[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 (mardi 8 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 8 Mar 08:13:23 CET 2022


Bonjour à tous,

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1- Argentine : tragédie à feu lent, les incendies rongent le nord-est <https://information.tv5monde.com/info/argentine-tragedie-feu-lent-les-incendies-rongent-le-nord-est-446173>, AFP, 24/02/22, 12:00
2- Maroc : "La pire sécheresse depuis 30 ans" <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/maroc-la-pire-secheresse-depuis-30-ans_4979094.html>, France info Afrique avec AFP, 24/02/22, 13:01
3- Le double jeu des entreprises pétrolières et gazières sur le climat <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-double-jeu-des-entreprises-petrolieres-et-gazieres-sur-le-climat-150610.html>, Novethic, 24/02/22
4- Eco-anxiété : les leçons des Inuits <https://information.tv5monde.com/info/eco-anxiete-les-lecons-des-inuits-446367>, AFP, 25/02/22, 16:00
5- Brésil : 217 morts à Petropolis, nouveau bilan 10 jours après les pluies <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bresil-217-morts-a-petropolis-nouveau-bilan-10-jours-apres-les-pluies_161838>, AFP, 25/02/22, 20:00
6- Inondations : des dizaines de milliers d'Australiens évacués <https://information.tv5monde.com/info/inondations-des-dizaines-de-milliers-d-australiens-evacues-446655>, AFP, 28/02/22, 09:00
7- La présidentielle oublie le climat ? Ils marquent en rouge le Louvre <https://reporterre.net/La-presidentielle-oublie-le-climat-Ils-marquent-en-rouge-le-Louvre>, Reporterre, 28/02/22, 15h01
8- Décryptage. La moitié de l’humanité fortement vulnérable à la crise climatique : les principales alertes du dernier rapport du Giec <https://vert.eco/articles/les-principales-lecons-du-nouveau-rapport-du-giec-sur-les-impacts-de-la-crise-climatique>, Vert.eco, 28/02/22
9- Faut-il brûler les banques pour sauver le climat  ? <https://usbeketrica.com/fr/article/faut-il-bruler-les-banques-pour-sauver-le-climat>, Usbek & Rica, 28/02/22
10- Les juges de la Cour suprême américaine divisés lors d'une audience cruciale pour le climat <https://information.tv5monde.com/info/les-juges-de-la-cour-supreme-americaine-divises-lors-d-une-audience-cruciale-pour-le-climat>, AFP, 01/03/22, 01:00
11- Entretien. Rapport du GIEC sur le climat : "Il ne faut pas passer un message de découragement" <https://information.tv5monde.com/info/rapport-du-giec-sur-le-climat-il-ne-faut-pas-passer-un-message-de-decouragement-446848>, TV5Monde, 01/03/22, 13:01
12- Editorial. Lutter contre le réchauffement, une question de survie <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/01/lutter-contre-le-rechauffement-une-question-de-survie_6115699_3232.html>, Le Monde, 01/03/22, 13h20 
13- Météo-France table sur un printemps chaud et sec sur l'Hexagone <https://information.tv5monde.com/info/meteo-france-table-sur-un-printemps-chaud-et-sec-sur-l-hexagone-446857>, AFP, 01/03/22, 15:00
14- Les peuples autochtones, victimes mais aussi atout contre le réchauffement <https://information.tv5monde.com/info/les-peuples-autochtones-victimes-mais-aussi-atout-contre-le-rechauffement-446845>, AFP, 01/03/22, 16:00
15- L’inquiétant traitement médiatique de la sortie du rapport du Giec <https://vert.eco/articles/linquietant-traitement-mediatique-de-la-sortie-du-rapport-du-giec>, Vert.eco, 02/03/2022
16- Environnement et climat : Les financements fédéraux disponibles aux Etats-Unis en 2022 pour la recherche et l’innovation <https://france-science.com/les-financements-federaux-disponibles-aux-etats-unis-en-2022-pour-la-recherche-et-linnovation-pour-lenvironnement-et-le-climat/>, MST, 03/03/22, 02:26
17- Le réchauffement climatique en cours n'épargnera aucun aspect de notre santé ! <https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vie-rechauffement-climatique-cours-nepargnera-aucun-aspect-notre-sante-97068/>, Futura-sciences, 03/03/22
18- L’Australie frappée par des inondations historiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/04/l-australie-frappee-par-des-inondations-historiques_6116151_3244.html>, Le Monde, 04/03/22, 14h31
En images
19- Climat : l’empreinte carbone des milliardaires français passée au crible par Oxfam et Greenpeace <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-lempreinte-carbone-des-milliardaires-francais-passee-au-crible-par-oxfam-et-greenpeace_4979019.html>, France 3, Le 23h, 23/02/22
20- Climat : l'Hérault frappé par une sécheresse record <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/climat-l-herault-frappe-par-une-secheresse-record_4986309.html>, France 2, journal de 13h, 28/02/22
21- Greenpeace nous plonge en 2042 pour sensibiliser à la crise climatique <https://creapills.com/greenpeace-presidentielles-2042-crise-climatique-20220228>, Creapills, 28/02/22

Bien à vous,
Florence

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FLOP DU JOUR : Le dernier rapport du GIEC consacré aux conséquences du réchauffement climatique qui aurait dû être bombe médiatique, n’a même pas eu l’effet d’un pétard mouillé ! (cf. item 15, 8, 11, 12, 17 & 7)
IMPACTS DU JOUR : — Sans drame humain mais sans répit, la province de Corrientes, dans le nord-est de l'Argentine, est depuis 2 mois rongée par de multiples incendies nourris par une sécheresse inédite, qui augure de pertes agricoles sans précédent et d'un avenir environnemental incertain. (cf. item 1)
— Le Maroc enregistre un sévère déficit pluviométrique : les précipitations ne représentent que 13% de la moyenne enregistrée en cette période. (cf. item 2)
— Plus de 200 000 personnes ont dû évacuer leur domicile dans l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, sur la côte est australienne, pour échapper aux eaux boueuses qui, depuis plus d’une semaine, débordent des fleuves et rivières sur une bande de plusieurs centaines de kilomètres le long des côtes du Pacifique. Selon un dernier bilan, vingt personnes sont mortes. (cf. item 6, suite & 18)
— Le département de l’Hérault est parmi les plus durement touchés par la sécheresse hivernale, et la situation inquiète les agriculteurs. (cf. item 20)
DOUBLE JEU DU JOUR : — Deux rapports viennent démontrer le "greenwashing" pratiqué par des majors pétrolières et gazières aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. (cf. item 3)
— Pétrole, gaz, charbon, aujourd’hui, les banques financent encore massivement les combustibles fossiles. Si cela ne change pas, nous nous dirigeons vers un monde à +4°C d’ici 2100. (cf. item 9)
— Dans un rapport d’Oxfam et de Greenpeace, les associations pointent du doigt l’empreinte carbone des actifs financiers des grandes fortunes. Ainsi 63 milliards français émettent 152 millions de tonnes de CO2 chaque année. (cf. item 19)
ADAPTATION DU JOUR : Depuis des années, les Inuits de Rigolet (nord-est du Canada) voient leur environnement en lisière de l'Arctique modifié par le changement climatique, les obligeant, dans l'angoisse, à repenser un mode de vie séculaire. (cf. item 4)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Les prérogatives de l'Agence (fédérale) pour la protection de l'environnement (EPA) vont-elles trop loin dès lors qu’il s’agit de réguler les émissions de gaz à effet de serre des centrales à charbon, qui produisent près de 20% de l'électricité aux Etats-Unis ? (cf. item 10)
ATOUT DU JOUR : "Nous ne sommes plus des victimes, mais la solution" ! Longtemps décrits uniquement comme des communautés assiégées par les impacts des dérèglements climatiques, les peuples autochtones espèrent désormais que leurs savoirs ancestraux seront reconnus comme un atout pour les combattre. (cf. item 14)
FICTION DU JOUR : Sous forme de documentaire fictif et dystopique, Greenpeace dévoile une campagne troublante intitulée “Présidentielles 2042” où 6 personnalités publiques et politiques reviennent 20 ans plus tard sur leurs engagements non tenus. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Argentine : tragédie à feu lent, les incendies rongent le nord-est, AFP, 24/02/22, 12:00
Sonia Avalos

Sans drame humain mais sans répit, la province de Corrientes, dans le nord-est de l'Argentine, est depuis deux mois rongée par de multiples incendies nourris par une sécheresse inédite, qui augure de pertes agricoles sans précédent et d'un avenir environnemental incertain.
Les chiffres ne parlent pas, ou si peu. Deux mois de feux mais pas une victime humaine recensée et quelques dizaines de familles évacuées, d'habitations détruites. Mais Uguay, un hameau en bordure du Parc naturel d'Ibera, une zone humide, illustre la désolation locale.
Les flancs de la Route 40 qui mène à Uguay (780 km de Buenos Aires) ne sont que tapis noircis à perte de vue. La pinède a brûlé il y a une semaine mais des fumeroles sont encore visibles, à la merci d'un souffle de vent pour être ravivées. Entre dimanche et lundi, 50.000 hectares y ont brûlé.
Les yeux rougis par la fumée, Carlos Sanchez, un petit éleveur bovin fait des va-et-vient avec des citernes d'eau pour aider les pompiers. "On se relaie avec une douzaine de voisins, pour aider avec nos moyens", explique-t-il à l'AFP.
Ailleurs dans la province ce sont des pâturages, rizières, zones boisées, cultures d'herbe à (infusion de) maté, une grosse production locale, qui sont partis en fumée. 
Au total 785.000 hectares en deux mois, selon l'Institut de technologie agricole (INTA), l'équivalent des deux-tiers de l'Ile-de-France.
"La situation est critique, l'incendie incontrôlable", explique à l'AFP Mauricio Alba, chef des pompiers d'une brigade venue en renfort de Cordoba, comme d'autres provinces, de Bolivie et du Brésil voisins. 
"Le vent est très changeant à Corrientes et les prévisions de pluie, seule chose qui aiderait, sont tombées à 20%. Le feu ne faiblit pas".
- Humide... sans eau -
Le, ou plutôt les feux. Dans cette province plus grande que l'Autriche, le Service national de gestion des incendies faisait état mardi de 10 foyers toujours actifs, distants pour certains de centaines de kilomètres.
Pas des "méga-feux" spectaculaires, comme ceux ayant ravagé Australie ou Californie ces dernières années, et dont un rapport de l'ONU-Environnement a mardi prédit la multiplication à l'avenir. Mais des feux quasi-constants en été, omniprésents. Presque endémiques.
C'est tout un écosystème qui souffre, jusqu'au parc des Esteros de Ibera, vaste réseau de marécages et d'étangs de 12.000 km2, une zone humide... sans eau. Selon l'INTA, la surface couverte d'eau y est normalement de 40% à cette époque, contre 10% actuellement. Une sécheresse "colossale" de plus de deux ans, selon le vice-ministre l'Environnement Sergio Federovisky.
"On n'a jamais rien vu de tel. Mais le problème n'est pas que le feu, aujourd'hui c'est ce qui vient en termes économiques et sociaux", souffle Carlos Sanchez. "Je ne pleure jamais, mais je pense que parfois l'homme doit pleurer, les revenus ici vont chuter à 30%".
Coninagro, une confédération regroupant des coopératives agricoles, estime que la filière du riz à Corrientes a perdu 44 millions de dollars à la suite des incendies, celle de l'herbe à maté plus de 4 millions, l'élevage 78 millions.
Dans le parc d'Ibera, des animaux réintroduits récemment, tels les fourmiliers, des poussins de perroquets aras, ont été évacués.
Une grande partie des espèces est indemne "à l'abri dans la zone centrale du parc,", explique à l'AFP Sofia Heinonen, biologiste de l'ONG Rewilding Argentina, qui suit les espèces dans le parc.
- Bombe à retardement -
Pour l'instant. Car le feu est aussi présent au cœur des estuaires de l'Ibera, "où se trouve une île où se reproduisent les jaguars", plus grand félin des Amériques, que Rewilding réintroduit actuellement. Si à terme les animaux n'ont nul part où aller, c'est de faim qu'ils mourront.
Surtout, nul se sait vraiment quand le combustible se tarira. La zone humide "contient des matières (végétales) en décomposition qui flottent, mais si elles sèchent, elles se transforment en tourbe et cette matière organique reste en combustion. "Une bombe à retardement", s'inquiète Sofia Heinonen. 
Les flammes de Corrientes ne doivent pas pour autant conduire "à diaboliser le feu", souligne Sebastian di Martino, biologiste à Rewilding Argentina. "C'est une régénération des prairies qui se produit naturellement de temps en temps". Mais "le changement climatique a transformé ce feu, naturel et souhaitable ici, en une catastrophe", en asséchant les cours d'eau qui jadis le freinaient.
Près de 80 plaintes ont été déposées contre ces incendies, très souvent liés à des brûlis "contrôlés". La pratique ne cessera pas, mais il faudra l'adapter "vers des zones marginales car nous aurons de plus en plus de changement climatique", a-t-il averti.
<https://information.tv5monde.com/info/argentine-tragedie-feu-lent-les-incendies-rongent-le-nord-est-446173 <https://information.tv5monde.com/info/argentine-tragedie-feu-lent-les-incendies-rongent-le-nord-est-446173>>
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2- Maroc : "La pire sécheresse depuis 30 ans", France info Afrique avec AFP, 24/02/22, 13:01

Le Royaume enregistre un sévère déficit pluviométrique : les précipitations ne représentent que 13% de la moyenne enregistrée en cette période. 
La sécheresse observée cette année au Maroc est exceptionnelle par "son intensité, son ampleur et sa durée", rapporte Atlas Info qui cite le président de l'Observatoire national d’études et recherches sur les risques (ONERR), Mohamed Mastere. Le pays connaît sa pire sécheresse depuis trente ans, les précipitations ne représentent que 13% de la moyenne enregistrée en cette période. Le niveau du taux de remplissage des barragesn'a jamais été aussi bas. "La sécheresse n'a épargné ni les palmeraies des zones présahariennes, ni les steppes de l'Oriental, ni même les plaines privilégiées par une bonne pluviométrie en temps normal", constate Medias24. 
Population impactée
La sécheresse porte préjudice à l'économie du pays. "La sécheresse impacte considérablement la population marocaine de manière globale, du fait que 80% des ruraux en subissent les effets en termes de moyens de subsistance tributaires de l’activité agricole, qui représente non moins de 15% du PIB et emploie 40% de la population active", déplore Mohamed Mastere. Quelque 3,8 milliards de dirhams (plus de 400 millions de dollars) sont nécessaires pour les seules subventions à la farine en 2022, selon un responsable du ministère de l'Economie. Malgré une embellie pour les récoltes en 2021, une sécheresse alarmante affecte considérablement l'agriculture en ce début d'année. Ce stress hydrique affecte toute l'économie rurale.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/maroc-la-pire-secheresse-depuis-30-ans_4979094.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/maroc-la-pire-secheresse-depuis-30-ans_4979094.html>>
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3- Le double jeu des entreprises pétrolières et gazières sur le climat, Novethic, 24/02/22
Concepcion Alvarez

La guerre en Ukraine met en avant la trop forte dépendance de l'Union européenne au gaz russe, mais plus largement aux énergies fossiles alors que le continent est engagé dans la neutralité carbone. Du côté des majors pétrolières et gazières, la tendance est la même malgré des annonces régulières concernant les investissements bas-carbone. Deux rapports viennent démontrer le "greenwashing" pratiqué par ces entreprises aussi bien en Europe qu'aux États-Unis.
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine va-t-il permettre à l'Union européenne, largement dépendante du gaz russe, de se sevrer enfin des énergies fossiles afin de se placer véritablement sur une trajectoire de décarbonation ? Rien n'est moins sûr. Et sans signal politique, les majors pétrolières et gazières ne bousculent leurs stratégies qu'à la marge. En voici un exemple concret. 
"TotalEnergies va augmenter ses investissements dans les renouvelables et l'électricité", a ainsi annoncé son PDG, Patrick Pouyanné, en début d’année. "L'année dernière c'était 3 milliards (de dollars), en 2022 ce sera 3,5 milliards plus ou moins" qui seront investis essentiellement dans les renouvelables (éoliens, solaires) mais aussi plus généralement dans l'électricité, activité qui inclut les centrales à gaz. 
Cette annonce peut paraître réjouissante de premier abord, mais il faut la replacer dans son contexte. À savoir que parallèlement à cet "effort", la multinationale, qui affiche pour 2021 un bénéfice record de 14 milliards d’euros, va continuer de consacrer 75 % de ses investissements aux énergies fossiles, de façon totalement "assumée".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-double-jeu-des-entreprises-petrolieres-et-gazieres-sur-le-climat-150610.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-double-jeu-des-entreprises-petrolieres-et-gazieres-sur-le-climat-150610.html>>
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4- Eco-anxiété : les leçons des Inuits, AFP, 25/02/22, 16:00
Kelly Macnamara

Depuis des années, les Inuits de Rigolet (nord-est du Canada) voient leur environnement en lisière de l'Arctique modifié par le changement climatique, les obligeant, dans l'angoisse, à repenser un mode de vie séculaire. 
Le changement climatique "affecte votre façon de vivre, ce que vous faites avec vos enfants, la santé mentale des gens", constate Marilyn Baikie, professionnelle de santé dans le petit village côtier et reculé de 300 habitants.
Par le passé, les gens pouvaient se déplacer sur les eaux gelées jusqu'au printemps pour pêcher ou passer du temps en pleine nature, partie intégrante de leur culture.
Mais cette région du Canada appartient aux zones où le climat se réchauffe le plus vite sur Terre et les habitants s'inquiètent à présent de savoir si la glace tiendra.
Quand en hiver les températures dépassent zéro degré, Marilyn Baikie et ses collègues organisent des activités - artisanat ou du partage d'expérience entre jeunes et plus vieux - pour passer le temps et atténuer leur stress.
D'autres projets portent sur la participation à des travaux scientifiques ou la cartographie des itinéraires sûrs pouvant être empruntés sur la glace.
La question se pose même de doter Rigolet, actuellement accessible uniquement par avion ou motoneige en hiver, d'une route.
"Quand vous en parlez, cela vous déchire vraiment le cœur", raconte Marilyn Baikie à l'AFP.
- "Réponse normale" -
Ils ont été parmi les premiers à alerter des impacts psychologiques liés au changement climatique il y a une dizaine d'années.
Pour ces habitants, leurs terres font partie intégrante de leur vie, explique la chercheuse Ashlee Cunsolo, qui travaille sur les liens entre changement climatique et santé mentale.
Elle fait partie des auteurs d'un nouveau rapport de l'ONU sur les conséquences du réchauffement qui sera publié lundi. Ce rapport devrait souligner les implications importantes du changement climatique en termes de santé, aussi bien physique que mentale.
Contrairement à d'autres maladies, bien visibles, l'impact psychologique est "lent et cumulé. Ça touche à l'identité", souligne Ashlee Cunsolo en parlant des habitants de Rigolet. Pour la chercheuse, ces personnes souffrent "du mal du pays tout y restant". 
Ces impacts psychologiques vont d'un panel d'émotions - tristesse, peur, colère - à l'anxiété ou la dépression. Des gens touchés par des événements climatiques extrêmes peuvent souffrir de stress post-traumatique.
"Comment aider les personnes, de plus en plus nombreuses, confrontées à ce type de trauma ?", s'interroge la chercheuse, alors que les catastrophes se multiplient.
Les jeunes sont particulièrement concernés. Selon une étude parue dans la revue Lancet Planetary Health, près de 60% des 16-25 ans interrogés craignent le changement climatique.
Ce chiffre monte à 84% aux Philippines. La peur est forte chez les jeunes ayant accès à internet et aux réseaux sociaux, souligne le psychologue John Jamir Benzon Aruta, basé à Manille.
"Ils s'inquiètent de la puissance qu'auront les typhons, si c'est un endroit sûr pour eux et leurs futurs enfants", explique-t-il. Cette anxiété peut être vue comme "une réponse normale à la menace actuelle", poursuit-il.
- "Solastalgie" -
Ce dont les gens ont besoin, soulignent un nombre croissant d'experts, c'est d'espoir.
Des visions dystopiques de l'avenir peuvent saturer l'imagination des gens, avertit le chercheur finlandais Panu Pihkala, pour qui il faut "maintenir le sentiment d'un sens dans la vie" et "mettre l'accent sur l'espoir".
Dès 2005, le philosophe et militant australien Glenn Albrecht forge pour l'éco-anxiété le concept de "solastalgie", la douleur de l'absence de réconfort, issu de l'anglais solace" (réconfort), et de nostalgie. Pour lui, il faut "réinventer la façon dont nous parlons de notre présent et de notre avenir".
Dans le village inuit, la reconnaissance de ces impacts émotionnels a aidé les habitants mais a aussi donné lieu à des recherches qui pourraient soulager d'autres personnes à travers le monde, espère Marilyn Baikie.
Les catastrophes climatiques ne doivent pas être présentées comme "inévitables", insiste-t-elle.
Chaque geste compte et si on y "investit réellement du temps et de l'attention, je pense que nous allons commencer à voir des changements", espère-t-elle. "Le temps est venu de cesser d'en parler et d'agir."
<https://information.tv5monde.com/info/eco-anxiete-les-lecons-des-inuits-446367 <https://information.tv5monde.com/info/eco-anxiete-les-lecons-des-inuits-446367>>
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5- Brésil : 217 morts à Petropolis, nouveau bilan 10 jours après les pluies, AFP, 25/02/22, 20:00

Les autorités brésiliennes ont confirmé vendredi la mort de 217 personnes lors des inondations et glissements de terrains causés par les pluies diluviennes à Petropolis, où de nouveaux corps ont été déterrés 10 jours après la tragédie.
D'après la police, près d'un cinquième des victimes étaient des enfants, soit 42 au total, selon le dernier bilan provisoire.
À ce jour, 33 personnes restent portées disparues, tandis que 203 des 217 corps retrouvés ont été identifiés.
La mairie a par ailleurs indiqué que près de 900 habitants de Petropolis demeuraient hébergés dans des structures d'accueil d'urgence.
Les familles, qui ont dû quitter leur logement en raison des glissements de terrain et des inondations ayant dévasté des quartiers entiers, ont commencé à remplir des demandes d'allocations cette semaine. 
Chacune d'entre elles devrait recevoir 1.000 réais (environ 175 euros) par mois pour se reloger.
Petropolis, ville très touristique avec ses nombreux monuments datant de l'époque où elle était la résidence d'été de la Cour impériale, au 19e siècle, avait déjà connu des tragédies similaires, en 1988 (171 morts) et en 2013 (33 morts).
Sans compter les terribles orages de 2011, qui avaient fait plus de 900 morts dans toute la région montagneuse au nord de Rio de Janeiro, qui comprend Petropolis, mais aussi Teresopolis, Itaipava et Nova Friburgo.
Les précipitations extrêmes ont également atteint d'autres régions du Brésil ces derniers mois, avec des dizaines de morts dans les Etats de Bahia (nord-est), Minas Gerais (sud-est) et Sao Paulo (sud-est).
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bresil-217-morts-a-petropolis-nouveau-bilan-10-jours-apres-les-pluies_161838>
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6- Inondations : des dizaines de milliers d'Australiens évacués, AFP, 28/02/22, 09:00

Des dizaines de milliers d'Australiens ont été priés d'évacuer leur maison lundi face aux pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations record et obligé certains habitants à se réfugier sur leur toit.
Le bilan s'établissait lundi à huit morts et l'agence météorologique australienne a prévenu que d'autres puissants orages et des pluies intenses entraîneraient des "crues soudaines potentiellement mortelles" dans une grande partie de la région côtière centrale du Pacifique.
Dans la ville rurale de Lismore, Danika Hardiman a constaté lundi matin au réveil que les eaux couleur de boue avaient atteint le balcon au deuxième étage de son appartement.
Elle a grimpé sur le toit avec son conjoint, où ils ont été repérés par des kayakistes, qui ont fait signe à un bateau de sauvetage de fortune.
"Nous avons été sauvés par deux personnes dans un bateau, deux riverains", a expliqué Mme Hardiman à l'AFP, décrivant des scènes "horribles" à Lismore.
Les digues de la ville ayant déjà cédé, 43.000 habitants ont reçu l'ordre d'évacuer immédiatement.
Face à la saturation des services d'urgence croulant sous les appels, certains habitants, dont le maire de Lismore Steve Krieg, se sont tournés vers les réseaux sociaux pour demander de l'aide.
"Si quelqu'un a un bateau et peut se rendre à Engine Street, il y a une femme enceinte assise sur son toit. A l'aide, s'il vous plaît", a-t-il écrit sur Facebook.
Les secours ont annoncé avoir déployé un hélicoptère pour récupérer d'autres personnes sur leur toit.
Le niveau de l'eau à Lismore n'a pas encore atteint le niveau attendu de 14 mètres, mais il s'agit déjà des pires inondations de l'histoire de la ville.
Des millions de personnes ont reçu l'ordre de rester chez elles et près de 1.000 écoles ont été fermées dans l'Etat du Queensland.
Un homme de 70 ans a été sauvé par des passants après que le bateau dans lequel il vit a été emporté par la rivière Brisbane avant de percuter un embarcadère de ferries et de sombrer rapidement.
Les passants se sont tenus par le bras, a raconté l'un d'eux à la chaîne ABC, pour créer une chaîne humaine et repêcher l'homme dans la rivière.
La pluie a commencé à faiblir à Brisbane lundi, mais les autorités s'attendent à ce que le temps violent se poursuive cette semaine, car la "bombe de pluie" continue à se déplacer vers le sud le long de la côte australienne.
<https://information.tv5monde.com/info/inondations-des-dizaines-de-milliers-d-australiens-evacues-446655 <https://information.tv5monde.com/info/inondations-des-dizaines-de-milliers-d-australiens-evacues-446655>>
Sur le même sujet :
> Des dizaines de milliers d'Australiens priés de fuir les inondations <https://information.tv5monde.com/info/des-dizaines-de-milliers-d-australiens-pries-de-fuir-les-inondations-446811>, AFP, 01/03/22, 15:00
> Inondations en Australie : 12 morts, les pluies se dirigent vers Sydney <https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-australie-12-morts-les-pluies-se-dirigent-vers-sydney-446979>, AFP, 02/03/22, 17:00
> Inondations en Australie : 200.000 personnes priées d'évacuer, Sydney épargnée <https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-australie-200000-personnes-priees-d-evacuer-sydney-epargnee-447145>, AFP, 03/03/22 à 12:00
> Inondations en Australie : l'est du pays se prépare à de nouvelles intempéries <https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-australie-l-est-du-pays-se-prepare-de-nouvelles-intemperies-447487>, AFP, 06/03/22, 09:00
> Inondations en Australie : le bilan s'élève à 20 morts, des milliers d'habitants contraints d'évacuer à Sydney <https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-australie-le-bilan-s-eleve-20-morts-des-milliers-d-habitants-contraints-d>, AFP, 08/03/22, 07:00
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7- La présidentielle oublie le climat ? Ils marquent en rouge le Louvre, Reporterre, 28/02/22, 15h01
Justine Guitton-Boussion, Paris, reportage

Une quarantaine de militants a mené une action devant le musée parisien, le 28 février, pour alerter sur l’urgence climatique et les mesures à mettre en place. Les activistes exigent que les candidats à l’élection présidentielle se saisissent enfin de cet enjeu.
Il n’est que 8h30 ce lundi 28 février, mais quelques visiteurs matinaux patientent déjà devant le musée du Louvre, à Paris. Ils se frottent les mains pour tenter de se réchauffer, quand une quarantaine de personnes déferle soudain sur le parvis. Elles courent, se dispersent puis forment une ronde. Au milieu du cercle, bombe de peinture à la main, quelques activistes se hâtent pour inscrire sur le sol un dessin de main rouge, et un slogan : « Climat, le plan A ».
Derrière cette mise en scène, on retrouve l’association Les Amis de la Terre France et le mouvement de désobéissance civile Action non violente COP 21 (ANV-COP 21). « On est là aujourd’hui pour rappeler qu’il faut prendre des mesures d’urgence pour engager une transition écologique et juste », crie dans un mégaphone Gabriel Mazzolini, chargé de mobilisation pour les Amis de la Terre, sous le regard interloqué des touristes.
Les militants ont choisi le 28 février, date de sortie du nouveau rapport du groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), pour alerter sur l’urgence climatique. « La principale conclusion de ce rapport est choquante et terrifiante : les impacts du dérèglement climatique se manifestent plus tôt et provoquent des dégâts plus sévères que ce qu’avaient prédit jusque-là les scientifiques », déclare au micro Lorette Philippot, porte-parole des Amis de la Terre.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/La-presidentielle-oublie-le-climat-Ils-marquent-en-rouge-le-Louvre>
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8- Décryptage. La moitié de l’humanité fortement vulnérable à la crise climatique : les principales alertes du dernier rapport du Giec, Vert.eco, 28/02/22
Loup Espargilière et Juliette Quef

Ce lundi, le Giec a publié le deuxième volet de son dernier rapport. Une vaste somme des connaissances sur les impacts passés et à venir de la crise climatique, ainsi que sur les possibilités d'adaptation à un monde en plein chamboulement. Tour d'horizon des principaux enseignements.
En août dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dévoilait la première partie de son sixième rapport, consacrée à l’état des connaissances scientifiques sur l’évolution physique du climat (notre article), de la période préindustrielle (milieu du 19ème siècle) à 2100 et au-delà. Ce lundi, c’est le second volet, au sujet des impacts de la crise climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes, qui vient de paraître.
> À lire aussi : Nouveau rapport du Giec : cinq scénarios (plus ou moins apocalyptiques) pour la fin du siècle <https://vert.eco/articles/nouveau-rapport-du-giec-cinq-scenarios-pour-la-fin-du-siecle>
 Les impacts du changement climatique sont généralisés et, pour certains, irréversibles
Difficile de trouver lecture plus sombre que celle des premiers chapitres de ce tome 2. Comme l’avait déjà indiqué le Giec il y a six mois, le climat s’est réchauffé de 1,1°C en un siècle et demi. Résultat : « L’augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques [canicules, sécheresses, pluies torrentielles, cyclones, etc.] a entraîné des impacts irréversibles, alors que des systèmes naturels et humains sont poussés au-delà de leur capacité d’adaptation », indique le second groupe de travail. Dans cet épais document de 4 000 pages, on trouve une description exhaustive des impacts connus du bouleversement du climat.
Parmi les innombrables effets sur le vivant, les auteur·rices notent les lourdes pertes dans les écosystèmes aquatiques (eaux douces), terrestres, côtiers ou marins. Près de la moitié des espèces étudiées ont entamé une migration vers les pôles ou vers les sommets, à la recherche de lieux de vies plus frais. On déplore déjà de premières extinctions causées par le réchauffement.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/les-principales-lecons-du-nouveau-rapport-du-giec-sur-les-impacts-de-la-crise-climatique>
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9- Faut-il brûler les banques pour sauver le climat  ?, Usbek & Rica, 28/02/22
Green-Got

Alors que l’Accord de Paris nous demande d’atteindre 2 tonnes de CO2 par personne et par an en 2050, il reste une source d’émissions majeure à laquelle on ne pense que trop peu : notre argent. Pétrole, gaz, charbon, aujourd’hui, les banques financent encore massivement les combustibles fossiles. Si cela ne change pas, nous nous dirigeons vers un monde à +4°C d’ici 2100. D’où la question que se pose Andréa Ganovelli, co-fondateur de l’alternative financière durable Green-Got : pour sauver le climat, faut-il brûler les banques ?
Aujourd’hui, ce ne sont pas les banques, mais la planète qui brûle à petit feu. Et cela ne semble pas nous préoccuper plus que ça. C’est ce que disait très justement Jacques Chirac en 2002 : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». 
20 ans plus tard, la situation est-elle différente ? On trouve toujours parmi les premiers responsables des émissions de CO2, l’industrie des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) qui brûle des combustibles, qui eux-mêmes émettent des gaz à effet de serre. Et notre argent, qui finance massivement – directement via notre épargne et indirectement via d’autres leviers financiers – ces industries, mettant ainsi de l’huile sur le feu. 
La question des financements n’est pas nouvelle. Déjà, en septembre 2019, le président Emmanuel Macron déclarait : « Sur le plan financier, il nous faut nous mettre en cohérence avec nos actions (…) On ne peut pas dire qu’ici, on est pour lutter contre le réchauffement climatique et continuer à financer dans d’autres pays des infrastructures qui augmentent les émissions de CO2, qui font exactement le contraire. »
Ainsi, malgré les alertes répétées des scientifiques, les actions restent minces et notre argent participe toujours, malgré nous, à réchauffer le climat. 
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/faut-il-bruler-les-banques-pour-sauver-le-climat>
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10- Les juges de la Cour suprême américaine divisés lors d'une audience cruciale pour le climat, AFP, 01/03/22, 01:00
Charlotte Plantive

La Cour suprême des Etats-Unis a examiné lundi un dossier environnemental aux énormes enjeux, susceptible de compliquer la lutte du gouvernement de Joe Biden contre le réchauffement climatique. Les juges, qui devront rendre leur décision avant juin, sont apparus divisés sur la question. 
L'audience portait sur la capacité de l'Agence (fédérale) pour la protection de l'environnement (EPA) à réguler les émissions de gaz à effet de serre des centrales à charbon, qui produisent près de 20% de l'électricité aux Etats-Unis.
Cette mission est "exactement du ressort" de l'agence, a estimé la juge progressiste Sonia Sotomayor. Mais plusieurs juges conservateurs sont eux apparus sceptiques. 
Argumentant pour une entreprise d'exploitation de charbon, l'avocat Jacob Roth a estimé que les prérogatives de l'EPA allaient trop loin. "L'agence pose des questions comme : devons-nous sortir de l'industrie du charbon ? Devons-nous construire davantage de panneaux solaires dans le pays ? (...) Ce ne sont pas des questions auxquelles il appartient à une agence de répondre."
En 2007, la Cour suprême avait décidé, à une courte majorité, que l'EPA était compétente pour réguler les émissions de gaz responsables du réchauffement climatique, au même titre qu'elle est chargée par une loi des années 1960 de limiter la pollution de l'air.
Mais depuis, l'ex-président républicain Donald Trump, un climato-sceptique hostile à toute mesure contraignante pour l'industrie, a fait entrer trois magistrats au sein du temple du droit américain, cimentant sa majorité conservatrice (six juges sur neuf).
L'audience a eu lieu, hasard du calendrier, le jour de la publication d'un nouveau rapport des experts du climat de l'ONU, portant un constat sans appel sur les impacts catastrophiques du changement climatique.
- Restreindre l'autorité -
Concrètement, le dossier trouve sa source dans un plan ambitieux adopté en 2015 par Barack Obama pour réduire les émissions de CO2. Ce "Clean Power Plan", dont la mise en oeuvre revenait à l'EPA, avait été bloqué avant d'entrer en vigueur. 
En 2019, Donald Trump avait publié sa propre "règle pour une énergie propre abordable", limitant le champ d'action de l'EPA au sein de chaque site, sans l'autoriser à remodeler tout le réseau. 
Un tribunal fédéral ayant invalidé cette mouture, plusieurs Etats conservateurs et l'industrie du charbon ont demandé à la Cour suprême d'intervenir et de préciser les pouvoirs de l'EPA.
Selon Elizabeth Prelogar, qui défendait l'administration de Joe Biden lundi, les juges devraient attendre la publication des nouvelles règles de l'EPA, attendues avant la fin de l'année. 
Joe Biden a en effet fait savoir qu'il ne comptait pas ressusciter le plan de Barack Obama, et son administration avait demandé à la haute Cour de déclarer le dossier caduc.
Les Etats conservateurs et les industriels cherchent ainsi en réalité à "restreindre l'autorité de l'EPA dans la réglementation à venir", a estimé Elizabeth Prelogar.
- "Ressentiment" -
Lundi, la majorité conservatrice de la haute Cour "a semblé intéressée par la possibilité de faire passer un message (...), en empêchant les agences gouvernementales d'adopter des régulations ayant de vastes répercussions économiques et politiques", a jugé Robert Percival, professeur de droit de l'environnement à l'Université du Maryland.
Dans un argumentaire transmis en amont de l'audience, la Virginie-Occidentale, qui porte le recours, reprochait à l'EPA de se conduire comme "l'autorité de planification centrale de l'énergie". Cela "prive les Etats de leur autorité traditionnelle, sans signe clair d'une approbation du Congrès", avait-elle écrit. 
Avant l'audience, Richard Lazarus, professeur de droit environnemental à l'université d'Harvard, avait estimé qu'il y avait "de bonnes raisons" de penser que la Cour suive ce raisonnement, et dise "que le Congrès n'a pas le droit de déléguer son pouvoir de régulation (...) ou seulement en utilisant un langage très précis".
Compte tenu de la paralysie du Congrès, où vient d'échouer un énorme projet de dépenses sociales et environnementales porté par Joe Biden, "un tel arrêt menacerait la capacité du gouvernement à répondre aux problèmes les plus pressants, et pas seulement au réchauffement climatique", avait-il souligné.
Pour éviter ce scénario, plusieurs défenseurs de l'environnement avaient écrit à la Cour. "Sans effort pour réduire les gaz à effet de serre, les températures pourraient augmenter jusqu'à 5,6 degrés", lui ont rappelé des climatologues. Et minimiser l'impact du changement climatique "nécessite une coordination au niveau fédéral".
Des élus de gauche, dont le sénateur Bernie Sanders, se sont montrés plus offensifs. Pour eux, les progrès engrangés au XXe siècle en termes d'allongement de la durée de la vie ont été rendus possible par les agences administratives qui ont "freiné les excès de l'industrie". Selon eux, ce dossier "est le produit du ressentiment" de l'industrie.
<https://information.tv5monde.com/info/les-juges-de-la-cour-supreme-americaine-divises-lors-d-une-audience-cruciale-pour-le-climat <https://information.tv5monde.com/info/les-juges-de-la-cour-supreme-americaine-divises-lors-d-une-audience-cruciale-pour-le-climat>>
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11- Entretien. Rapport du GIEC sur le climat : "Il ne faut pas passer un message de découragement", TV5Monde, 01/03/22, 13:01
Propos recueillis par Maya Elboudrari

Le nouveau rapport du GIEC publié lundi 28 février alerte une nouvelle fois sur l’urgence à lutter contre le changement climatique. Comment avertir sur une situation de plus en plus menaçante, sans désespérer d'agir ? Wolfgang Cramer, géographe et écologue, est l'un des co-auteurs de l'étude du groupe d'experts. Il aborde pour TV5MONDE ces deux pans du problème. Entretien.
Pour ce rapport, Wolfgang Cramer a participé à l’écriture du premier chapitre « Point de départ et concepts-clés », d’un article transversal sur la région méditerranéenne et du résumé pour les décideurs.
TV5Monde : Quels éléments nouveaux sont les plus importants, selon vous, dans ce nouveau rapport ? 
Wolfgang Cramer, directeur de recherches du CNRS à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Écologie marine et continentale, co-auteur pour le rapport du GIEC : Ce rapport est plus directement visé vers l'action, vers quoi faire. J'évite un peu le mot solution, parce qu’il donne l’impression qu’il suffit d’appliquer une méthode et que tout est bon. Et le problème climatique n'est pas de ce type-là.
Il s’agit des actions possibles, surtout au niveau de l'adaptation, mais aussi de la possibilité d'augmenter notre résilience face au changement climatique. Ce n’était pas un élément totalement absent les dernières fois, mais ça s'est beaucoup renforcé. 
> (Re)lire : Le rapport du GIEC résumé en 5 points : "un recueil de la souffrance humaine"
Un autre élément, c'est que l'information disponible à l'échelle régionale - pour toutes les régions du monde, pas seulement les pays riches - a pu être augmentée parce qu'il y a beaucoup de recherches, de nouvelles études qui ont été prises en compte. Ce qui donne davantage d'informations concrètes et détaillées, qu'on peut retrouver dans le rapport. 
Sinon, l'alerte reste la même. On n’est pas sur le bon trajet, il faut une action beaucoup plus importante, à la fois pour l'adaptation et pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre que ce qu'on est actuellement en train d'observer. Comme auteur de ce rapport, je souhaite juste une chose : c'est que l'engagement devienne réel, pas juste des petites miettes.
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/rapport-du-giec-sur-le-climat-il-ne-faut-pas-passer-un-message-de-decouragement-446848>
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12- Editorial. Lutter contre le réchauffement, une question de survie, Le Monde, 01/03/22, 13h20 

Les pénuries, la paupérisation, les famines et les déplacements forcés de populations causés par le dérèglement du climat ne peuvent que causer des tensions, voire générer des conflits. L’urgence des mesures destinées à lutter contre le réchauffement est aussi un enjeu de paix.
Editorial du « Monde ». Qui aurait cru, voici quelques jours encore, qu’un conflit armé d’ampleur internationale ferait passer au second plan la catastrophe planétaire en cours du changement climatique ? Inévitablement, les conclusions du nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié lundi 28 février, risquent d’être éclipsées dans le contexte de sidération angoissée provoquée par le déclenchement, en Europe, d’une guerre, autre catastrophe conçue par l’homme.
Vertigineuse elle aussi pour l’avenir de l’humanité, cette synthèse, rédigée par 270 scientifiques sous l’égide des Nations unies sur les impacts concrets de la crise climatique, doit pourtant être diffusée, expliquée et prise sérieusement en compte, en particulier en France, à quarante jours du premier tour de l’élection présidentielle.
> Lire aussi Climat : le GIEC s’alarme des conséquences vertigineuses d’un monde toujours plus chaud
Alors qu’en 2014 le GIEC concluait à une simple augmentation de la probabilité des dommages « graves, généralisés et irréversibles » causés par les émissions de gaz à effet de serre anthropiques, il juge désormais que le réchauffement climatique, en provoquant la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes (ouragans, inondations, sécheresses, etc.), a déjà entraîné des « effets négatifs généralisés » et causé des dégâts irréversibles à l’ensemble des sociétés et de la nature.
Montée des océans rendant les rivages inhabitables, pénurie d’eau potable consécutive aux infiltrations de sel dans les nappes d’eau douce ou à la disparition des glaciers. Les conséquences de ces phénomènes qu’il n’est plus question d’éviter, mais seulement de freiner – déplacements de populations, productions agricole et aquacole compromises, prolifération de maladies, disparition d’espèces animales... –, mettent en danger l’alimentation, la santé, voire la survie des habitants des zones les plus exposées.
Tel est le cas en particulier dans les zones où l’activité humaine détruit des écosystèmes protecteurs comme les coraux, les zones humides et les forêts. Sur les 7,9 milliards d’humains peuplant la Terre, précise le GIEC, entre 3,3 et 3,6 milliards vivent dans des « contextes (…) hautement vulnérables au changement climatique ». En France, près de deux habitants sur trois sont déjà exposés à des risques climatiques.
Les pays riches doivent tenir leur promesse
Ces perspectives inquiétantes se doublent d’une injustice fondamentale : alors qu’ils ne concourent que marginalement au réchauffement climatique, les pays déshérités sont et seront les plus affectés, faute des moyens d’atténuer ses conséquences ou de s’y adapter. Les pays riches doivent de toute urgence tenir enfin leur promesse, datant de 2009, de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les Etats en développement. Les dégâts irréversibles déjà causés par les sécheresses, inondations et autres cataclysmes climatiques doivent faire l’objet de compensations financières spécifiques – jusqu’à présent refusées – au profit des pays pauvres.
Simplement juxtaposés par les hasards de l’actualité, le retour de la guerre et la nouvelle alerte du GIEC sur le changement climatique ne constituent pourtant pas deux événements étrangers l’un à l’autre. Les pénuries, la paupérisation, les famines et les déplacements forcés de populations causés par le dérèglement du climat ne peuvent que causer des tensions, voire générer des conflits. L’urgence des mesures destinées à lutter contre le réchauffement est une question de survie, comme vient de le rappeler une nouvelle fois Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU. C’est aussi un enjeu de paix.
> Lire aussi « Plus d’excuses ni de greenwashing » : après le rapport du GIEC, de nouveaux appels au sursaut
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/01/lutter-contre-le-rechauffement-une-question-de-survie_6115699_3232.html>
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13- Météo-France table sur un printemps chaud et sec sur l'Hexagone, AFP, 01/03/22, 15:00

La période de mars à mai devrait être plus chaude et plus sèche dans l'Hexagogne que la normale après un hiver déjà sec, ce qui pourrait poser des problèmes de sécheresse des sols, selon les tendances climatiques de Météo-France présentées mardi.
L'hiver météorologique, qui s'étend du 1er décembre au 28 février, "a été dominé par un anticyclone persistant", indique Jean-Michel Soubeyroux, de Météo-France, lors d'un point de presse en ligne.
Cet hiver "a été majoritairement doux, sec et plutôt ensoleillé selon les régions", avec des températures "supérieures de 1,2°C en moyenne" par rapport aux normales saisonnières, voire de 2°C dans les Hauts-de-France et en Alsace, a-t-il détaillé.
L'ensoleillement a été excédentaire au niveau national, en particulier sur la moitié sud, selon le bilan de Météo-France.
La période a été également marquée par un déficit en précipitations, de 10% au niveau national et jusqu'à 50% localement sur l'arc méditerranéen, poursuit le climatologue, avec "une amorce de sécheresse dans certaines régions depuis le début de l'année". Le déficit de précipitations en janvier et février concerne l'arc méditerranéen mais également "le Centre Val de Loire et le nord de l'Aquitaine", précise-t-il.
Météo-France a également présenté les tendances climatiques pour les mois de mars à mai, qui se distinguent des prévisions météorologiques. Elles s'efforcent "de déterminer les tendances attendues en moyenne sur le trimestre", sans permettre "de prévoir le détail des conditions météorologiques des prochains mois jour par jour ou même semaine par semaine". 
"Le scénario qui s'annonce le plus probable pour l'Europe et l'Atlantique est un scénario anticyclonique plus développé que la normale", indique M. Soubeyroux. Concernant les températures, "le scénario chaud est le plus probable", avec une probabilité de 70%, ainsi que le "scénario sec" en termes de précipitations, avec une probabilité de 50%.
"Nous sommes dans un contexte d'amorce de sécheresse des sols", avertit le climatologue, ce qui pourrait être un sujet d'inquiétude pour des secteurs d'activité comme l'agriculture.
"Le fait d'avoir des précipitations dans les prochaines semaines sera essentiel pour éviter d'avoir une sécheresse des sols importante", explique-t-il.
"Un printemps chaud et sec ne présage pas des conditions à venir pour l'été", précise encore Jean-Michel Soubeyroux.
<https://information.tv5monde.com/info/meteo-france-table-sur-un-printemps-chaud-et-sec-sur-l-hexagone-446857>
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14- Les peuples autochtones, victimes mais aussi atout contre le réchauffement, AFP, 01/03/22, 16:00
Amélie Bottollier-Depois

"Nous ne sommes plus des victimes, mais la solution" ! Longtemps décrits uniquement comme des communautés assiégées par les impacts des dérèglements climatiques, les peuples autochtones espèrent désormais que leurs savoirs ancestraux seront reconnus comme un atout pour les combattre.
Le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) sur les impacts et l'adaptation au réchauffement de la planète publié lundi leur apporte à cet égard de nouveaux arguments.
Certes, de nombreux peuples autochtones, comme ceux de l'Arctique menacés par la fonte de la banquise, sont en première ligne face aux impacts du réchauffement.
Une réalité soulignée par le rapport du Giec, qui pointe du doigt une des sources de leur vulnérabilité : le "colonialisme".
"C'est une grande avancée de reconnaître l'impact du colonialisme, à la fois historique et actuel" sur ces peuples victimes de "racisme et de marginalisation", indique à l'AFP une des auteurs du rapport, Sherilee Harper, notant une évolution de leur place dans les travaux du Giec.
Avant "il y a avait une tendance à les peindre comme des victimes du changement climatique qui ne peuvent rien y faire", alors que "ce n'est pas vrai", souligne-t-elle.
Le rapport insiste sur ce que ces communautés et leurs connaissances intimes de la nature, transmises de génération en génération, peuvent apporter à la lutte contre le changement climatique, en particulier pour limiter ses impacts.
D'autant que les terres ancestrales de ces peuples qui représentent environn 500 millions de personnes à travers le monde, accueillent 80% de la biodiversité mondiale, note le Giec.
De l'Amazonie à la Sibérie, ces communautés font face à des "défis d'adaptation depuis des siècles et ont développé des stratégies de résilience aux changements environnementaux qui peuvent enrichir et renforcer les efforts d'adaptation".
"Face aux catastrophes climatiques, économiques et sanitaires, la réalité force à reconnaître les savoirs des peuples autochtones et une nouvelle relation de respect", se félicite Gregorio Mirabal, chef de la Coordination des organisations autochtones du bassin de l'Amazone (Coica). "Désormais, nous ne sommes plus des victimes, nous sommes la solution !", lance le Vénézuélien à l'AFP.
"Mais cela doit aller au-delà d'un simple paragraphe, cela doit être accompagné par des propositions détaillées pour que les solutions soient mises en place", poursuit-il.
- "Arrogance occidentale" -
"Nous, peuples autochtones, n'avons plus besoin d'une introduction, d'études ou de conférences" mais de véritables "stratégies", renchérit Rodion Sulyandziga, coprésident du Forum international des peuples autochtones sur le changement climatique.
"Nous devons allier nos efforts (...). Mettre sur la table à la fois savoirs autochtones et la technologie", poursuit-il. Mais cela passe aussi par redonner à ces peuples le droit sur leurs territoires ancestraux, insiste le représentant des Ugede, "peuple de la forêt" boréale de Sibérie. "Sans nos terres, nous ne pouvons nous adapter".
Les scientifiques du Giec soulignent d'ailleurs l'importance de l'"autodétermination" et de la "reconnaissance des droits" de ces peuples pour l'adaptation aux impacts du réchauffement.
Chapitre après chapitre, région après région, les milliers de pages du rapport donnent de multiples exemples de pratiques d'adaptation qui pourraient servir d'inspiration.
Par exemple, dans plusieurs régions du monde, des peuples autochtones combattent le feu par le feu, brûlant certaines parcelles à des périodes précises de l'année pour éviter les incendies hors de contrôle plus tard.
Les experts du Giec évoquent également l'attention portée à la diversification des cultures, comme le système agro-forestier des Kichwas d'Equateur qui font pousser sous la protection de la forêt amazonienne cultures alimentaires et plantes médicinales. 
Ou encore l'identification par le savoir traditionnel, aux îles Fidji, d'espèces endémiques dont la plantation permet de limiter l'érosion côtière.
"Nous faisons partie de la nature et nous savons depuis des milliers d'années quand il y a un équilibre ou un déséquilibre, et nous savons identifier quand nous atteignons les limites", insiste Gregorio Mirabal.
"Nous pouvons tous en bénéficier, apprendre des systèmes basés sur le savoir autochtone", plaide Sherilee Harper, appelant à "abandonner l'arrogance occidentale".
Toutefois, peuple autochtone ou pas, l'adaptation a ses limites et certaines communautés devront être relocalisées, entraînant la perte d'un héritage culturel ancestral arrimé à la terre et à la banquise. 
Comme les Inuits que connaît bien Ashlee Cunsolo, autre auteure du rapport. "Ils entraient enfin dans une période d'autodétermination, de reconquête de leur terre et de leur culture. Puis le changement climatique est arrivé"...
<https://information.tv5monde.com/info/les-peuples-autochtones-victimes-mais-aussi-atout-contre-le-rechauffement-446845>
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15- L’inquiétant traitement médiatique de la sortie du rapport du Giec, Vert.eco, 02/03/2022
Anne-Claire Poirier

Actu alitée. Lundi, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié un rapport consacré aux conséquences du réchauffement climatique. Ce qui aurait dû être bombe médiatique, n’a même pas eu l’effet d’un pétard mouillé.
Après la parution, en août dernier d’un premier volet sur l’évolution du changement climatique, les expert·es du Giec ont publié lundi un deuxième volet consacré à ses conséquences sur le vivant et les sociétés humaines (Vert). Cette compilation de six années de publications scientifiques issues du monde entier fait froid dans le dos. Parmi les révélations, 3,3 à 3,6 milliards d’êtres humains sont déjà exposés aux conséquences dramatiques du changement climatique, lesquelles menacent à terme l’ensemble de l’humanité. 
> À lire aussi : Près de la moitié de l’humanité fortement vulnérable à la crise climatique : les principales alertes du dernier rapport du Giec
Or, sur les chaînes de télévisions françaises, les mentions de ce rapport ont varié « entre « rien » et « quasi rien » », selon l’association Plus de climat dans les médias. Pas un mot aux JT de TF1, M6 et Arte ; une minute sur France 2 et quelques rapides mentions dans les éditions régionales de France 3, résume Véronique Etienne, attachée de presse au CNRS et membre de l’association. Surtout, « zéro auteur du rapport invité ou interviewé, zéro journaliste environnement en plateau ».
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/linquietant-traitement-mediatique-de-la-sortie-du-rapport-du-giec>
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16- Environnement et climat : Les financements fédéraux disponibles aux Etats-Unis en 2022 pour la recherche et l’innovation, MST, 03/03/22, 02:26
Benoit Faivre, Attaché adjoint pour la Science et la Technologie à Washington D.C.

Les financements disponibles pour la recherche et l'innovation pour l'environnement et le climat vont atteindre un montant record de 15 milliards de dollars pour 2022 grâce à deux grandes lois structurantes : l'Energy Act de 2020 et l'Infrastructure Bill adopté fin 2021
Beaucoup d’attentes reposaient sur l’administration de Joe Biden avec l’espoir de rompre avec l’ère Trump concernant la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Le président élu s’était engagé à un effort “whole-of-government”, sans précédent pour reprendre pied dans l’agenda international sur ces sujets, remettre la science au cœur du débat et mobiliser les moyens adaptés. Promulguée en décembre 2020 avant la prise de fonction de Joe Biden, la loi pluriannuelle de programmation Energy Act avait constitué un premier pas, bipartisan, dans ce sens en fixant les grands objectifs et moyens en matière de politique énergétique aux Etats-Unis pour la période 2021-2026. Les ministères et les agences fédérales vont également bénéficier de dotations supplémentaires pour la recherche en environnement, énergie et technologies propres à travers le grand plan d’investissement Infrastructure Investment and Jobs Act qui en accord avec ces objectifs ambitieux. Cette politique volontariste devrait conduire à un doublement des budgets pour la R&D et l’émergence de nouvelles filières dans ces domaines, pour les 5 prochaines années au moins.
>> Suite à lire à :
<https://france-science.com/les-financements-federaux-disponibles-aux-etats-unis-en-2022-pour-la-recherche-et-linnovation-pour-lenvironnement-et-le-climat/>
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17- Le réchauffement climatique en cours n'épargnera aucun aspect de notre santé !, Futura-sciences, 03/03/22
Julie Kern, rédactrice scientifique

Sale temps pour la planète ! Le changement climatique est plus que jamais d'actualité avec la parution du dernier rapport du Giec. Une Terre plus chaude signifie aussi une santé mise à rude épreuve. Un groupe de 30 scientifiques dresse une liste non exhaustive des menaces sur notre santé liées au changement climatique.
Lundi 28 février 2022, le Giec partageait le deuxième volet de son sixième rapport consacré aux conséquences du changement climatique et aux moyens de s'y adapter. Comme les précédents, ce bilan est alarmant « il souligne l'urgence d'une action immédiate et plus ambitieuse pour faire face aux risques climatiques. Les demi-mesures ne sont plus une option », a déclaré Hoesung Lee, économiste et président du Giec.
Le changement climatique touche toutes les formes de vie sur Terre, animales et végétales. Les êtres humains aussi. Notre mode de vie occidental est menacé par des évènements climatiques plus extrêmes et fréquents, la raréfaction des ressources naturelles pour ne citer que ces deux exemples. Notre santé, elle aussi, est directement et indirectement menacée par le réchauffement climatique. Un collectif de trente chercheurs, venus du monde entier et affiliés à des universités prestigieuses tel que Harvard, le MIT (Massachusetts Institute of Technology) ou encore l'université de Vienne en Autriche, a dressé le tableau des risques pour la santé humaine que représente le changement climatique ainsi que des pistes d'adaptation, dans la veine du dernier rapport du Giec.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vie-rechauffement-climatique-cours-nepargnera-aucun-aspect-notre-sante-97068/>
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18- L’Australie frappée par des inondations historiques, Le Monde, 04/03/22, 14h31
Isabelle Dellerba (Sydney, correspondance)

L’est du continent est touché par des pluies diluviennes. Deux cent mille personnes ont été évacuées et quatorze sont décédées. 
Plus de 200 000 personnes ont dû évacuer leur domicile dans l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, sur la côte est australienne, pour échapper aux eaux boueuses qui, depuis plus d’une semaine, débordent des fleuves et rivières sur une bande de plusieurs centaines de kilomètres le long des côtes du Pacifique. Selon un bilan provisoire, quatorze personnes sont mortes. Ce chiffre pourrait s’alourdir alors que de nouvelles précipitations sont attendues ce week-end et que, partout, les terres sont déjà gorgées d’eau.
Vendredi 4 mars, en raison des risques d’orages et de crues éclair, les autorités de l’Etat du Queensland, plus au nord, ont demandé à une partie de la population de rester chez elle. La veille, elles avaient déjà appelé les parents d’élèves à aller récupérer leurs enfants dans les écoles dès que possible. « C’est une situation grave. Ce sont des temps sans précédent. J’ai vécu à Brisbane [la capitale du Queensland] pratiquement toute ma vie et je n’ai jamais vu des tempêtes et des inondations comme celles-ci », a déclaré la première ministre de l’Etat, Annastacia Palaszczuk.
> Lire aussi Climat : la COP26 accouche d’un accord en demi-teinte
C’est dans cette zone que la situation a commencé à sérieusement se dégrader, dès le dimanche 27 février, quand des « bombes de pluies », selon l’expression de la cheffe du gouvernement, sont tombées du ciel. En à peine trois jours, Brisbane a reçu 80 % de ses précipitations annuelles. Les zones les plus touchées ont enregistré jusqu’à 400 millimètres d’eau en l’espace de vingt-quatre heures. « L’armée de boue », les volontaires qui s’apprêtaient à entamer les travaux de déblaiement et de nettoyage, a été sommée d’attendre samedi avant d’intervenir à cause de la « volatilité » des conditions météorologiques.
Décharge à ciel ouvert
Dans l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, les intempéries ont d’abord touché la région frontalière du Queensland et, en particulier, la ville de Lismore, où les habitants, surpris par la rapidité de la montée des eaux, n’ont parfois eu d’autres choix que d’éventrer leurs toitures pour s’extraire de maisons inondées jusqu’au second étage et d’attendre là que les secours puissent enfin intervenir. Les opérations d’hélitreuillages ont notamment été retardées par la violence de la tempête. Plusieurs personnes, n’ayant pas réussi à s’extirper à temps, sont décédées. Vendredi, la ville, qui n’avait jamais connu une telle catastrophe, ressemblait à une immense décharge à ciel ouvert avec ses rues encombrées de détritus, de meubles brisés et de voitures retournées. Non loin de là, le bourg de Mullumbimby restait coupé du monde.
La région de Sydney a quant à elle échappé au pire. Si le fleuve Hawkesbury, qui serpente à quelque 70 kilomètres à l’ouest et au nord du centre de la métropole, débordait encore largement de son lit, vendredi, les précipitations ont été moindres qu’attendues. Un soulagement relatif pour les habitants des zones affectées, déjà inondées en mars 2021 et, pour certaines, en février 2020. Des agriculteurs ont notamment perdu leurs récoltes tandis que, dans le nord de l’Etat, ce sont des centaines d’hectares de plantations de soja, de riz ou encore de sucre de canne qui ont été engloutis par les eaux.
> Lire aussi Climat : le GIEC s’alarme des conséquences vertigineuses d’un monde toujours plus chaud
Ces inondations ont été causées par un système de basse pression se déplaçant lentement, mais leur impact a été d’autant plus fort que l’Est australien est affecté, depuis septembre 2020, par le phénomène climatique El Niña – résultant d’une anomalie thermique des eaux équatoriales de surface dans l’océan Pacifique – et a déjà essuyé, pendant tout l’été austral, de fortes pluies. Le changement climatique est également considéré comme un facteur aggravant dès lors que, dans un monde qui se réchauffe, l’atmosphère transporte davantage d’humidité, jusqu’à 7 % en plus par degré supplémentaire, selon les estimations. Sur l’île-continent, les événements climatiques extrêmes se sont multipliés ces dernières années, causant sécheresses, feux de forêts et inondations.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/04/l-australie-frappee-par-des-inondations-historiques_6116151_3244.html>
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En images
19- Climat : l’empreinte carbone des milliardaires français passée au crible par Oxfam et Greenpeace, France 3, Le 23h, 23/02/22

Les plus grandes fortunes sont aussi celles qui polluent le plus, par leurs placements financiers. Et de loin. Un rapport conjoint d’Oxfam et Greenpeace épingle les milliardaires pollueurs.  
Et si les français les plus riches étaient aussi les plus pollueurs pour la planète ? Dans un rapport d’Oxfam et de Greenpeace publié mercredi 23 février, les associations pointent du doigt l’empreinte carbone des actifs financiers des grandes fortunes. Ainsi 63 milliards français émettent 152 millions de tonnes de CO2 chaque année. C’est autant que la moitié de toute la population française. Sur le podium des portefeuilles les plus polluants, Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM et Emmanuel Besnier, patron de Lactalis. 
Un impôt sur la fortune climatique
Avec ces chiffres inédits, les auteurs du rapport insistent sur la responsabilité de ces grandes fortunes dans le combat écologique. "Face à la transition écologique, qui doit faire l’effort ?", s’interroge Alexandre Poidatz, coauteur du rapport Oxfam. Pour pousser ces grandes fortunes à agir dans ce sens, les auteurs du rapport demandent la création d’un impôt sur la fortune climatique. Une taxe calculée selon l’impact carbone des placements financiers. Une proposition qui trouve sa place dans la campagne présidentielle. Soutenue par Yannick Jadot, Anne Hidalgo ou Jean-Luc Mélenchon. Selon les estimations d’Oxfam, cet impôt pourrait rapporter 7 milliards d’euros par an à l’état.
> Explications à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-lempreinte-carbone-des-milliardaires-francais-passee-au-crible-par-oxfam-et-greenpeace_4979019.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-lempreinte-carbone-des-milliardaires-francais-passee-au-crible-par-oxfam-et-greenpeace_4979019.html>>
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20- Climat : l'Hérault frappé par une sécheresse record, France 2, journal de 13h, 28/02/22

L'impact du réchauffement climatique est à l'origine d'un ralentissement de la production agricole, ces 50 dernières années. Le département de l’Hérault est parmi les plus durement touchés par la sécheresse hivernale, et la situation inquiète les agriculteurs.
Dans l'Hérault, il est seulement tombé 30 mm de pluie au cours des trois derniers mois. Le record de sécheresse n'avait pas été atteint depuis 2012. Pour ne plus dépendre uniquement du ciel, Nicolas Viguier, vigneron au domaine Saint Jean de l'Arbousier, a décidé d'installer un système d'irrigation sur ses parcelles. En 2019, la sécheresse et la canicule lui ont fait perdre plus d'un tiers de sa production. Pour irriguer son domaine, il a fait installer 140 km de tuyaux. 
Les trois prochains mois toujours très secs 
L'installation lui a couté 200 000 euros, et il paye près de 10 000 euros de facture d'eau par an. "C'est un investissement aussi sur du long terme. Je pense que le climat ne va pas s'arranger au fur et à mesure des années. On se dit aussi [que] ça permet d'avoir une récolte qui est plus stable, et du coup de pouvoir produire normalement nos raisins", explique le vigneron. Des averses sont attendues dans les prochains jours, mais seront insuffisantes pour nourrir les sols. Selon Météo-France, les trois prochains mois devraient eux aussi être plus secs que la normale.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/climat-l-herault-frappe-par-une-secheresse-record_4986309.html>
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21- Greenpeace nous plonge en 2042 pour sensibiliser à la crise climatique, Creapills, 28/02/22
Justine Mellado

Alors que les interrogations concernant la situation climatique sont plus que d’actualité, elles semblent une fois de plus parfois oubliées des politiques lors de leurs débats à l’approche des élections présidentielles 2022. L’occasion pour Greenpeace de dévoiler une campagne troublante intitulée “Présidentielles 2042” où 6 personnalités publiques et politiques reviennent 20 ans plus tard sur leurs engagements non tenus.
Sous forme de documentaire fictif et dystopique, on retrouve Emmanuel Macron, François Hollande, Marine Le Pen ou encore Valérie Pécresse ainsi que les animateurs Pascal Praud et Cyril Hanouna. Face caméra, ils évoquent leurs choix de l’époque et les conséquences qu’ils ont engendrés après deux décennies d’inaction.
Réalisé en collaboration avec l’agence 84.Paris, le film mise sur la technologie du deepfake pour avoir un rendu au plus proche de la réalité. Elle a ainsi permis de présenter des personnages vieillissants avec des cheveux blancs et quelques rides tout en gardant les traits propres à leurs personnalités.
À travers cette opération de sensibilisation, Greenpeace tient à alerter sur le fait qu’en n’agissant pas aujourd’hui, demain il sera trop tard. Mais également à pointer du doigt le manque de considération de la crise climatique de la part des candidats à l’élection présidentielle dont les conséquences se paieront dans les années à venir. Pour en savoir plus sur cette initiative, vous pouvez vous rendre sur le site de Greenpeace <https://www.greenpeace.fr/presidentielle-2042/>
> Documentaire fictif et dystopique à voir à :
<https://creapills.com/greenpeace-presidentielles-2042-crise-climatique-20220228>
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