[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 (mardi 19 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 19 Oct 07:59:25 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Décryptage. Comment la Turquie s’est résolue à ratifier l’accord de Paris sur le climat <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/07/comment-la-turquie-s-est-resolue-a-ratifier-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6097520_3210.html>, Le Monde, 07/10/21, 19h43 
2- Découverte en Antarctique de traces de déforestations importantes vieilles de 700 ans <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-impact-homme-climat-beaucoup-plus-ancien-quon-ne-pensait-94018/>, Futura-sciences, 07/10/21
3- Interview. L'industrie du futur : comment atteindre la neutralité carbone ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-interview-atteindre-neutralite-carbone-enjeu-industrie-futur-94014/>, Futura-sciences, 07/10/21
4- Reportage. En Islande, plongée dans la plus grande usine au monde de captage de CO2 dans l’air <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/08/en-islande-plongee-dans-la-plus-grande-usine-au-monde-de-captage-de-co2-dans-l-air_6097541_3234.html>, Le Monde, 08/10/21, 01h02
5- Google et YouTube prennent des mesures pour lutter contre la désinformation climatique <https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/10/08/google-et-youtube-prennent-des-mesures-pour-lutter-contre-la-desinformation-climatique_6097549_4408996.html>, Le Monde avec AFP, 08/10/21, 03h07 
6- En Normandie, 428 communes menacées par la montée des eaux <https://www.wedemain.fr/respirer/en-normandie-428-communes-menacees-par-la-montee-des-eaux/>, We Demain, 08/10/21
7- Avant la COP26, le climat fait une entrée en force à l'ONU <https://www.lexpress.fr/actualite/monde/avant-la-cop26-le-climat-fait-une-entree-en-force-a-l-onu_2160149.html>, L’Express, 09/10/21, 10:31
8- Entretien. « Ce Polar Pod est ma cathédrale » : l’incroyable nouveau projet de l’explorateur Jean-Louis Étienne <https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/ce-polar-pod-est-ma-cathedrale-l-incroyable-nouveau-projet-de-l-explorateur-jean-louis-etienne-0640376c-21fc-11ec-836f-d71c06a87745>, Ouest-France, 09/10/21, 11h02
9- Tribune. Les écologistes de Paris à Hidalgo : "Donnez-nous les moyens de préparer la capitale à la crise climatique" <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/les-ecologistes-de-paris-a-hidalgo-donnez-nous-les-moyens-de-preparer-la-capitale-a-la-crise-climatique-4070571>, Le JDD, 09/10/21, 17h00
10- Changement climatique : +0,5 °C de réchauffement, qu’est-ce que cela change ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-changement-climatique-05-c-rechauffement-quest-ce-cela-change-93971/>, Futura-sciences, 09/10/21
11- Le plan climat a du plomb dans l’aile à cause de Apple, Microsoft, Disney et Amazon ! <https://www.journaldugeek.com/2021/10/10/apple-microsoft-disney-et-amazon-financent-des-lobbys-contre-le-plan-climat-de-joe-biden/>, Journal du Geek, 10/10/21, 14h00
12- Environnement : des dizaines de milliers de manifestants pour le climat à Bruxelles <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/environnement-des-dizaines-de-milliers-de-manifestants-pour-le-climat-a-bruxelles_4802339.html>, France info avec AFP, 10/10/21, 18:57
13- COP26 : Le prince Charles espère des actes, pas des paroles <https://www.lesoir.be/399836/article/2021-10-11/cop26-le-prince-charles-espere-des-actes-pas-des-paroles>, AFP, 11/10/21, 15:00
14- COP26 : les délégations africaines à la peine pour se rendre à Glasgow <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/10/11/cop26-les-delegations-africaines-a-la-peine-pour-se-rendre-a-glasgow_6097940_3212.html>, Le Monde Afrique, 11/10/21, 18h00
15- La montée des mers va se poursuivre pendant des siècles <https://www.geo.fr/environnement/la-montee-des-mers-va-se-poursuivre-pendant-des-siecles-206697>, AFP, 12/10/21, 17:00
16- 85% : la plupart des Terriens subissent déjà les effets du dérèglement climatique <https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-la-plupart-des-terriens-subissent-deja-les-effets-du-dereglement>, Courrier international, Le chiffre du jour, 12/10/21, 17:51
17- Pour l’Agence internationale de l’énergie, « les progrès en matière d’énergie propre sont encore beaucoup trop lents » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/13/baisse-des-emissions-de-co2-l-agence-internationale-de-l-energie-met-en-garde-contre-des-progres-beaucoup-trop-lents_6098116_3244.html>, Le Monde, 13/10/21, 08h43 
18- Entretien. « Il faut dire que la transition énergétique ne se fera pas sans difficultés, ce sera une route cahoteuse », rappelle le patron de l’AIE <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/13/cop26-le-patron-de-l-aie-espere-un-message-sans-ambiguite-des-etats-en-faveur-des-energies-decarbonees_6098120_1653054.html>, Le Monde, 13/10/21, 13h16 
19- La Californie continue de brûler <https://information.tv5monde.com/info/la-californie-continue-bruler-428373>, AFP, 13/10/21, 15:00
20- Climat : nous l’avons fait, l’Etat n’a plus le choix ! <http://r.aldebaran.laffairedusiecle.net/mk/mr/dkhocpiueulhFg-KIkGSGGDP2AKH8T5xrOqYVnjESN21x02jwZX2ykvTg1CL-z5H2HnJmZMYNBjEYN0j6tIOW7iwyKryhoi98M7DEcM1adTUps4fesfgMf8SeNJVTFjN7dKzqoRSLsKVHNwbIsUzQNE>, L’Affaire du Siècle, 14/10/21, 18:23
21- Affaire du Siècle : la France est condamnée, pour la première fois, à réparer son manque d’action climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/affaire-du-siecle-l-etat-condamne-cette-fois-a-reparer-son-manque-d-action-climatique-150237.html>, Novethic, 14/10/21
En images
22- Jean-Louis Etienne : Cap sur les 50es hurlants <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Jean-Louis-Etienne-Cap-sur-les-50es-hurlants-1762643>, Paris Match, 09/10/21, 07h00 
23- Antarctique : le "paradis blanc" toujours plus menacé <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/antarctique-le-paradis-blanc-toujours-plus-menace_4801377.html>, France 2, journal de 20h, 09/10/21
24- Vidéo. Face aux inondations, les villes tentent de s’adapter <https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/video/2021/10/14/face-aux-inondations-les-villes-tentent-de-s-adapter_6098312_4333359.html>, Le Monde, 14/10/21, 09h57

Bien à vous,
Florence

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RÉSOLUTION/DÉCISION DU JOUR : — Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a adopté une résolution reconnaissant le "droit à un environnement propre, sain et durable". (cf. item 7)
— Dans le cadre de l'Affaire du siècle, soutenue par une pétition signée par plus de 2 millions de citoyens, les juges du tribunal administratif de Paris ont condamné l'Etat à réparer le préjudice écologique causé par le non-respect de ses engagements climatiques. Un jugement qui ouvre une nouvelle ère pour la politique climatique en France ! (cf. item 20, suite & 21)
AVERTISSEMENT DU JOUR : Pour l’Agence internationale de l’énergie et selon le "World Energy Outlook", bible de ce secteur, la transition énergétique est "trop lente" et pétrole, gaz et charbon forment toujours 80% de la consommation finale d'énergie, générant trois quarts du dérèglement climatique. (cf. item 16, suite, 17 & suite)
RATIFICATION DU JOUR : La Turquie risquant une marginalisation diplomatique, le président Erdogan a finalement transmis l’accord au Parlement pour une ratification de l’accord de Paris sur le climat. Pour honorer ses engagements, il devra désormais réorienter sa politique énergétique. (cf. item 1)
DOUBLE JEU DU JOUR : Les discours des grandes entreprises américaines en faveur de l'environnement sont connus mais leurs actions vont parfois à l'encontre de ces belles paroles. Apple, Microsoft ou encore Amazon ne sont pas les dernières à financer les lobbys opposés au vaste plan climat de Joe Biden. (cf. item 11)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Orca, le site islandais de captage et d’enfouissement de dioxyde de carbone inauguré il y a un mois. L’île construit également un vaste hub portuaire pour enfouir du CO2 acheminé depuis l’Europe du Nord. (cf. item 4)
M’ENFIN DU JOUR : Google, le géant de l’Internet et son service de vidéos, YouTube, interdisent les publicités et la monétisation de contenus qui nient la réalité du réchauffement climatique. (cf. item 5)
MENACE DU JOUR : La Normandie a lancé un “Giec Normand” qui transpose les prévisions des experts mondiaux du climat à l’échelle locale. L’augmentation d’intensité des aléas marins ainsi que celle du niveau de la mer expose le littoral normand et les estuaires au risque de submersion ici comme ailleurs. (cf. item 6, 15, suite & 24)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Limiter le réchauffement à +1,5 ou à +2 °C, cela change quoi ? (cf. item 10)
HORS DE PRIX DU JOUR : Il faut désormais compter en moyenne 1 000 euros par jour pour se loger à Glasgow où doit se tenir, du 31 octobre au 12 novembre, la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26). (cf. item 14) 
AVENTURE DU JOUR : A 74 ans, Jean-Louis Éienne, l’insatiable aventurier de l’extrême, premier homme à avoir atteint le pôle Nord en solitaire, se lancera en 2023 dans une expédition autour de l’Antarctique. Pour affronter les eaux les plus féroces de la planète, il a imaginé "Polar Pod", un vaisseau digne de Jules Verne. (cf. item 8, 22 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Décryptage. Comment la Turquie s’est résolue à ratifier l’accord de Paris sur le climat, Le Monde, 07/10/21, 19h43 
Sasha Loizot (Istanbul, correspondance)

Le pays risquant une marginalisation diplomatique, le président Recep Tayyip Erdogan a finalement transmis l’accord au Parlement pour ratification. Il devra réorienter sa politique énergétique pour honorer ses engagements. 
« Ratifie Paris ! », demandait le jeune militant Atlas Sarrafoglu, un des ambassadeurs de la « génération climat » en Turquie, dans une publication Instagram il y a quelques mois. C’est désormais chose faite. Cinq ans après sa signature par le pays, le Parlement turc a approuvé à l’unanimité l’accord de Paris sur le climat, mercredi 6 octobre dans la soirée.
Le président Recep Tayyip Erdogan l’avait annoncé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 21 septembre dernier. La Turquie a retardé la ratification, car elle souhaite être considérée comme un pays en développement afin de bénéficier du Fonds vert pour le climat, mécanisme financier d’aide aux pays les plus vulnérables de l’Organisation des Nations unies (ONU).
> Lire aussi  Climat : à un mois de la COP26, la pression s’accroît sur les Etats
La perspective de la COP26, qui doit se tenir à Glasgow du 1er au 12 novembre, a achevé de convaincre Recep Tayyip Erdogan de faire ratifier le texte. Avec l’Erythrée, l’Iran, l’Irak, la Libye ou encore le Yémen, le pays faisait partie des derniers récalcitrants – sur les 195 parties signataires – à entériner le texte. Une posture susceptible d’entacher sa crédibilité, alors que la diplomatie climatique gagne en importance dans les instances internationales.
Protection de l’économie turque
A peine rentré des Etats-Unis, le président turc n’a pas perdu de temps. Le texte est arrivé en commission pour examen aux premiers jours de la rentrée parlementaire, mardi 5 octobre. La Turquie s’engage ainsi à participer à l’effort pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C au-dessus du niveau préindustriel, et atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle. Dans les couloirs du Parlement, il est question d’une échéance à l’horizon 2053, mais le gouvernement ne devrait officialiser une date que dans les prochaines semaines.
« Nous nous attendions à cette décision, assure Murat Bakan, député du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), et membre de la commission environnement au Parlement. Des organisations professionnelles comme la Tusiad [un syndicat patronal laïc] insistaient sur le fait qu’il fallait absolument ratifier l’accord de Paris, sinon cela aurait un coût. En réalité, la motivation principale n’est pas vraiment de sauver la planète ou de diminuer la part de la Turquie dans le réchauffement, c’est d’éviter que cela ne porte préjudice à l’économie turque… Elle est déjà mal en point. »
L’Union européenne (UE), principal partenaire commercial de la Turquie, a en effet adopté le pacte vert imposant des sanctions, notamment une taxe carbone aux frontières qui viendrait handicaper l’exportation de plusieurs produits de l’industrie turque.
Dans le classement des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, la Turquie apparaît en 16e position, loin derrière la Chine, l’Inde, ou bien encore l’Allemagne (à populations équivalentes). Mais au vu de la vulnérabilité de son territoire, elle ne pouvait rester en marge de l’apparent élan international dans la lutte contre le changement climatique.
> Lire aussi  En Turquie, Erdogan critiqué pour sa mauvaise gestion des incendies
Pays riverain de la Méditerranée, elle se situe dans une région particulièrement vulnérable à la hausse des températures. Incendies dans le sud-ouest du pays, inondations dans la région de la mer Noire, mousses mucilagineuses (une matière visqueuse également appelée « salive de mer ») en mer de Marmara, records de sécheresse dans l’Est… Autant de catastrophes naturelles qui ont touché le pays de plein fouet cette année, rappelant cruellement son exposition aux risques environnementaux.
Multiplication des « projets fous »
Le climatoscepticisme n’est pas à la mode en Turquie, mais les questions du changement climatique et de la protection de l’environnement arrivent bas dans la hiérarchie des préoccupations du peuple turc. La population, éreintée par des années de gestion autoritaire, souffre d’une crise économique qui s’aggrave chaque jour un peu plus.
> Lire aussi  En Turquie, mobilisation étudiante sur fond de crise économique
Les mobilisations contre le réchauffement climatique restaient ainsi, jusqu’à présent, marginales dans le discours des partis politiques. Quant aux luttes environnementales portées par des associations et des militants écologistes, elles se sont essentiellement cristallisées autour de projets de développement portés par le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir).
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l’AKP a multiplié les « projets fous » – selon sa propre expression –, très décriés pour leurs retombées environnementales, et affiche fièrement une volonté de poursuivre dans cette direction avec le percement du gigantesque « Kanal Istanbul », une voie d’eau parallèle au détroit du Bosphore.
La création d’un Parti vert, en septembre 2020, fait figure d’étincelle dans le paysage politique. Mais le ministère de l’intérieur n’a toujours pas validé les statuts nécessaires à son entrée sur la scène politique.
« Fermer les centrales thermiques »
Comme pour tous les pays ayant ratifié l’accord de Paris, une réduction de l’empreinte carbone sera synonyme d’une révision des orientations de sa politique énergétique. La Turquie étant dépendante à hauteur de 70 % des approvisionnements extérieurs, le gouvernement a mis le cap sur l’autonomisation et la diversification de son mix énergétique ces dernières années : sondages gaziers en mer Noire et en Méditerranée orientale ; construction de deux centrales nucléaires, dont celle d’Akkuyu, dans le sud, près de la ville de Mersin, qui devrait être mise en route en 2023 ; construction de centrales thermiques au charbon (une trentaine sont en activité et une vingtaine seraient en projet).
« Face à la crise climatique, la principale mesure que peut prendre la Turquie est de fermer ses centrales thermiques », défend Burcu Unal Kurban, coordinatrice de projets de l’ONG Greenpeace en Turquie. Energie fossile décriée pour sa responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre, le charbon assure un peu plus de 20 % des besoins énergétiques du pays.
« Il y a les paroles et il y a les actes », alerte Mehmet Ogutçu, président du conseil d’administration de Global Resources Partnership, et fondateur des groupes de réflexion The London Energy Club et The Bosphorus Energy Club. « Les caisses de l’Etat sont vides, il va devoir aller chercher des financements à l’étranger. Dans le cadre du pacte vert européen, une partie des financements est allouée aux pays voisins de l’Union, dont la Turquie pourra bénéficier. Je suis convaincu que le gouvernement s’est assuré du soutien de l’UE », précise-t-il.
> Lire aussi  Paquet climat européen : « On entre dans le dur du pacte vert »
Lors des discussions au Parlement turc en début de semaine, Mehmet Emin Birpinar, vice-ministre de l’environnement et de la ville, a confirmé que des discussions étaient en cours avec la Banque mondiale, ainsi que les banques de développement française (l’AFD) et allemande (la KfW).
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/07/comment-la-turquie-s-est-resolue-a-ratifier-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6097520_3210.html>
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2- Découverte en Antarctique de traces de déforestations importantes vieilles de 700 ans, Futura-sciences, 07/10/21
Nathalie Mayer, journaliste

Certains lisent l'avenir dans les lignes d'une main ou dans les circonvolutions du marc de café. Hasardeux. D'autres lisent le passé dans les carottes de glace. Bien plus fiable. Et aujourd'hui, ils nous apprennent que nos activités ont commencé à avoir un impact sur le climat bien plus tôt qu'on ne l'avait imaginé jusqu'à présent.
Le noir de carbone. C'est une sorte de suie produite par les combustions. Par les feux de forêt. Par les bateaux qui se propulsent au fioul lourd. Ou plus largement, par la combustion de n'importe quel combustible fossile. Porté par les vents, le noir de carbone finit par se déposer notamment sur les glaces des pôles. Avec un effet non négligeable sur leur fonte et sur le réchauffement climatique. Car ces particules sombres réfléchissent moins bien la lumière du Soleil que la glace qu'elles recouvrent. Accélérant ainsi le réchauffement.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-impact-homme-climat-beaucoup-plus-ancien-quon-ne-pensait-94018/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-impact-homme-climat-beaucoup-plus-ancien-quon-ne-pensait-94018/>>
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3- Interview. L'industrie du futur : comment atteindre la neutralité carbone ?, Futura-sciences, 07/10/21
Thibault Caudron, journaliste

À l'occasion de l'évènement BIG organisé par Bpifrance ce 7 octobre, nous avons eu l'opportunité de poser trois questions à Guillaume Lesueur, directeur de EDF Pulse Ventures afin qu'il nous en dise plus sur l'accompagnement du fonds d'investissement corporate du groupe auprès de start-up et d'entreprises pour un avenir neutre en carbone.
Interrogé par Futura, Guillaume Lesueur, directeur de EDF Pulse Ventures, s'est prêté au jeu des questions-réponses sur l'objectif de la neutralité carbone.
Futura : Le mot d'ordre de cette nouvelle édition de BIG est « conquérir ». Comment se conjugue-t-il pour EDF Pulse Ventures ?
Guillaume Lesueur : Pour le fonds de corporate Venture d'EDF, conquérir signifie investir dans de nouveaux territoires pour y développer de nouveaux business pour le groupe et de s'y imposer. Les 270 millions d'euros que nous avons investis depuis quatre ans l'ont été sur des sujets en avance de phase pour EDF avec un potentiel de nouveaux métiers et de nouveaux business, comme les outils numériques d'aide à la décision pour décarboner le monde agricole, les services blockchain avec Exaion ou encore le monitoring de performance industrielle avec la société Teeptrak. Mais la conquête, ce n'est pas qu'une histoire d'argent, c'est pourquoi notre actionnariat est « actif » pendant la durée de notre investissement, c'est-à-dire que nous accompagnons et conseillons les équipes de management et développons des synergies commerciales ou industrielles. Notre approche n'est pas simplement de miser sur les meilleures start-up mais aussi de les aider à devenir les meilleures sur leur marché grâce à tout le soutien que peut apporter un groupe de la dimension d'EDF.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-interview-atteindre-neutralite-carbone-enjeu-industrie-futur-94014/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-interview-atteindre-neutralite-carbone-enjeu-industrie-futur-94014/>>
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4- Reportage. En Islande, plongée dans la plus grande usine au monde de captage de CO2 dans l’air, Le Monde, 08/10/21, 01h02
Marie Charrel (Hellisheidi, Islande, envoyée spéciale)

Orca, le site islandais de captage et d’enfouissement de dioxyde de carbone, a été inauguré le 8 septembre près de la capitale. L’île construit également un vaste hub portuaire pour enfouir du CO2 acheminé depuis l’Europe du Nord. 
Vue de loin, l’épaisse vapeur blanche se mêle aux nuages gonflés de pluie qui s’accumulent au-dessus du volcan Hengill. Autour, quelques randonneurs automnaux s’aventurent entre les fumerolles soufrées s’échappant des collines où se niche la centrale géothermique de Hellisheidi. Celle-ci alimente en eau chaude et en électricité la capitale, Reykjavik, à trente kilomètres. Mais elle abrite également Orca, la plus grande usine de captage dans l’air et de stockage de dioxyde de carbone (CO2) au monde, inaugurée en grande pompe il y a un mois, le 8 septembre.
> Lire aussi  L’Islande se rêve en terre promise des data centers
« Nous en sommes fiers, ce projet va contribuer à changer la donne dans la lutte contre le réchauffement climatique », s’enthousiasme Kristjan Mar Atlason, chez ON Power, la filiale de Reykjavik Energy dirigeant la centrale, qui fournit Orca en énergie renouvelable. Non loin des vapeurs s’échappant de larges conduits, quatre immenses collecteurs, chacun assorti de 24 ventilateurs, turbinent discrètement. L’air aspiré passe dans un matériau filtrant qui isole le CO2, ensuite chauffé à près de 100 °C. Ce procédé de capture directe dans l’air (« direct air capture » en anglais, DAC) a été mis au point par Climeworks, une start-up suisse née en 2009.
La suite du captage-stockage est prise en charge par Carbfix, une filiale de Reykjavik Energy, née d’un partenariat entre l’Université d’Islande, une équipe toulousaine du Centre national de la recherche scientifique et l’Université Columbia en 2006. « Le CO2 est ensuite dissous dans l’eau », explique Kari Helgason, responsable de la recherche chez Carbfix, tout en désignant une tour grise greffée sur un bâtiment métallique : « Elle fonctionne un peu comme une machine à fabriquer l’eau gazeuse, en injectant le gaz dans le liquide. »
1 000 mètres de profondeur
Kari Helgason saute en voiture pour rejoindre, un peu plus loin, un dôme d’acier relié à des pipelines verts : l’un des puits d’enfouissement. Là, l’eau contenant le CO2 est injectée à 1 000 mètres de profondeur. Une réaction chimique avec les minéraux contenus dans le basalte se produit alors, grâce à laquelle le dioxyde de carbone se transforme en pierre en deux ans, contre quelques millions d’années lorsque le procédé intervient naturellement. « C’est sûr et stable », certifie Silja Y Eythorsdottir, de Carbfix, brandissant une carotte de basalte, dont chaque aspérité a été comblée par du dioxyde de carbone minéralisé.
+ En vidéo : Une entreprise transforme le CO2 en caillou <https://www.lemonde.fr/climat/video/2018/10/09/une-entreprise-aspire-le-co2-et-le-transforme-en-caillou_5366959_1652612.html> (maj le  22/10/18 à 15h59)
Depuis 2014, Carbfix a déjà injecté 72 500 tonnes de CO2 dans le sol, capté cette fois directement auprès de la centrale de Hellisheidi. « Car une très faible fraction de CO2 remonte avec la vapeur d’eau issue des poches souterraines », précise Kristjan Mar Atlason. A terme, l’usine Orca, menée conjointement par Carbfix et Climeworks, pourra enfouir 4 000 tonnes de CO2 par an – l’équivalent des émissions annuelles d’un peu moins de 900 voitures. Une goutte d’eau, au regard des 43,1 milliards de tonnes émises mondialement en 2019.
Et pour cause : comme le CO2 ne représente que 0,04 % de l’air, capturer une tonne de gaz exige de filtrer l’équivalent de 800 piscines olympiques. « Mais ce n’est qu’un début, et on ne pourra pas limiter le réchauffement à 1,5 °C sans explorer toutes les solutions, dont celle-ci », plaide Kari Helgason. D’autres entreprises développent également le DAC, comme les Américains de Global Thermostat.
Ou encore le groupe canadien Carbon Engineering, soutenu par Bill Gates, dont la solution, déployée avec des groupes pétroliers du Texas, permettra d’enfouir le CO2 dans le sol… Et de faciliter, au passage, l’extraction du pétrole de schiste. Autant d’options soulevant l’inquiétude des écologistes. « Ce sont des pistes prometteuses, mais il ne faudrait pas qu’elles deviennent une excuse pour limiter les efforts de réduction des émissions des industriels », souligne Tinna Hallgrimsdottir, de Ungir Umhverfissinnar, l’association islandaise des jeunes écologistes.
Plusieurs contrats signés
« Cela pose aussi la question de la façon dont, collectivement, nous voulons utiliser les importantes ressources d’énergies renouvelables dont dispose notre île », ajoute Finnur Ricart Andrason, jeune délégué islandais pour le climat auprès des Nations unies. Celle-ci est déjà utilisée à plus de 70 % par le secteur industriel, essentiellement des usines d’aluminium décriées par les écologistes.
> Lire aussi  Les Islandais se rendent aux urnes face à une scène politique éclatée
Plusieurs entreprises ont déjà signé un contrat avec Orca pour compenser en partie leurs émissions de CO2, dont la plate-forme de commerce électronique Shopify, Microsoft (qui a également investi dans le projet) ou encore l’assureur Swiss Re. Quelque 9 000 particuliers sensibles aux questions climatiques ont également souscrit à l’une des formules proposées par Climeworks : 7, 21 ou 49 euros par mois pour retirer de l’air respectivement 85, 225 ou 600 kg de dioxyde de carbone par an.
Mais les Islandais ne comptent pas s’arrêter là. Un ambitieux hub portuaire de transport et stockage de CO2, baptisé « Coda Terminal », impliquant Carbfix, est également en construction à Straumsvik, non loin de la capitale. Il devrait être opérationnel dès 2025, avec un objectif : enfouir 3 millions de tonnes de CO2 par an dans le basalte souterrain, à proximité du site, en 2030. Pour un investissement total de 190 millions à 220 millions d’euros, Carbfix espère en tirer un revenu annuel de 25 millions à 45 millions d’euros à plein régime.
Le CO2 viendra principalement de sites industriels d’Europe du Nord. Mais l’acheminer jusqu’en Islande, alors que des projets d’enfouissement sous-marins sont également sur la table en Norvège et aux Pays-Bas, est-ce raisonnable, notamment en termes de bilan carbone ? « Les navires de transports tourneront au méthanol et la solution de l’ammoniac vert est également à l’étude », explique Kari Helgason. Avant de conclure : « Le réchauffement est un problème mondial, nous souhaitons que notre pays contribue autant que possible à le résoudre. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/08/en-islande-plongee-dans-la-plus-grande-usine-au-monde-de-captage-de-co2-dans-l-air_6097541_3234.html>
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5- Google et YouTube prennent des mesures pour lutter contre la désinformation climatique, Le Monde avec AFP, 08/10/21, 03h07 

Le géant de l’Internet et son service de vidéos interdisent depuis jeudi les publicités et la monétisation de contenus qui nient la réalité du réchauffement. 
Google et YouTube ont durci leur règlement, jeudi 8 octobre, contre les publicités et les contenus qui nient le réchauffement climatique et ses causes.
Le numéro un de la publicité numérique et son service de vidéos interdisent désormais les publicités et la monétisation des contenus qui « contredisent le consensus scientifique bien établi autour de l’existence et des causes du changement climatique », indique une mise à jour des règles pour les annonceurs.
La plate-forme n’interdit donc pas seulement les pubs trompeuses ou mensongères, elle empêche aussi les créateurs de contenus de la mouvance climatosceptique de récolter des recettes publicitaires.
> Lire aussi  La liberté d’expression à l’heure du numérique ou la difficile quête de l’équilibre sur les réseaux sociaux
« Les annonceurs ne veulent tout simplement pas que leurs pubs apparaissent à côté de ce genre de contenus. Et les éditeurs et créateurs ne veulent pas d’annonces qui font valoir ces affirmations sur leurs pages ou vidéos », justifie Google.
Le règlement s’applique aux messages qui définissent le changement climatique comme une affabulation ou une arnaque, ceux qui nient que le climat est en train de se réchauffer sur le long terme ou que les émissions de gaz à effet de serre et l’activité humaine contribuent à cette réalité.
YouTube accusé par le passé
Le groupe californien restreint déjà la publicité adossée à certains sujets sensibles, comme des vidéos sur les armes à feu ou des événements tragiques. YouTube avait aussi récemment pris des mesures pour limiter la prolifération de vidéos antivaccins. Mais la négation du changement climatique ne faisait pas partie des contenus visés jusqu’à présent.
Son voisin Facebook, qui le talonne sur le marché de la pub en ligne, communique régulièrement sur ses efforts pour enrayer la désinformation climatique, mais n’a pas de telle interdiction en place sur ce sujet.
Le géant des réseaux sociaux, qui répète à l’envi ne pas vouloir devenir un arbitre de la vérité, privilégie la mise en avant des faits scientifiques indiscutables via une section consacrée à l’environnement.
> Compte rendu : Devant le Congrès américain, une lanceuse d’alerte compare Facebook à « l’industrie du tabac » et appelle à sa régulation
Les plates-formes sont régulièrement accusées de favoriser les contenus qui suscitent des réactions émotionnelles fortes, pour susciter plus de trafic à convertir en recettes publicitaires.
En janvier 2020, une ONG américaine, Avaaz, avait accusé YouTube d’orienter des millions d’usagers vers des vidéos niant le changement climatique. La plate-forme avait alors répondu qu’elle faisait son maximum pour réduire le nombre de contenus problématiques, tout en précisant qu’elle ne censurerait pas ceux qui n’enfreignaient pas ses règles.
YouTube a atteint cet été les 2 milliards de spectateurs mensuels dans le monde, soit 64 % de l’audience pour les vidéos en ligne, selon le cabinet eMarketer.
> Lire aussi : Exploitation des données, manipulation de l’opinion, culte du secret… La trahison des GAFA
<https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/10/08/google-et-youtube-prennent-des-mesures-pour-lutter-contre-la-desinformation-climatique_6097549_4408996.html>
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6- En Normandie, 428 communes menacées par la montée des eaux, We Demain, 08/10/21
Gilles Luneau

La Normandie est une des premières régions françaises à prendre le changement climatique scientifiquement en main. La région a lancé un “Giec Normand”, qui transpose les prévisions des experts mondiaux du climat à l’échelle locale. Et les résultats de leur radiographie mettent face à l’urgence d’agir. L’augmentation d’intensité des aléas marins ainsi que celle du niveau de la mer expose le littoral normand et les estuaires au risque de submersion. Les enjeux territoriaux, démographiques et économiques sont énormes.
La carte est là, sous vos yeux. Exposant la vérité sèche, scientifique, des zones potentiellement sous le niveau marin (ZPNM) avec le changement climatique. Les impacts des submersions en Normandie sont à la hauteur de l’urbanisation du littoral. 428 communes, 122 000 habitants, 111 000 logements, 120 000 emplois salariés, 16 000 établissements, 5 600 exploitations agricoles, sont concernés par le risque de submersion marine.
On parle en effet de 1 000 km2, soit 3,5 % de la superficie régionale et de 1/6e de la richesse régionale produite annuellement. Les zones exposées s’étendent le long du littoral ou bien à proximité, le long de la Seine jusqu’au barrage de Poses (Eure), qui marque la limite de l’influence maritime du fleuve, dans l’estuaire de l’Orne, de la Vire…
Les territoires menacés sont classés selon trois niveaux d’inondation. Les zones déjà susceptibles d’être impactées par un événement centennal (ZPNM 0). Et aussi, pour tenir compte des évolutions futures, celles les surplombant de 0,5 m (ZPNM 0,5); ainsi que celles les surplombant de 1,1 m (ZPNM 1,1).
>> Suite à lire à : 
<https://www.wedemain.fr/respirer/en-normandie-428-communes-menacees-par-la-montee-des-eaux/>
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7- Avant la COP26, le climat fait une entrée en force à l'ONU, L’Express, 09/10/21, 10:31

Les Nations unies ont reconnu, pour la première fois, le droit à un environnement "propre, sain et durable." Un poste de rapporteur sur les droits de l'homme face aux conséquences du changement climatique a également été créé.
Le climat entre par la grande porte à l'ONU. Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a adopté, vendredi, une résolution reconnaissant le "droit à un environnement propre, sain et durable. "Le Conseil affirme que "l'exercice du droit de bénéficier d'un environnement propre, sain et durable est un élément important de la jouissance des droits de l'homme." Il demande ainsi aux Etats de "renforcer leurs capacités en matière de protection de l'environnement, afin de s'acquitter de leurs obligations et engagements en matière de droits de l'homme."  
A moins d'un mois de la COP26 sur le climat, qui doit se tenir du 1er au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), le signal envoyé par l'ONU est "fort", a déclaré la cheffe de la délégation de l'UE auprès de l'ONU à Genève, l'ambassadrice Lotte Knudsen. C'est "un moment historique pour l'action climatique", a ajouté pour sa part l'ambassadeur du Panama, Juan Castillero.  
>> Suite à lire à :
<https://www.lexpress.fr/actualite/monde/avant-la-cop26-le-climat-fait-une-entree-en-force-a-l-onu_2160149.html>
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8- Entretien. « Ce Polar Pod est ma cathédrale » : l’incroyable nouveau projet de l’explorateur Jean-Louis Étienne, Ouest-France, 09/10/21, 11h02
Propos recueillis par Pierre Wadoux

Le médecin explorateur, aventurier des mers du globe, jamais à court d’idées, lance son projet de Polar Pod . Une incroyable station scientifique, flottante, mouvante et dérivante. Une idée loin d’être folle qu’il a présenté dans le cadre du festival des Aventuriers de la Mer à Lorient. Entretien.
Le médecin explorateur est l’invité d’honneur du Festival Les Aventuriers de la Mer qui se tient jusqu’à dimanche soir à la Cité de La Voile Éric Tabarly à Lorient (www.lesaventuriersdelamer.fr). Jean-Louis Étienne a présenté son projet d’expédition scientifique, à bord du Polar Pod.
Jean-Louis Etienne a aussi présenté son tout nouvel ouvrage, « Explorateur d’Océans », fraîchement paru ce jeudi 7 octobre aux éditions Paulsen. « Que mon parcours soit une source d’inspiration,écrit Jean-Louis Étienne, un modèle d’audace, un encouragement à croire et à exprimer ses convictions, ses envies, ses ambitions, serait ma plus belle récompense. » 
En quoi consiste le projet Polar Pod ? Un vaisseau spatial posé sur l’eau ?
Jean-Louis Étienne : C’était une équation à résoudre. Quel type de vaisseau peut être capable de séjourner en toute saison dans l’océan Austral au cœur des 50e hurlants ? Dériver au gré des courants dans des conditions confortables, en toute autonomie ? La réponse, c’est le Polar Pod. Une station de 80 m de tirant d’eau, lourdement lestée. Car, en surface, on doit rester stable au gré de sa dérive dans cet immense océan de 20 000 km de circonférence. Son moteur c’est le courant. Doté de six éoliennes, le vaisseau sera zéro émissions.
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/ce-polar-pod-est-ma-cathedrale-l-incroyable-nouveau-projet-de-l-explorateur-jean-louis-etienne-0640376c-21fc-11ec-836f-d71c06a87745>
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9- Tribune. Les écologistes de Paris à Hidalgo : "Donnez-nous les moyens de préparer la capitale à la crise climatique", Le JDD, 09/10/21, 17h00
Par Les élus du Groupe Ecologiste de Paris

Les élus du groupe Ecologiste de Paris interpellent la maire de Paris, et candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo. "Notre action municipale doit impérativement changer d'échelle et gagner en cohérence", alertent-ils. 
Le groupe Ecologiste de Paris, composé de 24 élus siégeant au Conseil de Paris, interpelle la maire, Anne Hidalgo, sur la crise climatique. Ils plaident pour "un changement d'échelle de l'action municipale" et davantage de cohérence. 
Voici leur tribune : "Voici des décennies que les scientifiques et les écologistes avertissent sur l'accélération du changement climatique. Cette fois nous y sommes. L'été 2021 a été marqué par des catastrophes naturelles sans précédent : dômes de chaleur au Canada (49,7°C) et en Espagne (47°C), méga-feu partout dans le monde, inondations meurtrières en Belgique et en Allemagne… Si Paris a été épargné cette année, ces phénomènes sont un avant-goût des cataclysmes qui nous toucheront un jour ou l'autre.
C'est le constat qu'a établi l'étude sur les vulnérabilités et les robustesses de Paris face au changement climatique publiée la semaine dernière par la Ville. Ses conclusions sont sans appel : nous sommes déjà dans un nouveau régime climatique. Certains phénomènes prévus pour 2050 risquent d'advenir dès 2030. Avec une augmentation de 2,3 °C à Paris depuis le début de l'ère industrielle, notre ville va elle aussi connaître les méga-vagues de chaleur, des épisodes de pluies diluviennes, et donc de crues de la Seine. Or, nous ne sommes pas prêts. Tout en faisant le maximum pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à toutes les échelles, il faut envisager les pires scénarios climatiques et nous y préparer avec détermination et lucidité.
Notre action municipale doit impérativement changer d'échelle et gagner en cohérence
Si la Ville de Paris affirme avoir conscience de ces enjeux et agir depuis 15 ans dans le cadre de son Plan Climat, notre action municipale doit impérativement changer d'échelle et gagner en cohérence. Par exemple, alors que d'un côté nous rafraichissons par des actions telles que des cours oasis ou des brumisateurs, nous continuons de réchauffer massivement la ville par une politique d'urbanisme et d'aménagement de l'autre : construction de tours de bureaux, densification des cours et jardins en coeur d'immeubles, bétonisation des dernières friches non bâties, augmentation des îlots de chaleur urbains.
Il y a un an, notre majorité a été élue sur un programme écologiste. Pourtant, malgré des actions mises en oeuvre par l'exécutif municipal, il faut reconnaître que nous sommes loin du tournant stratégique indispensable pour transformer la ville d'ici 2030. Comment explique qu'un programme d'investissement de la mandature - document stratégique qui doit détailler l'ensemble de nos investissements structurants par mission - n'ait toujours pas été dévoilé? Paris est la seule grande ville de France dans ce cas. Ce programme d'investissement de la Ville doit traduire une mobilisation générale, tout comme doit le faire notre urbanisme. C'est pourquoi nous souhaitons que la Ville se mobilise autour de quatre priorités.
Premièrement, mettre fin aux dégâts de l'urbanisme actuel! Le nouveau plan local d'urbanisme (PLU), qui se veut 'bioclimatique', doit absolument nous préparer aux pires scénarios climatiques, notamment en sanctuarisant les espaces de respiration (emprises non bâties, pleine terre, friches, dents creuses).
Deuxièmement, le nouveau PLU devra organiser une dé-densification de la ville, par la transformation de certaines emprises bâties en jardins et parcs. Nous proposons la création d'au moins un parc d'un seul tenant de plus d'un hectare par arrondissement. La construction nouvelle doit avoir lieu sur les espaces déjà bâtis et être réservée exclusivement aux besoins des parisiennes et parisiens : équipements publics et logements sociaux. Ces derniers doivent être créés autant que possible dans l'existant, via un recours massif à la préemption des immeubles cédés (plusieurs centaines par an), la transformation de bureaux, et à la lutte contre les logements vacants (17% du parc). Nous voulons une ville vivable et accessible pour toutes et tous, quitte à signer la fin de la construction des immeubles de bureaux.
Troisièmement, nous devons mettre en oeuvre un plan massif de désartificialisation-végétalisation de l'espace public avec des objectifs chiffrés par années et visibles par tous, rue par rue. Ce plan devra diviser par trois, d'ici 2030, les îlots de chaleur précisément identifiés par l'APUR  et concrétiser la promesse de campagne de 170.000 arbres supplémentaires d'ici la fin de la mandature, qui semble au point mort. A cet effet, toutes les interventions sur la voirie devraient déjà être l'occasion de végétaliser plutôt que de bitumer à l'identique.
Quatrièmement, nous devons augmenter significativement les moyens consacrés à la rénovation thermique des bâtiments (publics, bailleurs sociaux et copropriétés privées sous condition aux revenus), qui doit intégrer l'adaptation au climat futur, par exemple par la généralisation de la pose de volets et de protections solaires. A ce jour, les objectifs pourtant déjà annoncés il y a plusieurs années sont loin d'être atteints, ni même financés. Faute de quoi nous verrons fleurir les climatiseurs individuels, réchauffant encore plus les rues.
S'agissant du financement de ce programme d'investissement d'urgence climatique de plusieurs milliards d'euros, l'approche doit être multiple : rationaliser nos dépenses de fonctionnement, emprunter pour l'avenir (notamment via un grand emprunt vert auprès des Parisiens) et augmenter les recettes de la taxe foncière parisienne, l'une des plus basses de France.
Il n'y a que deux réactions possibles à la situation actuelle  : soit sombrer dans l'éco-anxiété, soit regarder le problème en face
Il n'y a que deux réactions possibles à la situation actuelle  : soit sombrer dans l'éco-anxiété, soit regarder le problème en face et agir avec une détermination à la hauteur de l'urgence vitale dont il est question. La Ville de Paris doit résolument choisir la deuxième option, car nous paierons bien plus cher demain le prix de tout ce que nous n'aurons pas fait aujourd'hui. L'étude sur les vulnérabilités et les robustesses de Paris qui vient d'être publiée sonne comme un rappel implacable dont il faut tirer toutes les conclusions."
Les signataires : Fatoumata Koné (présidente du groupe Écologiste de Paris), Emile Meunier (président de la commission urbanisme et logement de la Ville de Paris) & Alexandre Florentin (conseiller de Paris) et les élus du groupe Écologiste de Paris.
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/les-ecologistes-de-paris-a-hidalgo-donnez-nous-les-moyens-de-preparer-la-capitale-a-la-crise-climatique-4070571>
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10- Changement climatique : +0,5 °C de réchauffement, qu’est-ce que cela change ?, Futura-sciences, 09/10/21
Nathalie Mayer, journaliste

La COP26 s'ouvrira à Glasgow dans moins d'un mois, le 1er novembre prochain. Le rendez-vous s'annonce décisif dans la lutte contre le réchauffement climatique. Futura vous propose dès aujourd'hui, de commencer à en décrypter plusieurs de ses tenants et aboutissants. La première question que nous nous posons : limiter le réchauffement à +1,5 ou à +2 °C, cela change quoi ?
Ce lundi 1er novembre 2021 s'ouvrira à Glasgow (Royaume-Uni) une nouvelle COP, pour Conférence des parties signataires de la Convention-Cadre de l'Organisation des Nations unies sur les changements climatiques, ou COP26, comme l'appellent les initiés. Les chefs d’État et de gouvernements du monde entier s'y retrouveront pour décider de l'avenir de notre Planète. De notre avenir donc.
Alors que de plus en plus de scientifiques tirent la sonnette d’alarme, il reviendra aux politiques de prendre les décisions qui pourront -- ou non -- éviter à notre monde de dépasser les 1,5 °C de réchauffement. Il y a 6 ans, à l'occasion de la COP21, 196 États s'engageaient en effet à « limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 °C, de préférence 1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel ». C'était à Paris, en 2015. Pour y arriver, une seule solution. Une diminution marquée de nos émissions de gaz à effet de serre (GES).
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-changement-climatique-05-c-rechauffement-quest-ce-cela-change-93971/>
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11- Le plan climat a du plomb dans l’aile à cause de Apple, Microsoft, Disney et Amazon !, Journal du Geek, 10/10/21, 14h00
Olivier  - Source : The Guardian <https://www.theguardian.com/us-news/2021/oct/01/apple-amazon-microsoft-disney-lobby-groups-climate-bill-analysis>

Les discours en faveur de l'environnement des grandes entreprises américaines sont bien connus, mais leurs actions vont parfois à l'encontre de ces belles paroles. Apple, Microsoft ou encore Amazon ne sont pas les dernières à financer les lobbys opposés au vaste plan climat de Joe Biden.
C’est un paradoxe étonnant de la part de ces grandes entreprises qui, la main sur le cœur, assurent avoir l’environnement comme principale préoccupation… Mais dans le même temps, Apple, Microsoft, Disney ou encore Amazon financent des groupes de lobbying qui militent dans les coulisses pour couler le plan climat de l’administration Biden, comme le révèle le Guardian.
Double discours
Le président américain veut faire voter un énorme projet de loi à 3.500 milliards de dollars, qui contient des mesures inédites pour réduire les émissions de CO2 des États-Unis. Taxe sur les énergies polluantes, nouveaux allègements fiscaux pour les énergies renouvelables, incitation à l’utilisation de véhicules propres dans les agences fédérales… Des initiatives qui ont de quoi soulever des hauts le cœur au sein de nombreuses entreprises, qui vont devoir payer pour financer ce plan.
La plupart d’entre elles ont pourtant montré patte blanche : le bilan carbone d’Amazon sera neutre en 2040, Apple annonce la même chose à l’horizon 2030, Microsoft a promis d’être « carbo-négatif » en moins de dix ans. De belles paroles dont on interroge la valeur, puisque ces mastodontes donnent de l’argent à des groupes de pression pour aménager le texte en leur faveur, voire supprimer les mesures qui leur sont les plus défavorables.
Un de ces lobbys est le Business Roundtable, « profondément inquiet » par l’adoption du texte en grande partie parce qu’il contient une hausse de l’imposition des entreprises. Parmi les dirigeants qui composent son conseil d’administration, on trouve Tim Cook, le patron d’Apple, Andy Jassy d’Amazon ou encore Sundar Pichai (Google/Alphabet). Des chefs d’entreprises qu’on entend beaucoup sur les questions de l’environnement mais qui ne veulent pas entendre parler de régulation !
<https://www.journaldugeek.com/2021/10/10/apple-microsoft-disney-et-amazon-financent-des-lobbys-contre-le-plan-climat-de-joe-biden/>
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12- Environnement : des dizaines de milliers de manifestants pour le climat à Bruxelles, France info avec AFP, 10/10/21, 18:57

A quelques semaines du sommet de la COP26, il s'agit de la première grande marche pour le climat en Belgique depuis le début de la pandémie. Les organisateurs ont revendiqué quelque 70 000 participants. 
Ils réclament des actes. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont participé à Bruxelles, dimanche 10 octobre, à la première grande marche pour le climat en Belgique depuis le début de l'épidémie de coronavirus, à quelques semaines du sommet international de la COP26.
Selon une estimation de la police, au moins 25 000 personnes ont participé à cette marche de trois kilomètres reliant la gare de Bruxelles-Nord au parc du Cinquantenaire. Les organisateurs ont revendiqué quelque 70 000 participants. "Il est temps d'avoir un changement systémique avec une action radicale. Il s'agit de la survie de l'humanité", a déclaré à la chaîne de télévision VRT la militante pour le climat Anuna De Wever.
"Ce n'est pas à ma génération de payer la facture"
Près de 80 groupes militants, réunis sous la bannière "Coalition climat", avaient appelé à la manifestation, à laquelle participaient également des personnalités politiques belges."Le climat est une question socio-économique. Nous devons maintenant le défendre car ce n'est pas à ma génération de payer la facture", a déclaré Conor Rousseau, 28 ans, chef du parti Vooruit, l'ancien Parti socialiste en Flandre.
La manifestation avait une importance particulière après les inondations meurtrières qui ont frappé la Belgique en juillet. "Les politiciens meurent de vieillesse, Rosa est morte du changement climatique", pouvait-on lire sur une banderole, en référence à une adolescente de 15 ans emportée par une rivière en juillet.
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/environnement-des-dizaines-de-milliers-de-manifestants-pour-le-climat-a-bruxelles_4802339.html>
Sur le même sujet :
> Une marée humaine défile à Bruxelles pour défendre le climat <https://www.dna.fr/environnement/2021/10/10/une-maree-humaine-defile-a-bruxelles-pour-defendre-le-climat>, Les DNA, 10/10/21, 18:09
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13- COP26 : Le prince Charles espère des actes, pas des paroles, AFP, 11/10/21, 15:00

Le prince Charles a souhaité que les dirigeants internationaux ne fassent pas "que parler" au sommet de la COP26 mais prennent des mesures ambitieuses contre le changement climatique, disant "comprendre" la frustration des militants écologistes.
Dans une interview à la BBC diffusée lundi, l'héritier du trône britannique affirme comprendre "bien sûr" les critiques de la jeune militante Greta Thunberg envers les responsables politiques qu'elle accuse de rester impassibles face à l'urgence climatique.
"Tous ces jeunes ont l'impression qu'il ne se passe jamais rien, alors bien sûr, ils deviennent frustrés", a déclaré le prince Charles, qui se rendra à la COP26 à Glasgow (Ecosse) avec sa mère, la reine Elizabeth II. 
Il a aussi dit qu'il comprenait pourquoi des groupes écologistes comme Extinction Rebellion manifestaient et bloquaient des axes routiers, des actions condamnées par le gouvernement britannique.
"Je comprends parfaitement la frustration, la difficulté est de savoir comment diriger cette frustration d'une manière plus constructive que destructrice", a-t-il déclaré.
Sensible à la cause environnementale de longue date, Charles, 72 ans, s'est dit inquiet que les dirigeants internationaux qui se réuniront à partir du 31 octobre à Glasgow ne "fassent que parler" lors de la COP26, au lieu de prendre des mesures pour réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre.
Depuis la signature des accords de Paris en 2015, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2°C, a fortiori 1,5°C, par rapport à la fin du XIXe siècle.
Dans un appel téléphonique passé lundi à son homologue indien Narendra Modi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a "souligné l'importance de faire des progrès concrets sur le changement climatique avant et lors du prochain sommet COP26", selon un porte-parole de Downing Street.
Boris Johnson a également "exprimé son espoir" que l'Inde, troisième émetteur mondial de carbone, s'engage à des objectifs écologiques "plus ambitieux" et à "atteindre un objectif de zéro émission".
- Risque "catastrophique" -
"Le problème, c'est d'agir sur le terrain", a déclaré le prince Charles. L'impact serait "catastrophique" si des mesures ambitieuses n'étaient pas décidées, a-t-il averti.
"Cela commence déjà à être catastrophique car rien dans la nature ne peut survivre à la pression créée par ces conditions météorologiques extrêmes", a-t-il déclaré.
Lors de son entretien avec la BBC, le duc de Cornouailles a également évoqué ses propres efforts pour réduire son empreinte carbone, expliquant ne manger ni viande ni poisson deux jours par semaine et avoir réduit sa consommation de produits laitiers.
"Si davantage de gens faisaient cela, cela réduirait beaucoup la pression sur l'environnement", a-t-il dit. 
Il a aussi raconté que sa voiture, une Aston Martin qu'il possède depuis plus de 50 ans, avait été modifiée pour pouvoir rouler avec "du surplus de vin blanc anglais et du lactosérum provenant du processus de fabrication du fromage". Elle fonctionne avec un mélange de 85% de bioéthanol et 15% d'essence sans plomb.
<https://www.lesoir.be/399836/article/2021-10-11/cop26-le-prince-charles-espere-des-actes-pas-des-paroles>
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14- COP26 : les délégations africaines à la peine pour se rendre à Glasgow, Le Monde Afrique, 11/10/21, 18h00
Elise Barthet et Audrey Garric

Le coût très élevé des déplacements et des hébergements s’ajoute aux difficultés rencontrées pour accéder aux vaccins dans les pays en développement. 
Quand elle a découvert, en septembre, le prix des hébergements à Glasgow (Ecosse), Aïssatou Diouf n’y a d’abord pas cru. Jusqu’à 700 euros la chambre, plus de 10 000 euros les quinze nuits… Des chiffres qui paraissaient insensés, mais qui ont pourtant continué de s’envoler : il faut désormais compter en moyenne 1 000 euros par jour pour se loger dans la ville où doit se tenir, du 31 octobre au 12 novembre, la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26). A ce tarif-là, l’événement « risque de n’être accessible qu’aux délégués et associations des pays riches », met en garde la coordinatrice sénégalaise du Réseau Action Climat d’Afrique de l’Ouest, qui regroupe une cinquantaine d’organisations environnementales.
Entre l’inflation des coûts des logements, les frais de déplacement, les visas et la difficulté d’accès aux vaccins, la COP26 s’annonce d’ores et déjà comme l’une des plus chères de l’histoire et des plus compliquées logistiquement pour les représentants des pays en développement. « A ce jour, la moitié au moins des délégués africains n’ont pas la certitude de pouvoir se rendre en Ecosse », souligne le Gabonais Tanguy Gahouma-Bekale, qui préside le groupe des négociateurs du continent. Beaucoup de délégations, habituées à se déplacer en nombre, comme celles de la Côte d’Ivoire ou de la République démocratique du Congo (RDC), vont revoir leurs effectifs à la baisse. Et la coupe devrait être encore plus sèche pour les observateurs issus de la société civile, qui ne bénéficient pas des mêmes conditions que les institutionnels.
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Hilda Flavia Nakabuye, l’une des jeunes militantes ougandaises pour le climat, a renoncé à se rendre à Glasgow : elle n’a pas encore réussi à se faire vacciner, la procédure de visa « varie constamment », les coûts sont « insensés ». « Seuls les jeunes qui parviendront à être aidés par des grandes organisations pourront faire le déplacement », regrette cette membre du mouvement Fridays for Future.
Pourtant, la réunion, qui devrait rassembler autour de 25 000 participants venus de 196 Etats, est présentée comme la plus importante depuis l’accord de Paris, en 2015. Elle devra montrer, alors que les catastrophes naturelles se multiplient, qu’un point de basculement peut être franchi dans la lutte contre le dérèglement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Liste rouge
La conférence est d’autant plus attendue qu’elle a déjà été repoussée d’un an en raison de la pandémie de coronavirus (SARS-CoV-2). Mais cette dernière persiste. Pour se prémunir contre une nouvelle vague de contaminations, le Royaume-Uni a établi « une liste rouge » de pays dont les ressortissants sont astreints à un isolement de dix jours à leur arrivée s’ils ne sont pas vaccinés et de cinq jours s’ils le sont. Cinquante-quatre territoires y sont toujours recensés, dont vingt-quatre Etats africains.
La proportion reflète crûment la faible couverture vaccinale du continent. A la mi-septembre, le taux de vaccination y avoisinait les 3,3 % en moyenne, contre plus de 50 % pour les pays riches. Un déséquilibre tel que le Climate Action Network International, qui réunit plus de 1 500 organisations non gouvernementales de 130 pays, a demandé, début septembre, le report de la conférence – une première – faute de pouvoir la rendre « sûre, inclusive et juste ».
Comme beaucoup d’autres militants d’Amérique latine ou d’Asie, « les Africains sont très frustrés par ces mesures discriminatoires et unilatérales. On comprend que les Britanniques aient peur d’une résurgence de la maladie, mais ils ont aussi insisté pour que la conférence ait lieu en présentiel. Dans ce cas, il faut se montrer flexibles », note Tosi Mpanu Mpanu, négociateur senior de la RDC sur les questions de climat.
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Acculé par les critiques, le Royaume-Uni a dû faire des concessions. Après avoir promis de prendre en charge les frais d’hébergement des personnes en quarantaine, puis accepté des exceptions au protocole sanitaire pour « un officiel ayant rang de ministre et deux conseillers » issus des pays concernés, Londres a finalement annoncé, vendredi 8 octobre, que sa « liste rouge » serait réduite à sept pays à compter du 11 octobre. Plus aucun Etat africain n’y figurera. L’Afrique du Sud, qui avait menacé de ne pas participer aux négociations, sera finalement au rendez-vous.
« Une série de chambres d’hôtel réservées par le gouvernement britannique ont été offertes aux petites et moyennes nations qui n’avaient pas encore réservé leur hébergement », ajoute la présidence britannique de la COP, qui assure que son fournisseur d’hôtels a « sécurisé environ un tiers du marché disponible pour les chambres d’hôtel à Glasgow, Edimbourg et dans les environs à des prix raisonnables ».
« La pression diplomatique sur les organisateurs de la COP est énorme », reconnaît Tanguy Gahouma-Bekale. Elle est à la mesure des difficultés rencontrées par les délégations et, surtout, les militants. « Le Royaume-Uni compte peu de représentations diplomatiques sur le continent, alors, pour la COP, nous avons demandé à une équipe de l’ambassade au Ghana de venir à Libreville pour accélérer les procédures de visas. J’ai aussi dû remplir moi-même des demandes pour des délégués d’autres pays qui avaient des soucis de connexion Internet ou n’arrivaient pas à aller au bout du formulaire », confie le chef des négociateurs africains. « De nombreux militants ont dû se déplacer de leur pays jusqu’à Accra. C’est cher, sans compter les prix très élevés des visas », regrette Aïssatou Diouf.
Difficulté d’accès aux vaccins et aux tests
A ces tracasseries administratives s’ajoute la difficulté, pour beaucoup, d’accéder au vaccin contre le SARS-CoV-2 ou même à des tests. « J’avais opté pour le Johnson & Johnson parce qu’il n’y a besoin que d’une injection, mais je n’en trouve pas, témoigne le Gabonais Nicaise Moulombi, président exécutif du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale. Je verrai dans les jours à venir si je parviens à mettre la main sur du Moderna ou du Sinopharm. Au pire, si j’arrive à venir à Glasgow, je ferai un test PCR toutes les quarante-huit heures. »
Pour les cinquante-quatre pays du continent, davantage que la question de la réduction des émissions, l’urgence réside dans l’adaptation au changement climatique et aux moyens qui y sont alloués. L’Afrique, qui ne représente que 4 % des émissions de gaz a effet de serre mondiales, est particulièrement vigilante sur la question des financements, et en particulier la promesse – non tenue – du Nord de parvenir, avant 2020, à mobiliser 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) par an pour aider les pays du Sud à faire face aux effets du dérèglement climatique.
> Lire aussi  Près de 216 millions de personnes pourraient être obligées de quitter leur foyer d’ici à 2050 à cause du climat
Les représentants du continent bataillent, en outre, pour obtenir une réelle reconnaissance des « pertes et préjudices », c’est-à-dire les dégâts irréversibles – pertes humaines ou économiques – causés par le changement climatique, comme la montée du niveau des océans. Alors que ces effets sont en hausse, les pays les plus affectés, parmi lesquels les Etats africains, souhaitent un soutien financier spécifique, une demande refusée par les pays développés, comme les Etats-Unis ou ceux de l’Union européenne.
« C’est pour cela que la COP doit se tenir et que nous devons être là, insiste Augustine Njamnsji, vice-président de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique, soulignant que les difficultés rencontrées par les représentants de la société civile africaine « n’ont pas commencé à Glasgow ».
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/10/11/cop26-les-delegations-africaines-a-la-peine-pour-se-rendre-a-glasgow_6097940_3212.html>
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15- La montée des mers va se poursuivre pendant des siècles, AFP, 12/10/21, 17:00

Même si l'humanité parvient à limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, le niveau des mers va monter pendant des siècles, inondant des villes actuellement habitées par un demi-milliard de personnes, ont mis en garde mardi des scientifiques.
Si la planète se réchauffe d'un demi-degré de plus, ce sont 200 millions de citadins supplémentaires qui seront ainsi régulièrement affectés par des inondations et rendus plus vulnérables lors des tempêtes, ont-ils écrit dans la revue Environmental Research Letters.
L'Asie, qui compte neuf des dix mégapoles à plus haut risque, sera la plus durement frappée.
La plupart des estimations actuelles de la montée du niveau de la mer et des menaces qu'elle fait peser sur les villes côtières courent jusqu'à la fin du siècle et vont d'un demi mètre à moins d'un mètre. 
Mais le phénomène va se poursuivre au-delà de 2100 sous l'effet du réchauffement de l'eau et de la fonte des glaces, quelle que soit la vitesse de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
"Environ 5% de la population mondiale vit actuellement sur des terres situées sous le niveau qui sera atteint en marée haute sous l'effet du dioxyde de carbone déjà accumulé dans l'atmosphère par l'activité humaine", a dit à l'AFP l'auteur principal de l'article Ben Strauss, président et chef des chercheurs de l'organisation indépendante de journalistes et scientifiques Climate Central.
La concentration actuelle de CO2 est de 50% supérieure à celle de 1800 et la température moyenne à la surface de la Terre a augmenté de 1,1°C.
C'est suffisant pour faire monter le niveau des mers de près de deux mètres, que cela prenne deux siècles ou dix siècles, estime M. Strauss.
La limite de 1,5 degré inscrite dans l'Accord de Paris et que les pays du monde entier vont essayer de maintenir au sommet COP26 de Glasgow le mois prochain se traduit par une montée des eaux de près de trois mètres sur le long terme.
"A Glasgow et jusqu'à la fin de cette décennie nous avons la possibilité soit d'aider les cent prochaines générations, soit de les trahir", a déclaré M. Strauss.
<https://www.geo.fr/environnement/la-montee-des-mers-va-se-poursuivre-pendant-des-siecles-206697>
En savoir plus :
> Unprecedented threats to cities from multi-century sea level rise <https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ac2e6b>, Environmental Research Letters, 11 October 2021
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16- 85% : la plupart des Terriens subissent déjà les effets du dérèglement climatique, Courrier international, Le chiffre du jour, 12/10/21, 17:51
Martin Gauthier

85 % de la population mondiale subit les affres de la crise climatique. C’est ce que concluent des chercheurs qui ont analysé une somme astronomique d’études sur les effets du réchauffement climatique. Un chiffre certainement sous-estimé.
“Nous avons maintenant une énorme base de preuves qui documente la façon dont le changement climatique affecte nos sociétés et nos écosystèmes”, a déclaré au Washington Post Max Callaghan, l’auteur principal d’une étude publiée dans Nature Climate Change. Lui et 18 autres collègues de l’institut berlinois Mercator ont analysé grâce à l’intelligence artificielle plus de 100 000 études d’impacts climatiques. Ils concluent que 80 % de la superficie terrestre, où vit 85 % de la population mondiale, enregistre déjà les effets du dérèglement climatique.
Les chercheurs expliquent dans leur article s’être servis du modèle de langage informatique BERT (Bidirectional Encoder Representation from Transformers, ou “représentations de codeurs bidirectionnels à partir de transformateurs”) pour identifier et analyser 102 160 publications “documentant un large éventail d’effets observés” et réaliser “une carte complète des preuves accumulées”.
>> Suite à lire à :
<https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-la-plupart-des-terriens-subissent-deja-les-effets-du-dereglement>
En savoir plus :
> Machine-learning-based evidence and attribution mapping of 100,000 climate impact studies <https://www.nature.com/articles/s41558-021-01168-6>, Nature Climate Change, 11 October 2021
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17- Pour l’Agence internationale de l’énergie, « les progrès en matière d’énergie propre sont encore beaucoup trop lents », Le Monde, 13/10/21, 08h43 
Perrine Mouterde et Adrien Pécout

Le « World Energy Outlook », bible du secteur de l’énergie, estime que le développement du solaire, de l’éolien et des véhicules électriques n’est pas encore suffisant. 
Il est présenté comme la bible du secteur de l’énergie, lue aussi bien par des chefs d’Etat que par des patrons de compagnie pétrolière. Volumineux rapport publié chaque automne par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le « World Energy Outlook » (« WEO ») présente les scénarios de production et de consommation à moyen et à long terme.
L’édition 2021, publiée mercredi 13 octobre – elle précède la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26), un rendez-vous crucial qui s’ouvrira le 31 octobre, à Glasgow (Ecosse) – porte un message clair : le développement rapide du solaire, de l’éolien, des véhicules électriques et autres technologies bas carbone est bien en train de faire émerger un nouveau secteur de l’énergie. Mais, au rythme actuel, ces changements ne sont absolument pas suffisants pour espérer atteindre la neutralité carbone en 2050.
> Lire aussi  Lutte contre le réchauffement climatique : comment l’Agence internationale de l’énergie s’est convertie à la neutralité carbone
« Les progrès en matière d’énergie propre sont encore beaucoup trop lents pour faire baisser durablement les émissions mondiales vers le “net zéro”, ce qui souligne la nécessité d’un signal clair d’ambition et d’action de la part des gouvernements à Glasgow », insiste Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE, rattachée à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), porte-voix des principaux pays importateurs.
Trois scénarios
Le « WEO » 2021 explore trois pistes. D’abord, un scénario « zéro émission nette », qui permet de limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici à la fin du siècle, par rapport à l’ère préindustrielle – selon les termes de l’accord de Paris de 2015. Il fait suite à un rapport fort commenté, au mois de mai. Pour la première fois avec autant d’insistance, l’AIE y soulignait la nécessité de cesser dès à présent tout investissement dans de nouvelles installations pétrolières et gazières. L’organisation décrivait également une série de quatre cents jalons pour « transformer totalement » le secteur de l’énergie en moins de trois décennies. Depuis, les organisations de la société civile appelaient à ce que ce « scénario 1,5 °C » soit bien au cœur du rapport de l’AIE.
Pour parvenir à cet objectif, l’institution rappelle l’importance de « pousser »encore davantage l’électrification bas carbone des usages, notamment permise par le « doublement » du photovoltaïque, le déploiement de l’éolien, ainsi que par le recours au nucléaire, qualifié, il y a cinq mois, de « base essentielle pour les transitions ».
> Lire aussi  Pourquoi le nucléaire revient en grâce
Un second scénario du « WEO » 2021 laisse entrevoir ce qui se passera en cas de statu quo par rapport aux politiques mises en œuvre ou en cours de développement. Pour la première fois, il prévoit que la demande de combustibles fossiles ralentisse pour atteindre un plateau dans les années 2030, puis diminue légèrement d’ici à 2050. Au milieu du siècle, les émissions annuelles de gaz à effet de serre seraient toutefois quasiment équivalentes à celles d’aujourd’hui.
Le troisième scénario est celui « des engagements annoncés ». Si toutes les promesses des Etats étaient mises en œuvre entièrement et dans les temps, la demande de combustibles fossiles culminerait d’ici à 2025 et les émissions mondiales de CO2 chuteraient de 40 % d’ici à 2050. L’augmentation de la température moyenne mondiale serait maintenue à environ 2,1 °C à l’horizon 2100.
« Inertie du système énergétique actuel »
La comparaison de ces scénarios permet de réaliser l’ampleur des efforts encore à accomplir, de même qu’elle indique la nécessité d’investissements bien plus importants. Le troisième scénario, sur la base des engagements pris, « prévoit un doublement des investissements et du financement dans l’énergie propre au cours de la prochaine décennie, mais cette accélération n’est pas suffisante pour vaincre l’inertie du système énergétique actuel », estime l’AIE.
Le rapport souligne aussi les « avantages majeurs » qu’une telle transition énergétique peut apporter, aussi bien dans le domaine de la santé que dans celui de l’économie, et ce malgré les suppressions de postes liées aux combustibles fossiles.
> Lire aussi  « Il faut dire que la transition énergétique ne se fera pas sans difficultés, ce sera une route cahoteuse », rappelle le patron de l’AIE
Au cumul, les engagements déjà pris par les Etats pourraient permettre à treize millions de personnes de travailler dans le domaine des énergies renouvelables. Ce total serait encore deux fois plus élevé dans l’hypothèse du scénario « net zéro ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/13/baisse-des-emissions-de-co2-l-agence-internationale-de-l-energie-met-en-garde-contre-des-progres-beaucoup-trop-lents_6098116_3244.html>
Sur le même sujet : 
> La transition énergétique est "trop lente", "sérieux avertissement" pour le monde <https://information.tv5monde.com/info/la-transition-energetique-est-trop-lente-serieux-avertissement-pour-le-monde-428303>, AFP, 13/10/21, 08:00
> L’AIE veut peser sur la COP26 avec un « manuel » contenant 3 scénarios énergétiques <https://www.connaissancedesenergies.org/laie-veut-peser-sur-la-cop26-avec-un-manuel-contenant-3-scenarios-energetiques-211013>, Connaissance des énergies, 13/10/21
En savoir plus :
> World Energy Outlook 2021 <https://www.iea.org/reports/world-energy-outlook-2021>, IEA, Flagship report, October 2021
World Energy Outlook 2021 shows a new energy economy is emerging – but not yet quickly enough to reach net zero by 2050
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18- Entretien. « Il faut dire que la transition énergétique ne se fera pas sans difficultés, ce sera une route cahoteuse », rappelle le patron de l’AIE, Le Monde, 13/10/21, 13h16 
Propos recueillis par Perrine Mouterde et Adrien Pécout

A la veille de la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26), Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, met en garde contre le risque de perdre pour de bon la possibilité de limiter le réchauffement à 1,5 °C à la fin du siècle. 
Habituellement publié en novembre, le « World Energy Outlook » (WEO), rapport de référence de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), paraît cette année avec quelques semaines d’avance, mercredi 13 octobre. A la veille de la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26), prévue fin octobre à Glasgow, en Ecosse, il rappelle à quel point les Etats doivent encore accroître leurs efforts en faveur de la transition énergétique, explique Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE.
Que retenir de cette édition du WEO ?
Dans ce rapport, nous regardons ce que veulent dire les engagements déjà pris par les Etats : où nous conduisent-ils en matière d’émissions de CO2 et d’évolution du secteur énergétique ? Est-ce qu’ils changent quelque chose ?
> Lire aussi  Pour l’Agence internationale de l’énergie, « les progrès en matière d’énergie propre sont encore beaucoup trop lents »
En ce qui concerne les émissions justement, ils ne couvrent malheureusement que 20 % des réductions nécessaires d’ici à 2030 pour être sur la voie d’une limitation du réchauffement à 1,5 °C à la fin du siècle [par rapport à l’ère préindustrielle]. C’est inquiétant.
Mais même cette trajectoire insuffisante par rapport aux objectifs climatiques, qui nous conduirait à une augmentation des températures de 2,1 °C, aurait d’énormes conséquences sur les marchés de l’énergie. Si les engagements actuels sont respectés, nous voyons la demande de pétrole atteindre un pic en 2025 et le charbon décliner fortement.
Peut-on encore espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C ?
Si les Etats renforcent leurs engagements, le scénario 1,5 °C est toujours possible. Il mènera à l’émergence d’un secteur de l’énergie totalement différent de celui d’aujourd’hui, avec des flux commerciaux internationaux qui évolueront pour passer du pétrole et du gaz à l’hydrogène et aux minerais stratégiques.
Qu’attendez-vous de la COP26 ?
D’abord, j’espère qu’après la publication du WEO, de nouveaux engagements seront pris par des Etats. Ensuite, l’un des problèmes majeurs tient aux financements. Si vous excluez la Chine, les économies en développement ne reçoivent qu’un cinquième des investissements mondiaux dans l’énergie propre, alors qu’elles pourraient représenter 80 % de la croissance des émissions au cours des prochaines décennies.
> Lire aussi  Lutte contre le réchauffement climatique : comment l’Agence internationale de l’énergie s’est convertie à la neutralité carbone
Il faut que la COP26 permette de mobiliser ces investissements pour atteindre 100 milliards de dollars (87 milliards d’euros) par an [les Etats ont atteint la somme de 79,6 milliards de dollars en 2019], ce que je considère comme le minimum, mais qui ne sera pas suffisant.
Mais surtout, il faut que les dirigeants du monde entier envoient un message sans ambiguïté aux investisseurs : « Nous sommes déterminés à ce que le futur de l’énergie soit propre et si vous continuez à investir dans l’énergie sale, vous risquez de perdre de l’argent. »
La très forte hausse des prix de l’énergie peut-elle menacer la transition énergétique ?
Oui, même s’il serait complètement injuste et inexact de faire porter aux énergies renouvelables la responsabilité de la crise actuelle.
Celle-ci tient à trois raisons. D’abord, il y a un rebond sans précédent de la demande d’énergie, le plus fort depuis près de cinquante ans. Ensuite, beaucoup d’incidents, prévus ou non, ont eu lieu. L’entretien de sites pétroliers ou gaziers a dû être reporté d’un an à cause de la pandémie de Covid-19 et ailleurs il y a par exemple eu des incendies. Pour le gaz, ces incidents sont cette année supérieurs de 40 % à la moyenne annuelle.
> Lire aussi  En France, une flambée des prix du gaz poussée par la reprise économique mondiale
Enfin, il y a la météo. Le dernier hiver a été très froid, donc très consommateur en gaz, et de vastes pays comme la Chine et le Brésil ont aussi connu des épisodes de sécheresse, ce qui les a poussés à importer du gaz pour pallier le manque d’hydroélectricité.
Comment pousser davantage d’Etats à accélérer leur transition, et notamment à abandonner le charbon ?
L’Allemagne, où le charbon représente une petite part du mix énergétique et des emplois, a décidé de sortir de ce combustible fossile en 2038. Comment peut-on attendre que l’Inde, où le secteur du charbon est le premier employeur et représente plus de la moitié de la consommation d’énergie, prenne le même engagement que l’Allemagne ?
La solution passe par la recherche de catalyseurs financiers. Il peut s’agir de banques internationales, telles que le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale, de banques de développement régionales : toutes devraient fournir des incitations financières aux pays en développement, sinon la transition énergétique ne sera pas juste. Les pays riches doivent soutenir les plus pauvres.
Concilier transition énergétique et justice sociale est un enjeu majeur…
Il faut dire que la transition énergétique ne se fera pas sans difficultés, ce sera une route cahoteuse. Par exemple, les travailleurs qui produiront des véhicules électriques n’auront pas exactement les mêmes compétences que ceux qui fabriquent des véhicules thermiques aujourd’hui et des salariés risquent donc de perdre leur emploi.
> Lire aussi  « La sortie des énergies fossiles doit s’accompagner d’une transformation en profondeur alliant transition énergétique et justice sociale »
Comme les gouvernements ont une stratégie pour le développement de l’hydrogène ou pour celui des batteries, il faut qu’ils mettent en place des stratégies, impliquant l’ensemble des ministères, pour faire en sorte que la transition énergétique soit centrée sur les individus.
Les investissements publics doivent-ils augmenter ?
Si tout est laissé au marché, la transition ne se fera pas. Il y a un fort besoin de politiques publiques pour encadrer les investissements.
Prenons encore l’exemple des véhicules électriques : beaucoup d’Etats ont mis en place des incitations pour favoriser leur achat, ce qui est une bonne chose. Mais en 2020, les SUV ont représenté 48 % de l’ensemble des voitures vendues à travers le monde. Donc il ne suffit pas d’inciter à l’achat de véhicules électriques, il faut aussi taxer lourdement l’achat de SUV !
Quel rôle doit jouer la Chine dans cette dynamique ?
L’annonce du président, Xi Jinping, qui prévoit de cesser de financer le charbon en dehors de la Chine, est très importante. Rien qu’en faisant cela, on évite l’émission de 20 gigatonnes de CO2, c’est énorme. Maintenant, je serais heureux qu’il adopte la même position chez lui.
Nos chiffres montrent que le pays peut atteindre un pic d’émissions dès 2025, il en a les moyens techniques, économiques et politiques. Juste pour donner un exemple de l’importance de cet Etat : les seuls secteurs chinois du ciment et de l’acier émettent davantage de gaz à effet de serre que toute l’Union européenne.
Jusqu’à quand pourra-t-on répéter qu’il y a urgence à agir ?
Si nous ne parvenons pas à lancer un message clair en faveur de la transition énergétique lors de la COP26, nous risquons de perdre pour de bon l’occasion de maintenir le réchauffement à 1,5 °C.
> Lire aussi  Climat : à un mois de la COP26, la pression s’accroît sur les Etats
Bien sûr nous continuerons nos efforts, parvenir à 1,7 °C ou 2 °C serait toujours mieux que d’atteindre 3 °C. Mais nous devrions dire au revoir à la planète telle que nous la connaissons et nous préparer à la multiplication d’événements climatiques extrêmes et plus intenses.
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/13/cop26-le-patron-de-l-aie-espere-un-message-sans-ambiguite-des-etats-en-faveur-des-energies-decarbonees_6098120_1653054.html <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/10/13/cop26-le-patron-de-l-aie-espere-un-message-sans-ambiguite-des-etats-en-faveur-des-energies-decarbonees_6098120_1653054.html>>
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19- La Californie continue de brûler, AFP, 13/10/21, 15:00

Les pompiers californiens combattaient mercredi un brasier ayant déjà dévasté près de 55 km2 et forcé les autorités à donner l'ordre d'évacuer les zones proches depuis son début, lundi. 
L'"Alisal Fire" dévaste un canyon sec et broussailleux à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la ville côtière de Santa Barbara, dans l'ouest du pays, et n'est contenu qu'à 5%, selon le service des Forêts des Etats-Unis.
Plus de 765 pompiers tentent d'éteindre ce feu, le dernier en date d'une saison des incendies déjà dévastatrice.
"Le principal obstacle a été les forts vents qui ont limité les accès sûrs pour éteindre le feu et l'utilisation d'avions pour soutenir l'extinction du feu", selon un rapport d'incident.
La cause de l'incendie n'a pas encore été déterminée.
Le shérif du comté de Santa Barbara a ordonné des évacuations sur un tronçon de 16km, et une portion de la célèbre route 101, qui longe la côte pacifique, a dû être coupée.
La Californie est en proie à des brasiers de plus en plus nombreux et destructeurs.
Fin juillet, la superficie brûlée dans l'Etat était en hausse de 250% par rapport à 2020, pourtant déjà l'une des pires années en terme d'incendies.
Le nombre et l'intensité des feux de forêt se sont multipliés ces dernières années dans l'ouest des Etats-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies.
Selon les experts, ce phénomène est notamment lié au réchauffement de la planète : l'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroits forment un cocktail incendiaire idéal.
<https://information.tv5monde.com/info/la-californie-continue-bruler-428373>
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20- Climat : nous l’avons fait, l’Etat n’a plus le choix !, L’Affaire du Siècle, 14/10/21, 18:23

C’est avec une grande émotion que nous vous écrivons aujourd’hui. Après 3 ans de procédure, les juges ont tranché : l'État n'a plus le choix, la France doit agir concrètement et rapidement pour le climat !
Ce résultat, nous l’avons obtenu ensemble, après une mobilisation sans précédent pour la justice climatique ! Cette victoire, c’est la vôtre, c’est celle de chacune et chacun d’entre vous. 
Cette décision marque une nouvelle ère pour les politiques climatiques de la France : plus aucun.e Président.e ne pourra s'exonérer d'agir pour le climat sous peine de mettre l'État hors la loi. 
Á nous d'en faire un sujet incontournable pour les candidat-e-s ! 
>> Suite à lire à :
<http://r.aldebaran.laffairedusiecle.net/mk/mr/dkhocpiueulhFg-KIkGSGGDP2AKH8T5xrOqYVnjESN21x02jwZX2ykvTg1CL-z5H2HnJmZMYNBjEYN0j6tIOW7iwyKryhoi98M7DEcM1adTUps4fesfgMf8SeNJVTFjN7dKzqoRSLsKVHNwbIsUzQNE <http://r.aldebaran.laffairedusiecle.net/mk/mr/dkhocpiueulhFg-KIkGSGGDP2AKH8T5xrOqYVnjESN21x02jwZX2ykvTg1CL-z5H2HnJmZMYNBjEYN0j6tIOW7iwyKryhoi98M7DEcM1adTUps4fesfgMf8SeNJVTFjN7dKzqoRSLsKVHNwbIsUzQNE>>
Sur le même sujet :
> « L’affaire du siècle » : la justice demande au gouvernement de « réparer le préjudice écologique » dont il est responsable <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/10/14/l-affaire-du-siecle-la-justice-demande-au-gouvernement-de-reparer-le-prejudice-ecologique-dont-il-est-responsable_6098357_1652612.html>, Le Monde, 14/10/21, 13h01
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21- Affaire du Siècle : la France est condamnée, pour la première fois, à réparer son manque d’action climatique, Novethic, 14/10/21
Concepcion Alvarez

C'est une décision inédite que vient de rendre le tribunal administratif de Paris, dans le cadre de l'Affaire du siècle, soutenue par une pétition signée par plus de 2 millions de citoyens. Les juges ont condamné l'Etat à réparer le préjudice écologique causé par le non-respect de ses engagements climatiques, une première au niveau mondial. Il a quatorze mois pour agir. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/affaire-du-siecle-l-etat-condamne-cette-fois-a-reparer-son-manque-d-action-climatique-150237.html>
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En images
22- Jean-Louis Etienne : Cap sur les 50es hurlants, Paris Match, 09/10/21, 07h00 
Romain Clergeat

Marin d’eau douce, jamais de la vie ! à 74 ans, Jean-Louis Éienne est plus que jamais un « explorateur d’océans », comme il a d’ailleurs titré son nouveau livre, paru le 7 octobre (éd. Paulsen). L’insatiable aventurier de l’extrême, premier homme à avoir atteint le pôle Nord en solitaire, se lancera en 2023 dans une expédition autour de l’Antarctique. Pour affronter les eaux les plus féroces de la planète, il a imaginé « Polar Pod », un vaisseau digne de Jules Verne. Confidences d’un sage sur le point de connaître sa plus folle épopée. 
Naître à Vielmur-sur-Agout, dans le Tarn, n’est pas le chemin le plus court pour atteindre le pôle Nord à pied et en solitaire. C’est pourtant celui qu’a emprunté Jean-Louis Étienne. En 1986, il avait déjà 39 ans. C’est tard pour un premier exploit…
La faute à un caractère introverti. Utile pour les traversées en solitaire, moins pour se lancer à l’assaut des sponsors. La faute, aussi, à une forte dyslexie qui l’a d’abord orienté vers un lycée technique. Ce n’était pas pour déplaire à un homme si habile de ses mains. « Je me voyais bien devenir menuisier à la sortie de mon certificat d’études, en 1959 », dira-t-il. Mais sa douce intelligence est repérée, et le voilà réorienté vers le bac. Il prend confiance en lui et s’imagine désormais ingénieur. Il sera finalement médecin.
Or, le docteur Étienne a le goût de l’aventure. Il rêve de missions exaltantes, pas d’une plaque de cabinet avec horaires des consultations. Il s’embarque ainsi vers New York, avec un prêtre qui soigne des toxicos par la navigation, puis en Patagonie comme médecin d’expédition, ensuite avec le navigateur Alain Colas pour une tentative de record. Il passera un an sur « Pen Duick VI », le monocoque d’Eric Tabarly dont les jeunes « mousses » (Titouan Lamazou, Philippe Poupon…) le surnomment « papy ». La vie passe et l’aventure n’accueille que les audacieux.
Six ans encore et, entre deux remplacements comme médecin de campagne, il intègre la cordée de l’alpiniste Jean-Marc Boivin, en partance pour l’Himalaya. Prisonnier cinq jours dans la tempête, lui, l’enfant du Sud, se découvre une vraie résistance au froid extrême. Bien sûr, ça « pique » ; mais il aime ça. Il va avoir 40 ans. C’est maintenant ou jamais. Vie de docteur ou vie d’aventurier, il choisit. Va pour le pôle Nord, atteint après 63 jours de marche en solitaire. Une première. Seul face à des vents glacés de 100 km/h et des températures nocturnes de – 50 °C, il se sent à sa place. Se découvre même une mission. En 1986, il ne s’agit pas de sauver la nature mais, déjà, de mieux informer sur la nécessité de la préserver.
>> Suite à lire et à voir  à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Jean-Louis-Etienne-Cap-sur-les-50es-hurlants-1762643>
Sur le même sujet :
> Interview. Jean-Louis Etienne dévoile les secrets de sa prochaine aventure, "Polar Pod" <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Jean-Louis-Etienne-devoile-les-secrets-de-sa-prochaine-aventure-Polar-Pod-1762644>, Paris Match, 10/10/21, 07h00
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23- Antarctique : le "paradis blanc" toujours plus menacé, France 2, journal de 20h, 09/10/21

L'Antarctique absorbe près des trois quarts d'excédents de chaleur et le tiers du CO2 capturé par les océans. C'est un environnement précieux, mais menacé.
On l'appelle "le continent blanc." C'est l'Antarctique. 14 millions de kilomètres carrés de mers et de terres vierges. Une richesse écologique hors du commun dans cette immense étendue gelée. Mais le pôle sud, c'est aussi la région du monde la plus durement touchée par le réchauffement climatique. Les spécialistes constatent que le rythme de la fonte des glaces et de plus en plus soutenu.
Des températures jamais vues
En février 2020, l'île de Seymour enregistre un record historique de chaleur : 20,7 degrés. Trois jours plus tard, plus de 18 degrés sont relevés dans la base Esperanza, c'est du jamais vu. Si cela continue, le niveau de la mer pourrait monter de 58 centimètres au cours du XXIe siècle. Alors comment protéger cet écosystème unique et fragilisé ? En multipliant des aires marines protégées dont toute empreinte de l'homme serait bannie, selon les spécialistes.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/antarctique-le-paradis-blanc-toujours-plus-menace_4801377.html>
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24- Vidéo. Face aux inondations, les villes tentent de s’adapter, Le Monde, 14/10/21, 09h57
Joséfa Lopez

A Romorantin, dans le Loir-et-Cher, un quartier a été aménagé pour anticiper les inondations. Reportage dans cette ville résiliente. 
La Sauldre. C’est le nom de la rivière qui passe à Romorantin, une commune du Loir-et-Cher. Une rivière calme et paisible qui déborde pourtant régulièrement. En 2011, le maire a décidé de réhabiliter un site industriel situé à proximité pour le transformer en quartier d’habitations. Mais pour y installer des habitants, il a fallu prendre en compte les possibles crues de la Sauldre. Un architecte a alors été missionné pour imaginer ce quartier « de demain ». Maisons sur pilotis, parking surélevé, passerelles… tout a été pensé pour anticiper le changement climatique.
Le Monde est allé découvrir les aménagements réalisés. Un reportage de la journaliste Mathilde Sagaire.
Ce reportage de la journaliste Mathilde Sagaire s’inscrit dans un dossier spécial sur les villes résilientes, réalisé en partenariat avec le Forum de la résilience, un événement proposé par la Métropole Rouen-Normandie.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/video/2021/10/14/face-aux-inondations-les-villes-tentent-de-s-adapter_6098312_4333359.html>
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