[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 (mardi 15 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 15 Mar 07:55:46 CET 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Changement climatique : découvrez les villes et biens immobiliers les plus menacés par la montée des eaux <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/changement-climatique-decouvrez-les-villes-et-biens-immobiliers-les-plus-menaces-par-la-montee-des-eaux-150620.html>, Novethic, 04/03/22
2- C'est l'endroit où le niveau de la mer s'élève le plus en Amérique <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-cest-endroit-niveau-mer-eleve-plus-amerique-97130/>, Futura-sciences, 04/03/22
3- À l’écoute des paysans, sentinelles du changement climatique <https://reporterre.net/A-l-ecoute-des-paysans-sentinelles-du-changement-climatique>, Reporterre, 05/03/22, 11h08
4- Entretien. 243 millions de réfugiés climatiques d'ici à 2050 : "Il est impératif d'anticiper" <https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/243-millions-de-refugies-climatiques-d-ici-2050-il-est-imperatif-d-anticiper-les-futures-vagues_2169060.html>, L’Express, 05/03/22, 12:11
5- Pourquoi le changement climatique et la guerre en Ukraine sont liés <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pourquoi-le-changement-climatique-et-la-guerre-en-ukraine-sont-lies-150635.html>, Novethic, 05/03/22
6- Entretien. “Le changement climatique est déjà visible pour ceux qui ouvrent les yeux” <https://www.linfodurable.fr/environnement/le-changement-climatique-est-deja-visible-pour-ceux-qui-ouvrent-les-yeux-31171>, L’Info durable, 06/03/22
7- Clubs climatiques : la lutte contre le changement climatique passe "en mode commando" <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-clubs-climatiques-nouvelle-arme-de-lutte-contre-le-changement-climatique-150608.html>, Novethic, 06/03/22
8- Amazonie : le "point de bascule" approche plus vite que prévu <https://www.geo.fr/environnement/amazonie-le-point-de-bascule-qui-pourrait-transformer-la-foret-en-savane-approche-plus-vite-que-prevu-208676>, AFP, 07/03/22, 22:00
9- La capacité de régénération de l’Amazonie mise à mal par le dérèglement climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/07/la-capacite-de-regeneration-de-l-amazonie-mise-a-mal-par-le-dereglement-climatique_6116499_3244.html>, Le Monde, maj le 08/03/22 à 09h30
10- Reportage. Le fleuve Parana, deuxième plus grand d’Amérique du Sud, subit une sécheresse historique <https://www.lemonde.fr/climat/article/2022/03/08/argentine-le-fleuve-parana-subit-une-secheresse-historique_6116527_1652612.html>, Le Monde, 08/03/22, 18h29
11- Climat : les effets secondaires de mesures d'adaptation boiteuses <https://www.linfodurable.fr/environnement/climat-les-effets-secondaires-de-mesures-dadaptation-boiteuses-31249>, L’Info Durable, 08/03/22
12- Projections de la Nasa pour les cultures des céréales jusqu'en 2100 sous la pression du réchauffement climatique <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-projections-nasa-cultures-cereales-jusquen-2100-sous-pression-rechauffement-climatique-97184/>, Futura-sciences, 08/03/22
13- Australie : le Premier ministre face à la colère de victimes d'inondations <https://information.tv5monde.com/info/australie-le-premier-ministre-face-la-colere-de-victimes-d-inondations-447901>, AFP, 09/03/22, 12:00
14- La côte est de la Corée du Sud confrontée à des incendies d’une ampleur exceptionnelle <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/09/la-cote-est-de-la-coree-du-sud-confrontee-a-des-incendies-d-une-ampleur-exceptionnelle_6116767_3244.html>, Le Monde, 09/03/22, 15h31 
15- Factuel. Dans la presqu’île de Rhuys, les habitants observent sans s’alarmer le réchauffement <https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/03/11/dans-la-presqu-ile-de-rhuys-les-habitants-observent-sans-s-alarmer-le-rechauffement_6117076_6059010.html>, Le Monde, 11/03/22, 15h10
16- La guerre en Ukraine menace les négociations climatiques <https://reporterre.net/La-guerre-en-Ukraine-menace-les-negociations-climatiques>, Reporterre, 11/03/22, 16h55
17- Marche Look up ! du 12 mars : Irène, 26 ans, "Ça me prendrait trop d'énergie de ne pas aller marcher et de culpabiliser" <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/marche-look-up-du-12-mars-150648.html>, Novethic, 11/03/22
En audio
18- Quelle est la différence entre le climat et la météo ? <https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-du-dimanche-06-mars-2022>, France Inter, Social Lab, 06/03/22, 06h49
En images
19- Infographie. Les bons et mauvais points de la France sur l'énergie et le climat en 2020 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/energie-clumat-bons-mauvais-points-2020-RAC-39205.php4>, Actu-environnement, 04/03/22
20- Les dix chiffres clés du dernier rapport du Giec sur le changement climatique en une infographie <https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/les-dix-chiffres-cles-du-dernier-rapport-du-giec-sur-le-changement-climatique-150640.html>, Novethic, 08/03/22

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDE DU JOUR : Sous les coups de boutoir du réchauffement et la déforestation, l'Amazonie approche plus rapidement que prévu d'un "point de bascule" qui pourrait transformer en savane la plus grande forêt tropicale du monde, puits de carbone vital pour l'équilibre de la planète. C'est le fruit de l’analyse de 25 années de données satellitaires pour évaluer la résilience de la forêt amazonienne à des traumatismes comme les incendies ou les sécheresses. (cf. item 8, suite, 9 & suite)
REPORTAGE DU JOUR : La décrue extraordinaire du Parana, deuxième plus grand fleuve d’Amérique du Sud dure depuis près de deux ans. Potabilisation de l’eau, pêche locale, transport : c’est toute l’activité habituellement permise par le Parana qui est bouleversée. (cf. item 10)
IMPACTS DU JOUR : — Risque sous-évalué, la montée du niveau de la mer à cause du changement climatique menace l'immobilier en France. Le cabinet Callendar estime que 15 000 biens récemment vendus seront inondés d'ici 2050. (cf. item 1)
— Une nouvelle carte interactive de la Noaa permet de visualiser l'élévation du niveau de la mer sur les côtes d'Amérique du Nord. La plus forte hausse se produit dans le golfe du Mexique, entre le Texas et la Floride, et pas seulement en raison du réchauffement climatique. (cf. item 2)
— Le Vieux Continent est plus que jamais confronté à des défis d'accueil. Or ces problèmes pourraient n'être qu'un avant-goût de ce qui nous attend dans le futur. En cause : le réchauffement climatique. (cf. item 4)
— François-Marie Bréon, chercheur, au laboratoire des sciences du Climat et de l’Environnement, parle des impacts visibles du réchauffement climatiques présentés dans le nouveau rapport du Giec. (cf. item 6)
— Des protestataires ont réclamé de plus fortes actions pour lutter contre le changement climatique pendant que M. Morrison, Premier ministre australien, visitait Lismore, localité la plus touchée par les pluies diluviennes qui se sont abattues pendant près de deux semaines, tuant 20 personnes. (cf. item 13)
— Notre Planète est entrée dans l’ère des « mégafeux ». (cf. item 14)
— Espèces invasives, érosion des côtes, risque de submersion… A Arzon ou à Sarzeau, dans le Morbihan, les maires s’inquiètent. Mais la population, souvent, refuse d’envisager le pire. (cf. item 15)
— Les négociations climatiques entre États risquent d’être paralysées par la guerre menée par la Russie. Missions entre chercheurs annulées, passes d’armes entre diplomates… Les premières conséquences sont déjà là. (cf. item 16)
— Après un premier rapport paru en août, le Giec alerte une nouvelle fois sur les nombreux impacts du changement climatique aujourd'hui et demain. (cf. item 20)
CITATIONS DU JOUR : — "Le changement climatique et les conflits ont les mêmes racines : les combustibles fossiles". C'est ce qu'a déclaré la météorologue et membre du GIEC ukrainienne Svitlana Romanko en pleine invasion russe. (cf. item 5)
— "Ça me prendrait trop d'énergie de ne pas aller marcher pour dénoncer l'inaction climatique et de culpabiliser", Irène, 26 ans, présente dans le cortège parisien de Look up ! (cf. item 17)
PERSPECTIVES DU JOUR : — Et si la solution pour accélérer dans la lutte contre le changement climatique consistait à avancer par groupes de pays ambitieux plutôt que de chercher à mettre tous les pays d'accord, généralement sur le plus petit dénominateur commun. (cf. item 7)
— Tout en soulignant la nécessité d'accélérer les efforts pour se préparer aux impacts dévastateurs et grandissants du changement climatique, le dernier rapport du Giec tirait la sonnette d'alarme : les stratégies pour faire face à ces conséquences peuvent mal tourner. Un danger appelé "mal-adaptation". (cf. item 11)
— Une animation de la Nasa permet de visualiser l'évolution de la répartition des cultures de blé et de maïs dans le monde jusqu'en 2100 en fonction des prévisions climatiques. (cf. item 12)
— Où en est la France dans ses objectifs climatiques fixés par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ? (cf. item 19)
PUBLICATION DU JOUR : Dans « Les paysans et le chaos climatique », Gilles Luneau raconte la vie de petits et gros agriculteurs, et leurs batailles contre les changements en cours et à venir. (cf. item 3)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Changement climatique : découvrez les villes et biens immobiliers les plus menacés par la montée des eaux, Novethic, 04/03/22
Marina Fabre Soundron

C'est un risque qui est actuellement sous-évalué. La montée du niveau de la mer à cause du changement climatique menace l'immobilier en France. Le cabinet Callendar estime que 15 000 biens récemment vendus seront inondés d'ici 2050. Le spécialiste a mis en place une application qui permet aux particuliers d'évaluer les propriétés les plus menacées, la zone du Havre apparaît particulièrement à risque.
Dans quelle mesure les Français achètent-ils des biens immobiliers qui deviendront submersibles au cours des prochaines décennies ? C’est la question que s’est posée le cabinet Callendar. Il a passé au crible plus de 16 millions de transactions immobilières conclues entre mi-2016 et mi 2021. Et les conclusions sont pour le moins édifiantes : environ 15 000 transactions conclues au cours de cette période seront inondables avant 2050. "La valeur de ces propriétés au moment de l’achat était de près de 5 milliards d’euros", précise le spécialiste de l'analyse des conséquences du changement climatique. 
D’ici 2100, les prévisions sont bien plus pessimistes. Près d’une propriété côtière sur 10 pourrait devenir inondable. Par conséquent, "les propriétaires actuels surévaluent probablement la valeur qu’ils pourront tirer de leur bien en milieu de siècle quand les risques seront mieux connus et les acheteurs mieux informés", notent les experts. Pour évaluer ces risques, Callendar s’est appuyé sur le cinquième rapport du GIEC, le groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat qui estime que le niveau moyen de la mer pourrait atteindre un mètre dans la cadre du pire scénario. De 1901 à 2018, la hausse du niveau global s’est élevée à 20 centimètres. Une élévation plus rapide que tout ce qui a été déjà observé depuis au moins 3 000 ans.  
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/changement-climatique-decouvrez-les-villes-et-biens-immobiliers-les-plus-menaces-par-la-montee-des-eaux-150620.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/changement-climatique-decouvrez-les-villes-et-biens-immobiliers-les-plus-menaces-par-la-montee-des-eaux-150620.html>>
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2- C'est l'endroit où le niveau de la mer s'élève le plus en Amérique, Futura-sciences, 04/03/22
Karine Durand, spécialiste météo extrême et environnement

Une nouvelle carte interactive de la Noaa permet de visualiser l'élévation du niveau de la mer sur les côtes d'Amérique du Nord. La plus forte hausse se produit dans le golfe du Mexique, entre le Texas et la Floride, et pas seulement en raison du réchauffement climatique. 
Le niveau global de la mer a augmenté de 15 à 20 cm au cours des cent dernières années. Mais cette élévation ne s'est pas faite de manière égale ni constante à travers les différentes régions du monde. L'organisme américain d'étude des océans et de l'atmosphère, la Noaa, a mis en ligne une nouvelle carte interactive permettant de surveiller la montée du niveau de l'eau des différentes côtes américaines, des États du sud à l'Alaska.
On estime qu'un tiers de cette élévation est directement liée au réchauffement des océans, les autres tiers étant liés à la fonte des glaciers et des calottes glaciaires. Si l'élévation est un phénomène global, elle ne se produit pas au même rythme sur l'ensembles de côtes. D'autres paramètres entrent effectivement en jeu : l'activité sismique des fonds marins, l'érosion, mais aussi l'affaissement de certaines terres.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-cest-endroit-niveau-mer-eleve-plus-amerique-97130/>
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3- À l’écoute des paysans, sentinelles du changement climatique, Reporterre, 05/03/22, 11h08
Laure Noualhat

Une maraîchère dans le Jura, un éleveur en Ille-et-Vilaine, un jardinier en Indre-et-Loire... Dans « Les paysans et le chaos climatique », Gilles Luneau raconte la vie de petits et gros agriculteurs, et leurs batailles contre les changements en cours et à venir.
C’est un ouvrage modeste — 153 pages — qui fait germer une infinité de questionnements. Les paysans et le chaos climatique (Impact éditions, 2022) se déguste le temps d’un voyage en train, entre deux paysages façonnés en partie par les femmes et les hommes dont le travail principal consiste à nourrir les autres. Le réalisateur, journaliste et auteur Gilles Luneau est un spécialiste des questions agricoles depuis des décennies. Pour son ouvrage, il a parcouru la France du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, s’est rendu dans des exploitations bios, intensives, gigantesques ou très modestes. Il a jeté son dévolu sur de la vigne, des grandes cultures, du maraîchage, de l’élevage… sans chercher à privilégier une chapelle plutôt qu’une autre. Il a tout simplement prêté l’oreille à ces paysannes et paysans dont le support principal est la terre. En gros, il ouvre les guillemets et nous entrons dans la réalité d’un métier sentinelle des changements en cours.
Nicolas Toutain s’occupe du potager du Château de la Bourdaisière, celui du « Prince jardinier », Louis-Albert de Broglie à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire). Soit un verger de 5 000 m2, un potager de 9 000 m2, une collection de tomates, de pivoines, de dahlias… Il lui est arrivé de passer de +26 °C à -5 °C en quelques jours, tout se détraque, et il « mesure la remise en cause de tout ce [qu’il] pensait de la météo et du climat en Touraine ». Cécile Muret est maraîchère dans le Jura sur neuf hectares et 3 000 m2 de serres. « Ce qui nous arrive avec le climat, c’est le premier sujet de conversation. » Elle peut s’adapter, assure-t-elle, contrairement aux cultures pérennes que sont les vignes ou les arbres fruitiers « qui voient leur arrêt de mort arriver ». Mais le monde administratif est complexe. « Nous ne sommes pas assurés sur le risque climatique », dit-elle. Elle a arrêté les multiples variétés de choux pour ne garder que le frisé ; elle bataille contre la punaise Tuta absoluta qui s’attaque aux fleurs de ses aubergines, courgettes, tomates et autres poivrons...
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/A-l-ecoute-des-paysans-sentinelles-du-changement-climatique>
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4- Entretien. 243 millions de réfugiés climatiques d'ici à 2050 : "Il est impératif d'anticiper", L’Express, 05/03/22, 12:11
Propos recueillis par Victor Garcia

Cette crise pourrait provoquer une montée de la xénophobie. Elle est pourtant évitable si nous "ne laissons pas la situation pourrir", estime François Gemenne, professeur à l'IEP de Paris.
Les tensions migratoires en Europe ne cessent de se renforcer. Aux guerres en Libye et en Syrie qui ont poussé des millions de personnes dans l'espace Schengen depuis 2014 s'ajoute celle menée par la Russie en Ukraine, qui va potentiellement provoquer une crise humanitaire "historique" en Europe, selon les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne (jusqu'à 4 millions de réfugiés sont attendus). Le Vieux Continent est plus que jamais confronté à des défis d'accueil, mais aussi à des polémiques sans fin et des dérives xénophobes. Or ces problèmes pourraient n'être qu'un avant-goût de ce qui nous attend dans le futur. En cause : le réchauffement climatique.  
Les prévisions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ne laissent que peu de doute : la désertification et la montée des eaux vont pousser non pas des millions, mais des dizaines, voire des centaines de millions de réfugiés sur les routes d'ici à quelques décennies. Faut-il, dès lors, redouter la montée de l'extrême droite ? Selon François Gemenne, professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, spécialiste des politiques d'adaptation au changement climatique, il est impératif de s'atteler dès aujourd'hui aux solutions, afin de ne pas redouter cette crise, mais de se préparer à la gérer du mieux possible. 
>> Suite à lire à :
<https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/243-millions-de-refugies-climatiques-d-ici-2050-il-est-imperatif-d-anticiper-les-futures-vagues_2169060.html>
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5- Pourquoi le changement climatique et la guerre en Ukraine sont liés, Novethic, 05/03/22
Marina Fabre Soundron

"Le changement climatique et les conflits ont les mêmes racines : les combustibles fossiles". C'est ce qu'a déclaré la météorologue et membre du GIEC ukrainienne Svitlana Romanko en pleine invasion russe. Plusieurs ONG dénoncent en effet une "machine de guerre" alimentée par les industries fossiles alors que 36 % des recettes de l'État russe proviennent des exportations de gaz et de pétrole.
C’est un rapport majeur pour la compréhension des impacts du changement climatique et l’urgence de l’adaptation. Et pourtant, malgré la vague de réactions qu’elles ont suscitées dans le monde entier, les conclusions du nouveau rapport du Giec, ce groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, n’ont pas fait la Une des journaux télévisés. Le compte Twitter Climat Medias a comptabilisé le temps dédié à la sortie du rapport dans les principaux JT. Depuis le lundi 28 février, seulement trois minutes de temps d’antenne ont été consacrés au rapport dans les JT de TF1, France 2, France 3 et M6 cumulé. 
En pleine guerre en Ukraine, il semble difficile pour les médias de faire de la place à l’actualité climatique. Elles sont pourtant liées. C’est en tout cas ce que soutient Svitlana Krakoska, météorologue ukrainienne et membre du Giec. Dans une réunion vidéo du groupe d’experts internationaux, la spécialiste a déclaré : "L’argent qui finance cette agression (russe en Ukraine, NDR) est directement lié au changement climatique puisque cet argent vient des énergies fossiles, pétrole et gaz. Si nous ne dépendions pas de ces énergies, la Russie n’aurait pas les moyens d’entreprendre cette guerre", a-t-elle ajouté. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pourquoi-le-changement-climatique-et-la-guerre-en-ukraine-sont-lies-150635.html>
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6- Entretien. “Le changement climatique est déjà visible pour ceux qui ouvrent les yeux”, L’Info durable, 06/03/22
Valère Corréard

François-Marie Bréon, chercheur, au laboratoire des sciences du Climat et de l’Environnement, parle des impacts visibles du réchauffement climatiques présentés dans le nouveau rapport du Giec, sorti le 28 février 2022. Entretien.
Le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) dévoilait le 28 février 2022, un nouveau constat alarmant pour le climat. François-Marie Bréon, chercheur, physicien et climatologue au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, décrypte ce nouveau rapport.
Que peut-on retenir du nouveau rapport du Giec ? 
Il est dans la continuité des précédents. Le Giec comprend trois groupes : un premier qui s’occupe de la physique du climat, un second responsable des impacts du changement climatique et un troisième qui s’intéresse aux politiques d’adaptation et de limitation du changement climatique. Le rapport du deuxième groupe vient de sortir. Il insiste sur un certain nombre d'impacts graves du changement climatique qui vont affecter l’ensemble de la population de la Terre, mais aussi les écosystèmes. À l’échelle régionale, les zones côtières vont être atteintes par la montée du niveau des mers, d’autres régions vont subir des précipitations extrêmes ou le réchauffement et les canicules. 
Pensez-vous que la réaction des gouvernements soit comparable à celle mise en scène dans le film “Don’t Look up” ?
Il est clair qu’un certain nombre d’États ont pris en compte le changement climatique. Il n’y a plus de négation. La question est de savoir comment mettre en place la limitation des gaz à effet de serre. Nous sommes habitués à vivre dans le confort que nous apporte l’utilisation des combustibles fossiles, vivre sans sous-entend moins de mobilité et moins d'achats compulsifs. Les populations ont un effort à faire. Les gouvernements sont aussi le reflet de ce que veulent les gens. La révolte des gilets jaunes montre que les populations ne sont pas forcément prêtes à aller vers plus de sobriété.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/le-changement-climatique-est-deja-visible-pour-ceux-qui-ouvrent-les-yeux-31171>
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7- Clubs climatiques : la lutte contre le changement climatique passe "en mode commando", Novethic, 06/03/22
Concepcion Alvarez

Et si la solution pour accélérer dans la lutte contre le changement climatique consistait à avancer par groupes de pays ambitieux plutôt que de chercher à mettre tous les pays d'accord, généralement sur le plus petit dénominateur commun. C'est ce que souhaite faire l'Allemagne au sein du G7 sous la forme de clubs climatiques, mais aussi l'Union européenne avec son mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. Non sans risque car il s'agit d'embarquer à la fois les pays les plus émetteurs et les pays en développement.
Dans son discours au Forum économique mondial, en début d’année, le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé le souhait de l’Allemagne de faire du G7 qu’elle préside le "noyau d’un club climatique international" pour accélérer la lutte contre le changement climatique. Pour en faire partie, il faut s’engager à respecter les objectifs de 1,5°C de réchauffement et de neutralité carbone en 2050 et s’engager à mettre un prix au CO2 suivant une trajectoire compatible avec ces objectifs. 
"Ce que nous voulons réaliser, c’est un changement de paradigme dans la politique climatique internationale. Nous n’attendrons plus les plus lents et les moins ambitieux. Au lieu de cela, nous donnerons l’exemple et nous transformerons l’action climatique d’un facteur de coût en un avantage concurrentiel, en convenant de normes minimales communes", a expliqué Olaf Scholz. "En abordant le transfert de technologie et le financement climatique, nous espérons embarquer les économies en développement et émergentes", a-t-il également ajouté
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-clubs-climatiques-nouvelle-arme-de-lutte-contre-le-changement-climatique-150608.html>
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8- Amazonie : le "point de bascule" approche plus vite que prévu, AFP, 07/03/22, 22:00
Marlowe Hood

Sous les coups de boutoir du réchauffement et la déforestation, l'Amazonie approche plus rapidement que prévu d'un "point de bascule" qui pourrait transformer en savane la plus grande forêt tropicale du monde, puits de carbone vital pour l'équilibre de la planète.
Pour arriver à ce nouveau constat alarmant, publié lundi dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs ont analysé 25 années de données satellitaires pour évaluer la résilience de la forêt amazonienne à des traumatismes comme les incendies ou les sécheresses.
Et, cet indicateur clé de la santé globale de l'écosystème amazonien a baissé sur plus de 75% de sa surface et de jusqu'à 50% en capacité de résilience dans les endroits les plus malmenés, notamment près d'activités humaines ou affectés par des sécheresses, explique à l'AFP Tim Lenton, de l'université britannique d'Exeter, co-auteur de l'étude.
Selon les modélisations, le réchauffement climatique à lui seul pourrait pousser la forêt amazonienne vers une transformation irrémédiable en savane. Le dernier rapport du Giec, les experts climatiques de l'ONU, publié il y a une semaine, a de nouveau alerté sur cette possibilité, qui d'après certains modèles pourrait être enclenchée vers 2050.
- Interactions -
"Mais évidemment, il n'y a pas que le changement climatique, les gens coupent ou brûlent la forêt, ce qui est un deuxième élément de pression", poursuit M. Lenton. "Ces deux facteurs interagissent, donc il y a des inquiétudes que la transition se produise encore plus tôt".
Outre l'Amazonie, des systèmes aussi importants pour l'équilibre planétaire que les calottes glaciaires, le "permafrost" (sol gelé en permanence, notamment en Sibérie) qui contient d'énormes quantités de méthane ou de CO2, les récifs coralliens, le régime des moussons sud-asiatique ou des courants maritimes atlantiques, sont menacés par ces "points de bascule", qui pourraient radicalement modifier le monde dans lequel nous vivons.
Dans l'Amazonie brésilienne, la déforestation a atteint des niveaux records depuis l'accession au pouvoir du président Jair Bolsonaro en 2019.
La forêt amazonienne brésilienne, qui représente 60% du total, est déjà passée selon une récente étude de "puits de carbone" à source de carbone nette, relâchant sur la dernière décennie 20% de plus de ce puissant gaz à effet de serre qu'elle n'en a absorbé.
Le récent rapport du Giec a souligné à quel point les écosystèmes naturels étaient menacés alors même que leur bonne santé pourrait contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique.
Terres et végétation ont ainsi bon an mal an absorbé un tiers des émissions de CO2 depuis 1960.
- Preuves vitales -
La transformation en savane du bassin amazonien aurait donc des conséquences énormes, régionalement comme à l'échelle mondiale, alertent les auteurs.
Quelque 90 milliards de tonnes de CO2 - soit deux fois les émissions annuelles mondiales toutes sources confondues - pourraient alors être relâchées dans l'atmosphère... accentuant encore le réchauffement.
Au niveau régional, ce n'est pas la forêt seule qui souffrirait: "si vous perdez le rôle de l'Amazonie dans le cycle des pluies, il pourrait y avoir des conséquences pour le centre du Brésil, coeur agricole du pays", souligne Tim Lenton.
Pour évaluer la résilience de la forêt, les chercheurs ont analysé des données mesurant sa biomasse et la "verdure" de la canopée.
"Beaucoup de chercheurs ont théorisé un point de bascule (...) Notre étude fournit des preuves empiriques vitales que nous approchons de ce seuil", analyse Niklas Boers, professeur à l'Institut de recherche sur l'impact climatique de Potsdam (PIK) et co-auteur de l'étude.
"Si on perd trop de résilience, le dépérissement pourrait devenir inévitable. Mais ça ne sera évident qu'une fois passé l'événement qui fera basculer le système", prévient le chercheur.
Pour Tim Lenton il y aurait peut-être alors une mince chance de rétablir la situation. "Si on pouvait faire re-baisser la température, même après le point de bascule, on pourrait peut-être retourner les choses". Mais il faudrait compter sur des techniques d'extraction massive du CO2 de l'atmosphère, non-opérationnelles, "et qui comportent leurs propres risques".
<https://www.geo.fr/environnement/amazonie-le-point-de-bascule-qui-pourrait-transformer-la-foret-en-savane-approche-plus-vite-que-prevu-208676>
En savoir plus :
> Pronounced loss of Amazon rainforest resilience since the early 2000s <https://www.nature.com/articles/s41558-022-01287-8>, Nature Climate Change, 07 March 2022
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9- La capacité de régénération de l’Amazonie mise à mal par le dérèglement climatique, Le Monde, maj le 08/03/22 à 09h30
Anne Vigna (Rio de Janeiro, correspondance)

Ce phénomène, plus prononcé dans les zones les plus sèches et celles où l’activité humaine est la plus intense, concerne en premier lieu la partie brésilienne de la forêt, selon une étude parue dans « Nature ». 
Une nouvelle étude publiée lundi 7 mars dans la revue scientifique Nature vient renforcer les craintes sur la survie de l’Amazonie. Trois chercheurs de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, de l’Institut de recherche sur les impacts climatiques à Postdam et de l’université technique de Munich, en Allemagne, se sont intéressés au phénomène de résilience qu’ils définissent comme « la capacité de la forêt amazonienne à retrouver un état stable après des perturbations telles que des événements climatiques ou des sécheresses ».
Intitulée « Perte prononcée de la résilience de la forêt amazonienne depuis le début des années 2000 », l’étude s’est centrée sur l’Amazonie du fait de son rôle capital sur le climat. La grande forêt tropicale retiendrait environ 90 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, capté principalement dans ses arbres et en partie dans son sol, ce qui représente plusieurs années d’émissions de CO2 au niveau mondial.
> Lire aussi « L’Amazonie, c’est un passé renié, un présent en fumée, un futur hypothéqué »
« Nous avons travaillé à partir d’images satellite de ces vingt dernières années qui ont été marquées par des incendies et deux sécheresses importantes en 2005 et en 2010. Nous avons alors mesuré cette capacité de résilience de la forêt à l’aide d’indicateurs qui, selon nous, sont étroitement liés à la résilience », explique le mathématicien et géographe de l’université d’Exeter Chris Boulton. Les coauteurs ont notamment évalué la présence en eau, l’évolution de l’état général de la végétation et de l’activité photosynthétique des espèces.
« Plus de dioxyde de carbone »
Leurs conclusions sont une nouvelle alerte pour la communauté internationale et en particulier pour le sud du continent américain, qui assisterait le premier à une transformation radicale de son climat sous l’effet du bouleversement de l’écosystème amazonien. Selon leurs calculs, 75 % de la forêt amazonienne semblent désormais montrer une perte de résilience. Cette perte est plus prononcée dans les zones les plus sèches et où l’activité humaine est plus intense, ce qui concerne en premier lieu le sud-est de la forêt, une zone qui correspond au Brésil. « Cette perte de résilience est à l’œuvre, sans qu’apparaisse nécessairement un changement important de la biomasse ou de la couverture forestière. Nous avons ainsi pu la constater dans des zones pourtant préservées », ajoute Chris Boulton.
Cette moindre capacité de régénération permet aux chercheurs d’extrapoler d’autres enseignements sur l’état général de la forêt et de son futur. Selon le physicien Niklas Boers, associé à l’Institut de recherche sur les impacts climatiques à Postdam, « ces résultats combinés avec les projections du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], qui prévoient moins de précipitations dans les prochaines décennies, signifient que les impacts pourraient être encore plus graves que prévu ». Et d’en conclure que le point de bascule de la forêt tropicale en une savane pourrait être également plus proche que ce qui est pour l’instant envisagé.
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Dater précisément cet événement n’était pas l’objet de l’étude mais elle permet cependant d’en saisir les mécanismes, selon Chris Boulton : « A partir du moment où nous voyons que la résilience disparaît plus rapidement à la suite des épisodes de sécheresse, on peut supposer que plus la région s’asséchera, plus de dioxyde de carbone sera libéré dans l’atmosphère et plus nous aurons une augmentation de la température à l’échelle globale, qui elle-même pourra provoquer plus d’épisodes d’incendies et de sécheresse. »
« Transition de forêt en savane »
Les auteurs considèrent que tout le cycle de l’eau, unique de l’Amazonie, parfois qualifié de « mousson » ou de « rivières volantes », pourrait s’en trouver déréglé. Le climatologue brésilien Antonio Donato Nobre, de l’Institut national de recherches spatiales (INPE), a mis en évidence que le bassin amazonien produit une humidité constante grâce à l’évapotranspiration des arbres qui émettent quotidiennement jusqu’à 20 milliards de tonnes de vapeur d’eau.
« C’est extrêmement compliqué de prédire une date précise de cette transition de forêt en savane, car le phénomène implique les arbres, les fleuves, l’océan et le climat global. Mais on peut dire que le point de basculement pourrait se produire en quelques décennies, entre trente et quarante ans, considère Tim Lenton, titulaire de la chaire sur le changement climatique et les sciences du système terrestre à l’université d’Exeter. Nous pensons que les changements dans la forêt tropicale amazonienne seront plus rapides qu’ailleurs, par exemple beaucoup plus rapides que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland. »
Ce passage à l’état de savane, qui risque d’intervenir plus rapidement dans les zones plus sèches et les régions les plus affectées par les activités humaines, pourra difficilement être circonscrit, préviennent les scientifiques. « Nous pensons que, une fois que la dégradation a lieu, ses effets pourraient se propager à d’autres parties de la forêt dans un temps que nous pouvons difficilement mesurer », estime Niklas Boers.
> Lire aussi « Cette réserve a perdu sa raison d’être » : en Amazonie, le rêve brisé d’une forêt durable
Pour autant, les auteurs de l’étude soulignent qu’il existe encore « une fenêtre d’opportunité », certes courte et étroite, face à la situation de l’Amazonie. « Nous avons peu de temps mais le point de basculement est devant nous, il ne s’est pas encore produit », rappelle Tim Lenton. En luttant contre la déforestation, on améliore la capacité de résilience non seulement des zones déjà dégradées dans la partie sud-est de la forêt tropicale, mais également de celles qui sont encore bien préservées, dans le nord et le nord-ouest du territoire amazonien.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/07/la-capacite-de-regeneration-de-l-amazonie-mise-a-mal-par-le-dereglement-climatique_6116499_3244.html>
En savoir plus :
> Pronounced loss of Amazon rainforest resilience since the early 2000s <https://www.nature.com/articles/s41558-022-01287-8>, Nature Climate Change, 07 March 2022
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10- Reportage. Le fleuve Parana, deuxième plus grand d’Amérique du Sud, subit une sécheresse historique, Le Monde, 08/03/22, 18h29
Flora Genoux (Rosario (Argentine), envoyée spéciale)

La décrue extraordinaire du deuxième plus grand fleuve d’Amérique du Sud dure depuis près de deux ans. Potabilisation de l’eau, pêche locale, transport : c’est toute l’activité habituellement permise par le Parana qui est bouleversée.
L’eau boueuse s’arrête et laisse à nu un sable sec, sur des centaines de mètres, alors que ce bras du rio Parana bordant la ville de Rosario, à 300 kilomètres au nord de Buenos Aires, devrait normalement baigner les racines des arbres. Pour rejoindre la rive, un homme a troqué sa barque pour un cheval. Partout ici apparaissent des repères d’une normalité perdue depuis mars 2020 et la décrue historique du deuxième plus grand fleuve d’Amérique du Sud – qui prend naissance au Brésil, avant de longer le Paraguay puis de traverser une partie de l’Argentine pour retrouver le rio de la Plata, voie de sortie vers l’océan Atlantique. Les échelles des petits quais individuels des maisons de vacances se jettent dans le vide, quand l’eau en léchait auparavant les premières marches. Une langue entière de sable, où affleurent parfois une bouteille en plastique échouée ou un poisson mort, reste à découvert.
La raison de cette aridité se trouve dans le ciel, au beau fixe. Les précipitations déficitaires, avec une sécheresse régionale qui sévit depuis mi-2019, doivent perdurer, selon une note de l’Institut national de l’eau argentin (INA, organisme public), publiée début février : « La perspective, jusqu’au 30 avril 2022, ne permet pas d’espérer un rapide retour à la normalité, il est probable que [la situation] dure jusqu’à la deuxième moitié de l’automne [du 21 mars au 20 juin, dans l’hémisphère Sud]. » « Les niveaux d’eau sont de 3,60 mètres à 3,70 mètres inférieurs à la normale du mois de février, si l’on prend comme référence le fleuve à la hauteur de Rosario », remarque Juan Borus, ingénieur à l’INA. Il faut remonter aux archives de la période 1944-1946 pour retrouver une telle sécheresse. « Mais, actuellement, les conséquences sont plus importantes car nous sommes beaucoup plus dépendants du fleuve Parana », poursuit-il.
C’est l’eau de ce fleuve que les stations de potabilisation puisent, pour alimenter la région. « Le Parana étant plus bas, les pompes doivent davantage descendre, ce qui est plus coûteux, tout comme sa potabilisation, car la concentration en contaminants est plus importante », explique Juan Borus. Avec un débit réduit, la production hydroélectrique – qui fournit plus d’un tiers de l’électricité argentine – se révèle également chahutée. « Aujourd’hui, la couverture hydroélectrique est de l’ordre de 25 % », note Juan Borus.
Des poissons plus petits
A bord de son bateau de pêche El Tormentoso (« l’orageux »), Julian Aguilar, 62 ans, cheveux blancs et peau burinée, interpelle un confrère. Le sexagénaire est désormais le référent de la pêche artisanale continentale, au sein du ministère de l’agriculture. Devant lui, se dessine la côte de la ville, en un point mouchetée de bleu et jaune, les couleurs du stade de l’un de ses clubs de foot mythique, le Rosario Central. « Alors, combien tu pêches ? » « Peu », rétorque, laconique, Jorge Beliza, 26 ans, en tirant 250 mètres de filet depuis son bateau Les Trois-Gamins, en référence à ses trois fils. Il finit par faire émerger un prochilode rayé, une espèce grise, connue ici sous le nom de sabalo.
« Il est petit. Ils sont moins nombreux et plus maigres qu’avant », remarque-t-il, calculant qu’en moyenne le poids de ses filets a été divisé par cinq environ. Tandis que chaque sortie implique forcément l’achat d’essence, dans un pays où les prix flambent sans cesse, Jorge Beliza perçoit depuis le mois de février une aide de 16 000 pesos (135 euros), distribuée aux petits pêcheurs. Au mois de juillet 2021, le gouvernement a déclaré « l’urgence hydrique », un décret prévoyant, entre autres, une série d’aides économiques.
Une note technique du ministère de l’agriculture d’avril 2020 fait déjà état de poissons plus petits, sous l’impact de la décrue extraordinaire du fleuve. « Les poissons peuvent moins s’alimenter, avec un flux de matière moindre quand le fleuve est bas », confirme Vanina Villanova, biotechnologue au Conseil national de la recherche scientifique et technique (Conicet). Elle souligne aussi l’absence de « stimuli que représente la montée des eaux pour la reproduction », perturbant cette dernière. Les lagunes, à sec, privent les espèces d’espace pour le dépôt des œufs. « Cela affecte aussi les oiseaux, qui s’alimentent normalement dans les lagunes qui sont maintenant sèches », abonde Juliana Santi, chercheuse en sciences naturelles à l’université nationale de Rosario, qui juge la situation de sécheresse prolongée « inquiétante ».
Celle-ci n’affecte pas seulement les oiseaux et les petites embarcations. Sans cesse, le tronçon de fleuve longeant Rosario voit défiler d’imposants navires, alourdis de céréales, en partance pour l’étranger. « Or la plus faible profondeur limite le chargement en tonnes », remarque Alfredo Sese, secrétaire technique à la commission des transports de la Bourse de commerce de Rosario. Son bureau est bardé de cartes veinées des routes alternatives : « On doit faire partir des chargements par voie routière, que les bateaux récupèrent plus bas [sur la côte Atlantique] avant de repartir en mer », détaille le responsable. Le surcoût de ces acrobaties, aussi plus voraces en essence et en ressources humaines, a été évalué à 315 millions de dollars (279 millions d’euros), pour le premier semestre 2021. « Mais on respecte nos engagements, on a même exporté 75 millions de tonnes en 2021 ! », insiste Alfredo Sese. C’est presque autant qu’en 2019, année record.
Déforestation
« Le fleuve Parana souffre de harcèlement », estime Lucas Micheloud, avocat environnemental. Il dénonce un modèle économique et agricole reposant sur l’agriculture et l’élevage intensifs, dépendant des OGM et des pesticides, « qui se retrouvent dans le fleuve, en plus des égouts et des déchets industriels ». « C’est ce modèle agricole qui est responsable de la déforestation, or c’est la déforestation, dans le Gran Chaco et en Amazonie, qui participe au changement climatique et intensifie ces périodes de sécheresse », dénonce-t-il. Il se mobilise, à l’instar des organisations écologistes et d’une partie de la société civile pour une loi visant à protéger les zones humides – celles bordant le fleuve Parana en font partie – tandis que sous l’effet, aussi, de la sécheresse, le nord-est du pays a été ravagé par les flammes, en début d’année.
> Lire aussi L’Argentine se cherche un modèle agricole
« Les incendies et la sécheresse du fleuve, ça fait partie d’un même problème, celui du changement climatique, couronné par l’inaction de l’Etat qui n’analyse pas les causes qui nous mènent à cette situation », résume l’avocat. La loi de protection des zones humides, présentée une première fois en 2013, n’a jamais été pleinement discutée au Congrès. Elle a été de nouveau présentée pour un examen futur à la chambre basse début mars.
> Lire aussi Les forêts et zones humides d’Argentine ravagées par de graves incendies
« Nous avons besoin de davantage d’analyses scientifiques pour valider le fait que le changement climatique est à l’origine de la décrue », avance, prudente, Vanina Villanova, alors que les cycles naturels du fleuve alternent traditionnellement inondation et sécheresse. « Mais cette décrue reste extraordinaire, admet la scientifique. Et l’on sait que le changement d’utilisation des sols humides [tel qu’il a lieu en Argentine] dérégule leur fonction d’éponge qui vise à absorber l’eau en période d’inondation et à la libérer ensuite. »
Julian Aguilar, l’ancien pêcheur, extrait une longue canne du fond de sa barque à moteur et la plante dans le Parana viejo, un bras du fleuve en retrait de la côte urbanisée de Rosario. « 2,5 mètres », constate-t-il. « Normalement, on devrait avoir le double », évalue-t-il. « C’est désolant », soupire celui qui a grandi sur les rives du Parana. « Si le fleuve ça ne va pas, à l’intérieur de moi, ça ne va pas. »
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2022/03/08/argentine-le-fleuve-parana-subit-une-secheresse-historique_6116527_1652612.html>
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11- Climat : les effets secondaires de mesures d'adaptation boiteuses, L’Info Durable, 08/03/22
Rédaction ID

Le déferlement des catastrophes climatiques impose à l'humanité de s'adapter sans délai, mais certaines mesures soi-disant salvatrices peuvent en réalité être défectueuses, mettent en garde les scientifiques.
Tout en soulignant la nécessité d'accélérer les efforts pour se préparer aux impacts dévastateurs et grandissants du changement climatique, le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec) publié fin février tirait la sonnette d'alarme : les stratégies pour faire face à ces conséquences peuvent mal tourner. Un danger appelé "mal-adaptation".
Agriculture durable ou OGM pour renforcer la résistance des cultures, restauration des mangroves ou construction de digues pour contrer l'océan, couloirs urbains végétalisés ou climatisation... Les pistes pour tenter de s'adapter aux dérèglements climatiques sont légion. Mais "il y a beaucoup de situations dans lesquelles des projets d'adaptation ne fonctionnent pas", commente Ed Carr, un des auteurs de ce rapport de plus de 3500 pages sur les impacts du réchauffement. "Certains ont même empiré les choses".
Par exemple, construire un barrage pour empêcher les inondations urbaines peut aider à protéger une zone précise sur une période limitée. "Mais si la mesure que vous mettez en place a des conséquences négatives tout au long de la rivière et aggrave les choses à long terme, c'est de la mal-adaptation", souligne la climatologue Friederike Otto, de l'Imperial College de Londres, regrettant la tentation des humains d'ignorer leurs mauvais choix et de tout mettre sur le dos des aléas météo.
"Déclarer le changement climatique comme seul coupable peut conduire à de la mal-adaptation", poursuit-elle. Comme construire des habitations dans une plaine inondable. Ou ériger des digues sur l'estuaire de la Volta au Ghana pour protéger un village de pêcheurs de la montée des eaux, raconte Kwame Owusu-Daaku, de l'université de West Florida. Les digues ont joué leur rôle. Tellement bien qu'un promoteur immobilier a construit sous leur protection des habitations de luxe en bord de mer. "Les habitants qui vivaient là ont été chassés de leur terre", poursuit-il. Une injustice probablement doublé d'une solution non durable, selon le rapport du Giec.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/climat-les-effets-secondaires-de-mesures-dadaptation-boiteuses-31249>
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12- Projections de la Nasa pour les cultures des céréales jusqu'en 2100 sous la pression du réchauffement climatique, Futura-sciences, 08/03/22
Karine Durand, spécialiste météo extrême et environnement

Une animation de la Nasa permet de visualiser l'évolution de la répartition des cultures de blé et de maïs dans le monde jusqu'en 2100 en fonction des prévisions climatiques.
En bouleversant l'équilibre entre les différents paramètres météorologiques, en particulier les températures et les précipitations, le changement climatique aura un impact majeur sur les productions agricoles des prochaines décennies. Pour estimer l'évolution des productions de céréales à travers le monde, le studio de visualisation scientifique de la Nasa a utilisé un modèle de projections climatiques, le CMIP6 (Climate Model Intercomparison Project-Phase 6) et un modèle de projections agricoles, agMIP (Agricultural Model Intercomparison Project).
En fonction des prévisions d'émissions de gaz à effet de serre et des prévisions sur le climat à long terme, mais aussi en prenant en compte la répartition actuelle et les besoins de plusieurs variétés de céréales, les modèles ont permis d'élaborer une carte de l'évolution des champs céréaliers à travers le monde jusqu'en 2100.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-projections-nasa-cultures-cereales-jusquen-2100-sous-pression-rechauffement-climatique-97184/>
En savoir plus :
> Global Climate Change Impact on Crops Expected Within 10 Years <https://climate.nasa.gov/news/3124/global-climate-change-impact-on-crops-expected-within-10-years-nasa-study-finds/>, NASA Study Finds, November 2, 2021
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13- Australie : le Premier ministre face à la colère de victimes d'inondations, AFP, 09/03/22, 12:00
Maddison Connaughton

Le Premier ministre australien Scott Morrison a été accueilli mercredi par des manifestants en colère dans une ville de la côte est durement frappée par les inondations.
Des dizaines de protestataires ont réclamé davantage d'aides et de plus fortes actions pour lutter contre le changement climatique pendant que M. Morrison visitait Lismore, localité la plus touchée par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la côte est de l'Australie pendant près de deux semaines, tuant 20 personnes.
"Nous avons besoin d'aide !" ont scandé les manifestants, dont plusieurs brandissaient des pancartes dénonçant le changement climatique : "le charbon et le gaz ont fait ça" et "voici à quoi ressemble le changement climatique".
Après cette deuxième grande inondation en un an, les rues de la ville de Nouvelle-Galles du Sud étaient jonchées de débris et de meubles hors d'usage.
L'eau s'est retirée sur une grande partie de la côte est grâce à la baisse des précipitations mercredi, mais des alertes inondations étaient toujours en vigueur dans certaines régions, notamment au niveau de la rivière Hawkesbury à l'ouest de Sydney.
Près de 40.000 personnes en Nouvelle-Galles du Sud étaient encore sous le coup d'un ordre d'évacuation dans la matinée, alors que 90.000 personnes étaient autorisées à revenir chez elles.
Interrogé lors d'une conférence de presse à Lismore, M. Morrison a défendu le bilan climatique de son gouvernement en soulignant son engagement à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
"Nous avons affaire à un climat différent de celui que nous connaissions auparavant. Je pense que c'est juste une évidence", a déclaré M. Morrison. "Et il devient difficile de vivre en Australie à cause de ces catastrophes".
Le Premier ministre, qui devra retourner devant les électeurs en mai, a souligné qu'il était favorable à ce que les centrales électriques alimentées au charbon fournissent de l'électricité bon marché jusqu'à la fin de leur durée de vie.
En réponse à cette crise dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud, M. Morrison a assuré aux habitants des zones les plus touchées qu'ils verraient leur indemnité de catastrophe tripler par rapport aux autres zones inondées.
Le gouvernement propose déjà 1.000 dollars australiens (668 euros) pour un adulte et 400 dollars australiens (267 euros) pour un enfant.
Ces sommes s'ajoutent à une série d'autres mesures financières, dont un milliard de dollars australiens de subventions accordées conjointement par le gouvernement fédéral et les Etats de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland, a-t-il précisé.
L'Australie a été durement touchée ces dernières années par le changement climatique : les sécheresses, les feux de brousse meurtriers et les inondations y sont de plus en plus fréquents et intenses.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-le-premier-ministre-face-la-colere-de-victimes-d-inondations-447901>
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14- La côte est de la Corée du Sud confrontée à des incendies d’une ampleur exceptionnelle, Le Monde, 09/03/22, 15h31 
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

Les feux, attisés par une sécheresse persistante et des vents violents, ont menacé une usine de gaz naturel liquéfié, une centrale nucléaire et désormais des arbres pluriséculaires. 
Provoqués par une sécheresse persistante et des vents violents, des incendies de forêt d’une ampleur exceptionnelle ravagent les régions montagneuses de la côte est de la Corée du Sud, désignées, mardi 8 mars, zone de catastrophe par le président, Moon Jae-in. Déjà, 22 000 hectares ont été consumés à Uljin, dans la province de Gyeongsang du Nord, et dans le sud de la province voisine de Gangwon.
Le feu continue à se propager alors que la pluie se fait désirer et que les rafales de vent atteignent 110 km/h. Sa virulence a contraint le gouvernement à mobiliser l’armée qui a déployé 2 000 soldats, 48 hélicoptères et un drone équipé d’une caméra thermique en renfort des pompiers.
> Lire aussi Les forêts, grandes absentes du projet de loi climat et résilience
L’incendie serait parti le matin du 4 mars à Uljin. Selon la police, il aurait été provoqué par un mégot jeté par un automobiliste. Par ailleurs, dans le Gangwon, un homme est soupçonné d’avoir tenté de mettre le feu à sa maison le 5 mars, déclenchant un sinistre qui s’est rapidement propagé au voisinage forestier.
Aucune victime n’a été signalée, mais 570 bâtiments ont été détruits ou endommagées et plus de 7 300 personnes ont été évacuées. Pendant le week-end, les pompiers ont lutté pour empêcher l’incendie d’atteindre l’usine de production de gaz naturel liquéfié (GNL) de Samcheok, au nord d’Uljin. Ils ont aussi dû protéger la centrale nucléaire de Hanul, construite sur le littoral d’Uljin. La menace du feu a contraint l’exploitant Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP) à réduire de 50 % la production des six réacteurs et à couper l’alimentation de plusieurs lignes électriques. Le vent ayant tourné, la menace s’est éloignée.
Multiplication des épisodes de sécheresse
Les secours s’efforcent désormais de préserver la célèbre forêt de Kumgang, toujours à Uljin. Couvrant 2 250 hectares, cette zone abrite plus de 12 millions d’arbres, dont 80 000 cyprès vieux de plusieurs siècles. Ces arbres au bois réputé pour sa beauté et sa régularité sont prisés des spécialistes du patrimoine architectural, qui apprécient leur qualité pour la restauration des bâtiments traditionnels. « Les flammes ont légèrement dépassé la crête proche de la plantation de pins de Geumgang, mais les efforts de protection sont en cours. Jusqu’à présent, la zone n’a subi aucun dommage », a fait savoir Choi Byeong-am, ministre du service forestier coréen (KFS).
Les dégâts causés par les incendies approchent rapidement du record établi en 2000, lorsqu’un feu de forêt dans la même région avait brûlé 24 000 hectares de forêt. « Il avait duré dix jours, jusqu’à l’arrivée de la pluie. Il est difficile de prédire quand les feux seront éteints cette fois. Nous faisons tout pour maîtriser les principaux foyers avant les pluies attendues le 13 mars », a ajouté M. Choi.
L’est de la Corée du Sud, montagneux et forestier, subit de plus en plus de sinistres « en raison de la multiplication des épisodes de sécheresse, conséquence des évolutions du climat », soulignait, dans son éditorial du 8 mars, le quotidien Korea Times qui appelait à des mesures de prévention des feux. D’après l’agence de météorologie, les précipitations moyennes entre décembre et février n’ont pas dépassé 13,3 mm, à peine 14 % des niveaux observés en règle générale.
Prévenir le réchauffement climatique
Le risque d’incendie en est exacerbé. En 2019, la région avait déjà été désignée zone spéciale de catastrophe à cause de feux de forêt. Depuis le début de 2022, le service forestier a décompté 236 départs de feux, 2,4 fois plus que les années précédentes.
La menace est devenue si élevée que l’information a été retransmise en Corée du Nord, de l’autre côté de la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées à 180 kilomètres au nord d’Uljin. « La fréquence croissante des incendies de forêt est liée à la sécheresse provoquée par la hausse des températures », a ainsi expliqué le quotidien Rodong Sinmun, soulignant la nécessité d’une action « décisive » pour prévenir le réchauffement climatique.
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L’intérêt de la Corée du Nord tient à ce qu’elle fait aussi face aux risques d’incendie. Les zones montagneuses affectées d’Uljin font partie de la chaîne des monts Taebaek, qui s’étend du nord au sud, le long de la côte orientale de la péninsule coréenne. Cette chaîne relativement préservée abrite des parcs nationaux comme, en Corée du Sud, celui du mont Seorak, choisi en 1982 par l’Unesco comme zone de préservation de la biosphère. En Corée du Nord, les Taebaek incluent les monts Kumgang, les « montagnes de diamant » inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/09/la-cote-est-de-la-coree-du-sud-confrontee-a-des-incendies-d-une-ampleur-exceptionnelle_6116767_3244.html>
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15- Factuel. Dans la presqu’île de Rhuys, les habitants observent sans s’alarmer le réchauffement, Le Monde, 11/03/22, 15h10
Rémi Barroux (Presqu’île de Rhuys (Morbihan), envoyé spécial)

Espèces invasives, érosion des côtes, risque de submersion… A Arzon ou à Sarzeau, dans le Morbihan, les maires s’inquiètent. Mais la population, souvent, refuse d’envisager le pire.
« Location, les pieds dans l’eau ». L’écriteau, apposé sur le portail d’une villa, non loin de Port-Navalo, à l’extrême pointe ouest de la commune d’Arzon (Morbihan), serait-il prophétique ? La mer absorbera-t-elle le petit bout de terre qui la sépare du jardin ? Ici, sur la presqu’île de Rhuys, à la pointe sud du golfe du Morbihan, le changement climatique pourrait avoir, et a déjà, des conséquences importantes. Le quotidien régional Ouest France a ainsi titré, le 5 mars, un de ses articles : « Réchauffement climatique : et si Arzon devenait une île ? »
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Hypothèse : les eaux de l’océan Atlantique finiraient par rejoindre, au niveau du petit village du Net, celles du golfe du Morbihan, isolant la commune d’Arzon. Pas de quoi inquiéter Gisela Vacher, une Allemande de 68 ans, qui habite ici depuis plus de vingt-cinq ans. Ce jeudi 10 mars, elle promène, comme chaque jour, son jeune setter anglais sur une plage proche de Port-Navalo. « Si j’étais catastrophiste, j’aurais déjà vendu ma maison. Mais, si la montée des eaux est inéluctable, même les scientifiques ne savent pas dire si la menace est pour dans cinquante ou cent ans », avance cette enseignante à la retraite.
Le scénario n’angoisse guère non plus Chantal Tilly, 57 ans, qui propose des crêpes à emporter dans sa « Billig mobile », une camionnette qu’elle installe sur les marchés de la presqu’île. Résidant au Tour-du-Parc, une commune au sud-est de Sarzeau, elle ne se sent guère menacée. « Le dérèglement existe, je suis d’accord avec les études scientifiques, mais je suis sûre qu’il y aura un changement de temps, que cela tournera dans l’autre sens », veut croire la commerçante.
« Ils ont du mal à se projeter »
Difficile pour nombre de ces habitants de se projeter dans un avenir lointain. D’autant que des submersions, la presqu’île en a déjà connu. L’Atlas des risques littoraux sur le département du Morbihan, un livret publié par la Direction départementale des territoires et de la mer en octobre 2011, fait état d’« environ 140 dates de tempête (ayant occasionné des dommages) identifiées dans les archives entre 1705 et 2010 » : digues rompues, bateaux naufragés, marais salants ensevelis ruinant les paludiers, routes submergées, villages inondés, et des victimes emportées par les eaux. Les archives font ainsi état d’une tempête, en 1877, qui a provoqué la coupure de la presqu’île, la mer rejoignant les eaux du golfe, en envahissant les terres basses.
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Alors pourquoi s’inquiéter des prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont le dernier rapport a été publié le 28 février 2022 ? Les eaux, au niveau planétaire, s’élèveraient de 4 millimètres par an depuis cinquante ans. Et la prévision serait de plus un mètre d’ici à la fin du siècle. Une carte du Bureau de recherches géologiques et minières montre les nombreux points d’impact sur le golfe du Morbihan. Le parc naturel régional fait ses études sur le trait de côte, et chaque commune du littoral dispose d’un plan de prévention des risques littoraux élaboré par le préfet.
Le risque est bien documenté, et il est difficile de l’occulter. « Les gens se sont déjà retrouvés les pieds dans l’eau, mais ils ont du mal à se projeter dans le futur lointain de la remontée du niveau marin », explique Mouncef Sedrati, du laboratoire Geo-Ocean. Selon ce scientifique, spécialiste en géomorphologie du littoral, l’insouciance n’est cependant pas de mise partout. « Je faisais une conférence, le 26 février, sur l’île d’Arz [dans le golfe du Morbihan], et la cinquantaine de personnes présentes ne me questionnaient que sur l’élévation du niveau des eaux. »
Envasement des anses
Le maire (sans étiquette) d’Arzon – 2 500 habitants, 25 000 avec les résidences secondaires et 45 000 l’été –, Roland Tabart, raconte la même chose. Le réchauffement, beaucoup le constatent aussi avec l’envasement des anses, la prolifération d’espèces invasives, l’érosion qui grignote les falaises. « Nombre d’anciens me disent que la mer, plus haute, se retire moins loin, et qu’ils trouvent moins de palourdes ou d’arénicoles [vers pour pêcher], qu’ils voient moins de bernaches. Le goémon a disparu au profit d’algues sargasses que l’on trouve dans les mers chaudes », avance le dynamique édile de 75 ans.
Son comparse, maire (divers droite) de la commune voisine de Sarzeau – 9 000 habitants, 6 500 résidences secondaires et 50 000 personnes l’été –, s’inquiète aussi de l’avenir. « Notre préoccupation principale n’est pas tant le grignotage du trait de côte que la multiplication de conditions climatiques extrêmes, la conjugaison de coefficients de marée importants avec de forts vents et la pression que cela met sur certaines zones », explique Jean-Marc Dupeyrat.
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Certains souffrent déjà des évolutions climatiques. Pour Frédéric Nicolazo, président du syndicat ostréicole de la rivière de Pénerf, les effets du changement sont déjà là. « Pendant quarante ans, on entrait dans l’eau avec des cuissardes pour aller dans les parcs, maintenant il faut une combinaison de plongée, tellement le niveau est monté », témoigne le sexagénaire. Et les solutions sont difficiles à mettre en place. Pas question de remonter les parcs vers la côte, car, explique-t-il, il y a des conflits d’usage avec les plaisanciers qui mouillent leurs bateaux. Autre conséquence du réchauffement climatique, « avec des hivers plus doux, une eau moins froide, les huîtres se retrouvent toute l’année en croissance, sans pouvoir se reposer l’hiver, et elles sont plus vulnérables aux problèmes sanitaires », raconte cet ostréiculteur au Tour-du-Parc.
Certains ont donc décidé de s’attaquer activement au problème. Agnès Le Goff, bénévole au Réseau initiatives des éco-explorateurs de la mer, vient faire régulièrement ses relevés sur la grande plage de sable du Fogeo, au sud-est d’Arzon. Quelques photos à prendre, selon un angle bien précis délimité par des piquets rouges, des niveaux de sable à noter, et des algues rouges, quand il y en a sur la grève, à entasser dans des « algobox », de petits enclos entourés de piquets pour retenir le sable en permettant la croissance de plantes tels les oyats, aux racines très profondes. « Cela permet de fixer les dunes, de stabiliser la végétation », assure la postière de 61 ans. Cet engagement est une bonne nouvelle pour Mouncef Sedrati. « Dans certains endroits, c’est déjà trop tard, juge-t-il, mais nous avons besoin que les gens s’impliquent dans la gestion du territoire. »
<https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/03/11/dans-la-presqu-ile-de-rhuys-les-habitants-observent-sans-s-alarmer-le-rechauffement_6117076_6059010.html>
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16- La guerre en Ukraine menace les négociations climatiques, Reporterre, 11/03/22, 16h55
Gaspard d’Allens

Les négociations climatiques entre États risquent d’être paralysées par la guerre menée par la Russie. Missions entre chercheurs annulées, passes d’armes entre diplomates… Les premières conséquences sont déjà là.
C’est une évidence qu’il n’est pas inutile de rappeler. À l’échelle internationale, nous avons besoin de paix et de concorde entre les différents pays pour résoudre la crise climatique. Ce fragile équilibre a volé en éclat avec la guerre en Ukraine. Depuis deux semaines, nous avons plongé dans une nouvelle ère, pleine d’incertitudes, où le front climatique pourrait être marginalisé au profit des opérations militaires. Alors qu’un dirigeant autocrate brandit l’arme nucléaire et menace ses voisins, comment peut-on imaginer tendre paisiblement vers un monde écologique à +1,5 °C [1] ?
Chez les écologistes et les scientifiques, la crainte est grande. Comme le rappelle à Reporterre Jean Jouzel, climatologue et membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), « il faut de la solidarité et de la confiance pour parvenir à prendre la mesure du réchauffement climatique. Tout le monde doit regarder dans la même direction. Les périodes de tension et de guerre sont, par essence, défavorables à la lutte contre le réchauffement climatique ».
Pour Clément Sénéchal, de Greenpeace, « pacifisme et écologie sont les deux facettes d’une même médaille ». Cette aspiration est gravée jusque dans le nom de son association, qui signifie « paix verte ». Dès ses origines, dans les années 1970, ses militants luttaient contre les essais nucléaires militaires avec cette idée qu’« il existerait, au-delà des nations, une humanité commune qui se partagerait un environnement commun ».
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/La-guerre-en-Ukraine-menace-les-negociations-climatiques>
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17- Marche Look up ! du 12 mars : Irène, 26 ans, "ça me prendrait trop d'énergie de ne pas aller marcher et de culpabiliser", Novethic, 11/03/22
Concepcion Alvarez

Ce samedi 12 mars, de nouvelles marches pour le climat sont organisées partout en France pour dénoncer l'inaction climatique. Baptisée "Look up !, une manifestation pour ouvrir les yeux", en référence au film à succès sorti sur Netflix en décembre dernier, la mobilisation entend aller chercher le public de la plateforme. Pour l'occasion, nous avons tendu notre micro à Irène Colonna d'Istria, 26 ans, qui sera dans le cortège parisien.
Elle n'a que 26 ans, mais elle compte déjà à son actif plusieurs COP, notamment la COP25 de Madrid qui l'a "lancée", de nombreuses marches climat évidemment, mais surtout une expérience au Brésil, qui a marqué un tournant dans son engagement. Alors étudiante à l'Essec, une école de commerce parisienne - la voie qui lui semblait alors la plus "safe et prestigieuse" - elle s'envole un an pour le Brésil et passe un mois dans l'Amazonie, à Parintins, en tant que stagiaire bénévole pour aider les Satéré-Mawé, une tribu qui fait du commerce équitable de guarana avec la société française Guayapi.
"Ça a clairement été un tournant dans ma compréhension des enjeux et des populations locales qui subissent le réchauffement climatique en première ligne ainsi que de nombreuses autres logiques de prédation (orpailleurs, opérateurs télécom, producteurs de soda, gouvernement de Bolsonaro…)", explique-t-elle. Du Brésil, elle comptait rejoindre le Chili pour la COP25 sur le climat, mais l'événement ayant été déplacé à Madrid en raison des mobilisations sociales, elle avance son retour en Europe. Elle participe alors à sa première COP, en tant qu'observatrice de la société civile. "C'est là que tout commence".  
>> Suite à lire et à écouter à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/marche-look-up-du-12-mars-150648.html>
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En audio
18- Quelle est la différence entre le climat et la météo ?, France Inter, Social Lab, 06/03/22, 06h49
Valère Corréard

On pourrait appeler cela une idée reçue, ressentir le changement climatique en fonction du temps qu'il fait, en gros confondre météo et climat. S'il y a des liens de cause à effet, il ne faut pas tout mélanger. Explications.
Le GIEC vient de rendre un nouveau rapport. L’occasion de rappeler notamment la différence entre météo et climat …
Quand ce rapport a été publié, cela m’a fait repenser à une discussion que j’ai entendue l’été dernier à la terrasse d’un café Normand. En plein mois d’août, il ne faisait pas très beau et le GIEC venait aussi de publier un rapport. Mon voisin de table pose son journal, prend un air enjoué et dit sa compagne : « deux degrés, ce n'est pas la mer à boire. On sortira juste en terrasse un peu plus tôt ! »
Elle est restée un peu sidérée sa chérie ! Lui a commencé à lui expliquer que le climat avait toujours changé, et que c’était encore une histoire pour nous faire peur, et que ces deux petits degrés bah ça faisait un 24 au lieu d’un 22. Je me suis retenu, je n’ai rien dit…
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-du-dimanche-06-mars-2022>
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En images
19- Infographie. Les bons et mauvais points de la France sur l'énergie et le climat en 2020, Actu-environnement, 04/03/22
Félix Gouty  

Où en est la France dans ses objectifs climatiques fixés par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ? Selon l'observatoire du Réseau Action Climat, l'année 2020 lui a permis d'afficher plusieurs points positifs, qu'il lui restait à confirmer en 2021.
> Infographie à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/energie-clumat-bons-mauvais-points-2020-RAC-39205.php4>
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20- Les dix chiffres clés du dernier rapport du Giec sur le changement climatique en une infographie, Novethic, 08/03/22
Concepcion Alvarez

Après un premier rapport paru en août, le Giec alerte une nouvelle fois sur les nombreux impacts du changement climatique aujourd'hui et demain. Ce deuxième volet du 6e rapport d'évaluation sur le changement climatique montre qu'aucun écosystème n'est et ne sera épargné et que les dommages pourraient parfois être irréversibles. Voici les dix chiffres à retenir de ce nouvel opus, en attendant le dernier volet en avril.
La moitié de la population mondiale souffre déjà du changement climatique. C’est l’un des dix chiffres chocs dudeuxième volet du 6e rapport d’évaluation du Giec, publié le 28 février dernier. À l'heure actuelle, selon les experts de l’Onu, entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent déjà dans des pays très vulnérables aux impacts climatiques, avec des points chauds mondiaux concentrés dans les petits États insulaires en développement, l'Arctique, l'Asie du Sud, l'Amérique centrale et du Sud et une grande partie de l'Afrique subsaharienne. 
Dans les pays très vulnérables, par exemple, la mortalité due aux sécheresses, aux tempêtes et aux inondations sur la période 2010-2020 était 15 fois plus élevée que dans les pays à très faible vulnérabilité. En un siècle et demi, la planète a gagné en moyenne environ +1,1°C et devrait atteindre le seuil de 1,5 degré d'ici deux décennies. Or, les impacts climatiques sont déjà plus répandus et plus graves que prévu avec "seulement" 1,1°C de réchauffement, préviennent les experts. Pour rappel, l’Accord de Paris prévoit que nous ne dépassions pas 1,5°C voire 2°C d’ici la fin du siècle…
>> Suite à voir et à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/les-dix-chiffres-cles-du-dernier-rapport-du-giec-sur-le-changement-climatique-150640.html>
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