[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 (mercredi 27 octobre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 27 Oct 08:07:29 CEST 2021
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1- Entretien. Climat : « La technologie nous aidera, mais ne nous sauvera pas » <https://www.lepoint.fr/environnement/climat-la-technologie-nous-aidera-mais-ne-nous-sauvera-pas-21-10-2021-2448804_1927.php>, Le Point, 21/10/21, 14h00
2- Le Parlement européen réclame une réduction contraignante des émissions de méthane <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-parlement-europeen-reclame-une-reduction-contraignante-des-emissions-de-methane-20211021>, Le Figaro avec AFP, 21/10/21, 14:43
3- Entretien. Expérience sur le blob : le CNRS cherche à "expérimenter le réchauffement climatique sur un organisme vivant", explique une biologiste <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/experience-sur-le-blob-le-cnrs-cherche-a-experimenter-le-rechauffement-climatique-sur-un-organisme-vivant-explique-une-biologiste_4816383.html>, France info, 21/10/21 18:59
4- Selon une étude, les plus riches émettent plus de CO2 que les plus pauvres <https://www.lalsace.fr/environnement/2021/10/21/selon-une-etude-les-plus-riches-emettent-plus-de-co2-que-les-plus-pauvres>, L'Alsace avec AFP, 21/10/21, 19:04
5- Le Réseau Action climat évalue à 25 Md€ les dépenses publiques défavorables à l'environnement <https://www.actu-environnement.com/ae/news/reseau-action-climat-25-milliards-depenses-publiques-defavorables-environnement-38407.php4>, Actu-environnement, 21/10/21
6- L'écart se creuse entre la production mondiale de combustibles fossiles et les ambitions climatiques <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ecart-production-mondiale-combustibles-fossiles-ambitions-climat-38411.php4>, Actu-environnement, 21/10/21
7- Climat : Guterres "très inquiet" d'un possible échec de la COP26 <https://information.tv5monde.com/info/climat-guterres-tres-inquiet-d-un-possible-echec-de-la-cop26-429475>, AFP, 22/10/21, 04:00
8- Pourquoi le réchauffement climatique menace-t-il la paix mondiale ? <https://www.dna.fr/environnement/2021/10/22/pourquoi-le-rechauffement-climatique-menace-t-il-la-paix-mondiale>, Les DNA avec AFP, 22/10/21, 09:15
9- Allemagne : des manifestants pro-climat en appellent au futur gouvernement <https://information.tv5monde.com/info/allemagne-des-manifestants-pro-climat-en-appellent-au-futur-gouvernement-429551>, AFP, 22/10/21, 16:00
10- À dix jours de la COP26, des documents révèlent un intense lobbying anti-climat de la part de certains états <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-dix-jours-de-la-cop26-des-documents-revelent-un-intense-lobbying-anti-climat-de-la-part-de-certains-etats-150257.html>, Novethic, 22/10/21
11- Quand les boomers prennent le pouvoir médiatique, la lutte contre le changement climatique recule <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/quand-les-boomers-prennent-le-pouvoir-mediatique-la-lutte-contre-le-changement-climatique-recule-150258.html>, Novethic, 22/10/21
12- Il faut limiter notre consommation d’énergies fossiles comme jamais pour freiner le réchauffement climatique <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-il-faut-limiter-notre-consommation-energies-fossiles-comme-jamais-pour-freiner-rechauffement-climatique-94365>, Futura-sciences, 22/10/21
13- La fracture Nord-Sud menace le combat pour le climat <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/23/la-fracture-nord-sud-menace-le-combat-pour-le-climat_6099601_3234.html>, Le Monde, 23/10/21, 06h59
14- COP26 à Glasgow : ils ont 20 jours pour sauver le climat <https://www.lejdd.fr/International/cop26-a-glasgow-ils-ont-20-jours-pour-sauver-le-climat-4073191>, Le JDD, 23/10/21, 07h36
15- COP26 : Ce sera « plus dur » de parvenir à un accord à Glasgow qu’à Paris, juge Alok Sharma <https://www.20minutes.fr/planete/3155403-20211023-cop26-plus-dur-parvenir-accord-glasgow-paris-juge-alok-sharma>, 20 Minutes avec AFP, 23/10/21, 13h36
16- L'Arabie saoudite vise la neutralité carbone d'ici à 2060 <https://information.tv5monde.com/info/l-arabie-saoudite-vise-la-neutralite-carbone-d-ici-2060-429646>, AFP, 23/10/21, 14:00
17- Tribune. "Un océan pour le climat", l'appel de 93 instituts de recherche et acteurs de la société civile <https://www.lejdd.fr/Societe/un-ocean-pour-le-climat-lappel-de-93-instituts-de-recherche-et-acteurs-de-la-societe-civile-4073157>, Le JDD, 23/10/21, 22h13
18- Interview. Rémy Rioux (Agence française de développement) : "Nos banques doivent servir d'accélérateurs" pour le climat <https://www.lejdd.fr/Economie/remy-rioux-agence-francaise-de-developpement-nos-banques-doivent-servir-daccelerateurs-pour-le-climat-4073132>, Le JDD, 23/10/21, 23h00
19- Interview. Laurent Fabius, président de la COP21 en 2015 : "Les Etats doivent désormais passer à l'action" <https://www.lejdd.fr/Politique/laurent-fabius-president-de-la-cop21-en-2015-les-etats-doivent-desormais-passer-a-laction-4073131>, le JDD, 23/10/21, 23h30
20- Le changement climatique fera fondre tous les glaciers d’Afrique d’ici 2040, selon l’ONU <https://www.forbes.fr/environnement/le-changement-climatique-fera-fondre-tous-les-glaciers-dafrique-dici-2040-selon-lonu/>, Forbes, 23/10/21
21- Mélanie Laurent sur le climat : "Il faut qu'on puisse dire à nos enfants qu'on s'est battu" <https://www.lejdd.fr/Societe/melanie-laurent-sur-le-climat-il-faut-quon-puisse-dire-a-nos-enfants-quon-sest-battu-4073173>, Le JDD, maj le 24/10/21 à 07h38
En images
22- Alpages volants" : dans les Alpes, des chercheurs simulent un réchauffement climatique <https://www.youtube.com/watch?v=Mi_z_kvAtXk>, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, 14/10/21
23- Sécheresse en Europe <https://www.youtube.com/watch?v=TFr3kKXbhO4>, Arte Découverte, 19/10/21
Une publication
24- Pour les 5-7 ans. Les larmes d'Eugénie <https://www.lisez.com/livre-cartonne/les-larmes-deugenie/9782221252772>, de Mélanie Laurent, Editions Robert Laffont, 28/10/21
Bien à vous,
Florence
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CITATIONS DU JOUR : — "Selon les engagements des États qui ont été transmis avant la COP26, on est plutôt sur une trajectoire qui nous amène vers les +3 degrés". Christophe Cassou, coauteur du rapport du Giec (cf. item 1 & suite)
— "Les engagements actuels sur le climat des Etats sont sana aucun doute un aller simple vers le désastre", Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU (cf. item 7)
— "Les promesses des différents pays ne nous placent pas du tout sur la bonne trajectoire. C'est un constat qui dérange, mais c'est un fait." Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coprésidente du Giec (cf. item 14)
— Il sera "définitivement plus difficile" de parvenir à un accord mondial à l’issue de la COP26 que lors de la COP21 à Paris, Alok Sharma, président de la COP26 (cf. item 15)
— "Nos banques doivent servir d'accélérateurs pour le climat", Rémy Rioux, ancien négociateur à la COP21 (cf. item 18)
— "Le climat est une question de guerre ou de paix. Reste à convaincre tous les dirigeants des Etats et vite, car c'est une course contre la montre. Nous sommes tous concernés. Pas seulement dans quinze ou trente ans : aujourd’hui." Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel (cf. item 19)
ÉTUDES & RAPPORTS DU JOUR : — Les 1% les plus fortunés ont émis en moyenne chacun 110 tonnes de CO2 en 2019, détaille une étude menée par l'économiste Lucas Chancel, co-directeur du World Inequality Lab (WIL) à l'Ecole d'économie de Paris. En cumulé, cela a représenté 17% des émissions mondiales de CO2 cette même année. Les 10% les plus riches sont, eux, responsables de la moitié des émissions planétaires. (cf. item 4 & suite)
— Vingt-cinq milliards d'euros (Md€), tel est le chiffre des dépenses publiques néfastes pour le climat et l'environnement pour l'année 2022 selon le Réseau Action Climat (RAC). (cf. item 5 & suite)
— Un rapport des services de renseignement américains prévoit un risque croissant de conflits, notamment des guerres civiles, dus à la raréfaction de l'eau et aux mouvements migratoires après 2030. (cf. item 8)
— Les trois glaciers d’Afrique devraient disparaître d’ici 2040 en raison du changement climatique, selon un rapport de l’agence des Nations unies pour le climat. (cf. item 20)
LOBBYING DU JOUR : Une fuite de documents révèle un intense lobbying contre la fin des énergies fossiles, la réduction de la consommation de viande ou encore l’aide aux pays les plus pauvres. Ces 32 000 documents consultés par Unearthed, l’équipe de journalistes de Greenpeace, et la BBC, étaient destinés au Giec. (cf. item 10 & suite)
REQUÊTE DU JOUR : Les eurodéputés ont demandé à la Commission européenne de fixer des objectifs contraignants de réduction des émissions de méthane, l'un des gaz les plus polluants. (cf. item 2)
GRAND ÉCART DU JOUR : Selon les Nations unies pour l'environnement, les gouvernements prévoient de produire, en 2030, une quantité de combustibles fossiles plus de deux fois supérieure à celle qu'impose la limitation du réchauffement de la planète à 1,5 °C. (cf. item 6 & 12)
CARENCE DU JOUR : Les économies en développement manquent de financement pour lutter contre le réchauffement et s’adapter à ses conséquences. (cf. item 13 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Parmi les 191 pays signataires de l'accord de Paris, quels sont ceux qui rehausseront leurs objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre comme ils s'y sont engagés. (cf. item 14)
ANNONCE DU JOUR : Premier exportateur de pétrole brut au monde, l'Arabie saoudite a annoncé viser la neutralité carbone d'ici 2060. (cf. item 16)
APPEL DU JOUR : 93 instituts de recherche et acteurs de la société civile lancent "un appel pour que les gouvernements et les acteurs non étatiques accélèrent le déploiement de solutions climatiques issues de l’océan". (cf. item 17)
EXPÉRIMENTATIONS DU JOUR : — Le CNRS a pour ambition de confier un blob à 10 000 apprentis chercheurs pour "collecter" des données, notamment "autour du réchauffement climatique". (cf. item 3)
— Quelles seront les conséquences du réchauffement climatique sur la biodiversité de nos montagnes ? C’est ce que tentent de prédire plusieurs chercheurs du laboratoire d’écologie alpine, entre les Hautes-Alpes et l’Isère, grâce à l’opération "alpages volants". (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Entretien. Climat : « La technologie nous aidera, mais ne nous sauvera pas », Le Point, 21/10/21, 14h00
Propos recueillis par Mathilde Gardin
Avant la COP26, Christophe Cassou, coauteur du rapport du Giec, tire la sonnette d’alarme et appelle les États à respecter leurs engagements.
A deux semaines de l’ouverture de la COP26 sur le climat, le 1er novembre à Glasgow, les alertes se multiplient. Dernière en date : selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié mercredi, les engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les plans de production de charbon, de pétrole et de gaz sont toujours largement incompatibles avec les objectifs de l’accord de Paris, conclu en 2015 lors de la COP21. Les États s’étaient alors engagés à limiter le réchauffement bien en deçà de + 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, si possible à + 1,5 °C. Le PNUE constate que les plans de production des gouvernements dans les énergies fossiles, particulièrement émettrices de gaz à effet de serre, sont toujours « en dangereux décalage » avec les objectifs de Paris.
Mis sous pression, les États sont appelés à négocier lors du sommet en Écosse, du 31 octobre au 12 novembre, et s’engager plus concrètement à réduire les émissions, attendues à un niveau record cette année après un sursis en 2020 lié à la pandémie de coronavirus. En août déjà, dans leur nouveau rapport, les experts du Giec (Groupe d’experts international sur le réchauffement climatique) avaient alerté contre le risque d’atteindre le seuil de + 1,5 °C de réchauffement autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu’estimé. Face au constat implacable de la science, et aux canicules, inondations, et incendies dévastateurs sur tous les continents, la solution est sans équivoque : il faut réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Le climatologue Christophe Cassou, coauteur principal du sixième rapport du groupe 1 du Giec et directeur de recherche au CNRS, dresse les principaux enjeux de la COP et de ce climat qui change.
>> Suite à lire à :
<https://www.lepoint.fr/environnement/climat-la-technologie-nous-aidera-mais-ne-nous-sauvera-pas-21-10-2021-2448804_1927.php <https://www.lepoint.fr/environnement/climat-la-technologie-nous-aidera-mais-ne-nous-sauvera-pas-21-10-2021-2448804_1927.php>>
Sur le même sujet :
> Climat : pourquoi la pression s'accroît sur les États <https://www.lepoint.fr/environnement/climat-pourquoi-la-pression-s-accroit-sur-les-etats-20-10-2021-2448693_1927.php>, Le Point, maj le 21/10/21 à 10h53
> Le réchauffement climatique menace la paix mondiale <https://www.lepoint.fr/environnement/le-rechauffement-climatique-menace-la-paix-mondiale-21-10-2021-2448844_1927.php>, Le Point avec AFP, 21/10/21, 20h04
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2- Le Parlement européen réclame une réduction contraignante des émissions de méthane, Le Figaro avec AFP, 21/10/21, 14:43
Les eurodéputés ont demandé jeudi à la Commission européenne de fixer des objectifs contraignants de réduction des émissions de méthane, l'un des gaz les plus polluants, et ont appelé à un accord mondial sur le sujet à la COP26.
«L'objectif est de réduire significativement les émissions de méthane dans l'UE d'ici 2030 conformément à l'accord de Paris», ont insisté les élus dans une résolution adoptée par 563 voix contre 122 et 11 abstention.
>> Suite à lire à :
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-parlement-europeen-reclame-une-reduction-contraignante-des-emissions-de-methane-20211021 <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-parlement-europeen-reclame-une-reduction-contraignante-des-emissions-de-methane-20211021>>
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3- Entretien. Expérience sur le blob : le CNRS cherche à "expérimenter le réchauffement climatique sur un organisme vivant", explique une biologiste, France info, 21/10/21 18:59
Lancé mercredi, un projet a pour ambition de confier un blob à 10 000 apprentis chercheurs pour "collecter" des données, notamment "autour du réchauffement climatique", a expliqué à France info une chercheuse du CNRS.
Le projet "Derrière le blob, la recherche" va tourner "autour du réchauffement climatique" afin de l'expérimenter "sur un organisme vivant" et de "collecter des données", a expliqué sur France info jeudi 21 octobre la biologiste qui le pilote, Audrey Dussutour. Cette expérimentation participative lancée mercredi veut confier un blob à 10 000 apprentis chercheurs pour leurs permettre de faire des recherches, a détaillé la directrice de recherches au CNRS.
Les candidatures sont ouvertes aux volontaires de plus de 8 ans. L'objectif est de voir comment le blob, cet organisme unicellulaire aux capacités hors normes, habitué aux pays tempérés, pourrait réagir au réchauffement climatique.
France info : En quoi va consister l'expérimentation ?
Audrey Dussutour : Notre projet est autour du réchauffement climatique. On veut voir comment il va affecter le comportement du blob. Il y a deux objectifs : introduire la démarche scientifique au plus grand nombre, de la collecte des données à la publication d'un article, et expérimenter le réchauffement climatique sur un organisme vivant. Chaque volontaire recevra un protocole particulier, devra manipuler la température et regarder les effets sur le blob. On leur demandera de regarder la croissance du blob et son comportement en fonction des différents régimes de température. On mettra à disposition énormément de tutoriels et des protocoles vidéos.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/experience-sur-le-blob-le-cnrs-cherche-a-experimenter-le-rechauffement-climatique-sur-un-organisme-vivant-explique-une-biologiste_4816383.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/experience-sur-le-blob-le-cnrs-cherche-a-experimenter-le-rechauffement-climatique-sur-un-organisme-vivant-explique-une-biologiste_4816383.html>>
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4- Selon une étude, les plus riches émettent plus de CO2 que les plus pauvres, L'Alsace avec AFP, 21/10/21, 19:04
Les individus les plus aisés polluent bien davantage que les plus pauvres sur la planète et devraient faire l'objet de mesures d'imposition ciblées, relève une étude du World Inequality Lab (WIL) publiée mercredi, à quelques jours de la COP26, la conférence mondiale sur le climat à Glasgow.
A quelques jours de l'ouverture de la COP26 à Glasgow, les appels à agir pour le climat se multiplient. Le dernier en date est destiné à une tranche bien précise de la population mondiale : les personnes les plus riches. Avions, grosses voitures, grandes maisons... On se doutait que les plus aisés n'avaient pas forcément un bilan carbone très positif. Mais c'est confirmé, ils polluent bien plus que les personnes les plus pauvres, selon une étude du World Inequality Lab (WIL) (lien en anglais) publiée mercredi.
Les 1% les plus fortunés ont ainsi émis en moyenne chacun 110 tonnes de CO2 en 2019, détaille cette étude menée par l'économiste Lucas Chancel, co-directeur du WIL à l'Ecole d'économie de Paris. En cumulé, cela a représenté 17% des émissions mondiales de CO2 cette même année. L'ensemble de ces émissions proviennent des comportements de consommation et d'investissements de cette catégorie de population, précise le WIL. Les 10% les plus riches sont, eux, responsables de la moitié des émissions planétaires.
A l'opposé du spectre, la moitié la plus pauvre de la population mondiale a émis en moyenne seulement 1,6 tonne de carbone par personne, soit 12% des émissions mondiales. "Il y a une forte inégalité des contributions au problème climatique", souligne Lucas Chancel, estimant que "le gradient du revenu et du patrimoine permettent d'expliquer une grande partie des inégalités" d'émissions.
>> Suite à lire à :
<https://www.lalsace.fr/environnement/2021/10/21/selon-une-etude-les-plus-riches-emettent-plus-de-co2-que-les-plus-pauvres <https://www.lalsace.fr/environnement/2021/10/21/selon-une-etude-les-plus-riches-emettent-plus-de-co2-que-les-plus-pauvres>>
En savoir plus :
> Climate Change & The Global Inequality of Carbon Emissions 1990-2020 <https://wid.world/news-article/climate-change-the-global-inequality-of-carbon-emissions/>, World Inequality Database, October 21, 2021
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5- Le Réseau Action climat évalue à 25 Md€ les dépenses publiques défavorables à l'environnement, Actu-environnement, 21/10/21
Laurent Radisson
Vingt-cinq milliards d'euros (Md€). Tel est le chiffre des dépenses publiques néfastes pour le climat et l'environnement pour l'année 2022 selon le Réseau Action Climat (RAC) qui fédère les associations impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique. Ce chiffre ne prend en compte « ni les milliards d'euros accordés aux entreprises sans aucune conditionnalité climatique, ni les garanties de l'État, notamment pour des projets d'hydrocarbures à l'étranger », précise l'ONG.
Et pourtant, il est deux fois plus élevé que celui avancé par le gouvernement. Dans son exercice de budget vert dévoilé le 11 octobre, ce dernier évalue à 10,8 Md€ les dépenses défavorables à l'environnement dans le projet de loi de finances pour 2022 (PLF 2022).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/reseau-action-climat-25-milliards-depenses-publiques-defavorables-environnement-38407.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/reseau-action-climat-25-milliards-depenses-publiques-defavorables-environnement-38407.php4>>
En savoir plus :
> 2022 : Panorama des dépenses néfastes pour le climat et l’environnement : 25 milliards d’euros d’argent public qui détruisent la planète... <https://reseauactionclimat.org/25-milliards-deuros-de-depenses-nefastes-pour-le-climat-et-lenvironnement/>, Réseau Action Climat, 18/10/21
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6- L'écart se creuse entre la production mondiale de combustibles fossiles et les ambitions climatiques, Actu-environnement, 21/10/21
Agnès Sinaï
Selon les Nations unies pour l'environnement, les gouvernements prévoient de produire, en 2030, une quantité de combustibles fossiles plus de deux fois supérieure à celle qu'impose la limitation du réchauffement de la planète à 1,5 °C. À l'échelle mondiale, 110 % de combustibles fossiles de plus que la quantité compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5 °C seront extraits et produits, et 45 % de plus que ce qui serait compatible avec un réchauffement à 2 °C.
Ce sont principalement les 15 grands pays producteurs et exportateurs de combustibles fossiles qui sont en cause : l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Norvège, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis. Malgré les déclarations d'intention des États, cet écart de production reste inchangé par rapport aux évaluations précédentes de l'ONU Environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ecart-production-mondiale-combustibles-fossiles-ambitions-climat-38411.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ecart-production-mondiale-combustibles-fossiles-ambitions-climat-38411.php4>>
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7- Climat : Guterres "très inquiet" d'un possible échec de la COP26, AFP, 22/10/21, 04:00
Les engagements actuels sur le climat des Etats sont "un aller simple vers le désastre", a estimé jeudi le secrétaire général de l'ONU, s'inquiétant du peu de temps restant pour "éviter un échec" de la COP26 qui commence dans dix jours.
Selon la dernière évaluation de l'ONU, les engagements de réduction des émissions actuelles de gaz à effet de serre de près de 200 pays conduiraient à un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C, bien loin de l'objectif de l'Accord de Paris de maintenir ce réchauffement bien en-deçà de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible à +1,5°C.
"C'est sans aucun doute un aller simple vers le désastre", a déclaré jeudi Antonio Guterres au cours d'une conférence de presse en ligne avec les membres du projet international Covering Climate Now.
"Les progrès des dernières semaines n'ont pas été suffisants" et "quand je vois le peu de temps qu'il reste entre aujourd'hui et Glasgow (en Ecosse, où se déroule la COP26), quand je vois à quel point nous sommes loin de là où nous devrions être, je suis profondément inquiet, mais je garde espoir", a-t-il ajouté, à moins de deux semaines de la COP26 qui aura lieu du 31 octobre au 15 novembre.
"J'espère que nous sommes encore dans les délais pour éviter un échec à Glasgow, mais le temps presse, c'est de plus en plus difficile et c'est pourquoi je suis très inquiet, je crains que les choses ne puissent mal tourner".
Pour éviter cet échec, il en a appelé au "sens des responsabilités" des gouvernements, en particulier de ceux des pays du G20 dont les dirigeants se réuniront juste avant la COP26.
"La pollution carbone d'une poignée de pays a mis l'humanité à genoux", a-t-il insisté, rappelant que le G20 est responsable de 80% des émissions mondiales. "S'ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains".
Il a toutefois noté que tous les autres pays devaient aussi faire leur part, notamment les économies émergentes. Il a en particulier insisté sur la nécessité de sortir du charbon, d'ici à 2030 pour les pays de l'OCDE, d'ici à 2040 pour les autres.
Interrogé sur la Chine, qui n'a pas encore présenté ses nouveaux engagements, et sur les Etats-Unis où le président Joe Biden lutte pour faire voter par le Congrès un plan comprenant des mesures ambitieuses pour le climat, le secrétaire général de l'ONU a appelé les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre à "aller plus loin".
"La Chine et les Etats-Unis doivent faire plus que ce qu’ils ont jusqu’à présent annoncé : du point de vue chinois, la question clé de la réduction des émissions ; du point de vue américain la question clé du financement et la garantie que les objectifs de réduction des émissions puissent être concrétisés", a-t-il déclaré.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-guterres-tres-inquiet-d-un-possible-echec-de-la-cop26-429475>
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8- Pourquoi le réchauffement climatique menace-t-il la paix mondiale ?, Les DNA avec AFP, 22/10/21, 09:15
Ju. M. avec AFP
Un rapport des services de renseignement américains prévoit un risque croissant de conflits, notamment des guerres civiles, dus à la raréfaction de l'eau et aux mouvements migratoires après 2030.
Le changement climatique menace la biodiversité et les écosystèmes mondiaux. Mais pas seulement. Dans un rapport dévoilé jeudi, les services de renseignement américains indiquent que le réchauffement de la planète menace également la stabilité géopolitique mondiale. Il pourrait entrainer un risque croissant de conflits entre pays en raison notamment de la raréfaction de l'eau et des mouvements migratoires. Une nouvelle alerte à quelques jours de la conférence mondiale sur le climat COP26 prévue à Glasgow début novembre.
« Les tensions géopolitiques vont probablement s'aggraver car les pays auront des différends sur la façon de réduire les émissions à effet de serre pour respecter les objectifs de l'Accord de Paris. » Rapport du renseignement américain
La fonte des glaces dans l'Arctique "amplifie déjà la concurrence stratégique pour l'accès à ses ressources naturelles", note ce rapport qui présente les conclusions de l'ensemble des services américains de renseignement. Ailleurs, avec la hausse des températures et des épisodes météo plus extrêmes, "il y a un risque croissant de conflits au sujet de l'eau et des migrations, notamment après 2030".
La plupart des pays "seront confrontés à des choix économiques difficiles et vont probablement compter sur des avancées technologiques pour réduire rapidement leurs émissions, mais plus tard", indiquent les services de renseignement, prévenant que les techniques de géo-ingénierie, qui visent à manipuler et à modifier le climat et l'environnement, risquent d'être une autre source de conflit.
Un pays pourrait ainsi "tester unilatéralement voire déployer des technologies solaires à grande échelle pour contrer les effets du changement climatique s'il considère que les autres efforts pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius ont échoué", expliquent-ils. "Sans un accord international sur ces technologies, nous considérons qu'un tel effort unilatéral se retournerait" contre ce pays.
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/environnement/2021/10/22/pourquoi-le-rechauffement-climatique-menace-t-il-la-paix-mondiale>
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9- Allemagne : des manifestants pro-climat en appellent au futur gouvernement, AFP, 22/10/21, 16:00
Des milliers de jeunes militants pour le climat se sont rassemblés vendredi dans le centre de Berlin pour faire pression sur le gouvernement qui succèdera à la coalition d'Angela Merkel, afin qu'il prenne des mesures fortes contre le changement climatique.
Le mouvement "Fridays for Future" avait appelé à cette marche entre la Porte de Brandebourg et le quartier du gouvernement, un mois après les élections législatives du 26 septembre.
Brandissant des pancartes telles que "Faites l'amour, pas de CO2" ou "La neige doit continuer", les manifestants scandaient notamment "Notre avenir n'est pas un sujet de négociations !" - en référence aux pourparlers actuellement en cours pour former la prochaine coalition.
Les sociaux-démocrates, vainqueurs des élections, s'efforcent de mettre sur pied une alliance avec les écologistes et le parti libéral FDP, dans le but d'installer d'ici début décembre un nouveau gouvernement dirigé par le centriste Olaf Scholz (SPD).
La semaine dernière, les partis ont dévoilé un accord préliminaire qui prévoit notamment la neutralité carbone d'ici 2045 et une sortie accélérée du charbon d'ici 2030.
Mais pour la porte-parole de Fridays for Future en Allemagne, Luisa Neubauer, les mesures envisagées sont "insuffisantes" pour respecter les engagements internationaux de Berlin en matière de réduction des émissions, après des années d'actions décevantes de la part des gouvernements Merkel.
Le mouvement demande que l'objectif de sortie du charbon en 2030 devienne juridiquement contraignant et que la puissante industrie automobile allemande cesse d'ici 2025 de construire des véhicules dont les moteurs brûlent des combustibles fossiles.
Vendredi, les manifestants se sont montrés particulièrement frustrés par le fait que les libéraux aient torpillé une proposition des Verts visant à introduire une limitation de vitesse sur les autoroutes du pays. Ils ont hué le nom du leader du FDP, Christian Lindner.
"C'est quelque chose qui ne coûterait presque rien et qui ferait une grande différence", a déploré Larena Dix, 23 ans, étudiante en architecture à Dresde, qui s'est rendue dans la capitale pour le rassemblement. Son amie Celine Schneider, étudiante en droit, a imploré les Verts de "ne pas se laisser faire" dans les négociations avec leurs partenaires.
<https://information.tv5monde.com/info/allemagne-des-manifestants-pro-climat-en-appellent-au-futur-gouvernement-429551>
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10- À dix jours de la COP26, des documents révèlent un intense lobbying anti-climat de la part de certains états, Novethic, 22/10/21
Concepcion Alvarez
Ces documents destinés au Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, demandent à minimiser la nécessité de réduire le recours aux combustibles fossiles ou la consommation de viande. Ils remettent aussi en question le soutien des pays développés aux pays en développement. L’Arabie saoudite, l’Australie, le Japon ou encore la Suisse font partie des États qui mènent cet intense lobbying anti-climat.
Six ans après l’Accord de Paris, et alors que les États du monde entier sont attendus à la COP26 de Glasgow pour relever leur ambition climatique, une fuite de documents révèle un intense lobbying contre la fin des énergies fossiles, la réduction de la consommation de viande ou encore l’aide aux pays les plus pauvres. Ces 32 000 documents consultés par Unearthed, l’équipe de journalistes de Greenpeace, et la BBC, étaient destinés au Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui finalise son nouveau rapport d’évaluation.
L’Arabie saoudite, l’un des plus grands producteurs de pétrole au monde, soutenu par l’Argentine et la Norvège, demande aux scientifiques de l'Onu de supprimer leur conclusion selon laquelle "les efforts de décarbonisation dans le secteur des systèmes énergétiques doivent être axés sur le passage rapide à des sources sans carbone et sur l'élimination progressive des combustibles fossiles". L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), quant à elle, appelle à supprimer la conclusion : "Si le réchauffement doit être limité à 2°C, environ 30 % du pétrole, 50 % du gaz et 80 % des réserves de charbon resteront incombustibles".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-dix-jours-de-la-cop26-des-documents-revelent-un-intense-lobbying-anti-climat-de-la-part-de-certains-etats-150257.html>
En savoir plus :
> Leaked documents reveal the fossil fuel and meat producing countries lobbying against climate action <https://unearthed.greenpeace.org/2021/10/21/leaked-climate-lobbying-ipcc-glasgow/>, Unearthed, 21/10/21
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11- Quand les boomers prennent le pouvoir médiatique, la lutte contre le changement climatique recule, Novethic, 22/10/21
Anne-Catherine Husson-Traore
Le groupe Lagardère vient de nommer deux septuagénaires à la tête de Paris Match et du Journal du Dimanche. Si le groupe médiatique contrôlé par Vincent Bolloré, lutte ainsi contre l'âgisme, discrimination négligée, il hypothèque la capacité de deux médias très populaires à chroniquer les priorités environnementales tant le rejet des messages portés par les jeunes générations emmenées par Greta Thunberg, est fort chez les Boomers qui se répandent dans les médias.
L’efficacité de la lutte contre le changement climatique passera par une forte mobilisation de citoyens capables de comprendre la nature du danger et de pousser par voie électorale, au sein de leurs entreprises et ailleurs, des nouveaux modèles dont ils mesureront les bénéfices. La Convention Citoyenne pour le Climat a montré comment une information complète et scientifique sur les enjeux climatiques, transformait des citoyens en activistes proposant des changements radicaux et légitimes. On pouvait espérer que le mouvement fasse tache d’huile. Malheureusement les chaines toute info ont décidé d’agiter des épouvantails (immigration, insécurité, wokisme, Greta Thunberg…) et les porte-parole des boomers y sont nombreux, à l’image d’Alain Finkielkraut ou de Laurent Alexandre. En revanche, le climat, malgré les catastrophes à répétition n’a toujours pas la place qu’il mérite.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/quand-les-boomers-prennent-le-pouvoir-mediatique-la-lutte-contre-le-changement-climatique-recule-150258.html>
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12- Il faut limiter notre consommation d’énergies fossiles comme jamais pour freiner le réchauffement climatique, Futura-sciences, 22/10/21
Nathalie Mayer, journaliste
Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C au-dessus des moyennes de l'ère préindustrielle, il faudra réduire notre consommation d'énergies fossiles. Oui, mais à quel point ? De manière sans précédent dans l'histoire de nos sociétés moderne, suggèrent des chercheurs aujourd'hui.
Pour éviter les erreurs à venir, il peut être intéressant de tirer des leçons du passé. C'est ce que des chercheurs de l’université Chalmers (Suède) nous proposent aujourd'hui. Dans l'espoir d'éclairer notre chemin vers une limitation du réchauffement climatique à +1,5 °C au-dessus des moyennes préindustrielles, ils ont analysé les périodes de déclin de l'utilisation des combustibles fossiles à la fois dans le monde et dans plus de 100 pays au cours de ces 60 dernières années.
Les travaux des scientifiques montrent que quelques petits pays ont pu, dans leur histoire, faire décliner fortement leurs consommations d'énergies fossiles. Leur consommation de pétrole, surtout. En la remplaçant par... du charbon ou du gaz. Du nucléaire aussi. En matière d'émissions de gaz à effet de serre, c'est mieux. Mais ces exemples semblent trop peu pertinents pour éclairer la problématique de réchauffement climatique global. Des pays, voire des régions plus vastes ont toutefois aussi connu quelques périodes de recul des combustibles fossiles. Les chercheurs ont d'abord caractérisé ces épisodes avant de les comparer à des scénarios d'atténuation du changement climatique. Leur objectif : identifier les combinaisons de conditions qui rendent une action climatique réalisable dans des contextes particuliers.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-il-faut-limiter-notre-consommation-energies-fossiles-comme-jamais-pour-freiner-rechauffement-climatique-94365>
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13- La fracture Nord-Sud menace le combat pour le climat, Le Monde, 23/10/21, 06h59
Julien Bouissou
« Transition écologique, défis économiques » (5/5). Les économies en développement manquent de financement pour lutter contre le réchauffement et s’adapter à ses conséquences.
Le manque de solidarité entre Etats riches et pauvres risque de freiner la lutte contre le changement climatique. Lors de la Conférence de Paris sur le climat de 2015 (COP21), les pays développés s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros, au cours actuel) par an d’ici à 2020 à destination des nations en développement. Seuls 80 milliards de dollars ont été redistribués en 2019, selon les derniers chiffres publiés en septembre par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce montant ne devrait guère être plus élevé en 2020.
Un chiffre « décevant », a reconnu Yannick Glemarec, le directeur du Fonds vert pour le climat, dont le rôle est d’aider les pays désargentés à financer la lutte contre le réchauffement de la planète. L’objectif est pourtant « important pour établir un climat de confiance », a-t-il ajouté, à quelques jours de l’ouverture de négociations cruciales. Alors que la COP26 doit se tenir à Glasgow (Ecosse), du 31 octobre au 12 novembre, les pays du Sud se laisseront plus difficilement convaincre par de nouvelles promesses si celles d’hier n’ont pas été tenues.
> Lire aussi : A un mois de la COP26, la pression s’accroît sur les Etats
Et ce, d’autant que l’enveloppe des 100 milliards de dollars est jugée insuffisante. « Savoir comment parvenir à cet objectif va être un sujet de discussion important à Glasgow, souligne Simon Wilson, directeur de la communication du Fonds vert pour le climat, mais il faut en réalité des milliers de milliards de dollars pour financer la transition vers une économie décarbonée. » Lors d’une réunion virtuelle, le 30 septembre, le ministre indien des affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a remarqué que la somme de 100 milliards de dollars n’atteignait même pas le budget des droits de retransmission de la Ligue professionnelle de football américain (NFL).
Si la Chine, les Etats-Unis et l’Union européenne concentrent à eux seuls environ la moitié des émissions mondiales de CO2, une partie importante de la bataille pour le climat va se jouer dans les pays à bas et moyen revenu. « Les économies en développement ne reçoivent qu’un cinquième des investissements mondiaux dans l’énergie propre, alors qu’elles pourraient représenter 80 % de la croissance des émissions au cours des prochaines décennies », a rappelé Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un entretien accordé au Monde en octobre.
Manne des investissements privés
Cette transition coûte cher : il faut construire des parcs solaires ou d’éoliennes, de nouvelles infrastructures urbaines ou de transport, dans des pays où le coût du capital est plus élevé qu’ailleurs. La Banque mondiale chiffre les besoins en investissement entre 1 000 milliards et 2 000 milliards de dollars par an, dans les seules nations en développement.
> Lire aussi Avec sa taxe carbone aux frontières, l’Union européenne est accusée de protectionnisme
« Ils font face à un choix cruel : celui de s’endetter encore davantage pour agir contre le réchauffement, ou de revoir à la baisse leurs ambitions par manque de ressources », avancent plusieurs organisations originaires des pays du Sud dans un rapport coordonné par l’ONG kényane Power Shift Africa et intitulé « COP26 : Delivering the Paris Agreement », paru en juillet. Dans le monde, des dizaines de pays affaiblis par la pandémie de Covid-19 sont déjà proches d’une crise de la dette.
Reste la manne des investissements privés. Comment rediriger une partie des milliers de milliards de dollars de dépôts rémunérés à des taux d’intérêt très faibles, voire négatifs, en Europe et aux Etats-Unis vers les pays émergents qui ont besoin d’investir dans la lutte contre le dérèglement climatique ?
Dans un rapport publié en octobre, le Fonds monétaire international (FMI) note que les investissements estampillés « durables » ont doublé ces quatre dernières années, pour atteindre les 3 600 milliards de dollars dans le monde. Toutefois, ceux destinés au climat n’en représentent qu’une petite fraction, évaluée à 130 milliards de dollars.
« Les investissements “verts” sont pourtant moins volatils et moins risqués, mais ils ne sont rentables que sur le long terme », explique Tobias Adrian, responsable du département marchés monétaires et de capitaux au FMI. A cela s’ajoutent certains obstacles spécifiques aux marchés en développement, comme l’absence d’information sur les émissions de carbone par entreprise et par secteur ou un environnement politique ou réglementaire instables. « Les financements pour réduire les émissions de CO2 dans les pays en développement se concentrent dans seulement quelques secteurs, dont celui de l’énergie, car il est difficile d’investir dans d’autres comme celui de la construction, fragmenté entre de multiples acteurs », reconnaît Gagan Sidhu, du groupe de réflexion CEEW, sis à Delhi.
« Un défi de financement »
« Il faut de bonnes politiques, de bonnes réglementations et de bonnes incitations pour que l’argent serve à atteindre les objectifs de l’accord de Paris », résume Stéphane Hallegatte. Pour cet économiste à la Banque mondiale spécialisé dans l’adaptation au changement climatique, « c’est un défi de financement plutôt qu’un défi économique qui se pose ».
Les coûts d’une centrale à charbon sont équivalents à ceux d’un parc solaire sur le long terme, mais l’investissement de départ est beaucoup plus important pour le solaire. Il faut donc adapter le système financier afin qu’il valorise les bénéfices à longue échéance. Cela passe par un usage de la « finance mixte », où les investissements publics jouent le rôle de catalyseur ou privilégient les nouvelles technologies, par définition plus risquées.
Les intérêts des pays riches et pauvres ne coïncident pas toujours. Si les premiers favorisent les investissements destinés à réduire les émissions de CO2, les seconds veulent en utiliser une partie pour se protéger des conséquences du dérèglement climatique. En 2016, les Nations unies ont évalué le coût d’adaptation au réchauffement du climat à un montant compris entre 140 milliards et 300 milliards de dollars chaque année d’ici à 2030, dans les seules économies en développement.
> Lire aussi « A la COP 26, le monde doit honorer l’accord de Paris »
Il faut construire des digues dans certaines régions, investir dans une agriculture résiliente aux sécheresses ailleurs… Or, d’après les chiffres de l’OCDE, les deux tiers des financements des pays riches sont consacrés à des projets d’« atténuation » du changement climatique, contre un tiers seulement pour des projets d’adaptation, alors que l’accord de Paris prévoit un équilibre entre les deux. Ils sont aussi aux deux tiers constitués de prêts, alors que les pays en développement considèrent que les nations fortunées ont plutôt une dette envers eux, eu égard à leur responsabilité dans le dérèglement climatique.
« Les pays en développement sont les premières victimes du réchauffement », souligne Tobias Adrian, du FMI, comme l’illustrent les inondations survenues au Népal et en Inde à la mi-octobre, les pires depuis un siècle, qui ont fait au moins 190 morts.
Après la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux nouvelles conditions climatiques, un troisième volet est en train d’émerger, celui de la compensation des dommages causés par le réchauffement climatique. Les inondations dans le sud de l’Inde, en 2018, avaient coûté 3,5 milliards d’euros, une somme trente fois plus élevée que le budget du Fonds d’indemnisation pour les catastrophes du pays. Plusieurs ONG des Etats du Sud, dont Power Shift Africa, réclament la création d’un fonds mondial censé couvrir ces pertes et la nomination d’un représentant spécial chargé de cette question.
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Retrouvez tous les articles de la série « Transition écologique, défis économiques »
Alors que la COP26 débute le 1er novembre à Glasgow, en Ecosse, Le Monde tente de répondre à deux questions : comment financer la transition écologique ? Et qui va payer ?
• Changement climatique : qui paiera pour sauver la planète ? <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/19/changement-climatique-qui-paiera-pour-sauver-la-planete_6098923_3234.html>
• Le changement climatique, un risque majeur pour les banques <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/19/le-changement-climatique-un-risque-majeur-pour-les-banques_6098961_3234.html>
• En Ecosse, Aberdeen « vit encore au rythme des cours du brut » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/19/le-changement-climatique-un-risque-majeur-pour-les-banques_6098961_3234.html>
• L’Europe se divise sur l’élargissement du marché du carbone <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/20/l-europe-se-divise-sur-l-elargissement-du-marche-du-carbone_6099206_3234.html>
• Les entreprises déplorent le cercle vicieux de l’envolée du prix du CO2 <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/20/les-entreprises-deplorent-le-cercle-vicieux-de-l-envolee-du-prix-du-co2_6099210_3234.html>
• Le mirage de la « finance verte » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/21/le-mirage-de-la-finance-verte_6099347_3234.html>
• La fracture Nord-Sud menace le combat pour le climat <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/23/la-fracture-nord-sud-menace-le-combat-pour-le-climat_6099601_3234.html>
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<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/23/la-fracture-nord-sud-menace-le-combat-pour-le-climat_6099601_3234.html>
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14- COP26 à Glasgow : ils ont 20 jours pour sauver le climat, Le JDD, 23/10/21, 07h36
Marianne Enault (avec Sébastien Le Belzic à Pékin)
Dans une semaine, à Glasgow, les chefs d'Etat et de gouvernement vont afficher leurs nouvelles ambitions pour la planète. Parmi les 191 pays signataires de l'accord de Paris, quels sont ceux qui rehausseront leurs objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre comme ils s'y sont engagés ? Des annonces sont attendues dès cette semaine.
Que ce soit 2030, 2050, 2060, à chaque Etat son horizon climatique. Avec un point commun : le caractère lointain des engagements. Ainsi, l'Arabie saoudite, premier pays exportateur de pétrole brut, a dit samedi matin viser la neutralité carbone - l'équilibre entre les émissions et l'absorption du carbone dans l'atmosphère - d'ici à 2060, emboîtant le pas à la Russie et à la Chine. Dans une semaine à Glasgow (Ecosse), les 191 pays ayant ratifié l'accord de Paris diront lors de la COP26, du 31 octobre au 12 novembre, la façon dont ils comptent tenir leur cap. Jusqu'à présent, seules les destinations ont été fixées, pas les routes pour y parvenir.
Concernant Glasgow, le G20 de Rome, samedi et dimanche prochains, donnera la tendance. Mais le président de la COP, le Britannique Alok Sharma, a dit craindre samedi qu'il soit "définitivement plus difficile" de parvenir à un accord mondial à Glasgow qu'à Paris.
> Lire aussi - Laurent Fabius, président de la COP21 en 2015 : "Les Etats doivent désormais passer à l'action"
Le G20 donnera le tempo
Car pour l'heure, la lutte contre le changement climatique est surtout une histoire de promesses non tenues. Selon l'ONU, les engagements actuels des pays, s'ils étaient honorés, mèneraient à un réchauffement "catastrophique" de 2,7 degrés en 2100. A une semaine de l'ouverture des négociations, plusieurs Etats, dont la Chine, n'ont toujours pas relevé leurs objectifs de réduction des émissions, comme les y contraint pourtant l'accord de Paris tous les cinq ans.
Le contexte international - les tensions entre Pékin et Washington, la crise énergétique en Europe et la sortie de la pandémie - ne facilite pas la tâche des négociateurs. Ceux-ci devraient être encouragés, ou au contraire refroidis, par l'intervention de leurs dirigeants : comme à Paris en 2015, les Britanniques ont choisi de laisser d'abord la parole aux chefs d'Etat et de gouvernement pour qu'ils donnent le tempo. Mais ni Vladimir Poutine ni Xi Jinping ne seront présents.
A quelques jours du début des discussions, les révélations de la BBC et de Greenpeace cette semaine viennent jeter le soupçon sur certains pays : la fuite de 32.000 documents montre comment des Etats, dont l'Arabie saoudite et l'Australie, ont tenté d'infléchir le rapport du Groupe d'experts intergouvernmenetal sur le climat (Giec). "Paris a promis, Glasgow doit tenir, martèle Alok Sharma. Le succès ou l'échec de la COP est entre les mains des leaders mondiaux.
Car de Glasgow sortira un monde plus ou moins réchauffé. "L'enjeu est de réaffirmer que le monde sera beaucoup plus sûr et viable à 1,5 degré et de se donner les moyens d'y parvenir", insiste l'Elysée. Selon le Giec, qui a rendu un rapport alarmant cet été, ce seuil sera atteint dès 2030. "Les probabilités de le dépasser sont très élevées, commente Hervé Douville, chercheur au Centre national de recherches météorologiques et coauteur du rapport du Giec. Mais nous devons conserver ce cap politique et symbolique." La crainte ? Que certains Etats ne s'engouffrent dans la brèche si cet objectif était abandonné.
Au 30 juillet, date limite fixée par l'ONU, seuls 113 pays avaient rehaussé leurs objectifs. Soit une baisse de 12% à l'horizon 2030 par rapport à 2010. Encore une goutte d'eau. En prenant en compte le total des engagements, révisés ou non, les émissions devraient augmenter de 16% en 2030, alors qu'il faudrait les réduire de 40% d'ici à 2050 pour rester sous 1,5 degré, ou de 25% pour 2 degrés. "Les promesses des différents pays ne nous placent pas du tout sur la bonne trajectoire, observe Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coprésidente du Giec. C'est un constat qui dérange, mais c'est un fait." Tous les regards seront donc tournés vers Rome, car les pays du G20 représentent 80% des émissions mondiales. "Ce sera soit un élan vers Glasgow soit une impasse", commente un observateur.
> Lire aussi - Mélanie Laurent sur le climat : "Il faut qu'on puisse dire à nos enfants qu'on s'est battu"
La variable chinoise
Mais Xi Jinping, qui n'est pas sorti de Chine depuis plus de six cents jours, n'ira pas non plus en Italie. Son pays est pourtant le premier pollueur de la planète, avec 28% des émissions globales de gaz à effet de serre. Cependant, le pays est en avance sur son plan de route : avec une réduction de l'intensité de carbone de 48% fin 2019, l'objectif de 2020 (40% à 45%) a été dépassé. La Chine prévoit d'augmenter la part des énergies non fossiles dans sa consommation de 16% aujourd'hui à 25% en 2025. Elle se heurte toutefois à sa dépendance au charbon, qui assure encore 57,7% de la production d'électricité. Si, mi-septembre, le président a promis que son pays ne construirait plus de nouvelles centrales à charbon à l'étranger, il en a aussi planifié 43 du même type sur son sol. "La Chine s'est engagée à faire paraître sa contribution révisée avant la COP. Nous avons l'espoir qu'elle le fasse à l'occasion du G20, commente l'Elysée. Nous serons attentifs à l'ampleur de son ambition et aux mesures concrètes qu'elle prendra pour être au rendez-vous."
A Glasgow, la France, elle, a trois mots clés : "Confiance, transparence et cohérence." Côté engagement, Paris partage sa bonne marche avec l'UE (- 55% d'émissions d'ici à 2030 et la neutralité carbone en 2050). Mais reste un gros chantier : répartir l'effort parmi les Vingt-Sept. Cela fera l'objet de négociations ultérieures. Emmanuel Macron devrait aussi rappeler que la France est un bon élève du financement climat, avec 6 milliards d'euros par an.
C'est aussi une promesse non tenue : en 2009, les pays riches s'étaient engagés à porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 l'aide aux pays du Sud pour lutter contre le changement climatique, reconnaissant leur responsabilité dans la catastrophe en cours. Mais en 2019, seuls 79,6 milliards avaient été rassemblés. Et le doublement de l'aide américaine annoncée depuis (11,4 milliards de dollars) ne sera pas suffisant. "A Glasgow, commente le ministère de la Transition écologique, il faudra combler l'écart et ouvrir une discussion pour passer à 200 ou 300 milliards par an d'ici à 2025." Les Etats développés engagent leur crédibilité.
En Ecosse, les négociateurs s'attelleront aussi à relancer les discussions visant à fixer un prix au carbone, pour que tous les pays jouent selon la même règle du jeu. Enfin, un "plan méthane" est à l'étude. La quantité de ce gaz à effet de serre très puissant a augmenté de plus de 150% depuis la période préindustrielle, notamment en raison des fuites sur les oléoducs et des activités agricoles. Politiquement, sa diminution vaut de l'or. "C'est un gaz qui reste moins longtemps dans l'atmosphère ; donc, quand on diminue nos émissions, ça se voit ! explique Hervé Douville. Ça permet de réduire à la fois l'effet de serre et la pollution de l'air." Au moins une bonne nouvelle dans vingt jours à Glasgow ?
<https://www.lejdd.fr/International/cop26-a-glasgow-ils-ont-20-jours-pour-sauver-le-climat-4073191>
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15- COP26 : Ce sera « plus dur » de parvenir à un accord à Glasgow qu’à Paris, juge Alok Sharma, 20 Minutes avec AFP, 23/10/21, 13h36
Environnement. « Ce qu’ils ont fait à Paris était brillant, (mais) une grande partie des règles détaillées ont été laissées pour l’avenir », a déclaré le président de la COP26
Le compte à rebours est lancé, et la mission s’annonce délicate. Il sera « définitivement plus difficile » de parvenir à un accord mondial à l’issue de la COP26, qui s’ouvrira à la fin de mois à Glasgow, que lors de la COP21 à Paris, juge le président du rendez-vous britannique, Alok Sharma. Après l’ouverture de la COP26 le 31 octobre, le gouvernement britannique disposera de deux semaines de rencontres afin de persuader quelque 200 pays de faire davantage pour réduire leurs émissions de carbone dans le but de contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris.
« Ce que nous essayons de faire ici à Glasgow est en fait très dur », déclare Alok Sharma au quotidien britannique The Guardian, « définitivement plus difficile que Paris à de nombreux niveaux ». « Ce qu’ils ont fait à Paris était brillant, c’était un accord-cadre, (mais) une grande partie des règles détaillées ont été laissées pour l’avenir », a-t-il ajouté. « C’est comme si nous étions arrivés à la fin de l’examen et qu’il ne restait que les questions les plus difficiles, et que nous manquions de temps, l’examen se terminant dans une demi-heure ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3155403-20211023-cop26-plus-dur-parvenir-accord-glasgow-paris-juge-alok-sharma>
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16- L'Arabie saoudite vise la neutralité carbone d'ici à 2060, AFP, 23/10/21, 14:00
Rania Sanjar
L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole brut au monde, vise la neutralité carbone d'ici 2060, a annoncé samedi le prince héritier Mohammed ben Salmane, à quelques jours avant le début de la COP26 en Ecosse.
Le royaume saoudien, l'un des plus grands pollueurs au monde, a aussi fait savoir qu'il participerait aux efforts internationaux pour réduire les émissions mondiales de méthane (parmi les gaz à effet de serre les plus connus) de 30% d'ici à 2030.
Selon les Nations unies, plus de 130 pays se sont fixé ou envisagent de se fixer pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau net de zéro d'ici à 2050, un objectif que l'ONU juge "impératif" pour préserver un climat vivable.
"J'annonce aujourd'hui l'objectif zéro émission de l'Arabie saoudite d'ici à 2060 grâce à une stratégie d'économie circulaire du carbone", qui vise à augmenter l’efficacité de l'utilisation des ressources et à diminuer l'impact sur l'environnement, a déclaré Mohammed ben Salmane dans une allocution enregistrée au forum "Saudi Green Initiative", qui s'achèvera dimanche à Ryad.
"Je suis heureux de lancer des initiatives dans le secteur de l'énergie qui réduiront les émissions de carbone de 278 millions de tonnes par an d'ici 2030, soit plus du double de l'objectif précédemment annoncé d'une baisse annuelle de quelque 130 millions de tonnes", a indiqué le prince héritier.
- "Historique" -
Ces objectifs "vont nous permettre d'assurer une transition (énergétique) durable, sans le risque de subir des répercussions économiques ou sociales", a de son côté affirmé le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane.
Le 8 octobre, les Emirats arabes unis, riche pays du Golfe allié à l'Arabie saoudite, avait annoncé viser la neutralité carbone d'ici à 2050.
Les annonces de Ryad interviennent au lendemain de celles du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a affirmé que la situation climatique actuelle était "un aller simple vers un désastre" et souligné la nécessité d'"éviter un échec" lors de la conférence internationale sur les changements climatiques à Glasgow, en Ecosse.
La COP26, qui se tiendra du 31 octobre au 12 novembre, est considérée comme un moment crucial pour déterminer les objectifs de réduction mondiale des émissions carbone et lutter contre le réchauffement climatique.
Sur Twitter, le président de la COP26, le Britannique Alok Sharma, a estimé que l'annonce de l'Arabie saoudite était "historique" et émis l'espoir "qu'elle encouragera les efforts d'autres pays".
En mars, Ryad avait dévoilé une vaste campagne pour réduire ses émissions, notamment un plan visant à planter des milliards d'arbres au cours des prochaines décennies.
L’Arabie saoudite est un pays relativement important pour le carbone car il émet de l’ordre de 600 millions de tonnes de CO2 par an, davantage que la France mais un peu moins que l’Allemagne (800 millions de tonnes). L'objectif que s'est fixé Ryad pour 2060 est plus lointain que celui de dizaines d'autres pays à 2050, du moins sur le papier.
- "De nouvelles zones protégées" -
Cheville ouvrière de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Arabie saoudite ambitionne par ailleurs de produire la moitié de son énergie à partir d'énergies renouvelables d'ici 2030, selon les déclarations de l'époque du prince Mohammed ben Salmane.
Samedi, le prince héritier a affirmé que son pays comptait planter dans un premier temps plus de 450 millions d'arbres et remettre en état quelque huit millions de hectares de terres dégradées.
L'Arabie saoudite s'engage par ailleurs à créer de "nouvelles zones protégées et faire en sorte que ces zones représenteraient 20% de la totalité de son territoire", a affirmé Mohammed ben Salmane, ajoutant que le coût de ces investissements était évalué à plus de 700 milliards de riyals (environ 160 milliards d'euros).
Le royaume accorde une "grande importance" à la conservation des terres, a de son côté affirmé la princesse Rima bint Bandar, ambassadrice d'Arabie saoudite aux Etats-Unis. "La protection de l'environnement, tout comme le tourisme, représente un élément-clé pour la diversification de notre économie", a-t-elle dit.
L'Arabie saoudite utilise actuellement du pétrole et du gaz naturel pour répondre à sa propre demande d'électricité, qui croît rapidement, et pour dessaler son eau, ce qui nécessite quotidiennement d'énormes quantités de pétrole.
Au même moment, le géant de l'énergie Saudi Aramco fait l'objet d'un examen minutieux de la part des investisseurs sur ses émissions.
En janvier, Bloomberg avait rapporté que la compagnie pétrolière avait omis d'inclure dans ses rapports des données sur les émissions générées par plusieurs de ses raffineries et usines pétrochimiques.
<https://information.tv5monde.com/info/l-arabie-saoudite-vise-la-neutralite-carbone-d-ici-2060-429646>
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17- Tribune. "Un océan pour le climat", l'appel de 93 instituts de recherche et acteurs de la société civile, Le JDD, 23/10/21, 22h13
Redaction JDD
Quatre-vingt treize instituts de recherche et acteurs de la société civile lancent "un appel pour que les gouvernements et les acteurs non étatiques accélèrent le déploiement de solutions climatiques issues de l'océan".
À l'occasion de la COP26, la déclaration "Un océan pour le climat" demande aux gouvernements d'accélérer le déploiement des solutions climatiques issues de l'océan. Il s'agit d'une initiative lancée conjointement par les "Champions du climat", des ambassadeurs choisis par l'ONU, et la plateforme "Océan et Climat", née d'une alliance entre instituts de recherche et ONG.
Voici leur tribune : "Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat [Giec] nous indique que les voyants sont au rouge : la communauté internationale peine à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, l'océan et ses écosystèmes sont en péril et les populations les plus vulnérables subissent déjà de plein fouet les conséquences du changement climatique.
Bien que les perspectives soient peu réjouissantes, la COP26, plus important rendez-vous sur le climat depuis la COP21, approche à grands pas. Une COP qui pourrait changer la donne, à condition que l'ambition politique soit à la hauteur de l'urgence. Face au défi climatique, un océan sain et productif est un atout essentiel pour parvenir à un futur neutre en carbone, et résilient pour la nature et les hommes. Car l'océan, chef d'orchestre du climat, absorbe près d'un tiers des émissions et plus de 93% de la chaleur dues aux activités humaines.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/un-ocean-pour-le-climat-lappel-de-93-instituts-de-recherche-et-acteurs-de-la-societe-civile-4073157>
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18- Interview. Rémy Rioux (Agence française de développement) : "Nos banques doivent servir d'accélérateurs" pour le climat, Le JDD, 23/10/21, 23h00
François Clemenceau
Rémy Rioux, ancien négociateur à la COP21, reste optimiste sur les capacités des banques publiques à contribuer à la décarbonation des économies.
Alors que les financements des banques publiques de développement ont augmenté avec la pandémie, Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), souhaite que les banques publiques poussent les autres flux financiers à se mobiliser pour le climat. S’il vante le Fonds vert et les investissements français via l’AFD, il rappelle qu’investir en faveur de la planète ne suffit pas, mais que changer nos modes de production est indispensable pour tenir l’objectif d’une limitation de la hausse des températures à 1,5 degré.
Vous venez de présider en Italie le sommet Finance en commun. Les banques publiques de développement sont-elles prêtes pour le rendez-vous de la COP26 ?
On est dans un moment de tension et d'incertitude, et le succès de Glasgow dépend bien sûr de ce que les chefs d'État du G20 décideront quelques heures plus tôt au sommet de Rome. Mais je veux qu'ils sachent qu'ils ont un très solide appui dans la communauté de toutes les banques publiques de développement que nous avons réunie au sein de l'initiative Finance en commun. Nous en avions dénombré 450 lors de notre premier sommet l'an dernier à Paris. Elles étaient 530 à Rome cette semaine, avec une capacité de financement cumulée de 2.500 milliards de dollars par an. Je parle des banques internationales, comme la Banque mondiale ou l'AFD, mais aussi aux banques nationales, comme la Caisse des dépôts en France, qui représentent 70% du total. Avec leur capacité unique de connecter avec leurs gouvernements, la société civile et le secteur privé. Et de lier le public et le privé, le court terme et le long terme, le global et le local. Et si on leur demandait à toutes, au G20 puis à Glasgow, de se mobiliser pleinement pour le climat?
En admettant que ces 2.500 milliards de dollars puissent être mis pleinement au service de la transition écologique, serait-ce suffisant pour éviter le pire ?
Entre 2019 et 2020, les financements des banques publiques de développement ont augmenté de +15%, alors que l'investissement privé a baissé avec la pandémie. Il faut faire plus encore pour contrer la crise multidimensionnelle dans laquelle nous sommes plongés. Et le faire avec des investissements de la meilleure des qualités. J'ajoute qu'au-delà de leurs propres financements, les banques publiques peuvent servir d'accélérateur de la transformation des autres flux financiers, qui doivent eux-aussi respecter à 100% les objectifs de l'accord de Paris. Kristalina Georgieva l'a dit avec force à Rome au nom du Fonds monétaire international, après les ministres des finances du G20 mi-octobre, au moyen notamment des droits de tirage spéciaux.
> Lire aussi - Des grandes banques publiques s'allient pour le climat : "Le mouvement est lancé"
Car beaucoup d'entre elles continuent de financer des projets d'investissement dans des secteurs encore carbonés…
Parmi ces 530 banques, 90% d'entre elles sont nationales et 10% seulement sont internationales. Si on veut décarboner rapidement nos économies, il faut atteindre et mobiliser, avec des appuis internationaux, les institutions des pays eux-mêmes. Notre grand défi, c'est par exemple d'aider nos amis de la Banque de développement d'Afrique du Sud [DBSA], pour accélérer la sortie du charbon, qui représente encore 80% du mix énergétique du pays. Pour définir une trajectoire ambitieuse pour le climat, il faut convaincre ensemble la société politique sud-africaine qu'une transition juste est possible, qui décarbone l'économie sans déchirer le tissu social. Et nous avons déjà commencé : en partenariat avec l'AFD, la DBSA a émis cette année les premières obligations vertes publiques sur le marché financier sud-africain.
Où en est le fameux Fonds vert que vous avez contribué à créer après la COP15 de Copenhague ?
Le Fonds vert pour le climat est un outil essentiel, un catalyseur destiné à inciter tous les acteurs qui souhaitent s'engager en faveur de l'économie verte. Une première capitalisation de 10 milliards de dollars a permis de commencer ce travail mais il faut aller plus loin. Je vois l'effet d'entraînement de ce fonds auprès des banques publiques de développement, qui veulent toutes y accéder pour obtenir des compléments en subventions, des prêts moins chers, des financements d'études, pour mieux faire leur travail encore. Les gouvernements, la société civile et les banques privées peuvent aussi y chercher de l'argent.
> Lire aussi - Trois experts expliquent comment le monde, malgré les crises, peut aller mieux
Pourquoi l'engagement pris à Paris de 100 milliards annuels promis aux pays en développement n'a-t-il pas encore été tenu ?
Je me souviens, pendant la COP21, de l'importance de cet engagement pour nos partenaires. Il est indispensable de le tenir. L'OCDE vient de nous dire qu'en 2019, nous en étions à 80 milliards seulement. Et avec la pandémie, il est probable que les progrès aient été limités en 2020. Je tiens toutefois à dire que la France, via l'AFD, a tenu scrupuleusement sa parole, avec plus de 5 milliards d'euros de finance climat en 2020. Et Emmanuel Macron a annoncé que ce montant passerait à 6 milliards d'euros par an à partir de 2021. Les États-Unis, l'Allemagne, d'autres vont aussi augmenter leurs contributions. Ce préalable levé, il sera alors possible de réfléchir à une autre échelle, en volume financier et avec plus de partenaires. C'est l'esprit même de la plateforme Finance en commun.
N'est-ce pas finalement plus facile de mobiliser de l'argent public supplémentaire pour verdir l'économie que d'abandonner brutalement des pans entiers d'une économie carbonée ?
Il faut investir massivement dans de nouvelles technologies innovantes pour le climat, bien sûr. Mais il faut en même temps transformer en profondeur nos façons actuelles de produire et de consommer, sans attendre des solutions miracles. Je sais que tous mes collègues des banques publiques l'ont compris et sont des militants du développement durable. A nous de convaincre nos gouvernements qu'il est possible, financièrement et technologiquement, d'y parvenir. À nous d'être des pollinisateurs, pour que nos quelque 12% du total des investissements mondiaux chaque année fassent pivoter dans le bon sens les systèmes financiers. Je vois de plus en plus d'acteurs privés nous contacter pour travailler ensemble, co-investir et définir des méthodologies communes. C'est excellent. Car il y a urgence, à mesure que s'éloigne la perspective d'une limitation de la hausse des températures à 1,5 degré. Cela doit nous conduire à redoubler d'efforts dans chaque pays, et à toujours plus de coopération internationale.
<https://www.lejdd.fr/Economie/remy-rioux-agence-francaise-de-developpement-nos-banques-doivent-servir-daccelerateurs-pour-le-climat-4073132>
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19- Interview. Laurent Fabius, président de la COP21 en 2015 : "Les Etats doivent désormais passer à l'action", le JDD, 23/10/21, 23h30
Propos recueillis par Marianne Enault & Camille Neveux
Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, qui avait mené les négociations à Paris, dresse la liste des critères qui feront du rendez-vous de Glasgow un succès ou un échec.
Dans son bureau du Conseil Constitutionnel, Laurent Fabius a précieusement conservé un souvenir des négociations climatiques qui se sont déroulées à Paris en 2015. Un symbole, plutôt : le marteau en forme de feuille verte, le logo de la COP21, avec lequel il scellait l'Accord de Paris. A l'époque, l'ovation avait duré plusieurs minutes. Six ans plus tard, l'ancien Premier ministre espère que la COP de Glasgow permettra d'engager le monde sur une trajectoire de réchauffement plus raisonnable. Et attend des Etats des engagements de réductions des émissions de gaz à effet de serre à la hauteur de l'enjeu.
Qu'espérez-vous de cette nouvelle conférence sur le climat ?
Le sommet de Paris, que j'ai présidé en 2015, est devenu la COP de référence ; celui de Glasgow, en 2021, doit être un accélérateur de l'action. Ce que chacun espère, spécialiste ou non, ce sont des résultats concrets et à relativement court terme. Nous avons réussi la COP de Paris grâce à l'alignement de trois planètes : celle des sciences, celle de la société et celle des Etats. Depuis, les scientifiques, les technologies ont continué à avancer. Au niveau sociétal, l'opinion publique est beaucoup plus sensible à ces questions. Les jeunes - que je trouve déplacé de critiquer pour cela - sont engagés dans la mobilisation. Les ONG comme les villes travaillent dans le bon sens. De nombreuses entreprises s'y sont également mises. Tout cela est positif. Je suis nettement moins enthousiaste concernant les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, où beaucoup reste à faire et où n'a pas disparu toute confusion entre écoengagement et écoblanchiment.
L'engagement des Etats est-il, lui aussi, à la hauteur ?
C'est là que réside le principal problème. De nombreux Etats ne sont pas encore suffisamment actifs et doivent désormais passer à l'action. Les signataires de l'accord universel de Paris s'étaient pourtant engagés à déposer un engagement national pour lutter contre le réchauffement climatique et à le revoir à la hausse au maximum tous les cinq ans. La majorité l'a fait, plusieurs ont déposé une contribution qui ne progresse pas, certains n'ont encore rien dit. J'espère que de nouveaux engagements, plus ambitieux, seront pris dans les jours qui viennent, notamment au G20 de Rome, samedi et dimanche prochains. C'est un rendez-vous essentiel car 80% des émissions de CO2 proviennent de ce groupe de pays. Nous devons, à la fin du siècle, limiter le réchauffement climatique à + 2°C, si possible à +1,5°C. La pente actuelle montre au mieux une augmentation de 2,7°C, probablement davantage. On est donc loin du compte.
Quelles seraient les conséquences de chaque scénario ?
Chaque décimale en plus comporte de lourdes conséquences. Avec la pente actuelle, cela se traduirait par davantage de canicules, de mégafeux, d'inondations et de famines, davantage aussi de déforestation et de migrations humaines massives et forcées, bref un cortège calamiteux qui frappera partout dans le monde, mais d'abord les territoires et les personnes les plus vulnérables.
Comment expliquez-vous la différence de mobilisation entre les scientifiques et la société civile d'un côté, les Etats de l'autre ?
Il y a plusieurs causes. Les choix de l'ex-président américain Donald Trump ont eu un effet négatif. Les tensions internationales actuelles, la remise en cause du multilatéralisme ne favorisent pas les avancées. La pandémie, non plus. Sans oublier, ce qui malheureusement est essentiel, le court-termisme et le nationalisme ambiants. Beaucoup de dirigeants regardent la fin de leur propre mandat, pas ce qui se passera ensuite. A quoi il faut ajouter, ce qui est tout aussi essentiel, les difficultés intrinsèques de la mutation qu'il faut réussir.
Que pensez-vous de l'absence du président russe, Vladimir Poutine, et sans doute de son homologue chinois, Xi Jinping, à Glasgow ?
La COP21, celle de Paris, a été la conférence qui a réuni physiquement et simultanément le plus grand nombre de chefs d'Etat et de gouvernement, plus de 150. Il est très important que le maximum de dirigeants, en particulier ceux des grands pays émetteurs, soient présents. La Chine, c'est 28% des émissions de gaz à effet de serre, soit à elle seule plus que les Etats-Unis et l'Union européenne ! La Russie fait, elle aussi, partie du top 5. Si les chefs d'Etat se déplacent en personne, ils donnent une impulsion supplémentaire. En 2015, la Chine nous avait beaucoup aidés à réussir.
Que pensez-vous des révélations de la BBC selon lesquelles plusieurs pays ont tenté d'influencer les rapports de l'ONU sur le climat ?
Ce que je sais par expérience, c'est que la question du climat représente un tel enjeu que chaque pays défend fermement ses positions. La communauté scientifique, heureusement, est solide et ne se laisse pas manipuler aisément.
Quelles bonnes surprises peut-on malgré tout attendre de cette COP ?
Le sommet de Glasgow doit atteindre au moins quatre objectifs. En premier, revoir à la hausse les engagements pris par les Etats et enregistrer de nouvelles contributions plus ambitieuses. J'espère qu'une impulsion nouvelle sera donnée sur la réduction des émissions de méthane. On en parle moins que du CO2, mais on peut réaliser par rapport à ce gaz très critique des progrès rapides et importants. Il existe une volonté d'avancer sur ce point, avec un accord passé notamment entre les Américains et les Européens. La question des financements est également cruciale. Lors de la COP de Copenhague, en 2009, le monde s'était engagé à ce que, en 2020, les pays riches consacrent au moins 100 milliards de dollars par an pour le climat en direction des pays en développement, notamment africains, qui ont très peu de responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre mais en sont les premières victimes. L'ordre de grandeur actuel se situe plutôt autour de 80 milliards, un chiffre nettement trop faible. Si les investissements privés dans les renouvelables ont progressé, ce n'est pas encore assez. Donc, il est impératif de dégager davantage de financements. La question de la justice sociale devra également être davantage présente dans les décisions prises. A titre d'exemple, les Allemands, lorsqu'ils ont décidé d'arrêter l'exploitation du charbon chez eux à l'horizon 2038, ont accompagné cette décision d'une dotation d'accompagnement de 40 milliards d'euros! Quelques articles du règlement d'application de l'accord de Paris (en anglais "rulebook") devront aussi être encore précisés. Enfin, cette COP26 doit fournir l'occasion de conclure ou d'officialiser plusieurs accords ciment, automobile, transport aérien, transport maritime, etc., avec le suivi nécessaire.
Faut-il ajouter des contraintes aux engagements pour qu'ils soient tenus?
On a besoin de davantage de transparence et d'évaluation précise des résultats. C'est la transparence qui crée la confiance. L'Union européenne annonce sa neutralité carbone pour 2050, les Chinois et les Russes pour 2060. Mais comment fait-on précisément pour y arriver? Les engagements à long terme sont très utiles, mais, comme disait l'économiste Keynes, à long terme nous sommes tous morts. On n'atteindra pas la neutralité carbone en 2050 si on ne prend pas des décisions drastiques dès aujourd'hui. Les prévisions concernant les énergies fossiles en 2030 sont le double de ce qui serait nécessaire pour respecter le + 1,5°C. Il faut agir dès maintenant.
Comment qualifiez-vous l'action de la France dans ce domaine ?
Vous voulez m'amener sur un terrain politique qui, par mes fonctions, m'est interdit. Disons seulement que la communauté internationale attend beaucoup de nous.
L'Europe en fait-elle assez ?
L'Union européenne est considérée comme un des leaders dans ce domaine. Encore faut-il qu'elle soit unie. Nous subissons, comme d'autres, la crise énergétique actuelle. Il faut éviter que les décisions à court terme soient contradictoires avec l'orientation nécessaire à long terme. Cela pose par exemple la question complexe de la fixation du prix du carbone, indispensable pour décourager les émissions de gaz à effet de serre, mais avec les compensations sociales indispensables et un mécanisme d'ajustement aux frontières à définir.
Le modèle des COP, qui repose sur le consensus, fonctionne-t-il ?
Certes il y a des lourdeurs. Mais, en l'absence d'une autorité mondiale, les COP, qu'elles concernent le climat ou la biodiversité, présentent le mérite de rassembler tous les pays, pas seulement les volontaires, de leur permettre d'échanger, de décider ensemble et aussi de faire pression si nécessaire sur leurs dirigeants. Cette universalité est particulièrement précieuse sur un sujet comme le climat, qui est par définition transfrontière, transgénération et transdiscipline.
Ce sommet pourrait-il acter un monde sans charbon ?
Le charbon est la principale source des émissions de gaz à effet de serre. Particulièrement dans plusieurs pays du continent asiatique. Le président chinois a annoncé l'arrêt du financement des centrales charbon à l'étranger. De nombreuses institutions financières également. Le secrétaire général des Nations unies a courageusement appelé à cesser dès maintenant toute construction de nouvelles centrales à charbon, mais je ne pense pas que cela puisse être décidé à Glasgow.
Que pensez-vous des tensions suscitées par l'implantation des éoliennes en France?
Si on veut corriger la trajectoire actuelle, il faudra davantage de renouvelables. Cela vaut aussi pour la France. Mais il faut être très attentif aux conditions d'implantation.
Que vous inspire le retour du débat sur le nucléaire?
Décarbonation, indépendance, sécurité, stockage, technologies, durée, coût, mix énergétique spécifique à la France sont quelques-unes des données à prendre en compte. Je suis sur une position de responsabilité.
Que pensez-vous des actions en justice menées contre des Etats, dont la France ?
On observe un mouvement général en ce sens, qui a commencé en Amérique centrale et Amérique du Sud, qui existe dans plusieurs pays d'Asie et qui s'étend en Europe. Des décisions importantes ont été rendues aux Pays-Bas, en Allemagne, en France. Rien d'étonnant, car l'environnement est une des préoccupations principales des citoyens, avec des droits et des devoirs pour tous les acteurs de nos sociétés. Ces contentieux vont sans doute se développer à l'avenir. Je serai peu disert sur ce sujet, car je suis le président d'une institution qui peut être saisie.
Quel regard portez-vous sur la convention citoyenne sur climat, qui a rendu ses travaux l'année dernière ?
Elle a suscité des commentaires contradictoires. Beaucoup des participants auraient souhaité que leurs propositions soient reprises telles quelles. Mais dans notre système représentatif ce sont les députés et les sénateurs qui votent la loi. Sans oublier les discussions qui ont eu lieu autour d'une révision de la Constitution, visant à inscrire la protection de l'environnement dans l'article 1er, lesquelles n'ont pas abouti. Mon seul commentaire est que, d'une façon générale, la demande, nationale et locale, de participation aux décisions est légitime, mais on n'a pas encore trouvé la formule miracle.
Comment déjouer le fatalisme de certains ?
Léon Blum employait une belle formule : "Je le crois parce que je l'espère." La COP de Glasgow se présente dans des conditions difficiles mais je garde espoir. A Paris, il y a six ans, il fallait surmonter un puissant climato-scepticisme : nous l'avons fait. Aujourd'hui, le problème est si vaste qu'on doit surmonter ce que j'appelle le climato-fatalisme. Les chiffres actuels et les prévisions sont effectivement très préoccupants, mais les technologies sont là, la volonté des sociétés aussi. Un énorme effort d'éducation et d'information est nécessaire. L'enjeu n'est pas étroitement environnemental, il est d'alimenter en nourriture et en eau la planète, de protéger la santé, de lutter contre la pauvreté et les migrations forcées. Le climat est une question de guerre ou de paix. Reste à convaincre tous les dirigeants des Etats et vite, car c'est une course contre la montre. Nous sommes tous concernés. Pas seulement dans quinze ou trente ans : aujourd'hui.
<https://www.lejdd.fr/Politique/laurent-fabius-president-de-la-cop21-en-2015-les-etats-doivent-desormais-passer-a-laction-4073131>
Sur le même sujet :
> Climat : Fabius appelle à ce que la COP26 soit « un accélérateur de l’action » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/24/climat-fabius-appelle-a-ce-que-la-cop26-soit-un-accelerateur-de-l-action_6099681_3244.html>, Le Monde avec AFP, 24/10/21, 08h03
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20- Le changement climatique fera fondre tous les glaciers d’Afrique d’ici 2040, selon l’ONU, Forbes, 23/10/21
Les trois glaciers d’Afrique devraient disparaître d’ici 2040 en raison du changement climatique. Selon l’agence des Nations unies pour le climat, cela symbolise la « menace d’un changement irréversible » du système terrestre, conformément au rapport sur les tendances du changement climatique établi par l’Organisation météorologique mondiale et les agences de l’Union africaine.
Faits marquants
• Trois glaciers – le massif du Mont Kenya au Kenya, les Monts Rwenzori en Ouganda et le Mont Kilimandjaro en Tanzanie – qui ont une « importance touristique et scientifique éminente » sont en passe de disparaître d’ici les années 2040, selon le rapport publié mardi.
• Le Mont Kenya devrait fondre une décennie plus tôt que les deux autres montagnes en raison du changement climatique d’origine humaine, selon le rapport.
• L’Afrique a connu sa troisième année la plus chaude jamais enregistrée en 2020, indique le rapport, citant un ensemble de données.
• Le chef de l’OMM, Petteri Taalas, a déclaré dans un communiqué que des investissements sont « particulièrement nécessaires » dans le développement des capacités et le transfert de technologies pour aider l’Afrique à faire face au changement climatique, qui devrait également avoir un impact sur l’économie et la pauvreté de la région.
>> Suite à lire à :
<https://www.forbes.fr/environnement/le-changement-climatique-fera-fondre-tous-les-glaciers-dafrique-dici-2040-selon-lonu/>
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21- Mélanie Laurent sur le climat : "Il faut qu'on puisse dire à nos enfants qu'on s'est battu", Le JDD, maj le 24/10/21 à 07h38
Marianne Enault
Exclusif - L’actrice Mélanie Laurent publie un conte écologique à destination des enfants. Elle y dénonce la surpêche. La réalisatrice du documentaire Demain ! en 2015 avec Cyril Dion appelle à la mobilisation de tous et défend un approche par solutions.
C’est un peu comme si Ariel, la petite sirène, se parait d’un voile écologique. Sauf que dans le livre de Mélanie Laurent, la femme-poisson s’appelle Eugénie. Point de Prince Eric non plus, puisque l’homme dont elle tombe amoureuse s’appelle Igor et est… pêcheur. L’actrice, dont l’engagement pour l’environnement est connu, notamment depuis qu’elle a réalisé le documentaire Demain! avec Cyril Dion en 2015 – un succès dans les salles avec plus d’un million de spectateurs - signe un conte écologique* à destination des enfants.
Dans Les larmes d’Eugénie, l’actrice raconte, tout en poésie et des illustrations sensibles de Lucile Placin, les dégâts de la surpêche. Car après un coup de foudre lors d’une tempête, la sirène et son pêcheur se retrouvent séparés par la surface de l’eau. Igor pense alors que pour la revoir, il lui suffit de vider la mer de ses habitants. Avec l’aide des autres pêcheurs, il attrape des centaines de poissons mais jamais sa sirène. Pour mettre fin au massacre, et retrouver l’amour de sa vie, Eugénie n’a d’autre choix que de sortir de l’eau. Comme Ariel en son temps, l’écologie en plus.
Pourquoi avoir choisi de vous adresser aux enfants et quel est le message de votre livre ? Faudra-t-il attendre leur génération pour sauver la planète ?
Parce que raconter des histoires est important... qu'importe le vecteur. L'être humain a besoin de se raconter des histoires pour avancer, comprendre, s'émouvoir, se transformer… On ne devrait pas mettre de pression sur cette nouvelle génération en leur disant qu'ils sont les seuls à pouvoir nous sauver, cette histoire-là serait trop culpabilisante et violente… En revanche, les sensibiliser et les reconnecter avec la nature est la plus belle histoire dont ils peuvent faire partie. Nous sommes responsables de l'état du monde aujourd’hui. Ils sont les héritiers d'une planète malmenée… leur apprendre à réparer et à en prendre soin est primordial.
> Lire aussi - "Un océan pour le climat", l'appel de 93 instituts de recherche et acteurs de la société civile
Comment leur donner de l'espoir tout en leur expliquant la réalité ?
En leur parlant de solutions. On a des solutions à tous nos problèmes... Le seul véritable danger et constat affligeant, c'est qu'il aurait fallu régler les problèmes quand il était encore temps… Aujourd’hui nous sommes déjà en retard. Mais si on opérait un vrai changement, on serait surpris du résultat…
Comment expliquez-vous que rien ne bouge, ou presque, malgré les alertes lancées par les experts, et notamment le Giec ?
Ce qui est fascinant c’est que les scénarios les plus alarmistes évoqués dans les premiers rapports des années 1990 ont largement été dépassés - or on est à l’aube de la COP 26 qui aura lieu en novembre à Glasgow. Ce qui signifie que ça fait 26 ans qu’on a ce type de réunions avec nos leaders mondiaux… et donc que la situation empire! Il faut peut-être une bonne fois pour toutes repenser nos modèles. Et en même temps, il se passe des choses merveilleuses partout et beaucoup de gens luttent pour la conservation et la biodiversité. On est capable de bouillonner d’idées, de créativité, d’innovation. Et notamment de nombreuses annonces d’entreprises du secteur privé, qui ont un rôle déterminant dans la préservation des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique. Ces solutions vont nécessiter de grands changements de paradigme, et des bouleversements dans nos manières d’opérer à tous les niveaux. Et je suis convaincue que nous allons être témoins de ces changements, car nous n’avons plus le choix et nous entrons dans une période fascinante à tous points de vue. On ne veut pas avoir à dire à nos enfants c'est trop tard, on a échoué, maintenant à vous de jouer... Il faut qu’on puisse leur dire on a essayé, on peut y arriver, on s'est battu, à vous de prendre le relais.
Quel est le rôle des artistes sur ce sujet, doivent-ils s'engager davantage ? Avec quels artistes partagez-vous ce combat et quelle forme prend-t-il ?
Quand on voit l'urgence dans laquelle on est, chaque artiste devrait utiliser sa notoriété pour faire passer des messages. Chaque athlète, aussi. Quand on voit à quel point le sport fédère, fascine, réuni les gens… On devrait parler de solutions tous les jours et partout dans le monde. La nature qui nous entoure nous tolère encore un peu alors que nous nous comportons comme des égoïstes et comme des enfants malpolis et mal élevés… Il est temps de nous rééduquer, sinon ce seront nos enfants qui nous donneront des leçons… et nous baisserons les yeux de honte.
*Les larmes d’Eugénie, Editions Robert Laffont, 14,90 euros, Parution le 28 octobre.
<https://www.lejdd.fr/Societe/melanie-laurent-sur-le-climat-il-faut-quon-puisse-dire-a-nos-enfants-quon-sest-battu-4073173>
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En images
22- Alpages volants" : dans les Alpes, des chercheurs simulent un réchauffement climatique, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, 14/10/21
Quelles seront les conséquences du réchauffement climatique sur la biodiversité de nos montagnes ? C’est ce que tentent de prédire plusieurs chercheurs du laboratoire d’écologie alpine, entre les Hautes-Alpes et l’Isère, grâce à l’opération "alpages volants".
> Un reportage d'Olivia Boisson, Dominique Semet et Claire Billard à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=Mi_z_kvAtXk>
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23- Sécheresse en Europe, Arte Découverte, 19/10/21
Tournant climatique majeur, la sécheresse s’installe en Europe. Décryptage d’un phénomène inquiétant, lié au réchauffement climatique et amplifié par nos pratiques agroalimentaires intensives. Après trois années marquées par un climat exceptionnellement chaud, le dessèchement du sol de plusieurs pays européens s’accélère et l’eau vient dangereusement à manquer. Dans les régions méditerranéennes, la saison des feux de forêt s’allonge de plusieurs mois, et le nord du continent − la Suède notamment – n’est plus aussi épargnée par cet inquiétant phénomène. Comme la "mer de plastique" en Andalousie, qui s’étend sur des centaines de kilomètres et consomme quotidiennement des quantités astronomiques de litres d’eau. Un enjeu majeur Analysant les causes de cette catastrophe annoncée, ce documentaire met au jour la responsabilité de l’agriculture intensive et s’interroge sur l’efficacité du Pacte vert et des subventions européennes pour la protection de l’environnement. Au travers des éclairages de militants et de scientifiques sur le terrain en France, en Allemagne, en Espagne et en Roumanie, ce film dresse un bilan très préoccupant de la situation climatique en Europe, mais présente aussi quelques pistes prometteuses – comme le développement de la résistance des plantes à la chaleur, et en particulier des vignes – pour y remédier.
> Documentaire (53 min) de Jens Niehuss et Marcel Martschoke (Allemagne, 2021, 54mn) à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=TFr3kKXbhO4>
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Une publication
24- Pour les 5-7 ans. Les larmes d'Eugénie, de Mélanie Laurent, Editions Robert Laffont, 28/10/21
Un conte écologique poétique et fabuleux pour petits et grands. Igor est un pêcheur tendre et rêveur qui ne pêche rien. Eugénie est une sirène mélancolique dont les larmes se transforment en diamants. Une nuit, alors qu'Igor est sur son bateau, une tempête déferle et le projette dans l'eau glacée. Eugénie le sauve et le dépose sur le rivage. Igor comprend qu'il attendait Eugénie depuis toujours. Eugénie devine qu'elle espérait Igor depuis la nuit des temps.
Mais Igor ne peut vivre sous la mer, Eugénie ne peut respirer hors de l'eau. Alors ils se font la promesse de se retrouver un jour...
A propos des auteures
Actrice, réalisatrice et documentariste, Mélanie Laurent est une artiste protéiforme notamment très engagée dans la préservation de l'environnement.
Illustratrice diplômée de l'école Emile Cohl de Lyon, Lucile Placin a publié plus d'une trentaine de livres pour la jeunesse.
Les larmes d'Eugénie, de Mélanie Laurent, Editions Robert Laffont, 28/10/21, ISBN : 978-2-221-25277-2, EAN : 9782221252772, 32 pages, 14,90 € en Grand Format ou 9,99 € en ebook.
<https://www.lisez.com/livre-cartonne/les-larmes-deugenie/9782221252772>
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— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat.
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