[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 (mardi 7 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 7 Sep 07:59:15 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L'IA employée pour lutter contre les feux de forêt au Canada <https://www.clubic.com/technologies-d-avenir/intelligence-artificielle/actualite-381298-l-ia-employee-pour-lutter-contre-les-feux-de-foret-au-canada.html>, Clubic, 22/08/21, 11h00
2- Dans un camp climat dans le Rhône : « Le rapport du GIEC a été un déclic » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/22/dans-un-camp-climat-dans-le-rhone-le-rapport-du-giec-a-ete-un-declic_6092060_3244.html>, Le Monde, 22/08/21, 16h43 
3- Des dizaines de milliers d'Américains sans électricité à cause de la tempête Henri <https://www.geo.fr/environnement/arrivee-imminente-de-la-tempete-tropicale-henri-sur-les-cotes-americaines-205990>, AFP, 23/08/21, 02:00
4- Etats-Unis : la chasse aux gaz nocifs pour l'environnement <https://www.geo.fr/environnement/etats-unis-la-chasse-aux-gaz-nocifs-pour-lenvironnement-205992>, AFP, 23/08/21, 12:00
5- En Inde, une mousson de plus en plus erratique <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/08/24/en-inde-une-mousson-de-plus-en-plus-erratique_6092157_1652612.html>, Le Monde, 24/08/21, 01h31
6- Les inondations de juillet en Allemagne et en Belgique sont bien liées au réchauffement climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/24/les-inondations-de-juillet-en-allemagne-et-en-belgique-sont-bien-liees-au-rechauffement-climatique_6092170_3244.html>, Le Monde avec AFP, 24/08/21, 04h39 
7- Les pieds dans l'eau, Dakar s'attend au pire <https://www.challenges.fr/economie/les-pieds-dans-l-eau-dakar-s-attend-au-pire_777859>, AFP, 24/08/21, 09:00
8- Emmanuel Macron promulgue une loi climat insuffisante au regard de l'urgence <https://www.actu-environnement.com/ae/news/loi-climat-promulgation-emmanuel-macron-insuffisance-urgence-climatique-38065.php4>, Actu-environnement, 24/08/21
9- Brésil : un incendie dévaste un parc naturel près de Sao Paulo <https://www.geo.fr/environnement/bresil-un-incendie-devaste-un-parc-naturel-pres-de-sao-paulo-206021>, AFP, 25/08/21, 04:00
10- Ces cinq innovations qui pourraient permettre d’atteindre la neutralité carbone <https://www.lefigaro.fr/societes/ces-cinq-innovations-qui-pourraient-permettre-d-atteindre-la-neutralite-carbone-20210823>, Le Figaro, maj le 25/08/21 à 11:15
11- Face au défi climatique, la reconversion d'un village des Alpes autrichiennes <https://www.geo.fr/environnement/face-au-defi-climatique-la-reconversion-dun-village-des-alpes-autrichiennes-206039>, AFP, 25/08/21, 12:00
12- Le label bas-carbone monte en charge mais cherche encore des financeurs <https://www.actu-environnement.com/ae/news/label-bas-carbone-compensation-projets-financement-entreprise-38080.php4>, Actu-environnement, 26/08/21
13- Les assureurs devront débourser 40 milliards de dollars en raison des catastrophes naturelles des premiers mois de 2021 <https://usbeketrica.com/fr/article/les-assureurs-devront-debourser-40-milliards-de-dollars-en-raison-des-catastrophes-naturelles-des-premiers-mois-de-2021>, Usbek & Rica, 26/08/21
14- Selon les experts, les engagements opaques en faveur du « zéro carbone » ne sont pas suffisants pour lutter contre la crise climatique <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/selon-les-experts-les-engagements-opaques-en-faveur-du-%E2%80%89zero-carbone%E2%80%89-ne-sont-pas-suffisants-pour-lutter-contre-la-crise-climatique/>, EurActiv, 26/08/21
15- Venezuela : des pluies diluviennes font au moins 20 morts <https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-des-pluies-diluviennes-font-au-moins-20-morts-dans-l-ouest-du-pays_4749435.html>, AFP, 27/08/21, 09:00
16- Cameroun : Douala face aux perpétuelles inondations <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/cameroun-douala-face-aux-perpetuelles-inondations_156868>, AFP, 27/08/21, 10:00
17- Les salariés, victimes collatérales du réchauffement climatique <https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/08/27/les-salaries-victimes-collaterales-du-rechauffement-climatique_6092484_1698637.html>, Le Monde, 27/08/21, 17h32 
18- Le réchauffement climatique est en train de transformer radicalement la surface des océans <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-rechauffement-climatique-train-transformer-radicalement-surface-oceans-93205/>, Futura-sciences, 27/08/21
19- Tribune. Un plan climat pour le prochain quinquennat <https://www.alternatives-economiques.fr/un-plan-climat-prochain-quinquennat/00100024>, Alternatives économiques, 27/08/21
20- Syrie : sécheresse et géopolitique menacent les riverains du mythique Euphrate <https://www.geo.fr/environnement/syrie-secheresse-et-geopolitique-menacent-les-riverains-de-leuphrate-206068>, AFP, 30/08/21, 10:00
21- Ida : typhon, ouragan ou cyclone, quelles différences ? <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/hagibis-quelles-differences-entre-un-ouragan-un-cyclone-et-un-typhon_118172>, Sciences & Avenir, 30/08/21, 11h10
22- Tribune. « On ne sait pas quelle sera la résilience des écosystèmes face aux incendies plus fréquents liés à l’activité humaine et au changement climatique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/30/on-ne-sait-pas-quelle-sera-la-resilience-des-ecosystemes-face-aux-incendies-plus-frequents-lies-a-l-activite-humaine-et-au-changement-climatique_6092768_3232.html>, Le Monde, 30/08/21, 12h30 
23- Inde : des centaines de milliers de personnes menacées par des inondations <https://www.geo.fr/environnement/inde-des-centaines-de-milliers-de-personnes-menacees-par-des-inondations-206077>, AFP, 30/08/21, 21:00
24- Australie : dans une pétition, 300 sportifs appellent à lutter contre le changement climatique <https://www.linfodurable.fr/environnement/australie-300-sportifs-appellent-lutter-contre-le-changement-climatique-28355>, L’Info Durable avec AFP, 30/08/21
25- Californie : des milliers d'évacués dans une zone touristique menacée par les flammes <https://www.geo.fr/environnement/californie-des-milliers-devacues-dans-une-zone-touristique-menacee-par-les-flammes-206082>, AFP, 31/08/21, 02:00
26- La Louisiane face aux dégâts "catastrophiques" de l'ouragan Ida <https://www.geo.fr/environnement/ouragan-ida-la-louisiane-face-aux-degats-catastrophiques-206080>, AFP, 31/08/21, 03:00
En audio
27- GIEC : un nouveau rapport sur le climat qui fait pschitt ? <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-30-aout-2021>, France Inter, La Terre au carré, 30/08/21, de 14h à 15h
En images
28- "Une autoroute-dépotoir" : les images impressionnantes des gravats un mois après les inondations en Belgique <https://www.lci.fr/international/video-les-images-impressionnantes-des-gravats-et-de-l-autoroute-depotoir-un-mois-apres-les-inondations-en-belgique-2194542.html>, TF1, journal de 20h, 24/08/21
29- Aude : un village privé d'eau potable à cause de la sécheresse <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/aude-un-village-prive-d-eau-potable-a-cause-de-la-secheresse_4748295.html>, France 2, journal de 13h, 25/08/21
30- Vidéo. Faut-il planter des arbres pour compenser nos voyages en avion ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/08/29/faut-il-planter-des-arbres-pour-compenser-nos-voyages-en-avion_6092684_3244.html>, Le Monde, 29/08/21, 15h00

Bien à vous,
Florence

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ENGAGEMENTS DU JOUR : — A Ranchal (Rhône), un camp climat d’Alternatiba, organisé avec les Amis de la Terre et Action non violente-COP21, réunit plusieurs dizaines de militants. (cf. item 2)
— Environ 300 champions australiens ont signé une pétition appelant le gouvernement à mener une politique plus ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique. (cf. item 24)
ÉTUDES DU JOUR : — Une étude du World Weather Attribution (WWA), qui regroupe des experts de divers instituts de recherche dans le monde, confirme que les inondations de juillet en Allemagne et en Belgique sont bien liées au réchauffement climatique. (cf. item 6)
— Les catastrophes naturelles n’auront jamais coûté aussi cher aux assurances. C’est ce que révèle une étude de Swiss Re, mettant à jour les difficultés des assurances à couvrir ces événements climatiques de plus en plus fréquents. (cf. item 13)
— Si des engagements solides en matière d’objectif « zéro » « peuvent jouer un rôle central dans l’orientation des réductions d’émissions en cours », une étude a conclu que la majorité des engagements pris par plus de 4 000 nations, entreprises ou organisations étaient vagues quant à la manière dont les suppressions de carbone seraient réalisées. (cf. item 14)
— Avec le réchauffement climatique et l'acidification des océans qui l'accompagne, les écosystèmes marins sont sous tension. Nos émissions de gaz à effet de serre semblent vouloir totalement bouleverser l'équilibre de la surface des océans. (cf. item 18)
ADAPTATION DU JOUR : Dans un village alpin d'Autriche, les skieurs ont cédé la place aux amateurs de VTT sur les remonte-pentes, un nouveau filon pour survivre dans une région forcée de s'adapter au manque de neige lié au réchauffement climatique. (cf. item 11)
PERSPECTIVES DU JOUR :  — Développé pour encourager la compensation carbone via des projets nationaux, le label bas carbone se renforce dans le secteur agricole et s'ouvre au secteur du bâtiment. (cf. item 12)
— Alain Grandjean, économiste, et Farah Hariri, physicienne nucléaire, présentent à l’attention des candidats à la présidentielle un programme d’action pour le climat en 12 mesures prioritaires. (cf. item 19)
EXTRÊMES DU JOUR : Alors qu’Inde, Sénégal, Vénézuela et Cameroun subissent des précipitations et inondations destructrices (cf. item 5, 7, 15, 16 & 23), une autre partie du monde affronte sécheresse et feux dévastateurs (cf. item 9, 20, 22, 25 & 29), tandis que dans le Midwest des Etats-Unis puis entre la Louisiane et New York, la tempête Henri puis l'ouragan Ida sèment la destruction et la mort. (cf. item 3, 26 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- L'IA employée pour lutter contre les feux de forêt au Canada, Clubic, 22/08/21, 11h00
Thibaut Keutchayan

La saison estivale implique malheureusement des feux de forêt au menu. Et quel que soit le type de média choisi, il est difficile d'y échapper quand on tente de s'informer – lorsqu'on n'a pas la malchance de tomber sur un début d'incendie soi-même…
D'une ampleur toujours plus importante, les feux de forêt sont combattus avec l'aide de diverses technologies au Canada, notamment via des drones ou encore des caméras spécialisées dans la détection du feu grâce à l'intelligence artificielle.
> Lire aussi : Depuis l'ISS, Thomas Pesquet partage des clichés des incendies qui ravagent la Turquie
L'intelligence artificielle (IA) parmi d'autres technologies efficientes 
Enjeu majeur des années à venir du fait, entre autres, de la hausse croissante des températures couplée à des périodes de sécheresse accrues, le feu de forêt est une préoccupation qui n'est plus seulement l'apanage des régions dites « sudistes ». La Russie se classe régulièrement dans les hautes sphères du (triste) classement des pays les plus touchés annuellement par les incendies de forêt et le Canada n'est pas en reste. 
Au pays de la célèbre feuille d'érable, les massifs forestiers sont nombreux et l'immensité du territoire rend plus complexe des interventions efficaces pour éviter que quelques fumerolles se transforment en brasier géant. Dans l'Alberta, c'est le recours à diverses technologies qui est prisé pour anticiper de potentielles catastrophes qui touchent également les lieux de vie humains. Car protéger les zones urbanisées constitue une tâche de moins en moins aisée. « Nous allons utiliser de nouveaux outils et de nouvelles méthodes pour lutter contre les incendies de forêt, notamment l'intelligence artificielle », déclare donc le ministre de l'agriculture et des forêts de l'Alberta, Devin Dreeshe. 
L'intelligence artificielle est employée par le biais de caméras destinées à reconnaître des flammes et de la fumée, pouvant ainsi permettre aux services compétents de réagir le plus rapidement possible lorsque chaque minute compte. Plus encore, ce sont les drones qui sont de plus en plus utilisés pour surveiller les espaces forestiers. Une reconnaissance à l'aide de cet appareil s'avère bien moins onéreuse qu'un survol en avion comme en hélicoptère, même si ces derniers peuvent également, s'ils sont chargés d'eau ou de retardant, intervenir de manière impromptue. 
> Lire aussi : La vidéo choquante d'un œil de feu en plein milieu du Golfe du Mexique
>> Suite à lire à :
<https://www.clubic.com/technologies-d-avenir/intelligence-artificielle/actualite-381298-l-ia-employee-pour-lutter-contre-les-feux-de-foret-au-canada.html>
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2- Dans un camp climat dans le Rhône : « Le rapport du GIEC a été un déclic », Le Monde, 22/08/21, 16h43 
Fanny Hardy (Lyon, correspondance)

A Ranchal (Rhône), un camp climat d’Alternatiba, organisé avec les Amis de la Terre et Action non violente-COP21, réunit jusqu’à dimanche plusieurs dizaines de militants. 
Quand le conseil municipal de Ranchal, une commune d’un peu plus de 300 habitants dans le Rhône, a dû se prononcer sur l’accueil du mouvement citoyen et climatique Alternatiba, pour l’édition rhodanienne de son camp climat 2021 organisé avec les Amis de la Terre et Action non violente-COP21, certains élus avaient mis en garde Jacques de Bussy, le maire. Pour eux, ces militants n’étaient que des « agitateurs » et des « provocateurs ». « Dans un territoire comme celui-ci, hyper conservateur, où il ne se passe pas grand-chose, ce mouvement peut surprendre les habitants », constate l’édile.
Un avis favorable du conseil plus tard, dans le bourg, en ce mercredi 18 août, des habitants observent de loin ces écolos, voisins de quelques jours, réunis du côté de l’école et de la salle des fêtes. « L’écologie, oui », dit l’un, mais il ne faut pas que ce soit « trop politique ». Il ira voir, mais de fait, il se montre méfiant face au mouvement. D’autres viendront aussi, mais tout aussi discrètement, sans s’attarder.
> Lire aussi  Les aéroports, nouvelles destinations des marches pour le climat
Pas de quoi déstabiliser les participants, qui se sont installés près du cimetière, pour cinq jours d’échanges et de formation. Pour signaler l’évènement, quelques banderoles et cartons de direction seulement, avec ce slogan « Changeons le système, pas le climat », répété à l’envi. Deux campings ont été prévus, la seule petite coquetterie du groupe : l’un est pour les couche-tôt, car éloigné de la scène épicentre des soirées, l’autre abrite les couche-tard qui s’évertuent à refaire le monde plus longtemps que les premiers. Entre les deux, derrière la salle des fêtes, le bar, dans une cave voutée.
Dix-neuf camps organisés au cours de l’été
A l’arrivée des visiteurs, première demande, la vérification du passe sanitaire. Puis chacun reçoit un bracelet : jaune pour ceux qui acceptent d’être pris en photo, rouge pour les autres. Les journalistes avaient été avertis quelques jours auparavant que le camp ne leur serait pas accessible samedi et dimanche. Simplement parce que le chargé de la presse, Valentin Baumstark, est absent, assure-t-il. « Il n’y a rien de secret », explique en riant le jeune étudiant lyonnais en sciences sociales.
« Ces camps sont un bon exercice d’éducation populaire, estime Max Rademacher, l’un des lanceurs d’Alternatiba en 2013. On gère toute l’organisation et on reste très sobres dans les moyens utilisés. » Mais mercredi, à l’ouverture du rassemblement, la météo est automnale, et tous conviennent quand même, avec le sourire, que pour les douches solaires, la sobriété s’annonce compliquée. Au menu des journées : ateliers de formation, concerts, théâtre, repas végétaliens partagés et parties de pétanque. Objectif du camp – l’un des 19 organisés de juillet à septembre à travers la France : apprendre et se préparer pour les mobilisations à venir.
> Lire aussi  Mobilisation pour rappeler l’urgence climatique aux futurs élus locaux
Quelques dizaines de militants se retrouvent ici à Ranchal, la plupart venant de Lyon. Parmi eux, des étudiants, des ingénieurs, en nombre, un enseignant, un photographe vidéaste, une costumière ou encore une ancienne candidate EELV aux dernières régionales. Ils sont le plus souvent jeunes. Charles Carteron, 24 ans, fait partie des nouveaux venus. Casque autour du cou, yeux cerclés de lunettes, cheveux mi-longs et petite barbe, il essaie d’en savoir plus sur les moyens d’action du mouvement. S’il était déjà sensibilisé à la question du dérèglement climatique, comme tous les autres nouveaux venus, il s’est finalement décidé à s’engager. « Le rapport du GIEC a été un déclic. »
« Il faut former largement les gens »
Dans les débats, personne ne s’attarde vraiment sur cette nouvelle publication. « A Alternatiba, on n’est pas dans un sprint en fonction de l’actualité, on s’inscrit sur le temps long, résume Téo Gallego, ingénieur de 30 ans et l’un des formateurs de ce camp. L’important pour eux est de convaincre encore plus les citoyens, au quotidien et quelles que soient les circonstances, sans pour autant devenir une « photocopieuse d’arguments ».
> Lire aussi  Des associations dénoncent la multiplication d’entraves à leurs activités
Tout passe donc à la moulinette dans les ateliers : le recrutement et la gestion des bénévoles, la gouvernance partagée, l’animation de rue, l’art de s’organiser avec efficacité, la posture vis-à-vis des élus, la maîtrise des réseaux sociaux, la stratégie de campagne et l’initiation à l’action non-violente, la prise de notes, la logistique d’un événement de A à Z, la mobilisation de la presse… « Il faut former largement les gens, grossir le mouvement, sensibiliser toujours plus, estime Charles de Lacombe, 27 ans dont trois à Alternatiba, toujours vêtu de son tee-shirt du mouvement. C’est un travail long et compliqué, mais ça a l’air de fonctionner, alors on continue. »
« Je ne suis pas dans l’éco-anxiété, on va y arriver !, sourit Max Rademacher, qui veut, avec d’autres, mettre le climat au centre du débat électoral en 2022.L’actualité ou ce que l’on peut entendre ne nous décourage pas, parce que chaque dixième de degré compte. Même si on continue à avancer vers des seuils critiques, on sait que, quand même, chaque action compte et que ça vaut toujours le coup de réduire le gaz à effet de serre. De toutes manières, l’adaptation va venir parce que le système actuel est insoutenable. Nous sommes forcés d’accélérer cette transition. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/22/dans-un-camp-climat-dans-le-rhone-le-rapport-du-giec-a-ete-un-declic_6092060_3244.html>
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3- Des dizaines de milliers d'Américains sans électricité à cause de la tempête Henri, AFP, 23/08/21, 02:00
Peter Hutchison avec Robin Legrand à Washington 

Plus de 100.000 habitants du nord-est des Etats-Unis étaient dimanche sans électricité au passage de la tempête Henri, selon un site spécialisé, tandis que le président Joe Biden appelait à la prudence face notamment aux risques d'inondations.
Plus de 72.000 personnes dans l'Etat de Rhode Island, 30.000 dans le Connecticut, et 10.000 dans le Massachusetts, ont été victimes d'une coupure de courant dans la journée selon le site poweroutage.us.
La tempête a frappé les côtes américaines au niveau de Rhode Island à 12H15 (16H15 GMT), selon les services météo américains (National Weather Service). 
Dans son bulletin de 17H00 (21H00 GMT), le Centre américain de surveillance des ouragans, le NHC, indiquait que la tempête soufflait avec des vents allant jusqu'à 65 km/h, en baisse par rapport aux 120 km/h de la veille observés en mer.
"Il est important de surveiller la situation et d'être prêt dans votre maison et votre quartier. Assurez-vous d'avoir des provisions pour votre foyer, y compris les médicaments nécessaires, la nourriture, l'eau, et des radios avec batterie en cas de longues coupures de courant", a lancé en fin d'après-midi le président Biden, lors d'une conférence de presse.
Henri, qui avait été rétrogradé dans la matinée d'ouragan à tempête tropicale par le NHC, devrait se déplacer moins rapidement dans les prochaines heures, souligne le bulletin, avant de préciser que la tempête pourrait "stagner près de la frontière entre l'Etat de New York et du Connecticut cette nuit". 
Le nord-est des Etats-Unis est d'habitude relativement épargné par de telles tempêtes, qui touchent plutôt des Etats plus au sud comme la Floride ou la Louisiane. 
Avec le réchauffement de la surface des océans, les ouragans deviennent plus puissants, selon les scientifiques. Ils font notamment peser un risque de plus en plus important aux communautés côtières victimes des phénomènes de vagues-submersions, amplifiés par la montée du niveau des océans.
- "Echappé belle" -
Si le gouverneur de Rhode Island Dan McKee a affirmé qu'il existait "d'importantes inondations" dans certaines zones, les premières réactions de certains habitants semblent indiquer que le passage de la tempête n'a pas été aussi terrible que prévu.
"On l'a échappé belle", a déclaré à l'AFP James Kiker, un habitant de Newport, affirmant n'avoir vu que "peu de dégâts" dans sa zone, avec quelques branches cassées.
De sept à 15 cm de précipitations sont attendus à travers la région, et jusqu'à 25 cm par endroits, selon le NHC, alors que la dégradation des conditions météorologiques avait déjà poussé samedi à l'arrêt du grand concert organisé à Central Park pour marquer les "retrouvailles" des artistes avec le public de New York.
Le NHC a cependant levé dans l'après-midi toutes ses alertes à la submersion côtière.
La maire de Boston, plus grande ville de l'Etat du Massachusetts, avait demandé dimanche matin aux habitants de se préparer notamment à des "vents destructeurs", et à de "potentielles coupures de courant".
"S'il vous plaît, restez à l'intérieur", a plaidé Kim Janey lors d'une conférence de presse.
Le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo avait déclaré un état d'urgence samedi à l'approche de la tempête, précisant que 500 soldats de la garde nationale avaient été mobilisés pour venir en soutien aux efforts de réponse à la tempête. 
La dégradation des conditions météorologiques samedi soir a poussé à l'arrêt du grand concert organisé à Central Park pour marquer les "retrouvailles" des artistes avec le public de New York. Le chanteur Barry Manilow a ainsi été interrompu au milieu d'une chanson par une voix demandant aux spectateurs d'évacuer les lieux rapidement mais calmement.
La capitale culturelle et économique du pays a encore à l'esprit le douloureux souvenir de l'ouragan Sandy, qui avait fait 44 morts dans la ville en 2012.
<https://www.geo.fr/environnement/arrivee-imminente-de-la-tempete-tropicale-henri-sur-les-cotes-americaines-205990>
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4- Etats-Unis : la chasse aux gaz nocifs pour l'environnement, AFP, 23/08/21, 12:00
Bob Chiarito avec Joshua Melvin à Chicago

Après avoir trouvé une vieille bonbonne de gaz près de sa maison, dans le Midwest des Etats-Unis, Rick Karas a voulu vérifier sur internet si elle ne valait pas quelque chose. Surprise : elle s'est révélée être un objet très convoité dans la bataille contre le changement climatique.
De la taille d'un ballon de basket, elle était en effet remplie de CFC (ou chlorofluorocarbures), un puissant gaz à effet de serre qu'il est légal de posséder, mais dont la production a été interdite mondialement depuis des années. 
En l'absence de mesures gouvernementales pour forcer la destruction des importants stocks existants, une poignée d'entreprises a pris les choses en main, en se mettant en chasse de ces produits, disséminés jusque dans les garages de particuliers, afin de les détruire puis de revendre les crédits carbone ainsi acquis.
Rick Karas s'est mis en lien avec la société nommée Tradewater. L'un des employés est venu chercher la bonbonne chez lui à Peotone, village de l'Illinois à environ une heure de route de Chicago. Quelques minutes plus tard, il avait gagné 100 dollars, et le gaz était en route pour l'incinérateur.
A une époque, les CFC étaient très utilisés dans les climatiseurs ou les réfrigérateurs, et le gaz était conditionné dans des bouteilles qui, avec le temps, se mettent à fuir.
"Je suis content. J'ai un peu d'argent dans la poche, et c'est bon pour l'environnement", a dit à l'AFP Rick Karas, un apiculteur, soufflant qu'il n'avait aucune idée du caractère nocif de cette bouteille de gaz. 
C'est le genre d'opération que l'entreprise, basée à Chicago, préfère. 
Sur internet, il n'est pas fait mention de leur but environnemental, et l'entreprise opère même sous un autre nom, "Refrigerant Finders", afin de contourner ce sujet qui reste controversé et très marqué politiquement aux Etats-Unis. 
Selon Chad Dorger, qui s'est rendu chez Rick Karas pour récupérer la bouteille de gaz, 80% des clients se fichent de ce qu'il advient de leur produit par la suite. Restent les autres. 
Ils peuvent "purement et simplement refuser (de vendre), et dire : +non, je veux que ce soit utilisé+, ou +je ne crois pas au canular du changement climatique+", raconte-t-il. 
- Couche d'ozone - 
Malgré tout, la récupération des CFC est l'un des rares succès dans la quête de l'humanité pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, causant lui-même des tempêtes plus puissantes, des sécheresses plus prononcées et des incendies plus intenses. 
Les Nations unies clament que le protocole de Montréal de 1987, qui a interdit les CFC, est "le seul traité de l'ONU a avoir jamais été ratifié par tous les pays de la planète".
Car en plus de détruire la couche d'ozone, les CFC retiennent également 10.000 fois plus la chaleur dans l'atmosphère que le CO2.
Les concentrations de CFC ont diminué de façon constante depuis 2012, après la prise d'effet du protocole, mais des scientifiques ont été surpris de constater en 2018 que le rythme de cette baisse avait réduit de moitié dans les cinq années précédentes.
Des usines dans l'est de la Chine ont été pointées du doigt. Une fois que la production de CFC s'est arrêtée dans cette région, le processus de résorption du trou dans la couche d'ozone a repris. 
- Le droit de polluer ? -
Peu de voix s'élèvent contre la destruction des CFC. 
Mais en ce qui concerne la mise en place d'un marché du carbone, les choses sont plus compliquées. 
Selon ce mécanisme, une entreprise polluante ou un individu peut acheter un crédit, équivalent à une tonne de CO2, l'argent allant directement ou indirectement dans un plan de réduction des émissions, par exemple en plantant des arbres ou via des investissements dans les énergies renouvelables. 
Mais certains activistes accusent les grandes entreprises de se contenter de cette solution faisant office de pansement, plutôt que de chercher à réellement réviser l'impact environnemental de leurs activités. 
"Pour certains écologistes radicaux, c'est donner le droit à quelqu'un de polluer, or nous ne devrions pas polluer" du tout, explique le professeur d'économie Michael Moore, de l'université George Washington. 
Mais pour les responsables de Tradewater, le sens de leur mission est clair. 
"Si des entreprises comme la nôtre ne détruisent pas ces réfrigérants, ils vont fuir et s'échapper dans l'atmosphère", dit à l'AFP le directeur d'exploitation, Gabe Plotkin. 
"Il n'y a pas d'obligation de le faire émanant du gouvernement. Il n'y a pas d'incitation financière pour le faire. Et parfois, il n'y a pas de volonté pour le faire", ajoute-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/etats-unis-la-chasse-aux-gaz-nocifs-pour-lenvironnement-205992>
<https://www.youtube.com/watch?v=iRgObNkUCxk>
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5- En Inde, une mousson de plus en plus erratique, Le Monde, 24/08/21, 01h31
Sophie Landrin (New Delhi, correspondante)

Vitale pour l’agriculture et l’économie du pays, cette saison des pluies est perturbée par le réchauffement climatique, qui entraîne des précipitations destructrices. 
Ranjeet Singh habite Sel, un village reculé de l’Uttarakhand dans l’Himalaya qui vit en quasi-autarcie. Les habitants, pauvres, cultivent leurs propres légumes, leur maïs, riz, lentilles, l’essentiel de leur diète. Les plus fortunés possèdent un buffle, qui leur assure lait, beurre et fromage. Mais la grande majorité sait déjà qu’ils ne mangeront pas beaucoup de riz et de dahl, cette année. La mousson, qui s’étale normalement dans ces montagnes de fin juin à fin août, a été totalement erratique.
Il a beaucoup plu dans l’Himalaya en juillet, beaucoup trop. L’Uttarakhand et l’Himachal Pradesh ont été noyés sous des trombes d’eau. La région totalement détrempée a subi des éboulements et glissements de terrain en série. Des pans entiers de montagnes se sont détachés en quelques minutes, emportant routes, voitures, bus, habitations. Août, au contraire, est trop sec, une calamité pour les cultures de riz et de lentilles qui se récoltent en septembre. « C’est une très mauvaise saison pour nous, se désole Ranjeet Singh. Nous ne dépendons que de la mousson, nous n’avons pas de pompe à eau pour irriguer nos parcelles. La nourriture va manquer, parce que ce sont des produits trop chers que nous ne pouvons pas acheter. »
Tout le nord de l’Inde est concerné par cette mousson instable. A New Delhi, elle a tardé à charrier ses pluies, imposant à ses 20 millions d’habitants des températures caniculaires. Il a fait 43,1 °C dans la capitale indienne le 1er juillet. Lorsque la mousson est enfin arrivée, à la moitié du mois, avec seize jours de retard, la mégapole a subi des précipitations très intenses, deux fois plus importantes que la moyenne, provoquant l’engorgement des routes mal drainées et des effondrements d’immeubles. Après un début d’août sec, la ville a été noyée au cours des trois derniers jours, sous un véritable déluge d’eau. Le régime des précipitations s’est considérablement modifié dans la capitale, ces dernières années.
Urbanisation galopante
Le dérèglement de la mousson que connaît le sous-continent est l’une des conséquences du réchauffement climatique. Et le phénomène va s’accentuer avec l’élévation attendue des températures. Le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié le 9 août, prévoit des épisodes de plus en plus irréguliers et de plus en plus extrêmes : moins de jours de pluie, mais des précipitations plus intenses et plus destructrices, avec des inondations soudaines. Une perspective dramatique pour l’Inde où la mousson est vitale.
L’agriculture, qui fait vivre directement ou indirectement 800 millions de personnes, dépend de ces pluies qui débutent dans le Sud, au Kerala, pour balayer progressivement tout le pays de juin à septembre. 60 % des terres indiennes ne sont pas irriguées, notamment dans le Bihar, l’Etat le plus pauvre du sous-continent, qui ne reçoit pas une goutte d’eau en dehors de la mousson.
Celle-ci a toujours fait des dégâts matériels et humains, il suffit de se plonger dans les archives des journaux pour le constater, mais le réchauffement ajoute un dérèglement supplémentaire à sa variabilité naturelle. Pour le climatologue Roxy Mathew Koll, de l’Institut indien de météorologie tropicale basé à Pune, « ces bouleversements sont principalement dus au réchauffement de la mer d’Arabie, qui entraîne une augmentation de la teneur en humidité dans l’atmosphère, générant des précipitations plus abondantes ». Selon cet expert, « la température de surface de la mer a augmenté de 1,2 à 1,4 °C au cours du siècle dernier. Celle de la mer d’Arabie est parfois montée à 31-32 ˚C alors qu’elle est de 28 à 29˚C en temps normal ». 
L’urbanisation galopante finit d’amplifier le désastre en empiétant sur les fragiles écosystèmes, en bétonnant les abords des rivières et en détruisant les remparts que constituent les mangroves comme à Bombay et dans le Maharashtra.
> Lire aussi  Avec la montée des eaux, Bombay pourrait perdre 40 % de son territoire d’ici un siècle
« Inimaginable »
Cette région de l’ouest de l’Inde a été particulièrement éprouvée par les caprices de la mousson cette année. Entre le 19 et le 25 juillet, le Maharashtra a été submergé par un épisode quasi ininterrompu de pluies intenses. Près de 200 personnes ont été tuées, près de 1 000 villages ont été gravement touchés. Un record historique depuis la création des relevés de précipitations – 594 millimètres de précipitations en vingt-quatre heures – a été enregistré dans une station météo à Mahabaleshwar, au sud de la capitale financière.
Jamais les habitants n’avaient connu pareil déluge. « La pluie, les inondations, l’eau, ce n’est pas nouveau pour la population, mais cette fois, ce qui est arrivé était inimaginable, les gens n’ont même pas pu sauver leurs biens en raison de la montée rapide des eaux », a reconnu le chef du gouvernement de l’Etat du Maharashtra, Uddhav Thackeray.
L’Inde, deuxième pays le plus peuplé de la planète avec son 1,32 milliard d’habitants, est aussi l’un des plus vulnérables au changement climatique, notamment en raison de sa géographie. L’Himalaya se réchauffe à un rythme plus rapide et les glaciers fondent. Les côtes (7 517 kilomètres) sont menacées par l’élévation du niveau de la mer et les cyclones. Les plaines subissent inondations, canicules, sécheresse. Le Rajasthan risque ainsi de devenir un territoire invivable pour l’homme, car les experts du GIEC prévoient une augmentation des vagues de chaleur en Inde et au Pakistan voisin. En juin 2019, un record historique de 50,8 °C a été relevé dans la ville de Churu au Rajasthan.
Le sous-continent mesure déjà le prix humain du changement climatique. Selon une étude publiée par les Nations unies en octobre 2020 (Human Cost of Disasters 2000-2019), l’Inde figure au troisième rang des pays ayant enregistré le plus grand nombre de catastrophes (321) au cours des vingt dernières années, derrière la Chine (577) et les Etats-Unis (467). C’est le deuxième pays le plus touché par les inondations, après la Chine, avec une moyenne de 17 épisodes par an et environ 345 millions de personnes affectées en vingt ans. En 2013, les inondations, parmi les plus meurtrières de l’histoire indienne, avaient fait 6 054 morts dans l’Himalaya.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/08/24/en-inde-une-mousson-de-plus-en-plus-erratique_6092157_1652612.html <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/08/24/en-inde-une-mousson-de-plus-en-plus-erratique_6092157_1652612.html>>
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6- Les inondations de juillet en Allemagne et en Belgique sont bien liées au réchauffement climatique, Le Monde avec AFP, 24/08/21, 04h39 

C’est la conclusion d’une étude du World Weather Attribution (WWA), qui regroupe des experts de divers instituts de recherche dans le monde. Les pluies diluviennes survenues mi-juillet avaient fait plus de 200 morts. 
Plus de 200 personnes et des milliards d’euros de dégâts : le lourd bilan des inondations qui ont ravagé l’Allemagne et la Belgique mi-juillet doit être mis sur le compte du changement climatique. Selon une étude rendue publique mardi 24 août, cet épisode extrême a été rendu jusqu’à 9 fois plus probable par le réchauffement dû à l’activité humaine, avec au moins 20 % de probabilité supplémentaire. Le changement climatique a également « fait augmenter la quantité de pluie sur une journée d’entre 3 % et 19 % », selon les scientifiques du World Weather Attribution (WWA), qui regroupe des experts de divers instituts de recherche dans le monde.
Les 14 et 15 juillet, de fortes inondations causées par des pluies diluviennes avaient ainsi fait au moins 190 morts en Allemagne et 38 en Belgique. L’Allemagne va devoir consacrer 30 milliards d’euros à la reconstruction des zones sinistrées et la catastrophe y a placé la question de l’urgence climatique au centre du débat public à quelques semaines d’élections décisives fin septembre pour la succession de la chancelière Angela Merkel.
> Reportage : « On a tout perdu. Mais au moins, il nous reste la vie » : Bad Neuenahr-Ahrweiler, ravagé par les inondations
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/24/les-inondations-de-juillet-en-allemagne-et-en-belgique-sont-bien-liees-au-rechauffement-climatique_6092170_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/24/les-inondations-de-juillet-en-allemagne-et-en-belgique-sont-bien-liees-au-rechauffement-climatique_6092170_3244.html>>
Sur le même sujet : 
> Une étude démontre le lien entre les inondations en Allemagne et le changement climatique <https://www.franceinter.fr/une-etude-demontre-le-lien-entre-les-inondations-en-allemagne-et-le-changement-climatique>, France Inter, 24/08/21, 06h00
> Il y a une part de changement climatique chez "Bernd", l'événement météo extrême qui a noyé l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/il-y-a-une-part-de-changement-climatique-chez-bernd-l-evenement-meteo-extreme-qui-a-noye-l-allemagne-la-belgique-et-le-luxembourg_156800>, Sciences & Avenir, 24/08/21, 16h04
> 9 fois plus <https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/1010.html>, Actu-environnement, Le chiffre du 24/08/21
En savoir plus :
> Heavy rainfall which led to severe flooding in Western Europe made more likely by climate change <https://www.worldweatherattribution.org/heavy-rainfall-which-led-to-severe-flooding-in-western-europe-made-more-likely-by-climate-change/>, World Weather Attribution (WWA), 23 August, 2021
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7- Les pieds dans l'eau, Dakar s'attend au pire, AFP, 24/08/21, 09:00
Thibauld Malterre

Des ministres dans l'eau jusqu'aux genoux qui se font huer par la population, des riverains excédés qui bloquent l'autoroute à péage vers l'aéroport : la banlieue de Dakar ne décolère pas, alors que le pire de la saison des pluies reste à venir.
"Des incapables !", s'emporte un riverain en désignant les ministres de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, venus constater les dégâts sous bonne escorte.
La cour de sa maison à Keur Massar, dans la banlieue est de Dakar, est transformée depuis trois jours en marigot. A l'intérieur, il a surélevé son lit et des meubles, mais il patauge dans l'eau jusqu'aux chevilles.
Installée dans la précipitation avant l'arrivée des ministres, une pompe esseulée hoquette, peinant à aspirer la vaste mare survolée de libellules vibrionnantes.
"C'est tous les ans comme ça. Rien n'a été fait. On est très fatigué. Il y a même des gens qui ont déménagé à cause de cela", commente désabusé un habitant du quartier, Moïse David Ndour.
La capitale du Sénégal est régulièrement en proie à des inondations entre juillet et octobre. Mais les Dakarois sont frappés cette année qu'il ait suffi de deux jours de précipitations pour causer autant de dégâts aussi tôt, alors que la fin de la saison des pluies, ou hivernage, est encore loin.
Les experts interrogés par l'AFP incriminent surtout l'absence ou l'insuffisance du réseau d'assainissement, la construction de logements en zone inondable, sur des sols argileux et dans des cuvettes, la proximité de la nappe phréatique, la mauvaise gouvernance à l'échelle nationale et municipale... 
- "Rétablir le cycle de l'eau" -
"Il y a un paradoxe très inquiétant : les pluies ont diminué ces dernières années. Donc de moins en moins de pluies font de plus en plus de dégâts !", explique Cheikh Guèye, géographe et chercheur à Enda Tiers-Monde. "Et les prévisionnistes nous annoncent de fortes pluies en septembre..."
Le président Macky Sall avait pourtant lancé à son arrivée au pouvoir en 2012 un plan décennal de lutte contre les inondations, d'un budget de plus de 750 milliards de FCFA (1,14 milliard d'euros).
Des stations de pompage et des canaux de drainage ont bien été installés dans certains quartiers de Dakar, mais de nombreux autres s'estiment délaissés.
Les autorités ont déclenché samedi le plan Orsec, un plan d'urgence qui permet de mobiliser des moyens financiers et matériels accrus en situation de sinistre.
"Chaque année, on ne cherche qu'à soulager les populations et à les sortir de l'eau. Il manque une mise en cohérence des différentes actions - construction de remblais, de canalisations, pompage, relogement - dans le cadre d'une stratégie globale", regrette Pape Goumbo Lo, géologue.
"Il faut rétablir le cycle de l'eau : connaître la nature du sol, la position des nappes, le ruissellement... La construction de logements doit tenir compte de la nature des sols", poursuit-il.
Une nécessité complexe, dans une ville à la très forte croissance démographique, qui abrite plus de 3,7 millions d'habitants, soit près du quart de la population sénégalaise, et où il manque 150.000 logements selon les autorités.
- Calèches réquisitionnées -
A Mbao, c'est la route nationale qui est rendue partiellement impraticable par les eaux stagnantes, alors qu'il n'a pas plu depuis trois jours.
Si les voitures et les camions peuvent traverser, ce n'est pas le cas des deux roues et des transports en commun.
"On n’a pas le choix : on se mouille ou on emprunte les calèches pour traverser la rue", témoigne un habitant, Ibrahim Cissé, en équilibre précaire sur un trottoir, de l'eau jusqu'aux chevilles.
"L'eau est là depuis 72 heures ! Il faut pomper le plus urgemment l'eau, en attendant de curer les canaux bouchés. Il y a un dysfonctionnement du système de canalisation", poursuit-il.
Devant lui, une dizaine de personnes a pris place sur une des nombreuses charrettes tirées par un petit cheval, qui sert d'habitude principalement au transport de marchandises.
"Il y a beaucoup de dégâts, les commerçants ne peuvent pas ouvrir... Dans un pays comme le Sénégal, on doit dépasser cela", tonne un riverain.
Le géographe Cheikh Guèye n'est pourtant pas optimiste.
"On construit en zone inondable. Tous les jours de nouveaux quartiers naissent, et on y reproduit les mêmes erreurs que celles contre lesquelles on lutte déjà. Il n'y a pas de planification de l'assainissement, de plan directeur de drainage... Dans dix ans on aura les mêmes problèmes là-bas qu'aujourd'hui à Keur Massar", prévient-il.
<https://www.challenges.fr/economie/les-pieds-dans-l-eau-dakar-s-attend-au-pire_777859>
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8- Emmanuel Macron promulgue une loi climat insuffisante au regard de l'urgence, Actu-environnement, 24/08/21
Laurent Radisson 

Pour sortir de la crise des gilets jaunes déclenchée par la hausse de la fiscalité carbone, le président avait mis sur pied la Convention citoyenne pour le climat. Ses travaux débouchent sur une loi insuffisante face à l'urgence climatique.
« Nous y sommes ! Après deux années de travail intense, la transformation écologique de notre société va s'accélérer grâce à la loi Climat & résilience. Riche de près de 300 articles, c'est un texte complet et ambitieux qui ancre durablement l'écologie dans notre modèle de développement », se félicite Barbara Pompili après la publication ce mardi 24 août de la loiau Journal officiel.
Ce texte constitue en effet l'aboutissement du travail de la Convention citoyenne pour le climat lancée par Emmanuel Macron en avril 2019 à l'issue du Grand débat national. Une consultation elle-même lancée en vue de trouver une sortie à la crise des gilets jaunes née de la hausse des taxes sur les carburants. Mais si ce texte est qualifié d'ambitieux par la ministre de la Transition écologique, il ne l'est pas au regard de l'urgence climatique dont les conventionnels avaient pris toute la mesure.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/loi-climat-promulgation-emmanuel-macron-insuffisance-urgence-climatique-38065.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/loi-climat-promulgation-emmanuel-macron-insuffisance-urgence-climatique-38065.php4>>
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9- Brésil : un incendie dévaste un parc naturel près de Sao Paulo, AFP, 25/08/21, 04:00

Un incendie a dévasté plus de la moitié d'un parc naturel de quelque 2.000 hectares, situé non loin de la grande métropole brésilienne Sao Paulo, ont indiqué mardi les pompiers.
Selon le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo, c'est une montgolfière qui a déclenché cet incendie dans le parc Juquery, une réserve naturelle distante d'environ 50 km de Sao Paulo.
L'incendie a détruit quelque 1.200 hectares avant que le feu ne soit contrôlé par une centaine de pompiers, a précisé leur porte-parole à Sao Paulo, le commandant Marcos Das Neves Palumbo. Peu de dommages sont toutefois à déplorer en ce qui concerne la faune de ce parc, composée surtout d'oiseaux et de petits mammifères, selon cette source. 
Sao Paulo, à l'instar d'autres Etats brésiliens du sud et du sud-est du pays, traverse une période d'intense sécheresse. La ville de Sao Paulo, qui connaît normalement à cette époque de l'année des températures hivernales, a enregistré un pic de chaleur de 31 degrés, un record qui pourrait être dépassé cette semaine.
<https://www.geo.fr/environnement/bresil-un-incendie-devaste-un-parc-naturel-pres-de-sao-paulo-206021>
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10- Ces cinq innovations qui pourraient permettre d’atteindre la neutralité carbone, Le Figaro, maj le 25/08/21 à 11:15
Guillaume Guichard et Valérie Collet

Décryptage - Le temps presse face au réchauffement climatique et les technologies vont devoir progresser rapidement. Vers 2050, la neutralité carbone paraît envisageable.
Avant 2025, commencer à capter le CO2
Fin 2021, l’usine sidérurgique de Dunkerque d’ArcelorMittal accueillera l’expérimentation DinamX pour tester la capture du CO2 dégagé par ses hauts fourneaux. Avantage de ce procédé, développé par l’IFPEN : réduire de 30 % le coût du captage du carbone, encore très élevé à ce jour. Il faudra ensuite stocker le carbone «attrapé» qui pourrait être évacué dans des pipelines vers un terminal portuaire, ou bien directement dans un site de stockage sous-terrain dans des cavités souterraines. Les industriels comme TotalEnergies estiment à ce stade que l’installation d’une telle infrastructure n’est réalisable qu’au sein de hubs industriels réunissant plusieurs gros émetteurs, que ce soient des aciéries, des cimenteries et des incinérateurs.
> À lire aussi Course à l’innovation pour lutter contre le réchauffement climatique
La tonne de CO2 capté coûterait en effet entre 65 à 150 dollars, d’après McKinsey. À plus long terme, le CO2 sera également capté directement dans l’air ambiant. Plusieurs entreprises y travaillent, que ce soit le canadien Carbon Engineering ou le suisse Climeworks,
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lefigaro.fr/societes/ces-cinq-innovations-qui-pourraient-permettre-d-atteindre-la-neutralite-carbone-20210823 <https://www.lefigaro.fr/societes/ces-cinq-innovations-qui-pourraient-permettre-d-atteindre-la-neutralite-carbone-20210823>>
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11- Face au défi climatique, la reconversion d'un village des Alpes autrichiennes, AFP, 25/08/21, 12:00
Denise Hruby

Dans un village alpin d'Autriche, les skieurs ont cédé la place aux amateurs de VTT sur les remonte-pentes, un nouveau filon pour survivre dans une région forcée de s'adapter au manque de neige lié au réchauffement climatique.
La station Sankt Corona am Wechsel, située à une heure au sud de Vienne, n'a pas désempli cet été, attirant sur ses pistes vallonnées, ses sinueux sentiers forestiers et ses parcours à bosses des cyclistes de tous âges.
Avant cette reconversion qui fait des émules, "nous étions une destination à 100% hivernale", raconte à l'AFP son directeur Karl Morgenbesser.
Mais au fil des ans, cet ancien moniteur de ski a vu le manteau neigeux se raréfier, et cette tendance va s'accélérer au cours des prochaines décennies dans les zones situées au-dessous de 1.500 mètres, ont alerté les experts climat de l'ONU (Giec) dans un récent rapport.
Des centaines de remontées mécaniques ont déjà fermé dans les Alpes, qui ont perdu près d'un mois d'enneigement en basse et moyenne altitude depuis un demi-siècle.
- "Tire-vélos" -
L'Autriche, grande nation de montagnes, est en première ligne. Dès 2014, St. Corona, qui culmine à 900 mètres, a démonté ses principaux équipements, alors que le nombre de skieurs était tombé à 25.000, contre 70.000 il y a une vingtaine d'années.
Luge d'été aux allures de montagnes russes, espace d'escalade et surtout VTT : M. Morgenbesser a totalement revu le modèle économique de la station, dorénavant focalisée sur les beaux jours.
Avec le développement des vélos électriques, rendant l'ascension plus facile, l'activité a vraiment décollé dans ce village de 400 habitants, devenue une des destinations privilégiées du "mountain bike" en Autriche.
Sans compter l'engouement pour les sports de plein air ravivé par la pandémie de coronavirus.
"Nous aimons venir ici en famille", témoigne Lisa Goeschl, tout en surveillant d'un œil son jeune fils, tandis que son mari, fan de VTT, dévale les pistes.
"La saison estivale fait un tabac car il y a toute une panoplie d'activités", s'enthousiasme la jeune femme de 33 ans, qui skiait dans son enfance à St. Corona.
Cerise sur le gâteau, plus besoin de prendre une navette pour rejoindre le sommet des pistes : la station a installé cette année une nouvelle remontée, permettant d'attacher le guidon de son vélo et de se laisser conduire tout en haut.
"Un tire-fesses spécialement conçu pour l'été", vante M. Morgenbesser.
- "Inévitable diversification" -
"Je l'ai voulu le plus simple possible", explique l'inventeur du système d'accrochage des deux-roues, Simon Hanl, qui a déposé un brevet. "Je n'ai eu que des échos positifs", dit-il, avec à son compteur plus de 35.000 trajets déjà. 
Il reçoit des demandes du monde entier, "même d'Afrique du Sud", sourit ce jeune entrepreneur de la région, amateur de VTT.
Karl Morgenbesser est lui aussi très sollicité par d'autres stations, curieuses de savoir comment St. Corona se prépare à un futur sans neige.
"On s'inspire clairement de leur exemple", souligne Marlene Krug, chargée de démocratiser le VTT à Saalbach (ouest), qui accueille régulièrement des courses de championnat du monde. "C'est spectaculaire de voir" comment ils ont fait leur mue, dit-elle.
Si certains ont longtemps misé sur la neige artificielle, les températures sont devenues si élevées que "la diversification vers l'été est inévitable", souligne Robert Steiger, expert de l'université d'Innsbruck qui étudie l'impact du changement climatique sur le tourisme.
Et dans cette transformation, le VTT "peut définitivement séduire" une large cible, estime-t-il.
A St. Corona en tout cas, le pari est réussi : la station attire désormais 130.000 visiteurs du printemps à l'automne... et l'appétit des investisseurs, qui ont racheté hôtels et restaurants naguère laissés à l'abandon.
<https://www.geo.fr/environnement/face-au-defi-climatique-la-reconversion-dun-village-des-alpes-autrichiennes-206039>
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12- Le label bas-carbone monte en charge mais cherche encore des financeurs, Actu-environnement, 26/08/21
Florence Roussel 

Développé pour encourager la compensation carbone via des projets nationaux, le label bas carbone se renforce dans le secteur agricole et s'ouvre au secteur du bâtiment. Barbara Pompili appelle les entreprises à financer ces projets.
En visite en Ardèche sur un projet de reforestation de la forêt de Malbosc touchée par un incendie en 2015, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili lance un appel ce jeudi 26 août. Elle invite les entreprises à financer des projets locaux de réduction de gaz à effet de serre (GES) ou de stockage de carbone pour compenser leurs propres émissions. Et, pour cela, elle mise sur le label bas-carbone. Objectif : constituer un fonds d'amorçage de 30 millions d'euros.
Lancé en 2019, ce label identifie des projets « made in France » de réduction des émissions de GES et de stockage additionnel de carbone réalisés par les secteurs diffus (agriculture, forêt, etc.). Il s'appuie sur des méthodologies de calcul sectorielles mises au point par des spécialistes du carbone et validées par le ministère. Ces approches sont additionnelles aux dispositifs existants, c'est-à-dire qu'elles ne valorisent pas les actions qui s'inscrivent dans un périmètre règlementaire ou dans le périmètre de dispositifs publics incitatifs.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/label-bas-carbone-compensation-projets-financement-entreprise-38080.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/label-bas-carbone-compensation-projets-financement-entreprise-38080.php4>>
Sur le même sujet :
> Climat : le label bas carbone délivré par l'Etat commence à séduire les entreprises <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/climat-le-label-bas-carbone-delivre-par-letat-commence-a-seduire-les-entreprises-1341204>, Les Echos, 26/08/21, 18:19
> Le Label bas-carbone sera étendu aux grandes cultures, au transport et aux bâtiments <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/le-label-bas-carbone-sera-etendu-aux-grandes-cultures-au-transport-et-aux-batiments/>, EurActiv, 27/08/21, 11:26
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13- Les assureurs devront débourser 40 milliards de dollars en raison des catastrophes naturelles des premiers mois de 2021, Usbek & Rica, 26/08/21
Emilie Echaroux

Les  catastrophes naturelles n’auront jamais coûté aussi cher aux assurances. C’est ce que révèle une étude de Swiss Re parue le 12 août, mettant à jour les difficultés des assurances à couvrir ces événements climatiques de plus en plus fréquents.
40 milliards de dollars
C’est la facture des catastrophes naturelles du premier semestre 2021 que devront régler les assurances, selon une étude de Swiss Re, une société d’assurance et de réassurance fondée à Zurich. C’est le deuxième montant le plus élevé de dommages couverts par les assureurs sur ces dix dernières années, selon le rapport publié le 12 août. Les dégâts non couverts, eux, s’élèvent à 77 milliards de dollars. Une baisse de 33% en comparaison du premier semestre de l’année dernière qui cache un différentiel particulièrement élevé pour les pays les plus pauvres où le taux de couverture assurantiel est faible. C’est notamment le cas d’Haïti, touché le 14 août dernier par un séisme de magnitude 7.2, qui a causé plus de 2200 morts et 12 000 blessés et détruit plusieurs milliers d’habitations. Si le coût de cette catastrophe n’est pas encore évalué, il s’approchera sans doute de la précédente catastrophe qui a touché l’île caribéenne. En 2010, un séisme de magnitude 7 à 7.3 avait causé plus de 8 milliards de dollars de dégâts pour seulement 150 millions de dollars de dommages couverts, selon une étude du service catastrophes naturelles de Munich Re. 
>> suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/les-assureurs-devront-debourser-40-milliards-de-dollars-en-raison-des-catastrophes-naturelles-des-premiers-mois-de-2021 <https://usbeketrica.com/fr/article/les-assureurs-devront-debourser-40-milliards-de-dollars-en-raison-des-catastrophes-naturelles-des-premiers-mois-de-2021>>
En savoir plus : 
> Severe weather events drive global insured catastrophe losses of USD 42 billion in first half of 2021 <https://www.swissre.com/news-release/Severe-weather-events-drive-global-insured-catastrophe-losses-of-USD-42-billion-in-first-half-of-2021-Swiss-Re-Institute-estimates/c10d0aca-9cf6-4631-86e8-1e57f8dd5bc7>, Swiss Re Institute estimates, 12 Aug 2021
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14- Selon les experts, les engagements opaques en faveur du « zéro carbone » ne sont pas suffisants pour lutter contre la crise climatique, EurActiv, 26/08/21
Kira Taylor | translated by Clara Bauer-Babef

Les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont gagné en popularité au cours des dernières années, mais les experts ont mis en garde contre une dépendance excessive à l’égard de l’élimination du carbone, sans que la manière dont il est utilisé soit suffisamment claire, à l’approche du sommet des Nations unies sur le climat COP26 qui se tiendra en novembre.
Les objectifs « nets » zéro utilisent les compensations de carbone, comme les programmes de plantation d’arbres, pour donner une marge de manœuvre aux nations ou aux entreprises, en autorisant quelques émissions à subsister tant qu’elles sont compensées par des absorptions.
Toutefois, si des engagements solides en matière d’objectif « zéro » « peuvent jouer un rôle central dans l’orientation des réductions d’émissions en cours », une étude publiée au début de l’année a conclu que la majorité des engagements pris par plus de 4 000 nations, entreprises ou organisations étaient vagues quant à la manière dont les suppressions de carbone seraient réalisées.
« Le manque de clarté concernant la compensation est particulièrement préoccupant. Toutes les entités, en particulier les entreprises, doivent divulguer comment, et dans quelle mesure, elles prévoient d’utiliser les compensations », indique le rapport de l’Energy & Climate Intelligence Unit, une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni.
Si l’on s’appuie trop sur les compensations au lieu de se concentrer sur la réduction des émissions, on risque de soutenir des modèles économiques non durables reposant sur les combustibles fossiles, a averti Gilles Dufrasne, responsable politique à l’ONG Carbon Market Watch.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/selon-les-experts-les-engagements-opaques-en-faveur-du-%E2%80%89zero-carbone%E2%80%89-ne-sont-pas-suffisants-pour-lutter-contre-la-crise-climatique/ <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/selon-les-experts-les-engagements-opaques-en-faveur-du-%E2%80%89zero-carbone%E2%80%89-ne-sont-pas-suffisants-pour-lutter-contre-la-crise-climatique/>>
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15- Venezuela : des pluies diluviennes font au moins 20 morts, AFP, 27/08/21, 09:00

Au moins 20 personnes sont mortes et 17 sont portées disparues à la suite de pluies diluviennes qui se sont abattues sur l'ouest du Venezuela, ont annoncé mercredi les autorités locales.
Trois communes de l'Etat de Merida (ouest) ont été les plus durement touchées.
Le bilan des morts "a augmenté aujourd'hui à 20" contre 15 la veille, a indiqué un responsable local Jehyson Guzmán.
Plus de 54.000 personnes ont été affectées dans le pays, a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Remigio Ceballos à la télévision publique.
La veille, M. Ceballos, avait prévenu que la saison des pluies orageuses battait son plein au Venezuela et qu'il devrait continuer de pleuvoir "pendant les dix prochains jours".
La rivière Mocoties a débordé de son lit et est entrée dans les principales rues de la ville de Tovar. La zone est privée d'électricité et de téléphone tandis que les accès sont bloqués par les eaux.
Neuf Etats - Merida, Tachira, Zulia, Apure, Monagas, Delta Amacuro, Amazonas, Bolivar et Aragua - sont en situation d'"urgence", a déclaré M. Ceballos.
"Je donne le feu vert à toutes les opérations logistiques et financières en faveur de ces Etats", a déclaré le président Nicolas Maduro.
Les fortes pluies ont détruit plus de 8.000 habitations dans 11 des 23 Etats du pays, selon le président qui a lié les pluies diluviennes au "changement climatique".
Les précipitations touchent également la capitale Caracas.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-des-pluies-diluviennes-font-au-moins-20-morts-dans-l-ouest-du-pays_4749435.html>
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16- Cameroun : Douala face aux perpétuelles inondations, AFP, 27/08/21, 10:00
Adrien Marotte

Douala est plongée dans le noir, mais des cris percent la nuit silencieuse: l'eau monte. Alerté par les voisins, Hummel met quelques affaires à l'abri, fait partir en hâte les enfants. Quelques minutes plus tard, le liquide noirâtre envahit l'habitation.
Mi-août, comme chaque année à la saison des pluies, le quartier informel de Makèpè-Missoké est envahi par les eaux, au cœur de la capitale économique du Cameroun. Sous l'effet du réchauffement climatique, les inondations sont de plus en plus fréquentes dans cette ville portuaire de plus de trois millions d'habitants, qui ne cesse de s'étendre.
"Télé grillée, réfrigérateur grillé... Tout est gaspillé", soupire Hummel Tsafack, 35 ans. 
"Dès que le tonnerre gronde, on surélève les lits. On a toujours peur ici. L'eau arrive tellement vite", abonde son voisin François, la cinquantaine. Il garde encore un souvenir amer de la crue de l'été 2020 qui avait paralysé la ville et ravagé le quartier.
Dans sa petite maison imprégnée d'humidité, tous les appareils électro-ménagers sont hors d'usage. Sur le sol, le béton est parsemé de quelques trous. "Cet endroit, on l'a déjà cimenté sept fois. A chaque inondation, ça casse et on doit recommencer".
- Croissance démographique -
"On s'est installé ici parce que c'était moins cher. On ne va pas déménager", prévient-il. Ce quartier précaire se trouve en zone inondable non constructible. Mais des habitants continuent de s'y entasser, poussés par le manque d'espace dans une ville au taux de croissance démographique supérieur à 5,5% par an.
Chaque année, près de 110.000 nouveaux citadins s'installent dans la mégapole et le fossé s'accroît entre l'offre et la demande de terrains disponibles.
Douala est propice aux inondations avec près de 250 km de cours d'eau et des précipitations abondantes qui avoisinent les 4.000 mm en moyenne par an. Elle se situe à l'embouchure du fleuve Wouri, sur un bas plateau côtier, en bordure de l'Océan Atlantique et subit l'influence des marées.
Les données météorologiques des 20 dernières années indiquent une baisse des précipitations, qui masque une hausse des phénomènes extrêmes, et des épisodes de pluie très violents, provoquant des inondations.
La température de la métropole augmente, comme au niveau planétaire. Selon le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec), les villes côtières sont en première ligne dans la crise climatique et risquent d'être "éliminées par les inondations à long terme" et par la hausse du niveau des océans.
Selon le Giec, les inondations déplaceront en moyenne 2,7 millions de personnes en Afrique et les coûts liés aux inondations pourraient d'ici 2050 être multipliés par dix, à 60 milliards de dollars par an, dans les 136 plus grandes villes côtières.
- Déchets plastiques -
A Makèpè-Missoké, les déchets plastiques jonchent la rivière. "Regardez tous ces détritus jetés par les riverains. A cela s'ajoute l'ensablement des sols et la colonisation de plantes envahissantes, qui réduisent le lit de la rivière. En cas de fortes pluies, l'eau déborde", explique le spécialiste de l'environnement Didier Yimkwa.
Pour répondre au problème, la ville a construit depuis 2012 une quarantaine de kilomètres de drains. Certains quartiers à risque, insalubres et précaires, ont aussi été aménagés pour permettre leur accès aux services de la ville, notamment ceux de collecte des déchets.
Mais ordures et détritus sont partout dans les quartiers pauvres de Douala, et les drains sont bien souvent recouverts de plastique, empêchant l'évacuation des eaux. 
"On estime que 30% des déchets se perdent dans la nature", souligne auprès de l'AFP le Dr Joseph Magloire Olinga, sous-directeur des études et de la protection de l'environnement de Douala.
Parallèlement, un autre programme a développé un observatoire hydrométéorologique pour collecter des données locales fiables sur la pluviométrie, et prévenir les risques d'inondation. La participation de l'Agence française de développement et de la Banque mondiale est essentielle, rappelle M. Olinga, responsable du suivi du projet "Douala, ville durable".
"La réponse n'est pas suffisante", admet-il néanmoins. "Il faut une alternative sérieuse en matière foncière pour accueillir la population. Cela passe par la densification du centre-ville, et la construction de bâtiments en hauteur, mais certains secteurs sont bloqués par des promoteurs immobiliers qui ont acheté le foncier et ne veulent plus le vendre", explique-t-il.
Certaines zones inondables continuent aussi d'être attribuées à des projets immobiliers, une compétence de l’État.
Dans les quartiers comme celui de Makèpè-Missoké, l'objectif est d'apprendre à vivre avec ce risque d'inondations. "Mais il est certain qu'il faudra aussi faire partir certains habitants pour qui la menace est trop grande", conclut M. Olinga.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/cameroun-douala-face-aux-perpetuelles-inondations_156868>
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17- Les salariés, victimes collatérales du réchauffement climatique, Le Monde, 27/08/21, 17h32 
Catherine Quignon

La multiplication d’événements climatiques extrêmes se répercute sur l’activité des salariés et augmente les risques d’accident, prédisent les experts en santé publique. En 2020, douze accidents du travail mortels ont été recensés « en lien possible avec la chaleur ». 
Incendies dans le Var, températures dépassant 50 °C en Turquie, inondations ravageant le sud-est de l’Allemagne… Cet été aura été terni par un enchaînement d’événements climatiques extrêmes. Appelés à se produire de plus en plus fréquemment, comme l’a rappelé récemment le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les vagues de chaleur et autres événements consécutifs au réchauffement climatique ont des conséquences parfois dramatiques sur l’activité des entreprises et des salariés qu’elles emploient.
Lors des canicules de l’été 2020, douze accidents du travail mortels « en lien possible avec la chaleur » ont été reconnus officiellement par l’Inspection médicale du travail, selon Santé publique France. Peu d’informations ont filtré sur les victimes : onze hommes et une femme, âgés de 28 à 61 ans. Celles-ci travaillaient « principalement » à l’extérieur au moment de l’accident. Cinq d’entre elles exerçaient un métier dans l’agriculture ou la sylviculture.
Comme les fortes chaleurs, les fortes pluies apportent leur lot de victimes. Les professionnels intervenant sur des zones inondées le paient parfois de leur vie. En octobre 2020, la tempête Alex a notamment provoqué la mort d’un pompier, emporté par les eaux, dans les Alpes-Maritimes, et celle de deux ouvriers venus déblayer la zone du côté italien, rapporte France 24.
Accroissement des risques
Hormis les décès, l’impact des fortes chaleurs et des catastrophes naturelles sur les conditions de travail des salariés reste difficile à mesurer, le lien n’étant pas évident à établir. Le rapport annuel de l’Assurance-maladie ne donne pas de détails sur les accidents du travail potentiellement en rapport avec des événements climatiques extrêmes. « Sur tout ce qui touche à l’articulation entre environnement et travail, on est sur des enjeux nouveaux », fait valoir Sébastien Millet, avocat associé spécialiste du droit du travail et de la protection sociale au sein du cabinet Ellipse avocats. Il faut dire aussi que les conséquences du réchauffement climatique ont longtemps été sous-estimées, voire niées.
> Lire aussi  Le réchauffement climatique lié aux activités humaines est connu depuis 40 ans
Pourtant les experts en santé publique s’accordent à dire que la multiplication annoncée d’épisodes climatiques extrêmes risque d’engendrer davantage de malaises et un accroissement des risques pour l’ensemble des travailleurs. Dans un rapport publié en 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) lançait déjà l’alerte sur un « accroissement des risques liés à la charge physique de travail », mais aussi une« moins bonne récupération nocturne, [une] baisse de la vigilance et, en conséquence, davantage d’accidents du travail » : en période de fortes chaleurs, la fatigue accumulée par les individus les expose davantage à l’accident, pointe le rapport de l’Anses.
Les salariés employés dans les zones ravagées par les inondations et les incendies risquent aussi de « voir détruits leurs outils et lieux de travail, voire de se retrouver au chômage ». Dans la vallée de la Roya, avec l’effondrement de la route causée par les inondations qui ont frappé le territoire, maçons et plombiers se sont ainsi retrouvés sans moyens de travailler.
Perte de productivité
Plus prosaïquement, l’Organisation internationale du travail (OIT) s’est alarmée des conséquences du réchauffement climatique sur l’activité des salariés. L’augmentation du « stress thermique » pourrait ainsi entraîner une perte de productivité équivalant à 80 millions d’emplois dans le monde à l’horizon 2030, touchant en premier lieu les secteurs agricoles et la construction.
Face à ce risque croissant pesant sur leur activité, les entreprises naviguent à vue, tenaillées entre leur obligation de protéger leurs salariés et le respect des délais de chantiers. « Pour certains secteurs, comme le BTP, cela fait partie du décor, mais dans d’autres, le risque va être appréhendé de façon beaucoup plus légère », estime Sébastien Millet.
Un salarié du bâtiment d’une soixantaine d’années, qui a préféré rester anonyme, se montre beaucoup plus sévère que l’avocat d’Ellipse sur la capacité d’anticipation des employeurs : « En cas d’intempéries, dans les petites structures, les moyens de prévention sont livrés au bon vouloir des gérants ; dans les grosses, des moyens sont mis en œuvre pour leurs salariés, mais pas pour leurs sous-traitants. »
> Lire aussi  Entre opacité des chiffres et indifférence des autorités, les morts au travail encore largement ignorés
Si la législation a pris davantage en compte le risque thermique ces dernières années, les textes laissent une grande marge d’appréciation aux entreprises. « Il n’existe pas de cadre réglementaire et légal spécifique », indique Sébastien Millet. Depuis 2008, l’employeur est tenu d’établir un document unique d’évaluation des risques professionnels incluant les cas de fortes chaleurs. Il doit aussi assurer des locaux ventilés aux salariés.
Dans le BTP, l’employeur est, entre autres, tenu de fournir trois litres d’eau par jour à chaque salarié en cas d’alerte « vigilance rouge » par Météo France et d’aménager leur temps de travail. « Il faut que le salarié se lève à 5 heures, voire plus tôt, pour venir à 6  heures sur le chantier, s’insurge Denis Boutineau, secrétaire régional de la CGT construction, bois et ameublement Nouvelle-Aquitaine. Dans ces conditions, c’est très difficile pour lui de récupérer. »
Solutions
Mais aucun texte de loi n’impose, par exemple, l’installation de climatisation ou ne précise la température maximale devant être supportée par les salariés. Toutefois, les recommandations de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et de la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés donnent une fourchette située entre 28 °C et 33 °C, selon les cas.
Dans le BTP, des initiatives naissent toutefois pour prévenir les drames : cet été, un bracelet pour prévenir les coups de chaleur est en test sur plusieurs chantiers. Il existe aussi des gilets réfrigérants, destinés à réguler la température du corps des ouvriers travaillant par fortes chaleurs, rapporte Batiactu. Mais l’anticipation du risque climatique par les entreprises et son encadrement par le code du travail restent insuffisants, estime Denis Boutineau : « Il faut que les organisations syndicales se saisissent de cette question. »
<https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/08/27/les-salaries-victimes-collaterales-du-rechauffement-climatique_6092484_1698637.html>
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18- Le réchauffement climatique est en train de transformer radicalement la surface des océans, Futura-sciences, 27/08/21
Nathalie Mayer, journaliste

Avec le réchauffement climatique et l'acidification des océans qui l'accompagne, les écosystèmes marins sont sous tension. Des chercheurs nous préviennent aujourd'hui que cela pourrait ne faire que commencer. Car nos émissions de gaz à effet de serre semblent vouloir totalement bouleverser l'équilibre de la surface des océans.
Les scientifiques définissent le climat de la surface des océans à partir de la température de l'eau, du pH et de la concentration en aragonite, un minéral composé essentiellement de carbonate de calcium (CaCO3) que les coraux et autres organismes utilisent pour former des coquillages. Et une équipe montre aujourd'hui qu'une part plus ou moins importante des climats que les surfaces des océans ont connu au XXe siècle pourrait disparaître d'ici 2100. Une part dépendant de l'évolution de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Des climats inédits pourraient même faire leur apparition.
Les chercheurs de l’université Northeastern (États-Unis) ont modélisé pour cela les climats océaniques à l'échelle mondiale au début et à la fin du XXesiècle ainsi qu'à la fin du XXIe siècle. Le tout selon deux scénarios d'émissions de GES, l'un présentant un pic en 2050, l'autre en 2100.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-rechauffement-climatique-train-transformer-radicalement-surface-oceans-93205/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-rechauffement-climatique-train-transformer-radicalement-surface-oceans-93205/>>
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19- Tribune. Un plan climat pour le prochain quinquennat, Alternatives économiques, 27/08/21
Par Alain Grandjean et Farah Hariri

Alain Grandjean, économiste, et Farah Hariri, physicienne nucléaire, présentent à l’attention des candidats à la présidentielle un programme d’action pour le climat en 12 mesures prioritaires.
Nous proposons ici un programme d’action pour le climat, en vue des présidentielles. Il est destiné à tous les candidats, en se basant sur les faits, rapports et avis scientifiques disponibles. En ce sens, il n’est pas partisan.
L’urgence climatique est malheureusement toujours là. Les effets de la dérive climatique – à terme dévastateurs dans de nombreux pays – se font sentir de plus en plus durement, en France, par des sécheresses, de fortes chaleurs, des inondations et autres perturbations qui réduisent les productions agricoles, font dépérir nos forêts et menacent l’activité économique. Tout faire pour limiter cette dérive et s’y adapter sont des impératifs vitaux.
Nous devons d’une part agir pour atténuer le changement climatique. Maintenir la hausse de la température sous 1,5°C par rapport à ce qu’elle était au milieu du XIX° siècle est devenu pratiquement inaccessible1  ; la limite de 2°C l’est encore si la transformation de nos économies s’accélère au niveau mondial dans la décennie qui vient.
>> Suite à lire à :
<https://www.alternatives-economiques.fr/un-plan-climat-prochain-quinquennat/00100024>
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20- Syrie : sécheresse et géopolitique menacent les riverains du mythique Euphrate, AFP, 30/08/21, 10:00
Delil Souleiman avec Alice Hackman à Beyrouth

L'Euphrate coulait autrefois près de son oliveraie mais, aujourd'hui, le plus long fleuve de Syrie ruisselle à des kilomètres de là. Entre les sécheresses toujours plus sévères et les enjeux géopolitiques, Khaled el-Khamis voit ses arbres dépérir et sa famille manquer d'eau.
"C'est comme si nous étions en plein désert", déplore ce fermier de 50 ans, debout sur un terrain qui l'an dernier faisait partie du lit de l'Euphrate. C'était avant une saison à la sécheresse quasi record.
"Nous pensons partir. Il n'y a plus d'eau pour boire ou irriguer les arbres", ajoute-t-il.
Organisations internationales, analystes et ingénieurs mettent en garde contre une catastrophe humanitaire imminente dans le nord-est de la Syrie, où la chute du débit du fleuve aggrave une situation socio-économique désastreuse après une décennie de guerre.
Selon eux, l'effondrement des niveaux d'eau depuis janvier menace de priver d'eau et d'électricité cinq millions de Syriens, en pleine pandémie de coronavirus.
Après un hiver marqué par de très faibles précipitations, le débit des eaux arrivant en Syrie depuis la Turquie a été divisé par deux par rapport à la normale, selon des chiffres des barrages syriens également cités par l'ONU et des ONG.
Dans le nord-est de la Syrie, région dominée par les Kurdes, on accuse l'ennemi turc d'utiliser l'eau comme arme politique, en contrôlant le débit en amont. Ankara dément vigoureusement, une source diplomatique turque invoquant le changement climatique.
Quoi qu'il en soit, à l'extérieur du village de Roumeila, où vit M. Khamis, les longs tuyaux servant autrefois à l'irrigation sont à l'abandon. Le fleuve est désormais tellement loin que faire fonctionner des équipements de pompage est devenu trop onéreux.
- Jardin d'Eden, autrefois -
"Les femmes doivent marcher sept kilomètres pour remplir un seau d'eau potable", raconte le quinquagénaire.
Pour s'adapter, lui et ses voisins plantent du maïs et des haricots sur des terrains autrefois submergés.
Réputé pour avoir jadis traversé le mythique jardin d'Eden de la Bible, l'Euphrate s'étire sur plus de 2.800 kilomètres.
Dans l'Antiquité, il irriguait avec le Tigre la fertile Mésopotamie, "le pays entre les fleuves", considéré comme un des berceaux de l'humanité.
De nos jours, grossi en théorie par les pluies hivernales, il quitte la Turquie pour traverser en diagonale la Syrie avant d'arriver en Irak, où il rejoint le Tigre pour se jeter dans le golfe Persique.
En Syrie, il alimente trois barrages hydroélectriques et des stations de pompage d'eau potable. Au barrage de Tichrine, son directeur Hammoud al-Hadiyyine évoque une baisse "alarmante" et jamais vue du débit.
Quelques dizaines de centimètres séparent désormais le niveau actuel du "niveau mort", à partir duquel les turbines cessent de produire de l'électricité.
"C'est une catastrophe environnementale, humanitaire, mais aussi sur le plan de la sécurité alimentaire et de la production électrique", résume M. Hadiyyine.
Dans le nord-est de la Syrie, la production électrique a déjà chuté de 70% lors de l'année écoulée, avance le directeur de l'Autorité de l'énergie, Welat Darwich.
Et deux stations d'eau potable sur trois alimentées par le fleuve ont vu leur production perturbée par la sécheresse, selon le NES Forum, une coalition d'organisations humanitaires.
- "Pires sécheresses" -
En 1987, la Syrie a signé un accord avec Ankara sur la fourniture chaque année de 500 m3 d'eau en moyenne par seconde. Mais la quantité actuelle dépasse à peine les 200 m3, ont indiqué à l'AFP des responsables des barrages syriens.
Pour les Kurdes de Syrie, Ankara retient un excédent dans ses barrages. La Turquie "n'a jamais restreint, à des fins politiques ou autre, la quantité d'eau qu'elle libère", rétorque une source diplomatique turque sous couvert d'anonymat.
"Notre région est confrontée à une de ses pires sécheresses en raison du changement climatique", fait valoir ce responsable, arguant un niveau de précipitations "le plus bas jamais enregistré ces 30 dernières années".
Théoriquement, la Turquie est en mesure de contrôler le débit de l'Euphrate avec son barrage "Ataturk", situé à 80 km de la frontière syrienne, note le politologue Nicholas Heras.
Mais si Ankara souhaite utiliser l'eau comme "arme" géopolitique, relève M. Heras, il peut le faire "plus facilement" au niveau de la station de pompage d'Allouk, conquise en territoire syrien aux dépens des Kurdes en 2019.
A partir d'Allouk, l'approvisionnement en eau a été interrompu à 24 reprises depuis cette date selon l'ONU, impactant 460.000 habitants.
Le géographe Fabrice Balanche avance que le faible débit de l'Euphrate, même dû à des causes naturelles, favorise les intérêts géopolitiques d'Ankara.
"En période de sécheresse, la Turquie se sert et laisse les restes aux Kurdes", commente-t-il.
Pour Wim Zwijnenburg, de l'ONG PAX, le débit réduit de l'Euphrate est aussi le résultat de projets agricoles "mégalomanes" lancés en Turquie dans les années 1990.
Avec le changement climatique et la chute des précipitations, l'irrigation de vastes terrains est toujours plus ardue. Une seule solution de court terme : l'exploitation à outrance des eaux.
- "Plus les moyens" -
En juin, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) rappelait que "les évènements climatiques extrêmes, comme les sécheresses, pourraient être plus fréquents et plus intenses". La Syrie apparaît comme le pays méditerranéen le plus à risque, d'après une étude citée par l'ONU.
Au lac Assad, en Syrie, où se jette l'Euphrate pour alimenter le barrage de Tabqa, les berges semblent se rapprocher.
Des travailleurs, les mains tachées de carburants, s'échinent à réparer les générateurs des stations de pompage.
"Nous n'avons plus les moyens de payer les tuyaux d'irrigation et les générateurs", déplore Hussein Saleh, agriculteur de 56 ans.
Dans son village de Twihiniyeh, avec la baisse de la production hydraulique, les coupures d'électricité atteignent 19 heures par jour, assure ce père de 12 enfants.
"Nous essayons d'économiser la quantité d'eau", indique à l'AFP l'ingénieur Khaled Shaheen, employé à Tabqa depuis deux décennies.
Mais "si ça continue comme ça, nous pourrions arrêter de produire de l'énergie pour tous, et le faire uniquement pour les moulins, les boulangeries et les hôpitaux".
Autre danger, l'eau de l'Euphrate n'est plus systématiquement filtrée alors que le fleuve représente la principale source d'eau potable pour 5,5 millions d'habitants en Syrie, d'après l'ONU.
De fait, la concentration des eaux usées dans le fleuve a augmenté et des épidémies ont touché les trois provinces syriennes traversées par l'Euphrate. L'eau contaminée a provoqué des diarrhées dans les camps de déplacés, selon le NES Forum.
La baisse du débit "menace des communautés rurales dont les moyens de subsistance dépendent de l'agriculture", estime Marwa Daoudy, chercheuse syrienne de l'université américaine de Georgetown et experte en sécurité environnementale.
Le recul des précipitations a déjà provoqué la disparition de vastes étendues de cultures pluviales, dans un pays où 60% de la population souffre d'insécurité alimentaire, selon des ONG.
Pour Fabrice Balanche, la sécheresse de cette année pourrait inaugurer un nouveau cycle de faibles précipitations.
"Le Nord-Est, et toute la Syrie, vont manquer de produits alimentaires. Il faudra recourir à des importations massives de céréales."
En Irak, pays frontalier de la Syrie, sept millions de personnes risquent aussi d'être privées d'eau, selon Karl Schembri, porte-parole du Conseil norvégien pour les réfugiés, organisation qui figure parmi les 13 ONG à avoir publié fin août un rapport sur la crise environnementale dans les deux pays. "Le climat ne regarde pas les frontières", résume-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/syrie-secheresse-et-geopolitique-menacent-les-riverains-de-leuphrate-206068>
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21- Ida : typhon, ouragan ou cyclone, quelles différences ?, Sciences & Avenir, 30/08/21, 11h10
Rédaction

La Nouvelle-Orléans affronte Ida, comme dans un douloureux souvenir du traumatisme de l'ouragan Katrina. L'abondance de mots pour décrire ces systèmes cycloniques tropicaux, ainsi que les appellent les météorologues, peut surprendre.
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<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/hagibis-quelles-differences-entre-un-ouragan-un-cyclone-et-un-typhon_118172>
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22- Tribune. « On ne sait pas quelle sera la résilience des écosystèmes face aux incendies plus fréquents liés à l’activité humaine et au changement climatique », Le Monde, 30/08/21, 12h30 
Par Collectif

Les deux biologistes Marc Cheylan et Frédéric Médail expliquent, dans une tribune au « Monde », qu’après le « mégafeu » qui a ravagé le massif des Maures la biodiversité est fragilisée, mais pas anéantie. 
Tribune. Après le sentiment de profonde impuissance et de désolation face à l’un des plus sévères incendies survenus ces dernières décennies en France, il convient d’évaluer les dégâts écologiques engendrés et de rappeler certains fondements scientifiques autour du triptyque biodiversité-incendie-conservation.
Le départ du « mégafeu » s’est produit le lundi 16 août sur une aire de repos de l’autoroute A57, hors de la réserve naturelle. Encore une fois, ce sont les voies de communication qui ont été à l’origine du feu. Comme en 2003 (dernier grand feu des Maures), ni les larges pare-feu ni les vignobles n’ont pu arrêter sa progression. En quatre jours, il a affecté environ 80 % de cette réserve qui s’étend sur une superficie de 5 276 hectares, riche d’une biodiversité très originale et d’écosystèmes uniques à l’échelle du Bassin méditerranéen.
Miracle écologique
On connaît la forte résilience des écosystèmes méditerranéens. A notre connaissance, aucune extinction d’espèce animale ou végétale n’a été induite à ce jour par les incendies en Méditerranée. Toutefois, on ne sait pas quelle sera la résilience de ces écosystèmes face aux incendies plus fréquents liés à l’activité humaine et au changement climatique qu’elle a provoqué.
Dans la plaine des Maures, après les premières réactions alarmistes, il est à ce jour possible d’affirmer que « tout n’est pas remis à zéro ». Les zones non brûlées ou les microrefuges abritent encore une faune et une flore variées, certes fragilisées mais bien vivantes. Quatre jours après le début de l’incendie, on a pu observer renard, lézard vert, couleuvre de montpellier, libellules et des taches encore fleuries de gratiole officinale, une plante rare et protégée, aux abords d’une petite zone humide.
> Lire aussi  Incendie dans le Var : « Ces “mégafeux” modifient l’écosystème, et peut-être pour toujours »
Mais l’espèce qui a d’emblée inquiété les gestionnaires et les scientifiques est l’emblématique tortue d’hermann. Ce reptile très vulnérable et protégé trouve dans la plaine des Maures l’un de ses derniers bastions français. Les équipes qui prospectent sans relâche les secteurs brûlés ont noté une survie assez notable facilitée par la présence d’abris naturels sous les rochers.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce miracle écologique. Sous l’effet d’un vent violent et changeant, l’incendie a parcouru très rapidement la plaine, laissant de nombreuses taches de végétation non brûlée au gré des sautes de feu et de la topographie du site. La structure hétérogène de la végétation, composée en majorité de chênes-lièges et de pins parasols, et la présence de vastes dalles de grès dépourvues de flore pérenne ont induit des ruptures naturelles de combustible.
Etrange paradoxe
Epargnée par les grands feux depuis 1979, la plaine des Maures n’a donc pas subi une catastrophe écologique au sens scientifique, c’est-à-dire un seuil d’irréversibilité au-delà duquel un écosystème ne peut plus revenir à son état d’origine. La grande majorité des espèces animales et végétales retrouveront leur état pré-incendie dans un délai plus ou moins long, que l’on peut situer entre quelques années pour les espèces les plus dynamiques et quelques décennies pour les espèces les moins résilientes au feu.
Dès les prochaines semaines et mois, il conviendra de faire un bilan écologique précis des impacts subis et de suivre les reprises végétatives après les pluies automnales. Il n’y aura pas de restauration écologique proposée car les expériences menées dans le passé ont montré au mieux leur inutilité, au pire leurs effets négatifs.
> Lire aussi  « Les “mégafeux” sont l’effet et la cause du réchauffement climatique »
S’il doit y avoir des actions de génie écologique, celles-ci devront être scientifiquement établies : vouloir reboiser avec des essences exotiques soi-disant « mieux adaptées » au climat futur ou au feu est un non-sens écologique. Les lignées génétiques des arbres et arbustes qui ont façonné ces paysages sont les mieux appropriées à la situation locale. Sans doute faudra-t-il laisser s’exprimer les ligneux les plus adaptés au feu : chêne-liège, arbousier, etc., au détriment des pins maritimes qui sont par nature très inflammables.
Avec de tels feux, promouvoir une politique coûteuse de débroussaillement a depuis longtemps montré ses limites. Protéger la forêt par des vignobles ou de vastes coupures débroussaillées reste en vérité un étrange paradoxe !
Boucs émissaires
La réserve naturelle est un élément-clé de préservation de cet ensemble naturel unique. Nous, scientifiques impliqués depuis des décennies dans l’étude des écosystèmes méditerranéens et des feux de forêt, affirmons l’importance écologique de ce haut lieu de la biodiversité. Si la réserve n’avait pas été créée, la plaine des Maures serait aujourd’hui une zone industrialo-ludique comme il en existe tant sur la Côte d’Azur…
> Lire aussi  « L’écocide dont résultent les mégafeux est aussi un ethnocide »
A l’heure où certains remettent en cause la légitimité de cet espace protégé, nous tenons à souligner l’importance et la grande qualité de la gestion assurée par le service de la réserve au sein du département du Var, notamment en matière de concertation avec tous les acteurs du territoire, de manière à faire respecter les réglementations environnementales.
Ces actions sont menées en lien direct avec le conseil scientifique et les instances consultatives de la réserve. En outre, par leur action de surveillance, les agents de la réserve contribuent activement chaque été à la politique de défense des forêts contre l’incendie.
Nous ne prônons pas une « écologie punitive, dogmatique », mais une réelle prise de conscience de tous les acteurs du territoire pour la préservation de ce bien commun irremplaçable. La réserve naturelle nationale – et la biodiversité en général – ne doivent pas être les boucs émissaires de ce « mégafeu ».
> Les signataires : Marc Cheylan, président du conseil scientifique de la Réserve naturelle nationale de la plaine des Maures (RNNPM), maître de conférences à l’université de Montpellier ; Frédéric Médail, président du conseil scientifique du Conservatoire botanique national méditerranéen, professeur à Aix-Marseille Université.
> Avec le soutien de : Annie Aboucaya, botaniste, secrétaire de l’Association pour l’inventaire de la flore du Var ; Jean-Michel Bompar, Société française pour l’étude et la protection des mammifères ; François Dusoulier, directeur du réseau national des collections naturalistes, conservateur en chef du patrimoine au Muséum national d’histoire naturelle ; Christophe Garrone, responsable du pôle études, Maison régionale de l’eau ; Romain Garrouste, vice-président du conseil scientifique de la RNNPM, chercheur au Muséum national d’histoire naturelle ; Patrick Grillas, chercheur à la station biologique de la Tour du Valat ; Denis Huin, guide naturaliste, ornithologue ; Yves Morvant, association des Amis du Conservatoire botanique national méditerranéen ; Philippe Ponel, directeur de recherche au CNRS.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/30/on-ne-sait-pas-quelle-sera-la-resilience-des-ecosystemes-face-aux-incendies-plus-frequents-lies-a-l-activite-humaine-et-au-changement-climatique_6092768_3232.html>
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23- Inde : des centaines de milliers de personnes menacées par des inondations, AFP, 30/08/21, 21:00

Les crues des fleuves et rivières se poursuivaient lundi dans le nord-est de l'Inde, où des centaines de milliers de personnes sont bloquées sur les toits de leurs maisons ou ont fui vers les hauteurs après de nouvelles pluies torrentielles.
Des pluies diluviennes se sont abattues depuis plus d'une semaine dans cette région et ont fait sortir de leur lit le Brahmapoutre et d'autres grands cours d'eau des États d'Assam et du Bihar.
Jusqu'à deux mètres d'eau ont submergé de nombreux villages. Des experts estiment les inondations annuelles qui frappent la région s'aggravent en raison du changement climatique.
Les autorités ont libéré de l'eau d'un barrage, craignant que les murs de celui-ci ne s'effondrent.
Des dizaines de milliers de personnes sont bloquées dans des villages isolés par les inondations. Les gouvernements des Etats ont indiqué que plus de 400.000 d'entre elles avaient été déplacées vers des lieux en hauteur.
Anuwara Khatun, 16 ans, a indiqué qu'elle et sa famille avaient passé près d'une semaine sur le toit de leur maison à Ghasbari, dans le district de Marigaon, dans l'Assam.
"Cela fait cinq jours que le niveau de l'eau monte", a-t-elle déclaré à l'AFP par téléphone depuis son village sinistré sur les rives du Brahmapoutre. "Beaucoup de familles sont bloquées sur leurs toits. Il y a une pénurie de produits essentiels, donc nous ne mangeons qu'une fois par jour. Il n'y a aucune hygiène ici".
"Il n'y a pas d'eau potable ni de nourriture, et les enfants pleurent pour avoir du lait. Nous prions pour avoir de l'aide, car le gouvernement doit encore envoyer des secours", a indiqué Santosh Mandal, qui a déplacé sa famille sur un banc de sable dans le district de Supaul, dans le Bihar.
Les autorités du Bihar ont envoyé des bateaux pour secourir les habitants, mais ils se concentrent dans les districts les plus touchés.
Les gouvernements du Bihar et d'Assam ont indiqué que plus de 12.000 personnes se trouvaient dans des camps d'urgence.
Les inondations menacent également une réserve inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, la première aire mondiale de protection du rhinocéros unicorne de l'Inde (plus de 2.000 têtes). Environ 70% des 430 km2 du Parc national de Kaziranga, dans l'Etat d'Assam, sont sous l'eau, menaçant ses rhinocéros, des éléphants et des sangliers.
Himanta Biswa Sarma, le ministre en chef de l'Assam, a lancé lundi un "appel urgent" pour que la circulation évite une route principale traversant la réserve. Il a indiqué que les animaux qui cherchent refuge sur cette route étaient maintenant en danger.
<https://www.geo.fr/environnement/inde-des-centaines-de-milliers-de-personnes-menacees-par-des-inondations-206077>
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24- Australie : dans une pétition, 300 sportifs appellent à lutter contre le changement climatique, L’Info Durable avec AFP, 30/08/21
Rédaction ID 

Environ 300 champions australiens - du capitaine de l'équipe nationale de rugby Michael Hooper en passant par l'ex-joueur de tennis Mark Philippoussis - ont signé une pétition appelant le gouvernement à mener une politique plus ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique.
Dans cette pétition en ligne baptisée "The Cool Down" (Le refroidissement), ils demandent au gouvernement conservateur australien de prendre plus de mesures pour réduire notamment les émissions de carbone."Comme beaucoup d'Australiens, nous avons vécu directement les conséquences du changement climatique", soulignent les signataires, parmi lesquels le champion du monde de surf Mick Fanning, la nageuse Cate Campbell, ainsi que le demi d'ouverture Matt Giteau."Mais pour l'instant, si la lutte contre le changement climatique était les Jeux olympiques, l'Australie ne remporterait pas l'or, nous n'arriverions pas en finale et en réalité, nous ne nous qualifierions même pas", selon eux. Ces dernières années, les Australiens, majoritairement fans de sport, ont connu des incendies, une sécheresse et des cyclones d'une rare intensité qui ont été aggravés par le changement climatique, selon des scientifiques. 
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<https://www.linfodurable.fr/environnement/australie-300-sportifs-appellent-lutter-contre-le-changement-climatique-28355>
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25- Californie : des milliers d'évacués dans une zone touristique menacée par les flammes, AFP, 31/08/21, 02:00

Des milliers de personnes ont reçu l'ordre d'évacuer lundi la rive sud du lac Tahoe, en Californie, une zone très touristique menacée par un incendie qui dévaste la région depuis plus de deux semaines.
Baptisé Caldor Fire, le feu de forêt a déjà parcouru plus de 700 km2, détruisant plusieurs centaines de bâtiments et dégageant d'épaisses fumées qui polluent le nord de la Californie.
A la faveur de vents soutenus et d'une extrême sécheresse, les flammes continuaient lundi de progresser en direction de South Lake Tahoe, ville touristique située sur les bords du plus grand lac alpin d'Amérique du Nord, à la frontière avec le Nevada.
"Les conditions et les combustibles sont historiques", a déploré auprès du San Francisco Chronicle le commandant des pompiers luttant contre l'incendie, Jeff Veik. "Nous allons éteindre ce feu. Mais ce ne sera pas aujourd'hui."
Le Caldor Fire n'est qu'un incendie parmi des dizaines d'autres qui ravagent l'ouest des Etats-Unis, en proie à une sécheresse chronique encore aggravée par les effets du changement climatique. Plus de 7.000 km2 de végétation ont déjà brûlé, soit plus du double de la moyenne à cette période de l'année.
Des dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir les flammes, souvent sans savoir quand ils pourraient revenir ni même s'ils retrouveraient leur logement intact.
"On a frappé à la porte hier soir vers 22H00 pour me prévenir de me tenir prête", a raconté au journal Sacramento Bee une résidente de South Lake Tahoe, Corinne Kobel. "Et ce matin à 10H00, ce sont les policiers qui sont venus nous dire de partir. Je flippe", a-t-elle ajouté.
Au total, quelque 22.000 personnes ont reçu l'ordre d'évacuer dans la zone lundi matin.
Un journaliste de l'AFP a vu une file ininterrompue de véhicules tentant de quitter South Lake Tahoe, roulant au ralenti, pare-chocs contre pare-chocs.
Parmi ces automobilistes se trouvait Mel Smothers, 74 ans, qui prenait son mal en patience en jouant du violon près de sa voiture. Il vit à Tahoe depuis les années 1970 mais n'avait jusqu'à présent jamais été chassé de chez lui par les flammes.
"Avec ces incendies récents, le lac Tahoe a changé. Ça va être comme ça tous les ans à partir de maintenant", déplore le septuagénaire interrogé par l'AFP.
Dimanche, le feu avait parcouru les pentes de Twin Bridges, où les skieurs s'adonnent d'ordinaire aux joies des sports d'hiver. Les canons à neige ont été utilisés pour tenter d'humidifier le terrain et tenir ainsi les flammes à distance.
Le chef des pompiers de Californie, Thom Porter, a relevé que l'incendie avait progressé de près de 80 km2 durant la nuit, lorsque la couverture nuageuse s'est dissipée. "Lorsque l'air se dégage, ça enlève le couvercle sur votre casserole d'eau bouillante", ce qui fait comme un appel d'air, a-t-il dit au Sacramento Bee.
"C'est la même chose avec un incendie", a-t-il expliqué.
Plus au nord, le gigantesque Dixie Fire continuait de s'étendre, après avoir englouti plus de 3.000 km2 depuis son départ, voici six semaines.
Lundi matin, rien qu'en Californie, plus de 15.000 pompiers luttaient sur le terrain contre une quinzaine de feux de forêt de grande ampleur.
Leur nombre et leur intensité se sont multipliés ces dernières années dans l'ouest des Etats-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies.
Selon les experts, ce phénomène est notamment lié au réchauffement de la planète : l'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroits forment un cocktail incendiaire idéal.
<https://www.geo.fr/environnement/californie-des-milliers-devacues-dans-une-zone-touristique-menacee-par-les-flammes-206082>
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26- La Louisiane face aux dégâts "catastrophiques" de l'ouragan Ida, AFP, 31/08/21, 03:00
Daxia Rojas

Electricité coupée, rues inondées, toits arrachés... les habitants de Louisiane mesuraient lundi l'ampleur des dégâts causés par le passage de l'ouragan Ida, son gouverneur les qualifiant de "catastrophiques".
Première conséquence très tangible des rafales d'Ida: plus d'un million de foyers étaient toujours sans électricité lundi soir, selon le site spécialisé PowerOutage.US. 
Charriant des vents de 240 km/h, Ida a frappé directement les côtes de la Louisiane dimanche.
"Les dégâts sont vraiment catastrophiques", a déploré son gouverneur John Bel Edwards à la chaîne NBC. Au moins deux personnes ont été tuées, la première par la chute d'un arbre dans le bourg de Prairieville et la deuxième en essayant de traverser une route inondée à la Nouvelle-Orléans.
Appuyée par la garde nationale, l'agence américaine de gestion d'urgence (FEMA) a dépêché plus de 5.200 personnes pour venir en aide aux sinistrés, a assuré le Pentagone.
L'assistance fédérale continuera "aussi longtemps qu'il le faut", a souligné le président Joe Biden lors d'une réunion avec des responsables de la FEMA ainsi que les gouverneurs et maires des communes affectées.
Dans la ville de LaPlace, à l'ouest de la Nouvelle-Orléans qu'Ida a frappée de plein fouet, des membres de la garde nationale se sont ainsi attelés à sauver des habitants prisonniers des eaux toute la journée, aidés par plusieurs hélicoptères, des camions et des bateaux.
"Nous étions une quinzaine dans un hôtel" le soir de l'ouragan, raconte à l'AFP Jonathan Guity, 30 ans, un bébé dans les bras, qui vient d'être secouru par un hélicoptère. 
"Il y avait beaucoup de vent et quand on voulu sortir de l'hôtel le lendemain, il y avait trop d'eau", au moins deux mètres poursuit-il. 
Les dégâts étaient plus limités dans le centre historique de la Nouvelle-Orléans plus grande ville de Louisiane où certains sont sortis dans la rue, défiant les injonctions des autorités à rester chez soi, face au risque de crues soudaines, ou d'électrocution. 
Craig Anderson, 67 ans, inspectait notamment lundi sa voiture rouge dont le pare-brise a été endommagé par la chute d'une grosse tuile. "J’ai de la chance, je n'étais pas à l'intérieur (du véhicule)", lance-t-il auprès de l'AFP.
- Un ouragan en chasse un autre -
Stations-service détruites, camions retournés, maisons et routes submergées: autant de scènes de désolation devenues tristement redondantes, dans cet Etat du Sud des Etats-Unis, où un ouragan en chasse souvent un autre. 
Mais avec le réchauffement de la surface des océans, les tempêtes deviennent plus puissantes, alertent les scientifiques. Elles font notamment peser un risque de plus en plus important sur les communautés côtières.
Et tous ont encore à l'esprit le douloureux souvenir de Katrina, ouragan qui avait touché terre le 29 août 2005, en Louisiane, 16 ans jours jour pour jour avant l'arrivée d'Ida. Plus de 1.800 personnes avaient péri et les dégâts s'étaient comptés en milliards de dollars.
"J'étais là il y a 16 ans pour Katrina, le vent semblait pire cette fois-ci", confie à l'AFP Dereck Terry, 53 ans. "Mais les dégâts sont moins importants, j'ai l'impression", juge l'homme au t-shirt à l’effigie de Superman, un parapluie à la main.
Les compagnies d'assurance estiment en effet que l'ouragan Ida a causé pour 15 à 20 millions de dollars de dommages, selon des estimations préliminaires. 
Rétrogradée en dépression tropicale lundi soir, Ida fonçait désormais au-dessus du Mississippi, l'un des Etats les plus pauvres des Etats-Unis, menacé d'inondations.
<https://www.geo.fr/environnement/ouragan-ida-la-louisiane-face-aux-degats-catastrophiques-206080>
Sur le même sujet :
> Désespoir et colère en Louisiane après le passage de l'ouragan Ida <https://information.tv5monde.com/info/desespoir-et-colere-en-louisiane-apres-le-passage-de-l-ouragan-ida-422422>, AFP, 30/08/21, 23:00
> Les restes de l’ouragan Ida entraînent tornades et inondations dans le nord-est des Etats-Unis, l’état d’urgence décrété à New York <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/02/les-restes-de-l-ouragan-ida-creent-tornades-et-inondations-dans-le-nord-est-des-etats-unis_6093092_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/09/21, 10h10
> Dans l'Etat de New York, des habitants sous le choc après des inondations soudaines et historiques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/a-new-york-des-habitants-sous-le-choc-apres-des-inondations-soudaines-et-historiques_157252>, AFP, 02/09/21, 17h15
> La tempête Ida, « événement météorologique historique », laisse New York sous l’eau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/02/les-restes-de-l-ouragan-ida-creent-tornades-et-inondations-dans-le-nord-est-des-etats-unis_6093092_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/09/21, 23h35 
> Etats-Unis : au moins 41 personnes sont mortes à New York et dans sa région dans les inondations provoquées par la tempête Ida <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/direct-les-suites-de-l-ouragan-ida-provoquent-des-inondations-dans-le-nord-est-des-etats-unis-l-etat-d-urgence-decrete-a-new-york_4757255.html>, France info, maj le  le 02/09/21, 23:56
> Inondation à New York : la tempête Ida a pulvérisé le record de pluie ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ouragans-inondation-new-york-tempete-ida-pulverise-record-pluie-93235/>, Futura-sciences, 02/09/21
> La tempête Ida sème le chaos aux Etats-Unis, au moins 44 morts à New York et aux alentours <https://information.tv5monde.com/info/la-tempete-ida-seme-le-chaos-aux-etats-unis-au-moins-44-morts-new-york-et-aux-alentours-422799>, AFP, 03/09/21, 04:00
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En audio
27- GIEC : un nouveau rapport sur le climat qui fait pschitt ?, France Inter, La Terre au carré, 30/08/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

Il n’y a plus aucun doute : le changement climatique s’accélère et s’intensifie, et l'impact de l'homme est sans équivoque. C'est ce que confirme le GIEC dans son rapport publié le 9 août dernier. Décryptage des points saillants et des réactions suscitées par cette nouvelle publication.
Les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ont rendu le premier volet de leur sixième rapport, dont la publication s’achèvera en 2022. 
Parmi les nouveautés : un chapitre entier consacré aux événements extrêmes, clairement attribués au changement climatique. Autre nouveauté : des évaluations régionales, qui permettent de valider scientifiquement l'accroissement des vagues de chaleur dans presque toutes les régions du globe. 
A moins de réductions immédiates, rapides et massives des émissions de gaz à effet de serre, la limitation du réchauffement aux alentours de 1,5 °C, ou même à 2 °C, sera hors de portée.
Qu'y a-t-il exactement dans ce nouveau rapport du GIEC ? Comment a-t-il été perçu ? Peut-on encore agir pour limiter cette évolution du changement climatique ? 
Avec : 
• Sophie Szopa, chimiste de l’atmosphère, directrice de recherche au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, experte auprès du GIEC (groupe 1)
• Laurent Bopp, climatologue et océanographe - expert auprès du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)
> Emission (55 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-30-aout-2021>
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En images
28- "Une autoroute-dépotoir" : les images impressionnantes des gravats un mois après les inondations en Belgique, TF1, journal de 20h, 24/08/21

Plus d'un mois après les inondations meurtrières qui ont frappé la Belgique, presque rien n'a bougé dans la commune de Pepinster. Les gravats sont peu à peu déversés le long d'une "autoroute-dépotoir" qui grandit chaque jour.
"Voilà la maison de ma maman, voilà ce qu'il en reste après avoir explosé comme un chapeau de carte", résume Christiane. Comme elle, des centaines d'habitants de Pepinster, dans la province de Liège, ont tout perdu. Plus d'un mois après les inondations qui ont fait plus de 40 morts en Belgique, presque rien n'a bougé dans certains quartiers durement touchés, comme le montre le reportage de TF1 en en-tête. "La voiture, je voudrais bien la récupérer et comme elle est coincée dans la dernière rue, celle qu'on veut démolir, ça ne bouge pas”, regrette un autre habitant de cette commune meurtrie. 
Partout, des montagnes de détritus encombrent les rues, qu'il s'agisse des carcasses de voiture, de mobilier ou de souvenirs. Pour avancer, les sinistrés attendent désespérément. "Ils n'ont rien enlevé, c'est comme ça depuis un mois", souligne Chantal, une sinistrée qui vit chez sa belle-mère, faute d'avoir reçu une proposition de logement.
« Nous avons près de 1500 bâtiments impactés et ça ne se fait pas en un jour » Philippe Godin, bourgmestre de Pepinster
"Ça prend énormément de temps, puisque les experts doivent passer dans chaque maison. Je vous rappelle quand même que nous avons près de 1500 bâtiments qui ont été impactés et ça ne se fait pas en un jour", explique Philippe Godin, bourgmestre de Pepinster. En cause aussi selon l'élu, des moyens humains et financiers insuffisants pour nettoyer la ville.
Ici, deux des cinq écoles ne rouvriront pas à la rentrée. Les 171 enfants concernés seront accueillis dans un autre établissement scolaire. Quelques kilomètres plus loin toujours dans la vallée de la Vesdre, la reconstruction a commencé avec ce pont, unique voie d'accès à ce quartier défiguré.
Une "autoroute-dépotoir" de plus de 5 km
Dans la province de Liège, les détritus sont absolument partout. Ils sont petit à petit alignés sur plus de 5km sur une portion d'autoroute désaffectée, surnommée "autoroute-dépotoir".  Chaque jour, des poids lourds continuent d'y déverser des gravats en tout genre destinés à être traités ultérieurement. 
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/international/video-les-images-impressionnantes-des-gravats-et-de-l-autoroute-depotoir-un-mois-apres-les-inondations-en-belgique-2194542.html <https://www.lci.fr/international/video-les-images-impressionnantes-des-gravats-et-de-l-autoroute-depotoir-un-mois-apres-les-inondations-en-belgique-2194542.html>>
Sur le même sujet :
> Inondations: en Belgique, une autoroute transformée en décharge <https://www.huffingtonpost.fr/entry/inondations-en-belgique-une-autoroute-transformee-en-decharge_fr_6132508ce4b05f53eda79998?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001>, Le HuffPost, 03/09/221, 19:51 
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29- Aude : un village privé d'eau potable à cause de la sécheresse, France 2, journal de 13h, 25/08/21

Dans le village de Durban-Corbières, dans l'Aude, 700 habitants sont privés d'eau potable à cause de la sécheresse. La source qui alimente la commune est presque tarie. 
Cet été, la source qui alimente le village de Durban-Corbières, 700 habitants, dans l'Aude, est presque tarie. Ces derniers n'ont presque plus d'eau potable, et ont dû faire appel à la solidarité des communes voisines. Déjà 30 camions citernes sont venus en août pour apporter 900 m³ et alimenter les réserves d'eau. "Si on n'avait pas les camions, notre cuve serait pratiquement vide", témoigne Alain Laborde, maire (sans étiquette) de Durban-Corbières.  
Pas de douche entre 22h et 5h du matin 
Il a plu deux fois moins cette année, alors l'accès à l'eau a été restreint. Depuis trois semaines, il n'est pas possible pour les riverains de se doucher entre 22 heures et 5 heures du matin ; l'eau est coupée. De 14 heures à 18 heures, l'eau courante est coupée pour un restaurateur, qui ne peut pas servir de café ni de glaçons à ses clients. Les pluies ne sont pas attendues avant début septembre au plus tôt.  
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/aude-un-village-prive-d-eau-potable-a-cause-de-la-secheresse_4748295.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/aude-un-village-prive-d-eau-potable-a-cause-de-la-secheresse_4748295.html>>
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30- Vidéo. Faut-il planter des arbres pour compenser nos voyages en avion ?, Le Monde, 29/08/21, 15h00
Léa Bello et Adrien Vande Casteele

Les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à le proposer aux voyageurs : « compenser » leurs émissions de CO2 en plantant des arbres. Mais est-ce une bonne idée ? 
Air France, KLM, Easy Jet… les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à proposer aux voyageurs de « compenser » leurs émissions de CO2. Il existe différentes façons de le faire, mais l’une d’entre elles est plus populaire que les autres : planter des arbres. Les arbres (comme les océans) sont des puits de carbone. Pendant la photosynthèse, ils absorbent du CO2 présent dans l’atmosphère et rejettent de l’oxygène. Afin d’absorber l’équivalent des émissions annuelles de l’aviation commerciale pour transporter des passagers (785 millions de tonnes de CO2), il faudrait donc planter environ 26 milliards d’arbres supplémentaires sur la planète. 
> Est-ce possible ? Enquête et explications en vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/08/29/faut-il-planter-des-arbres-pour-compenser-nos-voyages-en-avion_6092684_3244.html>
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