[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mardi 16 novembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 16 Nov 07:49:30 CET 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Chronique. « Le monde est encore assoiffé d’huile fossile » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/02/le-monde-est-encore-assoiffe-d-huile-fossile_6100670_3234.html>, Le Monde, 02/11/21, 11h32
2- Les data centers sont un gouffre énergétique. Voici comment réduire leurs émissions d'un tiers <https://www.futura-sciences.com/tech/breves/informatique-data-centers-sont-gouffre-energetique-voici-reduire-leurs-emissions-tiers-5420/>, Futura-sciences, 03/11/21, 16h30
3- Le Department of Energy (DOE) annonce 209 millions de dollars pour la recherche sur les batteries des véhicules électriques <https://france-science.com/le-department-of-energy-doe-annonce-209-millions-de-dollars/>, MST, 04/11/21, 05:41
4- Un taxi aérien pour éviter les nids de poule à Rome <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211104-un-taxi-a%C3%A9rien-pour-%C3%A9viter-les-nids-de-poule-%C3%A0-rome>, AFP, 04/11/21, 20:00
5- Décryptage. Hausse du prix de l’énergie : quelles causes et solutions ? <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/hausse-du-prix-de-lenergie-quelles-causes-et-solutions/>, Fondation Nicolas Hulot, maj le 05/11/21
6- Vent d'opposition contre des projets de carrières de sable dans les campagnes <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/vent-d-opposition-contre-des-projets-de-carrieres-de-sable-dans-les-campagnes_158904>, AFP, 06/11/21, 14:00
7- Avec sa proposition d’accueillir une mini-centrale, la présidente des Pays de la Loire ravive les tensions locales autour du nucléaire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/06/avec-sa-proposition-d-accueillir-une-mini-centrale-la-presidente-des-pays-de-la-loire-ravive-les-tensions-locales-autour-du-nucleaire_6101207_3244.html>, Le Monde, 06/11/21, 17h26
8- Comment Vélib veut se renouveler grâce à des pièces recyclées et des réparations en 24 heures <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/comment-velib-veut-se-renouveler-grace-a-des-pieces-recyclees-et-des-reparations-en-24-heures-4075606>, Le JDD, 07/11/21, 12h00
9- Energies : le plus grand système de climatisation par l’eau de mer au monde mis en service à Tahiti <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/07/energies-le-plus-grand-systeme-de-climatisation-par-l-eau-de-mer-au-monde-mis-en-service-a-tahiti_6101291_3244.html>, Le Monde, 07/11/21, 17h09
10- Le ministère de l'Écologie donne une feuille de route pour encourager les énergies renouvelables citoyennes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ministere-ecologie-encourager-energies-renouvelables-citoyennes-38496.php4>, Actu-environnement, 08/11/21
11- A Tangshan, symbole de la difficile transition énergétique chinoise <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/09/a-tangshan-symbole-de-la-difficile-transition-energetique-chinoise_6101505_3234.html>, Le Monde, 09/11/21, 14h00
12- Chronique. « La disparition de General Electric pose de nouveau la question de l’avenir des grands conglomérats » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/10/la-disparition-de-general-electric-pose-de-nouveau-la-question-de-l-avenir-des-grands-conglomerats_6101623_3234.html>, Le Monde, 10/11/21, 11h32
13- Au Royaume-Uni, Rolls-Royce se lance dans les « minicentrales » nucléaires <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/10/au-royaume-uni-rolls-royce-se-lance-dans-les-minicentrales-nucleaires_6101614_3234.html>, Le Monde, 10/11/21, 12h43
14- Nouveaux réacteurs nucléaires : EDF se dit prêt, beaucoup de questions à élucider <https://information.tv5monde.com/info/nouveaux-reacteurs-nucleaires-edf-se-dit-pret-beaucoup-de-questions-elucider-431934>, AFP, 10/11/19, 13:00
15- La nouvelle ruée vers l'or accélère la destruction de l'Amazonie <https://information.tv5monde.com/info/la-nouvelle-ruee-vers-l-or-accelere-la-destruction-de-l-amazonie-431955>, AFP, 10/11/19, 14:00
16- Passoires thermiques : un logement sur quatre interdit d’ici 2034 ? <https://www.dna.fr/magazine-immobilier/2021/11/10/passoires-thermiques-un-logement-sur-quatre-interdit-d-ici-2034>, Les DNA, 10/11/21, 19:00
17- La pollution lumineuse en France a augmenté de 94 % en 30 ans ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-pollution-lumineuse-france-augmente-94-30-ans-94682/>, Futura-sciences, maj le 10/11/21
18- Le lancement du nouveau nucléaire, décidé par Emmanuel Macron, provoque des réactions atomiques <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-nucleaire-emmanuel-macron-reactions-atomiques-38511.php4>, Actu-environnement, 10/11/21
En images
19- Infographie : la houle pour alimenter des mini-générateurs <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/03/infographie-la-houle-pour-alimenter-des-mini-generateurs_6100771_1650684.html>, Le Monde, 03/11/21, 10h28
20- Environnement : Geamana, ce village roumain englouti il y a 40 ans <https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/environnement-geamana-ce-village-roumain-englouti-il-y-a-40-ans_4835437.html>, France 2, journal de 20h, 06/11/21
21- Terre augmentée : la révolution des ponts imprimés en 3D <https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/video-terre-augmentee-la-revolution-des-ponts-imprimes-en-3d-2201327.html>, TF1, journal de 20h, 08/11/21
22- Eclairage public : ces villes qui économisent <https://www.lci.fr/societe/video-eclairage-public-ces-villes-qui-economisent-2201324.html>, TF1, journal de 20h, 08/11/21
23- #IlsOntLaSolution. Le dispositif Good Watt propose aux entreprises de miser sur le vélo électrique <https://www.francetvinfo.fr/france/ilsontlasolution/le-dispositif-good-watt-proposent-aux-entreprises-de-miser-sur-le-velo-electrique_4839597.html>, France 3 Val-de-Loire, 10/11/21, 17:41
24- Nombre de réacteurs, vétusté, poids dans le mix électrique... Le parc nucléaire français en quatre graphiques <https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/infographies-nombre-de-reacteurs-vetuste-poids-dans-le-mix-electrique-le-parc-nucleaire-francais-en-quatre-graphiques_4839669.html>, France Télévisions, 10/11/21 18:24
Bien à vous,
Florence
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SOIF DU JOUR : Vérité à Glasgow, réalité au-delà. Le premier producteur mondial de pétrole, la compagnie saoudienne Aramco a confirmé son intention d’accroître singulièrement sa production d’or noir. (cf. item 1)
CHIFFRES DU JOUR : — Les data centers pourraient engloutir jusqu'à 3 % de l'électricité mondiale d'ici 2030. (cf. item 2)
— Le Department of Energy américain (DOE) a annoncé aujourd’hui un financement de 209 millions de dollars pour 26 nouveaux projets de laboratoire axés sur le développement des véhicules électriques, des batteries innovantes et des véhicules connectés. (cf. item 3)
— A Saint-Colomban (Loire-Atlantique), 2 carrières appartenant à GSM et Lafarge extraient 700.000 tonnes de sable alluvionnaire par an sur plus de 100 hectares. Les industriels envisagent d'exploiter 70 ha supplémentaires sur des terres classées "espaces agricoles pérennes", suscitant l'opposition locale. (cf. item 6)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : Les prix des énergies s’envolent. Pour 79 % des Français les factures d’énergie représentent une part importante des dépenses de leur foyer. 20 % déclarent même avoir souffert du froid pendant au moins 24h chez eux. Cette crise de l’énergie fragilise davantage les ménages plus vulnérables. Quelles sont les causes de cette flambée des prix et quelles solutions à court et moyen terme ? (cf. item 5)
CHALLENGE DU JOUR : La Chine s’est engagé à atteindre le pic de ses émissions d’ici à 2030, mais ce processus s’annonce douloureux pour les régions industrielles, particulièrement dans le Nord-Est du pays où des centaines d’aciéries sont installées au nord de la ville de Tangshan, située à 150 km à l’est de Pékin. (cf. item 11)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — La solution pour rejoindre le centre-ville de Rome de l'aéroport de Fiumicino pourrait bientôt être de prendre de l'altitude, avec la mise en service d'un taxi aérien électrique d'ici trois ans. (cf. item 4)
— Grâce au SWAC, les eaux froides des profondeurs rafraîchiront le centre hospitalier de la Polynésie française. L’hôpital compte économiser au moins 2,5 millions d’euros d’électricité par an grâce à cette technologie. (cf. item 9)
— Une équipe américano-chinoise propose une technologie légère de recours à la houle pour produire assez d’énergie pour alimenter 30 diodes LED. (cf. item 19)
— A une grande échelle, la technique de l'imprimante 3D permet désormais de bâtir des ponts plus rapidement et de manière beaucoup plus écologique. (cf.item 21)
RELANCE DU JOUR : Au lendemain du feu vert donné au nucléaire par Emmanuel Macron, EDF s'est dit prêt à construire de nouveaux EPR en France non sans soulever des questionnements et des oppositions. (cf. item 7, 14, 18 & 24)
ÉVOLUTION DU JOUR : Avec la modification du diagnostic de performance énergétique (DPE), un logement énergivore mais considéré comme peu émissif est désormais mieux noté qu’un autre plus économe en énergie mais jugé plus grand producteur de gaz à effet de serre. (cf. item 16)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Depuis 2020, Smovengo a internalisé pratiquement toute la chaîne de réparation des Velib. L’opérateur essaye maintenant de mieux repérer les pannes, pour gagner en efficacité. (cf. item 8)
— Une nouvelle série de mesures en faveur des projets citoyens d'énergies renouvelables. En ligne de mire : surpasser la barre des 1 000 projets à gouvernance locale d'ici à 2028. (cf. item 10)
— Alors qu’en 30 ans, la pollution lumineuse en France a augmenté de 94 %, bien des villes ont déjà commencé à économiser l’éclairage public. (cf. item 17 & 22)
— Le site de Michelin de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, s’associe à Good Watt pour proposer des vélos électriques à leurs salariés à un prix très compétitif. (cf. item 23)
DÉSASTRES DU JOUR : — Accélèrateur de la destruction de l'Amazonie, la ruée vers l'or est alimentée au Brésil par la pauvreté, l'appât du gain, l'impunité et les niveaux records du prix du métal précieux. (cf. item 15)
— Il y a quarante ans en Roumanie, l'exploitation de plusieurs gisements de cuivre entraînait l'engloutissement d'un village entier. Quatre décennies plus tard, une poignée d'anciens habitants se souviennent. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Chronique. « Le monde est encore assoiffé d’huile fossile », Le Monde, 02/11/21, 11h32
Philippe Escande
Saudi Aramco a confirmé, dimanche 31 octobre, son intention d’accroître sa production de pétrole. Paradoxe bien connu : le moyen le plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est que le prix des combustibles fossiles soit élevé, mais cela renfloue les caisses des oligarchies de l’or noir, souligne Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
« Arrêtons de traiter la planète comme des toilettes ! », s’est emporté Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, en ouvrant les débats de la conférence sur le climat de Glasgow, la COP26, ce lundi 1er septembre. Pour lui, c’en est assez de brûler, de creuser et de forer la terre à la recherche de combustibles fossiles. « Nous creusons nos propres tombes », a-t-il ajouté.
Vérité à Glasgow, réalité au-delà. La veille, le premier producteur mondial de pétrole, la compagnie saoudienne Aramco a confirmé son intention d’accroître singulièrement sa production d’or noir. Elle va investir 35 milliards de dollars pour passer sa capacité de 12 à 13 millions de barils par jour. Le monde est encore assoiffé d’huile fossile, et particulièrement en ces temps de pénurie énergétique. Le prix du baril s’envole au-dessus des 80 dollars, quatre fois plus qu’aux pires moments de la crise sanitaire au printemps 2020.
Un paradoxe bien connu
Champagne à Riyad où Saudi Aramco est redevenue l’entreprise la plus profitable du monde. Sur le dernier trimestre, son bénéfice net s’est envolé à plus de 30 milliards de dollars, soit 158 % de hausse par rapport à 2020. Une aubaine aussi pour l’Etat saoudien dont la ressource principale pour boucler un budget en déficit est de ponctionner sa filiale chérie, dont les bénéfices sont taxés à 50 % et qui touche de surcroît l’essentiel des 75 milliards de dollars de dividendes que verse chaque année la compagnie nationale à ses actionnaires. On comprend que la monarchie saoudienne, qui avait nationalisé l’entreprise en 1980, l’arrachant à ses protecteurs américains, garde précieusement 98 % du capital de son entreprise, laissant le reste évoluer tranquillement à la Bourse de Riyad.
> Lire aussi Article réservé à nos abonnés La COP26, une conférence cruciale face à la crise climatique
Cette réalité nous renvoie à un paradoxe bien connu. Le moyen le plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est que le prix des combustibles fossiles soit élevé et conduise les acteurs économiques et politiques à économiser ou à trouver d’autres solutions.
Un baril à plus de 80 dollars envoie un signal imparable sur toute la chaîne économique, du simple chauffage au fuel à la fabrication de voitures ou de jouets pour Noël, en passant bien sûr par les transports et le BTP. Un effet équivalent à une taxe carbone.
> Lire aussi Energie : nouveau choc, vieilles dépendances
Avec une seule différence. Dans le cas de la taxe, l’argent collecté peut être redistribué pour atténuer les effets de coût sur le pouvoir d’achat des ménages, tandis que, dans le cas présent, il ne sert qu’à renflouer les caisses d’oligarchies pétrolières dont les préoccupations sont bien loin de celles qui travaillent les esprits en ce moment, à Glasgow.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/02/le-monde-est-encore-assoiffe-d-huile-fossile_6100670_3234.html>
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2- Les data centers sont un gouffre énergétique. Voici comment réduire leurs émissions d'un tiers, Futura-sciences, 03/11/21, 16h30
Céline Deluzarche
Les datacenters consomment 1 % de l'électricité mondiale, et contribuent à 0,3 % des émissions de CO2 dans le monde. Avec l'explosion de la quantité de données générée dans le monde et du cloud, les data centers pourraient engloutir jusqu'à 3 % de l'électricité mondiale d'ici 2030. Il existe pourtant un moyen simple de réduire l'empreinte carbone de ces équipements, met en avant une équipe de chercheurs de l'université technique de Berlin : il suffit de programmer les calculs les plus intensifs en énergie au moment où la production d'énergies renouvelables est la plus disponible, ou parfois même en excès. Entre 40 et 60 % des tâches sont ainsi dites « récurrentes », c'est-à-dire qu'elles sont répétées tous les jours et peuvent être programmées indifféremment à n'importe quelle heure ou jour de la semaine.
> Voir aussi Réchauffement climatique : le secteur du numérique génère plus de gaz à effet de serre que l'aviation
Les chercheurs ont simulé pour quatre pays (France, Allemagne, Grande-Bretagne et Californie) les effets d'une telle planification en fonction du mix énergétique de chaque région. En France par exemple, l'intensité est 22 % inférieure le week-end par rapport à la semaine. En Allemagne, les meilleurs créneaux horaires se situent à 7 heures du matin et à 6 heures le soir. En confiant la programmation des calculs à une intelligence artificielle, il serait ainsi possible d'économiser entre 24,2 et 36,6 % d'émissions en France, Allemagne et Grande Bretagne et jusqu'à 131,2 % en Californie, selon les estimations des chercheurs publiées sur le site arXiv.
De manière globale, il faut tout de même souligner les énormes efforts réalisés par les opérateurs de data-centers en terme d'efficacité énergétique. Malgré une hausse de 60 % de la demande, leur consommation électrique devrait rester stable d'ici 2022, souligne l’Agence internationale de l’énergie.
<https://www.futura-sciences.com/tech/breves/informatique-data-centers-sont-gouffre-energetique-voici-reduire-leurs-emissions-tiers-5420/>
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3- Le Department of Energy (DOE) annonce 209 millions de dollars pour la recherche sur les batteries des véhicules électriques, MST, 04/11/21, 05:41
26 projets et un partenariat avec Argonne Lab feront progresser le développement des batteries au lithium et combleront les lacunes existantes dans la chaîne d'approvisionnement nationale des batteries
Le Department of Energy américain (DOE) a annoncé aujourd’hui un financement de 209 millions de dollars pour 26 nouveaux projets de laboratoire axés sur le développement des véhicules électriques, des batteries innovantes et des véhicules connectés. Les batteries à base de lithium jouent un rôle essentiel pour accompagner les avancées technologiques du 21e siècle, telles que les véhicules électriques, le stockage stationnaire sur le réseau et les applications de défense, qui seront essentielles pour garantir l’avenir énergétique propre de l’Amérique. En outre, l’Argonne National Laboratory du DOE a annoncé la création de Li-Bridge, un nouveau partenariat public-privé visant à combler les lacunes de la chaîne d’approvisionnement nationale en batteries au lithium.
Ces deux annonces soutiennent les objectifs de l’administration Biden-Harris de faire de l’Amérique un leader mondial de l’innovation dans le domaine des véhicules électriques et des batteries, de faire progresser le développement de ces technologies afin de permettre aux familles de faire des économies, de réduire la pollution par le carbone et de créer des emplois de qualité.
> Pour plus d’informations : https://www.energy.gov/articles/doe-announces-209-million-electric-vehicles-battery-research
<https://france-science.com/le-department-of-energy-doe-annonce-209-millions-de-dollars/>
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4- Un taxi aérien pour éviter les nids de poule à Rome, AFP, 04/11/21, 20:00
Alexandria Sage
Avec des artères parsemées de nids de poule et une circulation automobile insupportable, la solution pour rejoindre le centre-ville de Rome de l'aéroport de Fiumicino pourrait bientôt être de prendre de l'altitude, avec la mise en service d'un taxi aérien électrique d'ici trois ans.
C'est en tout cas ce que clament dans un communiqué commun la société allemande Volocopter -concepteur du véhicule-, l'exploitant de l'aéroport de la capitale italienne ADR et la holding d'infrastructures de transport Atlantia, dans un communiqué commun.
Les responsables de ce projet, baptisé VoloCity - à l'étude également pour Paris et Singapour -, promettent de transporter les voyageurs de l'aéroport jusqu'au centre-ville en 20 minutes, sans émissions polluantes, à une vitesse maximale de 110 kilomètres/heure.
Certes, au début, seule une personne pourra monter à son bord avec le pilote. Ce "jusqu'à ce que l'appareil vole de manière totalement autonome", ce qui signifie qu'il pourra alors accueillir deux passagers, souligne le communiqué.
Le projet de Fiumicino requiert en outre encore l'aménagement de "vertiports" pour permettre à ces taxis d'un nouveau genre de décoller et d'atterrir à la verticale.
- "Un saut dans l'avenir" -
Jeudi à Rome, le VoloCity, d'un blanc étincelant, garé sur une place près de la célèbre fontaine de Trevi, faisait sensation auprès des passants.
"J'aurais aimé qu'ils pensent davantage au système ferroviaire avant de s'élever dans le ciel", a commenté Giuseppe, 32 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.
Il reconnaît néanmoins que "c'est un saut dans l'avenir". "Nous parlons d'aller sur Mars, alors c'est le moins que nous puissions faire", lâche-t-il avec ironie.
Les médias ont évalué à 140 euros le prix de la course dans ce véhicule aérien entre Fiumicino et le centre-ville, quand prendre un taxi normal revient à 48 euros et le train à 14 euros pour 32 minutes de trajet.
La capitale italienne souffre d'un système de transport public notoirement défaillant, avec en particulier des bus vieillissants qui prennent feu sporadiquement et des stations de métro souvent fermées des mois durant.
L'idée des taxis volants - éventuellement sans chauffeur - fait son petit bonhomme de chemin sur toute la planète, dans le cadre des efforts en vue de décongestionner les routes et de limiter la pollution.
Plusieurs entreprises, dont le géant des services de transport Uber et le constructeur automobile General Motors, travaillent sur ce que l'on appelle des "avions à décollage et atterrissage verticaux", mais des défis majeurs restent à relever, en particulier en ce qui concerne les questions de réglementation et de sécurité.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211104-un-taxi-aérien-pour-éviter-les-nids-de-poule-à-rome>
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5- Décryptage. Hausse du prix de l’énergie : quelles causes et solutions ?, Fondation Nicolas Hulot, maj le 05/11/21
Les prix des énergies s’envolent. Pour 79 % des Français les factures d’énergie représentent une part importante des dépenses de leur foyer. 20 % déclarent même avoir souffert du froid pendant au moins 24h chez eux [1]. Cette crise de l’énergie fragilise davantage les ménages plus vulnérables. Quelles sont les causes de cette flambée des prix et quelles solutions à court et moyen terme ?
L’origine de cette crise : notre addiction aux énergies fossiles
Dans nos vies, le pétrole et le gaz sont partout. Leurs fluctuations de prix, historiques, font peser d’importants risques sur nos économies, dopées à ces carburants abondants et polluants.
Si la hausse récente du prix du pétrole et du gaz est très impressionnante, entraînant avec elle la hausse du prix de l’électricité, elle n’est pas une exception historique. Les augmentations récentes font suite à une baisse tendancielle des prix de l’énergie depuis 10 ans : en observant l’évolution des prix depuis 2011 et en intégrant l’inflation, le niveau de prix actuel des carburants est similaire à celui de l’avant-crise COVID (2019-février 2020), et inférieur au niveau atteint en 2012. Une telle baisse ne pouvait pas être durable...
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.fondation-nicolas-hulot.org/hausse-du-prix-de-lenergie-quelles-causes-et-solutions/>
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6- Vent d'opposition contre des projets de carrières de sable dans les campagnes, AFP, 06/11/21, 14:00
Hélène Duvigneau
A Saint-Colomban (Loire-Atlantique) comme ailleurs en France, l'ouverture ou l'extension de carrières de sable et graviers utilisés dans le BTP suscite l'opposition croissante des riverains, qui dénoncent leur impact environnemental et réclament une utilisation plus raisonnée de cette ressource.
A Saint-Colomban, deux carrières appartenant à GSM et Lafarge extraient 700.000 tonnes de sable alluvionnaire par an sur plus de 100 hectares. Les industriels envisagent d'exploiter 70 ha supplémentaires sur des terres classées "espaces agricoles pérennes", suscitant l'opposition locale.
"Les sablières sont éloignées de trois kilomètres, mais elles se rejoindront probablement à terme, ce qui représenterait 300 ha exploités, car il y a une forte demande en béton dans la région", s'inquiète Benjamin Boileau, membre du collectif La tête dans le sable (LTDS).
Consommation de terres agricoles, assèchement des ressources en eau, hausse du prix du foncier, perte de biodiversité, paysages constellés de "gigantesques trous d'eau" entourés de merlons de terre : les griefs ne manquent pas contre les carrières. La France consomme 350 millions de tonnes de granulats par an pour la construction.
Jean-Claude Camus, riverain, redoute notamment une baisse du niveau des nappes phréatiques. "Quand vous creusez un trou à 18 mètres, vous pompez l'eau environnante. GSM est déjà venu chez moi six fois pour remplir mon étang", raconte le retraité.
Interrogé par l'AFP, l'industriel répond que "tout est mis en œuvre pour maîtriser les éventuelles incidences". Lafarge assure, lui, surveiller "de près l'effet potentiel de [ses] activités sur (...) le niveau des nappes et des plans d'eau".
"Davantage qu'une +consommation+ des terrains, nous considérons notre exploitation comme un +emprunt+", plaide Loïc Leuliette, directeur de la communication de Lafarge France. Une fois exploités, "les terrains sont rapidement remis en état pour leur redonner une vocation agricole à chaque fois que c'est possible", précise-t-il.
Mais pour les opposants, "retrouver une terre agricole avec les qualités d'origine est illusoire".
-"Bétonisation"-
Face à cette contestation, le maire de Saint-Colomban Patrick Bertin prévoit de consulter la population le 9 janvier.
"Si le sable vient de plus loin, on multiplie les camions. S'il est extrait en mer, on détruit l'écosystème marin. Or dans le Pays de Retz, on a programmé la construction de 1.600 logements par an, et un logement, c'est 200 à 300 tonnes de sable. Qu'on me dise comment on fait des logements sans sable ?", interroge-t-il.
Des collectifs anti-carrières, "contre la bétonisation", voient le jour partout en France : en Savoie, dans le Var, les Yvelines, la Loire, l'Eure, l'Ardèche... "Il y a de plus en plus d'opposants à l'ouverture de nouvelles carrières, mais c'est souvent par méconnaissance", estime Sébastien Colin, géologue au Bureau de recherches géologiques et minières.
Dans son Livre blanc présenté en 2017, l'Union nationale des producteurs de granulats, qui représente la profession, en appelle à "plus de transparence et de participation du public pour améliorer l'acceptabilité de l'activité".
Deuxième ressource naturelle la plus exploitée en volume après l'eau, avec une demande qui a triplé en vingt ans, selon l'ONU, le sable entre dans la composition du béton, du verre, des microprocesseurs, routes, engrais, pneus, peintures, cosmétiques, etc...
En France, qui compte 2.300 carrières de granulats, il n'y a "pas de pénurie" mais "une problématique d'accès à la ressource", explique Sébastien Colin. "Certaines régions sont sous tension en raison d'un déficit de carrières, d'un épuisement des gisements ou de leur inaccessibilité avec l'urbanisation".
En Loire-Atlantique, le sablage des cultures maraîchères pour favoriser la pousse et le ramassage mécanique, suscite aussi beaucoup de questionnements. Interrogée, la Fédération des maraîchers nantais évoque une consommation "ancestrale indispensable, stable et hyper optimisée" d'environ 500.000 tonnes annuelles.
"On consomme trop de sable dans le monde", avertit Eric Chaumillon, professeur de géologie marine joint par l'AFP. "Ce n'est pas durable pour une ressource non renouvelable qui met au minimum plusieurs millénaires à se former", poursuit-il.
Pour préparer l'avenir, les carriers assurent économiser la ressource et développer le recyclage des bétons de démolition.
Mais pour Jean-Christophe Gavallet, président de la FNE des Pays de la Loire, "le sable est encore trop peu coûteux pour justifier des politiques innovantes de recherche de matériaux alternatifs".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/vent-d-opposition-contre-des-projets-de-carrieres-de-sable-dans-les-campagnes_158904>
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7- Avec sa proposition d’accueillir une mini-centrale, la présidente des Pays de la Loire ravive les tensions locales autour du nucléaire, Le Monde, 06/11/21, 17h26
Yan Gauchard (Nantes, correspondant)
L’idée d’implanter un SMR sur le site de la centrale à charbon de Cordemais lancée par Christelle Morançais, présidente Les Républicains de la région des Pays de la Loire, provoque l’inquiétude.
« Qu’ils finissent leur EPR à Flamanville avant d’essayer de faire autre chose ailleurs. » La sentence coupe court à toute discussion : pas question pour Nathan, cuisinier de 37 ans installé à Cordemais – commune située à 35 kilomètres à l’ouest de Nantes (Loire-Atlantique) –, de vivre à proximité d’un réacteur nucléaire, même de taille modeste.
Le débat a ressurgi après que la présidente Les Républicains de la région des Pays de la Loire, Christelle Morançais, a annoncé en octobre son souhait de voir implanter un small modular reactor (SMR, mini-réacteur nucléaire), en lieu et place de la centrale EDF à charbon de Cordemais, et condamnée à disparaître à l’horizon 2026. Rebondissant sur le plan « France 2030 » du président Macron – faisant la part belle au nucléaire – Mme Morançais voit dans ce dossier « un enjeu de souveraineté énergétique pour le territoire ».
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A quelques mois de la présidentielle, même si la perspective d’un aboutissement reste très lointaine, la proposition ne manque pas de cliver. Elu régional et député écologiste du Maine-et-Loire, Matthieu Orphelin dénonce un projet « d’un autre temps ». « Envisager une reconversion nucléaire du site, qui plus est à un horizon 2035, ne fait que repousser les vrais enjeux : travailler sur les nouvelles compétences, miser sur la sobriété et l’efficacité énergétique, investir pour développer les énergies renouvelables », juge-t-il.
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La gauche est sur la même longueur d’onde. Johanna Rolland, maire PS de Nantes, se dit « défavorable sur le fond comme sur la forme » à une telle option et ce, même si « le pays ne peut pas se passer du nucléaire demain ». Mme Rolland déplore aussi « l’absence de toute concertation sur un sujet aussi sensible ».
Un projet « pas réaliste »
De façon plus étonnante, le fervent défenseur du nucléaire dans le cadre du mix énergétique, le député rallié à la majorité présidentielle François de Rugy, balaie lui aussi l’idée d’implanter un SMR à Cordemais. « Ce n’est pas du tout le sujet du moment, affirme l’élu, également conseiller régional, taclant : « Je ne trouve pas cela intéressant d’entretenir des illusions auprès des salariés, des élus locaux, et de faire naître de possibles tensions sur le site pour un projet qui n’est pas réaliste ». L’acceptabilité du dossier semble tout aussi problématique, remarque M. de Rugy, qui ne manque pas de rappeler les vingt ans d’affrontements qui ont conduit à l’abandon du projet de centrale du Carnet dans l’estuaire de la Loire, en 1997.
Chez les élus locaux, le ton est différent. Daniel Guillé, maire de Cordemais, affirme n’être « fermé à aucune solution » pour offrir un avenir aux 330 salariés de la centrale. « Ce qu’il faut retrouver, c’est de l’activité économique et des emplois sur ces 130 hectares industrialisés, expose l’élu, sans étiquette politique mais revendiquant une sensibilité de gauche. Il peut donc y avoir un intérêt pour ce projet. D’autant qu’il va bien falloir continuer à produire de l’électricité avec des moyens pilotables. » L’édile, qui n’a été « ni consulté, ni informé » de l’initiative de Mme Morançais, confie qu’il s’attendait à « un tollé » dans sa commune mais « pour l’heure, note-t-il, c’est calme ».
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« Il faut être clair, il n’y a pas de projet aujourd’hui », affirme Rémy Nicoleau, maire (centre) de Saint-Etienne-de-Montluc et président de l’intercommunalité englobant Cordemais, qui refuse à ce stade de se prononcer sur la pertinence de ce dossier hautement inflammable. « Ma première réaction a été de me dire que si le projet se faisait, je quittais la commune », avance une commerçante, « enracinée » dans la cité depuis sa naissance. L’intéressée, qui préfère garder l’anonymat, considère les SMR comme « une bombe à retardement », et s’agace : « Comment les [responsables] politiques peuvent-ils qualifier le nucléaire d’énergie propre ? C’est peut-être propre pour l’air, mais certainement pas pour la terre. »
« Les gens sont contre tout »
Frédéric Nevelstyn, infirmier, verrait d’un bon œil la création d’un immense parc d’éoliennes à Cordemais, et confie être « partagé » sur le sujet nucléaire, relevant : « On ne parle plus que de voitures électriques, on est dans une société hyperconnectée, bref : on a besoin de plus en plus d’électricité. Mais on fait comment pour en produire ? ». Vivant à l’ombre des cheminées de l’actuelle centrale, Maurice Decogne assure qu’il ne serait « pas gêné » par la présence d’un réacteur nucléaire. « Les gens sont contre tout, se désole cet électricien à la retraite. On parle des centrales, mais qu’est-ce que l’on va faire du lithium des batteries électriques des voitures et des téléphones ? ».
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Les adversaires du nucléaire déplorent l’arrêt de l’expérimentation Ecocombust, qui visait à doter la centrale EDF d’un combustible plus écologique, basé sur la biomasse et les bois issus de l’ameublement. « On n’a pas laissé assez de temps à cette alternative », regrette Laurence Colas, assistante de direction, qui dit « s’être installée à Cordemais parce que la taxe foncière y était faible et qu’il y avait plein d’équipements grâce à la centrale ».
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La commune, qui compte 3 700 habitants, et l’intercommunalité dont elle dépend, nourrissent de vives inquiétudes pour leurs finances. La centrale thermique assure encore une manne de plus de 4,5 millions d’euros à la ville, dont le budget total avoisine 10 millions. « EDF est ancré dans le cœur de la commune, et même dans son budget », résume M. Nevelstyn.
Gwenaël Plagne, délégué CGT de la centrale EDF, se garde d’avancer une position tranchée sur le nucléaire, se bornant à indiquer : « Notre objectif est de maintenir les emplois ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/06/avec-sa-proposition-d-accueillir-une-mini-centrale-la-presidente-des-pays-de-la-loire-ravive-les-tensions-locales-autour-du-nucleaire_6101207_3244.html>
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8- Comment Vélib veut se renouveler grâce à des pièces recyclées et des réparations en 24 heures, Le JDD, 07/11/21, 12h00
Maël Jouan
Depuis 2020, Smovengo a internalisé pratiquement toute la chaîne de réparation. L’opérateur essaye maintenant de mieux repérer les pannes, pour gagner en efficacité.
À Alfortville, dans le Val-de-Marne, devant les 2.500 mètres carrés de l'atelier de réparation Smovengo, l'opérateur du service Vélib' Métropole, plus de 250 vélos brinquebalants attendent d'être pris en charge. "Ça représente ce que nos opérateurs itinérants nous apportent tous les jours, précise Pierre Heyraud, directeur des opérations. Et le même nombre de vélos est amené dans l'atelier des Hauts-de-Seine, à Villeneuve-la-Garenne."
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La couleur bleue des vélos à assistance électrique, qui ne représentent pourtant que 35 % de la flotte, domine largement. "Ils sont bien plus utilisés que les verts : jusqu'à vingt fois par jour! Alors, forcément, poursuit Pierre Heyraud, il y a plus de casse." Sur le parking, la plupart des vélos ne paraissent que légèrement endommagés. Quelques-uns semblent cependant irrécupérables, comme ce Vélib' à la tige de selle cisaillée, à la roue explosée et à la V-Box – le centre de contrôle du Vélib' – brûlée. Pourtant, ici, rien ne se perd. Soixante-dix employés diagnostiquent, réparent et, lorsque ce n'est pas possible, recyclent.
Cinquante pour cent de récup' parmi les pièces détachées
"C'est le projet Phoenix!", s'enthousiasme Jacques Greiveldinger, directeur général de Smovengo. Cette petite révolution est récente pour l'opérateur. L'internalisation des opérations s'est mise en place au cours de l'année 2020. "Nous y avons été contraints et forcés", reconnaît le directeur. La crise du Covid et le boom des ventes de vélos aux particuliers ont allongé le temps de livraison des pièces détachées. Il faut dorénavant vingt-quatre mois pour se faire livrer des pneus par les fournisseurs asiatiques, alors que début 2018, lorsque Smovengo a repris Vélib', les délais étaient de six mois.
Chaque vélo passe d'abord dans les mains d'un des techniciens de l'atelier d'Olivier. En une petite dizaine de minutes, le problème est identifié. Le Vélib' est ensuite orienté vers trois zones suivant la gravité de la panne. Les 40 réparateurs choisissent ensuite, suivant leurs compétences, le vélo à réparer avant d'aller chercher les pièces détachées à l'atelier. "55% d'entre elles sont d'anciennes que l'on réutilise, assure Jacques Greiveldinger. Ça nous permet bien sûr de faire des économies. Mais il y a aussi un impact écologique." Au total, 80.000 pièces ont été traitées en 2021. Et l'entreprise a développé un atelier de reconstruction de roue.
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Un outil indispensable au regard du nombre de casses. "Ce sont 30% de nos réparations", appuie Oussama Mastour, le responsable revalorisation de l'atelier. Dans ses 30 mètres carrés situés à l'écart, les roues les moins amochées, légèrement voilées, sont remises droites. Les autres sont découpées et reconstituées à partir du moyeu – la partie centrale. "En un an, nous sommes passés d'une production de 75 roues par semaine à 2.300", conclut fièrement Oussama Mastour. Et Smovengo ne compte pas s'arrêter là : dès 2022, les batteries aussi seront réparées.
Mieux détecter les pannes, la meilleure façon d’améliorer le service
Ces avancées sont saluées du bout des lèvres par le Syndicat Autolib' et Vélib' Métropole (SAVM). "On peut leur faire crédit de leurs efforts, glisse Sylvain Raifaud, son président. Mais il ne faut pas oublier que ces exigences étaient inscrites au cahier des charges." Ce qui fait sourire le personnel de Smovengo. "Nous sommes allés beaucoup plus loin, et c'était à notre initiative. Mais c'est de bonne guerre de vouloir s'approprier des points positifs", rétorque-t-on. Entre les deux parties, les relations ont longtemps été glaciales. La faute à un service poussif en 2018.
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Et les problèmes de fonctionnement ne sont pas tous réglés. Lors de la réunion du comité des usagers du 21 octobre, des problèmes de freins stridents, de vélos hors d'usage ou bloqués, de vitesses qui sautent et de batteries déchargées ont été relevés. Pourtant, Pierre Heyraud l'assure : "Les Vélib' sont réparés en vingt-quatre heures et aussitôt réinjectés dans l'une des 1.418 stations." Le problème vient surtout du repérage des vélos défectueux.
Depuis cette année, les utilisateurs peuvent signaler les casses au moyen de l'application. "Nous avons pu réduire nos délais d'intervention à deux ou trois jours, décrit Jacques Greiveldinger, mais nous pouvons faire mieux." Le SAVM souhaiterait que l'opérateur détecte lui-même les pannes. Certains vélos peuvent en effet rester non fonctionnels plusieurs jours avant d'être signalés.
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/comment-velib-veut-se-renouveler-grace-a-des-pieces-recyclees-et-des-reparations-en-24-heures-4075606>
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9- Energies : le plus grand système de climatisation par l’eau de mer au monde mis en service à Tahiti, Le Monde, 07/11/21, 17h09
Mike Leyral (Papeete, Polynésie française, correspondance)
Grâce au SWAC, les eaux froides des profondeurs rafraîchiront le centre hospitalier de la Polynésie française. L’hôpital compte économiser au moins 2,5 millions d’euros d’électricité par an grâce à cette technologie.
A quarante mètres au-dessus du sol, peu après minuit ce samedi 6 novembre, Maciek Buraczynski serre le dernier écrou. Avec son équipe spécialisée dans les travaux en hauteur, il vient de relier les énormes tuyaux du SWAC — pour Sea Water Air Conditioning, climatisation à l’eau naturellement froide — et le réseau de climatisation du centre hospitalier de la Polynésie française situé à Pirae, petite ville du nord de Tahiti. Le chantier est terminé. Dans quelques semaines, après les tests, c’est une énergie renouvelable qui refroidira l’hôpital.
Les trois pompes du SWAC puiseront un million de litres à l’heure, à plus de 900 mètres de profondeur dans l’océan Pacifique. Car la température y est bien plus fraîche qu’en surface : l’eau est à 5 °C. En reliant son système de climatisation à ce tuyau sous-marin de 3,8 km de long, l’hôpital n’utilisera plus d’électricité pour produire du froid. Ce qui devrait permettre à la collectivité ultramarine de réduire de 2 % ses besoins électriques sur l’île de Tahiti, la plus habitée de la collectivité d’outre-mer.
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Pas question, cependant, d’injecter de l’eau de mer dans les dizaines de kilomètres de tuyauteries de l’hôpital. « Le SWAC permet, à très faible consommation énergétique, de mettre en contact thermique l’eau de mer froide et l’eau douce du réseau de climatisation, au travers d’un millefeuille de plaques en titane, explique David Wary, ingénieur de la société locale Airaro, assistant à maîtrise d’ouvrage. Ce système d’échanges ne nécessite pas de mélange des eaux : l’eau de mer, après avoir transmis ses frigories [unité de mesure de la quantité de froid], est rejetée dans l’océan sans avoir été altérée. »
Des conditions particulières nécessaires
Principal handicap du SWAC : son prix. Trente et un millions d’euros pour celui-ci, « amortissables en dix à quinze ans, avec une durée de vie estimée à trente ans », selon Cathy Tang, chef de projet au service des énergies de la Polynésie française. Cette énergie verte est déjà utilisée dans deux hôtels polynésiens : à Bora-Bora, où le SWAC est, cependant, en panne depuis plusieurs années, et à Tetiaroa, pour climatiser l’éco-hôtel ultra-luxueux The Brando. Mais c’est la première fois qu’une structure publique finance un SWAC en Polynésie, et celui de l’hôpital est plus puissant que les deux autres réunis.
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« La climatisation de l’hôpital, c’était jusqu’ici environ neuf millions de kilowattheures [kWh] consommés chaque année pour produire de l’eau glacée pour 1 600 unités de climatisation, avec 84 centrales de traitement d’air pour les blocs opératoires, la réa, le scanner, l’ensemble du centre hospitalier », explique Teumere Mu, chef des services techniques du centre hospitalier. Elle estime que l’hôpital économisera plus de 2,5 millions d’euros d’électricité par an… voire plus dans quelques années : d’autres extensions en construction, comme l’Institut du cancer, seront aussi alimentées par ce système à leur ouverture.
La climatisation par les eaux froides des profondeurs est une solution idéale, mais nécessite des conditions très particulières : le bâtiment doit être proche de la côte, en milieu tropical. La bathymétrie compte aussi, il faut une pente raide dans l’océan. Et les besoins en froid doivent être réguliers. Il serait moins intéressant, par exemple, de refroidir des bureaux seulement dix heures par jour.
Avec ces besoins importants en climatisation, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, cet hôpital de Pirae fait donc figure de client idéal : il est situé à une centaine de mètres de la plage, et après avoir traversé un lagon plutôt étroit, le tombant récifal s’enfonce rapidement dans les profondeurs de l’océan Pacifique. Un relief que l’on peut retrouver dans d’autres îles d’origine volcanique des outre-mer français, comme La Réunion ou la Guadeloupe, deux départements ultramarins qui ont déjà envisagé un SWAC, sans que les projets aboutissent.
Une technologie parente imaginée par Jules Verne
Le SWAC était déjà dans les tuyaux à la conception de centre hospitalier polynésien, en 2006. Faute de financement, cet hôpital a ouvert en 2010 avec un système de climatisation classique, mais compatible avec un SWAC. Avec son immense nef, ses 2 200 employés, ses 424 lits et ses équipements modernes, il est un fleuron médical dans le Pacifique Sud, qui contraste avec le manque de structures sanitaires dans la plupart des îles polynésiennes.
La concrétisation de ce serpent de mer pourrait ouvrir la voie à une technologie parente : l’énergie thermique des mers (ETM). Imaginée par Jules Verne dans Vingt Mille Lieues sous les mers, puis inventée par le Français Georges Claude dans les années 1920, cette technologie avait été envisagée dans les années 1980… en Polynésie française. Avant d’être abandonnée. Comme un SWAC, un ETM pompe de l’eau froide en profondeur. Mais au lieu d’alimenter un réseau de climatisation, il produit de l’électricité. Malgré ses atouts naturels, la Polynésie reste très dépendante des livraisons d’énergies fossiles : à Tahiti, 70 % de l’électricité est produite par du pétrole.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/07/energies-le-plus-grand-systeme-de-climatisation-par-l-eau-de-mer-au-monde-mis-en-service-a-tahiti_6101291_3244.html>
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10- Le ministère de l'Écologie donne une feuille de route pour encourager les énergies renouvelables citoyennes, Actu-environnement, 08/11/21
Félix Gouty
À l'occasion des Assises citoyennes de l'énergie, le gouvernement a dévoilé une nouvelle série de mesures en faveur des projets citoyens d'énergies renouvelables. En ligne de mire : surpasser la barre des 1 000 projets à gouvernance locale d'ici à 2028.
Après les filières de l'éolien et du solaire, le ministère de la Transition écologique a présenté, ce lundi 8 novembre, une nouvelle série de dix mesures aux bénéfices des énergies renouvelables (EnR). Cette fois, le gouvernement signe une feuille de route inédite à l'attention des projets à gouvernance locale (dont les actionnaires sont des citoyens et/ou des collectivités). « Nous avons désormais la certitude que, quel que soit le scénario retenu, nous devrons massivement développer les énergies renouvelables, a déclaré la ministre de l'Écologie, Barbara Pompili, ce matin aux 2es Assises citoyennes de l'énergie, organisé à Nantes par le collectif Énergie partagée. J'en ai la conviction depuis toujours, les projets citoyens constituent une des principales clés pour le faire vite et bien. »
1 000 projets citoyens supplémentaires
Fruit des discussions d'un groupe de travail, lancé en février 2021 par le ministère et composé d'associations, de professionnels et d'acteurs bancaires, ce nouveau plan d'action se fixe comme principal objectif de multiplier par cinq le nombre de projets citoyens d'ici à 2028. Cela signifie soutenir le développement de 1000 projets supplémentaires, pour une puissance totale estimée à 2,5 gigawatts (GW) et une production de 5 térawattheures par an (TWh/an). Ce cheptel de projets représenterait alors l'équivalent de 10 % de la production d'électricité en 2020 et se rapprocherait de l'objectif des 15 % d'énergies renouvelables citoyennes en 2030, préconisé par le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ministere-ecologie-encourager-energies-renouvelables-citoyennes-38496.php4>
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11- A Tangshan, symbole de la difficile transition énergétique chinoise, Le Monde, 09/11/21, 14h00
Simon Leplâtre (Tangshan, envoyé spécial)
Le pays s’est engagé à atteindre le pic de ses émissions d’ici à 2030, mais ce processus s’annonce douloureux pour les régions industrielles, particulièrement dans le Nord-Est.
Assis contre un parapet, devant sa maison de brique, M. Hu prend le soleil. Cet ancien paysan au visage buriné se rappelle l’époque où le ciel était noir, même en plein jour. « Il y avait tellement de suie dans l’air qu’on ne pouvait pas étendre le linge dehors. » En cause, l’usine de Baotai Steel, un géant de la sidérurgie, non loin de là, et les centaines d’aciéries installées au nord de la ville de Tangshan, la « capitale de l’acier », située à 150 km à l’est de Pékin.
> Lire aussi « Pollution ou inflation : en Chine, un dilemme de fer »
En 2020, la ville a assuré 14 % de la production chinoise, alors que le pays produit 57 % de l’acier mondial. Cet après-midi d’automne, le ciel est voilé par une fine couche de pollution. La concentration de microparticules de taille inférieure à 2,5 micromètres (PM2,5) est de 187 par mètre cube, un niveau « extrêmement nocif », d’après le site Air Quality Index (l’Organisation mondiale de la santé considère sain un taux de moins de 20), mais loin des records à 1 000, régulièrement atteints il y a encore cinq ans. Aujourd’hui, l’air de Tangshan est un peu plus respirable. « Baotai a fermé il y a un an. Mais depuis, le quartier est mort », soupire M. Hu.
Réduire les émissions de polluants à Tangshan est une priorité depuis au moins huit ans. En effet, la grisaille qui y sévit empoisonne aussi l’air de Pékin et de toute la région. Pour sortir du classement des villes les plus polluées de Chine, Tangshan impose des mises à niveau technologiques, ferme les usines les plus anciennes, fait déménager celles qui ont du potentiel. Mais ces mesures ont sinistré des zones entières : à Fengtai, l’un des districts les plus industriels, on ne compte plus les usines abandonnées, les restaurants ou garages fermés.
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Derrière Tangshan, c’est tout le modèle de développement national – longtemps fondé sur l’industrie lourde, les exportations et la construction – qui est remis en cause par la transition énergétique. Alors que la Chine est responsable de 27 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), ses efforts sont scrutés à la COP26, qui se tient à Glasgow (Ecosse), jusqu’au 12 novembre. Juste avant la conférence sur le climat, Pékin a confirmé ses engagements annoncés les années précédentes : atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici à 2030, et la neutralité carbone avant 2060. Insuffisant pour les ONG, qui voudraient voir le premier pollueur de la planète commencer à réduire ses émissions plus tôt.
« Efforts de réduction des surcapacités »
Tangshan donne une idée de l’ampleur du défi que représente cette transition pour l’empire du Milieu. A l’approche de l’hiver, la saison la plus polluée en Chine à cause des besoins en chauffage, nombre d’usines de la cité ont dû suspendre leur activité. « Ce sont les ordres du bureau de l’environnement. Quand la pollution est élevée pour quelques jours, on doit fermer », explique un gardien, à l’entrée de Shengda Steel, qui fabrique des poutrelles métalliques. « C’est comme ça tous les mois. On ne peut tourner qu’une quinzaine de jours à tout casser. Et les métallos ne gagnent plus que 3 000 yuans [un peu plus de 400 euros] par mois, contre 6 000 à 8 000 auparavant », explique le quinquagénaire qui flotte dans son uniforme bleu, et préfère ne pas donner son nom.
« Malgré les efforts de réduction des surcapacités, la production [d’acier] a continué à augmenter. En 2020, elle a dépassé pour la première fois le milliard de tonnes [1,1 milliard de tonnes, en hausse de 6 % par rapport à 2019]. C’était une année exceptionnelle. La demande était très forte, car la production dans le reste du monde était limitée, tandis que la Chine avait pris des mesures de stimulus, souligne Malan Wu, directrice des matières premières pour le cabinet Wood Mackenzie. Mais depuis avril 2021, une campagne pour limiter l’activité des hauts-fourneaux a été lancée, et ça fonctionne. Entre cette campagne, les Jeux olympiques d’hiver à venir [en février 2022] et une demande en baisse, on s’attend à une production plus faible en 2021 ». Ce serait une première. Pour Wood Mackenzie, la Chine pourrait avoir atteint son pic de production en 2020.
Avant ce tournant, le pays avait déjà tenté de réduire les émissions de polluants de ses usines. Devant plusieurs aciéries, des écrans affichent en temps réel les taux de pollution mesurés sur place. Chez Xinhai Steel, on aperçoit même une petite station de mesure installée sur un mât blanc, contre le mur de l’usine. Les niveaux de PM2,5, de dioxyde d’azote et de soufre sont tous acceptables : l’usine est, elle aussi, à l’arrêt depuis une semaine. « Des progrès historiques ont été accomplis en matière de contrôle des émissions. Depuis 2013, la Chine mesure six types de polluants, toutes les heures », relève Ma Jun, le fondateur de l’Institut des affaires publiques et environnementales, à Pékin, une ONG qui veut pousser les industriels à la transparence en matière d’émission. « En huit ans, les niveaux de pollution de l’air ont été divisés par deux. C’est bien, mais la Chine doit maintenant s’attaquer aux émissions de CO2 », ajoute Ma Jun.
> Lire le reportage : « Personne n’habite ici » : en Chine, Jurong, ville fantôme d’Evergrande
Sur le chemin du centre-ville se trouvent des résidences comptant des dizaines d’immeubles de plus de vingt étages, abandonnés depuis des années, faute d’acheteurs. « Plus de 90 % de l’acier chinois est consommé en Chine. C’est le boom de la construction d’immobilier et d’infrastructures qui a donné sa taille à cet énorme secteur, remarque Lauri Myllyvirta, spécialiste de la Chine au Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur. Depuis quelques mois, l’immobilier subit un coup d’arrêt violent en Chine, sous la pression des autorités financières. De quoi faire chuter la demande d’acier. « Cette baisse va aider la Chine, mais pour atteindre ses objectifs de décarbonation, elle devra changer de technologie, recycler davantage d’acier et remplacer le charbon par des fourneaux à arc électrique, qui produisent 70 % moins de CO2 », estime Malan Wu. Des mesures possibles, mais qui rendront la production beaucoup plus onéreuse.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/09/a-tangshan-symbole-de-la-difficile-transition-energetique-chinoise_6101505_3234.html>
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12- Chronique. « La disparition de General Electric pose de nouveau la question de l’avenir des grands conglomérats », Le Monde, 10/11/21, 11h32
Philippe Escande
Comme d’autres icônes industrielles américaines, GE, en proie à des résultats en berne et à un endettement considérable, a choisi de se saborder. Pour autant, cela ne signifie pas que le principe des grandes entreprises diversifiées n’a plus de sens, juge Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Trop vaste, trop complexe, trop sclérosé : comme beaucoup d’empires avant lui, General Electric (GE) s’est effondré sous son propre poids. Cette disparition pose de nouveau la question de l’avenir de ces grands conglomérats qui ont marqué l’histoire économique depuis deux siècles. Ces dernières années, nombre d’icônes industrielles américaines ont choisi de se saborder pour survivre aux temps nouveaux : United Technologies, DuPont, IBM… Un mouvement qui dépasse largement les frontières américaines. En France, la lente dissolution de la Compagnie générale d’électricité, équivalent français de GE, avec ses rejetons Alcatel et Alstom, s’est étalée sur plus de trente ans, quand son homologue allemand Siemens est en train de le faire à son tour. Sans parler du néerlandais Philips ou du japonais Toshiba, tous des géants de l’électricité.
Pour la plupart, ils n’avaient guère le choix. Selon les calculs de Bloomberg, sur les cinq dernières années, la valeur de GE a chuté de 51 %, quand l’indice boursier S&P 500 a, lui, explosé de 117 %. Ce désaveu de la communauté financière sanctionne une croissance atone, des résultats en berne et un endettement considérable. Si Siemens a échappé à ce déshonneur, c’est qu’il a amorcé son démantèlement avant que la Bourse ne le pousse à le faire.
> Lire aussi General Electric : la fin d’un conglomérat
Il y a néanmoins un paradoxe à assister à ces suicides collectifs de groupes nés autour des applications de l’électricité, au moment même où cette énergie s’impose dans tous les domaines industriels, y compris l’automobile. Paradoxe apparent, c’est justement parce que l’électricité se banalise partout que des acteurs spécialisés sont capables de faire mieux que ces touche-à-tout dont l’activité s’est centrée ces derniers temps sur l’achat et la vente d’activité dans un mouvement de plus en plus frénétique. Durant son mandat de seize ans (de 2001 à 2017), le précédent patron de GE, Jeff Immelt, a acheté pour 150 milliards de dollars (130 milliards d’euros) d’activité et en a vendu pour plus encore.
Répartir les risques
Cela ne signifie pas que le principe des grandes entreprises diversifiées n’a plus d’avenir. Leur taille permet de mutualiser les coûts, d’échanger les expériences et de répartir les risques. Elles sont particulièrement adaptées dans des domaines de forte croissance, où il est prudent de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ne serait-ce que pour préparer l’avenir.
C’est pourquoi Amazon, prototype du conglomérat moderne, peut se permettre d’être à la fois informaticien, libraire, épicier et producteur de cinéma. Il surfe sur l’expansion de l’Internet dans tous les domaines et parvient à maintenir une culture forte autour du concept très puissant de la vente sur le Web. C’est la même idée qui prévaut dans un groupe comme LVMH qui, des hôtels au champagne, en passant par la presse, prend, lui aussi, les allures d’un conglomérat assis sur la progression constante du marché du luxe.
Tant que la croissance est au rendez-vous et que la culture reste un ciment fort, les investisseurs suivront. Ces derniers ne résistent pas non plus à la tentation de la taille et de la diversification. Les grands fonds d’investissement comme Apollo, Blackstone ou KKR sont, à leur tour, devenus des conglomérats gigantesques, prospérant sur la décrépitude de leurs homologues industriels. Ils se lèchent déjà les babines à la perspective du festin annoncé par le patron de GE.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/10/la-disparition-de-general-electric-pose-de-nouveau-la-question-de-l-avenir-des-grands-conglomerats_6101623_3234.html>
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13- Au Royaume-Uni, Rolls-Royce se lance dans les « minicentrales » nucléaires, Le Monde, 10/11/21, 12h43
Eric Albert (Londres, correspondance)
Les unités produiraient trois fois moins d’électricité qu’un EPR, mais elles seraient cinq fois moins chères. La première pourrait entrer en service vers 2031.
Le fiasco des EPR, celui de Flamanville (Manche) en tête, l’a démontré : les centrales nucléaires de nouvelle génération sont énormes, hors de prix et en proie à des retards de construction à répétition. Pour tenter de contourner le problème, la filière pousse à la fabrication de « mini-centrales », moins chères et plus faciles à bâtir. Le Royaume-Uni vient de faire un pas dans cette direction. Lundi 8 novembre, Rolls-Royce a annoncé la création d’une entreprise visant à fabriquer des « petits réacteurs modulaires » (SMR, pour small modular reactor,en anglais), espérant une première mise en service au début des années 2030.
Cette nouvelle entreprise britannique, détenue à 80 % par Rolls-Royce, avec BNF Resources UK et l’américain Exelon Generation comme actionnaires minoritaires, va investir 195 millions de livres sterling (environ 230 millions d’euros) sur trois ans, auxquels s’ajouteront 210 millions de livres de financement du gouvernement britannique. Cela représente au total près d’un demi-milliard d’euros pour développer des mini-réacteurs qui produiront tout de même 470 mégawatts (les autres projets de SMR à travers le monde sont généralement plus petits). De quoi fournir en électricité 1 million de foyers, trois fois moins que ce que permet la puissance d’un EPR. Son prix est estimé à 2,2 milliards de livres dans un premier temps, cinq fois moins qu’un EPR.
> Lire aussi Au Royaume-Uni, le renouveau du parc nucléaire dans l’impasse
Rolls-Royce envisage de construire jusqu’à seize mini-réacteurs au Royaume-Uni, sur des terrains où existent déjà des centrales nucléaires, ou d’anciennes, aujourd’hui à l’arrêt. Cependant, le chantier s’annonce long. Il faudra commencer par obtenir le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire, ce qui devrait prendre quatre ans. Au mieux, la première centrale n’entrera en fonctionnement qu’en 2031.
Cet investissement britannique est mis en avant comme faisant partie de la lutte contre le réchauffement climatique. Le gouvernement de Boris Johnson souhaite développer en priorité l’électricité éolienne, en particulier en mer, mais il a besoin d’une base de production électrique décarbonée quand le vent ne souffle pas. Pour cela, des centrales nucléaires de grande taille sont en cours de développement : deux tranches d’EPR sont en construction à Hinkley Point C, dans l’ouest de l’Angleterre, et deux autres sont à l’étude à Sizewell, dans l’est du pays. Les mini-réacteurs doivent venir compléter le dispositif.
Une technologie « clés en main »
En novembre 2020, le premier ministre britannique avait annoncé le lancement d’un financement public pour développer des SMR de technologie britannique. L’annonce de Rolls-Royce, alors que la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) se déroule actuellement à Glasgow (Ecosse), constitue l’aboutissement logique de cette politique.
Ce SMR se veut une technologie « clés en main ». Il serait préfabriqué à 90 % en usine, avant d’être assemblé sur le terrain. Ce montage « à la chaîne » permet de vraies économies d’échelle, assure Rolls-Royce. L’entreprise assure également qu’il pourra être construit à 80 % au Royaume-Uni, avec, à la clé, « jusqu’à » 40 000 emplois. L’histoire du SMR au Royaume-Uni est néanmoins celle d’un projet maintes fois repoussé. En 2018, Rolls-Royce avait décidé d’y réduire ses investissements, faute de soutien du gouvernement. Pendant ce temps-là, de nombreux projets concurrents ont été développés à travers le monde.
En Russie, deux « réacteurs flottants » ont été mis en service fin 2019 : d’une capacité de 35 mégawatts, ils sont installés sur des barges fixes dans le port de Pevek, dans l’extrême nord-est du pays. En Chine, un premier modèle de SMR est en chantier dans la province du Hainan, sur une île à l’est du Vietnam. En France, Emmanuel Macron a annoncé 1 milliard d’euros d’investissement dans des mini-réacteurs, dans le cadre du projet France 2030. Aux Etats-Unis, un projet est en discussion avancée avec l’Autorité de sûreté nucléaire.
Toutefois, la dernière édition du World Nuclear Industry Status Report, en septembre, notait avec scepticisme « des retards supplémentaires dans le développement et la construction [des SMR] », et soulignait l’absence de « percée majeure » pour cette technologie. Malgré les promesses, le marché des SMR n’a pour l’instant aucune réalité concrète.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/10/au-royaume-uni-rolls-royce-se-lance-dans-les-minicentrales-nucleaires_6101614_3234.html>
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14- Nouveaux réacteurs nucléaires : EDF se dit prêt, beaucoup de questions à élucider, AFP, 10/11/19, 13:00
Julien Mivielle
EDF s'est dit prêt mercredi à construire de nouveaux EPR en France, au lendemain du feu vert du président Emmanuel Macron, mais beaucoup de questions restent encore à élucider. "EDF a beaucoup travaillé avec la filière nucléaire pour pouvoir affirmer que nous sommes prêts. Nous sommes prêts", a assuré le PDG du géant de l'électricité, Jean-Bernard Lévy, lors d'une audition au Sénat.
Emmanuel Macron a annoncé mardi que la France allait relancer un programme nucléaire et construire de nouveaux réacteurs sur son sol, en reportant toutefois à plus tard les précisions sur ces futurs EPR.
"Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables", a dit le président lors d'une allocution télévisée.
La France - qui dépend majoritairement du nucléaire pour produire son électricité mais dont le parc de centrales vieillit - ne construit actuellement qu'un seul réacteur de nouvelle génération, sur le site de Flamanville (Manche).
Il doit démarrer fin 2022 après maints retards et l'exécutif a finalement renoncé à attendre cette échéance pour prendre des décisions sur les futurs réacteurs.
Pour ces derniers, "nous avons proposé qu’une première étape soit de construire six réacteurs sur trois sites", a rappelé Jean-Bernard Lévy.
Les implantations envisagées, qui avaient déjà été annoncées, sont sur les sites de centrales déjà existantes : d'abord à Penly (Seine-Maritime), près de Dieppe, puis à Gravelines (Nord) et enfin à Bugey (Ain) ou bien Tricastin (Drôme).
"Il s’agit de changer de dimension, changer de braquet", a souligné le PDG d'EDF. "Les moyens, les compétences, la productivité des équipes sont évidemment quelque chose qui me préoccupe beaucoup", a-t-il indiqué.
Après les déboires de Flamanville, EDF s'est lancé dans un programme d'amélioration industrielle et met par ailleurs en avant son expérience dans la construction de nouveaux réacteurs à Taishan en Chine - où deux exemplaires sont en fonctionnement - ainsi qu'en Angleterre, où deux autres sont en construction avancée.
- Des questions nombreuses -
"Le sujet qui est le plus urgent pour nous, c’est de lancer la phase qui va conduire à ce que nous ayons toutes les autorisations pour commencer à construire", a dit M. Lévy.
Mais au-delà du feu vert de principe, Emmanuel Macron n'a pas donné de précisions mardi soir sur le nouveau programme qui doit être engagé.
"Le président aura l'occasion de s'exprimer dans les prochaines semaines sur ce sujet-là pour donner des précisions à la fois d'ordre technique -le type de réacteur- et de calendrier", a indiqué Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, sur France info.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a aussi dit qu'il ne pouvait pas préciser à ce stade le nombre de réacteurs qui seraient construits.
"Combien il en faudra ? Est-ce que c'est 6 ? Est-ce que c'est 8 ? Est-ce que c'est 10 ? Je ne peux pas vous le dire, (...) ça dépendra du niveau d'ambition que nous nous fixons" en termes d'électrification, a-t-il déclaré sur France Inter.
Un certain nombre de sujets brûlants restent ainsi à éclaircir, notamment d'ordre financier : "Quelle sera la nature des recettes de ces réacteurs ?", "Comment tout cela peut se financer puisque chacun sait qu’EDF est extrêmement endetté ?", a souligné M. Lévy.
Outre le défi industriel, la Cour des comptes avait pointé l'an dernier l'enjeu financier "majeur" d'un tel programme, chiffrant le coût de construction de six EPR de nouvelle génération (EPR2) à 46 milliards d'euros.
<https://information.tv5monde.com/info/nouveaux-reacteurs-nucleaires-edf-se-dit-pret-beaucoup-de-questions-elucider-431934>
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15- La nouvelle ruée vers l'or accélère la destruction de l'Amazonie, AFP, 10/11/19, 14:00
Joshua Howat Berger, avec Valeria Pacheco à Brasilia
Prostré face au trou béant en plein milieu de sa ferme, Antonio Silva a du mal à s'expliquer pourquoi il est redevenu orpailleur illégal en Amazonie.
Il avait pourtant essayé de se ranger et acheté un lopin de terre pour y élever du bétail, à Sao Felix do Xingu, dans l'Etat du Para (nord), sur un bout de jungle déjà déboisé où il n'aurait pas à abattre de nouveaux arbres.
Ce Brésilien de 61 ans aux six petits-enfants en avait assez de creuser, de détruire l'environnement, de la folie de la fièvre de l'or.
Mais tout a changé avec la pandémie de Covid-19. Le prix de l'or a atteint des sommets et Silva (un pseudonyme, il ne veut pas révéler son vrai nom) n'a pas résisté : avec ses économies il a loué une pelleteuse, embauché quatre ouvriers et il s'est remis à creuser.
Sur son terrain de pâturages vert profond, il y a maintenant une énorme fosse d'environ 40 mètres de long et 30 de large. Au fond du trou, une eau saumâtre pompée pour être ensuite filtrée afin de séparer les particules d'or d'autres sédiments boueux. Mais les quantités d'or escomptées n'y sont pas encore.
"Je sais que ce n'est pas bien. Je sais les problèmes que ça cause", lâche le sexagénaire, le visage buriné par les années de dur labeur sous le soleil des tropiques.
"Mais je n'ai pas d'autres revenus", poursuit l'homme devenu chercheur d'or à la fin des années 70 sur le site emblématique de Serra Pelada, dont les images montrant des foules de mineurs recouverts de boue sur les flancs de la mine aux allures de fourmilière humaine ont fait le tour du monde.
C'est non loin de la Serra Pelada qu'il a acheté sa ferme, finalement transformée elle aussi en site d'orpaillage.
- Chaos dans les réserves -
La ruée vers l'or n'a jamais vraiment cessé au Brésil, alimentée par la pauvreté, l'appât du gain, l'impunité et les niveaux records du prix du métal précieux.
Alors qu'avec la crise sanitaire les investisseurs se sont tournés vers cette valeur refuge, le nombre de mines illégales a récemment explosé dans le bassin amazonien, ouvrant de grandes cicatrices brunes au milieu du vert émeraude de la végétation.
Au Brésil, les mines ont déjà entraîné le déboisement de 114 km2 en Amazonie depuis le début de l'année, l'équivalent de 10.000 terrains de football. Le record annuel a été battu en seulement huit mois, dès le mois d'août.
L'opération d'Antonio Silva est assez restreinte et la terre qu'il abime est la sienne.
Mais un grand nombre de sites d'orpaillage se situent dans des terres censées être réservées aux indigènes, où d'énormes mines sont construites avec engins lourds et méthodes brutales.
En Amazonie, les territoires indigènes s'étendent sur 1,2 million de km2 et sont pour la plupart recouverts de forêt vierge, mais aussi riches en minéraux.
Difficiles d'accès, ils sont d'autant plus vulnérables aux intrusions de gangs d'orpailleurs qui attaquent les villages, transmettent des maladies, polluent les cours d'eau, attirent drogue et prostitution et sèment le chaos au sein de communautés essentielles pour la préservation de l'Amazonie.
- "Il faudrait me passer sur le corps" -
Le gouvernement estime que 4.000 orpailleurs sévissent actuellement sur des terres indigènes en Amazonie, un chiffre largement sous-estimé selon les ONG.
Des études récentes ont montré que 100 tonnes de mercure avaient été déversées dans les fleuves de l'Amazonie brésilienne en 2019 et 2020 et que jusqu'à 80% des enfants des villages riverains souffraient de troubles neurologiques -- avec des QI plus faibles que la moyenne, entre autres -- en raison de l'exposition à ce composant chimique.
Le mercure, utilisé par les orpailleurs pour séparer l'or du minerai, empoisonne aussi les poissons, aliment de base de nombreuses communautés autochtones.
Plongés en plein cauchemar, les indigènes ont commencé à organiser des patrouilles pour empêcher l'installation de nouvelles mines, payant parfois un lourd tribut.
Dans les terres Munduruku, dans l'Etat de Para, parmi les plus touchées par ce phénomène, les gangs ont commencé à soudoyer des autochtones avec de l'argent, de l'alcool ou de la drogue.
Maria Leusa Munduruku, 34 ans, un des chefs de la tribu, a pris la tête d'un mouvement de résistance féminine. Elle a aussitôt reçu des menaces de mort.
Le 26 mai dernier, des hommes armés ont fait irruption dans sa maison. "Ils avaient des bidons pleins d'essence, en ont répandu partout et ont mis le feu", raconte-t-elle, en allaitant son bébé. Tout l'intérieur de la maison a été calciné.
"Je leur ai dit que je ne partirai pas, qu'il faudrait me passer sur le corps."
Maria Leusa, qui a cinq enfants et déjà un petit-fils, n'a pas baissé les bras. En septembre, elle est allée à Brasilia, à 2.500 km de son village, pour rejoindre une manifestation pour la préservation des terres indigènes.
"Il faut s'assurer que nos enfants pourront pêcher dans les rivières et vivre sur nos terres, c'est pour ça que je me bats", explique-t-elle.
- Facteur Bolsonaro -
Le Brésil est le septième producteur d'or au monde, avec 107 tonnes l'an dernier.
Mais selon des études récentes, seul un tiers de cette production a une origine certifiée par des documents permettant une véritable traçabilité.
L'orpaillage illégal s'est intensifié sous la présidence de Jair Bolsonaro et l'impunité n'a fait qu'encourager les orpailleurs, dont la production est exportée dans le monde entier, selon des procureurs du Para.
"Nous nous sommes rendu compte que ça ne servait à rien de se limiter à de simples opérations policières sur le terrain", dit Helena Palmquist, porte-parole du Parquet du Para.
Les mineurs s'enfuient quand la police arrive, les équipements qu'ils ont abandonnés sont brûlés mais les gangs en rachètent facilement, explique-t-elle.
Les procureurs ont alors commencé à s'attaquer aux puissantes firmes de courtage qui achètent massivement de l'or à la provenance douteuse. En août, ils ont demandé la suspension des opérations de trois grands courtiers en or, assortie d'une amende de 10,6 milliards de réais (1,6 milliard d'euros), dans un dossier toujours en attente de jugement.
Mais de puissants intérêts sont en jeu. "Les représentants du lobby de l'or rencontrent régulièrement le ministre de l'Environnement ou de hauts fonctionnaires, ils ont un accès direct au gouvernement", dit Mme Palmquist.
"Cela vient d'une idée très enracinée au Brésil, où l'Amazonie est vue comme un bien qui doit être exploité et non préservé", résume-t-elle.
Les mentalités cependant commencent à changer. À Sao Felix, Dantas Ferreira, un fermier de 53 ans, sait qu'en descendant un peu la rivière Xingu, où il a l'habitude de pêcher, on peut voir un affluent, le Fresco, déverser ses eaux troubles polluées par des déchets miniers.
Fervent partisan de Jair Bolsonaro, comme la plupart des habitants de la région, il trouve que la destruction de l'environnement est allée trop loin et lance un appel au président d'extrême droite: "Il faut que ça cesse, si on n'éradique pas l'orpaillage illégal, nos rivières ne seront plus jamais comme avant".
<https://information.tv5monde.com/info/la-nouvelle-ruee-vers-l-or-accelere-la-destruction-de-l-amazonie-431955>
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16- Passoires thermiques : un logement sur quatre interdit d’ici 2034 ?, Les DNA, 10/11/21, 19:00
Willy Aboulicam
Obligatoire dès que l’on veut vendre ou louer un logement, le diagnostic de performance énergétique (DPE) a subi en juillet des changements qui ont engendré des dysfonctionnements… Alors que se tenait aujourd’hui la première édition de la journée contre la précarité énergétique, petit rappel des nouvelles règles et de leurs conséquences problématiques.
Longtemps accusé d’être peu fiable, le diagnostic de performance énergétique (DPE) a été modifié cette année.
Depuis le 1er juillet, il est désormais opposable, c’est-à-dire qu’un acquéreur ou un locataire qui constaterait des écarts importants entre l’évaluation du DPE et sa consommation d’énergie réelle pourra en refaire un, et s’il est différent, exiger une compensation financière.
La méthode de calcul change et favorise considérablement l’électricité dans le calcul des émissions de carbone. Le changement majeur vient du calcul de ces émissions de gaz à effet de serre qui attribue une note qui prévaut sur l’énergie consommée.
Selon ce principe, un logement énergivore mais considéré comme peu émissif est désormais mieux noté qu’un autre plus économe en énergie mais jugé plus grand producteur de gaz à effet de serre.
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/magazine-immobilier/2021/11/10/passoires-thermiques-un-logement-sur-quatre-interdit-d-ici-2034>
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17- La pollution lumineuse en France a augmenté de 94 % en 30 ans !, Futura-sciences, maj le 10/11/21
Thibault Caudron, journaliste
Depuis quand n'avez-vous pas eu le plaisir de voir la voûte étoilée ? En dehors de ce simple plaisir, la pollution lumineuse représente une réelle menace pour la biodiversité, d'autant que le phénomène est en constante progression dans des proportions inquiétantes.
Environ 85 % du territoire métropolitain français subit des pressions dues à la pollution lumineuse, dont plus de 20 % à de forts niveaux. Sans surprise, les zones urbaines sont les plus mauvaises élèves, mais le problème est bien plus vaste. Ce constat alarmant est celui de l'observatoire français de la biodiversité (OFB) qui vient de publier son bilan annuel de l'observatoire national de la biodiversité 2021. Le plus inquiétant, c'est que cette représentation ne donne à voir qu'une partie du problème : les données utilisées ne rendent compte que de la fraction de la pollution lumineuse qui est renvoyée vers le ciel, en cœur de nuit et par temps dégagé. Par exemple, par temps couvert, la lumière artificielle est réfléchie par les nuages, amplifiant le phénomène.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-pollution-lumineuse-france-augmente-94-30-ans-94682/>
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18- Le lancement du nouveau nucléaire, décidé par Emmanuel Macron, provoque des réactions atomiques, Actu-environnement, 10/11/21
Félix Gouty
Lors d'une allocution télévisée, le président de la République a décidé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Entre incompatibilité légale, promesse non tenue, déni démocratique ou défi ambitieux, les réactions ne l'ont pas épargné.
En matière de nucléaire, le cap est donné. « Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires », a déclaré lors d'une allocution télévisée, mardi 9 novembre au soir, le président de la République, Emmanuel Macron – sans préciser leur nombre, leur puissance ou la technologie choisie. Cette décision, bien qu'attendue de pied ferme, est prise plus rapidement que prévue.
Le président souhaitait initialement attendre que l'EPR de Flamanville (Manche) soit entré en service. Pour rappel, ce réacteur de type EPR1 – installé sur le même site que deux réacteurs, de précédente génération, déjà en activité depuis les années 1980 – ne sera pas mis en service avant la fin de l'année 2022. Nuançant les paroles d'Emmanuel Macron, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, précise qu'il s'agira uniquement de maintenir le parc nucléaire à sa capacité actuelle. L'idée est de « permettre, à partir de 2035 et en complément de la production à partir (d'énergies) renouvelables qui sera alors devenue majoritaire dans le mix électrique, la poursuite de l'électrification des usages et le remplacement d'une partie des réacteurs nucléaires existants qui arriveront en fin de vie ».
Malgré tout, Jean-Bernard Lévy, P-DG d'EDF, se réjouit déjà de cette décision hâtive et se dit « prêt à répondre au défi de la transition énergétique par la construction de nouveaux réacteurs nucléaires et l'accélération dans les renouvelables ». Ordonner si tôt la construction de nouveaux réacteurs a néanmoins essuyé de nombreuses indignations.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-nucleaire-emmanuel-macron-reactions-atomiques-38511.php4>
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En images
19- Infographie : la houle pour alimenter des mini-générateurs, Le Monde, 03/11/21, 10h28
Audrey Lagadec et David Larousserie
Une équipe américano-chinoise propose une technologie légère pour produire juste assez d’énergie pour alimenter 30 diodes LED.
Il existe déjà de gros systèmes pour récupérer l’énergie des vagues ou des courants marins. Une équipe américano-chinoise propose, elle, une technologie bien plus légère pour produire juste assez d’énergie pour alimenter des capteurs de surveillance des eaux. Le principe est d’utiliser le mouvement de l’eau pour faire osciller de longs et larges rubans dont la partie centrale crée des charges électrostatiques par frottement.
Des essais réalisés en aquarium ont montré que le courant est suffisant pour alimenter 30 diodes LED, ou un thermomètre, même sous haute pression. Dans cette catégorie, ce système serait le plus efficace avec 0,025 mW/cm3
+ Infographie : Structure, principes et applications de cette technologie légère <https://img.lemde.fr/2021/10/29/0/0/0/0/700/0/0/0/ad9f3f9_852480491-scie-4421-re-cupe-rer-l-energie-des-vagues-web-700.jpg>
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/03/infographie-la-houle-pour-alimenter-des-mini-generateurs_6100771_1650684.html>
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20- Environnement : Geamana, ce village roumain englouti il y a 40 ans, France 2, journal de 20h, 06/11/21
Il y a quarante ans en Roumanie, l'exploitation de plusieurs gisements entraînait l'engloutissement d'un village entier. Quatre décennies plus tard, une poignée d'anciens habitants se souviennent.
Certaines traces du passé perdurent dans le village de Geamana (Roumanie), englouti suite à l'exploitation de gisements, il y a une quarantaine d'années. Dans un paysage désert, seul le clocher d'une église figure. La montée des eaux a chassé les habitants, dont une poignée qui a subsisté quarante ans plus tard. "Avant ma maison était là-bas (...) On l'a d'abord remonté 15 mètres plus haut, puis une seconde fois. Maintenant, elle est là-haut, derrière la route", témoigne une habitante qui est née à Geamana il y a 63 ans.
Une exploitation de cuivre mise en place par un régime politique
C'est en 1977 que le village de Geamana voit son destin basculer. Le régime politique en place souhaite exploiter le cuivre présent dans les montagnes, sans se soucier des retombées environnementales. Au fil des années, le village disparaît mètre par mètre sous des millions de tonnes de boue industrielle. Il s'agit des rejets issus des procédés chimiques.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/environnement-geamana-ce-village-roumain-englouti-il-y-a-40-ans_4835437.html>
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21- Terre augmentée : la révolution des ponts imprimés en 3D, TF1, journal de 20h, 08/11/21
Pleins d'objets peuvent être créés à partir d'une imprimante 3D. C'est la grande révolution de ces dernières années. À une plus grande échelle, cette technique permet de bâtir des ponts plus rapidement et de manière beaucoup plus écologique.
Amsterdam et ses 1 500 ponts. Au cœur du célèbre quartier Rouge, il y en a un qui détonne. Sa forme attire l'œil, au toucher, il intrigue, au son, il étonne. Si un tel ouvrage en acier a pu voir le jour, c'est grâce à une technique unique, l'impression 3D. La matière a été déposée couche par couche. On voit encore chaque passage. Avant d'être installé ici, ce pont a été construit en usine. L'ouvrage a été imprimé en plusieurs parties. Demain, l'idée est d'imprimer directement sur place pour gagner du temps avec des robots qui partent chacun de leur côté pour se rejoindre. Au départ, ce pont unique en son genre ressemblait à une bobine d'acier. Le fil se retrouve au bout du bras articulé des robots d'impression 3D. L'acier est fondu à 1 300°C afin de créer des objets. Contrairement aux techniques classiques, il n'y a aucun gaspillage de matières premières et ce n'est pas le seul avantage. Partout dans le monde, cette technique est en train de révolutionner la manière dont on conçoit de tels ouvrages.
À Zurich, ce pont peut se démonter pour être réassembler ailleurs. Il a été imprimé avec du béton, pas de mortier. Ces blocs tiennent ensemble simplement par la force de la gravité. En Chine, ce pont imprimé en polycarbonate est rétractable. Sans l'impression 3D, ce serait impossible. Dans cette course à l'innovation, la France est bien placée. À Aubervilliers au nord de Paris, c'est pour les Jeux olympiques de 2024 que va être installé le plus long pont imprimé en 3D du monde. 40 mètres de long pour relier le village olympique aux portes de Paris. Il sera fait en béton. On pourra l'emprunter à pied ou en vélo. Après les jeux, ce seront les habitants du quartier qui pourront l'utiliser.
L'impression 3D pourrait ainsi être une aubaine pour nos infrastructures abîmées, et elles sont nombreuses. Un rapport du Sénat estimait récemment qu'en France, un ouvrage sur dix était en mauvais état.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/video-terre-augmentee-la-revolution-des-ponts-imprimes-en-3d-2201327.html>
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22- Eclairage public : ces villes qui économisent, TF1, journal de 20h, 08/11/21
Les dirigeants de la planète sont toujours réunis à Glasgow en Écosse dans le cadre de la COP26 pour tenter de trouver des solutions au réchauffement climatique. En France, des villes ont déjà commencé à économiser l’éclairage public. Illustration.
C'est devenu un réflexe. Lorsqu’elle sort le soir, Frédérique Pellier peut déclencher l'éclairage public devant chez elle depuis son téléphone portable d'un simple clic. Les lampadaires s’éclairent alors pour 15 min. Grâce à la géolocalisation, les rues voisines peuvent aussi être allumées, si besoin, entre 23h et 5h du matin. “Je trouve ça très bien. On sort, on a besoin de lumière, on appuie sur le bouton sur le téléphone et ça s'allume immédiatement”.
Pour que cela fonctionne, il a suffi à cette commune normande de 4 500 habitants d'installer un petit boîtier à 800 euros sur chacune de ces armoires électriques. “Techniquement, vous n'avez pas besoin de changer des choses sur la voirie, vous n’avez pas besoin de creuser ni de changer les lampadaires”, explique Olivier Bozzetto, créateur de l’application “J’allume ma rue”. “C'est un budget beaucoup plus adapté aux communes actuellement”. Ici, 13 000 euros d'économies sont réalisées chaque année.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-eclairage-public-ces-villes-qui-economisent-2201324.html <https://www.lci.fr/societe/video-eclairage-public-ces-villes-qui-economisent-2201324.html>>
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23- #IlsOntLaSolution. Le dispositif Good Watt propose aux entreprises de miser sur le vélo électrique, France 3 Val-de-Loire, 10/11/21, 17:41
Le site de Michelin de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, s’associe à Good Watt pour proposer des vélos électriques à leurs salariés à un prix très compétitif. Une alternative à la voiture plus économique et écologique.
Déployé depuis le mois juin 2021, le dispositif Good Watt s'adresse aux salariés des entreprises de grandes agglomérations qui souhaitent se déplacer de manière plus économique et écologique pour se rendre sur leur lieu de travail. Sur le site Michelin de Joué-Lès-Tours, en Indre-et-Loire, une vingtaine de volontaires bénéficient de prêts gratuits de vélos électriques pendant un mois dans le cadre de ce système. L'objectif est de sensibiliser les employés aux changements de mode de déplacement.
Le vélo qui calcule tout
Équipés d'une puce, ces vélos collectent différentes informations concernant les parcours des utilisateurs. Ces données permettent aux usagers de comprendre l'impact de leur trajet grâce aux calculs effectués par la machine. Car l'appareil évalue entre autre l'économie carbone réalisée. "On recueille le nombre de kilomètres parcourus par jour, le nombre de trajet domicile-travail... Par la suite, on va regrouper et condenser toutes ces données pour proposer aux futurs acheteurs un bilan individualisé à la fin du mois d'essai. Puis on fournit un bilan global et cette fois-ci anonyme de tous les vélos aux employeurs", précise François Merlot, coordinateur de Good Watt.
Le recueil de ces chiffres permet de mesurer l'engouement des salariés pour le projet qui est soutenu par l'Etat et par l'Ademe, l'agence de la transition écologique. Il doit également inciter les entreprises à créer des aides à l'achat. Après la phase de test, 70% des utilisateurs se sont dit prêts à adopter ces nouvelles pratiques pour des raisons variées.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/ilsontlasolution/le-dispositif-good-watt-proposent-aux-entreprises-de-miser-sur-le-velo-electrique_4839597.html>
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24- Nombre de réacteurs, vétusté, poids dans le mix électrique... Le parc nucléaire français en quatre graphiques, France Télévisions, 10/11/21 18:24
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé mardi soir la relance du programme nucléaire de la France. L'occasion pour France info de faire le point, en infographies, sur le poids de cette énergie dans notre pays et l'état du parc de centrales.
"Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires." Dans une allocution aux accents de programme présidentiel, Emmanuel Macron a annoncé, mardi 9 novembre, la reprise de la construction de réacteurs en France. Le dernier chantier, l'EPR de Flamanville, toujours en cours, date de 2007. Le chef de l'Etat n'a toutefois pas donné plus de précisions, à ce stade, sur le type de réacteurs envisagé, le calendrier ou le lieu des implantations.
En attendant de connaître les détails de ce nouveau plan et alors que l'atome est au cœur de la campagne présidentielle, France info fait le point sur le parc nucléaire français et sur son poids dans le mix électrique du pays.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/infographies-nombre-de-reacteurs-vetuste-poids-dans-le-mix-electrique-le-parc-nucleaire-francais-en-quatre-graphiques_4839669.html>
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