[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 8 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 8 Sep 07:52:14 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L'hydrogène "bleu" pas bon pour le changement climatique (étude) <https://www.ladepeche.fr/2021/08/13/lhydrogene-bleu-pas-bon-pour-le-changement-climatique-etude-9730086.php>, AFP, 13/08/21, 10:17
2- La clim écolo a été inventée il y a 3.000 ans <http://www.slate.fr/story/214317/rester-au-frais-la-mode-perse-attrape-vent-badgir-rechauffement-climatique-hausse-temperature>, Slate, 14/08/21, 19h25
3- Urbanisme : les pistes pour adapter Paris au réchauffement climatique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/14/urbanisme-les-pistes-pour-adapter-paris-au-rechauffement-climatique_6091420_3234.html>, Le Monde, maj le 15/08/21 à 06h14
4- La Défense : la chasse aux économies d'énergie est lancée <https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/la-defense-la-chasse-aux-economies-denergie-est-lancee-1338957>, Les Echos, 16/08/21, 11:43
5- Limitation à 80 km/h : plus de 300 vies sauvées et des millions de litres de carburant économisés <https://positivr.fr/limitation-a-80-km-h/>, Positivr, 16/08/21
6- En Bretagne, les projets de méthanisation suscitent de plus en plus de crispations <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/17/en-bretagne-les-projets-de-methanisation-suscitent-de-plus-en-plus-de-crispations_6091612_3244.html>, Le Monde, 17/08/21, 05h24
7- Comment est né le plastique ? "Avec le pétrole. Avant, on n'en utilisait pas" <https://www.franceinter.fr/environnement/comment-est-ne-le-plastique-avec-le-petrole-avant-on-n-en-utilisait-pas>, France Inter, 17/08/21, 09h52
8- Fusion nucléaire : une « avancée historique » réalisée par un laboratoire américain <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/08/18/fusion-nucleaire-une-avancee-historique-realisee-par-un-laboratoire-americain_6091692_1650684.html>, Le Monde avec AFP, 18/08/21, 07h47 
9- En s’emparant de Kaboul, les talibans mettent la main sur l’une des plus grosses réserves de lithium de la planète <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/en-s-emparant-de-kaboul-les-talibans-mettent-la-main-sur-l-une-des-plus-grosses-reserves-de-lithium-de-la-planete-150082.html>, Novethic, 18/08/21
10- Une start-up française a conçu des cartouches filtrantes à lithium écoresponsables <https://www.actu-environnement.com/ae/news/start-up-geolith-cartouches-filtrantes-lithium-ecoresponsables-38053.php4>, Actu-environnement, 19/08/21
11- Tribune. « L’hydrogène décarboné est dans la course pour réussir la transition énergétique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/20/l-hydrogene-decarbone-est-dans-la-course-pour-reussir-la-transition-energetique_6091916_3232.html>, Le Monde 20/08/21, 14h00
12- Des bactéries pour traiter les déchets nucléaires ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-bacteries-traiter-dechets-nucleaires-93076/>, Futura-sciences, 20/08/21
13- Entretien. « Quels que soient les progrès réalisés, la fusion nucléaire arrivera trop tard pour lutter contre le réchauffement climatique » <https://usbeketrica.com/fr/article/quels-que-soient-les-progres-realises-la-fusion-nucleaire-arrivera-trop-tard-pour-lutter-contre-le-rechauffement-climatique>, Usbek & Rica, 20/08/21
14- Les 10 choses que j’ai apprises en étant automobiliste <https://www.lemonde.fr/blog/transports/2021/08/21/les-10-choses-que-jai-apprises-en-etant-automobiliste/>, Blog Transports, 21/08/21
15- Le Népal s’apprête à exporter son électricité <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/23/le-nepal-s-apprete-a-exporter-son-electricite_6092107_3234.html>, Le Monde, 23/08/21, 10h24 
16- À quel point peut-on recycler un avion ? <http://www.slate.fr/story/214431/quel-point-peut-recycler-avion-plastique>, Slate,24/08/21, 06h30
17- Transports : 90% des Français veulent réduire leur impact sur l'environnement <https://www.linfodurable.fr/environnement/transports-90-des-francais-veulent-reduire-leur-impact-sur-lenvironnement-28285>, L’Info Durable, 24/08/21
18- Fukushima : Plus d’un million de tonnes d’eau seront rejetées dans l’océan via un tunnel sous-marin <https://www.20minutes.fr/planete/3109075-20210825-fukushima-plus-million-tonnes-eau-rejetees-ocean-via-tunnel-sous-marin>, 20 Minutes avec AFP, 25/08/21, 16h08
19- Plus ça va, plus les émissions de CO2 des raffineries de pétrole augmentent <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-plus-ca-va-plus-emissions-co2-raffineries-petrole-augmentent-93137/>, Futura-sciences, 25/08/21
20- Une start-up toulousaine veut devenir le Tesla de l'aéronautique <https://www.la-croix.com/start-toulousaine-veut-devenir-Tesla-aeronautique-2021-08-25-1301172346>, AFP, 26/08/21, 21:00
21- Souffrant de pénuries importantes, l'Europe veut (re)trouver sa souveraineté sur les semi-conducteurs <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/souffrant-de-penuries-importantes-l-europe-veut-re-trouver-sa-souverainete-sur-les-semi-conducteurs-150104.html>, Novethic, 27/08/21
22- Castex présente des appels d'offres pour amplifier le développement des énergies renouvelables <https://information.tv5monde.com/info/castex-presente-des-appels-d-offres-pour-amplifier-le-developpement-des-energies-renouvelables>, AFP, 28/08/21, 16:00
23- Suède : une entreprise a produit le premier "acier propre" sans énergies fossiles <https://www.linfodurable.fr/environnement/suede-le-premier-acier-propre-sans-energies-fossiles-28304>, L’Info Durable, 28/08/21
24- Strasbourg : Déjà plus de 41.000 demandes de gratuité dans les trams et les bus de l'Eurométropole pour les moins de 18 ans <https://www.20minutes.fr/strasbourg/3109971-20210829-strasbourg-deja-plus-41000-demandes-gratuite-trams-bus-eurometropole-moins-18-ans>, 20 Minutes, 29/08/21, 13h50
25- Le Koweït veut transformer son "cimetière de pneus" en une nouvelle ville <https://information.tv5monde.com/info/le-koweit-veut-transformer-son-cimetiere-de-pneus-en-une-nouvelle-ville-422284>, AFP, 29/08/21, 18:00
En audio
26- Canicule : un "banc-ventilateur rafraîchissant" pour rester au frais expérimenté à Paris <https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/canicule-un-banc-ventilateur-rafraichissant-pour-rester-au-frais-experimente-a-paris_4738213.html>, Radio France, 15/08/21, 14:44
En images
27- Paquebots : la course au gigantisme est-t-elle raisonnable ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/paquebots-la-course-au-gigantisme-est-t-elle-raisonnable_4743655.html>, France 2, journal de 20h, 20/08/21
28- Climat : le boom de l'urbanisme vert <https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/climat-le-boom-de-l-urbanisme-vert_4747079.html>, France 2, le journal de 8h, 24/08/21
29- Vacances en forêt : la Vélodyssée, la plus longue piste de vélo française <https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/vacances-en-foret-la-velodyssee-la-plus-longue-piste-de-velo-francaise_4750721.html>, France 2, journal de 13h, 27/08/21

Bien à vous,
Florence

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CONTROVERSES DU JOUR : — Selon Robert Howarth et Mark Jacobson, deux chercheurs américains, « l’hydrogène bleu devrait être considéré comme une distraction » dans le processus de transition énergétique. (cf. item 1, suite & 11)
— Dans la première région agricole de France, les unités de méthanisation agricole ont poussé comme des champignons depuis cinq ans. Aujourd’hui, les critiques se multiplient. (cf. item 6)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Les "âdgirs" ou tours "attrape-vents", une référence perse de plusieurs millénaires, sont une forme de climatisation écologique très efficace et adaptée au climat aride. (cf. item 2)
— Un projet pilote en Suède vient de créer le premier acier sans énergies fossiles. Une avancée considérable pour réduire l'impact environnemental d'une industrie parmi les plus polluantes au monde. (cf. item 23)
— Avec 1 200 kilomètres le long de la façade atlantique, la Vélodyssée est la plus longue piste de vélo française. (cf. item 29)
ÉTAT DES LIEUX DU JOUR : Un travail documentaire mené par l’Atelier parisien d’urbanisme met en évidence les sources de chaleur dans la capitale et devrait guider l’élaboration du prochain plan local d’urbanisme. (cf. item 3 & 26)
PERSPECTIVES DU JOUR : — L'établissement public Paris la Défense organise un concours pour encourager les entreprises à réduire leur consommation d’énergie et plusieurs entreprises se prêtent au jeu. (cf. item 4)
— Une expérience réalisée en Californie a permis de "générer plus de dix quadrillions de watts par la fusion, pendant 100 trillionièmes de secondes", soit huit fois plus d’énergie que lors des dernières expériences réalisées au printemps. (cf. item 8 & 13)
— Geolith, une start-up française spécialisée dans la fabrication de filtres lithium "propres", vient d'obtenir un important financement. (cf. item 10)
— La nature a imaginé des bactéries capables de fixer l'uranium radioactif présent dans les sols et des chercheurs viennent d'en élucider le mécanisme. (cf. item 12)
— En multipliant les barrages et en luttant contre la corruption, le Népal accède à l’autonomie énergétique et s’apprête à exporter son électricité. (cf. item 15)
— Dans le recyclage d’un avion, plus de 1.000 pièces peuvent être réutilisées, mais le plastique pose toujours problème. (cf. item 16)
— Dans un sondage Ipsos, les Français déclarent vouloir réduire l'impact de leurs déplacements sur l'environnement. Pour cela, ils sont prêts à investir dans des moyens de transport plus propres. (cf. item 17)
— Près de 100 ans après les pionniers de l'aéropostale, la start-up toulousaine Aura Aéro aimerait suivre leur sillon en misant sur l'aviation électrique, avec pour projet la mise en service d'un avion de transport régional sans émissions de CO2 en 2027. (cf. item 20)
— L’Europe veut créer une production domestique de puces et semi-conducteurs, mais il faudra du temps pour que les usines sortent de terre. (cf. item 21)
— Le Koweït a le projet d'établir une nouvelle ville sur le site d'une ancienne décharge qui contenait des millions de pneus, amenés à être recyclés. (cf. item 25)
— Les grandes villes du monde rivalisent d'imagination pour faire rentrer la nature dans les zones urbaines responsables de fortes émissions de gaz à effet de serre. (cf. item 28)
DÉCISION DU JOUR : Avec la saturation des capacités de stockage à terre, Tepco, la compagnie en charge de l'exploitation de la centrale de Fukushima, a décidé de rejeter après traitement une partie de l'eau contaminée en mer. (cf. item 18 & suite)
CONTRE-COURANT DU JOUR : — Des chercheurs font le point sur un secteur particulièrement émetteur de CO2 : le raffinage du pétrole et le bilan est bien triste. (cf. item 19)
— Des paquebots toujours plus importants transportent de plus en plus de passagers à travers les mers mais leur bilan écologique est loin d'être négligeable. (cf. item 27)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- L'hydrogène "bleu" pas bon pour le changement climatique (étude), AFP, 13/08/21, 10:17

(AFP) - L'utilisation d'hydrogène "propre" est considérée comme une alternative énergétique viable et respectueuse de l'environnement, mais une étude publiée jeudi montre qu'elle pourrait entraîner des émissions de gaz à effet de serre plus élevées que le charbon.
L'hydrogène dit "bleu" est obtenu lorsque le CO2 émis est capté puis réutilisé ou stocké tandis que l'hydrogène "vert" est produit à partir d'énergies renouvelables telles que l'électricité éolienne ou solaire.
L'hydrogène "vert" est censé contribuer à décarboner les transports et l'industrie tout en stockant de l'énergie renouvelable.
Les auteurs de cette étude fustigent "l'hydrogène bleu", affirmant que son utilisation "semble difficile à justifier pour des raisons climatiques", selon un article paru dans la revue universitaire Energy Science and Engineering qui fait allusion au large soutien pour ce carburant notamment à Washington.
Le projet de loi sur les infrastructures de 1.200 milliards de dollars de Joe Biden que le Sénat a adopté mardi ne mentionne pas spécifiquement "l'hydrogène bleu" mais comprend un financement de 8 milliards de dollars pour créer au moins quatre "centres régionaux d'hydrogène propre".
Certains experts estiment que l'hydrogène "propre" comprend l'hydrogène bleu.
Les chercheurs de l'étude publiée jeudi mettent notamment en garde contre l'utilisation de l'hydrogène bleu, en raison du stockage du carbone.
Selon eux, cela ne pourrait fonctionner que s'il est possible "de stocker le dioxyde de carbone à long terme, indéfiniment, dans le futur, sans fuite vers l'atmosphère".
La production de l'hydrogène "bleu" est en outre énergivore, avec des émissions libérées pendant le processus de chauffage et de pressurisation ainsi que l'utilisation de gaz naturel comme carburant de base pour générer de l'hydrogène, selon l'étude dirigée par Robert Howarth de l'université de Cornell et Mark Jacobson de Stanford.
L'hydrogène bleu est une "distraction" susceptible de "retarder les actions nécessaires pour vraiment décarboner l'économie de l'énergie mondiale", estiment les auteurs.
<https://www.ladepeche.fr/2021/08/13/lhydrogene-bleu-pas-bon-pour-le-changement-climatique-etude-9730086.php>
Sur le même sujet : 
> La controverse de l’été qui illustre la polarisation du débat sur l’hydrogène, EurActiv, 27/08/21, 11:31
Nikolaus J. Kurmayer | translated by  Charles Szumski
Un document de recherche publié en août par deux universitaires américains, Robert Howarth et Mark Jacobson, a jeté le doute sur les mérites environnementaux de l’hydrogène « bleu » fabriqué à partir de gaz fossile avec une technologie de capture et de stockage du CO2, déclenchant de vives réactions de la part des commentateurs et de l’industrie.
L’hydrogène bleu utilise le captage et stockage du carbone (CSC) pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et constitue l’une des principales réponses de l’industrie pétrolière et gazière au changement climatique.
En Europe et en Amérique du Nord, l’hydrogène est produit principalement à partir de gaz naturel, ce qui permet à l’industrie de maintenir en place les infrastructures et les procédures établies, explique M. Howarth.
Selon les deux chercheurs, « l’hydrogène bleu devrait être considéré comme une distraction » dans le processus de transition énergétique.
M. Howarth, écologiste en poste à l’université Cornell, a une longue expérience de chercheur en matière d’émissions de gaz et il s’est familiarisé avec la thématique de l’hydrogène bleu dans le cadre de ses activités de conseil pour l’État de New York.
L’hydrogène bleu lui a d’abord été présenté par l’industrie du gaz, a expliqué M. Howarth à EURACTIV. Les lobbyistes essayaient de le présenter comme une alternative à faible teneur en carbone aux combustibles fossiles pour des applications telles que le chauffage, soutenant qu’il n’était pas nécessaire de modifier les infrastructures si l’hydrogène était mélangé au gaz naturel dans les chaudières domestiques.
Mais M. Howarth met en garde contre le fait qu’un tel mélange risque de créer une situation de dépendance vis-à-vis des fournisseurs, où les clients seront coincés avec des chaudières à gaz qui ne peuvent pas être entièrement décarbonées, étant donné que la plupart des gazoducs ne peuvent pas transporter uniquement de l’hydrogène. Les chaudières domestiques devraient également être capables de fonctionner à l’hydrogène, ce qui n’est pas le cas actuellement pour la grande majorité d’entre elles.
L’hydrogène bleu « est un bon moyen pour l’industrie des énergies fossiles de ne pas disparaître », a déclaré M. Jacobson. Il a également ajouté que l’industrie était parfaitement claire à ce sujet et que les chiffres avancés pour illustrer l’impact positif de l’hydrogène sur le climat étaient soigneusement sélectionnés et ambigus.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/la-controverse-de-lete-qui-illustre-la-polarisation-du-debat-sur-lhydrogene/>
En savoir plus :
> How green is blue hydrogen ? <https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ese3.956>, Energy Science and Engineering, 12 August 2021
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2- La clim écolo a été inventée il y a 3.000 ans, Slate, 14/08/21, 19h25
Repéré par Nina Pareja sur BBC

Les «bâdgirs» ou tours «attrape-vents», une méthode perse de plusieurs millénaires, pourraient inspirer les architectes d'aujourd'hui.
À Yazd, dans le désert iranien, de nombreux bâtiments sont surplombés par de petites cheminées bien différentes de celles que nous connaissons. De toutes formes et tailles, ces tourelles sont des bâdgirs ou attrape-vents, une forme de climatisation écologique très efficace et adaptée au climat aride. 
Un temps remplacées par des systèmes modernes de ventilation et climatisation, ces tours attrape-vents sont aujourd’hui davantage étudiées par les architectes et ingénieurs en recherche de solutions pour nous garder au frais avec la hausse globale des températures. 
Ne nécessitant ni électricité, ni énergie, la technologie paraît presque miraculeuse quand on sait qu’en moyenne, l'utilisation de l’air conditionné et de ventilateurs représente environ 10% de la consommation d'électricité dans le monde.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/214317/rester-au-frais-la-mode-perse-attrape-vent-badgir-rechauffement-climatique-hausse-temperature <http://www.slate.fr/story/214317/rester-au-frais-la-mode-perse-attrape-vent-badgir-rechauffement-climatique-hausse-temperature>>
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3- Urbanisme : les pistes pour adapter Paris au réchauffement climatique, Le Monde, maj le 15/08/21 à 06h14
Emeline Cazi

Un travail documentaire mené par l’Atelier parisien d’urbanisme met en évidence les sources de chaleur dans la capitale. Il devrait guider l’élaboration du prochain plan local d’urbanisme d’ici à 2024, que la Ville promet « plus exigeant » que ses prédécesseurs.
Toute révision du plan local d’urbanisme (PLU) a son lot de figures imposées. Le portrait de la capitale, apparu depuis quelques semaines sur le site de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) sous la forme d’une bibliothèque d’une centaine de cartes et graphiques, est de celles-là. Il s’agissait de dresser un état des lieux du territoire avant d’écrire la nouvelle règle, promise d’ici à 2024, qui devra dire comment construire et aménager Paris pour que la ville émette le moins de dioxyde de carbone possible (le bâtiment est responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre) et reste vivable malgré le réchauffement planétaire.
Le résultat de l’immense travail documentaire mené par l’agence d’urbanisme est d’abord une photo complète de Paris et de ses habitants, prise en 2020, et accessible au plus grand nombre. Pour la première fois, en effet, le diagnostic territorial est publié en ligne, et non pas uniquement disponible en version papier dans les mairies d’arrondissements, comme c’était le cas lors de la dernière révision du PLU, en 2006. Une époque où l’open data (les données ouvertes) commençait à peine à être théorisé.
> Lire aussi :Paris veut adapter son plan local d’urbanisme à l’urgence climatique
Chacun peut donc à loisir plonger dans ces cartes, zoomables à la parcelle, et ausculter la capitale sous tous ses angles, à travers l’un des multiples prismes proposés (la densité, les revenus, le type d’habitat, la présence de commerces, le nombre de lieux d’innovation, les rues les plus sonores, etc.), à l’échelle d’un arrondissement, d’un quartier, d’une rue, et même d’une cour d’immeuble.
Ilots de chaleur dispersés
Les grandes transformations de la ville au cours des quinze dernières années sont aussi représentées : l’apparition du tramway sur les boulevards des maréchaux, le réaménagement des grandes avenues, la création des quartiers Chapelle international et Rosa Parks, au nord, la fermeture des quais sur la rive droite de la Seine, pour ne citer qu’elles.
> Lire aussi « Il faut repenser la ville pour permettre une coexistence pacifique avec les animaux sauvages »
Cet état des lieux met aussi l’accent sur des thématiques environnementales jusqu’alors reléguées au second plan, voire inexplorées, mais devenues aujourd’hui cruciales, les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) l’ayant encore rappelé, ce lundi 9 août. Quand la dernière refonte du PLU, voulue par l’équipe de l’ancien maire (2001-2014) Bertrand Delanoë au début des années 2000, insistait sur la résorption de l’habitat insalubre, la création de logements sociaux, le rééquilibrage entre l’est et l’ouest de la capitale, c’est la crise climatique qui sert aujourd’hui de fil rouge.
Une série de cartes, jusqu’alors peu connues, permet de nourrir la réflexion et d’alimenter les échanges qui auront lieu cet automne lorsque sera présenté puis débattu le projet politique du PLU : le projet d’aménagement et de développement durable – le PADD. Ainsi, par exemple, la modélisation des effets d’îlots de chaleur urbains fait ressortir les lieux où les températures peuvent être beaucoup plus élevées en été (avec des différences atteignant 8 °C à 10 °C) parce que ces espaces sont, notamment, beaucoup trop minéraux.
+ Carte : Lors des pics de chaleurs, des écarts de températures très importants dans la capitale <https://img.lemde.fr/2021/08/13/0/0/0/0/1800/0/0/0/829fcd3_640055808-eco-3221-plu-paris-carte-ilots-chaleur-web-700.png>
Ce sujet est étudié depuis plusieurs années par l’APUR, mais il prend toute son importance à mesure que les étés caniculaires deviennent la norme et non plus l’exception. Or, savoir quels quartiers sont les plus concernés (les moins végétalisés) ou quel type de rues (là où, par exemple, passent les tuyaux du réseau de chaleur urbain) permet de réfléchir aux remèdes.
> Lire aussi Espaces verts : de nouveaux standards parisiens en matière d’urbanisme
Par un phénomène d’évapotranspiration, les végétaux rafraîchissent l’air et peuvent diminuer ces effets de chaleur. Encore faut-il qu’ils soient suffisamment nombreux et développés. « On a fait comme on a pu pour mettre du vert dans une ville très bâtie. Aujourd’hui, comment fait-on le pas de plus ? Au sol, sur les toits, sur les espaces publics ? On bâtit différemment ? » : toutes ces questions que soulèvent Christiane Blancot et Paul Baroin, architectes et directeurs des études à l’APUR, sont celles auxquelles la nouvelle règle d’urbanisme devra répondre.
+ Carte : La végétalisation de la capitale, un enjeu de rafraîchissement <https://img.lemde.fr/2021/08/13/0/0/0/0/1800/0/0/0/155234b_747335262-eco-3221-plu-paris-carte-vegetalisation-web-700.png>
Peu de foncier disponible
Désimperméabiliser la ville, préserver et favoriser les créations de parcelles de pleine terre, est aussi un des gros sujets du futur PLU. Les sols sans asphalte tempèrent davantage, favorisent le développement de la biodiversité, et allègent la pression sur les réseaux d’assainissement puisque les eaux de pluie s’y infiltrent. Or, la carte pointilliste des sols perméables rappelle que ces derniers ne représentent, hors bois, qu’à peine 5 % des espaces publics parisiens, et 1,26 % de la superficie totale de la capitale.
+ Carte : Favoriser l’accès aux îlots de fraicheur <https://img.lemde.fr/2021/08/13/0/0/0/0/1800/0/0/0/e580726_247945229-eco-3221-plu-paris-petites-carte-ilots-fraicheur-web-700.png>
« La règle actuelle définit le nombre de mètres carrés qu’il est possible de construire sur chaque parcelle. Le nouveau PLU sera beaucoup plus exigeant, poursuit l’architecte Paul Baroin. Il devra aborder la question de la gestion des eaux, celle de la manière dont on renforce la nature pour ce qu’elle rend comme service, comment on réduit la chaleur. » Le sujet de la performance énergétique des bâtiments sera pris en compte, la manière dont ceux-ci fonctionnent, quelles sont la nature et l’origine des matériaux, également.
+ Carte : Raccorder au réseau de chaleur les immeubles chauffés au fioul <https://img.lemde.fr/2021/08/13/0/0/0/0/1800/0/0/0/37a8327_8790009-eco-3221-plu-paris-petites-carte-reseau-chaleur-web-700.png>
La majorité municipale insiste beaucoup, ces derniers mois, sur le recyclé, les circuits courts, le biosourcé (issu du vivant), etc. Si l’enjeu d’adapter Paris au changement climatique occupe le devant de la scène, la future règle d’urbanisme devra continuer à dire la manière dont la capitale peut évoluer malgré le peu de foncier disponible, dire où les équipements publics ou les logements sociaux peuvent s’implanter, pour que chacun ait une place dans cette ville promise comme plus respirable.
> Lire aussi « Et si on construisait autrement ? » : à Paris, des architectes pensent les bâtiments en « matériaux écolo »
Paris a beau, en effet, être construit sur la quasi-totalité de sa superficie, la ville est loin d’être figée. Elle ne cesse au contraire de se renouveler par un « mouvement assez puissant » de transformation sur elle-même. Celui-ci est lent, peu visible, mais c’est précisément ce que raconte une étude inédite menée par l’APUR, qui a analysé les autorisations d’urbanisme (permis de construire et d’aménager, déclarations de travaux et déclarations préalables) enregistrées depuis 2006 – 159 493 au total – pour comprendre la manière dont la capitale a évolué ces quinze dernières années.
> Lire aussi Espaces verts : de nouveaux standards parisiens en matière d’urbanisme
Quelque 17 000 dossiers de réelles transformations ont été décortiqués. Une enquête de terrain et une plongée dans les entrailles photo du service en ligne Google Street View complètent l’analyse. Ces données permettront à l’APUR d’analyser les bienfaits ou les biais de la règle d’urbanisme actuelle et d’orienter ses préconisations pour que le futur plan local d’urbanisme (PLU), en cours de révision, soit conforme aux enjeux liés au changement climatique.
Culture de la réhabilitation
La construction neuve (environ 1 300 permis de construire) se concentre dans les grandes opérations d’aménagement (les Batignolles dans le 17earrondissement ou la ZAC Paris Rive gauche, dans le 13e arrondissement). Mais tout spectaculaire qu’elle soit, la réhabilitation des friches ou des emprises ferroviaires ne représente qu’une infime partie du renouvellement urbain.
La mue de la capitale se fait en réalité sur l’existant. « Tous les tissus se transforment sur eux-mêmes », confirme Paul Baroin, directeur d’études à l’APUR. Cela se passe sur ou sous les toits, dans les cours d’immeuble, ou en cœur d’îlots, comme on dit dans le jargon. « On aménage dans les combles, on ajoute des fenêtres, on crée des mezzanines. Ce type de travaux, qui consiste à créer des mètres carrés, à transformer l’espace pour le rendre habitable, représente la moitié des autorisations analysées dans le cadre de l’étude », poursuit l’architecte.
« A Paris, on transforme plus qu’on ne démolit », complète Christiane Blancot, également architecte et directrice d’études à l’APUR. C’est que « le bâti a une vraie valeur. Déjà, il est bien construit. On dit qu’un immeuble tient trois cents ans quand en Asie, on démolit tous les trente ou quarante ans ». Par ailleurs, les Parisiens entretiennent leur patrimoine. Plus de la moitié (59 %) des 75 201 parcelles (souvent constituées de plusieurs bâtiments) ont été concernées par une demande de ravalement. Une culture de la réhabilitation plutôt en accord avec l’obligation de préserver les ressources.
> Lire aussi Urbanisme : comment les villes reprennent la main sur l’aménagement de leurs territoires
Les surélévations concernent, elles, un peu plus d’un millier de permis de construire. Certaines sont spectaculaires comme le mini-quartier – bureaux et logements – posé sur l’ancien entrepôt MacDonald, tout au nord de Paris. Place de la Nation, le supermarché Casino est désormais coiffé d’une auberge de jeunesse de cinq étages, avec une ossature en bois. Les bailleurs sociaux ont aussi créé 32 600 m2 de logements supplémentaires sur les toits plats des résidences des années 1960, comme ces deux étages ajoutés aux barres de la cité Glacière (13e arrondissement). Les projets les plus fréquents restent toutefois ceux qui créent peu de mètres carrés ; mais ils doublent la surface d’un appartement.
+ Carte : La Concorde et le quartier des affaires, des espaces très minéraux <https://img.lemde.fr/2021/08/13/0/0/1050/1530/1260/0/45/0/9a03add_246903632-eco-3221-plu-paris-carte-concorde-web-350.png>
D’autres extensions sont plus problématiques. Dans les 8e et 9e arrondissements, au cœur du quartier central des affaires, la densification a été poussée à son comble. Les promoteurs sont allés au maximum de ce que la règle permet en construisant dans les cours, devant les façades, et en sous-sol, grâce à des cours anglaises. Résultat, dans ces espaces saturés où tout est artificialisé, il n’y a plus d’espoir de végétaliser. Cela n’aurait pourtant pas été superflu dans un quartier très minéral comme celui de l’Opéra, où l’effet d’îlot de chaleur urbain rend les températures estivales plus étouffantes.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/14/urbanisme-les-pistes-pour-adapter-paris-au-rechauffement-climatique_6091420_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/14/urbanisme-les-pistes-pour-adapter-paris-au-rechauffement-climatique_6091420_3234.html>>
En savoir plus : 
> Le diagnostic territorial du PLU <https://www.apur.org/dataviz/plu-diagnostic-territorial/>, APUR
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4- La Défense : la chasse aux économies d'énergie est lancée, Les Echos, 16/08/21, 11:43
Adelaïde Tenaglia

L'établissement public Paris la Défense organise en septembre un concours pour encourager les entreprises à réduire leur consommation d'énergie. Orange, BNP Paribas Real Estate, Groupama Immobilier… Plusieurs entreprises se prêtent au jeu.
Les immeubles du quartier d'affaires de la Défense (Hauts-de-Seine) se lancent en septembre prochain dans une compétition assez inédite. Non pas celle de la plus haute tour, mais celle des économies d'énergie. Le concours, lancé à l'initiative de l'établissement public d'aménagement Paris la Défense, s'inscrit dans le cadre du Championnat de France de réduction des consommations d'énergie et d'émissions carbone porté par l'Institut français pour la performance du bâtiment (IFPeB).
Créé en 2014, ce championnat national, nommé CUBE, met en concurrence pendant un an entreprises, établissements scolaires, bâtiments, l'enjeu étant d'obtenir les plus importantes économies d'énergie et de CO2. Cette année, l'IFPeBune a inauguré une ligue spéciale « territoires » et Paris la Défense, gestionnaire du quartier d'affaires, a décidé de se prêter au jeu.
Anticiper la loi ELAN
L'établissement public répond ainsi à un double objectif. D'abord, devancer la loi ELAN (décret tertiaire), qui impose à tous les acteurs privés et publics de réduire la consommation d'énergie de leurs bâtiments de 40 % d'ici à 2030. L'application de ce décret doit démarrer cette année, en septembre, en même temps que le concours CUBE.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/la-defense-la-chasse-aux-economies-denergie-est-lancee-1338957 <https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/la-defense-la-chasse-aux-economies-denergie-est-lancee-1338957>>
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5- Limitation à 80 km/h : plus de 300 vies sauvées et des millions de litres de carburant économisés, Positivr, 16/08/21

Rouler à 80 km/h vous donne l’impression de ne pas avancer ? Cette limitation de vitesse est en réalité bénéfique sur bien des aspects.
Le constat est sans appel : la limitation à 80 km/h a permis d’économiser des millions de litres de carburant, d’épargner beaucoup d’argent et de sauver des centaines de vies. Et ça, ça n’a pas de prix. Explications.
Depuis le 1er juillet 2018, la limitation de vitesse est passée de 90 à 80 km/h sur les routes à double sens, sans terre-plein central, en dehors des villes. Une mesure très lourdement critiquée par les automobilistes qui le vivent comme une punition. Pourtant, l’objectif est majeur : faire baisser le nombre de morts et d’accidents corporels sur les routes concernées.
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/limitation-a-80-km-h/ <https://positivr.fr/limitation-a-80-km-h/>>
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6- En Bretagne, les projets de méthanisation suscitent de plus en plus de crispations, Le Monde, 17/08/21, 05h24
Nicolas Legendre (Rennes, correspondant)

Dans la première région agricole de France, les unités de méthanisation agricole ont poussé comme des champignons depuis cinq ans. Aujourd’hui, les critiques se multiplient. 
« C’est l’énergie renouvelable la plus subventionnée, avec une approche complètement erronée de l’intérêt agroécologique. C’est grotesque, énorme, une hérésie ! Ça finira de façon scandaleuse. » Olivier Allain n’a pas de mots assez forts pour fustiger la méthanisation agricole, procédé consistant à transformer lisiers, fumiers, matières végétales et résidus agroalimentaires en énergie. Il y a quelques années pourtant, le « monsieur agriculture » d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle de 2017, vice-président de la région Bretagne chargé de l’agriculture de 2015 à 2021, considérait cette technologie comme prometteuse. Mais l’éleveur costarmoricain, qui a exercé des responsabilités à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), a changé d’avis. Le développement rapide de la filière, sous perfusion d’argent public, et son impact sur le monde agricole ont eu raison de son enthousiasme. Il n’est pas le seul à s’alarmer.
Dans la première région agricole de France, les unités de méthanisation, infrastructures massives et coûteuses, souvent adossées à des fermes de grande taille ou exploitées par de grandes coopératives, voire par des collectivités locales, ont poussé comme des champignons depuis cinq ans. Les organisations professionnelles concernées en recensent 153 actuellement en fonctionnement, contre moins d’une dizaine il y a dix ans. En outre, 130 projets sont en cours d’étude. A l’origine du phénomène : un alignement des planètes économiques et politiques favorables.
Au milieu des années 2010, le gaz « vert » est présenté par de nombreuses entreprises énergétiques, ainsi que par l’Etat et la FNSEA, comme une solution à de nombreux maux. Il doit permettre de diversifier le bouquet énergétique français, et donc d’atténuer la dépendance envers d’autres pays. Il est aussi censé contribuer à diminuer les quantités d’effluents d’élevage épandus sur les sols, principaux responsables des trop-pleins de nitrates dans les masses d’eau – alors que ce procédé de dégradation des matières organiques en milieu fermé conserve l’azote, les nitrates donc, et le phosphore. Il doit enfin fournir aux paysans concernés des revenus complémentaires, dans un contexte de crises agricoles à répétition, alors que les prix d’achat de la viande, des céréales et autres produits laitiers sont compressés par l’agro-industrie et la grande distribution.
Risques environnementaux
Avec ses 110 millions d’animaux d’élevage et ses 1 500 établissements agroalimentaires, la Bretagne apparaît comme un eldorado. L’Allemagne, où la méthanisation a fait florès dès le début des années 2000, est alors citée comme exemple – depuis, le procédé y a été largement critiqué et son développement a été freiné par l’Etat. La France, elle, ouvre les vannes à partir de 2013. Les gouvernements successifs simplifient les procédures et subventionnent les infrastructures. Les tarifs de rachat du « biogaz », garantis par des contrats de quinze ans, oscillent entre 64 euros et 139 euros par mégawatt/heure, soit cinq à dix fois le coût moyen du gaz naturel en provenance de Norvège, de Russie, des Pays-Bas ou d’Algérie, principaux fournisseurs du marché de gros français.
Les banques prêtent massivement aux prétendants à la diversification. L’énergéticien Engie, à travers ses filiales GRDF et GRTgaz, multiplie les opérations de communication et de démarchage auprès des paysans. Une myriade d’entreprises (constructeurs de méthaniseurs, consultants, etc.) quadrille la campagne, qui se hérisse de bâches coniques ou hémisphériques couvrant de vastes fosses reliées par des tuyaux en inox et de hautes cuves industrielles. Cette mécanique bien huilée se grippe une première fois, en Bretagne, le 18 août 2020.
Ce jour-là, à Châteaulin, dans le Finistère, un problème technique survient dans une unité de méthanisation industrielle (recevant notamment des résidus d’élevage), exploitée par Engie. Une cuve de digestat, résidu final de la méthanisation généralement épandu sur les terres cultivables, déborde. Résultat : 400 000 litres de liquide noirâtre s’écoulent dans le fleuve de l’Aulne, en amont d’une usine d’eau potable, provoquant une importante pollution. Pendant plusieurs jours, les foyers de près de 200 000 personnes seront privés d’eau potable.
Dès lors, les critiques se multiplient. Les voix discordantes, qui pointaient de longue date les dangers de la méthanisation, deviennent plus audibles. Dans leur collimateur, d’abord, les risques environnementaux. En Bretagne, une trentaine d’accidents ont été recensés depuis la mise en service des premières « usines à gaz », dans les années 2000. Autre grief : l’utilisation de matières végétales pour « nourrir » les méthaniseurs. En théorie, ceux-ci peuvent fonctionner en n’absorbant que des résidus d’élevage ou d’industries agroalimentaires. Dans les faits, l’ajout de « verdure » dans la mixture permet de meilleures performances.
Surenchère au détriment des éleveurs
Parmi les végétaux à « haute teneur méthanogène » figurent des plantes cultivées spécialement à cet effet entre deux récoltes « classiques », mais aussi des cultures destinées à l’alimentation animale ou humaine, comme le maïs. Un décret paru en 2016 fixe à 15 % le seuil maximal de « cultures principales » incorporées chaque année dans un digesteur. Cependant, l’Etat, de l’avis général, ne dispose pas de moyens suffisants pour contrôler l’application de cette norme, pas plus que pour faire appliquer ses propres réglementations en termes de sécurité des installations.
Les opposants à la méthanisation dénoncent un « détournement » de la fonction nourricière des terres arables. De nombreux paysans témoignent ainsi d’une « surenchère » pour l’achat de fourrage et de paille causée par ces usines à gaz, au détriment des éleveurs souhaitant acheter des denrées pour leurs animaux. D’autres évoquent un « déséquilibre » sur le marché du foncier agricole, certains cherchant à accroître leur surface exploitée… afin de disposer de plus d’intrants pour alimenter leur unité de méthanisation. Ce cercle vicieux a tendance à conforter le modèle productiviste, dominant en Bretagne mais très critiqué.
> Lire le récit : Agriculture productiviste, la fracture bretonne
En encourageant les paysans à devenir « énergiculteurs », au prix d’un endettement massif (une unité de méthanisation coûte en général plusieurs millions d’euros), cette « course à l’énergie » contribuerait à perpétuer un système qui rémunère très mal, par ailleurs, la production d’aliments. A cela s’ajoutent, entre autres, les « nuisances » dénoncées par des riverains – « industrialisation » des paysages ruraux, odeurs, norias de camions transportant des intrants, etc. –, ainsi que les incertitudes concernant l’effet des digestats sur la biodiversité.
Le consensus d’hier a volé en éclats. En 2019, le conseil régional a cessé de subventionner la quasi-totalité de la filière, hormis les projets les plus modestes, invoquant une nécessaire « réflexion » pour « définir une trajectoire de développement de la méthanisation plus équilibrée ». En 2020, plusieurs organisations, dont Eau et rivières de Bretagne, la Confédération paysanne et des partis politiques de gauche ont publié un manifeste demandant un moratoire pour suspendre le développement de la méthanisation dans la région.
« Un emballement » qui a « entraîné des craintes »
Même au sein de la FNSEA et de son antichambre, les Jeunes agriculteurs (JA), l’unanimité n’est plus de mise. « On ne peut pas blâmer nos collègues qui installent des méthaniseurs, quand, pendant vingt ans, ils ont trait les vaches tous les jours sans en tirer de revenus dignes !, estime Jimmy Guérin, président des JA d’Ille-et-Vilaine. Ces installations sont souvent plus rentables pour l’exploitation que la production de denrées alimentaires. Si, demain, l’Etat nous dit qu’on n’est plus agriculteurs, mais producteurs d’énergie, très bien… Mais il faudra assumer ce choix ! »
Dans le Morbihan, Jean-Marc Onno, pionnier de la méthanisation dans le département et président de l’Association des agriculteurs méthaniseurs bretons, admet un certain « emballement » qui a « entraîné des craintes ». « Certains se sont lancés dans un projet sans l’avoir véritablement préparé, admet-il. Mais il y a, à côté de ça, une majorité de prétendants sincères, avec de beaux projets, sensés, et j’en ai marre qu’ils se fassent lyncher ! » Selon lui, l’Etat a sa part de responsabilité en ne mettant pas les moyens nécessaires pour contrôler les méthaniseurs, contrairement à la demande de la filière qui se veut « propre ». « Il y a trois ou quatre ans, on était une filière magnifique, et maintenant on est des pestiférés… Comment c’est possible ? », lance-t-il.
Dans ce dossier, l’Etat marche sur des œufs. Après avoir largement soutenu le développement de la méthanisation, il a opéré une première inflexion en 2020. Adoptée cette année-là, la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoyait une possible révision à la baisse de la future part du « biogaz » dans la consommation totale de gaz (« 7 % à 10 % » d’ici à 2030, contre 10 % auparavant). Quelques mois plus tard, un arrêté prévoit une diminution progressive du prix de rachat du gaz « vert » dans les années à venir, « de façon à tenir compte de la maturité atteinte par la filière ».
Un moyen déguisé de freiner le boom méthanier et de limiter ses dérives ? Le ministère de la transition écologique assure au Monde que « l’ambition de développement du biogaz est forte » et qu’elle n’est « pas remise en cause ». Et d’ajouter, cependant, que ce développement doit « se faire dans un cadre maîtrisé ». D’où « un renforcement du cadre réglementaire » en cours « pour les plus grosses installations », ainsi qu’un ajustement des tarifs de rachat pour « maîtriser la dépense publique et pour accompagner la hausse des volumes ».
Relations tendues avec les opposants
Ces ajustements interviennent alors que les conclusions d’une mission d’information sénatoriale, diligentée pour mesurer les « effets et conséquences »du développement de la méthanisation, doivent être dévoilées en septembre. « Le procédé semblait avoir de nombreuses vertus, confie son rapporteur, le sénateur écologiste d’Ille-et-Vilaine Daniel Salmon. Mais, aujourd’hui, on a une croissance sans doute trop forte. Il y a de la méthanisation responsable, raisonnable, qui peut fonctionner, mais il faut probablement réanalyser tout ça d’ici à 2030 et voir si on n’a pas trop d’externalités négatives. »
> Lire aussi  A Lamballe, un méthaniseur encourage l’élevage de cochons en dépit des algues vertes
En attendant, en Bretagne comme ailleurs dans l’Hexagone, de nombreux projets sont l’objet d’une contestation emmenée par des associations et collectifs d’habitants et, parfois, par des élus locaux. Le Monde a recensé une vingtaine d’actions en cours dans les quatre départements bretons. Les opposants multiplient les recours pour tenter de faire annuler les permis de construire.
Les relations avec les porteurs de projets sont parfois tendues, voire violentes. Ici, un villageois affirme – plainte auprès de la gendarmerie à l’appui – avoir été menacé par des agriculteurs. Là, des paysans se disent « harcelés » par les « anti-tout » qui les « empêchent d’entreprendre ». L’exaspération des uns, ulcérés par les conséquences de la méthanisation, fait écho à celle des autres, horripilés par la perte de temps et d’argent qu’implique un « pourrissement » de leur projet. Elle semble loin, l’époque où Jean-Marc Onno déclarait dans un média agricole régional au nom de l’Association des agriculteurs méthaniseurs bretons : « Tous les clignotants sont au vert pour se lancer dans la méthanisation. » C’était il y a seulement trois ans, en 2018.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/17/en-bretagne-les-projets-de-methanisation-suscitent-de-plus-en-plus-de-crispations_6091612_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/17/en-bretagne-les-projets-de-methanisation-suscitent-de-plus-en-plus-de-crispations_6091612_3244.html>>
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7- Comment est né le plastique ? "Avec le pétrole. Avant, on n'en utilisait pas", France Inter, 17/08/21, 09h52

Jean-Marc Jancovici, ingénieur consultant en énergie/climat, fondateur du cabinet Carbone 4, explique en quoi la surproduction de produits plastiques reste intrinsèquement liée à notre modèle de consommation. L'occasion de retracer l'histoire de la fabrication de la matière plastique, et de son industrialisation.
Le plastique et son histoire : du naturel à l'industriel
Au tout départ, le plastique n'est pas une matière, mais une propriété présente dans des matières naturelles, végétales (latex, ambre, la corne, écailles de tortue…). Depuis les origines, ces matières naturelles furent chauffées puis moulées pour fabriquer de nombreux objets aux propriétés 100 % naturelles. 
Le plastique est un matériau chimiquement modifié qui aura permis de développer en masse des objets plus sophistiqués, que jamais on n'aurait pu produire avec les seuls matériaux naturels dont nous disposions. Une logique conditionnée par la nécessité de subvenir au confort et au progrès d'une population toujours plus nombreuse. 
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/comment-est-ne-le-plastique-avec-le-petrole-avant-on-n-en-utilisait-pas <https://www.franceinter.fr/environnement/comment-est-ne-le-plastique-avec-le-petrole-avant-on-n-en-utilisait-pas>>
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8- Fusion nucléaire : une « avancée historique » réalisée par un laboratoire américain, Le Monde avec AFP, 18/08/21, 07h47 

Une expérience réalisée en Californie a permis de « générer plus de dix quadrillions de watts par la fusion, pendant 100 trillionièmes de secondes », soit huit fois plus d’énergie que lors des dernières expériences réalisées au printemps. 
« Une avancée historique. » Un laboratoire public américain s’est félicité, mardi 17 août, d’avoir produit grâce à la fusion nucléaire davantage d’énergie que jamais auparavant.
L’expérience, qui a eu lieu le 8 août au National Ignition Facility (NIF), en Californie, « a été permise par la concentration de la lumière de lasers », pas moins de 192, « sur une cible de la taille d’un plomb » de chasse, explique un communiqué. Cela a eu pour effet de « produire un point chaud du diamètre d’un cheveu, générant plus de dix quadrillions de watts par la fusion, pendant 100 trillionièmes de secondes. » C’est huit fois plus d’énergie que lors des dernières expériences réalisées au printemps.
La fusion nucléaire est considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment, car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre. Elle diffère de la fission, technique utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie.
> Lire aussi  « Pour réaliser la transition énergétique, ce ne sont pas les technologies qui font défaut, mais le temps »
La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. C’est ce processus qui est à l’œuvre dans les étoiles, dont notre Soleil.
Enthousiasme de nombreux scientifiques à travers le monde
« Cette avancée place les chercheurs tout près du seuil d’ignition », selon le communiqué, c’est-à-dire le moment où l’énergie produite dépasse celle utilisée pour provoquer la réaction. Des préparatifs sont déjà en cours pour reproduire cette expérience, ce qui prendra « plusieurs mois », rapporte le communiqué, qui précise que des données détaillées seront publiées dans une revue scientifique.
« Ce résultat est une avancée historique pour la recherche sur la fusion par confinement inertiel », a déclaré Kim Budil, le directeur du Lawrence Livermore National Laboratory, dont dépend le NIF.
« Les équipes du NIF ont fait un travail extraordinaire », a commenté le professeur Steven Rose, codirecteur du centre de recherche dans ce domaine à l’université Imperial College London. « C’est l’avancée la plus significative dans la fusion inertielle depuis ses débuts en 1972. »
« Transformer ce concept en une source d’énergie électrique renouvelable sera probablement un long processus et impliquera de surmonter des défis techniques conséquents », a toutefois tempéré Jeremy Chittenden, codirecteur du même centre à Londres.
> Lire aussi  Au cœur du chantier ITER, qui va tenter de maîtriser la fusion nucléaire à l’œuvre dans les étoiles
En France, le projet international ITER vise également à maîtriser la production d’énergie à partir de la fusion de l’hydrogène. L’assemblage du réacteur a commencé il y a un an dans les Bouches-du-Rhône.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/08/18/fusion-nucleaire-une-avancee-historique-realisee-par-un-laboratoire-americain_6091692_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/08/18/fusion-nucleaire-une-avancee-historique-realisee-par-un-laboratoire-americain_6091692_1650684.html>>
Sur le même sujet : 
> La fusion nucléaire franchit une étape vers un « soleil artificiel » comme source d’énergie propre <https://www.numerama.com/sciences/733313-la-fusion-nucleaire-franchit-une-etape-vers-un-soleil-artificiel-comme-source-denergie-propre.html>, Numerama, 18/08/21
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9- En s’emparant de Kaboul, les talibans mettent la main sur l’une des plus grosses réserves de lithium de la planète, Novethic, 18/08/21
Ludovic Dupin

La question des droits humains, et en particulier du droit de femmes, se pose de manière aiguë après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan. Malgré cela, certains pays comme la Chine et la Russie accueillent sans réserve ces nouveaux dirigeants en Asie centrale. Il faut dire que ces derniers sont désormais assis sur un trésor très précieux : l’une des plus grandes réserves de lithium au monde.
Avec le retour au pouvoir des Talibans en Afghanistan, de nombreuses questions se posent : celles des droits des femmes, l’équilibre géopolitique de la région, les influences extérieures de grandes puissances, etc. Selon une enquête du journal américain Quartz, une autre inconnue existe. Celle de l’influence de ce pays d’Asie centrale sur la transition énergétique mondiale.
Le changement des modèles de production d’énergie et le passage à la mobilité propre requièrent des minéraux et terres rares spécifiques. Or comme pour le pétrole, le gaz ou l’uranium, ces ressources sont très inégalement réparties sur la planète. "Lorsque les combattants talibans sont entrés à Kaboul le 15 août, ils ne se sont pas contentés de prendre le contrôle du gouvernement afghan. Ils ont également acquis la capacité de contrôler l'accès à d'énormes gisements de minéraux essentiels à l'économie mondiale de l'énergie propre", peut-on lire dans Quartz.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/en-s-emparant-de-kaboul-les-talibans-mettent-la-main-sur-l-une-des-plus-grosses-reserves-de-lithium-de-la-planete-150082.html <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/en-s-emparant-de-kaboul-les-talibans-mettent-la-main-sur-l-une-des-plus-grosses-reserves-de-lithium-de-la-planete-150082.html>>
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10- Une start-up française a conçu des cartouches filtrantes à lithium écoresponsables, Actu-environnement, 19/08/21
Félix Gouty 

Une start-up française spécialisée dans la fabrication de filtres lithium « propres » vient d'obtenir un important financement. Geolith a réalisé une levée de fonds d'1,5 million d'euros, regroupant 1,2 million mobilisé par le groupe Eurodia, centré sur la purification liquide, et 300 000 euros de Business Angels, investisseurs historiques de la start-up.
La raison de ce nouveau partenariat réside dans l'innovation de Geolith, appelée « Li-Capt » : des cartouches filtrantes à lithium recyclables et de conception écoresponsable. Ces dernières sont conçues à partir de microfibres recyclées auxquelles Geolith a greffé ce qu'elle qualifie de « nanoparticules actives ». Les filtres ainsi conçus peuvent être installés dans des appareils de traitement des eaux, notamment celles d'où est extrait le lithium nécessaire aux batteries électriques. La cartouche filtrante de Geolith « s'adapte à tout type de saumure lithinifère (eaux salées contenant du lithium) » issue de la géothermie, explique la start-up dans un communiqué.
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<https://www.actu-environnement.com/ae/news/start-up-geolith-cartouches-filtrantes-lithium-ecoresponsables-38053.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/start-up-geolith-cartouches-filtrantes-lithium-ecoresponsables-38053.php4>>
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11- Tribune. « L’hydrogène décarboné est dans la course pour réussir la transition énergétique », Le Monde 20/08/21, 14h00
Par Pierre-Franck Chevet, Président d’IFP Energies nouvelles

Alors qu’une voiture à hydrogène s’apprête à prendre le départ aux 24 Heures du Mans, Pierre-Franck Chevet, président de l’IFP Energies nouvelles, vante les mérites de ce gaz afin de décarboner les transports. Mais ses propriétés physico-chimiques n’en font pas un candidat idéal pour tous les modes de mobilité.
Tribune. Le 21 août, le prototype de compétition à propulsion électrique-hydrogène de l’écurie H24 Racing s’élancera sur l’autodrome des 24 Heures du Mans. Des tours de piste qui marqueront une avancée supplémentaire vers une course zéro émission d’ici 2024. Et une nouvelle preuve de la pertinence de l’hydrogène pour décarboner les transports.
Pour atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050, la France doit s’attaquer à la décarbonation des transports. Et ce de manière urgente, car le secteur représente plus de 30 % des émissions totales de CO2. L’hydrogène décarboné est dans la course pour réussir la transition énergétique.
L’hydrogène décarboné s’impose comme l’une des solutions pour réduire les émissions de CO2 des transports. Mais pas pour tous les usages : ses propriétés physico-chimiques n’en font pas un candidat idéal pour tous les modes de mobilité.
Avantages et inconvénients
Prenons la voiture individuelle. Les vertus de la molécule verte pour décarboner cet usage sont régulièrement vantées. Pourtant, c’est dans l’automobile que son potentiel semble le plus limité, les constructeurs ayant déjà fait le choix des véhicules électriques à batterie pour remplacer les moteurs thermiques. C’est une solution bien adaptée, qui va gagner du terrain avec l’augmentation des performances des batteries et des capacités de recharge. Dans ce contexte, le véhicule électrique équipé d’une pile à combustible (PaC) fonctionnant à l’hydrogène trouvera plus difficilement sa place.
> Lire aussi  L’hydrogène, une solution incertaine pour la mobilité
Mais qu’en est-il des autres usages ? Ceux dont les besoins énergétiques ne peuvent être satisfaits par la batterie ? Le jeu reste ouvert. Qu’il s’agisse de PaC ou de moteurs à hydrogène, chaque solution implique des choix industriels stratégiques et possède ses avantages et inconvénients.
Les poids lourds sont d’excellents candidats à la conversion à l’hydrogène, car ils ont besoin d’une forte capacité d’énergie embarquée et de faibles temps de ravitaillement, difficilement compatibles avec les capacités des batteries. En misant sur la transformation des moteurs à l’hydrogène, les industriels ont un avantage considérable : décarboner sans engager de nouveaux investissements.
> Lire aussi  L’hydrogène, nouvel eldorado de la politique énergétique française
Les trains à hydrogène, quant à eux, sont déjà une réalité en Europe, avec des projets de trains à propulsion électrique exploitant une PaC à hydrogène. C’est une option qui fait sens, 50 % du réseau ferroviaire européen n’étant pas électrifié. Dans ces conditions, mieux vaut se tourner vers l’hydrogène plutôt que vers des investissements d’électrification des voies conséquents.
Quatre fois plus volumineux
Si l’avion propre fait déjà l’objet de projets ambitieux, il doit encore relever des défis importants. Certes, l’hydrogène est plus énergétique en masse que le kérosène, mais il est quatre fois plus volumineux, même dans son état liquide à − 253 °C, exigeant ainsi la transformation de l’architecture de nos avions et de leurs réservoirs. C’est une vraie contrainte qui peut toutefois être contournée en combinant l’hydrogène au CO2 capté ou à la biomasse pour produire des hydrocarbures de synthèse renouvelables. Sans oublier aussi la contrainte très forte de sécurité du transport aérien.
> Lire aussi  Automobile : « une bouffée d’hydrogène dans l’air confiné »
De même, dans le domaine maritime, l’hydrogène hébergé dans une molécule hôte comme l’ammoniac fait, pour beaucoup, figure d’option privilégiée. Transformé en d’autres vecteurs énergétiques, il peut alors servir de carburant vert, et ce, sans modification majeure du parc existant de navires.
Nous faisons le pari de l’hydrogène pour accompagner la transition énergétique dans les transports. C’est un des vecteurs d’avenir pour décarboner la mobilité, aux côtés d’autres solutions alternatives en cours de développement.
> Lire aussi  « Il n’y a pas de transition énergétique »
Pour cela, encore faut-il que la trajectoire soit optimisée. Sur le plan des coûts tout d’abord. L’incursion de l’hydrogène dans le mix électrique et les transports demanderont des investissements conséquents et un soutien public fort pour financer les infrastructures nécessaires.
L’optimisation est également temporelle ; pour répondre à l’urgence climatique, il faut d’abord miser sur des technologies qui peuvent être facilement et rapidement mises en œuvre. Et donner le temps aux solutions de rupture qui prendront le relais de se déployer à l’échelle industrielle.
§ L’IFP Energies nouvelles (Ifpen) est un établissement public à caractère industriel et commercial en France.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/20/l-hydrogene-decarbone-est-dans-la-course-pour-reussir-la-transition-energetique_6091916_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/20/l-hydrogene-decarbone-est-dans-la-course-pour-reussir-la-transition-energetique_6091916_3232.html>>
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12- Des bactéries pour traiter les déchets nucléaires ?, Futura-sciences, 20/08/21
Nathalie Mayer, journaliste

La nature est pleine de ressources. Elle a par exemple imaginé des bactéries capables de fixer l'uranium radioactif présent dans les sols. Une aubaine pour nous, les Hommes. D'autant que des chercheurs viennent d'en élucider le mécanisme. De quoi aider à concevoir de nouveaux systèmes de traitement des pollutions radioactives.
Les bactéries du genre Geobacter sont de drôles de petits organismes. Elles tirent leur énergie de la réduction de métaux présents dans leur environnement et semblent résister à la toxicité des sols dans lesquels elles évoluent. Une particularité intéressante pour ceux qui voudraient, par exemple, nettoyer des déchets d'uranium radioactif. Mais avant de pouvoir espérer mettre en œuvre une telle application, encore faut-il comprendre comment ces bactéries fonctionnent. C'est justement ce que viennent de faire des chercheurs de l’université de l’État du Michigan (MSU, États-Unis).
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<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-bacteries-traiter-dechets-nucleaires-93076/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-bacteries-traiter-dechets-nucleaires-93076/>>
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13- Entretien. « Quels que soient les progrès réalisés, la fusion nucléaire arrivera trop tard pour lutter contre le réchauffement climatique », Usbek & Rica, 20/08/21
Elena Scappaticci

Doctorant dans le domaine de la fusion nucléaire, Rémi Delaporte-Mathurin revient pour nous sur l’annonce faite cette semaine par Kim Budil, directeur du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), selon laquelle ses chercheurs ont réussi « un pas en avant historique pour la recherche sur la fusion par confinement inertiel », en produisant une explosion d’énergie record de plus de dix quadrillions de watts. Mais pose des limites à cette avancée dans le champ de la fusion nucléaire.
Usbek & Rica : Cela doit faire à peu près depuis les années 1950 que la fusion nucléaire est présentée comme une sorte de « graal », « LA » solution énergétique du futur. Comment expliquer un tel engouement dans la sphère scientifique ? Les sommes colossales investies dans la recherche expérimentale ? Et surtout, en quoi ce procédé se distingue-t-il de la fission nucléaire et le surpasse-t-il potentiellement en termes de production énergétique ?
Rémi Delaporte-Mathurin : La fusion est la source d’énergie ultime de l’univers. C’est celle qui alimente les étoiles et qui est à la source de toutes les autres énergies. Notre Soleil est à l’origine de l’énergie éolienne en chauffant l’atmosphère et en créant des courants d’airs, de l’énergie solaire via son rayonnement direct, de l’énergie hydraulique en créant des courants marins. Le Soleil est également à l’origine des énergies fossiles créées par la décomposition chimique de la biomasse ayant absorbé du rayonnement solaire. D’une manière ou d’une autre, toutes les énergies sont issues de la fusion au sein des étoiles, à commencer par l’énergie nucléaire.
Concernant la distinction entre fission et fusion, elle est assez simple en réalité. Si le principe de la fission nucléaire est de casser un gros noyau atomique en deux, la fusion est l’exact inverse : on prend deux petits noyaux, on les fait fusionner et la réaction libère de l’énergie. Pourquoi un tel engouement ? Car les avantages de la fusion sont nombreux.
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<https://usbeketrica.com/fr/article/quels-que-soient-les-progres-realises-la-fusion-nucleaire-arrivera-trop-tard-pour-lutter-contre-le-rechauffement-climatique <https://usbeketrica.com/fr/article/quels-que-soient-les-progres-realises-la-fusion-nucleaire-arrivera-trop-tard-pour-lutter-contre-le-rechauffement-climatique>>
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14- Les 10 choses que j’ai apprises en étant automobiliste, Blog Transports, 21/08/21
Olivier Razemon

Vous le voyez ce type, assis seul dans sa voiture, englué dans le trafic à l’approche de la place de la Bastille et qui met 5 minutes à parcourir 100 mètres, doublé par les vélos ? Eh bien, c’est moi. En tout cas, c’était moi, ce jour de la fin décembre 2019, un départ en week-end alors que le train et le métro étaient en grève. Sur les boulevards parisiens, 30 voitures, comprenant chacune une ou deux personnes, soit 45 personnes au grand maximum, suffisent à former un bouchon.
Deux ou trois fois par an, pour des déplacements professionnels ou des vacances, je loue ou j’emprunte une voiture, pour circuler, c’est plus logique, en-dehors des villes. Voici les 10 choses que j’ai apprises en étant automobiliste.
1/ Un ordinateur roulant. A chaque fois que je loue une voiture, je découvre les innovations technologiques dont les constructeurs sont si fiers. Si on m’avait posé la question, j’aurais répondu que la Clio est un petit modèle, conçu pour la ville, sans beaucoup de reprise ni d’instruments. Mais celle que j’ai louée en juillet à Brive-la-Gaillarde était dotée d’un moteur « hybride » et d’une boîte automatique. Les phares s’allument automatiquement à l’instant où l’obscurité (nuit ou tunnel) s’installe, les essuie-glaces font de même dès qu’il tombe trois gouttes, un voyant indique la distance de sécurité avec le véhicule qui précède. La vitesse maximale du lieu précis où je me trouve apparaît sur un voyant qui se met à clignoter si je vais trop vite, une voix féminine, même lorsque le GPS est désactivé, prévient lorsque le véhicule atteint « une section à péage » ou « un chemin non goudronné », et on connaît en permanence le nombre de kilomètres pouvant encore être parcourus compte tenu du niveau du réservoir. La voiture des années 2020 ne laisse aucune excuse à ceux qui ne respectent pas les limites de vitesse ni les normes de sécurité.
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<https://www.lemonde.fr/blog/transports/2021/08/21/les-10-choses-que-jai-apprises-en-etant-automobiliste/>
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15- Le Népal s’apprête à exporter son électricité, Le Monde, 23/08/21, 10h24 
Brice Pedroletti (Katmandou, envoyé spécial)

En multipliant les barrages et en luttant contre la corruption, le pays accède à l’autonomie énergétique. 
Rares sont les pays où une nomination à la tête du fournisseur d’électricité national provoque autant d’enthousiasme : rappelé, le 11 août, par le nouveau premier ministre népalais, Sher Bahadur Deuba, pour diriger de nouveau la Nepal Electricity Authority (NEA), Kulman Ghising est, dans ce pays enclavé de quelque 30 millions d’habitants, fêté comme un héros national, un manageur propre et compétent, dans un océan d’incurie bureaucratique et de corruption. Son départ, au terme de son premier mandat, en 2020, avait été accueilli par des milliers de « #ThankYouKulman ». Malgré cette popularité, le premier ministre d’alors, Khadga Prasad Sharma Oli, avait refusé de le reconduire à son poste.
> Lire aussi  Au Népal, l’Himalaya en manque de touristes
Le nouveau gouvernement, formé en juillet après des mois de crise politique au sommet, semble déterminé à poursuivre la transformation entamée par Kulman Ghising du pays en un acteur respectable de l’électricité au niveau régional, après des années de dysfonctionnement : le Népal est en bonne voie de devenir un exportateur régulier d’électricité vers l’Inde et le Bangladesh. L’un des plus gros projets du pays, sur la partie supérieure de la rivière Tamakoshi, qui coule à travers l’Himalaya depuis le Tibet, doit en principe être mis en ligne d’ici à l’automne et générer un surplus lors de la saison des pluies, de juin à septembre.
Le Népal est certes encore loin d’exploiter tout le potentiel que lui offre sa position centrale dans l’Himalaya : 6 000 rivières descendent des sommets pour un « potentiel économiquement viable » de 42 gigawatts (GW), selon un rapport de 2020 de la Banque asiatique de développement. Or, seulement 1,4 GW est aujourd’hui installé – auquel va s’ajouter 1,6 GW en 2021-2022. Le Tibet voisin, lui, est équipé à tour de bras en barrages par la Chine – le plus grand barrage du monde, avec une capacité de 60 GW, presque trois fois celle du barrage des Trois-Gorges (Hubei), est programmé sur le Yarlung Tsangpo, la section tibétaine du fleuve Brahmapoutre, dans le 14e plan quinquennal chinois (2021-2025). Tandis que le Bhoutan compte six centrales hydroélectriques, construites avec l’aide de l’Inde : l’exportation de l’électricité constitue près du tiers de ses revenus, grâce à une capacité installée de 2,3 GW, mais pour seulement 1,2 million d’habitants.
Un nid de corruption
La majeure partie de l’hydroélectricité népalaise est générée par des centrales hydroélectriques au fil de l’eau – c’est-à-dire sans retenue d’eau, à la différence du Tibet, générant une production d’électricité extrêmement variable selon les saisons : les turbines tournent à pleine capacité durant la saison des pluies, mais il est difficile de stocker de l’électricité. Ces contraintes, associées à une gestion désastreuse, ont longtemps limité la génération d’électricité et ralenti le développement économique du pays – jusqu’à la nomination à la tête de la NEA, en 2016, de M. Kulman, un ingénieur électrique qui a fait toute sa carrière au sein de l’entreprise d’Etat. Celui-ci va réussir un tour de force.
Quand commence son premier mandat, le Népal connaît, selon les endroits, jusqu’à quatorze heures de coupures d’électricité par jour, en raison des délestages mis en place par la NEA à partir de 2005. C’est un cercle vicieux : les consommateurs anticipent les coupures d’électricité et mettent en charge, dès qu’ils le peuvent, batteries et onduleurs. « Le marché pour ces appareils était devenu gigantesque, les stocks s’épuisaient vite, il y avait des foires pour ce genre de matériel, et les gens s’y ruaient. En plus, les batteries perdent environ 30 % de la charge emmagasinée quand on les utilise, donc cela augmentait encore la consommation. On estimait, à l’époque, que 500 mégawatts étaient installés dans le système », nous expliquait Kulman Ghising, lors d’un entretien à Katmandou, en avril. Les urbains bien équipés ne souffraient pas des délestages – à la différence des plus pauvres, notamment dans les zones rurales. Autre conséquence des délestages, chacun s’évertue à faire fonctionner un maximum d’appareils dès que l’électricité fonctionne.
> Lire aussi  Au Népal, l’Himalaya en manque de touristes
Le secteur de l’électricité est alors un nid de corruption : les branchements directs et les raccordements sauvages sont légion. Une partie des cadres dirigeants reçoit des pots-de-vin de vendeurs de panneaux solaires individuels, de générateurs diesel importés d’Inde et de batteries, ainsi que d’usines qui se voient garantir en échange une fourniture d’électricité vingt-quatre heures sur vingt-quatre : les défaillances de la NEA enrichissent une myriade de distributeurs et d’intermédiaires.
Du déficit aux bénéfices
Le directeur général prend le taureau par les cornes : « Le grand défi, c’était de savoir par où commencer. Nous avons décidé d’avoir d’abord un impact au niveau de la demande, en changeant la perception des usagers. On a supprimé les délestages à Katmandou, sans rien expliquer. Puis on a annoncé, au bout d’un mois, qu’il n’y aurait plus de coupure, mais que les consommateurs devaient nous soutenir, par exemple, en évitant de repasser ou de tirer l’eau du puits aux heures de pointe. Les gens nous ont suivis, la consommation a baissé et cela a permis de faire sortir du système les batteries et les onduleurs, qui étaient une vraie boîte noire, car ils empêchaient de connaître la consommation réelle », explique-t-il.
> Lire aussi  Au Népal, la Chine déploie ses charmes par-delà l’Himalaya
M. Kulman et son équipe s’attaquent alors aux dérives de la NEA : seize employés pris en flagrant délit de se faire graisser la patte pour truquer les relevés de compteurs sont jetés en prison. Des cadres soupçonnés de corruption sont limogés ou mutés. La nouvelle direction rationalise la gestion des centrales : elles fonctionnent aussi la nuit pour accumuler de l’énergie, tandis que la maintenance se fait sur deux semaines, au lieu de deux mois, grâce à des primes.
Au bout d’un an, la NEA passe d’un déficit structurel de 9 milliards de roupies népalaises (63 millions d’euros) à 9 milliards de bénéfices – accumulant 40 milliards en quatre ans. Le Népal, toutefois, doit importer de l’électricité d’Inde durant la saison sèche. La NEA investit dans l’électrification, ce qui fait augmenter la demande : 6 000 MW de contrats de fourniture d’électricité sont signés, la moitié auprès d’investisseurs domestiques, et l’autre moitié auprès d’étrangers. Si plusieurs projets chinois ont été réalisés ou sont en construction, l’investisseur principal reste l’Inde, qui s’est engagé, en 2014, dans la construction d’une centrale de 900 MW, Arun III, destinée à l’exportation à partir de 2023, sur la rivière Arun. Le Népal recevra gratuitement une partie de l’électricité produite (200 MW) – et l’intégralité de la centrale lui reviendra après vingt-cinq ans.
Joute politique
Ces arrangements, pour être pérennes, exigent que les infrastructures nécessaires à la transmission du courant à exporter soient finalisées. Or, la section centrale du réseau, entre l’est et l’ouest du Népal, sur 400 km, a vu sa mise en œuvre retardée en raison d’une joute politique autour des intentions supposées de son bailleur de fonds, les Etats-Unis : les maoïstes népalais, qui occupent plusieurs ministères, dont celui de l’électricité, dans le nouveau gouvernement de coalition, accusent Washington – qui a accordé, en 2017, 500 millions de dollars (427,4 millions d’euros) d’aide pour la construction de cette section dans le cadre du Millennium Challenge Corporation, un programme d’aide aux pays en développement – de vouloir utiliser cette donation pour rallier le Népal au camp indo-pacifique opposé à la Chine.
« Je ne peux pas me prononcer sur l’aspect politique. Mais, d’un point de vue technique, cette partie centrale est très importante. Si elle n’est pas finalisée, la colonne vertébrale du réseau ne peut pas fonctionner », affirme Kulman Ghising. L’Inde, dont les relations sont au plus bas avec Pékin, a aussi introduit de nouvelles conditions à ses procédures d’importation d’électricité. New Delhi impose des restrictions lorsque l’électricité provient d’un pays accueillant des investissements d’Etats voisins comme la Chine.
Enfin, la pandémie de Covid-19 a diminué, cette année, les besoins en électricité de l’Inde, qui traîne des pieds : alors que la saison des pluies commence, le Népal n’a pu obtenir l’approbation du régulateur indien pour vendre son électricité en surplus à la Bourse d’échange d’électricité indienne.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/23/le-nepal-s-apprete-a-exporter-son-electricite_6092107_3234.html>
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16- À quel point peut-on recycler un avion ?, Slate,24/08/21, 06h30
Repéré par Clarisse Portevin sur BBC

Plus de 1.000 pièces d'un appareil peuvent être réutilisées, mais le plastique pose toujours problème.
À cause de la pandémie et de la chute du nombre de trajets aériens, environ un quart des avions transportant des passagers restent inutilisés, garés dans des aéroports et des sites de stockage, en attendant que leurs propriétaires décident quoi en faire. Certains de ces appareils ne voleront plus jamais.
D'après Rob Morris, responsable chez Ascend by Cirium, une société d'analyse de données en aviation, il y avait 5.467 avions commerciaux entreposés en juillet, soit un quart de l'inventaire mondial à l'arrêt, dans des hangars et sur des pistes d'atterrissage. Leur état peut varier énormément, allant d'appareils complets à d'autres complètement dépouillés, leurs pièces éparpillées sur le tarmac, rapporte la BBC. En 2020, 449 engins ont été envoyés au démontage dans le monde, et 508 en 2019, selon Ascend by Cirium.
Bradley Gregory, directeur d'une entreprise membre du groupe Air Salvage International, société spécialisée dans le démontage d'avions, explique qu'il existe trois principaux scénarios lorsqu'un appareil est immobilisé. Dans le cas le moins grave, il reste en état de voler et seules les vérifications d'usage sont nécessaires pour qu'il retourne dans les airs. Dans le deuxième cas, l'avion doit être entreposé à long terme, pour remplacer les moteurs, et son état sera moins bon qu'avant.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/214431/quel-point-peut-recycler-avion-plastique>
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17- Transports : 90% des Français veulent réduire leur impact sur l'environnement, L’Info Durable, 24/08/21
Hugo Letemple-Dabas

Dans un sondage Ipsos publié le 22 juillet 2021, les Français déclarent vouloir réduire l'impact de leurs déplacements sur l'environnement. Pour cela, ils sont prêts à investir dans des moyens de transport plus propres. 
Les Français plus soucieux de l'empreinte carbone de leurs déplacements ? C'est ce que révèle le sondage Ipsos pour Vinci Autoroutes, publié le 22 juillet dernier, et réalisé sur un échantillon de 4 000 personnes. Selon les résultats de cette enquête, près de 90% veulent réduire leur impact environnemental lié aux transports. Parmi eux, 71% pensent que cet objectif est possible.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/transports-90-des-francais-veulent-reduire-leur-impact-sur-lenvironnement-28285>
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18- Fukushima : Plus d’un million de tonnes d’eau seront rejetées dans l’océan via un tunnel sous-marin, 20 Minutes avec AFP, 25/08/21, 16h08

Nucléaire. Tepco, l’opérateur de la centrale japonaise, a précisé mercredi que le tunnel devrait être construit d’ici à mars
Tepco, opérateur de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi au Japon, va rejeter dans l’océan plus d’un million de tonnes d’eau qui y sont actuellement stockées via un tunnel sous-marin, a-t-il annoncé mercredi. Cette opération devrait se dérouler d’ici à 2023, selon une décision prise par le gouvernement japonais en avril.
Cette eau est issue de pluies, des nappes souterraines ou des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires entrés en fusion après le gigantesque tsunami du 11 mars 2011. Elle a été filtrée à plusieurs reprises pour être débarrassée de la plupart de ses substances radioactives (radionucléides), mais pas du tritium, lequel ne peut pas être éliminé avec les techniques actuelles.
Cette solution est très contestée par les pêcheurs et agriculteurs de la région de Fukushima, qui redoutent que cela n’affecte encore davantage l’image de leurs produits auprès des consommateurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3109075-20210825-fukushima-plus-million-tonnes-eau-rejetees-ocean-via-tunnel-sous-marin>
Sur le même sujet : 
> Un kilomètre de tunnels pour évacuer l'eau radioactive de Fukushima <https://korii.slate.fr/et-caetera/technologie-nucleaire-fukushima-kilometre-tunnels-evacuer-eau-radioactive>, Korii, 30/08/21, 07h04
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19- Plus ça va, plus les émissions de CO2 des raffineries de pétrole augmentent, Futura-sciences, 25/08/21
Nathalie Mayer, journaliste

Le changement climatique est l'un des principaux défis auxquels est aujourd'hui confrontée l'humanité. Et, faut-il le rappeler, le développement qui se poursuit des énergies fossiles constitue un obstacle de taille à la réalisation de nos objectifs de limitation de la hausse des températures. Des chercheurs font aujourd'hui le point sur un secteur particulièrement émetteur de CO2 : le raffinage du pétrole. Le bilan est triste. Mais il existe des solutions.
« Les activités humaines sont à l'origine d'un réchauffement de l'atmosphère, de l'océan et des terres. C'est sans équivoque. » Voilà ce que rappelait récemment le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Pour réparer cela, nous allons devoir changer nos manières de vivre. Plus encore, nos manières de consommer de l'énergie.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-plus-ca-va-plus-emissions-co2-raffineries-petrole-augmentent-93137/>
Sur le même sujet : 
> Energie : les émissions de CO2 des producteurs d'électricité repartent à la hausse <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/energie-les-emissions-de-co2-des-producteurs-delectricite-repartent-a-la-hausse-1340870>, Les Echos, 25/08/21, 17:16
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20- Une start-up toulousaine veut devenir le Tesla de l'aéronautique, AFP, 26/08/21, 21:00
Arthur Connan

Près de 100 ans après les pionniers de l'aéropostale, la start-up toulousaine Aura Aéro aimerait suivre leur sillon en misant sur l'aviation électrique, avec pour projet la mise en service d'un avion de transport régional sans émissions de CO2 en 2027. 
"Ça ne fait pas si longtemps que les industriels s'intéressent à l'avion électrique et on est peu dans le monde à prendre le sujet à bras le corps", explique Jérémy Caussade, président et l'un des trois fondateurs d'Aura Aéro, qui avoue suivre de près le modèle de Tesla, pionnier de la voiture électrique. 
Fondée il y a trois ans par des anciens d'Airbus, Aura Aéro compte aujourd'hui quelque 80 salariés et développe un avion de voltige, baptisée Intégral R, dont la chaîne d'assemblage est installée dans un hangar de l'ancienne base aérienne de Toulouse-Francazal (Haute-Garonne), non loin des tubes d'essais de la société californienne de transport Hyperloop. 
C'est un lieu chargé d'histoire : outre sa situation en Occitanie, berceau de l'aéronautique en France, le bâtiment a accueilli en 1935 la première base aérienne de l'armée française. 
Le biplace en bois-carbone noir mat a réussi son premier vol en juin 2020. D'abord thermique, l'appareil sera ensuite décliné en moteur électrique pour un premier vol l'année prochaine et des livraisons à partir de 2023. 
"L’objectif était de créer un constructeur aéronautique moderne qui peut répondre aux enjeux de l’aviation du futur : des avions plus silencieux, plus propres, plus efficaces et plus sûrs", souligne M. Caussade. 
- Impact environnemental -
Le secteur aéronautique est engagé dans un long chemin pour réduire son impact environnemental et réduire le volume des émissions de CO2, responsables du réchauffement climatique.
Mais en l'état, la capacité de stockage des batteries n'est pas suffisante pour faire voler des avions moyen ou long courriers.
Le secteur explore également d'autres pistes comme les avions hybrides (combinant thermique et électrique) et l'avion à hydrogène (pas attendu avant 15 ans).
D'autres constructeurs développent actuellement des prototypes, comme le Suédois Heart Aerospace, dont la mise en service de son ES-19 est prévue en 2026 ou le Velis Electro du Slovène Pipistrel.
Le biplace du constructeur slovène est le seul avion électrique à avoir été certifié par l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), en juin 2020.
L'industrie se concentre donc, pour l'instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places.
C'est le cas d'Aura Aéro : l'entreprise travaille sur un projet d'avion de transport régional électrique de 19 places (ERA, Electrical Regional Aircraft).
-"Début de l'histoire"-
Selon Jérôme Bouchard, expert en aéronautique au cabinet Oliver Wyman, il ne faut pas transposer "les usages d’aujourd’hui au tout-électrique de demain".
"Ce ne sera pas avec des avions tout-électrique de 19 places qu’on fera du +hub and spoke+", modèle qui consiste à desservir avec de gros porteurs un grand aéroport duquel de plus petits avions effectuent ensuite les liaisons vers les destinations secondaires, précise-t-il.
"Ces compagnies vont utiliser des aéroports secondaires avec des pistes courtes, des terminaux plus petits, qui pourraient ressembler à des gares, avec le modèle du point à point ou multi-points à point : Toulouse-Marseille puis Marseille-Lyon", note M. Bouchard. 
Les ingénieurs perfectionnent actuellement le design du prototype sur ordinateur : un fuselage allongé, des ailes situées sur le toit de l'appareil avec six hélices. 
"A l’entrée en service, on sera capable de couvrir une distance de 400 km, un peu plus que Toulouse-Lyon", affirme M. Caussade. 
"Ce n'est pas un substitut au train, qui est un transport de masse. C’est très adapté dans les endroits où il y a des montagnes, des obstacles géologiques majeurs ou pour des enjeux de rapidité, comme des évacuations sanitaires, transport d’organes", précise-t-il. 
Les coûts de développement sont estimés à "plusieurs centaines de millions d'euros". Et le premier vol n'est pas attendu avant fin 2024 avec des livraisons courant 2027. 
"On est au début de l’histoire de l’aéronautique électrique mais ça va accélérer très fort dans les années à venir : on a des obligations de résultats, on doit diminuer nos émissions", avance Jérémy Caussade.
<https://www.la-croix.com/start-toulousaine-veut-devenir-Tesla-aeronautique-2021-08-25-1301172346>
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21- Souffrant de pénuries importantes, l'Europe veut (re)trouver sa souveraineté sur les semi-conducteurs, Novethic, 27/08/21
Ludovic Dupin

Dans le domaine des puces et des semi-conducteurs, comme dans de nombreux autres domaines, l’Europe a abandonné de larges parts de production industrielle à la faveur d’usines géantes en Asie, notamment à Taïwan et en Corée du Sud. Mais la crise du Covid-19 a fragilisé ces usines qui ne parviennent plus à répondre à la demande croissante, en particulier dans le secteur automobile. L’Europe veut créer une production domestique, mais il faudra du temps pour que les usines sortent de terre.
Au début de la crise du Covid-19 dans les premiers mois de 2020, la question de la souveraineté industrielle de la France et de l'Europe s'est posée vivement dans la sphère politique et le grand public. Elle a d’abord été mise en avant pour les masques, les médicaments, l'agroalimentaire… Mais 18 mois plus tard, c’est le secteur industriel qui s’empare de cette question au niveau européen. Il alerte sur l’approvisionnement en semi-conducteurs.
Ces derniers jours, l'usine Toyota de Onnaing, près de Valenciennes, a dû ralentir sa production en raison des livraisons insuffisantes de puces depuis l'Asie. Une péripétie qui s'est répétée à plusieurs reprises cet été dans le secteur automobile partout dans le monde, chez Tesla, Volkswagen, Stellantis, etc. À tel point que ces pénuries devraient entraîner une baisse de la production de voitures de cinq millions d’unités en 2021. Invité à la rencontre des entrepreneurs de France 2021, organisée par le Medef, Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur a tiré la sonnette d’alarme.
Il explique que le continent ne produit que 10 % de la production mondiale de semi-conducteurs, contre 40 % il y a trente ans. Elle est largement dépendante de fournisseurs situés en Corée du Sud, avec Samsung (qui prévoit presque 200 milliards d’euros d’investissement dans les deux ans à venir), et à Taïwan, avec le leader mondial TSMC. Cette dernière source d’approvisionnement est toutefois fragile en raison de l'insatiable appétit de l'ogre Chinois pour la petite île. La production de ces sites industriels a été affectée par les différentes vagues du Covid-19, et les besoins croissants de puces dans le secteur automobile, de la téléphonie et de l’informatique a amené des manques.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/souffrant-de-penuries-importantes-l-europe-veut-re-trouver-sa-souverainete-sur-les-semi-conducteurs-150104.html>
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22- Castex présente des appels d'offres pour amplifier le développement des énergies renouvelables, AFP, 28/08/21, 16:00

Jean Castex a présenté samedi des appels d'offres destinés à amplifier le développement des énergies renouvelables, principalement le solaire, insistant lors d'un déplacement à Saint-Nazaire sur sa volonté d'être "à la hauteur du défi climatique".
Il faut "accélérer la transition écologique" et avancer dans le "développement massif des énergies renouvelables", a déclaré le Premier ministre qui avait choisi de s'exprimer depuis le chantier de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, au large duquel le tout premier parc éolien français en mer sera mis en service fin 2022.
"Le gouvernement lance sept nouveaux appels d'offres pour amplifier ce développement. Les premières périodes de candidature ouvriront dès octobre prochain", a déclaré M. Castex.
"Au cours des cinq prochaines années, plus de 25 milliards d'euros d'investissements vont être ainsi réalisés dans les énergies renouvelables, permettant de soutenir plus de 25 gigawatts de nouvelles capacités de production solaire, éolienne terrestre et hydroélectrique", a-t-il poursuivi, précisant que "25 gigawatts, cela représente près de 10% de notre consommation d'électricité".
"J'invite donc l'ensemble des filières d'énergies renouvelables à se mobiliser dès aujourd'hui pour échanger avec les acteurs locaux et nous proposer des projets de qualité", a souhaité le chef du gouvernement, expliquant que "deux-tiers" des investissements concernés "seront réalisés sur l'énergie solaire, qui constitue l'axe prioritaire de notre stratégie en matière d'énergie renouvelable électrique".
Ces appels d'offres "doivent aussi permettre de réaliser des projets d'éolien terrestre, dans les endroits où nous pouvons les réaliser", a-t-il complété.
"Plus que l'éolien terrestre, c'est le développement des parcs éoliens en mer qui doit constituer, après le solaire, le deuxième axe prioritaire de notre stratégie en matière en matière d'énergie renouvelable", a affirmé Jean Castex.
Le Premier ministre a confirmé à ce sujet, le souhait du gouvernement de lancer un nouveau projet de parc éolien en Normandie, à côté du projet existant situé au large de Barfleur. 
Le gouvernement, en s'appuyant notamment sur l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), "va lancer très vite un nouveau programme d'étude consacré aux environnements marins", a expliqué M. Castex.
Ce projet, doté de 50 millions d'euros, "inclura un nouvel observatoire national de l'éolien en mer, qui permettra notamment de mettre à disposition de tous la synthèse des connaissances scientifiques disponibles sur les effets des parcs éoliens en mer sur la biodiversité", a-t-il détaillé.
<https://information.tv5monde.com/info/castex-presente-des-appels-d-offres-pour-amplifier-le-developpement-des-energies-renouvelables>
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23- Suède : une entreprise a produit le premier "acier propre" sans énergies fossiles, L’Info Durable, 28/08/21
Hugo Letemple-Dabas

Un projet pilote en Suède vient de créer le premier acier sans énergies fossiles. Une avancée considérable pour réduire l'impact environnemental d'une industrie parmi les plus polluantes au monde.
La Suède continue d’être à l’avant-garde dans le développement des énergies propres. Dans le cadre du projet Hybrit développé par l’entreprise sidérurgique SSAB, le producteur d’énergie Vattenfall et le groupe minier LKAB, le pays vient de produire pour la première fois de l'acier "propre", sans aucune énergie fossile. Sa particularité ? Il est totalement dépourvu de coke, le combustible de carbone quasi pur issu du charbon. Hybrit a réussi à le remplacer par de l’hydrogène vert et de l’électricité.
"Le premier acier sans combustible fossile au monde n'est pas seulement une percée pour SSAB, il représente la preuve qu'il est possible de faire la transition et de réduire considérablement l'empreinte carbone mondiale de l'industrie sidérurgique", a déclaré Martin Lindqvist, président et chef de la direction de SSAB dans un communiqué. "Nous espérons que cela incitera d'autres à vouloir également accélérer la transition écologique".
Avec cette innovation technologique, le projet Hybrit s'engage dans une prise de conscience mondiale pour se débarrasser du charbon, l'une des sources d'énergie les plus polluantes. Au premier semestre 2020, la production de charbon avait baissé de 2,9 gigawatts dans le monde pour la première fois dans l'histoire. Cette baisse s'explique à la fois par la pandémie, mais également en raison des nombreuses restrictions sur son exploitation.
Une avancée importante dans une industrie extrêmement polluante
La production d’acier est l’une des plus polluantes au monde. Avec 2,21 tonnes de CO2 produites en moyenne pour une tonne d’acier, elle est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre annuelles, selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE). Dans son communiqué, SSAB espère que cette nouvelle technologie permettra de réduire les émissions totales de dioxyde de carbone de la Suède d'environ 10 % et celles de la Finlande d'environ 7%.
La production de cet acier décarbonné marque également une avancée conséquente pour l'industrie suédoise de l'acier dans ses objectifs de production. Après avoir livré sa première commande d'acier "propre" au constructeur automobile Volvo, l’entreprise SAAB espère ainsi lancer la production industrielle de cet alliage dès 2026, alors que son objectif initial était d’y parvenir en…2045. 
<https://www.linfodurable.fr/environnement/suede-le-premier-acier-propre-sans-energies-fossiles-28304>
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24- Strasbourg : Déjà plus de 41.000 demandes de gratuité dans les trams et les bus de l'Eurométropole pour les moins de 18 ans, 20 Minutes, 29/08/21, 13h50
Gilles Varela

En quelques semaines, les demandes d’abonnement gratuit pour les moins de 18 ans résidants dans l’Eurométropole affluent à la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS)
• Les trams et les bus du réseau de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) seront gratuits pour les moins de 18 ans résidants dans l’Eurométropole à partir du 1er septembre.
• Cette gratuité est conditionnée à l’obtention d’un badge qui devra être activé une première fois puis utilisé à chaque voyage.
• Pour s’inscrire, la CTS invite vivement les usagers à passer par son site en ligne mais pour ceux qui ne sont pas familiers avec Internet, il est encore possible de le faire à l’agence éphémère située dans la gare centrale.
C’est l’histoire d’un succès annoncé. Depuis le vote en février dernier sur la gratuité des transports en commun du réseau de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) pour les moins de 18 ans résidant dans l’Eurométropole, il était fort à parier que cette mesure allait rencontrer un vif succès… Même si cela a évidemment un coût pour la collectivité, estimé entre 6 et 8 millions d’euros et financé par le budget des mobilités. La gratuité sera effective dès ce 1er septembre, mais la campagne d’inscription pour obtenir un badge de transport gratuit est lancée depuis le début de l’été et cela cartonne. Déjà plus de 41.000 mineurs ont depuis effectué les démarches pour l’obtenir. Et les demandes continuent d’affluer en cette veille de rentrée et pourraient selon la CTS atteindre un total de 50.000 demandes, estime Caroline Messner, directrice des Relations clients et du développement commercial à la CTS. Pour l’instant, « 26.000 étaient déjà détenteurs d’un badge et plus de 16.000 sont de nouveaux clients. »
Objectif de cette mesure phare de la nouvelle municipalité, créer une habitude chez les jeunes Strasbourgeois, automobilistes de demain, leur faire apprécier les transports en commun. Mais également encourager les familles à favoriser le tram ou le bus à la voiture alors que la Zone à faible émission (ZFE) est annoncée dans l’Eurométropole, le tout sans les pénaliser financièrement. « Cela peut représenter une économie qui peut aller (tarif plein) jusqu’à 276 euros par enfant de 4 à 17 ans », détaille Caroline Messner.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/strasbourg/3109971-20210829-strasbourg-deja-plus-41000-demandes-gratuite-trams-bus-eurometropole-moins-18-ans>
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25- Le Koweït veut transformer son "cimetière de pneus" en une nouvelle ville, AFP, 29/08/21, 18:00

Le Koweït a le projet d'établir une nouvelle ville sur le site d'une ancienne décharge qui contenait des millions de pneus, amenés à être recyclés. 
C'est dans cette décharge de deux millions de mètres carrés, située à 35 km à l'ouest de la ville de Koweït, que les pneus usagés allaient finir leurs jours dans ce pays du Golfe riche en pétrole. 
Avant qu'elle ne soit totalement vidée cette année, elle comptait plus de 40 millions de pneus, et était qualifiée par les autorités de plus grand "cimetière de pneus" du monde.
Après 17 ans d'existence et trois incendies d'envergure entre 2012 et 2020, les autorités avaient décidé de fermer le site.
"Nous sortons d'une phase difficile qui a été caractérisée par un grand risque environnemental", a déclaré dimanche le ministre du Pétrole Mohammed Al-Fares, s'exprimant sur le site de l'ancienne décharge, à 35 km à l'ouest de la ville de Koweït.
"Aujourd'hui, le site est propre. Tous les pneus ont été retirés afin que le projet de la ville de Saad Al-Abdallah puisse être lancé", a-t-il continué, en référence au nom d'un ancien émir du Koweït.
Au cours des derniers mois, des camions transportant les pneus ont effectué plus de 44.000 voyages depuis la décharge jusqu'à la région d'Al-Salmi (ouest), près d'une zone industrielle où les pneus seront temporairement stockés, selon M. Fares.
Les pneus seront découpés ou transformés pour le marché local ou pour exportation, selon le responsable.
"La manière dont ils sont stockés répond aux normes internationales", a-t-il assuré.
Selon cheikh Abdallah Al-Sabah, directeur général de l'Autorité publique de l'environnement, un mécanisme est déjà en place pour recycler tous les pneus et éviter la création d'une autre décharge.
"Il y a déjà une usine qui les transforme, et nous espérons trouver d'autres fabricants qui contribueront à mettre fin au problème des pneus", a-t-il déclaré à l'AFP.
<https://information.tv5monde.com/info/le-koweit-veut-transformer-son-cimetiere-de-pneus-en-une-nouvelle-ville-422284>
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En audio
26- Canicule : un "banc-ventilateur rafraîchissant" pour rester au frais expérimenté à Paris, Radio France, 15/08/21, 14:44
Boris Hallier 

Un ventilateur puise de l'air frais sous terre et le renvoie à travers des fentes creusées dans la pierre de ce "banc climatique". Un prototype original de mobilier urbain, alors que les villes souffrent de plus en plus de fortes chaleurs.
On ne s'en aperçoit pas en passant à côté, mais une fois assis, c'est bien de l'air qui sort de ce banc en pierre, posé place Jeanne-d'Arc, à l'ombre de l’église Notre-Dame de la Gare, dans le 13e arrondissement de Paris. Alors que la chaleur inonde une bonne partie de la France, ce banc rafraîchissant est un prototype, financé grâce à la plateforme Faire, qui permet de lancer des projets architecturaux et urbains innovants.
>> Paris, Lille, Toulouse, Lyon, Grenoble, Bordeaux… Visualisez les îlots de chaleur dans votre zone urbaine
Le fonctionnement est surprenant : "Un ventilateur puise l'air à dix mètres sous terre et vient l'insuffler dans le banc, qui est creux, explique l'ingénieur Arnaud Sanson. L'air soufflé à travers va sortir par tous ses orifices. Il y a vraiment cette sensation de coussin frais." Un coussin frais de 20°C en moyenne, grâce au principe du puits provençal. L'air provient, via une canalisation qui existait déjà, des carrières du sous-sol parisien. Le ventilateur ne se déclenche que lorsque la température extérieure excède les 25 degrés.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/canicule-un-banc-ventilateur-rafraichissant-pour-rester-au-frais-experimente-a-paris_4738213.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/canicule-un-banc-ventilateur-rafraichissant-pour-rester-au-frais-experimente-a-paris_4738213.html>>
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En images
27- Paquebots : la course au gigantisme est-t-elle raisonnable ?, France 2, journal de 20h, 20/08/21

Des paquebots toujours plus importants transportent de plus en plus de passagers à travers les mers. Mais ces bateaux géants ne sont pas toujours les bienvenus dans certains ports. Leur bilan écologique est loin d'être négligeable. 
Leurs silhouettes colossales sont de retour dans les ports de la Méditerranée. Depuis le début de l'été à Marseille, les navires de croisières reprennent du service mais sont jugés trop polluants. Des bateaux géants souvent critiqués pour leur impact sur l'environnement, ils sont interdits depuis trois semaines à Venise (Italie). Mais pour les armateurs, il n'est pas question de faire moins gros mais plutôt de faire plus propre. Le leader européen a déjà son tout premier navire propulsé au gaz naturel. "C'est un bateau où 100% de l'eau est produite à bord, où 100% des déchets sont triés", explique le vice-président de Costa Croisières Raffaele D'Ambrosio. 
30 millions de passagers en 2019
La clé du modèle économique de ces géants des mers, c'est justement la taille. Avec, notamment, une forte demande avant crise : de 17,8 millions de passagers en 2009 à 30 millions en 2019. Une tendance qui devrait se poursuivre, tout comme la course au gigantisme des navires. "Les mégas paquebots vont continuer de répondre aux besoins de la clientèle", confirme Arnaud Aimé, économiste spécialiste des transports. Le secteur des croisières devrait ainsi retrouver son niveau d'avant crise dès 2023. 
> Reportage à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/paquebots-la-course-au-gigantisme-est-t-elle-raisonnable_4743655.html>
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28- Climat : le boom de l'urbanisme vert, France 2, le journal de 8h, 24/08/21

Selon le dernier rapport du Giec, la température mondiale devrait augmenter de 1,5°C autour de 2030. Pour tenter d'endiguer le réchauffement climatique, l'urbanisme vert se répand. Explications.
À Singapour, un immeuble entier est végétalisé. La tour a été recouverte de feuillages verts au beau milieu du quartier des affaires. Dans cet hôtel, la végétation est la pièce maîtresse du sol au plafond. Le but : garder les bâtiments au frais. "Les façades chauffent à 45°C à Singapour, celle de l'hôtel chauffe entre 25 et 35°C", souligne Kotchakorn Voraakhom, architecte.
Un potager sur le toit
À Bangkok (Thaïlande), le toit d'une université a été transformé en véritable jardin. À travers ce labyrinthe, étudiants et membres du personnel récoltent fruits et légumes. Un investissement nécessaire pour lutter contre la chaleur et aussi pour diminuer le coût énergétique. Les grandes villes du monde rivalisent d'imagination pour faire rentrer la nature dans les zones urbaines responsables de fortes émissions de gaz à effet de serre.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/climat-le-boom-de-l-urbanisme-vert_4747079.html>
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29- Vacances en forêt : la Vélodyssée, la plus longue piste de vélo française, France 2, journal de 13h, 27/08/21

Avec 1 200 kilomètres le long de la façade atlantique, la Vélodyssée est la plus longue piste de vélo française. Cet été, ses sentiers attirent une foule de deux roues, émerveillés par cette balade unique entre mer et forêt.
Sur la côte sauvage, les cyclistes plongent dans la forêt des Landes, à travers les sentiers de la Vélodyssée. C'est la plus longue piste de vélo française. Elle longe l'Atlantique sur plus de 1 200 kilomètres, de l'Angleterre jusqu'à l'Espagne. Le circuit est balisé de bout en bout. "Si nos jambes nous permettent d'aller plus loin, on ira plus loin", sourit une vacancière à Moëze (Charente-Maritime). À quelques kilomètres, se découvre l'océan et au large l'île d'Oléron. 
Coucher de soleil au bord de l'océan
La piste longe la mer et traverse des espaces forestiers. "La piste est super praticable, il n'y a aucun trou", se réjouit un cycliste. Un peu plus loin, se dresse le phare de La Coubre, construit en 1905. Au sommet, la vue offre un panorama entre l'océan et la forêt. Un groupe de touristes se rend au cœur de la nature, à la découverte des maisons forestières où vivaient des travailleurs. Vers 1920, il y en avait des dizaines, mais leur état se dégrade. La piste, qui devient vallonée, amène ensuite les deux roues en direction de Saint-Palais-sur-Mer, où les familles apprécient le coucher du soleil avec vue sur l'océan. 
<https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/vacances-en-foret-la-velodyssee-la-plus-longue-piste-de-velo-francaise_4750721.html>
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