[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (vendredi 19 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 19 Nov 08:07:01 CET 2021


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L'Espagne dévoile un plan pour sauver la mer Mineure de la pollution <https://information.tv5monde.com/info/l-espagne-devoile-un-plan-pour-sauver-la-mer-mineure-de-la-pollution-431187>, AFP, 04/11/21, 20:00
2- New Delhi étouffe sous un nuage de pollution en pleine célébration de Diwali <https://information.tv5monde.com/info/new-delhi-etouffe-sous-un-nuage-de-pollution-en-pleine-celebration-de-diwali-431209>, AFP, 04/11/21, 21:00
3- En 2021, les déchets électroniques devraient peser plus lourd que la Grande Muraille de Chine <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/en-2021-les-dechets-electroniques-devraient-peser-plus-lourds-que-la-grande-muraille-de-chine-150290.html>, Novethic, 04/11/21
4- Reportage. En Moselle, une inexorable montée des eaux souterraines depuis l'arrêt des mines de charbon <https://www.francetvinfo.fr/economie/risque-industriel/reportage-en-moselle-une-inexorable-montee-des-eaux-souterraines-depuis-l-arret-des-mines-de-charbon_4822655.html>, France Télévisions, 07/11/21, 06:59
5- Entretien. 1000 premiers jours de bébé : "L'Etat devrait interdire les substances toxiques" <https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/polluants-et-nouveaux-nes-les-pouvoirs-publics-doivent-interdire-les-substances-toxiques_2161903.html>, L’Express, 07/11/21, 11:33
6- Dans le désert d'Atacama, le cimetière toxique de la mode jetable <https://information.tv5monde.com/info/dans-le-desert-d-atacama-le-cimetiere-toxique-de-la-mode-jetable-431617>, AFP, 08/11/21, 16:00
7- En Israël, ramasser les ordures peut faire gagner de l'argent virtuel <https://information.tv5monde.com/info/en-israel-ramasser-les-ordures-peut-faire-gagner-de-l-argent-virtuel-431943>, AFP, 10/11/19, 13:00
8- Inde : la pollution de New Delhi aggravée par les brûlis agricoles <https://information.tv5monde.com/info/inde-la-pollution-de-new-delhi-aggravee-par-les-brulis-agricoles-431969>, AFP, 10/11/21, 16:00
9- Recyclage et réemploi des emballages plastiques : où en est-on ? <https://www.lalsace.fr/environnement/2021/11/10/recyclage-et-reemploi-des-emballages-plastiques-ou-en-est-on>, L’Alsace, 10/11/21, 17:30 
10- Aux Etats-Unis, 600 millions de dollars de dédommagement pour les victimes d’un des pires scandales sanitaires du pays <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/11/aux-etats-unis-600-millions-de-dollars-de-dedommagement-pour-les-victimes-d-un-des-pires-scandales-sanitaires-du-pays_6101703_3210.html%3E>, Le Monde avec AFP, 11/11/21, 06h05 
11- Au Kenya, la chimiste qui veut donner à boire à toute l’Afrique <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/11/au-kenya-la-chimiste-qui-veut-donner-a-boire-a-toute-l-afrique_6101764_3212.html>, Le Monde Afrique, 11/11/21, 18h00
12- Pollution : New Delhi ferme ses écoles et envisage un confinement <https://information.tv5monde.com/info/pollution-new-delhi-ferme-ses-ecoles-et-envisage-un-confinement-432328>, AFP, 13/11/21, 17:00
13- La pollution de l'air fait encore plus de 300.000 décès par an dans l'UE <https://information.tv5monde.com/info/la-pollution-de-l-air-fait-encore-plus-de-300000-deces-par-dans-l-ue-432476>, AFP, 15/11/21, 05:00
14- Les habitants de New Delhi suffoquent, piégés par un épisode de pollution extrême <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/15/les-habitants-de-new-delhi-suffoquent-pieges-par-un-episode-de-pollution-extreme_6102080_3244.html>, Le Monde, 15/11/21, 09h45 
15- Reportage. Venise réfléchit à limiter le tourisme de masse, quitte à devenir encore plus une « ville musée » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/15/reservation-obligatoire-portiques-payants-venise-reflechit-a-limiter-le-surtourisme_6102074_3234.html>, Le Monde, 15/11/21, 20h57
16- Faire des emballages moins polluants, un défi pour le e-commerce <https://information.tv5monde.com/info/faire-des-emballages-moins-polluants-un-defi-pour-le-e-commerce-432648>, AFP, 16/11/21, 08:00
17- Jordanie : à Petra, des voitures électriques aux côtés des animaux <https://information.tv5monde.com/info/jordanie-petra-des-voitures-electriques-aux-cotes-des-animaux-432789>, AFP, 17/11/21, 08:00
18- Pakistan : les habitants de Lahore en ont assez de la pollution atmosphérique <https://information.tv5monde.com/info/pakistan-les-habitants-de-lahore-en-ont-assez-de-la-pollution-atmospherique-432820>, AFP, 17/11/21, 12:00
En images
19- Un mois de plastique pour un Français, c'est ça <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/video-un-mois-de-plastique-pour-un-francais-c-est-ca_4832707.html>, France info, 05/11/21, 16:54
20- Environnement : la bouteille en plastique, un ennemi de la nature <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-la-bouteille-en-plastique-un-ennemi-de-la-nature_4835487.html>, France 2, journal de 20h, 06/11/21
21- Consommation : quelles alternatives aux bouteilles en plastique ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/consommation-quelles-alternatives-aux-bouteilles-en-plastique_4835435.html>, France 2, journal de 20h, 06/11/21
22- Électroménager : rénover les produits pour leur donne une seconde vie <https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-3/12-13/electromenager-renover-les-produits-pour-leur-donne-une-seconde-vie_4840045.html>, France 3, Le 12/13, 10/11/21
23- Vidéo. Inde : la rivière qui traverse New Delhi recouverte de mousse toxique <https://www.leparisien.fr/video/video-inde-la-riviere-qui-traverse-new-dehli-recouverte-de-mousse-toxique-11-11-2021-C7AYMHEKIJCQ3IXLZINP62SOWY.php>, Le Parisien avec AFP, 11/11/21, 16h25

Bien à vous,
Florence

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DOSSIERS DU JOUR : — Entre la pollution de l’air et celle de l’eau, New Delhi accumule tous les records, tandis que Lahore au Pakistan détenait un taux de particules fines qui atteignait 23 fois le niveau recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En Europe, la pollution aux particules fines a provoqué 307.000 décès prématurés dans l'Union européenne en 2019 selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement. (cf. item 2, 8, 12, suite, 13, 14, 18, suite & 23)
— 3,5 kilos, c’est le poids des déchets en plastique produits par un Français sur un mois. La bouteille en plastique est entrée dans nos habitudes de consommation mais, entre sa fabrication et son transport, elle est très polluante. Quelles sont ses alternatives ? (cf. item 6, 9, 19, 20 & 21)
SIGNAL DU JOUR : Smartphones, montres connectées, machines à laver... Le monde croule sous les déchets électriques et électroniques. À tel point qu'en 2021, ces derniers devraient peser plus lourd que la Grande Muraille de Chine, soit l'objet artificiel le plus lourd de la Terre. (cf. item 3)
PORTRAIT DU JOUR : Catherine Ngila, spécialiste Kenyane de la gestion des ressources en eau, a mis au point des procédés innovants de détection et de filtrage des polluants basés sur les nanotechnologies. (cf. item 11)
DÉCISION DU JOUR : Un tribunal américain a donné  l’approbation finale au versement de plus de 600 millions de dollars aux victimes empoisonnées par la contamination au plomb du réseau d’eau potable de la ville de Flint, dans le Michigan, l’un des pires scandales sanitaires aux Etats-Unis. (cf. item 10)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Pour chaque sac rempli de déchets et jeté à la poubelle, les Israéliens reçoivent une dizaine de "Clean Coins", une nouvelle monnaie virtuelle lancée par une start-up israélienne éponyme et qu'elle pourra dépenser auprès d'enseignes partenaires. (cf. item 7)
— Dépassée par la surfréquentation de son centre historique, Venise réfléchit à en réguler l’entrée. (cf. item 15)
— La société Répareseb forme ses réparateurs à travers des contrats d'insertion. Les employés apprennent à réparer les produits électroménagers en profitant d'une formation complète qui leur permet ensuite de trouver un emploi dans ce secteur qui se développe. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- L'Espagne dévoile un plan pour sauver la mer Mineure de la pollution, AFP, 04/11/21, 20:00

Le gouvernement espagnol a présenté jeudi une série de mesures pour tenter de sauver la mer Mineure, l'une des plus grandes lagunes salées en Europe, qui se meurt peu à peu en raison d'une pollution aux nitrates agricoles. 
Ce plan de 382 millions d'euros vise à freiner les pratiques agricoles mises en cause dans la pollution de cette vaste étendue d'eau salée de 135 km2 située au sud-est de l'Espagne.
"La crise environnementale de la mer Mineure est insoutenable, les dommages doivent être arrêtés immédiatement", a affirmé la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, lors d'une visite de la zone, dans la région de Murcie, afin de dévoiler les mesures gouvernementales.
Les images de poissons à l'agonie, la bouche pratiquement hors de l'eau pour tenter d'aspirer un peu d'air tandis que leurs congénères morts s'entassaient par milliers dans des paniers sur le sable, avaient cet été choqué l'opinion publique.
Les experts avaient estimé que ces poissons étaient morts d'un manque d'oxygène causé par les centaines de tonnes de nitrates d'engrais rejetées dans l'eau, provoquant un phénomène appelé "eutrophisation". 
Le plan élaboré par le gouvernement de gauche, qui couvre la période 2022 à 2026, comprend notamment la fin de l'irrigation illégale, la coupure de l'approvisionnement en eau aux exploitations dépourvues de droits d'irrigation, le réexamen des permis d'évacuation des eaux usées et la surveillance des exploitations d'élevage.
Ce plan entend aussi promouvoir les projets de régénération environnementale visant à soutenir la biodiversité dans et autour de la lagune, notamment la création d'une zone tampon de 1,5 km autour de la mer Mineure.
Jointe par l'AFP, l'ONG Ecologistes en action a salué ce plan, tout en regrettant qu'il n'y ait pas "d'implication" du gouvernement régional pour mettre fin au problème, et a plaidé pour davantage de "coordination" entre Madrid, les autorités régionales et la municipalité, ainsi qu'entre les entreprises et la société civile, pour s'occuper du lagon.
Lors de la crise de cet été, Mme Ribera avait accusé les autorités régionales de fermer les yeux sur les infractions commises dans le domaine agricole dans la plaine de Carthagène, une zone d'agriculture intensive entourant la lagune.
Début octobre, les ONG ClientEarth et Ecologistes en Action avaient déposé une plainte devant la Commission européenne au sujet de l'"incapacité persistante" de l'Espagne à protéger la mer Mineure, exigeant des "mesures immédiates".
<https://information.tv5monde.com/info/l-espagne-devoile-un-plan-pour-sauver-la-mer-mineure-de-la-pollution-431187 <https://information.tv5monde.com/info/l-espagne-devoile-un-plan-pour-sauver-la-mer-mineure-de-la-pollution-431187>>
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2- New Delhi étouffe sous un nuage de pollution en pleine célébration de Diwali, AFP, 04/11/21, 21:00

La capitale indienne s'est couverte jeudi d'un épais et toxique nuage de pollution en plein rassemblement de millions de familles et d'amis pour célébrer la fête hindou Diwali.
New Delhi est classée parmi les villes les plus polluées de la planète, tant pour ses émissions de gaz toxiques provenant de l'industrie que pour celles de son trafic routier ou encore des brûlis agricoles qui emplissent l'air chaque hiver. 
Ses 20 millions d'habitants se sont réveillés dans une brume grisâtre et jaunâtre, qui devrait encore s'épaissir dans les jours qui viennent, prédisent les experts. 
Les niveaux de particules PM2,5 - les plus fines et donc les plus dangereuses particules de pollution dans l'air - ont atteint un pic à près de 389 jeudi, selon les stations de mesure de la qualité de l'air de l'agence gouvernementale SAFAR.
Ce relevé est 15 fois plus élevé que les limites de sécurité préconisées par l'Organisation mondiale de la santé. 
SAFAR a recommandé aux habitants d'éviter les activités en extérieur et de porter un masque. 
L'agence a aussi prévenu que les feux d'artifices illégaux, traditionnellement tirés pour Diwali pourraient encore élever le taux de pollution vendredi. 
Un phénomène aussi accentué par les brûlis des agriculteurs des états voisins qui utilisent le feu pour nettoyer leurs champs avant les prochains semis. 
La pratique, pourtant interdite en 2015, se poursuit et provoque des pics de pollution annuels en hiver. 
"La part de la pollution due aux brûlis est passée de 8% à 25% aujourd'hui et sera de 40% vendredi", a affirmé le directeur des programmes de la SAFAR, Gufran Beig, à l'AFP.
Un rapport de l'ONG suisse IQAir a relevé en 2020 que 22 des 30 villes les plus polluées du monde se trouvaient en Inde, New Delhi recevant le titre de la capitale la plus polluée de la planète. 
La même année, la revue Lancet a indiqué que 1,67 million de morts pouvaient être attribués à la pollution de l'air sur l'année 2019 en Inde, dont 17.500 à New Delhi.
<https://information.tv5monde.com/info/new-delhi-etouffe-sous-un-nuage-de-pollution-en-pleine-celebration-de-diwali-431209 <https://information.tv5monde.com/info/new-delhi-etouffe-sous-un-nuage-de-pollution-en-pleine-celebration-de-diwali-431209>>
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3- En 2021, les déchets électroniques devraient peser plus lourd que la Grande Muraille de Chine, Novethic, 04/11/21
Marina Fabre

Smartphones, montres connectées, machines à laver... Le monde croule sous les déchets électriques et électroniques. À tel point qu'en 2021, ces derniers devraient peser plus lourd que la Grande Muraille de Chine, soit l'objet artificiel le plus lourd de la Terre. Un signal puissant qui invite les pays du monde entier à mettre en place des filières de recyclage solides.
C’est une montagne de déchets électroniques dangereux que nous alimentons chaque jour. Selon le dernier rapport du WEE Forum, les déchets d’équipements électroniques et électriques (DEEE) devraient peser plus de 57,4 millions de tonnes cette année, soit plus que le poids de la Grande Muraille de Chine. Un chiffre qui a explosé de 21 % depuis 2014. 
"La production mondiale de déchets électroniques augmente chaque année de 2 millions de tonnes, soit environ 3 à 4 %. Un problème attribué à des taux de consommation plus élevés d’électronique, des cycles de vie des produits plus courts et des options de réparation limitées", expliquent les experts. Ainsi chaque année, des téléphones portables, téléviseurs, machines à laver, etc., sont jetés et non recyclés. En France, chaque habitant génère en moyenne entre 14 et 24 kg de déchets électroniques par an selon la startup Zack qui a pour mission de leur donner une seconde vie. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/en-2021-les-dechets-electroniques-devraient-peser-plus-lourds-que-la-grande-muraille-de-chine-150290.html>
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4- Reportage. En Moselle, une inexorable montée des eaux souterraines depuis l'arrêt des mines de charbon, France Télévisions, 07/11/21, 06:59
Fabien Magnenou, envoyé spécial en Moselle 

Avec la fin du pompage des galeries et la déprise industrielle, les nappes phréatiques se reconstituent dans l'ancien bassin houiller lorrain. De nombreuses habitations devront leur salut à de futures opérations de pompage ciblé.
"On a eu des canards, des poules d'eau... Une dame m'a demandé comment j'avais réussi à avoir des grenouilles. C'était un vrai zoo." Pendant près de quatre ans, entre 2014 et 2018, le jardin d'Eric Merten a été recouvert par 80 centimètres d'eau, quelle que soit la météo. Un vrai mystère au cœur de Creutzwald (Moselle). "Les pompiers sont venus deux fois pour pomper, mais l'eau revenait en quelques heures",poursuit sa femme Amélie, assistante maternelle alors en peine pour exercer son activité à domicile. La rivière toute proche, la Bisten, n'était pas en cause, pas plus qu'un hypothétique microclimat diluvien : l'eau montait littéralement du sol. "Evidemment, l'humidité arrivait dans la maison."
Aussi surprenante soit-elle, cette inondation est la conséquence du passé minier lorrain. Depuis que l'extraction du charbon a cessé, il y a vingt ans, les nappes phréatiques remontent dans tout l'ancien bassin houiller. Les Merten ont dû leur salut à l'installation d'une pompe dans le voisinage, qui devra tourner à tout jamais, jour et nuit. "En quelques jours, c'était fini." Bilan ? "Une douzaine d'arbres fruitiers fichus, un hangar de 50 mètres carrés pourri, des mois de stress" et des travaux titanesques de déblayage. "Des roseaux avaient même poussé, avec leurs racines de 40 ou 50 centimètres..." Le couple doit désormais arroser ses légumes.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/risque-industriel/reportage-en-moselle-une-inexorable-montee-des-eaux-souterraines-depuis-l-arret-des-mines-de-charbon_4822655.html>
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5- Entretien. 1000 premiers jours de bébé : "L'Etat devrait interdire les substances toxiques", L’Express, 07/11/21, 11:33
Propos recueillis par Stéphanie Benz

Le toxicologue Robert Barouki souligne l'importance de limiter l'exposition des femmes enceintes et des tout-petits aux polluants. Une responsabilité qui incombe d'abord à l'Etat.
Les jeunes parents - et les moins jeunes - l'ont sans doute remarqué : depuis le 3 novembre, affiches, messages radio et spots télévisés leur rappellent l'importance cruciale des "1000 premiers jours" de l'enfant, depuis sa conception jusqu'à ses deux ans environ. Une période souvent déconcertante, où chacun doit se réinventer pour accueillir un bébé.  
Avec cette campagne de communication orchestrée par Santé publique France, le gouvernement souhaite accompagner ces moments, aider les parents à les traverser au mieux. On le sait désormais, ce qui se joue durant la grossesse et les premiers mois de la vie a une influence forte sur le reste de l'existence. L'exercice s'avère délicat, car il faut apporter des conseils sans pour autant se voir accuser d'ingérence. Pour cela, Emmanuel Macron avait d'abord confié en septembre 2019 à Boris Cyrulnik le soin de mener des travaux sur le sujet. Sa commission, composée en très grande majorité de psychiatres et de spécialistes de la parentalité et du bien-être psychologique de l'enfant, a remis un rapport le 8 septembre 2020. 
>> Suite à lire à :
<https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/polluants-et-nouveaux-nes-les-pouvoirs-publics-doivent-interdire-les-substances-toxiques_2161903.html>
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6- Dans le désert d'Atacama, le cimetière toxique de la mode jetable, AFP, 08/11/21, 16:00
Paula Bustamante

Des bottes de pluie ou même des après-ski en plein désert d'Atacama : dans le nord du Chili, les décharges sauvages de vêtements et de chaussures usagés grossissent à la mesure de la production effrénée de la mode à bas coût à l'échelle mondiale.
Le pays sud-américain s'est spécialisé depuis une quarantaine d'années dans le commerce de vêtements de seconde main, entre habits jetés par les consommateurs, déstockages et bonnes oeuvres en provenance des Etats-Unis, du Canada, d'Europe ou d'Asie.
Chaque année, 59.000 tonnes de vêtements arrivent dans la zone franche du port d'Iquique, à 1.800 km au nord de Santiago. Dans cette zone commerciale aux droits de douanes préférentiels, les ballots sont triés puis revendus dans des magasins de seconde main au Chili ou exportés vers d'autres pays latino-américains.
"Ces vêtements viennent du monde entier", explique à l'AFP Alex Carreño, un ancien ouvrier de la zone d'importation portuaire.
Mais face à la croissance de la quantité de vêtements produits à bas coût en Asie pour des marques capables d'offrir une cinquantaine de nouvelles collections par an, le circuit est engorgé et les déchets textiles s'amoncellent de manière exponentielle.
Environ 39.000 tonnes de déchets sont ainsi entreposés dans des décharges sauvages à Alto Hospicio, une commune de la banlieue d'Iquique.
"Ce qui n'a pas été vendu à Santiago ou qui n'est pas parti en contrebande vers d'autres pays" comme la Bolivie, le Pérou et le Paraguay "reste ici" parce que les faire sortir de la zone franche ne serait pas rentable, explique Alex Carreño qui habite non loin d'une décharge. 
"Le problème est que ces vêtements ne sont pas biodégradables et contiennent des produits chimiques, ils ne sont donc pas acceptés dans les décharges municipales", explique à l'AFP Franklin Zepeda, qui vient de monter une entreprise de recyclage EcoFibra pour tenter de faire face à ce problème grandissant. 
- "Sortir du problème" -
Dans les amas de vêtements émergent un drapeau américain, des jupes en lamé, des pantalons qui ont encore leurs étiquettes, des sweat-shirts aux couleurs de Noël. 
Une femme, qui ne veut pas dire son nom, s'enfonce jusqu'à mi-corps dans un tas de textiles pour tenter de trouver des vêtements dans le meilleur état possible qu'elle espère revendre dans son quartier d'Alto Hospicio.
Des habitants qui vivent à proximité profitent de la situation pour demander entre 6 et 12 dollars pour trois pantalons ou pour remplir un camion. "Ce n'est pas grave, je le vends et je gagne un peu d'argent", dit-elle.
Plus loin, deux jeunes migrantes vénézuéliennes, qui ont traversé récemment la frontière nord du Chili, espèrent trouver des habits "pour le froid" alors que les températures peuvent baisser drastiquement la nuit dans la zone. 
Selon une étude de l'ONU datant de 2019, la production mondiale de vêtements, qui a doublé entre 2000 et 2014, est "responsable de 20 % du gaspillage total de l'eau dans le monde". 
Selon le rapport, la production de vêtements et de chaussures produit 8% des gaz à effet de serre et, en fin de chaîne, "chaque seconde, une quantité de textiles équivalente à un camion de déchets est enterrée ou brûlée".
A Alto Hospicio, un grand nombre de vêtement sont d'ailleurs enterrés pour éviter les incendies qui peuvent être hautement toxiques en raison de la composition synthétique de nombreux tissus.
Mais qu'ils soient enfouis sous terre ou laissés à l'air libre, leur décomposition chimique, qui peut prendre des dizaines d'années, polluent l'air et les nappes phréatiques.
Le gouvernement a récemment annoncé que l'industrie textile allait être prochainement soumise à la loi de "Responsabilité étendue du producteur", en obligeant les entreprises qui importent des vêtements à prendre en charge les résidus textiles et faciliter leur recyclage. 
Dans son entreprise d'Alto Hospicio, fondée en 2018, Franklin Zepeda traite jusqu'à 40 tonnes de vêtements usagés par mois. Les habits synthétiques et en polyester sont séparés des vêtements en coton, puis servent à fabriquer des panneaux isolants pour le bâtiment.
Après 10 ans à travailler dans la zone franche d'Iquique, l'entrepreneur, las de voir ces "montagnes de déchets textiles" près de chez lui, a décidé de "sortir du problème pour faire partie de la solution".
<https://information.tv5monde.com/info/dans-le-desert-d-atacama-le-cimetiere-toxique-de-la-mode-jetable-431617>
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7- En Israël, ramasser les ordures peut faire gagner de l'argent virtuel, AFP, 10/11/19, 13:00
Alexandra Vardi

Dans la vallée verdoyante qui jouxte sa petite ville du nord d'Israël, Elishya Ben Meir promène sa chienne Luna et ramasse au passage des déchets abandonnés, localisés via une application mobile qui la récompense en monnaie virtuelle pour son geste.
En cet après-midi d'automne, Elishya glisse dans un sac plastique les trouvailles du jour : emballages alimentaires, carcasses de bouteilles en plastique, cartons et une grande bouteille en verre.
Pour chaque sac qu'elle remplit et jette à la poubelle, Elishya reçoit une dizaine de +Clean Coins+, une nouvelle monnaie virtuelle lancée par une start-up israélienne éponyme et qu'elle pourra dépenser auprès d'enseignes partenaires.
"Où que je regarde, je vois des déchets", se désole la jeune femme de 18 ans aux yeux azur et cheveux blonds remontés en chignon. 
"Les gens boivent, font des barbecues et laissent toutes leurs ordures dehors, ce n'est vraiment pas agréable et ça sent mauvais." 
Mais avant de balancer son butin dans le bac à ordures qui se trouve à quelques mètres, elle prend soin de photographier les sacs, afin de prouver son dépôt. "J'ai gagné environ 30 +Clean Coins+ aujourd'hui", se réjouit-elle.
- "Un jeu" - 
"Chaque point noir sur la carte représente un spot de déchets signalé par un utilisateur", montre sur son téléphone Adam Ran, 35 ans, cofondateur et directeur général de +Clean Coin+ dans les bureaux de la jeune start-up à Haïfa, grande ville portuaire du nord du pays.
"Nous avons déjà plus de 16.000 utilisateurs dont 1.200 sont actifs chaque semaine", poursuit Gal Lahat, 21 ans, cofondateur et directeur technique.
La plateforme a été pensée comme une chasse au trésor, avec différents niveaux et des points, dit-il. "Vous pouvez voir votre progression par rapport aux autres utilisateurs. Nous voulons que cela ressemble à un jeu".
Et la rétribution incite tout à chacun à faire un geste pour l'environnement, assure-t-il.
“Ça motive", confirme Elishya, surtout lorsqu'il s'agit de nettoyer des endroits particulièrement sales. "La nature en profite et j'en profite un peu aussi", résume la jeune femme, qui est allée échanger ses +Clean Coins+ contre un t-shirt dans un magasin de vêtements de surf à Haïfa. 
+Clean Coin+ n'est pas une cryptomonnaie basée sur un "minage" énergivore des données par des microprocesseurs qui tournent en continu pour valider des blocs de transaction, mais une sorte de crédit d'échange pour bonne conduite écologique.
Plus de 25 enseignes "engagées pour l'environnement" ont d'ores et déjà rejoint le réseau, souligne Adam Ran.
Les utilisateurs peuvent acquérir des objets mais aussi se "payer" des activités comme de l'escalade en salle ou des nuitées à l'hôtel. "Et ils pourront bientôt faire leurs courses au supermarché".
- Gestion des déchets -
La monnaie virtuelle est subventionnée par plusieurs organismes privés et publics, notamment par des municipalités et des conseils régionaux qui y voient un outil pour optimiser la gestion des déchets, un véritable problème en Israël.
Utilisateurs, marques, collectivités territoriales : "chacun trouve son compte" dans cette solution qui combine écologie et économie, estime Adam Ran.
Pour Amiad Lapidot, expert au sein de l'organisation écologiste Adam Teva V’din, l'arrivée de +Clean Coin+ est "une très bonne chose", dans "un des pays qui produit le plus de déchets par habitant". 
Un chiffre ? Israël produit en moyenne 1,7 kilo de déchets par personne et par jour contre 1,4 en moyenne dans les pays européens, dit-il à l'AFP. 
L'Etat hébreu traîne la réputation d'être accro au plastique, notamment aux sacs qui, abandonnés, polluent ses côtes et ses espaces verts. 
"Israël produit environ un million de tonnes de déchets plastique par an et ceux-ci représentent 18% de la totalité des déchets, contre 12% dans les pays européens" dit-il à titre comparatif.
Pour lui, des initiatives comme +Clean Coin+ s'ajoutent aux mesures que défend son ONG, comme l'extension de la loi sur la consigne des bouteilles ou la taxe sur les couverts en plastique, plébiscités en Israël. "Mais il faut aussi absolument trouver le moyen de produire moins de déchets", conclut-il.
<https://information.tv5monde.com/info/en-israel-ramasser-les-ordures-peut-faire-gagner-de-l-argent-virtuel-431943>
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8- Inde : la pollution de New Delhi aggravée par les brûlis agricoles, AFP, 10/11/21, 16:00

Des flammes qui crépitent, des panaches de fumée qui s'élèvent dans les champs : comme chaque hiver, la pratique des brûlis agricoles dans le nord de l'Inde enveloppe la capitale New Delhi d'un nuage toxique.
Cette pratique permet à des dizaines de milliers de petits paysans de nettoyer leurs champs à moindre coût des résidus de la récolte du riz pour pouvoir semer la culture suivante, généralement du blé.
Dans l'Etat du Penjab, centre spirituel des Sikh et importante région agricole connue comme le grenier de l'Inde, où se concentrent la plupart de ces brûlis agricoles, la scène se répète dans les champs, à quelques heures de voiture au nord de New Delhi.
Des paysans en turban arpentent leurs terres, munis de torches pour faire brûler les tiges desséchées de riz sèches et laissant un paysage de cendres et terre noircie.
Rien qu'au Penjab, environ 47.000 brûlis agricoles ont été signalés ces dernières semaines dont plus de 5.000 pour la journée de mardi, selon le bureau de contrôle de la pollution de cet Etat.
Chaque année, la récolte annuelle de riz au Penjab et dans l'Etat voisin de l'Haryana, entraîne la destruction par brûlis de 35 millions de tonnes de chaume, selon une étude publiée cette année par la revue scientifique Energies.
Et New Delhi se retrouve sous un épais nuage de fumée à une période qui coïncide avec le début de l'hiver et le rassemblement de millions de gens pour célébrer la fête hindoue de Diwali. 
En différents points de la capitale mercredi, le niveau de particules fines PM 2,5, les plus dangereuses pour la santé, se situait autour de 400 selon l'indice de qualité de l'air.
Ce chiffre est seize fois plus élevé que la limite quotidienne recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Plus d'un quart de la pollution atmosphérique de la capitale peut être attribué aux brûlis agricoles, selon un observatoire gouvernemental. 
Les paysans qui forment un électorat puissant, sont sceptiques quant à leur rôle dans la pollution et se plaignent de ne pas pouvoir changer ces méthodes de culture sans une aide substantielle du gouvernement.
Un rapport de 2020 de l'organisation suisse IQAir pointait le fait que 22 des 30 villes les plus polluées sont en Inde, et New Delhi la plus polluée de toute.
La même année, la revue a attribué 1,67 million décès à la pollution de l'air en Inde, en 2019, dont près de 17.500 dans la capitale qui souffre aussi des émissions de gaz toxiques provenant de l'industrie et celles de son trafic routier.
<https://information.tv5monde.com/info/inde-la-pollution-de-new-delhi-aggravee-par-les-brulis-agricoles-431969>
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9- Recyclage et réemploi des emballages plastiques : où en est-on ?, L’Alsace, 10/11/21, 17:30 
Se.M 

Le gouvernement a passé en revue les engagements de 34 acteurs de la livraison de repas à domicile sur la diminution et le recyclage des emballages plastique à usage unique. Si des efforts sont constatés, d’autres restent à fournir pour atteindre les objectifs fixés par la loi anti-gaspillage.
Vous l’avez peut-être remarqué si vous vous faites livrer : les plats commandés sont censés contenir moins de plastique et ne doivent plus automatiquement être fournis avec des couverts et des sauces. Ce sont quelques-uns des objectifs fixés par une charte, intitulée "Charte restauration livrée", qui a été signée en début d’année et en juillet par 34 acteurs du secteur tels que Deliveroo, Uber Eats, Frichti ou Bioburger.
Elle s'inscrit dans les orientations de la loi "anti-gaspillage pour une économie circulaire", qui a par exemple conduit à l’interdiction des gobelets ou assiettes en plastique début 2020. Où en est la mise en œuvre des objectifs de cette loi concernant le plastique ? On fait le point.
>> Suite à lire à :
<https://www.lalsace.fr/environnement/2021/11/10/recyclage-et-reemploi-des-emballages-plastiques-ou-en-est-on>
Sur le même sujet : 
> Livraison des repas : les premiers résultats de la charte de réduction des emballages sont mitigés <https://www.actu-environnement.com/ae/news/bilan-charte-emballages-livraison-repas-38512.php4>, Actu-environnement, édition abonnée, 10/11/21
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10- Aux Etats-Unis, 600 millions de dollars de dédommagement pour les victimes d’un des pires scandales sanitaires du pays, Le Monde avec AFP, 11/11/21, 06h05 

Le réseau d’eau potable de la ville de Flint, dans le Michigan, avait été contaminé au plomb suite à un changement de source d’approvisionnement en 2014. Une décision prise par le gouverneur républicain de l’époque pour faire des économies. 
Un tribunal américain a donné, mercredi 10 novembre, l’approbation finale au versement de plus de 600 millions de dollars aux victimes empoisonnées par la contamination au plomb du réseau d’eau potable de la ville de Flint, l’un des pires scandales sanitaires aux Etats-Unis.
« L’accord conclu ici est une formidable réussite pour de nombreuses raisons, l’une d’elles étant qu’il établit un programme et un calendrier d’indemnisation intégrale cohérents pour chaque personne éligible », a souligné la juge d’un tribunal du Michigan, Judith Levy, dans sa décision.
L’accord qui prévoit des dédommagements de 626 millions de dollars aux victimes, devant être versés en large majorité par l’Etat du Michigan, avait été annoncé en août 2020, après d’âpres négociations ayant duré dix-huit mois.
Comme le précise le document judiciaire, ces fonds sont destinés prioritairement aux enfants de cette ancienne cité industrielle, devenue symbole des injustices sociales aux Etats-Unis, mais aussi aux adultes pouvant apporter des preuves de maladies liées à leur contamination au plomb.
Le drame avait été provoqué par la décision du gouverneur (républicain à l’époque) du Michigan de changer en 2014 la source d’approvisionnement en eau de la ville, par mesure d’économie.
> Lire aussi Eau contaminée à Flint : l’Etat du Michigan versera 600 millions de dollars de dommages et intérêts aux victimes
« Racisme environnemental »
L’eau acide et polluée de la rivière locale, préférée à l’eau pure du lac Huron voisin, a rongé les conduites du réseau de distribution, exposant les habitants au saturnisme. Quelque 18 000 à 20 000 enfants vivaient à Flint à l’époque de cette pollution dramatique.
De nombreux résidents de Flint continuent aujourd’hui à boire de l’eau en bouteille, même si le réseau de distribution est de nouveau alimenté par le lac et que les conduites en plomb ont été pour la plupart remplacées.
L’empoisonnement au plomb de milliers d’enfants de Flint menace d’avoir des conséquences catastrophiques sur leur santé durant des décennies. Au moins 12 personnes sont par ailleurs décédées de la maladie du légionnaire, une infection causée par la contamination initiale de l’eau.
Pour beaucoup, le scandale de l’eau empoisonnée de Flint illustre un « racisme environnemental » à l’œuvre aux Etats-Unis. Cette expression fait référence à l’exposition disproportionnée des Afro-Américains aux polluants dans l’air, dans l’eau ou dans le sol.
Quelque 57 % des 100 000 habitants de Flint sont noirs et plus d’un tiers vivent en dessous du seuil de pauvreté.
> Lire aussi A Flint, Michigan, la crise de l’eau n’en finit pas
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/11/aux-etats-unis-600-millions-de-dollars-de-dedommagement-pour-les-victimes-d-un-des-pires-scandales-sanitaires-du-pays_6101703_3210.html>
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11- Au Kenya, la chimiste qui veut donner à boire à toute l’Afrique, Le Monde Afrique, 11/11/21, 18h00
Marie de Vergès (Nairobi, envoyée spéciale)

Cette spécialiste de la gestion des ressources en eau a mis au point des procédés innovants de détection et de filtrage des polluants basés sur les nanotechnologies. 
Certains de ses camarades l’appellent toujours « Bwana Catherine », « Monsieur Catherine » en swahili. Ainsi le père de Catherine Ngila s’adressait-il à sa fille, fier de la réussite de cette enfant élevée parmi 27 frères et sœurs dans un village rural du centre du Kenya. Elle fut la première de la famille à entrer au lycée puis à l’université. « C’était sa façon de me dire qu’il me trouvait importante et qu’il me souhaitait d’avoir les mêmes opportunités qu’un garçon », se rappelle en riant cette femme de 61 ans, devenue entre-temps l’une des scientifiques les plus respectées du continent africain.
> Présentation de notre série Les sciences changent la vie des Africaines <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/08/les-sciences-changent-la-vie-des-africaines_6101400_3212.html>
Directrice exécutive de l’Académie africaine des sciences, basée à Nairobi, et professeure à l’Université de Johannesburg (Afrique du Sud), cette chimiste a une spécialité : l’eau et ses polluants. Elle y consacre ses travaux depuis trois décennies, œuvrant à la mise au point de procédés de détection et de filtrages basés notamment sur les nanotechnologies. Des innovations qui lui ont valu de recevoir le prix L’Oréal/Unesco pour les femmes et la science en 2021, en compagnie de quatre autres lauréates du monde entier. Cinq ans plus tôt, elle avait déjà été sacrée meilleure femme scientifique d’Afrique du Sud.
« M’occuper de moi-même »
Une étincelle dans les yeux, elle s’empare d’une bouteille en plastique, d’un cahier et d’un stylo pour tenter d’illustrer en les mimant les techniques de purification élaborées avec ses étudiants de l’Université de Johannesburg. Malgré ses efforts, pour le non-initié, l’affaire demeure complexe. L’objectif ultime de Catherine Ngila est en revanche clair comme de l’eau de roche : le développement de nanofiltres à grande échelle pour pouvoir équiper tous les foyers ruraux d’Afrique en cartouches filtrantes à des prix accessibles.
Si le sujet lui tient à cœur, c’est qu’il résonne en elle depuis l’enfance. Lors de ses jeunes années, l’eau de tous les jours était celle qu’on allait puiser à la rivière. Une eau rouge, trouble, qu’il fallait systématiquement passer à travers un carré de tissu et mélanger à du bicarbonate de calcium pour essayer de neutraliser les impuretés. « Mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’interroger : cela suffit-il à la rendre véritablement propre ? », se souvient-elle. Encore aujourd’hui, en Afrique subsaharienne, seulement un quart de la population a accès à une source sûre d’eau potable.
> Episode 1 Au Soudan, une mathématicienne invente un diagnostic pour une maladie tropicale négligée <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/08/au-soudan-une-mathematicienne-invente-un-diagnostic-pour-une-maladie-tropicale-negligee_6101411_3212.html>
Catherine Ngila n’a pas grandi dans l’opulence. Son ascension est d’abord le fruit d’un labeur patient et pugnace. Née en 1961, peu avant l’indépendance du Kenya, dans le comté de Kitui, à 130 kilomètres à l’est de Nairobi, la petite fille partage son quotidien entre l’école et les corvées domestiques. La famille tire ses revenus du travail de la terre et de ses troupeaux de chèvres et de vaches. Son père est un chef de tribu et sa mère, quatrième épouse, meurt alors qu’elle n’a que 6 ans. Un choc autant qu’un déclic : « Je me suis dit très tôt qu’il fallait que je fasse des études pour pouvoir m’occuper de moi-même puisque je n’aurai plus ma mère pour veiller sur moi. » A l’école primaire, elle brille en mathématiques afin de satisfaire son professeur qui menace de châtiments corporels les élèves récalcitrants. Au collège, elle découvre sa véritable passion, la chimie.
Envies d’ailleurs
Tout du long, son père encourage sa quête d’excellence. « Il avait combattu pendant la deuxième guerre mondiale auprès des Anglais et leur avait servi d’interprète au Kenya. Il avait vu le monde, côtoyé des gens éduqués et voulait le succès pour ses enfants, y compris ses filles », se félicite la scientifique.
En 1991, alors qu’elle enseigne déjà à l’Université Kenyatta, à Nairobi, elle s’envole pour Sydney en Australie, grâce à une bourse. Elle en revient quatre ans plus tard, auréolée d’un doctorat. L’expérience consolide son curriculum vitæ et lui donne des envies d’ailleurs. Elle devient donc maître de conférence au Botswana, puis en Afrique du Sud, à Durban, à l’Université du KwaZulu-Natal. Parmi ses pairs : des Sud-Africains blancs, des Indiens… mais aucune femme noire ! Ce qu’elle attribue à un héritage de l’apartheid ne laisse tout de même pas de l’étonner, tout comme ses étudiants de l’époque. « J’étais une telle curiosité qu’ils se sont précipités dans mon bureau avant mon premier cours », se remémore-t-elle.
> Episode 2 Au Cameroun, une physicienne se passionne pour les dangers des radiothérapies <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/09/au-cameroun-une-physicienne-se-passionne-pour-les-dangers-des-radiotherapies_6101531_3212.html>
En 2011, elle franchit un nouveau palier lorsqu’elle est nommée professeure de chimie à l’Université de Johannesburg. « A partir de là, j’ai beaucoup progressé dans mes recherches. J’ai obtenu de nombreuses subventions. Je bénéficiais d’une grande exposition. Je n’avais pas d’autres choix que de produire des résultats ! » Son équipe accélère les découvertes sur l’usage de nanofibres, de nanoabsorbants et de membranes nanocomposites (issues de résines chimiques et de matériaux de biomasse) pour détecter et extraire substances chimiques toxiques et traces de métaux. Un modèle de traitement notamment utilisé pour éviter le rejet d’effluents des usines d’épuration de Johannesburg.
Chevaux de bataille
A sa nomination, elle est à nouveau la seule femme noire à son niveau. De quoi forger sa détermination à devenir un « role model » pour d’autres après elle. Une ambition qui est même l’un de ses moteurs pour rester vivre, travailler et enseigner en Afrique. Les jeunes filles du continent envisagent trop rarement de poursuivre leurs études jusqu’au doctorat, regrette la professeure : « On attend d’abord d’elles qu’elles se marient et fassent des enfants. Moi je leur dis : ne débutez pas une relation avant d’avoir obtenu au moins un diplôme ! »
> Episode 3 Au Rwanda, une ingénieure veut convaincre les filles de se lancer en sciences <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/10/au-rwanda-une-ingenieure-veut-convaincre-les-filles-de-se-lancer-en-sciences_6101664_3212.html>
Elle espère voir plus de femmes se lancer dans les métiers de la science… et plus de jeunes chercheurs africains disposer des outils pour réaliser leur potentiel. Car si l’Afrique subsaharienne ne manque pas de têtes bien faites, les universités, elles, sont souvent bien mal loties. A l’exception de l’Afrique du Sud, la plupart des laboratoires de la région sont cruellement dépourvus d’équipements et de financements.
A l’Académie africaine des sciences, cette institution panafricaine chargée de promouvoir la recherche scientifique sur le continent, elle en a fait l’un de ses chevaux de bataille. « J’exhorte les gouvernements africains à investir, sans quoi l’Afrique restera éternellement en queue de peloton de la recherche mondiale, lance-t-elle. Si je n’avais pas quitté le Kenya, je ne serais jamais arrivée là où j’en suis. »
Cette série a été réalisée en partenariat avec la Fondation L’Oréal.
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Sommaire de notre série « Les sciences changent la vie des Africaines »
Le Monde Afrique propose une série de reportages pour aller à la rencontre de ces femmes du continent qui font mentir les statistiques et ont réussi à allier passion des sciences et business.
• Présentation de notre série  Les sciences changent la vie des Africaines <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/08/les-sciences-changent-la-vie-des-africaines_6101400_3212.html>
• Episode 1  Au Soudan, une mathématicienne invente un diagnostic pour une maladie tropicale négligée <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/08/au-soudan-une-mathematicienne-invente-un-diagnostic-pour-une-maladie-tropicale-negligee_6101411_3212.html>
• Episode 2  Au Cameroun, une physicienne se passionne pour les dangers des radiothérapies <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/09/au-cameroun-une-physicienne-se-passionne-pour-les-dangers-des-radiotherapies_6101531_3212.html>
• Episode 3  Au Rwanda, une ingénieure veut convaincre les filles de se lancer en sciences <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/10/au-rwanda-une-ingenieure-veut-convaincre-les-filles-de-se-lancer-en-sciences_6101664_3212.html>
• Episode 4  Au Kenya, la chimiste qui veut donner à boire à toute l’Afrique <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/11/au-kenya-la-chimiste-qui-veut-donner-a-boire-a-toute-l-afrique_6101764_3212.html>
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/11/au-kenya-la-chimiste-qui-veut-donner-a-boire-a-toute-l-afrique_6101764_3212.html>
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12- Pollution : New Delhi ferme ses écoles et envisage un confinement, AFP, 13/11/21, 17:00

New Delhi a ordonné samedi la fermeture des écoles pour une semaine et envisage d'instaurer un confinement pour protéger la population d'un nuage de pollution.
"À partir de lundi, les écoles seront fermées pour que les enfants n'aient pas à respirer de l'air pollué", a déclaré à la presse le ministre en chef de la capitale indienne, Arvind Kejriwal.
Peuplée de 20 millions d'habitants, la capitale indienne est la plus polluée au monde selon un rapport de l'organisation suisse IQAir publié en 2020, en raison de ses usines, de son trafic et des feux agricoles allumés chaque hiver.
Samedi, la Cour suprême a suggéré d'imposer un confinement à Delhi pour lutter contre la détérioration de la qualité de l'air.
"Sinon comment allons-nous pouvoir vivre ?", a déclaré le juge en chef N.V. Ramana.
M. Kejriwal a déclaré que son gouvernement examinerait cette proposition après avoir consulté les parties prenantes. 
"Un confinement pour cause de pollution n'a jamais eu lieu auparavant. Ce sera une mesure extrême", a-t-il déclaré.
Les travaux de construction seront à l'arrêt durant quatre jours, à partir de dimanche, pour cesser les émissions polluantes depuis des sites en plein air, a-t-il annoncé.
Les fonctionnaires doivent télétravailler, et les entreprises privées ont été invitées à le faire autant que possible.
Le Bureau central de contrôle de la pollution a demandé vendredi aux habitants de "limiter les activités de plein air" et a conseillé aux autorités gouvernementales de se préparer "à la mise en œuvre de mesures d'"urgence"".
Il a ajouté que la mauvaise qualité de l'air serait probablement maintenue au moins jusqu'au 18 novembre à cause de "vents faibles et de conditions calmes pendant la nuit". 
Samedi, les niveaux de particules PM 2,5 - les plus petites et les plus nocives, qui peuvent pénétrer dans la circulation sanguine - ont dépassé 300 sur l'indice de qualité de l'air. C'est 20 fois la limite maximale quotidienne recommandée par l'Organisation mondiale de la santé.
Les hôpitaux ont signalé une forte augmentation du nombre de patients se plaignant de difficultés respiratoires, a rapporté le quotidien Times of India.
"Nous recevons 12 à 14 patients par jour aux urgences, principalement la nuit, lorsque les symptômes provoquent des troubles du sommeil et de la panique", a déclaré au journal le docteur Suranjit Chatterjee des hôpitaux Apollo. 
- Incendies agricoles -
Le gouvernement de New Delhi s'est engagé depuis des années à assainir l'air de la ville.
L'incinération des déchets agricoles dans les États voisins de New Delhi s'est poursuivie malgré une interdiction de la Cour suprême.
Des dizaines de milliers d'agriculteurs autour de la capitale brûlent leurs chaumes - ou résidus de culture - au début de chaque hiver, en nettoyant les champs des rizières récemment récoltées pour faire place au blé. Selon les données du gouvernement, le nombre d'incendies agricoles de cette saison a été le plus élevé de ces quatre dernières années.
Au début de cette année, le gouvernement de New Delhi a inauguré son premier purificateur d'air géant contenant 40 ventilateurs qui pompent 1.000 mètres cubes d'air par seconde à travers des filtres.
Cette installation, d'une valeur de 2 millions de dollars, réduit de moitié la quantité de particules nocives dans l'air, mais uniquement dans un rayon d'un kilomètre carré, selon les ingénieurs.
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-new-delhi-ferme-ses-ecoles-et-envisage-un-confinement-432328>
Sur le même sujet :
> Inde: New Delhi sommée de se préparer à des mesures d'urgence face à la pollution <https://information.tv5monde.com/info/inde-new-delhi-sommee-de-se-preparer-des-mesures-d-urgence-face-la-pollution-432301>, AFP, 13/11/21, 11:00
> Pollution : New Delhi ferme ses écoles jusqu'à nouvel ordre <https://information.tv5monde.com/info/pollution-new-delhi-ferme-ses-ecoles-jusqu-nouvel-ordre-432825>, AFP, 17/11/21, 12:00
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13- La pollution de l'air fait encore plus de 300.000 décès par an dans l'UE, AFP, 15/11/21, 05:00
Camille Bas-Wohlert

La pollution aux particules fines a provoqué 307.000 décès prématurés dans l'Union européenne en 2019, un chiffre qui reste alarmant mais a diminué de plus de 10% en un an, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement publié lundi.
D'après cette étude, plus de la moitié de ces vies pourraient être sauvées si les 27 pays membres respectaient les nouveaux objectifs de qualité de l'air récemment fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En 2018, le nombre de morts lié aux particules fines PM 2,5 (particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) était estimé à 346.000. 
La nette baisse de 2019 s'explique en partie par des conditions météorologiques favorables mais surtout par la poursuite de de l'amélioration progressive de la qualité de l'air en Europe, selon l'AEE.
Au début des années 1990, les particules fines, qui pénètrent profondément dans les poumons, provoquaient ainsi près d'un million de décès prématurés dans les 27 pays de l'UE, d'après ces données. Un chiffre déjà tombé à environ 450.000 en 2005.
Parmi les principaux pays de l'UE, la pollution aux particules fines a été responsable en 2019 de 53.800 décès prématurés en Allemagne, 49.900 en Italie, 29.800 en France et 23.300 en Espagne, selon l'EAA. Avec 39.300 morts, la Pologne est le pays le plus touché relativement à sa population.
L'AEE mesure également les décès liés aux deux autres principaux polluants de l'air dangereux pour la santé, mais n'additionne pas les bilans car cela conduirait selon elle à des doubles comptages.
Pour les particules d'ozone (O3), la tendance en 2019 était aussi à la baisse avec 16.800 morts prématurées, soit un recul de 13% sur un an.
Pour le dioxyde d'azote (NO2), gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, les décès prématurés ont diminué d'un quart entre 2018 et 2019, passant à 40.400. 
La pollution de l'air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens.
Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux sont les causes les plus fréquentes de décès prématurés imputables à la pollution atmosphérique, suivies par les maladies pulmonaires et les cancers du poumon, rappelle l'AEE.
Chez l'enfant, la pollution atmosphérique pourrait entraver le développement des poumons, provoquer des infections respiratoires et aggraver l'asthme.
- Sept millions dans le monde -
Même si la situation s'améliore progressivement, l'AEE avait averti en septembre que la plupart des pays européens étaient encore au-delà des limites, qu'il s'agisse des recommandations européennes ou de celles plus ambitieuses de l'OMS.
Selon cette dernière, la pollution de l'air fait sept millions de morts prématurées par an, un bilan qui la place à des niveaux proches du tabagisme ou de la mauvaise alimentation.
Ce lourd bilan l'a poussé fin septembre à établir des limites plus contraignantes pour les principaux polluants de l'air, pour la première fois depuis 2005.
"Investir dans un chauffage, une mobilité, une agriculture et une industrie plus propres permet d'améliorer la santé, la productivité et la qualité de vie de tous les Européens, et notamment des plus vulnérables", a plaidé le directeur de l'AEE, Hans Bruyninck.
L'Union européenne s'est fixée comme objectif d'avoir réduit d'au moins 55% en 2030 le nombre de décès prématurés causés par les particules fines, par rapport aux niveaux de 2005.
Si la pollution de l'air diminue au rythme actuel, l'agence estime que cet objectif serait atteint d'ici 2032.
Toutefois, les tendances au vieillissement et à l'urbanisation pourraient affecter certains des gains sanitaires associés à la réduction des concentrations de pollution de l'air. 
"Une population plus âgée est plus sensible à la pollution atmosphérique et un taux d'urbanisation plus élevé signifie généralement que davantage de personnes sont exposées aux concentrations de particules fines, qui ont tendance à être plus élevées dans les villes", souligne l'AEE dans son rapport, appelant à redoubler les efforts.
<https://information.tv5monde.com/info/la-pollution-de-l-air-fait-encore-plus-de-300000-deces-par-dans-l-ue-432476>
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14- Les habitants de New Delhi suffoquent, piégés par un épisode de pollution extrême, Le Monde, 15/11/21, 09h45 
Sophie Landrin (New Delhi, correspondante)

Face à la passivité des autorités, la Cour suprême indienne demande des mesures immédiates comme le confinement général de la population ou l’arrêt de la circulation automobile. 
L’horizon est complètement bouché, c’est à peine si l’on distingue les bâtiments emblématiques de la capitale, perdus dans le smog. L’air est irrespirable, agresse les yeux, les poumons, la gorge, provoque des maux de tête lancinants. « J’ai les yeux qui me brûlent et lorsque je fais des gargarismes avec de l’eau chaude salée, comme me l’a conseillé mon médecin pour nettoyer ma gorge, je crache noir »,explique un chauffeur de taxi, qui passe une bonne partie de sa journée en extérieur.
New Delhi et les villes voisines, environ 30 millions d’habitants, suffoquent depuis le 5 novembre dans un cocktail de polluants constitué de particules fines, monoxyde de carbone, oxydes d’azote, dioxyde de soufre et ozone. La métropole indienne a enregistré les 11 et 12 novembre son pire indice de qualité de l’air de la saison – soit 471 sur une échelle de mesure de 500. La situation est si grave que la justice envisage un confinement obligatoire de deux jours de la population de la région. Jamais une telle mesure n’avait encore été évoquée.
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Malgré l’urgence sanitaire, ni le gouvernement fédéral ni le gouvernement régional n’ont réagi. Saisie par un étudiant de la capitale, la Cour suprême, lors d’une audience samedi 13 novembre, a condamné très sévèrement l’apathie des dirigeants et exigé des mesures immédiates, comme le confinement de la population ou l’arrêt de la circulation automobile. « Même à l’intérieur des maisons, nous sommes obligés de porter des masques. La situation est extrêmement grave (…). Prenez des mesures immédiates et urgentes. Imposez un confinement de deux jours, si nécessaire. Comment les gens pourront-ils vivre autrement ? », s’est emporté un magistrat de la plus haute juridiction du pays.
L’inaction des autorités est d’autant plus coupable que la crise était prévisible : il en va ainsi chaque automne depuis près de dix ans. Tous les éléments se conjuguent pour asphyxier la capitale : les brûlis agricoles qui débutent à l’automne dans les régions voisines, la combustion des déchets, la grande fête hindoue de Divali – avec ses millions de bougies et de pétards, et l’intense trafic automobile qu’elle génère. Enfin, les conditions climatiques, le froid de la nuit et l’absence de vent qui emprisonnent les polluants au sol.
Fermeture des écoles
Selon les images satellites de la NASA, qui ont permis de comptabiliser les feux dans les Etats du Pendjab et de l’Haryana, entre le 1er et le 13 novembre, le nombre cumulé d’incendies dans les champs s’est établi à 57 263, un record depuis 2012. Les autorités sont incapables de réguler cette pratique, pourtant interdite, qui consiste à se débarrasser des résidus de la récolte de riz, les chaumes, en les brûlant, pour pouvoir semer plus vite. Des aides à la mécanisation ont été mises en place, mais elles ont nourri la corruption. Un produit biodégradable a été mis au point, mais les paysans jugent le procédé trop lent.
Dans les minutes qui ont suivi l’audience de la Cour suprême, le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal, a annoncé la fermeture des écoles jusqu’au 20 novembre, l’interdiction pour trois jours des activités de construction – elles émettent beaucoup de poussière – et le travail à domicile pour les fonctionnaires et les salariés d’entreprises privées. Les citoyens ont été invités à limiter les activités de plein air et à réduire l’utilisation des véhicules.
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« A partir de lundi, les écoles seront fermées pour que les élèves n’aient pas à respirer l’air pollué », a affirmé M. Kejriwal. L’efficacité de la mesure est douteuse, car seules les familles aisées possèdent des purificateurs d’air dans leur appartement. La grande majorité des enfants de New Delhi continuera à respirer un air vicié.
La ville a fait des efforts dans le passé, mais insuffisants. Les autorités ont fermé les centrales électriques à charbon situées près de la capitale, mais celles des régions environnantes continuent de polluer. Delhi demande en vain au gouvernement la fermeture de dix centrales du Pendjab, de l’Haryana et de l’Uttar Pradesh.
Modi ignore totalement le problème
Les milliers de rickshaws qui parcourent la ville ont été convertis au gaz, les vieux véhicules ont été interdits et l’accès des camions a été restreint, mais le trafic automobile reste un point noir. Selon une étude de l’Institut indien de météorologie tropicale, basé à Pune, les douze millions de véhicules qui congestionnent la ville sont devenus les principaux responsables de la pollution atmosphérique. A l’heure de pointe, il faut deux à trois heures pour traverser la capitale.
Malgré la gravité de la pollution de l’air, à l’origine de 1,6 million de décès par an en Inde, selon une étude menée par la revue médicale The Lancet, cette thématique ne fait pas partie des enjeux du gouvernement. Le premier ministre Narendra Modi, comme son ministre de l’environnement, ignore totalement le problème.
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Alors que la qualité de l’air s’améliorait très légèrement, Arvind Kejriwal devait présenter son plan d’action, lundi 15 novembre, à la Cour suprême.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/15/les-habitants-de-new-delhi-suffoquent-pieges-par-un-episode-de-pollution-extreme_6102080_3244.html>
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15- Reportage. Venise réfléchit à limiter le tourisme de masse, quitte à devenir encore plus une « ville musée », Le Monde, 15/11/21, 20h57
Clément Guillou (Envoyé spécial à Venise, Italie)

Ce n’est pas le moindre des paradoxes vénitiens : aujourd’hui, même ceux qui en vivent se plaignent du trop grand nombre de touristes. Dépassée par la surfréquentation de son centre historique, la ville pourrait en réguler l’entrée. 
« Comment vivrons-nous ensemble ? » La question s’affiche partout dans Venise en ce début d’automne. Le thème de la Biennale d’architecture 2021 résonne curieusement avec les tourments d’une ville entière, sonnée par le rebond spectaculaire, en août, d’un tourisme dont elle jouit et souffre à la fois. Chaque jour, les visiteurs sont plus nombreux dans la Venise insulaire que la population locale – soit 50 000 habitants environ.
Avec la levée progressive des restrictions sanitaires liées au Covid-19, les habitants de Vénétie, puis de toute l’Italie, puis des pays voisins sont revenus. Parfois à la journée, d’Autriche, de Croatie ou de Slovénie. Déjà s’y ajoutent quelques Américains, les plus espérés. En attendant les Chinois, dans quelques années, et toute la classe moyenne des pays émergents qui n’a jamais eu la chance de voir la Sérénissime. La manne semble inépuisable, qu’importent les mises en garde répétées de l’Unesco.
Après dix-huit mois d’observation des dégâts économiques du sous-tourisme, c’est à Venise que le surtourisme est réapparu en premier. Dans la ville qui l’incarnait déjà avant la pandémie. Avec les badauds reviennent les questions : quelle cohabitation entre visiteurs et habitants ? Quel remède à la monoactivité ? Quelle gestion des flux ? Dans les sestiere vénitien, de la Giudecca au Cannaregio, chacun a son avis et, pense-t-il, une solution.
« Une forme de politesse »
Le maire de droite aux accents berlusconiens, l’homme d’affaires Luigi Brugnaro, ne fait pas exception. Lui habite sur la terre ferme, comme la majorité de ses 260 000 concitoyens. Réélu au premier tour en 2020, il promet de mettre en œuvre une mesure radicale évoquée depuis des décennies : la réservation obligatoire et payante – de 3 à 10 euros selon les jours – pour entrer dans le centre historique, assortie de portiques pour valider son billet. Les réservations de nuits en hôtel ou en appartement meublé touristique feront office de laissez-passer, et la liste des exemptions n’est pas encore arrêtée. Le concept de « ville musée » deviendrait une réalité.
Prévue pour le 1er juillet 2020, renvoyée à 2021 puis au 1er janvier 2022, et désormais fixée pour avril 2022, cette réservation obligatoire verra-t-elle le jour ? Les connaisseurs du microcosme vénitien en doutent.
Paolo et Nicola, gondoliers, guettant le chaland devant le ponte Papadopoli, s’y préparent mollement. Paolo, rayures bleues : « Ils sont cinglés ! Vous trouveriez ça normal, vous, d’avoir un portique à l’entrée de votre ville ? » Nicola, rayures rouges : « Ce serait une bonne idée, car il y avait sans doute trop de monde, et surtout trop de déchets. Mais ils n’y arriveront jamais. » Les deux, unanimes : « C’est comme le MOSE [le système de digues flottantes censé protéger la ville des épisodes d’« acqua alta », les hautes eaux].On n’en parle plus, car on sait que ça ne se fera jamais. » Voire ! Deux modèles de portiques ont été installés sur l’île de Tronchetto, pour des tests techniques. Et l’adjoint au maire chargé du tourisme, Simone Venturini, l’affirme fièrement : « C’est une ville unique au monde, et l’on demande au touriste une chose unique au monde : pour venir à Venise, il faut réserver. Elle ne peut plus accueillir n’importe qui à n’importe quel moment et l’on vous demande cette forme de politesse à son égard. La volonté n’est pas de dissuader les gens de venir, mais de changer l’approche psychologique. Ce n’est plus une ville “fast-food”. »
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Attablé dans un café de la piazzale Roma, dernier parking routier avant de pénétrer dans le centre historique, l’économiste Jan van der Borg rappelle que les enjeux sont posés depuis un demi-siècle. « En 1969, l’Unesco a écrit un rapport sur la ville : tous les problèmes étaient identifiés. Aucun n’a été réglé, regrette ce spécialiste du tourisme urbain, professeur à l’université Ca’Foscari de Venise. Dans les années 1990, des destinations à la fois iconiques et de taille réduite comme Bruges, Venise ou Salzbourg ont commencé à souffrir d’externalités négatives, liées à la hausse du tourisme international. Nous prévenions alors que les coûts sociaux, économiques, environnementaux, anthropologiques et culturels ne feraient qu’empirer. Les élus ont longtemps balayé ces mises en garde d’un revers de la main. »
En 1996, Jan van der Borg écrit l’un des premiers articles consacrés à la surfréquentation des centres historiques. Il étudie Aix-en-Provence, Amsterdam, Bruges, Florence, Oxford, Salzbourg et Venise. A l’époque, constate-t-il, la cité des Doges concentre tous les facteurs de risques et se trouve déjà la plus en retard : aucune stratégie touristique, aucune coopération public-privé, aucune mesure prise ni envisagée. Les conséquences sont déjà visibles sur le coût de la vie, les traditions locales, la pollution et la congestion des moyens de transport.
Double discours de la mairie
A l’époque, ce sont les compétences qui font défaut : les décideurs ne sont pas formés à la question complexe de l’organisation du tourisme. L’offre hôtelière croît plus vite que la demande et, pour la satisfaire, les villes communiquent à tout-va, organisent des événements, construisent des centres de congrès. Souvent, les hôtels se remplissent, mais les villes débordent surtout d’excursionnistes, des visiteurs à la journée. Ils constituent les deux tiers des touristes de Venise et sont à l’origine du déséquilibre bénéfice-coût dans les villes patrimoniales, puisqu’ils prennent plus de place et dépensent moins.
Un quart de siècle plus tard, l’inaction résulte d’une volonté politique. Jan van der Borg constate que les maires de Barcelone, d’Amsterdam ou de Bruges tentent de prendre des mesures pour juguler les flux touristiques. Pas Venise, dont les édiles, estime-t-il, sont sous influence des hôteliers, gondoliers ou bateaux-taxis. Ils sont la cible systématique des missions d’inspection de l’Unesco. Après avoir inscrit Venise et sa lagune au Patrimoine mondial en 1987, l’organisation menace de l’intégrer à la liste des sites en péril.
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Les spécialistes vénitiens du tourisme soulignent un double discours entre les intentions exprimées par la mairie devant les responsables de l’Unesco et dans ses plans pluriannuels et son action. Le tourisme soutenable, qui bénéficierait aux locaux, reste une chimère, en dépit des promesses des élus.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes vénitiens : aujourd’hui, même ceux qui en vivent se plaignent du trop grand nombre de touristes. « Cela fait bientôt quarante-cinq ans que je suis à Venise et je n’ai jamais vu la moindre entreprise de gestion du tourisme », témoigne Claudio Vernier, à la tête de l’association des commerçants de la place Saint-Marc. Il sourit des intentions du maire. « Cela fait sept ans qu’ils en parlent, on espère qu’ils vont faire quelque chose. » Claudio Scarpa dirige, lui, l’association des hôteliers depuis vingt-deux ans : « Gauche, droite, tous coupables ! C’était la voie la plus facile, mais nous aurions dû l’éviter. Aujourd’hui, le boulanger, les employés de banque, les chauffagistes, tous vivent du tourisme. Il faut inventer autre chose pour devenir une ville du XXIe siècle ou l’on va devenir des Indiens dans une réserve. » 
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Les locaux distinguent plusieurs phases d’« exode », le mot employé dans la lagune. En 1951, le centre historique compte 175 000 habitants et accueille 500 000 visiteurs. En 1987, 83 000 habitants et 6 millions de visiteurs. Aujourd’hui, une pharmacie près du Rialto affiche un compteur du nombre d’habitants : il passera bientôt sous les 50 000. A comparer au près de 30 millions de visiteurs estimés en 2019. « Bientôt, ce sera Pompéi ou Las Vegas, s’alarme Tommaso Bortoluzzi, conseiller municipal sous l’étiquette Parti démocrate (centre gauche). Les enfants ont disparu des places. Les gens veulent des services et des commerces pour eux. Si vous ne leur donnez que des touristes, ils s’en vont. Ils ont quitté Venise et ils sont en train de quitter Mestre [localité de Venise située sur la terre ferme], car le tourisme de masse n’y a apporté que des emplois de mauvaise qualité. »
Venise avait tout pour incarner les ravages du surtourisme. La taille de l’île, la dimension des rues, la complexité de l’organisation de la vie dans la lagune rendent les problèmes plus visibles. Le centre historique n’est pas extensible, tandis que les capacités d’hébergement, sur la terre ferme, le sont à l’infini. Les moyens d’accès également : voiture, train, avion, bateaux de tailles diverses.
Cette situation géographique pourrait aussi se révéler un atout, car les points d’entrée – aéroports, gares ferroviaires, routières et maritimes, parkings, pontons… – sont clairement identifiés. Le système que promet M. Brugnaro ne semble pas inapplicable, si tant est qu’il franchisse les probables recours juridiques.
Sous l’œil surpuissant des caméras
Au siège de la police locale, sur l’île de Tronchetto, la mairie exhibe fièrement son dernier outil : la « Smart Control Room ». Sur le mur d’écrans s’agrègent des données communiquées par les opérateurs de téléphonie, des compteurs électroniques et les images de près de 500 caméras dites intelligentes. Vision vertigineuse d’une ville sous surveillance.
Le 6 octobre, à 10 h 15, 2 113 personnes, dont 1 248 Italiens, se trouvaient à l’aéroport Marco-Polo. A 12 heures, 12 455 personnes avaient franchi le ponte degli Scalzi pour entrer dans le centre, et 6 070 l’avaient emprunté pour sortir. La veille, à 13 heures, on dénombrait 131 000 personnes dans la vieille ville, dont 41 000 résidents, 59 000 Italiens venus de la terre ferme et 31 000 étrangers. Parmi eux, 26 % étaient Allemands, 13 % Français, 8 % Espagnols et 6 % Américains. Grâce à ce projet à 5 millions d’euros, la ville peut aussi connaître, en temps réel, la vitesse moyenne de chaque gondole, le nombre de vaporetti circulant sur le Grand Canal et la densité de population de la place Saint-Marc.
La municipalité réfute le terme de « Big Brother ». Aucun élément d’information n’est individualisé et la protection des données est garantie, assure Venis, l’opérateur privé derrière la « Smart Control Room ». Une pièce est réservée aux analystes chargés d’émettre à terme des recommandations, par exemple sur le nombre maximal de personnes acceptables en ville. « Pour la première fois dans l’histoire de Venise, nous avons enfin les chiffres exacts et nous savons comment les gens se déplacent, dit M. Venturini, l’adjoint au tourisme. On ajustera les choses au fur et à mesure jusqu’à arriver, peut-être, à rendre la réservation impossible certains jours. » Ce luxueux tableau de bord ouvre l’horizon d’un tourisme mieux géré, mais M. van der Borg attend de le voir pour le croire : « Il est plus facile de dépenser l’argent public dans des ordinateurs que de faire des choix politiques délicats. »
Le projet de réservation porté par M. Brugnaro est critiqué de toutes parts, mais les propositions alternatives lui ressemblent beaucoup. Toutes aboutissent à une limitation de l’accès, notamment aux automobilistes. Au-delà du symbole, les opposants jugent que les racines du mal continuent de s’étendre.
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La mairie défend la création d’un terminal unique sur la terre ferme pour les vaporetti, les bus et les cars – avec un parking pour les particuliers –, la construction d’une passerelle supplémentaire vers le centre historique, ainsi que l’ouverture d’une liaison maritime entre le continent et l’île de Burano. Les grands hôtels de chaîne, à qui la mairie a ouvert les bras, ont poussé comme des champignons à Mestre ces dernières années, et des projets touristiques existent ailleurs dans la lagune, à Chioggia, à Murano et surtout au Lido, île tout en longueur, réputée pour ses plages, où le Club Med envisage de transformer un ancien hôpital en village de vacances. Dans l’ancien gazomètre du centre historique seront construits des appartements de luxe, qui feront assurément office de résidences secondaires louées à des touristes l’essentiel de l’année.
« Mettre des portiques tout en acceptant la construction d’hôtels et en faisant la promotion de Venise à l’étranger, c’est comme ouvrir le robinet en amont et mettre une barrière en aval », résume Giacomo-Maria Salerno, chercheur en urbanisme à l’université Sapienza de Rome et militant d’une association pour le droit au logement à Venise.
« Comment vivre ensemble ? » Dans la Sérénissime, la question semble avoir été tranchée, constate M. Salerno : plutôt que de rester dans les appartements familiaux, les Vénitiens les ont commercialisés sur Airbnb. « Durant la pandémie, toutes les fenêtres de la ville étaient fermées. L’absence de touristes a surtout révélé l’absence d’habitants. »
> Lire aussi « A la fois fantastique et étrange », Dubrovnik, en Croatie, vidée de ses touristes
+ Infographie : Venise, une ville emblématique du surtourisme <https://img.lemde.fr/2021/11/13/0/0/0/0/700/0/0/0/7581295_868706067-eco-4521-venise-700px-part1.png>
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/15/reservation-obligatoire-portiques-payants-venise-reflechit-a-limiter-le-surtourisme_6102074_3234.html>
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16- Faire des emballages moins polluants, un défi pour le e-commerce, AFP, 16/11/21, 08:00
Coline Daclin et Jean Liou

Ils s'empilent dans nos poubelles, débordent sur les trottoirs : avec le boom du e-commerce, les emballages de colis constituent une pollution de plus en plus visible, contre laquelle les distributeurs promettent de réagir.
En 2020, 1,5 milliard de colis ont été distribués ou exportés en France, soit 12,4% de plus qu'en 2019, selon l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Cette année, leur nombre devrait encore augmenter, car de nombreux Français ont pris le pli du e-commerce et le nombre de transactions en ligne continue sa progression.
Pour éviter que tous les emballages ne se retrouvent à la poubelle, une première solution consiste à réduire leur taille. En France, 14 acteurs du e-commerce parmi lesquels Ebay, Veepee, Fnac Darty ou Maisons du Monde ont signé en juillet une charte avec le ministère de la Transition écologique et le secrétariat d’État au Numérique dans laquelle ils s'engagent notamment à "conduire des actions de réduction du volume des emballages de livraison pour au moins 75% des produits ou des colis d'ici au 31 décembre 2024".
Pour ce faire, ils sont nombreux à utiliser des machines de dimensionnement des produits en 3D ou à modifier le mode des pliages des cartons pour minimiser les espaces de vide dans l'emballage. Certains proposent aussi au consommateur de lui livrer son produit dans son emballage d'origine, sans carton supplémentaire. 
Autre solution pour éviter le gaspillage: le recyclage. Dans leur charte avec le gouvernement français, les 14 signataires s'engagent à "n'utiliser que des emballages de livraison en matières principales recyclées, recyclables ou réutilisables". 
Chez CDiscount par exemple, "tout le carton est recyclé et recyclable, même les encres sont végétales", assure Rémi Naudion, directeur Transport & Livraison chez C-Logistics, la filiale logistique de la marque. Showroomprivé s'est engagé pour sa part à "atteindre 75 % de matière recyclée dans la composition de ses emballages d'expédition à horizon 2024".
Amazon a également annoncé lundi qu'il renonçait aux emballages d'expédition en plastique, et les remplaçait par des sacs en papier ou des enveloppes en carton "qui sont plus facilement recyclables".
- Avant de recycler, réutiliser ? -
Reste que dans les faits, en 2020, seulement 64% des emballages en papier ou en carton ont été recyclés, d'après Citéo, entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers. 
Pour éviter d'avoir à jeter, certaines sociétés proposent donc désormais des emballages réutilisables, fabriqués dans une matière résistante et lavables. C'est le cas notamment du finlandais RePack, du britannique Ecopack solution ou des start-up françaises Opopop et Hipli. 
"Recycler, c'est bien quand l'emballage est en fin de vie, mais c'est un processus énergivore. Donc on s'est dit qu'il valait mieux réutiliser", explique à l'AFP Anne-Sophie Raoult, cofondatrice de Hipli. Une analyse de cycle de vie réalisée par la société Evea a montré que son colis réutilisable avait moins d'impact qu'un emballage carton, même recyclé, dès la deuxième utilisation.
Pour favoriser ce nouveau mode d'emballage, La Poste a mis au point fin octobre un processus d'industrialisation des retours à vide. 
"Vous prenez votre commande, vous repliez l'emballage et vous le mettez dans une boîte aux lettre jaune [dans une pochette pré-affranchie fournie, NDLR], et c'est réexpédié, nettoyé et remis dans le circuit. Dès la première utilisation, c'est -83% de CO2 !", explique à l'AFP Jean-Yves Gras, directeur général de la filiale Colissimo, qui a également conclu un partenariat avec Hipli.
Cette solution reste néanmoins plus chère à l'achat : un colis Hipli, réutilisable jusqu'à 100 fois, est facturé entre 1,65 et 1,95 euro aux e-commerçants, soit environ 10 fois plus qu'un emballage à usage unique. C'est ensuite au e-commerçant de choisir quelle part il fait peser sur son client.
<https://information.tv5monde.com/info/faire-des-emballages-moins-polluants-un-defi-pour-le-e-commerce-432648>
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17- Jordanie : à Petra, des voitures électriques aux côtés des animaux, AFP, 17/11/21, 08:00
Mussa Hattar

Dans l'antique cité de Petra en Jordanie, les chevaux et mules promenant les touristes notamment en calèches côtoient désormais des voitures électriques, un moyen de transport accessible aux personnes à mobilité réduite et répondant aux revendications de défenseurs des animaux.
"Il n'y a ni pollution, ni fumée" et ce choix a "réduit le nombre de cas de maltraitance animale", se félicite Suleiman Farajat, à la tête de l'Autorité régionale de développement touristique à Petra.
Une flotte de dix voitures électriques peut désormais conduire les touristes le long du Siq, gorge tortueuse de plus d'un kilomètre menant à la cité taillée dans le granit rosé par les Nabatéens il y a plus de 2.000 ans.
Selon les autorités touristiques, leur nombre pourrait doubler en fonction de la demande, encore faible en raison des restrictions sanitaires.
Ces véhicules semblables à des voiturettes de golf devraient également faciliter la conservation du site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco et principale attraction touristique du pays, avec plus d'un million de visiteurs en 2019.
Avant, "les roues des calèches heurtaient les parois des gorges, les crottins ne sentaient pas bons et il n'était pas simple de les nettoyer", explique M. Farajat.
"Ce n'était agréable ni pour les touristes, ni pour les chevaux, ni pour nous", assure-t-il, précisant que seulement douze calèches allaient disparaître.
Pour l'association PETA, qui critique l'utilisation à outrance des animaux de trait pour transporter les touristes, cette décision, prise en accord avec l'association des propriétaires de chevaux de Petra, est une "étape majeure pour les protéger".
Si le groupe espère qu'un jour "il n'y aura plus d'animaux de trait à Petra", plusieurs centaines y travaillent toujours. Les autorités responsables du site souhaitent notamment "préserver le caractère du lieu" avec la présence des équidés.
- Accessibilité -
Ce projet a également été salué car il améliore l'accessibilité du site aux personnes à mobilité réduite.
"Les personnes handicapées mais également celles ayant des difficultés à marcher longtemps peuvent désormais voir cet endroit merveilleux", se réjouit Rudy, un touriste autrichien de 43 ans en fauteuil roulant.
Angie, une femme de 60 ans, venue des Etats-Unis pour admirer le site, confirme: "Cela peut sembler un petit peu surprenant d'avoir ces véhicules dans ce lieu magnifique, mais à notre âge, pouvoir revenir en voiture électrique était appréciable".
"Avant (les chevaux) étaient fatigués, nous gagnions moins d'argent et la journée de travail était plus longue", défend Mohammad Amarat, patron de l'association des propriétaires de chevaux. 
Ce système permet aux guides de gagner plus de 300 dinars jordaniens par mois (environ 420 dollars), soit plus qu'avant, en transportant cinq touristes par voyage contre deux dans les calèches, ajoute-t-il.
Une hausse de revenus bienvenue. La pandémie de Covid-19 a en effet porté un coup dur au secteur du tourisme jordanien, qui représentait avant la crise sanitaire entre 12 et 14% du PIB, passant de 5,8 milliards de dollars en 2019 à un milliard en 2020, selon des chiffres officiels.
<https://information.tv5monde.com/info/jordanie-petra-des-voitures-electriques-aux-cotes-des-animaux-432789>
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18- Pakistan : les habitants de Lahore en ont assez de la pollution atmosphérique, AFP, 17/11/21, 12:00

Lahore au Pakistan était mercredi la ville avec l'air le plus pollué au monde, au grand dam de la population qui pousse les autorités à enfin s'attaquer au problème.
Le taux de particules fines PM2,5, les plus dangereuses, était mercredi matin à Lahore de 348 microgrammes par mètre cube d'air(μg/m3), selon le réseau spécialisé AirVisual, soit 23 fois le niveau recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
"Les enfants ont des maladies respiratoires (...) Bon sang, trouvez une solution", a déclaré à l'AFP Muhammad Saeed, un ouvrier agricole, à l'adresse des autorités.
Depuis quelques années, le smog atteint des niveaux préoccupants dès octobre au Pakistan. Comme en Inde voisine, la chute des températures accompagnée de vents faibles plaque au sol la pollution, issue de brûlis agricoles et d'émissions industrielles ou automobiles, générant problèmes respiratoires et cardiaques.
Lahore, deuxième plus grande ville pakistanaise avec plus de 11 millions d'habitants, et capitale de la région du Pendjab (Est) près de la frontière avec l'Inde, figure régulièrement parmi les plus polluées au monde.
D'après Air Visual, le Pakistan était en 2020 le deuxième pays au monde pour sa pollution atmosphérique - derrière le Bangladesh mais devant l'Inde - et Lahore la 18e ville à l'air le plus vicié.
La population pakistanaise a commencé à prendre conscience de la situation. PakistanAirQuality (PAQ), une initiative citoyenne visant à pallier le manque de données officielles dans le pays, a été lancée en 2016.
Des purificateurs à bas coût ont été fabriqués, diverses initiatives menées et des actions en justice contre l'administration lancées. Mais les autorités ont tardé à réagir, accusant l'Inde de provoquer le smog ou contestant les chiffres de la pollution.
"Nous sommes pauvres, nous ne pouvons même pas nous permettre de payer le docteur", a relevé Ikram Ahmed, un commerçant.
"On peut seulement supplier (les autorités) de contrôler la pollution. Je ne suis pas une personne instruite, mais j'ai lu que Lahore a la plus mauvaise qualité de l'air devant New Delhi. Si ça continue ainsi, nous mourrons", a-t-il prédit.
"Avant, j'avais l'habitude d'aller (me balader) avec mes enfants, mais maintenant je ne les laisse plus sortir avec moi", a repris Muhammad Saeed. 
"Il y a des usines et des petites industries qui marchent ici. Soit il faut les mettre ailleurs et les indemniser, soit leur donner une technologie plus moderne, pour qu'on puisse se débarrasser de ce smog", a-t-il ajouté.
<https://information.tv5monde.com/info/pakistan-les-habitants-de-lahore-en-ont-assez-de-la-pollution-atmospherique-432820>
Sur le même sujet : 
> Pakistan : à Lahore, on ne tombe pas malade du Covid, mais de la pollution de l'air <https://information.tv5monde.com/info/pakistan-lahore-ne-tombe-pas-malade-du-covid-mais-de-la-pollution-de-l-air-433006>, AFP, 18/11/21, 16:00
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En images
19- Un mois de plastique pour un Français, c'est ça, France info, 05/11/21, 16:54

Pour sensibiliser les clients dans ce supermarché, les militants de l'association Plastic Attack ont eu l'idée de les "déplastifier". Brut y était.
Un mois de déchets produits pour un Français représente 3,5 kilos. Pour le montrer, des militants de l'association Plastic Attack ont eu l'idée de "déplastifier" l'équivalent d'un mois de déchets, en plein supermarché. "L'idée, c'est vraiment d'amener du zéro déchet dans le temple du déchet et de la consommation, sachant que 72 % des achats alimentaires se font dans les grandes surfaces en France", explique Fanny Vismara, fondatrice de Plastic Attack France. Les militants pointent notamment les emballages à visée purement "marketing". "C'est des produits qui sont inutiles, c'est du gâchis de ressources, ça ne devrait même pas exister", estime Fanny.
D'autres alternatives
La fondatrice de Plastic Attack France veut éveiller les consciences des consommateurs afin que les industriels changent leurs habitudes. "Nos actions, c'est vraiment de sensibiliser, c'est pas du tout de culpabiliser les consommateurs", précise-t-elle. Et ça marche : Mehdi, client du supermarché, s'est prêté au jeu et voici son constat : "Franchement, je trouve ça ultra abusé et, franchement, je suis super content qu'il y ait des actions comme ça." Par leurs actions, les militants veulent montrer que des alternatives comme le système de consigne, par exemple, sont possibles.
À la fin de leur action, les militants ont laissé le plastique accumulé à la charge du distributeur. "Notre opération permet de laisser tous ces déchets à la charge des distributeurs qui, eux, vont le faire rentrer dans leur système de traitement, donc ils vont payer pour ces déchets", conclut Fanny.
>> Vidéo à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/video-un-mois-de-plastique-pour-un-francais-c-est-ca_4832707.html>
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20- Environnement : la bouteille en plastique, un ennemi de la nature, France 2, journal de 20h, 06/11/21

Pratique et légère, la bouteille en plastique est entrée dans nos habitudes de consommation. Mais elle est également très polluante, entre sa fabrication et son transport. 
Chaque année, dans le monde, près de 480 milliards de bouteilles en plastique sont vendues, dont 5,5 milliards rien que dans l'Hexagone. Cela fait qu'un Français achète en moyenne 82 bouteilles par an. Apparue dans les commerces il y a près d'un demi-siècle, la bouteille en plastique possède de nombreux atouts comme sa légèreté, le fait de pouvoir la transporter facilement ou sa praticité, quitte à devoir consommer beaucoup de matières premières pour la fabriquer.
Une bouteille très polluante
Pour fabriquer une bouteille en plastique, il faut notamment du pétrole, du charbon, du gaz et de l'eau. Son transport pose également problème, car une bouteille voyage près de 300 kilomètres avant d'être consommée. Mais seulement une bouteille sur deux est recyclée en France. Un chiffre élevé comparé à l'Europe (20%) ou à la globalité de la planète (7%). En moyenne, une tonne de plastique atterrit dans l'océan toutes les deux secondes.
> Explications à retrouver à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-la-bouteille-en-plastique-un-ennemi-de-la-nature_4835487.html>
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21- Consommation : quelles alternatives aux bouteilles en plastique ?, France 2, journal de 20h, 06/11/21

À partir de 2025, toutes les bouteilles devront contenir au moins 25% de plastique recyclé. Face à ces contraintes, certains industriels se sont tournés vers d’autres types de matériaux.
C’est devenu un rituel : comme à chaque fois qu’elles font leurs courses, cette mère de famille et sa fille déposent leurs bouteilles en plastique vides dans une machine adaptée. Une manière de sensibiliser très tôt au recyclage. En quelques secondes, les bouteilles sont broyées et transformées en paillettes que l’on retrouve dans une usine à Saint-Yorre (Allier). Le plastique est fondu et retransformé en petites billes réutilisées dans la fabrication des bouteilles. Après un long processus, on obtient une bouteille en matière recyclée à 100%.
Les industriels se tournent vers le carton ou l’aluminium
Cette opération s’avère plus coûteuse que le plastique neuf : entre 20 à 30% plus cher. Mais les industriels n’ont pas le choix, car à partir de 2025, toutes les bouteilles devront contenir au moins 25% de plastique recyclé. Certains ont choisi d’opter pour d’autres alternatives comme le carton pour l’eau plate ou des canettes en aluminium pour l’eau gazeuse. Une bouteille en lin a même été conçue : elle est isotherme, compostable et plus légère que le verre. Le prix de ces nombreuses innovations devrait être répercuté et le consommateur risque de payer plus cher. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/consommation-quelles-alternatives-aux-bouteilles-en-plastique_4835435.html>
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22- Électroménager : rénover les produits pour leur donne une seconde vie, France 3, Le 12/13, 10/11/21

La société Répareseb forme ses réparateurs à travers des contrats d'insertion. Les employés apprennent à réparer les produits électroménagers en profitant d'une formation complète qui leur permet ensuite de trouver un emploi dans ce secteur qui se développe.
C'est un moyen de donner une seconde vie aux objets d'électroménager, mais aussi une chance aux personnes loin de l'emploi. Ce sont les objectifs d'Éric Nyari, directeur d'exploitation de Répareseb, une société dont l'atelier de réparation de produits d'électroménager est situé dans le 18ème arrondissement de Paris. Il forme dix salariés en contrat d'insertion pour une durée maximale de deux ans. Ils suivent des cours de formation et font une mise à niveau des compétences sur les nouveaux matériels. "On les prépare à affronter un emploi dans une structure classique", explique Éric Nyari.
Pallier à un manque de main-d'œuvre
Lorsqu'ils ont été reconditionnés, les produits sont revendus à prix cassés dans une boutique. Cela permet à la fois de répondre à la demande des clients de réparer leurs appareils, mais aussi de pallier à un manque de main-d'œuvre. Codirecteur général de Répareseb, Vincent Martin confie travailler avec "200 réparateurs agréés en France". En formant des travailleurs, ils peuvent alors "fournir des salariés et des gens formés selon nos standards, avec nos critères, c'est aussi un point extrêmement important pour assurer la pérennité de ce réseau de proximité".
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-3/12-13/electromenager-renover-les-produits-pour-leur-donne-une-seconde-vie_4840045.html>
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23- Vidéo. Inde : la rivière qui traverse New Delhi recouverte de mousse toxique, Le Parisien avec AFP, 11/11/21, 16h25

Malgré la pollution très visible, les fidèles hindous continuent de se baigner dans cette rivière, qui serait l’une des plus polluée du pays
Une mousse toxique recouvre depuis lundi la Yamuna, l’un des cours d’eau sacrés de l’Inde, ajoutant aux maux des habitants de New Delhi déjà accablés par l’épais brouillard de pollution enveloppant la capitale indienne.
La pollution n’a pas dissuadé des fidèles hindous de se plonger dans la rivière pour célébrer la fête de Chhath Puja, qui dure quatre jours, avec des prières au soleil : « Nous savons que c’est très pollué, mais c’est un rituel Les autorités locales ont incriminé un afflux « important d’eaux usées et de déchets industriels » survenu en amont la semaine dernière. Cependant, d’après Varun Gulati, un activiste, cette pollution serait liée aux usines illégales de fabrication de vêtements, à Dehli, dont les eaux usées ne sont pas traités par les stations d’épuration.
En outre, le phénomène a désorganisé l’approvisionnement en eau d’une partie de la ville, selon des responsables locaux qui n’ont pas précisé combien de foyers étaient concernés.« Je voudrais remercier pour leur coopération les habitants qui ont été affectés », a déclaré dimanche dans un communiqué Raghav Chadha, vice-président de l’autorité de la ville chargée de l’approvisionnement en eau. « Notre équipe de responsables et d’ingénieurs travaille nuit et jour pour minimiser les difficultés des habitants de Delhi en ce qui concerne l’eau ».
Les autorités se sont engagées de longue date à nettoyer la Yamuna, en vain, et les épisodes de mousse toxique se répètent chaque année. En 2020, un rapport gouvernemental avait estimé que la qualité de l’eau dans la rivière avait « gravement » empiré durant les cinq années précédentes.
> Vidéo à voir à :
<https://www.leparisien.fr/video/video-inde-la-riviere-qui-traverse-new-dehli-recouverte-de-mousse-toxique-11-11-2021-C7AYMHEKIJCQ3IXLZINP62SOWY.php>
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