[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 5 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 5 Mai 07:54:59 CEST 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Le superéthanol E85 s’invite dans les réservoirs des flottes d’entreprises <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/le-superethanol-e85-s-invite-dans-les-reservoirs-des-flottes-d-entreprises_6123998_3234.html>, Le Monde, 28/04/22, 08h30 
2- Les pêcheurs attendent toujours une partie de l’aide promise pour faire face à la hausse de prix du carburant <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/les-pecheurs-attendent-toujours-une-partie-de-l-aide-promise-pour-faire-face-a-la-hausse-de-prix-du-carburant_6124001_3234.html>, Le Monde, 28/04/22, 10h08 
3- TotalEnergies annonce « le début d’un repli » pour son mégachantier gazier en Russie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/totalenergies-annonce-le-debut-d-un-repli-pour-son-megachantier-gazier-en-russie_6124003_3234.html>, Le Monde, 28/04/22, 21h29 
4- Analyse. Pour se décarboner, la marine marchande remet les voiles <https://vert.eco/articles/pour-se-decarboner-la-marine-marchande-remet-les-voiles>, Vert.eco, 28/04/22
5- Décarbonation des transports : la nécessaire transition écologique des deux-roues <https://www.lejdd.fr/Societe/decarbonation-des-transports-la-necessaire-transition-ecologique-des-deux-roues-4108489>, Le JDD, 29/04/22, 10h00 
6- Recharge à domicile, bornes publiques… Pourquoi la recharge est le talon d’Achille des véhicules électriques <https://www.lejdd.fr/Societe/recharge-a-domicile-bornes-publiques-pourquoi-la-recharge-est-le-talon-dachille-des-vehicules-electriques-4108488>, Le JDD, 29/04/22, 10h00
7- Flambée des prix de l’énergie : le bioéthanol E85 est-il une solution magique ? <https://www.lejdd.fr/Societe/flambee-des-prix-de-lenergie-le-bioethanol-e85-est-il-une-solution-magique-4108491>, Le JDD, 29/04/22, 10h00
8- Pour les auto-écoles, l’électrique, c’est automatique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/29/pour-les-auto-ecoles-l-electrique-c-est-automatique_6124161_3234.html>, Le Monde, 29/04/22, 10h30
9- La RATP retire temporairement 149 bus électriques de la circulation à Paris après deux incendies <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/29/paris-la-ratp-retire-temporairement-149-bus-electriques-de-la-circulation-apres-deux-incendies_6124178_3234.html>, Le Monde avec AFP, 29/04/22, 15h30
10- En Finlande, une ville propose à sa population de calculer son empreinte carbone de mobilité <https://positivr.fr/en-finlande-une-ville-propose-a-sa-population-de-calculer-son-empreinte-carbone-de-mobilite/>, Positivr avec ETX Daily Up, 29/04/22
11- Une mini centrale hydroélectrique fonctionnant à partir d’un faible débit d’eau <https://creapills.com/mini-centrale-hydroelectrique-ricoh-20220429>, Creaapills, 29/04/22
12- À Paris, les vélos-taxi vivent une nouvelle jeunesse <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/a-paris-les-velos-taxi-vivent-une-nouvelle-jeunesse-4108656>, Le JDD, 01/05/22, 11h25
13- Le transport de fret par le train se réveille doucement <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/05/01/le-transport-de-fret-par-le-train-se-reveille-doucement_6124357_3234.html>, Le Monde, maj le 02/05/22 à 07h19 
14- Etang de Berre : EDF devant la justice pour "pollution des eaux marines" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/rejets-d-eau-douce-dans-l-etang-de-berre-edf-devant-la-justice_163256>, Sciences et Avenir avec AFP, 03/05/22, 14h33
15- Pollution aux particules des voitures électriques : ce que dit VRAIMENT le rapport polémique de l’Ademe <https://www.automobile-propre.com/pollution-aux-particules-des-voitures-electriques-ce-que-dit-vraiment-le-rapport-polemique-de-lademe/>, Automobile Propre, 03/05/22, 18:00
16- Chronique. « La voiture électrique a renforcé le poids du charbon » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/04/la-voiture-electrique-a-renforce-le-poids-du-charbon_6124661_3232.html>, Le Monde, 04/05/22, 05h00
17- Vos efforts pour économiser l'énergie chez vous servent-ils vraiment à quelque chose ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/vos-efforts-pour-economiser-l-energie-chez-vous-servent-ils-vraiment-a-quelque-chose_5095669.html>, France info, 04/05/22, 08:02
En images
18- Guerre en Ukraine : au cœur de Tchernobyl, centrale occupée par les Russes pendant près de cinq semaines <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-au-coeur-de-tchernobyl-centrale-occupee-par-les-russes-pendant-pres-de-cinq-semaines_5104366.html>, France 2, journal de 20h, 26/04/22
19- Le projet Iter de fusion nucléaire s'assemble brique par brique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/video-iter-fusion-nucleaire-39547.php4>, Actu-environnement, 29/04/22
20- Foire de Paris : des objets intelligents pour économiser l'énergie <https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/paris/foire-de-paris-des-objets-intelligents-pour-economiser-l-energie_5111866.html>, France 3, Le 19/20, 30/04/22
21- Maison : le carton cartonne ! <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/maison-le-carton-cartonne-52417485.html>, TF1, journal de 20h, 02/05/22
22- Biocarburants, biogaz : le grand enfumage ? <https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3308995-biocarburants-biogaz-le-grand-enfumage.html>, France 5, Sur le Front, 02/05/22, 21h00 

Bien à vous,
Florence

NB : Pour mémoire, le 6 mai cette liste de diffusion prendra fin définitivement. Pour éviter toute rupture d’information, n’oubliez pas de vous abonner au fil d’actu proposé par les sites qui vous intéressent et pour garder un lien avec la FNH, je vous invite à vous inscrire à sa newsletter mensuelle <https://www.fnh.org/newsletter-fnh/>. 

QUESTIONNEMENT DU JOUR : Moitié moins cher que l’essence et le diesel, le superéthanol E85 est-il la solution magique sachant qu'il ne conserve sa vertu environnementale que si les pratiques agricoles limitent le recours aux engrais et aux pesticides et préservent les nappes phréatiques ? (cf. item 1, 7 & 22)
FRAGILITÉ DU JOUR : Avec la réduction à la pompe, le gazole pêche coûte aux alentours de 85 centimes le litre. Ce qui reste un prix élevé, le ministère de la mer estimant que les entreprises souffrent dès qu’il atteint 70 centimes. (cf. item 2)
REPLI DU JOUR : Censée entrer en production à partir de 2023, la gigantesque usine de gaz naturel liquéfié, située sur la péninsule de Gydan, dans le nord de la Sibérie, pourrait être stoppée net. (cf. item 3)
MUTATIONS DU JOUR : — En milieu urbain, l’électrique est idéale pour un scooter. Les grands constructeurs traditionnels se décident à franchir le pas. (cf. item 5)
— En 2026, l’ensemble de la flotte de l’Ecole de conduite française sera électrisé si la législation européenne en faveur de la boîte manuelle évolue. (cf. item 8)
TALON d’ACHILLE DU JOUR : Entre recharge à domicile ou sur le lieu de travail et usage des bornes publiques, le choix est vaste pour les usagers de la voiture électrique dans un écosystème en évolution. (cf. item 6)
RETRAIT DU JOUR : La RATP a annoncé le retrait temporaire de la circulation de 149 bus électriques, après deux incendies survenus dans la capitale en près d’un mois. (cf. item 9)
PROMESSES DU JOUR : — Pour réduire les émissions de CO2 du fret maritime, certains transporteurs reviennent à la marine à voile. Si le modèle économique semble viable, il fait une croix sur la massification des échanges internationaux. (cf. item 4 & suite)
— La ville de Tampere, en Finlande, expérimente une application via laquelle chaque habitante et habitant peut calculer son empreinte carbone et recevoir, en conséquence, des conseils pour adopter une mobilité plus durable et saine. (cf. item 10)
— Pour garantir un accès en électricité dans les zones reculées voire les plus inaccessibles, la multinationale japonaise Ricoh a développé une mini centrale hydroélectrique. Le principe : produire de l’énergie électrique même à partir d’un faible débit d’eau. (cf. item 11)
— À côté des balades à vélo destinées aux touristes se développe à Paris une nouvelle offre de transport à deux-roues. Une compagnie de vélos-taxis pour non-voyants, Bimboum, effectue des débuts prometteurs. (cf. item 12)
— Source de nombreuses contraintes pour les entreprises, le transport ferroviaire a l’avantage d’être bien moins polluant que le camion. L’urgence climatique et la réorganisation de sa gouvernance redonnent de l’espoir à un secteur mal en point. (cf. item 13)
— Lutter contre le réchauffement climatique, améliorer son pouvoir d'achat, soutenir le peuple ukrainien... Les Français sont nombreux à vouloir faire d'une pierre trois coups, en réduisant leur consommation d’énergie. Sobriété et efficacité énergétiques sont-elles pour autant atteintes ? (cf. item 17)
— Le projet de fusion nucléaire est une machine hors norme, aux promesses ambitieuses, qui s'assemble dans le sud de la France depuis plusieurs années. Iter le plus grand programme de recherche international, associe 35 pays et tous ont mis en commun des moyens humains, industriels et financiers (cf. item 19)
— Après trois ans d'absence en raison de la crise sanitaire, la foire de Paris fait son grand retour et permet de découvrir des inventions et objets pour améliorer le quotidien. (cf. item 20)
ANALYSE DU JOUR : L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie vient de publier un document concernant les émissions des particules hors échappement provoquées par l’usage des voitures et utilitaires légers. (cf. item 15 & suite)
COMPARUTION DU JOUR : Le syndicat mixte de l'étang de Berre a demandé au tribunal correctionnel qu'EDF soit reconnu coupable "des rejets d'eau chargée en nitrates et en limons ayant conduit au cours de l'été 2018 à une crise écologique sans précédent ». (cf. item 14)
CHRONIQUE DU JOUR : Le charbon fait office de matière première pour produire de l’essence synthétique et de l’électricité en Afrique du Sud et, surtout, en Chine. (cf. item 16)
IMAGES DU JOUR : Mardi 26 avril, les journalistes de France Télévisions ont pu entrer dans la centrale de Tchernobyl, en Ukraine. Son occupation par l'armée russe avait suscité de grandes inquiétudes. (cf. item 18 & suite)
ALTERNATIVE DU JOUR : Alain Marboeuf, président de l'entreprise Bat'Ipac à La Roche-sur-Yon en Vendée, réalise des maisons, des bâtiments en carton recyclé. Le socle est en béton et les ossatures en bois. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Le superéthanol E85 s’invite dans les réservoirs des flottes d’entreprises, Le Monde, 28/04/22, 08h30 
Eric Gibory

Plus économique et plus respectueux de l’environnement lorsque sa production est raisonnée, ce biocarburant convainc de plus en plus de particuliers et de professsionnels. 
Le futebol n’est pas la seule spécialité où le Brésil brille sur la scène internationale. Plus discrets, les biocarburants constituent également une spécificité nationale. En 2019, le pays était même le deuxième producteur au monde derrière les Etats-Unis. Avec une consommation essentiellement locale, le biocarburant alimente une grande partie du parc automobile du pays. Les constructeurs se sont adaptés à cette spécificité nationale avec des voitures conçues spécialement pour cette énergie.
Présent sur le marché brésilien, Jaguar Land Rover y commercialise plusieurs modèles compatibles avec l’E85, la dénomination commerciale de ce biocarburant. Tout naturellement, le constructeur a déployé ces véhicules sur le marché français quand, en 2009, ses équipes ont identifié un potentiel de développement. Aujourd’hui, la marque anglaise commercialise trois modèles flexfuel sur le sol hexagonal : les Land Rover Discovery Sport et Evoque et le Jaguar E-Pace.
> Lire aussi : Automobile : l’embellie des carburants alternatifs
Adoptant une architecture d’hybridation légère, la chaîne de traction associe un moteur essence de 200 ch à un bloc électrique actif pendant les phases de démarrage et d’accélération. « Avec cette technologie, nous proposons une alternative aux modèles hybrides rechargeables, explique Fabien Noel, directeur des ventes aux entreprises de Jaguar Land Rover France. Le superéthanol E85 demande une préparation du moteur, des joints renforcés, un réservoir au matériau spécifique capable de résister à cette essence plus corrosive et l’ajout d’un calculateur pour reconnaître essence et biocarburant. »
Deux commandes sur trois
Aujourd’hui, sur les trois modèles Jaguar Land Rover disposant d’une version E85, cette énergie mobilise une vente sur trois. Avantage en cette période de pénurie de matières premières et de semi-conducteurs, les véhicules flexfuel sont disponibles plus rapidement, la France étant le seul pays européen où le constructeur propose cette technologie. Autre atout, les modèles flexfuel se revendent bien sur le marché de l’occasion, avec des valeurs résiduelles proches de celles de l’hybride rechargeable, malgré un prix d’achat plus faible.
> Lire aussi Face à la hausse des prix de l’essence et du gazole, la montée du superéthanol
Ford investit également ce marché depuis le lancement de son Kuga Flexifuel en 2009. En septembre 2021, le constructeur américain a lancé six modèles sur le marché français. Le succès est au rendez-vous, puisque les déclinaisons E85 de ses véhicules ont représenté deux de ses commandes sur trois au cours du dernier trimestre 2021.
> Lire aussi : Energie : « Il faut avoir le courage politique d’engager un plan global de sortie des biocarburants de première génération »
L’analyse des consommations confirme l’engouement pour ce carburant plus économique et présenté comme étant plus respectueux de l’environnement par ses promoteurs. En 2021, les ventes de superéthanol E85 ont augmenté de 33 %, contre une progression de 4 % en 2020. Au 31 décembre, 2 725 stations disposaient de pompes proposant l’E85, soit 30 % du réseau national. Parallèlement aux véhicules compatibles dès leur sortie d’usine, des boîtiers spécifiques peuvent être installés en deuxième monte. Les fabricants homologués sont au nombre de quatre et couvrent douze catégories de véhicules.
Carte grise gratuite
Avec un litre à 0,76 euro (prix affiché le 8 avril), l’E85 défie toute concurrence face à un diesel à 1,85 euro et une essence SP98 à 1,87 euro. Même si le contenu énergétique de l’E85 est plus faible, avec une surconsommation de 25 %, le gain financier reste confortable. Selon Jaguar Land Rover, l’économie peut atteindre 785 euros par an pour 13 000 kilomètres. La carte grise est gratuite en France, excepté en Centre-Val de Loire et en Bretagne, où elle est à moitié prix, et les véhicules E85 bénéficient d’un abattement de 40 % sur les émissions de CO2 pour le calcul du malus. Les entreprises récupèrent la TVA sur le carburant à hauteur de 80 % et sont exonérées de taxe sur les véhicules de société (TVS) pendant douze trimestres.
Sur le plan environnemental, le flexfuel réduirait les émissions de particules de 90 % par rapport à l’essence et les émissions de gaz à effet de serre baisseraient de 71 % en moyenne. Selon la Collective du bioéthanol, sur l’ensemble du cycle de vie, un véhicule hybride rechargeable flexfuel E85 émet moins de CO2 qu’un véhicule électrique. Seule réserve, fabriqués à partir de betterave et de céréales, les biocarburants ne conservent leur vertu environnementale que si les pratiques agricoles limitent le recours aux engrais et aux pesticides et préservent les nappes phréatiques.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/le-superethanol-e85-s-invite-dans-les-reservoirs-des-flottes-d-entreprises_6123998_3234.html>
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2- Les pêcheurs attendent toujours une partie de l’aide promise pour faire face à la hausse de prix du carburant, Le Monde, 28/04/22, 10h08 
Aline Leclerc

Le plan du gouvernement, décidé après les manifestations du mois d’avril, est entré en vigueur. Mais les aides à la pêche sont strictement encadrées par la réglementation européenne. 
Début mars, les pêcheurs français avaient haussé le ton contre la flambée des prix du carburant, organisant le blocage des dépôts pétroliers de Brest (Finistère) et Lorient (Morbihan), des barrages filtrants sur le pont de Normandie, laissant leurs bateaux à quai au Tréport (Seine-Maritime) comme au Guilvinec (Finistère). La réponse de l’Etat, alors, ne s’était guère fait attendre.
« Nous ne laisserons pas tomber les pêcheurs », est venu assurer le premier ministre, Jean Castex, le 15 mars, à la préfecture de Bretagne, à Rennes. Une aide de 35 centimes d’euro sur le prix du litre était proposée deux jours plus tard, par le biais d’une réduction des cotisations patronales. Sur les 4 000 dossiers reçus par le ministère de la mer, 2 733 avaient été traités au 25 avril, 8,8 millions d’euros d’aides versés.
Quand, le 1er avril, le plan de résilience est entré en vigueur, le dispositif d’aide aux pêcheurs a évolué : ils bénéficient comme tous les Français de la baisse de 15 centimes directement à la pompe. Une aide complémentaire de 20 centimes sur chaque litre de carburant devait permettre de maintenir, jusqu’au 31 juillet, le niveau de soutien à 35 centimes par litre.
> Lire aussi : Guerre en Ukraine : remise sur les carburants, aides aux pêcheurs et aux entreprises énergivores… Les mesures du gouvernement pour compenser les hausses de prix
« Le premier dispositif, en mars, était assez simple, cela a très bien fonctionné. Mais la mise en œuvre du second, des 20 centimes, est toujours en discussion », constate Antony Viera, secrétaire général du comité des pêches de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). « On ne sait toujours pas comment ils seront versés et par quel mécanisme », renchérit Xavier Leduc, président de l’Union des armateurs à la pêche de France (UAPF), qui, aux côtés de l’Association nationale des organisations de producteurs alerte, depuis la mi-avril, sur la situation.
La « foire aux questions » du site du ministère de la mer laisse elle-même transparaître une difficulté, en précisant que cette aide complémentaire est « en cours de montage dans la limite des plafonds par entreprise unique fixés au niveau européen. »
Réglementation européenne
Les aides publiques à la pêche sont strictement encadrées par la réglementation européenne. Ainsi, celles qu’un Etat peut accorder à titre très exceptionnel à ses pêcheurs sans en référer à Bruxelles sont plafonnées à 30 000 euros sur trois ans. Une somme à laquelle le plan de résilience européen a ajouté 35 000 euros, soit un maximum de 65 000 euros par entreprise de pêche.
Or, les pêcheurs comme les ministères estiment que si la somme peut suffire pour une entreprise d’un seul petit navire qui pêche au filet, le trou dans la trésorerie de celles qui pêchent en haute mer, avec plusieurs chalutiers, dépasse largement ce plafond. La France a demandé à la Commission européenne de le rehausser et attend toujours sa réponse.
> Lire aussi : Prix des carburants : les dépôts pétroliers de Brest et de Lorient bloqués
Autre problème : comment faire bénéficier de la réduction de 15 centimes à la pompe les bateaux qui ne s’avitaillent pas en France ? Selon l’UAPF, 30 % des volumes de carburant consommés par la pêche française le sont à l’étranger.
En attendant, tous les bateaux sont en mer, car les pertes sont en partie compensées par le prix élevé du poisson. Mais pour combien de temps ? « Nous ne vendons pas notre poisson, on nous l’achète, en criée, selon l’offre et la demande. Nous ne pouvons donc pas y répercuter le coût du carburant », rappelle Xavier Leduc. Or, ce dernier fait partie des « frais communs » déduits du montant des ventes pour calculer la paye des équipages. Pour ne pas léser leurs marins, beaucoup d’entreprises ont choisi d’inclure les aides promises dans le calcul et d’avancer l’argent. Mais, de l’avis de tous, cela ne peut pas durer. Avec la réduction à la pompe, le gazole pêche coûte aux alentours de 85 centimes le litre. Ce qui reste un prix élevé, le ministère de la mer estimant que les entreprises souffrent dès qu’il atteint 70 centimes.
> Lire aussi : Avec l’inflation, des milliers de petites et moyennes entreprises voient leurs marges fondre
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/les-pecheurs-attendent-toujours-une-partie-de-l-aide-promise-pour-faire-face-a-la-hausse-de-prix-du-carburant_6124001_3234.html>
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3- TotalEnergies annonce « le début d’un repli » pour son mégachantier gazier en Russie, Le Monde, 28/04/22, 21h29 
Adrien Pécout

Le projet de gigantesque usine de gaz naturel liquéfié Arctic LNG 2, en Sibérie, pourrait être stoppé net. 
Deux mois et trois jours après le début de la guerre en Ukraine, les sanctions occidentales contre la Russie conduisent le français TotalEnergies (ex-Total) à amorcer « le début d’un repli », selon un porte-parole. Mercredi 27 avril au soir, la compagnie pétrogazière a annoncé une dépréciation d’actifs de l’ordre de 4,1 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros), en particulier pour le mégaprojet gazier Arctic LNG 2. Censée entrer en production à partir de 2023, la gigantesque usine de gaz naturel liquéfié, située sur la péninsule de Gydan, dans le nord de la Sibérie, pourrait être stoppée net.
> Lire aussi Sous pression, TotalEnergies amorce une timide réduction de son activité en Russie
TotalEnergies prévoit ainsi un retrait prématuré du chantier, la contraignant à inscrire la provision sur ses comptes du premier trimestre 2022, présentés le 28 avril. Sans cette soustraction programmée de 4,1 milliards de dollars, l’entreprise a enregistré un résultat net ajusté de 9 milliards de dollars. Soit trois fois plus qu’à la même période de 2021.
Depuis le 24 février, l’attaque russe sur le sol ukrainien tire les prix du pétrole et du gaz à la hausse, amplifiant les effets de la forte reprise de l’activité économique de 2021. Une tension générale dans le secteur des hydrocarbures. « Les pays consommateurs et les marchés craignent de possibles risques sur les futurs approvisionnements en pétrole et en gaz, rappelle Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, à Paris. D’autant que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, gardent pour l’instant une feuille de route immuable, comme si la guerre n’existait pas. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/totalenergies-annonce-le-debut-d-un-repli-pour-son-megachantier-gazier-en-russie_6124003_3234.html>
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4- Pour se décarboner, la marine marchande remet les voiles, Vert.eco, 28/04/22
Enzo Dubesset

Pour réduire les émissions de CO2 du fret maritime, certains transporteurs reviennent à la marine à voile. Si le modèle économique semble viable, il fait une croix sur la massification des échanges internationaux.
Pourra-t-on toujours boire un café et déguster du chocolat venu de l’autre bout du monde dans une société post-pétrole ? Bien qu’ils soient moins polluants que les camions et que les avions-cargos, les gigantesques porte-conteneurs, qui acheminent 90 % des marchandises consommées dans le monde, sont des responsables majeurs de la crise climatique.
En 2020, l’Organisation maritime internationale (OMI) évaluait leur impact à près de 3 % des émissions globales de gaz à effet de serre – un chiffre qui pourrait augmenter de 50 % d’ici à 2050 en raison de l’intensification du trafic. Et ce, malgré le développement de « carburants alternatifs » moins polluants comme le gaz naturel liquéfié (GNL) ou l’hydrogène.
>> Suite à lire à :
<https://vert.eco/articles/pour-se-decarboner-la-marine-marchande-remet-les-voiles>
Sur le même sujet :
> Airbus lance le super-cargo… à voile <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Airbus-lance-le-super-cargo-a-voile-1798473>, Paris Match Avenir, 05/04/22, 10:01
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5- Décarbonation des transports : la nécessaire transition écologique des deux-roues, Le JDD, 29/04/22, 10h00 
Nicolas Valeano

En milieu urbain, l’électrique est idéale pour un scooter. Les grands constructeurs traditionnels se décident à franchir le pas. 
Le volet du rapport du Giec tout juste publié vient reconfirmer si besoin était l’importance de la décarbonation des transports dans la réduction des gaz à effet de serre. Une logique qui va également dans le sens des questions d’indépendance énergétique vis-à-vis des énergies fossiles portées cruellement par la crise internationale actuelle. Et pour ce qui concerne les deux-roues, la solution vient de la propulsion électrique, au bilan CO2 bien meilleur qu’un moteur à combustion interne, à condition que l’électricité soit produite de manière « verte », comme notre production nucléaire. Cela permet en outre de refaire le plein d’énergie pour une somme dérisoire en comparaison des prix à la pompe que l’on connaît aujourd’hui.
> Lire aussi - Recharge à domicile, bornes publiques… Pourquoi la recharge est le talon d’Achille des véhicules électriques
L’autre axe de progrès concerne les émissions directes à l’échappement, facteurs de pollution atmosphérique (celle qui irrite les poumons et peut causer des maladies respiratoires), avec en parallèle la question des nuisances sonores. Autant de problématiques particulièrement cruciales en milieu urbain, directement résolues par l’emploi de motorisations électriques que les métropoles cherchent à privilégier. Ainsi l’instauration des ZFE (zones à faibles émissions) excluant les véhicules les plus anciens la journée en semaine et la mise en place du stationnement payant des deux-roues thermiques à Paris à la rentrée sont autant de facteurs incitatifs forts à un changement de monture pour les adeptes du « commuting » (trajets domicile-travail) à moto ou à scooter. De plus, le bonus écologique (jusqu’à 900 euros), les aides locales pour les particuliers ou les professionnels ainsi que la prime à la casse d’un véhicule plus polluant sont autant de moyens d’alléger la facture de manière notable.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/decarbonation-des-transports-la-necessaire-transition-ecologique-des-deux-roues-4108489>
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6- Recharge à domicile, bornes publiques… Pourquoi la recharge est le talon d’Achille des véhicules électriques, Le JDD, 29/04/22, 10h00
Nicolas Valeano

Entre recharge à domicile ou sur le lieu de travail et usage des bornes publiques, le choix est vaste pour les usagers de la voiture électrique dans un écosystème en évolution. 
Alors que les ventes de voitures électriques sont désormais proches de dépasser celles de moteurs diesel, l’évolution des mentalités est boostée par les prix à la pompe. Selon un Sondage OpinionWay pour le réseau de recharge Electra en mars 2022, 43 % des possesseurs d’un véhicule thermique seraient prêts à franchir le pas. Mais parmi ceux qui restent encore sceptiques, 51 % craignent pour l’autonomie proposée et 40 % appréhendent de ne pas trouver assez de points de charge. ­Pourtant, il ne se passe pas un jour sans une nouvelle annonce concernant les réseaux de recharge électrique.
Parmi les dernières en date, le développement du réseau de recharge rapide Fastned sur les autoroutes (31 sites) avec une puissance de charge allant jusqu’à 300 kilowatts. Le réseau Ionity va recevoir quelque 700 millions d’euros du fonds d’investissement BlackRock d’ici à 2025 pour passer à environ 7 000 points de charge en Europe (+ 360 %) dans plus de 1 000 stations d’autoroute et grands axes, avec des puissances de recharge rapide jusqu’à 350 ­kilowatts. Quelques Superchargeurs Tesla s’ouvrent au public roulant avec d’autres ­véhicules dans des lieux tests en France. D’autre part, Driveco et Carrefour Market viennent de signer un accord pour équiper les quelque 600 parkings de ce dernier de 3 000 bornes libre-service, de 22 à 180 kilowatts.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/recharge-a-domicile-bornes-publiques-pourquoi-la-recharge-est-le-talon-dachille-des-vehicules-electriques-4108488>
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7- Flambée des prix de l’énergie : le bioéthanol E85 est-il une solution magique ?, Le JDD, 29/04/22, 10h00
Nicolas Valeano

Dans la liste des prix affichée sur le « totem » des stations-service, une ligne se démarque, celle du bioéthanol E85, coûtant moitié moins que l’essence et le diesel. 
Avec un prix au litre autour de 0,85 euro, le bioéthanol ou superéthanol mérite l’intérêt des ­automobilistes en mal d’économies. Un carburant présent dans 2 740 stations à ce jour, souvent sous l’enseigne Total ou ­Intermarché, soit environ un quart des stations françaises. Pas d’angoisse de la panne cependant, il est toujours possible de faire le plein d’essence en cas de besoin, le fonctionnement du moteur étant flexible. Ce carburant bénéficie d’une fiscalité avantageuse car il est pour une bonne partie issu de sources renouvelables et non d’origine fossile, entre 65 à 85 % selon la saison, une proportion variable pour faciliter les ­démarrages à froid en hiver, plus délicats avec lui.
>> Suite à lire à : 
<https://www.lejdd.fr/Societe/flambee-des-prix-de-lenergie-le-bioethanol-e85-est-il-une-solution-magique-4108491>
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8- Pour les auto-écoles, l’électrique, c’est automatique, Le Monde, 29/04/22, 10h30
Eric Gibory

En 2026, l’ensemble de la flotte de l’Ecole de conduite française sera électrisé si la législation européenne en faveur de la boîte manuelle évolue. 
Pas de véritable enseignement sans exemplarité. Spécialiste des formations à la conduite, l’Ecole de conduite française (ECF) a décidé de verdir sa flotte pour limiter son empreinte environnementale alors que ses moniteurs enseignent déjà les rudiments de l’écoconduite à leurs élèves. D’ici 2026, le réseau aura basculé l’ensemble de sa flotte à l’électrique. Aujourd’hui, les 200 entreprises du réseau ECF sont à la tête de 1 800 automobiles, 400 motos et 600 poids lourds. Plus de 120 de leurs véhicules particuliers roulent aujourd’hui à l’électrique.
> Lire aussi : Selon le baromètre du WWF, les flottes d’entreprise verdissent plutôt bien
Leur prestataire exclusif, Renault, a été associé à la démarche d’électrification qui se fera par étapes. Premier palier : tous les véhicules livrés en 2022 carbureront à l’essence. « Renault partage avec ECF ce souci de réduire nos émissions de particules fines, explique Bruno Garancher, président d’ECF. Les équipes du constructeur ont donc accepté de basculer la totalité de la flotte vers des véhicules à essence. »
La deuxième étape se déroulera entre 2022 et 2026 avec l’objectif de rouler exclusivement à l’électrique à son terme. Sur l’ensemble du territoire national, les voitures d’ECF parcourent en moyenne 25 kilomètres par heure. Avec cette utilisation, l’autonomie des batteries suffit à répondre aux besoins d’une journée de cours.
Activités en centre-ville
La décision a été prise indépendamment du coût économique de l’électrique. Avec un prix supérieur à un modèle thermique, le TCO (Total Cost of Ownership, « coût total d’acquisition ») des modèles zéro émission aurait pu s’équilibrer par des économies sur l’énergie. « Le poste carburant représente 7 à 10 % du compte de résultat d’une école de conduite, observe Bruno Garancher. Avec une baisse du gazole de 2 à 1,75 euro, le gain sur le prix de la leçon de conduite reste cantonné à 90 centimes ou 1 euro. Le passage du thermique à l’électrique n’est pas décisif en matière de coût d’utilisation. »
> Lire aussi : Le superéthanol E85 s’invite dans les réservoirs des flottes d’entreprises
En revanche, outre sa volonté de préserver l’environnement en électrifiant sa flotte, ECF veut également continuer à exercer ses activités dans les zones à faibles émissions (ZFE). « Les moniteurs devront conduire des véhicules Crit’Air 0, 1 ou 2 pour maintenir leurs activités en centre-ville », précise Bruno Garancher. Le véhicule électrique se justifie également pour cette raison.
Transmission automatique
Dans sa marche en avant vers l’électrique, ECF est bridé par le cadre légal européen. Au moins trois mois après avoir passé son permis sur un véhicule équipé d’une boîte automatique, l’élève doit suivre une nouvelle formation de sept heures sur boîte manuelle pour élargir son champ d’action à l’ensemble des véhicules de tourisme. Cet apprentissage complémentaire n’est pas sanctionné par un examen spécifique.
Si ECF bascule la totalité de sa flotte à l’électrique et donc à la transmission automatique, il devra conserver des modèles à boîte manuelle pour assurer ces formations supplémentaires. Le thermique restera donc obligatoire pour une partie de ses véhicules. Cet obstacle vaut pour ECF comme pour les 8 000 écoles de conduite françaises. Ce règlement doit faire l’objet de nouvelles discussions cette année. Le réseau milite auprès des autorités pour un assouplissement en faveur de la boîte automatique.
Prévention des risques
Aujourd’hui, dans trois grandes villes dont Paris, des centres ECF proposent uniquement des formations au permis sur boîte automatique. Moins long et donc moins coûteux, cet apprentissage est complété par un module dédié à la boîte manuelle. Si ce test s’avère concluant, ECF envisage d’élargir cette pratique à l’ensemble de ses centres.
Avec le temps gagné sur la formation grâce aux boîtes automatiques et à l’électrique, les moniteurs passent davantage de temps sur l’écoconduite, sur l’anticipation et la prévention des risques routiers. « Le futur conducteur sera plus responsable et il adoptera une conduite plus apaisée », estime Bruno Garancher.
Dernier argument en faveur de la boîte automatique : elle représente la majorité des immatriculations sur le marché de l’occasion et près de la moitié (46 %) des ventes de véhicules neufs. Bruno Garancher s’interroge : « Pourquoi former des conducteurs à la boîte manuelle quand ils n’auront pas à l’utiliser dans leur devenir de conducteurs ? »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/29/pour-les-auto-ecoles-l-electrique-c-est-automatique_6124161_3234.html>
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9- La RATP retire temporairement 149 bus électriques de la circulation à Paris après deux incendies, Le Monde avec AFP, 29/04/22, 15h30

Un bus électrique a pris feu vendredi matin près de la Bibliothèque nationale de France, dans le 13e arrondissement, un peu moins d’un mois après un incident de même nature survenu sur le boulevard Saint-Germain. 
La RATP a annoncé vendredi 29 avril le retrait temporaire de la circulation de 149 bus électriques, après deux incendies survenus dans la capitale en près d’un mois.
« S’agissant du deuxième incendie sur un bus électrique récent d’une même série Bluebus 5SE de la marque Bolloré en moins d’un mois, la RATP a pris la décision, par mesure de précaution, en liaison avec Ile-de-France Mobilités, de retirer temporairement de l’exploitation les 149 bus électriques de cette série », précise-t-elle dans un communiqué.
La RATP a annoncé vendredi 29 avril le retrait temporaire de la circulation de 149 bus électriques, après deux incendies survenus dans la capitale en près d’un mois.
« S’agissant du deuxième incendie sur un bus électrique récent d’une même série Bluebus 5SE de la marque Bolloré en moins d’un mois, la RATP a pris la décision, par mesure de précaution, en liaison avec Ile-de-France Mobilités, de retirer temporairement de l’exploitation les 149 bus électriques de cette série », précise-t-elle dans un communiqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/29/paris-la-ratp-retire-temporairement-149-bus-electriques-de-la-circulation-apres-deux-incendies_6124178_3234.html>
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10- En Finlande, une ville propose à sa population de calculer son empreinte carbone de mobilité, Positivr avec ETX Daily Up, 29/04/22

Déjà utilisée par plus de 1000 personnes, cette application pourra augmenter son utilité au fur et à mesure des données (anonymes).
La ville de Tampere, en Finlande, expérimente une application via laquelle chaque habitante et habitant peut calculer son empreinte carbone et recevoir, en conséquence, des conseils pour adopter une mobilité plus durable et saine.
Ce projet, mené par la ville de Tampere, l’université d’Helsinki et l’institut de recherche économique VATT, devrait durer jusqu’en mai 2023. Il prend la forme d’un calculateur d’empreinte carbone de la mobilité intégré à l’application mobile de la ville. Selon les habitudes de déplacements des utilisateurs et utilisatrices, elle encourage la population à se déplacer de manière plus durable, par transports en commun, à pied ou à vélo selon les cas. Ces messages soulignent aussi les avantages pour la santé de ces types de déplacement plus actifs. L’idée est ainsi de pouvoir tendre rapidement vers l’objectif de neutralité carbone de la ville.
Tout juste lancé, le calculateur d’empreinte carbone de la mobilité compte déjà un peu plus de 1 000 utilisateurs et utilisatrices par mois. Or, plus ce nombre augmentera et plus la municipalité disposera de données statistiques précieuses pour une meilleure planification du trafic et le développement d’une ville plus confortable. À noter que l’ensemble de ces données demeure anonyme.
L’application Tampere.Finland peut être téléchargée gratuitement par les habitantes et habitants de la ville sur Google Play (Android) et l’App Store (iOS). En plus de calculer son empreinte carbone en mobilité, l’utilisateur ou l’utilisatrice peut profiter de nombreux autres services utiles comme les itinéraires et les horaires des transports publics, les informations pratiques concernant les places de stationnement disponibles ou encore le calendrier des événements à venir à Tampere.
<https://positivr.fr/en-finlande-une-ville-propose-a-sa-population-de-calculer-son-empreinte-carbone-de-mobilite/>
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11- Une mini centrale hydroélectrique fonctionnant à partir d’un faible débit d’eau, Creaapills, 29/04/22
Justine Mellado

Pour garantir un accès en électricité dans les zones reculées voire les plus inaccessibles, la multinationale japonaise Ricoh a développé une mini centrale hydroélectrique. Le principe : produire de l’énergie électrique même à partir d’un faible débit d’eau.
Habituellement, l’énergie hydraulique est produite par les centrales hydroélectriques, dont la première a été créée en 1882 par Thomas Edison. Mais pour fonctionner, ces centrales demandent d’immenses ressources tels que d’imposants barrages.
Pour y remédier, l’entreprise spécialisée dans l’imagerie et l’électronique a mis au point le système hydro-générateur 3D de 1 kW baptisé Pico. L’appareil est conçu à l’aide de matériaux durables issus de plastiques recyclés et imprimés en 3D. Dans le but de proposer une solution optimale et stable, la mini centrale Pico peut être complétée par des installations photovoltaïques et des batteries améliorant sa production en énergie.
L’invention a été testée par la société Ricoh elle-même dans son usine de Numazu au Japon. Grâce aux eaux usées de l’usine, les équipes sont parvenues à allumer une lampe et ont également déterminé que le système parviendrait à faire fonctionner une caméra de surveillance durant 9 mois. À long terme, Ricoh envisage d’utiliser la mini centrale hydroélectrique pour le site de Numazu afin de prévenir les risques de catastrophes.
>> Suite à lire à :
<https://creapills.com/mini-centrale-hydroelectrique-ricoh-20220429>
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12- À Paris, les vélos-taxi vivent une nouvelle jeunesse, Le JDD, 01/05/22, 11h25
Julien Descalles

À côté des balades à vélo destinées aux touristes se développe à Paris une nouvelle offre de transport à deux-roues. Une compagnie de vélos-taxis pour non-voyants, Bimboum, effectue des débuts prometteurs.
Premiers bourgeons avant l’éclosion ? La compagnie de vélos-taxis Bimboum a entrepris ses premiers tours de roue dans les rues de la capitale début février. Aux guidons : Chris Corrigan, 23 ans, et Gabriel ­Chourrier, 22 ans, ex-livreurs chez Deliveroo et Uber Eats. « Pourquoi le vélo ne servirait-il pas aussi au transport de personnes ? feint de s’interroger l’enthousiaste duo. D’autant que le modèle existe à l’étranger, en Asie bien sûr, mais il émerge aussi à Londres et New York. » Et ces licenciés en « gestion cinéma » de mettre leurs études sur pause pour imaginer et dessiner une cabine passager remorquée par un vélo à assistance électrique, capable d’embarquer deux voyageurs et leurs bagages. « Pour l’instant, préviennent-ils, c’est un passager et son chien guide, notre service étant pour l’heure à destination des aveugles et personnes malvoyantes. »
Déjà conquise, avec une dizaine de courses au compteur, Clémence, non-voyante de naissance, loue les avantages de la formule : « La première des vertus, c’est de pouvoir faire du porte-à-porte. Je les sollicite souvent pour rallier la gare Montparnasse, où ils peuvent me déposer devant l’entrée “Accessibilité”. » Côté confort ? « On peut sentir quelquefois les irrégularités de la route, mais attention, on est loin d’être trimballés dans tous les sens ! Et puis je m’y sens “choyée”, à l’abri des intempéries et en contact permanent avec le chauffeur, qui dispose d’une radio pour communiquer avec les passagers et d’une sonnette en cas d’urgence. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/a-paris-les-velos-taxi-vivent-une-nouvelle-jeunesse-4108656>
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13- Le transport de fret par le train se réveille doucement, Le Monde, maj le 02/05/22 à 07h19 
Eric Béziat

Source de nombreuses contraintes pour les entreprises, le transport ferroviaire a l’avantage d’être bien moins polluant que le camion. L’urgence climatique et la réorganisation de sa gouvernance redonnent de l’espoir à un secteur mal en point. 
Port de Calais, 18 h 30, fin avril. En ce début de soirée ensoleillée, le BotniaSeaways, navire cargo qui vient d’arriver de Sheerness (Royaume-Uni), à l’embouchure de la Tamise, est en train de se vider de ses cent douze remorques de camion, qui vont être garées parmi des dizaines d’autres sur les parkings environnants. Soudain, précédée par un coup de sifflet puissant, l’imposante silhouette d’une locomotive apparaît, machine incongrue dans cet univers routier. Elle tire un convoi d’une trentaine de remorques, soit 2 000 tonnes en mouvement, ravalant les poids lourds au rang de camionnettes.
La scène se passe au terminal multimodal rail-route de Calais, géré par Viia, une filiale de la SNCF, qui entend en faire le symbole d’un renouveau du fret ferroviaire, en ce début des années 2020. Comme le rejaillissement d’un mode de transport écrasé depuis des années par la masse, sans cesse grandissante, des poids lourds.
+ Infographie : Evolution du fret par mode de livraison en France de 1990 à 2020 <https://img.lemde.fr/0x1800/0/0/2022/04/29/98b6a0e_1651246674149-eco-1822-trainvscamion-web700-1.png>
Signe majeur de ce frémissement, Fret SNCF, l’activité historique de transport de marchandises de la compagnie nationale, a été financièrement à l’équilibre en 2021. La branche malade du ferroviaire, structurellement en perte de vitesse depuis des années, est aujourd’hui dans le vert. C’est une première depuis que l’on compte à part cette activité dans le groupe SNCF. Et, paradoxalement, c’est la crise du Covid qui a remis le fret sur les rails. Dans la panique du premier confinement, alors que le transport routier n’était pas toujours au rendez-vous, le rail a fait le boulot.
> Lire aussi : Le transport routier s’inspire du rail pour moins consommer
« La période a constitué le début du rebond pour le fret ferroviaire, confirme Frédéric Delorme, président de Rail Logistics Europe, l’entité de transport ferroviaire de marchandises de la SNCF, qui inclut Fret SNCF. Cent pour cent des commandes ont été honorées au printemps 2020 et nos clients ont été reconnaissants du travail qui a été accompli. » Alors, tout le secteur se prend à rêver de bousculer enfin les parts de marché du camion. Le fret peut renverser l’histoire en atteignant l’objectif que Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a résumé dans son programme « Le fer contre le carbone », à savoir faire passer le fret ferroviaire de 9 % du transport de marchandises aujourd’hui à 18 % dans une petite dizaine d’années.
Une longue descente aux enfers
Le défi est immense. Car l’histoire du fret ferroviaire, c’est d’abord la chronique d’un grand déclassement. Il y a moins de quarante ans, un tiers des marchandises transitaient par train et les effectifs du fret atteignaient 50 000 cheminots. Aujourd’hui, 4 800 personnes sont rattachées à Fret SNCF. L’introduction de la concurrence, en 2005, n’a en rien inversé la tendance, et a plutôt accéléré la déconfiture de l’ancien monopole. La litanie des grandes grèves cheminotes (1995, 2001, 2007, 2014, 2018, 2019) a fait renoncer au train chaque année davantage de chargeurs, ces entreprises qui expédient la marchandise.
Mais les vraies causes des difficultés du train sont à trouver dans la redoutable concurrence du poids lourd. « La route, c’est la flexibilité, la rapidité, la fiabilité, les prix bas, la disponibilité de la capacité », énumère Denis Choumert, président de l’Association des utilisateurs de transport de fret, qui représente les chargeurs.
+ Infographie : Evolution du fret ferroviaire européen depuis 2003 <https://img.lemde.fr/0x1800/0/0/2022/04/29/ae450d0_1651246674176-eco-1822-trainvscamion-web700-2.png>
En face, le rail cumule les contraintes de sécurité, de gabarit, mais aussi d’accès au réseau. Les convois de marchandises sont tributaires de la qualité des créneaux horaires, appelés « sillons », fournis par SNCF Réseau, le gestionnaire des rails. Ils sont en compétition avec la circulation des trains de voyageurs, prioritaires, mais aussi avec les travaux qui se font de nuit, moment où les trains de fret roulent nombreux. Résultat : les temps de trajet sont parfois plus longs que par camion et l’arrivée à l’heure moins fiable. « Pour Michelin, passer du camion au train, c’est générer un ou deux jours de stock supplémentaire », explique Denis Brangeon, gestionnaire des capacités de transport du leader mondial du pneu.
Bâtons dans les roues
Il faut bien reconnaître que le mode ferroviaire connaît quelques embûches que n’a pas le routier. « Le train verse des péages pour chaque mètre de voie emprunté, y compris sur les triages ou les voies de garage », souligne Alexandre Gallo, PDG de DB Cargo France, filiale française de fret de la Deutsche Bahn, l’entreprise ferroviaire publique allemande. Le camion, insistent ses détracteurs, est néanmoins, en France, loin de compenser financièrement l’ensemble des conséquences négatives (accidents, pollution) qu’il génère.
+ Infographie : Une infrastructure vieillissante <https://img.lemde.fr/0x1800/0/0/2022/04/29/e77821e_1651246674935-eco-1822-trainvscamion-web700-3.png>
Et puis il y a, justement, cette spécificité de la France, où la part du fret ferroviaire est très en deçà de celle de son voisin allemand (18 %), sans parler de la Suisse (plus de 30 %). « Trois grandes raisons expliquent ces décalages, détaille M. Gallo. C’est d’abord la qualité du réseau. Les rails allemands ont quinze ans de moyenne d’âge, contre presque le double en France, et l’Allemagne vient de décider d’y investir 86 milliards d’euros sur dix ans. Il y a ensuite le niveau d’industrialisation du pays et, enfin, le volontarisme des politiques publiques. En Allemagne, en Suisse, les poids lourds paient une écotaxe. En France, elle a été enterrée en 2014 après la révolte des “bonnets rouges”. On notera que, pour compenser sa mise en place, les routiers avaient été autorisés à augmenter leur tonnage maximal à 44 tonnes. L’écotaxe a disparu, les 44 tonnes sont restées. »
> Lire aussi : Fret : la Suisse pratique le ferroutage à grande échelle
Le handicap du fret ferroviaire, c’est aussi une foule de petites contraintes irritantes. Au premier rang desquelles on trouve le dialogue avec SNCF Réseau. « Nous travaillons sur des plannings à quatre semaines et la SNCF nous demande nos prévisions de trafic en 2030 », peste Raphaël Doutrebente, directeur général d’Europorte, la filiale fret de Getlink (ex-Eurotunnel). « Passer du camion au train, c’est une bataille de tous les jours, ajoute M. Brangeon, de Michelin. Ce sont des problèmes de ponctualité, de qualité de service. On ne sent pas un souci majeur du client. Or, un train en retard, c’est trente semi-remorques en retard, autant dire une catastrophe. »
Des raisons d’espérer
Et, pourtant, dans ce paysage morose où opter pour le ferroviaire semble relever du sacerdoce, un alignement de planètes inédit pourrait bien redonner de vraies couleurs au train de marchandises en France. L’élément structurant, c’est évidemment l’urgence écologique et la crise énergétique. Or, sur ce point, le train a des atouts décisifs. Le rail, c’est neuf fois moins d’émissions de CO2 par tonne transportée que la route. Moins connu et peut-être plus intéressant encore : en raison du peu de frottement généré par le contact fer contre fer, le rail nécessite six fois moins d’énergie pour véhiculer un même chargement que la route.
> Lire aussi l’analyse : Doubler la part des déplacements en train, le pari incertain de la SNCF
Deuxième changement-clé : la gouvernance du fret français s’est entièrement restructurée, en juin 2020, autour de la création de Fret ferroviaire français du futur (4F), un groupe de pression rassemblant tous les acteurs, y compris la SNCF et ses concurrents. Fini les bisbilles entre ancien monopole et nouveaux arrivants, fini la guerre des prix pour essayer de se chiper des marchés, alors que le dumping social du camion mettait tout le monde d’accord. « A la SNCF, cela a changé aussi, ajoute un bon connaisseur du dossier. Jean-Pierre Farandou croit au fret, contrairement à Guillaume Pepy [président de la SNCF de 2008 à 2019], qui répétait que le train de marchandises n’avait pas de modèle économique. » « Il n’y a plus de favoritisme de SNCF Réseau pour Fret SNCF », confirme M. Gallo, de DB Cargo France.
+ Infographie : Des ports mal connectés au réseau <https://img.lemde.fr/0x1800/0/0/2022/04/29/3d0a636_1651246674948-eco-1822-trainvscamion-web700-4.png>
Troisième changement : la puissance publique a commencé à agir. Sous la pression de 4F, un plan fret a été adopté par le gouvernement Castex, fin 2021. Il prévoit 170 millions d’euros d’aides par an jusqu’en 2024. Le soutien spécifique de 800 euros par unité à l’activité de « wagon isolé » (quand le client n’a achété qu’un seul wagon), naturellement moins rentable car nécessitant du temps de triage, a en particulier joué un rôle dans le retour à meilleure fortune de Fret SNCF, de l’avis même de son patron. Enfin, les entreprises du fret se sont réorganisées, ont innové. La SNCF s’est diversifiée avec des filiales spécialisées dans le multimodal route-rail-maritime (Viia, Naviland Cargo), l’organisation de transport (Forwardis), l’internationalisation (Captrain). « On peut gagner sa vie dans le fret ferroviaire, affirme M. Doutrebente. A Europorte, nous sommes rentables avec une marge d’excédent brut d’exploitation de 6 %. »
Illustration de tout cela au triage de Sibelin, au sud de Lyon, où Europorte fait partir ses trains Flex Express, une nouvelle offre qui permet d’ajouter des wagons isolés subventionnés à un train complet, en l’occurrence des wagons-citernes de produits raffinés et des très dangereux polypropylène et styrène. Nous sommes dans la vallée de la chimie, et les torchères de la raffinerie de Feyzin (métropole de Lyon), toute proche, rappellent que le fret ferroviaire aurait du mal à exister sans industrie. Europorte utilise ici des locaux un peu hors d’âge de la SNCF. « Au début, nos relations étaient compliquées avec les cheminots SNCF, explique Majid Badri, responsable des départs de train pour Europorte. Maintenant, il n’y a plus ce genre de problèmes et on fait face ensemble aux sujets à traiter, comme le désherbage des voies du triage. »
Les promesses du « ferroutage »
Quand l’infrastructure est là, quand l’organisation est bien réglée, le train peut même être très compétitif. Le groupe Kronenbourg fait passer, depuis 2019, 90 % de ses flux vers la grande distribution par le train, contre 40 % auparavant. « Grâce à des embranchements à la brasserie d’Obernai (Bas-Rhin) et à nos plates-formes de déchargement, quand le train nous coûte 100, le camion nous coûte 200 », explique Vincent Petit, manageur transport du brasseur.
+ Infographie : Nombre de voies ferrées qui desservent directement une entreprise en France <https://img.lemde.fr/0x1400/0/0/2022/04/29/780e5cd_1651246675409-eco-1822-trainvscamion-web700-5.png>
Un autre point-clé peut changer la donne : la pénurie de chauffeurs routiers, accentuée par la guerre en Ukraine et appelée à durer. Voilà qui pourrait profiter au transport combiné, qui consiste à mettre les camions ou les conteneurs sur des wagons plats spéciaux. « Le combiné, ce sont les atouts de massification sur longue distance de l’un associés à la souplesse de l’autre », souligne Cédric Frachet, directeur des opérations du transporteur routier français Heppner, qui s’est lancé dans le ferroutage. « Plutôt que train contre camion, c’est train et camion contre carbone », ajoute Frédéric Delorme, de Rail Logistics Europe.
+ Infographie : Un espoir pour le rail <https://img.lemde.fr/0/0/0/2022/04/29/d9a8e4e_1651246675621-eco-1822-trainvscamion-web700-6.png>
De fait, l’activité est aujourd’hui en pleine croissance. A Calais, Viia, qui utilise une technologie de wagons pivotants pour accélérer le chargement, est passé de cinq allers-retours sur l’autoroute ferroviaire allant vers Le Boulou (Pyrénées-Orientales), en 2019, à onze aujourd’hui, et l’entreprise s’apprête à inaugurer une nouvelle liaison vers Sète (Hérault).
A Valenton (Val-de-Marne), au sud de Paris, l’un des plus gros terminaux multimodaux de France, où des portiques géants soulèvent des remorques sur plusieurs mètres, l’espace est saturé, en particulier pour garer les unités en attente de chargement. « Nous avons un besoin urgent de soutien public pour moderniser les terminaux, plaide Thibault Fruitier, directeur général de Novatrans, l’un des acteurs majeurs du combiné. Si on veut se développer, il faut être aussi réactif que la route peut l’être. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/05/01/le-transport-de-fret-par-le-train-se-reveille-doucement_6124357_3234.html>
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14- Etang de Berre : EDF devant la justice pour "pollution des eaux marines", Sciences et Avenir avec AFP, 03/05/22, 14h33

Le syndicat mixte de l'étang de Berre a demandé au tribunal correctionnel qu'EDF soit reconnu coupable "des rejets d'eau chargée en nitrates et en limons ayant conduit au cours de l'été 2018 à une crise écologique sans précédent".
Accusée, par ses rejets d'eau douce, d'avoir provoqué un grave préjudice écologique à l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône), une des plus grandes lagunes méditerranéennes d'Europe, EDF a comparu devant la justice le 2 mai 2022 à Marseille, poursuivie notamment pour "pollution des eaux marines".
Des milliers de poissons morts
Par une citation directe, le Gipreb (syndicat mixte de l'étang de Berre) a demandé au tribunal correctionnel qu'EDF, qui exploite des centrales hydroélectriques dans la zone, soit reconnu coupable "des rejets d'eau chargée en nitrates et en limons ayant conduit au cours de l'été 2018 à une crise écologique sans précédent". Cet été-là, l'écosystème de l'étang avait subi les effets d'un sévère épisode d'anoxie (absence d'oxygène), dû selon le Gipreb a une stratification de l'eau entre une couche de surface plus douce et une couche profonde plus salée et à une eutrophisation, un développement accéléré des algues. Résultat : des milliers de poissons morts, une mortalité exceptionnelle de la faune du fond de l'étang et des herbiers réduits à peau de chagrin.
14 millions d'euros demandés
Pour le Gipreb, si la météo très chaude et sans vent de l'été 2018 ont aussi joué un rôle, les apports d'EDF en eau douce sont bien les responsables de l'anoxie. Et ce même si, comme l'a relevé la présidente du tribunal, Mme Laure Humeau, "il n'y a aucune indication que les quotas aient été dépassés" par l'entreprise. Appelé à témoigner par le Gipreb, l'océanologue David Nérini a assuré que "personne ne maîtrise le vent ou le soleil, donc le seul levier qu'on a à moyen terme sur l'étang de Berre, c'est de limiter les rejets d'eau douce". EDF, dont les déversements constituent près de 80% des apports en eau douce de la lagune, "a une influence massive" : "Si on diminue ce facteur, on a une amélioration de l'écosystème", a assuré M. Nérini à la barre. De son côté, le directeur d'EDF hydro-Méditerranée, Hervé Guillot, a mis en avant des "rejets exceptionnels" pendant l'été 2018, dus à de forts orages, et assuré avoir répondu à des "enjeux de sécurité publique pour éviter de saturer la basse vallée du Rhône" : "On ne pouvait pas faire autrement", a-t-il plaidé.
Outre la "remise en état durable" de l'écosystème, notamment par la limitation de ses rejets d'eau douce, le Gipreb ainsi que le Comité régional des pêches maritimes demandent à EDF près de 14 millions d'euros au titre des préjudices économique et écologique. Sans demander de peine, l'avocate générale a déclaré s'en remettre aux conclusions du tribunal. Le jugement été mis en délibéré au 4 juillet.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/rejets-d-eau-douce-dans-l-etang-de-berre-edf-devant-la-justice_163256>
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15- Pollution aux particules des voitures électriques : ce que dit VRAIMENT le rapport polémique de l’Ademe, Automobile Propre, 03/05/22, 18:00
Philippe Schwoerer 

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie vient de publier un document concernant les émissions des particules hors échappement provoquées par l’usage des voitures et utilitaires légers. Il faut cependant bien lire le document avant d’en déduire trop hâtivement que les modèles électriques ne feraient pas vraiment mieux que les diesels.
Mauvaise interprétation
Suite à la diffusion par l’Ademe d’un état des connaissances concernant les particules d’abrasion des freins, des pneus et de la chaussée, différents médias en ont déduit que les voitures électriques auraient un impact aussi lourd que les modèles thermiques à ce sujet.
Pour exemple, ce titre de Phonandroid : « Les voitures électriques émettent autant de particules que les autres, c’est prouvé ». Automobile Magazine déduit de son côté : « Malgré l’absence de combustion dans le moteur, la voiture électrique serait donc aussi néfaste si l’on ne prend en compte que ces deux types de particules fines ».
C’est le résultat d’une interprétation trop hâtive de cette phrase issue du document de l’Ademe : « On ne note pas un écart significatif d’émissions totales de particules entre les véhicules électriques à forte autonomie et les véhicules thermiques neufs actuels qui n’émettent quasiment plus de particules à l’échappement ».
>> Suite à lire à :
<https://www.automobile-propre.com/pollution-aux-particules-des-voitures-electriques-ce-que-dit-vraiment-le-rapport-polemique-de-lademe/>
En savoir plus : 
> Expertise. Emissions des Véhicules routiers - Les particules hors échappement <https://librairie.ademe.fr/air-et-bruit/5384-emissions-des-vehicules-routiers-les-particules-hors-echappement.html>, Ademe, avril 2022
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16- Chronique. « La voiture électrique a renforcé le poids du charbon », Le Monde, 04/05/22, 05h00
Jean-Baptiste Fressoz, Historien, chercheur au CNRS

Le charbon fait office de matière première pour produire de l’essence synthétique et de l’électricité en Afrique du Sud et, surtout, en Chine, observe Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
L’usine qui a émis le plus de dioxyde de carbone (CO2) au monde en 2021 se trouve en Afrique du Sud. Elle appartient à la South African Synthetic Oil Limited (Sasol) et son activité principale consiste à liquéfier le charbon pour le transformer en essence. Avec 57 millions de tonnes par an, cette usine émet à elle seule davantage de CO2 que des pays comme le Portugal, la Norvège ou la Suisse. Elle produit aussi 7,6 millions de tonnes d’essence à partir de charbon, un tiers des besoins du pays.
La liquéfaction du charbon est une technique de « souveraineté énergétique » de grande importance. Son histoire commence en Allemagne durant l’entre-deux-guerres avec les procédés d’hydrogénation du charbon développés par le chimiste Friedrich Bergius. Pendant la guerre, les usines de carburants synthétiques font voler les avions de la Luftwaffe et avancer une bonne partie des tanks de la Wehrmacht. Prouesse technologique, l’hydrogénation était un désastre économique et environnemental : la réaction avait lieu à 400 °C ; 100 atmosphères et 4 à 6 tonnes de charbon étaient nécessaires pour produire une tonne d’essence, qui revenait de 10 à 15 fois plus cher que son équivalent tiré du pétrole.
> Lire aussi : « Les épidémies, les guerres, et dans une bien moindre mesure les chocs pétroliers, sont aussi des catastrophes pour le climat »
Malgré ces défauts, des pays comme la France, l’Angleterre, le Japon et même l’Italie, pourtant pauvre en charbon, se lancèrent dans les années 1930 dans la liquéfaction en invoquant la souveraineté énergétique et, à plus long terme, l’épuisement des puits de pétrole. La liquéfaction du charbon ne disparaît pas dans les décombres du nazisme. Bien au contraire : après la guerre, les experts allemands sont convoités, en particulier par l’Afrique du Sud, pauvre en pétrole et riche en charbon. En 1955, le gouvernement ségrégationniste crée la Sasol et subventionne sa production pour contrer les sanctions économiques liées à l’apartheid et préserver sa souveraineté énergétique. Avec les chocs pétroliers des années 1970, la Sasol devient le leader technologique du domaine, enviée du monde entier. L’administration américaine de Jimmy Carter crée une entreprise publique dotée de 20 milliards de dollars, la Synthetic Fuels Corporation, qui prévoit de produire 3 millions de barils par jour dans les années 1990. Le contre-choc pétrolier aura raison de ce projet.
Le poids des véhicules chinois
Mais c’est surtout en Chine, après le troisième choc pétrolier de 2007-2008, que la liquéfaction du charbon connaît son plus grand essor. Shenhua et Yitai, deux des plus grandes compagnies minières au monde, qui opèrent principalement dans le Shanxi et en Mongolie intérieure, se sont massivement lancées dans les carburants synthétiques. Presque inexistante en 2009, la production chinoise atteint 2 millions de tonnes par an (Mt/an) en 2010, 15 en 2017 et, selon les dernières statistiques disponibles, 35 en 2019. A titre de comparaison, l’industrie nazie de carburants synthétiques, avec ses 21 usines, n’en avait produit que 2,3 Mt à son apogée. Si on ajoute à cela les 80 millions de tonnes de méthanol produit en Chine à partir du charbon, on peut estimer qu’entre un cinquième et un sixième des carburants chinois provient du charbon.
> Lire aussi : « Le défi climatique est infiniment plus difficile que la question du choix entre renouvelable et nucléaire »
A cela s’ajoute une autre technique de souveraineté énergétique : la voiture électrique. Généralement associée à la question climatique et perçue comme une technique de « décarbonation », la voiture électrique a en fait renforcé le poids du charbon, puisque la moitié des véhicules électriques dans le monde roulent en Chine où les deux tiers de l’électricité sont produits à partir du charbon. En 1937, dans Le Quai de Wigan, l’écrivain britannique George Orwell (1903-1950) le soulignait déjà : « Vous pourriez facilement traverser tout le nord de l’Angleterre sans vous rendre compte que cent mètres au-dessous de la route des mineurs sont en train de tailler du charbon. » Pourtant, ajoutait-il, « ce sont eux qui font avancer la voiture ». La remarque d’Orwell apparaît toujours aussi juste, et même davantage qu’en 1937 : jamais le charbon et les mineurs n’ont fait avancer autant de voitures.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/04/la-voiture-electrique-a-renforce-le-poids-du-charbon_6124661_3232.html>
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17- Vos efforts pour économiser l'énergie chez vous servent-ils vraiment à quelque chose ?, France info, 04/05/22, 08:02
Marie-Adélaïde Scigacz

Lutter contre le réchauffement climatique, améliorer son pouvoir d'achat, soutenir le peuple ukrainien... Les Français sont nombreux à vouloir faire d'une pierre trois coups, en réduisant leur consommation d'énergie. Mais sobriété et efficacité restent parfois difficiles à atteindre. 
On ne vous a pas mis au courant ? L'Agence internationale de l'énergie vous a recrutés. Vous, moi, tout le monde. Mobilisés sur le front d'une crise énergétique exacerbée d'une part par l'invasion russe en Ukraine et, de l'autre, par les assauts sur l'humanité d'un climat en roue libre, voici les citoyens contraints - par les convictions, le porte-monnaie, ou les deux - à "jouer leur rôle". Notre mission, communiquée le 21 avril par l'AIE, tient en neuf gestes simples, dont le premier sonne comme une évidence : baisser le chauffage et la climatisation.
Le chauffage constitue en effet le premier poste de consommation d'énergie dans l'habitat – les deux tiers de la facture énergétique du logement. Depuis dix ans, les prix de l'électricité et du gaz n'ont cessé de grimper (respectivement +41% et +23%), alors que plus de deux tiers des Français se chauffent avec ces énergies, détaille l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Dans ce contexte, franceinfo s'est interrogé sur les changements à opérer pour remporter ce combat contre la consommation d'énergie, et sur les résistances qu'il rencontre. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/vos-efforts-pour-economiser-l-energie-chez-vous-servent-ils-vraiment-a-quelque-chose_5095669.html>
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En images
18- Guerre en Ukraine : au cœur de Tchernobyl, centrale occupée par les Russes pendant près de cinq semaines, France 2, journal de 20h, 26/04/22

Mardi 26 avril, les journalistes de France Télévisions ont pu entrer dans la centrale de Tchernobyl, en Ukraine. Son occupation par l'armée russe avait suscité de grandes inquiétudes. 
La centrale atomique de Tchernobyl (Ukraine) a été occupée par l'armée russe durant près de cinq semaines, faisant planer la menace d'une nouvelle catastrophe nucléaire. Des journalistes de France Télévisions ont pu rentrer dans la zone d'exclusion de la centrale, où la présence humaine est interdite normalement. Le réacteur n°4, qui a explosé en 1986, est protégé sous un sarcophage. Le 24 février 2022, les soldats russes se sont emparés de la centrale de Tchernobyl. Après leur départ du site, ils ont laissé des effets personnels et en ont perturbé le fonctionnement sécurisé.  
Des mesures de radioactivité normales 
Mardi 26 avril, des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont sur place. Les mesures de radioactivité effectuées sont jugées normales, mais à surveiller. "Ce qui s'est passé le mois dernier, c'est un cas de sécurité nucléaire qui n'était pas normal, et qui aurait pu produire un incident", explique Mariano Grossi, directeur général de l'AIEA, qui écarte une catastrophe semblable à celle de 1986.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-au-coeur-de-tchernobyl-centrale-occupee-par-les-russes-pendant-pres-de-cinq-semaines_5104366.html>
Sur le même sujet : 
> Guerre en Ukraine : à Tchernobyl, une radioactivité normale mais à surveiller <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-atchernobyl-une-radioactivite-normale-mais-a-surveiller_5105572.html>, Journal de 23h, 26/04/22
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19- Le projet Iter de fusion nucléaire s'assemble brique par brique, Actu-environnement, 29/04/22
Baptiste Clarke 

Point d'étape sur le projet colossal de fusion nucléaire dans le sud de la France. Visite en images dans les coulisses d'un chantier hors norme qui permettra peut-être de révolutionner l'industrie du nucléaire dans le monde.
C'est une machine hors norme, aux promesses ambitieuses, qui s'assemble dans le sud de la France depuis plusieurs années. Iter, le plus grand programme de recherche international, associe 35 pays dont sept membres principaux que sont la Chine, l'Europe, l'Inde, le Japon, la Corée, les États-Unis et la Russie. Tous ont mis en commun des moyens humains, industriels et financiers pour démontrer que l'énergie de fusion nucléaire, celle qui se crée à l'intérieur du soleil, peut être reproduite sur Terre. La technologie s'est imposée dans les années 60 mais le chantier pharaonique dn'a débuté qu'en août 2010 et aujourd'hui 85 % du génie civil des bâtiments est achevé, et laisse la place à la phase d'assemblage de la machine baptisé Tokamak.
> Suite à lire et reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/video-iter-fusion-nucleaire-39547.php4>
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20- Foire de Paris : des objets intelligents pour économiser l'énergie, France 3, Le 19/20, 30/04/22

La foire de Paris permet de découvrir des inventions et objets pour améliorer le quotidien. Elle fait son grand retour, après trois ans d'absence en raison de la crise sanitaire.
À l'abri dans sa bulle, un ventilateur nouvelle tendance, avec son design épuré, est en piste pour le concours Lépine de la foire de Paris. Cet objet connecté est vendu au prix de 840 euros. "Ce ventilateur est intelligent. Pour éviter le recours à la clim, je l'ai connecté à un petit capteur de température. De fait, il va pouvoir s'allumer s'il fait chaud, s'éteindre s'il fait froid", explique Stéphane Thiroin, son inventeur, dans le 19/20 du samedi 30 avril.
Des innovations et des valeurs sûre
Certains visiteurs viennent à la foire de Paris afin de chercher des idées, pour avoir chaud sans dépenser des fortunes gaz ou rester au frais sans se ruiner en climatisation. Une société a également inventé des stores deux fois plus performants que des stores classiques. Grâce à une face, le rayonnement solaire n'est pas absorbé, ni transformé en chaleur. Il est ainsi renvoyé à l'extérieur des pièces vitrées. Il faudra toutefois investir 4 000 euros en moyenne pour équiper une véranda. D'autres mises sur des valeurs sûres, comme le bois.
> Reportage à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/paris/foire-de-paris-des-objets-intelligents-pour-economiser-l-energie_5111866.html>
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21- Maison : le carton cartonne !, TF1, journal de 20h, 02/05/22

Transporté sa pizza favorite, livrée ses colis, déménagés ses objets fragiles, nous utilisons le carton. Beaucoup le considèrent comme un simple emballage, à peine utilisé, aussitôt jeté. Il y a pourtant des utilisations bien plus étonnantes. Alain Marboeuf, président de l'entreprise Bat'Ipac à La Roche-sur-Yon en Vendée, réalise des maisons, des bâtiments en carton recyclé. Le socle est en béton et les ossatures en bois. Le carton est emballé dans une membrane imperméable et ignifugée. Sa particularité, il est très résistant grâce à ses alvéoles. En superposant dix plaques, le mur peut supporter plusieurs tonnes. "On a à l'intérieur de ces blocs, du carton ondulé qui crée à la fois le mur et aussi la partie isolante du bâtiment", a indiqué l'entrepreneur. Car les alvéoles emprisonnent la chaleur, le froid, et même le son. Plus de problèmes de voisinage ni de bruits de circulation. Autre particularité, le carton est recyclable neuf fois. Il est ainsi beaucoup moins polluant que le béton ou la brique. Au mètre carré, le carton est aussi cher que le béton. Son atout est qu'il est fabriqué en France. Il est donc moins soumis aux aléas d'approvisionnement. Plein d'avantages qui pourrait à terme doper le nombre de constructions en carton. Pour l'instant, seules une centaine de ces structures existent dans le pays. En revanche à l'intérieur des habitations, il a déjà toute sa place. Depuis 4 ans, Emmanuelle Burel-Zarée, fondatrice de l'atelier de cartonnage "La Manivelle", en a fait son métier. Dans son atelier, elle confectionne toutes sortes de pièces pour des particuliers ou des restaurants. Pas de vis, pas de clous, mais une règle d'or, la précision. Tout est mesuré, découpé, poncé puis assemblé au millimètre près. Le carton provient d'emballage de récupération plus économique. Pour en faire des meubles solides à une seule condition, le travailler dans un sens précis. À partir de là, le carton peut prendre toutes les formes : luminaires, décoration, tables. D'autres modèles demandent des heures de travail, ce qui fait grimper le prix.
> Reportage de T. Leproux, J.Y Mey à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/maison-le-carton-cartonne-52417485.html>
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22- Biocarburants, biogaz : le grand enfumage ?, France 5, Sur le Front, 02/05/22, 21h00 

Hugo Clément dévoile la face cachée de la filière industrielle du biocarburant et du biogaz. Il rencontre des combattants qui se mobilisent partout en France pour davantage de régulation et pour que les méthaniseurs soient alimentés uniquement avec des déchets, et non plus avec des céréales spécialement cultivées ou des denrées consommables.
> Documentaire (52 minutes) à voir à :
<https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3308995-biocarburants-biogaz-le-grand-enfumage.html>
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