[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (jeudi 28 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 28 Oct 07:59:00 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Reportage. Au Gabon, les chasseurs de brousse sous surveillance <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/12/gabon-chasseurs-de-brousse-sous-surveillance_6097971_1650684.html>, Le Monde, 12/10/21, 10h31
2- Le doyen des rhinocéros blancs meurt dans un zoo italien <https://www.ledevoir.com/monde/639702/le-doyen-des-rhinoceros-blancs-meurt-dans-un-zoo-italien>, AFP, 12/10/21, 18:00
3- La société Planet annonce une nouvelle flotte de satellites pour observer la Terre <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211012-la-soci%C3%A9t%C3%A9-planet-annonce-une-nouvelle-flotte-de-satellites-pour-observer-la-terre>, AFP, 12/10/21, 18:00
4- Biodiversité : la LPO tire un sombre bilan du quinquennat de Macron <https://www.geo.fr/environnement/biodiversite-la-lpo-tire-un-sombre-bilan-du-quinquennat-de-macron-206692>, AFP, 14/10/21, 15:00
5- La première partie de la COP15 biodiversité prend fin <https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-premiere-partie-de-la-cop15-biodiversite-s-acheve-avec-des-progres?id=10861070>, AFP, 15/10/21, 05:00
6- Covid-19 : présent aux côtés des soignants britanniques, Jasper devient "l'animal de l'année" <https://www.lejdd.fr/International/covid-19-present-aux-cotes-des-soignants-britanniques-jasper-devient-lanimal-de-lannee-4071590>, Le JDD, 15/10/21, 06h00
7- Des chasses traditionnelles d'oiseaux à nouveau autorisées dans plusieurs départements, la LPO va saisir le Conseil d'État <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/les-chasses-traditionnelles-d-oiseaux-a-nouveau-autorisees-dans-plusieurs-departements-la-lpo-va-saisir-le-conseil-d-etat_4808319.html>, France info, 15/10/21, 07:24
8- En Chine, le cerf miraculé qui cache la faune en danger <https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/en-chine-le-cerf-miracule-qui-cache-la-faune-en-danger_2160520.html>, AFP, 15/10/21, 10:00
9- Biodiversité : avec sa « déclaration de Kunming », la Chine lance la négociation d’un nouveau cadre mondial <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/15/biodiversite-avec-sa-declaration-de-kunming-la-chine-lance-la-negociation-d-un-nouveau-cadre-mondial_6098577_3244.html>, Le Monde, 15/10/21, 11h23 
10- La première partie de la COP15 biodiversité s'achève avec des progrès <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-premiere-partie-de-la-cop15-biodiversite-s-acheve-avec-des-progres_158286>, AFP, 15/10/21, 16:00
11- COP15 : Des engagements à confirmer pour une stratégie mondiale de la biodiversité ambitieuse <https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/z84voEkMcv_FX1861kYAQurYrodR9QShFJL80hs2geoIpROcufBdya2LoGfMBa3NEsgeNQ4VrPU9O04iPrYSuplTYojC5qz269damymrr2rcgE6phvjnwIw5NYihBlxecX13mnvj>, Comité français de l’UICN, Lettre du 15/10/21
12- En Colombie, on stérilise les envahissants hippopotames d'Escobar <https://www.geo.fr/environnement/en-colombie-on-sterilise-les-envahissants-descendants-des-hippopotames-de-pablo-escobar-206737>, AFP, 16/10/21, 10:00
13- Les plantes à fleurs fragilisées par le déclin des pollinisateurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/16/les-plantes-a-fleurs-fragilisees-par-le-declin-des-pollinisateurs_6098653_3244.html>, Le Monde, 16/10/21, 11h17 
14- En Irlande, un baron écologiste rend son domaine à la nature <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/En-Irlande-un-baron-ecologiste-rend-son-domaine-a-la-nature-1764348>, AFP, 17/10/21, 15:00
15- Reportage. A Mittainville, du patron à l’intérimaire, la chasse en étendard <https://www.lemonde.fr/fragments-de-france/article/2021/10/19/a-mittainville-du-patron-a-l-interimaire-la-chasse-en-etendard_6098946_6095744.html>, Le Monde 19/10/21, 09h57
16- Vietnam : cinq singes d'une espèce en voie d'extinction abattus <https://www.geo.fr/environnement/vietnam-cinq-singes-dune-espece-en-voie-dextinction-abattus-206756>, AFP, 19/10/21, 10:00
17- Faune sauvage : l’Ariège expérimente un dispositif pour éviter les collisions <https://positivr.fr/faune-sauvage-ariege-experimente-dispositif-eviter-collisions/>, Positivr, 19/10/21
18- Brésil : le puma fait son retour à Rio de Janeiro <https://information.tv5monde.com/info/bresil-le-puma-fait-son-retour-rio-de-janeiro-429600>, AFP, 23/10/21, 05:00
En audio
19- Le sol, une ressource fragile et indispensable à la vie sur Terre <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mardi-12-octobre-2021>, France inter, La Terre au carré, 12/10/21, de 14h à 15h
En images
20- Animaux de compagnie : comment et combien dépensent les Français chaque année ? <https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/animaux-de-compagnie-comment-et-combien-depensent-les-francais-chaque-annee_4810155.html>, France 2, journal de 20h, 16/10/21
21- Animaux : les chasser ou les protéger, que faire des renards ? <https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/animaux-les-chasser-ou-les-proteger-que-faire-des-renards_4818001.html>, France 2, journal de 20h, 22/10/21
22- Amérique du Sud : le désert de l'Atacama, hôte de fleurs rares <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/amerique-du-sud-le-desert-de-l-atacama-hote-de-fleurs-rares_4818073.html>, France 2, journal de 20h, 22/10/21
Une publication
23- Avant l’Anthropocène - Biocène ou comment le vivant a co-construit la Terre <http://sentiers.eu/pierre-sur-pierres/article/biocene>, Blog Sentiers entre deux, 08/10/21

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

REPORTAGES DU JOUR : — A deux heures de pirogue de Lastourville, au Gabon, des scientifiques ont convaincu des villageois de les aider à évaluer l’impact de la chasse sur la faune sauvage. Un travail qui permet aussi d’introduire une veille sanitaire pour anticiper de futures zoonoses dans ces zones identifiées comme à risque. (cf. item 1)
— Alors que leur passion est de plus en plus critiquée dans le pays, les chasseurs de Mittainville, village des Yvelines, originaires de tous les horizons, défendent leur pratique et prônent l’exigence et le respect des règles pour se montrer irréprochables. (cf. item 15)
— Notre sol est essentiel à la survie du monde. Il le porte, le nourrit et le protège. C’est lui aussi qui assure la fertilité de nos océans, qui régule le cours de nos rivières et qui modifie notre climat. (cf. item 19)
ÉTUDE DU JOUR : Une étude internationale portant sur 1 174 espèces florales estime que la moitié d’entre elles est menacée par la disparition des pollinisateurs, laissant entrevoir des répercussions significatives pour l’ensemble de la biodiversité. (cf. item 13 & suite)
BILANS DU JOUR : — La Ligue de protection des oiseaux (LPO) évalue sévèrement le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron en termes de protection de la nature, parlant de "frustration et de gâchis". (cf. item 4 & suite)
— La première partie de la COP15 biodiversité s'est achevée avec la volonté affichée de la Chine de mener à bien les négociations internationales pour mieux protéger la nature et quelques engagements en matière de financement. (cf. item 5, 9, 10 & 11)
ANNONCE DU JOUR : La société américaine Planet, qui opère déjà 200 satellites d'observation quotidienne de la Terre depuis l'espace, a annoncé vouloir lancer une nouvelle flotte de satellites plus précis encore, capables de distinguer jusqu'au marquage au sol des routes. (cf. item 3)
RECONNAISSANCE DU JOUR : Il s'appelle Jasper, a six ans et a reçu le prix de l'animal de l'année par IFAW pour avoir aidé le personnel soignant britannique à traverser la crise du Covid. (cf. item 6)
CONTRESENS DU JOUR : Le ministère de la Transition écologique autorise à nouveau plusieurs techniques de chasses traditionnelles d'oiseaux qui avaient été retoquées par le Conseil d'État cet été. (cf. item 7 & suite)
SURVIES DU JOUR : — Il a survécu aux inondations, à la contrebande et même aux bombes... Au bord de l'extinction, le cerf du Père David brame à nouveau en Chine, sa terre d'origine, après un détour de plusieurs décennies en Europe. (cf. item 8)
— Le puma concolor a fait son retour à Rio de Janeiro où il était pourtant considéré comme une espèce éteinte après avoir été aperçu dans la métropole brésilienne pour la dernière fois en 1930. (cf. item 18)
RÉ-ENSAUVAGEMENT DU JOUR : Exit les tondeuses et le bétail, bienvenue aux animaux sauvages, champignons et marécages : Randal Plunkett, 21e baron de Dunsany et trentenaire écologiste, a fait le pari du "ré-ensauvagement", en laissant la nature reprendre ses droits sur le domaine de son château irlandais. (cf. item 14)
EXPÉRIMENTATION DU JOUR : Pour protéger la faune sauvage et éviter les accidents de la route, le département de l’Ariège a mis en place une expérimentation baptisée « dispositif d’effarouchement. (cf. item 17) 
CHIFFRE DU JOUR : La France compte presque autant d'animaux de compagnie que d'habitants : plus de 60 millions. (cf. item 20)
FASCINATION DU JOUR :  En Amérique du Sud, alors que le désert de l'Atacama est l'un des endroits les plus secs au monde, sous l’effet de quelques gouttes d’eau, des fleurs jonchent le sol désertique. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Reportage. Au Gabon, les chasseurs de brousse sous surveillance, Le Monde, 12/10/21, 10h31
Laurence Caramel (Doumé, Franceville, Libreville (Gabon), envoyée spéciale)

A deux heures de pirogue de Lastourville, des scientifiques ont convaincu des villageois de les aider à évaluer l’impact de la chasse sur la faune sauvage. Un travail qui permet aussi d’introduire une veille sanitaire pour anticiper de futures zoonoses dans ces zones identifiées comme à risque.
Cyril, modeste chasseur de viande de brousse, est devenu un sujet d’étude. Lui qui ne possède qu’un fusil calibre 12 à un coup et une case en bois dans un village perdu au milieu de la forêt tropicale en reste tout étonné. « Un jour, des hommes sont arrivés, nous avons d’abord pensé qu’ils venaient pour faire un parc national », raconte l’homme long et sec, en se remémorant le sentiment d’effroi qui, d’une traite, avait traversé le village.
Au Gabon, comme dans le reste de l’Afrique centrale, la création des aires protégées s’accompagne d’une longue histoire de spoliations et d’expulsions que nul n’a oubliée. Ici, il faut déjà cohabiter avec les grandes concessions forestières qui encerclent le village. Mais les chercheurs n’avaient pas parcouru autant de kilomètres pour les déloger.
Doumé, 150 habitants installés le long des rives du tumultueux Ogooué, à deux heures de pirogue de Lastourville, est un des sites choisis par les scientifiques du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) afin d’évaluer l’impact de la chasse sur la faune sauvage et de proposer un cadre qui concilie protection des espèces et reconnaissance de droits pour les chasseurs. Ces derniers sont, aujourd’hui, le plus souvent contraints d’agir dans la clandestinité. « Ils nous tracassent tout le temps [les agents du ministère des eaux et forêts]. Nous n’avons pas d’autres moyens pour vivre et il nous faut bien de l’argent pour acheter de l’huile, du savon ou payer les médicaments quand un de nos enfants est malade », fait valoir, fataliste, ce père de neuf enfants.
> Lire aussi Chasseurs de virus : la délicate gestion des risques de contamination
Les doutes levés, le chasseur et la vingtaine d’hommes du village qui, comme lui, pistent la nuit venue céphalophes, potamochères, porcs-épics et autres espèces moins avouables car strictement protégées comme les pangolins ou les mandrills, ont accepté de se plier à la discipline des chercheurs. Depuis deux ans, à côté de la machette, du fusil et de la lampe frontale, ils emportent dans leur paquetage un GPS et un petit carnet dans lequel ils consignent – de façon anonyme – le lieu et la nature de leurs prises. La loi, héritée pour partie de l’époque coloniale, interdit la capture du gibier six mois sur douze. En novembre 2020, une exception a néanmoins été consentie pour certaines gazelles, porcs-épics et rongeurs, espèces les plus consommées et dont les populations sont jugées abondantes.
« Notre objectif est de mettre en place des comités de chasseurs formés à la gestion durable de la ressource et d’aider à la création de filières de viande de brousse légale, durable et saine », résume Hadrien Vanthomme, le coordinateur du projet qui, au total, couvre l’activité d’une centaine de chasseurs sur trois villages.
L’initiative s’inscrit dans le cadre plus large du Programme de gestion durable de la faune sauvage, lancé en 2018 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture dans treize autres pays d’Afrique, au Guyana et en Papouasie-Nouvelle-Guinée et financé par l’Union européenne. La chasse nourrit des millions de familles dans les zones rurales et dans les villes qu’elle approvisionne. Mais elle fait peser une pression croissante sur la faune, de surcroît lorsqu’elle est associée au trafic d’espèces menacées sur les marchés internationaux, comme pour les pangolins ou les grands singes.
Consommation de pangolins interdite
L’épidémie de Covid-19 a brutalement rappelé l’enjeu sanitaire lié au contrôle des circuits opaques qui entourent la commercialisation des animaux. Si l’origine du SARS-CoV-2 n’a pas encore été élucidée, le marché de produits frais de Wuhan, en Chine, a vite été désigné comme un des principaux suspects. Au Gabon, dès le mois d’avril 2020, la vente et la consommation des chauves-souris et des pangolins – deux espèces connues pour être des réservoirs ou hôtes intermédiaires des coronavirus – ont été interdites.
> Lire aussi : Sur la piste de la « pangolin connection »
La décision a laissé perplexes les villageois. « Nous ne disons pas que le virus n’existe pas mais il n’est pas ici car sinon nous serions morts. Nous n’avons rien pour nous soigner », remarque Florentin Mayela, le chef du village, en vantant les vertus protectrices du climat et des recettes de cuisson ancestrales, propres, selon lui, à terrasser n’importe quelle maladie.
Au petit matin, lorsque les chasseurs sortent de la forêt avec leur butin, un collecteur en pirogue charge la marchandise dans de petites caisses recouvertes d’un tissu pour l’acheminer jusqu’à Lastourville. Là-bas, sur les bords du fleuve, un acheteur en brouette l’attend, avant de partir faire sa tournée quotidienne chez les restaurateurs et les particuliers, en prenant soin de déjouer la curiosité des autorités.
L’introduction d’une veille sanitaire pour anticiper de futures zoonoses est cependant d’actualité. Les scientifiques du Cirad imaginent qu’ils vont confier aux chasseurs la tâche de réaliser des prélèvements sérologiques ou par écouvillon sur les carcasses du gibier. Les échantillons seraient ensuite transportés pour analyse jusqu’au Centre international de recherches médicales de Franceville, situé à 200 kilomètres plus au sud, en direction de la République du Congo.
La ville où se trouve enterré l’ancien président Omar Bongo Ondimba héberge, depuis la fin des années 1970, un établissement qui fait référence en Afrique. Initialement créé pour élucider les raisons de la faible fertilité des populations de l’Afrique forestière, ses moyens ont vite été réorientés vers la recherche sur les maladies infectieuses comme le paludisme et le VIH. Il possède l’un des deux seuls laboratoires de haute sécurité de type P4 de tout le continent, le second se trouve au National Institute for Communicable Diseases de Johannesburg (Afrique du Sud). Cet équipement, où sont manipulés les virus les plus dangereux, a notamment permis de travailler sur Ebola dès la première épidémie apparue au Gabon en 1996. C’est également dans ce lieu hermétiquement clos – où les chercheurs évoluent en scaphandre – que peuvent être pratiqués les diagnostics virologiques sur les cadavres d’animaux suspects.
Gaël Maganga, vétérinaire de formation, dirige l’unité Emergence des maladies virales, dont l’une des missions consiste à identifier les espèces porteuses d’agents pathogènes susceptibles d’être transmis à l’homme. En avril 2020, il a publié, dans la revue Scientific Reports, une étude mettant en évidence la présence de coronavirus chez trois espèces de chauves-souris – Hipposideros gigas, Hipposideros ruber et Miniopterus inflatus – vivant dans des grottes du nord-est du Gabon.
Ces résultats ont été obtenus à partir de l’analyse moléculaire de 1 867 échantillons d’animaux (chauves-souris, rongeurs, singes…) collectés entre 2009 et 2015. Leur séquençage a également révélé la proximité génétique de plusieurs d’entre eux avec des coronavirus humains de type 229E. « Nous avons trouvé le plus grand nombre de chiroptères infectés dans les grottes où les hommes vont chasser. Et cela ouvre évidemment la question d’une possible transmission », explique le chercheur spécialiste des mammifères volants.
Dix jours d’expédition en pleine forêt
Chaque année, lorsque son budget le lui permet, il se rend avec son équipe dans ces grottes situées à 500 kilomètres de Franceville pour faire des prélèvements. Dix jours d’expédition en pleine forêt. « Pour moins s’exposer à une contamination, nous ne pénétrons plus dans les grottes. Nous attendons que les chauves-souris sortent pour les capturer dans de grands filets tendus à l’entrée des cavités. Malgré les équipements de protection, il arrive néanmoins de se faire mordre », raconte-t-il dans l’atmosphère paisible de son petit bureau de Franceville.
Pour être utile, le travail de veille devrait, selon lui, cibler les « points chauds » où les risques d’émergence des virus sont les plus importants. Il cite les lieux où de précédentes épidémies sont apparues, les sites miniers ou les exploitations forestières qui mettent l’homme au contact des animaux en perturbant leur habitat, les zones de chasse… « Il existe des milliers de virus. Il serait vain de prétendre tout contrôler », prévient-il.
A Libreville, Chimène Nze-Nkogue, virologue à l’Institut de recherche en écologie tropicale (IRET), partage l’analyse de Gaël Maganga : « Les risques augmentent parce que les contacts avec les animaux deviennent plus fréquents. Le déboisement dans la région de Bitam [nord du pays] au profit de plantations d’hévéas a poussé vers les villages des grands singes et des antilopes. Cela devrait interpeller les autorités. » Elle s’inquiète aussi du développement d’une chasse qu’elle qualifie d’« industrielle » pour alimenter les villes.
Le long de la nationale 1, entre Libreville et Mouila, où les chasseurs vendent la viande sur de petits étals à ciel ouvert, la chercheuse mène une enquête sur l’origine et la qualité du gibier offert à la consommation. A côté des animaux qu’elle achète régulièrement, elle a aussi, pour faire des économies, mis au point un programme de piégeage : 320 rongeurs ont été capturés. Dans les grands congélateurs du laboratoire, elle a soigneusement rangé plusieurs centaines d’échantillons qu’elle conserve à − 20 °C avant de les analyser avec des machines PCR offertes par la coopération au développement japonaise. Si les coronavirus sont sa principale cible, elle s’intéresse à d’autres familles de virus comme les bocaparvovirus ou les astrovirus également à l’origine de zoonoses.
Les terriers « lieux de potentiels transferts viraux »
David Lehmann, directeur scientifique de la station d’étude des gorilles et des chimpanzés du parc national de la Lopé, doit aussi lui fournir des prélèvements effectués sur des pangolins géants. Il existe, au Gabon, trois espèces de pangolins, dont seul le géant, Smutsia gigantea, est strictement protégé. Tous sont néanmoins braconnés pour leur chair très prisée et leurs écailles achetées pour la pharmacopée locale, ou pour alimenter le trafic international à destination de la Chine et du Vietnam. Le docteur Lehmann mène une étude sur l’habitat du mammifère dont aucune capture à but scientifique n’avait jusqu’alors été réalisée. Les spécimens attrapés ont révélé des tailles – soit 38 kilos et 1,72 mètre pour la plus imposante femelle – bien supérieures à ce qui était connu.
Le chercheur, rattaché à l’Agence nationale des parcs nationaux, a mis au jour l’existence de vastes réseaux de galeries souterraines creusées à plusieurs mètres de profondeur et menant à des chambres ovoïdes dans lesquelles l’animal dort sur le dos ou en position fœtale. Lors de ses investigations aventureuses dans les terriers, il a pu constater que ce mystérieux animal ne vit pas seul. « Les terriers sont des refuges pour d’autres espèces comme les porcs-épics, les mangoustes, les serpents mais aussi des chauves-souris de type Hipposideros, porteuses de coronavirus, décrit-il, sans cacher que, avant la publication de l’article de Gaël Maganga, il n’avait pas conscience du danger. Ce sont des milieux humides tapissés de guano et d’urine, des lieux de potentiels transferts viraux entre espèces. »
Hormis quelques scientifiques avertis, nul n’imagine qu’un enchaînement fatal semblable à celui de Wuhan puisse se produire ici. D’un côté, une métropole de plus de onze millions d’habitants, vitrine de l’intégration de la Chine dans la mondialisation. De l’autre, un pays presque entièrement recouvert de forêt où la présence humaine se compte en unité au kilomètre carré. « Les Gabonais vous diront qu’ils mangent des chauves-souris depuis la nuit des temps et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Ebola a cependant montré que des épidémies peuvent survenir, même dans les pays très peu peuplés », souligne David Lehmann.
La pandémie a rappelé l’urgence de renforcer les systèmes de veille sanitaire. Dans la forêt d’Afrique centrale, c’est vers Cyril, modeste chasseur de viande de brousse, que les yeux sont désormais braqués.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/12/gabon-chasseurs-de-brousse-sous-surveillance_6097971_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/12/gabon-chasseurs-de-brousse-sous-surveillance_6097971_1650684.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Le doyen des rhinocéros blancs meurt dans un zoo italien, AFP, 12/10/21, 18:00

Toby, le plus vieux rhinocéros blanc connu du monde, est mort à l'âge de 54 ans dans un zoo du Nord de l'Italie, a annoncé mardi une porte-parole de l'établissement.
"Nonno Toby" (Grand-Père Toby) est mort le 6 octobre, a expliqué à l'AFP Elisa Livia Pennacchioni du zoo Parco Natura Viva, situé près de la ville de Vérone.
"Il s'est effondré par terre en retournant vers son abri nocturne et environ une demi-heure après, son cœur s'est arrêté de battre", a-t-elle poursuivi.
Toby sera embaumé et exposé au Musée des sciences de Trente où il rejoindra Blanco, un lion blanc du zoo mort voilà cinq ans, a ajouté Mme Pennacchioni.
Les rhinocéros blancs vivent normalement jusqu'à l'âge de 40 ans en captivité et jusqu'à 30 ans en pleine nature, selon elle.
Après la mort de Toby, dont la partenaire Sugar était morte en 2012, un seul rhinocéros blanc nommé Benno et âgé de 39 ans reste au zoo Parco Natura Viva.
Le rhinocéros blanc du Sud, est l'une des deux sous-espèces de rhinocéros blanc et n'est plus, elle, menacée de disparition actuellement avec environ 18.000 individus selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Il est classé comme quasi-menacé par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le rhinocéros blanc du Nord, est pour sa part une sous-espèce techniquement éteinte depuis le décès en 2018 du dernier mâle.
Il ne reste sur Terre que deux femelles rhinocéros blancs du Nord, vivant sous bonne garde dans la réserve kényane d'Ol Pejeta.
Aucune n'est en mesure de mener une grossesse à terme mais les scientifiques envisagent de recourir à des mères porteuses chez des rhinocéros blancs du Sud après avoir réussi à créer douze embryons de rhinocéros blancs du Nord avec les gamètes conservés de plusieurs mâles, avait annoncé en juillet BioRescue, un consortium de scientifiques et de conservationnistes.
<https://www.ledevoir.com/monde/639702/le-doyen-des-rhinoceros-blancs-meurt-dans-un-zoo-italien>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- La société Planet annonce une nouvelle flotte de satellites pour observer la Terre, AFP, 12/10/21, 18:00

La société américaine Planet, qui opère déjà 200 satellites d'observation quotidienne de la Terre depuis l'espace, a annoncé mardi vouloir lancer une nouvelle flotte de satellites plus précis encore, capables de distinguer jusqu'au marquage au sol des routes.
Cette nouvelle fonction, disponible à partir de 2023, pourra par exemple être utilisée par l'un des principaux clients de Planet, Google, pour son service de cartographie Google Maps.
"Il s'agit d'un tout nouveau satellite", a déclaré à l'AFP Robbie Schingler, ancien de la Nasa et cofondateur de Planet en 2010. "Les données sont plus rapides, la résolution est meilleure."
L'annonce, faite à l'occasion de la conférence annuelle de l'entreprise, souligne le dynamisme du marché des nanosatellites, en plein boom. 
Leurs applications peuvent être multiples : d'ordre environnemental (repérer les défricheurs illégaux de forêts, observer l'état des cultures...), mais aussi de défense (surveiller les mouvements de troupes, l'activité d'un aéroport...). Ils peuvent aussi aider à soutenir des opérations de secours, par exemple grâce à l'observation de la propagation d'un incendie.
Planet compte déjà une flotte de 180 satellites baptisés "Dove" (colombe), qui prennent chaque jour une photographie de la planète entière, ainsi que 21 satellites pouvant être utilisés pour photographier un endroit en particulier, jusqu'à 10 fois par jour.
La nouvelle flotte, qui a été nommée "Pelican", constitue une extension modernisée de ces 21 satellites, qui ont une durée de vie de cinq à six ans et dont les premiers avaient été lancés en 2014.
Environ deux heures s'écoulent actuellement entre la prise d'une photo et sa transmission. Les nouveaux satellites, conçus et fabriqués par Planet, "seront meilleurs", a déclaré Robbie Schingler, sans vouloir révéler le nouveau délai réduit. Ils pourront également aller au-delà des 10 photographies par jour.
"Nous allons lancer le premier l'année prochaine, puis en 2023, nous lancerons ce qui s'apparentera davantage à une constellation", a-t-il dit à l'AFP.
Combien de ces nouveaux satellites voleront à terme au-dessus de nos têtes ? "Cela dépend des contrats", a expliqué M. Schingler. "Nous pouvons en ajouter des dizaines et des dizaines, et même des centaines." 
L'entreprise a également annoncé un nouveau service de traitement des données collectées, afin de faciliter leur interprétation pour les organisations y souscrivant.
Planet compte à l'heure actuelle environ 700 clients, gouvernementaux et privés, et produit plus de trois millions d'images quotidiennement.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211012-la-société-planet-annonce-une-nouvelle-flotte-de-satellites-pour-observer-la-terre>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Biodiversité : la LPO tire un sombre bilan du quinquennat de Macron, AFP, 14/10/21, 15:00

La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a tiré jeudi un sombre bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron en termes de protection de la nature, parlant de "frustration et de gâchis".
A l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron et d'une Assemblée nationale renouvelée, "on pouvait espérer que la question environnementale soit revalorisée", a déclaré son président Allain Bougrain-Dubourg lors d'une rencontre avec la presse. "Ce n'est pas arrivé", a-t-il poursuivi, évoquant "la frustration et le gâchis" lié à ce quinquennat, alors que l'état de la nature ne cesse de se dégrader.
La LPO a repris des promesses de campagne du président de la République, sur la lutte contre l'artificialisation des sols, une Politique agricole commune (PAC) compatible avec les enjeux écologiques, pour résorber la pollution d'origine agricole, mettre fin à la chasse d'espèces d'oiseaux menacées ou encore compléter le réseau d'espaces naturels protégés.
Sur les 33 promesses listées par la LPO, seules cinq sont considérées comme ayant été tenues, tout le reste étant jugé mitigé ou négatif.
"En France, rarement un chef de l'Etat aura fait autant de cadeaux et accordé de passe-droits au monde de la chasse et c'est la première fois qu'un président de la République en poste attend la fin de son mandat pour recevoir les grandes associations de protection de la nature", critique la LPO dans un communiqué.
"Les régressions environnementales, et limitations de recours pour les ONG, initiées par les précédents gouvernements sous prétexte de +simplification+ et de libération des énergies entrepreneuriales, se sont poursuivies, poursuit la LPO, regrettant que les propositions faites lors du grand débat et par la Convention citoyenne pour le climat dans la foulée de la crise des "gilets jaunes" n'aient pas été écoutées.
"On se paye de nous", déplore Allain Bougrain-Dubourg.
"A l’échelle européenne, Emmanuel Macron a laissé passer une occasion historique de réformer en profondeur la PAC en faveur d’une véritable transition agroécologique indispensable pour stopper l’effondrement de la biodiversité" et "la destruction de la biodiversité marine, décimée par la surexploitation des ressources halieutiques et la pollution, continue d’être largement encouragée par les subventions européennes", poursuit la LPO, citant l'exemple des échouages massifs de dauphins sur le littoral français, un problème récurrent depuis des années.
La LPO prévoit, avec d'autres associations, de porter les enjeux de protection de la nature début 2022 lors de la prochaine campagne présidentielle.
<https://www.geo.fr/environnement/biodiversite-la-lpo-tire-un-sombre-bilan-du-quinquennat-de-macron-206692>
En savoir plus : 
> La LPO évalue sévèrement le bilan biodiversité d’Emmanuel Macron <https://www.lpo.fr/qui-sommes-nous/espace-presse/communiques/cp-2021/la-lpo-evalue-severement-le-bilan-biodiversite-d-emmanuel-macron>, LPO, 14/10/21
______________________________________________________________________________________________________________________
5- La première partie de la COP15 biodiversité prend fin, AFP, 15/10/21, 05:00

La première partie de la COP15 biodiversité s'achève vendredi, avec la volonté affichée de la Chine de mener à bien les négociations internationales pour mieux protéger la nature et quelques engagements en matière de financement.
La COP15 biodiversité doit aboutir à un cadre mondial pour sauvegarder les écosystèmes - qui fournissent eau potable, air, nourriture, matières premières - d'ici 2030, avec l'objectif de "vivre en harmonie avec la nature" en 2050. Longtemps négligée, la protection de la nature commence à s'imposer dans l'agenda politique international, même si elle reste en retrait par rapport aux questions climatiques.
Cette première partie de la COP15 s'est déroulée en partie à Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, et en grande partie en ligne. 
Elle se conclura au printemps 2022 par des négociations en présentiel prévues en Chine, avec une session intermédiaire en Suisse. Ce format a été adopté en raison de la pandémie du Covid-19, pour ne pas retarder davantage les discussions après plusieurs reports.
La COP15 a adopté mercredi la déclaration de Kunming, portée par la Chine et qui défend le concept de "civilisation écologique". Elle reprend en partie les objectifs contenus dans le texte qui sera négocié par les délégations des 196 membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en janvier à Genève puis au printemps 2022 lors de la 15e Conférence des parties (COP).
Cette déclaration "nous donne un indice du type de leadership de la Chine", commente à l'AFP Li Shuo de Greenpeace.
Le texte fait référence à l'objectif de protéger 30% de la planète d'ici 2030, sans préciser si Pékin y adhère, une manière de "reconnaître l'ambition croissante autour de cet objectif, sans porter préjudice au processus multilatéral", relève-t-il.
La Chine, qui a pris officiellement la présidence de la COP15 lundi, "a un rôle extrêmement important à jouer", complète Lin Li, de WWF. 
"Le leadership du pays hôte, en définissant le niveau d'ambition nécessaire pour résoudre la crise de la biodiversité et en ralliant d'autres pays autour de cette ambition, est essentiel pour un résultat fructueux", poursuit-elle, rappelant que la Chine a pris parallèlement des engagements encourageants en terme de lutte contre le changement climatique.
Pour Julien Rochette, du think tank français IDDRI, cette séquence a permis "une relance du souffle politique" dont "on a envie qu'il se traduise dans le texte des négociations".
- Genève, prochaine étape -
Des engagements ont été pris pour financer la protection de la biodiversité. La Chine a lancé un fonds pour les pays en développement, abondé à hauteur de 200 millions d'euros et le Japon a mis sur la table environ 14 millions d'euros.
Selon l'Agence française de développement (AFD), les besoins sont évalués entre 722 et 967 milliards de dollars par an d’ici à 2030, quand 124 à 143 milliards de dollars sont dépensés et que 500 milliards vont à des subventions néfastes à la nature.
Ces annonces constituent "un début modeste", relève Li Shuo de Greenpeace. Il demande des éclaircissements sur le fonds chinois, "comment il sera géré, comment il complètera des instruments financiers déjà existants et sur quelle période" il porte. Pour certains pays, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) est l'outil adéquat pour financer les actions en faveur de la biodiversité.
"La question du financement est cruciale, elle va déterminer l’engagement de certains pays (dans les négociations), notamment des pays du Sud", relève Julien Rochette. Les annonces faites à Kunming "mettent ces questions de financement au cœur de la discussion et c’est un bon signal".
Les regards se tournent à présent vers Genève. "Nous sommes mal engagés. Nous n'aurons pas un plan fort de protection de la biodiversité au printemps si nous ne le construisons pas d'ici-là", avertit Li Shuo.
La suite reste incertaine. Certains observateurs jugent peu probable que la Chine accueille des milliers de participants au printemps, spéculant sur un déplacement des négociations à Montréal, siège de la CDB. 
Un autre pense au contraire que Pékin mettra un point d'honneur à organiser ce sommet.
<https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-premiere-partie-de-la-cop15-biodiversite-s-acheve-avec-des-progres?id=10861070>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Covid-19 : présent aux côtés des soignants britanniques, Jasper devient "l'animal de l'année", Le JDD, 15/10/21, 06h00
Rédaction JDD

Un chien qui a aidé des soignants à traverser émotionnellement la crise du Covid-19 a reçu le "prix de l'animal de l'année" par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
Il s'appelle Jasper, a six ans et a reçu mardi le prix de l'animal de l'année par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), lors d'une cérémonie à la Chambre des Lords, à Londres. La raison? Avoir été aux côtés des personnels de l'East Lancashire Hospitals NHS Trust et les avoir aidé à traverser la crise sanitaire. A cause du Covid-19, ce Cockapoo - issu d'un croisement entre un cocker et un caniche - ne pouvait plus rendre visite aux patients comme il avait l'habitude de le faire. Contraint de rester éloigné des victimes d'AVC et de personnes en fin de vie, il s'est alors tourné vers les soignants. 
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/International/covid-19-present-aux-cotes-des-soignants-britanniques-jasper-devient-lanimal-de-lannee-4071590>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Des chasses traditionnelles d'oiseaux à nouveau autorisées dans plusieurs départements, la LPO va saisir le Conseil d'État, France info, 15/10/21, 07:24

Le ministère de la Transition écologique autorise à nouveau plusieurs techniques de chasses traditionnelles d'oiseaux qui avaient été retoquées par le Conseil d'État cet été. 
Des chasses traditionnelles d'oiseaux sont à nouveau autorisées dans plusieurs départements, selon des arrêtés publiés ce vendredi au Journal officiel par le ministère de la Transition écologique.
Alors que début août, le Conseil d'État avait annulé plusieurs autorisations de chasse avec des filets (pantes) ou des cages (matoles), les jugeant non conformes "aux exigences du droit européen relatif à la protection des oiseaux", ces techniques sont à nouveau autorisées pour capturer notamment l'alouette des champs dans une série de départements Il s'agit de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques. Au total, plus de 100 000 alouettes des champs pourront être capturées pendant la saison 2021-2022.
Des associations annoncent saisir le Conseil d'État
Dans un communiqué daté du 16 septembre, la Ligue pour la protection des oiseaux avait déjà annoncé que si ces arrêtés étaient publiés au Journal Officiel, elle demanderait "leur suspension immédiate devant le Conseil d'État". "Nos arrêtés partent" a d'ores et déjà annoncé l'association One Voice sur Twitter.
La LPO indique que l'alouette des champs est classée en "préoccupation mineure" et le vanneau huppé en "quasi menacé" sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en France.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/les-chasses-traditionnelles-d-oiseaux-a-nouveau-autorisees-dans-plusieurs-departements-la-lpo-va-saisir-le-conseil-d-etat_4808319.html>
Sur le même sujet :
> Des chasses traditionnelles d'oiseaux à nouveau autorisées <https://information.tv5monde.com/info/des-chasses-traditionnelles-d-oiseaux-nouveau-autorisees-428622>, AFP, 15/10/21, 12:00
______________________________________________________________________________________________________________________
8- En Chine, le cerf miraculé qui cache la faune en danger, AFP, 15/10/21, 10:00
Poornima Weerasekar

Il a survécu aux inondations, à la contrebande et même aux bombes... Au bord de l'extinction, le cerf du Père David brame à nouveau en Chine, sa terre d'origine, après un détour de plusieurs décennies en Europe.
L'extraordinaire survie de ce cervidé aux bois démesurés illustre l'importance de la coopération internationale, au moment où la Chine accueille une conférence de l'ONU sur la biodiversité (COP15).
Disparu en Chine à la fin du XIXe siècle, l'animal y a été réintroduit un siècle plus tard et y compte désormais 8.000 individus, a estimé la semaine dernière le ministère chinois de l'Environnement.
"Sa survie contre tous les coups du sort est due à la fois à la chance et à la détermination d'un petit groupe d'amis de la nature en Chine et à l'étranger", résume Zhou Jinfeng, membre de l'association qui a participé à la réintroduction du quadrupède dans le pays.
L'animal porte le nom du Père Armand David, un missionnaire français qui découvrit l'espèce au milieu du XIXe siècle dans son dernier refuge naturel : un domaine de chasse de l'empereur de Chine au sud de Pékin.
- Au menu du soldat -
En 1895, le troupeau échappe de peu à l'extinction à la suite d'une inondation de ce terrain marécageux. Cinq ans plus tard, le dernier spécimen est abattu puis dévoré par des soldats allemands venus occuper la capitale chinoise après la révolte des Boxers.
Pour leur bonheur, quelques individus avaient auparavant été expédiés plus ou moins légalement en Europe. 
C'est grâce à cet exil que 22 de leurs descendants ont été ramenés en Chine en 1985, dans le cadre du rapprochement sino-britannique préalable à la rétrocession de Hong Kong à Pékin.
Aujourd'hui, quelque 200 d'entre eux jouissent à nouveau d'un environnement semi-sauvage dans l'ancien domaine impérial de Nanhaizi, où ils peuvent se rouler dans la boue comme le faisaient leurs ancêtres.
- Zones protégées -
L'histoire de la survie du cerf du Père David est moins connue que celle du panda géant, l'animal symbole de la faune en danger, qui compte désormais plus de 1.800 individus et a été retiré de la liste des espèces menacées.
Le pouvoir chinois se flatte de ses efforts de protection de la biodiversité. Le président Xi Jinping a promis mardi à la COP15 une contribution de 200 millions d'euros en faveur de la protection de la nature dans les pays en développement.
Pékin a désigné zone protégée 18% de son territoire. Mais le déboisement, l'exploitation illégale du sous-sol et le tourisme empiètent sur ces réserves et l'habitat des animaux.
"La Chine a dépensé des milliards pour sauver les pandas, les éléphants et d'autres animaux, mais la croissance de l'industrie a gravement entamé la biodiversité dans de nombreuses régions du pays", reconnaît M. Zhou, de la Fondation pour le développement vert et la protection de la biodiversité en Chine.
Durant les dernières décennies d'industrialisation et d'urbanisation à outrance, la pollution a décimé des espèces telles que le dauphin du Yangtsé, considéré comme pratiquement disparu, ou l'alligator de Chine, une espèce en danger critique.
- Une "bénédiction" inattendue -
Le cerf du Père David, lui, a dû sa survie aux efforts du duc de Bedford, un noble anglais qui est parvenu à multiplier l'espèce sur ses terres du nord de Londres.
Pendant la Deuxième guerre mondiale, le duc a dû déplacer son troupeau à plusieurs reprises pour le mettre à l'abri des bombardements allemands.
Mais malgré les soubresauts de l'Histoire, leur départ pour l'Europe "s'est avérée une bénédiction contre toute attente car la population a pu y survivre après son extinction en Chine", observe M. Zhou.
Le cervidé est toujours considéré comme "éteint à l'état sauvage" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 
Mais quelques individus ont été relâchés dans la nature et la Chine espère parvenir à reconstituer une espèce sauvage.
"La Chine est leur pays... la nourriture, le climat et l'environnement leur convient", souligne M. Zhou.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/en-chine-le-cerf-miracule-qui-cache-la-faune-en-danger_2160520.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Biodiversité : avec sa « déclaration de Kunming », la Chine lance la négociation d’un nouveau cadre mondial, Le Monde, 15/10/21, 11h23 
Perrine Mouterde

La première partie de la COP15, qui s’est tenue en Chine, a permis de rappeler l’urgence à agir pour enrayer l’érosion de la biodiversité, sans aborder les sujets conflictuels. 
C’est une étape supplémentaire sur la longue route qui doit mener, d’ici six mois, à la conclusion d’un nouvel accord mondial destiné à freiner l’érosion de la biodiversité. Pendant cinq jours, du lundi 11 au vendredi 15 octobre, les représentants de plus d’une centaine de pays se sont réunis, pour la grande majorité de façon virtuelle, pour ouvrir la 15e conférence mondiale (COP15) sur la diversité biologique.
Comme prévu, cette première séquence – la COP15 se tiendra en deux temps – a surtout été l’occasion de lancer un nouvel appel à la mobilisation et de réaffirmer les priorités des différentes parties prenantes. Les sujets plus conflictuels devraient être mis sur la table lors de la prochaine session de travail à Genève (Suisse) en janvier 2022, avant d’être négociés lors de la COP15 proprement dite, jusqu’ici prévue en présentiel en Chine en avril. « Notre impression est qu’il y a unanimité entre toutes les parties sur l’urgence à agir, a résumé au nom de l’Afrique le ministre de l’environnement du Sénégal, Abdou Karim Sall. Il faut maintenant transformer cette bonne volonté en action concrète à travers le nouveau cadre mondial pour la prochaine décennie. »
> Lire aussi Tous les regards tournés vers la Chine à l’ouverture de la conférence sur la biodiversité
Au cours de cette semaine, les Etats ont adopté une « déclaration de Kunming », du nom de la ville du sud-ouest de la Chine où s’est tenue la partie « physique » de la conférence. Un texte consensuel qui rappelle la nécessité de transformations profondes pour mettre la biodiversité « sur la voie du rétablissement » d’ici à 2030 et liste dix-sept engagements pour y parvenir.
« La déclaration de Kunming nous oriente dans la bonne direction, a salué Elizabeth Maruma Mrema, la secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique. Grâce à elle, les Etats se sont engagés à négocier un cadre mondial efficace, assorti des ressources nécessaires et doté d’un mécanisme de surveillance et d’évaluation des progrès. » « C’est un texte ambitieux, pragmatique et équilibré qui influencera le cadre post-2020 », a aussi assuré Zhao Yingmin, le vice-ministre chinois chargé de l’écologie.
Renforcer les plans d’actions nationaux
Par cette déclaration, les signataires promettent notamment de renforcer leurs plans d’actions nationaux, de travailler à « promouvoir l’intégration » des efforts de conservation dans l’ensemble des processus de décision, de permettre « la participation pleine et effective » des peuples autochtones et des communautés locales ou encore de « renforcer l’efficacité » des zones protégées. S’il ne contient aucun objectif chiffré, le texte « prend note » de l’appel de nombreux Etats à parvenir à placer sous protection 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, un objectif qui figure dans le projet d’accord et est soutenue par 72 Etats. La Chine, qui a pris officiellement la présidence de la COP15, ne s’est pas prononcée sur cette ambition.
> Lire aussi L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030
Le président Xi Jinping a en revanche annoncé la mise en place d’un « fonds Kunming » et une contribution de 1,5 milliard de yuans (201 millions d’euros) pour soutenir la conservation de la biodiversité dans les pays en développement. « C’est une annonce bienvenue car la question de la mobilisation des ressources financières revient constamment dans le cadre des négociations, note Juliette Landry, chercheuse sur la gouvernance internationale de la biodiversité à l’Institut du développement durable et des relations internationales. Les pays en développement sont dans l’attente de davantage d’engagement sur ce point. »
La déclaration de Kunming affirme la volonté des Etats d’éliminer ou réformer les subventions néfastes à la nature, de mobiliser davantage de ressources financières et d’aligner l’ensemble des flux financiers sur les ambitions en faveur de la préservation de la biodiversité. En amont de l’ouverture de la COP15, c’est d’ailleurs une partie du monde économique qui a exhorté les dirigeants à l’action. Dans une lettre ouverte, les dirigeants de douze multinationales, dont Unilever et H&M, reconnaissent leur responsabilité à changer de modèle mais appellent aussi les chefs d’Etat à prendre des mesures « décisives ».
« Civilisation écologique »
« Nous devons reconnaître l’ampleur de la crise liée à la perte de la nature. Nous devons comprendre que même si elle est essentielle pour lutter contre le changement climatique, la nature représente plus qu’une simple solution au problème du climat, écrivent-ils. Il n’y aura plus de business sur une planète morte. » « Ces entreprises ont besoin d’actions politiques pour une transformation systémique du modèle financier, explique Maëlle Pélisson, directrice du plaidoyer de la coalition Business for Nature. Prendre des engagements pour la biodiversité ne doit plus être désavantageux sur le plan économique. »
Lors de son discours, diffusé par vidéo, Xi Jinping a également souligné que la Chine faisait « des progrès remarquables sur la voie de la civilisation écologique ». Une session a été consacrée jeudi à cette notion qui figure dans le thème officiel de la COP15. Apparu dans les années 1980 en Chine, au moment où le concept de développement durable émerge en Europe, le terme est d’abord introduit par des intellectuels qui remettent en cause le modèle de développement économique du pays. A partir des années 2000, il est progressivement intégré dans la rhétorique du Parti communiste chinois et devient synonyme de « croissance verte », tout en étant peu à peu vidé de sa dimension critique.
« A son arrivée au pouvoir, Xi Jinping a repris ce slogan et l’a mis en avant de façon grandiloquente, explique Elodie René, doctorante à l’université de Northampton au Royaume-Uni et autrice d’une thèse sur la civilisation écologique et le numérique. C’est devenu une vision politique qui mise sur la modernité et le développement industriel et où les innovations technologiques et le numérique occupent une place prépondérante pour répondre aux défis environnementaux. » Depuis 2018, ce principe figure dans la Constitution chinoise.
Au sein de la communauté internationale, le concept de « civilisation écologique » suscite toutefois des réticences. « Le problème n’est pas ce à quoi il fait référence mais le fait qu’il soit sorti du chapeau chinois, explique Gilles Kleitz, directeur du département transition écologique à l’Agence française de développement. Nous sommes dans la bataille des normes : Pékin veut imposer son concept et les normes qui vont avec et cela hérisse une partie de la planète. »
> Lire aussi   Biodiversité : fortes paroles, faibles moyens
Désormais aux manettes de la COP15, la Chine devra encore convaincre de sa volonté à s’engager réellement pour mener à bien les discussions jusqu’à la conclusion d’un accord mondial ambitieux au printemps, alors qu’elle s’est jusqu’ici peu impliquée pour faire avancer les négociations. « Tout va se jouer maintenant, confirme Juliette Landry. Nous verrons comment la Chine va assumer son leadership pas seulement pour faire adopter des déclarations comme celle de Kunming mais aussi en coulisses, pour mettre autour de la table des parties qui ne sont pas d’accord. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/15/biodiversite-avec-sa-declaration-de-kunming-la-chine-lance-la-negociation-d-un-nouveau-cadre-mondial_6098577_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- La première partie de la COP15 biodiversité s'achève avec des progrès, AFP, 15/10/21, 16:00
Poornima Weerasekara & Laure Fillon

La première partie de la COP15 biodiversité s'est achevée vendredi avec l'engagement de la Chine à tout faire pour parvenir à un accord ambitieux pour sauvegarder la nature et apporter des financements, des progrès salués par les observateurs.
"La communauté internationale attend de la COP15 qu'elle soit un moment clé pour inverser la perte de biodiversité, tout comme le sommet de Paris (en 2015 l'a été) pour le changement climatique", a insisté le ministre chinois de l'Environnement, Huang Runqiu, lors de la conférence de presse de fermeture de cette session à Kunming, dans le sud-ouest de la Chine.
Ces négociations ont rassemblé environ 2.900 délégués à Kunming et 2.500 en ligne, un format hybride adopté à cause de la pandémie de Covid-19. Des chefs d'Etat y ont participé en ligne.
La COP15 se conclura au printemps 2022 par des négociations en présentiel prévues en Chine, avec une session intermédiaire en Suisse. Ce format a été adopté pour ne pas retarder davantage les discussions après plusieurs reports.
Cette première partie, présentée comme essentiellement protocolaire, a aussi permis des avancées sur le fond, avec "une relance du souffle politique" dont "on a envie qu'il se traduise dans le texte des négociations", commente Julien Rochette, du think tank français IDDRI.
La COP15 a adopté la déclaration de Kunming, portée par la Chine et qui défend le concept de "civilisation écologique". Elle reprend en partie les objectifs contenus dans le texte qui sera négocié par les délégations des 196 membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en janvier à Genève, puis au printemps 2022 lors de la 15e Conférence des parties (COP).
La Chine, qui a pris officiellement la présidence de la COP15 lundi, "a un rôle extrêmement important à jouer", commente auprès de l'AFP Lin Li, du WWF.
"Le leadership du pays hôte, en définissant le niveau d'ambition nécessaire pour résoudre la crise de la biodiversité et en ralliant d'autres pays autour de cette ambition, est essentiel pour un résultat fructueux", poursuit-elle, rappelant que la Chine a pris parallèlement des engagements en terme de lutte contre le changement climatique.
Le ministre chinois de l'Environnement s'est engagé pour la suite des négociations à tout faire pour "atteindre le niveau de consensus le plus élevé" possible et assurer un "fonctionnement harmonieux".
- Questions en suspens -
Des engagements ont été pris pour financer la protection de la biodiversité. La Chine a lancé un fonds pour les pays en développement, abondé à hauteur de 200 millions d'euros, et le Japon a mis sur la table environ 14 millions d'euros.
Selon l'Agence française de développement (AFD), les besoins sont évalués entre 722 et 967 milliards de dollars par an d'ici à 2030, quand 124 à 143 milliards de dollars sont dépensés et que 500 milliards vont à des subventions néfastes à la nature.
Ces annonces constituent "un début modeste", relève Li Shuo de Greenpeace, qui demande plus d'éclaircissements sur le fonds chinois. Pour certains pays, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) est l'outil adéquat pour financer les actions en faveur de la biodiversité.
"La question du financement est cruciale, elle va déterminer l'engagement de certains pays (dans les négociations), notamment des pays du Sud", relève Julien Rochette.
Les regards se tournent à présent vers Genève, puis vers Kunming au printemps.
"La biodiversité continue à décliner à un rythme sans précédent", s'alarme Bruno Oberle, directeur général de l'Union international pour la conservation de la nature (UICN). "Nous ne pouvons pas nous satisfaire du rythme de progression à ce stade. Mais la bonne nouvelle est que nous pouvons encore stopper et renverser le déclin si nous prenons maintenant des actions urgentes".
"Nous devons continuer à avancer sur plusieurs questions en suspens", a insisté Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique (CDB), lors de la conférence de presse. "La plus grande difficulté est la capacité à entraîner toutes les parties prenantes", a-t-elle poursuivi. Un autre point important sera la mise en œuvre effective des mesures adoptées.
"Nous devons résoudre ensemble les crises de la perte de biodiversité et du changement climatique", a-t-elle encore insisté, alors que se tiendra en novembre la COP26 climat à Glasgow.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-premiere-partie-de-la-cop15-biodiversite-s-acheve-avec-des-progres_158286>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- COP15 : Des engagements à confirmer pour une stratégie mondiale de la biodiversité ambitieuse, Comité français de l’UICN, Lettre du 15/10/21

Après le Congrès mondial de l’UICN à Marseille, les États confirment aujourd’hui leur volonté d’adopter un nouveau cadre mondial de la biodiversité pour mettre fin au déclin de la nature et renverser la tendance d’ici 2030. Dans la déclaration de Kunming, la première session de la COP15 de la Convention sur la Diversité Biologique a donné le ton des ambitions politiques qui devront être confirmées dans les négociations finales qui se tiendront du 25 avril au 8 mai 2022.
Le Comité français de l’UICN salue la dynamique impulsée et appelle à soutenir les 5 propositions suivantes d’ici l’adoption de cette nouvelle stratégie mondiale de la biodiversité.
1/ Inscrire l’objectif 30x30 sur les aires protégées et conservées
2/ Restaurer 30% de la superficie des écosystèmes dégradés en réponse aux défis de la biodiversité et du climat
3/ Protéger la biodiversité pour lutter contre le changement climatique
4/ S’engager plus fortement pour la protection de l’océan
5/ Assurer une mise en œuvre efficace de la stratégie
> Télécharger le communiqué de presse avec le détail des 5 propositions <https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/cl/f/wJlqwzhd-l86zrlgWIsvLoYihDRXGyOti10CK8eAHjIpLLp-2v2h3XAl80Qx3lBdbXhWNl-ka_O_agxYH2m46p6QVD-D0arA5qQqIB3vb4OR2c5U3vrO9JQm2zghOtaN3AqaWK3SFhW5ifPaa88_ETEudYISCgoRgH-u-3Gr78bdgFVf2Xx6zGZhTu8UwsP4X5BoOdmlwYgN7Ybhf0CILrzjHOW545Oa4AQolypLVHXP26LiBa6_KH8Ah2wt19vbYd7RGGMRkb0TMP7LewxCkz9VKs0Wi8DzrxfrBPWk6W5wiKWaNcRy5e8RCyIYycinBh-_NFq7QmTLNxcSzAdCGLOxS85FrISodvebmzpiafln3sIi1hW3CukcQJFi1p9qmlmWuvr--qlajg5kkP4FPwiM85zx9SprmQ0UY4885FOy64pU29CAjofAtJ39OFSsSp9ddCJ0q2A55Keqxz3EtJ8Kd6R32iZL9hcjp_tnT3kGnuWfaFdFfrVkTnM>
<https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/z84voEkMcv_FX1861kYAQurYrodR9QShFJL80hs2geoIpROcufBdya2LoGfMBa3NEsgeNQ4VrPU9O04iPrYSuplTYojC5qz269damymrr2rcgE6phvjnwIw5NYihBlxecX13mnvj>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- En Colombie, on stérilise les envahissants hippopotames d'Escobar, AFP, 16/10/21, 10:00

Vingt-quatre des 80 hippopotames qui ont colonisé les eaux voisines de l'ancienne propriété du célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar, en Colombie, ont été stérilisés afin de maîtriser la croissance "incontrôlée" de cette espèce "invasive", ont annoncé vendredi les responsables de l'opération.
Les hippopotames ont reçu une injection de Gonaco, un "contraceptif efficace à la fois sur les mâles et les femelles", et qui est "moins cher" que la "stérilisation chirurgicale", indique Cornare, une organisation régionale de protection de l'environnement, dans un communiqué. 
Des fusils à fléchettes ont été utilisés, tandis que d'autres individus ont été "appâtés et capturés".
L'opération est plus complexe qu'elle n'en a l'air car "les experts suggèrent d'administrer trois doses, sur la base d'études et de comparaisons effectuées sur d'autres grands animaux, comme les chevaux", explique Cornare.
Soutenue financièrement et techniquement par les Etats-Unis, l'opération de castration chimique a duré près d'une semaine, dans la municipalité de Puerto Triunfo (nord-ouest).
Elle a l'ambition de devenir "une référence mondiale pour le contrôle d'une population invasive d'hippopotames, un cas unique sur la planète", selon Cornare. Onze premiers individus avaient déjà été stérilisés de manière traditionnelle.
Cette colonie de 80 hippopotames, réputée être la plus grande colonie de ces animaux hors d'Afrique, est la descendance directe d'un couple importé par Pablo Escobar, au sommet de sa gloire, pour venir achalander le zoo de son hacienda de Napoles, à une centaine de kilomètres au sud de son fief de Medellin.
A la mort d'Escobar, abattu en 1993 par les forces de sécurité colombiennes, les animaux avaient été abandonnés à leur sort, alors que l'immense villa, théâtre de toutes les excentricités du baron de la drogue, était, elle aussi, laissée à l'abandon.
Flamants roses, girafes, zèbres et autres kangourous de l'animalerie avaient été vendus à des zoos. Laissés sur place, sans prédateur, les pachydermes se sont multipliés, devenant une attraction pour les médias du monde, mais surtout un problème environnemental et une menace pour les habitants de cette région montagneuse et tropicale.
"La présence de ces animaux dans un écosystème qui n'est pas le leur entraîne des conséquences, comme le déplacement de notre faune locale", la "modification des écosystèmes" et les "attaques" contre les pêcheurs, tout cela en raison d'une "croissance démographique hors de contrôle", souligne David Echeverri, un expert de Cornare.
Pablo Escobar, chef du cartel de Medellin, et dont la tête fut mise à pris par les Etats-Unis, fut l'un des hommes les plus riches du monde, selon Forbes, après avoir fondé un empire du crime et du narcoterrorisme. 
Presque trente ans après sa mort, il reste inévitablement associé à la Colombie. Il a profondément marqué les imaginaires sur ce pays - en témoigne le succès de la série de Netflix "Narcos" -, et les Colombiens eux-mêmes.
Malgré sa chute et celle d'autres barons de la drogue, la Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne et les États-Unis son plus grand marché.
<https://www.geo.fr/environnement/en-colombie-on-sterilise-les-envahissants-descendants-des-hippopotames-de-pablo-escobar-206737>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Les plantes à fleurs fragilisées par le déclin des pollinisateurs, Le Monde, 16/10/21, 11h17 
Elie Herbert 

Une étude internationale portant sur 1 174 espèces florales estime que la moitié d’entre elles est menacée par la disparition des pollinisateurs, laissant entrevoir des répercussions significatives pour l’ensemble de la biodiversité. 
De la survie des animaux pollinisateurs dépend aussi celle de dizaines de milliers d’espèces de plantes à fleurs. Sans ces abeilles, papillons, bourdons, oiseaux ou chauves-souris qui œuvrent au transport du pollen, indispensable à la fécondation et à la formation de graines, la reproduction d’une multitude de végétaux devient impossible. Pourtant, l’épandage de pesticides neurotoxiques et la perte d’abondance florale induite par les monocultures intensives déciment ces espèces animales depuis plusieurs dizaines d’années. Selon une étude publiée mercredi 13 octobre dans la revue Science Advances, la moitié des plantes à fleurs de la planète, soit près de 175 000 espèces végétales sur 350 000, serait ainsi susceptible de disparaître.
Bien que la pollinisation des plantes ne soit pas uniquement le fait d’animaux, les insectes interviennent de manière exclusive dans la pollinisation de plus de huit espèces de plantes à fleurs sur dix. Dans une moindre mesure, les vertébrés se concentrent sur 6 % des pollinisations végétales. D’autres mécanismes naturels, comme l’autofertilité (la plante assure sa reproduction par son propre pollen) ou l’action du vent, permettent à certaines plantes de se reproduire sans l’intervention de pollinisateurs. Si de nombreuses espèces végétales dépendent d’un seul de ces facteurs, d’autres s’avèrent capables d’en conjuguer plusieurs.
> Archives : « Il faut promouvoir la création d’un véritable plan de sauvegarde des abeilles »
Les 21 chercheurs internationaux à l’origine de cette étude, pilotée par deux équipes sud-africaine et allemande, ont réuni trois grandes bases de données compilant des milliers d’expériences de pollinisation effectuées à la surface du globe. Pour chaque plante, ces expérimentations rendent compte de leur dépendance à la pollinisation animale, en mesurant leur capacité à produire des graines en présence puis en l’absence de pollinisateurs.
Fertilité en berne
Au total, ce sont 614 études qui ont été intégrées à cette « méta analyse », dont l’intérêt consiste à synthétiser les données existantes d’un ensemble de publications. L’échantillon analysé par les scientifiques appréhende 143 familles de plantes à fleurs pour lesquelles des expériences de pollinisation ont pu être recueillies.
Les conclusions qui en ressortent sont préoccupantes et traduisent une fertilité en berne. Sans l’action des pollinisateurs, un tiers des espèces de plantes à fleurs ne produisent plus du tout de graines et la moitié d’entre elles voient leur fécondité réduite de 80 % ou plus – au lieu de 10 graines, elles n’en engendrent plus que 2. « Pour obtenir cette estimation, nous avons calculé la contribution médiane des pollinisateurs pour les 1 174 espèces de notre échantillon, explique James Rodger, chercheur au département de botanique et de zoologie de l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud et premier auteur de cette étude. Cela signifie que pour la moitié des espèces, les pollinisateurs animaux contribuent à 80 % ou plus de la production de graines. » C’est cette valeur médiane, extrapolée à l’ensemble des plantes à fleurs existantes, qui aboutit à l’estimation finale de 175 000 espèces végétales sensiblement fragilisées par la disparition annoncée des pollinisateurs.
> Lire aussi   « La France compte 1 000 espèces d’abeilles » indispensables à la pollinisation
Les conséquences de leur déclin sur la reproduction des plantes s’avèrent inégales d’un point de vue géographique. En effet, les zones tropicales et subtropicales seraient plus durement affectées, en raison d’une « contribution des pollinisateurs généralement plus élevée que dans les zones tempérées », précise James Rodger.
« Effets en cascade sur la faune »
« Tous les biais identifiés dans cette étude conduisent à penser que l’importance des pollinisateurs pour la production de graines est sous-estimée », avertit-il. Ceci à cause de la sous-représentation dans l’échantillon de catégories de plantes très dépendantes du service effectué par ces animaux, comme les arbres, mais aussi en raison de la surreprésentation de familles d’espèces moins concernées par l’action des pollinisateurs.
Au-delà de la quantité de graines produites, leur qualité se trouverait également amoindrie par la chute des visites de pollinisateurs. « La réduction de la quantité de pollen atterrissant jusqu’à la plante conduit à une baisse de sa variabilité, complète Bernard Vaissière, chargé de recherche en pollinisation et écologie de l’abeille à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), qui n’a pas participé à la réalisation de cette étude. Or, cette uniformisation du pollen détériore la viabilité des graines. »
« Comme les plantes constituent l’habitat des animaux et la base des chaînes alimentaires, rappellent ensuite les auteurs, les impacts du déclin des pollinisateurs sur la diversité des plantes et la structure de la végétation sont susceptibles de provoquer d’autres effets en cascade sur la faune. » Des répercussions toutefois difficiles à évaluer : « Des études cherchent à saisir la complexité des interactions entre les plantes, les pollinisateurs et le reste des espèces animales, signale Mark van Kleunen, professeur de biologie à l’Université de Constance, en Allemagne et coauteur de l’étude. Mais ce sont des études complexes qui nécessitent beaucoup de temps. »
Alors que la stratégie de l’exécutif européen pour la sauvegarde des pollinisateurs tarde à produire ses effets, les conclusions de la publication du 13 octobre ont de quoi inquiéter. « Il faut espérer que les politiciens prendront eux aussi connaissance des résultats de cette étude, sourit ce dernier, afin qu’ils saisissent davantage le rôle majeur qu’endossent les pollinisateurs, non seulement pour l’agriculture mais aussi pour l’ensemble des plantes sauvages et des écosystèmes. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/16/les-plantes-a-fleurs-fragilisees-par-le-declin-des-pollinisateurs_6098653_3244.html>
En savoir plus : 
> Widespread vulnerability of flowering plant seed production to pollinator declines <https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abd3524?fbclid=IwAR3IqAU-JQE6lL0VCzcs4QIy4UQe5sSIbQueQSWECbHDSD1CHAFZUgVic8M>, Science Advances, 13 Oct 2021
______________________________________________________________________________________________________________________
14- En Irlande, un baron écologiste rend son domaine à la nature, AFP, 17/10/21, 15:00








- "Comprendre la terre" -







- "Guerre" pour la nature -







______________________________________________________________________________________________________________________
15- Reportage. A Mittainville, du patron à l’intérimaire, la chasse en étendard, Le Monde 19/10/21, 09h57
Thibaud Métais (Mittainville (Yvelines), envoyé spécial) et Pierre Terdjman/Dysturb (Photos)

Fragments de France | Alors que leur passion est de plus en plus critiquée dans le pays, les chasseurs de ce village des Yvelines, originaires de tous les horizons, défendent leur pratique et prônent l’exigence et le respect des règles pour se montrer irréprochables.
Le silence règne en lisière de forêt. A Mittainville, dans les Yvelines, la quiétude de l’aube enveloppe encore la ferme de Denis Salmoiraghi. Il est à peine 7 h 30 et les premiers chasseurs pénètrent dans l’ancienne grange. Une casserole d’eau sur un réchaud pour le café et des viennoiseries sur la table les attendent. Ils sont une quarantaine aujourd’hui, la quasi-totalité des membres de la Société des chasseurs de Mittainville, que préside le propriétaire des lieux. La date a été cochée depuis longtemps dans les calendriers. Dimanche 19 septembre, ouverture de la chasse au gros : cerfs, chevreuils, daguets, faons, biches, sangliers…
------------------------------------
100 « Fragments de France »
A six mois de l’élection présidentielle, Le Monde brosse un portrait inédit du pays. 100 journalistes et 100 photographes ont sillonné le terrain en septembre pour dépeindre la France d’aujourd’hui. Un tableau nuancé, tendre parfois, dur souvent, loin des préjugés toujours. Ces 100 reportages sont à retrouver dans un grand format numérique publié le 20 octobre.
------------------------------------
Les rires des uns répondent à la gouaille des autres. L’heure est aux retrouvailles, après une interminable pause de six mois. Posté à côté d’un tableau blanc, Denis Salmoiraghi, treillis et tee-shirt beige de rigueur, casquette à motif camouflage cachant son crâne dégarni, tempère les réjouissances. Regard grave et ton quasi martial, l’homme de 56 ans entame le briefing, prélude obligé à la battue sur les 640 hectares de forêts et plaines loués par l’association. Il égrène, façon sergent instructeur, les règles de sécurité. « Un tir supposé dangereux et vous remontez directement dans votre voiture, on ne se croise pas à midi, c’est pas la peine », lance-t-il, l’œil torve. Personne ne moufte.
Tous ont conscience des polémiques. Savent que leur passion a mauvaise presse. Ils le déplorent, lassés d’apparaître comme de vilains chasseurs, cruels et sanguinaires. Ils défendent, tous ensemble, « un loisir comme un autre ». Une unité surprenante pour un groupe aussi hétérogène. On nous avait prévenus avant de venir : « A Mittainville, vous trouverez de tout, parmi les chasseurs. Avec un peu de chance, vous en trouverez peut-être même qui votent à gauche ! », plaisantait Eric, un ancien du groupe.
> Lire aussi Emmanuel Macron tente de trouver une ligne de crête entre le bien-être animal et les chasseurs
On trouve là quelques jeunes, mais surtout des moins jeunes, de 20 ans à 84 ans. Une seule femme, Nathalie Salmoiraghi. L’épouse du président. Des ruraux, des gars du coin, des urbains, des voisins d’Eure-et-Loir et des « Parisiens », comme on les appelle ici – en réalité des habitants de la petite couronne, des Hauts-de-Seine, principalement. Des ouvriers, des patrons, des paysans. Un étudiant, un paysagiste, un intérimaire, un chef d’entreprise, un ancien chauffeur de poids lourds, un artisan, un retraité des télécoms… La mixité sociale à la sauce cynégétique.
« Le cliché du chasseur bourru et bourré, c’est terminé »
Loin de les diviser, ce mélange les unit plutôt, notamment pour faire face aux critiques. De ceux qui emmènent tous les étés leur fusil en vacances, en Afrique notamment, à d’autres qui n’ont jamais traqué le gibier que sur ces terres des Yvelines depuis un demi-siècle, tous estiment qu’en France, la chasse est victime d’un mauvais procès. On accuse les chasseurs d’être irresponsables, dangereux, de détruire des espèces animales, de tirer sur les riverains et les badauds, et même de se flinguer entre eux. Selon un sondage Ipsos pour l’association OneVoice publié le 16 septembre, 51 % des Français interrogés se sont dits opposés à la chasse – un chiffre stable depuis 2018. Eux répliquent que la chasse a changé.
« Aujourd’hui, le permis de chasser est focalisé sur la sécurité, assure Billy Huan, 28 ans, paysagiste à Orléans mais originaire du canton. C’est primordial de respecter les règles, car dès qu’il y a un accident, on en parle partout, à la télé, à la radio… et c’est pas bon pour nous. » Des drames, il y en a encore. Le bilan de la saison 2020-2021 n’a pas encore été publié par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, absorbé en 2020 par l’Office français de la biodiversité, mais des associations recensant les accidents dans la presse régionale font état d’au moins six morts et une trentaine de blessés.
« Quand je vois comment on chasse ici, les efforts qu’on fait pour respecter les règles, je ne comprends pas comment c’est encore possible », se désole Philippe Lebourgeois, 61 ans, employé à la Mairie de Paris, quarante-cinq ans de chasse au compteur. Aujourd’hui, un chasseur sachant chasser doit savoir bien des choses en matière de sécurité : gilet orange obligatoire, angle de tir de 30 degrés, interdiction de tirer à travers un chemin, etc. Le doyen du groupe, Alexandre Boco, 83 ans, témoigne de cette évolution. « Les règles ont beaucoup changé mais tout a été dans le bon sens. Les gens ne peuvent plus faire n’importe quoi », atteste celui qui a ouvert sa soixante-deuxième saison de chasse avec un tir fatal à un faon. « Les gens ne comprennent pas toujours que le cliché du chasseur bourru et bourré dès 10 heures et qui tire sur tout ce qui bouge, c’est terminé », complète Billy Huan. Si celui-ci apprécie se retrouver avec le groupe de Mittainville, notamment en raison des différents profils qui s’y trouvent, le jeune homme préfère quand même la chasse avec des gens de sa génération, partageant une vision plus contemporaine des choses.
« C’est comme dans tous les milieux, certains font des efforts, d’autres s’en foutent. Il y a le bon et le mauvais chasseur », fait remarquer dans une inévitable référence au sketch des Inconnus Yann Salmoiraghi, intérimaire de 31 ans. Bons chasseurs, alors, ceux de Mittainville ? « On est stricts, mais c’est efficace, répond son père, Denis Salmoiraghi. On n’a eu aucun incident et les relations locales se passent plutôt bien. Quand des chasseurs postulent pour nous rejoindre, on se renseigne sur leur “pedigree” et s’il y a déjà eu un problème, on ne les prend pas, c’est clair et net. » Deux ou trois éléments auraient d’ailleurs été invités à quitter le groupe récemment. « Ils n’avaient pas l’éthique de chasse qu’on souhaite chez nous », explique Philippe Lebourgeois. Des « viandards », comme on dit ici, des chasseurs un peu trop sensibles de la gâchette.
Pour certains, la mise à l’index de leur passion conjuguée aux critiques sur les réseaux sociaux est difficile à vivre. Philippe, 63 ans, retraité des télécoms, souhaite ainsi rester anonyme par peur « de ce qui peut sortir sur les réseaux car le climat s’est tendu ». Pour lui, le manque d’intégrité des uns le dispute à l’ignorance des autres. « Quand on voit sur Facebook les vidéos d’un cerf acculé et abattu dans des jardins privés lors de chasses à courre, c’est inadmissible. Ensuite, les gens font des raccourcis et tous les chasseurs en sont victimes. »
C’est aussi la raison pour laquelle le benjamin de la bande, Baptiste Godard, 20 ans, évite d’évoquer sa passion quand il est à Rennes, où il fait un BTS notariat. « Là-bas, je n’ai pas d’amis chasseurs, et vu que les gens ne comprennent pas toujours le truc, j’en parle pas trop. Je n’ai pas envie de me justifier. » Au milieu de la forêt, les jack russel, jagdterrier, drahthaar, bruno du Jura, kopov et autres chiens qui composent la meute de Laurent Richard traquent et rabattent les daguets, faons et brocards au menu du plan de chasse du jour. Les yeux rivés sur l’attitude des chiens, Denis Salmoiraghi, à la tête d’une boîte de courtage d’assurance basée à Madagascar, sépare nettement le réel du virtuel. « Sur les réseaux sociaux, on a l’impression que tout le monde est antichasse. Mais sur le terrain, c’est bien plus nuancé. Quand on dialogue avec les riverains, les joggeurs, les vététistes, globalement ça se passe bien. On a besoin d’échanges et de contact. Il y a un réel manque de compréhension de ce qu’est devenue la chasse », affirme-t-il.
« Nous, on invite les gens à venir voir comment ça se passe, indique Nathalie Salmoiraghi, 56 ans, mère au foyer, permis de chasse en poche depuis quinze ans. On veut nouer le dialogue, expliquer. Souvent quand les gens viennent, ils repartent un peu moins antichasse. Ça leur permet aussi de découvrir notre milieu, qu’il y a ici des riches et des moins riches, que c’est ouvert à tout le monde. Le problème, c’est que les militants sont enfermés dans leurs idées et ne veulent pas savoir. Nous aussi on aime la nature, on aime les animaux. On peut chasser et se soucier de l’avenir de la planète. »
« Du monde au tableau »
Les chasseurs, premiers écologistes de France, comme le clame le médiatique patron de la fédération nationale, Willy Schraen ? « Les premiers, je ne sais pas, rétorque Philippe Lebourgeois, carabine Browning semi-automatique en bandoulière sur le dos. Mais on est écologistes, oui. Différemment des autres. La chasse ce n’est pas seulement tuer du gibier. Ce sont aussi des connaissances, une éducation vis-à-vis de la nature. » Leur passion – « presque un mode de vie », dixit Yann Salmoiraghi – est attaquée, alors tous tirent dans la même direction. Comme une réponse en chœur, taillée sur mesure pour les préoccupations environnementales de l’époque.
> Lire l’entretien : Willy Schraen, patron des chasseurs : « On est entrés dans une période de fracture idéologique assez forte »
Et si tuer n’est pas forcément le dessein premier, les visages s’illuminent quand on accroche « du monde au tableau ». Nathalie Salmoiraghi a reçu une pluie de félicitations pour avoir abattu un daguet. Ce jour-là, un brocard et un faon ont également été « prélevés », selon l’euphémisme en vigueur. En tout, 17 cervidés sont au plan de chasse de la saison fixé par la préfecture et la fédération, « le maximum pour notre superficie », précise Denis Salmoiraghi.
Trois coups de trompe de chasse résonnent. Fin de la seconde battue. On rentre au bercail pour s’occuper du gibier mort et préparer la venaison. Eviscération, découpe, partage des morceaux. Mais d’abord, il est temps de s’attabler un peu. Il est 16 heures. Charcuterie, pâté de daim, fromages… Des victuailles à faire pâlir un végétarien. On remonte le fil de la journée. Qui a tiré quoi, qui a tué quoi, qui a raté quoi. Ça chambre, ça félicite, ça trinque. Comme après n’importe quel match de foot du dimanche. Sauf qu’ici, on refait la chasse.
--------------------
Et pour 2022 ?
• Denis Salmoiraghi ira voter à la présidentielle. « Mon choix se fera en fonction de deux critères principaux : la fiscalité et les mesures pour la ruralité, la chasse en particulier », explique-t-il.
• Nathalie Salmoiraghi participera elle aussi, mais elle n’a pas encore fait son choix : « Je ne pourrais pas voter pour un antichasse, quand bien même il défendrait d’autres choses qui me vont. »
• Philippe Lebourgeois ira voter. « Les discours sur la chasse sont importants si le candidat le pense vraiment et pas seulement pour récupérer des voix. Et sur l’échiquier politique, on sait qui est sérieux ou pas sur la question. »
• Billy Huan pense participer à l’élection, mais sans certitude : « Je regarderai les programmes en général et ce qui sera dit sur la chasse. »
--------------------
<https://www.lemonde.fr/fragments-de-france/article/2021/10/19/a-mittainville-du-patron-a-l-interimaire-la-chasse-en-etendard_6098946_6095744.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Vietnam : cinq singes d'une espèce en voie d'extinction abattus, AFP, 19/10/21, 10:00

Au Vietnam, des braconniers ont abattu cinq douc à pattes grises, une espèce de singe de la famille des langur en danger critique d'extinction, ont rapporté mardi des médias d'État.
Des gardes forestiers et des policiers ont trouvé les cadavres des primates lors d'une patrouille régulière dans les forêts de la province de Quang Ngai (centre).
Limitée aux forêts de cette région du Vietnam, la population mondiale connue de ce type de langur est inférieure à 1.000 individus, selon l'ONG Fauna and Flora International (FFI).
D'autres organisations environnementales estiment que leur nombre pourrait être plus élevé, car certaines zones d'habitat n'ont pas encore été étudiées.
Ce type de langur est régulièrement victime du commerce illégal d'espèces sauvages.
Ces petits singes sont recherchés pour leur viande, pour la médecine traditionnelle et comme animal de compagnie, indique FFI.
Ils sont également menacés par la déforestation. 
Le douc à pattes grises figure sur la liste des espèces "en danger critique d'extinction", le dernier niveau avant la disparition de l'espèce à l'état sauvage, selon la Convention de Washington.
À Quang Ngai, les braconniers ont pris la fuite, laissant derrière eux une moto, 53 balles de plomb et des silencieux, a indiqué le site d'information VNExpress.
Les autorités locales "examinent l'affaire", ajoute le site.
"Les autorités doivent trouver les responsables", a déclaré Ha Thang Long, directeur de GreenViet, qui travaille à la conservation de la biodiversité dans les régions centrales du Vietnam.
"Si nous ne parvenons pas à les identifier et à les traduire en justice, cela continuera à se produire".
Selon la loi vietnamienne, les braconniers risquent sept ans de prison, a-t-il ajouté. 
Le Vietnam abrite certaines des espèces animales les plus menacées au monde, notamment la tortue géante à carapace molle du fleuve rouge, le singe à nez retroussé du Tonkin et le saola, un type rare d'antilopes de montagne.
Les animaux sauvages sont constamment menacés dans le pays, les parties de leur corps étant très recherchées pour l'alimentation et la médecine traditionnelle.
<https://www.geo.fr/environnement/vietnam-cinq-singes-dune-espece-en-voie-dextinction-abattus-206756>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Faune sauvage : l’Ariège expérimente un dispositif pour éviter les collisions, Positivr, 19/10/21


Pour protéger la faune sauvage et éviter les accidents de la route, le département de l’Ariège a mis en place, avec la Fédération des chasseurs ariégeois, une expérimentation baptisée « dispositif d’effarouchement ».



Une expérimentation de six semaines aux premiers résultats concluants



______________________________________________________________________________________________________________________
18- Brésil : le puma fait son retour à Rio de Janeiro, AFP, 23/10/21, 05:00








______________________________________________________________________________________________________________________
En audio
19- Le sol, une ressource fragile et indispensable à la vie sur Terre, France inter, La Terre au carré, 12/10/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

Notre sol est essentiel à la survie du monde. Il le porte, le nourrit et le protège. C’est lui aussi qui assure la fertilité de nos océans, qui régule le cours de nos rivières et qui modifie notre climat.
Le sol est construit par la biodiversité qu’il héberge : elle représente le quart des espèces connues, alors même qu’on ne connaît encore que 1 % des microbes du sol ! Ceux-ci vivent et se nourrissent de façons incroyablement variées, qui assurent le fonctionnement des écosystèmes terrestres et la vie des racines. 
Cependant, méconnaissant le sol, qui nous paraît opaque et sale, nous n’avons pas appris à en prendre soin. Urbanisation, agricultures inadaptées, salinisation, pollution…  sont autant de facteurs qui l’abîment.
Dans son livre L’origine du monde publié chez Actes Sud, Marc-André Selosse nous invite à un magnifique périple souterrain entre les composants du sol et sa vie débordante. Il nous fait découvrir la partie souterraine et méconnue des plantes. 
Comment transmettre des sols intacts aux générations futures ?
En comprenant ce sol que nous piétinons, nous retisserons notre lien perdu au monde naturel.
• Avec André Selosse est professeur au Muséum d’Histoire naturelle, biologique et mycologue.
> Emission (53 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mardi-12-octobre-2021>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
20- Animaux de compagnie : comment et combien dépensent les Français chaque année ?, France 2, journal de 20h, 16/10/21

La France compte presque autant d'animaux que d'habitants : plus de 60 millions. Le marché devient un secteur de conquête pour de nombreuses entreprises.
Un foyer sur deux possède un animal de compagnie. En tête, 15 millions de chats, et presque huit millions de chiens. Les Français n'ont jamais autant dépensé pour eux : entre 50 et 80 euros par mois en moyenne, pour la nourriture de ces deux animaux. Le marché de l'alimentation animale pèse plus de 3 milliards d'euros dans le pays. Les croquettes et les sachets sont achetés dans 60% dans les grandes surfaces, mais aussi sur internet pour un propriétaire sur cinq. 
La santé, deuxième poste de dépense 
L'alimentation des animaux de compagnie est souvent calquée sur celle des maîtres, avec des produits plus sains, mais aussi plus de grignotage : +20% en un an pour les friandises et biscuits. Un tiers des chiens est d'ailleurs en surpoids. La santé est le deuxième poste de dépense des Français. Les consultations chez le vétérinaire coutent en moyenne 560 euros par an, avec un retour sur investissement. En effet, la présence des animaux réduirait le stress, et renforcerait l'immunité des enfants.
> Explications à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/animaux-de-compagnie-comment-et-combien-depensent-les-francais-chaque-annee_4810155.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- Animaux : les chasser ou les protéger, que faire des renards ?, France 2, journal de 20h, 22/10/21

Les renards sont de plus en plus présents en milieu urbain en France. Les chasseurs craignent leur prolifération, alors que plusieurs poules ont déjà été tuées par l’animal.
Une silhouette rousse, à l’allure furtive, mais au caractère plutôt craintif. Habituellement, les renards vivent cachés dans la forêt, mais depuis quelque temps, certains ont été aperçus dans des villes françaises. À Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), Alexandra Fuchs en a aperçu un dans son jardin. Depuis, elle protège davantage ses poules. "On ne les lâche que sous haute surveillance", confie-t-elle. Le renard a installé son terrier dans le jardin de sa voisine.
Leur présence en milieu urbain dérange
Du côté de Chantilly (Oise), les volatiles du Potager des Princes, un parc zoologique, sont les proies d’un renard. Une quarantaine de poules sont mortes, dont des animaux de collection. Les dégâts constatés dans l’Oise ne justifient pas l’arrêté de régulation qui autorisait l’abattage de renards. Il a été récemment suspendu par le tribunal administratif. Du côté des chasseurs, on craint une prolifération de l’animal. Des habitants filment quant à eux les parcours des renards pour ensuite les protéger en leur créant un passage direct au bon endroit. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/animaux-les-chasser-ou-les-proteger-que-faire-des-renards_4818001.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
22- Amérique du Sud : le désert de l'Atacama, hôte de fleurs rares, France 2, journal de 20h, 22/10/21

Un phénomène rarissime s'est produit en Amérique du Sud, dans le désert de l'Atacama : des fleurs jonchent le sol désertique. Un fait incroyable, alors que ce désert est l'un des endroits les plus secs au monde.
C'est un spectacle à couper le souffle pour les personnes s'aventurant dans le désert de l'Atacama, en Amérique du Sud. Au milieu du sable rouge, un parterre de fleurs colorées. Il n'aura suffi que de quelques gouttes de pluie pour faire germer des milliers de fleursdans ce désert situé au nord du Chili. Un spectacle fascinant aussi bien pour les touristes que pour les scientifiques. "Pour pouvoir nous adapter à la crise climatique, nous devons comprendre ces processus naturels", explique Andrés Zurita, généticien à l'Institut chilien de recherche agricole universitaire.
"Un laboratoire naturel" en danger
Pour ce généticien, "ces fleurs sont un laboratoire naturel". Peu gourmandes en eau, elles inspirent les chercheurs dans leurs recherches face au réchauffement climatique. Mais ce laboratoire est en danger, car le gouvernement chilien veut forcer la poussée de ces plantes en les irriguant d'eau, de façon à ce qu'elles poussent chaque année. Cela pourrait bouleverser cet environnement très fragile. Visibles jusqu'en novembre, ces fleurs pourront réapparaître dans cinq à sept années.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/amerique-du-sud-le-desert-de-l-atacama-hote-de-fleurs-rares_4818073.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
Une publication
23- Avant l’Anthropocène - Biocène ou comment le vivant a co-construit la Terre, Blog Sentiers entre deux, 08/10/21
André-Jean Guérin

Paul Mathis joue avec les mots. Il nous prend par la main et nous expose les transformations apportées par les organismes vivants aux diverses époques géologiques. Il nous montre comment elles ont contribué à façonner notre environnement actuel. Et il peut mettre ainsi en perspective celles induites par les récentes activités humaines, même si leur rapidité interroge sur la capacité d’adaptation des diverses formes de vie, à commencer par la nôtre.
Paul Mathis est agronome et docteur en sciences. Il a dirigé le laboratoire de bioénergétique (laboratoire mixte CEA-CNRS) au centre de recherches de Saclay. Il nous fait parcourir les évolutions de notre planète sur plus de 4 milliards d’années en focalisant notre attention sur la naissance de la vie, sur les diverses formes qu’elle prend ensuite, et sur les transformations considérables que les organismes ont induit pour aboutir à notre environnement actuel. Pour ne l’illustrer que d’un seul exemple, l’oxygène que nous respirons a été produit par l’activité des cyanobactéries et des plantes photosynthétiques. La couche d’ozone stratosphérique, vitale pour tous les organismes à la surface de la terre y est directement liée. L’auteur mobilise ainsi les connaissances les plus larges en ne cachant rien des interrogations qui demeurent aux diverses étapes. 
>> Suite à lire à : 
<http://sentiers.eu/pierre-sur-pierres/article/biocene>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20211028/59d212e5/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse