[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 + 1 annonce (lundi 20 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 20 Sep 07:46:48 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Avec ses 150 dirigeants, la Convention des entreprises pour le climat est officiellement lancée <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-ses-150-dirigeants-la-convention-des-entreprises-pour-le-climat-est-desormais-lancee-150046.html>, Novethic, 09/09/21
2- L'administration Biden veut réduire les émissions de l'aviation de 20% d'ici 2030 <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-administration-biden-veut-reduire-les-emissions-de-l-aviation-de-20-d-ici-2030-20210910>, Le Figaro avec AFP, 10/09/21, 06:45
3- Climat : la France demande à l’UE de reconnaître l’apport du nucléaire <https://www.leparisien.fr/environnement/climat-la-france-demande-a-lue-de-reconnaitre-lapport-du-nucleaire-10-09-2021-D7PHSNZIEFHK7H5GNW7HR4SXIQ.php>, Le Parisien avec AFP, 10/09/21, 21h07
4- Climat : à Planpincieux, le glacier qui menace de s'effondrer sur le village ne fait ni chaud ni froid aux habitants <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/reportage-climat-a-planpincieux-le-glacier-qui-menace-de-s-effondrer-sur-le-village-ne-fait-ni-chaud-ni-froid-aux-habitants_4747031.html>, France Télévisions, 12/09/21, 09:00
5- Espagne : l'incendie près de Malaga toujours en cours, nouvelles évacuations <https://www.dailymotion.com/video/x844iqt>, AFP, 12/09/21, 18:00
6- Le Royaume-Uni veut réduire à zéro les émissions du transport maritime mondial d'ici 2050 <https://www.geo.fr/environnement/le-royaume-uni-veut-reduire-a-zero-les-emissions-du-transport-maritime-mondial-dici-2050-206230>, AFP, 13/09/21, 10:00
7- Les vaches envoyées au petit coin pour réduire les gaz à effet de serre <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-vaches-envoyees-au-petit-coin-pour-reduire-les-gaz-a-effet-de-serre_157468>, AFP, 13/09/21, 18:00
8- Une convention pour le climat réunit 150 patrons, déterminés à trouver un nouveau modèle économique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/13/150-chefs-d-entreprise-reunis-dans-une-convention-pour-le-climat-travaillent-a-un-nouveau-modele-economique_6094481_3244.html>, Le Monde, 13/09/21, 19h37
9- Le changement climatique pourrait pousser 216 millions de personnes à migrer d'ici 2050 <https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-changement-climatique-pourrait-pousser-216-millions-de-personnes-a-migrer-dici-2050-20210913_4AUY7G4LABHSBG42RJZNVNBFJA/>, AFP, 13/09/21, 20:00
10- Entretien. Nathaniel Rich : « Le mur de béton de La Nouvelle-Orléans est une manifestation visible de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/14/nathaniel-rich-la-nouvelle-orleans-est-associee-a-l-histoire-mais-d-une-certaine-facon-c-est-une-ville-du-futur_6094540_3232.html>, Le Monde, 14/09/21, 00h55 
11- Biden fait sa première visite de président dans l'Ouest américain <https://www.geo.fr/environnement/etats-unis-biden-fait-sa-premiere-visite-de-president-dans-louest-americain-206241>, AFP, 14/09/21, 01:00
12- Les trois quarts des 16-25 ans dans dix pays, du Nord comme du Sud, jugent le futur « effrayant » <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/09/14/climat-les-trois-quarts-des-jeunes-jugent-le-futur-effrayant_6094571_1652612.html>, Le Monde, 14/09/21, 12h06
13- Météo : le Gard touché par de brefs et violents orages <https://information.tv5monde.com/info/meteo-le-gard-touche-par-de-brefs-et-violents-orages-424355>, AFP, 14/09/21, 16:00
14- Créer des hybrides de mammouth laineux pour lutter contre les effets du changement climatique <https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/09/14/creer-des-hybrides-de-mammouth-laineux-pour-lutter-contre-les-effets-du-changement-climatique_6094649_4832693.html>, Blog Big Browser, 14/09/21, 22h45 
15- Submersion des côtes françaises : « Certains territoires seront difficiles à sauver » <https://usbeketrica.com/fr/article/submersion-des-cotes-francaises-certains-territoires-seront-difficiles-a-sauver>, Usbek & Rica, 14/09/21
16- Allemagne : des jeunes en grève de la faim face à la "catastrophe climatique" <https://information.tv5monde.com/info/allemagne-des-jeunes-en-greve-de-la-faim-face-la-catastrophe-climatique-424471>, AFP, 16/09/21, 00:00
17- Réchauffement climatique : Le nombre de jours où la température affiche plus de 50°C chaque année a doublé <https://www.20minutes.fr/planete/3125831-20210916-rechauffement-climatique-nombre-jours-o-temperature-affiche-plus-50-chaque-annee-double>, 20 Minutes avec agence, 16/09/21, 16h45
18- Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C : impossible sans mesures radicales selon l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/limiter-le-rechauffement-climatique-15degc-impossible-sans-mesures-radicales-selon-l-onu-424635>, AFP, 16/09/21, 19:00
19- Le réchauffement climatique pourrait décaler le jet-stream polaire vers le nord avec de graves conséquences sur l'Europe <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-pourrait-decaler-jet-stream-polaire-vers-nord-graves-consequences-europe-93577/>, Futura-sciences, 16/09/21
20- Prix Earthshot pour le climat : le prince William dévoile les 15 finalistes <https://information.tv5monde.com/info/prix-earthshot-pour-le-climat-le-prince-william-devoile-les-15-finalistes-424850>, AFP, 17/09/21, 18:00
21- COP26 : neuf pays du sud de l'UE planchent à Athènes sur une déclaration sur le climat <https://information.tv5monde.com/info/cop26-neuf-pays-du-sud-de-l-ue-planchent-athenes-sur-une-declaration-sur-le-climat-424778>, AFP, 17/09/21, 19:00
22- Le monde sur un chemin "catastrophique" vers un réchauffement de +2,7°C <https://information.tv5monde.com/info/le-monde-sur-un-chemin-catastrophique-vers-un-rechauffement-de-27degc-424849>, AFP, 17/09/21, 19:00
En audio
23- Dérèglement climatique : quand il faut partir <https://www.franceinter.fr/emissions/interception/dereglement-climatique-quand-il-faut-partir>, France Inter, Interception, 12/09/21, 9h10 à 10h
Une annonce
24- [Faut y aller] Nicolas Hulot, Evelyne Dhéliat, Hugo Clément… Tout ce monde pour parler climat à Tours <https://info-tours.fr/culture/2021/09/16/faut-y-aller-nicolas-hulot-evelyne-dheliat-hugo-clement-tout-ce-monde-pour-parler-climat-a-tours/>, Info Tours, 16/09/21

Bien à vous,
Florence

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LAMES DE FOND DU JOUR : — Selon un rapport de la Banque mondiale, le changement climatique constitue un facteur de migration de plus en plus puissant qui pourrait contraindre, d’ici à 2050, jusqu’à 216 millions de personnes dans le monde en développement à migrer à l’intérieur de leur pays à la recherche de zones offrant de meilleures conditions de vie. (cf. item 9, suite & 23)
— D’après une étude approuvée par la revue « The Lancet Planetary Health », 45 % des jeunes sondés dans dix pays affirment même que l’écoanxiété affecte leur vie quotidienne. (cf. item 12)
— D’après une analyse mondiale de la BBC, le nombre de jours par an où des températures dépassant les 50°C ont été enregistrées a doublé depuis les années 1980. De 14 jours entre 1980 et 2009, le nombre de journées avec des pics supérieurs à 50°C est passé à 26 entre 2010 et 2019. (cf. item 17)
— Limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre, selon un nouveau rapport sur le sujet "United in Science 2021" diffusé par l’ONU. (cf. item 18 & suite)
— Des travaux fournissent de précieuses informations sur la manière dont le jet-stream a naturellement évolué par le passé. Des informations qui ont de quoi inquiéter pour notre avenir. (cf. item 19)
— A six semaines de la COP26, un rapport des Nations unies constate que, même s’ils étaient appliqués, les engagements actuels des Etats impliqueraient une « augmentation considérable » des émissions de CO2. (cf. item 22 & suite)
INITIATIVES DU JOUR : — 150 dirigeants d'entreprises du secteur de la construction, de la culture, de l'alimentation ou encore de l'énergie, viennent d'être recrutés pour intégrer la Convention des entreprises pour le climat. (cf. item 1 & 8)
— L'administration Biden a présenté une nouvelle série d'actions visant à réduire les émissions de l'aviation commerciale de 20% d'ici 2030. Le secteur produit actuellement 11% des émissions liées au transport aux Etats-Unis. (cf. item 2)
— "Le Royaume-Uni soutient un objectif de réduire à zéro les émissions mondiales du transport maritime d'ici 2050", a annoncé le ministère des Transports britannique. (cf. item 6)
— Des scientifiques assurent avoir réussi à dresser des vaches pour qu'elles aillent uriner dans des toilettes, dans le cadre d'un programme visant à réduire l'émission de gaz à effet de serre. (cf. item 7)
— "La crise du climat tue. Nous sommes en grève de la faim pour une durée illimitée", proclame en lettres rouges une banderole suspendue à l'une des tentes montées sur une esplanade de verdure à Berlin. (cf. item 16)
— Les dirigeants de Grèce, la France et sept autres pays du sud de l'UE, planchaient vendredi à Athènes sur une déclaration commune sur le "changement climatique" en vue de la COP26. (cf. item 21)
APPRENTIS SORCIERS DU JOUR : Une entreprise américaine, veut insérer des séquences d’ADN de mammouth laineux dans un éléphant. Son but avoué : créer une espèce hybride qui contribuerait à restaurer des écosystèmes menacés par le changement climatique. (cf. item 14)
ANNONCE DU JOUR : Consacrée au climat, la 14e édition des Assises du journalisme se tiendra à Tours du 29 septembre au 1er octobre avec 300 intervenants. Nicolas Hulot interviendra sur l'urgence climatique. (cf. item 24 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Avec ses 150 dirigeants, la Convention des entreprises pour le climat est officiellement lancée, Novethic, 09/09/21
Marina Fabre

Heineken France, Kaporal, Greenweez, Seafoodia... 150 dirigeants d'entreprises du secteur de la construction, de la culture, de l'alimentation ou encore de l'énergie, viennent d'être recrutés pour intégrer la Convention des entreprises pour le climat. À partir de ce jeudi 9 septembre et jusqu'au 18 juin 2022, les dirigeants vont construire des feuilles de routes pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 et embarquent, avec eux, les secteurs qu'ils représentent. Un modèle inspiré de la Convention citoyenne pour le climat.
[Mise à jour le 9 septembre 2021] Top départ pour la Convention des entreprises pour le climat (CEC). 150 dirigeants d’entreprises, pesant plus de 36 milliards d'euros de chiffre d'affaires, forment désormais les rangs de cette association du monde économique créée en décembre dernier. Inspirée de la Convention citoyenne pour le climat, la CEC a pour mission de réunir des entreprises de tous les secteurs pour émettre des feuilles de routes environnementales ambitieuses en amenant toutes les filières à se transformer. 
L’enjeu de ce recrutement était donc crucial car sans diversité sectorielle, impossible d’avoir l’ampleur nécessaire pour enclencher un vrai tournant du monde économique. Parmi les dirigeants on retrouve ainsi des représentants de Caterpillar, de la Caisse d’Épargne Normandie, du groupe Pierre et Vacances, de Renault Trucks, de Faguo, Kaporal ou encore du Palais de Tokyo. Tous vont se retrouve jusqu’en avril prochain lors de six sessions de deux jours pour émettre des propositions qui permettrait à leurs entreprises et a fortiori à leur secteur de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 avec un impératif de protection de la biodiversité et régénération du vivant. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-ses-150-dirigeants-la-convention-des-entreprises-pour-le-climat-est-desormais-lancee-150046.html>
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2- L'administration Biden veut réduire les émissions de l'aviation de 20% d'ici 2030, Le Figaro avec AFP, 10/09/21, 06:45

L'administration Biden, qui s'est engagée à faire de la lutte contre le changement climatique une priorité, a présenté jeudi une nouvelle série d'actions visant cette fois-ci à réduire les émissions de l'aviation commerciale de 20% d'ici 2030. Le secteur produit actuellement 11% des émissions liées au transport aux Etats-Unis, précise la Maison Blanche dans un document diffusé jeudi.
«Sans des mesures supplémentaires, la part des émissions de l'aviation est susceptible d'augmenter à mesure qu'augmenteront les vols de personnes et de marchandises», souligne le document. L'administration voudrait dans un premier temps accélérer la production de carburant renouvelable (sustainable aviation fuel, SAF) à au moins 3 milliards de gallons (11,4 milliards de litres) par an en 2030.
>> Suite à lire à :
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-administration-biden-veut-reduire-les-emissions-de-l-aviation-de-20-d-ici-2030-20210910 <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-administration-biden-veut-reduire-les-emissions-de-l-aviation-de-20-d-ici-2030-20210910>>
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3- Climat : la France demande à l’UE de reconnaître l’apport du nucléaire, Le Parisien avec AFP, 10/09/21, 21h07

La Commission européenne doit proposer avant la fin de l’année une liste des énergies considérées comme vertueuses à la fois pour le climat et l’environnement.
Reconnaître l’apport de l’énergie nucléaire dans la lutte contre le changement climatique et inclure cette filière dans une liste d’investissements « durables » pour en faciliter le financement : telle est la demande qu’a formulée vendredi le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, à ses homologues de l’UE lors d’une réunion à Kranj (Slovénie).
« Soit nous luttons contre le changement climatique avec une approche idéologique et nous échouerons, soit nous luttons contre le changement climatique avec une approche scientifique et dans ce cas nous réussirons. Mais cela signifie reconnaître la valeur ajoutée de l’énergie nucléaire », a déclaré le ministre français.
> À lire aussi Fusion nucléaire : un laboratoire américain dit avoir réalisé une «avancée historique»
La Commission européenne doit proposer avant la fin de l’année une liste des énergies considérées comme vertueuses à la fois pour le climat et l’environnement (« taxonomie verte »). Cette classification ouvrira l’accès à la finance verte et donnera un avantage compétitif aux filières reconnues, un enjeu crucial en vue du renouvellement du parc nucléaire français.
>> Suite à lire à :
<https://www.leparisien.fr/environnement/climat-la-france-demande-a-lue-de-reconnaitre-lapport-du-nucleaire-10-09-2021-D7PHSNZIEFHK7H5GNW7HR4SXIQ.php <https://www.leparisien.fr/environnement/climat-la-france-demande-a-lue-de-reconnaitre-lapport-du-nucleaire-10-09-2021-D7PHSNZIEFHK7H5GNW7HR4SXIQ.php>>
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4- Climat : à Planpincieux, le glacier qui menace de s'effondrer sur le village ne fait ni chaud ni froid aux habitants, France Télévisions, 12/09/21, 09:00
Solène Leroux

Sur le versant italien du mont Blanc, le glacier de Planpincieux menace le village en contrebas. Alors que la hausse des températures accélère sa fonte, les autorités redoublent de vigilance, au grand dam des habitants.
"Le glacier, ça ne nous fait pas peur. Ça fait partie des risques de la montagne."Non loin de l'entrée italienne du tunnel du Mont-Blanc, toute une vallée vit désormais au rythme des alertes liées au glacier de Planpincieux. Laura Bonora a la soixantaine, elle habite le hameau avec son mari depuis de nombreuses années. La dernière alerte remonte au 7 août : la route a été coupée quelques heures, par peur d'éboulements en provenance du glacier. Un scénario loin d'être irréaliste puisqu'en octobre 2020 déjà, un bloc de glace de 15 000 m3 s'est détaché d'un sérac situé au-dessus du glacier de Planpincieux.
Laura est catégorique, "il y a toujours eu des glaciers en montagne, ça ne nous a jamais empêché de vivre sereinement ici !" Un avis loin d'être isolé, dans cette vallée longue de treize kilomètres, latérale au mont Blanc. Ici, seule une dizaine de Valdôtains vivent à l'année. A l'arrivée des beaux jours, la population se partage entre les habitants estivaux et les touristes de passage.
Et les alertes ont tendance à agacer les habitants comme les commerçants du hameau. Marco Belfrond a passé toute sa vie dans le val Ferret. Il vit à quelques kilomètres de là à Courmayeur, dont dépend Planpincieux, et tient l'hôtel Miravalle au centre du village. Accoudé à l'accueil de son établissement, il détaille : "L'an dernier, on a été évacué, et il y a une dizaine de jours il y a eu des restrictions d'accès au niveau de la route. C'est ridicule ! Fermer le chemin pour cinq heures ? Qu'est-ce que ça veut dire ?" 
>> Suite à voir et à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/reportage-climat-a-planpincieux-le-glacier-qui-menace-de-s-effondrer-sur-le-village-ne-fait-ni-chaud-ni-froid-aux-habitants_4747031.html>
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5- Espagne : l'incendie près de Malaga toujours en cours, nouvelles évacuations, AFP, 12/09/21, 18:00

La mobilisation se poursuivait dimanche en Espagne pour tenter de maîtriser un incendie ayant décimé 6.000 hectares de forêt en quatre jours dans la région méridionale de Malaga, où les autorités ont décidé de procéder à de nouvelles évacuations.
Ce feu géant, à l'œuvre depuis mercredi soir dans la montagne de la Sierra Bermeja, dans le sud de l'Espagne, a repris des forces dimanche matin en s'unissant à un deuxième foyer, initialement provoqué par le premier incendie, ont expliqué les autorités.
Il a conduit le gouvernement régional d'Andalousie à demander l'appui de l'Unité militaire d'urgence et à évacuer de façon préventive plusieurs nouveaux villages, dont Genalguacil, Juzcar et Jubrique, ont précisé sur Twitter les services de secours.
"On parle d'un feu d'une puissance et d'une force inhabituelles par rapport aux incendies que nous sommes habitués à voir", a expliqué lors d'une conférence de presse un responsable du service de lutte contre les incendies, Alejandro Garcia, pour justifier ces décisions.
Au total, plus de 2.000 personnes ont été évacuées à cause de cet incendie, dans lequel un pompier de 44 ans a trouvé la mort jeudi.
Plus de 600 professionnels sont par ailleurs déployés pour combattre le sinistre et venir en aide aux habitants, selon le gouvernement régional d'Andalousie. 
Ces derniers sont soutenus par des avions bombardier d'eau et de nombreux hélicoptères.
D'après "les chiffres provisoires obtenus par le satellite Copernicus de la Commission européenne", les flammes auraient déjà ravagé "une superficie supérieure à 6.000 hectares", a précisé le ministère de la Transition écologique dans un communiqué.
D'après le ministère, la lutte contre cet incendie est rendue difficile par les "particularités du terrain", caractérisées par des pentes abruptes, mais aussi par "des conditions météorologiques défavorables".
<https://information.tv5monde.com/info/espagne-l-incendie-pres-de-malaga-toujours-en-cours-nouvelles-evacuations-424120>
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6- Le Royaume-Uni veut réduire à zéro les émissions du transport maritime mondial d'ici 2050, AFP, 13/09/21, 10:00

Le Royaume-Uni, organisateur en novembre à Glasgow de la COP26, la conférence mondiale sur le climat, a plaidé lundi pour la réduction à zéro des émissions du transport maritime au niveau mondial d'ici 2050 et l'entrée en service de navires non polluants en 2025.
"Le Royaume-Uni soutient un objectif de réduire à zéro les émissions mondiales du transport maritime d'ici 2050", a annoncé lundi le ministère des Transports dans un communiqué.
"Ce serait une hausse notable de l'ambition d'un secteur qui représente aujourd'hui 3% des émissions mondiales", poursuit le communiqué, ajoutant qu'un tel objectif devrait être adopté par l'intermédiaire de l'Organisation maritime internationale (OMI), une organisation spécialisée de l'ONU basée à Londres.
Au terme d'une semaine de négociations, l'OMI avait adopté en juin de nouvelles règles visant à réduire la pollution causée par les navires, mais les avancées ont été jugées modestes par les ONG.
Les membres de l'organisation avaient ainsi acté 11% de réduction de l'intensité carbone des navires entre 2023 et 2026 et aucun objectif n'avait été fixé pour les années 2027-2030, loin de la stratégie de réduction de l'OMI de 40% d'ici 2030 par rapport à 2008.
Cette position modérée était soutenue par un nombre important d'Etats dont la Chine, l'Argentine, le Chili, les Emirats arabes unis, l'Inde, le Panama, ou encore Singapour.
L'annonce du Royaume-Uni intervient alors que s'ouvre lundi la semaine internationale du transport maritime dans la capitale britannique, un événement destiné aux professionnels du transport maritime et que Londres veut placer sous le signe du développement durable.
Le Royaume-Uni espère ainsi voir des navires "zéro émission" entrer en service commercial dans ses eaux d'ici 2025, fruit d'une collaboration avec le secteur "qui ouvrira la possibilité de traversée de la Manche" moins polluantes dans les dix prochaines années.
Le Royaume-Uni, qui s'est fixé un objectif de neutralité carbone d'ici 2050, avait dévoilé en juillet une feuille de route pour verdir les transports, avec notamment l'interdiction en 2040 de la vente des nouveaux camions à essence et diesel.
Pour le transport aérien, le gouvernement se donne pour objectif d'atteindre la neutralité carbone pour les vols intérieurs et tous les aéroports en Angleterre d'ici 2040, et pour les vols internationaux en 2050.
<https://www.geo.fr/environnement/le-royaume-uni-veut-reduire-a-zero-les-emissions-du-transport-maritime-mondial-dici-2050-206230>
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7- Les vaches envoyées au petit coin pour réduire les gaz à effet de serre, AFP, 13/09/21, 18:00

Des scientifiques assurent avoir réussi à dresser des vaches pour qu'elles aillent uriner dans des toilettes, dans le cadre d'un programme visant à réduire l'émission de gaz à effet de serre.
L'équipe de chercheurs néo-zélandais et allemands ont bien dû l'admettre : l'expérience a commencé par une blague, mais la gestion de l'urine bovine riche en azote pourrait à long terme présenter de vrais avantages pour le climat.
"Si nous pouvions recueillir 10 ou 20% des urines, cela suffirait à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et le lessivage des nitrates", a expliqué Douglas Elliffe, de l'université d'Auckland.
Selon M. Elliffe, l'azote contenu dans l'urine de vache se décompose au fil du temps en deux substances problématiques : l'oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre, et le nitrate, qui s'accumule dans le sol puis s'infiltre dans les rivières et les ruisseaux.
L'oxyde nitreux représente environ 5% des émissions de gaz à effet de serre et un peu moins de 10% des émissions de la Nouvelle-Zélande, selon les chiffres officiels, et plus de la moitié est lié au bétail.
Le chercheur Lindsay Matthews reconnaît que l'idée d'entraîner les vaches à aller aux toilettes pour récupérer et traiter leurs urines lui est venue lorsqu'il a été interviewé à la radio en 2007 et qu'une blague a été faite sur le sujet.
"La réaction des gens c'est +des savants fous+ mais en fait, les éléments de base sont bien là", assure-t-il.
En collaboration avec des collègues en Allemagne, les scientifiques ont utilisé de la nourriture comme récompense afin de dresser 16 veaux à uriner dans un enclos à latrines, assurant que les résultats sont comparables à ceux attendus d'un enfant de trois ans.
L'étude, publiée cette semaine dans la revue Current Biology, apporte la "preuve de concept" sur la possibilité d'apprendre à une vache à uriner dans les toilettes, estime M. Elliffe.
Le défi est de changer d'échelle, ajoute-t-il, pour dresser de grands troupeaux et adapter le principe à des environnements comme la Nouvelle-Zélande où les bêtes passent plus de temps en plein air que dans des étables.
L'agriculture est à l'origine d'environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la Nouvelle-Zélande, principalement sous la forme de méthane et d'oxyde nitreux.
De façon inhabituelle pour un pays développé, le méthane représente 43,5% des émissions du pays, soit presque autant que la quantité de dioxyde de carbone généré par les énergies fossiles, ce qui s'explique par une économie reposant en grande partie sur l'agriculture.
Le pays du Pacifique Sud compte de nombreux projets de recherche explorant les solutions possibles, comme l'élevage de bétail émettant peu de méthane, l'utilisation de nourritures animales qui réduisent les émissions ou même la vaccination des animaux afin qu'ils produisent moins de gaz nocifs.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-vaches-envoyees-au-petit-coin-pour-reduire-les-gaz-a-effet-de-serre_157468>
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8- Une convention pour le climat réunit 150 patrons, déterminés à trouver un nouveau modèle économique, Le Monde, 13/09/21, 19h37
Rémi Barroux

Les entrepreneurs participant ont compris que les ajustements ne suffisent plus et veulent accélérer la transformation de leur « business model ». 
Par petites équipes d’une quinzaine de personnes réunies en cercle, les participants, debout, expriment leur « ressenti » après les ateliers du jour. Cela s’appelle des « camps de base », mais on n’est pas, ici, dans un stage d’entraînement d’activistes du climat. Toutes et tous sont des chefs d’entreprise, plutôt jeunes, qui ont accepté de s’engager dans l’aventure de la « Convention des entreprises pour le climat » (CEC).
Vendredi 10 septembre au soir, dans les locaux de l’Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie de Cachan (Val-de-Marne), ces nouveaux « conventionnels » du monde de l’entreprise dressent le bilan de la première journée de cette session de lancement, consacrée au « constat sur les limites planétaires ». D’une durée de deux jours, elle sera suivie de cinq autres épisodes, dont certains se tiendront à Lille, à Marseille, à Nantes ou à Lyon, pour s’achever le 18 juin 2022.
« La preuve par l’exemple »
Directement inspirée de la convention citoyenne pour le climat (CCC) – cette dernière a livré, à l’issue de neuf mois de travaux, 149 propositions qui ont inspiré la loi « climat et résilience » promulguée le 22 août 2021 –, cette CEC s’est fixé pour objectif d’« émettre des propositions de transformation environnementale audacieuses et impactantes, destinées à être mises en œuvre dans les entreprises ». Elle ne répond pas à une commande du chef de l’Etat, contrairement à la convention citoyenne, qui s’était vue fixer un objectif de « réduction d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, dans un esprit de justice sociale ».
Pas de propositions chiffrées, il s’agit ici de trouver des solutions afin d’accélérer la transformation du modèle économique. « La page de la CCC est tournée, le travail a été frustrant, même si l’on a obtenu des avancées. C’est insuffisant et les entreprises qui représentent l’économie auront plus de poids que les politiques, la preuve par l’exemple sera peut-être plus motivante », estime Grégoire Fraty, ancienne figure des 150 de la convention citoyenne pour le climat, engagé dans cette nouvelle aventure.
> Lire aussi : « A droite comme à gauche, personne ne voulait de ce référendum sur le climat»
Comme son aînée, la convention des entreprises compte 150 participants, tous des chefs d’entreprise, le total représentant « 36 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 250 000 collaborateurs », avec des sociétés allant d’un salarié à près de 70 000. Mais, à la différence de la convention citoyenne dont les 150 participants avaient été tirés au sort, la sélection des entreprises s’est faite en tenant compte du nombre de salariés, des secteurs économiques et des régions, afin d’assurer la diversité. « Nous avons reçu des centaines de candidatures, mais nous avons aussi essuyé des refus quand nous contactions certaines entreprises, notamment dans le secteur aérien. L’une des raisons étant que certains patrons ne se voyaient pas s’engager sur une douzaine de jours de présence, avec un important travail lors des intersessions », explique Yannick Servant, membre du comité de pilotage de la CEC, qui s’appuie sur 70 bénévoles.
Motivations économiques et personnelles
Les motivations sont économiques, mais aussi personnelles, tel le directeur général de Renault Trucks (filiale de Volvo, près de 10 000 salariés). « On a une piètre image des camions, et j’ai même eu des discussions musclées avec mes enfants. Je suis un quinquagénaire et un dirigeant ébranlé », témoigne Christophe Martin. Agé de 59 ans, le PDG de Caterpillar France (1 500 salariés), Raphaël Zaccardi, se pose les mêmes questions. « Mes enfants me demandent si fabriquer des bulldozers et des excavatrices est utile à la société. Moi-même, je dois m’interroger sur ma production, si mes processus sont vertueux et même si l’on aura toujours besoin de faire des routes demain », confie ce chef d’entreprise grenoblois, dans une ville dont le maire est écologiste, et engagé dans la Fresque du climat, une association de sensibilisation au changement climatique.
> Lire aussi l’archive (2019) : « Confronter le monde de la gestion à celui des climatologues » : les écoles de commerce au défi de la transition écologique
Pour Justine Hutteau, jeune cheffe d’entreprise de 27 ans, à la tête de Respire, société de 26 salariés spécialisée dans les produits de beauté et d’hygiène naturels, « il faut échanger, profiter des expériences des uns et des autres ». « On connaît tous plus ou moins la situation, mais en parler change l’approche », dit la jeune femme, « inquiète au début de voir des entreprises venir pour afficher le badge CEC », mais « rassurée par cette première journée ».
Ce nouvel acte apportera-t-il quelque chose de nouveau par rapport aux nombreux réseaux d’entreprises déjà constitués autour des préoccupations environnementales et sociétales ? « Les entreprises, depuis deux ans, comprennent que ce ne sont pas quelques ajustements qui régleront le problème, mais qu’il faut changer le “business model”. Pour cela, nous avons besoin de toutes les initiatives », avance Claire Tutenuit, déléguée générale d’Entreprises pour l’environnement.
Même jugement pour Paola Fabiani, à la tête d’une société de centres d’appels (200 salariés), Wisecom, « en plein cœur de Paris », précise-t-elle. « Notre objectif commun est de trouver des outils pour réaliser cette transformation de nos entreprises. Et ce n’est pas facile de savoir par où commencer, comment faire, quand on est une PME », estime celle qui est l’une des garants de la CEC, et aussi membre du Comex 40, un organe regroupant des jeunes chefs d’entreprise rattaché à la direction du Medef.
> Lire aussi la tribune (2020) : Changement climatique : « Les entreprises ont un rôle primordial à jouer dans cette course contre la montre »
Lors de la soirée inaugurale, jeudi, Valérie Masson-Delmotte, la paléoclimatologue et membre du GIEC, a asséné à l’assemblée quelques vérités, et quelques chiffres, sur la catastrophe climatique en cours. « La salle était comble et pas un dirigeant d’entreprise n’est sorti sans se dire “ouh là là, il faut que je m’y mette” », raconte Patricia Savin, présidente d’Orée, association regroupant notamment des acteurs de l’économie circulaire et de la responsabilité sociétale des entreprises, autre garant de la CEC. « Il n’y aura pas de transition sans entreprise, et cette convention permet d’en aborder le côté anxiogène », résume Arnaud Leroy, président de l’Ademe, garant lui aussi de cette nouvelle convention.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/13/150-chefs-d-entreprise-reunis-dans-une-convention-pour-le-climat-travaillent-a-un-nouveau-modele-economique_6094481_3244.html>
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9- Le changement climatique pourrait pousser 216 millions de personnes à migrer d'ici 2050, AFP, 13/09/21, 20:00
Delphine Touitou

Le réchauffement climatique pourrait forcer jusqu'à 216 millions de personnes à quitter leur région d'ici 2050, faute d'eau disponible ou d'une production agricole suffisante, avance la Banque mondiale, estimant que ce phénomène n'est cependant pas irréversible.
"Le changement climatique est un moteur de migration de plus en plus puissant", notent des experts de l'institution dans un rapport publié lundi, relevant "l'urgence à agir" alors que "les moyens de subsistance et le bien-être humain sont de plus en plus mis à rude épreuve".
Ce rapport complète le premier du genre, dévoilé en 2018, et focalisé sur trois régions du monde : l'Afrique subsaharienne, l'Asie du Sud et l'Amérique latine. L'institution avait alors projeté 143 millions de "migrants climatiques" d'ici 2050 pour ces parties du monde en développement.
Cette fois, elle a ajouté trois autres régions : l'Asie de l'Est et le Pacifique, l'Afrique du nord ainsi que la partie regroupant Europe de l'Est et Asie Centrale, afin d'élaborer "une estimation mondiale" pour les pays pauvres, explique Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale chargé du développement durable dans le rapport.
Les 216 millions représentent "près de 3% de la population totale" de ces régions, précisent les auteurs du rapport. 
Mais le nombre pourrait être plus élevé dans la mesure où la Banque mondiale ne comptabilise pas les migrants d'Amérique du Nord, des pays riches d'Europe ou encore du Moyen-Orient, où des catastrophes climatiques sévissent pourtant.
- "Pas dans le marbre" -
"Il est important de noter que cette projection n'est pas inscrite dans le marbre", a toutefois commenté M. Veogele.
"Si les pays commencent maintenant à réduire les gaz à effet de serre, les écarts en matière de développement, à restaurer les écosystèmes vitaux et aider les gens à s'adapter, la migration climatique pourrait être réduite d'environ 80%, à 44 millions de personnes d'ici 2050", explique-t-il.
A l'inverse, sans action décisive, il y aura "des points chauds" de migration climatique, met-il en garde, avec des répercussions importantes pour les régions d'accueil, souvent mal préparés à recevoir de nombreux migrants supplémentaires.
"La trajectoire des migrations climatiques au cours du prochain demi-siècle dépend de notre action collective sur le changement climatique et le développement au cours des prochaines années", conclut M. Voegele, appelant à agir "maintenant". 
"Toutes les migrations ne peuvent pas être évitées", note-t-il par ailleurs. Mais "si elles sont bien gérées, les changements dans la répartition de la population peuvent faire partie d'une stratégie d'adaptation efficace, permettant aux gens de sortir de la pauvreté et construire des moyens de subsistance résilients", dit-il.
Pour l'heure, la Banque mondiale prévoit que d'ici 2050, l'Afrique subsaharienne pourrait voir compter jusqu'à 86 millions de migrants climatiques ; l'Asie de l'Est et Pacifique, 49 millions ; l'Asie du Sud, 40 millions ; l'Afrique du Nord, 19 millions ; l'Amérique latine, 17 millions ; et Europe de l'Est et Asie centrale, 5 millions.
Le rapport cite plusieurs exemples, dont celui de l'Afrique du Nord, où la question de la disponibilité en eau est le principal moteur de la migration interne. 
- "Points chauds" -
Le manque d'eau pousse ainsi les populations des zones non côtières et de l'intérieur à partir, "ralentissant la croissance démographique dans les points chauds d'émigration climatique le long de la côte nord-est de la Tunisie, la côte algérienne, l'ouest et le sud du Maroc, et les contreforts centraux de l'Atlas déjà soumis à un stress hydrique".
En Egypte, les parties orientale et occidentale du delta du Nil, y compris Alexandrie, pourraient devenir des "points chauds" de départs de population en raison à la fois de la diminution de la disponibilité de l'eau et de l'élévation du niveau de la mer.
Au contraire, Le Caire, Alger, Tunis, Tripoli, le corridor Casablanca-Rabat et Tanger pourraient devenir "des points chauds d'influx migratoire".
Et, sans surprise, ce sont les régions les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont sous la plus grande menace des effets du changement climatique, au risque d'anéantir les progrès en matière de développement qui avaient été réalisés ces dernières décennies.
<https://information.tv5monde.com/info/le-changement-climatique-pourrait-pousser-216-millions-de-personnes-migrer-d-ici-2050-424272>
Sur le même sujet :
> Climat : jusqu’à 216 millions de personnes pourraient être contraintes à des migrations internes d’ici à 2050, Le Monde, 14/09/21, 19h35
Audrey Garric
Un rapport de la Banque mondiale modélise les déplacements de populations à l’intérieur de leur propre pays selon trois scénarios d’émissions de gaz à effet de serre. L’Afrique du Nord serait parmi les régions les plus touchées. 
Il y a cet adolescent marocain qui a abandonné la ferme familiale pour travailler dans le bâtiment près de Rabat, car les pénuries d’eau ont rendu les revenus de l’agriculture incertains. Ou cette famille qui a quitté sa région rurale du sud du Kirghizistan parce que sa source d’eau s’est tarie et ne lui permettait plus de vivre du pastoralisme. Ces parcours sont relatés dans le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé « Groundswell » (« lame de fond »), publié lundi 13 septembre. Il avertit que le changement climatique constitue un facteur de migration de plus en plus puissant qui pourrait contraindre, d’ici à 2050, jusqu’à 216 millions de personnes dans le monde en développement à migrer à l’intérieur de leur pays à la recherche de zones offrant de meilleures conditions de vie.
> Lire aussi  Les trois quarts des 16-25 ans dans dix pays, du Nord comme du Sud, jugent le futur « effrayant »
« Il est important de noter que cette projection n’est pas figée, prévient Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale pour le développement durable, dans un communiqué. Si les pays commencent dès maintenant à réduire les gaz à effet de serre, à combler les écarts de développement, à restaurer les écosystèmes vitaux et à aider les gens à s’adapter, les migrations climatiques internes pourraient être réduites jusqu’à environ 80 %. »
Ce rapport complète le premier du genre, publié en 2018 et focalisé sur trois régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine. L’institution avait alors projeté 143 millions de migrants climatiques d’ici à 2050 pour cet ensemble géographique. Elle a cette fois ajouté trois autres régions, l’Asie de l’Est et le Pacifique, l’Afrique du Nord ainsi que l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, afin de « parvenir à une estimation mondiale ».
« Régions les plus pauvres »
Comme en 2018, les auteurs, avec l’aide d’universités américaines et allemande, ont modélisé les déplacements de populations en utilisant trois scénarios. Dans le scénario pessimiste, basé sur des émissions de gaz à effet de serre élevées et un développement économique inégal – que la Banque mondiale qualifie de référence –, 170 millions de personnes en moyenne, et jusqu’à 216 millions dans la fourchette haute, pourraient quitter leur foyer d’ici au milieu du siècle. Cela représenterait près de 3 % de la population totale de ces régions. Le scénario de « développement plus inclusif », où l’économie s’améliore, évalue le nombre de déplacés climatiques à 125 millions en moyenne, tandis que celui « favorable au climat », avec une baisse des émissions, évoque 78 millions, avec une fourchette basse à 44 millions.
« Les migrations climatiques internes seront les plus importantes dans les régions les plus pauvres et les plus vulnérables aux aléas du climat », préviennent les auteurs du rapport. A l’horizon 2050, dans le scénario pessimiste, c’est l’Afrique subsaharienne qui enregistrerait le plus grand nombre de migrants climatiques (jusqu’à 86 millions), devant l’Asie de l’Est et Pacifique (49 millions), l’Asie du Sud (40 millions), l’Afrique du Nord (19 millions), l’Amérique latine (17 millions) et l’Europe de l’Est et Asie centrale (5 millions).
> Lire aussi  Près de 80 millions de réfugiés et déplacés dans le monde en 2019, en cinq graphiques
L’Afrique du Nord est la région qui pourrait afficher la proportion la plus importante de migrants climatiques internes par rapport à la population totale (jusqu’à 9 %). En cause : le manque de disponibilité en eau, qui poussera à l’exode les populations des régions côtières et intérieures où les pénuries d’eau s’aggravent, notamment le long de la côte nord-est de la Tunisie, de la côte nord-ouest de l’Algérie, dans l’ouest et le sud du Maroc ainsi que sur les contreforts de l’Atlas central, et autour du delta du Nil en Egypte. Parallèlement, d’autres lieux où l’eau est plus abondante devraient devenir des « foyers d’immigration climatique », notamment Le Caire, Alger, Tunis, Tripoli, le corridor Casablanca-Rabat et Tanger. L’Afrique subsaharienne sera quant à elle particulièrement touchée alors qu’une grande partie de la population vit de l’agriculture, dont les cultures dépendent majoritairement de la pluie.
En Asie, l’élévation du niveau de la mer, accentuée par les ondes de tempête, devrait créer des foyers d’émigration dans certaines plaines côtières densément peuplées, comme le Delta du Mékong (Vietnam), car elle mettra en péril les principaux moyens de subsistance que sont la production de riz, l’aquaculture et la pêche.
Déjà une réalité
Ces données sont toutefois probablement sous-estimées. D’abord parce que le rapport se focalise sur les effets lents du changement climatique (élévation du niveau des mers, disponibilité en eau) mais pas sur les catastrophes plus brutales, comme les ouragans ou inondations, qui peuvent pousser durablement les populations au départ. Ensuite, parce qu’il ne couvre pas la plupart des pays à revenu élevé ni le Moyen-Orient et les petits Etats insulaires en développement, ni les déplacements transfrontaliers – toutefois bien moins importants.
L’étude, en se focalisant sur le milieu du siècle, masque également le fait que les déplacés climatiques sont déjà une réalité : à la fin 2020, 7 millions de personnes vivaient en exil dans leur propre pays du fait de catastrophes environnementales – un chiffre probablement sous-estimé – et les trois quarts des déplacements internes intervenus en 2020 ont été dus à des événements extrêmes, selon l’Observatoire des situations de déplacement interne, dans son bilan annuel publié en mai.
> Lire aussi  Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records
A l’avenir, le rapport de la Banque mondiale prévient qu’en l’absence de planification, « les points de départ et de destination pourraient être exposés à des pressions énormes ». L’institution appelle donc à limiter les émissions de gaz à effet de serre mais aussi à se préparer au déplacement possible de millions de personnes pour éviter une crise migratoire à grande échelle. « Si elles sont bien gérées, les migrations climatiques internes peuvent devenir des éléments d’une stratégie d’adaptation efficace, permettant aux populations de sortir de la pauvreté », écrit l’organisation, pour qui toutes les migrations ne sont pas synonymes d’échec.
« Beaucoup de pays ont déjà développé des politiques pour accompagner les migrants climatiques, comme le Togo, le Bénin, le Sénégal, le Bangladesh ou les Philippines, leur permettant de conserver des avantages sociaux ou un droit à la terre pour ceux qui reviennent », se félicite François Gemenne, chercheur spécialiste des migrations environnementales à l’université de Liège, qui n’a pas participé à l’étude. Reste qu’il manque toujours une gouvernance mondiale des migrations climatiques, ainsi qu’une plus grande aide financière de la communauté internationale envers les pays les plus vulnérables afin de financer leurs stratégies d’adaptation au dérèglement climatique.
> Lire aussi  Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/09/14/climat-jusqu-a-216-millions-de-personnes-pourraient-etre-contraintes-a-des-migrations-internes-d-ici-a-2050_6094656_1652612.html>
<https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-changement-climatique-pourrait-pousser-216-millions-de-personnes-a-migrer-dici-2050-20210913_4AUY7G4LABHSBG42RJZNVNBFJA/>
En savoir plus :
> Des millions de migrants à l’intérieur de leur pays : la dimension humaine du changement climatique <https://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2021/09/13/millions-on-the-move-in-their-own-countries-the-human-face-of-climate-change>, La Banque mondiale, 13/09/21
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10- Entretien. Nathaniel Rich : « Le mur de béton de La Nouvelle-Orléans est une manifestation visible de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique », Le Monde, 14/09/21, 00h55 
Propos recueillis par Valentine Faure

Deux semaines après que l’ouragan Ida a frappé La Nouvelle-Orléans avant de remonter vers le nord-est des Etats-Unis, l’essayiste et journaliste spécialiste des questions environnementales Nathaniel Rich décrit, dans un entretien au « Monde », une ville à l’avant-poste du réchauffement climatique. 
Nathaniel Rich a marqué l’histoire du journalisme américain en publiant en 2018 un reportage qui a occupé l’intégralité d’un numéro du New York Times Magazine : « Perdre la Terre : une histoire de notre temps » (en France, les éditions du Seuil en ont publié en 2019 une version française). Cette enquête revient sur une décennie d’inaction politique, entre 1979 et 1989, face à une crise climatique pourtant déjà avérée. Son deuxième livre, Second Nature (non traduit, Farrar, Straus and Giroux, 304 pages, 22 euros), raconte, en dix essais, un monde « postnaturel » dans lequel rien n’est proprement « sauvage », et où ce que nous appelons « nature » ne saurait désormais se passer de l’homme. Habitant de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, Nathaniel Rich a répondu à nos questions depuis l’Alabama, où il s’était réfugié avec sa famille en attendant le rétablissement de l’électricité.
> Lire aussi : Seize ans après Katrina, un nouvel ouragan frappe la Louisiane
L’ouragan Ida, de catégorie 5, la plus sévère, a frappé La Nouvelle-Orléans, le 29 août, soit seize ans, jour pour jour, après Katrina. Comment la ville a-t-elle changé entre-temps ?
Des milliards de dollars ont été investis pour construire un système de barrière anti-inondation à la pointe de la technologie, qui se voit depuis l’espace. Un mur ceint désormais la ville. Lorsque l’on conduit vers l’est depuis La Nouvelle-Orléans, on arrive dans cette zone marécageuse traversée par l’autoroute, puis on tombe sur ce mur de métal spectaculaire. Il est équipé de portes qui se ferment quand la tempête arrive. C’est très dramatique, très médiéval : on annonce qu’à telle heure les portes se fermeront. Et derrière, il y a ces communautés qui sont du mauvais côté du mur. C’est une manifestation visible de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique. Le gouvernement fédéral a dû tracer une ligne quelque part et a choisi, pour un certain nombre de raisons, de dire que c’est là qu’elle se trouverait. Et, bien sûr, après la tempête, les gens qui vivent derrière la porte ont été gravement affectés, et ceux de l’intérieur s’en sortent plutôt bien. Donc, il n’y a pratiquement pas eu d’inondation à La Nouvelle-Orléans, ce qui est assez incroyable.
Au-delà de La Nouvelle-Orléans, toute la côte du golfe du Mexique concentre des installations industrielles à haut risque.
Une grande partie des plates-formes pétrolières du pays sont dans le golfe du Mexique. Il y a une concentration énorme d’industries chimiques sur le Mississippi, connue sous le nom de Cancer Alley [la zone du cancer], qui est mise en danger par la montée du niveau de la mer et les ouragans. Donc, c’est un énorme problème de sécurité nationale. L’évaluation préliminaire des dégâts donne une idée de l’énorme quantité de dommages environnementaux que l’ouragan Ida va sûrement causer. Les gens signalent des flammes, de la fumée, des traînées de pétrole dans les cours d’eau, il y a des panaches de fumée noire provenant de ces horribles usines où l’on ignore ce qu’il se passe. On ne peut qu’imaginer l’horreur des dommages environnementaux causés par toutes ces installations industrielles situées sur la trajectoire d’ouragans majeurs.
Après avoir longtemps vécu à New York, vous vous êtes récemment installé à La Nouvelle-Orléans. Pourquoi avoir fait ce choix ?
C’est en partie par amour pour la ville : c’est un endroit unique, dont l’identité a été forgée à partir d’un sentiment de précarité, depuis sa fondation en tant que colonie française, il y a trois cents ans. Les ouragans ne sont qu’une partie des fléaux, il y a eu des pestes terribles, le terrain est extrêmement inhospitalier, le Mississippi débordait tout le temps, il y a eu des incendies dramatiques… La ville est depuis toujours sous la menace constante de l’anéantissement. Je pense qu’une grande partie de la culture, de la beauté et de l’émerveillement qu’elle suscite tient à cette conscience de vivre dans un monde fini.
> Lire aussi  La tempête Ida, « événement météorologique historique », laisse New York sous l’eau
En même temps, sur un plan plus pratique, la ville est en fait assez bien protégée. Il y a eu plus de victimes d’Ida à New York qu’en Louisiane. Bien sûr, si vous vivez à l’extérieur du mur, c’est une autre histoire. Mais La Nouvelle-Orléans est dans cette forteresse maintenant. Et elle est très douée face aux catastrophes. Le terme de « résilience » est presque devenu une insulte tellement il a été utilisé pour embobiner les habitants, mais c’est vrai que, face aux tragédies, les communautés se rassemblent, elles savent se remettre. Les digues peuvent toujours céder à nouveau, j’ai confiance en eux. New York, à bien des égards, n’a pas les mêmes ressources.
Vous évoquez dans votre livre la notion de « nature lag », en référence au « jet lag » : nous voyons partout des signes du désastre à venir, mais notre esprit n’est pas encore aligné.
C’est un autre élément qui rend la ville intéressante : nous voyons les choses comme elles sont, nous n’avons pas à convaincre qui que ce soit du changement climatique. Tout le monde sait que chaque saison d’ouragans pourrait être la dernière. La Nouvelle-Orléans est associée au passé, à l’histoire mais, d’une certaine façon, c’est une ville du futur. Nous sommes déjà en paix avec le risque extrême et l’imprédictibilité du futur. Ce n’est pas vraiment le cas dans le reste du pays. Par ailleurs, vivre à La Nouvelle-Orléans, c’est vivre dans un environnement entièrement fait par l’homme [la ville a été construite sur des marais]. On a l’impression d’être dans la nature, mais on est aussi pleinement conscient que tout de ce qui paraît « naturel » a été mis là à dessein. Et donc, les habitants de La Nouvelle-Orléans n’ont aucune illusion sur ce sujet. D’une certaine manière, c’est aussi inhabituel, du moins en Amérique, où les gens ont des points de vue plus passéistes sur le « naturel » et le « non-naturel ».
> Lire aussi  Pollution au pétrole dans le golfe du Mexique après le passage de l’ouragan Ida
Depuis le XIXe siècle, la tradition environnementaliste américaine voit la nature comme un refuge à l’industrialisation. Une vision romantique qui a présidé à la création de réserves naturelles et de parcs nationaux, et qui s’est avérée contre-productive, écrivez-vous. Pourquoi ?
Une des leçons fondamentales de l’écologie, c’est que des parcelles de nature sauvage isolées les unes des autres sont vouées à dépérir. Le monde entier est en quelque sorte à l’image de La Nouvelle-Orléans : il n’y a pas un centimètre cube d’atmosphère que nous n’avons pas reconfiguré par notre activité. Nous avons déterminé où nous devrions avoir des réserves, des champs ou des forêts. Nous arrivons seulement maintenant à un moment où nous reconnaissons collectivement qu’il n’y a rien de naturel dans ce que nous persistons à appeler le monde naturel. L’étape suivante est encore un peu difficile à envisager pour les gens, y compris les défenseurs de l’environnement : il nous faudra admettre qu’un écosystème menacé demande des soins intensifs continus, comme tout patient dans un état critique. La question n’est plus de savoir comment retrouver le monde que nous avons perdu, mais plutôt de savoir quel monde nous voulons créer à sa place. Il y a beaucoup d’exemples à La Nouvelle-Orléans. Nous sommes entourés de magnifiques marécages que l’on pourrait croire d’une nature virginale, qui ont en fait été créées par des ingénieurs au cours des dix dernières années. Pour penser sérieusement à comment aller de l’avant, nous devons nous détacher de ces vieux idéaux romantiques de la nature, et comprendre qu’ils étaient faux et autocentrés.
« Dark Waters », l’un des essais qui figurent dans votre dernier livre, a été adapté en film. Les droits de votre premier livre ont été achetés par Apple pour en faire une série. Comment percevez-vous cet appétit des studios pour le sujet ?
Il est lié au fait que personne à Hollywood n’a vraiment compris comment faire un bon film sur le changement climatique. C’est un problème auquel sont également confrontés les romanciers et, dans une certaine mesure, les journalistes : tout ce qui s’écrit sur le sujet tend à l’être avec le désir de motiver les gens à agir. Ce genre d’écriture est important, et certainement nécessaire sur le plan politique, mais il ne permet pas de raconter de bonnes histoires. Le message est prédéterminé – « vous devriez vous intéresser à ce sujet », « vous devriez voter de cette façon » – , et donc il n’y a pas la tension dramatique d’une histoire classique.
> Lire aussi  Après le passage de la tempête Ida, le nord-est des Etats-Unis constate la dévastation
Avec Second Nature, je voulais raconter des histoires sur des problèmes liés au changement climatique et à l’environnement avec une certaine tension dramatique et morale, et où qui sont les gentils et les méchants n’est pas forcément clair. Mon livre Perdre la Terre a reçu beaucoup d’attention à Hollywood parce que c’était une nouvelle façon d’aborder le sujet. Ce n’est pas une pure histoire de désastre dystopique. Ce n’est pas la fin du monde. Et ce n’est pas non plus le sauvetage de la planète. C’était plutôt l’histoire de personnes confrontées à des problèmes majeurs qui les obligeaient à reconsidérer leur façon de voir le monde et les mettaient en difficulté non seulement sur le plan professionnel, mais aussi sur le plan personnel. Et je pense qu’il y a un énorme désir de la part du public d’essayer de réfléchir à ces questions d’une manière plus profonde et personnelle. Il ne s’agit pas seulement de parler du traité de Paris. Il s’agit de réfléchir à comment on fait des enfants dans un tel contexte. Comment choisir l’endroit où nous devrions vivre ? Comment tout cela affecte-t-il notre vie quotidienne ? Ce sont ces questions avec lesquelles nous devons nous débattre. Et je pense que la littérature permet cette introspection et cette réflexion plus profonde.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/14/nathaniel-rich-la-nouvelle-orleans-est-associee-a-l-histoire-mais-d-une-certaine-facon-c-est-une-ville-du-futur_6094540_3232.html>
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11- Biden fait sa première visite de président dans l'Ouest américain, AFP, 14/09/21, 01:00
Brendan Smialowski

Joe Biden a entamé lundi son premier voyage de président dans l'Ouest américain, pour marteler ses arguments sur le changement climatique et les grands investissements mais aussi, chose plus rare, pour descendre dans l'arène politique.
But principal de ce déplacement : la Californie, fief démocrate qu'il n'avait pas visité depuis son élection, pour soutenir le gouverneur Gavin Newsom, confronté à un référendum qui pourrait, en théorie, lui coûter son poste.
Avant cela, Joe Biden a fait une étape lundi matin dans l'Etat républicain de l'Idaho pour visiter un centre de coordination de la lutte contre les incendies.
Après un exposé sur la situation des feux de forêt, encore catastrophique cette année et aggravée par les effets du réchauffement climatique (81 grands brasiers actifs dans tout le pays lundi), le président a rencontré des pompiers-parachutistes et autres soldats du feu d'élite. Hache à la main, il a pu découvrir le matériel que ces professionnels utilisent au quotidien.
"La réalité, c'est que nous avons un problème de réchauffement climatique", a déclaré M. Biden à Boise, capitale de l'Idaho. "Les choses ne vont pas redevenir comme avant. Ce n'est pas comme si on pouvait revenir à la situation passée", a-t-il insisté.
Lundi matin, rien qu'en Californie, plus de 13.000 pompiers luttaient sur le terrain contre une quinzaine de feux de forêt de grande ampleur, comme le Caldor Fire qui brûle depuis deux mois. Leur nombre et leur intensité se sont multipliés ces dernières années dans l'ouest des Etats-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies. 
Selon les experts, ce phénomène est notamment lié au réchauffement de la planète: l'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroits forment un cocktail incendiaire idéal.
Joe Biden a ensuite décollé pour la Californie et sa capitale Sacramento. Après une étape près de Los Angeles, il sera mardi à Denver, dans le Colorado, pour faire l'article de ses grands plans d'investissement.
- A la rescousse -
Car Joe Biden se fait fort de protéger les Etats-Unis et de verdir l'économie américaine avec des projets d'investissement dont le montant cumulé pourrait frôler les 5.000 milliards de dollars - à condition que le Congrès les vote à l'automne.
Mais loin de ces grands sujets transversaux, qui le conduisent à appeler régulièrement à dépasser les clivages partisans, le président va bel et bien endosser l'habit de patron du parti démocrate au cours de son déplacement, en soutenant le gouverneur de Californie lors d'un événement de campagne de dernière minute à Long Beach, au sud de Los Angeles.
Gavin Newsom fait face mardi à un "référendum de révocation". 
Cette procédure bien particulière permet à des électeurs mécontents d'organiser un référendum, en dehors de toute élection, pour tenter de faire tomber le patron de l'Etat. Il y a 18 ans, un vote similaire avait permis à Arnold Schwarzenegger de conquérir la Californie.
Sur le papier, Gavin Newsom, ancien maire de San Francisco élu facilement gouverneur en 2018, et dont le mandat ne s'achève que l'an prochain, ne risque pas grand-chose dans un Etat acquis aux démocrates.
A en croire le site spécialisé dans les sondages politiques Fivethirtyeight, 55% des électeurs devraient voter pour qu'il achève son mandat.
Mais le renfort - de dernière minute - de Joe Biden montre que le parti démocrate n'en prend pas moins le scrutin très au sérieux, conscient qu'une révocation surprise est toujours possible, surtout si la participation s'avère faible. 
Derrière ce référendum se joue un clivage qui dépasse largement la Californie, entre un électorat démocrate qui soutient le programme progressiste et les mesures anti-Covid de Joe Biden, et un camp conservateur qui se méfie des velléités interventionnistes des pouvoirs publics dans n'importe quel domaine : la santé, l'économie, l'éducation, les mœurs ou le changement climatique.
<https://www.geo.fr/environnement/etats-unis-biden-fait-sa-premiere-visite-de-president-dans-louest-americain-206241>
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12- Les trois quarts des 16-25 ans dans dix pays, du Nord comme du Sud, jugent le futur « effrayant », Le Monde, 14/09/21, 12h06 
Audrey Garric

D’après une étude approuvée par la revue « The Lancet Planetary Health <https://www.thelancet.com/journals/lanplh/home> », 45 % des jeunes sondés dans dix pays affirment même que l’écoanxiété affecte leur vie quotidienne. 
« J’ai grandi dans la peur de me noyer dans ma propre chambre. » Comme Mitzi Jonelle Tan, une défenseuse de l’environnement de 23 ans qui vit aux Philippines, un pays particulièrement exposé aux typhons et à l’élévation du niveau des mers, de plus en plus de jeunes sont profondément inquiets du changement climatique. Ils n’ont plus confiance en l’avenir, se sentent trahis, impuissants face à la crise environnementale et à l’inaction des gouvernements.
Voilà les conclusions de la plus vaste étude jamais réalisée sur l’anxiété climatique chez les jeunes, qui montre pour la première fois que la souffrance psychologique liée au climat est plus importante lorsque les individus jugent inadéquate la réponse des gouvernements. Ces travaux, dont les résultats ont été rendus publics mardi 14 septembre, viennent d’être validés en vue d’une publication dans le journal scientifique The Lancet Planetary Health.
> Lire aussi  « Le climat suscite une peur inédite, car elle est planétaire »
L’étude, menée par des chercheurs d’universités britanniques, américaines et finlandaise et financée par l’ONG Avaaz, s’appuie sur un sondage réalisé entre mai et juin par l’institut Kantar auprès de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans dans dix pays, du Nord comme du Sud (Australie, Brésil, Etats-Unis, Finlande, France, Inde, Nigeria, Philippines, Portugal et Royaume-Uni). Avant de répondre, les participants n’étaient pas au courant du sujet de l’enquête.
L’écoanxiété plus forte dans les pays pauvres
Dans le détail, 59 % des jeunes sondés déclarent être « très » ou « extrêmement inquiets » du changement climatique, tandis que 45 % affirment que l’anxiété climatique affecte leur vie quotidienne de manière négative, qu’il s’agisse de dormir, de se nourrir, d’étudier, d’aller à l’école ou de s’amuser.
+ Infographie : Part des jeunes qui pense que l’avenir est effrayant <https://img.lemde.fr/2021/09/14/0/0/1050/1521/1328/0/45/0/a7f19dd_763796114-web-avenir-effrayant-350px.png>
Pire, 75 % jugent le futur « effrayant », 56 % estiment que « l’humanité est condamnée », 55 % qu’ils auront moins d’opportunités que leurs parents, 52 % que la sécurité de leur famille « sera menacée » et 39 % hésitent à avoir des enfants. Plus de la moitié des sondés déclarent se sentir apeurés, tristes, anxieux, en colère, sans défense ou coupables. Moins de 30 % se définissent comme optimistes.
Les pays où l’écoanxiété est la plus prégnante sont le plus souvent les plus pauvres ou ceux les plus affectés par le dérèglement climatique, comme les Philippines, l’Inde ou le Brésil. Dans les pays développés, c’est au Portugal, qui a connu une forte augmentation des incendies depuis 2017, que la préoccupation est la plus importante.
« On savait que l’écoanxiété progressait, notamment parmi les jeunes, qui représentent la population la plus vulnérable, mais on ignorait que cette souffrance psychologique était si étendue et ce mal-être était si profond », réagit la psychologue Caroline Hickman, professeure à l’université de Bath (Royaume-Uni) et première autrice de l’étude. Et encore, note-t-elle, le sondage a été mené avant l’enchaînement de catastrophes climatiques meurtrières de cet été, qu’il s’agisse des inondations en Allemagne, en Belgique ou en Chine, du cyclone Ida aux Etats-Unis ou des incendies en Californie, en Grèce, en Turquie ou en Sibérie.
> Pour approfondir : La planète est entrée dans l’ère des « mégafeux »
Un effet durable sur la santé mentale
Pour les jeunes générations, la crise climatique ne représente en effet pas un futur lointain, mais une réalité qui affecte et va affecter leur présent et leur futur. « On a un point d’horizon dramatique : on sait que la crise va être terrible, mais sans savoir précisément comment elle va nous toucher. Personne ne peut répondre à nos angoisses et les scientifiques tirent toujours davantage la sonnette d’alarme, mais personne ne les écoute », témoigne Marie Chureau, 19 ans, membre de Youth for Climate France et étudiante en droit franco-allemand. Elle regrette que les jeunes ne soient « pas écoutés et n’aient pas leur mot à dire », alors qu’ils vont « affronter la crise climatique » toute leur vie.
+ Infographie : Part des jeunes qui pensent que les gouvernements ont font suffisamment pour éviter la catastrophe <https://img.lemde.fr/2021/09/14/0/0/1050/1521/1328/0/45/0/e380475_842211134-web-catastrophe-gouvernement350px.png>
La détresse des jeunes n’est pas seulement liée à la crise environnementale,« mais aussi à l’échec des plus puissants – les adultes et les gouvernements – à y répondre », note Caroline Hickman. Ainsi, 65 % des sondés estiment que les gouvernements manquent à leurs devoirs concernant les jeunes, 64 % jugent qu’ils mentent, 58 % se sentent trahis. Moins d’un tiers des 16-25 ans ont l’impression que les gouvernements les protègent « eux, la planète et/ou les générations futures », qu’ils peuvent faire confiance aux dirigeants et que ces derniers « font assez pour éviter la catastrophe » et prennent leur inquiétude « au sérieux ». Les Français, s’ils sont un peu moins pessimistes que la moyenne, s’avèrent en revanche plus critiques que leurs voisins vis-à-vis du gouvernement.
> Lire aussi  Eco-anxiété, dépression verte ou « solastalgie » : les Français gagnés par l’angoisse climatique
+ Infographie : Part des jeunes qui pensent que les gouvernements mentent sur l’impact des mesures prises <https://img.lemde.fr/2021/09/14/0/0/1050/1431/1328/0/45/0/34b1f2f_179514346-web-impacts-gouvernement-350px.png>
Les auteurs de l’étude, qui évoquent « une crise de santé publique émergente », mettent en garde sur le fait que « de tels niveaux de souffrance », avec des facteurs de stress « multiples et chroniques », auront des « effets négatifs et durables sur la santé mentale des enfants et des jeunes ». « Le sentiment d’impuissance et d’injustice est ce qu’il y a de pire pour la santé mentale. Ceux qui perdent confiance en l’avenir sont plus sujets aux dépressions », confirme Guillaume Fond, psychiatre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et chercheur à l’université d’Aix-Marseille, qui n’a pas participé à l’étude.
Ce « fardeau psychologique » du changement climatique s’ajoute à d’autres conséquences plus directes, alors qu’un milliard d’enfants sont « très fortement exposés » aux effets des canicules, des cyclones ou des inondations, selon un rapport de l’Unicef publié fin août. La « blessure morale infligée aux jeunes » n’est rien de moins qu’une « violation des droits humains », prévient Caroline Hickman, rappelant qu’ils se tournent de plus en plus vers les tribunaux pour « sauver les écosystèmes, mais aussi leur futur ».
> Lire aussi  Climat : les 33 Etats interpellés par de jeunes Portugais sommés de répondre à la justice européenne
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/09/14/climat-les-trois-quarts-des-jeunes-jugent-le-futur-effrayant_6094571_1652612.html>
Sur le même sujet :
> Climate change : Young people very worried – survey <https://www.bbc.com/news/world-58549373>, BBC News, 14/09/21
> Most young people think ‘humanity is doomed,’ suffer ‘climate anxiety’ and feel ‘betrayed’ by government <https://www.indy100.com/science-tech/youth-climate-change-anxiety-study-b1920075>, Indy100, 14/09/21
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13- Météo : le Gard touché par de brefs et violents orages, AFP, 14/09/21, 16:00

Le Gard a subi pendant plusieurs heures mardi un "épisode méditerranéen" constitué de fortes précipitations, de grêle et de rafales de vent, sans occasionner aucune victime à ce stade mais surtout d'importants problèmes de circulation, selon les autorités.
Le Gard a même été placé en "vigilance rouge" par Météo-France de la fin de la matinée à environ 14h00.
La vague orageuse qui a touché depuis le début de la journée une grande partie du sud de la France a été particulièrement active dans ce département, notamment autour de Nîmes, entraînant par exemple la chute partielle de la toiture du centre commercial Intermarché de Caissargues, la coupure de la circulation sur l'autoroute A9, à l'ouest de Nîmes, et l'interruption du trafic ferroviaire, a précisé la Préfecture du Gard.
"La situation pluvio-orageuse évolue favorablement avec une atténuation progressive de l'activité orageuse", a souligné Météo France dans son dernier communiqué, après avoir relevé des cumuls de pluie très importants (localement de 250 à 300 mm), des rafales de vent allant jusqu'à 105 km/h et de "gros grêlons". 
"A l'heure où je vous parle, nous ne déplorons aucune victime et il est un peu tôt pour constater d'éventuel dégâts", avait déclaré à la mi-journée, lors d'une conférence de presse, la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon: "Des dégâts, certainement qu'il y en aura, mais pour l'instant on n'a pas de remontées de dégâts très très importants", a-t-elle insisté.
Au centre commercial de Caissargues, dans la périphérie de Nîmes, 150 mètres carrés de toiture se sont effondrés et "des reconnaissances sont en cours", mais "à ce stade, aucune personne n'a été blessée", a précisé la Préfecture.
Dans la matinée, les fortes précipitations avaient notamment provoqué la coupure de plusieurs routes départementales, notamment dans le secteur du Vidourle, autour la commune de Quissac, aux pieds des Cévennes, où des infiltrations d'eau ont été constatées dans une salle du collège.
L'épicentre des intempéries s'était ensuite concentré sur la plaine de la Vaunage, au sud-ouest de Nîmes, et sur le secteur nîmois lui-même, où les risques d'inondations sont élevés. Dans ces zones, la préfecture avait recommandé aux parents de laisser leurs enfants à la cantine sur le temps de midi et aux salariés de rester dans leur entreprise le temps de laisser passer l'orage.
Ce sont surtout dans les transports que les perturbations ont été les plus fortes.
"La circulation des trains est totalement interrompue entre Nîmes et Montpellier" et "les transports par autocars et bus dans les zones impactées sont suspendus jusqu'à nouvel ordre", a indiqué la préfecture en début d'après-midi, espérant une reprise de la circulation avant l'heure de pointe de la soirée.
De même "l'autoroute A9 est coupée dans les deux sens de circulation entre Nîmes et Montpellier afin de procéder à des opérations d'évacuation d'usagers de l'autoroute, notamment par des opérations d'hélitreuillage", a-t-on précisé de même source. De nombreuses routes et ponts submersibles sont coupés dans le département.
En conséquence, c'est toute la liaison entre l'Espagne et la région montpelliéraine d'une part et la vallée du Rhône, la région marseillaise et l'Italie d'autre part qui a été coupée.
Les sapeurs-pompiers du Gard ont effectué "de très nombreuses missions pour des véhicules en difficulté, chute d'arbres, inondations de locaux", selon un communiqué des pompiers, qui prévoient également "de nombreuses interventions non urgentes pour local inondés ou infiltrations d'eau" une fois l'épisode pluvieux terminé. 
Ils devaient recevoir les renforts de 200 à 300 pompiers en provenance des départements voisins.
Météo-France avait également placé six départements en vigilance orange : l'Hérault, qui est sorti de la vigilance orange dans l'après-midi, mais aussi l'Aveyron, la Haute-Garonne, le Lot, le Tarn et l Tarn-et-Garonne, où les précipitations sont attendues plus tard dans la journée.
<https://information.tv5monde.com/info/meteo-le-gard-touche-par-de-brefs-et-violents-orages-424355>
Sur le même sujet :
> Orages : après des pluies records dans le Gard, la prudence toujours de mise <https://information.tv5monde.com/info/orages-apres-des-pluies-records-dans-le-gard-la-prudence-toujours-de-mise-424416>, AFP, 14/09/21, 23:00
> Orages : pluies record dans le Gard, une personne portée disparue <https://information.tv5monde.com/info/orages-pluies-record-dans-le-gard-une-personne-portee-disparue-424416>, AFP, 15/09/21, 00:00
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14- Créer des hybrides de mammouth laineux pour lutter contre les effets du changement climatique, Blog Big Browser, 14/09/21, 22h45 

Une entreprise américaine, veut insérer des séquences d’ADN de mammouth laineux dans un éléphant. Son but avoué : créer une espèce hybride qui contribuerait à restaurer des écosystèmes menacés par le changement climatique.
« Mammoutheau » ? « Eléphantmouth » ? « Hibernatus » ? Personne ne sait comment s’appelleront les premiers bébés qui sortiront des incubateurs de Colossal. Cette entreprise américaine a annoncé, lundi 13 septembre, avoir levé 15 millions de dollars (soit plus de 12,6 millions d’euros) non pour ressusciter le mammouth laineux mais pour créer un « éléphant résistant au froid avec tous les traits biologiques fondamentaux » de cette espèce qui s’est éteinte il y a 4 000 ans.
Créée par George Church, l’un des pionniers du séquençage génétique, et l’entrepreneur Ben Lamm, la firme Colossal ambitionne « seulement » de créer une espèce hybride : les éléphants d’Asie (Elephas maximus) et les mammouths laineux (Mammuthus primigenius) partagent un ancêtre commun et ont un ADN similaire à 99,6 %.
L’intérêt de ces néopachydermes ? Ceux-ci pourraient aider à « restaurer des écosystèmes disparus » qui eux-mêmes contribueront « à stopper voire à inverser les effets du changement climatique », détaille l’entreprise américaine. Elle espère ainsi redonner vie aux prairies arctiques, qui permettent de capter le dioxyde de carbone et de supprimer le méthane, deux gaz à effet de serre.
Le magazine National Geographic rapporte qu’en 2012 et 2013, George Church a rencontré le chercheur russe Sergueï Zimov. Ce dernier développe depuis plusieurs décennies l’idée d’un parc du Pléistocène dans le nord de la Sibérie, où il entend reconstituer l’environnement des grandes steppes tel qu’il existait il y a plusieurs milliers d’années. Ce que M. Zimov redoute : la libération dans l’atmosphère de grandes quantités de méthane et de dioxyde de carbone lors de la fonte du permafrost dans la région.
> Lire aussi  Le dégel du permafrost, l’autre menace climatique qui inquiète les chercheurs
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/09/14/creer-des-hybrides-de-mammouth-laineux-pour-lutter-contre-les-effets-du-changement-climatique_6094649_4832693.html>
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15- Submersion des côtes françaises : « Certains territoires seront difficiles à sauver », Usbek & Rica, 14/09/21
Pablo Maillé

Peut-on encore empêcher la montée des eaux sur les côtes françaises  ? Comment les territoires concernés peuvent-ils s’adapter ? Entretien avec Virginie Duvat, professeure de géographie à La Rochelle université et spécialiste des systèmes côtiers tropicaux.
Le constat est sans équivoque. Dans le premier volet de son nouveau rapport, le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) met en évidence une montée des eaux en partie « irréversible ». Concrètement ? Même si l’humanité stoppait instantanément toutes ses émissions de gaz à effet de serre, le niveau de la mer augmentera quoi qu’il arrive de plusieurs dizaines de centimètres d’ici 2100 – la question étant bien sûr de savoir à quel point ce niveau est susceptible de varier selon les scénarios.
Que signifie cette irréversible montée du niveau marin  ? Comment les territoires concernés peuvent-ils s’y préparer  ? À l’occasion des Rencontres scientifiques sur la montée des mers qui se sont tenues le 9 septembre à Marseille, nous avons posé la question à Virginie Duvat, professeure de géographie à La Rochelle université, spécialiste des systèmes côtiers tropicaux et co-rédactrice du chapitre « Small Islands » du dernier rapport du GIEC.
Usbek & Rica : D’après les projections du GIEC, le niveau des eaux le long de la côte française hexagonale devrait monter de plusieurs dizaines de centimètres d’ici 2100 (au moins 30 centimètres dans le meilleur scénario, près d’1 mètre dans le pire). Quelles conséquences cette élévation du niveau marin va-t-elle avoir pour les espaces côtiers et insulaires  ?
Virginie Duvat : Cela va avoir deux conséquences importantes. D’abord, cette montée des eaux va engendrer une perte d’espace terrestre sur les côtes les plus basses, qui vont, sous l’effet de cette élévation graduelle, être peu à peu mais néanmoins définitivement submergées. Cette conséquence va être particulièrement importante sur toutes les côtes qui sont très basses : on peut penser aux côtes à lido méditerranéennes – lorsqu’un cordon sableux et étroit assez bas sépare la mer des étangs -, comme c’est le cas par exemple dans le delta de Camargue.
Deuxième conséquence de cette élévation graduelle du niveau marin de base : les vagues de tempête, parce qu’elles vont se dérouler sur un niveau marin plus élevé, vont générer des submersions marines à la fois plus fréquentes et qui affecteront des espaces plus vastes. Quand ils ne sont pas très élevés, les systèmes côtiers seront comme « enjambés » par les vagues de tempête. On va donc avoir des submersions marines qui vont toucher des espaces plus étendus à l’intérieur des terres. L’augmentation de l’intensité des tempêtes va y contribuer dans de nombreuses régions en engendrant des vagues plus hautes et plus fortes, qui produiront des dommages et une menace sur les vies humaines plus importantes dans le futur.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/submersion-des-cotes-francaises-certains-territoires-seront-difficiles-a-sauver>
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16- Allemagne : des jeunes en grève de la faim face à la "catastrophe climatique", AFP, 16/09/21, 00:00
Yannick Pasquet

"La crise du climat tue. Nous sommes en grève de la faim pour une durée illimitée", proclame en lettres rouges une banderole suspendue à l'une des tentes montées sur une esplanade de verdure entre la chancellerie et le Reichstag, à Berlin. 
Au milieu du campement, six jeunes activistes, encadrés par une équipe de soutien, ont cessé de s'alimenter depuis la fin août. Une mesure radicale pour alerter sur "la catastrophe climatique" dans laquelle l'humanité se débat, affirme à l'AFP l'un d'eux, Jacob Heinze.
Cette grève de la faim constitue "l'ultime recours dans la désobéissance civile face à l'extrême gravité de notre situation", explique le jeune homme de 27 ans aux cheveux longs relevés sur le crâne, les traits tirés, manifestement éprouvé par plus de deux semaines de jeûne.
"Nous sommes assis sur une bombe à retardement", renchérit Hannah Lübbert, une autre activiste de 20 ans qui fait partie de l'équipe de soutien.
- Trop tard -
"Si nous ne changeons pas rapidement le cours des choses il sera trop tard dans quelques années", avertit la jeune femme.
Preuve en est : les inondations meurtrières qu'a connues l'Allemagne à la mi-juillet et que les experts relient directement au changement climatique.
Le réchauffement de la planète engendrera aussi son lot de famines, selon eux, d'où l'idée de se priver volontairement de nourriture. 
"La sécurité alimentaire n'est pas garantie. Nous nous dirigeons vers une guerre pour la répartition des vivres, de l'eau et des terres", poursuit Jacob Heinze.
Âgés de 18 à 27 ans, lycéens ou étudiants, ces jeunes venus de toute l'Allemagne estiment appartenir à "la dernière génération" qui peut encore agir. Ensuite, soulignent-ils en s'appuyant sur des rapports scientifiques, les conséquences dramatiques du réchauffement climatique seront irréversibles.
Ils se veulent plus radicaux que le mouvement de désobéissance civile Extinction Rebellion ou que Fridays for future. Certains d'entre eux ont déjà mené des actions spectaculaires : ils ont grimpé sur des bâtiments abritant des sièges de partis politiques ou se sont enchaînés dans la rue avec d'autres pour bloquer la circulation.
"Mais nous avons vu que ces différentes formes d'action n'ont pas entraîné le moindre changement" au niveau politique, juge Hannah Lübbert.
Réunis en cercle sur la pelouse, certains des grévistes de la faim arborent un visage émacié. L'un d'eux, épuisé, s'effondre en larmes tandis que de jeunes équipes médicales se relaient chaque jour pour contrôler tension et poids. 
Au lendemain de l'interview avec l'AFP, Jacob Heinze a dû être transporté à l'hôpital. Mais il a réintégré le camp quelques heures plus tard et repris sa grève de la faim, selon Hannah Lübbert. 
Au 15e jour de leur mouvement, les jeunes ont décidé de radicaliser encore leur action en renonçant aux boissons à base de vitamines qu'ils absorbaient jusqu'ici.
"Je me déplace lentement, je crois qu'on remarque les conséquences et la semaine prochaine va être vraiment dégueulasse et dure", explique Henning Jeschke qui poste des vidéos sur Twitter. 
- Discussion sincère -
A moins de deux semaines d'élections législatives décisives, ces jeunes réclament "une discussion sincère et ouverte" sur le climat avec les trois principaux candidats à la chancellerie, le conservateur Armin Laschet, le social-démocrate Olaf Scholz et l'écologiste Annalena Baerbock. 
Ils leur ont fixé la date du 23 septembre pour une rencontre, assurant que s'ils donnaient leur feu vert, ils cesseraient leur mouvement. 
Leurs formations politiques ont toutes placé les questions environnementales parmi leurs priorités. Et les Verts, désormais en troisième position dans les sondages après avoir eu le vent en poupe au printemps, veulent faire de la neutralité climatique la priorité du prochain gouvernement.
Mais les promesses des candidats apparaissent trop timorées aux yeux des grévistes de la faim. Pour Jacob Heinze, aucun des grands partis n'est prêt "à prendre les mesures nécessaires pour nous protéger, nous la jeune génération, de la catastrophe" en cours.
Jusqu'ici, seule la candidate écologiste les a contactés par téléphone, affirment-ils. "Mais même avec les Verts nous ne remplirons par les objectifs que nous devons tenir en matière de climat", selon Hannah Lübbert. 
Ils exigent aussi du prochain gouvernement allemand qu'il mette sur pied un comité de citoyens et citoyennes représentant tout le spectre de la société et chargé d'élaborer des mesures de protection de l'environnement.
<https://information.tv5monde.com/info/allemagne-des-jeunes-en-greve-de-la-faim-face-la-catastrophe-climatique-424471>
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17- Réchauffement climatique : Le nombre de jours où la température affiche plus de 50°C chaque année a doublé, 20 Minutes avec agence, 16/09/21, 16h45

Terre. Un phénomène qui pourrait être entièrement causé par l’incinération de combustibles fossiles
D’après une analyse mondiale de la BBC publiée le 14 septembre, le nombre de jours par an où des températures dépassant les 50°C ont été enregistrées a doublé depuis les années 1980. De 14 jours entre 1980 et 2009, le nombre de journées avec des pics supérieurs à 50°C est passé à 26 entre 2010 et 2019. Sur la même période, les températures avoisinant les 45°C se seraient produites, en moyenne, deux semaines de plus par an.
Cette nouvelle preuve du réchauffement climatique pourrait « être attribuée à 100 % à l’incinération de combustibles fossiles », d’après Friederike Otto, codirectrice de lte’Environmental Change Institute de l’université d’Oxford. Comme le rapporte le site Slate, en brûlant, le carbone et l’hydrogène réagiraient au contact de l’oxygène en produisant de la chaleur.
« Nous devons agir rapidement »
Pour l’heure, ces températures extrêmes sont essentiellement observées au Moyen-Orient et dans les régions du Golfe mais, si l’homme ne réagit pas, elles pourraient se généraliser au reste du monde. Ces dernières années, certaines régions, comme le Grand Nord de l’Europe, le Canada ou même l’Arctique, ont d’ailleurs enregistré des pics de chaleur inhabituels.
Des épisodes qui pourraient avoir de graves conséquences sur les bâtiments, les routes, les systèmes électriques, mais également sur la santé et l’économie mondiale. « Nous devons agir rapidement. Non seulement ces épisodes de chaleur extrême deviendront plus graves et plus fréquents, mais les interventions d’urgence et le rétablissement deviendront plus difficiles », a alerté Sihan Li, chercheuse en climatologie à la School of Geography and the Environment de l’université d’Oxford.
D’après les analyses de la BBC, les températures ont en moyenne augmenté de 0,5°C ces dix dernières années. Une augmentation ressentie différemment selon les régions du globe. Alors que la hausse est d’environ 1°C au Brésil ou en Afrique australe, l’Arctique et le Moyen-Orient ont observé une hausse de 2°C.
<https://www.20minutes.fr/planete/3125831-20210916-rechauffement-climatique-nombre-jours-o-temperature-affiche-plus-50-chaque-annee-double>
En savoir plus :
> Climate change: World now sees twice as many days over 50C <https://www.bbc.com/news/science-environment-58494641>, BBC News, September 14, 2021
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18- Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C : impossible sans mesures radicales selon l'ONU, AFP, 16/09/21, 19:00
Robin Millard

Limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre, selon un nouveau rapport sur le sujet diffusé jeudi par l'ONU.
Ce rapport annuel, "United in Science 2021", élaboré par plusieurs agences de l'ONU et des scientifiques associés, est diffusé quelques semaines avant la COP26, un nouveau sommet mondial sur le climat. 
Selon le document, le changement climatique et ses conséquences ne cessent de s'aggraver, et la réduction temporaire des émissions de CO2 dans l'atmosphère entraînée par la pandémie de Covid-19 n'a pas ralenti le processus.
L'Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique, signé lors de la COP21, appelait à limiter le réchauffement planétaire à moins de 2°C au-dessus du niveau pré-industriel, et dans l'idéal à 1,5°C.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres estime que le rapport est "un diagnostic alarmant montrant à quel point nous avons dévié de la trajectoire" conduisant aux objectifs de l'Accord de Paris.
"Cette année, les émissions d'énergies fossiles ont rebondi, les concentrations de gaz à effet de serre continuent de monter, et des événements météorologiques graves dus à l'activité humaine ont affecté la santé, la vie et les moyens de subsistance sur tous les continents", écrit-il dans l'avant-propos du rapport.
"A moins de réduire immédiatement et à grande échelle les émissions de gaz à effet de serre, limiter le réchauffement à 1,5°C sera impossible, avec des conséquences catastrophiques pour les populations et la planète".
La COP26, prochain sommet de l'ONU sur le climat, se tiendra à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni) du 31 octobre au 12 novembre.
- Pas d'effet pandémie -
Les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un pic en 2019, avant de baisser de 5,6% en 2020 à cause des restrictions et du ralentissement économique liés à la pandémie.
Mais à part le transport aérien et maritime, les émissions mondiales moyennes durant les sept premiers mois de 2021 ont quasiment retrouvé leurs niveaux de 2019.
Et d'après le rapport, les concentrations des principaux gaz participant au réchauffement - le dioxide de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote - ont continué à grimper en 2020 et sur la première moitié de 2021.
Globalement, la réduction des émissions en 2020 a probablement ralenti l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, mais l'effet a été "trop faible pour être distingué des variations naturelles" de ces concentrations, souligne le rapport.
La température moyenne globale entre 2017 et 2021 - en incluant les données moyennes de cette année jusqu'en juin - est estimée entre +1,06°C et +1,26°C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900).
Le monde est à un "moment critique", et le rapport montre que "nous n'avons vraiment plus de temps à perdre", estime M. Guterres.
- Objectif zéro émission -
Le Canada a enregistré son record absolu de chaleur en juin, avec 49,6°C à Lytton, en Colombie britannnique.
La vague de chaleur dans le nord-ouest du Pacifique fut certes un événement très rare, mais il aurait été "virtuellement impossible sans le changement climatique provoquée par les humains", indique le rapport.
Quant aux graves inondations en juillet en Allemagne, le document estime que l'activité humaine "augmente la probabilité et l'intensité de tels événements".
Le nombre de pays s'engageant vers un objectif zéro émission est encourageant, selon le rapport, car aujourd'hui 63% des émissions mondiales sont concernées par ces objectifs, mais d'ici 2030 des actions de bien plus grande ampleur sont nécessaires pour pouvoir les atteindre.
"J'espère que tous ces problèmes seront abordés, et résolus, à la COP26", selon M. Guterres, qui appelle tous les pays à s'engager à un objectif zéro émission d'ici 2050. "Notre avenir est en jeu".
<https://information.tv5monde.com/info/limiter-le-rechauffement-climatique-15degc-impossible-sans-mesures-radicales-selon-l-onu-424635>
En savoir plus :
> Report. United In Science 2021 : A multi-organization high-level compilation of the latest climate science information <https://library.wmo.int/index.php?lvl=notice_display&id=21946#.YUP4Ii0it24>, World Meteorological Organization (WMO), 16 September 2021
> + Animation video. United in Science 2021- English <https://www.youtube.com/watch?v=pNlmo2FfQIY>, World Meteorological Organization - WMO, 16 September 2021
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19- Le réchauffement climatique pourrait décaler le jet-stream polaire vers le nord avec de graves conséquences sur l'Europe, Futura-sciences, 16/09/21
Nathalie Mayer, journaliste

Longtemps, les chercheurs ont presque tout ignoré des variations du jet-stream, ce courant de vents qui influe sur la météo de l'Europe. Aujourd'hui, des travaux fournissent de précieuses informations sur la manière dont il a naturellement évolué par le passé. Des informations qui ont de quoi inquiéter pour notre avenir.
Le jet-stream. En français, on préfère l'appeler le courant-jet. Et c'est en fait un courant d'air très puissant. Il circule en altitude. À quelque 10 à 15 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Sur plusieurs milliers de kilomètres de long et quelques centaines de kilomètres de large. Avec des conséquences marquées sur la météo au sol.
Des chercheurs de l’université de l’Arizona (États-Unis) se sont tout particulièrement intéressés au courant-jet de l'Atlantique nord. Le jet-stream polaire. Parce que oui, il existe autour de la Terre, plusieurs courants-jets. Celui qui inquiète aujourd'hui les scientifiques, ce ruban de vents dominants d'ouest, influence particulièrement la météo de l'est de l'Amérique du Nord et celle de l'ouest de l'Europe. Il est réputé responsable de 10 à 50 % des variations de précipitations et de températures sur ces deux grandes régions. Mais jusqu'à présent, les chercheurs savaient peu de choses sur la façon dont ce courant-jet a évolué au fil du temps. Et de fait, sur la manière dont il pourrait être impacté, à l'avenir, par le réchauffement climatiqueanthropique.
Pour en savoir plus, l'équipe a collecté des échantillons de carottes glaciaires sur près de 50 sites répartis sur l'ensemble du Groenland. De quoi reconstituer les changements dans les régimes des vents depuis le VIIIe siècle. Car ces derniers provoquent des variations notamment dans la quantité de neige qui arrive au sol.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-pourrait-decaler-jet-stream-polaire-vers-nord-graves-consequences-europe-93577/>
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20- Prix Earthshot pour le climat : le prince William dévoile les 15 finalistes, AFP, 17/09/21, 18:00

De la lutte contre le gaspillage alimentaire en Italie à une application chinoise permettant à chacun de surveiller la pollution, le prince William a dévoilé vendredi les 15 finalistes de la première édition du prix Earthshot, lancé pour récompenser des solutions à la crise climatique.
Parmi les finalistes figurent aussi une ferme aux Bahamas élevant des coraux résistant au réchauffement climatique, une planche à repasser mobile et alimentée à l'énergie solaire inventée par une adolescente indienne, une start-up japonaise active dans le traitement des eaux usées ou encore un projet au Nigeria visant à fournir une électricité propre et accessible. 
Ces finalistes ont été sélectionnés parmi plus de 750 nommés dans cinq catégories (protéger et restaurer la nature, assainir l'air, raviver les océans, bâtir un monde sans déchets et restaurer le climat).
"Ils travaillent avec l'urgence requise dans cette décennie décisive pour la vie sur Terre", les dix prochaines années étant considérées comme cruciales, a déclaré le prince William, petit-fils de la reine Elizabeth II et deuxième dans l'ordre de succession à la couronne britannique, dans un communiqué. 
Les lauréats dans chacune des catégories seront désignés le 17 octobre à Londres, lors d'une cérémonie retransmise à la télévision. Ils recevront chacun un million de livres sterling (1,17 million d'euros).
Doté au total de 50 millions de livres sur dix ans (plus de 64 millions d'euros), le prix Earthshot, lancé en 2020, se veut "le prix environnemental mondial le plus prestigieux de l'histoire", inspiré par le programme lunaire du président américain John F. Kennedy, qui avait contribué à l'avancement technologique de l'humanité. 
Il ambitionne de récompenser tant des personnes (militants, scientifiques, économistes, etc.) que des entreprises, organisations, gouvernements, villes voire pays proposant des "solutions viables" à la crise climatique, permettant d'améliorer les "conditions de vie dans le monde, en particulier pour les communautés les plus exposées au changement climatique".
<https://information.tv5monde.com/info/prix-earthshot-pour-le-climat-le-prince-william-devoile-les-15-finalistes-424850>
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21- COP26 : neuf pays du sud de l'UE planchent à Athènes sur une déclaration sur le climat, AFP, 17/09/21, 19:00
John Hadoulis & Chantal Valery

Les dirigeants de Grèce, la France et sept autres pays du sud de l'UE, planchaient vendredi à Athènes sur une déclaration commune sur le "changement climatique" en vue de la COP26 alors que l'ONU a averti que le monde s'acheminait vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7%.
A l'initiative du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, le président français Emmanuel Macron, les Premiers ministres espagnol Pedro Sanchez et italien Mario Draghi doivent signer, avec leurs homologues de Chypre, Malte, Slovénie, Croatie et du Portugal, une déclaration commune sur le climat, au terme du sommet d'Athènes vendredi soir.
"C'est le bon moment car nous voyons tous que le changement climatique affecte lourdement la région méditerranéenne et nous devons trouver des solutions", a déclaré sur EBS la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen, venue à Athènes. 
A six semaines de la COP26, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti qu'un rapport publié vendredi sur les engagements nationaux de 191 pays "montrait que le monde est sur un chemin catastrophique vers +2,7°C de réchauffement".
"En termes de changement climatique, il n'y a qu'une seule solution : mettre en œuvre la décision que nous avons prise ensemble, faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre", a estimé à Athènes le président du Conseil européen Charles Michel, avant le début des débats.
Le Premier ministre grec a estimé que le sommet de vendredi serait une "poursuite du débat sur la protection de la biodiversité" et sur "la nécessité d'une meilleure coopération en termes de protection civile, notamment pour les incendies".
La Grèce a été sévèrement frappée par les feux de forêt, qui ont dévasté plus de 100.000 hectares de son territoire cet été. Mais les températures caniculaires ont également favorisé d'importants incendies en Espagne, en Italie, en Croatie, en France et à Chypre, parmi les pays membres du sommet de vendredi.
Le sommet d'Athènes devrait également déboucher sur la réaffirmation "d'engagements sur la lutte contre la déforestation et sur la gestion des forêts en Méditerranée et en matière de protection civile", selon l'Elysée.
Cette rencontre connue sous le nom de Med7 (France, Grèce, Italie, Espagne, Chypre, Malte, Portugal) a été rebaptisée UE MED, en raison de son élargissement à la Croatie et à la Slovénie.
L'an dernier en Corse, le président français Emmanuel Macron et ses homologues des pays méditerranéens de l'UE avaient exhorté la Turquie à cesser sa politique de "confrontation" en Méditerranée orientale.
Alors que les tensions avec la Turquie sont depuis apaisées, les Européens doivent "parler avec Ankara des questions migratoires", dans le contexte afghan, selon l'Elysée.
- Crainte d'une nouvelle vague migratoire - 
Cette année, l'UE cherche désespérément à empêcher un flux massif de réfugiés venu d'Afghanistan, qui pourrait être comparable à la crise des migrants déclenchée en 2015 par la guerre en Syrie. Plus d'un million de réfugiés étaient alors arrivés dans l'Union européenne surtout par la Grèce et l'Italie.
Alors que les Afghans comptent pour 45% des arrivées de migrants sur le sol grec depuis janvier 2021, la Grèce a déjà affirmé qu'elle ne serait plus une "porte d'entrée de l'Europe".
Pour M. Mitsotakis, "le meilleur signe de la solidarité européenne serait que nous ayons des règles d'asile communes et que chaque pays contribue à sa manière à la gestion d'un problème qui n'est pas seulement grec, ou italien".
Les dirigeants européens doivent aussi se pencher sur le pacte européen sur la migration et l'asile, dont les négociations sont arrêtées à cause de la pandémie.
"Le pacte Asile et migration n'est pas au point mort. Il y a eu des progrès", selon l'Elysée, mais la crise afghane "relance nécessairement la question de l'adaptation de notre dispositif à la fois opérationnel et législatif de gestion humaine ordonnée des migrations".
<https://information.tv5monde.com/info/cop26-neuf-pays-du-sud-de-l-ue-planchent-athenes-sur-une-declaration-sur-le-climat-424778>
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22- Le monde sur un chemin "catastrophique" vers un réchauffement de +2,7°C, AFP, 17/09/21, 19:00
Amélie Bottollier-Depois

Les engagements déposés par les Etats signataires de l'Accord de Paris mènent le monde à un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, très loin de l'objectif de 1,5°C espéré pour limiter ses retombées destructrices, s'est alarmée l'ONU à six semaines de la COP26.
Le rapport évaluant les engagements nationaux de 191 pays, publié vendredi, "montre que le monde est sur un chemin catastrophique vers +2,7°C de réchauffement", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
L'Accord de Paris vise à limiter ce réchauffement bien en-deçà de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C. 
Mais "l'échec à respecter cet objectif se mesurera à l'aune du nombre de morts et de moyens de subsistance détruits", a insisté Antonio Guterres, en appelant tous les gouvernements à proposer des engagements plus ambitieux.
En vertu de l'Accord de Paris, chaque pays devait réviser d'ici fin 2020 sa "contribution déterminée au niveau national" (NDC).
Mais au 30 juillet, seuls 113 pays représentant moins de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre (49%) avaient effectivement déposé leurs engagements révisés.
Avec ces nouvelles promesses, les émissions de ce groupe de 113 pays, dont les Etats-Unis et l'UE, seraient réduites de 12% en 2030 par rapport à 2010. Une "lueur d'espoir" qui n'éclipse toutefois pas le côté "sombre" de ce tableau, a relevé la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa.
"Dans l'ensemble, les chiffres des émissions de gaz à effet de serre vont dans la mauvaise direction", a-t-elle déploré.
En prenant en compte l'ensemble des NDC -- révisées ou non -- des 191 pays, les émissions devraient augmenter de 16% en 2030 par rapport à 2010, alors qu'il faudrait les réduire de 40% d'ici 2030 pour rester sous 1,5°C ou de 25% pour 2°C.
Une augmentation "considérable" qui "pourrait entraîner une hausse de la température d'environ 2,7°C d'ici la fin du siècle" alors que chaque fraction de degré supplémentaire multiplie les conséquences dramatiques.
En août, le dernier rapport des scientifiques du Giec mettait déjà en garde contre le risque d'atteindre le seuil de 1,5°C autour de 2030, dix ans plus tôt qu'estimé, menaçant l'humanité de désastres sans précédent.
- "Le temps presse", selon Biden -
Dans ce contexte, "la COP26 doit être un succès", a insisté Patricia Espinosa. Elle a appelant les Etats à négocier en étant "poussés pas uniquement par le désir légitime de protection de leur intérêt national, mais aussi par l'objectif de contribuer au bien-être de l'humanité".
Alors qu'une dernière évaluation sera réalisée d'ici fin octobre, elle espère également de nouveaux engagements.
"Nous devons agir, nous tous, nous devons agir maintenant", a déclaré de son côté le président américain Joe Biden au début d'un sommet virtuel avec neuf dirigeants étrangers. "Pour ceux qui ne l'ont pas fait, le temps presse", a-t-il ajouté, appelant à la "plus grande" ambition.
L'attention est notamment tournée vers la Chine, responsable de plus d'un quart des émissions mondiales de CO2. Le président Xi Jinping a annoncé il y a un an viser la neutralité carbone d'ici 2060 et un pic d'émissions "autour de 2030", mais sans réviser sa NDC.
- "Tenir les promesses" - 
Au-delà de la Chine, tout le G20 est dans le collimateur des défenseurs du climat.
"Il est plus que temps qu'ils soient à la hauteur et qu'ils traitent cette crise comme une crise", a commenté le président du groupe des Pays les moins avancés, Sonam P. Wangdi.
"Ces pays ont provoqué cette crise et malgré tout échouent à faire preuve du leadership nécessaire pour nous sortir de cette galère", a ajouté Mohamed Adow, du think-tank Power Shift Africa.
La question de la responsabilité des grandes économies en matière de climat fait partie des tensions récurrentes sur la scène diplomatique, tout comme la question de l'aide financière.
Les pays du Nord se sont engagés en 2009 à porter à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 l'assistance climat aux pays du Sud. Selon les chiffres de l'OCDE publiés vendredi, cette aide n'atteignait en 2019 que 79,6 milliards.
Une situation qui inquiète Antonio Guterres.
"La lutte contre le changement climatique ne sera un succès que si tout le monde s'unit pour plus d'ambition, de coopération, de crédibilité", a-t-il déclaré. "Il est temps pour les dirigeants de prendre position et tenir leurs promesses, ou les populations dans tous les pays en paieront le prix".
<https://information.tv5monde.com/info/le-monde-sur-un-chemin-catastrophique-vers-un-rechauffement-de-27degc-424849>
Sur le même sujet : 
> Le monde sur le chemin « catastrophique » de 2,7 °C de réchauffement climatique, Le Monde, maj le 18/09/21 à 05h52
Audrey Garric
A six semaines de la COP26, un rapport des Nations unies constate que, même s’ils étaient appliqués, les engagements actuels des Etats impliqueraient une « augmentation considérable » des émissions de CO2. 
Alors que les inondations, les canicules et les incendies se multiplient dans le monde, marqueurs d’une planète en surchauffe, l’action des Etats pour lutter contre la crise climatique reste très insuffisante.
A six semaines de la COP26, une conférence climat majeure qui doit marquer un basculement dans l’action de la communauté internationale, nombre de grands Etats pollueurs n’ont toujours pas soumis de nouveaux objectifs climatiques, ou n’ont pas accru leurs efforts. Les plans actuels des 196 pays qui doivent se réunir à Glasgow (Ecosse), du 31 octobre au 12 novembre, mettent la planète sur la trajectoire d’un réchauffement de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle, loin de l’objectif de l’accord de Paris de le limiter bien en deçà de 2 °C, et si possible de 1,5 °C.
> Lire aussi  Climat : le Royaume-Uni promet une COP26 « en présentiel », malgré la pression des ONG pour le report de la conférence
S’ils étaient appliqués, les engagements des Etats impliqueraient une « augmentation considérable » des émissions de gaz à effet de serre, de l’ordre de 16 % d’ici à 2030 par rapport à 2010. Un échec, alors que, pour garder une chance de ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement, les rejets carbonés devraient au contraire être réduits de 45 % durant cette période.
Rebâtir la confiance entre pays
C’est ce qui ressort de la dernière évaluation de l’Organisation des nations unies (ONU), publiée vendredi 17 septembre, qui appelle les Etats à « redoubler d’urgence leurs efforts ».
Elle est parue en amont de deux rencontres de haut niveau pour tenter d’éviter un échec à la COP26. Vendredi, le président américain Joe Biden a réuni, virtuellement, une quinzaine de grandes économies pour tenter d’arracher de nouveaux engagements. L’Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont annoncé un accord pour réduire les émissions de méthane, un gaz à effet de serre très puissant, d’au moins 30 % d’ici à 2030.
> Lire aussi  Réduire les émissions de méthane, un puissant levier pour limiter la crise climatique
Lundi, c’est au tour du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et du premier ministre britannique, Boris Johnson – dont le pays préside la COP26 –, de convoquer une quarantaine de chefs d’Etats au siège des Nations unies, à New York, pour provoquer « une discussion franche » et rebâtir la confiance entre pays en développement et pays développés.
« L’augmentation de 16 % est un énorme sujet de préoccupation. Elle contraste fortement avec les appels lancés par la science en faveur d’une réduction rapide, soutenue et à grande échelle des émissions, afin de prévenir les conséquences climatiques les plus graves », prévient Patricia Espinosa, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans un communiqué.
Des pays à la traîne
La CCNUCC fait le bilan des engagements climatiques pris de manière volontaire (les « contributions déterminées au niveau national », NDC en anglais) par les 191 parties – 190 pays et l’UE – à avoir ratifié l’accord de Paris. En vertu de ce traité international scellé en 2015, les pays doivent réviser leurs NDC à la hausse tous les cinq ans, pour espérer parvenir à la neutralité carbone au milieu du siècle. Ils devaient le faire avant le 31 juillet 2021, une date repoussée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19.
Mais au total, seulement 113 parties, qui pèsent pour la moitié des émissions mondiales, ont soumis des plans nouveaux ou actualisés à l’ONU avant la date butoir. Il reste donc 78 pays qui n’ont pas livré de nouveaux engagements.
Parmi les gros pollueurs qui manquent encore à l’appel figurent la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, la Turquie ou l’Arabie saoudite. Pékin, premier émetteur mondial, s’est engagé à la neutralité carbone d’ici à 2060 et a promis d’atteindre un pic des émissions de CO2 avant 2030, mais n’a pas encore déposé de nouvelle NDC. Ces annonces n’ont donc pas de statut officiel – et la manière d’y parvenir n’est pas détaillée. Quant à l’Inde, troisième pollueur mondial, elle se refuse pour l’instant à accroître ses efforts pour 2030, ou à se fixer un objectif de neutralité carbone au milieu du siècle.
> Lire aussi  En Inde, près de la moitié des habitants subissent des niveaux extrêmes de pollution
Au sein des autres pays du G20 – responsables de 75 % des émissions mondiales – une partie seulement ont pris des objectifs plus ambitieux : les Etats-Unis, l’UE, le Royaume-Uni, le Canada et l’Argentine. La majorité, comme l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud ou le Vietnam, sont à la traîne. Ils ont, certes, soumis de nouveaux plans, mais ces derniers marquent un statu quo, voire un recul (pour le Brésil, le Mexique et la Russie) par rapport à ceux déposés en 2015.
Leadership des pays du G20
L’ONU note malgré tout des progrès dans les nouvelles NDC des 113 parties. L’effet combiné de ces nouveaux plans entraînerait une baisse des émissions de ce groupe de 12 % d’ici à 2030 par rapport à 2010. Voire de 26 %, si l’on prend en compte les objectifs de neutralité carbone vers le milieu du siècle pris par 70 pays.
Par ailleurs, beaucoup de nouveaux plans de pays en développement sont conditionnés à une aide financière de la communauté internationale. Or, le rapport suggère que la mise en œuvre complète de ces NDC « pourrait permettre aux émissions mondiales de culminer d’ici à 2030 ». L’ONU appelle donc les pays du Nord à honorer leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars (85 milliards d’euros) par an à destination des pays du Sud – une promesse qui n’est pour l’instant pas tenue.
« Le leadership des pays du G20 est plus que jamais nécessaire (…) pour éviter le chemin catastrophique d’un réchauffement de 2,7 °C, prévient Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU. Les décisions qu’ils prennent maintenant détermineront si la promesse faite à Paris sera tenue ou non. » Le 16 septembre, une analyse du cercle de réflexion World Resources Institute et de Climate Analytics montrait qu’une action ambitieuse des seuls Etats du G20 permettrait de contenir la hausse de la température à 1,7 °C d’ici à la fin du siècle.
« On attend maintenant des objectifs rehaussés, davantage de financements climat et des engagements clairs sur les énergies fossiles : sortir du charbon, mais aussi s’attaquer à l’autre frontière, celle du pétrole et du gaz », indique Lola Vallejo, directrice climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales.
> Lire aussi  La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
Et Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace, de prévenir : « Il faut cesser de renvoyer la balle aux générations futures. Nous vivons l’urgence climatique maintenant. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/17/le-monde-sur-le-chemin-catastrophique-de-2-7-c-de-rechauffement-climatique_6095069_3244.html>
En savoir plus : 
> Nationally determined contributions under the Paris Agreement. Synthesis report by the secretariat <https://unfccc.int/documents/306848>, United Nations Climate Change, 17 Sep 2021
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En audio
23- Dérèglement climatique : quand il faut partir, France Inter, Interception, 12/09/21, 9h10 à 10h
Géraldine Hallot, Vanessa Descouraux, Philippe Bardonnaud

Ce n'est plus de la science-fiction mais la réalité du monde d'aujourd'hui. Les évènements climatiques extrêmes se multiplient aux quatre coins du globe. Notamment en France, où l'on assiste à l'émergence des premiers "déplacés climatiques".
Inondations en Belgique et en Allemagne, canicule historique aux Etats-Unis et au Canada, incendies en Algérie, en Grèce, en Turquie, en Russie, la période estivale a été marquée par une succession inédite de catastrophes naturelles, liées au dérèglement climatique.  
D'après les experts du GIEC, ces catastrophes vont devenir de plus en plus fréquentes, leur puissance destructrice va s'amplifier, le nombre de zones touchées aussi.
La France n'est pas épargnée.  
"On a plusieurs aléas climatiques qui rendent vulnérables certains territoires", explique Marine Denis, juriste en droit de l'environnement. "Notamment près des littoraux, des petites villes au large du continent. Je pense à l'île de Sein et à l'île de Groix. On a aussi des territoires qui sont menacés par la sécheresse."  
>> Suite à lire et émission (46 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/interception/dereglement-climatique-quand-il-faut-partir>
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Une annonce
24- [Faut y aller] Nicolas Hulot, Evelyne Dhéliat, Hugo Clément… Tout ce monde pour parler climat à Tours, Info Tours, 16/09/21

Un ancien ministre, une présentatrice météo star, un journaliste engagé… On attend beaucoup de personnalités à Tours entre mardi 28 septembre et samedi 2 octobre. La ville accueille encore une fois Les Assises du Journalisme, un événement professionnel et grand public, où la presse se réunit mais où vous pouvez aussi passer parce qu’il y a plein de débats intéressants.
Le cœur de la manifestation va se dérouler dans l’ancienne imprimerie Mame et cette année le thème central le voici : « Chaud Devant », autrement dit l’urgence climatique. Un sujet qui devait déjà être abordé en 2020 mais la pandémie en a décidé autrement, obligeant un report des conférences. Cette fois c’est donc la bonne et voici une partie du programme :
• Comment les médias jeunesse traitent du climat ?
• Risquer sa vie pour le climat
• Agriculture et journalisme : « je t’aime moi non plus »
• Secteur auto-moto : peut-on concilier climat et emploi ?
A chaque fois, des spécialistes seront invités pour donner leur point de vue. Une partie du programme est également dédiée aux adolescents, par exemple pour les aider à décrypter les fausses informations.
D’autres pointures médiatiques sont annoncées comme Patrick Cohen, chroniqueur de l’émission C à vous sur France 5, chargé de remettre le prix du livre de journalisme pour lequel concourt notamment la grande reporter Florence Aubenas ou un correspondant emblématique de France Télévisions (Charles Enderlin) qui a écrit sur Jérusalem. Les enjeux géopolitiques seront d’ailleurs au centre de l’ordre du jour avec un accueil de journalistes afghans exilés, alors que le pays a récemment été repris par les talibans avec bien des craintes pour les droits des femmes ou l’éducation. L’ONG Reporters Sans Frontières témoignera aussi lors de ces Assises.
Enfin samedi 2 octobre, Mame accueillera un salon du livre journalistique avec Jean-Michel Apathie, Eric Naulleau, la docteure Karine Lacombe ou la grande reporter Ariane Chemin. Entrée gratuite. 
Tout le programme sur le site des Assises internationales du journalisme <https://www.journalisme.com/>
<https://info-tours.fr/culture/2021/09/16/faut-y-aller-nicolas-hulot-evelyne-dheliat-hugo-clement-tout-ce-monde-pour-parler-climat-a-tours/>
Sur le même sujet :
> Tours : Nicolas Hulot invité des Assises du journalisme le ​29 septembre <https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/tours-nicolas-hulot-invite-des-assises-du-journalisme-le-29-septembre>, La Nouvelle République, 16/09/21, 16:07
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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NOS PROGRAMMES
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— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
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