[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 26 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 26 Jan 07:48:42 CET 2022


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Samsung, Apple, Huawei... découvrez le classement des marques les plus réparables <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/samsung-apple-huawei-decouvrez-le-classement-des-marques-les-plus-reparables-150456.html>, Novethic, 05/01/22
2- Goodyear dévoile un pneu à 70% recyclable <https://www.journaldugeek.com/2022/01/06/goodyear-devoile-un-pneu-a-70-recyclable/>, Journal du Geek, 06/01/22, 16h00
3- Stocamine : Barbara Pompili « assume » sa décision <https://www.dna.fr/environnement/2022/01/06/stocamine-barbara-pompili-assume-sa-decision>, Les DNA avec AFP, 06/01/22, 16:40 
4- Des chercheurs inventent un emballage biodégradable pour conserver fruits et légumes plusieurs jours <https://positivr.fr/des-chercheurs-inventent-un-emballage-biodegradable-pour-conserver-fruits-et-legumes-plusieurs-jours/>, Positivr avec ETX Daily Up, 06/01/22
5- Analysis. Toxic potency-adjusted control of air pollution for solid fuel combustion <https://www.nature.com/articles/s41560-021-00951-1#code-availability>, Nature Energy, 06 January 2022
6- En Provence, l'incendie d'un immense stock de déchets provoque pollution et colère <https://www.lefigaro.fr/conjoncture/en-provence-l-incendie-d-un-immense-stock-de-dechets-provoque-pollution-et-colere-20220107>, AFP, 07/01/22, 11:00
7- Ammoniac et papier : idées durables au salon de la tech à Las Vegas <https://www.goodplanet.info/2022/01/09/ammoniac-et-papier-idees-durables-au-salon-de-la-tech-a-las-vegas/>, AFP, 07/01/22, 12:00
8- 1,8 million de décès dans le monde seraient liés à la pollution atmosphérique <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/18-million-de-deces-dans-le-monde-seraient-lies-a-la-pollution-atmospherique/>, EurActiv, 07/01/22
9- Interdiction de destruction des invendus : comment la filière se professionnalise face à l'avalanche de dons <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/interdiction-de-destruction-des-invendus-comment-la-filiere-se-professionnalise-face-a-l-avalanche-de-dons-150470.html>, Novethic, 08/01/22
10- La timide « révolution » de la fin du plastique pour les fruits et légumes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/12/la-timide-revolution-de-la-fin-du-plastique-pour-les-fruits-et-legumes_6109076_3244.html>, Le Monde, 12/01/22, 02h06
11- Loi antigaspillage : ce qui devait aussi changer le 1er janvier 2022 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/12/loi-antigaspillage-ce-qui-devait-aussi-changer-le-1er-janvier-2022_6109088_3244.html>, Le Monde, 12/01/22, 04h00 
12- Gaz polluants : Paris, Bruxelles et Madrid déboutées par la justice de l'UE <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/gaz-polluants-paris-bruxelles-et-madrid-deboutees-par-la-justice-de-l-ue_160625>, AFP, 13/01/22, 14:00
13- DRYrivERS : une application pour signaler les cours d'eau qui disparaissent <https://www.actu-environnement.com/ae/news/DRYrivERS-application-cours-eau-disparus-38923.php4>, Actu-environnement, 17/01/22
14- La pollution à l'ozone, un fardeau pour l'agriculture en Asie <https://information.tv5monde.com/info/la-pollution-l-ozone-un-fardeau-pour-l-agriculture-en-asie-440857>, AFP, 18/01/22, 11:00
15- Pollution chimique : une cinquième limite planétaire vient d’être franchie <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-chimique-une-cinquieme-limite-planetaire-vient-d-etre-franchie-150502.html>, Novethic, 19/01/22
16- Le bénéfice environnemental d’un smartphone reconditionné est de 77 à 91 % supérieur à celui d'un équipement neuf <https://theconversation.com/le-benefice-environnemental-dun-smartphone-reconditionne-est-de-77-a-91-superieur-a-celui-dun-equipement-neuf-174976>, The Conversation, maj le 20/01/22 à 08:57
17- La gestion des déchets en Tunisie, un gâchis économique <https://information.tv5monde.com/info/la-gestion-des-dechets-en-tunisie-un-gachis-economique-441168>, AFP, 20/01/22, 22:00
18- Reportage. Au Royaume-Uni, des plages polluées par les eaux usées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/21/au-royaume-uni-des-plages-souillees-par-les-eaux-usees_6110348_3244.html>, Le Monde, 21/01/22, 13h22
19- Haut-Rhin : les dépôts sauvages de pneus se multiplient, un appel à témoins est lancé <https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haut-rhin/haut-rhin-les-depots-sauvages-de-pneus-se-multiplient-un-appel-a-temoins-est-lance-2428591.html>, France 3 Grand Est, 21/01/22, 17h35
20- Entretien. Pollution chimique : qu'est-ce que la 5e limite planétaire ? <https://information.tv5monde.com/info/pollution-chimique-qu-est-ce-que-la-5e-limite-planetaire-441250>, TV5Monde, 22/01/22, 07:19
En audio
21- Environnement : la pollution des produits chimiques menace la planète <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/environnement-la-pollution-des-produits-chimiques-menace-la-planete_4910847.html>, Radio France, Le Billet sciences, 24/01/22
En images
22- Recyclage : le tri des biodéchets deviendra obligatoire pour tous en 2024 <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-le-grand-format-le-tri-des-dechets-verts-obligatoire-en-2024-2206869.html>, TF1, journal de 20h, 10/01/22
23- Marseille : la ville à nouveau sous les déchets <https://www.francetvinfo.fr/economie/greve/marseille-la-ville-a-nouveau-sous-les-dechets_4926459.html>, France 2, le journal de 20h, 22/01/22

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation pour la Nature et l’Homme <https://www.fnh.org/en-2022-construisons-lavenir-ensemble/>
CLASSEMENT DU JOUR : Le champion de la réparabilité parmi les marques tech est sans surprise Fairphone, seul téléphone éthique au monde. Côté électroménager c’est Samsung qui remporte la palme. (cf. item 1)
ÉTUDES DU JOUR : — En 2019, quelque 1,8 million de décès et près de deux millions de cas d’asthme ont été attribués à la pollution atmosphérique dans le monde. C’est ce qu’il ressort de deux études publiées dans la revue The Lancet Planetary Health. (cf. item 8 & suite)
— Les niveaux élevés de pollution à l'ozone en Asie provoquent chaque année en Chine, au Japon et en Corée du Sud des pertes de récoltes de riz, de blé et de maïs plus importantes qu'estimées précédemment, jusqu'à un quart du riz chinois, selon une étude. (cf. item 14 & suite)
— Des chercheurs, qui ont pour la 1ère fois évalué l'impact du cocktail des polluants comme les antibiotiques, les pesticides, ou les plastiques sur la planète, estiment qu'un 5ème seuil critique vient d'être dépassé. Ils appellent à un plafonnement de la production mondiale et de rejet des produits chimiques. (cf. item 15, suite, 20, suite & 21)
ANALYSE DU JOUR : Contrôle de la pollution atmosphérique ajusté en fonction de la puissance toxique pour la combustion de combustibles solides. (cf. item 5)
CITATION DU JOUR : L’enfouissement définitif des déchets de Stocamine à Wittelsheim est « la moins mauvaise décision dans la situation telle qu’elle est maintenant », Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique (cf. item 3)
RECHERCHES DU JOUR : — Des chercheurs ont mis au point un emballage écologique et anti-bactérien. Composé de thym, d’acide citrique, d’amidon et de protéine de maïs, cet emballage pourrait être commercialisé dans les années à venir. (cf. item 4)
— "Nous développons une technologie qui transforme l'ammoniac en carburant renouvelable, notamment pour des usages dans l'industrie lourde terrestre, maritime et dans les transports", Allison Agre, porte-parole d'Amogy, une start-up basée aux Etats-Unis. (cf. item 7)
REPORTAGE DU JOUR : A Whitstable, dans le Kent, capitale britannique des huîtres, la société privée censée traiter les eaux usées les déverse régulièrement dans la mer. Baigneurs et ostréiculteurs se mobilisent. (cf. item 17)
OUTIL DU JOUR : L’application pour smartphone « DRYrivERS » permet désormais de signaler aux scientifiques les cours d'eau qui s'assèchent. (cf. item 13)
DÉCISIONS DU JOUR : — Les normes d'émissions d'oxydes d'azote (NOx) de l’UE n’empêche aucunement les villes de Paris, Bruxelles et Madrid de prendre des mesures pour limiter la pollution sur leur propre territoire, selon l'arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). (cf. item 12)
— À partir de 2024, nous devrons jeter dans une poubelle séparée nos déchets alimentaires, les épluchures de fruits et légumes par exemple. Ils représentent un tiers de nos déchets. Aujourd'hui, seuls les professionnels ont cette obligation. (cf. item 22)
COLÈRES DU JOUR : — A Saint-Chamas, petite ville de Provence, au plus fort de l’incendie d'un centre de tri, la pollution a atteint 800 microgrammes de particules fines par mètre cube d'air, soit un niveau comparable à celui que connaît Pékin lors des pics de pollution. (cf. item 6)
— A Marseille, pour la troisième fois depuis septembre dernier, les déchets et les poubelles s'accumulent, la faute à une nouvelle grève des éboueurs. (cf. item 23)
GÂCHIS DU JOUR : La Tunisie, un pays où les déchets sont majoritairement enfouis sans traitement, où les décharges arrivent à saturation et où les entreprises de recyclage sont trop rares. (cf. item 16).
INCIVILITÉ DU JOUR : En quelques semaines, près de 400 pneus usagers ont été jetés dans la nature du côté de Ferrette, dans le Haut-Rhin. (cf. item 19)
ALTERNATIVES DU JOUR : — D’un côté, la firme française Michelin travaille à la conception d’un pneu plein, increvable et très difficile à user tandis que Goodyear espère produire des pneus conçus à partir de matériaux recyclés donnant ainsi une seconde vie à ces derniers. (cf. item 2)
— Fini l'incinération des vêtements, téléviseurs, canapés et autres articles invendus. Depuis le 1er janvier, les entreprises doivent désormais les recycler ou les réemployer. De plus, concernant 30 produits, il est désormais interdit de vendre des fruits et des légumes emballés dans du plastique. (cf. item 9, 10 & 11)
— En moyenne, faire l‘acquisition d’un téléphone mobile reconditionné permet une réduction d’impact environnemental annuel de 77% à 91% (selon les catégories d’impacts) par rapport à l’utilisation d’un smartphone neuf. (cf. item 16 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Samsung, Apple, Huawei... découvrez le classement des marques les plus réparables, Novethic, 05/01/22
Marina Fabre Soundron

Microsoft et Apple en bas du classement, Fairphone qui tire son épingle du jeu... Depuis un an, les fabricants de smartphones ou téléviseurs doivent apposer un indice de réparabilité de 1 à 10 sur leurs appareils. Si certaines marques jouent le jeu, d'autres sont encore à la traîne mais le sujet, très attendu par les consommateurs, prend de plus en plus d'ampleur. 
L’indice de réparabilité souffle sa première bougie. Depuis douze mois maintenant, les fabricants de lave-linges, smartphones, ordinateurs portables, tondeuses à gazon et téléviseurs doivent arborer une note de 1 à 10 indiquant ainsi le degré de réparabilité de leurs appareils. Après un an à se mettre en ordre de marche, les fabricants vont faire l’objet de contrôles officiels. "L’indice est loin d’être parfait mais le bilan est positif", estime Ophélie Baguet, porte-parole de Spareka, startup qui a lancé le site indicereparabilité.fr <http://xn--indicereparabilit-rtb.fr/> pour mieux guider les consommateurs dans leurs achats. 
Au total, plus de 1 100 notes sont référencées, soit trois fois plus qu’en juin dernier, signe que les fabricants s’emparent davantage du sujet. Le champion de la réparabilité parmi les marques tech est sans surprise Fairphone, seul téléphone éthique au monde, il est suivi par Samsung et Lenovo. En bas du classement, se trouvent Microsoft, Polaroid et Apple. Côté électroménager c’est Samsung qui remporte la palme, puis Asko et LG. Schneider est le plus mauvais élève avec Listo et Electrolux.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/samsung-apple-huawei-decouvrez-le-classement-des-marques-les-plus-reparables-150456.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/samsung-apple-huawei-decouvrez-le-classement-des-marques-les-plus-reparables-150456.html>>
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2- Goodyear dévoile un pneu à 70% recyclable, Journal du Geek, 06/01/22, 16h00
Source : edadget

Goodyear fait partie des plus grands manufacturiers de pneumatiques au monde. Mais la marque pollue beaucoup et veut changer son image.
Le monde de l’automobile est en plein changement. Si les constructeurs sont souvent pointés du doigt pour leur manque de développement dans le secteur de l’électrique, ce dernier commençant à peine à s’imposer, il y a un autre chaînon important du marché qui n’est pas du tout pris en compte par l’opinion publique, et qui est pourtant un très grand pollueur : il s’agit des manufacturiers de pneumatiques.
Michelin, Dunlop ou encore Goodyear, des marques qui font partie du secteur de l’automobile et qui sont responsables d’une pollution plus qu’évidente. Les pneumatiques sont en général jetés, ou brûlés, deux choses que la planète supporte très mal. Afin de réduire cet impact environnemental le plus possible, les arques travaillent pour trouver la combinaison parfaite.
Du côté de la firme française Michelin, la solution serait dans la rentabilité et la fiabilité. Si le pneu est de meilleure qualité et donc plus endurant, il faudra en produire moins, ce qui aura un impact bénéfique sur la planète. À ce titre, l’entreprise auvergnate travaille à la conception d’un pneu plein, increvable, et très difficile à user.
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldugeek.com/2022/01/06/goodyear-devoile-un-pneu-a-70-recyclable/ <https://www.journaldugeek.com/2022/01/06/goodyear-devoile-un-pneu-a-70-recyclable/>>
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3- Stocamine : Barbara Pompili « assume » sa décision, Les DNA avec AFP, 06/01/22, 16:40 
Laurent Bodin (avec AFP) 

Demandant aux élus alsaciens de ne pas chercher à « repousser l’inévitable », la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a indiqué, mercredi au Sénat, que l’enfouissement définitif des déchets de Stocamine à Wittelsheim est « la moins mauvaise décision dans la situation telle qu’elle est maintenant ».
Barbara Pompili persiste et signe. Répondant à une question du sénateur bas-rhinois Jacques Fernique (EELV) devant la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat mercredi, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a défendu le choix du confinement définitif. « La décision que j’ai prise sur Stocamine, je considère que c’est la moins mauvaise décision dans la situation telle qu’elle est maintenant et pas dans un idéal… J’assume cela. Toutes les mesures qui sont prises par les élus d’Alsace pour repousser l’inévitable, ça nous fait juste perdre du temps et prendre un peu plus de risques pour l’environnement et pour les personnes qui travaillent dans cette mine », a-t-elle ajouté lors de cette audition organisée précisément un an après sa descente en fond de mine.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.dna.fr/environnement/2022/01/06/stocamine-barbara-pompili-assume-sa-decision <https://www.dna.fr/environnement/2022/01/06/stocamine-barbara-pompili-assume-sa-decision>>
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4- Des chercheurs inventent un emballage biodégradable pour conserver fruits et légumes plusieurs jours, Positivr avec ETX Daily Up, 06/01/22

Composé de thym, d’acide citrique, d’amidon et de protéine de maïs, cet emballage pourrait être commercialiser dans les années à venir.
Des chercheurs ont mis au point un emballage écologique et anti-bactérien. Une manière de faire d’une pierre deux coups en préservant l’environnement et sa santé. Cerise sur le gâteau : cet enveloppement spécial vous permettrait de conserver vos fruits et légumes pendant sept jours, soit trois à quatre jours de plus que les emballages classiques ! 
Du thym, de l’acide citrique, de l’amidon et de la protéine de maïs. C’est grosso modo la composition de cet emballage entièrement biodégradable développé par des chercheurs dans un laboratoire de Singapour. Sa spécificité ? Il tue les microbes nuisibles pour l’humain. L’emballage libère en effet de minuscules quantités de composés antimicrobiens afin de protéger les aliments d’éventuelles bactéries susceptibles de se poser sur la surface, comme E. Coli ou Listeria. Porteuses de maladies, ces bactéries dans certains aliments tels les fruits de mer, la viande ou les produits à base de lait cru.
Des fraises fraîches pendant sept jours
Développé dans le laboratoire de l’université technologique de Nanyang à Singapour en collaboration avec l’école de santé publique d’Harvard, ce nouveau produit pourrait également prolonger la durée de conservation des fruits frais de deux à trois jours. Des fraises qui ont servi de « cobaye » sont par exemple restées fraîches pendant sept jours avant de développer des moisissures, contre quatre jours pour celles conservées dans des boîtes en plastique. 
Une façon efficace de protéger sa santé tout en limitant le gaspillage alimentaire et la pollution plastique. Selon l’Agence nationale de l’environnement de Singapour, un tiers des 1,76 million de tonnes de déchets domestiques émises en 2018 dans ce pays provenait d’emballages à usage unique. Plus de la moitié était en plastique.
Il faudra toutefois patienter avant de pouvoir se procurer cet emballage : actuellement en recherche d’un partenaire industriel, l’équipe de chercheurs espère le commercialiser dans quelques années.
<https://positivr.fr/des-chercheurs-inventent-un-emballage-biodegradable-pour-conserver-fruits-et-legumes-plusieurs-jours/ <https://positivr.fr/des-chercheurs-inventent-un-emballage-biodegradable-pour-conserver-fruits-et-legumes-plusieurs-jours/>>
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5- Analysis. Toxic potency-adjusted control of air pollution for solid fuel combustion, Nature Energy, 06 January 2022

Extrait : « Contrôle de la pollution atmosphérique ajusté en fonction de la puissance toxique pour la combustion de combustibles solides
La combustion de combustibles solides, y compris le charbon et la biomasse, est la principale source anthropique de particules atmosphériques (PM). Les coûts cachés ont été sous-estimés en raison du manque de prise en compte de la toxicité des PM. Nous rapportons ici la toxicité inégale des particules inhalables émises par la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel et les centrales électriques au charbon (CFPP). La combustion incomplète de combustibles solides dans les fourneaux domestiques génère des concentrations beaucoup plus élevées de matière carbonée, ce qui entraîne une toxicité plus d'un ordre de grandeur supérieure à celle des CFPP. Par rapport aux CFPP, le secteur résidentiel n'a consommé qu'un dixième des combustibles solides en Chine continentale en 2017, mais il a contribué environ 200 fois plus au risque d'exposition aux PM 2,5 pondéré en fonction de la puissance toxique et ajusté en fonction de la population. Nous suggérons que PM2.5 - la toxicité liée doit être prise en compte lors de l'élaboration de stratégies de contrôle des émissions de pollution atmosphérique, et les sources de combustion incomplètes doivent recevoir une plus grande attention politique afin de réduire les risques d’exposition. » 
>> Suite à lire à :
<https://www.nature.com/articles/s41560-021-00951-1#code-availability>
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6- En Provence, l'incendie d'un immense stock de déchets provoque pollution et colère, AFP, 07/01/22, 11:00
Julie Pacorel

Des niveaux de pollution comparables à ceux de Pékin : à Saint-Chamas, petite ville de Provence, l'incendie, depuis près de deux semaines, de milliers de mètres cubes de déchets d'un centre de tri privé inquiète les habitants : "Qu'est-ce qui brûle ? Qu'est-ce qu'on respire ?"
"On ressent beaucoup de colère, ça brûle depuis le lendemain de Noël quand même !", résume Nathalie Galand, référente de l'association France nature environnement (FNE)pour cette commune de 8.000 habitants.
Au bord de l'étang de Berre, à quelques cinquante kilomètres de Marseille, Saint-Chamas, avec son petit port de pêche et sa réserve naturelle se sentait jusqu'ici plutôt "épargnée" par la pollution, malgré sa proximité avec l'énorme zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, l'une des plus grandes de France.
Jusqu'à l'incendie - qui fait l'objet d'une enquête de gendarmerie - de l'entreprise Recyclage Concept 13, qui stockait des déchets apportés par des industriels afin de les trier puis de les revendre à des sociétés de recyclage.
Douze jours après le début du feu, le site ressemble à une "zone de guerre", selon les termes de Nathalie. L'entrepôt de stockage de 3.200 m2 est complètement détruit et la toiture métallique affaissée sur une montagne de déchets de six mètres de haut. 
Dans un nuage de fumée irrespirable, les pompiers luttent contre ce feu "couvant" dans les ordures. Jeudi, ils espéraient venir à bout de l'incendie, "d'ici à la fin de semaine prochaine" selon le lieutenant-colonel Pierre Bisone. La préfecture a forcé la société à faire démolir le bâtiment pour que les soldats du feu puissent enfin pouvoir accéder à l'ensemble des déchets.
- "Catastrophe" -
Au plus fort de l'incendie, la pollution a atteint 800 microgrammes de particules fines par mètre cube d'air à certaines heures de la journée quand le seuil d'alerte journalier pour préserver la santé est dix fois plus bas, des niveaux comparables à ceux que connaît Pékin lors des pics de pollution. 
Le maire de Saint-Chamas Didier Khelfa a pris la décision mardi d'interdire le sport en extérieur et a demandé aux directeurs d'école d'empêcher les enfants de sortir en récréation.
Le visage fatigué, il ne décolère pas : "C'est une catastrophe sans commune mesure, si une personne tombe malade, je ne m'en remettrai pas". L'édile avait alerté les autorités dès l'installation de la société Recyclage concept 13 en mars 2021 : "Il faut modifier la loi : ce type d'entreprise peut s'installer simplement avec une déclaration sur internet, ils ont investi un entrepôt désaffecté, sur un terrain sans borne incendie..."
Dès avril, il multiplie les appels aux services de l'Etat, affolé par la quantité de déchets qu'il voit s'accumuler sur le site. "Ils avaient l'autorisation jusqu'à 1.000 m3 de déchets, les pompiers en ont compté près de 30.000 !"
En septembre, les services de l'Etat ont relevé "des irrégularités manifestes au code de l'environnement". Mi-décembre, la préfecture a exigé de l'entreprise une réduction du volume de déchets avant la fin de l'année.
Dans une voiture qui lui sert de bureau devant l'entrepôt en feu, la responsable commerciale de Recyclage Concept 13 fulmine : "On respire des fumées toxiques toute la journée et en plus on nous traite comme des parias".
- "C'étaient nos revenus !" -
"Vous voyez de la pollution là, mais ça [les déchets] c'étaient nos revenus !", déplore Linda Ouacheck. "On n'est pas aux normes, mais on assume, on ne fuit pas nos responsabilités", assure-t-elle, désignant un tractopelle de la société qui déblaie des déchets amoncelés devant le bâtiment.
Selon elle, quand Recyclage Concept 13 a repris l'activité auprès d'une autre entreprise en mars, "il y avait déjà trop de déchets". Recyclage Concept 13 avait recruté un cabinet d'études pour "se mettre en conformité" et "avait déposé un dossier de demande d'autorisation pour une plus grande capacité" de stockage, affirme Mme Ouachek. 
"Elle est en non-conformité", assène le sous-préfet d'Istres Régis Passerieux auprès de l'AFP, assurant par ailleurs qu'"il n'y a pas eu de demande déposée auprès de l'administration". De toute façon, "demande ou pas (...) au 31 décembre, ces déchets devaient être évacués".
Aujourd'hui, les habitants s'interrogent sur la nature des ordures brûlées. "Du plastique, du bois, des gaines de chantier...", répond Recyclage Concept 13, "des déchets industriels banals non dangereux".
La préfecture promet toutefois qu'ils seront analysés "avec précision".
Les habitants aussi se disent vigilants : Nathalie Galand va récupérer des capteurs pour que les citoyens fassent eux-mêmes leurs prélèvements d'air dans les semaines à venir. Des analyses des sols et des eaux seront également menées.
<https://www.lefigaro.fr/conjoncture/en-provence-l-incendie-d-un-immense-stock-de-dechets-provoque-pollution-et-colere-20220107>
Sur le même sujet : 
> Incendie à Saint-Chamas : la situation sanitaire "stabilisée", selon la préfecture <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/incendie-a-saint-chamas-la-situation-sanitaire-stabilisee-selon-la-prefecture-20220112>, AFP, 12/01/22, 22:00
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7- Ammoniac et papier : idées durables au salon de la tech à Las Vegas, AFP, 07/01/22, 12:00
Joshua Melvin

Le salon annuel de l'électronique de Las Vegas, le CES, est connu pour ses gadgets destinés à finir sur des étagères, mais les objets et les idées pour lutter contre le gaspillage sont aussi nombreuses.
D'une réduction du plastique à une manière plus efficace de recycler, passage en revue de quelques projets présentés lors de l'édition 2022.
- Brosse à dents en papier -
Des images choquantes de déchets plastiques ont été largement diffusées ces dernières années, symbolisant la surconsommation d'objets jetables dans le monde. 
Face à ce fléau, l'entreprise ukrainienne Effa fabrique des brosses à dents et des rasoirs réalisés essentiellement à partir de papier, même s'ils contiennent des métaux recyclables ou du plastique. 
"Nous luttons contre la pollution plastique mondiale en fabriquant des objets jetables écologiques", affirme Anna Sulim, cheffe du marketing de la start-up.
La tête de la brosse à dents et du rasoir est en plastique, mais elle peut être retirée et recyclée, tandis que le manche peut être composté.
- Carburant à l'ammoniac -
Pour réduire la dépendance de l'humanité aux énergies fossiles, qui contribuent au réchauffement climatique, des alternatives sont indispensables.
Des énergies renouvelables à la biomasse et l'hydrogène, il existe déjà de nombreuses options. L'ammoniac pourrait en être une de plus.
"Nous développons une technologie qui transforme l'ammoniac en carburant renouvelable, notamment pour des usages dans l'industrie lourde terrestre, maritime et dans les transports", explique Allison Agre, porte-parole d'Amogy, une start-up basée aux Etats-Unis.
La machine développée par l'entreprise isole les molécules d'hydrogène d'ammoniac, qui peuvent être utilisées dans des piles à combustible dont le fonctionnement est similaire à celui d'une batterie.
"C'est facile à transporter et à stocker. Il existe déjà une infrastructure intégrée", décrit Allison Agre, précisant que la technologie est pour l'heure au stade de prototype.
- Mieux recycler -
Un centre de recyclage à domicile ? C'est l'idée de Lasso Loop Recycling.
La start-up conçoit une machine qui nettoie et stocke des déchets recyclables et ressemble à un appareil électroménager.
"Chaque année, des millions de tonnes de plastique, de verre et d'autres matériaux utiles finissent dans des décharges ou sont déversés dans les rivières et les océans", peut-on lire sur le site internet de l'entreprise.
"Les co-fondateurs Aldous Hicks et Alison Richardson ont estimé qu'il existait un moyen plus efficace et ont créé le système Lasso."
<https://www.goodplanet.info/2022/01/09/ammoniac-et-papier-idees-durables-au-salon-de-la-tech-a-las-vegas/>
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8- 1,8 million de décès dans le monde seraient liés à la pollution atmosphérique, EurActiv, 07/01/22
Giedre Peseckyte | translated by  Anne-Sophie Gayet

En 2019, quelque 1,8 million de décès et près de deux millions de cas d’asthme ont été attribués à la pollution atmosphérique dans le monde. C’est ce qu’il ressort de deux études publiées dans la revue The Lancet Planetary Health.
Ces études, publiées jeudi 6 janvier, soulignent toutes deux le « besoin permanent » de stratégies visant à améliorer le niveau de pollution atmosphérique et à réduire l’exposition aux émissions nocives. Les personnes les plus vulnérables étant les personnes âgées et les enfants.
L’une des études a révélé que 2,5 milliards de personnes — soit environ 86 % des personnes vivant dans des zones urbaines à travers le monde — sont exposées à des niveaux de particules (PM) dangereux pour la santé. Cela aurait entraîné 1,8 million de décès dans les villes du monde entier en 2019.
Une autre étude a montré que près de 2 millions de cas d’asthme chez les enfants au niveau mondial étaient liés à la pollution atmosphérique au dioxyde d’azote (NO2) liée au trafic, deux cas sur trois survenant dans les villes.
Ces conclusions ont été publiées alors que la Commission européenne prépare actuellement une proposition législative visant à réviser les normes européennes de qualité de l’air afin de les aligner davantage sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’initiative s’inscrira dans le cadre de la politique environnementale phare de l’UE, le Pacte vert européen, dont l’adoption est prévue pour le second semestre de l’année 2022.
Aujourd’hui, les normes européennes de qualité de l’air sont inférieures aux recommandations de l’OMS, mais elles restent impossibles à atteindre pour certains États membres de l’UE.
Pour le NO2, la limite fixée pour les concentrations moyennes annuelles est de 40 μg/m3 — un niveau qui est systématiquement dépassé dans les zones urbaines de plusieurs États membres. La Commission européenne a lancé 14 procédures d’infraction contre 13 États membres et le Royaume-Uni pour cette raison.
Entre 1990 et 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique dans les États membres de l’Union européenne est passé d’environ 1 million par an à environ 350 000 par an.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/18-million-de-deces-dans-le-monde-seraient-lies-a-la-pollution-atmospherique/>
En savoir plus :
> Global urban temporal trends in fine particulate matter (PM2·5) and attributable health burdens : estimates from global datasets <https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(21)00350-8/fulltext>, The Lancet Planetary Health, January 05, 2022
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9- Interdiction de destruction des invendus : comment la filière se professionnalise face à l'avalanche de dons, Novethic, 08/01/22
Marina Fabre Soundron

Fini l'incinération des vêtements, téléviseurs, canapés et autres articles invendus. Depuis le 1er janvier, les entreprises doivent désormais les recycler ou les réemployer. Les associations font face à une hausse des dons et se dotent de nouveaux outils pour gérer ces flux de plus en plus importants. Mais elles doivent aussi conjuguer avec des acteurs privés qui proposent aux entreprises une solution clé en main de leurs invendus. Une "marchandisation du don" qui risque d'évincer les petites structures. 
C’est un changement significatif pour les entreprises. Depuis le 1er janvier, les distributeurs et fabricants ne peuvent plus incinérer les vêtements, meubles ou produits électriques qui leur restent sur les bras à l’issue des soldes ou braderies. Aujourd’hui, 15 % de ces invendus, qui représentent plus de 2 milliards d’euros de marchandises, sont détruits chaque année. Or, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), leur destruction provoque jusqu’à 20 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que leur réutilisation. Désormais, les entreprises s'exposeront à des amendes pouvant monter jusqu’à 15 000 euros. Une nouvelle mesure qui crée un vrai chamboulement dans la filière du don.
"On est passé de 5,5 millions de dons collectés en 2019 à 11 millions en 2021", témoigne Romain Canler, directeur général de l’Agence du don en nature (ADN), qui a pour mission de récupérer les dons des entreprises pour les redistribuer ensuite à son réseau de partenaires venant en aide aux personnes dans le besoin. "85 % proviennent d’invendus. Si les grandes entreprises se sont déjà adaptées à la loi, ce n’est pas encore le cas des TPE et PME. On anticipe ainsi un éclatement des dons : au lieu de collecter 11 millions de dons provenant de 170 entreprises, on en aura 21 millions issus de 1 000 entreprises différentes".
D’où la nécessité de se professionnaliser pour gérer au mieux le flux. Optimisation du taux de remplissage des camions, digitalisation, contrôle de la qualité des marchandises… l’ADN a fait évoluer ses outils et se présente aujourd’hui comme l’association la plus en pointe dans le domaine. Mais elle doit faire face à une concurrence de plus en plus grande.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/interdiction-de-destruction-des-invendus-comment-la-filiere-se-professionnalise-face-a-l-avalanche-de-dons-150470.html>
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10- La timide « révolution » de la fin du plastique pour les fruits et légumes, Le Monde, 12/01/22, 02h06
Stéphane Mandard

L’interdiction de vendre des fruits et des légumes emballés dans du plastique, entrée en vigueur le 1er janvier, ne concerne encore que trente produits, et pas ceux qui sont proposés par lot de plus de 1,5 kilo. 
« C’est une vraie révolution » qu’avait annoncée Emmanuel Macron, le 3 septembre 2021, à Marseille, à l’occasion du Congrès mondial de la nature. « Nous avons pris des mesures extrêmement drastiques pour sortir du plastique à usage unique, s’était félicité le chef de l’Etat en direct sur les chaînes d’information. Le 1er janvier prochain, nous serons le premier pays à ne plus avoir de plastique autour de nos fruits et de nos légumes. »
> Écouter aussi  Le plastique, de l’opportunité au désastre 
Une allusion à une mesure prévue dans la loi antigaspillage pour une économie circulaire depuis 2020 et entrée en vigueur le 1er janvier 2022 : l’interdiction de vendre des fruits et des légumes emballés dans du plastique. Une nouvelle étape sur le long chemin de la sortie du plastique jetable, fixée à l’horizon 2040, après la fin des sacs gratuits en caisse en 2016, du plastique dans les Coton-Tige, pailles ou vaisselle à usage unique en 2021. Une nouvelle interdiction qui, selon le gouvernement, permettrait de « supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année ». Environ 37 % des fruits et légumes sont vendus emballés en France et près de la moitié de la consommation de plastique sert à fabriquer des emballages, rappelle le ministère de la transition écologique.
Le Monde a voulu vérifier si la « révolution » promise était bien en marche. Nous sommes allés faire nos courses dans deux supermarchés (Auchan et Monoprix) et un primeur parisien.
Résultat : pour la « vraie révolution », il faudra patienter encore un peu. Sur les étals, des concombres, des choux, des brocolis emplastiqués à l’unité ; des carottes, des poivrons, des courgettes, des poireaux, des choux de Bruxelles, des radis, des pommes de terre (« micro-ondables » ou pas) en sachet ; des tomates (rondes, allongées, cerises, bio ou pas bio) avec barquette glissée dans un sachet, tout comme pour les avocats du Pérou, les haricots verts éboutés du Kenya ou les pois gourmands d’Ethiopie. Au rayon fruits sous plastique, même embarras du choix : pommes, poires, oranges, citrons, kakis, kiwis, fraises, framboises, cassis, myrtilles ou encore mangues, ananas, papayes, en morceaux ou en tranches.
Une trentaine de produits concernés
Rien d’étonnant à ce que le plastique n’ait pas disparu des étals de fruits et légumes dans la nuit du réveillon. Tout d’abord, un délai de six mois est prévu pour écouler les stocks d’emballages. Ensuite, de multiples dérogations ont été accordées pour les produits présentant « un risque de détérioration à la vente en vrac ». Les tomates allongées, cerises ou cocktail, les haricots verts, les choux de Bruxelles, le raisin, les pêches, les nectarines et les abricots ne seront ainsi concernés qu’à partir du 1er juillet 2023. Les endives, les asperges, les brocolis, les champignons, les petites carottes, la salade, la mâche, les épinards, l’oseille ou encore les cerises, pas avant le 1er janvier 2025.
Et la loi ne s’appliquera qu’à compter du 1er juillet 2026 pour les fruits rouges (fraises, framboises, myrtilles, etc.), les graines germées et tous les fruits vendus « mûrs à point ». Les légumes dits « primeurs », c’est-à-dire récoltés au printemps, seront aussi concernés plus tard – entre 2023 et 2026 : il s’agit de pommes de terre, de carottes, d’oignons et de navets.
In fine, l’interdiction ne s’applique, pour l’heure, qu’à une trentaine de produits : poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre, carottes, tomates rondes, oignons, choux, choux-fleurs, courges, radis, pommes, poires, bananes, oranges, clémentines, mandarines, kiwis, citrons, ananas, melons, mangues ou kakis. Dernière brèche : la mesure ne concerne pas les fruits et légumes vendus par lot de plus de 1,5 kilo.
> Lire aussi La quantité de plastique présente dans les océans réévaluée fortement à la hausse
Au Verger de Daumesnil, un primeur dans le 12e arrondissement à Paris, on ignore tout de la nouvelle réglementation. « Pas au courant. Personne ne nous a informés », dit l’un des gérants, dubitatif. De nombreux articles sont déjà vendus en vrac, mais en caisse, on propose encore des sacs plastique. Et les petites bananes sont doublement emballées : barquette et sachet plastique. « On les reçoit comme ça. Sinon, elles ne se conservent pas. »
Carton, ruban adhésif, laine…
Au Auchan de la place Félix-Eboué, les bananes sont désormais enrubannées (à double tour) et la plupart des concombres libérés de leur membrane plastique. Mais on trouve encore des poivrons, des oranges, des citrons ou des kakis sous plastique.
« C’est tout ce qui vient d’Espagne, explique Ouzna, responsable du frais. Il faut bien liquider les stocks, on ne va tout de même pas les jeter. » Il y a aussi des pommes de terre, des carottes, des radis ou des kiwis de France.
Ce n’est qu’une question de temps avant que la loi ne soit appliquée, assure Auchan : « Le plastique va être progressivement remplacé par le carton partout où c’est possible. » C’est déjà le cas pour les tomates grappe bio et certaines pommes bio vendues en lot de six. « Ça ne se voit pas, mais nous avons aussi remplacé les filets en polyester par de la laine pour les courgettes ou les aubergines. » Et le vrac, que la loi entend aussi privilégier ? « La vente en vrac représente 50 % de notre chiffre d’affaires, mais pour des raisons liées aux règles sanitaires ou aux modes d’achat rapides, nombre de consommateurs restent attachés aux produits emballés », explique l’enseigne de grande distribution. 
> Lire aussi Pourquoi la vente de produits en vrac n’enthousiasme ni les hypermarchés ni les industriels
Au groupe Casino (Casino, Monoprix, Franprix…), on dit aussi ne pas avoir attendu le 1er janvier pour « faire évoluer le packaging ». Comme à Auchan, l’emballage plastique des bananes bio vendues sous la marque Casino a fait place à un ruban adhésif : une économie de treize tonnes de plastique par an, selon le groupe. Celui du concombre bio Monoprix a été remplacé par une étiquette : 1,6 tonne de plastique en moins, selon l’enseigne. Chez Franprix, les pommes bio sont passées du plastique à la barquette en carton.
« Pure communication politique »
Paradoxalement, ce sont les fruits et légumes biologiques qui restent les plus massivement emballés dans les supermarchés. Raison invoquée : garantir qu’ils n’entrent pas en contact avec des produits issus de l’agriculture conventionnelle, traités avec des pesticides. Dans les grandes surfaces, le bio a pourtant droit à un rayon à part.
De leur côté, les professionnels de la filière des fruits et légumes frais dénoncent une mesure de « pure communication politique ». Leur organisation, Interfel, a déposé plusieurs recours devant le Conseil d’Etat afin d’obtenir l’invalidation d’une loi qu’elle juge aussi « injuste » qu’« inefficace ». « Tous les autres secteurs peuvent utiliser des plastiques recyclables jusqu’en 2026, et nous, on nous l’interdit alors que les fruits et légumes frais représentent moins de 1,5 % des plastiques alimentaires et que plus de 65 % de nos ventes sont en vrac », explique Interfel, qui se défend d’être « un groupe de pression proplastique ».
> Lire aussi Malgré la loi, l’explosion des emballages de la restauration à emporter persiste
Plastalliance, qui regroupe des professionnels de la plasturgie, a également saisi la plus haute juridiction administrative. L’organisation attaque un « décret idéologique » qui va, selon elle, ni plus ni moins « déstabiliser de manière grave des entreprises, notamment françaises, de fabrication d’emballages », « mettre en péril des acteurs de l’industrie des fruits et légumes » et même « favoriser le gaspillage alimentaire et donc l’augmentation du bilan carbone et des émissions de gaz à effet de serre ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/12/la-timide-revolution-de-la-fin-du-plastique-pour-les-fruits-et-legumes_6109076_3244.html>
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11- Loi antigaspillage : ce qui devait aussi changer le 1er janvier 2022, Le Monde, 12/01/22, 04h00 
Stéphane Mandard

En plus de l’interdiction des emballages plastique pour les fruits et légumes, bouteilles en plastique ou encore invendus non alimentaires sont concernés par de nouvelles restrictions. 
Au-delà de l’interdiction des emballages plastique pour certains fruits et légumes, d’autres mesures prévues par la loi antigaspillage pour une économie circulaire, promulguée en 2020, sont entrées en vigueur le 1er janvier 2022. Au rayon plastique, fini les jouets et autres gadgets offerts avec le menu enfant dans les chaînes de restauration rapide. Exit, aussi, les sachets de thé et de tisane, sauf s’ils sont « biodégradables ».
> Lire aussi La timide « révolution » de la fin du plastique pour les fruits et légumes
Afin de réduire l’usage des bouteilles en plastique – l’objectif est de le diviser par deux d’ici à 2030 –, les établissements recevant plus de 300 personnes doivent désormais mettre à disposition du public des fontaines à eau et les bars et restaurants doivent servir de l’eau gratuitement, même en dehors des repas. Les éditeurs de presse doivent, eux, tourner la page du « blister », ces films plastiques qui enveloppent journaux et magasines portés au domicile de leurs lecteurs encore abonnés au bon vieux format papier.
« On est loin du compte »
Autre mesure phare de la loi antigaspillage, l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires. Sont concernés en particulier les vêtements et les équipements électriques et électroniques. Les autres produits, notamment les jouets et les livres, ne seront concernés qu’à partir de 2024.
> Écouter aussi Le plastique, de l’opportunité au désastre 
Les entreprises sont tenues de réemployer, par le don aux associations, par exemple, réutiliser ou recycler. Sur le front de la réparation, les fournisseurs doivent désormais informer le consommateur de la disponibilité de pièces détachées. Un indice de réparabilité et de durabilité doit ainsi faire son apparition sur les équipements électriques et électroniques. Le fonds de réparation, qui doit être abondé par les entreprises, a en revanche pris du retard.
« Avec la loi antigaspillage, la France est pionnière en Europe au niveau des intentions. Mais dans l’application, on est loin du compte, car il n’y a ni contrôle ni sanction, commente Moïra Tourneur, de Zero Waste France. Certaines interdictions du 1er janvier 2021 ne sont toujours pas respectées : on trouve encore des boîtes à kebab en polystyrène expansé ou des pailles et des touillettes dans les bars. »
> Lire aussi Malgré la loi, l’explosion des emballages de la restauration à emporter persiste
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/12/loi-antigaspillage-ce-qui-devait-aussi-changer-le-1er-janvier-2022_6109088_3244.html>
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12- Gaz polluants : Paris, Bruxelles et Madrid déboutées par la justice de l'UE, AFP, 13/01/22, 14:00

Les villes de Paris, Bruxelles et Madrid ont été déboutées jeudi par la justice de l'UE, dans une action intentée contre un règlement européen de 2016 accusé d'être trop souple sur certaines émissions polluantes des voitures.
L'arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), établie à Luxembourg, renverse une première décision du Tribunal de l'UE qui avait donné gain de cause fin 2018 à ces grandes métropoles luttant contre la pollution automobile.
Les trois villes sont déboutées pour des raisons de droit. Elles ont attaqué un texte européen sur les normes d'émissions d'oxydes d'azote (NOx) qui en réalité ne les empêche pas de prendre des mesures pour limiter la pollution sur leur territoire, a-t-on expliqué à la Cour.
Dans le sillage du "Dieselgate", vaste scandale sur les moteurs truqués du constructeur allemand Volkswagen qui avait éclaté à l'automne 2015, la Commission européenne avait dû subir une fronde sur une modification, jugée trop favorable aux industriels, de sa réglementation sur les émissions polluantes de véhicules légers.
Les villes de Paris, Bruxelles et Madrid avaient décidé d'attaquer en justice le nouveau règlement dit "Euro 6", considérant que celui-ci "les empêcherait d’imposer aux véhicules particuliers des restrictions de circulation au regard de leurs émissions polluantes", rappelle la CJUE dans un communiqué.
En mai 2018, la maire de Paris Anne Hidalgo était venue en personne devant le Tribunal de l'UE dénoncer un "permis de polluer", en référence à la marge de tolérance accordée aux constructeurs sur les émissions de NOx lors des essais sur route (avant la commercialisation des nouvelles voitures).
Sept mois plus tard, le Tribunal de l'UE avait annulé la disposition du règlement "Euro 6" fixant le niveau acceptable de ces émissions.
Jeudi, la CJUE a décidé de revenir sur cette "annulation partielle", qui se retrouve invalidée pour des raisons juridiques.
"Le Tribunal a commis une erreur de droit en jugeant que le règlement litigieux concerne directement les villes requérantes", écrit la Cour dans son communiqué.
En clair, cette réglementation européenne encadre les conditions d'immatriculation et de commercialisation des nouvelles voitures dans les 27 pays de l'UE, et ne doit pas empêcher "certaines restrictions locales en matière de circulation qui visent, notamment, à protéger l'environnement".
L'action des trois métropoles est irrecevable car, comme le soutenait la Commission européenne, elles ne sont "pas directement concernées" par cet acte réglementaire, insiste la CJUE.
Outre la Commission, deux pays de l'UE, l'Allemagne et la Hongrie, avaient fait appel de la décision rendue en première instance en décembre 2018.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/gaz-polluants-paris-bruxelles-et-madrid-deboutees-par-la-justice-de-l-ue_160625>
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13- DRYrivERS : une application pour signaler les cours d'eau qui disparaissent, Actu-environnement, 17/01/22
Dorothée Laperche 

Une application pour smartphone « DRYrivERS » permet désormais de signaler aux scientifiques les cours d'eau qui s'assèchent. « Nous avons découvert, ces quinze dernières années, que les rivières intermittentes étaient très abondantes. Au niveau mondial, la majorité des cours d'eau s'assèchent, pointent Thibault Datry, chargé de recherche dans l'unité de recherche et de développement pluridisciplinaires sur le fonctionnement des hydrosystèmes (Riverly) de l'Inrae de Lyon. Cependant, comme la gestion et l'écologie des cours d'eau sont conçues pour les milieux pérennes, nous avons du mal à savoir où ils se situent. Même si des efforts ont été réalisés pour améliorer la situation, avec l'Observatoire national des étiages (Onde). »
Le nouvel outil proposé devrait pallier ce manque grâce à l'appui des observateurs citoyens sur le terrain. Ces derniers pourront renseigner l'emplacement de la rivière, les conditions de son lit (si l'eau s'écoule, si elle forme des mares ou si le lit est sec, par exemple) ainsi qu'une photo du site. L'application se veut à la fois pédagogique pour sensibiliser à l'asséchement des cours d'eau, mais aussi à visée scientifique. « Notre objectif final est de constituer un atlas des cours d'eau qui s'assèchent en Europe, précise Thibault Datry. Nous aimerions disposer d'une base de données en temps réel au niveau national, identifier des zones sentinelles où les asséchements sont de plus en plus nombreux, dans le but d'anticiper les effets du changement climatique. Ensuite, quand nous aurons suffisamment de données, nous pourrons calibrer des modèles d'extrapolations spatiales pour faire des prévisions, pour anticiper le devenir des cours d'eau. »
Le projet, financé par le programme Horizon 2020 de la Commission européenne, vise un déploiement européen, mais compte également des partenaires en Amérique latine (Bolivie, Équateur et Brésil). La pandémie de la Covid-19 n'a toutefois pas permis une diffusion et une appropriation simple de l'outil. Les scientifiques espèrent à l'avenir davantage développer les réunions d'informations, par exemple avec les collectivités locales, les associations de pêcheurs, de kayakistes, etc. « Nous nous donnons quatre ans, pour que l'application soit utilisée dans les neufs pays européens qui contribuent au projet », indique Thibault Datry.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/DRYrivERS-application-cours-eau-disparus-38923.php4>
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14- La pollution à l'ozone, un fardeau pour l'agriculture en Asie, AFP, 18/01/22, 11:00

Les niveaux élevés de pollution à l'ozone en Asie provoquent chaque année en Chine, au Japon et en Corée du Sud des pertes de récoltes de riz, de blé et de maïs plus importantes qu'estimées précédemment, jusqu'à un quart du riz chinois, selon une étude publiée lundi.
Contrairement à l'ozone stratosphérique, la fameuse "couche d'ozone", qui protège la Terre des rayonnements ultraviolets, l'ozone des basses couches de l'atmosphère, polluant secondaire issu de réactions chimiques sous l'effet du soleil, devient toxique lorsque sa concentration augmente. Pour l'Homme comme pour l'environnement.
Et l'étude publiée lundi dans Nature Food montre que la pollution à l'ozone en Asie affecte plus les récoltes qu'on ne le pensait. Ce qui pose "un risque pour la sécurité alimentaire", alors que la région fournit 90% du riz mondial et 44% du blé, insiste le texte.
En Amérique du Nord et en Europe, les mesures anti-pollution "ont réussi à réduire les niveaux d'ozone (...) Nous devons répéter ce succès en Asie du Sud et de l'Est", a déclaré à l'AFP un des auteurs, Kazuhiko Kobayashi, de l'université de Tokyo.
De précédentes études sur les effets de l'ozone sur l'agriculture avaient parfois pris comme référence des variétés peu répandues en Asie ou testé la pousse des plantes seulement en pots.
Cette fois, les chercheurs se sont concentrés sur des variétés utilisées dans la région et ont incorporé des expériences en plein champ, pour évaluer l'impact de l'ozone sur le développement du riz, du maïs et du blé, à différents niveaux d'exposition au polluant.
Ils ont ensuite construit un modèle en utilisant les données de qualité de l'air de plus de 3.000 stations de mesures en Chine, en Corée du Sud et au Japon.
Selon leurs résultats, environ 33% des récoltes de blé en Chine sont perdues chaque année à cause de la pollution à l'ozone, 28% en Corée du Sud et 16% au Japon.
Pour le riz, les pertes moyennes sont estimées à 23% en Chine (avec une vulnérabilité plus grande pour les variétés hybrides), près de 11% en Corée du Sud et plus de 5% au Japon.
Au total pour les trois cultures, l'étude estime les pertes annuelles à 63 milliards de dollars, ce qui devrait "encourager à prendre des mesures" contre la pollution, espère Kazuhiko Kobayashi.
Les chercheurs notent que leurs résultats ont pu être affectés par le fait que les stations de mesure de la pollution de l'air sont installées principalement dans des zones urbaines et que les niveaux sont souvent plus élevés dans les zones rurales.
<https://information.tv5monde.com/info/la-pollution-l-ozone-un-fardeau-pour-l-agriculture-en-asie-440857>
En savoir plus : 
> Ozone pollution threatens the production of major staple crops in East Asia <https://www.nature.com/articles/s43016-021-00422-6>, Nature Food, 17 January 2022
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15- Pollution chimique : une cinquième limite planétaire vient d’être franchie, Novethic, 19/01/22
Marina Fabre Soundron

Destruction des habitats sauvages, perte de biodiversité, changement climatique... le monde a déjà franchi quatre des neufs limites planétaires, mais la situation s'aggrave. Des chercheurs, qui ont pour la première fois évalué l'impact du cocktail des polluants comme les antibiotiques, les pesticides, ou les plastiques sur la planète, estiment qu'un cinquième seuil critique vient d'être dépassé. Ils appellent à un plafonnement de la production mondiale et de rejet des produits chimiques. 
C’est une étude majeure que viennent de signer plus de 14 scientifiques dans la revue Environmental Science et Technology. Ils affirment que sur les neuf limites planétaires, celle des polluants environnementaux, dont le plastique, vient d’être franchie. "La production de produits chimiques a été multipliée par 50 depuis 1950. Elle devrait encore tripler d’ici 2050", affirme une des co-autrices de l’étude, Patricia Villarubia-Gomez, doctorante au Stockholm Resilience Center (SRC).
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-chimique-une-cinquieme-limite-planetaire-vient-d-etre-franchie-150502.html>
En savoir plus :
> Outside the Safe Operating Space of the Planetary Boundary for Novel Entities <https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.1c04158>, Environmental Science & Technology, January 18, 2022
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16- Le bénéfice environnemental d’un smartphone reconditionné est de 77 à 91 % supérieur à celui d'un équipement neuf, The Conversation, maj le 20/01/22 à 08:57
Par Raphaël Guastavi, Responsable du service « Produits et efficacité matière », Ademe (Agence de la transition écologique)

Dans deux études dévoilées ce 19 janvier 2022, l’Agence de la transition écologique (Ademe) se penche sur le numérique et ses effets sur l’environnement en France. La première, menée conjointement avec l’Arcep, dresse un état des lieux de l’impact des services numériques en France, en tenant compte de tous les éléments nécessaires à la construction d’un service numérique : réseaux et infrastructure, data centers, équipement des usagers chez les particuliers et les entreprises (smartphones, téléviseurs connectés, objets connectés).
Parmi les enseignements de ce travail systémique, un aspect ressort : la fabrication constitue l’étape du cycle de vie dont l’impact environnemental est le plus fort. Et la partie « terminaux » (c’est-à-dire nos appareils numériques) est de loin la partie la plus marquante. D’où l’intérêt de la seconde étude, qui consiste justement à mesurer les bénéfices environnementaux générés par le reconditionnement des équipements – un travail mené dans un premier temps sur les smartphones et qui sera suivi par d’autres catégories d’équipements électroniques.
Dans ces deux démarches, l’Ademe a fait le choix d’une approche cycle de vie, qui permet de mesurer l’empreinte environnementale depuis l’extraction de matière jusqu’à la fin de vie du produit. Les travaux se penchent par ailleurs non seulement sur les indicateurs « changement climatique » mais également sur l’épuisement des ressources naturelles, l’empreinte matière et la consommation d’énergie.
>> Suite à lire à : 
<https://theconversation.com/le-benefice-environnemental-dun-smartphone-reconditionne-est-de-77-a-91-superieur-a-celui-dun-equipement-neuf-174976>
Sur le même sujet : 
> Acquérir un téléphone reconditionné permet une réduction d’impact environnemental annuel de 55 à 91% <https://positivr.fr/acquerir-un-telephone-reconditionne-permet-une-reduction-dimpact-environnemental-annuel-de-55-a-91/>, Positivr avec AFP, 21/01/22
En savoir plus :
> Numérique responsable : et si nous adoptions les bons réflexes ? <https://presse.ademe.fr/2022/01/numerique-responsable-et-si-nous-adoptions-les-bons-reflexes.html>, Ademe, 19/01/22
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17- La gestion des déchets en Tunisie, un gâchis économique, AFP, 20/01/22, 22:00
Aymen Jamli & Amal Belalloufi

"Quand je vois du plastique, je vois de l'argent", confie Tarek Masmoudi, patron d'une des rares entreprises de recyclage de Tunisie, pays où les déchets sont majoritairement enfouis sans traitement et où les décharges arrivent à saturation.
Dans le pays maghrébin, la filière de recyclage est pratiquement inexistante. Les déchets sont envoyés dans des centres d'enfouissement techniques (CET) à 85% et le reste s'accumule dans des décharges sauvages, a indiqué à l'AFP Walim Merdaci, expert en gestion de déchets.
La majorité des 11 CET sont censés fermer en 2022, selon Wassim Chaabane, un autre spécialiste contacté en Allemagne.
Et les autorités ont toutes les peines du monde à trouver de nouveaux sites pour enterrer les 2,6 millions de tonnes de produits annuellement.
A Agareb (centre-est), un homme de 35 ans est mort, asphyxié par les gaz lacrymogènes, mi-novembre, lors d'une manifestation contre la réouverture de la décharge qui dessert le million d'habitants de Sfax. 
Dans le grand Tunis, où vivent plus de 2,7 millions de personnes, on risque des protestations similaires. L'immense décharge de Bordj Chakir reçoit plus 3.000 tonnes de déchets par jour et est remplie à ras bord.
Seulement 4 à 7% des déchets ménagers sont recyclés.
"Quand j'ai commencé en 2009, ce n'était pas aussi rentable" de recycler, raconte à l'AFP Tarek Masmoudi, patron de l'entreprise African Recycling, installée à M'Ghira, près de Tunis.
Depuis son ouverture en 2009, l'entreprise n'a cessé de grandir et valorise aujourd'hui 6.000 tonnes de déchets par an, dont 1.000 de plastique, explique l'industriel de 42 ans, la mine réjouie à sa descente d'un 4X4 de luxe.
- "Enterrer ce qui vaut une fortune" -
La tonne de déchets plastiques qu'il achetait il y a deux mois à 200 dinars tunisiens lui est désormais cédée à 300 dinars par ses fournisseurs dont des dizaines de "barbéchas" (chiffonniers tunisiens), cheville ouvrière de ce recyclage informel.
Dans un va et vient incessant, les Tuk Tuk des chiffonniers et des camions apportent des ballots qui sont pesés, triés, broyés puis transformés en copeaux ou granulés pour l'industrie. 
"Le recyclage est un secteur où tout est à faire et qui peut être pourvoyeur d'emplois et de richesses en Tunisie", estime l'entrepreneur qui fait travailler une soixantaine de personnes en direct et plus de 200 en indirect.
Ses employés sont majoritairement des femmes qui, pour la plupart, "ont un époux au chômage et font vivre toute la famille", selon la superviseuse Chadlia Guesmi.
"L'Etat paye entre 150 et 200 dinars la tonne pour l'enfouissement. On dépense de l'argent pour enterrer ce qui vaut une fortune", peste Tarek Masmoudi, furieux du "manque de stratégie et de vision" des autorités.
- "On n'a plus le temps" -
"Le système de gestion des déchets en Tunisie est à côté de la plaque à tous les niveaux, particulièrement au niveau de la collecte", abonde M. Chaabane, tout en reconnaissant que mettre en place le tri sélectif prendrait des années.
L'Anged (agence nationale de gestion des déchets) qui constate elle-même un manque de moyens, de gestion et planification, a promis dans son dernier plan stratégique, une réduction des déchets pour les années à venir, ainsi que leur traitement. 
Face à la saturation des décharges, la Tunisie a opté pour un traitement mécano-biologique (combinaison d'opérations mécaniques de tri et compactage avec le compostage et la méthanisation), explique M. Merdaci. Mais les premiers projets ne verront le jour que dans deux ans. "On n'a plus le temps", s'inquiète-t-il. 
Selon lui, en outre, il y a un problème de financement du retraitement des déchets. "Seuls 25% des citoyens payent la taxe d'habitation incluant une taxe sur les déchets" qui plafonne au niveau dérisoire de 800 millimes (20 centimes EUR) par an, alors que chaque Tunisien produit au moins 365 kg de déchets annuellement.
"Il faut créer une taxe de gestion des déchets et faire payer à chacun la quantité qu'il produit", préconise M. Merdaci. Cela permettrait aux municipalités qui en ont la tutelle exclusive d'avoir des fonds pour la gestion des déchets.
"Le passage de l'enfouissement au traitement coûtera plus cher, mais on gagnera en termes d'environnement", explique-t-il.
Pour son confrère M. Chaabane, "il y a urgence" et "la meilleure solution pour les villes (pour traiter de grandes quantités, ndlr) serait l'incinération, avec des technologies propres".
Même si une telle option aurait, selon lui, un coût élevé : 250 millions d'euros par incinérateur, sans compter les coûts d'exploitation.
"On a eu 10 ans de perturbations politiques, 10 ans de non prise de décisions, on a un problème avec les riverains (pour enfouir des déchets), et on a un problème d'argent. Les indicateurs de réussite sont à zéro", résume désabusé M. Merdaci.
<https://information.tv5monde.com/info/la-gestion-des-dechets-en-tunisie-un-gachis-economique-441168>
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18- Reportage. Au Royaume-Uni, des plages polluées par les eaux usées, Le Monde, 21/01/22, 13h22
Cécile Ducourtieux  (Whitstable (Kent), envoyée spéciale)

A Whitstable, dans le Kent, capitale britannique des huîtres, la société privée censée traiter les eaux usées les déverse régulièrement dans la mer. Baigneurs et ostréiculteurs se mobilisent.
Sally Burtt-Jones a préparé du café, ouvert sa jolie cabane de plage rose et vert en surplomb de la plage de Tankerton, à Whitstable, capitale britannique des huîtres, dans le nord du Kent. Elle a aussi enfilé un sweat-shirt de circonstance qu’elle dévoile sous sa doudoune – le temps est glacial, ce mercredi 12 janvier. Il est barré d’un message de circonstance : « Merde » (en français). Sally a cofondé l’association SOS Whitstable durant l’été 2021 pour lutter contre les pratiques de Southern Water, la société privée de traitement des eaux du sud-est de l’Angleterre.
Cette dernière venait juste d’être condamnée à une amende historique de 90 millions de livres sterling (108 millions d’euros), par l’Agence nationale britannique de l’environnement, pour avoir déversé illégalement des milliards de litres d’eau sale dans les rivières et dans la mer au large du Kent, du Hampshire et du Sussex. Mais elle continuait à envoyer jusqu’à plusieurs fois par semaine les eaux des égouts directement dans la mer, à un mille nautique à l’est de Tankerton, où se trouve une de ses stations d’épuration, Swalecliffe.
> Lire aussi La pollution de l’océan fait proliférer virus et algues toxiques
« Ces rejets ne sont autorisés qu’en cas d’épisode météorologique exceptionnel, mais Southern Water n’a pas investi dans ses infrastructures depuis trente ans : dès qu’il pleut, celles-ci saturent [elles recueillent les eaux sales grossies par les intempéries] », déplore Sally Burtt-Jones, une consultante en développement durable ayant quitté Londres pour le bord de mer il y a quelques années. « S’il a plu la veille, on sait qu’on ne peut pas se baigner le lendemain », ajoute Rebecca Martin.
Comme Sally et la dizaine d’autres membres de SOS Whitstable, cette consultante en marketing fait partie d’un club local de nageurs en mer, Bubbletit Bluetits, dégoûtés par la pollution presque quotidienne de leurs plages. La pratique de la nage par tous les temps s’est beaucoup développée au Royaume-Uni avec la pandémie de Covid-19. Ce mercredi, il n’a pas plu depuis plusieurs jours et quelques baigneurs testent l’eau glacée à Tankerton. « En août [2021], la plage a dû fermer dix-huit jours sur trente et un alors que plein de gens n’étaient pas partis en vacances à cause de la pandémie et avaient besoin d’en profiter. Pas mal de voisins nous ont dit avoir été malades après s’être baignés », explique Rebecca.
Les rivières anglaises parmi les plus polluées d’Europe
SOS Whitstable décide alors d’agir. A l’automne, l’association lance une pétition sur Change.org, réclamant d’amender la loi environnement alors en discussion au Parlement britannique, afin que les compagnies de traitement des eaux soient légalement contraintes de limiter les rejets. La pétition passe la barre des 100 000 signatures, la Chambre des lords soutient l’amendement et vote en sa faveur. Downing Street bloque ces modifications mais, à quelques jours de l’ouverture de la COP26 à Glasgow (Ecosse), les médias s’en mêlent, et le gouvernement Johnson fait volte-face. Désormais adoptée, la législation impose aux compagnies d’« assurer une réduction progressive des dommages » causés par les eaux sales.
« Southern Water est loin d’être seule à poser problème ; tout le secteur du traitement des eaux a été privatisé [dans les années 1980] et a préféré faire du profit plutôt que d’investir. Résultat : la qualité de nos eaux est déplorable. C’est honteux dans un pays si riche », pointe Ed Acteson, membre de SOS Whitstable, à l’origine de la pétition.
A en croire un rapport très sévère de la commission pour l’environnement de Westminster, paru jeudi 13 janvier, les rivières anglaises sont parmi les plus polluées d’Europe. En cause, la pollution agricole, le manque de moyens des régulateurs et les sociétés privées qui sous-investissent. L’Agence nationale de l’environnement a comptabilisé 403 000 déversements d’eaux usées dans les cours d’eaux anglais en 2000, nombre en hausse de 27 % par rapport à 2019.
> Lire aussi Des rivières françaises polluées aux détergents, insecticides, herbicides et médicaments, révèlent deux études
En ce début d’année, SOS Whitstable ne compte pas baisser la garde, car Southern Water continue de déverser ses eaux sales à un rythme soutenu. « Rien n’a changé », peste Ashley Clark, conseiller municipal du district de Canterbury (dont Whitstable fait partie).
« Inaction » des gouvernements successifs
Rencontré au milieu des casiers à huîtres sur le port de Whitstable, ce membre du Parti conservateur déplore que « la seule chose que [leur] ait proposée Southern Water, c’est une application indiquant quand la société procède à des rejets ». L’application s’appelle Beachbuoy. Ashley Clark montre son téléphone : le 4 janvier, Southern Water a rejeté des eaux sales près de Taverton pendant plus de dix-sept heures, le 8 janvier pendant plus de dix heures, le 24 décembre 2021 pendant plus de vingt heures, privant les habitants de leur traditionnel bain de Noël.
Très en colère, M. Clark critique surtout l’« inaction » des gouvernements successifs, y compris celui, conservateur, de Boris Johnson. « Ils ont mis la tête dans le sable plutôt que de planifier les augmentations de population. Celle de Whitstable a doublé depuis les années 1960 [à environ 32 000] et cela va empirer : plein de Londoniens s’installent ici. Un programme de9 000 logements neufs est prévu dans le district, dont 400 sur Whitstable ! Si on a plus de maisons, on aura plus d’eaux usées. Southern Water préfère payer des amendes plutôt que d’investir, et c’est pareil dans tout le reste du pays. Ces sociétés devraient être nationalisées. 
Contacté par e-mail, un porte-parole de Southern Water assure que l’entreprise, qui alimente 2,6 millions de foyers en eau potable, va consacrer 2 milliards de livres sterling à améliorer son réseau de traitement des eaux d’ici à 2025. La société, qui a généré un profit de 138 millions de livres en 2021 (malgré son amende historique), assure vouloir réduire le nombre de rejets d’eaux sales de 80 % d’ici à 2030.
> Lire aussi Pour l’ONU, les eaux usées sont un « nouvel or noir »
Ce ne sont pas que les « DFL » (« Down from London », comme on appelle les nouveaux venus à Whitstable) qui se plaignent des plages pleines de déjections humaines, c’est aussi l’ancestral secteur de l’ostréiculture qui est menacé.
Plages fermées
Sur le port, Graham West, patron de la société West Whelks, fulmine. Dans son petit entrepôt, il montre des étagères presque vides où il entreposait les native oysters, une huître plate typique de la région. « Plus personne n’en veut à cause de la réputation de la ville, détruite par Southern Water. J’en ai perdu des milliers lors du dernier festival des huîtres [rendez-vous annuel jusqu’alors très fréquenté]. Je suis obligé d’acheter les huîtres à Jersey, ce sont les seules que les gens veulent consommer », assure-t-il.
A la tête de la Oyster Fishery Company, l’ostréiculteur James Green possède des parcs à huîtres au large du port ; douze millions y sont actuellement cultivées. « A cause de la réputation abîmée de Whitstable, j’ai perdu le marché de Hongkong, qui était un très gros client. Quand les gens associent vos huîtres au norovirus [détecté dans les selles, provoquant des gastro-entérites], c’est très difficile de les regagner ensuite. Et je ne peux plus vendre mes huîtres en France à cause du Brexit [l’Union européenne interdit l’importation de fruits de mer]. Je dois nettoyer mes huîtres durant quatre jours au lieu de deux après leur récolte et les tester au norovirus et à E.coli en permanence. Financièrement, c’est dur », explique M. Green.
> Lire aussi Les eaux usées seraient à l’origine de la gastro-entérite des huîtres en Bretagne
Le budget de l’Agence de l’environnement a été réduit de plus de moitié depuis 2010, « cela ne sert à rien de durcir la législation si elle n’a pas les moyens de la faire respecter », pointe Sally Burtt-Jones. Elle est réaliste : le combat législatif était important mais l’amendement ne suffira pas à changer le comportement de Southern Water. SOS Whitstable oriente pour l’heure son action citoyenne sur l’amélioration des tests bactériens. « On négocie avec les autorités locales pour qu’ils soient plus fréquents et proches de nos lieux de baignade, pour savoir précisément quand l’eau est dangereuse pour la santé », explique Sally.
A Margate, 20 miles de Whitstable, les problèmes de pollution sont tout aussi massifs. Cette ville côtière également prisée des Londoniens en mal d’espace a, elle aussi, dû fermer ses plages plusieurs jours durant l’été 2021. En cause, la station de pompage de Southern Water, à Foreness Point (est de la ville).
La pression citoyenne va monter
Conseiller municipal travailliste de Margate, Rob Yates a adopté une autre stratégie face à l’inaction de la société et du gouvernement. Le jeune homme, adepte lui aussi de la nage en mer, exerce son droit à obtenir des informations détenues par les autorités publiques du pays (en vertu du Freedom of Information Act).
Il a ainsi obtenu la preuve que Southern Water ne remplit même pas les termes de son contrat avec les autorités publiques. « J’ai pu vérifier qu’à vingt-trois occasions depuis 2019, la société n’a pas fait fonctionner ses pompes [vers la station d’épuration] au maximum de leur capacité avant de relâcher des eaux sales. » Sur la foi de ces informations, l’Agence de l’environnement a accepté de lancer une nouvelle enquête.
« Des permis et des obligations contractuelles sont violés ailleurs dans le pays, c’est en le faisant savoir haut et fort qu’on obtiendra de l’argent public pour ce secteur », selon Rob Yates, qui estime lui aussi que seule la nationalisation permettra d’assainir les eaux et de faire face aux précipitations plus abondantes liées au réchauffement.
Il montre du doigt la superbe piscine d’eau de mer de Walpole, où il a ses habitudes et où, malgré la nuit qui vient, une poignée d’adultes se risquent en simple maillot de bain. « Des centaines de personnes s’y sont baignées le 1er janvier. Quand j’ai déménagé ici, en 2017, ce n’était pas aussi populaire. »
M. Yates est plutôt optimiste sur le long terme : la pression citoyenne va monter. Les Londoniens qui colonisent Margate, une ville à la population jusqu’alors plutôt défavorisée, « ont des attentes, ils n’ont pas envie que leurs enfants jouent sur des plages souillées et n’ont pas l’intention de se taire ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/21/au-royaume-uni-des-plages-souillees-par-les-eaux-usees_6110348_3244.html>
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19- Haut-Rhin : les dépôts sauvages de pneus se multiplient, un appel à témoins est lancé, France 3 Grand Est, 21/01/22, 17h35
Sylvie Malal

Près de 400 pneus usagers ont été jetés dans la nature du côté de Ferrette en quelques semaines. Le phénomène n’est pas nouveau, mais les équipes d’entretien de la Collectivité Européenne d’Alsace estiment qu’il tend à s’amplifier.
Dans le Haut-Rhin, autour de Ferrette, le constat des agents du Centre d’entretien et d’intervention (CEI) est sans appel. Entre Noël et Nouvel an, ils ont assisté à une hausse exponentielle des dépôts sauvages de pneus usagers : 384 très exactement, en l’espace de quinze jours. Des pneus de voitures, motos, tracteurs, et même de véhicules de course. "Je ne pense pas que ce sont des particuliers. C’est un largage organisé" , tonne Thomas Zeller, conseiller d’Alsace en charge des routes. "Maintenant, je ne sais pas si ça vient de l’autre côté de la frontière, c’est-à-dire de Suisse, ou si c’est un phénomène local" ajoute-t-il.
C’est en effet la difficulté majeure : comment identifier les auteurs ? Pour les sept agents de la Brigade Verte en charge de la surveillance de ce secteur, impossible de saisir les coupables en flagrant délit. Quant aux indices "nous n’avons jamais pu en constater"  reconnait Patrick Simon, chef de poste des Brigades Vertes à Hagenthal-le-Bas. Autant, lorsqu’il s’agit d’autres déchets, les enquêtes aboutissent parfois en retrouvant des documents comme des factures nominatives. Mais pour les pneus, rien.
Pour le responsable du CEI du secteur de Vieux Ferrette, Daniel Peter, la piste des professionnels est la plus crédible, "ou plutôt, des semi-professionnels, précise-t-il. Des auto-entrepreneurs, des petites entreprises de montage de pneus à domicile, qui travaillent parfois au noir, et qui ne respectent pas les procédures de collecte et de recyclage, notamment parce qu’elles sont payantes."
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haut-rhin/haut-rhin-les-depots-sauvages-de-pneus-se-multiplient-un-appel-a-temoins-est-lance-2428591.html>
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20- Entretien. Pollution chimique : qu'est-ce que la 5e limite planétaire ?, TV5Monde, 22/01/22, 07:19
Propos recueillis par Séraphine Charpentier

En janvier 2022, l'homme a franchi la cinquième limite planétaire, celle de la "pollution chimique". Ce concept initié en 2009 propose une mesure quantitative des processus qui régulent la stabilité et la résilience du système Terre. Le plastique et les substances chimiques sont en cause. Pour Bethanie Carney Almroth, professeure et chercheure à l'Université de Göteborg en écotoxicologie, l'étude est un "signal d'alarme".
TV5Monde : Votre étude, publiée le 18 janvier 2022, révèle que la cinquième limite de la planète a été franchie. Quelle est-elle ? 
Bethanie Carney Almroth : Cette limite est la huitième des neuf limites que nous avons établies. Elle est la cinquième à avoir été franchie.
Elle englobe les formes de vie, les substances et les matériaux qui n’existaient pas dans la période Éocène [il y a 56,0 et 33,9 millions d’années. L'Éocène est marqué par l’émergence des premiers mammifères modernes, sa fin par une extinction massive]. Ce sont des entités nouvelles totalement anthropogènes. Elles ne sont pas apparues de manière naturelle.
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Quelles sont les neuf limites planétaires ? 
Les limites planétaires sont au nombre de neuf. Elles sont les différentes limites identifiées comme régulant l’intégrité du système de la Terre. Les limites elles-mêmes définissent l’espace dans lequel les humains peuvent fonctionner sans porter atteinte à cet équilibre. Les 9 limites planétaires identifiées sont les suivantes : 
• le changement climatique 
• les pertes de biodiversité 
• les perturbations globales du cycle de l’azote et du phosphore 
• l’usage des sols 
• l’acidification des océans 
• la déplétion de la couche d’ozone 
• les aérosols atmosphériques
• l’usage de l’eau douce 
• la pollution chimique (l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère)
Jusqu'à présent, 5 limites planétaires ont été franchies. Il s'agit de celles du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité, des perturbations globales du cycle de l’azote et du phosphore, de l'usage des sols et la dernière en date, celle de la pollution chimique. 
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>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-chimique-qu-est-ce-que-la-5e-limite-planetaire-441250>
En savoir plus :
> Safe planetary boundary for pollutants, including plastics, exceeded, say researchers <https://www.stockholmresilience.org/research/research-news/2022-01-18-safe-planetary-boundary-for-pollutants-including-plastics-exceeded-say-researchers.html>, Stockholm University, 18/01/22
> Outside the Safe Operating Space of the Planetary Boundary for Novel Entities <https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.1c04158>, Environmental Science & Technology, January 18, 2022
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En audio
21- Environnement : la pollution des produits chimiques menace la planète, Radio France, Le Billet sciences, 24/01/22
Anne Le Gall

Le trop-plein de produits chimiques menace notre environnement. C’est ce que révèle le premier bilan mondial sur le poids de la chimie dans le monde. Un bilan réalisé par 14 chercheurs de cinq nationalités différentes sous la houlette de l'université de Stockholm.
> Billet (3 min) à réécouter
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/environnement-la-pollution-des-produits-chimiques-menace-la-planete_4910847.html>
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En images
22- Recyclage : le tri des biodéchets deviendra obligatoire pour tous en 2024, TF1, journal de 20h, 10/01/22

À partir de 2024, nous devrons jeter dans une poubelle séparée nos déchets alimentaires, les épluchures de fruits et légumes par exemple. Ils représentent un tiers de nos déchets. Aujourd'hui, seuls les professionnels ont cette obligation.
Dans le restaurant "Le Mesturet" à Paris, une petite révolution est en marche. Sur chaque plan de travail, des sacs pour les restes alimentaires et au sous-sol, un espace de tri spécialement aménagé par le chef propriétaire, Alain Fontaine. De quoi éviter les odeurs et empêcher les rongeurs de proliférer. Ce restaurateur trie ses déchets alimentaires par conviction, mais ce geste est obligatoire pour les gros producteurs. À l'instar de la grande distribution, la restauration doit recycler ses restes et les envoyer dans des entreprises spécialisées.
Derrière les montagnes de détritus, des chefs d'entreprise y voient une aubaine. L'enjeu dans les prochaines années consiste à valoriser cette matière vivante. Comment ça marche ? À la sortie du centre de traitement, les déchets alimentaires, une fois transformés, sont acheminés chez des agriculteurs. D'un côté, ils serviront à produire du gaz vert, de l'autre, ils finiront dans les champs pour nourrir la terre. Mais ceci est loin d'être la norme. Ces déchets sont souvent brûlés ou enfouis, une source de pollution et une aberration.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-le-grand-format-le-tri-des-dechets-verts-obligatoire-en-2024-2206869.html>
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23- Marseille : la ville à nouveau sous les déchets, France 2, le journal de 20h, 22/01/22

Pour la troisième fois depuis septembre dernier, les déchets et les poubelles s'accumulent, la faute à une nouvelle grève des éboueurs.
Une nouvelle fois, la ville de Marseille (Bouches-du-Rhône) croule sous les déchets. Les éboueurs sont de nouveau en grève à cause d'un conflit social remettant en cause le précédent accord établi. La dernière grève qui a débuté mardi 18 janvier, est celle de trop pour de nombreux habitants de la ville.
Ras-le-bol des habitants
"C'est sale, c'est pénible, ce sont les rats qui arrivent forcément au bout d'un moment. C'est très difficile", "J'ai une fille de trois ans, je ne la sors pas ici, c'est impossible !", s'écrient deux habitants. Face à une menace d'insalubrité, la préfecture des Bouches-du-Rhône a décidé de réquisitionner des agents, afin de nettoyer la ville. Un procédé inacceptable selon le syndicat des grévistes. Patrick Rué, secrétaire général Forces ouvrières des agents territoriaux de Marseille, déplore une tentative de faire "passer les éboueurs pour des voyous".
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/greve/marseille-la-ville-a-nouveau-sous-les-dechets_4926459.html>
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— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>, 100 propositions pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
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