[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 (mardi 14 septembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 14 Sep 07:15:20 CEST 2021
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1- Plus de 17 millions d’hectares de terres ont brûlé en Sibérie <https://dailygeekshow.com/incendies-siberie/>, Daily Geek Show, 31/08/21
2- Climat : à l'unisson, le Japon et les Etats-Unis demandent à la Chine de revoir ses objectifs <https://www.linfodurable.fr/politique/climat-lunisson-le-japon-et-les-etats-unis-demandent-la-chine-de-revoir-ses-objectifs>, L’Info Durable avec AFP, 31/08/21
3- Climat : Joe Biden ouvre la voie à l'exploitation pétrolière d'une gigantesque zone marine <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/climat-joe-biden-approuve-ouvre-la-voie-a-l-exploitation-petroliere-d-une-gigantesque-zone-marine_4756049.html>, France info avec AFP, 01/09/21, 07:47
4- Climat : le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq en 50 ans, selon l'ONU <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/climat-le-nombre-de-catastrophes-a-ete-multiplie-par-cinq-en-50-ans-selon-l-onu_157201>, AFP, 01/09/21, 13:00
5- L'"Arabie verte" était une voie de migration des premiers humains <https://www.lepoint.fr/societe/l-arabie-verte-etait-une-voie-de-migration-des-premiers-humains-01-09-2021-2441077_23.php>, AFP, 01/09/21, 18:00
6- Au Brésil, sécheresse historique et crise énergétique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/secheresse-historique-et-crise-energetique-au-bresil_157226>, AFP, 02/09/21, 10:00
7- Climat : « Les compagnies d’assurance tirent la sonnette d’alarme et commencent à refuser certains risques » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/02/climat-les-compagnies-d-assurance-tirent-la-sonnette-d-alarme-et-commencent-a-refuser-certains-risques_6093133_3234.html>, Le Monde, 02/09/21, 11h49
8- Espagne: lourds dégâts mais pas de victimes après des pluies diluviennes <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/espagne-lourds-degats-mais-pas-de-victimes-apres-des-pluies-diluviennes_157246>, AFP, 02/09/21, 14h39
9- Que font les banques centrales pour la protection du climat ? <https://www.euractiv.fr/section/economie/news/que-font-les-banques-centrales-pour-la-protection-du-climat/>, EurActiv France avec AFP, 02/09/21
10- Climat : l'ex-cheffe du climat de l'ONU rappelle à l'ordre les grands financiers des états <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/malgre-10-000-milliards-de-dollars-d-actifs-les-fonds-souverains-mondiaux-restent-en-retard-sur-la-transition-climatique-150114.html>, Novethic, 02/09/21
11- Matthias Huss, témoin vigilant de l'inexorable recul des glaciers suisses <https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/matthias-huss-temoin-vigilant-de-l-inexorable-recul-des-glaciers-suisses_2157680.html>, AFP, 03/09/21, 22:00
12- Neutralité carbone : l’Allemagne fait les comptes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/04/neutralite-carbone-l-allemagne-fait-les-comptes_6093402_3234.html>, Le Monde, 04/09/21, 10h59
13- Chronique. « A quoi sert encore le GIEC ? » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/04/a-quoi-sert-encore-le-giec_6093419_3232.html>, Le Monde, maj le 05/09/21 à 07h00
14- Evaluer et financer le stockage de CO2 : la forêt gabonaise en exemple <https://www.geo.fr/environnement/evaluer-et-financer-le-stockage-de-co2-la-foret-gabonaise-en-exemple-206150>, AFP, 05/09/21, 16:00
15- Malgré leurs promesses, les banques européennes continuent les financements polluants <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/06/malgre-leurs-promesses-les-banques-europeennes-continuent-les-financements-polluants_6093518_3234.html>, Le Monde, 06/09/21, 01h00
16- "Les promesses ne suffisent pas" : 227 revues médicales poussent à agir pour le climat <https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/les-promesses-ne-suffisent-pas-227-revues-medicales-poussent-a-agir-pour-le-climat_2157809.html>, L’Express, 06/09/21, 09:01
17- Une cinquantaine de responsables internationaux appellent à accélérer l’adaptation au dérèglement climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/07/une-cinquantaine-de-responsables-internationaux-appellent-a-accelerer-l-adaptation-au-dereglement-climatique_6093662_3244.html>, Le Monde avec AFP, 07/09/21, 08h06
18- Chaleur "remarquable" pour septembre, nuit tropicale dans l'ouest <https://information.tv5monde.com/info/chaleur-remarquable-pour-septembre-nuit-tropicale-dans-l-ouest-423388>, AFP, 07/09/21, 19:00
19- COP26 : l’appel pressant du pape, du patriarche Bartholomeos et de l’archevêque de Cantorbéry <https://www.la-croix.com/Religion/COP26-lappel-pressant-pape-patriarche-Bartholomeos-larcheveque-Cantorbery-2021-09-07-1201174290>, La Croix, 07/09/21, 20:09
20- L’ONU rejette la demande de report de la COP26 réclamé par 1 500 ONG en raison de la pandémie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/07/covid-19-1-500-ong-reclament-le-report-de-la-cop26-sur-le-climat-prevue-en-novembre_6093741_3244.html>, Le Monde avec AFP, 07/09/21, 21h14
21- Mexique : des soldats au secours de victimes des inondations <https://information.tv5monde.com/info/mexique-des-soldats-au-secours-de-victimes-des-inondations-423653>, AFP, 09/09/21, 21:00
22- Feu de forêt en Espagne : un pompier mort, un millier de personnes évacuées <https://information.tv5monde.com/info/feu-de-foret-en-espagne-un-pompier-mort-un-millier-de-personnes-evacuees-423762>, AFP, 10/09/21, 02:00
En images
23- New York : des inondations historiques, au moins sept morts <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/new-york-des-inondations-historiques-au-moins-sept-morts_4757713.html>, France 2, journal de 13h, 02/09/21
24- Sécheresse : 38 départements placés en alerte par manque d'eau <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/secheresse-38-departements-places-en-alerte-par-manque-d-eau_4757719.html>, France 2, journal de 13h, 02/09/21
25- Vidéo. Les « mégafeux » sont-ils en augmentation ? Ce que montrent les données et images satellites <https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/09/05/les-megafeux-sont-ils-en-augmentation-ce-que-montrent-les-donnees-et-images-satellites_6093459_3244.html>, Le Monde, 05/09/21, 06h00
Bien à vous,
Florence
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CHIFFRES DU JOUR : — Cette année, la Sibérie serait la région la plus durement touchée par les feux. Au 16 août dernier, plus de 17 millions d’hectares de terres avaient brûlé. (cf. item 1 & 25)
— Dans la perspective des élections allemandes, les débats s’intensifient sur la façon de mener et de financer le passage à une neutralité carbone estimée en 2018 à 2 300 milliards d’euros. (cf. item 12)
REQUÊTE DU JOUR : Le Japon et les Etats-Unis se sont mis d'accord pour demander à la Chine de contribuer davantage aux efforts mondiaux de réduction des émissions carbone. (cf. item 2)
RECUL OU LOBBYING DU JOUR : Le gouvernement américain prévoit d’ouvrir plus de de 320 000 km2 dans le golfe du Mexique à l'exploration pétrolière et gazière et de mettre ainsi aux enchères jusqu'à 1,1 milliard de barils de pétrole et 125 milliards de mètres cubes de gaz. (cf. item 3)
IMPACTS DU JOUR : — Selon le rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une catastrophe d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée en moyenne par jour au cours des 50 dernières années, entraînant quotidiennement le décès de 115 personnes et des dégâts se chiffrant à 202 millions de dollars. (cf. item 4)
— La sécheresse historique qui frappe actuellement le Brésil entraîne une crise énergétique gravissime dans un pays dont les deux tiers de l'électricité est produite par des centrales hydroélectriques. (cf. item 6)
— Véhicules emportés par les flots, rues transformées en torrents de boue : les fortes pluies qui se sont abattues sur l'Espagne n'ont pas fait de victimes mais laissé d'impressionnants dégâts. (cf. item 8)
ÉTUDE DU JOUR : Selon Pr. Michael Petraglia, archéologue au Max Planck, l'étude publiée dans Nature montre que "l'Arabie était un carrefour des continents, le pont entre l'Afrique et l'Eurasie". (cf. item 5 & suite)
ALARME DU JOUR : Les assureurs préviennent que les dommages liés aux sécheresses, aux incendies ou à la montée des eaux seront de plus en plus difficiles à couvrir. (cf. item 7)
TOURS D’HORIZON DU JOUR : — Vues comme les sauveuses de l’économie mondiale lors de la crise financière de 2008 et après l’éclatement de la pandémie, les banques centrales agissent en ordre dispersé en matière de protection du climat, renvoyant la balle aux gouvernements. (cf. item 9 & 10)
— 20 des 25 plus grandes banques européennes promettent désormais d’être neutres en émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ces promesses s’étendent à l’ensemble de leur portefeuille de clients et impliquent la fin du financement des industries participant au réchauffement climatique. Mais derrière ces grands engagements, la réalité peine à suivre. (cf. item 15)
APPELS DU JOUR : — "Un arbre debout ne vaut rien. Si vous le coupez, il vaut quelque chose, mais pas pour la planète. Donc il faut lui donner une valeur, investir et payer pour obtenir un résultat : que les arbres soient toujours debout", Carlos Manuel Rodriguez, patron du Fonds pour l'environnement mondial, organisme multilatéral de financement spécialisé (cf. item 14)
— "La plus grande menace pour la santé publique mondiale est l'échec continu des dirigeants mondiaux à maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 1,5°C et à restaurer la nature", Les rédacteurs en chef d’une vingtaine de prestigieuses revues scientifiques, dont « The Lancet » ou le « British Medical Journal », rappellent que le Covid-19 ne change rien à l’urgence climatique. (cf. item 16 & suite)
— Une cinquantaine de responsables internationaux ont appelé à accélérer la préparation aux effets du changement climatique comme les tempêtes, les inondations et les sécheresses extrêmes, rappelant que la plupart de ces phénomènes sont « tragiquement, déjà inexorables ». (cf. item 17)
— Dans un message commun, le pape François, le patriarche Bartholomeos 1er et le Dr Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, s’inquiètent de la crise climatique et soulignent qu’il ne s’agit pas d’un défi pour le futur, mais d’une « question de survie immédiate et urgente ». (cf. item 19)
CONTRASTE DU JOUR : Pendant que New York subissait de violentes inondations faisant 44 morts, en France, 38 départements étaient placés en alerte sécheresse. (cf. item 25 & 26)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Plus de 17 millions d’hectares de terres ont brûlé en Sibérie, Daily Geek Show, 31/08/21
Kanto Andriamanjatoson - Source : Smithsonianmag
La fumée des incendies a même atteint le pôle Nord
Les récentes vagues de chaleur intense ont entraîné des incendies dans plusieurs régions du monde. Cette année, la Sibérie serait la région la plus durement touchée par les feux. Au 16 août dernier, plus de 17 millions d’hectares de terres avaient brûlé. La fumée des incendies a même atteint le pôle Nord, une grande première dans l’histoire.
Pas assez de fonds pour maîtriser les incendies
Les incendies ont débuté en mai. La région la plus durement touchée est la république de Sakha, au nord-est de la Sibérie. Depuis début 2021, la région qui fait cinq fois la taille de la France a perdu plus de 1,5 million d’hectares de végétation. Des incendies se produisent chaque été dans cette région fortement boisée, mais cette année, ils ont pris une ampleur considérable.
> Lire aussi Le gaspillage alimentaire est un véritable fléau : voici comment le combattre à votre échelle
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/incendies-siberie/ <https://dailygeekshow.com/incendies-siberie/>>
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2- Climat : à l'unisson, le Japon et les Etats-Unis demandent à la Chine de revoir ses objectifs, L’Info Durable avec AFP, 31/08/21
Rédaction ID
Le Japon et les Etats-Unis se sont mis d'accord pour demander à la Chine de contribuer davantage aux efforts mondiaux de réduction des émissions carbone, a déclaré mardi le ministre nippon des Affaires étrangères après une rencontre de haut niveau à Tokyo.
L'envoyé spécial américain sur le climat, John Kerry, se trouvait mardi au Japon pour "renforcer les efforts bilatéraux et multilatéraux", selon les mots du département d'Etat américain, avant la COP26, qui se tiendra en novembre. "Nous avons discuté de notre coopération sur les efforts pour réduire les émissions des principaux pays émetteurs, dont la Chine", a déclaré le chef de la diplomatie japonaise, Toshimitsu Motegi, lors d'une conférence de presse après la rencontre. "La Chine est le plus gros émetteur de CO2 de la planète, et elle est aussi la deuxième économie mondiale", a ajouté M. Motegi. "Il est important que nous l'appelions à assumer la responsabilité liée à son statut". John Kerry devait plus tard rencontrer le Premier ministre nippon Yoshihide Suga avant de s'envoler pour Tianjin (nord-est de la Chine), où il devait notamment rencontrer son homologue chinois.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/politique/climat-lunisson-le-japon-et-les-etats-unis-demandent-la-chine-de-revoir-ses-objectifs <https://www.linfodurable.fr/politique/climat-lunisson-le-japon-et-les-etats-unis-demandent-la-chine-de-revoir-ses-objectifs>>
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3- Climat : Joe Biden ouvre la voie à l'exploitation pétrolière d'une gigantesque zone marine, France info avec AFP, 01/09/21, 07:47
Le gouvernement américain prévoit de mettre aux enchères jusqu'à 1,1 milliard de barils de pétrole et 125 milliards de mètres cubes de gaz.
Recul spectaculaire pour l'ambitieux programme climatique de la Maison Blanche. L'administration du président américain Joe Biden a annoncé mardi 31 août qu'elle prévoyait d'ouvrir plus de de 320 000 km2 dans le golfe du Mexique à l'exploration pétrolière et gazière. Une décision rapidement critiquée par une coalition de groupes environnementaux.
Alors qu'il cherchait à placer la crise climatique au cœur de sa présidence, Joe Biden avait annoncé en janvier un moratoire sur les nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales. Mais en juin, un juge fédéral de Louisiane, nommé par l'ancien président Donald Trump, a rendu une décision obligeant l'administration à obtenir l'approbation du Congrès pour ce moratoire.
"L'administration Biden s'est pliée à l'industrie pétrolière"
Selon un compte-rendu de décision mis en ligne, le gouvernement prévoit ainsi de mettre aux enchères jusqu'à 1,1 milliard de barils de pétrole et 125 milliards de mètres cubes de gaz. Le document prend note du nouveau rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat "détaillant les observations d'un changement climatique rapide dans toutes les régions du monde", mais déclare que celui-ci ne présente pas de motif suffisant pour modifier la déclaration d'impact sur l'environnement à ce stade.
A la suite de cette publication, des groupes environnementaux dirigés par Earthjustice ont poursuivi le Bureau de gestion de l'énergie des océans et la secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Deb Haaland. "Cette vente est profondément décevante. L'administration Biden s'est pliée à l'industrie pétrolière en s'appuyant sur sa campagne de désinformation et de pression politique, ignorant l'urgence climatique croissante à laquelle nous sommes confrontés", a déploré Brettny Hardy, avocat d'Earthjustice.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/climat-joe-biden-approuve-ouvre-la-voie-a-l-exploitation-petroliere-d-une-gigantesque-zone-marine_4756049.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/climat-joe-biden-approuve-ouvre-la-voie-a-l-exploitation-petroliere-d-une-gigantesque-zone-marine_4756049.html>>
Sur le même sujet :
> Joe Biden approuve une méga-enchère de pétrole et de gaz, un recul pour le climat <https://www.journaldemontreal.com/2021/08/31/joe-biden-approuve-une-mega-enchere-de-petrole-et-de-gaz-un-recul-pour-le-climat>, AFP, 31/08/21, 23:05
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4- Climat : le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq en 50 ans, selon l'ONU, AFP, 01/09/21, 13:00
Nina Larson
Le nombre de catastrophes d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a bondi au cours des 50 dernières années faisant de plus en plus de dégâts mais moins de victimes, a souligné l'ONU jeudi.
Selon l'Atlas de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui répertorie le nombre de morts et les pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes de 1970 à 2019, ces catastrophes ont été multipliées par cinq durant cette période.
"Le nombre de phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes continue de progresser. Du fait du changement climatique, ils deviendront plus fréquents et plus violents dans de nombreuses parties du monde", a affirmé le secrétaire général de l'agence onusienne, Petteri Taalas.
Au total, plus de 11.000 catastrophes attribuées à ces phénomènes ont été signalées au cours de ces cinq dernières décennies dans le monde, faisant un peu plus de deux millions de morts et des dégâts matériels s'élevant à 3.640 milliards de dollars (plus de 3.080 milliards d'euros).
L'ouragan Ida, qui vient de frapper la Louisiane et le Mississipi est un cas d'école. Selon M. Taalas, il pourrait s'avérer la catastrophe météorologique la plus coûteuse de l'histoire, détrônant Katrina qui avait noyé La Nouvelle-Orléans en 2005 et coûté 163,6 milliards de dollar, mais n'a fait qu'une poignée de morts selon un bilan encore provisoire.
"Ce qui a fait la différence cette fois-ci" c'est la prévention, a souligné Mami Mizutori, qui dirige le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR), rappelant qu'après Katrina La Nouvelle-Orléans a investi 14,5 milliards de dollars dans des dispositifs anti-inondation et des digues.
- Une catastrophe par jour -
En moyenne, une catastrophe d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée chaque jour au cours des 50 dernières années, entraînant quotidiennement le décès de 115 personnes et des dégâts se chiffrant à 202 millions de dollars.
Plus de 91% de ces décès sont survenus dans des pays en développement.
Les sécheresses ont été responsables des plus grandes pertes de vies humaines au cours de ces 50 dernières années, faisant quelque 650.000 morts, suivies par les tempêtes (plus de 577.000 morts) et les inondations (58.700 morts) et les températures extrêmes (près de 56.000 morts).
Néanmoins, l'amélioration des systèmes d'alerte précoce et de la gestion des catastrophes s'est traduit par une réduction considérable de la mortalité. Le nombre de morts a été ramené de plus 50.000 par an dans les années 1970 à moins de 20.000 dans les années 2010.
"Nous sommes simplement mieux armés que jamais pour épargner des vies", a souligné M. Taalas.
Mais beaucoup reste encore à faire. La moitié seulement des 193 membres de l'OMM disposent de systèmes d'alerte précoce multidangers. L'OMM appelle également à améliorer les réseaux d'observation météorologique et hydrologique en Afrique, dans certaines zones d'Amérique latine et dans les Etats insulaires du Pacifique et des Caraïbes.
Mme Mizutori s'est également réjouie, dans le communiqué, que de plus en plus de vies soient sauvées grâce aux systèmes d'alerte précoce.
Mais, a-t-elle averti, "le nombre de personnes exposées aux risques de catastrophe ne cesse d'augmenter en raison de la croissance démographique dans les zones à risque et en raison de l'intensité plus forte des phénomènes météorologiques, et de leur fréquence croissante".
Quant aux pertes économiques, elles ont bondi, passant de 49 millions de dollars par jour en moyenne dans les années 1970 à 383 millions de dollars par jour de 2010 à 2019. Les tempêtes ont été la cause la plus fréquente de dégâts matériels et elles sont responsables des plus importantes pertes économiques sur la planète, selon l'OMM.
Sept des dix catastrophes les plus coûteuses de ces 50 dernières années se sont produites depuis 2005, dont trois rien qu'en 2017 : les ouragans Harvey (qui a causé près de 97 milliards de dollars de dégâts), Maria (près de 70 milliards de dollars) et Irma (près de 60 milliards de dollars).
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/climat-le-nombre-de-catastrophes-a-ete-multiplie-par-cinq-en-50-ans-selon-l-onu_157201>
En savoir plus :
> Les catastrophes météorologiques se sont multipliées au cours des 50 dernières années, causant plus de dégâts, mais moins de décès <https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/les-catastrophes-m%C3%A9t%C3%A9orologiques-se-sont-multipli%C3%A9es-au-cours-des-50>, Organisation météorologique mondiale (OMM), 31/08/21
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5- L'"Arabie verte" était une voie de migration des premiers humains, AFP, 01/09/21, 18:00
Pierre Celerier
La vaste étendue aujourd'hui aride du désert d'Arabie a été une voie de migration des premiers Hommes venant d'Afrique, à la faveur de plusieurs épisodes climatiques ayant transformé des endroits en "Arabie verte", au cours des 400.000 ans écoulés.
La preuve ? Une équipe internationale de chercheurs menée par le Dr Huw Groucutt, de l'Institut allemand Max Planck, y a mis au jour des milliers d'outils de pierre remontant pour certains jusqu'à cette époque reculée, dans l'actuel désert du Néfoud en Arabie saoudite.
"Nous sortons l'Arabie de l'anonymat", sur le sujet de la grande expansion humaine hors d'Afrique, dit à l'AFP le Pr. Michael Petraglia, co-auteur de l'étude publiée mercredi dans Nature. Elle montre que "l'Arabie était un carrefour des continents, le pont entre l'Afrique et l'Eurasie", selon cet archéologue au Max Planck.
Jusqu'à ce jour, la théorie dominante reste que l'expansion des premiers humains hors d'Afrique --avec notamment une grande vague d'Homo sapiens il y a 60.000 ans-- s'est faite par la côte du Levant, le bassin méditerranéen oriental bordé aujourd'hui par Israël, le Liban et la Syrie. Et de nombreux sites de fossiles importants en témoignent.
Mais on ne trouve que ce que l'on cherche, remarque le Pr. Petraglia, qui rappelle que le Levant est fouillé depuis une centaine d'années. Alors qu'il y a dix ans encore, on ne connaissait pas de site archéologique datant de plus de 10.000 ans dans la péninsule arabique.
- Éléphants et hippopotames -
"On supposait que les déserts avaient toujours été là, et il n'existait pas de données sur l'environnement pouvant montrer à quel point ils avaient pu être différents par le passé", explique-t-il. Depuis, des images satellites ont identifié plus de 10.000 anciens lacs asséchés, dont quelques centaines seulement ont été explorés.
En 2018, c'est dans l'un d'eux qu'une équipe menée par le Pr. Petraglia a annoncé la découverte du premier fossile humain dans la région, une modeste phalange, attribuée à un Homo sapiens vieux de 85.000 ans.
En 2020, une nouvelle étude révèle qu'un ancien lac du désert du Néfoud a vu passer il y a 120.000 ans des Homo sapiens, mais aussi des buffles, des chameaux et des éléphants.
L'équipe des Pr. Groucutt et Petraglia, en travaillant étroitement avec la Commission du patrimoine saoudien, montre qu'un ancien lac nommé Khall Amayshan a accueilli des hippopotames...
Il faut imaginer un terrain "de savane et d'herbes hautes, plein d'animaux, que les chasseurs-cueilleurs auraient suivis pour les chasser", raconte le Pr. Petraglia.
Et que cette zone a été "verte à plusieurs reprises par le passé", avec "de nombreux lacs dont chacun porte des traces archéologiques".
- "Zone géographique clé" -
Car à Khall Amayshan, un bassin naturel aujourd'hui désertique envahi par les dunes, les archéologues sont tombés sur une rareté, un empilement de cinq couches successives de dépôts lacustres, qu'ils ont datées à l'aide de la technique de luminescence optique.
Et à chacune de ces couches, dont la plus ancienne remonte à 400.000 ans et la plus récente à seulement 55.000 ans, correspond une production bien distincte d'outils de pierre, des haches et bifaces.
Cette diversité indique, selon l'étude, "une colonisation par des groupes humains divers".
On peut en supposer leur identité par la technique employée pour produire ces outils, explique le Pr Petraglia, qui juge "probable" la présence d'Homo erectus et Homo heidelbergensis pour les couches lacustres les plus anciennes (il y a 400.000 et 300.000 ans), Homo sapiens pour celles datées à 200.000 et 75.000 ans, et peut-être même Néandertal pour la plus récente, à 55.000 ans.
Ces découvertes s'accordent avec une publication scientifique récente qui a identifié, sur une échelle de 300.000 ans, plusieurs épisodes de précipitations qui auraient favorisé la migration des humains hors d'Afrique via le Levant et la péninsule arabique.
Pour ce qui concerne l'Arabie, "maintenant il faut y trouver leurs fossiles", dit le Pr. Petraglia. Selon lui, il s'agit "d'une zone géographique clé dont l'histoire reste à écrire" si l'on veut mieux comprendre comment les premiers humains se sont ensuite dirigés notamment vers l'Asie.
<https://www.lepoint.fr/societe/l-arabie-verte-etait-une-voie-de-migration-des-premiers-humains-01-09-2021-2441077_23.php>
En savoir plus :
> Research report 2020. Green Arabia : 120,000 years old footprints provide snapshot of past ecology <https://www.mpg.de/16168065/shh_jb_2020?force_lang=de>, Max-Planck-Institut
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6- Au Brésil, sécheresse historique et crise énergétique, AFP, 02/09/21, 10:00
Luján Scarpinelli
La sécheresse historique qui frappe actuellement le Brésil entraîne une crise énergétique gravissime dans un pays dont les deux tiers de l'électricité est produite par des centrales hydroélectriques.
"Nous sommes à la limite de la limite", a prévenu le président Jair Bolsonaro, réduit la semaine dernière à demander aux Brésiliens "d'éteindre des lumières" pour économiser l'électricité.
Et ce n'est pas qu'une question de bonne volonté: à moins de réduire considérablement la voilure, la facture sera plus salée pour les ménages dans cet immense pays de 213 millions d'habitants.
Mardi, le gouvernement a annoncé une augmentation de près de 7% des tarifs pour faire face à l'augmentation des coûts de production avec de nouvelles sources d'énergie et à la nécessité d'importation d'électricité.
"Le pays doit utiliser toutes ses sources de production pour satisfaire la demande. C'est pour ça que les coûts ont augmenté, et les factures aussi", explique Luis Barroso, du cabinet de consultants PSR Consultoria.
Mardi, une centrale biomasse et trois photovoltaïques ont été mises en service pour augmenter la production d'énergie.
- "Effort urgent" -
Alors que les réservoirs d'eau sont au plus bas dans le sud-est et centre-ouest du pays -- régions cruciales pour la production hydroélectrique --, le ministre des Mines et de l'Energie, Bento Albuquerque, a réclamé un "effort urgent", dans le public comme dans le privé, pour atténuer le risque de coupures de courant.
Un plan d'économie d'électricité de 10% à 20% de septembre à avril a déjà été mis en place dans l'administration publique.
Au-delà des problèmes d'électricité, la pire sécheresse depuis plus d'un siècle a déjà eu des conséquences importantes pour le secteur agricole, moteur de la croissance brésilienne.
Les estimations de production de café ont été revues à la baisse de 25% et d'autres productions ont été affectées, aussi bien en termes de quantité que de qualité, comme le maïs, la canne à sucre, les oranges ou les haricots noirs, aliments de base de la plupart des familles brésiliennes.
Cette crise intervient dans un contexte économique difficile pour le Brésil, déjà confronté à une forte poussée de l'inflation et toujours très affecté par la pandémie de coronavirus.
- Le spectre de 2001 -
"Si les précipitations restent inférieures à la moyenne lors des prochains mois, il y aura un déséquilibre entre l'offre et la demande d'électricité aux heures de grande consommation dès octobre", estime Nivalde de Castro, professeur d'un groupe d'études sur le secteur électrique de l'Université Fédérale de Rio de Janeiro.
En 2001, une crise similaire avait poussé le gouvernement à décréter le rationnement de l'énergie.
Cette mesure drastique n'est pas à l'ordre du jour pour le moment, mais n'est pas totalement écartée par l'administration Bolsonaro, qui doit agir vite pour éviter que la situation ne se détériore de façon irréversible.
"Il est fondamental d'obtenir des résultats à court terme, parce que chaque jour de retard diminue l'impact de toute mesure visant à atténuer les risques de manque d'approvisionnement en électricité", dit Luis Barroso.
Certaines villes de taille moyenne ont déjà commencé à rationner l'eau, comme Itu, dans l'Etat de Sao Paulo, où elle est seulement fournie un jour sur deux selon les quartiers depuis juillet.
La hausse du prix de l'électricité et des aliments a provoqué une forte augmentation de l'inflation, à 8,99% sur un an en juillet, près du triple de l'objectif fixé par la Banque centrale (3,75%) pour l'année 2021.
"L'énergie a un poids important dans l'inflation, parce que son coût affecte l'ensemble de la chaîne de production et le budget des ménages", ce qui met un frein à la croissance économique, explique Nivalde de Castro.
Mercredi, l'institut de statistiques IBGE a fait état d'un recul de 0,1% du PIB au deuxième trimestre, un résultat décevant après un premier trimestre encourageant (+1,2%).
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/secheresse-historique-et-crise-energetique-au-bresil_157226>
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7- Climat : « Les compagnies d’assurance tirent la sonnette d’alarme et commencent à refuser certains risques », Le Monde, 02/09/21, 11h49
Jean-Michel Bezat
Depuis 1970, le nombre de catastrophes d’origine météorologique a été multiplié par cinq, selon l’OMM, rattachée à l’ONU. Les assureurs préviennent que les dommages liés aux sécheresses, aux incendies ou à la montée des eaux seront de plus en plus difficiles à couvrir, explique Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde.
Pertes & Profits. Les eaux n’ont pas encore reflué, l’électricité n’est toujours pas rétablie à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) et New York a déclaré l’état d’urgence, mercredi 1er août, que les experts évaluent déjà le coût de l’ouragan Ida. Il a fait 7 morts à ce jour, mais ses dégâts le classent parmi les plus coûteux, même si l’on est loin du bilan officiel de Katrina en 2005 : 1 800 morts et 163 milliards de dollars (137 milliards d’euros). Pour l’heure, la première estimation de Karen Clark & Co, spécialiste en modélisation de catastrophes, évalue les dommages entre 50 et 60 milliards de dollars, dont 18 milliards seraient couverts par une assurance.
> Lire aussi : Seize ans après Katrina, un nouvel ouragan frappe la Louisiane
Ida et, avant lui, Harvey (135 milliards), Maria (100 milliards) et Irma (55 milliards) en 2017, Sandy (75 milliards), qui avait submergé le sud de Manhattan en 2012, et Andrew en 1992 (53 milliards) : les ouragans, comme les incendies, se succèdent aux Etats-Unis, qui ne sont pas seuls à être frappés. En témoignent les récentes inondations en Europe. Depuis 1970, le nombre de catastrophes d’origine météorologique a été multiplié par cinq (soit dix par jour), faisant moins de victimes mais plus de dégâts, révèle l’Atlas publié, mercredi, par l’Organisation météorologique mondiale.
> Lire aussi Ouragan Ida à New York : au moins sept morts dans les inondations
Sonnette d’alarme
« En raison du changement climatique, ces phénomènes deviendront plus fréquents et plus violents dans de nombreuses parties du monde », affirme Petteri Taalas, secrétaire général de cette agence de l’ONU. Plus de 90 % des morts se comptent dans les pays en développement, tandis que 60 % des dommages matériels se situent dans les nations riches. Celles qui ont le plus de moyens pour y préparer leur population, protéger leurs infrastructures et se couvrir auprès des assureurs. Jusqu’à un certain point.
Confrontées à d’autres risques systémiques comme les cyberattaques ou les pandémies, les compagnies tirent la sonnette d’alarme et commencent à refuser certains risques, prévenant que les dommages liés aux sécheresses, aux incendies ou à la montée des eaux seront de plus en plus difficiles à couvrir. Un récent stress-test, réalisé par l’Autorité de contrôle prudentiel du secteur financier français, concluait que l’exposition du secteur aux risques du réchauffement de la planète est « relativement faible », tout en prévoyant une hausse des primes de 130 % à 200 % d’ici 2050. En 2015, le PDG d’Axa expliquait qu’un « monde à + 2 °C pourrait encore être assurable », mais qu’« un monde à + 4 °C ne le serait certainement plus ». Nous sommes à + 1,5° C, et la maison s’enflamme. Henri de Castries n’était-il pas trop optimiste ?
> Lire aussi Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/02/climat-les-compagnies-d-assurance-tirent-la-sonnette-d-alarme-et-commencent-a-refuser-certains-risques_6093133_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/02/climat-les-compagnies-d-assurance-tirent-la-sonnette-d-alarme-et-commencent-a-refuser-certains-risques_6093133_3234.html>>
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8- Espagne : lourds dégâts mais pas de victimes après des pluies diluviennes, AFP, 02/09/21, 14h39
Véhicules emportés par les flots, rues transformées en torrents de boue: les fortes pluies qui se sont abattues sur l'Espagne n'ont pas fait de victimes mais laissé jeudi d'impressionnants dégâts.
Décrites comme "très exceptionnelles" par les autorités de Catalogne (nord-est), les trombes d'eau tombées mercredi ont ravagé certaines villes comme Alcanar, à 200 kilomètres au sud de Barcelone, où la boue a envahi les rues.
"On avait l'impression que c'était la fin du monde", a décrit le maire de cette ville, Joan Roig, sur la radio Rac 1.
Dans certaines villes, les forces de l'ordre sont venues à la rescousse d'automobilistes piégés dans leur voiture tandis que 83 personnes ont dû être évacuées de leur domicile qu'elle devaient regagner jeudi.
Aucune victime n'a été à déplorer.
Lors d'un déplacement à Guadalajara (centre), le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a exprimé sa "solidarité" avec les victimes de "ces crues terribles" qui sont une "conséquence de l'urgence climatique".
Dans la région voisine de Valence, le déluge a troublé l'organisation des Fallas, fêtes mettant en scène des défilés de chars et figurines géantes en carton-pâte.
La situation météorologique continuera "d'être compliquée sur plusieurs zones du centre et de l'est" dans les prochaines heures, a mis en garde Ruben del Campo, porte-parole de l'agence nationale de météorologie (AEMET).
Il a par ailleurs expliqué que le changement climatique rendait ces phénomènes extrêmes plus fréquents en Espagne, en particulier sur la côte méditerranéenne.
En septembre 2019, sept personnes sont décédées lors de crues dans le sud-est du pays et, en 2018, treize personnes sont mortes sur l'île de Majorque, dans l'archipel des Baléares.
Avec le réchauffement de la planète, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques.
Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
Sans mesures d'adaptation, avec un degré de réchauffement supplémentaire, les inondations vont tuer deux fois plus de personnes que par rapport à la fin du XXe siècle, selon un projet de rapport des experts climat de l'ONU (Giec) obtenu en juin 2021 par l'AFP.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/espagne-lourds-degats-mais-pas-de-victimes-apres-des-pluies-diluviennes_157246 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/espagne-lourds-degats-mais-pas-de-victimes-apres-des-pluies-diluviennes_157246>>
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9- Que font les banques centrales pour la protection du climat ?, EurActiv France avec AFP, 02/09/21
Vues comme les sauveuses de l’économie mondiale lors de la crise financière de 2008 et après l’éclatement de la pandémie, les banques centrales agissent en ordre dispersé en matière de protection du climat, renvoyant la balle aux gouvernements. Tour d’horizon de leurs actions.
Pourquoi agissent-elles ?
Comme la plupart des acteurs du monde financier, elles sont confrontées à la montée des risques liés au réchauffement climatique sur l’économie, ainsi qu’à une pression croissante du public et des ONG.
Certaines d’entre elles, à l’image de la Banque centrale européenne (BCE), assument publiquement aujourd’hui le fait d’intervenir, dans la mesure où le dérèglement climatique a des conséquences directes sur leur mandat, la stabilité des prix et, concernant l’institution de Francfort, la supervision bancaire.
Les débuts de l’action des banques centrales pour le climat sont parfois attribués à un discours jugé fondateur du gouverneur de la Banque d’Angleterre en 2015, Mark Carney, évoquant « la tragédie de l’horizon ».
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/economie/news/que-font-les-banques-centrales-pour-la-protection-du-climat/ <https://www.euractiv.fr/section/economie/news/que-font-les-banques-centrales-pour-la-protection-du-climat/>>
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10- Climat : l'ex-cheffe du climat de l'ONU rappelle à l'ordre les grands financiers des états, Novethic, 02/09/21
Arnaud Dumas
Les fonds souverains mondiaux sont de mieux en mieux dotés. Selon une étude, ces structures qui investissent de l’argent public cumulent plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Mais pour l’ancienne figure du changement climatique de l’ONU Christiana Figueres, leur taille gigantesque n’est pas suffisamment mise à profit pour enrayer le changement climatique.
[Mis à jour le 02/09/2021] Les fonds souverains mondiaux accumulent de plus en plus de capitaux. Selon Global Sovereign Wealth Fund, l’indicateur qui suit les fonds souverains, ils viennent tout juste de dépasser les 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Un record dont les États devraient se féliciter… Mais Christiana Figueres, l’ancienne secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, est loin de se réjouir.
Dans une interview au site Bloomberg, elle s’inquiète des pratiques de ces grandes institutions qui investissent des fonds publics dans l’économie. "Les préoccupations des fonds souverains sur le changement climatique se sont jusqu’à maintenant beaucoup concentrées sur la gestion du risque climatique et sur l’exploitation des opportunités résultant de la transition bas carbone. Étant donné la gravité de la crise climatique, ce n’est plus suffisant", affirme Christiana Figueres.
La raison de cette inquiétude de la part de Christiana Figueres tient à l’influence dont bénéficient ces institutions financières, en raison de leur taille. Global SWF recense ainsi 151 fonds qui détiennent au total 10 185 milliards d’actifs. Le plus important d’entre eux est le fonds souverain norvégien (Norges Bank Investment Management) qui cumule 1365 milliards d’euros d’actifs à lui seul. Le suivant, China Investment Corporation (CIC) détient 1222 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/malgre-10-000-milliards-de-dollars-d-actifs-les-fonds-souverains-mondiaux-restent-en-retard-sur-la-transition-climatique-150114.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/malgre-10-000-milliards-de-dollars-d-actifs-les-fonds-souverains-mondiaux-restent-en-retard-sur-la-transition-climatique-150114.html>>
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11- Matthias Huss, témoin vigilant de l'inexorable recul des glaciers suisses, AFP, 03/09/21, 22:00
Eloi Rouyer
Sur la vaste mer gelée du glacier d'Aletsch, le plus grand des Alpes, le glaciologue Matthias Huss recueille les données de sa station de mesures.
Elles lui permettent d'analyser l'impact du changement climatique sur le mastodonte : depuis dix ans, il a perdu chaque année 1,50 m d'épaisseur et au total, sur la période, c'est un kilomètre cube de glace qui a disparu.
A 41 ans, M. Huss dirige Glamos (Glacier Monitoring Switzerland), le réseau de relevés glaciologiques suisses, et se trouve donc en première ligne pour documenter le recul des glaciers suisses dû au réchauffement de la planète.
"Les glaciers sont vraiment un thermomètre super grand et visuel", explique à l'AFP le scientifique, ajoutant : "c'est beaucoup plus parlant de voir un glacier qui perd en volume, en épaisseur, qu'une courbe de températures qui monte".
Un graphique restera toujours un graphique tandis que "le glacier, c'est beau et beaucoup de gens sont sensibles à cette beauté", d'où l'émoi suscité par leur recul et leur éventuelle disparition.
Matthias Huss n'a donc de cesse de collecter et d'analyser les milliers de mesures qu'il va chercher au cœur des masses gelées de son pays pour faire passer le message simple véhiculé par ces données : "le changement est vraiment très, très rapide".
Ce que dit notamment la vingtaine de glaciers témoins analysés chaque année par le Glamos, c'est par exemple que depuis 2010, la fréquence des années extrêmes en termes de perte de masse des glaciers suisses n'a cessé de s'accélérer. 2011, 2015 puis 2017, 2018 et 2019 ont été des années record.
- Funérailles symboliques -
En 2020, les glaciers ont encore perdu 2% de leur volume total et 2021 devrait aussi être une année négative, malgré de bonnes chutes de neige en hiver et un été relativement froid, explique le scientifique.
Le réchauffement global va tellement vite que certains petits glaciers ont même déjà disparu. En septembre 2019, Matthias Huss a ainsi participé, avec différentes ONG, aux funérailles symboliques du glacier du Pizol, à 2.700 m d'altitude non loin des frontières du Liechtenstein et de l'Autriche.
"Depuis, on a arrêté la surveillance active du Pizol, ça n'a plus de sens, il y a toujours deux balises que je vais aller collecter dans quelques semaines et après ce sera vraiment fini", dit le glaciologue.
"Dans les dix à vingt prochaines années, il y aura sûrement plus de glaciers connus qui vont disparaître", complète-t-il.
Depuis l'enfance et ce jour où il posa pour la première fois le pied sur le sol blanc et craquant du glacier du Gorner, près de Zermatt, 3e plus grand glacier de Suisse, Matthias Huss est fasciné par ces géants.
- Plaisir d'enfant -
"A chaque fois que je reviens sur un glacier, j'ai ce sentiment spécial et je repense à cette première fois", raconte-t-il.
A voir sa silhouette longiligne mais athlétique se jouer des crevasses bleutées qui jalonnent son chemin dans l'immensité des 80 km2 de glace et de rocaille d'Aletsch (20% du volume total de glace de l'ensemble des glaciers suisses), ce plaisir d'enfant est encore bien perceptible.
Documenter le recul inexorable de ces merveilles de la nature devrait donc le rendre triste. "C'est vrai qu'en tant qu'être humain, ça me déprime de voir ça", concède-t-il. "Mais d'un autre point de vue, en tant que scientifique, c'est aussi très intéressant de voir et d'analyser des changements aussi rapides".
Il espère en tout cas que la communication scientifique sur l'état des glaciers pourra faire avancer la discussion sur le réchauffement climatique. "Depuis quelques temps, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un changement dans la manière de penser des politiques", constate-t-il. "Beaucoup se disent maintenant qu'il faut agir, il y a des plans d'action. Après, il faut qu'à un moment donné, ils se transforment en quelque chose de réel".
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/matthias-huss-temoin-vigilant-de-l-inexorable-recul-des-glaciers-suisses_2157680.html>
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12- Neutralité carbone : l’Allemagne fait les comptes, Le Monde, 04/09/21, 10h59
Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)
A quatre semaines des élections, les débats s’intensifient sur la façon de mener et de financer cette transition estimée en 2018 à 2 300 milliards d’euros.
Des maisons détruites jusqu’au premier étage. De gigantesques glissements de terrain. Les dégâts sont estimés à 30 milliards d’euros. Avec surtout, un terrible bilan humain : 180 morts et disparus. Le drame des inondations dans l’ouest du pays en juillet marquera sans aucun doute un tournant dans l’histoire allemande. C’est l’année où la société a pris conscience qu’elle était déjà directement touchée par le tournant climatique et qu’il fallait accélérer considérablement l’effort de décarbonation. Le rapport du GIEC, au mois d’août, après un été de catastrophes dans le monde, a encore renforcé cette prise de conscience.
> Lire aussi La fin des voitures thermiques, un saut dans l’inconnu programmé
Quelques mois plus tôt, une décision de la Cour constitutionnelle allemande avait changé la donne pour les responsables politiques : dans un arrêt majeur, rendu en avril, les juges de Karlsruhe ont considéré comme insuffisants les efforts annoncés par le gouvernement pour lutter contre le changement climatique, au motif qu’ils menaçaient les libertés des générations à venir. En conséquence, le gouvernement a décidé de resserrer son calendrier de réduction des émissions : l’Allemagne doit atteindre la neutralité carbone en 2045, et non en 2050 comme prévu initialement. La baisse doit être de 65 % en 2030. L’effort est considérable : c’est cinq fois ce qui a été réalisé en moyenne sur les trente dernières années.
> Lire aussi la tribune : « L’objectif du discours climatique ne doit pas être la neutralité carbone »
La bonne nouvelle est que la société allemande, l’industrie et les syndicats semblent être prêts, en théorie, au changement. En témoigne la campagne en vue des élections générales du 26 septembre qui bat actuellement son plein. Le parti écologiste, après avoir été un court moment, au printemps, en tête des intentions de vote, se classe en troisième position dans les sondages et a de fortes chances de jouer un rôle central dans le gouvernement à venir. Les conservateurs et les sociaux-démocrates, traditionnellement soucieux des intérêts industriels et des emplois liés, ont considérablement renforcé leur discours environnemental durant l’été, de même que le grand syndicat IG Metall.
> Lire aussi L’Allemagne en plein inconnu électoral
L’industrie automobile change de ton
Même la puissante industrie automobile, qui freinait autrefois toute réduction obligatoire des émissions des véhicules, a changé de discours. Toute la filière travaille à son électrification. « Nous devons éliminer le CO2, cela ne fait aucun doute », a ainsi déclaré le 1er septembre au quotidien Süddeutsche Zeitung, Markus Duesmann, le patron du constructeur Audi, filiale de Volkswagen, qui a décidé de ne plus commercialiser de véhicules thermiques en 2033. Les constructeurs subissent la pression des associations environnementales : Greenpeace et Deutsche Umwelthilfe ont annoncé vendredi 3 septembre déposer plainte contre les constructeurs Volkswagen, BMW et Mercedes pour non-respect du traité de Paris de 2015.
> Lire aussi la tribune : « L’amende européenne aux constructeurs automobiles constitue une “décision courageuse et juste” »
Mais au-delà des objectifs de réduction, comment la transformation se passera-t-elle concrètement ? Les détails de cette transition, complexes, ont été très peu abordés au cours de la campagne. Les Verts, qui veulent participer au gouvernement, redoutent l’étiquette de « parti des interdictions » que les conservateurs leur attribuent volontiers, et affichent leur capacité à parler avec les milieux d’affaires. Mais le débat entre experts et responsables politiques a considérablement gagné en intensité.
Le BDI, la fédération de l’industrie allemande, le plus grand lobby économique allemand, a ainsi consacré à ce sujet une vaste étude, publiée en 2018. Elle devrait être actualisée à l’automne, précise-t-on au BDI, pour s’adapter aux nouveaux objectifs. Elle conclut que la neutralité carbone pourra être atteinte en 2050 sans remettre en cause les bases de la prospérité du pays ni provoquer des millions des chômeurs. Elle est faisable du point de vue technologique… à condition d’y mettre le prix.
Un coût estimé à 2 300 milliards d’euros
L’effort financier est estimé par la fédération à 2 300 milliards d’euros. Une somme gigantesque, à dépenser en investissements supplémentaires durant les trente prochaines années dans les infrastructures comme les bornes de recharge électrique et les transports, dans la rénovation énergétique des bâtiments ou la production d’hydrogène pour alimenter l’industrie. C’est jusqu’ici la seule étude qui a chiffré avec autant de précision l’effort que la première économie d’Europe aurait à fournir pour parvenir à la neutralité carbone.
La plupart des experts du pays tablent sur l’efficacité d’une méthode : le prix du CO2. C’est aussi la méthode recommandée par l’Union européenne pour atteindre les objectifs climatiques. « Le prix du CO2 devrait être l’instrument central dans le combat contre le changement climatique, tout simplement parce que c’est économiquement le plus efficace », répète Ottmar Edenhofer, le directeur de l’influent institut de Potsdam pour la recherche sur le climat.
Le principe est simple : plus une activité émet de CO2, plus elle est chère, plus elle crée une incitation à choisir une alternative. Les conducteurs de SUV à essence peuvent continuer à en acheter, mais ils doivent débourser davantage. Les autres préféreront se reporter sur un modèle électrique. Les impopulaires interdictions ne sont pas nécessaires. Beaucoup d’experts estiment que c’est la hausse du prix du carbone qui va permettre de mettre hors réseau les dernières centrales à charbon polluantes dès 2030, et non en 2038 comme prévu, tout simplement parce que leur exploitation ne sera plus rentable.
Ce système du prix du CO2 offre l’avantage de la flexibilité, mais il a aussi ses limites. La première est qu’il ne fonctionne que si le prix est suffisamment élevé pour déclencher une décision d’investissement qui ne se rentabilisera qu’avec le temps. Le prix du carbone, porté par le Bundestag à 55 euros la tonne pour 2025, est jugé trop faible par beaucoup d’experts. Pour l’instant, « 80 % des investissements de décarbonation ne sont actuellement pas avantageux », estime Carsten Rolle, qui a coordonné l’étude du BDI. Autre problème : au départ, le prix du carbone est un coût, que tous ne peuvent pas assumer de la même manière. Le fossé entre l’investissement et sa rentabilisation doit être financé.
Un autre défaut du système est qu’il affecte de manière disproportionnée les bas revenus, qui n’ont pas les moyens de changer leurs habitudes de consommation. Dans les milieux économiques, les experts de politique climatique citent ainsi l’épisode des « gilets jaunes » en France, déclenché par l’augmentation du prix du carburant liée à la hausse d’une taxe. La taxe carbone mise en place par l’Allemagne début 2021, et qui renchérit les chauffages au fioul et le carburant pour les particuliers, n’a pour l’instant pas provoqué un tel mouvement. Mais l’association allemande des consommateurs (VZBV), dans une analyse publiée le 2 septembre, recommande à l’Etat de renforcer urgemment les compensations pour les ménages les plus faibles.
Qui va devoir porter les gigantesques coûts de la transition ? C’est la question qui fâche. Dans le débat public, deux camps s’opposent. D’un côté, ceux qui veulent profiter des bonnes conditions actuelles d’emprunt de l’Allemagne pour financer la transition par l’endettement public. Cela nécessiterait sans doute de réformer le mécanisme constitutionnel de frein à la dette, qui limite fortement la capacité d’emprunt de l’Etat et des collectivités. Cette position est défendue par les Verts, mais aussi dans certains cercles industriels et syndicaux. Pour les tenants de cette approche, cette option se justifie d’autant plus que l’Allemagne va devoir faire un gros effort pour compenser une décennie de sous-investissement dans les infrastructures.
Une chance pour l’économie allemande et européenne
En face, nombreux sont ceux, encore très attachés à la discipline budgétaire, qui mettent en garde contre le recours à l’endettement comme arme absolue dans la lutte contre le changement climatique. « Ce dont nous avons besoin, c’est surtout une réforme des conditions-cadres, afin de créer des incitations fortes pour les entreprises pour qu’elles investissent dans la protection de l’environnement. Les modèles économiques sont différents, en fonction du secteur à décarboniser, les transports, le chauffage, l’industrie. Seule l’économie peut s’adapter à la diversité des cas de figure », poursuit Veronika Grimm, qui juge que l’Etat allemand, ces dernières années, n’a pas fait la preuve de son efficacité à faire avancer rapidement les grands projets. Les procédures d’autorisation pour la construction d’infrastructures, qui durent souvent des années, doivent être réformées. A la fin, l’Etat doit surtout investir dans les infrastructures et la recherche, et laisser une place à la créativité, estime-t-elle.
Au-delà des querelles de méthodes, les milieux politiques et économiques s’accordent sur un point : la transition vers la neutralité carbone, si elle est prise au sérieux par les gouvernements à travers le monde, peut être une chance pour l’économie allemande et européenne. L’Allemagne est responsable de 2 % des émissions mondiales, mais dispose d’un savoir-faire et d’une expérience dans les énergies renouvelables qui seront très demandés dans les prochaines années, afin de permettre aux économies émergentes ou en développement d’éviter les énergies fossiles. A condition de les convaincre rapidement. « La protection du climat ne sera efficace que si elle fonctionne partout dans le monde, nous devons proposer des solutions attractives à ces pays », souligne M. Rolle du BDI.
> Lire aussi La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/04/neutralite-carbone-l-allemagne-fait-les-comptes_6093402_3234.html>
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13- Chronique. « A quoi sert encore le GIEC ? », Le Monde, maj le 05/09/21 à 07h00
Stéphane Foucart
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a permis de construire le consensus scientifique sur le réchauffement. Mais, alors que ses effets deviennent de plus en plus visibles, le GIEC ne risque-t-il pas l’obsolescence, interroge Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Chronique. Etait-ce longtemps après les inondations catastrophiques qui ont endeuillé l’Allemagne et la Belgique ? Etait-ce avant ou après celles qui ont dévasté la grande ville chinoise de Zhengzhou, l’ouest du Japon ou le nord de la Turquie ? Avant ou après le désormais fameux « dôme de chaleur » qui a écrasé l’Amérique du Nord sous des températures frôlant les 50 °C ? Avant ou après le début des grands incendies qui ont carbonisé 17 millions d’hectares de forêts sibériennes ? Au cœur de l’été, au milieu d’une série de catastrophes si étourdissante qu’on en perd la chronologie, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu le premier volet de son sixième rapport d’évaluation – « AR6 », pour les intimes.
La remise de ces rapports est toujours un moment important. Depuis sa création, à la fin des années 1980, le GIEC a joué un rôle crucial dans la construction du consensus scientifique sur la réalité et les causes anthropiques du réchauffement, et dans la prise de conscience des risques qu’il représente.
> Pour approfondir : La planète est entrée dans l’ère des « mégafeux »
Mais, plus de trois décennies après sa création, et alors que la dérive climatique se poursuit ne varietur, il est peut-être temps de se demander si le célèbre groupe d’experts – en réalité simple émanation des communautés scientifiques compétentes – sert encore à quelque chose. Et, aussi iconoclaste que cela puisse sembler, il est même possible de se demander si son existence et son activité ne deviennent pas, à terme, contre-productives.
Rassembler le savoir disponible
Le GIEC inscrit son travail dans un cycle sans fin. Aussitôt le sixième rapport rendu, le septième est mis en chantier. Un huitième lui succédera, et ainsi de suite. L’expertise apparaît ainsi toujours inachevée, comme si elle était sans cesse à parfaire, à jamais insuffisante. Peu importe ce qu’y disent les scientifiques, en somme, et peu importe la force de leurs conclusions : le seul fait qu’il semble falloir que de nouveaux rapports s’ajoutent aux rapports déjà rendus produit la possibilité d’une éternelle procrastination. En réalité, il n’y a rien dans l’AR6 qui serait susceptible de déclencher l’action politique, et qui n’ait pas été écrit dans l’AR5. Et l’AR7 ne dira rien de suffisamment différent de ce qu’a établi l’AR6 pour enjoindre l’action.
> Lire aussi La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
Sur la question climatique, toute la connaissance requise pour mettre en mouvement l’action politique est disponible, et depuis longtemps. Bien sûr, poursuivre la recherche, acquérir de nouvelles connaissances demeure utile et nécessaire, et la communauté scientifique doit poursuivre ses investigations sur toutes les questions posées par le réchauffement. Mais le GIEC, en lui-même, ne produit aucune connaissance nouvelle : son mandat est de rassembler régulièrement le savoir disponible dans la littérature savante et de le présenter aux décideurs de manière « pertinente pour la prise de décision », mais non prescriptrice.
C’est ce processus précis de synthèse et de transmission de la connaissance qui peut sembler, aujourd’hui, en bout de course. Non seulement parce qu’il est sans fin, mais aussi parce qu’il donne aux responsables politiques l’illusion d’agir. Nous agissons, semblent penser les décideurs, puisqu’une armée de scientifiques y travaillent perpétuellement.
Changement visible
Une objection pourrait être que les rapports du GIEC, à chaque grand-messe médiatique que constitue leur publication, remettent le climat dans l’actualité. Un tel constat est indéniable. Mais ces piqûres de rappel orientent plutôt la conversation sur les aspects scientifiques de la question – nombre de journaux la couvrent dans leurs pages « Sciences » –, alors que le sujet devrait désormais être bien plus politique. En outre, si les rapports du GIEC ont longtemps été l’un des prétextes à traiter du climat, ce n’est plus le cas. Les manifestations du réchauffement ne sont plus seulement prévisibles : elles se donnent désormais cruellement à voir.
> Lire aussi Après des incendies meurtriers, la Turquie est confrontée à des inondations catastrophiques
Le changement climatique, ce ne sont plus seulement des courbes et des graphiques, des projections et des chiffres assortis d’intervalles de confiance. Il s’incarne désormais de manière non équivoque et visible, et se compte en vies perdues, en hectares de forêts brûlées, en pénuries d’eau potable, en glissements de terrain et en inondations. Ce ne sont plus les scientifiques qui nous alertent, mais les pompiers et les secouristes.
La création du GIEC, en 1988, a été issue de la volonté du G7, et en particulier, au sein de ce cénacle, de deux personnalités peu enclines à la régulation de l’économie : Margaret Thatcher et Ronald Reagan. La version canonique de l’histoire, telle que la racontent parfois les observateurs, est celle d’une victoire de la science sur l’idéologie politique des parents du GIEC. De fait, rapport après rapport, le groupe d’experts n’a jamais barguigné avec la réalité prévisible, puis observable, du réchauffement anthropique, en dépit des attaques incessantes des négateurs de celui-ci. Mais aujourd’hui, alors que l’action politique se réduit à des engagements intenables à l’horizon des prochaines décennies, et qu’il est trop tard pour éviter les effets les plus sévères du réchauffement, une autre lecture des événements devient possible.
> Lire aussi Après les inondations dramatiques en Allemagne, les politiques réclament plus d’ambition pour le climat
Est-ce vraiment la science qui a gagné ? Ou la science a-t-elle été, tout ce temps, utilisée plus ou moins inconsciemment par le politique comme instrument d’une manœuvre dilatoire ? En 1979, une décennie avant la création du GIEC, le rapport rendu à l’administration Carter par les meilleurs spécialistes, sous la houlette de l’Académie des sciences américaine, estimait « que le réchauffement le plus probable pour un doublement du CO2 [était] proche de 3 °C, plus ou moins 1,5 °C ». Quarante-deux ans plus tard, le GIEC a certes réduit la marge d’erreur, mais il donne, toujours, le même chiffre.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/04/a-quoi-sert-encore-le-giec_6093419_3232.html>
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14- Evaluer et financer le stockage de CO2 : la forêt gabonaise en exemple, AFP, 05/09/21, 16:00
Stéphane Orjollet
Quelle est la valeur de la nature ? La question, controversée, fait l'objet d'une motion au congrès mondial de la nature de l'UICN à Marseille. Mais pour la forêt tropicale d'Afrique centrale, qui absorbe des tonnes de CO2 responsable du changement climatique, certains ont déjà une réponse : des millions.
Fin juin, le Gabon est ainsi devenu le premier pays du continent à recevoir des fonds internationaux pour poursuivre ses efforts contre la déforestation. Dix-sept millions de dollars, décaissés via l'Initiative pour la forêt de l'Afrique centrale (Cafi), organisme lancé en 2015 par l'ONU, qui rassemble des pays d'Afrique centrale et des bailleurs de fonds internationaux.
"Un arbre debout ne vaut rien. Si vous le coupez, il vaut quelque chose, mais pas pour la planète. Donc il faut lui donner une valeur, investir et payer pour obtenir un résultat: que les arbres soient toujours debout", résume Carlos Manuel Rodriguez, patron du Fonds pour l'environnement mondial, organisme multilatéral de financement spécialisé.
D'autant que "sans le Gabon, il n'y aurait plus de pluie dans certaines parties d'Afrique et sans la forêt du bassin du Congo nous n'arriverons jamais à atteindre l'objectif de 1,5 degré" de réchauffement maximum fixé par l'accord de Paris sur le climat, poursuit celui qui fut ministre de l'Environnement du Costa Rica, pays connu pour sa biodiversité et son tourisme "vert".
- Récompenser les pays -
Sauver les forêts tropicales est un objectif "extrêmement ambitieux (mais) il n'y a pas d'alternative si nous voulons éviter un changement climatique catastrophique," abonde Bard Vegar Solhjell, directeur de l'Agence norvégienne de coopération au développement (Norad), financeur de l'opération gabonaise.
L'agence a un important programme de lutte contre la déforestation dans différentes parties du monde, à hauteur de centaines de millions de dollars.
Mais si en Indonésie ou au Brésil il s'agit de lutter contre une coupe industrielle, destinée notamment à dégager des espaces pour l'agriculture intensive, la situation est différente au Gabon : le pays a préservé l'immense majorité d'une forêt qui couvre toujours près des neuf-dixièmes de son territoire, et dans l'ensemble du bassin du Congo.
Là, "c'est la pauvreté qui est le moteur principal", avec des populations qui pratiquent souvent une agriculture itinérante sur brûlis, ou la coupe du bois de chauffe, explique M. Solhjell, lui aussi ancien ministre de l'Environnement de son pays. "Cela crée un environnement différent pour la lutte contre la déforestation, qui doit être intégrée à la lutte contre la pauvreté".
Donc, "il faut aussi récompenser les pays qui ont maintenu leur couverture forestière", comme le Gabon, même si le secteur forestier représente une bonne partie de son PIB, insiste M. Rodriguez.
- "Cercle vertueux" -
Récompense bienvenue... et incitative. "Nous sommes très fiers de cette reconnaissance des efforts consentis, car le Gabon est conscient du rôle qu'il doit jouer," se félicite Flore Koumba Pambo, conseillère scientifique à l'Agence nationale des parcs nationaux du Gabon.
"Concrètement, ce financement va nous permettre de renforcer nos efforts et alimenter d'autres projets", comme par exemple le parc national de l'Ivindo, qui vient d'être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, poursuit-elle, en se félicitant de l'enclenchement d'un "cercle vertueux". Des projets de foresterie communautaire sont également concernés.
Les bailleurs insistent sur la nécessaire "transparence" et "responsabilité" des processus, notamment d'évaluation. Et "nous investissons aussi beaucoup pour aider la société civile, nous avons vu à quel point il est important de travailler avec" elle, insiste M. Solhjell.
Pour M. Rodriguez, "ce partenariat avec le Gabon est une manière d'apprendre" et un exemple à répéter si possible. Et aussi "une formidable occasion de parler du prix du carbone", sujet très délicat qui sera notamment au menu de la COP26 en novembre. En lien avec les débats sur la valeur des "services rendus" par la nature et du financement des pays les plus pauvres face au changement climatique.
Pour le patron de l'agence norvégienne, l'exemple gabonais a le mérite de la clarté : "Nous payons les services que le Gabon rend à la région et au monde entier".
<https://www.geo.fr/environnement/evaluer-et-financer-le-stockage-de-co2-la-foret-gabonaise-en-exemple-206150>
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15- Malgré leurs promesses, les banques européennes continuent les financements polluants, Le Monde, 06/09/21, 01h00
Eric Albert (Londres, correspondance)
Vingt des vingt-cinq plus grandes banques européennes se sont engagées à être neutres en CO2 d’ici 2050. Mais les établissements s’arrangent pour garder leurs clients pollueurs en édictant des critères opaques.
Sur le papier, il s’agit d’un changement fondamental de l’économie. Vingt des vingt-cinq plus grandes banques européennes promettent désormais d’être neutres en émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ces promesses s’étendent à l’ensemble de leur portefeuille de clients et impliquent la fin du financement des industries participant au réchauffement climatique.
Mais derrière les grands engagements la main sur le cœur, la réalité peine à suivre. Dans un rapport publié lundi 6 septembre, l’association britannique ShareAction étrille l’absence d’un vrai changement de politique. « Si les banques respectaient leur engagement de neutralité carbone d’ici 2050, cela pourrait réallouer des milliers de milliards d’euros de financement vers d’autres secteurs, mais cela n’est pas le cas sur le terrain actuellement », explique Xavier Lerin, l’un des auteurs du rapport.
> Lire aussi Climat : les banques européennes mal préparées à la perte de valeur de leurs actifs fossiles
2050 est un objectif lointain et les banques manquent d’objectifs intermédiaires précis, souligne-t-il. Seules trois d’entre elles – les établissements britanniques Lloyds Banking Group et NatWest, et le finlandais Nordea – se sont engagées à réduire de moitié leurs émissions d’ici 2030, ce qui est pourtant nécessaire pour atteindre la neutralité climatique en 2050. Huit seulement ont pris des engagements précis pour réduire leurs financements aux deux secteurs les plus polluants, à savoir l’extraction d’énergies fossiles et la production d’énergie.
Pis, les banques ne comptent généralement que les clients qu’elles financent directement par un prêt, sans inclure leur travail sur les marchés de capitaux (à l’exception de Barclays). En clair, si elles aident une major du pétrole à émettre une obligation, cela n’est pas compté dans leur empreinte carbone.
Absence de transparence
M. Lerin et sa collègue, Jeanne Martin, ont passé au crible les longs rapports environnementaux des banques, chaque année plus épais, et ont dialogué avec elles pour obtenir davantage de détails. Pour la France, ils ont scruté BNP Paribas, le groupe BPCE, le Crédit agricole, le Crédit mutuel et la Société générale. Ils se refusent à réaliser un classement des meilleurs et des pires élèves, chaque établissement se distinguant sur différents points. Le Crédit agricole est cité comme un exemple positif pour son désengagement progressif du financement du charbon, ING pour son retrait des navires porte-conteneurs les plus polluants et BNP Paribas pour son travail sur la biodiversité.
Les auteurs du rapport ont buté sur l’absence de transparence des banques quant à leurs engagements environnementaux. « Leurs critères et leurs promesses sont très opaques, critique M. Lerin. Il n’y a aucun consensus dans les différentes approches et la façon de les mesurer. »
> Lire aussi Pétrole : les banques françaises engluées dans le schiste américain
Le financement du pétrole non conventionnel (pétrole de schiste, forages en Arctique…) fournit un exemple probant. Plusieurs banques ont promis de s’en retirer progressivement. C’est le cas d’UniCredit. Mais cette banque italienne y met ses conditions : elle retirera ses financements uniquement aux entreprises réalisant plus du quart de leurs revenus dans le pétrole et le gaz non conventionnels. « Or, la vaste majorité des grandes majors du pétrole est en dessous de ce niveau », précise M. Lerin. UniCredit peut continuer tranquillement à financer le pétrole tout en affirmant respecter son engagement.
BNP Paribas ne s’est même pas embarrassée d’une limite aussi claire que celle d’UniCredit. L’établissement français se contente de s’engager à retirer ses financements des entreprises dégageant des « revenus significatifs » du pétrole non conventionnel. Combien ? « On suppose que c’est peut-être autour de 25 % aussi, mais on a parlé à des fonds d’investissement qui estiment que 5 %, c’est déjà significatif », explique Mme Martin. Conclusion de M. Lerin : « Ça donne l’impression que les banques mettent en place des critères destinés à conserver leurs clients. »
Même le charbon, le pire des combustibles fossiles, est loin d’être privé de ses sources de financement. Seules la moitié des banques européennes se sont engagées à se retirer complètement du secteur « à une vitesse compatible avec les objectifs de l’accord de Paris [visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré] », souligne ShareAction.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/06/malgre-leurs-promesses-les-banques-europeennes-continuent-les-financements-polluants_6093518_3234.html>
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16- "Les promesses ne suffisent pas" : 227 revues médicales poussent à agir pour le climat, L’Express, 06/09/21, 09:01
Dans une tribune, plus de 220 revues médicales alertent sur les dangers que fait peser le réchauffement climatique sur la biodiversité, et donc, sur notre santé.
Elles publient tous les jours les expériences les plus importantes menées sur le virulent SARS-CoV-2 et bien d'autres virus. Les revues médicales les plus prestigieuses de la planète s'associent cette fois pour évoquer un problème tout aussi important. The Lancet, l'East African Medical Journal, le Chinese Science Bulletin, le New England Journal of Medicine, l'International Nursing Review ou encore le National Medical Journal of India, lancent ce lundi un message d'alerte concernant le réchauffement climatique.
"La plus grande menace pour la santé publique mondiale est l'échec continu des dirigeants mondiaux à maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 1,5°C et à restaurer la nature", résument-elles.
A l'aube de l'ouverture de la COP26, prévue le 1er novembre à Glasgow, et avant une dernière réunion à l'Assemblée générale des Nations Unies, les "promesses ne suffisent plus". Au total, 227 revues - soutenues par plus de 20 autres - appellent les gouvernements à tout faire pour maintenir l'augmentation des températures à +1,5°, comme convenu dans les Accords de Paris, en 2015. Afin de ne pas aggraver les dommages causés sur la santé de millions de personnes. Le texte s'inscrit dans la continuité du récent rapport du Giec, le groupe d'experts du climat de l'ONU, qui a averti début août à une accélération du phénomène et à une "alerte rouge" pour l'humanité.
>> Suite à lire à :
<https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/les-promesses-ne-suffisent-pas-227-revues-medicales-poussent-a-agir-pour-le-climat_2157809.html>
Sur le même sujet :
> « Nous ne pouvons pas attendre que la pandémie de Covid-19 soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de CO2 : l’alerte des principaux journaux médicau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/06/le-climat-ne-peut-pas-attendre-la-fin-de-la-pandemie-alertent-les-principaux-journaux-medicaux-de-la-planete_6093526_3244.html>x, Le Monde avec AFP, 06/09/21, 09h40
> Les principales revues médicales appellent à l’action climatique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/les-directeurs-des-principaux-journaux-scientifiques-medicaux-appellent-a-l-action-climatique_157307>, Sciences & Avenir, 06/09/21, 16h00
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17- Une cinquantaine de responsables internationaux appellent à accélérer l’adaptation au dérèglement climatique, Le Monde avec AFP, 07/09/21, 08h06
Les participants à un dialogue international décrivent les mesures à adopter, selon eux, lors de la conférence mondiale sur le climat (COP26), qui se tiendra à Glasgow au mois de novembre.
Une cinquantaine de responsables internationaux ont appelé, lundi 6 septembre, à accélérer la préparation aux effets du changement climatique comme les tempêtes, les inondations et les sécheresses extrêmes, rappelant que la plupart de ces phénomènes sont « tragiquement, déjà inexorables ».
Ces conséquences « mettront les gens, les communautés et l’économie mondiale en danger comme jamais auparavant et feront peser de nouvelles menaces majeures sur la biodiversité et la santé de l’homme », a souligné dans un communiqué le Centre mondial pour l’adaptation (GCA).
Fondé en 2018, le GCA est une organisation internationale destinée à accélérer l’adaptation du monde aux effets du changement climatique. Elle est présidée par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
> Lire aussi « Nous ne pouvons pas attendre que la pandémie de Covid-19 soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de CO2 : l’alerte des principaux journaux médicaux
L’adaptation – comprenant systèmes d’alerte avancés, ajustements des infrastructures, améliorations agricoles – n’a, selon le GCA, pas bénéficié de la même attention, des mêmes ressources ni du même niveau d’action sur le terrain que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, laissant des communautés du monde entier exposées à une urgence climatique plus rapide que prévu.
« Les pays sont prêts pour une nouvelle ambition »
Un dialogue, rassemblant une cinquantaine de responsables politiques et de spécialistes du climat et du développement en présence de M. Ban et de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, s’est tenu, lundi, à l’occasion de l’inauguration à Rotterdam du siège du GCA.
Les participants – ministres, maires, chefs d’organisations internationales et banques de développement – ont décrit dans un communiqué les mesures à prendre, selon eux, lors de la conférence mondiale sur le climat (COP26) qui se tiendra à Glasgow au mois de novembre, notamment la révision des plans d’adaptation pour lesquels les Nations unies se sont engagées à consacrer 100 milliards de dollars par an (environ 85 milliards d’euros).
« Les pays sont prêts pour une nouvelle ambition en matière d’adaptation, et sont également prêts pour un financement à grande échelle pour l’adaptation », a déclaré Ban Ki-moon.
Un récent rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a averti qu’une aggravation majeure des impacts climatiques surviendrait une décennie plus tôt que prévu, avec des changements sans précédent et certains irréversibles.
> Lire l’éditorial : Climat : été extrême, urgence absolue
Le monde a d’ores et déjà été confronté cette année à des événements climatique extrêmes : incendies spectaculaires en Grèce et en Turquie, feux de forêt en Sibérie et en Californie, famine à Madagascar, inondations exceptionnelles en Chine et en Allemagne, canicule record au Canada…
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/07/une-cinquantaine-de-responsables-internationaux-appellent-a-accelerer-l-adaptation-au-dereglement-climatique_6093662_3244.html>
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18- Chaleur "remarquable" pour septembre, nuit tropicale dans l'ouest, AFP, 07/09/21, 19:00
Une chaleur "remarquable" pour un mois de septembre touche la France depuis lundi, selon Météo-France qui a enregistré des records de températures, notamment en Bretagne où certaines communes ont vécu une "nuit tropicale".
Après un été très arrosé et peu ensoleillé avec malgré tout des températures légèrement supérieures à la moyenne, la chaleur s'est installée sur l'Hexagone lundi, un "pic" qui ne durera pas, en raison d'une dégradation attendue dès le milieu de semaine.
Mais les températures sont malgré tout "exceptionnellement chaudes" pour un mois de septembre, selon Météo-France.
Ainsi, lundi, plusieurs records mensuels ont été dépassés dans l'ouest du pays. Pour seulement la troisième fois de l'histoire des mesures en septembre, la barre des 30°C a été dépassée à Brest lundi et devrait l'être à nouveau mardi, ce qui serait une première pour ce mois.
"Après la vague de chaleur la plus sévère depuis 2006 dans le Finistère en juillet, cet étonnant été 2021 réserve des fortes chaleurs tardives...", a commenté sur Twitter le prévisionniste François Jobard.
Des records mensuels ont également été battus lundi dans le Morbihan, sur l'île de Groix (31,1°C, précédent record 31°C en septembre 1929) ou à Belle-Ile (30,5°C, précédent record 29,9°C en septembre 2004), ou égalés comme dans les Landes à Biscarrosse avec 36,5°C.
Mardi, alors que la température devait monter jusqu'à 36 ou 37°C dans le sud-ouest du pays, de nouveaux records mensuels ont été battus dans le Finistère : 31°C à Ploudalmezeau et Sibiril, 30,9°C à Quimper, 30,8°C à Tregunc.
Quant à Paris, si le seuil des 30°C est bien dépassé comme prévu quatre jours consécutifs, de dimanche à mercredi, "ça sera du jamais vu en septembre" depuis 1948, selon François Jobard.
Certaines communes ont également vécu dans la nuit de lundi à mardi une "nuit tropicale", les températures ne descendant pas sous les 20°C du sud de la Bretagne au Sud-Ouest, a noté le prévisionniste Alexandre Flouttard sur Twitter.
Des records de températures minimales ont également été battus à Quimper (19°C) ou à Noirmoutier (20,3°C).
Ce pic de chaleur devrait prendre fin avec l'arrivée mercredi en fin de journée d'une dégradation apportant orages violents, épisodes de grêle et fortes précipitations sur la partie centrale du pays, a précisé Météo-France.
Face au ressenti d'un été "pourri" pour la saison qui s'achève, Météo-France avait souligné fin août que ce "répit" n'infirmait pas la tendance globale au changement climatique.
Si après six étés très chauds, voire exceptionnels, la France a été épargnée cet été par les canicules en raison d'un phénomène dit de "goutte froide" lié au repli de l'anticyclone des Açores sur l'Atlantique, ce n'est pas le cas du reste de l'Europe.
Selon les données du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S) publiées mardi, l'été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe, juste devant 2010 et 2018, avec notamment des températures record observées en août dans les pays méditerranéens.
<https://information.tv5monde.com/info/chaleur-remarquable-pour-septembre-nuit-tropicale-dans-l-ouest-423388>
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19- COP26 : l’appel pressant du pape, du patriarche Bartholomeos et de l’archevêque de Cantorbéry, La Croix, 07/09/21, 20:09
Loup Besmond de Senneville (à Rome)
Le pape François, le patriarche Bartholomeos 1er et le Dr Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, s’inquiètent, dans un message commun publié mardi 7 septembre, de la crise climatique. Ils soulignent qu’il ne s’agit pas d’un défi pour le futur, mais d’une « question de survie immédiate et urgente ».
L’initiative est totalement inédite, et dit bien l’urgence de la situation. Le pape François, le patriarche Bartholomeos et le Dr Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, ont publié mardi 7 septembre un « message conjoint pour la protection de la création ».
À moins de deux mois de la COP26, qui doit accueillir à Glasgow, en Écosse,…
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.la-croix.com/Religion/COP26-lappel-pressant-pape-patriarche-Bartholomeos-larcheveque-Cantorbery-2021-09-07-1201174290>
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20- L’ONU rejette la demande de report de la COP26 réclamé par 1 500 ONG en raison de la pandémie, Le Monde avec AFP, 07/09/21, 21h14
Greenpeace, WWF, Action Aid, Oxfam ou encore Amnesty International ont fait cette réclamation en jugeant que la Conférence des parties ne serait ni juste ni inclusive, en raison des restrictions imposées par le gouvernement britannique en lien avec le Covid-19.
Face à la faible vaccination des pays pauvres contre le Covid-19, les organisations non gouvernementales investies dans les questions du climat ont réclamé, mardi 7 septembre, le report de la conférence de l’ONU COP26, portant sur climat. Elles estiment « impossible » la tenue d’une réunion « juste et inclusive » à Glasgow (Ecosse), en novembre.
« Avec seulement deux mois d’ici à l’échéance, il est évident qu’une conférence mondiale sur le climat sûre, inclusive et juste est impossible, étant donné l’échec à soutenir l’accès aux vaccins à des milliers de personnes dans les pays pauvres, les coûts en hausse des voyages et du logement et de l’incertitude sur l’évolution de la pandémie de Covid-19 », écrit le Climate Action Network, qui regroupe quelque 1 500 ONG dont Greenpeace, WWF, Action Aid, Oxfam ou encore Amnesty International.
> Lire aussi Une cinquantaine de responsables internationaux appellent à accélérer l’adaptation au dérèglement climatique
« Une COP en personne début novembre exclurait de facto de nombreux délégués des gouvernements, militants de la société civile et journalistes, en particulier des pays du Sud, dont beaucoup sont sur la “liste rouge Covid” du Royaume-Uni », poursuivent les organisations dans un communiqué. Elles dénoncent cette « exclusion » dans des discussions sur des sujets capitaux pour l’avenir de l’humanité, en particulier pour les pays les plus pauvres, en première ligne contre le réchauffement climatique.
« Cet appel au report de la COP26 ne signifie en aucun cas un report des actions climatiques urgentes ni un boycott des discussions climat », précise le groupe.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/07/covid-19-1-500-ong-reclament-le-report-de-la-cop26-sur-le-climat-prevue-en-novembre_6093741_3244.html>
Sur le même sujet :
> COP26 : les ONG mettent la pression pour l'accès de tous, l'ONU refuse de reporter <https://information.tv5monde.com/info/cop26-les-ong-mettent-la-pression-pour-l-acces-de-tous-l-onu-refuse-de-reporter-423364>, AFP, 08/09/21, 02:00
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21- Mexique : des soldats au secours de victimes des inondations, AFP, 09/09/21, 21:00
Des soldats et des secouristes sont venus en aide mercredi à des milliers de victimes des inondations dans le centre du Mexique qui ont entraîné la mort dans un hôpital de plus d'une douzaine de malades du Covid-19.
Plus de 1.000 membres de la Garde nationale, des militaires et des sauveteurs ont été déployés après qu'une rivière de la ville de Tula, dans l'État d'Hidalgo, soit sortie de son lit.
L'inondation a touché environ 39.000 résidents, de nombreuses maisons ayant été inondées en quelques minutes.
Environ 1 000 personnes ont été déplacées vers des abris, bien que certaines soient réticentes à abandonner leur maison.
Des civils ont participé à l'effort de sauvetage, notamment Lauro Cruz, un résident, qui a déclaré avoir aidé environ 40 personnes.
"Certains ne voulaient pas partir par peur des voleurs", a-t-il dit. "Mais ils ont accepté d'être déplacés. Des gens en fauteuil roulant, sur des civières... nous les avons fait sortir", a-t-il ajouté.
Jesus Olguin est venu inspecter les dégâts dans sa petite bijouterie. "Nous avons tous été pris au dépourvu. Il n'y a pas eu d'avertissement", a-t-il dit. "Nous avons perdu beaucoup de choses".
Quatorze patients d'un hôpital de Tula sont morts après que les inondations aient perturbé l'alimentation en électricité et le traitement à l'oxygène indispensable à la survie, selon l'Institut mexicain de sécurité sociale (IMSS), qui gère l'établissement.
Mardi, les autorités avaient fait état de 17 décès, mais la directrice de l'IMSS, Zoe Robledo, a déclaré que certains d'entre eux étaient en fait morts avant les inondations.
"C'était un jour triste (...) une catastrophe soudaine qui, en quelques minutes, a mis une ville entière sous l'eau, y compris notre hôpital", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Les images diffusées par les médias locaux ont montré l'hôpital inondé et le personnel médical déplaçant les patients sur des civières dans l'eau.
Le gouverneur de l'État d'Hidalgo, Omar Fayad, a été victime d'un accident lorsque le bateau militaire dans lequel il constatait les dégâts avec d'autres responsables a coulé. "Je suis sain et sauf... et nous continuons à travailler", a-t-il tweeté.
<https://information.tv5monde.com/info/mexique-des-soldats-au-secours-de-victimes-des-inondations-423653>
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22- Feu de forêt en Espagne : un pompier mort, un millier de personnes évacuées, AFP, 10/09/21, 02:00
Un pompier a été tué jeudi alors qu'il luttait avec ses collègues pour contenir un feu de forêt dans le sud de l'Espagne, où près d'un millier de personnes ont été évacuées et un axe routier important fermé, selon les autorités.
Le soldat du feu de 44 ans faisait partie des quelque 400 pompiers mobilisés contre cet incendie, qui s'est déclaré mercredi soir dans la montagne de la Sierra Bermeja, dans la province méridionale de Malaga, a annoncé le gouvernement régional d'Andalousie dans un communiqué.
"Vous pouvez imaginer la douleur et la tristesse à son poste de commandement", a réagi Carmen Crespo, ministre de l'Environnement de la région d'Andalousie en conférence de presse.
Le feu est "dangeureux, très dangereux", a-t-elle ajouté, soulignant la difficulté pour les pompiers sur place de le maîtriser. Ces derniers sont soutenus par 29 avions bombardiers d'eau.
Selon le gouvernement régional, environ 1.000 personnes ont été évacuées de leur domicile par mesure de précaution, principalement dans la municipalité d'Estepona, une zone prisée des retraités et des vacanciers britanniques.
Interrogées par la télévision publique espagnole TVE, plusieurs personnes évacuées ont assuré n'avoir eu que quelques minutes pour partir.
D'après les pompiers, la lutte contre cet incendie est rendue difficile par la présence de pentes abruptes mais aussi par des vents forts, avec des rafales allant jusqu'à 60 kilomètres à l'heure.
"Les vents se renforcent mais heureusement (...) ils viennent de l'ouest, ce qui éloigne le feu de la zone bâtie", a déclaré à la presse le chef de la division des pompiers de Malaga, Manuel Marmolejo.
Les autorités locales estiment qu'il pourrait s'agir d'un incendie volontaire, le feu s'étant déclenché à plusieurs endroits au même moment.
<https://information.tv5monde.com/info/feu-de-foret-en-espagne-un-pompier-mort-un-millier-de-personnes-evacuees-423762>
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En images
23- New York : des inondations historiques, au moins sept morts, France 2, journal de 13h, 02/09/21
La ville de New York a été placé en état d'urgence après de très violentes inondations qui ont déjà fait sept morts, jeudi 2 septembre. Les images de ces pluies diluviennes sont très impressionnantes : la ville est sous les eaux.
La ville a décrété l'état d'urgence pour inondation pour la première fois. En quelques heures, mercredi 1er septembre dans la soirée, les rues de New York se sont transformées en torrent. L'ouragan Ida a traversé les Etats-Unis, et finit sa course destructrice dans la grande mégapole de l'est du pays. Les passagers des voitures et des bus sont restés piégés. Des policiers ont patrouillé pour les secourir. Sept personnes au moins sont mortes dans la nuit.
Le métro de New-York inondé
Cet évènement météorologique est historique, selon le maire de la ville. Même le métro n'a pas résisté aux pluies torrentielles, alors que certains espéraient s'y réfugier. Le tournoi de tennis de l'US Open a dû être interrompu. Les courts sont couverts, mais les toits débordaient. Ida était arrivée mercredi matin dans l'Etat du New Jersey, créant une impressionnante tornade. Là-aussi, les dégats sont nombreux : "On a trop de quartiers où les inondations sont si terribles que les voitures sont bloquées, des gens se sont noyés, on est en train de retrouver les corps", rapporte Hector Lora, le maire de Paissac (New Jersey).
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/new-york-des-inondations-historiques-au-moins-sept-morts_4757713.html>
Sur le même sujet :
> Tempête Ida : Le bilan des inondations atteint 44 morts dans le nord-est des Etats-Unis <https://www.20minutes.fr/monde/3114711-20210902-ouragan-ida-moins-sept-morts-inondations-new-york-selon-police>, 20 Minutes avec AFP, maj le 04/09/21 à 19h13
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24- Sécheresse : 38 départements placés en alerte par manque d'eau, France 2, journal de 13h, 02/09/21
Plusieurs régions connaissent une sécheresse anormale pour la saison. 38 départements ont été placés en alerte sécheresse.
Malgré une pluie abondante cet été, certains agriculteurs de la Loire sont soumis à des restrictions d'eau. La fin du mois d'août est plus sèche, ce qui fragilise les récoltes de maïs. Dans l'Aude, la situation est d'autant plus critique que les précipitations ont été cinq fois moins nombreuses que l'année dernière. "La plante ne peut plus s'alimenter, alors automatiquement le raisin tire sur la végétation" explique un cultivateur de raisin. Pour pallier cette restriction, deux millions d'euros ont été investis dans un système d'irrigation plus économe pour les viticulteurs.
Des saisons de plus en plus sèches
Ces limitations d'eau ne s'appliquent pas qu'aux professionnels, mais aussi à certains équipements publics comme les espaces verts, qui pâtissent de cette restriction. Cette tension hydrique s'explique également par des hivers plutôt secs. C'est pourtant la seule saison pendant laquelle les nappes phréatiques peuvent se remplir.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/secheresse-38-departements-places-en-alerte-par-manque-d-eau_4757719.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/secheresse-38-departements-places-en-alerte-par-manque-d-eau_4757719.html>>
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25- Vidéo. Les « mégafeux » sont-ils en augmentation ? Ce que montrent les données et images satellites, Le Monde, 05/09/21, 06h00
Thomas Eydoux, Élodie Maillard et Service vidéo du Monde
Méditerranée, Australie, Etats-Unis et même Sibérie : depuis quelques années, des incendies de plus en plus importants ravagent la planète. Sont-ils inédits ?
Il ravage la Californie depuis la mi-juillet et a déjà englouti plus de 3 000 kilomètres carrés de forêts et d’habitations : Dixie Fire est le deuxième plus grand feu de l’histoire de l’Etat américain. En Sibérie, ce sont 15 000 kilomètres carrés de forêts qui ont été détruits cet été. Pourtant, les études montrent que nombre total d’incendies sur Terre n’a pas augmenté depuis quinze ans. Les superficies brûlées sur l’ensemble de la planète tendent même à baisser. Comment l’expliquer ?
L’analyse des images satellites, ainsi que des données récoltées par la NASA, permet d’expliquer ces phénomènes. Avec le changement climatique, les incendies changent de nature : ils apparaissent dans des zones qui étaient auparavant relativement épargnées et sont de plus en plus violents.
>> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/09/05/les-megafeux-sont-ils-en-augmentation-ce-que-montrent-les-donnees-et-images-satellites_6093459_3244.html>
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