[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 14 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 13 Jan 08:07:03 CET 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La Chine supprimera les subventions aux véhicules électriques fin 2022 <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220101-la-chine-supprimera-les-subventions-aux-v%C3%A9hicules-%C3%A9lectriques-fin-2022>, AFP, 01/01/22, 13:00
2- Entretien. Gaz, électricité, pétrole : pourquoi les prix de l'énergie ne vont pas baisser <https://www.lejdd.fr/Economie/pourquoi-les-prix-de-lenergie-ne-vont-pas-baisser-4085519>, Le JDD, 01/01/22, 21h30
3- Un cargo propulsé dans l’Atlantique à la force du vent <https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/un-cargo-propulse-dans-l-atlantique-a-la-force-du-vent_160118>, Sciences & Avenir, 02/01/21, 09h00
4- Le gaz, oui, le nucléaire, non : les choix de l'UE sont loin d'être bêtement incohérents <http://www.slate.fr/story/221508/union-europenne-nucleaire-gaz-incoherences-influences-bruxelles>, Slate, 02/01/21, 12h00
5- Le nouveau programme Erasmus+ « écologique » ne s’attaque pas aux effets secondaires de la mobilité <https://www.euractiv.fr/section/education/news/le-nouveau-programme-erasmus-%E2%80%89ecologique%E2%80%89-ne-sattaque-pas-aux-effets-secondaires-de-la-mobilite/>, EurActiv, 03/01/22
6- Aberration écologique : la compagnie Lufthansa fait voler 18 000 avions à vide <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/aberration-ecologique-la-compagnie-lufthansa-obligee-de-faire-voler-18-000-avions-a-vide-150450.html>, Novethic, 03/01/22
7- Nouveaux réacteurs nucléaires : EDF demande des "actions concrètes" <https://www.lemondedelenergie.com/nouveaux-reacteurs-nucleaires-edf/2022/01/04/>, AFP, 04/01/22, 15:00
8- Concertation sur un cinquième projet de parc éolien au large de la Normandie <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/concertation-sur-un-cinquieme-projet-de-parc-eolien-au-large-de-la-normandie-20220104>, AFP, 04/01/22, 22:00
9- Paris, Vancouver et Londres recyclent la chaleur du métro pour chauffer des appartements <https://positivr.fr/paris-vancouver-et-londres-recyclent-la-chaleur-du-metro-pour-chauffer-des-appartements/>, Positivr, 04/01/22
10- MaPrimeRénov' : les critères d'éligibilité en 2022 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/MaPrimeRenov-criteres-eligibilite-2022-38848.php4>, Actu-environnement, 04/01/22
11- En bref. Les agrocarburants épinglés pour leur bilan environnemental <https://reporterre.net/Les-agrocarburants-epingles-pour-leur-bilan-environnemental>, Reporterre, 04/01/22
12- Transports : Le covoiturage du quotidien est-il (enfin) en train de décoller en France ? <https://www.20minutes.fr/planete/3203579-20220105-transports-covoiturage-quotidien-enfin-train-decoller-france>, 20 Minutes, 05/01/22, 10h17
13- Un revêtement de toit intelligent réfléchit la chaleur en été et la retient en hiver <https://dailygeekshow.com/revetement-toit-adaptatif/>, Daily geek Show, 05/01/22
14- D’Elon Musk à Jeff Bezos, ces patrons de la tech apôtres du nucléaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/06/d-elon-musk-a-jeff-bezos-ces-patrons-de-la-tech-apotres-du-nucleaire_6108389_3234.html>, Le Monde, 06/01/22, 10h15 
15- Décryptage. Le nucléaire, priorité réaffirmée du Japon pour atteindre la neutralité carbone <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/06/le-nucleaire-priorite-reaffirmee-du-japon-pour-atteindre-la-neutralite-carbone_6108344_3234.html>, Le Monde, 06/01/22, 12h55
16- Edf prolonge l'arrêt d'un réacteur nucléaire de Chooz, où un défaut a été identifié <https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/edf-prolonge-l-arret-d-un-reacteur-nucleaire-de-chooz-ou-un-defaut-a-ete-identifie_AD-202201060360.html>, BFM Business, 06/01/22, 16:40
17- L'installation de nouvelles chaudières au fioul ou au charbon interdite au 1er juillet <https://www.actu-environnement.com/ae/news/installation-chaudiere-fioul-charbon-interdiction-38859.php4>, Actu-environnement, 06/01/22
18- Interview. Thierry Breton : "Il faudra investir 500 milliards d'euros dans les centrales nucléaires de nouvelle génération" <https://www.lejdd.fr/Economie/thierry-breton-il-faudra-investir-500-milliards-deuros-dans-les-centrales-nucleaires-de-nouvelle-generation-4086762>, Le JDD, maj le 09/01/22 à 00h17
En images
19- Énergie : le gouvernement contraint de faire appel aux centrales à charbon pour surmonter l'hiver <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-le-gouvernement-contraint-de-faire-appel-aux-centrales-a-charbon-pour-surmonter-l-hiver_4907113.html>, France 2, journal de 20h, 06/01/22
20- Charbon : les centrales tournent à plein régime <https://www.lci.fr/societe/video-charbon-les-centrales-tournent-a-plein-regime-2206536.html>, TF1, journal de 20h, 06/01/22

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation pour la Nature et l’Homme
FLAMBÉE DU JOUR : Les marchés de l'énergie ont connu en 2021 une multiplication par six des prix du gaz, une hausse de 400% des cours de l'électricité et une envolée de 40% du baril de pétrole. Il s’agit là d’une évolution conjoncturelle et structurelle. (cf. item 2)
INTERROGATION DU JOUR : Subventionner les productions électriques à base de gaz naturel, mais pas le nucléaire : les choix de Bruxelles en vue de soutenir les technologies contribuant à la transition énergétique peuvent légitimement interroger. (cf. item 4)
ABERRATIONS DU JOUR : — La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé qu'elle allait faire voler 18 000 avions à vide pour conserver ses créneaux de décollage et d'atterrissage. (cf. item 6)
— Avec l’arrêt de plusieurs centrales nucléaires, l'inenvisageable est devenu réalité. Nos dernières centrales à charbon, très polluantes, vont devoir produire encore davantage. (cf. item 16, 19 & 20)
AVERTISSEMENT DU JOUR : Malgré de nouvelles incitations à promouvoir les « voyages verts », les mesures visant à décarboner le programme d’études à l’étranger de l’UE, Erasmus+, restent faibles et ignorent les effets d’entraînement, avertissent des chercheurs. (cf. item 5)
RAPPORT DU JOUR : Les agrocarburants présentent « un bilan environnemental négatif et un bilan climatique décevant », a estimé la Cour des comptes dans un rapport consacré à la politique de développement des agrocarburants en France. (cf. item 11 & suite)
CITATION DU JOUR : A propos de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France : "J'espère que le gouvernement va passer d'une phase de déclaration de principe à une phase de lancement des actions concrètes", Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF (cf. item 7)
CONCERTATION DU JOUR : Une concertation publique s'est ouverte pour un 5ème projet de parc éolien en mer au large de la Normandie, baptisé Centre-Manche 2. (cf. item 8)
DÉCISIONS DU JOUR : — "Les subventions aux véhicules à énergie nouvelle s'achèveront au 31 décembre 2022", a fait savoir le ministère chinois des Finances. (cf. item 1)
— Un décret et un arrêté publiés au Journal officiel fixent les modalités d'attribution de MaPrimeRénov' à compter du 1er janvier 2022. (cf. item 10)
— À partir du 1er juillet 2022, il sera interdit d'installer une chaudière neuve au fioul ou au charbon, sauf si des contraintes techniques empêchent d'utiliser un autre mode de chauffage. Cette interdiction concerne à la fois les bâtiments neufs et existants. (cf. item 17)
POINTS DE VUE : — Pour certains dirigeants de la Silicon Valley l’atome est considéré comme un moyen d’assouvir des besoins croissants. (cf. item 15)
— Pour le commissaire européen Thierry Breton, le nucléaire est essentiel pour atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050. (cf. item 18)
RETOUR EN FORCE : Onze ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon multiplie les signes d’un retour en force dans le nucléaire. (cf. item 16)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La société nantaise AirSeas compte tester une aile volante accrochée à un navire d’Airbus. La toile de 500 ou 1.000 mètres carrés promet des réductions de la consommation de carburant et des émanations de gaz carbonés. (cf. item 3)
— Et si on récupérait l’énergie émise par le métro ou les data centers pour chauffer des logements ? Une technique expérimentée depuis quelques années dans plusieurs grandes villes du monde telles que Londres, Paris ou Stockholm. (cf. item 9)
— Pour le covoiturage du quotidien, axé surtout sur les trajets domicile-travail, les lignes se multiplient désormais avec le soutien financier, de plus en plus, des collectivités. (cf. item 12)
— Des ingénieurs du Berkeley Lab ont mis au point un revêtement de toit innovant. Lorsqu’il fait chaud, le matériau réfléchit la lumière du soleil et la chaleur, mais ce refroidissement radiatif s’arrête automatiquement en hiver, réduisant ainsi la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation. (cf. item 13)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- La Chine supprimera les subventions aux véhicules électriques fin 2022, AFP, 01/01/22, 13:00

La Chine supprimera les subventions aux véhicules électriques et hybrides à la fin de l'année, ont annoncé les autorités, rassurées par la fermeté des ventes dans ce secteur.
Dans un communiqué publié vendredi, le ministère des Finances a annoncé que ces subventions à l'achat serait réduites de 30% dès le début de l'année, avant de disparaître entièrement fin 2022.
"Compte tenu du développement de l'industrie des véhicules à énergie nouvelle, de la tendance des ventes et de la transition en douceur des constructeurs, les subventions (...) s'achèveront au 31 décembre 2022", a fait savoir le ministère.
"Les véhicules immatriculés après le 31 décembre 2022 ne seront pas subventionnés".
Les ventes de véhicules propres ont explosé en Chine, avec des hausses de plus de 100% constatées ces derniers mois sur un an.
Ces véhicules devraient représenter 18% du total des ventes en 2022, a estimé la semaine dernière l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM).
En 2019, ces véhicules ne représentaient que 5% du total.
Selon la CAAM, 27,5 millions de véhicules (commerciaux ou particuliers) devraient être vendus cette année, après 26,1 millions en 2021, soit une hausse de 5,4%. Les véhicules propres représenteraient 5 millions d'unités sur ce total.
En 2021, la progression totale du premier marché mondial devrait s'afficher à 3,1% d'après la CAAM, soit la première année de progression des ventes depuis 2018.
La Chine, principal pollueur mondial, vise en 2035 un parc automobile majoritairement composé de véhicules dits non polluants.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220101-la-chine-supprimera-les-subventions-aux-véhicules-électriques-fin-2022>
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2- Entretien. Gaz, électricité, pétrole : pourquoi les prix de l'énergie ne vont pas baisser, Le JDD, 01/01/22, 21h30
Propos recueillis par Bruna Basini

La flambée du gaz et de l'électricité et la remontée des cours du pétrole sont conjoncturels et structurels. La décarbonation de l'économie oblige les Etats à revoir leur stratégie en fonction de leur mix énergétique.
Un vent de panique a balayé les marchés de l'énergie en 2021 : multiplication par six des prix du gaz, hausse de 400% des cours de l'électricité et envolée de 40% du baril de pétrole. Malgré l'accalmie de cette semaine, la planète a encaissé un triple choc énergétique alors que la décarbonation de l'économie est en marche. Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS, Antonio Haya, fondateur de la société de conseil Haya Energy Solutions et Jacques Percebois, directeur du Centre de recherche en économie et droit de l'énergie, en décryptent les causes et exposent leurs solutions pour sortir de cette spirale inflationniste.
• Gaz : + 400% au cours des six derniers mois (de 40 à 200  euros le MWh)
Pourquoi les prix grimpent-ils ?
Elie Cohen : Les projets de hausse des capacités de production de gaz ont été repoussés à cause du Covid et des objectifs de trajectoire bas carbone. Trop d'incertitudes planent sur le gaz : est-ce une énergie de transition propre ou pas ? Les tensions subsistent avec la Russie, qui fournit 35% des besoins de l'Union européenne et n'exporte pas assez de gaz pour satisfaire la demande hivernale. Ainsi qu'avec les Etats-Unis, qui veulent exporter du gaz de schiste vers l'Europe.
Antonio Haya : La reprise économique chinoise, couplée avec la volonté de réduire la production d'électricité à partir de centrales à charbon, a fait exploser la demande. Les fournisseurs n'y étaient pas préparés. L'évolution des cours dépendra de la météorologie hivernale, de la résolution des frictions avec Moscou, du trafic maritime de méthaniers détourné par la Chine et le Japon et de l'impact du variant Omicron sur l'activité économique.
Comment freiner la hausse ?
Elie Cohen : Elle est inéluctable. L'équation de la croissance verte induit des destructions de capital brun (usines, centrales à charbon…), des investissements dans les industries renouvelables, la lutte - chère et peu rentable - contre les passoires thermiques et une baisse de la consommation des particuliers pour préserver leur pouvoir d'achat.
Jacques Percebois : Depuis la libéralisation du marché du gaz en 1998, les pays se sont trop détournés des contrats à long terme qui stabilisaient en partie le prix du gaz. La question qui se pose aujourd'hui est celle du marché : libéralisé ou régulé? En France, le gouvernement a opté pour la régulation en faveur des particuliers et dégainé en novembre le bouclier tarifaire. Les entreprises, elles, sont en partie exposées aux prix du marché et certaines sont fragilisées. A plus long terme, deux mécanismes peuvent se révéler utiles : le retour des contrats à long terme pour les Etats et les achats groupés pour obtenir des rabais.
• Electricité : + 400%  au cours des six derniers mois (jusqu'à 350  euros le MWh)
Pourquoi les prix grimpent-ils ?
Jacques Percebois : L'envolée du prix du gaz, à laquelle s'ajoute celle du prix de la tonne de CO2 (entre 70 et 80 euros) pour compenser les émissions, pèse de plus en plus sur le prix moyen du MWh sur le marché de gros, puisque c'est le coût marginal de la dernière centrale mise en service qui dicte le prix. Or, en hiver, les centrales thermiques au gaz sont très sollicitées pour fournir de l'électricité.
Antonio Haya : En France, le problème a été accentué par la trop faible disponibilité des centrales nucléaires, dont l'âge moyen dépasse les 30 ans. La pandémie a bousculé le calendrier de maintenance, rendant indisponibles une quinzaine de réacteurs sur cinquante-six au moment des pics de consommation. Le redémarrage des centrales et le retour du printemps devraient amener une détente.
Elie Cohen : La France a le nucléaire honteux. L'atome dominant est amené à faiblir du fait de l'engagement du gouvernement de passer de 70% à 50% de nucléaire dans notre mix énergétique. Or, à 42 euros le MWh, cette énergie est particulièrement bon marché. La fermeture de Fessenheim nous oblige déjà à importer à prix fort 10% d'électricité pour couvrir nos besoins. Et, au cours des dix prochaines années, les prix vont doubler du fait de l'électrification des usages.
> Lire aussi - Climat : pourquoi la France appelle l'UE à classer le nucléaire et le gaz parmi les énergies "vertes"
Comment freiner la hausse ?
Antonio Haya : Le plafonnement pour l'an prochain de la hausse à 4% décrété par le gouvernement en faveur des ménages en France ne peut être qu'une mesure temporaire, car très coûteuse pour l'Etat. Les entreprises, elles, devraient se tourner vers des contrats de fourniture à long terme pour stabiliser leurs prix. Mais la plupart d'entre elles préfèrent envisager des arrêts de production ou solliciter des baisses de prix.
Jacques Percebois : Le tarif réglementé de l'électricité protège largement le consommateur français. Il dépend en grande partie du nucléaire, qui reste stable. Mais, la hausse du "complément marché" va engendrer une augmentation des prix. A terme, il faut investir davantage dans les capacités nationales pilotables (nucléaire, hydraulique) pour moins dépendre des interconnexions et inciter les consommateurs à opter pour l'efficacité énergétique. A plus long terme, la solution viendra d'investissements dans les batteries pour stocker les énergies renouvelables intermittentes et dans l'hydrogène.
Elie Cohen : Nous devons prolonger la vie des centrales, lancer trois paires d'EPR et miser sur des microcentrales. Il faut dénouer le dossier à Bruxelles sur la révision de l'Arenh [accès régulé à l'électricité nucléaire historique], qui oblige EDF à fournir un quart de sa production nucléaire à ses concurrents au prix de 42 euros. Il faut aussi lever les contraintes sur les permis de construire qui pèsent sur le développement du solaire et de l'éolien en France.
• Pétrole : + 40% depuis un an (79,19 $ brent, brut de mer du Nord, et 76,67 $ WTI, pétrole américain)
Pourquoi les prix grimpent-ils ?
Elie Cohen : La demande mondiale portée par la reprise économique est repartie. Mais la pandémie a désorganisé les filières de production, et les anticipations des investisseurs sur la transition énergétique poussent les groupes pétroliers à décarboner leurs investissements. Surtout, l'Opep et ses alliés font tout pour éviter une chute des cours en dessous de 70 dollars le baril pour équilibrer leurs budgets. Un plongeon est peu probable en 2022. Les circuits logistiques internationaux restent très perturbés : en novembre, les Etats-Unis ont dû puiser dans leurs réserves stratégiques pour répondre à des pénuries locales.
Antonio Haya : L'arrêt des forages et de l'exploitation du pétrole de schiste aux Etats-Unis durant la pandémie a provoqué la hausse des cours. Avec un baril à 50 dollars, les producteurs américains gagnent de l'argent et reprennent les forages. Le retour à un niveau normal de production se fera au long de l'année. Le prix du baril devrait revenir entre 60 et 70  dollars d'ici à juin  2022.
Comment freiner la hausse ?
Elie Cohen : Grâce à la transition énergétique, mais elle prendra du temps, sera coûteuse et nécessite de trouver un consensus entre pays sur le mix énergétique.
Antonio Haya : En accentuant la part des sources d'énergie décarbonées : nucléaire, solaire et éolien. Et moins cartellisées, comme le gaz.
<https://www.lejdd.fr/Economie/pourquoi-les-prix-de-lenergie-ne-vont-pas-baisser-4085519 <https://www.lejdd.fr/Economie/pourquoi-les-prix-de-lenergie-ne-vont-pas-baisser-4085519>>
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3- Un cargo propulsé dans l’Atlantique à la force du vent, Sciences & Avenir, 02/01/21, 09h00
Arnaud Devillard

La société nantaise AirSeas compte tester une aile volante accrochée à un navire d’Airbus. La toile de 500 ou 1.000 mètres carrés promet des réductions de la consommation de carburant et des émanations de gaz carbonés.
Long de 154 mètres, le "Ville de Bordeaux" est un cargo conçu pour transporter des tronçons déjà montés d’avions Airbus. Affrété par le constructeur aéronautique, il navigue actuellement dans l’océan Atlantique pour gagner Mobile, aux Etats-Unis, où il arrivera le 6 janvier 2022.
Airbus dispose de quatre navires de ce type mais celui-là a une particularité. Durant six mois, en 2022, il va tester une technique de propulsion décarbonée vieille comme la navigation à voile. A savoir, une voile, justement, montée sur un mât pliable fixé à l’avant du cargo, comme le montre la vidéo ci-dessous.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/un-cargo-propulse-dans-l-atlantique-a-la-force-du-vent_160118 <https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/un-cargo-propulse-dans-l-atlantique-a-la-force-du-vent_160118>>
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4- Le gaz, oui, le nucléaire, non : les choix de l'UE sont loin d'être bêtement incohérents, Slate, 02/01/21, 12h00
Dominique Finon et  Telos

Bruxelles vient de présenter le nouveau régime «d'aides d'État au climat, à la protection de l'environnement et à l'énergie» qui a pour objectif principal de faciliter l'atteinte des objectifs climatiques de 2030 et 2050 en autorisant les subventions pour toutes les technologies contribuant à la transition énergétique. Or le nucléaire en est exclu, tandis que les productions électriques à base de gaz naturel y sont couvertes. Que cachent ces incohérences ?
Au cours des derniers mois, les pays défenseurs de l'option nucléaire se sont focalisés sur la fameuse taxonomie qui consiste à labelliser les équipements et les technologies «durables» pour les faire bénéficier de financements privilégiés, afin que le nucléaire y soit inclus, en contrant l'influence de l'Allemagne qui avait réussi à le faire exclure du premier projet fin 2019.
Ce n'est pas encore gagné, car pendant ce temps la direction générale de la concurrence (DG Concurrence) concoctait dans son coin, sans consultation des gouvernements, la réforme des «lignes directrices» (qui définissent les règles selon lesquelles les États membres peuvent octroyer des aides d'État aux entreprises), qui ne couvraient jusqu'ici que les énergies renouvelables. Les lignes directrices vont codifier la structure des contrats de garanties de revenus de long terme, en encourageant leur mode d'attribution par enchères. Or le nucléaire, technologie bas carbone par excellence, ne sera pas couvert par ces nouvelles lignes directrices, ce qui signifie aussi qu'il y a une bonne probabilité pour qu'il soit finalement exclu de la taxonomie. 
Exclure le nucléaire des nouvelles lignes directrices est une décision lourde de conséquences, comme on va le voir.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/221508/union-europenne-nucleaire-gaz-incoherences-influences-bruxelles <http://www.slate.fr/story/221508/union-europenne-nucleaire-gaz-incoherences-influences-bruxelles>>
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5- Le nouveau programme Erasmus+ « écologique » ne s’attaque pas aux effets secondaires de la mobilité, EurActiv, 03/01/22
Silvia Ellena | translated by Charles Szumski

Malgré de nouvelles incitations à promouvoir les « voyages verts », les mesures visant à décarboner le programme d’études à l’étranger de l’UE, Erasmus+, restent faibles et ignorent les effets d’entraînement, avertissent des chercheurs.
Le nouveau programme Erasmus+ lancé par la Commission européenne en 2021 doit contribuer à la transition écologique du continent, avec des investissements dans des projets environnementaux et des subventions pour utiliser des moyens de transport à faible émission de carbone pour les échanges internationaux.
Mais malgré ces nouvelles mesures, les émissions de CO2 causées par le programme sont appelées à augmenter, selon un nouveau rapport du projet Erasmus Goes Green, une collaboration entre cinq universités européennes, le réseau d’étudiants Erasmus et la Fondation européenne universitaire.
« Les émissions augmentent dans tous les cas parce que la quantité d’étudiants et de personnel qui voyagent à l’avenir devrait augmenter », a déclaré Henri Saarela, co-auteur de l’étude, à EURACTIV.
Pour le programme 2021-2027, les chercheurs de l’université des sciences appliquées de Laponie ont prévu trois scénarios d’émissions, qui tiennent compte de l’impact de la Covid-19, du Brexit et des futures tendances en matière de voyages.
On estime à 10 millions le nombre d’étudiants qui participeront au programme actuel de sept ans, soit une augmentation de six millions par rapport à la période 2014-2020.
Les recherches montrent que même dans un scénario à faible taux d’émission, la mobilité dans le cadre du nouveau programme Erasmus+ entraînerait 1,5 fois plus d’émissions que le programme précédent, pour un total de 668 750 tonnes de CO2, principalement en raison des voyages en avion des étudiants et du personnel.
Il s’agit toutefois d’une « estimation basse » de l’impact réel du programme Erasmus+ en termes de CO2, selon Giulio Mattioli, chercheur en aménagement du territoire à l’université TU de Dortmund.
« Je m’attends à ce qu’Erasmus génère davantage de voyages en avion, non seulement pour les étudiants, mais aussi pour leurs parents et amis restés au pays, qui se rendront une ou plusieurs fois dans la destination Erasmus pour leur rendre visite », a-t-il déclaré.
En outre, des études ont montré que les personnes qui vivent à l’étranger pour leurs études ou leur travail sont plus susceptibles de voyager à l’étranger ou de retourner dans cette destination plus tard dans leur vie, ce qui crée des « effets d’entraînement substantiels », a déclaré M. Mattioli.
« [Erasmus] encouragera également davantage d’émissions plus tard, à la fois par le biais de davantage de voyages internationaux, parce que les gens s’y habituent, mais aussi par le biais des réseaux sociaux. Je m’attends à ce que les gens se fassent des amis dans toute l’Europe », a-t-il ajouté.
Bien qu’il ne tienne pas compte des effets secondaires et à long terme de la mobilité, le nouveau guide du programme Erasmus+ encourage l’utilisation de transports durables, en accordant jusqu’à 80 euros de plus aux participants qui choisissent l’option de « voyager vert » et en couvrant les coûts des jours de voyage supplémentaires.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/education/news/le-nouveau-programme-erasmus-%E2%80%89ecologique%E2%80%89-ne-sattaque-pas-aux-effets-secondaires-de-la-mobilite/>
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6- Aberration écologique : la compagnie Lufthansa fait voler 18 000 avions à vide, Novethic, 03/01/22
Concepcion Alvarez avec AFP

Faute de passagers en nombre suffisant, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé qu'elle allait faire voler 18 000 avions à vide pour conserver ses créneaux de décollage et d'atterrissage. Une règle imposée par Bruxelles, qui avait été levée au printemps 2020, mais qui est de nouveau en vigueur alors que le secteur aérien est encore durement frappé par la pandémie de Covid-19.
La compagnie allemande Lufthansa annonce qu’elle va devoir faire voler 18 00 avions à vide en janvier. Une aberration écologique mais un impératif économique pour l’entreprise qui risque sinon de perdre ses créneaux aéroportuaires. Lufthansa a déjà annulé 33 000 vols cet hiver, soit 10 % de son programme, et ne peut plus se permettre de nouvelles annulations. Bruxelles impose en effet aux compagnies d’utiliser au moins 80 % de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage afin de les conserver. 
"Malheureusement, nous devons effectuer ces 18 000 vols inutiles", a déclaré un porte-parole de Lufthansa au média allemand hr-fernsehen. Le patron de la compagnie Carsten Spohr, a demandé à l’Europe une "dérogation respectueuse du climat en période de pandémie", dans une interview au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Selon lui, "cela nuit au climat et c’est exactement le contraire de ce que la Commission européenne veut atteindre avec son programme 'Fit for 55'", qui prévoit de réduire les émissions de CO2 de l'UE de 55 % d’ici à 2030.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/aberration-ecologique-la-compagnie-lufthansa-obligee-de-faire-voler-18-000-avions-a-vide-150450.html>
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7- Nouveaux réacteurs nucléaires : EDF demande des "actions concrètes", AFP, 04/01/22, 15:00

Le PDG d'EDF a estimé mardi qu'il était "urgent" de lancer "des actions concrètes" pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, après la décision de principe annoncée par le président Emmanuel Macron l'an dernier.
"Nous espérons que le gouvernement va entrer un peu plus dans le vif du sujet en ce qui concerne la concrétisation de la position politique du chef de l’État début novembre", a dit Jean-Bernard Lévy lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes économiques et financiers (AJEF).
"Le plus urgent est de lancer la dynamique autour de la construction notamment des réacteurs de Penly", le site de Seine-Maritime où devrait être construite la première paire de nouveaux EPR, a-t-il ajouté. 
"J'espère que le gouvernement va passer d'une phase de déclaration de principe à une phase de lancement des actions concrètes. Je pense que c'est un sujet qui est urgent", a insisté M. Lévy.
La France s'apprête à lancer la construction de nouveaux réacteurs sur son sol, une vingtaine d'années après la mise en service des derniers, avait annoncé Emmanuel Macron le 9 novembre. Il n'a toutefois depuis donné aucun détail sur ce projet. 
Le pays ne construit actuellement qu'un seul réacteur EPR de nouvelle génération sur son sol, celui de Flamanville (Manche).
La question du nucléaire agite par ailleurs la pré-campagne pour l'élection présidentielle de 2022, avec des candidats favorables à cette énergie (notamment à droite, à l'extrême droite mais aussi au PCF) et d'autres hostiles (LFI et EELV en particulier). 
"Notre espoir est qu'il y ait une bonne prise de conscience que retarder encore davantage la concrétisation de l'impulsion politique donnée par le président de la République ne peut se faire qu'au détriment d'une industrie nucléaire dont on voit bien qu'elle ne peut rester compétitive, compétente, attrayante pour les talents, que si elle construit", a encore ajouté M. Lévy.
EDF a déjà remis à l’État une proposition pour construire six EPR de nouvelle génération (EPR2) pour une cinquantaine de milliards d'euros.
Ce projet comporte "plusieurs options de financement qui font appel à EDF, qui font appel à l’État, qui font appel à des investisseurs privés, avec différents niveaux d'intervention de l’État, soit directement, soit à travers des garanties...", a précisé Jean-Bernard Lévy.
La Commission européenne vient par ailleurs de dévoiler un projet de labellisation ("taxonomie") verte très attendu pour les centrales nucléaires, qui vise à faciliter le financement d'installations contribuant à lutter contre le changement climatique.
"C'est très important" et doit permettre de financer le nucléaire "à de bonnes conditions", a jugé M. Lévy. L'inclusion ou non des différentes énergies dans la taxonomie se traduira en effet par une "forte différence dans la profondeur des financements disponibles et le coût des financements".
<https://www.lemondedelenergie.com/nouveaux-reacteurs-nucleaires-edf/2022/01/04/>
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8- Concertation sur un cinquième projet de parc éolien au large de la Normandie, AFP, 04/01/22, 22:00

Une concertation publique s'est ouverte pour un cinquième projet de parc éolien en mer au large de la Normandie, baptisé Centre-Manche 2, a annoncé l'Etat mardi. 
"Le projet devrait s’étendre sur 220 à 250 km2 et comprendre entre 75 et 125 éoliennes pour une puissance pouvant aller jusqu’à environ 1,5 GW", l'équivalent de la consommation annuelle d'un million de foyers, selon le dossier de concertation consultable sur le site www.eoliennesenmer.fr/concertation-cm2.
La concertation se déroule jusqu'au 7 mars puis du 25 avril au 16 mai et comprend dix réunions publiques. Elle est encadrée par la Commission nationale du débat public (CNDP).
A l’issue, dans un délai d’un mois, des garants établiront un bilan rendu public, et, au plus tard deux mois après ce bilan, le ministère de la Transition écologique et RTE publieront les enseignements tirés de la concertation.
Les éoliennes "seront posées sur le fond marin et non flottantes, car la profondeur des fonds marins est faible", précisent les autorités.
Le parc serait situé quasi à "équidistance des départements de la Manche, du Calvados et de la Seine-maritime", à environ 45 km des côtes, a précisé à l'AFP Damien Levallois directeur du projet à la direction de l'environemment de Normandie.
Son coût estimé est de 4 à 5 milliards d'euros et sa mise en service envisagée à l'horizon 2031.
Ce projet se situe à l'est du projet centre Manche 1, d'une puissance d'environ 1 GW. "Potentiellement les deux parcs se toucheront", a précisé M. Levallois.
Pour le projet Centre-Manche 1, l'industriel devrait être sélectionné fin 2022 pour une mise en service à l'horizon 2027, selon M. Levallois. 
Située a minima à 32 km des côtes, la zone "centre Manche", qui fait 500 km2 en tout, a fait l'objet d'un débat public en 2019 et 2020.
Les autres projets de parcs éoliens sur les côtes normandes sont situés au large de Courseulles, Fécamp et Dieppe/Le Tréport, à une distance de 10 à 20 km du littoral. Ils doivent être mis en service à l'horizon 2023.
Ces projets éoliens offshore ont "pour objectif de répondre au besoin croissant d’électricité décarbonée, afin de diminuer la part des énergies fossiles sur lesquelles reposent encore les deux tiers de notre consommation énergétique", selon l'Etat, qui précise que la France en compte une bonne quinzaine.
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/concertation-sur-un-cinquieme-projet-de-parc-eolien-au-large-de-la-normandie-20220104>
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9- Paris, Vancouver et Londres recyclent la chaleur du métro pour chauffer des appartements, Positivr, 04/01/22

Rien ne se crée, tout se transforme : quand l’énergie du métro ou des data center sert à chauffer les habitations.
Et si on récupérait l’énergie émise par le métro ou les data centers pour chauffer des logements ? Une technique expérimentée depuis quelques années dans plusieurs grandes villes du monde telles que Londres, Paris ou Stockholm.
Peut-être vous êtes-vous déjà demandé en arpentant les couloirs souterrains du métro d’une grande ville, où les volutes de fumée dégagées par les moteurs finissaient. Réponse : dans l’atmosphère. Pourtant, cette énergie thermique émise par les moteurs, les freins et la promiscuité humaine peut être réutilisée via une pompe à chaleur pour réchauffer des bâtiments. C’est ce que plusieurs villes dans le monde se sont engagées à faire. Au Canada, Vancouver (Colombie-Britannique) a même adopté la méthode dès 2010, en amont des Jeux Olympiques d’hiver. 
À Londres, le quartier résidentiel d’Islington situé dans le nord-est de la capitale anglaise a achevé fin 2019 l’installation d’un système permettant de chauffer et de fournir de l’eau chaude à plus d’un millier de foyers (1350 au total), ainsi qu’à une école et deux centres de loisirs. Le système de pompe à chaleur a été installé dans l’ancienne station City Road, située sur la Northern Line, ligne de métro qui bat tous les records en termes de chaleur, celle-ci pouvant avoisiner les 40 degrés en été. 
Un an plus tôt, le bailleur social Paris Habitat lançait en collaboration avec la RATP une expérimentation similaire avec la ligne 11 de métro, directement reliée par une pompe à chaleur. L’objectif était de fournir 35% des besoins d’un immeuble de vingt logements, situé en face du Centre Georges Pompidou au cœur de la capitale française. 
Une méthode similaire pour récupérer l’énergie des data centers
En plus d’être décarbonée, cette énergie renouvelable d’un nouveau genre permet de faire d’une pierre deux coups, puisqu’elle contribue également à réduire les émissions carbone d’industries comme celles du transport ou du bâtiment. Mais la méthode porte aussi ses fruits dans le domaine de l’informatique, notamment pour dépolluer l’activité très énergivore des « datas centers ».
C’est par exemple l’objectif du projet suédois « Stockholm Data Parks » lancé en 2017. La ville s’est associée à l’entreprise Exergi, afin de mettre en place des collaborations avec des sociétés pour construire de nouveaux centres de données et récupérer la chaleur émise, qui est ensuite transmise au réseau municipal.
Des initiatives similaires ont été lancées ailleurs dans le monde, notamment dans la ville d’Odense au Danemark, qui se chauffe grâce au data center de Facebook. Ou encore à Grenoble avec l’entreprise Stimergy, qui a lancé le concept de « chaudière numérique ». 
<https://positivr.fr/paris-vancouver-et-londres-recyclent-la-chaleur-du-metro-pour-chauffer-des-appartements/>
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10- MaPrimeRénov' : les critères d'éligibilité en 2022, Actu-environnement, 04/01/22
Rachida Boughriet  

Un décret et un arrêté, publiés le 31 décembre 2021 au Journal officiel, fixent les modalités d'attribution de MaPrimeRénov' à compter du 1er janvier 2022.
Le décret confirme que la prime, distribuée par l'Agence nationale de l'habitat (Anah), financera désormais la rénovation énergétique des logements construits depuis quinze ans. Auparavant, les propriétaires des logements achevés depuis plus de deux ans étaient aussi éligibles. Toutefois, le décret précise que les demandes de primes pour un changement de chaudière fonctionnant au fioul et la dépose d'une cuve à fioul peuvent encore concerner des logements de plus de deux ans. Pour recevoir la prime, le propriétaire devra notamment occuper son logement à titre de résidence principale dans un délai d'un an « à compter de la demande de solde ». Et le délai de réalisation des travaux est aussi augmenté à deux ans.
Les forfaits des primes restent les mêmes qu'en 2021. À l'exception de ceux pour l'installation d'un foyer fermé et d'un insert à bois, qui augmentent : les montants sont précisés dans l'arrêté pour les ménages aux ressources très modestes, modestes et intermédiaires.
En 2022, l'Anah prévoit de distribuer 685 000 primes. Par ailleurs, MaPrimeRénov' Sérénité remplace désormais le programme Habiter mieux de l'Anah : cette aide permet de financer les rénovations globales des logements des propriétaires aux revenus modestes et très modestes.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/MaPrimeRenov-criteres-eligibilite-2022-38848.php4>
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11- En bref. Les agrocarburants épinglés pour leur bilan environnemental, Reporterre, 04/01/22

Les agrocarburants présentent « un bilan environnemental négatif et un bilan climatique décevant », a estimé la Cour des comptes dans un rapportconsacré à la politique de développement des agrocarburants en France, mis en ligne le 20 décembre. L’administration explique notamment que « de nombreuses études scientifiques » mettent en évidence « les multiples atteintes à la biodiversité, à la qualité de l’eau, de l’air et des sols » des agrocarburants conventionnels.
D’un point de vue climatique, elle souligne que si « la combustion des biocarburants entraîne des émissions de polluants atmosphériques comparables à celles de l’essence ou du gazole », les bénéfices supposés en termes d’absorption de gaz à effet de serre des végétaux utilisés pour leur fabrication doivent être mieux mesurés. Elle pointe en particulier les effets négatifs du changement d’affectation des sols et regrette que les dispositifs de soutien aux agrocarburants soient fondés en France sur la seule part d’énergie renouvelable incorporée et non sur la réduction effective des émissions de CO2.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Les-agrocarburants-epingles-pour-leur-bilan-environnemental>
En savoir plus :
> La politique de développement des biocarburants <https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-politique-de-developpement-des-biocarburants>, Cour des Comptes 20/12/21
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12- Transports : Le covoiturage du quotidien est-il (enfin) en train de décoller en France ?, 20 Minutes, 05/01/22, 10h17
Fabrice Pouliquen

Mobilité. Contrairement à la version longue distance, le covoiturage du quotidien, axé surtout sur les trajets domicile-travail, patine toujours. Mais les lignes se multiplient désormais avec le soutien financier, de plus en plus, des collectivités. Le signe que les temps changent ?
• Pour décongestionner les routes, réduire la pollution atmosphérique ou baisser les émissions de CO2 liée aux transports, la grande tendance à inverser est celle à l’autosolisme. Autrement dit, la tendance qu’on a à se déplacer seul dans nos voitures.
• Développer les mobilités douces (vélo, marche) et les transports en commun fait partie de la solution. Le covoiturage du quotidien aussi. Surtout dans les territoires peu denses et pour les trajets où même le bus n’est pas une solution économiquement viable.
• Depuis des années qu’on en parle, ce covoiturage du quotidien peine à décoller en France. Tout de même, les opérateurs de covoiturage se multiplient et les collectivités et entreprises mettent désormais la main à la pâte. Les planètes s’alignent-elles enfin ?
D’abord, se rendre à l’arrêt de covoiturage le plus proche et signaler sa présence sur une application mobile. La demande s’affiche alors sur les panneaux lumineux disposés en amont de l’arrêt et sur les smartphones des conducteurs connectés à l’application. Le premier intéressé s’arrête, prend en charge le passager et le dépose à l’arrêt souhaité.
Si le covoiturage est présenté comme l’auto-stop d’autrefois, les lignes que met en place Ecov dans une vingtaine de territoires en France se veulent aussi pratiques que le bus. Certes, sans passage à des horaires fixes et prédéfinis. Mais sur la ligne Lane, que la start-up opère entre Bourgoin-Jallieu et Lyon, « le nombre de conducteurs inscrits est tel que le temps d’attente moyen du covoituré s’établit autour de 4 minutes 30, indiquait fin novembre Thomas Matagne, président d’Ecov. Une cadence comparable à une ligne de métro, bien qu’on soit en territoire peu dense et sur des trajets non pas de centre à centre, mais bien plus souvent de périphérie à périphérie ». Là où les transports en commun se font plus rares… Voire inexistants.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3203579-20220105-transports-covoiturage-quotidien-enfin-train-decoller-france>
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13- Un revêtement de toit intelligent réfléchit la chaleur en été et la retient en hiver, Daily geek Show, 05/01/22
Yann Contegat - Source : New Atlas

Il permettrait de réduire la facture d’électricité d’un ménage moyen d’environ 10 %
Des ingénieurs du Berkeley Lab ont mis au point un revêtement de toit innovant. Lorsqu’il fait chaud, le matériau réfléchit la lumière du soleil et la chaleur, mais ce refroidissement radiatif s’arrête automatiquement en hiver, réduisant ainsi la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation.
Un matériau adaptatif
Les systèmes de refroidissement par rayonnement fonctionnent en attirant le rayonnement thermique (c’est-à-dire la chaleur) d’un bâtiment, puis en l’émettant vers le ciel. L’atmosphère étant transparente à ces longueurs d’onde, la chaleur s’échappe directement dans l’espace. D’autres versions utilisent des surfaces réfléchissantes, comme des peintures d’un blanc éclatant, pour renvoyer la lumière du soleil et la chaleur, ce qui permet de garder le bâtiment plus frais.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/revetement-toit-adaptatif/>
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14- D’Elon Musk à Jeff Bezos, ces patrons de la tech apôtres du nucléaire, Le Monde, 06/01/22, 10h15 
Alexandre Piquard

L’atome est considéré par certains dirigeants de la Silicon Valley comme un terrain d’innovation et un moyen d’assouvir des besoins croissants. 
« Générer plus d’énergie, pas moins, améliore la qualité de vie pour tout le monde. »Par cette maxime, accompagnée du petit logo jaune à trois rayons symbole du nucléaire, le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, a pris position pour l’énergie atomique, mardi 4 janvier. Dans la foulée, il a republié, également sur le réseau social, une caricature ironisant sur le fait que la fermeture des centrales nucléaires décidée « pour sauver la planète » était contrecarrée par la hausse des prix de l’énergie.
Surprenant ? L’affichage de cette opinion le montre, les clichés sur l’industrie de la tech sont simplistes : on dépeint souvent M. Dorsey comme le symbole d’une Silicon Valley californienne new age, libertaire, férue de méditation et d’énergies renouvelables. Pourtant, il n’est pas le seul patron du numérique à avoir déclaré sa flamme au nucléaire, vu comme un terrain d’innovation et un moyen d’assouvir des besoins croissants.
Pour coloniser l’espace
Le 8 décembre 2021, Elon Musk, le provocateur fondateur de Tesla et SpaceX, avait déjà rendu sur Twitter cette sentence : « A part si elles sont exposées à des catastrophes naturelles, les centrales nucléaires ne devraient pas être fermées. » « Je ne dis pas qu’il faut construire tout un paquet de nouveaux réacteurs, mais qu’il ne faut pas arrêter ceux qui fonctionnent de façon sûre », avait-il déclaré, en septembre 2021, lors d’une conférence, critiquant la politique de l’Allemagne, a rapporté le site Business Insider. Partisan de l’éolien et du solaire, M. Musk a aussi régulièrement vanté le nucléaire pour son rêve spatial : cette énergie pourrait propulser des fusées interplanétaires ou chauffer l’atmosphère de Mars grâce à une fusion contrôlée, sur le modèle du Soleil, a-t-il imaginé.
La fusion et l’espace fascinent aussi son rival Jeff Bezos : le fondateur d’Amazon a de longue date investi dans la start-up General Fusion, qui, en juin 2021, a choisi la banlieue de Londres pour son futur prototype. Et, pour coloniser l’espace, il faudra des « réacteurs nucléaires adaptés », car « l’énergie solaire devient problématique à mesure que vous vous éloignez du Soleil », a déclaré le patron de Blue Origin, en 2016, au Washington Post.
Ces nouveaux apôtres du nucléaire rejoignent leur prédécesseur dans la tech, Bill Gates : le fondateur de Microsoft est président du conseil d’administration de TerraPower, une start-up spécialisée dans les petits réacteurs (SMR).
Google n’est pas aussi militant. Mais ce pionnier des énergies renouvelables a, depuis 2018, admis le nucléaire dans les énergies « décarbonées » avec lesquelles il veut, à terme, alimenter ses sites vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/06/d-elon-musk-a-jeff-bezos-ces-patrons-de-la-tech-apotres-du-nucleaire_6108389_3234.html>
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15- Décryptage. Le nucléaire, priorité réaffirmée du Japon pour atteindre la neutralité carbone, Le Monde, 06/01/22, 12h55
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

Malgré la catastrophe de Fukushima en 2011, l’archipel est tenté par un recours renforcé à l’atome au nom de la transition écologique. 
Onze ans après la catastrophe de Fukushima, surfant sur la vague faisant de l’atome une solution au changement climatique, le Japon multiplie les signes d’un retour en force dans le nucléaire. L’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) et le géant Mitsubishi Heavy Industries (MHI) devaient signer − « au plus tard la semaine prochaine », selon la JAEA, contactée mercredi 5 janvier, tandis que MHI refuse de commenter − un protocole d’accord avec la start-up américaine spécialisée dans le nucléaire TerraPower, pour lui fournir un soutien technique et partager des données dans le cadre du projet de réacteur Natrium.
Dévoilé par TerraPower en août 2020, ce nouveau réacteur à neutrons rapides d’une puissance de 345 mégawatts et d’un coût estimé à 4 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros) devrait être construit en 2028 dans l’Etat du Wyoming. Le cofondateur de Microsoft Bill Gates soutient le projet, tout comme le département américain de l’énergie.
> Lire aussi La course aux petits réacteurs nucléaires est lancée
Conçu en coopération avec la coentreprise nippo-américaine GE Hitachi Nuclear Energy, le Natrium comprend un réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium combiné à un système de stockage d’énergie à base de sels fondus. « La technologie Natrium est une solution énergétique fiable et sans carbone conçue pour répondre aux préoccupations climatiques avant qu’il ne soit trop tard »,assure TerraPower sur son site Web.
Retour des populations évacuées
Les réacteurs à neutrons rapides, ou surgénérateurs, doivent permettre de finaliser le cycle du combustible nucléaire en assurant le recyclage du plutonium issu du combustible usagé. Le Japon s’y intéresse depuis les années 1960 et a construit − avec la JAEA et MHI – un prototype appelé « Joyo », en 1977, puis le surgénérateur de Monju, dans le département de Fukui, au centre du pays. Malgré un coût supérieur à 1 200 milliards de yens (9,2 milliards d’euros), Monju n’a fonctionné qu’une heure depuis le niveau de criticité atteint en 1994 et a connu une grave fuite de sodium en 1995. En 2016, le gouvernement a décidé son démantèlement, sans renoncer à la technologie. Tokyo s’est orienté vers le projet français de réacteur à neutrons rapides Astrid, lui aussi abandonné en 2019.
> Lire aussi Dix ans après Fukushima : le Japon face au défi énergétique de la neutralité carbone
La persévérance nippone traduit une volonté de relancer une industrie nucléaire sinistrée depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011. Ce désastre a été suivi de l’arrêt de l’ensemble des 54 réacteurs nippons et a suscité une vive opposition à l’atome dans la population.
Dès son retour au pouvoir en 2012, le premier ministre, Shinzo Abe, a poussé pour la relance des réacteurs arrêtés, promouvant le retour des populations évacuées de Fuskushima et allant jusqu’à affirmer, en 2013, que la centrale endommagée de Fukushima était « sous contrôle ». En 2021, dix des 33 réacteurs remplissant les obligations sécuritaires post-Fukushima avaient été redémarrés. Les autres seront démantelés. Et trois sont en construction. Plus nuancé, le successeur de M. Abe, Yoshihide Suga (2020-2021), a insisté sur les renouvelables pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Il a relevé, en juillet 2021, l’objectif d’énergies renouvelables dans le bouquet énergétique, de 24 % à 36 %-38 % d’ici à 2030.
Usage massif du charbon et des énergies fossiles
L’administration du premier ministre, Fumio Kishida, arrivé au pouvoir en octobre 2021, semble avoir refait du nucléaire une priorité, pour des raisons économiques et environnementales, dans un pays critiqué pour son usage massif du charbon et des énergies fossiles. Le premier ministre s’est entouré d’anciens membres du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), le premier promoteur de l’atome. « L’énergie nucléaire apparaît indispensable quand nous réfléchissons à la manière d’assurer un approvisionnement en électricité stable et abordable tout en luttant contre le changement climatique », a estimé le nouveau patron du METI, Koichi Hagiuda, dès son entrée en fonction.
> Lire aussi Coût, gestion des déchets et sécurité : huit questions que pose le retour annoncé du nucléaire en France
Ce positionnement est appuyé par les milieux d’affaires comme le Conseil économique Japon-Etats-Unis, qui plaide pour la reconnaissance de l’énergie nucléaire comme principale source d’énergie à faible émission de carbone. Sur son site, la puissante Fédération des compagnies d’électricité du Japon (FEPC), premier annonceur dans l’Archipel, voit dans le nucléaire « une source d’énergie exceptionnelle pour atténuer le réchauffement de la planète » et défend l’action de ses membres, « engagés à utiliser le nucléaire pour combiner la préservation de l’environnement, la croissance économique et la sécurité énergétique ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/06/le-nucleaire-priorite-reaffirmee-du-japon-pour-atteindre-la-neutralite-carbone_6108344_3234.html>
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16- Edf prolonge l'arrêt d'un réacteur nucléaire de Chooz, où un défaut a été identifié, BFM Business, 06/01/22, 16:40
P.L. avec AFP

L'arrêt du réacteur numéro 2 de la centrale de Chooz a été prolongé jusqu'au 20 avril.
EDF a prolongé de trois mois l'arrêt d'un réacteur de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), indiquant ce jeudi y avoir détecté un défaut similaire à celui d'une autre centrale à l'arrêt, ce qui privera donc la France de cette source d'électricité pour l'hiver. L'arrêt du réacteur numéro 2 de Chooz a été prolongé jusqu'au 20 avril, selon les données publiées sur le site du gestionnaire du réseau RTE. Il devait initialement revenir sur le réseau électrique le 23 janvier.
EDF avait annoncé à la mi-décembre l'arrêt par précaution des deux réacteurs de Chooz pour vérification d'éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts à Civaux (Vienne), une autre centrale de même modèle, dont l'arrêt avait alors été prolongé.
"Les contrôles et expertises réalisés sur les portions de tuyauterie du circuit d'injection de sécurité du réacteur n°2 de Chooz ont permis de confirmer qu'il s'agit du même type de défauts que ceux identifiés à Civaux", a indiqué un porte-parole d'EDF.
>> Suite à lire à :
<https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/edf-prolonge-l-arret-d-un-reacteur-nucleaire-de-chooz-ou-un-defaut-a-ete-identifie_AD-202201060360.html>
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17- L'installation de nouvelles chaudières au fioul ou au charbon interdite au 1er juillet, Actu-environnement, 06/01/22
Rachida Boughriet 

À partir du 1er juillet 2022, il sera interdit d'installer une chaudière neuve au fioul ou au charbon, sauf si des contraintes techniques empêchent d'utiliser un autre mode de chauffage. Cette interdiction concerne à la fois les bâtiments neufs et existants, indique le décret publié, ce 6 janvier, au Journal officiel.
Ainsi, le 1er juillet prochain, il ne sera plus possible d'installer une nouvelle chaudière, dans les bâtiments d'habitation ou à usage professionnel, neufs ou existants, qui émet plus de 300 grammes d'équivalent carbone (CO2) par kilowattheure. Ce plafond conduit donc « à exclure l'installation d'équipements neufs fonctionnant au charbon ou au fioul, qui conduirait à pérenniser pour plusieurs années des modes de chauffage fortement émetteurs de gaz à effet de serre », souligne le ministère de la Transition écologique dans un communiqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/installation-chaudiere-fioul-charbon-interdiction-38859.php4>
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18- Interview. Thierry Breton : "Il faudra investir 500 milliards d'euros dans les centrales nucléaires de nouvelle génération", Le JDD, maj le 09/01/22 à 00h17
Propos recueillis par Marie-Pierre Gröndahl

Pour Thierry Breton, le commissaire européen chargé entre autres du marché intérieur, le nucléaire est essentiel pour atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050.
Commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, estime que l'énergie nucléaire joue un "rôle fondamental" dans la transition énergétique. "Pour parvenir à la neutralité carbone, il faut réellement passer à la vitesse supérieure dans la production d'électricité décarbonée en Europe, sachant que la demande d'électricité elle-même va doubler en trente ans ! Cela implique des investissements considérables pour augmenter les capacités de production des énergies décarbonées : le nucléaire et les énergies renouvelables", explique-t-il dans cette interview au JDD. 
La Commission européenne a proposé d'inclure le nucléaire comme une énergie couverte par la taxonomie. Est-ce une surprise ?
J'ai toujours soutenu que l'énergie nucléaire est l'un des vecteurs de la transition énergétique et, qu'à ce titre, elle ne saurait être exclue de la taxonomie. J'ai en outre la responsabilité de contribuer à l'objectif fixé par la Commission d'atteindre le "net zéro", c'est-à-dire la neutralité carbone dès 2050. Et donc de m'assurer que les besoins en énergie décarbonée de chacun de nos secteurs industriels seront couverts dans cette gigantesque transition énergétique.
Quel rôle joue l'énergie nucléaire dans cette transition ?
Un rôle fondamental. Pour parvenir à la neutralité carbone, il faut réellement passer à la vitesse supérieure dans la production d'électricité décarbonée en Europe, sachant que la demande d'électricité elle-même va doubler en trente ans ! Cela implique des investissements considérables pour augmenter les capacités de production des énergies décarbonées : le nucléaire et les énergies renouvelables.
Loin des débats idéologiques, je m'en tiens aux faits et à la réalité arithmétique
Quelle part aura le nucléaire dans l'ensemble du dispositif énergétique européen ?
Aujourd'hui, 26% de l'électricité produite dans l'Union européenne est d'origine nucléaire. Selon l'ensemble des experts, et compte tenu du processus de transition engagé ainsi que du parc de centrales existantes, le nucléaire représentera au moins 15% de l'ensemble en 2050 – en fonction de la disponibilité des autres énergies. Puisque les besoins en énergies décarbonées vont croître considérablement, il faudra donc proportionnellement augmenter la production d'énergie nucléaire, d'autant que certaines centrales vieillissantes fermeront dans les années à venir. Loin des débats idéologiques, je m'en tiens aux faits et à la réalité arithmétique.
À quoi sert cette taxonomie dans ce contexte?
La taxonomie définit des domaines d'investissement qui bénéficieront de labels verts. Or l'objectif de zéro émission implique la mobilisation d'investissements colossaux : la taxonomie est conçue pour permettre l'accès aux capitaux requis à des conditions favorables. Les centrales nucléaires existantes, à elles seules, nécessiteront 50 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2030. Et 500 milliards d'ici à 2050 pour celles de nouvelle génération ! Cet effort représente environ 20 milliards d'euros par an. Inclure le nucléaire dans la taxonomie est donc crucial pour permettre à la filière d'attirer tous les capitaux dont elle aura besoin. La transition écologique entraînera une révolution industrielle d'une ampleur inédite. Ainsi qu'une course aux capitaux entre les diverses sources énergétiques – les énergies renouvelables devront par exemple à elles seules mobiliser 65 milliards d'euros d'investissements par an. Et il faudra ajouter à cela 45 milliards d'investissements annuels pour se doter d'infrastructures de réseaux supplémentaires.
Le mix énergétique relève de la seule responsabilité des États.
Certains États membres, dont l'Allemagne qui vient de fermer trois centrales, ont pourtant choisi de se passer du nucléaire ?
Le mix énergétique relève de la seule responsabilité des États. La responsabilité collective, elle, doit se concentrer sur les moyens à déployer dans l'ensemble de l'Union européenne pour atteindre collectivement l'objectif fixé par l'ensemble des États : le net zéro en 2050. Je ne porte aucun jugement sur les choix souverains faits par les États. Au sein des 27, la moitié des pays a décidé d'inclure une part de nucléaire dans le mix énergétique. Certains préfèrent miser sur le gaz. L'essentiel est que l'effort du continent européen, de loin le plus engagé dans le monde pour la protection de la planète, puisse aboutir dans les délais impartis.
La taxonomie fixe pour le nucléaire une échéance particulière en 2045. Que signifie-t-elle pour la filière ?
Trois grands déploiements se présentent pour le nucléaire. Tout d'abord, la prolongation de la plupart des 103 réacteurs actuellement en fonctionnement en Europe, qui auront accès à ces conditions d'investissement jusqu'en 2040. Ensuite, le développement des réacteurs dits de "troisième génération" – incluant les EPR – jusqu'en 2045. Il sera possible d'en construire après cette date, dès lors que les demandes de permis auront été acceptées antérieurement à 2045. En parallèle, apparaîtra une nouvelle génération de petits réacteurs modulaires, les SMR [small modular reactors], couverts par la taxonomie. Enfin, la proposition de taxonomie ne prévoit aucune limite dans le temps pour les centrales de nouvelle génération avancée générant un niveau de déchets moindre.
<https://www.lejdd.fr/Economie/thierry-breton-il-faudra-investir-500-milliards-deuros-dans-les-centrales-nucleaires-de-nouvelle-generation-4086762>
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En images
19- Énergie : le gouvernement contraint de faire appel aux centrales à charbon pour surmonter l'hiver, France 2, journal de 20h, 06/01/22

Le froid est revenu en France, faisant augmenter la consommation d'électricité. L'inquiétude monte au gouvernement quant à la capacité du pays à se fournir, puisque dix réacteurs nucléaires sont à l'arrêt pour vérification de sûreté. Afin d'éviter la grande panne, l'exécutif demande le renfort des centrales à charbon. 
Saint-Avold, en Moselle, est l'une des deux dernières centrales à charbon de France. Jugée trop polluante, elle n'a plus que deux mois à vivre. Cet hiver, le gouvernement compte pourtant plus que jamais sur elle, afin d'éviter les coupures de courant. Pour les riverains, attachés à leur centrale, c'est le signe que le pays en a encore besoin. "Il faut rouvrir, il faut produire du charbon", estime l'un d'eux.  Un projet de décret prévoit que les centrales à charbon, qui ne devaient fonctionner que 700 heures en 2022, puissent finalement produire de l'électricité pendant 1 000 heures rien qu'en janvier et février. 
Les déficiences du parc nucléaire 
La mesure est exceptionnelle, selon le gouvernement, car le parc nucléaire pourrait ne pas suffire durant l'hiver. Dix réacteurs sur 56 sont actuellement à l'arrêt pour maintenance. "C'est la période ou la consommation française est la plus importante", note Jean-Paul Roubin, directeur de l'exploitation du réseau RTE. Pour les opposants au nucléaire, comme Nicolas Nace, chargé de la campagne "Transition énergétique" à Greenpeace, ceci prouve que l'atome n'est pas une énergie fiable, qui indique qu'il "est possible, pour les prochains hivers, qu'il y ait de nouveaux problèmes d'approvisionnement électrique". 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-le-gouvernement-contraint-de-faire-appel-aux-centrales-a-charbon-pour-surmonter-l-hiver_4907113.html>
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20- Charbon : les centrales tournent à plein régime, TF1, journal de 20h, 06/01/22

Avons-nous assez d'électricité pour nous chauffer cet hiver ? Plusieurs centrales nucléaires sont à l'arrêt. Et l'inenvisageable est devenu réalité. Nos dernières centrales à charbon, très polluantes, vont devoir produire encore davantage.
C'est une situation inédite. Cet hiver, la France pourrait bien avoir besoin de charbons comme jamais auparavant. Mais il n'y a plus que deux centrales en fonctionnement : celle d'EDF en Cordemais en Loire-Atlantique et celle de Saint-Avold en Moselle. Pourquoi a-t-on besoin de charbon particulièrement cet hiver ? Pour compenser la production nucléaire française qui, en ce mois de janvier, atteint un niveau historiquement bas. "Il faudra trouver d'autres moyens de production d'électricité pour venir compenser ce manque. Charbon ou gaz, s'ils sont disponibles et on ira aussi les chercher à l'étranger", explique Jean-Paul Roubin, directeur de l'exploitation du réseau RTE.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-charbon-les-centrales-tournent-a-plein-regime-2206536.html>
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