[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 + 1 annonce (lundi 4 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 4 Oct 08:05:37 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Tribune. « A l’heure du Covid-19, la relance de l’Afrique doit être axée sur l’action climatique » <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/23/a-l-heure-du-covid-19-la-relance-de-l-afrique-doit-etre-axee-sur-l-action-climatique_6095741_3212.html>, Le Monde, 23/09/21, 13h00
2- Tribune. Présidentielle 2022 : « L’action climatique doit être la colonne vertébrale du programme des candidats à l’Elysée » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/25/presidentielle-2022-l-action-climatique-doit-etre-la-colonne-vertebrale-du-programme-des-candidats-a-l-elysee_6095967_3232.html>, Le Monde, 25/09/21, 07h00
3- Reportage. « C’est la catastrophe » : au Cameroun, les producteurs de cacao frappés par la sécheresse <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/25/c-est-la-catastrophe-au-cameroun-les-producteurs-de-cacao-frappes-par-la-secheresse_6095975_3212.html>, Le Monde Afrique, 25/09/21, 09h00
4- Les États s’engagent bien trop peu pour limiter le réchauffement, selon l’ONU <https://reporterre.net/Les-Etats-s-engagent-bien-trop-peu-pour-limiter-le-rechauffement-selon-l-ONU>, Reporterre, 25/09/21, 11h04
5- Marche pour le climat à New York : « La catastrophe arrive beaucoup plus vite que nous ne le pensions » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/25/marches-pour-le-climat-la-catastrophe-arrive-beaucoup-plus-vite-que-nous-ne-le-pensions_6095950_3244.html>, Le Monde, 25/09/21, 11h19 
6- Le changement climatique pas assez traité dans les médias pour un Français sur deux <https://www.dna.fr/environnement/2021/09/25/le-changement-climatique-pas-assez-traite-dans-les-medias-pour-un-francais-sur-deux>, Les DNA avec AFP, 25/09/21, 20:30
7- Des chercheurs dans l'intimité des nuages <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dans-l-intimite-des-nuages_157076>, Sciences & Avenir, 26/09/21, 12h00
8- Soudan du Sud : à Bor, une lutte sans fin contre les inondations <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/27/soudan-du-sud-a-bor-une-lutte-sans-fin-contre-les-inondations_6096200_3212.html>, Le Monde Afrique, 27/09/21, 21h03 
9- La fonte des glaces est en train de déformer la Terre ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/fonte-glaces-fonte-glaces-train-deformer-terre-93762/>, Futura-sciences, 27/09/21
10- En 2500, la Terre sera hostile aux humains <http://www.slate.fr/story/216591/en-2500-terre-hostile-humains-trois-scenarios-gaz-effet-serre-stress-thermique-mortel>, Slate, 28/09/21, 13h15
11- Thaïlande : des inondations font six morts et menacent Bangkok <https://information.tv5monde.com/info/thailande-des-inondations-font-six-morts-et-menacent-bangkok-426259>, AFP, 28/09/21, 14:00
12- Rationner la mobilité carbonée, une alternative à la taxe carbone <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rationner-mobilite-carbonee-alternative-a-la-taxe-carbone-38246.php4>, Actu-environnement, 28/09/21
13- Le mont Blanc ne fait plus que 4 807,81 m, soit 91 centimètres de moins qu’en 2017 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/29/la-taille-du-mont-blanc-revue-a-la-baisse-d-un-metre_6096450_3244.html>, Le Monde avec AFP, 29/09/21, 12h55
14- Soudan du Sud : ces pêcheurs qui vivent sur des îles construites de leurs mains <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/29/soudan-du-sud-ces-pecheurs-qui-vivent-sur-des-iles-construites-de-leurs-mains_6096490_3212.html>, Le Monde Afrique, 29/09/21, 18h06
15- Sous les eaux, des Sud-Soudanais appellent à l'aide <https://information.tv5monde.com/info/sous-les-eaux-des-sud-soudanais-appellent-l-aide-426468>, AFP, 29/09/21, 19:00
16- Les enfants nés après 2015 connaîtront trois fois plus de catastrophes climatiques que leurs grands-parents <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-enfants-nes-apres-2015-connaitront-trois-fois-plus-catastrophes-climatiques-leurs-grands-parents-82939/>, Futura-sciences, 29/09/21
17- Climat : Draghi veut un engagement sur 1,5°C de hausse au sommet du G20 à Rome <https://information.tv5monde.com/info/climat-draghi-veut-un-engagement-sur-15degc-de-hausse-au-sommet-du-g20-rome-426576>, AFP, 30/09/21, 17:00
18- "Il est temps" : les jeunes veulent leur mot à dire pour sauver la planète <https://information.tv5monde.com/info/il-est-temps-les-jeunes-veulent-leur-mot-dire-pour-sauver-la-planete-426273>, AFP, 30/09/21, 20:00
19- Intempéries : la Loire-Atlantique touchée par des précipitations records <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/03/intemperies-la-loire-atlantique-touchee-par-des-precipitations-records_6096947_3244.html>, Le Monde avec AFP, 03/10/21, 13h10
En images
20- Sibérie : de lourdes conséquences suite aux incendies géants <https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/siberie-de-lourdes-consequences-suite-aux-incendies-geants_4783293.html>, France 2, journal de 20h, 24/09/21
21- Bihar, la noyée de Bilbao pour alerter sur le climat <https://information.tv5monde.com/video/bihar-la-noyee-de-bilbao-pour-alerter-sur-le-climat>, TV5Monde, 29/09/21
22- Tempête Alex : les rescapés des crues dévastatrices sont toujours traumatisés <https://www.francetvinfo.fr/meteo/tempete/tempete-alex/tempete-alex-les-rescapes-des-crues-devastatrices-sont-toujours-traumatises_4790351.html>, France 2, journal de 20h, 30/09/21
Une annonce
23- Climat : nous soutenons les jeunes qui s'engagent ! <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/finance-ton-projet-climat-solidarite-jeunes-engagement/>, Fondation Nicolas Hulot, jusqu’au 18 octobre 2021

Bien à vous,
Florence

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DRAMES DU JOUR : — Au Cameroun, 3ème producteur africain de fèves de cacao après la Côte d’Ivoire et le Ghana, des milliers de paysans sont affectés par le manque de précipitations dans le pays. (cf. item 3)
— En Thaïlande, des inondations ont déjà tué six personnes et submergé des dizaines de milliers d'habitations dans le nord et le centre du pays. (cf. item 11)
— Récoltes, maisons, vêtements, manuels scolaires... Dans la localité de Kworjik, tout a été englouti par les inondations qui frappent le Soudan du Sud, contraignant des dizaines de milliers d'habitants à quitter leur domicile. (cf. item 8, 14 & 15)
RAPPORT & ÉTUDES DU JOUR : — Dans un rapport publié mi-septembre, l’Organisation des Nations unies fait le point sur les engagements climatiques des 191 États signataires de l’Accord de Paris. Ils sont beaucoup trop faibles et nous conduiraient à un réchauffement de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle. (cf. item 4 & suite)
— Selon une étude, 53% des Français estiment que les médias et les journalistes n'accordent "pas assez de place" aux questions posées par le changement climatique et l’environnement. (cf. item 6)
— Ces deux dernières décennies, la fonte de la glace arctique a provoqué une déformation importante de la croûte terrestre sur une grande partie de l'hémisphère Nord. (cf. item 9)
— Trois scénarios ont été projetés en modélisant une diminution faible, moyenne et élevée des taux de concentration atmosphérique de gaz à effet de serre. (cf. item 10)
— Selon une étude du Forum Vies mobiles, une carte carbone individuelle associée à des quotas annuels serait à la fois plus équitable et plus efficace que la taxe carbone. (cf. item 12)
— Les générations d'aujourd'hui seront exposées à des événements extrêmes bien plus fréquents que ceux qu'ont connus leurs parents et leurs grands-parents au cours de leur vie. (cf. item 16)
PLAIDOIRIE DU JOUR : Transport, logement, agriculture… A l’attention des candidats à la présidentielle, l’économiste Alain Grandjean et la physicienne Farah Hariri plaident pour une série d’actions prioritaires à mettre en œuvre afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. (cf. item 2)
MOBILISATIONS DU JOUR : — Assez de jolies promesses et de mots vides de sens : des ambassadeurs de la jeunesse ont appelé les dirigeants du monde à "se réveiller" et à prendre au sérieux la crise climatique, à un mois de la cruciale conférence climat COP26. (cf. item 5, 18 & suite)
— Des eaux boueuses du fleuve Nervion, à Bilbao dans le nord de l'Espagne, émerge la statue hyperréaliste d'une jeune femme au visage impassible. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Tribune. « A l’heure du Covid-19, la relance de l’Afrique doit être axée sur l’action climatique », Le Monde, 23/09/21, 13h00
Par Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion sur le climat et l’énergie Power Shift Africa au Kenya & Chukumwerije Okereke, président de la Society for Planet and Prosperity (SPP) au Nigeria

Deux responsables d’organisations environnementales appellent à « accélérer les investissements dans les énergies propres, les infrastructures vertes et l’innovation technologique ».
Tribune. La crise climatique frappe l’Afrique avec une sévérité implacable. Alors que l’Europe et l’Amérique du Nord commencent à peine à constater ses impacts, nous, Africains, subissons depuis des années les vagues de sécheresse, les inondations et la désertification.
Mais une opportunité de s’y attaquer pourrait émerger d’une autre crise mondiale : celle du Covid-19. À l’heure où l’Afrique se remet des ravages de la pandémie, placer l’action en faveur du changement climatique au cœur de nos plans de relance est en effet le moyen le plus sûr de créer une prospérité durable. En tant que dirigeants d’organisations basées au Nigeria et au Kenya, nous avons l’habitude d’entendre les gens faire des hypothèses sur ce qui est le mieux pour nos pays. Cette fois, écoutez-nous : la relance de l’Afrique doit être axée sur l’action climatique.
> Lire aussi  Un appel de dirigeants européens et africains « à un “new deal” » pour l’Afrique
La crise du Covid-19 a été catastrophique pour les économies africaines. Elle a interrompu une longue période de croissance économique régulière : les économies africaines voyaient leur PIB augmenter d’environ 3 % en moyenne avant la pandémie. Mais celle-ci a déjà entraîné une récession de 2,1 % l’an dernier, selon la Banque africaine de développement (BAD), et creusé les déficits publics. Une récession en Afrique n’est pas la même chose qu’une récession en Europe : les filets sociaux y sont faibles, et les dispositifs de soutien rares voire inexistants. Environ 30 millions d’Africains sont tombés dans l’extrême pauvreté en 2020 à cause de la crise sanitaire et 39 millions d’autres risquent de subir le même sort en 2021.
Un avenir plus sûr et résilient
Dans ce contexte, la seule chose pire qu’une pandémie est une pandémie couplée au changement climatique. Avant le Covid-19, de nombreuses régions d’Afrique étaient déjà en première ligne. Ouragans, inondations, sécheresses, invasions de criquets, mauvaises récoltes, sans parler des migrations forcées dues à ces catastrophes : ces phénomènes étaient à l’origine de grandes souffrances humaines et freinaient le développement. Aujourd’hui, les pertes économiques liées au Covid-19 réduisent drastiquement la capacité budgétaire de nombreux pays africains pour s’adapter au changement climatique et amortir ses impacts.
Mais ces crises jumelles offrent également une opportunité : en intégrant des mesures de lutte contre le changement climatique dans leurs plans de relance économique post-Covid-19, les pays africains peuvent s’assurer un avenir plus sûr, neutre en carbone et résilient.
> Lire aussi  « Il n’y a plus d’avenir ici » : en Afrique australe, les ravages du changement climatique
Il existe un risque réel que des mesures de relance à l’ancienne – soutenir les énergies fossiles, distribuer de l’argent aux industries polluantes – ne provoquent une forme de fuite en avant dans l’économie carbonée. L’Afrique se retrouverait alors avec des « actifs échoués » : des infrastructures coûteuses mais obsolètes, dans un monde en transition vers les énergies propres. Une situation qui affaiblirait encore sa capacité à investir et à attirer l’investissement privé.
Pour les économies dépendantes du pétrole, comme le Nigeria, la perspective d’une baisse des investissements dans le secteur des énergies fossiles pourrait avoir des conséquences sociales et économiques considérables. Et les régimes réglementaires tels que le « Green Deal » européen vont confronter les pays qui commercent fortement avec l’Europe, comme le Maroc et la Tunisie, à de nouvelles barrières commerciales si ces derniers ne musclent pas leur jeu en matière de climat.
Des plans de relance verte
On le voit bien : négliger l’action climatique, ce serait rendre nos économies toujours plus vulnérables aux chocs. Au contraire, des investissements dans ce domaine, dans le cadre des plans de relance, peuvent assurer notre rétablissement. Les recherches montrent que les efforts de relance qui intègrent l’action pour le climat et des objectifs plus larges de durabilité sont plus susceptibles de générer une reprise résiliente à long terme.
Alors que l’économie mondiale réoriente – certes encore trop lentement – les capitaux vers des investissements respectueux du climat, nous pouvons exploiter le volume croissant des financements climat pour accélérer nos investissements dans les énergies propres, les infrastructures vertes et l’innovation technologique.
> Lire aussi  En Afrique, la reprise économique freinée par l’accès limité aux vaccins contre le Covid-19
Les pays africains commencent déjà à planifier des plans de relance verte. Ainsi, celui du Nigeria vise à installer des systèmes solaires domestiques et des miniréseaux pour 5 millions de foyers qui ne sont pas connectés au réseau national. S’il est couronné de succès, le projet permettra de créer 250 000 emplois supplémentaires, ce qui contribuera à atténuer le taux de chômage sans précédent résultant de la crise du Covid-19.
Mais pour y parvenir et financer ces investissements, nous aurons besoin de la solidarité du Nord. Il est donc essentiel que les pays développés consentent à de vrais efforts pour alléger le fardeau des dettes souveraines et commerciales. Nous appelons à la mise en œuvre rapide d’une facilité de crédit pour soutenir les pays africains confrontés aux impacts économiques de la pandémie. Mais les investisseurs publics et privés du Nord devront eux aussi faire des efforts concertés pour réorienter leurs investissements vers des investissements durables.
Un potentiel largement inexploité
Seule une telle mobilisation peut permettre à l’Afrique de réaliser son potentiel, gigantesque mais encore largement inexploité, en matière d’économie verte et notamment d’énergies renouvelables. Le continent africain possède des ressources naturelles parmi les plus abondantes de la planète : un soleil puissant, des vents forts, des océans agités. En raison de l’héritage du colonialisme et de la pauvreté qu’il a engendrée, notre stock d’infrastructures est encore limité – nous ne sommes donc pas prisonniers de modes de vie à forte intensité en carbone.
> Lire aussi  Evénement : participez à la conférence sur la préservation des forêts d’Afrique centrale
Nous, Africains, comprenons le changement climatique parce que nous le vivons déjà. Nous sommes prêts à nous retrousser les manches afin de tirer le meilleur parti des investissements massifs nécessaires à la relance de nos économies après la pandémie.
Le Covid-19 a provoqué une onde de choc tragique dans toute l’Afrique. La plupart d’entre nous s’en souviendront à jamais. Mais la sortie de crise pourrait être le point de départ d’un nouvel avenir, équitable, vert et durable – si nous tournons le dos aux énergies fossiles pour investir résolument dans les technologies et les infrastructures du futur.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/23/a-l-heure-du-covid-19-la-relance-de-l-afrique-doit-etre-axee-sur-l-action-climatique_6095741_3212.html>
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2- Tribune. Présidentielle 2022 : « L’action climatique doit être la colonne vertébrale du programme des candidats à l’Elysée », Le Monde, 25/09/21, 07h00
Par Alain Grandjean, Economiste & Farah Hariri, Physicienne

Transport, logement, agriculture… A l’attention des candidats à la présidentielle, l’économiste Alain Grandjean et la physicienne Farah Hariri plaident, dans une tribune au « Monde », pour une série d’actions prioritaires à mettre en œuvre afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Tribune. L’envergure et l’intensité des inondations, les canicules et les incendies estivaux, la montée irréversible du niveau de la mer, le sévère rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la poursuite de la croissance des émissions de CO2 et de méthane nous obligent à accélérer l’action climatique. Que faire ?
> Lire aussi  Le rapport du GIEC « est un code rouge pour l’humanité »
Nous avons formulé un plan en douze propositions d’actions prioritaires à mener en France. Il ne s’agit pas d’un catalogue dans lequel on pourrait piocher, mais d’un ensemble articulé pour réaliser l’objectif de neutralité carbone à 2050 que nous nous sommes donné. Nous avons la conviction que l’action climatique doit désormais être la colonne vertébrale du programme des candidats à l’Elysée. C’est également le chemin pour aller vers l’emploi pour tous, une meilleure santé publique et plus de justice sociale.
> Lire aussi  La transition climatique et les modifications des modes de vie, un défi pour l’Etat
Les douze propositions, chacune à fort effet de levier, traitent, d’une part, des enjeux de gouvernance et de financement et, d’autre part, des enjeux sectoriels en se concentrant sur les secteurs les plus émissifs. Nous avons raisonné en fonction des priorités en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’importance en matière d’adaptation au changement climatique. Ce programme apporte des solutions nécessaires pour lever les freins culturels, économiques et politiques. Il doit être porté au plus haut niveau de l’Etat.
Réinventer la politique industrielle
Nous demandons que le premier ministre rende compte mensuellement de l’évolution de l’action climatique et de ses indicateurs-clés. Un plan massif d’investissements de 2 % à 3 % du PIB annuel sera nécessaire. L’interprétation des règles budgétaires doit être adaptée de sorte que le montant de ce plan d’investissements ne soit pas comptabilisé dans le calcul du déficit public. Nous proposons qu’il soit financé par une facilité européenne dont la Banque centrale européenne (BCE) pourra assurer le refinancement. N’oublions pas que l’argent n’a pas le pouvoir de réaliser la transformation nécessaire à la transition ; c’est à l’Etat de fixer le cap et de lancer les opérations pour qu’ensuite la BCE mette l’argent à disposition. Nous proposons de conjuguer ce plan d’investissements avec une « taxonomie brune » afin d’identifier et de faire cesser les activités carbonées. Enfin, un signal-prix incitatif, calculé en fonction d’un score carbone, guidera les choix des agents économiques.
> Lire aussi  Climat : la France n’est toujours pas dans les clous pour atteindre ses objectifs en 2030
Face aux menaces de pénuries et aux tensions géopolitiques liées aux matériaux, il faut réinventer la politique industrielle française. Relocalisation, revalorisation et résilience doivent être au cœur de la transformation industrielle à conduire. Les entreprises devront, en plus, élaborer un plan d’arrêt des activités nuisibles au climat conformément à la « taxonomie brune ». Les semi-conducteurs étant des composants incontournables pour accélérer la transition énergétique, nous proposons dans cette nouvelle optique d’installer une usine de production de semi-conducteurs bas carbone en France, et de mettre l’intelligence artificielle (IA) au service de cette transformation. En effet, l’IA a son plein potentiel à jouer tant pour comprendre finement le problème climatique que pour élaborer des solutions de réduction des GES. Enfin, l’électricité française étant bas carbone, elle permet de développer une filière de production d’hydrogène bas carbone qui devra être fléchée vers des usages bien précis : industrie, kérosène de synthèse pour l’aviation, transports maritimes.
Discours stimulant
La moitié des émissions de GES françaises provient des secteurs du transport et du bâtiment. Pour faire progresser le transport bas carbone des personnes, la marche à pied, le vélo, les transports en commun doivent être favorisés. Pour les particuliers, la date de fin de commercialisation des véhicules thermiques doit être fixée à 2030. Nous proposons de créer un bonus-malus en fonction du poids du véhicule et des réglementations défavorables aux grosses voitures, notamment dans les centres-villes. En parallèle, nous prônons une relance du fret ferroviaire. Dans le secteur des bâtiments, la rénovation énergétique performante des logements existants est prioritaire. Elle doit être rendue obligatoire et facilitée par un accès à des prêts bancaires à bas taux, grâce à un mécanisme de garantie hypothécaire.
> Lire aussi  Canicules, inondations : Paris de plus en plus menacé par le changement climatique
L’agriculture est la troisième source d’émissions de GES en France du fait d’émissions de méthane dues à l’élevage et de protoxyde d’azote dues aux engrais. Nous proposons que le nouveau standard agronomique soit fondé sur l’agroécologie : moins d’engrais, moins de pesticides, moins d’énergie, moins d’eau. Ce standard permettra, d’une part, de mieux rémunérer les agriculteurs et, d’autre part, de réduire nos importations de protéines, dont la production actuelle est source de déforestation, émettrice de carbone. Nous proposons un plan d’accompagnement fiscal et financier pour effectuer cette mutation agricole. Enfin, réduire les émissions de méthane suppose le développement du biogaz, qui se substituera en partie au gaz fossile, fortement émetteur de GES. Sans quoi notre pays ne pourra pas boucler son bilan énergétique zéro carbone.
Ces éléments-clés doivent fonctionner de manière complémentaire pour mettre au cœur de la mobilisation politique et citoyenne les enjeux climatiques. Et ce combat ne peut être gagné qu’avec une attention spéciale portée à l’éducation, la formation et la recherche. Le discours politique doit être stimulant à tous les échelons. La prochaine présidente ou le prochain président doit utiliser la science pour faire de notre pays l’accélérateur de l’action climatique européenne.
§ Alain Grandjean, économiste, est cofondateur et associé de Carbone 4, cabinet de conseil en stratégie climat. Il est président de la Fondation Nicolas Hulot et membre du Haut Conseil pour le climat. Farah Hariri, docteure en physique nucléaire, est experte chez un des leaders mondiaux en intelligence artificielle.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/25/presidentielle-2022-l-action-climatique-doit-etre-la-colonne-vertebrale-du-programme-des-candidats-a-l-elysee_6095967_3232.html>
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3- Reportage. « C’est la catastrophe » : au Cameroun, les producteurs de cacao frappés par la sécheresse, Le Monde Afrique, 25/09/21, 09h00
Josiane Kouagheu (Nkengué, Cameroun, envoyée spéciale)

Des milliers de paysans sont affectés par le manque de précipitations dans le pays, troisième producteur africain de fèves après la Côte d’Ivoire et le Ghana. 
A Nkengué, petit village situé dans la région Centre du Cameroun, Richard Mbassi Ambassa, 77 ans, s’est longtemps félicité d’être « l’agriculteur exemplaire ». Son champ de cacao entretenu avec soin attirait ses collègues, les jeunes prêts à se lancer dans le métier et même les autorités locales de passage dans le coin. Durant plus de soixante ans, cette plantation a permis à Richard Mbassi de s’occuper de sa famille : chaque année, la vente des fèves de cacao lui rapportait entre 500 000 et 800 000 francs CFA (de 760 à 1 220 euros), parfois plus. De quoi assurer la scolarité de ses enfants et la subsistance du foyer.
Mais cette saison, « c’est la catastrophe », soupire le producteur, qui n’a « même pas encore pu récolter une cuvette de fèves ». Son champ de plus de trois hectares, envahi par les herbes, est parsemé de plants de cacao asséchés et de cabosses pourries. « Il y a eu trop de soleil et pas assez de pluie. C’est la première fois que nous vivons une telle sécheresse. Elle a tout détruit », se désespère-t-il. Comme lui, des milliers de paysans ont été frappés par le manque de précipitations au Cameroun, troisième producteur africain de fèves de cacao après la Côte d’Ivoire et le Ghana.
> Lire aussi  Dans le sud du Cameroun, la difficile cohabitation entre les hommes et les animaux sauvages
Selon les agriculteurs de la région Centre, premier bassin de production dans le pays, le calendrier agricole a été « bouleversé ». « Avant, tout était bien calibré. On avait les dernières pluies en décembre dans certaines zones. Puis ça revenait dès le mois de mars. Cette année, rien n’a été respecté. De novembre 2020 jusqu’en mai 2021, on a eu du soleil, une sécheresse terrible, une chaleur excessive », explique Foé Momo, président de la Société coopérative des planteurs et agriculteurs du Cameroun. Lui a perdu plus de 1 300 plants de cacao, « grillés par le soleil », soit 1,5 hectare sur un ensemble de 4,5 ; et ceux restants n’ont « presque rien produit », déplore-t-il, affirmant que « le cacao, pour nous, c’est comme de l’or ».
Une « sérieuse perturbation » des saisons
« C’est un problème général chez tous les producteurs. Les premières fleurs ont été touchées par le soleil. Elles ne sont pas allées jusqu’à maturité », confirme Gérardine Sonkoué, directrice de la Confédération nationale des producteurs de cacao et café du Cameroun (Conaprocam). Et le phénomène risque de se reproduire. Selon Christophe Bring, directeur de la conservation et de la gestion des ressources naturelles au ministère de l’environnement, ces dernières années ont été marquées par « une sérieuse perturbation » des saisons sèche et pluvieuse. Une situation qui affecte la culture du cacao, dont le cycle est « long et complexe ».« C’est une plante qui produit des fruits chaque année. Elle peut être sensible à cette irrégularité climatique », précise-t-il.
S’il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences sur la récolte en cours, les cultivateurs parlent déjà de « baisse drastique de la production » et s’inquiètent de basculer dans la pauvreté. Les fèves de cacao représentent près de 15 % des produits d’exportation du Cameroun. « Toute la chaîne de valeur se retrouve dans l’étau. Les conditions de vie des producteurs deviennent de plus en plus précaires. C’est un véritable coup de marteau », s’alarme Raymond Adengoyo, du Conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC), qui mène depuis 2014, en collaboration avec l’Institut agricole pour le développement (IRAD), une étude sur les conséquences du dérèglement climatique sur la production de cacao et de café dans le pays.
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Selon Raymond Adengoyo, un constat émerge de cette enquête, toujours en cours : la production annuelle de cacao stagne autour de 250 000 tonnes. Elle a atteint 292 000 tonnes commercialisées pour la saison 2020-2021, une augmentation due en grande partie à l’apport des plus gros agriculteurs, qui représentent « de 5 à 15 % des 600 000 producteurs du pays ». « Le reste, la grande majorité, n’a pas les moyens d’acheter des intrants, d’irriguer les champs et de faire face aux changements climatiques », observe-t-il. Le pays ambitionnait pourtant d’atteindre les 600 000 tonnes en 2020.
« Il n’y a pas de solution miracle »
Au terme de l’étude, le CICC et l’IRAD comptent recommander aux producteurs une approche « basée essentiellement sur la phénologie », autrement dit le rythme de croissance des cacaoyers. « Nous leur demandons de ne plus se fier au calendrier agricole mais au développement du plant. C’est l’observation qui leur permet de voir ce qu’il y a lieu de faire, d’identifier l’action à mener », explique Raymond Adengoyo, tout en reconnaissant qu’« il n’y a pas de solution miracle pour cette situation urgente qui mérite une bonne stratégie gouvernementale », avec l’apport d’intrants, la mise en place de systèmes d’irrigation dans les zones affectées, l’accompagnement financier des producteurs…
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En attendant, à Nkengué, Pangrâce Ndzana déambule dans son champ de quatre hectares de cacao, laissé à l’abandon. Armée d’une machette, elle abat des plants asséchés qui lui serviront de bois de chauffe. Cette veuve, âgée de 54 ans et mère de dix enfants, dit avoir « perdu le sommeil » à l’idée de ne pas pouvoir assurer leur éducation. « En août 2020, j’avais déjà récolté plus de trois sacs, ce qui m’avait permis de payer leurs frais de scolarité et de faire une avance de loyer pour ceux qui sont à l’université. Je ne sais comment je vais m’en sortir cette année », s’inquiète-t-elle.
A quelques kilomètres de là, Janvier Atangana, 42 ans et père de sept enfants, pense à se lancer dans la culture de la tomate, « qui produit vite et donne plus d’argent ».
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/25/c-est-la-catastrophe-au-cameroun-les-producteurs-de-cacao-frappes-par-la-secheresse_6095975_3212.html>
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4- Les États s’engagent bien trop peu pour limiter le réchauffement, selon l’ONU, Reporterre, 25/09/21, 11h04
Théo Tzélépoglou

Dans un rapport publié mi-septembre, l’Organisation des Nations unies fait le point sur les engagements climatiques des 191 États signataires de l’Accord de Paris. Ils sont beaucoup trop faibles et nous conduiraient à un réchauffement de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Malgré les engagements des États, les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas. En 2015, l’Accord de Paris sur le climat a permis de mettre en place des « contributions déterminées au niveau national » (NDC), décrivant les efforts déployés par chaque pays pour réduire ses émissions nationales de façon à limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C ou 2 °C en 2050 par rapport à la période préindustrielle.
Un récent rapport de l’ONU Climat paru le 17 septembre montre que, en date du 30 juillet 2021, l’ensemble des NDC des 191 parties ayant signé l’accord de Paris ne permet pas de diminuer les émissions. Pire, si l’on continue sur cette trajectoire, les émissions vont augmenter de 16 % d’ici à 2030 par rapport à 2010, conduisant à un réchauffement de l’atmosphère de 2,7 °C d’ici la fin du siècle. Ces prévisions sont fondées sur les derniers travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publié le 9 aout 2021 : pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 °C, il faut réduire les émissions de CO2 de 45 % en 2030. Pour limiter le réchauffement à 2 °C, une réduction de 25 % est nécessaire.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://reporterre.net/Les-Etats-s-engagent-bien-trop-peu-pour-limiter-le-rechauffement-selon-l-ONU>
En savoir plus :
> Nationally determined contributions under the Paris Agreement <https://unfccc.int/sites/default/files/resource/cma2021_08_adv_1.pdf>, United Nations, Framework Convention on Climate Change, 17 September 2021 
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5- Marche pour le climat à New York : « La catastrophe arrive beaucoup plus vite que nous ne le pensions », Le Monde, 25/09/21, 11h19 
Raphaëlle Besse Desmoulières (New York, correspondance)

Une « grève mondiale » a eu lieu vendredi dans plusieurs pays, à l’appel de Fridays for Future, le mouvement lancé, il y a trois ans, par la Suédoise Greta Thunberg. A New York, ils étaient environ un millier à défiler dans les rues de Manhattan. 
Leurs slogans ont résonné dans les rues de Manhattan. « Justice pour le climat. Maintenant ! », ont scandé, vendredi 24 septembre à New York, au son des tambours, environ un millier de personnes, en très grande majorité des jeunes « en grève mondiale pour le climat ». Ils ont défilé dans le quartier financier, au sud de l’île, de Foley Square à Battery Park, à l’appel de Fridays for Future. Le mouvement, lancé il y a trois ans par la Suédoise Greta Thunberg, avait annoncé plus de 1 500 événements à travers la planète. Soit la plus grosse mobilisation depuis la fin 2019, avant que le Covid-19 ne mette un coup de frein à la dynamique. Une façon de remettre la pression sur les dirigeants mondiaux à quelques semaines de la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) qui doit se tenir à Glasgow, en Ecosse, du 31 octobre au 12 novembre et qui s’annonce cruciale.
> Lire aussi  Les trois quarts des 16-25 ans dans dix pays, du Nord comme du Sud, jugent le futur « effrayant »
« Vous brûlez notre futur », « Investissez en nous », « SOS », « Le déni n’est pas une politique », « Personne n’est trop petit pour faire la différence »… Dans la capitale économique et culturelle des Etats-Unis, ce n’était pas la manifestation monstre qui avait déferlé lors de la dernière édition de « grève mondiale pour le climat » en 2019. Mais pour ces jeunes, enfin l’occasion de pouvoir se réunir et de partager le plaisir de défiler ensemble – la quasi-totalité étaient masqués – derrière une large bannière : « Déracinons le système. » A quelques heures de la manifestation, Anna Buretta, 17 ans, l’une des organisatrices, expliquait attendre « entre 500 et 5000 personnes ». « C’est difficile à dire, indiquait-elle. C’est la première marche depuis un an et demi et nous ne savons pas vraiment où en est le mouvement, combien de personnes sont encore actives ou non. »
Pas de quoi décourager Hung Tran, un étudiant de 24 ans. « C’est sûr que plus nous serons nombreux, plus les grosses entreprises devront bouger, reconnaît-il. Ce défilé ne va pas révolutionner les choses mais son influence et son impact vont se faire sentir au-delà de cette seule journée. Ici, il n’y a que des jeunes et ce sont les consommateurs de demain. Si les entreprises ne changent pas leur façon de faire, elles ne survivront pas. » Eva, 16 ans, est venue avec deux copines et un stock de pancartes qu’elles distribuent. Pour la lycéenne, « la catastrophe climatique dont nous entendions parler arrive beaucoup plus vite que nous ne le pensions et les compagnies pétrolières, par exemple, n’arrêteront pas de polluer jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien ». Il y a donc urgence à agir selon elle. « Si on ne se fait pas entendre maintenant, il sera trop tard », ajoute celle qui a commencé à militer lorsque l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, a été élu en 2016.
> Lire aussi  « Le climat suscite une peur inédite, car elle est planétaire »
Se faire entendre alors qu’à quelques rues de là se poursuivait l’Assemblée générale de l’ONU où défilent depuis mardi les dirigeants de la planète. Ce jour-là, lors de son premier discours onusien depuis le début de son mandat, le président américain Joe Biden a réaffirmé son engagement à lutter contre le réchauffement climatique. Eva et son amie Flora ne l’ont pas écouté mais elles ne sont guère convaincues par son action depuis qu’il est aux manettes. « Ses actes ne sont pas en accord avec ses promesses, tranche Flora. Ça me met en colère ! »
« Les gamins ont raison »
Phil Blackwood, 67 ans, est plus mesuré. « J’aimerais qu’il fasse plus mais il a déjà la bonne approche », juge-t-il. Dans le cortège, le sexagénaire est repérable grâce à sa pancarte où il a écrit : « Les gamins ont raison. » Il est venu soutenir le mouvement et se réjouit de voir que des jeunes « se préoccupent de leur futur ». « Nous devons les aider, il faut parvenir à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, sinon nous aurons de plus en plus d’incendies et d’inondations. » Une allusion aux feux de forêt géants qui ont durement frappé cet été la Californie quand la côte est du pays a dû affronter fin août, début septembre la tempête Henri puis l’ouragan Ida qui a fait plus de 40 morts.
Si, en 2019, Greta Thunberg avait choisi de se mêler au cortège new-yorkais, celle qui a aujourd’hui 18 ans a participé cette année au défilé de Berlin, où des élections législatives, dont sera issu le futur chancelier allemand, doivent avoir lieu dimanche. « Oui, nous devons voter et vous devez voter, a-t-elle souligné. Mais n’oubliez pas que le vote seul ne suffira pas. Nous devons continuer à descendre dans la rue et à exiger de nos dirigeants qu’ils prennent des mesures concrètes en faveur du climat. » Les regards sont désormais tournés vers la COP26 de Glasgow. Comme d’autres, Hung Tran attend que des actes forts y soient pris. L’étudiant se dit confiant à « 51 % ». « C’est un coup de dés », lâche-t-il.
> Lire aussi (2020) : Après deux ans de grèves scolaires, la « génération climat » tente de se réinventer
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/25/marches-pour-le-climat-la-catastrophe-arrive-beaucoup-plus-vite-que-nous-ne-le-pensions_6095950_3244.html>
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6- Le changement climatique pas assez traité dans les médias pour un Français sur deux, Les DNA avec AFP, 25/09/21, 20:30

Selon une étude, 53% des Français estiment que les médias et les journalistes n'accordent "pas assez de place" aux questions posées par le changement climatique et l'environnement. A l'inverse, la couverture de la pandémie de Covid-19 est jugée "excessive" par 45% d'entre eux.
Les Français veulent davantage de climat dans les médias. Selon une étude réalisée par Viavoice pour les Assises du journalisme de Tours, publiée ce samedi (*), environ un sur deux (53%) estime que les médias et les journalistes n'accordent "pas assez de place" aux "questions posées par le changement climatique et l'environnement".
Seuls 13% des personnes interrogées jugent au contraire que le sujet occupe "trop de place" dans les médias, et 30% "la place qui convient", d'après ce sondage effectué en partenariat avec France Télévisions, France Médias Monde, Le Journal du Dimanche et Radio France.
"Une marge de progression importante à combler"
Si une majorité (61%) se considère "suffisamment" informée "par les journalistes et les médias sur le changement climatique", ce "sentiment d'information est, en détail, plus nuancé", relèvent les auteurs de l'étude. Ainsi, seuls 11% des sondés déclarent se sentir "tout à fait" suffisamment informés, 50% s'estimant "plutôt" suffisamment informés. Un "ventre mou" qui témoigne "d'une marge de progression importante à combler". Au total, 35% s'estiment insuffisamment informés, une part qui grimpe à 48% chez les 18-24 ans, "génération pourtant la plus concernée". 
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/environnement/2021/09/25/le-changement-climatique-pas-assez-traite-dans-les-medias-pour-un-francais-sur-deux>
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7- Des chercheurs dans l'intimité des nuages, Sciences & Avenir, 26/09/21, 12h00
Loïc Chauveau

Au sommet du puy de Dôme en Auvergne, un laboratoire unique au monde étudie la composition des nuages : teneur en eau, taille des gouttes, présence de cristaux de glace. Bactéries et champignons y prolifèrent aussi !
Lorsque l'on sort du funiculaire qui mène au sommet du puy de Dôme, la vue sur les volcans endormis de la chaîne des Puys est à couper le souffle. À condition de ne pas être dans les nuages ! Mais si ceux-ci, fréquents, frustrent les randonneurs, ils font la joie des chercheurs. Car c'est ici que se trouve le seul dispositif au monde où ils les collectent en temps réel pour étudier leur composition. Un véritable "aspirateur à nuages" installé à côté de l'immense station hertzienne de télévision, des radars de l'armée et… des vestiges du temple de Mercure du 2e siècle !
Une forêt de capteurs, d'anémomètres, de collecteurs d'air, d'eau, de poussières en suspension
Laurent Deguillaume, du Laboratoire de météorologie physique (LaMP) de Clermont-Ferrand, nous fait visiter son univers. D'abord, on ne voit que le chalet de l'observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand (qui fête cette année ses 150 ans de travaux en météorologie et géologie). La construction est plutôt discrète sauf qu'elle est bardée d'une forêt de capteurs, d'anémomètres, de collecteurs d'air, d'eau, de poussières en suspension. À l'intérieur, une série de laboratoires et la base de vie des scientifiques, qui viennent y passer quelques semaines par an. Sur la façade ouest, une entrée d'air alimente un étroit couloir en plastique transparent : une "veine de mesures" où les nuages sont aspirés par un ventilateur centrifuge jusqu'à des vitesses de 430 kilomètres par heure. Les gouttelettes et cristaux de glace des nuages sont ensuite étudiés grâce à des sondes. "À 1465 m d'altitude, au sommet de la première montagne atteinte par les embruns de l'Atlantique, nous sommes placés à l'endroit idéal pour comprendre ce qu'il y a dans les nuages", souffle le physicien. À 450 kilomètres de la mer, les masses humides rencontrent pour la première fois un relief d'importance si bien que le sommet du puy de Dôme est en moyenne 40 % du temps dans les nuages. Quand ceux-ci viennent de l'ouest, ils sont peu pollués par l'activité humaine au contraire de ceux portés par les vents du nord qui ont traversé des régions industrielles et de grandes agglomérations.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dans-l-intimite-des-nuages_157076>
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8- Soudan du Sud : à Bor, une lutte sans fin contre les inondations, Le Monde Afrique, 27/09/21, 21h03 
Florence Miettaux (Bor, Soudan du Sud, envoyée spéciale)

Le Soudan du Sud sous les eaux (1/3). La capitale de l’Etat du Jonglei, au bord du Nil blanc, doit faire face à des crues de plus en plus importantes, faisant des dizaines de milliers de déplacés. 
Sur cette route en argile que la pluie a transformée en patinoire, les chauffeurs peinent à contrôler la trajectoire de leur véhicule. Les piétons, eux, ont retiré leurs sandales et avancent avec précaution en tâchant de garder l’équilibre. Les uns zigzaguent, les autres hésitent. En contrebas, les bâtiments gisent dans une eau verdâtre. Cette année encore, des pans entiers de Bor, une ville du Soudan du Sud située à 200 km au nord de Juba, sur la rive est du Nil blanc, menacent d’être noyés.
Depuis deux ans, les inondations, habituelles dans la région, sont de plus en plus ravageuses. En 2020, la capitale de l’Etat du Jonglei avait été entièrement submergée. Et toute la province souffre de l’expansion du Sudd, cette immensité marécageuse qui se répand dans la plaine inondable du Nil pendant la saison des pluies et rogne toujours plus les terres habitables.
> Lire aussi Soudan du Sud : les enfants de l’indépendance
Depuis mai, selon l’ONU, 426 000 personnes ont été affectées par les inondations dans le pays, dont 160 000 dans le nord de l’Etat du Jonglei et 180 000 dans l’Etat voisin de Unity. La majorité des déplacés des inondations précédentes ne sont toujours pas rentrés chez eux. Près de 200 000 personnes s’entassent dans les camps de Mingkaman et Mangalla, mais aussi dans la ville de Bor elle-même, dans l’attente d’un retour, de plus en plus hypothétique, sur leurs terres le long du Nil.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/27/soudan-du-sud-a-bor-une-lutte-sans-fin-contre-les-inondations_6096200_3212.html>
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9- La fonte des glaces est en train de déformer la Terre !, Futura-sciences, 27/09/21
Nathalie Mayer, journaliste

Lorsque les calottes glaciaires fondent, la croûte terrestre se déforme. De manière localisée, pensaient jusqu'alors les chercheurs. Mais des données satellite remettent aujourd'hui l'idée en question. Ces deux dernières décennies, la fonte de la glace arctique a provoqué une déformation importante de la croûte terrestre sur une grande partie de l'hémisphère Nord.
Lorsque la glace fond, la croûte terrestre située dessous se déforme. Des années d'études sur les calottes glaciaires et les glaciers l'ont déjà montré aux chercheurs. Mais aujourd'hui, une équipe de l’université de Harvard(États-Unis) observe que la région impactée peut s'étendre bien au-delà. Jusqu'à des centaines, voire des milliers de kilomètres de la couche de glace fondue.
Les chercheurs ont travaillé sur des données satellite recueillies entre 2003 et 2018. Des données montrant comment la glace de la région arctique a fondu sous l'effet du réchauffement climatique anthropique. Et comment la croûte terrestre s'est déformée. Ils ont ainsi mesuré le déplacement horizontal de cette dernière. Dans certaines régions, ils notent d'ailleurs que la croûte terrestre se déplace sur une plus grande distance horizontalement que verticalement. En moyenne, la déformation se mesure en plusieurs dixièmes de millimètre par an. Et ce, sur une grande partie de l'hémisphère Nord.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/fonte-glaces-fonte-glaces-train-deformer-terre-93762/>
En savoir plus :
> The Global Fingerprint of Modern Ice-Mass Loss on 3-D Crustal Motion <https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2021GL095477>, AGU, 16/08/21
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10- En 2500, la Terre sera hostile aux humains, Slate, 28/09/21, 13h15
Repéré par Nina Hossein sur The Conversation <https://theconversation.com/our-climate-projections-for-2500-show-an-earth-that-is-alien-to-humans-167744>

Trois scénarios ont été projetés en modélisant une diminution faible, moyenne et élevée des taux de concentration atmosphérique de gaz à effet de serre.
Incendies, tempêtes, sécheresses, inondations, chaleurs extrêmes et bouleversement des écosystèmes marins et terrestres: le rapport publié récemment par les Nations unies compilant les contributions déterminées au niveau national dans le cadre de l'accord de Paris sonne l'alarme. Les prévisions climatiques annoncent un réchauffement climatique très dangereux de 2,7°C d'ici à 2100.
Une dizaine de scientifiques spécialistes de différents domaines (paléobiologue, anthropologue, professeur d'écologie tropicale) issus de plusieurs universités (Leeds, Oxford, Montréal) se sont emparés de cette actualité afin d'avertir des scénarios probables d'ici à 2500.
Selon eux, la Terre sera hostile aux humains, la zone adaptée aux cultures réduite et déplacée vers les pôles, tandis que des zones comme le bassin amazonien deviendront stériles. Les modélisations réalisées par ces scientifiques se basent sur les projections actuelles réalisées pour l'année 2100. À partir de ces scénarios, l'avenir de la Terre se décline en trois chemins dépendant du taux de concentration atmosphérique des gaz à effet de serre.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/216591/en-2500-terre-hostile-humains-trois-scenarios-gaz-effet-serre-stress-thermique-mortel>
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11- Thaïlande : des inondations font six morts et menacent Bangkok, AFP, 28/09/21, 14:00

Les autorités thaïlandaises ont protégé mardi certains quartiers de Bangkok des inondations qui ont déjà tué six personnes et submergé des dizaines de milliers d'habitations dans le nord et le centre du pays.
La tempête tropicale Dianmu a provoqué des inondations dans 30 provinces, la région centrale du royaume étant la plus touchée, a indiqué le département thaïlandais de prévention et d'atténuation des catastrophes.
Le niveau du fleuve Chao Phraya - qui serpente à travers Bangkok après avoir traversé 400 kilomètres depuis le nord du royaume, augmente petit à petit, les autorités libérant l'eau des barrages situés en amont.
Mardi, des soldats ont mis en place des barrières et des sacs de sable pour protéger les ruines archéologiques de l'ancienne capitale royale Ayutthaya, à quelque 60 km au nord de Bangkok.
Les autorités espèrent éviter à Bangkok une répétition de 2011 où un cinquième de la ville s'est retrouvé sous l'eau et plus de 500 personnes étaient mortes dans les pires inondations de mousson depuis des décennies. 
"Nous avertirons les gens s'il y a un signe que le niveau de l'eau monte et s'il y a un risque de crue soudaine", a déclaré mardi le gouverneur de Bangkok, Aswin Kwanmuang, dont les services ont préparé des pompes à eau et des sacs de sable. 
On pouvait ainsi voir des digues de sacs de sable protéger certains commerces et des banques dans le quartier résidentiel de Thonglor mardi.
Autrefois surnommée la "Venise de l'Est", la capitale thaïlandaise est construite sur d'anciens marécages et se trouve à environ 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer.
Le plan directeur de prévention des inondations de la ville, qui prévoit des réservoirs souterrains et des tunnels, n'a pas été entièrement réalisé en raison de problèmes d'acquisition de terrains, ont rapporté les médias locaux.
Au cours du week-end, les équipes de secours ont organisé des sauvetages spectaculaires en évacuant des villageois coincés sur des toits dans certaines parties de la province de Chaiyaphum (nord-est). 
Dans une vidéo virale sur Tik Tok, un homme effectuait un sauvetage spectaculaire torse nu dans un torrent pour repêcher un chien qui peinait à nager.
<https://information.tv5monde.com/info/thailande-des-inondations-font-six-morts-et-menacent-bangkok-426259>
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12- Rationner la mobilité carbonée, une alternative à la taxe carbone, Actu-environnement, 28/09/21
Agnès Sinaï 

Selon une étude du Forum Vies mobiles, une carte carbone individuelle associée à des quotas annuels serait à la fois plus équitable et plus efficace que la taxe qui s'est heurtée au mouvement des Gilets jaunes.
Inéquitable dans la mesure où elle pèse plus fortement sur le budget des ménages les plus pauvres, la taxe carbone s'avère aussi inefficace parce qu'elle a peu d'effets sur les modes de vie des plus riches pourtant les plus émetteurs de pollution. En effet, plus les ménages sont aisés, plus ils sont équipés en véhicules et plus leurs logements sont spacieux, donc plus leurs factures énergétiques sont élevées. Mais les montants de fiscalité énergétique (32534) qu'ils acquittent représentent une faible proportion de leur revenu. En revanche, l'effort budgétaire est plus élevé pour les ménages les plus modestes, note un rapport du gouvernement annexé au PLF 2021. Alors comment rééquilibrer les choses ? Et pourquoi pas une carte carbone.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/rationner-mobilite-carbonee-alternative-a-la-taxe-carbone-38246.php4>
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13- Le mont Blanc ne fait plus que 4 807,81 m, soit 91 centimètres de moins qu’en 2017, Le Monde avec AFP, 29/09/21, 12h55

La dernière mesure rendue publique en 2017 était elle-même déjà en baisse par rapport à celles des années précédentes. 
Le mont Blanc, plus haut sommet d’Europe occidentale, a été mesuré à la mi-septembre à 4 807,81 m, en baisse d’un mètre par rapport aux derniers relevés, ont fait savoir, mercredi 29 septembre, les géomètres experts de Haute-Savoie.
Une équipe d’une trentaine de personnes s’est rendue à la mi-septembre sur le toit de l’Europe pour procéder trois jours durant à des relevés, ont déclaré les experts haut-savoyards, qui effectuent ce genre de mesure tous les deux ans depuis une vingtaine d’années. L’expédition 2021 a bénéficié de conditions météorologiques très favorables, se sont-ils félicités. « Charge maintenant aux climatologues, glaciologues et autres scientifiques d’exploiter toutes les données recueillies et d’avancer toutes les hypothèses pour expliquer ce phénomène », soulignent-ils. L’objectif des mesures régulières est « de modéliser la calotte glaciaire (…), de constituer et de nourrir une banque de données précises et fiables qui pourront être exploitées par les experts (glaciologues, climatologues…) et surtout transmises aux générations futures », expliquent-ils.
> Lire aussi le reportage : La « transfiguration » des Alpes, une « vision apocalyptique » du changement climatique
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/29/la-taille-du-mont-blanc-revue-a-la-baisse-d-un-metre_6096450_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Trois choses à savoir sur l'altitude du Mont-Blanc, qui a perdu plus de trois mètres depuis 2010 <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/trois-choses-a-savoir-sur-l-altitude-du-mont-blanc-qui-perdu-plus-de-trois-metres-depuis-2010_4788721.html>, France info, 29/09/21, 20:40
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14- Soudan du Sud : ces pêcheurs qui vivent sur des îles construites de leurs mains, Le Monde Afrique, 29/09/21, 18h06
Florence Miettaux (Bor, Soudan du Sud, envoyée spéciale)

Le Soudan du Sud sous les eaux (3/3). Dans la plaine du Nil, des habitants résistent à l’avancée des marécages en érigeant des plateformes d’herbe et de terre. 
Des jacinthes et des amas de tiges mortes dérivent sur l’eau grise, égayant l’immensité humide d’où dépassent des toits de maisons abandonnées et de grands arbres dépourvus de feuilles. Entre les herbes et les papyrus aux fleurs cotonneuses, mille canaux serpentent. L’espace est plat, un brin monotone. C’est le Sudd : une étendue marécageuse qui se répand dans la plaine inondable du Nil, au cœur du Soudan du Sud, et rogne toujours plus les terres habitables.
Sous l’effet des inondations records des deux dernières années, des centaines de milliers d’habitants ont dû fuir la montée des eaux dans le pays. Beaucoup de bergers n’ont plus accès à leurs pâturages, inondés, et ont dû migrer vers le sud. Mais tous les riverains du Sudd ne sont pas partis : un peu plus d’un millier de pêcheurs résistent encore tant bien que mal à ces eaux qui montent, qui montent…
> Episode 1 : A Bor, une lutte sans fin contre les inondations
Le long du Nil blanc, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Bor, les Akwak, un clan de pêcheurs dinka, s’accrochent coûte que coûte à leurs terres, pourtant déjà complètement recouvertes d’eau. Ils habitent sur des îlots. Celui où vivent Michael Malueth Mangok et les siens fait à peine 70 m2. Au centre, une enfant joue à la marelle : à chaque saut, le sol s’enfonce et rebondit, apparemment mou et creux.
La famille n’est en effet pas établie sur la terre ferme, mais sur un « daal », une plateforme construite pour conserver un espace habitable émergé. « J’ai appris cette technique de mes grands-parents », explique Michael Malueth Mangok. Entré dans l’eau jusqu’à la taille, il montre combien il a fallu empiler de couches d’herbes et de sol afin d’ériger, à mains nues, ce havre de terre sèche : un socle de plus d’un mètre de hauteur pour soutenir la maison. Des troncs de palmiers ont été ajoutés pour sceller l’édifice et éviter que le sol ne soit érodé par le courant.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/29/soudan-du-sud-ces-pecheurs-qui-vivent-sur-des-iles-construites-de-leurs-mains_6096490_3212.html>
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15- Sous les eaux, des Sud-Soudanais appellent à l'aide, AFP, 29/09/21, 19:00
Waakhe Simon Wudu

Récoltes, maisons, vêtements, manuels scolaires... Dans la localité de Kworjik, tout a été englouti par les inondations qui frappent le Soudan du Sud, contraignant des dizaines de milliers d'habitants à quitter leur domicile.
À seulement 16 km de la capitale Juba, les habitants de Kworjik sont encerclés par les eaux, cherchant comment nourrir leurs enfants et un endroit sûr pour dormir.
"Il y a trop d'eau", soupire, bouleversée, Sabina Nene. "La pluie est arrivée et nous a submergés", déclare cette veuve de 30 ans, en tentant de faire sécher quelques grains de maïs pour préparer un peu de gruau pour ses quatre enfants. 
Comme des milliers d'autres paysans pris au piège de la pluie à Kworjik, elle utilise les eaux de la crue pour subvenir aux besoins de sa famille, notamment boire et cuisiner. Les risques pour la santé ne sont pas son souci pour le moment. 
"Nous voulons des tentes, c'est la première des choses. Nous voulons aussi des moustiquaires parce qu'il y a trop de moustiques", énumère-t-elle, avant d'ajouter: "Et de la nourriture."
Au moins 9.000 habitants de Kworjik ont été touchés par les inondations, estime un responsable municipal, James Subek Pitia.
Ce n'est qu'une fraction des 426.000 personnes affectées par cette catastrophe qui frappe l'ensemble du pays ces derniers mois, selon l'agence d'intervention d'urgence des Nations Unies.
Les secouristes ont eu recours à des canoës pour atteindre les populations isolées, rapportait le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans une note la semaine dernière, en mettant en garde sur le fait que d'autres pluies abondantes et d'autres inondations étaient attendues dans les prochains mois.
- Campements de fortune -
Certaines familles de Kworjik ont pu gagner Juba, explique à l'AFP un habitant, Albert Alsayo Laku. D'autres se sont réfugiées dans des églises ou dans la poignée de bâtiments en construction qui ont résisté au déluge.
Mais la majorité est restée, dressant des campements de fortune le long de la route reliant Kworjik à la capitale, après avoir pris le peu de biens qu'ils pouvaient extraire de leurs huttes détruites.
"Nous voulons que le gouvernement vienne à notre secours et nous amène ailleurs", exhorte Laku, père de onze enfants. 
L'an dernier, des inondations record avaient touché quelque 700.000 personnes dans le plus jeune pays du monde, indépendant depuis 2011.
Parmi elles, environ 100.000 n'ont toujours pas pu rentrer chez elles, selon Ocha.
Les violences intercommunautaires qui minent le pays compliquent également la tâche du personnel humanitaire, notamment dans l'Etat du Warrap (nord-ouest) où les équipes de l'ONU affirment éprouver de grandes difficultés à acheminer de l'aide à quelque 25.000 personnes.
Le manque d'argent vient aggraver la situation.
Le mois dernier, Ocha a alerté sur ses difficultés de financements, affirmant n'avoir reçu que 54% des 1,7 milliard de dollars (1,45 milliard d'euros) nécessaires pour financer ses programmes dans le pays.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a, lui, annoncé mi-septembre être contraint de suspendre l'aide alimentaire à plus de 100.000 personnes, faute de fonds. 
Plus de 82% des 11 millions d'habitants du Soudan du Sud vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale, et 60% de sa population souffre de la faim causée par les conflits, sécheresses et inondations.
<https://information.tv5monde.com/info/sous-les-eaux-des-sud-soudanais-appellent-l-aide-426468>
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16- Les enfants nés après 2015 connaîtront trois fois plus de catastrophes climatiques que leurs grands-parents, Futura-sciences, 29/09/21
Céline Deluzarche, journaliste

Les générations d'aujourd'hui seront exposées à des événements extrêmes bien plus fréquents que ceux qu'ont connus leurs parents et leurs grands-parents au cours de leur vie. Nous léguons ainsi une énorme dette climatique à nos enfants, qui devront apprendre à vivre dans un monde plus pénible et plus dangereux.
« Vous avez volé mes rêves et mon enfance », avait lancé la militante écologiste Greta Thunberg lors de son discours à l'ONU en 2019, accusant les dirigeants de « laisser tomber les jeunes ». Une nouvelle étude vient lui donner en partie raison. Selon cette étude publiée dans Science et rédigée par une équipe de chercheurs internationaux, un enfant né en 2015 connaîtra environ trois fois plus de catastrophes climatiques que ses grands-parents si la planète continue de se réchauffer au rythme actuel (soit un réchauffement de 3 °C). Il vivra 2 fois plus d'incendies de forêt, 1,7 fois plus de cyclones tropicaux, 3,4 fois plus d'inondations de rivières, 2,5 fois plus de mauvaises récoltes et 2,3 fois plus de sécheresses qu'une personne née en 1960. Dans un scénario de réchauffement à 3,5 °C, les enfants nés en 2020 connaîtront même 44 fois plus de vagues de chaleur. « Avec cette étude, nous levons le voile sur l'injustice fondamentale du changement climatique à travers les générations, ainsi que les responsabilités des adultes et des aînés d'aujourd'hui au pouvoir », accuse Joeri Rogelj, du Grantham Institute et coauteur de l'étude.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-enfants-nes-apres-2015-connaitront-trois-fois-plus-catastrophes-climatiques-leurs-grands-parents-82939/>
En savoir plus :
> Intergenerational inequities in exposure to climate extremes <https://www.science.org/doi/10.1126/science.abi7339>, Science, 26/09/21
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17- Climat : Draghi veut un engagement sur 1,5°C de hausse au sommet du G20 à Rome, AFP, 30/09/21, 17:00

Le Premier ministre italien Mario Draghi a appelé jeudi le G20 à s'engager lors du sommet de Rome fin octobre à limiter la hausse des températures sur la planète à 1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'Accord de Paris.
"Nous voulons obtenir un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré. Et nous voulons développer des stratégies à long terme conformes à cet objectif de 1,5 degré", a déclaré Mario Draghi devant 400 jeunes du monde réunis à Milan.
L'Italie, qui assure la présidence tournante du G20 et co-organise la COP26 de Glasgow avec Londres, "encourage les pays à honorer leurs promesses pour le climat et, dans certains cas, à être disposés à en faire de plus courageuses encore", a poursuivi M. Draghi dont le discours a été brièvement interrompu par des manifestants.
Le G20, dont les chefs d'Etat et de gouvernement se réuniront à Rome les 30 et 31 octobre, "comprend des pays qui représentent plus de 80% du PIB mondial et plus de 75% des émissions" polluantes. "Tous les grands acteurs et pollueurs sont là", a souligné Mario Draghi, qui s'était entretenu auparavant avec la militante suédoise Greta Thunberg, présente à Milan.
Les 400 jeunes âgés de 15 à 29 ans, venus de près de 200 pays, doivent présenter jeudi leur vision commune de l'urgence climatique et des actions prioritaires à mener aux ministres réunis jusqu'à samedi pour préparer la COP26.
"Votre génération a le plus à perdre avec le changement climatique (...). Vous avez raison d'exiger responsabilité et changement", leur a dit Mario Draghi.
L'Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique prévoit de plafonner le réchauffement de la planète en dessous de deux degrés par rapport au niveau préindustriel, tandis que les pays poursuivront leurs efforts pour limiter l'augmentation à 1,5 C.
Selon le Giec, pour limiter le réchauffement à +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2030 par rapport à 2010, avant de poursuivre les efforts pour atteindre la neutralité carbone vers 2050.
Et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) estime qu'il y a au moins une probabilité sur cinq que la température moyenne mondiale dépasse déjà temporairement la barre des 1,5°C d'ici à 2024.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-draghi-veut-un-engagement-sur-15degc-de-hausse-au-sommet-du-g20-rome-426576>
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18- "Il est temps" : les jeunes veulent leur mot à dire pour sauver la planète, AFP, 30/09/21, 20:00
Amélie Bottollier-Depois

Assez de jolies promesses et de mots vides de sens : des ambassadeurs de la jeunesse ont appelé mardi les dirigeants du monde à "se réveiller" et à prendre au sérieux la crise climatique, à un mois de la cruciale conférence climat COP26.
"C'est tout ce que nous entendons de la part de nos soi-disant dirigeants : des mots. Des mots qui sonnent bien mais qui n'ont mené à aucune action, nos espoirs et nos rêves noyés dans leurs mots et leurs promesses creuses", a lancé la militante suédoise Greta Thunberg sous les applaudissements de jeunes venus du monde entier.
"Il n'y a pas de planète B, il n'y a pas de planète bla bla, bla bla bla, bla bla bla, économie verte bla bla, neutralité carbone en 2050 bla bla ", a-t-elle ajouté, dénonçant "trente années de bla bla" des dirigeants du monde et leur "trahison des générations actuelles et futures".
400 jeunes âgés de 15 à 29 ans, venus de près de 200 pays et sélectionnés par l'ONU parmi près de 9.000 candidats, sont réunis jusqu'à jeudi à Milan pour élaborer leur vision commune de l'urgence climatique et des actions prioritaires à mener.
Leur déclaration sera soumise dans la foulée à une cinquantaine de ministres réunis pour préparer la COP26 de novembre à Glasgow.
"Je vous entends (...) Nous voulons entendre vos idées créatives et ambitieuses", leur a lancé le président britannique de la COP26 Alok Sharma, par vidéo.
"Au début du mois, un sondage auprès de jeunes a montré que plus de la moitié d'entre eux ont peur que l'humanité ne soit condamnée. Franchement, cela fait honte à ma génération", a-t-il ajouté.
"Mais aujourd'hui les dirigeants mondiaux ont l'occasion de se racheter, de prendre des engagements ambitieux" pour respecter l' objectif idéal de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, a-t-il ajouté.
- "Pas de place à la table" -
Pas sûr que cette jeunesse inquiète soit convaincue par ces mots.
"Ils invitent des jeunes triés sur le volet à des réunions comme celle-ci et ils prétendent nous écouter, mais ce n'est pas le cas, ils ne nous écoutent pas, ils ne l'ont jamais fait", lui a ainsi répondu Greta Thunberg à la tribune.
"Il est temps pour nos dirigeants de se réveiller, il est temps pour nos dirigeants d'arrêter de parler et de commencer à agir, il est temps pour les pollueurs de payer, il est temps de tenir les promesses", a renchéri la militante ougandaise Vanessa Nakate, listant les "souffrances" endurées en Afrique, en Asie ou dans le Pacifique par les peuples les moins responsables du réchauffement.
"Il est temps, il est temps, il est temps. Et n'oubliez pas d'écouter ceux qui sont les plus vulnérables", a-t-elle ajouté, émue, devant toute l'assistance debout.
Alors que les catastrophes climatiques se multiplient, les engagements des Etats ne sont toujours pas à la hauteur pour respecter les objectifs de l'accord de Paris de limiter le réchauffement de la planète bien en deçà de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C.
Selon la dernière évaluation de l'ONU publiée mi septembre, le monde se dirige ainsi vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C.
"Il faut écouter la science. Nous devons effectuer la transition (vers une économie bas carbone) avant 2030", a plaidé la Péruvienne Valery Salas, 24 ans, une des 400 délégués. 
"Les jeunes sont ici pour travailler, pour proposer, pour trouver des solutions vers un avenir meilleur", a-t-elle déclaré à l'AFP, s'inquiétant que les jeunes n'aient "pas une place à la table" des décisions politiques.
Et comme dans les manifestations qui ont fait descendre des millions de leurs pairs dans les rues du monde entier ces dernières années, les jeunes réunis à Milan ont répondu d'une seule voix à Greta Thunberg : What do we want ? "Climate justice". When do we want it ? "Now". (Que voulons nous ? "La justice climatique". Quand la voulons nous ? "Maintenant".
<https://information.tv5monde.com/info/il-est-temps-les-jeunes-veulent-leur-mot-dire-pour-sauver-la-planete-426273>
Sur le même sujet : 
> Greta Thunberg dénonce 30 ans de "bla bla" sur le climat <https://information.tv5monde.com/info/greta-thunberg-denonce-30-ans-de-bla-bla-sur-le-climat-426261>, AFP, 28/09/21, 14:00
> Vidéo. Greta Thunberg dénonce les « bla-bla-bla » de « nos soi-disant dirigeants » sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/28/greta-thunberg-denonce-les-bla-bla-bla-de-nos-soi-disant-dirigeants-sur-le-climat_6096309_3244.html>, Le Monde avec AFP, 28/09/21, 17h53
> Climat : le chef de l’ONU encourage les jeunes réunis en sommet à Milan à faire entendre leur voix <https://news.un.org/fr/story/2021/09/1104982>, ONU Info, 28/09/21
> Les jeunes défilent pour le climat à Milan, derrière Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/info/les-jeunes-defilent-pour-le-climat-milan-derriere-greta-thunberg-426735>, AFP, 01/10/21, 16:00
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19- Intempéries : la Loire-Atlantique touchée par des précipitations records, Le Monde avec AFP, 03/10/21, 13h10

Nantes a vu son record de précipitation largement battu, comme d’autres communes du département, après les pluies de ce week-end causées par ce que l’on appelle des « rivières atmosphériques ». 
Une partie du périphérique nantais et plusieurs routes départementales étaient inondées dimanche matin après la levée de la vigilance rouge « pluie-inondation »en Loire-Atlantique où la nuit a été marquée par des pluies « exceptionnelles », a annoncé la préfecture.
> Lire aussi  Intempéries : l’extrême Sud-Est maintenu en vigilance orange pluie-inondation et orages
Passé de rouge à orange puis repassé en vert par Météo France peu avant dimanche midi, le département a subi comme prévu d’importantes chutes de pluie. 100 millimètres de précipitations sont tombées sur la Loire-Atlantique, a annoncé Météo-France, précisant que 98,3 millimètres ont été relevés ces dernières vingt-quatre heures à Nantes, soit l’équivalent de 32 jours de précipitations, un « record de pluviométrie ». Le précédent record, établi le 26 février 2020, était de « seulement » 56 millimètres.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/03/intemperies-la-loire-atlantique-touchee-par-des-precipitations-records_6096947_3244.html>
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En images
20- Sibérie : de lourdes conséquences suite aux incendies géants, France 2, journal de 20h, 24/09/21

En Sibérie, l’été a été dévastateur, avec des températures inédites et des incendies monstres.
Le verdict de l’institut européen de l’observation de la terre est sans appel : les milliers d’hectares de nature partis en fumée cet été aux quatre coins du monde ont provoqué des émissions records de CO2. En Sibérie, à perte de vue, c’est une forêt calcinée. En Californie, 1 700 pompiers tentaient de faire reculer les flammes du parc national, le vendredi 24 septembre.
"Ce sont mes souvenirs qui ont brûlé"
Jamais la Russie n’avait subi autant d’incendies, avec l’équivalent de la surface de l’Italie parti en fumée selon Greenpeace. "Il a brûlé jusqu’à mourir", affirme un habitant, évoquant un arbre calciné. Aujourd’hui, ce local ne peut que constater les dégâts, le cœur serré. "Je viens ici depuis que je suis tout petit, et là tout est brûlé, ce sont mes souvenirs d’enfance qui ont brûlé", explique-t-il.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/siberie-de-lourdes-consequences-suite-aux-incendies-geants_4783293.html>
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21- Bihar, la noyée de Bilbao pour alerter sur le climat, TV5Monde, 29/09/21
Hélène Stiefel

Des eaux boueuses du fleuve Nervion, à Bilbao dans le nord de l'Espagne, émerge la statue hyperréaliste d'une jeune femme au visage impassible. Installée à fleur d'eau, Bihar ("demain" en langue basque) évoque, d'une manière spectaculaire, les dangers liés au dérèglement climatique à l'œuvre sur la planète. 
> Reportage (1 min 36) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/bihar-la-noyee-de-bilbao-pour-alerter-sur-le-climat>
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22- Tempête Alex : les rescapés des crues dévastatrices sont toujours traumatisés, France 2, journal de 20h, 30/09/21

Le 2 octobre 2020, de vastes crues provoquées par la tempête Alex ont dévasté les vallées de la Vésubie et de la Roya, dans les Alpes-Maritimes.
Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), la petite Suisse niçoise, est toujours cernée par deux immenses cicatrices, celles laissées par la Vésubie et le Boréon, en furie, le 2 octobre 2020. Cette crue éclair et inédite a emporté sur son passage des ponts, des bâtiments, et rendu inhabitables 226 maisons, rien que dans cette vallée. De son petit chalet de bois qu'elle avait hérité de ses parents, il ne reste à Dorothy Calvert qu'un trou béant.
"J'ai des souvenirs, mais je n'ai plus rien"
"L'eau est montée à plus de quatre mètres de haut (...), tout a été raviné, tout est tombé", se rappelle-t-elle. Elle avait dû quitter sa maison pour sauver sa peau. "J'ai entendu comme un coup de massue dans les fondations du chalet", se souvient Dorothy Calvert. Du chaos de l'automne dernier, elle n'a retrouvé dans la rivière qu'une montre. "J'ai des souvenirs, mais je n'ai plus rien, sauf ça", confie-t-elle. Dorothy Calvert a depuis été relogée gratuitement dans un deux-pièces à la Bollène-Vésubie par les collectivités locales.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/tempete/tempete-alex/tempete-alex-les-rescapes-des-crues-devastatrices-sont-toujours-traumatises_4790351.html>
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Une annonce
23- Climat : nous soutenons les jeunes qui s'engagent !, Fondation Nicolas Hulot, jusqu’au 18 octobre 2021

Avez-vous un proche ou un·e ami·e entre 15 et 35 ans qui a un projet pour le climat et la solidarité ? Jusqu'au 18 octobre, le programme Génération Climat, créé par la FNH, propose un soutien financier aux jeunes qui souhaitent agir. Agroécologie, économie circulaire, lutte contre la précarité énergétique... le champ des possibles est vaste. 
Coup de pouce jusqu'à 2000 €,  Coup de main jusqu’à 5000 € et Bourses d’excellence jusqu’à 10 000€ pour financer son projet pour le climat et la solidarité.
> Pour en savoir plus sur la Génération Climat
<https://www.fondation-nicolas-hulot.org/finance-ton-projet-climat-solidarite-jeunes-engagement/>
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