[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 13 avril)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 13 Avr 07:11:24 CEST 2022
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Vélos électriques en location longue durée : la start-up Dance arrive le 12 avril à Paris <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/info-jdd-velos-electriques-en-location-longue-duree-la-start-up-dance-arrive-le-12-avril-a-paris-4103463>, Le JDD, 03/04/22, 12h25
2- Face aux sanctions, la ville-usine de Lada au bord du gouffre <https://information.tv5monde.com/info/face-aux-sanctions-la-ville-usine-de-lada-au-bord-du-gouffre-451734>, AFP, 05/04/22, 22:00
3- Comment réduire rapidement nos consommations d’énergie ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/07/chauffage-transport-des-pistes-pour-reduire-rapidement-les-consommations-d-energie_6120961_3244.html>, Le Monde, 07/04/22, 12h31
4- Inauguration de la nouvelle méga-usine Tesla au Texas, Etat d'adoption d'Elon Musk <https://information.tv5monde.com/info/inauguration-de-la-nouvelle-mega-usine-tesla-au-texas-etat-d-adoption-d-elon-musk-451895>, AFP, 08/04/13, 09:00
5- Au Canada, l’approbation du projet pétrolier offshore Bay du Nord suscite la colère des écologistes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/08/au-canada-l-approbation-du-projet-petrolier-offshore-bay-du-nord-suscite-la-colere-des-ecologistes_6121161_3244.html>, Le Monde, 08/04/22, 09h31
6- Pour se défaire de sa dépendance au gaz russe, la Grèce va doubler sa production de charbon <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/08/pour-se-defaire-de-sa-dependance-au-gaz-russe-la-grece-va-doubler-sa-production-de-charbon_6121162_3244.html>, Le Monde, 08/04/22, 09h39
7- Des péniches parisiennes vont passer à l'électrique <https://www.lefigaro.fr/conjoncture/des-peniches-parisiennes-vont-passer-a-l-electrique-20220408>, Le Figaro avec AFP, 08/04/22, 10:44
8- Onze pays de l’UE demandent l’accélération de la transition écologique <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/onze-pays-de-lue-demandent-lacceleration-de-la-transition-ecologique/>, EurActiv, 08/04/22
9- Enfouir les déchets radioactifs, le "projet du siècle" de la Suisse <https://information.tv5monde.com/info/enfouir-les-dechets-radioactifs-le-projet-du-siecle-de-la-suisse-452216>, AFP, 09/04/22, 10:00
10- L’essai de fusion laser hydrogène-bore du HB11 produit des résultats révolutionnaires <https://dailygeekshow.com/hb11-fusion-laser-hydrogene-bore/>, Daily Geek Show, 09/04/22
11- Toulouse : Des toits repeints pour dépenser moins, une PME vote blanc et sort la grande échelle <https://www.20minutes.fr/planete/3268239-20220410-toulouse-toits-repeints-depenser-moins-pme-vote-blanc-sort-grande-echelle>, 20 Minutes, 10/04/22, 17h13
12- Compacte, verte et sans voiture : face au dérèglement climatique, voici la ville du futur <https://positivr.fr/compacte-verte-et-sans-voiture-face-au-dereglement-climatique-voici-la-ville-du-futur/>, Positivr avec AFP, maj le 10/04/22
13- En Alsace, un collectif pour défendre la compétitivité du territoire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/11/en-alsace-un-collectif-pour-defendre-la-competitivite-du-territoire_6121583_3234.html>, Le Monde, 11/04/22, 06h14
14- Calvados : Pour économiser de l’électricité, la ville d’Epron expérimente l’éclairage public à la demande <https://www.20minutes.fr/planete/3269487-20220411-calvados-economiser-electricite-ville-epron-experimente-eclairage-public-demande>, 20 Minutes avec agences, 11/04/22, 15h36
15- Peut-on mettre de l’hydrogène dans nos moteurs ? <https://www.lalsace.fr/magazine-automobile/2022/04/11/peut-on-mettre-de-l-hydrogene-dans-nos-moteurs>, L’Alsace, 11/04/22, 17:05
16- Tribune. Guerre en Ukraine : « Les systèmes énergétiques les plus rapides et les moins chers à construire dans l’urgence sont l’éolien terrestre et le solaire » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/10/guerre-en-ukraine-les-systemes-energetiques-les-plus-rapides-et-les-moins-chers-a-construire-dans-l-urgence-sont-l-eolien-terrestre-et-le-solaire_6121462_3232.html>, Le Monde, maj le 11/04/22 à 18h09
17- En Espagne, l'éolien porté par des vents favorables <https://information.tv5monde.com/info/en-espagne-l-eolien-porte-par-des-vents-favorables-452423>, AFP, 11/04/22, 19:00
18- La SNCF ressuscite le Corail en lançant des Ouigo lents <https://information.tv5monde.com/info/la-sncf-ressuscite-le-corail-en-lancant-des-ouigo-lents-452504>, AFP, 11/04/22, 19:00
En images
19- Sanctions contre la Russie : peut-on aller plus loin ? <https://www.tf1info.fr/international/video-sanctions-contre-la-russie-peut-on-aller-plus-loin-2215979.html>, TF1, journal de 20h, 06/04/22
Bien à vous,
Florence
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ONE MORE DU JOUR : La start-up l’allemande Dance se lance sur le créneau des vélos électriques en location longue durée à Paris. (cf. item 1)
CONTRASTE DU JOUR : Tandis qu’en Russie Togliatti, ville "mono-industrielle" qui ne fait qu'un avec la gigantesque usine de voitures Avtova risque d'être entraînée dans un gouffre, au Texas, la 5ème "méga-usine" de Tesla couvre un terrain équivalent à une centaine de terrains de football. (cf. item 2 & 4)
CITOYENNETÉ DU JOUR : A l’échelle individuelle, la réduction de la consommation énergétique peut sembler avoir un effet marginal. Cumulés au niveau national, ces efforts ont pourtant un impact non négligeable. (cf. item 3)
BRONCAS DU JOUR : — Au Canada, le projet pétrolier offshore Bay du Nord prévoit l’extraction de 300 millions à un milliard de barils à 500 kilomètres au large des côtes de Terre-Neuve, dans l’océan Atlantique, sur une période de 30 ans. (cf. item 5)
— En Alsace, l’instauration d’une zone à faibles émissions et l’augmentation des impôts locaux à Strasbourg, associées au projet de taxe poids lourds, déclenchent une bronca au sein des milieux économiques. (cf. item 13)
PESTE OU CHOLÉRA DU JOUR : La Grèce va doubler sa production de lignite, une forme appauvrie du charbon très polluante, afin de diminuer sa dépendance au gaz russe et de se prémunir d’une éventuelle pénurie. (cf. item 6)
MUTATION DU JOUR : Une compagnie de péniches touristiques parisiennes, Les vedettes du Pont-Neuf, va progressivement convertir ses bateaux à l'électrique. (cf. item 7)
DÉCLARATION DU JOUR : L’Europe doit accélérer le développement des énergies renouvelables et des mesures d’efficacité énergétique en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, estiment onze pays de l’UE. (cf. item 8)
ENFOUISSEMENT DU JOUR : La guerre en Ukraine a montré les risques du stockage en surface des déchets radioactifs. De quoi conforter la Suisse qui veut enfouir ses déchets de haute activité profondément sous terre. (cf. item 9 & suite)
TECHNOLOGIE DU JOUR : La fusion laser hydrogène-bore, c’est quoi ? (cf. item 10)
COOL ROOFING DU JOUR : Peindre les toits en blanc pour faire des économies de clim. Solar-Paint, une PME toulousaine a mis au point sa propre peinture réfléchissante et lorgne sur les millions de mètres carrés de toiture des bâtiments industriels et commerciaux. (cf. item 11)
ESQUISSE DU JOUR : Avec 70 % de citadines et citadins attendus en 2050, les villes sont vitales dans la lutte contre le réchauffement climatique, selon les scientifiques qui esquissent le portrait idéal d’une ville “compacte”, verte et dans laquelle on se déplace à pied. (cf. item 12)
TESTS DU JOUR : Les communes de Pont-de-l’Arche (Eure), de Lisieux et d’Epron (Calvados) proposent à leurs habitants d’allumer l’éclairage public à l’aide de leur smartphone. (cf. item 14)
QUESTIONNEMENTS DU JOUR : — Pourquoi ne pas faire fonctionner nos moteurs classiques à combustion interne avec l’hydrogène ? Quels sont les avantages de cette alternative ? Des tests sont en cours. (cf. item 15)
— Allons-nous vers la fin du pétrole et du gaz russe en Europe alors que ces énergies fossiles représentent 40 % des entrées d'argent en Russie. (cf. item 19)
TRIBUNE DU JOUR : Pour se passer du gaz russe, le chercheur américain spécialiste des technologies Robert Bell affirme que recourir aux énergies renouvelables serait plus rapide et moins cher que de trouver de nouvelles sources de gaz. (cf. item 16)
TERRAIN PROPICE DU JOUR : Afflux d'investissements et abondance de projets : en Espagne, des vents favorables soufflent sur le secteur éolien, devenu l'an dernier la 1ère source d'électricité du pays. Un atout alors que la guerre en Ukraine a relancé le débat sur l'indépendance énergétique de l'UE. (cf. item 17)
LANCEMENT DU JOUR : La SNCF a lancé des trains classiques relativement lents, et commercialisés par une filiale sous la marque Ouigo, sur les lignes Paris-Lyon et Paris-Nantes déjà desservies par des TGV. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Vélos électriques en location longue durée : la start-up Dance arrive le 12 avril à Paris, Le JDD, 03/04/22, 12h25
Bertrand Gréco
Nombre de start-up – dont l’allemande Dance, que présente le JDD – se lancent sur le créneau des vélos électriques en location longue durée, prometteur à Paris.
Deux siècles après l’invention du vélocipède, son usage ne cesse de se réinventer ces dernières années. La nouvelle tendance est à la « location longue durée et sans engagement » de vélos à assistance électrique (VAE). Plusieurs start-up françaises ou européennes se lancent en ce moment sur le marché parisien, réputé être l’un des plus attractifs et observés d’Europe. Le JDD annonce l’arrivée le 12 avril à Paris de Dance. Après Berlin, Munich, Hambourg et Vienne, la société berlinoise fondée en 2020 exporte dans la Ville Lumière son offre de « vélos électriques connectés dotés d’un service de conciergerie premium personnalisé ».
Maintenance, dépannage et échange en cas de vol
Plutôt que d’acheter un VAE au prix moyen de 2 000 euros – au risque de se le faire voler ou d’engager des frais d’entretien et de réparation –, les clients peuvent le louer, au tarif de 79 euros par mois pour un abonnement sans engagement et 59 euros pour un abonnement annuel (prix de lancement : 69 et 49 euros). La start-up allemande se charge de la maintenance, du dépannage, voire de l’échange en cas de vol, dans les vingt-quatre heures. Le tout à domicile. Performant, avec une bonne accélération mais une selle qui pourrait être plus confortable, le biclou de Dance dispose de deux vitesses – on peut regretter l’absence de vitesses manuelles – et d’une autonomie de 55 kilomètres. L’utilisateur débloque le cadenas intégré à la roue arrière grâce à son smartphone, lequel se fixe sur le guidon et fait office de tableau de bord.
La dernière fois que je suis venu à Paris, à la fin de l’année dernière, j’ai été impressionné par la cyclabilité des rues
« Nous voulons contribuer à la révolution mondiale de la mobilité, déjà bien engagée à Paris, confie Eric Quidenus-Wahlforss, le PDG de Dance. La dernière fois que je suis venu dans votre ville, à la fin de l’année dernière, j’ai été impressionné par la cyclabilité des rues. » L’entrepreneur, qui évoque « un marché au potentiel immense », a commandé en décembre à l’institut de sondages Wakefield Research une enquête auprès de 2 400 citadins allemands, autrichiens, néerlandais et français. « Neuf personnes sur dix », détaille-t-il, n’excluent pas de « modifier leurs déplacements quotidiens pour adopter un mode de vie plus sain ». Autant estiment qu’un vélo électrique pourrait très bien remplacer leur trajet en voiture ou en métro : « Ils voient les avantages pour eux-mêmes et pour l’environnement. »Selon la même étude, « 91 % des cyclistes interrogés disent avoir dû effectuer des paiements imprévus pour réparer leur vélo au cours de l’année écoulée [coût moyen : 114 euros] ». Et huit citadins sur dix déclarent éprouver des « réticences à posséder leur propre vélo ».
Plusieurs start-up sur les rangs
D’autres jeunes pousses partent à l’assaut de ce nouveau marché à Paris. C’est le cas de la française Motto, qui propose le même service de conciergerie depuis la mi-mars ; ses premiers VAE, entièrement noirs, doivent être livrés début avril. Ici aussi l’abonnement peut être interrompu à tout moment. Tarif : 75 euros par mois. La start-up française Red-Will, implantée à Paris et à Bordeaux depuis sa naissance en 2020, dispose depuis un an de vélos « made in France » aux pneus rouges : 79 euros par mois (75 euros avec un engagement de six mois). Le néerlandais Swapfiets, déjà actif dans 65 villes de 9 pays (depuis 2014), loue – avec la même flexibilité – des bicyclettes reconnaissables à leur roue avant bleue : 60 euros par mois pour le modèle à une vitesse, 110 euros pour celui à sept vitesses. Les start-up VelyVelo et Zoomo, elles, ciblent d’abord les livreurs, mais s’adressent aussi aux particuliers (de 49 à 140 euros par mois).
Quant à la location longue durée avec engagement, Decathlon a mis en place plusieurs formules (douze, vingt-quatre ou trente-six mois), à partir de 62 euros mensuels pour une année. Mais l’acteur le plus important du secteur reste le service public Véligo Location, lancé en 2019 par Île-de-France Mobilités (IDFM) sous l’égide de la Région. Ses bicyclettes bleues, pas très design mais efficaces, sont visibles partout dans la ville : 20 550 sont en circulation, soit un quart du parc français de « vélos longue durée » (75 000 unités, dont la moitié électriques).
> Lire aussi - Dans le bois de Boulogne, l'anneau cyclable séduit et divise
Compter deux ou trois semaines d’attente. Véligo a une particularité : la location, à 40 euros mensuels, ne peut pas excéder neuf mois (six mois et un renouvellement de trois mois), car la vocation de cette offre est de faire « tester et adopter » les VAE, « mobilité vertueuse pour la santé et la planète ». Selon IDFM, 60 % des anciens usagers de Véligo ont acheté un vélo et 150 000 Franciliens ont déjà bénéficié de la prime régionale de 600 euros pour l’achat d’un VAE. Dans ce contexte, la location longue durée pourrait tirer son épingle du jeu, d’autant qu’une prise en charge de 50 % par l’employeur est possible.
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/info-jdd-velos-electriques-en-location-longue-duree-la-start-up-dance-arrive-le-12-avril-a-paris-4103463>
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2- Face aux sanctions, la ville-usine de Lada au bord du gouffre, AFP, 05/04/22, 22:00
Andrea Palasciano
Togliatti, ville "mono-industrielle", ne fait qu'un avec la gigantesque usine de voitures Avtovaz, premier constructeur de Russie. Mais à cause des sanctions internationales, cette cité et ses ouvriers risquent d'être entraînés dans un gouffre.
Dans un petit appartement de l'Avtozavodsky raïon, quartier en échiquier autour de la tentaculaire fabrique qui produit la légendaire Lada, des ouvriers sont attablés sous les drapeaux rouges de leur syndicat Edinstvo (Unité).
"C'est une ville-usine. Tout le monde ici bosse soit pour l'usine, soit pour la police", ricane Alexandre Kalinine, 45 ans, conducteur de monte-charge depuis quinze ans chez Avtovaz, géant de l'automobile que l'alliance Renault-Nissan contrôle à 68%, au côté de l'Etat russe.
"Pour Togliatti, l'usine, c'est tout. Toute la ville a été construite autour" à l'époque soviétique, raconte Irina Mialkina, 33 ans, qui travaille dans un entrepôt de pièces détachées depuis onze ans. La construction de l'usine a commencé en 1966 avec le concours de Fiat dans cette ville nommée d'après le communiste italien Palmiro Togliatti.
Cette cité a connu la gloire à l'époque soviétique, le chaos des années 1990, puis une renaissance dans les années 2010 avec Renault, dont Togliatti est la première usine.
Avec l'offensive russe en Ukraine et les sanctions économiques internationales qui ont suivi, Togliatti et ses ouvriers se préparent à de nouvelles heures sombres.
"Lorsque j'ai commencé, j'étais pleine d'enthousiasme, j'espérais un bon revenu. J'espère toujours", raconte Irina, esquissant un sourire triste.
En attendant, le salaire baisse.
Du fait des sanctions, composants et pièces détachées n'arrivent plus. Les ouvriers sont au chômage technique, payés aux deux tiers. Irina touche donc 13.000 de ses 20.000 roubles mensuels, soit moins de 140 euros.
- Travailleurs pauvres -
"La hausse des prix est énorme et les gens sont nerveux", souffle-t-elle, l'inflation étant repartie au galop.
En 2018, l'avenir semblait pourtant radieux. Renault emmenait la presse, dont l'AFP, visiter son nouveau joyau industriel sur la Volga, rénové à grands frais.
Le groupe français avait fait entrer l'obsolète usine soviétique dans la modernité grâce à des milliards d'euros d'investissements. Mais en passant aussi par les coupes d'effectifs, le personnel - qui était de 120.000 personnes à l'époque soviétique - étant divisé par deux en dix ans, passant de 70.000 à 40.000 personnes (pour une ville de moins de 700.000 habitants).
"Il y a eu de nombreux problèmes liés au départ des employés, mais il y avait néanmoins une tendance positive claire. Un grand constructeur automobile russe était en train de naître", explique Andreï Iakovlev, de la Haute école d'économie de Moscou.
Un rêve à l'arrêt tout comme les chaînes de montage, dans la foulée de l'assaut sur l'Ukraine.
Les employés sont contraints de prendre en avril leurs trois semaines de congés d'été, pendant que Renault réfléchit à une sortie d'Avtovaz. La ville et son employeur sont donc aux abois, personne chez le géant industriel russe ne souhaitant s'exprimer.
Les portes de l'usine sont restées fermées pour l'AFP, tout comme celles du musée des Lada et de nombreux sous-traitants.
Lorsque l'AFP a filmait les alentours de l'usine, le service de sécurité d'Avtovaz a appelé la police qui a interrogé les journalistes et les a emmenés au poste.
Si pour l'heure, il n'y a pas eu de licenciements, beaucoup d'employés sont déjà obligés de prendre un deuxième emploi.
Leonid Emchanov, 31 ans, mécanicien pour un salaire qu'il juge "indigne", cumule avec un travail de gardien afin de nourrir sa femme et ses deux enfants.
- Partir -
L'effondrement d'Avtovaz serait aussi celui d'un pan entier de l'histoire industrielle russe.
Dans un garage souterrain, deux hommes en bleus de travail d'époque sont penchés sur les entrailles d'une Lada Niva des années 80, le 4x4 mythique, dont la carrosserie fraîchement repeinte brille en rouge.
"Depuis l'enfance, toute ma vie est liée à l'usine. Mon oncle est venu y travailler dans les années 70, puis mon père, puis ma mère et moi les avons rejoints (...). Tous nos proches à Togliatti travaillaient à l'usine et moi-même j'y ai travaillé. Je n'avais pas d'autre choix, tout est lié à l'entreprise", raconte Sergueï Diogrik.
A 43 ans, il s'occupe du club Lada History, réunissant des amateurs du monde entier de la voiture soviétique. Un temps mécanicien, il se consacre désormais à la restauration de Lada d'époque.
"C'était une production puissante. Le record au début des années 80 a été de 720.000 voitures par an", affirme-t-il, contre près de 300.000 voitures produites en 2021 à Togliatti, selon le cabinet Inovev.
"C'était à la mode de venir ici. Maintenant la mode pour les jeunes, c'est de partir à Moscou ou ailleurs", regrette Sergueï.
Mais il veut garder espoir, car Togliatti a réussi à survivre au chaos et au banditisme des années 1990.
Le chercheur Iakovlev prévoit qu'Avtovaz "se concentrera sur des modèles dont la production est entièrement locale", prévoit-il, et ils "contacteront les Chinois".
Mais Avtovaz et sa ville usine pourraient avoir besoin de deux-trois ans pour se réinventer une fois de plus.
<https://information.tv5monde.com/info/face-aux-sanctions-la-ville-usine-de-lada-au-bord-du-gouffre-451734>
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3- Comment réduire rapidement nos consommations d’énergie ?, Le Monde, 07/04/22, 12h31
Perrine Mouterde et Nabil Wakim
Se passer du gaz et du pétrole russes et lutter contre le dérèglement climatique implique de réduire rapidement ses consommations. A l’échelle individuelle, cela peut sembler avoir un effet marginal. Cumulés au niveau national, ces efforts ont pourtant un impact non négligeable.
Comment réduire nos consommations d’énergie ? La guerre en Ukraine, en exposant la dépendance des Européens au pétrole et au gaz achetés à Moscou, a remis en lumière cette question centrale. Car, pour se passer des combustibles russes, l’Union européenne n’a que deux options : les substituer par des hydrocarbures importés d’autres Etats – mais ces ressources sont limitées – et restreindre ses besoins globaux en énergie.
Si le gouvernement et les candidats à la présidentielle sont restés assez timides à propos de ce deuxième levier, les institutions spécialisées ont été plus directes. Fin mars, le président de la Commission de régulation de l’énergie a ainsi imploré les Français d’économiser du gaz et de l’électricité « dès maintenant ». « Sinon, cela pourrait mal se passer l’hiver prochain », a prévenu Jean-François Carenco. « Le monde est peut-être bien confronté à son plus gros choc de l’offre pétrolière depuis des décennies », a aussi souligné le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol. « Nous pouvons agir sur la demande », assure-t-il.
De fait, réduire rapidement les consommations est une nécessité pour de multiples raisons. D’abord, les achats de gaz et de pétrole constituent l’une des principales sources de revenus pour la Russie de Vladimir Poutine. Plus encore, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a encore réaffirmé, lundi 4 avril, l’urgence absolue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, provoquées par la combustion massive des énergies fossiles, pour contenir le réchauffement climatique. Limiter les besoins est aussi indispensable pour rendre supportable la hausse vertigineuse des prix de l’énergie et pour éviter des coupures de courant, alors que le système électrique est sous forte tension.
> Lire aussi : En France, les « écogestes » sont devenus nécessaires pour assurer la tenue du système électrique
A moyen et à long terme, il faudra mettre en œuvre des efforts et des investissements importants pour gagner en efficacité énergétique dans de nombreux secteurs – le bâtiment grâce aux rénovations, le transport avec le déploiement des véhicules électriques… Mais à court terme, d’ici à l’hiver prochain, des changements de comportements individuels et collectifs peuvent avoir un effet immédiat et conséquent. Tour d’horizon des mesures de sobriété les plus efficaces.
> Lire aussi : Le GIEC appelle à des mesures immédiates et dans tous les secteurs pour « garantir un avenir vivable »
• Baisser le chauffage
Combien de citoyens européens ont d’ores et déjà baissé leur thermostat ? L’appel à réduire la température de ses radiateurs est sans doute celui qui a le plus marqué les esprits depuis le début de la guerre en Ukraine. Et de fait : la chaleur représente près de la moitié de la consommation d’énergie française et la majorité des logements sont aujourd’hui chauffés au gaz.
Dans son plan en dix points visant à réduire d’un tiers les importations de gaz russe dès 2022, l’AIE recommande d’agir sur ce levier. Abaisser la température de chauffage de 1 °C permet de réduire la consommation d’environ 7 % à 8 % en moyenne, ce qui diminuerait la demande de gaz d’environ 10 milliards de mètres cubes par an au niveau européen (sur 140 milliards de mètres cubes importés en 2021). En France, selon les calculs du cabinet spécialisé Carbone 4, baisser les radiateurs de 2 °C permettrait d’économiser 30 % du gaz russe importé.
> Lire aussi : Les pièges de la dépendance européenne au gaz russe
Pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), il est toutefois important de préciser ce que signifient ces consignes. « Ces appels à baisser le chauffage peuvent donner l’impression d’une contrainte forte, précise Florence Clément, responsable de l’information. Quand on recommande de chauffer à 19 °C, on parle bien d’une température moyenne : l’idée est de ne pas laisser le chauffage à 22 °C dans une pièce si on n’y est pas, mais pas d’être transi de froid en télétravaillant ! » Les 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique ne sont évidemment pas visées. Et dans les prochains mois, ce sont surtout les températures de climatisation, notamment des bureaux et des commerces, qui devront être maîtrisées.
Outre la température, l’Ademe rappelle que d’autres écogestes peuvent être mis en place : bloquer les infiltrations d’air sous les portes, installer une trappe dans la cheminée, fermer les volets la nuit, mais aussi installer des réducteurs de débit d’eau sur les robinets ou prendre des douches rapides… « Tous les efforts pour faire baisser la consommation domestique, même de quelques pour-cent, peuvent jouer un rôle important, ajoute Yves Marignac, porte-parole de l’association NégaWatt. Mais cela n’a de sens que si les mêmes efforts sont faits dans les bâtiments publics ou tertiaires. »
• Installer des pompes à chaleur
Selon l’AIE, doubler le taux d’installation de pompes à chaleur pour remplacer des chaudières à gaz ou au fioul permettrait d’économiser 2 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires en un an, soit 5 % du gaz russe importé. En France, le gouvernement a annoncé, dans le cadre du plan de résilience, une augmentation de 1 000 euros des aides accordées pour l’installation d’un système de chauffage « vertueux » permettant de sortir du gaz ou du fioul.
En parallèle, les forfaits pour l’installation de nouvelles chaudières au gaz seront arrêtés. Dans l’idéal, l’installation de pompes à chaleur devrait toutefois s’accompagner de travaux de rénovation ou d’isolation thermique – quand ils sont nécessaires – pour en maximiser l’efficacité.
• Baisser la vitesse sur les routes
Réduire les besoins en pétrole implique d’agir sur le secteur de la mobilité. Selon NégaWatt et Carbone 4, limiter la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes et généraliser les « bonnes pratiques » de conduite – respecter les limitations, voire rouler de 5 km/h à 10 km/h en dessous de celles-ci, conduire sans à-coups… – permettrait d’économiser plus de la moitié du pétrole russe importé. « Ces petits gestes paraissent anodins, mais ils peuvent permettre d’économiser jusqu’à cinq pleins de carburant par an », confirme Mme Clément.
L’AIE, qui prône également la réduction des vitesses de circulation, rappelle que la mesure n’est pas impossible à mettre en œuvre : de nombreux pays, dont les Etats-Unis ou des Etats européens, y ont eu recours après le choc pétrolier de 1973. « Les citoyens français ne sont pas prêts à une baisse de la vitesse autorisée », estime toutefois Dominique Vignon, le président du pôle énergie de l’Académie des technologies. Cette proposition, portée par la convention citoyenne pour le climat, avait été immédiatement rejetée par Emmanuel Macron. « La réduction de la mortalité routière, de la pollution atmosphérique, des émissions de gaz à effet de serre ou de la dépendance au pétrole, ce sont des objectifs populaires, assure de son côté M. Marignac. Mais il y a une défaillance de l’Etat à expliquer la limitation de vitesse en mettant en avant tous ses cobénéfices. »
• Limiter ses déplacements en voiture
Si, à moyen et à long terme, des investissements en matière d’infrastructures de transports collectifs et d’aménagements urbains sont requis, la voiture pourrait sans doute d’ores et déjà être abandonnée pour une partie des déplacements au profit de la marche, du vélo ou des transports en commun : 41 % des trajets quotidiens font moins de 5 kilomètres.
Accroître le recours au télétravail – l’AIE recommande trois jours par semaine lorsque c’est possible –, limiter les déplacements professionnels, mettre en place la circulation alternée ou encore inciter au covoiturage peut permettre de réduire les consommations de carburant. Instaurer des dimanches sans voiture dans les grandes villes, par exemple, pourrait aussi permettre d’économiser 380 000 barils de pétrole par jour à court terme au niveau européen.
• Déplacer ses consommations d’électricité
La France, en apparence, est un bon élève climatique dans son bouquet électrique : le parc nucléaire et les énergies renouvelables (hydraulique, éolien et solaire) assurent plus de 90 % de la production. Mais le fonctionnement du réseau impose d’avoir à toute heure un équilibre entre l’offre et la demande ; or, la France connaît des pointes électriques particulièrement fortes en hiver.
Lorsque la demande est très haute, il faut faire appel à tous les moyens de production disponibles. C’est donc le moment où la France fait fonctionner à plein régime ses centrales à gaz – début avril, elles comptaient pour environ 12 % de la production. Mais c’est aussi le moment où il faut miser sur les importations, qui proviennent de pays dont la production est parfois plus carbonée que la France – par exemple l’Allemagne, où le charbon est très présent. Autre point important : plus la demande est élevée, plus les prix de l’électricité sur le marché européen sont hauts. Une hausse qui sera répercutée a posteriori sur les factures des ménages.
En décalant légèrement leurs consommations, les ménages et les entreprises pourraient contribuer à éviter d’avoir recours à des énergies fossiles et à limiter la hausse des prix de l’électricité. Par exemple, faire tourner les lave-vaisselle ou les lave-linge après 21 heures permettrait de diminuer la pression sur la pointe de consommation. « Des outils pour piloter de façon intelligente la demande existent, tels que les compteurs Linky, mais les vendeurs d’électricité n’ont pas développé d’offres adaptées », regrette M. Vignon.
• Des efforts pour quel résultat ?
A l’échelle des individus, les changements de comportement peuvent sembler avoir un effet marginal. « Les écogestes ne permettront pas aux ménages de réaliser des économies d’énergies substantielles ; pour cela, il faudra faire des travaux de rénovation qui prennent du temps, précise Mme Clément. Mais ils permettent tout de même de maîtriser sa consommation, et donc sa facture. » Cumulés au niveau national, ils ont en revanche un impact non négligeable. « Ces mesures de sobriété de court terme ne bouleversent pas la donne, mais elles sont importantes, et il faut les mettre en œuvre », insiste M. Vignon.
> Lire aussi : La sobriété, un levier pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
Pour cela, les experts recommandent notamment des mesures incitatives et des campagnes de sensibilisation. Les pouvoirs publics et les responsables politiques sont également appelés à s’emparer réellement de ces sujets : l’ensemble des acteurs de la société, dont les entreprises, doivent être amenés à se mobiliser. « Il est frappant qu’en prévision de la pointe électrique de lundi matin, on ait demandé aux particuliers d’être vigilants alors qu’au même moment les écrans publicitaires, dans les gares ou le métro, n’étaient pas éteints, observe M. Marignac. Cela illustre les limites qu’il y a à demander aux particuliers des efforts sans les inscrire dans une réflexion collective. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/07/chauffage-transport-des-pistes-pour-reduire-rapidement-les-consommations-d-energie_6120961_3244.html>
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4- Inauguration de la nouvelle méga-usine Tesla au Texas, Etat d'adoption d'Elon Musk, AFP, 08/04/13, 09:00
François Picard avec Julie Jammot à San Francisco
Des invitations par milliers, un patron adulé par ses fans et un décor de discothèque : l'inauguration de la nouvelle usine Tesla à Austin jeudi a eu des allures de concert de star, dans la tradition désormais rodée d'Elon Musk, qui célèbre la croissance hors norme de son entreprise et son implantation au Texas, loin de la culture californienne.
Chapeau de cowboy et lunettes noires, le fantasque milliardaire est arrivé sur scène en décapotable devant une forêt de smartphones, au son d'un morceau de rap, sous les acclamations de la foule. La retransmission en direct sur internet a même montré le visage d'une jeune femme essuyant une larme d'émotion.
L'événement était prévu pour accueillir jusqu'à 15.000 personnes, sur invitation uniquement, avec, au programme, des animations, barbecue, open bar, tatouages, groupes de musique, feux d'artifice...
Baptisée "Giga Texas", l'usine couvre un terrain équivalent à une centaine de terrains de football. Opérationnelle depuis fin 2021, c'est la cinquième "méga-usine" de Tesla, après celles du Nevada, de New York, Shanghai et Berlin.
Le bâtiment est "plus long que le Burj Khalifa", a assuré Elon Musk, en référence au plus haut gratte-ciel au monde, situé à Dubai. "C'est l'usine automobile la plus sophistiquée jamais vue sur terre", a-t-il ajouté. "Les matériaux entrent d'un côté, les voitures en sortent de l'autre".
Il a passé en revue les futurs produits de la marque de véhicules électriques haut de gamme, comme le pick-up Cybertruck, dont la production doit commencer en 2023 ou le robot humanoïde Optimus, qui "fera ce que les humains ne veulent pas faire".
"On va s'assurer qu'il ne se comporte pas comme Terminator", a-t-il plaisanté, en référence à un film de science-fiction avec un robot tueur.
L'entrepreneur a aussi de nouveau promis un "robot-taxi" complètement autonome.
- "Un grand jour pour le Texas" -
Dans l'immédiat, il a fixé comme objectif à l'usine de produire 500.000 Model Y par an.
"Tesla a un problème de riche : la demande dépasse l'offre au point que les Model Y et certains Model 3 sont livrés avec 5 à 6 mois de retard dans certaines parties du monde", souligne l'analyste Dan Ives, de Wedbush Securities. "La solution se trouve principalement à Austin et à Berlin".
Comme Oracle, Hewlett Packard Enterprise et d'autres entreprises californiennes qui ont mis le cap sur le Texas ces dernières années, Elon Musk a déménagé le siège de Tesla à Austin fin 2021.
"C'est un grand jour pour le Texas", estime Courtlan Ross, un natif d'Austin et investisseur immobilier qui se réjouit à l'idée que les prix des propriétés augmentent, grâce à l'affluence d'entreprises technologiques dans son Etat.
L'ouverture de l'usine est une "bonne chose", juge aussi Davis Galassini, un jeune analyste. "Je suis plutôt fan d'Elon Musk. Et je pense qu'il va amener plein d'emplois".
D'autres habitants s'inquiètent cependant de l'arrivée en masse de start-up californiennes. "C'est très récent. Austin était une petite ville de province avant, mais c'est différent maintenant, c'est devenu immense", remarque David Delarosa, père au foyer de 28 ans.
- "Crise d'identité" -
Le Texas est connu pour ses politiques conservatrices - il a fait les gros titres récemment pour avoir adopté une loi particulièrement restrictive sur l'avortement - et pour ses incitations fiscales: il n'y pas d'impôts sur les sociétés, ni sur les revenus.
Selon le Austin American-Statesman, Tesla a bénéficié d'exonérations d'impôts évaluées à plus de 60 millions de dollars pour construire sa méga-usine, censée employer 10.000 personnes à terme.
Le Texas est aussi synonyme de pétrole et de grosses voitures polluantes. "Je crois qu'Elon Musk fait un peu une crise d'identité. Il a oublié qui étaient ses clients", commente l'analyste indépendant Rob Enderle.
Mais l'entrepreneur sud-africain, devenu l'homme le plus riche du monde, a maille à partir avec la Californie et la Silicon Valley, où il a fondé Tesla en 2003.
En février, l'État démocrate a engagé des poursuites contre l'usine de Fremont pour discrimination raciale. Le site est aussi connu pour des échecs de tentatives de syndicalisation.
Et en mai 2020, au début de la pandémie, quand les autorités refusaient de rouvrir immédiatement cette même usine à cause des mesures sanitaires, Elon Musk les avait mises au défi de venir "l'arrêter".
Le comté d'Hidalgo, dans le sud du Texas, avait sauté sur l'occasion, en lui proposant de venir installer ses activités sur son territoire. Mais c'est celui de Travis, en banlieue de l'attractive - et démocrate - Austin, qui a remporté les faveurs du très courtisé homme d'affaires.
<https://information.tv5monde.com/info/inauguration-de-la-nouvelle-mega-usine-tesla-au-texas-etat-d-adoption-d-elon-musk-451895>
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5- Au Canada, l’approbation du projet pétrolier offshore Bay du Nord suscite la colère des écologistes, Le Monde, 08/04/22, 09h31
Hélène Jouan (Montréal, correspondance)
Le projet prévoit l’extraction de 300 millions à un milliard de barils à 500 kilomètres au large des côtes de Terre-Neuve, dans l’océan Atlantique, sur une période de trente ans.
« Investir dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles est une folie morale et économique », affirmait, lundi 4 avril, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour commenter le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui invitait la planète à redoubler d’efforts pour empêcher la crise climatique. « Folie morale et économique » : les associations environnementales du Canada ont repris en chœur cet argument pour dénoncer le feu vert donné mercredi par Ottawa au projet pétrolier Bay du Nord.
Piloté par la société norvégienne Equinor, il prévoit l’extraction à plus d’un kilomètre de profondeur de 300 millions à un milliard de barils de pétrole à 500 kilomètres au large des côtes de Terre-Neuve, dans l’océan Atlantique, sur une période de trente ans. La mise en exploitation est prévue en 2028.
> Lire aussi Au Canada, la chute du pétrole met l’Alberta dans une situation délicate
Pour justifier l’approbation du gouvernement de Justin Trudeau à ce projet très controversé, alors que le Canada est le quatrième pays producteur de pétrole mais aussi le seul Etat du G7 à avoir échoué depuis 2015 à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), le ministre de l’environnement, Steven Guilbeault, s’est retranché derrière une exigence économique et écologique. « Il faut être conscient de la réalité. Nous allons continuer de consommer du pétrole pendant de nombreuses décennies (…) Est-ce qu’on veut consommer du pétrole qui émet dix fois plus de gaz à effet de serre par baril que celui de Bay du Nord ? C’est le cas des sables bitumineux », a-t-il lancé, promettant que ce projet remplissait toutes les conditions pour être « carboneutre » d’ici à 2050, et qu’il avait par ailleurs reçu l’approbation de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada. Mais cet argument d’un pétrole « plus propre » n’a pas suffi à convaincre les opposants à Bay du Nord.
« Position de cancre face aux changements climatiques »
« Ce n’est qu’un projet qui va ajouter de l’huile sur le feu de la crise climatique », s’offusque Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie de Greenpeace Canada. « Produire du pétrole qu’on dit vert ou propre, c’est une vue de l’esprit : ça n’existe pas. Du pétrole, c’est du pétrole : il y aura des impacts, peu importe la manière dont il est produit », réagit Emile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques au sein de l’association écologiste Equiterre. « 85 % des émissions de gaz à effet de serre surviennent au moment où le pétrole est brûlé, c’est-à-dire consommé », ajoute Caroline Brouillette, du Réseau Action Climat. « Comme le pétrole de Bay du Nord est voué à l’exportation, ça ne sera pas pris en compte dans les émissions canadiennes, mais il n’y a qu’une atmosphère où vont ces GES, et elle n’a que faire des frontières. »
Certains partis politiques d’opposition ont également dénoncé cette décision. Le Nouveau Parti démocratique (gauche), pourtant allié des libéraux de Justin Trudeau au Parlement, a estimé que « cela montrait exactement ce qui ne va pas avec ce gouvernement ». « Ils écoutent leurs copains du secteur pétrolier et gazier au lieu d’écouter les spécialistes du climat. » Le Bloc québécois (indépendantiste) a, lui, déclaré que le Canada confirmait ainsi « sa position de cancre face au changement climatique », et que cette décision « sonnait le glas de la crédibilité »du ministre de l’environnement.
> Lire aussi Au Canada, « l’Alberta va subir de plein fouet la nouvelle chute des cours du pétrole »
La colère des opposants au projet tient aussi à la personnalité de celui qui a dû assumer la tâche ingrate d’annoncer cette décision, Steven Guilbeault. Cofondateur d’Equiterre puis membre de Greenpeace, ce militant s’était fait connaître en 2001 en escaladant la tour CN de Toronto, alors la plus haute du monde, pour dénoncer l’inaction des gouvernements canadien et américain de l’époque dans la lutte climatique.
Décision « difficile »
Sa nomination, le 26 octobre 2021, au poste de ministre de l’environnement et du changement climatique était censée incarner le « virage vert » du gouvernement Trudeau, et faire oublier que le premier ministre libéral canadien était déjà celui qui, en 2018, avait donné son accord au projet d’extension du pipeline Trans Mountain afin d’en tripler la capacité.
Une semaine tout juste après avoir présenté un ambitieux plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 pour le Canada (– 31 % par rapport à 2005 pour la seule industrie des hydrocarbures), Steven Guilbeault a reconnu que cette décision « avait probablement été la plus difficile » qu’il ait eu à prendre à ce jour, mais il s’est défendu, en affirmant « que, tout en restant écologiste, il était désormais en charge au sein du gouvernement de l’intérêt public, et notamment des intérêts économiques des habitants de Terre-Neuve ».
> Lire l’enquête : Au Canada, troisième réserve pétrolière mondiale, le poison de l’or noir de l’Alberta
Bay du Nord représente 3,5 milliards de dollars canadiens (2,5 milliards d’euros) en redevances pour le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, la province la plus endettée du pays et dont le produit intérieur brut dépend à 30 % de l’industrie pétrolière. Un argument économique qui a, semble-t-il, pesé lourd au sein de gouvernement Trudeau pour faire pencher la balance en faveur du projet Bay du Nord.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/08/au-canada-l-approbation-du-projet-petrolier-offshore-bay-du-nord-suscite-la-colere-des-ecologistes_6121161_3244.html>
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6- Pour se défaire de sa dépendance au gaz russe, la Grèce va doubler sa production de charbon, Le Monde, 08/04/22, 09h39
Marina Rafenberg (Athènes, correspondance)
La Grèce va doubler sa production de lignite, une forme appauvrie du charbon très polluante, afin de diminuer sa dépendance au gaz russe et de se prémunir d’une éventuelle pénurie.
« La politique énergétique de la Grèce doit être flexible, nous devons garder à l’esprit la situation actuelle », a assuré le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, lors de l’inauguration, mercredi 6 avril, dans le nord de la Grèce, d’un parc photovoltaïque de 204 mégawatts (MW), une des plus grandes unités de sources d’énergie renouvelables en Europe. Outre le déploiement des panneaux solaires et des éoliennes à travers le pays, il a annoncé que les centrales à lignite, forme appauvrie de charbon très polluant, ne fermeront pas d’ici à 2023 comme prévu initialement par son gouvernement, mais en 2028.
Durant les deux prochaines années, la production sera même doublée. Cette tendance est déjà en marche : le lignite compte désormais pour 19,83 % de la production totale d’électricité, contre 7 % en moyenne il y a tout juste un mois, alors que les énergies renouvelables comptent pour 21 %.
L’augmentation de la production du lignite est « une mesure temporaire et nécessaire », insiste le porte-parole du gouvernement, Yiannis Economou. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, Athènes, qui est dépendante de 40 % du gaz russe et de 25 % du pétrole russe, cherche à diversifier son approvisionnement et à contrer la hausse des prix de l’énergie. En un an, en Grèce, le prix du gaz naturel a augmenté de 78,5 % et celui de l’électricité de 71,4 % et, malgré l’octroi d’aides sociales d’un montant de 1,1 milliard d’euros au total pour les bas revenus, le mécontentement de la population grandit.
« Aveu d’échec »
Dans un premier temps, le gouvernement a décidé de développer un terminal de gaz naturel liquéfié au large de la ville d’Alexandroupolis, non loin de la frontière terrestre turque, de relancer les explorations gazières dans la mer Ionienne et au large de la Crète, ainsi que le projet du pipeline EastMed reliant les champs de gaz naturel offshore au large d’Israël et de Chypre à la Grèce.
> Lire aussi EastMed, le projet de gazoduc destiné à contrer la Turquie
Mais le choix de relancer activement la production de lignite, après l’avoir diminuée, a suscité de nombreuses critiques. Pour le principal parti d’opposition de gauche, Syriza, le gouvernement a établi « un faux plan énergétique et climatique mal programmé », rendant la Grèce dépendante du gaz russe en voulant diminuer la production du lignite sans plan alternatif viable. Pour le Mouvement pour le changement (Kinal, coalition de centre gauche), c’est tout simplement un « aveu d’échec ».
Le gouvernement conservateur s’est en effet engagé à passer d’environ 30 % de l’électricité produite actuellement grâce aux énergies renouvelables à 67 % d’ici à 2030, et à se défaire d’ici à 2028 de la production d’électricité par la combustion de lignite. Sur les 31 milliards d’euros attribués à la Grèce dans le cadre du plan européen de relance après la crise due au Covid-19, quelque 38 % doivent être consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique selon le gouvernement.
Priorité aux renouvelables
« Il a fallu qu’il y ait une guerre qui décuple les prix du gaz pour que le lignite devienne temporairement moins cher », s’est justifié le premier ministre. Mais « en aucun cas » ces changements n’affectent l’objectif annoncé par la Grèce de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 et d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050, a-t-il ajouté.
Sandy Fameliari, chargée des questions liées au changement climatique pour l’ONG Greenpeace en Grèce, en doute : « C’est un grand pas en arrière qui n’est pas compréhensible, même si le gouvernement tente actuellement d’éteindre l’incendie parce que les prix du gaz ont explosé. » « Le coût de l’énergie issue des énergies renouvelables reste le plus faible et le plus stable. Le choix du lignite à l’heure de l’urgence climatique n’est pas justifiable et ce n’est d’ailleurs pas ce que veulent les Grecs », poursuit la chercheuse. D’après un sondage réalisé par l’ONG auprès de 1 241 Grecs, 60 % pensent que, face à l’actuelle crise de l’énergie, le gouvernement doit donner la priorité au développement des énergies renouvelables.
> Lire aussi Comment le gaz rebat les cartes en Méditerranée orientale
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/08/pour-se-defaire-de-sa-dependance-au-gaz-russe-la-grece-va-doubler-sa-production-de-charbon_6121162_3244.html>
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7- Des péniches parisiennes vont passer à l'électrique, Le Figaro avec AFP, 08/04/22, 10:44
Avec une mise en service prévue à l'été 2022, le Rocca II de la compagnie Les vedettes du Pont-Neuf, aura une autonomie de 7 heures de navigation, à 10km/h, pour 5 heures de recharge.
Une compagnie de péniches touristiques parisiennes, Les vedettes du Pont-Neuf, va progressivement convertir ses bateaux à l'électrique, a indiqué la société vendredi.
Le petit Rocca II, plus ancien bateau de la compagnie encore en service, construit en 1963, va remplacer ses moteurs diesel par deux moteurs électriques de 55kW chacun, soit l'équivalent d'une puissante voiture électrique. Avec une mise en service prévue à l'été 2022, le Rocca II aura une autonomie de 7 heures de navigation, à 10km/h, pour 5 heures de recharge. Cette conversion s'accompagnera de l'installation par TotalEnergies d'une infrastructure de recharge à quai.
Les deux partenaires ont signé vendredi une convention du programme CITEPH, qui donne accès à un financement de 50% du coût de l'opération, pour «développer ensemble une solution innovante de conversion des bateaux de promenade en moteur 100% électrique à Paris». «Ce projet innovant de remotorisation des bateaux répond aux enjeux de décarbonation du transport fluvial et de l'ensemble de la filière», a déclaré Philippe Callejon, directeur Mobilités et Nouvelles Energies France chez TotalEnergies. «Il apporte également une réponse concrète de transition énergétique dans les activités touristiques et marchandes de l'Axe Seine».
> À lire aussi X Shore dévoile un bateau 100 % électrique pour une navigation responsable
En 2023, Les Vedettes du Pont Neuf et leur filiale Canauxrama prévoient d'électrifier trois bateaux de taille moyenne (les Gavroche, Sisley et Arletty), avant de passer au premier bateau de 300 places en 2024. Sur la Seine, la péniche-restaurant d'Alain Ducasse vogue déjà à l'électrique depuis 2018. La compagnie de croisières privatives Green River Cruises a également converti quatre de ses bateaux, et compte passer au tout électrique d'ici les jeux Olympiques de 2024 à Paris.
<https://www.lefigaro.fr/conjoncture/des-peniches-parisiennes-vont-passer-a-l-electrique-20220408>
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8- Onze pays de l’UE demandent l’accélération de la transition écologique, EurActiv, 08/04/22
Kira Taylor | translated by Arthur Riffaud
L’Europe doit accélérer le développement des énergies renouvelables et des mesures d’efficacité énergétique en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, estiment onze paysde l’UE.
L’invasion de l’Ukraine a mis en lumière la dépendance de l’Europe aux combustibles fossiles russes, en particulier le gaz, et a suscité des demandes pour que l’UE diminue rapidement sa dépendance à l’égard de son voisin hostile.
Selon une déclaration commune signée par l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, l’Irlande, le Luxembourg, la Lettonie, les Pays-Bas, la Suède et la Slovénie, « nous devons rapidement passer aux énergies renouvelables, qui constituent une source d’énergie abordable et sûre et qui contribueront à protéger les consommateurs contre les hausses de prix résultant de la dépendance aux importations ».
La quantité d’argent que l’Europe envoie à la Russie en échange de son approvisionnement en énergie suscite également des inquiétudes. Depuis le début de la guerre, l’UE a envoyé 35 milliards d’euros à la Russie pour son énergie, contre 1 milliard d’euros pour la défense de l’Ukraine, a déclaré cette semaine Josep Borrell, responsable de la Politique étrangère de l’Europe.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/onze-pays-de-lue-demandent-lacceleration-de-la-transition-ecologique/>
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9- Enfouir les déchets radioactifs, le "projet du siècle" de la Suisse, AFP, 09/04/22, 10:00
Agnès Pedrero
La guerre en Ukraine a montré les risques du stockage en surface des déchets radioactifs.
De quoi conforter la Suisse qui veut enfouir ses déchets de haute activité profondémment sous terre, un projet à un tournant décisif.
"On se trouve à 300 mètres sous terre dans un laboratoire creusé" pour étudier l'enfouissement des déchets radioactifs dans l'argile, explique le géologue Christophe Nussbaum, responsable du laboratoire international du Mont Terri, près de Saint-Ursanne dans le canton du Jura.
Trois sites dans le nord-est de la Suisse, proche de l'Allemagne, sont en course pour accueillir ces déchets.
Les exploitants des centrales devraient annoncer leur préférence en septembre. Le gouvernement tranchera en 2029, mais les opposants pourraient lancer un référendum.
Le centre du Mont Terri est en fait composé de 1,2 km de galeries creusées dans la roche.
Des niches, dont les parois d'environ 5m de hauteur sont stabilisées à l'aide de béton projeté, abritent diverses simulations d'entreposage, grâce à de petites quantités d'éléments radioactifs suivis par des milliers de capteurs.
Plus de 170 expériences ont été réalisées pour simuler les différentes phases - mise en place des déchets, scellement des galeries, surveillance - et reproduire tous les effets physiques et chimiques imaginables.
- 8.000 générations d'êtres humains -
Selon les experts, il faut environ 200.000 ans - soit environ 8.000 générations d'êtres humains - pour que la radioactivité des déchets les plus toxiques revienne à son niveau naturel.
Mais les chercheurs, indique M. Nussbaum, analysent un stockage dont la durée est estimée à environ "un million d'années, puisque c'est la durée pour laquelle on doit assurer un confinement sûr". Pour l'instant les "résultats sont positifs".
Pour Greenpeace, la Suisse va trop vite. "Il y a une myriade de questions techniques qui ne sont pas résolues : c'est-à-dire la garantie que le système ne ne conduira pas à des rejets de radioactivité, que cela soit dans 100, 1.000 ou 100.000 ans", indique à l'AFP Florian Kasser, chargé au sein de l'ONG des questions nucléaires.
"On met la charrue avant les bœufs car sans avoir résolue des tas de question on est en train de chercher des sites", poursuit-il, estimant que la Suisse devait aussi d'abord décider de la façon dont le site serait signalé pour qu'il ne tombe pas dans l'oubli et que les générations des siècles à venir soient conscientes du danger.
- Horizon 2060 -
En Suisse, des déchets radioactifs sont produits depuis plus de 50 ans dans les centrales, et sont gérés par la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra), fondée en 1972 par les exploitants des centrales nucléaires et la Confédération.
Pour l'instant, ils sont dans un "dépôt intermédiaire" à Würenlingen, à environ 15km de l'Allemagne.
Très peu de pays se trouvent à des stades avancés dans le stockage géologique profond. Seule la Finlande a construit un site (dans du granit), et la Suède a donné fin janvier son feu vert à l'enfouissement des déchets, dans du granite aussi.
Vient ensuite la France, dont le projet Cigéo, piloté par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), prévoit de stocker sous terre les déchets radioactifs à Bure (Meuse), dans une roche argileuse. "Nous attendons la déclaration d'utilité publique, et en parallèle nous allons déposer une demande d'autorisation de construction", explique une porte-parole de l'Andra, Emilie Grandidier, lors de la visite au Mont Terri.
Suite à l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima, la Suisse a décidé de sortir du nucléaire mais progressivement : les quatre réacteurs utilisés peuvent servir tant que les centrales sont sûres.
Environ 83.000 m3 de déchets radioactifs, dont une minorité de haute activité, devront être enfouis. Ce volume correspond au scénario d'une durée d'exploitation de 60 ans des centrales nucléaires de Beznau, Gösgen et Leibstadt, ainsi que de 47 ans de celle de Mühleberg fermée fin 2019.
Les travaux d'enfouissement devraient commencer à horizon 2060.
"C'est le projet du siècle : pendant 50 ans nous avons mené des recherches scientifiques, et nous avons maintenant 50 ans pour l'autorisation et la réalisation du projet", indique Félix Glauser, porte-parole de la Nagra.
La période de surveillance s'étendra sur plusieurs décennies avant le scellement du site le siècle prochain.
<https://information.tv5monde.com/info/enfouir-les-dechets-radioactifs-le-projet-du-siecle-de-la-suisse-452216>
Sur le même sujet :
> Nucléaire : La Suisse projette d'enfouir ses déchets radioactifs dans de l'argile <https://www.20minutes.fr/planete/3269527-20220411-nucleaire-suisse-projette-enfouir-dechets-radioactifs-argile>, 20 Minutes, 11/04/22, 16h09
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10- L’essai de fusion laser hydrogène-bore du HB11 produit des résultats révolutionnaires, Daily Geek Show, 09/04/22
Gabrielle Andriamanjatoson - Source : New Atlas
C'est un pas de plus vers la création des centrales nucléaires vertes de demain
Les réacteurs à fusion hydrogène-bore feront indéniablement partie du paysage de la production énergétique de demain. Mais avant que l’on puisse effectivement utiliser cette technologie pour produire de l’énergie, des recherches, des mises au point et de nombreux essais doivent être réalisés. Dans ce domaine, l’entreprise HB11 Energy a produit des résultats révolutionnaires.
La fusion laser hydrogène-bore, c’est quoi ?
La production d’énergie reste l’un des secteurs les plus polluants au monde. Pour faire face à ce problème, les experts dans ce domaine cherchent des alternatives plus durables, mais aussi plus efficaces, plus sûres et moins coûteuses à l’énergie fossile. Parmi ces alternatives figurent les réacteurs à fusion hydrogène-bore. Brevet technologique demandé en 2020 par HB11 Energy, une entreprise australienne issue de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, cette nouvelle méthode de production d’énergie consiste à utiliser des lasers à haute puissance et à haute précision pour provoquer une fusion nucléaire.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/hb11-fusion-laser-hydrogene-bore/>
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11- Toulouse : Des toits repeints pour dépenser moins, une PME vote blanc et sort la grande échelle, 20 Minutes, 10/04/22, 17h13
Hélène Menal
Look up. Peindre les toits en blanc pour faire des économies de clim. Une PME toulousaine a mis au point sa propre peinture réfléchissante et lorgne sur les millions de mètres carrés de toiture des bâtiments industriels et commerciaux
• Le cool roofing consiste à peintre les toits en blancs pour renvoyer les rayons du soleil et baisser naturellement la température à l'intérieur des bâtiments.
• Il arrive en France par petites touches.
• La PME toulousaine Solar-Paint a mis au point sa propre peinture réfléchissante et veut développer le procéder à grande échelle sur les toits des bâtiments industriels ou des grandes surfaces.
Du blanc plus vert. Le principe du cool roofing – littéralement toiture fraîche – consiste à utiliser une peinture réfléchissante pour renvoyer les rayons du soleil et abaisser la température des bâtiments. L’idée n’est pas nouvelle, pas du tout même, vu que c’est précisément dans ce but que les Grecs de l’Antiquité badigeonnaient leur maison de chaux blanche. « Aux Etats-Unis, des centaines de magasins Walmart ont peint leur toit en blanc depuis une vingtaine d’années », souligne aussi Michel Rouault, le patron de la PME toulousaine Solar-Paint qui lance, pile au moment où les inquiétudes sur le réchauffement climatique se conjuguent à celles suscitées par l’explosion du coût des énergies, sa nouvelle « peinture réfléchissante à haute émissivité ».
D’autres ont déjà misé avant elle sur le cool roofing. « Mais personne à l’échelle industrielle », dit l’entrepreneur. Il ne vise pas les quelques toits plats des maisons d’architectes ici ou là, mais les « 500 millions de mètres carrés de toitures de bâtiments industriels ou commerciaux » qui culminent en France, et le boulevard de 40 millions de mètres carrés à blanchir rien qu’en Occitanie.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3268239-20220410-toulouse-toits-repeints-depenser-moins-pme-vote-blanc-sort-grande-echelle>
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12- Compacte, verte et sans voiture : face au dérèglement climatique, voici la ville du futur, Positivr avec AFP, maj le 10/04/22
“La concentration des gens et des activités est une opportunité pour améliorer l’efficacité des ressources et décarboner à grande échelle.”
Avec 70 % de citadines et citadins attendus en 2050, les villes sont vitales dans la lutte contre le réchauffement climatique, selon les scientifiques qui esquissent le portrait idéal d’une ville “compacte”, verte et dans laquelle on se déplace à pied.
Les zones urbaines représentent déjà environ 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, note le nouveau rapport des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi 4 avril. Avec l’urbanisation galopante dans ce XXIe siècle qui “sera le siècle urbain”, avec près de 7 milliards de citadines et citadins en 2050, ces émissions pourraient exploser si rien n’est fait pour décarboner les villes existantes et organiser différemment celles qui sortiront de terre.
“Bien que l’urbanisation soit une tendance mondiale souvent associée à l’augmentation des revenus et de la consommation”, et donc potentiellement des émissions, “la concentration des gens et des activités est une opportunité pour améliorer l’efficacité des ressources et décarboner à grande échelle”, insiste le Giec.
Parce qu’à niveau de consommation égal, un habitant des villes requiert moins d’énergie que son voisin des campagnes, “grâce à la plus grande densité qui permet le partage des infrastructures et des services, et des économies d’échelle”.
Partant de ce principe, le Giec dessine le portrait d’une ville future bas-carbone qui serait d’abord “compacte”, c’est-à-dire avec une densité relativement élevée sans s’étaler à l’infini, limitant les trajets entre domicile, travail et services.
“Des grandes villes organisées autour de plus petites communautés”, commente Diana Reckien, de l’université néerlandaise de Twente, qui a participé à un rapport précédent du Giec. “Quatre pâtés de maison, avec seulement des petites rues, un marché ou un parc au milieu, et tous les services, alimentation, médecin, coiffeur…”, explique-t-elle à l’AFP.
Et ensuite, de quartier en quartier “un système de transport efficace” et abordable, plaide-t-elle, prenant Berlin en exemple ces dernières années. Le but ultime : “limiter au maximum les voitures et réduire la nécessité pour tous les foyers de posséder une voiture”.
Autres couleurs primordiales de cette palette urbaine bas-carbone : le vert et le bleu.
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/compacte-verte-et-sans-voiture-face-au-dereglement-climatique-voici-la-ville-du-futur/>
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13- En Alsace, un collectif pour défendre la compétitivité du territoire, Le Monde, 11/04/22, 06h14
Nathalie Stey (Strasbourg, correspondance)
L’instauration d’une zone à faibles émissions et l’augmentation des impôts locaux à Strasbourg, associées au projet de taxe poids lourds, déclenchent une bronca au sein des milieux économiques.
Face à la multiplication des restrictions et charges visant les entreprises en Alsace, une vingtaine d’organisations professionnelles du secteur des transports, de l’industrie, du commerce et de l’agriculture viennent de se constituer en collectif. Elles espèrent ainsi peser sur les décisions des élus locaux qui mettent en péril, selon elles, la santé de l’économie locale, déjà mise à mal par la crise sanitaire liée au Covid-19 et la désorganisation des marchés provoquée par la guerre en Ukraine.
En ligne de mire, la volonté de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) de mettre en œuvre une taxe poids lourds à compter de 2025. Celle-ci s’ajoute à la mise en place d’une zone à faibles émissions sur la totalité du territoire de l’Eurométropole de Strasbourg, avec la perspective d’une interdiction du diesel à compter de 2028. A plus court terme, c’est la décision de cette dernière de quadrupler son taux de taxe foncière (de 1,15 % à 4,6 %) qui a mis le feu aux poudres.
> Lire aussi L’inflation va miner le pouvoir d’achat et grever la croissance, prévient l’Insee
« Il y a un phénomène d’accumulation. Sur tous ces dossiers, on a en face de nous des élus qui nous consultent, nous écoutent, mais ne nous entendent pas. Entre la pandémie, les difficultés de recrutement, la crise des matières premières, les conséquences de la guerre en Ukraine, les entreprises n’en peuvent plus. Mais on a le sentiment que cela ne les touche pas », explique la déléguée générale du Medef Alsace, Sophie Schwendenmann.
« Des règles claires »
Dernier exemple en date de cette incompréhension croissante, le résumé en une seule page recto verso des nombreuses heures de réflexion au sein des groupes de travail mis en place pour mesurer l’impact économique de la zone à faibles émissions. « On ne souhaite pas une multiplication des dérogations, mais des règles claires qui permettent aux entreprises d’investir », note le syndicat patronal, qui vient de déposer un recours gracieux contre l’arrêté métropolitain instaurant l’interdiction du diesel dans quatre communes à compter de 2028.
La première action du nouveau collectif vise à alerter opinion publique et élus quant au coût de la future taxe poids lourds pour l’économie du territoire. Aucun chiffre précis n’est pour l’instant avancé par la CEA, mais la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), l’une des principales fédérations du secteur, a d’ores et déjà fait ses comptes.
> Lire aussi : La métropole de Strasbourg instaure une zone à faibles émissions à partir du 1er janvier 2022
« Si l’on se base sur la taxe en vigueur en Belgique, un aller-retour Strasbourg-Mulhouse pourrait coûter 57 euros. Au total, les coûts de revient du transport routier alsacien augmenteraient de 10 % ; une hausse qui devra être répercutée, parce que les entreprises n’ont pas les moyens de l’absorber », indique Martine Bensa, secrétaire générale de la FNTR dans le Bas-Rhin.
Alors que l’opinion publique alsacienne est favorable à la mise en place d’un dispositif au sujet duquel les premières réflexions remontent à 2005, les entreprises veulent lever un mythe : celui d’imaginer que la taxe poids lourds sera sans conséquence pour l’économie et le consommateur local.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/11/en-alsace-un-collectif-pour-defendre-la-competitivite-du-territoire_6121583_3234.html>
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14- Calvados : Pour économiser de l’électricité, la ville d’Epron expérimente l’éclairage public à la demande, 20 Minutes avec agences, 11/04/22, 15h36
Innovation. La ville d’Epron (Calvados) propose à ses habitants d’allumer l’éclairage public à l’aide de leur smartphone
Ludique, écologique et économique. Si des villes éteignent complètement l’éclairage public au milieu de la nuit, une solution alternative est en cours d’expérimentation, c’est l’application « J’allume ma rue », inventée par un ingénieur normand.
La commune d’Epron (Calvados) la teste depuis quelques jours. Le principe ? Les habitants appuient sur une icône représentant une ampoule quand ils ont besoin d’être éclairés. L’application envoie ensuite l’information à un dispositif relié aux boîtiers électriques et les lampadaires de la zone s’allument pendant un temps défini par la collectivité.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3269487-20220411-calvados-economiser-electricite-ville-epron-experimente-eclairage-public-demande>
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15- Peut-on mettre de l’hydrogène dans nos moteurs ?, L’Alsace, 11/04/22, 17:05
Nicolas Laperruque
Alors qu’une partie de l’industrie automobile se tourne vers les véhicules à hydrogène fonctionnant avec une pile à combustible, certains motoristes considèrent de plus en plus une autre solution, plus simple à mettre en œuvre. Pourquoi ne pas faire fonctionner nos moteurs classiques à combustion interne avec l’hydrogène ? Quels sont les avantages de cette alternative ? Des tests sont en cours.
On le sait, les jours du pétrole dans nos voitures sont comptés. Parallèlement aux véhicules électriques, nombreux sont les constructeurs, gouvernements et observateurs à fonder de grands espoirs dans l’hydrogène.
Certains constructeurs, comme Toyota ou Hyundai proposent déjà dans leur gamme des véhicules fonctionnant à l’hydrogène et alimentés par une pile à combustible. Mais selon certains industriels, il serait tout à fait possible de faire fonctionner un moteur à combustion directement avec de l’hydrogène.
>> Suite à lire à :
<https://www.lalsace.fr/magazine-automobile/2022/04/11/peut-on-mettre-de-l-hydrogene-dans-nos-moteurs>
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16- Tribune. Guerre en Ukraine : « Les systèmes énergétiques les plus rapides et les moins chers à construire dans l’urgence sont l’éolien terrestre et le solaire », Le Monde, maj le 11/04/22 à 18h09
Par Robert Bell, Professeur de management, Brooklyn College, City University de New-York
Le chercheur américain spécialiste des technologies Robert Bell affirme, dans une tribune au « Monde », que pour se passer du gaz russe recourir aux énergies renouvelables serait plus rapide et moins cher que de trouver de nouvelles sources de gaz.
Tribune. Comme dans un film sur la duplicité en temps de guerre, la Russie continue de payer à l’Ukraine qu’elle massacre un « loyer » (apparemment 2 milliards de dollars en 2020, soit environ 1,84 milliards d’euros) pour utiliser ses gazoducs vers l’Union européenne (UE). Et les pays de l’UE, qui sanctionnent économiquement la Russie et qui, pour certains, fournissent des armes à l’Ukraine, continuent de payer leur gaz aux tueurs russes – 155 milliards de mètres cubes (MMC) en 2021, ce qui représente près de la moitié de leurs importations de gaz.
Le dilemme moral auquel l’UE se trouve ainsi confrontée peut être résolu de plusieurs façons : Poutine pourrait couper les approvisionnements ; un foreur pétrolier du Moyen-Orient ou du Texas pourrait embaucher des mercenaires pour faire exploser les pipelines ukrainiens… et le prix du pétrole et du gaz par la même occasion ; le gouvernement ukrainien pourrait même, dans un geste désespéré, faire sauter lui-même les pipelines.
Du gaz liquéfié très coûteux
Mais aucun des plans annoncés à ce jour ne semble pouvoir résoudre ce dilemme. Le 25 mars, la Commission européenne et Washington ont annoncé pouvoir remplacer cette année 20 MMC de gaz russe (sur 155) par de nouveaux projets éoliens et solaires. Et que, dans huit ans (!), l’UE aurait mis fin aux importations de gaz russe en triplant sa capacité éolienne et solaire à hauteur de 170 MMC. Restera-t-il quelque chose de l’Ukraine, à cette date-là ?
> Lire aussi : Gaz russe : « Le vrai sujet est de diminuer généralement notre exposition aux énergies fossiles importées »
Le 24 mars, Joe Biden a promis de livrer, cette année, à l’UE environ 15 MMC de gaz naturel liquéfié (GNL). L’UE recherche également d’autres sources de GNL et passe des contrats avec les usines de regazéification flottantes existantes.
Mais remplacer le gaz relativement bon marché livré par gazoduc par du gaz liquéfié très coûteux livré par méthanier nécessite de construire de nouvelles usines de regazéification. Or, la construction de celle de Dunkerque a mis six ans et a coûté un milliard d’euros. Autrement dit, en construire davantage ne contribuerait pas à résoudre la crise de court terme actuelle.
> Lire la chronique : « Notre addiction aux énergies fossiles nourrit le réchauffement climatique et finance la guerre qui nous menace »
Le plan de l’UE pour l’indépendance énergétique annoncé le 8 mars ne parle pas, en revanche, de nouvelle centrale nucléaire pour affronter cette crise. Et pour cause : si le premier réacteur EPR d’Europe, en Finlande, vient de produire ses 100 premiers MW d’électricité en mars 2022, le projet a été lancé il y a treize ans, en 2005, et a coûté environ 11 milliards d’euros, au lieu des 3,4 milliards initialement prévus…
De 26 à 50 dollars par MWh
La réelle solution est donc d’une évidence aveuglante. Les systèmes énergétiques les plus rapides et les moins chers à construire dans l’urgence en temps de guerre sont l’éolien terrestre et le solaire. C’est ce que montrent, avec une clarté cristalline, les chiffres publiés par la banque d’affaires Lazard (« Levelized Cost of Energy, Levelized Cost of Storage, and Levelized Cost of Hydrogen », 28 octobre 2021).
Non seulement les éoliennes terrestres sont les moins chères, avec une fourchette de 26 à 50 dollars par mégawatt/heure (MWh), mais elles sont, comme le solaire, très rapides à construire. Selon Windeurope.org, la principale association professionnelle européenne qui regroupe les principaux acteurs de l’éolien (Vestas, Orsted, Siemens-Gamesa, Acciona, Equinor, EDF, Engie…), « un parc éolien de 10 MW peut facilement être construit en deux mois. Un plus grand parc éolien de 50 MW peut être construit en six mois ».
Le solaire prend même moins de temps. De plus, l’UE possède bon nombre des plus grandes et des meilleures entreprises de fabrication d’éoliennes, de parcs éoliens et de câbles électriques.
> Lire aussi : Energies renouvelables : « Il nous semble urgent de changer de méthode »
Toujours selon Lazard, l’énergie solaire à grande échelle la plus courante a un coût similaire à celui de l’éolien terrestre : une fourchette de 30 à 41 dollars par MWh. En temps de guerre, les meilleures sources d’énergie sont locales, sans besoin d’être alimentées de l’extérieur. Comme le soleil et le vent.
Pour raisons de sécurité nationale
Pourtant, comme nous l’avons vu, la Commission européenne est toujours à la recherche de solutions d’urgence importées. Or, Lazard donnait en 2021 comme plus bas de la fourchette du prix de l’électricité produite au gaz naturel 45 à 74 dollars le MWh. Bien que généralement plus cher que l’éolien ou le solaire, le gaz peut compenser les moments sans vent ni soleil.
Mais Lazard a basé son analyse sur un prix du gaz naturel à 3,45 dollars/million de BTU (British Thermal Unit, unité d’énergie thermique ; 1 MMBtu = 0,293071 MWh), soit à peu près le prix aux Etats-Unis en 2021. Mais le prix payé par l’UE à l’arrivée dans le port en Allemagne était en novembre 2021, avant la guerre, de 27,20 dollars/MMBtu, soit près de huit fois plus qu’aux Etats-Unis ! Ce ne peut être une stratégie d’urgence en temps de guerre…
> Lire aussi : « Si les énergies renouvelables intermittentes étaient soumises aux lois du marché, ni éoliennes ni centrales solaires ne verraient le jour »
La véritable solution d’urgence pour remplacer le gaz naturel russe à l’échelle de l’UE est, pour raisons de sécurité nationale, de construire massivement de l’éolien terrestre et du photovoltaïque. Et, en attendant d’avoir couvert les espaces vides adaptés, il faudra utiliser le nucléaire existant, les autres gaz que nous pouvons trouver et, en tout dernier recours, le charbon.
Les dirigeants politiques doivent commencer à agir comme des dirigeants et l’expliquer fermement : nous sommes en guerre, bien que celle-ci ne soit pas déclarée, et nous devons cesser de commercer avec l’ennemi. (Traduit de l’anglais par Isabelle Plat)
§ Robert Bell est l’auteur de « Les Péchés capitaux de la haute technologie. Superphénix, Eurotunnel, Ariane 5… » (Seuil, 1998) et « La Bulle verte. La ruée vers l’or des énergies renouvelables » (Scali, 2007).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/10/guerre-en-ukraine-les-systemes-energetiques-les-plus-rapides-et-les-moins-chers-a-construire-dans-l-urgence-sont-l-eolien-terrestre-et-le-solaire_6121462_3232.html>
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17- En Espagne, l'éolien porté par des vents favorables, AFP, 11/04/22, 19:00
Valentin Bontemps
Afflux d'investissements et abondance de projets : en Espagne, des vents favorables soufflent sur le secteur éolien, devenu l'an dernier la première source d'électricité du pays. Un atout alors que la guerre en Ukraine a relancé le débat sur l'indépendance énergétique de l'UE.
"Ici, on est sur un terrain propice", assure Joaquin García Latorre, directeur de projet chez Enel Green Power España, en désignant les gigantesques mâts dressés sur les hauteurs de Villar de los Navarros, village d'une centaine d'âmes de la région de Saragosse (nord-est).
Le groupe hispano-italien a choisi ce site bien exposé au vent pour implanter l'une des plus grandes fermes éoliennes du pays : le parc Tico Wind, regroupant 43 turbines d'une puissance globale de 180 mégawatts-heure (MWh).
"Ce parc est entré en phase de production en novembre" et sera pleinement opérationnel "d'ici un mois", explique Joaquin García Latorre, alors que des ouvriers s'affairent autour de ces immenses machines, culminant à plus de cent mètres de hauteur.
"Il y a ici entre 2.500 et 3.000 heures de vent par an. Cela signifie que nous pourrons produire près de 471 gigawatts-heure (GWh) annuellement", soit "l'équivalent de la consommation de 148.000 foyers", ajoute le responsable d'Enel.
De la Galice au Pays basque en passant par l'Andalousie, les projets de ce type se multiplient depuis plusieurs années en Espagne, deuxième pays d'Europe derrière l'Allemagne et cinquième pays au monde en matière de puissance éolienne installée.
Selon le gestionnaire du réseau électrique espagnol, l'éolien est devenu la première source d'électricité dans le pays l'an dernier avec 23% contre 21% pour le nucléaire et 17% pour le gaz.
"L'éolien bénéficie d'une situation favorable", même s'il existe encore "des freins" à son développement, très dépendant des enchères organisées par le gouvernement, juge Francisco Valverde Sanchez, spécialiste du secteur au cabinet Menta Energia.
Après un boom au début des années 2000 grâce à l'octroi d'aides publiques, la filière avait subi un brusque coup d'arrêt en 2013, suite à l'arrêt des subventions en pleine crise économique.
Depuis, elle est repartie de l'avant : la puissance installée de l'Espagne,qui accueille au total 1.265 parcs éoliens, est ainsi passée de 23,4 gigawatts en 2018 à 28,1 gigawatts en 2021, selon l'Association espagnole des entreprises éoliennes (AEE).
- "Grenier énergétique" -
Nombreuses zones peu peuplées, cadre juridique porteur, tissu industriel de pointe... "L'Espagne est actuellement l'un des marchés les plus intéressants pour les investisseurs", souligne Juan Virgilio Márquez, directeur général de l'AEE.
Troisième exportateur mondial d'aérogénérateurs, le pays accueille plusieurs poids lourds des renouvelables, à l'image d'Iberdrola ou de Naturgy. "Cela explique le dynamisme du secteur" et "l'appétit" qu'il suscite, insiste M. Márquez.
Un appétit qui va au-delà des seuls acteurs de l’énergie : en novembre, le multimilliardaire espagnol Amancio Ortega, fondateur de Zara, a ainsi injecté 245 millions d'euros dans un parc du nord-est du pays.
Cette dynamique va-t-elle se poursuivre? En 2020, Madrid s'est engagé à porter d'ici 2030 la part du renouvelable (éolien, solaire...) dans l'électricité à 74% contre 47% actuellement. Ce qui induit la mise en service de 22 gigawatts en huit ans.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement compte sur l'essor de l'éolien offshore, à ce stade balbutiant, mais pour lequel l'Espagne dispose d'un fort potentiel, avec ses milliers de kilomètres de côtes.
"Il s'agit d'un objectif ambitieux" qui implique "d'accélérer encore le déploiement" du secteur, relève Francisco Valverde Sanchez. Ce qui ne pourra se faire, selon lui, qu'à condition d'alléger "la bureaucratie", qui retarde nombre de dossiers.
Selon l'AEE, près de 600 projets sont actuellement en cours d'examen par les services de l'Etat. Dans le cadre de son plan de réponse économique à la guerre en Ukraine, Madrid s'est engagé à accélérer la procédure pour les projets inférieurs à 75 MW.
L'Espagne "dispose des ressources suffisantes pour devenir le premier pays européen pour la production et l'exportation d'énergies renouvelables", indispensables pour "l'indépendance énergétique" de l'UE, a insisté mercredi le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez.
Un message relayé par l'ensemble de la filière depuis l'invasion russe de l'Ukraine. "L'Espagne dispose d'un grand potentiel éolien (...) Elle pourrait devenir le grenier énergétique de l'Europe", résume Juan Virgilio Márquez.
<https://information.tv5monde.com/info/en-espagne-l-eolien-porte-par-des-vents-favorables-452423>
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18- La SNCF ressuscite le Corail en lançant des Ouigo lents, AFP, 11/04/22, 19:00
Jean Liou & Antoine Guy
La SNCF a lancé lundi des trains classiques relativement lents, et commercialisés par une filiale sous la marque Ouigo, sur les lignes Paris-Lyon et Paris-Nantes déjà desservies par des TGV, une nouveauté dénoncée à Paris par une manifestation de cheminots.
Exploités sur le modèle des TGV low-cost Ouigo, ces "Ouigo Train Classique" utilisent de vieilles voitures Corail rafraîchies et pelliculées en rose, avec un peu de bleu. L'inverse de l'identité visuelle des Ouigo rapides.
L'intérieur est assez disparate : certains sièges ont eu besoin d'être remplacés, quelques voitures seulement disposent de prises électriques, des cartes du réseau renvoient des années en arrière... Il n'y a pas de wifi.
"Il y a un petit côté +vintage+ qui nous va bien et qui plaît aux voyageurs", affirme Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.
"On ira plus loin dans la rénovation intérieure si on continue l'expérience", ajoute Stéphane Blandin, directeur du développement d'Oslo, la filiale de l'entreprise publique qui exploite le nouveau service.
"On se donne deux ans pour voir si on trouve notre public", l'idée étant ensuite, si tout va bien, d'élargir ensuite l'offre "là où il y a du monde sur les autoroutes", selon M. Krakovitch.
La compagnie propose pour l'instant deux allers-retours quotidiens entre Paris (Austerlitz ou Bercy) et Lyon-Perrache, qui prennent entre 4 heures 45 et 5 heures 15, avec des arrêts à Villeneuve-Saint-Georges (à partir de juin), Melun, Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon.
Il faut compter entre 3 heures 30 et 4 heures 15 pour rallier Paris-Austerlitz à Nantes, avec trois allers-retours par jour passant par Le Mans ou par Tours, avec des arrêts respectivement à Juvisy, Massy-Palaiseau, Versailles-Chantiers, Chartres, Le Mans et Angers, ou Juvisy, Les Aubrais, Blois, Saint-Pierre-des-Corps, Saumur et Angers.
Comme pour Ouigo, les billets sont uniquement commercialisés sur internet , avec des prix fixes allant de 10 à 30 euros – et 5 euros pour les enfants –, avec des options pour les bagages ou les vélos.
– Polyvalence –
Le premier train, de Lyon à Paris lundi matin, "était le moins cher qu'on a trouvé", a témoigné Françoise Vidal, une retraitée montée à Dijon. "On est à la retraite, on a le temps !"
D'autres voyageurs, peu pressés, trouvaient les horaires commodes.
"Notre travail, c'est d'aller chercher des voyageurs qui aujourd'hui prennent la voiture ou l'autocar", souligne Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, visant les FlixBus, BlaBlaCar et autres voitures individuelles.
Il vise des clients "pas forcément attachés à la grande vitesse" qui sont "friands de petits prix". L'initiative s'inscrivant dans une politique plus globale de doubler la part du ferroviaire d'ici les années 2030.
Quelques centaines de cheminots s'étaient rassemblés lundi matin à Paris-Austerlitz, à l'appel de SUD-Rail et de la CFDT, pour protester contre l'exploitation de ces nouvelles liaisons par une filiale, où la direction demande plus de polyvalence aux employés pour faire baisser les coûts.
Après avoir bruyamment salué l'arrivée du premier train – peu rempli – venu de Lyon, des militants de SUD-Rail ont pénétré de force sur le quai où devait partir un autre train pour Nantes, dont ils ont retardé le départ pendant une heure.
La police avait essayé, en vain, d'empêcher les manifestants de pénétrer sur les quais et a fait usage de gaz lacrymogène.
"On dit oui à plus de trains, mais la direction fait le choix de les produire par des filiales", a déploré Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, dénonçant "du moins-disant sur les conditions sociales".
"Ce qui va leur être appliqué (aux employés d'Oslo), c'est l'accord de branche pour l'organisation du travail. Ce qui va les amener à travailler 15 à 20 jours de plus par an", a critiqué Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. "Notre mot d'ordre, c'est de dire que la filialisation est une trahison !"
<https://information.tv5monde.com/info/la-sncf-ressuscite-le-corail-en-lancant-des-ouigo-lents-452504>
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En images
19- Sanctions contre la Russie : peut-on aller plus loin ?, TF1, journal de 20h, 06/04/22
• Le G7 annonce de nouvelles sanctions contre la Russie.
• Et l'Union européenne s'apprête à adopter un nouveau train de sanctions qui pour la première fois concerneront le charbon et peut-être le pétrole.
Pour la cinquième fois depuis le début de la guerre, l'Union européenne devait sévir contre la Russie. Quelles nouvelles sanctions se dessinent ? Un consensus semble se dégager autour des ports européens. Il pourrait être interdit aux navires russes et de nombreux produits en provenance de Russie soumis à un embargo, Vodka, caoutchouc et surtout charbon qui représente 45 % du charbon sur le vieux continent.
Et pour le reste, allons-nous vers la fin du pétrole et du gaz russe en Europe ? Le gaz et le pétrole représentent 40 % des entrées d'argent en Russie. "Si l'on coupe effectivement les importations de pétrole et de gaz, l'impact sur l'économie russe sera très important. L'impact sur les ressources, sur les recettes à l'exportation de la Russie sera très important, et donc cela va affaiblir le régime russe",estime Jean-Pierre Favennec, spécialiste pétrole et énergie. Sur cette question, les Européens ne sont pas d'accord. Il y a des pays qui dépendent au gaz russe comme l'Allemagne ou la Hongrie qui hésitent à fermer leurs gazoducs. Et les autres, comme la France, plutôt prêts à tourner le dos aux combustibles russes.
Quelles conséquences pour la France ? Quasiment aucun si on en croit à une étude publiée en début de semaine. Un embargo total affecterait peu la croissance française, une perte équivalente à 91 euros par habitant. "Nous sommes probablement le pays le plus protégé parce qu'on a diversifié nos sources d'approvisionnement, mais parce qu'on a aussi le nucléaire", estime Sylvie Matelly, directrice adjointe de l'Iris (Institut de Relations Internationales et Stratégiques).
En France, l'inflation est aussi moins élevée. Quand chez nous l'électricité augmente de 4%, la hausse est six plus grande en Allemagne. C'est la raison pour laquelle Berlin refuse pour le moment de tourner le dos aux énergies russes.
> Reportage de M. Poissonnet, J. Clouzeau & A. Cariou à voir à :
<https://www.tf1info.fr/international/video-sanctions-contre-la-russie-peut-on-aller-plus-loin-2215979.html>
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