[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 + 1 publication (vendredi 18 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 18 Mar 08:11:23 CET 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Entretien. Mathieu Labonne : « La racine de la crise écologique est spirituelle, car elle renvoie à notre rapport au monde » <https://vert.eco/articles/mathieu-labonne-la-racine-de-la-crise-ecologique-est-spirituelle-car-elle-renvoie-a-notre-rapport-au-monde>, Vert.eco, 11/03/22
2- Climat : mon cerveau fait l’autruche <https://vert.eco/articles/climat-mon-cerveau-fait-lautruche>, Vert.eco, 11/03/22
3- En bref. Des écologistes ciblent Gazprom, complice de l’invasion en Ukraine et du réchauffement climatique <https://reporterre.net/Des-ecologistes-ciblent-Gazprom-complice-de-l-invasion-en-Ukraine-et-du-rechauffement>, Reporterre, 12/03/22, 12h59
4- Des marches « Look Up ! » dans toute la France pour que l’urgence climatique fasse partie de la campagne présidentielle <https://www.lemonde.fr/climat/article/2022/03/12/look-up-des-marches-pour-le-climat-pour-faire-exister-le-debat-dans-la-campagne-presidentielle_6117259_1652612.html>, Le Monde avec AFP, 12/03/22, 16h42 
5- Dans la lutte contre le changement climatique, une force monte : celle des mères <https://www.slate.fr/story/224658/dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique-une-force-monte-celle-des-meres>, Slate, 12/03/22, 18h57
6- Factuel. Marches « Look up » : « Le climat arrive en troisième, quatrième position dans les débats électoraux. Alors que c’est capital » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/12/marches-look-up-le-climat-arrive-en-deuxieme-troisieme-quatrieme-position-dans-les-debats-electoraux-alors-que-c-est-capital_6117287_3244.html>, Le Monde, 12/03/22, 21h40
7- Tribune. « Il faut mettre l’accent sur le climat à hauteur de 20 % de l’espace disponible dans les médias » <https://www.lejdd.fr/Medias/tribune-il-faut-mettre-laccent-sur-le-climat-a-hauteur-de-20-de-lespace-disponible-dans-les-medias-4098981>, Le JDD, 12/03/22, 22h15
8- "On en parle quand ?" : manifestations pour que le climat pèse dans la présidentielle <https://www.la-croix.com/On-parle-quand-manifestations-climat-pese-presidentielle-2022-03-12-1301204643>, AFP, 12/03/22, 20:44
9- Marche pour le climat 2022 : les slogans les plus originaux <https://www.wedemain.fr/ralentir/marche-pour-le-climat-2022-les-slogans-les-plus-originaux/>, We Demain, 12/03/22
10- 5 modes de vie qui ont un impact positif pour la Planète <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-5-modes-vie-ont-impact-positif-planete-97285/>, Futura-planete, 12/03/22
11- Six candidats à la présidentielle à un grand oral sur le climat <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/six-candidats-a-la-presidentielle-au-grand-oral-sur-le-climat_162153>, AFP, 13/03/22, 14:56
12- Climat : ce qu'il faut retenir du "Débat du siècle" des candidats à la présidentielle sur Twitch <https://www.franceinter.fr/politique/climat-ce-qu-il-faut-retenir-du-debat-du-siecle-des-candidats-a-la-presidentielle-sur-twitch>, France Inter, 13/03/22, 22h04
13- Climat : la France est-elle vraiment un petit pollueur à l’échelle mondiale ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/14/climat-la-france-est-elle-vraiment-un-petit-pollueur-a-l-echelle-mondiale_6117458_3244.html>, Le Monde, 14/03/22, 12h30
14- Marche Look up et Débat du Siècle sur Twitch pour que le changement climatique percute les radars politiques <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/marche-look-up-et-debat-du-siecle-sur-twitch-pour-que-le-changement-climatique-percute-les-radars-politiques-150652.html>, Novethic, 14/03/22
15- La "spirale climatique" de la Nasa, une datavisualisation choc sur l’évolution des températures <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-spirale-climatique-de-la-nasa-une-data-visualisation-choc-sur-l-evolution-des-temperatures-150653.html>, Novethic, 14/03/22
16- Le pergélisol est plus proche du point de non-retour qu’on ne le pensait  ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/permafrost-pergelisol-plus-proche-point-non-retour-quon-ne-pensait-97322/>, Futura-sciences, 14/03/22
17- Ce prédateur microscopique raffole du CO2 <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-ce-predateur-microscopique-raffole-co2-97315/>, Futura-sciences, 14/03/22
18- En fondant, les tourbières gelées vont libérer des tonnes de carbone <https://reporterre.net/En-fondant-les-tourbieres-gelees-vont-liberer-des-tonnes-de-carbone>, Reporterre, 15/03/22, 18h54
En images
19- Pollution : des chercheurs chassent les émissions de méthane <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/pollution-air/pollution-des-chercheurs-chassent-les-emissions-demethane_5005406.html>, France 3, Le 19/20, 11/03/22
Une publication
20- Servir le monde – La voie de l’écologie spirituelle <https://www.decitre.fr/livres/servir-le-monde-9791030104141.html#resume>, par Mathieu Labonne, Tana Editions, 10/03/22

Bien à vous,
Florence

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SLOGANS DU JOUR : «Marche ou rêve», «Ta planète tu la préfères bleue ou bien cuite», «Vite  ! Ça sent le gaz», «Qui sème du béton aura bientôt la dalle», «Echec ou (Cli)Mat», «La Terre, y en a pas deux», «Act now or swim later !», «Célibataire cherche climat stable pour relation durable», «La Terre est la seule planète avec du chocolat», «Le second degré n’est plus une blague» ou «Chauffe qui peut». A un mois du premier tour de la présidentielle, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers la France pour que l'urgence climatique, grande absente de la campagne, soit mieux prise en compte par les prétendants à l’Elysée. (cf. item 4, 5, 6, 7, 8 & 9)
DÉFI DU JOUR : Les citoyens pourraient agir sur 25 à 27 % des économies nécessaires d'ici 2030 pour maintenir le réchauffement global de la Terre à 1,5 °C. Selon une étude, cet objectif serait atteignable si les gouvernements et les habitants des pays riches mettaient cinq pratiques en application. (cf. item 10)
DÉBAT DU JOUR : Réchauffement climatique, mais aussi choix énergétiques : 6 candidates et candidats à la présidentielle ont participé à un grand oral sur le climat organisé par des ONG sur la chaîne Twitch en ligne. (cf. item 11, 12 & 14)
ANALYSE DU JOUR : Si l’on tient compte non seulement du CO2, mais de l’ensemble des gaz à effet de serre dont le méthane, et des émissions liées à l’importation par la France de biens et de services produits à l’étranger, l’empreinte carbone française est proche du double de la part de la France dans la population mondiale selon le Haut Conseil pour le climat (HCC). (cf. item 13)
IMAGE DU JOUR : Comprendre en une minute l'évolution des températures dans le monde depuis l'ère préindustrielle, c'est le but de cette datavisualisation publiée par la Nasa. (cf. item 15)
ALERTE DU JOUR : Les tourbières à pergélisol de l'Europe et de la Sibérie occidentale stockent, à elles seules, près de 40 milliards de tonnes de carbone soit le double de ce qui est stocké dans les forêts de notre continent. Cet écosystème pourrait être plus proche de son point de non-retour que les chercheurs ne le pensaient jusqu'ici. (cf. item 16 & 18)
RECHERCHES DU JOUR : — Au large de Sydney vit un drôle de microbe marin unicellulaire. Il pourrait nous aider à lutter contre le réchauffement climatique, en piégeant du carbone au fond de l’océan. (cf. item 17)
— James est chasseur de méthane travaille pour une ONG européenne et sillonne les routes à la recherche des fuites de ce puissant gaz à effet de serre. (cf. item  19)
DOCUMENTAIRE DU JOUR : "Climat : mon cerveau fait l’autruche", documentaire diffusé sur Arte, plonge dans nos mécanismes psychiques pour expliquer le "bug" de notre inertie. (cf. item 2 & suite)
PLAIDOYER DU JOUR : Faire dialoguer engagement écologique et démarche spirituelle pour changer le monde de demain. Pour Mathieu Labonne, ancien chercheur du CNRS en climatologie, l'écologie ne s'incarnera durablement que si elle ne devient plus une énième idéologie. (cf. item 1 & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Entretien. Mathieu Labonne : « La racine de la crise écologique est spirituelle, car elle renvoie à notre rapport au monde », Vert.eco, 11/03/22
Propos recueillis par Juliette Quef

Mathieu Labonne, ingénieur diplômé de l’école d’aéronautique Supaéro, a été chercheur en climatologie au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avant de diriger le mouvement Colibris pendant quatre ans. Aujourd’hui, il est à la tête de la coopérative Oasis qui accompagne la création et le fonctionnement des écolieux collectifs dispersés sur le territoire français. Il coordonne aussi le centre spirituel hindouiste de la Ferme du Plessis, situé en Eure-et-Loir. Ces jours-ci, il publie aux éditions Tana un essai intitulé Servir le monde, la voie de l’écologie spirituelle. À Vert, il explique pourquoi la recherche intérieure peut être une boussole pour aller vers des modes de vie plus sobres, et comment la crise écologique peut être une opportunité de croissance spirituelle.
Vous signez un livre plaidoyer pour l’écologie spirituelle. Quels liens faites-vous entre écologie et spiritualité ?
L’écologie et la spiritualité sont les deux composantes fortes de mon engagement. La spiritualité est une démarche intérieure. Elle se conjugue parfaitement avec des actions collectives et ce dialogue me nourrit.
Quand j’étais étudiant en aéronautique, j’ai été absolument bouleversé quand j’ai compris l’ampleur de la crise et réalisé que c’était l’intégralité de notre rapport au monde qui était à revoir. C’était un défi gigantesque et il y a 10 ou 15 ans personne ne disait ça.
Après m’être intéressé à l’écologie dans ses aspects techniques et politiques, j’aboutis à la conclusion que la racine de la crise écologique est spirituelle tant elle renvoie à notre rapport au monde. J’essaie de beaucoup me questionner sur ce qui exploite le vivant, ce qui fait qu’on est conscient de la crise, mais qu’on n’agit pas et qu’on ne change pas.
L’être humain crée un mode de vie de surconsommation, car pour lui, c’est une porte de sortie. En consommant plus, nous pensons que nous allons trouver le bonheur. Mais c’est une conception erronée. Si on comprend que le bonheur est en nous, nous serons moins attachés à une forme d’outrance permanente par rapport au vivant et nous aurons besoin de moins. On n’imaginerait pas un grand sage rouler en 4×4 et prendre l’avion tous les weekends. La quête intérieure permet de se satisfaire de ce qu’on a. Or, ce qu’on a, c’est souvent déjà beaucoup, mais on ne le mesure pas.
Dans les traditions spirituelles, beaucoup d’outils peuvent être intéressants pour quelqu’un qui veut construire un mode de vie plus heureux et plus sobre.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/mathieu-labonne-la-racine-de-la-crise-ecologique-est-spirituelle-car-elle-renvoie-a-notre-rapport-au-monde>
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2- Climat : mon cerveau fait l’autruche, Vert.eco, 11/03/22
Aurélie Delmas

La tête dans le sable. Alors que le Giec vient de publier un sixième rapport toujours plus alarmant (Vert), comment expliquer notre inertie collective face à la catastrophe climatique ? Le documentaire « Climat : mon cerveau fait l’autruche », diffusé sur Arte, plonge dans nos mécanismes psychiques pour expliquer ce « bug ». 
Le film s’appuie sur les travaux de neuroscientifiques, de psychologues, de sociologues et de philosophes du monde entier. Menace trop vaste, confiance démesurée dans le progrès technologique, décalage temporel entre les causes et les effets… les documentaristes Sylvie Deleule et Raphaël Hitier décortiquent à l’aide d’images d’animation la « part intime de nous-mêmes qui ne prend pas la mesure de la situation et nous empêche d’agir ».
Neuroscientifique à l’University College de Londres Tali Sharot, explique par exemple que « nous croyons qu’en tant qu’individu nous serons moins impactés par le réchauffement que les gens autour de nous », quand Dominique Meda, philosophe et sociologue, insiste sur notre « croyance en la puissance du génie humain ». Notre cerveau serait donc peu enclin à croire au désastre… Par ailleurs, à cause de l’« effet spectateur », même une fois convaincus qu’il y a un problème, on observe que plus les gens susceptibles d’intervenir pour limiter la catastrophe sont nombreux, plus chacun de nous se sent plus autorisé… à ne rien faire. Au bout du compte, comprendre les mécanisme de notre inaction, ça donne bien envie de se bouger pour changer le fonctionnement profond de la société : « réinscrire l’économie dans la société humaine et la société humaine dans la biosphère», comme le résume Dominique Méda.
<https://vert.eco/articles/climat-mon-cerveau-fait-lautruche>
En savoir plus :
> Documentaire (53 min). Climat : mon cerveau fait l'autruche <https://www.arte.tv/fr/videos/098858-000-A/climat-mon-cerveau-fait-l-autruche/>, Arte, 12/03/22
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3- En bref. Des écologistes ciblent Gazprom, complice de l’invasion en Ukraine et du réchauffement climatique, Reporterre, 12/03/22, 12h59

Samedi 12 mars, durant la matinée, des activistes écologistes du groupe La Braise ont pénétré dans les locaux de Gazprom Energy, filiale française du groupe énergétique russe. Ils ont recouvert de faux sang et d’affiches la porte des bureaux de l’entreprise située sur les Champs-Elysées, à Paris.
Pour La Braise, dont les membres sont proches d’Extinction Rebellion, « Gazprom est aujourd’hui responsable d’un double crime. De sa main gauche, il détruit le climat avec les énergies fossiles, et de sa main droite il finance la mort et la dévastation en Ukraine. Nous devons le stopper ».
Dans un communiqué envoyé à Reporterre, ils indiquent avoir répondu à un appel du groupe ukrainien d’Extinction Rebellion.
Dès le début de la guerre contre l’Ukraine, des militant.e.s d’Extinction Rebellion Ukraine ont lancé un appel [1]. Ils /elles nous demandaient de bloquer par tous les moyens possibles les entreprises qui financent la guerre et créent en même temps le chaos climatique qui vient. Nous avons décidé de répondre à cet appel.
Pour La Braise, « l’invasion de l’Ukraine et ses morts sont en partie financés par l’argent de Gazprom. Près du tiers du PIB Russe, et 60 % de ses exportations, proviennent des énergies fossiles -pétrole et gaz- vendues majoritairement en Europe. C’est donc notre dépendance à ces énergies qui permet aujourd’hui à la Russie de financer cette invasion. C’est en partie notre argent qui achète les bombes qui tuent les Ukrainien.nes et dévastent leurs vies, leurs familles, leurs lieux de vie et leurs écosystèmes. L’invasion russe est une catastrophe humanitaire, démocratique, sociale, mais c’est aussi une catastrophe écologique.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Des-ecologistes-ciblent-Gazprom-complice-de-l-invasion-en-Ukraine-et-du-rechauffement>
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4- Des marches « Look Up ! » dans toute la France pour que l’urgence climatique fasse partie de la campagne présidentielle, Le Monde avec AFP, 12/03/22, 16h42 

Les organisateurs, soutenus par plus de 450 ONG, associations, collectifs, syndicats et partis politiques, annoncent près de 150 rassemblements en ce samedi. 
Ces marches sont baptisées « Look Up ! », en référence au film Don’t Look Up, métaphore de la crise climatique qui a connu un grand succès sur la plate-forme Netflix. Moins de deux semaines après un nouveau rapport dressé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, et à un mois de la présidentielle, des manifestants appellent, samedi, les candidats à l’Elysée à prendre en compte l’urgence climatique, grande absente de la campagne électorale.
> Lire aussi Environnement, écologie, énergie : « Le Monde » a consacré une journée spéciale à ces questions à un mois de l’élection présidentielle
Les organisateurs de ces marches annoncent près de 150 mobilisations à travers le pays, soutenues par plus de 450 organisations non gouvernementales (ONG), associations et collectifs. Des syndicats et partis politiques ont également lancé des appels à y participer.
« En France en 2022, la plus grande menace que l’humanité ait jamais connue est passée sous silence en pleine période électorale, alors que notre avenir est en jeu. (…) Ne laissons pas nos droits et notre futur rester otages de celles et ceux qui nous mènent à la catastrophe. (…) Avec leur passivité irresponsable, les gouvernements nous disent qu’on ne peut plus rien. C’est faux », écrivent les organisateurs dans leur appel à la mobilisation.
> Lire le résumé : le GIEC s’alarme des conséquences vertigineuses d’un monde toujours plus chaud
Le climat quasi absent du temps de parole dans les médias
« Nous voulons porter une écologie connectée aux enjeux sociaux », souligne Elodie Nace, porte-parole d’Alternatiba et ANV-COP21, deux des mouvements à l’origine des marches. « L’absence totale du climat dans le débat électoral nous semble assez dramatique », ajoute-t-elle.
D’après un « baromètre climat » mis en place par les ONG porteuses de l’action en justice « L’affaire du siècle », qui a obtenu une condamnation de l’Etat pour ses engagements climatiques non tenus, « les questions climatiques ont occupé 1,5 % du temps de parole dans les médias », sur la dernière semaine étudiée – du 28 février au 6 mars. Un chiffre en baisse par rapport à la semaine précédente, où il s’établissait à 2,8 % du temps de parole.
« Si la guerre en Ukraine a évidemment concentré le regard médiatique – et à juste titre –, il convient de souligner que ce traitement minimal de l’urgence climatique était déjà installé avant le déclenchement du conflit », soulignent les organisateurs des marches Look Up !.
Plusieurs candidats à la présidentielle, comme l’écologiste Yannick Jadot, ou la candidate socialiste, Anne Hidalgo, sont attendus dans les défilés de samedi. A Paris, le départ du cortège était annoncé pour 14 heures, depuis la place de la Nation, en direction de celle de la République.
Une autre mobilisation pour le climat, encore incertaine, est prévue pour le 25 mars, à l’appel cette fois des mouvements de jeunes de Fridays For Future, dans le cadre des « grèves mondiales », lancées par la militante suédoise Greta Thunberg.
> Lire aussi Election présidentielle 2022 : le tableau de bord des parrainages, sondages et temps de parole
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2022/03/12/look-up-des-marches-pour-le-climat-pour-faire-exister-le-debat-dans-la-campagne-presidentielle_6117259_1652612.html>
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5- Dans la lutte contre le changement climatique, une force monte : celle des mères, Slate, 12/03/22, 18h57
Repéré par Nina Pareja sur New York Times

Les mères du monde entier se mobilisent contre le changement climatique.
Somini Sengupta, journaliste spécialiste du changement climatique pour le New York Times constate le «déploiement de l’autorité morale des mères pour encourager à l’action climatique». Elle raconte comment les mères du monde entier se mobilisent «poussées à agir face aux dangers qui attendent leurs enfants».
La journaliste recense plusieurs actions à travers le monde. Il y a celles qu'elle connaît bien comme à Brooklyn (New York) où des mères ont manifesté pour qu'un gestionnaire de fonds, BlackRock, investisse davantage dans des actions de lutte contre le changement climatique. L'une de celles-ci explique: «Je veux être capable de dire à mon enfant: “Nous avons essayé de faire quelque chose.”.» À New York toujours, le mouvement Sunrise Kids est majoritairement composé de mères de jeunes enfants alors les réunions sont organisées le soir, les manifestations le weekend. 
À Phoenix, Pittsburgh ou Denver, d'autres mères essaient de convaincre les élus locaux d'introduire dans la loi une obligation de lutte contre le changement climatique. À Londres ou Delhi, c’est contre la pollution que les mamans se rassemblent.
>> Suite à lire à :
<https://www.slate.fr/story/224658/dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique-une-force-monte-celle-des-meres>
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6- Factuel. Marches « Look up » : « Le climat arrive en troisième, quatrième position dans les débats électoraux. Alors que c’est capital », Le Monde, 12/03/22, 21h40
Rémi Barroux

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans toute la France, pour tenter de mettre le climat au cœur du débat présidentiel.
La scène est improbable et se déroule dans la marche pour le climat « Look up » – en référence au film « Don’t look up », métaphore de la crise climatique, sorti en 2021 sur la plateforme Netlix –, à Paris entre la place de la Nation et celle de la République, samedi 12 mars. A quelques mètres les uns des autres, défilent une dizaine de militants pro nucléaires rassemblés derrière la banderole « le nucléaire pour le climat », et les militants anti-atome du Réseau Sortir du nucléaire. Deux options radicalement opposées et une même urgence affichée, celle du climat, au grand dam de la quasi-totalité de la manifestation. « On n’est pas très bien vu, mais notre présence est légitime, veut croire Florent Le Goux, 39 ans, activiste de l’association « Les voix du nucléaire », et géologue salarié chez Orano (ex-Areva). Le nucléaire a sa juste place pour sortir des énergies fossiles. »
Autour, les regards se font incrédules, voire suspicieux. Cette antinomie est, cependant, révélatrice de la diversité des manifestants présents dans le cortège parisien. 32 800 personnes selon les organisateurs, 80 000 dans toute la France, dont 8 000 à Lyon, 2 000 à Grenoble ou encore 1 800 à Nantes. La police n’avait pas communiqué de chiffres de participation samedi en début de soirée.
Un succès pour les organisateurs, alors qu’au démarrage, l’affluence était plus que modeste. Les analyses pour expliquer un moindre succès – les précédents cortèges, en mars et mai 2021, et lors des grandes manifestations de 2018 et 2019, avec l’« effet » Greta Thunberg, comptaient des dizaines de milliers de participants – mentionnent l’actualité de la guerre en Ukraine, la météo chagrine, un possible découragement aussi. « On se sent tout petits devant des grands mouvements de l’histoire, la pandémie, la guerre, tout cela nous affecte, il y a de la lassitude, explique Cyril Dion, le cinéaste engagé dans la lutte écologique, présent dans le cortège. Les distributeurs, dans le cinéma, me le disent : « les gens ne veulent pas de sujet angoissant, ils veulent être divertis ». »
> Lire le résumé : le GIEC s’alarme des conséquences vertigineuses d’un monde toujours plus chaud
« Seulement 2,7 % du débat médiatique »
Le cortège a cependant vite gonflé. Et les couleurs se sont mélangées, le vert des Amis de la Terre ou de Greenpeace, le rouge d’Attac, l’orange de L214 ou encore le mauve du Parti animaliste, qui clame « Et tout le monde déteste les chasseurs ! ». Et l’humour, toujours au rendez-vous de ces cortèges, marque encore les pancartes brandies par des manifestants de tous âges. Aux traditionnels « L’écologie sans la lutte des classes, c’est du jardinage » ou « Moins de riches, plus de ruches », s’ajoutent « Moins de Bayer, plus de bières », ou « On en parle quand », en écho à cette autre pancarte « Seulement 2,7 % du débat médiatique » qui dénonce le peu d’écho de la question climatique dans la campagne électorale.
Laura Flageole, étudiante de 20 ans en économie et gestion, a, elle, inscrit sur le carton qu’elle brandit : « Célibataire cherche climat stable pour relation durable ». C’est sa première manifestation. « Je me revendiquais écolo, mais je ne faisais pas grand-chose, explique la jeune femme. L’Ukraine, c’est dramatique, mais je suis plus inquiète à long terme pour la planète. » Avec elle, tout un groupe de sa faculté Descartes, à Malakoff, sensibilisé aux questions climatique et environnementale par l’association « Together for Earth », active sur le campus.
L’humour encore avec le panneau tenu par Marc Lopato, 45 ans, « La Terre est la seule planète avec du chocolat ». Ce professionnel du cinéma, venu en famille avec ses deux jeunes enfants, fait sa première manifestation pour le climat. « Le Covid a capté l’attention durant deux ans, l’Ukraine a pris le relais et le climat arrive en deuxième, troisième, quatrième position dans les débats électoraux. Alors que c’est capital », estime Marc Lopato, qui dit avoir parlé de la manifestation autour de lui, et que « personne n’était au courant ».
> Lire aussi Pour la paix et pour le climat, il faut faire la « chasse au gaspi » du gaz, du pétrole et du charbon
En combinaison rouge, siglées Total, les militants de 350.org dénoncent le projet de pipeline que la compagnie pétrolière compte implanter en Ouganda et en Tanzanie. « Cela représentera 350 millions de tonnes de CO2 rejetées chaque année, et 120 000 personnes déplacées. Il faut arrêter ce projet que la France soutient diplomatiquement et militairement », dénonce Soraya Fettih, membre de l’ONG.
Les syndicats sont aussi là, Solidaires, la FSU, la CGT. « Avec les questions de pouvoir d’achat, de salaires, le social s’invite dans la campagne électorale. Il faut lier la question climatique au social. Les gens ne veulent pas perdre leur emploi pour la planète, mais ils veulent sauver les deux », plaide Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.
Mais il faut élargir le mouvement, sortir d’un certain « entre-soi », disent certains. « Il y a une certaine démoralisation, même si l’urgence climatique est réelle et qu’elle reste perçue comme telle par beaucoup. Mais, il faut aller vers les gens, intensifier l’action militante, d’autant que l’envie de vivre autrement existe dans le pays », analyse Delphine Batho, ancienne ministre de l’environnement, députée (non inscrite) des Deux-Sèvres, et porte-parole du candidat écologiste Yannick Jadot à l’élection présidentielle.
Nouveau rendez-vous le 9 avril
L’objectif de ces manifestations, un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, est bien de faire émerger la question climatique dans la campagne qui ne lui a consacré que très peu de temps. Les partisans de Yannick Jadot étaient nombreux dans la manifestation, autour d’un camion sono, avec banderole « Jadot 2022 ». Et le candidat a son explication sur le peu de visibilité de la question climatique. « Parler de ce sujet renvoie aux échecs des politiques mises en place, c’est la preuve de leur inaction. Et mettre le climat sur la table, c’est prendre le risque pour eux de renvoyer l’électorat chez nous, ce qu’ils ont vu avec les municipales et le gain par les écologistes de grandes villes », estime le candidat écologiste.
> Lire aussi Pourquoi la crise climatique ne parvient pas à émerger dans la campagne présidentielle
Parmi les manifestants, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore choisi leur bulletin de vote. « C’est la première fois, peut-être, que nous appelons directement les gens à aller voter. Sans choisir un nom, mais en dénonçant les candidats dangereux pour le climat, Zemmour, Le Pen, Pécresse, Macron. Il faut se saisir du vote pour pousser nos propositions », affirme Gabriel Mazzolini, porte-parole des Amis de la Terre. Et pour lui, les dizaines de milliers de manifestants revendiqués par les organisateurs démontrent que le climat reste une priorité.
Et les organisateurs – plus de 530 organisations nationales et associations locales avaient appelé à des marches dans plus de 130 villes – donnent un nouveau rendez-vous. Le 9 avril, veille du premier tour, une manifestation et un concert, « géant » promettent-ils, devrait donner l’occasion de donner un dernier coup de projecteur à l’urgence climatique avant le scrutin.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/12/marches-look-up-le-climat-arrive-en-deuxieme-troisieme-quatrieme-position-dans-les-debats-electoraux-alors-que-c-est-capital_6117287_3244.html>
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7- Tribune. « Il faut mettre l’accent sur le climat à hauteur de 20 % de l’espace disponible dans les médias », Le JDD, 12/03/22, 22h15
Collectif

À l'approche de la présidentielle, des chercheurs, députés en encore spécialistes des questions climatiques, alertent sur la nécessité de faire entrer cet enjeu dans le paysage médiatique. 
Voici leur tribune : « Les effets du changement climatique sont désormais tangibles et, pour beaucoup, irréversibles. L’inertie des phénomènes climatiques est telle que nous vivrons dans quelques années les conséquences ravageuses de nos modes de vie incompatibles avec les limites planétaires. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a de nouveau sonné l’alarme le 28 février, avec encore plus de force que dans ses précédents rapports.
Pourtant, l’indifférence règne. Le murmure médiatique est imperceptible. Aucun expert du Giec n’a été invité à parler sur les plateaux de télévision des impacts vertigineux qui nous attendent. La faible place accordée au climat dans les médias est d’autant plus sidérante que nous nous apprêtons à voter pour l’élection présidentielle, l’un des moments démocratiques majeurs en France.
Le malheur de la catastrophe climatique réside bien dans son échelle de temps
Certes, l’actualité est accaparée par une guerre déstabilisant de façon historique le continent européen. Mais la perspective de canicules mortelles en France à horizon 2050 dans un scénario de + 1,5 °C de réchauffement mondial, de l’exposition de plus d’un tiers de la population européenne à des pénuries d’eau et de l’extinction définitive de presque 30 % de la biodiversité avec 3 °C de réchauffement devrait engager au volontarisme. Les candidats à la présidentielle devraient être amenés à nous exposer, dans des programmes comportant objectifs chiffrés, ressources, échéances et modes de gouvernance, leurs solutions pour respecter les feuilles de route déjà établies.
Nous ne formulons qu’une requête : que d’ici au débat du premier tour, les rédactions audiovisuelles prennent l’engagement volontaire de mettre l’accent sur le climat et la biodiversité à hauteur de 20 % de l’espace disponible. Un entretien avec un candidat, quel que soit son bord, doit systématiquement inclure un temps consacré à ses propositions pour répondre à ce défi qui s’impose à nous. Sans cette exigence d’information sur les programmes climatiques et environnementaux, ces enjeux resteront toujours secondaires face à une actualité dense axée sur l’immédiateté. Le malheur de la catastrophe climatique réside bien dans son échelle de temps, en déconnexion avec un monde dicté par l’instantanéité. Prenons enfin la mesure de l’urgence. »
*Initiateurs : Eva Morel, Lola Morel, Anne-Lise Vernières, Jordan Allouche. 
*Signataires : Valérie Masson-Delmotte, chercheur senior au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement ; Jean-Marc Jancovici, président de The Shift Project ; Yann Arthus Bertrand, Fondation GoodPlanet ; Alain Grandjean, président de la Fondation pour la Nature et l'Homme ; Gilles Bœuf, biologiste ; Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques ; Cédric Ringenbach, président de la Fresque du Climat ; Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l'Environnement ; Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project ; Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement et avocate ; Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement ; Eva Sadoun, fondatrice de Lita.co et présidente du Mouvement Impact France ; Delphine Batho, ancienne ministre de l'Environnement et députée ; Benoît Leguet, directeur Institute for Climate Economics ; Bettina Laville, Conseillère d'État et Présidente du Comité 21 ; Maud Lelièvre, présidente du Comité français de l'IUCN ; Eric Duverger, cofondateur de la Convention des entreprises pour le Climat ; Nicolas Dufrêne, haut fonctionnaire et directeur de l'Institut Rousseau ; Fabrice Bonnifet, directeur Développement durable chez Bouygues ; Dominique Méda, professeur d'université ; Jordan Allouche, fondateur d'Ecolobby ; Lamya Essemali, présidente de Sea Shepherd France ; Pierre Souvet, président de l’Association Santé Environnement France ; Géraud Guibert, président de La Fabrique Écologique ; Jean-Charles Colas-Roy, député ; Sandrine Le Feur, députée ; Delphine Bagarry, députée ; Jean-Luc Fugit, député et président du Conseil national de l'air ; Albane Gaillot, députée ; Matthieu Orphelin, député ; Aurélien Taché, député ; Marjolaine Meynier-Millefert, députée ; Noël Mamère, ancien député, ancien maire de Bègles ; Grégoire Fraty, membre de la Convention citoyenne pour le Climat ; Juliette Nouel, journaliste ; Thomas Friang, fondateur et directeur général de l'Institut Open Diplomacy ; Frédéric Moncany de Saint Agnan, Président du Cluster Maritime Français ; Jean Moreau, Phenix et Impact France ; Philippe Zaouati, directeur général de Mirova ; Virginie Raisson Victor, cofondatrice et porte-parole du Grand Défi des entreprises pour la planète ; Claire Lejeune, militante écologiste, membre du Parlement de l'Union populaire ; Pierre-Emmanuel Saint-Esprit, Directeur Général ZACK - Groupe Manutan International ; Sylvain Angerand, Canopée ; Marine Braud, ancienne conseillère spéciale de la ministre de la Transition écologique ; Frédéric Bordage, GreenIT ; Romain Segond, journaliste ; Raphaël Demonchy, journaliste ; Mathieu Hennequin, journaliste ; Marion Simon-Rainaud, journaliste ; Anne-Sophie Novel, journaliste.
<https://www.lejdd.fr/Medias/tribune-il-faut-mettre-laccent-sur-le-climat-a-hauteur-de-20-de-lespace-disponible-dans-les-medias-4098981>
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8- "On en parle quand ?" : manifestations pour que le climat pèse dans la présidentielle, AFP, 12/03/22, 20:44

Des dizaines de milliers de personnes, selon les organisateurs, ont manifesté samedi à travers la France, à un mois du premier tour de la présidentielle, pour que l'urgence climatique, grande absente de la campagne, soit mieux prise en compte par les prétendants à l'Elysée.
Brandissant notamment dans le défilé parisien des centaines de pancartes "On en parle quand ?", les manifestants entendaient dénoncer l'absence des enjeux climatiques dans la campagne, notamment médiatique, où ces sujets n'ont occupé, selon un "baromètre" mis en place par des ONG, que "1,5% du temps de parole" sur la dernière semaine étudiée (28 février au 6 mars).
Plus de 550 ONG, associations ou collectifs appelaient à ces marches, baptisées "Look up" (Levez les yeux) en référence au film "Don't look up", métaphore de la crise climatique qui a cartonné sur Netflix.
Des syndicats et partis avaient également appelé à participer, comme la France insoumise, EELV ou le PS, dont les candidats respectifs Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo sont venus à la manifestation parisienne. Tous trois, ainsi que Fabien Roussel (PCF) et Philippe Poutou (NPA) doivent participer séparément dimanche à une émission sur la chaîne Twitch du streamer politique Jean Massiet, sans les autres candidats, qui avaient été invités.
Au total, selon les organisateurs, 135 marches ont eu lieu à travers le pays, rassemblant 80.000 personnes, dont 32.000 pour le défilé parisien, 8.000 à Lyon ou 1.800 à Nantes. Le ministère de l'Intérieur a de son côté comptabilisé 115 manifestations, avec 40.700 participants au total, dont 11.000 à Paris.
>> Suite à lire à :
<https://www.la-croix.com/On-parle-quand-manifestations-climat-pese-presidentielle-2022-03-12-1301204643>
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9- Marche pour le climat 2022 : les slogans les plus originaux, We Demain, 12/03/22
Florence Santrot

Ce samedi 12 mars 2022, la Marche pour le Climat, qui a eu lieu un peu partout en France, a pris une connotation très politique, en pleine campagne présidentielle.
On en parle quand ? On en parle maintenant ! Ce samedi 12 mars 2022 se tenait un peu partout en France la Marche pour le climat. A l’initiative de plus de 450 ONG, associations et collectifs, quelque 150 rassemblements ont eu lieu cet après-midi. Cette Marche avait pour thème “Look Up !”, un slogan en référence au film Don’t Look Up, un long-métrage comme une métaphore puissante de la crise climatique en cours, diffusé sur Netflix.
Des rassemblements qui mêlaient toutes les générations : jeunes, séniors, parents avec leurs enfants, quadras… la preuve que le dérèglement climatique est l’affaire de tous. Cette année, la connotation politique était de mise, alors que les Français doivent voter d’ici un mois élire le ou la nouvelle présidente de la République. Parmi les pancartes créées par l’organisation de la Marche pour le Climat, des panneaux qui rappellent le – très – faible temps de parole des questions climatiques dans les médias : “Seulement 2 % du débat médiatique”, “On en parle quand ?” alors même que la sauvegarde de la planète est “un enjeu capital pour 94 des Français.es”.
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/ralentir/marche-pour-le-climat-2022-les-slogans-les-plus-originaux/>
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10- 5 modes de vie qui ont un impact positif pour la Planète, Futura-planete, 12/03/22
Futura avec ETX Daily Up

Le réchauffement climatique est l'affaire de tous, dit-on, des pouvoirs publics comme de la société civile, collectivement aussi bien qu'individuellement. Un rapport mentionne cinq pratiques à adopter qui, au quotidien, auraient une incidence notable sur le réchauffement climatique. Alors, comme le colibri, faisons notre part et voyons comment chacun, à son échelle, peut inverser la courbe. 
Les citoyens pourraient agir sur 25 à 27 % des économies nécessaires d'ici 2030 pour maintenir le réchauffement global de la Terre à 1,5 °C. Selon une étude, cet objectif serait atteignable si les gouvernements et les habitants des pays riches de la Planète mettaient ces cinq pratiques en application. 
Réalisée par des chercheurs anglais de l'université de Leeds en collaboration avec des experts de la société d'ingénierie mondiale Arup et le C40 Cities Climate Leadership Group, le rapport (joliment intitulé The Power of People <https://static1.squarespace.com/static/5f462d8d0b04df7da032a9bd/t/62252df0cc7bb27d653085a4/1646603770769/The+Power+of+People+-+The+JUMP.pdf>) est relayé par le mouvement climatique citoyen Take The Jump. 
« La recherche montre clairement que les gouvernements et le secteur privé ont le plus grand rôle à jouer, mais il ressort également de notre analyse que les individus et les communautés peuvent faire une énorme différence», souligne Tom Bailey, ambassadeur de la campagne Take The Jump. 
« Nos recherches montrent que nous avons tous un rôle important à jouer, qu'il s'agisse des hommes politiques, des dirigeants des villes et des entreprises ou des citoyens. Et il est clair que nous pouvons faire beaucoup en tant qu'individus, et que c'est l'un des endroits les plus faciles et les plus rapides pour commencer », renchérit Ben Smith, directeur du conseil en matière d'énergie et de changement climatique chez Arup, qui a dirigé l'étude. 
Alors, seriez-vous prêt à prendre une ou plusieurs de ces résolutions pour sauter le pas ? 
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-5-modes-vie-ont-impact-positif-planete-97285/>
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11- Six candidats à la présidentielle à un grand oral sur le climat, AFP, 13/03/22, 14:56

Réchauffement climatique, mais aussi choix énergétiques : six candidates et candidats à la présidentielle participent dimanche à un grand oral sur le climat organisé par des ONG et un streamer politique sur la chaîne Twitch en ligne, ont indiqué les organisateurs.
Les candidats ne débattront pas ensemble, malgré le titre de l'événement "Le débat du siècle", mais seront interrogés à tour de rôle, comme pour une sorte de grand oral. L'émission devait démarrer vers 16H15 avec le candidat écologiste Yannick Jadot, suivi de la candidate LR Valérie Pécresse à 16H50, de Fabien Roussel( PCF) à 17H25, Philippe Pouton (NPA) à 18H00, Anne Hidalgo (PS) à 18H35 et Jean-Luc Mélenchon à 19H10, a indiqué à l'AFP une représentante d'Oxfam, l'une des quatre associations qui soutiennent l'organisation de l'événement, avec la Fondation pour la nature et l'homme, Notre affaire à tous et Greenpeace France.
Les organisateurs ont reservé un créneau à 19H50 pour Emmanuel Macron "s'il se décidait à venir", ont-ils indiqué à l'AFP.
Les prestations des candidats seront visibles à l'adresse <https://www.twitch.tv/jeanmassiet>
Largement absent de la campagne jusqu'à présent, le thème de l'urgence climatique a été porté samedi par plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans de nombreuses villes de France, réclamant qu'il soit mieux pris en compte par les prétendants à l'Elysée.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie n'a fait que renforcer l'urgence du débat climatique et énergétique, l'Europe étant très dépendante du gaz et du pétrole russes.
"Le régime criminel de Vladimir Poutine se finance aussi par cette dépendance aux énergies fossiles. Sortir des énergies fossiles est nécessaire pour le climat et pour un monde plus stable", a souligné samedi Lorette Philippot, des Amis de la Terre France.
A un mois du premier tour, alors que le prix de l'essence s'envole à la pompe, ce débat s'inscrit également dans celui de la protection du pouvoir d'achat des Français.
Dernière mesure en date, le Premier ministre Jean Castex a annoncé samedi une remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant, à partir du 1er avril, et pour quatre mois.
Vendredi, le candidat écologiste Yannick Jadot a pour sa part demandé le retrait de TotalEnergies de Russie qu'il juge "complice" de "crimes de guerre" depuis l'invasion de l'Ukraine. Sur France 2, il a demandé samedi "qu'on arrête d'importer du gaz et du pétrole russe".
Propositions auxquelles le candidat LFI Jean Luc Mélenchon s'oppose radicalement : "Que Total se retire de la Russie, je ne suis pas d'accord", a-t-il déclaré dimanche dans une interview au Journal du Dimanche. "Le boycott du gaz et du pétrole est absurde", estime-t-il.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/six-candidats-a-la-presidentielle-au-grand-oral-sur-le-climat_162153>
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12- Climat : ce qu'il faut retenir du "Débat du siècle" des candidats à la présidentielle sur Twitch, France Inter, 13/03/22, 22h04
Noémie Lair 

Cinq candidats à la présidentielle ont participé au "débat du siècle" sur le climat dimanche après-midi sur la plateforme Twitch. L'occasion pour les organisateurs de replacer l'urgence climatique au cœur de la campagne.
Après les manifestations dans toute la France samedi, l'urgence climatique était au cœur d'un débat avec les candidats à la présidentielle dimanche après-midi. Oxfam, la Fondation pour la nature et l'homme, Notre affaire à tous et Greenpeace France ont organisé le "débat du siècle", en référence à leur précédente action, "l'affaire du siècle", qui a abouti à la condamnation de l'État pour inaction climatique. 
L'ambition du débat était de remettre l'écologie au centre de la campagne présidentielle. Regrettant que les médias traditionnels ne se saisissent pas du sujet et pour avoir une liberté de ton et d'espace, c'est sur la plateforme Twitch que les organisateurs ont décidé d'organiser le débat. Cinq candidats ont répondu à l'invitation : la socialiste Anne Hidalgo, la candidate des Républicains Valérie Pécresse, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel et le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou. Le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a annulé sa venue au tout dernier moment. Également invité, le président Emmanuel Macron n'a pas non plus fait le déplacement et les candidats d'extrême droite, eux, n'ont pas été conviés à l'émission.
L'exercice consistait moins en un débat qu'en un grand oral puisqu'ils ont défilé chacun leur tour dans le studio, digne d'un plateau télé. Pendant 30 minutes, ils ont répondu aux questions de la journaliste de Blast Paloma Moritz et du vulgarisateur politique Jean Massiet, dont la chaîne Twitch accueillait cette émission exceptionnelle.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/politique/climat-ce-qu-il-faut-retenir-du-debat-du-siecle-des-candidats-a-la-presidentielle-sur-twitch>
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13- Climat : la France est-elle vraiment un petit pollueur à l’échelle mondiale ?, Le Monde, 14/03/22, 12h30
Audrey Garric

Selon certains, la France, qui émet 0,9 % du CO2 mondial, pourrait s’exonérer de lutter davantage contre le réchauffement. Un raisonnement qui laisse de côté certains polluants, ignore les émissions importées et minimise la responsabilité historique des pays développés. 
C’est une petite musique entendue depuis longtemps : la Chine ou l’Inde pollueraient bien plus que la France, qu’il serait préférable de laisser tranquille sur le sujet. Le pays en ferait déjà beaucoup, voire trop, pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Un refrain entonné par le candidat d’extrême droite Eric Zemmour au micro de France Inter, le 7 février : « La France représente 1 % des émissions de CO2 : nous n’avons pas à sacrifier l’industrie française sur l’autel de la lutte contre le réchauffement climatique. Que les Américains et les Chinois commencent. »
Cette antienne, la climatologue Valérie Masson-Delmotte l’entend « constamment », en particulier chez les « militants du statut quo » et dans « certains partis politiques ». « Il y a une dimension rhétorique fausse à utiliser cet argument », qui fait partie des « douze excuses de l’inaction sur le climat »recensées par des chercheurs en sciences sociales, dans une étude publiée par l’université de Cambridge en juillet 2020, rappelle la coprésidente du groupe de travail 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
> Lire aussi Présidentielle 2022 : le climat, ligne de clivage entre les candidats
D’un point de vue arithmétique d’abord, le calcul présente des limites et masque des réalités. Certes, les deux plus grands émetteurs sont aujourd’hui la Chine et les Etats-Unis. Ils ont respectivement représenté 29 % et 14 % des émissions mondiales de CO2 en 2019, selon les données du Global Carbon Project, un consortium international d’une centaine de scientifiques. La France pesait effectivement 0,9 % des émissions cette année-là, et se classait comme le 20e plus gros émetteur de CO2. Rapporté à la population, la France était placée en 78e position, avec 4,9 tonnes de CO2 par habitant, bien loin derrière les 16 tonnes des Américains (11e rang) et même les 7,3 tonnes des Chinois (50e rang).
Responsabilité historique
Les chiffres diffèrent quelque peu si l’on tient compte non seulement du CO2, mais de l’ensemble des gaz à effet de serre – le méthane, notamment, est responsable d’un tiers du réchauffement depuis l’ère préindustrielle. Dans ce cas, la France a émis 6,5 tonnes par habitant en 2019, selon le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat (HCC) publié en juin 2021.
Surtout, il ne s’agit là que des émissions territoriales. Pour avoir une vision globale, il faut encore ajouter les émissions liées à l’importation par la France de biens et de services produits à l’étranger – qui augmentent de manière continue – et celles engendrées par les transports internationaux des Français. L’empreinte carbone totale de la France atteignait dans ce cas 9,9 tonnes équivalent CO2 par habitant en 2019, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale (elle était de 6,1 tonnes en 2012, dernière donnée disponible). « La France a une empreinte carbone plutôt faible parmi les pays développés, mais des émissions importées comparables », écrivaient les treize experts du Haut Conseil pour le climat (HCC) dans un rapport d’octobre 2020.
Au final, et c’est là l’essentiel, le HCC note que l’empreinte carbone française est proche du double de la part de la France dans la population mondiale.
Mais « ce qui est mal compris », rappelle Valérie Masson-Delmotte, c’est que le réchauffement climatique est un « phénomène cumulatif ». Il dépend tant des émissions présentes que passées. Or la France, qui a bénéficié très tôt des énergies fossiles pour se développer et accroître sa richesse, est le 12e émetteur mondial de CO2 en cumulé depuis 1850, en prenant en compte les émissions liées au charbon, au pétrole et au gaz naturel et aux changements d’utilisation des terres et des forêts, selon le site spécialisé Carbon Brief. Elle se situe loin derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie, suivis par le Brésil, l’Indonésie, l’Allemagne et l’Inde, mais elle se classe devant l’Australie, l’Argentine, l’Afrique du Sud et l’Italie. En raison de cette responsabilité historique, « il est donc juste que la France assume une part importante des efforts de réduction des émissions », écrit le HCC.
> Lire aussi COP26 : visualisez les émissions cumulées de dioxyde de carbone par pays depuis 1850
Au-delà de ces aspects comptables, il y a une « dimension morale à agir » dans la lutte contre le changement climatique, qui implique le combat de tous, avance Valérie Masson-Delmotte, qui est membre du HCC. La France a non seulement« une responsabilité d’action, mais aussi la capacité d’agir », en raison de ses importantes ressources humaines, technologiques et financières, ajoute Michel Colombier, directeur scientifique de l’Institut du développement durable et des relations internationales, également membre du HCC.
« Devoir d’exemplarité »
Depuis la convention-cadre de l’ONU sur le climat de 1992, les pays développés ont le primat de la lutte contre le changement climatique. De ce point de vue, la France est « très loin de faire sa part juste », avait calculé le Réseau Action Climat dans une étude publiée en février, jugeant que Paris devrait considérablement augmenter ses objectifs climatiques et son aide financière aux pays du Sud.
 > Lire aussi La part de la France dans la lutte contre le changement climatique en question
La France a également une « capacité d’entraînement », rappelle Michel Colombier. « Après avoir vendu un mode de vie qui n’est pas soutenable, on a désormais la responsabilité de montrer que la prospérité ne repose pas forcément sur une forte consommation énergétique, ni sur d’importantes émissions de CO2. » Ayant présidé la COP21, qui a débouché sur l’accord de Paris sur le climat, la France « hérite d’un devoir d’exemplarité dans l’action climatique », ajoute le HCC. A l’inverse, relativiser le poids de la France dans les émissions mondiales « déstabilise le multilatéralisme climatique et démotive les autres pollueurs », avance Clément Sénéchal, de Greenpeace France.
Enfin, la France a une obligation juridique à limiter ses émissions. Ses objectifs climatiques, en particulier l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 qui découle de l’accord de Paris, sont inscrits dans la loi. Or, dans l’immédiat, le pays n’est pas dans les clous pour y parvenir. Malgré des progrès et une accentuation de la baisse des émissions, « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs » pour 2030, a jugé le Haut Conseil pour le climat en juin 2021. Ce qui est d’autant plus délicat que ces objectifs vont prochainement être revus à la hausse, pour s’aligner avec les nouveaux engagements européens, plus ambitieux.
> Lire aussi Climat : la France n’est toujours pas dans les clous pour atteindre ses objectifs en 2030
Comparée à ses voisins, la France réduit légèrement moins vite ses émissions (− 19 % depuis 1990, contre − 23 % pour l’Union européenne), en particulier par rapport au Royaume-Uni et à l’Allemagne – qui partent toutefois de plus loin. Elle peut compter sur une électricité fortement décarbonée avec le nucléaire, mais son mix énergétique ne l’est pas encore : il dépend à plus de 60 % des énergies fossiles. Avec 19 % de renouvelables dans sa consommation d’énergie finale, elle est par ailleurs le seul pays de l’Union européenne à ne pas avoir atteint l’objectif fixé à 23 % pour 2020, selon l’institut Eurostat.
L’adaptation est un « maillon faible »
Elle devra accélérer dans tous les secteurs. « Il faut s’attaquer aux transports, aux bâtiments, à l’agriculture, ce qui est difficile, demande des investissements importants et des changements de mode de vie », indique Valérie Masson-Delmotte.
La pression est d’autant plus forte que la France a été épinglée à deux reprises par la justice pour les carences dans sa politique climatique. Le tribunal administratif de Paris a donné au gouvernement jusqu’au 31 décembre pour « réparer le préjudice écologique » causé par l’excès d’émissions de CO2 constaté entre 2015 et 2018. Le Conseil d’Etat lui a également fixé un ultimatum, au 31 mars cette fois, pour « prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions » et tenir ses objectifs.
L’adaptation est un dernier « maillon faible », relève Mme Masson-Delmotte. Près de deux tiers des Français sont déjà exposés à des risques climatiques de manière forte ou très forte, qu’il s’agisse des vagues de chaleur, des inondations ou des incendies. Malgré une prise de conscience accrue des enjeux de l’adaptation, la France n’est, selon les experts, toujours pas prête à faire face à la crise climatique.
> Lire aussi Changement climatique : la France, peu préparée, devra « éviter l’ingérable » et « gérer l’inévitable »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/14/climat-la-france-est-elle-vraiment-un-petit-pollueur-a-l-echelle-mondiale_6117458_3244.html>
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14- Marche Look up et Débat du Siècle sur Twitch pour que le changement climatique percute les radars politiques, Novethic, 14/03/22
Anne-Catherine Husson-Traore

Des milliers de personnes dans les rues de France samedi, cinq candidats sur la chaîne Twitch pour le Débat du Siècle sur le climat, dimanche. La mobilisation des mouvements associatifs et citoyens a, un peu, fait bouger les lignes mais ne met toujours pas la lutte contre le changement climatique en haut de l’agenda des élections présidentielles. À moins d’un mois du premier tour, le débat n’aura sans doute pas lieu même si la guerre en Ukraine remet en cause tant de choix énergétiques coûteux.
Samedi des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues des grandes villes de France à l’appel de plus de 500 organisations environnementales. Leur mot d’ordre : Look Up, slogan adopté par ceux qui tentent de mobiliser les foules pour éviter le pire dans Don’tLookUp le film sur le déni. Ils espéraient réveiller une campagne présidentielle qui, après avoir démarré sur le thème de la sécurité et de la xénophobie, est maintenant tétanisée par la guerre en Ukraine.
Le débat sur le Monde D’après qui avait émergé grâce à la pandémie de Covid-19, ne semble momentanément plus possible. Il devait pourtant chercher à s’adapter à un monde où les catastrophes climatiques s’enchaînent et que la Russie peut bombarder et envahir l’Ukraine sans que l’Europe soit en capacité de renoncer à son pétrole et son gaz. Il y avait un boulevard pour débattre du mix énergétique français, exposer aux citoyens les arbitrages à faire entre chaque énergie et les enjeux de consommation. Deux mois après que la Commission Européenne a décidé d’inclure dans sa taxonomie le gaz et le nucléaire comme énergies de transition, la guerre en Ukraine rebat les cartes.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/marche-look-up-et-debat-du-siecle-sur-twitch-pour-que-le-changement-climatique-percute-les-radars-politiques-150652.html>
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15- La "spirale climatique" de la Nasa, une datavisualisation choc sur l’évolution des températures, Novethic, 14/03/22
Marina Fabre Soundron

Comprendre en une minute l'évolution des températures dans le monde depuis l'ère préindustrielle, c'est le but de cette datavisualisation publiée par la Nasa. Une image choc qui trouve un écho particulier au nouveau rapport du Giec, publié il y a quelques jours, sur les impacts du changement climatique.
C’est une datavisualisation de 1 minute et 10 secondes qui en dit plus que de longs discours. La Nasa vient en effet de publier ce qu’elle a baptisé une "spirale climatique" qui permet de comprendre en un coup d’œil la hausse du niveau des températures des années 1880 jusqu’à aujourd’hui. On constate ainsi que depuis l’ère préindustrielle, la Terre ne cesse de se réchauffer. Si le réchauffement était contenu jusque dans les années 1980, on observe une explosion à partir des années 2000. Au total, depuis un siècle et demi, la température globale a ainsi crû de 1,1°C.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-spirale-climatique-de-la-nasa-une-data-visualisation-choc-sur-l-evolution-des-temperatures-150653.html>
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16- Le pergélisol est plus proche du point de non-retour qu’on ne le pensait  !, Futura-sciences, 14/03/22
Nathalie Mayer, journaliste

Selon les Nations unies, il existe cinq principaux problèmes émergents en matière d'environnement. Le dégel des tourbières à pergélisol est l'un d'eux. Et des chercheurs nous apprennent aujourd'hui que cet écosystème particulier pourrait être plus proche de son point de non-retour qu'ils ne le pensaient jusque-là.
Les tourbières à pergélisol de l'Europe et de la Sibérie occidentale stockent, à elles seules, près de 40 milliards de tonnes de carbone. Le double de ce qui est stocké dans les forêts de notre continent. Elles aident ainsi à réguler le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère. Mais, selon des chercheurs de l’université de Leeds (Royaume-Uni), nous serions sur le point de perdre à jamais ces alliées précieuses dans la lutte contre le réchauffement climatique anthropique. D'ici 2040, les climats dans les régions d'Europe du Nord pourraient, en effet, ne plus être assez froids et secs pour maintenir les tourbières à pergélisol.
Ce que les chercheurs nous apprennent surtout c'est que désormais, les tourbières à pergélisol sont proches du point de non-retour. Même des efforts d'atténuation modérés ne suffiraient pas à arrêter leur dégel. Avec le risque de voir tout le carbone stocké dans ces écosystèmes au fil des millénaires s'échapper alors dans l'atmosphère. Accélérant encore un peu plus de rythme du réchauffement climatique anthropique.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/permafrost-pergelisol-plus-proche-point-non-retour-quon-ne-pensait-97322/>
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17- Ce prédateur microscopique raffole du CO2, Futura-sciences, 14/03/22
Nathalie Mayer, journaliste

Au large de Sydney vit un drôle de microbe marin unicellulaire. Il pourrait nous aider à lutter contre le réchauffement climatique, en piégeant du carbone au fond de l'océan.
Il est constitué, en tout et pour tout, d'une seule et unique cellule. On pourrait le trouver dans les océans du monde entier. C'est le Prorocentrum cf. balticum. Et des chercheurs de l’université de technologie de Sydney (Australie) nous apprennent aujourd'hui que ce microbe marin qu'ils viennent d'isoler au large de l'Australie pourrait bien nous aider à lutter contre le réchauffement climatique. Grâce à son appétit féroce pour... le CO2.
Les chercheurs expliquent qu'après avoir effectué la photosynthèse, ce microbe libère un exopolymère riche en carbone et qui forme autour de lui, une « mucosphère ». Celle-ci attire et immobilise les autres microbes. Prorocentrum cf. balticum dévore ensuite une partie des proies ainsi piégées avant d'abandonner sa « mucosphère » d'exopolymère. Lourde des résidus de microbes, cette dernière coule, piégeant ainsi sa part de carbone au fond de l’océan.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-ce-predateur-microscopique-raffole-co2-97315/>
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18- En fondant, les tourbières gelées vont libérer des tonnes de carbone, Reporterre, 15/03/22, 18h54
Hortense Chauvin

Au nord de l’Europe, les « tourbières à pergélisol » devraient commencer à dégeler d’ici vingt ans, alertent des scientifiques. Ces zones humides emprisonnent des milliards de tonnes de carbone. Un nouveau « point de bascule » pourrait être franchi.
Il y a quelques jours, une étude montrait que l’Amazonie se rapprochait dangereusement de son « point de bascule », à partir duquel elle pourrait se transformer en savane. Une étude publiée le 14 mars dans la revue Nature Climate Change s’attarde sur un autre écosystème vulnérable : les « tourbières à pergélisol ». Ces zones humides gelées tout au long de l’année, que l’on retrouve notamment en Suède, en Finlande, en Norvège et en Sibérie, pourraient elles aussi atteindre rapidement leur point de rupture. Leur dégel, qui devrait s’amorcer dans le nord de l’Europe d’ici une vingtaine d’années, risque de relâcher des milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l’Université de Leeds ont utilisé un modèle statistique. Ce dernier leur a permis de définir où se situent les aires propices à la présence de tourbières à pergélisol, et comment leur répartition pourrait évoluer en fonction de la trajectoire de nos émissions de gaz à effet de serre. Quatre scénarios ont été étudiés. Le plus optimiste (SSP 2.6) table sur une réduction très forte de nos émissions. Le plus pessimiste (SSP 8.5), le « scénario du pire », décrit ce qui pourrait advenir si nos émissions continuent d’augmenter au rythme actuel.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/En-fondant-les-tourbieres-gelees-vont-liberer-des-tonnes-de-carbone>
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En images
19- Pollution : des chercheurs chassent les émissions de méthane, France 3, Le 19/20, 11/03/22

À la veille d’une grande journée de mobilisation pour le climat, vendredi 11 mars, le dernier rapport du GIEC conclut à une menace grave. Hormis le CO2, un autre gaz à effet de serre contribue au réchauffement climatique. Il s’agit des émissions de méthane liées au secteur du pétrole, du gaz et du charbon.
James est chasseur de méthane. Il travaille pour une ONG européenne et sillonne les routes à la recherche des fuites de ce puissant gaz à effet de serre. "On regarde les installations des industries gazières et pétrolières pour comprendre l’étendue de la pollution au méthane", explique-t-il. Ce jour-là, il est en région parisienne car il reste quelques puits de pétrole. Il veut en mesurer les émissions grâce à sa caméra thermique. Invisible à l’œil nu, la caméra permet d’identifier la fuite.
Des fuites présentes partout, même en ville
Pourtant, le méthane n’est pas illégal. James milite avec son ONG pour le faire interdire. Tout le long de son voyage, du Bas-Rhin aux Bouches-du-Rhône, il a trouvé du méthane, comme dans toute l’Europe. Plus d’un tiers des émissions de méthane proviennent de la distribution du gaz et du pétrole. Des fuites visibles par satellite. Marion s’occupe de scruter ces fuites car des entreprises cherchent à les réduire. Elles sont désormais partout, même en pleine ville, comme à Paris. Un chercheur sillonne les rues de la capitale avec un capteur qui permet de les détecter. Colmater toutes ces fuites permettrait de réduire le réchauffement climatique. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/pollution-air/pollution-des-chercheurs-chassent-les-emissions-demethane_5005406.html>
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Une publication
20- Servir le monde – La voie de l’écologie spirituelle, par Mathieu Labonne, Tana Editions, 10/03/22

Faire dialoguer engagement écologique et démarche spirituelle pour changer le monde de demain. Plaidoyer pour une écologie spirituelle : créer une société plus écologique et moins idéologique, qui pense l'humanité dans une logique d'écosystème en s'inspirant des grandes traditions spirituelles. Pour Mathieu Labonne, ancien chercheur du CNRS en climatologie et directeur du mouvement des Colibris et de la Coopérative des Oasis, l'écologie ne s'incarnera durablement que si elle ne devient plus une énième idéologie.
A propos de l’auteur
Président directeur général de la Coopérative Oasis, ancien directeur de l'association Colibris et ancien chercheur sur le climat, fondateur de l'écohameau du Plessis où il habite avec sa famille, Mathieu Labonne est un porte-drapeau et grand spécialiste des écolieux et des nouvelles manières de vivre ensemble. Il est aussi depuis de nombreuses années un chercheur spirituel sur la voie de la sainte indienne Amma, dont il coordonne le centre en Eure-et-Loir. 
La rencontre de l'écologie et de la spiritualité est au cœur de son engagement.
Servir le monde – La voie de l’écologie spirituelle, par Mathieu Labonne, Editions, Tana Editions, 10/03/22, ISBN : 979-10-301-0414-1, EAN : 9791030104141, 224 pages, 18,90 € ou 13,99 € en ebook.
<https://www.decitre.fr/livres/servir-le-monde-9791030104141.html#resume>
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