[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 (lundi 27 septembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Lun 27 Sep 08:06:30 CEST 2021
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1- Biden annonce un projet d'accord sur les émissions de méthane avant la COP26 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/biden-annonce-un-projet-d-accord-sur-les-emissions-de-methane-avant-la-cop26_157584>, AFP, 17/09/21, 19h18
2- COP26 : les pays du sud de l'Europe s'engagent sur l'objectif de l'Accord de Paris <https://www.la-croix.com/Changement-climatique-defis-securitaires-menu-sommet-sud-UE-Athenes-2021-09-17-1301175926>, AFP, 17/09/21, 20:41
3- Les pays riches ont marqué des progrès « décevants » en matière de financements climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/18/les-pays-riches-ont-marque-des-progres-decevants-en-matiere-de-financements-climat_6095138_3244.html>, Le Monde, 18/09/21, 10h18
4- Sédiments, altération et CO2 : quand les roches participent à l’évolution du climat <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/geologie-sediments-alteration-co2-roches-participent-evolution-climat-93610/>, Futura-sciences, 18/09/21
5- L'évolution de l'architecture chinoise entre le 8e et le 18e siècle : une preuve de résilience face aux changements climatiques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/l-architecture-traditionnelle-chinoise-a-fait-preuve-de-resilience-face-aux-variations-climatiques_157576>, Sciences & Avenir, 19/09/21, 12h00
6- Au Burundi, les catastrophes naturelles de ces dernières années ont forcé 100 000 personnes à quitter leur maison <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/20/au-burundi-les-catastrophes-naturelles-ont-force-100-000-personnes-a-quitter-leur-maison_6095289_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 20/09/21, 10h12
7- Climat : Réduire la pollution au méthane serait la stratégie la plus efficace pour réduire le rythme du réchauffement <https://www.20minutes.fr/planete/3128415-20210920-climat-reduire-pollution-methane-strategie-plus-efficace-reduire-rythme-rechauffement>, 20 Minutes avec Agences, 20/09/21, 14h55
8- Réchauffement climatique : Boris Johnson affirme être "frustré" par l'inaction des pays riches <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-boris-johnson-affirme-etre-frustre-par-l-inaction-des-pays-riches_4778059.html>, France info avec AFP, 20/09/21, 19:04
9- Changement climatique : Biden devrait annoncer de "bonnes nouvelles" à l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/changement-climatique-biden-devrait-annoncer-de-bonnes-nouvelles-l-onu-425230>, AFP, 21/09/21, 00:00
10- Des bosquets de séquoias cernés par les flammes en Californie <https://information.tv5monde.com/info/des-bosquets-de-sequoias-cernes-par-les-flammes-en-californie-425258>, AFP, 21/09/21, 03:00
11- Les feux de l'été ont causé des émissions record de CO2, selon Copernicus <https://information.tv5monde.com/info/les-feux-de-l-ete-ont-cause-des-emissions-record-de-co2-selon-copernicus-425384>, AFP, 21/09/21, 23:00
12- Climat : la Chine va cesser de construire des centrales à charbon à l'étranger <https://information.tv5monde.com/info/climat-la-chine-va-cesser-de-construire-des-centrales-charbon-l-etranger-425373>, AFP, 22/09/21, 05:00
13- Au Soudan, des réfugiés sud-soudanais jetés à la rue par les inondations <https://information.tv5monde.com/info/au-soudan-des-refugies-sud-soudanais-jetes-la-rue-par-les-inondations-425420>, AFP, 22/09/21, 09:00
14- Canicules, inondations : Paris de plus en plus menacé par le changement climatique <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/09/22/canicules-inondations-paris-de-plus-en-plus-menace-par-le-changement-climatique_6095552_823448.html>, Le Monde, 22/09/21, 18h27
15- Réchauffement climatique : la crue centennale, menace grandissante pour Paris <https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-climatique-la-crue-centennale-menace-grandissante-pour-paris-425512>, AFP, 22/09/21, 21:00
16- À quelques semaines de la COP26, la Chine et les États-Unis prennent de forts engagements climatiques <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-quelques-semaines-de-la-cop26-la-chine-et-les-usa-prennent-de-forts-engagements-climatiques-150178.html>, Novethic, 22/09/21
17- Un trou hors-norme s'est creusé dans la couche d’ozone boréale en raison de températures trop élevées <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/arctique-trou-hors-norme-creuse-couche-ozone-boreale-raison-temperatures-trop-elevees-33750/>, Futura-sciences, 23/09/21
18- Allemagne : Greta Thunberg prêche pour le climat, Angela Merkel pour la "stabilité" <https://information.tv5monde.com/terriennes/allemagne-48-heures-du-scrutin-greta-thunberg-berlin-pour-mobiliser-sur-le-climat-425700>, AFP, 24/09/21, 21:00
En audio
19- Le monde s’attaque enfin au méthane, ce gaz bien plus polluant que le CO2 <https://www.numerama.com/sciences/741517-le-monde-sattaque-enfin-au-methane-ce-gaz-bien-plus-polluant-que-le-co2.html>, Numerama, 22/09/21
En images
20- Climat : l'empreinte carbone de chaque plat sur le menu du wagon-restaurant du "train gentil" de nuit suédois <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/video-climat-l-empreinte-carbone-de-chaque-plat-sur-le-menu-du-wagon-restaurant-du-train-gentil-de-nuit-suedois_4776065.html>, France 3, "Nous, les Européens", 19/09/21, 10:40
21- New York va devoir apprendre à vivre avec les inondations <https://www.lci.fr/international/video-new-york-va-devoir-apprendre-a-vivre-avec-les-inondations-2197013.html>, TF1, journal de 20h, 22/09/21
Bien à vous,
Florence
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ANNONCES DU JOUR : — Les Etats-Unis et l'Union européenne travaillent sur un projet d’accord portant sur une promesse de réduction des émissions d’origine anthropique de méthane d’au moins 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020. L’agriculture est à l’origine de la majorité de ces émissions. (cf. item 1, 7 & 19)
— Les pays du sud de l'UE ont réitéré à Athènes "leur ferme engagement" à mettre en œuvre l'Accord de Paris de 2015, visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. (cf. item 2)
— La Chine "ne construira pas de nouvelles centrales à charbon à l'étranger", a déclaré le président Xi Jinping devant l'Assemblée générale de l'ONU, mais sans préciser de calendrier. (cf. item 12, suite & 16)
DÉCEPTION DU JOUR : Alors qu’ils devaient mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les nations du Sud, très vulnérables face au réchauffement climatique, les pays développés n’en ont alloué que 80 milliards en 2019. (cf. item 3, 8 & 9)
ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — Une nouvelle étude montre que la balance du cycle du carbone par altération des roches silicatées pourrait être sérieusement perturbée par l'augmentation globale de la température. (cf. item 4)
— Les courbes gracieuses des toits chinois ont traversé les siècles, mais non sans nécessaires adaptations aux variations climatiques, selon une étude de l’Université de Nankin. (cf. item 5)
— Les inondations et autres catastrophes naturelles ont forcé au moins 100 000 personnes à fuir leur maison ces dernières années au Burundi, affirme l’ONG Save the Children dans un rapport. Au Soudan, ce sont quelque 288.000 résidents et réfugiés qui ont été touchés par les inondations qui ont frappé 13 des 18 états composant le pays, selon l'ONU. (cf. item 6 & 13)
— Les incendies qui ont fait rage dans de multiples régions du monde ont provoqué des émissions record de CO2 en juillet et en août, a annoncé le service européen Copernicus d'observation de la Terre, pointant du doigt la responsabilité du réchauffement climatique. (cf. item 11 & 10)
— Avec le dérèglement du climat, Paris risque de subir des vagues de chaleur récurrentes et des crues plus fréquentes, voire une centennale, selon une étude. (cf. item 14 & 15)
ALTERNATIVE DU JOUR : A la table du train de nuit suédois de la Snälltåget, les passagers sont informés de l’impact sur l’environnement de leur coup de fourchette… (cf. item 20)
ARTIFICIALISATION DU JOUR : A New York, avec 1 200 km² de bétons et d'asphaltes, il n'y a plus une trace de terre pour absorber l'eau dans les rues. En 300 ans de construction, le bitume est devenu la règle et l'herbe l'exception. New York a construit son propre piège avec des infrastructures incompatibles avec les défis climatiques qui l'attende. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Biden annonce un projet d'accord sur les émissions de méthane avant la COP26, AFP, 17/09/21, 19h18
A quelques semaines de la COP26, le président Biden a dévoilé vendredi un projet d'accord avec l'Union européenne sur la réduction des émissions de méthane, exhortant le monde à afficher "ses plus grandes ambitions" pour combattre le réchauffement climatique.
"Nous travaillons avec l'Union européenne et d'autres partenaires (...) sur une promesse mondiale de réduction des émissions de méthane d'au moins 30% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020", a annoncé le président américain lors d'un sommet virtuel avec la présidente de la Commission européenne, le chef de l'ONU et les dirigeants de plusieurs grandes économies de la planète.
Cela "permettra non seulement de réduire la vitesse du réchauffement de la planète, mais générera également d'autres bénéfices très importants, notamment en matière de santé publique", a-t-il déclaré, qualifiant cet objectif d'"ambitieux, mais réaliste".
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui participait à la réunion, s'est engagé à ce que le Royaume-Uni soit un des premiers signataires de cet accord.
Joe Biden a assuré que les Etats-Unis prenaient aussi d'autres mesures concrètes pour respecter leurs engagements de l'Accord de Paris, comme la promesse de réduire de 50-52% les émissions des gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveau de 2005.
Mais il a déploré les phénomènes météorologiques extrêmes auxquels le monde doit déjà faire face en dépit de ces engagements, prenant pour exemple les récentes inondations et les incendies dévastateurs de cet été aux Etats-Unis.
Cela constitue une "alerte rouge pour l'humanité" et souligne "la nécessité pour nous tous d'agir immédiatement", a plaidé le président Biden.
"Nous devons venir à Glasgow avec nos plus grandes ambitions. Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, le temps presse", a-t-il insisté.
Le mois dernier, le dernier rapport des scientifiques du Giec mettait en garde contre un risque d'atteindre le seuil de 1,5°C autour de 2030, dix ans plus tôt qu'estimé, menaçant l'humanité de nouveaux désastres sans précédent.
Le locataire de la Maison Blanche a convoqué ce sommet virtuel -- avec les absences notables du président chinois Xi Jinping et des leaders brésiliens et indiens -- afin de préparer au mieux la COP26 prévue en novembre.
Mais "sans des engagements concrets de la part de chaque pays dans cette pièce, l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C nous échappera, ce qui serait un désastre", a alerté M. Biden.
Une quarantaine de dirigeants se réuniront aussi lors d'un sommet à huis clos le 20 septembre à la veille de l'ouverture officielle des débats de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, soucieux de doper la mobilisation des Etats avant Glasgow.
"Notre objectif cette année est de renforcer les ambitions en se préparant à Glasgow", a-t-il assuré, "mais Glasgow n'est pas notre destination finale".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/biden-annonce-un-projet-d-accord-sur-les-emissions-de-methane-avant-la-cop26_157584 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/biden-annonce-un-projet-d-accord-sur-les-emissions-de-methane-avant-la-cop26_157584>>
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2- COP26 : les pays du sud de l'Europe s'engagent sur l'objectif de l'Accord de Paris, AFP, 17/09/21, 20:41
Les pays du sud de l'UE ont réitéré vendredi à Athènes "leur ferme engagement" à mettre en œuvre l'Accord de Paris de 2015, visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, alors que l'ONU a averti que le monde s'acheminait vers une hausse "catastrophique" de 2,7°C.
"Maintenant plus que jamais, il est nécessaire de s'attaquer à la crise climatique et environnementale qui s'intensifie", ont exhorté les neuf pays méditerranéens dans une déclaration commune au sommet d'Athènes.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qui présidait le sommet, a rappelé que "les feux dévastateurs de cet été qui ont frappé la Grèce, l'Italie et Chypre, n'ont épargné aucun pays de Méditerranée, pendant que le Nord de l'Europe était frappé par des inondations destructrices".
"Alors que le danger est commun, notre défense doit l'être aussi", a-t-il exhorté.
A l'initiative d'Athènes, le président français Emmanuel Macron, les Premiers ministres espagnol Pedro Sanchez et italien Mario Draghi ont signé, avec leurs homologues de Chypre, Malte, Slovénie, Croatie et du Portugal, une déclaration "pour atteindre un résultat ambitieux lors de la COP26" qui se tiendra en Ecosse en novembre.
Mais à six semaines de la COP26, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti qu'un rapport publié vendredi "montrait que le monde est sur un chemin catastrophique vers +2,7°C de réchauffement".
Dans leur déclaration commune, les neuf dirigeants réaffirment en outre leur "engagement d'atteindre la neutralité climatique d'ici 2050" en Europe.
>> Suite à lire à :
<https://www.la-croix.com/Changement-climatique-defis-securitaires-menu-sommet-sud-UE-Athenes-2021-09-17-1301175926>
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3- Les pays riches ont marqué des progrès « décevants » en matière de financements climat, Le Monde, 18/09/21, 10h18
Audrey Garric
Alors qu’ils devaient mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les nations du Sud, très vulnérables face au réchauffement climatique, les pays développés n’en ont alloué que 80 milliards en 2019.
Ce sont des données qui, à n’en pas douter, constitueront une nouvelle déception pour les pays en développement, et un nouveau coup de canif à la relation, de plus en plus tendue, qu’ils entretiennent avec les pays développés sur le front climatique. Les pays du Nord ont mobilisé 79,6 milliards de dollars (67,8 milliards d’euros) de financements climat en 2019 à destination de ceux du Sud, selon les derniers chiffres publiés vendredi 17 septembre par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce chiffre est seulement en hausse de 2 % par rapport à 2018, soit un net fléchissement après une progression de 11 % entre 2017 et 2018, et de 22 % entre 2016 et 2017.
Il est désormais hautement improbable que la promesse des pays du Nord pour aider ceux du Sud à faire face aux effets du dérèglement climatique soit tenue. Les pays développés se sont engagés, en 2009, à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020. Cet objectif, en partie repris dans l’accord de Paris de 2015, est devenu la base de la confiance entre Etats et l’un des moteurs de l’action climatique. Il manque 20 milliards de dollars pour y parvenir.
> Lire aussi Le monde sur le chemin « catastrophique » de 2,7 °C de réchauffement climatique
« Les progrès limités entre 2018 et 2019 sont décevants, en particulier à l’approche de la COP26 [la conférence mondiale sur le climat qui doit se tenir en Ecosse début novembre] », a déclaré Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, dans un communiqué. Bien que les données pour 2020 ne seront pas disponibles avant le début de 2022, « il est très probable que le financement du climat restera bien en deçà de son objectif. Il est nécessaire d’en faire davantage », prévient-il.
L’Asie a été le principal bénéficiaire
Dans le détail, le rapport constate que les financements publics ont atteint 63 milliards de dollars en 2019. Si les financements multilatéraux ont augmenté de 15 % par rapport à 2018, ceux bilatéraux enregistrent une baisse de 10 %. Les financements privés ont également diminué de 4 %, à 14 milliards de dollars.
Les financements consacrés à l’adaptation continuent à augmenter à l’échelle mondiale, mais ils restent insuffisants. Seulement 25 % des fonds climat ont été mobilisés pour aider les pays à s’adapter aux impacts de la crise climatique contre 64 % pour aider les Etats à réduire leurs émissions, ce que l’on appelle l’atténuation – le reste est consacré à des activités visant les deux à la fois. Or l’accord de Paris prévoit un équilibre entre adaptation et atténuation, d’autant plus crucial que les catastrophes climatiques se multiplient et déstabilisent les pays les plus vulnérables.
Autre signal positif, même si insuffisant, les dons ont bondi de 30 % par rapport à 2018, après être restés stables les trois années précédentes. Ils restent toutefois minoritaires, représentant 27 % des financements publics pour le climat en 2019 contre 71 % de prêts, ce qui augmente la dette des pays en développement.
Ces fonds publics et privés ont d’abord financé l’énergie et les transports, devant l’agriculture puis l’eau et l’assainissement. L’Asie a été le principal bénéficiaire, suivie par l’Afrique et les Amériques. Alors que les financements ont fortement augmenté en 2019 pour les pays les moins avancés (+ 27 % par rapport à 2018), ceux pour les petits Etats insulaires en développement ont chuté (– 28 %).
« Il faut un sursaut »
« A six semaines de la COP, ce rapport est très inquiétant. On sait que la promesse des 100 milliards ne sera pas tenue, car les financements privés stagnent et parce que certains Etats ont réduit leurs financements en 2020 avec le Covid-19 », regrette Armelle Le Comte, responsable climat d’Oxfam France. L’Agence française de développement, qui a fourni 6,1 milliards d’euros de financements pour le climat en 2019, les a, par exemple, réduits à 5,2 milliards en 2020.
Au regard des engagements actuels, Oxfam estime que les pays riches n’atteindront que 93 à 95 milliards de dollars par an d’ici à 2025. Cela signifie que les pays vulnérables pourraient se voir privés de 73 à 79 milliards de dollars au total entre 2020 et 2025, selon l’ONG.
« Il faut un sursaut des pays développés, notamment des Etats-Unis, du Japon et de l’Australie, et la France ne peut pas se contenter du statu quo », appelle-t-elle. Alors que la France a indiqué qu’elle consacrerait 6 milliards d’euros par an au climat jusqu’en 2025, les ONG l’appellent à augmenter cette enveloppe à 8 milliards, dont 50 % consacrés à l’adaptation et 35 % de dons contre 15 % actuellement. Le 15 septembre, la Commission européenne a annoncé que les financements climat des 27 Etats membres passeraient de 25 à 29 milliards d’euros par an d’ici à 2027. L’épineux dossier du financement sera à l’ordre du jour, lundi, d’une réunion de chefs d’Etat convoquée à la veille de l’assemblée générale des Nations unies.
> Lire aussi Le sommet de Joe Biden, un « tournant dans l’action climatique » avant la COP26
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/18/les-pays-riches-ont-marque-des-progres-decevants-en-matiere-de-financements-climat_6095138_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/18/les-pays-riches-ont-marque-des-progres-decevants-en-matiere-de-financements-climat_6095138_3244.html>>
En savoir plus :
> Climate Finance Provided and Mobilised by Developed Countries : Aggregate Trends Updated with 2019 Data <https://www.oecd.org/environment/climate-finance-provided-and-mobilised-by-developed-countries-aggregate-trends-updated-with-2019-data-03590fb7-en.htm>, OECD, September 17, 2021
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4- Sédiments, altération et CO2 : quand les roches participent à l’évolution du climat, Futura-sciences, 18/09/21
Morgane Gillard, rédactrice
Le processus d'altération des roches silicatées est reconnu comme jouant un rôle important dans l'équilibre des quantités de CO2 dans l'atmosphère, notamment en agissant comme une pompe à gaz carbonique. Une nouvelle étude montre que cette balance du cycle du carbone pourrait être sérieusement perturbée par l'augmentation globale de la température. En cause : l'altération des roches sédimentaires, qui, au contraire, émet de grandes quantités de CO2.
Le cycle géologique du carbone représente l'ensemble des échanges de l'élément C sur la Terre. Il décrit les échanges chimiques entre les différents réservoirs où est stocké le carbone.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/geologie-sediments-alteration-co2-roches-participent-evolution-climat-93610/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/geologie-sediments-alteration-co2-roches-participent-evolution-climat-93610/>>
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5- L'évolution de l'architecture chinoise entre le 8e et le 18e siècle : une preuve de résilience face aux changements climatiques, Sciences & Avenir, 19/09/21, 12h00
Margot Masson
Les courbes gracieuses des toits chinois ont traversé les siècles, mais non sans nécessaires adaptations aux variations climatiques, selon une étude de l’Université de Nankin.
Du XIVe au XIXe siècle, la Chine, de même que l’Europe, traverse le Petit Âge Glaciaire : les températures baissent en moyenne d’un degré, mais les hivers s’avèrent beaucoup plus rudes. “Le 10 janvier 1709, il fait -16,3 degrés à Paris”, indiquait Anouchka Vasak, maître de conférence à l'Université de Poitiers, aux micros de France Culture à l’occasion d’une émission dédiée à l’adaptation aux changements climatiques. Si l’enjeu de la résilience face aux changements climatiques s’est imposé aujourd’hui, il n’est donc pas nouveau. Ainsi, lors du Petit Âge Glaciaire en Europe, l’alimentation a été repensée en fonction des récoltes : Laurent Litzenburger, chercheur associé à l’Université de Lorraine, explique dans l’émission de France Culture que des mauvaises récoltes de fruits pouvaient mener à une baisse de production de vin... au profit de la bière !
Sans cette capacité d’adaptation, les changements climatiques peuvent conduire au renversement d’une civilisation : les Mayas en seraient un exemple (à l’inverse des Pascuans). Outre le fait d’apprendre à se passer de sa boisson préférée, les populations sont amenées à réviser d’autres aspects de leur vie quotidienne, comme leur habitat. C’est ainsi qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Nankin en Chine a cherché, pour la première fois, à étudier l’évolution des toitures chinoises en fonction des variations du climat sur un millénaire (du VIIIe au XVIIIe siècle). La méthode et les conclusions de leur étude sont détaillées dans un article publié dans la revue Science Advances.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/l-architecture-traditionnelle-chinoise-a-fait-preuve-de-resilience-face-aux-variations-climatiques_157576>
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6- Au Burundi, les catastrophes naturelles de ces dernières années ont forcé 100 000 personnes à quitter leur maison, Le Monde Afrique avec AFP, 20/09/21, 10h12
L’ONG Save the Children, qui lutte pour la protection des enfants, souligne que ces derniers ont été particulièrement touchés.
Les inondations et autres catastrophes naturelles ont forcé au moins 100 000 personnes à fuir leur maison ces dernières années au Burundi, affirme l’ONG Save the Children dans un rapport publié lundi 20 septembre.
Ce pays connaît depuis 2015 une profonde crise politique qui a fait 1 200 morts et poussé à l’exil quelque 400 000 Burundais. Mais aujourd’hui, « plus de 84 % de tous les déplacés internes au Burundi […] l’ont été en raison de catastrophes naturelles plutôt qu’en raison de conflits, principalement à cause de la montée [des eaux] du lac Tanganyika, le deuxième plus grand d’Afrique », affirme l’ONG britannique. En avril, le lac est ainsi monté d’environ quatre mètres par rapport à son niveau normal, détruisant des centaines de maisons, note Save the Children.
> Lire aussi Près de 216 millions de personnes pourraient être obligées de quitter leur foyer d’ici à 2050 à cause du climat
L’ONG, qui lutte pour la protection des enfants, souligne que ces derniers ont été particulièrement touchés. « Il est estimé que 7 200 déplacés – soit 7 % du total – sont des bébés de moins d’un an », ajoute le texte. Les enfants plus âgés ne peuvent plus aller à l’école et beaucoup ne reçoivent qu’un repas par jour, ajoute Save the Children.
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<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/20/au-burundi-les-catastrophes-naturelles-ont-force-100-000-personnes-a-quitter-leur-maison_6095289_3212.html>
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7- Climat : Réduire la pollution au méthane serait la stratégie la plus efficace pour réduire le rythme du réchauffement, 20 Minutes avec Agences, 20/09/21, 14h55
Environnement. L’agriculture est, selon les chercheurs, à l’origine de la majorité des émissions anthropiques de méthane
Le méthane, dont les Etats-Unis et l’Union européenne entendent réduire les émissions, est un gaz très nocif pour le climat. Il est pour bonne partie lié à des activités humaines (agriculture, énergie, déchets) sur lesquelles il est possible d’agir.
Qu’est-ce que le méthane ?
Le méthane (CH4) est un gaz très courant, qui existe à l’état naturel sur Terre puisque c’est le principal composant du gaz naturel, largement utilisé comme source d’énergie. C’est aussi le deuxième gaz à effet de serre d’origine anthropique (lié à l’activité humaine) après le dioxyde de carbone (CO2). Mais son effet de réchauffement est 28 fois plus important par kilogramme que celui du CO2 sur un horizon de 100 ans.
Toutefois, sa durée de vie dans l’atmosphère est relativement courte (une dizaine d’années, contre des décennies voire des centaines d’années pour le CO2). Le méthane participe aussi à la production d’ozone, un polluant dangereux pour l’homme, qui affecte également les écosystèmes.
Les émissions mondiales de méthane ont augmenté de 9 % entre 2006 et 2017, selon une étude menée par plus de 100 chercheurs internationaux sous l’égide du Global Carbon Project et publiée en 2020.
D’où proviennent les émissions ?
Ses émissions sont pour environ 40 % d’origine naturelle, dans les zones humides notamment. Le permafrost renferme aussi des volumes immenses de méthane, qui pourraient être relâchés dans l’atmosphère si ce sol gelé continue de fondre sous l’effet du réchauffement climatique. Les activités humaines sont pour leur part directement responsables des quelque 60 % restants.
L’agriculture est, selon les chercheurs, à l’origine de la majorité de ces émissions anthropiques de méthane, avec 30 % issues des troupeaux d’élevage (fermentation digestive et fumiers) et 8 % pour la culture du riz. Côté énergies fossiles, l’exploitation du pétrole et du gaz représente 22 % des émissions anthropiques et l’extraction du charbon 11 %.
La gestion des déchets solides et liquides compte pour 18 % des émissions et les feux de biomasse et de biofuel 8 %, le reste des émissions étant lié aux transports et à l’industrie.
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<https://www.20minutes.fr/planete/3128415-20210920-climat-reduire-pollution-methane-strategie-plus-efficace-reduire-rythme-rechauffement>
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8- Réchauffement climatique : Boris Johnson affirme être "frustré" par l'inaction des pays riches, France info avec AFP, 20/09/21, 19:04
Le Premier ministre britannique s'est exprimé lors du sommet sur le climat organisé à l'ONU.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit, lundi 20 septembre, "de plus en plus frustré" par les pays riches qui n'ont pas tenu leur promesse de financer la lutte contre le changement climatique, lors d'une réunion de dirigeants à l'ONU.
Les pays développés se sont engagés, en 2009 à Copenhague (Danemark), à porter à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 l'assistance aux pays du Sud pour s'adapter aux conséquences du changement climatique. Mais cet objectif est loin d'être atteint : selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le montant de ce financement n'était que de 79,6 milliards de dollars en 2019.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-boris-johnson-affirme-etre-frustre-par-l-inaction-des-pays-riches_4778059.html>
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9- Changement climatique : Biden devrait annoncer de "bonnes nouvelles" à l'ONU, AFP, 21/09/21, 00:00
Le président américain Joe Biden devrait annoncer de "bonnes nouvelles" à l'ONU pour financer l'aide aux pays pauvres contre le changement climatique, a indiqué lundi un haut responsable des Nations unies après un sommet de dirigeants sur le sujet, à six semaines du sommet décisif de la COP26 à Glasgow.
Joe Biden, qui doit faire mardi son premier discours en tant que président des Etats-Unis à l'Assemblée générale, était représenté par son envoyé spécial pour le climat, John Kerry, lors de ce sommet organisé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Les pays développés se sont engagés en 2009 à Copenhague à mobiliser 100 milliards de dollars par an entre 2020 et 2025 pour l'assistance aux pays du Sud afin qu'ils s'adaptent aux impacts du changement climatique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, a rappelé Antonio Guterres.
Mais le plan de financement, qui doit être annoncé lors de la COP26 (31 octobre-12 novembre), a pris du retard.
"Nous avons échoué en 2019 et 2020, les calculs de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) montrent qu'il manque 20 milliards" de dollars, a souligné M. Guterres, mettant en garde contre "l'érosion de la confiance entre les pays développés et en développement".
Le sommet s'est tenu à huis clos pour permettre un dialogue "honnête" entre les pays, a indiqué un responsable onusien parlant sous le sceau de l'anonymat.
"Nous avons entendu le représentant américain (dire que) de bonnes nouvelles étaient imminentes", a-t-il affirmé, se félicitant de "signaux et opinions vraiment positifs".
"Nous n'avons pas les détails mais nous espérons que cela aidera à préciser la façon dont les Etats-Unis entendent agir pour soutenir la mobilisation de ces 100 milliards de dollars", a-t-il dit.
Cette annonce pourrait faire souffler un vent d'espoir parmi les nations les plus pauvres, alors que les scientifiques s'inquiètent d'un réchauffement climatique impossible à limiter sans mesure choc.
- "Pas du tout suffisant" -
Boris Johnson s'est montré moins diplomatique lors de ce sommet, reprochant à certains dirigeants d'avoir manqué à leur promesse.
"Nous sommes tous d'accord qu'il faut faire quelque chose mais j'avoue être de plus en plus frustré que ce +quelque chose+ sur lequel beaucoup d'entre vous se sont engagés n'est pas du tout suffisant", a-t-il affirmé, selon un compte-rendu diffusé par le gouvernement britannique.
"Ce sont les plus grandes économies du monde qui causent le problème, tandis que les plus petites en subissent les pires conséquences", a-t-il ajouté.
Londres, qui a promis de verser 15 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, a annoncé lundi que sur ce montant, 750 millions de dollars seraient alloués à l'aide des pays en développement pour atteindre leurs objectifs en matière d'émissions nulles et mettre fin à l'utilisation du charbon.
"Alors que ces pays essaient de développer leurs économies d'une manière propre, verte et durable, nous avons le devoir de les soutenir avec notre technologie, notre expertise et l'argent que nous avons promis", a dit le Premier ministre britannique.
"Le monde en développement porte le fardeau du changement climatique catastrophique avec les ouragans, les incendies et les inondations, et les vrais dégâts économiques à long terme, et pourtant c'est le monde développé qui a rejeté depuis 200 ans le charbon dans l'atmosphère et causé l'accélération du changement climatique, et c'est donc à nous de les aider", a-t-il insisté après le sommet, attendant de voir "ce que le président américain va dire".
Lors de cet échange, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas ont annoncé s'engager à augmenter leur part de 50%, selon le haut responsable de l'ONU.
Le sommet intervient quelques jours après la publication d'un rapport des Nations unies qui conclut que limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre.
L'Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique, signé lors de la COP21, appelait à limiter le réchauffement planétaire à moins de 2°C au-dessus du niveau pré-industriel, et dans l'idéal à 1,5°C.
Mais sur la base des engagements actuels des Etats-membres de l'Accord, "le monde est sur le chemin catastrophique de 2,7°C", a mis en garde M. Guterres, soulignant que "si nous ne changeons pas de trajectoire collectivement, il existe un grand risque d'échec de la COP26" à Glasgow.
<https://information.tv5monde.com/info/changement-climatique-biden-devrait-annoncer-de-bonnes-nouvelles-l-onu-425230>
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10- Des bosquets de séquoias cernés par les flammes en Californie, AFP, 21/09/21, 03:00
Les arbres emblématiques du parc national de Sequoia étaient toujours menacés lundi par les flammes malgré les efforts des quelque 1.700 pompiers déployés pour tenter de stopper l'avancée de plusieurs incendies dans le centre de la Californie.
Le parc national abrite environ 2.000 séquoias géants, qui ne poussent que dans cette région du monde et sont considérés comme les arbres les plus volumineux existant actuellement.
Selon les pompiers, un feu de forêt baptisé "Windy Fire", déclenché le 9 septembre par la foudre et ayant déjà parcouru 10.000 hectares, a réussi à pénétrer dans deux bosquets de séquoias géants.
"Nous ne savons pas s'ils ont été détruits, mais le feu a complètement encerclé ces deux bosquets", a déclaré au quotidien Los Angeles Times une porte-parole des pompiers, Amanda Munsey.
Dans un bois voisin, les flammes ont réussi à gagner la cime d'au moins un séquoia géant malgré les efforts des secours pour le stopper, a-t-elle expliqué.
Plus au nord, l'incendie baptisé "KNP" restait menaçant pour la "Forêt Géante" du parc de Sequoia, qui abrite cinq des arbres les plus imposants au monde, mais restait lundi à sa périphérie.
Les pompiers ont procédé ces derniers jours à des travaux de débroussaillage et autres aménagements pour préserver ces colosses, pour certains vieux de 2.000 à 3.000 ans. Ils ont même drapé d'une couverture de protection ignifugée la base du plus emblématique d'entre eux, baptisé "General Sherman". Haut de 83 mètres et d'un diamètre de 11 mètres à sa base, il est considéré par les experts comme l'arbre le plus volumineux du monde.
Les incendies de faible intensité ne sont en général pas suffisants pour nuire aux séquoias géants, "naturellement adaptés" à ces sinistres avec leur écorce très épaisse et des premières branches pouvant poussser à trente mètres de haut, hors d'atteinte des flammes.
Au contraire, ces séquoias ont besoin des incendies pour se reproduire: la chaleur des flammes fait éclater les cônes tombés au sol comme du pop-corn pour en libérer des centaines de graines.
Ces géants qui ne poussent qu'en Californie, ne sont en revanche pas adaptés aux feux plus intenses qui ont eu tendance à se déclarer ces dernières années à la faveur du changement climatique.
Des milliers de km² de forêts ont déjà brûlé cette année en Californie. Le nombre et l'intensité des feux se sont multipliés ces dernières années dans tout l'ouest des Etats-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies.
<https://information.tv5monde.com/info/des-bosquets-de-sequoias-cernes-par-les-flammes-en-californie-425258>
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11- Les feux de l'été ont causé des émissions record de CO2, selon Copernicus, AFP, 21/09/21, 23:00
Les incendies qui ont fait rage dans de multiples régions du monde ont provoqué des émissions record de CO2 en juillet et en août, a annoncé mardi le service européen Copernicus d'observation de la Terre, pointant du doigt la responsabilité du réchauffement climatique.
"Il est préoccupant que les conditions régionales plus sèches et plus chaudes -- provoquées par le réchauffement climatique -- augmentent l'inflammabilité et le risque d'incendie de la végétation. Cela a conduit à des incendies très intenses et à développement rapide", a commenté Mark Parrington, directeur scientifique chez Copernicus.
"D'autres incendies sont attendus dans le monde entier au cours des prochaines semaines, alors que la saison des feux en Amazonie et en Amérique du Sud continue de se développer", a-t-il ajouté.
Lors de cette saison boréale des incendies qui touche l'hémisphère nord de mai à octobre, le mois de juillet a enregistré un record mondial depuis le début de ces mesures faites grâce à des observations satellitaires, avec 1.258 mégatonnes de CO2 émissions, dont plus de la moitié attribuée aux incendies en Amérique du Nord et en Sibérie.
Nouveau record en août, avec 1.384,6 mégatonnes au niveau mondial, précise le communiqué de Copernicus.
"Tout au long de l'été, nous avons surveillé l'activité des feux de forêt dans l'hémisphère nord. Ce qui est apparu comme inhabituel, c'est le nombre d'incendies, la taille des zones dans lesquelles ils ont brûlé, leur intensité et leur persistance", a souligné Mark Parrington.
En particulier dans le nord-est de Sibérie, en république de Sakha, la saison des incendies a été "inhabituelle" par sa taille et la persistance des brasiers depuis début juin.
"C'est une histoire similaire en Amérique du Nord, dans certaines parties du Canada, dans le nord-ouest du Pacifique et en Californie, qui connaissent de grands incendies de forêt depuis fin juin et début juillet et qui sont toujours en cours", a-t-il ajouté.
L'ouest de l'Amérique du Nord a été particulièrement ravagé en juillet et en août, avec notamment l'incendie Dixie qui est l'un des plus importants jamais enregistrés dans l'histoire de la Californie.
Alors que le sud-est de l'Europe subissait une vague de chaleur prolongée, la Méditerranée a également été touchée, de la Grèce à l'Italie en passant par l'Albanie, l'Espagne, ou encore la Turquie, pays où les données ont montré une intensité quotidienne des incendies sans précédent depuis 2003.
Tous ces incendies ont un impact important sur la qualité de l'air des régions touchées mais aussi au-delà. Par exemple, un panache de fumée venu d'Amérique du Nord a atteint les îles britanniques fin août avant de traverser toute l'Europe, note Copernicus.
<https://information.tv5monde.com/info/les-feux-de-l-ete-ont-cause-des-emissions-record-de-co2-selon-copernicus-425384>
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12- Climat : la Chine va cesser de construire des centrales à charbon à l'étranger, AFP, 22/09/21, 05:00
Francesco Fontemaggi avec Lucie Aubourg à Washington
Pékin va cesser de construire des centrales à charbon à l'étranger, a déclaré mardi le président chinois Xi Jinping à la tribune des Nations unies, joignant sa voix à une série d'annonces sur la lutte contre le changement climatique à quelques semaines du début de la conférence COP26.
Le président américain Joe Biden a lui annoncé que les Etats-Unis allaient "doubler" leur aide aux pays en développement pour faire face à la crise climatique, soit un engagement d'environ 11 milliards de dollars par an, selon les experts.
Les deux mesures ont été immédiatement saluées par les défenseurs de l'environnement, qui les réclamaient de longue date, ainsi que par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
"Si les annonces du jour sont bienvenues, nous avons toutefois encore un long chemin à parcourir afin de faire de la COP26 un succès", a malgré tout nuancé M. Guterres.
- Energie "la plus sale" -
La Chine "ne construira pas de nouvelles centrales à charbon à l'étranger", a déclaré le président Xi Jinping devant l'Assemblée générale de l'ONU, mais sans préciser de calendrier.
Une telle promesse a également été formulée récemment par la Corée du Sud et le Japon.
Il s'agit d'un "tournant historique pour s'éloigner de l'énergie fossile la plus sale du monde", a réagi dans un communiqué Helen Mountford, du World Resources Institute. Cette organisation rappelle que sur "la dernière décennie", la Chine a investi "des milliards de dollars" dans des usines à charbon dans d'autres pays.
C'est par exemple le cas en Indonésie, au Vietnam ou au Bangladesh, dans le cadre des "nouvelles routes de la soie" -- un gigantesque programme d'infrastructures lancé par le président Xi Jinping.
"Si l'abandon progressif du financement du charbon à l'étranger est très important, cela ne dispense pas la Chine de prendre des mesures ambitieuses au sein de ses frontières", a toutefois rappelé Helen Mountford.
Car l'annonce de mardi est loin de signifier la fin totale des investissements de Pékin dans le charbon.
Lors d'une visite en Chine début septembre, l'émissaire américain pour le climat John Kerry avait demandé aux responsables chinois de cesser ces constructions y compris dans leur pays "pour ne pas ruiner la capacité du monde à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050".
"Les jours de l'énergie charbon sont comptés", a réagi mardi sur Twitter le président de la COP26, Alok Sharma, en disant se féliciter de l'annonce chinoise. "A la COP26, nous devons faire du charbon de l'histoire ancienne."
- Ratification turque de l'Accord de Paris -
Joe Biden a de son côté promis de travailler avec le Congrès américain pour s'assurer d'atteindre l'objectif de doublement des fonds américains pour soutenir les pays en développement face au changement climatique.
"Avec notre aide, ainsi qu'un capital accru du privé et d'autres donateurs, nous serons capables d'atteindre le but de mobiliser 100 milliards de dollars", a affirmé M. Biden.
Les pays développés se sont en effet engagés en 2009 à Copenhague à mobiliser 100 milliards de dollars par an entre 2020 et 2025 pour cette assistance. Mais le plan de financement, qui sera sans aucun doute un des points de contentieux lors de la COP26 à Glasgow en novembre, a pris du retard.
Ce sujet suscite régulièrement la colère des pays pauvres, premières victimes des effets du dérèglement climatique, qui dénoncent le manque de solidarité des pays riches, principalement responsables de ce réchauffement.
L'OCDE a annoncé la semaine dernière que cette aide Nord-Sud avait atteint 79,6 milliards de dollars en 2019, soit une augmentation de seulement 2% par rapport à 2018.
L'annonce du président américain "est la bienvenue et un signe nécessaire que les Etats-Unis sont enfin en train de prendre leur responsabilité climatique au sérieux", a réagi mardi Rachel Cleetus, de l'"Union des scientifiques préoccupés".
"Nous applaudissons la promesse du président Biden", a abondé dans un communiqué Thanu Yakupitiyage, de l'organisation militante 350.org. "Les Etats-Unis sont responsables de la plus grande partie des émissions historiques induisant le changement climatique", a-t-elle rappelé.
La Turquie a également contribué aux bonnes nouvelles, en annonçant qu'elle allait ratifier l'Accord de Paris le mois prochain, juste avant la COP26.
Le président Recep Tayyip Erdogan a rappelé que son pays l'avait signé, mais ne l'avait pas ratifié jusqu'à présent en raison d'un désaccord sur "le partage du fardeau" entre pays industrialisés, catégorie à laquelle la Turquie appartient.
L'Accord de Paris vise à limiter le réchauffement planétaire à moins de 2°C au-dessus du niveau pré-industriel, dans l'idéal à 1,5°C.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-la-chine-va-cesser-de-construire-des-centrales-charbon-l-etranger-425373>
Sur le même sujet :
> Climat : Washington et Londres saluent la décision de Pékin sur le charbon, mais demandent davantage <https://information.tv5monde.com/info/climat-washington-et-londres-saluent-la-decision-de-pekin-sur-le-charbon-mais-demandent>, AFP, 23/09/21, 05:00
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13- Au Soudan, des réfugiés sud-soudanais jetés à la rue par les inondations, AFP, 22/09/21, 09:00
Mujahed Sharaf Aldin
En arrivant au Soudan, Daoud Kour pensait en avoir fini avec l'errance dans les rues sans toit. Mais des inondations ont eu raison de la fragile stabilité que ce réfugié du Soudan du Sud venait tout juste de trouver.
En novembre dernier, il s'installait au camp d'Alqanaa à al-Jabaline, dans l'Etat méridional du Nil blanc, où s'entassent 34.000 à 36.000 réfugiés fuyant comme lui des années de violences au Soudan du Sud. Loin de sa ville de Malakla où, alors déjà, il affrontait deux fléaux : les combats et les pluies diluviennes.
Ce mois-ci, une nouvelle fois, les intempéries l'ont forcé à se réfugier sur un bord de route.
"On a pris nos enfants et on a couru. On n'a même pas eu le temps de rassembler nos affaires", raconte-t-il à l'AFP. "On n'a rien à manger, pas de médicaments et rien pour combattre les essaims de moustiques" qui s'abattent sans relâche sur les familles éparpillées, poursuit-il.
Et toutes ces familles ont bien du mal à savoir où aller désormais car, selon l'ONU, les inondations ont ravagé 53 villages des alentours, autant d'endroits devenus insalubres pour leurs 61.000 habitants, dont de nombreux réfugiés sud-soudanais, touchés par les inondations.
Au total, ce sont quelque 288.000 résidents et réfugiés qui ont été touchés par ces inondations qui ont frappé 13 des 18 états composant le pays, selon l'ONU.
Si certains réfugiés ont pu aller dans d'autres camps ou villages, "beaucoup sont toujours sans-abris", affirme à l'AFP Ibrahim Mohamed de la Commission soudanaise pour les réfugiés. "Et c'est très difficile de trouver de nouveaux terrains où les réinstaller".
- "Pas vu depuis 40 ans" –
Les inondations ne sont pas exceptionnelles au Soudan. Chaque année, de juin à octobre, elles emportent maisons, infrastructures et cultures.
L'année dernière, le pays a même connu ses pires inondations en un siècle avec 140 morts et 900.000 personnes touchées selon l'ONU ainsi que trois mois d'état d'urgence. Cette année, les autorités recensent déjà 84 morts et 35.000 maisons endommagées ou détruites.
Mais si dans certains Etats, tout le monde est préparé, à al-Jabaline, ni les habitants du cru ni les réfugiés n'ont su faire face à la vague.
"Les villageois des environs disent qu'ils n'ont pas vu ça depuis 40 ans", assure Anwar Abouchoura, qui dirige le camp d'Alqanaa.
Ainsi, la maigre barricade que les réfugiés avaient érigé à la hâte a cédé "en deux jours face à la forte pression de l'eau", raconte M. Kour.
Aujourd'hui, dans les mares qui se sont formées, certains tentent de récupérer bois et matériaux qui surnagent pour reconstruire des abris.
"On n'a ni nourriture ni paillasse pour dormir", affirme l'un d'eux, David Bedi. "On veut seulement construire des toits à mettre au-dessus des têtes de nos enfants".
- Menace d'épidémie -
Mais ces fouilles sont dangereuses, mettent en garde les humanitaires, car de l'eau stagnante peuvent naître des maladies, que les moustiques ne tarderont pas à propager. Or, certains boivent cette eau saumâtre ou l'utilisent pour se laver.
"Nous nous attendons à un désastre sanitaire", prévient M. Abouchoura alors que la Commission pour les réfugiés affirme avoir recensé pour la seule journée de lundi 150 cas de malaria parmi les réfugiés d'Alqanaa et du camp voisin d'Alagaya, pour certains des enfants.
"Dans ces conditions, nous n'avons que peu de chances de survivre", se lamente auprès de l'AFP Darquos Manuel, réfugié sud-soudanais. "Toute notre nourriture a été emportée par l'eau, les moustiques dévorent nos enfants et la pluie continue à nous tomber dessus alors que nous sommes à la rue", poursuit-il.
Un peu plus loin, le camp d'Alagaya retient son souffle, alors que l'ONU l'a déjà annoncé comme "à risque".
"On redoute de subir le même sort qu'Alqanaa", dit à l'AFP Nagwa James, réfugiée sud-soudanaise. "Notre vie est déjà dure, il y a des moustiques partout et plein d'infections", déplore-t-elle.
"Les réfugiés des zones les plus basses du camp ont déjà été déplacés, mais la plupart sont dans des zones découvertes et nous attendons de nouvelles inondations", reconnaît, fataliste, Mohamed Ali Abouselib, qui dirige le camp d'Alagaya.
<https://information.tv5monde.com/info/au-soudan-des-refugies-sud-soudanais-jetes-la-rue-par-les-inondations-425420>
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14- Canicules, inondations : Paris de plus en plus menacé par le changement climatique, Le Monde, 22/09/21, 18h27
Denis Cosnard
Avec le dérèglement du climat, la capitale risque de subir des vagues de chaleur récurrentes et des crues plus fréquentes, selon une étude réalisée pour la Mairie de Paris.
Les Parisiens n’ont sans doute encore rien vu. En 2016, la grande crue de la Seine a stoppé net la circulation du RER C, obligé à fermer la gare souterraine de Paris-Austerlitz, et les dommages ont dépassé 1 milliard d’euros sur l’ensemble du bassin. En 2019, le mercure est monté jusqu’à 42,6 °C en juillet. Puis, le Covid-19 a mis à l’épreuve comme jamais la capitale, claquemurée du jour au lendemain tandis que les hôpitaux étaient débordés par les malades et les morts. Un an et demi plus tard, la crise n’est pas finie.
Le pire, pourtant, reste probablement à venir. Avec le dérèglement climatique, Paris risque de connaître de plus en plus d’épisodes extrêmes, face auxquels la capitale paraît très fragile. Elle a beau s’armer, le climat change plus vite. C’est ce qu’indique une volumineuse étude rendue publique mercredi 22 septembre par la Mairie de Paris. Réalisée par Ramboll, un cabinet de conseil danois, cette actualisation d’un premier travail effectué en 2012 montre une ville de plus en plus menacée par les canicules, les sécheresses, les inondations et les tempêtes. Le réchauffement général de la planète met certes Paris un peu plus à l’abri des crises susceptibles d’être provoquées par la neige, le verglas ou le grand froid, mais ses effets positifs s’arrêtent là.
Un « risque sanitaire majeur »
La surchauffe urbaine est clairement identifiée comme le risque numéro un. « Le cap symbolique des 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle est désormais franchi à l’échelle du territoire parisien », souligne l’étude. Malgré tous les engagements pris par les Etats, rien ne permet d’anticiper la fin de ce mouvement. Résultat : au lieu de 14 jours par an où le thermomètre atteint ou dépasse les 30 °C, comme c’est le cas en moyenne aujourd’hui, Paris pourrait connaître 22 jours très chauds en 2050, et 34 jours en 2085. On compterait à cet horizon 35 nuits tropicales par an, contre seulement cinq à l’heure actuelle.
Ces dernières années, Paris a vécu de nombreux épisodes caniculaires : 2003, 2006, 2015, 2018, 2019, 2020. Il faut se préparer à ce qu’ils deviennent récurrents, et soient amplifiés par le fait que la capitale, en raison de sa densité, connaît un climat plus doux que le reste de la région – un phénomène que les professionnels appellent l’« îlot de chaleur urbain », et qui est spécialement net dans le nord de Paris.
> Lire aussi la tribune : « La lutte contre les îlots de chaleur urbains est loin d’être gagnée »
« Les vagues de chaleur devraient être plus fréquentes mais aussi plus sévères et plus longues, résument les experts de Ramboll, dont les modélisations s’appuient notamment sur les données du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et de Météo France. Elles pourraient aussi se produire sur une période plus étendue (du printemps à l’automne). »
Les fortes chaleurs vont ainsi devenir « un enjeu de plus en plus critique » pour la première ville de France. Car les jours et les nuits tropicales qui s’enchaînent ne causent pas seulement un peu de fatigue passagère. Coups de chaud, déshydratation, problèmes cardio-vasculaires accrus : les canicules constituent un « risque sanitaire majeur ». Celle de 2003 avait entraîné une surmortalité estimée à 1 000 décès rien que pour Paris. Le système électrique paraît, lui aussi, « très vulnérable aux épisodes caniculaires » : les boîtiers de jonction sont particulièrement sensibles à la chaleur, et l’utilisation intensive des climatiseurs peut provoquer des pics de consommation qui mettent le réseau sous tension. Lors de la canicule de 2020, quelque 237 000 clients ont été victimes de coupures en Ile-de-France.
Que se passerait-il si la température restait au-delà de 40 °C plusieurs jours durant ? Comment les nombreux équipements situés sous les trottoirs bouillants tiendraient-ils ? La Mairie de Paris s’apprête à réaliser sur le papier un exercice supplémentaire pour y voir plus clair. « L’étude de Ramboll prouve d’ores et déjà l’urgence de passer de la ville d’Haussmann à celle du XXIe siècle, avec moins de béton et plus de vert, commente Célia Blauel, l’adjointe d’Anne Hidalgo chargée de la prospective et de la résilience. Nous avons déjà agi, par exemple en végétalisant de nombreux espaces ou en multipliant les îlots de fraîcheur accessibles lorsqu’il fait très chaud, les lieux de baignade, par exemple. La prochaine révision du plan local d’urbanisme sera l’occasion de traduire de nouveau cette volonté en actes. »
Site de stockage d’eau
Les inondations représentent l’autre danger majeur pour Paris. Elles risquent de devenir plus fréquentes, indiquent plusieurs travaux scientifiques. Plus la Seine monte, plus les dégâts s’annoncent considérables. « Le jour où survient une crue aussi forte qu’en 1910, c’est la catastrophe », reconnaît Célia Blauel. Une catastrophe bien plus éprouvante encore qu’en 1910, dans la mesure où la ville moderne est devenue largement souterraine. Donc très fragile quand l’eau s’infiltre partout.
Les spécialistes de Ramboll égrènent dans leur document les multiples conséquences d’un tel scénario. Ils évoquent l’inondation de 450 000 logements et 100 000 établissements dans la région, la fermeture de plus de la moitié du métro, et de la majeure partie des ponts. « Le seul moyen de passer d’une rive à l’autre de Paris resterait le boulevard périphérique », souligne Célia Blauel.
> Lire aussi La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
Le système électrique risquerait fort d’être lui aussi affecté, et plus encore le réseau de chaleur de Paris, le plus important du genre en France, qui chauffe 20 % des bâtiments parisiens. Son redémarrage complet pourrait prendre des mois. Les hôpitaux se retrouveraient eux aussi largement sous l’eau, avec une capacité amputée de 40 %, au moment précis où ils seraient davantage sollicités. L’eau potable pourrait venir à manquer, certaines usines de traitement étant situées en zone inondable. Au total, le retour à la normale, notamment des transports, demanderait « cinq ans minimum »…
Là encore, les pouvoirs publics ne sont pas restés inactifs. Dans la vallée de la Bassée, entre l’Yonne et la Seine-et-Marne, un chantier a débuté au printemps pour créer un premier site de stockage d’eau de la Seine, et réduire ainsi les zones inondées dans la capitale. « A Paris même, nous désimperméabilisons les sols, ce qui doit diminuer le risque d’inondation », ajoute-t-on à la Mairie. Ces premières actions restent cependant minimes. Si la crue centennale déferle sur Paris cet hiver, la ville n’en sortira pas indemne.
Le rapport commandé à Ramboll met aussi en lumière un sujet dont les responsables politiques se sont encore peu saisis : les menaces sur la biodiversité. L’Ile-de-France a déjà perdu un quart de ses oiseaux en quinze ans, selon l’agence régionale de la biodiversité. Le nombre de moineaux a même chuté de 73 %. Anne Hidalgo a beau avoir promis de planter 170 000 arbres et de faire pousser des « forêts urbaines », le déclin de la biodiversité « ne devrait pas être enrayé à l’horizon 2050, ni en fin de siècle », estiment les auteurs. Difficile à ce stade d’en prévoir les conséquences précises. L’étude mentionne une possible recrudescence de maladies chroniques, ainsi qu’une augmentation des maladies infectieuses et des épidémies associées. A Paris comme ailleurs, le Covid-19 pourrait bien annoncer d’autres crises sanitaires.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/09/22/canicules-inondations-paris-de-plus-en-plus-menace-par-le-changement-climatique_6095552_823448.html>
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15- Réchauffement climatique : la crue centennale, menace grandissante pour Paris, AFP, 22/09/21, 21:00
Le réchauffement climatique subi par Paris, où la température a déjà augmenté de 2,3 degrés par rapport à l'ère préindustrielle, fait augmenter de 20% le risque de crues décennales et de 40% celui de crues centennales, estime la mairie dans un rapport présenté mercredi.
Dans les années à venir, "le volume de précipitations devrait légèrement augmenter et le nombre de jours de pluie plutôt baisser, avec une tendance à l'augmentation de l'intensité des précipitations et donc des risques d'inondation plus importants", résume la mairie dans la synthèse du rapport "Paris face aux changements climatiques".
Un épisode de crue majeure en région parisienne "serait susceptible de détruire ou perturber certaines infrastructures vulnérables" et menacerait la qualité des eaux, "avec un risque de pollution pour 1,3 million d'abonnés", comme le réseau d'assainissement, avec 20% des stations d'épuration situées en zone inondable.
Une telle crue "pourrait engendrer des pertes directes de l'ordre de 60 millions d'euros" et menacer 430.000 emplois, selon la même source. Les coûts pour les assurances "pourraient osciller entre 3 et 30 milliards d'euros", dit encore le rapport pour qui "l'ensemble du tissu économique parisien est exposé au risque d'inondation de façon directe et indirecte".
A l'horizon de la deuxième moitié du XXIe siècle, la Seine pourrait pourtant voir son débit diminuer de 10 à 30%, a prévenu Célia Blauel, adjointe en charge du fleuve et de la résilience, lors d'un point presse.
Conséquence de l'augmentation des températures, le nombre de jours caniculaires pourrait passer de 13 en 2010 à 34 en 2085, toujours selon la même source. "Pour rafraîchir Paris, nous prévoyons de planter 170.000 arbres", souligne Christophe Najdovski, adjoint EELV en charge des espaces verts.
Une autre piste développée par l'exécutif de gauche pour rafraîchir la capitale est l'installation d'ombrières, comme des toiles tendues. "Là où nous ne pourrions pas planter d'arbres rapidement, nous allons travailler avec urbanistes et architectes pour qu'elles s'insèrent de façon harmonieuse dans le paysage parisien", a promis Dan Lert, adjoint (EELV) en charge de la transition écologique.
Les engagements déposés par les Etats signataires de l'Accord de Paris mènent le monde à un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, très loin de l'objectif de 1,5°C espéré pour limiter ses retombées destructrices, s'est alarmée vendredi l'ONU.
<https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-climatique-la-crue-centennale-menace-grandissante-pour-paris-425512>
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16- À quelques semaines de la COP26, la Chine et les États-Unis prennent de forts engagements climatiques, Novethic, 22/09/21
Ludovic Dupin et Marina Fabre
Fini le financement des centrales à charbon à l'étranger. La Chine annonce la fin de leur construction en dehors de ses frontières. Une avancée majeure alors que Pékin soutenait fortement cette énergie dans les pays en développement. Une bonne nouvelle qui intervient au moment où les États-Unis ont annoncé, à l'Assemblée générale des Nations Unies, doubler le montant de leur aide climatique envers les pays du sud.
C’est une annonce d’ampleur venant du plus gros pollueur de la planète. Le Président chinois Xi Jinping a annoncé devant l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) que Pékin allait cesser de construire des centrales à charbon à l’étranger. "La Chine va renforcer son soutien aux autres pays en développement pour favoriser des énergies vertes et peu carbonées, et ne construira pas de nouvelles centrales à charbon à l’étranger", a-t-il précisé.
C’est un tournant pour le pays. S’il est aujourd’hui le champion des énergies renouvelables, il est aussi le premier producteur mondial de charbon et n’hésitait pas, jusqu’ici, à soutenir cette énergie hors de ses frontières. En 2019, un rapport de l’Institute for Energy Economic and Financial Analysis (IEEFA) avait même révélé que les banques et entreprises finançaient plus qu’un quart des projets de nouvelles capacités de production d’électricité au charbon en dehors de Chine. Au Vietnam, au Bangladesh, en Indonésie et dans bien d'autres pays, Pékin a investi des milliards dans la construction de centrales charbon, un puissant outil pour développer les "nouvelles routes de la soie", une forme d'expansionnisme économique.
"Les jours de l’énergie au charbon sont comptés", a réagi le président de la COP26, Alok Sharma sur Twitter. "À la COP26, nous devons faire du charbon de l’histoire ancienne", a-t-il poursuivi. Du 31 octobre au 12 novembre, les États vont se réunir à Glasgow en Écosse pour prendre des mesures face au changement climatique. Les annonces de la Chine, qui s’est fixée pour objectif l’atteinte de la neutralité carbone en 2060, sont très attendues. John Kerry, l’émissaire américain pour le climat, avait déjà rappelé aux responsables chinois la nécessité de stopper la construction de centrales dans leur propre pays pour ne pas louper les objectifs climatiques mondiaux.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-quelques-semaines-de-la-cop26-la-chine-et-les-usa-prennent-de-forts-engagements-climatiques-150178.html>
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17- Un trou hors-norme s'est creusé dans la couche d’ozone boréale en raison de températures trop élevées, Futura-sciences, 23/09/21
Nathalie Mayer, journaliste
Au printemps 2020, alors que le monde avait les yeux rivés sur la propagation d'un nouveau coronavirus, un trou inhabituel s'est creusé dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique. Le résultat de températures record sur le Pacifique nord, quelques semaines plus tôt, nous apprennent aujourd'hui des chercheurs.
Chaque année au printemps, il se creuse, au-dessus de l'Antarctique, un trou dans la fameuse couche d’ozone qui protège la Terre. Au printemps austral, s'entend. C'est-à-dire à partir du mois de septembre. En cause, un vortex stratosphérique qui appauvrit, localement mais sévèrement, la couche d'ozone dans la région. Du côté de l'Arctique, en revanche, ce vortex polaire est généralement trop chaud pour qu'apparaissent des nuages stratosphériques, ingrédient-clé du processus de destruction de l'ozone.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/arctique-trou-hors-norme-creuse-couche-ozone-boreale-raison-temperatures-trop-elevees-33750/>
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18- Allemagne : Greta Thunberg prêche pour le climat, Angela Merkel pour la "stabilité", AFP, 24/09/21, 21:00
Pauline Curtet avec Isabelle Le Page à Berlin et Leo Pierrard à Cologne
A deux jours des élections, Angela Merkel a plaidé vendredi en faveur de son dauphin Armin Laschet, un garant de "stabilité", tandis que des dizaines de milliers de jeunes, menés par Greta Thunberg, ont manifesté dans toute l'Allemagne en faveur d'un réel changement dans la politique de lutte contre le climat.
"Pour que l'Allemagne reste stable, Armin Laschet doit devenir chancelier fédéral", a clamé la chancelière lors d'un meeting de son parti à Munich, en Bavière, avant les élections de dimanche qui augurent d'un duel serré entre le favori des sondages social-démocrate Olaf Scholz et son rival de droite.
Les sociaux-démocrates (SPD) sont en tête avec quelque 25% des intentions de vote, talonnés par le camp conservateur (CDU/CSU), crédité de 21 et 23% des suffrages.
Après s'être tenue en retrait de la campagne, la chancelière ne ménage plus ses efforts pour soutenir le chef de son parti, fragilisé par son manque de popularité et ses faux pas.
Elle sera encore à ses côtés samedi pour un tout dernier rassemblement dans le fief d'Armin Laschet, à Aix-la-Chapelle.
"La question de savoir qui gouverne l'Allemagne n'est pas sans importance", a martelé celle qui dirige la première économie européenne depuis 2005.
Et elle a de nouveau mis en garde contre le scénario d'une victoire du candidat social-démocrate et d'un coup de barre à gauche en cas d'alliance entre le SPD, les Verts et le parti de la gauche radicale Die Linke. C'est toutefois l'une des coalitions les moins probables parmi le large éventail de possibilités pour former une majorité.
- "Renouveau" -
Plus tôt, plusieurs dizaines de milliers de de défenseurs de l'environnement, menés par Greta Thunberg, ont manifesté pour exhorter les candidats en lice à faire plus pour le climat.
"Nous devons continuer à descendre dans la rue et à exiger de nos dirigeants qu'ils prennent des mesures concrètes en faveur du climat", a lancé la jeune militante suédoise à une foule de manifestants rassemblés devant le Reichstag de Berlin, où siègent les députés allemands.
Selon les organisateurs, la "grève du climat" à laquelle étaient appelés les jeunes Allemands a mobilisé vendredi plus de 620.000 personnes dans quelque 470 villes du pays.
"Les partis politiques n'en font pas assez" pour le climat, a déploré Greta Thunberg tandis que les manifestants, dont une majorité d'adolescents et de familles, brandissaient des pancartes et banderoles proclamant "La terre a la fièvre" ou "Stop au charbon".
Mobilisant ses supporteurs à Cologne, dans l'ouest du pays, le candidat du SPD Olaf Scholz a lui promis d'incarner le "renouveau" après quatre mandats et 16 ans de pouvoir d'Angela Merkel, dont il est ministre des Finances depuis 2018.
"Le changement climatique est une catastrophe mondiale majeure et c'est pourquoi les jeunes qui disent aujourd'hui qu'il faut faire quelque chose maintenant ont raison. C'est ce que nous, sociaux-démocrates, ferons", a assuré ce centriste, qui a pourtant joué sur son expérience de gestionnaire, dans la lignée d'Angela Merkel, pour faire campagne.
- Vote du "siècle" -
Dans une Allemagne engagée dans une coûteuse mue énergétique, les législatives font figure de vote "du siècle" qui peut permettre d'accélérer cette transition, a affirmé à l'AFP Luisa Neubauer, responsable en Allemagne du mouvement "Fridays for future".
Portés par les préoccupations climatiques des électeurs, les Verts devraient jouer un rôle central dans le futur gouvernement.
Leur candidate Annalena Baerbock obtiendrait, selon les sondages, 15% des suffrages, s'adjugeant la troisième place, devant le parti libéral (12%).
Dans leurs programmes électoraux, les trois principaux candidats ont fait de la protection de l'environnement l'une de leurs priorités pour les quatre prochaines années, s'engageant à agir pour limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C.
Pendant la campagne électorale, à la mi-juillet, l'Allemagne a été frappée par des inondations meurtrières, qui ont fait plus de 180 morts dans l'ouest du pays et sont directement liées au changement climatique, selon les experts.
L'objectif de neutralité climatique fait consensus entre les partis allemands, tout comme le développement des énergies renouvelables. Mais les délais et moyens pour y parvenir font débat, entre la gauche favorable à une large intervention de l'Etat et la droite qui mise sur le secteur privé.
<https://information.tv5monde.com/terriennes/allemagne-48-heures-du-scrutin-greta-thunberg-berlin-pour-mobiliser-sur-le-climat-425700>
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En audio
19- Le monde s’attaque enfin au méthane, ce gaz bien plus polluant que le CO2, Numerama, 22/09/21
Anne Cagan
Le méthane a un impact très important sur le changement climatique, mais peu de politiques avaient été prises jusqu'alors pour prévenir ce problème. L'Union Européenne et les États-Unis ont enfin décidé de s'y attaquer.
On serait tenté de dire que ce n’est pas trop tôt, mais cela n’empêche pas de s’en réjouir : les États-Unis et l’Union européenne ont enfin décidé de se pencher sérieusement sur le méthane. L’impact de ce gaz à effet de serre sur le changement climatique a longtemps été sous-estimé — peut-être parce qu’il reste bien moins longtemps dans l’atmosphère que le CO2. Hélas, il a en revanche un pouvoir réchauffant, bien plus important que le dioxyde de carbone : le méthane piège 80 fois plus de chaleur que le CO2.
Vendredi 17 septembre, les US et l’UE ont cependant fait une annonce forte sur le sujet, en révélant avoir préparé un pacte de réduction volontaire de 30 % des émissions de méthane mondiales, d’ici la fin de décennie (« The Global Methane Pledge »). Ce pacte sera officiellement lancé lors de la COP26, qui se tiendra début novembre à Glasgow.
Sept pays ont d’ores et déjà annoncé leur intention de rejoindre cette initiative : le Ghana, l’Indonésie, l’Iraq, l’Italie, l’Argentine, le Mexique et le Royaume-Uni. Il est cependant probable que les US et l’UE parviendront à convaincre d’autres pays de rejoindre ce pacte. Vu l’urgence de la crise climatique, il faut l’espérer.
Le dernier rapport du GIEC (dont voici les chiffres clés) l’a encore rappelé : les conséquences d’un réchauffement à plus de 1,5°C – 2°C seront très graves pour l’humanité, et le vivant plus généralement. Même si des progrès ont été faits et que les pays se mobilisent de plus en plus, nous sommes encore loin de la trajectoire à suivre, pour maintenir le réchauffement sous l’objectif fixé par l’Accord de Paris (seul un pays a pour l’heure tenu ses promesses à ce sujet)
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.numerama.com/sciences/741517-le-monde-sattaque-enfin-au-methane-ce-gaz-bien-plus-polluant-que-le-co2.html>
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En images
20- Climat : l'empreinte carbone de chaque plat sur le menu du wagon-restaurant du "train gentil" de nuit suédois, France 3, "Nous, les Européens", 19/09/21, 10:40
Les trains de nuit, qui semblaient voués à disparaître, redeviennent d’actualité face à l'urgence climatique. Un moyen de transport plus doux que l’avion remis sur les rails en Suède. A la table du Snälltåget, les passagers sont même informés de l’impact sur l’environnement de leur coup de fourchette… Extrait du magazine "Nous, les Européens" diffusé dimanche 19 septembre 2021 à 10h40 sur France 3.
"On a plein de plats différents : des boulettes de viande suédoises, des pommes de terre, des schnitzels… mais aussi de la nourriture, végétarienne, vegan et de la cuisine traditionnelle suédoise… C’est un menu assez moderne", dit au magazine "Nous, les Européens" (replay) la responsable de la restauration à bord du train de nuit Snälltåget, "train gentil" en suédois, qui relie chaque jour Stockholm à Berlin en près de dix-sept heures.
La famille Chaimow, d’origine allemande, rentre ce jour-là chez elle après une semaine de vacances. Le couple et les deux enfants ont déjà pris le train de nuit à l’aller et semblent très heureux d’embarquer pour le retour dans ce train opéré par une société privée. Un mode de transport de plus en plus choisi par une clientèle qui apprécie la lenteur en se sentant aussi écoresponsable.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/video-climat-l-empreinte-carbone-de-chaque-plat-sur-le-menu-du-wagon-restaurant-du-train-gentil-de-nuit-suedois_4776065.html>
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21- New York va devoir apprendre à vivre avec les inondations, TF1, journal de 20h, 22/09/21
Lors du passage de l'ouragan Ida, New York avait été submergé par les eaux. Selon les prévisionnistes, le retour d'un phénomène météo similaire est probable dans les prochaines années. Que faire dans une ville où bétons et bitumes sont rois ?
C'est dans le quartier du Queens, à l'Est de Manhattan, que les inondations ont fait le plus de victimes. Deux familles ont été piégées par la rapidité extrême avec laquelle l'eau s'est déversée dans les maisons. New York n'était pas prête pour affronter cela.
150 millions de litres d'eau tombées du ciel en moins de deux heures et l'aveu d'impuissance des autorités. Ces derniers avouent que c'est dans les rues que la ville est vulnérable.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/international/video-new-york-va-devoir-apprendre-a-vivre-avec-les-inondations-2197013.html>
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