[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (lundi 13 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 13 Sep 07:25:19 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L'Autorité environnementale (Ae) juge que l'hydrolien a peu d'impacts environnementaux, mais attend confirmation <https://www.actu-environnement.com/ae/news/avis-ae-hydroliennes-sabella-morbihan-courant-jument-38093.php4>, Actu-environnement, 30/08/21 
2- Achat immobilier : les enjeux du nouveau diagnostic de performance énergétique <https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/08/31/achat-immobilier-les-enjeux-du-nouveau-diagnostic-de-performance-energetique_6092838_1657007.html>, Le Monde, 31/08/21, 06h16 
3- Suspension du contrôle technique des deux-roues : une association dépose un recours <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/31/une-association-depose-un-recours-contre-la-suspension-du-controle-technique-des-deux-roues_6092843_3244.html>, Le Monde avec AFP, 31/08/21, 09h14 
4- « L’Europe a autant besoin du gaz russe que Gazprom de clients européens » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/31/l-europe-a-autant-besoin-du-gaz-russe-que-gazprom-de-clients-europeens_6092876_3234.html>, Le Monde, 31/08/21, 11h26 
5- Un vélo et un vieux frigo pour éclairer un village au Malawi <https://www.lematin.ch/story/un-velo-un-vieux-frigo-et-une-riviere-pour-eclairer-tout-un-village-944514181696>, AFP, 31/08/21, 20:00
6- Ampoules et LED : une nouvelle étiquette énergie à compter du 1er septembre <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-etiquette-energie-ampoules-LED-ademe-commission-europeenne-38097.php4>, Actu-environnement, 31/08/21
7- On pollue plus en ville à 30 km/h qu'à 50 km/h mais il y a aussi des avantages ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-on-pollue-plus-ville-30-km-h-qua-50-km-h-mais-il-y-aussi-avantages-93259/>, Futura-sciences, 31/08/21
8- Chronique. « Entre les usines et les magasins, le transport maritime risque d’être le maillon faible du circuit de distribution dans les prochains mois » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/entre-les-usines-et-les-magasins-le-transport-maritime-risque-d-etre-le-maillon-faible-du-circuit-de-distribution-dans-les-prochains-mois_6092995_3234.html>, Le Monde, 01/09/21, 11h03
9- En Afrique du Nord, le potentiel de l’énergie solaire encore sous-exploité <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/01/en-afrique-du-nord-le-potentiel-de-l-energie-solaire-encore-sous-exploite_6093005_3212.html>, Le Monde avec AFP, 01/09/21, 11h56
10- Habitat indigne et réhabilitation interminable : toute la chaîne du logement est en crise à Marseille <https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/01/a-marseille-toute-la-chaine-du-logement-est-en-crise_6093008_3224.html>, Le Monde, 01/09/21, 13h42 
11- La pénurie historique de puces électroniques devient une crise industrielle pour le secteur automobile <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/automobile-la-penurie-de-puces-tourne-a-la-crise-industrielle_6093003_3234.html>, Le Monde, 01/09/21, 14h20
12- Shell veut installer 50.000 points de chargement pour voitures électriques au Royaume-Uni <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210901-shell-veut-installer-50-000-points-de-chargement-pour-voitures-%C3%A9lectriques-au-royaume-uni>, AFP, 01/09/21, 15:00
13- Jean-­Bernard Lévy, PDG d'EDF : "Il faut accélérer la transition énergétique" <https://www.lejdd.fr/Economie/jean-bernard-levy-pdg-dedf-il-faut-accelerer-la-transition-energetique-4064993>, Le JDD, 04/09/21, 22h00
14- Tribune. Pour « une production responsable de minerais et métaux » à l’échelle internationale <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/05/pour-une-production-responsable-de-minerais-et-metaux-a-l-echelle-internationale_6093493_3232.html>, Le Monde, 05/09/21, 16h00 
15- De quelle quantité d’énergie avons-nous besoin pour assurer une vie décente à tous ? <https://www.enerzine.com/de-quelle-quantite-energie-avons-nous-besoin-pour-assurer-une-vie-decente-a-tous/35244-2021-09>, Enerzine, 06/09/21, 08:30
16- Gironde : Comment les cargos volants de Flying Whales veulent conquérir le monde <https://www.20minutes.fr/planete/3117099-20210906-gironde-comment-cargos-volants-flying-whales-veulent-conquerir-monde>, 20 Minutes, 06/09/21, 15h30
17- Bâtiment. Certificats d’économie d’énergie (CEE) : objectifs déjà atteints pour la 4e période, derniers ajustements pour la 5e <https://www.actu-environnement.com/ae/news/CEE-objectifs-economie-energie-38118.php4>, Actu-environnement, 06/09/21, 17h24
18- Chronique. Il ne fait pas bon marcher à Marseille ou Aubervilliers <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/07/a-marseille-ou-aubervilliers-il-ne-fait-pas-bon-marcher-selon-le-tout-premier-barometre-des-villes-marchables-en-france_6093732_1650684.html>, Le Monde, 07/09/21, 13h43
19- BMW aspire à devenir le champion de l’économie circulaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/07/bmw-aspire-a-devenir-le-champion-de-l-economie-circulaire_6093749_3234.html>, Le Monde, 07/09/21, 14h47
20- Cette batterie de voiture électrique se recharge en 10 minutes à peine ! <https://www.presse-citron.net/cette-batterie-de-voiture-electrique-se-recharge-en-10-minutes-a-peine/>, Presse citron, 08/09/21, 18:00
21- Le soleil pourra fournir 45% de l'électricité des États-Unis d'ici 2050 <https://information.tv5monde.com/info/le-soleil-pourra-fournir-45-de-l-electricite-des-etats-unis-d-ici-2050-423565>, AFP, 08/09/21, 19:00
22- La Russie organise sa suprématie dans l'Arctique par brise-glace <https://information.tv5monde.com/info/la-russie-organise-sa-suprematie-dans-l-arctique-par-brise-glace-423453>, AFP, 08/09/21, 19:00
23- Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/08/pour-limiter-le-rechauffement-a-1-5-c-il-faudrait-laisser-60-du-petrole-et-du-gaz-dans-le-sol-et-90-du-charbon_6093946_3244.html>, Le Monde, 08/09/21, 23h48 
24- La décarbonation est-elle vraiment possible  ? <https://usbeketrica.com/fr/article/la-decarbonation-est-elle-vraiment-possible>, Usbek & Rica, 08/0921
En images
25- Drôme : du covoiturage solidaire pour aider à la mobilité des plus âgés <https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/covoiturage/drome-du-covoiturage-solidaire-pour-aider-a-la-mobilite-des-plus-ages_4757735.html>, France 2, journal de 13h, 02/09/21
26- Franchir l’Erdre : une utopie ... réalisée <https://imtcast.imt.fr/video/2083-video-temoignages-juin-2021/>, AFUL Chantrerie (Nantes), 06/09/21
27- La belle croissance du vélo en France montre aussi des failles en période tendue <https://www.actu-environnement.com/ae/news/belle-croissance-velo-france-failles-38116.php4>, Actu-environnement, 06/09/21
28- Urbanisme : en ville, les piétons français à l’étroit <https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/urbanisme-en-ville-les-pietons-francais-a-letroit_4764399.html>, France 3, Le 12/13, 08/09/21 

Bien à vous,
Florence

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COMMUNIQUÉ DU JOUR : Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur l’immersion de deux hydroliennes expérimentales dans le golfe du Morbihan sur le territoire de la commune d’Arzon (56). (cf. item 1 & suite)
PROGRÈS DU JOUR : — Avec le nouveau DPE -diagnostic de performance énergétique-, qui s’applique depuis le 1er juillet, les acheteurs devraient être mieux informés sur la consommation énergétique de leur futur logement et sur ses émissions de gaz à effet de serre. (cf. item 2)
— À partir du 1er septembre, les ampoules et les LED commenceront à afficher la nouvelle étiquette énergie sur une échelle plus simple de A à G. (cf. item 6)
— Le constructeur automobile allemand BMW promet de porter de 30 % à 50 % la proportion de matériaux recyclés intégrés dans ses modèles d’ici à 2030. (cf. item 19)
RECOURS DU JOUR : Face à la suspension par le gouvernement du contrôle technique des deux-roues sous la pression des fédérations de motards, l’association Respire demande au Conseil d’Etat de le rétablir d’urgence. (cf. item 3)
CHIFFRES DU JOUR : La Russie assure un tiers de la consommation de gaz de l’Europe et reste son premier fournisseur. (cf. item 4)
ÉTUDES DU JOUR : — Selon une étude du Cerema, les émissions polluantes des voitures suivent une courbe en U et sont maximales à faible et à grande vitesse. (cf. item 7 & suite)
— Les chercheurs de l’IIASA ont évalué la quantité d’énergie nécessaire pour offrir aux pauvres du monde entier une vie décente et ont constaté que cela pouvait être concilié avec les efforts visant à atteindre les objectifs climatiques. (cf. item 15 & suite)
— La production de gaz et de pétrole devrait diminuer en moyenne de 3 % par an dans le monde jusqu’en 2050, et celle de charbon de 7 %, selon une étude parue dans « Nature ». (cf. item 23 & suite)
DÉFAILLANCES DU JOUR : — Les géants du transport maritime travaillent à flux tendu et manquent de porte-conteneurs pour acheminer les biens de consommation aux particuliers et aux entreprises. (cf. item 8)
— Bénéficiant d’un ensoleillement tout au long de l’année, l’Afrique du Nord dispose d’un énorme potentiel en matière d’énergie solaire, mais les investissements considérables et les aides publiques nécessaires aux grands projets constituent un défi pour les gouvernements régionaux à court d’argent. (cf. item 9)
— Marseille compte parmi les villes les plus sinistrées en matière de logement. (cf. item 10)
— Entre 10 % et 12 % de la production automobile pourrait être perdue à cause du manque des indispensables semi-conducteurs. (cf. item 11)
PERSPECTIVES DU JOUR : — Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé qu'il prévoyait d'installer 50.000 stations de chargement pour véhicules électriques dans les rues du Royaume-Uni d'ici fin 2025. (cf. item 12)
— EDF souhaite multiplier les programmes dans les énergies renouvelables comme dans le nucléaire. Le conflit perdure entre Paris et Bruxelles concernant le statut et l’avenir de l’entreprise. (cf. item 13)
— L’entreprise française Flying Whales envisage de réaliser ses premiers transports de matériaux en dirigeable d’ici à 2026. (cf. item 16)
— Le premier baromètre des villes marchables en France a permis de dégager des priorités nationales pour améliorer le quotidien des marcheurs. (cf. item 18 & 28)
— La firme israélienne StoreDot vient de dévoiler une batterie au format 4680 qui se recharge en seulement 10 minutes. La firme est sur le point de démarrer la production en Chine. (cf. item 20 & suite)
— L'administration Biden mise gros sur l'énergie solaire aux Etats-Unis. Elle pourrait fournir 45% de l'électricité des Etats-Unis d'ici 2050, contre environ 3% en 2020. (cf. item 21)
— Vladimir Poutine a fait de l'exploitation des richesses arctiques, pétrole, gaz et minerais, une priorité stratégique et pour assurer sa suprématie, la Russie y fait naviguer une flotte de brise-glaces nucléaires. (cf. item 22)
— En France, la vente de vélo connait une croissance fulgurante : + 25% en 2020. Mais cette industrie reste très dépendante de l’Asie. (cf. item 28)
PLAIDOIRIE DU JOUR : Le spécialiste de l’énergie Marc-Antoine Eyl-Mazzega plaide pour la création d’une agence internationale des minerais chargée de réguler cet enjeu stratégique mondial. (cf. item 14)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, peut-on encore croire en la décarbonation de notre économie  ? (cf. item 24)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Grâce à la maîtrise des low-tech de Colrerd Nkosi, un petit village du Malawi, pays parmi les plus pauvres au monde, est fourni en électricité. (cf. item 5)
— Dans la Drôme, un service de covoiturage solidaire s'est organisé pour permettre aux personnes sans voiture de se déplacer dans une région peu pourvue en transports en commun. (cf. item 25)
— Comment franchir l’Erdre à pied ou à vélo sans faire un détour par le nord ou le sud de plus de 13 km. (cf. item 26)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- L'Autorité environnementale (Ae) juge que l'hydrolien a peu d'impacts environnementaux, mais attend confirmation, Actu-environnement, 30/08/21 
Philippe Collet

L'immersion d'hydroliennes ne semble pas avoir d'impacts environnementaux significatifs. Pour autant, il est difficile d'extrapoler à partir des projets expérimentaux actuels. Leur suivi s'annonce essentiel afin d'affiner l'évaluation environnementale d'éventuels futurs parcs industriels. Telles sont les principales conclusions de l'avis de l'Autorité environnementale (Ae) relatif au projet d'immersion de deux hydroliennes expérimentales dans le golfe du Morbihan. Ce projet, porté par Morbihan...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/avis-ae-hydroliennes-sabella-morbihan-courant-jument-38093.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/avis-ae-hydroliennes-sabella-morbihan-courant-jument-38093.php4>>
En savoir plus :
> Avis. Immersion de deux hydroliennes expérimentales dans le golfe du Morbihan sur le territoire de la commune d’Arzon (56) <http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/210825_hydroliennes_arzon_56_delibere_cle28358f.pdf>, l'Autorité environnementale, 25/08/21 (format pdf - 1.7 Mo )
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2- Achat immobilier : les enjeux du nouveau diagnostic de performance énergétique, Le Monde, 31/08/21, 06h16 
Nathalie Coulaud

Avec le nouveau DPE, qui s’applique depuis le 1er juillet, les acheteurs devraient être mieux informés sur la consommation énergétique de leur futur logement et sur ses émissions de gaz à effet de serre. 
DPE, pour « diagnostic de performance énergétique » : ce document figure parmi les multiples pièces devant être remises par le propriétaire vendeur à son acheteur. Mais il était jusqu’alors peu fiable, et pas toujours très clair.
Face aux enjeux du réchauffement climatique, il prend toutefois de plus en plus d’importance. Il a été profondément réformé au 1er juillet, avec l’entrée en vigueur de mesures prévues dans la loi ELAN (sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) de 2018. La loi Climat et résilience du 22 août est également venue apporter des modifications au dispositif.
« Ce document va devenir central car, à terme, il va conditionner la possibilité de louer le logement et des travaux pourront être rendus obligatoires », explique Eric Allouche, directeur exécutif du réseau Era immobilier. Le DPE est d’autant plus important qu’il est devenu opposable, c’est-à-dire que la responsabilité du vendeur peut être engagée par l’acquéreur qui estimerait avoir subi un préjudice, si le logement est plus énergivore qu’annoncé.
Eclairage compris
Autre changement pour les acheteurs : le DPE doit leur donner une vision plus complète de la consommation réelle du logement. En plus du chauffage et de la climatisation, il prend désormais en compte l’éclairage ainsi que les auxiliaires de chauffage – des pompes de circulation du réseau de distribution de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, par exemple.
> Lire aussi  Le nouveau diagnostic de performance énergétique démarre mal
L’estimation de la facture énergétique annuelle qui attend l’acheteur devra en outre apparaître de façon très simple et lisible, sous la forme d’une fourchette.
Et la note finale n’est pas basée seulement sur la consommation d’énergie mais intègre les émissions de gaz à effet de serre générées par le logement.
Dans le détail, alors qu’il y avait jusqu’ici dans le DPE deux étiquettes distinctes et exclusives, l’une pour la note « consommation énergétique », l’autre pour la note « émissions », il y a désormais une note globale incluant les deux, mais la note « émissions » reste indiquée à ses côtés. Les seuils des étiquettes traduisant la performance énergétique sont donc des doubles seuils et le logement est classé selon sa plus mauvaise performance.
> Lire aussi  Comment votre propriétaire doit vous informer sur la consommation énergétique de votre logement
« Avec ce nouveau mode de calcul, les logements fortement émetteurs de gaz à effet de serre pourront se voir attribuer une nouvelle étiquette de performance énergétique plus basse que dans l’ancien système de notation », détaille-t-on à l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL).
Comme auparavant, la performance de l’isolation du bien est évaluée sur une échelle à sept niveaux, de « extrêmement performante » (classe A) à « extrêmement peu performante » (classe G). La loi Climat et résilience précise que les bâtiments à consommation excessive sont ceux de classe F et G.
Mais le calcul devrait être plus fiable que pour l’ancien DPE : il doit désormais toujours être réalisé selon la méthode 3CL (« calcul de la consommation conventionnelle des logements »), c’est-à-dire en fonction de la nature des matériaux, et non plus par l’analyse des factures de chauffage qui peuvent varier de façon importante selon le comportement des occupants du logement.
Qualité de l’air
Le nouveau DPE affiche aussi un indicateur relatif au confort en période estivale et comprend ainsi une évaluation du confort thermique d’été (la température qu’il fera dans votre logement sans climatisation quand il fera très chaud dehors) et des recommandations de travaux visant à l’améliorer.
> Lire aussi  Qui habite les cinq millions de « passoires thermiques » ?
En outre, les logements dotés d’un chauffage au bois pouvant générer des particules fines, le DPE comporte une information relative à la présence d’une cheminée à foyer ouvert. Si le logement en est doté, une mention doit apparaître, expliquant que l’utilisation même occasionnelle d’une cheminée à foyer ouvert est nuisible à la qualité de l’air et que ce dispositif peut être remplacé par un poêle ou un insert.
Autre enjeu : la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. Le nouveau DPE comprend une information concernant les conduits d’aération ou de ventilation du logement, dans l’objectif d’améliorer la mesure de la qualité de l’air dans les bâtiments (loi Climat).
> Lire aussi  Immobilier : qui peut bénéficier des aides pour réaliser la rénovation énergétique de son logement ?
D’autres mesures modifiant le contenu du DPE doivent entrer en vigueur dans les mois à venir. Pour les logements considérés comme « à consommation excessive », par exemple, le DPE devra comprendre un audit énergétique présentant un projet de travaux permettant d’atteindre un meilleur seuil de performance énergétique ainsi qu’un ordre de grandeur des coûts associés à ces travaux. Cet audit sera obligatoire pour les maisons individuelles appartenant à la classe F ou G à partir du 1er janvier 2022, en application de la nouvelle loi Climat et résilience.
Les immeubles en copropriété auront d’autres obligations dans les années à venir, notamment celle de renouveler leur DPE tous les ans et de prévoir un plan pluriannuel de travaux. Des arrêtés sont attendus pour préciser les modalités de ces mesures.
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Sur les annonces immobilières
Avant de consulter le DPE du logement, les acheteurs devraient à l’avenir trouver de plus amples informations dès la lecture des annonces immobilières. Depuis le 1er juillet, en effet, l’étiquette carbone doit figurer sur l’annonce aux côtés de la consommation d’énergie. Et à partir du 1er janvier 2022, les dépenses théoriques de chauffage et d’énergie pour une année devront être mentionnées. « A partir du 1er janvier 2022 également, pour les biens excédant le seuil de consommation de 330 KWh/an, donc classés F ou G, la mention logement à consommation excessive devra figurer dans l’annonce », complète Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/08/31/achat-immobilier-les-enjeux-du-nouveau-diagnostic-de-performance-energetique_6092838_1657007.html <https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/08/31/achat-immobilier-les-enjeux-du-nouveau-diagnostic-de-performance-energetique_6092838_1657007.html>>
En savoir plus :
> Diagnostic de performance énergétique – DPE <https://www.ecologie.gouv.fr/diagnostic-performance-energetique-dpe>, Ministère de la Transition écologique, 07/07/21
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3- Suspension du contrôle technique des deux-roues : une association dépose un recours, Le Monde avec AFP, 31/08/21, 09h14 

Ce contrôle bisannuel avait été suspendu par le gouvernement sous la pression des fédérations de motards. L’association Respire demande au Conseil d’Etat de le rétablir d’urgence. 
Rétablir de toute urgence le contrôle technique imposé aux deux-roues : c’est le motif du recours déposé auprès du Conseil d’Etat, mardi 31 août, par l’association Respire de lutte contre la pollution atmosphérique.
Imposé par une directive de l’Union européenne et appliqué dans de nombreux pays voisins, ce contrôle bisannuel avait été instauré à partir de janvier 2023 par un décret paru le 11 août au Journal officiel. Mais l’annonce de cette mesure au cœur de l’été avait provoqué la contestation des fédérations de motards. Dès le lendemain, le gouvernement avait fait volte-face, annonçant sa suspension « jusqu’à nouvel ordre », sur demande du président de la République.
> Lire aussi  Contrôle technique des motos : l’inquiétante reculade d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron avait ensuite défendu cette décision par la volonté de ne « pas rajouter des contraintes » aux Français à un moment où ils subissent déjà la crise sanitaire. Le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, devait, selon son cabinet, rencontrer à la rentrée les associations de motards pour « échanger largement sur les différents sujets les concernant ».
Une suspension « surprenante et dangereuse »
Ce nouveau contrôle technique devait concerner tous les véhicules motorisés à deux, trois et quatre roues, scooters de 50 cm3 et voitures sans permis compris, pour lutter contre les accidents et la pollution.
Respire, qui considère sa suspension « surprenante et dangereuse », selon son président Tony Renucci, a engagé deux actions distinctes : une en urgence (référé-suspension) et une sur le fond, contre cette décision, devant le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française. Pour l’avocat de l’association, Pierre-Eugène Burghardt, ni le président de la République ni le ministre délégué aux transports n’avaient légalement la compétence pour suspendre le décret imposant ce contrôle, signé par le premier ministre.
Par ailleurs, les recours arguent également de l’impossibilité constitutionnelle pour la France de se soustraire à l’application d’une directive européenne, qui prévoyait par ailleurs une entrée en vigueur de la mesure au plus tard début 2022, et non 2023 comme l’envisageait le gouvernement français. Le Conseil d’Etat devrait examiner la demande d’urgence dans les prochaines semaines.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/31/une-association-depose-un-recours-contre-la-suspension-du-controle-technique-des-deux-roues_6092843_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/31/une-association-depose-un-recours-contre-la-suspension-du-controle-technique-des-deux-roues_6092843_3244.html>>
En savoir plus : 
> Respire attaque en justice la suspension du contrôle technique des deux roues motorisés <https://www.respire-asso.org/respire-attaque-en-justice-la-suspension-du-controle-technique-des-deux-roues-motorises/>, association Respire, 31/08/21
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4- « L’Europe a autant besoin du gaz russe que Gazprom de clients européens », Le Monde, 31/08/21, 11h26 
Jean-Michel Bezat

L’Europe, dont les réserves diminuent, ne s’approvisionne pas qu’en Russie. Mais le pays assure un tiers de sa consommation et reste son premier fournisseur, estime Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ». 
Alexeï Miller, inamovible patron de Gazprom depuis vingt ans et proche de Vladimir Poutine, se frotte les mains. Le géant gazier a annoncé, lundi 30 août, un bénéfice de 6 milliards d’euros au deuxième trimestre 2021 et le doublement de son chiffre d’affaires, pas vu depuis longtemps. Un retour à meilleure fortune puisque, en 2020, pénalisé par la crise sanitaire, il n’avait dégagé que 1,5 milliard de profits, près de neuf fois moins que l’année précédente.
> Lire aussi  Nord Stream 2, le gazoduc russe qui sème la zizanie en Europe
Gazprom a bénéficié de la forte hausse des prix du méthane… dont il est en partie responsable. Car sa politique restrictive s’est ajoutée à d’autres facteurs, comme la reprise mondiale, la hausse du pétrole, la flambée du gaz naturel liquéfié (GNL) et la reconstitution de stocks tombés au plus bas en dix ans pour une période estivale, pour faire exploser les cours. Et les tarifs réglementés de vente pratiqués par Engie en France : + 10 % en juillet, suivis de + 5,3 % en août et de + 8,7 % en septembre.
Marché volatil
Rien n’empêchait Gazprom de faire transiter plus de gaz par le « brotherhood », le « tuyau » l’acheminant vers l’Europe à travers l’Ukraine. Rien, sinon la volonté de Moscou de ne pas faire ce cadeau à Kiev, tenté de rallier l’Union européenne et en guerre depuis 2014 avec les séparatistes du Donbass soutenus par la Russie. Car plus de gaz en transit, c’est davantage de royalties dans les caisses ukrainiennes. Et, surtout, la preuve que le gazoduc Nord Stream 2, construit sous la Baltique pour alimenter plusieurs pays européens, n’est pas nécessaire. Or la Russie se bat depuis trois ans pour achever son projet. Il doit aboutir en 2021 après la levée du veto américain, à moins que Bruxelles n’en bloque l’exploitation.
L’Europe, dont les réserves diminuent, ne s’approvisionne pas qu’en Russie. Mais le pays assure un tiers de sa consommation et reste son premier fournisseur. « Le seul capable de mettre de manière sûre des volumes supplémentaires à disposition de ses clients en Europe », répètent les dirigeants de Gazprom. Pour montrer les avantages des gazoducs et des contrats à long terme, ils profitent aussi du marché volatil et concurrentiel du GNL, où les méthaniers venus du Qatar, d’Australie ou des Etats-Unis peuvent se détourner du jour au lendemain de l’Europe et approvisionner des clients plus offrants, souvent chinois.
> Lire aussi  Désaccord entre les Etats-Unis et l’OPEP+ sur la reprise du marché du pétrole
Mais l’Europe a autant besoin du gaz russe que Gazprom de clients européens lui assurant la plus grosse part de ses revenus. Trop peu diversifiée, la Russie reste dépendante de sa rente gazière et pétrolière. Le couple Poutine-Miller a toujours su − en dehors des « guerres du gaz » avec l’Ukraine − ne pas aller trop loin.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/31/l-europe-a-autant-besoin-du-gaz-russe-que-gazprom-de-clients-europeens_6092876_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/08/31/l-europe-a-autant-besoin-du-gaz-russe-que-gazprom-de-clients-europeens_6092876_3234.html>>
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5- Un vélo et un vieux frigo pour éclairer un village au Malawi, AFP, 31/08/21, 20:00
Jack McBrams

La nuit tombe sur les collines du Malawi. Dans le village de Yobe Nkosi, à plus de 300 km de la capitale Lilongwe, des petites lumières scintillent désormais dans l'école : jusqu'ici les enfants étudiaient à la lueur des bougies, quand il y avait l'argent.
"Maintenant avec l'électricité, nous n'avons plus d'excuse pour ne pas réussir nos examens", se réjouit Gift Mfune, un élève de CM2. 
Le Malawi, petit pays enclavé d'Afrique australe, est un des plus pauvres de la planète. Seulement 11% de la population est raccordée à l'électricité, et seulement 4% en milieu rural, selon les ONG. Et dans certains endroits comme celui-ci, une fois le soleil couché, toute activité cesse.
De retour dans son village il y a plusieurs années, après des études, Colrerd Nkosi, aujourd'hui âgé de 38 ans, n'a pas pu se résoudre à retourner à un quotidien sans électricité.
Il réalise bientôt que la rivière Kasangazi coule devant sa maison avec juste assez de force pour pousser les pédales de son vélo. Sans formation particulière au métier d'électricien, il bricole une dynamo et réussit à tirer du courant jusqu'à sa maison.
Quand les habitants du village se mettent à débarquer chez lui en nombre pour recharger leurs téléphones, il se dit qu'il doit pousser le projet plus loin.
En déviant l'eau de la rivière, il réussit à créer une petite chute d'eau. "J'ai fabriqué une turbine hydroélectrique avec un compresseur de réfrigérateur, ça a fournit de l'électricité à six maisons", raconte-t-il à l'AFP, vêtu d'un bleu de travail. 
- Electricité quasi-gratuite -
Aujourd'hui, le village de Yobe Nkosi est alimenté grâce à sa petite centrale électrique artisanale, installée un peu à l'écart du village et qu'il a entre-temps boostée avec le moteur d'un égreneur à maïs. Et son école est la seule, sur les 17 que comptes la région, à être éclairée. 
L'électricité est transportée sur deux km par des fils électriques rudimentaires en acier, suspendus à des troncs d'arbre qui font office de poteaux électriques.
Les usagers paient un peu plus d'un euro par mois: "L'électricité est pratiquement gratuite", explique Colrerd Nkosi. 
Les contributions ne couvrent même pas les frais d'entretien et il en est de sa poche, mais même si ça ne rapporte rien, l'ingénieur autodidacte compte brancher les autres villages et les écoles alentour. 
"Les gens ne couperont plus les arbres et cesseront d'utiliser du charbon de bois", espère-t-il. Et les élèves "auront plus de temps pour étudier".
Son invention a attiré l'attention des autorités locales pour apporter l'électricité aux 18.000 administrés de la zone. Le ministère de l'Energie a promis d'aider à "construire des lignes électriques sûres et fiables".
De l'autre côté de la vallée, une clameur s'élève de la maison de son cousin, Satiel Nkosi. À l'intérieur, la famille s'agite autour d'une petite télévision blanche. Les plus âgés s'amusent à faire des commentaires osés en regardant une comédie zambienne, au grand dam des plus jeunes. 
"Nous sommes reconnaissants à Colrerd de nous avoir apporté l'électricité. Les mots ne suffisent pas à dire combien cela a changé ma vie, je peux faire tellement de choses maintenant", dit Satiel Nkosi.
<https://www.lematin.ch/story/un-velo-un-vieux-frigo-et-une-riviere-pour-eclairer-tout-un-village-944514181696>
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6- Ampoules et LED : une nouvelle étiquette énergie à compter du 1er septembre, Actu-environnement, 31/08/21
Rachida Boughriet

À partir du 1er septembre, les ampoules et les LED commenceront à afficher la nouvelle étiquette énergie. Celle-ci a déjà été mise en place sur les appareils électroménagers et écrans (TV inclue) en mars 2021. « Le changement le plus important est le retour à une échelle plus simple de A à G », souligne la Commission européenne.
Un QR code et une nouvelle échelle de notation - qui passe des classes A++ à E aux classes A à G - a pour ambition « d'aider les consommateurs à acheter responsable et à se diriger vers desampoules et des LED économes en énergie », explique l'Agence de la transition écologique (Ademe). Du côté de la vente en ligne, les sites doivent changer l'étiquette avant le 21 septembre 2021, selon l'Ademe. Pour la vente en magasin, un délai de 18 mois est accordé pour le remplacement des étiquettes.
« La nouvelle échelle est plus stricte et conçue de manière à ce que très peu de produits soient initialement en mesure d'atteindre les notes « A » et « B », laissant la place à des produits plus efficaces pour entrer progressivement sur le marché. Les produits les plus efficaces du point de vue énergétique actuellement sur le marché seront désormais généralement étiquetés « C » ou « D » », précise la Commission européenne.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-etiquette-energie-ampoules-LED-ademe-commission-europeenne-38097.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-etiquette-energie-ampoules-LED-ademe-commission-europeenne-38097.php4>>
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7- On pollue plus en ville à 30 km/h qu'à 50 km/h mais il y a aussi des avantages !, Futura-sciences, 31/08/21
Céline Deluzarche, journaliste

Selon une étude du Cerema, les émissions polluantes suivent une courbe en U et sont maximales à faible et à grande vitesse. La limitation de vitesse à 30 km/h a-t-elle alors pour effet d'augmenter la pollution urbaine ? C'est un peu plus compliqué…
Depuis lundi 30 août, la vitesse est limitée à 30 km/h dans Paris sur la majorité des voies de circulation. Une mesure déjà en vigueur dans de nombreuses villes de France (Grenoble, Lille, Nantes, Montpellier...) et qui s'appuie sur trois arguments principaux : la sécurité accrue, la réduction du bruit et la diminution de la pollution. C'est sur ce dernier point que la mesure est la plus discutable. Selon une étude du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), les voitures polluent moins en roulant à 30 km/h qu'en roulant à 50 km/heure.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-on-pollue-plus-ville-30-km-h-qua-50-km-h-mais-il-y-aussi-avantages-93259/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-on-pollue-plus-ville-30-km-h-qua-50-km-h-mais-il-y-aussi-avantages-93259/>>
En savoir plus :
> Étude. Émissions routières des polluants atmosphériques : Courbes et facteurs d’influence <https://www.cerema.fr/fr/actualites/emissions-routieres-polluants-atmospheriques-courbes>, Cereman 17/08/21
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8- Chronique. « Entre les usines et les magasins, le transport maritime risque d’être le maillon faible du circuit de distribution dans les prochains mois », Le Monde, 01/09/21, 11h03
Jean-Michel Bezat

Les géants du secteur travaillent à flux tendu et manquent de porte-conteneurs pour acheminer les biens de consommation aux particuliers et aux entreprises, observe Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ».
Pertes & profits. Y aura-t-il des jouets à Noël ? Les fabricants chinois ne chôment pas et les commerçants sont prêts à les disposer sur leurs étalages. Mais entre les usines et les magasins, le transport maritime risque d’être le maillon faible de la chaîne dans les prochains mois : les géants du secteur, comme le danois AP Moller-Maersk, l’italo-suisse MSC ou le français CMA-CGM, travaillent à flux tendu et manquent de porte-conteneurs. Une pénurie qui entraîne une envolée des taux de fret, les tarifs fixés par les armateurs.
> Lire aussi  « Le transport maritime a beaucoup moins souffert que les croisiéristes et les compagnies aériennes »
La demande mondiale de ce type de transport va s’accroître de 6 % à 8 %, selon Maersk. En présentant ses comptes du deuxième trimestre, fin août, marqués par un profit record de 3,5 milliards de dollars (3 milliards d’euros), les dirigeants de l’armateur marseillais CMA-CGM ne cachaient pas que la forte tension sur les capacités de transport de biens de consommation « devrait se poursuivre jusqu’au premier semestre 2022 ».
Commandes « en plein essor »
Depuis plus d’un an, en effet, les entreprises reconstituent leurs stocks. Et quand ils ne thésaurisent pas leur surplus d’épargne, les consommateurs achètent des produits manufacturés plutôt que des services (voyages, loisirs…), encore pénalisés par la crise sanitaire. Les grands du shipping ne peuvent pas suivre la demande et cherchent à renforcer leurs flottes au plus vite.
> Lire aussi  Le coronavirus met « le fret à fond de cale »
Les commandes de porte-conteneurs sont « en plein essor », notent les analystes de Banchero Costa, cités par l’AFP. Le courtier maritime italien en a répertorié 276 depuis janvier. Les premiers navires ne seront pas opérationnels avant 2023, où les livraisons auront retrouvé leur niveau record de 2015. En attendant, les armateurs freinent les envois vers les chantiers de démolition et cherchent partout des navires d’occasion. L’association écologiste Robin des Bois, qui tient un registre de la casse, n’a pas fourni d’informations depuis près d’un an.
Dans le « monde d’après », il n’y aura pas moins de porte-conteneurs. Mais sous la pression des règles environnementales de l’Organisation maritime internationale, le secteur a engagé sa mue depuis des années. Il devra ouvrir d’urgence un autre chantier, souligne Guy Platten, le secrétaire général de la Chambre internationale de la marine marchande, dans le Financial Times du 31 août : l’amélioration des conditions de vie des millions de travailleurs qui, eux aussi, ont permis la poursuite des échanges commerciaux sans obtenir la moindre reconnaissance. Et il y a fort à faire.
> Lire aussi  Pourquoi la crise sanitaire met-elle le transport maritime en surchauffe ?
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/entre-les-usines-et-les-magasins-le-transport-maritime-risque-d-etre-le-maillon-faible-du-circuit-de-distribution-dans-les-prochains-mois_6092995_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/entre-les-usines-et-les-magasins-le-transport-maritime-risque-d-etre-le-maillon-faible-du-circuit-de-distribution-dans-les-prochains-mois_6092995_3234.html>>
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9- En Afrique du Nord, le potentiel de l’énergie solaire encore sous-exploité, Le Monde avec AFP, 01/09/21, 11h56

Le Maroc et l’Egypte se sont lancés dans de vastes plans d’électrification solaire grâce à des partenariats publics-privés. Un modèle qui montre cependant ses limites. 
Bénéficiant d’un ensoleillement tout au long de l’année, l’Afrique du Nord dispose d’un énorme potentiel en matière d’énergie solaire, mais les investissements considérables et les aides publiques nécessaires aux grands projets constituent un défi pour les gouvernements régionaux à court d’argent.
Pays arabe le plus peuplé avec quelque 102 millions d’habitants, l’Egypte s’est fixé comme objectif d’atteindre 42 % de son électricité provenant d’énergies renouvelables d’ici à 2035. Le parc solaire de Benban est la parfaite incarnation de cette nouvelle ambition égyptienne. Installée dans une zone désertique si vaste qu’elle est visible depuis l’espace, cette installation colossale de six millions de panneaux solaires sur 37 kilomètres carrés est née d’un projet de 4 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros) partiellement financé par la Banque mondiale.
> Lire aussi  Effervescence diplomatique régionale autour de la situation politique en Tunisie
Toutefois, la production de ce parc solaire inauguré en 2019 permet d’éclairer seulement 420 000 foyers égyptiens, selon les Nations unies. Et en 2016, seulement 9 % de l’électricité du pays étaient issus d’énergies renouvelables, d’après les chiffres officiels les plus récents. Ainsi, si les autorités espèrent accélérer la cadence, elles devront mettre en place des mesures incitatives pour les consommateurs qui n’ont souvent pas les moyens matériels de passer à l’énergie solaire, estime le chercheur en économie verte Mohamed Abdel Raouf.
Besoins énergivores du Caire
S’il estime que l’Egypte rurale et les complexes touristiques des littoraux méditerranéens et de la mer Rouge sont propices à l’expansion du photovoltaïque, le chercheur considère en revanche qu’installer des panneaux solaires au Caire risque de s’avérer délicat « parce qu’il faut beaucoup d’espace » au sommet des immeubles notamment. Un véritable défi pour une ville aussi densément peuplée que la capitale égyptienne abritant environ un cinquième de la population égyptienne.
Par ailleurs, les panneaux solaires ne parviendraient pas à couvrir certains besoins énergivores de la mégalopole comme « l’alimentation des climatiseurs durant l’été », précise le spécialiste. Pour chaque foyer cairote, M. Raouf estime le coût du passage à l’énergie solaire à environ 60 000 livres égyptiennes (3 350 euros). « Pourquoi investirait-on dans une technologie respectueuse de l’environnement qui coûte cher ?, s’interroge-t-il. L’Etat doit prendre l’initiative de rendre cette opération attractive. »
> Lire aussi  Au Maroc, les ratés de la stratégie solaire
Ces dix dernières années, l’Afrique du Nord a augmenté sa production d’énergie renouvelable de 40 %, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (IEA) mais la dépendance aux énergies fossiles reste bien ancrée. Grand pays gazier et pétrolier, l’Algérie bénéficie de 3 600 heures d’ensoleillement annuelles. Pourtant, les énergies renouvelables ne représentent que 1,8 % de la consommation énergétique du pays.
Parmi les pionniers de l’énergie verte dans la région, le Maroc s’enorgueillit de sa centrale Noor Ouarzazate, l’un des plus grands complexes solaires du monde, aux portes du Sahara, dans le sud du pays. Mais sa gestion se fait à perte.
« Contribuer aux infrastructures »
« Depuis le début, il était clair que la stratégie était déséquilibrée. L’erreur (…) est d’avoir voulu investir dans des projets monstrueux qui sont difficiles à financer », a déclaré à l’AFP l’expert en maîtrise énergétique Saïd Guemra.
> Lire aussi  A Kathu, en Afrique du Sud, on stocke l’énergie du soleil
Pour Ahmed Zahran, PDG de la start-up égyptienne Karm Solar, il est temps de changer le modèle commercial de la vente d’énergie à l’Etat, reposant comme à Benban sur des partenariats publics-privés. « Les entreprises sont concentrées sur la vente d’électricité à leur acheteur » et ne s’intéressent pas vraiment à « contribuer aux infrastructures des pays dans lesquels elles opèrent », juge-t-il.
Première entreprise privée à obtenir le permis de distribuer de l’électricité solaire en Egypte, Karm Solar conçoit des immeubles alimentés à l’énergie solaire et des systèmes de pompage d’eau pour permettre à des villages d’avoir accès à l’eau et l’électricité sans avoir besoin de recourir au réseau national ou à des énergies fossiles. Sur son site Internet, Karm Solar s’enorgueillit d’avoir permis d’éviter la consommation de 2,3 millions de litres de diesel et la production de 10 000 tonnes de dioxyde de carbone par an.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/01/en-afrique-du-nord-le-potentiel-de-l-energie-solaire-encore-sous-exploite_6093005_3212.html <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/01/en-afrique-du-nord-le-potentiel-de-l-energie-solaire-encore-sous-exploite_6093005_3212.html>>
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10- Habitat indigne et réhabilitation interminable : toute la chaîne du logement est en crise à Marseille, Le Monde, 01/09/21, 13h42 
Luc Leroux (Marseille, correspondant)

Quatre ans après le drame de la rue d’Aubagne, des actions se mettent en place contre le logement indigne. Mais le parc social reste très insuffisant. 
Un drame vient régulièrement rappeler que Marseille compte parmi les villes les plus sinistrées en matière de logement. Le 5 novembre 2018, la mort de huit habitants dans l’effondrement de deux immeubles en plein centre-ville, rue d’Aubagne, jette une lumière crue sur l’ampleur de l’habitat dégradé. La mort de trois jeunes migrants nigérians, le 17 juillet, dans l’incendie, vraisemblablement criminel, d’un bâtiment de la cité HLM des Flamants transformé en vaste squat dans l’attente interminable d’une réhabilitation, souligne le poids énorme du sans-abrisme dans la deuxième ville de France. « Marseille est très marquée par la pauvreté et touchée par les formes les plus graves du mal-logement, la rue, les taudis, les squats, analyse Florent Houdmon, directeur de l’agence régionale PACA de la Fondation Abbé-Pierre. Tous les indicateurs sont au noir, ils continuent de s’assombrir et, en face, les réponses s’effondrent. »
> Lire aussi  A Marseille, Emmanuel Macron va détailler une « réponse globale » aux problèmes de la ville
La faible production de logements sociaux – 620 agréments en 2020 – ne fait, en effet, qu’aggraver une crise qui frappe toute la chaîne du logement, depuis l’hébergement d’urgence jusqu’à l’accession à la propriété, convient Patrick Amico, adjoint au maire (Printemps marseillais) chargé de la politique du logement et de la lutte contre l’habitat indigne. « Le préfet nous a indiqué qu’il faudrait au moins 2 500 logements sociaux par an. On en est très loin », admet-il. En conséquence, 41 000 demandes auprès de bailleurs sociaux restent sans réponse, alors que les motifs invoqués sont l’absence de logement, la précarité ou l’insalubrité. Près de 4 000 ménages reconnus prioritaires au titre du droit au logement opposable sont en attente d’une solution. Le parc social marseillais compte 77 588 logements, avec seulement 4 000 attributions par an. La pénurie est aggravée par le refus des offres dans certaines cités ou différents quartiers particulièrement touchés par l’emprise et la violence des trafics de stupéfiants. Les taux de vacance du parc social sur ces sites stigmatisés peuvent ainsi atteindre 8 %.
> Lire aussi  L’inquiétante « démocratisation du fusil d’assaut » dans les cités de Marseille
Vice-président (LR) délégué au logement et à l’habitat de la métropole Aix-Marseille-Provence, David Ytier partage le constat que « tous les vents sont actuellement contraires. Tout est un peu grippé et, en plus, nous connaissons une explosion du prix de l’immobilier en raison de la forte attractivité de certaines zones métropolitaines, notamment auprès de gens qui arrivent de la région parisienne ». Critiquée pour ne pas encore disposer d’un plan local de l’habitat, la métropole promet que cette feuille de route sera adoptée courant 2022. A Marseille, la nouvelle municipalité souhaite y inclure une charte de production du logement social, contraignant les promoteurs, dans le cadre d’une vente en état futur d’achèvement, à la fixation d’un prix plafond destiné aux bailleurs sociaux leur permettant de proposer un loyer suffisamment bas tout en maintenant un haut niveau de qualité. Pour rééquilibrer le parc social, situé essentiellement dans les quartiers nord, Patrick Amico défend le principe d’une servitude de mixité sociale, souhaitant ramener de 80 à 30 logements et à 2 000 mètres carrés les programmes immobiliers concernés par l’obligation de livrer 30 % de logements sociaux.
Lutte contre l’habitat indigne
L’éradication de l’habitat indigne est l’autre chantier hors norme auquel Marseille est confrontée. En 2015, et malgré une quinzaine de dispositifs lancés depuis les années 1970, le rapport Nicol recensait 40 000 logements dégradés, soit plus de 100 000 personnes ; et, depuis la crise sanitaire, s’est ajoutée la question de la suroccupation des appartements. Entraînant l’évacuation de centaines d’immeubles, le drame de la rue d’Aubagne a joué un rôle d’accélérateur dans des politiques de réhabilitation jusqu’alors sans grande efficacité et parfois même sévèrement critiquées par la chambre régionale des comptes. Avec beaucoup de lenteur, des outils ont néanmoins été mis en place grâce à l’impulsion de l’Etat, avec la définition d’un projet partenarial d’aménagement visant à la requalification d’un périmètre de 1 000 hectares du centre-ville. Par le biais de procédures d’aides massives aux propriétaires privés ou des appropriations par la puissance publique avec des déclarations d’utilité publique, l’objectif est de régler le problème îlot par îlot.
> Lire aussi  A Marseille, où un tiers du parc scolaire est « dégradé », un plan massif de rénovation est espéré
Les premières opérations de réhabilitation devraient prendre forme au deuxième semestre 2022, soit quatre ans après le drame de la rue d’Aubagne, dans quatre îlots prioritaires représentant 314 immeubles et 1 829 logements, dont le quartier de Noailles, sous la houlette d’une société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN). L’Etat assure avoir pris la mesure de l’urgence et pousse désormais les collectivités locales à accélérer cette rénovation du centre-ville.
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/01/a-marseille-toute-la-chaine-du-logement-est-en-crise_6093008_3224.html <https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/01/a-marseille-toute-la-chaine-du-logement-est-en-crise_6093008_3224.html>>
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11- La pénurie historique de puces électroniques devient une crise industrielle pour le secteur automobile, Le Monde, 01/09/21, 14h20
Eric Béziat

Entre 10 % et 12 % de la production pourrait être perdue à cause du manque des indispensables semi-conducteurs. 
Les chiffres sont tombés aux toutes premières heures, mercredi 1er septembre : les immatriculations d’automobiles neuves en France sont en baisse de 15 % en août 2021 par rapport à août 2020 – qui était déjà un mois en recul (– 20 %) –, donnant à cette fin d’été l’un de ses pires bilans commerciaux en matière d’industrie automobile. Sur les huit premiers mois de 2021, le marché français affiche certes une hausse de 12,8 % par rapport au marasme d’une année 2020 confinée, mais il est en baisse de 23 % par rapport à 2019, dernière année « normale ».
La cause première de cette situation n’est pas tant l’attentisme des automobilistes que des difficultés inédites de production liées à une pénurie historique et durable de semi-conducteurs, matière première désormais aussi indispensable que le métal ou le plastique pour fabriquer une voiture. « Nous sommes clairement en face d’une crise de l’offre », résume Béatrice Foucher, la directrice générale de DS (groupe Stellantis), qui présentait cette semaine à la presse sa petite dernière, la DS 4.
> Lire aussi  Les pénuries de puces grippent les usines des constructeurs automobiles, de plus en plus dépendants à l’électronique
Le phénomène mondial touche l’ensemble des constructeurs, l’ensemble des continents. Les cabinets de conseil spécialisés comptent en millions le nombre de véhicules qui ne pourront pas être produits cette année : entre 4,5 et 5 millions, selon la société AlixPartners, de 6,3 à 7 millions pour le cabinet britannique PwC. Une étude récente du Boston Consulting Group (BCG) estime que 7 à 9 millions d’unités auront été perdues en 2021. Avec des chiffres de cette ampleur, on parle de 10 % à 12 % de la production automobile mondiale. Un vrai coup de froid industriel.
Manque d’anticipation
Certes, cette pénurie de puces électroniques n’est pas nouvelle. Elle est apparue il y a presque un an, mais elle s’est accélérée au premier semestre. Surtout, elle est partie pour durer. Alors qu’au début de l’année on espérait une amélioration vers la fin de 2021, l’échéance est désormais repoussée. « Nous n’attendons pas de stabilisation avant le second semestre 2022 », prévoit le BCG dans son rapport. « Les fournisseurs ont investi pour augmenter leurs capacités de production, explique Laurent Petizon, directeur général pour la France d’AlixPartners, mais il y a un temps incompressible de mise en fabrication qui dure deux ans. »
> Lire aussi  L’intelligence embarquée, moteur de croissance de l’automobile
Cette crise majeure a plusieurs origines : un manque d’anticipation de la part des constructeurs et de leurs fournisseurs concernant la vigueur de la reprise automobile mondiale après le coup d’arrêt des confinements de 2020 ; des accidents conjoncturels (incendie d’un site au Japon, fermeture d’une usine en Malaisie pour cause de regain du Covid-19) ; la concurrence de l’électronique grand public plus rentable pour les industriels des microprocesseurs ; mais aussi, et de façon plus structurelle, une hausse continue du contenu électronique des nouveaux véhicules.
Prenons la DS 4. Avec sa suspension intelligente pilotée par caméra, ses fonctions avancées d’aide à la conduite, ses multiécrans intérieurs, le véhicule est doté de pas moins de quarante calculateurs, qui sont autant de mini-ordinateurs. Quant au nombre de puces proprement dites qui l’équipent, on en dénombre probablement plus d’un millier. Mais même les techniciens les plus pointus avouent ne pas les avoir comptées.
En attendant de dénombrer tous leurs microprocesseurs, les constructeurs doivent gérer les vaches maigres. Le numéro deux mondial, le géant japonais Toyota, a prévenu, jeudi 19 août, qu’il réduirait en septembre sa production de 40 % par rapport aux prévisions. Selon le BCG, les industriels les plus touchés sont – logiquement – les plus gros : outre Toyota, le groupe Volkswagen, Stellantis, Renault-Nissan-Mitsubishi et, en particulier, les deux géants américains GM et Ford. Ce dernier aurait vu la moitié de sa production touchée au deuxième trimestre.
Neuf mois d’attente
En France, l’usine Toyota d’Onnaing (Nord), qui fabrique la Yaris, a retardé sa reprise de production du 23 août au 6 septembre. Conséquence : 4 500 salariés, sur les 5 000 qu’emploie l’usine, seront placés en activité partielle. Chez Stellantis France, c’est l’usine de Rennes (production des Citroën C5 Aircross et Peugeot 5008) et une ligne de l’usine de Sochaux (Peugeot 3008 et 5008) qui sont toujours à l’arrêt cette semaine.
Conséquence : les délais de livraison commencent à s’allonger de façon démesurée. Attendre sa voiture neuf mois n’est plus exceptionnel. Et c’est la course à la débrouille pour attribuer les rares puces disponibles. Chez Renault, qui annonce une perte de production de 200 000 véhicules en 2021, une cellule de crise se réunit tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Et on a recours à quelques expédients comme réduire la taille des écrans sur certains véhicules. Chez Stellantis, on priorise la production en fonction de trois critères : niveau de marge des véhicules, contribution à la baisse de CO2 et canaux de distribution (particuliers et ventes aux entreprises).
> Lire aussi  Stellantis annonce près de six milliards d’euros de bénéfice net au premier semestre 2021
D’ailleurs, la pénurie n’est pour le moment pas une si mauvaise affaire que ça pour les constructeurs. « Cette priorité accordée aux véhicules premium à forte rentabilité a pour le moment un effet positif sur les marges », souligne José Baghdad, associé responsable du secteur automobile chez PwC France et Maghreb. « Oui, mais attention, nuance Mme Foucher, l’industrie a aussi besoin de volumes pour s’assurer un flux de trésorerie suffisamment important. » Ce qui est certain, c’est que cette crise va contribuer à augmenter encore davantage le coût moyen des voitures neuves, déjà orienté à la hausse depuis plusieurs années. Et ce d’autant que d’autres matières premières, comme l’acier, ont vu leurs prix bondir depuis début 2020.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/automobile-la-penurie-de-puces-tourne-a-la-crise-industrielle_6093003_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/automobile-la-penurie-de-puces-tourne-a-la-crise-industrielle_6093003_3234.html>>
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12- Shell veut installer 50.000 points de chargement pour voitures électriques au Royaume-Uni, AFP, 01/09/21, 15:00

Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé mercredi qu'il prévoyait d'installer 50.000 stations de chargement pour véhicules électriques dans les rues du Royaume-Uni d'ici fin 2025, par l'intermédiaire de sa filiale Ubitricity.
Le groupe anglo-néerlandais veut ainsi "apporter plus de possibilités de chargement de véhicules électriques pour des millions de conducteurs britanniques qui n'ont pas de place de parking privée et aider les autorités locales à rendre leur réseau de chargement opérationnel aussi vite que possible".
Près de 3.600 stations de chargement Ubitricity - acquises en février - sont pour l'instant disponibles au Royaume-Uni, précise Shell.
Le gouvernement britannique, à travers le Bureau des véhicules à zéro émissions (OZEV), finance actuellement le coût de ces stations de chargement sur rue à hauteur de 75% et Shell se dit "prêt à couvrir le reste des coûts".
Le groupe précise que 60% des ménages dans les villes anglaises n'ont pas de parking privé, et accélérer l'accès à des stations de chargement dans les rues est donc capital pour la transition vers des véhicules verts, l'un des éléments clés pour atteindre l'objectif de neutralité carbone du Royaume-Uni à horizon 2050.
La Commission britannique pour le changement climatique a estimé récemment que le pays avait besoin de 150.000 stations publiques de chargement d'ici 2025.
Shell veut aussi installer des stations de chargement dans les supermarchés, les parkings d'entreprises, les logements au Royaume-Uni. Dans le monde, il vise une augmentation de son parc de stations de chargement à 500.000 d'ici 2025 contre 60.000 aujourd'hui environ.
Shell prévoit de devenir neutre en carbone d'ici 2050 via des investissements dans les nouvelles énergies, le recours à des mécanismes de compensation de CO2 - contestés par les mouvements écologistes - et une réduction de sa dépendance au pétrole mais sans y renoncer.
Le patron du groupe a d'ailleurs plaidé pour continuer à extraire des hydrocarbures en mer du Nord, malgré les pressions des ONG pour arrêter les nouveaux projets.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210901-shell-veut-installer-50-000-points-de-chargement-pour-voitures-électriques-au-royaume-uni>
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13- Jean-­Bernard Lévy, PDG d'EDF : "Il faut accélérer la transition énergétique", Le JDD, 04/09/21, 22h00
Propos recueillis par Marie-Pierre Gröndahl

EDF souhaite multiplier les programmes dans les énergies renouvelables comme dans le nucléaire. Le conflit perdure entre Paris et Bruxelles concernant le statut et l'avenir de l'électricien français. Le PDG, Jean-­Bernard Lévy, répond aux questions du JDD. 
Ancien dirigeant de Vivendi et de Thales, Jean-­Bernard Lévy est aux commandes d'EDF depuis près de sept ans. Il répond aux questions du JDD. Le PDG de l'entreprise explique dans nos colonnes pourquoi EDF doit se tranformer. "À moyen et long terme, une réforme en profondeur demeure indispensable. Sinon, EDF ne pourra pas rester un acteur de premier plan. Le groupe risquerait d'être relégué", assure-t-il. "La question qui se pose est celle du futur d'EDF : le groupe sera-t-il un acteur de second rang, ou restera-t-il l'un des plus grands énergéticiens mondiaux ? Tout l'enjeu est là", précise Jean-­Bernard Lévy. 
Vous venez de publier de bons résultats semestriels. Les conséquences de la crise sanitaire sont-elles surmontées ?
Ces résultats doivent être mesurés à l'aune de ceux de 2020, où le groupe a souffert de la crise économique provoquée par la pandémie. Malgré une situation d'une gravité inédite, le système électrique a tenu bon grâce à une extraordinaire mobilisation des salariés. Ces résultats doivent également être comparés à ceux de 2019. Ce qui nous rassure, c'est qu'ils marquent le retour à des niveaux de production et de consommation voisins de ceux de 2019. Cette performance démontre la résilience dont le groupe fait preuve dans un contexte difficile
Le report de la réforme, le "plan Hercule", qui prévoyait une vaste réorganisation du groupe en accord avec les pouvoirs publics, menace-t-il l'avenir d'EDF ?
Grâce à ces résultats, ainsi qu'à ­l'effet positif de la hausse des prix sur le second semestre, notre avenir est assuré à court terme. À moyen et long terme, une réforme en profondeur demeure indispensable. Sinon, EDF ne pourra pas rester un acteur de premier plan. Le groupe risquerait d'être relégué.
Il y a aujourd'hui une ambiguïté entre l'objectif affiché de neutralité climatique en 2050 et les moyens que se donne la Commission pour y parvenir.
EDF fait-il les frais d'une contradiction entre les exigences de la Commission européenne concernant la concurrence et l'urgence de la transition énergétique, qu'elle défend pourtant ?
Il faut accélérer la transition énergétique. Tout le monde en convient, notamment après cet été hélas fertile en catastrophes climatiques. C'est ce que disent les derniers rapports du Giec [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat] et de l'ONU. Mais l'Union européenne s'est construite sur le dogme d'un marché intérieur unique, où priment avant tout les règles de concurrence. Pour décarboner massivement les économies, l'objectif que s'est fixé le plan européen Fit for 55, il faut chasser les énergies fossiles – gazole, fioul, gaz, essence – et électrifier. Il y a aujourd'hui une ambiguïté entre l'objectif affiché de neutralité climatique en 2050 et les moyens que se donne la Commission pour y parvenir. Au cœur de cette ambiguïté, les parts de marché d'EDF irritent à Bruxelles, alors que le choix nucléaire français engagé dès l'après-guerre nous fait bénéficier d'un système électrique autonome, exportateur, décarboné à plus de 90%, et moins cher que ceux de nos voisins européens. Les rapports du Giec et de l'Agence internationale de l'énergie disent très clairement que le nucléaire fait partie des réponses à l'urgence climatique et qu'il faudra produire beaucoup plus à base de nucléaire dans le monde entier.
L'Allemagne voit ses émissions de gaz à effet de serre augmenter fortement cette année, notamment à cause de ses centrales à charbon. L'écart qui se creuse avec la France pourra-t-il se combler ?
La coalition qui sera au pouvoir outre-Rhin devra définir sa priorité. La politique énergétique allemande est en contradiction avec les objectifs climatiques ­affichés. De grands pays, comme le Royaume-Uni, bientôt l'Italie, sont parvenus à se passer du charbon. C'est donc une question de choix politique, d'accélération de la transition pour préserver la planète.
Les besoins en électricité décarbonée sont immenses, le monde de nos clients évolue à toute vitesse, et nos concurrents aussi.
L'accélération est-elle également perceptible dans le domaine des énergies renouvelables ?
Depuis 2015, nous avons construit avec l'État une stratégie pour EDF qui repose à la fois sur le nucléaire et sur les énergies renouvelables. Nous souhaitons l'accélération de certaines décisions. Par exemple l'hydrogène décarboné – qui suscite l'enthousiasme – réclame beaucoup d'électricité. Les annonces très positives du Premier ministre, Jean Castex, la semaine dernière sur l'éolien en mer sont pour nous un excellent signal concernant son développement plus rapide : EDF est le premier investisseur en éoliennes en mer en France, car nous avons gagné quatre des sept projets français, face à une concurrence internationale très vive. Pour réussir ces projets, nous travaillons main dans la main avec les représentants des pêcheurs et les associations environnementales : il est indispensable de trouver ensemble des solutions. Plus généralement, nous souhaitons doubler notre rythme actuel de construction d'installations d'énergies renouvelables. Partant de 34 gigawatts, notre objectif serait d'atteindre 100 ­gigawatts en 2030. Mais il faudrait que nous disposions des moyens nécessaires à ce changement de rythme pour pouvoir réaliser les investissements correspondants.
Qu'en est-il pour le nucléaire ?
Une nouvelle vague de construction de réacteurs est indispensable en France. Le nucléaire, outre ses atouts pour la transition énergétique, présente aussi l'avantage d'occuper peu d'espace, de fonctionner à la demande et d'être riche en emplois qualifiés. Au printemps, nous avons formulé nos propositions détaillées au gouvernement : lancer au plus tôt la construction de six EPR pour les mettre en service à partir de 2035, car les procédures et la construction prennent du temps. Là aussi, l'accélération est un mot-clé. Les besoins en électricité décarbonée sont immenses, le monde de nos clients évolue à toute vitesse, et nos concurrents aussi. La question qui se pose est celle du futur d'EDF : le groupe sera-t-il un acteur de second rang, ou restera-t-il l'un des plus grands énergéticiens mondiaux ? Tout l'enjeu est là.
<https://www.lejdd.fr/Economie/jean-bernard-levy-pdg-dedf-il-faut-accelerer-la-transition-energetique-4064993>
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14- Tribune. Pour « une production responsable de minerais et métaux » à l’échelle internationale, Le Monde, 05/09/21, 16h00 
Par Marc-Antoine Eyl-Mazzega, Directeur du Centre énergie & climat de l’Institut français des relations internationales/Ifri

Le spécialiste de l’énergie Marc-Antoine Eyl-Mazzega plaide, dans une tribune au « Monde », pour la création d’une agence internationale des minerais chargée de réguler cet enjeu stratégique mondial et d’organiser un dialogue entre producteurs et consommateurs, associant États, industriels, organisations multilatérales et non gouvernementales.
Tribune. A l’image d’Internet qui s’est déployé partout dans le monde au tournant des années 2000, un grand nombre de technologies bas carbone et numériques comme les véhicules électriques, les éoliennes marines ou la 5G, vont être déployées de manière accélérée et massive durant la décennie 2020.
Une mobilisation planétaire grandissante pour la préservation du climat, les mesures de relance post-pandémie et les progrès technologiques vont nourrir ces bouleversements. Ceci à condition que les minerais et les métaux indispensables à ces technologies – comme le cobalt, le nickel, le cuivre, le manganèse, le graphite et des terres rares – n’y forment pas un obstacle irrémédiable.
Menaces
Trois éléments participent à leur caractère stratégique et représentent autant de vulnérabilités, voire de menaces.
> Lire aussi  « Il faut renverser l’infox des métaux rares »
Tout d’abord, l’état des réserves et les limites économiques et techniques à la production qui risquent d’empêcher de répondre à l’essor de la demande. Les prix de certains produits pourraient s’envoler, comme c’est en partie déjà le cas actuellement, renchérissant les coûts des technologies et ralentissant la massification de leur déploiement indispensable à la décarbonation de l’économie mondiale.
Ensuite, les industries qui les consomment sont exposées à des risques géopolitiques liés à la localisation des réserves et des sites de production, ainsi qu’à l’organisation des chaînes de valeur. Par exemple, la République démocratique du Congo, très instable, représente 60 % de la production mondiale de cobalt. Les entreprises chinoises contrôlent une grande partie de la production de lithium et de cobalt dans le monde, ce qui représente un atout stratégique pour les groupes technologiques chinois.
Si la production de nickel est diversifiée, son raffinage, indispensable pour créer les produits incorporés aux batteries, est concentré entre les mains d’industriels chinois. Il est parfaitement envisageable que de grands groupes industriels européens soient à l’avenir contraints de céder une partie de leur capital ou de leurs technologies, pour garantir leur approvisionnement en minerais.
> Lire aussi  Lithium, bauxite, cobalt... l’Europe cherche sa voie pour moins dépendre de l’étranger
Enfin, ces processus miniers sont généralement très consommateurs d’énergie, d’eau et de produits chimiques, et soulèvent souvent des questions sur les conditions de travail et la bonne gouvernance des entreprises du secteur. Produire les technologies dont nous avons besoin pour décarboner sans investir dans l’amélioration des processus en amont pourrait provoquer des dommages environnementaux et humains qui annuleraient en partie les gains escomptés et affaibliraient également le consensus autour de la transition énergétique.
Sécurité climatique européenne
L’Europe, très dépendante des importations de minerais et produits raffinés, est particulièrement exposée. La sécurisation d’une production responsable de minerais et métaux requiert donc une réponse à tous les échelons. Assurer la sécurité climatique européenne est en effet indispensable à la réussite du « pacte vert » (Green Deal) européen qui vise la neutralité climatique en 2050. Puissance, souveraineté et leadership industriel sont les facteurs clés pour atteindre cet objectif, mais ils ne peuvent s’affirmer sans une prise en compte stratégique des vulnérabilités grandissantes – et des opportunités – liées aux minerais et métaux.
> Lire aussi  « Nos crises environnementales sont des crises de l’excès et non du manque »
La Commission européenne soutient déjà la filière, mais dans une proportion dérisoire face aux investissements colossaux de la Chine qui a su établir son emprise sur de nombreux minerais et leurs chaînes de valeur. Les Etats-Unis, également très vulnérables, déploient une stratégie intérieure et extérieure résolue qui sera abondée en milliards de dollars par le plan de relance en cours d’adoption.
La France et ses partenaires européens doivent apporter un soutien diplomatique et financier aux industries minières européennes tout en imposant des standards environnementaux et sociaux, et en promouvant des politiques effectives de recyclage et d’innovation le long des chaînes de valeur. Si besoin, des stocks stratégiques pourraient être constitués.
Ces défis appellent aussi une réponse à l’échelle internationale. La création d’une agence internationale des minerais permettrait d’établir un état des lieux partagé sur l’évolution possible de l’offre et de la demande, et d’organiser un dialogue entre producteurs et consommateurs associant Etats, industriels, organisations multilatérales et non gouvernementales.
> Lire aussi  « Le cobalt symbolise le grand dilemme de la transition énergétique, celui des matières premières »
Un partage des bonnes pratiques permettrait d’étendre les stratégies de collecte et de recyclage et des standards environnementaux et sociaux vérifiables, et de promouvoir une meilleure gouvernance en associant les pays dont nous dépendons à un développement plus vertueux du secteur des minerais et métaux.
Cette agence devrait être intégrée ou associée à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et à l’Agence internationale de l’énergie, déjà basées à Paris, et renforcerait ainsi le rôle d’impulsion du multilatéralisme de la France. Les présidences française de l’Union européenne et allemande du G7 en 2022 pourraient œuvrer à la création d’un tel pilier indispensable à la gouvernance mondiale et à la sécurité climatique européenne.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/05/pour-une-production-responsable-de-minerais-et-metaux-a-l-echelle-internationale_6093493_3232.html>
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15- De quelle quantité d’énergie avons-nous besoin pour assurer une vie décente à tous ?, Enerzine, 06/09/21, 08:30

Pour beaucoup, une augmentation du niveau de vie nécessiterait une augmentation de la fourniture d’énergie. Dans le même temps, la réalisation des objectifs climatiques actuels dans le cadre de l’Accord de Paris bénéficierait d’une moindre consommation d’énergie. Les chercheurs de l’IIASA ont évalué la quantité d’énergie nécessaire pour offrir aux pauvres du monde entier une vie décente et ont constaté que cela pouvait être concilié avec les efforts visant à atteindre les objectifs climatiques.
Dans la lutte pour éradiquer la pauvreté dans le monde et atteindre des niveaux de vie décents (Decent Living Standard – DLS), disposer de suffisamment d’énergie est une condition essentielle. Malgré les engagements internationaux tels que les objectifs de développement durable des Nations unies, dans de nombreux domaines, les progrès en matière de niveaux de vie décents dans le monde ont été lents. On craint également que l’amélioration de l’accès à l’énergie n’entraîne une augmentation des émissions de dioxyde de carbone, ce qui nuirait aux objectifs d’atténuation du changement climatique.
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Environmental Research Letters, des chercheurs de l’IIASA ont utilisé une approche multidimensionnelle de la pauvreté pour réaliser une étude mondiale complète sur les DLS. Les chercheurs ont identifié les lacunes en matière de DLS par région et ont estimé la quantité d’énergie nécessaire pour les combler. Ils ont également évalué si le fait d’offrir à chacun une vie décente est compatible avec les objectifs climatiques.
Les études sur la pauvreté utilisent souvent une définition basée sur le revenu pour définir les seuils de pauvreté (1,90 $/jour ou 5,50 $/jour), ce qui occulte le fait que d’autres facteurs contribuent plus directement au bien-être humain. En revanche, les DLS représentent un ensemble de conditions matérielles préalables à la fourniture des services nécessaires au bien-être, comme le fait de disposer d’un abri adéquat, d’une bonne nutrition, d’eau potable, de sanitaires, de fourneaux de cuisine et de réfrigération, et de pouvoir se connecter physiquement et socialement grâce aux transports et aux technologies de communication. Ce qui est crucial, c’est que cela permet de calculer les ressources nécessaires pour fournir ces services de base.
>> Suite à lire à :
<https://www.enerzine.com/de-quelle-quantite-energie-avons-nous-besoin-pour-assurer-une-vie-decente-a-tous/35244-2021-09>
En savoir plus :
> How much energy do we need to achieve a decent life for all ? <https://www.sciencedaily.com/releases/2021/09/210902125025.htm>, International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA), September 2, 2021
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16- Gironde : Comment les cargos volants de Flying Whales veulent conquérir le monde, 20 Minutes, 06/09/21, 15h30
Mickaël Bosredon

Innovation. L’entreprise française, qui sera présente sous le pavillon France à l’expo universelle de Dubaï, envisage de réaliser ses premiers transports de matériaux en dirigeable d’ici à 2026
• La première usine de construction de dirigeables sortira de terre à Laruscade, au nord de Bordeaux.
• Flying Whales y réalisera son cargo volant de 200 mètres de long pour 50 mètres de diamètre.
• La première mission de ce mastodonte des airs sera d’effectuer du débardage de bois en montagne pour le compte de l’ONF.
L’entreprise française espère bien faire des vagues à l'exposition universelle de Dubaï, qui s’ouvre le 1er octobre. La start-up  Flying Whales y présentera, sous le pavillon France, son projet de plus grand dirigeable cargo au monde.
Pour construire ses « baleines volantes », Flying Whales a choisi le site de Laruscade, au nord de Bordeaux (Gironde), où elle implantera sa toute première usine. Une usine hors norme, pour accueillir un projet démesuré. Sur une surface totale de 250 hectares, l’activité de production s’installera dans un bâtiment de 250 mètres de long, pour 60 mètres de hauteur sous plafond. La construction du bâtiment doit démarrer « d’ici à la fin de l’année, ou tout début 2022 », annonce Michèle Renaud, directrice marketing chez Flying Whales.
« Nous espérons sortir notre premier dirigeable en 2023, pour un vol inaugural en 2024, poursuit la directrice marketing. Puis nous aurons une phase d’essai de dix-huit mois, car il y a un gros travail de certification pour ce nouvel engin volant, ce qui nous amène à 2026 pour les premières opérations. » Mais à quoi pourra bien servir ce mastodonte des airs, long de 200 mètres pour 50 mètres de diamètre ? « Notre première mission sera du débardage de bois avec l’ONF [Office nationale des forêts], partenaire historique et actionnaire de la société, vraisemblablement dans les Alpes, ou les Pyrénées. Et rapidement nous devrions opérer dans l’éolien pour du transport de pale, car c’est un secteur en fort développement, et dans la pose et dépose de pylônes haute tension. »
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3117099-20210906-gironde-comment-cargos-volants-flying-whales-veulent-conquerir-monde>
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17- Bâtiment. CEE : objectifs déjà atteints pour la 4e période, derniers ajustements pour la 5e, Actu-environnement, 06/09/21, 17h24
Rachida Boughriet

Les objectifs d'obligation d'économies d'énergie fixés pour la 4e période des certificats d'économie d'énergie (CEE) ont été atteints, a annoncé la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). Pour cette période couvrant du 1er janvier 2018 à fin décembre 2021, les vendeurs d'énergie (les obligés) devaient réaliser un volume total de 2 133 térawattheures cumulés actualisés (TWhc) d'économies d'énergie. Dans sa lettre d'informations sur les CEE publiée le 1er septembre, la DGEC précise que ce niveau d'obligation a été dépassé en août dernier. « Le volume cumulé de demandes de CEE déposées depuis le 1er janvier 2018, en s'ajoutant aux certificats qui restaient disponibles après la réconciliation de la 3e période, a dépassé le niveau d'obligation », explique la DGEC.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/CEE-objectifs-economie-energie-38118.php4>
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18- Chronique. Il ne fait pas bon marcher à Marseille ou Aubervilliers, Le Monde, 07/09/21, 13h43 
Sandrine Cabut

Le premier baromètre des villes marchables en France a permis de dégager des priorités nationales pour améliorer le quotidien des marcheurs.
Dix mille pas et plus. Une mention d’excellence pour des communes comme Acigné et Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) ou Gradignan (Gironde), au top de celles où il fait bon marcher en termes de sécurité, de confort, d’aménagements… ; une « très défavorable » pour d’autres, comme Marseille ou Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Pour la première fois, un baromètre national des villes marchables est rendu public, ce mardi 7 septembre, avec des critiques concrètes et des propositions pour améliorer le quotidien des piétons.
Bien-être physique et mental, baisse des facteurs de risque cardio-vasculaire, prévention de l’ostéoporose, etc., avec in fine une réduction de la mortalité : les bénéfices santé de la marche sont amplement démontrés, y compris à faible allure et dès de modestes doses. L’enjeu est désormais de favoriser les pratiques urbaines (notamment en tant que mobilité active), en aménageant l’environnement. Les politiques piétonnes s’appuient sur des études sur la marchabilité, c’est-à-dire sur les conditions de marche dans une zone donnée. Au-delà de l’agrément pour les usagers, il pourrait y avoir un réel impact sur la santé publique, selon les rares travaux disponibles. « Des Canadiens ont montré, sur une période de dix ans, que la prévalence de l’obésité reste stable et que l’incidence du diabète diminue dans des quartiers avec une marchabilité élevée, par comparaison à des quartiers de marchabilité moindre », soulignait ainsi le nutritionniste Jean-Michel Oppert en décembre 2019 dans Le Monde.
> Lire aussi  Bouger, même peu, est un réflexe essentiel de survie
L’état des lieux des villes marchables a été réalisé par la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP) avec deux associations, 60 millions de piétons, et Rue de l’avenir, en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). La consultation publique, sur le même modèle que celles réalisées en 2017 et 2019 pour les villes cyclables, s’est déroulée pendant l’hiver 2020-2021 (en pleine vague de Covid-19), et a recueilli 43 267 réponses exploitables. Le questionnaire comportait une quarantaine de questions avec un système de notation portant sur cinq thématiques : ressenti sur le quotidien de piéton, sentiment de sécurité, confort de marche, avis sur l’importance donnée aux déplacements à pied par la commune, ainsi que sur les aménagements et équipements.
Défense des piétons
Ce n’est pas un sondage représentatif : les répondants étaient pour la plupart des pratiquants réguliers de la marche, la moitié d’entre eux avaient 55 ans et plus, et un quart étaient engagés dans une association de marche ou de défense des piétons. Mais cette enquête est intéressante par son caractère inédit et son grand nombre de participants. Elle a permis de classer en sept catégories (de A à G, excellent à très défavorable) 200 communes de taille très variable. Paris, Marseille et Toulouse, villes qui ont enregistré le plus de réponses, sont respectivement cotées D, G et E.
Au-delà de la catégorisation, le baromètre a fait émerger des propositions prioritaires toutes communes confondues. En tête de liste : disposer de trottoirs « plus larges, bien entretenus, sécurisés et désencombrés » (41 %), « réserver l’usage des trottoirs aux déplacements à pied » (30 %) et « verbaliser davantage le stationnement sur les passages piétons et trottoirs » (28 %).
Alors que la pandémie a donné un coup d’accélérateur au développement du vélo en milieu urbain, les représentants des marcheurs aimeraient bien faire entendre leur voix, et mieux partager la chaussée dans les centres-villes. « On espère qu’avec ce baromètre les piétons iront sensibiliser leurs élus, et que cela aidera ces derniers à prendre conscience qu’il est souhaitable que tout le monde marche », souligne Anne Faure, présidente de Rue de l’avenir, association qui œuvre pour la qualité de vie en ville. La marche en milieu urbain et le volet sport-santé sont aussi devenus un enjeu pour la Fédération française de randonnée, rappelle de son côté Frédéric Brouet, administrateur fédéral de la FFRP. La prochaine étape est un colloque, les Assises nationales de la marche en ville, qui se tiendra le 17 septembre à Marseille. Un pas de plus vers un grand plan marche ?
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/07/a-marseille-ou-aubervilliers-il-ne-fait-pas-bon-marcher-selon-le-tout-premier-barometre-des-villes-marchables-en-france_6093732_1650684.html>
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19- BMW aspire à devenir le champion de l’économie circulaire, Le Monde, 07/09/21, 14h47
Jean-Michel Normand (Munich, envoyé spécial)

Le constructeur automobile allemand promet de porter de 30 % à 50 % la proportion de matériaux recyclés intégrés dans ses modèles d’ici à 2030. 
Le concept car dévoilé, lundi 6 septembre, par BMW au salon de la mobilité de Munich (Allemagne), qui fermera ses portes dimanche 12 septembre, ne préfigure en rien le style de ses prochains modèles. Bien au contraire. Le capot très plongeant et l’extrême simplicité de ses lignes, dont les formes douces évoquent un monospace, n’ont pas grand-chose à voir avec le design volontiers spectaculaire de la gamme actuelle.
Le concept Vision Circular, véhicule intégralement recyclable envisagé à l’horizon 2040, entend signifier l’engagement du constructeur bavarois en faveur de l’économie circulaire. D’ici à 2030, BMW promet de porter de 30 % à 50 % la proportion de matériaux recyclés intégrés dans ses modèles. « Nous voulons devenir la marque premium la plus durable au monde », affirme Oliver Zipse, le président du groupe.
> Lire aussi  BMW ou le réveil des vétérans de la voiture électrique
Les 10 millions de voitures tout-électriques que la firme prévoit de fabriquer au cours de la décennie à venir devraient contribuer à diminuer de 50 % les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de l’ensemble des nouvelles BMW lorsqu’elles circulent. Cependant, les dirigeants de la marque veulent porter l’effort « sur l’intégralité du cycle de vie des véhicules », en se penchant également sur leurs conditions de fabrication. Ce qui doit permettre d’abaisser de 40 % l’empreinte carbone globale des futurs modèles.
La gamme BMW recourt déjà à 25 % d’acier et 50 % d’aluminium recyclés. A l’avenir, il devrait être possible d’atteindre des taux de respectivement 50 % et 80 %. Pour les batteries, un pourcentage de 95 % de produits « secondaires » est visé, d’autant que les évolutions technologiques doivent conduire à une réduction du recours au cobalt, métal difficile à réutiliser.
Consommation croissante d’énergie et de matières premières
Recycler ces matériaux permet aussi de limiter de plus de moitié la consommation d’énergie nécessaire à leur production. En ce qui concerne le plastique, les choses sont plus complexes : pour l’heure, BMW s’en remet à 20 % de plastiques recyclés et compte atteindre le seuil de 50 %.
L’engagement en faveur du recyclage, qui revêt une importance croissante dans la communication des constructeurs, recouvre certains non-dits. On peut y voir une conséquence de la consommation croissante d’énergie et de matières premières qu’impose en amont l’électrification des véhicules, lors de leur fabrication, du fait de la présence de batteries. Un différentiel avec les modèles thermiques qui sera plus ou moins compensé par l’absence de CO2 émis lors de la phase d’utilisation. Par ailleurs, les organisations environnementales soulignent fréquemment que cette problématique fait l’impasse sur la croissance tendancielle du poids des véhicules, en particulier du fait du succès des SUV. Des voitures plus légères seraient, de facto, plus faciles à recycler.
> Lire aussi  « Le piège électrique se referme sur BMW »
Reste la question des coûts. Prudent, BMW s’en tient au principe selon lequel les dépenses liées aux opérations de retraitement et les économies réalisées par ce biais doivent s’équilibrer. Quant au consommateur, il devra, lui aussi, s’adapter, quitte à accepter quelques remises en cause. En renonçant aux habillages intérieurs en cuir – qui engendrent de fortes émissions de CO2 – et en optant pour des revêtements en Alcantara ou en cuir végan de synthèse, par exemple.
Pour Vincent Salimon, président de BMW France, ce sont surtout les gestionnaires des flottes d’entreprise qui s’intéressent de près aux enjeux de l’économie circulaire. « Nous allons bientôt passer d’une taxation basée sur le seul CO2 à un mix entre CO2 et masse du véhicule. Demain, on peut envisager que la fiscalité d’une automobile sera assise sur la production de CO2 engendrée sur l’intégralité de son cycle de vie », fait-il remarquer.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/07/bmw-aspire-a-devenir-le-champion-de-l-economie-circulaire_6093749_3234.html>
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20- Cette batterie de voiture électrique se recharge en 10 minutes à peine !, Presse citron, 08/09/21, 18:00
Romain Pomian-Bonnemaison

La firme israélienne StoreDot vient de dévoiler une batterie au format 4680 qui se recharge en seulement 10 minutes. La firme est sur le point de démarrer la production en Chine. Plusieurs constructeurs automobiles seraient dans des “discussions avancées” pour se fournir en batteries StoreDot. 
Les véhicules électriques ont pour l’instant un gros défaut : leurs batteries. Ces dernières limitent l’autonomie des véhicules électriques, font gonfler leur prix, et surtout créent de grosses contraintes pour les utilisateurs. Dans les meilleures conditions, il faut patienter au moins 20-30 minutes pour recharger une voiture électrique même pas à 100%, mais a seulement 80% ! Et encore, si vous avez la chance de trouver un chargeur rapide compatible avec votre véhicule.
Lors du Battery Day il y a quelques mois, Tesla a présenté un nouveau type de cellule censé régler une partie de ces problèmes. Ces piles au format 4680 (46 x 80 mm) permettent de stocker plus d’énergie sans alourdir les véhicules de la marque. Elles sont aussi beaucoup moins chères à produire grâce à une réduction dans le nombre d’étapes nécessaires à leur fabrication. Reste qu’elles sont tout aussi lentes à charger que les batteries actuelles.
>> Suite à lire à :
<https://www.presse-citron.net/cette-batterie-de-voiture-electrique-se-recharge-en-10-minutes-a-peine/>
Sur le même sujet :
> 1000 km d’autonomie, charge en 8 minutes : la batterie du futur est déjà là <https://www.lalsace.fr/magazine-automobile/2021/09/08/1-000-km-d-autonomie-charge-en-8-minutes-la-batterie-du-futur-est-deja-la>, L’Alsace, 08/09/21, 19:26
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21- Le soleil pourra fournir 45% de l'électricité des États-Unis d'ici 2050, AFP, 08/09/21, 19:00

L'énergie solaire pourrait, à certaines conditions, fournir 45% de l'électricité des Etats-Unis d'ici 2050, contre environ 3% en 2020, affirme mercredi un rapport de l'administration Biden.
Pour arriver à cet objectif, il faut toutefois "des réductions de coûts importantes, le soutien des politiques publiques et une électrification à grande échelle" de l'énergie solaire, explique le ministère américain de l'Energie.
En 2020, les panneaux photovoltaïques et les centrales solaires thermiques ont produit un peu moins de 80 gigawatts (GW) aux Etats-Unis, soit de quoi répondre à environ 3% de la demande en électricité du pays.
Il faudrait que le déploiement de l'énergie solaire augmente en moyenne de 15 GW en 2020 à 30 GW chaque année d'ici 2025, puis à 60 GW par an entre 2025 et 2030, pour atteindre les ambitions présentées dans le rapport.
L'administration du président Joe Biden, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités, mise sur les vastes plans d'investissement dans les infrastructures encore en discussion au Congrès. 
"L'étude met en lumière le fait que l'énergie solaire, notre source d'énergie propre la moins chère et à la croissance la plus rapide, pourrait produire suffisamment d'électricité pour alimenter toutes les maisons aux Etats-Unis d'ici 2035 et employer dans le même temps jusqu'à 1,5 million de personnes", a commenté la ministre de l'Energie, Jennifer Granholm, dans un communiqué.
Selon le scénario développé par ses services, l'énergie solaire représenterait 37% de l'électricité en 2035, le reste étant fourni par l'énergie éolienne (36%), l'énergie nucléaire (11%–13%), l'énergie hydroélectrique (5%– 6%), la biomasse et la géothermie (1%).
Il s'agirait d'un tournant majeur par rapport au schéma actuel : en 2020, l'énergie renouvelable fournissait 21% de l'électricité aux Etats-Unis, le reste étant produit par le gaz naturel (40%), le nucléaire (20%) et le charbon (19%).
Dans une lettre adressée aux responsables politiques, près de 750 entreprises du secteur de l'énergie solaire ont insisté sur la nécessité d'étendre les politiques de soutien en place et de les installer sur le long terme. 
Quadrupler le rythme actuel des installations d'ici 2030 représente "une course contre la montre", affirment-ils en demandant notamment un renforcement de l'actuel crédit d'impôt sur les investissements dans le solaire.
<https://information.tv5monde.com/info/le-soleil-pourra-fournir-45-de-l-electricite-des-etats-unis-d-ici-2050-423565>
Sur le même sujet : 
> L'administration Biden mise gros sur l'énergie solaire aux Etats-Unis <https://information.tv5monde.com/info/l-administration-biden-mise-gros-sur-l-energie-solaire-aux-etats-unis-423602>, AFP, 09/09/21, 09:00
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22- La Russie organise sa suprématie dans l'Arctique par brise-glace, AFP, 08/09/21, 19:00
Ekaterina Anisimova

Vue de Moscou, l'Arctique est moins un espace fragile à préserver du réchauffement climatique, qu'une réserve débordante de matières premières et d'opportunités commerciales. Et pour y assurer sa suprématie, la Russie y fait naviguer une flotte de brise-glaces nucléaires.
"Un tiers de notre territoire se situe au-delà du cercle polaire", constate Dmitri Loboussov, le capitaine du navire "50 let Pobedy" (50 ans de la Victoire). 
"Par conséquent, nos ancêtres maîtrisaient déjà la navigation en eaux gelées. Et nous continuons, avec succès", poursuit l'officier en charge du brise-glace, relevant l'importance croissante de sa mission avec "le développement des ressources" naturelles.
Car la Russie de Vladimir Poutine a fait de l'exploitation des richesses arctiques, pétrole, gaz et minerais, une priorité stratégique.
La région est ainsi la tête de pont pour les exportations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) produit sur la péninsule de Yamal par le russe Novatek et le français Total. 
"La zone arctique a un potentiel énorme. En terme de ressources, on parle de 15 milliards de tonnes de pétrole et cent mille milliards de m3 de gaz. Assez pour des dizaines voire des centaines d'années", soulignait en septembre le vice-Premier ministre, Alexandre Novak.
- Concurrencer Suez -
Leur rentabilité va par contre dépendre en partie de la route maritime du nord, ou passage du Nord-Est. 
Cette voie arctique, moitié moins longue que celle du Canal de Suez, doit simplifier la livraison d'hydrocarbures à l'Asie du Sud-Est en reliant les océans Atlantique, Pacifique et Arctique.
Jadis navigable uniquement en été, elle devient toujours plus praticable avec le recul de la banquise dû au réchauffement climatique. 
Mais le déploiement de brise-glaces russes à propulsion nucléaires y est aussi essentiel. 
Cette flotte, sous la houlette du géant de l'énergie atomique Rosatom, est unique au monde car "seule la Russie a une telle route - la route maritime du Nord - où ces brise-glaces sont en demande", note Sergueï Kondratiev, expert auprès du think tank indépendant Institute for Energy and Finance.
Lorsqu'en mars 2021 le Canal de Suez a été bloqué plusieurs jours à cause d'un porte-containers échoué, Moscou en a profité pour marteler que sa voie arctique n'est plus un rêve lointain, mais une réalité en plein développement. 
Rosatom doit ainsi porter dans les cinq prochaines années de cinq à neuf le nombre de ses brise-glaces nucléaires. L'objectif : atteindre un trafic arctique de 80 millions de tonnes de marchandises par an d'ici 2024 et 160 millions en 2035, contre quelque 33 millions en 2020.
Si on reste cependant loin du milliard de tonnes transitant par Suez chaque année, Sergueï Kondratiev note que les poids-lourds de l'économie russe comme Gazpromneft, Norilsk Nickel ou Rosneft ont tous besoin de l'Arctique et donc "auront tous besoin des services d'une flotte de brise-glaces". 
Rosneft, par exemple, développe un colossal projet pétrolier nommé Vostok Oil dans la péninsule de Taïmyr, avec des profits mirobolants à la clé.
- "Plus une minute" -
Déjà, "si dans les années 80-90 on accompagnait un navire puis on s'arrêtait attendre le suivant, désormais nous ne nous immobilisons plus une seule minute", assure le capitaine Loboussov.
La navigation arctique à l'année est elle prévue pour 2030. Et pas seulement pour les Russes. 
Rosatom note que l'armateur danois Maersk et le chinois Cosco empruntent déjà la route du nord. Le président Poutine a lui "salué l'intérêt" des acteurs étrangers pour cette voie maritime et assuré vendredi ne "vouloir en exclure personne". 
Le groupe nucléaire russe évalue le coût du développement de cette route commerciale à 735 milliards de roubles (8,5 milliards d'euros au taux actuel) jusqu'en 2024, dont 274 milliards injectés par l'Etat.
Les associations environnementales dénoncent elles cette course aux hydrocarbures, à l'origine de plusieurs catastrophes écologiques, et la présence accrue de réacteurs atomiques flottant dans l'Arctique. 
"Bien entendu, les projets de développement dans un écosystème aussi fragile comportent des risques et les infrastructures doivent contribuer à les atténuer", reconnaît Rosatom, soulignant que la propulsion nucléaire est plus propre que les carburants classiques.
"Cependant, avec des opportunités économiques aussi importantes pour les populations locales que pour l'économie mondiale, il sera difficile de ne pas tirer parti de ces réserves", assume le groupe.
<https://information.tv5monde.com/info/la-russie-organise-sa-suprematie-dans-l-arctique-par-brise-glace-423453>
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23- Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon, Le Monde, 08/09/21, 23h48 
Audrey Garric

La production de gaz et de pétrole devrait diminuer en moyenne de 3 % par an dans le monde jusqu’en 2050, et celle de charbon de 7 %, selon une étude parue dans « Nature ». 
Ce serait un sevrage radical pour une économie mondiale marquée par son addiction aux énergies fossiles. Pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et ainsi éviter les pires catastrophes climatiques, il faudrait laisser dans le sol près de 60 % des réserves de pétrole et de gaz, et 90 % de celles de charbon d’ici à 2050. Conséquences : la production de gaz et de pétrole devrait diminuer en moyenne de 3 % par an dans le monde jusqu’en 2050 – et celle de charbon de 7 % –, ce qui implique que la majorité des régions atteignent leur pic pétrolier ou gazier maintenant ou au maximum au cours de la prochaine décennie, selon les conclusions d’une étude parue dans Nature, mercredi 8 septembre.
Le monde prend actuellement la direction opposée. Les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), dont la combustion est responsable de la majeure partie du réchauffement climatique, comptent toujours pour 81 % de la demande en énergie primaire et leur production continue de progresser. Les pays prévoient une augmentation annuelle moyenne de 2 % durant la prochaine décennie, selon le rapport de l’ONU « Production Gap Report », publié fin 2020.
« C’est absolument désespéré », juge le professeur Paul Ekins, l’un des auteurs de l’étude publiée dans Nature, chercheur comme ses collègues à l’University College London. « Nous sommes très loin de l’objectif de Paris en termes de combustibles fossiles que les gens prévoient de produire. Chaque fois que l’on trouve du pétrole ou du gaz, tous les gouvernements du monde, malgré tout ce qu’ils ont pu dire, essaient de l’extraire du sol. » Lors de l’accord de Paris de 2015, les Etats se sont engagés à limiter le réchauffement climatique bien en deçà de 2 °C et si possible à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle – une trajectoire que nous ne suivons pas actuellement, alors que les objectifs climatiques des pays sont pour l’instant insuffisants.
Forts déclins dès aujourd’hui
Cette étude met à jour de précédents travaux, publiés en 2015 avant l’accord de Paris, qui avaient calculé les quantités d’énergies fossiles à ne pas exploiter pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 2 °C. Ils avaient conclu que 33 % des réserves de pétrole, 49 % de gaz et 88 % de charbon devaient rester inutilisées. « Avec la limite de 1,5 °C, c’est presque deux fois plus de pétrole qui doit rester sous terre », note Daniel Welsby, principal auteur de l’étude.
Les scientifiques ont modélisé le système énergétique mondial, en fonction de paramètres – réserves, coûts de la production, transport et transformation, coûts des technologies bas carbone, équilibre entre l’offre et la demande, etc. –, avec un objectif de baisser au maximum les coûts de production, auxquels ils ont ajouté une contrainte climatique : ne pas émettre plus de 580 milliards de tonnes de CO2sur la période 2018-2100 pour avoir 50 % de chances de ne pas dépasser 1,5 °C – un seuil qui sera atteint ou dépassé avant 2040, selon le GIEC. Ils n’ont pas pu prendre en compte les facteurs sociopolitiques ni les questions d’équité. Comme en 2015, ils se sont principalement focalisés sur les réserves d’hydrocarbures, c’est-à-dire les volumes récupérables aux conditions techniques et économiques actuelles, plutôt que sur l’ensemble des ressources disponibles dans le sous-sol terrestre.
> Lire aussi  La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
L’effort à fournir diffère fortement selon les grandes zones de production. Les pays producteurs du Moyen-Orient, qui possèdent la plus grande partie des réserves, ont des chiffres proches de la moyenne. A l’inverse, le Canada devrait se priver de davantage de pétrole (83 % de ses réserves, et 84 % de ses sables bitumineux) et de gaz (81 %). La Russie et les anciens pays soviétiques, eux, ne devraient abandonner « que » 38 % de leurs réserves de pétrole, en raison de leur « rapport coût-efficacité », indique l’étude, de même que les Etats-Unis (31 %). Mais c’est pour le charbon que, partout, les restrictions sont les plus drastiques, le Moyen-Orient devant même laisser dans le sol l’intégralité de ses réserves (100 %).
Les auteurs jugent en outre que la quasi-totalité des réserves d’hydrocarbures non conventionnels doivent rester dans le sol et que « toutes les ressources en pétrole et en gaz de l’Arctique doivent rester inexploitées ».
Cette diète entraînerait une baisse globale de la production d’énergies fossiles. Toutes les régions connaîtraient de forts déclins pour le pétrole, et ce dès aujourd’hui. Seuls les Etats-Unis verraient leur production encore augmenter jusqu’à un pic en 2025 – en raison de « la baisse des importations de pétrole aux Etats-Unis et de l’usage encore important dans les transports » – puis diminuer drastiquement jusqu’en 2050. Le charbon connaîtrait un important recul au niveau mondial, y compris en Chine - responsable de la moitié de la consommation mondiale -, avec une baisse de la production estimée à 5,5 % par an en moyenne entre 2020 et 2050.
« Le rôle des gouvernements et des investisseurs » essentiel
Le panorama est plus complexe pour le gaz dans la mesure où il est utilisé par les pays en développement, dont la demande en énergie augmente, et parce qu’il sert d’énergie de transition au charbon. Ainsi, dans trois des régions étudiées, le Moyen-Orient, l’Afrique et les pays asiatiques en développement (hors Chine et Inde), la production de gaz augmenterait jusqu’en 2030, avant de décliner.
Et encore les résultats de l’étude sont-ils « très probablement sous-estimés, de sorte que la production d’énergies fossiles devra être réduite encore plus vite », avertit James Price, l’un des auteurs. « Notre scénario n’offre que 50 % de chances de limiter le réchauffement à 1,5 °C et ne considère pas les incertitudes, comme les boucles de rétroaction négatives. Il se base aussi sur des hypothèses de développement des technologies de captage-stockage du carbone qui restent incertaines », explique le scientifique.
Pour parvenir à ce sevrage, au-delà du changement de comportement des consommateurs, « le rôle des gouvernements et des investisseurs sera essentiel, juge Daniel Welsby. Les actionnaires peuvent demander de se désinvestir d’actifs désormais risqués, tandis que les Etats peuvent mettre en place une tarification du carbone, arrêter de subventionner la production d’énergies fossiles ou développer davantage les solutions bas carbone ». L’étude note que la récente baisse de la demande en pétrole et gaz due au Covid-19 constitue un « moment opportun pour les gouvernements pour changer de stratégie ».
A moins de deux mois de la COP26, une conférence climat cruciale, cette étude montre « à quel point la rhétorique de la lutte contre le changement climatique s’est écartée de la réalité, prévient Christophe McGlade, chef de l’unité approvisionnement en énergie de l’Agence internationale de l’énergie, et coauteur de l’étude de 2015. Aucun des engagements de réduction des émissions pris à ce jour par les principaux pays producteurs de pétrole et de gaz n’inclut d’objectifs explicites de réduction de la production. »
« Les chiffres de l’étude ne sont pas vraiment réalistes alors qu’une grande partie du monde est encore dans une problématique d’accès à l’énergie et au développement », juge de son côté Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat à l’Institut français des relations internationales, qui estime qu’il faut établir des priorités : sortir entièrement du charbon et réduire fortement les émissions fugitives de méthane de l’industrie gazière. « Le changement pour le pétrole se fera tout seul avec les nouvelles technologies de mobilités », assure-t-il.
> Lire aussi  Lutte contre le réchauffement climatique : comment l’Agence internationale de l’énergie s’est convertie à la neutralité carbone
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/08/pour-limiter-le-rechauffement-a-1-5-c-il-faudrait-laisser-60-du-petrole-et-du-gaz-dans-le-sol-et-90-du-charbon_6093946_3244.html>
En savoir plus :
> Unextractable fossil fuels in a 1.5 °C world <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03821-8>, Nature, 08 September 2021
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24- La décarbonation est-elle vraiment possible  ?, Usbek & Rica, 08/0921
Cycle de conférences ECO2 - EDF

Alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, peut-on encore croire en la décarbonation de notre économie ? À l’occasion d’un cycle de conférences organisé par EDF sur l’économie neutre en carbone, nous décryptons les grandes questions qui structurent le débat actuel sur l’écologie.
D’ici 2023, le niveau d’émissions de CO2  devrait atteindre un niveau record, alerte l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié en mai 2021. L’organisme pointe du doigt la faiblesse des plans de relance sur la décarbonation de l’énergie, qui serait la cause principale de ce statu quo. Si les États ont réalisé des investissements sans précédent en période de pandémie, 2 % seulement sont aujourd’hui dirigés vers les énergies propres. Un pourcentage trop faible, qui invite à des actions urgentes afin d’éviter le pire. Si la France fait théoriquement partie des bons élèves, avec un tiers de son plan de relance dédié au volet écologique, l’AIE demande à ce que ces mesures s’inscrivent au-delà de la période de reprise et soient déployées « à des niveaux beaucoup plus élevés ».
>> Suite à lire et à voir à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/la-decarbonation-est-elle-vraiment-possible>
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En images
25- Drôme : du covoiturage solidaire pour aider à la mobilité des plus âgés, France 2, journal de 13h, 02/09/21

Dans la Drôme, un service de covoiturage solidaire s'est organisé pour permettre aux personnes sans voiture de se déplacer dans une région peu pourvue en transports en commun. Une aide bienvenue pour les personnes âgées. 
Développer le transport solidaire en milieu rural en mettant en lien les personnes qui possèdent un véhicule avec ceux qui ont besoin de mobilité. Deux personnes âgées qui habitent un village à 15 kilomètres de là se rendent à Die pour un rendez-vous médical ou pour faire leurs courses. C'est Christian Bailly, un menuisier à la retraite et bénévole, qui possède une voiture et donne de son temps pour les aider qui les emmène : "J'apprécie beaucoup, il n'y a pas beaucoup de transports pour se rendre à Die", lance l'un des deux passagers. 
2 euros symboliques la course
Les passagers paient une somme symbolique de 2 euros par trajet et réservent pas téléphone ou sur une application mobile : "On ne prend pas de commission, on ne se paie pas là-dessus", explique Olivier Royer, partenaire de Mobisol26. Les bénévoles sont indemnisés à 30 centimes du kilomètre grâce à des aides des collectivités territoriales. Ces initiatives de covoiturage solidaire se développent un peu partout en France, dans des zones reculées, "comme dans le pays de Chalosse, dans les Landes, mais aussi en Normandie", explique la journaliste France Télévisions Valérie Heurtel, jeudi 2 septembre pour le 13 Heures de France 2. La plateforme Atchoum tente de s'implanter sur ce créneau à une plus large échelle. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/covoiturage/drome-du-covoiturage-solidaire-pour-aider-a-la-mobilite-des-plus-ages_4757735.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/covoiturage/drome-du-covoiturage-solidaire-pour-aider-a-la-mobilite-des-plus-ages_4757735.html>>
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26- Franchir l’Erdre : une utopie ... réalisée, AFUL Chantrerie (Nantes), 06/09/21
Bernard Lemoult

Il est 7h30, nous sommes le lundi 13 septembre 2021. Le bateau « passe partout » est de retour, cette année aux couleurs de la SEMITAN.
Quelle histoire !
L’aventure avait commencé dix ans plus tôt, à l’occasion d’un plan de déplacement inter-entreprises (PDIE) des établissements de la Chantrerie. Nombre de salariés travaillaient sur une rive et habitaient sur l’autre, et il n’était pas possible de traverser à pied ou à vélo, sauf à faire un détour par le nord ou le sud de plus de 13 km. 
L’idée a donc émergé d’une liaison douce entre les deux rives de l’Erdre : une passerelle, un bateau, un téléphérique, un tunnel … 
> Vidéo à voir à :
<https://imtcast.imt.fr/video/2083-video-temoignages-juin-2021/>
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27- La belle croissance du vélo en France montre aussi des failles en période tendue, Actu-environnement, 06/09/21
Baptiste Clarke 

En France, la vente de vélo connait une croissance fulgurante : + 25% en 2020. La crise sanitaire a dopé les ventes, déjà encouragées par la politique incitative. Mais cette industrie reste très dépendante de l'Asie.
> Reportage vidéo chez le leader français à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/belle-croissance-velo-france-failles-38116.php4>
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28- Urbanisme : en ville, les piétons français à l’étroit, France 3, Le 12/13, 08/09/21 

Le collectif "Place aux piétons" vient de publier son premier baromètre des villes "marchables" en France. Strasbourg fait partie des meilleurs élèves à l’échelle nationale.
Dans le centre-ville de Strasbourg (Bas-Rhin), il n'y a pas de voiture, et seulement quelques trottinettes sur la route des piétons. De quoi presque satisfaire les habitants de la ville. "Dans Strasbourg intramuros, on peut marcher facilement, parce qu’il n'y a pas beaucoup de voitures, ce qui fait que ça rend la chose agréable", témoigne un piéton. Mais malgré cela, la cohabitation entre les différents moyens de déplacement ne serait pas idéale partout en France.  
Les piétons, victimes des zones de partage
D’après les chiffres fournis par le collectif "Place aux piétons", la cohabitation serait tendue entre piétons et véhicules d’après 60% des sondés. Des chiffres qui dépassent les 50% également pour les cyclomoteurs et les vélos. "Il n’y a pas de place pour les piétons. Il y a de la place pour les voitures, les trams, les vélos, mais les piétons n’ont pas de chemin pour circuler dans la ville", rapporte Marie-Odile Fourney, de la Fédération française de randonnée. 
Un des principaux soucis rapportés concerne la largeur des trottoirs, beaucoup trop étroits. "On ne peut même pas marcher à deux. On a besoin de trottoirs en bon état, débarrassés et assez larges", réclame Anne Faure, présidente de l’association Rue de l’Avenir. Malgré une cohabitation parfois complexe, la marche à pied reste le premier moyen de déplacement des Français. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/urbanisme-en-ville-les-pietons-francais-a-letroit_4764399.html>
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