[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 annonce (jeudi 25 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 25 Nov 08:02:39 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- Préambule. Démission de Nicolas Hulot <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/AJw2TWE2FxIJSP_nUbGV9DBWuagtPvCD0f3UMdC7v_hbYNhvwTlMLGbkqJkb1odYvvFIVlg_nWk4LeTvVY7fmxpZY3vLRghbi-OJ57rhjJWzLJeJkBoYiolK7a2M>, Fondation pour la Nature et l’Homme, 24/11/21
2- Les chenilles processionnaires du pin et du chêne pourraient rejoindre la liste des nuisibles à la santé <https://www.actu-environnement.com/ae/news/chenilles-processionnaires-pin-chene-liste-nuisables-sante-38504.php4>, Actu-environnement, 08/11/21
3- Deux femelles condors de Californie conçoivent des poussins sans mâle <https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/deux-femelles-condors-de-californie-concoivent-des-poussins-sans-male-4076529>, Le JDD, 12/11/21, 06h00
4- Oiseaux et petites bêtes bienvenus au campus de Grenoble, en attendant les moutons <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/oiseaux-et-petites-betes-bienvenus-au-campus-de-grenoble-en-attendant-les-moutons_2162242.html>, AFP, 12/11/21, 16:00
5- Le Somaliland, plaque-tournante du trafic de bébés guépards <https://www.geo.fr/environnement/le-somaliland-plaque-tournante-du-trafic-de-bebes-guepards-207039>, AFP, 12/11/21, 19:00
6- Poisson-lion : vedette des aquariums mais terreur des mers à combattre <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/poisson-lion-vedette-des-aquariums-mais-terreur-des-mers-a-combattre_159037>, AFP, 12/11/21, 21:00
7- A cause du réchauffement climatique, des oiseaux d'Amazonie rapetissent <https://www.la-croix.com/A-cause-rechauffement-climatique-oiseaux-Amazonie-rapetissent-2021-11-12-1301184915>, AFP, 12/11/21, 22:00
8- Willy Schraen, président des chasseurs : "Nous avons un rôle à jouer en matière de police de proximité" <https://www.lejdd.fr/Societe/willy-schraen-president-des-chasseurs-nous-avons-un-role-a-jouer-en-matiere-de-police-de-proximite-4076848>, Le JDD, 13/11/21, 22h45
9- Craintes pour les éléphants du Bangladesh après la mort d'au moins quatre d'entre eux <https://www.geo.fr/environnement/craintes-pour-les-elephants-du-bangladesh-apres-la-mort-dau-moins-quatre-dentre-eux-207062>, AFP, 14/11/21, 17:00
10- Sur les chemins de l’ours, dernière sortie avant hivernation <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/14/sur-les-chemins-de-l-ours-derniere-sortie-avant-hibernation_6101987_3244.html>, Le Monde, maj le 15/11/21 à 11h10 
11- En Loir-et-Cher, une tension persistante entre chasseurs et promeneurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/16/j-ai-conscience-que-les-gens-ont-peur-quand-ils-entendent-des-coups-de-feu_6102207_3244.html>, Le Monde, 16/11/21, 15h06
12- Un éléphanteau meurt après une blessure à la trompe dans un piège en Indonésie <https://www.geo.fr/environnement/un-elephanteau-meurt-apres-une-blessure-a-la-trompe-dans-un-piege-en-indonesie-207117>, AFP, 17/11/21, 15:00
13- Une proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale définitivement adoptée par le Parlement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/18/le-parlement-adopte-definitivement-la-proposition-de-loi-contre-la-maltraitance-animale_6102557_3244.html>, Le Monde avec AFP, 18/11/21, 15h34 
14- Le littoral proche de Tokyo menacé par de vastes nappes de pierres ponce <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/18/le-littoral-proche-de-tokyo-menace-par-de-vastes-nappes-de-pierres-ponce_6102569_3244.html>, Le Monde, 18/11/21, 17h59 
15- Stop ou encore ? L'éruption en Islande en sommeil depuis deux mois <https://information.tv5monde.com/info/stop-ou-encore-l-eruption-en-islande-en-sommeil-depuis-deux-mois-433035>, AFP, 18/11/21, 20:00
16- Russie : un vétérinaire pose quatre pattes artificielles à une chienne martyrisée <https://information.tv5monde.com/info/russie-un-veterinaire-pose-quatre-pattes-artificielles-une-chienne-martyrisee-433199>, AFP, 20/11/21, 00:00
17- Tribune. Aymeric Caron, Michel Onfray, Corinne Lepage... : "Il faut interdire la chasse en enclos" <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-aymeric-caron-michel-onfray-corinne-lepage-il-faut-interdire-la-chasse-en-enclos-4077997>, Le JDD, 20/11/21, 22h00
18- Un chasseur blessé tue une ourse : un accident qui questionne la cohabititon <https://information.tv5monde.com/info/un-chasseur-blesse-tue-une-ourse-un-accident-qui-questionne-la-cohabititon-433324>, AFP, 21/11/21, 12:00
19- RDC : un garde des Virunga tué lors d'une attaque armée, le M23 soupçonné <https://information.tv5monde.com/info/rdc-un-garde-des-virunga-tue-lors-d-une-attaque-armee-le-m23-soupconne-433336>, AFP, 21/11/21, 16:00
20- La France veut étendre la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises <https://information.tv5monde.com/info/la-france-veut-etendre-la-reserve-naturelle-nationale-des-terres-australes-francaises-433657>, AFP, 23/11/21,  19:00
En images
21- Jane Goodall et les singes : l’envers d’un cliché - Flashback #6 <https://www.lemonde.fr/sciences/video/2021/11/21/jane-goodall-et-les-singes-l-envers-d-un-cliche-flashback-6_6103047_1650684.html>, Le Monde, 21/11/21, 20h19 
Une annonce
22- L’Université populaire de la biodiversité <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/luniversite-populaire-de-la-biodiversite/>, OFB, Tours, 27 & 28/11/21

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "Poursuivre notre engagement en faveur de la transition écologique et solidaire est le combat que nous menons depuis 30 ans, et nous le mènerons encore demain, avec ténacité et conviction.", Stéphanie Clément-Grandcourt, Directrice générale de la FNH (cf. item 1)
REPRODUCTION DU JOUR : Deux femelles condors de Californie ont utilisé la parthénogenèse, une forme de reproduction où l'embryon parvient à se développer sans fécondation. (cf. item 3)
CHIFFRE DU JOUR : Chaque année, on estime que 300 bébés guépards transitent via le Somaliland pour être vendus au Moyen-Orient à de riches acheteurs en quête d'animaux exotiques. (cf. item 5)
PROLIFÉRATION DU JOUR : Le poisson-lion, poisson vedette des aquariums, prolifère de manière vertigineuse mettant en péril l'écosytème des Caraïbes et de l'Atlantique occidental. (cf. item 6)
ADAPTATION DU JOUR : Des oiseaux plus petits, avec des ailes plus longues : même au cœur de l'Amazonie, les volatiles ont dû s'adapter au réchauffement climatique. (cf. item 7 & suite)
BRAVADE DU JOUR : Après plusieurs accidents en forêt, Willy Schraen, chef de file des chasseurs, imagine ses troupes en relais des gendarmes pour lutter contre la délinquance environnementale. (cf. item 8, 11 & 17)
ÉLECTROCUTION DU JOUR : Au moins quatre éléphants d'Asie, une population menacée, sont morts au Bangladesh, dont trois électrocutés par des fils installés par des agriculteurs pour protéger leurs champs. (cf. item 9)
RECENSSEMENT DU JOUR : Avant l’hiver, les équipes de l’Office français de la biodiversité (OFB) relèvent les indices de la présence de l’ours dans les Pyrénées. Avec une progression de 11 % en moyenne depuis 1996, leur population deviendrait « viable », estiment les spécialistes sous réserve d’éviter des accidents de chasse. (cf. item 10, 18 & suite)
DÉCISION DU JOUR : Adoptée par le Parlement, une proposition de loi emblématique qui prévoit notamment l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, la fin de la vente de chiots et chatons en animalerie et des peines durcies pour sévices ou abandon. (cf. item 13 & suite)
INQUIÉTUDE DU JOUR : Suite à l’éruption d’un volcan sous-marin, l’arrivée annoncée d’importantes quantités de pierre ponce sur le littoral proche de Tokyo inquiète pour ses conséquences écologiques et économiques. (cf. item 14)
MIRACULÉE DU JOUR : Monika, une chienne russe, a retrouvé l'usage de ses quatre pattes grâce à la pose complexe de prothèses en titane, une opération rare, onéreuse, et financée entièrement en ligne. (cf. item 16)
PORTRAIT DU JOUR : Immergée dans la jungle africaine en 1960, sans expérience de terrain ni formation académique, la Britannique Jane Goodall a bouleversé en quelques années les connaissances sur les singes et leurs cultures. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Préambule. Démission de Nicolas Hulot, Fondation pour la Nature et l’Homme, 24/11/21

Chère Madame, cher Monsieur,
Vous le savez sans doute, ce matin Nicolas Hulot a annoncé son retrait de la vie publique et démissionné de la présidence d’honneur de notre Fondation. L’émotion est évidemment vive au sein de notre équipe.
Vous trouverez ici notre communiqué de presse <https://www.fnh.org/reaction-de-la-fondation-suite-aux-declarations-de-nicolas-hulot/>.
Malgré cette situation difficile, soyez assuré·e que nous sommes résolus à poursuivre notre engagement en faveur de la transition écologique et solidaire. C’est le combat que nous menons depuis 30 ans, et nous le mènerons encore demain, avec ténacité et conviction.
Je veux aussi vous remercier pour le soutien que vous nous avez apporté jusqu’ici. Il a toujours été déterminant dans la réussite de notre action.
Parce que la cause qui nous rassemble est essentielle, poursuivons ensemble notre engagement.
Merci de votre fidélité,
Stéphanie Clément-Grandcourt
Directrice générale de la FNH
<http://r.mail.fnh.org/mk/mr/AJw2TWE2FxIJSP_nUbGV9DBWuagtPvCD0f3UMdC7v_hbYNhvwTlMLGbkqJkb1odYvvFIVlg_nWk4LeTvVY7fmxpZY3vLRghbi-OJ57rhjJWzLJeJkBoYiolK7a2M>
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2- Les chenilles processionnaires du pin et du chêne pourraient rejoindre la liste des nuisibles à la santé, Actu-environnement, 08/11/21
Dorothée Laperche

Les chenilles processionnaires du pin et du chêne devraient prochainement être inscrites sur la liste réglementaire des « espèces végétales et animales dont la prolifération est nuisible à la santé humaine ». Le ministère des Solidarités et de la Santé a ouvert une consultation publique sur le projet de décret le formalisant. « Ces chenilles produisent des poils urticants qui, par contact direct cutané ou par inhalation, peuvent entraîner des réactions urticariennes ou allergiques chez l'homme », précise la notice du texte. Le nombre de dossiers annuels d'intoxication à ces chenilles a été multiplié par quatre entre 2012 et 2019, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/chenilles-processionnaires-pin-chene-liste-nuisables-sante-38504.php4>
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3- Deux femelles condors de Californie conçoivent des poussins sans mâle, Le JDD, 12/11/21, 06h00 
Redaction JDD

Les deux femelles condors de Californie ont utilisé la parthénogenèse, une forme de reproduction où l'embryon parvient à se développer sans fécondation.
Le condor de Californie, plus grand oiseau d'Amérique du Nord, affiche désormais une autre caractéristique, selon une étude publiée le 28 octobre dans le Journal of Heredity, rapportée par le quotidien britannique The Guardian : les femelles peuvent faire des bébés toutes seules. Des scientifiques ont en effet découvert deux cas de poussins issus d'œufs qui ne contenaient que le matériau génétique de leur mère. Les femelles condors concernées n'ont ainsi pas eu besoin de mâle pour engendrer une descendance et ont utilisé la parthénogenèse, une forme de reproduction où l'embryon parvient à se développer sans fécondation.
Un phénomène rare chez les oiseaux
Le condor de Californie est en danger d'extinction depuis le début du 20e siècle. Leur population a même chuté à 22 individus en 1982, avant de remonter aux alentours de 900, grâce à des programmes d'élevage en captivité et de réintroduction. Pour éviter la disparition de l'espèce, leur moyen de reproduction fait également l'objet de recherche au zoo de San Diego, en Californie. C'est d'ailleurs en analysant les données génétiques de deux oiseaux mâles que les scientifiques ont ainsi découvert l'absence de contribution génétique des oiseaux qui auraient dû être leur père. 
La découverte est surprenante à plus d'un titre. Ce mode de reproduction, déjà observé chez certains insectes, les lézards et les requins, est très rare chez les oiseaux. D'autant que les deux femelles concernées avaient déjà eu des poussins par reproduction classique et étaient en contact avec des mâles. Les deux condors n'ont en revanche pas vécu longtemps : 2 et 8 ans, contre 50 ans en moyenne pour cette espèce. Des recherches complémentaires sont prévues pour découvrir si le phénomène est nouveau ou si d'autres générations de condors y ont déjà eu recours, indique l'article coécrit par Oliver Ryder, directeur du département de génétique de la conservation à l'ONG San Diego Zoo Wildlife Alliance. 
<https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/deux-femelles-condors-de-californie-concoivent-des-poussins-sans-male-4076529>
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4- Oiseaux et petites bêtes bienvenus au campus de Grenoble, en attendant les moutons, AFP, 12/11/21, 16:00
Amélie Herenstein

Des moutons pour tondre un campus ? Décidée à "jouer la carte de la biodiversité", l'Université de Grenoble située au pied des Alpes, transforme son campus en refuge pour oiseaux et envisage de se transformer en pâturage urbain dès l'été prochain.
Bâti ex-nihilo dans les années 60 sur une zone de cultures maraîchères, ce vaste campus à l'américaine est doté de grands espaces verts lovés dans des boucles de la rivière Isère, où il accueille actuellement quelque 42.000 usagers à l'année. 
"L'université a un champ d'action considérable avec ce territoire dont elle a la totale maîtrise et où elle peut s'affranchir de toute considération d'embellissement. On peut vraiment pousser l'exercice de laboratoire de la diversité extrêmement loin, on a très peu de contraintes", explique à l'AFP le directeur de l'aménagement de l'Université Grenoble-Alpes (UNGA), Jean-François Vaillant. 
L'UNGA a sollicité la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) pour l'aider à conduire un inventaire systématique de sa faune et de sa flore. L’objectif est de disposer "de chiffres et observations faites par des spécialistes", puis de former des étudiants aux techniques d'inventaire et d'intégrer ce thème au cursus de certaines filières comme la biologie.
De fil en aiguille, le campus est devenu cet été un "refuge LPO", pour une convention de cinq ans. Créée voilà un siècle, cette labellisation, initialement dédiée aux particuliers puis étendue aux collectivités et entreprises, désigne un espace -parc, jardin ou simple balcon- où la faune de proximité, "la plus menacée", est protégée. Le propriétaire doit seulement s'engager à certains aménagements comme l’implantation d’abris pour les petits animaux et de certaines plantes et arbustes. 
Cette année, la LPO recense 50.000 hectares ainsi protégés répartis en près de 40.000 refuges. Avec ses 180 hectares, le campus est désormais le plus vaste refuge labellisé du département.
L'université n'est pas la seule à se préoccuper de la nature à sa porte. La pandémie de Covid-19 a donné un coup de fouet au programme de refuges LPO, relate Clarisse Novel, porte-parole de l'association à Grenoble.
Frustrés de sorties au grand air, de nombreux citoyens et collectivités "ont pris conscience de toute la biodiversité" que recèlent leurs jardins et "ont à cœur de chercher des solutions pour aider les oiseaux et petits mammifères", souligne-t-elle.
- Furets et blaireaux -
Le campus abrite déjà des renards, blaireaux, furets et lapins mais aussi des espèces "peu communes" comme la huppe fasciée, le loriot d’Europe et le triton palmé, selon la LPO.
Il va désormais progressivement perdre ses pelouses tondues de manière classique au profit de prairies de différents types ou de zones arbustives. Des lieux de nidification, balles de foin ou haies mortes en déchets végétaux seront constitués. 
"Au début, la création de prairies était un peu spontanément considérée comme un défaut d'entretien", ce qui a suscité de l'incompréhension, relate M. Vaillant. 
Mais les étudiants sont "extrêmement réceptifs à ce type de démarche et inversement ils sont peu réceptifs aux petites fleurs, plates-bandes. (...) Au contraire, on sent même une attente" de leur part, souligne-t-il.
Le campus n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai en matière de tonte écologique. Il avait acquis dans les années 2010 une douzaine de chèvres pour débroussailler les berges de la rivière. Mais l'expérience s'est soldée par un échec: "Il y avait des prédateurs +bipèdes+ pas forcément bienveillants", explique M. Vaillant. Les chèvres paissent à présent en enclos au centre du campus, et sont devenues la coqueluche des étudiants.
L'éco-pâturage devrait néanmoins reprendre l'année prochaine, par l'entremise cette fois d'un prestataire de services, Terideal, propriétaire d'un cheptel de 1.200 moutons et chèvres. "Nous ferons venir un troupeau de moutons et regarderons ce qui se passe, comment il travaille, quels sont éventuellement les problèmes que ça génère. On va y aller progressivement", explique M. Vaillant.
Caroline, 34 ans, dit avoir croisé des écureuils et même un renardeau en promenant son chien sur le campus et trouve "génial de vouloir utiliser des bêtes plutôt que des débroussailleuses". "Grenoble est si caniculaire l'été : rendre tout plus vert, je dis oui", conclut-elle.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/oiseaux-et-petites-betes-bienvenus-au-campus-de-grenoble-en-attendant-les-moutons_2162242.html>
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5- Le Somaliland, plaque-tournante du trafic de bébés guépards, AFP, 12/11/21, 19:00
Nick Perry

Ils tètent au biberon, ronronnent faiblement : âgés d'à peine quelques semaines, les chétifs bébés guépards font l'objet de toutes les attentions. Ils viennent d'être tirés des griffes de trafiquants, échappant à un commerce clandestin en pleine expansion dans la Corne de l'Afrique.
En moyenne, seule la moitié des petits félins sauvés du trafic parviennent à survivre, et les membres du Fonds de protection des guépards (CCF) sont inquiets pour le plus petit du groupe, le frêle "Green" qui pèse à peine 700 grammes. 
"Green" et ses congénères ont eu de la chance. Chaque année, on estime que 300 bébés guépards transitent via le Somaliland pour être vendus au Moyen-Orient à de riches acheteurs en quête d'animaux exotiques.
Arrachés à leur mère, expédiés d'Afrique vers le Yémen en guerre puis le Golfe, les bébés guépards peuvent rapporter jusqu'à 15.000 dollars pièce (13.000 euros) au marché noir.
Mais pour cela, il faut qu'ils survivent au voyage, durant lequel ils sont généralement mal nourris, confinés dans de minuscules cages, avec parfois leurs pattes attachées. 
Moins connu que les trafic d'ivoire d'éléphant ou de cornes de rhinocéros, ce commerce n'en est pas moins dévastateur pour le félin le plus menacé d'Afrique.
- Selfies -
Il y a un siècle, on comptait environ 100.000 guépards dans le monde. Aujourd'hui, entre l'expansion humaine qui empiète sur leur habitat et le commerce illégal, il en reste à peine 7.000. 
Plus de 3.600 guépards vivants ont été commercialisés illégalement dans le monde entre 2009 et 2019, selon une étude publiée cette année se basant sur l'étude de centaines d'annonces de bébés félins diffusées sur les réseaux sociaux.
Leur élevage étant particulièrement difficile, la capture dans la nature est le seul moyen de s'en procurer.
"A ce rythme (...) ça va provoquer l'extinction de l'espèce en très peu de temps", prévient Laurie Marker.
Les guépards sont prisés comme animaux de compagnie et compagnons de chasse depuis l'Empire romain. 
Aujourd'hui, ils sont particulièrement recherchés dans les pays du Golfe. Comme les belles voitures et les liasses de billets, les guépards sont exhibés en selfies par leurs propriétaires en signe de richesse.
"Il y a une surenchère, une vantardise", déplore Laurie Marker, dont l'association tentent de sensibiliser sur les comportements dans ces pays: "Un de nos messages est de ne pas +liker+ ce genre de choses sur les réseaux sociaux".
- Répression difficile - 
Combattre ce trafic est particulièrement compliqué car il est centré autour du Somaliland, république autoproclamée sans reconnaissance internationale et l'une des régions les plus pauvres du monde.
Cette région séparatiste située entre l'Éthiopie, Djibouti et la Somalie peine à contrôler ses frontières poreuses, dont 850 kilomètres de côtes faisant face au Yémen.
Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Kahin Ahmed, affirme à l'AFP que la petite unité de garde-côtes somalilandaise fait de son mieux pour lutter contre le commerce de guépards, mais qu'elle doit aussi combattre le trafic d'armes et d'êtres humains.
Ces dernières années, les saisies ont grimpé en flèche, avec une répression accrue menée par le gouvernement. 
D'une poignée de guépards en 2018, le sauvetage de "Green" et ses congénères porte à 67 le nombre de petits actuellement accueillis dans les refuges du CCF à Hargeisa, la capitale du Somaliland.
Les lois criminalisant la vente de guépards ont commencé à être appliquées : en octobre 2020, un réseau de contrebande a été démantelé et un trafiquant de premier plan poursuivi lors d'un procès historique.
Dans le cadre d'un programme financé par le Royaume-Uni, le Somaliland partage également ses renseignements avec les pays voisins et le Yémen pour empêcher l'exode de cet animal emblématique d'Afrique.
- Génération sans guépard ? - 
Le gouvernement s'est également tourné vers les communautés rurales, dont les relations conflictuelles avec les guépards alimentent le commerce. 
Sur 13 petits confisqués entre septembre et novembre, au moins quatre avaient été capturés par des agriculteurs qui voulaient les vendre pour, affirment-ils, se rembourser après que leur bétail a été attaqué par des guépards. 
"La prochaine génération ne verra peut-être jamais de guépard si ce commerce illicite continue", déclarait l'ancienne ministre des Affaires étrangères du Somaliland, Edna Adan Ismail, lors d'une conférence contre le braconnage en septembre.
Ahmed Yusuuf Ibrahim s'est donné comme mission que cela n'arrive pas.
Ce vétérinaire de 27 ans a appris à remettre sur pieds les bébés guépards sauvés. 
Retirés de leur environnement, les guépards ne pourront pas se débrouiller seuls dans la nature et seront finalement réimplantés dans un enclos naturel à la périphérie d'Hargeisa.
Mais en attendant, Ibrahim les choie et veille à ce qu'ils aient la quantité de viande de chameau dont ils ont besoin : "Je m'occupe d'eux. Je les nourris, je les nettoie. Ce sont mes bébés".
<https://www.geo.fr/environnement/le-somaliland-plaque-tournante-du-trafic-de-bebes-guepards-207039>
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6- Poisson-lion : vedette des aquariums mais terreur des mers à combattre, AFP, 12/11/21, 21:00
Patrick Fort

"Le poisson-lion est beau, mais il faut le tuer", affirme Maria-Virginia Escalona, infirmière vénézuélienne et pêcheuse sous-marine amatrice, à propos de ce poisson vedette des aquariums qui prolifère de manière vertigineuse mettant en péril l'écosytème des Caraïbes et de l'Atlantique occidental.
Aussi appelé rascasse-volante ou poisson-scorpion, ce poisson zébré souvent de couleurs vives avec des épines et nageoires spectactulaires mais vénéneuses, est originaire des océans Indien et Pacifique. Il est désormais répandu de la Floride jusqu'aux côtes nord du Brésil. 
Insatiable, mangeant œufs, petits poissons, crustacés et mollusques, il est responsable au moins en partie de la baisse des quantités d'autres poissons dans la zone en même temps que la pollution, le réchauffement climatique ou la surpêche.
"C'est un poisson invasif. Il n'a pas de prédateur" dans la région, explique la chercheuse vénézuelienne Laura Gutierrez, basée aux Canaries après avoir passé des années à étudier le poisson-lion dans son pays.
Il a été repéré pour la première fois au large de la Floride en 1985. "La théorie, c'est que des gens qui en avaient dans leur aquarium les ont relâchés, sans doute parce qu'ils tuaient les autres poissons ou que les nourrir est compliqué", explique Mme Gutierrez. 
Il "mange tous les poissons commercialisés, les crustacés mais aussi les poissons qui nettoient les coraux et récifs en mangeant les algues", précise-t-elle. 
Et ce qui se passe dans l'aquarium se passe à grande échelle dans les Caraïbes, et pourrait bientôt arriver en Méditerranée que le poisson-lion a commencé à coloniser. 
Il n'existe pas de statistiques, souligne la biologiste, mais là où le poisson-lion passe, les autres trépassent... "On ne peut pas l'éradiquer mais on peut minimiser son impact" en le pêchant, estime-t-elle.
- "Oublie le caviar" -
Les autorités vénézuéliennes tentent ainsi d'enrayer son inexorable progression avec notamment des concours de pêche ou des opérations de promotion de sa chair. 
"Il n'y a que nous, les pêcheurs, pour le contrôler", assure William Alvarez, 35 ans, pêcheur sous-marin chevronné à Chichiviriche de la Costa, petit village, entre mer et montage, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Caracas. 
Dreadlocks, sourire permanent, William part tous les jours en mer avec masque, tuba et harpon.
"La première fois que je l'ai vu en 2008 ou 2009 (...) je l'ai capturé pour le mettre dans un aquarium", se souvient-il, en remontant sur son bateau après plusieurs apnées d'une quarantaine de secondes, un poisson-lion au bout de sa flèche
"Sa reproduction est hors du commun. 30-40.000 œufs tous les 3-4 jours", dit-il.
Il en capture désormais tous les jours et le prépare en ceviche -- poisson cru mariné -- sur la plage pour le vendre à une petite clientèle d'aficionados. Son nom : Cevichichi !
Une activité peu rentable : pour 1 kg de ceviche de poisson-lion vendu 20 dollars, il faut 3 kg de poisson-lion et donc des dizaines d'apnée, sans compter le temps à découper le poisson. 
"C'est beaucoup d'efforts. Je ne peux pas en vivre mais un poisson-lion de moins, ce sont des milliers de petits poissons qu'il ne va pas manger. C'est une satisfaction d'aider l'écosystème", dit le pêcheur.
Encore inconnu il y a une dizaine d'années sur les côtes vénézuéliennes, le poisson-lion a fait peur à certaines communautés qui le qualifient de "poisson-diable". Son apparition subite, son étrange beauté, mais surtout ses épines vénéneuses qui peuvent provoquer des fortes douleurs voire des paralysies, ont renforcé le mystère.
Logiquement, il ne figure pas dans les habitudes alimentaires locales.
Pour Laura Gutierrez, "il faut expliquer qu'il est comestible, qu'il est bon. Impliquer les communautés, montrer comment on le manipule, comment on coupe les épines. Utiliser ses épines pour la bijouterie, sa peau. Il faut l'intégrer dans notre gastronomie".
"Si on créé de la demande, on fera en sorte qu'il y ait plus d'extraction, cela aiderait à limiter la population" de poissons-lions, dit-elle.
A Chichiviriche, Genesis Palma, 20 ans, caissière, accepte "d'y gôuter pour la première fois". "C'est divin", s'exclame-t-elle.
"Le poisson-lion c'est ce qu'il y a de mieux", sourit Juan Carlos Gutierrez, un client de William. "Mieux que la langouste ! Oublie le caviar !"
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/poisson-lion-vedette-des-aquariums-mais-terreur-des-mers-a-combattre_159037>
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7- A cause du réchauffement climatique, des oiseaux d'Amazonie rapetissent, AFP, 12/11/21, 22:00

Des oiseaux plus petits, avec des ailes plus longues : même au cœur de l'Amazonie, les volatiles ont dû s'adapter au réchauffement climatique.
Les températures plus élevées ont poussé ces animaux à évoluer, selon une nouvelle étude menée sur 77 espèces d'oiseaux ces quarante dernières années, et publiée vendredi dans la revue Science Advances.
L'hypothèse des chercheurs : moins lourds et avec des ailes plus grandes, les oiseaux peuvent voler plus efficacement, en dépensant moins d'énergie. Des ailes plus petites devant porter davantage de poids requièrent en effet de les battre plus vite, produisant davantage de chaleur corporelle. 
Une plus grande pression sur les ressources en nourriture peut aussi avoir joué sur leur poids, selon l'étude.
"Tout cela se passe loin des perturbations directes des humains (comme la déforestation), au milieu de la plus vaste forêt tropicale du monde", a déclaré à l'AFP Vitek Jirinec, auteur principal de l'étude. Ces résultats soulignent ainsi selon lui l'effet général du changement climatique causé par les humains.
Lui et ses collègues ont analysé les données recueillies sur plus de 10.000 oiseaux non-migrateurs capturés, mesurés puis relâchés, sur une zone d'une quarantaine de kilomètres au Brésil.
Ils ont également utilisé des modèles climatiques leur ayant permis de déterminer que les températures avaient augmenté de 1°C durant la saison des pluies, et de 1,65°C durant la saison sèche depuis 1966. 
Toutes les espèces étudiées se sont révélées avoir une masse corporelle plus petite comparé à 1980. Et la plupart des espèces ont perdu en moyenne 2% de masse corporelle chaque décennie. 
Concrètement, une espèce d'oiseau pesant en moyenne 30 grammes dans les années 1980, pèse aujourd'hui environ 27,6 grammes.
"Ces oiseaux ne varient pas énormément en taille", a déclaré dans un communiqué de presse Philip Stouffer, co-auteur de l'étude. "Donc quand toute une population maigrit de quelques grammes, c'est significatif." 
Les oiseaux évoluant le plus haut étaient ceux les plus affectés par cette perte de poids, par rapport à ceux restant plus près du sol. Or les premiers sont davantage exposés aux conditions plus chaudes et sèches.
Par ailleurs, 61 espèces ont aussi vu la longueur de leurs ailes augmenter, selon l'étude.
Ses auteurs pensent qu'un effet similaire affecte probablement d'autres espèces vivant ailleurs dans le monde. "Cela arrive sans aucun doute partout, et probablement pas seulement chez les oiseaux", a souligné Philip Stouffer.
<https://www.la-croix.com/A-cause-rechauffement-climatique-oiseaux-Amazonie-rapetissent-2021-11-12-1301184915>
En savoir plus :
> Morphological consequences of climate change for resident birds in intact Amazonian rainforest <https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abk1743>, Science Advances, 12 Nov 2021
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8- Willy Schraen, président des chasseurs : "Nous avons un rôle à jouer en matière de police de proximité", Le JDD, 13/11/21, 22h45 
Propos recueillis par Marianne Enault

Exclusif. Après plusieurs accidents en forêt, le chef de file des chasseurs propose un partenariat aux maires ruraux. Il imagine ses troupes en relais des gendarmes pour lutter contre la délinquance environnementale.  
Rares sont ses prises de parole à passer inaperçues. Cette semaine, Willy Schraen a encore suscité maints commentaires en affirmant qu'il n'en avait "rien à foutre de réguler" les sangliers ou les cerfs dans les forêts comme le prévoit la loi. Une provocation "volontaire", assume-t-il, destinée à rappeler que la chasse est avant tout une question de "plaisir". D'ailleurs, le président de la puissante fédération des chasseurs de France entend profiter du retour du débat sur les dangers de la chasse, à la faveur de l'élection présidentielle.  
Il annonce au JDD sa décision de proposer aux élus ruraux lors du Congrès des maires cette semaine un "partenariat" afin de donner aux agents assermentés de sa Fédération des pouvoirs de police dans la forêt, pour lutter "contre la délinquance rurale et environnementale".  
Il y a eu plusieurs accidents de chasse, dont un mortel, ces dernières semaines, le dernier jeudi à Montauban. Que préconisez-vous? 
Je déplore évidemment ces accidents et je me bats tous les jours pour que ça n'arrive plus. On fait des formations intensives sur la sécurité. J'ai dit très clairement aux chasseurs que des décisions sévères seraient prises envers ceux qui sont responsables. Mais je trouve qu'on médiatise beaucoup trop les accidents de chasse. Si demain la chasse était interdite, les animaux se multiplieraient, les risques de collision sur la route augmenteraient, et ça provoquerait la mort de centaines de personnes. 
Pourquoi avez-vous dit cette semaine que le rôle des chasseurs n'était pas de réguler la faune sauvage ?
On voudrait faire de nous des animaux à sang froid pour qui la chasse n'est qu'une affaire de régulation. Mais nous ne sommes ni des fonctionnaires de la mort ni des machines à tuer. Alors, oui, on sert aussi l'intérêt général en faisant de la régulation, en tuant des sangliers pour qu'ils ne fassent pas de dégâts dans les champs, des cerfs pour qu'ils n'abîment pas les forêts. Mais, pour nous, la chasse est un moment de partage et de bonheur entre amis. Chasseur, ce n'est pas mon métier. Quand je suis en voiture, je freine pour éviter un moineau, mais quand je vais à la chasse, il m'arrive de tuer un animal que je cuisine en famille et que nous mangeons. Je sais, c'est difficile à comprendre pour certains, et je le respecte. C'est une question de plaisir partagé. Mais j'ai volontairement jeté ce pavé dans la mare. Depuis des années, la chasse fait fausse route. Nous-mêmes, chasseurs, nous avons eu tendance à la présenter uniquement comme quelque chose d'indispensable à la gestion des nuisances, notamment de la surpopulation de certains grands gibiers. C'est une erreur de fond. La chasse, c'est d'abord une transmission familiale, une passion. Nous sommes en même temps des chasseurs passionnés et des régulateurs vigilants. Il faut donc mettre en avant notre passion et l'assumer, même si ça crée une polémique. 
Comprenez-vous pourquoi ?
La chasse est clivante parce qu'on la rend clivante. La grande mode chez les écolos est de dire que les gens ont peur, qu'on ne peut plus se promener tranquillement en forêt. Mais il faut savoir qu'en moyenne un chasseur passe 30 jours par an en forêt! La chasse, la randonnée, le VTT ou l'équitation sont totalement compatibles et peuvent s'exercer en même temps sans le moindre problème dans 99% des cas. Cependant, bien sûr, on met en avant la chasse comme quelque chose d'accidentogène à des fins politiques, mais c'est de la démagogie. La chasse, c'est dangereux, on n'a jamais dit le contraire. Mais chaque accident est monté en épingle. Je n'ai pas entendu le candidat des Verts sur les 20.000 morts par an pour des accidents domestiques, notamment dans les cuisines. On parle 100 fois plus de nos sept morts de l'an dernier. Que l'on retrouve la raison et tout ira mieux. 
> Lire aussi - Sondage. Les Français favorables à l'interdiction de la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires
Une pétition demandant l'interdiction de la chasse le mercredi et le dimanche a dépassé le seuil de 100.000 signataires, et le Sénat a annoncé cette semaine la création d'une mission sur la question de la sécurité à la chasse. Qu'en pensez-vous ?
Le Sénat est dans son rôle. Mais cette histoire de pétition, ça ouvre beaucoup de possibilités et ça paraît inquiétant. Nous aussi, nous pourrions solliciter toutes les personnes ayant leur permis de chasse pour signer des pétitions, et il y aurait fort à dire ! Je vais d'ailleurs regarder la faisabilité pour que le monde de la chasse puisse aussi déposer des pétitions au Sénat. 
Les auteurs de cette pétition demandent un statut pour les victimes de la chasse. Qu'en pensez-vous ? 
On parle d'accident, les mots ont un sens ! On ne parle pas de quelqu'un qui a volontairement tué ou blessé un promeneur. Les chasseurs ne sont pas au-dessus des lois. Ils sont d'ailleurs jugés. Mais je souhaite qu'on soit plus expéditif vis-à-vis du permis de chasser. C'est pourquoi je vais proposer que si quelqu'un tue ou blesse une personne grièvement en ayant commis une faute grave, il ne soit plus possible pour lui de récupérer son permis de chasse. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, il lui est simplement retiré pour une période donnée. S'il est prouvé que vous avez commis une erreur, alors il faudra dire adieu à votre permis de chasse.  
Qu'allez-vous dire aux élus locaux cette semaine lors du congrès des maires auquel vous participez ?
Aujourd'hui, on assiste dans les communes rurales à une disparition de la police de proximité concernant la surveillance des espaces agricoles et forestiers. En tant qu'élu rural, je le constate tous les jours. La gendarmerie s'occupe de la délinquance, l'Office français de la biodiversité a des moyens très insuffisants pour exercer la police de la chasse et de la pêche. Peu de communes peuvent encore se payer des gardes champêtres. Des maires se font agresser pour des histoires de dépôt d'ordures. La délinquance rurale et environnementale augmente. Il manque clairement un maillon au niveau des territoires. Je pense qu'en matière de police de proximité, les fédérations départementales des chasseurs ont un rôle à jouer pour contribuer à la prévention et à la surveillance des territoires en complément des missions régaliennes de l'Etat. 
De quelle façon ?
Au sein de la Fédération, nous avons des agents de développement. Ce sont des professionnels formés et assermentés intervenant déjà dans certaines communes qui en ont fait la demande pour la régulation de certaines espèces nuisibles. Ils pourraient, demain, sous le contrôle de l'Etat et des maires, avoir des missions plus larges pour s'occuper des dépôts d'ordure illégaux, de la divagation des animaux domestiques, des problèmes liés à la présence de véhicules motorisés dans la forêt à des endroits sensibles, etc. Il s'agirait de dresser des procès-verbaux et de constater des flagrants délits. 
Vous proposez une police de chasseurs ?
Il ne s'agit pas de donner des armes aux chasseurs pour effectuer ces missions, ni de transformer nos agents en policiers de l'environnement. Ce serait ridicule et ce n'est en aucun cas l'objectif. Ça ne fonctionnera qu'avec les communes rurales qui voudront bien souscrire une convention avec les fédérations départementales des chasseurs pour la réalisation de certains constats. En réalité, beaucoup de maires font déjà appel à nous, mais notre action est limitée pour répondre à leurs attentes. Il s'agirait donc de donner un cadre légal à notre intervention. On a 1.500 salariés capables de le faire. 
Ne craignez-vous pas une nouvelle polémique ?
La perception sera ce qu'elle sera. De toute façon, l'opinion publique est parfaitement dirigée par des gens antichasse et, dans le contexte actuel, la chasse incarne le camp du mal. Que les fédérations départementales des chasseurs aident les petites communes dans leur lutte contre la dégradation de la biodiversité ordinaire me paraît être une contribution positive que tout le monde devrait soutenir, car c'est défendre notre qualité de vie dans nos campagnes. Nous, chasseurs, nous connaissons parfaitement le terrain, les maires peuvent compter sur nous. 
Qui sont les chasseurs aujourd'hui : essentiellement des citadins, comme le disent vos adversaires ?
Ce sont les Verts qui nous servent cette soupe à tout bout de champ en affirmant que 70% des chasseurs sont des urbains. Avant, ils dénonçaient le fait que nous revendiquions comme écologistes pragmatiques et maintenant ils dénoncent le fait que nous soyons des ruraux. Hélas pour eux, 80% des chasseurs sont des ruraux qui chassent même à moins de 10  kilomètres d'où ils habitent. Mais je vais demander une étude précise, afin de démontrer que leurs affirmations sont fausses. Après, que des gens nous soutiennent dans les petites et moyennes villes, c'est une réalité, car de nombreux Français de province ont un membre de leur famille qui chasse. La ruralité, c'est beaucoup plus qu'un point géographique, c'est d'abord un état d'esprit et, pour de plus en plus de personnes, un mode de vie. 
La chasse est devenue l'un des sujets de la présidentielle : bonne ou mauvaise nouvelle ? 
Yannick Jadot pense avoir fait un bon coup politique mais ça se retourne déjà contre lui. Nombreux sont ceux qui se demandent s'il n'y a pas aujourd'hui des sujets plus importants que la chasse pour un candidat à la présidentielle. Et, en plus, il nous permet d'avoir la parole pour expliquer la contribution très positive de la chasse dans nos territoires ruraux. Bien sûr, le sujet chasse sera, grâce à nos amis Verts, un sujet de société qui fera l'objet de nombreux débats jusqu'à la présidentielle, et vous pouvez compter sur moi pour convaincre nos concitoyens que les écologistes sont des menteurs sur presque tous les sujets ruraux. 
Vous aviez un temps envisagé une candidature à la présidentielle, ce n'est plus le cas, pourquoi ?   
Parce que je pense que la chasse, comme l'écologie, ne devrait pas donner naissance à un parti politique. L'écologie doit être la compétence de tous les élus et de tous les citoyens, et la chasse ne doit jamais plus être un parti politique. Mais si les attaques continuent à être aussi violentes, c'est tout l'électorat rural qui va se sentir pousser des ailes et va se mobiliser contre les extrémistes de l'écologie radicale. Parce que derrière la chasse, c'est aussi la pêche, l'agriculture, l'élevage, les animaux domestiques, la tauromachie, tout ce qui lie l'être humain au vivant, qui passera sous les fourches Caudines de l'antispécisme politique si on ne dit pas stop. Un jour, il faudra créer un mouvement politique pour défendre les intérêts des 25% de Français qui vivent dans les communes rurales. 
> Lire aussi - Présidentielle 2022 : "Les chasseurs ne voteront ni Emmanuel Macron, ni Marine Le Pen"
Vous avez rencontré des candidats à la présidentielle, lesquels ?
Je vais tous les voir avant le premier tour, sauf ceux qui ne veulent pas entendre parler de chasse ou de ruralité, Jadot et Mélenchon par exemple. J'ai échangé avec Eric Zemmour, discuté à maintes reprises avec Xavier Bertrand, mais aussi avec Michel Barnier et Eric Ciotti. Mais personne n'oublie que je vois aussi le président de la République régulièrement, car nous avons de nombreux chantiers en cours, et j'ai l'assurance que les réformes iront à leur terme. Du côté des candidats déclarés, j'attends de connaître leur vision des choses, quels engagements ils prennent, et quelles modifications ils entendent faire sur la chasse, l'écologie et la ruralité. 
Quelle a été la teneur de votre échange avec Eric Zemmour ?
C'était une première prise de contact à sa demande. Il ne connaît pas la chasse, et nous avons parlé très ouvertement de sa vision de la ruralité, qui reste encore superficielle. J'ai compris qu'il allait sans doute se positionner comme défenseur de la ruralité pour prendre le contre-pied de Marine Le Pen, qui s'aventure sur la défense des chiens et des chats en oubliant les chasseurs. 
Que demandez-vous ?
On va demander aux candidats de se positionner clairement sur quatre ou cinq points très forts, y compris sur la question des chasses traditionnelles, car leur maintien est essentiel. Nous préparons un cahier de doléances cynégétiques, qui inclura aussi une vision d'avenir pour une chasse durable, dans lequel nous demanderons à tous les candidats de se positionner. Nous aurons aussi des interrogations sur les réformes nécessaires des institutions autour de l'écologie, de la ruralité, de la gestion des ressources naturelles, des loisirs de nature, mais aussi de l'agriculture, de la forêt et de la biodiversité. 
Faites-vous toujours confiance à Emmanuel Macron sur la chasse ?
Oui, bien sûr! Avec le Président, on a toujours eu une écoute très attentive et permanente depuis quatre ans et demi, ce qui n'était pas arrivé depuis quarante ans. Ensemble, nous avons mené des réformes très importantes sur le permis à 200 euros, sur l'éco-contribution, mais aussi sur la formation des chasseurs tout au long de leur vie. Il y a évidemment des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord, notamment sur les chasses traditionnelles, mais c'est d'abord et avant tout la faute du Conseil d'Etat, qui a changé de jurisprudence. Et il ne vous a pas échappé qu'il y a une différence considérable entre Emmanuel Macron, qui nous écoute et qui tranche, et le ministère de la Transition écologique, qui ne nous aime vraiment pas. 
Allez-vous appeler à voter pour l'un ou l'autre candidat ?
La FNC n'appellera pas à voter pour un candidat, mais j'expliquerai à nos membres quels sont ceux qui nous sont proches et soutiennent nos demandes. Je m'exprimerai ouvertement afin d'éclairer certaines personnes dans leur choix, notamment pour désigner ceux qui refusent le dialogue. C'est mon rôle, et ensuite libre à chacun de faire ce qu'il veut. Mais si un candidat dit 'Schraen, vous êtes le prochain ministre de l'Écologie', je dirai évidemment aux chasseurs de voter pour lui. Je plaisante évidemment. 
Pourquoi ?
Il n'est évidemment pas question pour moi de prétendre à ce poste. La chasse est trop clivante pour se retrouver dans un tel positionnement. Mais il faudrait un rural au ministère de la Transition écologique, pour qu'il soit enfin tenu par des gens qui savent de quoi ils parlent. Il faut quelqu'un qui a de la boue sur ses bottes, qui reconnaît les arbres et les oiseaux dans la nature. Il n'y a rien de pire pour la transition écologique que de confier ce poste à un écologiste qui n'y connaît rien et qui est un militant dogmatique, voire punitif envers les territoires ruraux. Le profil parfait ? Un maire d'une commune rurale, agriculteur et chasseur. 
Pensez-vous qu'il soit possible de remettre tout le monde à la même table ? 
Avec le temps, je suis moi aussi devenu dogmatique. Le temps du dialogue viendra après des gens comme moi, après des personnes comme Jadot [le candidat EELV à la présidentielle]. Lui dresse les gens les uns contre les autres. Ça finira en pugilat dans les forêts. La période est trop violente pour être propice au dialogue. Je reçois tellement de menaces de mort que je ne peux plus m'asseoir à la même table que ces gens qui s'en prennent à ma femme, mes enfants, mes parents. Le temps du dialogue viendra plus tard, quand tout sera apaisé, après la présidentielle peut être.  
Votre mandat se termine l'an prochain, allez-vous de nouveau être candidat ? 
Je fais ce travail bénévolement, par passion et amour de la chasse française. Je la défends tous les jours contre les attaques qui la visent. C'est un poste extrêmement exigeant et on finit parfois par s'essouffler. A la fin de mon mandat, je verrai bien ce que les chasseurs veulent, et aussi ce que disent mes proches. Car, à un moment, il faudra qu'on souffle un peu. 
<https://www.lejdd.fr/Societe/willy-schraen-president-des-chasseurs-nous-avons-un-role-a-jouer-en-matiere-de-police-de-proximite-4076848>
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9- Craintes pour les éléphants du Bangladesh après la mort d'au moins quatre d'entre eux, AFP, 14/11/21, 17:00

Au moins quatre éléphants d'Asie, une population menacée, sont morts la semaine passée au Bangladesh, dont trois électrocutés par des fils installés par des agriculteurs pour protéger leurs champs, ont déploré dimanche responsables environnementaux et des forces de l'ordre du pays.
Le Bangladesh compte actuellement moins d'une centaine d'éléphants et ces animaux rentrent régulièrement en conflit avec les populations à mesure que leur territoire se rétrécit.
"Quatre éléphants sont morts dans la seule province de Chittagong (premier port du Bangladesh et deuxième ville du pays) depuis la semaine passée", a déclaré à l'AFP un responsable du département des forêts, Rafiqul Islam Chowdhury.
Deux se sont électrocutés, un troisième a été abattu dans une réserve, tandis qu'un quatrième est mort de "cause naturelle", a-t-il précisé.
Un autre éléphant s'est également été électrocuté dans le nord de Sherpur, près de la frontière indienne, a annoncé la police locale.
Depuis des décennies, les collines de la région de Chittagong sont une voie de passage pour les éléphants migrants de la Birmanie voisine.
Mais l'urbanisation galopante, l'agriculture intensive et l'installation de camps de réfugiés - abritant environ un million de musulmans rohingyas ayant fui la Birmanie - ont réduit ces dernières années leur territoire et causé un nombre croissant de décès - tant parmi les populations que parmi les éléphants.
Pour empêcher ces animaux d'accéder à leurs champs, les agriculteurs installent notamment des fils électriques sous tension le long de leur périmètre, ce qui représente "la plus grande menace" pour la survie des éléphants, a poursuivi M. Chowdhury. 
Pour Raquibul Amin de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l'agriculture illicite dans les zones forestières du Bangladesh est aussi en partie responsable des massacres d'éléphants, qui cherchent à fuir leur habitat naturel.
Selon les autorités, douze éléphants ont été tués au cours des derniers dix-huit mois au Bangladesh.
<https://www.geo.fr/environnement/craintes-pour-les-elephants-du-bangladesh-apres-la-mort-dau-moins-quatre-dentre-eux-207062>
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10- Sur les chemins de l’ours, dernière sortie avant hivernation, Le Monde, maj le 15/11/21 à 11h10 
Philippe Gagnebet (Luchon, envoyé spécial)

Avant l’hiver, les équipes de l’Office français de la biodiversité (OFB) relèvent les indices de la présence de l’ours dans les Pyrénées. Avec une progression de 11 % en moyenne depuis 1996, leur population deviendrait « viable », estiment les spécialistes. 
En ce début de mois de novembre, le ciel est au grand bleu au-dessus de la vallée de Luchon (Haute-Garonne), à deux pas du Val d’Aran et de l’Espagne. Dans la forêt d’Escalères, à 1 900 mètres d’altitude, les arbres se sont habillés d’un camaïeu mordoré. Les ours peuplant cette zone se préparent à hiverner dans une grotte, une cavité à flanc de montagne, ou un chablis, un arbre déraciné qui peut offrir l’aspect d’une tanière. Pendant quelques mois, le rythme cardiaque et la température corporelle de ces plantigrades vont baisser. Ils ne s’alimenteront plus jusqu’au mois d’avril.
Les membres de l’équipe Ours, intégrée en janvier 2020 au réseau des 2 800 agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), mettent à profit cette période avant l’hivernation pour achever le comptage de l’année et relever avant l’hiver les indices laissés par l’animal. Le long d’un circuit de quatre kilomètres, ils relèvent les images de quatre pièges photo et vidéo. « Sur l’ensemble de la chaîne des Pyrénées, il y a environ soixante circuits, et autant de caméras posées sur des arbres », détaille Julien Steinmetz, chef de l’unité régionale des grands prédateurs et de l’équipe Ours, constituée d’une quinzaine d’agents.
> Lire aussi Face à l’ours, les éleveurs sont passés « de la colère à la haine »
Entre juillet et août, 515 indices indirects d’ours ont été collectés dans quatre départements des Pyrénées françaises, de la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques), à l’ouest, jusqu’à la commune de Gourbit (Ariège), à l’est.
« Pièges à poils »
Le circuit du jour « où l’on a très peu de chance de rencontrer un ours, comme souvent », selon Julien Steinmetz, ce sont 400 mètres de dénivelé à grimper, pour un parcours total de quatre ou cinq heures. Une « petite balade » pour les plus aguerris des agents. Après les chemins escarpés à flanc de pente, alors que vautours et aigles royaux tournoient au-dessus des arbres, il faut pénétrer dans la forêt de hêtres, de chênes et de résineux, « l’habitat préféré » des ours, précise le chef d’unité.
Après une demi-heure de marche, la colonne fait halte devant un immense sapin de douglas. Là, l’équipe relève les « pièges à poils », souvent placés en face des pièges photo, qui permettent également de récolter des indices. Du smola, une substance venue de Norvège, brune et collante, est répandue sur l’écorce. Elle attire par son odeur le museau curieux de l’ours. Celui-ci griffe alors l’arbre, ou s’y frotte, et y laisse ses poils, et donc son ADN, capturés par trois petites bandes de barbelés. La ronde des relevés, cartes vidéos et poils éventuels trouvés se répète deux fois par mois pour l’agent chargé de la zone.
> Lire aussi Ours dans les Pyrénées : l’Europe et le Conseil d’Etat rappellent la France à l’ordre
Les membres de l’équipe collectent également tous les témoignages, observations ou signalements du réseau Ours brun, un dispositif constitué de 450 bénévoles. Associations, scientifiques, éleveurs, randonneurs et passionnés de la montagne remplissent des fiches d’observations détaillées qui permettront d’alimenter le rapport annuel publié par le réseau, en général en avril.
« A ce jour, avant la collecte de toutes les fiches, on peut affirmer qu’au minimum sept portées, d’un à trois oursons, sont nées en 2021, ce qui porterait la population, en bonne progression depuis trois ans, à environ 80 individus », affirme Pierre-Luigi Lemaitre, jeune biologiste de 30 ans, coordinateur du réseau. Avec une progression constante de 11 % en moyenne depuis 1996, la population deviendrait « viable » avec cinquante reproducteurs, selon les spécialistes. Soit environ 140 ours sur l’ensemble du massif. Viable, car débarrassée des éventuels soucis de consanguinité, non évalués à ce jour, mais pouvant déboucher sur des maladies ou des mortalités précoces.
Les tensions persistent
Le pays de l’ours s’est étendu et fortement peuplé depuis cinquante ans. Dans le massif des Pyrénées, on en recense essentiellement en Ariège et en Haute-Garonne – dans le noyau dit occidental – jusqu’aux vallées du Béarn et des Pyrénées-Atlantiques, où sa présence se renforce.
Mais « pro » et « anti » se déchirent encore. Deux animaux ont été abattus cette année par l’homme. Les débats sur ses prédations – les troupeaux de brebis attaqués –, les indemnisations et les mesures de protection pour les bergers frisent parfois l’irrationnel. Les deux dernières ourses relâchées en 2018, Claverina et Sorita, l’ont été par voie aérienne, en hélicoptère. Signe des tensions qui persistent encore pour éviter tout « affrontement ».
> Lire aussi A l’Office français de la biodiversité, « des pressions inacceptables »
A Melles, commune de 90 habitants dans le sud de la Haute-Garonne, le maire, Alban Dubois, ne décolère pas. C’est ici, sur les pentes boisées des contreforts du massif pyrénéen, qu’en 1996 a été lâché le premier ours en provenance de Slovénie, marquant les débuts d’un vaste programme de réintroduction du plantigrade, destiné à assurer une population viable et pérenne. Depuis, onze animaux capturés en Slovénie ont été relâchés.
Après les attaques répétées sur les estives du village au début de l’été, avec quarante brebis dévorées et autant de blessées, Alban Dubois a assuré fin septembre que la municipalité prendrait des dispositions pour 2022. Il a menacé de décider, « pour commencer, l’annulation de toute activité scientifique et touristique liée aux ursidés, l’enlèvement des appareils photographiques du réseau Ours brun par l’Office français de la biodiversité ».
960 brebis tuées en 2021
En réaction, l’équipe Ours a dû mener, bien plus qu’en dehors des habituels constats de prédations auprès des éleveurs, une autre de ses missions. Sur l’ensemble du massif, 960 brebis auraient été tuées par des ours en 2021 selon l’OFB. Pour la première fois, des tirs d’effarouchement non létaux ont été opérés avec l’appui de la brigade Loups, une autre équipe de l’OFB chargée d’abattre chaque année, selon la loi, un quota des 600 loups présents en France. Par ailleurs, des pièges seraient opérationnels pour capturer vivant Goiat, un ours mâle de 14 ans, considéré comme « ours à problème » après qu’il a attaqué des troupeaux de brebis, et même des chevaux en 2019.
> Lire aussi « Un incident regrettable mais inévitable » : la mort d’un ours en Ariège relance le débat sur sa présence dans le massif pyrénéen
Le préfet de région, Etienne Guyot, coordonnateur du plan Ours 2018-2028, avait annoncé à la fin de septembre le report d’un plan européen, dénommé Life Ours Pyr, au grand bonheur des opposants. Doté d’un budget de 8 millions d’euros, celui-ci prévoyait le renforcement des « corridors écologiques dans le massif », des« moyens supplémentaires pour la protection des troupeaux de brebis et la formation des bergers », ou la création de nouveaux « outils de médiation tel un Centre de ressources sur l’ours ».
> Lire aussi Ours des Pyrénées : les opposants crient victoire après une volte-face de l’Etat
Une proposition de méthode pour définir la mise en œuvre du plan sera présentée et fera l’objet d’échanges lors de la prochaine réunion du groupe Pastoralisme et ours le 8 décembre. Pour le préfet, « l’objectif est de déterminer et de proposer, de façon équilibrée, des actions tant en faveur de la connaissance et de la conservation de l’ours qu’en faveur de l’aide et de la protection apportée aux éleveurs pour limiter la prédation ». Il a aussi réaffirmé que le programme Life ne prévoyait aucune réintroduction d’ours en 2022.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/14/sur-les-chemins-de-l-ours-derniere-sortie-avant-hibernation_6101987_3244.html>
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11- En Loir-et-Cher, une tension persistante entre chasseurs et promeneurs, Le Monde, 16/11/21, 15h06
Jordan Pouille ( Correspondant régional) 

Les dernières semaines ont été marquées par plusieurs accidents graves en France sur des territoires de chasse, qui sont aussi ceux des randonneurs. 
Les dimanches à Vineuil (Loir-et-Cher), en périphérie de Blois, il fait bon marcher de chaque côté de l’ancien viaduc ferroviaire des Noëls. Certains emmènent en promenade leur fusil. Les chasseurs traquent ici le petit gibier, ou ce qu’il en reste : chacun est limité à deux lièvres et trois faisans sauvages par saison. Des chevreuils aussi, une poignée de samedis par an. « Tout ça ne remplira pas le frigo. C’est surtout pour se balader et faire courir son épagneul », décrit Patrick Peteau, coureur cycliste amateur et président de la société de chasse de Vineuil, aux soixante-deux adhérents.
Son territoire de chasse est aussi celui des randonneurs, pour qui l’agglomération a récemment créé trois jolis sentiers dûment balisés. M. Peteau a complété le dispositif : « Nous avons disposé des panneaux pour que les marcheurs évitent les zones de nidification. » Des écriteaux « Ici, les faisans sont sauvages, respectez-les ! » ornent aussi la D951 : « Ceux-là sont pour les automobilistes, qui souvent roulent comme des tarés. On leur demande de faire attention à la faune : un faisan en rut, ça traverse la départementale à toute heure pour chercher sa poule »,explique-t-il.
> Lire aussi   Les chasseurs ont « un rôle à jouer en matière de police de proximité », estime leur patron, Willy Schraen
Le long de champs maraîchers, des chasseurs en anorak orange fluo croisent ainsi des promeneurs dominicaux en gilet jaune. « Sur les chemins, le fusil se porte toujours cassé, désarmé », rappelle M. Peteau. Alors que les dernières semaines ont été marquées par des accidents graves impliquant des non-chasseurs, dontun automobiliste tué fin octobre près de Rennes, cela ne suffit pas à rassurer Sylvie (le prénom a été modifié), institutrice à la retraite : « Difficile tout de même de marcher sereinement quand on entend tirer au loin… On se sent agressé. L’autre jour, nous étions sous un arbre, pas loin du stade, et nous avons entendu une pluie de plomb tomber sur les feuilles. »
« J’ai conscience que ces gens ont peur quand ils entendent des coups de feu, réagit Patrick Peteau. Mais, pour un pigeon, on tire toujours vers le ciel, et le tir d’une arme de petit gibier a une portée mortelle de 40 à 50 mètres… Alors c’est plutôt entre chasseurs que l’accident se produira. » Certains membres de sa société ont opté pour le tir à l’arc : « C’est du tir à 20 mètres, très silencieux, alors ça ne fait pas peur aux promeneurs. » Ni aux gens du voyage, a priori, dont l’aire attitrée s’étale à proximité des champs.
« Dès qu’on entend “pan, pan”, on accélère »
De l’autre côté de la Loire, entre Blois et Onzain, on vise le pigeon, le canard, le chevreuil aussi. Sur les terres des agriculteurs souvent, et le dimanche principalement. Les chasseurs plus âgés, trop fatigués pour courir derrière un chien de chasse, se contentent de tirer le faisan d’élevage, généralement lâché quelques heures plus tôt.
Ce midi, trois pratiquants de marche nordique débriefent sur le parking de l’étang poissonneux de Chouzy-sur-Cisse. Entouré d’arbres et encerclé par un long chemin, le site fournit une promenade sécurisée pour les riverains. « Aujourd’hui, on a pris des risques. On est sorti d’un sentier balisé pour emprunter un petit passage qui traversait un champ. »
Ces randonneurs décrivent leurs frissons : « Quand, sur notre passage, des animaux surgissent et s’enfuient, on pense immédiatement aux chasseurs. On se demande où ils sont et s’ils vont réagir. » L’autre jour, un agriculteur est venu à leur rencontre. Le contact fut glacial. « Il nous a dit qu’on devait foutre le camp car il ne tolérait que les chasseurs. » Lesquels l’indemnisent lorsque sa parcelle est retournée par des sangliers. Autour du lac, Françoise, cheveux dorés et parka jaune, balade son westie au bout d’une laisse : « Nous, c’est simple : dès qu’on entend “pan, pan”, on accélère, n’est-ce pas bichette ? »
> Lire l’entretien : Willy Schraen, patron des chasseurs : « On est entrés dans une période de fracture idéologique assez forte »
Albert Diaz, un retraité du transport habitant à proximité, chasse les bécasses dans la vallée de la Cisse : « Parce que le gros gibier, ça ne m’intéresse pas : je n’ai aucun plaisir à rester statique pendant des heures. Toute ma vie, j’ai surtout chassé pour me promener et faire courir mes chiens. » Il dit observer une dégradation récente des relations entre chasseurs et promeneurs : « Quand on les croise, certains n’hésitent plus à nous traiter d’assassins. Je pense qu’ils ont une image fantasmée de la nature, forcément sauvage, ouverte, toute à eux. »
Il évoque cet homme et son fils de 12 ans, en goguette dans un bois privé devenu zone de chasse. « Avant, dès que les promeneurs apercevaient des chasseurs, ils faisaient un détour. Ce n’est plus cas. Ce type-là nous a frôlés sans se poser de question. Les gens estiment que, puisqu’on tient le fusil, on est les seuls responsables. Mais la balle, quand elle atteint quelqu’un, vous n’imaginez pas le traumatisme pour tout le monde ! » Et de raconter ce riverain qui refusait mordicus les chasseurs sur ses terres, « jusqu’à ce qu’un renard dévore toutes ses poules d’ornement. Tout à coup, il a eu besoin de nous ».
« Une minorité empêche une majorité »
Enfant, François Thiollet accompagnait son père et son grand-père à la chasse le week-end. Le voici à présent conseiller municipal Europe Ecologie-Les Verts à Valencisse, près de Chouzy. Comme le chef de file des écologistes à la présidentielle 2022, Yannick Jadot, il milite pour une interdiction de chasse le week-end.
« Aujourd’hui, tellement moins de gens sont chasseurs ! Or, quand on est avec ses enfants le dimanche et qu’on entend des détonations, on n’ose plus sortir se promener car on sait qu’il y a un risque. Une minorité empêche une majorité. » Il rappelle que les Anglais, les Gallois et les Néerlandais ont interdit la chasse le dimanche « et, à ma connaissance, ils n’ont pas été envahis par les sangliers ».
> Lire aussi Emmanuel Macron tente de trouver une ligne de crête entre le bien-être animal et les chasseurs
Non loin d’ici, quelques règles permettent déjà de partager le territoire entre promeneurs et chasseurs. La forêt domaniale de Blois, vaste de 2 500 hectares et qui s’étend sur cinq communes dont Chouzy-sur-Cisse, n’est ainsi jamais chassée le week-end. Divisée en trois lots, la chasse se pratique le mardi dans le premier, le lundi dans le deuxième. Le troisième lot est consacré à la chasse à l’affût ou à l’approche, tous les jours sauf le week-end et les jours fériés.
Rien de tel en Sologne, territoire giboyeux constitué de réserves privées, où la chasse aux sangliers et aux grands cervidés est une véritable industrie. Avec son épouse, Raymond Louis y tire le sanglier. Président de l’Association des amis des chemins de Sologne, basée à Brinon-sur-Sauldre (Cher), ce paysagiste milite notamment pour la préservation et la sécurité des chemins ruraux : « Ce que je ne peux pas admettre, c’est quand on voit les chasseurs s’y poster. Eux n’ont rien à faire là car, même s’ils font attention, c’est dangereux qu’il y ait des tirs à proximité de la voie publique. Pour leurs battues, les chasseurs devraient être postés au milieu des bois mais pas en bordure de route ! »
> Lire notre reportage : A Mittainville, du patron à l’intérimaire, la chasse en étendard
Pour autant, pas question pour lui de priver ces chasseurs de week-end : « Il n’y a pas que des grands patrons qui tirent en Sologne. Ce sont aussi des ouvriers d’usine, des salariés, des gens qui bossent toute la semaine. On compte déjà beaucoup trop de sangliers, il ne faut pas baisser les bras mais en prélever le maximum !, argumente-t-il. Et puis ce n’est pas parce qu’il n’y aurait pas de chasse le samedi et le dimanche que cela permettrait aux promeneurs d’aller davantage se balader dans les propriétés privées. » C’est le cas des trois quarts des forêts en France métropolitaine.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/16/j-ai-conscience-que-les-gens-ont-peur-quand-ils-entendent-des-coups-de-feu_6102207_3244.html>
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12- Un éléphanteau meurt après une blessure à la trompe dans un piège en Indonésie, AFP, 17/11/21, 15:00

Un éléphanteau de Sumatra, une espèce menacée, est mort après avoir perdu la moitié de sa trompe dans un piège tendu par des braconniers, ont annoncé les autorités indonésiennes.
Le petit éléphant d'un an et demi a succombé à une grave infection, deux jours après avoir été retrouvé par des habitants d'un village dans la province d'Aceh (nord de l'île de Sumatra en Indonésie) malgré une amputation du reste de sa trompe pour tenter de le sauver.
"Nous n'avons pas pu le sauver parce que sa blessure était profonde et infectée", a indiqué mardi Agus Arianto, chef de l'agence de protection de la nature d'Aceh. "Nous avons fait de notre mieux pour l'aider."
L'éléphanteau semblait alerte après l'opération, selon les images diffusées par les autorités. Mais l'infection a ensuite repris le dessus. 
L'association indonésienne de protection de la nature Walhi a demandé aux autorités locales "une enquête approfondie", dans un message sur son compte Twitter, s'inquiétant du nombre important d'éléphants retrouvés morts à Sumatra.
La déforestation a réduit l'habitat naturel des éléphants de l'île située dans l'extrême ouest de l'Indonésie et provoque des conflits de plus en plus fréquents entre les animaux et les humains, notamment les agriculteurs qui veulent protéger leurs exploitations des dégâts causés par les animaux.
Les éléphants sont aussi tués pour leurs défenses en ivoire, très recherchées par les trafiquants.
Il y a eu plusieurs cas d'empoisonnement d'éléphants ces dernières années en Indonésie. En juillet, la carcasse d'un mâle d'une douzaine d'années avait été retrouvée sans tête et sans ses défenses dans une plantation d'huile de palme.
L'agence de protection de la nature d'Aceh estime que moins de 500 éléphants de Sumatra subsistent encore à l'état sauvage.
<https://www.geo.fr/environnement/un-elephanteau-meurt-apres-une-blessure-a-la-trompe-dans-un-piege-en-indonesie-207117>
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13- Une proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale définitivement adoptée par le Parlement, Le Monde avec AFP, 18/11/21, 15h34 

Le texte prévoit notamment l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, la fin de la vente de chiots et chatons en animalerie et des peines durcies pour sévices ou abandon. 
La majorité en avait fait un cheval de bataille, au diapason des préoccupations de la société : par un ultime vote du Sénat quasi unanime, le Parlement a adopté définitivement, jeudi 18 novembre, une proposition de loi emblématique de la majorité présidentielle pour « lutter contre la maltraitance animale ».
Le vote a été acquis par 332 voix pour, une contre et 10 abstentions. Au menu de ce vaste texte figurent l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, la fin de la vente de chiots et chatons en animalerie et des peines durcies pour sévices ou abandon. Il s’agit de « conforter le lien entre les animaux et les hommes », dans la lignée des législations sur les animaux depuis 1850.
> Lire aussi Députés et sénateurs s’accordent sur plusieurs mesures de lutte contre les maltraitances animales
La majorité LRM-Agir vante une nouvelle « étape historique du combat pour la cause animale », à l’unisson des associations de protection. Le Parti animaliste applaudit aussi, même s’il aurait souhaité aller plus loin. « L’attente sociétale est grande », a relevé jeudi Marie-Christine Chauvin pour le groupe LR qui domine le Sénat. « La condition animale n’est ni une lubie d’urbains en mal de nature ni une mode passagère mais un sujet auquel un nombre croissant de Français sont sensibles » et « irréversiblement politique », avait encore clamé mardi le coauteur de la proposition de loi Loïc Dombreval (LRM), vétérinaire de profession, lors de sa dernière adoption à l’Assemblée.
> Lire notre éditorial :  La condition animale, sujet légitime de débat public <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/08/19/la-condition-animale-sujet-legitime-de-debat-public_6049336_3232.html>
Des sujets qui fâchent écartés
Ce très large consensus dans les deux chambres a été obtenu moyennant la mise à l’écart de plusieurs sujets de fâcherie. La proposition de loi ne s’attaque pas à « la maltraitance animale dans son ensemble », fustigent les députés Olivier Falorni (Libertés et territoires) et Bastien Lachaud (LFI), selon qui la chasse en particulier « aura été particulièrement cajolée » pendant ce quinquennat.
> Lire aussi Les chasseurs, cible prioritaire des candidats à l’élection présidentielle
« Beaucoup reste à faire », notamment contre l’élevage industriel, ce qui nécessite « un changement de modèle agricole », a plaidé le sénateur écologiste Daniel Salmon. « Viendra inéluctablement le jour où (…) nous saurons débattre de questions délicates, comme certaines pratiques de chasse, comme la corrida, comme certaines pratiques d’élevage », veut croire M. Dombreval.
La palette de mesures vise d’abord les animaux de compagnie, « ni jouets, ni biens consommables », rappelle le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie. Un Français sur deux en possède mais chaque année, quelque 100 000 bêtes sont abandonnées.
• Pour éviter les achats impulsifs, un « certificat d’engagement et de connaissance » sera délivré avant toute acquisition.
• La vente de chiots et chatons en animalerie sera interdite à compter du 1er janvier 2024.
• La présentation des animaux dans les vitrines ne sera plus permise. La vente d’animaux en ligne sera mieux encadrée.
• Au chapitre du renforcement des sanctions pénales, le fait de tuer volontairement un animal de compagnie sera un délit et non plus une simple contravention.
• Les personnes condamnées pour maltraitance devront suivre un stage de sensibilisation.
• La détention de cétacés dans les delphinariums – 21 dauphins et 4 orques en France – sera quant à elle exclue dans un délai de cinq ans.
• Principale pomme de discorde initiale, le devenir du millier d’animaux sauvages dans les 120 cirques itinérants actuels a fait l’objet d’un compromis. Il sera interdit de les présenter au public d’ici à deux ans, et de les détenir d’ici à sept ans.
« Comment on va faire pour nourrir nos animaux pendant sept ans et en même temps engager une reconversion, c’est impossible », rétorque William Kerwich, président du Syndicat des capacitaires des animaux de cirque et de spectacle. « Il s’agit d’une loi arbitraire car il n’y a pas de maltraitance animale dans nos cirques », affirme-t-il, en promettant une « mobilisation » de la profession lundi.
> Reportage : Au Johnny Circus, « 90 % de notre spectacle, ce sont les animaux »
La présidente de la commission des affaires économiques au Sénat, Sophie Primas, s’est fait l’écho de la colère des professionnels contre un texte élaboré « sans et parfois contre » eux. Un texte « parfois dogmatique pour être médiatique », a-t-elle lancé.
> Lire aussi Louis Schweitzer : contre la maltraitance des animaux, « il reste beaucoup à faire »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/18/le-parlement-adopte-definitivement-la-proposition-de-loi-contre-la-maltraitance-animale_6102557_3244.html>
Sur le même sujet :
> Chats, chiots, dauphins : adoption définitive d'un texte emblématique contre la maltraitance <https://information.tv5monde.com/info/chats-chiots-dauphins-adoption-definitive-d-un-texte-emblematique-contre-la-maltraitance-432933>, AFP, 18/11/21, 16:00
> Maltraitance animale: visite de Gabriel Attal dans un refuge de la Fondation Bardot <https://information.tv5monde.com/info/maltraitance-animale-visite-de-gabriel-attal-dans-un-refuge-de-la-fondation-bardot-433025>, AFP, 18/11/21, 19:00
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14- Le littoral proche de Tokyo menacé par de vastes nappes de pierres ponce, Le Monde, 18/11/21, 17h59 
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

L’éruption, en août, du volcan sous-marin Fukutoku-Okanoba, a projeté des matières volcaniques dont la faible densité leur permet de flotter. 
L’arrivée annoncée d’importantes quantités de pierre ponce sur le littoral proche de Tokyo inquiète pour ses conséquences écologiques et économiques. Selon les prévisions dévoilées mardi 16 novembre par l’Agence japonaise d’océanographie et des sciences de la terre (Jamstec), les pierres volcaniques, dont la faible densité leur permet de flotter, devraient atteindre fin novembre les côtes des départements de Chiba et de Kanagawa. Des nappes de ces pierres ont déjà provoqué des dégâts à Okinawa et dans le Kyushu (sud-ouest du Japon).
Extrêmement poreuses et s’effritant facilement, ces pierres ponces sont une conséquence de l’éruption, le 13 août, du volcan sous-marin Fukutoku-Okanoba, situé dans le petit archipel des îles Ogasawara, dans l’océan Pacifique, à près de 1 200 km au sud de Tokyo.
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Cette éruption serait l’une des plus violentes jamais enregistrées depuis la seconde guerre mondiale au Japon, qui compte 111 volcans actifs. D’après l’Institut national des technologies industrielles avancées (AIST), elle a projeté des matières volcaniques jusqu’à 19 000 mètres d’altitude et libéré entre 300 millions à un milliard de tonnes de magma.
Sa puissance a même entraîné la formation d’un îlot – qui devrait rapidement disparaître, estime Setsuya Nakada, volcanologue de l’Institut national de recherche sur les sciences de la terre et la résilience aux catastrophes (NIED) – près de l’île d’Iwoto (autrefois connue sous le nom d’Iwo Jima).
Inquiétude pour la culture des algues
L’éruption a aussi produit plusieurs dizaines de millions de tonnes de pierres ponces, qui dérivent en nappes dans les eaux voisines du Japon. Fin septembre, elles ont atteint Okinawa, à plus de 1 400 kilomètres à l’ouest du volcan, et la grande île de Kyushu. Le 5 novembre, leur présence avait été observée dans 81 ports de ces régions. Portée par le courant de Kuroshio, qui suit une route nord depuis les Philippines et longe la côte orientale de l’Archipel nippon, une partie dérive aujourd’hui et menace les côtes proches de la capitale.
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Ces nappes provoquent des dégâts dans l’écosystème marin. Des dizaines de maquereaux des Indes ont été retrouvés morts d’en avoir ingéré, dans la baie d’Hentona, à Okinawa. Les tortues vertes, une espèce d’Okinawa en voie de disparition, seraient menacées.
La flore souffre d’un manque de lumière, les rayons du soleil ne pouvant percer les épaisses nappes de ces pierres. La coopérative de pêche Katsuren, à Uruma (Okinawa), qui produit des algues mozuku, s’inquiète, car cette culture doit commencer en novembre. « S’il y a de grandes quantités de pierre ponce à la surface de l’eau, le mozuku risque de ne pas bénéficier de suffisamment de nutriments », s’inquiète l’exploitant Katsuo Oshiro auprès du Ryukyu Shimpo, un quotidien local.
Les pelleteuses s’activent
La présence des pierres ponces empêche aussi les pêcheurs de travailler, alors que l’automne est la saison du coryphène, une sorte de dorade, et perturbe les activités touristiques, notamment la plongée.
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L’ampleur du phénomène a surpris les autorités, qui peinent à trouver des solutions pour l’endiguer. Les gardes-côtes assurent une surveillance aérienne du déplacement des nappes et ont appelé les pêcheurs et les propriétaires de bateaux à vérifier si ces pierres n’obstruent pas le système de refroidissement des moteurs. Les pierres pourraient aussi affecter le fonctionnement des centrales électriques et des aciéries, qui utilisent l’eau de mer comme liquide de refroidissement.
Dans les ports, les pelleteuses s’activent pour retirer les pierres. Le port d’Hentona a mis en place une barrière pour limiter la propagation des nappes. Lors d’une visite, début novembre, au ministère de l’environnement, le gouverneur d’Okinawa, Denny Tamaki, a appelé à la mobilisation des Forces d’autodéfense, l’armée japonaise.
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Le phénomène « pourrait toucher de vastes zones du Japon. Nous suivons la situation avec attention », avait auparavant reconnu Yoshihiko Isozaki, le porte-parole du gouvernement, qui prévoit un soutien financier aux pêcheurs affectés et la prise en charge de 80 % des frais liés à l’enlèvement des pierres. Avec l’espoir que les dégâts resteront limités en attendant que les pierres absorbent suffisamment d’eau et finissent par se déposer sur les fonds marins.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/18/le-littoral-proche-de-tokyo-menace-par-de-vastes-nappes-de-pierres-ponce_6102569_3244.html>
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15- Stop ou encore ? L'éruption en Islande en sommeil depuis deux mois, AFP, 18/11/21, 20:00

Devenue l'éruption volcanique la plus longue d'Islande depuis plus de 50 ans le 18 septembre dernier, la lave a depuis ce jour cessé de couler aux abords du mont Fagradalsfjall, mais il est encore trop tôt pour officialiser la fin de toute activité, selon les scientifiques.
Des jaillissements de lave entamés au soir du 19 mars près de Fagradalsfjall, situé sur la péninsule de Reykjanes au sud-ouest de la capitale Reykjavik, il ne reste que des monticules de lave noire refroidie d'où s'échappent encore quelques fumerolles sulfurées.
"Il est possible qu'un endroit se soit suffisamment bouché pour commencer à se refroidir et que la lave fraîche ne réussisse tout simplement plus à sortir", a expliqué à l'AFP Sara Barsotti, coordinatrice des risques volcaniques à l'Office météorologique d'Islande (IMO).
Depuis deux mois, le trémor volcanique - ces vibrations faibles et continues enregistrées par les sismographes avant et pendant une éruption - a disparu.
Même si plus aucun liquide incandescent ne jaillit du cratère pour garnir le champ de lave s'étendant sur près de cinq kilomètres carrés, de la fumée s'en dégage toujours.
"C'est juste la chaleur et le gaz restants dans le magma souterrain", souligne le géophysicien Pall Einarsson.
Après avoir craché des laves à plus de 1.200 degrés, "il faut un certain temps pour qu'un volcan en éruption se refroidisse avant d'arrêter toute exhalation de gaz et de chaleur", ajoute-t-il.
La quantité de dioxyde de soufre (SO2) recrachée par panache dans l'atmosphère est toutefois très faible - de l'ordre de quelques kilogrammes par seconde contre plusieurs centaines lors du pic d'activité, d'après l'IMO.
- Moins de visiteurs -
Le volcan a rapidement attiré des milliers de curieux - plus de 340.000 visiteurs ont foulé le site depuis mi-mars - mais le trafic s'est aujourd'hui considérablement réduit.
Sismiquement toujours active, la zone reste étroitement surveillée.
Et pour cause : des données satellites et GPS mesurent un nouveau phénomène d'inflation, c'est-à-dire un soulèvement du sol sur une vaste zone de la péninsule de Reykjanes, accréditant l'hypothèse de la réactivation volcanique de la région.
Cette inflation, débutée mi-septembre, est actuellement jugée faible par les vulcanologues, "environ 2 cm là où elle est la plus importante".
Sa source, probablement située à une grande profondeur (environ 15 kilomètres), serait due à une accumulation de magma.
"Ce que nous avons vu à Fagradalsfjall pourrait être le premier chapitre d'une longue histoire, mais nous n'en avons aucune certitude", estime Sara Barsotti.
S'il est impossible de prédire une éruption volcanique, la communauté scientifique islandaise ne serait pas surprise de constater une reprise de l'activité à Fagradalsfjall - ou qu'une nouvelle fissure volcanique s'ouvre ailleurs.
<https://information.tv5monde.com/info/stop-ou-encore-l-eruption-en-islande-en-sommeil-depuis-deux-mois-433035>
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, AFP, 20/11/21, 00:00

C'est l'histoire d'une miraculée : Monika, une chienne russe, a retrouvé l'usage de ses quatre pattes grâce à la pose complexe de prothèses en titane, une opération rare, onéreuse, et financée entièrement en ligne.
Opérée il y a deux semaines, la petite créature au pelage beige est visiblement toujours fatiguée et craintive. Mais elle marche.
"La chance et l'expérience ont joué un grand rôle", affirme avec modestie Sergueï Gorchkov à l'AFP, le vétérinaire de 33 ans à l'origine de cette prouesse dans la clinique "Best" de Novossibirsk, en Sibérie. 
C'est la première fois qu'il effectue une quadruple greffe sur un chien, une opération qu'il avait déjà réalisée sur un chat en 2019. Une trentaine d'autres de ses "patients" ont bénéficié de poses de membres artificiels.
Monika, elle, revient de loin. En décembre 2020, elle est découverte agonisante dans une forêt de Krasnodar, au sud-ouest de la Russie. Ses quatre pattes ne sont que des plaies béantes et ensanglantées.
"Personne ne sait ce qu'il lui est arrivé, certains bénévoles pensent que quelqu'un lui a coupé les pattes par cruauté", indique M. Gorchkov. 
La pauvre Monika, dont l'âge est estimé entre 2 et 4 ans, aurait alors pu connaître le sort de milliers de chiens errants retrouvés blessés : l'euthanasie ou, pire, une mort lente et douloureuse. 
Mais c'était sans compter la mobilisation d'un groupe de bénévoles de Krasnodar. 
Alla Leonkina dit à l'AFP avoir pris soin de la chienne avec une amie pendant près d'un an après sa découverte. "Elle était dans un état abominable."
Tout en soignant l'animal, Mme Leonkina pense à la clinique du docteur Gorchkov. Puis, au printemps dernier, une cagnotte en ligne est lancée pour offrir une nouvelle vie à Monika.
En l'espace d'un mois, le groupe recueille plus de 400.000 roubles (4.800 euros), une somme importante en Russie. Reste encore un problème : transporter Monika jusqu'à Novossibirsk, à 4.000 kilomètres de là.
"Elle a pris l'avion avec moi, posée sur un siège de passager", raconte Alla Leonkina.
Les anges-gardiens de Monika ont aussi financé la confection des prothèses, réalisées à l'aide d'une imprimante 3D. L'une des pattes de l'animal s'est brisée lors de la première pose, obligeant le vétérinaire à refaire un essai deux mois plus tard.
Désormais, explique-t-il, tout va bien. Les os de Monika vont pouvoir pousser et s'adapter naturellement aux prothèses, qui, selon lui, deviendront comme "les bois sur la tête d'un cerf".
<https://information.tv5monde.com/info/russie-un-veterinaire-pose-quatre-pattes-artificielles-une-chienne-martyrisee-433199>
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17- Tribune. Aymeric Caron, Michel Onfray, Corinne Lepage... : "Il faut interdire la chasse en enclos", Le JDD, 20/11/21, 22h00

Une trentaine de signataires, dont le journaliste Aymeric Caron, le philosophe Michel Onfray ou encore l'ancienne ministre Corinne Lepage, réclament dans cette tribune la fin de la chasse en enclos.
Voici leur tribune : "Cent mille : c'est le nombre d'animaux détenus en captivité pour être chassés. On a récemment compté 300 sangliers et cervidés abattus en 3 heures sur un domaine privé près de Reims. Pour "le plaisir de tuer", comme l'assume Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs. Nous, citoyens du monde, des villes et des champs, nous mobilisons contre cette barbarie que constitue la chasse en enclos. "C'est dans la vie sauvage que repose la sauvegarde du monde", disait Henry David Thoreau. Dans notre attitude à l'égard de notre semblable animal, c'est une part de notre humanité qui se joue.
"Du ball-trap sur cible vivante", résume Raymond Louis, chasseur lui-même et président de l'association des Amis des chemins de Sologne, qui fustige la chasse en enclos. Des milliers d'animaux sauvages sont ainsi pris au piège d'un paysage grillagé duquel ils ne pourront jamais s'échapper. Hubert-Louis Vuitton, président d'une fédération de chasseurs, ajoute : "Quand vous entendez pendant un quart d'heure la pétarade, franchement, même en tant que chasseur, je préfère descendre de mon mirador et rentrer chez moi […]. Ce qui me choque, c'est d'avoir ces quantités de gibier, étalés à droite à gauche, dans le sang […]. Quand on prélève 200 sangliers en une partie de chasse sur un domaine de moins de 150 hectares, ce n'est plus de la chasse mais un massacre." Dénoncée par des chasseurs eux-mêmes, comment cette pratique, qui ne répond à aucun impératif de régulation naturelle et réduit l'animal sauvage au rang de chose sur un terrain privé, peut-elle perdurer ?
Comment peut-on s'approprier des animaux par nature sauvages et appartenant au bien commun ?
Le statut "res propria", en vertu duquel les animaux d'espèces non domestiques présents dans un enclos d'élevage appartiennent au détenteur de ce dernier, doit être reconsidéré. En l'espèce, peut-on continuer à parler d'un enclos de chasse? Ne s'agit-il pas plutôt d'une installation d'élevage soumise, en ce cas, à la réglementation des établissements détenant des animaux d'espèces non domestiques? Autre hiatus, pourquoi ces animaux sauvages appartiendraient-ils aux propriétaires des terrains alors même qu'ils en sont prisonniers ? Par définition ce sont des animaux qui peuvent être amenés à bouger, à circuler, et à se déplacer (sans entrave) sur des distances très larges… Comment peut-on s'approprier des animaux par nature sauvages et appartenant au bien commun ?
Comme le rappellent des organisations (30 Millions d'amis, l'Association pour la protection des animaux sauvages, la Fondation Brigitte Bardot) mais également le ministère de l'Agriculture (rapport Reffay), les clôtures participent à la fragmentation des habitats. Et les conséquences sont désastreuses en termes d'écologie : appauvrissement des sols, réduction de la circulation faunique, diminution de l'alimentation et de la reproduction naturelle des animaux, appauvrissement génétique, mais aussi fragilisation des faons et de la petite faune, ou encore augmentation des risques de contaminations épizootiques. Par ailleurs, certains de ces animaux massacrés sont importés de l'étranger (Pologne, Ukraine…), dérogeant ainsi à toute réglementation européenne. Ces importations contredisent l'argument de la prétendue "régulation" de la faune sauvage, maintes fois invoqué par les chasseurs.
Pour toutes ces raisons, nous demandons l'arrêt immédiat de ces pratiques inacceptables. Alors que le Parlement vient d'adopter une loi contre la maltraitance animale, c'est possible. Et c'est maintenant : une pétition contre les massacres de la chasse en enclos a été déposée sur le site de l'Assemblée nationale. Si elle recueille plus de 100.000 signatures, elle devra obligatoirement être étudiée."
Liste des signataires
Aymeric Caron (écrivain et journaliste), Michel Onfray (philosophe), Audrey Tcherkoff (présidente de L'Institut de l'économie positive), Corinne Lepage (avocate, ancienne ministre de l'Ecologie), Yvan Le Bolloc'h (comédien), Laurent Baffie (humoriste), Philippe David (animateur radio), Rémi Gaillard (humoriste), Aude Lancelin (journaliste), Bruno Gaccio (humoriste), Didier Maïsto (président de PDAtv), Isabelle Jacono (présidente de France Ecologie), Jérémy Bizet et Jacques Borie (France Ecologie), Allain Bougrain Dubourg (journaliste, producteur), Pierre-Emmanuel Barré (humoriste), Elodie Mielczareck (sémiologue), Sébastien Laye (économiste et entrepreneur), Caroline Mecary (avocate), Virginie Martin (politologue), Steve Moradel (entrepreneur), Arnaud Riou (auteur et coach), Loubaki Loussalat (écrivain et slameur), Thomas Guénolé (politologue), Laurent Maury (ancien chef de la cellule de négociation du RAID), Gaspard Gantzer (conseiller en communication), Elsa Oesinger (artiste), Luc Bigé (écrivain), Jacky Isabello (entrepreneur), Romuald Leterrier (ethnobotaniste), Pierre Rigaux (naturaliste) et les associations ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), Fondation Brigitte Bardot, 30 Millions d'amis, Un jour un chasseur.
<https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-aymeric-caron-michel-onfray-corinne-lepage-il-faut-interdire-la-chasse-en-enclos-4077997>
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18- Un chasseur blessé tue une ourse : un accident qui questionne la cohabititon, AFP, 21/11/21, 12:00

Un chasseur blessé par une ourse en Ariège, l'ourse tuée par le chasseur. Cet accrochage survenu samedi dans le massif du Couserans risque de rallumer la guerre de l'ours dans un département où l'on considère que la cohabitation est impossible. 
Samedi après-midi, un groupe de chasseur traquaient le sanglier sur la commune de Seix, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Foix. Vers 15h30, ils font appel aux secours indiquant que l'un d'eux vient d'être blessé par une ourse.
Les gendarmes du PGHM interviennent auprès du chasseur âgé de 70 ans, gravement blessé au niveau de l'artère fémorale. Il sera évacué d'abord vers l'hôpital de Foix puis transféré vers les CHU de Toulouse en raison de la gravité de ses blessures, indique la préfecture du département.
Le chasseur a eu le temps de relater à ses camarades qu'il a été attaqué par une ourse accompagnée de ses petits. Elle l'a mordu à la jambe et il a fait feu à deux reprises vers l’animal. 
L’ourse a été retrouvée morte à quelques mètres des lieux où le chasseur a été secouru.
La préfecture de l'Ariège a indiqué qu'une enquête judiciaire a été ouverte sur les circonstances de cet accident.
- "La cohabitation, c'est compliqué !” -
"C'est vraiment ce que l'on redoutait. Aujourd’hui, on voit bien que la cohabitation, c'est compliqué !", a déclaré à l'AFP la présidente du conseil départemental de l'Ariège, Christine Tequi (PS).
Un danger, selon elle, aggravé par "la présence accrue des ours, qui se reproduisent" dans le secteur du Couserans. Il y aurait actuellement une quarantaine de plantigrades sur ce secteur, a-t-elle précisé.
Début août, un incident avait déjà alimenté la polémique entre pro et anti-ours: un berger du village de Saint-Lary, en Ariège, avait été poursuivi par un ours.
Selon le maire du village, Gérard Dubuc, c'était la première fois "qu'un berger était attaqué par un ours, depuis que le programme de réintroduction de l'ours brun a été engagé dans les années 1990".
Pourtant selon Alain Servat, le président de la Fédération pastorale de l'Ariège (FPA), ces incidents sont devenus "le quotidien des bergers aujourd'hui". Il demande "que l'Etat prenne des décisions drastiques". 
Les opposants à l'ours réclament l'abattage des ours agressifs, et à leur tête les éleveurs, qui déplorent de nombreuses prédations de brebis, disent craindre dorénavant pour la sécurité des hommes.
- De rares charges d'ours -
Du côté des pro-ours un collectif, qui regroupe des associations comme WWF, France Nature Environnement (FNE), Ferus ou encore Pays de l'ours-Adet, dénonçait alors "une "hystérie collective", soulignant qu'il n'y avait pas eu de blessé lors de cette confrontation du mois d'août.
Le collectif déplorait dans un communiqué que les rares charges d'ours - il en dénombrait neuf de 1996 à 2021, avec un blessé - fassent plus de bruit qu'"au moins 23 randonneurs ou chasseurs blessés, pour la plupart grièvement, et un tué, par des bovins en estive" entre 2010 et 2020. 
L'ours brun étant menacé d'extinction sur son territoire, la France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction de plantigrades venant de Slovénie. Ils sont actuellement une soixantaine dans le massif pyrénéen, ce qui n'assure pas la pérennité de l'espèce.
En 2020, trois ours ont été tués illégalement dans les Pyrénées, deux en Espagne et un en France. Le gouvernement français s'est engagé à remplacer tout ours tué de la main de l'homme par des réintroductions, tandis que des éleveurs s'y opposent fermement.
En novembre 2004, la mort de Canelle, tuée par un chasseur en Vallée d'Aspe, dans les Pyrénées, avait soulevé une vague de protestations en France. Elle était la dernière ourse de souche purement pyrénéenne. C'est après sa mort, le gouvernement avait mis en place son plan de "renforcement de la population d'ours bruns dans les Pyrénées". On estimait alors à moins de vingt le nombre d'ours dans le massif.
Le chasseur René Marqueze qui l'a tuée avait affirmé n'avoir tiré qu'en dernier recours, après avoir cherché à éviter l'animal à plusieurs reprises. Mis en examen dans une plainte où l'Etat et 19 associations environnementales s'étaient portées parties civiles, il a finalement bénéficié d'un non-lieu.
Une autre ourse avait été tuée dans un accident de chasse en 1997 sur les contreforts pyrénéens de Melles (Haute Garonne). Il s'agit de Melba, introduite de Slovénie. Elle avait donné naissance à trois oursons avant d'être tuée.
<https://information.tv5monde.com/info/un-chasseur-blesse-tue-une-ourse-un-accident-qui-questionne-la-cohabititon-433324>
Sur le même sujet :
> L’attaque d’une ourse sur un chasseur ravive le débat sur la « cohabitation », Le Monde, 22/11/21, 08h26
Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondant)
Un chasseur a tué une ourse après avoir été mordu par l’animal en Ariège. Une première dans les Pyrénées, qui relance les échanges déjà tendus entre « pro » et « anti ». 
C’est la première fois depuis les programmes de sauvegarde de l’espèce dans les Pyrénées, puis des réintroductions à partir de 1996, qu’un ours se comporte de la sorte. Samedi 20 novembre dans l’après-midi, alors qu’il participait à une battue aux sangliers, un chasseur de 70 ans a été attaqué et mordu gravement par une femelle ourse. Il a pu se dégager et abattre l’animal de deux balles tirées de son fusil. Le drame s’est déroulé sur la commune de Seix, dans la région montagneuse du Couserans (Ariège), à 1 900 mètres d’altitude.
Selon les premiers témoignages d’autres chasseurs présents sur place, « il est d’abord tombé sur deux oursons, puis la mère l’a violemment attaqué par-derrière, le traînant sur plus de 15 mètres par les jambes ». Pour Jean-Luc Fernandez, le président de la fédération de chasse de l’Ariège, « l’animal lui a déchiqueté les jambes, touchant l’artère fémorale. Sans l’intervention rapide d’une participante à la battue, pompier volontaire, il serait mort ». Evacué par hélicoptère par les gendarmes de haute montagne, l’homme a ensuite été transféré au CHU de Toulouse, et ses jours ne seraient pas en danger. Une enquête a été ouverte par le procureur de Foix.
Ce drame survient dans une zone dite le « noyau central », où l’on dénombrerait la présence d’une quarantaine d’ours, sur les 70 à 80 présents sur l’ensemble du massif pyrénéen, selon le dernier bilan dressé par l’Office français de la biodiversité (OFB). Surtout, cette attaque inédite devrait relancer les débats déjà virulents entre partisans et opposants à la présence de l’ours. Présente sur les lieux le lendemain du drame, la présidente socialiste du conseil départemental, Christine Téqui, a déclaré : « Nous n’avons cessé d’alerter l’Etat sur les dangers de cette présence. Sans succès. Vue de Paris, cette réintroduction est simple, mais c’est une vision romantique et illusoire. » 
> Lire aussi Sur les chemins de l’ours, dernière sortie avant hivernation
Même réaction pour l’Aspap, une association d’éleveurs totalement opposée à la cohabitation avec l’animal, pour qui « ce que nous craignions depuis des années est arrivé et apporte une nouvelle fois la preuve que l’ours n’a pas sa place dans nos montagnes ». La préfecture de région et l’équipe du réseau Ours de l’OFB, chargée du suivi de l’animal, se sont pour l’instant refusées à réagir.
« Une ourse ne mord pas un homme sans raison »
Pour les défenseurs de l’ours dans le massif, à commencer par l’association Pays de l’ours-Adet, « une ourse ne mord pas un homme sans raison. La seule explication possible est qu’elle ait senti ses oursons menacés ». Par la voix de son président Alain Reynes, elle estime que « l’enquête, que nous souhaitons rapide et complète, devra établir les circonstances précises ayant mené à la blessure du chasseur et à la mort de l’ourse », demande à l’OFB « de suivre les deux oursons orphelins » et aux chasseurs de suspendre les battues dans le secteur. Car depuis deux ans, les incidents se multiplient entre l’homme et la bête. En 2020, déjà en Ariège, un autre ours avait été abattu par un chasseur, et aucune mise en examen n’est intervenue, à ce jour, dans le cadre de l’enquête.
> Lire aussi Ours des Pyrénées : les opposants crient victoire après une volte-face de l’Etat
Côté espagnol, dans le val d’Aran, les auteurs de l’empoisonnement d’un mâle ont pour leur part été arrêtés. Cet été, un berger aurait été poursuivi par un animal et se serait réfugié dans sa bergerie. Mais le drame survenu à Seix est le premier recensé, depuis cinquante ans, d’une attaque physique, et de morsures, de la part du plantigrade.
Mi-septembre, le préfet d’Occitanie a décidé de repousser à 2022 l’élaboration du programme Life Ours Pyr, doté de 8 millions d’euros, destiné à renforcer les mesures de protection des troupeaux de brebis, les embauches de bergers et l’approche pédagogique. Il a également écarté l’idée de toute nouvelle introduction. De l’avis des associations environnementales, l’ourse tuée samedi par un chasseur serait Caramelle, une femelle de 24 ou 25 ans, qui présente la particularité d’être née de Mellba, deuxième ourse slovène lâchée dans les Pyrénées en 1996 – elle-même abattue par un chasseur l’année suivante.
> Lire aussi OURS : les deux oursons orphelins de l'ourse slovène Mellba ont été adoptés par leur congénère Giva.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/22/l-attaque-d-une-ourse-sur-un-chasseur-ravive-le-debat-sur-la-cohabitation-avec-le-plantigrade_6103089_3244.html>
Sur le même sujet :
> Pyrénées : un préfet nommé pour favoriser le dialogue entre pro et anti-ours <https://information.tv5monde.com/info/pyrenees-un-prefet-nomme-pour-favoriser-le-dialogue-entre-pro-et-anti-ours-433625>, AFP, 23/11/21,  16:00
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19- RDC : un garde des Virunga tué lors d'une attaque armée, le M23 soupçonné, AFP, 21/11/21, 16:00

Un garde du Parc national des Virunga, dans l'est de la RDC, a été tué samedi soir dans l'attaque d'un poste de patrouille par de présumés rebelles du mouvement M23, a annoncé dimanche l'Institut congolais de conservation de la nature (ICCN).
L'attaque a été menée vers 20H30 contre le poste de garde du parc situé près du village de Bukima, dans le secteur de Mikeno, précise l'ICCN dans un communiqué. "Le bilan final fait état d’un décès par balles parmi les gardes", ajoute le texte, précisant que les autres gardes présents sur le lieu de l'attaque sont sains et saufs.
Selon la même source, l’assaut, "violent", a été "mené par une centaine d’individus fortement armés". "Les auteurs présumés sont les ex-membres du M23 regroupés aux confins des frontières rwandaise et ougandaise, qui cherchent à établir des bases sur le territoire du Parc national des Virunga", assure l'ICCN.
Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", est une ancienne rébellion de Congolais tutsi soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, qui avait été défaite en 2013.
Il a été accusé le 8 novembre dernier d'avoir attaqué des positions de l'armée près de la frontière ougandaise, dans une zone abritant une autre base d'écogardes des Virunga, ce que la direction du groupe armé avait démenti.
L’ICCN "condamne fermement cette nouvelle attaque", ajoute l'organisme public dans son communiqué, en rappelant que ses gardes, des "agents de l’Etat", ont pour mandat "d’assurer la protection du patrimoine naturel congolais qui, dans le cas du Parc national des Virunga, est aussi inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco". 
Le parc des Virunga, notamment le secteur de Mikeno, abrite en particulier des gorilles de montagne.
Par ailleurs, dans la même province du Nord-Kivu, la route menant vers l'Ouganda a été bloquée toute la matinée dimanche par des habitants en colère, qui reprochaient à la police de ne pas être intervenue dans la nuit pour empêcher l'enlèvement de quatre personnes par des hommes armés dans la localité de Rangira, ont indiqué des sources de la société civile locale.
Avant de bloquer la voie avec des troncs d'arbres et des pneus enflammés, les manifestants avaient incendié le commissariat.
La route a fini par être dégagée après des discussions avec les autorités militaires.
<https://information.tv5monde.com/info/rdc-un-garde-des-virunga-tue-lors-d-une-attaque-armee-le-m23-soupconne-433336>
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20- La France veut étendre la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, AFP, 23/11/21,  19:00

Le gouvernement français veut de nouveau étendre la réserve naturelle nationale des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), créée en 2006 dans le sud de l'océan Indien, a annoncé mardi le ministère des Outre-mer.
Ce projet a reçu fin septembre un avis favorable "à l'unanimité, assorti de réserves" d'une commission du Conseil national de la protection de la nature. Il a été ouvert lundi à la consultation du public, pour trois semaines, explique le ministère dans un communiqué.
Après une première extension fin 2016, la réserve naturelle des TAAF "couvre actuellement une superficie de 7.700 km² de domaine terrestre et 665.310 km² de domaine maritime, dans les eaux de Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam".
La seconde extension doit couvrir "la totalité des zones économiques exclusives de Crozet, Saint-Paul et Amsterdam et Kerguelen", "d’une richesse écologique exceptionnelle", détaille le ministère.
Elle "marquera la détermination de la France à assurer la conservation de ces joyaux de l’Océan indien et à promouvoir ce modèle de gestion de nos ressources auprès de nos États voisins de cette région du monde", a souligné le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, cité dans le communiqué.
Cette réserve compte la population d'oiseaux marins "la plus importante du monde et les populations de mammifères marins parmi les plus diverses et abondantes de la partie indienne de l'océan austral", selon les autorités françaises.
Le gouvernement vise "une adoption définitive du décret début 2022".
<https://information.tv5monde.com/info/la-france-veut-etendre-la-reserve-naturelle-nationale-des-terres-australes-francaises-433657>
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En images
21- Jane Goodall et les singes : l’envers d’un cliché - Flashback #6, Le Monde, 21/11/21, 20h19 
Karim El Hadj et Elisa Bellanger

Immergée dans la jungle africaine en 1960, sans expérience de terrain ni formation académique, la Britannique Jane Goodall a bouleversé en quelques années les connaissances sur les singes et leurs cultures. 
Au début des années 1960, quand Jane Goodall s’installe à Gombe, au nord-ouest du lac Tanganyka, dans l’actuelle Tanzanie, elle est loin d’imaginer que son étude des chimpanzés va révolutionner l’éthologie, science du comportement des animaux, et l’anthropologie, science de l’espèce humaine.
Une grande partie des découvertes de la primatologue britannique a été rendue possible grâce au financement du magazine américain National Geographic. Parallèlement, dans différents reportages, cette célèbre publication a diffusé des photographies, jugées aujourd’hui sexistes, de Jane Goodall mais aussi d’autres femmes primatologues.
Sixième épisode de la série « Flashback » du Monde, qui remonte le temps pour raconter les histoires extraordinaires qui se cachent derrière les photos qui ont changé le monde.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/sciences/video/2021/11/21/jane-goodall-et-les-singes-l-envers-d-un-cliche-flashback-6_6103047_1650684.html>
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Une annonce
22- L’Université populaire de la biodiversité, OFB, Tours, 27 & 28/11/21

L’Office français de la biodiversité (OFB) lance sa toute première Université populaire de la biodiversité les 27&28 novembre 2021 !
La crise sanitaire actuelle a déclenché une prise de conscience des impacts des modes de vie humains et des habitudes de consommation sur les espaces naturels et les milieux. Elle amène des interrogations sur le rapport à la nature, du côté individuel et collectif.
Tous les experts internationaux s’accordent à pointer une érosion massive de la biodiversité qui affecte tous les milieux et toutes les espèces, à un rythme sans précédent.
Les causes sont toutes, directement ou indirectement, d’origine humaine : il y a urgence à enrayer son déclin au quotidien.
Face à ce constat l’Office français de la biodiversité lance la première édition de l’Université populaire de la biodiversité les 27 et 28 novembre 2021 à Tours.
Ce grand rendez-vous national permettra de questionner l’impact de nos besoins quotidiens et vitaux – se nourrir, prendre soin de soi, se loger, profiter de la nature – sur la biodiversité et réciproquement.
L’objectif : accompagner une prise de conscience et montrer à l’appui d’exemples et de témoignages que chacun peut s’engager à son niveau dans des actions concrètes pour préserver la biodiversité.
>> Suite à lire à :
<https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/luniversite-populaire-de-la-biodiversite/ <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/luniversite-populaire-de-la-biodiversite/>>
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