[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (mardi 3 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 3 Mai 07:56:05 CEST 2022


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Oise : La contamination de l’eau par les herbicides inquiète une association <https://www.20minutes.fr/planete/3274971-20220421-oise-la-contamination-de-l-eau-par-les-herbicides-inquiete-une-association>, 20 Minutes avec agence, 21/04/22, 11h53
2- Tourisme durable : Venise veut imposer la réservation obligatoire <https://www.lechotouristique.com/article/tourisme-durable-venise-veut-imposer-la-reservation-obligatoire>, L’Echo touristique avec AFP, 21/04/22
3- Des tentes recyclables en carton et résistantes à l’eau pour les festivals <https://creapills.com/kartent-tentes-carton-recyclable-festivals-20220421>, Creapills, 21/04/22
4- En Ardèche, une « nappe phréatique artificielle » pour éviter les coupures d’eau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/23/dans-un-village-cevenol-une-nappe-phreatique-artificielle-pour-eviter-les-coupures-d-eau_6123374_3244.html>, Le Monde, 23/04/22, 18h37 
5- Le réemploi, solution à privilégier pour écouler les invendus non alimentaires <https://theconversation.com/le-reemploi-solution-a-privilegier-pour-ecouler-les-invendus-non-alimentaires-180181>, The Conversation, 24/04/22, 22:28
6- L’Europe lance un plan d’interdiction massive de substances chimiques toxiques pour la santé et l’environnement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/25/l-europe-lance-un-plan-d-interdiction-massive-de-substances-chimiques-toxiques-pour-la-sante-et-l-environnement_6123596_3244.html>, Le Monde, 25/04/22, 05h32 
7- Coronavirus : la quête d'un vaccin universel <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220425-coronavirus-la-qu%C3%AAte-d-un-vaccin-universel>, AFP, 25/04/22, 10:00
8- Tribune. « Chaque minute, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme dans le monde » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/25/chaque-minute-un-enfant-de-moins-de-cinq-ans-meurt-du-paludisme-dans-le-monde_6123599_3232.html>, Le Monde, 25/04/22, 16h57 
9- Les cas de rougeole ont bondi de 80 % dans le monde au cours des deux premiers mois de l’année <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/27/les-cas-de-rougeole-ont-bondi-de-80-dans-le-monde-au-cours-des-deux-premiers-mois-de-l-annee_6123953_3244.html>, Le Monde avec AFP, 27/04/22, 19h45 
10- Cinq questions pour comprendre l’interdiction européenne de produits dangereux <https://www.natura-sciences.com/comprendre/cinq-questions-pour-comprendre-linterdiction-europeenne-de-produits-dangereux.html>, Natura-sciences, 27/04/22
11- Cycle de l'eau : une sixième limite planétaire vient d’être franchie, c’est la deuxième cette année <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/cycle-de-l-eau-une-sixieme-limite-planetaire-vient-d-etre-franchie-c-est-la-deuxieme-cette-annee-150748.html>, Novethic, 28/04/22
12- Pollution plastique : la Californie ouvre une enquête sur le rôle de l'industrie pétrochimique <https://information.tv5monde.com/info/pollution-plastique-la-californie-ouvre-une-enquete-sur-le-role-de-l-industrie-petrochimique>, AFP, 29/04/22, 03:00
13- Récup' et recyclage pour endiguer la marée des déchets électroniques au Kenya <https://information.tv5monde.com/info/recup-et-recyclage-pour-endiguer-la-maree-des-dechets-electroniques-au-kenya-454710>, AFP, 29/04/22, 10:00
14- Reportage. Près de Barcelone, la seconde vie de la décharge de Garraf <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/28/pres-de-barcelone-la-seconde-vie-de-la-decharge-de-garraf_6124062_3244.html>, Le Monde, maj le 29/04/22 à 15h00
15- Metaleurop 20 ans après : une terre empoisonnée, des riverains inquiets <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/metaleurop-20-ans-apres-une-terre-empoisonnee-des-riverains-inquiets_163230>, AFP, 29/04/22, 18h03
16- Bretagne : Le révolutionnaire « sac’h » à galettes a changé la vie de son inventeur <https://www.20minutes.fr/societe/3281139-20220501-bretagne-revolutionnaire-sach-galettes-change-vie-inventeur>, 20 Minutes, 01/05/22, 16h08
En audio
17- Organiser ses vacances sans renoncer à l'écologie <https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-du-dimanche-24-avril-2022>, France Inter, Social Lab, 24/04/22
En images
18- Téléphone mobile : vers un chargeur unique ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/union-europeenne/telephone-mobile-vers-un-chargeur-unique_5096668.html>, France 2, journal de 20h, 22/04/22
19- Grandes enseignes : l'occasion côtoie le neuf <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/grandes-enseignes-loccasion-cotoie-le-neuf-14203296.html>, TF1, journal de 20h, 23/04/22
20- Cette société française recycle les containers d’expédition en piscines <https://creapills.com/containers-piscine-corse-20220427>, Creapills, 27/04/22
21- Recyclage : à Brest, une entreprise recycle les mégots de cigarette en mobilier urbain <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/recyclage-a-brest-une-entreprise-recycle-les-megots-de-cigarette-en-mobilier-urbain_5107801.html>, France 2, journal de 13h, 28/04/22
22- Vidéo. De la mousse toxique envahit une ville située aux portes de Bogota <https://www.nouvelobs.com/planete/20220429.OBS57845/de-la-mousse-toxique-envahit-une-ville-situee-aux-portes-de-bogota.html>, L’Obs avec AFP, 29/04/22, 19h27
23- La guerre de l'eau en France ? <https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/2772441-la-guerre-de-l-eau-en-france.html>, France 5, Sur le Front, 02/05/22, 21h52 

Bien à vous,
Florence

NB : Pour mémoire, le 6 mai cette liste de diffusion prendra fin définitivement. Pour éviter toute rupture d’information, n’oubliez pas de vous abonner au fil d’actu proposé par les sites qui vous intéressent et pour garder un lien avec la FNH, je vous invite à vous inscrire à sa newsletter mensuelle <https://www.fnh.org/newsletter-fnh/>. 

AVANCÉE DU JOUR : La Commission européenne a publié sa « feuille de route » pour éliminer des milliers de substances les plus dangereuses des produits de grande consommation d’ici à 2030. Les associations saluent une avancée concernant l’interdiction de produits dangereux pour la santé et l’environnement. (cf. item 6, suite & 10)
LIMITE DU JOUR : Six sur neuf. Une sixième limite planétaire vient d'être franchie selon plusieurs scientifiques. Elle concerne le cycle de l'eau et plus particulièrement l'eau verte, celle qui est absorbée par les végétaux. (cf. item 11 & suite)
STOP IT NOW : La Californie a annoncé l'ouverture d'une enquête de grande envergure destinée à établir les responsabilités de l'industrie pétrochimique dans la pollution par le plastique, principalement fabriqué à partir d'hydrocarbures et qui menace la santé et la biodiversité dans le monde entier. (cf. item 12)
CONTAMINATIONS DU JOUR : — Le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (Roso) a estimé que « près de 50 % » des 350 captages d’eau réalisés dans le département « seraient contaminés » par des molécules d’herbicide utilisé dans les champs de betteraves jusqu’en 2020. (cf. item 1)
— Du plomb partout : dans l'école, le stade, les légumes. Les cheveux des enfants. Deux décennies après la fermeture de la fonderie Metaleurop dans le Pas-de-Calais, les résultats "préoccupants" d'une enquête journalistique sur la pollution des terres alentour ont été présentés aux habitants. (cf. item 15)
— D’énormes nuages de mousse flottent dans la municipalité de Mosquera, dans la banlieue de Bogota, la capitale colombienne, laissant une odeur nauséabonde et causant des problèmes de santé, selon la population locale. (cf. item 22)
ALERTES DU JOUR : — A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, cette maladie mortelle, évitable, continue à gagner du terrain avec un enfant de moins de 5 ans qui en meurt chaque minute. (cf. item 8)
— Avec un bond de 80 % dans le monde au cours des deux premiers mois de l’année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef craignent désormais l’apparition de graves épidémies de rougeole, qui pourraient toucher des « millions d’enfants » en 2022. (cf. item 9 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : En France en 2019, les invendus non alimentaires ont été estimés à plus de 4 milliards d’euros de valeur marchande. Si la majorité a réintégré le circuit économique, notamment grâce au déstockage et au don, 7 % des produits ont été purement et simplement détruits. (cf. item 5)
PRÉVENTION DU JOUR : Venise a relancé dès cette année son projet de réservation obligatoire pour tous les visiteurs désireux de déambuler le long de ses célèbres canaux. (cf. item 2)
RAPPEL DU JOUR : En vue des vacances à venir, un aller-retour Paris-New-York en avion équivaut à la consommation d’un chauffage d’un appartement sur un an et un kilomètre en avion pollue 40 fois plus qu’un kilomètre en TGV. (cf. item 17)
REPORTAGE DU JOUR : Près de Barcelone, dans le parc naturel de Garraf, les autorités régionales tentent de réhabiliter un site de 60 hectares massivement pollué avec près de 27 millions de tonnes de déchets urbains enfouis sur 80 à 100 mètres de hauteur. Une restauration bien engagée mais qui prendra encore des décennies. (cf. item 14)
ALTERNATIVES DU JOUR : — En vue de l’hébergement des festivaliers, la start-up néerlandaise KarTent a conçu des tentes en carton 100% recyclables et suffisamment étanches pour résister à l’eau. (cf. item 3)
— Pour faire face à la sécheresse, le village ardéchois de Beaumont expérimente un projet de stockage souterrain d’eau clarifiée. (cf. item 4)
— Si les fabricants de vaccins s'emploient à cibler de nouveaux variants du Covid-19, des scientifiques voient plus loin et cherchent un vaccin universel contre les coronavirus, capable de s'attaquer à de futures souches voire d'éviter une autre pandémie. (cf. item 7)
— A travers tous les tas d’ordures de la capitale kényane, les chiffonniers de Nairobi n'y cherchent ni vêtements ni nourriture, mais des déchets électroniques à revendre aux rares entreprises kényanes qui recyclent ces produits. (cf. item 13) 
— Depuis un an et l’invention de son sac à galettes, Youenn Allano fait face à une forte croissance d’activité de sa fabrique artisanale de crêpes et galettes. (cf. item 16)
— Les chargeurs de téléphone portable, toute marque confondue, changent souvent et génèrent ainsi chaque année de 11 000 à 13 000 tonnes de déchets plastique. Cela pourrait bientôt changer grâce au chargeur universel. (cf. item 18)
— Le magasin Boulanger teste un tout nouveau modèle depuis six mois. La seconde main est désormais la star du rayon. (cf. item 19)
— Il semblerait que ces containers trouvent une nouvelle utilité depuis quelques années en devenant aussi de somptueuses piscines creusées ou hors sol. (cf. item 20)
— Du mobilier urbain, bancs ou cendriers, créés à partir de mégots de cigarette, voici l'initiative de Mégo, la seule entreprise en France qui traite ces déchets. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Oise : La contamination de l’eau par les herbicides inquiète une association, 20 Minutes avec agence, 21/04/22, 11h53

Produits phytosanitaires. Les substances ont été utilisées jusqu’en 2020 par les cultivateurs de betterave
Le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (Roso) est catégorique. Cette association de défense de l’environnement a estimé que « près de 50 % » des 350 captages d’eau réalisés dans le département « seraient contaminés » par des molécules d’herbicide utilisé dans les champs de betteraves jusqu’en 2020.
Le cas de Senlis
Une vingtaine de communes étaient ainsi pointées du doigt par l’association fin 2021, indique Le Parisien. Récemment, le Roso a assigné en justice la ville de Senlis (Oise) pour dépassement de la limite réglementaire de 0,1 microgramme par litre d’ eau dans les trois captages communaux. L’audience s’est tenue le 11 avril dernier devant le tribunal administratif d’Amiens (Somme).
D’après la maire de la commune, l’eau potable utilisée dans les foyers n’est pas polluée mais « non conforme ». Autrement dit, elle peut être consommée sans danger tant les niveaux des métabolites observés sont faibles, ce que confirme l’ARS. Le jugement sera rendu d’ici deux semaines.
<https://www.20minutes.fr/planete/3274971-20220421-oise-la-contamination-de-l-eau-par-les-herbicides-inquiete-une-association>
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2- Tourisme durable : Venise veut imposer la réservation obligatoire, L’Echo touristique avec AFP, 21/04/22
Florian De Paola

Désertée durant la pandémie, Venise a renoué ce printemps avec ses traditionnels flots de touristes, conduisant la municipalité à relancer dès cette année son projet de réservation obligatoire pour tous les visiteurs désireux de déambuler le long de ses célèbres canaux.
La pandémie semble toucher à sa fin, et Venise n’entend pas que les anciennes pratiques reprennent leurs droits si facilement. En effet, la Sérénissime, confrontée au surtourisme de longue date, a décidé de lancer une expérimentation qui vise à imposer aux touristes voulant visiter la ville de réserver, à l’avance, leurs créneaux de visites. « Nous allons démarrer avec une phase expérimentale durant laquelle la réservation ne sera pas obligatoire, mais facultative », précise l’adjoint au Tourisme de Venise, Simone Venturini.
> A lire à ce sujet notre dossier du mag : Quel avenir pour Venise, symbole du tourisme de masse ?
Cette phase, dont la date de lancement sera annoncée « dans les semaines à venir », sera « accompagnée d’incitations de nature tarifaire comme des réductions sur les entrées de musées ». A l’issue de cette expérimentation, le dispositif, déjà dans les cartons depuis des années, deviendra obligatoire en 2023 et sera payant pour les visiteurs à la journée, qui devront débourser de trois à dix euros. Ceux qui dorment sur place, déjà soumis à la taxe de séjour, en seront exemptés.
>> Suite à lire à :
<https://www.lechotouristique.com/article/tourisme-durable-venise-veut-imposer-la-reservation-obligatoire>
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3- Des tentes recyclables en carton et résistantes à l’eau pour les festivals, Creapills, 21/04/22
Justine Mellado

L’été approche et les festivals finissent d’annoncer leurs line-up après avoir été suspendus durant deux années à cause de la pandémie. Lors de tels événements, nombreux sont les festivaliers à dormir dans des tentes… qui malheureusement les abandonnent sur place une fois le festival terminé. La start-up néerlandaise KarTent a alors conçu des tentes en carton 100% recyclables et suffisamment étanches pour résister à l’eau.
Les fondateurs de KarTent, Jan et Wout, se sont lancés dans cette aventure après avoir constaté qu’environ une tente sur 4 était abandonnée dans les campings de festivals néerlandais. Ce qui entraîne la production de déchets non écologiques et impacte l’environnement.
<https://creapills.com/kartent-tentes-carton-recyclable-festivals-20220421>
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4- En Ardèche, une « nappe phréatique artificielle » pour éviter les coupures d’eau, Le Monde, 23/04/22, 18h37 
Carla Butting

Dans le sud de la France, la sécheresse risque de s’aggraver avec le changement climatique et menacer l’accès à l’eau potable. Pour y faire face, le village ardéchois de Beaumont expérimente un projet de stockage souterrain d’eau clarifiée. 
L’été est encore loin, mais, dans l’Hexagone, l’eau vient déjà à manquer. Après un hiver anormalement sec dans plusieurs régions françaises, le niveau de certaines nappes phréatiques est bas. Neuf départements, principalement dans l’ouest et le sud de la France, sont actuellement soumis à des restrictions d’usage de l’eau.
Dans le sud de l’Ardèche, Pascal Waldschmidt, vice-président de la communauté de communes du Pays Beaume-Drobie, s’inquiète de l’aggravation des sécheresses. Pour anticiper toute coupure d’eau dans le village de Beaumont, dont les réserves diminuent en été, l’élu pilote un projet expérimental. « On est en train d’installer un réservoir d’eau enterré plein de sable (REEPS), une sorte de nappe phréatique artificielle », explique celui qui fut maire de la commune pendant vingt-quatre ans.
> Lire aussi : Jean Castex annonce un développement du stockage de l’eau pour l’agriculture
Dans sa région, les épisodes cévenols provoquent de fortes pluies l’hiver, mais, l’été, « il peut se passer deux mois sans une goutte de pluie », relate Pascal Waldschmidt. En août, la source de la Môle, la plus proche de cette petite commune, voit son débit être divisé par trois par rapport à la saison hivernale. Le réservoir enterré, d’une capacité de 200 mètres cubes, doit sécuriser l’accès à l’eau pour les 250 habitants du village, rejoints par un millier de vacanciers en été.
Stocker l’eau potable dans le sable
En France, c’est la première fois qu’une commune creuse un REEPS. Breveté par l’entreprise franco-malgache Energis, le système permet de stocker de l’eau clarifiée à 95 % dans une bassine remplie de sable et enterrée. A l’état naturel, un tas de sable contient environ 40 % d’air, qui se loge entre les grains. En s’infiltrant entre les grains de sable, l’eau prend la place de l’air sans augmenter le volume du tas de sable. Ainsi, la matière peut être conservée dans une bâche hermétique et enterrée sous 50 centimètres de terre. Les propriétés filtrantes du sable empêchent le croupissement de l’eau clarifiée, qui peut être stockée pendant plusieurs années, avant d’être potabilisée.
« C’est à peu près le même principe qu’un château d’eau, mais en beaucoup moins cher, et avec un bilan carbone bien plus faible », explique Thierry Labrosse, joint par téléphone. Le Français, inventeur du REEPS, a voulu créer un dispositif qui ne nécessite que peu de matériaux : une bâche étanche, du sable et une pompe pour extraire l’eau. En 2011, il a obtenu une médaille d’or au concours Lépine pour son invention. Depuis, il a fait installer environ 70 réservoirs à eau de pluie à Madagascar, où il réside depuis plusieurs années.
> Lire aussi Dans le sud de Madagascar, des villages étranglés par la famine
La partie sud de cette île située dans l’océan Indien est frappée par une sécheresse inédite depuis quarante ans. Pour tenter d’y sécuriser l’accès à l’eau, l’ingénieur implante des bassines près des sites industriels, des aéroports et des villages. A chaque fois, les eaux de pluies sont recueillies dans le réservoir puis filtrées pour être potabilisées. « Je veux que l’on arrête de croire que l’eau de pluie ne peut pas donner d’eau potable », martèle l’ingénieur. Le système a trouvé son public à Madagascar et attiré l’attention de l’ONU. La dernière campagne de construction de REEPS y a été financée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies.
« On va avoir de gros problèmes de manque d’eau »
En France et en Europe, où la législation est plus stricte concernant l’utilisation des eaux de pluie, Thierry Labrosse peine encore à vendre ses bacs à sable. Pourtant, l’ingénieur le craint, « on va avoir de gros problèmes de manque d’eau dans le sud de la France dans les cinquante ans à venir ». Marillys Macé, directrice générale du Centre d’information sur l’eau, constate elle aussi que la situation s’aggrave. « Depuis plusieurs années, on voit que, chaque été, des dizaines de départements français sont concernés par des restrictions d’usage de l’eau, et certaines zones sont même concernées par des ruptures d’alimentation », alerte la directrice, également adjointe au maire chargée de l’urbanisme à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
> Lire aussi l’archive (2019) :  Le retour de la canicule va aggraver la sécheresse qui touchait déjà la France
Pour Pascal Waldschmidt, le choix d’un stockage souterrain pourrait permettre d’éviter un tel scénario. « On veut se prémunir des conséquences du changement climatique, parce qu’on craint que cela empire », relate l’élu. Une fois construit, le réservoir d’urgence sera rempli en hiver avec l’eau de la source de la Môle, abondante à cette période, et relié aux canalisations du village. Plutôt que du sable, qu’il faudrait acheminer depuis des carrières lointaines, les responsables du projet ont choisi de remplir la bassine cévenole de pouzzolane, une roche basaltique aux propriétés similaires.
Il y a cinq ans, un adjoint au maire était tombé par hasard sur une publicité du dispositif sur Internet, avant de contacter son inventeur. Il aura fallu plusieurs années à la commune pour rassembler les fonds nécessaires aux travaux. Lancés au début du mois, ces derniers devraient s’achever en septembre. D’un coût total de 84 000 euros, ils ont été financés à moitié par l’Etat et à moitié par le conseil départemental d’Ardèche.
L’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse a refusé de subventionner le dispositif « low-tech », en expliquant donner la priorité au financement de projets de réduction des fuites sur les réseaux d’eau potable déjà existants. Pascal Waldschmidt, lui, reste persuadé que le REEPS est une solution d’avenir : « On ne sait pas quel sera le débit de la source dans quelques années. Peut-être aura-t-on besoin d’installer un deuxième réservoir d’eau enterré. »
> Lire aussi Les eaux souterraines, une ressource « mal gérée, voire gaspillée »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/23/dans-un-village-cevenol-une-nappe-phreatique-artificielle-pour-eviter-les-coupures-d-eau_6123374_3244.html>
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5- Le réemploi, solution à privilégier pour écouler les invendus non alimentaires, The Conversation, 24/04/22, 22:28
Par Clémence Lepla, Doctorante en droit privé, Université de Lille

En France en 2019, les invendus non alimentaires ont été estimés à plus de 4 milliards d’euros de valeur marchande. Si la majorité a réintégré le circuit économique, notamment grâce au déstockage et au don, 7 % des produits ont été purement et simplement détruits.
Afin d’endiguer le phénomène, le législateur français a décidé de cibler ces produits, dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire dite « loi AGEC », adoptée en février 2020. Se loge en effet parmi les 130 articles de cette loi-fleuve, une disposition qui a fait couler beaucoup d’encre : l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires.
Une première mondiale, selon les mots du Premier ministre Édouard Philippe, qui mettrait ainsi fin à une absence de cadre juridique en la matière. Elle fait d’ailleurs directement écho à la loi Garot de 2016 qui prononçait l’interdiction de la destruction de toutes les denrées alimentaires invendues encore consommables et des pratiques de javellisation dans les grandes surfaces.
Ladite disposition ne prohibe en réalité pas totalement la destruction des invendus non alimentaires, mais vient consacrer au sein du Code de l’environnement une nouvelle obligation qui consiste pour les professionnels concernés à respecter des modalités de gestion spécifiques à ces produits qui n’ont pas trouvé preneur.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/le-reemploi-solution-a-privilegier-pour-ecouler-les-invendus-non-alimentaires-180181 <https://theconversation.com/le-reemploi-solution-a-privilegier-pour-ecouler-les-invendus-non-alimentaires-180181>>
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6- L’Europe lance un plan d’interdiction massive de substances chimiques toxiques pour la santé et l’environnement, Le Monde, 25/04/22, 05h32 
Stéphane Mandard

La Commission européenne a publié lundi sa « feuille de route » pour éliminer des milliers de substances les plus dangereuses des produits de grande consommation d’ici à 2030. 
La promesse d’une révolution. Après de multiples reports, dus notamment à la résistance acharnée de l’industrie, la Commission européenne a publié, lundi 25 avril, sa « feuille de route » afin d’éliminer les substances chimiques les plus dangereuses pour la santé et l’environnement des produits de grande consommation. Pilier de la stratégie « zéro pollution » du Pacte vert européen, elle vise à « garantir un environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030.
Phtalates, bisphénols, PVC, parabens, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés (PFAS) … Ces polluants dits « du quotidien » sont partout : jouets, biberons, tétines, emballages alimentaires, vêtements, meubles, appareils électroniques, cosmétiques, peintures, produits d’entretien. Au total, plusieurs milliers de produits toxiques seront interdits dans les prochaines années.
« Ces restrictions visent à réduire l’exposition des personnes et de l’environnement à certains des produits chimiques les plus dangereux en visant un large éventail d’usages, industriels, professionnels et dans les produits de consommation », a commenté le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius. Un engagement salué comme un tournant « historique » par les ONG et les chercheurs qui alertent depuis plus d’une décennie sur les dangers de cette pollution protéiforme.
Liste noire
A l’échelle de l’Union européenne (UE), environ 300 millions de tonnes de substances chimiques sont produites chaque année par l’industrie, selon Eurostat, l’office statistique de l’UE. La grande majorité (74 %) est jugée « dangereuse pour la santé ou l’environnement » par l’Agence européenne pour l’environnement. Cela représente environ 12 000 substances. La plupart sont considérées comme des perturbateurs endocriniens potentiels. Et près d’une sur cinq est classée comme potentiellement cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction (CMR).
Jusqu’ici, les restrictions concernaient surtout les substances suspectées CMR (1 775 sont aujourd’hui référencées) et s’appliquaient essentiellement aux jouets et aux cosmétiques. La Commission a décidé de passer à une phase d’interdiction massive. Comment ? En dressant une liste noire. Cette liste concerne des groupes de substances : elle a donc le grand avantage de pouvoir cibler toutes les substances d’une même famille sans les passer chacune à la moulinette. Cette liste sera évolutive : de nouvelles substances pourront être ajoutées au fil du temps et des recherches scientifiques.
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Par ailleurs, chaque Etat membre conserve le droit de proposer l’interdiction de substances qui ne figureraient pas sur cette liste. Les premières interdictions sont attendues à partir de 2024. Elles s’appliqueront aussi aux produits importés.
« Polluants éternels »
Six grands groupes sont ciblés en priorité en fonction de leur dangerosité et de l’étendue de leurs usages. En tête de liste, on retrouve les PFAS (substances poly- et perfluoroalkylées), également appelés « polluants éternels » en raison de leur extrême persistance dans l’environnement et de leur accumulation dans notre organisme : plus de 4 500 de ces composés perfluorés sont intégrés dans les revêtements antiadhésifs (poêle ou papier cuisson, emballage alimentaire), les vêtements imperméables ou encore les crèmes solaires.
Des dérogations pourraient toutefois être accordées pour certains usages jugés « essentiels » : une possibilité qui augure encore quelques batailles entre la direction générale chargée du marché intérieur et de l’industrie, pilotée par le Français Thierry Breton, et celle de l’environnement de Virginijus Sinkevicius pour définir ce qui est « essentiel » ou non.
En haut de la liste noire figurent également les retardateurs de flamme (entre 50 et 100 sortes différentes) : ces produits aux propriétés ignifuges sont ajoutés à certains meubles rembourrés (chaises hautes pour enfant), à des mousses synthétiques (matelas de berceau), textiles (sièges de voiture) ou à du matériel électronique pour éviter qu’ils prennent feu. Des propriétés non démontrées, contrairement à leurs mutiples effets délétères sur la santé, selon un rapport de 2015 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
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Plus connu du grand public, le PVC est également dans le collimateur de Bruxelles. Cette forme de plastique, la plus difficile à recycler, est utilisée dans un très large éventail de produits : jouets, articles gonflables (piscines, accessoires de sports nautiques), emballages alimentaires, meubles, chaussures, matériaux de construction… Au total, environ 6,5 millions de tonnes de produits en PVC sont fabriquées chaque année en Europe. Le PVC contient, outre de nombreux additifs toxiques tels les PFAS, les retardateurs de flamme, les phtalates ou les bisphénols.
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Ces derniers sont aussi inscrits sur la liste noire. On compte environ 200 bisphénols différents. Entre 100 000 et 1 million de tonnes sont produits chaque année en Europe pour être incorporés dans toutes sortes d’articles en plastique. La France interdit le bisphénol A dans les contenants alimentaires depuis 2015, et l’Europe dans les biberons depuis 2012.
Approche « générique » de la gestion des risques
Les enfants, à commencer par les nouveau-nés, étant particulièrement vulnérables (et exposés) aux produits chimiques, la Commission a aussi décidé d’interdire toutes les substances potentiellement CMR des articles de puériculture : tétines, jouets de dentition, savons, shampooings ou crèmes pour bébés, couverts pour enfants…
Sur proposition de la France a également été décidé d’interdire l’usage de produits toxiques dans les couches à usage unique. Formaldéhyde, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dioxines, PCB… des dizaines de substances chimiques dangereuses ont été identifiées dans des couches.
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Pas besoin de nouvelle directive pour appliquer ces interdictions. Elles passeront par une révision en profondeur du règlement européen Reach sur les substances chimiques d’ici à 2027 : Reach privilégiera désormais une approche « générique » de la gestion des risques, et non plus au cas par cas. Une évolution majeure qui permettra d’introduire des interdictions par groupe de substances, sans avoir besoin de démontrer un risque inacceptable pour chaque substance, comme c’est le cas aujourd’hui. Un processus qui paralyse le système européen d’autorisation. Sur environ 200 000 substances utilisées en Europe (une nouvelle substance est créée toutes les deux secondes par l’industrie), seulement quinze ont été interdites dans le cadre de la réglementation Reach depuis son entrée en vigueur en 2007.
Le passage à une approche générique devrait permettre de changer de rythme et d’échelle. Le Bureau européen de l’environnement (BEE), qui fédère plus de 140 organisations à l’échelle de l’UE, estime qu’avec la feuille de route de la Commission entre 4 000 et 7 000 substances devraient être interdites d’ici à 2030.
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« Jusqu’ici, les contrôles des produits chimiques étaient extraordinairement lents en Europe, et les intérêts commerciaux primaient toujours sur la santé et l’environnement, commente Tatiana Santos, chargée du dossier au BEE. L’annonce de la Commission von der Leyen augure de changements rapides. » L’experte estime que cette « grande désintoxication » promet d’« améliorer la sécurité de presque tous les produits manufacturés » et de « réduire rapidement l’exposition chimique dans nos écoles, nos foyers et sur nos lieux de travail ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/25/l-europe-lance-un-plan-d-interdiction-massive-de-substances-chimiques-toxiques-pour-la-sante-et-l-environnement_6123596_3244.html>
Sur le même sujet : 
> "La grande détox" : l’Europe va interdire des milliers de substances toxiques pour réduire la pollution chimique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/la-grande-detox-l-europe-va-interdire-des-milliers-de-substances-toxiques-pour-reduire-la-pollution-chimique-150740.html>, Novethic, 26/04/22
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7- Coronavirus : la quête d'un vaccin universel, AFP, 25/04/22, 10:00
Daniel Lawler

Si les fabricants de vaccins s'emploient à cibler de nouveaux variants du Covid-19, des scientifiques voient plus loin et cherchent un vaccin universel contre les coronavirus, capable de s'attaquer à de futures souches voire d'éviter une autre pandémie.
Depuis que la quête d'un premier vaccin anti-Covid a dopé une nouvelle génération de sérums, quantité de travaux ont cherché à mettre au point une immunité pan-coronavirus, avec des niveaux d'ambition variables.
Drew Weissman, de l'université de Pennsylvanie, un des pionniers dans la technologie de l'ARN messager utilisée par le vaccin de Pfizer, mène l'un de ces projets.
A ses yeux, l'adaptation des vaccins existants à toutes les souches existantes - Pfizer a annoncé un plan en ce sens il y a quelques semaines - a une limite majeure: "de nouveaux variants vont apparaître tous les trois ou six mois".
Or, après plus de deux ans passés à tenter d'infecter toujours plus d'humains, le virus commence à muter spécifiquement pour contourner l'immunité acquise grâce aux vaccins - de la même manière que les constantes mutations de la grippe, qui nécessitent un sérum modifié chaque année, explique-t-il.
"Cela complique un peu les choses, parce que maintenant on se bat frontalement avec le virus", résume Drew Weissman à l'AFP.
Son équipe travaille donc sur un vaccin universel anti-coronavirus. Elle essaye de trouver "des séquences d'épitope (déterminant antigénique) très bien préservées" - des fragments entiers de virus qui ne peuvent pas muter aisément car le virus mourrait sans eux.
Mais ce ne sera pas facile. "Nous pourrions avoir un vaccin universel dans deux ou trois ans, mais nous allons continuer à travailler là dessus et à adapter pour garder une longueur d'avance sur le virus", décrit Drew Weissman.
Le Covid-19 n'est pas le premier coronavirus à passer des animaux aux humains dans ce siècle: son plus vieux parent, le SARS, a tué près de 800 personnes en 2002-2004, et le MERS-CoV (Coronavirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient) a suivi en 2012.
Lorsque la biotech américaine VBI Vaccines a annoncé son projet pan-coronavirus aux premiers jour de la pandémie, en mars 2020, elle visait ces trois coronavirus.
Si l'on imaginait chaque antigène de leur vaccin comme une couleur primaire, ces chercheurs espéraient que leur vaccin apporterait des anticorps non seulement pour ces couleurs mais aussi pour "les différentes nuances d'orange, de vert et de violet trouvées entre ces couleurs", décrit Francisco Diaz-Mitoma, médecin chef de VBI.
"En d'autres termes, nous essayons d'apprendre au système immunitaire à s'étendre sur les variations du virus qu'il est capable de +voir+ depuis le début", précise-t-il à l'AFP.
- "Un pas en avant"
Les tests du vaccin de VBI sont jusqu'alors prometteurs - y compris sur des chauves-souris et des pangolins-, et la biotech espère le démarrage d'études cliniques dans les prochains mois pour des résultats début 2023.
Un autre projet, utilisant des nanoparticules de ferritine, piloté par Barton Haynes, directeur de l'Institut des vaccins humains de l'université de Duke aux Etats-Unis, a reçu des financements de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses.
Ce vaccin, qui cible les virus type SARS mais pas une palette plus large de coronavirus type MERS, s'est révélé efficace contre Omicron, selon Barton Haynes. 
Pour Pamela Bjorkman, de l'institut de technologie de Californie, un véritable vaccin universel contre le coronavirus n'est probablement pas réaliste vu la multiplicité des souches - parmi lesquelles celles de simples rhumes.
Son projet utilise une stratégie de nanoparticules en mosaïque pour cibler la lignée B des bétacoronavirus, qui comprend le SARS-CoV original et le SARS-CoV-2, à l'origine du Covid-19.
Même cette "quête" de lignée spécifique est comparable aux "nombreuses années d'efforts pour fabriquer un vaccin antigrippal universel", souligne-t-elle à l'AFP.
Comme Barton Haynes, elle estime que la rapidité du démarrage des essais cliniques sur l'homme est cruciale pour avoir un vaccin largement disponible.
Même si aucun des projets de vaccins pan-coronavirus actuels ne devrait être déployé l'an prochain, leur arrivée pourrait changer l'approche mondiale du Covid.
"Si un vaccin pan-coronavirus réussit à donner une immunité plus large contre les coronavirus, cela nous permettrait, globalement, de passer d'un pas en arrière à un pas en avant sur la pandémie", selon Francisco Diaz-Mitoma.
Et, en élargissant l'horizon de la recherche sur les vaccins, le Covid pourrait avoir poussé le monde à mieux se préparer à la menace de prochaines pandémies, peut-être encore pires.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220425-coronavirus-la-quête-d-un-vaccin-universel>
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8- Tribune. « Chaque minute, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme dans le monde », Le Monde, 25/04/22, 16h57 
Par Collectif

Cette maladie mortelle, évitable, continue à gagner du terrain, soulignent, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, dans une tribune au « Monde », des scientifiques et des responsables associatifs, parmi lesquels Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Luc Romero-Michel et Hélène Berger. Ils appellent le président français à augmenter la contribution au Fonds de solidarité.
Tribune. En 2020, sur les 241 millions de cas de paludisme déclarés, 627 000 personnes sont mortes de la maladie. Ce sont 14 millions de cas supplémentaires et 47 000 décès de plus qu’en 2019, comme le déclarait l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son rapport annuel publié en décembre 2021. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans représentent 80 % des décès dus au paludisme. L’Afrique subsaharienne enregistre 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès liés à la maladie.
Aujourd’hui, chaque minute, un enfant de moins de cinq ans meurt du paludisme dans le monde. Si cette maladie – transmise par la piqûre de la femelle infectée du moustique anophèle – décimait encore les enfants et les femmes enceintes en Europe ou en Amérique du Nord, les investissements dans la lutte contre le paludisme auraient sans nul doute été aussi rapides et massifs qu’ils ont pu l’être pour le Covid-19.
Une maladie des pauvres
Ne nous leurrons pas. Il s’agit bel et bien d’une maladie des pauvres, qui affecte en très grande majorité les populations les plus éloignées des systèmes de santé. Eloignées géographiquement, en raison de discriminations persistantes, par manque de considération de la part des autorités locales, régionales, nationales, internationales.
Des progrès ont pourtant été réalisés ces deux dernières décennies. Au début des années 2000, le paludisme entraînait la mort de près de 900 000 personnes. Mais depuis cinq ans, la lutte contre le paludisme stagne. Elle a même reculé, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui a entravé le bon déroulement de l’approvisionnement des produits de lutte antivectorielle et perturbé les services de prévention.
> Lire aussi Paludisme : « Pourquoi l’OMS recommande-t-elle un vaccin efficace à seulement 30 % ? »
Dans les pays où la charge de paludisme est la plus élevée – principalement en Afrique subsaharienne –, les résultats tendent à diminuer. Ces régions font face à d’autres menaces, sanitaires, humanitaires, climatiques. Cette dernière nous préoccupe particulièrement. Les changements climatiques entraînent notamment la hausse des inondations et favorisent l’émergence des moustiques vecteurs de paludisme. Le réchauffement de la planète entraînera indubitablement une recrudescence et une propagation des maladies vectorielles, telles que le paludisme, dans certaines régions du monde.
Le Covid-19 a en outre fortement perturbé les programmes de lutte contre le paludisme. Dès le début de la pandémie, le Fonds mondial [Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme] a mis en œuvre un mécanisme de réponse à la crise sanitaire et a permis aux pays bénéficiaires de ses financements d’atténuer les impacts de la crise sur les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Au Niger et au Bénin, par exemple, plus de 8 millions de moustiquaires ont pu être distribuées au domicile des habitants, afin d’éviter les rassemblements en période de Covid-19.
18 milliards de dollars nécessaires
Le Fonds mondial fournit plus de la moitié des investissements internationaux consacrés à la lutte contre le paludisme dans le monde. Ses investissements dans les programmes de lutte antipaludique totalisent à ce jour environ 15 milliards de dollars (environ 13,95 milliards d’euros), afin de mener des actions de prévention à travers la distribution de matériel de lutte antivectorielle, de diagnostic et de traitement. Autant d’investissements qui ont montré leur efficacité et leur impact, puisque le taux de mortalité du paludisme a diminué de 47 % pendant la période 2002-2020 dans les pays où il investit.
En 2015, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté les Objectifs du développement durable et s’est engagée notamment à mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme d’ici à 2030. Nous sommes aujourd’hui à moins de dix ans de ces objectifs, et nous sommes très loin de les atteindre.
> Lire aussi « Nous avons les moyens d’en finir avec le paludisme »
En septembre, les chefs d’Etat et de gouvernement et les donateurs privés se réuniront pour lever les ressources du Fonds mondial pour les trois années à venir. Le Fonds mondial a calculé que 18 milliards de dollars au minimum étaient nécessaires pour 2023-2025 afin de retourner sur la voie de l’élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme d’ici à 2030, de renforcer les systèmes de santé et la préparation aux pandémies futures.
Seul un geste puissant de la part de la communauté internationale pourra permettre au Fonds mondial et à ses partenaires de continuer de répondre aux menaces sanitaires présentes et à venir. Les Etats-Unis ont donné le ton en promettant 2 milliards de dollars par an à partir de 2023, laissant entrevoir une contribution totale de 6 milliards pour les années 2023-2025, à condition que 12 milliards de dollars soient réunis par les autres donateurs.
Un signal fort
En tant que deuxième donatrice historique et hôte de la précédente conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, et actuelle présidente du Conseil de l’Union européenne, la France doit porter cet engagement multilatéral en rehaussant sa contribution et en s’assurant de la mobilisation de ses partenaires pour faire de cette reconstitution un succès. Elle doit démontrer sa détermination à une véritable coopération et solidarité internationales et son attachement à la réalisation des objectifs de développement durable en matière d’élimination du paludisme, du VIH, du sida et de la tuberculose.
> Lire aussi Lutte mondiale contre le paludisme : « Accélérons le mouvement ! »
La France doit envoyer un signal fort. Ne pas augmenter la contribution française au Fonds mondial aurait un coût insoutenable qui se compterait en vies sacrifiées.
Le Fonds mondial a sauvé 44 millions de vies depuis sa création. Aidons-le à en sauver des dizaines de millions de plus.
La Journée mondiale de lutte contre le paludisme est organisée le 25 avril.
§ Signataires : <https://friendseurope.org/2022/04/19/liste-des-signataires/>
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/25/chaque-minute-un-enfant-de-moins-de-cinq-ans-meurt-du-paludisme-dans-le-monde_6123599_3232.html>
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9- Les cas de rougeole ont bondi de 80 % dans le monde au cours des deux premiers mois de l’année, Le Monde avec AFP, 27/04/22, 19h45 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef craignent désormais l’apparition de graves épidémies de rougeole, qui pourraient toucher des « millions d’enfants » en 2022, et alertent sur le retard de vaccination. 
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a eu de cesse lors des derniers mois d’alerter sur le risque de « catastrophe absolue » si le dangereux retard pris dans la vaccination des enfants contre la rougeole, à cause de la pandémie de Covid-19, n’était pas rattrapé et si les restrictions sanitaires étaient levées trop vite.
Le résultat est vertigineux : le nombre de cas a bondi de 79 % au cours des deux premiers mois de 2022, en comparaison avec la même période l’an dernier, selon l’OMS et l’Unicef mercredi 27 avril. Les deux agences onusiennes craignent désormais l’apparition de graves épidémies de rougeole, une maladie virale hautement contagieuse, qui pourraient toucher des « millions d’enfants » en 2022.
Pour l’instant, quelque 17 338 cas de rougeole ont été signalés dans le monde en janvier et février 2022, contre 9 665 au cours des deux premiers mois de 2021. Mais les chiffres sont probablement plus élevés, car la pandémie a perturbé les systèmes de surveillance. La meilleure protection contre la rougeole, qui tire son nom des plaques rouges caractéristiques qui apparaissent sur tout le corps, est une couverture vaccinale très élevée.
La rougeole étant très contagieuse, les cas ont tendance à apparaître lorsque les niveaux de vaccination diminuent. Les deux agences des Nations unies craignent que les épidémies de rougeole ne soient un signe avant-coureur d’épidémies d’autres maladies qui se propagent plus lentement. « La rougeole est plus qu’une maladie dangereuse et potentiellement mortelle. C’est aussi un des premiers signes qu’il y a des lacunes dans la couverture vaccinale mondiale », a souligné la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell.
Il y a eu 21 épidémies de rougeole importantes au cours des douze derniers mois (jusqu’en avril), la plupart en Afrique et dans la région de la Méditerranée orientale. Les pays qui ont connu les plus grandes épidémies de rougeole depuis l’an dernier sont la Somalie, le Yémen, le Nigeria, l’Afghanistan et l’Ethiopie.
> Lire aussi : En Afrique, la lutte contre les « grandes tueuses » freinée par le Covid-19
« Résurgence de maladies mortelles »
Selon l’OMS et l’Unicef, un nombre trop élevé d’enfants n’ont pas pu bénéficier de vaccins contre la rougeole en raison notamment des perturbations des systèmes de santé liées à la pandémie de Covid-19. En 2020, 23 millions d’enfants dans le monde n’ont pas reçu les vaccins infantiles de base par le biais des services de santé de routine, le nombre le plus élevé depuis 2009, et 3,7 millions de plus qu’en 2019, selon l’OMS et l’Unicef.
« La pandémie de Covid-19 a interrompu les services de vaccination, les systèmes de santé ont été débordés, et nous assistons maintenant à une résurgence de maladies mortelles, dont la rougeole. Pour de nombreuses autres maladies, l’impact de ces interruptions des services de vaccination se fera sentir pendant des décennies », a averti le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Le moment est venu de remettre sur les rails les programmes de vaccination essentiels et de lancer des campagnes de rattrapage afin que tout le monde puisse avoir accès à ces vaccins vitaux », a-t-il demandé. Le risque d’épidémies importantes augmente à mesure que les pays assouplissent les mesures préventives prises pour lutter contre le Covid-19, telles que le respect de la distanciation physique.
> Lire aussi Face au coronavirus, la menace de la rougeole se fait plus pressante en Afrique
« Il est encourageant de constater que les habitants de nombreuses communautés commencent à se sentir suffisamment protégés contre le Covid-19 pour reprendre plus d’activités sociales. Mais le faire dans des endroits où les enfants ne reçoivent pas de vaccination de routine crée les conditions parfaites pour qu’une maladie comme la rougeole se propage », a averti Mme Russell.
Le déplacement de millions de personnes en raison des conflits et des crises en Ukraine, Ethiopie, Somalie et Afghanistan, entre autres pays, augmente également le risque d’épidémies auprès de populations déjà très affaiblies.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/27/les-cas-de-rougeole-ont-bondi-de-80-dans-le-monde-au-cours-des-deux-premiers-mois-de-l-annee_6123953_3244.html>
Et aussi : 
> Comment la Seine-Saint-Denis se mobilise contre la mortalité infantile <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/02/comment-la-seine-saint-denis-se-mobilise-contre-la-mortalite-infantile_6124460_3244.html>, Le Monde, 02/05/22, 13h30
> L’intrigante hausse de la mortalité infantile en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/02/l-inquietante-hausse-de-la-mortalite-infantile-en-france_6124382_3244.html>, Le Monde, 02/05/22, 19h37
> Rougeole, polio, fièvre jaune… la résurgence des maladies infectieuses préoccupe les agences sanitaires internationales <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/03/rougeole-polio-fievre-jaune-la-resurgence-des-maladies-infectieuses-preoccupe-les-agences-sanitaires-internationales_6124515_3244.html>, Le Monde, 03/05/22, 06h13
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10- Cinq questions pour comprendre l’interdiction européenne de produits dangereux, Natura-sciences, 27/04/22
Cécile Marchand Ménard

Ce 25 avril, la Commission européenne a publié une feuille de route concernant la réglementation des produits chimiques. Les associations saluent une avancée concernant l’interdiction de produits dangereux pour la santé et l’environnement mais restent prudentes. Point sur la situation en cinq questions clefs.
Biberons, jouets, crème solaire … La composition de ces produits du quotidien pourrait être revue d’ici 2030. Ce lundi 25 avril, la Commission européenne a en effet dévoilé une nouvelle feuille de route concernant la réglementation des substances chimiques dangereuses pour la santé et l’environnement. Décryptage en cinq points de cette avancée relativement saluée par les associations.
>> Suite à lire à :
<https://www.natura-sciences.com/comprendre/cinq-questions-pour-comprendre-linterdiction-europeenne-de-produits-dangereux.html>
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11- Cycle de l'eau : une sixième limite planétaire vient d’être franchie, c’est la deuxième cette année, Novethic, 28/04/22
Concepcion Alvarez

Une sixième limite planétaire vient d'être franchie selon plusieurs scientifiques. Elle concerne le cycle de l'eau et plus particulièrement l'eau verte, celle qui est absorbée par les végétaux. En Amazonie, mais partout ailleurs, l'humidité des sols change et les forêts se transforment en savanes en raison du changement climatique et de la déforestation. Le monde compte neuf limites planétaires, seules trois n'ont donc pas encore été franchies. 
Six sur neuf. Le monde vient de franchir une nouvelle limite planétaire, et ce pour la deuxième fois de l’année. Cette sixième limite planétaire concerne le cycle de l’eau, et plus particulièrement l’eau verte, celle qui est absorbée par les végétaux. Elle comprend les précipitations mais aussi l’humidité du sol et l'évaporation. Jusqu’ici elle n’était pas suffisamment étudiée. Or, selon une nouvelle évaluation réalisée par des chercheurs du Stockholm Resilience Center, en collaboration avec d’autres scientifiques du monde entier, il apparaît que l’eau verte est en dehors de la zone de sécurité
>> Suite à lire à
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/cycle-de-l-eau-une-sixieme-limite-planetaire-vient-d-etre-franchie-c-est-la-deuxieme-cette-annee-150748.html>
Sur le même sujet :
> Une nouvelle limite planétaire vient d'être transgressée, celle de l'eau verte <https://www.actu-environnement.com/ae/news/limite-planetaire-eau-verte-39551.php4>, Actu-environnement, 29/04/22
En savoir plus :
> A planetary boundary for green water <https://www.nature.com/articles/s43017-022-00287-8.epdf?sharing_token=hier2n7O_tPClC8-r06bmdRgN0jAjWel9jnR3ZoTv0P2KmS6Qajbkp2nZuUVCQ0Vp_P0L_fySeHBsRgAquqylOp9LnWtWwctu_gtf2IN3rQca4cpkK1yn9HaZMp0U7_CeAUSZHD1Xu5KL__3KimuwqoA5hdvBx21Dt1POSVkJdo=>, Stockholm Resilience Center, Nature Reviews, 26 April 2022
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12- Pollution plastique : la Californie ouvre une enquête sur le rôle de l'industrie pétrochimique, AFP, 29/04/22, 03:00

La Californie a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête de grande envergure destinée à établir les responsabilités de l'industrie pétrochimique dans la pollution par le plastique, principalement fabriqué à partir d'hydrocarbures et qui menace la santé et la biodiversité dans le monde entier.
"Ça suffit comme ça. Pendant plus d'un demi-siècle, l'industrie du plastique a mené une campagne agressive pour tromper le public, perpétuant le mythe selon lequel le recyclage pouvait résoudre la crise du plastique. La vérité est la suivante : l'écrasante majorité du plastique ne peut pas être recyclée, et le taux de recyclage n'a jamais dépassé 9%" aux Etats-Unis, a accusé Rob Bonta, procureur général de Californie.
Le reste est enfoui dans des décharges, incinéré ou relâché dans l'environnement.
"Chaque semaine, nous consommons un volume de plastique équivalent à une carte de crédit à travers l'eau que nous buvons, la nourriture que nous mangeons et l'air que nous respirons", affirme M. Bonta.
L'enquête lancée jeudi va examiner "les efforts passés et présents déployés par l'industrie" pétrochimique pour duper le public et déterminer en quoi "ces actions ont pu contrevenir à la loi", expliquent les services du procureur général dans un communiqué.
Premier acte de cette initiative inédite aux Etats-Unis, les autorités californiennes ont assigné le géant pétrolier américain ExxonMobil, "source majeure de pollution plastique", pour lui demander des "informations relatives à son rôle" à ce sujet.
"Nous rejetons les allégations faites par les services du procureur général", a réagi une porte-parole d'ExxonMobil dans un communiqué à l'AFP.
"Nous partageons les inquiétudes de la société et nous collaborons avec les gouvernements, y compris l'Etat de Californie, les communautés et d'autres industries pour soutenir des projets de par le monde qui améliorent la gestion des déchets et le recyclage", se défend l'entreprise.
"En Californie et de par le monde, nous voyons les conséquences catastrophiques de cette campagne de duperie menée durant des décennies par le secteur des énergies fossiles. La pollution plastique s'infiltre dans nos cours d'eau, empoisonne notre environnement et est en train de pourrir nos paysages", assène de son côté Rob Bonta. 
Quelque 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites en 2019 dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont moins de 10% sont actuellement recyclées, selon l'OCDE.
Ces déchets se dégradent en micro-particules plastiques qui se retrouvent dans tous les océans du globe, dans la banquise, dans l'estomac d'animaux et même dans de l'air prélevé au sommet de montagnes.
Selon l'OCDE, les produits plastiques représentent en outre près de 3,5% des émissions de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.
Pour Jennifer Savage, responsable de la lutte contre la pollution plastique à la fondation Surfrider, l'enquête lancée par la Californie pourrait permettre "d'établir la responsabilité des producteurs d'énergies fossiles dans l'une des plus grandes crises environnementales de notre époque."
"La plupart des gens ne se rendent pas compte à quel point la production de plastique est étroitement liée à l'industrie des hydrocarbures", a-t-elle déclaré au Los Angeles Times.
Le mois dernier, l'ONU a donné au Kenya le coup d'envoi de négociations pour arriver à un traité mondial contre la pollution plastique.
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-plastique-la-californie-ouvre-une-enquete-sur-le-role-de-l-industrie-petrochimique>
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13- Récup' et recyclage pour endiguer la marée des déchets électroniques au Kenya, AFP, 29/04/22, 10:00
Hillary Orinde

A travers toute la capitale kényane, on peut les voir inspecter minutieusement des tas d'ordures. Ces chiffonniers de Nairobi n'y cherchent ni vêtements ni nourriture, mais des déchets électroniques à revendre aux rares entreprises kényanes qui recyclent ces produits.
Pour à peine 500 shillings par jour (moins de 4 euros), ces hommes en t-shirts et tongs sont en première ligne d'une bataille contre une menace grandissante pour l'environnement.
Obsolètes ou cassés, les objets électroniques jetés au rebut sont devenus un fléau mondial. Selon l'ONU, l'industrie électronique génère des déchets à un rythme plus rapide que tout autre secteur, y compris le textile et les plastiques.
Inondée depuis longtemps par les déchets électroniques d'Europe et d'Asie, l'Afrique est désormais également confrontée à d'énormes volumes générés localement par la frénésie pour les smartphones, ordinateurs et appareils électroménagers.
Au Kenya, quatre entreprises - Sintmund Group, WEEE Center, Sinomet Kenya et Electronic Waste Initiative Kenya (E-WIK)- tentent d'endiguer cette marée électronique, en prolongeant la vie de ces produits.
- "Pas dans une rivière" - 
Dans les locaux d'E-WIK à Nairobi, des dizaines d'employés démontent soigneusement cartes-mères, batteries, écrans et câbles, qui constitueront des ordinateurs portables recomposés puis revendus.
"Quand vous avez une carte mère d'ordinateur en état de marche, vous recherchez une alimentation électrique et à partir de là, vous commencez à assembler d'autres composants", explique George Kimani, président d'E-WIK et ancien mécanicien automobile. 
En plus d'acheter les déchets aux ramasseurs d'ordures, E-WIK collecte également les appareils électroniques mis au rebut par des particuliers et des entreprises.
Liesl Smit, qui vit dans une réserve naturelle privée près de Nairobi, a ainsi rassemblé un vieil ordinateur Macintosh, des machines à écrire rétro et des téléphones fixes. 
"Je suis tellement heureuse qu'ils les emportent", confie cette responsable du ranch de la réserve, pendant que des employés d'E-WIK chargent ses objets dans un camion.
"Nous sommes une réserve naturelle. Il est important pour moi, et pour nous tous ici, de savoir que les déchets sont éliminés de manière responsable, (...) qu'ils ne finiront pas dans une rivière ou qu'ils ne pollueront pas des espaces sauvages", explique-t-elle. 
- Bon marché -
Le marché pour les appareils remis à neuf - dont les prix défient toute concurrence - est énorme au Kenya, pays où 36% de la population vivaient dans la pauvreté en 2020, selon un rapport gouvernemental.
Boulangère de 28 ans, Nicole Awuor a déjà acheté un micro-ondes et un téléphone portable recyclés. Pour une seule raison, assure-t-elle : "C'est moins cher et c'est souvent dans votre budget". 
L'ordinateur portable le plus cher d'E-WIK coûte 15.000 shillings (118 euros), un prix dérisoire comparé à celui d'un modèle neuf aux caractéristiques similaires. 
"Il y a un marché. Nous leur donnons la garantie que dans le cas où cela ne fonctionne pas correctement, ils peuvent toujours revenir nous voir", assure Kimani.
Mais ces initiatives restent insuffisantes face à l'ampleur de la tâche. 
Avec seulement quatre entreprises de recyclage autorisées dans ce pays de près de 50 millions d'habitants, locomotive économique de l'Afrique de l'Est, la plupart des déchets finissent souvent dans des décharges où ils libèrent plomb, mercure et autres substances toxiques.
Le volume de déchets électroniques collectés ou recyclés "n'est pas recensé et la plupart" finissent à Dandora, une décharge de la taille de 20 terrains de football située dans l'est de Nairobi, concédait le ministère de l'Environnement en 2020.
De plus, les entreprises comme E-WIK n'ont pas la technologie nécessaire pour extraire les métaux précieux et minéraux rares, comme le cobalt, des déchets collectés et perdent ainsi la possibilité de recycler des matières premières de valeur.
- "Motivées par la pauvreté" -
Le Kenya, dont le lucratif secteur touristique repose sur la préservation de ses parcs naturels et plages paradisiaques, martèle régulièrement sa détermination à protéger l'environnement. 
Mais, plutôt que d'être incitées par l'Etat, les initiatives de recyclage existantes sont avant tout "motivées par la pauvreté", souligne le secrétaire général de l'Association kényane des recycleurs de déchets, Richard Kainika.
"Les ramasseurs d'ordures ne récupèreraient pas ces déchets s'ils n'avaient pas une valeur tangible et immédiate", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les sociétés de recyclage soulignent par ailleurs les difficultés à réutiliser les produits récents, dont les composants soudés sont plus difficiles à démonter et plus compliqués à réparer. 
"J'aime les vieux téléviseurs. Ils sont plus (facilement) récupérables", souligne Peter Mutonga, employé chez E-WIK : "Sur les nouveaux modèles, un seul petit problème et ils sont foutus."
<https://information.tv5monde.com/info/recup-et-recyclage-pour-endiguer-la-maree-des-dechets-electroniques-au-kenya-454710>
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14- Reportage. Près de Barcelone, la seconde vie de la décharge de Garraf, Le Monde, maj le 29/04/22 à 15h00
Sandrine Morel (Garraf, Espagne, envoyée spéciale)

Les autorités régionales tentent de réhabiliter un site de 60 hectares massivement pollué. Cette restauration prendra des décennies.
« Il y a quinze ans, ici, c’était Mordor », lance l’architecte paysagiste Mario Suñer, tout en serpentant, au volant de sa voiture, au milieu du maquis et des massifs rocheux calcaires peuplés de pins du parc naturel de Garraf, à 25 kilomètres au sud de Barcelone. La comparaison entre cet écrin de verdure, ordonné en terrasses et dominant la mer Méditerranée, et les « terres sombres » du Seigneur des anneaux n’est pas exagérée. A moins de un mètre de profondeur, sous la route de terre et les champs verdoyants recouverts de légumineuses et de fleurs printanières, près de 27 millions de tonnes de déchets urbains sont enfouis sur 80 à 100 mètres de hauteur, explique le responsable du projet de restauration du site, au sein du cabinet d’architecture Batlleiroig.
> Lire aussi : La dégradation des terres affecte la moitié de la population mondiale
Durant plus de trente ans, entre 1974 et 2006, c’est ici que la majeure partie des détritus générés par les habitants de Barcelone et des communes alentour a fini. Seize ans après la fermeture de la décharge, plus rien, à l’exception des tuyaux noirs qui sortent de terre à intervalles réguliers, transportant le biogaz émis par la décomposition des déchets en profondeur – et voués, à terme, à disparaître –, ne témoigne de ce passé obscur et nauséabond.
C’est au tout début des années 2000 que la région métropolitaine de Barcelone (AMB) a pris la décision de clore l’immense décharge à ciel ouvert de 60 hectares, nichée dans l’ancienne vallée d’en Joan, et de travailler à sa régénération. La nécessaire préservation du massif de Garraf, déclaré parc naturel en 1986, et les préoccupations environnementales grandissantes imposaient de trouver une solution à la contamination qui, déjà dans les années 1970, avait donné lieu aux premières manifestations écologistes de la fin du franquisme.
« Le choix de l’emplacement de la décharge n’aurait pas pu être pire, résume Teresa Gali-Izard, qui a collaboré à la première phase de la restauration du site. Le massif du Garraf est un relief karstique, l’eau érode la roche, s’infiltre et forme des grottes, ce qui explique que, malgré la couche d’argile qui avait été répandue sous la décharge, des lixiviats, les liquides formés par les eaux de pluie et la décomposition des déchets, ont pu contaminer les nappes phréatiques », ajoute la professeure d’architecture du paysage à l’Ecole polytechnique de Zurich et fondatrice du cabinet Arquitectura Agronomia de Barcelone.
> Lire aussi Les eaux souterraines, une ressource « mal gérée, voire gaspillée »
Culture de légumineuses
En 2006, une équipe pluridisciplinaire, associant ingénieurs, agronomes, architectes et paysagistes, commence les travaux de restauration. « Il a fallu à la fois prendre en compte des critères techniques complexes, car c’est un site très pollué et vivant, afin de le sceller complètement, pour éviter que l’eau y pénètre et ne soit contaminée, et restaurer le paysage du site, en utilisant le meilleur outil que l’homme ait inventé pour façonner l’environnement : l’agriculture », explique M. Suñer.
Une couche de 30 centimètres de graviers entre deux géotextiles est posée sur les résidus urbains pour permettre la circulation des gaz libérés par la décomposition de déchets. Elle est ensuite recouverte d’une épaisse membrane en plastique de 2 millimètres, imperméable, sur laquelle est encore posée une couche de graviers servant à drainer l’eau de pluie. Enfin, entre 80 centimètres et 1,2 mètre de terre stérile, prélevée sur les chantiers du métro de Barcelone et d’autres travaux publics, recouvre l’ensemble. Il ne reste plus qu’à recréer la vie.
Sur un système de terrasses, destiné à stabiliser les sols, des légumineuses sont semées, afin de fertiliser la terre et de fixer les nitrates. Coupées et replantées chaque année, elles servent de matière organique pour nourrir le sol. Quelques vaches sont introduites pour brouter l’herbe dont la croissance freine celle des arbustes, mais aussi pour la qualité de la terre et pour faciliter la pénétration de l’eau. « Après cinq ans de travail intense, le sol de cet environnement aride et rocheux a commencé à redevenir fertile », souligne Mme Gali-Izard. Sur les talus, des plantes et des arbustes autochtones sont plantés de manière très dense.
L’aigle de Bonelli refait son apparition
Au pied du site, les terrasses, d’un vert éclatant, sont ainsi invisibles, et la succession de talus arborés donne l’impression que la montagne a été recousue. Quant aux canaux de drainage des eaux pluviales qui entourent les terrasses, ils aboutissent à de petits étangs artificiels, naturalisés, où des dizaines d’hirondelles virevoltent et des crapauds coassent allègrement, et où se croisent sangliers, renards ou lapins. L’aigle de Bonelli, une espèce protégée, a aussi refait son apparition. A deux pas de là passe le GR92, le sentier de grande randonnée.
Après avoir été paralysée pendant huit ans, entre 2010 et 2018, du fait de la crise économique, la restauration du site a repris, et, le 20 novembre 2021, l’ancienne décharge a enfin été déclarée totalement scellée. En sous-sol cependant, elle reste encore une « bombe active ». La décomposition des matières organiques génère des gaz qui sont déviés vers une centrale de biogaz, capable de produire de l’énergie pour dix mille habitants, mais aussi des affaissements du terrain. Et les lixiviats continuent d’être évacués par les tuyauteries originales, situées au fond de la décharge, même si elles ne forment plus qu’un mince filet d’eau noire malodorante, qui se déverse dans un bassin situé en contrebas du site, où elles sont épurées.
Dans dix, quinze ou vingt ans, selon les estimations, il ne devrait plus rester sous terre qu’une matière inerte qui n’émettra ni gaz ni lixiviats. C’est alors que le site, dépouillé de ses tuyaux et bâtiments de traitement des eaux et gaz, ouvrira aux promeneurs du parc naturel. En surface, la nature, elle, a déjà repris ses droits.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/28/pres-de-barcelone-la-seconde-vie-de-la-decharge-de-garraf_6124062_3244.html>
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15- Metaleurop 20 ans après : une terre empoisonnée, des riverains inquiets, AFP, 29/04/22, 18h03

Du plomb partout : dans l'école, le stade, les légumes. Les cheveux des enfants. Deux décennies après la fermeture de la fonderie Metaleurop dans le Pas-de-Calais, les résultats "préoccupants" d'une enquête journalistique sur la pollution des terres alentour ont été présentés vendredi aux habitants.
Pendant des dizaines d'années, l'usine a rejeté dans l'air des tonnes de métaux lourds, notamment du plomb et du cadmium, au point qu'à sa fermeture en 2003, la zone, sur 700 hectares, était considérée comme la plus polluée de France.
Des familles habitent là, à Noyelles-Godault et Courcelles-lès-Lens, où se trouvait la fonderie, mais aussi à Evin-Malmaison, particulièrement polluée.
C'est dans cette cité minière, la plus pauvre des environs, qu'une équipe de l'émission d'investigation "Vert de rage", sur France 5, a effectué des prélèvements sur la présence de plomb, avec le laboratoire canadien TrichAnalytics et une équipe de l'hôpital Lariboisière.
La terre sous le toboggan de l'école est testée. Celle du terrain de foot et de quelques jardins aussi.
Les résultats, présentés vendredi, révèlent une contamination au plomb qui serait 3 à 5 fois supérieure au seuil à partir duquel le sol contaminé doit normalement être remplacé.
Pire : sur l'ancien site de l'usine, les taux seraient jusqu'à 774 fois plus importants que ce seuil.
- "En colère" -
L'analyse de feuilles de thym et de poireaux révèle des teneurs en plomb qui seraient jusqu'à 91 fois supérieurs aux seuils légaux.
Les cheveux de 29 enfants de l'école sont également contrôlés, témoignant d'une exposition au plomb. Il est difficile cependant d'en tirer des conclusions, faute de comparatif possible.
Ces résultats sont jugés "préoccupants, à minima", par Martin Boudot, le journaliste qui coordonne cette enquête, diffusée à l'automne prochain. "On a été très surpris des niveaux qu'on a trouvés."
Avec le toxicologue lillois Jean-Marie Haguenoer, l'équipe de France 5 a aussi tenté d'évaluer le nombre d'enfants de la zone qui ont été atteints de saturnisme, la "maladie du plomb" qui affecte le système nerveux, la moelle osseuse et les reins.
En croisant diverses données, ils estiment que 5.815 enfants pourraient avoir été touchés entre 1962 et 2020. Dont une centaine depuis 20 ans.
Propriétaire à Evin-Malmaison depuis 2010, Clarisse Kaczmarek se dit "en colère" face à ce qu'elle considère comme une inaction des autorités publiques. Et se demande aujourd'hui si elle n'aurait pas "intérêt à partir".
"On ne s'attendait pas à une pollution encore aussi présente", témoigne cette cadre de la fonction publique, mère de deux jeunes enfants.
- "Injustice" -
Un collectif d'habitants tente de faire reconnaître devant la justice une carence de l'Etat dans le contrôle de la pollution. Sans succès pour l'instant.
La communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC, 14 communes) a elle déposé une plainte pour réclamer à l'Etat "la remise en état des terres polluées" ou, à défaut, 574 millions d'euros de dommages et intérêts.
"La réparation d'une injustice", explique son président, le socialiste Christophe Pilch, qui pointe "un préjudice sanitaire, patrimonial et économique".
La zone - cinq communes, 24.000 personnes - est encadrée depuis 1999 par un projet d'intérêt général (PIG) qui restreint l'usage des sols.
L'Etat prend en charge la dépollution sur 50 cm de profondeur, à condition d'avoir obtenu une autorisation de travaux. Car c'est le fait de remuer la terre, donc de libérer les poussières toxiques, qui présenterait un danger, avait expliqué le sous-préfet de Lens en 2018.
Contactée par l'AFP, la préfecture du Pas-de-Calais renvoie désormais vers l'Agence régionale de santé (ARS).
Cette dernière souligne que "huit campagnes de dépistage" de saturnisme ont été menées entre 1999 et 2012 sur les enfants du secteur. Le taux de contamination, d'abord élevé (15% selon les normes de l'époque), est descendu à 2,5% en 2012, ce qui reste "supérieur à la moyenne régionale".
Elle met aussi en avant une étude selon laquelle la capacité des poussières de plomb à passer dans le sang diminue avec le temps. Et a demandé en 2020 une enquête à Santé Publique France pour un éventuel renforcement des mesures de précaution prescrites dans la zone. 
SPF a précisé à l'AFP que ce travail débuterait "en 2022-2023".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/metaleurop-20-ans-apres-une-terre-empoisonnee-des-riverains-inquiets_163230 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/metaleurop-20-ans-apres-une-terre-empoisonnee-des-riverains-inquiets_163230>>
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16- Bretagne : Le révolutionnaire « sac’h » à galettes a changé la vie de son inventeur, 20 Minutes, 01/05/22, 16h08
Camille Allain

Révolution. Depuis un an et l’invention de son sac à galettes, Youenn Allano fait face à une forte croissance d’activité de sa fabrique artisanale de crêpes et galettes
• Un crêpier breton a inventé il y a un an un sac à galettes et crêpes visant à réduire le gaspillage d’emballages.
• En plus de s’offrir un énorme coup de pub, Youenn Allano a surtout réussi à diviser sa consommation de papier par trois.
• Débordé par la demande de ses clients, le restaurateur va bientôt déménager (tout près) pour s’agrandir.
Il n’a plus une minute à lui. La rançon du succès pourrait-on dire. Il y a un peu plus d’un an, Youenn Allano a transformé une petite idée en un véritable coup de maître. Lassé de gaspiller du papier pour emballer ses produits, le crêpier de Langueux (Côtes d’Armor) avait eu l’idée toute bête de concevoir un sac isotherme réutilisable en forme de demi-lune pour transporter les crêpes et galettes. Un projet né lors de la livraison au domicile d’une dame plutôt âgée. « Elle avait sorti un sac bricolé en tissu avec une doublure. Ça a fait tilt ». Le temps de plancher avec une amie sur un design sympa et d’envoyer le tout en production, et le tour était joué.
Contre toute attente, le crêpier spécialisé dans la vente à emporter a vu son idée devenir révolutionnaire dans une région où la galette est reine. Débordé par la demande, Youenn Allano avait vu les 1.000 exemplaires de son « sac’h » partir en quelques jours, porté par une hype inattendue. L’homme avait alors commandé 4.000 exemplaires supplémentaires livrés à l’automne. « Il m’en reste moins de 800 et on en vend encore tous les jours. Dans la file d’attente, on voit que les gens sont fiers d’avoir leur sac’h, ils sont fidèles. Cette histoire est incroyable », raconte le crêpier, qui a lancé un site internet dédié pour expédier sa demi-lune partout dans le monde.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/societe/3281139-20220501-bretagne-revolutionnaire-sach-galettes-change-vie-inventeur <https://www.20minutes.fr/societe/3281139-20220501-bretagne-revolutionnaire-sach-galettes-change-vie-inventeur>>
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En audio
17- Organiser ses vacances sans renoncer à l'écologie, France Inter, Social Lab, 24/04/22
Valère Corréard

C’est peut-être un effet positif de la crise sanitaire et des deux derniers été que nous venons de passer (en particulier 2020) le local s’est imposé et ce fut l’occasion de nous reconnecter avec notre beau pays qui n’a décidément rien à envier de destinations lointaines aux airs de cartes postales.
C’est d’ailleurs peut-être cette idée de la carte postale qui nous motive parfois.
Même si on sait désormais que le tourisme sans limite écologique a vécu dans un contexte d’urgence alors qu’il pèse 11% des émissions de gaz à effet de serre de la France. Même si on sait qu’un aller-retour Paris-New-York en avion équivaut à la consommation d’un chauffage d’un appartement sur un an, qu’un kilomètre en avion pollue 40 fois plus qu’un kilomètre en TGV… en 2019 4,5 milliards de personnes ont pris l’avion avec une tendance : plus loin, moins longtemps…
>> Suite à lire ou émission (4 min.) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-du-dimanche-24-avril-2022>
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En images
18- Téléphone mobile : vers un chargeur unique ?, France 2, journal de 20h, 22/04/22

Les chargeurs de téléphone portable, toute marque confondue, changent souvent et génèrent ainsi chaque année de 11 000 à 13 000 tonnes de déchets plastique. Cela pourrait bientôt changer grâce au chargeur universel.
Les chargeurs s’entassent par dizaine, utilisés puis délaissés. Les Européens dépensent environ 2,4 milliards d’euros par an pour acheter des chargeurs. Mais les câbles ne sont pas toujours compatibles avec tous les modèles. "Chaque fois qu’on change de téléphone, on change de câble forcément", dit une cliente. L’Union européenne souhaite donc instaurer un chargeur universel. Aujourd’hui, il en existe déjà trois, mais un seul pourrait rester.
Apple s’y oppose fermement
Le câble unique, nommé USBC, est une mesure écologique, car les chargeurs non utilisés représentent plus de 11 000 tonnes de déchets par an. Avec ce modèle unique, il y aurait 1000 tonnes en moins. Mais le géant Apple s’y oppose fermement car il utilise une technologie qui lui est propre et qui lui rapporte beaucoup. "Apple souhaite protéger son marché, un marché extrêmement juteux", explique Patrick Bertolet, journaliste. La mesure serait avantageuse pour les consommateurs européens qui pourraient économiser 250 millions d’euros par an. Elle devrait s’appliquer au mieux en 2024.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/union-europeenne/telephone-mobile-vers-un-chargeur-unique_5096668.html>
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19- Grandes enseignes : l'occasion côtoie le neuf, TF1, journal de 20h, 23/04/22

Le magasin Boulanger teste un tout nouveau modèle depuis six mois. La seconde main est désormais la star du rayon. À 379 euros au lieu de 500, ce lave-linge a déjà vécu une première vie. Il vient d'être récupéré directement chez un particulier qui souhaitait s'en débarrasser. La chaîne propose aussi la reprise du petit électroménager. Un robot cuiseur prenait la poussière dans un placard. Son propriétaire l'a cédé contre 300 euros en bon d'achat à dépenser dans l'enseigne. Une fois les appareils repris ou rachetés, ils passent obligatoirement dans cet atelier où tout est passé au peigne fin. Exemple avec ce lave-linge : matériel, logiciel, joint jusqu'à des petits détails. L'objectif de tous ces contrôles est d'accorder une garantie au nouveau propriétaire. La machine est remise à neuf grâce à quelques réparations. Mais tous les appareils ne passent pas les sélections. Si l'opération est trop coûteuse, ils partent au recyclage. 
Le défi pour ces grandes enseignes est de se positionner sur un marché dominé par les plateformes de reventes en ligne. Elles sont plébiscitées par les Français depuis quelques années. Alors, elles font des envieux dans tous les secteurs, comme le prêt-à-porter. Bien loin de l'image de la friperie classique, chez Petit Bateau, pour être repris et être en rayon, chaque vêtement de la marque doit être en parfait état ou presque neuf. Le prochain défi de Petit Bateau est d'aller plus loin avec des articles comportant des petits défauts qui pourront être réparés. Du côté de l'approvisionnement, la marque ne devrait pas manquer. Selon une étude de l'Ademe, l'agence chargée de la transition écologique, neuf vêtements sur dix dans nos placards n'ont pas été portés depuis plus d'un mois.
> Reportage de L. Poupon & D. Blondeau à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/grandes-enseignes-loccasion-cotoie-le-neuf-14203296.html>
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20- Cette société française recycle les containers d’expédition en piscines, Creapills, 27/04/22
Justine Mellado

Vous en avez sans doute déjà entendu parlé mais depuis quelques années, la tendance est au recyclage des containers, notamment en maisons ou encore en immeubles comme avec cette infrastructure de 6 étages construite avec 140 containers à Johannesbourg. Et bien, il semblerait que ces containers trouvent une nouvelle utilité depuis quelques années en devenant aussi de somptueuses piscines creusées ou hors sol.
Une initiative autant écologique qu’ingénieuse lancée par un entrepreneur corse prénommé Yannick Valsetti. Et c’est en regardant un reportage sur la société australienne Shipping Container Pool (voir le tweet dans l’article), qui pratique déjà cette activité, qu’il a décidé de déployer le concept en France en s’associant avec l’entreprise Pool Containers.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://creapills.com/containers-piscine-corse-20220427>
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21- Recyclage : à Brest, une entreprise recycle les mégots de cigarette en mobilier urbain, France 2, journal de 13h, 28/04/22

La rubrique "Une idée pour la France" du journal de 13 Heures ce jeudi 28 avril, présente des initiatives françaises pour recycler les mégots de cigarette et le carton.
Du mobilier urbain, bancs ou cendriers, créés à partir de mégots de cigarette, voici l'initiative de Mégo, la seule entreprise en France qui traite ces déchets. Depuis 2017, cette usine a recyclé plus de 50 tonnes de cigarettes collectées en France. Le tabac est récupéré pour faire du compost, tandis que les mégots, hautement toxiques, sont dépollués grâce à de l'eau de pluie. La fibre de mégots est ensuite compressée à haute température pour devenir une plaque, utilisée pour du mobilier urbain, comme à Landerneau (Finistère). Dans cette ville, des cendriers ont été installés afin de récupérer un maximum de mégots.
Le carton, une autre matière première recyclable
Sur le plateau du 13 Heures, jeudi 28 avril, la journaliste Valérie Heurtel présente une autre matière première qui peut être recyclée : le carton. Une entreprise nantaise l'utilise pour construire des maisons. "Grâce à ces alvéoles, elles sont aussi très isolantes pour le bruit et la chaleur", explique la journaliste. Le carton peut également se transformer en meuble.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/recyclage-a-brest-une-entreprise-recycle-les-megots-de-cigarette-en-mobilier-urbain_5107801.html>
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22- Vidéo. De la mousse toxique envahit une ville située aux portes de Bogota, L’Obs avec AFP, 29/04/22, 19h27

Comme tous les ans, une mousse à l’odeur nauséabonde a envahi un quartier de Mosquera, endommageant les façades et entraînant des problèmes de santé. La cause principale de cette plaie serait la mauvaise gestion des déchets à Bogota, toute proche.
D’énormes nuages de mousse flottent dans la municipalité de Mosquera, dans la banlieue de Bogota, la capitale colombienne, laissant une odeur nauséabonde et causant des problèmes de santé, selon la population locale.
Depuis plusieurs années, les habitants du secteur de Los Puentes, dans cette municipalité, se sont habitués à l’apparition, chaque hiver, de cette mousse semblable à de la ouate dans la rivière Balsillas.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20220429.OBS57845/de-la-mousse-toxique-envahit-une-ville-situee-aux-portes-de-bogota.html <https://www.nouvelobs.com/planete/20220429.OBS57845/de-la-mousse-toxique-envahit-une-ville-situee-aux-portes-de-bogota.html>>
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23- La guerre de l'eau en France ?, France 5, Sur le Front, 02/05/22, 21h52 

Au cours de l'été 2021, un tiers des départements français ont dû imposer des restrictions de l'usage de l'eau. Le pays connaît ses premiers conflits occasionnés par la raréfaction de cette précieuse ressource. Certains, telle la chercheuse Emma Haziza, tentent de trouver des solutions pour préserver les ressources en eau.
> Documentaire (50 minutes) à voir à :
<https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/2772441-la-guerre-de-l-eau-en-france.html>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>, 100 propositions pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
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