[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 15 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 15 Sep 07:05:57 CEST 2021


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- « Paroles de lecteurs » - Les antivax ou le choix de l’intérêt individuel contre l’intérêt général <https://www.lemonde.fr/blog-mediateur/article/2021/08/24/paroles-de-lecteurs-les-antivax-ou-le-choix-de-l-interet-individuel-contre-l-interet-general_6092213_5334984.html>, Billet de Blog « Paroles de lecteurs », 24/08/21, 12h51
2- Espagne : asphyxiée par les nitrates, la mer Mineure recrache des milliers de poissons morts <https://www.geo.fr/environnement/espagne-asphyxiee-par-les-nitrates-la-mer-mineure-recrache-des-milliers-de-poissons-morts-206038>, AFP, 25/08/21, 17:00
3- Jouets, cosmétiques… les produits contenant des perturbateurs endocriniens bientôt connus <https://www.dna.fr/economie/2021/08/27/jouets-cosmetiques-les-produits-contenant-des-perturbateurs-endocriniens-bientot-connus>, Les DNA avec AFP, 27/08/21, 08:09
4- Cette entreprise recycle les masques chirurgicaux et en fait des fournitures scolaires <https://www.wedemain.fr/partager/cette-entreprise-recycle-les-masques-chirurgicaux-et-en-fait-des-fournitures-scolaires/>, We Demain, 27/08/21
5- Toulouse : On vous présente « Bobby », roi de la récup, qui meuble les étudiants à tout petits prix <https://www.20minutes.fr/toulouse/3110271-20210828-toulouse-presente-bobby-roi-recup-meuble-etudiants-tout-petits-prix>, 28/08/21, 10h35
6- JO Paris 2024 : la Seine, futur bassin olympique ? <https://www.euractiv.fr/section/all/news/jo-paris-2024-la-seine-futur-bassin-olympique/>, EurActiv, 30/08/21, 09:01
7- Le fleuve Parana, veine économique sud-américaine, connaît son pire étiage depuis plus de 50 ans <https://www.challenges.fr/monde/le-fleuve-parana-veine-economique-sud-americaine-connait-son-pire-etiage-depuis-plus-de-50-ans_778823>, AFP, 01/09/21, 23:00
8- Le Rhône, ce fleuve que la France et la Suisse ont largement dompté… à tort ou à raison ? <https://theconversation.com/le-rhone-ce-fleuve-que-la-france-et-la-suisse-ont-largement-dompte-a-tort-ou-a-raison-164801>, The Conversation, maj le 02/09/21 à 14:29
9- Un pays sur trois ne dispose d'aucune norme légale sur la qualité de l'air extérieur (PNUE) <https://news.un.org/fr/story/2021/09/1102962>, ONU Info, 02/09/21
10- RD Congo. Pollution de la rivière Kasaï : 12 morts et "catastrophe" écologique, selon Kinshasa <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-de-la-riviere-kasai-12-morts-et-catastrophe-ecologique-selon-kinshasa_157266>, AFP, 03/09/21, 11:00
11- La qualité de l'air et le changement climatique sont étroitement liés, selon un nouveau rapport de l'OMM <https://news.un.org/fr/story/2021/09/1103042>, ONU Info, 03/09/21
12- Changer de coton pour sauver le combo jean / tee-shirt... et la planète ? <https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/usages-et-style-de-vie/coton-jean-tee-shirt/>, L’ADN tendance, 03/09/21
13- Occitanie : la Région s'engage contre la pollution lumineuse <https://www.linfodurable.fr/environnement/occitanie-la-region-sengage-contre-la-pollution-lumineuse-28430>, L’Info Durable, 04/09/21
14- Pollution au pétrole dans le golfe du Mexique après le passage de l’ouragan Ida <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/06/pollution-au-petrole-dans-le-golfe-du-mexique-apres-le-passage-de-l-ouragan-ida_6093530_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/09/21, 06h45 
15- En Inde, près de la moitié des habitants subissent des niveaux extrêmes de pollution <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/09/06/en-inde-pres-de-la-moitie-des-habitants-subissent-des-niveaux-extremes-de-pollution_6093532_1652612.html>, Le Monde, 06/09/21, 10h48
16- Vacances : « Le tourisme a transformé le voyage en produit », estime l'essayiste Rodolphe Christin <https://www.20minutes.fr/societe/3117271-20210906-vacances-tourisme-transforme-voyage-produit-estime-essayiste-rodolphe-christin>, 20 Minutes, 06/09/21, 14h02
17- Reportage. Entre pollution et salinisation, l’asphyxie du cœur de la Camargue <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/08/entre-pollution-et-salinisation-l-asphyxie-du-c-ur-de-la-camargue_6093804_3244.html>, Le Monde, 08/09/21, 03h28
18- Les coûts environnementaux des plastiques dépassent largement leur valeur marchande, selon le WWF <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plastiques-wwf-cout-environnement-valeur-marchande-pollution-38130.php4>, Actu-environnement, 08/09/21
19- La quantité de plastique présente dans les océans réévaluée fortement à la hausse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/10/la-quantite-de-plastique-presente-dans-les-oceans-reevaluee-fortement-a-la-hausse_6094160_3244.html>, Le Monde, 10/09/21, 12h47 
En audio
20- La pollution sonore en ville : comment y remédier ? <https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-24-aout-2021>, France Inter, Le téléphone sonne, 24/08/21, de 19h15 à 20h
En images
21- Les vêtements d’occasion pour enfants, un secteur en pleine croissance <https://www.lci.fr/conso/video-les-vetements-d-occasion-pour-enfants-un-secteur-en-pleine-croissance-2194722.html>, TF1, journal de 20h, 26/08/21
22- La certification Ports Propres, pour une meilleure gestion des déchets <https://www.actu-environnement.com/ae/news/certification-ports-propres-gestion-dechets-38082.php4>, Actu-environnement, 27/08/21, 11h23 
23- Pas-de-Calais : ils recyclent vos vélos et créent des emplois <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pas-de-calais-ils-recyclent-vos-velos-et-creent-des-emplois_4753541.html>, France 2, journal de 13h, 30/08/21
24- Documentaire. « La Course au vrac » <https://www.france.tv/documentaires/societe/2715563-la-course-au-vrac.html>, France 5, 31/08/21, 20.50
25- Consommation : une épicerie participative se développe en Seine-et-Marne <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/consommation-une-epicerie-participative-se-developpe-en-seine-et-marne_4761931.html>, France 2, journal de 13h, 06/09/21
26- Sur l’île d’Oléron, on nettoie les bateaux à l’huile de friture recyclée <https://www.francetvinfo.fr/france/ilsontlasolution/sur-lile-doleron-on-nettoie-les-bateaux-a-lhuile-de-friture-recyclee_4764103.html>, France Télévisions, 08/09/21, 12:07
27- Électroménager : le business de la récupération d'appareils endommagés <https://www.francetvinfo.fr/france/electromenager-le-business-de-la-recuperation-d-appareils-endommages_4765695.html>, France 3, Le 12/13, 09/09/21

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT & ÉTUDES DU JOUR : — Il existe un lien étroit entre la qualité de l'air et le changement climatique selon le 1er Bulletin sur la qualité de l'air et le climat de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). (cf. item 11)
— Selon une étude américaine, l’Inde est le pays le plus exposé aux particules fines avec 480 millions d’hommes, de femmes et d’enfants concernés. (cf. item 15 & suite)
— "Chaque kilo de plastique nous coûte aujourd'hui dix fois plus cher à gérer qu'à fabriquer", dénonce l’ONG WWF, critiquant le "le coût caché du plastique" dans un rapport. (cf. item 18 & suite)
— Il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques, d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres, en suspension dans les mers du globe, 5 fois plus que les précédentes estimations. (cf. item 19 & suite).
ANALYSES DU JOUR : — L'essayiste Rodophe Christin estime que l’industrie du tourisme n'est plus compatible avec les impératifs de transition écologique et il encourage à se requestionner sur le sens de ses déplacements : « qu’est-ce qu’on part chercher ailleurs que l’on pourrait trouver ici ? » (cf. item 16)
— Le vrac, c'est un produit vendu sans emballage avec un prix au kilo. Ce mode de distribution serait bon pour l'environnement car il ne crée pas de déchet. Pourtant, ses bénéfices en la matière restent encore à démontrer. (cf. item 24)
IMPACTS DU JOUR : — Plus de cinq tonnes de poissons morts ont été ramassées ces 10 derniers jours à la surface de la mer Mineure, une lagune salée au sud-est de l'Espagne. L'ancien paradis touristique se meurt, privé d'oxygène par une pollution aux nitrates agricoles. (cf. item 2)
— À Paris, un arrêté datant de 1923 interdit la baignade dans la Seine car, si la Seine traverse treize départements c’est à Paris que le fleuve est le plus pollué. (cf. item 6)
— Deuxième plus grand fleuve d'Amérique du Sud après l'Amazone, le Parana connaît son pire étiage depuis plus d'un demi-siècle, entraînant des répercussions sur la reproduction des poissons, les transports maritimes et la production d’électricité. (cf. item 7)
— Un tiers des pays du monde ne disposent pas de normes sur la qualité de l'air extérieur (ambiant) imposées par la loi. Et lorsque de telles lois existent, les normes varient considérablement et ne sont souvent pas conformes aux directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). (cf. item 9)
— La pollution "catastrophique" de la rivière Kasaï provoquée par des rejets toxiques d'une entreprise minière angolaise a causé la mort d'au moins 12 personnes dans le sud de la RD Congo. (cf. item 10)
— Pollution au pétrole découverte après le passage de l’ouragan Ida dans le golfe du Mexique. (cf. item 14)
— Le Vaccarès, étang emblématique du delta du Rhône, souffre de l’afflux de pesticides, notamment en provenance de rizières. (cf. item 18)
— La pollution sonore coûte 155 milliards d'euros par an à l'Etat français selon le Conseil national du Bruit. Un coût exponentiel pour un fléau touchant environ 20% de la population européenne. (cf. item 20)
PROGRÈS DU JOUR : — Comme le prévoit la loi antigaspillage, les industriels devront bientôt publier la liste de leurs produits contenant des perturbateurs endocriniens. Des informations qui seront accessibles à tous. (cf. item 3)
— 3ème consommateur d'eau d'irrigation de la planète après le riz et le blé, le coton est présent dans la composition de la plupart de nos jeans et tee-shirts. Aujourd’hui, pour réduire l’impact de ce combo incontournable de la garde-robe unisexe, des solutions alternatives se développent. (cf. item 12)
— Les pollutions dans les ports de plaisance peuvent être globalement maîtrisées avec la mise en place de différentes mesures efficaces, reportage à Saintes-Maries-de-la-Mer. (cf. item 22)
ALTERNATIVES DU JOUR : — L’entreprise Plaxtil, basée à Châtellerault dans la Vienne, transforme les masques jetables usagés en fournitures scolaires. (cf. item 4)
— Deux Toulousaines viennent de créer Bobby, un site où les étudiants peuvent se procurer des meubles de seconde main. (cf. item 5)
— Aujourd’hui le plan Rhône en France et le projet de troisième correction du Rhône en Suisse tentent de concilier la protection face aux inondations et les enjeux écologiques et sociaux du XXIe siècle. (cf. item 8)
— La région Occitanie a présenté une cartographie de l'éclairage nocturne sur son territoire pour lutter contre la pollution lumineuse. Une première pour une région française. (cf. item 13)
— "Ça ne me semble pas envisageable d'acheter du neuf si je sais, et je sais maintenant qu'on peut trouver des produits de seconde main en bon état, pas chers", explique Claire D’Eyssautier. (cf. item 21)
— À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une association y a fait le pari de sauver de vieilles bicyclettes de la poubelle, permettant à des personnes à faible revenus de se remettre en selle. (cf. item 23)
— À Arbonne-La-Forêt (Seine-et-Marne), les adhérents d’une épicerie participative peuvent venir acheter les produits. Ce sont également eux qui s’occupent de la gestion du commerce. (cf. item 25)
— Spécialisée dans la collecte, le recyclage et la transformation en biocarburant des huiles usagées, l’association Roule ma Frite 17 s’est associée avec une entreprise corse pour distribuer un nettoyant pour bateau à base d’huile de friture. (cf. item 26)
— Les Français sont de plus en plus nombreux à préférer la réparation d'un objet endommagé plutôt que de s'en débarrasser. La réparation de ces objets pourrait permettre la création de milliers d’emplois. (cf. item 27)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- « Paroles de lecteurs » - Les antivax ou le choix de l’intérêt individuel contre l’intérêt général, Billet de Blog « Paroles de lecteurs », 24/08/21, 12h51
Stéphane Hergueta, Paris

« Entendre parler de liberté individuelle alors que dans la balance se trouve la vie de milliers de personnes est assez dérangeant, estime Stéphane Hergueta. [...] Au lieu de critiquer des décisions difficiles, dans un contexte impossible, il serait temps de soutenir les actions en faveur de la survie du plus grand nombre. »
On aurait pu espérer que cette pandémie nous rappellerait la prédominance de l’intérêt général, c’est-à-dire celui du plus grand nombre, sur l’intérêt individuel. Malheureusement, pour nombre de personnes, c’est l’inverse et la liberté individuelle est utilisée comme argument pour refuser de se faire vacciner. C’est oublier un peu vite que la liberté de chacun ne doit pas entraîner la mort de l’autre !
La défense du droit individuel par les anti-vaccins ne relève-t-il pas d’une demande de permis de tuer ? C’est la question que l’on peut légitiment se poser si l’on considère que chaque personne non vaccinée a le potentiel de contaminer au moins six personnes et reste contaminante pendant plusieurs jours, alors que les personnes vaccinées ne pourraient en contaminer qu’une seule et ce pendant quelques heures seulement, le temps que les anticorps tuent le virus…
Entendre parler de liberté individuelle alors que dans la balance se trouve la vie de milliers de personnes est assez dérangeant. Nous sommes dans une crise sanitaire dont le vecteur tue des gens, certains qui nous sont proches, d’autres non, mais des personnes néanmoins. Plus de 112 000 morts en France, combien dans le monde ? Plus de 4 millions de morts - du moins pour les cas qui ont été identifiés comme tels - et certains nous parlent encore d’une suppression de leur liberté individuelle ?
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog-mediateur/article/2021/08/24/paroles-de-lecteurs-les-antivax-ou-le-choix-de-l-interet-individuel-contre-l-interet-general_6092213_5334984.html <https://www.lemonde.fr/blog-mediateur/article/2021/08/24/paroles-de-lecteurs-les-antivax-ou-le-choix-de-l-interet-individuel-contre-l-interet-general_6092213_5334984.html>>
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2- Espagne : asphyxiée par les nitrates, la mer Mineure recrache des milliers de poissons morts, AFP, 25/08/21, 17:00
Alfons Luna

Plus de cinq tonnes de poissons morts ont été ramassées ces 10 derniers jours à la surface de la mer Mineure, une lagune salée au sud-est de l'Espagne. L'ancien paradis touristique se meurt, privé d'oxygène par une pollution aux nitrates agricoles.
Les images de poissons à l'agonie, la bouche pratiquement hors de l'eau pour tenter d'aspirer un peu d'air tandis que leurs congénères morts s'entassent par milliers dans des paniers sur le sable, ont fait la une des médias espagnols.
Lundi, au septième jour de l'hécatombe, les autorités régionales estimaient la quantité récupérée à 4,5 à 5 tonnes, mais les poissons morts ont continué à apparaître depuis.
"La plus grave mortalité de faune de l'histoire connue de la mer Mineure n'est pas terminée", a affirmé mercredi dans un tweet le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Avec une superficie de 135 km², la mer Mineure est l'une des plus grandes lagunes salées de Méditerranée, dont elle est séparée par un banc de sable de 22 km de long.
Sa profondeur maximale est de sept mètres.
"La situation est dramatique", résume pour l'AFP le président de l'Association de naturalistes du Sud-Est (ANSE), Pedro Garcia, parlant d'une "ruée" de touristes hors de la zone, tout en estimant que le nombre de poissons morts pourrait atteindre le double de celui donné par les autorités.
"Cela fait trois ans que je ne peux pas me baigner, il y a une puanteur horrible", s'est plainte une femme sur la plage à la télévision publique TVE.
- Prolifération d'algues -
Selon les scientifiques, la principale cause du manque subit d'oxygène est l'arrivée dans la lagune de centaines de tonnes de nitrates utilisés comme fertilisants par l'agriculture intensive.
Les engrais stimulent la croissance d'algues (phytoplancton), qui forment à la surface une couche verte ou marron empêchant la lumière d'atteindre le fond, tuent la végétation du fond marin, et réduisent la quantité d'oxygène lorsqu'elles meurent puis se décomposent.
Ces algues vertes créent ainsi des zones sans oxygène étouffant l'écosystème aquatique, un phénomène appelé "eutrophisation", qui est amené à se développer en raison du réchauffement climatique, selon les scientifiques.
La ministre de la Transition écologique, la socialiste Teresa Ribera, qui s'est rendue sur place mercredi, a accusé le gouvernement régional, aux mains du Parti populaire (droite), de fermer les yeux sur des pratiques agricoles illégales.
"Il n'est plus possible de dissimuler. Il faut regarder les choses en face", a-t-elle lancé lors d'une conférence de presse, rappelant que la zone compte "8.000 hectares sans autorisation d’irrigation, sur lesquels sont pratiqués des pompages illégaux d'eau et qui utilisent un volume d'eau bien supérieur à celui autorisé".
- "Fuite" des vacanciers -
Les agriculteurs disent se sentir injustement accusés.
"Ils font du mal à un secteur qui respecte scrupuleusement toute la législation", a déclaré à l'AFP Vicente Carrion, président de la branche locale du syndicat agricole COAG.
Mais le Collège officiel de biologistes de la région de Murcie est catégorique : le déversement de nitrates "explique, sans l'ombre d'un doute, la crise eutrophique actuelle, avec pour conséquences la mortalité animale élevée, la mauvaise odeur et la couleur trouble de l'eau de la lagune".
En 2019, la mer Mineure avait déjà vécu un épisode similaire, mais les poissons morts avaient été moins nombreux (environ trois tonnes).
Pour Pedro Garcia, la pollution de l'eau par les nitrates est le principal problème, mais pas le seul : "le nombre excessif de ports nautiques, la destruction de la côte avec la construction de lotissements, l'arrivée de grandes quantités de sédiments minéraux" jouent aussi un rôle.
"C'est un paysage très altéré" et le coût économique de la crise "est brutal, la fuite des vacanciers a été énorme", ajoute-t-il.
La vague de chaleur de la mi-août n'a pas aidé les poissons, selon l'Institut espagnol d'océanographie : l'eutrophisation "diminue leur capacité de résistance aux altérations provoquées par le stress thermique d'une vague de chaleur ou par un autre facteur".
<https://www.geo.fr/environnement/espagne-asphyxiee-par-les-nitrates-la-mer-mineure-recrache-des-milliers-de-poissons-morts-206038 <https://www.geo.fr/environnement/espagne-asphyxiee-par-les-nitrates-la-mer-mineure-recrache-des-milliers-de-poissons-morts-206038>>
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3- Jouets, cosmétiques… les produits contenant des perturbateurs endocriniens bientôt connus, Les DNA avec AFP, 27/08/21, 08:09
La rédaction

Comme le prévoit la loi antigaspillage, les industriels devront bientôt publier la liste de leurs produits contenant des perturbateurs endocriniens. Des informations qui seront accessibles à tous.
Les fabricants de produits contenant des substances classées comme perturbateurs endocriniens vont devoir faire preuve de transparence. Selon un décret publié mercredi au Journal officiel, ils devront "mettre à disposition du public" des informations sur la présence de ces substances à partir de l'an prochain.
Ce décret, prévu par la loi antigaspillage du 10 février 2020, entrera effectivement en vigueur le 1er janvier 2022. Un arrêté des ministres de la Santé et de l'Environnement doit encore fixer - sur proposition de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) - la liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne suspectées, présumées ou avérées.
C'est quoi déjà un perturbateur endocrinien ? 
Les perturbateurs endocriniens sont des molécules capables d'interférer avec notre système hormonal, pouvant entraîner des effets néfastes sur la reproduction ou le développement des enfants. Pour ces raisons, la grossesse, la petite enfance et l'adolescence représentent des "fenêtres d'exposition" particulièrement sensibles, selon l'Anses.
L'agence sanitaire a notamment identifié le bisphénol A, le bisphénol B et le TNPP (une substance utilisée comme antioxydant et stabilisant dans les matières plastiques et caoutchoucs) comme "perturbateur endocrinien pour l'Homme" et doit évaluer des dizaines d'autres substances dans les années qui viennent.
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/economie/2021/08/27/jouets-cosmetiques-les-produits-contenant-des-perturbateurs-endocriniens-bientot-connus <https://www.dna.fr/economie/2021/08/27/jouets-cosmetiques-les-produits-contenant-des-perturbateurs-endocriniens-bientot-connus>>
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4- Cette entreprise recycle les masques chirurgicaux et en fait des fournitures scolaires, We Demain, 27/08/21
Sofia Colla

L’entreprise Plaxtil, basée à Châtellerault dans la Vienne, transforme les masques jetables usagés en fournitures scolaires. Une solution qui se développe dans diverses communes. 
Bientôt la rentrée scolaire. Impossible de passer à côté des courses de fournitures pour la nouvelle année. Et si c’était un moyen de lutter contre la pollution ? La ville de Saint-Jory (Haute-Garonne), a par exemple lancé une initiative innovante. L’idée : recycler des masques chirurgicaux en fournitures scolaires pour les enfants de la commune. 
Plusieurs points de collecte ont été mis en place dans les établissements municipaux ainsi que dans divers commerces. Les masques sont ensuite récupérés par l’entreprise Plaxtil, spécialisée dans leur recyclage, dont nous vous parlions déjà dans cet article. Un moyen d’éviter qu’ils se retrouvent jetés sur le trottoir.
>> Suite à lire à : 
<https://www.wedemain.fr/partager/cette-entreprise-recycle-les-masques-chirurgicaux-et-en-fait-des-fournitures-scolaires/ <https://www.wedemain.fr/partager/cette-entreprise-recycle-les-masques-chirurgicaux-et-en-fait-des-fournitures-scolaires/>>
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5- Toulouse : On vous présente « Bobby », roi de la récup, qui meuble les étudiants à tout petits prix, 28/08/21, 10h35
Hélène Ménal

Bon plan. Deux Toulousaines viennent de créer Bobby, un site où les étudiants peuvent se procurer des meubles de seconde main. Les deux amies livrent même à domicile
• Le site Bobby propose aux étudiants des meubles de seconde main, mais en bon état.
• Il a été créé par deux jeunes Toulousaines à la fibre écolo qui chinent en ligne les meubles de récup.
• Dans leur fourgon, elles livrent même à domicile, façon déménageurs.
Meubler un appartement d'étudiant – avec sommier, matelas, bureau, table basse voire canapé – pour « en gros 300 à 350 euros ». Voilà ce que propose aux nouveaux arrivants toulousains le site Bobby. Bobby, comme « le pote musclé qu’on appelle pour un déménagement ». Si les deux copines, Pauline et Paula, qui se cachent derrière lui sont plutôt frêles, elles ont quand même adopté un look de déménageur au fil des dernières semaines : jean et baskets, tee-shirt ample. Il faut ça pour partir avec le fourgon, celui pour l’instant emprunté au père de Pauline, livrer les étudiants au centre-ville de Toulouse. D’autant qu’elles proposent une option « livraison dans l’appartement », quel que soit l’étage.
C’est Pauline qui a eu l’idée de créer Bobby, rejointe quelques mois après par son amie d’enfance. A 24 ans, et après des études d’ingénieur, à Paris pour l’une, Castres pour l’autre, elles sont rentrées chez leurs parents pour se consacrer à cette incursion forcément saisonnière, dans l’univers de la seconde main.
« On aurait bien eu besoin d’un Bobby pendant nos études », plaisante Paula. Et pas seulement pour des raisons financières. « C’est vraiment trop bête que la solution soit d’acheter des meubles neufs dans de grandes enseignes, même s’ils ne sont pas chers, alors qu’il y en a déjà tout en tas en circulation dans un état acceptable », expliquent en chœur les deux camarades à la fibre écolo devant leur caverne d’Ali Baba.
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6- JO Paris 2024 : la Seine, futur bassin olympique ?, EurActiv, 30/08/21, 09:01
Clara Bauer-Babef | Euractiv France

Se baigner dans la Seine, lubie ou réalité ? Malgré les risques sanitaires et liés au manque d’infrastructures, à Paris, des organisations mettent tout en oeuvre pour que cela devienne réalité pour les Jeux olympiques de 2024. 
La maire de Paris Anne Hidalgo en a fait la promesse : en 2024, les Parisiens pourront se baigner dans la Seine, et le fleuve pourra même accueillir des épreuves des JO comme le triathlon et les 10 km nage libre. Mais pour l’heure, selon un sondage Ifop du 1er juillet 2021, 70 % des Français ont une mauvaise image de la Seine et seulement 12 % seraient prêts à s’y baigner.
Les équipes de Digital Water City, un projet financé par l’Union européenne, souhaitent inverser la tendance. L’objectif ? Obtenir une qualité d’eau telle que s’y baigner serait sans risque sanitaire pour la santé.  « La sécurité sanitaire est déterminante pour l’autorisation de la baignade », déclare Gabrielle Bouleau, chercheuse à Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). À Paris, un arrêté datant de 1923 interdit la baignade dans la Seine car, si la Seine traverse treize départements c’est à Paris que le fleuve est le plus pollué. 
La présence de nombreuses bactéries, comme les entérocoques par exemple, peut provoquer diarrhées, nausées, gastro-entérites et infections urinaires. À cela s’ajoute la présence de rongeurs, notamment les rats, dont l’urine est connue pour pouvoir transmettre à l’homme la leptospirose. « La maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas », précise l’Institut Pasteur. 
« La plupart des pollutions urbaines sont traitées dans des stations d’épuration, mais on observe encore quelques rejets avec présence de bactéries E.coli (indicatrice de matières fécales) dans l’eau », analyse Gabrielle Bouleau. Pour le moment donc, malgré une amélioration globale de la qualité de la Seine, ses eaux sont encore polluées. 
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7- Le fleuve Parana, veine économique sud-américaine, connaît son pire étiage depuis plus de 50 ans, AFP, 01/09/21, 23:00
Magali Cervantes, con Sonia Ávalos en Buenos Aires y Hugo Olazar en Asunción

Deuxième plus grand fleuve d'Amérique du Sud après l'Amazone, le Parana connaît son pire étiage depuis plus d'un demi-siècle, entraînant des répercussions sur la reproduction des poissons, les transports maritimes et la production d'électricité.
Ses eaux autrefois puissantes s'écoulent sur 4.800 km mais le Parana dépérit depuis 2019. Il a atteint cette année des niveaux alarmants jamais observés depuis la Seconde guerre mondiale.
Le lit principal du fleuve a encore du débit, mais "seuls 10 à 20% des canaux secondaires "ont de l'eau, le reste est à sec", s'alarme auprès de l'AFP le géologue Carlos Ramonell, professeur à l'Université nationale du Litoral, en Argentine.
Les experts doutent même que le fleuve retrouve son exubérance passée, même lors de la saison des pluies attendue en décembre.
Sont lit désespérément bas a affecté la marine marchande, la production d'électricité, la pêche, l'industrie touristique, l'approvisionnement en eau pour la consommation et l'irrigation, et a modifié les reliefs, peut-être de manière permanente.
"Les barrages brésiliens, la déforestation, le changement climatique ont été pointés comme probables causes" de ces basses eaux "mais d'un point de vue scientifique, nous ne sommes pas en mesure de l'affirmer. Il est évident qu'il s'agit d'un déficit pluviométrique mais causé par quoi ?" s'interroge le géologue.
"Nous ne pouvons pas exclure que les basses eaux ne soient qu'une variabilité naturelle", avance prudemment M. Ramonell, qui cite des cycles similaires relevés il y a un siècle, lorsqu'il n'y avait pas de barrages, de déforestation ou de réchauffement climatique.
- Perturbations commerciales -
Le Parana prend sa source au Brésil, a des affluents au Paraguay et se jette dans l'Atlantique en Argentine, où ses sédiments alimentent les plaines agricoles qu'il baigne avant son embouchure dans le Rio de la Plata.
"Le Parana est la zone humide la plus grande, la plus riche en biodiversité et la plus socio-productive d'Argentine", souligne M. Ramonell. 
Aujourd'hui, son tronçon navigable vital pour les exportations de la Bolivie et du Paraguay, pays enclavés, ne l'est "plus depuis avril et les marchandises sont transportées par voie terrestre jusqu'au fleuve Paraguay, ce qui a quadruplé le coût", explique à l'AFP Juan Carlos Muñoz, directeur de l'association des propriétaires de bateaux fluviaux paraguayens.
Quelque 4.000 barges, 350 remorqueurs et 100 porte-conteneurs attendent que le niveau d'eau remonte.
En mai dernier, l'ouverture exceptionnelle de réservoirs au Brésil a libéré des centaines de barges paraguayennes bloquées en aval. 
Mais le niveau est tellement bas qu'un renouvellement de l'opération est inutile.
Le débit moyen du Parana de 17.000 m3/S est tombé à 6. 200 m3/s, juste au-dessus du minimum historique (5.800 m3/s) enregistré en 1944.
Conséquence directe, la production d'électricité de la centrale de Yacyreta, entre Argentine et Paraguay qui fournit 14 % de l'électricité du pays, a été réduite de moitié.
"L'année dernière, nous pensions être au plus bas, mais cette année, la situation s'est encore aggravée", note Marcelo Cardinalli, directeur des opérations de la centrale.
- "Impact gigantesque" -
Ces basses eaux ont également affecté la reproduction des poissons, empêchés de frayer dans les lagunes et les bras du fleuve déconnectés du cours principal par d'énormes bancs de sable.
"Le stress sur le système biotique causé" par les bras desséchés du fleuve "est aggravé par l'augmentation de la teneur en sel de l'eau", explique le géologue Carlos Ramonell.
L'étiage a provoqué l'apparition d'une traînée de détritus et, là où il y avait des lagunes, des mauvaises herbes ont poussé et profitent au bétail.
"Avec les basses eaux, tous les produits chimiques - mercure, plomb - se concentrent" en mêmes endroits. "Quand l'eau reviendra, les poissons suceurs de boue mourront. Nous allons voir un impact gigantesque", prévoit Ana Pirkas, une habitante de la ville de Goya, dans la province argentine de Corrientes, célèbre pour son tourisme de pêche, aujourd'hui en suspens.
L'interdiction en cours de pêcher le week-end vise à protéger les quelque 200 espèces présentes dans le fleuve.
"Depuis que les barrages ont été construits, le fleuve a beaucoup changé", estime Ramon Acuña, un pêcheur aux tempes grisonnantes.
De l'abondance de tarpons, au sommet de la pyramide alimentaire des poissons du Parana que son père avait l'habitude de pêcher, il ne reste qu'un lointain souvenir.
<https://www.challenges.fr/monde/le-fleuve-parana-veine-economique-sud-americaine-connait-son-pire-etiage-depuis-plus-de-50-ans_778823 <https://www.challenges.fr/monde/le-fleuve-parana-veine-economique-sud-americaine-connait-son-pire-etiage-depuis-plus-de-50-ans_778823>>
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8- Le Rhône, ce fleuve que la France et la Suisse ont largement dompté… à tort ou à raison ?, The Conversation, maj le 02/09/21 à 14:29
Par Alexis Metzger, Géographe de l’environnement, du climat et des risques, Université de Lausanne, Antoine Brochet, Chercheur, Inrae, Joana Guerrin, Researcher in Political Science, Inrae & Raphaël Morera, Chargé de recherche, histoire environnementale, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

Bien connu des Français, le Rhône prend sa source dans les Alpes suisses, et non dans le lac Léman comme on l’entend souvent dire ! Il porte une histoire transfrontalière entre France et Suisse, dont les enseignements sont riches pour comprendre les rapports entre les hommes, la terre et l’eau. Les grands projets d’aménagements ont vu le jour de chaque côté de la frontière depuis le XIXe siècle.
Aujourd’hui le plan Rhône en France et le projet de troisième correction du Rhône en Suisse tentent de concilier la protection face aux inondations et les enjeux écologiques et sociaux du XXIe siècle.
Une ressource et un risque
Le Rhône a toujours été à la fois une ressource et un risque. En Suisse, il marquait le paysage de la « plaine », errant et divaguant entre îles, forêts, zones humides, pâturages et terres cultivées. Jusqu’au milieu du XVIIIème siècle, le fleuve est perçu comme un allié, comme le note déjà le célèbre voyageur anglais John Evelyn en arrivant à Sion en 1646. Il rend « le paysage fertile en herbe et en blé qui y poussent en abondance ».
En France, le Rhône est aussi perçu comme une source de richesses. Ses sédiments nourrissent les terres, voire créent des îles propres à être cultivées. Certains espaces alentour sont gérés de façon communautaire dès le Moyen Âge. En 1543 est créée l’association Camargue Corrège Major : elle rassemble de nombreux propriétaires arlésiens prenant en charge l’entretien du fleuve afin de protéger leurs cultures.
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<https://theconversation.com/le-rhone-ce-fleuve-que-la-france-et-la-suisse-ont-largement-dompte-a-tort-ou-a-raison-164801 <https://theconversation.com/le-rhone-ce-fleuve-que-la-france-et-la-suisse-ont-largement-dompte-a-tort-ou-a-raison-164801>>
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9- Un pays sur trois ne dispose d'aucune norme légale sur la qualité de l'air extérieur (PNUE), ONU Info, 02/09/21

Un tiers des pays du monde ne disposent pas de normes sur la qualité de l'air extérieur (ambiant) imposées par la loi. Et lorsque de telles lois existent, les normes varient considérablement et ne sont souvent pas conformes aux directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En amont de la Journée internationale de l'air pur pour des ciels bleus célébrée le 7 septembre, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a examiné législation nationale sur la qualité de l'air dans 194 États et dans l'Union européenne.
Dans son rapport « Regulating Air Quality : The first global assessment of air pollution legislation » (Réglementer la qualité de l'air : première évaluation mondiale de la législation sur la pollution de l'air), le PNUE explore les différentes dimensions des cadres juridiques et institutionnels et évalue leur efficacité à garantir le respect des normes de qualité de l'air. 
La pollution de l'air a été identifiée par l'OMS comme le plus grand risque environnemental pour la santé : en effet, 92% de la population mondiale vit dans des endroits où les niveaux de pollution de l'air dépassent les limites établies par l’OMS comme étant considérant comme sûres et cela affecte de manière disproportionnée les femmes, les enfants et les personnes âgées dans les pays à faible revenu. 
Des études récentes suggèrent des corrélations possibles entre les effets sanitaires de la Covid-19 et la pollution atmosphérique.
L'OMS a présenté des valeurs guides pour la qualité de l'air ambiant, mais, comme le montre le rapport, il n'existe pas d'alignement mondial ni de cadre juridique commun pour leur application. Dans au moins 34 % des pays, la qualité de l'air ambiant n'est pas encore encadrée par la loi. 
De plus, même lorsqu'elles sont légalement adoptées, les normes sont difficiles à comparer : 49 % des pays du monde définissent la pollution atmosphérique exclusivement comme une menace extérieure, la couverture géographique des normes de qualité de l'air varie et plus de la moitié des pays autorisent des écarts par rapport à ces normes.
En outre, la responsabilité institutionnelle en matière de respect des normes est faible à l'échelle mondiale : seuls 33 % des pays imposent l'obligation de respecter les normes prescrites par la loi. La surveillance est essentielle pour savoir si les normes sont respectées, mais elle n'est pas légalement requise dans au moins 37 % des pays. Enfin, bien que la pollution atmosphérique ne connaisse pas de frontières, seuls 31 % des pays disposent de mécanismes juridiques pour lutter contre la pollution atmosphérique transfrontalière.
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<https://news.un.org/fr/story/2021/09/1102962 <https://news.un.org/fr/story/2021/09/1102962>>
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10- RD Congo. Pollution de la rivière Kasaï : 12 morts et "catastrophe" écologique, selon Kinshasa, AFP, 03/09/21, 11:00

La pollution "catastrophique" de la rivière Kasaï provoquée par des rejets toxiques d'une entreprise minière angolaise a causé la mort d'au moins 12 personnes et des milliers de cas de diarrhées et maladies cutanées dans le sud de la RD Congo, a indiqué jeudi soir la ministre congolaise de l'Environnement.
Cette pollution avait été constatée par les riverains fin juillet, lorsque les eaux s'étaient colorées de rouge et que des poissons morts avaient été vus au niveau de Tshikapa (sud de la République démocratique du Congo). Des élus du Kasaï avaient également fait état de cadavres d'hippopotames dans la rivière, important affluent du fleuve Congo.
Des experts d'une commission mixte congolo-angolaise ont établi depuis que "cette catastrophe avait été causée par une entreprise minière angolaise qui a reconnu les faits", a précisé Eve Bazaïba lors d'un briefing dont le compte-rendu a été diffusé dans la nuit.
Les autorités provinciales ont interdit la consommation de l'eau de la rivière, mais "entre-temps les conséquences étaient déjà enregistrées".
Sur le plan de la santé, on a répertorié "12 cas de décès". Les causes ne sont pas précisées, mais le bilan sanitaire fait également état de "4.502 cas de diarrhée et maladies cutanées enregistrés". Quatre des cinq territoires de la province du Kasaï sont touchés, 968.000 habitants affectés, 161.490 ménages concernés, selon le compte-rendu.
Selon le gouvernement congolais, 40 tonnes de médicaments ont été apportées aux populations touchées. "Des mesures sont aussi prises pour renforcer" la distribution d'eau par la régie nationale.
Sur le plan environnemental, les écosystèmes sont touchés et, Tshikapa vivant de la pêche, les conséquences sont aussi socio-économiques, avec un manque à gagner pour les commerçants et pêcheurs.
"Sur la base du principe pollueur-payeur, des réparations doivent être faites aux populations victimes", souligne le texte.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-de-la-riviere-kasai-12-morts-et-catastrophe-ecologique-selon-kinshasa_157266 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-de-la-riviere-kasai-12-morts-et-catastrophe-ecologique-selon-kinshasa_157266>>
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11- La qualité de l'air et le changement climatique sont étroitement liés, selon un nouveau rapport de l'OMM, ONU Info, 03/09/21

Les mesures de confinement et les restrictions de déplacement liées à la Covid-19 ont entraîné une baisse spectaculaire mais de courte durée des émissions des principaux polluants atmosphériques en 2020, notamment dans les zones urbaines, selon le premier Bulletin sur la qualité de l'air et le climat de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), publié vendredi. 
« La Covid-19 s'est avérée être une expérience non planifiée en matière de qualité de l'air et elle a entraîné des améliorations temporaires localisées. Mais une pandémie ne saurait se substituer à une action soutenue et systématique visant à lutter contre les principaux facteurs de pollution et de changement climatique et à préserver ainsi la santé des populations et de la planète », a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.
En effet si « de nombreux citadins ont vu un ciel bleu au lieu du nuage de pollution », la réduction « n’a pas été uniformément répartie entre toutes les régions ou tous les types de polluants », a précisé l’OMM, qui signale par ailleurs que de nombreuses régions du monde ne respectent toujours pas les recommandations en matière de qualité de l'air.
Le Bulletin met en évidence les principaux facteurs qui influent sur la qualité de l'air en 2020, par rapport aux autres années. Il montre comment la qualité de l'air a connu des épisodes d'amélioration et de détérioration dans différentes régions du monde.
Il démontre qu'il existe un lien étroit entre la qualité de l'air et le changement climatique. 
Le Bulletin et l'animation qui l’accompagnent ont été publiés avant la Journée internationale de l'air pur pour un ciel bleu, le 7 septembre. Cette journée vise à sensibiliser et faciliter l’amélioration de la qualité de l'air, qui est essentielle pour la santé humaine et l'atténuation du changement climatique. Le thème de cette année est « Air pur, planète saine ».
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<https://news.un.org/fr/story/2021/09/1103042 <https://news.un.org/fr/story/2021/09/1103042>>
En savoir plus : 
> The Ocean, Our Climate and Weather <https://library.wmo.int/index.php?lvl=bulletin_display&id=4061#.YTMNei0it25>, OMM, Bulletin - Vol. 70(1), 2021
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12- Changer de coton pour sauver le combo jean / tee-shirt... et la planète ?, L’ADN tendance, 03/09/21
Vincent Thobel

Troisième consommateur d'eau d'irrigation de la planète après le riz et le blé, le coton est présent dans la composition de la plupart de nos jeans et tee-shirts. Aujourd’hui, pour réduire l’impact de ce combo incontournable de la garde-robe unisexe, des solutions alternatives se développent.
En moyenne, selon l’association Water Footprint Network, un tee-shirt en coton de 250 grammes requiert environ 2 500 litres d’eau et un jean de 800 grammes nécessite 8 000 litres rien que pour l’irrigation. La nécessité de se tourner vers d’autres matières et de développer des modes de production plus durables est aujourd’hui devenue incontournable. Le recours à du coton bio et recyclé fait partie de ces solutions.
>> Suite à lire à :
<https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/usages-et-style-de-vie/coton-jean-tee-shirt/ <https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/usages-et-style-de-vie/coton-jean-tee-shirt/>>
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13- Occitanie : la Région s'engage contre la pollution lumineuse, L’Info Durable, 04/09/21
Hugo Letemple-Dabas

Le 23 août 2021, la région Occitanie a présenté une cartographie de l'éclairage nocturne sur son territoire pour lutter contre la pollution lumineuse. Une première pour une région française.
L’Occitanie s’attaque aux éclairages publics. Le 23 août, la région a publié une cartographie de la pollution lumineuse sur son territoire. Son objectif ? Préserver la biodiversité qui est affectée par les éclairages de nuit.
Réalisée en partenariat avec les bureaux d’études DarkSkyLab et La Telescop, cette initiative vise à identifier la "trame noire", qui désigne les zones où la biodiversité nocturne est la plus importante, et également la plus fragilisée par les éclairages. Cette carte révèle notamment que l’ensemble du département de la Haute-Garonne, ainsi que le littoral de la région, sont particulièrement affectés. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/occitanie-la-region-sengage-contre-la-pollution-lumineuse-28430 <https://www.linfodurable.fr/environnement/occitanie-la-region-sengage-contre-la-pollution-lumineuse-28430>>
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14- Pollution au pétrole dans le golfe du Mexique après le passage de l’ouragan Ida, Le Monde avec AFP, 06/09/21, 06h45 

La zone concernée se trouve au large de Port Fourchon, un port de Louisiane situé à environ 160 kilomètres de La Nouvelle-Orléans. 
Des systèmes d’écumage et de contention ont été mis en place dans le golfe du Mexique, près des côtes de Louisiane, pour répondre à une pollution au pétrole découverte après le passage de l’ouragan Ida, a appris l’Agence France-Presse dimanche 5 septembre auprès des garde-côtes américains.
La zone concernée se trouve au large de Port Fourchon, un port de Louisiane (sud des Etats-Unis) situé à environ 160 kilomètres de La Nouvelle-Orléans, qui se consacre principalement au stockage et à l’acheminement de pétrole.
Les garde-côtes de Louisiane « ont été informés d’une pollution » dans ce secteur et « y répondent », selon un communiqué.
> Lire aussi  Après le passage de la tempête Ida, suivez celui de 300 tempêtes tropicales et ouragans dans l’Atlantique Nord depuis 2000
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/06/pollution-au-petrole-dans-le-golfe-du-mexique-apres-le-passage-de-l-ouragan-ida_6093530_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/06/pollution-au-petrole-dans-le-golfe-du-mexique-apres-le-passage-de-l-ouragan-ida_6093530_3244.html>>
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15- En Inde, près de la moitié des habitants subissent des niveaux extrêmes de pollution, Le Monde, 06/09/21, 10h48
Sophie Landrin (New Delhi, correspondante)

Selon une étude américaine, c’est le pays le plus exposé aux particules fines avec 480 millions d’hommes, de femmes et d’enfants concernés. 
Les habitants de New Delhi respirent encore un air acceptable. La mousson a lavé l’atmosphère et emporté les poussières qui envahissent tout, les routes, la végétation, les appartements, et contribuent aux concentrations de particules fines (PM2,5, inférieures à 2,5 micromètres) dans la mégapole de plus de 20 millions d’habitants. Mais les semaines de répit sont comptées car, dès novembre, comme chaque année, lorsque les températures vont baisser et que les paysans des régions voisines vont brûler leurs résidus de récolte, la capitale indienne et le nord du pays seront plongés dans un épais brouillard toxique, jusqu’au début février. L’hiver 2020 n’a pas échappé à la règle.
> Lire aussi  New Delhi, toujours la ville la plus polluée au monde
L’ampleur et les conséquences sanitaires de cette pollution atmosphérique viennent d’être confirmées par une étude de l’université de Chicago qui publie un index de la qualité de l’air et ses conséquences en termes d’espérance de vie (air quality life index) : l’Inde est le pays le plus pollué de la planète aux particules fines. Les experts de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago évaluent à 480 millions le nombre d’Indiens, 40 % de la population, exposés aux niveaux de pollution les plus extrêmes au monde.
Tout le nord du sous-continent est asphyxié, incluant des mégacités comme Delhi et Calcutta, où l’espérance de vie des habitants est réduite de neuf années. Le centre de recherche américain constate que le phénomène s’amplifie avec l’extension géographique des zones touchées : ce ne sont plus seulement les plaines indo-gangétiques, mais également le Maharashtra, le Madhya Pradesh, où les habitants perdent déjà de 2,5 à 2,9 années supplémentaires d’espérance de vie, par rapport au début des années 2000.
> Lire aussi  Un décès sur cinq dans le monde serait lié à la pollution de l’air
Une étude du Lancet, parue en décembre 2020, avait montré que 1,6 million d’Indiens succombent prématurément chaque année à cause de la nocivité de l’air, dont 17 500 à New Delhi. Les particules fines qui pénètrent profondément dans les poumons provoquent maladies cardiovasculaires, respiratoires et cancers du poumon, mais également troubles neurologiques, altération de la reproduction ou du développement de l’enfant. En 2019, la concentration moyenne de particules en Inde était de 70,3 µg/m³, la plus élevée au monde, sept fois la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
+ Carte : L’Asie, continent le plus touché par la pollution atmosphérique <https://img.lemde.fr/2021/09/06/0/0/0/0/1200/0/0/0/7488ce4_470404064-planipollution700.png>
Au-delà de l’Inde, le Bangladesh, le Népal, le Pakistan sont également touchés par une pollution particulaire massive. L’Asie du Sud comprend désormais quatre des cinq pays les plus pollués, soit un quart de la population mondiale. Les habitants perdent cinq années d’espérance de vie.
Industrialisation, développement et démographie
Sous l’effet de l’industrialisation, du développement économique et la croissance démographique, toute l’Asie est dans le rouge. La pollution atmosphérique est également une menace majeure dans les métropoles d’Asie du Sud-Est : Bangkok, Ho Chi Minh-Ville et Djakarta. Les auteurs donnent quelques illustrations de cette industrialisation : en Inde et au Pakistan, le nombre de véhicules en circulation a été multiplié par quatre depuis le début des années 2000 ; au Bangladesh, il a triplé entre 2010 à 2020. Au Népal, au Bangladesh, en Inde et au Pakistan, la production d’électricité à partir de combustibles fossiles a triplé entre 1998 et 2017.
> Lire aussi (2016) : New Delhi veut tenter de purifier l’atmosphère à ses grands carrefours
« Sans politiques fortes pour réduire les combustibles fossiles et abaisser les niveaux de pollution atmosphérique mondiale pour respecter les directives de l’OMS, des milliards d’années de vie seront perdues, préviennent les chercheurs. (…) Agissant de manière invisible à l’intérieur du corps humain, la pollution particulaire a un impact plus dévastateur sur l’espérance de vie que les maladies transmissibles comme la tuberculose et le VIH-sida ». L’effet des particules fines sur l’espérance de vie est légèrement supérieur à celui du tabagisme, mais la pollution, contrairement au tabac, ne résulte pas d’un choix individuel. Elle piège l’atmosphère et contamine un nombre de personnes beaucoup plus massif.
+ Infographies : Perte d’espérance de vie & Origines de la pollution aux particules fines <https://img.lemde.fr/2021/09/06/0/0/0/0/1200/0/0/0/a6ffb31_182201510-graphiquespollution700.png>
Le constat est accablant car les politiques publiques pourraient inverser rapidement la situation. L’université de Chicago prend pour preuve la Chine qui, en 2013, a déclaré « la guerre à la pollution ». « La Chine a réduit, entre 2013 et 2019, sa pollution aux particules fines de 29 % − ce qui représente les trois quarts des réductions de la pollution atmosphérique dans le monde. En conséquence, les Chinois ont ajouté environ 1,5 an à leur vie, en supposant que ces réductions soient maintenues. Il a fallu plusieurs décennies et plusieurs récessions aux Etats-Unis et à l’Europe pour parvenir aux mêmes réductions de la pollution que celles obtenues par la Chine en six ans. »
> Lire aussi (2015) : New Delhi, ville la plus polluée au monde, plie face aux poids lourds
Des efforts en deçà des enjeux
En Inde, quelques changements de politique ont été opérés mais les efforts du gouvernement central, comme des exécutifs régionaux sont bien en deçà des enjeux. La course à la croissance prime sur tout le reste. A New Delhi, classée capitale la plus polluée du monde, les autorités ont fermé des centrales à charbon mais sont impuissantes à faire stopper le brûlage des chaumes agricoles, les fumées des fours à briques environnantes, la combustion des déchets. Elles sont incapables de limiter le trafic automobile. Ce sont, au contraire, toujours plus de routes et d’échangeurs qui sont construits pour absorber le flux croissant de véhicules, toujours plus de chantiers de construction pour accompagner l’augmentation de la population.
Le gouvernement de Delhi s’est fixé comme objectif d’électrifier 25 % de l’ensemble des véhicules d’ici à 2024, contre 1,3 % actuellement : un objectif improbable. Les habitants de la capitale indienne pourraient voir leur espérance de vie augmenter de dix ans si la pollution de l’air était ramenée au niveau du seuil de 10 µg/m³ recommandé par l’OMS.
En attendant l’hiver tant redouté, le gouvernement de Delhi vient d’inaugurer sa première « tour à smog » près de Connaught Place, au centre de la capitale. La structure de 25 mètres de haut comporte 40 ventilateurs et 5 000 filtres. L’installation, mise au point par l’université du Minnesota et l’Institut indien de technologie de Bombay, est censée purifier 1 000 mètres cubes d’air par seconde dans un rayon d’un kilomètre carré. Elle a coûté 2 millions de dollars (1,7 million d’euros). Du pur gaspillage pour beaucoup d’experts qui n’y voient qu’un gadget supplémentaire quand il faudrait assécher les sources de la pollution. Une étude pilote sur deux ans déterminera si l’innovation mérite d’être répliquée. D’ici là, de nombreuses vies auront été perdues.
> Enquête : Les particules les plus toxiques seraient celles issues du chauffage au bois et de l’usure des freins et des pneus
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/09/06/en-inde-pres-de-la-moitie-des-habitants-subissent-des-niveaux-extremes-de-pollution_6093532_1652612.html <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/09/06/en-inde-pres-de-la-moitie-des-habitants-subissent-des-niveaux-extremes-de-pollution_6093532_1652612.html>>
En savoir plus : 
> Air Quality Life Index® <https://aqli.epic.uchicago.edu/wp-content/uploads/2021/08/AQLI_2021_Report_-English.IndiaVersion.pdf>, By Ken Lee and Michael Greenstone, Chicago University, Septembrer 2021
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16- Vacances : « Le tourisme a transformé le voyage en produit », estime l'essayiste Rodolphe Christin, 20 Minutes, 06/09/21, 14h02
Propos recueillis par Julie Urbach

Interview. L’essayiste et sociologue Rodophe Christin est l'un des intervenants du colloque «Le tourisme du futur», qui s'ouvre ce lundi après-midi à Nantes
• Le Voyage à Nantes organise deux jours de tables-rondes consacrées à l'avenir du secteur touristique, durement touché par la crise.
• Parmi les invités, l'essayiste Rodophe Christin estime que cette industrie n'est plus compatible avec les impératifs de transition écologique.
• Il encourage à se requestionner sur le sens de ses déplacements : « qu’est-ce qu’on part chercher ailleurs que l’on pourrait trouver ici ? »
L’essayiste et sociologue Rodolphe Christin, 51 ans, est l’un des invités du colloque « Le tourisme du futur », qui s’ouvre ce lundi après-midi à la Cité des congrès de Nantes. L’auteur du Manuel de l’antitourisme et de La Vraie vie est ici.Voyager, encore ? y expliquera pourquoi cette industrie ne peut repartir « comme avant » et la nécessité de se requestionner sur la notion profonde de voyage. Entretien.
Pourquoi estimez-vous qu’il est largement temps pour le tourisme de se réinventer ?
Depuis plusieurs décennies, le tourisme s’est inscrit dans une logique de croissance sans limite, qui n’est à mon sens absolument plus compatible avec les impératifs de transition écologique. On peut citer l’artificialisation des territoires, le gigantisme des navires de croisière et ses effets sur la planète, tout comme les avions et les vols Paris-Lisbonne à 30 euros qui font que l’on part pour une offre, sans même savoir où l’on va…
La crise, qui a tout arrêté d’un coup, montre par ailleurs que c’est une économie très vulnérable. Elle aura aussi permis d’ouvrir la réflexion alors que jusqu’ici, on critiquait plus volontiers les usines, les industries polluantes, car le tourisme bénéficiait encore d’une forme de mystification qui laissait penser qu’il pouvait contribuer au dialogue entre les peuples…
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/societe/3117271-20210906-vacances-tourisme-transforme-voyage-produit-estime-essayiste-rodolphe-christin <https://www.20minutes.fr/societe/3117271-20210906-vacances-tourisme-transforme-voyage-produit-estime-essayiste-rodolphe-christin>>
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17- Reportage. Entre pollution et salinisation, l’asphyxie du cœur de la Camargue, Le Monde, 08/09/21, 03h28
Martine Valo 

Le Vaccarès, étang emblématique du delta du Rhône, souffre de l’afflux de pesticides, notamment en provenance de rizières. Mais la population redoute surtout la mer qui gagne du terrain.
L’étang de Vaccarès scintille sous le soleil estival. Ses 6 500 hectares s’étendent majestueusement jusqu’à l’horizon dans leur écrin de verdure préservé. Pourtant, le plus vaste plan d’eau de Camargue présente des signes de dégradation : ses rives reculent, laissant apparaître un sol craquelé. Surtout, des algues rouges et vertes en ont colonisé le fond et risquent d’entraîner une asphyxie de ces eaux peu profondes. Elles ont remplacé le fameux herbier de zostères naines – considéré comme l’un des plus beaux du pourtour méditerranéen –, dont les racines tenaient solidement le sol. La plante à fleur caractéristique a presque entièrement disparu. Le cœur d’une des plus grandes zones humides d’Europe reconnue d’importance internationale (labellisée Ramsar), l’emblème du delta du Rhône classé « réserve de biosphère » par l’Unesco, semble approcher d’un point de rupture.
Alors, au pays des étangs où se croisent plus de 280 espèces d’oiseaux, l’inquiétude et la tension montent. Réunions publiques houleuses, manifestations et plaintes se multiplient. Eleveurs, riziculteurs, propriétaires de domaines, chasseurs, pêcheurs, élus, professionnels du tourisme, tous accusent le sel venu de la Méditerranée de stériliser la Camargue. Marc Bermond, trésorier du Centre français du riz, agriculteur et entrepreneur dans le Gard, espère fédérer les mécontents. Il annonce vouloir lancer une procédure devant la justice pour « empoisonnement », « écocide », ou encore « non-assistance à territoire en danger ».
Pour lui, les responsables sont tout désignés : ce sont les « environnementalistes », « les écologistes de salon ». « On a trop laissé parler les scientifiques d’un certain bord et les tenants de l’écologie radicale qui veulent donner des leçons au monde rural, assène-t-il. Leur politique, c’est de laisser monter la mer et pénétrer le sel qui tue les cultures, au nom d’une renaturation qu’ils veulent nous imposer ! » Même hostilité de la part de Bruno David et ses amis chasseurs, regroupés dans l’association départementale du gibier d’eau douce, créée en octobre 2019, avec le salinier Stéphane Maélis. Ils sont convaincus que la mauvaise gestion de l’eau les a privés de « 100 000 oiseaux en quinze ans ». Sus donc aux responsables de la réserve naturelle nationale de Camargue et à ceux de la Tour du Valat, un institut de recherche qui gère aussi des terrains.
> Lire aussi Sylvie Brunel : « Défendre la Camargue contre la mer n’est pas un vain combat »
Sel et pesticides
A Albaron, les griefs fusent, en cette fin août, dans la grande salle de la station de pompage principale de l’ASCO des vidanges de Corrège Camargue Major. Cette organisation, chargée de la gestion hydraulique complexe d’un vaste territoire au nord de l’étang de Vaccarès, compte 1 700 adhérents : des particuliers, collectivités locales et producteurs de riz, bien sûr. En amont sont prélevés des volumes colossaux dans le Rhône (400 à 500 millions de mètres cubes par an), destinés aux cultures irriguées. Les eaux pluviales et agricoles sont ensuite majoritairement évacuées vers le Rhône, mais aussi vers les étangs camarguais, ce qui fait baisser leur salinité.
Mais voilà que la Société nationale de protection de la nature (SNPN), qui gère la réserve depuis 1927, se rebiffe. Elle ne veut plus de l’eau qui arrive des rizières chargée en pesticides l’été, après les traitements aux herbicides – probablement les premiers responsables de la disparition de l’herbier de zostères. L’affaire des clapets du Rousty – des vannes indûment restées ouvertes depuis début juillet – a encore attisé les différends. Le 3 août, la secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, Bérangère Abba, a été alertée de ce « déversement illégal et continu d’un volume significatif d’effluents agricoles dans l’étang de Vaccarès ». Le président de l’ASCO, Eddy Cuissard, a eu droit à un rappel à l’ordre de la part de la sous-préfète d’Arles, qu’il n’a pas apprécié.
Selon cet agriculteur à la retraite, la situation est bloquée : « S’ils veulent de l’eau sans pesticides, il n’y a pas de solution. Le bio, ce n’est pas rentable. » « Dans les années 1990, on utilisait dix fois plus de produits chimiques et le Vaccarès allait bien, argumente Bertrand Mazel, président du Syndicat des riziculteurs de France. C’est un sujet minime, un faux débat. » La vraie problématique, martèlent-ils « c’est le sel qui fait fuir les flamants roses ! ».
> Lire aussi Raphaël Mathevet, écologue et géographe : « Le flamant rose permet d’inventer une écologie du sauvage »
« Le vrai sujet est l’état écologique de l’étang »
« Faux, rétorque le président de la SNPN, Rémi Luglia. Le vrai sujet est l’état écologique de l’étang, pas la concentration du sel qui est normale en été. Prétendre le contraire est un jeu d’acteurs de ceux qui ne veulent pas s’engager pour de meilleures pratiques. » La réserve dispose de nombreuses analyses de la qualité de l’eau, et de quantité de thèses et recherches sur l’environnement camarguais. L’une d’elles, menée durant quinze ans avec l’université de Paris-Saclay, a révélé l’accumulation de polluants provenant des cultures locales et du Rhône dans les anguilles, et sans doute dans les sédiments.
L’étang souffre pêle-mêle d’une pollution aux métaux lourds, des dioxines, d’apports de nitrates et de phosphores d’origine agricole et d’une forte contamination par une vingtaine d’herbicides. Les prélèvements mettent nettement en évidence la présence de bentazone – une substance autorisée, mais détectée à des doses jusqu’à cinq fois supérieures à l’homologation – et d’oxadiazon, pesticide récemment interdit. Soit deux produits utilisés en riziculture. Quant aux genévriers de Phénicie du bois des Rièges qui émergent au milieu de l’étang, dont l’état inquiète, ils ont poussé il y a sept ou huit siècles dans un milieu saumâtre, en puisant dans des lentilles d’eau douce, et ne sont donc pas victimes du sel, selon la réserve, contrairement à ce que prétend la rumeur. « Ils supportent jusqu’à quatre ou cinq mois de sécheresse, noteson directeur, Gaël Hemery. Mais pas plus. Et voilà longtemps qu’il n’a pas plu. »
La Camargue, un territoire modelé par l’homme à force de digues et de canaux, a toujours fait l’objet de « conflits d’équilibre » successifs, analyse-t-il. Au début du XXe siècle, saliniers et viticulteurs s’opposaient, car chacun voulait exploiter le Vaccarès, soit pour y récolter le sel, soit, au contraire, pour y planter de la vigne. Désormais, le changement climatique complique encore la donne.
« Aujourd’hui, il y a du mistral. Mais hier, la Méditerranée était dix centimètres plus haute que les étangs. Toute la pollution de cet été, on ne va peut-être pas pouvoir la sortir [l’évacuer vers la mer] », soupire M. Hemery. D’après lui, la régulation de la lagune dépend avant tout de la connectivité, des échanges entre eaux douces et salées. Actuellement, une molécule d’eau met en moyenne vingt ans pour sortir du système lagunaire du Vaccarès, selon une étude de la Tour du Valat.
« Plus de place pour le dialogue »
« Nous sommes plus entendus à l’international que localement, déplore Jean Jalbert, directeur de cet institut de recherche, pour qui travaille une cinquantaine de chercheurs sur la conservation et les activités humaines des zones humides méditerranéennes. Avec l’élévation du niveau de la mer, la Méditerranée va remonter dans le Rhône. En outre, la Camargue s’enfonce de 50 millimètres par an. Seulement, il y a un déni ici : celui qui énonce les faits en est tenu pour responsable. Les arguments scientifiques ne sont plus entendus, il n’y a plus de place pour le dialogue. »
> Archives :La Camargue, fragile dentelle grignotée par le réchauffement climatique
La préfecture des Bouches-du-Rhône affirme s’employer à « apaiser les tensions et tenter de dégager des consensus avec les acteurs locaux ».Une part des diagnostics est partagée : il faut réparer les chenaux colmatés et les ouvrages mal en point qui commandent l’évacuation des flux dans la mer, pomper directement dans le Rhône l’eau douce destinée au Vaccarès, sans passer par les rizières pour éviter la pollution…
Laure Vadon vient, elle, de fonder une association avec ses voisins, en mars 2020, pour faire entendre la voix des riverains du Vaccarès. Ingénieure en logistique industrielle, elle est revenue exploiter en famille le mas Saint-Germain. Son riz est produit en bio depuis plusieurs générations. Y convertir tous les exploitants serait certes l’idéal, mais n’est pas pour demain… Le « timing », voilà le problème. « L’Etat annonce toujours des années d’études environnementales supplémentaires sans rien décider ; les agriculteurs, eux, constatent que l’érosion et la dégradation de la végétation leur font maintenant perdre des hectares, tandis que ceux qui défendent de laisser la mer monter pensent à une échelle de cent ans », résume-t-elle.
En 2008, à l’est du delta, la décision a été prise par les gestionnaires publics des espaces naturels de cesser de lutter en vain contre l’érosion côtière de parcelles de zones humides – inhabitées –, achetées aux Salins du Midi. Dans une région où l’on a toujours voulu contenir les flots avec des digues et des éperons rocheux, ce choix est vécu comme un traumatisme. Certains y voient les prémices d’un abandon de la Camargue à la Méditerranée. La maire des Saintes-Maries-de-la-mer, Christelle Aillet (Les Républicains), a écrit « aux pouvoirs publics » pour se plaindre d’une « volonté manifeste de renaturation et de laisser-faire inapproprié ». Au nom de la « catastrophe écologique, économique et humaine annoncée », l’élue demande que soient donnés aux acteurs du territoire « les moyens de se protéger du sel et de la mer ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/08/entre-pollution-et-salinisation-l-asphyxie-du-c-ur-de-la-camargue_6093804_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/08/entre-pollution-et-salinisation-l-asphyxie-du-c-ur-de-la-camargue_6093804_3244.html>>
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18- Les coûts environnementaux des plastiques dépassent largement leur valeur marchande, selon le WWF, Actu-environnement, 08/09/21
Philippe Collet

« Chaque kilo de plastique nous coûte aujourd'hui dix fois plus cher à gérer qu'à fabriquer », dénonce l'ONG, critiquant le « le coût caché du plastique ». L'essentiel de cette charge est lié à la dégradation des services écosystémiques des océans liés au déversement de déchets plastique dans les eaux.
Dans son rapport intitulé « Plastiques : le coût pour la société, l'environnement et l'économie », le WWF passe en revue l'ensemble du cycle de vie des plastiques. Trois coûts sont pris en compte.
Le plus important est environnemental. En se basant sur le coût des services écosystémiques, les auteurs du rapport estiment que la pollution des océans associée au plastique produit en 2019 entraînera un coût minimum d'environ 3 100 milliards de dollars US (+/- 1 000 milliards) sur l'ensemble de son cycle de vie dans l'océan (un siècle, pour l'essentiel de ces coûts). Ce montant a été calculé sur la base d'études scientifiques évaluant la valeur des services rendus par les écosystèmes marins, la dégradation de ces écosystèmes liée aux déchets plastique ou encore le volume de ceux présents dans les océans. Le coût environnemental lié aux émissions de CO2 est quant à lui évalué à 171 milliards de dollars.
>> Suite à lire à : 
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/plastiques-wwf-cout-environnement-valeur-marchande-pollution-38130.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plastiques-wwf-cout-environnement-valeur-marchande-pollution-38130.php4>>
En savoir plus :
> Plastics : the costs to society, the environment and the economy <https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-38130-rapport-wwf-plastiques-cout-societe.pdf>, report for WWF by Dalberg, September 2021
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19- La quantité de plastique présente dans les océans réévaluée fortement à la hausse, Le Monde, 10/09/21, 12h47 
Martine Valo

Selon une étude publiée le 9 septembre, il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques, d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres, en suspension dans les mers du globe, cinq fois plus que les précédentes estimations. 
Les images emblématiques des tortues saucissonnées dans des débris de bâche ou d’oiseaux nichant au milieu de bouchons de bouteilles en plastique sur une plage ne reflètent qu’une partie du problème de la pollution marine. Car en plus des millions de tonnes d’emballages, restes d’engins de pêche et autres macrodéchets aquatiques, il flotterait dans l’océan mondial cinq fois plus de particules de microplastiques que ce qu’estimait la communauté scientifique jusqu’en 2015. L’étude publiée jeudi 9 septembre dans la revue Microplastics and Nanoplastics, du groupe Nature, ne prétend pas que les quantités, certes gigantesques, de microplastiques présentes dans l’eau aient explosé en quelques années, mais explique que les travaux antérieurs avaient grandement sous-évalué le niveau de pollution.
Selon l’équipe internationale menée par Atsuhiko Isobe, du Centre de recherches océaniques et atmosphériques de l’université de Kyushu (Japon), il y aurait 24,4 trillions (milliards de milliards) de ces particules d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres en suspension dans les océans, et non 5,5 trillions, comme estimé initialement ; ce qui représenterait entre 82 000 et 578 000 tonnes. Les analyses ont détecté en moyenne entre 113 000 et 5,3 millions de pièces de microplastiques au kilomètre carré, soit un poids de 130 grammes à 2,67 kilos.
Contamination généralisée
Les auteurs ont analysé, calibré et synthétisé les données brutes tirées de 8 218 échantillons, dont les prélèvements ont eu lieu un peu partout autour du globe et qui sont destinés à nourrir une base de données publique. Cependant, ils soulignent que, dans leur maillage des océans, il manque des éléments en provenance de l’océan Indien occidental et de la mer de Chine méridionale, alors que « l’Asie du Sud, du Sud-Est et la Chine génèrent environ 68 % de tous les déchets plastiques mal gérés dans le monde ».
> Lire aussi  De nos poubelles jaunes aux décharges de Malaisie : comment une partie des déchets français est exportée frauduleusement en Asie
Des eaux côtières jusque dans les abysses en haute mer, la contamination est généralisée – même si la connaissance de ces grands fonds est limitée par la difficulté à y mener des recherches. Citant des études récentes, la publication relève notamment que des micro-organismes qui se développent à la surface d’éléments immergés (navires, digues…), incorporés à des agrégats marins et des matières fécales, « permettent aux microplastiques plus légers que l’eau de mer de se déposer dans l’océan abyssal ». Les échantillons prélevés pour l’étude proviennent majoritairement des eaux proches de la surface.
Les auteurs estiment que leur révision de l’importance de la contamination est prudente, d’autant plus qu’elle exclut les fibres synthétiques. Leur prise en compte donnerait des constats encore plus marqués, mais elles sont trop difficiles à caractériser de façon homogène à grande échelle.
« Les fibres synthétiques – qui sont en grande majorité transportées dans l’atmosphère – peuvent se confondre avec des éléments naturels comme des végétaux. Elles restent un mystère pour nous… Sauf les bleues ou oranges qui proviennent des “dolly ropes”, des sortes de chevelure de polymères que les pêcheurs d’Europe du Nord attachent à leurs chaluts de fond [pour protéger leurs filets] », précise François Galgani, l’un des coauteurs de la publication.
« Vraies décharges »
Cet expert reconnu de l’Institut français pour l’exploitation des mers (Ifremer) travaille aussi sur le devenir des macrodéchets en mer, « dont 95 % se retrouvent au fond des océans, explique-t-il. On y trouve de vraies décharges ». Son travail consiste notamment à enregistrer des images en profondeur afin de documenter la pollution. Comme ce film impressionnant tourné en Méditerranée par 2 200 mètres de fond, à 8 kilomètres devant la Côte d’Azur, montrant seaux, pots de yaourt et objets divers accumulés au fond de l’eau.
Le chercheur est aussi référent de la Commission européenne et participe à l’élaboration d’un traité international sur les microplastiques et les déchets aquatiques dont les Etats discutent depuis 2016, dans le cadre de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (UNEA).
> Lire aussi  Surchauffe, acidification, asphyxie, pollution, algues… L’état de l’océan continue de se dégrader à grande vitesse
Actuellement, les scientifiques ne connaissent pas précisément la trajectoire des plastiques et microplastiques dans l’océan. Mesurer leur teneur dans l’univers marin est un exercice ardu. L’échantillonnage avec les filets spécifiques utilisés par les scientifiques, dont le contenu est ensuite décompté sous des microscopes, risque non seulement de faire manquer des fibres, mais aussi des microplastiques de plus petite taille. Plusieurs évaluations récentes viennent ainsi d’être révisées. « Nous n’observons pas d’augmentation nette d’une année sur l’autre près des pays qui émettent ces pollutions, mais celles-ci se renouvellent et nous constatons que les plus anciennes se trouvent repoussées vers les pôles où elles augmentent fortement », résume François Galgani. Plusieurs études ont en effet rapporté des concentrations autour d’îles éloignées, au-dessus du cercle polaire arctique, dans l’Antarctique, l’océan Indien…
« Les scientifiques évoquent désormais le cycle du plastique de la même manière qu’ils parlent du cycle de l’eau », explique Jean-François Ghiglione, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire d’océanographie microbienne-Sorbonne Université), qui a coordonné la mission Microplastiques de la Fondation Tara Océan de 2019, sur l’étude des déchets plastiques charriés par les fleuves européens vers les mers et les océans. Ses résultats ont curieusement montré que seule une petite fraction des tonnages déversés chaque année par les rivières – dont 10 % se présentent sous forme de microplastiques – était effectivement détectée dans l’océan.
Apports fluviaux sous-estimés
Plusieurs millions de tonnes par an déversées côté terre, comparées à des centaines de milliers de tonnes flottant en mer : où pouvaient bien se cacher les « puits de plastique » expliquant ce déséquilibre ? Différentes hypothèses ont été débattues : est-ce que les microplastiques revenaient s’échouer sur les côtes ? Est-ce qu’il se produisait une sédimentation sur le fond ? Une biodégradation ? Une fragmentation en nanoparticules ? Etaient-ils ingérés ?
> Lire aussi  « Pour mieux sonder les océans, il nous faudrait des véhicules autonomes, des bouées, des balises… »
« De nouveaux articles ont montré que les petits microplastiques de 25 micromètres à 1 millimètre, comprenant notamment les fibres textiles, pouvaient représenter la même masse que ceux mesurant entre 1 et 5 millimètres. D’autre part, nous nous sommes rendu compte que les chiffres sur l’apport par les fleuves étaient erronés d’un facteur 10 à 100 », confie Jean-François Ghiglione. Ces constats ont fait l’objet d’une publication dans Science, le 2 juillet, avec, notamment, le Centre de formation et de recherche de l’université de Perpignan.
Moins de particules venues des cours d’eau, flottant nettement plus dans l’océan que ce que l’on pensait auparavant, « une part d’ombre est résolue », annonce le chercheur. Devant la complexité du sujet, des recherches supplémentaires sont nécessaires, mais une conclusion s’impose : les plastiques ne disparaissent pas par magie.
> Lire aussi  Les oiseaux migrateurs, victimes des déchets plastiques
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/10/la-quantite-de-plastique-presente-dans-les-oceans-reevaluee-fortement-a-la-hausse_6094160_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/10/la-quantite-de-plastique-presente-dans-les-oceans-reevaluee-fortement-a-la-hausse_6094160_3244.html>>
En savoir plus : 
> A multilevel dataset of microplastic abundance in the world’s upper ocean and the Laurentian Great Lakes <https://microplastics.springeropen.com/articles/10.1186/s43591-021-00013-z>, Microplastics and Nanoplastics, 09 September 2021
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En audio
20- La pollution sonore en ville : comment y remédier ?, France Inter, Le téléphone sonne, 24/08/21, de 19h15 à 20h
Fabienne Sintes

La pollution sonore coûte 155 milliards d'euros par an à l'Etat français selon le Conseil national du Bruit. Un coût exponentiel pour un fléau touchant environ 20% de la population européenne, poussant à une introspection forcée sur nos modes de vie.
Un trafic incessant, des établissements scolaires et professionnels mal isolés, un manque de prévention : les dégâts sonores engendrés par l'activité humaine sont multiples.   Une pollution non sans importance, qui affecte également les humains de façon inégale, oscillant entre conséquences physiques comme l'obésité ou l'apparition de diabète, et conséquences psychologiques comme notamment l'apparition de troubles dépressifs. 
Dès lors, comment mieux inclure la pollution sonore dans les actions écologiques à l'œuvre ?
Comment parvenir à une meilleure sensibilisation autour de ce phénomène ? 
Avec nous pour en parler : 
• Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) et président de l’association Bruitparif
• Christophe Sanson, avocat spécialiste des nuisances sonores
• Paul Avan, 
> Emission (38 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-24-aout-2021 <https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-24-aout-2021>>
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En images
21- Les vêtements d’occasion pour enfants, un secteur en pleine croissance, TF1, journal de 20h, 26/08/21

Dans l'armoire, tous les vêtements ont été achetés d'occasion, y compris les tenues pour la rentrée. "J'ai même trouvé des blouses. Ça, je n'en ai jamais acheté une neuve. Le cartable de mon fils, là il rentre en CP, je ne me pose pas la question, je vais aller acheter de l'occasion. Le bureau aussi, il est d'occasion. Je l'ai retrouvé sur un site", indique une maman. Plus qu'une habitude, c'est devenu pour la mère de trois enfants un style de vie. "Ça ne me semble pas envisageable d'acheter du neuf si je sais, et je sais maintenant qu'on peut trouver des produits de seconde main en bon état, pas chers", explique Claire D'Eyssautier. Et quand les habits sont devenus trop petits, elle les donne ou les revend. Les vêtements d'occasion pour enfant sont un secteur en pleine croissance. Aude et Marie ont créé leur entreprise il y a cinq ans, avec pour objectif de redonner vie à ces habits qui n'ont souvent été portés que quelques mois. Là où nous nous sommes rendus, pas moins de 40 000 articles qu'elles achètent pour quelques euros, selon des critères bien précis. Après avoir été sélectionnés, les produits sont photographiés et rapidement mis en ligne à des prix trois fois inférieurs au prix du neuf.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/conso/video-les-vetements-d-occasion-pour-enfants-un-secteur-en-pleine-croissance-2194722.html <https://www.lci.fr/conso/video-les-vetements-d-occasion-pour-enfants-un-secteur-en-pleine-croissance-2194722.html>>
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22- La certification Ports Propres, pour une meilleure gestion des déchets, Actu-environnement, 27/08/21, 11h23  
Baptiste Clarke 

Eaux usées, eaux de carénage, huiles, hydrocarbure, déchets en tous genres… Les pollutions dans les ports de plaisance peuvent être globalement maîtrisées avec la mise en place de différentes mesures efficaces, reportage à Saintes-Maries-de-la-Mer.
Dans le port Gardian de Saintes-Mairies-de-la-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, un drapeau flotte fièrement au-dessus des bateaux de plaisance sur lequel est écrit « Ports Propres ».
Ce drapeau indique que le port respecte les normes de la certification du même nom.
Un engagement du port pour gérer correctement toutes les pollutions qui pourraient venir de ses activités. Plusieurs services sont mis gratuitement à disposition des plaisanciers et aussi des pêcheurs : une déchèterie pour trier les déchets d'emballages classiques et aussi les déchets toxiques et dangereux ; un service de collecte des eaux usées contenu dans les cuves des bateaux, là encore, gratuitement ; des installations qui permettent d'épurer les eaux de carénage souillées par des produits toxiques comme la peinture antifouling (qui permet de protéger la coque du bateau), voir le reportage vidéo.
Aussi, le port dispose de matériels pour confiner une pollution accidentelle aux hydrocarbures avec des barrages flottants. Les équipes sont formées pour initier et inciter aux bonnes pratiques environnementales. Des tracts sont distribués aux usagés.
>> Suite à lire et reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/certification-ports-propres-gestion-dechets-38082.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/certification-ports-propres-gestion-dechets-38082.php4>>
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23- Pas-de-Calais : ils recyclent vos vélos et créent des emplois, France 2, journal de 13h, 30/08/21

À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), le vent souffle fort mais le vélo à la cote. Une association y a fait le pari de sauver de vieilles bicyclettes de la poubelle, permettant à des personnes à faible revenus de se remettre en selle. 
"Mon idée (...), c'est d'accompagner les personnes en retour vers l'emploi par le biais de recyclage de vélos, qui sont donnés par les habitants. On donne un coup de pédale pour les jeunes et les moins jeunes", explique Olivier Delbecq, président de l'association Rivages Propres. Adossée à la Manche, Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) accueille le premier port de pêche en France. Balayée par les vents et avec ses routes escarpées, la ville n'est pas vraiment la capitale du vélo. Et pourtant, dans une déchetterie, la petite reine est particulièrement recherchée. Des deux-roues sont sauvés de la casse et leurs pièces peuvent resservir. L'association récupère deux tonnes de métal par an.
Créer de l'emploi 
Les vélos subissent un examen de santé. "J'étais vendeuse, soit en téléphonie mobile, soit en articles de sport, et là on est en réparation vélo. C'est plaisant", explique Sarah Liquette. Sans diplôme à 30 ans, Sarah va suivre une formation. C'est le but de Cycléco. L'association travaille depuis longtemps sur les métiers liés à l'environnement. Une initiative qui accompagne un véritable boom du vélo dans les communes, mais aussi à la campagne. "Les coups de pouce à l'achat ont boosté les ventes", explique la journaliste Valérie Heurtel, qui rappelle que 500 000 vélos électriques ont été vendus en 2020.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pas-de-calais-ils-recyclent-vos-velos-et-creent-des-emplois_4753541.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pas-de-calais-ils-recyclent-vos-velos-et-creent-des-emplois_4753541.html>>
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24- Documentaire. « La Course au vrac », France 5, 31/08/21, 20.50

Le vrac, c'est un produit vendu sans emballage avec un prix au kilo. Ce mode de distribution serait bon pour l'environnement car il ne crée pas de déchet. Pourtant, ses bénéfices en la matière restent encore à démontrer. Depuis 2015, les épiceries de vrac ont poussé un peu partout en France, le marché du vrac explose et pèse déjà 1 milliard 300 millions d'euros. Ce succès a donné des idées aux géants de la grande distribution qui multiplient les offres. Mais l'absence d'emballage peut semer le doute sur la nature des produits et leur origine, et engendrer une perte de qualité voire des risques sanitaires.
Ce nouveau mode de consommation à la mode est-il aussi vertueux qu’il le semble ? Aussi bon pour l’environnement que pour la santé ou le porte-monnaie ? Enquête sur un mode de distribution en plein essor.
> Documentaire (52 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/documentaires/societe/2715563-la-course-au-vrac.html <https://www.france.tv/documentaires/societe/2715563-la-course-au-vrac.html>>
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25- Consommation : une épicerie participative se développe en Seine-et-Marne, France 2, journal de 13h, 06/09/21

À Arbonne-La-Forêt (Seine-et-Marne), les adhérents d’une épicerie participative peuvent venir acheter les produits. Ce sont également eux qui s’occupent de la gestion du commerce.
Il y a cinq ans, l’ancienne épicerie d’Arbonne-La-Forêt (Seine-et-Marne) a mis la clé sous la porte. C’est donc en s’entraidant que les habitants ont réussi à rouvrir un commerce particulier. Une épicerie participative a fini par voir le jour. Elle est tenue par les adhérents de l’association « Épi de la forêt ». Ce sont eux qui ont rénové une ancienne bibliothèque. Pour intégrer l’association, chaque famille doit dépenser 20 euros par an et s’engage à donner un peu de son temps : environ deux heures par mois. 
Pas d’employés
L’épicerie fonctionne sans employés. Les produits sont vendus à prix coûtant et l’épicerie propose essentiellement des produits locaux. 50 familles ont déjà adhéré, trois mois après l’ouverture de l’épicerie. Mais pour réussir un tel projet, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. "D’abord, il faut trouver un local. S’il est gratuit, alors là c’est bingo. Ensuite, il faut surtout une équipe très motivée parce que donner deux heures de son temps par mois, au début c’est sympa et puis très vite, on devient flemmard et puis ça finit par faire pschitt. Il faut aussi être capable de gérer les stocks, de trouver des fournisseurs", précise la journaliste de France Télévisions Valérie Heurtel. Elle rappelle que des réseaux existent pour aider ces bénévoles à tout mettre en place.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/consommation-une-epicerie-participative-se-developpe-en-seine-et-marne_4761931.html <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/consommation-une-epicerie-participative-se-developpe-en-seine-et-marne_4761931.html>>
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26- Sur l’île d’Oléron, on nettoie les bateaux à l’huile de friture recyclée, France Télévisions, 08/09/21, 12:07

Spécialisée dans la collecte, le recyclage et la transformation en biocarburant des huiles usagées, l’association Roule ma Frite 17 s’est associée avec une entreprise corse pour distribuer un nettoyant pour bateau à base d’huile de friture. Une première étape avant de le fabriquer directement sur place.
Ultra-dégraissant, nettoyant, détachant, sur le port de Saint-Denis-d'Oléron, en Charente-Maritime, Philippe Burdin nous fait la démonstration sur la coque d’un catamaran, de l’efficacité du produit. Un nettoyant pour bateau 100% biodégradable fabriqué à partir d’huile de friture, immédiatement adopté par son club de voile : "Il n’est pas question qu’on mette des produits agressifs, non valables pour la mer, pour la faune et la flore".
Une démarche soutenue par la municipalité de Saint-Denis-d’Oléron qui souhaite inciter plaisanciers et autres utilisateurs du port à utiliser ce type de produits biodégradables. "C’est ce qu’on recherche, le moyen d’expliquer aux gens que ce qu’ils mangent dans les restaurants du port peut resservir ensuite pour nettoyer leur bateau, et éviter surtout la pollution du port qui pour nous est un objectif important", explique Jean-Jacques Olivier, premier adjoint au maire de Saint-Denis en charge des affaires portuaires.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/ilsontlasolution/sur-lile-doleron-on-nettoie-les-bateaux-a-lhuile-de-friture-recyclee_4764103.html <https://www.francetvinfo.fr/france/ilsontlasolution/sur-lile-doleron-on-nettoie-les-bateaux-a-lhuile-de-friture-recyclee_4764103.html>>
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27- Électroménager : le business de la récupération d'appareils endommagés, France 3, Le 12/13, 09/09/21

Les Français sont de plus en plus nombreux à préférer la réparation d'un objet endommagé plutôt que de s'en débarrasser. La réparation de ces objets pourrait permettre la création de milliers d'emplois.

Un filtre endommagé, un joint encrassé, un appareil ménager qui ne s'allume plus, c'est le quotidien des réparateurs à domicile. "30% des pannes que nous avons au quotidien sont réparées sans l'apport d'une nouvelle pièce. C'est souvent un corps étranger qui vient bloquer le bon fonctionnement de l'appareil", raconte Lucas Calimache, réparateur d'électroménager depuis de nombreuses années.
Création de start-ups dédiées à la récupération et la réparation
Souvent, les clients rachètent par "fainéantises" mais sur 23 millions d'appareils jetés par an en France, 60 % sont réparables, un immense marché potentiel. Pour l'instant, les seuls à s'en occuper sont ceux du secteur de réinsertion. À Wambrechies (Nord), des start-ups se sont créées et ne s'occupent que de la réparation d'appareils électroménagers. Pour les responsables, la "volonté de ne pas gâcher" était la raison principale de leurs investissements. "Nous espérons être 500 employés l'année prochaine en recrutant essentiellement des réparateurs. Nous recherchons des gens qui veulent avoir un impact sur la planète", explique Aurélie Fircowicz la directrice de Marketing Murfy.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/electromenager-le-business-de-la-recuperation-d-appareils-endommages_4765695.html <https://www.francetvinfo.fr/france/electromenager-le-business-de-la-recuperation-d-appareils-endommages_4765695.html>>
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— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
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