[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets + 1 publication (mercredi 9 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 9 Fév 08:02:13 CET 2022


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Des mesures qui payent pour lutter contre la pollution atmosphérique <https://www.cnrs.fr/fr/des-mesures-qui-payent-pour-lutter-contre-la-pollution-atmospherique>, CNRS, 13/01/22
2- Dan, l’opticien écolo qui répare vos lunettes <https://reporterre.net/Dan-l-opticien-ecolo-qui-repare-vos-lunettes>, Reporterre, 24/01/22, 14h03
3- La neige sera 100% artificielle aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin, une première au lourd coût écologique <https://www.lejdd.fr/International/Asie/la-neige-sera-100-artificielle-aux-jeux-olympiques-dhiver-de-pekin-une-premiere-au-lourd-cout-ecologique-4090351>, Le JDD, 27/01/22, 17h12
4- Reportage. A Tarragone, sur les traces des « larmes de sirène » qui empoisonnent les mers <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/a-tarragone-sur-les-traces-des-larmes-de-sirene-qui-empoisonnent-les-mers_6111317_3244.html>, Le Monde, 28/01/22, 05h08
5- Entretien. Antoine Frérot : « Les “poubelles” vont devenir la première mine du monde » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/28/antoine-frerot-les-poubelles-vont-devenir-la-premiere-mine-du-monde_6111358_3234.html>, Le Monde, 28/01/22, 10h43
6- La pollution chimique, cinquième limite planétaire franchie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/la-pollution-chimique-cinquieme-limite-planetaire-franchie_6111378_3244.html>, Le Monde, 28/01/22, 14h00 
7- Eau potable : le choix technologique du syndicat des eaux d’Ile-de-France ne fait pas l’unanimité <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/eau-potable-le-choix-technologique-du-syndicat-des-eaux-d-ile-de-france-ne-fait-pas-l-unanimite_6111398_3244.html>, Le Monde, 28/01/22, 17h43
8- Dans le Sud, l'incendie depuis un mois de tonnes de déchets devient "insupportable" <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/dans-le-sud-l-incendie-depuis-un-mois-de-tonnes-de-dechets-devient-insupportable_2167014.html>, AFP, 28/01/22, 18:00
9- 75.431 participants inscrits à Rien de neuf <https://riendeneuf.org/impact/>, Zero Waste France, newsletter du 28/01/22
10- Japon. À Kamikatsu, le recyclage maximal s’épuise face à la surconsommation <https://reporterre.net/A-Kamikatsu-le-recyclage-maximal-s-epuise-face-a-la-surconsommation>, Reporterre, 29/01/22, 12h12
11- A Marseille, malgré l'ordre de débloquer, la grève des éboueurs s'enlise <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/a-marseille-malgre-l-ordre-de-debloquer-la-greve-des-eboueurs-s-enlise_2167069.html>, AFP, 29/01/22, 15:00
12- Hong Kong : transmission du SARS-CoV-2 de hamsters de compagnie à l’homme, suivie d’une diffusion interhumaine <https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2022/01/30/hong-kong-transmission-du-sars-cov-2-de-hamsters-de-compagnie-a-lhomme-suivie-dune-diffusion-interhumaine/>, Blog Réalités biomédicales, 30/01/22
13- Premiers résultats d'une campagne de mesure des particules ultrafines en Ile-de-France <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220201-premiers-r%C3%A9sultats-d-une-campagne-de-mesure-des-particules-ultrafines-en-ile-de-france>, AFP, 01/02/22, 09:00
14- « Nous gardions sept vieux téléphones dans un tiroir »… Des « home organiser » les ont aidés à désencombrer leur appart <https://www.20minutes.fr/planete/3227391-20220201-gardions-sept-vieux-telephones-tiroir-home-organiser-aides-desencombrer-appart>, 20 Minutes, 01/02/22, 19h12
15- Au Mans, le cheval "Doupette" aux côtés des éboueurs <https://information.tv5monde.com/info/au-mans-le-cheval-doupette-aux-cotes-des-eboueurs-443100>, AFP, 02/02/22, 18:00
16- Des lapins de compagnie naturellement infectés par le SARS-CoV-2 en France <https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2022/02/02/des-lapins-de-compagnie-naturellement-infectes-par-le-sars-cov-2-en-france/>, Blog Réalités biomédicales, 02/02/22
En audio
17- Surconsommation : "On avait tout en double au départ", des familles coachées par l'Ademe pour trier leurs placards <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/surconsommation-on-avait-tout-en-double-au-depart-des-familles-coachees-par-l-ademe-pour-trier-leurs-placards_4935881.html>, Radio France, 01/02/22, 07:00
En images
18- Pollution de l’air, une école sacrifiée pour les Jeux Olympiques <https://www.france.tv/france-5/c-politique-la-suite/c-politique-la-suite-saison-13/3036895-emission-du-dimanche-23-janvier-2022.html>, France 5, C Politique, 23/01/22, 20h30
19- Surconsommation : 30% de nos objets seraient peu ou pas utilisés <https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/surconsommation-30-de-nos-objets-seraient-peu-ou-pas-utilises_4937127.html>, France 2, journal de 13h, 01/02/22
Une publication
20- Santé publique et environnement numérique <https://sentiers.eu/marcher-avec/cpp-comite-de-la-prevention-et-de-la-precaution/article/sante-publique-et-environnement-numerique>, Comité de la prévention et de la précaution, Blog Sentiers entre deux, 28/01/22

Bien à vous,
Florence

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DANGER DU JOUR : La pollution chimique a globalement franchi le seuil de danger pour la stabilité des écosystèmes. Une quinzaine de chercheurs européens ont évalué, pour la 1ère fois, la quantité d’« entités nouvelles » (plastiques, pesticides, solvants, polluants organiques persistants, etc.) introduites dans l’environnement par les activités humaines, leur persistance, ainsi que le rythme auquel elles sont produites et dispersées dans la nature. (cf. item 6 & suite)
REPORTAGE DU JOUR : Les "larmes de sirène" désignent les granulés industriels qui servent à la production de la quasi-totalité des articles en plastique. Au niveau mondial, plus de 250 000 tonnes de ces petites billes toxiques sont relarguées chaque année dans les milieux aquatiques polluant ainsi toute la chaîne alimentaire. (cf. item 4).
IMPACT DU JOUR : Les Jeux olympiques d'hiver, qui ont été ouvert le 4 février à Pékin, en Chine, se reposeront entièrement sur l'enneigement artificiel. Une première qui va peser sur les ressources en eau de cette région aride. (cf. item 3)
BÉNÉFICES DU JOUR :  — En s’appuyant sur le cas de Grenoble, une équipe de recherche pluridisciplinaire a construit différents scénarios permettant de diminuer de 2/3 la mortalité attribuable aux particules fines à l’échelle de l’agglomération, et a démontré que les bénéfices obtenus dépassent les coûts des mesures à mettre en place. (cf. item 1 & suite)
— Dans sa boutique parisienne, M. Alcabes vend des montures vintage ou invendues retapées. (cf. item 2)
CHIFFRES DU JOUR : — Produire une bouteille avec du plastique recyclé diminue de 70 % l’émission de CO2 par rapport à du plastique vierge. Nous savons recycler 80 % des plastiques, mais nous en recyclons moins de 10 %. (cf. item 5)
— 75.431 inscrits au défi 'Rien de Neuf' initié par Zero Waste France. (cf. item 9)
CONVICTION DU JOUR : Pour Antoine Frérot, PDG de Veolia, le recyclage sera un jour plus important que l’extraction minière, pour au moins deux raisons : les ressources en minerais sont limitées et l’extraction, beaucoup plus polluante que le recyclage, sera plus coûteuse. (cf. item 5)
PARADOXE DU JOUR : Dans les montagnes de l’île de Shikoku, Kamikatsu s’est érigé comme le modèle du « zéro déchet » du Japon. Le village a misé sur un recyclage efficace mais peine à réduire la quantité de déchets toujours massive en raison du suremballage. (cf. item 10)
TENSIONS DU JOUR : — Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) veut équiper ses unités de production d’eau potable d’un procédé de pointe qui produit une eau très pure. Au prix d’un renchérissement de son coût et d’un impact sur l’environnement, qui inquiètent certains élus locaux. (cf. item 7)
— Un mois après le début d'un incendie dans un centre de stockage de déchets, qui génère une importante pollution, les habitants de la ville de Saint-Chamas, en Provence, vont lancer des actions en justice. (cf. item 8 & suite)
— Après enlisement malgré une décision de justice, la grève à répétition des éboueurs qui au total a duré un mois, a pris fin à Marseille. (cf. item 11 & suite)
RÉSULTATS DU JOUR : Le trafic routier est la principale source de pollution aux particules ultrafines (PUF) en Ile-de-France, selon les résultats publiés d'une première campagne de mesure de ces polluants encore mal connus. (cf. item 13 & suite)
CONTAMINATIONS DU JOUR : A Hong Kong, des cas de transmission du SARS-CoV-2 de hamsters de compagnie à l’homme et des chercheurs vétérinaires français ont, pour la première fois, mis en évidence une infection naturelle par le SARS-CoV-2 chez des lapins de compagnie. (cf. item 12 & 16)
PÉDAGOGIE DU JOUR : Pour sensibiliser les Français à "changer pour une consommation plus sobre et plus responsable", l'Ademe a accompagné 21 familles. Elles ont été suivies par un coach pour les aider à faire le tri chez eux et consommer plus sobrement. (cf. item 14, suite, 17 & 19)
VICTIMES DU JOUR : Après les jardins ouvriers des Vertus d'Aubervilliers sacrifiés par le projet de construction d'une piscine olympique, c’est désormais une école qui est cernée par trois brettelles autoroutières et fait les frais des JO de Paris. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Des mesures qui payent pour lutter contre la pollution atmosphérique, CNRS, 13/01/22

• La pollution aux particules fines, qui touche une majorité de la population mondiale, est responsable de maladies respiratoires et cardiovasculaires, de décès prématurés, associés à un coût pour la société.
• En s’appuyant sur le cas de Grenoble, une équipe de recherche pluridisciplinaire a construit différents scénarios permettant de diminuer de deux tiers la mortalité attribuable aux particules fines à l’échelle de l’agglomération, et a démontré que les bénéfices obtenus dépassent les coûts des mesures à mettre en place.
Diminuer de deux tiers la mortalité attribuable aux particules fines à l’échelle d’une agglomération peut se faire pour un coût bien inférieur aux bénéfices sociétaux et économiques. C’est ce que vient de démontrer une équipe pluridisciplinaire du CNRS, de l’Inserm, d’INRAE, de l’Université Grenoble Alpes (UGA) et d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. L’étude identifie des politiques publiques concrètes pour atteindre un objectif sanitaire fixé par les élus, ainsi que les co-bénéfices attendus. Ces résultats sont publiés par Environment International le 15 janvier 2022.
>> Suite à lire à :
<https://www.cnrs.fr/fr/des-mesures-qui-payent-pour-lutter-contre-la-pollution-atmospherique>
En savoir plus :
> Designing local air pollution policies focusing on mobility and heating to avoid a targeted number of pollution-related deaths : Forward and backward approaches combining air pollution modeling, health impact assessment and cost-benefit analysis <https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412021006553?via=ihub>, Environment International, 15 January 2022
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2- Dan, l’opticien écolo qui répare vos lunettes, Reporterre, 24/01/22, 14h03
Lorène Lavocat, Paris, reportage

« Restaurer des lunettes, ce n’est pas sorcier » : dans une jolie boutique parisienne, M. Alcabes vend de « magnifiques » montures vintage ou invendues retapées. Résultat ? Des paires écolos et « uniques, qui ont une histoire ».
Dans le dixième arrondissement de Paris, la petite boutique de Dan Alcabes a tout d’une brocante. Le vieux canapé, l’armoire Second empire, la commode de marine paraissent sortis d’un salon de la Belle époque. Mais contre le mur, des dizaines de binocles élégamment suspendues sur un antique sommier à ressorts éclairent le client interloqué : il s’agit bien d’un magasin d’optique. « Ici, nous sauvons des lunettes, en leur redonnant une seconde vie », présente, enthousiaste, Dan Alcabes.
Dans son arrière-boutique, l’opticien se faufile entre des cartons remplis de montures, sa « matière première ». Il en choisit une à l’allure défraîchie — mais « un modèle des années 1970, de bonne facture » — puis se dirige vers son établi. Quelques coups de polissoir, de lime et de meuleuse plus tard, voici que la paire a retrouvé une nouvelle jeunesse. « Restaurer des lunettes n’est pas sorcier, mais très peu d’opticiens savent encore le faire, dit le créateur de Dingue de lunettes. La plupart des grandes enseignes externalisent toute la fabrication et n’ont plus les machines ni le savoir-faire pour ça. »
Passionné de brocante, Dan Alcabes a commencé il y a onze ans par y chiner de vieilles montures, qu’il réparait dans un atelier semi-clandestin, en sous-sol, sur son temps libre. « Je voulais surfer sur la vague vintage, et surtout, je n’avais pas d’argent pour me lancer comme opticien indépendant et acheter un stock. » Puis vint la conscience écologique : « Sept Français sur dix portent des lunettes, et changent de monture tous les deux à trois ans, dit-il. Ça fait un paquet de montures qui dorment dans nos tiroirs. » Plus de 100 millions, selon une étude OpinionWay.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Dan-l-opticien-ecolo-qui-repare-vos-lunettes>
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3- La neige sera 100% artificielle aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin, une première au lourd coût écologique, Le JDD, 27/01/22, 17h12
Aude Le Gentil (avec AFP)

Les Jeux olympiques d'hiver, qui s'ouvrent le 4 février à Pékin, en Chine, se reposeront entièrement sur l'enneigement artificiel. Une première qui va peser sur les ressources en eau de cette région aride.
Dans une semaine, Pékin, en Chine , deviendra la première ville ayant accueilli à la fois les Jeux olympiques d'été et d'hiver. Les compétitions se dérouleront du 4 au 20 février sur les sites montagneux de Yanqing et Zhangjiakou, situés au nord-ouest de la capitale. Problème : il neige peu dans cette région, connue pour sa sécheresse hivernale. Prévoyants, les organisateurs ont choisi de se reposer entièrement sur la neige artificielle. Près de 300 canons à neige seront déployés sur les deux sites olympiques. Une première au lourd coût environnemental.
Environ 185 millions de litres d'eau engloutis
Les pistes ont été couvertes d'un manteau blanc, mais aussi les tremplins et les pentes voisines, afin de diffuser une image alpine à la télévision. De loin, cela donne un paysage brun zébré de blanc. Un processus très gourmand en eau, d'autant que le climat aride de la région ne se prête pas à ces techniques. Le temps sec et les vents forts favorisent l'évaporation. Pour que la neige tienne en place, il faut préalablement arroser le sol pour le geler. En 2019, la Chine estimait qu'elle aurait besoin de 185 millions de litres d'eau pour les deux sites olympiques.
On pourrait aussi faire les JO sur la Lune ou sur Mars
Les organisateurs, qui vantent des JO "verts" grâce à une électricité 100% d'origine renouvelable, font valoir que l'eau retournera dans le sol après la fonte. Il n'empêche, pour la géographe Carmen de Jong, citée par l'AFP, "organiser des JO dans cette région est une aberration, c'est irresponsable". "On pourrait aussi faire les JO sur la Lune ou sur Mars", ironise cette chercheuse de l'université de Strasbourg.
> Lire aussi - Covid-19 : voici comment va fonctionner la bulle sanitaire drastique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin
Selon l'AFP, Pékin ne peut compter que sur 300 mètres cube d'eau par an et par habitant, moins du tiers recommandé par l'ONU. Les JO risquent d'accroître sur le long terme la pression sur ces ressources. Car ils accompagnent une stratégie de la Chine en faveur des sports d'hiver. Depuis plusieurs années, raconte Bloomberg , Pékin ne ménage pas ses efforts pour transformer Zhangjiakou en station hivernale et ainsi développer cette région pauvre, quitte à accroître les pénuries.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/International/Asie/la-neige-sera-100-artificielle-aux-jeux-olympiques-dhiver-de-pekin-une-premiere-au-lourd-cout-ecologique-4090351>
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4- Reportage. A Tarragone, sur les traces des « larmes de sirène » qui empoisonnent les mers, Le Monde, 28/01/22, 05h08
Stéphane Mandard (Tarragone, Espagne)

Cette appellation poétique désigne en fait les granulés industriels qui servent à la production de la quasi-totalité des articles en plastique. Au niveau mondial, plus de 250 000 tonnes de ces petites billes toxiques sont relarguées chaque année dans les milieux aquatiques.
De mémoire de pêcheurs, on n’a jamais croisé de sirènes dans le port de Tarragone. Pourtant, régulièrement, la confrérie des surfeurs retrouve des « larmes de sirène » échouées sur les plages de cette ancienne cité antique de Catalogne, dévorée par le plus grand complexe pétrochimique du sud de l’Europe. « Enfant, je jouais avec, je pensais qu’elles étaient un élément du sable », raconte Jordi Oliva. Aujourd’hui, Jordi a 29 ans et, avec son association Good Karma Projects (GKP), cet ingénieur-surfeur en a fait son combat. Car cette appellation poétique recouvre une réalité qui l’est beaucoup moins : ces « larmes », que l’on prendrait facilement pour de petites perles multicolores polies par le sable, désignent de minuscules billes de plastique bourrées de substances toxiques.
Une pollution aussi diffuse que méconnue. Ces microbilles de moins de 5 millimètres de diamètre, semblables à des lentilles, ne sont pas des résidus de plastique issus de la dégradation de bouteilles ou autres objets à usage plus ou moins unique. Il s’agit des granulés industriels qui servent de matière première à la production de la quasi-totalité des articles en plastique. « Cette fois, les industriels ne peuvent pas rejeter la faute sur les particuliers, sur l’incivisme des consommateurs », commente Xavi Curto, de l’ONG Surfrider, qui soutient l’action de GKP à travers son programme de « défenseurs des côtes ».
Des pellets (en catalan et en anglais dans le texte), on en retrouve un peu partout sur les côtes méditerranéennes ou atlantiques. En Europe, selon la Commission européenne, chaque seconde, environ 265 000 de ces billes finissent dans l’océan, « perdues » par l’industrie lors des phases de fabrication, de stockage, de transport, de transformation ou de recyclage avant d’avoir été fondues. Au niveau mondial, on estime à plus de 250 000 tonnes la quantité de granulés relargués chaque année dans les milieux aquatiques.
Mille milliards de « larmes de sirène »
La plage de La Pineda, à Vila-Seca, station balnéaire toute proche de Tarragone, en est l’un des hot spots. En novembre 2021, avec une cinquantaine de volontaires, les deux associations ont ramassé environ 800 000 « larmes » (près de 16 kg) en seulement deux heures, soit une concentration de 1 000 granulés au mètre carré. Ce matin calme et ensoleillé de janvier, une partie de la plage en est encore jonchée. Pas de vagues, la planche est restée dans le van. Mais Jordi est venu avec « la machina » : un grand tamis en forme de cylindre, actionné par une manivelle et maintenu à l’oblique au-dessus du sol par des pieds de parasol.
Pas besoin de mode d’emploi mais d’une pelle pour verser le sable dans le tambour et de seaux pour récupérer la récolte. Quelques minutes suffisent à remplir plusieurs bocaux, qui seront montrés plus tard dans les écoles pour sensibiliser les jeunes Catalans à la pollution aux microplastiques. « Le but, ce n’est pas de nettoyer les plages, prévient Jordi, tee-shirt et masque estampillés Good Karma, mais de mettre les industriels face à leurs responsabilités pour qu’ils stoppent cette pollution. »
Dans sa « chasse aux pellets », l’ONG a entrepris un travail de fin limier pour remonter à la source. Direction l’immense complexe pétrochimique de Tarragone (1 200 hectares) et ses grandes cheminées rouge et blanc qui fument nuit et jour. Environ 2 millions de tonnes de pellets y sont produites chaque année, selon l’Association des entreprises chimiques de Tarragone (AEQT), soit 60 % de la production nationale. Cela représente 1 000 milliards de « larmes de sirène », de quoi remplir cinq piscines olympiques.
Première étape, le site du pétrolier Repsol. Le Total espagnol est le premier fabricant de pellets (entre 600 000 et 700 000 tonnes par an, soit 30 % à 35 % de la production du pôle). L’installation est traversée par une rivière rejoignant le fleuve Francoli, qui se jette dans la Méditerranée. Le réseau d’évacuation des eaux pluviales du site débouche dans la rivière. Le conduit est constellé de pellets.
« Les industriels ne peuvent plus dire que les pellets viennent de cargos qui ont perdu des conteneurs en mer ou d’un camion renversé sur l’autoroute de Barcelone », dit Jordi. Aujourd’hui, la rivière est à sec ; il n’a pas plu depuis un mois et demi. Mais quand l’eau se met à tomber, c’est le déluge : la rivière se transforme en torrent et charrie les granulés jusqu’à la mer. Dow Chemicals, un autre site de production, est, lui, situé en pleine « zone inondable », comme l’indiquent les panneaux de signalisation.
« Une grave menace pour la biodiversité »
Le ministère espagnol de la transition écologique estime à 0,5 % la proportion de granulés perdus, principalement pendant les phases de transport. Un chiffre largement sous-estimé selon GKP. Pas moins de 80 000 camions sont nécessaires pour acheminer les 2 millions de tonnes de granulés. Le premier rond-point après le site de Repsol est parsemé de pellets. On en retrouve aussi dans le fossé à la sortie d’une des cinq entreprises de distribution. Le ballet des camions-citernes est quasi permanent. Les granulés sont stockés dans une centaine de silos en aluminium aussi hauts que les montagnes russes du parc d’attractions voisin de PortAventura – les plus hautes d’Europe, atteste l’office du tourisme.
« A chaque chargement ou déchargement, il y a un risque de perte de pellets », observe Jordi. Certains restent sur le toit du camion, lors des transferts depuis les citernes. Quand ils ne sont pas stockés dans des cuves, les pellets sont entreposés dans des sacs de 25 kg. Plusieurs milliers d’entre eux sont entassés, à l’air libre, sur de simples palettes. « Il arrive qu’ils soient perforés lors de manipulations avec les chariots élévateurs », ajoute Jordi. Quand ce n’est pas la pluie, le mistral, lorsqu’il se réveille, se charge par ailleurs de disséminer les granulés dans la nature.
Et pas seulement sur les plages de Tarragone. L’équipe de Good Karma en a ramassé dans le parc naturel du delta de l’Ebre. Situé à une heure au sud de Tarragone, classé en zone Natura 2000, il abrite près de quatre cents espèces d’oiseaux dont des flamants roses. Or, « cette pollution représente une grave menace pour la biodiversité », pointe Xavi, biologiste de formation. Les animaux confondent les « larmes » avec des œufs de poisson. Et 100 000 mammifères marins meurent chaque année à cause de l’ingestion de microplastique, rappelle-t-il.
Mais c’est toute la chaîne alimentaire qui est contaminée. Un risque d’autant plus important que les granulés sont composés de polluants organiques persistants : les industriels ajoutent une multitude d’additifs potentiellement cancérogènes ou perturbateurs endocriniens pour rendre les plastiques plus résistants à la lumière ou à la chaleur.
La « chasse aux pellets » a mené Good Karma sur les îles Baléares à l’été 2021 : dix jours de navigation avec le voilier de l’association appareillé d’un chalut Manta, un filet artisanal en forme de raie qui permet de collecter les microplastiques à la surface de l’eau. En cet après-midi de janvier, l’équipage navigue au large de Tarragone. La pêche est maigre. Mais, en juin, elle a été prodigieuse sur les plages de Majorque et de Minorque : jusqu’à 6 000 granulés par mètre carré. Pourtant, pas de complexe pétrochimique dans les parages aux Baléares.
L’hypothèse de GKP : les pellets ont voyagé depuis Tarragone, à plus de 200 km de l’archipel. Une étude scientifique est en cours avec l’université de Barcelone pour la valider. « Nous avons construit un modèle qui tient compte de la direction du vent et des courants, explique Marta Sugrañes, la biologiste de l’ONG. Il est tout à fait possible, dans certaines conditions météo, que des pellets puissent aller de Tarragone jusqu’aux Baléares. » Les échantillons prélevés lors de l’expédition sont également analysés pour être comparés avec ceux retrouvés à Tarragone. Limite de l’exercice : « Les entreprises refusent de nous fournir leurs granulés. »
Face au « déni » des industriels et à l’accumulation de « preuves » (photos, vidéos, prélèvements, etc.), Good Karma a décidé de déposer plainte en janvier 2021. Un an après, l’enquête de la police de l’environnement piétine. « Disons que ce n’est pas la priorité numéro un de l’administration, qui ne souhaite pas se mettre à dos l’industrie chimique », souffle une source proche du dossier. Il y a tout juste deux ans, en janvier 2020, une explosion sur une des installations avait causé la mort de trois personnes et une vague de protestations parmi la population. Depuis, l’émotion est retombée. Le complexe pétrochimique nourrit de nombreuses familles : 7 000 emplois directs et indirects.
« Bien sûr que l’industrie chimique est importante pour la région, tout comme le tourisme, commente Pere Segura, le maire de Vila-Seca, seul élu local à soutenir l’action de Good Karma. Mais il faut prendre toutes les mesures pour protéger notre environnement de cette pollution, qui est un vrai sujet de préoccupation. » De son côté, l’AEQT évoque « une priorité »pour le secteur et « un pilier » de son plan stratégique 2021-2023.
60 000 entreprises manipulent des granulés au sein de l’UE
L’organisation professionnelle rappelle que les entreprises productrices de granulés participent toutes à l’Operation Clean Sweep (OCS) et appliquent à ce titre « les standards les plus élevés pour minimiser les risques de fuite ». Elle se défausse sur les autres maillons de la chaîne : « Il faut désormais que tous les opérateurs (transformateurs, transporteurs, recycleurs…) se joignent à l’initiative pour tendre vers l’objectif “zéro granulé”. »
OCS est un programme de « bonnes pratiques » proposé aux entreprises volontaires. Il a été lancé par les producteurs de plastique européens en 1991. « Trente ans après, c’est un échec, comme le montre la pollution persistante à Tarragone », juge Xavi, de Surfrider. L’ONG appelle l’Union européenne (UE) à légiférer pour imposer « un système d’obligations avec des contrôles et des sanctions » aux quelque 60 000 entreprises qui manipulent des granulés au sein de l’UE.
A la Commission, on indique qu’une étude est en cours sur la prévention des pertes de granulés et que des mesures, voire une proposition de loi, pourraient être présentées en fin d’année. A Tarragone, sur la plage de La Pineda, un panneau demande aux touristes de ne « pas déranger les tortues » qui viennent pondre sur le sable… au milieu des pellets. Une photo montre des œufs, si petits qu’ils pourraient être confondus avec des « larmes de sirène ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/a-tarragone-sur-les-traces-des-larmes-de-sirene-qui-empoisonnent-les-mers_6111317_3244.html>
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5- Entretien. Antoine Frérot : « Les “poubelles” vont devenir la première mine du monde », Le Monde, 28/01/22, 10h43
Propos recueillis par Jean-Michel Bezat et Philippe Escande 

Le PDG de Veolia était l’invité du Club de l’économie du « Monde », jeudi 27 janvier. Selon lui, le recyclage sera un jour plus important que l’extraction minière, pour au moins deux raisons : les ressources en minerais sont limitées et l’extraction, beaucoup plus polluante que le recyclage, sera plus coûteuse. 
Antoine Frérot a mené à bien l’OPA de Veolia sur son rival historique Suez. Le groupe dont il est le PDG conforte sa place de numéro un mondial des services à l’environnement avec un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros.
Avec le rachat de Suez, en quoi la taille est-elle un atout ?
Ce rapprochement a été motivé par l’urgence écologique. La France va disposer d’une entreprise industrielle qui fait la course en tête et qui sera capable d’offrir la plus grande palette de solutions pour réussir la transformation écologique, tant pour les villes que pour les industriels. Nous sommes au début d’un processus de concentration et de l’explosion du marché du traitement des déchets.
> Lire aussi Veolia-Suez : la bataille de l’eau s’achève entre amertume et succès
Au-delà des métiers traditionnels (distribution et traitement des eaux usées, collecte et traitement des déchets), il y a d’abord les solutions récentes, maîtrisées, mais trop peu déployées à travers le monde, comme la réutilisation des eaux usées pour faire face à la rareté de l’eau dans de nombreux territoires. Elle permet à l’agriculture, l’industrie et la consommation domestique de résoudre le problème de la tension sur la ressource. En France, moins de 0,2 % des eaux usées sont réutilisées, alors que Suez en maîtrise la transformation en eau potable. Cette solution existe à Berlin ou à Singapour et peut être déployée à travers le monde.
Et puis les solutions à inventer ?
Oui, si nous voulons réussir cette transformation, nous devrons mettre en œuvre des solutions dont la moitié n’existe pas encore (recyclage des batteries, amélioration de la qualité de l’air des bâtiments, capture et utilisation du carbone…).
La transformation écologique de l’agriculture et de l’alimentation, par exemple, nous oblige à répondre à la question : comment nourrir, dans vingt ans, 10 milliards d’êtres humains avec moins d’eau, d’énergie et de sols. Grâce à la concentration des talents, des innovateurs, des présences géographiques, des clients et des moyens financiers, Veolia et Suez ensemble sont plus aptes à réaliser ces projets. Il reste que dans les métiers de l’environnement, la rupture technologique ne peut être très rapide, car les solutions doivent être robustes.
Le recyclage des plastiques est un enjeu écologique majeur, notamment pour les océans. Jusqu’où peut-on aller dans cette activité ?
Nous savons en recycler 80 %, mais nous en recyclons moins de 10 %. On peut accélérer, et Veolia va ouvrir une usine dans la région de Clermont-Ferrand. Le plastique recyclé peut être moins cher que le plastique vierge, car le prix de ce dernier augmentera une fois intégré le coût de la dépollution, et le prix du carbone associé. Les consommateurs exercent une pression sur les producteurs de plastique. Leur image de marque les conduit de plus en plus à chercher à polluer moins. Produire une bouteille avec du plastique recyclé diminue de 70 % l’émission de CO2 par rapport à du plastique vierge.
> Lire aussi Loi antigaspillage : « Recycler 100 % de nos plastiques à l’infini est une illusion »
Pour certains minerais (lithium, cobalt, terres rares…), le recyclage peut-il concurrencer l’extraction minière ?
Le recyclage sera un jour plus important que l’extraction minière, pour au moins deux raisons : les ressources en minerais sont limitées et l’extraction, beaucoup plus polluante que le recyclage, coûtera plus cher − une fois intégré le coût de la pollution et du CO2 de l’extraction minière. En 2030, par exemple, on comptera 1 million de batteries usagées par an. L’intérêt à les recycler est énorme. C’est un déchet très toxique, et elles contiennent aussi des matières rares et chères, comme le lithium et le cobalt. Les « poubelles » vont devenir la première mine du monde chez nous, ce qui renforcera notre autonomie stratégique.
Quel sera, selon vous, le premier métier de Veolia en 2030 ?
Ce ne sera ni l’eau, ni les déchets, ni l’énergie, mais des activités au carrefour de ces trois secteurs aux liens importants. Et Veolia est la seule entreprise au monde à disposer des trois compétences nécessaires pour développer la plupart des innovations. L’Union européenne va, par exemple, exiger qu’une part importante des engrais soit biologique, fabriquée à partir des déchets. Nous allons former un partenariat avec le producteur norvégien Yara.
> Lire aussi Bruno Le Maire face à Delphine Batho : deux discours s’opposent devant le défi de la transition écologique
Le débat public porte de plus en plus sur la compatibilité entre croissance et transition écologique. Peut-on vraiment les concilier ?
Tout à fait ! La transition écologique va nécessiter des investissements, mais in fine, elle ne coûtera pas plus cher. Il n’y a pas d’incompatibilité entre augmentation de la population et développement des activités, à condition d’être sérieux et organisé. Si l’on ne paie pas le coût de la pollution aujourd’hui, comme consommateur ou contribuable, on le laissera à nos enfants. J’ajoute aussi une condition : des politiques qui aient une vision et qui génèrent à la fois de l’autorité et de la confiance.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/28/antoine-frerot-les-poubelles-vont-devenir-la-premiere-mine-du-monde_6111358_3234.html>
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6- La pollution chimique, cinquième limite planétaire franchie, Le Monde, 28/01/22, 14h00 
Stéphane Foucart

Une quinzaine de chercheurs appellent à des « mesures urgentes » après avoir, pour la première fois, évalué la présence d’« entités nouvelles » introduites dans l’environnement par les activités humaines. 
La pollution chimique a globalement franchi le seuil de danger pour la stabilité des écosystèmes. Une quinzaine de chercheurs européens ont évalué, pour la première fois, la quantité d’« entités nouvelles » (plastiques, pesticides, solvants, polluants organiques persistants, etc.) introduites dans l’environnement par les activités humaines, leur persistance, ainsi que le rythme auquel elles sont produites et dispersées dans la nature. Leurs conclusions, publiées mi-janvier dans la revue Environmental Science & Technology, indiquent que « l’humanité opère actuellement en dehors des “limites planétaires” », et les auteurs appellent à des « mesures urgentes » pour répondre à cette pollution multiforme et l’endiguer.
> Lire aussi Sur les traces des « larmes de sirène » qui empoisonnent les mers
Le cadre conceptuel des « limites planétaires » a été posé en 2009, puis précisé en 2015 dans la revue Science, par une équipe pluridisciplinaire internationale. Il consiste à segmenter le « système Terre » en neuf compartiments ou paramètres (climat, biodiversité, ozone stratosphérique, cycles biochimiques, eaux douces, acidité de l’océan, utilisation des terres, aérosols dans l’atmosphère, « entités nouvelles »), et à tenter d’établir pour chacun d’eux le niveau de perturbation au-dessous duquel le risque de déstabilisation du système Terre demeure faible. A l’inverse, le franchissement de ces limites induit le risque de voir basculer irréversiblement les équilibres naturels qui dominent la planète depuis le début de l’Holocène, il y a 11 000 ans.
En 2015, quatre de ces limites planétaires avaient été considérées comme franchies : celles concernant les cycles biochimiques (azote et phosphore), le climat, l’érosion de la biodiversité et l’utilisation des terres. La pollution chimique globale, ou l’introduction et l’accumulation d’« entités nouvelles » dans l’environnement, n’avait, elle, pas pu être évaluée. Elle l’est désormais et constitue la cinquième des neuf limites planétaires à avoir été dépassée.
> Lire aussi Dans les océans, la pollution chimique menace toute la chaîne alimentaire
Système économique hors de contrôle
Les chercheurs ont d’abord considéré de nombreuses situations dans lesquelles de « nouvelles entités » dont les effets délétères ont été démontrés se retrouvent disséminées à grande échelle dans l’environnement et chez les êtres vivants. C’est notamment le cas des microplastiques dans les organismes marins, ou des polluants organiques persistants comme le célèbre insecticide DDT : ces substances affectent la plupart des animaux et des humains.
Ils ont ensuite montré que le système économique qui produit et disperse ces produits est hors de contrôle. Le volume de production de substances chimiques de synthèse a, par exemple, été multiplié par 50 depuis 1950 et continue de croître sans relâche. Or, les risques pesant sur la biosphère ou la santé humaine n’ont été évalués que pour une petite minorité des 350 000 substances en circulation. De même, la production de plastique augmente à un rythme débridé et pourrait encore tripler entre 2010 et 2050. Et la persistance de ces produits dans la nature est telle que même la fin de leur production laissera un héritage de dégâts à gérer pendant de nombreuses décennies.
> Lire aussi La quantité de plastique présente dans les océans réévaluée fortement à la hausse
« L’approche adoptée dans l’article est très intéressante : en gros, nous devrions tester toutes les “nouvelles entités” pour déterminer leur danger potentiel pour le système terrestre avant de les mettre en circulation, explique le chimiste Will Steffen, coauteur du concept des limites planétaires, qui n’a pas participé à ces travaux. Or, nous produisons des produits chimiques et des plastiques à un rythme qui dépasse de loin notre capacité à les tester. Sur cette base, les auteurs de l’article concluent que la limite planétaire pour les nouvelles entités a déjà été franchie. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/la-pollution-chimique-cinquieme-limite-planetaire-franchie_6111378_3244.html>
En savoir plus :
> Planetary boundaries : Guiding human development on a changing planet <https://www.science.org/doi/10.1126/science.1259855>, Science, 15 Jan 2015
> Outside the Safe Operating Space of the Planetary Boundary for Novel Entities <https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.1c04158>, Environment Science & Technology, January 18, 2022
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7- Eau potable : le choix technologique du syndicat des eaux d’Ile-de-France ne fait pas l’unanimité, Le Monde, 28/01/22, 17h43
Martine Valo

Le Sedif veut équiper ses unités de production d’un procédé de pointe qui produit une eau très pure. Au prix d’un renchérissement de son coût et d’un impact sur l’environnement, qui inquiètent certains élus locaux. 
Une « eau pure, sans calcaire et sans chlore », d’une qualité proche de celle qui surgit des sources en montagne, voilà ce que le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) promet de fournir prochainement aux 4,7 millions d’habitants qu’il dessert en banlieue parisienne. Pour y parvenir, il se dit prêt à investir 800 millions d’euros en dix ans afin de faire passer ses unités de production d’eau potable à l’ère de l’osmose inversée à basse pression, une technologie de pointe utilisée pour dessaler l’eau de mer. Ce procédé sophistiqué, plus performant que la micro, ultra, voire nanofiltration, repose sur un système membranaire empêchant le passage de la plupart des molécules sauf celles de l’eau, selon le Sedif, avec un abattement de 80 % à 100 % des micropolluants (pollutions agricoles, résidus médicamenteux, perturbateurs endocriniens, microplastiques). Le résultat est si épuré qu’il est nécessaire ensuite d’y ajouter des sels minéraux pour le rendre buvable.
Le Sedif, qui se targue de disposer « des installations de traitement les plus importantes et modernes de France » et de servir déjà une « eau d’excellente qualité », entend ainsi réduire le calcaire aux robinets des Franciliens, renforcer leur confiance et les inciter à se détourner des eaux en bouteille. Sa technologie de haute performance doit aussi lui permettre d’anticiper les futures normes demandées par l’Union européenne sur la qualité de l’eau potable – même si celles-ci ont été actualisées dans une directive de décembre 2020. « Oui, l’atout maître contre les déchets plastiques, c’est plus que jamais l’eau du robinet, sans calcaire, sans chlore ! », s’enthousiasme André Santini (UDI), président du Sedif depuis 1983, dans un document de présentation du projet.
> Lire aussi Rumeur d’eau contaminée : une enquête est ouverte pour « diffusion d’informations fausses »
Cette ambition est l’une des raisons majeures pour laquelle les élus des 151 villes desservies ont voté, en mai 2021, « à près de 90 % », le renouvellement de la délégation de service public. Actuellement, Veolia gère ses quatre unités de production.
Le refus du préfet
Pourtant, ce grand projet est loin de faire l’unanimité, critiqué notamment au nom de l’écologie. Vendredi 21 janvier, en ne répondant pas dans les délais légaux à la demande d’autorisation environnementale pour l’unité de production de puits d’Arvigny, située à Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne, le préfet du département l’a implicitement refusée. De capacité réduite (22 000 mètres cubes par jour) à l’échelle du Sedif qui distribue plus de 780 000 m3/jour, cette unité devait servir de site pionnier, moyennant 34 millions d’euros, avant que l’osmose inverse à basse pression (OIBP) ne soit déployée dans les trois autres usines à l’horizon 2030.
« Il est rare d’essuyer un refus alors que l’enquête publique nous est favorable, déplore Raymond Loiseleur, directeur général des services du Sedif. Nous ne le comprenons pas, alors que nos équipes travaillent avec les services de l’Etat depuis 2018 sur ce projet.  » 
> Lire aussi La bataille de l’eau potable fait rage en Ile-de-France
Dans son avis rendu en juillet 2021, le commissaire enquêteur considère, en effet, que la mise en place d’un procédé OIBP à Arvigny « constitue une avancée technologique considérable dans le domaine de la distribution d’eau potable, jamais égalée à ce jour ». Il l’approuve donc, ainsi que l’installation d’une conduite de 7,4 kilomètres de long qui va permettre de rejeter dans la Seine les « concentrats » – c’est-à-dire tout ce qui a été filtré : nitrates, phosphates, calcium, résidus de pesticides, ainsi que des additifs et des produits qui évitent le colmatage des membranes (polycarboxylates et phosphonates notamment). Ce point « soulève une inquiétude majeure », constate le commissaire, Christian Hannezo, parmi les rares observations recueillies sur le territoire des quatre communes concernées par cette canalisation. Il note que les collectivités locales sont les premières à exprimer leur désaccord, avec celles de Grand Paris Sud en fer de lance.
Tension sur la nappe souterraine
Les élus de cette communauté d’agglomération, qui représente 352 000 habitants de 23 communes à cheval sur la Seine-et-Marne et l’Essonne – dont Savigny-le-Temple et les communes traversées par la canalisation –, jugent le coût de l’évolution d’Arvigny « exorbitant ». Comme l’indique l’enquête publique, les dépenses de fonctionnement de celle-ci devraient passer de 1 700 000 euros à 4 700 000 euros par an. Autres reproches : les besoins en énergie qui devraient presque doubler avec le nouveau procédé, ainsi que les 3 000 m³ de concentrats quotidiennement rejetés sans traitement dans la Seine.
« C’est l’équivalent de deux piscines olympiques par jour, souligne Michel Bisson (PS), président de Grand Paris Sud. Pour produire son eau plus pure que pure, l’usine devrait prélever 15 % de plus dans la nappe souterraine de Champigny, qui est déjà en tension l’été. Cela va à l’encontre des efforts déployés pour reconquérir la qualité de la ressource et la biodiversité de la Seine. » Il s’agit là, selon lui, de la préoccupation première des élus locaux.
L’agence de l’eau Seine-Normandie estime, de son côté, que l’OIBP présente « des effets sur l’environnement (rejets, bilan énergétique défavorable) » qui ne sont pas suffisamment contrebalancés par l’intérêt du projet. De plus, l’investissement ferait augmenter la facture du consommateur d’environ 0,20 euro par m³, sur un coût actuel de 1,30 euro par m³. Le Sedif argue des économies réalisées par les détenteurs d’adoucisseurs d’eau (soit environ 8 % de ses abonnés) grâce à la réduction du calcaire, et chiffre plutôt une augmentation des prélèvements d’eau brute de 10 %, conformes aux volumes autorisés par les services de l’Etat.
« Reprendre le contrôle public du grand cycle de l’eau »
Alors que la dégradation de l’eau devient problématique pour les acteurs du secteur, ne serait-il pas préférable de miser sur sa protection à la source plutôt que dans des technologies de traitements de plus en plus poussés ? Le Sedif répond d’une part qu’il est tributaire, pour l’essentiel, de rivières exposées aux pollutions diffuses ou accidentelles sur son vaste territoire francilien, d’autre part qu’il participe à plusieurs programmes de sensibilisation, notamment des agriculteurs, à proximité de la zone de la nappe de Champigny. « Nous devons tenir compte de la rémanence des phytosanitaires qui ont été utilisés il y a des décennies et refont surface aujourd’hui, explique-t-on au Sedif. Nous sommes convaincus que l’OIBP va permettre de répondre dès maintenant à un problème de longue durée. » 
La mutation technologique devrait donc progressivement concerner les trois autres usines. Celles de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) traitent des eaux de surface qu’elles pompent et rejettent dans la Seine et la Marne. Celle de Méry-sur-Oise (Val-d’Oise) est déjà équipée de membranes pour la nanofiltration depuis des années et rejette déjà ses séquestrats dans l’Oise. « Nous sommes déterminés à poursuivre ce projet d’avenir et d’intérêt général », affirme André Santini, dans un communiqué du 27 janvier.
> Lire aussi la tribune : Philippe Rio : « Contre la financiarisation, nous devons faire le choix en Ile-de-France d’une gestion publique de l’eau »
« Nous demandons au Sedif de retirer son projet et d’accepter de débattre avec l’ensemble des autorités organisatrices de l’eau de la région, répond Michel Bisson. A Grand Paris Sud, nous voulons reprendre le contrôle public du grand cycle de l’eau – depuis la question des inondations jusqu’à la gestion de la distribution, tout en protégeant l’environnement. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/eau-potable-le-choix-technologique-du-syndicat-des-eaux-d-ile-de-france-ne-fait-pas-l-unanimite_6111398_3244.html>
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8- Dans le Sud, l'incendie depuis un mois de tonnes de déchets devient "insupportable", AFP, 28/01/22, 18:00

Un mois après le début d'un incendie dans un centre de stockage de déchets, qui génère une importante pollution, les habitants de la ville de Saint-Chamas, en Provence, "sont à bout", selon son maire Didier Khelfa, et vont lancer des actions en justice.
"On vit sous les fumées depuis plus d'un mois, c'est insupportable !", a dénoncé M. Khelfa auprès de l'AFP vendredi, annonçant son intention de déposer plainte, aux côtés d'administrés, pour "mise en danger de la vie d'autrui et atteinte à l'environnement".
Le 26 décembre, un jour après Noël, un centre de stockage de déchets a pris feu sur sa commune, générant une pollution de l'air qualifiée de "conséquente" par l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Atmosud.
Depuis, les pompiers se relaient chaque jour pour "noyer" ce feu couvant, mais sans succès.
"Pour procéder à l'extinction totale du sinistre, il faut évacuer les déchets éteints, environ 6.000 tonnes" pour permettre l'accès des pompiers au brasier, a souligné auprès de l'AFP le sous-préfet d'Istres Régis Passarieux.
"Il faut faire disparaitre ces fumées de manière très urgente", a-t-il ajouté, jugeant la situation "préoccupante". 
Constatant la défaillance de l'exploitant qui avait été mis en demeure de procéder à l'évacuation des déchets entreposés, l'Etat a lancé mercredi "les procédures pour que ce soit fait le plus rapidement possible", a assuré le sous-préfet.
"On nous a demandé d'évacuer mais les déchets sont encore fumants", a répondu à l'AFP une porte-parole de la société Recyclage Concept 13, regrettant "chaque fois qu'on propose une solution on nous dit +non+ !".
La société dépassait "toutes les autorisations" selon la préfecture : au lieu des 1.000 m3 autorisés, RC13 stockait jusqu'à 30.000 m3 de déchets dans un entrepôt, selon une estimation des pompiers.
Dès lundi les services de la métropole doivent procéder à l'analyse des déchets présents sur le site pour ensuite ouvrir la voie à leur mise en décharge.
"On nous a déjà fait le coup il y a trois semaines, c'est trop long, c'est inadmissible d'en être encore là", a réagi auprès de l'AFP Nathalie Galand, référente de l'association France nature environnement (FNE), relayant les craintes des habitants "pour leur santé".
L'association a déposé une plainte jeudi auprès du parquet de Marseille, chargé de l'enquête.
"C’est une situation qui dure donc la question de l’impact sur la santé se pose", abonde Dominique Robin, d'Atmosud, "on a régulièrement des niveaux élevés voire très élevés de particules fines, 224 micro-grammes/m3 sur 24h c’est très fort, on n’est pas dans l’anecdotique". 
Via sa plateforme "signalair", l'institut a reçu de nombreuses plaintes d'habitants (plus de 300 en moins d'un mois) se plaignant de "symptômes, de la nuisance olfactive jusqu’à des vomissements".
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/dans-le-sud-l-incendie-depuis-un-mois-de-tonnes-de-dechets-devient-insupportable_2167014.html>
Sur le même sujet : 
> Incendie de milliers de tonnes de déchets dans le Sud : extinction prévue dans une semaine <https://information.tv5monde.com/info/incendie-de-milliers-de-tonnes-de-dechets-dans-le-sud-extinction-prevue-dans-une-semaine-443363>, AFP, 04/02/22, 15:00
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9- 75.431 participants inscrits à Rien de neuf, Zero Waste France, newsletter du 28/01/22

Plus nous serons nombreux et nombreuses à relever le Défi « Rien de neuf », plus nous contribuerons à la préservation de la planète. C’est aussi un moyen pour vous de faire des économies, de désencombrer votre maison, de participer à une aventure collective… Votre inscription est surtout un levier pour faire pression sur les pouvoirs publics et les entreprises.
Parce qu’il faut :
• 183 kilos de matières premières pour fabriquer un smartphone
• 8000 litres d'eau pour fabriquer une paire de chaussures
• et que 374 kilos équivalent CO2 correspond à l'empreinte carbone d'une télévision, soit un aller-retour Paris-Nice
<https://riendeneuf.org/impact/>
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10- Japon. À Kamikatsu, le recyclage maximal s’épuise face à la surconsommation, Reporterre, 29/01/22, 12h12
Caroline Gardin et Antoine Boureau, Kamikatsu (Japon), reportage

Dans les montagnes de l’île de Shikoku, Kamikatsu s’est érigé comme le modèle du « zéro déchet » du Japon. Le village a misé sur un recyclage efficace mais peine à réduire la quantité de déchets toujours massive en raison du suremballage.
Sur les routes sinueuses qui mènent à la commune de Kamikatsu, à une heure de la ville de Tokushima, pas de cars de touristes ni de voitures immatriculées hors de la préfecture. Hissé au creux des montagnes, entre terrasses de rizières et champs agricoles, le village de 1 463 habitants semble bien vide. Pourtant, plus de 1 500 visiteurs s’y pressaient chaque année avant la pandémie de Covid-19 pour découvrir ce lieu pionnier dans le recyclage des déchets. En 2003 — une première au Japon — Kamikatsu avait adopté une déclaration « Zero waste » et s’était donné l’objectif d’atteindre le zéro déchet d’ici 2020.
Dix-sept ans plus tard, le village est fier de ses 80 % de déchets recyclés. Car la commune n’a pas toujours été aussi verte. Jusqu’en 1997, les ordures étaient brûlées à l’air libre. « On a rapidement compris que ce que l’on faisait était mal », dit Yasushi Hanamoto. Avant de devenir l’actuel maire de Kamikatsu, l’homme travaillait comme fonctionnaire de la mairie. « Brûler les déchets en amont de la rivière qui traverse le village polluait son eau. » Trois ans plus tard, alors que la commune s’était équipée de deux incinérateurs flambant neufs, le gouvernement avait pris la décision d’interdire leur utilisation à la suite de problèmes de santé liés aux dioxines rejetées dans l’air. Alors que les produits emballés s’étaient généralisés dans tout le pays, à Kamikatsu comme ailleurs, le volume de déchets plastique augmentait. Le village se mit donc à les collecter, dès l’aube des années 2000.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://reporterre.net/A-Kamikatsu-le-recyclage-maximal-s-epuise-face-a-la-surconsommation>
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11- A Marseille, malgré l'ordre de débloquer, la grève des éboueurs s'enlise, AFP, 29/01/22, 15:00

Malgré une décision de justice samedi qui a ordonné la levée des piquets de grève, le conflit des éboueurs est toujours enlisé à Marseille, suscitant l'ire des Marseillais et du maire alors que plus de 3.000 tonnes de déchets s'accumulent dans les rues.
La métropole a assigné vendredi en référé le syndicat FO, majoritaire à la ville et à la métropole, afin de demander la levée des blocages des centres de transfert et des garages où sont entreposés les camions benne, qui empêchent les non-grévistes de travailler librement.
Samedi, le tribunal administratif de Marseille a tranché, ordonnant de "libérer sans délai" ces sites stratégiques, sous peine d'astreinte de 250 euros par jour de retard et par personne bloquant ces sites, selon un jugement que l'AFP a pu consulter.
"C'est un non-événement, on juge quelque chose qui n'existe plus", a réagi Patrick Rué, le patron de FO à Marseille, interrogé par l'AFP, estimant que les grévistes, qui sont désormais une quarantaine en moyenne par jour, ne bloquent plus les sites.
La métropole Aix-Marseille-Provence, qui gère la collecte des déchets, estime au contraire que ces blocages subsistent par intermittence.
Quoi qu'il en soit, la grève continue, a insisté Patrick Rué, qui estime que "la solution ne se trouve pas devant les tribunaux mais dans le dialogue social".
Cette nouvelle grève, qui dure depuis 10 jours, est la troisième en quatre mois à Marseille. FO estime que certaines dispositions d'un précédent accord conclu fin décembre avec l'ensemble des organisations syndicales autour de l'application des 35 heures, et notamment sur des primes du dimanche, ne sont pas respectées. 
Samedi, le maire Benoît Payan a tapé du poing sur la table: "Ca suffit (...), je souhaite, je veux et j'exige que la ville soit propre", s'est-il agacé dans le quotidien La Provence. Et il accusé la métropole de "faire l'autruche": "Les gens vont devoir se parler, de gré ou de force".
Les Marseillais eux expriment leur ras-le-bol, dans les rues, où ils doivent enjamber les tas de poubelles qui débordent, ou sur les réseaux sociaux. Certains sont même venus déposer leurs déchets devant le siège de FO. 
"Ils étaient une petite vingtaine ce (samedi) matin, on a discuté avec eux... On comprend bien que les Marseillais soient excédés, mais pouquoi ils ne vont pas l'exprimer devant la métropole ?", a répondu Patrick Rué.
En attendant, 3.000 tonnes de déchets se sont accumulées et chaque jour 1.000 tonnes supplémentaires arrivent. La métropole fait face en outre à l'absence de plus de 200 agents pour maladie.
L'arrivée annoncée du mistral à partir de dimanche sur Marseille ne devrait rien arranger, alors que tout le monde garde en tête les images des plages recouvertes de déchets après des pluies torrentielles en octobre, lors de la première grève de ce nouveau cycle de protestation autour du ramassage des poubelles.
<https://information.tv5monde.com/info/marseille-malgre-l-ordre-de-debloquer-la-greve-des-eboueurs-s-enlise-442548>
Sur le même sujet :
> Grève des poubelles à Marseille : malgré une décision de justice, le conflit s’enlise <https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/29/greve-des-poubelles-a-marseille-malgre-une-decision-de-justice-le-conflit-s-enlise_6111539_3224.html>, Le Monde avec AFP, 29/01/22, 18h15
> Fin de la grève des éboueurs : 8 jours ou 3 semaines pour ramasser les poubelles, la guerre des chiffres à Marseille <https://france3-regions.francetvinfo.fr/fin-de-la-greve-des-eboueurs-8-jours-ou-3-semaines-pour-ramasser-les-poubelles-la-guerre-des-chiffres-a-marseille-2446548.html>, France 3, 03/02/22, 17h02
> Fin de la grève du ramassage des poubelles : qu'ont obtenu les éboueurs de Marseille ? <https://actu.fr/provence-alpes-cote-d-azur/marseille_13055/fin-de-la-greve-du-ramassage-des-poubelles-qu-ont-obtenu-les-eboueurs-de-marseille_48427442.html>, Actu-Marseille, 03/02/22, 18:19 
> Après la grève des éboueurs à Marseille, des bénévoles se mobilisent pour un week-end de nettoyage : "On n’en voit pas le bout" <https://www.francetvinfo.fr/france/provence-alpes-cote-d-azur/apres-la-greve-des-eboueurs-a-marseille-des-benevoles-se-mobilisent-pour-un-week-end-de-nettoyage-on-nen-voit-pas-le-bout_4944396.html>, Radio France,  05/02/22, 10:40
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12- Hong Kong : transmission du SARS-CoV-2 de hamsters de compagnie à l’homme, suivie d’une diffusion interhumaine, Blog Réalités biomédicales, 30/01/22
Marc Gozlan

Tout commence, à Hong Kong, le 11 janvier 2022. Une employée de 23 ans travaillant dans l’animalerie Little Boss, qui vend des hamsters, des lapins et des chinchillas,  présente un mal de gorge et de la toux. Elle est doublement vaccinée contre la Covid-19, la deuxième dose lui ayant été administrée le 16 septembre 2021. Elle est dépistée positive pour le SARS-CoV-2 le 15 janvier 2022. Un second test PCR, réalisé le lendemain, confirme le diagnostic. Le séquençage génomique révèle qu’il s’agit du variant Delta (lignage AY127). 
Le 8 janvier, soit trois jours avant que l’employée ne présente les premiers symptômes de la Covid-19, une mère et sa fille s’étaient rendues dans cette animalerie. Les deux femmes avaient alors parlé avec l’employée au sujet d’hamsters que la fille avait achetés quatre jours plus tôt. 
Et voilà que la mère développe des symptômes respiratoires quatre jours plus tard, le 12 janvier. Un test PCR est déclaré positif le 17 janvier, confirmé par un second test réalisé le lendemain. Puis c’est au tour du mari, de la fille et du fils, d’être dépistés positifs pour le SARS-CoV-2. Chacun des membres de la famille était vacciné. La mère avait reçu la deuxième dose en septembre 2021, le père en août 2021, le fils en juin 2021 et la fille en juillet 2021.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2022/01/30/hong-kong-transmission-du-sars-cov-2-de-hamsters-de-compagnie-a-lhomme-suivie-dune-diffusion-interhumaine/>
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13- Premiers résultats d'une campagne de mesure des particules ultrafines en Ile-de-France, AFP, 01/02/22, 09:00

Le trafic routier est la principale source de pollution aux particules ultrafines (PUF) en Ile-de-France, selon les résultats publiés mardi d'une première campagne de mesure de ces polluants encore mal connus.
Airparif, l'observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France, a lancé un programme de mesure de ces particules de taille inférieure à 100 nanomètres (nm), moins que la taille d'un virus. 
Elles ne font pas encore l'objet d'une réglementation spécifique mais sont fortement soupçonnées d'impacts néfastes sur la santé humaine, pouvant pénétrer plus profondément les voies respiratoires que les particules fines type PM10 (diamètre inférieur ou égal à 10 microns, soit 10.000 nm), responsables de 29.800 décès prématurés en France en 2019, selon les derniers chiffres de l'Agence européenne de l'environnement.
Cette campagne permet de mesurer la présence de PUF dans trois situations différentes : en situation "de fond" (sans proximité immédiate avec des sources directes de pollution); à proximité immédiate d'axes routiers; et près des aéroports de Roissy et Orly. Chaque type de mesures sera effectué une fois en période hivernale et une fois en période estivale.
Airparif a publié mardi les résultats de la première série de relevés, en situation "de fond" hivernale, réalisés de décembre 2020 à février 2021 dans quatre lieux : trois en zone urbaine ou péri-urbaine - le quartier parisien des Halles, Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) - et un en zone rurale, à Bois-Herpin (Essonne).
Les résultats montrent une variabilité bien plus élevée entre zones que pour les PM10. Le site le moins pollué est celui en zone rurale, avec des niveaux moyens de 2.700 particules par cm3 d'air, contre 6.600 à 9.300 particules par cm3 pour les sites urbains (dans l'ordre croissant Paris, Gennevilliers et Tremblay), différences "qui s'expliquent par les sources urbaines locales", selon Airparif.
"Ces concentrations de PUF sont conformes aux concentrations observées par les autres réseaux de surveillance français", souligne encore l'observatoire.
Elles affichent également une variabilité liée à l'activité humaine, avec notamment sur les trois sites urbains des pics aux heures de pointe du matin et du soir les jours travaillés. Une analyse chimique des particules a également mis en évidence "une forte corrélation" avec le trafic routier en semaine et une plus forte présence de particules issues de la combustion du bois le week-end. Les concentrations sont d'ailleurs plus fortes lors des périodes les plus froides, illustrant l'importance du chauffage.
Les résultats de la deuxième campagne de mesures, réalisée pendant l'été 2021 à proximité du trafic routier, sont attendus mi-2022. Les autres campagnes doivent se poursuivre jusqu'en 2024 et permettront notamment d'identifier où implanter dans la région des sites de surveillance permanente des PUF.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220201-premiers-résultats-d-une-campagne-de-mesure-des-particules-ultrafines-en-ile-de-france>
En savoir plus : 
> Les particules ultrafines dans le viseur d’Airparif, résultats de la campagne de mesures en Ile-de-France <https://www.airparif.asso.fr/actualite/2022/les-particules-ultrafines-dans-le-viseur-dairparif>, Airparif, 01/02/22
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14- « Nous gardions sept vieux téléphones dans un tiroir »… Des « home organiser » les ont aidés à désencombrer leur appart, 20 Minutes, 01/02/22, 19h12
Fabrice Pouliquen

Ecologie. Avec l'aide de l’Ademe et de six professionnels de l’organisation, 21 familles ont été accompagnées pendant six mois pour désencombrer leurs logements
• Combien avons-nous d’écrans dans nos foyers ? Et de chaussures et de vêtements ? Bien souvent, l’estimation que nous donnons est bien en deçà de la réalité. L’expérimentation « Osez changer », lancée par l’Ademe, en a apporté la preuve.
• Pendant sept mois, 21 familles ont été accompagnées pour répertorier, trier et désencombrer leur logement… En moyenne, les foyers se sont séparés de 31 % de leurs objets toutes catégories confondues et de 37 % de leurs textiles.
• Ce n'est pas rien, alors que les équipements que nous possédons prennent une part importante de notre empreinte carbone totale, encore plus lorsqu’ils sont renouvelés fréquemment. C’est bien l’objectif final de l'opération : questionner nos consommations.
« Je pensais avoir huit paires de chaussures… J’en avais 27 », sourit Laure Fabier. Cette ingénieure dans le domaine du développement durable, originaire du Sud-Ouest et maman de deux enfants, est loin d’être la seule à sous-estimer le nombre de chaussures enfouies dans ses placards. Un grand classique même si on croit les résultats d’« Osez changer », expérimentation lancée l’Agence de la transition écologique (Ademe).
De mars à octobre, six « home-organisers » – des professionnels de l’organisation et du rangement, métier tout nouveau*- sont entrés dans 21 foyers volontaires pour travailler, avec eux, au désencombrement de leurs logements. Comptez pour chacune des familles « cinq journées complètes de travail, espacées de trois semaines et avec, entre chaque rendez-vous, du travail en autonomie pour les participants », décrit Marie Végas, l’une des six ‘home organiser’ à avoir participé.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3227391-20220201-gardions-sept-vieux-telephones-tiroir-home-organiser-aides-desencombrer-appart>
Sur le même sujet :
> Consommation. En moyenne, chaque logement cumule 2,5 tonnes d'objets, selon l'Ademe <https://www.lalsace.fr/economie/2022/02/01/en-moyenne-chaque-logement-cumule-2-5-tonnes-d-objets-selon-l-ademe>, L’Alsace avec AFP : 01/02/22, 18:15
En savoir plus :
> Dossier. [Opération osez changer] 21 foyers français désencombrent leur logement avec l’Ademe, 01/02/22
Selon le 14ème baromètre de la consommation plus responsable en 2021 de l’ADEME et de Greenflex, 72% des Français se déclarent en faveur d’une consommation plus responsable, preuve de leur préoccupation pour les enjeux environnementaux et sociaux. Par ailleurs, au-delà du « consommer mieux », ils veulent aussi faire évoluer leurs comportements vers une réduction globale de leur consommation. Afin de les aider dans cet objectif, l’ADEME a lancé en avril 2021, l’opération « Osez changer : Mieux consommer et vivre plus léger » et a accompagné 21 foyers « témoins » pour répertorier, trier et désencombrer leur logement et s’engager  vers une consommation plus responsable. Encadrés par des « home-organisers » (financés pour cette opération par l’ADEME), des professionnelles de l’organisation et du rangement pendant 7 mois, ces 21 foyers se sont également formés aux bonnes pratiques de consommation, vers plus de sobriété et d’économie circulaire. L’heure est désormais au bilan chiffré et opérationnel pour ces foyers,  bilan complété par le regard de quelques chercheurs, pour prendre un peu de hauteur sur nos pratiques de consommation.
>> Suite à lire à :
<https://presse.ademe.fr/2022/02/operation-osez-changer-21-foyers-francais-desencombrent-leur-logement-avec-lademe.html>
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15- Au Mans, le cheval "Doupette" aux côtés des éboueurs, AFP, 02/02/22, 18:00

"Doupette de Lucé", une jument percheronne habituée aux travaux en milieu naturel, sillonne depuis début janvier les ruelles pavées du Mans, inaccessibles aux bennes à ordures, pour collecter les déchets recyclables qui ne bénéficiaient pas jusqu'ici d'un ramassage public.
Pendant quelques heures, chaque mardi matin, le bruit des sabots résonne dans la cité Plantagenêt, centre médiéval de la ville qui a souvent servi de décor de cinéma. 
Quelques habitants ouvrent leurs fenêtres, certains prennent en photo la jument qui tire derrière elle un grand chariot à étagères, sur lesquelles s'empilent peu à peu des sacs de déchets.
"Thomas adore. On attend chaque semaine avec impatience de voir passer le cheval. Et puis pour les déchets cela fait du bien aussi, parce qu’avant on devait les emmener en voiture, c'était toujours un peu compliqué, donc c’est vraiment pratique", témoigne Aneta, 39 ans, accompagnée de son fils.
Depuis le début de l'année, la ville du Mans met à disposition des quelque 1.200 habitants de son quartier médiéval des sacs jaunes, que chaque foyer dépose ensuite devant sa porte pour les tournées hebdomadaires de l'équidé.
Après avoir réussi à collecter 320 kilos début janvier, "Doupette de Lucé" s'est hissée à 500 kilos au fil des semaines, l'objectif municipal étant d'arriver à une tonne de déchets recyclables ramassés par semaine. 
"C'est un gisement de déchets que l'on ne captait pas. Avant, les déchets recyclables de type cartons ou plastiques partaient avec les déchets non recyclables dans des sacs laissés au bout des rues, là où les camions peuvent circuler", explique à l'AFP Alexandre Jager, directeur du service propreté du Mans.
"Le cheval apporte du lien social, les riverains sont enjoués et la collecte donne de meilleurs ratios qu'avec des véhicules traditionnels", assure-t-il.
Pour ce travail, Doupette a dû réaliser au préalable quelques exercices pratiques. "C'est une jument qui a travaillé beaucoup en forêt, dans les vignes, dans les milieux naturels. Je faisais aussi des randonnées, des balades, donc elle connaissait un peu la circulation, la vie de la ville, mais il a quand même fallu que je la prépare pour ce travail en l’emmenant dans des centres-villes divers et variés", explique Christine Sallé, la meneuse de la jument.
Elle aussi estime que la présence d'un cheval peut s'avérer bénéfique dans la prise de conscience par les habitants de la quantité de déchets qu'ils génèrent, notamment en termes d'emballages. 
"Il y a beaucoup plus de déchets (...) Je pense que le fait que ce soit un cheval qui ramasse incite les gens à trier davantage", assure-t-elle, ajoutant que si les sacs sont volumineux, ils ne sont "pas lourds". "C'est complètement dans les capacités" de Doupette, tient-elle à souligner.
D'autres villes de France, comme Troyes ou Besançon, pratiquent également le ramassage de certains déchets à cheval.
<https://information.tv5monde.com/info/au-mans-le-cheval-doupette-aux-cotes-des-eboueurs-443100>
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16- Des lapins de compagnie naturellement infectés par le SARS-CoV-2 en France, Blog Réalités biomédicales, 02/02/22
Marc Gozlan

Des chercheurs vétérinaires français ont, pour la première fois, mis en évidence une infection naturelle par le SARS-CoV-2 chez des lapins de compagnie.
Cette étude, dirigée par des chercheurs de l’université de Montpellier, a été publiée le 27 janvier 2022 dans la revue Veterinary Sciences. Elle visait à déterminer la séroprévalence de l’infection par le coronavirus responsable de la Covid-19 à partir de 144 prélèvements sanguins provenant de lapins de compagnie examinés entre novembre 2020 et juin 2021 dans des cliniques vétérinaires.
On sait peu de choses sur la sensibilité du lapin au SARS-CoV-2. À ce jour, on ne compte dans la littérature que trois articles sur le sujet. La première étude, publiée en août 2021 dans la revue en ligne Emerging Infectious Diseases, conduite sur des lapins d’Amérique infectés expérimentalement par le SARS-CoV-2, n’a pas permis de mettre en évidence une infection productive ou la présence d’anticorps neutralisants. Deux autres travaux, publiés en décembre 2021 dans la même revue, ont rapporté qu’une infection expérimentale par le SARS-CoV-2 a été obtenue en utilisant une dose infectieuse relativement élevée. Un faible taux de réplication virale avait cependant été observé. Enfin, une étude polonaise, publiée en octobre 2021 dans BMC Veterinary Research, a rapporté l’absence d’anticorps spécifiques du SARS-CoV-2 chez 29 lapins de compagnie.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2022/02/02/des-lapins-de-compagnie-naturellement-infectes-par-le-sars-cov-2-en-france/>
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En audio
17- Surconsommation : "On avait tout en double au départ", des familles coachées par l'Ademe pour trier leurs placards, Radio France, 01/02/22, 07:00
Etienne Monin

Pour sensibiliser les Français à "changer pour une consommation plus sobre et plus responsable", l'Ademe a accompagné 21 familles. Elles ont été suivies par un coach pour les aider à faire le tri chez eux et consommer plus sobrement.
Certains l’appellent le "nettoyage de printemps" : l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, en a fait une opération grandeur nature pour tenter d’alerter sur la surconsommation. Vingt-et-une familles ont donc été accompagnées pendant sept mois par un coach pour faire le tri dans leurs affaires, avec pour objectif de les sensibiliser à une consommation plus responsable.
Si Amélie s’est lancée dans cette drôle d’aventure, c’est davantage parce qu’elle se sentait envahie par le bazar dans sa maison que par militantisme ou par engagement pour la sobriété dans la consommation. Cette quadragénaire habite une maison à Brive-la-Gaillarde avec son compagnon et les trois filles de cette famille recomposée. Pour elle, il y avait trop de choses dans la maison. "C'est vrai qu'on avait tout en double au départ quand on s'est installés, même si on avait quand même vendu un des deux canapés, une ou deux télévisions, explique-t-elle. Mais il nous restait encore beaucoup de choses : des affaires des enfants, des jouets, des vêtements, des chaussures, des jeux..."
Une coach de l’Ademe est donc venue taper à leur porte pour leur proposer une méthode de tri. L’idée est d’ouvrir les yeux sur ce qui ne sert pas. Et c’est assez spectaculaire pour toute la famille, y compris pour les deux grandes filles.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/surconsommation-on-avait-tout-en-double-au-depart-des-familles-coachees-par-l-ademe-pour-trier-leurs-placards_4935881.html>
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En images
18- Pollution de l’air, une école sacrifiée pour les Jeux Olympiques, France 5, C Politique, 23/01/22, 20h30 

Invités 
- Jodie Soret, chargée des relations avec les pouvoirs publics UNICEF France.
- Mathieu Hanotin, Maire (PS) de Saint-Denis (93).
> Débat à retrouver à partir de 00:31:36 à :
<https://www.france.tv/france-5/c-politique-la-suite/c-politique-la-suite-saison-13/3036895-emission-du-dimanche-23-janvier-2022.html>
Sur le même sujet sur Twitter :
> #Pollution : « Il est écrit clairement dans une convention qu’on a signé en tant que France que ‘l’intérêt des enfants doit primer sur toute autre considération.’ » <https://twitter.com/CPolF5/status/1485337430534332423?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet> , C politique, France 5, 23/01/22
> #Pollution : « Aujourd’hui avec les nouveaux seuils de l’OMS, 100% des enfants sont exposés à un air toxique. » <https://twitter.com/CPolF5/status/1485339274291597325?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet>, C politique, France 5, 23/01/22
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19- Surconsommation : 30% de nos objets seraient peu ou pas utilisés, France 2, journal de 13h, 01/02/22

Nous avons tous des objets en trop à la maison. Et c’est d’ailleurs ce que prouve le résultat d’une étude menée par des familles avec l'Agence de l'environnement. En moyenne, 30% de nos objets ne sont pas ou peu utilisés. 
Nous avons tous des placards où nos vêtements ou objets s’entassent car nous ne les utilisons pas. Selon une étude, nous accumulons en moyenne 2,5 tonnes de matériel. Par exemple, un foyer pense posséder 34 appareils électriques et électroniques. En réalité, il en possède 99, dont 6 jamais utilisés. Même constat pour nos vêtements. En moyenne, les Français estiment avoir six jeans dans leur placard quand il y en a neuf en réalité.     
Les achats compulsifs en cause 
Selon l’étude, il y aurait trois types d’achats : ceux de nécessité, ceux de plaisir et ceux achetés par effets de mode. "On ne voit plus ce que l’on a, et comme on ne le voit plus, on va avoir tendance à racheter en double", constate Camille Hecker, coach en rangement. En réalité, nous pourrions nous passer d’un tiers de nos objets. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/surconsommation-30-de-nos-objets-seraient-peu-ou-pas-utilises_4937127.html>
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Une publication
20- Santé publique et environnement numérique, Comité de la prévention et de la précaution, Blog Sentiers entre deux, 28/01/22
André-Jean Guérin

Les objets et usages des technologies numériques de l’information et de la communication connaissent un développement extrêmement rapide et massif. Dans son rapport publié le 26 février 2022, le CPP Comité de la prévention et de la précaution s’est fixé pour objectif d’identifier et d’analyser comment ces technologies et usages modifient et altèrent les domaines de la santé et de l’environnement. Il a choisi de pointer d’une part les effets possibles de ces nouvelles technologies sur la santé humaine, notamment en termes de morbidité, de capacités cognitives et de comportements relationnels aux plans individuel et collectif et, d’autre part, les répercussions sur l’environnement, intégrant les impacts liés à la surexploitation minière jusqu’à la durabilité des ressources inhérentes aux espèces animales et végétales.
> Rapport à télécharger <https://cpp.alerte-sante-environnement-deontologie.fr/IMG/pdf/cpp_-_sante_publique_et_environnement_numerique_-_2022.pdf>
<https://sentiers.eu/marcher-avec/cpp-comite-de-la-prevention-et-de-la-precaution/article/sante-publique-et-environnement-numerique>
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