[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 (mercredi 27 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 27 Avr 07:45:16 CEST 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Santiago, au Chili, envisage un rationnement de l’eau pour lutter contre une « méga-sécheresse » <https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/15/secheresse-historique-au-chili-santiago-envisage-un-rationnement-de-l-eau_6122292_3210.html>, Le Monde, 15/04/22, 10h52
2- Climat : Londres perturbée par une importante manifestation d'Extinction Rebellion <https://www.20minutes.fr/planete/3272595-20220416-climat-londres-perturbee-importante-manifestation-extinction-rebellion>, 20 Minutes, 16/04/22, 18h34
3- La sécheresse dans la Corne de l'Afrique menace de famine 20 millions de personnes <https://www.sudouest.fr/environnement/la-secheresse-dans-la-corne-de-l-afrique-menace-de-famine-20-millions-de-personnes-10652006.php>, AFP, 19/04/22, 16:00
4- Une étude confirme la fonte exceptionnelle de la banquise antarctique en 2022 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/une-etude-confirme-la-fonte-exceptionnelle-de-la-banquise-antarctique-en-2022_162951>, AFP, 19/04/22, 18h18
5- Santiago du Chili forcée de s'adapter à la rareté de l'eau <https://information.tv5monde.com/info/santiago-du-chili-forcee-de-s-adapter-la-rarete-de-l-eau-453534>, AFP, 20/04/22, 15:00
6- Intempéries en Afrique du Sud : des célébrités se mobilisent pour aider les sinistrés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/20/intemperies-en-afrique-du-sud-des-celebrites-se-mobilisent-pour-aider-les-sinistres_6122991_3244.html>, Le Monde, 20/04/22, 17h41 
7- En bref. Les réseaux sociaux laissent se propager de fausses informations sur le climat <https://reporterre.net/Les-reseaux-sociaux-laissent-se-propager-de-fausses-informations-sur-le-climat>, Reporterre, 21/04/22, 11h51
8- Débat Macron-Le Pen : quatre contrevérités et aberrations sur le réchauffement climatique <https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/debat-macron-le-pen-quatre-contreverites-et-aberrations-sur-le-rechauffement-climatique_2172157.html>, L’Express, 21/04/22, 18:54
9- Climat : voici les zones qui vont devenir inhabitables dès 2050 selon la NASA <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/voici-les-zones-qui-vont-devenir-inhabitables-des-2050-selon-la-nasa-150731.html>, Novethic, 21/04/22
10- En Europe, l’été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/22/en-europe-l-ete-2021-a-ete-le-plus-chaud-jamais-enregistre_6123215_3244.html>, Le Monde, 22/04/22, 09h36 
11- Canicule, incendies, inondations : 2021, année de désastres climatiques en Europe <https://information.tv5monde.com/info/canicule-incendies-inondations-2021-annee-de-desastres-climatiques-en-europe-453800>, AFP, 22/04/22, 10:00
12- Sécheresse : Le manque d’eau se fait déjà sentir, le point aux quatre coins de la France <https://www.20minutes.fr/planete/3275811-20220422-secheresse-manque-eau-fait-deja-sentir-point-quatre-coins-france>, 20 Minutes, 22/04/22, 19h34
13- Twitter interdit les publicités climato-sceptiques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/twitter-interdit-les-publicites-climato-sceptiques_163016>, AFP, 22/04/22, 23h50
14- Urgence climatique : les médias sous pression pour mieux traiter les enjeux écologiques <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/extinction-rebellion-quota-climat-comment-les-ong-poussent-les-medias-a-traiter-l-urgence-climatique-150733.html>, Novethic, 22/04/22
15- L’ONU prévoit un système d’alerte mondial pour se protéger des catastrophes météorologiques <https://dailygeekshow.com/onu-catastrophes-meteorologiques/>, Daily Geek Show, 24/04/22
16- "L'Inde brûle" : l'Asie du Sud subit une vague de chaleur extrême, signe du changement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/l-inde-brule-l-asie-du-sud-subit-une-vague-de-chaleur-extreme-signe-du-changement-climatique-150738.html>, Novethic, 25/04/22
17- Climat : encore des projets de nouvelles centrales à charbon dans 34 pays, dont la Chine (rapport) <https://information.tv5monde.com/info/climat-encore-des-projets-de-nouvelles-centrales-charbon-dans-34-pays-dont-la-chine-rapport>, AFP, 26/04/22, 03:00
18- Tribune. Changement climatique : « En 2027, y aura-t-il chez le président Macron quelque chose comme un remords ? » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/25/changement-climatique-en-2027-y-aura-t-il-chez-le-president-macron-quelque-chose-comme-un-remords_6123635_3232.html>, Le Monde, maj le 26/04/22 à 05h32
19- Dans le Bordelais, on cultive le vignoble du futur <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/04/26/dans-le-bordelais-on-cultive-le-vignoble-du-futur_6123676_4500055.html>, M le mag, 26/04/22, 05h45
In images
20- Sécheresse : le fléau s'installe dans le sud-est de la France <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-le-fleau-s-installe-dans-le-sud-est-de-la-france_5088853.html>, France 3, Le 12/13, 18/04/22
21- Vidéo. Climat : désespéré, un scientifique de la Nasa s’enchaîne aux portes d’une grande banque <https://positivr.fr/peter-kalmus-climat-banque/>, Positivr, 21/04/22
22- Climat : la chaleur a ravagé l’Europe en 2021 <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/climat-la-chaleur-a-ravage-leurope-en-2021_5097901.html>, France Télévisions, 23/04/22, 11:50

Bien à vous,
Florence

NB : Pour mémoire, le 6 mai cette liste de diffusion prendra fin définitivement. Pour éviter toute rupture d’information, n’oubliez pas de vous abonner au fil d’actu proposé par les sites qui vous intéressent et pour garder un lien avec la FNH, je vous invite à vous inscrire à sa newsletter mensuelle <https://www.fnh.org/newsletter-fnh/>. 

ADAPTATION DU JOUR : Une décennie de sécheresse pousse les autorités de Santiago du Chili à réfléchir à la meilleure façon d'éviter les rationnements de l'eau : économies, plantation de végétation autochtone et plans de restrictions cherchent à anticiper une rareté persistante. (cf. item 1 & 5)
ACTIVISME DU JOUR : Une foule nombreuse a manifesté à Londres à l'appel du mouvement écologiste Extinction Rebellion pour exiger l'arrêt immédiat des nouvelles infrastructures liées aux énergies fossiles et alerter sur l'urgence climatique. (cf. item 2)
ALARME DU JOUR : Au moins 20 millions de personnes font face à un risque de famine cette année en raison de la sécheresse qui s'aggrave au Kenya, en Somalie et en Ethiopie, s'est alarmé le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. (cf. item 3)
ÉTUDE & RAPPORTS DU JOUR : — La banquise antarctique a atteint à la fin de l'été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans, selon les observations d'un groupe de chercheurs. (cf. item 4 & suite)
— Les réseaux sociaux ne font pas assez pour lutter contre la désinformation sur le climat. Telle est la conclusion d’un rapport d’une dizaine de pages par l’association Avaaz et les branches étatsuniennes des Amis de la Terre et de Greenpeace. (cf. item 7, suite & 13)
— Eté le plus chaud de l'histoire, thermomètre qui s'affole, incendies exceptionnels, inondations dévastatrices: l'Europe a vécu en 2021 une avalanche d'événements extrêmes qui soulignent la nécessité d'agir contre le réchauffement, souligne le rapport annuel sur le climat européen. (cf. item 10, suite, 11 & 22)
— La planète compte encore des projets de construction ou d'extension de centrales électriques au charbon dans 34 pays différents, surtout en Chine, dénonce le rapport annuel du Global Energy Monitor. (cf. item 17)
EXTRÊMES DU JOUR : — C’est une catastrophe naturelle sans précédent. Le KwaZulu-Natal (KZN) province d’Afrique du Sud, dont Durban est la plus grande ville, émerge après avoir été durement frappée par des intempéries qui ont commencé le 8 avril. (cf. item 6)
— Iran, Égypte, Yémen, Arabie Saoudite... d'ici 2050 ces zones pourraient devenir invivables pour les êtres humains selon des chercheurs de la NASA. (cf. item 9)
— +44°C en Inde, +50°C au Pakistan... l'Asie du Sud connait une vague de chaleur extrême alors que l'Inde a enregistré son mois de mars le plus chaud depuis 122 ans. Ces températures sont un signe manifeste des impacts du changement climatique. (cf. item 16)
CONTRE-VÉRITÉ DU JOUR : Le thème du réchauffement climatique a une fois de plus été malmené pendant la campagne présidentielle. Non seulement le sujet a été expédié par les deux candidats, mais il a été le théâtre de plusieurs aberrations et contre-vérités. (cf. item 8)
INQUIÉTUDE DU JOUR : Le déficit de pluies se ressent dans la plupart des régions françaises et le bas niveau des cours d'eau et nappes phréatiques inquiète déjà, en particulier dans le sud-est de la France. (cf. item 12 & 20)
PRESSION DU JOUR : À Paris, à Londres et aujourd'hui à New York, les grands groupes de presse sont épinglés par des militants écologistes sur le traitement médiatique du climat. (cf. item 14)
ANTICIPATION DU JOUR : Pour limiter les victimes des tornades, cyclones, pluies torrentielles et autres, l’ONU veut instaurer un réseau mondial d’alerte précoce. (cf. item 15)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Y aurait-il chez le président Macron quelque chose comme un remords ? (cf. item 18)
EXPÉRIENCE DU JOUR : Une parcelle expérimentale de vignoble bordelais avec un système permettant de réchauffer artificiellement la vigne. L’objectif est d’étudier le comportement des cépages afin d’anticiper les effets du changement climatique. (cf. item 19)
DÉSESPOIR DU JOUR : Faute d’être pris au sérieux, un scientifique de la Nasa s’enchaîne aux portes d’une grande banque afin de marquer les esprits. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Santiago, au Chili, envisage un rationnement de l’eau pour lutter contre une « méga-sécheresse », Le Monde, 15/04/22, 10h52
Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante)

La baisse des précipitations et l’élévation des températures menace gravement les réserves d’eau de la capitale du pays. 
Face à l’urgence, Claudio Orrego, le gouverneur de l’agglomération de Santiago, a annoncé, lundi 11 avril, un plan de rationnement de l’eau inédit. « Cela fait déjà douze ans que nous sommes en sécheresse, il existe donc de grandes possibilités que l’on en arrive là », a-t-il déclaré, en référence au système graduel de restrictions envisagé. La plus élevée, l’alerte rouge, prévoit des coupures intermittentes pouvant durer jusqu’à vingt-quatre heures. « Une ville ne peut pas vivre sans eau. Nous sommes face à une situation sans précédent, en quatre cent quatre-vingt-onze ans d’histoire de Santiago. Il faut que nous nous préparions au fait qu’il n’y ait pas suffisamment d’eau pour tous ceux vivant ici », a poursuivi le gouverneur de centre gauche.
« On ne peut pas écarter d’éventuels rationnements d’eau, étant donné le degré de la crise », avait déjà averti le président, Gabriel Boric (gauche), dès le 14 mars, trois jours après sa prise de fonction. Le rationnement concernerait environ 1,7 million des 8 millions d’habitants de Santiago et sa région, en premier lieu dans les quartiers cossus, les plus gourmands en eau, ceux qui s’approvisionnent auprès des fleuves Maipo et Mapocho, toujours moins abondants.
> Lire aussi : Le fleuve Parana, deuxième plus grand d’Amérique du Sud, subit une sécheresse historique
Parfois appelée « méga-sécheresse », la période est marquée par un déficit historique des précipitations, de l’ordre de 30 % entre 2010 et 2019, selon un rapport du Centre de recherche pour le climat et la résilience – (CR) 2 – chilien. Cette décennie est également la plus chaude des cent dernières années.
Si le centre du pays est davantage affecté, les trois quarts du territoire sont concernés, d’après les calculs de Sud Austral Consulting, un cabinet de conseil chilien spécialisé dans les questions environnementales. La tendance ne s’inverse pas : 2021 a été la quatrième année la plus sèche depuis l’existence des relevés, selon la direction météorologique du Chili. Cet événement « n’a pas non plus d’antécédents ces mille dernières années, selon les reconstructions climatiques », précise (CR) 2.
« La région centrale surtout est caractérisée par des sécheresses successives, interrompues par des périodes de pluie », contextualise Hugo Romero, géographe à l’université du Chili. Cependant, « le changement climatique, avec l’augmentation des gaz à effet de serre, et la déforestation expliquent la baisse des précipitations », complète sa collègue Maria Christina Fragkou.
« Un bien marchand »
Plus de la moitié des communes du pays, où vivent près de la moitié des 19 millions de Chiliens, sont ainsi en situation de « pénurie hydrique », un décret qui permet aux autorités publiques d’intervenir notamment en matière d’extraction d’eau. A certains endroits, cela signifie que les robinets ne laissent plus couler une goutte et que les habitants ont pour obligation de s’approvisionner auprès de camions de distribution, tandis que les réserves s’amoindrissent, tant en quantité qu’en qualité.
« Le problème du pays est qu’il consacre l’eau comme un bien privé, dans sa Constitution. Au Chili, l’eau est un bien marchand », dénonce Estefania Gonzalez, coordinatrice des campagnes de Greenpeace Chili. « Les droits d’exploitation de l’eau sont très morcelés, entre des entreprises agricoles, bancaires ou encore d’investissements, c’est un frein à l’élaboration d’une politique générale de gestion de l’eau », remarque Maria Christina Fragkou. Une nouvelle loi fondamentale considérant l’eau comme un « bien commun » est en train d’être rédigée. Le texte final doit être approuvé par référendum, en septembre, afin de remplacer la version actuelle, héritée de la dictature (1973-1990). La nationalisation de l’eau est l’une des grandes demandes des organisations environnementales, qui a trouvé un fort écho lors du mouvement contre les inégalités de 2019.
> Lire aussi : « Cela devient très difficile d’irriguer nos terres » : en Tunisie, les agriculteurs désemparés face au manque d’eau
« Il est étonnant que le plan de rationnement de l’eau de Santiago repose sur la consommation des habitants et qu’il n’intègre pas tous les secteurs. Ce n’est pas en baissant la consommation des personnes que la crise hydrique va se résoudre », estime Estefania Gonzalez. La consommation d’eau pour un usage non productif ne représente qu’entre 2 % et 6 % de la consommation totale, selon différents groupes d’experts, alors que le secteur agricole pèse pour près de 40 %. L’industrie minière, implantée dans le nord du pays, désertique, est également pointée du doigt en raison de ses besoins hydriques.
Selon les projections du ministère de l’environnement, l’horizon est sombre : dans le meilleur des cas, les précipitations devraient diminuer de 20 % dans le nord et le sud du Chili d’ici à 2050 et les températures augmenter sur l’ensemble du territoire, de 0,5 °C à 1,5 °C, d’ici à 2030.
> Lire aussi : Le réchauffement climatique pourrait être contenu juste en dessous de 2 °C si les Etats tiennent leurs promesses
<https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/15/secheresse-historique-au-chili-santiago-envisage-un-rationnement-de-l-eau_6122292_3210.html>
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2- Climat : Londres perturbée par une importante manifestation d'Extinction Rebellion, 20 Minutes, 16/04/22, 18h34
Sarah Saadi-Garcia

Activisme pour le climat. Une foule nombreuse a manifesté samedi à Londres à l'appel du mouvement écologiste Extinction Rebellion pour exiger l'arrêt immédiat des nouvelles infrastructures liées aux énergies fossiles et alerter sur l'urgence climatique, provoquant d'importantes perturbations
Selon le compte Twitter du mouvement au Royaume-Uni, des « milliers » de manifestants « occupaient » dans l’après-midi le quartier de Marble Arch de la capitale britannique lors d’un sit-in, non loin de Hyde Park. Des manifestants se sont juchés et attachés sur le toit d’une limousine.
« Mettez fin à la crasse fossile »
Evoquant d'« importantes perturbation du trafic », la police a quant à elle tweeté que des manifestants se sont « attachés à un véhicule arrêté au milieu de la chaussée », véhicule qui leur appartiendrait selon les forces de l’ordre.
Dans la matinée, c’est sur un camion citerne que des militants du groupe s’étaient installés, bloquant le véhicule dans une rue proche de Hyde Park.
Trois militants, dont Etienne Stott, champion olympique de slalom en canoë en 2012, sont montés sur la citerne aux couleurs du pétrolier Shell, déployant une bannière «End fossil filth » (Mettez fin à la crasse fossile), selon un communique d' Extinction Rebellion. Six personnes ont été interpelées, selon la police.
Une série d’actions depuis le début de la semaine
Le mouvement a mené depuis une semaine une série d’actions pour appeler à la fin des énergies fossiles, avec notamment un coup d’éclat vendredi dernier qui a conduit à la fermeture du célèbre Tower Bridge.
Ce vendredi, des militants ont bloqué quatre ponts londoniens, après avoir mené des actions plus tôt dans la semaine dans les locaux de Shell ou du marché de l’assurance Lloyd’s à Londres.
Sous la pression de la guerre en Ukraine et de l' inflation qui flambe, le gouvernement de Boris Johnson a présenté la semaine dernière une nouvelle stratégie sur la sécurité énergétique qui accélère le développement du nucléaire et des énergies renouvelables, mais aussi des énergies fossiles en mer du Nord, au grand dam des organisations écologistes.
<https://www.20minutes.fr/planete/3272595-20220416-climat-londres-perturbee-importante-manifestation-extinction-rebellion>
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3- La sécheresse dans la Corne de l'Afrique menace de famine 20 millions de personnes, AFP, 19/04/22, 16:00

Au moins 20 millions de personnes font face à un risque de famine cette année en raison de la sécheresse qui s'aggrave au Kenya, en Somalie et en Ethiopie, s'est alarmé mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.
De longs mois de sécheresse dans la Corne de l'Afrique ont ravagé les cultures et le bétail et forcé de nombreuses personnes à quitter leur foyer en quête d'eau et de nourriture. 
Un mois après le début théorique de la saison des pluies, "le nombre de personnes qui ont faim en raison de la sécheresse pourrait monter en flèche, passant de l'estimation actuelle de 14 millions à 20 millions en 2022", a déclaré le PAM dans un communiqué. 
Ainsi, six millions de Somaliens, soit près de 40% de la population de ce pays, font face à des niveaux extrêmes d'insécurité alimentaire et, sans amélioration de la situation, à "un risque très réel de famine dans les mois à venir", s'inquiète le PAM. 
Au Kenya, 500.000 personnes se dirigent vers une crise alimentaire, particulièrement au sein de communautés du nord qui vivent du bétail.
En Ethiopie, où la guerre fait rage depuis 17 mois dans le nord, les taux de malnutrition dans le sud et le sud-est ont dépassé les niveaux d'urgence. 
Certaines zones touchées par la sécheresse dans la Corne de l'Afrique subissent par ailleurs les effets cumulés de conflits, de la pauvreté et d'une invasion de criquets, a souligné mardi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). 
"Nous devons agir maintenant (...) si nous voulons prévenir une catastrophe humanitaire", a déclaré lors d'un briefing à Genève Chimimba David Phiri, le représentant de la FAO auprès de l'Union africaine. 
De plus, la situation est aggravée par le conflit en Ukraine, qui a contribué à l'augmentation des prix alimentaires et du carburant et a perturbé les chaînes d'approvisionnement, souligne le PAM.
- 4% -
L'agence note que le manque de fonds dans cette région du monde pourrait conduire à une catastrophe et lance un appel à financements de 473 millions de dollars (438 millions d'euros) sur les six prochains mois. 
En février, un précédent appel avait réuni moins de 4% des sommes nécessaires, note-t-elle. 
"Nous savons d'expériences passées que pour éviter une catastrophe humanitaire, réagir rapidement est vital, mais notre capacité à enclencher la réponse a été limitée par un manque de financements à ce jour", déclare Michael Dunford, le directeur régional du PAM pour l'Afrique de l'Est.
De son côté, il manque à la FAO plus de 60% des fonds requis pour aider les 1,5 million de personnes que cette agence veut soutenir dans les trois pays. 
En 2017, une mobilisation humanitaire précoce avait permis d'éviter une famine en Somalie, contrairement à 2011 où 260.000 personnes - dont la moitié d'enfants de moins de six ans - étaient mortes de faim ou de troubles liés à la faim.
Selon les experts, les événements climatiques sont plus fréquents et plus intenses en raison du changement climatique.
<https://www.sudouest.fr/environnement/la-secheresse-dans-la-corne-de-l-afrique-menace-de-famine-20-millions-de-personnes-10652006.php>
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4- Une étude confirme la fonte exceptionnelle de la banquise antarctique en 2022, AFP, 19/04/22, 18h18

La banquise antarctique a atteint à la fin de l'été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans, selon les observations d'un groupe de chercheurs publiées mardi, alors que l'Antarctique semblait jusqu'à présent mieux résister au changement climatique que l'Arctique.
Le cycle naturel de la banquise (la glace qui flotte sur l'océan) est qu'elle fond l'été et se reforme l'hiver, des satellites enregistrant très précisément depuis 1978 les surfaces couvertes à chaque saison, d'année en année. A long terme, la fonte est rapide au Groenland et dans l'Arctique, mais à l'inverse, dans l'Antarctique, la tendance était modestement à la hausse, malgré des variations annuelles et régionales importantes.
Cette année, la banquise antarctique a donc plongé et a été mesurée à 1,9 million de kilomètres carrés le 25 février, un record à la baisse depuis le début des relevés en 1978, rapporte un groupe de chercheurs principalement issus de l'Université Sun Yat-sen à Canton, dans un article publié dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.
Cinq ans après un précédent record à la baisse d'un peu plus de 2 millions de km2 en 2017, la surface couverte par la banquise est passée pour la première fois sous la barre des 2 millions de km2. Soit 30% moindre que la moyenne sur trois décennies entre 1981 et 2010.
Cette étude confirme les observations du centre américain National Snow and Ice Data Center annoncées il y a quelques semaines, juste avant l'arrivée d'une vague de chaleur inédite dans l'est de l'Antarctique en mars.
Selon les auteurs de l'étude publiée mardi, dans l'ouest de la mer d'Amundsen et dans l'est de la mer de Ross, la disparition de la banquise était totale au 25 février. Plus généralement, la banquise a commencé à reculer plus tôt dans l'année, dès début septembre, et comparativement à 2017 elle a enregistré une récupération tardive, fin février.
La fonte est liée à "la thermodynamique", c'est-à-dire l'influence des températures, mais aussi au mouvement des glaces vers le nord, à des latitudes moins polaires, et à une couche de glace plus fine sur le littoral de la mer d'Amundsen.
Les "anomalies" estivales ont été observées principalement dans la partie occidentale de l'Antarctique, plus vulnérable au changement climatique que la zone plus grande de l'Antarctique oriental.
La fonte de la banquise n'a pas d'impact sur le niveau de la mer, car la banquise se forme par congélation de l'eau salée. Mais une couverture moins importante est aussi source d'inquiétude.
Quand la surface blanche de la banquise, qui réfléchit l'énergie du soleil, est remplacée par la surface sombre de la mer, "il y a moins de réflexion de la chaleur et plus d'absorption", explique Qinghua Yang, l'un des co-auteurs, professeur à l'Université Sun Yat-sen.
"Ce qui en retour fait fondre plus de glace, et produit plus d'absorption de chaleur, dans un cercle vicieux", décrit-il.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/une-etude-confirme-la-fonte-exceptionnelle-de-la-banquise-antarctique-en-2022_162951>
Sur le même sujet :
> La banquise antarctique touchée par une fonte inédite <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/20/la-banquise-antarctique-touchee-par-une-fonte-inedite_6122845_3244.html>, Le Monde avec AFP, 20/04/22, 03h07
En savoir plus : 
> An Unprecedented Record Low Antarctic Sea-ice Extent during Austral Summer 2022 <https://link.springer.com/article/10.1007/s00376-022-2087-1>, Advances in Atmospheric Sciences, 19 April 2022
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5- Santiago du Chili forcée de s'adapter à la rareté de l'eau, AFP, 20/04/22, 15:00
Miguel Sanchez

Une décennie de sécheresse pousse les autorités de Santiago du Chili à réfléchir à la meilleure façon d'éviter les rationnements de l'eau : économies, plantation de végétation autochtone et plans de restrictions cherchent à anticiper une rareté persistante.
Le centre du Chili est frappé par une sécheresse installée depuis plus d'une décennie. Le déficit pluviométrique de 71% en 2021 a fait de l'hiver austral dans cette région le plus sec enregistré au XXIe siècle (43% à l'échelle du pays), selon la Direction météorologique du Chili.
Les prévisions sont tout aussi alarmantes pour le nouvel hiver qui approche avec de faibles pluies prévues autour de la capitale, conséquence du changement climatique.
Sans précipitations suffisantes, les principaux réservoirs, lacs et rivières qui alimentent les 7,1 millions d'habitants de Santiago sont à des niveaux critiques et les autorités se préparent à l'ultime recours : le rationnement.
"On ne peut pas faire tomber la pluie. Cela ne dépend pas de nous, mais nous pouvons nous préparer à une situation extrême. On a connu douze années de sécheresse, il y a donc de réelles probabilités de devoir faire face" à un rationnement de distribution de l'eau, a déclaré la semaine dernière le gouverneur de Santiago, Claudio Orrego, en annonçant la mise en place d'un protocole de trois niveaux d'alerte.
Les deux premiers concernent les réductions des usages non-indispensables et la baisse de la pression dans les robinets. Le dernier niveau, "Alerte rouge", implique un rationnement strict "rotatif" par secteurs de la ville sur une période maximale de 24 heures.
Si la population de Santiago a triplé en 50 ans, l'utilisation domestique ne représente qu'environ 10% de l'eau consommée au Chili, l'agriculture en puisant 70% et l'industrie 20%.
- Espèces autochtones -
Chaque jour, l'ingénieur agronome Pablo Lacalle observe avec inquiétude la diminution du débit de la rivière Mapocho, qui traverse Santiago d'est en ouest sur une trentaine de kilomètres. L'année dernière, il a baissé de 57%, selon les chiffres officiels.
"Pour nous, c'est une tendance. C'est comme lire le journal le matin, on a une idée de ce qui va se passer dans la journée" pour les besoins en eau, explique M. Lacalle, responsable des ressources hydriques du Parc métropolitain de Santiago (Parquemet).
Couvrant 737 hectares, ce parc est niché sur la colline de San Cristobal, l'une des plus hautes de Santiago, arpentée par plus de six millions de visiteurs chaque année.
Ses vastes pelouses sont irriguées par l'eau de la rivière Mapocho, qui est également le principal arroseur des multiples jardins privés des quartiers cossus de l'est de Santiago.
"On doit planifier notre capacité d'irrigation du parc, car on a un déficit d'eau de 87% par rapport aux années précédentes", explique M. Lacalle.
Des stratégies sur la réduction des besoins en eau du parc ont déjà été menées et "la forêt exotique est remplacée par une forêt indigène", comme sur le versant nord où 100.000 arbres ont été plantés en trois ans, explique le directeur de Parquemet, Eduardo Villalobos.
Ces réflexions ont, dit-il, permis de réduire les risques "de sécheresse et d'incendies".
Partout dans la ville des initiatives sont lancées pour économiser l'eau, ce bien devenu précieux. 
L'architecte Joaquin Cerda a, lui, lancé le projet "trottoirs natifs" visant à remplacer par 25 différentes plantes autochtones l'herbe qui recouvrait quelque 150 mètres carrés de trottoirs dans le quartier résidentiel de Pedro de Valdivia Norte.
"Il s'agit d'espèces habituées au climat devenu méditerranéen de Santiago, à des périodes de sécheresse prolongées", explique-t-il à l'AFP.
"Nous arrosons une fois par semaine pendant une demi-heure et utilisons un système d'irrigation en goutte à goutte", dit-il, soulignant que "la consommation d'eau a ainsi été réduite à moins d'un dixième de ce qu'elle était auparavant".
L'eau est également au centre des débats en cours pour la rédaction de la nouvelle Constitution du Chili qui sera soumise à approbation en septembre par référendum. 
Si l'eau est un bien public national dont la concession est confiée au secteur privé, les membres de l'Assemblée constituante ont approuvé lundi un article stipulant qu"'il s'agit d'un bien commun inaliénable" devant être administré sur une base participative, solidaire et équitable.
<https://information.tv5monde.com/info/santiago-du-chili-forcee-de-s-adapter-la-rarete-de-l-eau-453534>
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6- Intempéries en Afrique du Sud : des célébrités se mobilisent pour aider les sinistrés, Le Monde, 20/04/22, 17h41 

Face à la catastrophe qui frappe la province du KwaZulu-Natal, les appels aux dons se multiplient. Mais de nombreux Sud-Africains craignent que les fonds publics destinés à l’aide aux victimes des inondations ne soient pas détournés. 
C’est une catastrophe naturelle sans précédent. Le KwaZulu-Natal (KZN) province d’Afrique du Sud, dont Durban est la plus grande ville, émerge après avoir été durement frappée par des intempéries qui ont commencé le 8 avril.
Généralement épargné par les pluies diluviennes qui s’abattent régulièrement sur ses voisins comme le Mozambique ou Madagascar, le KZN a essuyé des précipitations telles que le pays n’en avait pas connu depuis au moins soixante ans, qui ont entraîné des inondations meurtrières.
Au moins 448 personnes ont trouvé la mort, selon un nouveau bilan communiqué dans la soirée du mardi 19 avril. Les premières estimations concernant les dégâts se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’euros.
> Lire aussi : En Afrique du Sud, inondations historiques et dévastation dans la région de Durban
« Aidons le gouvernement à aider les habitants »
Face à une telle situation, les artistes se mobilisent. Dans un message posté sur le réseau social Instagram le 13 avril, l’acteur et chorégraphe Somizi Mhlongo (4,6 millions d’abonnés) a lancé un premier appel à l’aide.
« Je me suis réveillé le cœur lourd parce que je sais que quelqu’un, dehors, ne passe pas une bonne matinée. Je n’arrête pas de penser à ce qui se passe au KZN, les inondations… je le vois sur Twitter, TikTok, tout le monde en parle. Ma question est la suivante : comment faire pour aider ? », dit Somizi Mhlongo.
> Lire aussi : Inondations en Afrique du Sud : « On n’a nulle part où aller », les plus pauvres durement frappés
Il a mis au défi des célébrités sud-africaines comme le rappeur Cassper Nyovest (5,5 millions d’abonnés), la femme d’affaires Shauwn Mkhize (2, 2 millions d’abonnés) ou DJ Tira (2,8 millions d’abonnés sur Instagram), de faire des dons à Gift of the Givers, la plus importante ONG d’aide aux sinistrés, basée en Afrique du Sud.
Dans une vidéo, il poursuit : « Je sais que le gouvernement fait quelque chose, aidons le gouvernement à aider les habitants du KZN. » Il propose ni plus ni moins que l’organisation d’un concert de bienfaisance au Moses Mabhida Stadium de Durban (stade de 85 000 places). « Tous les bénéfices seront versés aux fonds de secours pour répondre aux inondations du KZN » , a-t-il précisé.
Le silence d’Elon Musk
Mardi, l’actrice d’origine sud-africaine Charlize Theron (6,8 millions d’abonnés sur Instagram) a fait part de son désarroi face à la catastrophe qui touche son pays d’origine. Elle a lancé un appel aux dons pour venir en aide aux victimes par le biais de sa fondation, la Charlize Theron Africa Outreach Project (CTAOP), fondée en 2007.
D’autres stars sud-africaines restent, au contraire, aux abonnés absents. Trevor Noah, « comédien d’Afrique du Sud », selon la biographie de ses comptes Twitter (11,7 millions d’abonnés) et Instagram (7, 4 millions d’abonnés) et star du « Daily Show » aux Etats-Unis ne s’est pas exprimé. Pas plus qu’Elon Musk, né à Pretoria. L’homme dont la richesse personnelle approchait (275 milliards de dollars, selon Forbes) – soit presque autant que le produit intérieur brut de l’Afrique du Sud (301 milliards de dollars) comme le rappelait Jeune Afrique il y a quelques mois – est étonnamment silencieux.
Pourtant, ce n’est pas faute d’être sollicité par des utilisateurs d’Afrique du Sud. L’un des influenceurs les plus célèbres du pays, un certain Mr Smeg, l’interpelle : « Salut @elonmusk, s’il vous plaît, aidez à lever des fonds pour le KZN, en Afrique du Sud ». Un autre, Luvuyo, écrit :
« Mfowethu [« mon frère », en bantu] @elonmusk, je suis sud-africain. J’ai entendu dire que vous étiez né ici. Nous avons été frappés par une grave tempête la semaine dernière dans le KZN et près de 500 personnes sont mortes, les gens ont perdu leurs maisons et tout ce qu’ils possédaient. Pouvez-vous, s’il vous plaît, acheter l’Afrique du Sud ou faire un don. »
Mais Elon Musk a visiblement la tête ailleurs, tout à son OPA sur Twitter.
Demande de transparence pour l’utilisation des fonds
Face à l’ampleur de la catastrophe, le président Cyril Ramaphosa a déclaré, lundi, l’état de catastrophe nationale, qui doit permettre le déblocage de ressources exceptionnelles.
M. Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption l’un de ses chevaux de bataille, a promis que les fonds publics destinés aux victimes des inondations ne seraient pas perdus. « Tirant les leçons de l’expérience de la pandémie de Covid-19, nous rassemblons diverses parties prenantes pour qu’elles intègrent une structure de surveillance, afin de garantir que tous les fonds déboursés (…) soient correctement comptabilisés et que l’Etat en ait pour son argent », a-t-il déclaré.
Cette promesse de transparence intervient après la publication en janvier des résultats du rapport de l’Unité des enquêtes spéciales qui a examiné les contrats publics pour la lutte contre le Covid. Son enquête a montré que plus de la moitié des 5 467 contrats conclus pour l’achat de matériel ou des services dans le cadre de la lutte contre la pandémie ont donné lieu à des détournements, dont le montant est évalué à quelque 830 millions d’euros.
Malgré l’engagement de M. Ramaphosa, de nombreux Sud-Africains doutent que les fonds publics destinés à l’aide aux victimes des inondations ne soient pas détournés par la corruption. Une pétition a été lancée sur Change.org pour réclamer la transparence dans l’utilisation des sommes récoltées. Mercredi, à 17 heures (heure de Paris), elle avait rassemblé 8 000 signatures.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/20/intemperies-en-afrique-du-sud-des-celebrites-se-mobilisent-pour-aider-les-sinistres_6122991_3244.html>
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7- En bref. Les réseaux sociaux laissent se propager de fausses informations sur le climat, Reporterre, 21/04/22, 11h51

Les réseaux sociaux ne font pas assez pour lutter contre la désinformation sur le climat. Telle est la conclusion d’un rapport d’une dizaine de pages publié jeudi 21 avril par l’association Avaaz et les branches étatsuniennes des Amis de la Terre et de Greenpeace.
Les trois associations ont noté les efforts faits par Facebook, Pinterest, Twitter, Tiktok et Youtube en fonction de vingt-sept critères. Elles ont notamment regardé si les plateformes travaillaient avec des experts pour identifier les fausses informations sur le climat, si elles avaient mis en place une politique claire pour réduire ces contenus, ou encore si elles suspendaient les comptes qui en propagent de manière régulière. Résultat : aucune d’entre elles n’a adopté de politiques suffisamment ambitieuses pour résoudre le problème. Selon les trois associations, Facebook, Pinterest, Twitter, Tiktok et Youtube feraient par ailleurs preuve d’un manque cruel de transparence, et « dissimuleraient » leurs données sur l’ampleur du phénomène.
Facebook, Tiktok et Twitter ont reçu les plus mauvais scores. Seulement 9, 7 et 5 points (sur un total de 27) leur ont été respectivement accordés, contre 14 pour Youtube et Pinterest. Les associations environnementales déplorent notamment le fait que l’algorithme de Twitter ne réduise pas la portée des fausses informations sur le climat, et n’empêche pas à ces dernières d’apparaître dans les contenus « recommandés » aux utilisateurs. Facebook, Twitter et Tiktok n’ont pas non plus mis au point de définition précise de ce qu’est la désinformation climatique. Une preuve, selon les auteurs de ce rapport, de leur laxisme à l’égard du climatoscepticisme.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Les-reseaux-sociaux-laissent-se-propager-de-fausses-informations-sur-le-climat>
En savoir plus : 
> In the Dark : How Social Media Compamies’ Climate Disinformation Problem is Hidden from the Public <https://drive.google.com/file/d/1bwcHFacC6os--bRVWAYTqVuNmxsvVCwX/view>, Friends of the Earth, Avaaz & Greenpeace, April 21 2022
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8- Débat Macron-Le Pen : quatre contrevérités et aberrations sur le réchauffement climatique, L’Express, 21/04/22, 18:54
Victor Garcia

Les propositions des deux candidats, et en particulier celles de Marine Le Pen, ne sont non seulement pas à la hauteur des enjeux, mais vont parfois à rebours de ce qu'il faudrait faire.
Le débat de l'entre-deux tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'aura pas fait exception : le thème du réchauffement climatique a une fois de plus été malmené. Non seulement le sujet a été expédié par les deux candidats, mais il a été le théâtre de plusieurs aberrations et contre-vérités qui n'auront probablement pas étonné les associations et les scientifiques experts du climat, puisqu'aucun des programmes des deux candidats - et en particulier celui de Marine Le Pen - ne respecte les objectifs de l'Accord de Paris, qui vise à ne pas dépasser les +1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les éoliennes et le solaire qui seraient un "mauvais choix", baisse de la TVA sur le carburant, le gaz et le fuel, ralentir la transition énergétique... Passage en revue des approximations et contre-vérités des candidats. 
>> Suite à lire à :
<https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/debat-macron-le-pen-quatre-contreverites-et-aberrations-sur-le-rechauffement-climatique_2172157.html>
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9- Climat : voici les zones qui vont devenir inhabitables dès 2050 selon la NASA, Novethic, 21/04/22
Marina Fabre Soundron

Iran, Égypte, Yémen, Arabie Saoudite... d'ici 2050 ces zones pourraient devenir invivables pour les êtres humains selon des chercheurs de la NASA. Ils ont pris en compte à la fois l'indice de température de l'air mais aussi l'indice de température du "thermomètre mouillé". Ce dernier est particulièrement important car largement sous-estimé. S'il est trop élevé, l'humidité empêche la transpiration nécessaire pour se refroidir. À plus de 35°C, cela pourrait être fatal. 
Alors que le dernier rapport du GIEC a fixé au monde trois ans pour agir afin d’assurer un "avenir vivable", dans une note, la NASA a identifié les zones qui pourraient devenir inhabitables dès 2050, à cause du changement climatique. Pour cela, l’Agence spatiale s’est appuyée sur deux indices. Le premier, habituellement pris en compte, est le heat index, l’indice de chaleur, qui combine la température de l’air ambiant et l’humidité relative dans les zones ombragées. Le second est le wet bulbe, l’indice de température du "thermomètre mouillé". Ce dernier calcule la "température la plus basse à laquelle un objet peut se refroidir lorsque l’humidité s’en évapore".
Comme l’explique la NASA, à l’origine, le wet bulbe était mesuré en enroulant un chiffon humide autour du thermomètre et en l’exposant à l'air libre. Lorsque l’eau s’évaporait du tissu, le thermomètre enregistrait une baisse de température. "Plus l’humidité relative est élevée, moins il y a d’humidité évaporée", précise l’agence qui utilise désormais un équipement électronique fonctionnant avec les données satellites. Cet indice est crucial : si l’air ambiant est trop humide, le corps humain ne pourra pas évacuer l’humidité en transpirant et ne pourra donc pas se refroidir.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/voici-les-zones-qui-vont-devenir-inhabitables-des-2050-selon-la-nasa-150731.html>
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10- En Europe, l’été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré, Le Monde, 22/04/22, 09h36 
Audrey Garric

Le Vieux Continent a subi des vagues de chaleur intenses et des incendies ravageurs, notamment en Méditerranée, ainsi que de dramatiques inondations, selon le bilan 2021 dressé par le service européen Copernicus de surveillance du changement climatique. 
Les records et les extrêmes sont plus que jamais la norme dans un monde réchauffé. L’an dernier, l’Europe a ainsi connu l’été le plus chaud jamais enregistré et subi des vagues de chaleur intenses, des incendies ravageurs mais également de dramatiques inondations. C’est ce qui ressort du Rapport sur l’état du climat en Europe en 2021 publié par le service européen Copernicus de surveillance du changement climatique, vendredi 22 avril, à l’occasion de la journée de la Terre.
Copernicus, dont les données, recueillies depuis 1950, sont utilisées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) pour établir son bilan annuel, confirme qu’à l’échelle mondiale, les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, 2021 se classant à la 6e ou à la 7e place. Cette situation est d’autant plus exceptionnelle que l’année écoulée a été marquée par deux épisodes de La Niña, un phénomène qui diminue la température globale de la planète. Au total, la Terre s’est déjà réchauffée de 1,1 à 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle, et le continent européen de 2 °C, en raison des niveaux record de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère, dus aux activités humaines et en particulier à la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz).
> Lire aussi Climat : les sept dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées
Evénements extrêmes
Malgré la tendance de long terme du réchauffement, le Vieux Continent a néanmoins connu une année 2021 contrastée. Si elle ne s’est pas classée parmi les dix années les plus chaudes, les températures à la surface de la mer ont tout de même été les plus élevées depuis près de vingt ans dans de vastes zones de la Méditerranée et de la Baltique. En juin et juillet, certaines parties de la Baltique affichaient même plus de 5 °C au-delà des normales.
Le printemps européen a été plus frais que la moyenne, certaines régions d’Europe ayant connu un début précoce suivi d’un épisode de gel tardif, ce qui a eu des répercussions sur l’agriculture.
En revanche, l’été s’est avéré celui de tous les extrêmes. Avec 1 °C de plus que la moyenne 1991-2020, il a été marqué par des « températures record, des vagues de chaleur intenses et de longue durée et des inondations exceptionnelles », indique Freja Vamborg, coordinatrice du rapport et scientifique principale au service Copernicus. La région méditerranéenne a été particulièrement touchée, enregistrant une vague de chaleur intense et prolongée en juillet-août. De nombreux records de température ont été battus, dont le record européen, avec 48,8 °C en Sicile – un chiffre qui doit encore être confirmé par l’OMM. Dans certaines régions d’Italie, de Grèce et de Turquie, la canicule a duré deux à trois semaines. Cette chaleur persistante ainsi qu’une importante sécheresse ont été propices à de violents feux de forêt, notamment en Italie, en Grèce et en Turquie. Plus de 800 000 hectares sont ainsi partis en fumée en juillet et août autour de la Méditerranée.
> Lire aussi En Turquie comme en Grèce, canicules et incendies à répétition
Au même moment, le 14 et 15 juillet, de graves inondations ont dévasté certaines régions d’Europe occidentale, notamment l’Allemagne et la Belgique, faisant plus de 230 morts au total. « Mi-juillet, un système de basse pression se déplaçant lentement a traversé l’Europe, attirant l’air humide d’une mer Baltique inhabituellement chaude, explique Freja Vamborg. Les précipitations record et la saturation des sols avant l’événement ont contribué à sa nature extrême. »
Vitesses annuelles du vent très faibles
De manière plus étonnante, le rapport souligne aussi que certaines parties de l’Europe occidentale et centrale ont enregistré des vitesses annuelles du vent parmi les plus faibles depuis au moins 1979. Le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Irlande, la République tchèque et le Danemark font partie des pays touchés par ce ralentissement, qui a réduit le potentiel de production d’énergie éolienne. Le rapport de Copernicus n’en explique pas les causes. « Des conditions anticycloniques dites de blocage sur le nord-est de l’Atlantique Nord et le Groenland sont souvent associées à des vitesses de vent inférieures à la normale en Europe du Nord et du Nord-Ouest. Ce type de conditions anticycloniques s’est produit en 2021, mais il faut poursuivre les recherches pour pouvoir établir une corrélation », explique Freja Vamborg. Des études doivent également être menées pour savoir si un lien peut être fait avec le dérèglement climatique.
> Lire aussi La superficie de la banquise arctique atteint un minimum historique à l’automne
Le rapport, qui suit également le climat en Arctique, note que les températures y ont été moins extrêmes, de grandes étendues de la Sibérie étant plus froides que la normale, en particulier en début d’année 2021. La banquise, dont la superficie est restée inférieure à la moyenne tout au long de l’année, a atteint son douzième niveau le plus bas depuis le début des relevés par satellite en 1979. Les émissions de carbone dues aux incendies de forêt dans l’Arctique ont été les quatrièmes plus élevées depuis le début des relevés en 2003, principalement en Sibérie orientale, mais restent en dessous des niveaux de 2020.
Le rapport annuel de Météo France, publié en janvier, avait également montré que si 2021 a été moins chaude que les précédentes années en France, elle a été marquée par une forte variabilité des températures. L’été a notamment été frais et maussade, à l’inverse du reste du continent européen. La France n’a pas subi de canicule généralisée l’an dernier, pour la première fois en six ans.
> Lire aussi En France, l’année 2021 a été moins chaude que les précédentes, mais elle a été marquée par des anomalies
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/22/en-europe-l-ete-2021-a-ete-le-plus-chaud-jamais-enregistre_6123215_3244.html>
En savoir plus : 
> European State of the Climate 2021 <https://climate.copernicus.eu/esotc/2021>, Copernicus Climate Change Service (C3S), April 2022
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11- Canicule, incendies, inondations : 2021, année de désastres climatiques en Europe, AFP, 22/04/22, 10:00
Amélie Bottollier-Depois

Eté le plus chaud de l'histoire, thermomètre qui s'affole, incendies exceptionnels, inondations dévastatrices : l'Europe a vécu en 2021 une avalanche d'événements extrêmes qui soulignent la nécessité d'agir contre le réchauffement, souligne le rapport annuel sur le climat européen.
Depuis l'ère pré-industrielle, la planète a gagné entre 1,1 et 1,2°C, mais l'Europe se réchauffe plus vite avec une hausse moyenne de la température de +2°C, note le service européen sur le changement climatique Copernicus (C3S).
Un réchauffement qui multiplie déjà les événements météo extrêmes un peu partout dans le monde, et l'Europe n'est pas épargnée.
"2021 a été une année d'extrêmes, avec notamment l'été le plus chaud en Europe, des canicules en Méditerranée, des inondations et un manque de vent, montrant que comprendre la météo et les extrêmes climatiques est de plus en plus important pour les secteurs clés de la société", a commenté dans un communiqué Carlo Buontempo, directeur de Copernicus.
Même si l'année entière ne rentre pas dans le top 10 des plus chaudes sur le continent, le rapport confirme que l'été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe, 1°C au dessus de la moyenne des 30 dernières années.
Cet été particulièrement chaud a été notamment marqué par des canicules de plusieurs semaines et particulièrement intenses, le mercure montant jusqu'à 48,8°C en Sicile, nouveau record européen (qui doit encore être officiellement homologué) ou 47°C en Espagne, nouveau record national.
Une chaleur accompagnée d'une sécheresse persistante notamment en Méditerranée, créant des conditions propices aux incendies, en particulier en Italie, en Grèce et en Turquie.
Une surface totale de 800.000 hectares est ainsi partie en fumée en juillet et en août, faisant de cette saison des incendies l'une des plus intenses en Europe depuis 30 ans.
- Banquise du Groenland au plus bas -
A l'inverse, après des précipitations record le 14 juillet 2021, l'Allemagne et la Belgique ont été ravagées par des inondations qui ont fait plus de 200 morts et des milliards d'euros de dégâts. 
Un épisode dont la probabilité a été accrue de 20% à 900% à cause du réchauffement, selon les chercheurs du World Weather Attribution.
Et un épisode de gel tardif au printemps, alors que la nature avait déjà bourgeonné, a endommagé nombre de vignes et d'arbres fruitiers, de la France au nord de la Grèce. 
Pour l'instant, l'empreinte la plus claire du changement climatique en Europe est l'intensification des canicules. Mais, selon les scientifiques, les autres événements extrêmes vont suivre la même trajectoire. "Nous nous attendons à ce qu'ils s'accroissent dans le futur", met en garde Freja Vamborg, auteure principale du rapport.
Cet état des lieux du climat européen montre également le réchauffement encore plus rapide de l'Arctique, avec en moyenne +3°C par rapport à l'ère pré-industrielle. 
Si 2021 n'est pas une année record pour l'Arctique, la température enregistrée a malgré tout été 0,4°C plus élevée que la normale et des incendies ont ravagé la région, notamment l'est de la Sibérie, relâchant 16 millions de tonnes de carbone (4e volume le plus élevé depuis le début des mesures en 2003).
La banquise du Groenland a de son côté fondu comme jamais, enregistrant sa plus faible étendue jamais mesurée, 72% en dessous de la normale. 
Sous l'influence de températures plus élevées que la normale et de vents du sud, la glace a largement fondu pendant l'été, laissant l'est du Groenland quasiment sans banquise à la fin de la saison.
"Les scientifiques, notamment le Giec (experts climat de l'ONU) nous ont prévenus que le temps commence à manquer pour limiter le réchauffement à +1,5°C", objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, a commenté Mauro Facchini, directeur de l'Observation de la Terre à la Commission européenne.
Dans son dernier rapport publié début avril, le Giec a notamment souligné qu'il fallait totalement réformer l'économie et faire plafonner les émissions d'ici moins de trois ans pour espérer maintenir un monde "vivable".
Le rapport de Copernicus "souligne la nécessité d'agir, les événements extrêmes liés au climat se produisent déjà en Europe", a insisté Mauro Facchini.
<https://information.tv5monde.com/info/canicule-incendies-inondations-2021-annee-de-desastres-climatiques-en-europe-453800>
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12- Sécheresse : Le manque d’eau se fait déjà sentir, le point aux quatre coins de la France, 20 Minutes, 22/04/22, 19h34
Fabien Binacchi, Frédéric Brenon, Thibaut Gagnepain, Hélène Ménal & Alexandre Vella

Environnement. Le déficit de pluies se ressent dans la plupart des régions françaises et le bas niveau des cours d'eau et nappes phréatiques inquiète déjà, en particulier dans le sud-est de la France
• Dans le sud-est, la situation est préoccupante, en particulier dans les Alpes-Maritimes.
• Dans le sud-ouest, les pluies du mois de mars ont permis d’atténuer le manque d’eau.
• Dans le nord-ouest, les cinq derniers mois ont été marqués par un déficit de pluie.
• Moins d’inquiétude dans le Grand Est où la situation est presque normale.
La pluie se fait désirer. Le printemps n’est installé que depuis un mois mais de nombreux professionnels, notamment les agriculteurs, s’inquiètent déjà : la sécheresse est de retour en France. Une douzaine de départements ont pris des mesures pour préserver la ressource en eau après le manque de précipitations des derniers mois. Pour certains territoires, la séquence estivale pourrait même s’avérer catastrophique. Le point sur la situation aux quatre coins de la France, en régions Paca, Occitanie, Pays-de-la-Loire, et Grand Est.
Le sud-est déjà sous grosse tension
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le ciel s’est couvert de nuages bienvenus en cette fin de semaine. Mais les précipitions attendues ne couvriront pas le déficit hydrologique enregistré ces derniers mois. « L’essentiel des précipitations sera capté par la végétation et ne permettra pas une recharge des nappes phréatiques », note Florian Gibier de Météo-France Paca. Si le déficit de chute de pluie est inégalement marqué dans toute la région, avec un manque entre 100 et 200 mm selon les départements, l’indice le plus préoccupant à la veille de l’été et de la saison des incendies reste celui de l’humidité des sols. Cet indice, qui devrait légèrement remonter après les pluies de ce week-end, est « au niveau des records bas pour la période et digne d’un été », poursuit Florian Gibier.
Résultat, plusieurs villes connaissent déjà des restrictions d’usage de l’eau, en particulier dans les Alpes-Maritimes où la préfecture a placé plus de deux tiers des communes, dont Nice, Antibes ou encore Menton, en « alerte sécheresse », depuis le 31 mars. Une décision qui s’accompagne de contraintes sur l’arrosage et le remplissage des piscines notamment. L’arrêté court jusqu’au 30 avril et « les mesures actuellement en vigueur vont être prolongées », annoncent les services de l’Etat, en attendant la prochaine « réunion du comité ressource en eau ». Les restrictions « seront au besoin adaptées en fonction du niveau réel des précipitations » que les prévisions météorologiques annoncent « importantes dans les prochains jours et la semaine prochaine », note encore la préfecture.
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<https://www.20minutes.fr/planete/3275811-20220422-secheresse-manque-eau-fait-deja-sentir-point-quatre-coins-france>
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13- Twitter interdit les publicités climato-sceptiques, AFP, 22/04/22, 23h50

Twitter a annoncé vendredi - le 22 avril, soit le "jour de la Terre" - que les publicités trompeuses sur le changement climatique seraient désormais interdites, afin de ne pas saper les efforts en faveur de la protection de l'environnement.
Cette décision survient alors que la modération des contenus de la plateforme est vertement critiquée à gauche et à droite, par ceux qui l'accusent de censure comme par ceux qui lui reprochent son laxisme.
"Nous pensons que le climato-scepticisme ne devrait pas servir à générer des revenus sur Twitter, et que les pubs trompeuses ne devraient pas distraire des conversations importantes sur la crise climatique", a expliqué le réseau social dans un communiqué.
Les annonces qui "contredisent le consensus scientifique" sur le sujet ne passeront plus. Pour arbitrer, Twitter se servira des données du Giec, les experts climat de l'ONU.
Début avril, cet organe qui fait autorité a publié de nouveaux rapports montrant que les humains étaient "indiscutablement" responsables du réchauffement de la planète, qui a gagné environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle. Il devrait atteindre +1,5°C ou +1,6°C autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu'estimé précédemment, avec des conséquences dévastatrices. Les grandes plateformes sont régulièrement accusées de ne pas lutter suffisamment contre la désinformation, notamment sur des sujets sensibles, de la politique au climat, où les implications dans la vie réelle peuvent être dramatiques.
"Nous reconnaissons que les informations trompeuses sur le changement climatique peuvent saper les efforts pour protéger la planète", a ajouté Twitter.
YouTube (Google) a pris des mesures similaires fin 2021, tandis que Facebook (Meta) privilégie la mise en avant des faits scientifiques indiscutables via une section consacrée à l'environnement.
Jeudi, l'ancien président américain Barack Obama a appelé à plus de régulation des réseaux sociaux, pour qu'ils soient plus responsables et plus transparents, expliquant que le problème au cœur de la désinformation était moins "ce que les gens publient" que "les contenus que ces plateformes promeuvent".
Il a prononcé un discours passionné sur le sujet alors qu'Elon Musk, le patron de Tesla, est en train d'essayer de racheter Twitter pour en faire une entreprise privée (non cotée en Bourse).
L'homme le plus riche du monde, grand amateur des provocations, plaisanteries et moqueries, estime que le réseau des gazouillis bride la liberté d'expression. Il a promis de la modération des contenus moins stricte et plus transparente s'il parvient à ses fins.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/twitter-interdit-les-publicites-climato-sceptiques_163016>
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14- Urgence climatique : les médias sous pression pour mieux traiter les enjeux écologiques, Novethic, 22/04/22
Marina Fabre Soundron

À Paris, à Londres et aujourd'hui à New York, les grands groupes de presse sont épinglés par des militants écologistes sur le traitement médiatique du climat. Si cette pression, nécessaire, peine encore à porter ces fruits, pour certains activistes elle est aujourd'hui contre-productive. Pour réussir, il faut "créer de nouveaux imaginaires", sortir du rôle de lanceur d'alerte et porter une vision plus politique et désirable, disent-ils.
C’est à minuit que les activistes américains d’Extinction Rebellion (XR) ont lancé l’assaut. Les militants ont bloqué, à New York, les imprimeries de deux des plus grands journaux états-uniens : le Wall Street Journal et le New York Times. Un acte de désobéissance civile pour dénoncer la couverture médiatique de l’urgence climatique jugée trop faible. "Les entreprises médiatiques américaines doivent se rappeler leurs responsabilités - réveiller, informer et inciter les gens à agir. (...) Cela inclut une couverture plus importante de l'urgence climatique et écologique à la une des journaux", explique XR NYC sur Twitter.
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<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/extinction-rebellion-quota-climat-comment-les-ong-poussent-les-medias-a-traiter-l-urgence-climatique-150733.html>
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15- L’ONU prévoit un système d’alerte mondial pour se protéger des catastrophes météorologiques, Daily Geek Show, 24/04/22
Kanto Andriamanjatoson - Source : Science Alert

Elles se sont multipliées au cours des 50 dernières années
Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents ces dernières années. D’après l’ONU, ils devraient se multiplier en raison du réchauffement climatique. Pour limiter les victimes des tornades, cyclones, pluies torrentielles et autres, l’organisation veut instaurer un réseau mondial d’alerte précoce.
Une grande partie de la population africaine n’est pas couverte
A l’heure actuelle, environ un tiers de la population mondiale ne dispose d’aucun système d’alerte pour prévenir des catastrophes météorologiques, en particulier dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement. En Afrique, le problème est particulièrement important, car 60 % de la population n’est pas couverte.
« Cette situation est inacceptable. Le dérèglement climatique d’origine humaine cause aujourd’hui des dégâts dans toutes les régions du monde. La moitié de l’humanité est déjà dans la zone de danger et la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes augmenteront à mesure que le réchauffement de la planète s’accentuera », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, lors de la journée météorologique mondiale.
Ce dernier a ainsi demandé à l’Organisation météorologique mondiale de s’occuper de ce projet et de présenter un plan d’action pour la prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en Égypte en novembre 2022.
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<https://dailygeekshow.com/onu-catastrophes-meteorologiques/>
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16- "L'Inde brûle" : l'Asie du Sud subit une vague de chaleur extrême, signe du changement climatique, Novethic, 25/04/22
Marina Fabre Soundron

+44°C en Inde, +50°C au Pakistan... l'Asie du Sud connait une vague de chaleur extrême alors que l'Inde a enregistré son mois de mars le plus chaud depuis 122 ans. Ces températures sont un signe manifeste des impacts du changement climatique. Selon la NASA, cette zone pourrait devenir inhabitable dès 2050 en raison de la chaleur mêlée à l'humidité qui empêche au corps de suer et donc de se refroidir. Un risque que les experts du climat, le GIEC, avaient déjà identifié dans l'un de leurs rapports, et qui commence à se matérialiser. 
"L’Inde brûle". Voilà les premiers mots de la chronique de Chandra Bhushan, un des plus grands experts de l'environnement et du changement climatique en Inde, diffusé dans Times of India. Depuis le mois de mars, le pays connaît des vagues de chaleur extrêmes. Selon le Département météorologique indien (IMD), le mois de mars 2022 est même le plus chaud depuis 122 ans, soit la date du début des enregistrements réalisés par l’IMD. La température moyenne nationale a été de 33,1°C avec des pics de chaleur dépassant les 40°C.
"Les températures et les vagues de chaleur ont augmenté de façon perceptible depuis les années 1980. Chacune des quatre dernières décennies a été progressivement plus chaude que la décennie qui l'a précédée. La dernière décennie (2011-2020) a été la plus chaude depuis le début des relevés en 1901 et 11 des 15 années les plus chaudes ont été enregistrées entre 2007 et 2021", explique dans sa chronique Chandra Bhushan.
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<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/l-inde-brule-l-asie-du-sud-subit-une-vague-de-chaleur-extreme-signe-du-changement-climatique-150738.html>
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17- Climat : encore des projets de nouvelles centrales à charbon dans 34 pays, dont la Chine (rapport), AFP, 26/04/22, 03:00
Isabel Malsang

Malgré les dommages causés au climat, la planète compte encore des projets de construction ou d'extension de centrales électriques au charbon dans 34 pays différents, surtout en Chine, dénonce le rapport annuel du Global Energy Monitor <https://globalenergymonitor.org/> publié mardi.
Au total, le monde, qui compte plus de 2.400 centrales à charbon dans 79 pays -pour un total de près de 2.100 gigawatts (GW) de capacité de production- envisage encore d'augmenter de 457 GW sa capacité de production électrique via de nouveaux projets de centrales à charbon, indique le rapport, en saluant néanmoins la tendance globale au ralentissement des implantations, mis-à-part l'an passé.
"Il ne reste que 170 centrales (89 GW) soit 5% de la flotte en opération aujourd'hui, qui ne sont pas concernées par une date d'arrêt progressif ou un objectif de neutralité carbone", indique le rapport du groupe de réflexion basé à San Francisco, accompagné de huit autres organisations environnementales internationales : Sierra Club aux Etats-Unis, Kiko au Japon, Can Europe en Europe, Life en Inde, BWGED au Bangladesh, ainsi que Crea, E3G et SFOC.
En 2021, la flotte de centrales au charbon en opération dans le monde a encore augmenté de 18,2 GW, un rebond lié au Covid, indique le rapport. La Chine "a continué d'être l'exception criante au déclin actuel des centrales en développement", pointent les auteurs.
L'an passé, plus de la moitié (56%) des 45 GW unités de production mises en service se trouvaient en Chine (25,2 GW), 14% en Inde, et 11% en Indonésie, au Vietnam et au Cambodge.
Et, à elle seule, la Chine compte quasiment autant de projets d'ouvertures (pour un total de 25,2 GW de capacité) que le reste de la planète compte de projets de fermetures (25,6 GW).
- Incertitudes sur les financements chinois à l'étranger -
Le rapport dénonce "la reprise des permis de construire" de centrales au charbon en Chine début 2022, permise par une "réécriture de la politique énergétique du pays" qui a fait suite aux pénuries et au rationnement de l'électricité dans plus de la moitié des provinces fin 2021. 
Dans le reste du monde, l'appel lancé à Glasgow lors de la conférence onusienne sur le climat, COP26, par le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, à abandonner la construction de nouvelles centrales à charbon pour freiner le réchauffement de la planète, a "créé une impression de dynamique" : en tout, 65 pays se sont engagés à ne plus construire, soit 36 de plus qu'en janvier 2021.
Au sein de l'OCDE, 86% des pays n'ont actuellement plus aucun nouveau projet de charbon en cours. Six pays continuent néanmoins formellement d'envisager de nouveaux projets : Etats-Unis, Australie, Pologne, Mexique, Japon et Turquie, même si beaucoup d'entre eux "n'ont aucune chance de voir le jour", selon les auteurs.
Par exemple, il est "peu probable" que le projet soutenu aux Etats-Unis par Donald Trump lorsqu'il était président "arrive à son terme". Le rapport estime aussi que la centrale polonaise de 500 MW prévue à Leczna ne devrait pas être construite "étant donné la politique climatique européenne".
En Afrique, où doit se tenir la prochaine conférence internationale sur le climat (COP27 prévue en Egypte, NDLR), 12 pays ont encore des projets liés au charbon, trois de moins qu'en 2021 (Côte d'Ivoire, Maroc et Djibouti).
Le rapport souligne que l'engagement du président chinois Xi Jinping lors de l'assemblée générale des Nations unies en septembre 2021 de ne plus financer de construction de centrales à charbon hors de Chine "rend beaucoup de projets africains caducs", la Chine étant le principal soutien financier des nouvelles centrales sur ce continent.
Mais les auteurs s'inquiètent de voir Pékin mener à bien les contrats déjà signés : "A ce jour, il est peu clair de savoir si la Chine coupera le cordon pour les 56 centrales en projet que ses banques publiques et compagnies privées envisagent de financer".
<https://information.tv5monde.com/info/climat-encore-des-projets-de-nouvelles-centrales-charbon-dans-34-pays-dont-la-chine-rapport>
En savoir plus :
> Boom And Bust Coal 2022 <https://globalenergymonitor.org/report/boom-and-bust-coal-2022/>, Global Energy Monitor, April 2022
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18- Tribune. Changement climatique : « En 2027, y aura-t-il chez le président Macron quelque chose comme un remords ? », Le Monde, maj le 26/04/22 à 05h32
Par Claude Henry, Physicien et économiste

L’économiste et spécialiste de développement durable Claude Henry met en garde, dans une tribune au « Monde », contre ce qu’il adviendra du climat en France, d’ici à cinq ans, si le président n’engage pas une politique ambitieuse de protection de l’environnement.
Tribune. Attention ! Un train peut en cacher un autre. L’avertissement est bien connu sur les quais des gares SNCF. Faut-il laisser un train, qui parti d’Ukraine nous tuera peut-être, en cacher un autre qui nous entraîne vers l’effondrement des conditions de vie sur Terre, un effondrement certain si nous tardons encore à agir ?
Du dernier rapport du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] récemment publié – un rapport quand même assez effrayant –, on n’a pas beaucoup parlé. Dans ce qui suit, nous souhaitons contribuer à rompre ce silence relatif.
Février 2027. Le président Macron ne peut pas être candidat à un troisième mandat ; la Constitution le lui interdit. Serait-ce un soulagement pour lui ? Non pas que pendant son second quinquennat les Français l’aient chahuté comme pendant le premier, ni qu’une nouvelle épidémie se soit déclarée. Mais pendant ce second mandat la nature s’est faite de plus en plus agressive, comme en réponse à la multiplication des agressions humaines contre elle. Dans ces conditions que peut encore signifier gouverner ?
> Lire aussi la chronique :  « La cause environnementale a complètement disparu après seulement dix-huit mois du mandat d’Emmanuel Macron »
Ce second quinquennat a en effet été une litanie de « on n’a jamais vu ça ». Une sécheresse au printemps et à l’été 2024, effectivement sans précédent, a ramené les rendements des grandes cultures aux niveaux d’avant la seconde guerre mondiale. La canicule a atteint dans l’est du pays une intensité que l’on croyait réservée à l’Inde et au Pakistan. La forêt des Landes de Gascogne a connu un tsunami de feu, comparable à ce qui est devenu la routine en Californie.
Catastrophe
L’année 2025 a été relativement calme mais l’hiver 2026 a montré que le répertoire de la nature est étendu. La côte Atlantique a toujours connu des tempêtes, le cas échéant violentes, mais jamais auparavant des ouragans comme on les connaît de l’autre côté de l’océan. Les côtes de Normandie ont particulièrement souffert : déluges d’eau et de déchets plastiques à Deauville et au Havre ; à Etretat, l’aiguille creuse d’Arsène Lupin et sa voisine l’arche ont été emportées.
La déconvenue pour les céréaliers en 2024 a été brutale. Pour les éleveurs de bovins elle est plus insidieuse. Le massacre des abeilles par des pesticides de la famille des néonicotinoïdes a été largement commenté. L’effondrement des populations de scarabées – comme pour de nombreux autres insectes, les atteintes à la biodiversité ne sont pas moins douloureuses que le changement climatique – n’a en revanche que tardivement attiré l’attention, en dépit de l’ampleur des effets de leur disparition. Une vache produit annuellement en moyenne cinq tonnes de déjections ; étalées au sol cela couvre cinq terrains de tennis. Les scarabées traitent le problème avec une remarquable efficacité en décomposant les déjections, les transformant en fertilisants qu’ils prennent même la peine d’enfouir. Plus de scarabées : les déjections ne sont alors qu’une pollution ingérable.
> Lire aussi : Sécurité alimentaire : « Il faut produire mieux et non pas produire plus »
Y aurait-il aussi chez le président Macron quelque chose comme un remords ? En 2020, Hilda Flavia Nakabuye, une militante ougandaise surnommée « la Greta Thunberg africaine », lui a adressé au nom des jeunes d’Afrique centrale une supplique pour qu’il n’encourage pas l’extraction de pétrole par Total dans le lac Albert, en Ouganda, et son transport par oléoduc vers un port tanzanien en bordure de l’Océan indien : « S’il vous plaît, ne nous envoyez pas en enfer. » Il l’a ignorée. En 2027, le projet provoque de très nombreuses disparitions d’exploitations agricoles, ainsi que de la dévastation des habitats d’animaux parmi les plus emblématiques d’Afrique centrale. Ceci n’est pas une surprise.
Ce qui en revanche n’avait pas été sérieusement envisagé – en dépit de précédents en Amérique, en Asie et au Nigeria – ce sont des fuites de pétrole sur le trajet de l’oléoduc, qui longe le lac Victoria. Celui-ci est une réserve d’eau douce essentielle pour l’Afrique centrale. Une pollution au pétrole est réellement une catastrophe, le mot n’est ici pas excessif.
Décapiter les grands groupes charbonniers
Ainsi Emmanuel Macron, dix ans après son fameux « make our planet great again » (« rendons à notre planète sa grandeur », slogan lancé en 2017 par le président français), en est finalement venu à croire ce qu’il savait. Son second quinquennat, tout bousculé par la nature qu’il l’ait été, ne l’a néanmoins pas été jusqu’à un point de rupture.
En ce sens, ce pourrait bien être le dernier. Car au rythme où les émissions de gaz à effet de serre augmentent – jusqu’à présent l’humanité n’a pas fait un effort suffisant pour inverser la tendance – l’augmentation de la température moyenne de la Terre par rapport à ce qu’elle était avant la révolution industrielle aura atteint 1,5°C autour de 2030.
Pourquoi une fixation sur 1,5°C ? Il se fait qu’au-delà, le réchauffement pourrait provoquer le franchissement de seuils, poussant la température encore plus haut, et ainsi de suite comme une cascade de dominos impossible à maîtriser. C’est ainsi que le géochimiste Will Steffen et le géophysicien Johan Rockström – en accord avec le rapport « Réchauffement planétaire de 1,5°C » publié en 2018 par le GIEC et son dernier rapport – caractérisent, dans « Trajectories of the Earth System in the Anthropocene », les risques soulignés par la Banque mondiale dans un rapport publié en 2012 : températures insoutenables, évènements météorologiques extrêmes dont les victimes – surtout les plus pauvres – n’arrivent pas à se relever, famines, épidémies et conflits armés, déplacements massifs de populations en quête de refuges introuvables. C’est déjà aujourd’hui la banalité du mal pour ces centaines de milliers de femmes en Afrique et en Asie, chassées de leurs villages par les sécheresses ou les inondations, qui pour survivre tombent sous la coupe d’usuriers et de proxénètes.
Lorsque les structures morales, sociales et économiques s’effondrent, alors émergent – protégés et utilisés par ceux qui ont encore des lambeaux de pouvoir – ceux qui poussent jusqu’au paroxysme les pires instincts humains.
> Lire aussi l’éditorial du « Monde » :  Transition énergétique : l’effort inabouti des compagnies pétrolières
Dans ces conditions, entreprendre l’exploration et l’exploitation de nouveaux gisements de combustibles fossiles, qui généreront davantage encore d’émissions de gaz à effet de serre, est un crime contre la planète et l’humanité.
C’est cependant ce à quoi s’emploient – alors même qu’on avait un peu naïvement espéré un freinage significatif – les grands groupes charbonniers chinois, indiens et indonésiens, ainsi que les majors du pétrole, Saudi Aramco, Shell, ExxonMobil, Total, Sinopec, Rosneft et une dizaine d’autres. Leur puissance de feu, humaine, technique et financière – plus de 2 500 milliards de dollars (2 330 milliards d’euros) disponibles annuellement en fonds propres, subventions publiques, prêts et participations bancaires –, est telle qu’ils resteront irrésistibles si on ne les décapite pas, si on ne remplace pas des équipes qui ne savent et ne veulent qu’appuyer sur l’accélérateur par des équipes dont la mission et la conviction seraient de les transformer au bénéfice de l’indispensable transition écologique et économique.
Tout est-il perdu ?
Il n’y a rien à espérer de ceux qui aujourd’hui contrôlent ces entreprises ainsi que les banques ou les fonds d’investissement qui les financent : ils choisiront toujours (sauf exception promptement traitée par l’expulsion, voire la prison en Chine et en Russie) d’assurer la continuité et la croissance de leurs entreprises, qu’importent les effets sur les conditions de la vie sur la Terre. Ils ne peuvent concevoir de renoncer à leurs routines de pouvoir et d’argent, pas plus qu’au confort de la fidélité aux valeurs dont ils se parent ; l’alternative à leurs yeux ce sont des bouleversements qu’ils ont le plus grand mal à imaginer autrement qu’en termes d’effets dévastateurs.
Sans compter qu’ils sont sous l’emprise de biais cognitifs admirablement identifiés par le psychologue et économiste américano-israélien Daniel Kahneman dans Système 1/Système 2 : les Deux Vitesses de la pensée (Flammarion, 2012) : bon sens rassurant et halo d’optimisme. Il est à peu près inconcevable que parmi eux se lève un Henry Fonda (Douze Hommes en colère, de Sydney Lumet, 1957) qui, avec patience, détermination et courage, déferait le consensus préexistant.
Ben van Beurden, directeur général de Shell, a battu des records de cynisme. Dans une intervention en octobre 2018 à Londres, à la conférence Oil and Money, il a dit : « Shell est pour l’essentiel une compagnie pétrolière et gazière, et elle le restera dans un avenir prévisible. Ce dont nous avons besoin pour maintenir l’augmentation de la température de la terre en dessous de 1,5°C, c’est de reforester massivement. Penser un deuxième Brésil avec sa forêt tropicale. »
Il n’est pas imaginable qu’il ne soit pas conscient que le Brésil réel est contrôlé par des personnes et des institutions pour lesquelles la forêt amazonienne est une nuisance, un obstacle au développement tel qu’elles le conçoivent (soja, élevage massif de bovins, exploitations minières). Et, cet obstacle, elles s’emploient à l’éliminer – en même temps que les habitants traditionnels de la forêt – avec succès puisque le tant vanté puits de carbone est récemment, à coups de déforestation et d’incendies, devenu un émetteur de carbone.
> Lire aussi la tribune : « L’Amazonie brésilienne n’assure plus son rôle de poumon de la planète »
Les pouvoirs politiques devraient agir comme recours et guide. Ils sont en fait, de même que les opinions publiques, souvent manipulés par les entreprises les plus puissantes. Ils ont toujours plus urgent à faire qu’à s’occuper de l’essentiel. Ils sont incapables d’évaluer les enjeux, d’imaginer comment faire face et d’agir avec détermination. Ils sont impuissants à force de schizophrénie : pour eux, le nouveau monde qu’il est vital de construire sans délai peut coexister avec l’ancien qui tire l’humanité vers l’abîme. Soleil, vent, charbon, pétrole, même combat ; et mieux vaut ignorer aussi longtemps que possible que l’eau douce et la terre fertile, essentielles à la vie, se raréfient dangereusement ; que la sixième extinction des espèces est imminente ; mieux vaut étouffer les alarmes. Il n’y a pas à s’étonner que monte la haine des filles et des fils vis-à-vis des pères qui s’obstinent à pousser la machine à rendre la planète invivable. Tout est-il perdu ?
En 1789, comment a-t-il été possible que les structures et les bénéficiaires d’un ordre millénaire n’aient pas étouffé les prémisses de la Révolution ? Dans le livre III de L’Ancien Régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville décrit et analyse le fourmillement de visions et d’actions nouvelles au cours des décennies 1770 et 1780, convergeant finalement vers l’effondrement de l’ordre ancien et l’émergence (douloureuse) d’un monde nouveau.
Visions et actions – de la science, de la technologie et de l’économie aux modes de pensée et d’organisation sociale – aussi imaginatives et diverses que l’étaient celles du XVIIIe siècle, foisonnent aujourd’hui sur le chemin d’une transition écologique et économique. Convergeront-elles à temps, et s’imposeront-elles face à un ordre ancien plus ancré et redoutable aujourd’hui qu’il ne l’était en 1789 ? Les obstacles sont extraordinaires ; la mobilisation doit et peut être à leur mesure. Peut-on espérer que le président de la République y contribue réellement désormais ?
§ Claude Henry a enseigné à l’Ecole polytechnique, à Sciences Po Paris et à l’université Columbia de New York. Il est l’auteur, avec Laurence Tubiana, de « Earth at Risk. Natural Capital and the Quest for Sustainability » (Columbia University Press, 2017). Il s’apprête à faire paraître « The Last Chance to Keep Earth Hospitable » (Edward Elgar Publishing).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/25/changement-climatique-en-2027-y-aura-t-il-chez-le-president-macron-quelque-chose-comme-un-remords_6123635_3232.html>
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19- Dans le Bordelais, on cultive le vignoble du futur, M le mag, 26/04/22, 05h45
Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)

Le propriétaire de vignobles Bernard Magrez a fait installer sur une parcelle expérimentale un système permettant de réchauffer artificiellement la vigne. L’objectif est d’étudier le comportement des cépages afin d’anticiper les effets du changement climatique. 
A quoi ressemblera le vignoble ­bordelais du futur dans un contexte de réchauffement climatique qui met à mal la vigne et ses cépages ? Bernard Magrez, ­personnalité bien connue du monde du vin, a choisi d’y réfléchir. Et d’agir. Au château La Tour Carnet, ses 2,5 hectares de vignes expérimentales ont l’ambition de trouver des réponses. Elles se dressent à l’entrée de son imposant domaine viticole de ­252 ­hectares, quatrième grand cru classé, un des joyaux de celui que l’on surnomme « l’homme aux 40 châteaux ». A tout juste 86 ans, Bernard Magrez est le ­propriétaire de 43 vignobles à Bordeaux et à travers le monde.
En y regardant de plus près, les plants de cette parcelle de La Tour Carnet arborent, depuis la fin mars, d’étranges fils noirs disposés sur leurs pieds. Il s’agit de longs câbles chauffants habituellement utilisés pour faire grimper la température des ailes des avions. L’idée du pôle scientifique du groupe Bernard Magrez, piloté par Julien Lecourt, responsable recherche et développement, est de simuler l’augmentation des températures dans les vignes aux bourgeons déjà formés, pour ­anticiper les effets du changement climatique.
Reliés à une armoire de contrôle, ces câbles permettent de reproduire le scénario d’un réchauffement de 2 à 4 degrés d’ici à 2050. Car il y a urgence. Les prévisions avancées par le Programme des Nations unies pour l’environnement sont sans appel : la ­température globale de la terre devrait ­augmenter de 2,7 degrés d’ici à la fin du siècle. Une situation appuyée par le troisième volet du sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publié le 4 avril.
Un véritable laboratoire
A Bordeaux, les conséquences du dérèglement climatique se font déjà sentir dans le vignoble. Episodes de grêle de plus en plus nombreux et violents, de gel aussi, qui surprennent des vignes aux bourgeons déjà formés. Elles n’échappent pas non plus aux périodes caniculaires qui les fragilisent, ­d’année en année.
Les vins de Bordeaux, reconnus pour leurs tanins caractéristiques, leurs cépages, comme le merlot, le cabernet sauvignon ou le cabernet franc, seront-ils ­toujours les mieux adaptés pour produire les grands crus classés bordelais ? Cette question taraude Bernard Magrez. Lui-même a constaté une baisse de qualité de certains de ses vins lors d’épisodes climatiques difficiles. Alors, dès 2013, l’homme d’affaires a décidé de planter ces vignes expérimentales sur son domaine, où s’érige une tour historique datant de 1120. Le passé d’un côté, le futur de l’autre.
> Lire aussi Au milieu de ses vignes, Bernard Magrez cultive aussi des start-up et du houblon
Il a d’abord fait venir des cépages du sud de l’Espagne, de l’Italie, d’Algérie, de Tunisie, du Maroc et du Moyen-Orient, plantés aux côtés de quelques cépages bordelais. Puis, face à l’accélération de conditions climatiques ­dramatiques, l’octogénaire a décidé de passer à une autre phase. Avec le recrutement, notamment, de Julien Lecourt, en 2021, pour superviser le projet « La Tour Carnet 2050 ».
Celui qui a fait ses armes à l’Institut national de recherche pour l’agriculture l’alimentation et l’environnement (INRAE) apporte une expertise supplémentaire et une équipe de cinq ingénieurs. Ici, un véritable laboratoire dissèque les cépages du futur : un chai consacré abrite 84 cuves, soigneusement gérées par les chercheurs, qui dégustent régulièrement les vins issus de la parcelle expérimentale. Il s’agit d’étudier la nouvelle maturité des ­raisins, les niveaux d’acidité, la quantité de sucre ou encore le degré alcoolique, perturbés par les conditions climatiques, et d’explorer de nouvelles possibilités apportées par ces cépages venus d’ailleurs.
Echange de bons procédés
Un investissement de taille évalué à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Mais, pour Bernard Magrez, « le combat, c’est que le goût bordeaux reste le goût bordeaux, parce qu’à ce jour il plaît ». « Ce qui fait la grandeur des vins de Bordeaux, c’est l’art de l’assemblage. Le merlot pourrait perdre un ou deux éléments, qu’on pourrait par exemple amener par un autre cépage », développe à son tour Julien Lecourt.
« La Tour Carnet 2050 » est la première initiative privée de cette ampleur dans la région. L’idée est d’aller encore plus loin que le projet « Vitadapt » mené par l’INRAE dans son centre bordelais et ses 52 cépages français et étrangers mis à l’étude. Le système de chauffage imaginé et installé par le groupe Bernard Magrez est vu comme une innovation supplémentaire.
> Lire aussi : Dans le vignoble bordelais, une parcelle "test" de 52 cépages
Le projet devrait bénéficier des ­protocoles, de la méthodologie et des batteries de mesures réalisées par l’INRAE sur les variétés. En échange, l’institut pourra enrichir sa base de données grâce au travail mené par Bernard Magrez. « Des croisements de savoirs qui vont venir s’associer au savoir de la recherche »,s’enthousiasme Agnès Destrac, ingénieure de l’INRAE.
Ce jour de la fin mars, au milieu de la parcelle expérimentale, un étudiant de l’INRAE fait de consciencieux relevés et surveille la vigne, comme le lait sur le feu. Il vient de commencer ici sa thèse, financée par Bernard Magrez.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/04/26/dans-le-bordelais-on-cultive-le-vignoble-du-futur_6123676_4500055.html>
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In images
20- Sécheresse : le fléau s'installe dans le sud-est de la France, France 3, Le 12/13, 18/04/22

Le printemps pointe à peine le bout de son nez que déjà certaines régions françaises sont victimes de la sécheresse. Reportage.
Une dizaine de départements est d'ores et déjà en alerte. Alors que le printemps vient de commencer, la sécheresse frappe déjà le sud-est de la France, et plus particulièrement la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, le niveau trois sur quatre est atteint et des mesures de restriction de l'eau sont imposées aux habitants dans certains secteurs.
Déjà en crise l'an dernier
La végétation est par endroit complètement carbonisée. Un agriculteur rencontré par France Télévisions plante actuellement son lavandin. Il devra l'irriguer de toute urgence. Située non loin, la commune de Jouques (Bouches-du-Rhône) vient d'être placée en crise. C'est le plus haut niveau d'alerte à la sécheresse. Laver sa voiture, remplir sa piscine... Les interdictions se multiplient. Le bassin du Réal était déjà en crise l'an dernier, d'avril à octobre. Ce n'est pas la pluie annoncée en fin de semaine qui suffira pour inverser la tendance.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-le-fleau-s-installe-dans-le-sud-est-de-la-france_5088853.html>
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21- Vidéo. Climat : désespéré, un scientifique de la Nasa s’enchaîne aux portes d’une grande banque, Positivr, 21/04/22

Parce que les scientifiques ne sont toujours pas pris au sérieux, celui-ci a décidé de marquer les esprits.
Fin connaisseur de la question climatique et parfaitement conscient des risques encourus par l’humanité, Peter Kalmus, un éminent scientifique de la Nasa, ne savait plus comment faire pour être entendu et pour que le monde réagisse à la hauteur des menaces qui s’accumulent. Alors, en désespoir de cause, il a décidé de s’enchaîner aux portes d’une célèbre banque. Une initiative poignante qui, depuis, fait le tour du monde via les réseaux sociaux.
Ça s’est passé le 6 avril dernier, au siège de la célèbre banque JPMorgan Chase, à Los Angeles. C’est ici, que Peter Kalmus, médaillé par la Nasa pour ses nombreuses recherches sur le réchauffement climatique, s’est menotté aux portes en compagnie d’autres scientifiques. Son intention ? Dénoncer le financement de projets pétroliers et gaziers par les grandes banques et, plus largement, rappeler que l’inaction des décideurs face à la catastrophe annoncée par la science est un véritable désastre.
Une fois accroché aux portes de la banque, Peter Kalmus, la voix étranglée par l’émotion, a lancé quelques mots aussi forts que marquants :
« Je suis ici parce que les scientifiques ne sont pas écoutés. Je suis prêt à prendre un risque pour cette magnifique planète, pour mes fils. »
"Cela fait tellement d’années qu’on essaye de vous avertir, il faut arrêter d’envoyer du carbone dans l’atmosphère.”
“Nous allons tout perdre. Nous ne plaisantons pas, nous ne mentons pas, nous n’exagérons pas.”
> Vidéo à voir à : 
<https://positivr.fr/peter-kalmus-climat-banque/>
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22- Climat : la chaleur a ravagé l’Europe en 2021, France Télévisions, 23/04/22, 11:50

Le dernier rapport Copernicus est alarmant. 2021 a été l’une des années les plus chaudes enregistrées en 150 ans.
Août 2021, en Espagne. Le mercure est monté jusqu’à 47 degrés, battant des records absolus de température. Même constat en Sicile. Les habitants de l’île ont vu grimper le thermomètre, atteignant au plus haut 48 degrés. Une vague de chaleur exceptionnelle en Europe, surveillée par Copernicus, le système européen de surveillance de la Terre. "2021 est malheureusement l’une des années les plus chaudes dans nos enregistrements, qui datent de plus de 150 ans", confie Vincent-Henri Peuch, directeur de surveillance de l’atmosphère de Copernicus.
"C’est à cause des concentrations de gaz à effet de serre"
Une chaleur accompagnée d’une sécheresse persistante, notamment en Méditerranée. Conséquence : près de 800 ha sont partis en fumée cet été. Épisodes de gels tardifs, montée de la mer… un dérèglement climatique à la cause connue. "C’est à cause des concentrations de gaz à effet de serre", rappelle Vincent-Henri Peuch. Une situation très critique, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/climat-la-chaleur-a-ravage-leurope-en-2021_5097901.html>
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 <https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/nouveau-rapport-du-giec-soyons-plus-efficaces-dans-le-toujours-moins-2215733.html>
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