[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (jeudi 14 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 14 Avr 07:46:37 CEST 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Gel tardif : le phénomène se répète et les agriculteurs s'inquiètent <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-soudaine-chute-des-temperatures-fait-craindre-le-meme-phenomene-de-gel-tardif-que-l-annee-derniere-150695.html>, Novethic, 02/04/22
2- Turquie : pêche en terrain miné <https://www.nouvelobs.com/monde/20220404.AFP9249/turquie-peche-en-terrain-mine.html>, AFP, 04/04/22, 14:00
3- Face au gel, l'État débloque des aides d'urgence aux agriculteurs <https://www.vosgesmatin.fr/environnement/2022/04/05/gel-destructeur-l-etat-debloque-des-aides-d-urgence-aux-agriculteurs>, AFP, 05/04/22, 21:00
4- Cas de salmonelloses en Europe : des chocolats Kinder au centre des soupçons <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220405-cas-de-salmonelloses-en-europe-des-chocolats-kinder-au-centre-des-soup%C3%A7ons>, AFP, 05/04/22, 23:00
5- Entre la hausse des coûts et les pénuries, l’agro-industrie tentée de revisiter ses recettes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/08/entre-la-hausse-des-couts-et-les-penuries-l-agro-industrie-tentee-de-revisiter-ses-recettes_6121156_3234.html>, Le Monde, 08/04/22, 09h05 
6- Cuba veut "sauver" son sucre, autrefois produit-phare de l'île <https://information.tv5monde.com/info/cuba-veut-sauver-son-sucre-autrefois-produit-phare-de-l-ile-452105>, AFP, 08/04/13, 12:00
7- Guerre en Ukraine : les prix alimentaires mondiaux atteignent un niveau jamais enregistré <https://information.tv5monde.com/info/guerre-en-ukraine-les-prix-alimentaires-mondiaux-atteignent-un-niveau-jamais-enregistre-452103>, AFP, 08/04/13, 12:00
8- En bref. La Commission européenne s’attaque aux émissions polluantes des élevages <https://reporterre.net/La-Commission-europeenne-s-attaque-aux-emissions-polluantes-des-elevages>, Reporterre, 08/04/22, 17h34
9- Chronique. « Le record des prix alimentaires mondiaux est déjà pulvérisé » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/08/les-prix-alimentaires-mondiaux-au-plus-haut_6121257_3234.html>, Le Monde, 08/04/22, 17h53
10- Salmonellose : l'usine Kinder arrêtée par la Belgique, le rappel des chocolats est élargi <https://information.tv5monde.com/info/salmonellose-l-usine-kinder-arretee-par-la-belgique-le-rappel-des-chocolats-est-elargi-452166>, AFP, 08/04/22, 20:00
11- Pesticides dans l'alimentation : l'opacité et la complexité des données nationales et européennes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-alimentation-opacite-complexite-donnees-fernace-europe-39433.php4>, Actu-environnement, 08/04/22
12- Sulfoxaflor : la Commission européenne va restreindre son usage, sans l'accord des États membres <https://www.actu-environnement.com/ae/news/sulfoxaflor-commission-europeenne-restriction-usage-39436.php4>, Actu-environnement, 08/04/22
13- Biscuits, chips, frites, margarine… la pénurie d’huile de tournesol modifie la composition de nombreux produits <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/guerre-en-ukraine-la-penurie-d-huile-de-tournesol-risque-de-modifier-la-composition-de-nombreux-produits-alimentaires-150700.html>, Novethic, 08/04/22
14- Soudan du Sud : plus de 60% de la population confrontée à une situation de crise alimentaire <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/soudan-du-sud/soudan-du-sud-plus-de-60-de-la-population-confrontee-a-une-situation-de-crise-alimentaire_5071966.html>, France info avec AFP, 09/04/22, 18:22
15- Menacé par la famine, le Yémen redoute l'impact de la guerre en Ukraine <https://information.tv5monde.com/info/menace-par-la-famine-le-yemen-redoute-l-impact-de-la-guerre-en-ukraine-452319>, AFP, 10/04/21, 19:00
16- Sécurité alimentaire : la France cherche un soutien international à son initiative FARM <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/12/securite-alimentaire-la-france-cherche-un-soutien-international-a-son-initiative-farm_6121882_3244.html>, Le Monde, 12/04/22, 11h11 
En images
17- Environnement : en Gironde, des chercheurs imaginent la forêt du futur <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/environnement-en-gironde-des-chercheurs-imaginent-la-foret-du-futur_5068543.html>, France 3, Le 19/20, 07/04/22
18- Inflation : le prix des engrais azotés oblige les céréaliers à chercher des alternatives <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/inflation-le-prix-des-engrais-azotesobligeles-cerealiersachercher-desalternatives_5072038.html>, France 3, Le 12/13, 09/04/22

Bien à vous,
Florence

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CRAINTES DU JOUR : — Le début du mois d’avril se révèle difficile pour les viticulteurs et les arboriculteurs. La chute soudaine des températures a fait craindre un épisode de gel tardif. Pour compenser les dégâts subis par les agriculteurs, l’Etat a promis des aides d'urgence d'un montant de 20 millions d'euros  (cf. item 1 & 3)
— Blé, maïs, huile de tournesol : les prix des matières premières agricoles se sont envolées de 12,6% en mars sur un mois, sur fond d'enlisement du conflit entre la Russie et l'Ukraine doublé d'une menace sur les prochaines récoltes. (cf. item 7 & 9)
PÉRIL DU JOUR : Avec la découverte de mines à la dérive en mer Noire, des pêcheurs turcs restent au port. (cf. item 2)
CONTAMINATION DU JOUR : A deux semaines de Pâques, plusieurs dizaines de cas de salmonellose ont été détectés en Europe, les soupçons se tournant vers des produits chocolatés Kinder fabriqués en Belgique et rappelés par le fabricant Ferrero. (cf. item 4 & 10)
REQUÊTE DU JOUR : Les associations de consommateurs demandent de la transparence sur des modifications de recettes par l’agro-industrie, notamment en cas d’introduction de soja OGM et d’ingrédients allergènes. (cf. item 5 & 13)
URGENCE DU JOUR : L'heure est à la récolte de canne à sucre, une urgence pour sauver cette industrie dont Cuba était autrefois l'un des premiers producteurs mondiaux. (cf. item 6)
ANNONCE DU JOUR : La Commission européenne s’attaque aux émissions polluantes des élevages. Dans le cadre d’un projet de révision, elle propose d’étendre le champ d’application de sa directive sur les émissions industrielles aux élevages de bovins, de porcs et de volailles comptant plus de 150 unités de gros bétail (UGB). (cf. item 8)
COMPLEXITÉ DU JOUR : S'agissant de la présence de pesticides dans les denrées alimentaires, la diversité de la taille et des caractéristiques des échantillonnages sur lesquels se basent toutes les analyses rendent la volonté de transparence de l'État français et de l'Efsa plus opaque et confuse qu'il n'y paraît. (cf. item 11)
CITATION DU JOUR : "Conformément à son engagement de protéger les pollinisateurs (…), la Commission européenne adoptera, dans les semaines à venir, une législation limitant l'utilisation du Sulfoxaflor, pesticide susceptible d'avoir des effets néfastes sur les abeilles sauvages." (cf. item 12)
CRISES DU JOUR : — Plus de 7,7 millions de Sud-Soudanais, soit environ 63% de la population, feront face à une situation de crise alimentaire d'ici le mois de juillet, ont prévenu le gouvernement et les Nations unies. (cf. item 14)
— Dans le nord-ouest du Yémen, les champs de blé s'étendent à perte de vue, mais restent insuffisants pour nourrir une population au bord de la famine. Le pays, ravagé par la guerre, craint de manquer de blé à cause d'un autre conflit, celui en Ukraine. (cf. item 15)
— Les ministres des affaires étrangères et de l’agriculture étaient réunis à Rome pour évoquer avec les agences onusiennes chargées de l’alimentation et de l’agriculture les mesures possibles contre la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine. (cf. item 16)
RECHERCHES DU JOUR : —  Près de Bordeaux, des chercheurs de l’INRAE université identifient les arbres qui seront le plus résistant à des vagues de chaleur et au manque d’eau. (cf. item 17)
— Une des conséquences de la guerre en Ukraine, est l'augmentation du prix des engrais azotés, fabriqués à partir de gaz dont les cours s'envolent. Les céréaliers sont en difficulté et tentent de trouver des solutions alternatives. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Gel tardif : le phénomène se répète et les agriculteurs s'inquiètent, Novethic, 02/04/22
Arnaud Dumas

Le début du mois d’avril se révèle difficile pour les viticulteurs et les arboriculteurs. La chute soudaine des températures fait craindre un épisode de gel tardif et met en péril leurs récoltes, de la même manière que l’an dernier, presque jours pour jours. Des solutions d’urgence commencent à être déployées par les agriculteurs alors que le phénomène est appelé à se multiplier en raison du changement climatique.
Le début du mois d’avril s’avère particulièrement stressant pour les agriculteurs. Après une fin mars sous le soleil, ayant favorisé le bourgeonnement des plantes, les températures de ce début de mois d’avril font l’effet d’une douche froide avec des écarts pouvant aller jusqu’à 20°C. La crainte d’un phénomène de gel tardif identique à celui ayant eu lieu à la même période est dans tous les esprits. Agriculteurs et viticulteurs ont décidé cette fois de prendre les devants pour ne pas perdre leur récolte. 
"Beaucoup ont anticipé en lançant l’aspersion de leurs vergers", explique à l’AFP Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, le syndicat agricole. "Ils pulvérisent de l’eau sur les arbres pour que se forme une fine couche de glace pour protéger les bourgeons, comme dans un igloo", précise-t-elle. L’année dernière, les viticulteurs avaient décidé d’allumer des feux dans les vignes pour les protéger. Re-belotte cette année, certains ayant acheté des braseros pour maintenir une température suffisante. Ironie du sort, les solutions d’urgence pour s’adapter à cet événement ne sont pas vraiment compatibles avec la lutte contre le changement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-soudaine-chute-des-temperatures-fait-craindre-le-meme-phenomene-de-gel-tardif-que-l-annee-derniere-150695.html>
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2- Turquie : pêche en terrain miné, AFP, 04/04/22, 14:00
Remi Banet

Sahin Afsut imagine le pire : heurter une mine en mer et "disparaître sous l'eau en un clin d'œil". 
Comme la plupart des pêcheurs de Rumelifeneri, gros village posé sur un rocher à l'embouchure du Bosphore, au nord d'Istanbul, lui et son équipe restent au port depuis la découverte il y a huit jours d'une mine à la dérive en mer Noire à quelques encablures de là.
D'autant qu'une autre, qui pourrait aussi avoir dérivé depuis l'Ukraine, a été découverte lundi 100 km plus à l'ouest. Et une troisième le même jour dans les eaux roumaines, à 300 km au nord.
"Si tu heurtes [une mine], tu es fini", assure Sahin Afsut, bonnet gris et barbe mal taillée devant son petit chalutier qui ramène d'ordinaire dans ses filets merlans, rougets et anchois.
Lui n'a pas vu la mine aperçue à 2 km au large par un marin-pêcheur du coin, mais plusieurs au port racontent la scène.
"Elle était grosse comme un demi-tonneau. On a regardé là-haut du sommet, les unités (spéciales de la marine turque) l'ont neutralisée", rembobine Ahmet Tarlaci, 55 ans dont 43 à pêcher.
- "90% ont arrêté" -
La marine turque avait mis en garde cinq jours plus tôt, le 21 mars, contre le risque émanant de mines en provenance des eaux ukrainiennes, qui pourraient s'être désamarrées à cause d'une tempête. Mais "les mines sont arrivées très vite, même les forces armées turques ont été surprises", affirme Ahmet Tarlaci.
Le ministère russe de la Défense a affirmé jeudi qu'un barrage de 370 mines a été formé en mer Noire par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes, dont 10 se seraient détachées. Une version contestée par Kiev, qui accuse la marine russe d'avoir dispersé des mines afin de discréditer l'Ukraine.
Au port de Rumelifeneri, où une centaine de navires patientaient vendredi, de la grosse barque au chalutier de 40 mètres, "90% des gens que nous connaissons ont arrêté" de sortir en mer, dit Sefki Deniz, pêcheur depuis 42 ans.
Par peur d'un accident, les autorités ont interdit la pêche de nuit, et la hausse spectaculaire du prix du gasoil a convaincu nombre d'équipes de clore avec trois semaines d'avance la saison de la pêche.
"Déjà qu'on a des pertes financières, il ne faudrait pas en plus qu'on ait des pertes humaines", dit Sefki Deniz, bottes en plastique et polaire bleue.
Le pêcheur déplore le peu d'informations fourni par les autorités turques, qui disent ne pouvoir, pour l'heure, se prononcer sur le nombre, la provenance et le degré de dangerosité de ces mines vagabondes. 
"Pour l'instant, [les mines] ne sont pas un problème, mais nous ne baisserons pas la garde", a tenté de rassurer vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, preuve que le sujet préoccupe jusqu'au sommet de l'Etat.
"Là maintenant ils [les Russes, NDLR] parlent de 10 mines, et si les 370 autres se retrouvaient à se balader ? La mer Noire n'est pas une très grande mer, c'est comme un lac", s'inquiète Sefki Deniz, malgré les patrouilles 24h/24 dans la zone de chasseurs de mines.
- "Jamais retrouvé leurs corps" - 
"En face de nous il y a l'Ukraine, la Russie : si le vent souffle du Nord violemment, ce n'est qu'une question de temps" avant que les mines arrivent jusque là, redoute aussi Saban Ucar, 32 ans, capitaine de pêche.
Les chalutiers de "30-40 mètres ont des radars, des sonars (...) mais les bateaux de 9-10 mètres n'ont que des jumelles", souligne-t-il depuis le belvédère qui surplombe le port.
Lui n'était pas né à l'époque, mais dans le village, le souvenir est encore vif de deux accidents causés dans les années 80 par des mines de la Seconde Guerre mondiale.
"Il y en a une qui a explosé au port en 1983, cinq personnes du village sont décédées. Et en 1989 c'est arrivé en mer en relevant un filet, la mine a explosé et le bateau a explosé avec: quatre personnes sont mortes, on n'a jamais retrouvé leurs corps", raconte Sefki Deniz, qui figure parmi les vétérans du port.
Le pêcheur s'inquiète désormais qu'une mine puisse se frayer un chemin jusqu'au Bosphore, emprunté l'an dernier par plus de 38.500 navires. Le détroit, qui traverse Istanbul, est par endroits large de moins de 700 mètres.
"En pleine mer, le risque [d'accident] est de 10%. Dans le Bosphore, il est de 100%", dit-il.
<https://www.nouvelobs.com/monde/20220404.AFP9249/turquie-peche-en-terrain-mine.html>
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3- Face au gel, l'État débloque des aides d'urgence aux agriculteurs, AFP, 05/04/22, 21:00
Elodie Le Maou

Trois journées consécutives de gel printannier ont infligé de lourdes pertes, comme en 2021, dans les vergers du Sud-Ouest, des dégâts qui seront en partie compensés, l’État ayant annoncé mardi le déblocage d'aides d'urgence.
Depuis le Tarn-et-Garonne, "un des territoires les plus touchés", le Premier ministre Jean Castex a promis "un fond d'aide d'urgence pour un montant de 20 millions d'euros" et l'activation du "fond national des calamités agricoles".
"Nous réactiverons également la prise en charge exceptionnelle de leurs cotisations sociales", a assuré le chef du gouvernement après la visite d'une exploitation sinistrée à 80% à Cazes-Mondenard.
La vallée de la Garonne, la Dordogne, certaines régions de l'Est, le nord de la région Aquitaine sont particulièrement touchés, a précisé Jean Castex, qui était accompagné du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.
Le gel a concerné moins de la moitié du territoire, d'après Jérôme Lecou, prévisionniste à Météo-France, alors que 90% de la France a été affecté par des gelées la nuit précédente, inquiétant en particulier les arboriculteurs.
- Défaut de trésorerie -
"Ce sont de bonnes mesures, mais ce qui manque c’est de la trésorerie, immédiatement", a réagi le président de la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne Alain Iches, estimant que les aides risquaient de n’arriver qu’en fin d’année. Certains reçoivent tout juste les aides correspondant aux dégâts du printemps 2021, indique-t-il.
Les dégâts dans ce département, dans les plantations de fruits à noyau (prune, pêche), sont "certainement pire que l'an dernier". "On sera environ à 80% de pertes liées au gel", estime le président de la chambre d'agriculture, soulignant que ces chiffres sont encore à affiner.
La filière du pruneau d'Agen subit "un nouveau coup dur", avec des dégâts "généralisés sur toute l'aire de l'IGP (Indication géographique protégée)" qui "semblent comparables, voire plus importants que l'an passé", selon un communiqué du Bureau national interprofessionnel du pruneau.
- Rupture d'approvisionnement -
"S'il est encore trop tôt pour évaluer finement les pertes, on estime que près de 70% de la récolte est d'ores et déjà compromise", selon la filière, rappelant qu'en 2021, la commercialisation avait pu se maintenir "en raison des stocks permettant de compenser en partie la perte de récolte". 
En 2022, "la rupture d'approvisionnement est quasi-certaine" et c'est "toute la filière de l'amont à l'aval qui se voit à nouveau gravement affectée par un épisode qui +ne devrait arriver qu'une fois tous les 30 ans+", mais tend à se répéter plus souvent du fait du changement climatique.
Le président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, est encore plus pessimiste: l'an dernier, "On avait perdu 70% de la récolte, cette année on sera à 80-90%" pour les prunes et pruneaux.
Selon lui, les kiwis, dont les bourgeons ont été protégés par un système d'aspersion d'eau à l'arrivée du gel, ont été également touchés, mais ont subi moins de dégâts. Touefois, "le coût de l'arrosage est ahurissant avec le prix actuel de l'énergie qui a augmenté de 60%, moi j'en suis pour 200 litres de gasoil chaque nuit", a témoigné Jean-Marc Poigt, qui préside Kiwi de l’Adour (400 producteurs Label rouge).
En Alsace, dans sa plantation d’arbres fruitiers à Traenheim, Timothée Rothgerber estime que si les épisodes de gel après des mois de février et mars doux, se répètent, ils ne pourraient "pas continuer comme ça économiquement".
Dans la vigne bordelaise, le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux Bernard Farges, "craint un impact du niveau de 2021", tout en estimant que "les vignes les moins avancées ont été épargnées".
L'an dernier, après un épisode exceptionnel de gel en avril, les récoltes d'abricots, de cerises et de poires avaient été amputées de moitié par rapport à la moyenne des cinq années précédentes, selon le service statistiques du ministère de l’Agriculture. La production viticole avait aussi reculé à un "niveau historiquement bas": -19% sur un an et -14% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
<https://www.vosgesmatin.fr/environnement/2022/04/05/gel-destructeur-l-etat-debloque-des-aides-d-urgence-aux-agriculteurs>
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4- Cas de salmonelloses en Europe : des chocolats Kinder au centre des soupçons, AFP, 05/04/22, 23:00
Lucie Lequier avec Véronique Dupont à Londres

A deux semaines de Pâques, plusieurs dizaines de cas de salmonellose ont été détectés en Europe, les soupçons se tournant vers des produits chocolatés Kinder fabriqués en Belgique et rappelés par le fabricant Ferrero.
Ce dernier a rappelé une série de produits Kinder fabriqués dans son usine d'Arlon en Belgique, qui étaient commercialisés en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas, a précisé mardi à l'AFP le groupe italien Ferrero.
Au Royaume-Uni, les autorités sanitaires avaient déjà fait état samedi d'un rappel sur certains lots de Kinder Surprise en raison d'un "lien potentiel avec une épidémie de salmonellose".
Une porte-parole des autorités sanitaires britanniques a précisé mardi à l'AFP que 63 cas de contamination à la salmonelle étaient répertoriés sur leur territoire.
Côté français, 21 malades ont été signalés par le Centre national de référence des salmonelles de l'Institut Pasteur, dont 15 ont indiqué avoir consommé les produits Kinder concernés, selon Santé Publique France, qui précise que huit personnes ont été hospitalisées mais sont rentrées par la suite chez elles. L'âge médian des cas est de 4 ans.
"Les investigations menées par Santé Publique France ont mis en évidence la consommation de certains produits de marque Kinder faisant l'objet de ce retrait-rappel dans les jours précédant l'apparition des symptômes chez les 15 malades qui ont pu être interrogés à cette heure", a détaillé l'agence de santé dans son communiqué mardi.
Les cas de salmonellose français et britanniques concernés partagent la même souche génétique, toujours selon Santé Publique France, et sont liés à la même usine d'Arlon, principal site de fabrication de produits Kinder pour les sept pays européens concernés.
- Rappel avant Pâques -
En France, le rappel porte sur l'équivalent de centaines de tonnes de chocolats, a précisé une porte-parole de Ferrero.
Les produits de Pâques ont été livrés en mars, mais les lots incriminés seront retirés des rayons, a-t-elle ajouté.
"Aucun de nos produits Kinder mis sur le marché français n'a été testé positif à la salmonelle, nous n'avons reçu aucune plainte de la part de consommateurs", avait affirmé l'entreprise lundi.
Sont concernés par le rappel en France des Kinder Surprise 20g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100g avec des dates de péremption comprises entre fin avril 2022 et fin octobre 2022; des Kinder Schoko-Bons avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août 2022; des Kinder Mini Eggs avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août et enfin Kinder Happy Moments, Kinder Mix: 193g, Panier 150g, Peluche 133g, Seau 198g, avec des dates de péremption à fin août 2022. 
Les toxi-infections alimentaires causées par les salmonelles se traduisent par des troubles gastro-intestinaux souvent accompagnés de fièvre dans les quarante-huit heures suivant l'ingestion.
Santé Publique France recommande aux personnes ayant consommé les produits concernés et présentant ces symptômes de consulter un médecin rapidement.
Les consommateurs français peuvent également obtenir un remboursement en contactant le numéro mis en place par Ferrero (0 800 65 36 53), ou l'adresse contact.fr at ferrero.com <mailto:contact.fr at ferrero.com>
Ce rappel intervient dans le sillage d'une affaire comparable.
Mercredi dernier, les autorités sanitaires françaises ont établi un lien entre des pizzas surgelées de la marque Buitoni, du groupe Nestlé, et plusieurs cas graves de contamination par la bactérie E.coli. Des dizaines d'enfants français sont tombés malades, et deux sont morts, bien que le lien n'ait pas été confirmé pour ces deux décès.
Dans une "lettre ouverte à la chambre patronale des industries agroalimentaires concernant les scandales sanitaires" dévoilée mardi, la fédération spécialisée dans l'agroalimentaire Fnaf-CGT estime manquer de moyens humains pour réaliser les contrôles, et que les industriels de l'agroalimentaire "n'hésitent pas à contourner les règles pour produire toujours plus à moindre frais".
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220405-cas-de-salmonelloses-en-europe-des-chocolats-kinder-au-centre-des-soupçons>
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5- Entre la hausse des coûts et les pénuries, l’agro-industrie tentée de revisiter ses recettes, Le Monde, 08/04/22, 09h05 
Laurence Girard

Les associations de consommateurs demandent de la transparence sur ces modifications, notamment en cas d’introduction de soja OGM et d’ingrédients allergènes. 
« Nous sommes sur un marché extrêmement tendu, avec des hausses brutales de coût des matières premières, de l’énergie et des transports, et des risques de pénurie au quotidien sur de nombreux ingrédients », témoigne Damien Jeannot, directeur général de la marque de produits traiteurs et surgelés Marie, filiale du groupe LDC. Un exemple de la pression subie par nombre d’industriels de l’agroalimentaire. La guerre en Ukraine a fortement accentué les tensions inflationnistes et les problèmes d’approvisionnement ressentis déjà en fin d’année 2021.
> Lire aussi : A Blois, des étudiants cultivent la terre pour lutter contre l’insécurité alimentaire
« En décembre, nous avons eu une pénurie de beurre. Nous avons dû modérer la production et réduire les promotions au strict minimum », poursuit le dirigeant. L’entreprise a, en effet, fait le choix il y a plus d’un an et demi de modifier ses recettes de pâtes à dérouler, en optant pour le beurre au détriment de l’huile végétale. Le marché du beurre reste soumis à une forte demande alors que la collecte laitière est en repli. « Actuellement, nous sommes en risque de pénurie sur la tomate », ajoute M. Jeannot, qui explique que tout l’exercice de l’entreprise consiste maintenant à trouver de nouveaux fournisseurs pour assurer l’approvisionnement en matières premières dans une « situation de stock zéro ».
Le directeur général de Marie écarte, pour l’heure, toute modification de recettes.« En aucun cas nous ne souhaitons modifier le cahier des charges. Cela engage notre marque », assure-t-il. Même son de cloche, auprès de l’entreprise Martinet.« Nous ne changeons pas les recettes. Sur les 80 000 tonnes de salades que nous produisons, il y a 5 % d’huile. Mais nous utilisons de l’huile de colza, et nous n’avons pas de problème d’approvisionnement. Nous sommes moins gênés que ceux qui utilisent l’huile de tournesol », assure Pierre Martinet, patron de l’entreprise spécialisée dans les salades traiteur.
« Difficile de changer au pied levé l’étiquetage »
En effet, la pénurie la plus évidente, en lien avec la guerre en Ukraine, est celle de l’huile de tournesol et des dérivés de cet oléoprotéagineux. L’Ukraine produit la moitié des volumes commercialisés dans le monde et, avec la Russie, le total atteint les 80 %. Alors que les semis commencent, le risque d’une surface cultivée réduite, et donc d’une récolte future limitée, fait monter la tension.
> Lire aussi : Inflation : l’inévitable appauvrissement des ménages
Déjà, au rayon des huiles, dans les supermarchés, les ruptures se multiplient. Après avoir entendu des discours alarmistes, les Français stockent, et les bouteilles d’huile de tournesol importées se font rares. Reste la marque Lesieur, qui s’approvisionne en tournesol français. Sachant que le consommateur peut très bien opter pour une autre huile ou une matière grasse alternative.
Pour les industriels, cette raréfaction contraint parfois à modifier les recettes. Les fabricants de chips, de frites, de pâtes à tarte sans beurre, de produits panés doivent troquer l’huile de tournesol contre de l’huile de colza ou de palme. D’autres composants peuvent aussi manquer, comme la lécithine de tournesol, utilisée par les industriels du chocolat ou de la biscuiterie. Ils peuvent lui substituer de la lécithine de soja. Enfin, les tourteaux de tournesol, acheminés en France pour nourrir les troupeaux, peuvent être remplacés par des tourteaux de soja.
> Lire aussi : Matières premières : « Le cours du tournesol a perdu la boussole »
Comment informer le client de ces changements de recettes ? La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ouvert le débat d’une possible dérogation aux règles d’étiquetage avec les associations de consommateurs, les industriels et les distributeurs. « Il est difficile pour les fabricants de changer au pied levé l’étiquetage des produits. Il faut plusieurs mois pour changer les bobines d’emballage », reconnaît Olivier Andrault de l’UFC-Que choisir, mais il ne souhaite pas pour autant que le manque de transparence s’installe.
Flou au rayon volailles et œufs
« Dans le cas du remplacement de la lécithine de tournesol par de la lécithine de soja, qui est un allergène identifié, nous demandons la pose d’un sticker sur le produit. Pour la substitution d’une huile par une autre, il n’y a pas de problème sanitaire, mais nous souhaitons une information en rayon et sur les sites de vente en ligne pour respecter le principe de loyauté de l’information. De même, au rayon viande, si la mention non OGM n’est plus valable lorsque l’animal a été nourri avec des tourteaux de soja OGM », explique M. Andrault.
> Lire aussi : Dans l’alimentaire, la hausse des prix s’accélère
Reste également à donner une limite de durée à ces dérogations. L’UFC-Que choisir s’interroge sur l’actuel flou qui règne dans le rayon volailles et œufs. La mention « plein air », n’ayant plus de réalité, toutes les volailles françaises étant confinées depuis début novembre 2021, en lien avec l’épidémie de grippe aviaire.
Cette question de la dérogation aux règles d’étiquetage en cas de changement de recette a été débattue, mi-mars, dans le cadre de la réouverture des négociations commerciales entre industriels et distributeurs, sous l’égide de gouvernement. L’enjeu : renégocier les tarifs des produits alimentaires à la suite de la flambée des coûts, après l’invasion de l’Ukraine. « J’ai obtenu 3 % de hausse après les premières négociations achevées début mars. Il nous faut au moins 8 % maintenant, le prix de l’huile de colza a quasi doublé en un an », affirme M. Martinet. M. Jeannot ne chiffre pas ses demandes, mais dit qu’il est prêt à envoyer ses nouveaux tarifs dans les prochains jours. Nouvelles recettes ou pas, les produits alimentaires auront un goût prononcé d’inflation pour le consommateur dans les prochains mois.
> Lire aussi : Pourquoi la guerre en Ukraine menace la sécurité alimentaire mondiale
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/08/entre-la-hausse-des-couts-et-les-penuries-l-agro-industrie-tentee-de-revisiter-ses-recettes_6121156_3234.html>
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6- Cuba veut "sauver" son sucre, autrefois produit-phare de l'île, AFP, 08/04/13, 12:00
Rigoberto Diaz

Une douce odeur de mélasse flotte dans l'air à la sucrerie Antonio Sanchez : l'heure est à la récolte de canne à sucre, une urgence pour sauver cette industrie dont Cuba était autrefois l'un des premiers producteurs mondiaux.
Le coup de sifflet, à midi, annonce la reprise du broyage, interrompu dans la matinée faute de matière première. Il retentit jusqu'à Covadonga, le "batey" le plus proche, un de ces hameaux nés de l'essor du sucre sur l'île.
Mais les belles années du secteur sont derrière lui: selon les chiffres officiels, la récolte 2020-2021 a été la pire en 130 ans, avec seulement 800.000 tonnes de sucre produites.
"Dès le lever du jour, on doit affronter une montagne" de problèmes, "c'est une guerre qui n'en finit pas", soupire Lazaro Manuel Torres, 51 ans, directeur de la sucrerie située dans la province de Cienfuegos (centre).
Il se réjouit de voir toutefois la fumée blanche sortir de la cheminée, signe que la canne à sucre est en train d'être broyée, le va-et-vient des camions et les "brigades" déployées dans les champs pour la récolte.
En 1970, le meneur de la révolution Fidel Castro mobilisait tout Cuba --lui compris, machette en main-- pour parvenir à l'objectif ambitieux de 10 millions de tonnes de sucre, qui ne sera finalement jamais atteint.
En décembre, son frère Raul a plus modestement appelé à "sauver" une industrie au bord de l'agonie.
- "Cadavre" -
"Sauver l'industrie, ça veut dire arrêter la baisse" de la production, en recul depuis 2017 car, "si cette situation se poursuit, c'est vrai qu'elle va disparaître", explique Noel Casañas, 59 ans, vice-directeur du groupe d'Etat AzCuba.
Jusqu'en 1989, Cuba était pourtant le principal exportateur de sucre de la planète, avec comme premier client les Etats-Unis jusqu'en 1960, puis l'URSS qui l'achetait à un tarif préférentiel.
Mais la chute du grand frère soviétique a précipité le déclin de la filière, qui s'est accéléré avec le plongeon des tarifs et le manque d'investissement, avec une réduction du nombre d'usines sucrières de 156 à 56.
Ironie du sort, ces dernières années Cuba a dû importer du sucre, notamment de France.
Pour relancer le secteur, le gouvernement vient d'adopter 93 mesures, dont le doublement du prix aux producteurs, le recrutement libre de travailleurs et une plus grande autonomie pour les usines.
"Je ne pense pas que ces mesures puissent relancer une industrie qui est déjà presque à l'état de cadavre", commente, pessimiste, l'économiste Emilio Morales, président de la société de conseils Havana Consulting Group.
Noel Casañas lui-même reconnaît que le secteur affronte "des limitations de tous types", la "principale" étant "le manque de financement extérieur" en raison de l'embargo américain, récemment renforcé, mais aussi d'une "production en berne".
- Freiner la chute -
Depuis le début de la récolte en décembre, l'usine Antonio Sanchez, censée produire 20.000 tonnes de sucre, n'a pas dépassé 65% de sa capacité de broyage.
"Sans (assez de) machines pour la récolte ni de camions, on ne peut pas broyer à 100%", se lamente Lazaro Manuel Torres, citant aussi le manque d'engrais, de pesticides voire de pneus.
Lors d'une récente réunion du Parti communiste au pouvoir, le président Miguel Diaz-Canel a appelé à "changer le visage" de cette récolte qui s'annonce déjà "mauvaise", selon les médias locaux.
Pour le moment, les mesures adoptées ont au moins permis de freiner l'exode de travailleurs, selon les responsables du secteur.
"On ne peut pas se plaindre, on s'en sort plutôt bien, en gagnant jusqu'à 700 pesos (29 dollars) par jour", assure l'un d'eux, Livan Hernandez, 53 ans. Sur l'île, le salaire mensuel moyen est de 3.900 pesos (162 dollars).
Malgré les difficultés, Noel Casañas espère au moins freiner la chute de cette industrie qui fait vivre "50 des 169 communes du pays", soit 1,2 million des 11,2 millions d'habitants.
Mais pour cela, il faut "recourir à l'investissement étranger" et parvenir à un secteur "où le sucre n'est pas et ne doit pas être l'élément fondamental", mais plutôt les produits dérivés comme le bioéthanol.
Le sucre "n'est plus la locomotive (de l'économie cubaine) et ne le sera plus", admet-il, mais "reste un secteur stratégique" que "nous devons développer".
<https://information.tv5monde.com/info/cuba-veut-sauver-son-sucre-autrefois-produit-phare-de-l-ile-452105>
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7- Guerre en Ukraine : les prix alimentaires mondiaux atteignent un niveau jamais enregistré, AFP, 08/04/13, 12:00
Clara Lalanne

Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont atteint en mars leurs "plus hauts niveaux jamais enregistrés" à cause de la guerre en Ukraine qui bouleverse les marchés de céréales et des huiles végétales, a annoncé vendredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Blé, tournesol, maïs : les prix des matières premières agricoles continuent de s'envoler, sur fond d'enlisement du conflit entre la Russie et l'Ukraine, principaux exportateurs mondiaux de ces denrées alimentaires, doublé d'une menace sur les prochaines récoltes.
Cet indice FAO, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier de produits alimentaires de base, avait déjà battu en février son record depuis sa création en 1990, et enregistre en mars une hausse de 12,6%.
En mars, c'est l'indice FAO des céréales qui tire cette augmentation, avec une croissance de 17,1% par rapport à février "sous l'effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires". 
Le blocage des ports ukrainiens, Kiev étant le cinquième exportateur mondial de blé, explique ce plus haut historique et cette flambée des prix depuis le 24 février, date de l'invasion russe. 
Dès le début du conflit, la mer d'Azov a été fermée à la navigation, bloquant les exportations depuis Berdiansk ou encore Marioupol.
Par ailleurs, les prix du maïs ont aussi "enregistré une progression mensuelle de 19,1%, atteignant un niveau record, tout comme ceux de l'orge et du sorgho", indique la FAO dans son bilan de mars.
L'Ukraine a réclamé jeudi une aide urgente de l'UE pour ses agriculteurs, alors que le conflit ravage le pays en pleine période de préparation des semis sur au moins la moitié de ses terres. 
La Commission européenne a été mandatée par les Vingt-Sept pour coordonner les acheminements, incluant "du carburant, des semences, des engrais", ou des machines agricoles, a listé le commissaire à l'Agriculture Janusz Wojciechowski.
- Risque de crise alimentaire mondiale -
Les prix alimentaires sont également tirés vers le haut par les huiles végétales, dont l'indice FAO "a bondi de 23,2%, porté par la hausse des cours de l'huile de tournesol", dont le premier exportateur mondial est aussi l'Ukraine. 
Dans le même temps, les prix des huiles de palme, de soja et de colza, sur lesquelles se reportent de nombreux industriels, progressent nettement "sous l'effet d’une hausse de la demande mondiale à l'importation due à des ruptures d'approvisionnement en huile de tournesol".
En France, les rayons d'huiles, de farines ou de pâtes dans les magasins sont soumis depuis quelques semaines à davantage de tensions d'approvisionnement, en raison notamment d'achats de précaution des consommateurs craignant des ruptures de stock. 
Autre source d'inquiétude, le président russe Vladimir Poutine a proposé mardi de "surveiller" les livraisons alimentaires vers les pays "hostiles" au Kremlin, en pleine vague de sanctions contre Moscou.
Conséquence du conflit, la famine au Sahel et en Afrique de l'Ouest, une région fortement dépendante des importations de céréales russes et ukrainiennes, pourrait encore s'aggraver et toucher 38,3 millions de personnes d'ici juin faute de mesures appropriées, indique la FAO.
A l'appel du président du Niger Mohamed Bazoum, plusieurs pays dont les États-Unis et la France ont promis mercredi d'augmenter leur aide pour les populations de cette zone à hauteur de 1,79 milliard d'euros.
Les États membres ont également annoncé fin mars le lancement d'une initiative baptisée "Farm", afin d'atténuer les pénuries alimentaires dans les pays les plus menacés et de lutter contre la spéculation.
<https://information.tv5monde.com/info/guerre-en-ukraine-les-prix-alimentaires-mondiaux-atteignent-un-niveau-jamais-enregistre-452103>
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8- En bref. La Commission européenne s’attaque aux émissions polluantes des élevages, Reporterre, 08/04/22, 17h34

La Commission européenne s’attaque aux émissions polluantes des élevages. Dans le cadre d’un projet de révision dévoilé mardi 5 avril, elle propose d’étendre le champ d’application de sa directive 2010/75/UE sur les émissions industrielles aux élevages de bovins, de porcs et de volailles comptant plus de 150 unités de gros bétail (UGB) [1]. Objectif : atteindre une économie « zéro pollution » d’ici 2050.
Cette annonce a indigné les principales organisations agricoles conventionnelles françaises. Cette mesure concernerait « presque tous les élevages » français « quelle que soit leur taille », s’est alarmée la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, dans un communiqué. Elle a brandi les exemples d’« un élevage bovin français de 100 vaches sur 120 hectares, nourri à 80 % d’herbe et géré par un couple d’éleveurs » ou d’« un élevage de 500 porcs alimentés par les céréales produites sur la ferme où travaille une éleveuse ».
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/La-Commission-europeenne-s-attaque-aux-emissions-polluantes-des-elevages>
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9-  Chronique. « Le record des prix alimentaires mondiaux est déjà pulvérisé », Le Monde, 08/04/22, 17h53
Laurence Girard

Sous l’effet de la guerre en Ukraine, les tarifs du blé, du maïs ou encore des huiles alimentaires ont dépassé les sommets atteints en février, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, observe Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
C’est un record dont les habitants de la planète se seraient bien passés. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a une nouvelle fois alerté, vendredi 8 avril. « Les prix alimentaires mondiaux sont au plus haut », a-t-elle lancé. Le précédent record, décroché en février, est déjà pulvérisé. Un mois plus tard, l’indice de la FAO, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées de première nécessité, a bondi de 12,6 %.
L’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, le 24 février, a alimenté la spéculation sur les prix agricoles, déjà sous tension avec la crise due au Covid-19. Les investisseurs ont soupesé le poids des deux pays sur les marchés et la dépendance de leurs clients. Sans surprise, donc, le prix du blé s’est envolé. Mais aussi celui du maïs. Sachant que la Russie et l’Ukraine représentent, à elles deux, près d’un quart du commerce mondial des grains.
> Lire aussi : Pourquoi la guerre en Ukraine menace la sécurité alimentaire mondiale
Or les flux maritimes pour écouler leurs stocks sont perturbés, et les inquiétudes pèsent sur le niveau de la récolte de blé déjà en terre et de maïs encore à semer dans les zones de conflit, où les bras risquent de manquer. Dans les autres pays producteurs, la question du coût des engrais, lié à la hausse du prix du gaz, pourrait pénaliser la récolte 2023. Dans ce contexte, l’indice FAO des prix des céréales a enregistré une hausse de 17 % en un mois.
Riz abondant
Encore plus brûlants, les prix des huiles alimentaires ont bondi de 23 %. L’Ukraine pèse la moitié du commerce mondial d’huile de tournesol. Le ratio atteint 80 % avec la Russie. Le risque de rupture d’approvisionnement de cette matière grasse a fait exploser son prix, entraînant dans son sillage haussier les huiles de colza, de soja ou de palme.
Par effet domino, le prix de la viande se renchérit quand les animaux croquent des grains dorés sur tranche. L’organisation internationale estime qu’il bat des records historiques. D’autant que les crises sanitaires réduisent les cheptels, chez les porcins, touchés par la fièvre porcine africaine, comme chez les volailles, décimées par une épidémie de grippe aviaire inédite.
> Lire aussi : La France s’enfonce dans une épidémie de grippe aviaire d’une ampleur inédite
Dans ce sombre tableau, la FAO place quelques touches plus claires. D’abord, en mettant en exergue une stabilité du riz, abondant. Ensuite, même si elle a revu ses prévisions de récoltes céréalières à la baisse, elle table sur une production mondiale de blé de 784 millions de tonnes en 2022, en hausse de 1,1 %. Son postulat : 20 % de la superficie de cultures d’hiver plantées en Ukraine ne seront pas récoltées.
Dans cette épure, les stocks mondiaux de céréales à la clôture de la campagne de 2022 devraient augmenter de 2,4 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture, grâce aux greniers de blé et de maïs garnis en Russie et en Ukraine. « Une offre encore relativement confortable », selon la FAO. Ces données parviendront-elles à calmer les marchés ? La maîtrise de la crise alimentaire qui menace pays et populations les plus fragiles est en jeu. Les prix des denrées alimentaires doivent redescendre sur terre…
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/08/les-prix-alimentaires-mondiaux-au-plus-haut_6121257_3234.html>
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10- Salmonellose : l'usine Kinder arrêtée par la Belgique, le rappel des chocolats est élargi, AFP, 08/04/22, 20:00
Manel Menguelti avec Daniel Aronssohn à Bruxelles

A deux semaines de Pâques, le fabricant italien Ferrero a reconnu vendredi "des défaillances internes" et présenté ses excuses après l'arrêt de son usine de chocolats Kinder en Belgique, à l'origine de cas de salmonellose dans plusieurs pays d'Europe.
En pleine saison du chocolat, le fabricant a lancé un rappel de tous les produits fabriqués dans son usine d'Arlon, dans les Ardennes belges, à savoir: Kinder Surprise, Kinder Mini Eggs, Kinder Surprise Maxi 100g et Kinder Schoko-Bons. Cela concerne tous les pays où ils sont distribués, et quelle que soit la date de péremption. Au début des rappels, lundi en France, il concernait des périodes de péremption plus restreintes.
Ces chocolats sont habituellement vendus en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas. Des dizaines de cas de salmonellose, une maladie causée par une bactérie et qui peut causer diarrhée et crampes abdominales, ont été recensés à ce jour notamment en France et au Royaume-Uni.
Après enquête, l'agence de sécurité alimentaire belge (AFSCA) a ordonné vendredi l'arrêt de la production de l'usine à l'origine de ces contaminations, à Arlon.
"Depuis plusieurs semaines, plus d’une centaine de cas de salmonellose ont été identifiés en Europe", a indiqué l'AFSCA, en soulignant qu'un "lien" établi fin mars entre ces intoxications et l'usine Ferrero d'Arlon (Belgique) "a été confirmé depuis lors".
"Après investigations (...) et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd'hui au retrait d’autorisation de l'usine de production de Ferrero d'Arlon", indique-t-elle, ordonnant aussi le rappel de tous les produits de la gamme Kinder issus du site.
"Ferrero reconnaît qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d'informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations", a reconnu le groupe dans un communiqué. 
"L'usine d’Arlon représente environ 7% du volume total des produits Kinder fabriqués dans le monde sur un an", a précisé Ferrero.
Le géant de la confiserie a rappelé cette semaine ses produits non seulement en Europe, mais aussi aux États-Unis, où aucun cas n'a été déclaré toutefois à ce jour.
La salmonellose, provoqué par une bactérie appelée salmonelle, est une cause importante de décès par intoxication alimentaire. Ses symptômes apparaissent en moyenne après un à trois jours d'incubation. Ils sont le plus souvent ceux d'une gastro-entérite parfois aiguë: diarrhée et crampes abdominales, légère fièvre, voire vomissements.
- Rappels massifs en Europe -
Selon le dernier bilan de Santé Publique France mardi, 21 cas de salmonellose ont été identifiés par le Centre national de référence des salmonelles de l'Institut Pasteur en France. Sur 16 cas interrogés, 8 personnes ont été hospitalisées, toutes sorties depuis, et aucun décès n'a été rapporté.
Mardi, un porte-parole des autorités britanniques avait déclaré à l'AFP avoir comptabilité 63 cas de contamination à la salmonelle au Royaume-Uni.
Ferrero indique que son enquête a permis de montrer "une correspondance génotypique" entre les cas de salmonelle signalés et son usine d'Arlon. Le groupe italien a reconnu qu'elle avait détecté dès le 15 décembre une contamination aux salmonelles de ses produits dans cette usine en Belgique.
L'entreprise avait identifié un filtre à la sortie des deux réservoirs de matières premières comme étant à l'origine de la contamination et l'avait retiré. Tous les produits "finis et semi-finis" fabriqués dans cette usine dans les cinq jours précédant le 15 décembre avaient été bloqués.
Mais les rappels massifs ces derniers jours de pizzas Buitoni (groupe Nestlé) et de ces chocolats Kinder soulèvent des questions sur la sécurité alimentaire en France et en Europe, qui repose beaucoup sur l'autocontrôle des entreprises agroalimentaires.
L'ONG Foodwatch a regretté la faiblesse des sanctions qu'encourent les entreprises défaillantes. "Ce type d'affaire va rarement jusqu'au tribunal", a-t-elle dénoncé, souhaitant des sanctions "dissuasives et exemplaires, pour que tous les opérateurs prennent leurs responsabilités".
En France, le groupe a mis en place un numéro vert (08 00 65 36 53) ainsi qu'une adresse mail (contact.fr at ferrero.com). Il dit recevoir près de 20.000 appels par heure en France.
<https://information.tv5monde.com/info/salmonellose-l-usine-kinder-arretee-par-la-belgique-le-rappel-des-chocolats-est-elargi-452166>
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11- Pesticides dans l'alimentation : l'opacité et la complexité des données nationales et européennes, Actu-environnement, 08/04/22
Félix Gouty

Chaque année, l'Union européenne, par le biais de l'Efsa, et le ministère de l'Agriculture chiffrent publiquement le taux de pesticides dans l'alimentation. Cette transparence apparente se heurte cependant à la complexité de l'échantillonnage. Décryptage.
La transparence se suffit-elle à elle-même ? Au regard de ce que l'État français et même l'Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) rendent publique s'agissant de la présence de pesticides dans les denrées alimentaires, la réponse est plutôt négative. Même déconstruite, la diversité de la taille et des caractéristiques des échantillonnages sur lesquels se basent toutes les analyses rendent cette volonté de transparence plus opaque et confuse qu'il n'y paraît.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-alimentation-opacite-complexite-donnees-fernace-europe-39433.php4>
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12- Sulfoxaflor : la Commission européenne va restreindre son usage, sans l'accord des États membres, Actu-environnement, 08/04/22
Philippe Collet 

Jeudi 7 avril, la Commission européenne a confirmé sa volonté de limiter l'utilisation du Sulfoxaflor. « Conformément à son engagement de protéger les pollinisateurs (…), la Commission adoptera, dans les semaines à venir, une législation limitant l'utilisation du Sulfoxaflor, pesticide susceptible d'avoir des effets néfastes sur les abeilles sauvages », annonce l'exécutif européen, précisant que « seule une utilisation en intérieur sera possible ».
La nouvelle est accueillie avec satisfaction par le Pesticide Action Network (PAN), qui s'opposait à l'utilisation de ce pesticide depuis son autorisation en 2015. « Nous apprécions le fait que la Commission européenne soit restée ferme malgré les importantes pressions qu'elle a reçues pour ne pas interdire cette substance », explique le réseau. Et de souligner qu'il s'agit de la première fois qu'un pesticide est interdit seulement sept ans après sa première autorisation.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/sulfoxaflor-commission-europeenne-restriction-usage-39436.php4>
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13- Biscuits, chips, frites, margarine… la pénurie d’huile de tournesol modifie la composition de nombreux produits, Novethic, 08/04/22
Arnaud Dumas

Les industriels de l’agroalimentaire vont devoir revoir leurs recettes. L’Ukraine, principal fournisseur d’huile de tournesol pour l’Europe, cesse ses approvisionnements et oblige les entreprises à trouver des substituts. Mais la mise à jour de l’étiquetage des produits pour informer les consommateurs pourrait prendre du temps, alertent les ONG et associations qui réclament la transparence. Des mesures d’urgence sont en discussion.
La guerre en Ukraine a des conséquences inattendues et notamment celle de modifier les recettes de nombreux produits alimentaires. Le conflit provoque en effet une rupture de l’approvisionnement en tournesol, composant très utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour les recettes à base d’huile de tournesol, ou encore pour l’alimentation animale. L’Ukraine en est l’un des principaux fournisseurs pour l’Europe, représentant plus des deux tiers de l’approvisionnement. Selon la Fediol, la fédération des industriels de l’huile végétale, la fourniture des 200 000 tonnes mensuelles d’huile de tournesol vers les ports européens a été stoppée dès le début du mois de mars.
Depuis, les industriels vivent sur leurs réserves. Ils ont commencé à prendre des mesures pour trouver des alternatives, sachant que, selon la Fediol, les volumes exportés par l’Ukraine sont difficilement remplaçables par une autre source d’approvisionnement de tournesol. Les industriels doivent donc trouver des alternatives. Dans certains pays d’Europe, c’est déjà officiel. Au Royaume-Uni, la Food Standards Agency et la Food Standards Scotland ont déclaré dès la fin du mois de mars, que certains produits utiliseraient de l’huile de colza raffinée à la place de l’huile de tournesol.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/guerre-en-ukraine-la-penurie-d-huile-de-tournesol-risque-de-modifier-la-composition-de-nombreux-produits-alimentaires-150700.html>
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14- Soudan du Sud : plus de 60% de la population confrontée à une situation de crise alimentaire, France info avec AFP, 09/04/22, 18:22

Selon un rapport de l'ONU et du gouvernement, les chocs climatiques (inondations et sécheresses) et les déplacements de population contribuent à aggraver l'insécurité alimentaire, de même que les affrontements armés dans les régions.
Une majorité des habitants du Soudan du Sud confrontés à l'insécurité alimentaire. Plus de 7,7 millions de Sud-Soudanais, soit environ 63% de la population, feront face à une situation de crise alimentaire d'ici le mois de juillet, ont prévenu le gouvernement et les Nations unies, samedi 9 avril.
Ce chiffre représente une hausse de 7% par rapport à la même période d'avril à juillet l'année dernière, qui correspond à la saison sèche. 
Selon le rapport conjoint de l'ONU et du gouvernement, les chocs climatiques (inondations et sécheresses) et les déplacements de population contribuent à aggraver l'insécurité alimentaire, de même que les affrontements armés dans les régions.
"Nous continuerons d'avoir la situation que nous avons au Soudan du Sud si nous ne commençons pas par (...) assurer la paix au niveau local", a alerté Sara Beysolow Nyanti, en charge de la coordination humanitaire de l'ONU au Soudan du Sud, évoquant les "violences sub-nationales". 
"Jusqu'à ce que le conflit soit résolu nous continuerons à voir ces chiffres augmenter parce que cela signifie que les gens n'ont pas un accès sûr à leurs terres pour cultiver." Adeyinka Badejo, directrice par intérim du Programme alimentaire mondial au Soudan du Sud à l'AFP
Vendredi, de nouveaux combats ont éclaté dans l'Etat de l'Unité entre des forces armées loyales au président Salva Kiir, et d'autres fidèles à son vice-président Riek Machar. Les deux dirigeants, anciens ennemis, se sont entendus pour œuvrer à maintenir la paix et instaurer un commandement unifié des forces armées. Il s'agit de l'une des nombreuses modalités non appliquées de l'accord de paix qu'ils ont signé en 2018, afin de mettre fin à cinq ans d'une guerre civile meurtrière.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/soudan-du-sud/soudan-du-sud-plus-de-60-de-la-population-confrontee-a-une-situation-de-crise-alimentaire_5071966.html>
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15- Menacé par la famine, le Yémen redoute l'impact de la guerre en Ukraine, AFP, 10/04/21, 19:00
Abdelkarim Al-Marani

Dans le nord-ouest du Yémen, les champs de blé s'étendent à perte de vue, mais restent insuffisants pour nourrir une population au bord de la famine. Le pays, ravagé par la guerre, craint de manquer de blé à cause d'un autre conflit, celui en Ukraine.
A Al-Jawf, les agriculteurs récoltent la précieuse céréale pour la moudre avant de l'expédier entre autres vers la capitale Sanaa. 
Avec 30 millions d'habitants, le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dépend néanmoins largement des importations de blé.
Or un tiers de celles-ci proviennent de Russie et d'Ukraine. Et les prix des matières premières agricoles ne cessent de grimper depuis le début du conflit entre les deux pays fin février, faisant craindre des pénuries.
Avec une économie dévastée par plus de sept ans de guerre, le Yémen est particulièrement exposé aux conséquences de la crise ukrainienne. 
Les rebelles Houthis, qui contrôlent une grande part du nord du Yémen, notamment Sanaa et Al-Jawf, ont annoncé vouloir produire davantage de céréales pour y faire face.
Dans une boulangerie de Sanaa, Mohammed al-Jalal et ses employés s'activent pour fournir des petites baguettes de pain aux clients qui les emportent dans des sacs en plastique rouge.
"La farine est disponible sur le marché, mais on a peur d'être à court à cause de la guerre entre la Russie et l'Ukraine", confirme le boulanger à l'AFP.
Les fournisseurs devraient importer davantage et les autorités yéménites miser désormais sur "l'autosuffisance" du pays, appelle-t-il. Elles "doivent soutenir les agriculteurs pour qu'ils cultivent plus de blé".
Les Houthis, soutenus par l'Iran, s'opposent aux forces progouvernementales, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, la puissante monarchie voisine.
Cette coalition contrôle l'espace aérien et maritime du Yémen, pour empêcher selon elle la contrebande d'armes vers les rebelles. Ces derniers dénoncent un "blocus", rendant difficile l'acheminement de l'aide humanitaire auprès d'une population qui connaît la faim au quotidien.
- "Fardeau énorme" -
"En raison du blocus de l'ennemi mais aussi de la guerre en Ukraine, nous devons assurer la sécurité alimentaire depuis l'intérieur du pays", déclare à l'AFP Ali Al-Khaled, responsable média au sein d'un organisme contrôlé par les Houthis et chargé de la production de céréales.
Avec cette structure, les rebelles souhaitent "développer la culture des céréales au Yémen en général et dans la région d'Al-Jawf en particulier", assure-t-il.
Depuis environ une semaine, le Yémen vit au rythme d'une rare et fragile trêve de deux mois arrachée par l'ONU. Cet accord prévoit un allègement des restrictions sur l'espace aérien et maritime, avec notamment de deux vols commerciaux hebdomadaire reliant l'aéroport de Sanaa.
Les armes se sont largement tues, hormis quelques flambées sporadiques de violences.
Et, en ce mois de ramadan, l'une des principales préoccupations des Yéménites reste le "iftar", le repas de rupture du jeûne musulman, traditionnellement synonyme de grands rassemblements.
"Si la guerre entre la Russie et l'Ukraine se poursuit, le prix du blé va augmenter ici", craint Ali Al-Kabous, un importateur et revendeur de blé.
Avec l'explosion des prix du pétrole, due elle aussi à la situation en Ukraine, les frais de transport vont aussi augmenter. "Cela fera peser un fardeau énorme sur les gens", déplore le commerçant, pendant que ses employés déchargent des dizaines de grands sacs blancs remplis de farine.
D'autres pays du Moyen-Orient sont également touchés, comme l'Egypte et le Liban, grands importateurs de blé ukrainien et russe. 
Au Yémen, pays entouré des riches monarchies du Golfe, l'ONU estime que jusqu'à 19 millions de personnes pourraient avoir besoin d'une assistance alimentaire au cours du second semestre 2022.
<https://information.tv5monde.com/info/menace-par-la-famine-le-yemen-redoute-l-impact-de-la-guerre-en-ukraine-452319>
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16- Sécurité alimentaire : la France cherche un soutien international à son initiative FARM, Le Monde, 12/04/22, 11h11 
Mathilde Gérard

Les ministres des affaires étrangères et de l’agriculture étaient à Rome, mardi 12 avril, pour évoquer avec les agences onusiennes chargées de l’alimentation et de l’agriculture les mesures possibles contre la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine. 
Ils sont venus à Rome chercher le soutien des agences internationales sur l’agriculture et l’alimentation : une délégation de la France et de la Commission européenne a rencontré, mardi 12 avril, les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et du Fonds international de développement agricole (FIDA). L’objectif de ces réunions : rallier ces institutions à l’initiative française FARM (pour Food and Agricultural Resilience Mission, « mission de résilience alimentaire et agricole ») visant à prévenir une crise alimentaire mondiale consécutive à la guerre en Ukraine. A défaut d’officialiser un partenariat, les agences onusiennes ont manifesté leur intérêt, le PAM se prêtant à une conférence de presse commune avec la France et la Commission européenne.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux exportateurs majeurs de céréales et d’oléoprotéagineux, en perturbant les marchés mondiaux, vient menacer la capacité à se nourrir de populations déjà fragilisées par deux ans de pandémie due au Covid-19. « C’est une tempête parfaite qui s’ajoute à une tempête parfaite », a résumé le directeur du PAM, David Beasley, alors que l’insécurité alimentaire progresse depuis plusieurs années, sous l’effet conjugué des conflits et du réchauffement climatique. « Face à cette crise dans la crise, nous devons penser en dehors des cadres, c’est pourquoi je suis heureux de voir la France et l’Union européenne prendre le leadership », a poursuivi M. Beasley.
> Lire aussi : Pourquoi la guerre en Ukraine menace la sécurité alimentaire mondiale
Annoncée par Emmanuel Macron le 24 mars, l’initiative FARM est encore en voie de définition. Appuyée par l’Union européenne, avec un écho favorable du G7, elle repose sur trois piliers : un axe commercial pour améliorer la transparence sur les stocks et enrayer les phénomènes spéculatifs qui poussent les prix à des niveaux record ; un volet de solidarité envers les populations vulnérables affectées par l’arrêt des exportations de grains venant d’Ukraine ; et un troisième pilier de long terme, d’aide au développement de filières agricoles dans les pays aujourd’hui importateurs, particulièrement sur le pourtour méditerranéen et en Afrique.
D’autres instances approchées
Si l’initiative est directement pilotée par l’Elysée, ce sont les ministres des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’agriculture, Julien Denormandie, qui ont été dépêchés à Rome. « Notre objectif est d’aboutir à un mécanisme de coordination avant la fin du mois de juin et de la présidence française de l’Union européenne », a précisé M. Le Drian. « Chacune des agences nous a certifié de son accord pour soutenir l’initiative, assure M. Denormandie. La FAO pour soutenir la transparence sur les stocks, le FIDA pour investir dans les pays qui pourraient avoir des difficultés et enfin le PAM, fortement engagé pour empêcher une crise alimentaire, pour le volet de solidarité. »
Outre les agences onusiennes, la France cherche à rallier d’autres instances : la Banque mondiale, les pays membres du G19 (le G20, moins la Russie) et ceux de l’Union africaine ont été approchés. « Les outils dont les uns et les autres disposent ne sont pas les mêmes, précise Julien Denormandie. Toutes nos approches sont complémentaires. »
Si les ambitions de FARM rappellent le mécanisme international Covax, visant à garantir l’accès des pays pauvres aux vaccins contre le Covid-19, la France se garde bien de dresser un lien de parenté avec ce dernier, critiqué pour des résultats très en deçà des objectifs.
Plusieurs lacunes
La société civile, elle, plaide pour qu’un comité sur la sécurité alimentaire (CSA), instance multilatérale réformée en 2009, soit convoqué rapidement. « Avec FARM, la France semble se montrer encore à la recherche du cadre institutionnel et international le plus pertinent », analyse Valentin Brochard, chargé des questions de sécurité alimentaire au CCFD-Terre solidaire. Sur le volet de la transparence, le dispositif pourrait pâtir de plusieurs lacunes : le caractère non contraignant des mécanismes de déclaration des stocks des Etats et l’impossibilité d’avoir connaissance des stocks privés. Sur l’aide au développement agricole des pays vulnérables, les ONG saluent le postulat d’investir sur le long terme, mais mettent en garde contre le risque de créer de nouvelles dépendances, selon l’orientation donnée aux fonds.
> Lire aussi : « Prétendre éviter des crises alimentaires en Afrique et au Moyen-Orient en relançant la production agricole européenne serait une erreur »
Quant au renforcement de l’aide alimentaire, ce volet est jugé indispensable, mais ne répond pas à l’ensemble des enjeux : « La guerre en Ukraine va renchérir le coût de toutes les denrées alimentaires, note M. Brochard. On a des milliards d’individus dans les pays en développement qui n’ont pas connu pendant la pandémie le “quoi qu’il en coûte” et ont dû s’endetter, hypothéquer leurs biens, vendre leurs animaux d’élevage reproducteurs, pour survivre. Le risque est qu’ils se retrouvent à terre avec cette nouvelle crise alimentaire. Or, faciliter la mise en place de filets de sécurité sociale pour les populations vulnérables, ça n’est pas, à ce jour, dans les réflexions. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/12/securite-alimentaire-la-france-cherche-un-soutien-international-a-son-initiative-farm_6121882_3244.html>
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En images
17- Environnement : en Gironde, des chercheurs imaginent la forêt du futur, France 3, Le 19/20, 07/04/22

Près de Bordeaux, des chercheurs de l’INRAE université identifient les arbres qui seront le plus résistant à des vagues de chaleur et au manque d’eau. 
En plein centre de Bordeaux (Gironde), une forêt urbaine est le terrain d’étude de scientifiques pour lutter contre le réchauffement climatique. Ils examinent comment les arbres résistent à la sécheresse. Plus d’une vingtaine de capteurs permettant de quantifier la sève, pour voir comment les arbres transpirent, ont été installés. Sylvain Delzon, directeur de recherche ForManRisk à l’INRAE université de Bordeaux, cherche à savoir "quelles sont les espèces qui pourront s’adapter, répondre le mieux à une sécheresse plus intense, donc à un climat futur, en 2080 où il fera plus sec et plus chaud". 
De nombreux tests en laboratoires
Des mesures sont réalisées toutes les 10 ou 30 secondes puis décodées en temps réel. Les scientifiques ont testé en laboratoire plus de 300 espèces de pins maritimes. Les plus résistants à la sécheresse sont 18 000 pins maritimes d’à peine deux mois qui viennent d’être plantés dans une parcelle expérimentale de 16 hectares au sud de Bordeaux. Il faut attendre 40 ans avant de savoir si l’expérience est concluante ou non.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/environnement-en-gironde-des-chercheurs-imaginent-la-foret-du-futur_5068543.html>
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18- Inflation : le prix des engrais azotés oblige les céréaliers à chercher des alternatives, France 3, Le 12/13, 09/04/22

Une des conséquences de la guerre en Ukraine, est l'augmentation du prix des engrais azotés, fabriqués à partir de gaz dont les cours s'envolent. Les céréaliers sont en difficulté et tentent de trouver des solutions alternatives.
Sur ces 115 hectares situés à Saclay dans les Yvelines, Emmanuel Laureau cultive essentiellement des céréales. "J’ai du blé, je fais du colza aussi (...), des betteraves sucrières et puis du maïs", détaille-t-il. Mais, sans engrais, il ne pourrait pas effectuer sa production. Ces engrais sont azotés, mais aujourd’hui le prix du gaz a triplé. Remplir sa cuve d’azote lui coûterait 78 000 euros au lieu de 30 000 euros. Pour l’instant, il lui en reste la moitié, mais le céréalier a peur d’en manquer.
Chercher des alternatives
Il cherche à réduire sa consommation d'engrais chimique. "On récupère des végétaux de la région parisienne qu’on transforme en compost donc ça permet d’apporter un peu d’azote organique", explique-t-il. 30 % des importations d’engrais de l’Union européenne viennent de Russie. Un autre céréalier, Jérôme Fourrier, a décidé, lui, de se passer des engrais et réalise dorénavant la rotation des cultures.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/inflation-le-prix-des-engrais-azotesobligeles-cerealiersachercher-desalternatives_5072038.html>
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