[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mardi 12 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 12 Oct 08:06:13 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- En Sibérie, une mine de cuivre géante pour nourrir la transition énergétique <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211003-en-sib%C3%A9rie-une-mine-de-cuivre-g%C3%A9ante-pour-nourrir-la-transition-%C3%A9nerg%C3%A9tique>, AFP, 03/10/21, 08:00
2- Portugal : des habitants luttent contre la construction d’une mine de lithium à ciel ouvert <https://mrmondialisation.org/portugal-des-habitants-luttent-contre-la-construction-dune-mine-de-lithium-a-ciel-ouvert/>, Mr Mondialisation, 03/10/21
3- Free annonce la mise en veille de ses antennes 2 600 MHz la nuit <https://www.universfreebox.com/article/502022/free-annonce-lextinction-de-pres-de-50-000-antennes-la-nuit>, Univers freebox, 04/10/21, 17h21
4- Une pétition européenne pour « interdire toute publicité ou tout parrainage en faveur des combustibles fossiles » <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/04/une-petition-europeenne-pour-interdire-toute-publicite-ou-tout-parrainage-en-faveur-des-combustibles-fossiles_6097056_1653054.html>, Le Monde, 04/10/21, 18h20
5- Climat : les compagnies aériennes mondiales se fixent un objectif de « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050 <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/10/04/climat-les-compagnies-aeriennes-mondiales-se-fixent-un-objectif-de-zero-emission-nette-de-co2-d-ici-a-2050_6097084_1652612.html>, Le Monde avec AFP, 04/10/21, 18h33 
6- Le PNF ouvre une enquête sur l’attribution du marché du parc éolien en baie de Saint-Brieuc <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/04/le-pnf-ouvre-une-enquete-sur-l-attribution-du-marche-du-parc-eolien-en-baie-de-saint-brieuc_6097093_1653054.html>, Le Monde avec AFP, 04/10/21, 18h49 
7- Aviation : l'Allemagne inaugure sa première usine de kérosène "vert" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/aviation-l-allemagne-inaugure-sa-premiere-usine-de-kerosene-vert_158050>, AFP, 04/10/21, 22:00
8- « L’unité de méthanisation fait que mon exploitation est devenue rentable » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/05/l-unite-de-methanisation-fait-que-mon-exploitation-est-devenue-rentable_6097187_3244.html>, Le Monde, 05/10/21, 11h00
9- Barbara Pompili présente des mesures pour tenter de rendre « acceptables » les éoliennes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/05/barbara-pompili-presente-des-mesures-pour-tenter-de-rendre-acceptables-les-eoliennes_6097181_3244.html>, Le Monde, 05/10/21, 11h05
10- Chronique. « L’énergie reste le carburant de notre économie » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/05/l-energie-reste-le-carburant-de-notre-economie_6097193_3234.html>, Le Monde, 05/10/21, 11h31
11- Les pistes des sénateurs pour surmonter « la crise de confiance » envers la méthanisation <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/05/les-pistes-des-senateurs-pour-surmonter-la-crise-de-confiance-envers-la-methanisation_6097186_3244.html>, Le Monde, 05/10/21, 14h02 
12- Des fenêtres – panneaux solaires ? <https://france-science.com/des-fenetres-panneaux-solaires/>, Mission pour la Science et la Technologie, 07/10/21, 10:34
13- Strasbourg : « Si on constatait les feux grillés, ce serait un carnage »… Pluie d’amendes pour les cyclistes et usagers de trottinette <https://www.20minutes.fr/strasbourg/3141987-20211007-strasbourg-si-constatait-feux-grilles-carnage-pluie-amendes-cyclistes-usagers-trottinette>, 20 Minutes, 07/10/21, 13h01
14- Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs demandent à la justice la suspension des travaux <https://information.tv5monde.com/info/parc-eolien-de-saint-brieuc-les-pecheurs-demandent-la-justice-la-suspension-des-travaux-427603>, AFP, 07/10/21, 18:00
15- Énergie éolienne. Les Français largement favorables à son développement, d’après un sondage <https://www.ouest-france.fr/economie/energie/energie-eolienne/energie-eolienne-les-francais-largement-favorables-a-son-developpement-d-apres-un-sondage-9cafdc14-2785-11ec-a7ed-108a1ef62346>, Ouest-France avec AFP, 07/10/21, 18h17
16- L'huile de soja sera formellement interdite dans les biocarburants <https://www.actu-environnement.com/ae/news/utilisation-huile-soja-biocarburants-interdite-38313.php4>, Actu-environnement, 07/10/21
17- 10 choses apprises aux congrès du transport public et du vélo, à Toulouse <https://www.lemonde.fr/blog/transports/2021/10/07/10-choses-apprises-aux-congres-du-transport-public-et-du-velo-a-toulouse/>, Blog Transports, 07/10/21
En audio
18- Podcast. La fusion nucléaire, c’est pour quand ? <https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2021/10/04/la-fusion-nucleaire-c-est-pour-quand_6096998_5463015.html>, Le Monde, 04/10/21, 05h00 
En images
19- Électricité : comment est fixé son prix en France et en Europe ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/electricite-comment-est-fixe-son-prix-en-france-et-en-europe_4795111.html>, France 2, journal de 20h, 04/10/21, 22:52
20- 20 maisons modernes, écologiques et stylées construites à partir de simples conteneurs <https://positivr.fr/top-belles-maisons-conteneurs/>, Positivr, 05/10/21

Bien à vous,
Florence

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EXCAVATIONS DU JOUR : — Entre le lac Baïkal et l'océan Pacifique, un complexe minier est en train de naître, en plein boom du cuivre, un métal clé pour la transition énergétique. (cf. item 1)
— Dans la région de Barroso, au Portugal, l’entreprise Savannah Resources projette de construire une mine de lithium à ciel ouvert, étendue sur 593 hectares. (cf. item 2)
ÉCONOMIE DU JOUR : A travers toute la France, de minuit à 5 heures du matin, la bande 2 600 MHz est mise en veille sur le réseau Free Mobile. (cf. item 3)
ICE DU JOUR : Greenpeace a lancé une initiative citoyenne européenne (ICE). Celle-ci « vise à interdire toute publicité ou tout parrainage en faveur des combustibles fossiles » dans les Etats de l’Union européenne. (cf. item 4)
ENGAGEMENT DU JOUR : Des compagnies aériennes du monde entier se sont engagées à atteindre « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050 pour lutter contre le réchauffement climatique, lors de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA). (cf. item 5)
ENQUÊTE DU JOUR : Le parquet national financier (PNF) vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « recel de délit d’atteinte à l’égalité des candidats dans les marchés » à l’égard de la société Ailes marines pour l’attribution du marché du parc éolien en baie de Saint-Brieuc. (cf. item 6 & 14)
INAUGURATION DU JOUR : Une usine de kérosène neutre en carbone a été inaugurée en Allemagne, toute première étape du développement de ce carburant dans le pays, qui veut réduire l'empreinte carbone du secteur aérien pour atteindre ses objectifs climatiques. (cf. item 7)
OBJECTIF DU JOUR : Rendre l’éolien acceptable et éviter les nombreux recours et oppositions qui se manifestent à tout nouveau projet d’implantation d’éoliennes, soit dans les trois quarts des cas, selon le ministère. (cf. item 9)
SONDAGE DU JOUR : Plus de 70 % des Français ont une image positive de l’éolien et, plus largement, les sondés considèrent que le développement des énergies renouvelables est nécessaire. (cf. item 15)
TÉMOIGNAGE DU JOUR : A Ormoy-la-Rivière, 10 500 tonnes de déchets agricoles permettent d’alimenter quelque 5 000 foyers en gaz renouvelable. Matthieu Imbault ne s’en cache pas. S’il s’est tourné vers la méthanisation, c’est d’abord pour des raisons économiques. (cf. item 8 & 11)
DÉSILLUSION DU JOUR : Le chaos énergétique qui a déjà paralysé une partie de l’industrie britannique gagne désormais l’Europe. Après une année blanche en 2020, qui a vu la consommation d’énergie baisser en Europe, la demande remonte en flèche et les prix encore plus vite. (cf. item 10)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Une équipe de l’Université du Michigan a démontré qu’un nouveau design de cellule solaire transparente était capable d’atteindre de hauts rendements avec une durée de vie estimée à 30 ans. (cf. item 12)
OPÉRATION DU JOUR : Pluie de PV à Strasbourg pour « protéger les personnes vulnérables » sur la route. (cf. item 13)
DÉCISION DU JOUR : La commission des finances de l'Assemblée nationale a voté trois amendements visant à exclure l'huile de soja des biocarburants. (cf. item 16)
PODCAST DU JOUR : L’« avancée historique » annoncée au mois d’août par un laboratoire américain nous rapproche-t-elle de la fusion nucléaire civile, supposée régler la question énergétique à l’échelle de la planète ? (cf. item 18)
SOUHAIT DU JOUR : Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, souhaite que l'Union européenne modifie le mécanisme qui permet de fixer le prix de l'électricité, qui est en partie indexé sur celui du gaz. (cf. item 19)
HORS-NORMES DU JOUR : Construites à partir de simples conteneurs mis au rebut, ces maisons sont toutes uniques et surprenantes. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- En Sibérie, une mine de cuivre géante pour nourrir la transition énergétique, AFP, 03/10/21, 08:00
Andrea Palasciano

Oudokan (Russie) - Au plus profond de la Sibérie, dans la taïga sauvage de Transbaïkalie, l'expédition soviétique menée par la géologue Elizaveta Bourova cherchait de l'uranium pour alimenter l'arsenal nucléaire national quand, en 1949, elle est tombée sur un gigantesque gisement de cuivre.
Plus de 70 ans plus tard, d'importants défis logistiques ont été surmontés et un complexe minier est en train de naître, entre le lac Baïkal et l'océan Pacifique, en plein boom du cuivre, un métal clé pour la transition énergétique.
"C'est un évènement pour l'Extrême-Orient et toute l'industrie minière russe et mondiale", affirme Valéri Kazikaïev, 66 ans, président du conseil d'administration de la société Udokan Copper, qui développe le site dans le massif de l'Oudokan.
M. Kazikaïev fait le long trajet depuis Moscou jusqu'à la mine deux fois par mois. Cette fois, il a invité une équipe de l'AFP à l'accompagner.
Fin septembre, la taïga d'automne, rouge et jaune, s'étend à perte de vue. Mais à 2.000 mètres d'altitude, où se trouve le site, il neige dru.
"L'Union soviétique n'a pas pu développer ce gisement", explique Valéri Kazikaïev devant l'usine, dont la construction a commencé en 2019 et doit s'achever courant 2022.
- Conditions extrêmes -
"En raison de conditions naturelles difficiles, construire ici est très coûteux. C'est une zone sismique, il y a beaucoup de permafrost, il fait jusqu'à -60°C degrés l'hiver. Il n'y avait aucune technologie" adaptée, détaille M. Kazikaïev.
Dans les carrières, le travail de récolte du minerai contenant le cuivre a déjà commencé en faisant sauter à l'explosif le permafrost, ce sol gelé toute l'année.
Refermant plus de 26 millions de tonnes de cuivre, Udokan Copper se présente comme le plus grand gisement inexploité de Russie, et le troisième au monde.
Pour développer le projet, le groupe, qui fait partie de la holding USM du milliardaire Alicher Ousmanov, a levé près de 3 milliards de dollars auprès de banques russes, profitant aussi des conditions préférentielles accordées pour développer l'Extrême-Orient.
Cerise sur le gâteau : le cuivre, rebaptisé "nouvel or noir", a atteint des prix historiques en 2021.
"Dans les quinze prochaines années, la demande de cuivre va croître de 30%", à mesure que "l'économie verte" montera en puissance, prévoit Ioulia Bouchkina, analyste chez Fitch à Moscou.
"Le cuivre joue un rôle clé dans les énergies renouvelables et les technologies vertes en raison de ses propriétés de conductivité thermique et électrique", ajoute-t-elle, citant la production croissante de véhicules électriques, très gourmands en cuivre.
En ligne de mire, le marché asiatique très demandeur, notamment la Chine, la Corée du Sud et le Japon.
Pour cela, Udokan Copper compte utiliser sa proximité avec la voie ferrée Magistrale Baïkal-Amour (BAM), située à 30 kms du site et construite sur ce tracé au début des années 1980 avec l'espoir, longtemps déçu, du développement des gisements de la région.
- Désert de glace -
La BAM, projet grandiose et gouffre financier au temps de l'URSS, traverse la Sibérie sur plus de 4.000 kms jusqu'au Pacifique.
Après de nombreux travaux sur la ligne, Udokan Copper espère bientôt envoyer ses cathodes et ses condensats de cuivre en train jusqu'à la frontière chinoise et aux ports russes sur la mer du Japon. 
"Nous sommes 2.000 kilomètres plus près de Tokyo que de Moscou", note M. Kazikaïev.
Mais les difficultés logistiques se multiplient dans ce désert de glace. 
Une centrale électrique a été construite pour fournir l'énergie nécessaire aux travaux puis à l'usine.
Une route a également été bâtie pour relier le minuscule aérodrome de Novaïa Chara au gisement. Un projet est à l'étude pour agrandir cet aéroport.
Dans cette zone à la population éparse, où vivent encore quelques centaines de membres du peuple autochtone éleveur de rennes Evenk, il a fallu faire venir pour la construction 4.000 travailleurs de Sibérie et des ex-républiques soviétiques.
Sur le chantier, Alexeï Iachtchouk, 44 ans, directeur général adjoint et chef de l'exploitation, avance dans la neige et le brouillard, expliquant avoir l'habitude de travailler au milieu des tempêtes et des fortes chutes de neige.
"Le principal défi est de maintenir les routes en bon état. Les niveleuses et les bulldozers travaillent constamment", dit-il, laconique, précisant que le travail ne s'arrête que par 50 mètres de visibilité et moins de -35°C degrés.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211003-en-sibérie-une-mine-de-cuivre-géante-pour-nourrir-la-transition-énergétique>
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2- Portugal : des habitants luttent contre la construction d’une mine de lithium à ciel ouvert, Mr Mondialisation, 03/10/21

Dans la région de Barroso, au Portugal, l’entreprise Savannah Resources projette de construire une mine de lithium à ciel ouvert, étendue sur 593 hectares. Alors que la population locale se mobilise contre ce projet, une équipe de militants et de professionnels a publié un rapport détaillant tous les dangers liés à cette construction, qui met en péril le mode de vie de la population locale.
Au nord du Portugal, dans la région de Barroso, les habitants se mobilisent contre un projet qui pourrait mettre en péril leur mode de vie. En effet, l’entreprise Savannah Resources prévoit de créer une gigantesque mine de lithium à ciel ouvert. Étendue sur 593 hectares, elle deviendrait la plus grande mine de lithium d’Europe.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://mrmondialisation.org/portugal-des-habitants-luttent-contre-la-construction-dune-mine-de-lithium-a-ciel-ouvert/>
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3- Free annonce la mise en veille de ses antennes 2 600 MHz la nuit, Univers freebox, 04/10/21, 17h21
Lucas Musset

A travers toute la France, de minuit à 5 heures du matin, la bande 2 600 MHz est mise en veille sur le réseau Free Mobile.
De quoi faire des économies d’énergie et ainsi rendre le réseau Free mobile un peu moins gourmand. A l’occasion de la clôture de la semaine européenne du développement durable, la maison-mère de Free affirme avoir mis en place une mesure pour limiter la consommation énergétique de ses antennes.
Depuis le 1er juin, la bande 2 600 MHz est dorénavant mise en veille à l’échelle nationale sur une période allant de minuit à 5 heures du matin, après avoir testé cette mesure à travers le territoire. Au total, explique Free, plus de 46 000 cellules sont concernées par cette extinction des feux. Pour rappel, cette bande est utilisée pour la 4G et permet notamment l’accès à des débits plus élevés lorsque l’on possède un smartphone pouvant agréger cette fréquence avec d’autres déployées par l’opérateur de Xavier Niel.
Une mesure qui ne sera pas inconnue aux connaisseurs des télécoms, puisque Orange a également mis en place une veille imposée pour les fréquences au dessus de 900 MHz (à l’exception de la 3G) sur certains sites. Dans le cas de Free Mobile, d’autres fréquences sont bien sûr accessibles, notamment la 700 MHz qui permet une meilleure couverture et pénètre mieux les murs que les fréquences plus hautes.  De plus, pas de risque de se voir coupé du monde à deux heures du matin : “si le trafic le requiert, les cellules se rallument automatiquement” précise l’opérateur.
>> Suite à lire à :
<https://www.universfreebox.com/article/502022/free-annonce-lextinction-de-pres-de-50-000-antennes-la-nuit>
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4- Une pétition européenne pour « interdire toute publicité ou tout parrainage en faveur des combustibles fossiles », Le Monde, 04/10/21, 18h20
Adrien Pécout

Si, dans un délai d’un an, l’initiative citoyenne européenne lancée par Greenpeace atteint le million de signatures dans au moins sept pays membres, elle pourra être présentée en audition publique au Parlement. 
La Royal Shakespeare Company a tiré le rideau. Plus exactement, la prestigieuse compagnie anglaise de théâtre avait mis un terme au partenariat qui la liait aux aides du groupe pétrolier British Petroleum (BP), dès 2019.
Les militants écologistes de Greenpeace aimeraient que la scène se reproduise ailleurs. L’organisation non gouvernementale a lancé une pétition à grande échelle, lundi 4 octobre. En langage administratif, il s’agit d’une initiative citoyenne européenne (ICE). Celle-ci « vise à interdire toute publicité ou tout parrainage en faveur des combustibles fossiles » dans les Etats de l’Union européenne.
> Lire aussi  En France, une flambée des prix du gaz poussée par la reprise économique mondiale
Si, dans un délai d’un an au plus tard, l’initiative atteint le million de signatures cumulées dans au moins sept pays membres, elle pourra être présentée en audition publique au Parlement européen. A la suite de quoi la Commission européenne se prononcera sur l’intérêt ou non de la transformer en texte de loi.
Edina Ifticene, chargée de campagne « pétrole » pour Greenpeace, parle d’« une bataille culturelle ». « En France, nous avons déjà commencé le débat autour de l’impact de la publicité sur nos sociétés, sur notre consommation, sur les émotions. » Les discussions sur la question du mécénat, elles, partent de plus loin : « Si les entreprises liées aux biens et services fossiles continuent à être mises en avant, nous n’avancerons pas. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/04/une-petition-europeenne-pour-interdire-toute-publicite-ou-tout-parrainage-en-faveur-des-combustibles-fossiles_6097056_1653054.html>
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5- Climat : les compagnies aériennes mondiales se fixent un objectif de « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050, Le Monde avec AFP, 04/10/21, 18h33 

L’Association internationale du transport aérien, qui revendique 290 compagnies membres, emboîte le pas au secteur aérien européen, qui a épousé les objectifs de l’Union européenne en la matière. 
Des compagnies aériennes du monde entier se sont engagées à atteindre « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050 pour lutter contre le réchauffement climatique, lors de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA), lundi 4 octobre.
Cet objectif « audacieux » est aussi une « nécessité », qui devrait « assurer la liberté de voler des générations futures », a plaidé le directeur général de l’association, Willie Walsh, face aux dirigeants du secteur réunis à Boston, aux Etats-Unis. L’IATA, qui revendique 290 compagnies membres, représentant 82 % du trafic aérien mondial avant la pandémie de Covid-19, emboîte ainsi le pas au secteur aérien européen, qui a épousé les objectifs de l’Union européenne en la matière.
> Lire aussi  Constructeurs automobiles européens et compagnies aériennes critiquent les propositions de loi pour le climat de Bruxelles
Pour parvenir à « zéro émission nette », l’aérien – dont les émissions représentent actuellement quelque 3 % du total mondial – compte sur des carburants renouvelables, des avancées technologiques comme des aéronefs électriques ou fonctionnant à l’hydrogène, mais aussi sur la capture de carbone et des mesures de compensation. Ces dernières sont, toutefois, décriées par les défenseurs de l’environnement, car inefficaces selon eux.
Un « défi » dans un « moment difficile »
« Nombreux sont ceux dans cette salle, individuellement ou en tant que groupes, qui ont déjà franchi cette étape », a constaté M. Walsh. « Pour d’autres, ce sera un défi supplémentaire à un moment très difficile », le secteur aérien ayant été très durement touché par la pandémie.
Les compagnies devraient en effet essuyer une perte mondiale cumulée de 51,8 milliards de dollars en 2021 en raison du Covid-19 et rester dans le rouge en 2022 avec une perte toutefois réduite à 11,6 milliards. Ces prévisions, publiées lundi, sont plus pessimistes que celles diffusées en avril, quand l’IATA s’attendait à une perte de 47,7 milliards cette année. L’association a aussi révisé à la hausse la perte subie par les compagnies en 2020, à 137,7 milliards, contre 126,4 milliards précédemment évoqués.
> Lire aussi  La reprise du transport aérien profite à l’aviation d’affaires et aux compagnies low cost
La situation reste néanmoins très contrastée selon les grandes zones d’activité : les compagnies américaines, qui bénéficient d’un solide marché intérieur, seront « les seules en territoire financier positif en 2022 avec un bénéfice attendu de 9,9 milliards de dollars », selon l’IATA. De leur côté, les compagnies européennes, davantage dépendantes des réseaux long-courriers, encore paralysés par les fermetures de frontières et les restrictions, resteront nettement déficitaires en 2022 avec une perte prévue de 9,2 milliards de dollars, toutefois divisée par deux par rapport à 2021 (20,9 milliards).
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/10/04/climat-les-compagnies-aeriennes-mondiales-se-fixent-un-objectif-de-zero-emission-nette-de-co2-d-ici-a-2050_6097084_1652612.html>
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6- Le PNF ouvre une enquête sur l’attribution du marché du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, Le Monde avec AFP, 04/10/21, 18h49 

En 2012, la société Ailes marines a été choisie par les ministres de l’écologie et de l’industrie pour la construction du parc. Un choix jugé depuis « irrégulier » par le Conseil d’Etat. 
Il avait été saisi fin août par le comité des pêches des Côtes-d’Armor, qui dénonçait un recel de favoritisme. Le parquet national financier (PNF) vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « recel de délit d’atteinte à l’égalité des candidats dans les marchés », a-t-il fait savoir au Monde lundi 4 octobre, confirmant une information de Mediapart. L’investigation vise à faire la lumière sur les conditions d’attribution du marché public du parc éolien en baie de Saint-Brieuc à la société Ailes marines en 2012.
Contactée par l’Agence France-Presse, cette filiale de l’entreprise espagnole Iberdrola a refusé de faire des commentaires.
> Lire aussi  A Saint-Brieuc, les pêcheurs réclament l’abandon d’un projet de champ éolien
Attribution « irrégulière »
En avril 2012, la société Ailes marines, filiale de l’entreprise espagnole Iberdrola, a été choisie par les ministres de l’écologie et de l’industrie pour la construction de ce parc de 62 éoliennes de 205 m de haut alors que la société concurrente Eolien maritime France avait été désignée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Or, ce choix a, depuis, été jugé « irrégulier » par le Conseil d’Etat, « dans deux décisions de juillet 2019 (…), car l’exécutif avait pris en compte des conditions qui n’avaient pas été incluses dans le cahier des charges, pour favoriser Ailes marines plutôt que la société concurrente », ont fait savoir les avocats du comité des pêches, Mes William Bourdon et Vincent Brengarth.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/04/le-pnf-ouvre-une-enquete-sur-l-attribution-du-marche-du-parc-eolien-en-baie-de-saint-brieuc_6097093_1653054.html>
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7- Aviation : l'Allemagne inaugure sa première usine de kérosène "vert", AFP, 04/10/21, 22:00

Une usine de kérosène neutre en carbone a été inaugurée lundi en Allemagne, toute première étape du développement de ce carburant dans le pays, qui veut réduire l'empreinte carbone du secteur aérien pour atteindre ses objectifs climatiques.
Cette installation, située dans la ville de Werlte (nord), sera la "première usine au monde à produire du kérosène neutre en carbone à l'échelle industrielle", s'est félicité Dietrich Brockhagen, président de l'ONG Atmosfair, à l'origine du projet.
Le kérosène "vert", ou e-kérosène, constitue l'une des pistes pour décarboner le secteur aérien, responsable de 2% des émissions de CO2 mondiales, selon l'ONG Réseau action climat.
Il s'agit d'utiliser de l'hydrogène, produit par électrolyse, et de capter du CO2 dans l'atmosphère. En recombinant les deux, on obtient un carburant de synthèse imitant le kérosène d'aviation.
L'usine inaugurée à Werlte utilise du CO2 capté dans l'air et provenant d'une usine de biogaz de la région qui utilise des déchets alimentaires, tandis que l'électricité, pour produire l'hydrogène provient d'installations éoliennes et solaires.
"Pour que l'Allemagne devienne neutre en carbone, l'aérien doit également apporter sa contribution", a ainsi affirmé la ministre allemande de l'Environnement, Svenja Schulze, présente pour l'inauguration.
Mais ce carburant de synthèse reste dix fois plus cher que le kérosène d'origine fossile et est encore loin d'être compétitif pour passer à l'échelle industrielle.
La production de la nouvelle usine, qui devrait débuter au premier trimestre 2022, n'atteindra d'ailleurs qu'une tonne par jour.
Or l'Allemagne s'est donné pour objectif d'atteindre, dans sa consommation totale de carburant aéronautique, une part de 0,5% de kérosène vert, soit 50.000 tonnes par an, dès 2026. Pour 2030, la capacité de production doit atteindre 200.000 tonnes, selon les objectifs du gouvernement.
Il "faudra donc agrandir considérablement nos capacités", et "développer la technologie", pour atteindre ces objectifs, a indiqué la chancelière Angela Merkel, dans un message vidéo adressé lors de l'inauguration de l'installation.
"L'ouverture de cette usine est un événement important", a-t-elle toutefois assuré.
Les huit barils de paraffine brute produits chaque jour à Werlte seront raffinés en carburant synthétique pour les avions et livrés à l'aéroport de Hambourg. 
Le premier client de l'e-kérosène sera la compagnie aérienne allemande Lufthansa qui s'est engagé à en acheter au moins 25.000 litres pendant au moins cinq ans.
"La clé d'une réduction durable de nos émissions aériennes est dans la recherche et l'utilisation de carburants d'aviation synthétiques et durables", a expliqué Dorothea von Boxberg, PDG de Lufthansa Cargo. 
Lufthansa utilise déjà, comme d'autres compagnies, des biocarburants provenant de la biomasse mélangés à du kérosène ordinaire.
L'Allemagne a récemment dû relever ses objectifs climatiques, et compte désormais atteindre la neutralité carbone en 2045, contre 2050 auparavant, après une décision de la Cour constitutionnelle critiquant le manque d'ambition des pouvoirs publics.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/aviation-l-allemagne-inaugure-sa-premiere-usine-de-kerosene-vert_158050>
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8- « L’unité de méthanisation fait que mon exploitation est devenue rentable », Le Monde, 05/10/21, 11h00
Perrine Mouterde (Ormoy-la-Rivière, envoyée spéciale) 

A Ormoy-la-Rivière, 10 500 tonnes de déchets agricoles permettent d’alimenter quelque 5 000 foyers en gaz renouvelable. 
Matthieu Imbault ne s’en cache pas. S’il s’est tourné vers la méthanisation, c’est d’abord pour des raisons économiques. En 2016, les conditions météorologiques étaient mauvaises et les prix agricoles en baisse. « Cinq ans après avoir repris la ferme familiale, je me suis dit que je n’allais pas pouvoir continuer à vivre de mon métier », raconte cet agriculteur de 45 ans, à la tête d’une exploitation de 280 hectares où il cultive notamment blé, orge, colza, betteraves et pommes de terre.
Il commence alors à chercher à se diversifier dans le domaine de l’énergie. En 2017, des panneaux solaires sont installés sur des bâtiments du vaste corps de ferme d’Ormoy-la-Rivière, en Essonne. La même année, il dépose un dossier en vue de créer une installation de méthanisation. Trois ans plus tard, en février 2020, les trois grandes cuves de six mètres de profondeur recouvertes de membranes grises entrent en service. Elles absorbent désormais 10 500 tonnes de déchets par an et produisent 150 m3 de gaz à l’heure, qui alimentent l’équivalent de 4 760 foyers neufs. Ressort également de ces cuves du digestat, issu du processus de fermentation, qui est épandu sur les sols de l’exploitation deux fois par an.
> Lire aussi  Dans le Lot, les craintes d’« une catastrophe écologique » liée à l’épandage de digestat
Biodéchets en circuit court
« Les méthaniseurs sont des sortes de panses géantes en béton à l’intérieur desquelles on donne de la nourriture à des bactéries placées à bonne température », explique Jacques-Pierre Quaak. Cet éleveur et son frère Mauritz, associés à Matthieu Imbault, sont les pionniers du biométhane en France : ils sont les premiers à avoir injecté dans le réseau de distribution du gaz renouvelable produit dans leur ferme de Seine-et-Marne.
Résidus de céréales, pulpe de betteraves, déchets de pommes de terre, eaux de lavage d’une usine Orangina mais aussi luzerne ou seigle – des cultures implantées spécifiquement entre deux cultures principales de l’exploitation… A Ormoy-la-Rivière, les déchets utilisés ont parcouru au maximum 45 km. « Comme nous avons le seul méthaniseur d’Essonne, nous n’avons pas de mal à avoir suffisamment de déchets, au contraire nous sommes largement sollicités, explique Jacques-Pierre Quaak. Nous répondons à une problématique du territoire. » D’ici à 2025, tous les professionnels auront l’obligation de trier les biodéchets à la source – c’est-à-dire au plus près de leur lieu de génération – et de permettre leur retour au sol.
Au démarrage de l’installation, les odeurs et les bruits ont provoqué quelques tensions avec les riverains les plus proches. Depuis, des pots à charbon ont été installés pour filtrer l’air. Les machines ont été placées dans des conteneurs insonorisés et les cuves sont semi-enterrées dans des buttes enherbées pour limiter l’impact visuel.
> Lire aussi  En Bretagne, les projets de méthanisation suscitent de plus en plus de crispations
« Un autre métier »
Grâce au digestat, engrais naturel, Matthieu Imbault a réduit d’au moins 70 % ses achats d’engrais chimiques, pour lesquels il déboursait jusqu’à 70 000 euros par an. Au total, l’installation a nécessité cinq millions d’euros d’investissements, dont environ 20 % ont été financés grâce à des subventions. Le retour sur investissement est prévu sur 12 ans, avec un tarif garanti sur 15. Un salarié a été embauché pour assurer la maintenance du méthaniseur, remplir la trémie d’incorporation – sorte de grand mixeur – toutes les 36 heures, contrôler la qualité du biogaz… « Le méthaniseur fait que mon exploitation est devenue rentable, constate Matthieu Imbault. Bien sûr, c’est un autre métier que celui d’agriculteur, qui nous oblige à une très grande rigueur 365 jours par an. Mais c’est excitant ! »
> Lire aussi  Les pistes des sénateurs pour surmonter « la crise de confiance » envers la méthanisation
Face au risque de développement trop rapide de la filière, les associés soulignent que des contrôles peuvent avoir lieu à tout moment et que des audits internes sont organisés par la profession. « Il y a eu une progression énorme en termes de structuration au cours des trois dernières années, estime Jacques-Pierre Quaak.Nous payons au prix fort les dérives qui ont eu lieu : des strates de réglementation ont encore été ajoutées et il est de plus en plus difficile de lancer de nouveaux projets et de les exploiter. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/05/l-unite-de-methanisation-fait-que-mon-exploitation-est-devenue-rentable_6097187_3244.html>
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9- Barbara Pompili présente des mesures pour tenter de rendre « acceptables » les éoliennes, Le Monde, 05/10/21, 11h05
Rémi Barroux

La ministre de la transition écologique a annoncé mardi la création d’un fonds de sauvegarde du patrimoine naturel et culturel. Une réduction de l’impact lumineux et sonore des éoliennes est également prévue. 
Rendre l’éolien acceptable ou, selon les termes du ministère de la transition écologique, permettre « un développement responsable de l’éolien », en clair, éviter les nombreux recours et oppositions qui se manifestent à tout nouveau projet d’implantation d’éoliennes, soit dans les trois quarts des cas, selon le ministère. C’est dans cet objectif que la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a présenté, mardi 5 octobre, des mesures élaborées en concertation avec la filière, les industriels et France Energie éolienne (FEE).
Parmi les plus notables figure la création d’un fonds de sauvegarde du patrimoine naturel et culturel, qui sera abondé à hauteur de 1 % des recettes liées à la vente d’électricité de la filière éolienne. Il permettrait de financer des projets dans les communes accueillant des éoliennes. Cela pourrait représenter entre 35 millions et 40 millions d’euros par an, soit « plus que le Loto du patrimoine, lancé par Stéphane Bern », insiste-t-on au ministère. L’animateur de télévision, défenseur du patrimoine, est devenu l’une des figures des opposants à l’énergie éolienne, pourfendant ce qu’il appelle une « négation de l’écologie ».
L’obligation de consulter le maire
Un « médiateur » de l’éolien, rattaché au ministère, sera nommé. Il pourra être saisi par le préfet, dans le cadre de l’instruction d’un dossier, si celui-ci estime qu’il y a un fort risque de contestation. A charge pour le médiateur, explique-t-on au ministère, de faire évoluer le dossier, en amont de la réalisation du projet.
Parmi les autres mesures annoncées, certaines étaient déjà dans les tuyaux, telle l’obligation de recycler plus de 90 % de la structure d’une éolienne. L’obligation de consulter le maire de la commune concernée par le projet, avant même le dépôt du dossier et le lancement de l’enquête publique, était inscrite dans la loi Climat et résilience, promulguée en août. De même, la mise en place de comités régionaux de l’énergie, chargés de déterminer la politique énergétique de la région, à l’instar de ce qu’est la programmation pluriannuelle de l’énergie au niveau national.
> Lire aussi  La loi climat, « insuffisante » pour les uns, « transformation écologique profonde » pour les autres
Cette dernière prévoit au minimum de doubler la puissance installée de l’éolien terrestre pour atteindre entre 33,2 et 34,7 gigawatts (GW) en 2028, contre 15 GW dix ans plus tôt. A la fin de décembre 2020, cette puissance avait atteint près de 18 GW, avec quelque 8 000 éoliennes installées, dont 477 en 2020, selon l’Observatoire de l’éolien 2021, publié mardi par France Energie éolienne.
Dépasser les oppositions
Pour Barbara Pompili, qui a toujours avoué n’être « pas fan du nucléaire », le développement de l’éolien, terrestre ou offshore, est plus que jamais nécessaire compte tenu des prévisions d’augmentation de la consommation d’électricité, qui pourrait augmenter de plus de 20 % d’ici à 2030, selon les scénarios de RTE (Réseau de transport d’électricité) qui seront présentés le 25 octobre.
Et pour pouvoir dépasser les oppositions qui retardent d’autant le développement de l’éolien terrestre en France, Mme Pompili veut « trouver des solutions, et éviter les excès, les dérives », précise son cabinet. Dans un entretien accordé à Franceinfo, le 27 juillet, le président de la République avait défendu « le pragmatisme au cas par cas » sur les projets éoliens, pour éviter d’« abîmer nos paysages : c’est une part de notre patrimoine, de notre richesse profonde, de notre identité ».
> Lire aussi Eoliennes : en Polynésie, Emmanuel Macron en appelle au « pragmatisme au cas par cas »
Au titre de la lutte contre les nuisances, la ministre a annoncé des mesures de réduction de l’impact lumineux des éoliennes. Les signaux lumineux émis par les machines seraient strictement orientés vers le ciel. Une expérimentation est actuellement en cours à Chauché, en Vendée, et la généralisation de cette mesure serait engagée dès la fin de l’année pour tous les sites existants. Une autre expérimentation, menée sur le parc éolien des Sources de la Loire, en Ardèche, permet de déclencher les signaux lumineux aux seuls passages des avions. « Le système pourrait être généralisé à partir de 2022 pour tous les nouveaux projets, et progressivement étendu aux parcs existants », précise-t-on au ministère.
Cesser la nuit
Enfin, les nuisances sonores ne sont pas oubliées. Des contrôles de bruit sont annoncés, à partir de 2022, sur tous les nouveaux parcs, avant même leur mise en service. Certains parcs actuels voient même leur production cesser la nuit, comme à Echauffour, dans l’Orne, de 19 heures à 7 heures, pour ne pas gêner les riverains.
Toutes ces mesures ne convaincront probablement pas les opposants. « Le développement harmonieux des éoliennes est un oxymore. Il va falloir en installer 6 500 nouvelles et, en plus, on augmente leur puissance et leur hauteur, puisque de 135 mètres de haut, beaucoup vont passer à 240 mètres, soit plus haut que la tour Montparnasse [210 m de haut] », proteste Julien Lacaze, le président de Sites & Monuments, association engagée dans de nombreux recours contre les implantations d’éoliennes, avec la Fédération environnement durable ou encore Vent de colère. Pour M. Lacaze, « il ne s’agit pas de concerter ou de compenser, car on ne voit pas comment on peut compenser la présence de ces immenses machines ». Et préserver les paysages emblématiques, comme le Mont-Saint-Michel, la Sainte-Victoire ou autres, ne suffit pas : « Il faut protéger les paysages du quotidien, tous ceux qui n’ont pas la chance d’être classés. »
Michel Gioria, délégué général de FEE, vante, lui, le travail réalisé depuis plusieurs mois avec le ministère, « à partir des remontées de terrain, qui prennent en compte les oppositions constructives, pas les dogmatiques ». Pour lui, les levées de bouclier systématiques traduisent une « opposition à la mise en place de la transition énergétique ». « Vingt pour cent du territoire est actuellement ouvert à l’éolien. Il faut réaliser la cartographie – un travail actuellement en cours avec les préfets – afin de définir des zones propices au développement de l’éolien, en tenant compte des inquiétudes des populations », explique Michel Gioria.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/05/barbara-pompili-presente-des-mesures-pour-tenter-de-rendre-acceptables-les-eoliennes_6097181_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Eolien en France : des mesures pour soutenir une croissance "maîtrisée" <https://information.tv5monde.com/info/eolien-en-france-des-mesures-pour-soutenir-une-croissance-maitrisee-427235>, AFP, 05/10/21, 13:00
> Barbara Pompili veut améliorer l'acceptabilité de l'éolien pour booster sa croissance <https://www.actu-environnement.com/ae/news/barbara-pompili-mesures-acceptabilite-eolien-croissance-38302.php4>, Actu-environnement, 05/10/21
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10- Chronique. « L’énergie reste le carburant de notre économie », Le Monde, 05/10/21, 11h31
Philippe Escande

Une sécheresse en Chine, une brise qui s’amenuise en mer du Nord et les prix du gaz s’emballent en Europe. Mais penser que l’on pourra se passer de ce combustible aussi facilement que du charbon, c’est oublier la réalité de l’économie planétaire, juge Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Chronique. Y aura-t-il du concombre et des tomates à Noël ? Les Pays-Bas, patrie de l’agriculture intensive, y pourvoient habituellement grâce à leurs serres géantes. Mais l’année 2021 sera différente. Le gaz qui les chauffe en hiver vient à manquer et l’électricité qui les éclaire devient soudainement hors de prix. Le chaos énergétique qui a déjà paralysé une partie de l’industrie britannique gagne désormais l’Europe. Désillusion. Après une année blanche en 2020, qui a vu la consommation d’énergie baisser en Europe, laissant croire que la transition énergétique avait commencé, la demande remonte en flèche et les prix encore plus vite.
> Lire aussi  Hausse du prix de l’énergie : les Européens en ordre dispersé
Du côté de la demande, les consommations de charbon et de gaz sont déjà remontées au-dessus de leur niveau de 2019, et ce sera le cas à la fin de 2021 pour le pétrole. Du côté des prix, une tempête parfaite s’est installée pour porter les cours de tous les combustibles fossiles à des sommets historiques. Elle a pris naissance cet été du côté de la rivière des Perles, dans le sud-est de la Chine.
Une sécheresse épouvantable s’est abattue sur toute la région, baissant le niveau des eaux jusqu’à 80 %. Les centrales hydroélectriques ont arrêté de tourner. Les autorités se sont alors tournées vers le charbon pour fournir l’électricité. Mais le charbon a manqué à son tour, du fait des nouvelles contraintes réglementaires de sûreté qui ont réduit l’activité de nombreuses mines. Le pays a alors importé massivement du charbon et du gaz naturel.
Terrible paradoxe
Le client habituel du Qatar, l’Europe, s’est retrouvé en concurrence avec la demande chinoise. Les prix se sont mis à grimper. Comme si cela ne suffisait pas, le vent a faibli en mer du Nord, compromettant la fourniture d’électricité par les éoliennes offshore. La demande de gaz en Europe a bondi. L’Azerbaïdjan et la Russie, à l’autre bout des gazoducs européens, se frottent les mains. Le Qatar commande de nouveaux méthaniers géants, et les prix croissent à des niveaux inédits.
Nous voilà donc plongés dans un terrible paradoxe, à l’approche de la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26), qui se tiendra à Glasgow (Ecosse), du 31 octobre au 12 novembre. Le développement des énergies renouvelables, qui fournissent d’un quart à un tiers de l’électricité en Grande-Bretagne et en Allemagne, aurait dû détendre les prix du gaz et du charbon, devenus moins utiles, et c’est l’inverse qui se produit. Une sécheresse au bout du monde, une brise qui s’amenuise et la machine s’emballe, emportant dans son sillage le cours du quota de carbone, qui a doublé en quelques mois.
L’énergie reste le carburant de notre économie, et le système qui la régule est à la fois mondial, interconnecté et fragile. Penser un peu rapidement que l’on pourra se passer du gaz aussi facilement que du charbon, c’est oublier la réalité de l’économie planétaire. C’est ce raisonnement qui a poussé les grandes majors pétrolières européennes comme BP, Shell et TotalEnergies, à miser sur le gaz en ce début de siècle comme outil pour se débarrasser du charbon et pallier l’intermittence des énergies renouvelables. Il existe bien une autre solution en Europe, mais seuls les Français et quelques Nordiques y croient encore : le nucléaire. De quoi réveiller le débat.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/05/l-energie-reste-le-carburant-de-notre-economie_6097193_3234.html>
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11- Les pistes des sénateurs pour surmonter « la crise de confiance » envers la méthanisation, Le Monde, 05/10/21, 14h02 
Stéphane Mandard et Perrine Mouterde

Avec une soixantaine de propositions, le Sénat ébauche les lignes d’un « modèle français » de la transformation des déchets agricoles en biogaz. 
Eviter un « emballement » de la filière, permettre son développement « mesuré et apaisé » et surmonter « la crise de confiance » qui la menace… La mission d’information du Sénat sur la méthanisation, qui a rendu son rapport mardi 5 octobre, avait un objectif : éviter que ne se répète le scénario de l’éolien terrestre et que l’opposition croissante aux méthaniseurs, ces immenses cuves qui poussent dans les campagnes pour transformer des déchets organiques en gaz renouvelable, ne se transforme en vague de contestation. « La méthanisation est un sujet de controverses. Or, elle concerne, à la fois, la transition énergétique et la transition agricole, deux questions importantes », explique le sénateur (écologiste, Ille-et-Villaine) Daniel Salmon, rapporteur de la mission d’information.
Créée à l’initiative du groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires et présidée par Pierre Cuypers (Les Républicains, Seine-et-Marne), la mission formule une soixantaine de propositions. Elle ébauche les lignes d’un « modèle français » de la méthanisation, en essayant de faire la part entre bonnes et mauvaises pratiques.« Il nous apparaît très hypothétique et déraisonnable de viser un développement à marche forcée aboutissant à 10 000 méthaniseurs en France en 2050 [un scénario avec 100 % de gaz renouvelable], comme cela est le cas en Allemagne », mettent en garde les sénateurs.
> Lire aussi l’archive (2019) : Biométhane : ce gaz « vert » doit encore prouver sa rentabilité
Forte croissance
La méthanisation, qui correspond à la dégradation de matières organiques par des micro-organismes en l’absence d’oxygène, permet de transformer en biogaz des déchets agricoles ou d’élevage (biomasse végétale, fumier, lisier…), ménagers, de l’industrie agroalimentaire ou des boues de stations d’épuration. Ce gaz renouvelable est ensuite utilisé pour produire de la chaleur, de l’électricité, du biométhane (une fois épuré, ce biogaz est directement injecté dans les réseaux de distribution) ou du carburant.
Avec un millier d’installations fin 2020, très majoritairement de nature agricole et de petite taille, la France est encore loin de son voisin allemand. Mais le secteur a connu une croissance très forte au cours des quinze dernières années, passant d’environ 1 térawattheure (TWh) en 2007 à près de 7 TWh en 2019. La filière du biométhane, en particulier, est la plus dynamique : alors que la première installation n’a été raccordée au réseau qu’en 2013, elle compte aujourd’hui 303 sites et sa production a bondi de 70 % entre 2018 et 2019.
Le développement du biogaz est un enjeu majeur pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Actuellement, environ 500 TWh de gaz naturel, importés notamment de Norvège et de Russie, sont consommés chaque année. La feuille de route énergétique de la France prévoit que le gaz renouvelable représente de 7 % à 10 % de la consommation de gaz d’ici à 2030. « Si le biogaz ne représente aujourd’hui que 0,5 % de cette consommation, c’est une voie prometteuse pour décarboner le secteur gazier, en substituant une production d’énergie renouvelable à l’importation d’énergie fossile », confirment les sénateurs.
Cette multiplication des grands dômes gris ou verts au milieu des champs suscite de nombreuses contestations. En Bretagne, en Alsace, en Anjou, dans le Lot, le Cher, le Nord… le Comité scientifique pour une méthanisation raisonnée recense plus de 250 collectifs opposés à l’implantation d’installations de méthanisation ou en dénonçant les nuisances. La Confédération paysanne, elle, réclame un moratoire. « Si le constat d’un problème d’acceptabilité général ne peut être dressé, le développement de la filière suscite cependant des doutes et des inquiétudes allant parfois jusqu’à des oppositions frontales », reconnaît la mission d’information.
> Lire aussi  En Bretagne, les projets de méthanisation suscitent de plus en plus de crispations
Risque de « surfertilisation » des sols
Parmi les sujets de préoccupations, les accidents (incendie, explosion) et les incidents (fuite de gaz ou d’intrants) qui accompagnent la multiplication des unités de méthanisation, avec des cas de pollution des sols et des eaux. En août 2020, 180 000 habitants de 50 communes du Finistère ont été privés d’eau potable après le déversement de 400 m3 de digestat dans l’Aulne, suite à un incident sur l’unité Engie Bioz Sas de Châteaulin.
Le digestat, résidu du processus de méthanisation, qui constitue une alternative aux engrais chimiques, est également une source de controverses. L’épandage de cette matière très riche en azote peut conduire à une « surfertilisation » des sols et menacer leur équilibre biologique, alerte le rapport. Le digestat peut aussi contenir des métaux lourds ou des antibiotiques, en fonction de la qualité des intrants. « Nous avons rencontré beaucoup d’agronomes qui ont des avis divergents sur l’impact du digestat, explique Daniel Salmon. Il faut étudier tout cela de manière scientifique et rigoureuse. » De façon plus globale, les sénateurs recommandent d’évaluer l’ensemble des « risques environnementaux » associés à la méthanisation. Ainsi des émissions de gaz à effet de serre liées aux fuites de méthane ou aux rejets de protoxyde d’azote.
> Lire aussi  Dans le Finistère, la « colère » après une pollution massive de l’eau potable
La mission souligne aussi des « risques agricoles ». Elle appelle à la « vigilance » quant à celui d’un « accaparement » des surfaces à vocation alimentaire pour « nourrir » les méthaniseurs : elle recommande de conserver le plafond de 15 % de cultures décriées parmi les intrants – selon les estimations de l’Agence de la transition écologique, celles-ci ne représentaient que 5 % des intrants en 2020 – et, surtout, de contrôler son application. « Est-ce que la méthanisation a un impact tangible sur le nombre d’hectares cultivés en maïs, sur l’évolution en termes de foncier ? Pour l’instant, on manque de données pour le dire, il faut donner aux services décentralisés les moyens de vérifier ce qui se passe sur le terrain, ajoute M.Salmon. Et il faut que quelqu’un pilote vraiment le développement de la méthanisation et planifie ce que l’on va demander aux agriculteurs à l’avenir, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »
Eviter les implantations « XXL »
Un cas illustre bien, selon les sénateurs, « ce qu’il ne faut pas faire » : le projet de méthanisation « XXL » de Corcoué-sur-Logne, en Loire-Atlantique. Porté par la coopérative agricole du pays d’Herbauges (218 exploitants) et le groupe danois Nature Energy (premier producteur européen de biométhane), il prévoit la construction de huit cuves de 22 mètres de haut pour produire plus de 115 000 mètres cubes de biogaz par jour, à partir du traitement de plus de 1 300 tonnes de déchets. Si l’installation voit le jour malgré les oppositions, ce sera la plus grande de France, et l’une des plus grandes d’Europe.
> Lire aussi  « L’unité de méthanisation fait que mon exploitation est devenue rentable »
A rebours de cet exemple, les parlementaires recommandent de « territorialiser » les projets en renforçant la concertation en amont, en vérifiant qu’ils sont adaptés aux gisements locaux de déchets ou encore en associant les chambres d’agriculture et les sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural à leur pilotage. Pour améliorer l’acceptabilité des méthaniseurs, il faudra aussi mieux informer le grand public : selon un sondage réalisé en 2018, seulement 2 % des Français connaissent la méthanisation, « ne serait-ce que de nom ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/05/les-pistes-des-senateurs-pour-surmonter-la-crise-de-confiance-envers-la-methanisation_6097186_3244.html>
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12- Des fenêtres – panneaux solaires ?, Mission pour la Science et la Technologie, 07/10/21, 10:34
Lynda Amichi, chargée de mission scientifique, SST Houston

Une découverte prometteuse dans le secteur de l’énergie solaire a vu le jour à l’Université du Michigan où une équipe a démontré qu’un nouveau design de cellule solaire transparente était capable d’atteindre de hauts rendements avec une durée de vie estimée à 30 ans. Elle pourrait alors être intégrée aux fenêtres et transformer un immeuble en une centrale électrique solaire [1].
>> Suite à lire à :
<https://france-science.com/des-fenetres-panneaux-solaires/>
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13- Strasbourg : « Si on constatait les feux grillés, ce serait un carnage »… Pluie d’amendes pour les cyclistes et usagers de trottinette, 20 Minutes, 07/10/21, 13h01
Gilles Varela

Sécurité routière. Une opération de police visant particulièrement les personnes vulnérables, les « usagers non carrossés » comme les cyclistes ou les utilisateurs de trottinettes électriques, a fait pleuvoir les PV dans la ville de Strasbourg, mercredi.
• La police nationale menait une opération mercredi dans Strasbourg pour « protéger les personnes vulnérables » sur la route, les usagers non carrossés, comme les cyclistes ou ceux qui utilisent les nouveaux équipements de déplacement personnel.
• Dans le top 5 des infractions habituellement relevées, les écouteurs ou oreillettes, suivi de très près par les feux grillés, les refus de priorité, les téléphones portables en main. Ces opérations de police sont très régulières dans Strasbourg
• Nouveau phénomène constaté également à Strasbourg, les trottinettes qui peuvent dépasser largement les 25 km/h autorisés, les défauts d’assurance.
Gaëtan, étudiant, n’en revient pas. Il roulait tranquillement sur une piste cyclable près de la Bourse à Strasbourg, lorsque des policiers qui guettaient les infractions lui ont demandé de s’arrêter. Motif, le port d’une oreillette. « Je ne savais pas que d’avoir un seul écouteur était interdit, c’est pas un casque », semble s’étonner l’étudiant. Surpris, pas vraiment ravi et pas « convaincu par cette amende vraiment trop chère », le jeune cycliste accepte cependant, sourire en coin, la sentence : 135 euros, minorée à 90 euros s’il paye dans les 15 jours.
Et des cyclistes ou des usagers de la trottinette verbalisés, pris en flagrants délits mercredi, il y en avait beaucoup le long de la piste cyclable. La quinzaine de policier de la brigade motorisée et de Sécurité routière mobilisé pour cette opération relevait des infractions à la pelle, tout comme les excuses données, souvent les mêmes. « Et si on les constatait toutes, ou même seulement les feux grillés, ça serait un carnage », assure un des agents.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/strasbourg/3141987-20211007-strasbourg-si-constatait-feux-grilles-carnage-pluie-amendes-cyclistes-usagers-trottinette>
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14- Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs demandent à la justice la suspension des travaux, AFP, 07/10/21, 18:00

Le tribunal administratif de Rennes a examiné jeudi une requête en référé de pêcheurs, qui au nom du principe de "l'urgence environnementale" ont demandé la suspension de l'arrêté autorisant les travaux du parc éolien de Saint-Brieuc.
Alors que la saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques a commencé lundi, les pêcheurs ont exprimé leurs inquiétudes concernant de possibles conséquences sur les ressources halieutiques, après deux épisodes de pollution impliquant le navire de forage Aeolus.
Au tribunal, par la voix de leur avocat Vincent Brengarth, les pêcheurs, dont une délégation a assisté au débats, ont demandé la suspension de l'arrêté permettant au navire de forage de se rendre sur le chantier. Propriété de la société néerlandaise Van Oord, ce navire est responsable de deux fuites de fluides hydrauliques les 14 juin et 28 juillet.
Les avocats du comité départemental des pêches des Côtes d'Armor avaient déposé le 24 septembre deux recours contre cet arrêté, qui réglemente notamment la circulation des navires autour du chantier et interdit aux pêcheurs de pénétrer dans un périmètre de 500 m autour des installations, sous peine amende.
Devant le juge des référés, Me Brengarth a fait valoir "l'urgence environnementale" à suspendre cet arrêté. L'avocat a dénoncé la "rupture de dialogue" qui a succédé à la "logique de concertation" qui prévalait jusqu'au commencement des travaux entre les pêcheurs et le maître d'ouvrage, la société Ailes Marines, filiale d'Iberdrola.
Pour l'avocat, "la réalité des déversements" a montré "une insuffisance à poursuivre avec détermination les risques encourus".
La préfecture de l'Atlantique, qui a souligné que "l'armateur et le maître d'ouvrage avaient apporté des mesures correctives et suspendu les travaux", a également rappelé que le chantier serait suspendu en novembre pour la période hivernale à cause de la météo.
Concernant la pollution, "c'est une requête qui apparaît disproportionnée au regard de la quantité" déversée, a estimé le représentant de la préfecture, faisant valoir qu'il s'agissait d'une huile (le Panolin) "dégradable à 90%".
La préfecture a mis en garde contre les conséquences d'une suspension de l'arrêté sur la sécurité maritime, rappelant les risques pour les personnes sur ces chantiers, et demandé le rejet de la requête.
Yael Cambus, avocate d'Ailes Marines, a soulevé le "coût extrêmement important" d'une suspension, jusqu'à 600.000 euros par jour. La décision est attendue la semaine prochaine.
<https://information.tv5monde.com/info/parc-eolien-de-saint-brieuc-les-pecheurs-demandent-la-justice-la-suspension-des-travaux-427603>
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15- Énergie éolienne. Les Français largement favorables à son développement, d’après un sondage, Ouest-France avec AFP, 07/10/21, 18h17

Un sondage publié ce jeudi 7 octobre révèle que plus de 70 % des Français ont une image positive de l’éolien. Plus largement, les sondés considèrent que le développement des énergies renouvelables est nécessaire.
Une large majorité des Français est favorable à l’énergie éolienne. C’est ce que révèle un sondage réalisé par Harris Interactive à la demande de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le ministère de la Transition écologique, publié ce jeudi 7 octobre.
27 % ont une image négative de l’éolien
73 % des Français ont une bonne image des éoliennes, et cette adhésion est encore plus marquée chez ceux qui vivent à moins de 10 km d’un parc éolien. En effet, 80 % des personnes qui possèdent une résidence principale ou secondaire à proximité, y adhèrent. L’enquête révèle que seuls 27 % des sondés ont une mauvaise image de l’éolien.
Dans les Hauts-de-France et le Grand Est, des régions qui concentrent une grande partie des éoliennes terrestres, près de 75 % des habitants interrogés ont une bonne image de cette énergie.
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/economie/energie/energie-eolienne/energie-eolienne-les-francais-largement-favorables-a-son-developpement-d-apres-un-sondage-9cafdc14-2785-11ec-a7ed-108a1ef62346>
En savoir plus :
> Sondage Harris Interactive : les Français et l’éolien <https://presse.ademe.fr/2021/10/sondage-harris-interactive-les-francais-et-leolien.html>, Ademe, 07/10/21
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16- L'huile de soja sera formellement interdite dans les biocarburants, Actu-environnement, 07/10/21
Laurent Radisson

La commission des finances de l'Assemblée nationale, saisie au fond sur le projet de loi de finances pour 2022 (PLF 2022), a voté, le 5 octobre, trois amendements identiques visant à exclure l'huile de soja des biocarburants. « Avec l'huile de palme, les biocarburants à base d'huile de soja sont ceux dont la production émet le plus de gaz à effet de serre car ils sont cultivés, notamment en Amérique du Sud, au détriment d'écosystèmes riches en carbone », rappelle l'exposé de ces...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/utilisation-huile-soja-biocarburants-interdite-38313.php4>
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17- 10 choses apprises aux congrès du transport public et du vélo, à Toulouse, Blog Transports, 07/10/21
Olivier Razemon

Après trois jours passés à checker du poing (et à serrer quelques mains), à s’attrouper autour des buffets, à attraper de la nourriture avec les doigts et à vérifier s’ils n’avaient pas bu par mégarde dans le verre de quelqu’un d’autre, les 8000 participants aux Rencontres nationales du transport public (RNTP) et au Club des villes et territoires cyclables (CVTC) sont rentrés chez eux, soulagés. A notre connaissance, cette édition des RNTP, fin septembre, n’a donné lieu à aucun cluster, même si par moments, malgré le pass sanitaire et le masque sous le menton, on se croyait en 2019.
Lors de ce rendez-vous bisannuel, les constructeurs de bus font leur réclame, les élus locaux se plaignent auprès de l’État, des idées se testent, des talents se révèlent. Voici 10 choses apprises aux congrès des transports publics et du vélo, à Toulouse.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/transports/2021/10/07/10-choses-apprises-aux-congres-du-transport-public-et-du-velo-a-toulouse/>
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En audio
18- Podcast. La fusion nucléaire, c’est pour quand ?, Le Monde, 04/10/21, 05h00 
Adèle Ponticelli

L’« avancée historique » annoncée au mois d’août par un laboratoire américain nous rapproche-t-elle de la fusion nucléaire civile, supposée régler la question énergétique à l’échelle de la planète ? Dans ce podcast, David Larousserie, journaliste au « Monde », revient sur le principe de cette technologie et fait le point sur les dernières recherches. 
Le 8 août, le laboratoire du National Ignition Facility, en Californie, annonçait une « avancée historique » de la recherche sur la fusion nucléaire.
Une annonce qui a suscité beaucoup d’espoirs : pour ses défenseurs, la fusion nucléaire réglerait une bonne fois pour toute la question de l’énergie à l’échelle planétaire, voire celle du réchauffement climatique. Mais est-il réaliste d’imaginer un jour des centrales nucléaires à fusion ?
En France, le projet international ITER est toujours en cours de construction. Ce programme international doit démontrer qu’une énergie fondée sur la fusion d’atomes d’hydrogène est possible. On est toutefois encore loin d’un véritable réacteur.
Dans cet épisode de « L’Heure du Monde », David Larousserie, journaliste au Monde spécialisé dans les sciences fondamentales, nous explique en quoi consiste la fusion nucléaire, la différence entre la fusion et la fission et expose les dernières avancées dans le domaine.
Un épisode produit par Adèle Ponticelli, réalisé par Roland Richard et présenté par Jean-Guillaume Santi.
> Podcast (17 :51) à écouter à :
<https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2021/10/04/la-fusion-nucleaire-c-est-pour-quand_6096998_5463015.html>
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En images
19- Électricité : comment est fixé son prix en France et en Europe ?, France 2, journal de 20h, 04/10/21, 22:52

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, souhaite que l'Union européenne modifie le mécanisme qui permet de fixer le prix de l'électricité, qui est en partie indexé sur celui du gaz. Explications.
L'électricité française, peu chère à produire grâce au nucléaire, voit son tarif flamber depuis quelques mois, entraînée par le marché européen de l'énergie, qui fixe les prix. Il y a une règle : le tarif de l'électricité ne doit jamais être inférieur au coût de production de n'importe quelle centrale en Europe. Or, il s'agit souvent d'une centrale à charbon ou au gaz, beaucoup plus chères. Cela permet à l'Europe d'éviter la panne géante.
Pas de changement de cap
La France n'a pas toujours été perdante avec ce système. En vendant son électricité plus chère que son coût de fabrication à ses voisins européens, EDF a gagné de l'argent, et investi notamment dans le financement "de l'entretien des centrales nucléaires", comme l'explique Frédéric Gonand, professeur d'économie à l'université Paris Dauphine. La France souhaite aujourd'hui que le prix de l'électricité se rapproche davantage du coût réel. Seule la Commission européenne pourrait changer les règles, et ce n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. 
> Reportage à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/electricite-comment-est-fixe-son-prix-en-france-et-en-europe_4795111.html>
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20- 20 maisons modernes, écologiques et stylées construites à partir de simples conteneurs, Positivr, 05/10/21

Construites à partir de simples conteneurs mis au rebut, ces maisons sont toutes uniques, hors-norme et surprenantes.
Si le recyclage des conteneurs en habitation séduit tant, c’est parce qu’il permet, sur un mode écologique, une architecture moderne, design et modulable. La preuve en images.
Pour construire sa maison à partir de conteneurs, il « suffit » de prendre un ou plusieurs conteneurs, de les disposer de la manière qui nous arrange à la manière d’un jeu de construction, puis d’y percer les ouvertures de son choix avant de passer à la phase aménagement/décoration/raccordements.
Autrement dit, les combinaisons sont infinies, et n’ont de limites que l’imagination des architectes. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à jeter un œil à ces quelques exemples piochés sur la page Instagrm de Shipping container world.
Regardez :
>> Suite à voir à :
<https://positivr.fr/top-belles-maisons-conteneurs/>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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