[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 (mardi 12 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 12 Avr 07:55:13 CEST 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- « Quand le désert approche », sur France 5 : cinq exemples de lutte contre la désertification <https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/04/04/quand-le-desert-approche-sur-france-5-cinq-exemples-de-lutte-contre-la-desertification_6120576_3246.html>, Le Monde, 04/04/22, 19h00 
2- Qui parle du climat en France ? Ce que nous apprennent les réseaux sociaux <https://theconversation.com/qui-parle-du-climat-en-france-ce-que-nous-apprennent-les-reseaux-sociaux-180176>, The Conversation, maj le 04/04/22 à 20:02
3- Cinq entreprises de l’énergie réclament près de 4 milliards d’euros à des états européens pour leurs politiques climatiques <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/cinq-entreprises-de-l-energie-reclament-pres-de-quatre-milliards-d-euros-a-des-etats-europeens-en-raison-de-leurs-politiques-climatiques-150691.html>, Novethic, 04/04/22
4- Entretien. Julien Lefèvre : « Nous avons de moins en moins de temps et les contraintes sont de plus en plus fortes » <https://vert.eco/articles/julien-lefevre-nous-avons-de-moins-en-moins-de-temps-et-les-contraintes-induites-sont-de-plus-en-plus-fortes>, Vert.eco, 04/04/22
5- La France adopte sa première "stratégie polaire" jusqu'en 2030 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-france-adopte-sa-premiere-strategie-polaire-jusqu-en-2030_162719>, AFP, 05/04/22, 18h21
6- À l’écoute des forêts, des chercheurs établissent leurs limites à la chaleur et à la sécheresse <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/foret-ecoute-forets-chercheurs-etablissent-leurs-limites-chaleur-secheresse-97779/>, Futura-sciences, 05/04/22
7- Décryptage. Les solutions du GIEC contre le changement climatique, nos propositions pour les concrétiser <https://www.fnh.org/les-solutions-du-giec-contre-le-changement-climatique-nos-propositions-pour-les-concretiser/>, Fondation pour la Nature et l’Homme, maj le 05/04/22
8- Urgence climatique : l'Inde sous pression pour repenser sa dépendance au charbon <https://information.tv5monde.com/info/urgence-climatique-l-inde-sous-pression-pour-repenser-sa-dependance-au-charbon-452117>, AFP, 08/04/13, 13:00
9- Comment voyager en respectant le climat <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/comment-voyager-en-respectant-le-climat_162783>, Sciences & Avenir, 08/04/22, 16h16
10- Entretien. À gauche comme à droite, la « Sécurité sociale écologique fait consensus » <https://reporterre.net/A-gauche-comme-a-droite-la-Securite-sociale-ecologique-fait-consensus>, Reporterre, 08/04/22, 17h23
11- Les manifestants pour le climat sont plutôt jeunes et enclins à la radicalité politique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/08/les-manifestants-pour-le-climat-sont-plutot-jeunes-et-enclins-a-la-radicalite-politique_6121297_3244.html>, Le Monde, maj le 09/04/22 à 06h05
12- Election présidentielle 2022 : le climat, préoccupation majeure des Français et grand absent des débats <https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/04/09/election-presidentielle-2022-le-climat-preoccupation-majeure-des-francais-et-grand-absent-des-debats_6121361_823448.html>, Le Monde, 09/04/22, 13h53 
13- Réchauffement climatique : hausse record des niveaux de méthane dans l'atmosphère en 2021 <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-hausse-record-des-niveaux-de-methane-dans-l-atmosphere-en-2021_5071903.html>, France info avec AFP, 09/04/22, 15:58
14- La météo du mois d'avril marquée par des records inhabituels <https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-meteo-du-mois-davril-marquee-par-des-records-inhabituels_fr_62518668e4b0be72bfe9900f>, Le HuffPost, 09/04/22, 15:59
15- Plusieurs milliers de manifestants marchent "pour le futur" à Paris <https://information.tv5monde.com/info/plusieurs-milliers-de-manifestants-marchent-pour-le-futur-paris-452255>, AFP, 09/04/22, 17:00
En audio
16- Avec le dérèglement climatique, le phénomène des "sécheresses éclair" s'aggrave <https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-sciences/le-journal-des-sciences-du-mercredi-06-avril-2022>, France Culture, 06/04/22
En images
17- Quand le désert approche <https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3186916-quand-le-desert-approche.html>, France 5, Sur le front, 04/04/22, 20h59
18- Rapport du Giec : agir pour le climat ne coûte pas si cher, on vous explique pourquoi en une infographie <https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/rapport-du-giec-agir-pour-le-climat-ne-coute-pas-si-cher-on-vous-explique-pourquoi-en-une-infographie-150702.html>, Novethic, 06/04/21

Bien à vous,
Florence

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DOCUMENTAIRE DU JOUR : En Mauritanie, Namibie, Emirats arabes unis, Sénégal & Tchad, cinq exemples de lutte contre la désertification. (cf. item 1 & 17)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Rythmée par les rapports du Giec, les marches climat et la Convention citoyenne pour le climat, l’urgence climatique a fini par colorer les sujets du logement, de l’énergie, des transports, de l’agriculture et de la biodiversité. Mais qui parle et comment les opinions se sont structurées ? (cf. item 2)
ABERRATION DU JOUR : Cinq entreprises des énergies fossiles attaquent des États européens pour leurs engagements climatiques. Une aberration alors que les rapports du Giec se multiplient pour alerter sur l'accélération et les impacts du changement climatique. (cf. item 3)
ENTRETIEN DU JOUR :  — Julien Lefèvre, chercheur et contributeur du Giec explique l’approche scientifique utilisée dans ce troisième volet du rapport dédié aux scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre. (cf. item 4)
— Comment notre système de santé supportera-t-il les risques liés au chaos climatique ? Grâce à une Sécurité sociale écologique, estime une commission sénatoriale. Dans un entretien, la rapporteuse Mélanie Vogel en détaille les contours. (cf. item 10)
STRATÉGIE DU JOUR : La France a adopté une feuille de route "au service de la coopération européenne et internationale" aux pôles Nord et Sud, où le pays gère des programmes et des infrastructures de recherche scientifique. (cf. item 5)
EXCÈS DU JOUR : — Les forêts sont vues comme celles qui pourraient nous aider à limiter le réchauffement climatique. Mais des chercheurs nous mettent en garde. Il arrive en effet un moment où trop -trop chaud ou trop sec-, c'est trop. Et la survie même des arbres est alors menacée. (cf. item 6)
— L'Inde, 3ème émetteur mondial de CO2, dépend du "diamant noir" ou charbon pour 70% de ses énormes besoins énergétiques. (cf. item 8)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : Propositions de la Fondation pour la Nature et l’Homme pour concrétiser les solutions du Giec émises dans son dernier rapport. (cf. item 7) 
RAPPORT DU JOUR : Plus de train, séjours plus longs, voiture en option… Comment « voyager bas carbone » ? Le cercle de réflexion The Shift Project fait des propositions. (cf. item 9 & suite)
ENQUÊTE DU JOUR : Pour comprendre comment le mouvement climat a évolué depuis les premières mobilisations de l’automne 2018, des chercheurs en sciences sociales ont enquêté sur la sociologie et les intentions de vote des participants à ces manifestations. (cf. item 11 & 15)
DÉSERTION DU JOUR : La lutte contre le réchauffement climatique figure parmi les principales préoccupations des Français, mais le thème ne s’est jamais imposé dans les débats. (cf. item 12)
RECORD DU JOUR : Alors qu’il est le deuxième gaz contribuant le plus au réchauffement climatique, après le CO2, ses niveaux dans l'atmosphère ont augmenté de façon record dans le monde en 2021, selon l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). (cf. item 13)
INSTABILITÉS DU JOUR : Après la neige du 1er avril, des précipitations inédites à Paris et un record vieux de 76 ans battu dans le Sud avec 26,1° à Nice, depuis le début du mois d’avril, la météo au-dessus de l’Hexagone n’en fait qu’à sa tête. (cf. item 14)
ÉTUDE DU JOUR : Selon une étude parue dans la revue Nature Communications, avec le dérèglement climatique, le phénomène des sécheresses éclair, désignées comme "flash droughts" en anglais, s’aggrave. (cf. item 16)
CONFIRMATION DU JOUR : Les experts sont formels : agir pour le climat, en restant sous la barre des 2°C de réchauffement, aurait des bénéfices économiques supérieurs au coût engendré. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- « Quand le désert approche », sur France 5 : cinq exemples de lutte contre la désertification, Le Monde, 04/04/22, 19h00 
Catherine Pacary

Un documentaire très réussi, présenté dans le magazine « Sur le front », évoque le reboisement de la « muraille verte » au Sénégal, la réintroduction d’oryx algazelles au Tchad ou un écoquartier aux Emirats arabes unis… De belles découvertes et de petits miracles. 
« Quand le désert avance/C’est la vie qui s’en va », chantait déjà France Gall en 1987, sur des paroles de Michel Berger, inspirées au couple par un voyage au Mali. Trente ans plus tard, pas de progrès notoire, à en croire le Journal of Climate, qui publiait, en 2018, une étude réalisée par des chercheurs du Maryland. Ils y affirmaient que le désert du Sahara s’était agrandi de 10 % entre 1920 et 2013, gagnant une superficie équivalente à celle de la France. En cause, selon eux, pour deux tiers un phénomène naturel et pour un tiers le réchauffement climatique.
L’épisode de vent saharien qu’a vécu le sud de l’Europe en mars remet le sujet dans l’actualité. Même si elles sont connues, les remontées de sirocco offrent des images qui marquent les esprits. Elles fournissent aussi l’occasion à Hugo Clément, du magazine « Sur le front », de présenter le très réussi documentaire de Félix Seger consacré aux populations qui mènent des actions soit pour lutter contre la progression du sable soit pour s’y adapter.
Ne pas se fier à l’introduction, comme souvent alarmiste : elle ne laisse en rien présager des belles découvertes et des petits miracles qui vont suivre. Après un passage par les Pyrénées, direction l’Afrique et les Emirats arabes unis pour cinq reportages.
Bataille de l’eau
Tout d’abord en Mauritanie, à Chinguetti, cité partiellement engloutie par le sable, aux paysages presque irréels pour ceux qui ne connaissent pas le lieu – la « Sorbonne du désert », dont les bibliothèques recèlent des ouvrages rares. Premier miracle : en plein tournage, la pluie se met à tomber.
> Lire aussi : La « Sorbonne du désert »
Découverte totale, en revanche, en Namibie, où la bataille de l’eau oppose l’homme et l’animal. Plus précisément, les lionnes et les éléphants assoiffés, et les villageois. Félix Vallat, guide naturaliste depuis quinze ans, fait partager ses nuits à guetter les félins et ses journées à s’assurer que les pachydermes vont pouvoir s’abreuver.
Aux Emirats arabes unis, pays qui, lui aussi, doit sans cesse repousser les assauts du sable, la surprise vient d’une oasis urbaine. Karim El-Jisr, responsable développement durable, fait visiter cet écoquartier surgi du désert de sable blanc en dix ans et truffé d’innovations prometteuses – comme des serres refroidies par évaporation de l’eau, très peu énergivores.
Découverte encore au Sénégal, où les habitants participent au reboisement de la « muraille verte ». Ce projet titanesque consiste à replanter, souvent à la main, des arbres sur une vaste bande de territoire qui s’étend d’est en ouest sur la grande largeur de l’Afrique.
Parce que les espèces animales contribuent aussi à freiner l’avancée du désert, le Tchad a, quant à lui, décidé de réintroduire des oryx algazelles, après que cette espèce de grande antilope a été déclarée éteinte à l’état sauvage, en 2000. Le film offre alors l’occasion unique de suivre la réintroduction de vingt-cinq mâles, soit trente heures d’un voyage complexe depuis les Emirats, où ils sont élevés jusqu’à ce qu’ils soient relâchés, libres, en pleine nature.
> Lire aussi Hugo Clément, un média à lui tout seul au service du combat environnemental
L’opération, entièrement financée par les Emiratis, nécessite « des moyens colossaux pour vingt-cinq animaux » (sur les 500 qui doivent être in fine réintroduits). Le juste prix de la diversité, selon Hugo Clément, qui poursuit, soudain optimiste : « Il est possible de lutter contre la désertification. » A suivre.
<https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/04/04/quand-le-desert-approche-sur-france-5-cinq-exemples-de-lutte-contre-la-desertification_6120576_3246.html <https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/04/04/quand-le-desert-approche-sur-france-5-cinq-exemples-de-lutte-contre-la-desertification_6120576_3246.html>>
En savoir plus :
> Quand le désert approche, France 5, Sur le front, 04/04/22, 20h59
Hugo Clément enquête sur les pluies de sable venues du Sahara qui s'abattent sur la France et part à la rencontre de celles et ceux qui tentent de retarder l'avancée du désert. Le journaliste voyage au milieu des dunes, dans des villages engloutis ou des cités futuristes sorties du sable, et auprès d'habitants qui doivent s'adapter à un climat de plus en plus aride.
> Magazine (52 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3186916-quand-le-desert-approche.html <https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3186916-quand-le-desert-approche.html>>
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2- Qui parle du climat en France ? Ce que nous apprennent les réseaux sociaux, The Conversation, maj le 04/04/22 à 20:02
Par Albin Wagener, Chercheur associé l'INALCO (PLIDAM) et au laboratoire PREFICS, Université Rennes 2

Depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, en 2017, l’urgence climatique a fini par s’imposer comme un sujet majeur en France.
Rythmée par les rapports du GIEC, par les marches climat et par la Convention citoyenne pour le climat proposée par le président de la République, cette thématique à la fois écologique et environnementale a fini par colorer bon nombre de sujets de la vie quotidienne des Français : logement, énergie, transports, agriculture et biodiversité font ainsi parte des thématiques majeures.
Mais au-delà des sujets, il est important de comprendre qui parle, et la manière dont les opinions ont fini par se structurer lors de ces cinq dernières années.
Les mots du climat en ligne
Dans un rapport d’analyse de narratifs sur les réseaux sociaux que j’ai eu l’opportunité de conduire sous l’égide d’Impakt Faktor, l’étude a porté notamment sur les conversations en ligne, les commentaires produits sur les réseaux sociaux et les galaxies d’interactions sur Twitter.
Ainsi, en utilisant l’analyse de corpus appliquée aux discours sur les réseaux sociaux, il devient possible d’isoler les grands ensembles discursifs qui animent ce qui se dit à propos du climat, de l’écologie et de l’environnement, comme cela a déjà été démontré, entre autres, par les travaux de Kjerst Fløtum ou Béatrice Fracchiolla.
Par ailleurs, de nombreux groupes de recherche se sont récemment structurés pour mieux comprendre les liens entre discours, communication et environnement, comme le GER « Communication, environnement, science et société ».
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/qui-parle-du-climat-en-france-ce-que-nous-apprennent-les-reseaux-sociaux-180176>
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3- Cinq entreprises de l’énergie réclament près de 4 milliards d’euros à des états européens pour leurs politiques climatiques, Novethic, 04/04/22
Concepcion Alvarez

Cinq entreprises des énergies fossiles, parmi lesquelles RWE, Uniper ou Rockhopper, attaquent des États européens pour leurs engagements climatiques. Une aberration alors que les rapports du Giec se multiplient pour alerter sur l'accélération et les impacts du changement climatique. Cela représente aussi une lourde facture. Dans ces quatre affaires, ce sont près de quatre milliards d'euros qui sont réclamés à titre de compensation par les entreprises. 
3,7 milliards d’euros, c’est la somme précise que réclament cinq entreprises de l’énergie à quatre États membres de l’Union européenne pour leurs politiques climatiques. Elles s’appuient pour cela sur le Traité sur la charte de l’énergie (TCE). Un accord signé en 1994, à la sortie de la guerre froide, pour faciliter les relations énergétiques dans l’ensemble du continent eurasien. Le TCE compte une cinquantaine de pays signataires, parmi lesquels tous les États de l’Union européenne (à l’exception de l’Italie, qui en est sorti en 2016), les pays de l’ancien bloc soviétique, le Japon, le Yémen ou encore l’Afghanistan. 
Le texte prévoit que les multinationales et les investisseurs puissent attaquer en justice les gouvernements dès lors que ces derniers modifient leurs politiques énergétiques dans un sens contraire à leurs intérêts. C’est ce que font en ce moment RWE et Uniper aux Pays-Bas, poursuivis pour leur sortie du charbon, Rockhopper en Italie, pour un refus d’attribution de concession pétrolière, Ascent Resources en Slovénie pour contester une étude d’impact environnemental sur une exploitation de gaz de schiste, ou encore Prairie Mining en Pologne sur une mine de charbon. Le TCE détient ainsi le record de litiges parmi les accords protégeant les investisseurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/cinq-entreprises-de-l-energie-reclament-pres-de-quatre-milliards-d-euros-a-des-etats-europeens-en-raison-de-leurs-politiques-climatiques-150691.html <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/cinq-entreprises-de-l-energie-reclament-pres-de-quatre-milliards-d-euros-a-des-etats-europeens-en-raison-de-leurs-politiques-climatiques-150691.html>>
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4- Entretien. Julien Lefèvre : « Nous avons de moins en moins de temps et les contraintes sont de plus en plus fortes », Vert.eco, 04/04/22
Propos recueillis par Anne-Sophie Novel

Julien Lefèvre est chercheur au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) d’AgroParisTech et contributeur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dont les travaux portant sur l’atténuation du bouleversement climatique seront publiés ce lundi. Pour Vert, il explique l’approche scientifique utilisée dans ce troisième volet, dédié aux scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En quoi consistent les travaux menés par le groupe 3 du Giec, dont vous êtes l’un des auteurs ?
Là où le premier groupe se penche sur les sciences du climat et l’étude des changements climatiques passés et à venir, le groupe 2 se concentre sur les effets de ces changements et sur les manières de s’y adapter. Le groupe 3, quant à lui, s’intéresse à l’atténuation – la façon dont on peut baisser les émissions de gaz à effet de serre à venir pour limiter le changement climatique. Nous utilisons la littérature existante [c’est-à-dire l’ensemble des recherches publiées sur ces sujets, NDLR] pour explorer les enjeux humains, techniques et sociaux associés à cette réduction et pour élaborer différents scénarios d’atténuation des changements climatiques.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/julien-lefevre-nous-avons-de-moins-en-moins-de-temps-et-les-contraintes-induites-sont-de-plus-en-plus-fortes>
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5- La France adopte sa première "stratégie polaire" jusqu'en 2030, AFP, 05/04/22, 18h21

La France a adopté mardi sa première "stratégie polaire", qui fixe jusqu'en 2030 ses objectifs géopolitiques et environnementaux pour l'Arctique et l'Antarctique, et doit remédier au sous-financement de sa recherche scientifique dans ces régions cruciales pour l'avenir de la planète.
Cette stratégie, validée par le Premier ministre Jean Castex, a été présentée au Quai d'Orsay par l'ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes Olivier Poivre d'Arvor, nommé à ce poste à l'automne 2020.
C'est "une première dans l'histoire de notre pays", s'est félicité l'ambassadeur lors de la présentation de sa feuille de route. Cette dernière se veut "au service de la coopération européenne et internationale" aux pôles Nord et Sud, où le pays gère des programmes et des infrastructures de recherche scientifique.
La France souhaite "réinvestir fortement le champ scientifique" en Arctique, menacé par le dérèglement climatique, et désormais par un "dérèglement géopolitique" avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui préside actuellement le Conseil de l'Arctique, selon le document.
Le texte s'engage également à défendre le Traité de l'Antarctique de 1959 (54 Etats signataires), qui fait du continent blanc "une terre de paix et de science". 
Afin d'y préserver la biodiversité, la France "continuera de demander à la Russie et à la Chine d'adopter la création de deux aires marines protégées", là où ces deux pays refusent d'y interdire la pêche.
Le document pointe du doigt un "déséquilibre important" dans les budgets consacrés aux pôles, comparé à d'autres pays comme l'Allemagne, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis.
Pour remédier à ce "décrochage", il est prévu une centralisation du pilotage budgétaire par un "Conseil interministériel de la mer et des pôles". L'engagement financier porte sur une enveloppe comprise entre 400 et 700 millions d'euros, sur huit ans, contre un budget annuel actuellement d'environ 30 millions d'euros par an. L'écart de 300 millions d'euros dépendra essentiellement de l'achat ou non d'un navire brise-glace.
"C'est beaucoup par rapport à aujourd'hui, mais cela reste faible par rapport à d'autres acteurs internationaux", a dit Olivier Poivre d'Arvor. 
Les moyens seront notamment investis dans la rénovation des stations antarctiques Dumont-D'Urville (entre 60 et 66 millions d'euros) et Concordia (15 millions d'euros) que la France cogère avec l'Italie.
L'Institut polaire Paul-Emile Victor (IPEV), qui gère depuis la France la logistique scientifique aux pôles et que le rapport qualifie d'"affaibli" par manque de moyens, devrait voir ses effectifs de scientifiques augmenter dans les deux hémisphères.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-france-adopte-sa-premiere-strategie-polaire-jusqu-en-2030_162719>
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6- À l’écoute des forêts, des chercheurs établissent leurs limites à la chaleur et à la sécheresse, Futura-sciences, 05/04/22
Nathalie Mayer, journaliste

Les forêts sont vues comme celles qui pourraient nous aider à limiter le réchauffement climatique. Mais des chercheurs nous mettent en garde aujourd'hui. Il arrive en effet un moment où trop -- trop chaud ou trop sec --, c'est trop. Et la survie même des arbres est alors menacée.
« C'est comme si nous avions donné la parole aux forêts du monde », racontent des chercheurs d’une équipe internationale. Comment ? En étudiant des événements de dépérissement de forêts géoréférencées avec précision. Dans 675 endroits du globe. Pour n'oublier aucun continent boisé. Depuis 1970. Et qu'ont rapporté ces forêts ? Que parfois, trop... c'est trop !
En rapprochant les événements de dépérissement de données climatiques, les chercheurs sont en effet parvenus à établir les conditions de chaleur et de sècheresse les plus susceptibles de mettre nos forêts en péril. Elles sont liées à des extrêmes climatiques intensifiés. Et les modèles climatiques montrent que ces extrêmes deviendront plus fréquents de 22 % sous un réchauffement climatique de 2 °C par rapport à l'ère préindustrielle. De 140 % sous un réchauffement de 4 °C ! Des conditions qui doubleraient la fréquence des événements de dépérissement.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/foret-ecoute-forets-chercheurs-etablissent-leurs-limites-chaleur-secheresse-97779/>
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7- Décryptage. Les solutions du GIEC contre le changement climatique, nos propositions pour les concrétiser, Fondation pour la Nature et l’Homme, maj le 05/04/22

Les 3 prochaines années seront cruciales pour ne pas dépasser la barre des +1,5°C, affirme le GIEC dans le troisième volet de son rapport dédié aux solutions, publié lundi 4 avril. S’il reste possible d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, une action très forte et rapide est indispensable. Comment faire ? Quelles propositions portons-nous à la FNH pour y arriver ? Décryptage.
Depuis 2018, le GIEC prévient : pour respecter l’Accord de Paris, les émissions mondiales doivent être réduites de 45% d’ici à 2030, en éliminant progressivement les énergies fossiles. L’Europe, pour faire sa part, s’engage à réduire ses émissions de 55% à cette échéance. Pourtant, les émissions continuent d’augmenter et les politiques actuelles entraîneraient un réchauffement de 2,7°C ou plus d'ici la fin du siècle ! Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) identifie les grands leviers pour changer la donne. Des mesures qui nous permettront de faire face au changement climatique, mais pas que : elles nous permettent aussi de lutter contre la crise alimentaire et énergétique que nous traversons actuellement.
>> Suite à lire à :
<https://www.fnh.org/les-solutions-du-giec-contre-le-changement-climatique-nos-propositions-pour-les-concretiser/>
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8- Urgence climatique : l'Inde sous pression pour repenser sa dépendance au charbon, AFP, 08/04/13, 13:00
Abhaya Srivastava

Des terrils de charbon luisent en plein soleil aux abords d'une centrale thermique à Dadri dans le nord de l'Inde, économie émergente confrontée à une pression accrue pour repenser sa dépendance au combustible fossile en raison de l'urgence climatique. 
L'Inde, troisième émetteur mondial de CO2, dépend du "diamant noir" pour 70% de ses énormes besoins énergétiques. 
Or cette semaine, les experts climat des Nations unies (Giec) ont averti que, sans réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il sera impossible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ni même à +2°C.
La deuxième nation la plus peuplée du monde derrière la Chine, comme elle, réticente lors du sommet COP26 l'an dernier à s'engager sur l'élimination progressive du charbon, est dotée d'une capacité actuelle de production d'environ 211 gigawatts fondée sur le combustible fossile, selon la Central Electricity Authority. 
Une nouvelle installation de 55 GW est en cours de construction et aucune des centrales indiennes ne dispose de la technologie de captage et de stockage du carbone, prônée par le Giec pour permettre des "émissions négatives". 
"La technologie de piégeage du carbone est utilisée à titre expérimental dans l'une de nos centrales. Si elle se révèle concluante, elle équipera toutes les centrales", explique à l'AFP B. Srinivasa Rao, directeur général de la centrale de la National Thermal Power Corporation (NTPC) à Dadri, dans l'État d'Uttar Pradesh. 
- 1,1 gigatonne de CO2 par an -
La NTPC est le plus grand producteur d'électricité d'Inde et sa centrale de six unités alimentées au charbon qui s'étend sur 1.200 hectares à Dadri, fournit notamment l'électricité de Delhi. 
Elle a pris certaines mesures pour réduire ses émissions, notamment en utilisant des galettes de déchets agricoles comme combustible. 
En outre, à l'instar d'autres installations de NTPC, le complexe de Dadri est doté d'une centrale solaire thermique d'une puissance de 5 mégawatts. Il produit dans son ensemble 2.500 MW. 
Selon M. Rao, la centrale recycle 100% de ses cendres volantes, issues de la combustion du charbon, et a mis en place un système de rejet liquide nul (ZLD). 
Mais il reste beaucoup à faire pour réduire les émissions de dioxyde de carbone en Inde, dont l'énergie thermique à partir du charbon est l'un des plus gros émetteurs, à 1,1 gigatonne par an, selon le Centre for Science and Environment. 
Les riverains de la centrale de Dadri se plaignent de l'exposition à la poussière de charbon qui menace leur santé. 
"Elle nous brûle les yeux et nous fait mal aux poumons", déclare à l'AFP Rinku Rana, marchande de confiserie. 
"Mais si l'usine ferme, nous serons privés de nos moyens de subsistance. Donc, d'une certaine manière, c'est un mal nécessaire", ajoute la commerçante de 29 ans, en essuyant une épaisse couche de poussière grise sur ses paquets de biscuits et de bonbons. 
- Besoin d'aide internationale -
Rinku Rana résume ainsi le dilemme de son pays, qui a besoin de ce combustible bon marché pour son économie en plein essor et permettre à des millions d'habitants de sortir d'une pauvreté chronique. 
Pour Harjeet Singh, de l'Initiative pour un traité de non-prolifération des combustibles fossiles, l'Inde ne peut pas continuer à dépendre du charbon, en particulier au vu des dangereux niveaux de pollution atmosphérique qui la frappent. 
Cependant, le pays est "parfaitement en droit" d'invoquer l'équité et la justice climatiques. "La crise climatique actuelle n'est pas due à l'industrialisation de l'Inde mais à l'industrialisation occidentale de ces 15 dernières années", rappelle-t-il à l'instar des autorités indiennes. 
"Les pays riches doivent réduire leurs émissions bien plus tôt que prévu jusque-là (...) tout en aidant les pays en développement à abandonner les combustibles fossiles". 
Le Premier ministre Narendra Modi, qui a fixé des objectifs ambitieux pour le développement des énergies renouvelables, compte porter cette capacité à 500 GW d'ici 2030. 
Mais le charbon restera malgré tout le combustible dominant en Inde, car ses besoins énergétiques au cours des 20 prochaines années devraient augmenter plus rapidement que ceux de tout autre pays du monde, affirment les experts. 
Dans ce contexte, M. Modi a déclaré que l'Inde ne ramènerait ses émissions à zéro qu'en 2070, soit vingt ans après l'objectif préconisé au sommet de la COP26.
Si le coût des énergies renouvelables a baissé de 90% durant la dernière décennie, souligne M. Singh, l'Inde a encore besoin de centaines de milliards de dollars d'investissements pour entamer la transition. Or "l'aide internationale (...) se fait attendre".
<https://information.tv5monde.com/info/urgence-climatique-l-inde-sous-pression-pour-repenser-sa-dependance-au-charbon-452117>
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9- Comment voyager en respectant le climat, Sciences & Avenir, 08/04/22, 16h16
Loïc Chauveau

La transition vers une société bas carbone implique de changer ses habitudes de voyage et de loisirs. Pourra-t-on toujours prendre l’avion ? Et comment continuer à partir en vacances sans trop émettre de gaz à effet de serre ? Le Shift Project vient de sortir son rapport "Voyager bas carbone".
Un Français effectue 6,3 voyages par an. Il parcourt en moyenne en douze mois 7.620 kilomètres à 72% en voiture, 14% en train, 9% en avion, 3% en autocar. Ce qui signifie que dans 86% de ses déplacements, un Français utilise du pétrole et émet donc des gaz à effet de serre. Et ces émissions ont peu à voir avec la fréquence d’utilisation des différents modes de déplacement. Les 9% de trajets en avion génèrent 42% des émissions de gaz à effet de serre du secteur des voyages, soit autant que celles des voitures et camions. Ces chiffres issus de l’enquête 2018 "mobilité des personnes" effectuée tous les dix ans par les pouvoirs publics nourrissent le dernier rapport du Shift Project, l’association dirigée par Jean-Marc Jancovici. La question ? Comment pourra-t-on se déplacer en 2050 quand les moteurs à explosion et les réacteurs ne seront plus utilisés que pour des usages essentiels comme par exemple les engins agricoles ou les machines de chantiers ?
"Décarboner la mobilité, c’est possible"
C’est tout un mode de vie qui est ainsi bousculé. Les Français se déplacent en effet pour 33% afin de rencontrer amis et proches, pour partir en vacances dans 26% des cas, à 20% pour des raisons professionnelles, pour les loisirs à 13%, et à 8% pour d’autres raisons. Tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne du rationnement carbone. Les plus pauvres effectuent 3200 kilomètres par an dont 80 kilomètres pour des raisons professionnelles quand les 10% les plus riches parcourent 15.000 kilomètres dont 4.400 kilomètres pour le travail. Le sujet est donc écologiquement complexe et socialement sensible. Pourtant, "décarboner la mobilité, c’est possible", clame Nicolas Raillard, coordonnateur du rapport du Shift project. Cela implique que "l’empreinte voyage" de l’ensemble des Français passe de 41 millions de tonnes de CO2 cette année à 8 millions de tonnes en 2050.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/comment-voyager-en-respectant-le-climat_162783>
Sur le même sujet : 
> Plus de train, séjours plus longs, voiture en option… Comment « voyager bas carbone » ? <https://www.20minutes.fr/planete/3267903-20220409-plus-train-sejours-plus-longs-voiture-option-comment-voyager-bas-carbone>, 20 Minutes avec agences, 09/04/22, 16h05
En savoir plus :
> « Voyager bas carbone » : le Shift publie son nouveau rapport sur la décarbonation de la mobilité longue distance <https://theshiftproject.org/article/rapport-final-voyager-bas-carbone-ptef/>, The Shift Project, 07/04/22
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10- Entretien. À gauche comme à droite, la « Sécurité sociale écologique fait consensus », Reporterre, 08/04/22, 17h23
Propos recueillis par Marius Matty

Comment notre système de santé supportera-t-il les risques liés au chaos climatique ? Grâce à une Sécurité sociale écologique, estime une commission sénatoriale. Dans cet entretien, la rapporteuse Mélanie Vogel en détaille les contours.
Pollution de l’air, catastrophes dites naturelles, exposition à des produits toxiques... Notre système de santé sera-t-il dépassé face à la multiplication des risques liés au chaos climatique ? Créée à l’initiative du groupe écologiste, la mission d’information sénatoriale sur le thème « Protéger et accompagner les individus en construisant la Sécurité sociale écologique du XXIe siècle » a adopté son rapport d’information le mercredi 30 mars. Entretien avec la rapporteuse Mélanie Vogel, sénatrice Europe Écologie-Les Verts (EELV) et porte-parole du candidat à la présidentielle Yannick Jadot.
Reporterre – Pourquoi avoir lancé une mission d’information sur la « Sécurité sociale écologique » ?
Mélanie Vogel – En 1945, lorsque la Sécurité sociale a été créée, on avait compris cette idée formidable qu’il fallait une couverture universelle et solidaire des risques. Mais à cette époque on n’avait pas saisi que notre économie ne pouvait pas durer dans une planète finie. Cela a entraîné une crise climatique et environnementale majeure. Cela fait peser sur les personnes de nouveaux risques qui, à l’origine, n’étaient pas du tout pris en compte et qui ne seront pas assurables si on ne change pas de paradigme. 
Quels sont ces risques ? 
Il y a notamment l’explosion des maladies chroniques et des allergies, les risques liés à la pollution de l’air et au bruit ainsi que les catastrophes naturelles. On a souhaité repenser notre modèle social avec un double objectif : couvrir les nouveaux risques et participer à ne pas les aggraver, voire à les diminuer. Cela passe d’abord par la prévention. En France, 97 % des dépenses de santé sont dédiées à ce qu’on appelle le « curatif », c’est-à-dire guérir. Le reste, 3 %, est destiné à la prévention. [1] On ne va pas s’en sortir comme ça.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/A-gauche-comme-a-droite-la-Securite-sociale-ecologique-fait-consensus>
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11- Les manifestants pour le climat sont plutôt jeunes et enclins à la radicalité politique, Le Monde, maj le 09/04/22 à 06h05
Audrey Garric

Alors qu’une nouvelle marche pour le climat a lieu le 9 avril, un collectif de chercheurs en sciences sociales a enquêté sur la sociologie et les intentions de vote des participants à la précédente manifestation. 
Ils espèrent montrer que « l’histoire n’est pas encore écrite ». Après les marches « Look up » du 12 mars, visant à remettre le climat au cœur de la campagne électorale, des milliers de manifestants devraient de nouveau descendre dans la rue, samedi 9 avril, pour faire des cinq prochaines années « celles de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix ». Plus de 80 « marches pour le futur » sont organisées partout en France, à l’appel de 325 organisations écologistes, féministes, antiracistes et antiprécarité (Alternatiba, Les Amis de la Terre, la Fondation Abbé Pierre, #NousToutes ou encore le Comité Adama).
« Entre la guerre en Ukraine, les crises climatique et sanitaire, l’explosion des inégalités, la montée des discours de haine, les violences sexistes et de genre, la période actuelle, déprimante, peut conduire au fatalisme. Nous voulons nous unir pour proposer une autre vision du monde, désirable et soutenable », explique Mathilde Lavelle, membre d’Alternatiba Paris. A la veille du premier tour de l’élection présidentielle, les organisations appellent à voter « en prenant en compte les enjeux climatiques et sociaux ».
Des personnes très investies politiquement
Pour comprendre comment le mouvement climat a évolué depuis les premières mobilisations de l’automne 2018, et comment les manifestants cherchent à traduire électoralement leur mobilisation, le collectif Quantité critique, composé de chercheurs en sciences sociales, a enquêté sur la sociologie et les intentions de vote lors de la dernière manifestation parisienne du 12 mars. Ils ont recueilli et analysé 486 réponses à leur questionnaire.
Cette marche, qui a rassemblé un public majoritairement jeune (69 % avaient moins de 35 ans), était composée en priorité d’actifs (53 %), devant les étudiants (28 %) et les lycéens (3 %). Elle témoigne tout d’abord d’une homogénéisation d’un mouvement qui ne parvient pas à mobiliser les couches populaires. Parmi les actifs qui ont manifesté, 75 % occupent des positions de cadres et professions intellectuelles supérieures – essentiellement dans la recherche, l’éducation et la culture. Des résultats qui dépassent largement les moyennes régionales et même celles des dernières mobilisations étudiées, où cette proportion tournait autour de 50 %. La marche du 12 mars n’a rassemblé que 9 % d’employés, 4 % d’artisans et 1 % d’ouvriers.
Cette mobilisation a également regroupé des personnes très investies politiquement : 88 % déclarent faire partie d’une association, d’un parti politique ou d’un syndicat, 77 % se sont déjà mobilisés pour d’autres causes (féminisme, antiracisme, luttes syndicales, etc.) et 27 % sont végétariens ou végans. Seuls 17 % d’entre eux n’ont pas voté aux dernières élections régionales et municipales, pourtant marquées par une forte abstention.
Si l’étude confirme le fort ancrage à gauche du mouvement, elle suggère une reconfiguration politique : Jean-Luc Mélenchon s’impose désormais comme le choix électoral incontournable pour la majorité du mouvement militant récent pour le climat, remplaçant Yannick Jadot à cette place. Signe d’un mouvement recentré sur sa frange la plus radicale, le candidat « insoumis » recueille 47 % d’intention de vote pour le premier tour de la présidentielle contre 38 % pour le candidat écologiste. Un résultat qui tranche avec les autres marches climat, notamment au moment des élections européennes de 2019, où les enquêtes de Quantité critique montraient les Verts comme la traduction électorale « évidente » du mouvement.
> Lire aussi Entre Mélenchon et Jadot, guerre ouverte pour la conquête du vote écolo
« Le cœur du mouvement est désormais majoritairement mélenchoniste, et pas seulement ses marges, décrypte Maxime Gaborit, doctorant à l’université Saint-Louis, à Bruxelles, et membre de Quantité critique. Le caractère de plus en plus pressant de la catastrophe ne favorise pas le candidat de l’écologie mais celui ayant un discours radical et de rupture avec le modèle économique. »
« Accroître le lien entre écologie et autres luttes »
Selon les chercheurs, le vote stratégique à gauche ne suffit pas à interpréter ce revirement. La préférence pour Jean-Luc Mélenchon s’explique aussi par la force du soutien des jeunes. L’« insoumis » est largement majoritaire chez les moins de 35 ans (65 %), alors qu’il est légèrement devancé par Yannick Jadot chez les plus de 35 ans, moins présents dans la manifestation. Les manifestants ayant du mal à boucler leur fin de mois votent également davantage pour La France insoumise. Enfin, Jean-Luc Mélenchon séduit davantage les manifestants – nombreux – qui articulent l’écologie aux autres luttes sociales, féministes, antiracistes ou syndicales.
Parmi les autres constats majeurs, les chercheurs notent la faiblesse et le recul du soutien à la candidature d’Emmanuel Macron. Parmi les personnes interrogées, seules 5 % déclarent vouloir voter pour lui. En 2017, parmi ce même groupe, ils étaient 22 % à avoir voté pour le candidat d’En marche ! au premier tour. « Ce décrochage témoigne de l’échec d’Emmanuel Macron à incarner l’image du “président de la Terre” qu’il avait tenté d’investir en début de mandat, et de la déception liée à la loi Climat et résilience », indique Maxime Gaborit.
> Lire aussi La loi climat, « insuffisante » pour les uns, « transformation écologique profonde » pour les autres
Les autres forces de gauche ne convainquent guère les manifestants (Philippe Poutou est crédité de 6 % d’intentions de vote, Fabien Roussel de 2 % et Anne Hidalgo, de 1,5 %), tandis que Valérie Pécresse (Les Républicains) et l’extrême droite ne recueillent aucun soutien.
Face à l’alerte toujours plus pressante des scientifiques, le mouvement climat est en train de repenser sa stratégie, juge Maxime Gaborit. « Il s’interroge sur le fait de délaisser les marches au profit d’actions de désobéissance civile plus massives, explique-t-il. Il cherche aussi à se réorganiser autour des luttes locales et à accroître encore davantage le lien entre écologie et autres luttes. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/08/les-manifestants-pour-le-climat-sont-plutot-jeunes-et-enclins-a-la-radicalite-politique_6121297_3244.html>
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12- Election présidentielle 2022 : le climat, préoccupation majeure des Français et grand absent des débats, Le Monde, 09/04/22, 13h53 
Audrey Garric

La lutte contre le réchauffement climatique figure parmi les principales préoccupations des Français, mais le thème ne s’est jamais imposé dans les débats. 
Le sujet crucial de la crise climatique et environnementale n’aura jamais réussi à s’imposer dans la campagne présidentielle. Ni les deux derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ni les marches en faveur du climat – une nouvelle manifestation est organisée samedi 9 avril –, ni l’enjeu de la souveraineté énergétique et alimentaire posé par la guerre en Ukraine n’auront réussi à donner de la visibilité aux problématiques écologiques, qui sont restées peu présentes dans les débats et les interventions des candidats.
> Lire aussi : Présidentielle 2022 : une campagne finalement placée sous le signe du pouvoir d’achat
Ces dernières semaines, malgré une progression, le climat n’a ainsi représenté qu’entre 1,5 % et 5,5 % du temps médiatique dans la campagne, selon le baromètre des quatre ONG de « L’affaire du siècle ». « On observe un décalage grandissant entre la place du climat dans les actualités – mobilisations, rapports du GIEC, événements météorologiques – et la place qui lui est donnée dans les émissions et interviews dédiées à l’élection présidentielle », notent les associations. Seule exception, l’émission de TF1 « La France face à la guerre », le 14 mars, « aura peut-être été le seul temps fort médiatique de la campagne ayant donné une place importante aux enjeux climat et énergie ». A l’inverse, les ONG n’ont compté que onze minutes consacrées au climat sur les six heures des deux numéros de « Elysée 2022 », sur France 2, les 31 mars et 5 avril.
« Sujet abandonné »
Un relatif silence en contradiction avec ce que semblent être les attentes de la population : l’environnement constitue la troisième préoccupation des Français – derrière le pouvoir d’achat et la guerre en Ukraine et devant l’immigration –, selon la dernière enquête réalisée par Ipsos-Sopra Steria avec le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde. D’après la même enquête, il s’agit du deuxième enjeu qui va motiver le vote, à égalité avec le système de santé. En février, une centaine d’organisations et de personnalités lançaient alors un appel, dans Le Monde, à replacer les enjeux environnementaux « au cœur du débat »pour la présidentielle, deux semaines après la même requête exprimée par 1 400 chercheurs sur le site de Franceinfo.
> Lire aussi Pourquoi la crise climatique ne parvient pas à émerger dans la campagne présidentielle
Quand on les interroge sur le climat, « les candidats embrayent tout de suite sur le nucléaire ou les éoliennes, mais n’abordent pas les autres problématiques de la mobilité, de la rénovation des logements ou de l’agriculture, qui émettent pourtant bien plus de gaz à effet de serre que le système électrique en France », note Anne Bringault, coordinatrice des programmes au Réseau Action Climat (RAC). Les débats ont également esquivé la perte de biodiversité, les pollutions, les tensions autour du partage de l’eau, les questionnements sur le caractère soutenable de notre modèle économique…
Bien sûr, lors de cette campagne, il y a eu la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et l’effervescence autour de la candidature d’Eric Zemmour. Mais l’environnement est « peu présent dans les campagnes présidentielles depuis 2007 », lorsque le pacte écologique de la Fondation Nicolas Hulot avait été signé par tous les candidats, juge Anne Bringault. « Depuis 2010 et le fameux “l’environnement, ça commence à bien faire” de Nicolas Sarkozy, la droite a abandonné le sujet. Emmanuel Macron a fait de même pendant son quinquennat, alors qu’il l’avait beaucoup mis en avant il y a cinq ans, analyse-t-elle. Dorénavant, seule la gauche porte ces thèmes, mais le débat s’est davantage centré sur des bisbilles entre candidats que sur le fond. »
« Responsabilité des médias »
Cette désertion des candidats s’explique par leur « manque de maîtrise » de ces enjeux souvent considérés comme techniques, complexes ou anxiogènes, estime Jean-François Julliard, le patron de Greenpeace France, qui souligne également « la responsabilité des médias, qui sont encore mal à l’aise avec le sujet et le considèrent comme secondaire ». Selon l’analyse réalisée par Greenpeace, qui rejoint celles d’autres ONG ou think tanks (le RAC, les Shifters, etc.), seuls les programmes de deux candidats sont globalement à la hauteur du défi climatique : ceux de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et de Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts).
> Lire aussi Présidentielle 2022 : le climat, ligne de clivage entre les candidats
L’écologiste n’aura pourtant jamais réussi à imposer ses thèmes ni à s’imposer lui-même dans la campagne. « Il a été pris à revers par la hausse du coût de l’énergie et la guerre en Ukraine, qui ont fait remonter le thème du pouvoir d’achat et rendu le nucléaire plus attractif », estime Brice Teinturier, le directeur général délégué d’Ipsos. Face à des sujets environnementaux qui créent des tensions dans l’opinion, les écologistes, toujours « confrontés à un problème de crédibilité »,proposent un « récit complexe et peu aspirationnel », ajoute-t-il.
« L’environnement ne se prête pas à l’homme – ou la femme – providentiel, on ne peut pas surmonter seul la crise climatique », ajoute Lucile Schmid, vice-présidente du think tank La Fabrique écologique. S’y attaquer implique par ailleurs de transformer le modèle économique, « une transformation qui sera de plus en plus radicale à mesure qu’on attend », notamment au moyen de mesures contraignantes, poursuit-elle. Un risque politique que ne sont pas prêts à prendre une majorité de candidats, puisqu’il pourrait leur coûter leur élection. « Les gens ne font pas le lien entre le pouvoir d’achat ou la guerre en Ukraine et le climat, alors qu’il faut répondre à ces deux enjeux en même temps », estime Anne Bringault.
> Lire aussi Yannick Jadot et les difficultés multiples de sa candidature à l’élection présidentielle
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/04/09/election-presidentielle-2022-le-climat-preoccupation-majeure-des-francais-et-grand-absent-des-debats_6121361_823448.html>
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13- Réchauffement climatique : hausse record des niveaux de méthane dans l'atmosphère en 2021, France info avec AFP, 09/04/22, 15:58

Le méthane est le deuxième gaz contribuant le plus au réchauffement climatique, après le CO2. 
Des émissions qui "continuent à évoluer rapidement dans la mauvaise direction", selon le directeur de l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA), Rick Spinrad. Les niveaux de méthane dans l'atmosphère ont augmenté de façon record dans le monde en 2021, selon l'agence publique américaine, qui alerte sur la nécessité de réduire les émissions de ce très puissant gaz à effet de serre. Les niveaux de CO2 ont également continué à fortement augmenter, souligne l'agence dans son rapport annuel publié jeudi 7 avril.
Le méthane est le deuxième gaz contribuant le plus au réchauffement climatique, après le CO2. Sa durée de vie dans l'atmosphère est plus courte que celle du CO2 – une dizaine d'années –, mais son pouvoir réchauffant est bien supérieur.
Selon la NOAA, l'augmentation des niveaux de méthane dans l'atmosphère a été de 17 ppb (parties par milliard) l'an dernier, soit la plus grosse augmentation annuelle enregistrée depuis le début des mesures en 1983. Les niveaux de méthane dans l'atmosphère ont ainsi atteint 1 895 parties par milliard l'année dernière. En 2020, l'augmentation était de 15 ppb, et constituait déjà un record. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-hausse-record-des-niveaux-de-methane-dans-l-atmosphere-en-2021_5071903.html>
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14- La météo du mois d'avril marquée par des records inhabituels, Le HuffPost, 09/04/22, 15:59
Maxime Birken

Avec des précipitations records à Paris et un thermomètre toujours plus chaud sur la Côte d'Azur, la météo du mois d'avril n'a pas fini de surprendre.
Après la neige pour le 1er avril, des précipitations inédites à Paris et un record vieux de 76 ans battu dans le Sud. Décidement, depuis le début du mois d’avril, la météo au-dessus de l’Hexagone n’en fait qu’à sa tête. 
À commencer par ces chiffres inédits enregistrés dans la région parisienne ce vendredi 8 avril. “Avec 39,5 mm pour la journée [du vendredi 8 avril] on est bien au-dessus de tout ce qui a été mesuré jusque-là de janvier à avril”, constate sur son compte Twitter François Jobard, météorologue à Météo-France. 
Selon ces données, la journée de vendredi a enregistré des “cumuls extraordinaires si tôt dans l’année”. Comme le souligne ce spécialiste dans son tweet, depuis l’ouverture de la station météorologique de Paris-Montsouris en 1873, jamais un tel niveau n’avait été atteint entre janvier et avril d’une même année. 
>> Suite à lire à :
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-meteo-du-mois-davril-marquee-par-des-records-inhabituels_fr_62518668e4b0be72bfe9900f>
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15- Plusieurs milliers de manifestants marchent "pour le futur" à Paris, AFP, 09/04/22, 17:00

Plusieurs milliers de manifestants ont marché "pour le futur" samedi à Paris à l'initiative d'organisations et collectifs écologistes, antiracistes, féministes et antiprécarité, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A l'appel du mouvement citoyen Alternatiba, de Greenpeace, des Amis de la Terre, du collectif féministe #NousToutes ou de la fondation Abbé Pierre, cette petite manifestation s'étendait vers 15H entre Bastille et République.
A la veille du premier tour de l'élection présidentielle, le candidat écologiste Yannick Jadot défilait également derrière le camion de son parti, EELV.
"Il y a un sentiment d'urgence à la fin de ce quinquennat où nos luttes ont été méprisées, humiliées", a souligné Charlène Fleury, du collectif Action non violente COP 21.
"C'est un rassemblement inédit", selon Lorette Philippot, porte-parole des Amis de la Terre. "C'est pour montrer, à la fin de ce quinquennat et à l'ouverture du prochain, que ces problèmes ont la même racine. Et si on n'a pas le droit de parler des candidats aujourd'hui, c'est aussi une opportunité pour parler de thèmes qui ont été oubliées pendant la campagne".
"On ne donne pas de consigne de vote mais il faut participer", a souligné Youcef Brakni du Comité Adama. "C'est un même système économique et politique qui produit toutes ces oppressions. Il va falloir qu'on prenne l'habitude de se mobiliser ensemble, sans oublier nos luttes".
"On essaie de mobiliser mais c'est hyper dur", a regretté Nicolas, militant pour un mouvement citoyen, sous son panneau "Je vote pour le climat". "Beaucoup de gens ont le Covid et d'autres ont pris du temps en famille post-Covid. Il y a aussi de nombreux partisans qui se prennent un premier jour de repos après la campagne".
"Aujourd'hui, c'est aussi un échauffement pour après les élections", a-t-il lancé.
Une centaine de "Gilets jaunes" étaient également en tête de cortège. "Ça fait trois ans qu'on est dehors et on ne nous écoute pas. Il faut qu'on soit tous ensemble", a lancé Maria Nunes, gilet sur le dos, venue de Maisons-Alfort (Seine-et-Marne).
83 événements étaient organisés samedi en France selon les organisateurs de ces "Marches pour le futur", à l'appel de plus de 300 associations, collectifs, syndicats ou mouvements locaux.
Le rendez-vous parisien doit être suivi d'un "concert festif" sur la place de la République, avec les chanteurs Jacques et Louisadonna.
<https://information.tv5monde.com/info/plusieurs-milliers-de-manifestants-marchent-pour-le-futur-paris-452255>
Sur le même sujet :
> Des « marches pour le futur » à travers la France pour « parler des thèmes oubliés de la campagne », à la veille de l’élection présidentielle <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/09/des-marches-pour-le-futur-organisees-samedi-a-la-veille-de-l-election-presidentielle_6121390_3244.html>, Le Monde, maj le 10/04/22 à 05h17
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En audio
16- Avec le dérèglement climatique, le phénomène des "sécheresses éclair" s'aggrave, France Culture, 06/04/22

Une étude qui identifie la fréquence et les causes de ce phénomène, et autres actualités scientifiques.
Selon une étude parue dans la revue Nature Communications, avec le dérèglement climatique, le phénomène des sécheresses éclair, désignées comme "flash droughts" en anglais, s'aggrave.
Jusqu’en 2020, on ne connaissait que 5 types de sécheresse : météorologique, hydrologique, agricole, la méga-sécheresse et enfin, la sécheresse socio-économique. Depuis 2020, nous en avons identifié un sixième type : la « sécheresse éclair », en comparaison avec la « crue éclair », qui arrive en très peu de temps. Habituellement, une sécheresse s'installe dans la durée mais dans ce cas de figure, "éclair", il s'agit d'un phénomène qui apparait en seulement 5 jours. Cette équipe américaine a étudié les données satellitaires hydro-climatiques entre 2000 et 2020. En 20 ans, on observe une tendance à la hausse de ce phénomène, de 20 %. Dans cette étude, les auteurs ont identifié les critères qui provoquent cet assèchement des sols.
Isabelle La Jeunesse est géographe de l’environnement, maîtresse de conférences et chercheuse au laboratoire CNRS - CITERES, à l’Université de Tours.
>> Suite à lire ou à écouter (5 min) à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-sciences/le-journal-des-sciences-du-mercredi-06-avril-2022>
En savoir plus : 
> Accelerating flash droughts induced by the joint influence of soil moisture depletion and atmospheric aridity <https://www.nature.com/articles/s41467-022-28752-4>, Nature Communications, 03 March 2022
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En images
17- Quand le désert approche, France 5, Sur le front, 04/04/22, 20h59

Hugo Clément enquête sur les pluies de sable venues du Sahara qui s'abattent sur la France et part à la rencontre de celles et ceux qui tentent de retarder l'avancée du désert. Le journaliste voyage au milieu des dunes, dans des villages engloutis ou des cités futuristes sorties du sable, et auprès d'habitants qui doivent s'adapter à un climat de plus en plus aride.
> Magazine (52 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3186916-quand-le-desert-approche.html <https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3186916-quand-le-desert-approche.html>>
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18- Rapport du Giec : agir pour le climat ne coûte pas si cher, on vous explique pourquoi en une infographie, Novethic, 06/04/21
Concepcion Alvarez

Le dernier rapport du Giec sur les solutions au changement climatique consacre aussi une partie au coût que représenterait une action ambitieuse. Les experts sont formels : agir pour le climat, en restant sous la barre des 2°C de réchauffement, aurait des bénéfices économiques supérieurs au coût engendré. Depuis de nombreuses années, de nombreuses études démontrent l'intérêt économique à respecter l'Accord de Paris. 
L’argent n’est pas un problème. C’est en substance ce que dit le dernier rapport du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, publié en début de semaine et consacré cette fois aux solutions pour rester sous la barre de 1,5°C, voire 2°C, de réchauffement d’ici la fin du siècle. "Même s’il faudrait multiplier d’un facteur trois à six les ressources à l’horizon 2030, le volume de capitaux et de liquidités disponibles à l’échelle planétaire est suffisant pour atteindre le montant à investir. Tout dépendra de la clarté des signaux que donneront les gouvernements et la communauté internationale", expliquent les auteurs du rapport. 
Ainsi, selon les modélisations réalisées par le Giec pour des politiques climatiques plus ambitieuses, il apparaît que le PIB mondial continuerait de croître et ne serait inférieur que de 0,04 à 0,09 point en moyenne par an sur la période 2020-2050 par rapport aux trajectoires sans atténuation. Et c’est sans compter sur les co-bénéfices économiques des mesures d’atténuations mises en place (sur la santé, la pollution, la réduction du coût des catastrophes ou encore des coûts d’adaptation). "L'avantage économique mondial de limiter le réchauffement à 2°C dépasserait le coût de l’atténuation dans la plupart des publications évaluées", conclut le Giec.
> Infographie à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/rapport-du-giec-agir-pour-le-climat-ne-coute-pas-si-cher-on-vous-explique-pourquoi-en-une-infographie-150702.html>
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