[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 (jeudi 20 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 20 Jan 08:15:44 CET 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- A La Rochelle, ces lycéens ont pris l’option changement climatique <https://vivant-le-media.fr/changement-climatique-lycee-fenelon/>, Vivant, 16/11/21
2- Électricité et CO2 : le graphique saisissant du bilan européen pour 2021 <https://revue-progressistes.org/2022/01/09/electricite-et-co2-le-graphique-saisissant-du-bilan-europeen-pour-2021/>, Revue Progressistes, 09/01/22
3- Pakistan : l'armée dégage les accès de la ville meurtrie par la neige <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pakistan-l-armee-degage-les-acces-de-la-ville-meurtrie-par-la-neige_160526>, AFP, 10/01/22, 01:00
4- Réchauffement climatique record sur les sept dernières années <https://www.nouvelobs.com/monde/20220110.AFP6434/rechauffement-climatique-record-sur-les-sept-dernieres-annees.html>, AFP, 10/01/22, 14:00
5- Climat : l’année 2021 a été la cinquième année la plus chaude sur Terre, selon Copernicus <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/10/climat-l-annee-2021-a-ete-la-cinquieme-annee-la-plus-chaude-sur-terre-selon-copernicus_6108894_3244.html>, Le Monde avec AFP, 10/01/22, 16h07 
6- Des scientifiques de l’UE appellent à l’action alors que les niveaux de gaz à effet de serre atteignent des sommets en 2021 <https://www.enviro2b.com/2022/01/10/des-scientifiques-de-lue-appellent-a-laction-alors-que-les-niveaux-de-gaz-a-effet-de-serre-atteignent-des-sommets-en-2021/>, Enviro2B, 10/01/22
7- Les décès dus aux désastres météorologiques au plus haut en 10 ans aux Etats-Unis <https://www.geo.fr/environnement/aux-etats-unis-les-deces-dus-aux-catastrophes-meteorologiques-au-plus-haut-en-10-ans-207836>, AFP, 10/01/22, 20:00
8- Entretien. Effondrement au Brésil : risque d'autres catastrophes, selon un météorologue <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/effondrement-au-bresil-risque-d-autres-catastrophes-selon-un-meteorologue_160546>, AFP, 10/01/22, 23:00
9- Réchauffement climatique : les océans ont enregistré un nouveau record de chaleur en 2021 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/11/rechauffement-climatique-les-oceans-ont-enregistre-un-nouveau-record-de-chaleur-en-2021_6109057_3244.html>, Le Monde, 11/01/22, 20h31 
10- En Allemagne, le gouvernement dévoile son programme d’urgence pour le climat <https://www.lemonde.fr/climat/article/2022/01/12/en-allemagne-le-gouvernement-devoile-son-programme-d-urgence-pour-le-climat_6109081_1652612.html>, Le Monde, 12/01/22, 05h56 
11- Le dégel du permafrost, une triple menace, selon des études <https://www.la-croix.com/Le-degel-permafrost-triple-menace-selon-etudes-2022-01-12-1301194505>, AFP, 12/01/22, 20:00
12- Un froid polaire frappe l'est du Canada, le Québec explose sa consommation d'électricité <https://www.geo.fr/environnement/un-froid-polaire-frappe-lest-du-canada-le-quebec-explose-sa-consommation-delectricite-207880>, AFP, 13/01/22, 10h54
13- Les neuf dernières années sont parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées <https://information.tv5monde.com/info/les-neuf-dernieres-annees-sont-parmi-les-dix-plus-chaudes-jamais-enregistrees-440295>, AFP, 13/01/22, 21:00
14- À mi-parcours, la convention des entreprises pour le climat veut faire émerger de nouveaux modèles <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/a-mi-parcours-la-convention-des-entreprises-pour-le-climat-veut-faire-emerger-de-nouveaux-modeles-150484.html>, Novethic, 13/01/22
15- Entretien. Challenge Team Up met à l’honneur des jeunes œuvrant contre les risques climatiques, <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/challenge-team-up-met-a-lhonneur-des-jeunes-oeuvrant-contre-les-risques-climatiques/> Entrepreneurs d’Avenir, 13/01/22
16- Température record relevée en Australie : 50,7°C <https://information.tv5monde.com/info/temperature-record-relevee-en-australie-507degc-440385>, AFP, 14/01/22, 14:00
17- Nasa : « Le réchauffement climatique constitue désormais une menace existentielle de notre temps » <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/meteorologie-nasa-rechauffement-climatique-constitue-desormais-menace-existentielle-notre-temps-72016/>, Futura-sciences, 14/01/22
18- Climat : MyCO2 propose de se sevrer des énergies fossiles sur le modèle des alcooliques anonymes <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/climat-myco2-propose-de-se-sevrer-des-energies-fossiles-sur-le-modele-des-alcooliques-anonymes-150491.html>, Novethic, 15/01/22
19- Climat : ne touchez pas au rayonnement solaire, plaident des experts <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-ne-touchez-pas-au-rayonnement-solaire-plaident-des-experts_160698>, AFP, 17/01/22, 01:01
20- Un groupe de réflexion berlinois se positionne comme la source de la politique climatique européenne <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/un-groupe-de-reflexion-berlinois-se-positionne-comme-la-source-de-la-politique-climatique-europeenne/>, EurActiv, 17/01/22
En audio
21- Les multinationales qui brûlent notre planète <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-17-janvier-2022>, France Inter, La Terre au carré, 17/02/22, de 14h à 15h

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation pour la Nature et l’Homme
INITIATIVES DU JOUR : — Deux heures par semaine, ils planchent sur les causes et les conséquences du changement climatique. Au collège-lycée Fénelon Notre-Dame à La Rochelle, l’option « Demain c’est nous » est suivie par 16 élèves. Un groupe motivé, qui met en place une montagne de projets. (cf. item 1)
— La Fondation Egis lance un concours afin de financer des jeunes porteurs de solutions aux risques climatiques. (cf. item 15)
— Robert Habeck, le nouveau ministre allemand de l’économie et de la protection du climat, a présenté un programme d’urgence pour le climat avec le triplement de l’effort de développement des énergies renouvelables d’ici à 2030. (cf. item 10)
— La Convention des entreprises pour le climat c'est 150 dirigeants sélectionnés pour entrer dans le dur et faire changer le modèle de leur entreprise. (cf. item 14)
— Le groupe de réflexion Agora Energiewende s’est étendu au-delà de Berlin, avec de nouveaux bureaux ouverts à Bruxelles, Tokyo et Pékin au fil des ans. (cf item 20)
RECORDS DU JOUR : — Les sept années de 2015 à 2021 ont été de façon "nette" les plus chaudes jamais enregistrées, confirmant l'avancée du réchauffement climatique avec des concentrations record de gaz à effet de serre, a annoncé le service européen Copernicus d'observation de la Terre. (cf. item 4, suite & 13)
— L’année 2021 a fait son entrée dans le top 5 des années les plus chaudes jamais enregistrées. (cf. item 5 & suite)
— Les niveaux de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021 et c’est un rappel brutal de la nécessité de prendre des mesures décisives et efficaces selon le service Copernicus sur le changement climatique (C3S) de l’UE. (cf. item 6)
— Le bilan des désastres météorologiques dans les 48 Etats continentaux et la capitale Washington s'établit à 688 morts, plus de deux fois et demie ceux de l'année précédente. (cf. item 7)
— Les océans se réchauffent 6 fois plus vite qu’il y a 40 ans et enregistrent de nouveaux records de température. (cf. item 9 & suite)
— Le mercure a atteint la température record de 50,7°C dans une ville reculée d'Australie-Occidentale. (cf. item 16)
ÉTUDES DU JOUR : — Le bilan de l’intensité carbone selon les différents pays européens en 2021 est désormais disponible. (cf. item 2)
— Le dégel du permafrost en Arctique, qui pourrait libérer des quantités phénoménales de gaz à effet de serre, menace des infrastructures locales et plus largement la planète, selon des études publiées dans Nature. (cf. item 11)
— Les chiffres publiés par la Nasa et par la NOAA, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, confirment la tendance annoncée par le service européen Copernicus de surveillance de l'atmosphère. Notre Planète continue de se réchauffer inexorablement au point de constituer une menace existentielle. (cf. item 17)
IMPACT DU JOUR : Depuis deux mois, les pluies torrentielles ont causé des inondations meurtrières au Brésil, notamment dans les Etat de Bahia (nord-est) et de Minas Gerais (sud-est), où des tonnes de rochers se sont abattues sur des bateaux remplis de touristes. (cf. item 8 & suite)
PROGRAMME DU JOUR : MyCO2, c’est le nouveau programme lancé par Carbone 4, qui vise à aider chacun d’entre nous à réduire son empreinte carbone et de faire cela en groupe. (cf. item 18)
PLAIDOIRIE DU JOUR : Les projets de géoingénierie solaire destinés à refroidir la surface de la Terre et limiter le réchauffement climatique sont potentiellement dangereux et devraient être bloqués par les gouvernements, plaident 60 experts et scientifiques. (cf. item 19)
RÉVÉLATION DU JOUR : "Cent entreprises sont responsables à elles seules de 71 % des rejets de gaz à effet de serre imputables à l’activité humaine, depuis 1987. Plus de la moitié des émissions mondiales industrielles sont attribuables à seulement 25 firmes", Climate Accountability Institute et Carbon Disclosure Project (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- A La Rochelle, ces lycéens ont pris l’option changement climatique, Vivant, 16/11/21
Amélia Blanchot

Deux heures par semaine, ils planchent sur les causes et les conséquences du changement climatique. Au collège-lycée Fénelon Notre-Dame à La Rochelle, l’option « Demain c’est nous » est suivie par 16 élèves. Un groupe motivé, qui met en place une montagne de projets 
Dans un recoin du CDI, de grands panneaux donnent le ton. « We are the future », est-il notamment écrit. Cette exposition sur le changement climatique trône derrière les tables des élèves, non loin d’ouvrages de l’écologiste Julien Vidal. Comme chaque jeudi, 16 jeunes du collège-lycée Fénelon Notre-Dame, à La Rochelle, s’installent dans le centre de documentation et d’information pour suivre l’option « Demain c’est nous ». Deux heures par semaine dédiées au changement climatique, instaurées depuis 2017 au sein de cet établissement privé.
"Je trouvais ça incroyable que nous ne parlions pas des causes et conséquences du changement climatique en profondeur, hormis quelques lignes en géographie et en biologie. J’ai voulu proposer aux élèves des réflexions pratiques et concrètes, leur apprendre aussi à aimer et respecter la nature." François Bernard, professeur de technologie à l’initiative de cette innovation pédagogique.
Accessible dès la troisième sur la base du volontariat, cet atelier se veut être un laboratoire de projets. En cette après-midi du mois d’octobre, il y a mille choses à mettre en place. « Le 11 novembre, je sais que c’est un jour férié mais vous allez organiser un rendez-vous en visio avec la glaciologue Heïdi Sevestre pour évoquer les enjeux de la COP 26 », annonce Claire-Hélène Bon, professeure d’anglais, l’autre enseignante qui chapeaute l’option. A planifier également, la rencontre avec les responsables de l’École polaire pour une sensibilisation à la fonte des glaces ; l’organisation d’un Skype avec un professeur de lycée en Suède, pays dans lequel « les questions environnementales ne sont pas en option » ; imaginer un diaporama avec « un problème qui vous touche sur le changement climatique, une solution », etc.
>> Suite à lire à :
<https://vivant-le-media.fr/changement-climatique-lycee-fenelon/>
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2- Électricité et CO2 : le graphique saisissant du bilan européen pour 2021, Revue Progressistes, 09/01/22
Thomas Liechti

Le bilan de l’intensité carbone selon les différents pays européens en 2021 est désormais disponible : premières analyses.
Mise à disposition par Thomas Auriel sur la base des données fournies par le GIEC et ENTSO-E, ce graphique nous permet d’analyser la quantité de CO2 produit par kWh générée sur l’année 2021 (gCO2eq/kWh en ordonnée) en fonction de la puissance totale produite (MWh en abscisse) donnée heure par heure (chaque point du graphique) et pays par pays (par couleur). Un regard précieux pour comparer les performances des différents modèles de production d’électricité et leur efficacité pour lutter contre le réchauffement climatique.
Le moins de CO2 produit par MWh et la plus grande régularité de la production faisant foi pour le modèle le plus efficace en terme de réduction des émissions :
• Plus la tache est large en hauteur et moins le modèle est efficace pour garantir un taux de CO2 constant
• Plus elle est large en longueur et plus le modèle peut s’adapter aux différents besoins de consommation et de distribution, donc + de puissance et moins de risque de blackout.
>> Suite à lire à :
<https://revue-progressistes.org/2022/01/09/electricite-et-co2-le-graphique-saisissant-du-bilan-europeen-pour-2021/>
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3- Pakistan : l'armée dégage les accès de la ville meurtrie par la neige, AFP, 10/01/22, 01:00
Joe Stenson

Les secouristes pakistanais s'efforçaient dimanche de dégager les routes d'accès à la ville de montagne où étaient toujours bloqués des milliers de touristes et où sont mortes 22 personnes dans leurs véhicules coincés par la neige.
Les visiteurs avaient afflué la semaine dernière dans la petite ville de Murree, 70 kilomètres au nord-est de la capitale Islamabad, pour profiter de la neige tombée inhabituellement en abondance.
Mais vendredi, une tempête a abattu des arbres et bloqué les routes étroites menant à cette ville à flanc de colline située à 2.400 mètres d'altitude.
"Ce n'était pas de la neige (...), c'était sans précédent", a commenté pour l'AFP un responsable de la ville voisine de Nathia Gali, selon qui de un à 1,5 m de neige sont tombés en quelques heures.
"Je n'ai jamais vu une tempête de neige aussi énorme de ma vie. Il y avait des vents violents, des arbres déracinés, des avalanches. Les gens étaient terrifiés", a-t-il ajouté.
Selon les autorités, près de 100.000 visiteurs s'étaient pressés dans la ville vendredi, provoquant un énorme embouteillage avant même la tempête.
Elles ont indiqué que 22 personnes sont mortes dans leurs véhicules dans la nuit de vendredi à samedi, à cause du froid ou intoxiquées au monoxyde de carbone respiré dans l'habitacle de leurs voitures.
Dix enfants, dont six morts aux côtés de leur mère et de leur père, un policier, font partie des victimes.
Le quotidien Dawn a publié une retranscription du dernier appel de ce policier, Naveed Iqbal, à un de ses fils à Islamabad: "Nous allumons le chauffage et allons dormir".
- Alerte dans la semaine -
Les corps de Naveed Iqbal et sa famille ont été ramenés samedi, dans des cercueils en bois, à Islamabad où environ environ 300 proches et voisins en pleurs les ont accueillis, selon un photographe de l'AFP.
Dimanche, des flots de véhicules et de gens à pieds tentaient de sortir de Kuldana, un village proche de Murree lui aussi touché par la tempête.
De nombreux véhicules étaient garés sur le bas-côté, leur capot ouvert dans l'attente d'une aide pour faire redémarrer leurs batteries. Des piles de déchets marquaient les endroits où les voitures parties avaient passé la nuit.
Le Premier ministre, Imran Khan, s'est dit bouleversé par la tragédie, ajoutant que les chutes de neige et l'afflux de touristes avaient "pris l'administration du district au dépourvu".
Plusieurs médias pakistanais ont toutefois critiqué les responsables locaux, notant que les services météorologiques avaient averti dès jeudi des risques de tempête.
"Il est particulièrement recommandé aux autorités concernées de rester "EN ALERTE"", a déclaré jeudi le Centre national de prévision météorologique, prévoyant de "fortes chutes de neige" risquant d'entraîner des fermetures de routes autour de Murree.
Les autorités ont promis une enquête, ajoutant que "s'il y a une quelconque forme de négligence, des mesures seront prises".
"Notre priorité était le sauvetage, qui est en cours, puis l'aide", a précisé dimanche Hassan Khawar, porte-parole du gouvernement de la province du Pendjab, sur Twitter. 
L'armée pakistanaise a affirmé avoir sorti tous les survivants des voitures coincées, précisant que plus de 1.000 véhicules abandonnés entravaient les efforts des déneigeuses.
Dans les jours précédant la catastrophe, de nombreuses photos partagées sur les réseaux sociaux montraient des touristes jouant dans la neige autour de Murree, ville fondée au 19e siècle par les Britanniques comme sanatorium pour leurs troupes coloniales.
Le week-end dernier déjà, les autorités municipales avaient prévenu que trop de véhicules tentaient d'accéder à la ville. 
De nombreux Pakistanais se sont en outre plaints dimanche que les hôteliers et propriétaires de maisons d'hôtes avaient aggravé le problème en pratiquant des tarifs abusifs, incitant certains à passer la nuit dans leurs voitures.
"Les choses auraient été différentes si la population et les hôtels avaient été coopératifs, mais la réputation et la conduite des habitants sont très mauvaises à cet égard", a déclaré à l'AFP un haut responsable gouvernemental sous couvert d'anonymat.
Selon divers témoignages, des habitants ont toutefois ouvert leurs maisons et offert à manger et des couvertures aux touristes bloqués.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pakistan-l-armee-degage-les-acces-de-la-ville-meurtrie-par-la-neige_160526>
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4- Réchauffement climatique record sur les sept dernières années, AFP, 10/01/22, 14:00
Stéphane Orjollet

Les sept années de 2015 à 2021 ont été de façon "nette" les plus chaudes jamais enregistrées, confirmant l'avancée du réchauffement climatique avec des concentrations record de gaz à effet de serre, a annoncé lundi le service européen Copernicus d'observation de la Terre.
Si 2021 n'a été "que" la cinquième plus chaude jamais enregistrée, elle a subi les effets dévastateurs du changement climatique : canicules exceptionnelles et meurtrières en Amérique du Nord et en Europe du Sud, incendies ravageurs au Canada ou en Sibérie, vague de froid spectaculaire dans le centre des Etats-Unis ou précipitations extrêmes en Chine et en Europe de l'Ouest.
Malgré un niveau tiré à la baisse par le phénomène météo La Nina, 2021 a tout de même enregistré selon Copernicus une température moyenne supérieure de 1,1°C à 1,2°C par rapport à l'ère pré-industrielle (1850-1900), comparaison de référence pour mesurer le réchauffement causé par les émissions de gaz à effet de serre issues de l'activité humaine.
L'objectif de l'accord de Paris de 2015, contenir le réchauffement "nettement " sous +2°C et si possible à +1,5°C, est donc toujours aussi dangereusement proche.
En moyenne annuelle, 2021 se classe très légèrement devant 2015 et 2018, l'année 2016 restant la plus chaude.
Et les sept dernières années "ont été les plus chaudes jamais enregistrées, d'une marge nette", relève l'organisme européen.
"Il s'agit d'un rappel brutal de la nécessité pour nous de changer, de prendre des mesures efficaces et décisives pour aller vers une société durable et de travailler à réduire les émissions de carbone," a souligné Carlo Buontempo, directeur du service changement climatique de Copernicus.
Car l'agence a mesuré pour 2021 des nouvelles concentrations record dans l'atmosphère des gaz à effet de serre produits par l'activité humaine et responsables du réchauffement.
Le CO2, de très loin premier responsable du réchauffement et qui provient principalement de la combustion de matières fossiles et de la production de ciment, a atteint le niveau record de 414,3 ppm (parties par million), selon les données "préliminaires" de Copernicus.
- "Clou dans le cercueil" -
Pour 2020, malgré le ralentissement de l'activité dû à la pandémie, l'Organisation météorologique mondiale (OMM, agence de l'ONU) avait mesuré cette concentration à 413,2 ppm , soit 149% supérieure au niveau préindustriel.
Copernicus traque également les rejets de méthane, gaz à effet de serre encore plus puissant que le CO2 mais qui subsiste moins longtemps dans l'atmosphère, dont environ 60% sont d'origine humaine (élevage de ruminants, riziculture, décharges, le reste provenant de sources naturelles comme les tourbières).
Elles aussi ont "continué à augmenter en 2021 (...) atteignant une moyenne maximale sans précédent", selon l'agence européenne, qui souligne toutefois que l'origine de cette augmentation n'est "pas totalement comprise".
Lors de la conférence climat COP26 de novembre, une centaine de pays avaient rejoint une "initiative" visant à réduire de 30% les émissions de méthane. Objectif qui pourrait, s'il était tenu, rendre plus réaliste le slogan martelé lors de la conférence de Glasgow de "maintenir en vie (l'objectif de) 1,5 degré".
Les engagements de réduction d'émissions pris par les différents pays, en comptant ceux annoncés à l'occasion de la COP26, laissent en effet le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,7°C, niveau qualifié de "catastrophique" par l'ONU.
A l'occasion de cette COP, l'OMM avait déjà annoncé que les sept années depuis 2015 seraient probablement les plus chaudes jamais enregistrés, avertissant que le climat mondial entrait de ce fait en "terrain inconnu".
"C'est un nouvel avertissement sur ce que nous faisons à notre planète (et) nous avons désespérément besoin d'actions véritables pour faire baisser les émissions", a commenté lundi Sir Brian Hoskins, directeur de l'Institut Grantham sur le changement climatique de l'Imperial College de Londres. En soulignant qu'il "devient difficile de dire quelque chose de neuf à chaque fois que nous voyons un nouveau clou planté dans le cercueil planétaire".
<https://www.nouvelobs.com/monde/20220110.AFP6434/rechauffement-climatique-record-sur-les-sept-dernieres-annees.html>
Sur le même sujet : 
> Climat : les sept dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées, Le Monde, 19/01/22, 10h05
Audrey Garric
Selon l’Organisation météorologique mondiale, le réchauffement de la planète devrait se poursuivre en raison des niveaux records de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. 
Le dérèglement climatique n’offre aucun véritable répit. Bien que les températures moyennes mondiales aient temporairement baissé l’an dernier, 2021 reste l’une des sept années les plus chaudes jamais enregistrées. Les sept dernières années font toutes partie de ce funeste classement, selon le bilan définitif de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié mercredi 19 janvier. Le réchauffement de la planète devrait se poursuivre, avertit l’agence onusienne, en raison des niveaux record de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère, dus aux activités humaines et en particulier à la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz).
Cette situation est d’autant plus exceptionnelle que 2021 a été marquée par deux épisodes de La Niña, un refroidissement des eaux de surface dans le centre et l’est du Pacifique équatorial qui diminue la température globale de la planète. « L’année 2021 a été plus chaude que celles qui ont subi l’influence de La Niña dans un passé récent », indique le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, en précisant que le réchauffement de long terme d’origine humaine est désormais« bien plus marqué » que la variabilité causée par des facteurs climatiques naturels.
En 2021, la température moyenne sur la planète était supérieure d’environ 1,1 0C à l’époque préindustrielle (1850-1900). Cette valeur dépasse de 1 0C les niveaux préindustriels pour la septième année consécutive. Depuis les années 1980, chaque décennie est plus chaude que la précédente.
Synthèse de six jeux de données internationaux
Pour établir l’évaluation des températures, l’OMM procède à la synthèse de six jeux de données internationaux, comme ceux de la NASA, du Met Office britannique ou du service européen Copernicus de surveillance du changement climatique. Copernicus a classé 2021 comme la cinquième année la plus chaude jamais enregistrée, très légèrement devant 2015 et 2018. L’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère et Berkeley Earth l’ont, quant à eux, placée en sixième position, les Britanniques sixième ex æquo et le service météorologique japonais septième.
Au final, l’OMM n’a pas pu fixer de classement global pour 2021 car les légères différences entre les jeux de données « se situent dans la marge d’erreur du calcul de la température mondiale moyenne », indique l’agence. Seule certitude : l’année 2016, marquée par un épisode El Niño d’une intensité exceptionnelle − qui accentue le réchauffement −, reste la plus chaude jamais enregistrée, au coude-à-coude avec 2019 et 2020.
« Bien qu’il s’agisse de la cinquième à la septième année la plus chaude au niveau mondial, l’année 2021 a connu les mois de juin, juillet et août les plus chauds jamais enregistrés sur les terres émergées et l’année est la plus chaude jamais enregistrée pour vingt-cinq pays où vivent 1,8 milliard de personnes, ce qui est colossal », ajoute le climatologue Zeke Hausfather, directeur climat et énergie du Breakthrough Institute, un centre de recherche situé en Californie, en citant notamment la Chine, la Corée du Sud, le Bangladesh ou le Nigeria.
Trois « fontes extrêmes » au Groenland
La température de surface n’est que l’un des indicateurs du changement climatique. L’excédent de gaz à effet de serre entraîne un surplus d’énergie qui réchauffe surtout les océans – qui stockent plus de 90 % de la chaleur accumulée dans le système terrestre. Les mers du globe ont enregistré un record de chaleur en 2021, pour la troisième année consécutive. Cette surchauffe océanique réduit, entre autres effets, le niveau d’oxygène des océans et affecte les écosystèmes marins, comme les coraux.
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Les océans continuent par ailleurs de s’élever. L’élévation moyenne du niveau de la mer a été de 4,4 mm par an entre 2013 et 2021 à l’échelle du globe, soit deux fois plus qu’entre 1993 et 2002. Les océans montent en partie en raison de leur expansion thermique sous l’effet du réchauffement. Mais l’exacerbation du phénomène s’explique essentiellement par l’accélération de la perte de masse de glace que subissent les glaciers et les calottes glaciaires. Le Groenland a expérimenté trois épisodes de « fonte extrême » en juillet et en août. Mi-août, de la pluie – et non de la neige – a été observée pour la première fois au sommet de la calotte glaciaire, à plus de 3 000 mètres d’altitude. A l’autre extrémité du monde, le glacier Thwaites, l’un des plus gros de l’Antarctique de l’ouest, est au bord d’un point de bascule.
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Le réchauffement se manifeste aussi par la multiplication des événements extrêmes. Le Canada et les Etats-Unis ont été touchés par un « dôme de chaleur » qui a entraîné des canicules exceptionnelles, provoquant des centaines de morts. A Lytton (Colombie-Britannique), la température a atteint 49,6 0C en juin, soit 4,6 0C de plus que le précédent record du Canada, avant que le village ne soit dévasté par un incendie. Des mégafeux ont également touché la Californie, l’Algérie, la Turquie, la Grèce ou encore la Sibérie. Dans le même temps, l’année a été marquée par une succession de précipitations et d’inondations catastrophiques, comme dans la province chinoise du Henan, en Allemagne, en Belgique ou au Soudan du Sud, faisant de nombreuses victimes.
Moins chaud en France
Les dix catastrophes climatiques les plus coûteuses de l’année passée ont dépassé les 170 milliards de dollars de dommages assurés, un chiffre plus important qu’en 2020, et ont fait au moins 1 075 morts et déplacé plus de 1,3 million de personnes, selon le rapport annuel de l’ONG Christian Aid publié fin décembre.
En France, l’année 2021 a été moins chaude que les précédentes – elle se classe à la 21e place depuis 1900 –, mais elle a été marquée par une forte variabilité mensuelle des températures. Pour la première fois depuis six ans, le pays n’a pas subi de canicule généralisée. A l’inverse de l’Hexagone, l’Europe a connu son été le plus chaud jamais enregistré, selon Copernicus. Le record européen de température la plus élevée a été battu en Sicile, avec 48,8 0C.
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Quelle sera la situation en 2022 ? Un record de température a déjà été battu en Australie, avec 50,7 0C le 13 janvier. Alors que le Met Office prévoit une année similaire à 2021, puisque La Niña va persister dans les prochains mois, la NASA juge, elle, qu’elle rivalisera avec les records de 2016 et 2020. « Mais ce qui importe pour le climat, ce n’est pas le classement des années individuelles, rappelle Zeke Hausfather. Il s’agit plutôt de la tendance à la hausse à long terme des températures mondiales. Tant que le monde n’aura pas réduit ses émissions à zéro, la planète continuera à se réchauffer. »
Ce n’est pas la direction que prend aujourd’hui le monde : les émissions de CO2ont connu un rebond en 2021 (+ 4,8 %), après la chute sans précédent (− 5,4 %) enregistrée en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, de sorte que leur concentration a atteint des records en 2021 dans l’atmosphère.
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<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/19/climat-les-sept-dernieres-annees-sont-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees_6110077_3244.html>
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5- Climat : l’année 2021 a été la cinquième année la plus chaude sur Terre, selon Copernicus, Le Monde avec AFP, 10/01/22, 16h07 

Le service européen de surveillance de la Terre a mesuré pour 2021 des concentrations jamais atteintes dans l’atmosphère de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine et responsables du réchauffement climatique. 
L’année 2021 a fait son entrée dans le top 5 des années les plus chaudes jamais enregistrées, révèle Copernicus, le service européen d’observation de la Terre, dans un rapport publié lundi 10 janvier.
Par ailleurs, les sept années entre 2015 à 2021 ont été de façon « nette » les plus chaudes jamais recensées, confirmant l’avancée du réchauffement climatique avec des concentrations jamais atteintes de gaz à effet de serre, note Copernicus.
Si 2021 n’a pas détrôné 2020 et 2016, qui restent ex aequo à la première place des années les plus chaudes, elle a toutefois subi les effets dévastateurs du changement climatique : canicules exceptionnelles et meurtrières en Amérique du Nord et dans le sud de l’Europe, incendies ravageurs au Canada ou en Sibérie, vague de froid spectaculaire dans le centre des Etats-Unis ou précipitations extrêmes en Chine et en Europe de l’Ouest.
Malgré un niveau tiré à la baisse par le phénomène météorologique La Niña, 2021 a tout de même enregistré, selon Copernicus, une température moyenne supérieure de 1,1 °C à 1,2 °C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900), comparaison de référence pour mesurer le réchauffement causé par les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité humaine.
En moyenne annuelle, 2021 se classe très légèrement devant 2015 et 2018, qui complète le top 5.
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Des concentrations jamais atteintes de gaz à effet de serre
L’objectif de l’accord de Paris de 2015 – contenir le réchauffement « nettement » en dessous de 2 °C, et si possible limiter l’augmentation à 1,5 °C – est donc toujours aussi dangereusement proche.
« Il s’agit d’un rappel brutal de la nécessité pour nous de changer, de prendre des mesures efficaces et décisives pour aller vers une société durable et de travailler à réduire les émissions de carbone, » a souligné Carlo Buontempo, directeur du service changement climatique de Copernicus.
Car l’agence a mesuré pour 2021 de nouvelles concentrations record dans l’atmosphère de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine et responsables du réchauffement.
Le CO2, de très loin premier responsable du réchauffement et qui provient principalement de la combustion de matières fossiles et de la production de ciment, a atteint le niveau record de 414,3 parties par million (ppm), selon les données « préliminaires » de Copernicus.
« Clou dans le cercueil planétaire »
Pour 2020, malgré le ralentissement de l’activité dû à la pandémie de Covid-19, l’Organisation météorologique mondiale (OMM, agence spécialisée des Nations unies) avait mesuré cette concentration à 413,2 ppm, c’’est-à-dire 149 % supérieure au niveau préindustriel.
Copernicus traque également les rejets de méthane, gaz à effet de serre encore plus puissant que le CO2, mais qui subsiste moins longtemps dans l’atmosphère, dont environ 60 % sont d’origine humaine (élevage de ruminants, riziculture, décharges, le reste provenant de sources naturelles, comme les tourbières).
> Lire aussi « Pour accélérer la décarbonation de l’agriculture d’ici à 2050, il faudra modifier notre façon de concevoir l’alimentation »
Elles aussi ont « continué à augmenter en 2021 (…), atteignant une moyenne maximale sans précédent », selon l’agence européenne, qui souligne toutefois que l’origine de cette augmentation n’est « pas totalement comprise ».
Lors de la 26e Conférence des parties (COP26), en novembre à Glasgow (Ecosse), une centaine de pays avaient rejoint une « initiative » visant à réduire de 30 % les émissions de méthane. Objectif qui pourrait, s’il était tenu, rendre plus réaliste le slogan répété à Glasgow de « maintenir en vie [l’objectif de] 1,5 degré ».
Les engagements de réduction d’émissions pris par les pays, en comptant ceux annoncés à l’occasion de la COP26, laissent en effet le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,7 °C, niveau qualifié de « catastrophique » par les Nations unies.
> Lire aussi Après un record de chaleur, l’Alaska fait face à un tapis de glace
A l’occasion de cette conférence sur les changements climatiques, l’OMM avait déjà annoncé que les sept années depuis 2015 seraient probablement les plus chaudes jamais enregistrées, avertissant que le climat mondial entrait de ce fait en « terrain inconnu ».
« C’est un nouvel avertissement sur ce que nous faisons à notre planète [et] nous avons désespérément besoin d’actions véritables pour faire baisser les émissions », a commenté lundi Sir Brian Hoskins, directeur de l’Institut Grantham sur le changement climatique de l’Imperial College de Londres. En soulignant qu’il « devient difficile de dire quelque chose de neuf chaque fois que nous voyons un nouveau clou planté dans le cercueil planétaire ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/10/climat-l-annee-2021-a-ete-la-cinquieme-annee-la-plus-chaude-sur-terre-selon-copernicus_6108894_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/10/climat-l-annee-2021-a-ete-la-cinquieme-annee-la-plus-chaude-sur-terre-selon-copernicus_6108894_3244.html>>
Sur le même sujet : 
> 2021 est l'une des 7 années les plus chaudes jamais enregistrées, confirme l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/2021-est-l-une-des-7-annees-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees-confirme-l-onu-441002>, AFP, 19/01/22, 12:00
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6- Des scientifiques de l’UE appellent à l’action alors que les niveaux de gaz à effet de serre atteignent des sommets en 2021, Enviro2B, 10/01/22
La Rédaction

Les niveaux de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021, qui a été l’une des années les plus chaudes au monde et a souligné la nécessité d’un changement, a déclaré le service Copernicus sur le changement climatique (C3S) de l’UE.
À l’échelle mondiale, 2021 a été la cinquième année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne de 1,1 à 1,2 °C au-dessus des niveaux de 1850 à 1900. Les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées « de loin », a déclaré le C3S de dans un rapport.
Alors que les émissions de gaz à effet de serre modifient le climat de la planète, la tendance au réchauffement à long terme s’est poursuivie et des conditions météorologiques extrêmes record ont balayé le monde l’année dernière, des inondations en Europe, en Chine et au Soudan du Sud aux incendies de forêt en Sibérie et aux États-Unis.
« Ces événements sont un rappel brutal de la nécessité de changer nos habitudes, de prendre des mesures décisives et efficaces vers une société durable et de travailler à la réduction des émissions nettes de carbone", a déclaré Carlo Buontempo, directeur de C3S.
Les niveaux mondiaux de CO2 et de méthane, les principaux gaz à effet de serre, ont continué de grimper et ont tous deux atteint des records en 2021.
Les niveaux de CO2 dans l’atmosphère ont atteint 414,3 parties par million (ppm) en 2021, en hausse d’environ 2,4 ppm par rapport à 2020, a déclaré le C3S.
Le C3S a déclaré que les niveaux de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement puissant, ont bondi au cours des deux dernières années, mais les raisons ne sont pas entièrement comprises. Les émissions de méthane vont de la production de pétrole et de gaz, à l’agriculture ou à des sources naturelles comme les zones humides.
>> Suite à lire à 
<https://www.enviro2b.com/2022/01/10/des-scientifiques-de-lue-appellent-a-laction-alors-que-les-niveaux-de-gaz-a-effet-de-serre-atteignent-des-sommets-en-2021/>
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7- Les décès dus aux désastres météorologiques au plus haut en 10 ans aux Etats-Unis, AFP, 10/01/22, 20:00

Près de 700 personnes sont décédées à cause de catastrophes météorologiques en 2021 dans les Etats américains, à l'exception de l'Alaska et d'Hawaï, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2011, selon le rapport d'une agence fédérale publié lundi.
L'année "a été marquée par des extrêmes dans l'ensemble des Etats-Unis, notamment une chaleur exceptionnelle" et "des phénomènes météorologiques dévastateurs", a indiqué l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA).
Le bilan des désastres météorologiques dans les 48 Etats continentaux et la capitale Washington s'établit à 688 morts, plus de deux fois et demie ceux de l'année précédente (262).
L'activité humaine est à l'origine d'un dangereux changement climatique qui se traduit par des événements météorologiques plus violents dans le monde entier.
20 phénomènes de ce type ont engendré des dégâts ayant coûté aux Etats-Unis un milliard de dollars ou plus, soit le deuxième plus grand nombre d'événements aussi onéreux derrière l'année 2020, durant laquelle il y en avait eu 22, selon l'agence.
Parmi ces désastres, quatre ouragans, trois tornades, mais aussi des inondations, des feux de forêt et des vagues de chaleur ou de froid.
De telles statistiques constituent "un rappel à la réalité", a commenté Rachel Cleetus, économiste du groupe Union of Concerned Scientists.
"Le bilan dévastateur et les traumatismes causés par ces catastrophes climatiques et météorologiques extrêmes ont frappé et continuent de frapper plus durement les personnes de couleur, celles ayant des revenus faibles et les populations qui ont déjà subi de multiples désastres", explique-t-elle.
Un froid glacial a laissé des millions d'Américains sans électricité en février quand une redoutable tempête hivernale s'est abattue sur de larges parties des Etats-Unis, et même jusqu'au Mexique.
Dans certaines régions peu préparées à de telles conditions, les entreprises locales avaient été submergées, laissant les habitants exaspérés et réfugiés sous des manteaux ou des couvertures, livrés à eux-mêmes. Plus de 20 décès avaient été enregistrés.
En août, l'ouragan Ida a frappé la côte américaine du golfe du Mexique, provoquant inondations et coupures de courant, et plongeant dans le noir de grandes parties de la région.
Les restes de la tempête ont ensuite tué au moins 47 personnes dans le nord-est du pays, transformant les rues en rivières et inondant des appartements en sous-sol.
2021 a été la quatrième année la plus chaude en 127 ans de mesures, avec une température moyenne de 12,5 dégrés celsius pour l'ensemble du bloc continental américain.
Le mois de décembre a été le plus chaud jamais enregistré, avec des températures 3,7 degrés supérieures à la moyenne.
La température moyenne en 2021 était supérieure d'environ 1,3 degré à la moyenne du 20e siècle.
<https://www.geo.fr/environnement/aux-etats-unis-les-deces-dus-aux-catastrophes-meteorologiques-au-plus-haut-en-10-ans-207836>
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8- Entretien. Effondrement au Brésil : risque d'autres catastrophes, selon un météorologue, AFP, 10/01/22, 23:00
Jordi Miro

L'effondrement spectaculaire d'un pan de falaise qui a fait 10 morts dans un lac au Brésil est certainement lié aux fortes pluies, explique à l'AFP la météorologue Estael Sias, qui avertit du risque de nouvelles catastrophes dans les semaines à venir.
Depuis deux mois, les pluies torrentielles ont causé des inondations meurtrières, notamment dans les Etat de Bahia (nord-est) et de Minas Gerais (sud-est), où des tonnes de rochers se sont abattues sur des bateaux remplis de touristes samedi.
Selon Estael Sias, de l'agence de météorologie Metsul, ce type de désastre est de plus en plus fréquent avec le réchauffement climatique.
Question: L'effondrement du pan de falaise a été causé par les fortes pluies ?
Réponse : "Il y a certainement un lien. Cette longue période de pluies a causé une infiltration d'eau dans les rochers, qui ont fini par bouger, causant l'effondrement. Certaines vidéos filmées quelques minutes avant le drame montrent une grande quantité d'eau tombant des cascades, exerçant une forte pression sur la falaise".
Q : À quoi est due cette longue période de fortes pluies ?
R : "C'est dû a la Zone de Convergence de l'Atlantique sud (ZCAS), un phénomène typique de l'été austral qui provoque d'intenses précipitations dans la région. Il se produit quand un couloir d'humidité venu d'Amazonie rencontre des masses d'air froid venues du Sud. 
Cela provoque de grands volumes de pluie qui causent souvent des inondations ou des glissements de terrain, notamment dans les Etats du Sud-est, comme le Minas Gerais, une partie du centre-ouest, du nord-est et du nord du Brésil.
Cette année, avec le phénomène météorologique La Niña (refroidissement dans l'océan Pacifique qui provoque des pluies plus importantes que d'habitude dans certaines régions de la planète et de terribles sécheresses dans d'autres), les volumes de précipitations sont encore plus importants.
De fortes pluies sont encore prévues dans la région du Minas Gerais pour les 10 prochains jours et malheureusement, d'autres désastres pourraient avoir lieu. 
Lors de la deuxième quinzaine de janvier, l'humidité venue d'Amazonie s'entendra plus au sud du pays, mais l'été austral est toujours très humide. Février et mars sont des périodes où l'on attend aussi de fortes précipitations".
Q : Quel est le rôle du réchauffement climatique dans ces phénomènes ?
R : "Les phénomènes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents dans le monde entier. Il y a des chaleurs extrêmes, des pluies de plus en plus récurrentes. Et comme les dernières décennies ont été les plus chaudes de l'histoire de la planète, il est difficile de ne pas lier des phénomènes comme le ZCAS au réchauffement climatique, qui accentue les extrêmes dans le monde entier.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/effondrement-au-bresil-risque-d-autres-catastrophes-selon-un-meteorologue_160546>
Sur le même sujet : 
> Dix morts dans des inondations dans le sud-est du Brésil <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/dix-morts-dans-des-inondations-dans-le-sud-est-du-bresil_160577>, AFP, 12/01/22, 00:00
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9- Réchauffement climatique : les océans ont enregistré un nouveau record de chaleur en 2021, Le Monde, 11/01/22, 20h31 
Audrey Garric

Les océans absorbent 30 % des émissions de dioxyde de carbone et 93 % de la chaleur excédentaire imputables au réchauffement planétaire. 
Les océans subissent de plein fouet le dérèglement climatique. Ils ont enregistré un record de chaleur en 2021, pour la troisième année consécutive. Et ce, malgré la présence du phénomène La Niña – une anomalie thermique des eaux de surface du Pacifique équatorial, qui diminue la température globale de la planète. Les six dernières années sont, en outre, les plus chaudes jamais enregistrées pour les mers du monde, avertissent 23 scientifiques américains, chinois et italiens dans une étude publiée mardi 11 janvier dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.
Selon leurs calculs, l’an dernier, les océans, jusqu’à une profondeur de 2 000 mètres, ont absorbé 14 zettajoules de plus qu’en 2020, soit 14 000 milliards de milliards de joules, ce qui équivaut à 145 fois la production mondiale d’électricité en 2020. Sur le long terme, le réchauffement touche plus fortement les océans Atlantique et Austral, mais le Pacifique Nord a connu une augmentation « spectaculaire » de la chaleur depuis 1990 et la Méditerranée a enregistré un record de température l’an dernier.
> Lire aussi Le changement climatique entraîne une stabilisation néfaste des océans
« Le contenu thermique des océans [la chaleur accumulée par les eaux] augmente sans cesse, à l’échelle mondiale, et il s’agit d’un indicateur primaire du changement climatique induit par l’homme », fait savoir l’un des auteurs de l’article, Kevin Trenberth, chercheur au National Center for Atmospheric Research du Colorado (Etats-Unis).
« Sans les océans, on souffrirait davantage »
Le changement climatique est lié à un excédent de gaz à effet de serre, dont la concentration dans l’atmosphère augmente en raison des activités humaines, en particulier la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Cela entraîne un surplus d’énergie qui réchauffe l’atmosphère et surtout les océans : ils absorbent 93 % de cette énergie excédentaire et la stockent sur des échelles de temps très longues.
Si la température moyenne à la surface du globe n’a pas battu de record en 2021 – l’année devrait se classer comme la 5e plus chaude –, en raison de l’influence de La Niña, les océans, eux, ont continué d’atteindre des extrêmes. « Ils sont beaucoup moins touchés par les phénomènes comme La Niña », explique le climatologue américain Michael E. Mann, directeur du Earth System Science Center de l’université d’Etat de Pennsylvanie.
> Lire aussi Climat : l’année 2021 a été la cinquième année la plus chaude sur Terre, selon Copernicus
« Jusqu’à ce que nous atteignions des émissions nettes nulles, leur réchauffement se poursuivra et nous continuerons à battre des records de contenu thermique des océans, comme cette année », prévient-il. « Ce n’est que lorsque l’on sera parvenu à stabiliser la concentration en CO2 dans l’atmosphère que la quantité d’énergie qui entrera dans les océans diminuera année après année, jusqu’à devenir nulle », complète Benoît Meyssignac, chercheur (Centre national d’études spatiales) au laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales à Toulouse, qui n’a pas participé à l’étude. « Heureusement que la planète a autant d’océans : ils limitent le réchauffement sur les continents. Sans eux, on souffrirait encore davantage », ajoute le scientifique.
Puits de carbone
Cette surchauffe océanique entraîne des effets multiples. Le réchauffement provoque une élévation du niveau des mers (3,7 mm par an entre 2006 et 2018) : l’eau plus chaude se dilate et elle accélère la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. L’élévation de la température réduit, en outre, le niveau d’oxygène des océans et affecte les écosystèmes marins, comme les coraux. Ces océans plus chauds accroissent également la température et l’humidité de l’air, ce qui crée des tempêtes et des ouragans plus puissants, et augmente les précipitations et les risques d’inondation.
> Lire aussi La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
Au-delà de la chaleur, les océans sont également un puits de carbone : ils absorbent près de 30 % des émissions de CO₂ dues aux activités humaines. « Mais le réchauffement des océans réduit leur efficacité à pomper du carbone, prévient Laurent Bopp, directeur de recherche (Centre national de la recherche scientifique) et professeur attaché au département des géosciences de l’Ecole normale supérieure. D’abord parce que la hausse de la température de l’eau réduit la solubilité du gaz ; et ensuite, parce que le changement climatique entraîne une stratification des océans qui limite les transferts de carbone de la surface vers les profondeurs. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/11/rechauffement-climatique-les-oceans-ont-enregistre-un-nouveau-record-de-chaleur-en-2021_6109057_3244.html>
Sur le même sujet :
> Les océans se réchauffent 6 fois plus vite qu’il y a 40 ans et enregistrent de nouveaux records de température <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-oceans-rechauffent-6-fois-plus-vite-quil-y-40-ans-enregistrent-nouveaux-records-temperature-83382/>, Futura-sciences, 11/06/22
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10- En Allemagne, le gouvernement dévoile son programme d’urgence pour le climat, Le Monde, 12/01/22, 05h56 
Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

Le nouveau ministre de l’économie et de la protection du climat, l’écologiste Robert Habeck, a présenté un plan qu’il annonce « ultra-ambitieux » pour tripler l’effort de développement des énergies renouvelables d’ici à 2030. 
C’était un moment historique pour l’écologie politique allemande. Mardi 11 janvier, l’écologiste Robert Habeck, vice-chancelier du gouvernement et chef du super ministère de l’économie et de la protection du climat, a annoncé son programme d’urgence pour réduire drastiquement les émissions carbone de la quatrième économie mondiale. La mission, qui doit aussi stimuler l’innovation et la compétitivité du pays, est une des grandes priorités du nouveau gouvernement Scholz, qui a pris ses fonctions en décembre 2021.
Jamais encore à Berlin les deux portefeuilles, longtemps considérés comme antagonistes, n’avaient été rassemblés. Pour la première fois de son histoire, l’industrie allemande a accepté de placer son ministère clé sous la responsabilité d’un ministre écologiste, qui défend la réconciliation de l’écologie et de l’économie… à condition que cette dernière se décarbone rapidement.
> Lire aussi En Allemagne, les subtils équilibres du gouvernement de la coalition « feu tricolore »
Robert Habeck n’avait, mardi matin, plus trace du sourire qu’il arborait encore au moment de l’aboutissement des négociations de coalition, fin novembre 2021. Et pour cause : il a dressé un bilan sans concessions du « retard draconien » de l’Allemagne en matière de protection du climat. Il a confirmé ce qui se dessinait ces derniers mois : après une baisse importante des émissions de CO2 en 2020 liée aux effets exceptionnels du Covid-19 sur l’activité, elles sont reparties à la hausse et devraient afficher, en 2021, une augmentation de 4 %.
L’Allemagne va non seulement rater l’objectif de baisse pour 2021, 2022 et 2023, mais elle est également sur la mauvaise voie pour atteindre ceux de 2030. Si rien n’est fait, le pays devrait avoir réduit à cette date sa production de gaz à effet de serre de 50 %, et non de 65 %, par rapport à leur niveau de 1990. « Exprimé en chiffres absolus, c’est 200 millions de tonnes de CO2 de trop », a déclaré M. Habeck, en arborant un graphique représentant l’écart constaté, béant, entre la trajectoire d’émissions actuelles, correspondant aux mesures déjà engagées par Berlin, et celle qui serait nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en 2045.
La tâche à accomplir est « gigantesque »
Jamais encore un bilan aussi déconcertant n’avait été livré par le ministère de l’économie, qui se contentait habituellement de célébrer la progression des renouvelables. Or, depuis trois ans, le développement de l’électricité d’origine éolienne, qui doit fournir le gros des efforts, fait du quasi-surplace. Dans le solaire, les efforts ont également ralenti ces dernières années. C’est le terrible bilan des dernières années Merkel, qui a pourtant longtemps été surnommée la « chancelière du climat ».
Le nouveau ministre ne l’a pas caché : la tâche à accomplir est « gigantesque ». Elle se résume en quelques chiffres. « Entre 2010 et 2020, nous avons réduit les émissions de 15 millions de tonnes par an en moyenne. D’ici à 2030, nous devons les réduire de plus de 40 millions chaque année », a poursuivi le ministre. Ce qui signifie que l’Allemagne doit tripler les efforts de décarbonation entrepris jusqu’ici, dans tous les domaines.
> Lire aussi Neutralité carbone : l’Allemagne fait les comptes
En trente ans, le pays a réussi à couvrir 42 % de sa consommation d’électricité grâce aux renouvelables. En huit ans, il doit parvenir à 80 %, selon les plans de l’actuel gouvernement. Et ce, dans le contexte d’une forte hausse des besoins en électricité, qui vont passer de 560 térawattheures par an à 700-750 térawattheures par an, en raison de l’électrification des transports, du chauffage et de l’industrie. Et bien sûr, il n’est pas question d’avoir recours au nucléaire, dont le parc doit être définitivement éteint cette année.
Deux paquets de réformes doivent être votés d’ici à l’été, afin qu’ils entrent en vigueur en 2023. Le but est d’encourager les projets d’installations et d’accélérer les procédures d’approbation. Ainsi, 2 % du territoire allemand doivent être réservés aux éoliennes terrestres. Le développement des énergies renouvelables doit être classé « d’intérêt public majeur » afin d’être réévalué par rapport à d’autres enjeux, même celui de la protection de la forêt ou des espèces.
Venir à bout des résistances locales
L’entreprise est-elle faisable ? Beaucoup à Berlin en doutent. Le ministre a lui-même reconnu que son programme était « ultra-ambitieux » et « affectera profondément la réalité sociale ».
La présence, au côté de Robert Habeck, de Patrick Graichen, ancien directeur de l’institut de recherche Agora Energiewende, spécialisé dans la transition énergétique, devenu secrétaire d’Etat du ministre, devait témoigner du fait que le plan repose sur des modèles solides.
> Lire aussi L’Allemagne, pionnière de l’écologie, fait face aux défis climatiques
La grande difficulté sera de venir à bout des résistances locales. M. Habeck prévoit de se rendre dans les régions, afin de faire œuvre de pédagogie auprès des présidents des Länder. Cela sera un « processus difficile », a reconnu le ministre. La Bavière a déjà annoncé qu’elle refuserait de remettre en cause la règle en vigueur dans la région qui impose un écart minimum entre une éolienne et une zone d’habitation.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2022/01/12/en-allemagne-le-gouvernement-devoile-son-programme-d-urgence-pour-le-climat_6109081_1652612.html>
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11- Le dégel du permafrost, une triple menace, selon des études, AFP, 12/01/22, 20:00
Marlowe Hood

Le dégel du permafrost en Arctique, qui pourrait libérer des quantités phénoménales de gaz à effet de serre, menace des infrastructures locales et plus largement la planète, selon des études publiées cette semaine dans Nature.
Le pergélisol, un sol restant gelé plus de deux années d'affilée, couvre 30 millions de km2 sur la planète, dont environ la moitié en Arctique. Il contient le double du CO2 présent dans l'atmosphère et le triple de ce qui a été émis par les activités humaines depuis 1850.
Les températures en Arctique augmentent beaucoup plus rapidement que dans le reste du monde sous l'effet du changement climatique, de 2 à 3°C comparé aux niveaux pré-industriels. La région a aussi enregistré une série d'anomalies météorologiques.
Le pergélisol lui-même a connu une hausse de température de 0,4°C en moyenne entre 2007 et 2016, "soulevant des inquiétudes à propos du rythme rapide de dégel et du potentiel de libération de carbone", relève une étude dirigée par Kimberley Miner, chercheuse au centre de recherche spatiale JPL de la NASA.
Leur étude table sur la perte d'environ quatre millions de km2 de pergélisol d'ici 2100, même si le réchauffement climatique est contenu.
Les incendies jouent aussi un rôle, souligne l'étude. Ces feux incontrôlés pourraient augmenter de 130% à 350% d'ici le milieu du siècle, libérant toujours plus de carbone du permafrost.
Une menace plus immédiate pèse sur près de 70% des routes, gazoducs, oléoducs, villes et usines bâties sur le permafrost, selon une autre étude dirigée par Jan Hjort, chercheur à l'université finnoise d'Oulu. La Russie est particulièrement menacée.
Près de la moitié des champs pétroliers et gaziers situés dans l'Arctique russe se trouvent dans des zones à risque à cause du permafrost.
En 2020, un réservoir de carburant s'est brisé quand ses fondations se sont soudainement enfoncées dans le sol près de Norilsk en Sibérie, déversant 21.000 tonnes de gazole dans les rivières voisines.
En Amérique du Nord, la menace pèse sur des routes et des oléoducs également.
Si la science sur le permafrost progresse, certaines questions restent ouvertes, notamment sur les volumes de carbone pouvant être relâchés.
"Les dynamiques du permafrost ne sont souvent pas inclues dans les modèles du système Terre", ce qui signifie que l'impact potentiel sur le réchauffement climatique n'est pas pris en compte de manière adéquate, soulignent Kimberley Miner et ses collègues.
On ignore aussi si le dégel va déboucher sur une région Arctique plus verte, où les plantes pourront absorber du CO2 libéré, ou au contraire sur une région plus sèche, avec une intensification des incendies.
<https://www.la-croix.com/Le-degel-permafrost-triple-menace-selon-etudes-2022-01-12-1301194505>
En savoir plus :
> The changing thermal state of permafrost <https://www.nature.com/articles/s43017-021-00240-1>, Nature Reviews Earth & Environment, 11 January 2022
> Impacts of permafrost degradation on infrastructure <https://www.nature.com/articles/s43017-021-00247-8>, Nature Reviews Earth & Environment, 11 January 2022
> Permafrost carbon emissions in a changing Arctic <https://www.nature.com/articles/s43017-021-00230-3>, Nature Reviews Earth & Environment, 11 January 2022
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12- Un froid polaire frappe l'est du Canada, le Québec explose sa consommation d'électricité, AFP, 13/01/22, 10h54

Des températures glaciales se sont abattues sur l'est du Canada et notamment le Québec, où un record de consommation d'électricité a été enregistré mardi 11 janvier.
A Montréal, le mercure est descendu mardi matin jusqu'à -24,9 degrés, vidant les rues et les parcs habituellement très fréquentés par les sportifs par tous les temps. Des alertes de températures extrêmes ont été émises par Environnement Canada pour plusieurs secteurs de l'est du pays - au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador.
"Ce n'est pas exceptionnel mais ce n'est pas très fréquent d'avoir aussi froid que ça", a expliqué à l'AFP Simon Legault, météorologue pour Environnement Canada, selon qui les Québécois "ne sont plus habitués vraiment au froid".
Dans le quartier du Vieux-Port de Montréal, à deux pas du centre-ville, quartier habituellement touristique mais frappé par les nouvelles mesures sanitaires dues au Covid-19, rares sont les badauds à braver le froid.
Pierre Lapalme, 75 ans, bien emmitouflé sous sa capuche et son bonnet, se souvient que ce type d'hiver était habituel pendant sa jeunesse, voire "encore plus froid que ça". "J'ai l'impression que c'est le réchauffement climatique, on voit maintenant très bien que les hivers sont moins froids qu'ils l'étaient dans les années 60 ou 70", explique-t-il à l'AFP.
Vers 8h00 mardi, les Québécois ont consommé 39 900 mégawatts, un record absolu. Le précédent datait du 22 janvier 2014, où une consommation de 39 031 mégawatts avait été enregistrée. "C'est le moment dans toute l'histoire d'Hydro-Québec où la consommation a été la plus élevée", a déclaré à l'AFP Cendrix Bouchard, porte-parole de la société d'état québécoise.
<https://www.geo.fr/environnement/un-froid-polaire-frappe-lest-du-canada-le-quebec-explose-sa-consommation-delectricite-207880>
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13- Les neuf dernières années sont parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées, AFP, 13/01/22, 21:00
Lucie Aubourg

Les neuf dernières années font partie du "top 10" des années les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre, et 2021 se place au sixième rang, selon le rapport annuel d'une agence scientifique américaine de référence, publié jeudi.
Ces données de l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) soulignent une fois encore l'ampleur du réchauffement climatique, ont martelé les experts.
Et elles confirment la grande tendance observée par les analyses de la Nasa, rendues publiques simultanément, ainsi que celles du service européen Copernicus d'observation de la Terre, révélées lundi.
Malgré de légères différences dans leurs classements, toutes ces agences racontent la même histoire, à savoir "que la planète s'est réchauffée de façon spectaculaire", a déclaré lors d'une conférence de presse Russell Vose, responsable de la surveillance du climat chez NOAA.
Et "tout cela est entraîné par des concentrations en hausse de gaz emprisonnant la chaleur", comme le CO2, a-t-il ajouté.
Les huit dernières années sont les plus chaudes enregistrées depuis le début des relevés en 1880, selon NOAA.
Et les neuf années allant de 2013 à 2021 font partie du "top 10" -- la dixième année manquante ne remontant pas à loin, puisqu'il s'agit de 2010 (classée en neuvième position).
Selon NOAA, 2021 se trouve elle en sixième place.
La température moyenne enregistrée l'année dernière a ainsi été de 1,04°C supérieure à l'ère pré-industrielle (1880-1900).
Or l'objectif de l'accord de Paris est de contenir le réchauffement "nettement" sous +2°C, et si possible à +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle. 
"A un moment durant les années 2030, ou bien sans aucun doute d'ici le début des années 2040, le moyenne mondiale des températures va de façon quasi-certaine excéder 1,5°C", a estimé Russell Vose.
Les engagements de réduction d'émissions pris par les différents pays, dont ceux annoncés à l'occasion de la COP26 en novembre, laissent pour le moment le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,7°C, un niveau qualifié de "catastrophique" par l'ONU.
- 2016 toujours en tête - 
La moyenne de 2021 a été tirée à la baisse par le phénomène météo La Nina, qui tend à refroidir les températures.
Mais NOAA souligne que la température moyenne de la surface terrestre dans l'hémisphère nord l'année dernière a été répertoriée comme la troisième plus haute depuis 1880.
Et la taille moyenne de la banquise de l'Arctique était la neuvième plus petite depuis que les relevés ont commencé en 1979. La banquise a tendance à fondre chaque année un peu plus vite l'été, et se reconstituer un peu moins l'hiver. 
Le réchauffement dans l'Arctique est environ trois fois plus rapide que le réchauffement de la planète entière, a souligné Gavin Schmidt, de l'Institut Goddard de la Nasa, lors de la même conférence de presse. Ce qui accentue la montée des eaux et la libération de CO2. 
Le service européen Copernicus avait lui classé lundi l'année 2021 à la cinquième place, mais il n'est pas rare que les agences présentent de légères différences dans leurs données, en raison de méthodologies différentes.
Elles s'accordent pour dire que 2016 reste l'année la plus chaude jamais enregistrée.
Selon Russell Vose, l'année 2022 a "99% de chances" de se classer elle aussi dans le "top 10". 
- "Même plus surprenant" - 
Le réchauffement climatique en cours est clairement attribuable aux activités humaines et notamment aux énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). Il a pour conséquence d'amplifier les phénomènes climatiques extrêmes.
"Nous avons atteint un stade où les données sur le réchauffement mondial ne sont plus une mesure ésotérique ou académique de ce qu'il se passe, mais elles se reflètent dans la météo et les événements que nous constatons", a déclaré Gavin Schmidt. 
L'année 2021 a ainsi vu la Sibérie et la Californie ravagées par les flammes, des inondations spectaculaires en Allemagne et Belgique, en Australie ou encore en Chine, une canicule délirante au Canada... 
Si certains événements météorologiques sont difficiles à lier directement au changement climatique, d'autres peuvent désormais clairement lui être attribués, comme par exemple la vague de chaleur sur l'ouest de l'Amérique du Nord cet été. 
Kristina Dahl, climatologue au sein de l'"Union des scientifiques préoccupés", a réagi jeudi à la publication du rapport : "Ce qui me terrifie dans ces dernières données (...) est qu'elles ne sont même plus surprenantes ou choquantes", a-t-elle déclaré dans un communiqué, en appelant les responsables politiques à prendre des mesures "résolues".
"Les températures vont continuer à monter aussi longtemps que nous continuons à augmenter la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère", a martelé Gavin Schmidt.
<https://information.tv5monde.com/info/les-neuf-dernieres-annees-sont-parmi-les-dix-plus-chaudes-jamais-enregistrees-440295>
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14- À mi-parcours, la convention des entreprises pour le climat veut faire émerger de nouveaux modèles, Novethic, 13/01/22
Marina Fabre Soundron

Lancée officiellement en septembre 2021, la Convention des entreprises pour le climat est déjà à mi-parcours. Une "claque" pour certains, un "élan collectif exceptionnel" pour d'autres. Après la prise de conscience, les 150 dirigeants sélectionnés entrent dans le dur pour faire changer le modèle de leur entreprise. Des "ambassadeurs" qui devront pousser le reste du tissu économique français à réaliser leur transition. 
C’était en décembre 2020. Après le retentissement de la Convention citoyenne pour le climat, le monde économique récupère le flambeau. À la barre, Eric Duverger, ancien cadre de chez Michelin pendant plus de 20 ans, veut "réinventer l’entreprise à haute conscience écologique". En quelques mois 150 dirigeants de grandes et petites entreprises comme Heineken, Pierre & Vacances, Crédit Agricole… rejoignent la Convention des entreprises pour le climat. La mission est ambitieuse : construire 150 feuilles de routes environnementales pour ouvrir un nouveau cap d’ici 2030 qui influera sur l’ensemble des secteurs économiques.
Dès la première session, portant sur le déclic climatique et la prise de conscience de l’impasse de notre modèle de développement, le ton est donné. "C’était vraiment une claque", atteste Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks. "Je n’étais pas très sensibilisé à ces sujets, j’étais loin de réaliser où on en était. Cette part d’émotion était vraiment nécessaire pour monter à bord", ajoute-t-il. Même constat chez Céline Romain, directrice de RH Solutions et membre du Comex 40 du Medef : "Je n’aurais jamais imaginé que ce parcours puisse être aussi puissant, qu’il y ait un telle énergie collective".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/a-mi-parcours-la-convention-des-entreprises-pour-le-climat-veut-faire-emerger-de-nouveaux-modeles-150484.html>
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15- Entretien. Challenge Team Up met à l’honneur des jeunes œuvrant contre les risques climatiques, Entrepreneurs d’Avenir, 13/01/22
Fondation Egis

La Fondation Egis s'engage depuis des années sur l'enjeu climatique et lance pour la première fois un concours afin de financer des jeunes porteurs de solutions aux risques climatiques. La Fondation Egis ainsi qu'Egis sont par ailleurs partenaires de l'Université de la Terre qui se déroulera les 25 et 26 novembre 2022.
La nouvelle Fondation Egis a vu le jour le 21 septembre dernier après 15 ans d’actions dans le domaine du développement durable et de l’éducation. Cela se concrétise notamment par le lancement du Challenge Team Up for Climate. Pouvez-vous nous partager l’intention de ce concours international qui s’adresse aux jeunes ?
Charlotte Grousset : C’est l’une des premières actions que nous engageons depuis le recentrage de notre fondation sur la lutte contre le changement climatique. Nous avons voulu créer un concours ouvert à l’international et à tous les étudiants afin d’engager une dynamique collective positive vis-à-vis du changement climatique chez les jeunes générations. C’est un sujet de préoccupation majeur, difficile à appréhender, parfois anxiogène et qui aura des conséquences d’amplitudes très variées sur leur vie quotidienne et leur parcours futur.
Notre première intention est de leur partager nos connaissances et de leur transmettre notre engagement sur ces sujets. Nous souhaitons créer des liens entre les étudiants de différentes spécialités et de différentes régions avec les collaborateurs du Groupe Egis pour contribuer à l’émergence de solutions innovantes.
>> Suite à lire à :
<https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/challenge-team-up-met-a-lhonneur-des-jeunes-oeuvrant-contre-les-risques-climatiques/>
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16- Température record relevée en Australie : 50,7°C, AFP, 14/01/22, 14:00

Le mercure a atteint jeudi la température record de 50,7°C dans une ville reculée d'Australie-Occidentale, a annoncé le bureau de météorologie. 
De telles températures pourraient devenir courantes en raison du réchauffement climatique, a mis en garde le Conseil australien pour le climat. 
"Nouveau record de chaleur en Australie-Occidentale et record national de température égalé!", a annoncé le Bureau de météorologie de l'État sur Twitter. 
La ville côtière d'"Onslow a atteint un record sans précédent: 50,7°C, un record pour d'Australie-Occidentale et c'est la température la plus chaude jamais enregistrée en Australie depuis 62 ans".
Le 2 janvier 1960, le pays avait relevé une température de 50,7°C à l'aéroport d'Oodnadatta en Australie-Méridionale, selon le site internet du bureau.
Le directeur du Conseil du climat, Martin Rice a affirmé que ce record s'inscrit dans une tendance à long terme du réchauffement climatique induit par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz. 
Selon lui, ces températures extrêmes ont déjà des "conséquences catastrophiques mortelles" en Australie.
"Les vagues de chaleur tuent silencieusement en Australie, elles causent plus de décès que tout autre événement météorologique extrême", a-t-il déclaré.
L'Australie a connu un été austral marqué par d'importants feux de forêt dans l'ouest du pays et des inondations meurtrières sur sa côte est. 
Selon M. Rice, sans une réduction des émissions de gaz à effet de serre, ces chaleurs record pourraient devenir courantes. 
"A Sydney et Melbourne, d'ici 2030, nous aurons des journées d'été à 50 degrés", a-t-il estimé.
<https://information.tv5monde.com/info/temperature-record-relevee-en-australie-507degc-440385>
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17- Nasa : « Le réchauffement climatique constitue désormais une menace existentielle de notre temps », Futura-sciences, 14/01/22
Nathalie Mayer, journaliste

Pas de surprise ! Les chiffres publiés le 13 janvier par la Nasa et par la NOAA, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, confirment la tendance annoncée en début de semaine par le service européen Copernicus de surveillance de l'atmosphère. Notre Planète continue de se réchauffer inexorablement.
Est-ce fait du hasard ? Un pied de nez ou une sorte d'ironie du sort ? Ou alors doit-on y voir un nouvel appel du pied de notre Planète ? Le 13 janvier, un nouveau record de chaleur a été égalé en Australie. Le mercure est monté jusqu'à 50,7 °C sur la côte ouest. En Australie, c'est le cœur de l'été. Mais tout de même. Il est question, là, du record de température pour tout l'hémisphère sud.
Le tout au moment même où la publication des chiffres de la Nasa et de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) venait confirmer ceux déjà rendus publics en début de semaine du service Copernicus de surveillance de l'atmosphère dans le cadre du changement climatique (C3S). L'année 2021 se classe parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/meteorologie-nasa-rechauffement-climatique-constitue-desormais-menace-existentielle-notre-temps-72016/>
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18- Climat : MyCO2 propose de se sevrer des énergies fossiles sur le modèle des alcooliques anonymes, Novethic, 15/01/22
Concepcion Alvarez

Et si la solution pour passer à l'action était de faire ça en groupe. C'est le pari de Carbone 4, qui vient de lancer MyCO2. Le cabinet spécialisé dans la transition écologique propose des conférences interactives assez courtes et gratuites pour permettre à chacun de calculer sa propre empreinte carbone mais surtout de trouver des solutions concrètes à mettre en place rapidement pour s'aligner sur une trajectoire cohérente avec les objectifs de l'Accord de Paris.
MyCO2, c’est le nouveau programme lancé par Carbone 4, un cabinet de conseil indépendant spécialisé dans la stratégie bas carbone, co-fondé par Jean-Marc Jancovici. Il vise à aider chacun d’entre nous à réduire son empreinte carbone. Mais il ne s’agit pas d’un énième calculateur à utiliser tout seul dans son coin. Le principe est de faire cela en groupe en participant à des conférences interactives gratuites d’1h30 et pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes... sur le modèle des Alcooliques Anonymes. 
"Une seule chose permet de se débarrasser de cette tétanie qui peut s’emparer de nous [face au défi climatique] : passer à l’action. (…) Et de même que les gens qui veulent s’arrêter de boire le font beaucoup plus efficacement en groupe, passer à l'action quand il s’agit de limiter ses émissions de gaz à effet de serre est aussi beaucoup plus aisé quand on peut le faire en groupe. C’est tout l'esprit de MyCO2, qui a vocation à ne s’utiliser qu’en groupe (…) avec l’aide d’un animateur qui joue là le rôle du facilitateur du groupe des Alcooliques anonymes", explique Jean-Marc Jancovici dans une vidéo de présentation.
Les conférences proposent ainsi à chacun de calculer son empreinte carbone individuelle à travers une série de textes à trous qui retracent une journée type. "Chaque matin, je me réveille, je mange et m’habille… : de façon automatique entre mes cinq tenues quotidiennes, parmi les dix tenues que j’utilise, en choisissant dans mon dressing ou en choisissant parmi mes différents dressings". Il y a une cinquantaine de questions et les réponses font varier l’empreinte carbone. Il y a ensuite un temps d’échanges entre les participants puis une phase d’engagement qui permet de dresser un plan d’action sur 12 mois.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/climat-myco2-propose-de-se-sevrer-des-energies-fossiles-sur-le-modele-des-alcooliques-anonymes-150491.html>
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19- Climat : ne touchez pas au rayonnement solaire, plaident des experts, AFP, 17/01/22, 01:01

Les projets de géoingénierie solaire destinés à refroidir la surface de la Terre et limiter le réchauffement climatique sont potentiellement dangereux et devraient être bloqués par les gouvernements, plaident 60 experts et scientifiques dans une lettre publiée lundi.
Injecter des milliards de particules de soufre dans la couche supérieure de l'atmosphère -- un des projets les plus controversés de modification intentionnelle des rayonnements solaires-- pourrait renvoyer une partie des rayons du soleil, mais les effets secondaires risquent de dépasser les bénéfices, insiste cette lettre ouverte accompagnée d'un texte dans la revue WIREs Climate Change.
"Le déploiement de la géoingénierie solaire ne peut pas être géré au niveau mondial de manière juste, inclusive et efficace. Nous appelons donc les gouvernements, l'ONU et autres acteurs à prendre des mesures politiques immédiates pour empêcher la normalisation de la géoingénierie solaire en tant qu'option contre le réchauffement", écrivent les signataires.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-ne-touchez-pas-au-rayonnement-solaire-plaident-des-experts_160698>
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20- Un groupe de réflexion berlinois se positionne comme la source de la politique climatique européenne, EurActiv, 17/01/22
Nikolaus J. Kurmayer | translated by  Charles Szumski

Un groupe informel comprenant certaines des personnes les plus influentes de la politique climatique de l’UE a été discrètement établi en décembre à l’initiative d’un groupe de réflexion allemand influent. EURACTIV a les détails du forum dont l’objectif est de faire passer le paquet de législation climatique de l’UE « Fit for 55 ».
Initialement fondé en 2012 pour se concentrer sur la transition énergétique allemande, le groupe de réflexion Agora Energiewende s’est depuis longtemps étendu au-delà de Berlin, avec de nouveaux bureaux ouverts à Bruxelles, Tokyo et Pékin au fil des ans.
Mais son dernier coup d’éclat, la création en décembre d’un groupe très en vue de conseillers européens en matière de politique climatique, pourrait bien être l’une de ses entreprises les plus audacieuses à ce jour.
Avec ses 25 membres très en vue, le Conseil Agora pour l’Europe est un véritable « Who’s Who » de la politique climatique. Parmi ses membres figurent la ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili, la ministre espagnole de la Transformation écologique Teresa Ribera, le ministre luxembourgeois de l’Énergie Claude Turmes, et Patrick Graichen, le bras droit du vice-chancelier allemand Robert Habeck.
Parmi les autres membres influents figurent des grands noms du Parlement européen, des fonctionnaires de haut niveau de la Commission européenne et des groupes de réflexion, ainsi que des dirigeants de la société civile et de l’industrie européenne.
L’objectif est de fournir un forum pour un échange régulier et confidentiel sur les aspects clés du paquet « Fit for 55 », explique Matthias Buck, directeur pour l’Europe d’Agora Energiewende, qui est vice-président du groupe.
«  Fit for 55 » est le surnom donné par la Commission européenne à son paquet législatif sur la politique climatique, qui vise à réduire les émissions de carbone de l’UE de 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030.
Les échanges sont conçus pour être aussi libres et informels que possible et sont régis par la « règle de Chatham House », qui interdit aux participants d’être cités directement dans les comptes rendus écrits des discussions.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/un-groupe-de-reflexion-berlinois-se-positionne-comme-la-source-de-la-politique-climatique-europeenne/>
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En audio
21- Les multinationales qui brûlent notre planète, France Inter, La Terre au carré, 17/02/22, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

En mars 2021, l’ONG Oxfam révélait que les activités industrielles des multinationales du CAC 40 nous conduisent vers un réchauffement planétaire de + 3,5 °C d’ici la fin du siècle – soit un enfer sur Terre. Qui sont ces entreprises criminelles climatiques ?
En juillet 2017, des travaux scientifiques pionniers ont jeté une lumière crue sur la réalité sociale du dérèglement climatique. Basé aux États‑Unis, le Climate Accountability Institute, principale autorité scientifique mondiale sur le rôle des compagnies énergétiques dans la crise climatique, et le Carbon Disclosure Project une organisation britannique qui étudie l’impact écologique des multinationales, révélaient que :
« Cent entreprises étaient responsables à elles seules de 71 % des rejets de gaz à effet de serre imputables à l’activité humaine, depuis 1987. Plus de la moitié des émissions mondiales industrielles sont attribuables à seulement 25 firmes »
>> Suite à lire et émission (53 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-17-janvier-2022>
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— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>, 100 propositions pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
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