[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 16 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 16 Mar 08:03:57 CET 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Reportage. En Isère, la transition énergétique se fait entre voisins <https://vert.eco/articles/dans-lisere-la-transition-energetique-se-fait-entre-voisins>, Vert.eco, 08/03/22
2- L’association négaWatt met en garde contre les « fausses bonnes idées » pour sortir de la dépendance russe <https://vert.eco/articles/lassociation-negawatt-met-en-garde-contre-les-fausses-bonnes-idees-pour-sortir-de-la-dependance-russe>, Vert.eco, 09/03/22
3- En fin de mandat, le gouvernement multiplie les projets routiers <https://information.tv5monde.com/info/en-fin-de-mandat-le-gouvernement-multiplie-les-projets-routiers-448037>, AFP, 10/03/22, 10:00
4- Guerre en Ukraine : Le conflit va-t-il accélérer la transition énergétique en Europe ? <https://www.20minutes.fr/economie/3248699-20220310-guerre-ukraine-conflit-va-accelerer-transition-energetique-europe>, 20 Minutes, 10/03/22 à 11h45
5- Entre la France et la Russie, malgré la guerre, les affaires continuent dans le nucléaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/10/dans-le-nucleaire-la-france-maintient-ses-liens-avec-la-russie_6116905_3234.html>, Le Monde, 10/03/22, 15h47
6- Chronique. Crise énergétique : « Le paradoxe inconfortable du nucléaire français » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/10/crise-energetique-le-paradoxe-inconfortable-du-nucleaire-francais_6116925_3234.html>, Le Monde, 10/03/22, 17h07
7- La rénovation thermique des logements : un chantier nécessaire pour le climat, la justice sociale et contre le gaz russe <https://vert.eco/articles/la-renovation-thermique-des-logements-un-chantier-necessaire-pour-le-climat-la-justice-sociale-et-contre-le-gaz-russe>, Vert.eco, 10/03/22
8- Les syndicats prêts à porter plainte contre le « bradage » de l’électricité d’EDF à la concurrence <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/11/les-syndicats-prets-a-porter-plainte-contre-le-bradage-de-l-electricite-d-edf-a-la-concurrence_6117078_3234.html>, Le Monde, 11/03/22, 14h55 
9- La taxe poids lourds alsacienne devrait voir le jour le premier janvier 2025 <https://www.francebleu.fr/infos/transports/la-taxe-poids-lourd-alsacienne-devrait-voir-le-jour-le-premier-janvier-2025-1647012181>, France Bleu Alsace, 11/03/22, 16:49
10- La FNCCR lance une carte des structures pouvant aider les communes dans leur rénovation énergétique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/cartographie-fnccr-collectivites-structures-renovation-energetique-39250.php4>, Actu-environnement, 11/03/22
11- Ukraine : les images montrent que l’attaque de la centrale de Zaporojie aurait vraiment pu tourner à la catastrophe nucléaire <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/russie-ukraine-images-montrent-attaque-centrale-zaporojie-aurait-vraiment-pu-tourner-catastrophe-nucleaire-97124/>, Futura-sciences, 11/03/22
12- Du Guatemala à la France : le parcours d’un minerai extrait dans des conditions contestées <https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-12-mars-2022>, France Inter, Secrets d’info, 12/03/22, 13h20
13- Nucléaire : l'EPR finlandais a été mis en service <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-le-reacteur-epr-finlandais-a-ete-mis-en-service-1393149>, Les Echos, 12/05/22, 15:50
14- Tribune. « Jamais la sobriété énergétique de nos concitoyens n’a été aussi cruciale pour notre destin » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/11/russie-jamais-la-sobriete-energetique-de-nos-concitoyens-n-a-ete-aussi-cruciale-pour-notre-destin_6117022_3232.html>, Le Monde, maj le 12/03/22 à 17h23 
15- Fusion : un possible nucléaire sans déchets à vie longue <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/fusion-un-possible-nucleaire-sans-dechets-a-vie-longue_161763>, Sciences & Avenir, 13/03/22, 20:00
En images
16- Prix de l’énergie : comment limiter votre consommation ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/prix-de-lenergie-comment-limiter-votre-consommation-04582533.html>, TF1, journal de 20h, 10/03/22
17- Guerre en Ukraine : des Français adaptent leur consommation d'énergie en soutien aux Ukrainiens <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-des-francais-adaptent-leur-consommation-d-energie-en-soutien-auxukrainiens_5005358.html>, France 3, Le 19/20, 11/03/22
Une publication
18- Transports : les oubliés de la République - Quand la route reconnecte le territoire <https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/transports-les-oublies-de-la-republique-9782416006791/>, d’André Broto, Editions Eyrolles, 03/03/22
Une annonce
19- Pétition-action 110 km/h sur autoroute c'est bon pour le Climat et pour la Paix <https://agir.greenvoice.fr/petitions/sur-autoroute-110-pour-le-climat-du-concret-pour-la-presidentielle>, taca association, 10/03/22

Bien à vous,
Florence

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ALTERNATIVES DU JOUR : — Mobilisé·es pour promouvoir les énergies renouvelables locales, des dizaines de citoyen·nes s'engagent dans des « centrales villageoises ». En Rhône-Alpes, où le mouvement est né, de nouveaux projets continuent d'émerger. (cf. item 1)
— L’association négaWatt vient de présenter son projet pour affranchir la France de la vulnérabilité liée aux hydrocarbures russes et ce, en 7 ans seulement. (cf. item 2)
— Dans le cadre du programme « Actee », la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a mis en ligne une cartographie qui permet aux communes de recenser les structures pouvant les conseiller ou les accompagner dans leurs projets de rénovation énergétique. (cf. item 10)
CONTRESENS DU JOUR : Après avoir passé des années dans le formol, de nombreux projets routiers ont été débloqués ces derniers mois sous l'impulsion du Premier ministre Jean Castex. (cf. item 3)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Les problématiques que pose la dépendance européenne aux énergies fossiles russes vont-elles pousser les Vingt-Sept à accélérer la cadence en matière d’écologie ? (cf. item 4)
AFFAIRES DU JOUR : Le géant russe Rosatom pourrait acquérir 20 % des turbines nucléaires Arabelle, aux côté d’EDF. Actuellement, la moitié du carnet de commandes de l’usine de Belfort, où elles sont fabriquées, est assurée par le client russe. (cf. item 5)
PARADOXE DU JOUR : La sécurité et la gestion des déchets, deux points sur lesquels l’Hexagone, pourtant pays le plus nucléarisé du monde, n’a pas assez investi. (cf. item 6)
CONTESTATION DU JOUR : Les 4 fédérations syndicales représentatives de l’énergie veulent déposer plainte auprès de Bruxelles pour aide d’Etat illégale au profit de la concurrence. Une action à laquelle les salariés actionnaires d’EDF entendent s’associer. (cf. item 8)
PROJET DU JOUR : Le projet de taxe poids lourds porté par la collectivité européenne d'Alsace censé éviter le report de camions de l'Allemagne vers l'Alsace, devrait voir le jour en janvier 2025. (cf. item 9)
IMAGES DU JOUR : La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie a subi des tirs sur des réacteurs et des déchets radioactifs. (cf. item 11)
ENQUÊTE DU JOUR : Pollution environnementale, pressions exercées sur la population indigène locale... Les méthodes employées par la mine de nickel Fenix au Guatemala posent question. Son minerai est pourtant exporté, y compris en France. (cf. item 12)
MISE EN SERVICE DU JOUR : Avec 12 ans de retard et un triplement de la facture initiale, le réacteur nucléaire finlandais EPR d'Olkiluoto-3 a été mis en service pour la première fois et sera le plus puissant réacteur en opération sur le Vieux Continent. (cf. item 13)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Plusieurs expériences, dont celle d'Iter en France, sont menées dans le monde pour domestiquer la fusion thermonucléaire. Cette technologie innovante libérerait 4 fois plus d'énergie que la fission de l'uranium et ne produirait aucun déchet radioactif de haute activité. (cf. item 15)
DÉFI DU JOUR : En allumant votre chaudière, en démarrant le moteur de votre voiture, et même en allumant votre ampoule à incandescence, vous contribuez à la victoire de la Russie. (cf. item 14)
ÉCONOMIES DU JOUR : Comment faire face à la hausse des prix et baisser sa factures d'énergie de 15% en prenant de bonnes habitudes. (cf. item 16, 17 & 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Reportage. En Isère, la transition énergétique se fait entre voisins, Vert.eco, 08/03/22
Aurélie Delmas 

Tombés dans le panneau ! Mobilisé·es pour promouvoir les énergies renouvelables locales, des dizaines de citoyen·nes s'engagent dans des « centrales villageoises ». En Rhône-Alpes, où le mouvement est né, de nouveaux projets continuent d'émerger.
En arrière-plan, un clocher de pierre et un vieux conifère. Juste devant, le toit de la crèche « les Coquinoux » et celui de la maison des associations sont coiffés… de panneaux photovoltaïques. Un imperceptible changement de décor, dans ce village de Saint-Just de Claix, lié au développement de la centrale villageoise Portes du Vercors. Créée en 2016, cette société par actions simplifiées (SAS) est présidée bénévolement par Jacques Regnier. Également à la tête de l’Association nationale des centrales villageoises, cet ancien manager d’un service clientèle se félicite de voir se propager ces panneaux un peu spéciaux.
Spéciaux, car ils appartiennent aux 160 citoyens-actionnaires de la Centrale villageoise locale qui, avec l’aide d’une dizaine de bénévoles et en association avec les collectivités et les entreprises locales, s’attachent à promouvoir les énergies renouvelables (EnR) locales. Leurs 18 installations sont financées en partie en fonds propres et par des emprunts bancaires, pour une puissance installée de 280 kilowatts-crête (kWc), l’équivalent de la consommation électrique de 120 foyers par an, selon la centrale Porte du Vercors.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/dans-lisere-la-transition-energetique-se-fait-entre-voisins>
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2- L’association négaWatt met en garde contre les « fausses bonnes idées » pour sortir de la dépendance russe, Vert.eco, 09/03/22
Mathilde Picard

Et maintenant, on fait watt ? L’association négaWatt vient de présenter son projet pour affranchir la France de la vulnérabilité liée aux hydrocarbures russes et ce, en sept ans seulement. Si le programme possède de nombreux points communs avec celui de la Commission européenne, il affiche des ambitions élargies.
Principale solution mise en avant par l’association spécialiste de la transition énergétique : le développement du photovoltaïque et de l’éolien. De nombreux projets en France attendent seulement une autorisation administrative pour démarrer. En accélérant les procédures, 2 800 mégawattheures (MW) de solaire photovoltaïque et 2 200 MW d’éolien pourraient ainsi être mis en service dans les mois qui viennent pour un potentiel de production de 10 térawattheures (TWh). 
L’efficacité de cette mesure compléterait celle de l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz. Celui-ci représente aujourd’hui 4,4 TWh par an, alors que les projets en « file d’attente » permettraient d’atteindre une production annuelle d’environ 25 TWh, remplaçant directement la moitié du gaz russe importé chaque année par l’Union européenne.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/lassociation-negawatt-met-en-garde-contre-les-fausses-bonnes-idees-pour-sortir-de-la-dependance-russe>
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3- En fin de mandat, le gouvernement multiplie les projets routiers, AFP, 10/03/22, 10:00
Jean Liou

Après avoir passé des années dans le formol, de nombreux projets routiers ont été débloqués ces derniers mois sous l'impulsion du Premier ministre Jean Castex, en fin de mandat, en s'opposant à la doctrine écologiste.
"Moi qui suis (...) un grand partisan du train et du développement ferroviaire, je cherche partout à débloquer des sujets routiers", a déclaré le chef du gouvernement le 14 février, en inaugurant un tronçon de voie express contournant Gimont (Gers).
La France "a besoin des routes", a-t-il martelé, notant que "la mauvaise réputation de la route liée aux émissions de gaz à effet de serre, elle n'est pas liée à la route elle-même, mais aux véhicules qui y circulent". Le problème devant être réglé selon lui avec l'essor des motorisations électriques et hybrides. 
"Je m'emploie à faire débloquer des dossiers routiers qui étaient dans le corner depuis parfois trente, quarante ans, au grand dam des populations." 
"C'est même, entre nous, peut-être un peu triste pour notre pays qu'il faille, pour débloquer le contournement d'une ville, l'implication personnelle et résolue du Premier ministre", relevait encore Jean Castex trois jours plus tard dans les Hautes-Pyrénées.
Il faisait allusion aux déviations d'Auxerre et de Tarascon-sur-Ariège, qui comme d'autres étaient "encalminées".
Le dernier schéma autoroutier date de 2003. Depuis, le Grenelle de l'environnement, en 2007-2009, a changé la donne, et de nombreux projets sont passés à la trappe.
"Il n'y a plus nécessité en France d'augmenter significativement la capacité du réseau routier", proclamait ainsi le projet de Schéma national des infrastructures de transport (Snit), en 2010. 
La doctrine n'a pas trop changé depuis, de "Commission Mobilité 21" en préconisations du Conseil d'orientation des infrastructures (COI), lesquelles ont été reprises par le gouvernement et annexées à la Loi d'orientation des mobilités (LOM) de 2019. 
Quelques opérations routières ont continué, cahin-caha, plutôt discrètement, pendant que grandissaient des oppositions locales aux chantiers. 
- "Inacceptable" pour les écologistes- 
"Il faut arrêter de faire des infrastructures qui amèneront toujours plus de voitures et détruiront toujours plus d'espaces naturels. Plus on construit de routes, plus on aura de voitures", a ainsi résumé l'écrivain, réalisateur et militant écologiste Cyril Dion.
Parmi les critiques récurrentes, la disparition d'espaces verts et de terres agricoles, à cause des nouveaux axes et des inévitables zones d'activités prisées par les élus aux échangeurs.
"Je n'ai pas l'inauguration honteuse", a dit Jean Castex en décembre après l'inauguration du très contesté contournement de Strasbourg, qu'il a qualifié de "formidable aventure". 
Dans la foulée, il annonçait un appel à candidature pour la mise en concession du contournement autoroutier de Rouen, que l'on pensait mal parti en raison notamment de l'opposition de la métropole normande. Et il a garanti au maire de Chartres le lancement de l'autoroute A154 sur l'axe transversal Rouen-Orléans.
En septembre, le Premier ministre attribuait l'autoroute A69 Toulouse-Castres au groupe NGE. Plus récemment encore, le contournement ouest de Montpellier l'a été aux Autoroutes du sud de la France (ASF, groupe Vinci).
"Dans la LOM, on a défini des axes sur lesquels des autoroutes pouvaient être créées", constate le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Tous ces projets "étaient dans la LOM et sont exécutés comme tels".
Un autre ne l'était pas : l'axe Poitiers-Limoges, où la très encombrée N147 pourrait être doublée par une autoroute à la demande d'élus locaux. Une concertation est en cours.
"S'engager aujourd'hui dans un projet de nouvelle autoroute est en décalage avec les urgences écologiques, économiques et les vrais enjeux de mobilité du moment", a déclaré à ce sujet, sur France Bleu, la maire (EELV) de Poitiers, Léonore Moncond'huy. "Au-delà d'être inacceptable, c'est un projet qui n'est pas sérieux."
Chaud partisan de l'A147, Emile Roger Lombertie, maire (LR) de Limoges, voit dans l'opposition de sa collègue poitevine "des thématiques idéologiques qui nous ramènent au Moyen-Age".
Le volet routier est quasiment absent des candidats à la présidentielle. Même l'écologique Yannick Jadot n'en parle pas dans son programme.
Chez nos voisins, le Pays de Galles et la Wallonie ont arrêté tout nouveau projet routier.
<https://information.tv5monde.com/info/en-fin-de-mandat-le-gouvernement-multiplie-les-projets-routiers-448037>
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4- Guerre en Ukraine : Le conflit va-t-il accélérer la transition énergétique en Europe ?, 20 Minutes, 10/03/22 à 11h45
Jean-Loup Delmas

Crise(s). Les problématiques que pose la dépendance européenne aux énergies fossiles russes vont-elles pousser les Vingt-Sept à accélérer la cadence niveau écologie ?
• Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, l’Europe hésite, en représailles, à couper ses importations de pétrole et de gaz venues de Russie. Car sa dépendance énergétique reste très importante.
• La chasse aux autres approvisionnements est donc ouverte. De quoi donner un grand coup d’accélérateur à la transition énergétique, afin de délaisser les énergies fossiles au profit des renouvelables ?
• Pas si simple. Car pour acter ce virage, aussi stratégique qu’environnemental, il faudra du temps. Beaucoup de temps.
Le baril de Brent à 116 dollars, le mégawattheure de gaz à plus de 300 euros… Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le prix du gaz et celui du pétrole flambent à des niveaux quasi-record. Et le pire est peut-être encore à venir : les échanges entre la Russie et l’Occident  pourraient totalement cesser, l’UE hésitant à couper le robinet. Un problème de taille, puisque 40 % du gaz et 27 % du pétrole importés par l’Union européenne sont made in Russia. L’occasion pour les Vingt-Sept de redécouvrir leur dépendance à la Russie.
Mais n’est-ce pas, aussi, une opportunité pour la transition énergétique ? Comprendre : pourquoi l’Europe, en cherchant à se détourner des sources d’énergie russe, n’en profiterait-elle pas pour se détourner des énergies fossiles ?
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/economie/3248699-20220310-guerre-ukraine-conflit-va-accelerer-transition-energetique-europe>
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5- Entre la France et la Russie, malgré la guerre, les affaires continuent dans le nucléaire, Le Monde, 10/03/22, 15h47
Jean-Michel Bezat

Le géant russe Rosatom pourrait acquérir 20 % des turbines nucléaires Arabelle, au côté d’EDF. Actuellement, la moitié du carnet de commandes de l’usine de Belfort, où elles sont fabriquées, est assurée par le client russe. 
Pendant la guerre, les affaires continuent… tant que les sanctions européennes ne tombent pas. EDF et Rosatom sont en négociations pour la reprise par le conglomérat russe de l’industrie nucléaire d’une partie de la société fabricant des turbines à vapeur Arabelle qui équipent les centrales françaises et des centrales d’autres pays, écrit Le Figaro, dans son édition du 9 mars. Après avoir été vendue à l’américain General Electric (GE), en 2015, avec tout le secteur énergie d’Alstom (GEAST), cette activité jugée « stratégique » par le gouvernement est en passe de réintégrer le giron français.
EDF et Rosatom ont, selon le quotidien, approuvé un pacte d’actionnaires prévoyant que le groupe russe acquière 20 % de l’activité, les 80 % restants étant contrôlés par son partenaire français. « L’entreprise ne fait pas de commentaire », indique un porte-parole d’EDF. « Dans tous les cas, nous nous plierons aux décisions de l’Etat actionnaire », ajoute un de ses dirigeants. Jusqu’à présent, le secteur nucléaire n’a pas été frappé par les sanctions européennes, pas plus que le pétrole et le gaz.
> Lire aussi Crise énergétique : « Le paradoxe inconfortable du nucléaire français »
L’Etat actionnaire va-t-il donner son feu vert ou mettre son veto ? Au ministère de l’économie, on indique que l’accord entre EDF et GE pour reprendre une partie de l’activité turbines à vapeur de l’américain « n’oblige en rien à faire monter Rosatom au capital de GEAST ». « Il n’y a pas d’accord signé avec Rosatom ni de discussions aujourd’hui pour son entrée au capital de GEAST », ajoute-t-on. Le gouvernement n’a donc pas, selon Bercy, à mettre son veto à une telle opération.
Un partenaire de longue durée
Mais si l’on s’extrait du contexte géopolitique, l’opération a du sens. Le fabricant de ces turbo-alternateurs, les plus puissants du monde, est un fournisseur stratégique de Rosatom : ils équiperont la centrale qu’il construit à Akkuyu, dans le sud de la Turquie, et plus tard celle d’El-Dabaa, dans le nord de l’Egypte. Soit huit turbines au total. D’autres sites en projet en dehors de la Russie, comme au Bangladesh, pourraient être équipés d’Arabelle. L’opération serait aussi intéressante pour EDF, à qui elle offrirait un partenaire de longue durée. Rosatom est l’acteur le plus actif sur le marché mondial du nucléaire, qui connaît une timide relance à la faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
> Lire aussi La course aux petits réacteurs nucléaires est lancée
Critiqué pour ses missions de conseil à deux filiales de Rosatom, Henri Proglio, PDG d’EDF de 2009 à 2014, rappelle, lui aussi, les liens anciens entre le groupe russe et la filière nucléaire française. « Rosatom utilise et achète depuis longtemps pour ses centrales les turbines Arabelle fabriquées par Alstom, puis par General Electric, c’est même son principal client », souligne-t-il dans un entretien auJournal du dimanche du 6 mars. Actuellement, la moitié du carnet de commandes des turbines Arabelle de l’usine de Belfort est assurée par le client russe, indique-t-on à Bercy. Sanctionner le géant russe risque de pénaliser EDF et Framatome, même si elle frapperait aussi Rosatom, qui ne pourrait pas mettre en service sa centrale d’Akkuyu fin 2023 comme prévu.
Les Occidentaux sont aussi dépendants de la filière nucléaire russe pour l’enrichissement de l’uranium. Elle détient 36 % du marché mondial et fournit plusieurs pays européens (Finlande, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie…), dont les approvisionnements gaziers sont déjà limités et menacés, mais aussi l’Iran, la Chine et l’Inde. Ce poids stratégique incite les Etats-Unis à la prudence. Si la Maison Blanche envisage des sanctions, selon l’agence Bloomberg, elle consulte l’industrie nucléaire américaine sur leurs répercussions, avant d’arrêter sa décision.
Nombreuses collaborations
Dans le monde du nucléaire, concurrence et collaborations vont de pair. Les échanges entre les entreprises exploitant des centrales sont ainsi permanents dans le cadre de la World Association of Nuclear Operators, créée en 1989, trois ans après la catastrophe de Tchernobyl. Objectif : améliorer la sûreté des installations et des opérations par un partage continu d’expériences. Mais les coopérations vont plus loin : fourniture de gros équipements, partage de technologies, livraison de combustibles, retraitement des matières radioactives…
Le premier contrat d’approvisionnement de la France en uranium par la Russie remonte à 1973, en pleine guerre froide. Depuis, les relations industrielles et commerciales n’ont pas cessé. EDF a collaboré avec Rosenergoatom, filiale de Rosatom, pour étendre la durée d’exploitation d’un réacteur de la centrale bulgare de Kozlodouy. Fin 2021, Framatome et Rosatom ont signé un « nouvel accord stratégique » pour développer des technologies de fabrication de combustible et de systèmes de contrôle-commande des réacteurs. Acheter certaines technologies occidentales donne du crédit à la filière russe, qui a par ailleurs su développer le VVER 1 200, un réacteur de troisième génération de 1 200 mégawatts qui est jugé sûr et performant par ses concurrents eux-mêmes.
> Lire aussi Nucléaire : la pénurie d’uranium n’est pas pour demain
En 2018, EDF avait confié à Tenex, filiale de Rosatom, l’enrichissement de l’uranium issu du retraitement de ses combustibles usés. Le groupe d’électricité justifiait alors le transfert de ces matières radioactives vers la Russie – dénoncé par des ONG comme Greenpeace – par des raisons de coût et de diversification des approvisionnements, même si une seule centrale d’EDF peut utiliser cet uranium de retraitement enrichi. Orano (ex-Areva NC) a aussi des partenariats avec Rosatom. Ces dernières années, il lui a fourni des équipements pour la construction d’une usine de défluoration d’uranium appauvri en Sibérie.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/10/dans-le-nucleaire-la-france-maintient-ses-liens-avec-la-russie_6116905_3234.html>
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6- Chronique. Crise énergétique : « Le paradoxe inconfortable du nucléaire français », Le Monde, 10/03/22, 17h07
Philippe Escande

Le gouvernement a lancé un appel à projets doté de 500 millions d’euros pour financer la recherche sur le nucléaire du futur. Car cette énergie restera maudite tant que ses coûts ne seront pas maîtrisés et qu’il n’aura pas surmonté deux handicaps : la sécurité et la gestion des déchets. Deux points sur lesquels l’Hexagone, pourtant pays le plus nucléarisé du monde, n’a pas assez investi, constate Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Chronique. Le retour de la crise énergétique, démarrée par une panne de vent en mer du Nord et exacerbée par la guerre en Ukraine, fait ressurgir d’un coup un passé que l’on croyait révolu. Elu sur la promesse d’une accélération de la lutte contre le réchauffement climatique, le président des Etats-Unis, Joe Biden, se retrouve contraint à exhorter les pétroliers américains à produire plus au pays. De ce côté de l’Atlantique, le premier ministre britannique, Boris Johnson, qui, il y a deux mois, présentait son pays comme l’Arabie saoudite de l’éolien, parle désormais de relancer la production de pétrole en mer du Nord. Et, enfin, en France, après une décennie de désintérêt pour le nucléaire, on se reprend à imaginer un futur pour cette énergie maudite.
> Lire aussi Entre la France et la Russie, malgré la guerre, les affaires continuent dans le nucléaire
Ce mercredi 9 mars, le gouvernement a lancé un appel à projets doté de 500 millions d’euros pour financer la recherche sur le nucléaire du futur, dans le cadre de son plan France 2030. Un mois auparavant, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé la construction prochaine de six nouveaux réacteurs de type EPR avec une extension possible à huit exemplaires de plus. Aucune de ces deux décisions, sur la recherche et sur les réacteurs, ne répondra à la crise actuelle, puisque le premier des six nouveaux EPR ne sera pas en fonction avant 2035.
Surcoûts abyssaux
Mais elle trace un avenir bien différent de celui d’un désengagement progressif de cette technologie et elle met surtout en évidence un paradoxe inconfortable. La France est le pays le plus nucléarisé du monde, 70 % de son électricité provient de cette source, et l’un des moins bien préparés pour affronter l’avenir. Engluée dans les reports sans fin et les surcoûts abyssaux du chantier de Flamanville (dix ans de retard et une facture finale de près de 19 milliards d’euros), elle a baissé la garde sur le futur, refusant d’admettre que la technologie de l’EPR taille XXL n’est pas une solution d’avenir.
Le nucléaire restera marginal tant que ses coûts ne seront pas maîtrisés et qu’il n’aura pas surmonté ses deux handicaps majeurs : la sécurité et la gestion des déchets. C’est la promesse que porte le nucléaire de quatrième génération. En 2019, la France a abandonné son projet dans ce domaine, le réacteur Astrid, pour des raisons budgétaires, se promettant de rouvrir le dossier « dans la deuxième moitié du siècle ».
Dans le même temps, les recherches sur des réacteurs de petite taille utilisant la technologie ancienne des sels fondus explosent aux Etats-Unis, au Canada et surtout en Chine. Ce dernier pays a déjà mis au point son prototype. Au total, près de 70 projets, généralement portés par des start-up, sont en cours dans le monde, mais bien peu en Europe. EDF en a un dans ses cartons, et la start-up Naarea prépare le sien pour alimenter des villes ou des industries. Avantage de cette technologie, sa sécurité passive et l’utilisation de déchets nucléaires comme combustibles.
> Écouter aussi  Guerre en Ukraine : la bataille du gaz et du pétrole 
C’est pour éviter de se voir totalement dépassé que le gouvernement débloque des fonds. Mais ils sont tardifs et modestes eu égard à l’enjeu. La rupture technologique pourrait bien intervenir avant même que les nouvelles cathédrales françaises ne produisent leurs premiers électrons.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/10/crise-energetique-le-paradoxe-inconfortable-du-nucleaire-francais_6116925_3234.html>
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7- La rénovation thermique des logements : un chantier nécessaire pour le climat, la justice sociale et contre le gaz russe, Vert.eco, 10/03/22
Anne-Sophie Novel

La guerre en Ukraine nous contraint à réduire notre consommation d'énergie pour tourner le dos aux hydrocarbures russes. Pour cela, il existe un remède, qui sert à la fois le climat et la justice sociale : la rénovation thermique du parc immobilier. Malheureusement, la France est très en retard sur ce chantier et seule une poignée de candidat·es à la présidentielle semblent en saisir les enjeux.
En France, le bâtiment est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. À lui seul, il représente 27 % des émissions de CO2 (dont deux tiers sont issus du secteur résidentiel) et près de 45 % de la consommation d’énergie finale (Ministère de la transition écologique). Alors que la France s’est donné pour but d’atteindre la neutralité carbone en 2050 (à cette date, le pays ne devra plus émettre davantage que ce qu’il ne peut stocker, notamment grâce aux arbres), le rôle du logement est donc central. L’enjeu, gravé dans le marbre de la loi, consiste à rénover cinq millions de logements mal isolés (les fameuses « passoires énergétiques », logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique – DPE), notamment pour lutter contre la précarité énergétique, alors que 3,8 millions de ménages ont des difficultés à payer leur facture de chauffage ; sans oublier les 100 millions de mètres carrés de bâtiments publics, le parc social et les bâtiments tertiaires des petites et moyennes entreprises (TPE/PME).
Comme le rappelle le think tank d’ingénieurs du Shift project, « la moitié des 37 millions de logements français sont chauffés par le biais d’énergies fossiles (gaz ou fioul) ». Il faut donc migrer vers des sources d’énergie bas-carbone pour tous les chauffages fossiles – « excepté quelques logements collectifs au gaz », préconise le Shift, qui recommande en parallèle de limiter le recours au bois et à l’effet Joule (la chaleur produite par les radiateurs électriques).
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/la-renovation-thermique-des-logements-un-chantier-necessaire-pour-le-climat-la-justice-sociale-et-contre-le-gaz-russe>
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8- Les syndicats prêts à porter plainte contre le « bradage » de l’électricité d’EDF à la concurrence, Le Monde, 11/03/22, 14h55 
Adrien Pécout

Les quatre fédérations syndicales représentatives de l’énergie veulent déposer plainte auprès de Bruxelles pour aide d’Etat illégale au profit de la concurrence. Une action pour laquelle les salariés actionnaires d’EDF entendent s’associer. 
Après une journée de grève très suivie fin janvier contre « le saccage du service public », les quatre fédérations syndicales représentatives de l’énergie entendent porter leur contestation devant la Commission européenne. Dans un communiqué transmis au Monde, les quatre (CGT, CFE-CGC, CFDT et FO) annoncent leur intention de déposer plainte dans les jours à venir, possiblement dès lundi 14 mars, pour aide d’Etat illégale au profit des concurrents d’EDF. Une plainte à laquelle les salariés actionnaires de l’électricien entendent s’associer.
Tout en dénonçant les effets de la libéralisation imposée en Europe, les syndicats comptent cette fois tourner à leur avantage un principe sacro-saint de la Commission européenne. Celui de traquer toute aide publique de nature à fausser la concurrence du marché commun. Ils veulent demander à Bruxelles d’« ouvrir une procédure d’examen formelle à l’encontre du gouvernement français », de « suspendre » les aides annoncées par l’Etat dès janvier (mais sans décret ou arrêté jusqu’à présent), et de soutenir les futurs recours « devant les juridictions françaises ».
> Lire aussi L’Etat de nouveau appelé au chevet d’EDF
En pleine crise européenne des prix de l’énergie, le gouvernement l’a annoncé, dès janvier, à trois mois de la présidentielle : afin de tenir sa promesse de limiter à 4 % (au lieu de 44 % hors taxe), en février, la hausse des tarifs réglementés d’électricité pour les ménages et des entreprises, l’Etat a décidé de contraindre EDF, dont il est l’actionnaire majoritaire, à venir au secours… de la concurrence. La mesure porte sur le « tarif bleu » de l’électricien, auquel sont abonnés une majorité des ménages, et à partir duquel s’indexent les tarifs de la concurrence.
Profiter du fournisseur historique
Depuis une loi de 2010, EDF a déjà obligation de céder à prix fixe à la concurrence une partie de sa production nucléaire. C’est le principe de l’Arenh, l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique. Un principe contesté non seulement par les salariés mais aussi par la direction d’EDF. Il permet à une quarantaine de fournisseurs alternatifs, dont la major pétrogazière TotalEnergies, de profiter du fournisseur historique sans avoir besoin de produire quoi que ce soit.
> Lire aussi Nucléaire, tarifs, financements : les déboires d’EDF et de l’Etat actionnaire
Pour l’année en cours, le gouvernement veut désormais relever le plafond, pour le faire passer de 100 à 120 térawattheures (TWh). L’électricien sera donc contraint de « brader » entre 38 % et 41 % de son nucléaire, puisque EDF prévoit une production française pour l’année en cours entre 295 et 315 TWh – niveau historiquement faible depuis trois décennies, notamment en raison de réacteurs à l’arrêt pour maintenance ou problèmes.
A partir d’avril 2022, les 20 TWh supplémentaires seront en principe vendus à la concurrence pour 46,20 euros le mégawattheure. C’est un peu plus que le prix initial de 42 euros pour les 100 premiers TWh. Mais c’est sans commune mesure avec les prix parfois six à sept fois plus élevés du marché « spot », celui du jour au lendemain, sur lequel les fournisseurs alternatifs s’approvisionnent autrement.
Les salariés d’EDF estiment travailler pour la concurrence, sans avoir, par ailleurs, l’assurance que ce relèvement de l’Arenh bénéficiera réellement aux consommateurs. En janvier, le ministre de l’économie Bruno Le Maire avait déclaré qu’il demanderait un contrôle à la Commission de régulation de l’énergie.
« Choc énergétique »
Depuis 2019, la loi énergie-climat autorise un relèvement potentiel de l’Arenh jusqu’à 150 TWh. L’intersyndicale considère que ce relèvement constitue une modification substantielle d’un régime d’aides. Or « cette décision n’a pas fait l’objet d’une notification préalable à la Commission européenne », affirme-t-elle, contrairement à ce qu’impose l’article 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Contacté par Le Monde, le ministère français de l’économie indique simplement « ne pas [partager] l’analyse juridique des syndicats sur la mesure de relèvement de plafond Arenh et sur la loi de 2019 ». Tout en rappelant que, sans intervention de l’Etat, les tarifs réglementés auraient bondi de plus de 40 % (hors taxe) « en plein choc énergétique à cause des prix de marché ».
Selon l’intersyndicale, « l’augmentation en cours d’année du plafond de l’Arenh (…) est présentée par le gouvernement français comme devant bénéficier à tous les consommateurs, y compris l’ensemble des entreprises. » Or les interventions publiques dans la fixation des prix doivent bénéficier exclusivement aux ménages et aux petites entreprises, selon l’article 5 de la directive européenne de 2019 sur le marché de l’électricité. La limitation de la facture d’électricité à 4 % concernera « tous les particuliers ainsi qu’1,5 million de petites et moyennes entreprises », indique le ministère de l’économie.
La direction de l’entreprise pourrait également engager des actions contre la mesure de l’Etat. Selon ses projections de janvier, le relèvement de l’Arenh représentera au moins une perte d’environ 8 milliards d’euros sur son futur excédent brut d’exploitation pour 2022 – presque la moitié par rapport à celui de 2021 (18 milliards d’euros). Le groupe a en effet dû racheter au prix fort son électricité déjà vendue cet hiver sur les marchés… pour s’apprêter à la « brader », en avril, à la concurrence. L’action de l’entreprise en Bourse a aussi dégringolé : moins 33 % par rapport à novembre 2021.
« Pour autant, les organisations syndicales et les actionnaires salariés sont évidemment conscients des difficultés auxquelles se heurtent les ménages et les entreprises face à la flambée des prix », insiste leur communiqué. Outre des aides spécifiques aux industries électro intensives, le collectif réitère sa revendication de baisser la TVA sur l’électricité de 20 % à 5,5 % – le taux pour les biens de première nécessité. Une éventualité à laquelle le ministère de l’économie s’est déjà déclaré défavorable, estimant qu’elle serait insuffisante pour couvrir l’envolée des prix de l’énergie depuis l’été 2021.
> Lire aussi « La poursuite de fonctionnement des réacteurs nucléaires d’EDF ne doit pas être la variable d’ajustement de la politique énergétique française »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/11/les-syndicats-prets-a-porter-plainte-contre-le-bradage-de-l-electricite-d-edf-a-la-concurrence_6117078_3234.html>
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9- La taxe poids lourds alsacienne devrait voir le jour le premier janvier 2025, France Bleu Alsace, 11/03/22, 16:49
Antoine Balandra

Le président de la collectivité européenne d'Alsace a fait le point ce vendredi sur le projet de taxe poids lourds porté par la collectivité européenne d’Alsace (CEA). La nouvelle taxe, baptisée R-Pass, et censée éviter le report de camions de l'Allemagne vers l'Alsace, devrait voir le jour en janvier 2025
La taxe poids lourd alsacienne devrait voir le jour le 1er janvier 2025. C'est ce qu'a confirmé ce vendredi le président de la collectivité européenne d'Alsace, Frédéric Bierry. Le 28 février dernier, cette taxe poids lourd a été rendue possible grâce à un dernier vote au Parlement. Elle vise à rééquilibrer le trafic poids lourds entre l'Allemagne et l'Alsace. Car 2000 à 2500 camions traverseraient le Rhin chaque jour pour ne pas payer la Maut (taxe poids lourds) côté allemand.
>> Suite à lire à :
<https://www.francebleu.fr/infos/transports/la-taxe-poids-lourd-alsacienne-devrait-voir-le-jour-le-premier-janvier-2025-1647012181>
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10- La FNCCR lance une carte des structures pouvant aider les communes dans leur rénovation énergétique, Actu-environnement, 11/03/22
Rachida Boughriet 

Dans le cadre du programme « Actee », la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a mis en ligne une cartographie qui permet aux communes de recenser les structures pouvant les conseiller ou les accompagner dans leurs projets de rénovation énergétique.
Cette cartographie dynamique est disponible gratuitement. Elle met en avant le maillage des acteurs « facilitateurs » en France, en vue de simplifier les démarches des communes engagées dans une rénovation énergétique de leurs bâtiments. La carte liste ainsi les entités ayant une ou plusieurs compétences exercées en matière d'appui à l'ingénierie d'un projet, d'aide au montage financier et d'accompagnement à la formation et à la montée en compétence.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/cartographie-fnccr-collectivites-structures-renovation-energetique-39250.php4>
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11- Ukraine : les images montrent que l’attaque de la centrale de Zaporojie aurait vraiment pu tourner à la catastrophe nucléaire, Futura-sciences, 11/03/22
Nathalie Mayer, journaliste

Il y a une semaine, l'attaque par les forces russes de la centrale nucléaire de Zaporojie, en Ukraine, faisait trembler l'Europe entière. Les autorités se montraient rassurantes. Même si l'International Atomic Energy Agency(IAEA) reconnaissait une situation « tendue ». Aujourd'hui, des images laissent supposer que nous avons réellement frôlé la catastrophe !
Quelques heures seulement après l'attaque des forces russes sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, les autorités s'étaient voulues rassurantes. L'International Atomic Energy Agency (IAEA) -- un organisme de surveillance placé sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU) -- assurait qu'aucun équipement « essentiel » n'avait été touché et qu'aucune hausse du niveau de radioactivité n'avait été détectée.
L'histoire que nous raconte aujourd'hui la National Public Radio américaine est pourtant celle d'une attaque qui aurait bien pu tourner à la catastrophe nucléaire. Une histoire basée sur des photos et une vidéo enregistrée par une caméra de sécurité.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/russie-ukraine-images-montrent-attaque-centrale-zaporojie-aurait-vraiment-pu-tourner-catastrophe-nucleaire-97124/>
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12- Du Guatemala à la France : le parcours d’un minerai extrait dans des conditions contestées, France Inter, Secrets d’info, 12/03/22, 13h20
Jacques Monin, Cellule investigation de Radio France, Julie Pietri

Pollution environnementale, pressions exercées sur la population indigène locale... Les méthodes employées par la mine Fenix au Guatemala posent question. Son minerai est pourtant exporté, y compris en France.
Au centre du Guatemala, la ville d'El Estor borde le lac Izabal, le plus grand du pays. La principale mine du pays est située à quelques kilomètres à l’Ouest, sur la rive du lac : la mine de nickel Fenix, exploitée par les sociétés CGN et Pronico. Ces deux sociétés appartiennent à Solway, une multinationale dirigée par un riche homme d’affaire originaire d’ex-URSS. Cette mine est au centre de l’attention du consortium de journalistes de Forbidden Stories depuis six mois.
65 journalistes internationaux, dont Julie Pietri de la rédaction internationale de Radio France, ont décidé de continuer le travail du journaliste local Carlos Choc. Il a été intimidé et menacé pour avoir enquêté sur la mine de nickel et des pollutions constatées autour de la zone d’exploitation. Grâce à la fuite d’une centaine de milliers de documents internes, le consortium a pu documenter les pratiques douteuses du groupe minier.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-12-mars-2022>
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13- Nucléaire : l'EPR finlandais a été mis en service, Les Echos, 12/05/22, 15:50

La production d'électricité de l'EPR finlandais, construit par le consortium Areva-Siemens, débute douze ans après la date de mise en service prévue initialement.
Enfin. Le réacteur nucléaire finlandais EPR d'Olkiluoto-3 a été mis en service pour la première fois samedi, a annoncé l'exploitant de la centrale. La production d'électricité de l'EPR finlandais, construit par le consortium Areva-Siemens, débute douze ans après la date de mise en service prévue initialement.
Après l'atteinte de son rythme de croisière en juillet, Olkiluoto 3 sera le plus puissant réacteur en opération sur le Vieux Continent. Avec une capacité de production de 1.650 mégawatts, il doit fournir environ 15 % de la consommation du pays - qui importe aujourd'hui jusqu'à un quart de sa consommation de l'étranger lors des pics hivernaux.
Il s'agit du premier EPR à s'allumer en Europe, le chantier normand de Flamanville alignant lui aussi les mésaventures et les deux réacteurs anglais d'Hinkley Point étant attendus pour 2025. Seuls deux réacteurs EPR étaient jusqu'à présent entrés en fonctionnement de l'autre côté du globe, ceux de la centrale de Taishan en Chine.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-le-reacteur-epr-finlandais-a-ete-mis-en-service-1393149>
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14- Tribune. « Jamais la sobriété énergétique de nos concitoyens n’a été aussi cruciale pour notre destin », Le Monde, maj le 12/03/22 à 17h23 
Par Jean-Michel Glachant, Directeur de la Florence School of Regulation/Institut universitaire européen de Florence & Christian Gollier, Directeur général de l’Ecole d’économie de Toulouse /Université de Toulouse-Capitole

Les Européens doivent, dès aujourd’hui, diminuer leur consommation pour se passer des hydrocarbures russes, plaident les deux économistes.
Tribune. En 2019, l’exportation d’énergie fossile par la Russie représentait un revenu de 233 milliards de dollars, soit 14 % du produit intérieur brut du pays. La moitié de ces exportations bénéficiait aux consommateurs européens. Depuis, les prix du gaz naturel, du charbon et du pétrole sur les marchés européens ont été multipliés respectivement par 8, par 5 et par 2.
C’est un formidable ballon d’oxygène pour financer la machine de guerre russe, auquel les Etats européens n’ont pas encore osé toucher tant notre dépendance à cette énergie est importante. Il s’agit d’une passivité coupable, qui nous rend complice de la tragédie qui se déroule sous nos yeux en Ukraine aujourd’hui et sans doute ailleurs demain.
> Lire aussi « Nous appelons les citoyens du monde entier à boycotter le pétrole russe dès maintenant »
En allumant votre chaudière, en démarrant le moteur de votre voiture, et même en allumant votre ampoule à incandescence, vous contribuez à la victoire de la Russie. Il est urgent que les Européens se libèrent de leur dépendance énergétique russe. Le Pacte vert européen va nous y aider, puisque l’objectif de réduction des émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030 conduira à éliminer le charbon, puis le gaz naturel, du bouquet électrique européen.
Une électricité encore trop carbonée
Mais cette transition énergétique va prendre du temps, puisqu’elle est fondée sur des investissements dans les énergies renouvelables et sur l’électrification des usages énergétiques dont les impacts climatiques et sécuritaires mettront des années à se matérialiser.
La hausse des prix des énergies fossiles devrait naturellement conduire les consommateurs à décarboner leur mode de vie, comme ce fut le cas lors des chocs pétroliers à la fin du siècle dernier. Mais comme à l’époque, cet effet prix va prendre du temps. C’est particulièrement vrai dans le domaine de l’électricité.
> Lire aussi Guerre en Ukraine : « L’augmentation des prix de l’énergie devrait plus correspondre à celle des deux conflits entre les Etats-Unis et l’Irak qu’aux deux premiers chocs pétroliers »
Notre bouquet électrique européen étant encore très carboné, le prix de l’électricité sur le marché « spot » européen est passé de 32 euros par mégawattheure en moyenne en 2020 à plus de 200 euros ces derniers mois, jusqu’à 700 euros aux heures de pointe ces derniers jours. Néanmoins, notre gouvernement n’a pas voulu que les consommateurs en soient affectés, en bloquant le prix garanti de l’électricité.
Sauver nos démocraties et notre environnement
Ainsi, chaque kilowattheure mal consommé appauvrit l’Europe et enrichit l’armée russe, mais le consommateur français peut dormir tranquille pour son pouvoir d’achat. Ce blocage de prix, s’il peut se comprendre pour des raisons de vulnérabilité des ménages les plus modestes, implique une insensibilité au soutien flagrant de l’agression russe. Plus que jamais, notre responsabilité individuelle est ici engagée.
Chacun à son niveau se doit d’agir, pour s’opposer simultanément à la guerre en Europe et au changement climatique. Jamais la sobriété énergétique de nos concitoyens n’a été aussi cruciale pour notre destin en tant que civilisation. En baissant tous nos thermostats de quelques degrés, en organisant des dimanches sans voiture, et plein d’autres actions individuelles, c’est une multitude de vies que nous sauverons dans l’est de l’Europe et pour les générations futures confrontées aux dérèglements climatiques.
> Lire aussi « En coupant le gaz et le pétrole russes, nous allons avoir plus froid, mais nous pourrons nous regarder en face avec moins de honte »
Préemptons l’arme de l’embargo russe en montrant que nous n’avons pas besoin de leurs hydrocarbures. En réduisant notre consommation d’énergies fossiles, ici et maintenant, nous affirmons notre volonté, individuelle et collective, de sauver simultanément nos démocraties et notre environnement.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/11/russie-jamais-la-sobriete-energetique-de-nos-concitoyens-n-a-ete-aussi-cruciale-pour-notre-destin_6117022_3232.html>
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15- Fusion : un possible nucléaire sans déchets à vie longue, Sciences & Avenir, 13/03/22, 20:00
Franck Daninos

Plusieurs expériences, dont celle d'Iter en France, sont menées dans le monde pour domestiquer la fusion thermonucléaire. Cette technologie innovante libérerait quatre fois plus d'énergie que la fission de l'uranium et ne produirait aucun déchet radioactif de haute activité.
"Une source d’énergie quasiment inépuisable, sûre, et d’un faible impact sur l’environnement. Affichée tel un slogan sur le site Internet du réacteur expérimental Iter, actuellement en construction à Saint-Paullez-Durance (Bouches-du-Rhône), la promesse apparaît extrêmement séduisante. Et ce n’est pas pour rien, en effet, que les 35 pays partenaires d’Iter débourseront 20 milliards d’euros pour cette gigantesque expérience. Parallèlement, une multitude de travaux sont menés dans le monde pour domestiquer la fusion thermonucléaire, notamment par des start-up.
Une technologie au stade expérimental
Car sur le papier, ce type de réaction possède de formidables avantages. En faisant fusionner des noyaux de deutérium et de tritium, deux isotopes de l'hydrogène (formés d'un proton mais aussi, respectivement, d'un et deux neutrons), elle libère quatre fois plus d'énergie que la fission de l'uranium à masse égale de combustible, et huit millions de fois plus que la combustion du pétrole. Elle ne présente pas de risque d'emballement ni de fonte des réacteurs, donc aucun danger d'accident semblable à celui qui s'est déroulé à Fukushima (Japon). Les combustibles sont présents en abondance dans la croûte terrestre ou les océans. Et le produit principal de la réaction, l'hélium, est un gaz inerte non toxique. Surtout, "la fusion ne produit aucun déchet radioactif de haute activité à vie longue, contrairement aux filières nucléaires classiques ", insiste Jérôme Bucalossi, directeur de l'Institut de recherche sur la fusion par confinement magnétique du CEA, à Saint-Paul-lez-Durance.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/fusion-un-possible-nucleaire-sans-dechets-a-vie-longue_161763>
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En images
16- Prix de l’énergie : comment limiter votre consommation ?, TF1, journal de 20h, 10/03/22

Entre le gaz et l'électricité, la facture d'énergie de Mathieu s'élève à 1 200 euros par an. Pour un 100 m² qu'il occupe avec sa femme et ses 3 enfants, c'est bien moins que la moyenne. Son secret, on vous le montre. D'abord, le chauffage. En passant son thermostat de 20 à 19 degrés, il économise 133 euros par an. Chez lui, aucun appareil électrique ne reste en veille. Chaque multiprise est systématiquement éteinte, c'est 77 euros en moins sur la facture. Ses ampoules ont été changées pour des basses consommations. Il économise ainsi 70 euros. Et dans la cuisine, son congélateur est toujours bien dégivré, ce qui fait 27 euros d'économie. En couvrant la casserole, l'eau chauffe plus vite et chaque année, c'est 14 euros en moins sur la facture. On a trouvé quand même une possible économie qu'il ne fait pas. Sa box Internet est toujours allumée. En la débranchant quand personne n'est là, il économiserait 20 euros par an. Le bilan de Mathieu et de sa famille est très positif puisqu'en additionnant tous ces petits gestes, cela fait 321 euros d'économie. Mais pour cette association, on peut aller encore plus loin avec un geste trop souvent oublié qui concerne le ballon d'eau chaude. En moyenne, l'association estime qu'en prenant de bonnes habitudes, la plupart des Français peuvent faire baisser leurs factures d'énergie de 15%.
> Reportage de T. Jarrion & C. Chapel à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/prix-de-lenergie-comment-limiter-votre-consommation-04582533.html>
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17- Guerre en Ukraine : des Français adaptent leur consommation d'énergie en soutien aux Ukrainiens, France 3, Le 19/20, 11/03/22

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé les Français à faire un effort sur leur consommation d'énergie, pour faire face à la hausse des prix. Réduire la température de son thermostat de 1°C : c'est l'une des dix propositions faites par l'Agence internationale de l'énergie. Certains Français ont déjà pris au mot cette recommandation.
Philippe, un habitant de Montpellier (Hérault) a décidé de baisser son chauffage au gaz à 17 °C. Pour lui, il s'agit d'un geste de solidarité avec les Ukrainiens. Selon les calculs de l'Agence internationale de l'énergie, baisser de 1 °C la température dans tous les bâtiments pourrait faire chuter de 7 % les importations de gaz russe en Europe. Un effort qui permet aussi de faire des économies : 15 % en moins sur la facture de Philippe.
Les consommateurs ont un rôle à jouer
Les Français sont-ils prêts à faire cet effort ? Ceux croisés dans la matinée du vendredi 11 mars ont déjà commencé. Pour Philippe Chalmin, expert sur le sujet, la crise ne fait que commencer. Sans être décisifs, les comportements des consommateurs auront un rôle à jouer. Outre le gouvernement, des associations de consommateurs appellent déjà les Français à adopter les bons réflexes. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-des-francais-adaptent-leur-consommation-d-energie-en-soutien-auxukrainiens_5005358.html>
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Une publication
18- Transports : les oubliés de la République - Quand la route reconnecte le territoire, d’André Broto, Editions Eyrolles, 03/03/22

Routes pleines, voitures vides, tous les jours, des centaines de milliers d'habitants des périphéries convergent vers les centres urbains, le plus souvent seuls dans leurs voitures. Ils sont les oubliés des politiques de mobilité, qui ont privilégié les transports longues distances (TGV en particulier) ou de proximité (métro, tram, bus, vélo). En plus d'être très pénibles, ces trajets du quotidien de 10, 20, 30 km sont aujourd'hui stigmatisés car polluants et peu efficients. 
La route, par son maillage fin et souple, est une solution incontournable pour ces oubliés des embouteillages. Par le covoiturage, bien sûr, mais surtout par le développement massif des réseaux de bus et par des solutions d'intermodalité. Un livre qui fait l'état des lieux et propose des solutions.
A propos de l’auteur
Ancien élève de l'École Polytechnique et ingénieur civil des Ponts et Chaussées, André Broto est un expert reconnu des questions de mobilité routière. Après 17 années dans les travaux publics (CTM), il rejoint Cofiroute en 1990, où il a occupé les fonctions de directeur de la construction et de DGA, puis Vinci Autoroutes en tant que directeur de la stratégie de 2010 à 2020.
Transports : les oubliés de la République - Quand la route reconnecte le territoire, d’André Broto, Editions Eyrolles, 03/03/22, ISBN : 978-2-416-00679-1, EAN : 9782416006791, 264 pages, 20 €.
<https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/transports-les-oublies-de-la-republique-9782416006791/>
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Une annonce
19- Pétition-action 110 km/h sur autoroute c'est bon pour le Climat et pour la Paix, taca association, 10/03/22

Depuis 2 semaines la guerre en Ukraine occupe toutes nos pensées en soutien de la résistance courageuse et remarquable du peuple ukrainien face à l'invasion russe. Depuis quelques jours plusieurs voix s'élèvent <https://www.taca.asso.fr/317+fil-dactualite-de-la-petition-110-pour-le-climat.html> pour appeler à réduire nos consommations de carburant fossile afin de diminuer notre dépendance aux achats d'hydrocarbures russes et ainsi de diminuer les capacités de financement de l'armée russe.
Dans ce contexte, nous avons complété la pétition 110 km/h pour le climat <https://agir.greenvoice.fr/petitions/sur-autoroute-110-pour-le-climat-du-concret-pour-la-presidentielle> en soutien de la mesure courageuse proposée par la Convention Citoyenne pour le Climat, en ajoutant ce lien avec la guerre en Ukraine.
Et nous relançons l'appel pour signer et faire signer cette pétition afin que cette mesure soit débattue entre les candidats à la présidentielle, pour savoir si pour le Climat, et maintenant aussi pour l'Ukraine, on est capable collectivement de se mettre d'accord sur cette mesure emblématique et basique de sobriété.
Pour être plus présent sur les réseaux sociaux, nous nous faisons aider par 2 étudiantes stagiaires Marina et Rose.
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Merci pour tout ce que vous pourrez faire.
Jean Sireyjol    
<https://www.taca.asso.fr>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
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— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>, 100 propositions pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
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