le captage et le stockage du CO2), comme le prévoit le texte de la coalition. Puis, elle s’en tiendra à son calendrier pour arrêter de financer l’ensemble des projets, y compris ceux adossés à des techniques de captage du carbone : 2025 pour le pétrole et 2035 pour le gaz. Ce calendrier sera réexaminé en 2022, mais Barbara Pompili a d’ores et déjà fait savoir qu’il faudrait « accélérer ». Le charbon et les hydrocarbures non conventionnels comme ceux issus de schiste ou des sables bitumineux ne sont quant à eux déjà plus soutenus.
La France isolée avant cette décision
La France était très critiquée ces derniers jours parce qu’elle n’avait pas rejoint cette coalition, contrairement à l’Agence française de développement (AFD). Elle s’était retrouvée de plus en plus isolée sur la scène européenne. Elle avait en effet lancé, en avril, une coalition de sept pays (Allemagne, Danemark, Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède), Export Finance for Future, s’engageant à « accélérer la sortie progressive » du financement des projets d’énergies fossiles, mais sans fixer de date. Or, tous ces pays ont, jour après jour au cours de la COP26, rejoint l’alliance menée par le Royaume-Uni.
Mme Pompili se défend d’avoir cédé à la pression. « La seule pression, c’est celle du changement climatique. Nous avons voulu prendre le temps d’expertiser ce texte,répond-elle. Il peut être intéressant d’utiliser les techniques de captage-stockage du CO2, mais elles n’en sont qu’à leur début. Tout fonder dessus serait une erreur », précise-t-elle.
> Lire aussi Arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger : pourquoi la France ne fait pas partie des signataires
Contacté par Le Monde, Bercy fait savoir qu’aucun projet ne sera abandonné dans l’immédiat « parce qu’il n’y en a pas sans captage et stockage de CO2 », à l’exception du méga-terminal gazier Arctic LNG 2, « encore en cours d’examen ».
Les ONG ont unanimement salué la signature de la France. « C’est un signal politique fort, même si nous restons vigilants à sa mise en œuvre », observe Anna-Lena Rebaud, chargée de campagne climat aux Amis de la Terre France. Elle regrette toutefois que Paris n’arrête pas dès l’an prochain son soutien à l’intégralité des projets, avec ou sans captage de CO2, afin de répondre à l’urgence de la situation.
> Lire aussi La France envisage de renoncer à soutenir un mégaprojet gazier dans l’Arctique
Elle s’inquiète aussi que cette distinction « laisse la porte ouverte à des exceptions dangereuses et à des fausses solutions ». « Il y a par exemple un risque que TotalEnergies mette en place une technologie de captage stockage pour récupérer une partie des émissions d’Arctic LNG 2 afin d’obtenir un soutien financier de la France », dit-elle. Et d’ajouter : ces technologies sont « immatures, coûteuses et inefficaces » pour limiter le réchauffement climatique.
Des garanties à l’export
La France finance le pétrole et le gaz à l’étranger par le système de garanties export. L’Etat, à travers la Banque publique d’investissement (Bpifrance), se porte garant de prêts bancaires pour les entreprises françaises qui bâtissent des projets de site gazier ou pétrolier, des raffineries, ou qui équipent des centrales électriques au gaz.
Si un problème survenait dans un projet et que les banques ne pouvaient pas être remboursées, l’Etat devrait payer. Il ne s’agit donc pas de financement direct, mais, sans ce mécanisme qui permet de lever des financements privés, ces derniers seraient bien plus faibles. Entre 2009 et 2019, la France a délivré 9,3 milliards d’euros de garanties de ce type, selon les chiffres du ministère de l’économie.
Selon les calculs de Oil Change International et les Amis de la Terre Etats-Unis, les trente-trois pays qui ont rejoint la coalition du Royaume-Uni ont financé des projets d’énergies fossiles à l’étranger à hauteur de 24 milliards de dollars (20,9 milliards d’euros) par an entre 2018 et 2020.
> Lire aussi A la COP26, des pays fixent pour la première fois la fin de leur production de pétrole et de gaz
A la COP26, la France a aussi rejoint la coalition Beyond Oil and Gas Alliance, regroupant douze pays et régions qui s’engagent à ne plus octroyer de nouvelles concessions et licences pour la production et l’exploration de pétrole et de gaz et qui fixent une date de fin d’exploitation et d’exploration des hydrocarbures sur leur territoire. « Ces engagements constituent un tournant dans les négociations climatiques, qui parlent désormais de manière très claire de la fin des énergies fossiles, et sont une preuve de l’utilité des COP », se félicite Mme Pompili.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/cop26-la-france-annonce-qu-elle-mettra-fin-a-ses-subventions-aux-projets-d-exploitation-d-energies-fossiles-a-l-etranger-des-la-fin-de-2022_6101856_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
24- Heures décisives pour le climat à la COP26, AFP, 13/11/21, 05:00
Amélie Bottollier-Depois

Ambition, énergies fossiles, aide financière aux pays pauvres... Les quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris remettent l'ouvrage sur le métier samedi pour tenter d'arracher enfin à la COP26 un accord destiné à freiner le réchauffement de la planète.
Après un sommet accueillant plus de 120 chefs d'Etat, des annonces en tout genre sur les forêts ou le méthane, et deux semaines de négociations serrées sur de nombreux sujets explosifs, la conférence sur le climat de Glasgow, sans surprise, joue les prolongations. Au moins une journée de plus pour tenter de "garder vivant" l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Vendredi soir, après la fin théorique de la conférence, la présidence britannique a donné rendez-vous à 08H00, après une nouvelle nuit de consultation, pour une troisième version du texte de la déclaration finale, espérant désormais que le marteau puisse tomber dans la journée de samedi.
La deuxième version du texte publiée vendredi matin est loin de faire l'unanimité, s'attirant des critiques de toutes parts.
Au cœur des tensions, l'enveloppe financière pour aider les pays les plus pauvres -- les moins responsables du changement climatique mais en première ligne face à ses impacts-- à réduire leurs émissions et à se préparer à affronter tempêtes, canicules et sécheresses qui se multiplient.
"Il faut mettre l'argent sur la table pour aider les pays en développement à faire les changements nécessaires (...) C'est ce qui doit se passer dans les heures qui viennent", a insisté le Premier ministre Boris Johnson sur la BBC vendredi après-midi.
En 2009, les pays du Nord avaient promis de porter à partir de 2020 leur aide climat au Sud à 100 milliards par an. Mais la promesse n'est toujours pas tenue, aiguisant le ressentiment des pays en développement dans un contexte de crise sanitaire qui ajoute à leur fardeau.
Ils estiment que la dernière version du texte ne répond pas à leurs revendications.
Au-delà de la question symbolique des 100 milliards et de la "confiance brisée", les pays en développement ont mis sur la table une proposition pour créer un mécanisme spécifique de prise en compte des "pertes et préjudices", c'est-à-dire les dommages déjà causés par les impacts ravageurs des tempêtes, sécheresses et canicules qui se multiplient.
- Responsabilités -
En vain pour l'instant, en raison de l'opposition des pays riches, selon plusieurs observateurs. "Les Etats-Unis et l'UE bloquent cette proposition (...) Les pays riches bloquent la finance pour les pertes et préjudices à chaque étape depuis un certain temps", a dénoncé Gabriela Bucher, de l'ONG Oxfam.
Le Sud accuse aussi les pays développés de vouloir leur imposer de faire plus pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre alors qu'ils ne sont pas responsables du changement climatique.
"Tout ce qu'on vous demande, c'est de tenir vos promesses, d'admettre vos responsabilités pour avoir provoqué cette crise. Rien de plus, rien de moins", a commenté le représentant du Panama vendredi pendant la plénière.
Pour tenter de limiter le réchauffement, le texte provisoire de la présidence britannique appelle les Etats membres à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022. Même si la possibilité d'aménagements pour "circonstances nationales particulières" a été ajoutée par rapport à la première version, provoquant des critiques des ONG sur la réelle ambition des pays à limiter le réchauffement.
Malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP, le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C, selon l'ONU. Alors qu'un réchauffement de 1,1°C environ provoque déjà aujourd'hui une multiplication des catastrophes.
Autre question sensible au cœur des négociations, les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète.
Alors que l'accord de Paris ne les mentionnait pas, le dernier projet de déclaration prévoit l'inclusion --adoucie par rapport à la première version-- de la sortie de leur financement. Sans satisfaire personne.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211113-heures-décisives-pour-le-climat-à-la-cop26>
_______________________________________________________________________________________________________________________
25- Glasgow ville pionnière dans la lutte contre les effets du réchauffement, AFP, 13/11/21, 14:00
Anna Cuenca

A Glasgow, qui accueille la conférence internationale sur le climat COP26, le canal de Forth et Clyde, jadis infrastructure essentielle de la révolution industrielle responsable des émissions carbone, est devenu un projet pionnier de la lutte contre les effets du réchauffement climatique.
Il y a "200 ans, le bois, la pierre, le charbon passaient par ici" avant de rejoindre les usines qui ont fait de la cité écossaise une puissance industrielle européenne, raconte Peter Robinson, ingénieur en chef de Scottish Canals, en parcourant les eaux du canal, inauguré en 1790, à bord d'une péniche.
La révolution industrielle a débuté lorsqu'un Ecossais, l'ingénieur James Watt, a décidé en 1765 d'appliquer un condensateur à la machine à vapeur afin d'améliorer sa puissance et son efficacité. 
Cette idée lui est venue en se baladant dans un parc de la ville, relate Ewan Gibbs, expert en histoire économique et sociale de l'université de Glasgow. "On pourrait dire, dans les grandes lignes, que c'était le début de l'économie moderne du carbone".
- "Bassin houiller" -
Puissante plaque tournante pour le sucre et le tabac dès le XVIIIe siècle, Glasgow a vu son industrie textile se développer, avant d'évoluer au milieu du XIXe siècle vers l'industrie lourde, avec la fabrication de locomotives pour le chemin de fer naissant et par la suite de navires et d'armements lourds.
Le canal "était utilisé pour transporter le charbon par barge, notamment vers Glasgow depuis le Lanarkshire, le principal bassin houiller d'Écosse", détaille M. Gibbs. "Souvent, les aciéries étaient situées à des endroits stratégiques le long du canal pour pouvoir s'approvisionner en charbon".
Les conditions de vie étaient très dures, "avec les effets du smog couplés à la forte densité de population, et les gens vivaient, entassés les uns sur les autres, réchauffés par des cuisinières à charbon". 
Un siècle plus tard, Forth et Clyde a fait peau neuve. 
Depuis cette semaine, en pleine COP26, ses 57 km se sont transformés pour devenir le "premier +canal intelligent+ d'Europe", conçu pour lutter contre les inondations qui sont l'une des conséquences du changement climatique, explique M. Robinson.
"Nous avons appliqué la pensée du XXIe siècle à une infrastructure du XVIIIe siècle", fait-il valoir. 
Grâce aux prévisions de l'agence météorologique, "avant qu'une inondation ne se produise, le canal abaissera son niveau, c'est-à-dire qu'il éjectera son eau pour qu'elle atteigne la mer avant qu'il ne commence à pleuvoir".
Capable de contenir jusqu'à 55.000 m3, il agira comme "une éponge" et empêchera les eaux de pluie d'inonder le centre-ville, situé à environ 15 minutes de marche. 
D'autant que "l'intensité des précipitations à Glasgow devrait augmenter de 32 % d'ici 2072", précise Ewan Gibbs.
Et la transformation ne s'arrête pas là.
Tombés en désuétude dans les années 1960 au début de la désindustrialisation, les canaux et leurs rives se sont remplis "d'ordures" et "de matériaux vraiment nocifs", retrace Amelia Morgan, cadre de l'organisme public qui les gère. La réhabilitation a nécessité 20 ans de "travail acharné et d'investissements considérables".
- Vélo, pêche et kayak -
Aujourd'hui, les "claypits" --carrières d'argile d'où sortaient les briques pour la ville-- abritent une réserve naturelle, les entrepôts industriels accueillent des maisons et le site d'une centrale électrique est devenu une forêt où les habitants du Nord de Glasgow vont marcher, pêcher, faire du vélo ou du kayak. 
Cette zone est l'une des plus défavorisées de la ville, avec un chômage élevé et des problèmes de santé comme l'obésité et l'alcool. 
"L'espérance de vie des habitants du Nord de la ville est d'environ 52 ans pour un homme" alors qu'à "cent mètres de l'autre côté du canal, dans la partie centrale plus aisée, elle bondit de 20 ans", explique Josie Saunders, à la tête des relations publiques de Scottish Canals.
Mais si Forth and Clyde "jouait (jadis) le rôle d'une barrière" divisant Glasgow, il favorise désormais les liaisons grâce à la construction de ponts. 
Selon une récente étude de l'université calédonienne de Glasgow, ce renouveau a "diminué de 3% le taux de mortalité annuel pour les personnes vivant à moins de 500 mètres du canal". 
Hormis la Finnieston Crane, grue géante désaffectée sur les berges de la Clyde qui surplombe le centre des expositions où se tient la COP26, Glasgow ne garde guère de souvenirs de son passé industriel.
Pour M. Gibbs, cela fait partie "d'un effort délibéré dans les années 1980 et 1990 (...) d'essayer de changer l'image" industrielle de la ville, souvent associée aux grèves et conflits sociaux.
<https://information.tv5monde.com/info/glasgow-ville-pionniere-dans-la-lutte-contre-les-effets-du-rechauffement-432310>
_______________________________________________________________________________________________________________________
26- La COP26 joue des prolongations laborieuses, alors que l’Inde défend le droit à « un usage responsable » des énergies fossiles, Le Monde avec AFP, 13/11/21, 19h40 

La 26e Conférence des parties, qui devait s’achever vendredi, est toujours en cours, samedi, alors que les différentes délégations tentent de se mettre d’accord sur un texte final. 
La 26e Conférence des parties (COP) s’est engagée, samedi 13 novembre, dans un final à suspense. Un nouveau projet de déclaration de clôture de la conférence mondiale sur le climat, publié par la présidence, britannique, n’a pas débouché sur les avancées espérées. Une séance plénière à la mi-journée s’annonçait houleuse, l’espoir d’un dénouement dans l’après-midi reculant sans cesse.
Le président de la COP26, Alok Sharma, s’est exprimé après une heure de discussions entre petits groupes de délégués venus du monde entier, alors qu’il avait tenté en vain de faire commencer la séance. Il a appelé les délégués à accepter le projet de déclaration diffusé samedi, jugeant qu’il est « équilibré » et « fait réellement avancer les choses pour tout le monde ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/13/la-cop26-joue-des-prolongations-laborieuses-sans-avancee-sur-l-aide-aux-pays-pauvres_6101968_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
27- Décision finale. La COP26 accouche d’un «Pacte de Glasgow pour le climat», décrié par les pays pauvres et les ONG, Libération, 13/11/21, 20h55
Coralie Schaub

Le Royaume-Uni a annoncé formellement l’adoption d’une décision finale à l’issue de la COP26. Jusqu’à la dernière minute, la question des énergies fossiles a fait débat, avec la Chine et l’Inde à la manœuvre.
Après deux semaines intenses de tractations et une journée de prolongations, la COP26, 26e Conférence des Nations unies sur le climat, s’est achevée samedi soir à Glasgow, au Royaume-Uni. Les négociateurs de près de 200 pays sont parvenus à un compromis sur une déclaration finale.
Ce texte, qui n’est pas un nouveau traité international, n’impose rien aux Etats mais leur fait des recommandations et acte ce qui a fait consensus lors du sommet écossais. Baptisé «Pacte de Glasgow pour le climat», le texte a été adopté d’un coup de marteau du président britannique de la conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma.
Témoignant de la difficulté à aboutir à cet accord, le président de la COP26 s’est dit d’une voix émue et les larmes aux yeux «profondément désolé» pour des changements de dernière minute introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde. On ne parle plus de «sortie» des énergies fossiles mais de leur «réduction». New Delhi et Pékin «ont changé un mot mais ils ne peuvent pas changer le signal donné par cette COP : l’ère du charbon touche à sa fin», a analysé Jennifer Morgan, la patronne de Greenpeace International.
De fait, le texte de la décision finale est jugé «pathétique» par les uns, «imparfait» et «a minima» par les autres, «équilibré» selon la présidence britannique de la COP26. Celle-ci avait fait du slogan «maintenir le +1,5 °C en vie» l’un des principaux marqueurs du succès de cette COP. Un mantra sans cesse scandé par Londres, en référence à l’Accord de Paris, qui vise à limiter la hausse de la température moyenne du globe par rapport à la période préindustrielle (1850-1900) «bien en deçà de 2 °C», si possible 1,5 °C.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/environnement/climat/apres-15-1-jours-de-negociations-accord-a-la-cop26-pour-accelerer-la-lutte-contre-le-rechauffement-20211113_4UVRE3XETNGZPBJ2RU4SYFXA7A/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
28- COP26 : limitation timide des énergies fossiles, pas d'aides nouvelles aux pays vulnérables... Ce qu'il faut retenir de la conférence sur la crise climatique, France Télévisions, maj le 13/11/21 à 21:15
Thomas Baïetto

La COP26 s'est achevée, samedi à Glasgow, avec le vote du pacte de Glasgow pour le Climat par les quelque 200 pays présents. France info fait le bilan d'une conférence marquée par de nombreux engagements thématiques, mais dont le résultat final a déçu les pays les plus exposés.
Ils avaient deux semaines pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique. Avec un jour de retard sur le calendrier prévu, son président, le Britannique Alok Sharma a clos, samedi 13 novembre, la COP26 de Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni), qui a rassemblé 196 pays et plus de 120 chefs d'Etat au chevet du climat de notre planète.
Un sommet très attendu, marqué par des avancées inédites mais jugées globalement insuffisantes par les observateurs : en l'état actuel, le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C en 2100, selon l'ONU. Le texte des déclarations finales, regroupées sous le nom de pacte de Glasgow pour le climat, a été vivement critiquée par les ONG présentes. "Malheureusement, nous constatons que le texte est toujours loin de refléter l'urgence de la situation. Il y a un énorme décalage entre ce qu'on y lit et ce que nous dit la science", a regretté Aurore Mathieu, du Réseau action climat.
France info dresse le bilan de cette 26e conférence mondiale contre le réchauffement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-limitation-des-energies-fossiles-pas-d-aides-nouvelles-aux-pays-vulnerables-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-conference-sur-la-crise-climatique_4843407.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
29- Direct. COP26 : après 15 jours de négociations, les Etats ont adopté un texte commun, le Pacte de Glasgow pour le climat, France Télévisions, maj le 13/11/21 à 22:51
Louis Boy, Juliette Campion &Thomas Baïetto

En marge des négociations pour la déclaration finale, les pays ont signé plusieurs accords pour réduire les émissions globales de gaz à effet de serre.
Les 196 pays rassemblés depuis deux semaines à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni) ont trouvé un accord, samedi 13 novembre dans la soirée, pour clôturer la COP26. Ils ont adopté un texte commun, le Pacte de Glasgow pour le climat. Suivez les dernières informations et les premières analyses dans notre direct.
De timides avancées sur les énergies fossiles, pas de nouvelles aides pour les pays pauvres... La COP a accouché d'un accord en demi-teinte, avec quelques timides avancées symboliques et une absence de nouvelles aides pour les pertes et dommages réclamés par les pays vulnérables. Le résumé de cette COP est à retrouver ici.
Le monde se dirige vers +2,7°C. Malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP, le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C à la fin du siècle, selon l'ONU.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/direct-cop26-le-projet-de-declaration-finale-prevoit-de-reduire-l-utilisation-du-charbon-mais-pas-de-nouvelles-aides-pour-les-pays-touches-par-la-crise-climatique_4842705.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
30- COP26 : il y a le "sentiment d'un immense gâchis car c'est un rendez-vous qui est manqué", se désole Oxfam France, Radio France, 13/11/21, 22:57
France info

La COP26 s'est achevée samedi avec le vote du pacte de Glasgow pour le Climat par les pays présents. Pour la responsable de campagne Climat chez Oxfam France, cet accord "est vraiment une déception" au niveau notamment de la justice climatique.
Il y a le "sentiment d'un immense gâchis car c'est un rendez-vous qui est manqué" a regretté sur franceinfo Elise Naccarato, responsable de campagne Climat chez Oxfam France, à propos de l'accord de la COP26 qui a été entériné samedi 13 novembre. Selon elle, cet accord trouvé à Glasgow "ne permet pas de s'assurer que les pays vont vraiment respecter de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré". Par ailleurs, "il ne permet pas d'avoir une justice climatique entre les pays riches et les pays les plus pauvres. Pour nous, c'est vraiment une déception".
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-il-y-a-le-sentiment-d-immense-gachis-car-c-est-un-rendez-vous-qui-est-manque-se-desole-oxfam-france_4843871.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
31- COP26 : "On paye le manque de volontarisme de l'Union européenne de la France", regrette Matthieu Orphelin, Radio France, 13/11/21, 23:06

"On est très loin des attentes qu'on pouvait avoir même s'il ne faut pas désespérer", estime le député écologiste, soutien de Yannick Jadot, après l'accord signé en clôture de la COP26 samedi.
"On paye aussi le manque de volontarisme de l'Union européenne de la France", lors de ce sommet sur le Climat à Glasgow a dénoncé samedi 13 novembre sur franceinfo, Matthieu Orphelin député écologiste de Maine-et-Loire, ex-LREM, soutien de Yannick Jadot, après cet accord de la COP26.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-paye-le-manque-de-volontarisme-de-l-union-europeenne-de-la-france-regrette-matthieu-orphelin_4843873.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
32- COP26 : "Ce n'est pas une grande COP, il n'y a pas eu d'ambition réelle", réagit le climatologue Jean Jouzel après l'accord trouvé à Glasgow, Radio France, 13/11/21, 23:10

Après deux semaines de négociations, les États réunis pour la COP26 ont adopté un texte commun, le Pacte de Glasgow pour le climat. "Personne n'a su tirer cette COP vers le haut", a déploré le climatologue Jean Jouzel.
"Ce n'est pas une grande COP", a réagi sur franceinfo le climatologue Jean Jouzel, après l'annonce, samedi 13 novembre, d'un accord final à la COP26 de Glasgow pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique. "Il y a quelques points intéressants sur le charbon, le méthane, mais il n'y a pas eu cette dynamique qu'on espérait", ajoute-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-ce-n-est-pas-une-grande-cop-il-n-y-a-pas-eu-d-ambition-reelle-reagit-le-climatologue-jean-jouzel-apres-l-accord-trouve-sur-le-climat_4843833.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
33- COP26 : "Les gouvernements ne sont pas au niveau, les citoyens doivent continuer la mobilisation dès demain", lance l'ONG WWF, Radio France, 13/11/21, 23:10

Les États ont adopté un texte commun en clôture de la COP26. Ce Pacte de Glasgow pour le climat est une déception pour de nombreuses ONG. 
"Ces décisions ont été prises par des gouvernements qui ne sont pas au niveau", a déclaré sur franceinfo Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes de l'ONG WWF, après l'accord final trouvé à la COP26 de Glasgow, samedi 13 novembre, pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique. "En tant que citoyens, on vaut beaucoup plus que ça, et on doit continuer la mobilisation dès demain", a-t-il lancé.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-les-gouvernements-ne-sont-pas-au-niveau-les-citoyens-doivent-continuer-la-mobilisation-des-demain-lance-l-ong-wwf_4843857.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
34- Le "Pacte de Glasgow" signé en clôture de la COP26 : un accord mais des regrets, Le JDD, 13/11/21, 23h15
Camille Neveux

Près de 200 États ont approuvé samedi soir un texte visant à contenir le réchauffement planétaire. Les ONG en pointent déjà les limites ; l'aide aux pays pauvres et la sortie des énergies fossiles sont jugées trop timorées.
Au moment de frapper son marteau, samedi soir, pour signaler que les 196 États présents à la COP26 de Glasgow (Écosse) n'avaient plus d'objections décisives à la signature d'un accord final, des larmes ont perlé au coin de ses yeux. Avec plus de vingt-quatre heures de retard sur l'agenda prévu, le président du sommet sur le climat, le Britannique Alok Sharma, a enfin permis au pacte de Glasgow d'éclore. Le texte appelle notamment les États membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022. Sans toutefois garantir de limiter le ­réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, soit la limite la plus ambitieuse fixée en 2015…
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, tout comme les ONG présentes sur place, ont immédiatement regretté que le texte final manque d'ambition, alors que le monde se trouve toujours sur la trajectoire "catastrophique" d'un réchauffement de +2,7°C, selon les Nations unies. "Nous avons assisté à un sommet des pays du Nord, qui ne répond pas aux avis de détresse des pays du Sud, regrette Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de l'organisation Care France. Ce fut aussi un sommet de l'illusion, avec des discours grandiloquents en contradiction avec les blocages rencontrés dans les salles de négociation."
L'Inde et la Chine ont fait pression
Plusieurs sujets ont achoppé jusqu'au dernier moment. D'abord, l'aide aux pays pauvres. Les États les plus riches n'ont pas tenu leur promesse faite en 2009 de porter à 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020, leur aide aux États les moins responsables du changement climatique, mais en première ligne face à ses impacts. Les pays en développement avaient notamment demandé la mention dans le texte final d'un mécanisme spécifique de prise en compte des "pertes et préjudices", soit des dommages déjà causés par les tempêtes, sécheresses et canicules. En vain.
> Lire aussi - Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, au JDD : "Le combat climatique se porte mieux après la COP26"
"La présidence britannique a été complice des pays pollueurs comme les États-Unis, qui refusent de répondre de leur inaction, déplore Fanny Petitbon. L'Union européenne a également fait obstruction, en particulier l'Autriche, la Pologne et la France." Ces États craignent, entre autres, de possibles conséquences juridiques.
Autre sujet qui fâchait, la sortie des énergies fossiles, responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre, mais qui ne sont pas citées dans l'accord de Paris. Leur mention, inédite, était préservée samedi soir dans la déclaration finale, au grand dam des pays producteurs. Aurore Mathieu, responsable politiques internationales de Réseau Action Climat en France, pointait toutefois un "langage amoindri" au fil des versions. Le texte appelle à "accélérer les efforts" vers la "diminution" – et non plus la "sortie" – de l'utilisation du charbon "sans système de capture et stockage du carbone" et la fin des subventions "inefficaces" aux énergies fossiles.
On continue à jouer au poker avec l'avenir de la jeunesse
Des termes absents de la première déclaration et qui affaiblissent la décision, notamment du fait de l'Inde et de la Chine. "Chaque pays peut mettre ce qu'il veut derrière le mot 'inefficace', abonde Clément Sénéchal, porte-parole climat de Greenpeace France. Il n'y a pas non plus de calendrier de sortie des subventions fossiles. On continue à jouer au poker avec l'avenir de la jeunesse. »
> Lire aussi - COP26 : pourquoi les enjeux autour du climat peuvent faire basculer la géopolitique mondiale
Le dernier blocage portait sur l'article 6, reliquat des règles d'utilisation de l'accord de Paris. Celui-ci traitait, de manière floue, du fonctionnement des marchés carbone, lorsque la Suisse compense par exemple une partie de ses émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets d'absorption du CO2 au Ghana. Les négociations sur ce point très disputé, qui n'avaient pu aboutir aux deux dernières COP, ont enfin été soldées. "Mais on tourne en rond pour éviter les transformations de nos économies, regrette Clément Sénéchal. Les pays du Nord se déculpabilisent avec des crédits carbone, alors que la planète brûle."
<https://www.lejdd.fr/International/cop26-le-pacte-de-glasgow-un-accord-a-minima-pour-contenir-le-rechauffement-planetaire-4076918>
_______________________________________________________________________________________________________________________
35- Interview. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, au JDD : "Le combat climatique se porte mieux après la COP26", Le JDD, 13/11/21, 23h15
Propos recueillis par Gaël Vaillant

Présente à Glasgow samedi soir encore pour la COP26, la ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili, veut croire en la dynamique enclenchée par cette COP, malgré les points en suspens.
Les 200 pays de la COP26 ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres. Baptisé "Pacte de Glasgow pour le climat", le texte a été adopté à l'issue de deux semaines de négociations éprouvantes. Présente à Glasgow samedi soir encore pour la COP26, la ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili, explique au JDD en quoi "cette COP aura été utile" malgré les critiques formulées à l'encontre d'un accord insuffisamment ambitieux selon ses détracteurs.
Quel bilan faites-vous de cette COP ?
Il y aura bien un "Pacte de Glasgow". Jusqu'au dernier moment nous aurions pu échouer, ce ne sera pas le cas. C'est un compromis entre des exigences très différentes, mais qui fait avancer le combat climatique, notamment en finalisant les instruments de mises en œuvre de l'Accord de Paris. Comme toujours avec la transition écologique, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir, mais cette COP aura été utile. Ce n'était pas la COP de la dernière chance, mais celle de l'action. La COP, c'est une accélération, pas une conclusion. La pression a fonctionné : il n'y a eu ni recul ni statu quo, mais des avancées. Le combat climatique se porte mieux après cette COP. On va, à ce stade, toujours vers un réchauffement très important qui n'est pas en phase avec les objectifs de l'accord de Paris et qui n'est pas soutenable pour la planète ; mais on est entrés dans le dur, on se confronte aux conséquences économiques et sociales du changement climatique. Il y a des obstacles, c'est normal. Mais il faut persévérer, car nous n'avons pas le choix.
Pour la première fois lors d'une COP, les énergies fossiles sont clairement mentionnées dans la déclaration finale mais la formulation a été amoindrie. Est-ce tout de même une bonne nouvelle ?
C'est un tournant pour les négociations climatiques puisqu'on parle pour la première fois très clairement de la diminution des énergies fossiles. Depuis deux cents ans, nous sommes drogués aux énergies fossiles. Il faut sortir de cette addiction, et ce en quelques années. Le combat est colossal. Mais c'est la preuve de l'utilité des COP ! Elles rendent possible ce type d'engagement et permettent d'accélérer le changement. 
> Lire aussi - Neutralité carbone, méthane, adaptation... Les notions clés dont vous allez entendre parler pendant la COP26
Plusieurs États ont réaffirmé leurs engagements sans indiquer clairement leur feuille de route pour y arriver. Cela vous inquiète-t‑il ?
Je vois comme un point positif tous ces engagements climatiques, même si certains sont lointains. C'est toujours une avancée. Par exemple, l'Inde, qui n'avait jamais pris ce genre d'engagement, a annoncé viser la neutralité carbone d'ici à 2070. Elle s'engage dans un processus vertueux. La COP a permis d'enclencher une dynamique positive : 152  pays, qui représentent près de 90% des émissions de gaz à effet de serre, ont remis des contributions rehaussées ; 82  pays ont désormais la neutralité carbone dans leurs objectifs, soit 13 de plus qu'avant la COP. Certains pays ont aussi déposé une stratégie précise de long terme expliquant comment ils vont mettre en œuvre leurs engagements. On a signé une alliance pour réduire les émissions de méthane de 30% entre 2020 et 2030, une autre pour se réengager sur la lutte contre la déforestation à l'horizon 2030. Certains États, comme la Pologne ou le Canada, se sont engagés à sortir du charbon. Tous ces engagements sont une bonne nouvelle. Mais il ne faut pas en rester là. Il faut entrer dans l'action concrète et surveiller leur réalisation, comme le font la France et l'Union européenne avec le projet Fit for 55 de baisse de 55% des émissions du continent d'ici à 2030. 
Faut-il maintenir l'objectif de limitation du réchauffement à +1,5°C, même si nous en sommes loin ?
Il demeure essentiel de conserver cet objectif car nous avons des rapports scientifiques précis qui nous montrent la différence entre un monde à +1,5°C et un monde à +2°C : il y a une forte dégradation des conditions de vie. Plus on fait d'efforts, plus on baisse cet objectif, mieux c'est. Baisser les bras n'est pas une option. À Paris, en 2015, on évoquait un réchauffement de 4°C à l'horizon 2100. Avant le début de cette COP, l'ONU l'estimait à 2,7. Ça veut bien dire que l'accord de Paris fonctionne et que les choses ont bougé. À Glasgow, avec les nouveaux engagements, l'Agence internationale de l'énergie estime qu'on sera à 1,8°C, l'ONU à 2,1°C. Mais il faut rester prudent : sans moyen de vérification, sans mesure concrète, ces engagements ne sont que des mots. 
Comment s'assurer qu'ils soient tenus ?
C'était le cœur des négociations de cette COP : finaliser les outils opérationnels prévus par l'accord de Paris. L'article 13 vise à mettre en place des outils pour assurer la transparence, des tableaux de suivi qui nous permettront de savoir où en est chaque pays par rapport à ses engagements. Il faut pouvoir mesurer les avancées qui ont été faites. Il faut un baromètre précis. L'accord de Paris prévoit aussi la mise en place d'un marché carbone mondial qui soit fiable, qui permette réellement de s'échanger des crédits carbone en toute confiance : c'est l'article 6. Peu de sujets de coopérations internationales sont aussi complexes et ambitieux, ça demande donc de longues négociations. Sur ces deux points nous avons réussi à aboutir, c'était très loin d'être gagné, c'est un très beau résultat de la COP26.
La Chine a réaffirmé ses objectifs sans dire comment elle compte s'y prendre…
Grâce à cette COP, la Chine s'est engagée à ne plus financer de centrales à charbon à travers le monde. Il faudra aller plus loin parce que ça ne concerne pas la production de charbon sur son territoire, mais c'est une avancée très significative. Quand la Chine prend des engagements, elle les tient, car il y a une pression internationale. Tout le monde doit se mobiliser, car les conséquences du changement climatique sont visibles partout. La Chine, comme tout le monde, devra rendre des comptes. On ne peut plus s'isoler sur le terrain international. Mais, par exemple, la déclaration commune entre la Chine et les États-Unis cette semaine à Glasgow dans un contexte de fortes tensions diplomatiques montre que l'écologie peut être un facteur de paix. 
> Lire aussi - COP26 : pourquoi les enjeux autour du climat peuvent faire basculer la géopolitique mondiale
Ne faut-il pas envisager des sanctions en cas d'engagements non tenus ?
En matière de diplomatie climatique, ce ne sont pas forcément les systèmes de sanctions qui fonctionnent le mieux. Ça fonctionne de toute façon par consensus. 
Les débats ont été vifs sur la promesse des pays riches de donner 100 milliards de dollars aux Etats les plus pauvres. Cela avait pourtant été acté en 2009. C'est un recul.
Il faut se souvenir d'où nous revenons. Après la COP21, nous avons connu une période où le multilatéralisme a été bousculé. Cette COP est la première depuis le retour des États-Unis dans l'accord de Paris. On sort d'années difficiles durant lesquelles la première puissance mondiale n'était pas là, et ça se ressent forcément sur les finances climat. Certains pays développés n'ont pas tenu les engagements pris en 2009 et ça a réduit la confiance des pays en développement. Mais la France a tout fait pour maintenir l'esprit de l'accord de Paris, et avec cette COP de Glasgow on constate qu'il est toujours vivant. La France a tenu ses engagements en rehaussant de 5 à 6 milliards d'euros sa contribution annuelle. Il faut désormais atteindre les 100 milliards de dollars le plus tôt possible et rééquilibrer l'effort financier en faveur de l'adaptation. Les efforts doivent continuer, chacun doit prendre sa juste part. 
La France a finalement signé vendredi l'accord mettant fin aux financements publics à l'étranger de certains projets d'énergies fossiles dès fin 2022. Vous avez cédé à la pression ?
Je n'ai qu'une seule pression, celle du dérèglement climatique. Je suis très heureuse d'avoir signé cet accord. Car la réussite de l'accord de Paris et de la lutte contre le dérèglement climatique implique nécessairement de tourner la page des énergies fossiles. Ça passe par des décisions fortes et cohérentes. La France figure parmi les pays les plus ambitieux en matière climatique. Elle avait pris l'initiative, avec la mise en place de la coalition Export Finance for Future. Cet accord vient donc compléter le travail que nous avons déjà mené. Avec cette déclaration, nous mettons fin aux financements export pour les futurs projets d'énergies fossiles qui ne comportent pas de dispositif de captage-stockage [CSC] du CO2 dès fin 2022. Mais nous allons plus loin : Nous avons cessé tous les financements dès 2020 pour le charbon. Et nous allons plus loin : dès 2025 pour le pétrole et au plus tard en 2035 pour le gaz. Avec Bruno Le  Maire, nous avons par ailleurs avancé la clause de revoyure à 2022 pour le gaz. Nous avons également rejoint la coalition Beyond Oil and Gas pour accélérer l'abandon progressif de la production de combustibles fossiles et aider les gouvernements à respecter leurs engagements en la matière. La France a engagé ce mouvement dès 2017 avec la loi d'interdiction de recherche et d'exploitation des hydrocarbures sur notre territoire. 
> Lire aussi - COP26 : "La Chine n’a pas assez avancé pour respecter ses objectifs de neutralité carbone"
Pourquoi ne pas l'avoir signé dès la semaine dernière, comme les États-Unis ou le Royaume-Uni ?
Quelques jours avant la COP, lors du Climate Finance Day, nous avions décidé d'accélérer le calendrier sur cette question et de réviser notre stratégie en 2022 sur toutes les énergies fossiles, pas uniquement sur celles qui utilisent la capture et la séquestration du carbone. Nous avons donc pris le temps de regarder dans le détail le contenu de ce texte pour nous assurer de sa cohérence et de sa bonne articulation avec la trajectoire française de sortie ferme des financements fossiles. C'est désormais le cas. La France a un leadership à assumer en matière climatique et continuera à être au côté des ambitieux. C'est ce que nous faisons. 
Cet accord suppose-t‑il de revoir le projet de loi de finances en cours de discussion ?
Non, dans la mesure où les engagements sur les financements export étaient dans notre précédente feuille de route et donc le projet de loi de finances précédent. Pour les autres engagements, ils s'appliqueront aux futures garanties. 
Emmanuel Macron a fait des annonces sur le nucléaire. S'agit-il d'augmenter la part du nucléaire dans notre production d'électricité ou de moderniser l’outil ?
Dès la publication du rapport de RTE le 25 octobre, j'ai annoncé que des décisions rapides devaient être prises pour être à la hauteur des enjeux climatiques et de sécurité d'approvisionnement dans les décennies à venir. Nous devons atteindre la neutralité carbone en 2050 et faire face à une hausse forte et rapide de la consommation électrique du fait de l'électrification de nos voitures, nos chauffages, notre industrie, qui n'était pas anticipée par les experts il y a peu de temps. Le Président a donc fixé un cap clair qui repose sur trois piliers : réduire fortement la consommation globale d'énergie, développer immédiatement et massivement des énergies renouvelables, qui sont les plus rapidement déployables, et construire de nouveaux réacteurs nucléaires pour permettre, à partir de 2035 et en complément des renouvelables, la poursuite de l'électrification des usages et le remplacement d'une partie des réacteurs nucléaires qui arriveront en fin de vie. L'objectif prévu par la programmation pluriannuelle de l'énergie de passer de 70% à 50% de nucléaire dans notre mix électrique est toujours le même. 
La France a-t‑elle demandé à la Commission européenne d'inclure le gaz et le nucléaire dans les énergies vertes dans le cadre de la taxonomie en cours d'élaboration sur les outils permettant de faire baisser les émissions au sein de l’UE ?
La position française sur le nucléaire est ancienne et connue : le gouvernement considère que c'est une énergie décarbonée, donc nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques de l'Europe. Pour le gaz, nous avons des pays en Europe qui sont encore très dépendants du charbon, comme la Pologne, dont le mix en ­dépend à 70%. Or, pour baisser les émissions et atteindre l'objectif de 2030, il faudra aller très vite. Il faut les aider avec des projets d'énergies renouvelables, mais certains pays vont avoir besoin de passer par une transition au gaz, qui est deux fois moins émetteur que le charbon. C'est une transition qui est considérée comme acceptable à partir du moment où leurs émissions vont baisser. Il faut être pragmatique et réaliste. Ce qui est proposé à la Commission, c'est que la taxonomie ne concerne qu'une utilisation d'appoint du gaz, de façon très encadrée dans le cadre d'une transition.
<https://www.lejdd.fr/Politique/barbara-pompili-ministre-de-la-transition-ecologique-au-jdd-le-combat-climatique-se-porte-mieux-apres-la-cop26-4076911>
_______________________________________________________________________________________________________________________
36- COP26 : « La catastrophe climatique frappe toujours à la porte », avertit le secrétaire général de l’ONU, Le Monde avec AP et AFP, 13/11/21, 23h51

Après deux semaines de négociations, la 26e Conférence des parties de Nations Unies s’est achevée samedi. Mais l’accord signé est loin des objectifs affichés initialement et beaucoup estiment que si des pas en avant ont été faits, « ce n’est pas assez ». 
C’est un accord en demi-teinte. La 26e Conférence des parties des Nations unies s’est achevée samedi 13 novembre, à Glasgow en Ecosse, avec un premier virage pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais le texte final n’a pas réussi à constituer le tournant attendu pour l’humanité.
> Lire aussi   COP26 : « La catastrophe climatique frappe toujours à la porte », avertit le secrétaire général de l’ONU
« La catastrophe climatique frappe toujours à la porte », a averti le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. La conférence mondiale sur le climat a débouché sur « des pas en avant bienvenus, mais ce n’est pas assez », a estimé dans un communiqué le patron des Nations unies. Il a lui-même relevé les faiblesses de ce « pacte de Glasgow », déclarant que, la « volonté politique » a manqué pour surmonter les « contradictions » entre pays.
Le texte a en effet été adopté à l’issue de deux semaines de négociations éprouvantes, à l’image des changements de dernière minute, moins contraignants, introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde. Avant d’entériner d’un coup de marteau l’adoption, le président britannique de cette 26e conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma, s’est ainsi dit d’une voix émue et les larmes aux yeux « profondément désolé » pour ce dénouement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/13/cop26-la-catastrophe-climatique-frappe-toujours-a-la-porte-avertit-le-secretaire-general-de-l-onu_6101983_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
37- Climat : la COP26 accouche d’un accord en demi-teinte, Le Monde, 13/11/21, 23h55 
Audrey Garric (Glasgow, envoyée spéciale)

La 26e conférence des Nations unies sur le climat permet des avancées en matière de réduction des gaz à effet de serre. Pour la première fois, elle s’est attaquée directement aux énergies fossiles, malgré un recul de dernière minute sur le charbon. Mais les pays du Nord n’ont pas répondu aux attentes des pays du Sud, plus vulnérables.
Elle avait été qualifiée de « moment historique » pour notre destin, de « sommet décisif », voire de « réunion de la dernière chance ». Si la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) n’a pas réussi à constituer le tournant pour l’humanité qu’appelaient de leurs vœux la société civile et les scientifiques, elle a pourtant suscité un premier virage vers plus d’efforts dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Cette grand-messe, qui a réuni autour de 30 000 personnes à Glasgow (Ecosse), s’est achevée samedi 13 novembre avec plus d’un jour de retard. D’autant plus attendue qu’elle avait été repoussée d’un an du fait de la crise sanitaire, elle a réussi à arracher des avancées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour s’attaquer aux énergies fossiles, principale cause du réchauffement. Elle est également parvenue à achever les règles d’application de l’accord de Paris, en suspens depuis six ans.
En revanche, la conférence, marquée par une grave défiance entre pays du Nord et du Sud, n’a pas suffisamment répondu aux besoins financiers des pays vulnérables, en première ligne d’un changement climatique dont ils ne sont pas responsables, du fait d’un blocage des pays riches.
> Lire aussi COP26 : la France mettra fin à ses subventions aux projets d’exploitation d’énergies fossiles à l’étranger fin 2022
« Garder en vie » l’objectif de ne pas dépasser 1,5 °C
Lors d’une réunion plénière samedi, la plupart des pays, tout en jugeant les décisions finales « imparfaites » et en exprimant des « déceptions », ont estimé que ce « pacte climatique de Glasgow » permet de répondre au mandat de la COP : « garder en vie » l’objectif de ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, la limite la plus ambitieuse fixée par l’accord de Paris sur le climat de 2015. Ces décisions contiennent « des pas concrets pour la suite et des étapes très claires pour nous mettre sur les rails conduisant aux objectifs de l’accord de Paris », a ainsi jugé Alok Sharma, le président de la COP26, soulignant la difficulté de trouver un consensus entre 196 pays.
« Nous sommes toujours à l’orée d’une catastrophe climatique », a averti, quant à lui, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, jugeant que la conférence a débouché sur « des pas en avant bienvenus, mais ce n’est pas assez ».
La société civile, de son côté, a reconnu des progrès, toutefois encore loin de répondre à l’urgence climatique. « C’est une COP de pays du Nord, qui reflète les priorités des pays riches et qui n’a pas démontré de réelle solidarité », regrette Aurore Mathieu, responsable des politiques internationales au Réseau action climat. Elle déplore son « manque d’inclusivité » alors que le sommet s’est révélé extrêmement difficile d’accès pour les représentants des pays du Sud, en raison de prix exorbitants et de problèmes liés aux vaccins et aux visas.
« Le résultat de la COP26 est faible et l’objectif de 1,5 °C est tout juste vivant, mais un signal a été envoyé : l’ère du charbon est terminée, et cela compte », a réagi la patronne de Greenpeace, Jennifer Morgan. « Le véritable test est maintenant de savoir si les pays traduisent leurs engagements en actions », estime de son côté Ani Dasgupta, le président du centre de réflexion américain World Resources Institute.
Coup de poker sur le charbon
Les pays vulnérables n’ont cessé, pendant les deux semaines de conférence, d’adresser des messages pressants et percutants, comme celui de Simon Kofe, le ministre des affaires étrangères de Tuvalu, s’adressant à la COP les jambes dans l’eau pour alerter sur la montée des eaux qui menace l’archipel. Ou de Mia Mottley, la première ministre de la Barbade, qui a lancé lors du sommet rassemblant 120 dirigeants : « Nous ne voulons pas d’une condamnation à mort et nous sommes venus ici pour dire “redoublez d’efforts, redoublez d’efforts” car nous voulons exister dans cent ans. »
Les délégués et ministres réunis dans l’enceinte du Scottish Event Campus ne l’ont qu’en partie écoutée. Dans le paquet de textes adoptés, ils ont reconnu qu’il fallait « accélérer l’action dans cette décennie critique » et que le compte n’y est pas. Si 150 pays ont soumis à l’ONU de nouveaux engagements climatiques avant ou pendant la COP26, comme les y engage l’accord de Paris, tous ne sont pas plus ambitieux que les précédents, datant de 2015. Sur la base de ces plans, la planète se dirige vers un réchauffement de 2,7 °C à la fin du siècle.
Le pacte adopté à Glasgow demande alors aux pays de revoir leurs engagements climatiques à la hausse dès la fin 2022, soit avant la date de 2025 prévue à l’origine par l’accord de Paris, et « autant que nécessaire pour s’aligner » avec le traité international. Une avancée qu’ont essayé de contrer, en vain, l’Arabie saoudite, la Chine et l’Inde. Cette révision doit toutefois être faite « en prenant en compte les différentes circonstances nationales », ouvrant la voie à des aménagements pour certains pays. Les Etats doivent également soumettre à l’ONU d’ici à l’an prochain des stratégies de long terme, qui sont le « seul endroit pour vérifier la qualité des promesses de neutralité carbone », rappelle Lola Vallejo, la directrice climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales.
Surtout, les textes mentionnent pour la première fois les énergies fossiles, responsables de 90 % des émissions de gaz à effet de serre. Les pays sont encouragés à « accélérer les efforts » vers la « diminution » de l’utilisation du charbon « sans système de capture et stockage du carbone » et la fin des subventions « inefficaces » aux énergies fossiles, dans un esprit de « transition juste ». Une formulation amoindrie à la dernière minute par l’Inde et la Chine qui, dans un coup de poker final, ont changé, au nom de leur « droit au développement », le terme de « sortir » du charbon par « diminuer ». Le texte avait déjà été affaibli dans une précédente version sous l’influence de l’Arabie saoudite, des Etats-Unis, de l’Australie et de la Russie.
Pas d’avancée sur les « pertes et dommages »
Le pacte de Glasgow n’apporte en revanche pas de progrès sur un dossier au cœur des tensions des derniers jours : la question des « pertes et dommages », c’est-à-dire les dégâts irréversibles causés par le changement climatique (ouragans, inondations, sécheresses, etc), auxquels il n’est plus possible de s’adapter. Les pays en développement sont ceux qui subissent le plus durement ces ravages alors qu’ils sont les moins responsables du changement climatique.
Le groupe de négociation « G77 et Chine », qui représente 134 pays en développement et 70 % de l’humanité, a demandé la création d’une « facilité de financement » pour leur permettre de faire face à ces pertes et dommages. Bien qu’ils aient rejoint une « coalition de la haute ambition » avec les petits Etats insulaires et les nations vulnérables, les Etats-Unis et l’Union européenne se sont opposés à cette idée. Les pays développés, historiquement responsables du changement climatique, craignent en effet que la reconnaissance des pertes et préjudices ne débouche sur des poursuites judiciaires et des demandes de compensation financière à leur égard.
Ils ont seulement accepté de soutenir une assistance technique et d’organiser un « dialogue » de deux ans « pour discuter d’arrangements sur [un] financement ». « Les pays riches poussent vers un système qui aboutirait à un forum de bavardages incessants », a dénoncé Mohamed Adow, de l’ONG Power Shift Africa. Seules l’Ecosse, la Wallonie et l’Allemagne se sont engagées à mobiliser plus de 10 millions d’euros pour les pertes et dommages, un premier pas mais insuffisant.
> Lire aussi A la COP26, négociations tendues sur la question du financement des dégâts du changement climatique
Le groupe « G77 et Chine », ainsi que de nombreuses îles comme les Maldives ou Antigua-et-Barbuda, ont exprimé leur vive déception, acceptant le texte à contrecœur. « Il y a un manque d’appétit de la part des pays développés pour reconnaître leur responsabilité historique et leur dette envers les pays en développement », a regretté le représentant de la Bolivie. « Nous ne sommes qu’au début de ce que nous devons faire sur les pertes et dommages », a promis Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne.
Les discussions n’ont également pas suffisamment abouti sur le dossier crucial des finances, base de la confiance entre Etats et moteur de l’action climatique. Les pays riches n’ont toujours pas tenu leur promesse, pourtant faite il y a douze ans, de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique et à réduire leurs émissions. Malgré de nouvelles annonces du Japon ou de l’Italie, les pays développés ne devraient atteindre cet objectif qu’en 2023. Le pacte de Glasgow, s’il presse ces derniers de mettre la main à la poche, ne répond pas à la question du manque à gagner d’ici là pour les pays les plus vulnérables.
> Lire aussi Climat : l’objectif de 100 milliards de dollars pour les pays du Sud atteignable en 2023
Vers un doublement de l’aide à l’adaptation
Les textes prévoient en revanche que les pays développés doublent, d’ici à 2025 par rapport à 2019, l’aide spécifiquement consacrée à l’adaptation aux effets du changement climatique, une demande des pays en développement. Aujourd’hui, seulement 25 % des fonds vont à l’adaptation, contre 65 % à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors que les pays en développement contribuent peu à ces dernières. La majorité des fonds sont également des prêts et pas des dons, aggravant la crise de la dette dans ces pays.
Enfin, les textes achèvent les règles d’application de l’accord de Paris, six ans après son adoption. Les Etats ont notamment trouvé un accord sur l’épineux fonctionnement des marchés carbone internationaux. Ils sont parvenus à élaborer de nouvelles règles visant la régulation des échanges d’émissions de CO2entre pays et à créer un nouveau marché international du carbone. La société civile s’inquiète toutefois de failles pouvant nuire à la lutte contre le dérèglement climatique.
Malgré la difficulté d’organiser une COP dans des conditions extraordinaires liées à la crise sanitaire, la présidence britannique « a été solide, elle n’a pas fait d’erreur », juge une source diplomatique proche des négociations. « Alok Sharma a la confiance des gens. Il n’est pas un poids lourd politique mais il a été à l’écoute,ajoute la source, évoquant les 45 déplacements de préparation effectués à l’étranger par l’ancien secrétaire d’Etat aux affaires. Il y a juste eu une mise en scène exagérée des annonces. »
Un tourbillon d’annonces... à suivre
Car au-delà des textes de décision, et donc des négociations formelles, la COP a aussi donné lieu à un tourbillon d’annonces, menées au pas de charge par une présidence soucieuse de ne jamais faire retomber la pression. Jour après jour, les promesses se sont succédé, notamment sur quatre priorités : le charbon, les voitures, la finance et les arbres. Parmi les plus marquantes, deux alliances, comptant chacune une centaine d’Etats, ont décidé de mettre un terme à la déforestation d’ici à 2030, et de réduire les émissions mondiales de méthane, un puissant gaz à effet de serre, de 30 % entre 2020 et 2030.
Surtout, jamais une conférence climat ne s’était attaquée aussi frontalement aux énergies fossiles. D’abord, au charbon, une vingtaine de nouveaux pays promettant d’en sortir dans les années 2030 et 2040. Mais aussi au pétrole et au gaz, une étape encore rarement franchie. Une trentaine d’Etats ont promis de mettre un terme à leurs financements publics dans les projets de combustibles fossiles à l’international fin 2022, s’ils ne sont pas adossés à de la capture du carbone. Et douze pays et nations n’octroieront plus de nouvelles licences de production et d’exploration de pétrole et de gaz, avant de fixer la fin de leur exploitation.
« Beaucoup de ces coalitions sectorielles sont intéressantes et nécessaires, mais elles sont toutes volontaires et elles sont parfois un peu gonflées », prévient toutefois Laurence Tubiana, la directrice de la Fondation européenne pour le climat, dénonçant, comme nombre d’observateurs, « beaucoup de greenwashing ».
Le chemin n’est pas fini, ont promis tous les représentants des pays, invoquant régulièrement leurs enfants et petits-enfants auxquels ils doivent « rendre des comptes ». Les COP27 et COP28, qui seront respectivement organisées en Egypte et aux Emirats arabes unis en 2022 et 2023, auront encore du travail pour mettre fin aux « trente années de blabla » sur le climat des dirigeants, dénoncées par l’égérie de la jeunesse engagée pour le climat, Greta Thunberg.
> Lire aussi Laurence Tubiana : « Le “greenwashing” est aujourd’hui le nouveau déni climatique » 
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/13/climat-la-cop26-accouche-d-un-accord-en-demi-teinte-notamment-sur-le-charbon_6101980_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
38- La COP26 adopte un "pacte" critiqué pour accélérer la lutte contre le réchauffement, AFP, 14/11/21, 02:00
Amélie Bottollier-Depois et Stéphane Orjollet

Les quelque 200 pays de la COP26 ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, mais sans garantir de tenir l'objectif de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres.
Le patron de l'ONU lui-même a relevé les faiblesses de ce "Pacte de Glasgow", avertissant que "la catastrophe climatique frappe toujours à la porte", la "volonté politique" ayant manqué pour surmonter les "contradictions" entre pays.
Le texte a en effet été adopté à l'issue de deux semaines de négociations éprouvantes, à l'image des changements de dernière minute, moins contraignants, introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l'Inde.
Avant d'entériner d'un coup de marteau l'adoption, le président britannique de cette 26e conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma, s'est dit d'une voix émue et les larmes aux yeux "profondément désolé" pour ce dénouement. Il avait plus tôt estimé que l'accord "inaugure une décennie d'ambition croissante" en matière de climat.
Le premier ministre du pays hôte, Boris Johnson, qui s'était déplacé deux fois à Glasgow pour essayer de faciliter les discussions, a de son côté jugé que ce résultat constituait "un grand pas en avant" mais qu'il y avait "encore énormément à faire".
"Nous avons toujours su que Glasgow n'était pas la ligne d'arrivée", a commenté l'émissaire américain John Kerry.
Sur le point critique de la limitation des températures, alors que la planète se trouve selon l'ONU sur une trajectoire "catastrophique" de réchauffement de 2,7°C par rapport à l'ère pré-industrielle, le texte appelle les Etats membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022.
Mais avec la possibilité d'aménagements pour "circonstances nationales particulières", point qui a suscité les critiques des ONG sur les ambitions réelles du texte.
Le compromis trouvé n'assure d'ailleurs pas le respect des objectifs de l'accord de Paris de 2015: limiter le réchauffement "bien en deçà" de 2°C et si possible à 1,5°C.
Mais il offre des perspectives permettant à la présidence britannique d'afficher un succès sur son objectif de voir Glasgow "garder 1,5 en vie". Les experts avertissent régulièrement que "chaque dixième de degré compte" alors que se multiplient déjà les catastrophes liées au changement climatique: inondations, sécheresses ou canicules, avec leur cortège de dégâts et de victimes.
- "C'est mou" -
"C'est mou, c'est faible, et l'objectif de 1,5°C est à peine en vie, mais il y a un signal sur la fin de l'ère du charbon. Et c'est important", a contesté Jennifer Morgan, patronne de Greenpeace International.
Le texte contient également une mention, inédite à ce niveau, des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète et qui ne sont même pas citées dans l'accord de Paris.
La formulation a été atténuée au fil des versions et jusqu'à l'ultime minute avant l'adoption en plénière, à l'insistance notamment de la Chine et de l'Inde. La version finale appelle à "intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles". Avec ici encore une mention des "circonstances nationales particulières".
Une "pilule amère à avaler", mais acceptée "pour le bien commun", a regretté la représentante du Liechtenstein, résumant de nombreuses interventions de délégués.
Après un échec aux deux dernières COP, celle-ci a d'autre part réussi à mettre la dernière main aux règles d'utilisation de l'accord de Paris, notamment sur le fonctionnement des marchés carbone censés aider à réduire les émissions.
Le dossier explosif de l'aide aux pays pauvres, qui a un temps semblé pouvoir faire dérailler les négociations, n'a par contre pas trouvé de résolution.
Echaudés par la promesse toujours non tenue des plus riches de porter à partir de 2020 leur aide climat au Sud à 100 milliards de dollars par an, les pays pauvres, les moins responsables du réchauffement mais en première ligne face à ses impacts, demandaient un financement spécifique des "pertes et préjudices" qu'ils subissent déjà.
- "Bla bla bla" -
Mais les pays développés, au premier rang desquels les Etats-Unis, qui redoutent de possibles conséquences juridiques, s'y sont fermement opposés.
Et à contrecœur, les pays pauvres ont cédé, acceptant une poursuite du dialogue afin ne pas perdre les avancées sur la lutte contre le réchauffement, dont les effets les menacent déjà directement. Tout en se disant "extrêmement déçus".
"C'est une insulte aux millions de personnes dont les vies sont ravagées par la crise climatique", a commenté Teresa Anderson, de l'ONG ActionAid International.
L'égérie du mouvement mondial des jeunes pour le climat, Greta Thunberg, a été plus lapidaire, qualifiant une nouvelle fois la COP26 de simple "bla bla bla". "Le vrai travail continue en dehors de ces salles. Et nous n'abandonnerons jamais, jamais", a-t-elle promis sur Twitter.
<https://information.tv5monde.com/info/la-cop26-adopte-un-pacte-critique-pour-accelerer-la-lutte-contre-le-rechauffement-432278>
Sur le même sujet : 
> Entretien. Fin de la COP26 : "La seule solution c’est de fixer des quotas d’énergies fossiles" <https://information.tv5monde.com/info/fin-de-la-cop26-la-seule-solution-c-est-de-fixer-des-quotas-d-energies-fossiles-432442>, TV5Monde, 14/11/21, 20:45
> COP26 : Boris Johnson reconnaît une certaine "déception" <https://information.tv5monde.com/info/cop26-boris-johnson-reconnait-une-certaine-deception-432408>, AFP, 14/11/21, 22:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
39- Climat : les tourbières en pleine réhabilitation, France 2, journal de 13h, 12/11/21

Inconnues du grand public, les tourbières sont réhabilitées dans le Jura, après des décennies passées à les détruire.
Dans le Jura, les tourbières reviennent sur le devant de la scène environnementale. Après des décennies où l'homme n'a fait que détruire cet écosystème précieux pour l'environnement, les tourbières sont désormais réhabilitées par des bénévoles, qui n'ont pas peur du froid et de la pluie. "C'est vraiment un agrégat de morceaux de feuilles, d'animaux, d'insectes, de branches", explique Julien Langlade, chargé de mission au conservatoire d'espaces naturels de Franche-Comté.
Les tourbières, essentielles pour l'environnement
Le rôle des tourbières est notamment de conserver l'eau, afin de la redistribuer lorsque les terres avoisinantes sont asséchées. Mais également de capter le carbone, qui pollue l'environnement. Pour maintenir les tourbes, les bénévoles mettent la main à la pâte, afin "d'aider la nature", comme l'explique une jeune fille. Utilisée par la nature, la tourbe était anciennement employée par l'homme pour le chauffage, provoquant la disparition de la moitié des tourbières de France.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/climat-les-tourbieres-en-pleine-rehabilitation_4842549.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
40- COP26, Ceux qui avancent, ceux qui reculent, France 5, C dans l'air, 13/11/21, 17h45
Présentation par Axel de Tarlé

Les négociations se poursuivent. Au lendemain de la clôture officielle de la COP 26, les 197 pays rassemblés depuis deux semaines à Glasgow finalisent leur déclaration finale. La 26è conférence internationale sur le climat est particulièrement scrutée sur la question de la sortie des énergies fossiles ou de la solidarité entre les pays du Nord, responsables du réchauffement, et ceux du Sud, qui en subissent les effets.
Les invité.e.s :
-  Frédéric Denhez - Journaliste spécialiste des questions environnementales 
- Arnaud Gossement - Avocat en droit de l’environnement, professeur associé à Paris 1 
- Sylvie Matelly - Economiste et directrice adjointe de l’IRIS  
- Lola Vallejo - Directrice climat à l’IDDRI (Institut du développement durable et des Relations internationales)
> Émission (63 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2882765-emission-du-samedi-13-novembre-2021.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20211115/10e0a412/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse