[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 1 publication (mardi 22 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 22 Mar 08:10:25 CET 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Rénovation énergétique : beaucoup de logements concernés mais peu de travaux <https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/14/renovation-energetique-beaucoup-de-logements-concernes-mais-peu-de-travaux_6117511_3224.html>, Le Monde, 14/03/22, 21h44 
2- En rénovant ses bâtiments, l’Europe peut réduire de 25 % sa demande en gaz russe d’ici 2030 <https://vert.eco/articles/en-renovant-ses-batiments-leurope-peut-reduire-de-25-sa-demande-en-gaz-russe-dici-2030>, Vert.eco, 14/03/22
3- Le Parlement européen sauve finalement les cryptomonnaies les plus énergivores <https://www.01net.com/actualites/le-parlement-europeen-sauve-finalement-les-cryptomonnaies-les-plus-energivores-2055544.html>, 01net, 15/03/22, 14h29
4- Reportage. Réchauffement climatique : en Aveyron, une association explore des alternatives à la voiture, car "si on ne change pas, on fonce dans le mur" <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/reportage-rechauffement-climatique-en-aveyron-une-association-explore-des-alternatives-a-la-voiture-car-si-on-ne-change-pas-on-fonce-dans-le-mur_4973772.html>, France Télévisions, 15/03/22, 19:40
5- La Réunion : Le premier téléphérique de l’île et de tout l’océan indien, a été mis en service <https://www.20minutes.fr/planete/3253311-20220315-reunion-premier-telepherique-ile-tout-ocean-indien-mis-service>, 20 Minutes avec AFP, 15/03/22, 19h43
6- Un nouveau label immobilier bas carbone européen <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-label-immobilier-europe-bas-carbone-39264.php4>, Actu-environnement, 15/03/22
7- Editorial. Crise énergétique : mettre à contribution les pétroliers <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/16/crise-energetique-mettre-a-contribution-les-petroliers_6117729_3232.html>, Le Monde, 16/03/22, 11h30 
8- La guerre en Ukraine fait émerger d'autres modèles de production <https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/droits-de-l-homme-bafoue-rupture-d-approvisionnement-la-guerre-en-ukraine-cree-de-nombreux-risques-sur-les-chaines-d-approvisionnement-150655.html>, Novethic, 16/03/22
9- Diébédo Francis Kéré devient le premier architecte africain à recevoir le Pritzker Price pour son design soucieux de l'environnement <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-etoile-du-jour/diebedo-francis-kere-devient-le-premier-architecte-africain-a-recevoir-le-pritzker-price-pour-son-design-soucieux-de-l-environnement_4989864.html>, Radio France, 17/03/22, 09:53
10- Face à la montée des eaux, les villes flottantes sont-elles une solution viable ? <https://www.geo.fr/environnement/face-a-la-montee-des-eaux-les-villes-flottantes-sont-elles-une-solution-viable-208851>, AFP, 17/03/22, 12h11
11- Pourquoi Totalenergies, de plus en plus isolée, s’accroche à la Russie <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/rester-ou-partir-l-etau-se-resserre-autour-de-totalenergies-et-de-son-maintien-en-russie-150660.html>, Novethic, 17/03/22
12- 1,5milliard d'euros <https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/1089.html>, Chiffre du jour, Actu-environnement, 17/03/22
13- Portrait. Jean-Marc Jancovici, un décroissant pronucléaire en campagne <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/03/18/jean-marc-jancovici-un-decroissant-pronucleaire-en-campagne_6118014_4500055.html>, Le Monde, 18/03/22, 00h00
14- Énergie : les 10 mesures de l’AIE pour réduire rapidement la consommation de pétrole <https://www.sudouest.fr/societe/energie-les-10-mesures-de-l-aie-pour-reduire-rapidement-la-consommation-de-petrole-10198977.php>, Sud-Ouest avec AFP, 18/03/22, 11h40
15- Guerre en Ukraine : les enjeux de la connexion électrique du pays au réseau européen <https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/reseaux-et-telecoms/guerre-en-ukraine-comment-le-pays-a-rejoint-le-reseau-electrique-europeen_162278>, Sciences & Avenir, 18/03/22, 17h18
16- Rouler moins vite pour contrer Poutine <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/rouler-moins-vite-pour-contrer-poutine-1394729>, Les Echos, 18/03/22, 18:27
17- Effet indirect de la guerre en Ukraine, la rénovation des bâtiments est au centre de l’attention <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/effet-indirect-de-la-guerre-en-ukraine-la-renovation-des-batiments-est-au-centre-de-lattention/>, EurActiv, 18/03/22
En images
18- Panneaux solaires : la solution pour protéger les vergers ? <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/panneaux-solaires-la-solution-pour-proteger-les-vergers_5018256.html>, France 2, journal de 13h, 16/03/22
19- Énergie : des conseils malins pour réduire la facture <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/energie-des-conseils-malins-pour-reduire-la-facture-95392985.html>, TF1, journal de 20h, 16/03/22
20- Pétrole : les recommandations de l'Agence internationale de l'énergie pour réduire la dépendance <https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/prix-des-carburants/petrole-les-recommandations-de-l-agence-internationale-de-l-energie-pour-reduire-la-dependance_5027931.html>, France 2, journal de 20h, 19/03/22
Une publication
21- Nucléaire : stop ou encore ? <https://www.lespetitsmatins.fr/collections/essais/275-nucleaire-stop-ou-encore--9782363833280.html>, d’Antoine de Ravignan, Editions Les Petits matins, 17/03/22

Bien à vous,
Florence

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ALTERNATIVES DU JOUR : — 10 mesures qui permettraient de réduire la consommation de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en quatre mois, l’équivalent de la consommation de toutes les voitures en Chine. (cf. item 14, 19 & 20)
— "Si toutes les automobiles des pays avancés roulaient moins vite, on économiserait "à très court terme" quelque 290.000 barils de pétrole par jour", Fatih Birol, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). (cf. item 16)
— Fondée en 2018 à Castelnau-Pégayrols, un petit village de montagne, l'association In'VD milite pour sortir les territoires ruraux de leur dépendance à la voiture individuelle. (cf. item 4)
— En vue de limiter les embouteillages fréquents et denses à La Réunion, département au relief tourmenté, un premier téléphérique de l’île et de tout l’océan indien a été mis en service. (cf. item 5)
— L'association française Bâtiment bas carbone (BBCA) apporte son expertise technique pour développer le « premier » label immobilier bas carbone paneuropéen en regroupant plusieurs acteurs européens du secteur. (cf. item 6)
— Avec le Pritzker Price c’est l’équivalent du Prix Nobel d’architecture qui vient couronner des années de travail de Diébédo Francis Kéré, ce Burkinabé qui veut prouver qu’il est possible de bâtir autrement. (cf. item 9)
— Les panneaux solaires sont-ils efficaces pour protéger les vergers des agriculteurs ? C'est la nouvelle solution qu'ont trouvée certains producteurs afin de faire face aux aléas de la météo. (cf. item 18)
PARADES DU JOUR : — A l’heure où la situation réclame des sacrifices aux moins aisés et à de nombreuses entreprises qui voient leurs coûts de production exploser, il est urgent d’allouer une partie de la rente pétrolière à l’accélération de la transition énergétique. (cf. item 7)
— Pour parer à de potentielles pénuries, prévenir des risques juridiques ou encore de réputation, les entreprises s’affairent et tentent d’identifier les sous-traitants qui sont, directement ou non, présents en Russie ou en Ukraine pour s’adapter. (cf. item 8)
BILAN DU JOUR : L’Agence nationale de l’habitat (ANAH), chargée de distribuer MaPrimeRénov’ a, en 2021, accordé 701 190 primes pour un montant de 2,8 milliards d’euros, soit trois fois plus qu’en 2020, un succès plus quantitatif que qualitatif. (cf. item 1)
ÉTUDE DU JOUR : À lui seul, le secteur du bâtiment représente 40 % de la consommation énergétique et 36 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’UE. Pour remédier à ce problème, les économistes de Cambridge Econometrics suggèrent d’œuvrer massivement à la rénovation énergétique des logements diminuant d’autant les importations de gaz russe. (cf. item 2, suite & 17)
CONTRESENS DU JOUR : Si les députés européens ont adopté un nouveau cadre juridique pour les crypto-actifs, ils ont renoncé à interdire les protocoles les plus consommateurs en énergie comme le Bitcoin ou l’Ethereum. (cf. item 3)
PROJECTION DU JOUR : A travers le monde, plusieurs projets de villes flottantes se présentent comme des solutions à la montée des océans provoquée par le réchauffement climatique, malgré quelques doutes sur leur viabilité. (cf. item 10)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Pourquoi TotalEnergies qui est de plus en plus prise à partie pour sa présence en Russie est l’une des rares majors du secteur à camper sur sa position. (cf. item 11)
CHIFFRE DU JOUR : 1,5 milliards d’euros c’est la somme « record » engagée par l’Agence de la transition écologique (Ademe), en 2021, pour accélérer la transition écologique via 7 388 projets soutenus sur l’ensemble du territoire. (cf. item 12)
ENJEU DU JOUR : Le 16 mars, l'Ukraine a rejoint le réseau électrique européen. De cette manière, elle sécurise ses apports en électricité pour éviter les coupures. Une mise en connexion accélérée par l'invasion russe du pays. (cf. item 15)
CITATION DU JOUR : "L’alternative à ne pas imposer de contrainte, c’est que la contrainte arrivera d’une manière qu’on n’a pas choisie. Beaucoup de gens sous-estiment cruellement “le sang et les larmes” qu’il faudra pour parvenir à la neutralité carbone." Jean-Marc Jancovici (cf. item 13)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Rénovation énergétique : beaucoup de logements concernés mais peu de travaux, Le Monde, 14/03/22, 21h44 
Isabelle Rey-Lefebvre

Le quinquennat s’achève sur un record de rénovations énergétiques des logements, un succès plus quantitatif que qualitatif. 
« Nous avons réussi à massifier la rénovation énergétique », se félicitait Emmanuelle Wargon, la ministre du logement et représentante du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, auditionnée, le 9 mars, par les acteurs du logement dont l’Union sociale pour l’habitat qui rassemble les bailleurs sociaux, la Fédération française du bâtiment, l’Association des élus France urbaine et la Fondation Abbé Pierre.
L’Agence nationale de l’habitat (ANAH), chargée de distribuer MaPrimeRénov a, en 2021, accordé 701 190 primes pour un montant de 2,8 milliards d’euros, soit trois fois plus qu’en 2020 et qu’avec le crédit impôt transition énergétique (CITE), supprimé et remplacé, le 1er janvier 2020, par MaPrimRénov’.
> Lire aussi Election présidentielle 2022 : l’ébauche de programme en matière de logement du candidat Macron
Un tel succès démontre que l’objectif de 700 000 rénovations par an promises par le candidat Emmanuel Macron est donc atteignable et crédible. Autre motif de satisfaction, cette prime profite à 68 % aux ménages modestes et très modestes qui ont perçu en moyenne 3 905 euros, 30 % des foyers aidés ont, eux, des revenus intermédiaires, et perçoivent une prime moyenne de 1 760 euros, et seuls 2 % disposent revenus supérieurs et sont soutenus à hauteur de 1 068 euros. MaPrimeRénov’, reservée dans un premier temps aux foyers modestes, a été étendue, le 1er janvier 2021, à tous les ménages quel que soit leur revenu, ainsi qu’aux bailleurs qui ont ainsi pu améliorer 101 718 appartements. Ce ciblage sur les personnes les plus modestes contraste avec celui du CITE, dont 82 % des montants ont profité aux 50 % les plus aisées.
« MaPrimeRénov’ a manifestement fait bouger les lignes de la rénovation énergétique », confirme Manuel Domergue, chargé d’étude à la Fondation Abbé Pierre, qui regrette toutefois « que les travaux subventionnés se résument à des petits gestes, changement de chaudière ou pose de doubles vitrages, au détriment d’interventions plus ambitieuses et efficaces. Le reste à charge est, en outre, encore trop lourd pour que les habitants aux ressources modestes se lancent dans des rénovations qui coûtent facilement 20 000 à 30 000 euros », estime-t-il.
L’enjeu crucial des passoires thermiques
L’ANAH confirme que 70 % des travaux aidés consistent en des changements de chauffage, poêle et chaudières à granulés, pompe à chaleur… Selon les sondages réalisés parmi les 350 000 bénéficiaires dont les travaux sont achevés, 66 % d’entre eux indiquent que ce coup de pouce a été déterminant pour engager les améliorations et 95 % sont satisfaits et perçoivent un meilleur confort. Mais il est trop tôt pour mesurer les gains en énergie.
Seuls 60 000 logements ont fait l’objet d’une rénovation globale et, chiffre plus cruel encore, établi par la Cour des comptes dans son rapport consacré à l’application du plan de relance, publié le 11 mars, à peine 2 500 logements sont ainsi sortis du statut de passoire thermique, une goutte d’eau face aux 4,8 millions d’appartements classés F et G sur l’échelle des diagnostics de performance énergétique (qui va de A, pour la meilleure note, à G la plus mauvaise). « Les chiffres de la Cour des comptes ne prennent en compte que les bénéficiaires du bonus réservé aux passoires thermiques, les sorties sont beaucoup plus nombreuses », soutient l’ANAH.
> Lire aussi Passoires thermiques : quelles contraintes vont s’imposer aux propriétaires ?
Cet enjeu des passoires thermiques est crucial pour le parc locatif privé, à 40 % mal classé (F, G et E). La loi climat et résilience, du 22 août 2021, prévoit, en effet, que les bailleurs ne pourront plus louer les appartements classés G dès 2025, F dès 2028 et E en 2034. Une échéance encore plus proche, le 1er janvier 2023, vise les 90 000 logements énergivores qui consomment plus de 450 kilowattheures (kWh) par mètre carré et par an (au-delà du G), considérés par la loi de transition énergétique et pour une croissance verte, d’août 2015, comme non décents donc inlouables.
« Double peine » et « calendrier intenable »
Le télescopage de calendrier inquiète au plus haut point les bailleurs privés comme sociaux : « Sont ici visés des petits logements dont les locataires tournent beaucoup et qui jouent donc un rôle essentiel d’accueil des nouveaux arrivants », souligne Henri Deligné, secrétaire général de Pluriance, syndicat professionnel qui fédère les grands administrateurs de biens loués ou en copropriété. « Nous voyons des investisseurs qui arbitrent et vendent en masse leurs logements classés G et F, car ils ne veulent pas ou ne peuvent pas engager de si lourds travaux, et cela va rétrécir le parc locatif privé », alerte David Chouraqui, directeur général de Crédit agricole Immobilier, qui gère 12 000 logements locatifs.
> Lire aussi la tribune : « La crise du logement atteint son paroxysme ! »
La copropriété est l’autre angle mort de la politique de rénovation énergétique. MaPrimRénov’ n’a, en dépit de son ouverture aux copropriétés le 1er janvier 2021, jusqu’ici réussi à convaincre les copropriétaires que d’à peine 12 000 logements sur les 11 millions placés sous ce statut. Le mode de décision, qui exige l’adhésion d’une majorité de copropriétaires, la lourdeur des travaux, les confinements qui ont privé les propriétaires d’assemblée générale expliquent ces piètres résultats. « Les propriétaires des 7 millions de locations situées à plus de 70 % dans ces immeubles subissent donc la double peine : ils ne peuvent rénover sans l’accord du syndicat et ne peuvent louer sans travaux », résume M. Deligné qui appelle à « un nécessaire desserrement de ce calendrier intenable ».
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/14/renovation-energetique-beaucoup-de-logements-concernes-mais-peu-de-travaux_6117511_3224.html>
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2- En rénovant ses bâtiments, l’Europe peut réduire de 25 % sa demande en gaz russe d’ici 2030, Vert.eco, 14/03/22
Anne-Sophie Novel

De quel bois se chauffe-t-on ? La rénovation des bâtiments et l’installation de pompes à chaleur devraient être une priorité pour limiter notre dépendance au gaz russe, selon une étude de Cambridge Econometrics publiée ce lundi.
À lui seul, le secteur du bâtiment représente 40 % de la consommation énergétique et 36 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne. Pour remédier à ce problème, les économistes de Cambridge Econometrics suggèrent d’équiper massivement les logements de pompes à chaleur – une technologie d’ores et déjà largement disponible – et d’œuvrer à leur rénovation énergétique. 
Leur rapport, commandé par La Fondation européenne pour le climat et coordonné par la European alliance to save energy (EU-ASE, créée par l’ONU pour réfléchir à l’avenir énergétique de l’Europe), a modélisé différents scénarios de rénovation et de choix énergétiques. 
Leur étude insiste sur les multiples avantages d’une politique européenne de rénovation massive du logement. Celle-ci limiterait les importations de gaz – fortement utilisé pour chauffer les foyers – avec, à la clef, une économie annuelle de 15 milliards d’euros d’ici à 2030. De quoi accélérer le développement des énergies renouvelables et renforcer aussi la sécurité énergétique de l’Europe. La rénovation thermique des bâtiments fait partie des recommandations avancées la semaine dernière par la Commission européenne pour réduire la dépendance au gaz russe. « Chaque gain de 1 % d’efficacité énergétique entraîne une réduction de 2,6 % des importations de gaz », a rappelé Monica Frassoni, présidente de l’EU-ASE.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/en-renovant-ses-batiments-leurope-peut-reduire-de-25-sa-demande-en-gaz-russe-dici-2030>
En savoir plus : 
> Renovating and electrifying buildings strengthens Europe’s economy and energy security <https://europeanclimate.org/resources/renovating-and-and-electrifying-buildings-strengthens-europes-economy-and-energy-security/>, European Climate Foundation, 14/03/22
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3- Le Parlement européen sauve finalement les cryptomonnaies les plus énergivores, 01net, 15/03/22, 14h29
Amélie Charnay

Les députés ont adopté un nouveau cadre juridique pour les crypto-actifs en renonçant à interdire les protocoles les plus consommateurs en énergie comme le Bitcoin ou l’Ethereum.
Bitcoin et Ethereum vont survivre en Europe. Des députés européens Verts et de gauche voulaient pénaliser certaines cryptomonnaies considérées comme non durables parce que leur consommation d’énergie contribue au réchauffement climatique. Mais leur amendement n’a pas été retenu dans la version finale du MiCA (Markets in cryptoassets), le nouveau cadre juridique des crypo-actifs.
La « preuve du travail » pointée du doigt
La Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen a donc adopté un texte édulcoré ce lundi 14 mars. Sans le nommer, les partisans de l'amendement avaient plus précisément dans leur viseur un système bien particulier de validation des transactions électroniques. Celui dit de la « preuve de travail » (proof of work). Elle consiste à demander aux mineurs de résoudre des problèmes algorithmiques nécessitant un temps et une puissance de calcul importants.
La preuve de travail sécurise efficacement beaucoup de blockchains, mais consomme aussi énormément d’énergie. The Verge rappelle ainsi que le réseau Bitcoin utiliserait davantage d'électricité en un an que la Norvège et se classerait au 27e rang mondial pour sa consommation annuelle d'électricité s'il était un pays. Le tout sans compter l’empreinte de la fabrication du matériel informatique utilisé.
>> Suite à lire à :
<https://www.01net.com/actualites/le-parlement-europeen-sauve-finalement-les-cryptomonnaies-les-plus-energivores-2055544.html>
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4- Reportage. Réchauffement climatique : en Aveyron, une association explore des alternatives à la voiture, car "si on ne change pas, on fonce dans le mur", France Télévisions, 15/03/22, 19:40
Thomas Baïetto

Fondée en 2018 à Castelnau-Pégayrols, un petit village de montagne, l'association In'VD milite pour sortir les territoires ruraux de leur dépendance à la voiture individuelle. Franceinfo est allé faire le tour des nombreuses initiatives locales sur ce sujet brûlant, entre réchauffement climatique et hausse des prix du carburants.
Il a déboulé sans un bruit, au détour d'un virage de la vallée de la Muse. "Salut !", lance Michel Jacquemin, 65 ans, aux cyclistes qui montent depuis Millau (Aveyron) vers son village de Castelnau-Pégayrols. Le temps de faire demi-tour et le voilà à notre hauteur, aux commandes d'un engin que vous n'avez sans doute jamais croisé sur une route. Quatre roues, un guidon surélevé façon Harley-Davidson, deux sièges, des pédales, un pare-brise bricolé avec du plastique récupéré et un moteur électrique... La "bête", comme il la surnomme, n'est plus un vélo mais pas encore une automobile. "Ça, c'est la voiture de demain", annonce le conducteur, en vantant un hybride d'un nouveau genre : électrique et... muscles. La veille, il a mis 32 minutes pour remonter de la ville (18,8 km) avec sa femme, contre 21 minutes en voiture et une heure et demie à vélo musculaire.
"P3", pour prototype 3, est un 'Véloto', un véhicule à quatre roues et à pédales, doté de deux places assises et d'une assistance électrique permettant de grimper à 45 km/h sans effort. Il est prêté par son concepteur à l'association In'VD, dont Michel est l'un des coprésidents, pour "le tester en conditions réelles". L'objectif : mettre au point un véhicule léger, peu polluant, capable, dans ce territoire rural et escarpé, de remplacer la voiture thermique, une source importante d'émissions de gaz à effet de serre, l'un des moteurs principaux du réchauffement climatique, et un mode de transports dont les coûts s'envolent avec la hausse du prix des carburants. "Cela fait un moment que je cherche des alternatives à la voiture, retrace Michel. Un outil de 1,5 tonne pour déplacer une personne de 80 kg, c'est une aberration écologique (...) Si on continue, on va dans le mur." Et ne lui parlez pas de la fragilité d'un tel véhicule lors d'un accident : Michel Jacquemin égrène les morts et les problèmes de santé provoqués par la vitesse excessive, la pollution de l'air, le manque d'activité physique et le réchauffement climatique. "Si on roulait tous avec ça, ça diminuerait ces risques, on apaiserait la circulation", estime-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/reportage-rechauffement-climatique-en-aveyron-une-association-explore-des-alternatives-a-la-voiture-car-si-on-ne-change-pas-on-fonce-dans-le-mur_4973772.html>
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5- La Réunion : Le premier téléphérique de l’île et de tout l’océan indien, a été mis en service, 20 Minutes avec AFP, 15/03/22, 19h43

Innovation. Sa mission est d’alléger les embouteillages fréquents et denses dans cette île française au relief tourmenté
Le premier téléphérique de La Réunion, et de l’océan indien, a été mis en service mardi à Saint-Denis dans le but d’alléger les embouteillages fréquents et denses dans cette île française au relief tourmenté.
Choisir le téléphérique plutôt que la voiture
La ligne de 2,7 km sera « le point de départ d’un report modal » et incitera des usagers à accepter « d’abandonner leur voiture pour le téléphérique », a espéré le député Philippe Naillet lors de l’inauguration du projet lancé en 2015 par la communauté intercommunale du nord de La Réunion. Avec ce métrocable baptisé « Papang » (nom créole du busard de Maillard, seul rapace endémique de La Réunion), l’idée est de désengorger le trafic routier en desservant une boucle entre le Chaudron, quartier de Saint-Denis à la forte densité de population, et le Bois de Nèfles, une zone résidentielle située à mi-hauteur de la ville.
Un billet à 1 euro
Se succédant toutes les 34 secondes, les 46 cabines peuvent transporter 1.200 personnes par heure et par sens, assure l’entreprise Poma qui exploite le téléphérique. Le service sera assuré de 6h00 à 20h00 et le billet coûtera 1 euro, soit un tarif identique à celui des bus. Cinq stations sont desservies, dont un lycée et le campus universitaire, sur un parcours comprenant 270 mètres de dénivelé.
Des avis mitigés
Mardi, les avis étaient partagés parmi le public présent à l’inauguration. Ainsi Jean-Raymond Morel, père de famille, estimait qu'« il y a beaucoup trop de vent à La Réunion » et disait ne pas avoir envie de « tomber avec la cabine ou de rester en panne là-haut ». Un étudiant jugeait au contraire que le téléphérique allait permettre de « gagner du temps ». Débuté en 2019, le chantier a coûté 54 millions d’euros, dont 16 payés par des fonds européens. Le reste de l’enveloppe a été financé notamment par l’Agence française de développement (12 millions) et la Caisse des dépôts et consignations (10 millions).
<https://www.20minutes.fr/planete/3253311-20220315-reunion-premier-telepherique-ile-tout-ocean-indien-mis-service>
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6- Un nouveau label immobilier bas carbone européen, Actu-environnement, 15/03/22
Rachida Boughriet

L'association française BBCA apporte son expertise technique pour développer le « premier » label immobilier bas carbone paneuropéen. Ce projet regroupe plusieurs acteurs européens du secteur : BPI (Luxembourg, Belgique, Pologne), NSI (Pays-Bas), WO2 et Icamap (Luxembourg, France et Royaume-Uni) ainsi que Generali Real Estate, BNP Paribas Real Estate, Covivio et Ivanhoé Cambridge. Struan Robertson soutient également cette initiative.
La méthodologie du label devrait être prête cet été, et les premiers bâtiments exemplaires en Europe pourront le demander d'ici à la fin de l'année, ont annoncé, le 14 mars, les partenaires du projet dans un communiqué. Ce label vise à promouvoir la réduction de l'empreinte carbone des bâtiments sur l'ensemble de leur cycle de vie. Dans un premier temps, il ciblera les bureaux, le résidentiel et les hôtels.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-label-immobilier-europe-bas-carbone-39264.php4>
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7- Editorial. Crise énergétique : mettre à contribution les pétroliers, Le Monde, 16/03/22, 11h30 

A l’heure où la situation réclame des sacrifices aux moins aisés et à de nombreuses entreprises qui voient leurs coûts de production exploser, il est urgent d’allouer une partie de la rente pétrolière à l’accélération de la transition énergétique.
Editorial du « Monde ». La pression s’accroît sur les groupes d’énergie. Face à la flambée des cours du pétrole, du gaz et de l’électricité, provoquée par la reprise mondiale post-Covid et amplifiée par les tensions géopolitiques liées à l’invasion russe de l’Ukraine, les principales entreprises du secteur sont appelées à contribuer à l’effort collectif pour surmonter la crise. Les sanctions occidentales et les incertitudes créées par le conflit ont propulsé les prix de l’énergie à des niveaux insoutenables dans la durée pour les consommateurs. Le secteur, dont les profits dépendent largement de l’évolution des cours mondiaux, ne pourra pas rester longtemps à l’écart de la mobilisation des sociétés occidentales pour défendre leurs valeurs, leur souveraineté, tout en accélérant la transition écologique.
La plupart des Etats ont déjà mis en place des dispositifs pour alléger la facture des consommateurs. Mais ces mesures sont très lourdes sur le plan budgétaire. En France, le coût global des « bouclier énergie », « chèque inflation » et autres ristournes dans les stations-service s’élève déjà à près de 30 milliards d’euros. Et les compteurs continuent à tourner. Qui peut prédire la fin des tensions avec la Russie ? Sans oublier que nous entrons dans une ère dans laquelle les prix de l’énergie seront durablement élevés. La diversification de nos approvisionnements pour contourner l’offre russe et surtout la transition énergétique vont inéluctablement renchérir les coûts. L’Etat ne pourra pas jouer les amortisseurs éternellement.
> Lire aussi Election présidentielle 2022 : derrière la hausse du prix des carburants, la bataille politique du pouvoir d’achat
L’idée de taxer les compagnies pétrolières fait son chemin. En France, la démagogie a souvent poussé certains dirigeants politiques à en faire un sport national, au gré des cours du baril. Toutefois, l’épisode actuel n’est pas de même nature. Ces derniers jours, l’Agence internationale de l’énergie, la Commission européenne et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont encouragé l’idée d’un prélèvement exceptionnel sur les profits des grands groupes d’énergie.
> Lire aussi Election présidentielle 2022 : l’idée d’un « impôt de guerre » sur les groupes du secteur de l’énergie s’invite dans la campagne
Cette initiative, de la part d’institutions qui n’ont rien d’officines marxistes, montre qu’un changement d’époque est en cours. Il s’agit de défendre les intérêts européens face à la Russie, tout en saisissant l’occasion pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles. Il y a un paradoxe évident à ce que ceux qui les produisent soient les principaux gagnants de la séquence.
Partager les efforts
Tous les acteurs ne sont pas à mettre sur le même pied. Certains, comme les fournisseurs d’électricité ou de gaz, subissent eux-mêmes les fluctuations du marché. En revanche, les pétroliers sont les rentiers d’un contexte exceptionnellement porteur sans qu’ils y soient pour grand-chose. Les mettre à contribution n’aurait rien d’indécent. En 2021, Total a dégagé plus de 13,5 milliards d’euros de bénéfices. En ponctionner une fraction contribuerait à partager les efforts avec les consommateurs et les contribuables, sans que son modèle économique en souffre. Il n’y a aucune raison que de telles entreprises soient au sommet de leur prospérité quand la situation réclame des sacrifices aux moins aisés et à de nombreuses entreprises qui voient leurs coûts de production exploser.
> Lire aussi Rester en Russie, le pari contesté de TotalEnergies
Un peu avant le début de l’offensive russe, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, avait annoncé une enveloppe de quelques millions d’euros pour aider ses clients les plus précaires face à la montée des prix. L’initiative n’est plus à la hauteur des enjeux. Au-delà d’une contribution de court terme visant à faire baisser les prix du carburant, il est urgent d’allouer une partie de la rente pétrolière à l’accélération de la transition énergétique.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/16/crise-energetique-mettre-a-contribution-les-petroliers_6117729_3232.html>
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8- La guerre en Ukraine fait émerger d'autres modèles de production, Novethic, 16/03/22
Mathilde Golla 

Pour parer à de potentielles pénuries, prévenir des risques juridiques ou encore de réputation, les entreprises s’affairent. En pleine guerre en Ukraine, elles tentent d’identifier les sous-traitants qui sont, directement ou non, présents en Russie ou en Ukraine pour s’adapter.
Confrontées à des crises à répétition, les entreprises vont devoir revoir leur modèle de production. Au-delà du drame humain, la guerre en Ukraine prouve une nouvelle fois les limites de la mondialisation. Les chaines d'approvisionnement des entreprises doivent en effet être passées au crible pour identifier les risques potentiels. "Les risques juridiques, économiques et de réputation pour les entreprises qui opèrent ou investissent en Russie et au Bélarus sont énormes", alerte ainsi la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH).
Une relation commerciale avec un fournisseur en Russie fait en effet planer un risque juridique. En vertu du devoir de vigilance, les donneurs d’ordre "sont censés cartographier les risques d'atteintes qui résultent des activités de leurs fournisseurs dans leur plan de vigilance, et donc y faire référence à leurs fournisseurs. Mais toutes les sociétés ne le font pas", indique l’ONG Sherpa. Les services juridiques sont par ailleurs à pied d’œuvre car certains biens pourraient être soumis à des embargos. "Les risques sont particulièrement élevés pour les entreprises qui investissent ou s’associent à des entreprises d’État ou à des entités liées au régime de Vladimir Poutine, qui pourraient se retrouver à aider, encourager ou faciliter indirectement les violations du droit international par la Russie", prévient la FIDH.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/droits-de-l-homme-bafoue-rupture-d-approvisionnement-la-guerre-en-ukraine-cree-de-nombreux-risques-sur-les-chaines-d-approvisionnement-150655.html>
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9- Diébédo Francis Kéré devient le premier architecte africain à recevoir le Pritzker Price pour son design soucieux de l'environnement, Radio France, 17/03/22, 09:53
Marion Lagardère

C’est l’équivalent du Prix Nobel d’architecture et ce sacre vient couronner des années de travail de ce Burkinabé qui veut prouver qu’il est possible de bâtir autrement.
Le Prix Pritzker revient donc cette année au Burkinabé Diébédo Francis Kéré, 57 ans. Il est le premier architecte africain à le recevoir depuis que la récompense existe, c’est-à-dire depuis 43 ans. C’est historique, et pour l’heureux élu, c’est une invitation claire à tous les jeunes du continent à oser se lancer dans l’architecture : "Maintenant, confie-t-il au quotidien britannique The Guardian, grâce à ce prix, les étudiants africains vont me voir et pouvoir se dire que, oui, c’est un chemin professionnel possible pour eux aussi." Parce que, ce n’est pas secret, le métier reste très élitiste. Diébédo Francis Kéré sait bien de quoi il retourne.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-etoile-du-jour/diebedo-francis-kere-devient-le-premier-architecte-africain-a-recevoir-le-pritzker-price-pour-son-design-soucieux-de-l-environnement_4989864.html>
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10- Face à la montée des eaux, les villes flottantes sont-elles une solution viable ?, AFP, 17/03/22, 12h11

Vivre sur l'eau ? A travers le monde, plusieurs projets de villes flottantes se présentent comme des solutions à la montée des océans provoquée par le réchauffement climatique, malgré quelques doutes sur leur viabilité.
Au Salon mondial de l'immobilier Mipim, qui a débuté mardi et s'achèvera vendredi à Cannes (Alpes-Maritimes), un prototype de ville flottante aux Maldives concourt pour remporter un prix du meilleur grand projet. Cette cité n'a pas encore de nom mais consistera, assurent ses concepteurs, en un assemblage de plateformes flottantes au milieu d'un lagon de cet archipel dans l'océan Indien. Quelque 5.000 maisons colorées devraient s'y dresser."Une ville flottante n'est pas un luxe, c'est une nécessité" pour ce pays insulaire dont l'existence même est menacée par le réchauffement climatique et la montée des océans, affirme à l'AFP Paul van de Camp, chef de l'entreprise néerlandaise Dutch Docklands, promoteur du projet. Et la capitale, Malé, où plus de 150.000 habitants se pressent sur un atoll de 8 km2 entièrement urbanisé, est complètement saturée, rappelle-t-il.Il ne s'attarde pas sur les caractéristiques techniques précises du projet, qui seront présentées officiellement au printemps par le président des Maldives. Ni sur leur coût. Mais il promet que le financement sera assuré et assure que les contraintes techniques ne sont pas rédhibitoires."Il y a de très gros acteurs mondiaux qui nous ont aidés avec des systèmes pour l'énergie, les égouts, l'eau, l'électricité, qui ont été bien testés et sont relativement innovants", assure Paul van de Camp.Il espère que le chantier sera terminé en 2027 au plus tard et assure avoir été approché pour répliquer l'expérience par "plusieurs pays", sans préciser lesquels.
>> Suite à lire :
<https://www.geo.fr/environnement/face-a-la-montee-des-eaux-les-villes-flottantes-sont-elles-une-solution-viable-208851>
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11- Pourquoi Totalenergies, de plus en plus isolée, s’accroche à la Russie, Novethic, 17/03/22
Concepcion Alvarez

TotalEnergies est de plus en plus prise à partie pour sa présence en Russie. Des militants ont perturbé une table-ronde à laquelle participait son PDG tandis que deux ONG ont mis en demeure le groupe de cesser ses activités sur place, en s'appuyant sur son devoir de vigilance et le risque de violation des droits humains inhérent à la guerre en Ukraine. La major est l'une des rares du secteur à camper sur sa position.
"Total en Russie, honte en France". "Guerre en Ukraine, Total complice". "Paix, climat, même combat". Voici les messages qu’une quinzaine de militants sont venus brandir face à Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, alors qu’il intervenait dans une table ronde à la Sorbonne mardi 15 mars sur l’Europe verte. L’hymne de l’Ukraine a également été diffusé pour lui signifier "qu'il n'est pas le bienvenu pour parler" de ce sujet, explique sur Twitter, Pauline Rapilly Ferniot qui a fondé le collectif Ibiza (connu pour ses interventions avec le sosie de Jean-Michel Blanquer) à l’origine du happening. La multinationale est l’une des rares majors pétro-gazières à être encore présente en Russie, malgré la guerre en Ukraine.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/rester-ou-partir-l-etau-se-resserre-autour-de-totalenergies-et-de-son-maintien-en-russie-150660.html>
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12- 1,5milliard d'euros, Chiffre du jour, Actu-environnement, 17/03/22

C’est la somme « record » engagée par l’Agence de la transition écologique (Ademe), en 2021, pour accélérer la transition écologique. Au total, 7 388 projets ont été soutenus sur l’ensemble du territoire. Ils ont notamment bénéficié de financements dans le cadre du Fond chaleur renouvelable et du plan France relance fléché vers la décarbonation de l’industrie, l’économie circulaire et l’hydrogène.
<https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/1089.html>
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13- Portrait. Jean-Marc Jancovici, un décroissant pronucléaire en campagne, Le Monde, 18/03/22, 00h00
Nabil Wakim

Les pronucléaires l’adorent, certains écologistes le considèrent comme un allié. A 60 ans, l’ingénieur et consultant Jean-Marc Jancovici est l’une des stars du climat et de l’énergie. Apôtre d’une décroissance décarbonée à l’aide de l’atome, ses arguments sont repris par les politiques de tous bords. Mais ses opinions tranchées et un caractère intransigeant sont loin de faire l’unanimité.
Il n’est pas candidat à la présidentielle mais, s’il l’était, il aurait derrière lui la coalition la plus hétéroclite qu’on puisse imaginer. Qui est susceptible de recueillir sur son nom les voix d’un patron du BTP, d’un syndicaliste CGT du nucléaire et d’un écolo décroissant ? Depuis le mois de janvier, la visibilité de l’ingénieur et consultant Jean-Marc Jancovici explose. La bande dessinée qu’il cosigne avec Christophe Blain, Le Monde sans fin (Dargaud, 2021), s’est déjà vendue à plus de 250 000 exemplaires. La sortie sous forme de livre, fin janvier, du Plan de transformation de l’économie française (Odile Jacob), conçu par le think tank qu’il préside, The Shift Project, est également un succès de librairie.
Sans compter que la guerre en Ukraine remet au centre du débat public ses analyses et notamment sa préférence pour le nucléaire. L’explosion des prix du gaz et du pétrole mettent en lumière la dépendance aux énergies fossiles des économies européennes et donc les enjeux de souveraineté qui l’accompagnent. Comment alors se débarrasser de l’or noir et du gaz ? Comment reconstruire une économie sur des bases sans carbone ? Comment faire face concrètement au défi climatique ? Des questions que se pose « Janco » depuis vingt ans.
> Lire aussi Quel est le niveau de dépendance des pays européens au gaz et au pétrole russe ?
Certes, Jean-Marc Jancovici n’a pas cherché à recueillir 500 parrainages d’élus pour s’élancer dans la course à l’Elysée, mais sa campagne d’influence est plus scrutée que celle de beaucoup de politiques. De la matinale de France Inter au plateau de « Quotidien », de la presse économique à la chaîne YouTube ThinkerView, il est partout. C’est dans un amphi de Sciences Po Paris plein à craquer que s’est tenue la présentation en grande pompe, début février, de son « plan de transformation », avec en invités d’honneur le numéro 2 du Medef, Patrick Martin, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et la future directrice générale de Veolia, Estelle Brachlianoff, ainsi que plusieurs élus et militants de différents bords.
Forcément, cette non-campagne ressemble de plus en plus à une vraie campagne, avec un programme, une stratégie, une longue liste de soutiens, des salles combles et une ferveur que pourrait lui envier le candidat écologiste Yannick Jadot, qui stagne autour de 5 % dans les sondages. Mais ne dites pas à Jancovici qu’il fait de la politique, il pourrait mal le prendre – l’intéressé est un poil susceptible.
L’inventeur du bilan carbone
Cette popularité ne vient pas de nulle part : elle est le fruit d’un travail de longue haleine pour faire entendre une vision iconoclaste des enjeux liés à l’énergie et au climat. Acclamé à la Fête de L’Humanité, reçu avec prudence à l’Elysée depuis plusieurs années ou appelé à plancher devant les patrons du Medef, Jancovici énerve aussi bien le site écolo Reporterre que le journal libéral L’Opinion. Difficile de placer sur un axe gauche-droite ce porte-parole des inquiets du climat et des ingénieurs en mal de reconnaissance.
A 60 ans, le polytechnicien, nommé en 2018 au Haut Conseil pour le climat (HCC), a consacré un pan entier de sa vie à décortiquer la thématique climatique et énergétique. Jeune ingénieur à la fin des années 1990, il planche pour France Télécom sur des dossiers liés au télétravail (déjà) et au téléenseignement, et tombe par hasard sur la question des gaz à effet de serre suscités par les déplacements en voiture.
Lui-même fils de physicien, il se passionne alors pour le sujet du carbone. Et crée, dans les années 2000, une méthode pour mesurer qui émet quoi, appelée le bilan carbone, désormais utilisée de manière massive en France, mais aussi à l’étranger. Cette démarche deviendra le cœur de son travail : il fonde, en 2007, le cabinet Carbone 4, qui conseille des entreprises pour faire face à la crise climatique et énergétique.
En travaillant sur ses premiers bilans carbone, il se forge peu à peu une conviction : si les énergies fossiles ont permis la croissance et le développement, elles vont aussi causer notre perte. D’abord parce qu’elles sont responsables du dérèglement climatique, mais également parce qu’elles vont venir à manquer. « Le monde dans lequel nous vivons est un monde fini, et croire que nous disposerons toujours des ressources énergétiques à notre disposition aujourd’hui, c’est se bercer d’illusions », résume-t-il en pelant des clémentines – elles ont pour lui remplacé le café il y a longtemps – lorsqu’il nous reçoit, en février.
Progressivement, il s’installe dans le paysage comme un super vulgarisateur avec ses conférences et des livres grand public, comme Le Changement climatique expliqué à ma fille, paru en 2009 (Seuil). Il n’est ni climatologue ni chercheur, mais il rend accessible au plus grand nombre – avec le franc-parler qui le caractérise – un raisonnement fondé sur les lois de la physique. Puisque ces deux crises, énergétique et climatique, sont devant nous, il est urgent de faire de gros efforts, résume Jancovici. De très gros efforts, même.
« L’alternative à ne pas imposer de contrainte, c’est que la contrainte arrivera d’une manière qu’on n’a pas choisie, assène-t-il. Beaucoup de gens sous-estiment cruellement “le sang et les larmes” qu’il faudra pour parvenir à la neutralité carbone. » Lui-même a rendu public son bilan carbone il y a vingt ans – il ne prend quasiment plus l’avion, chauffe son logement à 18 degrés (15 la nuit), limite sa consommation de viande de bœuf et ne roule que quelques kilomètres par an en voiture. Seule entorse au tableau : sa maison, située dans le sud de Paris, est chauffée au gaz naturel – un combustible fossile.
Un programme électoral en libre-service
Pour rendre plus supportable ce bouleversement de nos vies, « Janco » est un grand défenseur du nucléaire. Il souligne que les réacteurs émettent peu de gaz à effet de serre, produisent à la demande et occupent une surface de territoire réduite pour fabriquer un maximum d’énergie. Pourquoi alors ne pas le privilégier ? Dans un monde qui va voir s’éteindre les ressources fossiles, c’est « un amortisseur de la décroissance », soutient-il. Et martèle : « Le nucléaire évite toujours plus de risques qu’il n’en crée. »
Il balaie d’un revers de la main les inquiétudes concernant notamment la radioactivité ou le stockage des déchets. Comme lorsqu’il explique, non sans maladresse, lors d’une matinale chahutée de France Culture en 2019, qu’il préférerait « sans hésiter une seconde » habiter à Fukushima plutôt qu’à côté d’une autoroute ou d’une usine chimique. Les retards et les coûts massifs de l’EPR de Flamanville, le débat autour de la sûreté des centrales ne le font jamais dévier de son raisonnement principal : toutes les énergies ont des défauts, mais le nucléaire est celle qui en a le moins. Le polytechnicien est aussi très sceptique concernant la capacité des énergies renouvelables à répondre à nos besoins, notamment en ce qui concerne l’éolien, dénoncé comme une « fausse solution », catégorie dans laquelle il range également l’hydrogène.
> Lire aussi Jean-Marc Jancovici : « Il n’y a pas d’échappatoire au problème climatique »
Cette vision a trouvé un point d’atterrissage en février, avec la sortie de son plan de transformation de l’économie française (PTEF). « C’est un programme électoral en marque blanche qui pourrait être repris par quiconque souhaite se mettre sérieusement à la décarbonation », explique-t-il. Une sorte de manuel qu’il conviendrait de déployer – et vite, si possible.
Lors de sa présentation à Sciences Po, Jancovici explique doctement aux dirigeants du Medef, de la CFDT et de Veolia qu’ils n’ont pas bien compris l’ampleur du problème. « Je vais vous donner un seul chiffre : 5 %. Il faut que les émissions de CO2 baissent de 5 % par an. Ce chiffre nous est imposé par la physique, il ne peut pas être négocié en votant une loi au Parlement », prévient-il. Autrement dit : sans plan précis pour atteindre cet objectif, aucun responsable politique, patronal ou syndical ne peut être pris suffisamment au sérieux.
Désillusion politique
Alors, si personne ne reprend sa vision, pourquoi n’est-il pas candidat lui-même ? Ses fans l’interpellent depuis plusieurs années sur le sujet, à grands coups de posts de blogs et de messages Facebook. Tant et si bien qu’il a fini par répondre dans un long commentaire sur le réseau social en 2020 pour démentir une candidature. « Le débat se focaliserait immédiatement sur le nucléaire, parce que ce serait le meilleur moyen de me neutraliser (…) “‘Janco’pronucléaire” serait répété en boucle », explique-t-il.
Surtout, l’ingénieur estime que son analyse est loin d’avoir pénétré la société au point où il le souhaiterait. « Si mon temps était venu (…), ce n’est pas 3 % que je ferais, mais 20 %. Tant que je suis assuré de faire 3 %, y aller reviendrait à lâcher la proie pour l’ombre. » Il nous précise : « D’abord, je n’ai aucune chance de gagner, et puis une candidature de témoignage, ça empêche de créer du consensus. » « Janco » assure qu’il préfère s’adresser aux corps intermédiaires, syndicats, entreprises et associations, pour faire passer ses idées. « Il faut constituer une réserve de voix qui peut être utilisable par n’importe qui. »
Lui qui a voté François Mitterrand en 1981 et Nicolas Sarkozy en 2007 prend soin de ne pas afficher de préférence partisane aujourd’hui. D’autant qu’il a suivi de près l’expérience mitigée du pacte écologique lancé par Nicolas Hulot en 2007. Un manifeste signé par la quasi-totalité des prétendants à l’Elysée qui avait été suivi de peu d’effets. Après avoir essayé de convaincre les politiques directement, il confesse en être revenu : « J’ai mûri. Je pensais qu’il suffisait, pour avoir un effet, d’exposer un raisonnement qui se tienne. J’ai fini par comprendre que ça ne servait à rien. »
« Janco » est une sorte de Hulot qui promet de douloureux efforts et des sacrifices plutôt que de beaux paysages à la télévision. Ce qu’il a tiré de son expérience auprès de l’ancien animateur devenu ministre, c’est que rien ne sert de s’adresser aux politiques s’ils ne sont pas prêts à acheter la totalité de son discours. Il préfère parler directement à son public, comme lors de ses vidéos « Jancovici a répondu à vos questions » sur YouTube. Ses cours à l’Ecole des mines – huit sessions de deux heures et demie – ont été vues plusieurs centaines de milliers de fois.
+ En vidéo. Leçon inaugurale de Jean-Marc Jancovici - rentrée 2019 campus de Paris <https://www.youtube.com/watch?v=h9SuWi_mtCM>, 30/08/19
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas exactement une série Netflix : un exposé austère avec des Powerpoint écrits tout petits, des flèches rouges partout, et un professeur « Janco » qui parle sans discontinuer. Sa conférence intitulée « CO2 ou PIB, il faut choisir » en dit beaucoup sur sa personnalité. Cette leçon inaugurale à Sciences Po propose deux heures trente de « JMJ » en polo rayé à manches courtes qui prend à revers les étudiants dès les premières secondes : « Je ne vais pas beaucoup vous parler de solutions, de toute façon, ça va vous occuper jusqu’à votre mort, comme ça, vous aurez un peu de travail. » L’assistance rigole, tout en comprenant qu’elle ne va pas rire longtemps : « Janco » est un maître exigeant et toute mauvaise réponse est impitoyablement sanctionnée.
Sa petite armée de fans
Ses premiers fans sont les « shifters », cette petite armée de bénévoles qui relaient l’activité de son think tank. Avec environ 10 000 sympathisants, l’association, dans un premier temps essentiellement composée de jeunes ingénieurs, a été récemment rejointe par des trentenaires sensibles à la question climatique venus d’horizons divers. « Moi, je suis arrivé là en regardant une vidéo d’une conférence de Jean-Marc Jancovici au Sénat, un must pour tous les gens qui le suivent », explique le président des shifters, Alexandre Barré, qui est aussi… le directeur de cabinet de Cédric Lewandowski, le patron du parc nucléaire d’EDF. Mais il promet que le nucléaire, « ce n’est pas le sujet dont on parle le plus, même si beaucoup d’adhérents sont pour, assez logiquement ». 
Un politologue dirait bien volontiers que la diversité de sa communauté est un énorme atout : on y trouve des polytechniciens retraités de Total, des patrons du CAC 40 ou de PME, des militants écolos ou de La France insoumise, des députés LRM ou des hauts fonctionnaires. Une « fanbase » plutôt urbaine, masculine et très diplômée, qui se répète ses répliques les plus fameuses.
> Lire aussi « Ils parlent à des gens qui n’ont pas l’impression qu’on leur parle de décroissance » : les groupies de Jancovici
« Les fans de “Janco” peuvent être insupportables, déplore le chercheur Loïc Giaccone, qui a temporairement animé son compte Facebook avant de se lasser de ces admirateurs zélés. Il y a une sorte de fanatisme avec des gens qui envoient des messages du type “vous devriez être président”, “vous savez tout”, “vous devriez être remboursé par la Sécu”. Et puis une attitude parfois toxique, des propos sexistes, ambiance école d’ingénieurs, ou des attaques gratuites. »
Animée depuis dix ans par des bénévoles, sa page Facebook a vraiment explosé au moment de la démission de Nicolas Hulot, en 2018. « Les followers de “Janco” sont en réalité composés de deux publics, note Joëlle Leconte, qui continue de publier bénévolement sous le nom de Jancovici sur le réseau social. D’un côté, des scientistes qui ne prennent que la partie nucléaire du discours et, de l’autre, des décroissants qui se disent prêts à changer de vie après avoir visionné une vidéo ou deux. » Samedi 12 mars, dans le défilé parisien pour le climat organisé pour interpeller les candidats à la présidentielle, une jeune femme brandissait une pancarte avec un seul slogan bardé de cœurs : « Jancovici, marry me ».
Les généreux mécènes de son think tank
Lancé en 2010, son think tank, The Shift Project, tire ses revenus de généreux mécènes, parmi lesquels certains des plus grands groupes français, tels Bouygues, EDF, BNP Paribas ou Veolia. « Le premier chèque pour le Shift a été signé par Martin Bouygues lui-même », précise l’un des membres du conseil d’administration, Fabrice Bonnifet, qui se trouve être également directeur du développement durable du groupe de BTP et de télécommunications. Cette présence importante de très grandes entreprises aux intérêts parfois contradictoires « n’a pas d’impact sur nos productions intellectuelles », assure Matthieu Auzanneau, directeur du think tank.
Mais la confusion des genres est parfois pointée du doigt par les détracteurs de Jean-Marc Jancovici, qui notent que certains grands donateurs du Shift sont aussi des clients de Carbone 4. Au premier rang desquels EDF. Mais Jancovici se défend de tout conflit d’intérêts : EDF ne compte pas pour plus de 3 % du chiffre d’affaires de Carbone 4, qui a par ailleurs pour clients des acteurs des énergies renouvelables ou des concurrents d’EDF, comme TotalEnergies ou Engie (ex-GDF Suez).
> Lire aussi François Bayrou, un si discret haut-commissaire au plan
Les shifters ont professionnalisé le lobbying auprès des élus et des collectivités et veillent comme le charbon sur le feu aux textes de loi des parlementaires. Ils se relaient pour poser des questions aux candidats lors des émissions de grande écoute. Et mènent également des actions plus discrètes, comme lorsqu’ils ont poussé contre l’utilisation du chauffage au gaz dans la nouvelle réglementation de construction du bâtiment. Ou pour la (re) création d’un Haut-Commissariat au Plan, occupé par François Bayrou, même si la structure a pour l’heure accouché d’une souris et de quelques rapports vite oubliés. Pour la présidentielle, Jancovici et les siens ont envoyé aux candidats leur PTEF, afin de les pousser à prendre position sur ces thématiques.
Sans filtre et sans langue de bois
Rejetant le clivage gauche-droite, Jean-Marc Jancovici estime que la fracture est aujourd’hui entre ceux qui ont compris qu’il y a un monde fini et ceux qui continuent de croire que la croissance infinie est possible. Dans la langue jancovicienne, cela donne, sans nuance : « La vraie fracture, c’est entre ceux qui pensent que les faits s’imposent aux opinions et les autres. »
Cette posture de sachant qui chiffre tout n’est évidemment pas très compatible avec les contraintes des politiques. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, l’a pourtant invité après avoir regardé ses vidéos, et l’a trouvé passionnant. Mais Jancovici, lui, en est ressorti en soufflant, comme s’il avait perdu son temps. Lorsqu’il est reçu à l’Elysée ou à Matignon, il a parfois la sensation que ses interlocuteurs n’ont pas saisi l’essentiel. « Je veux pouvoir discuter à gauche et à droite », assume-t-il, assurant que « l’erreur des écolos a été de se mettre dans les bagages des socialistes ».
Il est comme ça, « Janco », sans filtre et sans langue de bois. « C’est le meilleur pédagogue que j’ai jamais vu, confie un de ses collègues du Haut Conseil pour le climat, mais il est incroyablement caricatural sur des sujets comme le nucléaire ou les éoliennes. Et, comme il n’est pas du genre à changer d’avis, il ne peut pas reconnaître qu’il se trompe, et parfois depuis longtemps », soupire-t-il.
L’ingénieur ne s’embarrasse pas de nuances sur certains sujets qu’il ne maîtrise pas. Il est perçu comme un macho à l’ancienne par une partie des écolos. Comme quand il souligne que son bilan carbone familial est bas parce que son épouse est à la maison – « ce qui supprime la nécessité d’une deuxième voiture ». Ou qu’il assure que « la politique, c’est un parcours de brutes et ça ne correspond pas à l’essentiel de la psychologie féminine ».
Recomposition du paysage politique
Jean-Marc Jancovici endosse par ailleurs avec plaisir le rôle du redresseur de torts pour expliquer aux journalistes qu’ils ne comprennent rien à la chose scientifique. Ce n’est pas le dernier paradoxe de cet ingénieur : il ne rate jamais une occasion de dire tout le mal qu’il pense des médias… dans les journaux. « Nombre de journalistes pensent, à tort, que le “droit au débat” s’applique aux faits comme aux opinions. Ils deviennent alors, malgré eux, complices de mensonges », expliquait-il au Point en 2019.
Cela ne l’empêche pas d’entretenir un rapport de proximité avec certains journalistes : il a organisé pendant plusieurs années à Combloux (Haute-Savoie) un séminaire à destination des rédacteurs en chef et des patrons de rédaction afin de les sensibiliser au défi climatique, en invitant des climatologues de renom pour discuter après quelques descentes à skis – sa grande passion. Entre 2006 et 2014, on y a vu défiler Gilles Bouleau, David Pujadas, Thomas Sotto ou encore Bernard de la Villardière. Cette stratégie de long terme a fini par payer : nombre de journalistes sont désormais prêts à tenir table ouverte au polytechnicien.
Son positionnement inédit participe déjà à recomposer le paysage politique autour de la question climatique. Il est ainsi adoré par les pronucléaire et soutenu par certains écologistes. « Son discours sur le nucléaire a fait basculer des gens de toutes tendances », se réjouit le climatologue François-Marie Bréon, militant de l’association Les Voix du nucléaire et connaissance de longue date de Jean-Marc Jancovici. « Il a joué un rôle pour changer l’image du nucléaire en France, c’est certain », abonde Gabriel Attal.
Chez les écologistes, l’ancienne ministre Delphine Batho, aujourd’hui porte-parole de Yannick Jadot, considère ainsi que « Jancovici est un allié ». « Le travail qu’il fait et la génération qu’il forme, c’est très utile au combat, même s’il peut y avoir des divergences. Il participe à structurer un nouveau clivage politique, autour du déni ou de la reconnaissance des limites planétaires », assure la députée des Deux-Sèvres et présidente de l’association Génération Ecologie.
Cette ex-socialiste s’est ainsi retrouvée en janvier dans un débat face à Bruno Le Maire dans les locaux du Monde, au cours duquel elle n’a pas hésité à employer des arguments puisés dans ses échanges avec Jancovici – notamment la décroissance ou le pic pétrolier. Or le ministre de l’économie lui répondait en défendant le nucléaire et la planification : là aussi, deux grands arguments de « Janco ».
« Il est décroissant, mais il n’est pas marxiste »
Le polytechnicien est en effet un fervent partisan d’une planification teintée d’une forme de nostalgie de la manière dont l’État pouvait diriger l’économie dans les années 1960. Tout pour plaire au très droitier Julien Aubert, député Les Républicains du Vaucluse, grand admirateur de Jancovici – et pourtant très peu compatible avec les idées de Delphine Batho. « JMJ » a ainsi aidé Julien Aubert à concevoir le programme énergie climat d’Oser la France, son mouvement à la droite des Républicains.
« Il est génial. C’est vrai qu’il est décroissant, mais il n’est pas marxiste, se console le parlementaire. Pour moi, c’est un lanceur d’alerte, un excellent conseiller des puissants, qui aide à ouvrir les yeux, mais il ne réfléchit pas comme un politique, sur la façon de faire passer ses idées dans une société démocratique. » Le côté très franchouillard de « Janco » et sa critique acerbe des politiques énergétiques allemandes séduisent aussi dans les rangs souverainistes.
« Je suis fan ! s’enthousiasme de son côté le mathématicien et ex-macroniste Cédric Villani, avec qui Jancovici parle régulièrement – et qui est aussi son député. Il lui arrive parfois de mordre la ligne rouge quand il fait de l’écolobashing ou de l’éoliennebashing, mais, globalement, il apporte énormément au débat public. »
Le député LRM Jean-Charles Colas-Roy, qui centralise le programme énergie-climat du candidat Macron, est plus mesuré. « J’ai du respect pour son travail et il est sur les bons sujets, mais il n’y a pas que les lois de la physique, il y a aussi la société. Or la politique, c’est l’art du compromis. Laisser penser que les politiques ne sont pas courageux parce qu’ils sont pragmatiques, là, j’ai un point de désaccord. »
A gauche aussi, on trouve des critiques sévères, comme celles de l’ancienne présidente d’Attac Aurélie Trouvé, aujourd’hui engagée dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon. « Ce n’est pas un allié. Je crois qu’on ne devrait pas se prévaloir de la science pour dire tout et n’importe quoi », accuse l’altermondialiste, qui s’est retrouvée dans un débat houleux face à lui à la Fête de L’Humanité, en septembre 2019. « Au fond, son discours est très compatible avec le capitalisme, il ne fait pas peur aux politiques et aux industriels, c’est une des clés de son succès », juge, amère, une militante du mouvement pour le climat qui tient à rester anonyme.
« Janco » de gauche, « Janco » de droite, chacun fait son marché dans les propos de l’ingénieur, parfois sans s’embarrasser de cohérence. « Jean-Marc est sans faux-col, il dit les choses comme il les pense et ensuite les gens s’en saisissent ou pas, veut croire Matthieu Auzanneau, du Shift Project. Mais on voit qu’on arrive à lancer la conversation sur un certain nombre de sujets : la planification, c’est un concept utilisé aussi bien par Mélenchon que par la droite, désormais. » Ce qui n’est pas pour déplaire à Jean-Marc Jancovici : « Le fait de ne pas être étiqueté est quelque chose qui me va extrêmement bien, je prends soin de ne pas apparaître à un bord de l’échiquier politique. » Son think tank doit publier, en mars, ses commentaires sur les programmes des candidats. Une chose est certaine, personne n’aura 20/20.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/03/18/jean-marc-jancovici-un-decroissant-pronucleaire-en-campagne_6118014_4500055.html>
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14- Énergie : les 10 mesures de l’AIE pour réduire rapidement la consommation de pétrole, Sud-Ouest avec AFP, 18/03/22, 11h40

Baisser la vitesse sur la route, télétravailler, rendre les transports publics moins cher… L’Agence internationale de l’énergie a dévoilé des mesures pour réduire rapidement la consommation de pétrole, face au risque de choc causé par l’invasion russe en Ukraine
Ce vendredi 18 mars, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a listé 10 mesures qui permettraient de réduire la consommation de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en quatre mois, l’équivalent de la consommation de toutes les voitures en Chine. Le contexte de la guerre en Ukraine et des sanctions imposées à la Russie ont motivé ce travail.
>> Suite à lire à :
<https://www.sudouest.fr/societe/energie-les-10-mesures-de-l-aie-pour-reduire-rapidement-la-consommation-de-petrole-10198977.php>
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15- Guerre en Ukraine : les enjeux de la connexion électrique du pays au réseau européen, Sciences & Avenir, 18/03/22, 17h18
Charlotte Mauger

Mercredi 16 mars 2022, l'Ukraine a rejoint le réseau électrique européen. De cette manière, elle sécurise ses apports en électricité pour éviter les coupures. Une mise en connexion accélérée par l'invasion russe du pays.
"C’est une étape historique pour notre relation, dans ce domaine l’Ukraine fait désormais partie de l’Europe !" Sur Twitter, les mots de la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, sont forts. Mercredi 16 mars 2022, à 11h03 exactement, l’Ukraine a rejoint le réseau électrique européen. Le président ukrainien s’est réjoui de ce raccord : "L’Ukraine est devenue membre de l’Union européenne de l’énergie. Maintenant l’électricité ukrainienne circule en Europe et vice versa."
Dans le contexte de l’invasion de l‘Ukraine par la Russie, l'enjeu de cet évènement est la sécurisation de la distribution d’électricité dans le pays. "Nous sommes fiers : pour des raisons techniques, humanitaires, et presque humaines pour nos collègues d’Ukrenergo (l’entreprise qui s’occupe de la transmission, du contrôle et la distribution d’énergie en Ukraine, ndlr) et pour les populations ukrainiennes", se félicite Jean-Paul Roubin, directeur de l’exploitation du Réseau de transport d'électricité (RTE) qui a participé à cet exploit.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/reseaux-et-telecoms/guerre-en-ukraine-comment-le-pays-a-rejoint-le-reseau-electrique-europeen_162278>
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16- Rouler moins vite pour contrer Poutine, Les Echos, 18/03/22, 18:27
Vincent Collen

L'Agence internationale de l'énergie propose de réduire la vitesse de 10 km/h dans les pays avancés pour réduire la consommation de pétrole russe. Une idée écartée à ce stade par le gouvernement en France.
C'est une idée de réponse à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine qui restera très probablement lettre morte, en tout cas en France. Pour réduire notre dépendance au pétrole russe, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publie dix recommandations de mesures qui auraient un effet immédiat sur la demande des pays développés.
La première serait de réduire la vitesse de 10 km/h sur les grandes routes et les autoroutes par rapport aux niveaux autorisés en vigueur. Si toutes les automobiles des pays avancés roulaient moins vite, on économiserait « à très court terme » quelque 290.000 barils de pétrole par jour, a estimé le directeur général de l'agence, Fatih Birol, lors d'une conférence de presse conjointe avec Barbara Pompili, la ministre française de la Transition écologique.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/rouler-moins-vite-pour-contrer-poutine-1394729>
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17- Effet indirect de la guerre en Ukraine, la rénovation des bâtiments est au centre de l’attention, EurActiv, 18/03/22
Nikolaus J. Kurmayer | translated by  Arthur Riffaud

L’invasion russe en Ukraine a rendu le chauffage au gaz de plus en plus intenable. C’est peut-être bien LE coup de pouce nécessaire à la révision de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments, qui pourrait allouer des fonds supplémentaires à la rénovation.
Rien ne consomme autant de gaz fossile que les bâtiments en Europe. Une grande partie du gaz importé de Russie sert à chauffer les habitations. En 2019, 39 % des ménages européens utilisaient une chaudière à gaz. Rien qu’en Allemagne, 20 millions de chaudières à gaz fonctionnent quotidiennement.
« Soyons honnêtes, il faudra plus d’une décennie pour les remplacer toutes par des pompes à chaleur », affirme Birger Lauersen, président d’Euroheat & Power, une association représentant le secteur du chauffage urbain. « Et même s’ils disposent de l’électricité nécessaire pour les remplacer, où trouveront-ils 20 millions de pompes à chaleur ? » demande-t-il.
C’est là qu’intervient la directive révisée de l’UE sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB). Mieux les maisons sont isolées, moins elles consomment d’énergie, qu’il s’agisse de gaz russe ou d’électricité.
« La DPEB est plus pertinente que jamais pour améliorer notre sécurité énergétique, lutter contre le changement climatique et réduire la précarité énergétique », explique l’eurodéputé Verts/ALE Ciarán Cuffe, chargé de trouver une position commune sur cette loi au Parlement européen.
« 47 % de nos combustibles solides, 27 % de notre pétrole brut et 41 % de notre gaz fossile provenaient de Russie en 2019, ainsi que 20 % de l’uranium de l’UE », note M. Cuffe. « Il est donc temps d’accroître notre ambition dans le cadre de la directive sur la performance énergétique des bâtiments », ajoute-t-il.
« Chaque centime dépensé pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables est un centime de moins qui va à la Russie de Poutine », a-t-il déclaré à EURACTIV.
Des négociations sont actuellement en cours à Bruxelles sur les détails de la révision de la DPEB. La Commission européenne a présenté une proposition en décembre de l’année dernière, qui vise à rénover les 15 % de bâtiments les moins performants en Europe.
Cet objectif devra être atteint « d’ici 2027 pour les bâtiments non résidentiels, et d’ici 2030 pour les bâtiments résidentiels », a expliqué Tsvetelina Penkova, une législatrice bulgare qui est rapporteur fictif sur la directive DPEB pour le groupe des socialistes et démocrates (S&D) au Parlement européen.
Après 2030, « tous les bâtiments nouvellement construits devraient être des bâtiments à zéro émission », a-t-elle déclaré lors d’un événement EURACTIV le 22 février, deux jours seulement avant l’invasion russe.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/effet-indirect-de-la-guerre-en-ukraine-la-renovation-des-batiments-est-au-centre-de-lattention/>
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En images
18- Panneaux solaires : la solution pour protéger les vergers ?, France 2, journal de 13h, 16/03/22

Les panneaux solaires sont-ils efficaces pour protéger les vergers des agriculteurs ? C'est la nouvelle solution qu'ont trouvée certains producteurs afin de faire face aux aléas de la météo.
Une solution ingénieuse a peut-être été trouvée pour protéger du gel ou de la canicule les bourgeons, jusqu’à trois degrés de différence. Une exploitation de la Drôme a misé sur cette solution : des panneaux solaires. Ainsi, trois hectares de pêchers sont recouverts, une première en France sur ce type de culture. L’expérimentation se découpe en deux parties : un témoin sans panneaux, et un avec panneaux photovoltaïques.
Une installation à 800 000 euros par hectare
Cette expérience est menée avec une entreprise spécialisée. Le terrain est entièrement balisé d’instruments de mesure. Ainsi des sondes de température et d’humidité sont installées au sol et des caméras infrarouges, en hauteur, pour déterminer si l’arbre est soumis à une forte chaleur. L’installation revient à 800 000 euros par hectare. Pour le financer, l’agriculteur met gratuitement à disposition son terrain à un investisseur qui touche les bénéfices de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/panneaux-solaires-la-solution-pour-proteger-les-vergers_5018256.html>
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19- Énergie : des conseils malins pour réduire la facture, TF1, journal de 20h, 16/03/22

Avec quelques gestes assez simples du quotidien, on peut réduire ses factures de plusieurs dizaines d'euros. Il faut remplacer toutes les ampoules par un modèle moins gourmand en énergie. Cela n'a l'air d'un rien. Mais sur un an, votre facture s'allège de 50 euros. Dans le salon, quand vous avez fini de regarder la télévision, pensez à la débrancher comme tous les autres appareils dont vous ne vous servez pas. Sinon, il reste en veille, donc vous coûte de l'argent. Ce geste permet de baisser de 10% votre facture d'électricité. Pour économiser sur le gaz cette fois, il existe aussi une solution. Il suffit de baisser, ne serait-ce que d'un seul degré, pour économiser 7% sur votre facture de gaz. Dans la cuisine, quelques euros peuvent également être glanés. Au moment de cuisiner, il suffit de mettre un couvercle sur la casserole pour que l'eau chauffe plus vite. C'est 25% d'électricité gagnée le temps de la cuisson. Lorsque vous avez prévu de faire votre lessive, si votre contrat le permet, attendez les heures creuses (la nuit par exemple) car l'électricité coute 25% moins cher. Mais ces conseils ne fonctionnent que si l'entretien de vos installations est assidûment respecté. Selon les spécialistes, avec le temps, les pièces s'usent et bougent. Forcément, la consommation va augmenter puisque le rendement va baisser. Sur un an, tous ces gestes permettent d'économiser plus de 200 euros à condition d'appliquer un tout dernier conseil : celui d'éteindre la lumière quand vous partez d'une pièce.
> Reportage de C. Diwo, L. Palmier & F. Mignard à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/energie-des-conseils-malins-pour-reduire-la-facture-95392985.html>
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20- Pétrole : les recommandations de l'Agence internationale de l'énergie pour réduire la dépendance, France 2, journal de 20h, 19/03/22

Une agence rattachée à l'OCDE a proposé dix pistes concrètes afin de réduire la consommation de pétrole de près de 3 millions de barils par jour. L'impact de la réduction de la vitesse sur les routes arrive en tête des recommandations. 
Selon l'Agence internationale de l'énergie, baisser de 10km/h la vitesse sur l'autoroute permettrait d'économiser l'équivalent de 430 000 barils de pétrole par jour. La mesure laisse sceptiques certains automobilistes. "De toute façon, on réduit de nous-même, mais je ne suis pas forcément pour", commente l'un d'eux. D'autres mesures sont recommandées, comme le maintien du télétravail, baisser le prix des transports en commun, laisser sa voiture au garage au moins un jour par semaine, ou privilégier les trains de nuit à l'avion. 
Des mesures à appliquer d'urgence ? 
Appliquées pendant quatre mois, les propositions permettraient d'économiser, au niveau mondial, 2,7 millions de barils par jour, l'équivalent de la consommation du parc automobile chinois. Face à la crise, certains militants appellent à appliquer les mesures en urgence. "C'est des mesures de bon sens, qui ont une efficacité redoutable en termes d'économie d'une part, de rapidité de mise en œuvre, et ça ne coûte pratiquement rien", explique Marc Jedliczka, porte-parole de l'association NégaWatt. Le gouvernement indique soutenir les mesures, mais ne compte pas les imposer. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/prix-des-carburants/petrole-les-recommandations-de-l-agence-internationale-de-l-energie-pour-reduire-la-dependance_5027931.html>
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Une publication
21- Nucléaire : stop ou encore ?, d’Antoine de Ravignan, Editions Les Petits matins, 17/03/22

Un essai sur l'avenir du nucléaire en France, à l'heure où un grand nombre de réacteurs arrivent en fin de vie : relance ou sortie ?
Les centrales nucléaires entrées massivement en service en France au cours des années 1980 arrivent tout aussi massivement en fin de course aujourd'hui. Faut-il construire de nouveaux réacteurs ? Ou bien s'appuyer exclusivement sur les énergies renouvelables pour fournir l'électricité 100 % décarbonée de demain ? Trop longtemps différée, cette décision est à présent urgente au regard des risques liés à la prolongation du nucléaire " historique " et des délais de mise en œuvre de l'une ou l'autre option. 
C'est devenu un sujet majeur. Ce livre plaide pour un débat public sérieux sur l'avenir du nucléaire. Quel que soit le choix - stop ou encore ? -, il engage fortement les générations présentes et futures. Il est l'affaire de tous. Mais, pour s'approprier le débat, il faut en comprendre les termes. Ce livre expose les faits et les enjeux de manière à la fois pédagogique et précise. Il prend aussi parti. 
A partir de l'examen des faits - les difficultés industrielles et financières de la filière, les risques d'accidents, les problèmes liés aux déchets, l'urgence climatique, la faisabilité technique et économique des scénarios alternatifs -, l'auteur juge une sortie progressive du nucléaire préférable à sa relance. Mais le lecteur a surtout entre les mains, exposés de façon simple et factuelle, des éléments qui l’aideront à se forger son avis sur un sujet complexe.
A propos de l’auteur 
Antoine de Ravignan est journaliste à Alternatives économiques. Préface d'Alain Grandjean, économiste, président de la Fondation pour la nature et l'homme, membre du Haut Conseil pour le climat.
Nucléaire : stop ou encore ?, d’Antoine de Ravignan, Editions Les Petits matins, 17/03/22, ISBN : 978-2-36383-328-0, EAN : 9782363833280, 333 pages, 17,00 €.
<https://www.lespetitsmatins.fr/collections/essais/275-nucleaire-stop-ou-encore--9782363833280.html>
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