[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (lundi 21 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 21 Mar 07:57:29 CET 2022


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- L’augmentation de la population mondiale est-elle responsable des crises sanitaires ? <https://theconversation.com/laugmentation-de-la-population-mondiale-responsable-des-crises-sanitaires-174983>, The Conversation, 24/02/22, 19:49
2- Amiante : les juges ordonnent un non-lieu dans l'affaire de l'université parisienne de Jussieu <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/amiante-les-juges-ordonnent-un-non-lieu-dans-l-affaire-de-l-universite-parisienne-de-jussieu_2168922.html>, AFP, 28/02/22, 21:00
3- Indice de réparabilité : les notes des constructeurs surévaluées, d’après une association <https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/03/01/indice-de-reparabilite-les-notes-des-constructeurs-surevaluees-d-apres-une-association_6115650_4408996.html>, Le Monde, Pixels, 01/03/22, 07h22 
4- Décision "historique" pour un traité mondial contre la pollution plastique <https://www.nouvelobs.com/topnews/20220302.AFP8011/decision-historique-pour-un-traite-mondial-contre-la-pollution-plastique.html>, AFP, 03/03/22, 08:00
5- Tribune. Djillali Annane : « Pour un ministère de la santé globale regroupant les affaires sociales, la santé, l’agriculture et l’environnement » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/03/djillali-annane-pour-un-ministere-de-la-sante-globale-regroupant-les-affaires-sociales-la-sante-l-agriculture-et-l-environnement_6115933_3232.html>, Le Monde, 03/03/22, 15h40 
6- L’ère du plastique recyclé a-t-elle sonné ? <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/flambee-des-cours-lois-incitatives-multiplication-des-initiatives-le-plastique-recycle-en-pleine-effervescence-150599.html>, Novethic, 07/03/22
7- Le recyclage chimique du plastique est une "fausse solution", dénonce une ONG <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-recyclage-chimique-du-plastique-est-une-fausse-solution-denonce-une-ong_162024>, AFP, 08/03/22, 00:00
8- Los Angeles attaque Monsanto en justice pour des décennies de pollution des eaux <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/los-angeles-attaque-monsanto-en-justice-pour-des-decennies-de-pollution-des-eaux-20220308>, AFP, 08/03/22, 03:00
9- A Gaza, des montagnes de batteries cherchent recycleur <https://www.lepoint.fr/monde/a-gaza-des-montagnes-de-batteries-cherchent-recycleur-13-03-2022-2467935_24.php>, AFP, 09/03/22, 08:00
10- Décharges sauvages : procès pour le maçon qui avait mortellement renversé un maire du Var <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/decharges-sauvages-proces-pour-le-macon-qui-avait-mortellement-renverse-un-maire-du-var_162087>, AFP, 10/03/22, 11:00
11- Déchets : en France, des centres de tri "obèses" et dangereux <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dechets-en-france-des-centres-de-tri-obeses-et-dangereux_162116>, AFP, 11/03/22, 08:41
12- Bouygues Telecom lance un forfait responsable et solidaire qui valorise la sobriété <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/bouygues-telecom-lance-le-premier-forfait-responsable-et-solidaire-qui-valorise-la-sobriete-150651.html>, Novethic, 13/03/22
13- Tribune. Tabac, alcool, alimentation : « Les agissements de puissants lobbies causent chaque année au moins un quart des décès en France » <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/03/14/les-agissements-de-puissants-lobbies-causent-chaque-annee-au-moins-un-quart-des-deces-en-france_6117492_1650684.html>, Le Monde, 14/03/22, 19h05 
14- L’exposition à un air pollué altère les fonctions mentales <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/15/la-pollution-de-l-air-diminue-les-performances-cognitives_6117591_3244.html>, Le Monde, 15/03/22, 12h43 
15- Équipements reconditionnés : une enveloppe de 15 millions d'euros pour développer le marché <https://www.actu-environnement.com/ae/news/equipements-reconditionnes-15-millions-euros-developpement-marche-39266.php4>, Actu-environnement, 15/03/22
16- Des chiens renifleurs de maladies <https://www.universitedelaterre.com/actualites/des-chiens-renifleurs-de-maladies/>, Université de la Terre, 15/03/22
17- Les fourmis seraient très efficaces pour détecter les cancers <https://www.geo.fr/environnement/les-fourmis-seraient-tres-efficaces-pour-renifler-les-cancers-208847>, AFP, 17/03/22, 11h03
18- L’atelier Samji, près de Paris, mise sur le plastique à usage multiple <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/18/l-atelier-samji-pres-de-paris-mise-sur-le-plastique-a-usage-multiple_6118087_3244.html>, Le Monde, 18/03/22, 10h53 
En images
19- En Savoie, une station décroche le label "Flocon Vert" pour son engagement écoresponsable <https://www.francetvinfo.fr/sports/sports-d-hiver/ski-alpin/en-savoie-une-station-decroche-le-label-flocon-vert-pour-son-engagement-ecoresponsable_5007576.html>, France Télévisions, #IlsOntLaSolution, 14/03/22, 15:56

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

DÉFI DU  JOUR : Avec l’accélération depuis les années 1940 des épidémies, qui ont connu une multiplication par 10, anticiper l’essor de nouveaux pathogènes zoonotiques (provenant des animaux) à travers le monde est devenu le principal défi de santé publique actuel. (cf. item 1)
DÉCISIONS DU JOUR : — 175 pays, réunis par l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE) ont voté une résolution ouvrant la voie à un traité mondial de lutte contre la pollution plastique. Ce texte juridiquement contraignant est considéré comme la principale avancée en matière d'environnement depuis l'accord de Paris en 2015. Les discussions devraient durer au moins deux ans. (cf. item 4 & suite)
— A l’issue de 26 ans d’enquête, la justice a ordonné l'abandon des poursuites dans l'affaire de l'intoxication par l'amiante sur le campus parisien de Jussieu, emblématique du combat des victimes en quête de responsabilité. (cf. item 2)
— La firme chimique Monsanto a ajouté une nouvelle plainte à la longue liste dont elle fait déjà l'objet, la ville de Los Angeles ayant annoncé qu'elle la poursuivait pour avoir sciemment pollué ses eaux pendant des décennies avec des produits chimiques de la famille des PCB. (cf. item 8)
— Trois ans de prison dont deux avec sursis c’est le verdict auquel a été condamné le maçon qui avait mortellement renversé avec sa camionette le maire d’une petite commune du Var, après avoir déversé illégalement des gravats dans la nature. (cf. item 10 & suite)
—  Un dispositif de soutien de 15 millions d'euros est destiné à accompagner le développement du marché des reconditionneurs d'appareils numériques. (cf. item 15)
ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — Selon l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), l’indice de réparabilité que s’attribue les fabricants serait surévalué dans cinq cas sur six. (cf. item 3 & suite)
— Le recyclage chimique du plastique est en réalité une "fausse solution", selon un rapport publié par l'ONG américaine Natural Resources Defense Council (NRDC) qui a étudié le cas de huit usines aux Etats-Unis. (cf. item 7, suite & 6)
— Alzheimer, démence, difficulté d’élocution… Une étude publiée dans The Lancet Planetary Health, associe la pollution de l’air à la diminution des performances cognitives : plus une personne est exposée à un air pollué, plus ses fonctions mentales seront affectées. (cf. item 14 & suite)
TRIBUNES DU JOUR : — Le professeur de médecine, Djillali Annane, propose de répondre à la crise « grave et durable » de notre système de santé par des « actions disruptives en matière de gouvernance, de financement et d’organisation ». (cf. item 5)
— Des spécialistes de santé publique interpellent les candidats à l’élection présidentielle, et prônent des dispositions législatives et réglementaires pour réduire massivement maladies, handicaps et mortalité prématurée. (cf. item 13)
NOCIVITÉ DU JOUR : — Depuis près de 15 ans dans une décharge à ciel ouvert de 2.000 m2 au sud de la bande de Gaza, 25.000 tonnes de batteries usagées s'empilent, jetées là à défaut de pouvoir être recyclées. (cf. item 9)
— Les incendies de centres de tri sont fréquents, selon l'association écologiste "Robin des bois", qui en a recensé 128 en 2020 en France sur des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). (cf. item 11)
SOBRIÉTÉ DU JOUR : L'opérateur Bouygues Telecom vient de lancer un nouveau forfait, baptisé Source, à 10 euros par mois et limité à 10 Gigas. Chaque giga non consommé est transformé en euro et finance l'association de son choix. (cf. item 12)
DÉTECTEURS DU JOUR : — Sous l’impulsion du professeur-chercheur de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, Dominique Grandjean, la France a formé les premiers chiens à la détection de la Covid-19, en pleine pandémie. (cf. item 16)
— Les fourmis peuvent apprendre à flairer des cellules humaines cancéreuses, comme les chiens mais bien plus rapidement, selon une étude qui propose de creuser cette piste pour le dépistage précoce des tumeurs. (cf. item 17)
RENCONTRE DU JOUR : A Saint-Denis, une petite entité transforme les déchets plastiques en objets et mobiliers design, pour leur donner une deuxième vie, mais aussi pour sensibiliser le public à la surconsommation. (cf. item 18)
RECONNAISSANCE DU JOUR : En Savoie, Saint-François-Longchamp vient d'obtenir le "Flocon Vert" qui récompense les efforts des stations de ski en matière de développement durable. C'est la 12ème station française, sur plus de 300, à recevoir cette distinction. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
________________________________________________________________________________________________________________
1- L’augmentation de la population mondiale est-elle responsable des crises sanitaires ?, The Conversation, 24/02/22, 19:49
Par Rodolphe Gozlann, Directeur de recherche, Institut de recherche pour le développement à l'IRD, Marine Combe, Chargée de recherche à l'IRD et Soushieta Jagadesh, Doctoral Student à l'IRD

Ebola, chikungunya mais aussi Sida ou grippes aviaires… Les risques et enjeux liés aux maladies infectieuses émergentes ou ré-émergentes sont désormais bien établis pour l’homme. Avec l’accélération depuis les années 1940 des épidémies, qui ont connu une multiplication par dix, anticiper l’essor de nouveaux pathogènes zoonotiques (provenant des animaux) à travers le monde est devenu le principal défi de santé publique actuel.
Ce qui est moins mis en avant, c’est comment les transformations de l’environnement que nous provoquons les favorisent.
De nombreuses études montrent pourtant que l’émergence de maladies infectieuses zoonotiques est étroitement liée à la modification des paysages par notre espèce.
Ainsi, les altérations du paysage, en particulier la déforestation et le développement agricole, la déstructuration des écosystèmes aquatiques ou encore la fragmentation des forêts périurbaines qui perturbe l’interface homme-animal-environnement, tout comme les changements climatiques, sont les principaux moteurs de l’émergence des maladies infectieuses (MIE).
Il existe en effet une « géographie » des pathogènes : les attributs naturels du paysage, comme l’altitude ou la présence de plans d’eau, influent sur leur localisation et leur diffusion – par exemple en jouant un rôle de barrières géographiques, empêchant le déplacement des hôtes.
Des modifications rapides des territoires (déforestation, agriculture, expansion agricole…) peuvent donc bouleverser l’étendue spatiale initiale des hôtes et des réservoirs de pathogènes. Avec pour conséquence la possibilité d’augmenter la probabilité de contact entre l’homme et un hôte ou un réservoir, et ainsi favoriser le passage de micro-organismes potentiellement infectieux encore inconnus de l’animal à l’être humain (zoonose).
Développer des approches paysagères pour détecter le risque d’émergence de maladies nécessite d’intégrer plusieurs types de données spatiales :
• La complexité du paysage, en utilisant des systèmes d’information géographique (SIG),
• Des données de télédétection,
• La distribution des maladies infectieuses émergentes,
• La distribution des environnements immédiats de ces MIEs.
Les modèles mathématiques aident à intégrer ces données afin de prédire les zones les plus à risque.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/laugmentation-de-la-population-mondiale-responsable-des-crises-sanitaires-174983>
________________________________________________________________________________________________________________
2- Amiante : les juges ordonnent un non-lieu dans l'affaire de l'université parisienne de Jussieu, AFP, 28/02/22, 21:00
Julia Pavesi

L'enquête, débutée en 1996, vient de se conclure par un non-lieu: la justice a ordonné l'abandon des poursuites dans l'affaire de l'intoxication par l'amiante sur le campus parisien de Jussieu, emblématique du combat des victimes en quête de responsabilité.
Dans une ordonnance du 24 février, consultée lundi par l'AFP, trois magistrats du pôle santé publique de Paris ont estimé qu'il n'existait pas de charges suffisantes pour renvoyer en procès l'université ou ses anciens responsables pour blessures, homicides involontaires ou mise en danger de la vie d'autrui. 
Il n'est "pas possible de relier le dommage à des éventuelles fautes qui pourraient être imputées - de manière certaine - à des personnes ayant une responsabilité dans l'exposition à l'amiante", concluent-ils.
De toutes les enquêtes sur ce scandale sanitaire, celle sur Jussieu est l'une des plus emblématiques : c'est de cette faculté parisienne qu'était partie, dans les années 1970, la première grande mobilisation dénonçant les intoxications par l'amiante utilisée pour la construction des bâtiments.
Mais après plus de deux décennies d'investigations, la vingtaine de dossiers de l'amiante instruits à Paris se termine depuis trois ans sans renvoi devant un tribunal.
Avant Jussieu, les magistrats ont prononcé en 2021 des non-lieux dans l'affaire des Chantiers navals du Nord et de la Méditerranée (Normed) et en 2019 dans celle des usines de Condé-sur-Noireau et pour Eternit, premier producteur français d'amiante-ciment jusqu'à l'interdiction de cette fibre en 1997.
Comme dans ces dossiers, les magistrats se sont appuyés pour Jussieu sur une expertise judiciaire de 2017, qui juge impossible de déduire avec précision le moment de l'exposition des salariés à cette fibre cancérogène et celui de leur contamination, et donc d'établir la responsabilité pénale de tel ou tel dirigeant.
L'ordonnance de non-lieu souligne ainsi l"'impossibilité scientifique, compte tenu des temps de latence globalement très longs des maladies en lien avec l'amiante (quarante ans en moyenne pour le mésothéliome notamment), de déterminer à l'échelle individuelle à quel moment ou même à quelle période intervenait la contamination donnant lieu à intoxication".
- "Argumentation erronée" -
"L'argumentation pour arriver à cette conclusion est beaucoup plus sophistiquée que dans les autres dossiers. Elle n'en demeure pas moins scientifiquement et juridiquement erronée", ont regretté le comité anti-amiante Jussieu et l'Association nationale des victimes de l'amiante (AVA).
Tous deux comptent faire appel de l'ordonnance des juges.
L'instruction avait été ouverte en 1996 après le dépôt de premières plaintes, alors qu'apparaissaient les premières maladies professionnelles parmi le personnel de la faculté.
Les plaignants pointaient du doigt que de l'amiante était présent dans le flocage d'une bonne partie des bâtiments du campus de Jussieu, qui regroupait alors les universités Paris VI et Paris VII ainsi que l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP), construits entre 1964 et 1972.
Les premiers travaux de protection ont été réalisés à la fin des années 1970 et ne concernaient que le rez-de-chaussée,ajoutaient-ils, dénonçant une "loi du silence".
Mais les juges ont estimé qu'"il apparaît impossible d'identifier une personne physique avant 1994 et physique et morale après mars 1994 susceptible d’être à l’origine, par la violation d'une obligation légale ou réglementaire à un moment donné, de l'intoxication d'un des plaignants"
En 2018, la Cour de cassation avait entériné l'abandon des poursuites contre des décideurs nationaux dans ce dossier.
Elle avait également mis hors de cause en 2015 huit personnes, dont l'ex-ministre Martine Aubry, un temps poursuivie pour son rôle entre 1984 et 1987 au ministère du Travail en tant que directrice des relations du travail.
Face aux revers devant la justice pénale, des victimes de l'amiante ont déposé en novembre une citation directe au tribunal judiciaire de Paris, afin d'aboutir au procès de 14 personnes notamment pour "homicides et blessures involontaires" et "complicité de tromperie aggravée".
En 2012, les autorités sanitaires estimaient que l'amiante pourrait causer d'ici 2025 3.000 décès chaque année par des cancers de la plèvre ou des cancers broncho-pulmonaires.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/amiante-les-juges-ordonnent-un-non-lieu-dans-l-affaire-de-l-universite-parisienne-de-jussieu_2168922.html>
________________________________________________________________________________________________________________
3- Indice de réparabilité : les notes des constructeurs surévaluées, d’après une association, Le Monde, Pixels, 01/03/22, 07h22 
Nicolas Six

Les fabricants s’attribuent eux-mêmes leur note de réparabilité. Selon l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), celles-ci seraient surévaluées. 
Calculé sur 10, l’indice de réparabilité, affiché sur l’étiquette de certains produits, donne une idée de la facilité avec laquelle on peut les réparer. Après son lancement, en janvier 2021, beaucoup d’acteurs ont souligné l’un de ses points faibles : ce sont les fabricants des produits qui attribuent leurs propres scores, et non une instance indépendante. En 2021, le ministère de l’écologie déclarait au Monde compter sur la vigilance du gendarme de la concurrence, la DGCCRF, la direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes, et celle des associations de consommateurs. Dans une étude parue le 1er mars, l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) a souhaité vérifier les notes de réparabilité de six produits.
Pour réaliser ces calculs complexes s’appuyant sur des dizaines de critères, HOP a sollicité l’aide d’experts en réparation. Dans cinq cas sur six, les notes des fabricants lui ont paru surévaluées. L’iPhone 7 + d’Apple reçoit ainsi un score corrigé de 5,8/10, contre 6,4/10 selon Apple : beaucoup de pièces détachées sont difficiles d’accès et divers éléments de documentation manquent. Le Samsung A41 est noté 6,6/10 par HOP, contre 8/10 par son fabricant : les composants de ces mobiles sont trop chers, et sa batterie n’est pas amovible, sous peine de risquer un départ de feu en faisant fondre la colle qui la maintient.
HOP appelle l’Etat à mettre en place un contrôle indépendant des notations puis à clarifier certains critères : leur interprétation est sujette, selon elle, à une marge d’interprétation trop importante. HOP formule également plusieurs propositions de grilles de notations révisées afin d’éviter, par exemple, qu’un téléviseur aux pièces détachées particulièrement coûteuses, ou un smartphone extrêmement difficile à démonter, reçoive malgré tout un indice de réparabilité flatteur.
> Lire aussi Smartphones, ordinateurs, TV… les professionnels jugent le nouvel indice de réparabilité des produits électroniques
Un indice utile
Dans son étude, HOP livre une analyse globale de l’indice, une année après l’apparition de ce dernier. Sur plusieurs points, ses conclusions sont positives : pour l’association, l’indice est jugé « salutaire », et les critères sur lesquels il s’appuie, opportuns. Elle juge sa notoriété bonne : 55 % des consommateurs interrogés par ses soins le connaissent. HOP souligne que l’indice a déjà eu un impact sur le comportement des consommateurs en les aidant à choisir des smartphones plus durables. L’association note que certaines marques ont progressé en fournissant, par exemple, une documentation technique détaillée.
Mais, selon HOP, d’autres points mériteraient d’être améliorés. Si l’indice est généralement bien visible pour les smartphones, il l’est insuffisamment pour les ordinateurs portables. De façon générale, la visibilité des notes pourrait être améliorée si l’Etat obligeait les fabricants à les mentionner dans leurs publicités. La notation mériterait aussi, selon l’association, d’être durcie pour certaines catégories de produits, tant la moyenne des notes paraît élevée. Enfin, HOP appelle l’Etat à étendre l’indice de réparabilité à d’autres produits que les cinq déjà concernés, c’est-à-dire les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les tondeuses à gazon et les lave-linge à hublot.
> Lire aussi Droit à la réparation des appareils électroniques : premiers succès pour l’indice de réparabilité
<https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/03/01/indice-de-reparabilite-les-notes-des-constructeurs-surevaluees-d-apres-une-association_6115650_4408996.html>
En savoir plus :
> The French repairability index - A first assessment – one year after its implementation <https://www.halteobsolescence.org/wp-content/uploads/2022/02/Rapport-indice-de-reparabilite.pdf>, Halte à l’obsolescence programmée (HOP), février 2022
> L’indice de réparabilité tient-il ses promesses ? <https://www.halteobsolescence.org/lindice-de-reparabilite-tient-il-ses-promesses/>, association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), 01/03/22
________________________________________________________________________________________________________________
4- Décision "historique" pour un traité mondial contre la pollution plastique, AFP, 03/03/22, 08:00
Stéphane Orjollet

L'ONU a lancé mercredi les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique, une décision "historique" pour lutter contre une fléau qui menace l'environnement et contribue à l'effondrement de la biodiversité.
L'assemblée pour l'environnement de l'ONU (ANUE), plus haute instance internationale sur ces sujets, réunie dans la capitale kényane Nairobi, a adopté une motion créant un "Comité intergouvernemental de négociation" chargé d'élaborer un texte "juridiquement contraignant" d'ici 2024.
"Je ne vois pas d'objections, il en est ainsi décidé", a déclaré le ministre norvégien de l'Environnement Espen Barth Eide, président en exercice de l'Assemblée, en marquant l'adoption d'un coup de marteau... en plastique recyclé.
"Aujourd'hui, nous écrivons l'Histoire. Vous pouvez être fiers", a-t-il lancé sous les applaudissements des délégués debout.
Les centaines de millions de tonnes de déchets produits chaque année, qui se dégradent en micro-plastiques, sont retrouvés dans tous les océans du globe, dans la banquise, dans l'estomac d'animaux et même dans de l'air prélevé au sommet de montagnes.
Pour répondre à l'étendue du problème, le mandat de négociations est très large, prenant en compte "le cycle de vie entier du plastique", comme le réclamaient les militants écologistes. 
Il pourra ainsi concerner la production comme l'utilisation, la gestion des déchets, la réutilisation ou le recyclage.
Il couvre les pollutions terrestre et marine causées par ces produits fabriqués à partir d'hydrocarbures fossiles et responsables, selon l'OCDE, de près de 3,5% des émissions de gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique.
- "Sujets épineux" -
Il pourra fixer des objectifs et définir des mesures "contraignantes" ou "volontaires". Et prévoir des plans nationaux de lutte, tout en prenant en compte les "circonstances" spécifiques des différents pays.
Le mandat prévoit d'élaborer des mécanismes de contrôle ainsi que des financements pour les pays pauvres et de coopérer avec le secteur privé, dans une industrie qui pèse des milliards.
"Le message, c'est que nous allons éliminer la pollution plastique de notre environnement", a insisté Inger Andersen, directrice exécutive de l'agence de l'ONU sur l'environnement (PNUE).
Mais elle a reconnu que les négociations, qui doivent débuter au deuxième semestre 2022 avec pour objectif de conclure fin 2024 allaient se heurter à des "sujets épineux", comme la définition des "objectifs", "comment mesurer" le respect de ceux-ci ou encore la "rapidité de mise en oeuvre" des nouvelles règles.
Les défenseurs de l'environnement se sont félicités, tout en affichant leur vigilance sur le déroulement des négociations.
- "Tournant" -
"Nous sommes à un tournant de l'Histoire, où les ambitieuses décisions prises aujourd'hui peuvent empêcher la pollution plastique de contribuer à l'effondrement de l'écosystème de notre planète", a commenté Marco Lambertini, directeur général du WWF, tout en insistant sur le fait que "le travail est loin d'être achevé".
Graham Forbes, responsable du dossier plastique à Greenpeace USA, a salué un "grand pas en avant" qui "reconnaît que le cycle de vie entier du plastique (...) cause de la pollution". Mais l'ONG promet elle aussi de ne pas relâcher la pression "tant qu'un traité n'est pas conclu et signé".
L'engagement affiché de grandes multinationales, dont certaines grandes utilisatrices d'emballages comme Coca-Cola ou Unilever, pour un traité fixant des règles communes renforce l'optimisme, même si elles ne se sont pas prononcées sur des mesures précises.
L'association des producteurs européens Plastics Europe, a ainsi salué "une étape majeure vers la création d'un futur sans déchets". Elle s'est félicitée que la résolution reconnaisse "les apports essentiels des applications plastique" qui doivent être rendues "circulaires et neutres pour le climat".
Quelque 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites en 2019 dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont moins de 10% sont actuellement recyclées et 22% sont abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans l'environnement, selon l'OCDE.
Une pollution qui contribue à l'effondrement de la biodiversité, pourtant essentielle pour lutter contre la crise climatique, selon le tout dernier rapport du Giec.
<https://www.nouvelobs.com/topnews/20220302.AFP8011/decision-historique-pour-un-traite-mondial-contre-la-pollution-plastique.html>
Sur le même sujet : 
> Lutte contre la pollution plastique : les dirigeants mondiaux s'accordent pour rédiger un traité "historique" <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/lutte-contre-la-pollution-plastique-vers-un-traite-mondial-a-l-onu-peut-etre-historique-150622.html>, Novethic, 03/03/22
________________________________________________________________________________________________________________
5- Tribune. Djillali Annane : « Pour un ministère de la santé globale regroupant les affaires sociales, la santé, l’agriculture et l’environnement », Le Monde, 03/03/22, 15h40 
Par Djillali Annane, Professeur de médecine

Le professeur de médecine propose, dans une tribune au « Monde », de répondre à la crise « grave et durable » de notre système de santé par des « actions disruptives en matière de gouvernance, de financement et d’organisation ».
Tribune. La pandémie de Covid-19 a révélé aux Français la grande fragilité de notre système de santé, censé être le meilleur au monde. Maintenu péniblement à flot par des soignants à bout de force physique et psychique, il n’a pas pu éviter une crise sociale et économique grave et durable.
Pourtant, depuis quarante ans, chaque gouvernement a fait sa loi de santé, et investi des dizaines de milliards d’euros, dont 19 milliards dans le cadre du Ségur de la santé, et plus encore pour lutter contre le virus. Un cataplasme sur une jambe de bois, une gabegie, qui s’explique en partie par des approches erronées de la maîtrise des dépenses de santé. D’abord, le numerus clausus pour la formation des médecins, créé en 1971, et fixé à 8 588, a atteint son niveau le plus bas, 3 500, en 1993, ce qui conduit aujourd’hui à une pénurie de praticiens dans bien des secteurs. Ensuite, les hôpitaux transformés en usines à production de soins (la tarification à l’activité, dite T2A a été lancée à partir de 2004), avec obligation de rentabilité financière, ont perdu 80 000 lits depuis 2000.
A la suite de ces mesures, la part de la consommation de soins et de biens médicaux dans le PIB a été multipliée par 3,5 entre 1950 et 2015, des déserts médicaux sont apparus partout en France, et la capacité hospitalière est devenue très insuffisante au regard du vieillissement de la population et d’une prévalence croissante des maladies chroniques et des polypathologies. La pandémie a révélé qu’il n’était pas possible de protéger sa santé sans protéger son environnement et la santé animale.
> Lire aussi L’hôpital au point de rupture : une crise qui vient de loin
Sans surprise, une majorité de Français fait de la santé la question prioritaire. Malheureusement, la campagne électorale semble faire fi de ce sujet. Pourtant, l’année qui suit l’élection présidentielle est propice aux actions disruptives en matière de gouvernance, de financement et d’organisation.
La Sécurité sociale pour guichet unique
Le prochain gouvernement devrait comporter un ministère de la santé globale, ministère d’Etat, regroupant les affaires sociales, la santé, l’agriculture et l’environnement, pour une approche intégrative de tous les déterminants de la protection de la santé des Français. Par exemple, la fusion de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de celle de la sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) serait une mesure de gestion plus efficiente de la santé globale.
Le financement du système de santé devrait garantir le droit constitutionnel à la protection de la santé. La protection universelle maladie (PUMA) est un socle solide pour cette garantie. L’accessibilité financière aux soins serait confortée en faisant de la Sécurité sociale le guichet unique, charge à elle de recevoir les contributions des autres financeurs, organismes complémentaires, administrations centrales et locales. La part des ménages devrait être nulle.
Le rapport Véran du 4 avril 2017 confirmait que la tarification à l’activité (T2A) était inadaptée à la prise en charge de personnes en situation de précarité, souffrant de pathologies complexes, inadaptée à l’organisation de la santé mentale, de la médecine préventive, de la gestion des crises sanitaires, et un facteur d’inégalité d’accès aux innovations médicales. La T2A pousse à une surproduction de soins pour une rentabilité économique au détriment de la qualité et de la sécurité des soins. La T2A met les acteurs de santé en concurrence alors que leur coopération devrait prévaloir.
> Lire aussi Hôpital, justice, police, éducation : « Tout le monde a intérêt à ce que les choses bougent, mais personne ne propose une méthode convaincante pour y parvenir »
Le financement doit être fondé sur la qualité et la sécurité des soins, sur l’accès aux mesures préventives et aux soins essentiels, sur les indicateurs de santé mentale, de santé de l’enfant et de la femme, de santé au travail, et sur la prévalence de l’obésité, du diabète, des cancers, des maladies cardiaques et vasculaires.
Une part variable dans les rémunérations
L’organisation de l’offre de soins doit être décentralisée, et déclinée à partir des priorités nationales de santé et les indicateurs de qualité définis par l’Etat. L’organisation des infrastructures et la gestion des personnels doivent être déléguées aux collectivités territoriales, favoriser les partenariats public-privé, et être auditées par les agences régionales de santé. La gestion des hôpitaux à dimension régionale serait confiée aux régions, celle des hôpitaux de proximité aux départements, communautés d’agglomération, ou communes.
La rémunération des soignants doit comporter une part socle, fixée en conventionnement avec la Sécurité sociale, et une part variable déterminée par les collectivités territoriales ou toute autre entité publique ou privée selon les spécificités de leurs missions.
> Lire aussi « Le pilotage du système de santé doit être confié aux régions »
Les CHU, créés en 1958, ont permis à la France de combler son retard en matière d’offre et de qualité des soins. Malheureusement, le CHU est devenu un facteur du déclin de notre système de santé. Ils ne sont plus l’endroit exclusif de l’excellence médicale, ne sont plus attractifs pour les jeunes talents. Ils sont refermés sur eux-mêmes, trop bureaucratisés, et sont souvent un obstacle au dynamisme des autres hôpitaux du territoire, dont la reconnaissance internationale est parfois plus importante que la leur.
L’innovation et le progrès ont besoin de liberté et d’indépendance au sein d’un nouveau modèle de centre universitaire. Sur le modèle des hôpitaux universitaires des Pays-Bas, les grandes universités françaises devraient piloter ces nouveaux centres d’excellence médicale, en lien avec les régions et les acteurs de l’innovation du territoire. Ils seraient consacrés aux soins de recours innovants et à l’innovation en santé, et animeraient la formation des professionnels de santé en lien avec l’ensemble des acteurs de santé du territoire par un système d’affiliation universitaire.
Il est encore temps d’agir pour que la France redevienne une référence internationale en matière de santé.
§ Djillali Annane est médecin, chef du service de réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP) à Garches, professeur de médecine et doyen de la faculté de médecine Simone-Veil (université de Versailles-Saint-Quentin).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/03/djillali-annane-pour-un-ministere-de-la-sante-globale-regroupant-les-affaires-sociales-la-sante-l-agriculture-et-l-environnement_6115933_3232.html>
________________________________________________________________________________________________________________
6- L’ère du plastique recyclé a-t-elle sonné ?, Novethic, 07/03/22

Le recyclage chimique du plastique suscite un véritable engouement de la part des industriels. Des initiatives émergent pour permettre à des matériaux jusqu’ici impossibles à recycler de le devenir, des usines s’implantent sur le territoire pour passer à l’échelle supérieure, la réglementation évolue, 175 pays ont voté une résolution ouvrant la voie à un traité mondial de lutte contre la pollution plastique... Les planètes semblent s'aligner pour favoriser le recyclage du plastique. Pourtant ces techniques ne sont pas toujours ni nouvelles, ni rentables et encore moins sans risques. 
C'est un sujet qui prend de l'ampleur. Alors que les dirigeants mondiaux ont voté le 3 mars une résolution ouvrant la voie à un traité mondial de lutte contre la pollution plastique, le monde de la plasturgie se saisit du sujet. "Il y a de nombreuses initiatives dans le domaine du recyclage chimique du plastique et un bond en avant de la technologie", constate Stéphane Bruzaud, professeur spécialiste des bioplastiques à l’Université Bretagne sud.
Une filière française de recyclage des emballages en polystyrène, un matériau jusqu'à présent non recyclable, s’est en effet récemment constituée. Elle a dévoilé "plusieurs annonces de créations d’unités de recyclage chimique en France". Ainsi, Michelin associé à la start-up canadienne Pyrowave, s'est engagé à transformer chimiquement 15 à 20 000 tonnes de polystyrène dès 2023/2024. Cette résine est notamment utilisée pour fabriquer des emballages ménagers dont les pots de yaourt ou certains isolants, qui ne pouvaient pas être valorisés jusqu'à présent. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/flambee-des-cours-lois-incitatives-multiplication-des-initiatives-le-plastique-recycle-en-pleine-effervescence-150599.html>
________________________________________________________________________________________________________________
7- Le recyclage chimique du plastique est une "fausse solution", dénonce une ONG, AFP, 08/03/22, 00:00

Le recyclage chimique du plastique, technique récente mise en avant par les industriels, est en réalité une "fausse solution", selon un rapport publié lundi par une organisation environnementale américaine, ayant étudié le cas de huit usines aux Etats-Unis.
Le recyclage chimique se distingue du recyclage mécanique, le plus utilisé dans le monde. Si le recyclage mécanique ne permet pas d'ensuite obtenir du plastique de même qualité, le recyclage chimique utilise lui diverses techniques (haute chaleur, réaction chimique...) permettant de décomposer la matière et ainsi revenir à ses molécules de base. Il avait ainsi provoqué l'enthousiasme.
Mais selon l'ONG Natural Resources Defense Council (NRDC), les usines utilisant ce procédé sont loin de générer en majorité du nouveau plastique. 
Elles produisent en réalité surtout du carburant étant ensuite brûlé, et de grandes quantités de déchets polluants, affirme l'ONG, qui dénonce une démarche de "greenwashing".
"Les usines de recyclage chimique échouent non seulement à recycler de façon efficace et sûre les déchets plastiques, mais elles relâchent en outre des substances polluantes dans l'environnement", a déclaré la principale auteure de ce rapport, Veena Singla. 
Sur les huit usines étudiées, cinq étaient dédiées à la production de carburant, ensuite brûlé pour produire de l'électricité. Comme pour toute énergie fossile, des gaz à effet de serre responsables du changement climatique sont alors rejetés. 
De plus, six de ces usines sont autorisées à relâcher dans l'air des produits chimiques appelés HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), issus du procédé de recyclage chimique, et dont on sait qu'ils peuvent causer des problèmes de santé. 
"Convertir le plastique en carburant ne devrait pas être considéré comme du recyclage", estime le rapport. 
Une usine en particulier a été étudiée par NRDC. Située dans l'Oregon, celle-ci récolte du polystyrène, et utilise une technique de pyrolyse pour le ramener à du styrène. Mais entre 2018 et 2020, note l'ONG, l'usine Agilyx a envoyé 150.000 kg de ce styrène "pour être brûlé au lieu d'être converti en nouveau plastique". 
En outre, en 2019, près de 230.000 kg de déchets dangereux (benzène, plomb, cadmium...) ont été envoyés sur d'autres sites pour être brûlés. 
Contactée par l'AFP, l'entreprise a déclaré que le styrène obtenu était bien utilisé "pour créer de nouveaux produits équivalents en polystyrène", et que le procédé n'était pas à l'origine d'une "quantité importante de déchets dangereux". 
Moins de 10% des déchets plastiques sur la planète sont recyclés, selon l'OCDE.
Au début du mois, l'ONU a lancé les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique, qui pourra comprendre la question du recyclage.
Mais selon NRDC, la seule véritable solution est de réduire les quantités produites: "le monde se noie dans le plastique, et nous devons fermer le robinet."
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-recyclage-chimique-du-plastique-est-une-fausse-solution-denonce-une-ong_162024>
En savoir plus :
> “Chemical Recycling”: A Summer of Disillusionment <https://information.tv5monde.com/info/le-recyclage-chimique-du-plastique-est-une-fausse-solution-denonce-une-ong-447702>, Natural Resources Defense Council (NRDC), December 21, 2021
________________________________________________________________________________________________________________
8- Los Angeles attaque Monsanto en justice pour des décennies de pollution des eaux, AFP, 08/03/22, 03:00

La firme chimique Monsanto a ajouté lundi une nouvelle plainte à la longue liste dont elle fait déjà l'objet, la ville de Los Angeles ayant annoncé qu'elle la poursuivait pour avoir sciemment pollué ses eaux pendant des décennies avec des produits chimiques de la famille des PCB. 
La plainte de la ville, l'une des plus grandes aux Etats-Unis, vise trois sociétés parmi lesquelles le groupe Bayer, géant allemand qui a racheté en 2018 Monsanto et doit faire face à une série d'actions en justice de par le monde pour le pesticide Round'Up.
La plainte accuse Monsanto d'avoir pollué les cours d'eau de Los Angeles par des rejets de PCB (polychlorobiphéniles) jusqu'en 1979.
Ces produits chimiques, qui sont toxiques et se dégradent très peu dans l'environnement, étaient utilisés dans la peinture, les encres, les papiers ou encore comme lubrifiants et produits d'étanchéité.
"Il est temps pour Monsanto de nettoyer et de payer", a déclaré le procureur de la ville de Los Angeles, Mike Feuer. "Les impacts sanitaires et environnementaux des PCB - impacts que la ville travaille dur à réduire dans tout Los Angeles - laissent tout simplement bouche bée", insiste-t-il.
"Nous affirmons que Monsanto savait depuis des décennies que les PCB étaient toxiques et aboutiraient inévitablement à une vaste contamination (...) Il est insupportable que Monsanto ait continué à les produire et à les vendre et, soutenons-nous, à tromper le public à leur sujet", poursuit le procureur.
La plainte rappelle que l'exposition aux PCB peut provoquer des cancers, endommager le foie, la thyroïde et les yeux ou encore avoir des effets néfastes sur le développement.
La municipalité de Los Angeles, qui veut obtenir des réparations financières de la part de Monsanto pour la dépollution des eaux, affirme que la société avait connaissance depuis les années 1950 de la toxicité des PCB pour l'être humain.
La plainte cite trois sociétés issues d'une division de Monsanto dans les années 1990 : Monsanto Company, qui appartient à Bayer désormais ; Solutia, propriété d'Eastman Chemical Company, et Pharmacia, rachetée par Pfizer.
Aucune des trois entreprises n'avait réagi lundi après-midi.
Bayer est miné depuis le rachat de Monsanto par une salve de procédures, collectives et individuelles, qui ont été lancées concernant le pesticide Round'Up et sa substance active, le glyphosate.
Le groupe allemand conteste cette caractérisation mais la substance est classée "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Bayer fait en outre face à une plainte d'actionnaires en Allemagne, qui lui réclament pas moins de 2,2 milliards d'euros de dommages et intérêts, lui reprochant de ne pas les avoir suffisamment informés sur les risques financiers causés par ces procédures judiciaires.
<https://www.lefigaro.fr/flash-actu/los-angeles-attaque-monsanto-en-justice-pour-des-decennies-de-pollution-des-eaux-20220308>
________________________________________________________________________________________________________________
9- A Gaza, des montagnes de batteries cherchent recycleur, AFP, 09/03/22, 08:00
Sakher Abou El Oun

Dans une décharge à ciel ouvert du sud de la bande de Gaza, des batteries rouillées s'empilent, jetées là à défaut de pouvoir être recyclées, formant de tristes montagnes grises de plusieurs mètres de hauteur.
"Les batteries s'accumulent depuis près de 15 ans", soit depuis qu'Israël impose un blocus à l'enclave palestinienne pour contenir le mouvement islamiste Hamas au pouvoir, explique Ibrahim Baraka, qui travaille dans la décharge.
Située dans la ville de Khan Younès, la décharge de 2.000 m2 regorge de batteries dans tous les recoins. Seul un mince passage reste dégagé pour laisser circuler les employés.
M. Baraka sait que ces appareils peuvent être nocifs, surtout lorsqu'ils sont usagés, mais ni lui ni les autres travailleurs ne portent d'équipement spécial pour les manipuler.
Les batteries sont composées de plomb et de mercure, des éléments chimiques dangereux pour l'environnement et la santé humaine, confirme Mohamed Masleh, directeur des ressources au ministère de l'Environnement à Gaza.
Selon ce responsable, il y a dans le micro-territoire de Gaza quelque 25.000 tonnes de batteries usagées qui attendent d'être recyclées. Et la plupart, souligne-t-il, sont stockées dans des endroits qui ne sont pas prévus à cet effet, souvent à ciel ouvert.
Mais à Gaza, ces batteries sont indispensables: l'enclave de 2,3 millions d'habitants, où les pannes de courant sont omniprésentes, ne dispose que d'une seule centrale électrique qui dépend des livraisons de fioul et n'assure qu'un approvisionnement instable.
Les batteries ont commencé à être utilisées après la guerre de 2006 entre Israël et le Hamas, lorsque la centrale a été bombardée par l'aviation israélienne, et sont aujourd'hui notamment raccordées aux nombreux panneaux solaires sur les toits.
- Gagne-pain -
Face aux milliers d'appareils s'amoncelant, M. Baraka regrette que Gaza ne dispose pas de l'équipement nécessaire pour les recycler et qu'Israël n'en veuille pas.
Sollicitées par l'AFP, les autorités israéliennes n'ont pas commenté. 
L'Etat hébreu a récemment envoyé un deuxième broyeur à métaux à Gaza et accepté le mois dernier de payer et collecter les objets en métal à des fins de recyclage, une note d'espoir pour M. Baraka.
En attendant, son équipe et lui démontent des batteries et en retirent certaines parties, le plastique notamment, qu'ils revendent à des usines. 
Une pratique qui n'est cependant pas sans risques sanitaires. 
"Les gens sont en contact avec les batteries, les enfants les portent, on essaye de les ouvrir avec des tournevis et dix ans plus tard l'enfant a un cancer", constate Ahmed Hillis, directeur de l'Institut national pour l'environnement et le développement à Gaza.
Alors que "des tonnes de batteries s'amoncellent dans des décharges, parfois atteignant jusqu'à 40-50 mètres de hauteur", il n'y a aucun processus de recyclage, se désole-t-il lui aussi. Et "malheureusement, elles sont même considérées comme des sources de revenus".
"Une batterie usagée de 16 ampères vaut cinq shekels (1,37 euros) et celle de 200 ampères, 50 shekels (13,7 euros)", explique Zakaria Abou Sultan, en parcourant les ruelles de Beit Lahia, dans le nord de Gaza. 
"Qui a des vieilles batteries à vendre ?!", crie-t-il dans un mégaphone sur sa charrette tirée par un cheval, pour gagner quelques pièces en les récupérant et en les envoyant à la casse.
Ce jour-là, le jeune homme de 27 ans n'a malheureusement récupéré que trois vieilles batteries.
Dans un territoire miné par la pauvreté et le chômage, cette activité est un gagne-pain mais ceux qui la pratiquent le font "sans se conformer à aucune règle et sans avoir de l'expérience dans le ramassage de produits dangereux", souligne Ahmed Hillis, appelant à une réglementation stricte afin de protéger le grand public.
<https://www.lepoint.fr/monde/a-gaza-des-montagnes-de-batteries-cherchent-recycleur-13-03-2022-2467935_24.php>
________________________________________________________________________________________________________________
10- Décharges sauvages : procès pour le maçon qui avait mortellement renversé un maire du Var, AFP, 10/03/22, 11:00

Le jeune maçon qui avait mortellement percuté avec sa camionnette le maire d'une petite commune du Var venu le verbaliser pour avoir déversé des gravats en pleine nature, à l'été 2019, suscitant une vague d'indignation, comparaît vendredi à Toulon, pour "homicide involontaire".
Le 5 août 2019, en plein après-midi, ce maçon de 23 ans de retour d'un chantier avec son utilitaire rempli de déchets avait accidentellement écrasé Jean-Mathieu Michel, 76 ans, maire du village de Signes depuis 1983, en faisant marche arrière. 
La victime, qui était avec trois autres personnes, s'était arrêtée en voyant le jeune homme, employé d'une entreprise locale de BTP, déverser ses gravats, aidé d'un apprenti, le long d'une départementale. Après avoir ramassé ses ordures, le maçon, qui s'apprêtait à repartir, avait renversé le maire alors que celui-ci était au téléphone avec la police municipale pour le faire verbaliser. 
Le décès de l'édile avait suscité la colère des élus locaux, qui s'estiment souvent seuls pour gérer ce genre de conflits. Un sentiment d'abandon auquel le président Macron, représenté lors des obsèques par la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avait répondu par un message de fermeté. 
"Je veillerai personnellement à ce que face aux incivilités et à la désagrégation chez certains du sens de l'Etat et de la nation, la réponse soit toujours ferme, exemplaire et sans complaisance. Nous le devons à M. Michel et à tous les élus de France", avait lu Mme Gourault.
Deux ans et demi après les faits, l'enquête a pourtant conclu qu'aucun élément ne permet de penser que le jeune homme aurait volontairement percuté la victime. De même les investigations ne permettent pas d'affirmer qu'il avait connaissance de la qualité de maire de M. Michel.
Selon une expertise, le conducteur ne pouvait en effet l'apercevoir compte tenu de la visibilité "très restreinte" dans ses rétroviseurs et de l'absence de caméra de recul.
Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "homicide involontaire après usage de stupéfiants", l'ouvrier, qui avait consommé du cannabis une dizaine d'heures avant l'accident, selon les prélèvements sanguins, a toujours assuré durant ses auditions ne pas avoir vu M. Michel. 
Contacté par l'AFP, Me Alain Baduel, l'avocat du jeune homme, n'a pas souhaité s'exprimer avant les débats.
Lors de son dernier interrogatoire, l'ouvrier avait dit avoir "très mal vécu la très forte médiatisation" de cette affaire et redouter celle à venir lors de son procès
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/decharges-sauvages-proces-pour-le-macon-qui-avait-mortellement-renverse-un-maire-du-var_162087>
Sur le même sujet  
> Décharges sauvages : Un an ferme pour avoir mortellement renversé un maire du Var venu le verbaliser <https://actu17.fr/justice/decharges-sauvages-un-an-ferme-pour-avoir-mortellement-renverse-un-maire-du-var-venu-le-verbaliser.html>, Actu17 avec AFP, 18/03/22, 12:00
________________________________________________________________________________________________________________
11- Déchets : en France, des centres de tri "obèses" et dangereux, AFP, 11/03/22, 08:41

L'incendie d'un centre de stockage de déchets près de Marseille, pendant un mois et demi, a provoqué une pollution digne de celle de Pékin, dévoilant au grand public des installations très peu contrôlées au fonctionnement opaque.
A Saint-Chamas, au bord de l'étang de Berre, le maire Didier Khelfa ne décolère pas: il avait vu les déchets s'accumuler dans l'entrepôt de Recyclage Concept 13, sans aucun tri, jusqu'à en toucher le plafond. 
L'élu avait "tiré la sonnette d'alarme" dès avril, dénonçant auprès de l'Etat les "dérives" de cette entreprise autorisée à stocker 990 m3 de déchets seulement. "Là on est à 20.000, 30.000 m3 !", s'indignait-il début janvier auprès de l'AFP, alors que le feu, déclenché le lendemain de Noël, couvait encore.
Relancée à plusieurs reprises par l'élu et des associations, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) avait inspecté le site en septembre. Résultat : des "non-conformités", notamment en termes de sécurité, et un "dépassement de seuil d'enregistrement nécessitant une régularisation".
Le 14 décembre, la préfecture mettait en demeure RC13 d'évacuer les "volumes de déchets excédentaires" pour "limiter le risque d'incendie", avec un mois pour se mettre en conformité.
Trop tard ? Le 26 décembre, un incendie "sans précédent", selon les pompiers, se déclenchait dans l'entrepôt, asphyxiant durablement les habitants de Saint-Chamas. Selon Atmosud, qui surveille la qualité de l'air dans la région, les niveaux de particules fines étaient comparables à ceux de "Pékin les jours de pics".
- "Des bœufs obèses" -
Les incendies de centres de tri sont fréquents, selon l'association écologiste "Robin des bois", qui en a recensé 128 en 2020 en France sur des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
Le phénomène s'est accentué à partir de 2018, relève Jacky Bonnemains, porte-parole de "Robin des bois", quand la Chine, premier importateur mondial de déchets, a "fermé ses portes aux poubelles de l'Europe", faisant enfler des décharges françaises déjà pleines.
Les petites installations destinées aux professionnels, comme celle de Saint-Chamas, relèvent d'un simple régime de déclaration sur internet. Et elles "gonflent très vite, (...) elles commencent comme des grenouilles et finissent comme des boeufs obèses", regrette M. Bonnemains.
Cette accumulation dans des entrepôts non adaptés --celui de Saint-Chamas ne disposait pas de borne à incendie par exemple--, la présence de déchets instables et inflammables et le manque de surveillance des sites constituent un cocktail propice aux incendies, criminels ou non. Pour le sinistre de Saint-Chamas, une enquête a été ouverte au parquet de Marseille.
"Ces gens n'ont rien de professionnels du déchet, à la base ce sont souvent de petites entreprises de travaux publics", poursuit M. Bonnemains. RC13 s'est ainsi enregistrée au greffe en 2019 comme "exploitant de gravières et sablières".
"Dans ce domaine il y a beaucoup de margoulins, qui ne voient que l'appât du gain", dénonce le représentant de Robin des Bois. Un appât que reconnaît la responsable commerciale de RC13, rencontrée par l'AFP sur le site en janvier : "Il fallait bien qu'on fasse de la trésorerie, donc oui, on faisait rentrer des déchets", assurant avoir prévu de les trier "dans un second temps". Jointe par l'AFP, la responsable de l'entreprise n'a pas souhaité s'exprimer.
- Système "mafieux" -
Pour Richard Hardouin, président de France nature environnement dans les Bouches-du-Rhône, ces sociétés "n'ont aucune intention de respecter la loi, ça casserait leur modèle économique qui est d'acheter des déchets à bas prix pour ensuite les enfouir au lieu de les trier et les valoriser".
Et de dénoncer un système "mafieux" et ces sociétés qui "organisent leur insolvabilité, n'étant pas propriétaires des terrains ni des locaux et ne déclarant presque aucun bénéfice".
Selon plusieurs sources, l'Oclaesp (les gendarmes de l'environnement) enquête depuis des mois sur Recyclage concept 13 et d'autres sociétés similaires. Contactés par l'AFP, ces limiers spécialisés n'ont pas souhaité communiquer.
"C'est tentaculaire", affirme M. Hardouin : "Rien que dans les Bouches-du-Rhône, il y aurait sept entreprises analogues, en irrégularité manifeste, nous a dit la Dreal". Un chiffre forcément sous-estimé, selon lui, "puisqu'il n'y a même pas un recensement des déclarations des ICPE à jour par la Dreal, qui nous a dit +on n'a pas les moyens+".
Les contrôles des ICPE sont eux aussi insuffisants, selon les associations, et les mesures qui en découlent trop lentes. A Saint-Chamas, même après l'incendie, les autorités ont été confrontées à des délais imposés avant de pouvoir démolir le bâtiment puis évacuer les déchets. 
"Les procédures de mise en demeure sont assez contraignantes parce c'est un exploitant privé, fut-il défaillant, irrespectueux des réglementations", expliquait à l'AFP le sous-préfet d'Istres en janvier.
L'affaire est remontée jusqu'à Paris. Des élus ont demandé au gouvernement la suppression du régime de déclaration, qui permet à ces entreprises de s'installer sans contrôle préalable.
La ministre Emmanuelle Wargon, déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, a appelé à des "sanctions exemplaires" et à une "modification du droit des installations classées" : mais pas question de soumettre tous les centres de tri à une procédure d'autorisation, ce qui "conduirait en effet à réduire le nombre de centres, mais avec un très gros risque de multiplication des dépôts sauvages".
Pour Jean Sansone, de SOS corruption 13, se pose aussi la question de la responsabilité des producteurs de déchets : "Quand une mairie passe un marché à 6.000 euros la tonne par exemple, au lieu des 10.000 euros officiels, elle sait que les déchets ne vont pas être traités dans les règles". Selon la loi, toute structure est responsable des déchets qu'elle produit.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dechets-en-france-des-centres-de-tri-obeses-et-dangereux_162116>
________________________________________________________________________________________________________________
12- Bouygues Telecom lance un forfait responsable et solidaire qui valorise la sobriété, Novethic, 13/03/22
Marina Fabre Soundron

C'est un symbole fort. L'opérateur Bouygues Telecom vient de lancer un nouveau forfait, baptisé Source, à 10 euros par mois et limité à 10 Gigas. Chaque giga non consommé est transformé en euro et finance l'association de son choix. Un forfait "responsable et solidaire" qui va à contre-courant du marché actuel construit autour d'offres toujours plus agressives et consommatrices allant jusqu'à 7 euros par mois pour 100 gigas.
10 euros par mois pour 10 Gigas avec appels et SMS illimités. L’offre est simple et tranche avec les offres mobiles actuelles, toujours plus gourmandes. C’est pourtant le pari dans lequel vient de se lancer Bouygues Telecom avec le "premier forfait responsable et solidaire". Baptisée Source, cette offre "récompense les utilisateurs qui font le choix de la sobriété", résume à Novethic Stéphane Allaire, directeur de l’innovation de Bouygues Telecom. Concrètement, pour la première fois, l’opérateur permet aux clients qui n’ont pas consommé tous leurs gigas de les convertir en soutien financier à des associations grâce à un partenariat avec l’entreprise numérique française Lilo. 
"Cette initiative s’inscrit dans une démarche de colibri, chacun fait sa part", explique Sophie Bodin, directrice générale de Lilo, "Chaque giga non consommé représente 100 "gouttes d’eau" qui ont une valeur financière virtuelle. L’utilisateur peut choisir de donner des gouttes à l’association de son choix", ajoute-t-elle. 1 000 associations sont référencées sur Lilo, de Sea Sheperd à Médecins du monde en passant par la SPA ou encore I-Boycott. "L’abondance a été la seule clé d’entrée de ces 20 dernières années. Alors qu’il y a une vraie conscience des enjeux environnementaux et sociaux, ce forfait fait sens", avance Sophie Bodin. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/bouygues-telecom-lance-le-premier-forfait-responsable-et-solidaire-qui-valorise-la-sobriete-150651.html>
________________________________________________________________________________________________________________
13- Tribune. Tabac, alcool, alimentation : « Les agissements de puissants lobbies causent chaque année au moins un quart des décès en France », Le Monde, 14/03/22, 19h05 
Par Collectif

Des spécialistes de santé publique interpellent les candidats à l’élection présidentielle, et prônent des dispositions législatives et réglementaires pour réduire massivement maladies, handicaps et mortalité prématurée.
Depuis 1988, nous questionnons les candidats à la présidence de la République sur leur engagement à mettre en œuvre des mesures de santé publique simples et efficaces. Nous avons parfois été entendus, contribuant notamment à la suppression de la promotion du tabac, au droit à respirer sans fumée dans les lieux publics et au travail, au contrôle de la publicité pour l’alcool et à la réduction de la mortalité sur les routes. Nous n’avons pas toujours été écoutés alors que certaines mesures, dont l’efficacité est démontrée, auraient pu améliorer la santé des Français. C’est pourquoi nous interpellons à nouveau les candidats à l’élection présidentielle.
Bilan des engagements pris en 2017 
Il convient de saluer certains engagements pris par le candidat Emmanuel Macron en 2017 et qui ont été tenus. Le prix du paquet de cigarettes est à 10 euros comme promis. Le système d’information nutritionnelle sur la face avant des produits alimentaires (le Nutri-score) a été soutenu et l’activité physique promue pour les plus fragiles avec 285 maisons « sport-santé ».
En ce qui concerne la sécurité routière, les résultats sont discutables. Le passage à 80 km/h pour les voies à double sens sans séparateur central a dans un premier temps été mis en œuvre. Cette mesure a permis d’épargner 349 vies durant les vingt premiers mois d’application sur le réseau hors agglomération, hors autoroute. Cette mesure a ensuite été partiellement remise en cause fin 2019 par la loi d’orientation des mobilités qui a laissé 33 départements choisir un retour aux 90 km/h. Ces départements ont vu la mortalité routière augmenter de nouveau.
Quant à l’attitude du président de la République concernant l’alcool, elle a été constamment favorable aux intérêts mercantiles du secteur industriel des alcooliers. Pourtant l’alcool est la première cause d’hospitalisation et la seconde cause évitable de décès en France. Malgré toutes les promesses, même le message de prévention destiné aux femmes enceintes n’a pas évolué, restant invisible et illisible.
Quelles solutions aujourd’hui ?
Le champ de la santé étant très vaste, nous avons priorisé sept thèmes cruciaux : le système de santé, l’alcool, le tabac, le cannabis, la nutrition, la vaccination et la sécurité routière.
L’épidémie de Covid-19 a fait apparaître au grand jour un système de santé érodé et sous-équipé par une succession de réformes restrictives. Le Ségur de la santé est un rattrapage indispensable pour l’hôpital tant celui-ci est en souffrance. Des réformes structurelles sont dorénavant attendues pour améliorer le fonctionnement de notre système de santé : du système de soins, de la santé publique et en particulier de la prévention, mais aussi pour refonder un système d’assurance unique et universel du sanitaire et du médicosocial.
En matière d’alcool, tout reste à construire ou à reconstruire tant la loi Evin a été affaiblie au cours des années. La France demeure un des plus gros consommateurs d’alcool d’Europe. Les conséquences sanitaires et sociales de la consommation d’alcool sont très documentées. Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et les expertises des agences sanitaires proposent une série de mesures, validées et efficaces, qui permettraient d’en réduire les risques : instauration d’un prix minimum, indication de la quantité d’alcool pur et du nombre de calories sur les contenants avec l’avertissement « l’alcool est dangereux pour la santé », réglementation de la publicité et soutien des campagnes de prévention, notamment.
La baisse de consommation de tabac observée depuis 2014 s’est interrompue durant l’épidémie de Covid-19. Il convient de poursuivre les efforts afin que la génération à naître soit une génération sans tabac : respect des interdictions, augmentation des taxes pour porter le prix du paquet de cigarette à 20 euros, élimination de la fumée visible de la vie publique.
Les 900 000 consommateurs quotidiens de cannabis démontrent l’échec d’une politique publique orientée essentiellement sur le volet sécuritaire. Certains Etats en ont tiré la leçon pour légaliser le cannabis ou pour mettre en œuvre une politique moins répressive envers les consommateurs. Nous demandons un débat citoyen sur le cannabis et que soient analysés les arguments favorables ou défavorables à sa légalisation.
Par ailleurs, nous sommes confrontés au risque croissant d’une alimentation excessive en quantité et inadaptée en qualité, ainsi qu’à l’augmentation de la sédentarité. Les dérives alimentaires se combinent avec une décroissance de l’activité physique, en partie liée à l’augmentation du temps passé devant les écrans. L’adoption d’une information nutritionnelle sur la face avant des produits (le Nutri-score) est une grande avancée et nous espérons que l’Union européenne la rendra obligatoire. Une nouvelle impulsion et de nouvelles mesures s’imposent pour améliorer la situation nutritionnelle de l’ensemble de la population et réduire les inégalités sociales. A côté des actions de communication et d’information pour orienter vers des comportements plus favorables à la santé, il est indispensable d’agir sur l’offre alimentaire et sur l’offre d’activité physique, associant notamment la réglementation de la publicité et du marketing, la taxation des produits de moindre qualité nutritionnelle et le soutien du développement de l’activité physique à l’école.
La vaccination fait depuis des mois la « une » des journaux. Nous avons choisi de ne pas entrer dans le débat de la vaccination contre le Covid-19, mais de rappeler le retard considérable de la France dans la vaccination contre le papillomavirus (HPV). Son objectif est la prévention de cancers et pourtant la couverture vaccinale française contre le HPV reste très faible : 41 % pour une dose chez les filles de 15 ans et 33 % pour le schéma complet chez les filles de 16 ans. Des résultats bien meilleurs sont observés dans de nombreux pays d’Europe.
Enfin, l’impulsion en matière de sécurité routière doit être poursuivie sur la base des données scientifiques associant réduction de vitesse et lutte contre les gaz à effet de serre. Le mauvais bilan 2021 de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière doit amener à supprimer le retour à 90 km/h des vitesses maximales sur les routes ne séparant pas les sens de circulation.
Nous sommes des promoteurs de décisions efficaces, privilégiant l’action sur les risques graves, accessibles à des mesures bien identifiées dont l’efficacité est démontrée. Notre but n’est pas d’interdire de consommer de l’alcool, de fumer, de manger des barres chocolatées ou des chips et de conduire une voiture, mais de refuser que la vie de nos concitoyens soit soumise à des intérêts purement financiers.
L’hypocrisie et les mensonges bafouant les connaissances les plus solides sont insupportables. Nous refusons le blocage insidieux de décisions dont l’efficacité est assurée. En limitant notre questionnement au tabac, à l’alcool, à l’automobile et à l’alimentation, nous dénonçons les agissements de puissants lobbies, porteurs d’intérêts considérables, qui causent chaque année au moins un quart des décès en France. Prendre des dispositions législatives et réglementaires ayant fait leur preuve dans ces domaines permettrait de réduire massivement maladies, handicaps et mortalité prématurée.
Ainsi nous posons à tous les candidats à la présidentielle 23 questions, auxquelles il leur est demandé de répondre sans ambiguïté par oui ou par non. Les réponses ou l’absence de réponses seront publiées et accessibles au plus grand nombre sur Internet. En offrant ainsi aux électeurs la possibilité de se déterminer sur pièces, nous sortons de la discussion entre experts et ouvrons publiquement le débat.
§ Signataires : Bernard Basset (médecin spécialiste en santé publique), Amine Benyamina (professeur de psychiatrie-addictologie, université Paris-Saclay), François Bourdillon (médecin spécialiste de santé publique, ancien directeur de Santé publique France), Gérard Dubois (professeur honoraire de santé publique, université Jules-Verne, Amiens, Académie de médecine), Irène Frachon (pneumologue, CHU de Brest), Claude Got (professeur honoraire de médecine, université René-Descartes, Paris), Serge Hercberg (professeur émérite de nutrition, université Sorbonne-Paris-Nord), Catherine Hill (épidémiologiste, Institut Gustave-Roussy), Albert Hirsch (professeur émérite de pneumologie, université Paris-VII, Paris), Mickael Naassila (professeur de physiologie, université Jules-Verne, Amiens) et Chantal Perrichon (présidente de la Ligue contre la violence routière).
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/03/14/les-agissements-de-puissants-lobbies-causent-chaque-annee-au-moins-un-quart-des-deces-en-france_6117492_1650684.html>
________________________________________________________________________________________________________________
14- L’exposition à un air pollué altère les fonctions mentales, Le Monde, 15/03/22, 12h43 
Clémentine Thiberge

Les polluants issus du trafic routier seraient associés à des problèmes de mémoire, d’expression orale ou de prise de décision, selon une étude française. 
Alzheimer, démence, difficulté d’élocution… Une étude publiée dans The Lancet Planetary Health, jeudi 10 mars, associe la pollution de l’air à la diminution des performances cognitives : plus une personne est exposée à un air pollué, plus ses fonctions mentales seront affectées.
Pour en arriver à ce résultat, des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), de l’université de Rennes et de l’Ecole des hautes études en santé publique ont analysé les données de plus de 61 000 Français âgés de plus de 45 ans. Ces participants font partie de la cohorte épidémiologique française Constances et ont été recrutés aléatoirement à partir des listes de l’Assurance-maladie. Les chercheurs ont établi un score de leurs performances cognitives à partir de tests mesurant la mémoire, la fluidité d’expression orale (fluence verbale) et la capacité à prendre des décisions (fonctions exécutives).
> Lire aussi Climat : la France est-elle vraiment un petit pollueur à l’échelle mondiale ?
Puis les chercheurs ont superposé ces résultats avec des cartes dites « d’exposition » qui estiment la concentration de polluants à l’adresse du domicile de chaque participant. Dans cette étude, trois polluants ont été pris en compte : les particules fines (PM2,5), le dioxyde d’azote (NO2) et le carbone suie. « Nous nous sommes concentrés sur ces trois polluants car ils sont associés ou issus du trafic automobile, explique Bénédicte Jacquemin, chargée de recherche à l’Inserm et coauteure de l’étude. Les évidences scientifiques dans tous les domaines de la santé montrent que ces polluants sont probablement les plus nocifs pour la santé. »
Un facteur de risque « modifiable »
Selon l’étude, non seulement l’exposition à de plus grandes concentrations de polluants serait associée significativement à un plus bas niveau de performances cognitives mais chaque polluant agirait différemment sur ces performances. « Les capacités les plus impactées sont la fluence verbale et les fonctions exécutives, précise Bénédicte Jacquemin. Le dioxyde d’azote et les particules PM2,5 agissent d’avantage sur la fluence verbale, tandis que le carbone suie a un plus grand impact sur les fonctions exécutives. »
Pour les participants les plus exposés, les chercheurs ont constaté une différence allant de 1 à près de 5 % du score des performances cognitives par rapport aux participants moins exposés. « Cinq pour cent à niveau individuel, cela n’a pas un impact fort, explique la chercheuse. Mais nos résultats sont très importants au niveau de la population parce que tout le monde, ou presque, est exposé à un niveau de pollution atmosphérique plus élevé que ce qui est recommandé par l’OMS. »
> Lire aussi Des polluants du quotidien délétères pour la construction du cerveau des jeunes enfants
Aujourd’hui, plus de 50 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde, et ce chiffre devrait tripler d’ici 2050, selon le rapport mondial Alzheimer 2019. En plus des facteurs de risque non modifiables, par exemple l’âge ou la génétique, il existe plusieurs facteurs appelés « modifiables » qui, s’ils étaient évités, pourraient prévenir ou retarder le déclin cognitif et les cas de démence.
Depuis quelques années, la pollution de l’air est ainsi reconnue comme un facteur de risque « modifiable » de la démence. Cependant, aucune étude ne s’était jusqu’alors intéressée simultanément à plusieurs types de polluants et à leurs potentiels effets respectifs sur les différents domaines de la cognition. « Cette étude est très importante, soutient Kyle Steenland, professeur d’épidémiologie à l’université Emory aux Etats-Unis, qui n’a pas participé à l’étude, car elle est représentative de la population française. Il est nécessaire d’avoir plusieurs études sur ce sujet, sur des population différentes, et de voir que nous obtenons à chaque fois les mêmes réponses est assez significatif. »
Un QI diminué
Cependant les recherches ne sont pas terminées. « Cette étude est transversale, c’est-à-dire que nous avons pris une photo de la situation à un moment donné, explique l’auteure de l’étude. On montre une association. Pour établir une causalité, il faut une étude longitudinale c’est-à-dire avec un suivi sur le long terme, que nous prévoyons de faire par la suite. » Ce que confirme Kyle Steenland : « Les auteurs ont fait du très bon travail en essayant d’éliminer tous les biais, tels que l’âge, le sexe, le niveau socio-économique et les autres maladies. Cependant il est nécessaire de poursuivre les recherches en suivant des personnes plusieurs années pour voir si une exposition à la pollution entraîne un déclin des performances cognitives plus rapide. »
Dans la base de données de la cohorte Constances, aucune mention n’est faite, par exemple, de la durée depuis laquelle les participants vivent à leur domicile. « Ceci est une des limites de notre étude,confirme Bénédicte Jacquemin, nous n’avions pas l’historique complet de participants. Cependant, pour notre future étude longitudinale, nous avons des participants qui ont répondu à des questionnaires sur leur historique, nous prendrons alors en compte ce biais-là. »
Cette étude n’est pas la première à démontrer les effets néfastes de la pollution automobile sur les performances cognitives. Un autre rapport, publié le 7 mars dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences, a démontré que le QI de la moitié des Américains avait diminué suite à l’exposition à l’essence au plomb au XXe siècle. Pour parvenir à un tel résultat, les auteurs ont corrélé la concentration de plomb dans le sang des enfants 1 à 5 ans entre 1976 et 2016 avec les données sur leur QI.
> Lire aussi Pollution de l’air : 8 000 décès par an pourraient être évités en Ile-de-France
Alors que ce carburant est aujourd’hui interdit, l’exposition aux gaz d’échappement des voitures à l’essence au plomb aurait ainsi retiré en moyenne 2,6 de points de QI à plus de 170 millions d’Américains. « La baisse de quelques points de QI peut sembler négligeable, expliquent les auteurs de l’étude, mais ces changements sont suffisants pour faire passer les personnes ayant des capacités cognitives inférieures à la moyenne (score de QI inférieur à 85) dans la catégorie de déficience intellectuelle (score de QI inférieur à 70). »
Les chercheurs se rejoignent sur un point : les réglementations sont indispensables pour aider à diminuer l’exposition aux polluants. En 2020, des scientifiques estimaient, dans la revue The Lancet, qu’en agissant par des changements dans la réglementation qui encadre les niveaux de pollution, près de 40 % des cas de démences pourraient être évités, qu’ils tiennent au mode de vie ou à l’environnement.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/15/la-pollution-de-l-air-diminue-les-performances-cognitives_6117591_3244.html>.
En savoir plus :
> Outdoor air pollution exposure and cognitive performance : findings from the enrolment phase of the CONSTANCES cohort <https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(22)00001-8/fulltext>, The Lancet Planetary Health, March 01, 2022
________________________________________________________________________________________________________________
15- Équipements reconditionnés : une enveloppe de 15 millions d'euros pour développer le marché, Actu-environnement, 15/03/22
Philippe Collet

Le 14 mars, le ministère de la Transition écologique, le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance, et le secrétariat d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques ont annoncé un dispositif de soutien de 15 millions d'euros destiné à accompagner le développement du marché des reconditionneurs d'appareils numériques. Cette enveloppe s'accompagne du « lancement d'un travail de structuration de la filière ».
En 2020, les ventes de téléphones reconditionnés en France ont atteint 2,8 millions d'unités, dont environ 30 % d'appareils reconditionnés dans l'Hexagone. Pour autant, la filière française, principalement constituée de petites et moyennes entreprises (PME), très petites entreprises (TPE) et d'acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS), « reste (…) fragile, avec des marges faibles et une concurrence internationale très vive ».
Les 15 millions d'euros d'aides publiques doivent remédier à cette fragilité. Deux volets ont été retenus : l'accompagnement de la filière dans la création d'un label pour développer le marché du réemploi et de l'occasion, d'une part, une aide directe sous forme d'un montant versé pour chaque équipement (téléphone ou tablette) reconditionné, d'autre part.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/equipements-reconditionnes-15-millions-euros-developpement-marche-39266.php4>
________________________________________________________________________________________________________________
16- Des chiens renifleurs de maladies, Université de la Terre, 15/03/22

Le 25 février 2022, l'équipe de l'Université de la terre a rencontré le professeur-chercheur Dominique Grandjean à l’EnvA, afin de découvrir son travail sur la détection canine des coranavirus et les avancées de ce procédé dans le secteur médical.
Sous l’impulsion du professeur-chercheur de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, Dominique Grandjean, et de son équipe Nosaïs, la France a formé les premiers chiens à la détection de la Covid-19, en pleine pandémie. Une étape cruciale franchie pour l’avenir des détections de maladies.
Comment cela se passe-t-il ? Les chiens formés aux odeurs, assistés de leurs maîtres, leur font un signe lorsque celles-ci leur sont familières. Cette méthode a un taux de réussite de plus de 97 %. Le professeur Grandjean confirme par ailleurs que les chiens peuvent détecter des maladies comme le cancer, grâce à la sueur, l’urine, la salive ou encore les excréments. Un énorme enjeu pour l’avenir.
Les procédés de dépistage classique de certaines maladies, comme le cancer du côlon, sont très longues. Ce qui n’est pas le cas avec cette pratique développée à l’EnvA.
Un chien formé a la capacité de tester 200 à 300 personnes par jour. En formant 1 000 chiens, 200 à 300 000 personnes pourraient être dépistées quotidiennement à l’échelle nationale. Et, selon les estimations de l’association Handi’chiens, la détection reviendrait entre un et deux euros pour financer le coût de la formation et l’entretien du chien. Le calcul est rapide si l’on compare les investissements dans les tests PCR. Le coût d’un seul test est de 75 euros pour la sécurité sociale. Les chiens ont un avantage sur le plan économique et pratique en termes d’instantanéité du résultat.
>> Suite à lire à :
<https://www.universitedelaterre.com/actualites/des-chiens-renifleurs-de-maladies/>
________________________________________________________________________________________________________________
17- Les fourmis seraient très efficaces pour détecter les cancers, AFP, 17/03/22, 11h03

Les fourmis peuvent apprendre à flairer des cellules humaines cancéreuses, comme les chiens mais bien plus rapidement, selon une étude qui propose de creuser cette piste pour le dépistage précoce des tumeurs.
Des expérimentations ont récemment démontré la performance de l'odorat canin pour repérer l'empreinte olfactive de certaines tumeurs cancéreuses, qui émettent des composés organiques volatils (COV), qu'un humain ne peut sentir.
Mais cette méthode nécessite un entraînement long - entre six mois et un an par chien - et coûteux - "des dizaines de milliers d'euros", souligne auprès de l'AFP Baptiste Piqueret, auteur principal de l'étude parue cette semaine dans la revue iScience.
⋙ Les fourmis, une source future de médicaments ?
Une espèce de fourmi qui n'est pas considérée comme menacée
Cet éthologue de l'Université Sorbonne Paris Nord a donc tenté l'expérience avec des fourmis, un insecte utilisant son puissant odorat dans ses tâches quotidiennes, et doté d'une capacité d'apprentissage rapide. Avec des scientifiques du CNRS, de l'Institut Curie et de l'Inserm, il a choisi l'espèce la plus commune, Formica fusca, répandue dans l'hémisphère Nord et qui n'est pas considérée comme menacée en France.
En laboratoire, les insectes ont été soumis à des protocoles dits d'apprentissage associatif où une odeur est associée à une récompense, en l'occurrence une goutte d'eau sucrée. Dans une première session d'entraînement, la fourmi "se promenait librement, tombait par hasard sur une goutte sucrée et pendant qu'elle la buvait, elle reniflait son environnement (avec ses antennes) imprégné d'une odeur particulière", détaille le chercheur.
A l'étape suivante, l'insecte avait le choix d'aller dans un endroit avec l'odeur apprise et un autre avec une odeur différente, mais sans goutte de sucre cette fois. "Si la fourmi avait bien appris, elle passait beaucoup de temps près de l'odeur associée au sucre et tournait autour en cherchant la récompense".
>> Suite à lire à :
<https://www.geo.fr/environnement/les-fourmis-seraient-tres-efficaces-pour-renifler-les-cancers-208847>
________________________________________________________________________________________________________________
18- L’atelier Samji, près de Paris, mise sur le plastique à usage multiple, Le Monde, 18/03/22, 10h53 
Lisa Darrault

A Saint-Denis, une petite entité transforme les déchets plastiques en objets et mobiliers design, pour leur donner une deuxième vie, mais aussi pour sensibiliser le public à la surconsommation. Rencontre à l’occasion de la journée mondiale du recyclage, le 18 mars. 
A l’Orfèvrerie, lieu hybride accueillant des ateliers d’artistes à Saint-Denis, près de Paris, les membres de l’atelier Samji travaillent le plastique recyclé comme on façonne le bois. Depuis 2019, quatre amis d’enfance, Jean Pouletty, Edgar Baylet, Théo Tostivint et Adrien Gillet de Chalonge transforment les déchets plastiques en objets et mobilier design.
Leur histoire commence par la découverte du mouvement mondial de recycleurs Precious Plastic. Créé en 2013 par le designer hollandais Dave Hakkens, il compte aujourd’hui 80 000 membres dans toutes les régions du monde. A l’origine, Dave Hakkens partage simplement les plans d’une machine de recyclage du plastique peu coûteuse, accessible à tous et réparable. Rapidement, et indépendamment, des individus à travers la planète construisent des machines et les expérimentent.
> Lire aussi Les défis de l’économie circulaire
« Grâce à la plate-forme, on peut voir les nouvelles solutions, mais aussi échanger sur les risques [liés à la sécurité des machines, les émanations toxiques lors de la transformation du plastique] », décrit Jean Pouletty. Chaque atelier adapte les découvertes faites partout dans le monde aux besoins locaux. « C’est grâce à cela qu’on a pu créer l’atelier Samji sans être issus de la plasturgie ou du recyclage. » Jean est comédien et réalisateur, Edgar assistant réalisateur, Théo architecte et Adrien expert en art.
En 2018, ils partent en mission au Cambodge avec l’association Plastic Cells qui promeut des ateliers de recyclage des déchets plastiques en incluant les populations locales. A leur retour, et grâce aux plans de machines mis à disposition par Precious Plastic, ils en fabriquent une sur leur temps libre. Ils collectent de la matière plastique non destinée à être recyclée et la transforment. C’est la naissance de l’atelier Samji, d’abord sous forme d’association, puis de société.
Cinq minutes du déchet à l’objet
Depuis 1950, plus de dix milliards de tonnes de plastique ont été produites dans le monde. Plus de 70 % sont devenues des déchets. Début mars, à l’issue de négociations à Nairobi dans le cadre de la cinquième assemblée des Nations unies pour l’environnement, 175 pays se sont engagés à élaborer un traité afin de mettre fin à la pollution plastique. A l’échelle de la France, seuls 28 % des plastiques ont été recyclés pour l’année 2020.
> Lire aussi Vers un traité international pour lutter contre la pollution plastique
Dans l’atelier, Jean Pouletty désigne la pièce où est entreposée la « matière première » : des bouchons de bouteilles de lait, et des paillettes de plastique multicolores, anciens déchets en provenance de l’hôpital Necker. Un peu partout sont disposés les objets qu’ils en ont tiré : poignées de porte, toupies, mousquetons, perles, boutons…
La petite équipe déploie un atelier mobile lors des sessions de sensibilisation à la consommation de plastique dans les écoles, les magasins ou les bureaux. Les participants broient des bouchons puis fondent les paillettes obtenues grâce à l’injecteuse. Le moule en métal, disposé en dessous, donne la forme voulue à l’objet.
> Lire aussi Florian Fizaine : « A partir de la révolution industrielle, la question de la finitude des ressources divise les économistes »
Cinq minutes suffisent pour passer du déchet à l’objet : les participants repartent avec leur toupie ou leur peigne. Ils ont aussi la possibilité de créer une œuvre collective : chacun peut fondre le plastique en crédences ou tomettes de formes variées, et constituer une œuvre en les assemblant. « Nous ne vendons pas les objets, puisqu’on encourage à la “déconsommation”. La valeur n’est pas monétaire, c’est la sensibilisation et l’expérience des participants qui comptent », précise Jean Pouletty.
« Aussi solide et durable que du bois  »
Si la crise sanitaire a freiné leur activité, elle reprendra dans les écoles, des boutiques et des festivals à partir de fin mars, en Ile-de-France. « La demande évolue. On sent qu’il y a une réelle prise de conscience », poursuit Jean Pouletty. Dans les mois à venir, l’atelier Samji devrait ouvrir un magasin éphémère pour la marque de téléphone Realme et intervenir auprès de personnels du Club Med. « L’idée, c’est aussi de changer le regard sur le recyclage, de montrer que l’on peut faire du beau avec de la couleur, sans additif, et pas que des objets gris », résume-t-il.
> Lire aussi Contre l’obsolescence programmée et le tout-jetable, le succès grandissant des Repair Cafés
« En coût, c’est l’équivalent d’un bon chêne, c’est donc trop cher pour les particuliers, ça va plutôt être à destination des entreprises ou des sociétés », complète Théo Tostivint. Les quatre amis transforment ou revendent des plaques de plastique recyclé à la demande. Ils les font venir d’autres antennes de Precious Plastic (de France, Pays-Bas et Belgique, toujours à moins de 500 kilomètres). Les plaques sont issues d’appareils électroménagers : « Ça peut être un tiroir de frigo, une bouilloire… C’est intéressant et insolite de se demander l’histoire de l’objet, ce qu’il était avant. On veut avant tout montrer que c’est aussi solide et durable que du bois. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/18/l-atelier-samji-pres-de-paris-mise-sur-le-plastique-a-usage-multiple_6118087_3244.html>
________________________________________________________________________________________________________________
En images
19- En Savoie, une station décroche le label "Flocon Vert" pour son engagement écoresponsable, France Télévisions, #IlsOntLaSolution, 14/03/22, 15:56

Il récompense les efforts des stations de ski en matière de développement durable. En Savoie, Saint-François-Longchamp vient d'obtenir le "Flocon Vert". Une distinction notamment liée à la présence dans cette commune d'une centrale hydro-électrique permettant son autosuffisance énergétique, mais pas seulement. #IlsOntLaSolution
C'est la douzième station française, sur plus de 300, et la troisième en Savoie à recevoir cette distinction. Saint-François-Longchamp a décroché son "Flocon Vert", un label de qualité qui récompense et signale aux touristes l'engagement écoresponsable de la station de ski. Un label décerné par Mountain Riders, une association savoyarde impliquée dans la protection de l'environnement des territoires de montagne, mais validé par un comité indépendant qui évalue les actions entreprises.
"Dans ce comité, on a Atout France, l’ADEME, la Fondation pour la Nature et l’Homme, les acteurs du tourisme durable, l’université Savoie Mont-Blanc ; donc ce sont des acteurs très différents, nationaux, qui portent un regard sur tout le travail que l’on a fait avec ce territoire", précise Camille Rey-Gorrez, la directrice de Mountain Riders
Autosuffisance énergétique
De l'isolation thermique à l'énergie renouvelable, la gestion de l'eau ou encore des déchets : au total, une vingtaine de critères sont obligatoires pour obtenir la certification. Gros plus pour la station savoyarde : sa nouvelle centrale hydroélectrique qui fournit tout le courant de la station. "Cette centrale nous permet de produire plus d’énergie que ce que nous consommons. Et cette consommation comprend à la fois, les résidences, les habitations, et l’activité touristique y compris les remontées mécaniques", explique Amélie Milleret, adjointe au maire de Saint-François-Longchamp.
Même les dameuses, très gourmandes en carburant, prennent doucement un virage écolo. Les chauffeurs ont ainsi été formés à une conduite adaptée qui permet d’économiser 20% sur la consommation, en attendant l’arrivée dans les prochaines années de machines à faible bilan carbone : "Pour 2037, on vise la neutralité carbone, et donc, on va avoir des évolutions sur nos engins et notamment, des dameuses à hydrogène qui sont en train d’être développées par les fabricants", précise le directeur du domaine skiable Nicolas Colombani.
Un "Flocon Vert" qui n’est pas acquis définitivement, des contrôles réguliers sont prévus pour s’assurer du respect des mesures engagées par les stations labélisées pour préserver la montagne. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sports/sports-d-hiver/ski-alpin/en-savoie-une-station-decroche-le-label-flocon-vert-pour-son-engagement-ecoresponsable_5007576.html>
________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne vous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>, 100 propositions pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20220321/fb16e77f/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse